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JournalduGolf.fr<br />
<strong>85</strong><br />
avril 2013 > Gratuit<br />
Les cLés du paradis<br />
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À la<br />
une<br />
La veste verte d’Augusta<br />
par David Cannon/AFP<br />
Diffusion :<br />
Diffusion nationale dans l’ensemble des golfs<br />
français, les établissements Hôtels & Préférence.<br />
édité par :<br />
JOURNAL DU GOLF SAS<br />
Président fondateur : Frédéric Schmitt<br />
4, cours de l’île Seguin,<br />
92102 Boulogne Billancourt - Tél. : 01 40 93 23 92<br />
infos@journaldugolf.fr<br />
Journal du Golf<br />
est une publication PSI :<br />
Directeur général : Louis Gillet<br />
lgillet@lequipe.presse.fr<br />
Directeur de la publication :<br />
François Morinière<br />
Directeur de la publication délégué :<br />
Frédéric Schmitt - Tél. : 01 40 93 25 11<br />
fschmitt@journaldugolf.fr<br />
Directrice commerciale,<br />
Fondatrice associée :<br />
Sophie Joffo<br />
À l’est, l’éden<br />
Masters, Augusta National. Pour tout golfeur, ces mots évoquent un paradis. Si Saint Andrews est le golf<br />
le plus célèbre au monde, Augusta est certainement le plus beau, le plus prestigieux. Et le plus fermé.<br />
Journal du Golf sera au Masters, 11-14 avril, pour la première fois de son histoire. Nous vous offrirons un<br />
suivi plus complet que jamais entre L’Équipe, lequipe.fr et, évidemment, Journal du Golf.<br />
La grande question sera bien sûr de savoir si Tiger Woods peut reprendre sa marche en avant en Grand<br />
Chelem. Bloqué à 14 victoires en Majeur depuis 2008 et à quatre vestes vertes depuis 2005, le Tigre<br />
joue à nouveau comme à ses plus belles heures. Jack Nicklaus et ses 18 Majeurs dont 6 Masters est de<br />
retour dans sa ligne de mire.<br />
Pour l’en empêcher, Phil Mickelson et Rory McIlroy – on rêve d’une dernière partie le dimanche avec<br />
l’un des deux face à Tiger – emmèneront une foule de prétendants plus fournie que jamais. Parmi<br />
lesquels le chroniqueur numéro 1 de Journal du golf, Nicolas Colsaerts. Le Belge est allé reconnaître<br />
Augusta mi-mars et nous raconte, avec sa faconde habituelle, la découverte de cet endroit magique.<br />
Aussi talentueux que puissant, même si c’est sa première participation, Nico pourrait bien surprendre.<br />
On jouera une petite pièce sur lui chez les bookmakers.<br />
Le « Belgian Bomber » sera malheureusement le seul francophone présent à Augusta. Les Français, non<br />
qualifiés pour ce premier Majeur 2013, disputeront leur Masters à eux, le Grand Prix Schweppes PGA,<br />
au même moment à Bordeaux. Disputée sur le splendide golf du Médoc, l’épreuve a trouvé sa place<br />
dans le calendrier et fait figure d’officieux Championnat de France professionnel.<br />
Si l’on peut regretter l’absence de quelques joueurs non excusés, honte à eux comme le dit Bernard<br />
Pascassio, c’est quand même la quasi-totalité des 100 meilleurs golfeurs et golfeuses tricolores qui seront<br />
présents en Gironde. L’Equipe 21, la chaîne sport de la TNT, diffusera d’ailleurs la fin du tournoi en<br />
direct, le samedi 13 avril. Même si le dispositif sera réduit pour débuter, c’est une première pour une<br />
chaîne publique sur une épreuve hexagonale. Ne boudons pas notre plaisir.<br />
Autre excellente nouvelle, les spectateurs, licenciés ou simples pratiquants, arriveront pour la première<br />
fois au cœur de l’Alstom Open de France : Journal du Golf vous offre en exclusivité (voir p. 46) le nouveau<br />
plan du village de notre open. Nous vous dévoilons également les animations que les organisateurs<br />
envisagent pour faire de cet événement la fête du golf. Rendez-vous au Golf National du 4 au 7 juillet !<br />
Rédacteur en chef :<br />
Arnaud Tillous - Tél. : 01 40 93 25 19<br />
atillous@journaldugolf.fr<br />
Rédacteur en chef adjoint :<br />
Martin Coulomb - Tél. : 01 40 93 25 02<br />
mcoulomb@journaldugolf.fr<br />
Rédaction :<br />
Nicolas Colsaerts, André-Jean Lafaurie, Sébastien<br />
Audoux, Agathe Ravon, Jean-Philippe Rodenburger,<br />
Alexandre Mazas, Sébastien Cachard-Berger, Philippe<br />
Chassepot, Benjamin Cadiou, Pierre Foare, Patrice<br />
Boissonnas, Franck Lorenzo-Vera, Catherine Tisseron,<br />
Paul Mahé, Alexandre Mazas, Silvère Beau, Laurent-<br />
Frédéric Bollée, David Bianic, Dominique Pourrias,<br />
Pierre-Michel Bonnot.<br />
Sécrétaire de rédaction :<br />
Véronique Comte<br />
Assistante de la rédaction :<br />
Carla Rabine - Tél. : 01 40 93 23 92<br />
crabine@journaldugolf.fr<br />
Responsable de la diffusion<br />
et de la communication :<br />
Catherine Tisseron - Tél. : 01 40 93 25 31<br />
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édito<br />
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Conception et<br />
direction artistique :<br />
Franck@Valadier.fr<br />
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Roularta Printing SA, Roeselare, Belgique.<br />
Routage :<br />
SVP Transport a le plaisir<br />
de livrer votre club en 24 h.<br />
Ce numéro comprend un encart Footjoy collé sur l’édito et un encart libre Grand Trophée.. Dépôt légal à parution. Ne pas jeter sur la voie publique. Journal du Golf est une marque déposée par Journal du Golf SAS. Toute<br />
reproduction ou représentation même partielle est interdite sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur Journal du Golf SAS.<br />
PublICIté<br />
Arnaud Tillous<br />
Sophie Joffo / 01 41 04 97 84<br />
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Dépôt légal<br />
Octobre 2005<br />
ISSN : 1776-9698<br />
JOURNAL DU GOLF SAS<br />
est une filiale du groupe
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8<br />
augusta<br />
Avec Brian, mon caddie, on est allé passer deux jours à Augusta (mardi 12 et<br />
mercredi 13 mars). C’est quand même une chance de pouvoir y aller pour la<br />
première fois. On a joué 9 trous le mardi et 9 trous le mercredi. J’ai commencé<br />
par les neuf derniers et j’ai fait les neuf premiers le lendemain. Il était difficile de<br />
ne pas commencer par les 9 derniers : ce sont ceux que tu vois depuis que tu es<br />
gamin, ceux que tu as envie de jouer. On a joué les premiers trous avec un des<br />
membres du comité, qui s’est proposé de jouer avec nous en arrivant sur le départ,<br />
et on a terminé tout seuls. Tu dois prendre un caddie local quand tu joues là-bas,<br />
donc j’avais un des vieux gars qui est là depuis 25-30 ans. J’ai pu gratter deux, trois<br />
infos, il en avait plein sur tout ce qui est pente, surface du green et le reste. Il y a<br />
quelques putts qui sont plus rapides que d’autres. Il y a aussi toute cette histoire avec<br />
le fameux Rae’s Creek qui est le point le plus bas du parcours : toutes les pentes se<br />
dirigent assez fort vers ce point-là. C’était intéressant d’avoir les vues d’un type qui<br />
connaît l’endroit par cœur.<br />
le club<br />
J’avais entendu que l’endroit était dans un truc pourri et que, autour,<br />
c’était vraiment la zone. Mais dès que tu quittes Washington<br />
Road pour rentrer dans le club et prendre Magnolia Lane, tu<br />
comprends tout de suite que tu es dans un endroit à part. Et<br />
puis tu arrives au club-house, on te reçoit et tu vas manger<br />
dans une des salles de restaurant. C’est incroyable :<br />
l’endroit est ultra soigné et respire l’histoire. On ne<br />
peut faire aucune photo. Tu n’es pas en mode<br />
« tour Eiffel, japonais style » à mitrailler tous<br />
les trucs (rires). C’est juste interdit. Il y<br />
avait des membres qui étaient là, donc<br />
on a un peu participé à la vie du<br />
club normal pendant les deux<br />
fois quelques heures où on y<br />
est resté. Chose marrante,<br />
quand tu es dans le clubhouse,<br />
tu parles à voix basse !<br />
Tu traites l’endroit avec respect.<br />
le parcours<br />
T’es comme un fou. Tu regardes partout.<br />
En fait, tu te rends compte qu’il y a plein de<br />
trucs qui reflètent tout à fait l’idée que tu t’en<br />
étais fait. Et il y a des endroits où c’est l’inverse :<br />
le 10, ça descend ultra fort. Le 11, jusqu’à la droite du<br />
green, ce n’est pas aussi plat que je le pensais. Le deuxième<br />
coup du 11 est assez impressionnant. Au 13, le tee shot, je ne<br />
le voyais pas du tout comme ça, et je pense que j’ai trouvé une<br />
variante où je peux éventuellement voler le coin gauche, je ne suis<br />
pas obligé de passer autour. Le 14, j’ai toujours pensé que c’était un<br />
trou assez difficile, et en fait non. Il est dans toute cette série de trous entre<br />
le 11-15 et il faut vraiment faire gaffe à bien négocier cette partie. Il y a plein<br />
de subtilités. Certaines fois, si tu vas 2 mètres à gauche où 3 mètres à droite, tu<br />
te retrouves dans une position où tu ne veux surtout pas être. Les greens n’étaient<br />
pas encore en mode tournoi niveau vitesse. Mais tu vois qu’il y a deux, trois putts<br />
que tu n’as pas envie d’avoir. Dans le genre parcours où il faut rester avec la balle<br />
en dessous du trou, il n’y a pas meilleur exemple qu’Augusta, parce que dès que tu<br />
es au-dessus, ça devient vite compliqué, et tu vas vite avoir des 3, 4, 5 mètres, voire<br />
plus, pour essayer de sauver des pars.<br />
aller et retour<br />
Je trouve les 9 premiers beaucoup plus fins et beaucoup plus pénalisants que les 9<br />
derniers. Tu as deux, trois greens vachement costauds, comme ceux du 1 et du 3.<br />
Le passage 4-5-6 est assez difficile à négocier. On l’a souvent vu : tu as rarement un<br />
type qui passe à l’aller avec -5, -6, alors que ça peut arriver sur le retour. Ça reflète<br />
toute la subtilité de cet aller. Un green comme le 1, peu importe où est le drapeau, tu<br />
as juste 7 mètres carrés pour mettre la balle. Bobby Jones a inversé l’aller et le retour<br />
par rapport au début et il a bien fait. Sur le retour, il y a beaucoup plus d’occasions<br />
de faire des birdies, voire des eagles.<br />
Chronique<br />
Propos de Nicolas colsaerts - Photo lioNel hahN<br />
l’aventure américaine de<br />
Nicolas colsaerts<br />
le Masters<br />
Il n’y a pas un jour où je n’y pense pas. Je vais y retourner le samedi soir juste<br />
avant le tournoi. Le dimanche, je jouerai mon premier tour d’entraînement, parce<br />
que c’est le seul jour où tu peux amener quelqu’un d’autre que ton caddie, alors<br />
je vais proposer à mon père de venir marcher quelques trous sur le fairway, et<br />
puis peut-être à mon coach. Après, va falloir faire un peu gaffe à tout ce début de<br />
semaine. C’est le genre de parcours où les joueurs mettent six heures pour une<br />
partie d’entraînement parce qu’ils sortent le tableau noir. C’est un parcours où si tu<br />
es un peu ingénieur, tu peux rester 45 minutes sur chaque green à tracer des lignes<br />
et des pentes. Parce que si le drapeau est là, je ne peux pas aller là. À mon avis, ça<br />
va plutôt être l’occase de faire 9 trous à gauche, 9 trous à droite, de couper ici et là<br />
s’il y a moyen. Et essayer de rester le plus frais possible en arrivant le jeudi, parce<br />
que tu peux vite griller pas mal de cartouches en début de semaine.<br />
le début de saisoN<br />
Je ne suis pas vraiment déçu. Quelque part, je ne m’en suis pas trop<br />
mal sorti, car j’ai fait deux bons trucs dans les tournois WGC. Ça<br />
sauve un peu la donne. Mais c’est vrai que sur les autres tournois<br />
de la saison régulière, j’aurais pu faire mieux que ça. Je rate<br />
deux cuts d’un coup, alors que j’avais tout à fait le jeu<br />
pour être dans les 20 à la fin de la semaine, les doigts<br />
dans le nez. Maintenant, c’est marrant d’être plus à<br />
l’aise dans ces WGC où tu as plein d’Européens.<br />
Ça a plus un parfum d’un tournoi du circuit<br />
européen. Il y a plein de joueurs de chez<br />
nous dans le top 50 mondial. Du coup,<br />
je me suis senti plus à l’aise. Je n’ai<br />
pas fait un break assez long cet<br />
hiver, j’ai beaucoup joué à<br />
partir de l’été pour courir<br />
après la sélection en<br />
Ryder Cup. Tu te<br />
retrouves dans un<br />
nouvel environnement<br />
avec un petit coup de mou<br />
et du coup, tu en prends plus<br />
plein la gueule.<br />
le Niveau du pga tour<br />
Le ventre mou est vachement meilleur<br />
qu’en Europe. Si je développais le même jeu en<br />
Europe, je ne quitterais jamais les 20 premières<br />
places. Aux États-Unis, t’es vite à la 40e et tu te<br />
dis : « Houlà, ça me glisse entre les mains », puis tu<br />
te retrouves à la 50-60 et tu rates un cut ou deux d’un<br />
point. Si tu rates un ou deux coups par jour, tu as tout de suite<br />
l’impression d’être largué.<br />
l’aMbiaNce<br />
Dès que je mets les pieds sur un tee, ça balance des « Belgian Bomber » de<br />
partout. C’est un peu le seul truc que les gens retiennent et c’est porteur dans<br />
le sport qu’on fait. Mais je me sens à l’aise aux States. Ayant joué à haut niveau<br />
en junior, il y a quand même pas mal de types qui sortent de la même génération<br />
que moi, qu’ils soient américains, sud-africains ou australiens. Il est clair qu’on va se<br />
sentir vachement plus proches de ceux qui sont dans l’hémisphère Sud, Argentins,<br />
Sud-Africains. Chez les Américains, y’a à boire et à manger. Tu n’as que 15 % des<br />
Américains avec qui tu peux avoir une discussion correcte. Et si t’es pas avec les<br />
Européens pour aller au resto, le soir, t’es tout seul.<br />
les vacaNces au ski<br />
Ben oui, je fais du ski. Je suis pas Miguel (Jimenez, ndlr) qui skie depuis 4 ans alors<br />
qu’il a 50 barreaux (rires). Moi, je skie depuis que j’ai 8 ans. Je mets des gants, donc<br />
ça devrait aller. Vous me parlez de Van de Velde qui s’est blessé mais il est landais,<br />
il ferait mieux d’aller à la chasse au canard (rires). Je fais gaffe, j’attaque pas des<br />
360- tire-bouchon avec grab (sic), je reste sur ma piste, j’y vais pépère, tranquille. Je<br />
ne m’aventure pas dans la neige jusqu’au genou.<br />
Retrouvez Nicolas sur son site internet :<br />
www.nicolascolsaerts.com
10<br />
AFP<br />
Textes de agathe ravoN et sébastieN cachard-berger<br />
sereNa WilliaMs<br />
attrapée par<br />
la patrouille<br />
Serena Williams, la numéro 1 mondiale de tennis, vainqueur<br />
de 15 titres en Grand Chelem, ne connaît pas les us et<br />
coutumes du golf. L’Américaine était venue assister au 2e<br />
tour du Honda Classic, le 1er mars à Palm Beach en Floride.<br />
Sur le trou n° 17, au moment où la meilleure joueuse de tennis<br />
au monde s’apprêtait à prendre une photo de Tiger Woods<br />
sur le tee de départ, elle s’est fait rappeler à l’ordre par un<br />
agent de sécurité. L’image n’a pas échappé à la télévision<br />
américaine et on y voit la plus jeune des sœurs Willams toute<br />
penaude après que le vigile lui a fait ranger son téléphone<br />
portable. Pour sa défense, la tenniswoman a déclaré qu’en<br />
tennis cela ne gênait absolument pas les joueurs d’être en<br />
permanence photographiés et qu’elle ne savait pas que c’était<br />
interdit en golf.<br />
augusta<br />
porte plaiNte<br />
Augusta vient de porter plainte contre un célèbre<br />
collectionneur, le docteur Stephen Pyles. En effet,<br />
ce dernier a voulu céder lors d’une vente aux<br />
enchères une des célèbres vestes vertes remises aux<br />
gagnants du Masters. Pyles avait acquis en 2012,<br />
pour le somme de 62 000 dollars, la veste qu’Art<br />
Wall Jr. avait gagnée en 1959. Mais le club ne l’a pas<br />
entendu de cette oreille, arguant que les vestes des<br />
gagnants et des membres du club appartenaient à<br />
l’Augusta National. De plus, la direction a indiqué<br />
à la police que la veste en question, ainsi que trois<br />
autres avaient été volées par un employé en 2010.<br />
Nous N’étioNs pas Nerveux. il savait que<br />
je N’étais pas uNe graNde meNace pour<br />
soN classemeNt moNdial, et je savais que<br />
je garderais moN travail<br />
‘‘<br />
De Barack Obama, à propos de sa partie disputée aux côtés<br />
de Tiger Woods fin février en Floride<br />
Happy few<br />
la belle<br />
et le tiger<br />
C’est officiel ! « Je suppose que ce<br />
n’était plus un secret bien gardé. Mais<br />
oui, je sors avec Tiger Woods. » C’est<br />
sur Facebook que Lindsey Vonn a<br />
décidé d’officialiser l’idylle en postant<br />
une photo d’elle et de Woods. Les<br />
deux sportifs ont indiqué qu’ils avaient<br />
été amis avant de se rapprocher et de<br />
devenir un couple. Le mois dernier<br />
dans cette même page, nous vous<br />
avions laissé entrevoir l’existence<br />
d’une telle relation. Tiger avait donc<br />
envoyé son jet privé pour rapatrier<br />
Lindsey lorsqu’elle s’était blessée lors<br />
des mondiaux de Schladming, et la<br />
skieuse avait même été aperçue sur le<br />
yacht de Tiger.<br />
« Quelque chose de joli m’est arrivé en<br />
dehors du parcours, la rencontre avec<br />
lindsey vonn. lindsey et moi avons été amis<br />
pendant quelque temps, mais ces derniers<br />
mois, nous sommes devenus très proches et<br />
nous sommes maintenant ensemble. »<br />
De Tiger Woods, officialisant sur Facebook sa<br />
relation avec Lindsey Vonn, la skieuse américaine aux<br />
17 globes de cristal<br />
« Je suis clairement le leader du groupe,<br />
le meilleur chanteur, le meilleur danseur.<br />
personne ne peut faire aussi bien. »<br />
De Rickie Fowler, très fier de sa performance dans<br />
le dernier tube 2.Oh des Golf Boys. Bubba Watson,<br />
Hunter Mahan et Ben Crane n’ont plus qu’à aller se<br />
rhabiller !<br />
« Je suis plus que jamais traité de tricheur<br />
par les fans. c’est devenu très difficile, j’en<br />
suis malade. le mot “tricheur” est sans<br />
doute la pire chose que vous puissiez dire à<br />
un athlète. »<br />
De Keagan Bradley. Premier vainqueur d’un<br />
Majeur équipé d’un belly putter, l’Américain paie déjà<br />
les conséquences de la probable interdiction des longs<br />
putters par l’USGA et le R&A<br />
« ils ont tous l’air de pouvoir taper la balle à<br />
des kilomètres. regardez charl schwartzel,<br />
il est tellement maigre qu’il pourrait se<br />
cacher derrière un arbre, mais il tape à des<br />
kilomètres. »<br />
De Simon Dyson, à propos des golfeurs sud-africains,<br />
déjà vainqueurs de six tournois cette saison sur le Tour<br />
européen<br />
« J'étais tout simplement incapable de<br />
me concentrer. la douleur me dérangeait<br />
vraiment et, via mon jeu, elle gênait mes<br />
partenaires du jour. »<br />
De Rory McIlroy, après son abandon lors du<br />
deuxième tour du Honda Classic. Le Nord-Irlandais,<br />
victime d’une dent de sagesse douloureuse, en était alors<br />
à +7 après 8 trous…<br />
« cela ne changera pas qui je suis. c’est<br />
juste quelque chose à ajouter sur son cv.<br />
rien de plus. »<br />
De Kevin Streelman, vainqueur du Tampa Bay<br />
Championship, sa première victoire après 153 départs<br />
sur le PGA Tour<br />
« chez les juniors, gagner les tournois<br />
m’effrayait, car je détestais faire les<br />
discours de victoire. en course pour la<br />
gagne, je faisais exprès de prendre trois<br />
putts, ou de rater un chip. »<br />
D’Annika Sörenstam dans Journal du Golf. Dans<br />
sa jeunesse, la Suédoise aux dix victoires en Majeur<br />
évitait de gagner par timidité<br />
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12<br />
Planète golf<br />
Texte de jean-philippe rodenburger<br />
Woods<br />
en ton Majeur<br />
Comme un bon vieux vinyle qu’on retrouve dans<br />
un carton, Tiger Woods a sorti de son sac un récital<br />
à l’ancienne pour remporter début mars le WGC<br />
Cadillac Championship. Une partition maîtrisée<br />
de bout en bout par le Tigre, comme au temps –<br />
pas si lointain – de sa domination du golf mondial.<br />
Si ses victoires récentes tendaient à prouver que<br />
Woods était de retour, cette fois le doute n’est plus<br />
permis. Pour la deuxième fois en un mois, après<br />
sa victoire au Farmers Insurance Open, Woods a<br />
dominé le tournoi à l’ancienne. C’est en effet la<br />
51e fois qu’il s’impose, sur 55, après avoir mené la<br />
veille du dernier tour. Il a même occupé la tête<br />
du début à la fin. Et ce coup-ci, tous les meilleurs<br />
joueurs du monde étaient sur cette épreuve des<br />
Championnats du monde, (les WGC arrivent juste<br />
après les Majeurs en termes de prize money).<br />
Avec un total de 27 birdies sur les 4 jours pour<br />
seulement 8 bogeys, l’homme aux 14 Majeurs<br />
a géré son avance, reléguant son poursuivant<br />
et compatriote Steve Stricker à 2 longueurs. Le<br />
Tigre triomphe donc pour la deuxième fois cette<br />
saison sur le PGA Tour en seulement 4 apparitions<br />
et soulève son 76e trophée sur le PGA Tour. Avec<br />
5 victoires sur ses dix-neuf derniers tournois, près<br />
de 30 % de victoires, entre 2012 et 2013, Woods<br />
retrouve les standards de ses meilleures années.<br />
« Son attitude et sa confiance sont vraiment<br />
similaires au début des années 2000 ou même<br />
de chaque année où il jouait bien. Il me semble<br />
dans de meilleures dispositions mentales. On sent<br />
qu’il prend plaisir à jouer et qu’il a confiance en<br />
lui et dans son jeu », confiait Stricker à l’issue du<br />
tournoi.<br />
Joue-la comme Stricker<br />
Un Steve Stricker passé d’ailleurs en mode prof<br />
particulier le temps de 45 minutes. La scène<br />
se passe le mercredi 6 mars, veille du Cadillac<br />
Championship, sur le putting green du Blue<br />
Monster. L’élève se nomme Tiger Woods et le<br />
conseil du jour concerne la posture au putting.<br />
Un secteur du jeu en légère baisse selon le Tigre<br />
depuis sa dernière victoire à Torrey Pines. « Peu<br />
importe ce qu’il me dit, je le fais, Steve est l’un des<br />
meilleurs putteurs au monde », soulignait l’ancien<br />
numéro 1 mondial pendant la semaine. Un réglage<br />
bénéfique pour l’ancien numéro 1 mondial qui<br />
a enflammé les greens toute la semaine. Avec<br />
seulement 100 putts joués sur les 4 jours, Woods<br />
a établi un nouveau record personnel du plus<br />
petit nombre de putts tapés dans un tournoi. « J’ai<br />
bien joué, merci Steve pour la leçon de putting.<br />
Je me suis senti bien. J’ai fait peu de putts et<br />
j’avais la bonne roule », expliquait Tiger après sa<br />
victoire. De son côté, Stricker termine deuxième<br />
sans rancune d’avoir guidé le putting du Tigre ; les<br />
deux hommes sont amis depuis près de 15 ans. On<br />
avait ainsi déjà vu le numéro 8 mondial donner<br />
des tuyaux à Woods lors de la Présidents Cup 2011.<br />
« Il est très ouvert pour écouter ce que j’ai à dire<br />
et c’est très flatteur pour moi. Nous essayons de<br />
nous aider mutuellement et il m’a déjà conseillé<br />
un paquet de fois. »<br />
Augusta vert de peur<br />
Les regards sont désormais tournés vers le Masters<br />
d’Augusta pour un Woods à la recherche d’un<br />
15e Majeur, son dernier succès en Grand Chelem<br />
remontant à l’US Open 2008. Quant à la dernière<br />
de ses quatre vestes vertes, elle date de 2005.<br />
Photos AFP<br />
Woods<br />
en chiffres<br />
1,98 pour Woods à l’indice du<br />
stroke gained putting, la statistique la<br />
plus complexe du monde mais la plus<br />
révélatrice de la qualité du putting d’un<br />
joueur. L’ex-numéro 1 mondial se classe<br />
2e du champ derrière…<br />
Steve Stricker (2,06).<br />
La phrase :<br />
« Le dernier tournoi que tu as joué était<br />
sympa à regarder. C’est bon de te<br />
voir bien jouer à nouveau », de Barack<br />
Obama à Tiger Woods lors de leur<br />
première partie commune mi-février. Le<br />
président américain évoquait la victoire<br />
du Tigre au Farmers Insurance Open.<br />
L’info :<br />
de 1999 à 2009, Tiger Woods a gagné au<br />
moins un tournoi WGC par an, une série<br />
interrompue de 2010 à 2012. Les tournois<br />
du Championnat du monde réussissent<br />
plutôt bien au Tigre : avec 17 succès en<br />
41 participations, il enregistre un taux de<br />
victoires de 41,46 % dans ces épreuves.<br />
Le tWeet :<br />
« Merci Stricks pour la bonne leçon de<br />
putting et bravo pour ta deuxième<br />
place :). Bonne semaine à Doral dans<br />
tous les domaines. Merci pour ton<br />
soutien ! On se voit à Orlando », de<br />
Tiger Woods après sa victoire à Doral.<br />
4 e<br />
4 e<br />
7<br />
43<br />
76<br />
victoire du Tigre à doral<br />
(2005 & 2006 Ford Championship at Doral,<br />
2007 & 2013 WorldGolf Championships-<br />
Cadillac Championship).<br />
tournoi remporté pour la 7e fois<br />
• Farmers Insurance Open (1999, 2003,<br />
2005, 2006, 2007, 2008, 2013)<br />
• WGC-Cadillac Championship (1999,<br />
2002, 2003, 2005, 2006, 2007, 2013)<br />
• Arnold Palmer Invitational (2000, 2001,<br />
2002, 2003, 2008, 2009, 2012)<br />
• WGC-Bridgestone (1999, 2000, 2001,<br />
2005, 2006, 2007, 2009)<br />
• Memorial Tournament (1999, 2000,<br />
2001, 2009, 2012).<br />
comme son nombre de victoires<br />
au Cadillac Championship (1999, 2002,<br />
2003, 2005, 2006, 2007, 2013).<br />
comme le nombre de fois<br />
où l’Américain n’a pris qu’un seul putt au<br />
Cadillac Championship, son record en<br />
carrière.<br />
Tiger Woods enregistre sa 76e<br />
victoire sur 283 tournois, soit un taux de<br />
victoire de 27 %.<br />
Scott Halleran / Getty<br />
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En 2012, Rory McIlroy écrasait tout sur son passage : victoire à l’US PGA, place de numéro 1 mondial, Ryder<br />
Cup. Oui mais voilà, l’hiver est arrivé avec, dans son sillage et sous le sapin, la signature du Nord-Irlandais<br />
avec un nouvel équipementier. Un contrat juteux avec la marque partenaire du Tigre, synonyme de<br />
changement total des 14 clubs de son sac. Résultat : un cut manqué à Abu Dhabi, une élimination au<br />
premier tour du Championnat du monde de match-play et un abandon au Honda Classic. Depuis<br />
son engagement avec Nike, le numéro 1 mondial ne semble pas encore habitué à ses nouveaux outils<br />
de travail. « C’est une période pour le moment un peu expérimentale. Je n’ai pas été très à l’aise avec<br />
mon swing. Je suis très content de mon matériel. Je dois juste travailler certaines choses », déclarait Rors<br />
mi-janvier après son premier cut raté de l’année. Éliminé quatre semaines plus tard par Shane Lowry au<br />
premier tour du WGC Accenture Match-Play, ce sont « officiellement » des douleurs dentaires qui ont<br />
poussé le Kid de Holywood à jeter l’éponge au Honda Classic. C’est la première fois de sa carrière que<br />
McIlroy, tenant du titre, abandonnait.<br />
« J’ai vu rouge »<br />
Un abandon vite regretté par le toujours numéro 1 mondial qui l’a fait savoir via une conférence de<br />
presse en marge du Cadillac Championship. Une conf’ en mode ado qui vient de se faire prendre en<br />
train de fumer une clope. « J’ai vite réalisé que ce n’était pas la bonne chose à faire. Je me suis donné<br />
un carton rouge. Peu importe la façon dont je jouais, je devais rester sur le parcours. J’ai vu rouge. Tout<br />
le monde fait des erreurs et apprend. Je regrette, mais maintenant c’est terminé et ça n’arrivera plus. »<br />
Une confession bénéfique pour le double vainqueur de Majeurs. Malgré un vilain 73 au premier tour de<br />
cette deuxième étape WGC, le Nord-Irlandais s’est offert au deuxième tour sa première carte sous le par<br />
de l’année. Un 69 synonyme de léger renouveau. Au final, le numéro 1 mondial accroche une 8e place<br />
grâce à un ultime 65 vierge de tout bogey et s’offre une éclaircie dans un début de saison bien terne.<br />
« C’était vraiment plaisant de voir comment j’ai pu taper certains coups mais aussi de les convertir sur les<br />
greens. J’ai fait un bon dernier tour et c’est positif pour les prochaines semaines. »<br />
L’info :<br />
La malaria pour Nathalie Gulbis.<br />
L’Américaine a contracté<br />
la maladie à l’occasion du<br />
passage du Tour en Asie.<br />
Un mal qui a contraint la<br />
lauréate de l’Evian Masters<br />
2007 à abandonner avant<br />
le deuxième tour du HSBC<br />
Women’s Champions.<br />
Le chiffre :<br />
1 comme le premier top 10 de<br />
la saison pour McIlroy. Après un<br />
début de saison compliqué, le<br />
numéro 1 mondial s’est offert<br />
une 8e place au WGC Cadillac<br />
Championship.<br />
La phrase :<br />
« J’ai dit à ma mère qui<br />
marchait près du green du<br />
15 : “Oh mon Dieu, je suis<br />
dans les chiffres rouges.” » de<br />
Rory McIlroy, enfin sous le par<br />
après le 2e tour du Cadillac<br />
Championship.<br />
Le tWeet :<br />
« Bravo Rory pour ton honnêteté<br />
et tes excuses. Nous tous<br />
vivons et apprenons. Tu as un<br />
grand avenir. Je te souhaite<br />
le meilleur », de Gary Player<br />
au sujet des excuses de Rory<br />
McIlroy après son abandon<br />
au deuxième tour du Honda<br />
Classic (voir la VO ci-contre).<br />
24<br />
fév<br />
03<br />
mars<br />
10<br />
mars<br />
WgC – Matt Kuchar remporte le Championnat du monde<br />
de match-play. À Dove Mountain, l’Américain s’impose<br />
en dominant en finale son compatriote et tenant du titre<br />
Hunter Mahan. Un tournoi sans grande passion avec pour<br />
symbole la défaite de McIlroy et Woods au premier tour.<br />
Matt Kuchar<br />
Planète golf<br />
european Tour – Dawie Van Der Walt s’impose au<br />
Tshwane Open. Le Sud-Africain devance d’une longueur<br />
son compatriote Darren Fichardt. Romain Wattel se classe<br />
10e et premier Français.<br />
pga Tour – Nouvelle déconvenue pour Rory McIlroy au<br />
Honda Classic. Le numéro 1 mondial et tenant du titre a<br />
abandonné dès le deuxième tour, évoquant des problèmes<br />
dentaires (voir ci-dessus). Un Honda Classic enlevé par<br />
l’Américain Michael Thompson qui signe à 27 ans son<br />
premier succès sur le Tour.<br />
lpga – Succès de Stacy Lewis au HSBC Women’s<br />
Champions. C’est le premier succès de l’année pour la<br />
lauréate du Kraft Nabisco 2011. À Singapour, Karine Icher,<br />
seule Française du champ, obtient la 28e place.<br />
WgC – Tiger Woods remporte son deuxième succès de<br />
l’année au Cadillac Championship. Le Tigre remporte son<br />
76e trophée sur le PGA Tour et son 17e tournoi WGC (voir<br />
page précédente).<br />
pga Tour – Le Puerto Rico Open revient à Scott Brown.<br />
L’Américain enregistre sa première victoire sur le circuit<br />
américain.<br />
leT – Suzann Pettersen soulève en Chine le trophée du<br />
World Ladies Championship. Sur le complexe de Mission<br />
Hill, la Norvégienne remporte le classement individuel<br />
en devançant d’un coup Inbee Park. La Sud-Coréenne se<br />
Daren Carroll / Getty<br />
17<br />
mars<br />
console en remportant avec sa compatriote Ha-Neul Kim<br />
le classement par équipes. Belle 9e place pour Gwladys<br />
Nocera en individuel. L’équipe tricolore composée du duo<br />
Caudal/Nocera termine 5e à 8 coups des Sud-Coréennes.<br />
Tour européen – Thomas Aiken s’adjuge en Inde<br />
l’Avantha Masters. Le Sud-Africain soulève son deuxième<br />
trophée en carrière sur le Tour européen. Côté Français,<br />
belle performance de Julien Quesne et Victor Dubuisson<br />
qui se partagent la 9e place.<br />
pga Tour – Le Tampa Bay Championship est enlevé<br />
par Kevin Streelman. En Floride, avec un score de -10,<br />
l’Américain devance son compatriote Boo Weekley de<br />
deux longueurs. À 34 ans, Streelman remporte sa première<br />
couronne sur le circuit américain.<br />
lpga - Stacy Lewis est la nouvelle reine du golf mondial.<br />
L’Américaine remporte la Founders Cup et détrône par<br />
la même occasion Yani Tseng au sommet de la hiérarchie<br />
planétaire. La Taïwanaise aura passé 109 semaines dans la<br />
peau de numéro 1. Karine Icher, seule Française du champ,<br />
termine 35e.<br />
Stacy Lewis<br />
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16<br />
Woods, déjà 2 !<br />
Tiger Woods a remporté sa deuxième victoire de la saison au WGC Cadillac<br />
Championship, sa 76e chez les professionnels, avec un putting vraiment exceptionnel.<br />
Cent putts en quatre tours, c’est tout simplement le plus bas total de toute sa carrière.<br />
Adossé à ce putting, un très bon wedging et un jeu de fer brillant… Je l’avais déjà trouvé<br />
très fort à Torrey Pines, mais il a été encore plus impressionnant au Doral. Il a gagné<br />
« à l’ancienne » en étant en tête de bout en bout. On voit que son swing est désormais<br />
bien en place avec ce qu’il a travaillé avec Sean Foley. Et maintenant le putting est là<br />
en même temps que le swing ! On avait déjà vu un putting très impressionnant à la<br />
Presidents Cup il y a deux ans (déjà grâce aux conseils de Stricker), un très bon jeu de<br />
fer l’an passé à Bay Hill mais jamais un jeu exceptionnel comme à Doral. À Torrey<br />
Pines, il ne puttait pas aussi bien même si les greens sont très différents de ceux du<br />
Doral. Il avait été aussi un petit peu plus fébrile dans le final tout en ne cédant pas de<br />
terrain alors qu’il ne jouait pas très bien sur les dix derniers trous. La grande force de<br />
Woods c’est qu’il a toujours su ne jamais concéder le gros score éliminatoire qui fait mal<br />
à beaucoup d’autres joueurs. Lors de ce WGC, il a été beaucoup plus impressionnant<br />
notamment en évitant le rough de gauche, ce qui est toujours son gros souci. Il y allait<br />
très souvent ces dernières années alors que c’est vraiment le<br />
coup qu’il veut éviter dans le golf. On a retrouvé au Doral<br />
le Tiger qui sait s’égarer légèrement à droite mais jamais à<br />
gauche, ce qui était sa force dans le passé.<br />
McIlroy se réveIlle<br />
Même s’il est difficile de se faire une idée sur un seul tournoi. Je n’ai jamais été<br />
particulièrement inquiet sur la forme de Rory. Il a l’habitude d’être un petit peu<br />
irrégulier. Ce n’est pas le même genre de machine que Tiger, presque toujours dans<br />
le top 5 lorsqu’il est à un bon niveau. Rory avait déjà eu un petit moment de faiblesse<br />
au début de l’été. On s’inquiétait, il ratait des cuts, on se demandait si ce n’était pas la<br />
faute de Caroline Wozniacki… Et puis finalement, il a fini la saison extrêmement fort.<br />
Là s’est ajoutée la polémique sur le changement de club, et puis l’abandon au Honda<br />
Classic. Je pense que c’était une erreur de sa part. Lui-même l’a avoué. Il a d’ailleurs<br />
très bien géré cela. Il a commis une petite bourde en croisant des journalistes et en<br />
leur disant : « Je ne suis pas dedans mentalement », avant de sortir l’excuse bidon de<br />
la dent de sagesse quelques heures plus tard après avoir rencontré son conseiller en<br />
communication. Mais il a su par la suite parler franchement et reconnaître son erreur.<br />
Au Doral, il a fini très fort. On va voir ce qu’il fait avant Augusta, mais on peut à<br />
nouveau se prendre à rêver d’un duel Rory-Tiger en dernière partie au Masters. Cela<br />
arrive peut-être un petit peu tôt dans sa saison mais, en même temps, on pouvait se<br />
dire la même chose avant sa victoire avec huit coups d’avance à l’US PGA.<br />
BIentôt un Majeur pour Kuchar ?<br />
Je n’ai pas du tout été surpris par la victoire de Matt Kuchar au WGC Accenture<br />
Match Play car c’est une machine. Cela fait plusieurs années qu’il est capable de<br />
gagner à peu près tous les tournois dans lesquels il joue. Il n’a pas vraiment de faiblesse<br />
Télévision<br />
Rory McIlroy<br />
InsIde pga tour<br />
sébastien audoux, journaliste sur golf+, spécialiste du pga tour, analyse pour journal du golf le circuit<br />
américain. ce mois-ci, la 76e victoire de Woods, les soucis de rory McIlroy, les favoris du Masters et plein<br />
d’autres choses. Quand seb audoux parle du pga tour, sur golf + ou dans <strong>jdg</strong>, on se régale.<br />
dans son jeu. En plus dans un tel tournoi où le jeu a été perturbé, c’était encore moins<br />
étonnant de le voir bien se comporter. La prochaine étape pour lui, c’est un Majeur. Un<br />
parcours comme le Merion du prochain US Open pourrait être fait pour lui, même si<br />
je fais aussi de Tiger mon favori pour cet open américain.<br />
la Bonne santé du golf us<br />
On assiste à une incroyable série de victoires américaines. On en est à 12 consécutives,<br />
ce qui montre la bonne santé du golf US. J’ai été particulièrement impressionné par<br />
les succès de Streelman à Tampa Bay et Thompson au Honda Classic. On connaît<br />
Thompson puisqu’il n’avait pas été loin de la victoire à Olympic lors de l’US Open<br />
2012. Ce n’était donc pas une surprise de le voir briller et tenir sur un parcours comme<br />
le PGA national où le moindre coup est quasiment éliminatoire. Pour Streelman, c’était<br />
aussi passionnant à suivre car il avait annoncé une stratégie étonnante pour un joueur<br />
qui n’avait jamais gagné. Il avait prévenu qu’il serait très agressif car, à chaque fois qu’il<br />
avait essayé de défendre son score après trois tours, cela ne lui avait pas réussi. Et c’est<br />
ce qu’il a fait. Il a produit des coups que personne d’autre n’a osé jouer. Je pense au 13<br />
où aller chercher le drapeau ressemble à un suicide. Il l’a fait,<br />
rentré le putt pour birdie et gagné le tournoi ! Ce qui frappe<br />
plus globalement, c’est la bonne santé du golf américain avec<br />
des jeunes qui arrivent. Je pense aussi à Jordan Spieth qui,<br />
en deux tournois, a réussi à avoir une exemption temporaire<br />
sur le PGA Tour alors qu’il n’avait aucune catégorie, ni sur la<br />
première ni sur la deuxième division en début d’année.<br />
Mes favorIs pour le Masters<br />
Je faisais déjà de Woods mon favori après Torrey Pines, que dire après le Doral ?<br />
Comment ne pas le mettre en tête aussi en voyant ce qu’il faisait quand il ne jouait pas<br />
très bien ? Je pense notamment au Masters 2010 ou il était tout près de la gagne. Il y<br />
aura là encore une importance capitale à ne pas aller trop à gauche. On peut imaginer<br />
un remake de ce qu’il avait pu faire en 2005, sans les bogeys des derniers trous peut<br />
-être. Il faudra très bien putter aussi. On verra si le petit conseil de Steve Stricker va<br />
tenir. La grande force de Woods lorsqu’il était au sommet du golf mondial était le<br />
putting. Là, il vient de sortir la meilleure performance de toute sa carrière. Cela donne<br />
une idée de son état de forme actuel. À Augusta, c’est la chose qui compte le plus. S’il<br />
putte bien, il sera très dur à battre. Il y a bien sûr d’autres favoris, dont Brandt Snedeker<br />
forcément. On se souvient de 2008, où il avait été en course pour la victoire avant de<br />
craquer lors de la dernière journée. On l’avait vu en larmes à la télévision américaine,<br />
ce qui avait vraiment marqué les esprits. Il avait gagné le cœur du public à ce momentlà.<br />
Malheureusement, sa blessure aux côtes ne l’arrange pas car elle a trainé un petit<br />
peu. Évidemment, il faut aussi placer Phil Mickelson parmi les favoris car c’est son<br />
jardin, son parcours préféré. L’an passé, il est passé à un coup de fer d’un play-off. Un<br />
petit coup de malchance aussi avec une tribune qui n’était pas placée exactement à cet<br />
endroit-là les années précédentes. Je parlais d’une dernière partie Tiger-Rory qu’attend<br />
le monde entier, mais un Woods-Mickelson ferait rêver pas mal d’Américains.<br />
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18<br />
s’il y a un jour de décalage avec le Masters (11-14 avril), ce n’est pas pour<br />
permettre à tous les participants du Grand Schweppes PGA de suivre<br />
tranquillement à la télévision les péripéties de Woods & Co à Augusta, mais<br />
bien « pour organiser un pro-am, le dimanche. Il est très prisé car, généralement,<br />
les joueurs sont plus détendus et le parcours est parfaitement préparé ». Philippe<br />
Sabarros, l’organisateur du tournoi pour ASO, ne tarit pas d’éloges sur le « Masters à<br />
la française ». « Il s’agit de réunir toutes les forces vives du golf professionnel français.<br />
C’est un grand rassemblement. Comme tout le monde ne joue pas sur le même<br />
circuit (Tour européen, Challenge Tour, Alps Tour), il est difficile de s’accorder<br />
sur une date. Il faut jongler entre les plannings. » La semaine consacrée au premier<br />
Majeur de la saison semble donc convenir à tous, puisqu’ils seront (presque) tous<br />
présents en Gironde, afin de donner le vrai coup d’envoi de la saison.<br />
un chaMp royal<br />
Pris par ses obligations de consultant télévisuel, Thomas Levet sera comme<br />
d’habitude le principal absent de cette réunion de golfeurs bien particuliers. D’autres<br />
noms, parmi la nouvelle génération, pourraient manquer à l’appel, selon Philippe<br />
Sabarros : « Romain Wattel a d’abord hésité, mais il pourrait finalement venir. En<br />
ce qui concerne Victor Dubuisson, il n’est pas membre du PGA France mais, s’il se<br />
manifeste, nous pourrons lui accorder une invitation. » En effet, deux conditions<br />
sont indispensables pour faire partie du casting : être membre de la PGA France et<br />
avoir intégré le classement national. Pour les autres, il reste l’espoir d’une invitation.<br />
« Nous pourrons aussi compter sur la présence de Jean Van de Velde. Il apprécie le<br />
contexte et l’état d’esprit du tournoi. Il pourra apporter, comme Jacquelin, Bourdy<br />
ou Havret, son expérience. » Et de rajouter une petite pression supplémentaire sur le<br />
champ de joueurs : « Au terme de cette compétition, on pourrait presque décerner<br />
le titre de champion de France professionnel. »<br />
challenge IntergénératIonnel<br />
L’ancienne génération a encore de beaux jours devant elle, mais tout intérêt à<br />
partager sa solide expérience, avec pour objectif de faire revenir le golf français sur le<br />
Tournoi<br />
Texte de pIerre foare – Photo DR<br />
le Médoc aux<br />
petIts soIns…<br />
le rendez-vous est désormais incontournable. la deuxième semaine d’avril, il faudra suivre la 77e édition du<br />
Masters et se déplacer sur la 77e édition du grand prix schweppes pga.<br />
en effet, du 10 au 13, les meilleurs joueurs français se réuniront sur le golf du Médoc, pour s’étalonner et<br />
échanger, au sein de la grande famille du golf français.<br />
devant de la scène, dans la perspective de la Ryder Cup 2018. « Des joueurs comme<br />
Van de Velde, Levet et Havret ont ouvert une voie dans les Majeurs, en terminant<br />
plusieurs fois deuxièmes. » Une voie ouverte, mais toujours pas empruntée par la<br />
classe biberon du golf tricolore. Pour changer cela, des ateliers d’échanges seront<br />
organisés, comme tous les ans, le vendredi, afin d’aborder l’organisation de la vie<br />
d’un golfeur professionnel sur l’ensemble d’une saison ou d’une carrière. « En dehors<br />
du contexte sportif, c’est aussi une manifestation qui permet aux joueurs de tous se<br />
retrouver “après la partie”. »<br />
un treMplIn pour la saIson ?<br />
« La dotation au vainqueur (15 000 euros) correspond environ à la moitié d’un<br />
budget pour un golfeur débutant sur les petites divisions européennes », rappelle<br />
Philippe Sabarros. Un bon résultat au Médoc, entre copains, et c’est toute la saison à<br />
venir qui sourit ! La dotation globale (100 000 euros) se situe tout juste entre un bon<br />
prize money sur l’Alps Tour (48 000 euros) et un petit budget du Challenge Tour<br />
(160 000 euros). Mais, attention, « ce qui les intéresse surtout, c’est de s’étalonner<br />
face à leur pairs », et de savourer un moment convivial et inédit dans une saison qui<br />
s’annonce encore très longue.<br />
MIxte et pétIllante<br />
« La PGA France tenait à faire jouer les femmes et les hommes ensemble. Pour que<br />
cela tienne la route, il fallait les faire jouer sur le même parcours. Or les départs<br />
femmes sont toujours avancés. Nous avons donc décidé d’offrir un challenge à ces<br />
dames : il s’agira d’une dotation équivalente aux hommes, mais le classement sportif<br />
sera, lui, distinct. Par exemple, si une femme termine en tête, à égalité avec un homme,<br />
elle partira avec la même somme que lui, mais seul le joueur repartira avec le trophée.<br />
Le parcours que nous proposons aux femmes est donc sélectif. Nous utiliserons au<br />
maximum les variations de départs pour ne pas léser les hommes, qui auront à<br />
parcourir près de 15 % supplémentaires en distance (6 600 mètres). »<br />
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20<br />
77e Masters<br />
Texte de philippe chassepot – Photos AFP<br />
À QUi<br />
LA VESTE<br />
VERTE ?<br />
Essayer de prévoir un vainqueur de Grand Chelem en golf, c’est en général le fiasco<br />
assuré, sauf gros coup de chance. Début de preuve : il y a eu 16 vainqueurs différents<br />
sur les 17 derniers tournois disputés, dont douze qui remportaient leur tout premier.<br />
Et rien que sur la décennie précédente, auriez vous misé lourd sur Michael Campbell à<br />
l’US Open 2005 ? Ou Todd Hamilton au British 2004 ? Ou Trevor Immelman au Masters<br />
2008 ? Sans même parler, pour les derniers mois, des résurrections de Darren Clarke<br />
(British 2011) ou Ernie Els (British 2012).<br />
Essayer de se montrer rationnel dans l’analyse des chances, c’est souvent perdu<br />
d’avance, tant ce jeu ne l’est point. Combien de vainqueurs de tournois qui ne<br />
mettaient pas une balle le mardi précédent, avant de finalement trouver une clé qui<br />
change tout, n’est-ce pas Lucas Glover à l’US Open 2009 ?<br />
Même si ça reste un tout petit peu plus simple à Augusta, puisque la connaissance<br />
des lieux joue un rôle plus important qu’ailleurs, et que le champ de joueurs y est bien<br />
plus réduit et moins relevé qu’ailleurs.
22<br />
favori nUméro 1<br />
tiger Woods<br />
poUr<br />
– Un physique à nouveau irréprochable. Il a dû certes adapter ses charges<br />
de travail à sa nouvelle fragilité, mais il peut à nouveau taper autant de<br />
balles qu’il le veut sans craindre pour son genou ou ses tendons d’Achille.<br />
– Un putting consistant et qui transpire la confiance. On l’a vu lors de sa<br />
victoire au du WGC-Cadillac Championship, où sa roule de balle était<br />
enfin aussi ferme et claire qu’à ses plus belles années.<br />
– Des mauvais coups qui le sont de moins en moins. Woods rate toujours<br />
autant sur le tee de départ (il était classé 127e en précision au drive à la mimars),<br />
mais il rate moins violemment. Surtout, il semble avoir éliminé les<br />
ratés à gauche du fairway, sa véritable difficulté historique.<br />
– Il sait à nouveau gagner, pour preuve ses cinq victoires sur les 18 derniers<br />
tournois disputés en stroke play.<br />
– C’est à Augusta qu’il a le plus de chances de relancer son compteur en<br />
Majeurs, bloqué à 14 depuis juin 2008.<br />
contre<br />
Don Emmert<br />
77e Masters<br />
– Ses ratés dans les Majeurs 2012 laissent forcément planer un doute sur<br />
sa capacité à savoir encore gérer les week-ends de Grand Chelem. Pour<br />
rappel : 21e de l’US Open après avoir mené après deux tours, 3e du British<br />
après un dernier tour gâché en +3, et 11e de l’US PGA après avoir collé à la<br />
tête après deux tours.<br />
– Le facteur intimidation est forcément moindre que lors de la décennie<br />
précédente. Bien que sur les neuf derniers trous le dimanche, on demande<br />
à voir…<br />
favori nUméro 2<br />
phil mickelson<br />
poUr<br />
– Il est plus que chez lui là-bas.<br />
Non seulement il y a gagné trois<br />
fois (2004, 2006, 2010), mais ses<br />
stats sont énormes depuis 1995 :<br />
18 participations, 8 top 3, 14 top 10.<br />
– Sa capacité à ne jamais douter<br />
fait qu’il est parfaitement capable<br />
d’oublier son raté du dimanche l’an<br />
passé : triple bogey sur le 4 alors<br />
qu’il était en tête, pour finir 3e à<br />
deux coups.<br />
– Il est indiscutablement affûté en<br />
ce début 2013 : victoire au Phoenix<br />
Management Open, et 3e place au<br />
WGC-Cadillac Championship.<br />
contre<br />
– Capable de tout, ça veut aussi<br />
dire du pire, malheureusement.<br />
Même avec trois coups d’avance<br />
au départ du 18, on n’irait pas<br />
miser trop lourd sur une victoire<br />
assurée…<br />
le doUte rory mcilroy<br />
poUr<br />
– Problèmes de matériel (ou pas),<br />
manque d’entraînement (ou pas), perte de<br />
confiance (ou pas), bah il reste numéro 1<br />
mondial hein… Avec une capacité à<br />
outrepasser très rapidement ses périodes<br />
de méforme.<br />
– Il sait comment jouer là-bas, pour preuve<br />
ses trois premiers tours fantastiques<br />
en 2011, sur un parcours qui convient<br />
parfaitement à ses trajectoires de balle.<br />
contre<br />
– 2011, justement. Tant qu’il n’aura pas<br />
effacé son 80 du dimanche (avec un retour<br />
en mode explosion) par la conquête d’une<br />
veste verte, le doute sera toujours permis.<br />
– Il semble partir de trop loin en ce début<br />
d’année. Cut manqué à Abu Dhabi,<br />
défaite au premier tour du Match-Play,<br />
abandon au Honda Classic, puis lueur<br />
avec sa huitième place au Cadillac. Il<br />
devait encore jouer le Shell Houston Open<br />
fin mars, dix jours avant Augusta.<br />
Timothy A. Clary<br />
Brandt Snedeker<br />
Matt Kuchar<br />
Luke Donald<br />
Justin Rose<br />
les incontoUrnables : états-Unis<br />
Ils sont dix Américains dans les vingt premiers mondiaux, et on ne saurait en écarter<br />
aucun pour une éventuelle veste verte. Outre les deux légendes évoquées plus haut,<br />
on trouve également Brandt Snedeker (4e mondial), en tête de la money list 2013<br />
et souvent à son avantage en Géorgie. Steve Stricker (N8), faux semi-retraité mais<br />
vrai golfeur en forme. Matt Kuchar (N9), vainqueur du WGC Match-Play. Bubba<br />
Watson (N13), tenant du titre. Keegan Bradley (N14), sorte de mini Poulter dans sa<br />
façon de se construire contre les autres. Bien énervé de se faire traiter de tricher avec<br />
son belly putter, il a très envie de faire taire tout le monde avec un deuxième Majeur.<br />
Jason Dufner (N18), toujours dans le coup quand il se met en mode machine. Et aussi<br />
Webb Simpson (N19), Dustin Johnson (N20), Hunter Mahan (N22), Nick Watney<br />
(N23) et plein d’autres.<br />
les noUveaUx conQUérants : l’afriQUe dU sUd<br />
Ils gagnent un peu partout dans le monde, ils ont le talent, la culture, ils ne tremblent<br />
jamais en Grand Chelem. Ils seront sept à Augusta : quatre vainqueurs de Majeurs<br />
(Els, Schwartzel, Oosthuizen, Immelman), deux qui pourraient bientôt le devenir<br />
(Coetzee, Grace) plus un sosie de pingouin à long putter (Tim Clark).<br />
on ne mise pas sUr eUx<br />
On ne demande qu’à se tromper, mais on a bien peur que la tendance ne soit pas très<br />
favorable au Vieux Continent ces temps-ci. Les Anglais sont peut-être quatre dans le<br />
top 12 mondial, mais la chance est passée pour Donald et Westwood, et elle paraît<br />
trop lointaine pour Rose et Poulter. L’Allemagne, ou plutôt l’Allemand ? Kaymer<br />
est redescendu au 28e rang mondial, rame pour regagner des places comme des<br />
tournois, et n’a pas Augusta dans l’œil. L’Espagne ? Représentée par Olazabal, Garcia<br />
et Fernandez Castaño. Pas sûr qu’elle regagne un Grand Chelem tout de suite. Le<br />
dernier, c’était justement ici, en 1999 (Olazabal).<br />
Steve Stricker<br />
Bubba Watson<br />
Ian Poulter<br />
Lee Westwood<br />
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26<br />
77e Masters<br />
Texte d’andré-Jean lafaurie<br />
Photos David Cannon, Streeter Lecka /Getty/AFP<br />
POURQUOI ?...<br />
WHY ?...<br />
¿POR QUÉ ?...<br />
WAAROM ?...<br />
VARFÖR ?...<br />
NOYEMY ?...<br />
WARUM ?...<br />
lorsque le masters revient, nous sommes comme<br />
des enfants. C’est le père noël au printemps.<br />
les enfants, c’est charmant, sauf que ça pose<br />
toujours des questions. Pourquoi ? et pourquoi ?<br />
alors, papy gentil, réponds !<br />
Pourquoi la veste du vainqueur est-elle verte ?<br />
Mais ce n’est pas la veste du vainqueur ! C’est la veste des membres d’Augusta. Or le vainqueur<br />
est fait membre d’honneur du club pendant un an. Il a donc droit à sa veste. Il est d’ailleurs le<br />
seul à pouvoir la porter hors de l’enceinte du golf pendant un an. Dès l’origine du tournoi, ce<br />
furent les membres qui assurèrent toutes les fonctions de commissaires, d’organisateurs, etc.<br />
Ainsi donnaient-ils des ordres aux spectateurs, mais habillés comme eux, ils se faisaient parfois<br />
rabrouer. Or, ce n’est pas leur genre. Aussi décidèrent-ils de se vêtir d’une tenue voyante, afin<br />
que l’on reconnaisse de loin qui ils étaient. La couleur verte fut choisie car le Masters entretient<br />
exclusivement deux teintes, le jaune et le vert (le blanc est considéré comme une non-couleur). La<br />
veste jaune prêtait aux quolibets. Elle fut donc verte.<br />
Pourquoi le tournoi se nomme-t-il le masters ?<br />
Ce ne fut pas son nom d’origine. Les premières éditions le nommaient Augusta National<br />
Invitation Tournament. Telle était la volonté du génial joueur Bobby Jones qui avait fait le<br />
parcours et inventé l’épreuve. Telle n’était pas l’opinion de son associé Clifford Roberts qui, tout<br />
de suite, voulut le nommer Masters. La petite guerre dura cinq ans. Clifford Roberts gagna. Il<br />
avait inventé le titre le plus vendeur possible et il allait continuer à créer toutes les références<br />
immuables de l’épreuve au cours des ans. C’est en 1939 qu’on l’appela officiellement pour la<br />
première fois « Masters ».<br />
Pourquoi y a-t-il des starters honoraires ?<br />
Le jeudi matin à 8 heures, le drive d’ouverture est tapé par des joueurs honoraires. La tradition<br />
fut lancée en 1963, par deux champions qui n’avaient pourtant pas gagné le Masters mais un<br />
tournoi senior à Augusta. Bobby Jones voulait les honorer. Ils ouvrirent ainsi pendant quatorze<br />
ans. Après leur décès, de 1977 à 1980, il n’y eut pas de starters honoraires. À partir de 1981<br />
officièrent trois légendes du jeu, Sam Snead, Gene Sarazen et Byron Nelson, les trois plus anciens<br />
vainqueurs encore en vie. Cela dura vingt-et-un ans ! À la mort du dernier, Sam Snead, la<br />
tradition cessa de 2003 à 2006. Puis elle reprit avec l’arrivée du nouveau triumvirat légendaire,<br />
d’abord Arnold Palmer, rejoint par Jack Nicklaus et, depuis l’an dernier, les trois grands Palmer/<br />
Nicklaus/Player. Un régal.<br />
Pourquoi le vainqueur offre-t-il à manger ?<br />
Le mardi soir, tous les anciens vainqueurs du Masters présents se retrouvent pour un dîner offert<br />
par le tenant du titre. Ce dernier établit lui-même le menu. On se souvient que l’Écossais Sandy<br />
Lyle n’avait pas fait que des heureux en imposant le haggis de son pays. Il en resta beaucoup<br />
dans les assiettes. Cette tradition ne date que de 1952, presque vingt ans après la création de<br />
l’épreuve. Cette année-là, Ben Hogan décida d’inviter les anciens vainqueurs. Ceux-ci sont en<br />
effet membres d’Augusta (pendant un an) et, à ce titre ordonna-t-il, doivent se retrouver une<br />
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28<br />
77e Masters<br />
fois par an. Pour y assister, il faut donc avoir gagné le Masters. Il y eut quelques<br />
exceptions, comme Bobby Jones. À tout seigneur tout honneur, il était le créateur<br />
d’Augusta et du tournoi ! Des photos de ce dîner sont ahurissantes de densité : une<br />
légende du golf assise devant chaque assiette.<br />
Pourquoi y a-t-il un concours de Pars 3<br />
le mercredi ?<br />
En 1958, l’associé de Bobby Jones, Clifford Roberts, décida de construire un 9 trous<br />
uniquement en pars 3, adjacent au grand parcours. C’est une merveille manucurée<br />
(les cendres de Roberts, après son suicide en 1977, y furent répandues). Comme<br />
il professait un profond mépris pour tout ce qui n’était pas le Masters, il voulut se<br />
moquer des autres épreuves qui organisaient des pro-ams le mercredi, veille des<br />
tournois. Il ouvrit donc le petit parcours aux champions, pour qu’ils se détendent,<br />
s’amusent, fassent des gags, emmènent leurs enfants swinguer avec eux et en<br />
général vêtus de la même façon. Bref une récréation plus vraie qu’un pro-am. Succès<br />
colossal. Le concours de pars 3 est suivi par une foule innombrable. Les champions<br />
s’amusent et font toujours des trous-en-un. Seul bémol, jamais celui qui a gagné<br />
ce concours du mercredi n’a triomphé dans le Masters le dimanche suivant. C’est<br />
pourquoi beaucoup de champions refusent de s’y inscrire, par superstition. Peut-être<br />
est-ce aussi la raison pour laquelle le plus grand vainqueur du Masters avec six titres,<br />
Jack Nicklaus, y a participé souvent mais ne l’a jamais gagné ! Sans doute exprès.<br />
Pourquoi le tirage au sort est-il truqué ?<br />
L’ordre de jeu des deux premiers tours est officiellement tiré au sort. En réalité, il est<br />
décidé souverainement par un comité, qui ne donne jamais d’explication. Les règles<br />
officieuses font jouer le tenant du titre avec le vainqueur du Championnat amateur<br />
des États-Unis (s’il n’est pas passé pro entretemps). Lorsqu’Arnold Palmer participait,<br />
il disputait les deux premiers tours avec le vainqueur du Championnat amateur de<br />
Grande-Bretagne. Ainsi Philippe Ploujoux joua le Masters en compagnie du King,<br />
souvenir effarant tant la folie des spectateurs le rejeta sur le côté pendant 36 trous.<br />
Le « tirage au sort » tient compte des stars, faisant jouer une partie d’entre elles le<br />
matin, l’autre l’après-midi afin que, sur les deux jours, elles passent toutes en direct à<br />
la télé. Et aussi pour disperser la foule. La présence des TV étrangères explique aussi<br />
le regroupement de certaines nationalités. Pour les deux premiers tours, les joueurs<br />
vont par groupes de trois, espacés de 11 minutes. Pour les deux derniers tours, après<br />
le cut, ils vont par deux, toutes les 10 minutes.<br />
Pourquoi les caddies étaient-ils noirs ?<br />
Ce n’est pas l’aspect le plus glorieux du Masters. Jusqu’en 1983, tous les caddies<br />
du tournoi étaient noirs. Le règlement stipulait que les joueurs avaient l’obligation<br />
d’engager un caddie local. Or ceux-ci, vieux Sud oblige car on est en Géorgie, étaient<br />
tous de couleur. Cette façon déguisée de perpétuer un racisme historique se heurta<br />
au début des années 80 au combat mené par plusieurs joueurs, Tom Watson en tête.<br />
Avec astuce, il argumenta que le niveau du tournoi exigeait que chaque champion<br />
puisse le disputer avec son propre caddy. Par crainte du scandale, les dirigeants<br />
d’Augusta cédèrent. Sur le moment, les plus mécontents furent… les caddies locaux.<br />
Ils perdaient la semaine la plus rentable de leur année car le reste du temps, Augusta<br />
est presque vide. Quelques années plus tard, tout le monde eut un<br />
sourire ironique en admirant le premier vainqueur noir du Masters,<br />
accompagné de son caddie blanc.<br />
Pourquoi n’a-t-on Pas le droit de<br />
courir ?<br />
Le Masters est le seul événement où le golf donne des ordres<br />
à la télévision. Le contrat étant renouvelé chaque année, CBS<br />
est contraint d’obéir. Il existe de nombreuses interdictions sur les<br />
mots à prononcer, les secrets à conserver, les choses à ne pas dire.<br />
Ainsi l’un des commentateurs vedettes fut-il licencié parce qu’il<br />
avait dit à l’antenne que le public se précipitait vers le départ du playoff<br />
« comme lors d’une manif poursuivie par la police ! » Lors de la réunion<br />
suivante, les dirigeants d’Augusta remarquèrent : « Il n’y a pas de manif au<br />
Masters, n’est-ce pas ? Donc votre journaliste a donné une fausse information.<br />
La règle est de le virer. » Ce fut fait. Et plus personne ne court à Augusta.<br />
Pourquoi ricoche-t-on vers le green du 16 ?<br />
C’est la plus jeune tradition du Masters. À l’entraînement, presque tous les joueurs<br />
s’amusent à faire ricocher leurs balles sur le lac du trou numéro 16, le dernier par 3<br />
mythique d’Augusta. Ils s’avancent un peu devant le tee, vers une pente descendante<br />
qui aide à fermer le club, la balle adressée sur le pied droit, en tentant un top avec<br />
effet de hook. Facile, non ? Ainsi la balle part en rasant l’eau, glisse, ricoche, ricoche<br />
encore, et tente d’aller jusqu’au green où remonte une autre pente depuis le bord<br />
de l’eau. Environ une balle sur deux parvient jusqu’à ce green, sous les hurlements<br />
de la foule. On enregistra même deux trous-en-un, Vijay Singh en 2009 et Martin<br />
Kaymer en 2012. Certains affirment que c’est Lee Trevino qui inaugura ce gag, et<br />
ça ne serait pas surprenant. Il aimait se moquer du Masters, qu’il détestait. Mais c’est<br />
plutôt Severiano Ballesteros, avec son génie du maniement de balle, qui popularisa<br />
ce coup, et en fit une tradition.<br />
Pourquoi un coin du Parcours se nomme-t-il<br />
amen corner ?<br />
Les trous 11, 12 et 13 d’Augusta sont effectivement dans un « coin » du parcours,<br />
inaccessible aux spectateurs qui admirent les champions de loin. Ils furent baptisés<br />
Amen Corner en 1958, par un très grand journaliste (le poids des<br />
mots, bla-bla-bla). Il faisait référence à ce coin dans les églises où<br />
l’on chante des negro spirituals qui demandent pitié au Seigneur<br />
et qu’on appelle amen corner. Tout joueur émergeant sans péchés (les<br />
bogeys) de ces trois trous pouvait lui aussi remercier Dieu. Formule<br />
maligne car à cette époque triomphait à la radio un morceau de jazz<br />
ainsi nommé, joué par le clarinettiste Milton Mezz Mezzrow qui<br />
était installé en France depuis quelques années, où il mourut. Une<br />
façon comme une autre de rattacher Augusta à l’Hexagone.<br />
Le fameux<br />
concours<br />
de pars 3<br />
Pourquoi ne Peut-on obtenir de<br />
billets Pour le masters ?<br />
En réalité, depuis quelques années des billets sont mis en vente.<br />
Quelques agences de voyages parviennent à en débloquer<br />
une poignée. Dès l’origine du Masters, la règle fut que les<br />
bénéficiaires d’un billet une année avaient le droit automatique<br />
d’en d’obtenir l’année suivante. Étant donné que le nombre de<br />
spectateurs, d’ailleurs secret, est fixe, les mêmes renouvelaient<br />
systématiquement leurs billets de peur de perdre leur place. On<br />
avait calculé que dans ce cas, la liste d’attente était d’environ<br />
cinquante ans. Mais c’est devant le nombre de billets non utilisés<br />
que les dirigeants mirent récemment au point un système de « rendus » qui ne fait<br />
pas perdre pour autant, du moins une fois, son droit à son bénéficiaire.<br />
Pourquoi le masters se termine-t-il tard ?<br />
Aux États-Unis, un événement sportif ne dépasse jamais 18 heures, en principe. Or le<br />
Masters s’achève souvent au-delà de 19 heures. En cas de play-off, la remise des prix<br />
a même lieu sous les projecteurs. La semaine du Masters est presque toujours celle<br />
où l’on passe à l’heure d’été. Hystériquement soucieux d’affirmer leur indépendance<br />
envers le monde entier, les dirigeants d’Augusta refusent d’appliquer ce changement<br />
d’heure, qui ne prend effet sur place que le lendemain matin ! Ainsi s’assurent-ils<br />
également d’avoir toujours la même lumière au moment du dernier putt sur le 18e<br />
trou. Immuable Masters, c’est leur credo.<br />
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©2013 Callaway Golf Company. Callaway, the Chevron Device, Forged Composite, RAZR Fit Xtreme, OptiFit and Speed Frame are trademarks and/or registered<br />
trademarks of Callaway Golf Company. All other trademarks are the property of their respective owners. *Surcoût applicable à certaines options de shaft. **Prenez-le.
30<br />
77e Masters<br />
Texte de martin coulomb<br />
Infographie Arnaud Varratges<br />
Portrait robot<br />
d’un vainqueur<br />
depuis les remaniements du parcours au début des années 2000, augusta exige<br />
un golfeur moderne complet, capable de taper loin, droit et d’être un orfèvre sur<br />
les greens. la quasi quadrature du cercle en somme…<br />
greens en régulation<br />
Toucher un maximum de greens est important sur n’importe quel parcours. Mais à Augusta c’est une question<br />
de survie tant les abords comme les greens eux-mêmes sont torturés. Évidemment, le vainqueur de l’an passé<br />
pointe dans le top 5 de cette statistique. Bubba Watson touchait 73,61 % de greens en régulation sur la semaine<br />
tandis que le meilleur de la spécialité, Matt Kuchar (3e du Masters), en atteignait 80,56 %. C’est une statistique<br />
qui doit être bien sûr corrélée à celle du putting, car prendre beaucoup de greens à Augusta est une chose, mais<br />
trouver les bonnes zones anti 3 voir 4 putts en est une autre.<br />
scorer bas !<br />
Ultime qualité du vainqueur type : c’est<br />
une machine à birdies. L’an passé, Watson<br />
en avait signé 19 pendant la semaine (juste<br />
derrière le duo Hanson/Westwood avec<br />
20 réalisations). C’est surtout sur les par 3<br />
(5 birdies, en tête du champ sur cette stat)<br />
et sur les par 5 (9 birdies, 4e du champ)<br />
que le gaucher avait fait la différence.<br />
driving<br />
Oui, pour briller à Augusta, mieux vaut taper<br />
loin, très loin même ! Car depuis les allongements<br />
successifs du parcours en vue de le rendre « Tiger<br />
proof », le monstre vert mesure aujourd’hui près de<br />
6 800 mètres. L’an dernier, Bubba Watson, canonnier<br />
parmi les canonniers, pointait au 4e rang des plus<br />
longs joueurs du champ avec une moyenne de 290,38<br />
yards (265 m) sur la semaine. Depuis les années<br />
2000, c’est une quasi constante : tous les vainqueurs<br />
du Masters sont de gros cogneurs, à deux exceptions<br />
près (Zach Johnson en 2007 et Mike Weir en 2003).<br />
La précision est un peu moins importante vu l’absence<br />
de rough : Bubba n’était que le 46e driver le plus précis<br />
du champ (66,07 % de fairways touchés) loin derrière<br />
F. Molinari, Cink, Kuchar et Hansen qui envoyaient<br />
<strong>85</strong>,71 % de fléchettes en plein fairway.<br />
Putting<br />
L’Augusta National a de tous temps été réputé pour la rapidité et le caractère ultra pentu de ses greens. Un cocktail diabolique<br />
idéal pour un festival de 3 voire de 4 putts à chaque trou ! Drainé à la perfection par un système complexe présent à tous les trous,<br />
les greens d’Augusta peuvent afficher des vitesses ahurissantes : 13,5 au stipmeter, quand un green rapide sur le PGA Tour est<br />
à 10,5. Certaines rumeurs circulent même sur une vitesse de 15 cette année ! Du coup, l’objectif sur de tels carrelages verts est<br />
d’éviter au maximum les 3 putts. Bubba n’en a signé que quatre l’an passé (Mickelson un seul !) et pointait au 39e rang avec 1,67<br />
putt par trou en moyenne, loin derrière le 1,49 de Mickelson.<br />
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32<br />
Trou n°1, Par 4 (407 m)<br />
Texte de MARTIN COULOMB - Photos DR<br />
D’entrée Augusta donne le ton. Son trou d’ouverture<br />
est tout simplement le plus compliqué à gérer de<br />
tout le parcours ! Rallongé par deux fois depuis les<br />
dix dernières éditions (20 yards en 2006 puis 7 en<br />
2009), ce par 4 mesure aujourd’hui 407 mètres. Ce<br />
léger dogleg droit nécessite un drive très puissant et<br />
ultra précis pour qui veut éviter le bunker de fairway<br />
profond bordant le virage. L’attaque vers un green<br />
surélevé et surtout très torturé donne d’entrée des<br />
sueurs froides aux joueurs. Grégory Havret et son<br />
caddy avaient pour mission de rester sous le trou<br />
quelle que soit la position du drapeau. Le par est ici<br />
un excellent score.<br />
77e Masters<br />
Quatuor<br />
diaboliQue<br />
Augusta est un parcours d’une extrême difficulté recèlant<br />
même quatre monstres. Les trous 1, 11 18 et 10 sont les<br />
plus redoutables tests d’Augusta. Voici pourquoi, avec le<br />
carnet de parcours de Grégory Havret et les analyses de<br />
Dominique Larretche à l’appui.<br />
L’avis de Dominique Larretche : « Du départ, on ne<br />
voit que ce bunker de fairway qui tend les bras. Ce trou est très<br />
impressionnant, déjà car c’est le premier du parcours et que la<br />
foule y est immense, mais surtout parce qu’il monte énormément.<br />
Le danger en évitant le bunker est soit de s’enfermer à droite<br />
soit d’aller se placer dans le bois de gauche et d’avoir un<br />
coup très délicat vers un green très torturé. En jouant court<br />
du bunker avec un bois 3, on a encore un bon coup de fer 5<br />
minimum à porter vers un green qui nécessite, comme tous ceux<br />
d’Augusta, une précision diabolique. Le stress est vraiment très<br />
présent d’entrée sur ce trou. Ce n’était pas du tout le cas il y a<br />
quelques années quand on pouvait voler ce bunker de fairway<br />
sans aucun souci. »<br />
Trou n°10<br />
Par 4<br />
453 m<br />
Ce n’est pas vraiment le début<br />
de l’Amen Corner (qui débute<br />
un trou plus tard), mais les<br />
prières des joueurs peuvent<br />
sans conteste commencer ici.<br />
Le 10, par sa topographie très<br />
accidentée, peut amener des<br />
seconds coups d’une extrême<br />
difficulté. « On se retrouve<br />
parfois avec un lie en descente<br />
et la balle au-dessus des pieds<br />
alors que le coup exige un léger<br />
fade », explique Steve Stricker.<br />
Un trou qui a historiquement<br />
offert quelques-uns des moments<br />
les plus dramatiques du Masters.<br />
Du génial coup de fer de Bubba<br />
Watson l’an passé en passant par<br />
le micro putt manqué par Scott<br />
Hoch en play-off (1989) ou par<br />
le triple bogey de Rory (2011),<br />
ce par 4 est aussi beau que<br />
redoutable.<br />
L’avis de Dominique Larretche :<br />
« Ce n’est pas le trou le plus<br />
impressionnant vu du départ. Il<br />
est même assez ludique, car il faut<br />
vraiment épouser la forme prononcée<br />
du dogleg. C’est un par 4 stratégique<br />
qui n’en reste pas moins délicat. Il faut<br />
mettre suffisamment d’effet au départ<br />
pour attraper une sorte de toboggan<br />
naturel qui emmènera la balle loin en<br />
bas. Le souci, c’est qu’on a vite fait de<br />
lâcher à droite avec un coup à suivre de<br />
plus de 200 mètres, ou de s’enfermer à<br />
gauche comme McIlroy en 2011 ! Le<br />
green est tout en longueur et est bien<br />
défendu par de grands arbres qui<br />
gênent son attaque si l’on est un peu<br />
trop à droite sur le fairway. »<br />
33<br />
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34<br />
77e Masters<br />
Trou n°11, Par 4<br />
462 m<br />
C’est l’un des trous les plus modifiés depuis le début des années 2000. Le premier opus du trio constituant<br />
l’Amen Corner a été rallongé de plus de 55 mètres depuis 2001 et a vu le côté droit de son fairway,<br />
autrefois très ouvert, bordé d’une dense forêt de pins. Sur les dix dernières éditions du Masters, le 11 est<br />
même le trou le plus délicat du premier Majeur de l’année avec une moyenne de score de 4,3506. Le Rae’s<br />
Creek tend les bras à gauche et un chip quasi suicidaire est à redouter si l’on joue trop la sécurité sur la<br />
droite. Des difficultés accentuées par la longueur du 2e coup : entre 175 et plus de 200 mètres selon la<br />
position de drapeau si l’on en croit le carnet de Greg Havret !<br />
L’avis de Dominique Larretche : « Le drive est visuellement très impressionnant. C’est une véritable rangée d’arbres qui<br />
borde le fairway sur près de 80 mètres. Il faut taper un drive très puissant et rectiligne pour trouver une descente prononcée et<br />
se laisser un club intermédiaire pour le green. On peut lâcher un peu à droite, mais surtout pas à gauche car le coup devient<br />
presque impossible. Le green est horrible car il amène vers l’eau par sa forme en haricot et sa pente naturelle. Quand le<br />
drapeau est à gauche, presque aucun joueur ne le tente, c’est trop risqué. Ce second coup est d’une difficulté extrême. »<br />
journaldugolf.fr<br />
Trou n°18, Par 4<br />
425 m<br />
Rallongé de 55 mètres en 2002, le 18 est<br />
devenu un monstre destiné à tester jusqu’au<br />
bout les nerfs des joueurs. Ce « finishing<br />
hole » n’est pas spécialement un trou à<br />
birdie, surtout quand il s’agit de remporter<br />
le tournoi. Seuls six joueurs ont signé un 3<br />
sur cet ultime test pour enfiler la veste verte :<br />
Art Wall Jr. (1959), Arnold Palmer (1960),<br />
Gary Player (1978), Sandy Lyle (1988), Mark<br />
O’Meara (1998) et Phil Mickelson (2004).<br />
L’avis de Dominique Larretche : « Quand on est au<br />
départ de ce dernier trou, on ne voit qu’un couloir d’une<br />
étroitesse extrême. Les spectateurs massés le long du fairway<br />
et les immenses pins qui le bordent accentuent davantage<br />
cette sensation. Pour trouver l’ouverture, il faut porter la<br />
balle à plus de 250 mètres en léger fade dans un couloir qui<br />
fait à peine 20 mètres de large. C’est sans conteste l’un des<br />
drives les plus impressionnants que j’aie jamais vus. Après un<br />
bon départ, on peut avoir un fer moyen en mains, mais dès<br />
qu’on rate à gauche on peut se retrouver avec un fer 3 pour<br />
atteindre ce green surélevé qui n’est pas le plus compliqué du<br />
parcours. »<br />
avril 2013
36<br />
Pierre-Michel Bonnot<br />
Journaliste golf et rugby<br />
au journal L’équipe<br />
77e Masters<br />
J’ai Joué à<br />
AugustA NAtioNAl<br />
Vous vous souvenez forcément où vous vous trouviez le 11 septembre 2001,<br />
lorsqu’on vous a annoncé l’attentat du Word Trade Center ? Nous aussi, on<br />
jouait au golf. Vous vous souvenez peut-être même de ce que vous faisiez le<br />
31 août 1997 lorsqu’on vous a appris la mort de Lady Di ? Nous aussi. Il faisait un<br />
temps formidable ce matin-là et on venait juste de prendre la direction du parcours.<br />
Non, on ne joue pas tant que ça. C’est juste un hasard. La preuve, on se souvient de<br />
chaque coup de notre partie du 9 avril 2006. Or, les gens qui jouent trop souvent<br />
finissent toujours par se mélanger les trous.<br />
En même temps, ça vient peut-être du fait qu’en ce petit matin de printemps frisquet,<br />
on jouait « Augusta National ». Glissé dans une conversation entre golfeurs avertis,<br />
c’est le genre de « name dropping » qui fait autant d’effet que de balancer, très à l’aise,<br />
« alors j’ai dit à Barack… » dans les couloirs de l’assemblée.<br />
Depuis le temps, on connaît par cœur l’effet que produit une telle annonce. L’œil de<br />
l’interlocuteur s’arrondit, incrédule, la mâchoire inférieure tombe légèrement et la<br />
même question fuse :<br />
« Et alors, et alors, c’est comment Augusta ?<br />
– Vert. »<br />
les fairways d’augusta, même<br />
après les quatre jours d’un<br />
masters, sont d’un vert à<br />
rendre folle la plus taciturne<br />
des vaches<br />
C’est idiot de répondre ça, bien sûr, mais ça dédramatise. Et puis surtout, c’est<br />
terriblement vrai.<br />
Vert, pourtant, vous savez ce que c’est. Tous les parcours sont verts. Enfin plus ou<br />
moins. Mais les fairways d’Augusta, même après les quatre jours d’un Masters, sont<br />
d’un vert à rendre folle la plus taciturne des vaches.<br />
Est-ce parce que le parcours est réensemencé chaque année, est-ce parce que tous les<br />
soirs une armée de jardiniers remet tous les brins d’herbe dans le même sens à coups<br />
de fléole appliqués ? En tout cas attaquer Augusta, c’est d’abord plonger, driver<br />
dans une carte postale d’un émeraude profond. Ici, « tout n’est que luxe, calme et<br />
volupté », mais si les azalées y fleurissent à date fixe, c’est qu’on dépose, si besoin, des<br />
pains de glace à leurs pieds pour en retarder l’éclosion ! Tout est si propre, si léché<br />
qu’on ose à peine fouler l’endroit de la pointe des clous.<br />
En même temps on vous conseille plutôt d’arpenter les 6 500 mètres du parcours<br />
– depuis les « members tees », les départs pros font 900 mètres de plus – d’un pas<br />
ferme. Le parcours est plus accidenté qu’il n’y paraît à la télé.<br />
Il est 7 h 20 ce matin-là, comme stipulé sur le sobre carton d’invitation remis à<br />
la poignée d’heureux journalistes tirés au sort pour exhiber leurs pauvres swings<br />
sur le parcours. Nous sommes au lendemain de la deuxième victoire de Phil<br />
Mickelson et une rosée traîtresse farte la pente du 10 d’où nous partons, Bob, Kevin<br />
et moi, flanqués de caddies en blanc de travail et casquette verte réglementaire du<br />
club. « Surtout ne pas se casser la gueule ! » On a attaqué d’un bois 3 circonspect<br />
le vertigineux boyau qui plonge vers la Rae Creek. Pas de bobo, à l’inverse du<br />
malheureux Kevin, un Anglais au swing académique et au teint plus crayeux que<br />
les falaises de Douvres, qui vient de se driver les pompes !<br />
Mais si notre deuxième coup relève de l’équilibrisme, c’est aussi qu’on n’est pas<br />
vraiment équipés pour la circonstance. C’est qu’on n’avait pas prévu de participer<br />
au tirage au sort.<br />
Pas encore, pas avec ce swing-là, pas avant d’avoir plongé sous la barre des 15<br />
d’index, pour ne pas gâcher une occasion unique – la trentaine de rédacteurs retenus<br />
dans le « ballot » n’ont plus le droit de retenter pendant sept ans une chance qui ne<br />
repasse quasiment jamais – bref, s’y présenter dans les meilleures conditions. Bien<br />
sûr, on a fini par céder à la tentation.<br />
Et nous voilà sur la pente fatale, armés de chaussures sans crampons, de l’hétéroclite<br />
sac de Jean-Louis Aragon, notre éthique confrère du Monde qui met un point<br />
d’honneur à acheter ses clubs au décrochez-moi-ça et d’un putter démontable, très<br />
commode pour s’entraîner sur les moquettes d’hôtels mais pas forcément adapté<br />
aux greens assassins d’Augusta.<br />
On s’apprête à balancer notre plus belle approche, sans céder davantage à la gravité<br />
de l’instant qu’aux lois de la gravitation universelle, quand Nash, notre imposant<br />
caddie, mâchonne à travers son chewing-gum un « lay up » sans appel.<br />
On se résout donc à jouer approche-putt. Après tout, c’est lui qui est du coin. Enfin<br />
on devrait plutôt écrire « approche-putts ».<br />
On n’est pas sortis du premier green qu’on a déjà découvert le mécanisme du piège.<br />
À Augusta, plus on s’approche des greens, plus les ennuis s’entassent. Mais il ne<br />
suffit pas de le savoir pour s’en sortir à son avantage. Fairways plutôt larges, roughs<br />
bénins, bunkers moelleux, il y a moyen de manœuvrer. Mais les pentes verglacées<br />
des greens s’enchaînent plus sûrement que les virages du rallye de Corse et ceuxci,<br />
équipés d’un système de chauffage souterrain, se rient des pitchs amateurs.<br />
Désobéissant à Nash, on tente le coup au 15, à tout juste quatre-vingts mètres. Bien<br />
pincée au wedge, la balle monte à la hauteur réglementaire mais refuse de mordre<br />
la peau de tambour du green et termine gracieusement sa course dans l’eau. Notre<br />
caddie mastique un sourire réprobateur. C’est bon, on a compris.<br />
Au départ du 1, devant la terrasse, à l’ombre du chêne immense où Scarlett O’Hara<br />
a sûrement dû siroter quelque thé glacé en dégustant l’inévitable « peach-cobbler »,<br />
l’Histoire nous rattrape. Surtout Kevin, le swing noué par le poids de la tradition<br />
depuis l’entrée dans l’Amen Corner. Bob, lui, a explosé en voulant brutaliser le<br />
parcours. Il y a quelques trous déjà qu’on profite du paysage avec un seul objectif<br />
en tête : rester sous la barre des cinq fois trois putts. Le problème c’est qu’Augusta<br />
est un parcours de stratégie fine qui se joue à l’envers, du green au tee, et qu’il faut<br />
soigneusement penser à se mettre en zig au drive pour pouvoir attaquer le green en<br />
zag au deuxième coup. Plus facile à dire qu’à faire avec un swing à géométrie variable.<br />
« Restez court à droite », exige Nash au deuxième coup du 1. Bien sûr, un petit hook<br />
farceur nous envoie derrière le green au fond à gauche. « De là, il n’y a pas de coup »,<br />
lâche notre impitoyable portefaix. Merci, ça encourage ! On s’en sort, approche-trois<br />
putts. « Good, three putts. » On regarde Nash du coin de l’œil. Il ne plaisante pas. Sur les<br />
huit derniers trous, on tente de suivre à la virgule près ses indications sur les greens.<br />
Malheureusement ça n’empêche pas les virgules. Finalement on restera sous la barre<br />
des cinq « trois putts ». Et combien au total ? Ça restera entre nous et notre carte de<br />
score. Pour être plus précis, disons sous les cent. Mais guère moins. N’importe, le 9<br />
avril 2006, flanqués de Nash, notre caddie d’Augusta, on est passés de l’autre côté du<br />
miroir, de l’autre côté de la légende. Et on n’en est pas encore revenus.<br />
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38<br />
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77e Masters<br />
QuAtre couPs<br />
pour l’histoire<br />
la rédaction de Journal du Golf a séléctionné pour vous 4 coups qui l’ont fait<br />
vibrer. échec ou réussite, ils ont marqué l’histoire du Masters et d’Augusta.<br />
Doug Collier / Nosource / Afp<br />
seVe AMor<br />
Masters 1986<br />
severiano Ballesteros, trou n° 15, dernier tour<br />
Un petit coup de fer 4 sur le green, et ce 50e Masters est plié. Severiano Ballesteros<br />
possède deux coups d’avance en ce dimanche 13 avril 1986 sur le trou n° 15. Mais<br />
après un drive parfait, le champion espagnol hésite justement entre un petit 4 et<br />
un gros 5. Et l’attente est interminable sur le fairway de ce dernier par 5. Car Tom<br />
Watson, juste devant, est à trois coups. Mais surtout, Nicklaus deux parties avant<br />
vient de faire eagle au 15 et birdie au 16 pour revenir à la deuxième place. À deux<br />
coups. Le public américain, en transe, espère la 18e victoire en Grand Chelem de<br />
l’Ours blond et la déconfiture de cet Européen déjà deux fois vainqueur dans leur<br />
antre. Seve vient de faire eagle au 13, l’autre par 5 du retour. Un eagle ou même<br />
un birdie au 15, et c’est un troisième Masters pour lui. De façon quasi certaine.<br />
Finalement, l’Espagnol opte pour un 4 tranquille. Trop tranquille. Seve ne le joue<br />
pas franchement. Et gratte. Une vulgaire gratte pour l’un des plus grands manieurs<br />
de balle de l’histoire de ce jeu. Sa balle atterrit en plein milieu de l’obstacle d’eau,<br />
pour un bogey après une approche deux putts. Les spectateurs oublient tout<br />
fair-play et applaudissent. « Jack » empochera quelques minutes après sa sixième<br />
veste verte, Ballesteros terminant 4e à deux coups. Des années après, le natif de<br />
Santander déclarera que s’il avait mis son fer 4 sur le green, c’est lui qui compterait<br />
six vestes vertes. L’Espagnol ne remportera plus jamais le Masters. Seulement un<br />
Open britannique de plus en 88. Pas assez pour un tel génie. Les adorateurs de Seve<br />
pleurent encore en pensant à ce coup de fer 4. Le plus douloureux de l’histoire.<br />
De Arnaud Tillous<br />
scèNe de WesterN à AugustA<br />
Masters 1996<br />
greg Norman, trou n° 15, 4e tour<br />
édition 1996. L’année du troisième Masters de Nick Faldo, mais surtout du énième<br />
carambolage majeur de Greg Norman. L’Australien aura passé sa carrière à squatter<br />
les podiums de Chelem, se collant à la glue une injustifiée étiquette de loser. Alors<br />
que, honnêtement, le costume de victime officielle du destin aurait été un brin plus<br />
juste envers le double vainqueur du British Open. De tous les coups du sort dont<br />
Greg aura été victime, on évoquera seulement le chip-in de Larry Mize, lors du playoff<br />
du Masters 1987. également deuxième, en 1986 (à cause d’un improbable retour<br />
de Jack Nicklaus), Norman aura couru toute sa vie après la veste verte. En avril<br />
1996, et malgré l’intervention de Butch Harmon, il se pointe à Augusta le swing<br />
complètement en vrac. Le premier jour, en visant « 10 mètres à côté des drapeaux »,<br />
selon ses mots, le surnommé grand requin blanc égalera, en 63, le record du parcours.<br />
Suffisant pour garder six coups d’avance sur Nick Faldo, à l’aube du dimanche. Le<br />
leader ne dormira pas de la nuit et se retrouvera square avec l’Anglais, après le 12.<br />
L’un des plus grands (pires) retournements de situation des annales se joue. Faldo,<br />
en -10, a désormais deux coups d’avance au 15, et comme sa victime du jour, il doit<br />
chipper pour eagle. Norman, sandwedge en main, tient sûrement son ultime chance<br />
de recoller au score. Une douzaine de mètres, pente droite-gauche en montée.<br />
Routine interminable, puis la balle frôle l’eagle d’un cheveu. Comme un cow-boy<br />
touché en plein poumon, Greg Norman s’effondre sur le gazon géorgien. De sa<br />
main calleuse, il retiendra son Stenson de paille noire. Mais l’homme au driving<br />
d’acier a compris, il ne reviendra pas sur Faldo. Une dernière balle dans l’eau au 16<br />
le laissera à cinq coups, avec un 78 final déchirant de tristesse. « Une galère parmi<br />
d’autres », dira-t-il ensuite, comme un euphémisme pour évoquer le plus marquant<br />
de ses malheurs majeurs. De Benjamin Cadiou<br />
Jeff Haynes / Afp<br />
NAissANce d’uN géANt<br />
Masters 1997<br />
tiger Woods, trou n° 12, premier tour<br />
Le Masters 1997 est unique. Bien sûr parce qu’il constitue la toute première victoire<br />
Majeure de Tiger Woods. évidemment parce que le Tigre y a gravé son empreinte<br />
pour la postérité en lapidant ses concurrents d’un total record de -18 (12 coups<br />
d’avance sur le deuxième). Mais c’est surtout un Masters à part car il fut acquis en à<br />
peine 45 trous. C’est en effet entre les 9 trous du retour le jeudi jusqu’au samedi soir<br />
que Tiger a principalement construit son succès historique. Pendant sa première<br />
moitié de parcours jeudi, le triple champion amateur des états-Unis, passé pro<br />
quelques mois plus tôt, développait un jeu justement très amateur. Drives dans tous<br />
les sens, aucun contrôle de ses profondeurs, putting fade. 40 à l’aller (+4), loin, très<br />
loin du compte. Mais quelque chose s’enclencha au retour. Woods se rendait compte<br />
que son swing était trop long, trop large, trop grand. Qu’il en perdait précision et<br />
contrôle. Qu’il lui fallait le raccourcir. Chose immédiatement effectuée dès le 10 pour<br />
un premier birdie. Mais c’est au 12 que la machine allait vraiment s’emballer. Sur ce<br />
par 3 d’à peine 145 mètres, le wedge de Tiger volait légèrement par-dessus le drapeau<br />
situé sur la partie gauche du célèbre green. Le chip à suivre n’était pas diabolique<br />
de difficulté, tout juste une petite quinzaine de mètres en légère descente. Il allait<br />
s’avérer crucial. Fer 9 en mains pour une merveille de toucher qui se logeait dans<br />
le trou devant un Nick Faldo amusé. Le tenant du titre anglais rira un peu moins<br />
quand Woods enchaînera birdie au 13, eagle au 15 et birdie au 17 pour un retour<br />
en 30 coups (-6). Ce 70 inaugural le replaçait sur les rails d’une première veste verte.<br />
Son 65 du lendemain et le 66 qui suivit mirent tout le monde d’accord. Le golf venait<br />
de trouver son nouveau maître. De Martin Coulomb<br />
uN Putt à deux BAlles<br />
Masters 1998<br />
Mark o’Meara, trou n° 18, 4e tour<br />
journaldugolf.fr<br />
David Duval est leader au club-house à -8 en ce dimanche d’avril 1998. Sur le<br />
dernier green, Fred Couples a un putt délicat de 1,5 mètre pour rester lui aussi à<br />
-8. Mais c’est Mark O’Meara (-8 également) qui doit putter en premier, à six mètres<br />
pour birdie. Après une longue lecture, le joueur américain de 41 ans rentre sa ficelle<br />
sans trembler. Il remporte alors son premier Majeur, qui provoquera son second<br />
quelques mois plus tard au British pour faire de lui le joueur de l’année 1998.<br />
C’est un putt qui dit deux choses essentielles. Tout d’abord, il met en lumière la<br />
science particulière exigée à Augusta : la connaissance de chaque brin d’herbe de<br />
chaque green. Car Mark O’Meara n’a pas voulu croire ce qu’il voyait : « Avec<br />
mon caddie, il nous semblait qu’il fallait le jouer une balle ou une balle et demie<br />
à droite. Mais quelque chose au fond de moi me disait qu’il fallait prendre encore<br />
plus de marge. » C’est l’avantage d’avoir connu 14 échecs avant ce triomphe tardif :<br />
O’Meara en avait tellement raté qu’il savait comment réussir celui-là. Au contraire<br />
de David Duval et Jim Furyk (4e à -7), tous les deux piégés quelques minutes plus<br />
tôt. Ce putt éclaire aussi la douleur du vaincu. Installé dans la cabine de recording,<br />
David Duval observait le putt final d’O’Meara sur un écran télé. Accompagné<br />
d’un membre du club, qui le rassurait ainsi : « Ne t’inquiète pas David, personne ne<br />
rentre ce putt… » Quelques secondes plus tard, Duval était KO debout. Et lorsqu’il<br />
en reparlait deux mois plus tard à John Feinstein, l’éminent journaliste-écrivain<br />
américain, il lui disait ceci : « Je n’avais jamais rien ressenti de tel à la fin d’un<br />
tournoi. Rien que de l’évoquer à nouveau, ça me tord les boyaux. »<br />
De Philippe Chassepot<br />
Tim Clary / Afp<br />
avril 2013
40<br />
77e Masters<br />
LES RuptuRES qui Ont tRAnSfORMÉ LE jEu<br />
LA TV FUT D’ABORD CHASSÉE<br />
Texte de AnDRÉ-jEAn LAfAuRiE - Photo DR<br />
Les swings « dans son salon », c’est une vieille histoire où le Masters fut d’abord<br />
réticent, puis pionnier.<br />
Chaque année au moment du Masters renaît la grande féerie<br />
des fabuleuses images télévisées et des scénarios à suspense<br />
sur le petit écran.<br />
Ce luxe dans un fauteuil ne date pas d’aujourd’hui mais de soixantequinze<br />
ans. Le premier big bang du golf télévisé remonte en effet à<br />
1938 lorsque furent retransmis les premiers swings à la BBC. On n’en<br />
a plus trace. Sans doute quelques dizaines seulement de téléspectateurs<br />
purent les capter. La célèbre chaîne avait commencé à émettre depuis<br />
un an et demi seulement, le 1er octobre d’une aile convertie d’Alexandra<br />
Palace à Londres.<br />
Presque dix ans plus tard, et une Deuxième Guerre mondiale<br />
entretemps, eut lieu la première retransmission télévisée de golf<br />
aux États-Unis. Il s’agissait de l’Open américain. Le programme ne<br />
dépassa pas la chaîne locale<br />
de Saint-Louis, Missouri. Il<br />
fallut attendre cinq ans pour<br />
qu’un tournoi du circuit<br />
pro, le Tam O’Shanter, soit<br />
diffusé sur la totalité du<br />
territoire. ABC fut payé pour<br />
le filmer : quand on songe<br />
aux fortunes que les chaînes<br />
versent aujourd’hui pour<br />
acquérir le droit de couvrir<br />
un grand événement… Le<br />
vainqueur de ce tournoi<br />
pionnier, Lew Worsham (oui), battit Sam Snead en entrant un coup<br />
de wedge de 100 mètres au dernier trou pour un eagle. Le spectacle<br />
golfique « dans son salon » était lancé.<br />
L’année suivante, l’Open américain, qui avait ouvert la voie, fut à son<br />
tour diffusé sur la totalité du territoire des États-Unis. Il ne faut pas<br />
rêver : les retransmissions étaient brèves, sur quelques trous de la fin,<br />
avec de grosses caméras fixes. Ce ne fut que vingt-trois ans plus tard<br />
que les dix-huit trous furent couverts en direct, mais pour les deux<br />
derniers tours seulement. La couverture sur 18 trous des quatre tours<br />
d’un tournoi est récente. Elle est due aux chaînes non-stop, payantes,<br />
câblées qui ont besoin de longs programmes pour meubler leurs grilles.<br />
Le golf est une réponse idéale, et si belle.<br />
Et on attendra pourtant un demi-siècle encore après les images du<br />
premier US Open avant qu’une chaîne soit entièrement dédiée au golf,<br />
sur le câble, 24 heures sur 24, créée par un groupe d’investisseurs dont<br />
Arnold Palmer. La diffusion de The Golf Channel débuta en 1995.<br />
Comme souvent, ce fut le Masters qui, dans sa perfection visuelle, sa<br />
pureté et ses incroyables exigences, provoqua le big bang du golf à<br />
la télévision. Avant, c’étaient plutôt des films de vacances ; après, les<br />
téléspectateurs exigèrent du grand art. On leur donna.<br />
L’affaire commença en 1956. Le Masters est retransmis à la télévision<br />
chaque année depuis lors. En réalité, les techniciens étaient arrivés<br />
à Augusta l’année précédente. Vêtus de blue-jeans, souvent barbus,<br />
arborant des T-shirts bariolés, ils étaient déjà accueillis partout comme<br />
des sauveurs. Sauf à Augusta : on leur ordonna de faire demi-tour. Et<br />
qu’ils reviennent propres, rasés, habillés en vert si possible afin de se<br />
fondre dans le paysage.<br />
C’est CBS qui s’était proposée. Le network fut accepté à condition d’obéir<br />
au patron d’Augusta, Clifford Roberts, le vrai dictateur et organisateur<br />
génial de cette garden party inouïe de chaque printemps.<br />
La première année, six caméras furent installées. Elles étaient disposées<br />
sur les quatre derniers trous. Il fallut attendre trente-sept ans pour que<br />
la totalité du parcours soit filmée. Jusqu’alors Augusta refusait que<br />
l’aller soit « couvert », afin de réserver aux spectateurs sur place ce<br />
qu’eux seuls pouvaient voir.<br />
Ensuite, heureusement, on<br />
installa plus de 50 caméras<br />
chaque jour. Toutes en HD.<br />
le Masters qui, dans sa<br />
perfection visuelle, sa pureté<br />
et ses incroyables exigences,<br />
provoqua le big bang du<br />
golf à la télévision<br />
Les quatre tours furent enfin<br />
retransmis, sur 18 trous.<br />
Au même moment, CBS<br />
(toujours détenteur du contrat<br />
malgré les offres mirifiques<br />
d’autres networks) s’installa<br />
sur le web, puis mit en place<br />
des caméras téléguidées pour<br />
suivre les joueurs passant les<br />
ponts de l’Amen Corner et<br />
autres lieux interdits aussi bien aux spectateurs qu’aux cameramen,<br />
multiplia les résumés et les bonus, et organisa même la retransmission<br />
du concours de pars 3 du mercredi.<br />
Le Masters, si réticent au début, est ainsi devenu le tournoi de golf le<br />
plus couvert du monde. Mais pas un écart n’est toléré de la part des<br />
cameramen, du réalisateur, même des commentateurs. Il a toujours<br />
existé des conflits entre les patrons du Masters et la télévision. Par<br />
exemple le club limite les interruptions pour la publicité. Pas plus<br />
de quatre minutes par heure, alors que sur les autres programmes,<br />
on arrive facilement à douze minutes. Pendant des lustres, les spots<br />
devaient être tournés sur place et diffusés uniquement pendant le<br />
tournoi. Une fortune en production, pour quatre petits jours.<br />
Il faut dire que, cas unique dans l’histoire des retransmissions, CBS<br />
resigne son contrat chaque année. S’ils n’obéissent pas aux directives du<br />
cahier des charges, ils le perdent. ABC, qui n’attend que cela, envoya<br />
un jour un chèque en blanc, authentique, que les maîtres d’Augusta<br />
pouvaient remplir en inscrivant des milliards de dollars de droits, en<br />
chiffres et en lettres. On leur renvoya le chèque avec un petit mot :<br />
« Procédé vulgaire ».<br />
En France, le même big bang fut vécu grâce à Canal+. Née fin 84, c’est<br />
dès le printemps <strong>85</strong> que la chaîne retransmit pour la première fois le<br />
Masters, puis tout le Grand Chelem. Ce fut un choc inouï.<br />
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©2013 Callaway Golf Company. Odyssey, le logo Spirale, ‘#1 Putter<br />
in golf’et Versa sont des marques commerciales et/ou déposées<br />
de Callaway Golf Company. Toutes autres marques appartiennent<br />
respectivement à leur(s) propriétaire(s). odyssey.com<br />
White:<br />
THE VERSA #1
42<br />
« JE nE PEnSE PAS à gAgnER LE<br />
MAStERS En tAnt quE touRnoi<br />
Du gRAnD ChELEM. VouS<br />
VouLEz gAgnER LE MAStERS<br />
PouR CE qu’iL REPRéSEntE »<br />
Jack Nicklaus<br />
8<br />
comme le nombre de Français qui ont pris part au<br />
Masters d’Augusta. Albert Pélissier en 1952, Henri de<br />
Lamaze (1958), Jean Garaïalde (1964 et 1966),<br />
Philippe Ploujoux (1982 et 1983), Jean Van de Velde<br />
(2000), Thomas Levet (2003, 2005 et 2006), Julien<br />
Guerrier (2007) et Grégory Havret (2011). Le meilleur<br />
résultat d’un tricolore en Géorgie restant la 13e place<br />
de Thomas Levet en 2005.<br />
PlUs JeUne VAinqueur :<br />
Tiger Woods à 21 ans<br />
3 mois et 14 jours<br />
en 1997<br />
77e Masters<br />
Texte de JeAn-PHiliPPe rodenbUrger<br />
Infographie Arnaud Varratges<br />
PLus HAuT sCOre<br />
gAgnAnt :<br />
289<br />
sam snead, 1954<br />
Jack Burke, 1956<br />
Zach Johnson, 2007<br />
« JE DoiS ADMEttRE<br />
quE LE noM ESt né<br />
D’unE touChE DE<br />
PRétEntion »<br />
de BoBBy JoNes sur<br />
l’appellatioN du<br />
tourNoi<br />
LES PREM’S<br />
1975 : Lee elder devient le<br />
premier noir américain à<br />
participer au Masters.<br />
1990 : ron Townsend est<br />
le premier noir à devenir<br />
membre du club.<br />
1961 : Gary Player est le<br />
premier non-Américain<br />
à s’imposer.<br />
15<br />
comme le nombre de<br />
participations qu’il a<br />
fallu à Mark O’Meara<br />
pour triompher.<br />
C’était en 1998.<br />
PLus GrAnds<br />
nombres de victoires :<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
Années<br />
2012<br />
2011<br />
2010<br />
2009<br />
2008<br />
2007<br />
2006<br />
2005<br />
2004<br />
2003<br />
2002<br />
6<br />
Nombre de victoires<br />
4<br />
1 2 5 8<br />
Les derniers vainqueurs<br />
Bubba WATSON<br />
Charl SCHWARTZEL<br />
Phil MICKELSON<br />
Angel CABRERRA<br />
Trevor IMMELMAN<br />
Zach JOHNSON<br />
Phil MICKELSON<br />
Tiger WOODS<br />
Phil MICKELSON<br />
Mark WEIR<br />
Tiger WOODS<br />
3<br />
Nombre de joueurs<br />
2<br />
États-Unis<br />
Afrique du Sud<br />
États-Unis<br />
Argentine<br />
Afrique du Sud<br />
États-Unis<br />
États-Unis<br />
États-Unis<br />
États-Unis<br />
Canada<br />
États-Unis<br />
+ bAs score sur 4 TOurs<br />
270<br />
Tiger Woods, 1997, -18 (70, 66, 65, 69)<br />
« Si LE MAStERS nE RAPPoRtAit PAS<br />
D’ARgEnt, JE SERAiS quAnD MêME<br />
Là PouR tEntER DE LE gAgnER »<br />
BeN HogaN<br />
Avec 6 victoires au compteur, Jack nicklaus reste le recordman<br />
des possesseurs de veste verte. Un classement où tiger Woods (4<br />
succès) et Phil mickelson (3 succès) sont les seuls multi-lauréats<br />
encore en activité.<br />
6. Jack nicklaus, 1963, 1965, 1966, 1972, 1975, 1986<br />
4. Arnold Palmer, 1958, 1960, 1962, 1964<br />
4. Tiger Woods, 1997, 2001, 2002, 2005<br />
3. Jimmy demaret, 1940, 1947, 36 1950<br />
Américains<br />
3. sam snead, 1949, 1952, 1954<br />
3. Gary Player, 1961, 1974, 1978<br />
31<br />
3. nick Faldo, 1989, 1990, 1996<br />
3. Phil Mickelson, 31 2004, 2006, 2010<br />
47<br />
2. Horton smith, 1934, 1936<br />
2. Byron nelson, 1937, 1942<br />
vainqueurs<br />
2. Ben Hogan, 1951, 1953<br />
2. Tom Watson, 1977, 1981<br />
2. seve Ballesteros, 1980, 1983<br />
2. Bernhard Langer, 19<strong>85</strong>, 1993<br />
2. Ben Crenshaw, 1984, 1995<br />
2. José Maria Olazabal, 1994, 1999<br />
1 Écossais<br />
1 Fidjien 1 Gallois<br />
1 Canadien<br />
Vainqueurs par nationalité :<br />
avec 37 lauréats d’une veste<br />
verte ou plus, les Américains<br />
36 Américains<br />
dominent largement l’Europe. Depuis 1934, seulement 4 joueurs<br />
ont ramené un ou plusieurs Masters.<br />
11<br />
3 Sud-africains<br />
comme le record du nombre de birdies en un<br />
tour. un exploit réussi par Anthony Kim lors du<br />
second tour du Masters 2009. L’Américain terminera<br />
finalement 20e à 10 longueurs d’Angel Cabrera.<br />
2 Espagnols<br />
1 Écossais<br />
1 Fidjien<br />
1 C<br />
1 Anglais<br />
1 Argentin<br />
« JE ME fouS DE L’ARgEnt.<br />
LA VEStE VERtE ESt ASSEz PouR Moi »<br />
Billy casper au suJet de l’argeNt gagNé<br />
grâce à sa victoire eN 1970<br />
47<br />
vainqueurs
44<br />
22, comme le nombre de<br />
top 10 détenus par Jack<br />
Nicklaus. Un record dans<br />
l’histoire de la compétition.<br />
77e Masters<br />
« cet endroIt sembLe toujours<br />
habIté par une sorte de<br />
fantôme quI attend autour des<br />
pIns. je me souvIens de tous Les<br />
endroIt où je ne vouLaIs pas<br />
aLLer » Paul azinger<br />
15,8 %, comme le taux<br />
d’audience pour la première<br />
victoire de Woods au Masters<br />
1997. Un pourcentage jamais<br />
égalé représentant 20 millions<br />
de foyers. En comparaison,<br />
la victoire de Phil Mickelson<br />
en 2010 avait réuni 12 %<br />
d’audience.<br />
14 ans et 168 jours, Guan<br />
Tianlang deviendra en 2013<br />
le plus jeune participant du<br />
Masters. Le Chinois sera l’un<br />
des 6 amateurs prenant part<br />
à la compétition.<br />
61, comme le nombre<br />
d’arbres disposés de part et<br />
d’autre des 300 mètres de<br />
Magnolia Lane qui mène<br />
au club-house d’Augusta<br />
National.<br />
Cheesburger et milkshake<br />
étaient le menu choisi<br />
par Tiger Woods en 1998,<br />
âgé à l’époque de 22ans,<br />
pour le fameux dîner des<br />
champions.<br />
Entre mai et octobre,<br />
l’Augusta National Golf Club<br />
est fermé pour maintenance.<br />
Jack Nicklaus à 46 ans<br />
2 mois et 23 jours<br />
en 1986<br />
« j’aI toujours dIt :<br />
s’IL y avaIt un parcours<br />
comme ceLuI-Là au<br />
paradIs, je voudraIs<br />
en être Le head pro »<br />
gary Player<br />
VAiNqUEUr le plus âgé :<br />
comme le nombre record de<br />
participations au Masters du sud-<br />
Africain Gary Player entre 1957 et<br />
2009. Le chevalier noir a remporté<br />
à 3 trois reprises la veste verte<br />
(1961, 1974 et 1978).<br />
« cet aLbatros n’auraIt servI à rIen sI je n’avaIs pas<br />
gagné Le pLay-off Le jour suIvant. maIs Le meILLeur<br />
dans cette hIstoIre, c’est que WaLter hagen et<br />
bobby jones ont été témoIns de ce coup »<br />
de gene Sarazen sur son aLbatros au trou numéro 13<br />
au dernIer tour du masters 1935. sarazen domInera craIg<br />
Wood dans un pLay-off de 36 trous.<br />
12<br />
52<br />
coups Tiger Woods, 1997<br />
ViCToirE PAr LA PLUs<br />
grande marge<br />
« fInIr deuxIème du masters, c’est comme recevoIr<br />
un coup sur La tête »<br />
david duval, 2e en 1998 et 2001<br />
les TrOus<br />
LE PLUs dUr : Le 10<br />
un par 4 d’environ 450 mètres avec une<br />
moyenne de 4,32 coups. En 2012, seulement 22<br />
birdies ont été réalisés pour 207 pars,<br />
76 bogeys et 9 doubles bogeys et plus.<br />
LE PLUs siMPLE : Le 15<br />
un par 5 d’environ 480 mètres<br />
avec une moyenne de 4,79 coups. En 2012,<br />
on a comptabilisé pas moins de 9 eagles,<br />
127 birdies, 145 pars, 27 bogeys et 6 doubles<br />
bogeys et plus.<br />
25<br />
comme le nombre de birdies<br />
effectués par un joueur sur 4 jours.<br />
Un exploit réalisé par Phil Mickelson<br />
en 2001. Un record insuffisant pour<br />
s’imposer. Cette année-là, Tiger<br />
Woods remporta sa 2e veste verte.<br />
journaldugolf.fr<br />
«I mIss, I mIss, I mIss, I make.»<br />
(Je rate, Je rate, Je rate, Je rentre) Seve<br />
BalleSteroS sur son 4 putts<br />
sur Le 16 en 1988.<br />
« La premIère foIs que j’aI joué Le<br />
masters, j’étaIs teLLement nerveux.<br />
j’aI bu une bouteILLe de rhum avant Le<br />
départ. j’aI rendu Le 83 Le pLus heureux<br />
de ma vIe » Chi Chi rodriguez<br />
« Le parcours est parfaIt et demande<br />
La perfectIon » niCk Faldo<br />
« j’aI merdé. c’est de ma faute. je Le<br />
saIs. maIs perdre ce masters n’est pas<br />
La fIn du monde. j’aI LaIssé fILer ceLuI-<br />
Là, maIs j’aI toujours une beLLe vIe. je<br />
vaIs me réveILLer demaIn et toujours<br />
respIrer, j’espère » greg norman<br />
après avoIr perdu Le masters d’augusta<br />
1996, aLors que L’austraLIen possédaIt 6<br />
coups d’avance avant Le dernIer tour.<br />
avril 2013
46<br />
Alstom Open de France<br />
Texte de SébaStien CaChard-berger - Photo DR<br />
L’OPen de FranCe<br />
en plein lifting<br />
Le golf national accueillera du 4 au 7 juillet l’alstom Open de France.<br />
Plus ancien et plus important tournoi de golf d’europe continentale, le doyen a décidé de se refaire<br />
une beauté. Un plateau riche, une politique tarifaire avantageuse mais surtout un nouveau<br />
village spectateurs doivent faire de cette 97e édition une vraie « fête du golf ».<br />
grande nouveauté de l’Open de France 2013, le Golf National verra<br />
l’apparition d’un véritable village consacré aux spectateurs, sur le modèle<br />
des plus grands tournois américains. VIP, grand public et exposants<br />
seront désormais rassemblés en un même lieu, pour un tournoi plus vivant et une<br />
meilleure ambiance. Selon Jean Van de Velde, directeur du tournoi, le but est de<br />
« faire de l’Open de France une vraie fête du golf, en rassemblant tout le monde.<br />
Un spectateur lambda et un VIP vont voir le même spectacle. Il n’y a pas de raison<br />
qu’ils ne cohabitent pas dans les mêmes espaces. L’idée était donc de repenser<br />
l’organisation pour voir apparaître un vrai village spectateurs ». Qui dit nouveau<br />
village, dit nouvel emplacement. Avec des parkings repensés, l’entrée des spectateurs<br />
se fera désormais par les entrées principales du Golf National pour déboucher dans<br />
le village situé sur le parvis. Plongés immédiatement dans l’ambiance, le public<br />
comme les VIP pourront déambuler au milieu des tentes exposants, rassemblées<br />
en un même lieu. Selon Bruno Rebeuh, responsable des relations avec les joueurs,<br />
l’animation sera la clé d’une bonne ambiance. « On mettra de la musique, des choses<br />
pour les enfants, des concours de putting, des essais de clubs de golf… Comme<br />
dans les très grands tournois de golf ! » Des grands tournois sources d’inspiration<br />
pour les organisateurs de l’Open de France. À l’image du célèbre Open de Phoenix<br />
où chaque année 600 000 spectateurs se massent le long des fairways. « C’est une<br />
référence quant à la fête populaire d’un événement sportif. Le samedi, il y a jusqu’à<br />
160 000 spectateurs. C’est un tel succès car énormément de choses sont faites pour<br />
le public, pendant et après le spectacle sportif », déclare Van de Velde. Avec 55 000<br />
spectateurs sur les quatre jours de compétition en 2011 (le chiffre a reculé en 2012<br />
en raison des conditions climatiques catastrophiques), l’Open de France est encore<br />
loin des grands tournois américains. Mais la perspective de la Ryder Cup organisée<br />
en 2018 sur le parcours de l’Albatros du Golf National pousse les organisateurs à<br />
réfléchir à un modèle de 70 000 à 80 000 spectateurs par jour. On pourrait alors<br />
rêver d’un stadium du même type que celui entourant le trou 16 du TPC Scottsdale<br />
à Phoenix. « À terme, pourquoi pas ! Il faudrait que la fréquentation augmente. Mais<br />
si on pouvait s’en rapprocher, ce serait un rêve », poursuit l’ancien numéro 1 français.<br />
« L’esprit est là : on veut essayer de faire de l’Open de France la référence de la fête<br />
du golf en France. »<br />
« De belles surprises »<br />
Parcours référence, le tracé de l’Albatros ne subira pas de changements en 2013. Mais<br />
sa préparation, comme en 2012, sera particulièrement soignée pour corser le jeu. Un<br />
changement qui avait fait l’unanimité auprès des joueurs l’an passé. « Les joueurs<br />
sont unanimes. Ils pensent que l’Albatros est l’un des meilleurs parcours au monde »,<br />
annonce Bruno Rebeuh. Un parcours fantastique, argument de vente de Jean Van<br />
de Velde et Bruno Rebeuh dans leur tournée de promotion du tournoi auprès des<br />
joueurs du monde entier. Car, pour que l’ambiance soit belle, le plateau des golfeurs<br />
présents doit répondre aux attentes des spectateurs. De Dubaï à Londres, c’est un<br />
travail quotidien pour les représentants de l’Open de France. « Notre implication<br />
est très forte. On s’occupe des joueurs et on essaye de les charmer, de répondre à<br />
leurs attentes pour leur donner envie de venir jouer un très grand tournoi de golf,<br />
sur un très grand parcours, en proximité d’une ville incomparable qu’est Paris. Il ne<br />
faut pas oublier aussi que l’Open de France est le tournoi le mieux doté d’Europe<br />
continentale », confie le directeur du tournoi. Avec trois millions d’euros de dotation,<br />
le tournoi se situe même en cinquième position sur le Tour européen. Un rendezvous<br />
important pour les joueurs. « On a de bonnes touches, de très bons contacts et<br />
il y aura quelques belles surprises. Mais malheureusement, je ne peux pas encore<br />
journaldugolf.fr<br />
donner de noms. J’espère bien qu’il y aura des joueurs américains. » Des grandes<br />
vedettes qui tôt ou tard viendront se confronter au parcours de la Ryder Cup 2018.<br />
« Tous les joueurs concernés par la Ryder Cup viendront jouer ce parcours. Nous ne<br />
sommes qu’en 2013 mais les Américains se rapprocheront dans quelques années »,<br />
confirme Bruno Rebeuh.<br />
Des tarifs très attractifs<br />
La fête ne serait pas totale sans un public présent au rendez-vous. Une problématique<br />
parfois compliquée pour un sport professionnel conservant en France un certain<br />
anonymat à l’égard du grand public. « La difficulté est de dire aux gens : venez<br />
voir un spectacle et vous faire une idée », confie Jean Van de Velde. « Je pense que<br />
beaucoup de gens seraient curieux de venir mais n’osent pas pour certaines raisons.<br />
Ils ont des a priori. On essaye de casser cette vision des choses, de leur dire : venez,<br />
c’est une fête populaire. Golfeurs et surtout non-golfeurs, venez vous initier à ce sport<br />
merveilleux. » Premiers concernés, les licenciés, car « s’ils venaient tous, on aurait<br />
440 000 personnes à l’Open de France. Ce serait un rêve ! On a donc fait de gros<br />
efforts cette année avec des tarifs préférentiels allant jusqu’à 50 % de réduction. » À<br />
titre d’exemple, jusqu’à la fin du mois de mars, les licenciés de la Fédération française<br />
de golf pourront se saisir de pass de deux et quatre jours pour seulement 25 et 35<br />
euros, mais aussi de tickets d’entrée pour une journée à 15 euros au lieu de 30.<br />
Une meilleure ambiance, un plateau prometteur et des tarifs attrayants. En 2013,<br />
les organisateurs de l’Open de France espèrent bien dépasser le nombre des 55 000<br />
spectateurs venus saluer la victoire de Thomas Levet en 2011.<br />
Alstom Open de France<br />
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Ouverture du mardi au samedi<br />
de 10h à 12h45 et de 14h à 19h<br />
( photos non contractuelles )
48<br />
The Evian Championship<br />
Des changements<br />
en Mode MAjeUr<br />
Texte d’AlexAndre MAzAs – Photos Frédéric Froger / D4<br />
ne l’appelez plus evian Masters : pour son édition 2013 prévue du 12 au 15 septembre,<br />
le tournoi haut-savoyard devient The evian Championship, premier Majeur de l’histoire du<br />
golf féminin à se dérouler ailleurs qu’aux États-Unis ou en Grande-Bretagne.<br />
À cinq mois de l’événement, Journal du Golf fait le point sur ce qui change, et ce qui demeure.<br />
La seule chose qui ne change pas, c’est l’esprit ! » Les mots sont signés Jacques<br />
Bungert, bras droit de Franck Riboud, le PDG de Danone, et directeur de cette<br />
épreuve pas comme les autres, passée en deux décennies de petit pro-am entre<br />
amis à graal ultime du golf féminin mondial. La prochaine édition sera en effet la<br />
vingtième de l’ex-Evian Masters, mais la première en tant que tournoi du Grand<br />
Chelem. The Evian Championship, comme il convient désormais de l’appeler,<br />
rejoint ainsi le Kraft Nabisco Championship, le LPGA Championship, l’US Open<br />
et le British Open dans un club que la culture de la tradition qui caractérise le golf<br />
laissait croire immuable. En 2011, le tout-puissant circuit américain LPGA Tour en<br />
avait décidé autrement : si la tradition veut qu’il y ait quatre Majeurs, rien n’interdit<br />
d’en avoir un cinquième ! Fort d’un plateau et d’une dotation de premier ordre, le<br />
rendez-vous haut-savoyard avait logiquement reçu cet honneur.<br />
Les meiLLeures Joueuses du moment<br />
Dans la foulée de l’annonce, le duo Riboud-Bungert avait annoncé de grands<br />
changements pour se plier à l’exigence de la « majorité ». Les plus remarquables<br />
concernent naturellement les modifications apportées au parcours (cf. page suivante).<br />
Moins spectaculaires, ceux qui concernent le volet sportif sont néanmoins essentiels.<br />
« La date, décalée de fin juillet à mi-septembre, permettra au tournoi d’occuper une<br />
position stratégique en fin de saison et de sacrer les meilleures golfeuses du monde<br />
à l’issue des cinq Majeurs, explique Jacques Bungert. Le champ de joueuses passe<br />
à 120, contre 111 ces trois dernières années, et les critères de sélection s’affinent.<br />
Dans l’esprit des autres Majeurs, nous offrirons une place à la gagnante de l’US<br />
Amateur et du British Amateur. Par ailleurs, le système de qualification renforcera<br />
l’importance du classement mondial (top 40 du Rolex Ranking) et des money lists<br />
du LPGA Tour et du Ladies European Tour. Cela nous assurera d’avoir toutes les<br />
meilleures joueuses du moment. » Côté sportif, seule la dotation ne change pas :<br />
The Evian Championship offrira toujours un pactole de 3 250 000 dollars, dont près<br />
d’un demi-million à celle qui succédera à la Sud-Coréenne Inbee Park.<br />
Avec Les remerciements d’AuGustA<br />
Côté communication, le tournoi se dote d’une nouvelle identité, pas radicalement<br />
différente certes, mais qui traduit néanmoins son évolution. Le rose caractéristique<br />
de la signature visuelle demeure, mais devient plus foncé. Le nom, quant à lui,<br />
change : le mot Masters cède la place à Championship. Jacques Bungert révèle<br />
les raisons de ce rebranding pas si anodin qu’il n’y paraît : « Lorsque le statut de<br />
Majeur nous a été donné, nous avons appris qu’il existait un contrat entre Augusta<br />
et les grands Tours pour l’exclusivité du terme Masters parmi les tournois du Grand<br />
Chelem. Nous aurions pu nous battre là-dessus, mais ce n’est pas du tout l’esprit<br />
qui nous anime. Nous avons construit l’Evian dans le respect des grands tournois ;<br />
aussi, avant même qu’on nous le demande, nous avons décidé d’abandonner le<br />
nom de Masters et d’opter pour Championship. » Présents justement à Augusta<br />
pour le Masters 2012, Bungert et Riboud ont d’ailleurs reçu pour leur démarche les<br />
remerciements personnels de Billy Payne, l’éminent directeur du club géorgien qui<br />
organise le premier Majeur de la saison masculine.<br />
L’excitAtion, sentiment prédominAnt<br />
Le changement de statut se traduit aussi par une puissance médiatique et<br />
commerciale accrue. Un nouveau sponsor, Accenture, rejoint cette année le club<br />
des fidèles partenaires du tournoi. « Tous les autres restent, ce dont nous sommes<br />
ravis, complète Jacques Bungert. Certains de nos contrats existants ont même été<br />
renouvelés pour cinq ou dix ans de plus. » L’exposition médiatique de The Evian<br />
Championship, déjà colossale à l’échelle du golf féminin mondial, devrait elle aussi<br />
passer à la dimension supérieure : « La caisse de résonance médiatique augmente<br />
partout, surtout en Asie et aux États-Unis. La grande nouveauté, c’est que nous<br />
serons diffusés en direct sur un réseau national américain, probablement NBC,<br />
en plus de Golf Channel », précise le directeur du néo-Majeur. À quelques mois de<br />
la première en tant que Majeur, Jacques Bungert sait que les attentes seront encore<br />
plus grandes cette année. Et même si l’organisation du tournoi est une mécanique<br />
bien huilée depuis près de vingt ans, la fièvre monte doucement mais sûrement.<br />
« On demandera de l’indulgence car c’est une première, mais nous n’avons aucune<br />
anxiété », confie-t-il. « Nos valeurs, notre exigence de qualité restent les mêmes.<br />
Alors, le sentiment qui prédomine aujourd’hui, c’est l’excitation ! »<br />
eviAn resorT Golf ClUB : plus long, plus technique, plus spectaculaire !<br />
De tous les changements qui caractérisent l’Evian version majeure, le plus significatif est l’évolution du parcours. Créé en 1904 puis remanié en 1990 par Cabell Robinson,<br />
l’ancien tracé a toujours suscité l’affection des championnes pour sa beauté et son caractère spectaculaires. « Même si elles l’adoraient, les joueuses considéraient qu’on devait<br />
renforcer sa technicité. Majeur ou pas, il fallait de toute façon le faire évoluer. Le changement de statut nous a poussés à le faire pour cette année », résume Jacques Bungert.<br />
Le resort dans son ensemble et le parcours en particulier – rebaptisé Evian Resort Golf Club – ont ainsi subi de profondes modifications. Leur réalisation a été confiée au cabinet<br />
d’architectes European Golf Design, représenté par le Sud-Africain Dave Sampson et le Britannique Jeremy Slessor, sous la supervision de leur confrère Steve Smyers, un<br />
Américain consultant pour la LPGA. Les travaux se sont déroulés en deux phases : lors de la première (novembre 2011-mars 2012), quatorze départs avaient été reconstruits.<br />
La seconde, lancée en septembre dernier et sur le point de s’achever, est bien plus lourde : tous les greens, bunkers et obstacles d’eau ont été refaits, un nouveau réseau d’irrigation<br />
installé, et 170 nouveaux arbres plantés.<br />
Enfin, si l’enchaînement des trous n’a pas été modifié, la zone qu’occupent le 5, 15, 16, 17 et 18 a été complètement repensée. « Nous avons créé un merveilleux amphithéâtre<br />
qui permettra de suivre la fin des parties du même endroit ! », se réjouit Jacques Bungert. La traditionnelle tribune qui entourait le green du 18 sera ainsi remplacée par des<br />
buttes naturelles. Sur la carte de score, le tracé sera plus long « même si on ne sait pas encore de combien », et son par très certainement ramené à 71. Plus long, plus technique,<br />
plus spectaculaire : en somme, toutes les caractéristiques d’un parcours idéal de Majeur.<br />
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50<br />
Circuit satellite<br />
Texte de Benjamin Cadiou À Essaouira (Maroc) - Photos Jos Linckens/DR<br />
un Peu d’un pro<br />
un journaliste de Journal du Golf a disputé fin février dernier l’open mogador, tournoi de la 3e division<br />
européenne. Chronique d’une immersion d’un golfeur amateur, +1 d’index et 140e joueur amateur<br />
français, dans le monde des circuits satellites.<br />
L’invitation m’a été offerte il y a trois mois par mon coach, Benoît Willemart.<br />
Une occasion unique de vivre de l’intérieur et pendant une semaine la vie<br />
prétendue dorée des joueurs professionnels. Je n’allais pas dire non ! Ce ticket<br />
pour la Lune vaut pour l’Open Mogador, une des épreuves du Pro Golf Tour (le<br />
feu EPD Tour), disputée du 20 au 22 février au Maroc. Cette troisième division<br />
européenne réunit tout ce que l’Europe compte de pros dénués de catégorie pour<br />
disputer la Race to Dubai. Des joueurs à peine majeurs venant tout juste de résilier<br />
leur statut amateur, aux ex solides membres du Tour européen. C’est donc à des<br />
morts de faim que je devrai me frotter.<br />
Lundi, arrivée sur place<br />
Départ de Paris, lundi matin. Première prise de conscience : la vie de pro, ça coûte<br />
cher et c’est stressant, avant même d’être sur site. Taxi puis billet d’avion pour<br />
Essaouira, puis re-taxi, soit autant d’occasions de payer, d’arriver en retard ou de<br />
perdre ses outils de travail.<br />
En salle d’embarquement d’Orly, on croise Damien Perrier. Ou l’exemple parfait<br />
des embrouilles hebdomadaires des Tour pros. La gueule en vrac, puisqu’il rentre<br />
tout juste du Kenya, via « une escale compliquée à Amsterdam ». Le tout après son<br />
cut raté sur le Challenge Tour, circuit du dessus qu’il fréquente habituellement. Le<br />
Breton vient de lâcher 110 euros, rien que pour rallier en express Orly, depuis Roissy.<br />
Et ce n’est qu’à la dernière minute qu’il attrapera son vol, comme tout le monde, en<br />
classe éco. Son marathon de la galère s’achèvera quatre heures plus tard, au bureau<br />
de la douane marocaine intriguée par son sac rempli de sa dotation Lacoste.<br />
Arrivée au golf de Mogador sur les coups de 17 heures, histoire de s’inscrire<br />
officiellement au tournoi qui démarre mercredi. Et puis, aussi, pour se familiariser<br />
au gazon de la côte atlantique marocaine, loin de la froide gadoue que la France<br />
nous sert depuis novembre. Problème, le bureau du tournoi est déjà fermé. Niveau<br />
organisation, on n’est donc pas sur le Tour européen. La tempête gronde au loin<br />
et l’on retrouve François Delamontagne au practice, presque aussi perdu que moi.<br />
Côte à côte, on tape nos balles. Il y a encore deux ans, le fils de l’ancien joueur du<br />
Stade Rennais évoluait sur l’European Tour. Un gars dont j’admirais le flegme,<br />
depuis les cordes, lors de l’Open de France 2005 qu’il termina à la 4e place.<br />
Johann Lopez Lazaro nous rejoint, flanqué d’un coach que je connais bien. L’exchampion<br />
du monde amateur est un proche de Benoît Willemart, qui travaille ici<br />
une partie de l’année. Je me sens un poil observé, et l’herbe locale est diablement<br />
rase. « Jojo » me prévient : « Ça sera “pire” sur le parcours. » Trop crispé, la balle à<br />
peine portée par la bermuda grass, quelques grattes m’assassinent l’ego. Dans mon<br />
dos, Delamontagne envoie mines sur mines au fond du practice. Je me dis qu’il doit<br />
bien se marrer, à me voir enchaîner les brûlons… Et ce regard pesant des maîtres<br />
sur un modeste amateur, il va falloir s’y faire. Et vite, car c’est deux bonnes cartes<br />
qu’il faudra assurer, dès mercredi. Voire trois, si le cut est passé, puisque c’est ainsi<br />
que cela fonctionne sur le Pro Golf Tour. « Au fait, tu joueras les deux premiers tours<br />
avec François », me glisse Benoît, comme une dernière nouvelle d’une première<br />
journée déjà salement ébranlante.<br />
mardi, repérage tronqué<br />
Mardi, premier (et dernier) jour d’entraînement de l’Open Mogador. Première<br />
boulette, toujours au niveau de la logistique. Les navettes allant de l’hôtel au golf<br />
partent toutes les demi-heures. Donc forcément, en se pointant à 9 h 05, je suis bon<br />
pour attendre la suivante. Presque vingt-cinq minutes de perdues qui auront une<br />
incidence sur le reste de cette cruciale journée de repérage du parcours. Il m’aurait<br />
juste fallu lire les panneaux d’informations, ceux justement que l’on ne lit jamais<br />
chez les amateurs…<br />
Bref, arrivée à 10 heures sur site pour l’inscription officielle. Une fois le bureau<br />
du tournoi trouvé, je me déleste de 150 euros pour valider ma participation (c’est<br />
toujours 100 billets de moins que les pros !). Je m’attendais à quelque chose de plus<br />
solennel, genre Marseillaise et halo de lumière. Mais rien, juste une simple formalité<br />
administrative accomplie. Ça y est, je suis inscrit à l’Open Mogador.<br />
La matinée est déjà bien avancée et je me rends vite compte que la plupart des<br />
113 participants est déjà sur le parcours, voire a déjà bouclé l’aller.<br />
Un bon entraînement s’ajoutant aux 18 trous joués la veille pour ceux arrivés<br />
dimanche soir. Moi qui voulais jouer ma « reco » avec les pros pour m’imprégner,<br />
me voilà tout seul comme un c…<br />
Car, quand on est un professionnel digne de ce nom, on établit son planning à<br />
l’avance, au lieu de se pointer la bouche en cœur. Comme un touriste, en fait !<br />
Sur l’un des putting greens, je croise Julien Grillon, un ami d’enfance qui lutte<br />
depuis cinq ans sur les circuits satellites.<br />
Non, il ne fera pas 9 trous avec moi, « pour garder du jus pour demain ». Lui,<br />
comme tout ses collègues, a son programme bien précis et s’y tient.<br />
Et pas de raison de changer de sa routine.<br />
Le parcours n’étant pas fermé, il me faudra donc composer avec les parties de mes<br />
congénères amateurs, aux swings un poil moins performants.<br />
Heureusement, Rémi, le pro local, se joint à moi pour jouer l’aller. Le tracé de<br />
Gary Player n’a pas de secret pour lui et il me donnera son opinion sur les lignes<br />
de jeu à appliquer. Plus tôt, j’ai acheté le « yardage book » du tournoi. Un carnet<br />
blanc plein de chiffres, genre plan comptable.<br />
Dans mes compet’ du week-end, je me contente de la distance totale des trous<br />
et de la position des drapeaux. Mais visiblement, chez les bons, ça ne suffit pas.<br />
Car, détail important, les télémètres lasers sont interdits ! Il me faut donc me<br />
dépatouiller de ces notes, donnant notamment la longueur des greens, la position<br />
exacte des bosses, ou l’espace entre le tee de départ et les bunkers de fairways.<br />
Je réalise seulement maintenant qu’un bon caddy est réellement indispensable.<br />
Au moins si l’on veut s’éviter tout un tas de calculs avant chaque coup. Benoît<br />
Willemart m’a justement choisi le Steve Williams local (l’ex-caddie de Tiger<br />
Woods). Vingt-neuf ans, un pur produit de l’école des caddies de Mogador. Il<br />
est l’un des six « grade III » du site, ouvert il y a quatre ans. Trou n° 1, mon<br />
« cad » m’annonce 156 mètres pour le green. Vérification à la jumelle : pile exact.<br />
par peur de déranger les deux<br />
pros, je cherche à peine mes<br />
balles et j’accélère ma routine<br />
de jeu. je creuse ma tombe.<br />
dingue ce que le stress vous<br />
fait perdre en lucidité…<br />
Une vraie machine, le gars ! Déjà un souci en moins, le cadet de ma semaine<br />
marocaine est trouvé. Et vu les anecdotes rapportées par mes nouveaux collègues<br />
sur leurs précédents tournois, c’est plus qu’un luxe.<br />
Il me faudra presque cinq heures pour boucler l’œuvre de Mr. Player, coincé<br />
derrière une partie de deux, puis une partie de quatre. À la veille du tournoi, une<br />
énorme perte d’énergie et du temps en moins pour peaufiner le petit jeu.<br />
Un après-midi qui m’aura au moins permis de découvrir une merveille d’endroit,<br />
sentant tantôt l’embrun quand le vent se lève, tantôt le jasmin quand le soleil<br />
s’impose enfin. Le tout sur un bijou manucuré, doté « des meilleurs greens de la<br />
saison », selon un bon paquet de joueurs dont je ne connais pas le nom.<br />
Si du tee au piquet, espace et largeur règnent, c’est effectivement aux abords des<br />
trous que cela se complique. Sur des aires de putts roulant à plus de 3,20 mètres<br />
au test du Stimpmeter (soit au niveau du Tour européen), il ne faut surtout pas<br />
se tromper de ligne ! Et avec mon toucher de démolisseur de mur, tout juste sorti<br />
de quatre mois sans compétition, autant dire que les putts de retour ont été aussi<br />
longs que nombreux…<br />
Une fois mon précieux caddy remercié, je prends connaissance de mon heure<br />
de départ. Même si j’étais prévenu, voir mon nom aux côtés de François<br />
Delamontagne me file un bon coup d’adrénaline. Ça sera à 13 h 20, avec un<br />
Allemand nommé Fabian Becker pour compléter le trio. Peut-être un futur Martin<br />
Kaymer, d’ailleurs, puisque c’est de ce Pro Golf Tour qu’à éclos l’ex-numéro 1<br />
mondial allemand, vainqueur de l’US PGA 2010.<br />
Dans la navette du retour, Kenny Le Sager, un compatriote pro depuis 2007, me<br />
briefe d’un terme étrange, totalement absent du monde amateur : « Sur les greens,<br />
fais surtout gaffe à la “trough line”. »<br />
Autrement dit, ne SURTOUT pas marcher sur les abords du trou, alors que<br />
ton partenaire doit encore jouer (histoire ne pas lui cochonner sa future ligne de<br />
putt…).<br />
En dix minutes, j’apprendrai également les notions de « pin sheet » et de « bad<br />
timing », pour une formation accélérée au métier de pro qui ne s’achèvera que<br />
dans l’ascenseur de l’hôtel. Demain, ça sera pour de vrai, et autant dire que j’ai<br />
hâte d’y être !<br />
51<br />
journaldugolf.fr<br />
merCredi, la marche vers la potence<br />
C’est donc le grand jour. Bonne nuit de sommeil, pleine de pensées positives. Au petit<br />
dej’, je croise d’autres joueurs de l’Open Mogador. Je commence presque à m’habituer<br />
à leur présence, et vice versa, peut-être.<br />
Matinale prise de conscience : je suis à des années-lumière du niveau d’exigence du<br />
métier de pro. « On t’a pas vu au réveil musculaire ? », me lance Raphaël Quintana,<br />
une bleusaille de 20 ans, qu’on croirait tout juste sorti du collège.<br />
Donc non, pas de réveil musculaire. Il s’agit en fait d’un léger échauffement, histoire<br />
de mettre le corps en route. Petit footing et étirements, pour « éviter de démarrer<br />
la journée par trois sockets au practice ». Ça doit être pas mal, j’essaierai demain,<br />
tiens.<br />
Arrivée au golf, 10 h 30, soit trois heures avant mon tee time. Tellement hâte d’y être<br />
que je tourne en rond entre le putting green et la zone d’approche. Pas bon, cet état<br />
semi-léthargique…<br />
Repas rapide en compagnie de François Delamontagne, qui m’appelle « partner », et<br />
Damien Perrier, deux des vingt tricolores du tournoi.<br />
Plat de pâtes et le susnommé Raphaël revient vite dans la conversation. Déjà victime<br />
d’une turista en Turquie sur les précédents tournois, le Rémois a remis le couvert<br />
gastrique dimanche. Avec entretemps trois points de suture au front, suite à un coup<br />
de club reçu au practice. « J’ai peut-être un peu bu de l’eau du robinet », analysait-il<br />
finement, avec son improbable sparadrap lui barrant le front.<br />
Bref, le jeune pro a son départ une heure avant moi et trouve le moyen de rester<br />
bloqué dans les toilettes du club-house. Coup de pompes dans la porte et quelques<br />
hurlements plus tard, on viendra finalement le sortir de là. Comme quoi, je ne suis<br />
pas le seul à payer pour apprendre !<br />
Enfin, le practice, pour une jouissante montée d’adrénaline. Je me cale entre deux<br />
types parlant la langue de Bastian Schwensteiger et j’applique les consignes du<br />
coach.<br />
Séance de rêve, ça part fort, droit. Je varie même les trajectoires. Plus que vingt<br />
minutes à attendre et j’ai les pupilles dilatées comme un canyon.<br />
Quelques putts, puis en route vers le départ, là où siège le starter officiel du Pro Golf<br />
Tour. Serrage de main avec Fabian Becker, échange de cartes de score et identification<br />
des balles. Jusque-ici, rien de nouveau. Mais quand le sémaphore annonce tout haut<br />
ton nom et ta nationalité, là, même s’il y a trois badauds, tu commences à flipper.<br />
Notre camarade d’outre-Rhin me fait un magnifique cadeau : quick hook horrible.<br />
>>><br />
avril 2013<br />
A votre avis, qui va tondre<br />
la pelouse samedi ? ...
52<br />
1<br />
4<br />
À moi de finir ce départ de 13 h 20. Une bonne routine, un backswing bien lent. Et<br />
bam, un missile plein fairway, à hauteur de Delamontagne !<br />
Sur ce par 4 de 421 mètres s’ensuit un fer 6 droit au piquet. Birdie et félicitations<br />
courtes et sincères. Surexcité, je me pointe au départ du 2 sans toucher terre. J’ai<br />
l’honneur. Pour la dernière fois de la partie…<br />
Trois putts à trois mètres du trou, l’euphorie des deux dernières heures fait place<br />
d’un coup à une trouille morbide. Deux slices au 3 m’ouvrent les portes d’un enfer<br />
golfique. Je n’ose plus croiser le regard de mes deux témoins et les fairways si larges<br />
deviennent minuscules. Le swing s’accélère et forcément, le score grimpe.<br />
Par peur de déranger les deux pros, je cherche à peine mes balles et j’accélère ma<br />
routine de jeu. Je creuse ma tombe. Dingue ce que le stress vous fait perdre en<br />
lucidité…<br />
j’ai réalisé un truc essentiel :<br />
golfeur pro est un métier à part<br />
entière. avec ses codes,<br />
ses méthodes, son éthique de<br />
travail et nécessitant<br />
une organisation béton,<br />
bien plus qu’un swing parfait<br />
Après un aller en +11, je comprends que je ne suis pas à ma place. François en a vu<br />
d’autres, lui qui pendant trois saisons a subi les affres du « yips » au driving. « Gueule<br />
un bon coup », me dit-il… J’essaie plutôt de me faire tout petit. Ce qui vraiment<br />
n’arrange rien à mon affaire.<br />
Heureusement pour moi, les parties de devant semblent galérer et le retard provoqué<br />
par mes serpettes à répétition n’affole pas les arbitres. Je respire, je ralentis mon<br />
swing : par au 13 puis birdie au 14.<br />
Mes partenaires ont la classe de ne pas tomber dans la condescendance, car « on a<br />
tous connu ça », me diront-ils. Pas une remarque désagréable ni de soupirs audibles,<br />
même après mon dernier hook, au 18.<br />
Circuit satellite<br />
2<br />
5<br />
Tout compte fait, 90 coups comme autant de gifles, à 26 unités de la tête. Dix ans<br />
que je n’avais pas vécu un tel cauchemar sur gazon.<br />
Sonné, j’écoute plus tard Kenny Le Sager, auteur lui d’un 73 (+1) qui ne le réjouit pas<br />
plus que la purge que je viens de signer : « T’as déjà le courage d’avoir essayé… »<br />
Le courage oui, et mon birdie du 1. Deux faibles armes pour repartir au combat,<br />
demain matin à 8 h 50.<br />
Jeudi, c’est déjà fini !<br />
Deuxième et avant-dernier tour de l’Open Mogador. Sans espoir de passer le cut<br />
après une première carte horrible et une dernière place au classement. Sale soirée<br />
malgré le couscous local, et nuit guère meilleure. Dur de garder la tête haute et<br />
l’esprit positif après un tel bouillon. Le pire, c’est presque d’y retourner, tant je crains<br />
de remettre ça.<br />
Coach Willemart m’a rapidement débriefé, mais en garde sous le pied pour ne<br />
pas me flinguer encore plus le moral. Emporté par les émotions, j’ai zappé tous les<br />
fondamentaux mis en place depuis l’automne.<br />
Au petit dej’, je croise Fabian et son pot de Nutella perso (véridique, le cliché de<br />
l’Allemand et de sa pâte à tartiner). Après cinq ans à trimer sur les circuits satellites,<br />
comme c’est son cas, on ne se prive pas des bonnes choses. Même à 3 000 kilomètres<br />
de Francfort.<br />
Arrivée à 7 h 30 au golf, après un léger réveil musculaire (pas de footing, faut pas<br />
abuser…). L’environnement m’est de plus en plus en familier, tant humain que<br />
golfique. Ni excité comme la veille, ni endormi : je trouve enfin ce fameux « degré<br />
zéro » d’attitude mentale.<br />
Je me poste au fond du practice, dans mon coin. Cette fois, je ne veux pas rééditer<br />
l’erreur d’hier, où j’ai en fait passé la journée à regarder les autres. Aujourd’hui, je ne<br />
penserai qu’à moi.<br />
Départ du trou 10, 8 h 50. Cette fois, ma main ne tremble pas pour poser la balle<br />
sur le tee. Une erreur de 50 centimètres sur la zone de retombée de mon chip,<br />
pourtant tout simple, me coûte un bogey. Sur ces greens aussi rapides, que l’on ne<br />
croise qu’une ou deux fois par an sur le circuit amateur, la moindre approximation<br />
emmène ta balle à plus de 2 mètres. Pour une énième fois, je comprends que le golf<br />
pro ne tolère pas l’à peu près.<br />
Je calcule à peine mes deux partenaires, qui doivent sûrement s’étonner de ne<br />
pas avoir à chercher mes balles. Deux birdies tombent vite et peu de coups sont<br />
ratés. Seulement, mon inattention emmène trois de mes drives dans les bunkers de<br />
fairways.<br />
3<br />
6<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
POUR VOIR MiiMO EN ACTION.<br />
Lundi, au practice sous<br />
les yeux des pros<br />
Mardi, inscription<br />
officielle<br />
Mardi, repérage<br />
du parcours<br />
Mercredi, tee du 1,<br />
jusqu’ici tout va bien<br />
Jeudi, dernier putt,<br />
l’aventure s’arrête au cut<br />
Jeudi, à table avec François<br />
Delamontagne (à gauche) et<br />
Damien Perrier<br />
journaldugolf.fr<br />
Depuis les boules noires (les tees les plus reculés), ces trappes de sable sont piles à la<br />
retombée de mes mises en jeu. Ça fait trois coups de perdus, pour un « front back »<br />
en +2.<br />
J’aimerais bien vous narrer quelques anecdotes, mais je suis tellement « focus »,<br />
que le monde extérieur m’est presque imperméable. Quelques drives sans tee de<br />
Delamontagne, « pour bien contrer le vent » me rappellent quand même à qui<br />
j’ai affaire… Quant à Becker, il se met à brailler après un énième trois-putts. La<br />
langue allemande (idiome officiel du Pro Golf Tour), avec toutes ses consonnes, est<br />
décidément bien mélodieuse quand elle est déclamée en jurons !<br />
À 4 mètres du trou pour birdie au 11, je réalise qu’un bon score est possible. Plein de<br />
pensées parasites, je rate, puis perds peu à peu la routine de la matinée. Le drame<br />
inéluctable arrive trois trous plus tard. Fer 6, 134 mètres vent de face, ça survole le<br />
drapeau et termine dans un « bush ». Trois chips pour sortir du buisson, en mode<br />
Kevin Na, puis rebelote au 17 après l’unique drive tirebouchonné de la journée.<br />
Trois erreurs de stratégie, une erreur de canne et un slice, pour un 81 bien frustrant.<br />
Sur un parcours de Grand Prix amateurs, j’aurais sans doute ramené six ou sept<br />
coups de moins. Seulement, on est chez les grands, et je n’ai clairement pas fait la<br />
moitié du job requis.<br />
Benoît me l’avait dit dès ce matin. J’aurai dû arriver sur place dès le samedi, rien que<br />
pour m’accoutumer aux greens rapides et aux fairways ras.<br />
J’aurai dû aussi me dégoter une bonne partie d’entraînement, mardi. Avec deux ou<br />
trois autres pros, plutôt que de jouer tout seul et de me retrouver le lendemain d’un<br />
coup dans le grand bain.<br />
Mais bon, même si le tournoi s’arrête là pour moi, j’ai appris, ou plutôt j’ai réalisé, un<br />
truc essentiel : golfeur pro est un métier à part entière. Avec ses codes, ses méthodes,<br />
son éthique de travail et nécessitant une organisation béton, bien plus qu’un swing<br />
parfait.<br />
Je ne suis évidemment pas le seul à rater le cut. Et le truc dingue chez ces jeunes<br />
gens, c’est que la vie continue. À la différence des joueurs du dimanche, le clubhouse<br />
n’est pas la maison des pleurs. Damien Perrier y provoque d’ailleurs l’hilarité<br />
générale. Après dix bogeys hier, le Breton au second degré exquis s’est fait raser la<br />
tête, comme pour bien passer à autre chose. Avec une poignée de collègues, il ira<br />
finir sa journée sur un quad dans les dunes d’Essaouira, avant de se tourner vers<br />
le prochain tournoi, à Marrakech. Définitivement, ce monde-là est un monde de<br />
brutes mentales, et j’étais bien trop tendre pour m’y frotter sérieusement.<br />
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avril 2013<br />
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54<br />
Circuit satellite<br />
Texte de jean-philippe rodenburger - Photos Jos Linckens/DR<br />
Tour de chauffe<br />
bien loin du clinquant Tour européen, le pro golf Tour est la version allemande des circuits satellites.<br />
hiérarchiquement inférieur au Challenge Tour, l’ancien epd Tour attire de plus en plus de Français,<br />
tout juste passés pro ou à la recherche de temps de jeu.<br />
un petit de coin de France sur un tournoi allemand au Maroc. La colonie<br />
tricolore était en effet très dense à Essaouira à l’Open Mogador fin février.<br />
Un des vingt tournois inscrits au calendrier du Pro Golf Tour, ce circuit<br />
satellite allemand, équivalent de la 3e division européenne comme l’Alps Tour francoitalien.<br />
Au total, une vingtaine de pros français participaient au tournoi marocain et<br />
dix d’entre eux sont présents au classement de l’ordre du mérite allemand. La France<br />
est la deuxième nation la mieux représentée après l’Allemagne. Un nouveau circuit<br />
pour François Delamontagne, à la recherche de son jeu ces derniers temps. Après<br />
deux saisons compliquées, le 4e de l’Open de France 2005 et 68e joueur européen<br />
cette année-là, invité au Maroc, est venu valider son entraînement hivernal sur la<br />
troisième division européenne. « Ici on trouve des gars comme moi qui peinent un<br />
peu, qui ont eu différentes galères. Un Nick Dougherty (joueur anglais, trois fois<br />
vainqueur sur le Tour européen) pourrait très bien être ici car il n’a plus grandchose<br />
comme catégorie de jeu. On voit aussi des jeunes qui viennent de passer pro<br />
et qui ont très faim. Et il y a des joueurs qui “végètent” depuis quelques années sur<br />
ces tours satellites. C’est une ambiance un peu particulière », explique le Breton.<br />
Une atmosphère familière pour Damien Perrier qui fréquente le Pro Golf Tour<br />
depuis 2009. Pour le joueur du Challenge Tour, le circuit satellite allemand est une<br />
opportunité de faire ses armes avant le début de la deuxième division européenne fin<br />
avril. « En France, les conditions ne sont pas toujours évidentes pour s’entraîner en<br />
hiver. Sur le Pro Golf Tour, la saison commence fin janvier en Turquie, se poursuit<br />
au Maroc, puis en Égypte. Lorsque les tournois du Challenge arrivent en avril, c’est<br />
déjà la moitié de la saison ici. Ça nous permet d’être assez bien préparés. »<br />
Tour de la déBrouille<br />
À des kilomètres des prize money du Tour européen, où le plus petit tournoi tourne<br />
autour des 500 000 euros de dotation, la réalité du Pro Golf Tour est tout autre. Avec<br />
30 000 euros à partager entre les rescapés du cut, dont 5 000 promis au vainqueur,<br />
les fins de semaine en dehors du top 5 sont compliquées. « On ne gagne pas sa<br />
vie sur les satellites ou même sur le Challenge Tour. De toute façon, en dehors du<br />
circuit européen, soit environ le top 100, tu ne t’en sors pas vraiment », lâche Kenny<br />
Le Sager, pensionnaire du circuit germain depuis 2012. « Heureusement, j’ai un<br />
peu d’argent de côté car, financièrement, c’est une année à perte », admet François<br />
Delamontagne. Une vie loin des clichés des stars du golf brassant des millions. Ici les<br />
joueurs n’ont pas de caddies à l’année et prennent généralement des porteurs de sacs<br />
locaux. Un Tour où il faut savoir user de stratagèmes pour économiser le moindre<br />
centime : « C’est la débrouille, on part souvent à deux ou à trois. Il faut chercher<br />
les hôtels les moins chers, prendre parfois la voiture plutôt que l’avion », confirme<br />
Kenny Le Sager.<br />
FormaTeur oui, mais…<br />
De retour du Kenya où il venait de décrocher une bonne 4e place sur le Challenge<br />
Tour, José Filipe Lima, ancien vainqueur sur le Tour européen, était également<br />
présent à Essaouira. Dans le camp de base de son entraîneur Benoît Willemart, le<br />
Portugais, meilleur joueur du champ avec sa 473e place mondiale, apprécie l’existence<br />
de ces circuits satellites. « S’ils n’existaient pas, je ne sais pas comment feraient les<br />
jeunes joueurs. Il y a tellement de concurrence... Ils doivent se former par ce biais.<br />
Après, il ne faut pas non plus y rester 5 ou 6 ans. Sinon financièrement, ça devient<br />
vraiment compliqué. » Ces circuits sont malgré tout un tremplin pour les meilleurs :<br />
les 5 premiers de la saison régulière obtiennent une place pour le Challenge Tour.<br />
Pour les autres, le manque de moyens financiers peut être problématique en cas<br />
de mauvaises performances. « C’est une très bonne école pour les jeunes ; surtout<br />
pour ceux qui ne sont pas dans le système fédéral et qui n’ont pas la chance d’avoir<br />
fait les gros tournois amateurs. Après, on peut avoir rapidement le couteau sous la<br />
gorge. Mais il faut se servir de cette pression en positif pour performer », raconte<br />
Damien Perrier. Un tour idéal pour débuter donc et plonger en apnée dans le monde<br />
professionnel mais où il ne fait pas bon s’éterniser. Kenny Le Sager confirme :<br />
« Ces circuits t’apprennent à te débrouiller et te montrent aussi que tout le monde<br />
a faim. Si tu veux percer, il faut être le meilleur, à tous les niveaux, dans le jeu ou<br />
l’organisation. » Les deux piliers d’un bon pro.<br />
le pro golf Tour<br />
Circuit satellite allemand<br />
3e division européenne<br />
21 tournois - 1 finale en septembre<br />
630 000 euros de dotation pour l’année<br />
5 premiers qualifiés pour le Challenge Tour<br />
10 Français à l’ordre du mérite (au 18 mars 2013)<br />
Journal du Golf : Quelle est l’histoire du pro golf Tour ?<br />
Kariem Baraka: Le Pro Golf Tour a été fondé en 1997 par un Canadien nommé Wayne Hachey.<br />
Au début, c’était un tout petit circuit, l’EPD Tour. Puis il a commencé à grandir peu à peu. La PGA<br />
allemande a racheté le Tour en 2005-2006. Il est devenu à ce moment-là l’un des quatre tours satellites<br />
du Tour européen. Le nombre de tournois et de joueurs a augmenté, comme le prize money qui dépasse<br />
les 600 000 euros pour cette année. Et nouveauté cette saison, nous l’avons rebaptisé Pro Golf Tour.<br />
pourquoi avoir changé d’appellation ?<br />
K. B. : Pour la plupart des gens, il était difficile de comprendre la signification de d’EPD Tour<br />
(abréviation de The European Professional Development Tour). Nous avons décidé de trouver un nom plus<br />
précis comprenant à la fois les mots « golf » et « professionnel ». Avec « Pro Golf Tour », nous avons le<br />
sentiment de bien expliquer notre identité.<br />
Quel est le but d’un tour satellite comme le vôtre ?<br />
K. B. : Nous supportons tous les jeunes golfeurs professionnels, désirant développer leur jeu. Les cinq<br />
premiers de la saison régulière montent directement sur le Challenge Tour. Nous essayons donc par le<br />
biais de nos tournois de favoriser leur progression à l’échelon supérieur. Notre but est d’offrir un calendrier<br />
attractif où l’on peut jouer toute l’année. C’est l’un des aspects les plus importants du Pro Golf Tour.<br />
Martin Kaymer à remporté le pro golf Tour en 2006. est-il un modèle pour votre<br />
circuit ?<br />
K. B. : Oui, en particulier pour tous les Allemands. C’est un vrai héro. Il a montré la marche à suivre,<br />
prouvant où l’on pouvait aller en travaillant dur.<br />
le golf professionnel est un milieu financièrement difficile pour les jeunes pros.<br />
aidez-vous ces golfeurs à faciliter leurs débuts ?<br />
K. B. : Nous le faisons de différentes manières. Ici au Maroc, nous travaillons avec l’Hassan II Golf<br />
Trophy Association. Nous essayons d’offrir au joueurs des packages avec des prix d’hôtels attractifs où<br />
encore des forfaits repas avec les différents club-houses. Le but est de réduire au maximum le coût de<br />
leur venue.<br />
au Maroc on a pu observer des ex-joueurs du Tour, comme josé Filipe lima ou<br />
encore François delamontagne. Qu’est-ce que cela vous inspire ?<br />
K. B. : C’est un honneur de recevoir des golfeurs de ce calibre, prouvant le niveau de notre circuit.<br />
C’est une opportunité pour les plus jeunes de pouvoir observer ces golfeurs d’expérience et d’apprendre<br />
à leurs côtés.<br />
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56<br />
De 1995 à 2005, Annika Sörenstam a régné sur le golf professionnel féminin. La Suédoise,<br />
que l’on qualifiera de première joueuse moderne de l’histoire, est aujourd’hui rangée des tournois,<br />
menant de front vie de famille et de business.<br />
Propos recueillis par BenjAmin CADiou – Envoyé spécial à Orlando (USA) - Photos Scott Halleran /Getty/AFP<br />
Avant Lorena Ochoa, puis Yani Tseng, il y avait Annika. Une Suédoise<br />
policée, à la discipline de fer et au swing à l’épreuve du mal. En seize ans, 89<br />
victoires tomberont, dont dix Majeurs, soit largement de quoi la comparer à<br />
Tiger Woods, son glorieux contemporain. Comme son ancien voisin d’Orlando, elle<br />
a fait passer sa discipline dans une autre sphère d’exigence. Le golf total au féminin,<br />
fait de milliers de balles tapées et d’heures quotidiennes de fitness, c’est Annika.<br />
Ce rôle de pionnière, elle ne l’endossera pas. La faute à une humilité tirée d’une<br />
enfance timide, qui peut-être lui fait refuser obstinément le capitanat en Solheim<br />
Cup. Retraitée des leaderboards depuis fin 2008, l’octuple joueuse de l’année sur<br />
Interview<br />
AnnikA SörenStAm,<br />
elle a créé le golf total<br />
le circuit américain s’investit aujourd’hui dans diverses entreprises (coaching, vin,<br />
fitness, finance, TV, mode…). Une deuxième vie pour la mère de famille aux deux<br />
mariages, lui rapportant presque autant que les 22 et quelques millions de dollars<br />
raflés sur le Tour. Nous l’avons rencontrée au dernier PGA Show d’Orlando, au<br />
cours d’un marathon médiatique sur le stand de Callaway, son sponsor historique.<br />
Ses secrets de succès, son 59, sa relation avec son ami Tiger, mais aussi la place des<br />
femmes dans le monde du golf et sa personnalité. Quinze minutes de discussion<br />
interrompues trop tôt, par les obligations diverses d’une femme vraiment totale.<br />
Journal du Golf : Annika, que de chemin parcouru<br />
depuis la Suède…<br />
Annika Sörenstam : Que dire… Difficile de croire que je<br />
suis arrivée si loin, et de réaliser ce que le golf a fait de moi !<br />
Désormais, ma carrière de joueuse est passée et ce sport est un<br />
hobby.<br />
Dans votre adolescence, votre timidité vous a joué<br />
des tours sur les parcours. Cela paraît dur à croire,<br />
vu votre carrière et votre aisance en public !<br />
A. S. : C’est tout à fait vrai. À l’école, je n’osais jamais lever la<br />
main pour prendre la parole. J’étais particulièrement sage, peut-on<br />
dire… Chez les juniors, le fait de gagner les tournois m’effrayait,<br />
car je détestais faire les discours de victoire. En course pour la<br />
gagne, je faisais exprès de prendre trois putts, ou de rater un chip.<br />
Les deuxième et troisième places m’allaient très bien ! Mais au<br />
fond de moi, je voulais être la meilleure des golfeuses, et je savais<br />
qu’il me fallait résoudre ce problème pour y arriver. Travailler<br />
sur ma personnalité était comme travailler mon swing. Essayer<br />
d’être « normale » et d’être à l’aise en toutes circonstances, tout<br />
cela a été un sacré challenge pour moi !<br />
Qui vous a aidée, dans ce<br />
processus psychologique ?<br />
A. S. : J’en parlais beaucoup à ma famille et mes amis, mais je<br />
ne suis jamais allée voir un professionnel de la question. De moimême,<br />
je savais que je devais m’ouvrir au monde et m’exprimer<br />
davantage. Quand je revenais sur un coup frappé, après ma<br />
partie, j’essayais de le décrire au maximum, et non plus de me<br />
contenter d’un « oui », ou d’un « non ». Pour parler des choses de<br />
la vie ordinaire, ou répondre totalement aux questions, cela m’a<br />
pris plus de temps. Me sortir de cette timidité m’a changé la vie,<br />
c’était indispensable.<br />
FRANCE • BELGIQUE • MAROC<br />
il y avait le chapeau de Greg norman, les « fist<br />
pumps » de tiger Woods. et vous, quelle est votre<br />
signature, qui restera dans l’histoire du golf ?<br />
A. S. : (Elle rigole). Je ne sais pas… J’étais une joueuse très<br />
régulière, alors l’image de moi, remontant le fairway pour aller à<br />
ma balle, ça me définirait bien ! Sinon, on me reconnaissait aussi<br />
pour mon mouvement de tête durant le swing, qui tournait juste<br />
avant l’impact.<br />
Quand avez-vous réalisé que vous étiez capable<br />
de dominer le golf mondial ?<br />
A. S. : J’ai eu du mal à m’y faire, et de toute façon, ça ne se fait pas<br />
d’un coup. À force de gagner des tournois, la tête du classement<br />
mondial s’est vite rapprochée (elle réfléchit). Quand j’étais petite,<br />
je rêvais de gagner un maximum de tournois, en particulier<br />
l’US Open (chose faite en 1995, puis 1996 et 2006, ndlr). Une fois<br />
cet objectif accompli, j’ai compris que mes rêves pouvaient tous<br />
devenir réalité, et qu’il fallait donc se fixer de nouveaux buts.<br />
Vous avez dominé le golf en même temps que<br />
tiger Woods. est-il pertinent de comparer vos<br />
performances ?<br />
A. S. : Si ça vous chante (sourire taquin) ! C’est un peu comme<br />
comparer le jus de pomme et le jus d’orange… Ceci dit, même<br />
si nous sommes de sexe différent, nous avons évolué à la même<br />
époque, avec le même équipement, les mêmes préparations de<br />
parcours. Mais aussi les mêmes moyens de coaching, technique<br />
et physique. Si encore nous avions eu 30 ans d’écart, la question<br />
ne se serait effectivement pas posée. Nous nous entraînions<br />
parfois ensemble. Et disons-le franchement, il m’a inspirée, en<br />
m’incitant notamment à m’entraîner encore plus. Tiger m’a<br />
beaucoup appris sur le golf ! J’ai adoré notre pseudo rivalité.<br />
Même si nous n’étions pas adversaires, notre course aux titres<br />
majeurs pouvait s’opposer. Après ses victoires en Grand Chelem,<br />
il aimait me taquiner, m’envoyant des messages disant : « Encore<br />
un ! » Cela me motivait pour en faire de même.<br />
journaldugolf.fr<br />
AnnikA<br />
en dix dates<br />
10 septembre 1970 :<br />
naissance à Stockholm (Suède)<br />
1992 : passe pro<br />
1995 : remporte l’US Open et la money<br />
list du LPGA Tour<br />
2000 : remporte l’Evian Masters<br />
(également en 2001)<br />
2001 : première et, à ce jour, unique<br />
femme à scorer 59 en compétition. Huit<br />
victoires aux USA<br />
2003 : remporte le Ladies British Open ;<br />
admise au Hall of Fame du golf mondial<br />
2004 : plus basse moyenne de score de<br />
l’histoire du LPGA (68,69)<br />
2005 : remporte le Kraft Nabisco et le<br />
LPGA Championship ; gagne son 8e et<br />
dernier ordre du mérite américain<br />
2007 : 8e sélection en Solheim Cup.<br />
Aucune victoire sur le LPGA Tour<br />
2008 : dernière victoire pro au Michelob<br />
Open (7 coups d’avance), puis prend sa<br />
retraite, à 37 ans<br />
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58<br />
Pensez-vous avoir révolutionné le golf féminin ?<br />
A. S. : Difficile de parler de soi ! C’est vrai, je voyais peut-être le golf de manière<br />
différente, par rapport aux collègues de ma génération. Je bossais très dur au practice<br />
et j’ai été l’une des premières joueuses à réellement m’investir dans la préparation<br />
physique. Étais-je pour autant une pionnière ? Ce n’est pas à moi de le dire. (Elle<br />
reprend). Travailler dur ne m’a jamais effrayée, j’ai toujours su que ma condition<br />
physique serait une composante importante pour m’imposer.<br />
Cette dureté au mal, c’est de l’esprit viking, non ?<br />
A. S. : (Elle pouffe). Peut-être que ça vient du sang, oui ! Mon père m’a toujours<br />
enseigné ceci : la réussite se mérite et il faut bosser très dur pour y arriver. Ses conseils<br />
m’ont parlé et je les ai appliqués au golf. Je le sentais, j’avais cette force en moi pour y<br />
arriver. Mon cœur était rempli du désir de faire carrière au plus haut niveau.<br />
Cette volonté seule explique-t-elle tous vos succès ?<br />
A. S. : Oui. Ce désir vient de ma passion pour le golf et du fait que j’ai toujours su<br />
ce que je voulais faire dans ma vie.<br />
Vous comptez 72 victoires en carrière sur le LPGA. Où trouviezvous<br />
la force de retourner au travail, chaque lundi suivant vos<br />
trophées ? L’autosatisfaction et le confort arrivent vite, en golf…<br />
A. S. : Ma motivation était sans faille et je voulais toujours aller de l’avant. J’avais<br />
un pic à atteindre, et il y avait toujours quelque chose à corriger, ou à améliorer dans<br />
mon jeu : driving, putting, chipping, gestion du parcours, forme physique… J’avais<br />
cela en moi : toujours élever le niveau.<br />
Vous avez scoré 59. Il faut en parler… Est-ce donc le paradis du<br />
golfeur ?<br />
A. S. : C’est cela. Ce jour-là, tout fonctionnait en mon sens, treize birdies sont tombés.<br />
Évidemment, je me sentais super bien. J’essayais de penser coup après coup et sur les<br />
greens, je voyais les trous si grands. Je puttais, et boum, ça tombait ! J’ai toujours su<br />
que ce type de scores était possible, il fallait juste laisser cela arriver !<br />
Bon, j’étais quand même nerveuse et j’avais le score dans un coin de ma tête. Mais<br />
j’insiste, je l’ai toujours su : faire 18 birdies en autant de trous était chose possible.<br />
Donc, à partir de cet état d’esprit, faire -13 n’avait rien d’irréalisable !<br />
Interview<br />
Les circuits féminins restent dans l’ombre des Tours masculins.<br />
Comment les rendre plus attractifs ?<br />
A. S. : Depuis quelques années, le golf pro féminin a connu des difficultés, en<br />
particulier le LPGA Tour. Pas seulement du point de vue financier, mais aussi sur<br />
l’intérêt du public. Il y a eu des changements de direction, également. La tendance<br />
s’inverse, je pense. Les dames gagnent en popularité. Il y a plein de joueuses au<br />
tempérament et au jeu remarquables, qui méritent que l’on s’intéresse à elle.<br />
Seulement, on n’accorde pas aux proettes suffisamment d’exposition, pour que le<br />
monde se rende compte combien leur jeu est passionnant.<br />
Les joueuses sont de plus en puissantes, comme par exemple<br />
Alexis Thompson. Est-ce un facteur qui aidera le golf féminin à<br />
être plus attirant ?<br />
A. S. : La distance à laquelle tapent les pros a toujours été un facteur attractif.<br />
Certaines joueuses tapent désormais à près de 250 mètres, c’est très long et cela<br />
dépasse la plupart des amateurs messieurs. Mais au golf, l’important sera toujours<br />
de mettre la balle dans le trou, en allant d’un point A au point B, et pas forcément en<br />
tapant fort. Observez plutôt le tempo de swing des proettes, leur gestion de parcours<br />
et leur finesse autour des greens. Vraiment, elles ont bien plus à offrir que de la<br />
puissance !<br />
30 % des golfeurs en France sont des femmes. Avez-vous une idée<br />
pour améliorer cette statistique ?<br />
A. S. : Nous devons davantage aider les femmes à démarrer le golf. Ça passe,<br />
premièrement, par le matériel. Faire des clubs féminins n’est pas simplement<br />
couper un manche plus court et mettre un grip rose. Depuis seulement cinq ans, les<br />
fabricants, en particulier Callaway, créent des équipements qui nous sont vraiment<br />
adaptés. Ces clubs doivent aider à taper plus haut et plus loin, et doivent être ensuite<br />
mieux distribués dans les points de vente. Ensuite, développons les petits parcours,<br />
de 9, 6 ou 3 trous, où l’on peut emmener toute la famille. Nous devons aussi faire<br />
quelque chose pour le rythme de jeu. C’est trop lent ! Une femme ne peut pas passer<br />
presque toute une journée au golf, car elle a aussi son travail, ses enfants, la maison.<br />
Et puis, aidons les golfeuses à se regrouper. Nous sommes trop intimidées, isolées, au<br />
sein des clubs. Regardez le nombre d’hommes se permettant de traverser nos départs<br />
avec leurs chariots, sans que nous n’osions rien dire… Les femmes doivent avoir<br />
plus d’importance et de considération, voilà comment on augmentera le nombre de<br />
pratiquantes.<br />
Revenons à votre carrière. Malgré un bilan remarquable et toute<br />
votre expérience, vous n’avez jamais été capitaine de Solheim<br />
Cup. Pourquoi ?<br />
A. S. : J’ai été sollicitée de nombreuses fois, j’en suis honorée. Mais je ne suis pas<br />
prête à assumer ce job si prenant, qui vous sollicite pendant deux ans. Mon business,<br />
ma famille m’empêchent pour l’instant d’accepter ce rôle si important. Car si je dois<br />
un jour m’y engager, ça sera pour le faire bien, et à fond.<br />
Vous serez simple vice-capitaine de l’équipe européenne cet été,<br />
à Denver. Voudriez-vous de Karine Icher, notre actuelle numéro 1<br />
française, pour faire partie de l’équipe qui défendra le trophée<br />
face aux USA ?<br />
A. S. : Je la connais bien. Elle a déjà joué et gagné la Solheim Cup (en 2002, ndlr). Elle<br />
joue bien et, si elle se qualifie, ça sera un plaisir de l’avoir dans l’équipe.<br />
Pour finir, vous avez gagné deux fois l’Evian Masters. Ce tournoi<br />
devient majeur cette saison, une bonne raison de reprendre les<br />
clubs ! Vous venez juste de scorer 69 à Pebble Beach, paraît-il…<br />
A. S. : (Elle rigole) Je joue de temps en temps, d’accord, mais j’ai quitté la compétition<br />
depuis plus de quatre ans ! Je ne suis pas prête pour cela et ce n’est donc pas dans<br />
mes plans. Évian restera un souvenir formidable. Ce tournoi a tant fait pour le golf<br />
féminin européen, avant d’intégrer le circuit américain, puis le giron majeur. Je félicite<br />
l’organisation pour tout le travail accompli, et je lui souhaite bonne chance !<br />
L’œIL DE GwLADyS NOCERA,<br />
numéro 1 européenne en 2008 :<br />
« Annika, c’est quelqu’un de très secret, très discrèt et presque fermé sur le parcours.<br />
Pas simple à aborder, mais, j’ai joué trois Solheim Cup à ses côtés, elle a été très<br />
gentille avec moi. Elle n’hésitait pas à donner des conseils, comme à m’inciter à bosser<br />
particulièrement le chipping sur le parcours. C’était rare, mais elle était capable de<br />
donner des vrais compliments, sur les progrès de ton swing, par exemple. Sörenstam<br />
est une vraie légende du golf, un vrai moteur pour nous toutes. Elle a montré une<br />
autre image du golf, comme a pu le faire Tiger. Elle a toujours été hyper « fit », c’était<br />
une grande bosseuse. Vraiment, elle a secoué le golf féminin. Son aura dans le staff<br />
de Solheim Cup est énorme, rien que par son palmarès. C’est très honnête de sa part<br />
de refuser le poste de capitaine, mais sa simple présence comme assistante est déjà une<br />
preuve de son investissement pour l’Europe. Je pense qu’elle changera d’avis un jour. »<br />
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62<br />
les coulisses d’une rencontre<br />
Florence, Italie, fin 2012. C’est au cours d’une journée organisée par l’un de ses<br />
sponsors, Mercedes, que la rencontre avec l’ex-numéro 1 mondial allemand est<br />
programmée. Première approche sur le parcours d’Ugolino à quelques kilomètres de<br />
Florence. Visage taillé à la serpe, coupe germanique façon nuque longue structurée/<br />
déstructurée, Bernhard Langer n’en impose pas tant que ça au premier abord. Puis<br />
la poignée de main saisit avant que ce regard ne cueille. Direct, perçant, mais d’une<br />
sérénité absolue à travers ces petits yeux plissés. D’un seul coup, Langer reprend toute<br />
sa dimension. Celle d’un des plus grands joueurs que l’Europe et le monde aient connus.<br />
Celle d’un double vainqueur du Masters, d’un des plus grands joueurs de fers de<br />
l’histoire. Aujourd’hui membre du Senior Tour aux États-Unis, le métronome allemand<br />
n’a rien perdu de sa précision clubs en mains.<br />
Interview<br />
On le retrouve au volant d’un bolide à étoile sur le trajet qui le ramène à l’hôtel.<br />
Pendant une demi-heure, Langer se dévoilera tout en conduisant. Toujours avec ce<br />
ton presque monocorde, mais aussi cette passion qui l’anime encore. On se perdra<br />
sur les petites routes de Toscane, un GPS fou offrant quelque prétexte à des rires<br />
aussi mesurés que communicatifs. Au fil de l’entrevue, Langer cassera l’image froide,<br />
presque robotique qu’il avait imprimée dans l’imaginaire collectif. Bien sûr l’homme<br />
n’est pas un boute-en-train, mais il est loin d’être le glaçon qu’on pouvait voir en lui.<br />
Rencontrer Bernhard Langer, c’est plonger dans une horlogerie golfique extrêmement<br />
précise, logique, presque immuable. C’est revenir sur les origines d’un golf européen qui<br />
domine aujourd’hui la scène mondiale. C’est tenter de comprendre comment un gamin<br />
de Bavière est devenu à force de volonté et d’un travail de titan l’un des plus grands<br />
golfeurs de l’histoire.<br />
Propos recueillis à Florence (Italie) par Martin CouLoMB - Photos Martin CouLoMB<br />
Bernhard Langer<br />
« Ma seule erreur est d’avoir trop travaillé »<br />
Bernhard Langer fait partie des plus illustres golfeurs de l’histoire. Véritable stakhanoviste clubs en<br />
mains, le double vainqueur du Masters (<strong>85</strong>, 93) revient sur ses débuts, sur le caractère qui l’a amené<br />
jusqu’au sommet du golf mondial et sur les erreurs qu’il ne referait pas.<br />
Journal du Golf : À quel point le golf est-il important dans votre vie ?<br />
Bernhard Langer : À mes débuts, le golf était ma vie au sens propre. Je ne pensais<br />
qu’à ça, c’était ma raison de vivre. Je n’avais que ça, c’était mon seul métier. Il me<br />
fallait réussir sinon je serais encore en train de donner des leçons sur un practice<br />
quelconque. Je n’avais pas d’argent à mes débuts, j’étais donc sous pression pour<br />
jouer très bien, très vite. Sinon mon expérience du Tour européen n’aurait pas été<br />
très longue et ça aurait surtout été la fin de mon rêve. Et puis forcément, je me suis<br />
marié, j’ai eu mes enfants, j’ai grandi, j’ai pris de l’âge. Le golf prend peu à peu une<br />
part moins importante. J’aime toujours autant bien jouer au golf, j’aime toujours<br />
autant gagner et être compétitif. Il reste essentiel pour moi c’est certain, mais il ne<br />
remplit plus autant ma vie qu’ avant.<br />
Vous souvenez-vous de vos premiers pas clubs en mains ?<br />
B. L. : Oh oui ! C’est mon grand frère qui m’a fait découvrir le golf vers 8 ans. Il était<br />
caddy à l’Augsburg Golf and Country Club, pas très loin de chez nous en Bavière.<br />
Je lui ai demandé de m’emmener un jour et il m’a introduit en tant que caddy. J’ai<br />
eu la chance de souvent porter le sac du champion du club, Manfred Seidel. Il m’a<br />
pris sous son aile et je suis devenu son caddy attitré. C’était absolument génial car<br />
Manfred était un bon joueur. J’ai appris énormément rien qu’en le regardant.<br />
journaldugolf.fr<br />
Qui vous a appris le golf de façon plus poussée ?<br />
B. L. : Pendant mes six ou sept premières années de golf, j’ai appris seul sans prendre<br />
de cours. Je suis assez vite devenu assistant du pro de mon club. J’avais 15 ans,<br />
quelque chose comme ça, et c’est lui qui m’a pas mal dirigé, il s’est occupé de mon<br />
swing, de mon grip. J’ai dû presque réapprendre tout car seul je m’étais bâti un swing<br />
peu orthodoxe. C’est dans ces années-là que j’ai enclenché le processus, qui m’habite<br />
encore aujourd’hui, de constamment progresser techniquement. À l’époque, mon<br />
petit jeu n’était vraiment pas très bon. À 18 ans, lors de mon tout premier tournoi<br />
sur le Tour, je chippais et puttais vraiment en dessous du niveau moyen. Mon grand<br />
jeu était bon, mais j’avais un énorme boulot à produire autour des greens. Je savais<br />
que si je parvenais à progresser dans ce secteur de jeu, alors je pourrais vraiment me<br />
mesurer aux meilleurs.<br />
Quand avez-vous réalisé que vous pourriez gagner votre vie avec<br />
le golf ?<br />
B. L. : C’est surtout pendant la période où j’ai enseigné de 15 à 18 ans que le golf<br />
m’est apparu comme un métier qui pourrait m’offrir un certain succès. Pendant cette<br />
période, j’ai gagné pas mal de tournois, j’étais le meilleur joueur allemand. Ça ne<br />
voulait pas dire grand-chose dans ces années vu le faible nombre de joueurs, mais<br />
quand même. Je sentais que j’avais du potentiel et j’ai eu envie de voir ce dont j’étais<br />
>>><br />
avril 2013
64<br />
capable en m’entraînant dur. C’est en 1976, lors de ma première saison pro sur le<br />
Tour européen, que tout s’est ensuite confirmé. J’ai raté le cut de mes deux premières<br />
épreuves au Portugal et en Espagne, mais j’ai terminé 5e du Madrid Open juste<br />
après. Ce top 5 dès ma troisième apparition m’a donné de l’espoir et m’a prouvé qu’en<br />
m’entraînant dur, je pouvais y arriver. Je n’avais que 18 ans et je pensais vraiment<br />
devenir un des meilleurs joueurs européens.<br />
Vous n’auriez rien pu faire d’autre que du golf dans votre vie ?<br />
B. L. : Non. Quand j’ai quitté l’école, je me suis rendu dans une sorte de centre<br />
d’orientation. J’y suis allé avec mes parents, j’avais à peine 15 ans et lorsque le<br />
fonctionnaire m’a demandé ce que j’aimerais faire dans la vie, je lui ai répondu :<br />
« Golfeur professionnel. » Il m’a dit « Quoi ? Qu’est-ce que c’est que ça, c’est un<br />
métier ? » Je lui ai expliqué que c’était un peu comme un professeur de tennis, sauf<br />
que j’apprendrais aux gens à jouer au golf. Le bonhomme ne trouvait pas dans<br />
sa liste de métier celui que je voulais. Il n’arrêtait pas de dire : « Ce n’est pas un<br />
vrai travail. Formez-vous d’abord pour un vrai métier qui vous fera vivre. » Mes<br />
parents ont commencé à prendre peur. Mais j’étais tellement convaincu, ma passion<br />
pour le golf était tellement forte qu’ils<br />
m’ont laissé devenir enseignant. À<br />
cette époque, je ne pensais pas devenir<br />
joueur du Tour. J’ai trouvé un poste à<br />
Munich et j’ai commencé ma carrière<br />
comme ça.<br />
Qu’aimez-vous dans votre vie<br />
de golfeur pro ?<br />
B. L. : J’avoue déjà que jouer est un peu<br />
plus amusant que de passer des heures<br />
au practice à enseigner (rires). J’aime<br />
ce métier car il m’a permis de jouer les plus beaux parcours dans des conditions<br />
parfaites. J’ai visité un nombre de villes et de pays incroyables. Et puis j’aime le<br />
fait que le golf ne soit pas une science exacte. Tous les parcours sont différents, les<br />
conditions de jeu sont tout le temps changeantes. C’est un challenge permanent qui<br />
m’a toujours animé.<br />
Vous avez toujours donné l’impression d’être constamment<br />
dans votre bulle de concentration. est-ce naturel ou l’avez-vous<br />
beaucoup travaillé ?<br />
B. L. : Un peu des deux, mais c’est principalement naturel. J’ai cette faculté de me<br />
concentrer sur ce que je fais dans le moment présent. J’arrive assez bien à bloquer<br />
toutes les pensées parasites qui surviennent pendant une partie. Je n’ai jamais été<br />
très dérangé par le bruit ou les mouvements du public, j’ai toujours été concentré sur<br />
le fait de frapper ma balle vers la cible. Mais j’ai dû apprendre à gérer mes émotions<br />
quand j’avais la possibilité de remporter un tournoi. La première fois que j’ai mené<br />
sur le Tour, à l’Irish Open en 1978, j’avais 2 coups d’avance et 9 trous à jouer. Et<br />
au départ du 10, je me suis vu gagner le tournoi. Je commençais à imaginer ma<br />
conférence de presse, ce que j’allais faire de l’argent… Trois trous plus tard, je n’étais<br />
plus en tête et j’allais terminer 8e. J’ai donc appris à rester le plus possible dans le<br />
présent grâce à ce genre d’expériences.<br />
Comment vous définiriez-vous en tant que golfeur ?<br />
B. L. : Je dirais que je suis avant tout un gros travailleur. J’ai toujours été très<br />
méticuleux dans ma préparation des tournois. J’essaie d’être précis et de ne pas<br />
Interview<br />
laisser de place au hasard. Ce sont mes principales qualités, je crois. J’ai toujours<br />
travaillé beaucoup et j’ai donc eu de grandes attentes de cette somme de travail.<br />
de nombreuses légendes concernant votre goût pour la<br />
perfection circulent. il paraît qu’un jour votre caddy vous a donné<br />
une distance et que vous avez demandé : « est-ce la distance sur<br />
l’avant ou l’arrière de l’arroseur ? » Légende ou histoire vraie ?<br />
B. L. : En fait, l’histoire remonte à la Ryder Cup 1991 à Kiawah Island. Je devais<br />
jouer avec Colin Montgomerie en double, donc nous avons partagé quelques parties<br />
d’entraînement. Et pendant l’une d’elles, j’ai demandé une distance au caddy de<br />
Monty. J’avais mes propres distances et je voulais simplement comparer avec lui<br />
juste au cas où. Et c’est Monty qui a répondu : « Tu veux la distance au début ou à<br />
la fin de l’arroseur ? » (rires) Et de là, on n’a pas cessé pendant toute cette partie de<br />
plaisanter sur le mode « au début ou à la fin de la tête d’arrosage ».<br />
est-ce que cette histoire exagère votre degré de précision ?<br />
B. L. : Je suis précis, c’est certain, mais cette histoire est un tout petit peu exagérée,<br />
oui. Je suis déjà très satisfait quand je parviens à taper un coup à moins de 1 mètre<br />
de ma cible, alors à une tête<br />
d’arrosage près… Mais c’est vrai<br />
que j’aime avoir un maximum<br />
de données sur les parcours que<br />
seve M’a perMis de devenir<br />
un joueur que je n’aurais<br />
jaMais pensé pouvoir être<br />
Bernhard langer<br />
en chiffres<br />
Né le 27 aout 1957 à Anhausen,<br />
Allemagne<br />
Pro depuis 1974<br />
Double vainqueur du Masters<br />
(19<strong>85</strong>/1993)<br />
42 victoires sur le Tour européen<br />
Près de 90 victoires professionnelles<br />
tous circuits confondus<br />
10 participations à la Ryder Cup<br />
Capitaine de l’équipe européenne de<br />
Ryder Cup victorieuse des USA à<br />
Oakland Hills en 2004 (18,5/9,5)<br />
Premier numéro 1 mondial de<br />
l’histoire en 1986 pendant 3 semaines<br />
je joue. J’ai besoin de connaître<br />
l’exacte distance qui sépare le<br />
drapeau d’un obstacle. J’ai besoin<br />
de savoir de quelle distance exacte<br />
j’ai besoin si je veux survoler tel<br />
bunker de fairway ou tel plan<br />
d’eau. Plus je me rapproche du<br />
trou, plus mon degré de précision<br />
est grand. Un petit mètre peut s’avérer très important au final. Un mètre trop court<br />
et vous êtes dans l’eau ou pluggé dans le bunker. Un mètre trop long et le chip à<br />
suivre est impossible, le bogey vous tend les bras et vous perdez le tournoi.<br />
de nombreuses histoires vous racontent carnet à la main en pleine<br />
tempête ou en toute fin de journée en train de métrer les parcours<br />
inlassablement. Faites-vous à chaque tournoi votre propre carnet<br />
de parcours ?<br />
B. L. : Oui, je veux connaître des back-tees toutes les distances dont je peux avoir<br />
besoin : combien de mètres me séparent de ce bunker, de cet obstacle d’eau, etc. Du<br />
coup, je peux prendre des décisions claires car j’ai les distances exactes sur chaque<br />
coup. Savoir que pour voler tel bunker il faut porter la balle au-delà de 223 mètres<br />
me donne confiance car je sais que mon bois 3 vole largement plus loin que ça.<br />
Cette connaissance évacue les doutes et m’oriente sur le parcours en fonction de mes<br />
distances et de ma stratégie. Connaître le parcours est essentiel pour cela.<br />
Vous êtes réputé pour la qualité de votre jeu de fer au même titre<br />
qu’un olazabal. d’où vous vient cette aptitude fers en mains ?<br />
B. L. : Je ne sais pas trop… Peut-être que la forme naturelle de mon swing favorise<br />
un bon contact avec les fers. Mon angle d’attaque a toujours été assez descendant<br />
sur la balle et c’est vrai que j’ai toujours aimé taper mes fers. C’est sûrement une<br />
combinaison de tout ça qui a fait la qualité de mon jeu de fers.<br />
>>>
66<br />
Vous faisiez partie des meilleurs mondiaux à une époque où<br />
des joueurs comme Ballesteros, Olazabal, Faldo ou Woosnam<br />
évoluaient. Ressentiez-vous une énorme émulation à jouer contre<br />
ces pointures ?<br />
B. L. : Il est évident qu’on progresse bien plus quand on joue contre les meilleurs.<br />
Et à l’époque, tous les joueurs que vous avez cités étaient les meilleurs. À force de<br />
les côtoyer, j’avais constamment envie de travailler plus dur et plus longtemps pour<br />
les battre. Il fallait repousser ses propres limites presque à chaque tournoi pour<br />
conserver le rythme. La compétition était féroce entre nous tous.<br />
On vous a souvent opposé à Severiano Ballesteros. Cette rivalité<br />
a-t-elle influencé le joueur que vous êtes devenu ?<br />
B. L. : Je crois même qu’elle m’a permis de devenir un joueur que je n’aurais<br />
jamais pensé pouvoir être. Seve m’a rendu plus dur, plus exigeant envers moimême.<br />
Rien qu’en le regardant jouer, en le voyant évoluer autour des greens, en<br />
le voyant développer cette immense créativité, j’apprenais. Il fallait vraiment que je<br />
me surpasse pour arriver à son niveau et encore plus pour le battre. J’avoue qu’en<br />
l’ayant battu une ou deux fois sur le Tour puis en le voyant empocher le Masters, je<br />
me suis dit que c’était aussi à ma portée.<br />
Pourquoi avez-vous toujours eu besoin de passer tant d’heures au<br />
practice à taper des balles tout au long de votre carrière malgré<br />
cette confiance qui vous habitait ?<br />
B. L. : Comme je vous l’ai dit, au début de ma carrière, mon swing était loin d’être<br />
parfait. Je ne faisais pas partie des meilleurs quand je suis arrivé sur le Tour et je<br />
ressentais vraiment le besoin de travailler dur sur mon jeu pour refaire mon retard.<br />
Je me disais : « Plus je travaillerai et meilleurs seront mes résultats. » Avec le recul,<br />
je n’avais peut-être pas besoin de travailler autant, mais ces heures au practice me<br />
donnaient confiance. Je me sentais mieux en ayant tapé des centaines de balles.<br />
Mais au bout d’un moment, votre swing était très bon. Était-ce si<br />
important de continuer à chercher à l’améliorer encore et encore<br />
alors que vous enchaîniez les bons coups au practice ?<br />
B. L. : C’est peut-être l’une des erreurs de ma vie… Car au bout d’un moment,<br />
effectivement, on n’apprend plus rien à taper tant de balles. Je tapais des balles quand<br />
je jouais bien en pensant : « Je vais ancrer ces bonnes sensations. » Je tapais des balles<br />
quand je jouais mal en pensant : « Il faut que je trouve ce qui ne va pas. » En fait,<br />
je tapais des balles tout le temps (rires) ! Sauf qu’au bout d’un moment, le corps et<br />
l’esprit disent stop et ça en devient contreproductif. C’est peut-être la seule chose<br />
que je changerais si je devais recommencer une carrière aujourd’hui. Je passerais<br />
davantage de temps autour des greens.<br />
J’adore taper des coups<br />
de wedges très bas qui<br />
semblent presque topés<br />
À quel point la Ryder Cup 2004, dont vous étiez capitaine, a-t-elle<br />
compté pour vous ?<br />
B. L. : Mon but était avant tout de la gagner cette Ryder Cup. Peu importait la<br />
manière, peu importait le résultat final en termes de points, je voulais gagner et<br />
ramener le trophée en Europe. Alors vous imaginez bien qu’en ayant atteint cet<br />
objectif avec en plus le record de la plus grosse avance de toute l’histoire de cette<br />
compétition et aux États-Unis en plus…<br />
Était-ce facile d’être capitaine de l’équipe européenne cette<br />
année-là ?<br />
B. L. : La grande majeure partie du temps, oui. C’était facile avec les joueurs parce<br />
que je savais précisément quoi attendre d’eux, je savais comment les préparer,<br />
comment les motiver. Mais certains aspects de ce capitanat ne m’ont vraiment pas<br />
plu. Les relations avec les médias ont été compliquées. À l’époque, ma fille entrait<br />
à l’université aux États-Unis. Et forcément, je voulais être présent pour elle en ce<br />
jour important. Le hasard a fait que le dernier tournoi qualificatif cette année-là<br />
était le BMW Championship à Munich, la même semaine que sa rentrée. J’avais<br />
annoncé que je ne serais pas sur le tournoi avant le week-end pour être avec ma fille<br />
et que je ferais ma liste de wild cards le dimanche soir comme prévu. Mais quelques<br />
journalistes m’ont critiqué sur le mode : « Vous devez être là dès le pro-am pour<br />
sentir la forme des potentiels joueurs que vous allez choisir. » Ma réponse était assez<br />
simple : j’avais besoin de voir ces éventuels membres de mon équipe sous pression le<br />
week-end, avec la victoire en jeu. Je n’allais rien apprendre dans un pro-am… Je n’ai<br />
pas aimé me justifier sur ce genre de choses, futiles à mon sens. Ce n’était pas non<br />
plus très passionnant de choisir tous les détails des tenues des joueurs. On choisissait<br />
jusqu’aux dessins des chaussettes (rires). Mais dans l’ensemble, c’était vraiment très<br />
agréable.<br />
Interview<br />
De quoi êtes-vous le plus fier quand vous jetez un œil en arrière et<br />
que vous contemplez votre carrière ?<br />
B. L. : Je crois que c’est de venir d’un pays où le golf ne signifie pas grand-chose<br />
et d’être le premier Allemand à y percer au plus haut niveau mondial. Je suis très<br />
fier d’avoir mis mon pays sur la carte des nations golfiques avec lesquelles il fallait<br />
compter. Le fait d’avoir gagné des Majeurs a aussi grandement popularisé ce sport en<br />
Allemagne alors qu’il restait confidentiel. Et puis d’un point de vue plus personnel,<br />
avoir gagné près de 90 tournois depuis mon passage professionnel reste un sacré<br />
accomplissement. Très peu de joueurs ont eu autant de succès, et faire partie de ce<br />
groupe restreint est très spécial.<br />
Un tournoi vous a pourtant résisté malgré le fait que votre jeu<br />
semblait s’y prêter à merveille : le British Open. Est-ce un grand<br />
regret de ne pas avoir empoché ce tournoi précis ?<br />
B. L. : Oui, j’aurais adoré remporter ce tournoi, d’autant que j’ai toujours aimé jouer<br />
dans le vent. J’ai été peut-être cinq ou six fois en mesure de mettre mon nom sur cette<br />
Claret Jug… Mais finir 2e ou 3e comme je l’ai fait ne m’a pas permis de réaliser mon<br />
rêve de British Open. J’ai donné le meilleur de moi-même dans ce tournoi, mais ce<br />
n’était pas suffisant.<br />
Quel est le coup que vous adorez jouer ?<br />
B. L. : J’adore taper des coups de wedges très bas qui semblent presque topés. Des<br />
coups qui ont l’air de filer très loin du trou, mais qui ont tellement d’effet qu’ils<br />
s’arrêtent net au premier rebond. J’ai toujours aimé les coups bas bourrés de spin.<br />
C’est un peu mes coups signatures.<br />
Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs de Journal du Golf qui<br />
ont envie de progresser dans leur golf ou de prendre davantage<br />
de plaisir sur le parcours ?<br />
B. L. : N’oubliez jamais d’apprécier vos parties de golf. C’est un jeu, c’est votre<br />
passion, ne le prenez pas trop au sérieux. Respectez les règles, concentrez-vous sur les<br />
fondamentaux. Si vous avez un bon grip et une bonne posture, vous avez de bonnes<br />
bases pour taper de bons coups. Sinon, le golf peut devenir bien plus compliqué qu’il<br />
ne le devrait.<br />
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70<br />
Samsung Open de Paris<br />
uN DesTiN NaTiONal<br />
Texte de silvère beau - Photo DR<br />
C’est dans le cadre prestigieux du Golf National que se déroulera le samsung Open de Paris du<br />
24 au 26 mai. Nouveau sponsor, nouveau nom, nouveaux parcours, l’épreuve grandit pour sa neuvième<br />
édition. l’occasion pour quelques pros d’un repérage à six semaines de l’Open de France et pour<br />
les amateurs de se confronter au parcours de la ryder Cup 2018.<br />
Habitué du Lys de Chantilly depuis deux ans, le Samsung Open de Paris<br />
a trouvé cette année une terre d’accueil encore plus prestigieuse : rien de<br />
moins que le Golf National et ses deux parcours de l’Aigle et de l’Albatros.<br />
À cinq ans de la Ryder Cup qui s’y disputera, à un mois et demi de l’Open de<br />
France, l’épreuve prend un très bel essor en venant s’installer dans les Yvelines.<br />
Son directeur Jean-Charles Cambon est bien sûr ravi de ce déménagement. « C’est<br />
la grande nouveauté de cette neuvième édition. C’est le moment où le parcours<br />
commence à être préparé pour l’Open et l’Albatros sera au top ! Ça va permettre de<br />
tester le parcours et aussi aux joueurs de venir en repérage. Une très bonne nouvelle<br />
pour eux ! »<br />
Des cartes De score numériques ?<br />
Le tenant du titre Nicolas Joakimides sera peut-être l’un des seuls à se plaindre de<br />
la courte migration. Auteur d’un effarant 61 lors du dernier tour l’an passé, il avait<br />
surgi de loin pour remporter l’épreuve sur le parcours des Chênes du Lys. « Toutes<br />
les conditions étaient réunies à Chantilly mais on voulait se rapprocher de Paris.<br />
Dénicher le National, ça s’est fait assez facilement car j’entretiens de très bonnes<br />
relations avec Olivier Roche – le directeur du site de Guyancourt », explique Jean-<br />
Charles Cambon. Une bonne nouvelle ne tombant jamais seule, le directeur du<br />
France Pro Golf Tour – quatre épreuves au programme cette année – a également<br />
enregistré l’arrivée d’un nouveau partenaire, Samsung, à la mi-mars. « Ce sera notre<br />
sponsor principal cette année, sourit-il. Ils veulent s’intégrer au monde du golf et en<br />
profiter pour mettre en avant leur technologie. On essayera peut-être d’utiliser des<br />
cartes de score numériques et on réfléchit à des idées. »<br />
remésy et Van De VelDe, comme en 2005<br />
L’arrivée du géant coréen ajoute un brin de travail à l’organisateur et son équipe.<br />
« Avec ce nouveau sponsor, il y aura plus d’invités et on va ajouter un autre pro-am<br />
le dimanche. Les pros disputeront leur tour final d’un côté et ceux qui n’auront pas<br />
passé le cut joueront ce pro-am », détaille Jean-Charles Cambon. Ce sera une grande<br />
première pour l’épreuve, qui d’ordinaire ne se déroule en alliance (un pro et un<br />
amateur) que les deux premiers jours d’une compétition qui en compte trois. « Nous<br />
avons souhaité grâce à cette formule permettre à des joueurs amateurs (dirigeants<br />
d’entreprise et hommes d’affaires principalement) de découvrir dans des conditions<br />
exceptionnelles le Golf National avec son parcours de l’Aigle et surtout celui de la<br />
Ryder Cup 2018, l’Albatros », synthétise l’organisateur. Pendant ces trois jours, une<br />
petite centaine d’amateurs seront donc éclairés par des pros parmi lesquels deux<br />
grands connaisseurs du parcours de la Ryder Cup 2018 : Jean Van de Velde, le<br />
directeur de l’Open de France, et Jean-François Remésy, deux fois vainqueur de<br />
cette même épreuve en 2004 et 2005. Cette année-là, les deux joueurs s’étaient<br />
disputé la victoire lors d’un play-off dramatique.<br />
Practice De luxe, foie gras<br />
et trianon<br />
Dans un plateau à forte coloration tricolore, Anthony Snobeck, Sébastien Delagrange<br />
ou Benoît Teilleria seront également de la partie. Les joueurs amateurs pourront<br />
bénéficier de leurs précieux conseils aussi bien sur le parcours qu’au practice. Ils<br />
auront aussi la possibilité d’une séance de fitting personnalisée avec une sommité<br />
européenne. Les dernières touches de goût : des pauses gourmandes pendant les<br />
parties (foie gras, jambons et fromages) et une dégustation de vins après la remise<br />
des cartes. La soirée de gala aura lieu le samedi soir au Trianon Palace de Versailles<br />
où se déroulera la remise des prix du classement par équipe de l’Alliance. Enfin, la<br />
dotation est en augmentation et devrait dépasser les 50 000 euros (et 10 000 euros<br />
de lots pour les amateurs). Pour participer à l’épreuve, un index de 20 est requis. Les<br />
tarifs sur les trois jours s’étalent de 1 650 à 2 310 euros (avec hébergement et soirée<br />
au Trianon). L’avenir ? Comme on ne peut pas vraiment faire mieux que le Golf<br />
National, Jean-Charles Cambon espère bien y rester l’an prochain, pour la dixième<br />
édition d’un Open de Paris qui ne veut pas arrêter en si bon chemin sa jolie crise de<br />
croissance.<br />
Retrouvez toutes les informations et le formulaire d’inscription à cette adresse :<br />
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* Classement FFG 26 février 2013
72<br />
Célébrité<br />
Jean-Michel BaYle<br />
DU CROSS AUX FAIRWAYS<br />
Propos recueillis par laurent-frédéric Bollée – Photo DR<br />
l’un des meilleurs pilotes moto de tous les temps, que ce soit en motocross, supercross ou en 500cc<br />
(le MotoGP actuel), est désormais un joueur de golf assidu. et comme tous les sportifs de haut niveau,<br />
il bluffe ses partenaires par ses progrès rapides. au point d’articuler une bonne partie de sa (nouvelle)<br />
vie autour de la petite balle blanche...<br />
Journal du Golf : on sait que pas mal de pilotes automobiles<br />
jouent au golf, et plutôt bien... cela semble plus rare pour les<br />
pilotes moto...<br />
Jean-Michel BAYLE : Je crois que je suis le seul... Chaque année, au gré des<br />
compétitions que je fais avec d’autres sportifs, je me rends compte que je suis le seul<br />
motard. La majorité de ceux que je côtoie vient du foot... !<br />
Peut-on parler de passion ?<br />
J.-M. B. : Oui, bien sûr. Ce sport m’a toujours plu. Le problème, c’est que quand<br />
je courais, je ne pouvais pas y consacrer tout le temps nécessaire car j’avais<br />
d’autres priorités. Mais je savais que quand j’arrêterais ma carrière, je m’y mettrais<br />
sérieusement. Jouer au golf est pour moi un challenge permanent. Un sport où<br />
on découvre tous les aspects de son caractère, les bons et les mauvais... Un vrai<br />
reflet de ce qu’on est mentalement. Et c’est aussi un des rares sports où on peut<br />
progresser après 40 ans !<br />
Vous souvenez-vous du jour où vous avez découvert le golf ?<br />
J.-M. B. : C’était en 1987, j’avais 18 ans, et j’allais disputer le GP de motocross des<br />
États-Unis. J’étais dans le paddock, à côté du camion où on préparait les motos, et<br />
un mécanicien me dit qu’il va aller jouer sur un parcours tout près... Je le suis un<br />
peu par curiosité. Je suis surpris de la facilité pour aller jouer à tout moment dans<br />
ce pays alors que chez nous, à l’époque, cela semblait réservé à une certaine élite...<br />
En tout cas, je loue des clubs, je l’accompagne, et je fais tout le parcours. J’ai trouvé<br />
ça sympa, le cadre était génial. Je comprends aussi qu’avoir un bon swing n’est pas<br />
inné et qu’il faudra du temps pour se faire plaisir...<br />
le plus étonnant, c’est que de 1987 à 2010, vous n’allez pas<br />
beaucoup plus loin dans la pratique ?<br />
J.-M. B. : Non, en effet. Durant toutes ces années, le golf est l’idéal pour se relaxer<br />
avant tout, pour passer deux ou trois heures tranquille et avoir du bon temps,<br />
dehors, dans de beaux paysages. Pas plus. La construction, en 1988, du golf du<br />
Lubéron à Manosque, d’où je suis originaire, m’a bien aidé pour entretenir la<br />
forme. Mais je ne pouvais pas m’investir plus dans ce sport car je n’en avais pas le<br />
temps. J’étais pris à fond par la moto et il fallait toujours rouler car on s’entraîne<br />
beaucoup en motocross, pratiquement tous les jours ! J’ai tout donné pour aller<br />
chercher mes titres et je n’avais littéralement pas le temps d’aller jouer au golf.<br />
en revanche, depuis 2010, vous êtes passé à l’étape<br />
supérieure...<br />
J.-M. B. : J’ai pris ma licence il y a deux ans et je joue beaucoup plus maintenant,<br />
j’en profite enfin ! Ce sport est très mental et ce challenge me plaît. Je ne peux pas<br />
jouer tous les jours car je continue de faire des opérations liées à la moto, pour des<br />
clients ou des marques, et je participe aussi à des stages de pilotage mais, dès que<br />
je peux taper, j’y vais ! Si je ne peux pas faire de parcours, je n’hésite pas à aller<br />
au practice.<br />
Vous avez bien progressé, j’imagine... ?<br />
J.-M. B. : Mon index est de 14, obtenu en deux ans et avec six ou sept compétitions,<br />
pas plus. Je joue régulièrement autour de 10, parfois mieux... Ce matin, j’ai fait un<br />
9 trous à Manosque, j’ai scoré 2... Mais vous connaissez le golf aussi bien que moi :<br />
ce n’est pas parce que tout semble aller bien et qu’on enchaîne les bons coups qu’on<br />
ne va pas faire quadruple bogey au trou suivant ! Il y a toujours des hauts et des<br />
bas dans ce sport, il ne faut pas s’enflammer. J’ai tout de même comme objectif de<br />
me rapprocher le plus possible de zéro !<br />
Vous jouez aussi à l’étranger...<br />
J.-M. B. : J’ai investi dans une guesthouse en Afrique du Sud et j’y suis tous les<br />
hivers. Je peux ainsi jouer sur les parcours de Pezula et Simola, qui sont fabuleux.<br />
C’est toujours intéressant de jouer dans d’autres pays : l’herbe, les bunkers, tout est<br />
différent ! Et puis il y a aussi la nature autour : en Afrique du Sud, je joue avec les<br />
babouins à côté, il y a des animaux incroyables...<br />
Qu’avez-vous dans votre sac ?<br />
J.-M. B. : Des clubs TaylorMade exclusivement. Des fers Preffered, du 4 au pitch. Puis<br />
deux sandwedges, 56 et 52°. Un rescue 4. Un bois 5, pas de bois 3. Et un driver R9 à 9,5°,<br />
shaft dur. Je porte toujours mon sac sur le parcours, ça me maintient en forme !<br />
dans les années 90, vous avez quitté le cross pour vous attaquer<br />
à la moto de vitesse, sur circuit. on vous a vu en 500cc, vous<br />
avez gagné le Bol d’or, les 24h du Mans moto... cela a-t-il eu une<br />
incidence sur votre perception du golf ?<br />
J.-M. B. : Je me rends vraiment compte aujourd’hui que le golf est un sport très<br />
mental. On dit souvent que la technique est importante, mais c’est le mental qui<br />
crée la technique derrière et, sans cela, on ne peut pas progresser. Mon passage à la<br />
vitesse n’a pas été facile, il a pratiquement fallu que je reparte de zéro. Cela me sert<br />
effectivement dans le golf aujourd’hui car j’ai en quelque sorte connu ça avant, où je<br />
devais y croire, être positif, garder la tête froide, rester concentré. Je prolonge donc<br />
dans le golf ce que j’ai connu en moto.<br />
avez-vous déjà joué avec des pros ?<br />
J.-M. B. : J’ai la chance de connaître Raphaël Jacquelin, qui m’invite chaque année<br />
sur le golf de Terre Blanche pour une compétition où il y a d’autres sportifs. J’ai aussi<br />
croisé Grégory Havret du côté de Megève. Jacquelin, il a quand même le plus beau<br />
swing du monde ! Côté international, j’ai un faible pour Rickie Fowler. D’abord<br />
parce qu’il faisait de la moto et du cross, ensuite parce que j’aime bien son attitude,<br />
sa façon de s’habiller – un sacré personnage. Je crois savoir qu’il essaye de se rendre<br />
chaque année au Supercross d’Anaheim (la Mecque du supercross américain, non loin de<br />
Los Angeles, théâtre de l’ouverture des saisons au mois de janvier, ndlr), il faudra que j’essaye<br />
de le rencontrer là-bas !<br />
avez-vous déjà fait un trou-en-un ?<br />
J.-M. B. : Oui, une fois, lorsque j’avais débuté, il y a donc bien longtemps. Mais<br />
je suis surtout fier de quelques eagles... J’ai souvenir notamment d’un 2 sur le par 4<br />
du trou n° 13 de l’Albatros au Golf National, avec un deuxième coup à 155 mètres<br />
direct dans le trou !<br />
ON DIT QUE POUR GAGNER<br />
IL FAUT S’ENTRAÎNER SANS RELÂCHE.<br />
journaldugolf.fr<br />
échangeriez-vous une de vos victoires moto contre quelque chose<br />
au golf ?<br />
J.-M. B. : Non, parce que, comme je vous le disais, j’ai tout donné pour la moto.<br />
Ma victoire au Coliseum de Los Angeles en supercross américain, devant 80 000<br />
spectateurs, j’aurai toujours ça en moi. Mes deux poles en 500, je les considère<br />
presque comme une victoire. Les 24H du Mans, c’est une course mythique, et l’avoir<br />
gagnée reste un souvenir fabuleux. Personne ne m’enlèvera ça, et le golf est un<br />
autre chapitre : c’est maintenant, j’en profite, et j’essaye de progresser parce qu’on<br />
recherche toujours la perfection...<br />
avril 2013<br />
Jean-Michel BaYle :<br />
Né le 1er avril 1969 à Manosque (Alpes de Haute-Provence)<br />
Monte pour la première fois sur une moto à 6 ans. Première compétition de cross à 12 ans<br />
Premier titre national à 13 ans<br />
Début en Championnat du Monde 125cc en 1986, à 17 ans tout juste<br />
Champion de France Motocross 125cc en 1987, 1988<br />
Premières victoires en Championnat du Monde en 1987<br />
Champion du Monde motocross 125cc en 1988<br />
Champion du Monde motocross 250cc en 1989<br />
Première année en supercross US en 1990<br />
Champion motocross US 250cc et 500cc et champion supercross US 1991<br />
Première participation en GP Vitesse 250cc en 1992<br />
Triple vainqueur du Supercross de Bercy (1990-1992)<br />
8e du Championnat du Monde 250cc en 1993<br />
Passage dans le Championnat du Monde 500cc en 1996, avec deux poles positions<br />
et une 4e place comme meilleurs résultats<br />
Nommé au Motorcycle Hall of Fame américain en 2000<br />
Vainqueur du Bol d’Or en 2002 et 2003<br />
Vainqueur des 24H du Mans moto en 2002<br />
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Architecture<br />
castLe stUart :<br />
les secrets d’un<br />
chef-d’œuvre<br />
nouveau joyau des Highlands écossais, castle stuart offre à ses visiteurs<br />
une expérience golfique inoubliable, du pur plaisir pour le jeu comme pour<br />
les yeux. Grande leçon d’architecture, ce links moderne conçu par des<br />
hommes brillants et passionnés propose un savant cocktail de tradition et<br />
d’imagination. Une partition parfaite, à la fois puissante et subtile, conçue<br />
pour satisfaire tous les golfeurs au-delà de leurs espérances.<br />
Texte de Patrice Boissonnas - Photos DR<br />
La victoire de Luke Donald à l’Open d’Écosse 2011 marqua une étape décisive dans l’ascension du champion<br />
anglais vers le sommet du golf mondial. Pourtant la vraie révélation du tournoi fut incontestablement le<br />
parcours. Après plusieurs années à Loch Lomond, le Scottish revenait enfin en bord de mer, sur un site tout neuf<br />
(inauguré en 2009), Castle Stuart, un links en apparence facile aux fairways larges comme des terrains de football.<br />
Dès les premières parties d’entraînement, une rumeur inhabituelle vantait un tracé exceptionnel. Ron Whitten, grand<br />
critique d’architecture américain déclarait qu’il était « le parcours le mieux conçu et le mieux réalisé » qu’il ait jamais<br />
vu. Du côté des joueurs, un Phil Mickelson enthousiaste exhortait tout aspirant architecte à découvrir d’urgence ce<br />
links exemplaire. Dans un pays où l’on joue au golf depuis des centaines d’années, un parcours vieux d’à peine deux<br />
ans avait réussi l’exploit de se hisser parmi ses prestigieux aînés. Certains spécialistes affirmaient même qu’il les avait<br />
crânement dépassés.<br />
Confirmation de son succès, Castle Stuart appartient désormais au cercle restreint des parcours destination, ceux<br />
autour desquels on planifie un voyage. Au même niveau que Kingsbarns, dont l’ouverture remonte à l’an 2000, il<br />
pointe vers la cinquantième place au classement des meilleurs golfs de la planète (d’après Golf Magazine US), soit la<br />
meilleure notation pour un parcours européen d’après-guerre. Ces géants contemporains méritent tous les éloges<br />
qu’on a pu dire ou écrire à leur sujet, et peu de gens savent qu’ils ont été accouchés par un seul et même homme, Mark<br />
Parsinen, promoteur et co-designer des deux projets. Inconnu du grand public, ce Californien reconverti tardivement<br />
aux métiers du golf a réussi un doublé admirable en ayant l’intelligence de s’associer avec deux des plus grands talents<br />
de notre temps : Kyle Phillips pour Kingsbarns et Gil Hanse pour Castle Stuart.<br />
MARK PARSINEN : UN VISIONNAIRE HABITÉ<br />
En apparence, rien ne destinait Mark Parsinen à l’architecture de golf. Diplômé de Stanford, il a d’abord dirigé un<br />
prestigieux cabinet de conseil à Los Angeles avant de devenir chef d’entreprise dans le secteur de l’informatique.<br />
Pourtant ce personnage brillant et charismatique possédait sans le savoir toutes les qualités nécessaires à sa future<br />
vocation : capacité à jongler avec chaque paramètre d’une équation, leadership naturel, perfectionnisme, et un goût<br />
>>><br />
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75<br />
journaldugolf.fr<br />
Castle Stuart vu du ciel, remarquable<br />
pour ses couleurs et ses effets de texture.<br />
Au premier plan, le trou n° 3.<br />
avril 2013
76<br />
avoué pour les travaux de terrain, il aime les problèmes car il n’a pas son pareil<br />
pour les résoudre. Dès son coup d’essai à Granite Bay en Californie du Nord<br />
(1995), parcours signé Robert Trent Jones Jr. avec l’aide de Kyle Phillips, Parsinen<br />
avait déjà prouvé son talent à embrasser un projet dans sa globalité : financement,<br />
commercialisation, recrutement, plans du club-house et construction du parcours,<br />
rien n’échappe à sa vigilance. Amoureux des belles choses bien faites, Parsinen<br />
distille un esprit Arts & Crafts dans chacune de ses entreprises. Sur le perron de<br />
Granite Bay, un panneau gravé évoque la patience et la modestie de l’homme de<br />
l’art : « Courte est la vie, si long l’apprentissage. »<br />
Précocement retiré des affaires, Mark Parsinen s’est progressivement immergé dans<br />
la conception de parcours, comme investisseur d’abord, puis comme designer et<br />
constructeur : maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre réunies entre les mêmes mains,<br />
voilà le premier secret de Castle Stuart. Cette double casquette rarissime garantit en<br />
effet le contrôle total d’un projet et permet d’atteindre les sommets. Castle Stuart<br />
doit beaucoup à l’expérience et au sens<br />
artistique de Gil Hanse, mais la ténacité<br />
et le perfectionnisme de Parsinen l’ont<br />
clairement propulsé au-dessus du lot.<br />
Contrairement aux architectes stars qui<br />
faute de temps ne visitent normalement<br />
leurs chantiers qu’une fois toutes les<br />
quatre à six semaines, Parsinen vivait<br />
sur place. Pilotant tous les aspects de<br />
la construction, il partageait la vie des<br />
hommes de terrain et leur insufflait chaque jour l’énergie de sa vision. En deux ans,<br />
il n’a pas manqué une seule minute de travaux ! Une démarche quasi obsessionnelle<br />
mais ô combien pertinente puisqu’elle permet d’affiner heure par heure quantité de<br />
détails qu’aucun architecte ne peut anticiper sur une feuille de papier. Le parcours<br />
n’est alors plus la réalisation d’un plan, mais plutôt une réinvention quotidienne.<br />
UN PRINCIPE SOUVERAIN : « GOLF MUST BE FUN » !<br />
Comme un hommage rendu à l’Old Course de Saint Andrews, Castle Stuart est un<br />
golf public, jouable par tous, et où chacun peut s’amuser quel que soit son niveau,<br />
une qualité rare parmi les parcours du Tour européen. Cette philosophie anti élitiste<br />
permet bien entendu d’attirer un maximum de joueurs pour équilibrer les comptes<br />
de l’entreprise, mais elle découle surtout d’une conviction forte de Parsinen : le<br />
golf est intrinsèquement un jeu d’erreurs et un bon parcours doit rester amusant<br />
sans jouer à la perfection. Même les meilleurs pros ne touchent en moyenne que<br />
9 fairways sur 14 et 12 greens sur 18. Ils sont donc constamment testés sur leur<br />
capacité de rattrapage et ils démontrent qu’on peut réaliser d’excellents scores en<br />
s’égarant à plusieurs reprises. Certaines architectures ne laissent aucun espace de<br />
liberté. Elles imposent des coups précis et sanctionnent chaque sortie de route, un<br />
esprit de punition auquel Mark Parsinen et Gil Hanse ont voulu tourner le dos. À<br />
Castle Stuart au contraire, règnent l’espoir et la rédemption.<br />
Valoriser la créativité davantage que la régularité n’est pas en soi une nouveauté,<br />
mais cette préférence architecturale a été mise en œuvre avec un soin et un talent<br />
tout particuliers à Castle Stuart. Concrètement, cela se traduit par des fairways<br />
Architecture<br />
étonnamment larges procurant une agréable sensation d’apaisement. Le drive<br />
parfait demandera comme toujours longueur et précision, mais les coups moins<br />
heureux resteront en jeu et amèneront les joueurs à découvrir d’autres routes,<br />
parfois plus accidentées, souvent étonnantes, et toujours amusantes. Il y a peu de<br />
parcours qui fassent culminer à ce point l’esprit d’aventure où le plaisir et l’excitation<br />
prennent le dessus sur la peur et la frustration. Le golf est un jeu d’émotions et<br />
Castle Stuart opère comme un théâtre où se dénouent nos drames et nos joies. Les<br />
greens sont conçus pour offrir une infinie variété de situations : selon l’emplacement<br />
du drapeau et la direction du vent, chaque trou peut nous faire vivre des dizaines<br />
d’histoires différentes. Autre originalité remarquable, les très nombreuses aires de<br />
départ qui permettent d’une part d’ajuster le parcours aux conditions météo, mais<br />
aussi de varier le jeu d’une partie à l’autre.<br />
Ouvert à tous, Castle Stuart a aussi clairement été pensé pour la compétition. Très<br />
extensible, il peut atteindre 7 450 yards (6 800 mètres !) mais, même pendant le<br />
Scottish Open, il n’a jamais été joué<br />
d’aussi loin. Plus important, Mark<br />
Parsinen souhaitait que chaque trou<br />
plaisir et excitation<br />
prennent le dessus sur<br />
la peur et la frustration<br />
Le green du 9 gardé par un gouffre<br />
et un grand bunker. Derrière,<br />
le club-house inspiré du style Art Déco.<br />
puisse provoquer un maximum de<br />
birdies et de bogeys pour favoriser le<br />
spectacle. Des trous « dynamiques »,<br />
selon ses propres termes, qui ont pour<br />
particularité d’entraîner une plus grande<br />
dispersion des scores, à l’image du 17 de<br />
Saint Andrews ou du 12 d’Augusta. Ils<br />
s’obtiennent en jouant avec les notions de séduction et de tentation : une plus grande<br />
prise de risque offre une plus grande chance de birdie en cas de succès mais un<br />
risque de bogey accru dans le cas contraire. Pour vérifier cette théorie, Parsinen a<br />
réalisé un relevé statistique des performances des pros sur le trou n° 16, court par 4<br />
d’à peine 300 mètres. Comme prévu, le plus grand nombre de scores en dessous et<br />
au-dessus du par a été obtenu par les joueurs ayant tenté de driver le green, tandis<br />
que pour les joueurs jouant la sécurité, la dispersion était bien moindre, CQFD.<br />
Parmi les recettes contribuant au succès de Castle Stuart, trois règles d’or méritent<br />
d’être signalées. Premièrement l’asymétrie : un trou ne doit pas être le même selon<br />
qu’on l’attaque par la droite, par le milieu ou par la gauche, chaque route proposant<br />
différents coups d’œil, faisant jouer différents clubs et faisant appel à différentes<br />
compétences. Selon l’emplacement du drapeau, une certaine voie pourra parfois<br />
être préférable, mais pas nécessairement. Il faut surtout faire un choix et s’y tenir.<br />
Deuxièmement, la variété. Un grand parcours est comme une longue histoire<br />
découpée en dix-huit chapitres aux contenus distincts mais savamment reliés par<br />
un même style et orchestrés comme une symphonie. Ouverture, compression,<br />
relâchement, excitation doivent s’enchaîner harmonieusement, un aspect<br />
particulièrement réussi de Castle Stuart. Le 6 par exemple est un par 5 étonnant,<br />
d’une facilité déconcertante jusqu’à 30 mètres du green (relâchement) mais tellement<br />
délicat à l’approche du drapeau (compression). Le court par 4 du 3 est exactement<br />
de la même veine. Dernière règle d’or : un sol ferme et rapide. Sur n’importe quel<br />
parcours de type links, l’architecture ne s’exprime que si la balle peut rouler sur de<br />
grandes distances et dévier au moindre mouvement de terrain.<br />
>>>
78<br />
Le trou n°11, un par 3 de toute beauté accouché dans la douleur :<br />
Trois tentatives furent nécessaires pour parvenir à ce résultat.<br />
RIEN QUE POUR NOS YEUX<br />
Pour intégrer l’élite du golf mondial, Parsinen et son équipe n’ont rien laissé au<br />
hasard. Conscients qu’un grand parcours naît autant d’une vision d’ensemble que<br />
d’une somme de petits détails, les architectes ont pris un soin particulier à soigner<br />
la dimension visuelle de leur œuvre. Dans ce domaine, on peut même dire qu’ils<br />
sont allés plus loin que n’importe qui avant eux. Dès son ouverture en 2009, le<br />
nouveau venu d’Inverness avait surpris par son aspect mature. Dit autrement :<br />
il avait l’air vieux dès la naissance. Pour obtenir cet effet, Parsinen a redoublé de<br />
créativité. Par endroit, il a ajouté des bunkers « reliques », envahis d’herbes folles<br />
comme si, devenus obsolètes, ils avaient été abandonnés. Il a également façonné<br />
des bunkers partiellement effondrés évoquant l’usure du temps. Il a enfin ponctué<br />
les circulations de traverses de chemin de fer vieillies et mal alignées, autant de<br />
stigmates d’une nature éprouvante entre intempéries et poussées telluriques. Signe<br />
d’un ouvrage remarquablement réalisé, on devine à peine les centaines de milliers<br />
de mètres cubes déplacés. Chaque section du parcours se fond parfaitement dans<br />
la topographie générale. Tout est posé là, impeccable, comme sculpté par le temps<br />
et les éléments.<br />
L’œil est le principal outil du golfeur, tant dans l’évaluation et l’exécution des coups<br />
que dans l’appréciation de l’environnement. Sur ce plan-là encore, Castle Stuart est<br />
un véritable enchantement. Certes, le site bénéficie d’une position privilégiée, en<br />
surplomb du Firth of Moray, ouvrant sur un panorama idyllique. Mais croiriez-vous<br />
qu’à chaque étape du parcours, de tee en fairway et de fairway en green, chaque coup<br />
d’œil a été savamment encadré ? Approchant du green du 13, des buttes délicatement<br />
posées emmènent le regard vers le pont de Kessock en arrière-plan. Parsinen est<br />
probablement le seul architecte au monde à recourir aux mathématiques pour<br />
contrôler chaque tableau à la perfection. Par exemple, les joueurs marchant vers le<br />
green du 16 aperçoivent Fort George et le phare de Chanonry dans le lointain mais<br />
ils ne peuvent pas voir les joueurs au départ du 17 juste en contrebas. Dans le même<br />
esprit, chaque trou a été isolé de ses voisins pour une parfaite sensation d’intimité,<br />
les chemins pour les véhicules d’entretien ont été astucieusement<br />
camouflés et qui aura remarqué l’usine de contreplaqué à côté du<br />
parcours ?<br />
UN CATALOGUE DE BONNES PRATIQUES<br />
ARCHITECTURALES<br />
Castle Stuart fait honneur à l’architecture de golf en exaltant la<br />
dimension artistique de cette discipline. Beaucoup de facteurs<br />
peuvent contribuer à la beauté d’un golf, et le chef-d’œuvre des<br />
Highlands peut se lire comme un catalogue raisonné des bonnes<br />
pratiques. Par exemple, tous les architectes s’inspirent de formes<br />
qu’ils ont appréciées sur d’autres parcours. Sur ce plan, Parsinen ne<br />
Architecture<br />
Patrice Boissonnas<br />
Pour le contacter :<br />
pb@patriceboissonnas.com<br />
fait pas secret des tracés qui l’ont inspiré : les reliefs spectaculaires devant le green du<br />
13 sont une réplique en miroir de ceux que l’on trouve devant le 2 de l’Old Course,<br />
certaines idées pour les greens viennent de Royal Portrush. Quant aux grandes<br />
vagues dunaires séparant les fairways, elles sont une anamorphose d’un détail relevé<br />
à Royal Dornoch. Pour vernir ces reliefs de couleurs chatoyantes et de textures<br />
variées, Castle Stuart déroule une belle variété de plantes autochtones – bruyères,<br />
ajoncs, genêts – dont les floraisons décalées assurent la coloration du terrain presque<br />
toute l’année. Ailleurs, les fétuques ondulent au gré du vent et renforcent l’apparence<br />
sauvage d’un tracé pourtant totalement artificiel. Les architectes de golf sont de<br />
grands illusionnistes.<br />
Sur le parcours comme au club-house, une journée de golf réussie dépend de<br />
nombreux paramètres qu’on ne remarque jamais s’ils sont correctement pris en<br />
compte mais qui nous irritent fortement dans le cas contraire. À Castle Stuart, le<br />
cheminement des visiteurs est balisé dès leur arrivée sur le parking et chaque étape<br />
de leur visite a été préparée avec le plus grand soin : bag drop, accueil, pro shop,<br />
practice, putting green, vestiaires, restauration… impossible de se perdre et tout est<br />
toujours là où vous le souhaitez quand vous le souhaitez. Le club-house construit sur<br />
mesure sous le contrôle de Parsinen est un modèle de pragmatisme et d’optimisation<br />
des espaces. Dans les vestiaires, les casiers sont disposés de telle manière qu’ils ne<br />
gênent jamais la vue vers l’extérieur. Fidèle à la tradition, Castle Stuart se joue à pied,<br />
une gageure pour un parcours construit sur deux niveaux séparés par un dénivelé<br />
de 35 mètres. Mais tout est si bien conçu qu’on ne ressent jamais l’effort de la marche.<br />
Pour remonter du point le plus bas (green du 11) au plus haut (fairway du 13),<br />
Parsinen a imaginé une série de paliers tout en douceur avec le green du 12 comme<br />
point intermédiaire. Des semaines de travail pour le seul confort des clients.<br />
Pour finir sur des considérations moins golfiques mais non moins importantes<br />
pour la santé de cette industrie, Castle Stuart n’a pas coûté cher à construire. Ceci<br />
laisse entrevoir un retour sur investissement rapide, une rentabilité qui permettront<br />
de garder le chef-d’œuvre en condition optimum et, qui sait, un jour peut-être, de<br />
lui adjoindre un hôtel et un second parcours. Bonne nouvelle, on<br />
redécouvre depuis quelques années qu’à condition d’avoir un site<br />
favorable, les plus grands tracés peuvent sortir de terre pour des<br />
sommes très raisonnables. Pacific Dunes, chef-d’œuvre signé Tom<br />
Doak en Oregon, classé n° 19 mondial, a ainsi coûté moins de 2<br />
millions d’euros (hors terrain, club-house et architecte). En 2002, Gil<br />
Hanse a fait sensation aux États-Unis avec son parcours de Rustic<br />
Canyon près de Los Angeles. Une architecture minimaliste de grande<br />
qualité, jouable par tous pour 38 dollars (29 euros), qui dit mieux ?<br />
Des parcours comme Castle Stuart annoncent un des visages du golf<br />
de demain : qualité et bon sens pour le bénéfice mutuel des golfeurs<br />
et des investisseurs.<br />
Le green du 2, le premier d’une<br />
longue série offrant une vue<br />
infinie sur le Firth of Moray.<br />
COLLECTION HARBOUR<br />
FJ PERF ORM ANCE GOLF A PPAREL<br />
COLLECTION COVE COLLECTION DISCOVERY COLLECTION HORIZON<br />
footjoy.com.fr
80<br />
1<br />
9<br />
Profil<br />
Steve Stricker est l’un des meilleurs joueurs au monde avec un wedge dans les<br />
mains. Avec ce club, entre 70 et 100 mètres, l’Américain est particulièrement<br />
redoutable. Greg Havret avait joué une partie de reconnaissance au Masters<br />
en 2011 avec lui et j’avais été frappé par sa trajectoire de balle. Même sur ses<br />
petits coups, il joue toutes ses frappes en draw. Analyse de ce swing classique.<br />
Comme pour tous les joueurs, toute la structure équilibre posture/grip/alignement-/<br />
angles va déterminer la structure générale du swing.<br />
Photo 1 : la posture de Steve Stricker est, comme je viens de le dire, déterminante pour<br />
la structure de son swing : il se tient de façon assez droite, avec peu d’angle. Je voudrais<br />
mettre l’accent sur un point très important : sa ligne bras/shaft très droite. Cela va<br />
produire un swing relativement plat car il y a peu d’angle dans ses poignets. On ne<br />
voit pas son grip mais on peut imaginer qu’il tient son club dans la paume. De par<br />
cette posture, on peut donc facilement imaginer que Steve Stricker va avoir un swing<br />
rond et ainsi favoriser une trajectoire de balle en draw. Il va revenir de l’intérieur vers<br />
l’extérieur (il tourne autour de la balle). Celle-ci va sortir à droite par rapport à la ligne<br />
du corps et donc donner un effet de draw ou une balle droite en léger push (balle qui<br />
sort à droite de l’alignement, cf. photo 11).<br />
Photos 2 et 3 : le démarrage est simple, neutre dans les mains. Ce démarrage est<br />
commandé essentiellement par le haut du corps.<br />
Photos 4 et 5 : la face du club s’ouvre progressivement, les mains sont toujours neutres<br />
(elles le resteront tout le long du swing). Le poignet gauche reste dans le prolongement<br />
de l’avant-bras gauche (signe que Stricker possède un grip de paume), il y a peu d’angle<br />
et donc peu d’armement des poignets. Le shaft ne sera pas parallèle à la ligne de jeu<br />
(photo 4) – caractéristique d’un swing de draw –, la tête de club pointe à gauche.<br />
Swing séquence<br />
steVe stricker<br />
2<br />
3 4 5 6 7 8<br />
10 11 12 13 14 15 16<br />
Photo 6 : la posture en haut du backswing correspond parfaitement à sa position à<br />
l’adresse (shaft haut). Un swing légèrement plat, une tête de club qui pointe à gauche<br />
de la cible, toujours un indicateur d’un swing neutre dans les mains avec une face de<br />
club totalement neutre (ni ouverte, ni fermée) par rapport au plan de swing.<br />
Photos 7 et 8 : début de descente : on peut encore noter la même simplicité dans les<br />
mains et un retard quasi inexistant. On a donc un jeu pas forcément puissant, mais<br />
répétitif. Stricker privilégie la précision et la régularité à la puissance.<br />
Photo 9 : le bas du corps commence à s’effacer sous l’action du haut du corps, moteur<br />
du swing. C’est la première image où l’on ne voit plus le genou gauche. La hanche<br />
gauche s’efface, le bas du corps subit. Stricker contrôle son plan de swing avec le<br />
haut de son corps. Ses épaules travaillent dans un plan assez plat. C’est un système<br />
d’ouverture-fermeture du haut du corps. Quelqu’un avec un shaft haut à l’adresse va<br />
produire un swing plat.<br />
Photos 10 et 11 : l’épaule droite est basse avant la zone d’impact, une caractéristique de<br />
tous les bons joueurs. Même si cela est moins prononcé que chez McIlroy, par exemple.<br />
Une épaule basse à l’impact est une arme anti-draw. À noter sur la photo 10 le peu<br />
de retard des mains. On remarquera que sur la photo 11, le shaft à l’impact possède<br />
exactement le même angle que son shaft en posture (cf. photo 1 et page suivante).<br />
Photos 12, 13 et 14 : après l’impact, on peut noter la jambe gauche de Steve qui se<br />
raidit et son appui pied gauche sur l’extérieur qui perd le contact avec le sol. Cette<br />
jambe gauche tendue est la conséquence de la puissance du haut du corps.<br />
Photos 15 et 16 : son finish est équilibré, les mains sont hautes, le buste droit, avec peu<br />
d’angle. Au finish : il a un angle très ouvert et un buste très droit. Chez Luke Donald,<br />
plus penché, cet angle est plus fermé.<br />
C<br />
M<br />
Y<br />
CM<br />
MY<br />
CY<br />
CMY<br />
K<br />
Benoît Ducoulombier est entraîneur fédéral. Il a coaché notamment Grégory Havret de 2004 jusqu’au début de cette<br />
année. Il s’occupe actuellement de Julien Quesne, Jean-Baptiste Gonnet et Jade Schaeffer. Il a également entraîné Jean-François Remésy<br />
et Stéphanie Arricau.<br />
Photos VisionsinGolf Pictures
82<br />
Swing séquence<br />
Quel style ?<br />
Le swing de Steve Stricker est très simple. C’est un swing<br />
avec une posture classique, équilibrée. Sa trajectoire<br />
en draw commandée par son corps en fait un joueur<br />
redoutable. De par tous ces éléments techniques, Steve<br />
Stricker est un joueur très régulier avec très peu de<br />
dispersion dans ses coups.<br />
Sur les trois photos, les lignes sont parfaitement<br />
parallèles. Son plan de swing est typiquement un plan<br />
de draw.<br />
La ligne des épaules reste la même jusqu’à l’impact.<br />
C’est la conséquence d’un shaft haut à l’adresse. Le plan<br />
des épaules est la conséquence de son plan de swing et<br />
son plan de swing est la conséquence de la hauteur du<br />
shaft à l’adresse et d’un buste assez droit.<br />
Si on regarde en haut du backswing : on voit que la ligne<br />
de l’avant-bras droit n’est pas parallèle à la ligne du dos.<br />
Un joueur au club parallèle à la ligne de jeu aura une<br />
ligne de coude parallèle à la ligne du dos.<br />
La hauteur du shaft à l’adresse doit être la même que<br />
celle à l’impact. Si les lignes se croisent, c’est qu’il y a<br />
une intervention à un moment donné. Votre swing de<br />
golf sera à 80 % déterminé par votre grip, votre posture<br />
et votre alignement. S’il y a des interventions dans votre<br />
swing, vérifiez ces fondamentaux avec votre professeur.
84<br />
Matériel<br />
Keegan Bradley<br />
journaldugolf.fr<br />
Texte de Paul Mahé, photos Mike Ehrmann/Getty/AFP<br />
lE bElly<br />
sème<br />
la zizanie<br />
avril 2013<br />
En proposant une nouvelle règle relative aux longs<br />
putters et en instaurant une période de questions<br />
et d’observations de trois mois, les instances<br />
dirigeantes du golf ont ouvert une véritable boîte<br />
de Pandore qu’elles vont avoir bien du mal à<br />
refermer sans faire de nombreux déçus. Même en<br />
instaurant des règles propres aux pros…<br />
Quel bazar ! Quand le Royal & Ancient et l’USGA ont annoncé le<br />
28 novembre 2012 leur proposition de changement des règles du golf<br />
relatives à l’utilisation des longs putters (appellation regroupant les<br />
bellys, qui s’ancrent au niveau du nombril, et les long putters, qui se posent plus<br />
haut), ils ne s’attendaient certainement pas à un tel remue-ménage. Les instances<br />
dirigeantes avaient pourtant mis les formes en ayant pour la première fois recours<br />
à une période dite de commentaires de trois mois, qui s’est achevée le 28 février. Et<br />
des commentaires, il y en a eu… Depuis les premières victoires en Grand Chelem<br />
de joueurs les utilisant (Keegan Bradley à l’US PGA 2011, Webb Simpson à l’US<br />
Open et Ernie Els au British l’an passé), l’utilisation des longs putters faisait débat<br />
dans les rangs, pas toujours si serrés, des joueurs professionnels. Tiger Woods<br />
avait, il est vrai, pris parti contre les longs putters depuis longtemps, mais au<br />
fil des semaines, certains comme Rory McIlroy ont mis de l’eau dans leur vin,<br />
voire retourné leur veste (Jim Furyk). Et même si le but de certains était d’apaiser<br />
le débat, le mal était fait. « On me traite de plus en plus de tricheur », déplorait<br />
récemment Keegan Bradley, qui promettait déjà il y a quelques semaines d’aller en<br />
justice en cas d’interdiction de son club favori. « Pour être tout à fait honnête, j’en<br />
ai vraiment marre de cette situation qui ne fait qu’empirer. J’espère que l’USGA a<br />
pensé aux joueurs avant de prendre une telle décision. C’est en train de devenir<br />
un sacré merdier… »<br />
Les amateurs sont pLus<br />
importants. iLs jouent pour<br />
s’amuser, et on Les en empêche<br />
déjà en construisant des<br />
parcours de pLus en pLus<br />
Longs et difficiLes<br />
Gary Player<br />
Le cLub de La discorde<br />
Les fabricants, dont les ventes de bellys ont déjà chuté alors que les longs putters<br />
sont encore autorisés, ont rué des quatre fers, Mark King en tête. Le PDG de<br />
TaylorMade a parlé de mesure idiote et prédit que l’USGA pourrait devenir<br />
obsolète d’ici cinq ans. D’autres sont plus diplomates : « Nous ne sommes pas<br />
d’accord (avec la règle proposée) mais nous l’accepterons, a commenté Austie<br />
Rollinson, l’ingénieur en chef d’Odyssey. Nous voyons cela comme une occasion<br />
d’innover dans le cadre des nouveaux standards imposés. » La marque a déjà<br />
lancé une nouvelle version « Arm Lock » de ses putters Metal-X, qui permet de<br />
stabiliser le club en collant le manche à l’avant-bras. Au PGA Show, les fabricants<br />
>>><br />
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PAIEMENT PAR CHÈQUE A L’ORDRE DE : JOURNAL DU GOLF SAS
86<br />
communiquaient essentiellement sur des<br />
alternatives aux longs putters dans l’espoir que<br />
les joueurs qui s’en servent vont être amenés à<br />
expérimenter de nouvelles choses.<br />
Des divisions nettes sont également apparues entre<br />
différents organismes : 60 % des 4 300 membres de<br />
la PGA américaine qui ont répondu à un sondage<br />
sur la question (sur 27 000) se sont déclarés opposés<br />
au changement ; le boss du PGA Tour, dont le<br />
comité des joueurs s’est prononcé dans le même<br />
sens à une écrasante majorité (13 joueurs sur 15), a<br />
demandé aux instances dirigeantes d’abandonner<br />
cette idée. Tim Finchem a pointé du doigt l’absence<br />
d’éléments montrant que de tels clubs procurent<br />
un réel avantage. « Est-ce que le point d’appui<br />
supplémentaire fait cela ? L’USGA et le R&A ne<br />
le disent pas. Ils disent que ce n’est pas esthétique,<br />
exagère John Solheim, le PDG de Ping. Or je suis<br />
prêt à parier que parmi les premiers golfeurs de<br />
l’histoire, qui avaient très peu de clubs, certains<br />
en ancraient un pour putter. » Le seul élément<br />
réellement à charge contre ce supposé avantage, ce<br />
sont les tests menés par Dave Pelz avec des milliers<br />
d’élèves dans ses écoles de petit jeu, qui montrent<br />
qu’une majorité d’entre eux rentre plus de putts<br />
de moins de deux mètres avec des longs putters<br />
qu’avec n’importe quel grip et un putter standard.<br />
Trop de longueur<br />
Tue le bonheur<br />
De l’autre côté de la Manche, on est plus circonspect :<br />
« Ma porte n’a pas vraiment été enfoncée par des<br />
gens qui veulent repousser cette règle », a expliqué<br />
George O’Grady, le directeur exécutif du circuit<br />
européen, qui après discussion avec les membres<br />
de son directoire, le comité d’organisation des<br />
tournois et les représentants des joueurs a décidé de<br />
soutenir le R&A. « Ce n’est pas aussi important en<br />
Europe en raison de la préparation des parcours.<br />
Nous avons rarement des greens aussi durs et<br />
rapides qu’aux États-Unis. » À peu près 18 % des<br />
joueurs du PGA Tour utilisent des longs putters,<br />
environ moitié moins en Europe. Car si les longs<br />
putters peuvent apporter plus de précision sur des greens très rapides comme ceux<br />
d’Augusta, quand ceux-ci sont lents, ils ont la réputation de devenir handicapants.<br />
« Ils demandent beaucoup de travail pour bien putter de loin, surtout sur les greens<br />
relativement lents que l’on trouve dans la plupart des clubs français, estime Yan<br />
Massonnat, le head-pro du golf château de Preisch. Mais pour une personne qui<br />
s’entraîne vraiment, c’est un plus énorme. »<br />
Ce genre d’arguments ne conforte pas la position de Tim Finchem, qui n’est<br />
pas forcément très honnête sur le sujet : il a carrément avancé que beaucoup de<br />
gens arrêteraient le golf si la nouvelle règle était adoptée. Le golf a de nombreux<br />
problèmes pour conserver ses joueurs ou en attirer de nouveaux – le temps que cela<br />
prend, le coût, la difficulté ne serait-ce que de lever la balle régulièrement – mais le<br />
putting ne nuit pas au développement du golf. Il est difficile de croire qu’un joueur<br />
abandonnerait le golf à cause d’une telle règle, à moins que ce soit un pro motivé par<br />
l’incapacité de rentrer la balle dans le trou ou un amateur de haut niveau qui joue<br />
régulièrement.<br />
eT les amaTeurs, dans TouT ça ?<br />
Cela étant, cette règle ne rendrait pas non plus le jeu plus facile : « C’est une grave<br />
erreur. Cela va être dissuasif pour beaucoup de gens qui ont un problème de yips »,<br />
ajoute John Solheim, qui a lui-même adopté un putter plus long en vieillissant mais<br />
sans passer au long putter. « Il faut que les instances dirigeantes se concentrent sur<br />
tous les joueurs qui essaient de prendre du plaisir et les aident à en prendre plus. »<br />
Car les longs putters font plus intervenir les gros muscles et moins les mains, par<br />
lesquelles le stress passe. « Les longs putters évitent certains parasites dans le geste<br />
et permettent de se poser moins de questions », précise Yan Massonnat. Créés par<br />
GRIP Général 90 cm 2,75 m 5,50 m Longs putts<br />
Belly putter 1er 1er - 83,8 % 2e - 34,3 % 2e - 20,2 % 2e<br />
Mains inversées 2e 2e - 81,8 % 2e - 34,3 % 3e - 19,2 % 3e<br />
Long putter 3e 3e - 74,7% 1er - 35,4 % 4e - 12,1 % 4e<br />
Claw 4e 4e - 70,2 % 5e - 31,2 % 5e - 10,9 % 5e<br />
Conventionnel 5e 5e - 68,7 % 4e - 31,3 % 1er - 21,2 % 1er<br />
Tableau paru dans le numéro d’avril 2003 de Golf Magazine (US) et basé sur les résultats constatés<br />
lors des stages organisés par Dave Pelz entre 1978 et 1987.<br />
Matériel<br />
Arm-Lock<br />
La nouvelle règle a déjà donné des idées à certains<br />
fabricants (ici le modèle Arm Lock d’Odyssey).<br />
un joueur professionnel handicapé qui ne pouvait<br />
fléchir sa jambe gauche, ils apportent aussi une<br />
aide physique, dans la mesure où ils sont plus<br />
faciles à utiliser pendant longtemps en raison<br />
d’un stance plus droit, qui en plus de procurer une<br />
meilleure vision sollicite moins les muscles du dos.<br />
Loin de les assimiler à des clubs orthopédiques<br />
ou des béquilles, l’USGA avait même souligné<br />
par le passé que les longs putters « ne portent<br />
aucun préjudice au jeu. En fait, ils permettent<br />
sans doute à de nombreuses personnes qui ne le<br />
pourraient pas autrement de pratiquer le golf ».<br />
Reste à espérer que la plupart des personnes qui<br />
s’en servent soient âgées et ne participent à aucune<br />
compétition, et donc qu’elles n’auraient rien à<br />
changer…<br />
bifurcaTion, la seule<br />
voie possible ?<br />
Contrairement aux instances dirigeantes, qui ne<br />
doivent pas vouloir voir leur autorité sapée en<br />
faisant machine arrière, Gary Player reste très<br />
favorable à une interdiction de l’ancrage pour les<br />
professionnels mais pas pour les amateurs. « Les<br />
amateurs sont plus importants, a-t-il affirmé. Ils<br />
jouent pour s’amuser et on les en empêche déjà en<br />
construisant des parcours de plus en plus longs et<br />
difficiles. » L’attitude de Tim Finchem a ouvert la<br />
voie vers l’adoption de règles différentes entre le<br />
PGA Tour et le reste de la planète golf. « Je trouve<br />
très dangereux que le PGA Tour puisse imaginer<br />
ne pas respecter les règles édictées par l’USGA et le<br />
R&A », a commenté Colin Montgomerie. Pour les<br />
amateurs, des clubs pourraient adopter une règle<br />
locale autorisant les longs putters. « Je suis pour<br />
que les gens prennent du plaisir à jouer et qu’on<br />
rende le jeu aussi facile que possible pour conquérir<br />
de nouveaux golfeurs, même si cela veut dire que<br />
l’on permet d’ancrer les clubs, a commenté Rory<br />
McIlroy alors qu’il était initialement favorable à la<br />
nouvelle règle. Mais quand on entend parler de<br />
bifurcation et d’avoir des règles pour les pros et<br />
d’autres pour les amateurs, c’est n’importe quoi. »<br />
des balles eT des clubs<br />
différenTs pour les pros<br />
eT les amaTeurs<br />
Pourtant, il existe déjà une différence entre les pros et les amateurs pour les stries<br />
sur les wedges. Elles sont interdites depuis 2010 pour les premiers et à partir de<br />
2024 pour les simples mortels. À l’époque, une telle distinction n’avait pas provoqué<br />
un tel pataquès. Et le problème du belly putter n’est pas le seul qu’il faut régler :<br />
d’autres soucis sans doute plus importants existent au niveau du matériel. Pete Dye,<br />
le célèbre architecte, regrette qu’on ne parle pas plus de la balle, qui permet d’aller<br />
de plus en plus loin et se traduit par des coûts de construction, de rénovation et<br />
d’entretien – et donc des green fees – de plus en plus importants. En s’attaquant au<br />
belly putter, l’USGA et le R&A ont été courageux. Mais il est difficile de croire que<br />
cette date marquera le début d’une révolution pour le matériel. Et pour le golf.<br />
Ce que dit la règle proposée<br />
Le R&A et l’USGA proposent de modifier la règle 14-1 (Frapper la balle), et<br />
plus précisément d’introduire une règle 14-1b intitulée « Ancrer le club ». Celle-ci<br />
interdirait les coups effectués lorsque le club ou la main tenant le grip sont en<br />
contact direct avec le corps ou lorsque l’avant-bras est coincé contre le corps pour<br />
établir un point d’ancrage et ainsi gagner en stabilité. « Le défi pour les joueurs<br />
est de contrôler le mouvement du club pour frapper la balle, et ancrer le club<br />
altère ce challenge, affirme Mike Davis, directeur exécutif de l’USGA. Les règles<br />
du golf doivent donc évoluer pour préserver le caractère traditionnel du swing. »<br />
Les longs putters ne seraient pas interdits, mais la façon de les tenir sérieusement<br />
limitée : Keegan Bradley, Webb Simpson, Ernie Els et consorts n’auraient plus<br />
le droit de le loger contre leur ventre ou leur thorax mais Matt Kuchar, qui a<br />
remporté le WGC Accenture Match Play avec un long putter qu’il swingue sans<br />
maintenir le grip en contact avec son corps, pourrait continuer de s’en servir.<br />
Les instances dirigeantes doivent décider dans le courant du printemps si elles<br />
adoptent la nouvelle règle, qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2016.<br />
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Le sac de l’oncle Ben<br />
Texte de Benjamin Cadiou<br />
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L’insert best-seller est de retour ! Les putters White<br />
Hot, trente fois vainqueurs chez les pros l’an dernier,<br />
reviennent avec une nouvelle finition, nommée<br />
« Pro ». Plus stable à l’impact, avec un toucher<br />
doux/solide, ces Odyssey sont disponibles dans<br />
une dizaine de versions.<br />
PriX : à partir de 159 e<br />
oakley 2013<br />
Voici la tenue complète de Bubba<br />
Watson, lors du 3e tour du prochain<br />
Masters d’Augusta. Le tenant du titre<br />
portera notamment le polo Must Have,<br />
mélange de polyester et coton, ainsi que<br />
le pantalon à carreaux Prime Time.<br />
Tailles : S à XXL pour le polo,<br />
28 à 40 pour le pantalon.<br />
http://fr.oakley.com/<br />
TiTleisT Pro V1<br />
La balle la plus vendue au monde revient avec un nouveau modèle. Un nouveau noyau<br />
interne pour des trajectoires plus régulières, en particulier dans le vent. Toujours<br />
disponible en deux modèles (la X, 4 pièces, et la classique, 3 pièces), cette V1 est toujours<br />
aussi longue et performante autour des greens. Petit progrès notable, la flèche redessinée,<br />
pour bien s’aligner au putting.<br />
PriX : 60 e la douzaine<br />
nike Vrs-CoVerT<br />
Une nouvelle série Nike, inspirée<br />
du driver du même nom. Une face<br />
au revêtement exclusif NexCor,<br />
plus une cavité arrière aussi large<br />
que discrète à l’adresse : voilà<br />
les deux principaux secrets<br />
de ces VRS. Pour débutants<br />
et joueurs moyens.<br />
PriX : 599,95 e en acier,<br />
699,95 e en graphite<br />
lamBda<br />
komPerdell PreCision PuTTer<br />
Une marque portugaise aux quatre décennies<br />
d’expérience, que nous avons découverte à Orlando,<br />
lors du dernier PGA Show. Intérieur et extérieur cuir,<br />
semelle en caoutchouc, pour des souliers haut de<br />
gamme entièrement produits en Europe.<br />
PriX : à partir de 200 e<br />
http://www.lambda-golf.com/golf/<br />
La marque autrichienne place 2013 sous les couleurs flashy. Ses putters aux faces striées<br />
jouent sur le contraste maximal avec les teintes du green. Excellent rapport qualité/prix.<br />
PriX : 69 e<br />
www.komperdell-golf.com<br />
F É D É R A T I O N F R A N Ç A I S E D E G O L F<br />
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LE GOLF<br />
membre membre ffgolf ffgolf Céline Céline Aubert Aubert<br />
LICENCE LICENCE 2013 2013 2013<br />
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HAVAS SPORTS & ENTERTAINMENT – ffgolf – 68, rue Anatole-France, 92309 Levallois-Perret Cedex –<br />
N° d’immatriculation Orias : 11 060 481 – Crédit photo – Illustration : Takeshi//colagene.com
90<br />
musty<br />
Le sac de l’oncle Ben<br />
Texte de Benjamin Cadiou<br />
Musty est une marque américaine de luxe, produisant à la main<br />
ses putters, selon les désirs de ses clients. Des objets de collection, variant<br />
les essences de bois rares, telles que l’érable ou le cocobolo, avec des grips<br />
en cuir BackSkin au toucher délicieux. Finition manuelle et gravure du<br />
nom du propriétaire pour chaque commande.<br />
PRiX : à partir de 329 e<br />
www.musty-putters.fr<br />
Ping g25<br />
Des fers faciles à taper, pour tous.<br />
Voilà le segment que Ping maîtrise le mieux.<br />
Ces G25 gardent le look traditionnel de la firme américaine,<br />
donnant une trajectoire haute très appréciable à partir du<br />
fer 7. Pour ce type de club, le toucher n’est pas mal du tout,<br />
grâce au badge arrière mêlant aluminium et élastomère.<br />
Une valeur sûre.<br />
PRiX : 105 e l’unité (129 e en shaft graphite)<br />
tayloRmade<br />
RoCketBallz 2<br />
Deuxième version du surpuissant bois<br />
de parcours TaylorMade. Le Rocketballz<br />
Stage 2 dispose d’une face plus puissante que<br />
la précédente, avec un aérodynamisme de face<br />
amélioré. La marque détenue par Adidas annonce<br />
un gain de 15 mètres par rapport au précédent<br />
modèle. Monté sur un shaft Fujikura RocketFuel, de<br />
seulement 50 grammes, pour gagner en vitesse de<br />
swing.<br />
PRiX : 249 e<br />
Cleveland 588<br />
Les 588 MT sont l’une des trois<br />
nouvelles séries signées Cleveland.<br />
Ces fers donnent des trajectoires<br />
moyennes, situées donc entre les<br />
Tour Trajectory et les Altitude. Bon<br />
compromis entre puissance et tolérance,<br />
ces Mid Trajectory. Il est également<br />
possible de créer un « combo » entre ces<br />
trois séries, sans surcoût.<br />
PRiX : à partir de 549 e, du 5 au PW<br />
journaldugolf.fr<br />
reTrouvez les<br />
nouveauTés maTériel<br />
sur la chaîne<br />
matériel.Tv<br />
eCCo WoRld Class gtX<br />
Voici le top des chaussures Ecco, sûrement les plus<br />
belles sorties récemment. Tout en cuir, elles ont<br />
un look à la fois classique et moderne, idéales<br />
pour jouer en compétition ou pour les puristes.<br />
Parfaitement imperméables, ces GTX<br />
sont très appréciées par Graeme<br />
McDowell.<br />
PRiX : 370 e<br />
dRyjoys touR<br />
Nouvelles DryJoys Tour chez FootJoy. Elles se<br />
déclinent aujourd’hui dans un modèle sans crampons,<br />
offrant toutes les garanties de performances,<br />
d’imperméabilité, de stabilité et de confort, avec<br />
un style traditionnel. Existent en coloris noir<br />
ou blanc.<br />
PRiX : 175 e<br />
golf PRide niion<br />
Nouvelle texture et couleurs fluo pour les derniers nés de<br />
chez Golf Pride. Ces grips ont été étudiés pour résister à<br />
la torsion pendant le swing. Disponibles en cinq coloris :<br />
bleu/jaune, orange/blanc, vert/blanc, lime green / blanc,<br />
jaune/bleu.<br />
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Le nouveau VOICE+ audio GPS<br />
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Contient jusqu’à 40.000 parcours. Cartographie gratuite.<br />
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Golf Buddy Voice+ est le GPS de golf le plus polyvalent et le plus adaptable à vos préférences. Les distances entrée,<br />
milieu et fond de green sont affichées simultanément + vous pouvez choisir (ou non) de le mettre en mode vocal, de<br />
le porter au poignet comme une montre + le plan du green<br />
est pivotant selon votre angle d’attaque + il donne l’heure<br />
+ il mesure la longueur de vos coups.<br />
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92<br />
Pour se rendre compte du bond en avant fait par Adams, c’est comme si, au<br />
foot, un club passait en une saison de la 2e division à la Coupe d’Europe. En<br />
étant rachetée pour 70 millions de dollars par le mastodonte TaylorMade/<br />
Adidas, la petite firme née en 1988 vient donc de passer dans le monde des grands.<br />
Avant, on s’extasiait sur la qualité de ses hybrides, les fameux Tight Lies, leader sur<br />
le PGA Tour. Mais à côté de cela, presque rien au niveau des fers et des bois, et une<br />
diffusion proche du néant sur notre territoire.<br />
Seuls 10 % des ventes d’Adams se réalisaient jusqu’à l’an dernier en dehors des USA,<br />
tandis que TaylorMade exporte jusqu’à 60 % de sa production dans le monde entier.<br />
Charmé par le potentiel technologique et l’image positive de son petit concurrent,<br />
« TMAG » et son boss Mark King ont donc décidé d’avaler le petit poisson : « Nous<br />
admirons depuis des années le travail accompli par Adams, a commenté King. Unir<br />
les talents, collaborer, voilà notre but, tout en gardant l’identité de notre nouvelle<br />
acquisition. »<br />
Une démarche naturelle du géant allemand, qui a acheté TaylorMade en 1998,<br />
avant de s’accaparer les balles Maxfli en 2003, puis les vêtements Ashworth l’an<br />
dernier. Avec son milliard de dollars de revenus annuel, l’équipementier de Justin<br />
Rose et Sergio Garcia n’a donc eu qu’à se pencher, pour cueillir une marque connue<br />
des spécialistes et ne pesant « que » 73 millions de dollars de bénéfices en 2011.<br />
« AdAms vA Peser Plus lourd ! »<br />
En 2013, nous verrons donc progressivement débarquer toute une gamme Adams,<br />
à laquelle on ajoutera les putters Yes !, que les Texans détenaient déjà. La patte<br />
TaylorMade est déjà très présente et ce sont les ingénieurs d’Adams qui se sont frotté<br />
les mains, ravis d’un budget recherche et développement en hausse : « Nos moyens<br />
sont réellement boostés, s’enthousiasme l’ingénieur Justin Girard. Et comme notre<br />
secteur marketing prend également de l’ampleur, Adams va vraiment peser plus<br />
lourd ! » L’un des créateurs des nouveaux hybrides Super S est fier comme tout,<br />
sur son stand du PGA Show d’Orlando. Placé juste à côté du grand frère TMAG,<br />
le « corner » Adams est désormais incontournable lors de la Demo Day en plein air<br />
Matériel<br />
AdAms change de division<br />
Texte de BenjAmin CAdiou Envoyé spécial à Orlando – Photos DR<br />
Connue depuis vingt ans pour ses hybrides, la marque Adams grandit d’un coup.<br />
rachetée en 2012 par le géant Taylormade/Adidas, la firme texane sera désormais distribuée partout<br />
dans le monde, proposant des clubs vraiment alléchants.<br />
du mercredi.<br />
Les deux nouveaux drivers y résonnent dans un fracas furieux de titane. Ces Super S<br />
et Super LS gardent l’identité chère au fondateur Gary Adams : aérodynamisme,<br />
forme originale et performance. Seulement, un gros détail a fait son apparition,<br />
la couleur blanche chère aux drivers R11, un succès mondial depuis deux ans<br />
chez TaylorMade : « Le blanc est une preuve de notre collaboration avec TMAG,<br />
explique Alex Berger, un autre ingénieur, impliqué sur les bois. Ils ont apporté leurs<br />
brevets et leurs suggestions à notre savoir-faire, tout en respectant notre identité. »<br />
Un des représentants d’Adams nous a même promis que la France serait une de leurs<br />
cibles principales pour enfin installer durablement la marque dans toute l’Europe.<br />
Sous le soleil d’Orlando et en moins d’un an, la petite épinoche est donc devenue un<br />
brochet à l’appétit bien féroce !<br />
lA gAmme AdAms 2013<br />
– Fers Super S : une série mixte, comprenant cinq fers (du 5 au PW) et deux<br />
excellents hybrides Super S pour remplacer les fers 3 et 4. Une cavité arrière creuse,<br />
exclusive à Adams, a été créée pour localiser le plus précisément possible le centre de<br />
gravité et lever facilement la balle. Idéal pour progresser et se faire plaisir.<br />
Prix : à partir de 599,99 euros (hybrides disponibles à l’unité, dès 199,99 euros)<br />
– Driver Super S : pour nous, le meilleur lance-missile signé Adams. Une forme de<br />
tête aérodynamique, mais restant sobre à l’adresse. Particulièrement tolérant et doté d’un<br />
son à l’impact très puissant, il donne un maximum de confiance à l’adresse. Pour tout type<br />
de joueurs. Prix : 299,99 euros<br />
– Driver Super LS : Le driver conçu en collaboration avec les joueurs du Tour, sous<br />
contrat avec Adams (A. Baddeley, B. Langer, entre autres). Une tête plus fine que le<br />
Super S, sans impacter la taille du sweet spot. Donnant des trajectoires tendues, les bons<br />
joueurs pourront facilement travailler la balle. Doté également du système VST, pour<br />
changer le loft de 9,5° à 11,5°, en un coup de clé.<br />
Prix : 399,99 euros<br />
GRAND PRIX SCHWEPPES PGA<br />
DU 10 AU 13 AVRIL 2013<br />
Golf du Médoc<br />
Entrée gratuite<br />
Pro-Am des partenaires Dimanche 14 avril 2013
94<br />
Texte de Paul Mahé - Photos DR<br />
Portrait<br />
De l’inDustrie<br />
à l’artisanat<br />
ancien spécialiste des opérations<br />
industrielles au sein de grands groupes,<br />
laurent rueff s’est reconverti avec<br />
sérieux et succès dans le fitting et<br />
la fabrication de clubs sur mesure<br />
dans la région lyonnaise. Portrait d’un<br />
passionné.<br />
ma formation d’ingénieur<br />
me sert dans La<br />
compréhension de La<br />
mécanique du swing et<br />
des trajectoires de baLLes<br />
Laurent rueff<br />
Changer de vie à 50 ans. Beaucoup en rêvent, Laurent Rueff l’a fait. Après s’être occupé<br />
du management des opérations industrielles et du sourcing pour un business de 400<br />
millions d’euros pendant plusieurs années, il a dû se relancer professionnellement.<br />
« Quand on a plus de 50 ans, il est très difficile de retrouver du travail en France, explique-t-il. Je<br />
me suis dit que quitte à m’employer moi-même, autant allier ma passion à mon boulot. J’ai donc<br />
cherché quelque chose à faire dans le golf, et le jour où je me suis fait faire des clubs sur mesure<br />
j’ai décidé de me lancer dans ce métier. » Une fois sa décision prise, il a choisi d’aller se former<br />
au Texas plutôt qu’en Angleterre après s’être renseigné. « Ensuite, pour me faire la main, j’ai<br />
rameuté tous mes copains et je leur ai fait des fittings et des modifications gratuitement, j’ai lu<br />
tous les livres qui existent sur le sujet et notamment ceux de Tom Wishon. Et quand je me suis<br />
senti prêt, j’ai investi et je me suis lancé », poursuit-il.<br />
Le seuL cLubmaker indépendant sur Lyon<br />
Après avoir acheté tout le matériel nécessaire, y compris un Launch Monitor dernier cri<br />
(FlightScope X2), mais aussi du matériel de démonstration (têtes et manches) des trois marques<br />
qu’il vend – Miura, KZG et Snake Eyes – pour la bagatelle de 25 000 euros, il ouvre en 2012<br />
son atelier en banlieue lyonnaise, où il s’était installé pour des raisons personnelles, il y a trois<br />
ans seulement. Le démarrage a été d’autant plus difficile, même s’il a la chance d’être le seul<br />
clubmaker indépendant de la région. « Je propose plus de 100 manches différents. Je ne veux<br />
pas dépendre d’une seule marque et je choisis les têtes et les manches en fonction du budget de<br />
chacun. (…) Quant aux magasins de matériel, ils ont des impératifs de vente alors que parfois<br />
un “retrofitting” (modification du matériel existant, ndlr) suffit. Il arrive que je ne trouve pas une<br />
configuration meilleure. » Laurent Rueff dispose également d’un green de deux mètres sur<br />
huit, sur lequel il fait des fittings de putters, et il envisage d’investir dans quelque chose de plus<br />
grand. Car même s’il reconnaît avoir du mal à se faire connaître, il ne compte pas s’arrêter<br />
là et il continue de se former en conséquence. Il a d’ailleurs obtenu une certification de KZG<br />
et intégré leur classement des 100 meilleurs clubfitters. L’ancien cadre supérieur sponsorise<br />
quelques compétitions en offrant des fittings. J’aimerais aussi pouvoir faire le fitting de pros<br />
enseignants, même s’ils sont presque tous sous contrat. » Quoi qu’il en soit, on le sent épanoui<br />
dans un nouveau milieu pourtant très éloigné, a priori : « J’ai toujours travaillé dans l’industrie<br />
mais ma formation d’ingénieur me sert dans la compréhension de ce que je fais, de la mécanique<br />
du swing et des trajectoires de balles. C’est un avantage. » En tout cas, il est manifestement<br />
aussi sérieux et efficace dans son nouveau métier que dans l’ancien...<br />
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Texte de Catherine tisseron<br />
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contemporain en lui offrant la<br />
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d’utilisation avec un potentiomètre<br />
assurant la fonction accélération et<br />
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Très apprécié, ce pantalon est prisé pour sa ligne<br />
remarquable : sa longueur 7/8 en fait une pièce<br />
moderne, et ses poches sont complétées à l’avant<br />
par deux zips supplémentaires. Le coton<br />
stretch le rend également très confortable.<br />
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Fabriqué à partir de coton et de<br />
cachemire de grande qualité, ce<br />
cardigan à imprimé fleurs tropicales<br />
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en fonction des couleurs qu’on lui associe<br />
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Schweppes PGa en direct !<br />
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Journal du Golf<br />
Journal du Golf et L’Équipe sortent l’artillerie<br />
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le reste de l’équipe mobilisée, c’est un Masters<br />
total que nous vous proposons !<br />
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des plus grands joueurs de la planète, rentrez dans<br />
les coulisses d’augusta pour chaque jour vivre au<br />
plus près la conquête de la veste verte. une fois<br />
le premier coup tapé, vivez le tournoi en direct<br />
et en intégralité à travers notre direct commenté.<br />
analyses à chaud, statistiques, vous saurez tout<br />
sur le déroulement de cette édition 2013. Chaque<br />
soir nos envoyés spéciaux reviendront sur ce qui a<br />
fait l’actualité tour par tour de ce Masters en direct<br />
d’augusta. Rien ne vous échappera, vous vivrez<br />
cette année le Masters dans un fauteuil.<br />
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JouRnal Du Golf<br />
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pas qu’une édition papier. Parce que<br />
Journal du Golf c’est de plus en plus un<br />
contenu multimedia, vous pourrez très<br />
prochainement lire une version enrichie<br />
du JDG sur votre ipad. Vous profitez<br />
donc gratuitement chaque mois<br />
d’un contenu riche et varié : vidéos<br />
et galeries photos complémentaires,<br />
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qui vous tendra bientôt les bras.<br />
Plus d’infos très bientôt.
100<br />
Propos recueillis par SilVère BeAu – Photo Lionel Bonaventure/AFP<br />
HeymAnS<br />
veut transformer l’essai<br />
Formule<br />
Pro-am 54 trous stroke play - (18 trous par jour)<br />
Format : 40 équipes (à confirmer) composées d’un professionnel et de 3 amateurs<br />
dont 1 joueur de rugby, ancien ou actuel. Addition des 2 meilleures balles en brut<br />
et en net par trou<br />
Vendredi 14 juin : 1er tour, golf de Chiberta / golf du Phare<br />
Samedi 15 juin : 2e tour, Makila Golf Club / golf de Chiberta<br />
Dimanche 16 juin : 3e et dernier tour, golf du Phare / Makila Golf Club<br />
Inscriptions : www.franceprogolftour.com<br />
en fin de carrière rugbystique, Cédric Heymans a décidé de s’impliquer dans l’organisation du premier<br />
master rugby Golf Pro-Am, qui se déroulera sur quatre parcours du Pays basque du 14 au 16 juin.<br />
on y retrouvera notamment michaël lorenzo-Vera et Julien Quesne, et quelques rugbymen de renom.<br />
Journal du Golf : racontez-nous la genèse de ce projet ?<br />
Cédric Heymans : C’est à Jean-Charles Cambon qu’il faut en attribuer la<br />
paternité. On s’est rencontrés lors d’un pro-am organisé par Abdelatif Benazzi au<br />
Maroc. Il m’a parlé de cette idée que j’ai trouvée très intéressante. On a eu un bon<br />
feeling tout de suite. J’ai donc eu envie de m’impliquer, on s’est mis autour d’une<br />
table, et voilà !<br />
Quel est votre rôle dans l’organisation de cette épreuve ?<br />
C. H. : Avec Imanol Harinordoquy (joueur du Biarritz Olympique), on donne un<br />
coup de main à Jean-Charles Cambon dans le relationnel, évidemment en ce qui<br />
concerne la partie rugby. Les invitations ont été lancées pour la plupart, mais il est<br />
un peu tôt pour officialiser des noms. Il devrait y avoir quelques joueurs actuels<br />
comme François Trinh-Duc et des plus anciens comme Jean-Baptiste Elissalde,<br />
Richard Dourthe, Philippe Sella ou Abdelatif Benazzi. On a aussi contacté des<br />
joueurs étrangers comme Jonny Wilkinson ou Gavin Hastings (ancien arrière du XV<br />
d’Écosse).<br />
Quelles ambitions à moyen terme nourrissez-vous pour cette<br />
compétition ?<br />
C. H. : Il est clair qu’on veut la pérenniser, la rendre chaque année plus pro dans<br />
l’organisation. Pour cette première édition, on essaye de privilégier la qualité à la<br />
quantité. Notre objectif premier était de faire une équipe par club de top 14. C’est un<br />
peu compliqué cette année étant donné qu’on débute cette aventure. Mais on veut le<br />
faire à terme, comme on envisage aussi un tournoi des VI Nations sur green ou une<br />
compétition avec l’hémisphère sud.<br />
le rapprochement entre les deux disciplines semble presque<br />
logique…<br />
C. H. : Oui, il y a d’ailleurs énormément de rugbymen golfeurs et les golfeurs<br />
aiment en général bien l’esprit rugby. Les ententes entre les deux disciplines se font<br />
généralement très facilement. Tout se prêtait à ce rapprochement : la fin de saison<br />
Pro-am<br />
Chiberta - Makila Golf Club - Le Phare<br />
du rugby (la finale du top 14 a lieu le 1er juin) et des golfs superbes à cette époque<br />
de l’année. Il y a aussi un excellent programme par ailleurs qui devrait plaire à<br />
de nombreux joueurs (bodeguitas et déjeuners de produits locaux, pauses gourmandes sur le<br />
parcours, animation de force basque, Rugby Golf Party).<br />
le Pays basque a-t-il été un choix évident ?<br />
C. H. : Je joue à Bayonne et Jean-Charles habite aussi dans la région. Il était plus<br />
simple pour tout le monde de se concentrer sur ces magnifiques parcours que sont<br />
Le Phare, Chiberta, Arcangues et le Makila Golf Club. Les infrastructures sont en<br />
place et on avait la possibilité de mettre un peu la rivalité entre le BO et l’Aviron sur<br />
les greens avec la présence d’Imanol Harinordoquy. Il y aura d’ailleurs un trophée<br />
pour chaque club et un autre siglé « BAB » (Biarritz-Anglet-Bayonne).<br />
Vous en profiterez aussi pour promouvoir eVAH dont vous êtes le<br />
parrain.<br />
C. H. : Tout à fait. C’est une association qui vient en aide aux handicapés adultes. Les<br />
enfants handicapés reçoivent heureusement beaucoup d’aide, mais ils grandissent et<br />
il n’est pas toujours évident de leur apporter un espace de vie, de leur rendre la vie<br />
plus facile, à eux et à leurs parents. On leur propose aussi des activités comme du<br />
deltaplane pour ceux qui peuvent ou aller au stade. Le samedi soir, une vente aux<br />
enchères dédiée à cette association sera organisée.<br />
Allez-vous consacrer plus de temps au golf à l’issue de votre<br />
carrière ?<br />
C. H. : Je pense que je vais mettre un terme à ma carrière de rugbyman à la fin de<br />
cette saison mais je vais devoir reprendre une activité professionnelle rapidement.<br />
Pas sûr du tout que je puisse jouer davantage au golf et enfin progresser. Ça fait<br />
quelques années que je suis handicap 9, mais je me maintiens à niveau, j’y vais<br />
tranquillement. À l’issue de ma carrière, je vais retourner à Toulouse et retrouver ces<br />
golfs auxquels je suis attaché, après avoir goûté aux charmes des parcours basques,<br />
notamment du Phare, ce bijou anglais dont j’ai été membre un an.<br />
Crédit Photo : F.Froger/D3s<br />
www.haribokidscup.com
102<br />
Pro-am<br />
Texte de DaviD Bianic - Photo Warren Little/Getty/AFP<br />
Un noUvEaU derby basque<br />
En créant le Pro-am du Pays basque, Benoît Teilleria ajoute une nouvelle casquette à sa carrière de golfeur,<br />
celle d’organisateur, bien décidé à mettre en avant son pays à travers un tournoi transfrontalier inédit et<br />
convivial les 18 et 19 mai prochain.<br />
Je veux que ça sente<br />
un peu le vestiaire et<br />
le pays basque<br />
après avoir foulé les fairways du Tour européen quelques saisons, c’est dans<br />
la prairie du Pays basque que l’on avait retrouvé Benoît Teilleria (JDG<br />
n° 49, juillet 2009), désormais tenancier d’un practice pas comme les autres<br />
où le green keeper doit partager son aire de travail avec les moutons. Ne souriez<br />
pas, c’est mentionné noir sur blanc dans le bail. C’est depuis ces mêmes hautes<br />
herbes battues par les vents de la corniche basque que l’on avait découvert son autre<br />
talent : un acteur né qui maniait la langue golfique avec dérision dans les vidéos<br />
du Benito Show sur L’Equipe.fr et L’Equipe TV. Si le jeune papa n’a pas totalement<br />
tiré un trait sur les fers, avec quelques apparitions sur les épreuves pros françaises et<br />
européennes, c’est désormais davantage en passeur qu’il entrevoit son avenir dans<br />
le golf. Première mission chez ce Benito nouveau, rendre au Pays basque ce qu’il lui<br />
a donné.<br />
SanS frontièreS<br />
À l’initiative du premier Pro-Am IG du Pays basque, en compagnie de Denis<br />
Coiffier, Benoît Teilleria s’engage dans l’organisation d’une compétition pleine de<br />
sens au regard de son parcours. Partagé entre les golfs de la Nivelle à Ciboure et de<br />
Fontarrabie, à 20 kilomètres de là en Espagne, ce pro-am est une belle manière de<br />
remercier le golf qui l’a vu s’épanouir, et que celui où il a trouvé l’inspiration. Car<br />
c’est au Royal Golf Club de San Sebastian, plus communément désigné comme golf<br />
de Fontarrabie, que Benoît a trouvé un de ses mentors, José Maria Olazabal, dont le<br />
parrainage du pro-am fut une bénédiction : « C’est un golf prestigieux que les gens<br />
n’ont pas l’occasion de fouler, et il se trouve que c’est là qu’Olazabal a débuté et habite<br />
encore aujourd’hui. »<br />
La présence de « Xema » est une jolie vitrine mais pas un faire-valoir, explique<br />
Benoît : « C’était important qu’il soit présent et joue au profit d’une œuvre caritative ;<br />
je ne suis pas là pour exploiter le nom d’Olazabal à mon propre bénéfice. » Au<br />
capitaine de l’équipe européenne de la Ryder Cup 2012, il faudra sans aucun doute<br />
Pro-am iG<br />
DU Pays BasqUE<br />
18 et 19 mai<br />
Golf de la Nivelle (Ciboure)<br />
& Royal Golf Club<br />
de San Sebastian<br />
36 trous, 1 pro + 3 am<br />
Renseignements<br />
et inscriptions<br />
sur cenitzorga.com<br />
Les goLfeurs ont du cœur<br />
Suite à un accident de voiture en 1999, alors qu’il a 27 ans, Benjamin<br />
Etchart devient tétraplégique suite aux dommages causés à ses vertèbres<br />
cervicales. Ses rêves de carrière de joueur professionnel de golf s’envolent.<br />
Résolu à sa battre, pour lui et pour les autres, il fonde l’association<br />
Demain Debout Aquitaine avec en tête deux objectifs : aider au<br />
financement de la recherche sur la moelle épinière en récoltant des fonds,<br />
par le don mais aussi l’organisation de manifestations sportives et<br />
culturelles, et d’autre part, mieux guider les para et tétraplégiques dans<br />
leur vie quotidienne, avec de nombreux conseils dispensés sur le choix des<br />
corps médicaux. Si Benoît Teilleria est un parrain naturel de l’asso, il fut<br />
rejoint par deux autres porte-parole charismatiques, Pierre Palmade et<br />
la comédienne Macha Méril. Au tournoi annuel organisé par Benjamin<br />
à Casteljaloux, près d’Agen, ce Pro-Am du Pays basque ajoutera une<br />
nouvelle occasion de récolter des fonds pour l’association.<br />
www.demaindebout-aquitaine.org<br />
rajouter quelques autres noms de pros français, qui viendront profiter de l’accueil<br />
basque entre l’Open de Madère et le BMW PGA Champion à Wentworth. Grégory<br />
Havret a ainsi déjà confirmé sa présence.<br />
ferrailler dur<br />
Objectif : rassembler une cinquantaine d’équipes, soit un champ de 150 joueurs<br />
plutôt conséquent à gérer. Car si convaincre la direction du golf de la Nivelle fut une<br />
formalité pour Benoît, les instances de Fontarrabie ont exigé une diplomatie un peu<br />
plus travaillée. Lors du Lacoste Ladies Open de France à l’automne dernier, sur le<br />
parcours voisin de Chantaco à Saint-Jean-de-Luz, Benoît commença à suggérer l’idée<br />
aux dirigeants du Royal Golf Club. « Ils n’ont pas dit non », ce qui était déjà une<br />
première victoire. « Ils n’ont pas pour habitude d’organiser des événements, ce n’est<br />
pas leur vocation », rappelle Benoît. Soumis au vote des 2 000 membres, l’accueil de<br />
ce Pro-Am du Pays basque finira pas être acté.<br />
Un symbole transfrontalier porteur de sens dans une région où l’on ne parle pas<br />
de France et d’Espagne mais d’Iparralde (Pays basque nord) et d’Hego Alde (Pays<br />
basque sud).<br />
PluS feStif que SPortif<br />
C’est bien connu, quand les deux côtés de la frontière se rencontrent, c’est souvent<br />
pour faire la fête. La première journée de compétition se clôturera par une soirée<br />
de gala au golf de Fontarrabie, avec vente aux enchères de lots de prestige ayant<br />
appartenu à des joueurs célèbres, au profit de l’association Demain Debout Aquitaine<br />
de Benjamin Etchart. Le lendemain, pour achever en beauté le tournoi, le bouquet<br />
final se fera entendre à la Nivelle avec une remise des pros rock’n’roll, sonorisé par<br />
un groupe local. Benito n’envisage pas le pro-am autrement : « Je veux que ça sente<br />
un peu le vestiaire et le Pays basque. »<br />
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fourni avec porte parapluie, porte Smart Phone, porte carte de score.<br />
Renseignements : www.foissygolf.com<br />
Inscription tirage au sort sur www.journaldugolf.fr<br />
Les drives du Médoc<br />
Du 4 au 7 juillet 2013, les Drives du Médoc<br />
organisent une compétition amateur par équipes<br />
sur les golfs du Médoc et de Lacanau. Le tournoi<br />
se jouera en double sur 54 trous, en 4 balles,<br />
scramble puis greensome avec une journée<br />
d’entraînement pour commencer. Le tournoi allie<br />
golf, détente et dégustation de vin. Tout au long<br />
de la compétition, les joueurs auront la chance de<br />
participer à des événements prestigieux, tels qu’un<br />
cocktail dînatoire sur l’île de Patiras, ou encore une<br />
soirée « Plancha ». Ils pourront également loger<br />
au golf du Médoc Hôtel et Spa****, qui offre une<br />
vue magnifique le green. Durant toute la durée du<br />
tournoi, les meilleurs se verront récompensés par<br />
de riches dotations de vins du Médoc.<br />
Renseignements :<br />
www.drives-du-medoc.com<br />
Club-house<br />
Trophée Mécénat Chirurgie Cardiaque<br />
Mécénat Chirurgie Cardiaque organise le mardi 23 avril 2013 son 16e Trophée du Golf à<br />
St-Nom-la-Bretèche. L’événement a pour but de financer les opérations d’enfants atteints de<br />
maladies cardiaques. Pour cette journée exceptionnelle, les quelque 400 participants, particuliers<br />
et entreprises, auront accès aux parcours mythiques du Trophée Lancôme et du Vivendi Trophy.<br />
Plusieurs voyages et séjours sont à gagner. Depuis sa création, le trophée a permis d’opérer<br />
137 enfants. Les fonds seront reversés à 100 % à la fondation.<br />
Renseignements : www.mecenat-cardiaque.org<br />
Caperic<br />
Le Rire<br />
Médecin<br />
Le vendredi 17 mai 2013, le golf<br />
de Marivaux à Avray organise un<br />
tournoi en scramble à 2 au profit<br />
de l’association Le Rire Médecin.<br />
L’année dernière, la compétition<br />
avait permis de récolter la somme<br />
de 5 000 euros. Cette année encore,<br />
l’organisation du tournoi est à la<br />
recherche de généreux donateurs<br />
pour des lots en tout genre.<br />
Renseignements :<br />
www.leriremedecin.asso.fr<br />
Textes de agaThe Ravon<br />
Caperic et Sailing&Golf vous proposent une croisière en catamaran dans les Baléares,<br />
au départ de Palma de Majorque. Pour 1 389 euros all inclusive, vous pourrez allier<br />
golf et culture durant votre séjour d’une semaine. Après votre embarquement à bord du<br />
catamaran, les organisateurs vous proposent lors du deuxième jour soit de passer la journée<br />
au golf de Son Vida, ou bien de visiter Majorque. Le troisième jour, vous aurez également<br />
le choix entre golf, au golf d’Andraxt, et évasion, avec une excursion sur l’îlot solitaire,<br />
classé parc naturel, de Sa Dragonera. Le quatrième jour sera consacré à la découverte<br />
avec entre autres la descente du torrent de Pareis. Le cinquième jour, le golf d’Alcanada<br />
accueillera les gens désireux de taper la balle, pendant que les autres se rendront dans la<br />
réserve ornithologique du parc naturel de l’Albufera. L’avant-dernier jour, vous aurez le<br />
choix entre une journée golf au Pula Golf ou à Canyamel, ou aller à Porocolom et vous<br />
faire masser sur la plage. Pour finir ce séjour, après un arrêt au golf de Vall d’Or, vous<br />
naviguerez jusqu’à Palma pour une séance shopping et une soirée cocktails et tapas.<br />
Renseignements : www.caperic.com<br />
journaldugolf.fr<br />
avril 2013<br />
Mêlez voile et golf<br />
Sport Com Sail et l’Union des Entreprises lance du 7 au 8 juin 2013 le 1er<br />
Challenge Voile & Golf Interentreprises. Les compétitions de voile et de golf<br />
se feront par équipes formées de 6 personnes, avec la possibilité de former des<br />
équipes d’une ou deux entreprises différentes (3 personnes par entreprise) et de<br />
s’inscrire en individuel (intégration dans une équipe où il manque une personne).<br />
L’événement ouvert aux initiés comme aux débutants propose aux entreprises<br />
de resserrer les liens entre collaborateurs ainsi qu’avec leurs clients. Une régate<br />
partira de l’île de Groix-Lorient, sur la façade maritime du Pays de Lorient. Le<br />
deuxième jour sera consacré au golf sur le parcours de Ploemeur Océan.<br />
Renseignements : www.sportcomsail.com<br />
Pro-am d’afrique<br />
du Sud<br />
Du 8 au 16 février dernier a eu lieu le<br />
10e Prom-Am d’Afrique du Sud. Cette<br />
année, l’événement organisé par Golf’In a<br />
réuni 60 joueurs sur le resort de Fancourt à<br />
George, à travers 4 parcours. Après 4 jours<br />
de compétition et au bout du suspense, c’est<br />
l’équipe de William Hees, Didier Bedu,<br />
Marcel Tixier et Jean-Claude Terrenoire<br />
qui l’emporte en brut. En net, l’équipe<br />
d’Olivier David, Hubert Clergeau, Jean-<br />
Claude Forestier et Véronique Forestier<br />
arrive en tête avec un total de 313. Le<br />
Britannique Philip Golding a quant à lui<br />
signé un exploit avec un total de 19 birdies.<br />
Le tournoi de 2014 aura lieu dans deux<br />
autres régions d’Afrique du Sud.<br />
Renseignements :<br />
www.agency-golf.com<br />
Les Sapeurs-Pompiers golfeurs<br />
L’Association nationale de Golf des Sapeurs-Pompiers organise le 7 septembre<br />
2013 au golf de Margaux un open au profit des orphelins. Le tournoi est ouvert<br />
à tous et les recettes seront intégralement reversées à l’Œuvre des Pupilles, qui<br />
vient en aide aux enfants de Sapeurs-Pompiers ayant perdu un parent. De plus, le<br />
Championnat de France des Sapeurs-Pompiers aura lieu du 24 au 26 mai 2013 à<br />
Royan. Les 10 et 11 septembre, au golf d’Evreux, l’Open des Forces de Sécurité<br />
sera également ouvert aux policiers et aux gendarmes.<br />
Renseignements : Remy Bordonado – 06 08 06 24 00<br />
107
108<br />
Pro-Am des VIP<br />
de l’Immobilier<br />
BCM Sports organise le jeudi 30 mai 2013 la<br />
6e édition du Pro-Am des VIP de l’Immobilier sur le<br />
golf de Joyenval. Promoteurs, investisseurs, conseils<br />
et utilisateurs se retrouveront pour jouer en équipes<br />
avec un professionnel. Seules les 20 premières équipes<br />
inscrites auront la chance de jouer ce tournoi pour<br />
gagner, entre autres, un voyage d’une semaine à l’île<br />
Maurice offert par Sun Resorts.<br />
Renseignements : www.bcm-sports.com<br />
Séjours linguistiques pour les enfants<br />
Séjours Linguistiques & Sportifs proposes aux jeunes golfeurs de 7 à 17 ans<br />
des séjours linguistiques mêlant apprentissage d’une langue étrangère et golf.<br />
À chacune des vacances scolaires : SLS propose une formule anglais + golf<br />
(Angleterre ou États-Unis) ainsi qu’une formule espagnol + golf (Marbella). SLS<br />
met également en place des nouveautés pour 2013. Les jeunes golfeurs pourront<br />
ainsi faire des circuits de 3 compétitions sur la côte normande lors des vacances<br />
de Pâques et d’été. SLS propose en outre des stages de tennis, d’équitation et,<br />
l’hiver, des séjours ski à Chamonix. Les prochains séjours auront lieu en Floride,<br />
à Birmingham (Angleterre) et sur la côte normande.<br />
Renseignements : www.slsfrance.fr<br />
60<br />
D’avril à octobre,<br />
compétitions<br />
à travers la France !<br />
Trophées G lf<br />
B E S T W E S T E R N<br />
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Club-house<br />
Golfez en Irlande<br />
Quel golfeur n’a jamais rêvé d’arpenter les greens<br />
d’Irlande ? Connemara, Royal Portrush, Royal<br />
County Down, Enniscrone… Tant de noms qui<br />
font frémir les passionnés. Si vous souhaitez faire<br />
du golf en Irlande mais que vous ne savez pas par<br />
où commencer, le groupement North & West Coast<br />
Links pourra vous apporter son aide. Catherine<br />
Byrne-Bertin, Irlandaise d’origine et spécialiste du<br />
tourisme golfique, basée en France, vous conseillera<br />
sur les itinéraires et les séjours.<br />
Renseignements :<br />
www.northandwestcoastlinks.com<br />
Trophées Golf Best Western 2013<br />
Masters de Bretagne<br />
Du 29 juin au 1er juillet 2013, les parcours de<br />
Dinard, des Sables d’Or et du domaine des Ormes<br />
accueillent les Masters de Bretagne. Durant ces trois<br />
jours, les golfeurs seront regroupés en équipes de<br />
4 ou 8 joueurs. La compétition se déroulera sur le<br />
même format que la Ryder Cup, mêlant simples et<br />
doubles. Toutes les équipes pourront jouer sur les<br />
3 parcours et durant toute la durée du Masters. Les<br />
matches seront disputés en net pour que toutes les<br />
équipes aient une chance. Celle qui remportera ces<br />
3 rencontres remportera le Masters. Des joueurs<br />
professionnels seront également présents, en tant<br />
que capitaines d’équipe, pour faire partager leur<br />
technique et leurs connaissances.<br />
Renseignements : www.eventees.fr<br />
Snow Golf Cup 2013<br />
Du 7 au 10 février 2013 a eu lieu à Megève la Snow Golf Cup qui réunit chaque<br />
année près de 500 golfeurs au bord des pistes de ski. La Vacheron Constantin<br />
Snow Golf Cup, sponsorisée par le groupe Edmond de Rothschild et Rolls-Royce<br />
a lancé cette nouvelle édition. L’événement s’est ensuite articulé autour de quatre<br />
compétitions : la BMW Winter Golf Kids, le Trophée des Champions Mont Blanc,<br />
la BMW Winter Golf Cup. Pour finir, le Championnat du monde amateurs de<br />
golf sur neige Napapijri a été remporté par l’Italien Pervito Di Bernardino et la<br />
Française Alison Jalanti-Cuchet. La compétition en double est prévue du 11 au<br />
13 avril 2013.<br />
Renseignements : www.snowgolfcup.com<br />
Depuis plus de 10 ans, Best Western organise dans toute la France ses Trophées Golf pour les amateurs de la petite balle<br />
blanche. La marque hôtelière s’implique également dans le milieu golfique en sponsorisant Jean-Baptiste Gonnet, joueur<br />
du Tour Européen et en organisant le trophée caritatif Soligolf® en septembre au Golf Parc Robert Hersant. En 2013,<br />
les Trophées Golf Best Western compteront près de 60 compétitions, d’avril à octobre, dans tous les golfs<br />
partenaires de l’enseigne. À la clé des week-ends Best Western à gagner, du matériel de golf TaylorMade,<br />
ou encore du champagne Taittinger.<br />
Bien recevoir les golfeurs, ça ne s’improvise pas, bienvenue chez Best Western !<br />
Renseignements : www.bestwestern.fr
110<br />
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décorée par un système breveté sans aucun risque<br />
de décollement ou de décoloration. Pour bénéficier<br />
d’une réduction de 5 euros, connectez-vous sur le<br />
site internet et utilisez le code JDGTM.<br />
Renseignements : www.ubikui.fr<br />
IME de Carhaix<br />
Green Cup 2013<br />
La 3e édition de la Green Cup se déroulera du<br />
28 avril au 10 novembre 2013. Le format par équipes<br />
en vigueur l’année dernière est remplacé par une<br />
compétition individuelle. Lors des 14 étapes de<br />
qualification, près de 2 000 joueurs tenteront de se<br />
qualifier pour la finale du 10 novembre sur le golf<br />
du Dolce Frégate de Bandol. Seuls les cinq premiers<br />
de chaque étape seront qualifiés. À chaque étape,<br />
3 séjours offerts par Sofitel Luxury Hotels, Caperic<br />
Sailing&Golf et Sogeclub seront à gagner. Le coup<br />
d’envoi de la Green Cup 2013 se déroulera sur le golf<br />
de Marivaux, situé à Janvry, le 28 avril prochain.<br />
Renseignements : www.green-cup.fr<br />
Club-house<br />
Le 28 mars dernier, le Carhaix Golf a accueilli 13 jeunes de l’IME, Institut Médico-Éducatif, de<br />
Carhaix encadrés par deux animateurs pour leur offrir une heure d’initiation au golf (dispensée<br />
par Olivier Bottineau, le professeur du club). Les IME, ont pour mission d’accueillir des enfants et<br />
adolescents handicapés atteints de déficience intellectuelle quel que soit le degré de leur déficience.<br />
Une belle preuve que le golf est accessible à tous.<br />
Renseignements : www.carhaixgolf.com<br />
LeClub Golf<br />
LeClub, plus grand réseau de golfs en Europe, devient LeClub Golf. Ce changement de nom<br />
s’accompagne de l’ouverture de 8 nouveaux golfs en France. Trois se trouvent en Île-de-France (le golf<br />
de la Vaucouleurs, le golf de l’Île fleurie, situé à 10 minutes de Paris-La Défense, et l’Exclusiv Golf de<br />
Raray situé dans le parc naturel régional Oise-Pays de France). Le golf de Rougemont ouvre en Alsace<br />
et le Sud-Ouest accueille deux nouveaux parcours : le golf de Moliets et le golf de la Palmyre situé entre<br />
La Rochelle et Bordeaux. À la Baule, le golf international Barrière propose un green de 45 trous. Pour<br />
finir, le golf de Mionnay, à Lyon, devient officiellement le Garden Golf de Lyon Mionnay.<br />
Renseignements : www.leclub-golf.com<br />
Golfez et allez<br />
à Roland Garros<br />
Si vous êtes passionné de golf et de tennis, Eventees<br />
vous invite à vivre une journée sportive lors des<br />
internationaux de France 2013. Les organisateurs<br />
vous proposent le matin de participer à une<br />
compétition de golf par équipes de 2 sur le très select<br />
golf de la Boulie, à Versailles. Après un déjeuner au<br />
club-house, vous passerez le reste de la journée dans<br />
une loge VIP pour rejoindre Roland Garros avec un<br />
accès illimité au bar. Les places sont limitées et les<br />
réservations sont à faire avant le 31 mars.<br />
Renseignements : www.eventees.fr<br />
Green de l’Espoir<br />
De mars à septembre, l’association Vaincre la<br />
Mucoviscidose organise la 19e édition du Green de<br />
l’Espoir. Plus de 120 tournois auront lieu dans la<br />
France entière. Cette édition comptera des épreuves<br />
dans plus de 60 départements et près de 8 000<br />
golfeurs seront mobilisés. Seulement une centaine<br />
de participants pourra participer à la grande finale<br />
qui se déroulera le dimanche 13 octobre sur le golf<br />
de Bordeaux-Lac en Gironde. La compétition sera<br />
parrainée par Thomas Levet, vainqueur de l’Open<br />
de France en 2011. En 2012, le Green de l’Espoir<br />
avait permis de collecter 370 000 euros. Contrairement<br />
aux informations fournies par les organisateurs et publiées<br />
dans notre précédent numéro, la compétition sur le Golf de<br />
Corrençon aura lieu le 26 mai. De même, celle au Golf de<br />
Seyssin aura lieu les 8 et 9 juin.<br />
Renseignements :<br />
www.greendelespoir.org<br />
Rory McIlroy et Bose<br />
Le numéro 1 mondial vient de signer un contrat avec<br />
la marque d’électronique Bose. McIlroy se dit fan des<br />
produits de la marque : « J’ai toujours choisi Bose<br />
parce que je souhaite avoir la meilleure qualité sonore<br />
disponible. » C’est la première fois que McIlroy<br />
soutient une marque d’équipement électronique<br />
grand public. Il n’assurera que la promotion des<br />
produits Bose qu’il utilise, à savoir l’enceinte mobile<br />
SoundLink II, le système audiovisuel VideoWave II,<br />
le casque Bose QuietComfort 15 et les écouteurs pour<br />
mobile Bose MIE2i.<br />
Renseignements : www.bose.fr<br />
Hubert Privé aux<br />
Émirats arabes unis<br />
Après avoir présenté ses œuvres sur les golfs de Dubaï<br />
et d’Abu Dhabi, l’artiste golfique Hubert Privé va<br />
voir ses œuvres exposées pendant un an aux Émirats<br />
arabes unis. Suite à sa première exposition lors de<br />
la 24e édition de l’Omega Dubai Desert Classic sur<br />
l’Emirates Golf Club, le directeur du tournoi, Mr.<br />
Adrian Flaherty, a souhaité prolonger l’exposition.<br />
Les œuvres seront désormais visibles à Dubai Creek<br />
tandis que quelques-unes de ses sculptures sont<br />
présentes au golf de Yas Links à Abu Dhabi.<br />
Renseignements :<br />
www.hubert-prive.com<br />
JOUEZ LE PLUS PRESTIGIEUX PRO-AM FRANÇAIS<br />
SUR 4 PARCOURS D’EXCEPTION<br />
GOLF<br />
DE CHANTILLY<br />
10 -13 juillet 2013<br />
GOLF<br />
DU PRIEURÉ<br />
EXCLUSIVGOLF<br />
DE COURSON<br />
RCF<br />
LA BOULIE<br />
INFORMATIONS & INSCRIPTIONS<br />
+33 (0)1 41 22 96 00 - WWW.PRO-AMPARIS.FR - WWW.SWING.FR<br />
journaldugolf.fr<br />
Saint-Malo<br />
Le Saint-Malo Hôtel Golf & Country Club vous<br />
propose de découvrir l’un des plus beaux terrains de<br />
Bretagne et de profiter de la proximité des thermes<br />
marins de Saint-Malo (à seulement 20 minutes).<br />
Le forfait de 228 euros par personne comprend :<br />
l’hébergement en chambre double pour 1 nuit et<br />
deux jours au Saint-Malo Hôtel Golf & Country<br />
Club en demi-pension, avec un green fee. Vous<br />
pourrez aussi bénéficier aux thermes de 4 soins de<br />
thalasso parmi les suivants : bains jets, affusions<br />
dynamiques, douche sous-marine, piscine de jets,<br />
drainage marin et accès au parcours Aquatonic.<br />
Renseignements :<br />
www.saintmalogolf.com<br />
02 99 58 96 69<br />
avril 2013
112<br />
Pro-Am Côte d’Opale<br />
De 24 au 27 avril 2013 aura lieu la 20e édition du Pro-Am international de la Côte d’Opale. La<br />
compétition se déroulant sur 4 tours est ouverte aux particuliers comme aux entreprises, qui<br />
pourront faire bénéficier leurs clients d’un accès VIP. Les participants joueront sur 4 parcours :<br />
Belle Dune, Le Touquet, Hardelot et Wimereux. Le nombre d’équipes attendues, venant de plus de<br />
12 nations – France, Angleterre, Belgique, Pays-Bas, Suède, Luxembourg, Allemagne, Norvège...<br />
– est limité à 100, soit 400 joueurs. Une dotation professionnelle unique de 72 <strong>85</strong>0 euros, répartie<br />
sur une base de 100 équipes, garantit une prime de 650 euros. Plus de 300 lots seront offerts aux<br />
meilleurs joueurs par de prestigieuses marques françaises et internationales. Un des participants<br />
aura également la chance de remporter un séjour d’une semaine à l’île Maurice au Belle Mare<br />
Plage***** offert par Air Mauritius.<br />
Renseignements : www.proamcotedopale.com – Tél. : 01 46 47 45 64<br />
Touessrok Trophy<br />
Pour sa 9e édition, le Touessrok Trophy aura lieu du 17 au 24 novembre 2013 pour une semaine<br />
golfique intense sur les parcours de l’île aux Cerfs et d’Anahita. À cette occasion, du 16 au 25<br />
novembre, l’Hôtel Touessrok***** propose aux golfeurs un forfait de 3 290 euros (vols inclus). Le<br />
forfait comprend : les transferts de l’aéroport vers l’hôtel Le Touessrok, l’hébergement 7 nuits en<br />
chambre double deluxe et demi-pension, un cocktail de bienvenue et un cocktail de remise des<br />
prix sur l’îlot Frangipani, un dîner au restaurant Barlen’s (soirée remise des prix du Tournoi Texas<br />
Scramble), le dîner de gala au restaurant Safran (soirée remise des prix du tournoi stableford), les<br />
green fees illimités sur le Touessrok Golf, la compétition sur 4 tours (voiturettes incluses), et les<br />
tee gifts pour les golfeurs. Moyennant un supplément, ceux qui le veulent pourront voyager en<br />
classe Premium ou en classe Affaires.<br />
Renseignements : www.teetravel.com<br />
Golf Non-Stop<br />
Les 21 et 22 juin 2013, le golf Barrière de Deauville accueille des entreprises<br />
lors d’une compétition exceptionnelle par équipes. Golf Non-Stop propose un<br />
tournoi se déroulant sur 24 heures sans interruption. Les équipes formées de six<br />
joueurs chacune évolueront sur des parcours de 9 trous, deux la journée, et un<br />
parcours nocturne. De nombreux espaces et supports seront mis à la disposition<br />
des entreprises pour promouvoir leur marque. Elles bénéficieront également<br />
d’une couverture presse, web et TV. Les participants pourront profiter du luxe de<br />
l’endroit en ayant accès à un espace détente composé d’un sauna, d’un hammam,<br />
d’un jacuzzi, d’une piscine, et de cabines de massage.<br />
Renseignements : www.golf-non-stop.fr<br />
Club-house<br />
Titleist récompense les fidèles<br />
Titleist décide de récompenser les fidèles de la marque. En effet, jusqu’au 1er mai, pour l’achat de<br />
trois douzaines de balles Pro V1 et Pro V1x personnalisées, Titleist vous offre la quatrième. Vous<br />
pourrez choisir la couleur d’impression de vos balles (noire ou rouge) et votre message (identique sur<br />
les quatre douzaines). Pour en savoir plus, rendez-vous dans les points de vente de la marque.<br />
Renseignements : www.titleist.com.fr<br />
Greens du Monde<br />
Greens du Monde vient d’ajouter 5 golfs à sa carte. Situés dans la région de<br />
Marbella en Espagne, il s’agit de golfs d’exception. Les passionnés auront ainsi<br />
la chance de pouvoir jouer à Valderrama, qui a accueilli le Ryder Cup en 1997,<br />
ou encore sur le golf de Finca Cortesin qui était l’hôte du Volvo World Match<br />
Play Championship de 2009 à 2012. Sont aussi accessibles le golf de San Roque<br />
qui fut la base d’entraînement lors de la Ryder Cup de 1997, et le club privé de la<br />
Reserva Sotogrande, un des plus cotés d’Espagne. Pour finir, les golfeurs auront<br />
accès au Royal Golf Sotogrande qui a vu jusqu’en 2001 se dérouler la finale pour<br />
l’obtention des cartes de l’European Tour. Ce programme de 5 golfs est inclus<br />
dans un séjour au luxueux hôtel de la Finca Cortesin.<br />
Renseignements : www.greensdumonde.com<br />
Ping Classic Tour<br />
Le Réseau LeClub Golf s’associe à l’équipementier Ping pour lancer la première<br />
édition du Ping Classic Tour. Le tournoi est uniquement accessible aux détenteurs<br />
de la carte Classic, la carte du réseau LeClub Golf. En plus d’offrir 201 % de<br />
remise sur les green fees dans l’ensemble des golfs du réseau, cette carte permet<br />
de jouir d’offres avantageuses sur des séjours golf, d’avantages sur les événements<br />
nationaux (Salon du golf, Open de France), mais permet également de participer<br />
au Challenge LeCLub Golf, le plus grand tournoi amateur en France. Le tournoi<br />
est composé de 4 étapes : le 2 juin 2013 au golf de Deauville Saint-Gatien, le<br />
23 juin à La Palmyre Golf Club, le 1er septembre à La Vaucouleurs Golf Club et<br />
le 8 septembre au Crécy Golf.<br />
Renseignements : www.classic-golf-card.com<br />
www.leclub-golf.com<br />
Pro-Am Toscane<br />
journaldugolf.fr<br />
Île Maurice Anahita The Resort<br />
Vous rêvez de découvrir l’île Maurice tout en jouant au golf ? L’Anahita The<br />
Resort vous propose une offre exceptionnelle du 6 au 31 mai 2013. À partir de<br />
1 590 euros par personne (vols inclus) vous serez logé pendant 7 nuits, dont 2<br />
offertes, dans une suite donnant directement sur le golf, et si vous réservez 60<br />
jours avant votre départ, vous pourrez bénéficier de 10 % de réduction. Le forfait<br />
comprend également les green fees illimités sur le golf du Four Seasons avec<br />
voiturette et GPS, un round par personne et par séjour sur le parcours de l’île aux<br />
Cerfs (voiturette incluse, transferts en bateau A/R offerts), un massage golfeur et<br />
une initiation au golf pour les débutants.<br />
Renseignements : www.teetravel.com<br />
L’Argentario Golf Club propose le 20 mai 2013 un Pro-Am pour découvrir la Maremma, en Toscane du Sud.<br />
L’Argentario Resort Golf & Spa accueillera les participants souhaitant vivre une expérience unique mêlant<br />
charme de la Toscane, golf, vin et spécialités culinaires. Vous aurez aussi la possibilité de faire la cuisine avec<br />
un chef renommé. La région propose également d’autres activités telles plongée, régates ou encore équitation<br />
dans la campagne italienne. L’événement aura lieu juste après le festival cuisine et vin de Toscane qui se<br />
déroule du 13 au 19 mai.<br />
Renseignements : www.argentarioresort.com<br />
avril 2013
114<br />
En FootJoy de la tête<br />
aux pieds<br />
À l’occasion du lancement de sa nouvelle collection<br />
de prêt-à-porter, la marque FootJoy, numéro 1 des<br />
chaussures et des gants de golf, met en jeu 5 tenues<br />
complètes (chaussettes, pantalon, polo et pullover).<br />
Pour avoir la chance de gagner une de ces tenues, vous<br />
pouvez flasher ce code à l’aide de votre smartphone<br />
ou bien vous inscrire directement sur la page internet<br />
du concours. Vous n’avez que jusqu’au 29 avril 2013<br />
pour tenter votre chance.<br />
Renseignements : www.footjoy.com.fr<br />
Rothschild sponsor de la Ryder Cup<br />
Club-house<br />
Maison d’hôtes<br />
au Pays basque<br />
Le Pays basque offre des greens d’une grande variété :<br />
links au bord de l’océan, parcours traditionnels dans<br />
la forêt, parcours de ville manucurés, ou terrains<br />
plus champêtres. Pour les passionnés de golf qui<br />
souhaiteraient fouler les parcours de la région, la<br />
maison d’hôtes Etchebri propose à ses clients des<br />
tarifs privilégiés. À quelques pas se trouve le golf de<br />
Chiberta, un des plus beaux du Pays basque et même<br />
de France. On y trouve deux parcours, son fameux<br />
18 trous et un neuf trous, le golf de l’Impératrice.<br />
Renseignements : www.etchebri.fr<br />
La société Baron Philippe de Rothschild SA devient fournisseur de la Ryder Cup 2014 à Gleneagles<br />
en Écosse, et de celle de 2018 en France. En 2012, la société était déjà fournisseur officiel de<br />
l’European Tour. Pour célébrer ce nouveau partenariat, José Maria Olazabal, le capitaine de l’équipe<br />
européenne victorieuse à Medinah l’année dernière, a été reçu à Château Mouton Rothschild<br />
pourvu du célèbre trophée. Baron Philippe de Rothschild SA possède les vins de châteaux et les<br />
vins de marque. Elle gère également trois grands crus classés, dont l’illustre Château Mouton<br />
Rothschild. D’autre part, Baron Philippe de Rothschild SA produit et commercialise des vins<br />
de marque de haute qualité. Au premier rang de ces vins de marque : Mouton Cadet, première<br />
marque de Bordeaux AOC dans le monde.<br />
Renseignements : www.bpdr.com<br />
Peugeot Golf Tour International<br />
Les Canaries au<br />
Sheraton La Caleta<br />
Si vous souhaitez associer voyage et golf, les îles<br />
Canaries jouissent de golfs d’exception. Situé en<br />
front de mer, dans la partie sud de l’île, et à quelques<br />
pas du Costa Adeje Golf, le Sheraton La Caleta<br />
Resort & Spa***** propose une offre du 1er mai au<br />
31 juillet 2013. Le forfait à partir de 1 200 euros par<br />
personne (vols inclus) comprend 7 nuits en chambre<br />
double deluxe, la location d’une voiture durant<br />
toute la durée du séjour, une entrée gratuite au spa<br />
et 5 green fees sur les parcours du golf Del Sur, du<br />
Costa Adeje Golf, de Las Americas, de l’Amarilla<br />
Golf et du Buenavista Golf.<br />
Renseignements : www.teetravel.com<br />
Peugeot organise en 2013 une nouvelle édition de sa compétition internationale de golf. La formule<br />
de jeu reste la même, mais le nom change. Adieu la Peugeot RCZ Cup, bonjour le Peugeot Golf<br />
Tour International. Pour son édition 2013, la compétition est organisée en Europe, en Amérique<br />
latine, au Moyen-Orient et dans les DOM-TOM, et bien entendu en France. Elle aura lieu d’avril<br />
à août 2013 avec une cinquantaine d’étapes inscrites à son calendrier. La compétition maintient<br />
sa formule conviviale de jeu en double et la possibilité de jouer deux drapeaux différents sur les<br />
greens. Cette compétition est pour Peugeot l’occasion de mettre à l’honneur ses modèles Premium,<br />
notamment le nouveau coupé sportif, mais aussi ses modèles 3008 HYbrid4, 508 HYbrid4 et 508<br />
RXH, tous trois porteurs de la technologie full hybride diesel. Chacune des étapes permettra de<br />
présenter de manière distinctive les évolutions de la gamme 208, avec les 208 GTi et XY, mais<br />
aussi le nouveau crossover urbain de la marque, le 2008, qui sera lancé au printemps 2013. La<br />
compétition s’achèvera le lundi 16 septembre 2013 lors d’une finale internationale qui se déroulera<br />
sur le très prestigieux golf de Saint-Cloud.<br />
Renseignements : www.promogolf.fr<br />
Trophée Simone Thion de la Chaume<br />
Du 3 au 5 avril, le Trophée Simone Thion de la Chaume, dirigé depuis 2007 par Véronique<br />
Smondack, petite fille de Simone Thion de la Chaume et fille de Catherine Lacoste, fêtera ses 15 ans.<br />
Ce grand rendez-vous du golf féminin senior aura lieu sur le parcours de Chantaco, berceau de la<br />
famille Lacoste. Les joueuses seniors internationales s’affronteront pendant 3 tours de stroke play,<br />
un cut après 2 tours qualifiant les 60 meilleures joueuses et ex æquo. Durant cette nouvelle édition,<br />
le niveau des joueuses du trophée est plus relevé que jamais. Parmi les participantes amateurs seront<br />
présentes : Virginie Burrus (actuelle championne de France senior, 4 fois championne d’Europe et<br />
3 fois vainqueur du Trophée Simone Thion de la Chaume), Janet Melville (vainqueur du British Open<br />
en 1978 et vainqueur de l’English Senior Championship en 2012), Minna Kaarnalahti (gagnante de<br />
l’Irish Senior Open en 2012) et Isabelle Dumont (numéro 1 de l’ordre du mérite suisse). Du côté des<br />
professionnelles, il y aura l’Américaine Susan Moon (gagnante de l’édition 2012), l’Écossaise Cathy<br />
Panton-Lewis, et les Françaises Anne-Marie Palli et Nathalie Jeanson. Lors du dernier jour, un proam<br />
se jouera sur invitation.<br />
Renseignements : www.trophee-stc.com<br />
#2<br />
VIENS PRENDRE<br />
TA LEÇON !<br />
UNE PRODUCTION<br />
PRÉSENTE<br />
CHRIST I A N C É VAËR<br />
AGRÉÉ PAR<br />
29,90 <br />
Prix France TTC<br />
Golf et vins autour de Porto<br />
journaldugolf.fr<br />
Golf Autour du Monde a mis en place un programme exclusif alliant gastronomie, dégustation<br />
de vins, culture et golf dans la région de Porto. Durant votre séjour, vous serez hébergé<br />
dans deux hôtels de la région. Le Vidago Palace***** vous accueillera 4 nuits en chambre<br />
supérieure. L’hôtel dispose d’une piscine, d’un spa et d’un parcours de golf de 18 trous, sur<br />
lequel vous bénéficierez de 2 green fees. La deuxième partie du séjour aura lieu à l’hôtel Casa<br />
de Calçada*****, en chambre supérieure. Les passionnés de golf bénéficieront également de<br />
1 green fee sur le golf Estela et 2 green fees sur le golf Amarante. Outre le golf, le séjour<br />
prévoit des visites culturelles avec la visite de Porto, les visites de caves à vin avec séance de<br />
dégustation et une journée d’excursion à Guimarães. Vous aurez également la chance de dîner<br />
dans des restaurants gastronomiques. Vous avez jusqu’au 11 avril pour réserver votre séjour.<br />
Renseignements : www.voyages-gallia.fr<br />
UN<br />
avril 2013<br />
DVD<br />
EN VENTE SUR WWW.VIENSPRENDRETALECON.COM
116<br />
KIA Cup<br />
Kia Motors France et NGF organisent un tournoi avec 8 compétions réparties dans<br />
l’Hexagone. Disputé en stableford individuel, il se déroulera de mars à juin 2013 : le 24 mars<br />
à l’Exclusiv Golf de Rochefort, le 7 avril à l’Exclusiv Golf de Feucherolles, le 14 avril à<br />
l’Exclusiv Golf de Courson, le 21 avril à l’Exclusiv Golf de Raray, le 28 avril à l’Exclusiv<br />
Golf de Metz Cherisey, le 12 mai au Garden Golf d’Avignon, le 26 mai au Garden Golf de<br />
Nantes Carquefou, et le 30 juin à l’Exclusiv Golf de Toulouse Seilh. Les gagnants seront<br />
récompensés de nombreux lots, et le joueur qui effectuera un trou-en-un remportera une<br />
berline Kia Optima Hybride. Les concessionnaires seront également présents pour faire<br />
essayer les véhicules de la gamme.<br />
Renseignements : www.ngfentreprise.com<br />
Simulateurs à Levallois<br />
Club-house<br />
Le Levallois Sporting Club Golf propose aux entreprises et aux particuliers de privatiser son clubhouse.<br />
Il est équipé de deux simulateurs permettant d’avoir l’impression de golfer sur les plus grands<br />
parcours du monde (St. Andrews, Pebble Beach, etc.). Ces simulateurs accueillent de nombreuses<br />
activités, comme des activités périscolaires pour les écoliers et les collégiens. Le club organise<br />
également des soirées privées ainsi que de nombreux événements, comme des compétitions indoor,<br />
des ateliers, des leçons ou encore des séances de practice. Le club fournit un pro pour les animations<br />
touchant au golf et un barman pour les soirées privées. Les réservations sont possibles pour les lundis<br />
de 18 à 22 heures.<br />
Renseignements : LSC Golf – 1, 3 place de Verdun 92300 Levallois<br />
Tél. : 01 47 57 00 27<br />
Pâtisserie au Mogador Golf & Spa<br />
Les 26, 27 et 28 février dernier, au Sofitel Essaouira Mogador Golf & Spa, les<br />
pâtissiers des Sofitel Maroc se sont réunis autour d’un grand chef pâtissier parisien<br />
de la maison Lenôtre afin de créer la collection de pâtisseries printemps/été<br />
2013. Durant ces trois jours, les chefs pâtissiers des 8 Sofitel Maroc ont travaillé<br />
à l’élaboration de nouvelles créations. Huit desserts, revisitant les classiques<br />
de la pâtisserie française mais avec une touche marocaine, ont vu le jour. Les<br />
gourmands pourront donc déguster l’opéra chocolat-menthe, l’éclair chocolat au<br />
lait, le chou haute couture à la pistache, le millefeuille caramel-noisette, le concerto<br />
chocolat-orange, le saint-honoré à la rose et framboise, la dacquoise pomme, poire<br />
et datte, ou encore la charlotte abricot cannelle. Bon appétit !<br />
Renseignements : www.sofitel.com<br />
Golfy<br />
Les 12 et 13 février dernier a eu lieu la Convention annuelle du réseau Golfy. Le<br />
mot d’ordre de cette nouvelle année est « Solidarité », pour que dans un contexte<br />
concurrentiel très fort, les golfs adhérents puissent compter sur un réseau solide qui met<br />
à leur disposition de nombreux outils marketing, économiques et de communication.<br />
Marc Lièvremont, ancien sélectionneur du XV de France de rugby, était aussi de<br />
la partie. La Convention s’est terminée par un grand showroom des fournisseurs<br />
partenaires du réseau Golfy. Une quarantaine de marques étaient présentes et ont<br />
participé à la soirée de gala.<br />
Renseignements : www.golfy.fr<br />
Mercedes Trophy 2013<br />
BCM Sports lance la 14e édition du Mercedes Trophy. Pour cette édition 2013, la<br />
marque allemande sera associée à Shiseido, Sun Resorts, TaylorMade et Laurent<br />
Perrier. Le tournoi se déroulera en 7 étapes sur les plus beaux parcours de France :<br />
le 11 avril au golf de Cannes-Mougins, le 23 avril au golf de Biarritz-Le Phare,<br />
le 27 mai au golf de Maison Blanche à Oyonnax, le 3 juin au golf de Joyenval à<br />
Paris, le 6 juin au golf de Sablé-Solesmes au Mans, le 13 juin au golf d’Arras et<br />
le 20 juin au golf de Reims-Champagne. Les compétitions se joueront en simple<br />
stableford et 6 personnes par étape seront qualifiées pour participer à la finale<br />
nationale du 2 septembre 2013 au golf de Saint-Cloud. La finale mondiale du<br />
trophée aura lieu à Stuttgart, 1 équipe par pays sera qualifiée, 35 nations seront<br />
représentées.<br />
Renseignements : www.bcm-sports.com<br />
Golf Pass Normandie<br />
Le Normandie Golf Pass est un pass golfique offrant<br />
aux golfeurs la possibilité de jouer 3 parcours de<br />
18 trous au choix parmi 8 des plus beaux golfs de<br />
Normandie, à savoir : le golf d’Omaha Beach, le golf<br />
d’Étretat, le golf du Champ de Bataille, le golf Barrière<br />
de Deauville, le golf de Granville, l’Amirauté Golf, le<br />
golf Barrière de Saint-Julien. Ce pass, de 142 euros,<br />
est vendu à l’accueil de tous les golfs partenaires et<br />
est valable 1 an. Un carnet à souches contenant 3<br />
coupons green fees est également remis au client (le<br />
premier coupon doit être utilisé dans le golf où le<br />
pass a été acheté). Le Normandie Golf Pass envisage<br />
d’intégrer deux nouveaux golfs à l’offre : le golf du<br />
Vaudreuil, et le golf de Dieppe.<br />
Renseignements :<br />
www.normandiegolfpass.com<br />
Training center au golf du Médoc<br />
Le golf du Médoc Hôtel & Spa ouvrira le 30 mars 2013 le Training Center<br />
Bernard Pascassio. Celui-ci sera composé d’un bâtiment moderne équipé<br />
des dernières technologies dédiées à l’enseignement (logiciels d’analyse<br />
video, launch monitor, custom fitting, etc.), d’un practice en « configuration<br />
parcours » avec de vrais greens cibles, d’un centre de petit jeu et de<br />
plusieurs zones de frappe sur herbe. La nouvelle équipe des enseignants du<br />
golf du Médoc conduite par Dominique Larretche propose des formules<br />
d’enseignement pour permettre de progresser grâce à une méthode basée sur<br />
le jeu. Dominique Larretche est entouré de Laurent Pargade et de Béatrice<br />
Pavon. Chaque studio vidéo sera équipé de caméras haute-vitesse à l’avant<br />
et à l’arrière, et de profil. Ces caméras permettront d’analyser parfaitement<br />
les mouvements des golfeurs grâce au logiciel V1 Pro. Le Flightscope, outil<br />
d’analyse de trajectoires, équipera également les box. Le golf du Médoc a<br />
également mis en place le studio de custom fitting et d’étalonnage de clubs<br />
TaylorMade. Le Training Center du golf du Médoc propose également des<br />
stages avec formules hébergement et restauration, des leçons individuelles et<br />
collectives, des forfaits découverte, le passage de la carte verte, du coaching<br />
personnalisé, des parcours accompagnés, des formules séminaires et des<br />
ateliers à thème.<br />
Renseignements : www.golf-du-medoc.com<br />
Challenge LeClub Golf<br />
Le réseau LeCLub Golf annonce le départ de sa<br />
compétition annuelle. Au terme des 90 étapes qui<br />
auront lieu dans les golfs de la chaîne, 2 joueurs (un<br />
homme et une femme, avec addition des scores brut<br />
et net) seront qualifiés pour représenter leur club à<br />
l’une des 5 demi-finales régionales réparties dans<br />
toute la France. Elles auront lieu le 21 septembre<br />
2013 au golf de Meaux-Boutigny, le 12 octobre au<br />
golf d’Étretat, le 20 octobre au golf international de<br />
Grenoble-Bresson, le 27 octobre au golf de Château<br />
Barbet et au golf de l’Isle Adam. À l’issue de ces 5<br />
demi-finales, 5 joueurs seront qualifiés et auront la<br />
chance de partir, tous frais payés, en Espagne pour<br />
jouer la finale internationale. Elle aura lieu les 13 et<br />
14 décembre 2013 au Golf Resort El Rompido, en<br />
Andalousie.<br />
Renseignements : www.leclub-golf.com<br />
117<br />
journaldugolf.fr<br />
BMW Val d’Isère Winter<br />
Golf 2013<br />
Du 11 au 14 avril 2013, Val d’Isère accueille sa<br />
première édition du BMW Winter Golf. Un terrain un<br />
peu particulier attend les golfeurs. La compétition aura<br />
lieu sur la neige dans la vallée de Manchet. Lors de la<br />
soirée d’ouverture du jeudi 11 avril, le cœur du village<br />
accueillera un Street Golf TaylorMade durant lequel<br />
golfeurs professionnels et amateurs se côtoieront pour<br />
taper quelques balles. Place ensuite à deux matinées<br />
de compétition. Elle se jouera en équipes de deux<br />
et le départ se fera en shot gun. Seules 40 équipes<br />
pourront s’engager sur le parcours de 9 trous, dont<br />
un magnifique franchissement de rivière. Lors de la<br />
dernière journée, le dimanche 14 avril, le parcours<br />
sera libre. Tous les compétiteurs auront la chance de<br />
déjeuner et dîner dans des établissements d’exception<br />
de Val d’Isère. Ils pourront également repartir avec de<br />
nombreux cadeaux. Les inscriptions ne sont ouvertes<br />
que jusqu’au 5 avril 2013.<br />
Renseignements : www.valdisere.com<br />
avril 2013
© Ph. Seguinard<br />
COMMUNIQUÉ<br />
<br />
On me l’avait dit mais je ne voulais pas le croire !<br />
Quelle bonne idée d’être venu cette semaine à Bayonne, la capitale<br />
du Pays basque, pour jouer au golf et se changer les idées !<br />
C’est incroyable : tout est à portée de main. Marie, ma femme, ses<br />
deux copines Béatrice et Anne sont ravies d’avoir trouvé cet hôtel de charme<br />
en centre-ville : après avoir dégusté le fameux chocolat mousseux de Cazenave<br />
sous les arceaux de la rue Port-Neuf, elles ont pu visiter le Musée Basque, la<br />
cathédrale Sainte-Marie et le vieux quartier avec un guide passionnant. Et<br />
pour l’après-midi, direction la plage de la Madrague à Anglet pour prendre le<br />
soleil qui nous manque tant toute l’année !<br />
Pendant ce temps, leurs trois « machos » comme elles disent se réfugient au<br />
Makila Golf Club de Bassussary pour savourer ce parcours qu’un américain<br />
« J’adore surtout le 19 e trou : une grande terrasse<br />
confortable où, face aux Pyrénées, l’on déguste<br />
le jambon du pays et les chipirons à la plancha. »<br />
génial a construit aux portes de la ville il y a 20 ans. Long, sportif et challenging,<br />
comme dit Jean, mais tellement vallonné, divers et boisé qu’on en oublie le<br />
d’Arnaud<br />
score ! J’adore surtout le 19 e trou : une grande terrasse confortable où, face<br />
aux Pyrénées, l’on déguste le jambon du pays et les chipirons à la plancha.<br />
Demain et après-demain, on ira tester le “links” de Chiberta à Anglet et<br />
l’historique parcours de Biarritz le Phare, tous les deux situés à moins de 10<br />
min de Bayonne.<br />
J’allais oublier, au Makila Golf Club, on a découvert le nouveau spa que les<br />
frères Liévremont ont ouvert au-dessus du club-house : c’est la première fois<br />
que nos femmes nous ont rejoints avec plaisir au golf ! On a proté tous<br />
ensemble des installations pour un agréable moment de détente. Ce soir,<br />
apéro tapas aux Halles de Bayonne, le long de ces si colorés bords de la Nive,<br />
puis diner dans une cidrerie du centre ancien. Au menu : côte de bœuf et<br />
cidre basque servi à même le tonneau.<br />
La semaine risque d’être courte : sur l’agenda, il y a encore<br />
des visites gourmandes et la découverte des petits villages<br />
basques de l’intérieur, un match de rugby à Jean Dauger,<br />
champion de France pour l’ambiance d’après Peio, puis une<br />
balade romantique sur la Grande plage de Biarritz.<br />
Et les tonnes de cartes postales que je dois envoyer pour<br />
inciter tous mes copains de club à choisir Bayonne et le Pays<br />
basque pour venir jouer au golf et faire la fête… ou les traditionnelles fêtes<br />
de n juillet !<br />
LE GOLF SUR LA CÔTE BASQUE<br />
© tuvemafoto.com<br />
Marc<br />
Arnaud, toi le grand connaisseur, quelle est la meilleure période pour profiter<br />
des golfs de la Côte basque ?<br />
Arnaud<br />
On peut jouer toute l’année. Mai/juin et septembre/octobre sont<br />
particulièrement agréables pour découvrir ces magnifiques parcours.<br />
Marc<br />
Des bons plans ?<br />
Vous aussi gagnez<br />
l’ Expérience64 !<br />
Arnaud<br />
Les forfaits tout compris de l’Office de Tourisme de Bayonne sont<br />
parfaits, ainsi que le Golf Pass Biarritz Côte Basque !<br />
Si ta petite famille te rejoint, va sur www.tourisme64.com<br />
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www.bayonne-tourisme.com
120<br />
Texte et photo de Pierre foare<br />
ChaSSaGne,<br />
golf en famille<br />
après plusieurs années de travaux et d’intenses luttes administratives,<br />
Philippe et Sébastien rance, père et fils, sont parvenus à ouvrir leur golf, près de Dijon.<br />
Construit de toute pièce, Chassagne est un parcours rare.<br />
« Le golf, c’est notre passion. » Sébastien Rance, 29 ans, sait tout ce qu’il a dû<br />
accomplir pour faire sortir de terre le parcours de Chassagne et tout ce qu’il<br />
doit à son père, Philippe, 55 ans : « Il a créé le golf neuf trous de Pré-Lamy (à<br />
80 kilomètres de Dijon) et j’ai été élevé là-bas. » Plongé dans le golf depuis tout petit,<br />
le fils devient naturellement moniteur diplômé au sein de la Ligue de Bourgogne.<br />
L’aventure peut alors commencer. « Nous avions depuis longtemps envie de créer<br />
notre propre parcours. Nous sommes très complémentaires. » En 2005, c’est le coup<br />
de foudre pour un terrain de vingt hectares, « une chance inouïe », au « lieu-dit de<br />
la Chassagne », tout près de l’A38 qui mène à Dijon. Philippe, fils d’agriculteur,<br />
s’occupe du terrain et le fiston gère le reste. « Faire le parcours n’a pas été compliqué,<br />
il nous a fallu un an pour le dessiner. Non... Le problème, c’était l’administration. »<br />
Six anS De baTaille aDminiSTraTive<br />
Les Rance sont guidés par une foi inébranlable. « Nous avons fait beaucoup de<br />
réunions et d’études de viabilité, se souvient Sébastien. Les travaux sont parfois<br />
allés plus vite que les démarches administratives. » Car, le meilleur moyen de lutter<br />
contre un certain attentisme, c’est d’anticiper : « Nous étions soumis au plan local<br />
d’urbanisme et nous avons pris des risques car nous préparions le terrain en espérant<br />
des autorisations rapides. » Le respect de l’environnement est évidemment au centre<br />
des préoccupations : n’arroser que les zones de départs, changer les positions de<br />
drapeaux pour éviter le piétinement, créer des réserves d’eaux naturelles et utiliser<br />
des engrais biologiques. « Pour prouver que notre projet n’avait pas d’impact négatif<br />
sur l’environnement, il a fallu s’employer. C’est très strict », admet le fils. Encaissé<br />
dans une vallée et irrigué par un ruisseau, le domaine de Chassagne a pourtant tout<br />
pour plaire. Plein de bon sens, le père et le fils se plient donc à ce cahier des charges<br />
et attendent... Pendant ce temps-là, les bénévoles retournent des tonnes de terre.<br />
Finalement, la loi Natura 2000 est accordée à Chassagne, en 2011. Six ans après<br />
l’achat du terrain.<br />
Golf et tourisme<br />
2011-2013, annéeS CharnièreS<br />
Au printemps 2011, les golfeurs tapaient leurs premiers drives sur les neufs premiers<br />
trous. Le club-house, une structure de bois en dôme, a fait son apparition en 2012, et<br />
2013 sera l’année de l’agrandissement de la zone d’entraînement. « Un golf, ce n’est<br />
jamais vraiment fini, rappelle Sébastien Rance. Les travaux continuent actuellement<br />
sur des détails, notamment les sous-bois, pour mettre toujours plus en valeur notre<br />
outil de travail. Ensuite, nous commencerons la construction des neuf derniers<br />
trous. Cela se fera petit à petit. Les premiers trous du retour, une fois jouables, seront<br />
destinés aux débutants et pourront aussi servir d’alternative lors des compétitions. »<br />
Près de 200 membres ont déjà été séduits par ce projet familial. « En peu de temps,<br />
les golfeurs du coin ont adopté ce parcours. C’est un tracé sportif et attachant. Il y<br />
a une vraie fidélité à la Chassagne », avoue avec fierté Sébastien. En attendant les<br />
trous du retour, c’est le n° 7 qui a la faveur des golfeurs du cru : « C’est un par 4 dont<br />
le fairway est coupé en deux par un ruisseau. Le départ est en surplomb. C’est notre<br />
trou signature. »<br />
« on ne Se ProjeTTe PaS TroP »<br />
Projet « familial, convivial et sportif », la Chassagne a donc réussi son pari et mise<br />
désormais sur l’avenir. « Pour notre développement, nous parions sur les jeunes. »<br />
Le tour des écoles et deux journées portes ouvertes ont permis à Chassagne de créer<br />
de nouveaux golfeurs : « Sur nos 190 membres, 50 % ont été formés ici. » D’autres<br />
jeunes débarquent des différents clubs de la Bourgogne : « Personne ne proposait de<br />
cours “élite”. Les bons joueurs de la région étaient en fait à la recherche de ce genre<br />
de prestations. Notre école de golf est donc basée sur la qualité, avec un groupe<br />
performance qui devrait rapidement participer aux Championnats de France »,<br />
glisse Sébastien Rance. Grâce à son diplôme, ce pro PGA a toutes les compétences<br />
pour devenir un formateur de qualité. De toute façon, chez les Rance, on sait tout<br />
faire !<br />
Un écrin de verdure<br />
aux portes de Saint-Malo<br />
130 Z<br />
HÔTEL<br />
RESTAURANT<br />
SÉMINAIRES<br />
GOLF INTERNATIONAL<br />
PARCOURS 9 & 18 TROUS<br />
À partir de<br />
en demi-pension avec un green fee<br />
* prix par personne en chambre double du 30 mars au 11 octobre 2013<br />
*<br />
Golf<br />
de la<br />
Chassagne<br />
l’accès :<br />
Chemin de La Chassagne<br />
21410 Malain<br />
Tél. : 03 80 40 78 57<br />
Situé à quelques kilomètres de Dijon.<br />
Prendre l’autoroute A38, sortie Pont<br />
de Pany, puis suivre Château de la<br />
Chassagne (1,5 km environ).<br />
Coordonnées GPS :<br />
Latitude : 47.3075502<br />
Longitude : 4.814<strong>85</strong>49<br />
le parcours :<br />
9 trous<br />
Distance : 5 176 mètres (blanc)/<br />
4 209 mètres (rouge)<br />
Tarifs green fee : 23 euros (semaine)<br />
et 28 euros (week-end)<br />
Tarif practice :<br />
2 euros pour 2 sceaux.<br />
Accueil tous les jours de l’année<br />
au club-house, de 9 h 00 à 19 h 00.<br />
H<br />
SAINT-MALO<br />
ÔTEL<br />
G OLF<br />
&COUNTRY CLUB<br />
35540 LE TRONCHET • Tél. 02 99 58 96 69 • saintmalogolf@st-malo.com • www.saintmalogolf.com<br />
journaldugolf.fr<br />
avril 2013<br />
© Indigo Communication - Saint-Malo - Crédit photos : Thermes Marins, Saint-Malo Hôtel Golf et Fotolia<br />
I n d i g o
122<br />
Zoom<br />
sur<br />
Texte et photos de Paul Mahé<br />
Golf de RebeTz<br />
Des greens à toute épreuve<br />
le parcours du Vexin, aux greens à la réputation déjà bien établie, a été rendu plus technique et plus<br />
esthétique encore. Il va ainsi proposer un défi de taille aux amateurs comme aux professionnels,<br />
puisqu’il accueillera début mai un tournoi de l’alps Tour.<br />
la naissance d’un parcours tient parfois à peu de choses. La genèse de Rebetz<br />
le prouve : « Nous avions fait venir l’architecte Michel Gayon, pour lui<br />
demander son avis sur un autre projet de golf », raconte Jean-Yves Gillouard<br />
qui, avec son frère Patrick, s’est découpé une parcelle dans les terres de ses parents<br />
pour y construire le parcours de Rebetz à la fin des années 80. « Cela ne s’est pas<br />
fait, et quand nous sommes revenus ici, nous savions tout ce qu’il fallait pour le faire<br />
chez nous. Voilà comment l’idée a germé. » Et s’ils n’ont pas fait appel au même<br />
architecte, c’est la faute au hasard : « Un expert-comptable nous a dit que nous étions<br />
un peu fous, mais que le projet n’était pas complètement idiot, puisque de nombreux<br />
parcours se construisaient à l’époque. » Or son meilleur ami n’était autre que Jean-<br />
Pascal Fourès, ce qui a rendu le projet un poil plus réaliste. Ce dernier a dessiné<br />
au milieu de champs et de forêts typiques du plateau du Vexin un parcours franc,<br />
disposant de larges fairways peu ondulés mais parsemés de grands bunkers plats<br />
et de pièces d’eau. Varié et légèrement vallonné sans être trop physique, ce par 73<br />
est en outre réputé pour ses greens rapides, homogènes et de qualité constante toute<br />
l’année, cheval de bataille de l’ancien agriculteur qui fait office de directeur du golf<br />
et de green keeper. Un intendant qui explique, plein de modestie, le secret de ses fers<br />
de lance : « Nous avons des greens en sable très bien dessinés et construits par une<br />
équipe d’agriculteurs bretons. Des gens compétents, qui n’ont pas hésité à mettre la<br />
main aux râteaux pour bien les niveler. À partir d’une bonne conception, le terrain<br />
est plus facile à entretenir. » Et quand la chance ne suffit pas, « nous avons des petits<br />
secrets, mais rien d’extraordinaire, poursuit Fourès. Nous les roulons facilement,<br />
nous faisons en sorte que tout soit fait le jour J, après je sens peut-être plus le temps<br />
que d’autres de par mon ancien métier ». Des greens qui restent même ouverts<br />
l’hiver, sauf en cas de dégel !<br />
une balade bucolIque<br />
aGRéMenTée de PoInTs d’eau<br />
Le parcours s’est un peu corsé au fil du temps. Les arbres ont bien poussé, à l’image<br />
de ceux indiquant les 135 mètres, bien plus gros que des traditionnels thuyas car<br />
arrivés à leur taille adulte. « Nous avions écouté notre pépiniériste, il y a 25 ans.<br />
Pour lui, c’était un arbre superbe qui habillerait bien notre golf, se souvient Jean-Yves<br />
Gillouard, qui est encore copropriétaire du golf. Ça fait un obstacle de plus. Chaque<br />
trou a ses arbres, donc on ne va pas les arracher mais, si c’était à refaire, on planterait<br />
des ifs. »<br />
Sans compter les pièces d’eau bâchées et re-remplies courant 2012, qui ajoutent un<br />
intérêt certain au tracé. « Les étangs existaient à l’origine, ils ont été creusés pour créer<br />
le parcours, l’architecte avait décidé de les laisser en eau mais celle-ci s’est écoulée<br />
petit à petit. » L’eau entre maintenant en jeu sur huit trous, et notamment entre le 7<br />
>>><br />
oPen InTeRnaTIonal de RebeTz en MaI<br />
Pour la première fois de son histoire, le golf de Rebetz va<br />
accueillir les 1er, 2 et 3 mai une épreuve professionnelle.<br />
Organisé en partenariat avec la société SPI et le Conseil général<br />
de l’Oise, l’Open International de Rebetz est un tournoi de l’Alps<br />
Tour doté de 40 000 euros. Le 30 avril, un pro-am donnera à<br />
132 amateurs l’opportunité de jouer avec les meilleurs golfeurs<br />
de la troisième division européenne. « Nous essayons de vendre<br />
des équipes aux groupes qui viennent en séminaires et d’attirer<br />
une clientèle supplémentaire, explique Jean-Yves Gillouard.<br />
Mais nous nous sommes portés candidats à l’organisation de<br />
cette épreuve essentiellement pour améliorer l’image de Rebetz. »<br />
Ces compétitions se dérouleront dans la foulée du Grand Prix<br />
de catégorie 8, organisé par le club chaque année (les 20 et 21<br />
avril), dont les cinq premiers auront le privilège de participer<br />
au pro-am ainsi qu’à l’Open international de Rebetz.
124<br />
Zoom<br />
sur<br />
golf de rebetz<br />
Route de Noailles - 60240 Chaumont en Vexin<br />
18 trous, par 73, 6 319 mètres<br />
(marques noires). Slope 133.<br />
Tél. : 03 44 49 15 54<br />
E-mail : golf@rebetz.com<br />
www.rebetz.com<br />
et le 11, véritable Amen Corner, ce qui devrait valoir au parcours quelques points de<br />
slope supplémentaires au prochain réétalonnage. « Il était vraiment trop bas. Sur ce<br />
par 73, les gens étaient furieux d’avoir un point en moins, depuis les boules jaunes.<br />
Nous avons donc demandé à la Fédération de réétalonner le parcours, poursuit-il. À<br />
l’avenir, nous aurons peut-être un ou deux points en plus, quand l’eau aura atteint<br />
un niveau suffisamment haut. »<br />
Pour mieux conjuguer golf et entrePrises<br />
Tous ces atouts permettront au golf de Rebetz d’organiser des compétitions<br />
d’envergure dès cette année. En particulier, une épreuve de l’Alps Tour ainsi que<br />
son pro-am, qui devraient rapprocher encore un peu plus le domaine du monde<br />
de l’entreprise. « Notre capacité hôtelière le permet maintenant », ajoute Jean-Yves<br />
Gillouard. Les friches utilisées avec son frère dans le parc de 300 hectares étaient<br />
plus propices au jeu de golf qu’au travail agricole. Elles leur offraient également une<br />
reconversion idéale avec des bâtiments déjà existants : un château du XIIe siècle, un<br />
joli pigeonnier et un immense corps de ferme abritant des chambres d’hôtel. « Nous<br />
avons trois lieux de séminaires qui marchent très bien et constituent le moteur du<br />
domaine, affirme le directeur du golf. Nous disposons aujourd’hui de 73 chambres<br />
qui sont remplies essentiellement par les séminaires et les réceptions de mariages. »<br />
Le club-house a déménagé dans le château, le restaurant du club proposant dans<br />
ses salons une cuisine naturelle et gourmande, faisant la part belle aux produits du<br />
terroir et de saison.<br />
un couP de jeune<br />
Rebetz voudrait, si possible, profiter de l’effet Ryder Cup/olympisme pour améliorer<br />
sa notoriété. Situé à 70 kilomètres de Paris et à moins de 100 kilomèttres d’Amiens,<br />
capitale de la région, les lieux ont trop souffert d’une vie de club trop calme. « Nous<br />
allons nous lancer sur l’étranger, car nous sommes tout à côté de Beauvais et de son<br />
aéroport », annonce-t-il. Autre défi soulevé, la moyenne d’âge des membres est très<br />
élevée : « Heureusement, nous avons notre école de golf qui est passée de 3 à 48<br />
élèves en deux ans et demi. » Le club s’est également beaucoup investi dans le golf<br />
scolaire, notamment par le biais des membres de son association sportive : « Une<br />
journée est réservée pour les enfants, presque toutes les semaines et 700 élèves de<br />
la communauté de communes ont déjà découvert le golf sur un vrai terrain grâce à<br />
nos bénévoles. » Et à de nouvelles installations, en l’occurrence, puisqu’un pitch and<br />
putt de quatre trous, avec greens et départs en synthétique, également dessiné par<br />
Jean-Pascal Fourès, a été inauguré en septembre 2012. Le golf a également décidé<br />
d’ouvrir un mini-club dès la fin mars, et vous devriez donc être nombreux à aller<br />
découvrir ou redécouvrir les nombreux attraits de Rebetz…<br />
SCOOP!<br />
Nous avoNs demaNdé à uN expertcomptable<br />
de Nous dire si Notre projet<br />
était réaliste. il Nous a répoNdu que<br />
Nous étioNs uN peu fous<br />
Jean-Yves Gillouard
126<br />
Zoom<br />
sur<br />
Texte Pierre Foare - Photos DR<br />
Sur le retour, au départ du trou n° 15 exactement, on prend conscience que<br />
Soma Bay est un lieu vraiment à part. À quelques mètres de là, les vagues de<br />
la mer Rouge s’échouent sur une nature encore totalement sauvage. Au nord,<br />
les requins rôdent. Plus au sud, ce sont les dauphins qui guettent... Le parcours garde<br />
toute son authenticité, son côté sauvage. Les points de vue sur les monts Safaga, le<br />
désert et les panoramas sur la mer Rouge se succèdent.<br />
Gary Player, le célèbre joueur devenu designer, et ses équipes ont ainsi posé leurs<br />
valises en Égypte, en 1998, sur une presqu’île déserte au sud d’Hurghada. Le dessin<br />
du parcours forme une double boucle autour de l’hôtel destiné essentiellement aux<br />
golfeurs, la Résidence des Cascades. Après 18 trous, une seule certitude : Soma Bay<br />
est un vrai links. Un Grand Huit.<br />
SiGné GaRy PlayeR<br />
« C’est le futur Pebble Beach. » C’est ainsi que la star sud-africaine présente<br />
l’un de ses parcours préférés. Les falaises sont moins impressionnantes, certes,<br />
mais la référence à la légende californienne est bien réelle. Sur l’aller, le trou<br />
n° 5 marque le début du premier virage, et l’on arrive plein vent de face au<br />
moment d’aborder ce par 3 en descente. Le green se trouve 180 mètres plus<br />
bas, défendu uniquement par la mer Rouge. Sur le retour, le trou n° 14 est tout<br />
aussi incroyable. Un nouveau par 3 en hauteur : le tee shot offre un point de<br />
vue mémorable sur la mer, avec quelques palmiers pour agrémenter le tout.<br />
Se tromper de club est ici rédhibitoire. « Un jour, on peut utiliser un fer 7 et le<br />
lendemain un bois 3 », reconnaît M. Major, le manager du golf.<br />
le venT, allié oU ennemi ?<br />
« Cela fait partie du jeu... » Quinze ans que le vent souffle sur le chapeau de ce<br />
pragmatique Égyptien d’une cinquantaine d’années. Les rafales, soufflant<br />
régulièrement autour de 40 km/h, sont évidemment le principal juge de paix, avec<br />
la longueur du parcours (6 392 mètres). Soma Bay se veut être un parcours de<br />
championnat, un vrai test pour golfeur talentueux. Et quand le grand bleu s’éloigne<br />
du champ de vision, il reste donc… le vent ! Du trou n° 5 au trou n° 12, il vient du<br />
nord et oblige souvent à prendre un club de plus. Qu’importe... Gary Player et ses<br />
équipes ont aussi pensé aux joueurs d’un autre niveau. C’est pourquoi les écarts<br />
entre les départs sont poussés au maximum. Pour les femmes, il y a parfois trente<br />
ou quarante mètres entre les boules bleues et les boules rouges. Une fois le vent et<br />
la distance pris en compte, le parcours n’a rien d’insurmontable. L’égarement invite<br />
même au dépaysement. On se retrouve vite dans le désert et c’est souvent jouable. Et<br />
être heureux de jouer dans des bunkers géants, c’est quand même un signe...<br />
nUméRo 1 en éGyPTe<br />
De l’aéroport international d’Hurghada (6 heures de Paris), il reste une petite heure<br />
de route pour atteindre ce resort complètement isolé et surveillé. La mer Rouge berce<br />
à longueur de journée cette baie. C’est une (presqu’)île au milieu du désert. Pour les<br />
golfeurs, la Résidence des Cascades est la plus en vue, car la plupart des chambres<br />
donnent sur le parcours, le practice, les départs du 18 trous et du par 3 Challenge<br />
Course (9 trous, 1 026 mètres). Mais les autres hôtels (Kempinski, Breakers et<br />
Sheraton) offrent une grande diversité comme l’accès aux plages, à plusieurs<br />
restaurants ou d’autres activités sportives (kite-surf, tennis, un ponton destiné à la<br />
plongée,...). Au vu de l’immense superficie de la baie, il est utile de prendre une<br />
voiturette pour faire un premier tour. Avant de s’attaquer au Grand Huit...<br />
Grand8<br />
Soma Bay, le<br />
Décor de western, ailerons de requins, design de Gary Player... Soma Bay, sur la côte<br />
égyptienne, est en train de se faire un nom parmi les grands parcours mondiaux.<br />
Un links, en plein milieu du désert.<br />
leS HÔTelS<br />
la Résidence des Cascades, le plus golfeur<br />
Chambres simples et doubles, selon les saisons, de 80 à 260 euros la nuit. Accès direct au<br />
golf et au centre de thalasso, mais pas aux plages. Les couloirs serpentent autour d’une<br />
immense piscine centrale. L’accueil est délicieux.<br />
le Kempinski, le plus classe<br />
Chambres simples et doubles, suites, selon les saisons, de 84 à 1 818 euros la nuit. Accès<br />
direct à la Marina et à la plage, mais pas au golf et à la thalasso. Le plus majestueux,<br />
avec son immense hall d’entrée. L’établissement dispose aussi d’un « Laguna Club », des<br />
chambres très luxueuses.<br />
le Sheraton, le plus familial<br />
Chambres simples et doubles, selon les saisons, de 70 à 364 euros la nuit. Accès direct<br />
aux plages, mais pas à la thalasso, ni au golf. C’est le plus spectaculaire avec une<br />
multitude de bassins, des Sphinx, un géant. Pour les familles.<br />
le Breakers, le plus sportif<br />
Chambres simples et doubles, selon les saisons, de 50 à 87 euros la nuit. C’est le plus<br />
abordable, le plus fun aussi. Il est destiné aux fans de kite, de planche et de plongée.<br />
Accès direct à la maison du kite, sur la même plage.<br />
Chaque résident est assuré de disposer d’une navette de et vers l’aéroport, puis entre les hôtels et le golf.
128<br />
Zoom<br />
sur<br />
Texte et photos de Paul Mahé<br />
PRaia D’El REy Golf & BEaCh REsoRT<br />
Le joyau de La couronne<br />
Parmi les parcours situés autour de la capitale du Portugal, celui du resort de Praia D’El Rey se<br />
détache. Ce golf tracé dans un milieu à la beauté préservée mérite le détour. Présentation.<br />
Praia d’El Rey ou la plage du roi, en portugais dans le texte. Le resort situé<br />
au bord de l’océan Atlantique tient son nom de la Serra D’El Rei (chaîne<br />
de montagnes du roi) toute proche, où Pierre 1er de Portugal vivait dans<br />
un château avec sa maîtresse. Après tout, tous les plaisirs sont permis à Praia D’El<br />
Rey (Praia de son petit nom), avec son microclimat (températures comprises entre<br />
23 et 26 degrés l’été), un hôtel cinq étoiles Marriott, des villas à louer ou à acheter,<br />
un club pour enfants et un centre de tennis. Sans oublier un terrain de football<br />
aux normes UEFA qui permet aux joueurs de l’équipe du Portugal de séjourner<br />
régulièrement à Praia. Pour le directeur général du resort, ce sont la beauté du site<br />
et du parcours ainsi que la qualité du service procuré à ses clients qui permettent<br />
à Praia de se distinguer des nombreux autres golfs de la région de Lisbonne, dont<br />
certains comme Oitavos ou Tróia jouissent du même genre d’emplacement. Et<br />
même de la concurrence européenne, puisqu’il a plusieurs fois été primé (meilleur<br />
resort golfique selon l’Association internationale des tour-opérateurs de golf en<br />
2007, meilleur resort européen golf et loisirs aux World Travel Awards de 2009 et<br />
2010 notamment). « Avec du soleil toute l’année, un magnifique parcours de golf,<br />
des logements luxueux, un spa de classe mondiale et une large palette d’activités,<br />
Praia constitue un endroit idéal pour passer ses vacances, affirme Paulo Mesquita.<br />
Situé le long d’une belle plage de sable à moins d’une heure de Lisbonne, dans une<br />
zone protégée, c’est un havre de tranquillité et de confort créé afin de faire ressortir<br />
son immense beauté naturelle. » Le groupe Beltico, qui le détient, a d’ailleurs un<br />
nouveau projet de resort composé d’un parcours de golf, d’un hôtel cinq étoiles et de<br />
résidences à 10 minutes au nord de Praia…<br />
QuElQuEs TRous TyPés links<br />
Sauvage, bien préservé et pourtant méconnu, le littoral de la Côte d’Argent fait le<br />
bonheur des baigneurs et surfeurs en été. Les trous les plus mémorables du parcours<br />
de Praia sont typés links, avec une vue sur l’archipel des Berlengas, première zone<br />
protégée du pays et classée réserve de biosphère par l’Unesco en 2011. Le parcours<br />
de golf fait logiquement la part belle à la plage, mais aussi à la forêt d’Óbidos. La<br />
lagune du même nom est quant à elle seulement évoquée par quelques rares pièces<br />
d’eau. L’alternance de trous joués dans les dunes, en bordure de mer, et d’autres<br />
joués dans les pins, donne d’ailleurs au tracé signé Cabell Robinson de faux airs<br />
de parcours landais. « La plupart des architectes ont l’opportunité de travailler sur<br />
un site côtier dunaire peut-être une fois dans leur carrière, et si j’ai eu la chance<br />
d’intervenir sur neuf projets de ce type pour moi, c’est celui-ci qui sort du lot »,<br />
estime celui qui a passé 20 ans aux côtés de Robert Trent Jones. « C’est le genre de<br />
paysage que nous autres architectes essayons de créer, mais à Praia D’El Rey tout<br />
y est, naturellement. Maintenant, ma responsabilité est de le protéger. » C’est ce<br />
qu’il a fait, laissant notamment aux dunes assez de place pour vivre leur vie, ce qui<br />
a permis d’aboutir à une certification ISO 14001 et valant à Praia la couverture de<br />
Lisbon’s Golf Heritage, consacré par deux chercheuses aux golfs respectueux de<br />
l’environnement dans la région. Différentes mesures de préservation appliquées par<br />
le personnel (arrosage automatique ultra perfectionné, recours limité aux produits<br />
chimiques et contrôle des déchets) permettent de trouver 54 espèces de fleurs<br />
endémiques sur le parcours. Et notamment des griffes de sorcière ou figues marines,<br />
une plante grasse rampante qui peut rendre les coups très délicats.<br />
lE ConTEnTEMEnT DE Tous lEs sEns<br />
Cette approche écologique a eu une influence sur la conception du parcours : « Pour<br />
combattre les avancées dans le matériel, les architectes peuvent soit allonger les<br />
parcours, soit les rendre plus difficiles à négocier, explique Cabell Robinson. Je ne<br />
suis pas d’accord avec les parcours construits seulement pour les gros frappeurs.<br />
L’argent peut ne pas être un problème pour certains promoteurs, mais, en Europe,<br />
le fait qu’il y ait peu de terrains disponibles entre en ligne de compte. Les mises en<br />
jeu longues au-dessus de zones non entretenues sont désagréables pour les joueurs<br />
C’est le genre de paysage<br />
que nous autres arChiteCtes<br />
essayons de Créer, mais<br />
à praia d’el rey tout y est,<br />
naturellement<br />
Cabell Robinson<br />
moyens, y mettre de l’herbe et les entretenir est coûteux et gaspille une eau de<br />
plus en plus précieuse. » Quand les pins ou les dunes ne suffisent pas (une petite<br />
pensée pour le magnifique bunker naturel du 4), il a donc doté le tracé d’obstacles<br />
moins infranchissables que les remparts bien conservés de la ville fortifiée voisine<br />
d’Óbidos. « Je suis personnellement en faveur de l’utilisation habile d’obstacles,<br />
qu’ils soient naturels ou artificiels, et de départs multiples dont l’angle variable<br />
affecte plus ou moins l’importance des obstacles, poursuit l’architecte américain.<br />
C’est une approche qui a été couronnée de succès sur plusieurs trous à Praia D’El<br />
Rey. » Comme au 8, un par 3 où il faut survoler une rare pièce d’eau habitée par<br />
des cygnes. Cette approche ne l’a pas empêché de dessiner quelques trous longs<br />
comme le par 4 du 5 (441 mètres), le 12 ayant au contraire été transformé en par<br />
5. La grande variété des trous accroît le plaisir de jouer, les lotissements du resort<br />
ou l’hôtel construit à l’image d’un palace portugais ne gâchant jamais celui des<br />
yeux. On peut tout de même finir groggy, pas forcément à cause du vinho verde,<br />
du rouge de Torres Vedras ou du muscat de Setubal, mais de l’exposition au vent<br />
qui est maximale sur les derniers trous. Le 17 est particulièrement mémorable, du<br />
haut de ses 570 mètres en montée. Peu de sable, pour changer, mais un fairway<br />
et un green étroits… Heureusement, on peut profiter d’une vue superbe en<br />
dégustant quelques spécialités locales depuis la terrasse du club-house.<br />
Et pas seulement de la morue ou des sardines !<br />
Praia d’eL rey GoLf & Beach resort<br />
Vale de Janelas - 2510 Óbidos<br />
18 trous, par 73, 6 158 m (marques blanches). Slope 129.<br />
Tél. : +351 262 905 005<br />
E-mail : golf.reservations@praia-del-rey.com<br />
www.praia-del-rey.com/fr/<br />
129
130<br />
Évasions<br />
Texte de Dominique Pourrias - Photos Dr<br />
Le PortugaL,<br />
surprenant et passionnant !<br />
Le Portugal est l’un des plus anciens pays d’europe. son histoire a laissé en héritage<br />
de fascinants vestiges architecturaux et artistiques. Voici une destination agréable<br />
toute l’année qui vous réserve d’incroyables surprises, entre hospitalité, saveurs<br />
gastronomiques, découvertes et parcours de golf remarquables.<br />
Le Portugal dessine le visage de la péninsule ibérique. Adossé<br />
à l’Espagne, il est largement ouvert sur l’océan Atlantique qui le<br />
borde sur plus de 800 kilomètres. C’est un petit pays au passé<br />
mouvementé qui a su partir à la recherche des Nouveaux Mondes<br />
pour s’agrandir et devenir, au XVe siècle, une grande puissance<br />
maritime. Témoin de cette glorieuse période : l’architecture de<br />
style « manuélin » (post-gothique) que l’on trouve à Lisbonne ou<br />
au détour d’un village perché.<br />
Lisbonne la cosmopolite<br />
À l’image de la tour de Belém qui est le symbole de l’épopée portugaise, Lisbonne, la<br />
capitale, est le centre dynamique du pays. C’est une ville tout en creux et en bosses<br />
entourée de sept collines, qui se découvre du haut du belvédère du château Saint-<br />
Georges. Dans les ruelles populaires d’Alfama, on écoute du fado et on déguste<br />
des beignets de morue. Le quartier de Belém, sur l’estuaire du Tage, dévoile le<br />
magnifique monastère des Jéronimos et l’église Sainte-Marie. À voir également : le<br />
musée national de l’Azulejo (carreaux de faïence narratifs), le musée des Carrosses<br />
et la fondation Gulbenkian.<br />
L’algarve, incontournable !<br />
C’est la province la plus au sud du Portugal ; son nom vient de l’arabe Al-gharb. Sa<br />
côte rivalise de beauté, avec ses villages de pêcheurs aux barques peintes de couleurs<br />
vives, ses plages de sable, ses petites criques surplombées de falaises impressionnantes.<br />
L’arrière-pays se couvre d’arbres fruitiers et, au loin, la sierra se dessine.<br />
Ne manquez pas Faro et sa vieille ville délimitée par le port et les remparts, le parc<br />
naturel de la Ria Formosa, Lagos pour la superbe église Santo António, le fort de<br />
Pau da Bandeira et les vestiges de l’ancien marché aux esclaves.<br />
Les açores, neuf îles-jardins<br />
À la croisée des routes maritimes qui relient l’Ancien et le Nouveau Monde,<br />
l’archipel tire son nom de l’autour (açor en portugais), oiseau rapace diurne proche<br />
de la buse qui peuplait les îles à l’époque de leur découverte, au XVe siècle. Cet<br />
oiseau est l’emblème de la région. Il regroupe neuf îles-jardins. Rochers de laves<br />
noires couverts de végétation tropicale dense et fleurie, les Açores semblent sorties<br />
de l’écume au premier matin du monde !<br />
madère, l’île aux fleurs<br />
Entre l’Afrique et le Portugal, l’île de Madère, volcanique et montagneuse, allie avec<br />
harmonie la force de la houle de l’océan Atlantique à la suavité des parfums de ses<br />
montagnes fleuries d’essences tropicales.<br />
Funchal, la « capitale », est une agréable ville portuaire. Les ruelles pavées montent à<br />
l’assaut des montagnes en un magnifique amphithéâtre. Sur leurs pentes s’accrochent<br />
de belles quintas (manoirs) et des maisons aux tuiles rouges et aux portes et fenêtres<br />
soulignées de basalte noir. Au cœur de la ville se dresse la cathédrale, la Sé.<br />
L’intérieur de l’île est traversé par une chaîne de montagnes où dominent pics et crêtes<br />
ciselées par l’érosion et hauts plateaux entre lesquels s’incrustent de profonds ravins.<br />
Ici, Ribeira Brava mérite un détour pour son église et son parvis de mosaïques ; et<br />
le pico do Arieiro offre un décor lunaire d’aiguilles de lave balayées par les vents et<br />
enturbannées de nuages.<br />
Et le sud-ouest de l’île voit se succéder bananeraies en terrasses et villages. L’adorable<br />
petit port de pêche de Câmara de Lobos se blottit entre les rochers. Plus loin, le<br />
promontoire rocheux de Cabo Girão domine l’océan Atlantique. À la pointe<br />
occidentale, Ponta do Pargo est une ville charmante. Vers l’est, Caniçal, autrefois<br />
centre de l’industrie baleinière, possède un petit musée dédié aux baleines.<br />
oÙ se renseigner ?<br />
office De tourisme Du PortugaL<br />
www.visitportugal.com<br />
DemanDez le programme !<br />
Lisbonne Golf Cup, du 7 au 11 novembre 2013. Cette<br />
compétition ouverte à tous se joue sur les trois plus beaux<br />
parcours autour de la capitale : Penha Longa, Quinta Da<br />
Marinha et Oïtavos.<br />
Inscriptions : Swing au 01 41 22 96 00<br />
ou www.swing.fr.<br />
Italie (Toscane) : Argentario Golf Cup 2013 à l’hôtel<br />
Argentario Golf Resort & Spa***** à Porto Ercole, du 17 au 21<br />
avril 2013<br />
Inscriptions : Tee Off Travel au 04 99 52 22 00<br />
www.teetravel.com.<br />
Espagne (Baléares) : Punta Rotja Trophy 2013 à l’Eurotel<br />
Golf Punta Rotja**** à Son Servera Majorque, du 11 au 18 mai<br />
2013<br />
Inscriptions : Tee Off Travel au 04 99 52 22 00<br />
www.teetravel.com<br />
Où jouer au golf ?<br />
Dans la région de Lisbonne<br />
Praia d’el Rey Golf & Beach Resort : (voir page précédente)<br />
journaldugolf.fr<br />
En Algarve<br />
Vale do Lobo Golf Resort : voici deux parcours 18 trous proches de Faro que l’on doit<br />
à Henry Cotton. Les fairways ondulés sont jalonnés de pins parasols, d’oliviers, d’orangers<br />
et d’eucalyptus. L’Ocean est une subtile combinaison de links et de parkland qui offre des<br />
vues saisissantes sur la côte. Le Royal, technique et exigeant, est classé parmi les meilleurs<br />
parcours d’Europe.<br />
Vila Sol Golf Course : parsemé de figuiers, de chênes-lièges et d’amandiers, ce parcours<br />
18 trous dessiné par Donald Steel serpente le long d’une pinède. Les fairways ponctués de<br />
lacs et de bunkers exigent rigueur et précision. Il est agrémenté d’un 9 trous.<br />
Monte Rei Golf Club : situé dans l’est de l’Algarve à 15 kilomètres de Tavira, ce 18 trous<br />
vallonné offre des vues imprenables sur la Serra do Caldeirão et l’océan Atlantique. Inauguré<br />
en 2007, ce parcours est la première réalisation de Jack Nicklaus à Monte Rei. Ici, chaque<br />
trou est un défi alliant harmonieusement des bunkers étincelants aux formes sculptées, des<br />
fairways et des greens bordés d’arbres s’enroulant autour de cinq lacs.<br />
San Lorenzo Golf Club : conçu par Joseph Lee dans la réserve naturelle de l’estuaire<br />
de la Ria Formosa, ce parcours 18 trous se classe parmi les meilleurs européens. Le tracé<br />
ondule sur un terrain vallonné sablonneux agrémenté de lacs et planté de pins parasols. Les<br />
vues sur la côte et les plages sont époustouflantes.<br />
Oceanico Old Course : situé à Vilamoura au sein du complexe du Vilamoura Golf<br />
Club, ce parcours 18 trous dessiné par Frank Pennink est le deuxième plus ancien golf de<br />
l’Algarve. De conception typiquement anglaise, le terrain épouse les ondulations naturelles<br />
du terrain. Les fairways étroits bordés de pins parasols exigent une grande précision. Et si<br />
les premiers trous s’abordent facilement, les suivants requièrent puissance et concentration.<br />
Parque da Floresta : à l’ouest de l’Algarve, un parcours 18 trous ondulant des plus<br />
spectaculaires où chaque trou est unique. Il offre de fantastiques vues sur la campagne et<br />
l’océan Atlantique.<br />
Aux Açores ?<br />
Furnas Golf Club : conçu en 1936 par Ross MacKenzie sur l’île de Sao Miguel, le<br />
parcours a été redessiné en 1992 par Cameron et Powell. C’est un parcours 18 trous très<br />
technique qui déroule des fairways ondulés bordés d’arbres et des greens surélevés, dans un<br />
beau décor volcanique planté d’une végétation tropicale luxuriante. Situé près de Furnas et de<br />
ses marmites fumantes d’où jaillissent de mini geysers, la nature alentour est éblouissante.<br />
Batalha Golf Club : sur l’île de Sao Miguel, à 10 minutes de Ponta Delgada, ce 27 trous<br />
conçu par Cameron Powell Associates dispense des greens majestueux, des larges fairways<br />
et des bunkers aux contours sinueux. La végétation foisonnante contraste sur la pierre<br />
volcanique noire. C’est un parcours technique et exigeant, parfois venteux. Du club-house,<br />
les vues vers l’océan Atlantique sont vertigineuses.<br />
Ilha Terceira Golf Club : inauguré en 1954, il se situe sur l’île de Terceira, près d’Angra<br />
do Heroismo. Le parcours 18 trous déploie ses fairways ondulés parmi les lacs bordés de<br />
fleurs sauvages.<br />
À Madère ?<br />
Santo da Serra Golf Course : ce parcours de 27 trous conçu par Robert Trent Jones<br />
Jr. bénéficie d’un environnement naturel splendide, sur l’un des points culminants de l’île,<br />
non loin de Funchal. Les trois 9 trous le Machico, le Desertas et le Serras se complètent<br />
harmonieusement.<br />
Porto Santo Golf : la petite île de Porto Santo recèle un trésor, le 27 trous conçu par<br />
Severiano Ballesteros. Les points de vue sont impressionnants, avec en toile de fond les<br />
volcans, les falaises et la mer. Le parcours bénéficie de conditions parfaites pour jouer tout<br />
au long de l’année.<br />
Palheiro Golf Club : situé dans la Quinta do Palheiro à 500 mètres d’altitude sur les<br />
hauteurs de Funchal, ce 18 trous créé en 1993 a été redessiné en 2003. C’est un parcours de<br />
montagne dont l’horizon ouvre de merveilleux panoramas sur les ilhas Desertas, l’océan<br />
Atlantique et le port de Funchal. Les greens sont rapides et ondulés et les fairways resserrés<br />
récompensent le jeu précis.<br />
>>><br />
avril 2013<br />
131
132<br />
Évasions<br />
C’est aussi le bon moment<br />
pour aller…<br />
en espagne / Catalogne et baléares (majorque)<br />
La Catalogne, riche d’un passé prestigieux et d’un présent à la créativité<br />
foisonnante, est une communauté autonome de l’Espagne aux traditions<br />
millénaires qui possède sa propre identité. Barcelone, sa capitale vibrante et<br />
cosmopolite, est une ville pleine de vie qui palpite au fil de ses Ramblas, de<br />
ses parcs, de ses monuments originaux et de ses quartiers authentiques.<br />
Plus grande île de l’archipel des Baléares, Majorque possède plus de 500<br />
kilomètres de côtes découpées, ponctuées de longues plages, de criques<br />
secrètes et de ports. Élégante, authentique et féerique, Majorque plaît aussi<br />
bien aux passionnés de golf, de randonnée ou de sports nautiques qu’aux<br />
férus d’art et de culture, et aux noctambules qui peuvent s’amuser jusqu’au<br />
bout de la nuit.<br />
en italie / toscane<br />
Au cœur de la Toscane, région réputée pour la qualité rare de sa lumière,<br />
Florence est la ville d’art par excellence. Avec ses rues romantiques qui<br />
s’articulent autour du Duomo, cathédrale de style gothique couronnée de la<br />
coupole de Brunelleschi et agrémentée du campanile de Giotto, elle mérite<br />
une halte de quelques jours pour flâner sur le Ponte Vecchio et découvrir la<br />
prestigieuse Galerie des Offices.<br />
À Chypre / pafos<br />
Kopiaste ! Bienvenue à Chypre, cette terre où le soleil se joue des saisons<br />
et brille 340 jours par an. C’est sur la côte ouest, dans la région de Pafos,<br />
station balnéaire et site archéologique remarquable, que « l’île des dieux »<br />
décline quatre parcours tous différents qui intègrent tous les standards<br />
internationaux en termes de qualité de jeu, d’infrastructures et d’accueil.<br />
oÙ se renseiGner ?<br />
offiCe de tourisme d’espaGne<br />
www.spain.info<br />
www.catalunya.com<br />
www.illesbalears.es<br />
offiCe de tourisme d’italie<br />
www.enit.it<br />
www.piemonteitalia.eu<br />
www.turismo.intoscana.it<br />
offiCe de tourisme de Chypre<br />
www.visitcyprus.com<br />
Où jouer au golf ?<br />
En Catalogne<br />
PGA Catalunya Golf : à Caldes de Malavella près de Gérone, ce parcours 36 trous<br />
se dévoile au cœur d’une superbe végétation de chênes et de bruyères. Le Stadium, très<br />
ondulant, se révèle physique et exigeant. Le Tour offre de larges fairways et des greens<br />
abordables malgré l’eau omniprésente.<br />
Peralada Golf Club : proche de Figueres, dans un environnement naturel préservé,<br />
ce parcours 18 trous présente un terrain peu dénivelé ponctué de lacs et de zones boisées<br />
qui le rendent très plaisant pour tous les joueurs.<br />
À Majorque<br />
Club de golf Alcanada : ce parcours 18 trous s’étend dans un fabuleux décor<br />
marin. La plupart des trous offrent des vues sur l’île d’Alcanada. C’est le seul links des<br />
Baléares, reconnu comme l’un des meilleurs golfs d’Espagne.<br />
Club de golf Capdepera : entouré de montagnes, ce parcours 18 trous présente<br />
une vue spectaculaire sur la mer Méditerranée. Les premiers trous sont plats avec de<br />
longs fairways ouverts ; les six derniers déclinent un tracé plus accidenté.<br />
En Toscane<br />
Pavoniere Golf & Country Club : à proximité de Florence, dans une ancienne<br />
réserve de chasse, ce 18 trous évolue dans un paysage typiquement toscan. C’est un<br />
parcours plat, à l’américaine, aux greens larges et ondulés, ornés de lacs reliés par des<br />
ruisseaux.<br />
Golf & Country Club Poggio dei Medici : avec une villa fortifiée du XVIe<br />
siècle, au cœur des collines de Mugello griffées de cyprès, ce parcours 18 trous propose<br />
un intéressant défi. Les fairways s’étendent larges et ouverts ; les greens ondulent, bien<br />
protégés par les bunkers ; un ruisseau accompagne le jeu.<br />
Circolo Golf Ugolino : à Grassina, ce beau 18 trous s’inscrit dans les vallons du<br />
Chianti. Le parcours, relativement court, demande adresse et précision.<br />
À Pafos<br />
Aphrodite Hills Golf Club : ce parcours 18 trous, à cheval sur deux plateaux<br />
séparés par un superbe ravin, est lové au milieu d’un paysage parsemé d’oliviers et de<br />
caroubiers. Il offre un mélange de bunkers, de fairways tapissés de pelouse des Bermudes<br />
et de greens en gradins.<br />
Elea Golf Club : avec son tracé élégant, ses obstacles d’eau et ses bunkers subtilement<br />
positionnés, ce parcours 18 trous nécessite une vraie stratégie, entre concentration<br />
maximale et précision optimale.<br />
Minthis Hills Golf Club : réalisé à 550 mètres au-dessus du niveau de la mer sur<br />
les terres d’un monastère du XIIe siècle, il s’agit d’un parcours 18 trous dont les fairways<br />
bordés d’arbres sont larges et roulants, et les greens parfois délicats à négocier.<br />
Secret Valley Golf Club : entouré de falaises aux roches colorées, ce parcours<br />
18 trous déploie un tracé très agréable, avec de petits greens à l’ancienne, des obstacles<br />
d’eau et des fairways variés.
134<br />
Rêvez-vous de golf ? C’est en tous cas bien plus intéressant qu’un golf de rêve.<br />
Golf de rêve, on voit trop bien de quoi il s’agit. C’est même très exactement le<br />
sujet de conversation auquel vous n’avez pu échapper au bar du club-house.<br />
Que votre bienveillant tourmenteur revienne de passer des vacances paradisiaques<br />
autant qu’exotiques dans l’une de ces cartes postales golfiques bordées de cocotiers<br />
qu’on tourne à chaque page des magazines ou bien qu’il sorte de survoler le parcours<br />
dans une de ces bulles d’euphorie technique et mentale dont il faut une saison pour se<br />
remettre, le résultat est le même pour qui en subit le minutieux compte-rendu : le golf<br />
de rêve est extrêmement barbant.<br />
Et encore, on s’en sort bien. Il n’arrive pratiquement jamais qu’un de ces illuminés<br />
ait réussi un parcours de rêve sur un de ces parcours de rêve, la rareté de l’occasion,<br />
le prestige de l’endroit et l’inégalable beauté du site poussant généralement à la plus<br />
désespérante des médiocrités.<br />
Rêver de golf, on veut dire pour de vrai, à l’horizontale, profondément endormi dans<br />
son lit, est pourtant autrement plus original. Et pourtant, vous l’aurez noté, personne<br />
n’ose en parler autour d’un verre après avoir joué. Peur du ridicule, peur de laisser<br />
apparaître qu’on est beaucoup plus gravement atteint qu’on voudrait le laisser croire<br />
ou peur tout simplement de croiser un psy en pull jacquard et chaussures à clous, prêt<br />
à va vous faire allonger sur le Chesterfield du fumoir et à questionner gravement votre<br />
libido sous prétexte que vous rêvez de trous en un ?<br />
On vous en parle d’autant plus<br />
volontiers ici qu’on ne rêve pas de<br />
trous en un. Jamais !<br />
Et donc, vous on ne sait pas, mais le<br />
plus souvent on rêve qu’on cherche<br />
notre balle dans un sous-bois à filer<br />
les chocottes au loup de Tex Avery.<br />
Et quand on la relève enfin, coincée<br />
dans de la mousse, au creux d’une<br />
racine ou au cœur d’un buisson, il<br />
y a une autre balle en dessous. Puis<br />
une troisième juste à coté, et encore<br />
une autre et une autre, et tellement<br />
d’autres qu’on n’a plus assez de<br />
poches pour les ramasser toutes.<br />
On sait bien que c’est ridicule.<br />
D’autant que, si on dispose dans<br />
nos relations de quelques « copains<br />
balliers » plus acharnés à la tâche que<br />
tous les chiens truffiers du Périgord<br />
et même d’un spécialiste des rivières et pièces d’eau qui a déjà dû faire rechaper dix fois<br />
le grip de son épuisette, on n’est pas du genre à risquer le tour de rein pour une saleté<br />
de cochonnerie de balle égarée.<br />
À part ça, on imagine, qu’on doit plutôt faire dans le songe de monsieur tout le<br />
monde. Genre contrariant et emberlificoté. C’est fou comme les clubs de golf sont<br />
mal foutus dans les rêves. Les portes des vestiaires qui restent coincées, l’interminable<br />
enchevêtrement de couloirs et escaliers divers qui mènent à la sortie, le practice de<br />
l’autre côté de l’autoroute et votre chariot qui perd une roue alors qu’on tente de fendre<br />
le flot des voitures, les chaussures ou le pantalon qu’on a oublié d’enfiler dans les<br />
vestiaires à la porte qui coince, là-bas au bout de l’inextricable enchevêtrement de<br />
couloirs et escaliers divers alors que le starter est en train d’annoncer votre nom, on a<br />
tous connu ça, non ?<br />
Et une fois sur le départ, ça ne s’arrange pas vraiment. On se souvient ainsi d’un tee du<br />
1 sur une plateforme trop étroite pour tenir un joueur et son driver, posée en équilibre<br />
au-dessus du vide, devant une foule assez considérable. Pas du velours, d’autant qu’il<br />
fallait driver à travers une espèce de soupirail pour atteindre le fairway protégé par<br />
deux cents mètres carrés d’inextricables buissons d’épineux. Ou de cette fois ou on a<br />
retrouvé notre balle coincée le long d’un pied de guéridon au fond d’un bunker dans<br />
lequel on avait dû descendre par une échelle de corde. Pas évident, la sortie de bunker<br />
en explosion sous un pied de guéridon ! La routine du golf de rêve, quoi. Pas le pur<br />
cauchemar, mais jamais facile non plus.<br />
Un qui n’a pas rêvé, c’est Mark Mihal !<br />
Chronique<br />
Golf de Rêves Pierre-Michel<br />
Bonnot<br />
Journaliste golf et rugby<br />
au journal L’équipe<br />
Le brave Mark, un solide 6 de handicap de Crève Cœur dans la banlieue de Saint-<br />
Louis, foulait au début du mois le réputé parcours du Annbriar GC de Waterloo – ça<br />
ne s’invente pas ! – en compagnie de ses trois habituels compagnons de jeu, quand il<br />
avisa une dépression inhabituelle sur le fairway du 14, alors qu’il s’apprêtait à pitcher<br />
le green de ce par 5, pas peu fier de tourner à 1 au-dessus du par pour sa première<br />
sortie de la saison.<br />
L’instant d’après, il avait disparu de la surface du sud illinois. Englouti par une crevasse<br />
de 6 mètres de fondeur qui venait de se creuser brutalement sous ses pieds ! On voit<br />
d’ici l’exaspération de la partie suivante :<br />
« Eh, dites, vous en avez encore pour longtemps à chercher votre balle ?<br />
– Euh, non, en fait on cherche un joueur… »<br />
Hissé hors des ténèbres à l’aide d’une corde, Mark Mihal en a été bon pour une<br />
luxation de l’épaule et une belle frayeur.<br />
En attendant, il n’a sûrement pas fini d’entendre qu’il est le genre de joueur à se laisser<br />
bouffer par le parcours.<br />
Pourtant, Mark Mihal n’est pas le seul à s’être ainsi soudain volatilisé sur un fairway<br />
américain le mois dernier. On peut même dire que la disparition brutale de Rory<br />
McIlroy au trou n° 8 du Honda Classic à fait plus de bruit que celle du spéléologue<br />
malgré lui de Crève Cœur, Missouri.<br />
Nos infortunés frères humains qui n’ont pas eu la chance d’être touchés un jour par<br />
le sortilège golfique se demanderont<br />
sans doute pourquoi un simple<br />
abandon à pu faire un tel baroufle<br />
et pourquoi il y a moins de honte<br />
à laisser tomber un marathon au<br />
trente-cinquième kilomètre qu’une<br />
partie de golf au huitième trou.<br />
C’est parce que le golf est un sport<br />
vraiment dur. On plaisante. À<br />
peine.<br />
C’est justement parce que le golf est<br />
d’abord un test de force mentale qu’on<br />
ne laisse pas tomber en chemin. À<br />
moins d’une blessure sérieuse. Sans<br />
doute poussé par quelque génie de<br />
la communication de son entourage<br />
rémunéré à prix d’or, Rory McIlroy,<br />
plutôt du genre franc du collier<br />
d’ordinaire, a d’abord prétendu<br />
qu’il avait mal aux dents avant de<br />
reconnaître qu’il jouait comme un cochon ce jour-là à Palm Beach Gardens.<br />
Il a eu tort d’utiliser une excuse aussi creuse qu’une dent cariée. Il a bien fait de mentir<br />
comme un arracheur de dents.<br />
Durant le British Open 2008, Sandy Lyle avait faussé compagnie à ses camarades de<br />
misère, dans le froid et la pluie glaciale de Birkdale. Sans remords, ni excuse. Ça lui a<br />
coûté un job de capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup. Comme l’a écrit un<br />
de ses compatriotes dans un quotidien écossais : « Un type qui ne sait pas mentir ne<br />
peut pas faire un bon capitaine de Ryder Cup ! »<br />
Abandonner sans blessure de force majeure est réservé aux faibles, aux mous et à<br />
John Daly ce qui, depuis son triomphe au British Open, revient malheureusement<br />
au même.<br />
Vieux principes poussiéreux tout juste bons à faire ronchonner d’aise le colonel<br />
Molle ?<br />
Peut-être bien. Mais c’est aussi l’expression de cette solidarité qui pousse Steve Stricker<br />
à offrir à Tiger Woods le petit truc au putting, qui va lui permettre de le battre de<br />
deux coups, qui vous emmène promener dans les chachis à la recherche de la balle<br />
d’un adversaire que vous rêvez pourtant de battre et vous invite à tenir avec soin la<br />
carte de score de votre partenaire. Même après être tombé dans une crevasse de six<br />
mètres de fond ? Bon, admettons qu’avec son épaule démise Mark Mihal ait peut-être<br />
eu du mal à tenir son crayon. Mais de là à abandonner la partie au 14, franchement,<br />
on croit rêver !<br />
D’autant qu’ on Dispose Dans nos<br />
relations De quelques « copains<br />
balliers » plus acharnés à la tâche<br />
que tous les chiens truffiers Du<br />
périgorD et même D’un spécialiste<br />
Des rivières et pièces D’eau qui a<br />
Déjà Dû faire rechaper Dix fois<br />
le grip De son épuisette
UN SWING QUI FAIT