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Jean la Vengeance - Le Poche

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JEAN LA VENGEANCE [ au Théâtre de <strong>la</strong> Parfumerie ]<br />

13 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2010<br />

Texte Jérô me Robar t<br />

Mise en scène Françoise Courvo isier<br />

Lumière & col<strong>la</strong>boration artistique Gilber t Maire<br />

Son Nico<strong>la</strong>s <strong>Le</strong> Roy<br />

Assistant à <strong>la</strong> mise en scène Frédé ric Schreye r<br />

Distribution<br />

<strong>Le</strong> Maire<br />

<strong>Jean</strong>ne<br />

La mère<br />

<strong>Jean</strong><br />

<strong>Le</strong> droguiste<br />

Pierre<br />

<strong>Le</strong> flic<br />

Chris<br />

Manu<br />

Vincent Aube rt<br />

Julia Batinov a<br />

Fabienne Guelpa<br />

José Lillo<br />

Antony Me t tle r<br />

At t ilio Sandr o P alese<br />

Michel Rossy<br />

Bastien Se menzat o<br />

Matt eo Zi m me r mann<br />

Coproduction <strong>Le</strong> <strong>Poche</strong> Genève<br />

Thé ât r e Vidy -L ausanne<br />

Une jeune femme et son enfant sont tués dans un accident de voiture. <strong>Le</strong><br />

conducteur avait grillé un stop. <strong>Jean</strong>, le mari de <strong>la</strong> défunte et père de l’enfant<br />

mort s’enferme dans un mutisme obstiné. Sa mère, son copain Chris, tous<br />

essaient de l’aider à se relever de ce cauchemar mais <strong>Jean</strong>, dans sa douleur,<br />

réc<strong>la</strong>me justice. Qui est responsable de ce désastre ? <strong>Le</strong> conducteur qui n’a pas vu<br />

l’écriteau à temps ? L’ingénieur des ponts et chaussées qui a mal p<strong>la</strong>cé le<br />

carrefour ? <strong>Le</strong> jardinier qui n’a pas taillé l’arbre qui cachait l’écriteau ? Un<br />

questionnement sur <strong>la</strong> responsabilité de l’individu, ses moyens d’agir, les droits<br />

dont il dispose… et en vertu de quelle morale ?<br />

Images disponibles, libr es de dr oits<br />

José Lillo dans <strong>Jean</strong> <strong>la</strong> <strong>Vengeance</strong> / Photographie Augustin Rebetez


13 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2010 JEAN LA VENGEANCE<br />

JEAN LA VENGEANCE - UNE COLÈRE ARCHAÏQUE<br />

propos recueillis par Julien Lambert, juillet 2010.<br />

Jérôme Robart, comme dans <strong>Jean</strong> <strong>la</strong> <strong>Vengeance</strong>, <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> culpabilité était au<br />

centre d’Eddy fils de pute créé au <strong>Poche</strong> Genève il y a sept ans : elle vous a toujours hanté ?<br />

Certainement. Eddy couche sans le savoir avec sa mère et <strong>Jean</strong> perd quant à lui sa femme<br />

et son fils dans un accident de voiture.<br />

La pièce interroge <strong>la</strong> responsabilité de chacun, dans les causes d’un accident perçu comme<br />

inadmissible. Ce<strong>la</strong> mène le héros à chercher toujours plus loin, du conducteur qui a grillé le<br />

stop à l’employé qui n’a pas taillé les haies qui le cachent. Tous sont impliqués d’une<br />

manière ou d’une autre, mais c’est aussi en fin de compte un malheureux concours de<br />

circonstances...<br />

Cette quête peut sembler vaine dans le contexte de nos sociétés actuelles, où plus<br />

personne ne veut avoir de responsabilités, sans quoi il y a bien des choses dans leur<br />

fonctionnement qu’on ne <strong>la</strong>isserait plus passer. Surtout en France, où personne ne trouve<br />

<strong>la</strong> possibilité de dire non à certaines décisions politiques. Chercher sa part de<br />

responsabilité, même dans une société pour <strong>la</strong>quelle on n’a pas signé, c’est <strong>la</strong> seule issue à<br />

cette politique fondée sur le « moutonisme » général.<br />

Mais <strong>Jean</strong> va plus loin, il cherche des coupables pour se venger, pour les punir. C’est une<br />

démarche sans fin...<br />

C’est <strong>la</strong> mécanique de quelqu’un qui a été ébranlé et qui va forcément trop loin. Il pourrait<br />

remonter encore dans <strong>la</strong> chaîne des responsabilités, tuer tout ce qui gangrène <strong>la</strong> société<br />

actuelle et fait paradoxalement aussi sa richesse... Mais c’est son ami, Chris, qui accomplit<br />

le passage d’un acte de colère et de réparation à un geste civique, plus responsable, même<br />

s’il est tout aussi vain. Chris voudrait mettre à bas <strong>la</strong> société des voitures, qui depuis<br />

cinquante ans ne cesse de développer son emprise sur le monde, de créer des guerres et<br />

de po<strong>la</strong>riser richesse et pauvreté. C’est simple, mais dans cette simplicité réside une<br />

possibilité d’agir sur <strong>la</strong> réalité.<br />

<strong>Jean</strong> semble animé par une colère « archaïque », tragique en somme, contre l’injustice du<br />

sort et l’absurdité de <strong>la</strong> vie.<br />

Toute personne vivant <strong>la</strong> disparition de proches peut connaître de telles pulsions de<br />

sauvagerie.<br />

Cette révolte existentielle ne va-t-elle pas au-delà d’un phénomène psychologiquement<br />

explicable ?<br />

<strong>Le</strong> tragique vient du fait que <strong>la</strong> situation dépasse et domine les personnages ; elle les<br />

excuse en quelque sorte de faire ce qu’ils font. J’ai voulu pousser <strong>la</strong> colère de <strong>Jean</strong> à son<br />

paroxysme pour voir jusqu’où elle pouvait le mener et en faire ressortir <strong>la</strong> théâtralité. Il y a<br />

peut-être une réflexion existentielle là-dedans, je ne <strong>la</strong> maîtrise pas vraiment...<br />

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13 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2010 JEAN LA VENGEANCE<br />

Comme vos personnages, vous êtes sûrement traversé par des problèmes fondamentaux<br />

qui sont au-delà de votre conscience. En vous concentrant sur les personnages et leurs<br />

histoires concrètes, vous leur <strong>la</strong>issez <strong>la</strong> chance de s’écrire malgré vous, d’eux-mêmes...<br />

Je ne sais jamais où je vais au départ. Je conçois l’écriture comme les rites tribaux des<br />

hommes préhistoriques ou des chamans, qui <strong>la</strong>issent s’incarner en eux une réalité invisible<br />

et <strong>la</strong> font apparaître devant d’autres humains.<br />

Pour vous, mener dans l’écriture cette vengeance à son paroxysme, c’était une forme de<br />

défoulement libérateur, peut-être jubi<strong>la</strong>toire ?<br />

L’écriture est un palliatif qui me console de mon impuissance à agir pour changer <strong>la</strong><br />

société, c’est donc aussi un aveu de lâcheté. Je n’ai pas eu de p<strong>la</strong>isir en écrivant, c’était<br />

long et difficile, ça m’a fait mal. Je n’ai jamais imaginé que c’était une pièce aboutie, et<br />

c’est seulement en <strong>la</strong> donnant à lire à Françoise Courvoisier que j’ai été touché par son<br />

intérêt et par son enthousiasme. J’étais content de <strong>la</strong> lui <strong>la</strong>isser et d’arrêter d’être en<br />

tension avec elle, avec <strong>la</strong> mosaïque de styles qui <strong>la</strong> parcourent, par exemple.<br />

En effet certains passages sautent de manière surprenante d’une <strong>la</strong>ngue très concrète à<br />

des envolées presque élégiaques, mais ce<strong>la</strong> produit des contrastes intéressants. Votre<br />

écriture dramatique réconcilie de manière heureuse ces deux pôles : poésie et réalisme.<br />

Partant d’un fait divers vous l’élevez à un degré mythique, de même que l’écriture part du<br />

factuel et touche au lyrique. La poésie a plus d’impact si elle s’enracine dans le réel...<br />

Si c’est vrai, j’en suis très heureux. J’essaierai toujours d’avoir les pieds dans <strong>la</strong> boue et <strong>la</strong><br />

tête dans les étoiles.<br />

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13 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2010 JEAN LA VENGEANCE<br />

JEAN LA VENGEANCE À LA PARFUMERIE<br />

Un refus de courber l’échine<br />

Françoise Courvoisier, juillet 2010<br />

Créer <strong>la</strong> dernière pièce inédite de Jérôme Robart, l’un des auteurs et metteurs en scène<br />

fétiches du <strong>Poche</strong>, ressemble à une fête païenne, une pulsion énergétique, une joie<br />

sauvage… <strong>Jean</strong> La <strong>Vengeance</strong> contient quelque chose de tonique et de lumineux comme un<br />

cri de résistance, un refus de courber l’échine face à <strong>la</strong> fatalité comme à <strong>la</strong> société.<br />

Une écri ture libr e<br />

Et puis il y a du théâtre en tonnes dans cette pièce de l’auteur français le plus indompté<br />

que je connaisse. L’écriture de Jérôme Robart ne s’inscrit dans aucun paysage culturel<br />

défini ou reconnu. C’est une matière non identifiable. On peut bien sûr penser à Bernard-<br />

Marie Koltès pour <strong>la</strong> dimension lyrique de ses monologues ; à Lars Norén à cause des<br />

références à <strong>la</strong> mythologie grecque ; au cinéaste Eric Rohmer lors des dialogues emprunts<br />

de réalisme poétique… Mais Jérôme Robart échappe définitivement aux étiquettes, il écrit<br />

« comme ça vient » et ses pièces sont aussi profondes qu’impulsives, elles ne se limitent<br />

pas à une couleur ni à un style.<br />

Que ce soit dans <strong>la</strong> guimauve érotique de Jiji the Lover ou dans <strong>la</strong> déchirure éperdue<br />

d’Eddy Fils de pute, il captive le spectateur par une authenticité qui semble intacte, une<br />

forme de pureté proche de l’art brut. On ne sait pourquoi, mais « on y croit ». On est<br />

embarqué dans <strong>la</strong> vie de ses personnages, leurs interrogations, leurs souffrances, leurs<br />

colères, leurs p<strong>la</strong>isirs et leurs rires…<br />

Distri bution<br />

<strong>Jean</strong> La vengeance, c’est aussi <strong>la</strong> revanche des acteurs avec un p<strong>la</strong>teau de neuf comédiens<br />

en scène, toute <strong>la</strong> durée de <strong>la</strong> représentation. Mon désir est de les voir plonger avec <strong>la</strong><br />

même ardeur dépourvue de préjugés que l’auteur, dans cette pièce qui en dépit de son<br />

sujet tragique comporte des éc<strong>la</strong>ts de vie et une rébellion aux accents d’adolescence.<br />

Je me réjouis de retrouver Bastien Semenzato, que j’avais dirigé dans Sang de Lars Norén<br />

et « ma mouette », Julia Batinova. Je suis également heureuse de retrouver des acteurs<br />

aux sensibilités à fleur de peau tels que Fabienne Guelpa, Antony Mettler et Attilio Sandro<br />

Palese ; découvrir ou redécouvrir <strong>la</strong> force tranquille de Michel Rossy, l’humour de Vincent<br />

Aubert, <strong>la</strong> spontanéité de Matteo Zimmermann… Pour le rôle titre, José Lillo s’est<br />

immédiatement imposé dans mon imaginaire. Il en a l’épaisseur, <strong>la</strong> noirceur et <strong>la</strong><br />

bril<strong>la</strong>nce.<br />

Espace<br />

Avec mon complice de longue date Gilbert Maire, éc<strong>la</strong>iragiste et scénographe, nous avons<br />

jugé intéressant d’épouser l’espace de La Parfumerie pour créer les divers espaces<br />

scéniques proposés dans <strong>la</strong> pièce : le cimetière, le bistrot, le jardin du maire, etc… En effet,<br />

les murs de ce théâtre correspondent mieux à l’univers de Jérôme Robart que ceux du<br />

<strong>Poche</strong>. L’occasion également de mé<strong>la</strong>nger les publics, invitant celui du <strong>Poche</strong> à découvrir<br />

une salle importante du théâtre alternatif genevois. En cette époque où <strong>la</strong> culture semble<br />

belle et bien menacée, c’est le moment d’afficher notre solidarité, entre saltimbanques !<br />

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13 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2010 JEAN LA VENGEANCE<br />

JEAN LA VENGEANCE<br />

Extrait<br />

Séquence 2<br />

<strong>Le</strong>s lumières s’allument…<br />

JEAN .- <strong>Le</strong> plus difficile, dans cette situation, c’est de ne pas penser à l’autre-là, criminel et<br />

toujours vivant sur son lit d’hôpital, à cicatriser, à panser ses p<strong>la</strong>ies, qui pense au jour où il<br />

va pouvoir sortir, qui ne pense déjà plus au choc, à <strong>la</strong> violence du choc, à ce stop qu’il a<br />

cramé, à mon enfant broyé, à ma femme brûlée.<br />

<strong>Le</strong> plus dur, c’est ça. Vous sentir là à mes pieds, l’égal d’une pierre sans vie et le savoir lui<br />

respirant, rêvant à ses prochains amours, ou réfléchissant au score du prochain match de<br />

foot de son équipe favorite.<br />

Savoir que tout est fini pour vous et qu’il se remet tranquillement à l’abri des blouses<br />

b<strong>la</strong>nches des jolies infirmières.<br />

Ça me dévore de vous <strong>la</strong>isser là sans rien faire acceptant mollement que ce fils de pute<br />

n’ait plus son permis pour réparer <strong>la</strong> faute, <strong>la</strong>ver le sang.<br />

Et quand bien même, il ferait de <strong>la</strong> prison, serait-ce assez ?<br />

C’est ça le plus dur, accepter lentement que s’éteigne mon sentiment pour vous dans<br />

l’espoir qu’avec lui ma haine disparaisse et que je reste un bon gars. Un gentil petit gars de<br />

cette société. Bien veuf. Comme il faut. Sage. Qui sait accepter les coups du sort sans<br />

rechigner.<br />

C’est ça le plus difficile, ne pas retourner à l’état sauvage et ne pas céder à <strong>la</strong> colère<br />

profonde et archaïque de <strong>la</strong> vengeance.<br />

Qui peut me retenir à part moi-même si vous n’êtes plus là ? Qu’est-ce qui peut<br />

m’empêcher de l’attendre à sa sortie et de m’occuper de lui ?<br />

À quelle conscience dois-je me référer quand je me fiche tout à fait de rentrer dans le rang<br />

d’une société qui ne me rend pas justice ? Justice, Justice. Ne puis-je être son juge et son<br />

bourreau, moi qui fût sa victime ?<br />

Qui peut m’empêcher de satisfaire ma soif de vengeance et de me baigner dans le sang de<br />

ce type ? De l’écrabouiller à grands coups de voiture jusqu’à ce qu’il ne fasse plus qu’un<br />

avec le bitume, jusqu'à ce qu’il paraisse une ombre rouge sur le sol ? Qui m’empêchera ?<br />

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13 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2010 JEAN LA VENGEANCE<br />

JÉRÔME ROBART<br />

Jérôme Robart suit une formation au Conservatoire national<br />

supérieur d’art dramatique, à Paris, de 1993 à 1996, et<br />

partage ses activités artistiques entre théâtre et cinéma,<br />

mise en scène, jeu et écriture.<br />

<strong>Jean</strong> <strong>la</strong> <strong>Vengeance</strong> est sa quatrième pièce après Jiji the Lover<br />

créée au <strong>Poche</strong>, Eddy, f. de pute montée en coproduction avec<br />

le Théâtre Ouvert de Paris, le Centre dramatique national de<br />

Bordeaux et <strong>Le</strong> <strong>Poche</strong> de Genève, et Tes qu’il met en scène en<br />

coproduction avec le Centre dramatique national de<br />

Bordeaux, le Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, le<br />

Centre dramatique national d’Orléans et le Théâtre de<br />

Sartrouville. Pour France Culture, il écrit aussi Psychanalyse<br />

d’un vampire et Civilisation de monstres pour le Peep-Show<br />

Théâtre de Nico<strong>la</strong>s Moreau.<br />

En 2003, il est admis à l’Unité nomade de formation à <strong>la</strong> mise<br />

en scène. C’est l’occasion pour lui de col<strong>la</strong>borer notamment<br />

avec Bob Wilson et C<strong>la</strong>ude Stratz.<br />

Au théâtre, il est dirigé par Christophe Perton, Joël<br />

Jouanneau, Jorge Lavelli, <strong>Jean</strong>-Louis Thamin, Stéphanie Loïk<br />

dans des textes de Rodrigo Garcia, Lionel Spycher, Pirandello,<br />

Bernard Manciet, <strong>Jean</strong> Audureau.<br />

Au cinéma, il tourne Selon Charlie, un long métrage de Nicole<br />

Garcia. Il a aussi travaillé avec A<strong>la</strong>in Tanner dans Jonas et<br />

Li<strong>la</strong>, à demain, Michèle Rosier dans Malraux, tu m’étonnes et<br />

Demain on court. Et encore avec Marina de Van, Mario<br />

Fanfani, Doug<strong>la</strong>s Law, Frédéric Bal, Laurent Dusseau…<br />

Depuis 2008, il incarne le commissaire Nico<strong>la</strong>s <strong>Le</strong> Floch,<br />

vivant au XVIII e siècle, dans une série de téléfilms diffusée sur<br />

France 2, et inspirée de <strong>la</strong> série de romans de <strong>Jean</strong>-François<br />

Parot.<br />

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13 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2010 JEAN LA VENGEANCE<br />

FRANÇOISE COURVOISIER<br />

Comédienne, auteur et metteur en scène, Françoise<br />

Courvoisier dirige le Théâtre de <strong>Poche</strong> en Vieille-Ville depuis<br />

2003, après avoir fondé et animé le Théâtre La Grenade<br />

pendant six ans.<br />

Elle joue sur les scènes romandes et en tournées francobelges<br />

sous <strong>la</strong> direction notamment de Georges Wod, Benno<br />

Besson, Simon Eine, A<strong>la</strong>in Françon, Dominique Catton …<br />

À <strong>la</strong> Grenade, elle écrit et met en scène notamment<br />

Poussières d’étoiles. Au <strong>Poche</strong>, elle monte Petit Bois de<br />

Michel Via<strong>la</strong>, Racines d’Arnold Wesker ainsi que<br />

Conversations après un enterrement de Yasmina Reza, puis<br />

aborde l’univers puissant de Lars Norén avec Sang.<br />

Au Théâtre Pitoëff, <strong>la</strong> saison dernière, elle met en scène La<br />

Mouette, transposée dans les années soixante en France, avec<br />

notamment Gérard Desarthe. Sa pièce <strong>Le</strong> Répétiteur, créée<br />

au <strong>Poche</strong> en janvier 2009 est reprise en tournée à Bruxelles,<br />

au Théâtre <strong>Le</strong> Public puis à Lausanne, au Théâtre de Vidy.<br />

Au Festival off d’Avignon, cet été, elle crée <strong>Le</strong>s Combats d’une<br />

reine au Théâtre des Halles, entourée de Judith Magre et de<br />

Magali Ping<strong>la</strong>ut. Cette adaptation scénique de trois étapes de<br />

l’œuvre et de <strong>la</strong> vie de Grisélidis Réal remporte un grand<br />

succès. La critique est élogieuse et <strong>la</strong> salle ne désemplit pas<br />

pendant tout le Festival.<br />

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