LA RUCHE - Mellifica.be

LA RUCHE
Edy RÉSIMONT
Magasin spécialisé en apiculture
TOUT LE MATÉRIEL APICOLE ET DE MIELLERIE
LES PRODUITS DE LA RUCHE ET LEURS DÉRIVÉS
- Ruches de 1 ère qualité en sapin du
nord
- Cire laminée gaufrée de 1 er choix
- Matériel complet pour l’élevage des
reines
- Nourrissement et produits sanitaires
- Librairie apicole, etc.
Mais avant tout,
DES APICULTEURS AU SERVICE DES APICULTEURS
RUE A DETTES, 65
6150 ANDERLUES
071/523181
Ouvert du mardi au samedi de 09 h 00 à 18 h 00
Fermé dimanche et lundi
Editeur responsable: GUERRIAT • tilleul 19 • B - 5630 Daussois
Trimestriel - n° 73 - 4/2005
Bureau de dépôt: Philippeville
Mellifica
Belgique - Belgie
P.P.
5600 Philippeville 1
6/1352

MELLIFICA est une publication trimestrielle
de l’Ecole d’Apiculture du
Sud-Hainaut et de l’asbl Mellifica,
association qui a pour but la promotion
de l’abeille noire indigène.
REDACTION
H. GUERRIAT
Rue du tilleul 19
5630 DAUSSOIS
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EXPEDITION
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CONSEIL D’ADMINISTRATION :
Ph. Baudrez, D. Beucken, P. Blanquaert,
S. Dumoulin, H. Guerriat, F. Hus, P. Hus,
M. Jouniaux
© 2005, H. GUERRIAT
MELLIFICA
paraît les 15 février,
15 mai, 15 août et
15 novembre
COTISATION
10 €/an
Cotisation + abonnement
à Abeilles & Cie, la revue
du CARI : 35 €/an
Compte 732-6100557-84
asbl Mellifica
Ch. de Charleroi 157
B - 6511 Strée.
IBAN : BE03 7326 1005 5784
BIC: CREGBEBB
Banque CBC
56 a, rue G.Michiels
B-6500 Beaumont
ATTENTION : vous
n’êtes plus en règle de
cotisation si un bulletin
de virement est joint à ce
périodique.
Mellifica n°73 - novembre 2005
S o m m a i r e
A s s o c i a t i o n 4
Mellifica, rayon action !
S é l e c t i o n 6
Essai d’évaluation du comportement hygié-
nique de l’abeille noire (partie 1)
B i o d i v e r s i t é 1 0
Biodiversité, source de bien-être…!
F u n 1 5
Un manteau d’abeilles
P r a t i q u e 1 6
Comment leur donner à boire ?

Association
4
Mellifica, rayon action…!
Nouvelle revue
Voici le second numéro de cette
revue «nouvelle formule». Le conseil
d’administration espère que
vous êtes satisfaits des efforts
réalisés dans sa présentation.
Pour réduire au maximum nos
frais d’impression, nous proposons
à ceux qui le désirent de recevoir
la revue par email sous format
pdf, plutôt que sous format
papier. Intéressé ? Faites-vous
connaître à info@mellifica.be.
Formation à lʼAquascope
Le service éducatif de l’Aquascope
fonctionne en permanence
avec plusieurs animateurs.
L’association a organisé une formation
pour ces animateurs afin
qu’ils intègrent au mieux le monde
des abeilles (ils ont accès au poste
d’observation de notre rucher)
dans leur travail et puissent faire
découvrir nos chères abeilles aux
centaines de jeunes qui viennent
en classes vertes à Virelles.
Tournoi des ruchers
H. GUERRIAT
F. HUS
Une fois encore, notre équipe emmenée
par F. Hus s’est démenée
au tournoi de ruchers, grand jeu
apicole organisé par le CARI, pour
finalement accéder à la seconde
place du classement. Bravo !
Clip video
Mellifica a été choisie par la
Région wallonne pour un des cent
clips vidéo tournés cet été par la
société « créations du dragon».
Ces clips destinés à promouvoir
l’image du Hainaut sont diffusés
cet automne sur toutes les télévisions
communautaires de la province.
Une manière agréable de
voir notre travail reconnu !
A retenir
12/11/05 - Réunion du groupe de
sélection
18/02/06 - Assemblée générale
Fête des abeilles
La fête des abeilles 2005 organisée
à l’Aquascope a connu un franc
succès. Couplée à l’organisation
d’une brocante, le site a connu
l’affluence des grands jours.
Le public et la presse se sont
montrés très intéressés. Les ateliers
(photos) ont permis de rencontrer
beaucoup de personnes
et de partager sur le thème de
l’abeille, de la conservation de la
nature, des produits de la ruche…
tout en s’amusant, en dégustant
ou en découvrant une ruche de
l’intérieur !
COTISATION 2006
Vous trouverez un bulletin de
virement dans ce numéro de
Mellifica. Le moment est venu
de renouveler votre cotisation.
Votre soutien est évidemment
très important; plus nous sommes
nombreux au sein de l’association,
plus l’association est
vivante et dynamique, plus il
est facile de défendre l’abeille
noire.
Nous vous remercions de verser
au moins 10 € sur le compte
732-6100557-84 de l’asbl.
Depuis l’étranger, faire un virement
en utilisant les coordonnées
bancaires IBAN/BIC de la
page 2.
Association
5

Sélection
6
Essai d’évaluation du comportement hygiénique
de l’abeille noire (partie 1) H. GUERRIAT
Le comportement hygiénique est
bien connu des apiculteurs qui
depuis toujours recherchent les
colonies «bonnes nettoyeuses».
Cette caractéristique permet aux
abeilles de mieux lutter contre
certaines maladies (mycoses,
loques, varroase).
Cet été 2005, j’ai voulu tester la
faisabilité de tests décrits dans
la littérature scientifique sur mes
colonies d’abeilles noires avant de
les mettre en oeuvre à plus grande
échelle.
Introduction
Le comportement hygiénique des
abeilles est étudié depuis les années
Trente; à cette époque, il
s’agissait de vérifier si ce comportement
pouvait apporter un
moyen de résistance à la loque
américaine. Avec l’apparition aux
USA de la résistance aux antibiotiques
utilisés dans la lutte contre
la loque, les recherches ont trouvé
un nouveau souffle. On a aussi
remarqué que ce comportement
permet aux abeilles de mieux se
défendre contre les mycoses et la
varroase. Il n’en fallait pas plus
pour que de nombreuses études
voient le jour ces dernières années.
Dans la perspective du travail de
l’asbl Mellifica, il est intéressant
de mieux connaître l’abeille noire
du pays de Chimay en cette matière.
Des tests et de nombreuses observations
ont donc été réalisés
en juin (période de miellée) et en
août 2005 (absence de miellée)
Figure 1 - Des alvéoles sont vides,
simplement désoperculés ou
seulement en cours de désoperculation.
Figure 2 - Une épingle à boule colorée dans le trou
de passage du fil pour repérer un cadre.
sur respectivement 18 et 13 colonies.
Principe des tests
Le principe de base consiste à
tuer des nymphes d’ouvrières
(couvain operculé) et à mesurer
l’aptitude de la colonie à nettoyer
ce couvain mort. Cela implique
trois comportements différents de
la part de la colonie :
- identifier les alvéoles dans lesquelles
le couvain est mort,
- désoperculer ces alvéoles,
- enlever la nymphe.
Certaines colonies peuvent, par
exemple, désoperculer les alvéoles
mais ne pas les vider (figure
1). Un comportement hygiénique
parfait implique évidemment que
la colonie vide complètement les
alvéoles.
Les tests de comportement hygié-
nique diffèrent entre
eux par la manière
dont le couvain est
tué. Il peut l’être en
perçant l’opercule à
l’aide d’un épingle
ou en congelant le
couvain simplement
dans un congélateur
(ou à l’azote liquide).
Les deux méthodes
ont été utilisées en
parallèle et sur les
mêmes colonies afin d’examiner
laquelle convient le mieux à nos
conditions de travail.
Test du couvain tué à lʼépingle
Mise en oeuvre
Un cadre de couvain bien operculé
et qui ne doit pas naître dans les
48 heures est choisi dans la ruche
et repéré à l’aide d’une épingle à
boule (figure 2) afin de le retrouver
le lendemain pour la lecture
du test.
Sur ce cadre, une épingle est enfoncée
dans une alvéole et sert
de repère pour percer sept alvéoles
juste en dessous et en ligne
à l’aide d’une épingle entomologique
n° 00 : une ligne de deux,
une de trois et à nouveau une de
deux alvéoles sont percés délicatement.
Cette opération est répétée
à trois reprises sur le cadre de
Sélection
7

Sélection
8
Figure 3 - Trois rangées de cellules
percées sous la tête de l’épingle
(deux + trois + deux)
Figure 4 - Deux plages de cellules
désoperculées et vidées de
leur contenu
manière à percer 21 alvéoles au
total (figure 3). Le cadre est alors
replacé dans la colonie, au centre
du nid à couvain.
Le lendemain, soit exactement 24
heures plus tard, la colonie est
à nouveau visitée et les alvéoles
tout à fait vides sont dénombrés.
Le comportement hygiénique peut
alors être exprimé par le pourcentage
des alvéoles complètement
vidées en 24 heures. La figure 4
montre une colonie avec un comportement
hygiénique de 100 %.
Résultats
Le tableau de la page suivante
fournit les résultats des deux
séries de mesures. Les colonies
dont le % de nettoyage atteint ou
dépasse 80 % sont considérées
comme hygiéniques.
Plusieurs colonies réalisent ce
score. Une chose frappante est
la rareté des colonies très peu
hygiéniques. La moyenne du rucher
dépasse en effet 60 % et est
encore plus élevée en août (ces
valeurs sont toutefois conformes
aux données de la littérature).
Les colonies réellement hygiéniques
sont plus rares, surtout si
on considère qu’elles doivent atteindre
le score de 80 % au cours
des deux mesures (le nombre de
colonies examinées deux fois est
malheureusement assez faible).
On peut aussi noter que les colonies
hygiéniques en juin ne le
sont pas obligatoirement en août;
c’est le cas de la colonie 55 ou à
l’inverse de la colonie 33. Ce manque
de reproductibilité des résultats
signifie qu’il faut absolument
plus de deux observations pour
évaluer correctement une colonie.
Conclusion
Le test du couvain tué à l’épingle
laisse l’impression d’être trop
optimiste et peu reproductible
lorsque deux répétitions seulement
sont réalisées. Son pouvoir
discriminant est faible et donc sa
capacité à identifier les colonies
hygiéniques.
La mise en oeuvre de ce test par
un apiculteur est simple et rapide
malgré les deux visites nécessaires.
cependant, il faut sans doute
n° ruche % juin % août
55 81,0 19,0
2 47,6 57,1
32 76,2 57,1
4 57,1 61,9
54 47,6 61,9
33 28,6 81,0
34 66,7 81,0
43 47,6 85,7
18 81,0 85,7
35 47,6 90,5
52 81,0 100,0
47 52,4
37 81,0
30 81,0
28 57,1
31 66,7
56 100,0
53 47,6
Moyenne 63,8 71,0
Ecart-type 18,3 22,6
Maximum 100,0 100,0
Minimum 28,6 19,0
envisager 5 à 6 répétitions pour
récolter des informations fiables,
ce qui rend le travail d’évaluation
fort lourd.
Le prochain numéro de Mellifica
traitera des test réalisés avec du
couvain congelé.
Sélection
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Biodiversité
10
Biodiversité, source de bien-être…!
Comme le souligne le magazine
Imagine (n° 49, mai & juin 2005,
p 10-12), « parce que nous
saccageons la nature jusqu’à
l’épuiser, notre bien-être sur terre
n’est plus considéré comme acquis.
Pour la première fois, les scientifiques
établissent le lien entre la santé
des écosystèmes et le bien-être de
l’homme sur terre. Cette santé des
écosystèmes, c’est justement à cela
que l’association Mellifica travaille
par son engagement en faveur de
la biodiversité de l’abeille !
Ecosystèmes à notre service
L’ONU, grande institution internationale,
vient de publier le rapport
sur « l’évaluation des écosystèmes
pour le millénaire » à partir
d’études conduites de 2001 à
2005. Celles-ci avaient pour but
l’évaluation des conséquences de
l’évolution des écosystème sur le
bien-être de l’Homme.
Les services que procurent les
écosystèmes sont les bénéfices
que les humains en tirent. Ceuxci
comprennent (1) des services
H. GUERRIAT
de prélèvement tels que la nourriture,
l’eau, le bois de construction
ou la fibre, (2) des services de
régulation qui affectent le climat,
les inondations, la maladie, les
déchets, et la qualité de l’eau, (3)
des services culturels qui procurent
des bénéfices récréatifs, esthétiques,
et spirituels, et (4) des
services d’auto-entretien tels que
la formation des sols, la photosynthèse,
ou encore le cycle nutritif.
L’espèce humaine, quoique protégée
des changements environnementaux
par la culture et la technologie,
est en fin de compte fondamentalement
dépendante du
flux de services d’origine écosystémique.
L’étude examine notamment
l’impact des changements
au niveau de la biodiversité.
Des changements alarmants
Au cours des 50 dernières années,
l’Homme a généré des modifications
au niveau des écosystèmes
de manière bien plus rapide et
plus extensive que sur aucune
autre période comparable de l’histoire
de l’humanité (figure p. 12),
en grande partie pour satisfaire
une demande à croissance rapide
en matière de nourriture, d’eau
douce, de bois de construction,
de fibre, et en énergie. Ceci a
eu pour conséquence une perte
substantielle de la diversité biologique
sur la Terre, dont une forte
proportion de manière irréversible.
La structure et le fonctionnement
des écosystèmes de la planète
ont changé plus rapidement
dans la deuxième moitié du XX ème
siècle qu’à tout autre moment de
Ecosystème
www.maweb.org
l’histoire de l’humanité.
Une des conséquences de ces
changements est la réduction significative
de la variété des espèces
qui vivent dans la nature, sur
l’ensemble de la planète.
La conversion de forêts tropicales
en champs de culture, de berges
(des fleuves) en réservoirs ou de
marécages en parkings n’arrêtera
pas tout processus naturel,
mais tendra à produire un paysage
moins diversifié, excluant de
nombreuses espèces qui auparavant
occupaient l’espace.
Tout cela se produit alors que la
Un écosystème est un
complexe dynamique
composé de plantes,
d’animaux, de microorganismes,
et de la
nature non vivante environnante
(climat, roche…);
tous ces éléments agissent en étroite interaction.
La complexité de la nature est représentée à l’aide du modèle de
l’écosystème qui met bien en évidence les échanges incessants de
matières et d’énergie. Ces écosystèmes sont à la base des équilibres
naturels, la clé de notre survie sur la terre.
Biodiversité
11

Biodiversité
12
science n’a identifié que 10% des
espèces vivant sur Terre.
Toutefois, on peut affirmer que la
majorité des espèces issues de
catégories variées, telles que les
amphibiens, les oiseaux nicheurs
dans les terres cultivées, les coraux
des Caraïbes, sont moins
abondantes et occupent des zones
de plus en plus réduites. Environ
12% des oiseaux, 25% des mammifères
et au moins 32% des amphibiens
sont menacés d’extinction
d’ici un siècle.
Bien que la disparition d’une espèce
reconnue soit relativement
rare si l’on prend comme point de
repère la période couverte par une
vie humaine, on estime toutefois
que les hommes ont pu multiplier
par plus de 1 000 le taux d’extinction
à l’échelle globale par rapport
au taux « naturel » observé au
cours de l’histoire de la Terre.
Des comparaisons avec la vitesse
de disparition des espèces de la
planète sur une longue période de
l’histoire de la Terre indiquent que
les hommes ont déjà augmenté
ces niveaux et on prévoit à court
terme une vitesse d’extinction dix
fois supérieure à la vitesse ac-
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13

Biodiversité
14
tuelle… C’est tout simplement effrayant
!
Danger dʼeffondrement
La nature perd donc petit à petit
ses éléments constitutifs, les
espèces, qui sont à la base de
sont fonctionnement équilibré. Le
risque majeur est évidemment
qu’un jour cette nature ne puisse
plus fonctionner et qu’elle n’assure
plus demain les services dont
l’Homme a un impérieux besoin
(nourriture, eau pure… voir en
début d’article). Une image pour
comprendre: celle du «château
de cartes»; en enlevant des cartes
(les espèces), l’édifi ce fi nit par
s’effondrer. Notons que l’abeille,
par la pollinisation, est une espèce
clé dans le fonctionnement de
la nature. Alors… au travail !
Cours de perfectionnement
: conduite performante
du rucher
Objectifs. De nombreux apiculteurs
cherchent à améliorer leur
travail au rucher et à diminuer
leur coût de production pour
arriver à une apiculture plus
économique. Ce cours apporte
une méthodologie de travail aux
participants et devrait les aider
à analyser les pistes d’actions
possibles à leur niveau. Son approche
sera pratique et illustrée
au travers d’exemples concrets.
Il s’adresse à des apiculteurs qui
disposent déjà des bases en apiculture.
Programme. Le cours se déroulera
durant six dimanches
(6/11/05, 4/12/05, 15/01/06,
12/02/06, 19/03/06, 9/04/06) à
Louvain-la-Neuve dans le quartier
du Biereau. Les journées de
6 heures débuteront à 9 h 30
pour se terminer à 17 h (pauses
d’1 h à midi + 15’ en matinée +
15’ en après-midi).
Un thème différent sera abordé
lors de chaque journée.
L’approche de la matière se veut
la plus concrète possible. À la
suite du cours, deux visites sont
également prévues.
Renseignements au CARI au
010 473416 ou info@cari.be.
Un manteau d’abeilles H. GUERRIAT
Philippe McCabe, apiculteur
irlandais bien connu et président
d’Apimondia 2005, a tenté de
battre un record du monde en
se couvrant de plus d’un demimillion
d’abeilles. Cela se passait
à Burncourt (UK) le 25 juin.
D’après http://www.beedata.com/apis-uk/newsletters05/apis-uk0605.htm
Philippe McCabe, âgé de 59 ans,
est aussi membre de l’association
BIBBA au Royaume-Uni. Cette
association poursuit le même but
que Mellifi ca.
Philippe espérait entrer au livre
des records. Alors que le précédent
record avait été obtenu
en 1998 en Californie avec des
abeilles jaunes, Philippe a voulu
tenter ce challenge avec l’abeille
noire.
Voilà évidemment une excellente
occasion de montrer que cette
abeille peut être aussi docile et
maniable que d’autres races.
Des apiculteurs avaient préparé
six ruches pleines d’abeilles;
Philippe a expliqué que les
abeilles étaient attirées par une
reine encagée sous son menton.
Malheureusement, le record n’a
pas été battu; il manquait 150000
abeilles !
Tout cela n’était pas organisé uniquement
pour le plaisir. Le but
réel était de récolter des fonds
pour le développement de l’apiculture
dans le tiers-monde; des
cartes de soutien ont été vendues
et une coquette somme a ainsi
été récoltée.
Fun
15

Pratique
16
Comment leur donner à boire ?
Les abeilles aussi boivent ! Pour
préparer la nourriture larvaire, elles
utilisent l’eau du nectar, mais en
dehors de la miellée, les butineuses
récoltent de l’eau, là où elles en
trouvent ! Autant leur faciliter la
tâche, surtout en fin d’hiver ou
au début du printemps lorsque la
météo est peu clémente.
Le principe est simple : avec un
abreuvoir à poules d’une capacité
d’un litre, j’ai créé un abreuvoir à
abeilles. J’ai placé devant le trou
une petite grille souple empêchant
les abeilles de remonter si
l’eau venait à manquer. La gouttière
étant petite, les abeilles ne
savent pas tomber dedans et s’y
noyer.
La faible capacité (un litre) oblige
à changer l’eau régulièrement.
Les abeilles ayant besoin d’eau à
S. ERNOULD
proximité des ruches et l’abreuvoir
leur permet de ne pas devoir
en chercher trop loin. Elles font
donc un gain d’énergie en cas de
forte chaleur ou d’élevage du couvain.
L’abreuvoir est placé sur un bloc
en béton, soit à peu près à 40 cm
du sol. Il est placé à 5,50 m des
ruches de manière à ne pas être
dans la ligne de vol.
Mis en hauteur, l’abreuvoir reste
propre et n’attire pas les animaux.
De plus, sa petite capacité ne permet
pas à grand monde d’aller s’y
désaltérer.
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17

18
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Samedi de 10 h à 19 h
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