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Douleur - MedQual

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3. Analgésiques morphiniques<br />

Les opiacés sont employés au deuxième et au troisième palier du traitement de la<br />

douleur.<br />

Ils ne sont pas efficaces chez tout le monde (par ex. certains ne peuvent pas<br />

métaboliser la codéine en morphine). Un traitement d’essai est souvent nécessaire<br />

pour rechercher les ‘répondeurs’ 47,48<br />

.<br />

Opioides faibles<br />

Le phosphate de codéine est un opiacé faible qui a une efficacité analgésique<br />

modeste en monothérapie mais qui, en association avec un analgésique périphérique<br />

comme le paracétamol, en potentialise l'effet antalgique 49<br />

. Opioïde “faible” premier<br />

choix 50,51<br />

.<br />

Le tartrate de dihydrocodéine est 1,5 fois plus puissant que le phosphate de<br />

codéine. Il existe une forme à libération prolongée (comprimés de 60 mg) qui permet<br />

de l’administrer deux fois par jour. Ces deux médicaments sont sélectionnés 51<br />

.<br />

La place du tramadol, un opiacé faible, dans le traitement de la douleur chez les<br />

personnes âgées est controversée.<br />

En cas de douleur aiguë, un dosage de 100 mg de tramadol est moins efficace que<br />

l'association paracétamol (500 mg) + hydrocodone (5 mg) (équivalent à 30 mg de<br />

codéine) 52<br />

. L'efficacité de 100 mg de tramadol est inférieure également à celle de 50<br />

mg de diclofénac et comparable à celle de 1000 mg de paracétamol 23<br />

.<br />

La place du tramadol en cas de douleur chronique n’est actuellement pas claire. En cas<br />

de douleur chronique, son efficacité est comparable à celle de l’association<br />

paracétamol + codéine 53<br />

.<br />

De par son mécanisme d’action (il freine la réabsorption de la noradrénaline et<br />

augmente la libération de sérotonine), on attribue au tramadol une place particulière<br />

dans le traitement des douleurs neuropathiques. Une revue Cochrane 54<br />

, cependant pas<br />

très convaincante 55<br />

, confirme cet usage. Dans ce cas, le tramadol est plus efficace que<br />

le placebo. Il y a cependant trop peu de données pour déterminer la place du tramadol<br />

vis-à-vis des antidépresseurs tricycliques qui constituent un premier choix pour le<br />

traitement des douleurs neuropathiques, ou vis-à-vis de la morphine ou d’autres<br />

analgésiques.<br />

La possibilité d'effets indésirables n'est pas négligeable: céphalées, nausées,<br />

vomissements, constipation, vertiges et somnolence mais aussi une survenue de<br />

convulsions et d’hallucinations 56,57<br />

. Il est recommandé d’être prudent quant à<br />

l’utilisation concomitante de tramadol et d’antidépresseurs tricycliques (à cause d’un<br />

risque plus élevé de convulsions) ou d’ISRS 58<br />

. L’association avec d’autres<br />

sérotoninergiques est contre-indiquée, comme la mirtazapine, la venlafaxine et le<br />

millepertuis. Surtout en association avec les ISRS, un risque de syndrome<br />

sérotoninergique est réel. Des troubles mictionnels peuvent survenir comme avec tout<br />

opiacé 59<br />

. Une utilisation prolongée est donc déconseillée 60<br />

.<br />

Etant donné que le tramadol n'a pas d’avantage notable sur le soulagement de la<br />

douleur aiguë, ni sur celui de la douleur chronique par rapport à l’association<br />

156 <strong>Douleur</strong> et inflammation

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