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Douleur - MedQual

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Selections:<br />

<strong>Douleur</strong> - fièvre - inflammation<br />

Arthrose (poussée inflammatoire): bétaméthasone (pour infiltration),<br />

ibuprofène, paracétamol<br />

Inflammation aiguë et chronique: ibuprofène<br />

Crise de goutte aiguë: colchicine, ibuprofène<br />

Goutte (traitement chronique): allopurinol<br />

Fièvre: paracétamol<br />

<strong>Douleur</strong>: phosphate de codéine, tartrate de dihydrocodéine, ibuprofène,<br />

morphine, paracetamol, paracetamol + phosphate de codéine<br />

Pas de modifications dans les sélections par rapport à l’édition 2007.<br />

Il ressort d’études que près de 80% des personnes âgées séjournant en institution<br />

éprouveraient des douleurs. Les atteintes du système locomoteur en sont la cause<br />

principale 1,2<br />

.<br />

La douleur est souvent négligée chez les personnes âgées, et suite au fait que le<br />

patient lui-même ne s’en plaint pas trop, la douleur est sous-traitée 3,4 .<br />

La douleur est une expérience subjective. Le médecin doit donc se baser sur ce que le<br />

patient veut et sait dire, sur l’observation du patient (tâche importante pour les<br />

paramédicaux et les autres soignants) et sur le suivi des paramètres, dits<br />

caractéristiques, d’un patient éprouvant une douleur. L’utilisation de moyens<br />

d’évaluation, comme les échelles de la douleur, est à conseiller 5<br />

. Pour l’échelle<br />

analogique visuelle de la douleur, la simplicité va de pair avec la fiabilité. Pour<br />

l’évaluation de la douleur chez les personnes âgées atteintes de démence ou qui ne<br />

peuvent plus s’exprimer verbalement, des méthodes sont développées mais ne sont<br />

toutefois pas toutes pratiques 6,7 .<br />

Prise en charge non-médicamenteuse de la douleur chronique<br />

Quelques données semblent démonter l’efficacité des interventions<br />

physiothérapeutiques sur des douleurs chroniques dues à l'arthrose (soit: la thérapie<br />

de mobilisation, les exercices physiques, la kinésithérapie, l’application de chaleur ou<br />

de froid, le taping, les orthèses et le bracing) 8<br />

. Une étude récente réalisée sur une<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 153


population âgée confirme l’utilité du massage dans l’arthrose du genou, surtout en ce<br />

qui concerne le soulagement de la douleur 9 .<br />

Des recommandations ont été élaborées en ce qui concerne les programmes<br />

d’exercice et les techniques de manipulation pour le traitement de l’arthrose 10 . Dans<br />

les douleurs cervicales également, exercices et manipulations, séparément ou<br />

combinées et associées à la mobilisation, s’avèrent utiles 11<br />

. Ces traitements ont<br />

également un effet psychologique, notamment par le contact social établi et<br />

l’attention particulière fournie.<br />

Ces interventions physiothérapeutiques peuvent donc constituer des traitements de<br />

première ligne et doivent être encouragées.<br />

Traitement médicamenteux de la douleur<br />

Le traitement médicamenteux de la douleur se base sur les paliers «classiques» définis<br />

par l'OMS. Ceux-ci ont été développés en fonction du traitement de la douleur chez<br />

les patients cancéreux, mais peuvent être extrapolés à toutes les formes de douleur<br />

chronique 12<br />

.<br />

Le premier palier prévoit l’administration d’analgésiques non-opiacés (paracétamol et<br />

les AINS), le deuxième palier d’opiacés faibles, le palier 3 d’opiacés forts 13<br />

. Les<br />

analgésiques du palier 1 peuvent être associés à ceux du palier 2 ou 3. Dans notre<br />

population âgée, nous suggérons également de suivre cette façon de faire. Mais les<br />

précautions d’utilisation devront être suivies plus strictement dans cette population<br />

fragilisée.<br />

1. Paracétamol<br />

Le paracétamol reste incontestablement le premier choix du traitement de la douleur<br />

et est considéré comme le médicament de référence du premier palier 14,15<br />

. C’est valable<br />

aussi bien en cas de douleur aiguë qu’en cas de douleur chronique. Dans les douleurs<br />

post-opératoires, le paracétamol, même à faible doses, est un bon premier choix 16<br />

.<br />

Il est établi, qu’à long terme, ni le paracétamol, ni les AINS ne sont très efficaces dans<br />

le traitement de l’arthrose 17<br />

. Une synthèse Cochrane conclut que dans le cadre de<br />

douleur due à l’arthrose, le paracétamol est plus efficace que le placebo mais aussi<br />

que les AINS sont (dans cette indication) plus efficaces que le paracétamol bien qu’ils<br />

provoquent plus d’effets gastro-intestinaux indésirables. Les différences sont<br />

statistiquement significatives mais ont une importance clinique limitée.<br />

Sur base des données les plus récentes et conformément aux guides de pratique<br />

clinique 18-20 , nous pensons pouvoir préférer le paracétamol pour le traitement<br />

symptomatique de l'arthrose.<br />

Le paracétamol a des propriétés antipyrétiques mais n'a pas d’action antiinflammatoire.<br />

Il constitue également un premier choix pour le traitement<br />

symptomatique de la fièvre. Le dosage dépend de la sévérité de la douleur et de la<br />

fièvre.<br />

154 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Le dosage est indépendant de l’intensité de la douleur et de la fièvre. Pour la fièvre<br />

une dose 500 mg peut suffire, pour la douleur une dose de 1000 mg seulement<br />

semble plus efficace qu’un placebo 21 .<br />

2. Anti-inflammatoires non stéroïdiens<br />

Une méta-analyse a pu démonter que les AINS utilisés à court terme peuvent diminuer<br />

la douleur liée à l’arthrose “un peu mieux” qu’un placebo. Aucun argument n’a été<br />

mis en évidence pour les utiliser à long terme 22<br />

.<br />

Dans les douleurs aiguës, l’efficacité des AINS utilisés à dose standard serait un peu<br />

plus élevée que celles du paracétamol, de l’acide acétylsalicylique et des opioïdes<br />

légers comme le tramadol et la codéine utilisés à dose habituelle. Les scores obtenus<br />

par le diclofénac (50 mg) et l’ibuprofen (400 mg) seraient à peu près équivalents 23<br />

.<br />

En cas d’affection chronique, tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont, à dose<br />

de référence équivalente, une valeur semblable 24,25<br />

. Cette efficacité est dose -<br />

dépendante (où la dose recommandée donne le plus souvent l’efficacité maximale)<br />

comme le risque d’apparition d’effets secondaires 25 . Il n’existe pas de dose où le risque<br />

d’apparition d’effets secondaires est inexistant. En pratique, on essaye d’utiliser la dose<br />

la plus faible possible 26<br />

.<br />

Par année d’âge, le risque d’effets gastro-intestinaux indésirables augmente de 4%.<br />

Au-delà de l’âge de 80 ans, le risque de complications gastro-intestinales sévères est<br />

environ dix fois supérieur à celui de personnes âgées de moins de 50 ans 27<br />

. Un<br />

antécédent d’ulcère ou une utilisation concomitante de corticostéroïdes, de<br />

coumariniques, d'acide acétylsalicylique (ou autre AINS) et d'ISRS augmentent<br />

également ce risque. Une co-morbidité sévère et une infection à Helicobacter pylori<br />

sont également des facteurs de risque 28,29 .<br />

Des études épidémiologiques montrent que le diclofénac et l’ibuprofène ont un profil<br />

de sécurité légèrement supérieur à celui des autres AINS en ce qui concerne les<br />

saignements gastro-intestinaux sévères 30<br />

.<br />

Une toxicité hépatique parfois fatale du diclofénac a été rapportée 31<br />

. Bien que cette<br />

donnée soit controversée 32-34<br />

, nous optons, en attendant plus de clarté, pour la sécurité<br />

et choisissons l’ibuprofène comme premier choix si un AINS est choisi 35<br />

.<br />

Chez les personnes âgées, un effet indésirable important pour tous les AINS (oui ou<br />

non-sélectifs) est la survenue d’insuffisance cardiaque 36 . Les AINS COX2-sélectifs (coxibs) ne sont pas sélectionnés dans ce Formulaire. Il n’a pas été démontré que leur<br />

efficacité en cas d’arthrose et d’arthrite rhumatoïde soit supérieure aux AINS<br />

“classiques”: (diclofénac, ibuprofène et naproxène). Sur le plan gastro-intestinal, ils ne<br />

sont pas plus sûrs et présenteraient un risque plus élevé d’effets gastro-intestinaux 37-42<br />

.<br />

On ne peut oublier que l’emploi de n’importe quel AINS doit se faire avec beaucoup<br />

de précautions et qu’il faut éviter leur emploi sur de longues durées 43-45<br />

.<br />

Pour des personnes âgées qui doivent malgré tout se voir administrer un traitement<br />

longue durée par AINS et qui courent donc un risque accru d’effets gastro-intestinaux,<br />

la combinaison d’un AINS avec un IPP ou avec misoprostol est une option<br />

défendable 46 . Clinical Evidence se pose toutefois quelques questions sur l’efficacité<br />

clinique d’un effet protecteur des IPP 24 .<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 155


3. Analgésiques morphiniques<br />

Les opiacés sont employés au deuxième et au troisième palier du traitement de la<br />

douleur.<br />

Ils ne sont pas efficaces chez tout le monde (par ex. certains ne peuvent pas<br />

métaboliser la codéine en morphine). Un traitement d’essai est souvent nécessaire<br />

pour rechercher les ‘répondeurs’ 47,48<br />

.<br />

Opioides faibles<br />

Le phosphate de codéine est un opiacé faible qui a une efficacité analgésique<br />

modeste en monothérapie mais qui, en association avec un analgésique périphérique<br />

comme le paracétamol, en potentialise l'effet antalgique 49<br />

. Opioïde “faible” premier<br />

choix 50,51<br />

.<br />

Le tartrate de dihydrocodéine est 1,5 fois plus puissant que le phosphate de<br />

codéine. Il existe une forme à libération prolongée (comprimés de 60 mg) qui permet<br />

de l’administrer deux fois par jour. Ces deux médicaments sont sélectionnés 51<br />

.<br />

La place du tramadol, un opiacé faible, dans le traitement de la douleur chez les<br />

personnes âgées est controversée.<br />

En cas de douleur aiguë, un dosage de 100 mg de tramadol est moins efficace que<br />

l'association paracétamol (500 mg) + hydrocodone (5 mg) (équivalent à 30 mg de<br />

codéine) 52<br />

. L'efficacité de 100 mg de tramadol est inférieure également à celle de 50<br />

mg de diclofénac et comparable à celle de 1000 mg de paracétamol 23<br />

.<br />

La place du tramadol en cas de douleur chronique n’est actuellement pas claire. En cas<br />

de douleur chronique, son efficacité est comparable à celle de l’association<br />

paracétamol + codéine 53<br />

.<br />

De par son mécanisme d’action (il freine la réabsorption de la noradrénaline et<br />

augmente la libération de sérotonine), on attribue au tramadol une place particulière<br />

dans le traitement des douleurs neuropathiques. Une revue Cochrane 54<br />

, cependant pas<br />

très convaincante 55<br />

, confirme cet usage. Dans ce cas, le tramadol est plus efficace que<br />

le placebo. Il y a cependant trop peu de données pour déterminer la place du tramadol<br />

vis-à-vis des antidépresseurs tricycliques qui constituent un premier choix pour le<br />

traitement des douleurs neuropathiques, ou vis-à-vis de la morphine ou d’autres<br />

analgésiques.<br />

La possibilité d'effets indésirables n'est pas négligeable: céphalées, nausées,<br />

vomissements, constipation, vertiges et somnolence mais aussi une survenue de<br />

convulsions et d’hallucinations 56,57<br />

. Il est recommandé d’être prudent quant à<br />

l’utilisation concomitante de tramadol et d’antidépresseurs tricycliques (à cause d’un<br />

risque plus élevé de convulsions) ou d’ISRS 58<br />

. L’association avec d’autres<br />

sérotoninergiques est contre-indiquée, comme la mirtazapine, la venlafaxine et le<br />

millepertuis. Surtout en association avec les ISRS, un risque de syndrome<br />

sérotoninergique est réel. Des troubles mictionnels peuvent survenir comme avec tout<br />

opiacé 59<br />

. Une utilisation prolongée est donc déconseillée 60<br />

.<br />

Etant donné que le tramadol n'a pas d’avantage notable sur le soulagement de la<br />

douleur aiguë, ni sur celui de la douleur chronique par rapport à l’association<br />

156 <strong>Douleur</strong> et inflammation


paracétamol + codéine ou par rapport à l’ibuprofène, et qu'il peut, en outre,<br />

provoquer pas mal d'effets indésirables 61<br />

, parfois graves, il n'a pas sa place dans la<br />

sélection reprise dans ce formulaire.<br />

Opioides forts<br />

Le chlorhydrate de morphine et les dérivés de la morphine constituent le troisième<br />

palier du traitement de la douleur chronique maligne et non-maligne 13,62<br />

. La morphine<br />

est le premier choix parmi les opiacés forts et reste la référence pour le traitement de<br />

douleurs cancéreuses modérées à sévères 63 . Il n’y a en principe pas de limite à l’effet<br />

analgésique, excepté celle qui est imposée par les effets indésirables 64 .<br />

Une synthèse méthodique de l’hydromorphone ne montre que peu ou pas de<br />

différence vis-à-vis des autres opiacés en ce qui concerne l’effet analgésique, les effets<br />

indésirables ou la préférence du patient 65<br />

. On peut également voir survenir de<br />

l’accoutumance 66<br />

. Une place pour ce produit, aux côtés de la morphine, pose toujours<br />

question 67,68<br />

. Ce médicament n’apporte rien de plus que les opiacés déjà disponibles et<br />

n’est donc pas sélectionné.<br />

A l’heure actuelle, il n’est pas possible de situer la place du fentanyl en systèmes<br />

transdermiques dans le traitement de la douleur chronique non cancéreuse. Le<br />

médicament n'est pas sélectionné.<br />

D’après l’opinion d’experts, le fentanyl transdermique trouve son importance chez les<br />

patients cancéreux dont le besoin en opiacés est stabilisé 69 . Voir Chapitre ‘Soins<br />

palliatifs’.<br />

L’oxycodone est uniquement disponible en Belgique comme médicament à libération<br />

contrôlée. Son efficacité versus placebo dans les neuropathies a été démontrée 70<br />

, mais<br />

des études comparatives par rapport à d’autres molécules n’ont jamais été publiées. Le<br />

produit n’est remboursé qu’après accord du médecin conseil si d’autres opioïdes<br />

semblent inefficaces. Il est enregistré uniquement pour le traitement des douleurs<br />

sévères à très sévères et pas pour les neuropathies. Vu les conditions de<br />

remboursement très strictes il est conseillé de n’utiliser ce produit qu’après avis du<br />

spécialiste.<br />

Nous ne disposons pas d'études randomisées et contrôlées sur l'utilisation de la<br />

buprénorphine en cas de douleur chronique bénigne ou maligne 13<br />

. Pour la forme<br />

transdermique de buprénorphine, il y a trop peu d'informations objectives pour en<br />

déterminer la place dans la stratégie de traitement de la douleur. D’une part, il résulte<br />

d’études effectuées chez des personnes souffrant de douleur chronique, que ce<br />

médicament n’est plus toujours plus efficace qu’un placebo et d’autre part, il n’existe<br />

pas d’études comparatives versus d’autres opioïdes 71,72<br />

.<br />

Le médicament est déconseillé chez les personnes âgées 2,73<br />

et n’est pas sélectionné<br />

dans ce formulaire.<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 157


L’efficacité des opiacés dans le traitement des coliques néphrétiques a été comparée à<br />

celle des AINS. Les deux classes de médicaments semblent avoir un effet analgésique<br />

semblable dans cette affection. L’utilisation des opiacés s’accompagne de beaucoup<br />

plus d’effets indésirables (surtout des vomissements plus fréquents). 74<br />

4. Les analgésiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens à usage<br />

topique<br />

Les preuves de l'efficacité de la plupart des analgésiques topiques sont limitées et peu<br />

convaincantes 75,76<br />

. La capsaïcine se montre efficace en cas de neuropathie diabétique<br />

et de neuropathie post-herpétique 77,78<br />

. Dans des affections douloureuses du système<br />

locomoteur, un certain effet favorable a également été démontré 79 . Des inconvénients<br />

sont cependant possibles, comme la survenue très fréquente d'une sensation de<br />

brûlure après application, un long délai d'apparition d’efficacité (en moyenne après 2<br />

semaines) et la nécessité d’appliquer le produit fréquemment (conseil d’application: 4<br />

fois par jour) 77 . Nous ne sélectionnons aucun analgésique topique.<br />

Une méta-analyse démontre l’efficacité des anti-inflammatoires topiques dans<br />

l’arthrose après deux semaines de traitement mais après 4 semaines, cet effet ne<br />

semble pas plus important qu’un placebo 80 . Dans une explication de cette métaanalyse<br />

81 , on invoque un biais de publication possible par une surreprésentation des<br />

études indiquant un effet positif. De ce fait, les conclusions de cette méta-analyse<br />

peuvent être mises en doute, surtout du fait que les études reprises dans cette métaanalyse<br />

étaient de faible qualité 25<br />

. Dans la méta-analyse mentionnée ou dans la<br />

littérature concernant un gel contenant du diclofénac 82-84<br />

, une efficacité supérieure à<br />

deux semaines n’a pas été démontrée. Les grandes quantités de gel utilisées, la<br />

fréquence d’administration (4 fois/jour), et le lien évident de l’étude avec le fabricant<br />

du produit font que ce traitement est non seulement cher et coûteux en temps et que<br />

l’on peut douter de la valeur objective des résultats.<br />

Il n’existe pas de preuve qui justifie une utilisation chronique de ces médicaments. Il<br />

n’existe pas non plus d’études comparatives sur l’effet des anti-inflammatoires<br />

topiques en cas d’affections aiguës du système locomoteur versus applications de<br />

glace, repos, bandages, mise en surélévation ou paracétamol 85<br />

. Il existe bien quelques<br />

rares études comparatives sur l’utilisation du diclofénac versus AINS mais la qualité de<br />

ces études ne permet pas d’en tirer des conclusions valables.<br />

Les AINS, appliqués sur la peau, peuvent provoquer des réactions locales avec<br />

démangeaisons et sensation de brûlure. Ils peuvent également être résorbés et<br />

provoquer des effets systémiques. Occasionnellement, des effets indésirables très<br />

graves sont signalés, plus particulièrement dans la sphère rénale et chez les personnes<br />

âgées 86<br />

.<br />

Le fait que la sécurité des AINS par voie orale ait été remise en question n’est donc pas<br />

une raison pour commencer à utiliser des anti-inflammatoires topiques. Nous ne<br />

sélectionnons aucun AINS topique.<br />

158 <strong>Douleur</strong> et inflammation


5. Glucosamine et chondroïtine<br />

In vitro, la glucosamine peut modifier le métabolisme des chondrocytes. Il n’est<br />

cependant pas évident que la glucosamine atteigne effectivement les chondrocytes<br />

après administration orale. Il y a des preuves limitées de l’efficacité de la glucosamine<br />

dans la réduction des symptômes de l’arthrose du genou par rapport à celle d'un<br />

placebo 87,88 . Il n’est pas clairement démontré qu’une diminution radiologiquement<br />

constatée versus placebo de l’espace articulaire de l’articulation du genou 89<br />

se traduise<br />

aussi cliniquement à terme en bénéfices cliniquement significatifs comme un<br />

ralentissement de la perte fonctionnelle ou en une diminution de la nécessité de placer<br />

des prothèses 90,91<br />

. Une revue Cochrane 92,93<br />

n’en tire pas une conclusion définitive. Le<br />

produit n’est pas sélectionné.<br />

On attribue également à la chondroïtine, un supplément alimentaire au même titre<br />

que la glucosamine, et qui est souvent proposé en association avec la glucosamine, un<br />

effet chondroprotecteur. Des manquements méthodologiques des études publiées sur<br />

la chondroïtine utilisée isolément dans le traitement de l’arthrose rendent impossible<br />

de déterminer l’efficacité de cette substance 94 . La chondroïtine n’est pas sélectionnée.<br />

Les conclusions d’une étude 95 récente qui a comparé l’efficacité de la glucosamine, de<br />

la chondroïtine, de la combinaison des deux, du célécoxib versus placebo, chez des<br />

patients atteints de gonarthrose, ne permettent toujours pas de se prononcer sur<br />

l’efficacité de ces substances en cas d’arthrose 96-98<br />

. Une combinaison<br />

glucosamine/chondroïtine n’est pas sélectionnée.<br />

6. Acide hyaluronique<br />

Un article de synthèse systématique 99<br />

conclut qu’une préparation d’acide hyaluronique<br />

est plus efficace sur la douleur et l’impotence fonctionnelle qu’un placebo.<br />

Ces préparations auraient un effet plus durable mais d’installation plus lente que des<br />

infiltrations de corticoïdes. Il faut attirer l’attention que plusieurs préparations d’acide<br />

hyaluronique très différentes sont disponibles, ce qui rend difficile une comparaison<br />

entre ces produits. Une méta-analyse de bonne qualité 100<br />

pense pouvoir démontrer<br />

que l’acide hyaluronique n’exerce pas d’effets cliniques et provoque finalement plus<br />

d’effets indésirables que de bénéfices. Il résulte que ces injections intra-articulaires ont<br />

généralement un effet placebo de 20 à 80% 101<br />

.<br />

Il ressort aussi que l’utilisation de l’acide hyaluronique est une décision de spécialiste.<br />

Donc, l’acide hyaluronique en injection intra-articulaire n’est pas sélectionné.<br />

7. Calcitonine<br />

Il n’est pas clairement démontré que la calcitonine ait un effet favorable sur la douleur<br />

liée à une fracture ostéoporotique de vertèbre récente. Les résultats des études<br />

publiées sur la calcitonine parentérale dans cette indication sont, soit contradictoires,<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 159


soit ne permettent pas d'évaluer la pertinence clinique d'un bénéfice éventuel. En<br />

outre, il ne semble pas possible de déterminer une dose optimale 102,103<br />

. La calcitonine<br />

n'est pas sélectionnée.<br />

8. Médicaments de la goutte<br />

L’absence de données fiables sur le traitement de la goutte est étonnant 104<br />

.<br />

Traitement d’une crise de goutte:<br />

Il est généralement admis que les AINS exercent un effet anti-douleur 105<br />

. Les études<br />

réalisées ne permettent pas de donner une préférence quelconque à un AINS<br />

déterminé. L’Ibuprofène sera donc préféré 106<br />

bien que ce médicament n’est pas<br />

enregistré pour cette indication en Belgique.<br />

La Colchicine est un traitement valable de la crise de goutte aiguë, mais ici aussi il<br />

existe peu de preuves solides de son efficacité 107<br />

. Vu ses effets secondaires, c’est un<br />

traitement de second choix. Le Number Treated to Harm = 1 (!), alors que le Number<br />

Needed to Treat (NNT) est de 2 à 3 108<br />

.<br />

Prévention des récidives<br />

Le contrôle de l’uricémie pourrait prévenir les crises de goutte et les dégâts provoqués<br />

par le dépôt d'acide urique. Nous ne disposons pas d’études cliniques randomisées qui<br />

démontrent la pertinence clinique de cette stratégie, ni quand il faut démarrer un<br />

traitement chronique.<br />

Le traitement d’une hyperuricémie asymptomatique n’est pas recommandé chez des<br />

sujets qui n’ont jamais présenté de manifestations cliniques liées à la goutte.<br />

Lors de la prévention d’une «goutte compliquée» (crises aiguës d'arthrite goutteuse,<br />

présence de tophi goutteux, signes radiologiques ou cliniques d'arthrite goutteuse ou<br />

antécédent de calculs rénaux d'acide urique récidivants) et lors d’une thérapie<br />

cytotoxique d'une pathologie hématologique maligne, un traitement préventif de<br />

l’hyperuricémie est conseillé 109,110 . L’hyperuricémie peut être traitée de façon<br />

étiologique, pour autant qu’une étiologie puisse être trouvée. Autrement, on peut<br />

utiliser des médicaments qui, soit diminuent la synthèse de l’acide urique (inhibiteurs<br />

de la xanthine oxydase), soit augmentent l’élimination urinaire (uricosuriques).<br />

L’allopurinol est le seul inhibiteur de la xanthine oxydase disponible en pratique<br />

clinique. Il constitue le premier choix dans le traitement de la goutte chronique.<br />

160 <strong>Douleur</strong> et inflammation


9. Divers<br />

L’utilisation de corticostéroïdes en injection intra-articulaire pour le traitement<br />

symptomatique de l’arthrose peut être envisagée. Dans l’arthrose du genou, une<br />

méta-analyse 111-113<br />

a démontré une meilleure efficacité versus placebo. Une synthèse<br />

Cochrane conclut 114,115 à une diminution de la douleur, de une à maximum trois<br />

semaines après l’injection.<br />

Il existe quelques doutes sur la sécurité des injections de corticostéroïdes, quoiqu’il<br />

n’existe pas à ce jour de preuves que l’évolution de l’arthrose soit accélérée par des<br />

injections intra-articulaires à répétition.<br />

Bien que les preuves ne soient pas très convaincantes, l’utilisation d’une infiltration<br />

locale adéquate de corticostéroïdes (par exemple, infiltrations subacromiales) en cas de<br />

douleur sévère de l’épaule peut cependant être envisagée 116<br />

. Cela procurerait un<br />

soulagement instantané de la douleur mais malheureusement de courte durée 117<br />

.<br />

L’efficacité des injections intra-articulaires de corticostéroïdes n’est pas prouvée 118<br />

.<br />

Il existe différentes préparations injectables. Leur efficacité est semblable. Nous<br />

sélectionnons la bétaméthasone. C’est le seul médicament présenté, soit en solution<br />

aqueuse à courte durée d'action, soit en solution cristalline à libération progressive et<br />

à longue durée d'action. La première présentation serait plus adéquate en cas<br />

d’inflammation aiguë, la deuxième serait mieux adaptée pour des cas chroniques.<br />

Certains antidépresseurs inhibant la recapture de la noradrénaline (entre autres la<br />

nortriptyline et la maprotiline) semblent, d’après des données de la littérature 119,120<br />

,<br />

avoir un effet favorable limité sur les lombalgies chroniques.<br />

La majorité des études incluses se porte sur des patients souffrant aussi de dépression.<br />

Les ISRS n’ont pas démontré leur efficacité dans cette indication.<br />

Pour notre population vulnérable, il est préférable, pour ce type de plaintes,<br />

d’envisager initialement d’autres traitements qui comportent moins de risque.<br />

Date de recherche dans la littérature: fin mai 2007.<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 161


Références<br />

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<strong>Douleur</strong> et inflammation 165


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

ANALGESIQUES – ANTIPYRETIQUES<br />

Sélection: PARACETAMOL<br />

Indications<br />

douleur aiguë ou chronique (y compris l'arthrose)(premier choix)<br />

fièvre (premier choix)<br />

Contre-indications<br />

Posologie<br />

500 mg à 1g éventuellement jusqu'à 4 x p.j.<br />

maximum 3g/jour (voir 4g/j dans le cas de douleurs arthrosiques)<br />

Précautions d'utilisation<br />

prudence en cas d'insuffisance hépatique / rénale et chez les patients alcooliques<br />

prudence chez les patients suivant un régime hyposodé: les comprimés<br />

effervescents contiennent une proportion non négligeable de sel (en tenir<br />

compte dans l’apport quotidien)<br />

en cas d'utilisation prolongée, il est recommandé de contrôler plus étroitement<br />

l'INR chez les patients sous traitement anticoagulant oral<br />

Effets indésirables<br />

hépatotoxicité (ictère voire nécrose) si surdosage (>10g en une prise), chez les<br />

patients alcooliques ou après un jeûne prolongé (>4g)<br />

Interactions<br />

+ inducteurs enzymatiques (voir page 14) et/ou consommation chronique d'alcool:<br />

augmentation du risque d'hépatotoxicité du paracétamol<br />

166 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Fiche technique<br />

Spécialités<br />

Prescription en DCI* (voir page 15) Quantité Prix Tick.<br />

mod.<br />

ordinaire<br />

Tick.<br />

mod.<br />

préf.<br />

paracétamol 500 mg<br />

Paracetamol Teva ® (Teva) compr. (sec., disp.) 30 € 3,20 € 2,56 € 2,56 CX<br />

Croix Blanche Mono ® (SMB) compr. (séc.) 20 € 2,25 € 1,80 € 1,80 CX<br />

Paracetamol EG ® (Eurogenerics) compr. 30 € 3,54 € 2,83 € 2,83 CX<br />

Algostase Mono ® (SMB) poudre (sach.) 32 € 3,85 € 3,08 € 3,08 CX<br />

Croix Blanche Mono ® (SMB) poudre (sach.) 20 € 2,45 € 1,96 € 1,96 CX<br />

Panadol ® (GSK) compr. (séc.) 60 € 7,37 € 5,90 € 5,90 CX<br />

Pe-Tam ® (Qualiphar) compr. (séc.) 20 € 2,00 € 2,00 € 2,00<br />

Sanicopyrine ® (Sanico) compr. (séc.) Adulte 20 € 2,63 € 2,10 € 2,10 CX<br />

Panadol ® (GSK) compr. (séc.) 30 € 3,99 € 3,19 € 3,19 CX<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) compr. 30 € 4,30 € 3,44 € 3,44 CX<br />

Algostase Mono ® (SMB) compr. efferv. 32 € 4,75 € 3,80 € 3,80 CX<br />

Perdolan ® (Janssen-Cilag) compr. (séc.) 30 € 4,62 € 3,70 € 3,70 CX<br />

Panadol ® (GSK) compr. (séc.) 20 € 3,12 € 2,50 € 2,50 CX<br />

Dolprone ® (Melisana) compr. (séc.) 16 € 2,62 € 2,10 € 2,10 CX<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) compr. efferv. (séc.) 32 € 5,57 € 4,46 € 4,46 CX<br />

Perdolan ® (Janssen-Cilag) compr. efferv. (séc.) 20 € 4.10 € 4.10 € 4.10<br />

Dolol-Instant ® (Sandipro) compr. (fondant, séc.) 20 € 4,20 € 4,20 € 4,20<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) compr. Odis (fondant) 16 € 3,53 € 3,53 € 3,53<br />

Panadol ® (GSK) compr. Zapp 16 € 3,95 € 3,95 € 3,95<br />

Perdolan ® (Janssen-Cilag) supp. Adulte. 12 € 4,47 € 4,47 € 4,47<br />

paracétamol 600 mg<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) supp. Adulte 12 € 3,28 € 3,28 € 3,28<br />

paracétamol 650 mg<br />

Lemsip ® (Reckitt Benckiser) poudre (sach.) 12 € 6,22 € 6,22 € 6,22<br />

paracétamol 1 g<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) compr. Forte 50 € 11,40 € 11,40 € 11,40 CX<br />

Panadol ® (GSK) compr. (séc.) 50 € 11,40 € 11,40 € 11,40 CX<br />

Algostase Mono ® (SMB) compr. efferv. (séc.) 40 € 9,50 € 9,50 € 9,50 CX<br />

Algostase Mono ® (SMB) poudre (sach.) 40 € 9,50 € 9,50 € 9,50 CX<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) compr. Forte 32 € 8,40 € 8,40 € 8,40 CX<br />

Algostase Mono ® (SMB) compr. efferv. (séc.) 20 € 5,50 € 5,50 € 5,50 CX<br />

Panadol ® (GSK) compr. (séc.) 20 € 5,70 € 5,70 € 5,70 CX<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) compr. Forte 16 € 4,67 € 4,67 € 4,67 CX<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) compr. efferv. Forte<br />

(séc.) 32 € 10,90 € 10,90 € 10,90 CX<br />

Dafalgan ® (Bristol-Myers Squibb) compr. efferv. Forte<br />

(séc.) 16 € 6,10 € 6,10 € 6,10 CX<br />

INAMI Catégorie<br />

bon<br />

marché<br />

Source: tableaux de prix janvier 2008 du CBIP; classement des spécialités en fonction du prix, pour le patient, par unité,<br />

en commençant par le moins onéreux; pour connaître les prix les plus récents, consulter www.cbip.be<br />

*: prescription reprise dans la catégorie «médicaments bon marché»<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 167


Couper et broyer<br />

couper: voir tableau ci-dessus<br />

broyer: Dafalgan ®<br />

compr. 500mg et compr. forte 1g, Perdolan ®<br />

compr. 500mg peuvent<br />

être broyés extemporanément (sensibilité à la lumière)<br />

Cx: Intervention de 20%, moyennant une autorisation du médecin conseil, pour les patients atteints de douleurs<br />

chroniques: cancers; arthrose/arthrite chronique; douleurs neurogènes ou neuropathiques, d’origine centrale ou<br />

périphérique (y compris sclérose en plaque); douleurs vasculaires périphériques; douleurs post-chirurgicales (y compris<br />

membres fantômes); fibromyalgie.<br />

Le montant financier des antidouleurs encore à charge du patient est pris en considération pour le maximum à facturer.<br />

Notification (disponible http://inami.fgov.be/secure/fr/medical_cost/specific/chronic/index.htm) à compléter par le<br />

médecin traitant et à adresser au médecin conseil de la mutuelle.<br />

Préparation magistrale<br />

GELULES DE PARACÉTAMOL<br />

Prescription<br />

R/ Paracétamol 500 mg à 1g pf 1 gélule dt 60<br />

Prix (remboursement conditionnel*)<br />

1 module (10 gél):<br />

€ 1,10 pour actifs;<br />

€ 0,30 pour BIM<br />

max 6 modules (60gél):<br />

€ 6,60 pour actifs;<br />

€ 1,80 pour BIM<br />

Conservation: pas d’information<br />

* Remboursée si la préparation est utilisée pour le traitement des algies chroniques,<br />

moyennant une autorisation du médecin-conseil (le numéro d’attestation doit figurer sur<br />

l’ordonnance). L’autorisation est valable pour 12 mois et peut être renouvelée.<br />

Rédaction de la demande<br />

La demande de remboursement doit être adressée par lettre au médecin-conseil de la<br />

mutuelle. Elle indique<br />

- la substance à rembourser,<br />

- la mention «douleur chronique»,<br />

- le diagnostic exact étayé par un rapport clinique joint à la demande.<br />

Exemple: « Je souhaite obtenir une autorisation pour le remboursement de… (principe actif)<br />

en préparation magistrale, pour le traitement d’une douleur chronique, due à … (diagnostic).<br />

Vous trouverez en annexe le rapport clinique. »<br />

168 <strong>Douleur</strong> et inflammation


<strong>Douleur</strong> et inflammation 169


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS<br />

Dérivés arylpropioniques<br />

Sélection: IBUPROFENE<br />

Indications<br />

douleurs liées à un processus inflammatoire (premier choix)<br />

douleur de l’arthrose pour une courte durée (indication limitée par les<br />

complications plus fréquentes chez les personnes âgées)(deuxième choix)<br />

Contre-indications<br />

antécédents d’asthme, de bronchospasme, de rhinite ou d’urticaire secondaire à<br />

la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un AINS<br />

ulcère gastro-duodénal évolutif et toute lésion ulcéreuse du grêle<br />

insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque sévère<br />

Posologie<br />

La dose de l’AINS doit être la plus faible possible et la durée du traitement limitée<br />

douleur: 200 à 400 mg par prise, max 1,2g/j<br />

inflammation: 400 à 800 mg par prise, max 3,2g/j<br />

Une prise une heure avant le repas peut augmenter la rapidité d’action; la prise au<br />

cours ou après le repas pourrait cependant diminuer partiellement l’agressivité de<br />

l’AINS sur la muqueuse gastrique.<br />

Précautions d’utilisation<br />

prudence chez les personnes âgées: les effets indésirables des AINS sont plus<br />

fréquents et ont souvent des conséquences plus graves (fonction rénale et<br />

cardiaque diminuée)<br />

prudence si antécédents d’ulcère gastro-duodénal ou d’hémorragie gastrointestinale<br />

et si présence d’affections cardiaques connues (rétention hydro sodée)<br />

Effets indésirables<br />

gastro-intestinaux: pertes occultes de sang dans les selles, hémorragies ou<br />

perforations suite à des ulcères gastro-duodénaux, troubles gastro-intestinaux<br />

tels nausées, vomissements, diarrhées…<br />

rénaux: rétention hydro-sodée, diminution de la fonction rénale avec comme<br />

conséquences possibles une insuffisance rénale, des oedèmes, une<br />

augmentation de la pression artérielle et l’apparition ou l’aggravation d’une<br />

insuffisance cardiaque<br />

coagulation: inhibition de l’agrégation plaquettaire et donc risque accru de<br />

saignement<br />

système nerveux central: céphalées, vertiges, maux de tête<br />

réactions d’hypersensibilité telles que bronchospasme, rash, œdème de Quincke<br />

170 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Interactions<br />

+ AINS: ne pas associer deux ou plusieurs AINS (y compris l’acide acétylsalicylique à<br />

faible dose en prévention cardiovasculaire et les coxibs) entre eux: augmentation<br />

des effets indésirables<br />

+ anticoagulants, anti-agrégants plaquettaires: augmentation du risque de<br />

saignements<br />

+ antihypertenseurs: diminution de l’effet antihypertenseurs<br />

+ corticostéroïdes, ISRS et venlafaxine: augmentation du risque de saignements<br />

gastro-intestinaux<br />

+ diurétiques: diminution de l’effet diurétique<br />

+ diurétiques, ciclosporine, IEC, sartans, tacrolimus: augmentation du risque de<br />

néphrotoxicité<br />

+ lithium, méthotrexate: diminution de leur excrétion, augmentation de leur<br />

concentration plasmatique et de leur toxicité<br />

+ quinolones: augmentation du risque de convulsions<br />

+ médicaments hyperkaliémiants (IEC, sartans, diurétiques d’épargne potassique,<br />

suppléments en potassium): augmentation du risque d’hyperkaliémie,<br />

+ digoxine: risque de surdosage, par diminution de l’élimination rénale.<br />

Fiche technique<br />

Prescription en DCI* (voir page 15) Quantité Prix Tick.<br />

mod.<br />

ordinaire<br />

Tick.<br />

mod. préf.<br />

ibuprofène 200 mg<br />

Brufen ® (Abbott) compr. 100 € 7,84 € 3,72 € 3,17<br />

Buprophar ® (Teva) compr. 30 € 3,35 € 3,35 € 3,35<br />

Ibuprofen Teva ® (Teva) compr. 30 € 3,35 € 3,35 € 3,35<br />

Dolofin ® (Socobom) compr. 30 € 3,50 € 3,50 € 3,50<br />

Ibumed ® (Pharmethic) compr. 24 € 3,35 € 3,35 € 3,35<br />

Nurofen ® (Boots) compr. 48 € 6,81 € 6,81 € 6,81<br />

Spidifen ® (Zambon) gran. (sach.) 24 € 3,85 € 3,85 € 3,85<br />

Junifen ® (Boots) compr. 24 € 4,00 € 4,00 € 4,00<br />

Nurofen ® (Boots) compr. 24 € 4,11 € 4,11 € 4,11<br />

Nurofen ® (Boots) compr. 12 € 2,31 € 2,31 € 2,31<br />

Advil-Mono ® (PSI) caps. Liquid-Caps 50 € 10,48 € 10,48 € 10,48<br />

Perviam ® (Janssen-Cilag) compr. 20 € 4,31 € 4,31 € 4,31<br />

Nurofen ® (Boots) compr. (fondant) 12 € 2,90 € 2,90 € 2,90<br />

Advil-Mono ® (PSI) caps. Liquid-Caps 20 € 5,24 € 5,24 € 5,24<br />

Catégorie<br />

bon<br />

marché<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 171


ibuprofène 400 mg<br />

Ibuprofen EG ® (Eurogenerics) compr. 100 € 8,40 € 2,10 € 1,26 *<br />

Ibuprofen Teva ® (Teva) compr. 100 € 8,40 € 2,10 € 1,26 *<br />

Spidifen ® (Zambon) gran. (sach.) 30 € 2,65 € 0,66 € 0,40 *<br />

Dolofin ® (Socobom) compr. 100 € 8,41 € 2,23 € 1,41<br />

Ibuprofen EG ® (Eurogenerics) compr. 30 € 3,13 € 0,78 € 0,47 *<br />

Ibuprofen Teva ® (Teva) compr. 30 € 3,13 € 0,78 € 0,47 *<br />

Dolofin ® (Socobom) compr. 30 € 3,19 € 0,84 € 0,53<br />

Brufen ® (Abbott) compr. 100 € 12,00 € 5,70 € 4,86<br />

Buprophar ® (Teva) compr. 30 € 5,55 € 5,55 € 5,55<br />

Optalidon Nouvelle Formule ® (Novartis CH) compr. 24 € 4,72 € 4,72 € 4,72<br />

Epsilon ® (Will-Pharma) compr. 30 € 6,50 € 6,50 € 6,50<br />

Advil-Mono ® (PSI) compr. 20 € 4,77 € 4,77 € 4,77<br />

Spidifen ® (Zambon) compr. (séc.) 24 € 6,20 € 6,20 € 6,20<br />

Perdofemina ® (Janssen-Cilag) compr. 20 € 5,48 € 5,48 € 5,48<br />

Nurofen ® (Boots) compr. 24 € 6,80 € 6,80 € 6,80<br />

Adulfen Lysine ® (Boots) compr. 24 € 7,50 € 7,50 € 7,50<br />

ibuprofène 600 mg<br />

Dolofin ® (Socobom) compr. 30 € 4,81 € 1,20 € 0,72 *<br />

Ibuprofen EG ® (Eurogenerics) compr. 30 € 4,81 € 1,20 € 0,72 *<br />

Ibuprofen Sandoz ® (Sandoz) compr. (séc.) 30 € 4,81 € 1,20 € 0,72 *<br />

Ibuprofen Teva ® (Teva) compr. 30 € 4,81 € 1,20 € 0,72 *<br />

Ibuprofen EG ® (Eurogenerics) compr. 50 € 8,02 € 2,00 € 1,20 *<br />

Brufen ® (Abbott) compr. Forte 30 € 6,87 € 3,26 € 2,78<br />

ibuprofène 800 mg<br />

Brufen ® (Abbott) compr. Retard (séc.,lib.prol.) 60 € 15,58 € 7,40 € 6,31<br />

Ibuprofen EG ® (Eurogenerics) compr. (séc.,lib. prol.) 30 € 8,54 € 4,05 € 3,46<br />

Brufen ® (Abbott) compr. Retard (séc.,lib.prol.) 28 € 8,15 € 3,87 € 3,30<br />

Source: tableaux de prix janvier 2008 du CBIP; classement des spécialités en fonction du prix, pour le patient, par unité,<br />

en commençant par le moins onéreux; pour connaître les prix les plus récents, consulter www.cbip.be<br />

*: prescription reprise dans la catégorie «médicaments bon marché»<br />

Couper et broyer<br />

couper: voir tableau ci-dessus<br />

broyer: Brufen ® drag. 200 et 400 mg et Brufen compr. Forte ® 600 mg peuvent être broyés<br />

172 <strong>Douleur</strong> et inflammation


<strong>Douleur</strong> et inflammation 173


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

ANALGESIQUES-ANTIPYRETIQUES<br />

Préparations combinées<br />

Sélection: ASSOCIATION PARACÉTAMOL + CODEINE<br />

Indications<br />

douleur modérée à intense ne répondant pas à l’utilisation d’antalgique<br />

périphérique utilisé seul (palier 2 de l’OMS)<br />

Contre-indications<br />

insuffisance, pulmonaire ou hépatique sévère<br />

asthme aigu<br />

Posologie<br />

500 mg de paracétamol + 20 à 60 mg de phosphate de codéine toutes les 4h, si<br />

nécessaire<br />

Précautions d’utilisation<br />

utiliser avec prudence la codéine chez les patients souffrant d’insuffisance<br />

respiratoire et le paracétamol chez les patients atteints d’insuffisance hépatique<br />

ou rénale et chez les patients alcooliques<br />

préférer autant que possible les monosubstances par rapport aux associations<br />

fixes d’analgésiques<br />

en cas d’utilisation prolongée, il est recommandé de contrôler plus étroitement<br />

l’INR chez les patients sous traitement anticoagulant oral<br />

Effets indésirables<br />

Liés à codéine:<br />

- nausées, vomissements, sédation, constipation (préconiser des mesures<br />

hygiéno-diététiques voire éventuellement la prise d’un laxatif (sorbitol) en cas<br />

d’usage prolongé)<br />

- dépression respiratoire (si surdosage ou chez les patients sensibles), confusion<br />

- risque de dépendance lors du non respect de la posologie.<br />

Liés à paracétamol:<br />

- lésions hépatocellulaires (ictère ou nécrose) si surdosage: >10 g en une fois<br />

mais >4 g chez les alcooliques, en cas d’atteinte hépatique ou après un jeûne<br />

prolongé<br />

174 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Interactions médicamenteuses<br />

codéine<br />

+ alcool et médicaments dépresseurs du système nerveux central:<br />

potentialisation de l’effet dépresseur sur le SNC<br />

+ morphiniques agonistes - antagonistes (buprénorphine, pentazocine);<br />

diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec<br />

risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.<br />

paracétamol<br />

+ inducteurs enzymatiques (voir page 14 ) et/ou consommation chronique<br />

d’alcool: augmentation du risque d’hépatotoxicité du paracétamol<br />

Fiche technique<br />

Spécialités<br />

Prescription en DCI* (voir page 15)<br />

codéine phosphate 30 mg + paracétamol 500 mg<br />

Quantité Prix Tick. mod.<br />

ordinaire<br />

Tick. mod.<br />

préf.<br />

Docparacod ® (Docpharma) compr. (séc., sol.) 30 € 4,96 € 4,96 € 4,96 CX<br />

Dafalgan Codeine ® (Bristol-Myers Squibb)<br />

compr. (séc.)<br />

30 € 5,70 € 5,70 € 5,70<br />

CX<br />

Algocod ® (SMB) compr. efferv. 32 € 6,35 € 6,35 € 6,35 CX<br />

Perdolan Codeine ® (Janssen-Cilag) caps. 20 € 4,40 € 4,40 € 4,40 CX<br />

Panadol Codeine ® (GSK) compr. 20 € 4,19 € 4,19 € 4,19<br />

Dafalgan Codeine ® (Bristol-Myers Squibb)<br />

compr. efferv. (séc.)<br />

32 € 7,21 € 7,21 € 7,21<br />

INAMI Catégorie<br />

bon marché<br />

Source: tableaux de prix janvier 2008 du CBIP; classement des spécialités en fonction du prix, pour le patient, par unité,<br />

en commençant par le moins onéreux; pour connaître les prix les plus récents, consulter www.cbip.be<br />

*: prescription reprise dans la catégorie «médicaments bon marché»<br />

Couper et broyer<br />

couper: voir tableau ci-dessus<br />

broyer: ouvrir: pas d’information<br />

Cx: Intervention de 20%, moyennant une autorisation du médecin conseil, pour les patients atteints de douleurs<br />

chroniques: cancers; arthrose/arthrite chronique; douleurs neurogènes ou neuropathiques, d’origine centrale ou<br />

périphérique (y compris sclérose en plaque); douleurs vasculaires périphériques; douleurs post-chirurgicales (y compris<br />

membres fantômes); fibromyalgie.<br />

Le montant des antidouleurs encore à charge du patient est pris en considération pour le maximum à facturer.<br />

Notification (disponible http://inami.fgov.be/secure/fr/medical_cost/specific/chronic/index.htm) à compléter par le<br />

médecin traitant et à adresser au médecin conseil de la mutuelle.<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 175


Préparation magistrale<br />

GELULES DE PARACÉTAMOL + CODEINE<br />

Prescription<br />

R/ Paracétamol 500 mg<br />

Codéine phosphate 20 à 60 mg p.f. 1 gélule<br />

Prix (remboursement conditionnel*)<br />

1 module (10 gél):<br />

€ 1,10 pour actifs;<br />

€ 0,30 pour BIM<br />

max 6 modules (60gél):<br />

€ 6,60 pour actifs;<br />

€ 1,80 pour BIM<br />

Conservation: pas d’information<br />

* Remboursée si la préparation est utilisée pour le traitement des algies chroniques,<br />

moyennant une autorisation du médecin-conseil (le numéro d’attestation doit figurer sur<br />

l’ordonnance). L’autorisation est valable pour 12 mois et peut être renouvelée.<br />

Rédaction de la demande<br />

La demande de remboursement doit être adressée par lettre au médecin-conseil de la<br />

mutuelle. Elle indique la substance à rembourser, la mention « douleur chronique », le<br />

diagnostic exact étayé par un rapport clinique joint à la demande.<br />

Exemple: « Je souhaite obtenir une autorisation pour le remboursement de… (principe actif)<br />

en préparation magistrale, pour le traitement d’une douleur chronique, due à … (diagnostic).<br />

Vous trouverez en annexe le rapport clinique. »<br />

176 <strong>Douleur</strong> et inflammation


<strong>Douleur</strong> et inflammation 177


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

ANALGESIQUES MORPHINIQUES<br />

Sélection: CODEINE PHOSPHATE<br />

Indications<br />

traitement de la douleur chronique (palier 2 de l’OMS)<br />

Contre–indications<br />

insuffisance respiratoire sévère, maladies obstructives des voies respiratoires<br />

Posologie<br />

30 à 60 mg toutes les 4 heures; max 240mg par jour<br />

Précautions d’utilisation<br />

prudence en cas d’hypothyroïdie, d’hypertension intracrânienne, d’insuffisance<br />

surrénalienne, rénale ou hépatique, d’asthme, d’hypertrophie prostatique<br />

en prévention de la constipation, préconiser dès l’initiation du traitement des<br />

mesures hygiéno-diététiques et la prise d’un laxatif (sorbitol)<br />

Effets indésirables<br />

nausées, vomissements, constipation, sédation<br />

dépression respiratoire (si surdosage ou chez les patients sensibles), confusion<br />

risque de dépendance en cas de non-respect de la posologie<br />

Interactions<br />

+ alcool et médicaments dépresseurs du SNC: potentialisation de l’effet dépresseur<br />

sur le SNC<br />

+ morphiniques agonistes - antagonistes (buprénorphine, pentazocine): diminution<br />

de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque<br />

d'apparition d'un syndrome de sevrage.<br />

+ dompéridone, métoclopramide: la codéine contrecarre leur action gastrointestinale<br />

178 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Fiche technique<br />

Préparations magistrales<br />

GELULES DE PHOSPHATE DE CODEINE<br />

Prescription<br />

R/ Codéine Phosphate 30 à 60 mg Pf 1 gél<br />

Prix (remboursement conditionnel*)<br />

1 module (10 gélules):<br />

€ 1,10 pour actifs;<br />

€ 0,30 pour BIM<br />

max. 6 modules (60 gélules):<br />

€ 6,60 pour actifs;<br />

€ 1,80 pour BIM<br />

Conservation: pas d’information<br />

SIROP DE CODEINE COLORE FN VI<br />

Prescription<br />

R/ Sirop de codéine coloré FN VI dt …ml<br />

Composition<br />

Codéine 800 mg<br />

Ethanol 94° 8 g<br />

Acide citrique anhydre 200 mg<br />

Sirop de pavot rouge 100 g<br />

Sirop simple q.s. ad 300 ml<br />

Remarque: la mention « coloré » désigne le sirop fortement dosé<br />

5ml et 15ml contiennent respectivement 13,33 mg et 40 mg de codéine<br />

Prix (remboursement conditionnel*)<br />

1 module (100g ou 75 ml):<br />

€ 1,10 pour actifs;<br />

€ 0,30 pour BIM<br />

max. 4 modules (400 g ou 300 ml):<br />

€ 4,40 pour actifs;<br />

€ 1,20 pour BIM<br />

Prix indicatif sans remboursement: € 8,17 par 200 ml; € 9,32 par 300 ml<br />

Conservation: pas d’information<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 179


SIROP DE CODEINE COLORE AU SORBITOL FN VI (SANS SUCRE)<br />

Prescription<br />

R/ Sirop de codéine coloré au sorbitol FN VI (sans sucre) dt … ml<br />

Composition<br />

Codéine 800 mg<br />

Ethanol 94° 8 g<br />

Acide citrique anhydre 200 mg<br />

Extrait fluide de pavot rouge 5 g<br />

Sirop de sorbitol q.s. ad 300 ml<br />

Remarque: la mention « coloré » désigne le sirop fortement dosé<br />

5ml et 15ml contiennent respectivement 13,33 mg et 40 mg de codéine<br />

Prix (remboursement conditionnel*)<br />

1 module (100 g ou 75 ml):<br />

€ 1,10 pour actifs;<br />

€ 0,30 pour BIM<br />

max. 4 modules (400 g ou 300 ml):<br />

€ 4,40 pour actifs;<br />

€ 1,20 pour BIM<br />

Prix indicatif sans remboursement: € 8,14 par 200 ml; € 9,36 par 300 ml<br />

Conservation: pas d’information<br />

Remarque: les sirops en spécialités sont enregistrés comme antitussifs et non comme<br />

analgésiques<br />

* Remboursée si la préparation est utilisée pour les algies chroniques, moyennant une<br />

autorisation du médecin-conseil (le numéro d’attestation doit figurer sur l’ordonnance).<br />

L’autorisation est valable pour 12 mois et peut être renouvelée.<br />

Rédaction de la demande<br />

La demande de remboursement doit être adressée par lettre au médecin-conseil de la<br />

mutuelle. Elle indique<br />

- la substance à rembourser,<br />

- la mention « douleur chronique »,<br />

- le diagnostic exact étayé par un rapport clinique joint à la demande.<br />

Exemple: « Je souhaite obtenir une autorisation pour le remboursement de… (principe actif)<br />

en préparation magistrale, pour le traitement d’une douleur chronique, due à … (diagnostic).<br />

Vous trouverez en annexe le rapport clinique. »<br />

180 <strong>Douleur</strong> et inflammation


<strong>Douleur</strong> et inflammation 181


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

ANALGESIQUES MORPHINIQUES<br />

Sélection: TARTRATE DE DIHYDROCODEINE<br />

Indications<br />

traitement de la douleur chronique (palier 2 de l’OMS)<br />

Contre-indications<br />

dépression respiratoire, BPCO<br />

tout état caractérisé par une pression intracérébrale élevée<br />

Posologie<br />

un comprimé de 60 mg toutes les 12 heures<br />

Précautions d’utilisation<br />

prudence en cas d’hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne, hépatique ou<br />

rénale, hypertrophie prostatique, asthme, hypertension intracrânienne,<br />

alcoolisme<br />

en prévention de la constipation, préconiser dès l’initiation du traitement des<br />

mesures hygiéno-diététiques et la prise d’un laxatif (sorbitol)<br />

Effets indésirables<br />

constipation, nausées, vomissements, céphalées, somnolence (le plus souvent)<br />

dépression respiratoire (si surdosage ou chez les patients sensibles)<br />

risque de dépendance lors du non-respect de la posologie<br />

Interactions médicamenteuses<br />

+ alcool et médicaments dépresseurs du SNC: potentialisation de l’effet dépresseur<br />

du SNC<br />

+ dompéridone, métoclopramide: le tartrate de dihydrocodéine contrecarre leur<br />

action au niveau gastro-intestinal<br />

182 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Fiche technique<br />

Prescription en DCI* (voir page 15) Quantité Prix Tick. mod. Tick. mod.<br />

dihydrocodéine tartrate 60 mg<br />

ordinaire préf.<br />

Codicontin (Mundipharma) compr. (lib. prol.) 56 € 7,90 € 1,97 € 1,18<br />

Catégorie<br />

bon marché<br />

Source: tableaux de prix janvier 2008 du CBIP; classement des spécialités en fonction du prix, pour le patient, par unité,<br />

en commençant par le moins onéreux; pour connaître les prix les plus récents, consulter www.cbip.be<br />

*: prescription reprise dans la catégorie «médicaments bon marché<br />

Couper et broyer:<br />

couper: voir tableau ci-dessus<br />

broyer: Codicontin ®<br />

compr. ne peuvent être broyés (libération prolongée)<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 183


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

ANALGESIQUES MORPHINIQUES<br />

Sélection: MORPHINE<br />

Indications<br />

traitement de la douleur chronique maligne et bénigne (palier 3 de l’OMS)<br />

Contre-indications<br />

insuffisance respiratoire sévère, maladie obstructive des voies respiratoire<br />

Posologie<br />

débuter avec une préparation magistrale orale de morphine, 5ml de sirop ou de<br />

solution 1mg/1ml (soit 5mg de chlorhydrate de morphine pour 5ml) à<br />

administrer à l’aide d’une seringue, toutes les 4h; la dose du soir peut être<br />

doublée de manière à éviter une prise de nuit; titrer jusqu’au moment où la<br />

douleur est maîtrisée<br />

ou commencer avec un comprimé d’une spécialité à libération conventionnelle,<br />

non prolongée, de 10mg de sulfate de morphine, toutes les 4h; augmenter<br />

progressivement si nécessaire ou passer préférentiellement, après stabilisation, à<br />

une préparation à libération prolongée (donner la même dose journalière<br />

répartie en 2 prises à 12h d’intervalle)<br />

pas de dose maximale en principe, mais les effets secondaires peuvent être<br />

limitatifs<br />

Précautions d’utilisation<br />

prudence en cas d’hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne, hépatique ou<br />

rénale, hypertrophie prostatique, asthme, hypertension intracrânienne,<br />

alcoolisme<br />

en prévention de la constipation, préconiser dès l’initiation du traitement des<br />

mesures hygiéno-diététiques et la prise d’un laxatif (sorbitol)<br />

Effets indésirables<br />

(les plus fréquents) nausées, vomissements, constipation, céphalées,<br />

somnolence, confusion<br />

une tolérance à ces effets secondaires s’installe progressivement hormis pour la<br />

constipation<br />

spasme du pylore, contraction des voies biliaires et du sphincter d’Oddi,<br />

rétention urinaire, sudation<br />

myosis, dépression respiratoire et hypotension orthostatique<br />

l’utilisation de morphine peut entraîner de la dépendance<br />

184 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Interactions<br />

+ alcool et médicaments dépresseurs du SNC: potentialisation de l’effet dépresseur<br />

du SNC<br />

+ dompéridone, métoclopramide: la morphine contrecarre leur action au niveau<br />

gastro-intestinal<br />

+ IMAO: potentialisation du risque de confusion, de dépression respiratoire<br />

Fiche technique<br />

Spécialités<br />

Prescription en DCI* (voir page 15) Quantité Prix Tick. mod.<br />

ordinaire<br />

Tick. mod.<br />

préf.<br />

morphine sulfate 2 mg / 1ml<br />

Oramorph ® (Norgine) sol. (orale) 100 ml € 8,66 € 8,66 € 8,66<br />

morphine sulfate 10 mg<br />

Morphine Teva ® (Teva) compr. (lib. prol.) 30 € 6,52 € 1,63 € 0,98 *<br />

MS Direct ® (Mundipharma) compr. (séc., non prol.) 56 € 12,70 € 6,03 € 5,14<br />

MS Contin ® (Mundipharma) compr. (lib. prol.) 30 € 8,38 € 3,49 € 2,84<br />

morphine sulfate 10 mg / 5ml<br />

Oramorph ® (Norgine) sol. (orale) us. unique 30 x 5 ml € 26,52 € 26,52 € 26,52<br />

morphine sulfate 20 mg<br />

Kapanol ® (GSK) caps. (lib. prol.) 20 € 11,19 € 5,31 € 4,53<br />

morphine sulfate 20 mg / 1 ml<br />

Oramorph ® (Norgine) gouttes 20 ml € 12,38 € 12,38 € 12,38<br />

morphine sulfate 30 mg<br />

Morphine Teva ® (Teva) compr. (lib. prol.) 60 € 27,10 € 6,77 € 4,06 *<br />

Morphine Teva ® (Teva) compr. (lib. prol.) 30 € 15,88 € 3,97 € 2,38 *<br />

MS Contin ® (Mundipharma) compr. (lib. prol.) 56 € 30,67 € 11,19 € 8,60<br />

MS Contin ® (Mundipharma) compr. (lib. prol.) 30 € 20,41 € 8,50 € 6,91<br />

morphine sulfate 30 mg / 5 ml<br />

Oramorph ® (Norgine) sol. (orale) us. unique 30 x 5 ml € 26,52 € 26,52 € 26,52<br />

morphine sulfate 50 mg<br />

Kapanol ® (GSK) caps. (lib. prol.) 20 € 25,18 € 11,96 € 10,20<br />

morphine sulfate 60 mg<br />

Morphine Teva ® (Teva) compr. (lib. prol.) 60 € 44,24 € 11,06 € 6,64 *<br />

Morphine Teva ® (Teva) compr. (lib. prol.) 30 € 29,03 € 7,26 € 4,35 *<br />

MS Contin ® (Mundipharma) compr. (lib. prol.) 56 € 51,14 € 19,68 € 15,49<br />

MS Contin ® (Mundipharma) compr. (lib. prol.) 30 € 34,41 € 12,64 € 9,73<br />

morphine sulfate 100 mg<br />

Morphine Teva ® (Teva) compr. (lib. prol.) 30 € 39,92 € 9,98 € 5,99 *<br />

MS Contin ® (Mundipharma) compr. (lib. prol.) 30 € 49,11 € 19,17 € 15,18<br />

Kapanol ® (GSK) caps. (lib. prol.) 20 € 37,38 € 15,46 € 12,54<br />

morphine sulfate 200 mg<br />

MS Contin ® (Mundipharma) compr. (lib. prol.) 14 € 40,45 € 15,15 € 11,78<br />

Catégorie<br />

bon<br />

marché<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 185


morphine chlorhydrate (trihydrate) 10 mg<br />

Docmorfine ® (Docpharma) compr. (lib. prol.) 30 € 6,52 € 1,63 € 0,98 *<br />

morphine chlorhydrate (trihydrate) 30 mg<br />

Docmorfine ® (Docpharma) compr. (lib. prol.) 56 € 25,97 € 6,49 € 3,90 *<br />

Docmorfine ® (Docpharma) compr. (lib. prol.) 30 € 15,88 € 3,97 € 2,38 *<br />

morphine chlorhydrate (trihydrate) 60 mg<br />

Docmorfine ® (Docpharma) compr. (lib. prol.) 56 € 41,94 € 10,48 € 6,29 *<br />

Docmorfine ® (Docpharma) compr. (lib. prol.) 30 € 29,03 € 7,26 € 4,35 *<br />

morphine chlorhydrate (trihydrate) 100 mg<br />

Docmorfine ® (Docpharma) compr. (lib. prol.) 30 € 39,92 € 9,98 € 5,99 *<br />

Source: tableaux de prix janvier 2008 du CBIP; classement des spécialités en fonction du prix, pour le patient, par unité,<br />

en commençant par le moins onéreux; pour connaître les prix les plus récents, consulter www.cbip.be<br />

*: prescription reprise dans la catégorie «médicaments bon marché»<br />

Couper et broyer:<br />

couper: voir tableau ci-dessus<br />

broyer: MS Direct ®<br />

compr. peuvent être broyés. Les formes à libération prolongée ne<br />

peuvent être broyées ni mâchées.<br />

Exception: les capsules de Kapanol ®<br />

peuvent être ouvertes juste avant la prise et leur<br />

contenu pris avec une petite quantité d’aliments semi-liquides (ex: yoghourt, confiture,…)<br />

ou mélangé à un verre d’eau (recommandations: voir introduction p 10)<br />

Préparations magistrales<br />

SOLUTION DE MORPHINE (1 MG / 1 ML)<br />

Prescription<br />

R/ Morphine chlorhydrate trois cents milligrammes<br />

Aqua conservans trois cents millilitres<br />

(5 ml contiennent 5 mg de chlorhydrate de morphine)<br />

Prix (remboursée)<br />

1 module (100 ml):<br />

€ 1,10 pour actifs;<br />

€ 0,30 pour BIM<br />

Max. 4 modules (400 ml):<br />

€ 4,40 pour actifs;<br />

€ 1,20 pour BIM<br />

Conservation<br />

Au moins 2 semaines, à l’abri de la lumière et au réfrigérateur<br />

186 <strong>Douleur</strong> et inflammation


SIROP DE MORPHINE (1 MG / 1 ML)<br />

Prescription<br />

R/ Morphine chlorhydrate trois cents milligrammes<br />

Aqua conservans deux cents millilitres<br />

Sirop de framboise q.s. ad trois cents millilitres<br />

(5ml contiennent 5mg de chlorhydrate de morphine)<br />

Prix (remboursée)<br />

1 module (100g ou 75ml):<br />

€ 1,10 pour actifs;<br />

€ 0,30 pour BIM<br />

Max. 4 modules (400g ou 300ml):<br />

€ 4,40 pour actifs;<br />

€ 1,20 pour BIM<br />

Conservation<br />

Au moins 2 semaines, à l’abri de la lumière et au réfrigérateur<br />

Remarques<br />

la dose de morphine et la quantité totale de sirop doivent être manuscrites, écrites par<br />

le médecin, en toutes lettres<br />

le sirop de framboise peut être remplacé par du sirop de fleurs d’oranger (but: masquer<br />

l’amertume de la morphine) et, chez les diabétiques, par la solution de sorbitol + arôme<br />

de framboise<br />

il est possible d’ajouter de l’éthanol à raison de 40ml par 300ml, pour renforcer l’effet<br />

antalgique de la morphine et la conservation, mais ceci doit être évité (car douloureux)<br />

chez les patients souffrant de lésions buccales<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 187


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

GLUCOCORTICOIDES<br />

Sélection: BÉTAMÉTHASONE<br />

Indications<br />

traitement symptomatique de l’arthrose et de la douleur sévère<br />

Contre-indications<br />

tuberculose, infections systémiques<br />

Posologie<br />

les doses recommandées dépendent de la taille de l’articulation et de la sévérité<br />

de la plainte<br />

la forme conventionnelle est destinée aux pathologies aiguës (Celestone<br />

Injectable ®<br />

0,5 ml à 1ml en intra-articulaire), les formes « dépôts » aux<br />

pathologies chroniques (Diprophos ®<br />

, Celestone Chronodose ®<br />

: 1 à 2 ml en intraarticulaire)<br />

Précautions d’utilisation<br />

éviter l’injection locale dans des articulations instables et éviter de répéter les<br />

infiltrations au niveau d’une même articulation ou de plusieurs articulations<br />

prudence en cas d’hypertension, d’insuffisance cardiaque, d’épilepsie mal<br />

équilibrée, de psychoses, d’ulcère gastro-duodénal<br />

les glucocorticoïdes peuvent accroître les besoins en insuline ou en<br />

hypoglycémiants oraux des diabétiques<br />

Effets indésirables<br />

liés à la dose et à la durée du traitement<br />

peuvent être locaux et généraux:<br />

locaux: lésions articulaires (arthropathie) et risque de contaminations<br />

(infections)<br />

généraux:<br />

- faiblesse musculaire<br />

- troubles du rythme cardiaque<br />

- résistance amoindrie aux agents infectieux<br />

- hyperglycémie, ulcère peptique<br />

- atrophie des muscles squelettiques, ostéoporose, atrophie cutanée<br />

- euphorie, agitation, insomnie, aggravation de l’épilepsie<br />

188 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Interactions<br />

+ inducteurs enzymatiques (voir page 14): augmentent le métabolisme de la<br />

bétaméthasone et diminuent son effet thérapeutique<br />

+ AINS y compris l’acide acétylsalicylique: augmentent le risque de complications<br />

gastro-intestinales<br />

+ anticoagulants oraux: la bétaméthasone peut augmenter ou diminuer l’action<br />

anticoagulante (adaptation posologique pouvant être requise)<br />

Fiche technique<br />

Prescription en DCI* (voir page 15) Quantité Prix Tick. mod. Tick. mod.<br />

bétaméthasone 3 mg<br />

bétaméthasone acétate 3 mg / 1 ml<br />

ordinaire préf.<br />

Celestone ® (Schering-Plough) flacon Chronodose i.m.in<br />

situ<br />

1x 1 ml € 6,61 € 1,65 € 0,99<br />

bétaméthasone phosphate disodique 2,63 mg<br />

bétaméthasone dipropionate 6,43 mg / 1 ml<br />

Diprophos ® (Schering-Plough) amp.. i.m. - in situ 1x 2 ml € 10,47 € 2,62 € 1,57<br />

Diprophos ® (Schering-Plough) flacon i.m. - in situ 3x 1 ml € 16,14 € 4,03 € 2,42<br />

Diprophos ® (Schering-Plough) flacon i.m. - in situ 1x 1 ml € 6,70 € 1,67 € 1,00<br />

Diprophos ® (Schering-Plough) amp. i.m. - in situ 1x 1 ml € 6,70 € 1,67 € 1,00<br />

bétaméthasone phosphate disodique 5,3 mg/ 1 ml<br />

Celestone ® (Schering-Plough) amp. i.m. - i.v. - in situ 1x 1 ml € 1,80 € 0,45 € 0,27<br />

Catégorie<br />

bon marché<br />

Source: tableaux de prix janvier 2008 du CBIP; classement des spécialités en fonction du prix, pour le patient, par unité,<br />

en commençant par le moins onéreux; pour connaître les prix les plus récents, consulter www.cbip.be<br />

*: prescription reprise dans la catégorie «médicaments bon marché»<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 189


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

MEDICAMENTS DE LA GOUTTE<br />

Sélection: COLCHICINE<br />

Indications<br />

crise de goutte (second choix)<br />

Contre-indications<br />

insuffisances rénale et hépatique sévères<br />

Posologie<br />

débuter avec 1mg suivi de 0,5 mg toutes les 2 à 3 heures jusqu’à disparition de<br />

la douleur ou jusqu’au moment où les effets indésirables gastro-intestinaux<br />

apparaissent<br />

maximum 3 mg par jour<br />

l’administration de colchicine se fera dès le début de la crise de goutte en cas<br />

d’échec ou de contre-indication d’un AINS<br />

le traitement sera poursuivi pendant une période aussi courte que possible<br />

(quelques jours)<br />

Précautions d’utilisation<br />

prudence en cas d’affections cardiaques, d’insuffisance rénale ou hépatobiliaire<br />

conseiller un régime pauvre en purines<br />

Effets indésirables<br />

douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements<br />

plus rarement et lors de traitements prolongés: névrite périphérique et<br />

dépression médullaire<br />

Interactions<br />

+ macrolides: la clarithromycine augmente le risque de toxicité de la colchicine en<br />

cas d’insuffisance rénale (association parfois fatale). L’érythromycine à également<br />

été responsable d’intoxications<br />

190 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Fiche technique<br />

Prescription en DCI* (voir page 15) Quantité Prix Tick. mod. Tick. mod.<br />

colchicine 1 mg<br />

ordinaire préf.<br />

Colchicine ® (ACP) compr. (séc.) 20 € 2,93 € 2,93 € 2,93<br />

Catégorie<br />

bon marché<br />

Source: tableaux de prix janvier 2008 du CBIP; classement des spécialités en fonction du prix, pour le patient, par unité,<br />

en commençant par le moins onéreux; pour connaître les prix les plus récents, consulter www.cbip.be<br />

*: prescription reprise dans la catégorie «médicaments bon marché»<br />

Couper et broyer<br />

couper: voir tableau ci-dessus<br />

broyer: Colchicine ®<br />

compr. peuvent être broyés extemporanément (sensibilité à la lumière)<br />

Conservation<br />

Les comprimés doivent être conservés à l’abri de la lumière<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 191


DOULEUR ET INFLAMMATION<br />

MEDICAMENTS DE LA GOUTTE<br />

Sélection: ALLOPURINOL<br />

Indications<br />

traitement de fond de la goutte<br />

Contre-indications<br />

insuffisance hépatique<br />

Posologie<br />

débuter avec 100mg par jour<br />

à augmenter si nécessaire (en fonction du taux d’acide urique) sur une période<br />

de 4 semaines jusqu’à un maximum de 300 mg par jour.<br />

en entretien, une dose faible doit être maintenue chez les personnes âgées, avec<br />

un maximum de 100 à 300 mg par jour<br />

prendre les comprimés de préférence après le repas<br />

Précautions d’utilisation<br />

réduire la dose en cas d’insuffisance rénale<br />

assurer un apport de liquide suffisant (2 à 3l par jour)<br />

ne pas instaurer un traitement de fond de la goutte en cas de crise (attendre 6<br />

semaines)<br />

Effets indésirables<br />

crise aiguë de goutte si le traitement a été initialisé à une dose trop élevée ou<br />

trop rapidement après une crise de goutte<br />

troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements), hépatite cholestatique<br />

éruption cutanée (pouvant justifier l’arrêt du traitement), rarement syndrome de<br />

Stevens- Johnson ou de Lyell<br />

troubles de l’hématopoïèse<br />

Interactions<br />

+ aminopénicillines: augmentation de l’incidence de réactions cutanées<br />

+ anticoagulants coumariniques: potentialisation de l’effet anticoagulant<br />

+ azathioprine, mercaptopurine: diminution de leur métabolisme et augmentation<br />

de leur toxicité (en cas d’association à l’allopurinol, il faut réduire leur posologie<br />

d’un quart de dose)<br />

+ captopril, diurétiques thiazidiques: augmentation du risque d’incidence de<br />

réactions d’hypersensibilité (surtout chez les insuffisants rénaux)<br />

192 <strong>Douleur</strong> et inflammation


Fiche technique<br />

Prescription en DCI* (voir page 15) Quantité Prix Tick. mod. Tick. mod. Catégorie<br />

allopurinol 100 mg<br />

ordinaire préf. bon marché<br />

Allopurinol Sandoz ® (Sandoz) compr. (séc.) 100 € 5,07 € 1,27 € 0,76 *<br />

Allopurinol-Ratiopharm ® (Ratiopharm) compr. (séc.) 100 € 6,65 € 1,66 € 1,00 *<br />

Zyloric ® (SMB)<br />

allopurinol 300 mg<br />

compr. (séc.) 100 € 7,01 € 1,75 € 1,05 *<br />

Allopurinol Sandoz ® (Sandoz) compr. (séc.) 90 € 11,08 € 2,77 € 1,66 *<br />

Allopurinol EG ® (Eurogenerics) compr. (séc.) 90 € 13,91 € 3,48 € 2,09 *<br />

Docallopu ® (Docpharma) compr. (séc.) 90 € 14,02 € 3,50 € 2,10 *<br />

Allopurinol Sandoz ® (Sandoz) compr. (séc.) 30 € 4,73 € 1,18 € 0,71 *<br />

Allopurinol-Ratiopharm ® (Ratiopharm) compr. (séc.) 90 € 14,42 € 3,60 € 2,16 *<br />

Zyloric ® (SMB) compr. 90 € 14,79 € 3,70 € 2,22 *<br />

Alpuric ® (Socobom) caps. 90 € 15,43 € 4,09 € 2,58<br />

Zyloric ® (SMB) compr. 30 € 6,43 € 1,61 € 0,96 *<br />

Source: tableaux de prix janvier 2008 du CBIP; classement des spécialités en fonction du prix, pour le patient, par unité,<br />

en commençant par le moins onéreux; pour connaître les prix les plus récents, consulter www.cbip.be<br />

*: prescription reprise dans la catégorie «médicaments bon marché»<br />

Couper et broyer<br />

couper: voir tableau ci-dessus<br />

broyer: Zyloric ® compr. 100 et 300mg peuvent être broyés<br />

<strong>Douleur</strong> et inflammation 193


194 <strong>Douleur</strong> et inflammation

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