Mise en page 1 - ParuVendu
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JE M’VOYAIS DÉJÀ AU THÉÂTRE DU GYMNASE<br />
For me formidable !<br />
Les Pirates au Petit Journal<br />
Jean Veidly, ex-bassiste des Pirates, sera sur scène pour interpréter les<br />
principaux titres de l’époque du groupe, accompagné des Corsaires…<br />
En deuxième partie du spectacle, se produira Annie Philippe, qui a<br />
participé à la Tournée Age T<strong>en</strong>dre et têtes de bois. Stone et Franck<br />
Alamo, vi<strong>en</strong>dront égalem<strong>en</strong>t interpréter une chanson de leur<br />
répertoire.Où ? Au Petit Journal Montparnasse - 13 rue du Cdt<br />
Mouchotte, 14e. Quand ? Le 30 octobre -Tél : 01.43.21.56.70.<br />
La nouvelle comédie musicale avec les chansons de Charles Aznavour, qui pouvait se révéler comme<br />
une gageure, s’avère une belle réussite, formidablem<strong>en</strong>t contemporaine tout <strong>en</strong> ne dénaturant pas<br />
l’œuvre de cet “écrivain de chansons”, grâce à la plume fluide et au ton comique de Laur<strong>en</strong>t Ruquier.<br />
Un spectacle galvanisant qui atteste à quel point ses chansons travers<strong>en</strong>t le temps avec force et émotion<br />
au-delà des générations, servi par une mise <strong>en</strong> scène ingénieuse et originale. ✒ Dominique PARRAVANO<br />
Il l’avait toujours refusé, lui qui ne<br />
goûte guère les dithyrambes et les<br />
hommages, mais sa fille Katia l’a<br />
fait et de son vivant : consacrer une<br />
comédie musicale avec les chansons<br />
de Charles Aznavour, son<br />
père, “artiste de variétés du siècle”,<br />
comme l’a qualifié le magazine<br />
Times.<br />
À la fois, casse-gueule par le sujet<br />
(Charles Aznavour est le classique<br />
de la chanson Française) et galvanisant<br />
tant l’œuvre de l’artiste s’appar<strong>en</strong>te<br />
à une pléiade et restera au<br />
panthéon du patrimoine musical<br />
Français. Il n’<strong>en</strong> fallait pas plus pour<br />
<strong>en</strong>thousiasmer Laur<strong>en</strong>t Ruquier,<br />
admirateur de la première heure et<br />
l’auteur du livret, tout <strong>en</strong> étant<br />
consci<strong>en</strong>t de la transc<strong>en</strong>dance de la<br />
charge. Et, il s’<strong>en</strong> sort plutôt bi<strong>en</strong>,<br />
loin de t<strong>en</strong>ir sa plume avec les<br />
pieds, s’inspirant intelligemm<strong>en</strong>t de<br />
la toile de fond de notre époque<br />
omnipot<strong>en</strong>te <strong>en</strong> télés “réalité”, imaginant<br />
six jeunes artistes, rejetés<br />
d’un casting, décidés à se battre,<br />
avec l’aide d’une chanteuse un peu<br />
oubliée, interprétée par Diane Tell<br />
(que l’on est ravi de revoir), pour<br />
accéder au haut de l’affiche. Et,<br />
sous sa plume fluide, elliptique,<br />
intelligemm<strong>en</strong>t digressive et son<br />
ton comique, se bouscule une foule<br />
de petites histoires profuses<br />
reconstituant la marqueterie du réel<br />
LE DVD DE LA SEMAINE<br />
LIANE FOLY<br />
Victoria Abril fait son Casino<br />
Victoria Abril déf<strong>en</strong>dra son dernier album Ô lala ! avec son<br />
nouveau spectacle, mélangeant chant et danse qui aborde<br />
les grands auteurs de la chanson française (Brass<strong>en</strong>s,<br />
Nougaro, Vian, Ferré, Tr<strong>en</strong>et, Barbara...) dont elle a revisité<br />
le répertoire <strong>en</strong> conservant au plus près l’esprit flam<strong>en</strong>co.<br />
Où ? Au Casino de Paris - 16, rue de Clichy - Paris 9e.<br />
Quand ? Le 18 novembre. R<strong>en</strong>s : www.casinodeparis.fr<br />
On ne se méfie jamais assez des chanteuses<br />
populaires. Certes, on connaissait la chanteuse<br />
jazzy au timbre précieux comme une fleur exotique<br />
mais, à voir le spectacle La folle par<strong>en</strong>thèse<br />
de Liane Foly qu’elle joue depuis plus d’un<br />
an et dont le DVD sort <strong>en</strong>fin, on se dit que cette<br />
femme-là est une exception culturelle française,<br />
construisant une œuvre à tiroirs mettant <strong>en</strong><br />
déroute n’importe quel modèle de chanteuse<br />
existant. Car, Liane Foly est incontestablem<strong>en</strong>t<br />
faite de ce matériau dont naiss<strong>en</strong>t les étoiles<br />
sachant tout faire : chanter, danser, jouer et<br />
maint<strong>en</strong>ant imiter ! Un spectacle dans lequel on<br />
se r<strong>en</strong>d compte qu’elle est un vrai caméléon<br />
vocal avec une voix tour à tour, selon ses interprètes,<br />
puissante, vibrante (Véronique Sanson),<br />
de cette bande de “d’jeuns”, composant<br />
avec les bruits de l’époque<br />
et les paroles saisies au cru de leur<br />
vie toute fraîche d’adulte, livrant<br />
leurs brisures de cœur, leurs joies,<br />
leurs bouffées d’<strong>en</strong>fance, leurs<br />
désarrois exist<strong>en</strong>tiels, leurs doutes<br />
id<strong>en</strong>titaires mais aussi l’âpreté<br />
de l’époque, les jours décolorés<br />
des castings, les l<strong>en</strong>demains qui<br />
déchant<strong>en</strong>t de la vie d’artiste…<br />
Un spectacle,<br />
résumé de l’œuvre<br />
d’Aznavour et<br />
des “amours<br />
et emmerdes”<br />
des jeunes artistes<br />
Ces mille choses de la vie, matrice<br />
même de l’œuvre d’Aznavour, et<br />
qu’il chante si bi<strong>en</strong>. On se r<strong>en</strong>d<br />
alors compte que la magie opère<br />
au-delà des générations. Et, c’est là<br />
que son œuvre pr<strong>en</strong>d tout son<br />
relief, sa force transc<strong>en</strong>dantale,<br />
chantée par ces moins de vingt ans<br />
(ou presque) qu’ils ne peuv<strong>en</strong>t pas<br />
connaître mais qu’ils s’appropri<strong>en</strong>t à<br />
merveille, empruntant avec tal<strong>en</strong>t<br />
ses mots, ses mélodies comme<br />
autant d’échos de leur propre vie<br />
débutante dans le monde des<br />
adultes. On se laisse vite att<strong>en</strong>drir<br />
par ces jeunes de la France d’aujourd’hui<br />
et cueillir par la cavalcade<br />
de répliques saisissantes d’humour<br />
à froid et par leur langage fleuri. Ce<br />
spectacle est comme un résumé de<br />
l’œuvre d’Aznavour et surtout des<br />
amours et emmerdes de ces jeunes<br />
artistes, servi par une mise <strong>en</strong> scène<br />
ingénieuse d’Alain Sachs.<br />
Autour de Diane Tell, au timbre précieux<br />
comme une fleur rare, sorte<br />
de Mireille du Petit conservatoire un<br />
peu éclopée, les jeunes comédi<strong>en</strong>s<br />
s’<strong>en</strong> donn<strong>en</strong>t à cœur joie, bagu<strong>en</strong>audant<br />
avec gourmandise dans les<br />
cinquante chansons d’Aznavour que<br />
compte le spectacle <strong>en</strong> oubliant<br />
jamais d’affirmer leur personnalité,<br />
d’habiter les chansons pour mieux<br />
les réinscrire dans le monde d’aujourd’hui.<br />
Pablo Villafranca, doy<strong>en</strong> de la<br />
bande, est excell<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t<br />
dans le morceau de bravoure du<br />
Mexicain. Toutefois, ri<strong>en</strong> ne lui va<br />
mieux que de chanter de sa voix<br />
caverneuse et racée le dépit amoureux<br />
(ses interprétations de Non, je<br />
Une par<strong>en</strong>thèse, juste pour rire…<br />
aigre (France Gall), criarde et de crécelle (Shirley),<br />
basse, sépulcrale (Mylène Farmer), une voix<br />
grêle (Jane Birkin), fluette (Carla Bruni) ou félée<br />
et caverneuse (Jeanne Moreau). Il ne suffit pas<br />
de percher ou de pousser la voix mais de saisir<br />
les ruptures dans le rire, le cassem<strong>en</strong>t de la voix<br />
sur les finales, d’avoir le bon timbre, la bonne<br />
étoffe, souplesse ou ét<strong>en</strong>due. Et, il faut dire que<br />
sa voix est toujours riche et bi<strong>en</strong> conduite. On ne<br />
peut être qu’épaté devant pareille virtuosité surtout<br />
quand ce n’est pas sa discipline de départ.<br />
Et, toujours sans méchanceté, ce n’est pas le<br />
g<strong>en</strong>re de la maison. Chez Liane Foly, c’est juste<br />
pour rire. “La vie ? Il ne faut jamais cesser d’<strong>en</strong><br />
rire”, m’avait-elle dit la dernière fois. Comme elle<br />
a raison… ✒ Dominique PARRAVANO<br />
n’ai ri<strong>en</strong> oublié, Vous et Tu, Idiote<br />
je t’aime et Il faut savoir sont<br />
sublimes). Stefi Celma, longue tige<br />
brune à la peau caramel, fait montre<br />
d’une vraie aisance scénique et fait<br />
plaisir à voir tant son bonheur d’être<br />
sur scène transpire (elle est époustouflante<br />
dans Pr<strong>en</strong>ds garde à toi).<br />
Jonatan Cerrada, aussi à l’aise au<br />
chant qu’au piano, <strong>en</strong>dosse à merveille<br />
le costume du beau gosse au<br />
mauvais caractère. Julie Lemas est<br />
parfaite dans son rôle de Chloé,<br />
vraie Caliméro au physique ingrat, et<br />
dotée d’un joli brin de voix (on salue<br />
son interprétation de Toi et moi).<br />
Arno Diem, l’homo de la bande, à<br />
l’étrangeté lunaire, est touchant, brillant<br />
par son style gracile, digne d’un<br />
danseur étoile.<br />
Enfin, m<strong>en</strong>tion spéciale à l’excell<strong>en</strong>t<br />
St Cyr, le cabotin et rigolo de la<br />
bande, avec sa bonne bouille, casquette<br />
jaune vissée sur la tête, son<br />
bagout et son irrésistible bougeotte<br />
scénique (il est excell<strong>en</strong>t dans Le<br />
cabotin). Un spectacle sans prét<strong>en</strong>tion,<br />
emballant, rafraîchissant qui<br />
démontre la justesse et la puissance<br />
évocatrice de l’œuvre d’Aznavour,<br />
réussissant l’exploit d’être continûm<strong>en</strong>t<br />
le phare des jeunes générations<br />
qui se suiv<strong>en</strong>t. Et, à voir celle<br />
qui se trouve sur scène au Gymnase,<br />
on se dit qu’ils <strong>en</strong> sont les brillants<br />
représ<strong>en</strong>tants.<br />
Liane Foly - La folle par<strong>en</strong>thèse- Universal<br />
Combi<strong>en</strong> ? 19,99 € Elle sera à L’Olympia<br />
les 30 et 31 décembre 2008<br />
©PHOTOS DOMINIQUE PARRAVANO<br />
Pierre Bachelet inédit !<br />
Fanfan Bachelet, la femme de Pierre Bachelet<br />
aretrouvé dix chansons du chanteur disparu<br />
et qui n’avai<strong>en</strong>t jamais été publiées jusqu’ici.<br />
Dix titres de très belle facture mélodique et aux<br />
textes chargés d’émotions comme s’il présageait<br />
de sa fin prochaine. Un de ses albums les plus<br />
aboutis, à découvrir fin novembre.<br />
CONCERT PAR D. PARRAVANO<br />
Le zigoto Gotainer revi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fin<br />
sur scène !<br />
La dernière fois qu’on<br />
l’avait quitté sur scène,<br />
c’était avec l’excell<strong>en</strong>t La<br />
Goutte au Pépère, vaudeville<br />
champêtre et futuriste, où il<br />
exprimait tout le spectre de<br />
ses tal<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong> interprétant<br />
seul neuf personnages. Aujourd’hui,<br />
c’est le grand retour<br />
musical sur scène de ce<br />
trublion à la poésie loufoque et<br />
facétieuse, dix ans après son<br />
dernier spectacle acoustique à<br />
l’Europé<strong>en</strong>. Et, force est de<br />
constater, qu’à soixante balais,<br />
le zigoto Gotainer n’a guère changé depuis le Sampa, son premier<br />
disque d’or, trimbalant toujours sa bobine facétieuse derrière ses<br />
lunettes à hublots. Une longue pause qui lui a permis de peaufiner<br />
son retour dans cette belle salle de l’Alhambra et dans laquelle il<br />
va interpréter (<strong>en</strong>tre autres) les nouvelles chansons de son dernier<br />
opus baptisé espèce de bonobo où on retrouve son style et sa<br />
langue à la fois très réglée et fermem<strong>en</strong>t contemporaine dans ses<br />
expressions, son argot, ses apocopes, ses métaphores et ses savoureuses<br />
collisions sémantiques. On se languit déjà de (re)découvrir<br />
sa poésie, son univers et sa prestation scénique durant<br />
quinze jours à partir du 18 décembre.✒ Dominique PARRAVANO<br />
Quand ? Du 18 décembre 2008 au 4 janvier 2009.<br />
Où ? Alhambra, 21 rue Yves Toudic, 10e.<br />
Tél : 01.40.20.40.25.<br />
LECDDELASEMAINE PAR D. PARRAVANO<br />
Anis, compagnon de la chanson<br />
Révélé, il y a deux ans,<br />
grâce au titre Ici c'est<br />
Cergy et fort du succès de<br />
La Chance, écoulé à plus<br />
de 130.000 exemplaires,<br />
Anis, mélange improbable<br />
de Titi parisi<strong>en</strong> et crooner<br />
de la Nouvelle Orléans, est<br />
l’illustration la plus éclatante<br />
qu’on peut être d’extraction<br />
sociale modeste de la banlieue<br />
et faire autre chose artistiquem<strong>en</strong>t<br />
parlant que du rap ou du slam. Voici donc Rodeo<br />
Boulevard, le nouvel opus énergique et <strong>en</strong>levé de celui qui avait<br />
été nominé parmi les coups de cœur de l'Académie Charles Cros<br />
<strong>en</strong> 2006, et qui démontre qu’il y a une vie derrière la barrière<br />
franche du périphérique. Notre crooner nous livre douze chansons<br />
aux mélodies imparables avec quelques invités d’honneur<br />
bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>us parmi lesquels Oxmo Puccino, Mardi Gras Brass band<br />
(fanfare Soul allemande), Philippe Almosnino (Wampas) et Petit<br />
Louis (Jim Murple Mémorial). Des musiques <strong>en</strong>têtantes avec toujours<br />
le même <strong>en</strong>train mélodique composé de reggae, de ska et<br />
même parfois du blues, et des textes bi<strong>en</strong> s<strong>en</strong>tis surtout lorsqu'il<br />
effleure des thèmes politiques (Rodéo Boulevard dresse le tableau<br />
lucide d'une société morcelée). Anis se départit des discours <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus,<br />
éculés et att<strong>en</strong>dus, chantant ses potes et sa banlieue avec<br />
sa vérité, sans s’abriter derrière les poncifs. Un album généreux<br />
et plein d’<strong>en</strong>train, parfois trop car il gagnerait à comporter<br />
quelques plages de respiration. Signifiant “le compagnon”, <strong>en</strong><br />
arabe littéraire, Anis risque de nous accompagner pour longtemps<br />
dans le paysage musical avec ce second opus de belle facture.<br />
Mieux : de la belle ouvrage.✒ Dominique PARRAVANO<br />
Anis, Rodéo Boulevard. Capitol.<br />
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