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Les moustiques histoire naturelle et medicale.

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LES MOUSTIQIJES<br />

HISTOIRE NATJJRELLE ET MGDICALE


LES MOUSTIQUES<br />

HIS?OIR,E NAT'URELLE ET MlbICALE<br />

--ei-<br />

RAPHAEL BLANCHARD<br />

PIIOFESSEUR A LA FACULTY DE M~DECISE DE PARIS<br />

hIE\lRRE PE L’A C.4DIbiIE DE M~DECINE<br />

2_- ---_<br />

Culex utut exiguum animal<br />

mirum tamen nei opus.<br />

_ _I_--- _ - -<br />

PARIS<br />

F. R, DE RUDEVAL, IMPRIJIEUR-hDITEUR<br />

4, I+UI:. ANTOINE DUBOIS (VI’)<br />

-<br />

l903


PRfiFACE<br />

J’ai dit, dans l’htroduction, le but <strong>et</strong> l’utilite du present ouvrage.<br />

Une preface serait done sans obj<strong>et</strong>, si je n’avais l’agreable devoir<br />

d’exprimer mes plus vifs remerciemeots a tous ceux qui m’ont<br />

aide dans la longue <strong>et</strong> laborieuse redaction de ce livre.<br />

Mes remerciements s’adressent d’une facon toute speciale a<br />

M. L.-O. HOWARD, chef de la Division entomologique du Ministere<br />

de l’agriculture, a Washington, pour les nombreuses <strong>et</strong> belles<br />

illustrations qu’il a mises a ma disposition.<br />

Je dois aussi une grande reconnaissance a M. F.-V. THEOBALD,<br />

chef de la Section entomologique du Musee Britannique a Londres,<br />

pour l’importante collection de Moustiques qu’il a eu l’amabilite<br />

de me donner. C<strong>et</strong>te collection, d<strong>et</strong>erminee par lui, m’a <strong>et</strong>e d’un<br />

secours constant ; je l’ai jointe aux collections, chaque jour plus<br />

considerables, que j’ai instituees au Laboratoire de Parasitologie<br />

de la Faculte de medecine de Paris.<br />

Enfin, mes remerciements s’adressent aux nombreux medecins<br />

de la marine <strong>et</strong> des colonies, ainsi qu’aux explorateurs <strong>et</strong> colons<br />

qui, par des envois reiteres de Moustiques, m’ont permis d’aug-<br />

menter encore ces collections <strong>et</strong> m’ont fourni des materiaux qui<br />

ont <strong>et</strong>e, dans la mesure du possible, utilises par mes eleves ou par<br />

moi-meme.<br />

Ai-je besoin de dire que la Il1onogruphie des Culici&‘s de F.-V.<br />

Theobald m’a servi de guide pour la partie descriptive de c<strong>et</strong><br />

ouvrage ? Je n’ai point la pr<strong>et</strong>ention d’entrer en concurrence avec<br />

ce livre fondamental. J’ai ecrit surtout pour les medecins, comme<br />

le prouve l’extension donnee aux chapitres traitant de l’epidemio-<br />

logie, de la parasitologic <strong>et</strong> de la prophylaxie des affections trans-<br />

mises par les Moustiques. Tout en reduisant a l’indispensable la<br />

description des especes, je n’ai pas perdu de vue que mon livre<br />

s’adressait de preference aux medecins des contrees oh sevissent<br />

les affections susdites <strong>et</strong> qu’il <strong>et</strong>ait necessaire de leur fournir les .<br />

moyens de d<strong>et</strong>erminer les Insectes avec lesquels ils se trouvent


VI<br />

aux prises. De Iti les renseignements bibliographiques tr&s compl<strong>et</strong>s<br />

que j’ai don&s pour chaque espke <strong>et</strong>:notamment, l’indication<br />

des figures s’y rapportant.<br />

J’espkre ainsi avoir rendu aussi pratique <strong>et</strong> commode que possible<br />

c<strong>et</strong> ouvrage .qui, par sa nature meme, devait entrer dans une foule<br />

de d&ails d’organisation avec lesquels les mkdecins sont en g&n&al<br />

peu familiari&.<br />

J’ai applique fidklement lesR6gles de la Nomenclature zoologique,<br />

d’oti quelques substitutions de noms <strong>et</strong> quelques corrections ;<br />

chacune de ces corrections est accompagnke de justifications suffl-<br />

santes pour que les lecteurs puissent en apprkier l’opportunitk.<br />

L’application de ces mkmes rkgles, telles qu’elles viennent d’8tre<br />

publikes rkcemment par la Commission internationale permanente<br />

de la Nomenclature zoologique (i), m’oblige A declarer ici que le<br />

genre Theobaldia Neveu-Lemaire doit &re maintenu, comme non-<br />

synonyme du genre plus ancien Theobaldius Nevill ; le genre Theo-<br />

baldinella R. Blanchard (p. 390) doit done tomber en synonymie.<br />

Toutes les fois que la chose a 6th possible, j’ai rectifik l’orthogra-<br />

phe vicieuse des noms scientifiques latins, ainsi que l’article 19 des<br />

Mgles susdites m’en faisait un devoir. Je ne me dissimule pasqu’un<br />

grand nombre de noms spkifiques ont tkhapp6 & une telle rectifi-<br />

cation ; cela ne tient pas zi unen6gligence ou ;i une lassitude de ma<br />

part, mais uniquement ti ce que leur Signification ou leur ktymo-<br />

logie, non indiquke par les auteurs, m’a paru dchapper ti toute<br />

interprktation certaine. De telles dknominations doivent done, tout<br />

au moins provisoirement, rentrer dans la catkgorie des noms for-<br />

m& par un assemblage quelconque de l<strong>et</strong>tres (article 8, recom<br />

mandation j).<br />

Paris, le 28 fhrier 190.5.<br />

(1) Regles internatiortales de la Yomewlature zoologique adoptdes par les<br />

Congres iriterrlatroriaw de zoologie. IMer,latiowal Rules of zoolr,gical Nwne,l-<br />

clature. Intematzortale Regeln der zoologische,b Nomenklatur. Paris, F.-R. de<br />

Rudeval, in-&’ de 63 p., lW5 ; cf. p. 25, article 36, recommandation.


TABLE DES MATlkRES<br />

Introduction. . . . . . .<br />

CHAPITRE 1”. - Dbfinition des Moustiques ;<br />

la classification zoologique. ._<br />

Sous-ordre des Nematocera Latreille. .<br />

Cle des familles des Nematoceres. . .<br />

leur place dans<br />

.<br />

Nematocera oligocera . . . . . .<br />

C’ecidomyidae, 10. - Mycelophilidoe. 44. - Hibionidae, 12.<br />

- Simulzdae, 12.<br />

Nemutocera polyneura. . . . . . . . . . . .<br />

Tipnlidae. 22. - Ysychodidae, 23. - Dixidae. 2’,. - Chrw-<br />

?romida,e, 30. - Clllzcidae. 36.<br />

CHAPITRE II. - Morphologie <strong>et</strong> anatomie des Moustiques .<br />

T&e <strong>et</strong> appendices. . . . . . . _ . . . . .<br />

Yew, 44. - Antennes. 46. - Organe sensoriel de l’antenne. 48.<br />

- Appareil buccal. 51. - Palpes maxillaires. 54.<br />

Thorax. . . . . . . . . . . . .<br />

Ailes, 59. - Pattes. 59.<br />

Abdomen . . . . . . . . . . . . . .<br />

Organisation interne , . . . . . . . . . . .<br />

Appareil digestif, 62. - Appareil salivaire, 64. - Systeme muscu-<br />

laire, 66. - Appareil respiratoire, 67.<br />

CAAPITRE III. - Maeurs <strong>et</strong> m<strong>et</strong>amorphoses des Moustiques 68<br />

Mceurs, habitat, 68. - Piqure, 74. - Attitude des Moustiques, 80.<br />

- Hibernation, 82. - Estivation. 85.<br />

Reproduction, m<strong>et</strong>amorphoses . . . . . . . .<br />

Duree de l’evolution ; pluralite des generations annuelles, 86.<br />

- Ponte, 87. - Larve, 91. - Nymphe. 95, - Eclosion de<br />

l’adulte, 96. -<br />

M<strong>et</strong>amorphoses des Culex . . . . . . . .<br />

Ponte, 98. - Larve, 100. - Nymphe. 109.<br />

M<strong>et</strong>amorphoses des Ysorophora . . . . . . . .<br />

M<strong>et</strong>amorphoses des Anopheles. . . . . .<br />

Larve, 118. - Nymphe, 130.<br />

Parasites des Moustiques . . . . . . . . . .<br />

CHAPITRE IV. - Etude systbmatique des Moustiques. Des-<br />

cription des genres <strong>et</strong> des especes. . . . . . . . . 136<br />

Premieres classifications, 136. - Classification de F. Lynch A&i-<br />

bdlzaga. 138. - Classification de Theobald. 143.<br />

I’;lL’t’\<br />

I<br />

3<br />

6<br />

10<br />

10<br />

20<br />

44<br />

44<br />

57<br />

61<br />

62<br />

86<br />

98<br />

112<br />

fI5<br />

432


VIII LES MOUSTIQUES<br />

Cle des genres de Culicidae, d’apres Theobald . . . .<br />

Tableau dichotomiyue des genres . . . . . . . .<br />

Sow-famille des Anophelinae ............<br />

CM des Anophelinae europeens .......<br />

Cl6 des A?Lophel&ae des Etats-Unis .....<br />

Cle des Anophelinae de l’lnde .......<br />

Genre Anop h<strong>et</strong>es ..........<br />

Genre Yyzomyia ............<br />

Cenre Cyclo1epidoptero.n .......<br />

Genre St<strong>et</strong>homyia ............<br />

Genre Pyr<strong>et</strong>ophorus .......<br />

Genre Nyzorhynchus ..........<br />

Genre Nyssorhynchus. .........<br />

Genre Cellia .............<br />

Sous-famille des Megarhininae. . . . . . . . . . .<br />

Genre Megarhinus ..............<br />

CM des Megarhznus. ..........<br />

Genre Toxorhynchites. ...........<br />

Sous-famille des Culicinac ............<br />

Genre Ianthinosoma ...........<br />

Genre Psorophora ..............<br />

Genre Mucidus ..............<br />

Genre Er<strong>et</strong>mapodites ...........<br />

Genre Stegomyia .............<br />

CM des Stegomyia .............<br />

Genre Desvoidya. ..............<br />

Genre Czllex ................<br />

Tableau de la repartition des Culex en neuf sections . .<br />

Seclion I, 269. - Section II, 290. - Section III, 297. - Section IV,<br />

3001. - Section V, 314. - Section VI, 314. - Section VII, 318. -<br />

Section VIII, 322. - Section IX, 322, - Section X : liste des Culex<br />

incertains ou ind<strong>et</strong>erminables, 372.<br />

Genre Mansonia. . . . . . , . . . . . . . .<br />

Cl& des Mansonia . . . . . . . . . . . .<br />

Genre Txniorhynchus. . . . . . . . . . . . . .<br />

CIC: des Tzwiorhynchus ...........<br />

Cli: des nouveaux genres de Culicinae .......<br />

Genre Theohaldinella .............<br />

Genre Lutzr a. ...............<br />

Genre Gzlesia ...............<br />

Genre Lasioco~cops. .............<br />

Genre Nelanoconium ..............<br />

151<br />

i53<br />

257<br />

459<br />

159<br />

139<br />

160<br />

177<br />

185<br />

186<br />

186<br />

190<br />

202<br />

214<br />

218<br />

220<br />

221<br />

229<br />

231<br />

231<br />

237<br />

243<br />

246<br />

247<br />

248<br />

265<br />

267<br />

269<br />

375<br />

376<br />

381<br />

383<br />

390<br />

3’90<br />

394<br />

394<br />

394<br />

395


Genre Grabhumia ............. 396<br />

Genre Acartomyia. ............. 397<br />

Sous-famille des Eeptaphlebomyinae. ......... 398<br />

Genre Heptaphlebomyia ........... 398<br />

Sous-famille des AEdeinue ............ 398<br />

Cl15 des genres d’At?deinae ........... 399<br />

Genre A tides .... ........... 399<br />

Genre Aedeomyia ........... 403<br />

Genre Aedzmorphus ............ 406<br />

Genre Urano tznia ............ 4&6<br />

Genre Hcema#gogzis ............ 412<br />

Genre Dinocerites ............ 413<br />

Genre Finlaya .............. 425<br />

Genre Hownrdina ........... 415<br />

Genre Skusea ............. 426<br />

Genre Verrallinrr ............ 417<br />

Genre Ficalbia ............. 418<br />

Genre Mimomyia ............. 419<br />

Sous-famille des Sab<strong>et</strong>tinae ...... ...... 420<br />

Cl6 des genres de Sab<strong>et</strong>tinae .......... 420<br />

Genre Sab<strong>et</strong>tus . . .<br />

Genre Sab<strong>et</strong>toides .<br />

Genre Wyeomyia<br />

Genre Phoniomyia. .<br />

Genre Dendromyia<br />

Genre Binotia .<br />

. . . 420<br />

. . . . . . . 423<br />

. . . . . . 483<br />

. . . . 425<br />

. . . . . 426<br />

. . . * . 427<br />

Sous-famille des Joblolznne . . . . . . . . 428<br />

CIB des genres de Joblotijtae . . . . . 428<br />

Genre Joblotia . . . . . . ....... 428<br />

Genre Limatus . . . . . ...... 429<br />

Genre GQzldia . . . . ....... 430<br />

CHAPITRE V. - <strong>Les</strong> Moustiques consider& comme agents<br />

pathogenes . . . . . . . . . . . . . 43t<br />

R6le des Noustiques dans le paludisme . . . . . . . 431<br />

Technique lkmatologique, 433. - Fixation du sang, 433. -<br />

Coloration du sang, 434.<br />

Position SystPlmatique des Hkmatozoaires du paludisme. . . 440<br />

Ordre des Hamosporldia. . . . . . . . . . 440<br />

Sous-ordre des Hxmosporen . . . . . . . . 440<br />

Lankesterella, 440. - Cnryolysccs, 440. - Hzmogregarina. 440.<br />

- Cyfrcm&a, 441. - Dactylosoma. 441. - Hz:rnapium. 441.<br />

Sous-ordre dw Acystosporea . . . . . . . . 451


s<br />

Bahesia, 442. - Plasmodium, 442. - Halteridium,<br />

Polychromophilus, 442. -- Achronlatzcns, 4i2.<br />

Genre Plasmodium . . . .<br />

Le Plasmodium malariae n’est<br />

Plasmodium ?Tivax . . .<br />

Schizogonie (cycle de Golgi) . .<br />

442. -<br />

. .<br />

pas une espkce simple .<br />

Phagocytose. 457. - <strong>Les</strong>ions du gbfJUk ; granulations de<br />

Schtifiner, 457. - La fievre ; son ktiologie: causes de sa<br />

pkriodicit8, 458. - Formation des gamktes: 459. - GuBri-<br />

son spontanke; rechutes, 462. - Infestation multiple des<br />

hkmaties, 46/1. - Action de la quinine. 46%.<br />

Sporogonie (cycle de Ross) . . 465<br />

Technique, 466. - Prkparation de I’estomac <strong>et</strong> des tubes de<br />

IMalpighi, 466.<br />

<strong>Les</strong> gam<strong>et</strong>es dans I’estomac du Moustique; formation des<br />

microgam<strong>et</strong>es ; fkondation, 469. - Formation de l’oocyste,<br />

472. - Formation des SporozoItes, 473. - Corps bruns,<br />

475. - Pen<strong>et</strong>ration des sporozoites dans les glandes sali-<br />

vaires, 476. - Influences diverses agissant sur la spcwo-<br />

gonie. 477. - Pays paludiques <strong>et</strong> pays sans paludisme,<br />

478. - Moustique+ transm<strong>et</strong>tant le paludisme, 481. -<br />

Terminologie des diverses formes i?volutives des Plas-<br />

medium. 482.<br />

Plasn7otlzunr nralariae ..........<br />

Plasnwdz 14<br />

In falclparrcm .........<br />

Plasmodium hochl ..........<br />

Plasmodiun~ Danzlevskyi ........<br />

Plasmodiwm Zzemanni .........<br />

Genre Hzmoproteus . . .<br />

Hsemoproteus noctuae . . . . . . . . .<br />

R61e des Moustiques dans la fikvre jaune. . . . . . . . .<br />

ThCorie de Finlay, 507. - Travaux de la Commission amki-<br />

Caine, 510. - Travaux de la Mission anglaise, 513. - hssai-<br />

nissement de Cuba, 514. - Travaux de la Mission francaise,<br />

516. - Maeurs du Stegomyia calopus, 518. - Distribution<br />

geographique: conditions de l’extension de la maladie, 620.<br />

- De quelle nature est le parasite de la fikvre jaune, 5%<br />

Rcle des Moustiques dans la filariose . . . . . .<br />

Filaria Bancrofti. ..............<br />

Autres Filaires du sang de 1’Homme. ........<br />

Filaria loa, 538. - Filarza perstans, 539.<br />

Filarza immz tis ...............<br />

Role presume des Moustiqnes dans d’autres affections .<br />

443<br />

445<br />

4%<br />

432<br />

482<br />

484<br />

489<br />

490<br />

495<br />

498<br />

500<br />

505<br />

525<br />

5%<br />

537<br />

340<br />

543


Lepre, &I. - Scorbut, 545. - Denyue. 545. - Peste, 3% -<br />

Ulcere des pays chauds <strong>et</strong> splBnomc~, %lie non paludiclue (kalaazar),<br />

5k7. - Verruga, S’c7. - Carat& pinta. 547. - Cancroide,<br />

547. - Fievre ondulante, 348. - Epizootie Equine du<br />

sud de l’Afrique, 548.<br />

~HAPITHE VI. - Prophylaxie g&I&ale . . . . . . . . 349<br />

Suppression des mar&cages <strong>et</strong> autres lieux de ponte. . . . .<br />

Destruction des Moustiques sous leurs dilf&ents Btats. . . .<br />

Destruction des larves <strong>et</strong> des nymphes. . . . . .<br />

Ennemis naturels, 652. - Moyens m&aniques, 354. - Pro&d&<br />

chimiqnes, 334. - P<strong>et</strong>rolage des eaux, 5%.<br />

Destruction des lnsectes ail& .<br />

Vapeurs <strong>et</strong> fumf3es delWres,<br />

Protection contre les Rloustiyues . . . .<br />

. . . . . . . . .<br />

33.<br />

Conditions de l’habitation, 560. - Courants-d’air, 561. - Fumi-<br />

gations, 66% - Lumibre, 863. - Onctions protectrices, 564.<br />

- V@&aux insectiluges, 566. - Moustiquaire, 567. .- Toiles<br />

m&talliques, 569. - ExpQiences de Grassi, 370. - ExpB-<br />

rience de Low <strong>et</strong> Sambon, X3.<br />

Assainissement des villes . . 5i6<br />

Protection des ports. Organisation 584<br />

Therapeutique preventive <strong>et</strong> curative . . . . . . . . 587<br />

MBdication preventive par la quininr. . . . . . . 587<br />

M&hode preventive de Grassi . . . . . . . . . . 5f_%ib8 *<br />

RBglementation l&ale du traitement preventif par la quinine,<br />

en Italic . . . . . . . . . . . . . . . . 590<br />

Loi du 23 decembre 1900, sur la vente de la quinine . .<br />

Loi du 7 juin 19001, pour diminuer les causes du paludisme.<br />

Ligues contre le paludisme . . . ....... SY;J<br />

Traitement des piqQres . . . ...... 595<br />

Immunisation de 1’Homme <strong>et</strong> des Animaux ....... 596<br />

CHAPITRE VU. - RBcolte <strong>et</strong> 6ducation des Moustiques. Moyens<br />

de conservation <strong>et</strong> de preparation .<br />

b49<br />

552<br />

32<br />

558<br />

560<br />

590<br />

591<br />

RBcolte <strong>et</strong> Education des larves <strong>et</strong> des nymphes ...... 600<br />

RBco1t.e <strong>et</strong> Education des lnsectes adultes. ....... 606<br />

Preparation <strong>et</strong> conservation des ceufs, des larves, des nympbes <strong>et</strong><br />

des [nsec tes adultes ............... 610<br />

Insectes pour recherches anatomiques 611<br />

Insectes pour collection . . . . . 612<br />

Transport des Moustiques vivants . . . . . . . . . 616<br />

Expbdition des collections de Moustiques prdparBs . . 617<br />

600


XII LIB MOUSTIQUES<br />

APPENDICE. - Espbces <strong>et</strong> genres rkcemment dbcrits . . . 619<br />

CLASSIFICATION DES Eacitlic~dae D’APRBS LUTZ . . . . . . 619<br />

Sous-famille des dkopheli,lwe . . . . . . . . .<br />

Genre Alzopheles ..............<br />

Genre Myu’omyia ............<br />

Genre Cyclolepidopterorl. ...........<br />

Genre St<strong>et</strong>homyia. .............<br />

Genre Pyr<strong>et</strong>ophows .............<br />

Genre Myzorhynchus. ...........<br />

Genre Nyssorhy~~chus ............<br />

Genre Cellia ...............<br />

Genre Arribalzagaia. ............<br />

Genre Aldrichia ..............<br />

Genre Christya. ..............<br />

Genre Lophomyiu ..............<br />

Sous-famille des Megarhikrzae. ...........<br />

Genre Megarhistus. .............<br />

Genre Toxorhy,nchites ............<br />

Genre Artcylorhyachus ............<br />

Sous-famille des Culicittae .............<br />

Genre Imthinosoma.<br />

Genre Stegomyia .<br />

Genre Demoidya . .<br />

Genre Mncleaya . . . . . . . . . . . * . .<br />

Genre Catagiomyia .<br />

Genre Culex. _ . .<br />

Genre Mansonia . .<br />

Genre Finlaya ...<br />

Genre TmLiorhymhus<br />

Genre Mela~roconiwn.<br />

Genre Grabhamia . .<br />

tienre Hodgesia . . . . . . . . . . ., . .<br />

Genre Btorleptiomyia<br />

Genre Bamroftia . .<br />

Sous-famille des Aedelrlae .............<br />

Genre Urat~otmia .............<br />

Genre Hamagogus .............<br />

Genre Gualteria ..............<br />

Genre Hou’ardiha. ............<br />

Genre Miwolrl yia ..............<br />

Genre Ah2hws ..............<br />

Sous-famille des Sab<strong>et</strong>tijtae. ............<br />

Genre Wyeom yia ..............<br />

Genre Dedrontyicl .............<br />

Genre Binotia ...............<br />

Genre Sab<strong>et</strong>tihus ..............<br />

620<br />

620<br />

622<br />

623<br />

623<br />

623<br />

623<br />

624<br />

524<br />

624<br />

624<br />

625<br />

625<br />

625<br />

625<br />

625<br />

626<br />

626<br />

626<br />

626<br />

626<br />

626<br />

627<br />

627<br />

630<br />

630<br />

631<br />

631<br />

631<br />

631<br />

632<br />

632<br />

632<br />

632<br />

633<br />

633<br />

633<br />

633<br />

633<br />

633<br />

633<br />

634<br />

634<br />

634


TABLE DES MATIkXES<br />

Sous-famille des Joblothue. ............ 634<br />

Genre Trichoprosopon ............. 634<br />

Genre Hyloco.~~ops. ............ 634<br />

Position gfWriyue inconnue (Curollia i,ilcidens) ...... 634<br />

Index bibliographique ................ 636<br />

Table analgtique des matibres ............ 658<br />

SIII


LES MXJSTIQU-ES<br />

HISTOIRE NATURELLE ET MBDICALE<br />

.<br />

INTRODUCTION<br />

<strong>Les</strong> Moustiques, encore appeles Cousins, Maringouins <strong>et</strong> Mos-<br />

quitos (I), sont au nombre des animaux les plus desagreables <strong>et</strong><br />

les plus nuisibles; ils ont pour type le Cousin vulgaire. Chacun<br />

connait c<strong>et</strong> Insecte, pour avoir <strong>et</strong>6 importune par son piaulement<br />

suraigu <strong>et</strong> par s$s cuisantes piqlires. Son corps mou <strong>et</strong> grele, sa<br />

trompe longue <strong>et</strong> rigide, ses deux longues antenpes, ses deux<br />

grandes ailes membraneuses, ses six pattes longues <strong>et</strong> greles,<br />

rendent le Cousin reconnaissable a premiere vue <strong>et</strong> lui donnent<br />

un aspect tout particulier, qui n’est pas depourvu d’elegance. (( En<br />

observant c<strong>et</strong> Insecte, ecrit kmile Blanchard, on est frappe de la<br />

delicatesse de ses formes, <strong>et</strong> 1’011 s’<strong>et</strong>onne de trouver un <strong>et</strong>re malfai-<br />

sant dans un corps si fragile. N<br />

Et pourtant, peu d’animaux sont aussi redoutables que ce p<strong>et</strong>it<br />

Uiptere : il ne nous importune pas seulement par sa piqnre, il<br />

nous transm<strong>et</strong> encore trois des plus graves maladies qui puissent<br />

nous attaquer, le paludisme, la filariose <strong>et</strong> la fievre jaune ; il<br />

propage parmi les animaux des maladies aualogues A celles-ci <strong>et</strong><br />

I’on peut prevoir que les progres de la science viendront demontrer<br />

qu’il transporte egalement le germe de certaines autres maladies<br />

parasitaires dont l’<strong>et</strong>iologie est encore obscure. Selon toute appa-<br />

rence, la lepre est de ce nombre, sans parler d’autres alfections<br />

parasitaires qui siegent dans la peau ou du mains debutent pal<br />

elle : dans nombre de cas, ilbest evident que I’agent pathogene est<br />

(1) C’est-a-dire Moucherons. Ce diminutif du mot espagnol <strong>et</strong> portugaie<br />

msc(L, lllouche, est surtout rkpandu en Am&Que; il s’est introduit dam la<br />

langue anglaise, oh il remplace presque constamment le mot C;mt.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 1


2 LES MOlJSl’tQlJES<br />

venu de l’exterieur <strong>et</strong> il semble certain qu’il a <strong>et</strong>e transmis ou<br />

inocule par un fnsecte.<br />

Le medecin, le naturaliste, le voyageur, le colon, en un mot tous<br />

ceux qui habitent ou simplement traversent les regions ou sevis-<br />

sent les maladies citees plus haut, doivent done acquerir desormais<br />

des notions precises sur les Moustiques, sur leur genre de vie<br />

<strong>et</strong> leurs m<strong>et</strong>amorphoses, sur leur role dans la twopagation des<br />

maladies, ainsi que sur les meilleurs moyens de les d<strong>et</strong>ruire ou de<br />

se m<strong>et</strong>tre a l’abri de leurs attaques.<br />

Le present ouvrage resume, sous une forme aussi precise que<br />

possible, l’<strong>et</strong>at de la science sur ces questions, devenues aujour-<br />

d’hui fort importantes, puisqu’elles sont liees de la facon la plus<br />

<strong>et</strong>roite aux conditions memes de la vie de 1’Homme <strong>et</strong> de divers<br />

animaux dans toute la zone tropicale <strong>et</strong> dans nombre de pays<br />

ternperes, jusqu’a present reputes insalubres.<br />

.


CHAPITRE PREMIER<br />

DkFINITION DES MOUSTlQUES<br />

LEUR PLACE DANS LA CLASSIFICATION ZOOLOGIQUE<br />

<strong>Les</strong> Nt5matockres (1) ou Macroc6res (2) forment parmi les Diptkres<br />

un sous-ordre dont tous les repr6sentants sont aiskment recon-<br />

naissables ; entre autres caractkres qui leur sont propres, il nous<br />

suffira pour l’instant d’indiquer qu’ils sont munis de longues<br />

antennes iiliformes, ayant plus de six articles <strong>et</strong> ornges de poils<br />

dispo&s par verticilles plus ou moins touffus. Ainsi d&fin;, ce<br />

groupe comprend un grand nombre d’lnsectes, gxkkalement de<br />

p<strong>et</strong>ite taille, que l’on peut subdiviser en plusieurs sections natu-<br />

relles ; on y distingue notamment une famille des fMiridae, dans<br />

laquelle viennent se ranger tow les Moustiques.<br />

Pour m<strong>et</strong>tre en evidence les relations de ces derniers avec les<br />

autres Nkmatockres, il est utile d’indiyuer brikvement les carac-<br />

t&es <strong>et</strong> la classification du sous-ordre tout entier, d’autant plus<br />

qu’un certain nombre d’lnsectes qui viennent y prendre place sont<br />

d’un r&e1 jntkrtit pour le mkdecin <strong>et</strong> le voyageur. NIais avant<br />

d’aborder c<strong>et</strong>te ktude, il nous semble indispensable de tlonner une<br />

description g&kale de l’aile des Dipttires, c<strong>et</strong> organs ayant line<br />

importance esceptionnelle daw la classilication.<br />

L’aile pr&ente, en elt’<strong>et</strong>, des variations conAdt!rables clans la<br />

skie ries DiptiJres. Quel que wit le type suivant lequel se dispo-<br />

sent les nervures <strong>et</strong> les cellules, il n’est, en wrntne, clu’une modi-<br />

kation d’un lyl)e concr<strong>et</strong> qui se trouve r&&t! chew les Xluscides<br />

(fig. 1) <strong>et</strong> qui se complique ou se simplitie chez les autres types<br />

(fig. 2 <strong>et</strong> 3).<br />

fil; xipcrs,<br />

come; antenne filiforme.<br />

long ; xipac, come; antennc longus.


4 LES MOCJSTlQUES<br />

Fig. 1. - Aile de Scutophoga stercormw, d’apres van der Wulp.<br />

NEHv~RE~. - 12, costale (rWld costalis); h, auxiliaire ou mediastine (2’. n,Pdinstmutis);<br />

c, subcostale ou Ifc longitudinale (L‘. subcostalis); tl, radiale ou 2”‘” longitudinale<br />

(2’. radialis); e, cubitale ou 3”” longitudinale (r. cubittr lis); /; discoldale<br />

ou 4”” longitudinale I II. discoidalis) ; g. posterieure ou Pe longitudinale<br />

(II. posticalis); h, anale ou 6 lUe longitudinale (P. a&is) ; li, transverse humerale<br />

(6. tmnsversa basalis); W, transverse moyenne ou p<strong>et</strong>ite traverse (v. tranversa<br />

media) ; x, transverse posterieure (van der Wulp) ou basale transverse anterieure<br />

(Skuse) (v. transversa postzcalis); y, transverse discoidale (van der Wulp) ou<br />

transverse posterieure (Skuse) (0. transversa<br />

posterieure (Skuse).<br />

discoidalis) : z, basale transverse<br />

CELLULES. - 1, premiere costale; 2, deuxieme costale ; 3, troisieme costale<br />

(Skuse) ou cellztla mediasti~m1z.s (van der Wulp); 4, marginale (Skuse) ou c. sub-<br />

costalis (van der Wulp); 5, submarginale ou c. cubitalis: 61, premiere cellule<br />

posterieure ; 62, deuxieme cellule posterieure : 63, troisieme cellule posterieure ;<br />

7, anale ou c. uxillaris, encore appelee angulus ajzalis sive asillaris; 81, pre-<br />

miere ou grande basale (Skuse), cell&a radicalis superior (van der Wulp) ;<br />

82, deuxieme basale ou p<strong>et</strong>ite basale anterieure (Skuse), cell&a rudicalis media<br />

(van der Wulp) ; 83, troisieme basale ou p<strong>et</strong>ite basale posterieure (Skuse), cellula<br />

radicalis iiiferior (van der Wulp) ; 9, discoldale (cellula disco’idalis).<br />

Fig. 2. - Aile d’Asalus, d’apres van der Wulp.


DhFINITION, CLASSIFICATION<br />

Fig. 3. - Aile de Nyc<strong>et</strong>ophila, d’apres van der Wulp.<br />

Si l’on &ale horizontalement <strong>et</strong> perpendiculairement au corps<br />

l’aile d’un Diptere tel que la Mouche <strong>et</strong> qu’on en suive, du somm<strong>et</strong><br />

vers. la racine, le bord posterieur, on rencontre une profonde<br />

echancrure ou incisure crxillaire, S-i laquelle fait suite le lobule<br />

alaire ou alula (1). Celui-ci est continue par une membrane presque<br />

opaque <strong>et</strong> plus rigide, par laquelle se fait l’insertion de l’aile sur le<br />

thorax. C<strong>et</strong>te membrane est de largeur tres variable chez les difW<br />

rents Dip&es : elle s’<strong>et</strong>ale generalement en un ou deux lobes<br />

arrondis, qui recouvrent le balancier <strong>et</strong> que Reaumur designait<br />

deja sous le nom d’ailerons ou coquilles (2). Quand ces deux lobes<br />

existent, ils se superposent dans la position fermee des ailes ; on<br />

les distingue done en squama superior <strong>et</strong> squama inferior ou mieux<br />

en antitepth <strong>et</strong> en tegula. Quand I’aile s’<strong>et</strong>ale, ces deux lobes se<br />

&parent <strong>et</strong> deviennent l’un anterieur <strong>et</strong> l’autre posterieur ; on<br />

constate alors que l’anterieur est rattache a l’aile <strong>et</strong> se meut avec<br />

elle, tandis que le posterieur est fixe au thorax <strong>et</strong> reste immobile.<br />

(1) Encore appele 106us, lobulus (Kirby), dfterlappeu (Schiner). Le nom d’alula<br />

a <strong>et</strong>6 propose par Laew en 1844, puis adopte <strong>et</strong> repandu par Osten-Sacken en<br />

1896. Schiner appelait Fliigellappen tout le r&e de I’aile.<br />

(2) Squa~zlln (Linne); aileron (Geoffroy); erczlleron (Latreille, Rohineau-<br />

Desvoidy, Macquart): ulula <strong>et</strong> uiiugl<strong>et</strong>s (Kirby <strong>et</strong> Spence, 2827); calyptra (Hali-<br />

day, 1836) ; alulae (Haliday, 18%) ; ulul<strong>et</strong>s (Westwood, 1848) ; caliptera (Ron-<br />

dani) ; Schuppe,L <strong>et</strong> Schiippchejb tles auteurs allemands; tegulne (Law).<br />

Robineau -Desvoidy donnait encore a ces deux lobes le nom de calypta <strong>et</strong> les<br />

distinguait en SS’QUCLIML superior <strong>et</strong> sycianza inferior. C’est de la que vient la<br />

distinction des Dipteres brachyceres en CalyptCrles <strong>et</strong> en dcalyptlries, suivant<br />

qu’ils ont ou non ces organes bien clev~loppes.


6 LES MOUSTIQUES<br />

Le lobe posterieur ou teyula est parfois rudimentaire ; l’anterieur<br />

ou a,ntiteguZa persiste alors seul (1).<br />

Apres ces notions indispensables sur la constitution de l’aile des<br />

Diptires, nous abordons maintenant l’<strong>et</strong>ude gkukale des Nema-<br />

to&es.<br />

SOUS-ORDRE DES i373M/l5”OC~K4 LATREILLE<br />

Dip&es de taille moyenne ou p<strong>et</strong>ite, a corps allonge, speciale-<br />

n-rent dans sa partie ahdominale. T<strong>et</strong>e p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> ronde. ,intennes<br />

longues, filiformes, tres rarement pectin&es, comprenant plus de<br />

6 articles, dent la plupart sont semblables entre eux <strong>et</strong> portent<br />

frequemment de longs poils disposes par verticilles plus ou moins<br />

toullus. Palpes form& de 4 111 5 articles, generalement pendants,<br />

parfois rectilignes, diriges en avant <strong>et</strong> plus ou moins longs. Pas de<br />

macroch<strong>et</strong>es ou soies rigides sur le corps. Thorax releve en bosse.<br />

Ailes depourvues de cellule disco’idale (sauf chez les Tipulidae <strong>et</strong><br />

les h%yphidae) ; alula <strong>et</strong> incisure asillaire absentes ou peu deve-<br />

loppees ; pas de tegulae, mais antitegula presque toujours distincte.<br />

Larve formee de 12 a 13 anneaux, generalement eucephale, c’est-<br />

a-dire pourvue d’une t&e distincte <strong>et</strong> ronde (Rundbpfe de Marno),<br />

ayant l’aspect d’une coque cornee <strong>et</strong> portant ordinairement des<br />

yeux <strong>et</strong> d’autres appareils sensoriels ; la t&e renferme alors les<br />

ganglions cerebro’ides, comme Weismann l’a constate (C&Mace).<br />

D’autres fois, la t<strong>et</strong>e est incompl<strong>et</strong>e (!ScheinkGpfb) <strong>et</strong> les ganglions<br />

cerehroi’des sont alors contenus dans le premier segment thora-<br />

cique (Chironornws, Tipulid/le). Mandibules opposees l’une B l’autre<br />

comme les deux mors d’une pince <strong>et</strong> se mouvant dans le sens<br />

lateral.<br />

La constitution de l’appareii respiratoire des larves varie suivant<br />

leur genre de vie. 11 est pt;ripneu.hque chez les larves terrestres,<br />

c’est-a-dire que les deux grands troncs tracheens longitudinaux<br />

communiquent aver l’exterieur par de nombreux stigmates situ&<br />

le long des flaws (Cecidomyidae, Jfyc<strong>et</strong>ophilidae, BibiorCdae). Suivaut<br />

(I) C. R. VON OSTEN-SACKEN,<br />

Notice on the terms tegula, antitegula, squama and<br />

alula, as used in Dipterology. Berliner entomol. Zeitschrift, XLI, p. 283, 1896.


DlkFINITION, CLASSIFICATION 7<br />

que ces stigmates latkraux s’oblitkent plus ou moins compkte-<br />

ment, on a deux autres types, particuliers aux larves aquatiques.<br />

Dans le type amphipneustique, les deux stigmates prothoraciques<br />

<strong>et</strong> les deux stigmates postkieurs restent seuls ouverts ; tous les<br />

autres sont oblit&& (Mlc<strong>et</strong>ohicr., Hhyphus, quelques Tip&due <strong>et</strong><br />

Psyc hodidae).<br />

Dans le type mt%apneustique, il n’existe plus que deux stigmates<br />

A l’extrkmit6 postdrieure (Culicidae, Dizidae, la plupart des Tipu-<br />

Zidae). Par suite du genre de vie de l’animal, ces deux stigmates<br />

sont report& sur la face dorsale : les deux grands troncs trachkens<br />

renferment une quantitd d’air assez notable; la larve n’utilise que<br />

peu ou point l’oxygkne dissous dans l’eau <strong>et</strong> vient de temps en<br />

temps A la surface pour m<strong>et</strong>tre ses deux stigmates en contact avec<br />

l’air atmosphkrique.<br />

La rt5gression de l’appareil respiratoire peut &tre encore plus<br />

accentuke. Chez Simulium, Blephurocera, Cor<strong>et</strong>hra <strong>et</strong> beaucoup de<br />

Chironomidue, la larve n’a plus de stigmates : son appareil tra-<br />

ch6en est compktement clos <strong>et</strong> trks peu dBvelopp6. <strong>Les</strong> trachkes<br />

longitudinales persistent chez Cor<strong>et</strong>hru, mais sont oblit6rkes <strong>et</strong><br />

transformkes en deux paires de vksicules hydrostatiques, grAce<br />

auxquelles la larve peut flotter A la surface de l’eau : elle peut<br />

ainsi effectuer ses khanges gazeux par perspiration cutan6e.<br />

Certaines larves de Chironomus ont un genre de vie trks analogue<br />

<strong>et</strong> posskdent un sang incolore. Celles de Chironomus plumosus ont<br />

le sang rouge <strong>et</strong> charge d’h&noglobine : grke B c<strong>et</strong>te particularit&<br />

elles peuvent vivre dans la vase des tours d’eau peu rapides, c’est-<br />

G-dire dans un milieu t&s pauvre en oTyg&ne ; elles remontent de<br />

temps k autre vers la surface, spkialernent pendant la nuit, afin<br />

de prockder ti l’hkmatose ; l’osygene se combine avec l’hkmoglo-<br />

bine <strong>et</strong> leur perm<strong>et</strong> de vivre longtemps, jusqu’ii 48 heures <strong>et</strong> plus,<br />

sans qu’il leur soit nkcessaire cl’en renouveler la provision. Ces<br />

milmes larves ne rdsistent pas moins bien A l’action, m6me<br />

trks prolong6e, de certains liquides kminemment toxiques, tels<br />

qu’une sobtion d’acide osmique dans l’eau (1).<br />

<strong>Les</strong> stigmates postkrieurs sont ordinairement situ& sur leonzibme<br />

(1) R. HLASCuA<br />

inft!riwrs. Rel-Ire<br />

ct la conservation<br />

ces, 111, p, %?i, 1879.<br />

organismes


8 LES MOUSTIQUES<br />

segment, que ce soit le dernier, comme chez certains Tipdidae<br />

(Phalacrocera) <strong>et</strong> Psychodidae (Pericoma) ou l’avant-dernier, comme<br />

chez les Culicidae ; par exception, ils sihgent sur le douzieme seg-<br />

ment chez quelques Tipulidae (Dkvunota, Ptychopteru). En g&&al,<br />

ils s’ouvrent simplement ti la surface du corps ; toutefois, chez la<br />

larve de certains Culicidue (Cuter, k!ochZonyx), ils viennent dkboucher<br />

au somm<strong>et</strong>. d’un long siphon conique qui se dresse A la face dorsale<br />

de l’avant-dernier segment.<br />

<strong>Les</strong> larves aquatiques ont souvent leur appareil respiratoire<br />

cornpI& par des branchies, c’est-5-dire-par des expansions minces<br />

<strong>et</strong> filiformes, dans lesquelles circule le sang <strong>et</strong> qui servent ainsi A<br />

la respiration ; elles renferment ou non des trachbes. Chez Simulium,<br />

on trouve trois brancbies Aractiles dans le rectum ; chez les<br />

Culicidue <strong>et</strong> quelques Chironomidue (Tunypus), il en existe quatre,<br />

pendantes autour de l’anus.<br />

La nymphe des N&nato&res est libre. Quand elle vit dans l’eau,<br />

elle est sddentaire ou mobile. Dans le premier cas, elle reste cons-<br />

tamment submergee, mais peut possdder des branchies ramifikes<br />

<strong>et</strong> filamenteuses (Simulium, Chironomus plumosus). Dans le second<br />

cas, elle se deplace <strong>et</strong> monte de temps en temps B la surface de<br />

l’eau, pour m<strong>et</strong>tre en contact avec l’air atmospht5rique les deux<br />

trompes respiratoires qu’elle Porte sur son prothorax (Dixidue,<br />

Culicidue).<br />

Quand est venu le moment de la derniere m&amorphose, la<br />

peau de la nymphe se fend longitudinalement sur le dos, pour<br />

livrer passage A 1’Insecte parfait : les N6mato&res rentrent done,<br />

de ce fait, dans la catkgorie des Dipteru orthorrhaphu.<br />

Osten-Sacken (4) divise les Nt5matoc&res en deux groupes :<br />

4’ KEMATOCERA ANOX4LA. - Groupe assez artificiel, comprenant<br />

cinq families : bitionidae, Bleyharowridae, Oryhnephilidue, Rhyphi-<br />

dae <strong>et</strong> Simulzdae.<br />

20 NEMAT~CERA VERA. - Groupe non mains hkt&og&ne que le<br />

pr&c&dent, form6 de sept familles r6parties en deux tribus, suivant<br />

(I) C. R. ;ON OSTEN-SACKEN, On the characters of the three divisiou: of Diptera:<br />

hTemocera anornula and Eremochzta. Berliner esdomol. Zeitschrzft, XXXVII,<br />

p. 417-466, 1892. - Fr. BRAUER. Thatsachliche Berichtigungen zu Baron Osten<br />

Sacken’s -4ufsatz in di<strong>et</strong>er Zeitschrift Bd. XXXVII, p. 417 11. (1892). Berliner<br />

e~ltomol, Zeitschrift, XXXVII, p. 487, 1893.<br />

.


.<br />

DJ?FINITION, CLASSIFICATION 9<br />

l’hahitat des larves <strong>et</strong> la constitution de leur appareil respi-<br />

ratoire :<br />

oz. - Larves terrestres <strong>et</strong> peripneustiques. Deux familles : Ceci-<br />

domvidae <strong>et</strong> Myc<strong>et</strong>ophilida,e.<br />

p. - Larves ordinairement aquatiques, m<strong>et</strong>a ou amphipneus-<br />

tiques. Cinq familles : Tipulidae, Ysychodidae, Dixidae , Chirono-<br />

midae <strong>et</strong> Culicidae.<br />

Nous crayons preferable de prendre comme caracfere essentiel<br />

la constitution de l’aile de 1’Insecte adulte, ainsi que l’a fait Skuse.<br />

En separant des M~c<strong>et</strong>o/~hilidae les genres Sciara Me&en, Epidapus<br />

Haliday, Zygonewa. Me&en <strong>et</strong> quelques autres, pour les 6riger en<br />

une famille distincte, on arrive a reconnaitre parmi les Nemato-<br />

c&es treize familles qui se classent ainsi :<br />

40 OLIGOSEURA. - Cinq families :<br />

Cecidom@dae, Sciaridae, Myc<strong>et</strong>ophi- -<br />

lidae, Bibionidae <strong>et</strong> Simulidae.<br />

20 POLYNELJRA. - Huit familles :<br />

Blepharoceridae,Orphnephilidao, Rhjy- -’<br />

phidae( fig. 4)) Tipulidae, Psych,odidae,<br />

Dkridae, Chironomidae <strong>et</strong> Culicidao. Fig. 4. - .Iile dc Rhyphtls puncta-<br />

<strong>Les</strong> larves <strong>et</strong> nymphes sont d’astcts<br />

Fabricius, d’;lprts van der<br />

pect tres variable, meme dans les<br />

limites d’un seul genre, comme l\liall l’a montre pour les Chiro-<br />

-3<br />

Wulp.<br />

nomus. Parfois, au contraire, les larves ont la plus <strong>et</strong>roite ressem-<br />

blance, alors que les Insectes adultes doivent eke ran&s non<br />

seulement dans des genres distincts, mais meme dans des familles<br />

distinctes : il en est ainsi pour les il/lyc<strong>et</strong>obia, de la famille des<br />

Myc<strong>et</strong>ophilidae, <strong>et</strong> pour les Hhyphus; cle meme encore pour les<br />

_dnopheles, de la famille des Culicidae, <strong>et</strong> pour les Di.w.<br />

Plusieurs des families enumerees ci-dessus seront desormais<br />

pas&es sous silence : elles sont sans inter& pour le medecin;<br />

nous ne les avons citees ici que pour donner une vue d’ensemble<br />

du sous-ortlre des Nematockres. Le tableau synoptique suivant<br />

indiquera d’une faGon sutiisante leurs caracteres distinctifs.


10 LES nIOUSTIQUES<br />

Thorax . . . . . . . . . . . . . . 1, 2.<br />

2 .<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

5.<br />

6.<br />

7.<br />

8.<br />

9 .<br />

10.<br />

12.<br />

13.<br />

13.<br />

44.<br />

15.<br />

16.<br />

17.<br />

18.<br />

19.<br />

20.<br />

21.<br />

22.<br />

Cl6 des familles de Nbmatocbes, d’aphs Skuse.<br />

Pourvu d’une suture en forme de V .....<br />

Sans suture transversale. Tibias ......<br />

A Bperon .............<br />

Des ocelles. Tibias ..........<br />

Anthrieurs seuls Bperonnks ........<br />

Tous Bperonnh ...........<br />

Avec ou sans Bperon ..........<br />

Pas d’ocelles. Tous les tibias eperonnh ...<br />

Sans 6peron. Ailes. ..........<br />

Velues. Kervures longitudinales ......<br />

Peu nombreuses ...........<br />

Nombreuses ............<br />

sues. Ocelles. ............<br />

Presents. Cellule discoIdale ........<br />

Absente ..............<br />

Prhsente. .............<br />

Absents. Pattes ...........<br />

Longues. Antennes longues,ayant plus de 12 articles.<br />

Kervure costale ...........<br />

Se continuant tout le long du bord de l’aile . . .<br />

Se terminant pr& du somm<strong>et</strong> de l’aile ....<br />

Plutat courtes. Antennes courtes. Nervure costale se<br />

continuant sur le bord<br />

Courtes. Antennes ayant<br />

posterieur de l’aile.<br />

moins de 22 articles<br />

NEMATOCERA OLIGOCERA<br />

Ailes h nervures longitudinales trks peu nombreuses.<br />

Tipulidae.<br />

3, 9.<br />

4, 8.<br />

5, 6, 7.<br />

Blepharoceridlle.<br />

Myc<strong>et</strong>ophilidae. I<br />

Sciaridae.<br />

Dixidae.<br />

JO, 13.<br />

11, 12.<br />

Cecidomyidae.<br />

Psychodidae.<br />

14, 17.<br />

1.5, 16.<br />

Bibionidae.<br />

Hhyphidae.<br />

18, 21, 22.<br />

‘19, 20.<br />

Culicidna.<br />

Chironomidae.<br />

. . Orphneph,ilidae.<br />

. . Sinrulidae.<br />

Cecidomyidae. - Insectes p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> d&cats. Antennes longues,<br />

moniliformes. Ocelles souvent absents. Pattes t&s longes, grBles ;<br />

cuisses courtes ; tibias grkles, sans eperons. Ailes trks velues, ;i ner-<br />

vures t&s peu nombreuses (fig. 3). La larve vit chez les Phanko-<br />

games, principalement chez les Dicotglkdones ; elle forme sur<br />

certaines parties de la plante des excroissances en forme de galles.<br />

Autour du genre Cecidoniyia Me&en, viennent se placer un grand<br />

nom bre d’autres genres (Ulormomyia, fig. 61. <strong>Les</strong> Cli~zorrhynch~ Lew<br />

ont le rostre d’une longueur inusitde ; ils sont reprksentks en<br />

Europe par trois ou quatre espkces. <strong>Les</strong> Campylomyx Meigen ont


DkFINITION, CLhSStFICATION II<br />

le rostre court, mais peuvent neanmoins piquer les Chenilles pour<br />

en sucer le sang, suivant une observation d’:lp<strong>et</strong>z sur une Chenille<br />

de Smerinthus ocellatus; ce genre comlwend une dizaine d’especes<br />

europeennes ; ii est egalement repre-<br />

sente dans 1’Amerique du nord <strong>et</strong> en<br />

Australie.<br />

Myc<strong>et</strong>ophilidae. - Insectes tl e p<strong>et</strong>ite<br />

taille. Kostre court. Antennes courtes.<br />

sans poils sensoriels. Deux ou trois<br />

ocelles. Pattes longues ; cuisses allon- W. 5. - Aile de CeridomYin<br />

@es ; tibias itperonnes. _4iles sans<br />

bra&me Winnertz,<br />

van der Wulp.<br />

d’aprb<br />

cellule tfisco’idale, parfois joliment<br />

ornees ; nervures plus compliquees que chez les precedents. La<br />

larve vit dans les Champignons, le vieux bois, les veg<strong>et</strong>aux en<br />

putrefaction.<br />

En outre du genre ~~yc<strong>et</strong>ophila Me&en, c<strong>et</strong>te famille renferme<br />

un grancl nombre (I’autres genres (/,estr*e,lria, fig. 7). <strong>Les</strong> genres<br />

europeens ;Isinclulumj Latreille <strong>et</strong> Gnoriste Meigen, ainsi que les<br />

genres australiens .1ntriadoyhila Sliuse <strong>et</strong> /,tjgistorrhi~ta Sliuse (1)<br />

(I) F. A. SBUSE, Ihpte?x of Australia. Nen~c~tocercl, Supplement II. Proceedi~lgs<br />

of the Lwneur~ Sot. of. A’. S. Wules, {2), V, 1890 ; cf. p. 598-600. - Lygwtorrhinu<br />

insignis est actuellement l’unique espkce de cc genre : 113 rostre est trh long <strong>et</strong><br />

d&lie; sa longueur est au moins @ale A la moitk de celle du corps.


12 LES MOtJSTlQLJES<br />

sont remarquables par la longueur de leur rostre, qui est dirige<br />

en bas ou meme vers la face ventrale ; on ignore encore s’ils<br />

peuvent sucer le sang.<br />

Bibionidae. - P<strong>et</strong>its Insectes noirs<br />

ou de couleur foncee, a corps large<br />

_Y=- <strong>et</strong> assey grand. Ant;nes courtes,<br />

epaisses moniliformes depassant ra-<br />

rement la longueur de la t&e <strong>et</strong> for-<br />

mees de 8 a 12 articles. Palpes de 3 a<br />

Fig. 7. - Ailc de <strong>Les</strong>tremia leu-<br />

5 articles. I’eux grands, arrondis ou<br />

cophrea Meigen, d’aprb van<br />

der Wulp. reniformes, souvent poilus, p<strong>et</strong>its <strong>et</strong><br />

&pares chez la femelle, coutigus chez<br />

le male. Trois ocelles. Prothorax <strong>et</strong> ailes de grande dimension.<br />

Pattes adaptees a la marche, Bpaisses (fig. 8). La larve vit dans la<br />

terre, la vase, les tiges <strong>et</strong> les racines des plantes; elle cause de<br />

grands dommages dans les cultures. Ces lnsectes frequentent les<br />

prairies; on les voit souvent sur les fleurs. 11s volent lentement <strong>et</strong><br />

se montrent en nombreux essaims.<br />

Fig. 8. - cc, h, patte antbieure <strong>et</strong> aile de Ribzo ; c, patte<br />

de Dilophzrs; d ‘aprh van der Wulp.<br />

anterieure<br />

Principaux genres europeens : Bibio Geoff ray, Sca,topse Geoffroy,<br />

Dilophus Meigen, d spistes Meigen, A nar<strong>et</strong>e Hali day.<br />

Simulidae. - Corps p<strong>et</strong>it, gibbeux, tomenteux. T&e p<strong>et</strong>ite, sans<br />

ocelles, ce qui distingue les Sirndidae des fhbionitlae. Rostre non<br />

allonge, termine par de p<strong>et</strong>ites lt5vres coruees, mais renfer-<br />

mant des pieces buccales bien developpees. Palpes a h arti-<br />

cles de plus en plus longs, le quatrieme &ant form6 d’une<br />

serie de p<strong>et</strong>its anneaux. ,%ntennes cylindriques, a II articles,<br />

<strong>et</strong>roites a leur extremite, un peu plus longues que la t<strong>et</strong>e. Yeus


DIiFINtTION, CLhSSlFICATION 13<br />

contigus chez le mrile, ecartes chez la femelle ; en outre, chez le<br />

male, la partie superieure de chaque oeil est formee de plus<br />

grandes fac<strong>et</strong>tes que la partie inferieure. Thorax grand ; abdomen<br />

p<strong>et</strong>it. Ailes grandes, a nervation presque indistincte (fig. 9) :jles<br />

trois premieres nervures sont de teinte<br />

foncee ; les autres sont de couleur<br />

Claire. Pattes courles, fortes, compri-<br />

mees, inermes, peu utilisees pour la<br />

marche ; quand l’animal est, au repos,<br />

elles sont sans cesse en mouvement,<br />

comme pour explorer les obj<strong>et</strong>s \-o-<br />

sins ; m<strong>et</strong>atarse des pattes posterieu-<br />

res allonge, Qpaissi <strong>et</strong> generalement<br />

1<br />

LX,,. _,./<br />

Fig. 9. - Aile de Stm&iu?)t<br />

tnaculatmn Me&en, d’aprks<br />

van der Wulp.<br />

noir chez le male, a peine renfle <strong>et</strong> cendre chez la femelle.<br />

<strong>Les</strong> oeufs sont pondus dans l’eau courante, sur les tiges ou les<br />

feuilles ; ils ont une coque epaisse, sont de couleur jaune <strong>et</strong> reunis<br />

par centaines dans une masse gela tineuse.<br />

La larve est p<strong>et</strong>ite, noi-<br />

ratre <strong>et</strong> se rencontre par-<br />

fois en nombre immense.<br />

Elle peut vivre dans la tige<br />

des plantes aquatiques,<br />

mais le plus souvent reste<br />

libre <strong>et</strong> se fise par son es-<br />

tremite posterieure elar-<br />

gie, soit sur une Pierre, soit<br />

5 la face inferieure d’une<br />

feuille (fig. 10). Elle se<br />

dresse, tournant la t&e en Fig. 10. - Groupe de larves de Simuliuw<br />

tous sens pour happer au<br />

tixbes A une Pierre, d’aprhs Mall. X 3.<br />

passage les Uesmicliees, Diatomees, Infusoires <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its Crustaces<br />

dont elle fait sa proie. Elle Porte de chaque cot.6 de la t&e un appen-<br />

dicefrange, Atale en eventail <strong>et</strong> forme d’environ 50 longs tilaments<br />

(lig. II, d) : A l’aide de ce panache elegant, dont elle a grand soin<br />

<strong>et</strong> qu’elle peigne souvent avec ses mandibules, elle produit clans<br />

l’eau les remous qui lui amenent sa nourriture. Sa t&e est ornee<br />

encore de deux paires d’yeux <strong>et</strong> de deux p<strong>et</strong>ites antennes a trois<br />

articles. La larve est munie en outre de deux paires de pattes pro-


14 LES MOtJSTlQUES<br />

fonclement modifiees <strong>et</strong> transformees chacune en un organe unique,<br />

termine par plusieurs couronnes concentriques de croch<strong>et</strong>s <strong>et</strong><br />

fonctionnant comme une veritable ventouse. Grace a ces organes,<br />

elle peut prendre aisement un point d’appui<br />

sur les feuilles lisses ou les pierres visqueu-<br />

ses ; elle se deplace a la faGon d’une Sangsue,<br />

en fixant successivement chaque ventouse.<br />

L’appendice anterieur, qui est Porte par le<br />

prothorax, est opposable a la t&e <strong>et</strong> peut<br />

ainsi, dans une certaine mesure, <strong>et</strong>re utilise<br />

comme organe prkhenseur.<br />

<strong>Les</strong> trachees sont hien developpees, mais<br />

ferment un systeme entierement clos : des<br />

troncs longitudinaux part un reseau de tins<br />

rameaux qui se distrihuent dans le tegu-<br />

ment <strong>et</strong> sont capables d’absorber l’oxygene<br />

dissous dans l’eau. <strong>Les</strong> glandes salivaires<br />

ont des dimensions considerables : elles<br />

s’<strong>et</strong>endent tout le long du corps <strong>et</strong> se replient<br />

meme ?I l’extremite posterieure. Elles jouent,<br />

en <strong>et</strong>T<strong>et</strong>, un grand role dans la vie de la<br />

larve <strong>et</strong> protluisent des fits soyeux que celle-<br />

ci tend en tous sens, comme une veritable<br />

mile d’Araignee, autour du point oh elle a<br />

resolu de se fixer. Ces fils sont invisibles<br />

dans l’eau, du moins tant qu’ils sont neufs;<br />

Fig. 11. - JAJTV~ adulte<br />

plus tard, le limon ou des d<strong>et</strong>ritus veg<strong>et</strong>aux<br />

se deposent a leur surface <strong>et</strong> les rendent<br />

deSir,,rtliunl omcltutu,<br />

vue par la face dorsalp,<br />

d’aprth Meinert. - (1,<br />

apparents ; ils reunissent entre elles les<br />

feuilles voisines <strong>et</strong> otfrent (:I la lark-e un<br />

yeux; b, ocelles; c, anten<br />

nes ; tl, organes rotaprecieux<br />

moyen de protection. Un danger<br />

quelconque vient-il a la menacer, sa ven-<br />

toires ; P, appareil dc<br />

fixation: I’, papilles touse posterieure lathe aussitot Iwise <strong>et</strong> elle<br />

males. est entrainee par le courant; mais elle ne<br />

s’en va leas (1 la derive au-de18 de la zone oh elle a tendu ses tils.<br />

Quand le danger a disparu, elle remonte contre le tours de l’eau,<br />

en saisissant les fils avec ses griffes prothoraciques ou bien en y<br />

appliquant ses deux ventouses a tour de role : elle regagne ainsi<br />

sa place primitive.<br />

.


DhFINITION, CLASSIFICATION<br />

Au bout d’un mois environ, la larve a atteint toute sa croissance.<br />

A l’aide de sa salive, elle se construit alors une sorte de cocon<br />

qu’elle fixe sur une Pierre ou une feuille <strong>et</strong> dans lequel elle accom-<br />

plit sa nymphose. Ce cocon est tapisse interieurement d’un feutrage<br />

soyeux; il est piriforme <strong>et</strong> a sa grosse estremite tournee en aval,<br />

tandis que la p<strong>et</strong>ite extremi te, par laquelle il adhere, est dirigee<br />

en amont. I1 est d’abord entierement clos, ruais quand la nymphe<br />

sort de la peau de la larve, elle fait sauter<br />

une sorte de calotte a la grosse extremite,<br />

puis yroj<strong>et</strong>te dans le courant la partie<br />

anterieure de son corps, qui Porte deus<br />

panaches de filaments respiratoires (tig.<br />

12, a).<br />

La nymphose dure de deux a trois se-<br />

maines. Dans les derniers jours, la peau<br />

de la nymphe se gonfle d’air <strong>et</strong> prend<br />

une forme de plus en plus arrondie : c<strong>et</strong><br />

air, extrait de l’eau, est vraisemblable-<br />

ment rej<strong>et</strong>e par les stigmates de la Mou-<br />

the. Quand ce phenomene est acheve, la<br />

peau de la nymphe se dechire le long du<br />

dos <strong>et</strong> il s’en echappe une bulle de gaz,<br />

au centre de laquelle se trouve l’lnsecte<br />

parfait : la lbulle d’air monte a la surface<br />

de l’eau <strong>et</strong> m<strong>et</strong> ainsi en liberte la Simulie,<br />

qui s’envole aussitot. C<strong>et</strong>te curieuse eclo-<br />

Fig. 12. - Symphe de S~III u -<br />

lit!~r orrrutuni vue de prosiona<strong>et</strong>eobserveeparVerdat,des1824(1).<br />

fil, d’aprks Meinert. - U,<br />

Certaines larves passent l’hiver<br />

subissent leurs m<strong>et</strong>amorphoses<br />

<strong>et</strong> ne<br />

qu’a~~<br />

panache dc tubes respiratoircs<br />

(trompt transform&r)<br />

; 11, spicules dorsaux :<br />

printemps. Vest ainsi, <strong>et</strong> sans doute aussi P, iils du tissu interne IApar<br />

l’hibernation de quelques adultes,<br />

clw dn cocon.<br />

que se fait la persistance de l’espece, d’une annee ;I l’autre. <strong>Les</strong><br />

premiers lnsectes se montrent au printemps, puis les generations<br />

se succedent durant tout l’<strong>et</strong>e <strong>et</strong> une partie de l’automne. <strong>Les</strong><br />

femelles sont d’abord en tres grand nombre , puis les males<br />

(1) I!. J. VERDAT, Memoire pour servir<br />

sciences mtirrelles, I, p, 295296, 1824.<br />

I’<strong>histoire</strong> des Simulies. Bull<strong>et</strong>in cles


16 LES MOUSTIQUES<br />

deviennent plus abondants <strong>et</strong>, vers la fin de la saison , on ne<br />

trouve plus guere que des males.<br />

Ces lnsectes abondent en diverses parties du monde, depuis les<br />

tropiques jusyu’aux regions les plus froides. On les connait sous<br />

le nom de Moucherons, de Sand-Flies, de Black- Flies, de Buffalo-Gnats.<br />

On les trouve de preference dans les localites humides <strong>et</strong> mareca-<br />

geuses; on les voit parfois en nombre extraordinaire, poses sur<br />

les buissons <strong>et</strong> les arbres bas, au voisinage des rivieres. <strong>Les</strong> males<br />

sont inoffensifs <strong>et</strong> se posent sur les feuilles ou sur les fleurs ; ils se<br />

nourrissent du nectar des plantes ou du miellat des Pucerons ; ils<br />

aiment l’eclat du sol%1 <strong>et</strong> volent haut dans l’air par bandes<br />

nombreuses, en decrivant des traj<strong>et</strong>s sinueux ou des (( danses )) que<br />

chacun a pu observer, notamment dans les bois, en juin <strong>et</strong> juill<strong>et</strong>.<br />

La femelle reste a des niveaux plus bas : elle est excessivement<br />

vorace <strong>et</strong> malfaisante. Elle possede un rostre raccourci, qui lui<br />

perm<strong>et</strong> de s’attaquer, comme le font les Moustiques, a 1’Homme <strong>et</strong><br />

aux animaux ; elle s’en prend tout aussi bien aux Chenilles molles (1)<br />

<strong>et</strong> a d’autres larves d’lnsectes. Sa piqure produit une p<strong>et</strong>ite vesicule<br />

<strong>et</strong> rend le b<strong>et</strong>ail furieux : les animaux qu’elle assaille courent<br />

afIoles dans toutes les directions <strong>et</strong> se frottent la peau contre les<br />

rochers <strong>et</strong> les arbres.<br />

La famille des Simulidae ne renferme que le seul genre Simulium<br />

Latreille, qui est repre’sente dans toutes les parties du monde.<br />

Dans 1’Europe temperee, on n’a guere a redouter les Simulies.<br />

Pourtant, S. columba.czense (Schonbauer) est un veritable fleau<br />

pour la basse Hongrie <strong>et</strong> le nord-est de la Serbie, ou l’on croit qu’il<br />

prend naissance dans le vieux chateau de Golubatz, sur les bords<br />

du Danube (2). 11 n’a pas plus de 3 mm5 a 4mm de longueur. I1 s’observe<br />

en extreme abondance, au point de former de veritables nuages<br />

obscurcissant le ciel. II pique le b<strong>et</strong>ail aux yeux, aux naseaux, a<br />

la bouche, ir l’anus, partout ou la peau est fine; entraine par l’air<br />

inspire, il penctre dans les losses nasales, dans la bouche, dans la<br />

trachee <strong>et</strong> cause frcquemment la mart (3).<br />

(1) DE C;EEH, ,I1klrtoii*e.s p0?41- Sel’Cl~ if l’ktolre ties Iicseclt?s, I, p. X2H, 1772.<br />

(2) On I’appelk MS-W en serbe, INIJSCCC I-P/! ran roumain ; les hllemantis<br />

sud de la Hongrie le nomment Mucke ou Sch~iockr.<br />

du<br />

(3) Des accidents semblables s’observent aussi chez les p<strong>et</strong>its enfants, suivant<br />

Sch6nbauer, notamment cbez les nourrlssons que leurs meres, tandis qu’elles<br />

travaillent aux champs, dkposent sur l’herbe ou suspendent dans un hamac ;I<br />

une branche d’arbre.


DkFINITION, CLASSIFICATION 17<br />

En li95, Schijnbauer attribuait la mort soit B une inflammation,<br />

soit B une oblitkration des voies akriennes; TiimGsvBry, en lSS5,<br />

a kmis l’opinion qu’elle devait 6tre plutdt attribuke au nombre<br />

immense des piqtires, dont chacune est atrocement douloureuse<br />

<strong>et</strong> produit une p<strong>et</strong>ite h~morrhagie ou un empoisonnement du<br />

sang. La femelle pique avec tant d’ardeur qu’elle enfonce dans la<br />

peau SB t&te presque entibre <strong>et</strong> que, aprks s’&re gorgke de sang,<br />

elle tombe inerte sur le sol.<br />

<strong>Les</strong> ravages exercks en Laponie par S. reptans (LinnB) sont<br />

Bgalement connus : Fries les a dkcrits en 1824, <strong>et</strong> beaucoup d’autres<br />

auteurs, voyageurs ou naturalistes, ont fait le r&it de ses mkfaits.<br />

L’Insecte vit en troupes innombrables, qui suivent le voyageur<br />

durant un long traj<strong>et</strong>, ne lui laissent aucun rkpit, pknktrent par le<br />

co1 ou par les manches jusque sous ses v<strong>et</strong>ements <strong>et</strong> souvent se<br />

j<strong>et</strong>tent rksoltiment sur lui.<br />

Au Greenland, & Terre-Neuve <strong>et</strong> dans d’autres rkgions septen-<br />

trionales, il en est exactement de meme, du fait d’espkes encore<br />

ma1 dkfinies. Pendant les mois d’ktk, ces Insectes abondent sur<br />

la cbte, dans les vall6es, prc’s des marais, des rivieres <strong>et</strong> des forhts;<br />

ils sont plus rares dans les lieux habit& ou defricht$ <strong>et</strong> manquent<br />

totalement dans les lieus Clew% <strong>et</strong> bien ventilds. On ne saurait<br />

descendre ;I1 terre sans s’ktre au prkalable recouvert la t&e <strong>et</strong> le<br />

cou d’une gaze protectrice <strong>et</strong> m&me sans m<strong>et</strong>tre des gants <strong>et</strong> serrer<br />

avec une ficelle ou un caoutchouc le bas du pantalon autour des<br />

chevilles.<br />

Le vol de ces tyrans ail& est silencieux, contrairement CI ce qui<br />

a lieu pour les Moustiques. Leur action sur la peau est 6galement<br />

diffkrente. Au point qu’ils attaquent, on oIlserve toujours une<br />

drosiou de l’Gpiderme, ;I peu prks sur un tiers de millim+tre de<br />

longueur ; c<strong>et</strong>te d6chirure de l’kpiderme est entouree d’une rou-<br />

geur un peu vive <strong>et</strong> il se produit par la p<strong>et</strong>ite plaie une hkmor-<br />

rhagie qui peut tXre consid6rke comme trks salutaire. En eff<strong>et</strong>:<br />

dans les cas exceptionnels oil elle fait dkfaut, il survient un ced&ne<br />

formidable avec un mouvement fdbrile t&s accentue. La face peut<br />

alors se tum6fier extrkmement, comme dans le cas d’Prxsip@le ;<br />

les paupikres se rejoignent <strong>et</strong> la vision est, de ce fait, totalement<br />

abolie. On raconte que des ofliciers <strong>et</strong> des marins, surpris isol&ment<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 2


IS LES MOUSTIQUES<br />

au milieu des bois <strong>et</strong> aveugles par les Simulies, n’ont pu r<strong>et</strong>rouver<br />

leur chemin <strong>et</strong> sont marts.<br />

La grande ile d’Anticosti, situee a l’ernbouchure du Saint-Laurent,<br />

est rendue a peu pres inhabitable par les myriades de Simulies <strong>et</strong><br />

autres Uipteres suceurs de sang qui l’envahissent B certaines<br />

Bpoques de l’annee. <strong>Les</strong> Simulies apparaissent vers le 15 juin <strong>et</strong><br />

disparaissent vers le 1,s aotit ; du moins, elles ne sont genantes que<br />

pendant c<strong>et</strong>te periode de deux mois. Leur larve n’est pas aquatique,<br />

mais se developpe dans la terre <strong>et</strong> la Mousse tres humide. Aussi<br />

ces Insectes ne se rencontrent-ils pas exclusivement au voisinage<br />

des nappes d’eau ; ils abondent plutot dans les for<strong>et</strong>s, dont le sol<br />

plus ou moins humide ofIre aux femelles de bonnes conditions<br />

pour leur ponte. 11s rendent le sejour sous bois li tteralement impos-<br />

sible ; on ne parvient B s’en debarrasser momentanement qu’en<br />

faisant une (( boucane N, c’est-a-dire une forte fumee qui les Bloigne.<br />

En Assam, le Peepsa (Simuhm in&cum Becher) n’est pas moins<br />

redoute que les Insectes dont il vient d’<strong>et</strong>re question.<br />

Schiner mentionne 8 especes de Simulium en Autriche-Hongrie ;<br />

van der Wulp-n’en signale que 4 en Hollande ; on a indique jusqu’a<br />

28 especes europeennes.<br />

Coquill<strong>et</strong>t en decrit S pour les I&ats-Unis : les deux plus impor-<br />

tunes pour 1’Homme sont Simulium venustum Say, qui ahonde dans<br />

les for&s du nord, <strong>et</strong> S. invenustum Walker, qui est. plus frequent<br />

dans le sud. Bien que tres repandu aux environs de Washington <strong>et</strong><br />

malgre qu’il soit tres importun en voltigeant autour du visage<br />

ou en courant sur la peau, le premier de ces Insectes ne semble<br />

pas capable de mordre 1’Homme; il n’en est pas de meme pour<br />

S. invenustum5 auquel on peut attribuer snrement au moins un cas<br />

de mort. Une autre espece du nord-ouest des I&ats-Unis se nourrit<br />

du sang des chrysalides de Pieris menapia, d’apres Hagen.<br />

Blin a observe a Pondichery (‘1) une epidernie d’ophtalmie puru-<br />

lente, qu’il attribue ;i une p<strong>et</strong>ite Simulie. La maladie est tres rare<br />

pendant la saison chaude, mais devient frequente pendant la saison<br />

des pluies. C’est precisement l’epoque oh les Simulies naissent par<br />

myriades dans les rizieres <strong>et</strong> les mares : entrain& par la brise, ces<br />

(1) D’apr& un renseignement fourni par le Dr Kermorgant, Inspecteur du Ser-<br />

vice de Sante des colonies. Blin dit avoir fait ses observations dans les (( ktablis-<br />

sements francais de 1’Inde )), sans prkciser davantage.


DiFINITIOh-, CLASSIFICATION 19<br />

Insectes volent B l’aventure <strong>et</strong> restent englu6s lh oh ils rencontrent<br />

par hasard un liquide : aussi les trouve-t-on souvent ~0116s sur la<br />

conjonctive de 1’Homme <strong>et</strong> des animaux. 11s apportent avec eux<br />

quelque germe infectieux, qui se multiplie rapidement dans la<br />

conjonctive <strong>et</strong>. d&ermine une ophtalmie purulente.<br />

Mains de 12 heures aprks la pGnt%ration de 1’Insecte dans l’aeil,<br />

la conjonctive palpkbrale est d6j;i injectke <strong>et</strong> prksente une teinte<br />

rouge oran@ spkciale. Puis l’inflammation se &n&alise, le lar-<br />

moiement devient abondant, les larmes prennent une teinte<br />

jaur.Gtre, les paupikres se tum6fient considkrablement, l’koulement<br />

augmente encore <strong>et</strong> devient purulent; il y a une photophobie<br />

intense <strong>et</strong> du chkmosis. La corrke finit par perdre son poli; sur<br />

les centaines de cas qu’il a observ&, Blin ne l’a vue que deux fois<br />

se perforer, mais c<strong>et</strong> accident doit &re frequent chez les Hindous<br />

qui se font soigner par les empiriques. La maladie est contagieuse<br />

B un haut degrk, d’autant plus qu’elle est plus rdpprochke de son<br />

dkbut.<br />

L’ophtalmie des sables ou des armkes, qui s’observe si souvent<br />

en Afrique <strong>et</strong> mtime en Europe, reconnait vraisemblablement une<br />

origine analogue, du moins dans certains cas : l’intensit6 de la<br />

chaleur ou la r6verbtiration de la lumikre solaire, g&&alement<br />

invoqukes comme cause de c<strong>et</strong>te maladie, ne peuvent tenir lieu<br />

d’explication, puisqu’il s’agit jzotoirement d’une affection micro-<br />

bienne. On sait que la conjonctivite granuleuse, si rkpandue dans<br />

le nerd de l’Afrique, est propagde par les Mouches qui voltigent<br />

d’nn individu ;i l’autre <strong>et</strong> viennent avec une prtidilection marquke<br />

sucer les mucositk accumulkes dans le coin de l’oeil.<br />

Montoya y Florez a montrk que la pinta ou carat& c<strong>et</strong>te singulikre<br />

dermatose polychr8me qui s&it en Colombie <strong>et</strong> dans d’autres pays<br />

de I’Amkrique du sud, <strong>et</strong>ait due au dPveloppement de certains<br />

Champignons du type ties Asperyiihs dans les couches epidermi-<br />

ques. I1 pense que la transmission de l’agent pathogkne s’opkre par<br />

la piqtire des Simulies, des Culicides <strong>et</strong> des Punaises (1).<br />

(I ) (( Sur les bards des grands fleuves, de3 esp6ces do Cousins appeks (( Gcgcn~:s ))<br />

(g. Szr~c~l~~w) <strong>et</strong> u Zancudos )) ‘6. Clrlex) forment dans l’air des nuages immenses.<br />

On y trouve aussi, cn abondance, plusieurs esphcej de Punaises (g. dcc/nthirr). Ces<br />

divers lnsectes jouent un rAle tres actif, dans la transmission des carat&. ,I -


20<br />

E. HAHET ct 11. ~~LASCAARD, Sur quelques Diptkres suc~urd de sang, observits ti<br />

Terre-Neuve. .4rchises t/e l’arwsitologie, III. p. 202-206, 4900.<br />

Edw. BECRER, Description of a new species of the dipterous genus Sitnuliultl<br />

from Assam. Ytwce<strong>et</strong>l~ttgs of the Aszatzc Sot. of H<strong>et</strong>~gwl, p. 162, 1884.<br />

BLIN, Epidkmie d’ophtalmie purulente obscrvee dans les ktablissemcnts fran-<br />

Cais de l’Inde, attribude k un p<strong>et</strong>it Diptkre du groupe des Simulies ou Mouche-<br />

rons. Amales d’hyg. <strong>et</strong> de tttPd. colo?liulex, II, p. 103-108, 1899.<br />

Fr. BHAUER, On the Peepsa, a small dipterous Insect, injurious to Man in Assam.<br />

Proceeditcgs of the Asiatac Sot. of Rmgal, p. 462, 188h.<br />

P. CohmEs, <strong>Les</strong> Moustiques de 1’118 d’dnticosti. Hez;ue mentifiqlie, (4), VI,<br />

p. 751, 1896.<br />

D. W. COQUILLETT, The Buffalo-Gnats, or Black-Flies, of the United States. Ultl-<br />

l<strong>et</strong>in of the Departm<strong>et</strong>tt of trgricttltwe, Dicisioti of <strong>et</strong>ilomology, X, new series,<br />

p. 66, 1898.<br />

H. A. HAGEN, Simuliim feeding upon chrysalids. BttJomol. tuotlthly Haga-<br />

k&e, XIX, p. 254, 1883.<br />

Al. LABOULB~NE, Note sur 1’Insecte Diptkre nuisible de Terre-Neuve, signal6<br />

par M. le Docteur Treille. Archioes de tne’d. ?znuale, XXXVIII, p. 222. 1882.<br />

L. DE NICI~VILLE. Note on the (( Potu )) or (( Pipsa )) Fly (Sitnulittttr ilzdicwrr<br />

Becher). Indiatt MuseuttL Notes, IV, p. 5&-58, 1896.<br />

J.-A. SCE~NBAUER, Geschichte des schtrdllch<strong>et</strong>l Koluttrbatc;er Miick<strong>et</strong>t in,<br />

Bannat, al.9 eivc Ueytrag SLO Natrtt*geschichte wt1 17ttgarw. Wien, in-k.” de VI-<br />

100 p.. avec une planche, 479%<br />

Edm. TO~~SVARY, Die Koluvlbuc;.rr Miicke. Un g.-W’eissliirchcn, in-W clc 24 p.,<br />

avec une planche, 1885.<br />

G. TREILLE, Quelques considkrations sur un Insecte Dipterc nuisiblc de Terrc-<br />

Neuve. .I rehires de w&I. sttal’ale, XSXVIII, p. 216, 1882.<br />

NEMATOCERA POLYNEURA<br />

-Ailes h nervures longitudinales nombreuses.<br />

Insectes au corps Gger <strong>et</strong> klanck, le plus souvent crkpusculaires<br />

<strong>et</strong> nocturnes, parfois matutinaux, rarement diurnes ; ils prkfkrent<br />

les endroits omhragk <strong>et</strong> les heures tildes du soir. Pikes huccales<br />

constituant un rostre gth6ralenient trPs court, mais parfois trils<br />

allong (Czcliciclee). TCte p<strong>et</strong>ite, non holoptique, c’est-h-dire ;I yeus<br />

non COIIflUentS, lnthle chew le kik?. hknneS tr6S df+elopp6es,<br />

formties de 15 articles environ : le basilaire est enfonck dans le<br />

tkgument ; le second article est arrondi <strong>et</strong> bien diffkrent des autres ;<br />

MONTOY.~ Y FLOHEZ, Hecile,*cltes sut’ les carat& de C’olotttDte. These de Paris,<br />

1898; cf. p. 14.<br />

Par Punaises, il faut entendre ici les Acariens, particuli&rement les Jxodides<br />

Dans une communication verbale, Montoya y Florez m’a d&sign& la (( Chinche<br />

garrapata 1) <strong>et</strong> la (( Chinche cucaracha )), c’est-&-dire des Acariens, comme espkces<br />

spfkialement incriminkes par lui.


DliFINITION, CLASSIFICBTION 21<br />

ces derniers sont filiformes <strong>et</strong> or&s de verticilles de pails sen-<br />

soriels, dont la disposition diffkre d’un sexe B l’autre. Teux<br />

unicolores, g6mkalement de couleur foncke (I), arrondis, ovales<br />

ou rktiformes, <strong>et</strong> alors it concavite ant&o-latkrale circonscri-<br />

vant l’espace sur lequel les antennes prennent insertion ; ils<br />

envahissent le reste de la t6te <strong>et</strong> sont ordinairement contigus dans<br />

les deus sexes, sur les lignes m&lianes, dorsale <strong>et</strong> ventrale, mais<br />

sans se fusionner, ce qui ktablit la distinction avec l’holopticisme<br />

vtkitable. Ailes depourwes de tegulae, celles-ci &ant reprdsentdes<br />

par un ligSameIJt rudimentaire situ6 entre la racine de l’aile <strong>et</strong> le<br />

scutellum ; l’alula, I’antitegula <strong>et</strong> l’incisure axillaire subissent<br />

diverses variations ; on observe de meme de notables diffkrences<br />

dans la nervation, qui atteint sa plus grande complication chez les<br />

Tipulida,e. Pattes parfois trPs longues, mais greles <strong>et</strong> faibles compa-<br />

rativement ti celles des autres Dip&es ; elles sent peu propres G<br />

la marche ou A la course <strong>et</strong> ne servent gukre que de support B<br />

l’animal ; elles sont de structure assez uniforme <strong>et</strong> ne prksentent<br />

gultre de caracteres taxonomiques, sauf chez quelques Chirorromidae<br />

(Cera,topoyon). <strong>Les</strong> pulvilli font d6faut ; l’empodium n’e?iiste pas<br />

toujours : il est. trks p<strong>et</strong>it chez quelques Culicidae (Mochlonyx) <strong>et</strong>,<br />

suivant les espkces, existe ou fait dbfaut chez les Ceratopogon ;<br />

il en est tlkjti de m&me chez les especes qu’on trouve dans l’ambre<br />

B 1’8tat fossils.<br />

Lar\-es eucdphales, sauf chez les Tipulidae, oti la t&e est enfoncbe<br />

dans le thorax; <strong>et</strong> encore, c,hez ceux-ci, les larves de Ptychoptera<br />

sont-elles euckphales. La plupart de ces larves vivent dans l’eau ;<br />

quelques-unes sent amphibies. En raison de ces diffkrences d’habi-<br />

tat, l’aspect extkrieur des larves varie notablement ; l’appareil res-<br />

piratoire subit lui-m&me de profondes modifications.<br />

Nymphes d’aspect variable. Sans insister sur leurs caractkres, il<br />

est une particularit que nous devons pourtant signaler, car elle<br />

est importante au point de vue de la dktermination. Chez la nymphe<br />

ties Tipulidae <strong>et</strong>, Psychodida~~, les pattes en voie d’6volution sont<br />

allongt;es. serrt!es les unes contre les autres <strong>et</strong> ktal@es sur les seg-<br />

(1) C<strong>et</strong>te teinte somhre de l’hl n’est pas en rapport avec lcs mmurs crkpus-<br />

culaires ou nocturnes des Nkmatocbres : rertains Diptkres diurncs, qui vivent<br />

meme en plein solcil, comme les Syrphirlrtc t>t quclques llO~~ibylL/d~f~ (dtlth?YLX)<br />

ont souvent les yeux presque noirs.


DhFINITION. CLASSIFICATION 23<br />

Dans les genres Elephantom?jia Osten-Sacken, Geranomyia Haliday,<br />

Toxorrhinu Lcew, Ptychoptera Neigen, le rostre est bien d6velopp6,<br />

Le genre Ptychoptera prdsente plusieurs particularit& intbres-<br />

santes qui en font un w5ritable type de transition <strong>et</strong> expliquent<br />

l’opinion de Brauer, d’apres lequel ce genre derrait &re rattach6 B la<br />

famille des Culicidae. La larve a des yeux comme les larves euc&<br />

phales (Grobben) ; ses ganglions c&&broides sont situ& en partie<br />

^_<br />

a<br />

Fig. I!$. - a., b, t&e <strong>et</strong> aile de Ph,lebotomcs Papatasii Scopoli;<br />

Psychoda sexpmctuta Curtis. D’aprks van der Wulp.<br />

---<br />

aile de<br />

dans la t&e, en partie dans le premier segment thoracique ; B ce<br />

titre, elle ktablit la transition entre les larves euckphales <strong>et</strong> les<br />

larves B t&e incompEte. Elle ressemble d’ailleurs beaucoup & la<br />

larve de Psycho&~. La nymphe a les pattes allong6es sous l’abdomen.<br />

Psychodidae. - Trits p<strong>et</strong>its Insectes, que Latreille rbunissait aux<br />

Cecidomyidae. :\ntennes longues, tribs velues. Pas d’ocelles. Corps<br />

couvert de gros <strong>et</strong> longs pails. Pattes longues, tibias sans 6peron.<br />

Ailes larges <strong>et</strong> values, avec nombreuses nervures longitudinales.<br />

La larve vit dans les Champignons <strong>et</strong> les substances v6@tales en<br />

putrbfaction. L’adulte se voit frPquemment sur les murs <strong>et</strong> les<br />

vitres.


24 LES MCNJSTIQUES<br />

Par leurs yeux souvent reniformes (Pera’comcc., PszjchodQ), par la<br />

nervation de leurs ailes, par leurs nervures couvertes de poils ou<br />

d’ecailles, par la presence chez l’adulle de cinq tubes de Malpighi,<br />

ces Insectes ressemblent beaucoup aux Culicidae. Principaux genres<br />

europeens : Pericoma Walker, Phlebotomus Rondani, Psychoda<br />

Latreille.<br />

Le genre Phlebotomus (fig. 15) comprend des Insectes a trompe<br />

proeminente <strong>et</strong> cornee, qui leur perm<strong>et</strong> de piquer I’Homme <strong>et</strong> les<br />

animaux pour en sucer le sang. On en connait deux especes du<br />

sud de l’Europe, qui sont tres importunes : Phi. Pa,pa,tasii Scopoli,<br />

4786 (= Cyniphes molesta, J. Costa, 4843) <strong>et</strong> Phi. minutus Rondani,<br />

1843.<br />

La premiere espece, a laquelle la seconde est peut-<strong>et</strong>re identique,<br />

Fig. 16. - Aile de UMX, d’aprth<br />

van der Wulp.<br />

est repandue partout en Italie,<br />

aussi bien dans les contrees<br />

palustres que dans les regions<br />

ou la fievre est inconnue. Elle se<br />

montre Si peu pres ti l’epoque des<br />

tievres, mais disparait en gene-<br />

ral bien avant la fin de ces der-<br />

nieres : en Lombardie, elle de-<br />

vient rare des le mois d’aout ; h<br />

Rome, elle disparait au debut du<br />

mois d’octobre ; dans le sud de I’Italie, on ne la voit plus des le<br />

milieu d’octobre. C<strong>et</strong> Insecte n’a stirement aucune relation avec<br />

le palm1 isme : Grassi a fait piquer par 25 (( Pappataci )) (Phlebo-<br />

tomus) trois individus atteints des differentes formes du paludisme,<br />

sans pouvoir obtenir chez ces Insectes aucun indice du developpe-<br />

ment sporogonique de la Plasmotlie paludique.<br />

Dixidae. - Antennes longues, sans poils sensoriels. Trompe<br />

tres legerement saillante. Yeux &cartes l’un de l’autre dans les deux<br />

sexes. Corps grele. Pattes longues <strong>et</strong> greles ; pas de pulvilli. Ailes<br />

assez grandes (fig. 16), souvent marquees de larges taches brunes ;<br />

six nervures longitudinales, la septiihme <strong>et</strong>ant ahsente ou rudimen-<br />

taire ; cellule discoi’dale ahsente. Seulement sept anneaux ti<br />

l’abdomen.<br />

La ponte se fait dans les eaux stagnantes ou B tres faible courant,


.<br />

DbFINLTION, CLASSIFICATION Bfi<br />

riches en v&&ation. <strong>Les</strong> ceufs sont renfermks dans une masse<br />

gklatineuse de forme irr&ulikre, longue de 4 A 5mm <strong>et</strong> large de<br />

~rnm~g2mm; ils y sont disposks en skies transversales plus ou<br />

moins rkgulikes (tig. 17) ; c<strong>et</strong>te masse est d’abord soutenue sur les<br />

pattes postkrieures de la femelle, puis, la ponte achevbe, tombe au<br />

fond de l’eau.<br />

La larve (fi g. 18-20) est tres semblable ti celle des Anopheles :<br />

l’aspect extbrieur, le genre de vie, l’attitude, la disposition de<br />

l’appareil respiratoire, la faGon de capturer la nourriture, tout con<br />

corde; il existe peu d’exemples d’une ressem-<br />

blance adaptative aussi parfaite ; aussi certains<br />

naturalistes expkrimentks ont-ils pu prendre<br />

l’un pour l’autre ces deux types larvaires. 11<br />

y a pourtant des caractkres distinctifs tr+s<br />

n<strong>et</strong>s, que nous devons m<strong>et</strong>tre en relief.<br />

La larve a Btk d&rite pour la premiere fois<br />

par Rkaumur (2) ; il en donne une description<br />

trPs exacte, si ce n’est qu’il adm<strong>et</strong>, pour uae<br />

raison que nous allons expliquer plus bas,<br />

que les pattes sont port&es par la face dorsale !<br />

I1 n’a pas connu les m&amorphoses ulterieu-<br />

res. De Geer (2) a poussk beaucoup plus loin<br />

ses observations : il dkcrit <strong>et</strong> figure tous les<br />

stades de l’kvolution; il partage l’opinion de<br />

Rkaumur quant A la position des pattes ; il<br />

Fig. 17. - Ponte de<br />

Dixa (originale).<br />

identifie l’adulte il quelque espkce de Z’iprla.. Staeger (3) a suivi<br />

kgalement le dkveloppement de Di.ra nip-a i4). Meinert a prhcisk<br />

ces premieres notions (5).<br />

La larve est de teinte grisjtre; elle se tient B la surface de l’eau,<br />

parmi les plantes, au milieu desquelles il est trtis dif’ticile de l’aper-<br />

cevoi r ; on ne peut gukre la capturer en grand nombre qu’en<br />

(1) R~AUMIUR, Observations SUP une p<strong>et</strong>ite esp6ce de Vers aquatiques assez sin-<br />

gulikre. IiPmoirer de l’dcad. des sciewes de Paris, 1775.<br />

(2) DE GEER, M&noires pour sesM* il l’histozre des li~swtes, VI, p. 380, 1776.<br />

(3) Et non Heeger, comme F. Brauer 1’Bcrit par erreur.<br />

(4) C. STAEGER, Beslwivelse af Larvcn og Nymphen til Di.run niyra Stgr. Natur-<br />

historisk Tidskrift, IV, p. 202-104, 1842; Isis, XXXVIll, p. 531-532, 180%<br />

(5) Cf. aussi Fr. BRAUER, Loco citato, pl. I, fig. 42-13, larve de Dixa.


p&chant au fil<strong>et</strong> tin. On la trouve du printemps a l’automne; elle<br />

est relativement rare pendant les fortes chaleurs de I’M, qui<br />

hatent la nymphose <strong>et</strong> l’eclosion des Insectes adultes. Elle ne flotte<br />

pas simplernent a la surface de l’eau, comme la larve d’.4wpiwd~s I<br />

Fig. 18. - Larve adulte de lIiru amphibin, vue par la face dorsale, d’aprb<br />

Meinert. - a, stigmates : b, lames dcs stigmates ; c, lames anales ; d, prolon-<br />

gement anal ; e, papilles anales.<br />

dans les conditions ordinaires, elle s’incurve lateralement en forme<br />

de V, la flexion se produisant entre le cinquieme <strong>et</strong> le sixieme<br />

anneau (fig. IS). Elle est posee de la sorte a la surface d’une tige ou<br />

d’une feuille s’elevant au-dessus de l’eau ; les deux estremites


DbFINITION, CLhSSIFICBTION 3i<br />

sont en contact avec la surface liquide, tandis que la pointe du V<br />

se dresse au-dessus de celle-ci. Le corps est done, a l’<strong>et</strong>at normal,<br />

compl<strong>et</strong>ement hors de l’eau, toutefois sans <strong>et</strong>re a s<strong>et</strong>, en raison<br />

de la cuticule aqueuse qu’il entraine avec lui, grace a la tension<br />

superfkielle du liquide.<br />

<strong>Les</strong> quatrieme <strong>et</strong> cinquieme segments portent ii la face ventrale<br />

chacun une paire de fausses-pattes armees de croch<strong>et</strong>s ; les hui-<br />

tieme, neuvieme <strong>et</strong> dixieme articles sont pourvus de touffes de soies<br />

Fig. 19.- Tkte d’une larve<br />

de Dixa amphibza<br />

vue par la face dorsale,<br />

d’aprt% Meinert. - u,<br />

scutum du troisikme<br />

m<strong>et</strong>amkre; b, scutum<br />

du deuxieme m<strong>et</strong>am&<br />

re; c, organe rotatoire;<br />

d, antenne; e, lobe des<br />

machoires; f, palpe maxillaire.<br />

Fig. 20. - T&e d’une larve<br />

de Dixa arnphibia vue par<br />

la face ventrale, d’aprks<br />

Meinert. - a, kvre; b, lo-<br />

be des mkhoires ; c, palpe<br />

maxillaire: d, organe rota-<br />

toire : e, antenne.<br />

qui jouent un r61e analogue. Chez certaines especes, les segments<br />

5 a 10 sont renforces a la face dorsale par un ecusson horde de<br />

soies.<br />

-4 l’extremite posterieure <strong>et</strong> sur la face dorsale de l’avant-dernier<br />

anneau viennent aboutir les deux troncs tracheens longitudinaux,<br />

qui sont larges <strong>et</strong> visibles par transparence comme deux canaux<br />

argentes <strong>et</strong> chatoyants : ils ne debouchent pas simplement A la<br />

surface du corps, mais bien au fond d’une depression, comme chez


28 LES MOUSTIQUES<br />

la larve aquatique de certains Psychodk!ae (Pericoma) <strong>et</strong> meme de<br />

certains Coleoptkres (H!@robius). C<strong>et</strong>te cupule respiratoire est<br />

entouree d’appendices de forme variee, dont le bord frange s’oppose<br />

a la pen<strong>et</strong>ration de l’eau : aussi renferme-t-elle toujours de l’air <strong>et</strong><br />

reste-t-elle toujours a sec.GrAce a c<strong>et</strong>te particularite qui resulte egale-<br />

ment de la tension superficielle du liquide, la larve, bien que plus<br />

lourde que l’eau, flotte sans aucun effort a la surface ; sa queue<br />

reste encore a la surface, meme quaml le corps entier est plonge<br />

clans l’ea u.<br />

Observe-t,-on des larves dans un cristallisoir depourvu de plantes<br />

ou d’obj<strong>et</strong>s flottants, mais renfermant des p<strong>et</strong>its Crustaces, des<br />

Infusoires <strong>et</strong> d’autres organismes de tres p<strong>et</strong>ite taille, on assiste a un<br />

interessant spectacle. La larve est alors droite <strong>et</strong> flotte a la surface<br />

comme un f&u ; elle se comporte exactement comme celle des<br />

-4nopheZes. Si on la taquine, elle bat en r<strong>et</strong>raite par des mouvements<br />

en zigzag, mais sans quitter la surface ; continue-t-on a la tour-<br />

menter, elle plonge bientot <strong>et</strong> nage vigoureusement par saccades<br />

ou bien va se poser sur le fond. Elle emporte avec elle une bulle<br />

d’air dans sa cupule respiratoire <strong>et</strong> peut ainsi rester submergee<br />

pendant quelque temps sans crainte d’aspbyxie ; toutefois, elle ne<br />

tarde pas a regagner la surface.<br />

Tout lui paraissant calme, elle fait accomplir a sa t&e, tantot a<br />

droite, tantot a gauche, une rotation de 90°, de faGon a ce que sa<br />

face inferieure soit tournee en haut : la face superieure est alors la<br />

continuation directe de la face ventrale, <strong>et</strong> c’est pour c<strong>et</strong>te raison,<br />

selon toute vraisemblance, que Reaumur <strong>et</strong> de Geer ont cru les<br />

pattes implantees sur la face dorsale. Dans c<strong>et</strong>te posture bizarre,<br />

la larve fait une chasse active aux animalcules dont elle se nourrit :<br />

elle reste immobile <strong>et</strong> n’est nullement troublee, si l’on suit a la<br />

loupe son curieux manf!ge. <strong>Les</strong> organes cilies qui entourent la<br />

bouche entrent PII mouvement; ils d<strong>et</strong>erminent dans l’eau un<br />

remous qui proj<strong>et</strong>te les animalcules contre la surface ; ceux-ci sont<br />

alors renvoyes, comme par un plan resistant, vers la bouche qui<br />

les engloutit aussi tot, grace aux rapides mouvements qu’accom-<br />

plissent les mandibules. Quand la larve est rassasiee , elle fait<br />

accomplir a sa t<strong>et</strong>e une brusque rotation en sens inverse <strong>et</strong> reprend<br />

sa position <strong>naturelle</strong>.<br />

La nymphe (f&. w 21 <strong>et</strong> 22) est semblable A celle des Chironomicke


DtiFINITION, CLASSIFICATION 29<br />

<strong>et</strong> des Cu1icida.e; elle s’en distingue par I’absence presque totale de<br />

poils <strong>et</strong> de soies <strong>et</strong> par sa mobilite bien moindre. <strong>Les</strong> pattes sont<br />

repliees sur elles-memes <strong>et</strong> ferment avec le thorax <strong>et</strong> les ailes une<br />

masse compacte, arrondie, sous laquelle l’abdomen s’intlechit ;<br />

deux trompes respiratoires se dressent sur la t<strong>et</strong>e. La nym-<br />

phose n’exige parfois clue quelques heures; l’eclosion de l’adulte se<br />

fait surtout pendant la nuit. J’ai trouve plus d’une fois, le matin<br />

Fig. 21. - Nyinphc tie I)l.rit<br />

I( rrlph thicl rue de profil,<br />

d’apr&s Meinert.<br />

Kg. 22. - Kyrnphe de<br />

I)rxct (originalc).<br />

ou vers le milieu de la nuit. des Iusectes ail& dans des bocaux<br />

bouch6s qui, la veille au soir, ne contenaient absolument que des<br />

larves bien agiles, capturees dans la journee ; les depouilles nym-<br />

phales flottaient a la surface de l’eau du bocal, comme preuve nou-<br />

velle de c<strong>et</strong>te m<strong>et</strong>amorphose exceptionnellement rapide.<br />

C<strong>et</strong>te famille ne comprend que le genre Dilra, Meigen, dont le<br />

type est Dixa, serohm Meigen. On connait environ 37 especes :


30 LES MOUSTIQUES<br />

13 en Europe, 18 dans l’hmerique du nord, 1 en Chine <strong>et</strong> 3 en Aus-<br />

tralie; Loew- en a decrit, quake autres fossiles dans l’ambre. Ces<br />

Insectes (( dansent )) a l’air libre, au crepuscule. On a longtemps<br />

hesite sur leur place dans la classification, a cause de l’aspect tres<br />

particulier de l’adulte, mais on ne peut douter de leurs Btroites<br />

affinites avec les Culicidae <strong>et</strong> les chironomidae.<br />

Chironomidae. - P<strong>et</strong>its Insectes. Antennes greles, formees de<br />

13 articles <strong>et</strong> tres joliment or&es de pails sensoriels chez le male<br />

(fig. 23, a) : le premier article est extremement court, enfonce dans<br />

une depression du tegument cephalique <strong>et</strong> presque entierement<br />

occupe par les muscles antennaires, - le deuxieme est tres dilate <strong>et</strong><br />

constitue par un organe sensoriel que nous decrirons plus loin<br />

Fig. 23. - a. b, tkte <strong>et</strong> aile de Chirononms ; c, aile de<br />

Macquart ; d’aprb van der Wulp.<br />

Ceratopogou uitidu<br />

chez les Culicides. Trompe charnue ; chez les Chironomus, la bouche<br />

est presque close <strong>et</strong> recouverte d’un epistome chitineux, ce qui<br />

rend impossible l’ingestion des aliments; les mandibules font<br />

defaut, les maxilles sont reduites B leur palpe ;i 4 articles.<br />

Ocelles peu apparents. Pattes longues <strong>et</strong> greles : celles de la paire<br />

anterieure, plus longues que les autres, sont ordinairement dressees<br />

en l’air comme des tentacules, quand l’lnsecte est au repos. Ailes<br />

greles, ne s’<strong>et</strong>endant guere au-dela du sixieme segment abdominal<br />

<strong>et</strong> recouvrant le dos, au repos, comme deux plans inclines latera-<br />

lement ; nerration tres semblable a celle des Culicidae, mais on<br />

distingue une alula <strong>et</strong> une ihcisure axillaire de taille moyenne<br />

(fig. 23, 6, c).


.<br />

DhFINITION, CLhsSIFICATION 31<br />

La ponte se fait dans l’eau : la femelle se pose au bord d’une<br />

feuille flottante ou d’une Pierre emergeant du liquide, de facon ti<br />

ce que l’extremite de son abdomen soit en contact avec la surface<br />

de celui-ci. La dispo-<br />

sition des aeufs varie<br />

suivant les especes ;<br />

elle prend souvent<br />

I’aspect d’un cordon.<br />

L’eclosion se fait en<br />

trois a six jours. La<br />

jeune larve est euce-<br />

phale <strong>et</strong> incolore ou<br />

grisdtre ; ses gan-<br />

Fig. 24. - Larve de (‘hltwtwvL1L.s plumo.sus,<br />

d’aprk Theobald.<br />

@ions cerCbro7des sont renfermes dans la t&e. Survient bientot<br />

une mue, apres laquelle l’aspect de la larve change notablement : sa<br />

t&e s’est raccourcie, les ganglions cesophagiens ont r<strong>et</strong>rograde<br />

Fig. CA.- Larve adulte de Chiro~onr US pl~rrrosus, VW dc profil, d’aprbs Meinert. -<br />

II, extr6mitk dps fausses-pattes antfkkurcs ; h, tubes respiratoires rktractiles :<br />

c, fausses-pa t tes postfkieures ; d, papilles anales; e, soies analcs.<br />

jusque dans la partie anterieure du prothorax, <strong>et</strong> le corps presente,<br />

chez certaines especes, une coloration rouge, due a ce que le sang<br />

s’est charge d’hemoglobine.<br />

_I-


32 LES MOUSTIQUES<br />

On distingue dew types larvaires parmi les Chironomux. <strong>Les</strong><br />

larves rouges (fi,. 0‘ 24 <strong>et</strong> 25), de taille relativement grande, vivent<br />

dans les eaux a cows lent, mais se trouvent aussi dans les Btangs<br />

<strong>et</strong> les mares, parfois meme it de tres grandes profondeurs ; elles se<br />

creusent, dans la boue, des tubes verticaux, qu’elles tapissent de<br />

tils soyeux secr<strong>et</strong>es par les n (ylandes salivaires. Elles possedent deux<br />

fausses-pattes SW le segment prothoracique (fig. 25, a) <strong>et</strong> deux<br />

Fig. 26. - &ymphc de Chiro,totuus plrcwosus vue de profil, d’aprc’s Meinert.<br />

autres sur le dernier article de l’abdomen (c) ; elles portent en<br />

outre une paire de longs tubes respiratoires sur le penultieme <strong>et</strong><br />

l’antepenulti8me segments (6). La nymphe est renfermee dans le<br />

tube soyeux qui abritait la larve ; elle ne se nourrit pas, ne nage<br />

pas <strong>et</strong> se m<strong>et</strong> en rapport avec le milieu am-<br />

biant au moyen de deux longues houppes<br />

filamenteuses qu’elle Porte derriere la t&e ;<br />

elle a en outre une plaque caudale frangee<br />

(fig. 26). Au bout de deux ou trois jours,<br />

elle devient flottante, monte a la surface <strong>et</strong><br />

y reste jusqu’a l’eclosion. A ce type apyar-<br />

Fig.27. - Ponte de l‘w~y- tiennent des espi_ces trils repandues, comme<br />

pus r~rcmlatus, d’aprks<br />

Miall.<br />

Ctkronomus plumosus <strong>et</strong> Ctr. dorsalis.<br />

Dans l’autre type, la larve n’est pas rouge<br />

<strong>et</strong> n’est pas fouisseuse : elle vit souvent a la surface de l’eau <strong>et</strong> ne<br />

presente pas de tubes respiratoires a l’extremite postdrieure. La<br />

nympbe ressemble a celle des Dixidae <strong>et</strong> des Culicidae ; elle a<br />

deux trompes, au lieu de houppes de filaments respiratoires ;<br />

elle n’a pas de plaque caudale frangee, mais Porte deux panaches<br />

de courtes soies.


DtkINITIO~, CLASSfFlCATION 33<br />

<strong>Les</strong> Chiro~zomidne sont reprhsentks en Europe par trois genres<br />

Fig 28. - Larvc adulte de Tcb,cy~!ts /‘(lYllls, vuc par 1;t face wphieure, d’aprks<br />

Meinert. - a, glandes salivaires ; 11, fausscs-path post&ieures: c, papilles<br />

anales ; d, soies anales.<br />

principaux : Ceratopoyon,<br />

Chirollonaua (‘1) <strong>et</strong> Tanypm<br />

(S), tous lrois t%ablis par<br />

Meigen. Plusieurs espkes<br />

se livrent au critpuscule h<br />

des danses akriennes : ces<br />

essaims sont presque en-<br />

tikrement compos6s de<br />

mdles; de temps en temps,<br />

un couple s’tkarte, tomhe<br />

B terre <strong>et</strong> s’accouple ; le<br />

mile rejoint ensuite l’es-<br />

siiim, mais la I’emelle s’en-<br />

vole. D’un coup de fil<strong>et</strong>,<br />

on a pu capturer un essaim<br />

de 700 individus. qui tous<br />

Btaient des mdles ; une<br />

autre fois, on a trouv6 seu-<br />

lement 22 femelles sur un<br />

Fig. 29. - Larvc adulte tltl I’rruyp~ts rarius,<br />

total de 3400 hsectes.<br />

we de profil. tl’aprh Meinert. - U, les<br />

On connait rien qu’en tleux fausses pattes anterieures ; 0, les deux<br />

fausses-path postdrieures; c, papilles ana-<br />

Europe plus de 50 espkces<br />

les; 4, soies anales.<br />

de Tanypus. <strong>Les</strong> ~ufs sont<br />

pondus dans les eaux dormantes peu profondes <strong>et</strong> herheuses ; ils<br />

(I) Zuhniwke de Wiedemann ; Yiclge des hglais.<br />

(2) St~,~ckf’uss),lii,cke de Wiedemann.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques.<br />

3


34 LES MOUSTIQUES<br />

ferment une masse gelatineuse arrondie (tig. 25). La larve (fig. 28<br />

<strong>et</strong> 29) a un aspect bien special,<br />

Fig. 30 - Ngmphe de Il’u/~~~~/ts (‘ll/‘lllS<br />

vue de profil, d’aprks hleinert.<br />

qui ne perm<strong>et</strong> pas de la confon-<br />

dre avec celle des Culicides. Elle<br />

construit avec sa salive un four-<br />

reau cylindrique, qu’elle tise<br />

sur une feuille submergee ou<br />

sur une Pierre <strong>et</strong> ou elle peut se<br />

r<strong>et</strong>irer en entier : le plus sou-<br />

vent, elle en fait sortir ses pre-<br />

miers anneaux <strong>et</strong> frappe l’eau<br />

de bas en haut, probablement pour faciliter sa respiration. Elle<br />

peut sortir de son fourreau <strong>et</strong> se deplacer libre-<br />

ment dans l’eau ; elle nage tres peu, bien que<br />

de Geer assure qu’elle u nage comme un Ser-<br />

pent )). <strong>Les</strong> larves Moses en automne sont<br />

capables de passer tout l’hiver dans l’eau ; elles<br />

ne se transforment en nymphes qu’au premier<br />

printemps <strong>et</strong> accomplissent quelques jours<br />

apres leur derniere m<strong>et</strong>amorphose.<br />

La nymphe (fig. 30 <strong>et</strong> 31) est vive <strong>et</strong> alerte :<br />

quand elle est au repos, elle se tient a la sur-<br />

face de l’eau, les trompes en contact avec l’air<br />

Fig. 31 - Extrkmitt? atmospherique ; vient-on a la troubler, elle<br />

postkieure d’une<br />

nymphe, de Tany- plonge. Elle ressemble a la nymphe des Mouspus<br />

whrous, vue par<br />

la face dorsale,<br />

tiques, mais s’en distingue facilement, a cause<br />

d’aprks Meinert. des quatre paires de ventouses qu’elle Porte<br />

sur le hard lateral des anneaux 3 a 6 de l’abdomen : elle peut se<br />

fixer a quelque otjj<strong>et</strong> a l’aide de l’un ou l’autre de ces organes.<br />

<strong>Les</strong> Cern topogon ( fig. 32), dont on connait un tres grand nombre<br />

d’especes (l), se distinguent par divers caracteres : ils ont une<br />

trompe proeminente, qui leur perm<strong>et</strong> de sucer le sang ; ils n’ont<br />

ni alula ni incisure asillaire, ou bien ne les presentent qu’a l’<strong>et</strong>at<br />

rudimentaire (fig. 2.3, c:). La larve vit sous les ecorces, dans le<br />

fumier, <strong>et</strong>c. ; elle a les pattes allongees sous l’abdomen <strong>et</strong> non<br />

repliees sous le thorax.<br />

(1) Schiner en dkcrit<br />

d’autres en Europe.<br />

59 espkces pour l’hutriche seulement ; il y en a beaucoup


DEFINITION, !_CLASSIFICATION 35<br />

Une espkce, qui est Irks repandue clans l’ltalie moyenne <strong>et</strong> m&i-<br />

dionale <strong>et</strong> qui est prohablement nouvelle (~h~~lrotypus irritam Nok),<br />

tourmente horriblement 1’Homme pendant la seconde moiti6 de<br />

juin <strong>et</strong> pendant tout le mois de juill<strong>et</strong> ; elle disparait SI la fin de<br />

juill<strong>et</strong> ou dans les premiers jours d’aotit. Elle pique de prkfdrence<br />

a b<br />

Fig. 3”. - Dl&fowL, d’aprt?s Laboulbene. -<br />

h, t&e du male.<br />

u, mllle t&s grossi ;<br />

le matin, quand le soleil est dkj2 Ieve, mais continue aussi ses<br />

attaques pendant la journ4e <strong>et</strong> m&me de nuit, quand la lune brille.<br />

En certaines localit&, les ouvriers des champs sont contraints<br />

d’abandonner leur travail, tant sont nombreuses <strong>et</strong> importunes<br />

les hordes de ces p<strong>et</strong>its animaux qui viennent les assaillir. C<strong>et</strong><br />

Insecte abonde dans les r&ions basses, oti s&it le paludisme; il<br />

n’a pourtant rien it voir avec c<strong>et</strong>te maladie, car sa saison ne co’in-<br />

tide pas avec celle des fikvres <strong>et</strong> Grassi a prouv6 par l’expkrience<br />

qu’il est incapable de transm<strong>et</strong>tre la Plasmodie (I). On le trouve<br />

aussi parfois dans des localit& non palustres, par exemple sur la<br />

place Victor-Emmanuel, au centre m&me de Rome.<br />

Ceratopogon sordidellus Meigen (2) est rkpandu sur toute la c&e<br />

occidentale du Granland ; il s’y montre le soir en essaims consid&<br />

rabies <strong>et</strong> est un vtkitable flkau, & cause de sa piqtire doulou-<br />

reuse (3). A Cuba vit Ukwta /h-em Poey, vulgairement appeld<br />

Jejen (4). C<strong>et</strong> Insecte (fi g. 33 <strong>et</strong> 34) atteint A peine 1mmS de longueur ;<br />

(I) Trois paludiques ont BtB piqut% par 2S (( Serrapiche )), sans clue la Plasmodie<br />

subisse le moindre developpement chez aucun de ces Insectes.<br />

(2) Synonymie : Culex p&mns 0. Fabricius, Fallflu Grmlandiae, 1780.<br />

w211, p. 173; non C. pulicaris LinnB.<br />

(3) W. LUXDBECK, Diptera groenlandica. Vzdemkab. Meddelelser fra ,laturh.<br />

FO~~IIUL~, p. -236314, 11398; cf. p. 269.<br />

(4) F. POEY, Jfernorias sohre la historia wtw-ul de la isla de Cuba. Habana,<br />

in-&, 1851 ; cf. I, p. 236.


36 LES MOUSTlQUES<br />

il a une trompe courte <strong>et</strong> rigide, des ailes elargies <strong>et</strong> ressemble<br />

aux Simulies. On le voit surtout a l’embouchure des fleuves <strong>et</strong> au<br />

bord de la mer ; il forme des nuees sur certaines plages <strong>et</strong> consti-<br />

tue pour I’Homme <strong>et</strong> les animaux<br />

UI~ fleau plus redoutable que les<br />

Moustiques eux-memes. Son extre-<br />

me p<strong>et</strong>itesse lui perm<strong>et</strong> de frapper<br />

les yeux <strong>et</strong> de pen<strong>et</strong>rer dans les<br />

fesses nasales. 11 suce le sang, au<br />

dire de Poey, <strong>et</strong> sa piqure n’est pas<br />

moins cruelle que celle des grands<br />

Dip&es.<br />

Fig. 33. - Qhmta furem t&s<br />

grossi, d’aprks Poey .<br />

Culicidae. -<br />

cats. Antennes<br />

Insectes tres delilongues,<br />

greles <strong>et</strong><br />

plumeuses, surtout chez le male.<br />

Palpes rarement pendants, le plus souvent raides <strong>et</strong> longs comme<br />

la trompe, dont ils egalent souvent la longueur. Trompe longue <strong>et</strong><br />

dirigee en avant, a part de rares exceptions (Cw<strong>et</strong>hrcr, Ililocklon!/z).<br />

Fig. 34. - Ectrctcc /‘u reus : tkte vue par sa face supWeure, d’aprks<br />

l’antenne droite a kti: supprimke.<br />

Pas d’ocelles. Thorax releve en hosse. Pattes longues <strong>et</strong><br />

inaptes it la marche. Xiles delicates , ayant souvent plus<br />

nervu res longi tudinales ; des ecailles sur les nervures <strong>et</strong><br />

Pocy ;<br />

greles,<br />

de sis<br />

tout le<br />

long du bord posterieur.<br />

Le developpement se fait dans les eaux stagnantes. Larve<br />

nageuse, apode , eucephale, pourvue ct’yeux , amphipneustique


DkFINITION, CLASSIFICATION 37<br />

(Culer, -4nophele.q) ou m<strong>et</strong>apneustique (Cor<strong>et</strong>hra) . Levre inferieure<br />

representee par une lame triangulaire dentee. Extremite poste-<br />

rieure diversement conformee, mais toujours pourvue d’appendices<br />

en rapport soit avec la locomotion, soit avec la respiration; elle<br />

Porte les deux seuls orifices stigmatiques auxquels viennent aboutir<br />

les gros troncs tracheens longitudinaux qui inhalent l’air atmos-<br />

pherique (Culex , Anopheles, MochEonyz). Nymphe nageuse, en<br />

forme de clou a grosse t&e ou de point d’interrogation, les pattes<br />

de l’imago en voie d’evolution &ant repliees sous le thorax.<br />

C<strong>et</strong>te famille se divise en deus groupes naturels, caracterises par<br />

leurs mceurs <strong>et</strong> par certains points de leur anatomie ou de leur<br />

evolution :<br />

lo CORETHRINAE. - Rostre court, palpes pendants. Insectes de<br />

plein air, qui ne pen<strong>et</strong>rent dans les habitations que par exception ;<br />

ils ne piquent ni l’llomme ni les animaux <strong>et</strong>, par consequent, ne<br />

jouent aucun role appreciable dans la propagation des maladies.<br />

En raison de leurs aftinites avec les Moustiques, il convient d’indi-<br />

quer brievement leurs principaux caracteres.<br />

Deux genres :<br />

lo Cor<strong>et</strong>hra Meigen, 1803 (I). - Ce genre comprend 12 especes,<br />

d’Europe, des Philippines <strong>et</strong> des Etats-Unis.<br />

Corps allonge <strong>et</strong> pubescent. T<strong>et</strong>e p<strong>et</strong>ite, yeux separes dans les<br />

Fig. 35. - T6te de Cor<strong>et</strong>hrn vue de profil, d’aprks van der Wulp. - a, male<br />

h, femelle.<br />

deux sexes (fig. 35).<br />

Rostre plus court<br />

que l’antenne, muni<br />

en avant de deux<br />

protuberances ar -<br />

rondies <strong>et</strong> velues.<br />

Antennes a 1% arti-<br />

(1) Riischelmiicke de Wiedemann.<br />

Fig. 36. - Aile de Cor<strong>et</strong>hra plumicornis,<br />

d’aprks Meinert.


38 LES MOUSTIQUES<br />

cles, 31 peu prPs aussi longues que le thorax, tr@s velues chez le<br />

m8le. Ailes un peu plus courtes que l’abdomen, poilues, ornbes<br />

d’kcailles sur les nervures (fig. 36) : la mkdiastine se termine vers<br />

le milieu de la longueur de l’aile, les deux branches de sa bifurcation<br />

finissant A l’estrbmitt’! de celle-ci ;<br />

1 /<br />

Fig. 37. - Extrkmitb post&<br />

rieure de Cor<strong>et</strong>hra plumi-<br />

cornis, montrant l’appareil<br />

male de fixation, d’aprks<br />

Meinert. - a, parties<br />

principales de la pinre:<br />

b, styles.<br />

la cubitale nait de la pkbrachiale trans-<br />

verse ; la subapicale se bifurque vers son<br />

extrkmitk ; le bord post&ieur est entail16<br />

B sa base. L’armature gknitale du mAle<br />

(fig. 3’7) est tr@s analogue A celle des<br />

Moustiques.<br />

<strong>Les</strong> ceufs sont pondus dans des mas-<br />

ses gklatineuses arrondies, qui flottent<br />

SW l’eau <strong>et</strong> contiennent chacune 100 B<br />

150 oeufs disposes en spirale sur une<br />

seule couche. I1 sont posks de prP;f&<br />

rence dans les mamikes ou de p<strong>et</strong>its<br />

lacs escarpks, A eau Claire <strong>et</strong> peu pro-<br />

fonde. La larve (fig. 38 <strong>et</strong> 39) est carnas-<br />

siere : ordinairement immobile entre<br />

deux eaux, elle garde une position horizontale <strong>et</strong> happe au passage<br />

les p<strong>et</strong>its Entomostracks (Daphnies, Cypris). Quand elle vient d’&<br />

clore, les deux paires de grands sacs que presente son appareil<br />

Fig. 38. - Larve adulte de Cor<strong>et</strong>hra pl?tmicornis, vue de profil, d’aprks Meinert.<br />

-<br />

I’, paire antbrieure de sacs akriens ; b, paire post&ieure ; c, &entail natatoire.<br />

trachken (fig. 38, a, b) sont remplies de liquide ; ce n’est que plus<br />

tard, aprPs une premikre mue, qu’elles se remplissent d’air. La<br />

larve demi-adulte ou adulte peut passer l’hiver dans l’eau ; elle<br />

ne se transforme en nymphe qu’au printemps suivant.<br />

La nymphe (fi,. w 40 <strong>et</strong> 44) se tient verticalement entre deux eaux.<br />

C’est seulement B l’approche de sa mktamorphose qu’elle monte<br />

h la surface <strong>et</strong> m<strong>et</strong> ses trompes en contact arec l’air,


DliFINITION, CI,ASSIFICATION 39<br />

20 Mochlonynd Lcew, 1844. - Ce genre comprend trois espkes :<br />

Fig. 39. - T&e d’une larve de Core-<br />

thra pbsmicornis vile d’en bas,<br />

d’aprtis Meinert. - u, antennes;<br />

h, faisceaux de soies du troisibme<br />

m&tarn&e: c. lames du troisikmc<br />

m&tam&e ; d, mandibules ; c,<br />

mkhoires : f, labrc,<br />

Fig. 40. - Nymphe de Cor<strong>et</strong>hm<br />

plumicornis vue de profil,<br />

d’apres Meinert. - CL, trompe ;<br />

b , sac akrien postkrieur ; c ,<br />

lames caudales.<br />

M. culiciformis (de Geer), M. velutinus Ruthe <strong>et</strong> M. effix?tus Haliday ;<br />

toutes trois sont europkennes. I1 est proba-<br />

ble que les deux dernikres ne sont que tles<br />

sj’nonvmes de la premiere.<br />

.<br />

L’adulte ressemble aus Cor<strong>et</strong>hra.<br />

Rostre beaucoup plus court que la tt:te <strong>et</strong><br />

le thorax, mais un peu plus long que la tt;te<br />

(fig. 32, 43 <strong>et</strong> 44). Palpes quadri-articulPs,<br />

deux fois aussi longs que la trompe. Antennes<br />

A 15 articles augmentant de longuellr<br />

de la base au somm<strong>et</strong>, les deux derniers<br />

Fig. 41, - Extremitk abdominale<br />

d’une ngmphe<br />

de Cor<strong>et</strong>hra plumicor-<br />

6tant heaucoup r)lus longs que les autres his, d’aprks Meinert.<br />

I


40 LES MOUSTIQUES<br />

<strong>et</strong> verticilk. Nerwres transversales des ailes (fig. 45) un peu plus<br />

- T&e de Mochlot?yx culicif’omis cr2, d’aprb Meinert.<br />

Fig. 43. - T&e de Mochlonyx culicifbmis 9,<br />

d’aprb Meinwt.<br />

harUes du bord que chez Cor<strong>et</strong>hm; bran-<br />

ches de bifurcation des nervures bifurqu6es<br />

plus de deus fois aussi longues clue leur ’<br />

tronc. Second article clu tarse plus long que<br />

le premier, tandis clue celuik est, clans les<br />

Fig. 45, - Aile de Mochlonyx culiciforntis<br />

d’aprks Meinert.<br />

i;,<br />

Fig. 44. - Hypopharynx<br />

de Mochlonyz culicifor-<br />

rrris $, d’aprks Meinert.<br />

Fig. 46. - Extrt”mitB post&<br />

rieurc de Mochlonyx culiczf’orrnis<br />

$, d’apr& Mei- .<br />

nert. - U, parties prin-<br />

cipales de la tenaille; b,<br />

styles ; c, griffes inf&ieu-<br />

res de la tenaille.


.<br />

DhFINITION, CLASSIFICATION 41 .<br />

autres genres, l’un des plus longs articles. Griffes grandes, avec<br />

une dent accessoire. Armature genitale du male tres semblable a<br />

celle des hloustiques (fig. 46).<br />

Fig. 47. - Larve adulte de ,Ilochlo~ly.c culu5formis, vuc de profil, d’aprbs Mci-<br />

nert. - U, antenne ; 6, labre; c, un des sacs h air dc la paire antkrieure ; d, un<br />

des sacs $I air de la paire postkrieure; e!, siphon respiratoire; f, eventail natatoire.<br />

Fig. 48. - T&e de larve de Mochlonyx<br />

culiciformis, vuc par la face inf&<br />

rieure, d’aprks Meinert. - CL, an-<br />

tennes ; b, mandibules ; c, mlllchoires ;<br />

d, peignes du deuxikme m&am&e;<br />

P, yeux ; f; labre.<br />

Fig. 49. - Nymphe de Mochlonyx wli-<br />

ciformzs vuc de profil, d’apres Meinert.<br />

La larve (tig. 47 <strong>et</strong> 4H) se trouve dans les eaux des bois, notam-<br />

ment dans les fesses dont l’eau est itssez pure <strong>et</strong> ii fai hle courant ;<br />

elle y vit souvent par bandes av ec des lar\.es d e Culez. Elle se tient<br />

borizontalement, 2r une assez grantle profondeur ; elle monte<br />

rarement assez pres de la surface pour pouvoir m<strong>et</strong>tre son sipbon<br />

respiratoire en relation avec l’air atmospherique. Elle vit de proie<br />

vivante <strong>et</strong> s’attaque de preference au>; p<strong>et</strong>its Crustaces.<br />

La nymphe (fig. $9 <strong>et</strong> 50) se lient aussi toujours sous l’eau, a


42 LES MOCSTIQUES<br />

une faible profoncleur ; elle peut y rester tres longtemps immobile.<br />

Elle monte rarement a la surface ; ses deux trompes sont bouchees<br />

par des mucosites.<br />

2 CULICINAE. - Trompe longue; palpes rectilignes,<br />

paralleles a la trornpe <strong>et</strong> atteignant<br />

souvent sa longueur (fig. 51 <strong>et</strong> 52). Ailes couvertes<br />

d’ecailles sur les nervures <strong>et</strong> sur le bord<br />

Fig. 50. - Entrkmiti:<br />

postkrieure d’une<br />

nymphe de Yochlonyz<br />

culiciformkv,<br />

vue par la face sup&<br />

rieure, d’aprks Mei- Fig. 51. - T&e de Culex, d’aprks van der Wulp. -<br />

nert.<br />

n, male; 11, femelle.<br />

posterieur (fi g, 53). lnsectes frequentant les bosqu<strong>et</strong>s, les jardins<br />

<strong>et</strong> pen&rant d’ordinaire dans les ecuries. les <strong>et</strong>ables, les maisons.<br />

Fig. 5-L. - T<strong>et</strong>e d’Anopheles. d’apres van<br />

der Wulp. - ~1, male; b, femelle.<br />

Fig. 53. - Aile de Culex, d’aprtis<br />

van der Wulp.<br />

11s piquent 1’Homme <strong>et</strong> divers animaux <strong>et</strong> jouent un role considerable<br />

dans la propagation de diverses maladies. C’est d’eux exclusivement<br />

que, pour ce motif, nous allons nous occuper dans la<br />

suite de c<strong>et</strong> ouvrage.<br />

Genres principaux : _dt%es, _AnopheEes (1). Culex (a), Psoropkora,<br />

Sa,h<strong>et</strong>hes. Genres secondaires on douteux : Hm-nagogus, H<strong>et</strong>erom/cha,<br />

(1) Gabelmiicke de Wiedemann.<br />

(2) Stechmiickp de Wiedemann.


Db-INITION, CLASSIFICATION 43<br />

Ianthinosoma, Ochlerotatus, Stego,mqia, Tmaiorh ynchus, Uva8notznia.<br />

Nous discuterons plus loin leur validite.<br />

Philippi a fait connaitre en 1863, sous le nom de Pl<strong>et</strong>tusa, un<br />

genre nouveau de N&mato&res du Chili ; il y rangeait quatre<br />

espkces <strong>et</strong> le rattachait aux Culicidae. Osten-Sacken a montr(t qu’il<br />

s’agissait en realit de Tipulides du genre Geranomyia. Haliday,<br />

1833 (Aporosa Macquart, 1838).<br />

L. C. MIALL, The natw-al h,istory of aquutic Ijcsects. London, in-80 de 395 p.,<br />

l895.<br />

R. A. PHILIPPI, AuGhlung der chilenischen Dipteren. Verhandlungen der<br />

zool.-bot. Ges. zn Wielb, XV, p. 595-782, 1865; cf. p. 595-597.<br />

Fr. V. THEOBALD, An wccount of British Flies (llipteru) London, 1 vol. in-80<br />

de XX-215 p., 1892. - Tome premier, comprenant les Pulicidae, Cecidomyidae,<br />

Myc<strong>et</strong>ophilidae, Bibionidae, Simulidae <strong>et</strong> Chiroszomidae.<br />

A. WEISMANN, Die M<strong>et</strong>amorphose der Cor<strong>et</strong>hra plumicornis. Zeitschrift fiir<br />

wiss. Zoologie, XVI, p. 45-127, 1866.


CHAPITRE II<br />

MORPHOLOGIE ET ANATOMIE DES MOUSTIQUES<br />

Cornme tous les autres Tnsectes, les Moustiques ont le corps<br />

divisk en trois r&ions distirwtes : la tPtp, le thora.r <strong>et</strong> I’nhdom~n<br />

Fig. Sk. - Cz~1e.c damnosus Q, d’aprks Lamborn.<br />

(fig. 5%). Nous les passerons successivement en revue, aprks quoi<br />

nous ktudierons dans ses traits ghkraux l’organisation interne.<br />

T$lTE ET SES APPENDICES<br />

Yeux. - La t&e (ii g. 55, 56 <strong>et</strong> 57) Porte deux gros yeux B fac<strong>et</strong>tes<br />

(o), qui se toucllent sur les lignes mddio-dorsale . <strong>et</strong> mbdio-ventrale,<br />

mais San.3 se fusionner ; ils sent kgalement dheloppks dans les<br />

deux sexes, contrairement &ce qui s’observe chez les autres Dip&es.


MORPHOLOGIE ET ANATOMIE<br />

Leur couleur peut varier : ils sont d’un vert clair chez Culexpipiens<br />

<strong>et</strong> d’un noir intense chez Cule.r omatus. <strong>Les</strong> ocelles font defaut.<br />

La region post-oculaire est couverte de poils <strong>et</strong> tl’tkailles ; dans<br />

le genre A nopheles, celles-ci<br />

forment une couronne nu-<br />

chale caracteristique. La re-<br />

gion preoculaire se divise en<br />

deux zones : en haut, le<br />

/!!ont, sur lequel s’inserent<br />

les deux antennes ; en bas le<br />

clypeus (c), de forme triangu-<br />

laire <strong>et</strong> faisant saillie au-des-<br />

sus de l’appareil buccal.<br />

Antennes. - <strong>Les</strong> antennes<br />

(a) varient dans les deux<br />

sexes. Chez la femelle, elles<br />

sont formees de 14 articles.<br />

Le premier est une grosse<br />

piece basilaire arrondie, om-<br />

biliquee, depourvue de poils<br />

<strong>et</strong> de soies, mais or&e d’e-<br />

cailles ; il renferme un organe<br />

sensoriel que nous decrirons<br />

plus loin. <strong>Les</strong> autres articles<br />

sont cylindriques <strong>et</strong> sembla-<br />

Fig. 55. - T&c de Culex pipierls ‘;, vue<br />

par en dessus, d’aprh Ficalbi - cc, an-<br />

tenne ; C, clypeus ; 0, ceil; p, palpe ma-<br />

xillaire; 1’, labelle ou renflement olivaire<br />

de la trompe; t, trompe.<br />

bles entre eux, a part les dilt’erences signalees ci-dessous.<br />

Par suite d’une i&gale distribution du pigment, chaque article<br />

Fig. 3;. - TPte de C’u1e.r yipiens 2, vue dt. profil ti clroite, d’apr&<br />

<strong>Les</strong> l<strong>et</strong>tres comme dans la figure prkedente.<br />

Yicalbi. -<br />

antennaire est divise en trois parties : les deux extremes represen-<br />

tent des anneaux clairs ; la moyenne, beaucoup plus longue, est de


46 LES MOUSTIQUES<br />

couleur foncee. Le deuxieme article s’insere dans la depression<br />

ombiliquee de l’article basilaire <strong>et</strong> n’a pas de zone Claire proximale;<br />

le dernier s’efflle a son extremite <strong>et</strong> est depourvu de zone Claire<br />

distale. En general, les deux zones claires sont<br />

un peu renflees, la proximale <strong>et</strong>ant la plus large.<br />

<strong>Les</strong> poils s’implantent sur la partie moyenne<br />

pigmentee, c’est-a .dire sur presque toute la longueur<br />

de I’article. Le deuxieme article Porte aussi<br />

des soies <strong>et</strong> des ecailles, <strong>et</strong> ces dernieres se re-<br />

Fig. 57. - T&e de trouvent encore sur le troisieme article. <strong>Les</strong><br />

Culex pipiens 3 zones claires terminales sont depourvues de poils ;<br />

la proximale ou basale de chaque article, plus<br />

developpee que la distale, Porte un verticille de<br />

Vu0 par la face<br />

infhrieure, d’aprhs<br />

Ficalbi.


MORPHOLOGIE ET ANATOMIE 47<br />

cinq a six soies sensitives, implantees par une base elargie. On<br />

compte douze verticilles de soies basales, ou treize verticilles, en J<br />

comprenant celles qui sont eparses sur le second article.<br />

Chez le male, l’antenne est formee de 15 articles (fig. 5Sj. Le<br />

premier (fig. 59) a la meme conformation que<br />

chez la femelle, mais est un peu plus gros. Le<br />

second est subcylindrique, herisse de poils,<br />

d’ecailles <strong>et</strong> de soies, cornme chez la femelle.<br />

<strong>Les</strong> onze articles suivants sont encore confor-<br />

mes comme chez c<strong>et</strong>te derniere; ils sont de<br />

plus en plus longs; leur zone Claire proximale<br />

va en se renflant de plus en plus. Celle-ci est<br />

limitee en avant par un anneau saillant de cou-<br />

leur sombre, sur lequel s’insere un verticille<br />

de longues soies. Le quatorzieme article (fig.<br />

60) est allonge, claviforme, de couleur sombre<br />

<strong>et</strong> h&is& de poils sur presque toute sa lon-<br />

gueur ; ses deux extremites sont comme celles<br />

des articles precedents. Le<br />

1<br />

quinzieme <strong>et</strong> dernier arti-<br />

cle est allonge, subcylin-<br />

drique, legerement r<strong>et</strong>reci<br />

en arriere , termine en<br />

pointe conique <strong>et</strong> comple-<br />

tement couvert de pails<br />

courts ; son extremite pro-<br />

Fig. 39. - Basedel’anximale<br />

presente une zone<br />

tenne de Cthlex spathl@pisCIT,d’aprBs<br />

claire,sur laquelle s’insere<br />

Ficalbi. <strong>Les</strong> chiffres un verticille de cinu ou<br />

indiquent 1enumPro<br />

d’ordre des articles.<br />

<strong>Les</strong> pails <strong>et</strong> soies<br />

six soies. Ces dernieres<br />

ont a peu prks la meme<br />

n’ont pas 6% repre- longueur que celles du<br />

sent&. - 1. piece<br />

dernier article antennaire<br />

brune interarticu-<br />

laire, placibe entre tie la femelle. Celles des<br />

la p<strong>et</strong>ite zone Claire autres verticilles sont<br />

distale <strong>et</strong> la grande<br />

zone Claire proximale<br />

de deux artibeaucoup<br />

plus abondantes<br />

<strong>et</strong> plus longues, en sorte<br />

cles consecutifs. que l’antenne tout entiere<br />

Fig. 60. - Extremite<br />

de l’antenne de Cu-<br />

lexspathipalCd@,<br />

d’apres Ficalbi. <strong>Les</strong><br />

poils <strong>et</strong> soies n’ont<br />

pas <strong>et</strong>e represent&,<br />

sauf un p<strong>et</strong>it nom-<br />

bre suflisant a mon-<br />

trer ou s’inaeren t les<br />

verticilles de soies.<br />

<strong>Les</strong> l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> les<br />

chiffrescomme dans<br />

la figure 59.


4s LES AiOUSTIQCJES<br />

prencl un aspect plumeux (fi g. 61). C<strong>et</strong> aspect ‘caracteristique per-<br />

m<strong>et</strong> de distinguer a premiere we le male de la femelle, notion<br />

d’une grande importance prati-<br />

yue, puisque la femelle seule<br />

est capable de piquer <strong>et</strong>, par<br />

consequent, d’inoculer des ma-<br />

ladies parasitaires ou infec-<br />

tieuses.<br />

Organe sensoriel de l’antenne.<br />

- ,Johnston (1 j a localise le sens<br />

de l’audition dans l’article hasi-<br />

laire de l’antenne, opinion qui<br />

fut adoptee par A. hl. Mayer en<br />

1Si4, puis anatomiquement de-<br />

Fig. 61. - Ti:te d’dt(opheles psewLopictus<br />

~-2, vuc, d’cn haut, cl’;ipri~ Ficalhi.<br />

x 14.<br />

montree par Child (2). Gel organe<br />

sensoriel atteint un haut<br />

developpement chez les Culicides,<br />

<strong>et</strong> specialement chez Mochlor~ys cdicifbrmis, oti nous l’<strong>et</strong>udie-<br />

rons; mais il n’est nullement particulier aux Nematoceres : on le<br />

rencontre, au contraire, a divers degres de perfection chez tous les<br />

Insectes, a l’exception des Orthopteres.<br />

Le gros article antennaire n’est nullement basilaire, mais il<br />

existe au-dessous de lui un premier article plus court <strong>et</strong> plus<br />

Btroit, enfonce dans une depression du tegument. Sur une coupe<br />

longitudinale passant par l’axe de la base de l’antenne (fig. 62), on<br />

se rend bien compte de c<strong>et</strong>te disposition. Quand nous attribuons A<br />

nos Insectes un nombre d<strong>et</strong>ermine d’articles antennaires, nous ne<br />

comptons que les articles apparem ; pour la commodite de la des-<br />

cription, nous continuerons a considerer comme basilaire l’article<br />

sphero’ide <strong>et</strong> a lui attribuer le numero I, mais il est bien entendu<br />

desormais que ce nest la qu’une convention que vient contredire<br />

l’<strong>et</strong>ude anatomique.<br />

L’article initial est annulaire ; il donne insertion aus muscles<br />

de l’antenne, livre passage a des troncs tracheens qui vent se dis-<br />

(1) Ch. JOBNSTON,<br />

Auditory Apparatus of the Gulex mosquito. Qualerly Joumul<br />

of’ the micr. SC., III, p. 97402, 18%.<br />

(2) Ch M. CHILD, Ein bisher wenig beacht<strong>et</strong>es antennales Sinnesorgan der<br />

Insekten, mit besonderer Berficksichtigung der Culiciden und Chironomiden.<br />

Zeitschrijt liir xiss. Zoodo~ie, LVIII, p, 475-528, pl. XXX-XxX1, 1894.


AIORPHOLOGIE ET ASATOMIE 49<br />

tribuer dans le reste de l’organe <strong>et</strong> est parcouru en son milieu par<br />

le gros nerf antennaire (fig. 62, 12). Le faisceau central de celui-ci<br />

suit l’ase de l’articlc renflk, dit basilaire, <strong>et</strong> pthktre clans l’article<br />

suivant (IZ”), auquel il se tlistril)lie, ainsi qu’h tous les autres<br />

bYa. 02. - .Ippareil scnsoricl tlu sccontl article clc l’antcnnc de Moc/2/0~~,1jx cz~lir.z-<br />

/b?‘UI 1s c,a, d’aprks Child. - 11, couchc des bAtonn<strong>et</strong>s ; c, cuticulc chitincuse; 0.<br />

couchc dc ccllules gan@ionnaires; g’, portion inf+rieure de c<strong>et</strong>te mBmc couchc;<br />

h, hypodermc; I, lame; 1?1, muscles; n, ncrf antennaire; 12’. fil<strong>et</strong> nervcux qui<br />

traverse la couche des cellules ganglionnaires; )L”, continuation du nerf antcnnaire;<br />

o, tegument de la We; p, transition entrc lcs Mtonn<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les cellulcs de<br />

l’hypoderme; t, trachee; ;T, prolongcment chitincux de la lame.<br />

articles. Le reste du nerf antennaire s’<strong>et</strong>ale en gerhe en 1Gnktrant<br />

dam l’article sphtiroi’de <strong>et</strong> s’y temine (7~‘).<br />

C<strong>et</strong> article est d6primk 3r sun estrtinliti, tlistale en une sorte da<br />

cupule,tlont le fond est occuld par une lame(l) sur Iaquelle s’insc’re<br />

la hampe constituke par les 44 derniers arlicles de l’antenne ; la<br />

lame pr4sente d’aut 1-e part de grosses stries rayonnantes, qui<br />

correspondent :I des 6paississ<strong>et</strong>nents de la cuticule chitineuse.<br />

Ceux-ci, d’ailleurs, ne restent point superficiels, mais se poursui-<br />

vent A l’intkrieur de l’article, sous forme de prolongements (z) qui<br />

vent, en s’effllant <strong>et</strong> donnent insertion aux terminaisons des nerfs.<br />

En s’6panouiss;lnt clans l’arlicle sph6ro’ide, le nerf rencontre une<br />

Lcs Moustiqucs.


50 LES MOUSTIQUES<br />

kpaisse couche de cellules ganglionnaires (g), 1’1 chacune desquelles<br />

aboutit un N<strong>et</strong> nerveux. Ces cellules se continuent par des bston-<br />

n<strong>et</strong>s convergents (I)), qui \-iennent tous prendre insertion sur les<br />

prolongements chitineux de la lame (.r). La face profonde de la<br />

lame ne prend aucune part A ces terminaisons nerveuses ; elle est<br />

ici revittue d’une kpaisse couche hypodermique (h). Chez d’autres<br />

Insectes, il en est tout autrement : les prolongements chitineux<br />

internes faisant dbfaut, les bAtonn<strong>et</strong>s convergent vers la lame, la<br />

perforent <strong>et</strong> se m<strong>et</strong>tent directement en rapport avec l’extkrieur ;<br />

c<strong>et</strong>te disposition a 6t6 vue chez des L6pidoptkres, des Colkoptkres,<br />

des Hymknoptkres <strong>et</strong> m&m; chez des Diptkres de la famille des<br />

Ti pulides (Pachyrhina pratensis).<br />

Quelle que soit sa constitution, c<strong>et</strong> organe sensoriel est toujours<br />

beaucoup plus dkveloppk chez le m6le que chez la femelle, ce qui<br />

indique qu’il doit ktre en relations avec la vie sexuelle. L’antenne<br />

tout entikre perc;oit les vibrations sonores <strong>et</strong> l’organe basilaire est,<br />

pense-t-on, spfkialement char& de percevoir les sons 6mis par la<br />

femelle.<br />

Osten-Saclren rapporte (4) que, quand rksonne la note lu, une<br />

certaine agitation se manifeste dans un essaim de Moustiques<br />

aupres duquel on fait de la musique : un certain nornbre d’Insectes<br />

se rapprochent alors du musicien <strong>et</strong> viennent fr0ler son visage.<br />

Mayer (2) englue des Moustiques SW une tige de verre, puis m<strong>et</strong><br />

des diapasons en vibration : quelques soies antennaires se m<strong>et</strong>tent<br />

B vibrer violemment quand rksonne. le diapason ut i, qui produit<br />

512 vibrations par seconde ; d’autres soies sont excitkes pa1<br />

d’autres notes, mais la trkpidation atteint son maximum quand<br />

rksonnent les notes ut 3, art 4 <strong>et</strong> ut 5. <strong>Les</strong> soies auditives dont la<br />

direction croise celle des ondes sonores sont vivement excithes;<br />

celles qui ont la meme direction que les oncles sonores le son1<br />

bien mains. Le mlile peut done juger de la direction oti se trouve<br />

la femelle.<br />

Quel son km<strong>et</strong> la femelle, que le m%le puisse entendre? <strong>Les</strong> Mous-<br />

(l) St<strong>et</strong>tiner entomol. Zeitung, p, 52, 1861.<br />

(2) A. nI. MAYER, Researches in acoustics. - Experiments on the supposed<br />

auditory apparatus of the Culex biosquito. American Journal of sciences, (3),<br />

VIII, p. 89-103, 1874. Arnericun Naturalist, VIII, p. 577-593, 1874. Annals and<br />

Msg. of nat. history, XV, p. 34%36$ 1875. Philosophical jlagazine, (h), XLVIII,<br />

p. 371-385, 1874.<br />

.


MORPHOLOGIE ET ANATOMIE 51<br />

tiyues peuvent produire la note MU!’ en volant. Si I’on enlkve les<br />

ailes, les pattes <strong>et</strong> la Me, ils km<strong>et</strong>tent une note encore plus aiguG,<br />

qui est due, pen-<br />

se-t-on, h la vibra-<br />

tion des bards des<br />

stigmates , sous<br />

l’action du cou-<br />

rant d’air. Le son<br />

6mis dans ces<br />

conditions s’&<br />

tend de,k+ bkmol<br />

r’t ~9 bkmol chez<br />

le fernelle de Cu-<br />

lex annulatus, de<br />

rni’ dikze 3t f’a’<br />

dike chez le mrile.<br />

Fig. 63. - T+te dc Culr~ pipiejis Q vue de profil, d’aprks<br />

Ficalbi. <strong>Les</strong> pitkes de la trompe sont sorties de la gaine<br />

<strong>et</strong> Bcartkes les unes des au&s. - a, antenne ; h, hypo-<br />

pharynx; 1, labrc; IILCL, mandibules; mx, maxilles;<br />

0, aeil; p, palpe; t, gaine.<br />

Appareil buccal. - I1 est constituk par une trompe trks‘dkvelop-<br />

pke (fig. 35 <strong>et</strong> 56, tj, cIui a ordinairement la moitik de la longueur<br />

du corps, mais peut <strong>et</strong>re beaucoup plus longue. C’est une sorte de<br />

b<strong>et</strong> rigide, que 1’Insecte dirige en avant ou verticalement, <strong>et</strong> qui<br />

parfois se r&l&3hit vers le ventre & son extrCmit6, comme cela se<br />

voit chez certains Culicides exotiques (Megarhinus). Elle est lClg&re-<br />

ment aplatie, de section elliptique <strong>et</strong> l&ii-<br />

rement rktrkie de haut en bas. Tout le<br />

long de sa face supkrieure, elle est creu-<br />

sBe d’une rainure par oti peuvent sortir<br />

les pikes qui s’y trouvent contenues.<br />

Elle est dklicatement annelee <strong>et</strong> prksente<br />

$ sa surface un revtitement de poils <strong>et</strong><br />

d’kailles chitineuses ; elle Porte aussi,<br />

dans certaines espltces exotiques (Urano-<br />

Fig. (i4. - EX trkmit6 dc lit<br />

Crompe, v ue d’en haut.<br />

tznia), de nombreux poiis sktiformes sur sa moititi antkrieure ;<br />

elle est parcourue suivant sa longueur par des muscles qui vont<br />

s’inskrer sur la t&e. Son extrdmiti: libre, &Parke par un sillon cir-<br />

culaire: a la forme cl’une olive ; elle est form&e de deux lobes<br />

latdraux ou Zabellae (fig. 55 <strong>et</strong> 56, r; fig. 64), articulk avec elle <strong>et</strong><br />

capables de s’karter ou de se rapprocher, grace & deux muscles<br />

contenus dans chacun d’eux.


52 LES RIOUSTIQUES<br />

La trom>e, telle que nous tenons de la decrire, n’est en eff<strong>et</strong><br />

qu’une sorte de gaine ou gouttiihre (fig. (i3,G <strong>et</strong> 68, t), representant<br />

le laLum des autres Insectes <strong>et</strong> renfermant un faisceau de six<br />

Fig. 67. - Extrc’mite libre dcs<br />

divers styl<strong>et</strong>s huccaux ties<br />

d’aprtis Dimmock; les pieces dc l’apbareil C’ulez, d’aprbs Dimnlocli. - e,<br />

buccales sont <strong>et</strong>alers. - 6, clypeus; le, 6pipharynx ; lcs autres l<strong>et</strong>lrcs<br />

labrc bpipharynx. Lcs autres Icttres cornme comme dans les figures 63 ct<br />

tlans la figure 63. x 20. GJ. x 200.<br />

11<br />

//I 1<br />

I\ I<br />

I \<br />

:1<br />

piices distinctes, dent l’enseinble forme I’aigGl-<br />

101r (1). Ces pieces buccales sent depourwes de<br />

pails <strong>et</strong> d’tkailles <strong>et</strong> ne sont pas articulees ; ce sont<br />

cles filaments ou styl<strong>et</strong>s chitineux, diaphanes, les<br />

uns pairs, les autres impairs :<br />

IO A la partie supt’rieure se voit une grosse<br />

piece impaire, taillee en biseau a son extremite,<br />

aux depens de la face \-entrale, <strong>et</strong> cannelee en<br />

dessous : c’est le labre (fig 63, 1) ou plus exactement<br />

le labre-tpiph~ynx (fig. 65, 67 <strong>et</strong> 68, le), car<br />

E?I<br />

c<strong>et</strong>te pike resulte de la fusion sur toute leur lon-<br />

Fig. 66. - Extt+- gueur clu lal,re a\‘ec l’epipharyns, ainsi que IXmmite<br />

lihre du labre-+pipbarvnx,<br />

mock l’a <strong>et</strong>abli (jig;. 68). A son extremite, c<strong>et</strong>te<br />

d’apres Dim- l)ii,ce presente trois b<strong>et</strong>s, le median &ant le plus<br />

lllocl~. x NO.<br />

courl (fig. GG).<br />

20 L’/~YPo~,/~~LTJu est une autre piece impaire (tig. 63, G, 67 el<br />

68, 14) : c’est une lamelle cbitineuse lineaire, lanceolee, lranspa-<br />

(1) (( Ce qu’on voit ordinaircment nest que l’<strong>et</strong>ui des pieces destinees a perter<br />

notre pcau <strong>et</strong> ti succcr notre sang, <strong>et</strong> dans lequel ces pieces sont contenues cornme<br />

Its lanccttes <strong>et</strong> d’autrcs instrumcns propres a operer sur nous, sont renfermes<br />

dans l’dtui d’un Cbirurgien.<br />

I)lsectes, IV, p. 5.<br />

~1 - RI\AUMUK, Mbmoires pow serclir II l’<strong>histoire</strong> des


MORPHOLOGIE 1X ANATOMCE 53<br />

rente, avec un Bpaississement longitudinal mc!dian. IL se continue<br />

par sa base avec la paroi inftirieure du pharynx; sa pointe est<br />

simplement lauckolke ; il est mis en action par des muscles pro-<br />

trac?eurs <strong>et</strong> rktracteurs. Son Bpaississement mkdian est plein cbez<br />

certaines espbces (Culex pipiens, C. rufits), mais est crew& chez<br />

d’autres (C. ciliatus).<br />

L’hypopharynx s’applique normalement contre l’epipharynx,<br />

gouttikre dent la section a la forme d’un Q. II se constitue ainsi<br />

(fig. GS) un veritable tube par lecluel passe le sang suck par lksecte.<br />

Fig. 68. - Coupe transversale<br />

de la trompe de 0bZe.z: $,<br />

d’aprhs Dimmock. -c, epipharynx<br />

; ml, muscle lon-<br />

&tudinal ; tr , trachPe.<br />

<strong>Les</strong> autres lcttres comme<br />

clans layfig. 63.<br />

Fig. 69. - Coupe trnnsversalc tic la trompe (I’d MO -<br />

pheles c:*, d’;lprGs Pol;\illon.- e, kpipharynx soud6<br />

a11 labre; h, hypopharynx soutlk au Iahium ;<br />

1, lubre ; ml, muscle longitudinal ; tr, trach&2.<br />

31) line paire de mat~dibulcs (fig. 63, 65, 67 <strong>et</strong> 68, ma). Ce sont les<br />

parties les plus dklicates de l’appareil buccal, minces lamelles de<br />

chitine, disposkes latkralement <strong>et</strong> contigutis par leur bord interne.<br />

Elles s’ef’filent l&krement cle la base au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> prksentent 31<br />

celui-ci un kpaississement en forme de V.<br />

40 Une paire de marilles (fig. 63, Gg, 6i <strong>et</strong> (iv, m.?:). Ce sont cles<br />

lamellesPef’filt!es, dispos:ies lat@ralement ct contigu& i)ar leur bord<br />

interne, qui est trks kpaissi. A leur base, elles s’unissent avez le<br />

pal pe correspondant, imrn&liatement avant cle s’enfoncer sow le<br />

clyp&~s; leur eslr&mitk libre est tri5 aigu8 el prksente comme des<br />

dents clc scie It sa partie supdrieure.<br />

Telle est, cbez la femelle, la constitulion de l’appareil suceur.<br />

Chew le mGllt2, la trompe est @nkralement plus grt;le <strong>et</strong> sowent<br />

mt’me plus longue que chez la femelle. Le labium porte un plus<br />

grand nomhre de poils <strong>et</strong> d’kailles; le labre <strong>et</strong> les mandibules sont<br />

.


54 LES nrovsTlQLJEs<br />

bien developpes, mais mains clue chez la femelle; les maxilles font<br />

defaut; l’hypopharynx est soude au labium sur toute sa longueur.<br />

Avec un tel appareil buccal (fig. 69), le male n’est guere capable de<br />

perter la peau des animaux <strong>et</strong> de se nourrir de sang. On le voit en<br />

eff<strong>et</strong> se poser sur la peau de 1’Homme sans chercher a piquer; en<br />

revanche, il boit avec avidite des liquides mis a sa portee, comme<br />

de l’eau, de la salive ou du sang frais.<br />

D’apres cela, <strong>et</strong> l’observation journaliere contirme ces donnees<br />

anatomiques, c’est done surtout, mais non exclusivement la femelle<br />

qui pique 1’Homme <strong>et</strong> les animaux.<br />

Palpes maxillaires. - A l’appareil buccal sont annexes les<br />

pulps (fig. 63 <strong>et</strong> 65, p; fig. 70-77). Ce sont des appendices rigides,<br />

digitiformes, diriges en avant ou replies en haut. Iis sont situ&<br />

Fig. i0. - Palpe<br />

maxillaire droit<br />

de Culexpipiens<br />

Q , d’aprks Fi-<br />

calhi. - u, pi&e<br />

chitineuse inter-<br />

ne donnant in-<br />

sertion & la ma-<br />

xille, In, <strong>et</strong> au<br />

palpe, p. X 56.<br />

lateralement, a la base de la trompe ; ils s’inse-<br />

rent sur une piece chitineuse interne (fig. 70, a),<br />

avec laquelle la maxille s’articule egalement (fig.<br />

70, in). 11s varient notablement dans leur longueur<br />

<strong>et</strong> leur configuration, suivant le genre, l’espece<br />

<strong>et</strong> le sexe; ils presentent<br />

done une importance con-<br />

siderable au point de vue<br />

de la classification. D’une<br />

facon generale <strong>et</strong> sans te-<br />

nir compte ici des varia-<br />

tions sexuelles de lon-<br />

gueur, ils sont greles <strong>et</strong><br />

effiles chez la femelle (fig.<br />

71 <strong>et</strong> 72), spatules ou clavi-<br />

formes <strong>et</strong> ornes de longs<br />

poils chez le male (fig. 73 Fig. 71. - TBtc d’Ano<strong>et</strong><br />

74). La disposition des<br />

phe?es r,lcc,:?tliperrlLis~,<br />

ecailles, des poils <strong>et</strong> des<br />

soies varie notablement <strong>et</strong><br />

vuo d’en haut, d’apr63<br />

Ficalbi. ?( 14.<br />

fournit de bons caracteres distinctifs; chez le mAle, ces appendices<br />

sont plus nombreux que chez la femelle.<br />

Le nombre des articles est assez variable. I1 n’y a qu’un seul<br />

article dans les genres AtTdes <strong>et</strong> Uranotmia, suivant Arribalzaga ;


MORPHOLOGIE ET ANATOMIE<br />

quant aux genres Czilex <strong>et</strong> Anopheles, les observateurs ne sont pas<br />

d’accord. Ficalbi compte trois articles chez le male des Culex <strong>et</strong><br />

trois ou quatre, suivant les cas, chez la femelle ; il reconnalt trois<br />

articles chez le m;ile des Anopheles <strong>et</strong> quatre chez la femelle, bien<br />

_-_________._ r%<br />

,,.t<br />

313<br />

A B Fig. 73. - Longueur relative de la trompe<br />

Fig. 72. - Longucur relative de la trompe <strong>et</strong> dcs palpes chez les CtlZex c?, d’aprhs<br />

ct des palpes chez les Culex Q, d’aprks I’icalbi. - a, C. anmclatus; b, C. spalhi-<br />

Polaillon. - A, C. nemorosus; B, C. pi- palpis : le palpe a &3 dkbarrassk de ses<br />

piens. - P, palpe ; T, trompe. kcailles <strong>et</strong> de ses pails. )( 16.<br />

qu’un ou deux ktranglements de l’article basilaire puissent ktre pris<br />

pour des articulations vkritables <strong>et</strong> faire croire & l’existence de<br />

quatre ou cinq articles.<br />

Polaillon prdcise ces faits. <strong>Les</strong> &ranglements en question<br />

s’observent surtout chez le mlile, mais aussi chez la femelle.<br />

Par exemple, la femelle d’A?zopheles maculipcnnis a les palpes form&<br />

de quatre articles grkles (fig. 75, A); Ficalbi lui en allribue cinq<br />

(fig. ifi: A), le premier prPsentant prks de sa base une (( articulation<br />

douteuse, bien marqu6e cependant par une pigmentation bien plus<br />

faible de la chitine <strong>et</strong> l)ar une absence compl6te de pails <strong>et</strong><br />

d’kcailles 1). 11 ne s’agit pas lc\ d’une vraie articulation, mais bien<br />

d’un simple Ctranglement, au-dessous ducluel se voit d’ailleurs<br />

une autre constriction similaire : la femelle cl’_-1?1oyheles n’a done<br />

clue quatre articles qui sont entre eus, quant 5 leur longueur,<br />

sensiblement dans la mt3me relation clue les chiflres 4, 4, 2 <strong>et</strong> 4.


5ti LES RIOUSTI(~LJES<br />

Le mile (fig. 73 <strong>et</strong> ‘76, B) n’a clue lrois articles au palpe: le premier,<br />

long <strong>et</strong> gr&le, prthnte deus 6tranglement.s pseudo-articulaires h<br />

Fig. 75. - Longueur relalivc de la trompe ct dcs palpcs chez lcs C/rle$ $, cl’aprks<br />

Polaillon. - A, C. pipierzs : palpe mince ct cfIil6, plus long quc la trompc ;<br />

B, C. spnthipulpis : palpc claviformc, plus court quc la trompe ; C, C. mm-<br />

Zatz~s : palpe claviforme, plus long quc Ia trompe. - 1’. prrlpe ; T, trompc.<br />

._-- _<br />

-_<br />

A B<br />

Fig. 75. -- Longucur rckbtive de la trompc <strong>et</strong><br />

des palpcs ci~cz d rropheles maculipenllis,<br />

d’apri:s Polaillon. - A, chcz la fcmelle ; B,<br />

chez le mUe.<br />

Sa tJaSe <strong>et</strong> Ull aUtl'e en son<br />

milieu ; les deux autres<br />

sont renfltk en massue.<br />

1~ longueur relative de ces<br />

trois articles est esprimke<br />

par les chiffres 4, 1 <strong>et</strong> 1.<br />

Chez les Cule.r, la iemel-<br />

le a tantcit trois (C. pipiens,<br />

fig. 70 <strong>et</strong> 77, A), tantbt yua-<br />

tre articles au pall)e (C.<br />

n~z~~~r~oro.~~~.~. lig. 77, B ; C.<br />

genicillaris,C. spalhipalpis);<br />

tlans ce dernier (has, l’nrti-<br />

cle terminal est rudimen-<br />

laire <strong>et</strong> se prhenle sous<br />

l’aspect d’une p<strong>et</strong>ite boule


enfouie sous les poiis <strong>et</strong> les tkailles <strong>et</strong><br />

log&e dans une excavation du troisieme<br />

article. Le basiiaire porte en son milieu<br />

un <strong>et</strong>ranglement qui simule une fausse<br />

articulation. IIans les deux esemples<br />

ci-dessus, la longueur relative des arti-<br />

cles est 1, 0.7 <strong>et</strong> 2.2 dans le premier cas,<br />

I, 1, 2.5 <strong>et</strong> 0.2 dans le second cas. Chez ie<br />

male, le palpe est conslitut: comme celui<br />

des Anopheleq de meme sexe : ie premier<br />

articleest mince, aussi long cfue les deus<br />

autres <strong>et</strong> presente tleux <strong>et</strong>rangtements a<br />

sa base <strong>et</strong> un autre en son milieu ; les<br />

deus autres sont courts <strong>et</strong> epais? clavi-<br />

formes (fig. i3 <strong>et</strong> i4).<br />

La longueur des paipes, avons-nous<br />

dit, est t&s variable. 11s sont tris courts<br />

chez _4f%es <strong>et</strong> Uranotmia ; courts chez les<br />

femelies de Culex (fig, 72) ; un peu plus<br />

longs que la moitic de la trompe chew le<br />

male de certains Cll1e.r (fig. 73. b ; fig.<br />

74, B) ; aussi longs que la trompe chew<br />

A rwpheles (fig. 71 <strong>et</strong> i5) <strong>et</strong> beaucoup de<br />

males de C21Ze.r ; plus longs que la trompe<br />

chez Megn.rhinus <strong>et</strong> beaucoup de males<br />

de Gdex (fig. 73, a ; fig. 76, *4, C).<br />

THORAX.<br />

Le thorax est globuleus <strong>et</strong> reiiflt; en<br />

bosse a sa partie dorsale. Comme chez<br />

tous les Insectes, ii est forme de trois<br />

segments, cfui sont ici soudes ensemble<br />

<strong>et</strong> fusionnes aussi avec le premier seg-<br />

ment de l’abdomen; chacun de ces seg-<br />

ments se montre neanmoins cunstitue<br />

par un certain nombre de pikes unies<br />

entre elles au moyen de sutures : un<br />

Fig. 76. - Palpe droit d’,l?10-<br />

pheles muculipeuuis, d’a-<br />

prbs FicaIhi.-i\,chez la fe-<br />

melle ; B, cl~ez le male -<br />

h. c, Ptranglements<br />

B~e~,llo-articulaires; d, ex-<br />

trbmite arrondie du palpc<br />

chez le mAle.<br />

P<br />

B<br />

Fig. 77. - Palpe droit chez la<br />

femclle dcs Culex, d’aprhs<br />

Polaillon. - A, C. pipaens ;<br />

B, C. ?(ewowsus. - e,<br />

&%mglement de l’article<br />

hasilairc ; S, quatrikme<br />

article du palpe.


33 LEY MOUSTIQUES<br />

tergum ou pike dorsale en haut, un sternum ou pike sternale eI1 bas<br />

<strong>et</strong> les flaws ou pleurae sur les cot&.<br />

Le prothorax est tres p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> forme le cou; il est plus large a la<br />

face ventrale qu’a la face dorsale. 11 Porte la premiere paire de<br />

pattes, dont les muscles moteurs sont loges a son interieur. C’est<br />

lui qui, chez la nymphe, porte les deux trompes.<br />

Le mesothorax est trcs developpe; il represente, a lui seul, le<br />

thorax presque<br />

tout entier. Sa fa-<br />

ce dorsale est gib-<br />

beuse <strong>et</strong> Porte les<br />

ailes; a son bord<br />

anterieur se<br />

voient les stigma-<br />

tes thoraciques<br />

anterieurs; a sa<br />

face ventrale est<br />

appendue la deu-<br />

xieme paire de<br />

Fig. 78. - Variation des Bcailles, pattes. 11 renfer-<br />

Fig. 79. - Schkme de la<br />

d’aprks Ficalhi. -a, ecaille de<br />

me interieure- dispositioD des ornela<br />

nuque de Czclex hortensis2;<br />

b, Bcaille du thorax de C. spa- ment les puis- ments color&~, d’aprks<br />

Ficalbi. - n, Culex<br />

thipalpis Q; c, ecaille du tho- sants muscles<br />

pipiens vu par la face<br />

rax de C. pipiens (9; d, ecaille<br />

alaires. dorsale ; b, thorax vu<br />

de la patte de C. pipiens ; P,<br />

d’en haut; qd, abdokaille<br />

du bord alaire de C. pi- Le me’tathorax<br />

men vu d’en haut ; e, are<br />

piens. - a, b, c, >( 375 ; d, e,<br />

est tres reduit; il titles du tarse.<br />

y 430.<br />

Porte les balantiers<br />

<strong>et</strong> la troisieme paire de pattes; on voit en outre, sur ses par-<br />

ties laterales, les stigmates thoraciques<br />

La face dorsale du thorax est souvent glabre; les cot& sont<br />

~~eneralement ornes de pails, de soies <strong>et</strong> d’ecailles qui descendent<br />

b<br />

jusque sur les hanches <strong>et</strong> aflectent une disposition variable, suivant<br />

les especes. D’autres fois, elle porte des soies de taille inegale,<br />

clans l’intervalle desquelles apparaissent les teguments (.Anopheles) ;<br />

ou bien, elle est ornee d’ccailles plus ou moins longues, de forme<br />

<strong>et</strong> de coloration diverses (fig. 78, n-c) <strong>et</strong> disposees en dessins<br />

caracteristiques (Culer, fig. 79, 6).


RIORPHOLOGIE ET ANATOMIE 59<br />

Ailes. - <strong>Les</strong> ailes sont diaphanes <strong>et</strong> se recouvrent sur l’abdomen<br />

a I’<strong>et</strong>at de repos ; on trouvera plus haut (p. 3 a 6) tous les d<strong>et</strong>ails<br />

utiles sur leur structure <strong>et</strong> leurs variations. L’incisure axillaire,<br />

l’alula <strong>et</strong> la tegula font defaut ou sont de taille moyenne (Culez) ;<br />

l’antitegula est bien distincte. <strong>Les</strong> nervures, ainsi que les bords<br />

Fig. 80. - Aile de Culex pipierls.<br />

apical <strong>et</strong> posterieur, portent des rangees<br />

d’ecailles, qui affectent trois formes dif-<br />

ferentes (fig. 78, e) <strong>et</strong> donnent a l’aile un<br />

aspect cilie. Chez les C/lle,r, la membrane<br />

alaire est generalement Claire <strong>et</strong> incolore<br />

(fig. 80) ; cbez les Anopheles, elle presente<br />

au contraire des taches ou macules, for-<br />

mees par une accumulation d’ecailles au<br />

point ou certaines nervures se ramifient<br />

(fig. 81). Par exemple, dnopheles mac~rli-<br />

pennis presente quatre taches caracteris-<br />

tiques. CZ&JX afnnulatels fait exception, en<br />

ce que ses ailes sont ornees de cinq<br />

taches.<br />

<strong>Les</strong> balanciers, qui remplacent les ailes<br />

posterieures, sont des appendices form&<br />

d’un pedicule grele, portant une masse<br />

Fig. Sl. - Aile d’d,znpheles nzwculi-<br />

pennis.<br />

spherique.<br />

Pattes. - Elles sont longues <strong>et</strong> greles,<br />

Fig. 82. - Patte de la troisi+mc<br />

wire chez Cu1e.c<br />

tres fragiles <strong>et</strong> se rompent au moindre pipiens ‘0 4, d’nprcis Ficalhi.<br />

contact. Leur longueur augmente de la<br />

premiilre ;I, la troisiibme paire. Elles sent<br />

- f, femur ou cuisse; h,<br />

hancht : la, tarse form& dc<br />

cinq articles ; ti, tibia ou<br />

ortrees d’ecailles (ti g. 75, a!) tres touffues jamhe : tr , trbchanter;<br />

<strong>et</strong> colorees de diverses facons, d’ou resul- j-5, dillbents articles du<br />

tent des mouch<strong>et</strong>ures, des anneaux <strong>et</strong><br />

tarw.<br />

autres ornementations ; elles portent aussi des poils <strong>et</strong> des soies,<br />

principalement vers l’extremite des articles.


60 LES MOLJSTIQLJES<br />

/ _<br />

/’<br />

Ceux-ci sont au nombre de neuf (fig. 82) : la hanche (h) fixhe au<br />

thorax ; le trochanter (tr), trks p<strong>et</strong>it; le [&wr ou cuisse (f), assez long<br />

<strong>et</strong> gri?le ; le iilria ou jambe (ti), plus long que le prhkdent ; enfin le<br />

tame (to), qui comprend les cinq derniers articles. Le tarse, consi-<br />

? x<br />

\\<br />

Fig. 83. - Appareil unguPa1 de<br />

la patte antkrieure droite chez<br />

Culexpipiens, d’aprks Ficalhi.<br />

Fig. 84. - Onglcs dc la prcmi@rc<br />

pairc dc pa ttcs chez CuIr.r<br />

sputhipcilp~s (,A, d’aprb Fi-<br />

calhi.<br />

cl6rk dans son ensemble, est plus long<br />

clue le f6mur <strong>et</strong> le tibia rhnis ; il se<br />

compose d’articles in@aux, dont la<br />

longueur diminue du premier au der-<br />

nier. Nombre d’espkes ont le tarse<br />

or& d’anneaux blancs ou jaundtres,<br />

situ& soit ti l’extrhmit6 proximale des<br />

articles, soit sur les deux extr&mitks<br />

constituant une articulation (fig. 79, e);<br />

Fig. 8% - Grilfes des trois paires de pattes du<br />

mllle <strong>et</strong> de la premiere pairc de pattes dc<br />

la femelle, chez Culex glaphyropterus, d’a-<br />

p&s Ficalhi. X 445.<br />

ces anneaux color& ont une grande importance systknatique.<br />

Le dernier article du tarse Porte un appareil ungudal assez com-<br />

pliqu6 (fig. S3). On distingue deux griffes ou angles, deux pdvilli,<br />

sortes de raqueltes hhrisskes de poils <strong>et</strong> de soies assez longrues, <strong>et</strong><br />

une pike penniforme im pai re.<br />

<strong>Les</strong> griffes sont des pikes chitineuses, act?rBes, plus ou mains<br />

incurvkes <strong>et</strong> hkriss6es de poils rigides, surtout 21 la base <strong>et</strong> It la<br />

face dorsale. Elles peuvent varier de taille <strong>et</strong> de forme d’une espkce<br />

B l’autre, d’un sexe % l’autre, d’une patte 5 l’autre <strong>et</strong> m&me d’une<br />

griffe B l’autre dans une m&me patte (lig. 83, 85, 85). Ces jyariations<br />

ne sont nullement un jeu du hasard, mais prksentent au contraire<br />

d’excellents caractkres de classification, si bien qu’il est indispen-


MORPHOLOGIE ET ANATOMIE 62<br />

sable de donner, dans toute description de Moustiyue, le dessin<br />

des deux griffes de chacune des trois paires de pattes, chez le<br />

male <strong>et</strong> la femelle. Arribalzaga a mis en evidence ces variations <strong>et</strong><br />

a base sur elles la creation de plusieurs genres nouveaux. ’<br />

ABDOMEN.<br />

11 est grele, allonge, non r<strong>et</strong>reci a son insertion sur le thorax ; on<br />

y distingue neuf anneaux : le premier est court <strong>et</strong> <strong>et</strong>roitement uni<br />

au m<strong>et</strong>athorax ; les autres sont plus allonges ; le dernier est peu<br />

visible a l’<strong>et</strong>at normal. Quand il est vide, l’abdomen est cylindro’ide<br />

<strong>et</strong> legerement aplati ; grace a l’elasticite de ses parois laterales, il<br />

se dilate considerablement quand l’lnsecte se gorge, prend une<br />

forme plus ou moms globuleuse <strong>et</strong> acquiert des dimensions relati-<br />

vement considerables : il prend<br />

alors une coloration rouge, verte<br />

ou jaunatre, suivant que le Mous-<br />

tique s’est nourri de sang ou d’un<br />

sue veg<strong>et</strong>al.<br />

L’abdomen est orne d’un riche<br />

rev<strong>et</strong>ement d’ecailles, de pails <strong>et</strong><br />

de soies dont la disposition est va-<br />

riable; d’une facon generale, sa<br />

face superieure porte des ecailles<br />

chez les Culex, des poils <strong>et</strong> des<br />

soies chez les dnopheles ; les flancs<br />

sont ordinairement denudes. Ces<br />

divers appendices sont souvent<br />

polychromes, d’oh des taches, ban-<br />

des <strong>et</strong> autres dessins plus ou moins<br />

caracteristiques (fig. 79, a, c, dj.<br />

Le dernier anneau Porte l’arma-<br />

ture genitale, dont la conformation<br />

variable constitue un excellent<br />

caractere de classification. Chez le<br />

male, c<strong>et</strong> appareil consiste en une<br />

grosse pince, formee de deux pie-<br />

Fig. 86. - Contour des principalrs<br />

pikes de l’armature gknitale de<br />

Czlkz horte?wis $, d’apres Fi-<br />

calbi. - ~1, de profil; 0, VW d’en<br />

haut ; c, vue d’en bas. x 23.<br />

9 61 ’<br />

Fig. 87. - Armature gt’nitale chez<br />

CIL~P.I’ VC.~CIH.S bd <strong>et</strong> 2,<br />

Ficalbi. x 34.<br />

d’apres<br />

ces laterales, arrondies, herissees de soies <strong>et</strong> de poils (fig. 86 <strong>et</strong> Sri) ;


62 LES MOUSTIQUES<br />

chez la fernelle, on distingue deux p<strong>et</strong>its lobes latkaux, qui sont<br />

les homologues de la pince du mile, <strong>et</strong> une piece impaire <strong>et</strong><br />

ventrale, qui est l’oviscapte (fig. 87).<br />

ORGANISATION INTERNE.<br />

Nous n’indiquerons ici que les points de l’anatomie des Mous-<br />

tiques qu’il est indispensable de connaitre.<br />

Appareil digestif. - On y distingue trois rkgions : l’ankieure,<br />

qui comprend la bouche, le pharynx <strong>et</strong> l’aesophage; la moyenne,<br />

formke par l’estomac ; la postkrieure, constitude par l’intestin.<br />

Diverses glandes sont annexkes 31 la premikre <strong>et</strong> ti la derniilre<br />

rdgion.<br />

La bouche s’ouvre a l’extrkmit& antkrieure de la t&e, :I la base<br />

du canal aspirateur form6 par le labre <strong>et</strong> l’hypopharynx. ‘4 sa suite<br />

viennent le pharynx (fi g. S9, p), situ6 clans la partie posterieure de<br />

la t&e, <strong>et</strong> l’oesophage (0~); renfermk dans le thorax. A l’extrkmitd<br />

antbrieure de l’cesophage ddbouchent le jabot (j) <strong>et</strong> les glandes<br />

salivaires (gs). L’estomac (e) occupe la partie antkrieure de I’ab.<br />

domen; il s’ktend plus ou mains en arrikre, suivant son ktat de<br />

r6plktion. L’intestin s’ktend le long des quatre derniers anneaux<br />

de l’abdomen ; il se dilate en une ampode recta.le vers son tiers<br />

post&ieur (a), puis aboutit h l’anus, qui est terminal. ,4 l’extrk<br />

mite antkrieure de l’intestin dkbouchent les tubes de Malpighi (tm),<br />

qui sont au nombre de cinq chez tous les Moustiques <strong>et</strong> rep&<br />

sentent l’appareil exc@teur.<br />

Reprenons chacune de ces parties, maintenant que nous avons<br />

une vue d’ensemble de l’appareil digestif.<br />

Le pharynx est par excellence l’appareil de suction. Sur une<br />

coupe transversale (fig. 90 <strong>et</strong> 9i), il a l’aspect d’un triangle isockle, A<br />

base supkrieure <strong>et</strong> ti angles arrondis. Sa face interne est rev<strong>et</strong>ue<br />

d’une couche de chitine qui, & chaque angle, forme un repli assez<br />

notable : de la sorte se trouvent constitudes trois cr&es longitudi-<br />

nales Blastiques, qui maintiennent b&ante la caviti! de l’organe (cl’) ;<br />

son extremity antkrieure est munie d’une valvule qui empkhe le


MORPHOLOGIE ET ANATOMIE 63<br />

sang de refluer dans la bouche.Sur les trois faces de la paroi externe<br />

s’inserent de puissants faisceaux musculaires (m), qui vont d’autre<br />

Fig. 88. - coupe longitudinale schema tique d’d tlopheles,<br />

position des viscitres, d’aprks Grassi.<br />

pour montrer la<br />

part s’attacher sur le tegument: la face superieure ou base du<br />

triangle pharyngien donne insertion a deux muscles verticaux; sur<br />

chacune des autres faces s’implante un muscle oblique de haut en<br />

has <strong>et</strong> de dedans en dehors. Ces muscles radiaires ont un role tres<br />

facile a comprendre : en se contractant, ils dilatent le pharynx <strong>et</strong><br />

Fig. 89. - Anatomie du Moustique, d’aprbs Polaillon. - n, ampoule rectale; e,<br />

estomac , gs, glandes salivaires ; h, hypopharynx ; j, jabot ; 1, labre ; m, mu>-<br />

cles thoraciques ; (P, cesophage ; p, pharynx ; t, gatne de la trompe ; tnz. tubes<br />

de Malpighi.<br />

aspirent le sari g 2 son interieur, par la simple action de la pression<br />

barom<strong>et</strong>rique, pourvu que l’lnsecte les m<strong>et</strong>te en jeu au moment<br />

meme oh il pique un vaisseau capillaire ; en se relAchant, ils refou-<br />

lent le sang en arriere, vers l’estomac <strong>et</strong> le jabot.<br />

Ce dernier, auquel certains auteurs donnent ti tort le nom<br />

d’estomac suceur, n’a rien B voir avec le phenomene de la suction:<br />

en <strong>et</strong>f<strong>et</strong>, il est entierement depourvu de muscles dilatateurs. C’est<br />

une sorte de poche asgm<strong>et</strong>rique, situee a gauche <strong>et</strong> en bas, <strong>et</strong><br />

debouchant dans l’oesophage par un p<strong>et</strong>it canal. Sa paroi est


f.3 LES MOUSTIQUES<br />

formee, de dedans en dehors, d’une mince cuticule chitineuse,<br />

d’une couche epitheliale <strong>et</strong> d’une mince couche musculaire. Celle-ci,<br />

en se contractant, fait relluer jusque dans l’cesophage le liquide<br />

dont 1’Insecte s’est gorge <strong>et</strong> dent, les ondees sont venues remplir<br />

<strong>et</strong> distendre le jabot. Au point ou le jahot s’unit ri l’ccsophage, on<br />

voit de chaque tote deus jabots c~cce.~soi~~, dont les fonctions sont<br />

encore inconnues.<br />

L’estomac (fig. 89, e) est &pare de l’oesophage par une valvule.<br />

C’est une vaste poche dans laquelle on reconnait une parlie ante-<br />

rieure assez r<strong>et</strong>recie <strong>et</strong> une partie posterieure ou ucw9%xZc chyli-<br />

fique, tres dilatee. Sa paroi comprend, de dedans en dehors, une<br />

couche epitheliale, une premiere couche elastique <strong>et</strong> musculaire 21<br />

fibres transversales, une seconde couche elastique <strong>et</strong> muscuiaire a<br />

fibres longitudinales ; entre ces deux tuniques contractiles s’insi-<br />

nue une p<strong>et</strong>ite quantite de tissu conjonctif.<br />

Appareil salivaire. - C<strong>et</strong> appareil est bien developpe (fig. 92 <strong>et</strong><br />

93). I1 comprend deux paires de glandes tubuleuses, logees clans la<br />

Fig. 90. - Coupe dc Ii1 parlie posttbieurc de la tcSle passant par Ie<br />

d’aprb Polaillon. - cl’, cavilit du pharynx; cs, canal salivairc ’ * , 1’i/l,<br />

pharyns,<br />

musculaires: gc, #anglion cPr633elleus ; w, muscles dilatateurs ClU<br />

)I,, fil<strong>et</strong> nervcux central ; p, paroi tlu pharynx; t, trachdcs.<br />

faiSCPilUX<br />

pharynx :<br />

partie anterieure <strong>et</strong> laterale du thorax (fig. 89, gs). Chaque glamie es1<br />

trilobke (fig. 92, 2 ; fig. 93), ses trois lobes ktant disposh sensjble-<br />

ment suivant ~111 plan vertical ; celui du milieu est plus court <strong>et</strong><br />

plus globuleus clue les deux autres, dont il se distingue encore par


MORPHOLOGIE ET ANATOMIE 65<br />

sa structure. <strong>Les</strong> trois lobes se rkunissent pour former un canal<br />

excrkteur unique (fig. 93, c), qui se porte en avant : dk qu’il a<br />

p&&k dans la t&e, il se fusionne avec son congkkre. Ainsi se<br />

forme un canal salivaire unique (fig. 92, 1, d;u), qui chemine sous<br />

le tube digestif, passe entre les deux<br />

muscles dilatateurs infdrieurs du pha-<br />

rynx (fig. 90, cs), se dilate en une p<strong>et</strong>ite<br />

ampoule munie de muscles r&racteurs <strong>et</strong><br />

kl&ateurs, puis dkbouche finalewent SIN<br />

l’hypopharynx.<br />

LeS tUh3 glandulaires SOIlt COnStitUdS<br />

essentiellement par une couche kpithk-<br />

liale tapisske d’une mince membrane<br />

chitineuse en dedans <strong>et</strong> d’une mince<br />

membrane amorphe, de nature conjonc-<br />

tive, en dehors. <strong>Les</strong> cellules sont cylin-<br />

driques, B noyau basilaire ; le protoplas-<br />

Fig. 91. _ coupe transver_<br />

sale passant par la partie<br />

postt+rieure de la tt9.e d’une<br />

femelle de Culez, pour<br />

montrer le bulbe cesophagien<br />

triangulaire <strong>et</strong> les<br />

muscles qui le dilatent.<br />

D’apr& Dimmock.<br />

ma est dense dans la partie profonde, plus diffluent <strong>et</strong> char@ de<br />

Fig. 92. - Appareil salivaire des Moustiques, d’aprbs Maclrloskie. - 1. partie<br />

ant6rieure ; 2, partie post&ieure plus grossie. - cb, ganglion c&%brorde : ~ZL,<br />

canal excr<strong>et</strong>eur ; Ire, trompe; m, muscle ; ?I, nerf ; cp, cesophage ; pg, glande<br />

impaire ou venimeuse ; sp, glande paire ou salivaire.<br />

liquide dans la partie superficielle. C<strong>et</strong>te structure,qui est celle des<br />

glandes mkrocrines, est surtout apparente sur la glande mediane,<br />

qui n’a kvidemment pas la m&me fonction que les deux autres.<br />

<strong>Les</strong> bioustiques.


66 LES MOUSTIQUES<br />

hlachloskie pense que ces dernikres skrklent la vraie salive, c’est-<br />

A-dire un liquide renfermant une diastase, tandis que le lobe m&<br />

dian produirait un venin, auquel il faudrait attribuer les princi-<br />

paux ph&om+nes qui accompagnent la piqtire du Moustique :<br />

vaso-dilatation locale, attknuation de la coagulabilit6 sanguine,<br />

irritation conskcutive. Du melange de ces deux liquides rksulte<br />

une sorte de salive mixte, que 1’Insecte inocule par sa piqQre <strong>et</strong> ti<br />

laquelle, contrairement A l’opinion de hlackloskie, il n’est pas<br />

nkessaire de supposer des<br />

propri&& diastasiques ,<br />

puisqu’elle ne joue 6vi-<br />

demment aucun r6le dans<br />

la digestion.<br />

Systhme musculaire. -<br />

Nous avons ditjti dkrit les<br />

muscles du pharynx, qui<br />

lwennent leur insertion<br />

tixe sur le Ggument <strong>et</strong> leur<br />

insertion mobile sur l’or-<br />

gane qu’ils sont char@<br />

de dilater. D’autres mus-<br />

cles splanchniques dilata-<br />

Fig 93. - Glande salivaire d’dnopheles, d’apris<br />

Grassi. <strong>Les</strong> deux lobes latkraux reprksentent<br />

la glande salivaire proprement dite ; le lobe<br />

teurs, analogues B ceux-ci,<br />

s’attachent aussi sur les<br />

median est une glande k venin. - c, canal autres rkgions de l’appaexcrkteur<br />

de la glande.<br />

reil digestif ; ils sont beaucoup<br />

mains importants <strong>et</strong> ne mkritent pas de nous arr<strong>et</strong>er. De<br />

meme, on peut passer sous silence les muscles longitudinaux,<br />

qui raccourcissent le corps en faisant rentrer les anneaux les uns<br />

dans les autres ; les muscles moteurs des appendices ckphaliques,<br />

les muscles de l’appareil gdnital, <strong>et</strong>c.<br />

Au point de we qui doit nous occuper ici, les seules masses<br />

musculaires que nous ayons B considf5rer sont celles qui meuvent<br />

les pat.tes <strong>et</strong> les ailes, non seulement A cause de leur dkveloppement<br />

considkable, mais aussi parce que c’est B leur intkrieur que vien-<br />

nent se loger les embryons des Filaires du sang, pour ~7 accomplir<br />

/ certaines mktamorphoses. Ces masses musculaires sont disposkes


f<br />

MORPHOLOGIE ET ANATOMIE 67<br />

sym<strong>et</strong>riquement de chaque c&e du thorax (fig. S9, m). On les divise<br />

en muscles abducteurs <strong>et</strong> adducteurs des pattes, abaisseurs <strong>et</strong><br />

releveurs des ailes. <strong>Les</strong> muscles moteurs des ailes sont constitues<br />

par de gros faisceaux paralleles, disposes suivant deux directions<br />

principales : les uns sent ant&o-posterieurs, les autres sont verti-<br />

caux. Malgri: ces muscles puissants, les Jloustiques sont ma1 doues<br />

au point de vue de la locomotion aerienne ; ils sont incapables de<br />

s’envoler a yuelque distance.<br />

Appareil respiratoire. - Bornons-nous a dire que le systeme<br />

tracheen communique avec l’exterieur par des stigmates situ& sur<br />

les flaws. Ces orifices ont l’aspect de p<strong>et</strong>ites boutonnieres. Le<br />

piaulement que produit l’lnsecte en volant serait cause par les<br />

vibrations d’une membrane tendue dans une p<strong>et</strong>ite dilatation<br />

ampullaire que presentenPIes trachees B leur origine, immediate-<br />

ment au-dessous du stigmate.<br />

S. R. CHRISTOPOERS, The anatomy and histology of the adult female Mosquito.<br />

Royal Soci<strong>et</strong>y. Reports of the malaria Comnlittee, fourth series. London, in-@ de<br />

20 p. avec 6 JL, 1901. - Ce memoire nous parvient au moment de donner le bon<br />

A tirer de la feuille 5.<br />

G. DIbInIocK, The anatomy of the mouth-parts and of the sucking apparatus<br />

of some Diptera. Roston, in-80 de 66 p. avec 4 pl., 1881.<br />

J. B. SMITH, A contribution toward a knowledge of the mouth parts of the<br />

Diptera. Trunsacttons or the amer. entomol. Sot., XVII, p_ 319, 1890 ; cf. p.<br />

323-326, pieces buccnles des Simulies.<br />

J. J. WOODWARD, On the marking of the body-scale of the English Gnat and<br />

the American Mosquito. Monthly nficr. Journal, XV, p 253-257, 1876.


CHAPlTRE 111<br />

MCEURS ET MkTAMORPHOSES DES MDUSTIQUES<br />

Mceurs, habitat. - <strong>Les</strong> Moustiques sont generalement lucifuges :<br />

Culex elegans <strong>et</strong> C. nemorosus en Europe, (y. tz&tus dans l’Ameri-<br />

que du nord <strong>et</strong> aux Antilles, C. hispidosus <strong>et</strong> C. sagax en Australie<br />

sont au nornbre des rares especes qui volent <strong>et</strong> piquent en plein<br />

jour. La plupart des Moustiques se tiennent caches pendant le jour<br />

dans les haies, les ravins, les bosqu<strong>et</strong>s,Jes grottes, les ecuries, les<br />

habitations, sous la vodte des ponts, en un mot partout ou ils peu-<br />

vent rencontrer de l’ombre <strong>et</strong> une obscurite plus ou moins pro-<br />

fonde; des le crepuscule, ils quittent leur r<strong>et</strong>raite <strong>et</strong> vol<strong>et</strong>ent toute<br />

la nuit, a la recherche d’une proie.<br />

Tous ne sont pas egalement avides de sang; par exemples, Culex<br />

annulatus ne pique pas volontiers 1’Homme. Parfois, les deux sexes<br />

se nourrissent du nectar des fleurs ou du sue des fruits, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te<br />

notion a <strong>et</strong>6 utilisee par Th. L. Rancroft pour conserver en capti-<br />

vite certaines especes australiennes, a la port&e desquelles il avait<br />

mis des fragments de banane. Chez d’autres especes, le male est<br />

encore phytophage, mais la femelle a deja acquis la faculte de<br />

sucer le sang ; chez d’autres encore, les deux sexes sent. hemato-<br />

phages. Ce regime alimentaire est evidemment le fait d’une adapta-<br />

tion; il est secondaire <strong>et</strong> n’est sans doute devenu exclusif chez<br />

aucun Moustique : l’immense majorite de ces Insectes n’a jamais<br />

l’occasion de piquer 1’Homme ou un animal a sang chaud; ils ne<br />

meurent pas pour cela, mais trouvent dans les plantes un aliment<br />

sufkant. On peut distinguer a premiere we le regime alimentaire<br />

d’un Moustique qui a fait un premier repas : son abdomen est clair<br />

<strong>et</strong> diaphane, verdatre ou rougeatre, suivant que l’fnsecte s’est nourri<br />

de sues veg<strong>et</strong>aux, de substances veg<strong>et</strong>ales contenant de la chloro-<br />

phylle ou s’est gorge de sang.<br />

Comme chez les Tabanides, en general la femelle seule est<br />

capable de sucer le sang ; le male absorbe le sue des fleurs ; on l’a


MOEURS ET MltTAMORPHOSES 69<br />

vu aussi boire de l’eau, de la melasse, de la bike <strong>et</strong> meme avaler<br />

avec une satisfaction non douteuse des gouttel<strong>et</strong>tes de vin de Porte,<br />

ce qui d<strong>et</strong>erminait en lui une excitation tout aussi cvidente. Nous<br />

avons reconnu plus haut, dans la constitution di’fferente de la<br />

trompe chez les deux sexes, la raison de c<strong>et</strong>te dissemblance de<br />

regime. Toutefois, celle-ci est loin d’ctre absolue f le male de Cules<br />

eleyans, pour ne titer qu’un exemple, pique avec autant de rage<br />

que la femelle <strong>et</strong> ses blessures sont tout aussi douloureuses.<br />

Le sang de I’fIomme, ma1 protege par une peau fine <strong>et</strong> facile a<br />

transpercer, est Bvidemment un tin regal pour le hloustique ; mais,<br />

en l’absence de tout <strong>et</strong>re humain, l’lnsecte s’attaclue avec non moins<br />

d’acharnement aux Mammifbres domestiques, malgre leur pelage;<br />

nul doute qu’il ne se comporte de meme envers les Mammiferes<br />

sauvages. 11 s’en prend aussi aux jeunes Oiseaux encore au nid,<br />

dont le duv<strong>et</strong> naissant livre aisement passage a sa trompe ; plus<br />

tard, quand les plumes sont poussees, 1’0iseau est mieux protege,<br />

mais il est encore vulnerable a la base du b<strong>et</strong> <strong>et</strong> sur la t&e. Enfin,<br />

on a vu des Culex s’attaquer a des Dipteres <strong>et</strong> aux Chenilles rases.<br />

Dans nos climats ternperes, les Moustiques ne se montrent qu’a<br />

certaines epoques de l’annee. On n’en voit pas en hiver, ou du<br />

moins que tres exceptionnellement ; ils apparaissent dcs le prin-<br />

temps, abondent en <strong>et</strong>6 <strong>et</strong> en automne, puis disparaissent aux<br />

premiers froids. La duree de la (( saison des Moustiques 1) est done<br />

en rapport avec la temperature. Dans le sud de l’Europe, dans le<br />

nord de l’iifrique, ils deviennent plus rares pendant l’hiver, mais<br />

ne disparaissent jamais d’une facon compl<strong>et</strong>e. 11s tendent ainsi a<br />

devenir permanents, a mesure qu’on se rapproche de la zone<br />

intertropicale.<br />

C<strong>et</strong>te derniere est le pays par excellence de ces terribles Insec-<br />

tes ; ils y pullulent par essaims innombrables <strong>et</strong> y harcelent<br />

1’Homme de la facjton la plus obsedante. II faut lire dans les ecrits<br />

de divers explorateurs (,1) le r&it de l’infernal supplice inflige aux<br />

indigenes <strong>et</strong> aux infortuncs voyageurs par ces intimes animaux ;<br />

les zoologistes descripteurs ont voulu exprimer, par le nom meme<br />

(I) (( Entre le p<strong>et</strong>it port de Higuerote <strong>et</strong> l’embouchure du Rio Unare, les<br />

infortunks habitants ont I’habitude de coucher SUP le sol <strong>et</strong> de passer la nuit<br />

cnsevelis dans le sable ti une profondeur de 3 A 4 pouces, ne laissant dehors que<br />

la Me, qu’ils couvrent d’un mouchoir D. - Al. DE HUMBOLDT.


70 LES MOUSTIQUES<br />

don& a ces Insectes, toute l’horreur qu’ils inspirent : pungens,<br />

anxifer, feroe, immisericors, impatibilis, inexosrabilis, insatiabilis,<br />

sugens, fwestus, conterrens, e.xcrucians, Nero, territans, telles sont<br />

les epith<strong>et</strong>es suggestives sous lesquelles on les designe.<br />

Joly (1) a eu beaucoup a souffrir des Moustiques a Madagascar ;<br />

il decrit avec humour les tortures endurees :<br />

cc On trouve partout <strong>et</strong> en toute saison, dit-il, plus ou moins,<br />

des Moustiques. 11s aiment l’ombre, ce qui est clair leur deplait.<br />

Dans l’obscurite des bois on trouve toujours des Moustiques aux<br />

agu<strong>et</strong>s. <strong>Les</strong> sombres Manguiers leur plaisent particulierement,<br />

surtout au moment (decembre-janvier) oti le sol est jonche de<br />

mangues miires ; de ces fruits a demi liquefies s’elkvent, quand<br />

on approche, des legions de Moustiques ; les bananes, les oranges,<br />

les attirent egalement, mais dans de moindres proportions. On<br />

sait que les males se nourrissent en g&5ral du sue des fleurs ou<br />

des fruits. 11 en est sans doute de meme de la plupart des femelles<br />

pressees par la faim ; si l’on s’arr<strong>et</strong>e sous l’arbre, ces voraces<br />

animaux quittent de suite leurs fruits pour s’attaquer a notre sang.<br />

)) Dans les grottes obscures, dans les anfractuosites de roches, ces<br />

Insectes se tiennent suspendus aux parois comme des minuscules<br />

Chauves-souris. <strong>Les</strong> terres noires les seduisent de preference au<br />

sol rouge, aux sables blancs. Ce n’est pas seulement parce que ces<br />

terres argileuses sont souvent humides, c<strong>et</strong> attrait de la couleur<br />

noire se manifeste dans bien d’autres cas : ayez des chaussures <strong>et</strong><br />

des chauss<strong>et</strong>tes noires, vous aurez les pieds <strong>et</strong> les jambes bien plus<br />

cribles de piqlires que si vous portez des chauss<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> des souliers<br />

blancs. De m&me, les v<strong>et</strong>ements cachou fence ou bruns protegent<br />

moins des Moustiques (comme d’ailleurs de la chaleur) que les<br />

v<strong>et</strong>ements blancs ou bleus. Ce gout du noir est si evident, que les<br />

Indigenes le connaissent <strong>et</strong> l’utilisent. Dans beaucoup de cases<br />

malgaches on voit, fixes au plafond ou aux solives qui soutiennent<br />

le toit, des morceaux d’<strong>et</strong>offe noire places la pour attirer <strong>et</strong> fixer<br />

les Moustiques qui ont pen<strong>et</strong>re dans la case.<br />

‘1) J’ai remarque souvent, a terre, que les deux Chiens du bord,<br />

l’un, de couleur jaune clair, <strong>et</strong>ait tres peu harcele par les Mousti-<br />

(1) P. R. JOLY, Sowenirs malgaches : les Moustiques. Archives de Parasi-<br />

tologie, IV, p. 236, 1901 ; cf. p. 238-259.


MOEURS ET MhThPIlORPHOSES 71<br />

ques, tandis que l’autre, de pelage absolument noir, <strong>et</strong>ait crib16 de<br />

piqilres <strong>et</strong> oblige de se coucher dans l’eau pour se proteger.<br />

)) Le mPme fait se produit the! 1’Homme. <strong>Les</strong> Indigenes subis-<br />

sent plus de piqtires que les Blancs. IIs en souffrent souvent beau-<br />

coup, <strong>et</strong> s’en plaignent parfois amPrement ; cependant, ils reagis-<br />

sent mains vivement aux piqitres que 1’Europeen. Jlais lorsque<br />

dans une chambre, sous une moustiquaire, des Moustiques intro-<br />

duits peuvent choisir, ils n’hesitent jamais : c’est au dormeur noir<br />

qu’ils s’attaquent. ))<br />

<strong>Les</strong> regions froides sont encore plus infestees que les pays<br />

chauds par c<strong>et</strong> atroce fleau ; mainte contree, situ&e au voisinage<br />

ou au-dela du cercle polaire, est rendue litteralement inhabitable<br />

par les Moustiques. u En Laponie, disent Kirby <strong>et</strong> Spence (1), leur<br />

nombre est si prodigieux qu’on peut le comparer au vol de la<br />

neige quand les flocons tombent le plus dru ou a la poussiere de<br />

la terre. <strong>Les</strong> indigenes ne peuvent prendre une bouchee de nour-<br />

riture ou se coucher pour dormir dans leurs cabanes, a moins de<br />

s’enfumer presque jusqu’ti en suffoquer. En plein air. vous ne pouvez<br />

respirersans en nvoir plein la bouche <strong>et</strong> les narines, <strong>et</strong> les onguents<br />

de goudron, de graisse de Poisson, de creme, ou les fil<strong>et</strong>s trempes<br />

dans la f<strong>et</strong>ide huile de Rouleau sont a peine suffrsants pour prote-<br />

ger de leur morsure m&me la peau endurcie des Lapons. ))<br />

Le Dr E. Ressels, de l’expediiion du Polaris, dut cesser ses tra-<br />

vaux dans le d<strong>et</strong>roit de Davis, par 7% de latitude nerd. a cause du<br />

nombre immense de Moustiques qui le harcelaient sans cesse.<br />

Enfin, rien ne peut donner une idee tie l’ahondance <strong>et</strong> de la ferocite<br />

de ceux qui assaillent les infortunes mineurs des champs d’or de<br />

1’Alaska. Rappelons que, clans toutes ces regions desheritees, les<br />

Simulies jouent aussi un role important dans l’incessante torture<br />

que les p<strong>et</strong>its Dipteres infligent a I’Homme <strong>et</strong> aux Mammiferes.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques passent leur Bt:lt larvaire dans I’eau stagnante ;<br />

c’est pour c<strong>et</strong>te raison qu’ils ahonclent dans les endroits mareca-<br />

geux. 11s sont rares ou manquent compl<strong>et</strong>ement, soit dans les loca-<br />

lit& ou l’eau fait defaut, soit clans celles ou les eaux sont courantes.<br />

Dans les villes, ils peuvent <strong>et</strong>re tres repandus dans les quartiers<br />

(2) W. KIRBY and W. SPENCE,<br />

6th edition, lS’i2; cf. I, p. 112-120.<br />

An introduction to entomology.<br />

.


, 78 LES MOUSTIQUES<br />

.<br />

voisins des rivikres, des ports, <strong>et</strong> ne se montrer pour ainsi dire<br />

jamais dans les autres quartiers. Dans les quartiers sans Mousti-<br />

ques, certaines maisons peuvent <strong>et</strong>re envahies par ces Insectes,<br />

alors que les maisons yoisines en sont indemnes : c<strong>et</strong>te particula-<br />

rite tient alors soit B l’existence d’un puits, d’une citerne, d’un<br />

puisard, soit A une mauvaise condition de la canalisation d’eau,<br />

soit encore A la prdsence, en quelque endroit de la maison, de<br />

seaux ou de tonneaux pleins d’une eau trop rarement renouvelt$e.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques, en eff<strong>et</strong>, trouvent dans ces diverses circonstances<br />

les conditions n6cessaires li leur multiplication ; une tr& p<strong>et</strong>ite<br />

&antit6 d’eau leur sufit pour accomplir leurs m6tamorphoses.<br />

Lugger a comptt! les teufs, les larves <strong>et</strong> les nymphes qui se trou-<br />

vaient clans un tonneau d’eau de pluie; il a obtenu des chiffres<br />

t&s 6lev4s : 17 259 une premiere fois <strong>et</strong> 19 110 une seconde fois. 11<br />

suffit done d’un simple tonneau d’arrosage pour infester tout le<br />

voisinage.<br />

Incapables de soutenir un vol prolong& ils s’kloignent peu de<br />

l’endroit de leur naissance. Ceux qui sont n& B proximite des<br />

habitations humaines viennent y chercher un abri, g&&alement<br />

attirbs par la lumiere. 11s envahissent le rez-de-chaus&e <strong>et</strong> les<br />

Btages inferieurs <strong>et</strong> sont plus rares aux &ages superieurs ; d’ail-<br />

leurs, ils volent ma1 dans le sens vertical <strong>et</strong> c’est pour c<strong>et</strong>te raison<br />

que, au dire d’HBrodote, les Egyptiens qui habitaient les rkgions<br />

mar&ageuses avaient coutume de dormir sur des tours, en se ser-<br />

vant de leurs fil<strong>et</strong>s de p&he comme de moustiquaires 11). Ceux<br />

qui ont pris naissance dans la campagne s’bcartent peu de la mare<br />

ou de la flaque cl’oti ils sont sortis : ~111 rideau d’arbres suffit 2 les<br />

arr<strong>et</strong>er. En plaine, ils peuvent s’t!carler de plusieurs kilom&lres,<br />

ainsi que Grassi l’a constat pour les _&wpheles ; un simple coup de<br />

vent peut causer une telle dis&mination <strong>et</strong> les entrainer meme<br />

(1) (( Contre les Cousins, qui sont innomhrahles, les Egyptiens ont divers expk-<br />

dients : ceux qui demeurent au-dessus des marais se batissent des tours au haut<br />

desquelles ils montent pour se coucher : car les Cousins, A cause du vent, ne<br />

peuvent voler qu’A rase terre. Ceux qui habitent les marais suhstituent aux<br />

tours uno autre invention : tout homme, chez cux. est pourru d’un fil<strong>et</strong>; le<br />

jour, il s’en sert pour p&her des Poissow ; la nuit, il en enveloppe la couche sur<br />

laquelle il repose, <strong>et</strong> puis il se glisse sous le fil<strong>et</strong> <strong>et</strong> s’endort. <strong>Les</strong> Cousins, s’il<br />

dormait dans son manteau oh sa robe de lin, le mordraient A travers; ils<br />

n’essayent m&me pas de le mordre au travers du fil<strong>et</strong>. )I - H~RODOTE, Histoires~<br />

II, scv. .


MOEURS ET MhThMORPHOSES 73<br />

jusqu’8 une distance de 12 B 15 kilom6tres. A Corpus Christi, au<br />

Texas, le vent du sud dkharrasse la ville de tous ses Moustiques ;<br />

mais quand le vent souffle de toute autre direction, (( des centaines<br />

de milliers de millions u de Moustiques s’abattent sur la ville <strong>et</strong><br />

soum<strong>et</strong>tent les habitants aux plus terribles kpreuves : on voit alors<br />

de grandes troupes de Chevaux fuir devant ces Insectes pour se<br />

j<strong>et</strong>er & l’eau.<br />

Parmi les moyens de diss&nination, on doit tiler encore les<br />

trains de chemin de fer. On peut recolter dans les wagons un<br />

grand nombre de Moustiques <strong>et</strong> un simple voyage en train rapide,<br />

;i travers des pays infest&, ne m<strong>et</strong> pas h I’abri du paludisme ou de<br />

la filariose : Grassi a capture’ des Anopheles ma.culipennis en wagon,<br />

sur la ligne de Rome $ Milan. Grhce & ce transport h longue dis-<br />

tance, des Moustiques infectieux peuvent done aller porter au loin<br />

la maladie, chez des gcns n’ayant jamais v&u dans des contr6es<br />

insalubres ; pour rare qu’elle puisse &re, c<strong>et</strong>te ktiologie n’est<br />

nullement nP;gligeable. Des esp&ces exotiques, ou du mains &ran-<br />

g&es B une localit dkterminke, peuvent done y &re introduites<br />

de c<strong>et</strong>te manikre <strong>et</strong> s’y multiplier, d’oh r6sulte la crkation possible<br />

de nouveaux foyers d’infection.<br />

<strong>Les</strong> hloustiques sont assez rares dans les regions montagneuses,<br />

du moins dans les pays temp&%. A Rriancon, par 1400 m&&es<br />

environ, je n’ai rencontrt! que quatre especes : Anophvles maculi-<br />

pennis, Culex annulatus, C. pipiens <strong>et</strong> C. spaPthipalpis. A Java, Koch<br />

les a trouv& en ahondance dans des localit& fi&reuses, par une<br />

altitude de 1000 mktres. A Harrar, lirumpt a recueilli de nom-<br />

breux -4nnopheles costalis par 2000 mktres d’altitude. Dans les rtigions<br />

Bquatoriales africaines, :I nopheles fi4nestu.s se rencontre jusqu’B<br />

des altitudes de 1900 mt?tres environ. Divers voyageurs disent<br />

avoir souffert des Moustiques par rles niveaux de 1700: 2000, 3000<br />

mhtres <strong>et</strong> plus.<br />

Suivant Jeur habitat <strong>et</strong> leurs maurs, Ar;rib&lzaga divise les<br />

Moustiques en qualre groupes :<br />

lo DOM~CSTIQUE~. - Genres Culex <strong>et</strong> Tzniorhynchus.<br />

2” CllhMPI’. TIIES. - Genres Ochlerotatws, li<strong>et</strong>er*onycha <strong>et</strong> Ia.nthi-<br />

nosoma.<br />

3” PALUSXRKS. - Genres Anopheles, &des <strong>et</strong> LMnotznia.<br />

40 SYLVESTRES. - Genres %b<strong>et</strong>hes, Ysorophora <strong>et</strong> filegavhinus.


74 LES MOUSTIQUES<br />

Ficalbi critique avec raison c<strong>et</strong>te division : les differ&Its genres<br />

n’ont pas un habitat aussi caracterise, mais plusieurs d’entre eux<br />

renferment des espkes dont les habitudes sont dissemblales <strong>et</strong><br />

qu’il conviendrait, pour ce motif, de ranger dans l’une ou l’autre<br />

de ces categories. I,e savant italien propose une autre division,<br />

basee uniquement sur l’habitat des larves, <strong>et</strong> arrive ainsi a distin-<br />

guer trois categories :<br />

lo PALUSTRES. - Espkces dont la larve vit dans l’eau stagnante<br />

ou presque stagnante des marais. Dans une telle eau macerent des<br />

substances veg<strong>et</strong>ales mortes ; elle reste Claire, grace a une active<br />

veg<strong>et</strong>ation de Jones, Roseaux, Nenuphar, Cresson, Algues, <strong>et</strong>c. ;<br />

elle peut avoir une faible &endue. Dans ces conditions vivent les<br />

larves d’_4nopheles maculipennis, de Culex penicillaris, de C. Kichiardii,<br />

de C. modestus, <strong>et</strong>c.<br />

20 SUBPALUSTRES. - Esplces dont la larve vit dans une eau<br />

Claire, non putride, avec un peu de veg<strong>et</strong>ation vive, comrne l’eau<br />

des fontaines <strong>et</strong> vasques des pares <strong>et</strong> jardins. A c<strong>et</strong>te categoric<br />

appartiennent iinopheles bifilrcatus, Culex nemorosus, C. ornatus,<br />

C. albopunctatus, C. annulntus, C. hortensis, C. impudicus, <strong>et</strong>c.<br />

30 DE BOURBIER (foueali). - EspPces dont la larve vit dans des<br />

eaux sales, putrides, souvent peu abonclantes, comme dans des<br />

vases abandonnes, des ma&rations de Chanvre, <strong>et</strong>c. Ici se rangent<br />

Culex pipiens, C. spathipalpis, C. elegans, <strong>et</strong>c.<br />

Ces distinctions n’ont d’ailleurs rien d’absolu; Culex pipiens ou<br />

telle autre espece peut se rencontrer frequemment en compagnie<br />

d’especes rangees dans une autre categoric. Par esem pie, j’ai trouve<br />

a Briancon, dans des eaux stagnantes mais claires, exclusivement<br />

des larves de Culex anwla,tus, de C. pipiens <strong>et</strong> de C. spathipalpis :<br />

des eaux de premiere categoric ne renfermaient done clue des<br />

larves de deuxieme <strong>et</strong> de troisieme categoric.<br />

Piqtwe. - Reaumur a decrit tres exactement de quelle maniere<br />

les hfoustiques s’y prennent pour effectuer leur piqure. Nous lui<br />

empruntons une curieuse planche (fig. 94), qui resume ses obser-<br />

vations. Certains Cousins, dont les (( barbes )) (les palpes) sont<br />

courtes, piquent directement, toutefois apres avoir t3te la peau<br />

avec l’extremite de leur trompe, pour trouver un endroit A leur<br />

gre; d’autres, dont les (( barbes )) sont longues, commencent a les


iVUf3JR~ ET I\IliTAJIORPHOSES 75<br />

relever le plus possible, puis enfoncent leur rostre dans la peau.<br />

<strong>Les</strong> premiers sont des Culex; les seconds, des ilnopheles, pour tra-<br />

duire ces distinctions en langage moderne.<br />

Fig. 95. - hlanikre dont les hloustiques pratiquent leur piybre, d’aprks Ikkaumu~‘.<br />

- Fig. 1, extrkmitk antbrieure de Cz/Ze.r pipiejts 0” ; fig. 2, 4, S <strong>et</strong> 6, Aw-<br />

pht2es $; fig. 3 <strong>et</strong> 7, CkJex $.


I<br />

76 LES MOUSTIQUES<br />

Le Moustique qui se prepare a piquer pose done sur la peau<br />

l’extremite de sa trompe ; puis il ecarte ses deux labelles, qui<br />

s’appuient fortement sur l’epiderme : les styl<strong>et</strong>s, formant un fais-<br />

ceau raide <strong>et</strong> compact, passent entre les labelles qui les guident, puis<br />

s’enfoncent dans la peau (1). A mesure qu’ils y pen<strong>et</strong>rent davan-<br />

tage, la gaine de la trompe, qui reste au dehors, se plie sur elle-<br />

meme en arc <strong>et</strong> vient s’appliquer contre la face inferieure du corps<br />

de 1’Insecte (fig. 94). Si l’on observe a la loupe, on constate que les<br />

palpes s’agitent alternativement ; on doit en conclure que les maxil-<br />

les s’enfoncent egalement dans la peau d’un mouvement alternatif :<br />

elles p&&rent les premieres <strong>et</strong> frayent le passage aux autres<br />

styl<strong>et</strong>s. <strong>Les</strong> labelles restent appliques sur la peau tant que dure la<br />

suction : ils servent de point d’appui a l’Insecte, quand celui ci<br />

r<strong>et</strong>ire son aiguillon.<br />

Chacun connait par experience personnelle les cuisants eff<strong>et</strong>s de<br />

la piqure du Moustique ; nous avons deja dit quelle part revient,<br />

clans la production de la douleur <strong>et</strong> du gonflement, a l’inoculation<br />

d’une salive irritante. L’existence d’un tel liquide est admise<br />

depuis Reaumur (2), qui lui attribuait deja l’abondance de l’ecou-<br />

lement sanguin, ainsi que l’irritation consecutive a la piqure. Le<br />

liquide est introduit en quantite imponderable ; le principe actif<br />

qui s’y trouve dissous est a une dose absolument intinitesimale,<br />

<strong>et</strong> ccpendant son activite est telle, que chaque piqure est suivie<br />

immediatement cl’une vive douleur <strong>et</strong> d’un gonflement sereux plus<br />

ou mains <strong>et</strong>endu. Suivant la sensibilite individuelle <strong>et</strong> suivant<br />

l’espcce qui a produit la piqure, ces symptomes ont uue intensite<br />

<strong>et</strong> une duke variables ; l’activite du venin varie sans nul doute<br />

(1) Reaumur a trbs bicn observe ce mecanisme. u Le bouton de l’<strong>et</strong>ui (les<br />

labolles), dit-il, doit toujours rester sur le bord du lrou, pour aider a y maintenir<br />

<strong>et</strong> a empecher de vaciller, un instrument delicat <strong>et</strong> foible. )I<br />

(2) (( La picquure faite par une pointe aussi fine que I’est celle de l’aiguillon d’un<br />

Cousin, devroit Ptre presquc insensible ; la pointe de la plus fine Bguille, est, par<br />

rapport a celle de cct aiguillon, ce quc la pointe d’une @pee est., par rapport a<br />

celle de c<strong>et</strong>te eguille. Une si legere blessure sembleroit dcvoir <strong>et</strong>re fermee sur<br />

le champ, <strong>et</strong> ne devoir <strong>et</strong>rc: suivie d’aucun accident fdcheux ; cependant des<br />

tumeur s, quelquefois as& considerables, s’elevent dans l’endroit qui a Bte picque.<br />

11 n’y a aucune apparcnce que ces elevures soient, comme l’a voulu Leeuwenhoek,<br />

les suites <strong>naturelle</strong>s d’une blessure faite par un instrument d’une figure particu-<br />

liere : mais c’est que la playe n’est pas une simple playe ; elle a <strong>et</strong>6 arrosee par<br />

une liqueur capable dc l’irriter )). - RCAUMUR, MIe’rnoires pour servir b l’histcrit’e<br />

des Zmectes, lV, p. 531.


MOEURS ET MkTAMORPHOSES 77<br />

d’une espece a l’autre. D’ailleurs, l’irritation speciale ne se produit<br />

pas dans tous les cas de piqbre, mais seulement lorsque 1’Insecte<br />

a rencontre des capillaires sanguins ; il peut deplacer son aiguillon<br />

sous la peau <strong>et</strong> le diriger en divers sens saw rencontrer de capil-<br />

laires ; s’il se r<strong>et</strong>ire alors, sa piqure ne produit pas d’autre eff<strong>et</strong><br />

qu’une simple piqure d’aiguille.<br />

On sait depuis longtemps que les individus qui habitent les<br />

pays a Moustiques sont beaucoup moins incommodes par ces<br />

Insectes que les &rangers. 11 sufit d’une nuit pas&e sans mousti-<br />

quaire pour que ceux-ci soient litteralement~defigures, tant sont<br />

nombreuses les piqures faites au visage <strong>et</strong> confluents les cercles de<br />

turn&faction developpes autour de chacune d’elles; le prurit est<br />

intense, on se gratte, on s’ecorche <strong>et</strong> voila autant de plaies suin-<br />

tantes sur la face ou sur les mains. Par bonheur, ces accidents ne<br />

sont pas de longue duree; au bout de peu de jours, on est deja<br />

beaucoup moins sensible a la piqdre <strong>et</strong> tinalement on la supporte<br />

tout aussi aisement que les gens du pays. On est acclimate, ou<br />

plutot on est accoutume. Car, contrairement a ce qu’on pense d’or-<br />

dinaire, on est pique tout autant qu’au premier jour, mais l’orga-<br />

nisrne est devenu insensible. I1 se produit done une accoutumance<br />

manifeste, qui est tres analogue, je dirais meme volontiers identi-<br />

que a celle d’un animal inocule avec des doses reiterees de toxine<br />

bacterienne. L’immunite acquise dans ces conditions resulterait<br />

done de la production, par les elements du sang, d’une antitoxine<br />

desormais assez abondante <strong>et</strong> assez energique pour d&wire ou<br />

neutraliser instantanement le principe actif de la salive, a l’endroit<br />

meme ou celle-ci a <strong>et</strong>6 inoculee.<br />

(( Ordinairement, dit Reaumur: lorsque le Cousin succe a son<br />

aise, <strong>et</strong> sans <strong>et</strong>re trouble, il ne quitte point l’endroit oh il s’est fix&<br />

jusqu’a ce qu’il ait rempli son estomac <strong>et</strong> ses intestins, de tout le<br />

sang qu’ils peuvent contenir. <strong>Les</strong> intestins, pour donner plus de<br />

place au sang, se vuident des excremens qui y Ctoient rest&. <strong>Les</strong><br />

seuls que j’aye vu rendre aux Cousins, sont une liqueur Claire <strong>et</strong><br />

transparente ; on voit sortir une goutte, ou meme successivement<br />

plusieurs gouttes de c<strong>et</strong>te liqueur, du derriere de celui qui est<br />

occupe a boire le san g. Tel Cousin dont le ventre <strong>et</strong>oit plat, flasque<br />

<strong>et</strong> gris avant que d’avoir succe, a le ventre tres-tendu, arrondi <strong>et</strong><br />

rougeatre, quand il a bd notre sang a son aise. Le sang dont le


75 LES MOUSTIQUES<br />

.<br />

Cousin s’est rempli, le colore; quoique contenu dams les intestins,<br />

il peut <strong>et</strong>re appercu au travers des peaux qui ont quelque trans-<br />

parence ; apres que I’Insecte s’en est rassasie, il s’envole. J’ai<br />

pourtant vu quelquefois des Cousins, qui ne sont partis de dessus<br />

ma main, qu’apres l’avoir picquee <strong>et</strong> succe son sang en trois a<br />

quatre difkens endroits ; peut-<strong>et</strong>re qu’ils avoient toujours per&<br />

de troll p<strong>et</strong>its vaisseaux; peut-<strong>et</strong>re aussi que ces jours-la mon sang<br />

n’<strong>et</strong>oit pas a leur gout, qu’ils cherchoient en dilhkens endroits pour<br />

en trouver de plus agreable que celui qu’ils avoient bb d’abord.<br />

(( ..I II y a des chairs que les Cousins preferent a d’autres. Non<br />

seulement des paysannes dont la peau est brtilee par le soleil, <strong>et</strong><br />

endurcie par le travail, ne sont pas aussi souvent picquees que<br />

des Dames dont la peau est plus delicate; j’ai observe meme<br />

qu’entre des Dames avec qui j’<strong>et</strong>ois a la campagne, il y en avoit<br />

qui, quoiqu’elles eussent une peau tres-tine, n’<strong>et</strong>oient jamais<br />

picquees, pendant que d’autres Dames qui n’avoient pas la peau<br />

plus belle, l’<strong>et</strong>oient frequemment ; <strong>et</strong> j’ai eu tant de fois occasion<br />

de faire c<strong>et</strong>te remarque, que je ne sqaurois douter qu’il n’y ait des<br />

peaux plus au gout des Cousins, que d’autres qui nous semblent<br />

egalement delicates. Si ce fait est aussi certain que je le crois, il<br />

paroit qu’il doit y avoir des moyens de rendre notre peau degoti-<br />

tante pour les Cousins; que si celle de nos mains <strong>et</strong> celle de notre<br />

visage <strong>et</strong>oient lavees d’une certaine eau, les Cousins n’aimeroient<br />

pas a la perter, ni meme a se poser dessus. u -<br />

La plupart des Moustiques ne sucent le sang qu’une seule fois ;<br />

on croyait que telle <strong>et</strong>ait la regle, mais Grassi a montre que les<br />

ATwphelcs sent capables d’operer deux ou trois suctions, a des epo-<br />

ques plus ou moms rapprochees ; s’il n’en <strong>et</strong>ait ainsi pour ces<br />

Insectes, la propagation des maladies infectieuses ou parasitaires,<br />

<strong>et</strong> notamment du paludisme, ne pourrait avoir lieu par leur<br />

intermediaire. Ficalbi a vu egalement Cu1e.r eleyans piquer au<br />

troisieme jour apres son eclosion, digerer rapidement <strong>et</strong> piquer<br />

derechef au septieme jour. C’est seulement au troisieme jour que<br />

c<strong>et</strong> Insecte est capable de sucer le sang : place sur la peau quel-<br />

ques instants apres son eclosion, il n’essaie meme pas sa trompe ;<br />

le second jour, il pique, mais sans sucer ; le troisieme jour, la suc-<br />

cion s’opere. 11 est d’autres especes, comme Anopheles maculipennis,<br />

qui sont capables de piquer des qu’elles sont ecloses.


hfCN?.URS ET MkTAMORPHOSES 79<br />

En general la femelle seule est capable de sucer le sang. Dimmock<br />

a tente sans succes de faire piquer des Culer mAles ; il en conclut<br />

que les Moustiques de ce sexe sont incapables de prendre leur<br />

nourriture en percant la peau des animaus. 1Iais une telle opinion<br />

est trop absolue : Jordens (1) assure que les InAles peuvent piquer<br />

<strong>et</strong> Ficalbi a vu deux especes italiennes dont les deux sexes piquent<br />

halement bien -<br />

b , le mtile de Culell: elegans, pour ne titer qu’un<br />

exemple, pique avec autant de rage que la femelle. Dans un cas<br />

de ce genre, il est important de prkciser par des observations<br />

<strong>et</strong> des expkriences suivies si les deux sexes se cornportent d’une<br />

facon ditferente envers les Hematozoaires ; c’est peu vraisemblable,<br />

mais encore est-il necessaire de verifier le fait.<br />

On a pr<strong>et</strong>endu que la femelle se nourrissait de sang parce qu’une<br />

alimentation substantielle lui <strong>et</strong>ait necessaire pour produire tous<br />

ses oeufs. Mais une pareille opinion est inadmissible, car les<br />

Moustiques pullulent dans certaines contrees voisines des poles ou<br />

les animaux a sang chaud sont excessivement rares. D’autre part,<br />

comme l’a tres bien dit Keaumur, (( la quantite des Cousins dont<br />

les campagnes sont peuplees, est si prodigieuse, <strong>et</strong> le nombre des<br />

grands animaux qui habitent les memes campagnes est si p<strong>et</strong>it en<br />

comparaison, qu’on doit juger qu’entre tant de millions de Cousins,<br />

il y en a bien peu, qui dans le cows de leur vie puissent parvenir<br />

a se regaler de sang, seulement une fois. Tous les autres Cousins<br />

sont-ils condamnes a un jeune cruel, a perir de faim ? Cela n’est<br />

nullement vrai-semblable ; mais apparemment qu’ils se contentent<br />

de succer des plantes, quand ils ne peuvent pas succer des ani-<br />

maux. Dans les jours chauds, <strong>et</strong> dans les lieux eclair& du soleil<br />

ils se tiennent tranquilles jusque vers le soir ; ils s’attachent au-<br />

dessous des feuilles, <strong>et</strong> apparemment qu’ils pompent leur sue,<br />

qu’ils s’en remplissent. ))<br />

II est probable, en eff<strong>et</strong>, que les Moustiques ont acquis leurs<br />

pieces buccales percantes dans le but de sucer le sue ou le nectar<br />

des plantes (2). 11 en est de meme pour les Simuliztm, Ceratopogon,<br />

PhZeDotomus <strong>et</strong> autres Nematoceres a long rostre. Pour tous ces<br />

(1) J. H. J~RDEKS, Eritomologie IO&~ Helrninthologie des menschlichen hii~-<br />

pers. Hof, 2 vol. in-40, 1801 ; cf. I, p. 163.<br />

(2) @TEN-SACKEN, Characters of the three divisions of Diptera. &erliner ento-<br />

mol. Zeztung, XXXVII, 1892.


80 LES MOUSTIQUES<br />

Insectes, l’habitude de sucer le sang n’est que le rtkultat d’une<br />

adaptation secondaire; elle ne constitue en aucune faGon un rckgime<br />

indispensable, ni m&me un regime normal.<br />

A prks s’elre gore;& le Moustique s’envole lourdement vers quelque<br />

endroit obscur, oh il puisse rester<br />

plusieurs jours immobile, dig&ant<br />

son repas <strong>et</strong> mdrissant ses ceufs ; puis<br />

il se m<strong>et</strong> B la recherche de quelque<br />

endroit favorable 5 sa ponte.<br />

Attitude des Moustiques. - Au<br />

Fig. 5. - Attitude des Moustiques<br />

poses sur un plan verlfrepos,<br />

les Moustiques ont une attitude<br />

caractfkistique, qui perm<strong>et</strong> h premikre<br />

vue, au moins dans la plupart des cas.<br />

de discerner les Culex des Ano/jheles.<br />

La figure 95, bien que partiellement<br />

inexacte, m<strong>et</strong> en dvidence ces carac-<br />

&es dislinctifs.<br />

Supposons nos Insectes poses sur<br />

un plan vertical <strong>et</strong> reposant sur leurs<br />

six pattes. L’ase du corps, prolongi!<br />

en arrikre, rencontre bientat la paroi<br />

<strong>et</strong> forme avec elle un angle aigu, s’il<br />

s’agit d’un Culex; il reste paralkle g la<br />

paroi, s’il s’agit d’un Amopheles. De<br />

plus, le Culex, dont les pattes sont<br />

relativement courtes, est trks rapprochPl<br />

de la paroi, tandis que I’Anopheles,<br />

dont les pattes sont plus longues, s’en<br />

tient plus 6loign6. Enfin, la trompe<br />

cal, d’aprbs Waterhouse. - est dans le prolongement meme de<br />

A, Anopheles; B, Czcles.<br />

l’axe du corps, chez les Anopheles ;<br />

elle est incl inhe en bas <strong>et</strong> forme avec c<strong>et</strong> axe un angle plus ou<br />

moi ns aigu, chez les Cu lex. Quelle que soit l’attitude prise par les<br />

Insectes, c<strong>et</strong>te disposition partiwli&re de la tromp_e reste absolument<br />

constante dans chacun des deux genres en question.<br />

Le plus souvent, les Moustiques ne reposent que sur les deux<br />

paires de pattes antdrieures ; les pattes de la troisiilme paire sont


MOEURS ET MkThltORPHOSES 81<br />

alors relevkes, dkj<strong>et</strong>bes en arrikre <strong>et</strong> le corps prend une posture<br />

particuliitre. <strong>Les</strong> dnophelcs (fig.95, A) ont le corps relevk en arrikrc<br />

<strong>et</strong> formant avec la paroi un angle plus ou moins ouvert, plus ou<br />

mains raplwochi! de la perpendiculaire; contrairement A ce que<br />

reprkseute la figure, ils ont les deux pattes posthieures pendantee<br />

au-dessuus de l’abdomen, le tarse continuant la direction du tibia,<br />

Fig. 96. - Position que prend<br />

<strong>et</strong> sur un plan<br />

sur un<br />

CC comme UII Chieu qiii porte la queue basse 0, suivant la pittores<br />

que comparaison de (hrssi. <strong>Les</strong> Cukr, au contraire (fig. 95, H), ont<br />

le corps sensiblement, parallible 3l la paroi, mais la tkte <strong>et</strong> la trompe<br />

sont inch&es vers cellc-ci ; ils ont en outre les pattes postkrieures<br />

flkllies it l’articulation tibio-tarsienne <strong>et</strong> relevkes au-dessus de<br />

l’ahdomeu, comme (( un Chien qui Porte la queue relevke. ))<br />

Ross a observk le premier ces diffhences d’attitude <strong>et</strong> leur a<br />

attribuk une grande importance. Elles n’ont pourtant pas de<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 6 .


82 LES MOUSTIQUES<br />

valeur absolue, car l’attilude peut varier d’une espece h l’autre,<br />

suivant la longueur relative des pattes <strong>et</strong>, dans une meme espece,<br />

suivant l’<strong>et</strong>at de repl<strong>et</strong>ion ou de vacuite de l’estomac. Par exemple,<br />

Anopheles maculipennis (fig. 9G), d’Italie <strong>et</strong> des l&ats-Unis, reste<br />

parallele au plan vertical ou s’en ecarte plus ou moins, jusqu’a for-<br />

mer un angle de 400 ; parfois meme il s’en rapproche legerement,<br />

surtout quand il a perdu l’une des pattes moyennes ou posterieu-<br />

res. I1 en est de meme pour d. superpictus d’Italie, pour A. albi-<br />

tarsus (?) de Sainte-Lucie <strong>et</strong> pour une espece des Indes non d<strong>et</strong>er-<br />

mince. Par contre, A. fmestus <strong>et</strong> 4. cost&, de la tote occidentale<br />

d’Afrique, forment avec la paroi un angle ordinairement superieur<br />

a 450 <strong>et</strong> se rapprochant souvent de la perpendiculaire ; il en est<br />

de meme pour _A. pseudopictus d’Italie <strong>et</strong>, suivant Christy, pour<br />

trois especes des Indes. Enfin, Giles a vu aux Indes Culex mim<strong>et</strong>icus<br />

prendre l’attitude des Anopheles <strong>et</strong> Anopheles sinensis prendre celle<br />

des Culex.<br />

St. G. GRAY, The resting p osition of d r~opheles. British med. Jour~ul, II,<br />

p. 1820, 1900.<br />

R. Ross, The resting position of Anopheles. Br’ctish med. Journal, II, p. 1345,<br />

1900. Journal of tropical med., III, p. 95, 1900.<br />

L -W. SAMBON and G.-C. Low, On the resting position of A?lopheles. nrilish<br />

med. Journal, II, p. 1158, 1960.<br />

Hibernation. - Quand viennent les froids, les Jloustiques<br />

disparaissent : ils sont tues par les rigueurs de la saison <strong>et</strong> en<br />

particulier tous les males succombent. 11 persiste pourtant, pen-<br />

dant tout l’hiver, un certain nombre de larves <strong>et</strong> de femelles<br />

adultes, grace auxquelles est assuree la continuite de l’espcce d’une<br />

annee a l’autre. <strong>Les</strong> femelles se dissimulent <strong>et</strong> s’abritent de leur<br />

mieux <strong>et</strong> restent dans une compl<strong>et</strong>e immobilite jusqu’au r<strong>et</strong>our de<br />

la belle saison; elles reviennent alors a la vie active, puis \:ont<br />

pondre dans la mare prochaine.<br />

Meinert a constate que les larves de Tanypus <strong>et</strong> de Cor<strong>et</strong>hra<br />

peuvent passer dans l’eau tout l’hiver, pour n’arriver a l’<strong>et</strong>at de<br />

nymphes qu’au printemps suivant ; il denie la meme faculte aux .<br />

larves d’ilnopheles. <strong>Les</strong> larves des hloustiques peuvent pourtant<br />

hiverner aussi, comme Kelloggl’a observe le premier, en Californie.<br />

1)es Culex pungens ayant pondu leurs aeufs le 9 octobre, les larves<br />

se montrerent le 10 : elles se maintinrent vivantes, sans qu’aucune


MOEURS ET MtiTAMORPHOSES 83<br />

passat a l’<strong>et</strong>at de nymphe, jusqu’aux IS decembre, 11 <strong>et</strong> 30 janvier ;<br />

5 c<strong>et</strong>te date, il n’en survivait plus qu’une seule, qui perit le 26<br />

fevrier. A Liverpool, Ann<strong>et</strong>t <strong>et</strong> Dutton ont maintenu vivantes, de<br />

decembre a avril, des larves d’dnopheles en les conservant dans<br />

une serre dont la temperature oscillait entre 15 <strong>et</strong> 320 : elles se<br />

nourrissaient d’Algues microscopiques, mais ne s’accroissaient<br />

guere ; malgre les bonnes conditions de temperature, aucune<br />

d’elles ne se transforma en nymphe.<br />

Des faits plus demonstratifs ont Bte publies par Wright. A Aber-<br />

deen (Ecosse), c<strong>et</strong> observateur a pu conserver vivantes pendant<br />

les cinq mois d’hiver, d’octobre a avril, des larves de Culex, d’ilw-<br />

pheles <strong>et</strong> de Di.ca, alors qu’aucune nymphe ne resistait : toute larve<br />

qui se transforme en nymphe en novembre ou janvier, meurt avant<br />

d’avoir ache& ses m<strong>et</strong>amorphoses. Dans des mares ou des baqu<strong>et</strong>s<br />

en partie recouverts de &ace: les larves se montrent encore tres<br />

actives au-dessous de celle-ci. Quand le gel augmente <strong>et</strong> que toute<br />

la surface s’est solidiflee, elles sont encore bien vivantes au bout<br />

de quatre jours, mais finissent par perir. 11 peut se faire que<br />

l’eau ou vivent les larves ne soit pas soumise & une congelation<br />

prolongee <strong>et</strong> que celles-ci se maintiennent en vie jusqu’a la fin de<br />

l’hiver ; en fait, m&me apres les hivers rigoureux, on trouve beau-<br />

coup de larves vivantes dans les <strong>et</strong>angs recemment degeles. Aussi<br />

Wright pense-il que, dans les parties septentrionales de l’Europe,<br />

<strong>et</strong> m&me probablement dans toute l’Europe, c’est a l’<strong>et</strong>at de larve<br />

qu’hivernent les Moustiques, d’autant plus qu’il n’a jamais pu<br />

trouver un seul Insecte adulte pendant les mois d’hiver.<br />

La survivance des Moustiques adultes n’est pourtant pas diffi-<br />

tile a constater. Au Mexique <strong>et</strong> au Texas, les Moustiques sont<br />

actifs pendant toute l’annee <strong>et</strong> la moustiquaire est aussi utile a la<br />

Noel qu’en plein <strong>et</strong>c. A la Nouvelle-Orleans, ils hivernent deja :<br />

on trouve en enorme quantite Anopheles macdipennis <strong>et</strong> ii. cmcia,ns<br />

dans les granges, entasses sous les toits <strong>et</strong> sur les murs. I1 en est<br />

de meme en Italic, ou l’hiver est assez doux pour que les Iosectes<br />

se contentent d’un abri tres accessible. Dans les contrees plus<br />

froides, ils cherchent une r<strong>et</strong>raite plus cachee. Dans les fermes du<br />

nord de l’Angl<strong>et</strong>erre, par exemple, on a pu trouver a la fin de<br />

fevrier, alors que le Eroid Ctait tres rigoureux, des Anopheles<br />

maculipemis <strong>et</strong> un grand nombre de Culex, appartenant a trois


a4 LES MOUSTIQUES<br />

especes differentes ; ils ne se tenaient pas dans les ecuries, <strong>et</strong>ables,<br />

porcheries, poulaillers, greniers a foin, mais bien dans les celliers,<br />

laiteries, fromageries, pan<strong>et</strong>eries, chambres a coucher non habitees,<br />

buanderies, selleries, hangars aux outils, ainsi que clans les<br />

latrines ecartees des habitations. Dans les vieilles constructions<br />

lezardees, humides <strong>et</strong> envahies par des Moisissures, on les trouve<br />

en abondance sur les murs <strong>et</strong> les poutres ; ils se cachent aussi<br />

tres volontiers derriere les obj<strong>et</strong>s appliques contre la muraille.<br />

Sur les parois humides, les Culez occupent de preference les<br />

parties rapprochees du plancher, les Anopheles le voisinage du<br />

plafond.<br />

Dans ces conditions, C’ulex <strong>et</strong> ilnopheles ont perdu leur attitude<br />

caracteristique : les uns <strong>et</strong> les autres ont le corps <strong>et</strong>roitement<br />

applique contre la paroil les pattes allongees <strong>et</strong> <strong>et</strong>alees presque a<br />

angle droit avec le corps. A premiere vue, il est diffkile de distin-<br />

guer les deux genres ; mais une vue de protil ne laisse aucun<br />

doute, a cause de la direction de la trompe par rapport a l’axe du<br />

corps. 11s restent la, compl<strong>et</strong>ement immobiles <strong>et</strong> plonges dans une<br />

veritable torpeur ; cela peut durer longtemps, car ceux qui sont<br />

poses sur les parties humides se montrent parfois entierement<br />

recouverts de Moisissures qui ont pousse autour d’eux. 11s ne sont<br />

point morts : vient-on a les coif’fer d’un tube de verre, ils ne sem-<br />

blent pas s’en apercevoir ; les touche-t-on avec le bard du tube, ils<br />

finissent par se dresser sur leurs pattes, sans chercher a s’envoler,<br />

<strong>et</strong> se trainent paresseusement le long du verre.<br />

Tous les Moustiques que l’on recueille ainsi dans le tours de<br />

l’hiver sont, bans exception, des femelles fecondees. <strong>Les</strong> conserve-<br />

t-on dans des cages seches, ils meurent en peu de jours ; dans des<br />

cages humides, ils continuent a vivre pendant des mois, gardant<br />

toujours leur attitude &hibernation. Si on les introduit dans une<br />

piece chaude, ils deviennent vite actifs : la main introduite dans<br />

leur cage est alors piquee avidement. 11 leur faut renouveler<br />

quatre ou cinq fois leurs piqbres, soit pendant quatre ou cinq<br />

jours consecutifs, soit avec un jour d’intervalle, faute de quoi les<br />

ovaires cessent de se developper <strong>et</strong> la mort arrive, meme quand<br />

l’humidite est favorable. On peut ainsi les conduire facilement<br />

iusqu’au moment de la ponte : celle-ci achevee, les femelles sortant<br />

d’hibernation meurent d’ordinaire assez promptement.


I<br />

MOEURS ET Mli l’A3IOl~PHOSES 85<br />

<strong>Les</strong> observations prkddentes nous perm<strong>et</strong>tent de comprendre<br />

l’apparition prkcoce des Moustiques dans les conk&es septentrio-<br />

nale‘s, d&s les premiers rayons du soleil printanier. En plein mois<br />

de mars, en 1844 <strong>et</strong> en 1866, alors qu’il y avait encore plusieurs<br />

pieds de neige sur la terre <strong>et</strong> cinq pieds de glace sur le lac Sup&<br />

rieur, la cbte canadienne de ce lac fut envahie par des essaims de<br />

Moustiques u qui noircissaient 1ittPlralement les banes de neif;e,<br />

dans les endroits abritiis H. Ces lnsectes ne pouvaient provenir que<br />

d’une hibernation en masse.<br />

H. E. ~NETT and J. E. DUTTON, A preliminary note on the hibernation of<br />

Mosquitos. British med. Jowhat, I, p, 1013, 1901.<br />

St. G. GRAY, What becomes of the Mosquitoes during the dry season? Journal<br />

of tropical med., II, p. 230, 1900.<br />

V. L. KELLOGG, Long life of Mosquito larvae. Entomological News, X, p. 102,<br />

1879.<br />

J. WRIGHT, The resistance of the larva Mosquito to cold. B&is/z med. Jour-<br />

nal, I, p. 882, 1901.<br />

Estivation. - Des faits analogues, en ce sens qu’ils sont &ale-<br />

ment d&ermin&s par les variations de la tempdrature, s’observent<br />

dans les pays tropicaux : les Moustiques y abondent dans la saison<br />

des pluies, mais deviennent plus rares ou m&me font totalement<br />

defaut pendant la saison s&he, les flaques, mares <strong>et</strong> autres collec-<br />

tions d’eau 4tant desskch6es par l’ardeur du soleil.<br />

La persistance des Moustiques, d’une saison 2 l’autre, est<br />

assurke, ici encore, par la survivance de femelles fhcondees. A<br />

Sierra Leone, par exemple, les femelles d’iinopheles funestus <strong>et</strong> d’A.<br />

costalis se tiennent cachkes dans les herbes <strong>et</strong> les arbustes, pr&es<br />

a pondre dans la premiere flaque d’eau qui sera formke par la<br />

pluie ; on les trouve aussi dans les huttes des indigknes, dont elles<br />

occupent les recoins les plus obscurs. Ces femelles ne sont pas<br />

complktement assoupies ; elles voltigent la nuit, comme le prou-<br />

vent des expkriences de Stephens <strong>et</strong> Christophers.<br />

En pleine saison &he, ces observateurs ont rempli d’eau des<br />

creux de rocber <strong>et</strong> des bassins artificiels en ciment. Au bout de<br />

qiielques jours, tous ces rkservoirs, sans exception, contenaient<br />

un grand nornbre de larves d’AnopheZes <strong>et</strong> trks peu de larves de<br />

C!&lex. l)es bassins identiques, mais couverts d’un fil<strong>et</strong>, ne conte-<br />

naient rien.<br />

<strong>Les</strong> larves qui apparaissent au r<strong>et</strong>our de la saison des pluies


86 LES MOUSTIQUES<br />

proviennent done stirement d’aeufs pondus par des femelles esti-<br />

vantes <strong>et</strong> non, comme on pourrait le croire, d’mufs’pondus avant<br />

la saison s&he <strong>et</strong> conserves intacts dans la terre des mares desse-<br />

chees. 11 ne se montre aucune larve dans des baqu<strong>et</strong>s pleins d’eau,<br />

dans lesquels on a j<strong>et</strong>6 de la terre provenant du fond des mares desse-<br />

chees. D’ailleurs, les aeufs d’dnopheles, recueillis aussitot apres la<br />

ponte <strong>et</strong> conserves a s<strong>et</strong> pendant plus de 48 heures, sont incapables<br />

de se developper.<br />

REPRODUCTION, METAMORPHOSES<br />

<strong>Les</strong> phases successives de l’evolution des Moustiques ont <strong>et</strong>6<br />

observees de la facon la plus exacte par Reaumur ; il en a laisse<br />

une description magnifique, qu’on lira avec le plus vif plaisir.<br />

L’accouplement se fait dans l’air, generalement au crepus-<br />

cule : les Moustiques executent alors des sortes de danses<br />

aeriennes, au-dessus des arbustes oil ils se tenaient dissimules<br />

pendant le jour.<br />

Duree de 1’8volution ; pluralit6 des @nerations annuelles. -<br />

La duree du developpement, depuis la ponte de l’oeuf jusqu’a<br />

l’eclosion de 1’Insecte parfait, varie suivant l’abondance de la<br />

nourriture, suivant la temperature ambiante <strong>et</strong> suivakt les especes.<br />

On ne peut done donner a c<strong>et</strong> Bgard que des indications approxi-<br />

matives.<br />

En general, la larve eclot au bout de 2 jours ; elle subit plusieurs<br />

mues <strong>et</strong> grandit avec la plus grande rapidite. En ce qui concerne<br />

les Culez, Howard adm<strong>et</strong> que l’<strong>et</strong>at larvaire dure au moins 7 jours :<br />

les premieres nymphes se montreraient done du 80 au ge jour apres<br />

la ponte. D’apres Ficalbi, elles n’apparaissent qu’apres le 13’ jour :<br />

les males se montrent tout d’abord <strong>et</strong> les premieres femelles n’eclo-<br />

sent guere qu’au bout du 14p jour ; apres 17 jours, presque tous<br />

les adultes sont nes. Quand la saison est favorable, la femelle est<br />

p&e a pondre vers le 1% jour apres sa m<strong>et</strong>amorphose. Le cycle<br />

compl<strong>et</strong> d’une generation de Cukr n’exige done pas plus de 30 :I<br />

32 jours. Pour les Anopheles, c<strong>et</strong>te periode est notablement plus<br />

longue ; elle demanderait de 40 a 45 jours, d’apres Celli, 52 jours<br />

au moins, d’apres Grassi.<br />

La rapidite de c<strong>et</strong>te evolution rend possible la succession de


hlOEI:lIS ET .\~I::T.~MORPHOSES 87,<br />

plusieurs gknkatians clans le tours d’une meme annke, ou plut8t<br />

dans.le COWS d’une mkme saison chaude, d’avril St septembre ou<br />

octobre. II se produit normalement de 4 & 6 gGn@rations, souvent<br />

mt5me un plus grand nombre, quand la tempkrature moyenne de<br />

l’annke est particulikrement blevke. On voit de la sorte les Mous-<br />

tiques devenir de plus en plus nombreux, ti mesure que la saison<br />

s’avance.<br />

Chaque ponte comprend de 200 gi 300 ou 350 ceufs. Comptons<br />

200 aeufs seulement; supposons que tous se dkveloppent normale-<br />

ment <strong>et</strong> qu’ils donnent naissance h un nombre &gal de m;les <strong>et</strong> de<br />

femelles ; adm<strong>et</strong>tons en outre que cinq gknkrations se succkdent<br />

pendant la saison. Dans ces conditions thitoriques,<br />

la 1’” gkkration produira . . . . . . . . . .<br />

200 individus<br />

dont 100 femelles qui pondront chacune 200<br />

aeufs. Dow,<br />

la 3’ gBn6ration produira. . . . . 100 X 200<br />

20.000 -<br />

dont 10.000 femelles qui pondront<br />

200 aeufs. Done,<br />

chacune<br />

la 3, g6ndration produira . . . . . . . . . 2.000.000 -<br />

la& - - . . . . . . . . . . 200.000.000 -<br />

la 3 - - . . . , . . . . . . 20.000.000.000 -<br />

Quoi de surprenant, dks lors, A l’excessiie pullulation des<br />

RIoustiques en certaines contrkes ?<br />

En rkalitk, les Moustiques ont de nombreux ennemis : les larves<br />

<strong>et</strong> les nymphes peuvent &re d&or&es par les larves des Libellules<br />

ou de divers Cokoptkres (Hydrophilides, Uytiscides, Gyrinidcs),<br />

ainsi que par les Epinoches <strong>et</strong> les Grenouilles, quand elles se<br />

dkveloppent dans des eaux oti se rencontrent de tels Btres; les<br />

Insectes ail& peuvent t!tre la proie des Oiseaux ou des Chauves-<br />

souris. Nul doute qu’un bon nombre d’individus ne succombent<br />

ainsi ou pour twte autre cause, ce qui vient attdnuer singulikre-<br />

ment la statistique ci-dessus. Celle-ci n’en conserve pas moins<br />

toute sa valeur, puisqu’elle n’a pour point de depart qu’une seule<br />

femelle sortant d’hibernation, tandis qu’en rkalitk il y a dans une<br />

m+me locafitk un grand nombre de femelles fkcondkes qui, ayant<br />

pass& l’hiver dans ces conditions, pondent aux premiers beaux jours.<br />

Ponte. - Comme on sait, les Qufs sont pondus dans l’eau ; c’est<br />

dans ce milieu que s’accomplissent toutes les phases du develop-


-<br />

$8 LES MOL?STIQUES<br />

pement, jusqu’a l’eclosion de 1’Insecte parfait (fig. 97). L’evolution<br />

se fait normalement dans l’eau deuce ; elle se poursuit d’ailleurs<br />

tout aussi bien dans l’eau saumatre ou dans l’eau franchement<br />

salee.<br />

<strong>Les</strong> larves d’dnopheles fusestus <strong>et</strong> d’_4. costalis, SUI’ la c&e occi-<br />

dentale d’iifrique, s’accommodent d’une eau qui contient 0,6 0/0<br />

Fig. 97. - M<strong>et</strong>amorphoses des Moustiques. Mare dans laquelle nagent des larves<br />

<strong>et</strong> des ngmphes de CllZeJ:; d’autres sont a la surface, en train de respirer.<br />

Trois larves d’dtlopheles sont allongees a la surface de l’eau. Deux Inscctes<br />

sont en train d’eclore. D’autres, recemmcnt oclos, voltigent au-dessus de l’eau.<br />

de se1 marin. Aux Etats-Unis, celles de Cuks tzmiorhynchus vivent<br />

dans les eaux saumatres, ainsi que dans des <strong>et</strong>angs <strong>et</strong> ruisseaux<br />

recevant les eaux de drainage des mines de charbon <strong>et</strong> contenant<br />

une forte proportion de sulfate de fer. Aux environs de Cagliari,<br />

celles de Czlles nernorostis vivent dam des salines dent la teneur<br />

en chlorure de sodium est superieure a celle de la mer (1). Celli<br />

(1) Ficalhi a tout d’ahord rapport6 a une espece nouvelle, C7rZe.r salinus,<br />

les larves vivant ainsi dans les salines. - E FICALBI, Notizie sulk Zanzare ita-<br />

liane. - 9. Dcscrizione di una specie nucva : Zanzara delle saline, Cule,r suliws,<br />

sp. n. Uiilleltilio clella Sot. entonfol. ilal., S?cVIII, p. 29, 1896.


RIOEURS ET RI~Th;lIOl\l’HOSES<br />

Fig. 9s. - Diverses phases de l’evolution des Xloustiques, d’apres Heaumur. -<br />

Fig. 1, nymphe dont on a enlevi: la membrane superticielle, pour montrer les<br />

pattes rcpliees (k, /, //I) <strong>et</strong> la trompe (lo) ; fig. 2. ponte (reduite d’un tiers) ;<br />

fig. 3 el 4, la meme, grossie; fig. 5, tas d’aeufs d<strong>et</strong>aches de la fig. 4; fig. 6, 7<br />

<strong>et</strong> 8, mufs disposes sens dessus dessous, pour montrer l’<strong>et</strong>ranglement <strong>et</strong> la<br />

gou!ot qu’ils presentent a lcur extremite plon


ad m<strong>et</strong> que les larves meurent dans un melange i!t parties &ales d’eau<br />

deuce <strong>et</strong> d’eau de mer ; mais il faut croire qu’il a observPl des espB-<br />

ces particuli&rement sensibles ii la salure, car nous avons pu<br />

mainlenir vivantes, dans l’eau de mer, pendant plusieurs semaines,<br />

des larves de Cu1e-c pipiens. Cela n’a rien de surprenant, puisque la<br />

cuticule de chitine prottige efflcacement les larves <strong>et</strong> les nymphes<br />

contre l’action dkshydratante du se1 marin ; voil8 longtemps que<br />

nous avons donn6 l’explication de ces faits (4).<br />

On a remarqu6. depuis longtemps, en France <strong>et</strong> en Italie, que<br />

le voisinage immkdiat des marais salants 6tait infest6 de Mousti-<br />

ques. On en conclut g&Gralement que ces lnsectes se d&eloppent<br />

dans les salines ; pourtant il en serait autrement, d’apris les obser-<br />

vations de Ficalbi sur la c6te de 1’Adriatique.<br />

A Cervia, localit situke ti un kilomktre de la mer, il y a 828<br />

hectares de marais salants ; on ne trouve d’eau deuce que celle qui<br />

provient des pluies <strong>et</strong> encore, au contact du sol, devient-elle<br />

rapidement saum;itre. <strong>Les</strong> habitants, les saulniers <strong>et</strong> les agents du<br />

fist sont atteints de paludisme dans une large mesure, <strong>et</strong> pourtant<br />

les Moustiques ne se dt%eloppent point dans les marais salants ;<br />

on ne trouve les larves <strong>et</strong> les nymphes des Culex <strong>et</strong> des Anopheles<br />

que dans les eaux stagnantes, pro&es de la saline, mais non point<br />

dans c<strong>et</strong>te dernierc:.<br />

Comacchio est biti au milieu des lagunes : de toutes parts, la<br />

mer, sans mar&ages B proximit6. Malgr6 ces conditions favo-<br />

rables, le paludisme y fait rage, h tel point que la population<br />

diminue, malgrB les pecheries tr&s importantes qui se font en c<strong>et</strong><br />

endroit. hlais il existe une p<strong>et</strong>ite mare, qui recueille les pluies <strong>et</strong><br />

dont I’eau, au contact clu sol, s’est char$e de 4 O/O de chlorure de<br />

sodium : c’est l:t que les larves d’n?lopheles <strong>et</strong> de Crhlex se trouvent<br />

en abondance, ainsi que dans des gouttii?res, tonneaux <strong>et</strong> autres<br />

recipients oil l’eau de pluie ne peut se mitlanger au se1 dont le sol<br />

est inipr6gnt5.<br />

C’est done 3 titre exceptionnel que les Moustiques se dthelop-<br />

pent dans l’eau saumitre OLI saltie : la mer ni les marais salants<br />

ne jouent aucun r61e appr6ciable clans leur multiplication ni dam<br />

la propagation des maladies dont ils assurent la diss6mination.<br />

(I ) Voir la note de la page 7.


MOECJRS ET METAMORPHOSES 91<br />

Ross pense que le sang est un aliment indispensable aux Mous-<br />

tiques, sans lequel ils seraient incapable3 cle murir leurs mufs.<br />

C<strong>et</strong>te opinion est certainement esageree : Grassi <strong>et</strong> Not2 ont vu des<br />

Anopheles maculipennis, eleves en captivite <strong>et</strong> nourris avec des<br />

melons <strong>et</strong> autres fruits, elfectuer leur ponte <strong>et</strong> celle-ci se develop-<br />

per normalement ; aux lndes, Cornwall a fait des observations<br />

identiques sur des -1. Ko.ssi provenant d’une education de larves <strong>et</strong><br />

n’ayant jamais suck le sang d’aucun ‘animal. Nous avons dejA fait<br />

remarquer l’extraordinaire abondance des Moustiques dans les<br />

regions froides, oh les animaux A sang chaud sont tres rares ou<br />

meme font totalement defaut.<br />

La ponte a lieu aus premieres heures du jour. La femelle se<br />

pose sur une Pierre emergeant de l’eau ou sur quelque obj<strong>et</strong><br />

flottant, morceau de bois ou feuille (fig. 98, II <strong>et</strong> 12) ; son abdo-<br />

men est au-dessus de l’enu ou en contact avec elle, suivant les cas,<br />

pour que les aeufs arrivent surement dans le milieu favorable a<br />

leur evolution. Peu de temps apres la ponte, la femelle meurt ;<br />

toutefois, en les nourrissant avec du sue ou du sirop de fruits, on<br />

peut garder en vie, longtemps apres la ponte, des femelles tenues<br />

en captivite.<br />

Larve. - Parmi les nombreuses larves de Dipteres qui se<br />

developpent dans l’eau, celles des Moustiques sont trcs faciles a<br />

reconnaitre (ti g. 99). Elles sont vermiformes, apodes. a t&e dis-<br />

tincte <strong>et</strong> form&es d’anneaux bien apparents.<br />

La t&e est ronde, mobile, plus large clue longue ; elle Porte deux<br />

antennes, deux yeux simples. deux yeux composes, ainsi que des<br />

pieces buccales compliquees, qui ont la m+me disposition generale<br />

que chez les Insectes broyeurs.<br />

Le premier anneau du thorax est la partie la plus large du<br />

corps ; 5 partir de la, celui-ci se r&r&it progressivement. Chacun<br />

des segments Porte des touffes laterales de soies, dont la disposition<br />

varie d’une espece a l’autre <strong>et</strong> fournit de precieux caractiires distinc-<br />

tifs. L’extremite posterieure presente aussi, d’un genre a l’autre,<br />

une conformation differente, qui perm<strong>et</strong> de diviser les Moustiques<br />

en deux groupes : dans un premier groupe, comprenant les genres<br />

Culex, AZdes <strong>et</strong> Psorophora, la larve Porte sur l’avant-dernier segment<br />

un long siphon respiratoire, au somm<strong>et</strong> duquel s’ouvrent les deux


Fig. 99. - Larves IJI demi-croissance, d’aprks Howard. - A gauche. larve d’djzo-<br />

plreles ttlaculip<strong>et</strong>mis klaircie; au milieu, larve de m&me espkce non kclaircie;<br />

k droite, larve de Culex puttgem.<br />

Fig. 100. - Larve de C~lex atmulalus,<br />

vue d’en haut, d’aprks Meinert. - cl,<br />

siphon respira toire ; e, Bven ta il na ta-<br />

toire; p, papilles anales;.s, stigma&.<br />

Fig 101. - Larve cl’dnopheles ttmcu-<br />

lipcntlis, vu(: d’en haut, d’aprks Mei-<br />

nert. - s, stigma&,


MCIEURS ET MhThMORPHOSES 93<br />

stigmates (fig. 100, s) ; dans un second groupe, renfermant le genre<br />

Anopheles, le siphon fait defaut <strong>et</strong> les stigmates sont situ&s au ras<br />

du corps, dans l’intervalle des deux derniers anneaux (fig. 201, s).<br />

On ignore encore l’&at larvaire des autres genres de Moustiques.<br />

Bien que vivant dans l’eau, la larve est incapable d’utiliser, du<br />

moins dans une mesure a b<br />

suffisante pour assurer<br />

l’h6matose, l’oxygbne qui<br />

s’y trouve en dissolution ;<br />

sous peine d’asphyxie, elle<br />

doit venir respirer en na-<br />

ture l’air atmosph6rique. Fig. 102. - Attitude des lames de Mousliques<br />

Elle se m<strong>et</strong> done en rela- :l la surface de l’eau. - n, larve de Culex;<br />

b, larw d’A%opheles. , ’<br />

tion avec la surface de<br />

l’eau <strong>et</strong>, suivant sa conformation, elle affecte alors une attitude<br />

caractkristique (fig. 102). Dans c<strong>et</strong>te posture, la larve a la t&e plon-<br />

g6e dans l’eau : elle peut done continuer B se nourrir d’Algues,<br />

d’Infusoires ou de p<strong>et</strong>its Crusta&s. G&e B la tension superfic.ielle<br />

du liquide <strong>et</strong> ri un mt!canisme particulier qui sera ddcrit plus loin,<br />

elle adhere sans effort sl la surface, bien que sa densit. propre soit<br />

supkrieure A celle de l’eau.<br />

En constatant la prbsence de Moustiques dans des r&ions<br />

arides, loin des eaux, Comstock a pens& que certaines esphces<br />

Btaient capables d’effectuer leur ponte sur la terre humide. On sait<br />

que les Simulies <strong>et</strong> autres Moucherons peuvent, en eff<strong>et</strong>, pondre<br />

dans la Mousse ou clans d’autres plantes croissant ti ras du sol <strong>et</strong><br />

prksentant une humidit sufflsante, mais on n’a encore observ6<br />

rien de semblable pour les Moustiques. On peut affirmer, au<br />

contraire, que le d6veloppement de ceus-ci s’accomplit toujours<br />

dans l’eau. Toutefois, comme il a Bt& d&j:{ dit, c<strong>et</strong>te eau doit prdsen-<br />

ter certaines qualit&, dont la principale est d’titre stagnante. C<strong>et</strong>te<br />

condition g&n&ale n’est d’ailleurs pas suffisante <strong>et</strong> chaque espece<br />

exige des conditions particulikres : on l’a vu d6jil plus haut, a<br />

propos des catkgories 6tablies par ArribBlzaga <strong>et</strong> Ficalbi d’aprtis<br />

les mceurs <strong>et</strong> l’habitat.<br />

La (( Ter du Cousin )) (c’est ainsi que RCaumur appelle la larve)<br />

se nourrit activement ; il grandit vite <strong>et</strong> subit plusieurs mues,<br />

avant de passer ti l’&at de ngmphe. (( Lorsqu’il veut quitter une


94 LES MOUSTIQUES<br />

dkpouille, dit le c&bre observateur, il se m<strong>et</strong> 2 Ia snri%ee de I’~zw,<br />

dans une position difkkente de celle oh il avoit coQtume de s’y<br />

tenir ; i! y est d’abord allong <strong>et</strong> ktendu, ayant le dos en dessus ; il<br />

se recourbe ensuite un peu, il enfonce sa t&e <strong>et</strong> sa queue sous<br />

l’eau, $I flew de laquelle est son premier anneau, celui qu’on peut<br />

appeler le corcel<strong>et</strong>. C<strong>et</strong> anneau se fend alors, bientat la fente se<br />

prolonge sur un ou deux des anneaux qui le suivent, <strong>et</strong> dans<br />

l’instant c<strong>et</strong>te fente devient ass& considkrable pour laisser sortir<br />

le corcel<strong>et</strong> du Ver, <strong>et</strong> successivement toutes ses parties, qui<br />

paroissent, au jour couvertes d’une peau plus tendre que celles dont<br />

elles viennent de se tirer. Au reste, la dkpouille que le Ver laisse<br />

alors, est t&s-compl<strong>et</strong>te, il n’y manque rien de ce que l’extdrieur<br />

du \‘er nous montre.<br />

Fig. 103. - Derniere mue d’une larve de C&?z; Bclosion de la nymphe (originale).<br />

(( . , .Aprks avoir chang6 trois fois de peau dans quinze jours ou<br />

trois semaines, pltitGt, ou pltitard ; nkantmoins selon que la saison<br />

a Bt6 plus ou moins favorable, le Ver est en &at de quitter une<br />

nouvelle dkpouille ; il s’en d&fait prki&ment, comme il s’est<br />

d6fait des au&es, <strong>et</strong> avec la m6me facilite. Cependant aprks avoir<br />

quitti! celle-ci, il n’est plus le m&me qu’il &oit auparavant, il a<br />

char@ de forme <strong>et</strong> d’<strong>et</strong>at (fi,. u 103) ; ainsi le Ver du Cousin n’est pas<br />

de ceux qui se font une coque de leur propre peau quand ils<br />

veulent se transformer J).


MOEURS ET MliTAMORPHOSES 95<br />

Nymphe. -.- Elle est egalement aquatique. Contrairement & ce<br />

qui arrive chez les Dipteres en general, elle est tres active <strong>et</strong> se<br />

d&place sans cesse dans l’eau ; neanmoins, elle ne prend aucune<br />

nourriture ; elle est emmaillotee. Elle a l’aspect d’un clou a grosse<br />

t<strong>et</strong>e ou d’un point<br />

d’interrogation (fig.<br />

104), c’est-B-dire<br />

qu’elle est formee<br />

d’une grosse masse<br />

arrondie, qui com-<br />

prend la t&e <strong>et</strong> le<br />

thorax, <strong>et</strong> d’une sor-<br />

te d’appendice qui<br />

correspond a l’ab-<br />

domen. La masse ce-<br />

phalo - thoracique<br />

renferme une paire<br />

d’yeux composes <strong>et</strong><br />

tous les appendices<br />

dont sera doue le<br />

Fig. iOk. - Nymphe de Culex annululus, vuc de<br />

profil, d’aprbs Meinert. - a, siphons, a l’un<br />

desquels une bulle d’air est attachke; b, soie<br />

na tatoire.<br />

futur Moustique : pieces buccales, rostre, palpes, antennes, ailes <strong>et</strong><br />

pattes. Chaque appendice est contenu dans une game speciale,<br />

provenant de la propre peau de la nymphe ; toutes les gaines sont<br />

comme cimentees entre elles par une substance particuliere que<br />

l’alcool ramollit ou dissout.<br />

La nymphe nage au moyen de deux grandes pal<strong>et</strong>tes caudales.<br />

Elle a sur la partie dorsale du prothorax les deux siphons, sortes<br />

de grosses comes que Reaumur compare a des oreilles d’Ane <strong>et</strong><br />

qui ne gent autre chose que des tubes respiratoires : les gros troncs<br />

tracheens y aboutissent <strong>et</strong> a leur somm<strong>et</strong> s’ouvrent les stigmates<br />

(fig. 104, a). La respiration est encore atlrienne : du point ou elle se<br />

trouve, la nymphe se laisse monter verticalement jusqu’ti la sur-<br />

face, sans accomplir aucun mouvement, comme le p<strong>et</strong>it personnage<br />

tlu ludion remonte des que le doigt cesse de presser sur la mem-<br />

brane. Dans ce mouvement d’ascension, les deux siphons sont<br />

toujours tournes en haut <strong>et</strong> viennent <strong>naturelle</strong>ment se m<strong>et</strong>tre en<br />

contact avec l’air atmospherique ; le corps pend inerte au-dessous<br />

de l’enorme t<strong>et</strong>e.


96 LES MOUSTIQUES .r<br />

L’orifice des siphons est garni de pails ou d’aspt5ritk.s varides,<br />

qui, au moment mtime ob elles arrivent ct la surface, soul&vent la<br />

pellicule superficielle : celle-ci s’amincit promptement par Bvapo-<br />

ration, puis &late. I1 en rkilte, d’une part, que les siphons nc<br />

sont nullement mouilks par l’eau <strong>et</strong>, d’autre part, que la tension<br />

superficielle maintient d&s lors la nymphe ti la surface du licluide,<br />

sans qu’elle ait besoin d’accomplir le moindre effort. Le p<strong>et</strong>it<br />

animal peut flotter ainsi B la surface, tant que rien ne le trouble ;<br />

cIuand les khanges gazeux ont pris fin ou si quelque ktre prkda-<br />

teur vient A le menacer, il agite brusquement ses pal<strong>et</strong>tes nata-<br />

toires <strong>et</strong> s’enfonce dans l’eau, qu’il recommence (I traverser en tous<br />

sens avec la plus grande vivacite.<br />

On iI vu que les stigmates ktaient situ&, non plus ti l’extr&mitd<br />

Fig. 103. - Eclosion d’un Czdex $.<br />

(originale).<br />

caudale comme chez la larve, mais<br />

A la r&ion dorsale du prothorax.<br />

Ce changement profond n’a rien (I<br />

voir avec le rigime, puisque la<br />

nymphe ne prend aucune nourri-<br />

ture ; il est en rapport avec l’Bclo-<br />

sion de l’lnsecte parfait. En eff<strong>et</strong>,<br />

on peut observer que les nymphes,<br />

trois ou quatre jours aprks la m6ta-<br />

morphose qui les a produites, vien-<br />

nent en grand nombre flotter A la<br />

surface : c<strong>et</strong>te fois, elles y demeu.<br />

rent B peu pres immobiles, A moins<br />

que quelque danger pressant ne les<br />

force (1 plonger de nouveau. La<br />

peau de la t&e <strong>et</strong> du thorax se des-<br />

s&he au contact cle l’air, puis se<br />

fendille : c’est par c<strong>et</strong>te dkhirure clue va sortir le Moustique<br />

(fig. 405j.<br />

Eclosion de l’adulte. - L’Insecte sort progressivement par la<br />

dkhirure susdite, vers laquelle convergent toutes les tractions <strong>et</strong><br />

toutes les pousskes qu’il exerce pour extirper de leur fourreau ses<br />

difTc!rents appendices <strong>et</strong> pour sortir lui-m&me de la peau yui l’em-<br />

prisonne. 11 tire ses pikes buccales en arrikrc, ses pattes en haut,


MOEURS ET Ml?TiMOKPHOSES 97<br />

son abdomen en avant. 11 d&age d’abord sa t&e, puis son thorax<br />

(fig. 9S, 9 <strong>et</strong> 10 ; fi g. 106 <strong>et</strong> 107) ; il souleve lentement ses pattes, qui<br />

sont encore repliees sur elles-memes; il les &tale <strong>et</strong> finalement<br />

s’appuie avec elles soit a la surface de l’eau (fig. 107), soit sur sa<br />

Fig. 106. - Commencement de l’klosion, d’aprks .J. Guiart.<br />

depouille nymphale, qui devient pour lui une sorte de radeau. 11<br />

prend d’infinies precautions pour ne pas faire chavirer ce frele<br />

esquif. Tout va bien, quand l’air est calme, quand<br />

de vent ne vient rider la surface de l’eau : 1’Insecte<br />

aucun souMe<br />

deploie peu ,a<br />

Fig. 107. - Moustique vcnant d’klorc <strong>et</strong> pr6t b prendre son vol, d’aprh .J. Guiart.<br />

peu ses ailes, se raffermil sur ses pattes <strong>et</strong> attend cluelques instants<br />

que ses teguments, encore impregnes de liquide, se soient durcis<br />

grace a l’evaporation de ce dernier ; enlin, il s’envole <strong>et</strong> le voila<br />

sauve. Mais si l’air est agi t6 un tant soit peu, un grand nombre<br />

<strong>Les</strong> bloustiques. 7


9s LES MOUSTIQUES<br />

tie Moustiques sont chavires avec la frele nacelle qui les Porte.<br />

Tout Insecte dent les ailes ont <strong>et</strong>e mouillees est irremediahlement<br />

perdu.<br />

Nous avons inclique brievement qu’il esiste de profondes dift’e-<br />

rences entre les genres Cukr <strong>et</strong> Ano~~heEes, aus divers points de we<br />

de la ponte, de l’ceuf <strong>et</strong> de la larve. 11 est necessaire de donner une<br />

description d<strong>et</strong>aillee de chacun de ces deux types : B part quelques<br />

notions relatives aux genres A5de.s <strong>et</strong> Psoro~Aora, ce sont les deux<br />

seuls genres dont on connaisse actuellement l’evolution.<br />

MBTAM~RPH~SES ms Cri~m-.<br />

Reaumur a observe de la faGon la plus compl<strong>et</strong>e les m<strong>et</strong>amor-<br />

pboses tles Culex ; il en a donne une description tres exacte, a<br />

laquelle les naturalistes Venus apres lui n’ont ajoute clue des<br />

d<strong>et</strong>ails secondaires. Nous avow reproduit plus haut (fig. 9s) la<br />

planche qu’il leur a consacree.<br />

Ponte. - Au moment de la ponte, la femelle s’arc-boutesur ses<br />

quatre pattes antdrieures, puis releve <strong>et</strong> entre-croise en arriere<br />

ses deux longues ljattes posterieures. Celles-ci ferment entre elles<br />

un angle aigu, clans lequel les ceufs sont deposes (fig. 95, 14) ;<br />

elles s’<strong>et</strong>endent progressivement en arriere <strong>et</strong> tendent a devenir<br />

paralleles l’une a l’autre, a mesure clue le nombre des ceufs<br />

augmente (12).<br />

<strong>Les</strong> ceufs sont longs de Cl mm7 <strong>et</strong> larges de Omm16; ils sont d’un<br />

blanc sale, sauf au somm<strong>et</strong>, qui est d’un gris brunatre. 11s sont<br />

agglutines les uns aux autres par leurs parties laterales <strong>et</strong> dis<br />

poses en une seule couche ayant l’aspect, d’une p<strong>et</strong>ite nacelle<br />

(lig. !,S, 2-S ; fig. 10s). (:hacun d’eux est cylindro-conique ou en<br />

fornie de cigare - , la grosse extreinitt:, tournee en has <strong>et</strong> parfois<br />

<strong>et</strong>ranglee en goulot, est per&e d’un p<strong>et</strong>it orifice. La p<strong>et</strong>ite nacelle<br />

ainsi form&e est olnongue, legerement concave <strong>et</strong> de forme tres<br />

variable ; elle mesure ortlinairement 5 ii 6mm dans sa plus grande<br />

dimension; elle clomprend de 6 a 13 rang&es longitudinales, dans<br />

cbacune desquelles on compte de 3 a 40 ceufs ; le nombre total<br />

de ceux-ci est done tres variable. Le (( p<strong>et</strong>it bateau I), pour employer<br />

l’expression de Reaumur, flotte toujours dans la meme position <strong>et</strong><br />

n’est pas mouille par l’eau ; si ljar accident il est submerge, il


MOEURS ET MJ?TAMORPHOSES<br />

remonte aussit8t A la surface <strong>et</strong> se montre aussi s<strong>et</strong> qu’avant.<br />

La pellicule superfkielle du liquide ne peut pitn6trer dans les fins<br />

espaces interposks aux pointes des cxtufs : la concavitk du radeau<br />

est done recouverte, dans le cas de submersion, d’une bulle d’air<br />

qui la protkge contre le contact de l’eau.<br />

CC Si on m<strong>et</strong>, dit Rkaumur, un de ces p<strong>et</strong>its bateaux clans un<br />

Fig. 108. - Ponte <strong>et</strong> jeunes larves de Cult% pungens, d’aprks Howard. En haut<br />

<strong>et</strong> ;I gauche, deux ceufs trbs Frossis, avec projection de l’extrkmit6 infkieure<br />

de l’un d’eux.<br />

verre plein d’eau, au bout de deus jours, tant8t pltitdt, tantat<br />

pltitard, on verra nager dans c<strong>et</strong>te eau quantitt! de p<strong>et</strong>its Insectes,<br />

qui, examink il la loupe, seront ais& A reconnoitre pout- cles Vers<br />

de Cousins ; rien ne leur manquera, par rapport :I la figure. C’est<br />

par le bout infdrieur de l’cruf que chaque \‘er en sort ; d&s qu’il<br />

est n(:, il se trouve dans l’eau air il cioit woke. Chaque nichke<br />

est compo&e d’environ deux tens cinquante, ou de trois tens, ou<br />

mCme de trois tens cinquante oeufs, qui ordinairement donnent<br />

chacun un Ver. <strong>Les</strong> bateaux coml~os~s de coques vuides restent sur<br />

l’eau, <strong>et</strong> ce n’est qu’avec le temps clu’il sont dktruits. 1)<br />

<strong>Les</strong> Cu1e.r <strong>et</strong>fectuent leur ponte dans les milieus les plus divers :<br />

99


100 LES MOLJSTIQUES<br />

grands <strong>et</strong>angs, mares, flaques d’eau, tonneaux d’arrosage, beni-<br />

tiers des eglises, citernes, puisards, drains, tessons de pots ou de<br />

bouteilles dans lesquels s’est accumulee l’eau de pluie, <strong>et</strong>c. En un<br />

mot, toute collection artiticielle d’eau plus ou moins croupissante<br />

constitue le sejour de predilection des larves <strong>et</strong> des nymphes.<br />

Celles-ci recherchent volontiers les endroits omhrages, mais c<strong>et</strong>te<br />

condition n’est nullement indispensable. La plupart des conditions<br />

susdites &ant d<strong>et</strong>erminees par l’IIomme, c’est done surtout dans<br />

les jardins <strong>et</strong> a proximite des maisons que se developpent les<br />

Culex.<br />

Larve.- La larve (fig. 109 <strong>et</strong> 110) est excessivement facile a recon-<br />

naitre entre tous les animaux aquatiques. Elle nage clans toute la<br />

masse de l’eau, en executant d’amusantes cabrioles : elle se plie<br />

sur elle-meme, puis s’allonge hrusquement. comme mue par un<br />

ressort, <strong>et</strong> la voila proj<strong>et</strong>ee a travers l’eau ; elle se deplace ainsi par<br />

Fig. 109. - Larve de Culex A demi-croissance, en train de respirer, d’aprks Howard.<br />

A gauche, extr6miti: postkrieure WC de face.<br />

saccades, d’une facon qui lui est particuliere. Quand le hesoin de<br />

respirer se fait sentir, elle monte vers la surface, en decrivant les<br />

zig-zag les plus capricieux ; elle m<strong>et</strong> ses stigmates en rapport avec<br />

l’atmosphere, puis reste immobile, la t<strong>et</strong>e obliquement en bas<br />

(fig. 409). Mais ce repos n’est pas de longue duree : notre clown<br />

fait un nouveau saut perilleux <strong>et</strong> le voila qui recommence ses<br />

cabrioles vertigineuses.<br />

<strong>Les</strong> larves de C~ks, bien qu’ayant toutee, a premiere vue, le<br />

r


m&me aspect extfhieur, prhentent entre elles les plus grandes<br />

diffdrences morphologiques : on s’en rendra coulple en comparant<br />

la larve de 6. nemorosus,<br />

par exemple (fig. llO),<br />

avec celles de C. annu-<br />

latus <strong>et</strong> de C. pungens,<br />

dent on trouvera plus<br />

loin des figures. 11 cle-<br />

vient t&s important<br />

pour le mhdecin de<br />

connaitre les Mousti-<br />

clues qui infestent une<br />

r6gion dkterminke,<br />

puisqu’il lui est possi-<br />

hle d’obtenir ainsi les<br />

renseignements les<br />

plus prkcieux sur la<br />

salubrit6 de la contree,<br />

au point de we des ma-<br />

ladies infectieuses ou<br />

parasitaires qui peu-<br />

vent <strong>et</strong>re transmises<br />

par ces Insectes. La<br />

dktermination de ceux-<br />

ci se fait par I’examen<br />

des adultes, ce qui ne<br />

va pas sans de shieu-<br />

ses difliculth ; il devra<br />

se faire surtout par 1’6<br />

tude des larves, dont la<br />

fragilitk est moindre <strong>et</strong><br />

qui offrent d’ailleurs<br />

une s6rie de bons carac-<br />

tkres distinctifs.<br />

Dfhormais, l’inspec-<br />

tion des animalcules<br />

capturh au fil<strong>et</strong> fin<br />

dans les mares <strong>et</strong> les


102 LES MOUSTIQUES<br />

flaques d’eau d’une contree va done. perm<strong>et</strong>tre au medecin de<br />

Fig. 111. - T&te d’une larvc de CUleX ?Lemv-<br />

TOSUS, vue par la face ventrale, d’apres<br />

Raschke.<br />

Fig. 112. .- Mandihule gauche de la larve<br />

adulte de Culex cln?l,?~iatuS, vue d’en haut,<br />

d’aprbs Meinert.<br />

Fig. 113. --La mkme mandibule, vue d’en<br />

bas, d’aprks Meinert.<br />

decider de son hahitabi-<br />

lite : application singulie-<br />

re, <strong>et</strong> assurement inatten-<br />

clue, de la zoologie 2 l’hy-<br />

giene. Puisqu’il en est ain-<br />

si, une tache immense s’of-<br />

fre aux investigations des<br />

naturalistes : il s’agit de<br />

fixer les caractcres de tows<br />

les hioustiques, aus cliff&<br />

rents stades de larve, de<br />

nymphe <strong>et</strong> d’adulte. I1 est<br />

done indispensable d’ac-<br />

querir des notions preci-<br />

ses sur leur morphologic<br />

2 ces clivers Ptats.<br />

Prenons comme exem<br />

ple la larve adulte de C&ex<br />

nemorow (fig. 110). Le<br />

corps es t cylind ro-coni-<br />

que, plus gros en avant<br />

qu’en arriere ; il est form6<br />

de 13 anneaux : le premier<br />

correspond 5 la t&e, qui<br />

est subspherique ; les trois<br />

suivants, fusionnes entre<br />

eux en une grosse masse<br />

arrondie, reprcsentent le<br />

thorax, au niveau duquel<br />

le corps atteint sa plus<br />

grande largeur; les neuf<br />

derniers font partie de<br />

l’abdomen.<br />

La t&e est ornee a sa<br />

face superieure d’une sorte<br />

de mosa’ique irreguliere,<br />

dont chaque maille est<br />

en saillie <strong>et</strong> elle - meme<br />

parsemee d’asperites chi-


tineuses. Elle porte deux gros yeux Ci fac<strong>et</strong>tes, ayant l’aspect de<br />

triangles sphhriques, <strong>et</strong> deu,u ocelles ; elle est orn6e de poils isolk<br />

ou disposk en houppes, qui dependent soit de sa surface, soit des<br />

pikes buccales <strong>et</strong> des antennes.<br />

<strong>Les</strong> pikes bwxales ont la m$me disposition g6n6rale que chez les<br />

Insectes broyeurs : elles sont bieu d6veloppCes <strong>et</strong> constitukes par<br />

des organes chitineux arm& de dents <strong>et</strong> de soies dont la disposi-<br />

tion est caracterislique.<br />

La Z&we supe’riewe es1 formke de trois parties : une mcdiane ou<br />

pahm <strong>et</strong> deux latdrales <strong>et</strong> symktriques. La pike mkdiane est<br />

c<strong>et</strong>te saillie semi-circulaire qui limite la tkte en avant <strong>et</strong> est munie<br />

de pails courts (fig. 111). <strong>Les</strong> pikes latkales sont ornkes chacune<br />

Fig. Ilk. - L&we <strong>et</strong> partie infkricure du<br />

pharynx de la larve adulte de Culex amu-<br />

Zatus, vues d’en haut, d’aprb Mcinert. -<br />

cb, kvre.<br />

d’un beau panache de pails<br />

longs <strong>et</strong> soyeus. Ainsi<br />

constituRe, la lkvre sup&<br />

rieure est actionnke par<br />

des muscles puissants ;<br />

Fig. i13. - Extr6mit.B d’une an-<br />

tennc de la larve de CU1e.l:<br />

ne)f?oroslhs, d’aprks Kaschke.<br />

elle est presque toujours en mouvement <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>te dans la bouche<br />

les particules alimentaires.<br />

<strong>Les</strong> deus ma~cclibulcs sent visilbles $ la face inft;ritwre de la tirte<br />

(fig. 111) : elles ont ici l’aspect de deus cornts sinueuses, ;\ con-<br />

vexit interne, rlirig6es d’arri6re en avant. Elles sont disposkes<br />

hol.izontalemel~t, lorrnkes d’une seule pi&e <strong>et</strong> portent ti leur bard<br />

interne plusieurs clents ac@rt;es <strong>et</strong> de taille inkgale ; elles p&en-<br />

tent en outre deus ran&es de soies, agant pour action de Cermer Ia<br />

bouche SW les chtk <strong>et</strong> de maintenir ainsi la proie. Leurs mouve-<br />

ments sont restreints: mais ljuissants. D’une eslkce (1 l’autre, le


plan general est le m&me, mais les differences individuelles sont<br />

nombreuses <strong>et</strong> importantes (fig. II2 <strong>et</strong> 113).<br />

<strong>Les</strong> deux masilles sont situ&es en dehors des mandibules s: sur<br />

la figure 14.2, ce sont ces deux pieces semi-lunaires yui portent a<br />

leur pointe une touffe de poils rigides ; leur face interne est 6gale-<br />

ment munie d’une rangee de soies. Ces organes accomplissent des<br />

mouvernents assez restreints de haut en bas ; il sont opposes a la<br />

levre superieure <strong>et</strong> servent a saisir <strong>et</strong> a maintenir la proie.<br />

La Zbure infe’rieure est une piece mediane triangulaire, qui<br />

limite la bouche en arriere <strong>et</strong> qui est mise en mouvement par deux<br />

muscles. Tout en gardant la meme forme generale, elle presente<br />

les plus grandes variations d’une espece a l’autre (fig. II&), en<br />

raison de l’adjonction de parties accessoires. L’hypopharvnx <strong>et</strong><br />

u<br />

l’epipharynx restent rudimentaires : ce dernier est apparent sur<br />

A B<br />

Fig. 117. - A, soie<br />

de l’avant - dernier<br />

anneau de la lame<br />

de ( dex nemoro-<br />

A<br />

sus; 13, soie du si-<br />

Fig 116. - Poils tactiles du corps de la larve phon. D’aprbs<br />

de Culex nemorosus. d’aprbs Raschlte. Raschlte.<br />

la figure 111, sous l’aspect d’une f)iece mGdiane, A bard convexe <strong>et</strong>,<br />

pourvu de quatre epines.<br />

<strong>Les</strong> antennes sont l~‘gerement incurvees en dedans ; elles gar-<br />

dent a peu pres le meme calibre sur toute leur longueur. Elles<br />

sont peu mobiles, couvertes de poils tres courts, non articulees,<br />

mais presentent, environ aux deus tiers de leur longueur, une<br />

sorte de palier d’ou part un eventail de longs pails plumeux. Elles<br />

se terminent brusquement, sans s’effrler, <strong>et</strong> portent A leur extre-<br />

mite deux groupes de longues <strong>et</strong> fortes soies. Entre celles-ci (fig.<br />

lIEi), on remarque un p<strong>et</strong>it appendice pointu, yui n’est autre chose


MOIXJRS ET JfkTAilfORPHOSES<br />

que le bouton olfuctif : la cuticule chitineuse est epaisse <strong>et</strong> de teinte<br />

foncee dans sa moitie inferieure, Claire <strong>et</strong> mince dans sa moitie<br />

superieure.<br />

<strong>Les</strong> differents segments du corps portent sur les c&es un<br />

grand nombre de poils dont l’aspect <strong>et</strong> la longueur varient beau-<br />

coup. <strong>Les</strong> plus longs sont de veritables poils tactiles : ils s’<strong>et</strong>endent<br />

au loin dans le milieu ambiant <strong>et</strong> renseignent l’animal sur la<br />

nature <strong>et</strong> la constitution de celui-ci. Ceux du thorax <strong>et</strong> de l’abdo-<br />

men sont constitues par un tronc tres court, articule a sa base <strong>et</strong><br />

Fig. ilk - ExtrkmitB de l’abdomen d’une larve de Cu1e.z: nemorosus, vue dc<br />

profil, d’aprks Meinert. - (1, trachde ; b, rectum; c, 6ventail natatoire:<br />

d, papilles anales; e, soies.<br />

bientot divise en deux ou plusieurs longues branches, qui elles-<br />

memes se ramihent ou non (fig, 116). Dans ce meme ordre d’idees,<br />

on doi t signaler encore les grosses soies de forme tres speciale qui<br />

ornent en grand nombre les cot& de l’avant-dernier segment<br />

(fig. 117, A) ou forment nne rang&e sur les cot& <strong>et</strong> 2 la base du<br />

siphon respiratoire.<br />

L’estrkmit6 posterieure merite uue <strong>et</strong>ude attentive (fig. 118 <strong>et</strong><br />

119). Le dernier anneau de l’abdomen est, comme on sait, devil de<br />

sa direction normale <strong>et</strong> inflkchi de haut en bas. 11 Porte a sa face<br />

dorsale un grand ecusson chitineux, couvert de fortes verrues,


106 LES MOUSTI(IUES<br />

puis un pinceau de longues soies dirig6es en arriere (fig. 118, e) ;<br />

il est orn6 ;i sa face ventrale d’une rangke longituclinale de forts<br />

pails non rameux, dont l’ensemble constitue une sorte de barre ou<br />

de gouvernail (c). A l’extrP;mit& dkbouche I’anus, autour duquel<br />

se dressent quatre papilles lanckolkes (cl), parcourues intkrieure-<br />

ment par des trachkes ; celles-ci se ramifient <strong>et</strong> plangent dans un<br />

sinus sanguin. Aussi considtke-t-on ces appendices comme de yraies<br />

branchies anales ; mais, en se basant sur le grand ddveloppement<br />

de l’appareil trachken, qui assure largement la respiration akrienne,<br />

Howard pense que les quake papilles anales servent surtout ;t<br />

la locomotion <strong>et</strong> qu’elles ant pu, tout au plus chez la jeune larve,<br />

jouer un rale respiratoire. Ces papilles sont mises en jeu par des<br />

muscles qui peuvenl<br />

les rapprocher les unes<br />

des autres <strong>et</strong> fermer<br />

ainsi l’anus.<br />

Le siphon se dresse (1<br />

l’extr6mit6 postkieure<br />

<strong>et</strong> sur la face dorsale de<br />

l’avant-dernier anneau<br />

de l’abdomen. 11 ne<br />

varie pas mains, d’une<br />

espilce B l’autre, que les<br />

Fig. 119. - Extr6miti: poslbrieure d’une larve dc<br />

autres organes exter-<br />

CzcZez,Le,,torosus,vuedeprotjl,d’apr~sRaschlte nes; A Bombay vit une<br />

espece de Cdex encore<br />

ind&erminke, chez laquelle le siphon est de taille eslraordinaire <strong>et</strong><br />

reprdsente les deux cinquiitmes de la longueur totale de la larve.<br />

Dans l’angle qu’il forme avec le dernier segment abdominal, on<br />

remarque, chez CuZe.c nemoroms, un gros poil ramif% plumeux ;<br />

un peu plus en avant, sur l’avant-dernier anneau, se voit une<br />

plaque de pails 6pineux.<br />

Le tkgument du siphon a la m&me structure que celui de la<br />

face sup6rieure de la t@te ; il prkente, sur sa face postdrieure <strong>et</strong> A<br />

sa base, une rang&e de pails tipineux, puis un pail ramifi6 plu-<br />

meux. C<strong>et</strong> appendice cylintlrique est parcouru suivant sa longueur<br />

par deux grosses trachges, qui se dilalent A son intdrieur, puis se<br />

continuent avec les gros troncs latkraux qui parcourent le corps


<strong>et</strong> conduisent l’air dans tous les organes. Aprks avoir accompli<br />

dans le siphon un certain traj<strong>et</strong>, les deux gros tubes akriens<br />

perdent leur filament sl)iral. puis s’ktranglent <strong>et</strong> se terminent<br />

chacun par une sorte de cupule chitineuse beante ; les deux<br />

cupules contiguas dbbouchent finalement tlans une cavit4 com-<br />

mune, de forme conique <strong>et</strong> 3i parois chitineuses. Sur le bord de<br />

c<strong>et</strong>te chambre reslkatoire s’articulent cinq valves mobiles, dew<br />

;\r la face infkrieure <strong>et</strong> trois 31 la face su@rieure, la mktiane 6tant<br />

plus grande que les deux laterates. Des muscles particuliers<br />

actionnent c<strong>et</strong> appareil terminal. Quancl ils se contractent, les<br />

cupules chitineuses viennent s’ap;)liquer contre l’ktranglement<br />

sous-jacent <strong>et</strong> en provoqucnt l’occtusion. En m&me temps, lescinq<br />

valves se rapprochent les unes des autres <strong>et</strong> constituent par leur<br />

rkunion une p<strong>et</strong>ite pyI*amide ti trois faces : les trois grandes valves<br />

s’affrontent, les deux plus p<strong>et</strong>ites restent en dehors <strong>et</strong> viennent<br />

s’appliquer contre les deux ventrales.<br />

Quand la larve quitte la surface de l’eau, elle n’a qu’ii se laisser<br />

tomber sans effort pour arriver jusqu’au fond; sa propre densit&<br />

qui est suptkieure 3 celle de l’eau, sufflt B l’entrainer. Elle reste<br />

rarement plus d’une minute sous l’eau ; le besoin de respirer la<br />

force ii remonter au contact de l’air. I1 lui faut alors accomplir ces<br />

contorsions violentes que nous avons d&rites <strong>et</strong> qui lui font traverser<br />

l’eau en zig-za(r 3. Comment done se maintient-elle ti la surface?<br />

Comment peut-elle y flotter sans effort ? C’est encore la tension<br />

superficielle du liquide qui entre en jeu, ainsi que le mkcanisme<br />

particulier des cinq valves terminant le siphon. Tant que la larve<br />

est entre deux eaux, elle tient ces valves ktroitement appliqukes<br />

les unes contre les autres ; dPs qu’elle arrive :I la surface, elle les<br />

&ale : ainsi se constitue une p<strong>et</strong>ite cupule que l’air vient remplir<br />

<strong>et</strong> dans laquelle l’eau ne saurait p&Gtrer ; la tension superficielle<br />

exerce alors une pousst?e contre les bords de la cupule <strong>et</strong> r<strong>et</strong>ient :I<br />

la surfacae la larve qui flotte ainsi sans <strong>et</strong>’fort. Pour redescendre,<br />

Cdle-ci n’a CJU’:I refermer ses valves ; la pression de la pellicule<br />

superficielle ne s’exerc‘e plus alors que sur un point <strong>et</strong> devient<br />

incapable de conlrebalancer le poids du corps ; 1’Insecte tombe<br />

done passivement.<br />

Ce mkanisme, que now avons invoquk clkjh plus d’une fois,<br />

joue un r61e considbrable dans la nature ; c’est gr;ice & lui, par


108 LES MOUSTIQUES<br />

exemple, que les p<strong>et</strong>ites Sangsues (Glossosiphonia, Helobdella, <strong>et</strong>c.)<br />

peuvent se d6placer B la surface de l’eau comme sur un plafond<br />

solide. Swammerdam pensait que la larve de Noustique flotte<br />

parce que l’extr6mittA du siphon skrkte un liquide huileux qui<br />

repousse l’eau ; mais il n’esiste rien de semblable <strong>et</strong> l’opinion<br />

du naturaliste hollandais est depuis longtemps abandonn4e.<br />

Nous passerons rapidement sur l’organisation interne, autant<br />

qu’on peut I’ktudier par transparence.<br />

Le pharynx, situ6 dans la tkte, est une poche ?I forte paroi<br />

musculeuse, tapissee de chitine. L’cesophage est court <strong>et</strong> ktroit; dans<br />

le premier tiers du thorax, il se continue avec l’estomac. Celui-ci<br />

est un tube cylindrique, qui s’dtend jusqu’au sixikme segment de<br />

l’abdomen <strong>et</strong> qu’entourent dans le thorax huit culs-de-sac en forme<br />

de cornue. Du sixikme au huitikme segment abdominal s’dtend<br />

l’intestin gr&le, ldgkrement sinueux. Vient ensuite le gros intestin ;<br />

d’abord klargi, il se r&tr&cit ensuite, puis se termine h ,l’anus,<br />

entre les quatre papilles lanct?ol&es d&rites plus haut. <strong>Les</strong> glandes<br />

salivaires sont deux tubes avec un acinus terminal assez renfl6.<br />

<strong>Les</strong> cinq tubes de Malpighi ddbouchent isol&nent, B l’union de<br />

l’estomac avec l’intestin gr&le.<br />

<strong>Les</strong> deux grosses trach6es longitudinales, que nous avons vu<br />

partir du siphon, remontent jusque clans la moitit! anthrieure du<br />

thorax, oti elles s’anastomosent par une branche transverse. Dans<br />

chacun des segments abdominaux <strong>et</strong> thoraciques, elles km<strong>et</strong>tent<br />

des branches lattirales, qui se divisent B la faGon des capillaires <strong>et</strong><br />

entourent tous les organes ; de l’anastomose antkieure partent<br />

Bgalement plusieurs branches, dont deux de chaque c8t6 se rendent<br />

B la Me. De mtime, on voit partir de l’avant-dernier anneau dew<br />

p<strong>et</strong>ites tr,lch&; qui se portent vers le dernier segment. Au niveau<br />

du gros intestin, I)rennent naissance un grand nombre de p<strong>et</strong>ites<br />

trachPes qui sont d6pourvues de filament spiral, p&&rent dans<br />

c<strong>et</strong>te porlion du tube tligestif <strong>et</strong> viennent se ramifier en une infi-<br />

nit6 de trPs p<strong>et</strong>ites branches dans l’kpaisseur des papilles clue<br />

prksente en ce point 1’6pitb6lium intestinal : il se forme de la sorte<br />

un vkritable organe de respiration inlestinale.<br />

Quand arrive le moment de sa m6tamorphose, la larve devient<br />

paresseuse - . elle Gent Hotter 11 la surface ; ses pikes buccales<br />

subissent de profondes modifications <strong>et</strong> la rendent incapable de


MOEURS ET MhTARlORPHOSES 109<br />

prendre de la nourriture. Bientot la cuticule se d&hire dans la<br />

region thoracique, suivant la ligne media-dorsale ; la dechirure<br />

livre passage au thorax de la nymphe, qui Porte les deux siphons.<br />

Ceu?i-ci montent aussitot a la surface <strong>et</strong> se m<strong>et</strong>tent en contact avec<br />

l’air a tmospherique ; l’attitude de l’animal change done entiere-<br />

ment. La nymphe se &pare de plus en plus de la depouille de la<br />

larve ; les parties molles qui faisaient partie du siphon de c<strong>et</strong>te<br />

derniere se &parent de la cuticule <strong>et</strong> s’invaginent dans le huitieme<br />

segment abdominal. Finalement, la nymphe se debarrasse de la<br />

depouille larvaire, a laquelle restent adherentes les portions cuti-<br />

culaires des machoires, des antennes, des trachees <strong>et</strong> toutes les<br />

epines <strong>et</strong> poils dont la larve <strong>et</strong>ait couverte.<br />

Nymphe. - La nymphe, comme on sait, est bien dif’ferente de<br />

la larve (fig. 404, 120, 121 <strong>et</strong> 4.22). Sa longueur atteint rarement<br />

10mm. Elle est form&e de deux parties distinctes : une grosse masse<br />

cephalo-thoracique, comprimee lateralement, <strong>et</strong> un abdomen<br />

Fig. 120. -<br />

grele <strong>et</strong> flexible, normalement<br />

incurve au-dessous de la masse<br />

principale. Chez une nymphe<br />

mesurant 9 mm de longueur, le<br />

Fig. 221. - Nymphe de Culex<br />

(male), vue de profil, d’aprPs<br />

Ilurst. x 10.<br />

thorax occupe 2mm5 <strong>et</strong> l’abdomen 6mm5 ; toutefois, le thorax sem-<br />

ble <strong>et</strong>re beaucoup plus Ion,, m en raison de la grande dimension des<br />

ailes, qui le debordent en has <strong>et</strong> en arriere. La t<strong>et</strong>e est au-dessous<br />

du t,horax <strong>et</strong> n’ajoute rien a la longueur totale.<br />

La nymphe ne mange pas. Elle respire t)ar les deux siphons


110 LES MOUSTIQUES<br />

qui se dressent SW son thorax ; elle est sensible a la lumiere <strong>et</strong><br />

recherche les endroits eclair&.<br />

La t<strong>et</strong>e est immobile, ainsi clue tous ses appendices ; elle se<br />

continue sous la face ventrale par un long prolongement, qui est<br />

la trompe. Sous savons deja, d’une facon generale, comment se<br />

Fig. 122. - Nymphe<br />

de Cztlex (fernelk),<br />

vuc par la face ven-<br />

tralc <strong>et</strong> partielle-<br />

mcnt @t;rl&, d’aprks<br />

Hurst. X 10.<br />

les appendices du<br />

vus d’ocelles.<br />

Le thorax est marque sur la ligne medio-<br />

dorsale de fines corrugations transversales, qui<br />

indiquent le point par oh la cuticule se dechi-<br />

rera pour livrer passage 3 1’Insecte parfait. 11<br />

prisente en outre, a sa partie suptkieure <strong>et</strong><br />

posterieure, une paire de soies rameuses. Tous<br />

thorax sont immobiles. <strong>Les</strong> ailes sont deux<br />

grandes lames oblongues, mesurant environ 2,4 de longueur <strong>et</strong><br />

appliquees Ptroitement contre les c&es du thorax. Elles recouvrent<br />

les pattes, mais celles-ci debordent pourtant en partie : tel est le<br />

cas pour le femur, le tibia <strong>et</strong> le premier article du tarse de la pre-<br />

miere paire, ainsi clue pour le tibia <strong>et</strong> le premier article du tarse<br />

de la deuxieme paire. Immediatement en arriere de l’aile, on<br />

remarque une lame triangulaire qui recouvre le balancier du<br />

futur Insecte.<br />

comportent les autres appendices ; il est done<br />

inutile d’y revenir. <strong>Les</strong> yeux composes, encore<br />

p<strong>et</strong>its au debut de la periode nymphale,<br />

augmentent progressivement de taille, au point<br />

de faire autour de la t&e un cercle presque<br />

compl<strong>et</strong>. Derriere chacun d’eux, on voit n<strong>et</strong>te-<br />

ment un ocelle (fig. ,120 <strong>et</strong> 121) ; mais, B mesure<br />

que s’accroit l’aeil compose, il se rapproche de<br />

l’ocelle, arrive a son contact <strong>et</strong> finit par l’en-<br />

glober. On ne trouve plus celui-ci, si ce n’est<br />

sur des coupes , grace a sa structure special<strong>et</strong><br />

ni chez les vieilles nymphes, ni chez l’lnsecte<br />

adulte. D’une facon absolue, il n’est done pas<br />

exact de dire que les Culicides soient depour-<br />

<strong>Les</strong> siphons, qui se dressent lateralement sur le somm<strong>et</strong> du<br />

thorax, sont des organes cylindroides, r<strong>et</strong>recis a la base, inflechis<br />

en avant, tronques obliquement <strong>et</strong> per& a leur extremite d’un


MOEURS ET Ml?TAMORPHOSES Ill<br />

orifice qui communique avec le systkme trachden. Leur face<br />

externe est ordinairement recouverte de p<strong>et</strong>ites plaques kailleuses<br />

imbriqubes, munies chacune d’une p<strong>et</strong>ite 6pine apicale. Leur<br />

orifice prksente simplement de lkgkres nodositk intkrieures ; il est<br />

d6pourvu de lobes mobiles pouvant en assurer l’occlusion. Puis-<br />

qu’elle ne posskde aucune disposition anatomique analogue & celle<br />

que nous avons cl&rite sur le siphon de la larve, comment done la<br />

nymphe peut-elle se maintenir A la surface de l’eau ?<br />

Fig. 123. - Sole nataloire de la nymphe<br />

de Cvllex ann&atw,d’apr&s Meinert.<br />

Fig. 124. - Lame caudale d’une nym-<br />

phe de Culex annulatus, d’aprbs<br />

Meinert.<br />

Elk n’accomplit pour cela aucun effort, d’autant plus que son<br />

poids spkifique est infkrieur A celui de l’eau <strong>et</strong> qu’elle remonte<br />

passivement du fond vers la surface. Elle doit c<strong>et</strong>te facultt! A une<br />

grande chambre A air qui est sit&e sous la partie postkieure<br />

du thorax <strong>et</strong> la partie antkieure de l’abdomen. Limitde en avant<br />

par les pattes, latkalement par les ailes <strong>et</strong> les balanciers, en bas<br />

par les pitices buccales, c<strong>et</strong>te vaste chambre A air joue done un r6le<br />

hgdrostatique important. Elle communique largement avec le<br />

systkme trachken, gr;ice B deux stigmates qui dkbouchent sur le<br />

premier segment de l’abdomen <strong>et</strong> sont maintenus b&ants par un<br />

ourl<strong>et</strong> chitineus h&risk de nombreuses 4pines.<br />

L’abdomen est aplati dans le sens dorso-ventral J il est form6<br />

cle neuf anneaux Irks mobiles, qui constituent le principal organe<br />

locomoteur. 11 porte un p<strong>et</strong>it nombre de soies, s’inskrant pour la<br />

plupart au bard postdro-dorsal des anneaux. Une certaine paire<br />

de soies mkrite une mention spkiale : ce sont les soies natatoires<br />

(fig. ISI), tixkes au bord postkrieur <strong>et</strong> il la fac%e dorsale du premier<br />

anneau de !‘abdomen. Elles s’attachent au ttigument par une<br />

lamelle triangulaire ; leur tige est trks clourte <strong>et</strong> se divise en un<br />

certain nombre de branches qui, au moyen de divisions succes-<br />

.


112 LES MOrjSTlQUES<br />

sives, finissent par constituer une houppe d’une centaine de soies,<br />

toutes situkes clans un plan parallkle au plan median du corps.<br />

Quand l’animal flotte, ces deux soies viennent affleurer ir la<br />

surface de I’eau ; clles ont sans doute pour rOle de maintenir la<br />

nymphe en kquilihre, sans prdjudice des fonctions sensorielles<br />

qui leur sont vraisemblahlement d&olues.<br />

Le huitikme segment de l’abdomen Porte A son bord post&o-<br />

dorsal une paire de grandes nageoires (fig. 124). Ce sont des lames<br />

minces <strong>et</strong> ovales, longues de I mm2 environ <strong>et</strong> renforckes chacune par<br />

une c&e mkdiane, qui se continue par une sorte d’kpine au-del& du<br />

bord postkrieur. Ces deux nageoires sont mobiles <strong>et</strong> aident beau-<br />

coup A la locomotion de l’animal. Au-dessous d’elles <strong>et</strong> en arriiAre<br />

du segment abdominal qui les Porte, se voit une sorte de moignon<br />

qui n’est autre chose que le neuvikme <strong>et</strong> dernier anneau. 11 a<br />

comme appendices deux prolongements mousses, dirigks en<br />

arrikre sous les nageoires <strong>et</strong> beaucoup plus grands chez le mAle<br />

que chez la femelle.<br />

J.-M. HARTH, Disse?*tatio de C&ice, cum 2 tabulis. Ratisbonae, 1737.<br />

C.-H. HURST, On the life history and development of a Gnat. Transactions of<br />

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J. WAGNER, Observatio de generatione Culicum. Ephem. Acad. natur<br />

curiosorwn, dec. 2, III, p. 368-370, 1684.<br />

N~J~TAMORPHOSES DES PSOKOPHORA.<br />

D’aprks une note que m’a communiq&e L.-O. Howard, le<br />

dk-eloppement de I’sorophora ciliata (fig. 125 <strong>et</strong> 126) est t&s<br />

semblable A celui des Cukx.<br />

La larve (fig. 125 <strong>et</strong> 126, a) atteint une longueur de I5mm ; dans<br />

les eaux oh pullulent les larves de Culecc <strong>et</strong> oh elle n’est reprtkenttie<br />

que par de rares exemplaires, on la reconnait au premier coup<br />

d’oeil, en raison de sa taille exceptionnelle. Elle diffbre d’ailleurs<br />

des larves de Cu1e.l: par une skrie de caractkres morphologiques.<br />

Le siphon est plus long ; les papilles anales sont plus longues <strong>et</strong><br />

plus effilkes ; l’dventail natatoire, qui orne la face ventrale du


MOEURS ET MhTAMORPHOSES 113<br />

dernier segment de l’abdomen (fig. 426, f), est beaucoup plus long<br />

<strong>et</strong> plus dense ; les pieces buccales, surtouf, presentem de notables<br />

differences (6).<br />

Le labium est bien differencie en ligule <strong>et</strong> paraglosse ; les palpes<br />

Fig. 1%. Jeune lame de Psorophora czlialu, d’aprt3s Howard.<br />

A gauche, I’antenue grossie.<br />

labiaux sont represent& par de simples p<strong>et</strong>its prolongements.<br />

Chaque maxille est partiellement transformee en une piece qui a<br />

l’aspect d’une mandibule : c<strong>et</strong>te piece porte une longue dent<br />

terminale, une forte dent basilaire <strong>et</strong> trois dents intermediaires ;<br />

elle joue un role important clans la mastication des aliments. Elle<br />

perm<strong>et</strong>, en eff<strong>et</strong>, a la larve de e’attaquer aux plantes submergees :<br />

on a vu l’animal descendre au fond de l’eau, saisir un fragment<br />

veg<strong>et</strong>al long d’un demi-pouce <strong>et</strong> le macher. La Cr<strong>et</strong>e maxillaire est<br />

membraneuse <strong>et</strong> ornee de longs cils terminaux. <strong>Les</strong> manclibules<br />

sont en forme de brosse <strong>et</strong> pectinees (fig. 126, d). Le clypeus est<br />

incurve au-dessus de la partie anterieure de la t&e <strong>et</strong> forrne une<br />

levre chitineuse qui s’<strong>et</strong>end presque jusqu’aux maxilles.<br />

<strong>Les</strong> 1Moustiques.<br />

8<br />

. ,


LES MOUSTIQUES<br />

Fig. 126. - M<strong>et</strong>amorphoses de Pso~~yhoru cilzata, d’aprks Howard - a, larve<br />

adulte; b, t8te de la larve vue d’en-dessous ; c, antenne de la larve; d, mandi-<br />

bule pectinke; e, soie rameuse ; f, &entail natatoire portPi par le dernier<br />

segment de l’abdomen ; g, nymphe; IL, pal<strong>et</strong>tes natatoires de la ngmphe.


lliOEURS ET MliTAMORPHOSES I15<br />

WTAMORPHOSES DES ANOPHELES.<br />

En raison du role des Anopheks dans la propagation du paludisme,<br />

il importe de connaitre d’une facon precise les m<strong>et</strong>amorphoses de<br />

ces Insectes ; nous en donnerons done une description cl<strong>et</strong>aillee, en<br />

prenant pour type d nopheles maculipennis.<br />

Ponte. - <strong>Les</strong> ceufs ne se clisposent pas en nacelle, comme ceux<br />

des Cule.x. 11s sont trcs faible-<br />

men t agglu tines les uns aux au-<br />

tres <strong>et</strong> se &parent a la moindre<br />

brise ou au moindre clapotement<br />

de l’eau. Grassi est enclin a pen-<br />

ser que leur disposition varie II<br />

suivant les especes, ceux d’il. Fig. 127. - Ponte des Anopheles, d’amaculipennis<br />

se rassemblant en<br />

rubans de 3 a 20 ceufs (fig. 127, A)<br />

p&s Grassi. - A, A. rnaculipennis ;<br />

B, A. bifkcatus.<br />

<strong>et</strong> ceux d’A . bifurcatus se groupant en <strong>et</strong>oiles (fig. 127, B); mais ce<br />

Fig. 1%. - Ponte d’dnopheles macultperinis, d’aprks Howard. Groupe de 48 aeufs<br />

pondus par une seule’femelle, tels qu’ils btaient dispersh d la surface de l’eau. 3


116 LES MOUSTIQUES<br />

sont la des figures suns importance, d<strong>et</strong>erminees uniquement par<br />

la capillarite. En realite, les ceufs s’eparpillent au hasard (fig. 1%) ;<br />

ils sont independants les uns des autres <strong>et</strong> se disseminent tres<br />

facilement : comme tous les corps flottants, ils tendent a se rap-<br />

procher du bo,rd, le long duquel ils se dispersent, autant qu’ils<br />

n’en sont pas ernp&3~& par les herbes. Grace a c<strong>et</strong>te particularite,<br />

les larves sont elles-memes plus kparses dans l’eau que ne le sont<br />

celles des Czclex, ce qui peut <strong>et</strong>re interpr<strong>et</strong>6 comme un moyen de<br />

protect ion : en eff<strong>et</strong>, les llnopheles deposent leurs aeufs dans des<br />

eaux limpides, frequemment habitees par des Poissons, des Batra-<br />

ciens, des larves de Libellules ou d’Hydrophilides <strong>et</strong> autres animaux<br />

qui sont pour la larve de redoutables ennemis.<br />

Chaque ponte comprend de 40 a 100 ceufs. Ceux-ci sont blancs,<br />

mais brunissent promptement. Leur<br />

_-<br />

longueur est de 0 mm6 a lmm, leur lar-<br />

geur de Omm16 au maximum. Vu d’en<br />

haut, l’ceuf est de forme elliptique,<br />

l’une de ses extrcmites &ant un’peu<br />

plus obtuse <strong>et</strong> plus arrondie que l’au-<br />

tre. Quand il est entraine hors de l’eau<br />

par la capillarite, sur une feuille ou<br />

quelque autre obj<strong>et</strong> a demi-submergk,<br />

la grosse extremite est toujours en<br />

bas : comme celle-ci correspond a la<br />

t&e de l’embryon, la larve ne peut<br />

Fig. 129. - OEuf d’Arbopheles done manquer de tomber dans l’eau,<br />

maculzpennis , d’aprhs Ho- si elle vient a &lore quand l’ceuf est<br />

ward. - A, face supkrieure;<br />

B, face infhieure.<br />

dans c<strong>et</strong>te position.<br />

L’ceuf a la forme d’une p<strong>et</strong>ite bar-<br />

que pontee. La face superieure est legerement convexe (fig. 129, A),<br />

ornee d’un fin reseau <strong>et</strong> marquee de cinq a sept taches foncees a<br />

chaque extremite. La face inferieure (B) est fortement convexe <strong>et</strong><br />

prcsente un large r<strong>et</strong>iculum a mailles hexagonales. La r<strong>et</strong>iculation<br />

est portee par une mince membrane, qu’un lkger frottement suffrt<br />

a d&hirer. Celle-ci est kpaissie <strong>et</strong> regulierement costelBe sur les<br />

bords ; sur toute l’ctendue du tiers mogen de l’cnuf. elle est com-<br />

pliquee d’un appareil hydrostatique, ayant, de chaque c&e de la<br />

ligne mediane, l’aspect d’un eventail ouvert, &ale sur les cot& de


MOJXLJRS ET Ml?TAMORPHOSES 217<br />

l’ceuf <strong>et</strong> a somm<strong>et</strong> tourne vers le centre. L’appareil ainsi constitue<br />

a une epaisseur notable : il forme une chambre B air, qui s’ouvre<br />

a la face superieure par une fente <strong>et</strong>roite <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> a l’ceuf de<br />

flotter A la surface de l’eau ; il est analogue aux flotteurs que por-<br />

tent les bateaux de sauv<strong>et</strong>age.<br />

L’eclosion se fait deux ou trois jours apres la ponte, suivant la<br />

tempkature. La larve s’echappe par le gros bout de l’ceuf, d’oh se<br />

d&ache, suivant une ligne circulaire, une calotte jusqu’alors inap-<br />

parente, mais dont la taille est toujours sensiblement la m&me.<br />

<strong>Les</strong> _4nopheles pondent leurs ceufs dans les eaux claires, epurees<br />

par une vive veg<strong>et</strong>ation, particulierement riches en Algues, expo-<br />

sees au soleil. <strong>Les</strong> <strong>et</strong>angs, les fesses, les canaux sont le sejour<br />

habitue1 des larves <strong>et</strong> des nymphes ; elles s’y tiennent p&s du bord,<br />

au milieu des herbes ; l’examen le plus attentif perm<strong>et</strong> difficilement<br />

de les y decouvrir, mais le fil<strong>et</strong> fin, promene a la surface de l’eau,<br />

les ram&e en quantite plus ou moins grande. 11 est exceptionnel de<br />

les trouver dans les auges, bassins, tonneaux d’arrosage <strong>et</strong> autres<br />

milieux ou l’eau croupit aisement <strong>et</strong> qui, pour c<strong>et</strong>te raison, con-<br />

viennent au contraire aux larves de Culex ; elles ne s’accommodent<br />

qu’exceptionnellement de ces conditions defavorables, ainsi que<br />

des eaux saumatres, sulfureuses ou chargees de substances en<br />

putrefaction, <strong>et</strong> seulement quand les eaux limpides deviennent<br />

rares, par suite de travaux d’assechement ou de drainage.<br />

Perrone s’est livre a de longues recherches, dans 1’Italie centrale<br />

<strong>et</strong> meridionale, sur les conditions qui favorisent ou empechent<br />

le developpement des A nopheles; il a explork a ce point de we un<br />

grand nombre de rivieres, torrents, fesses, lacs, <strong>et</strong>angs, marais,<br />

eaux minerales, bassins de rouissage du Chanvre, <strong>et</strong>c. II tire de<br />

son <strong>et</strong>ude des conclusions interessantes :<br />

La oh vivent les larves d’Anopheles peuvent vivre aussi celles de<br />

Culex, mais l’inverse n’est pas toujours vrai. I1 est rare que les<br />

deux genres se rencontrent ensemble : il arrive parfois que, dans<br />

un tours d’eau oh les conditions ne changent pas, on trouve<br />

d’abord exclusivement des larves de Culex, puis, quelque temps<br />

apres, uniquement des larves d’Anophele.9 ; les deux types se<br />

succedent, mais ne se developpent pas en meme temps. <strong>Les</strong> larves<br />

de Culex peuvent vivre dans tous les milieux favorables aux larves<br />

d’JnoyheEes, mais aussi dans nombre de milieux qui ne sauraient


118 LES MOUSTIQUES<br />

convenir & ces dernitkes : celles-ci, par exemple, ne se rencon-<br />

trent jamais dans les bassins de rouissage, ob les larves de Culex<br />

sont trks abondantes. <strong>Les</strong> deux sortes de larves supportent egale-<br />

ment bien les eaux froides ou chaudes (310). <strong>Les</strong> larves d’Anop/zeles<br />

ne se trouvent qu’exceptionnellement dans des eaux dkpourvues<br />

d’herbes ; celles de Culex, au contraire, abondent partout <strong>et</strong> sem-<br />

blent prkfkrer les eaux ti surface libre, m&me corrompues par<br />

la fermentation : un bon moyen d’enrayer la propagation des<br />

,4nopheZes est done d’enlever, dans les villes comme ti la campagne,<br />

les plantes qui poussent dans les fos&, les mares, les bassins, <strong>et</strong>c.<br />

<strong>Les</strong> larves d’ilnoplleles ne rechercbent pas avec une @ale<br />

faveur toutes les herbes aquatiques. Elles ont une prkdilection<br />

marquke pour les plantes filamenteuses, m&me mortes <strong>et</strong> corrom-<br />

pues, au milieu desquelles il leur est facile de se dissimuler ;<br />

elles s’kloignent de celles % larges feuilles 6tal6es a la surface,<br />

apparemment parce qu’il leur est alors diffkile de respirer. On<br />

rencontre parfois ces mkmes larves dans des dkpressions du sol ne<br />

contenant que quelques dkcimktres d’eau de pluie: cela s’observe<br />

deja dans nos climats temper&, mais devient surtout frdquent dans<br />

les pays chauds, suivant les observations de Ross B Sierra Leone<br />

<strong>et</strong> de Brumpt en Abyssinie. Tout crew de rocher, rempli <strong>et</strong><br />

aliment6 par les pluies, devient alors un bassin, souvent t&s<br />

p<strong>et</strong>it, oh les larves grouillent en t&s grande quantitd. Aussi Ross<br />

a-t-i1 proposd, au nombre des mesures qu’il convenait de prendre<br />

pour lutter contre le paludisme B Sierra Leone, de combler avec<br />

du ciment toutes ces p<strong>et</strong>ites cuv<strong>et</strong>tes <strong>naturelle</strong>s, qui jouent un r81e<br />

considhrable dans l’dtiologie du fl6au.<br />

Dans les marais pontins, les iinopheles pondent leurs oeufs d&s<br />

le 15 fkvrier. <strong>Les</strong> larves ne sont pas rares B la fin de mars ; elles<br />

augmentent de nombre, ti mesure que la saison s’avance ; elles<br />

sont encore abondantes en septembre <strong>et</strong> octobre, mais on n’en<br />

trouve plus qu’un p<strong>et</strong>it nombre en novembre.<br />

Larve. - C’est un naturaliste parisien, Joblot, qui a observe<br />

pour la premiere fois les larves d’Anopheles, en 1’75% ; il n’est pas<br />

sans inter&t, au point de vue de l’hygikne des villes, de rappeler<br />

qu’il les a dkouvertes au faubour, 0 Saint-Jacques, clans le bassin<br />

de Saint-hlagloire. hleinert a donnt! une bonne description de la


MOEURS ET Ml?TAMORPHOSES 119<br />

larve (fig. 401) <strong>et</strong> de la nymphe, description que des observateurs<br />

plus recents ont conipl<strong>et</strong>ee <strong>et</strong> precisee.<br />

Au sortir de l’oeuf, la larve est longue de Omm70 a Omm95 (fig. 130) ;<br />

elle mue plusieurs fois <strong>et</strong> atteint<br />

finalement une longueur de 7 B<br />

Wm. La croissance est rapide <strong>et</strong> la<br />

nymphe apparait deja au bout de<br />

16 A 18 jours, quand la nourriture<br />

est abondante <strong>et</strong> la temperature<br />

elevee ; mais si les conditions sont<br />

moins favorables, l’<strong>et</strong>at larvaire se<br />

prolonge jusqu’au 210 ou 228 jour<br />

<strong>et</strong>, dans l’arriere-saison, peut me-<br />

me durer beaucoup plus long-<br />

temps, ainsi que nous l’avons indi-<br />

qut; deja. Nuttall <strong>et</strong> Shipley ont<br />

capture B la mi-aoht des larves qui,<br />

conservees au laboratoire, n’a -<br />

vaient pas encore atteint en no-<br />

vembre leur taille definitive. 11 est<br />

d’ailleurs a noter que, contraire-<br />

ment ri ce qui arrive pour les Odes,<br />

les larves d’ilnopheles supportent<br />

ma1 d’<strong>et</strong>re confinees dans un cris-<br />

Fig. 130. - La&e d’Anopheles ma-<br />

culipe?znis rtkemment &close, d’a-<br />

prbs Howard.<br />

tallisoir ou dans un p<strong>et</strong>it aquarium de laboratoire ; elles meurent<br />

en grand nombre, surtout au moment de la mue.<br />

Fig. 131. - Lnrve d’dnopheks SI demi-croissance, en train de prendre sa<br />

nourrilure. d’apres Howard. En bas, extrkmitk postkrieure vue de face.


.<br />

LES MOUSTIQUES<br />

larve est de couleur brune plus ou moins foncee ; elle parait<br />

verte, par transparence,<br />

quand son intestin est rem-<br />

pli’ de substances veg<strong>et</strong>ales ;<br />

elle Porte assez souvent, le<br />

long du dos, des taches trian-<br />

gulaires d’uo blanc grisatre<br />

ou argente. Elle se distingue<br />

aisement de celle des G?rlex<br />

par l’absence de siphon res-<br />

piratoire. Son attitude parti-<br />

culike a la surface de l’eau<br />

(fig. 131) ne perm<strong>et</strong> de la<br />

confondre avec aucun autre<br />

animal, sauf avec la larve de<br />

Ihza, <strong>et</strong> encore la distinction<br />

est-elle facile, puisque celle-<br />

ci, entre autres particulari-<br />

t&s, est depourvue de poils<br />

natatoires <strong>et</strong>oiles sur les seg-<br />

ments de l’abdomen (1). Tout<br />

d’abord, la t<strong>et</strong>e est relative-<br />

ment grosse (fig. 130); mais<br />

par la suite, elle reste p<strong>et</strong>ite<br />

<strong>et</strong> ne croit pas en proportion<br />

Fig. 132. -i Larve d’dnopheles wnculiper~- du thorax (fig. 99) ; apres la<br />

- rl s&is vue par la face dorsale, LL’apres<br />

Grassi.<br />

deuxieme mue, ce dernier<br />

devient beaucoup plus gros<br />

que tout le reste du corps (fig. 101, 132 <strong>et</strong> 133).<br />

(1) II rlous faut revenir ici sur les larves de Diva, deja d&rites plus haut<br />

(p. %-it)). Kuttall <strong>et</strong> Shipley pr<strong>et</strong>endent que ces larves,nagent la We en avant<br />

<strong>et</strong> qu’elles prennent leur nourriture en rej<strong>et</strong>ant la t<strong>et</strong>e en arriere, sur le cou, a<br />

angle plus ou moins droit. Nous ne contestons pas l’exactitude de c<strong>et</strong>te descrip-<br />

tion, mais nous pouvons affirmer qu’elle ne s’applique pas a toutcs les especes.<br />

Nous avons eleve <strong>et</strong> conduit jusqu’a la forme adultc un bon nomhre de larves de<br />

Dtra, appartenant a unt; espbce ind<strong>et</strong>erminee ; c’est d’apres elles que nous avons<br />

donne notre description, dont nous certifions I’exactitude. Parmi les nombreuscs<br />

espkes du genre Dixw, il en cst done dont la larve ressemble a celle des Ampkeles,<br />

en ce qu’elle nage k reculons <strong>et</strong> fait accomplir a sa t<strong>et</strong>e une rolation de 180”,<br />

quand elle veut,prendre sa nourriture, de telle sorte que la face inferieure soit<br />

tournee en haut,


MOEURS ET MkTAMORPHOSES<br />

‘ZTE. - La t&e (fig. 134 <strong>et</strong> 135) est arrond ie <strong>et</strong> tronquk A chaque<br />

extr6mit6, le diamktre vertical Ctant presque @al au diami3tre<br />

transverse ; elle est rattach6e au thorax par un cou t&s rktrkci, non<br />

Fig. IX. - Larve adulte cl’AmophPles maculipennis dam sa posture de chasse<br />

(Me I *<strong>et</strong>ournke), d’apres Howard. A tlroite, la ti-te vue par la face t lorskh.<br />

apparent sur la larve vivante (fig. 132), mais hien visible aprks la<br />

mart (tig. 133). Elle est constituite par une forte capsule de chitine,<br />

121


123 LES MOUSTIQUES<br />

brune <strong>et</strong> rehaussee de taches noiratres affectant une disposition<br />

caracteristique. Son bord posterieur est renforce par un anneau<br />

chitineux.<br />

Fig. 134. - T&e d’une larve d’dnopheles maculipennis vue de profil,<br />

d’aprb Nuttall <strong>et</strong> Shipley.<br />

<strong>Les</strong> yeux sont situ& lateralement: a l’uuion des deux tiers ante-<br />

rieurs <strong>et</strong> du tiers posterieur de la t&e; un peu au-dessus <strong>et</strong> en<br />

Fig. 135. - T&e d’une lame d’dnopheles rnaculipennis, vue par la face<br />

infkrieure, d’aprks Nuttall <strong>et</strong> Shipley.<br />

avant, on voit par transparence, chez les larves agees, les deux<br />

yeux de l’adulte. A leur niveau, la face superieure de la t&e Porte


MOEURS ET MltTAMORPHOSES 123<br />

deux paires de pails rameux (11, disposes symktriquement par<br />

rapport a la ligne mBdiane <strong>et</strong> dirigk en antdversion, comme tous<br />

ceux qui ornent la t&e. IJn peu en arrikre des antennes s’ktend<br />

transversalement une large bande de pigment, sur laquelle s’atta-<br />

chent trois paires de ,<br />

poils plumeux qui pa-<br />

raissent $tre immobi-<br />

les ; les internes sont<br />

les plus longs <strong>et</strong> attei-<br />

gnent presque le bord<br />

ankieur de la t&e,<br />

au-dessus duquel ils<br />

sont suspendus comme<br />

un panache.<br />

En avant des anten- A H<br />

nes, la t&e prend la for- Fiv ~. 136. - Variations dcs soies submedianes <strong>et</strong><br />

me d’un tronc de cane angulaires de la t&e chez la larve de divers<br />

dont la p<strong>et</strong>ite base re-<br />

dnopl~e1a.s. d’aprks Grassi. - A, A. nlacu,ll~en-<br />

‘nw; H, A. superpzctus. - La l<strong>et</strong>tre x indique<br />

la ligne mbdiane.<br />

prkente son bord ant&<br />

rieur. Ce bord est 16gkrement convexe; il porte plusieurs poils<br />

imnortants A con-<br />

I<br />

naitre : leur struc-<br />

ture varie d’une es-<br />

p&e 6 l’autre, du<br />

moins chez les for-<br />

mes europ6enne.s oh<br />

on les a &udiks, ce<br />

qui est un bon carac-<br />

t&e de dktermina-<br />

tion rapide. La larve<br />

d’Anopheles maculi-<br />

pennis posskde deux<br />

longs poils subme-<br />

dians, simples sur la<br />

plus grande partie<br />

de leur traj<strong>et</strong> <strong>et</strong> lt$krernent barbel& vers leur pointe; elle prksente<br />

(1) LPS poils ramificis sont dits pIr[rneus, quand kurs ramitications sont 6talBes<br />

dans un m8me plan, <strong>et</strong> I’u)?lezlx quand celles-ci se dispersent suivant plusieurs<br />

plans,


124 LES 1IZOUSTIQUES<br />

en outre, B chaque extrkmitk du bord antdrieur, une belle soie<br />

angulaire rameuse, qui surplombe la brosse (fig. 236, A). Pour plus<br />

de simplicitti, les poils submt2dians <strong>et</strong> angulaires ont &! supprimes<br />

sur les figures 134 <strong>et</strong> ,135 ; les figures 4.36 <strong>et</strong> 137 montrent leur<br />

structure <strong>et</strong> leur disposition chez difkkentes espkces.<br />

Comme chez les Cztlex, les pikes buccales sont disposdes pour<br />

brayer ; elles offrent, d’une espkce ;i l’autre, de notables varia-<br />

tions de structure <strong>et</strong> de forme.<br />

La Z&e sup’rieure prokmiue dans sa partie moyenne, qui Porte<br />

un p<strong>et</strong>it bouqu<strong>et</strong> de pails (fig. 135). Elle est ornde, sur ses parties<br />

IatPrales, d’une trks forte touffe de soies longues <strong>et</strong> robustes, d’un<br />

brun sombre, onduleuses. serrdes comme les pails d’un pinceau<br />

Big. 138. - Pikes buccales de la larw<br />

-,I /<br />

adulte d’dnopheles bifbrcutus, vues Fig. 139. - Mandibule gauche d’une<br />

du c&i! interne, d’apr& Meinert. - larve adulte d’Anopheles biflrcatus,<br />

a, mandibule; b, palpe maxillaire. vue d’en haut, d’aprks Meinert.<br />

<strong>et</strong> semblant disposkes en spirale. Ces deux houppes soyeuses sent<br />

ordinairement connues sous le nom d’organe rotatoire; il vaut<br />

mieux leur donner celui de t)rosses, car elles ne produisent pas<br />

dans l’eau de mouvement gyratoire, malgrk l’opinion recue. Elles<br />

sont beaucoup plus dkvelopphes que chez les Culex.<br />

<strong>Les</strong> manclibules (fig. 435 <strong>et</strong> 139) s’articulent par une large base<br />

avec la partie infkro-la&ale de la t&e ; elles constituent l’unique<br />

appareil masticateur de la larve. Leur bord antkrieur libre se<br />

meut contre celui du c8ti! opposk ; il Porte, de dehors en dedans,<br />

un p<strong>et</strong>it nombre de forts poils incur&, des dents chitineuses,<br />

puis une nouvelle touffe de poils qui contribuent h former la paroi


.<br />

MOECJRS ET MkTAMORPHOSES 125<br />

de la bouche. Sur la figure 13k, la mandibule est la pikce h bord<br />

supkieur courbe, au-dessus de laquelle s’inskre le plus infdrieur<br />

des trois poils rameus disposds en rangke transversale. Sur la<br />

figure 135, elle est indiquke par les deus gros pails sinueux qui. par-<br />

tant du bord latdral, se dirigent en dedans <strong>et</strong> par deux grosses<br />

dents noires, situees plus en arrikre, dont les pointes dkchiqu<strong>et</strong>kes<br />

arrivent presque au contact sur la ligne mkdiane.<br />

<strong>Les</strong> maxilles sont des pikes quadrilatkres aplaties, obliques<br />

d’avant en arrikre <strong>et</strong> de dehors en dedans ; elles sont bien visibles<br />

sur la figure 135 ; la maxille gauche, surmont6e de son palpe,<br />

occupe le bard inftko-antbrieur de la Me, sur la figure 134. Elles se<br />

rapprochent de la ligne mkdiane, mais sans l’atteindre ; entre elles<br />

s’interpose la @WY iufe’rieure, pike conique dentke. A leur face<br />

supkrieure ou intra-buccale, les maxilles sont couvertes de pails<br />

fins, disposks en carde : ceux-ci, dont on voit la rangite marginale<br />

au bord ant&o-interne de l’organe, ont diverses fonctions, notam-<br />

ment de peigner les soies des brosses <strong>et</strong> de les dkbarrasser des<br />

particules qui s’y sont emmPl&es.<br />

Le palpe nmdlaire est situ6 en dehors de la maxille. I1 est form6<br />

d’un seul article termin par trois &pines, entre lesquelles se<br />

dresse une mince lamelle de nature incertaine. 11 Porte, vers son<br />

extrkmit6 <strong>et</strong> a sa partie externe, un bouqu<strong>et</strong> de longs poils; il est<br />

recouvert sur toute son ktendue d’un grand nombre de p<strong>et</strong>its poils.<br />

<strong>Les</strong> brosses peuvent agir ind6pendamment l’une de l’autre,<br />

mais le plus souvent elles se meuvent en m&me temys; toutes les<br />

soies qui entrent dans la constitution de chacune d’elles s’agitent<br />

ensemble. Elles sont chargkes de dkterminer dans l’eau des cou-<br />

rants qui entrainent jusque dans la bouche les particules solides,<br />

mais l’animal peut aussi brouter les plantes, par exemple les<br />

feuilles de Lentille d’eau (Lemlha), qu’il attaque avec ses man-<br />

dibules.<br />

La larve se nourrit-elle pendant qu’elle est au fond de l’eau, sa<br />

tkte reste dans la position normale <strong>et</strong> ses brosses s’agitent active-<br />

ment. Au contraire, veut-elle se nourrir pendant qu’elle est B la<br />

surface, elle commence par faire accomplir k sa t&e une brusque<br />

revolution de 1800 autour de son axe, de facon 5 ce que la face<br />

inftkieure soit tournke en haut ; c<strong>et</strong>te rotation se fait indiffhrem-<br />

remment d’un c&B ou de l’autre. <strong>Les</strong> pi&es buccales entrent alors


426 , LES M~USTIQUES<br />

en jeu : les brosses vibrent jusqu’a 180 fois par minute, en s’incur-<br />

vant en bas, en arriere <strong>et</strong> en dedans. I1 s’<strong>et</strong>ablit ainsi, immediate-<br />

ment au-dessous de la pellicule superficielle du liquide, un courant<br />

dont l’action se fait sentir jusqu’k une distance au moins egale a<br />

deux ou trois fois la longueur de la larve. Ce courant balaye litte-<br />

ralement la face inferieure de la pellicule superficielle, comme on<br />

brosserait un plafond, <strong>et</strong> attire vers la bouche les p<strong>et</strong>its organismes<br />

vivants <strong>et</strong> les debris de toute nature qui flottent a la surface : les<br />

corps solides restent dans la bouche, puis sont deglutis, tandis que<br />

l’eau fillre a travers les poils <strong>et</strong> dents qui herissent les pieces<br />

buccales <strong>et</strong> qui jouent ainsi le role de fanons minuscules.<br />

La larve se nourrit habituellement de Diatomees, de Proto-<br />

zoaires, d’Algues unicellulaires, de spores <strong>et</strong> autres menus orga-<br />

nismes; mais son regime n’est pas exclusivement veg<strong>et</strong>arien : elle<br />

peut devorer le cadavre de ses semblables ou de Moustiques tomb&<br />

a I’eau. Quand elle s’attaque a quelque gros morceau, on la voit<br />

faire des efforts pour l’avaler, puis le rej<strong>et</strong>er par de violents mou-<br />

vements de ses brosses. Son repas ache& elle imprime brusque-<br />

ment a sa t&e une rotation en sens inverse <strong>et</strong> reprend l’attitude<br />

normale.<br />

<strong>Les</strong> antennes s’inserent sur les c&es de la t&e, dans une sorte<br />

de depression. Elles sont formees de deux articles : le basilaire est<br />

court <strong>et</strong> immobile; le second article est long, mobile <strong>et</strong> parseme<br />

de quelques epines. Son extremite libre est tronquee; elle est sur-<br />

montee de deux grandes epines mobiles, legerement incurvees,<br />

entre lesquelles on remarque le bouton olfactif, sous forme d’un<br />

p<strong>et</strong>it appendice pointu, <strong>et</strong> un pail rameux qui est un peu plus long<br />

que les deux grandes epines<br />

THORAX. - Un peu plus <strong>et</strong>roit que la t&e chez la larve qui vient<br />

d’eclore, il grossit rapidement <strong>et</strong> ne tarde pas a devenir la partie la<br />

plus large de tout le corps. On ne trouve aucune limite entre les<br />

trois segments qui entrent dans sa constitution. Sur les parties<br />

laterales <strong>et</strong> tout pres du bord anterieur se voient trois paires de<br />

poils plumeux, dont la taille augmente de dedans en dehors. En<br />

arriere de leur base se dresse un curieux organe en raqu<strong>et</strong>te,<br />

deprime a son somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> de nature enigmatique. <strong>Les</strong> c&es por-<br />

tent trois rangees de poils plumeux, qui correspondent sans doute<br />

aux trois segments thoraciques : la rangee anterieure comprend,


ltlOEURS ET ~II?TA;\loRPHOSES 127<br />

de chaque c&e, une paire de grands poils, parfois dedoubles des<br />

la base ; la rangee moyenne est formee de deux poils, la poste-<br />

rieure en comprend quatre. Le thorax est en outre parseme, a<br />

sa face dorsale, d’un grand nombre de p<strong>et</strong>its pails simples,<br />

ordinairement disposes d’une facon sym<strong>et</strong>rique.<br />

ABDOMEN. - 11 est forme de neuf segments ; les quatre premiers<br />

sont de meme largeur ou bien s’elargissent legerement jusqu’au<br />

quatrieme ; les cinq derniers se r<strong>et</strong>recissent progressivement. Tous<br />

presentent a leur bord anterieur une p<strong>et</strong>ite piece tergale de cou-<br />

leur brune, ayant l’aspect d’une plaque chitineuse transversale<br />

qui n’occupe gukre que le tiers ou le quart de la largeur totale du<br />

segment.<br />

Un tres bon caractere distinctif des larves d’iinopheles est<br />

fourni par l’existence, sur les anneaux de l’abdomen, de poils<br />

d’une configuration speciale, qui ne s’observent ni chez les larves<br />

de Culex ni chez celles de Diva. <strong>Les</strong> poils en question restent<br />

p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> inapparents sur les deux premiers segments ; ils attei-<br />

gnent, au contraire, tout leur developpement du troisieme au<br />

septieme segment ; ils manquent aux deux derniers (fig. 99). 11s<br />

sont situ& non loin du bord posterieur, sur les c&es de chaque<br />

segment, <strong>et</strong> constituent ainsi cinq paires de poils rameux ou<br />

plutot palds, form& d’un court pedoncule <strong>et</strong> d’une serie cle bran-<br />

ches divergeant comme les pedicelles d’une om-<br />

belle ou comme les baleines d’un parapluie (fig.<br />

140). Leur ensemble constitue une sorte de coupe<br />

conique incompl<strong>et</strong>ement fermee ; sa circonfe-<br />

rence, en eff<strong>et</strong>, reste ouverte a la partie interne<br />

Fig. 140. - Poil<br />

palm6 de la lar-<br />

sur un segment d’environ 800. ve d’dnopheles<br />

Meinert donne a ces pails <strong>et</strong>oiles le nom de<br />

soies natatoires; Howard croit qu’ils font l’offke<br />

nigripes, d’ap&s<br />

Meinert.<br />

de branchies. Aucune de ces interpr<strong>et</strong>ations n’est exacte : leur<br />

role est de rompre la pellicule superficielle <strong>et</strong> de fixer a celle-ci<br />

la face dorsale de la larve. Grace a ce mtkanisme, c<strong>et</strong>te derniere<br />

adhere a la surface, non seulement par son appareil stigmatique,<br />

qui sera decrit plus loin, mais encore par dix autres points de sa<br />

face dorsale <strong>et</strong> par les soies cephaliques. I1 en resulte qu’elle flotte<br />

sur l’eau comme un batonn<strong>et</strong> rigide, tandis que la larve de I)ixn<br />

n’adhere a la surface que par ses deux extremites, sa face dorsale


128 LES MOUSTIQUES<br />

<strong>et</strong>ant concave <strong>et</strong> submergee. Quand l’animal plonge, il arrive fre-<br />

quemment qu’une bulle d’air reste emprisonnee dans l’un ou<br />

l’autre des pails palm&.<br />

Sur les c&es de l’abdomen s’inserent de grandes soies qui sont<br />

homologues a celles du thorax ; elles se cornportent diff eremment<br />

d’un segment in l’autre. Elles sont n<strong>et</strong>tement en anteversion sur<br />

les quatre premiers anneaux, comme celles de la t&e <strong>et</strong> du thorax,<br />

ce qui est en rapport avec la locomotion r<strong>et</strong>rograde de la larve ;<br />

elles sont plutot transversales sur<br />

les derniers segments, oh elles<br />

n’ont plus d’ailleurs que des dimen-<br />

sions tres restreintes.<br />

<strong>Les</strong> deux premiers segments<br />

portent a leur angle post&o-lateral<br />

une paire de soies plumeuses; le<br />

troisieme n’a plus qu’un seul poil<br />

plumeux, le quatrieme un simple<br />

poil bifurque, le cinquieme un pail<br />

simple, non ramifie. Sur les an-<br />

neaux suivants, ces poils sont p<strong>et</strong>its<br />

<strong>et</strong> sans importance. Nous passons<br />

sous silence d’autres appendices<br />

pileux de moindre intekt, qui sie-<br />

gent sur les anneaux, notamment<br />

au voisinage des grands poils dont<br />

il vient d’<strong>et</strong>re question.<br />

Le huitieme segment de l’abdo-<br />

men Porte l’appareil respiratoire k<br />

Fig. 141. - Extrt?mitb pootkrieure<br />

d’une larve d’dtwpheles tteaculzla<br />

partie posterieure de sa face<br />

dorsale. C<strong>et</strong> appareil (fig. 141) sempennis<br />

vue par la face dorsale, hle rksulter d’une entaille anterod’aprks<br />

Grassi.<br />

postkieure qu’on aurait faite sur<br />

i’anneau abdominal, en a)rant soin de relever vers le haut, sans la<br />

d<strong>et</strong>acher, la partie soulevee par le canif. On se trouve done en<br />

presence d’une surface quadrangulaire, a grand axe longitudinal,<br />

que surplombe en avant une lame transversale a bord courbe, sous<br />

laquelle sont caches les deux stigmates. C<strong>et</strong>te surface est comme<br />

endiguee de chaque cot6 par une lame chitineuse a bord egalement


MOEL’RS ET MkTAMORPHOSES 129<br />

courbe, tour& en dehors <strong>et</strong> en arrit’re <strong>et</strong> orne de denticulations ;<br />

on compte environ sept grandes dents, separees les unes des autres<br />

par deux dents plus p<strong>et</strong>ites.<br />

Telle est, a grands traits, l’organisation de la surface respira-<br />

toire. Quand la larve se m<strong>et</strong> en contact avec l’air atmospherique,<br />

les lames laterales s’ecartent, la lame anterieure se redresse <strong>et</strong><br />

tend a devenir verticale, en sorte que les stigmates se decouvrent<br />

<strong>et</strong> communiquent largement avec l’air.<br />

L’adherence de l’animal a la surface est alors assez forte pour<br />

qu’il puisse, si bon lui semble, lricher prise de ses cinq paires de<br />

poils palm& ; il pend alors clans l’eau, a la faGon d’une larve de<br />

Culex.<br />

Quelque chose vient-il a l’eflrayer, la larve rapproche ses lames<br />

laterales, rabat sa lame anterieure <strong>et</strong> la connexion avec la pellicule<br />

superticielle se trouve brusquement rompue. Elle se deplace alors<br />

rapidement a la surface, en se contournant en S comme une<br />

Anguille, mouvement qui lui est tres familier <strong>et</strong> qu’elle accomplit<br />

toujours a reculons, les longues soies de l’extremite caudale lui<br />

servant de tampon. Ou bien elle s’enfonce clans l’eau : son propre<br />

poids s&it a l’entrainer au fond, mais elle hate ordinairement sa<br />

r<strong>et</strong>raite en se livrant a des contorsions saccadees, differentes de<br />

celles des larves de Culex. Des mouvements identiques, mais<br />

diriges en sens inverse, lui perm<strong>et</strong>tent de remonter vers la sur-<br />

face : des qu’elle a rompu la membrane superficielle, elle s’arr<strong>et</strong>e<br />

instantanement. Quand le temps est clair ou que le soleil donne<br />

sur l’eau, elle se tient pour ainsi dire en permanence a la surface ;<br />

elle ne reste alors au fond que tres peu de temps, rarement plus<br />

d’une demi-minute. Par un temps sombre <strong>et</strong> pendant la nuit, beau-<br />

coup de larves quittent la surface <strong>et</strong> sejournent longtemps au fond<br />

de l’eau, jusqu’a 15 <strong>et</strong> 20 minutes, meme quand elles n’ont pas<br />

entrain6 de bulle d’air attachee a l’organe respiratoire.<br />

Le neuvieme <strong>et</strong> dernier segment est cylindrique <strong>et</strong> non aplati<br />

comme les precedents. II est recouvert de tres p<strong>et</strong>its poils qui lui<br />

donnent l’aspect chagrine ; il Porte de chaque c&e, vers le milieu<br />

de sa longueur, une longue soie en r<strong>et</strong>roversion qui est homologue<br />

aux soies plumeuses des segments anterieurs. Le bord posterieur<br />

de la face dorsale donne insertion, dans la region mediane, a<br />

quatre longs poils plumeux qui s’<strong>et</strong>endent assez loin en arriere.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 9


130 LES MOUSTIQUES<br />

<strong>Les</strong> deux internes se dressent en haut <strong>et</strong> en arriere ; ils entrent<br />

en contact presque des leur base, en sorte qu’on pourrait les<br />

prendre pour un poil unique. <strong>Les</strong> deux externes divergent un peu<br />

en haut <strong>et</strong> en dehors ; ils sont plutot rameux que plumeux, les<br />

quatre ou cinq branches auxquelles ils donnent naissance partant<br />

toutes a peu pres du meme niveau.<br />

La face ventrale est renforcee, dans sa region mediane, par<br />

deux pieces chitineuses sym<strong>et</strong>riques, a surface convexe, sur cha-<br />

tune desquelles s’attache une ran&e de neuf soies plumeuses,<br />

diminuant de taille du milieu vers chaque extremite. D’une ran-<br />

gee a l’autre, ces soies s’accolent intimement, en sorte qu’on<br />

croirait qu’il n’en existe qu’une seule serie. L’ensemble forme un<br />

elegant panache ou eventail natatoire, qui fonctionne comme un<br />

gouvernail : il pend gracieusement dans l’eau, quand la larve se<br />

Rient a la surface ; il est rej<strong>et</strong>e sur le c&e, quand elle repose sur<br />

le fond. Dans ce dernier cas, il est plus habitue1 de voir la larve<br />

couchee elle-meme sur le flanc, parfois meme sur le dos ; elle<br />

reste alors immobile, fait la morte <strong>et</strong> Bchappe ainsi plus surement<br />

A ses ennemis. Elle a d’ailleurs grand soin d’entr<strong>et</strong>enir en bon<br />

&at de propr<strong>et</strong>e son appareil respiratoire <strong>et</strong> les soies de son<br />

extremite posterieure : elle se tord SW elle-meme pour les n<strong>et</strong>-<br />

toyer au moyen de ses pieces buccales.<br />

L’extremite posterieure du corps est n<strong>et</strong>tement tronquee <strong>et</strong><br />

presente une surface plane ou legerement convexe, dans le seg-<br />

ment inferieur de laquelle est per& l’anus. Sur ses c&es sont<br />

disposees sym<strong>et</strong>riquement les quatre papilles anales, qui sont<br />

pourvues de trachees <strong>et</strong> peuvent s’<strong>et</strong>irer jusqu’a atteindre une<br />

longueur a peu pres egale a celle du dernier segment.<br />

Nymphe. - La nymphe des Anopheles (fig. 142 <strong>et</strong> 143) a la plus<br />

grande ressemblance avec celle des Culex (fig. 120) <strong>et</strong> des Psoro-<br />

phora (fig. 126, y); on ne sait pas encore l’en distinguer sbrement.<br />

On a dit que le bord dorsal de l’abdomen formait une courbe con-<br />

tinue chez dnopheles <strong>et</strong> une ligne sinueuse, grace a la saillie du<br />

bord posterieur de chaque segment, chez Czclex; mais c’est la un<br />

caractere tres inconstant. Dans les deux genres, il existe h la<br />

partie dorsale du premier segment de l’abdornen un poil palme,<br />

qui joue un role accessoire dans la fixation de la nymphe a la


MOEURS ET METAMORPHOSES 131<br />

surface de l’eau <strong>et</strong> sert notamment a l’y. maintenir quand s’accom-<br />

plit l’eclosion de 1’Insecte adulte.<br />

Dans un vase, sur la paroi verticale duquel ont <strong>et</strong>6 r<strong>et</strong>enues<br />

quelques p<strong>et</strong>ites bulles<br />

d’air, la larve est capa-<br />

ble de se fixer sur l’une<br />

de celles-ci avec l’une<br />

Fig. 143. - Dernier segment<br />

abdominal <strong>et</strong> lames cauda-<br />

les dune nymphe d’A?zo-<br />

Fig. 142. - Nymphe d’dnopheles maculipennis, pheles maculipennis, d’a-<br />

d’apres Howard. pres Meinert.<br />

de ses trompes : elle se pose alors en travers, perpendiculairement<br />

a la paroi. J’ai vu maintes fois les nymphes d’Anopheles bifurcatus<br />

<strong>et</strong> d’A. maculipennis se livrer a ce manege.<br />

L’adulte &lot au bout de deux a cinq jours, suivant la tempe-<br />

rature. En supposant que celle-ci n’ait cesse d’<strong>et</strong>re favorable <strong>et</strong> la<br />

nourriture d’<strong>et</strong>re abondante, l’evolution compl<strong>et</strong>e d’un Anopheles,<br />

depuis le moment de la ponte jusqu’a celui ou se montre 1’Insecte<br />

parfait, exige done un minimum de vingt jours, mais il est rare,<br />

du mains dans nos pays. que le developpement soit aussi rapide.<br />

E. BRUMPT, Mission de M. le Vte du Bourg de Bozas en Afrique centrale. Notes<br />

<strong>et</strong> observations sur les maladies parasitaires. Archives de Parasitologic, IV,<br />

p. 563-580, 1901 ; cf. p. 573 : Quelques mots sur la biologie des Culicides dans le<br />

pays des Somalis <strong>et</strong> en Abyssinie.<br />

N. COOK, The distribution of Anopheles larvae. British med. Journal, 1.<br />

p. 1503, 1900.<br />

J. W. CORNWALL, Reproduction in Anopheles. l3ritish med. Jouwal, II,<br />

p. 1345, 1900.<br />

L. JOBLOT, Observatio,ls d’<strong>histoire</strong> natuwlle, faites avec le microscope, SW<br />

UN grand nombre d’lnsectes. . . Paris, in-4”, 1754 ; cf. I, partie II, chap L :


132 LES MOLJSTIQUES<br />

(( Description d’un nouveau Poisson que j’ai trouve dans l’eau du bassin de Saint-<br />

Magloire du Fauxbourg Saint -Jaques a Paris, qu’on peut nommer Chenille<br />

aquatique )), p. 121424, pl. XIV ; cf. fig. B.<br />

G. H. F. NUTTALL and A. E. SHIPLEY, Studies in relation to malaria. - II. The<br />

structure and biology of Ajiopheles (Anopheles maculipennis). The egg and<br />

larva, Journal of hygiene, I, p. 45-77, pl. I-II, 1901.<br />

E. PERRO;“IE, Sui costumi delle larve delle Zanzare de1 genere Anopheles in<br />

relazione con le bonifiche idrauliche. Arrnali d’igiene sperim., (2), XI, p. i-24,<br />

1901.<br />

L. W. SAMBON, Notes on the life.history of (( Anopheles macu@eizlLis ))<br />

(Meigen) . British med. Journal, I, p. 195, 1901.<br />

TERBURGH, Over de vindplaats van Anopeles larven. Geneeskundige Tijdschrift<br />

~001’ nederl. Illdi& XL, p. 732-736, 1900.<br />

PARASITES DES MOUSTIQUES<br />

Chez divers Moustiques obtenus par l’education de larves<br />

pechees aux environs de Turin, <strong>et</strong> particulierement chez tlnophdes<br />

maculipennis, Perroncito a observe une mortalite rapide qui <strong>et</strong>ait<br />

causee par une Bacterie. Le microorganisme, dont le siege n’est pas<br />

indique d’une faGon precise, se trouvait sans doute dans la cavite<br />

generale des lnsectes. I1 <strong>et</strong>ait form6 de filaments verdatres, larges<br />

de I & 2 p, cloisonnes <strong>et</strong> disposes en faisceaux de grosseur variable,<br />

rappelant ceux de Leptothrix buccalis; on trouvait en outre une<br />

grande quantite de granulations <strong>et</strong> des corpuscules spheriques,<br />

semi-lunaires ou de forme variee, en grande partie mobiles. <strong>Les</strong><br />

Moustiques s’infestent pendant qu’ils sont a l’<strong>et</strong>at de larve ; le<br />

parasite poursuit son evolution chez la nymphe <strong>et</strong> finit par tuer<br />

prematurement l’adulte.<br />

Grassi a constate chez les A,lopheles l’existence de deux sortes<br />

de parasites qu’il croit pouvoir ranger parmi les Myxosporidies,<br />

mais sur le compte desquels il ne donne encore que des rensei-<br />

gnements tres incompl<strong>et</strong>s.<br />

Le premier de ces parasites se rencontre dans la cavite generale,<br />

libre ou adherent aux organes. Quand il est libre, il se presente<br />

sous la forme de masses protoplasmiques arrondies, apparemment<br />

depourvues de mouvements amiboldes <strong>et</strong> renfermant de nombreux<br />

noyaux, ainsi que des corpuscules plus ou moins ovalaires, a


MOEURS ET MiThMORPHOSES 133<br />

nodule central brillant ; ces corpuscules sont mobiles <strong>et</strong> capables<br />

de sortir de la masse protoplasmique. Quand le parasite adhere<br />

aux organes, il a l’aspect de tubes, d’ampoules, de globes irr&u-<br />

liers ; il peut alors s’entourer d’une membrane kystique, puis se<br />

diviser en un nombre considkrable de spores B paroi propre, dans<br />

lesquelles on n’a pas vu de capsules polaires.<br />

Le second de ces parasites se trouve souvent dans les Oeufs,<br />

qu’il envahit parfois dans une trtis grande proportion. Dans l’aeuf<br />

mfir ou presque mtir, il produit une 6norme quantitc! de spores<br />

contenant chacune huit sporozo%es.<br />

Une Myxosporidie vkritable, caract&ri&e par ses spores, a 6tt;:<br />

vue chez les Culex A tous les 6tats de d&velopp&nent ; elle est<br />

extrkmement abondante chez certaines esptices, mais n’a encore<br />

&4 vue chez aucun Anopheles. Un autre Sporozoaire tout aussi ma1<br />

connu a 6th rapport6 au genre Glugea.<br />

Des entozoaires d’un ordre beaucoup plus 6lev6 peuvent aussi<br />

s’observer chez les Moustiques. Grassi a signal& chez Anopheles<br />

m,aculipennis 11 tous les Ages (larve, nymphe, adulte), un Trkmatode<br />

enkyst& qui a 6t6 revu par hlartirano. 11 s’agit d’un tr& p<strong>et</strong>it<br />

Distome, long de 0mm33, large de Omm20, plat, foliac6, de forme<br />

ovale, 2 grande ventouse antbrieure, 5 ventouse posthrieure situr5e<br />

au milieu de la face ventrale. C<strong>et</strong> helminthe est adulte <strong>et</strong> contient<br />

un grand nomhre d’twfs arrondis, d’un brun jaunlitre. 11 est par-<br />

fois libre dans le thorax ou l’abdomen, mais est le plus souyent<br />

renfermk, $ raison d’un individu par kyste, dans de tr&s p<strong>et</strong>its<br />

kystes d’un blanc brillant, longs de Omml5 IL Omm23, situ& le plus<br />

souvent dans la partie antdrieure de l’abdomen <strong>et</strong> adh&ents 5<br />

l’wsophage ou il l’estomac. Ces kystes sont rarement isol& ; on en<br />

trouve le plus souvent de cinq 2 dix chez le mGme Moustique. <strong>Les</strong><br />

Anophdes se laissent sans doute infester it I’dtat de larve ou de<br />

nymphe par une Cercaire. En mars, on ne trouye ce parasite clue<br />

chez 10 A 20 pour 100 des Anopheles ; en mai <strong>et</strong> juin, il attaque<br />

jusqu’ri 50 pour 100 de ces m&mes Insectes.<br />

Des N~mathelminthes du genre Mrrmis peuvent Ggalement<br />

envahir la cavit6 g&n&ale des larves <strong>et</strong> des nymphes. <strong>Les</strong> individus<br />

porteurs de ces parasites sont trils distendus <strong>et</strong> meurent en grand<br />

, nombre ; il en r&ulte que, les annees oti s’observe avec frkquence


134 LES MOUSTIQUES<br />

c<strong>et</strong>te epidemic particuliere, les Moustiques ail& sont notablement<br />

plus rares.<br />

C’est encore a Grassi qu’on doit la premiere indication relative<br />

aux ectoparasites des Moustiques ; il se borne a dire qu’il a vu un<br />

Acarien ectoparasite chez Anopheles maculipennis SI l’age adulte,<br />

sans preciser de quel Acarien il pouvait bien s’agir.<br />

J’ai eu trois fois l’occasion de faire une observation semblable,<br />

chaque fois chez un Anopheles : tout d’abord chez un A. maculi-<br />

pennis de Bastia, puis chez un A. bifurcatus de Charbonnieres, pres<br />

Lyon, enfln chez une espece ind<strong>et</strong>erminee de Madagascar. Le<br />

premier de ces Insectes portait a la face. inferieure de l’abdomen<br />

une double rangee longitudinale de cinq a six Acariens globuleux,<br />

d’un brun clair ; on cut dit deux rangs de perles. Le second <strong>et</strong> le<br />

troisieme ne portaient chacun qu’un seul parasite. Dans les trois<br />

cas, i’ai eu affaire a des larves hexapodes d’aydrachnides, ind<strong>et</strong>er-<br />

minables sous c<strong>et</strong>te forme, attendu que ces Acariens sont ceux oh<br />

la structure du rostre change le plus en passant a l’age adulte ;<br />

elles ressemblaient beaucoup a la larve de Nes@a fuscutu. Des larves<br />

de ce meme groupe se voient souvent sous l’abdomen des Agrions<br />

<strong>et</strong> d’autres Insectes a larves ou habitudes aquatiques. <strong>Les</strong> Mous-<br />

tiques se laissent envahir par ces parasites soit au moment de<br />

l’eclosion, soit a celui de la ponte.<br />

Aux Etats-Unis, les Moustiques de l’ile Madeline, Wis., sont<br />

frequemment attaques par de p<strong>et</strong>its Acariens rouges qui se tixent<br />

sous leurs ailes <strong>et</strong> leur font perdre leurs forces. 11 s’agit ici, selon<br />

toute apparence, non d’un Hydrachnide, mais d’une larve de<br />

Trombidide, qui passe sur l’lnsecte quand celui-ci est pose sur les<br />

plantes. <strong>Les</strong> larves de ces Acariens se trouvent souvent sur les<br />

Insectes, notamment sur la Mouche commune <strong>et</strong> sous les ailes<br />

des Sauterelles.<br />

<strong>Les</strong> Hemosporidies de 1’Homme <strong>et</strong> des Oiseaux (Plasmodium<br />

malariae, Hzmoproteus Dunileuskyi <strong>et</strong> formes voisines) sont aussi<br />

au nombre des parasites des Moustiques, ainsi que les Filaires du<br />

sang de 1’Homme <strong>et</strong> du Chien (Filariu IWtcrofti, F. immitis). Nous<br />

nous contenterons de mentionner ici ces parasites, dont nous<br />

ferons plus loin une <strong>et</strong>ude d<strong>et</strong>aillee.<br />

<strong>Les</strong> Modstiques presentent de frequents exemples d’infestation<br />

multiple. Dans les pays chauds, on peut voir, chez un meme


MOEURS ET RZltTAMORPHOSES 135<br />

Insecte, les 6tats schizogQniques de Phsmodium malariae soit dans<br />

la paroi de l’estomac, soit dans les glandes salivaires, en meme<br />

temps que la larve de Fihriu Buncrofti enkystbe dans les muscles<br />

thoraciques ou celle de F. immitis dans les tubes de Malpighi.<br />

Dans nos Agions, on peut trouver ensemble le p<strong>et</strong>it Distome <strong>et</strong> les<br />

larves de F. immitis (ou d’une espkce voisine), comme Martirano<br />

l’a observ6; j tout cela peuvent encore se surajouter diverses<br />

H6mosporidies.<br />

Fr. MARTIRANO, L’Anopheles claviger ospite di un Distoma. II Policlinico,<br />

VII, p. 1089, 1901.<br />

E. PERRONCITO, Sopra una speciale forma di micosi<br />

dellu R. Accad. di med. di Torino, 52 dec. 1899.<br />

delle Zanzare. Boll<strong>et</strong>tino<br />

Ch. D. SOAR, Note on the occurrence of larval Water Mites on aquatic<br />

animals. Jowaal Of the Quek<strong>et</strong>t micr. Club, p. 65, 1901


CHAPITRE IV<br />

hUDE SYSTkMATIQUE DES MOUSTIQUES<br />

DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPliCES<br />

La sous-famille des Culicinz comprend un tres grand nombre<br />

d’especes : on en a decrit jusqu’k ce jour plus de 250, chiffre qu’une<br />

revision rigoureuse perm<strong>et</strong>tra de reduire dans de notables propor-<br />

tions : on en decrit chaque jour de nouvelles <strong>et</strong> il n’est pas tern&<br />

raire d’affrrmer qu’on arrivera prochainement a un total d’au<br />

moins 400 especes distinctes. Le role que jouent ces Insectes dans<br />

la transmission des maladies est considerable : aussi, malgre la<br />

diffkulte d’une telle <strong>et</strong>ude, est-il indispensable de donner la des-<br />

cription de toutes ces especes que, dans certaines circonstances,<br />

le medecin peut avoir le plus grand inter& a connaitre.<br />

Premieres classifications. - En 1758, dans la dixieme edition<br />

du Systema naturae, Linne <strong>et</strong>ablissait le genre Culex: auquel il<br />

rapportait les six especes suivantes :<br />

pipi.ens. C. cinereus, abdomine annulis fuscis octo ;<br />

bifurcatus. C. fuscus, rostro bifurco ;<br />

puhwis. C. alis hyalinis : maculis tribus obscuris ;<br />

reptans. C. niger, alis hyalinis, pedibus n&is annul0 albo ;<br />

equinus. C. ater, abdomine fusco, fronte alba. Habitat circum Equos,<br />

quorum sanguinem haurit, inter crines eorum cursitans ;<br />

stercoreus. C. testaceus, alis r<strong>et</strong>iculatis, linea thoracis, tribusque abdo-<br />

minis nigricantibus.<br />

Le nom de Culexpipiens, qui evidemment s’appliquait tout d’abord<br />

a plusieurs especes confondues les unes avec les autres, a <strong>et</strong>6<br />

attribue par des entomologistes plus recents a une espece actuelle-<br />

ment bien definie. De m&me, C. bifurcatus a <strong>et</strong>6 maintenu parmi<br />

les Culicides, contrairement aux trois especes suivantes, qui<br />

n’<strong>et</strong>aient pas des Moustiques : c’est ainsi, par exemple, que C. repta,ns<br />

a dir <strong>et</strong>re transport6 ulterieurement dans le genre Simuhm (1).<br />

(I) Voir plus haut, page 17.


DESCRIPTION DES GESRES ET DES ESPlkES 437<br />

Quant a la derniere espece, elle n’a pu <strong>et</strong>re identifiee sbrement,<br />

raison de sa description trop vague.<br />

Bien qu’ils eussent ajoute quelques especes a celles enumerees<br />

ci-dessus, Pallas, Schrank, Fabricius <strong>et</strong> Germar ne songerent pas<br />

a modifier la conception de Linne <strong>et</strong> les firent rentrer dans le genre<br />

Culex. Et pourtant Fabricius avait fait connaitre, d&s 1794, deux<br />

formes exotiques, C. hamorrhoidalis de Cayenne <strong>et</strong> C. ciliatus de la<br />

Caroline, qui devaient devenir les types de deux genres nouveaux ;<br />

en 1805, ce meme observateur decrivait de la Guyane, sous le nom<br />

de Cu1e.r longipes, un autre Moustique qui devait avoir ulterieure-<br />

ment la meme fortune.<br />

Dans son premier ouvrage, paru en 1SO& <strong>et</strong> 1805, Meigen con-<br />

serve encore intact le genre Culex ; dans son second ouvrage,<br />

publie en 1818, il n’hesite plus a le demembrer <strong>et</strong> a <strong>et</strong>ablir a ses<br />

depens le genre _4~bopheZes, reconnaissable a ce que les palpes sont<br />

aussi longs que la trompe dans les deux sexes, tandis qu’ils sont<br />

beaucoup plus courts que la trompe chez la femelle des Culex. En<br />

meme temps, Meinert, sur la proposition d’Hoffmansegg, tree le<br />

genre A tides pour une espece nouvelle ayant les palpes tres courts<br />

dans les deux sexes.<br />

Neuf ans plus tard. en 1827, dans son Essai sur la t&u des<br />

Cdicid~s, Robineau-Desvoidy adm<strong>et</strong> les trois genres precedents <strong>et</strong><br />

decrit lui-meme trois genres nouveaux, en faveur de trois especes<br />

americaines deja <strong>et</strong>ablies par Fabricius : il transporte done Cu1e.r<br />

long@es dans le genre Sab<strong>et</strong>hes, C. hzmorrhoidalis dans le genre<br />

nfegarhinus <strong>et</strong> C. ciliatus dans le genre P.~orophora. 11 r&nit en une<br />

(( tribu des Culicides )) les six genres alors connus, <strong>et</strong> les caracte-<br />

rise comme suit :<br />

DIVISIO CULICID[J.\~.<br />

I. - Genus Gulex Linn. - Palpi maris longitudine proboscidis. Palpi<br />

feminae breviores.<br />

Il. - G. Anopheles Meig. - Palpi longitudine proboscidis in utroque<br />

sexu.<br />

III. - G. &ides Hoffg - Palpi breviores in utroque sexu.<br />

IV. - G. Sab<strong>et</strong>hes R. D. - Tibiis tarsisque intermediis dilatatis,<br />

ciligeris.<br />

V. - G. Meqarhinus R. U. - Proboscis longior, versus apicem recurva.<br />

Alae magis parallelae.<br />

en


13s LES MOUSTIQUES<br />

VI. - G. Psorophora H. D. - Prothorax<br />

thorax fovea conica ad utrumque latus.<br />

dorso biappendiculato.<br />

Le tableau dichotomique ci-dessous, que nous avons deja<br />

don& dans une autre publication, presente d’une faGon plus<br />

m<strong>et</strong>hodique les caracteres differentiels de ces six genres de Culi-<br />

cid es.<br />

Cl& dichotomique des genres de Culicides.<br />

Trompe tres longue, toujours plus longne que la t<strong>et</strong>e <strong>et</strong> le<br />

1.<br />

9<br />

4.<br />

3.<br />

1.<br />

5 .<br />

6.<br />

7.<br />

8.<br />

9.<br />

thorax reunis. Extremite de la trompe . . . . 1, 2.<br />

Inflechie vers le bas . . . . . . . . . . . Megarhinus.<br />

Droite. Palpes maxillaires . . . . . . . . . 3, 4, 5.<br />

Tres courts dans les deux sexes. . . . . . . . Atdes.<br />

Aussi longs ou plus longs que la trompe dans les deux<br />

sexes . . . . . . . . . . . . . . . Anopheles.<br />

A peu pres aussi longs que la trompe chez le male, trks *<br />

courts chez la femelle . . . . . . . . . . 6, 7.<br />

Appendice prestigmatique de chaque cbte du prothorax. Psorophora.<br />

Pas d’appendices sur le prothorax . . . . . . . 8, 9.<br />

Teintes peu brillantes, pattes non hirsutes . . . . Culex.<br />

Teintes m<strong>et</strong>alliques sombres, pattes hirsutes. . . . Sab<strong>et</strong>hes.<br />

Classification de F. Lynch Arribilzaga. - La classification<br />

qui precede repondit longtemps a tous les besoins des naturalistes.<br />

Par suite de l’augmentation progressive du nombre des especes<br />

connues, dont la grande majorite venaient prendre place dans le<br />

seul genre CuZex, on pouvait prevoir neanmoins que celui-ci devrait<br />

quelque jour <strong>et</strong>re demembre a son tour.<br />

En 1891, F. Lynch Arribalzaga entreprend c<strong>et</strong>te reforme. Dans<br />

un important memoire sur les Moustiques de la Republique<br />

Argentine, il tree pour trois especes nouvelles les deux genres<br />

H<strong>et</strong>eronycha <strong>et</strong> Uranotmia, puis distrait du genre Culex un p<strong>et</strong>it<br />

nombre d’especes deja connues, en faveur desquelles il <strong>et</strong>ablit trois<br />

genres nouveaux. C’est ainsi que Culex albofasciatus Macquart<br />

devient le type du genre Ochlerotatus, C. tamiorhynchus Wiedemann<br />

celui du genre Tzniorhynchus <strong>et</strong> C. discrucians Walker celui du<br />

genre Ianthinosoma. De la sorte, le nombre total des genres se<br />

trouve done port6 a onze.<br />

Nous reproduisoas ci-apres, avec ses incorrections qui en ren-<br />

dent souvent le sens si obscur, le tableau dans lequel Arribalzaga<br />

formule les caracteres distinctifs de ces onze genres.


DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPkCES 139<br />

TABULA GENERUM.<br />

1. Palpi maxillares in utroque sexu 5-articulati, saepius in mare<br />

proboscide fere longiores at in femina brevissimi, rarius in utroque sexu<br />

. proboscidis longitudinem attengentes vel paulo superantes. Ungues aliis<br />

fissi vel denticulati, aliis simplices . . . . . . . . . . . . . . . . 2<br />

-. Palpi maxillares in utroque sexu uni-articulati, brevissimi, ovati,<br />

basi proboscidis parum excedentes. Ungues minuti simplices vel infra<br />

dentati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10<br />

2. Palpi maxillares in utroque sexu longitudine proboscidis vel parum<br />

longiores, squamati, haud plumosi . . . . . . . . . . . . . . . . 3<br />

-. Palpi maxillares ; maris proboscide longiores, plus minusve dense<br />

longeque plumosi, feminae brevissimi proboscidis dimidio haud attin-<br />

gentes, squamati, parce pilosulli. . . . . . . . . . . . . . . . . . 4<br />

3. Proboscis deorsum uncinata. Palpi maxillares proboscide parum<br />

breviores vel longiores , sursum versus plus minusve arcuati. Alarum<br />

nervulis mediis transversis adsunt. Abdomen apicem versus ampliatum.<br />

Alarum cellula la submarginali minutissima. Corpus azureum, violaceum<br />

vel viride . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Megarhina.<br />

- . Proboscis recta. Palpi maxillares proboscide vix vel haud bre-<br />

Gores, feminae recti, paralleli maris spice-incrassati extrorsum diver-<br />

gentes. /\larum nervulis mediis transversis interdum desunt, cellula 1”<br />

submarginali elongata. Abdomen apicem versus attenuatum . Corpus<br />

cinereum vel f uscanum . . . . . . . . . . , . . . . . . Anopheles.<br />

4. Alarum cellula-basilaris interna externa paulo longiora. Tibiis<br />

intermediis posticisque ad apicem, tarsisque posticis ad basin, plus<br />

minusve dilatatis, longe denseque villosis subplumasis. . . . Sa b<strong>et</strong>hes<br />

- Alarum cellula basilaris interna externa, paulo breviora. Tibiae<br />

haud dilatatae, squamatae, plus minusve sparsim ciliatae vel spinu-<br />

losae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5<br />

5. Palpi maxillares maris tenues, apicern versus sensim attenuati,<br />

sursum versus incurvi modice dense longeque plumosi feminae aliis<br />

articulis 4 primis brcvibus obconicis ultimo sat magno pr=cedentibus<br />

conjunctis fere aequelongo, aliis articulis 3 primis brevibus, 4 elongato<br />

obconico, ultimo minutissimo conico. abdomen (8) utrinque haud villoso-<br />

lanatum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6<br />

-. Palpi maxillares maris crassiusculi apicem versus gradatim incras-<br />

sato-ad proboscidem saepius parallelis recti, dense longeque subpeni-<br />

cillato-plumosi, feminae articulis 3 primis brevibus, 4~ elongato obconico<br />

vel lineare pr:ecedentibus 3 conjunctis longiore, ultimo minutissimo sub<br />

squamulas fere recondite. Abdomen($) utrinque longe villoso-lanatum. 7<br />

6. Ungues feminae ayuales, maris imrquales sat fortiter arcuati.<br />

simplices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Culex.


140 LES MOUSTIQUES<br />

-. Ungues maris infra dentioulo acute armati, antici <strong>et</strong> medii inse-<br />

quales una sat magna alteraque distincte minore, feminae aequales longius-<br />

culi, infra denticulo acute muniti . . . . . . . . . . . H<strong>et</strong>eronycha.<br />

7. Ungues in utroque sexu fissi vel infra uni vel bidenticulati . . 8<br />

-. Ungues maris denticulati, feminae simplices . . . . . . . 9<br />

8. Ungues fissi (0) fere bifidi vel ($) infra longe bi-dentati. Tibiae<br />

posticae leviter compressae, apicem versus per parum incrassatae sat<br />

dense breviterque squamato-hirtulae spinulosaequc. Palpi maxillares<br />

feminae longitudine proboscidis fere quarta parte aequantes, articulo<br />

penultimo linearis utrinque compresso sat dense pilosullo, praocedentibus<br />

3 simul sumptis plus sesqui longiore sed haud crassiore, ultimo minutis-<br />

simo ovato, sub - reniformis, maris proboscide plus sesqui longiores,<br />

articulis primis linearibus . apicalibus 2 przcedentibus crassioribus<br />

leviter plumosis. Corpus nigrum vel testaceum. . . . . . Psorophora.<br />

-. Ungues infra pone medium denticulo acute minuti. Palpi maxillares<br />

feminae breves, longitudine proboscidis vix sexta vel septima<br />

parte zquantes, articulo 40 prwedentibus longiore ultimo minutissimo<br />

tenui, maris apicem versus incrassati, dense longeque plumosi, subpenicillati<br />

fere ut in Rwiorhyncho. Corpus saepe cinereo vel aurato-variegatum<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ochlerotatus .<br />

9. Ungues infra (3) dente valid0 armati, feminae inaequales, simplices<br />

modice elongati parum arcuati. Palpi maxillares maris crassiusculi,<br />

apicern versus incrassati, dense longeque plumosi, subpenicillati, articulis<br />

3 primis cum proboscide subparallelis rectiusculis, sed apicalibus<br />

2 leviter extrorsum divergentibus, feminae articulis tribus primis brevibus,<br />

4” elongato- obconico przcedentihus tribus conjunctis longiore,<br />

ultimo minutissimo, conico, vix conspicuo sub squamulas fere occulto. .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tsmiorhynchus.<br />

-. Ungues infra in utroque sexu unidentati. Palpi maxillares :<br />

feminae articulo 40 breve obconico, 5” oblongo, przcedentibus longiore<br />

crassioreque, maris fere ut Tzniorh,yncho atque minus plumosi tenuio-<br />

reyue. Corpus nigro-violaceum vel violaceum, argenteo vel aureo macu-<br />

latum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . lanthinosoma.<br />

10. Proboscis recta, linearis spice haud incrassata, nuda sive tenuiter<br />

villosa <strong>et</strong> squamata (fl). Alae dense squamatae. C’ngues maris antici<br />

intermediique inaequales interna infra minute l-dentati, externa basin<br />

versus minute medium versus longius bi-dentati, feminae simplices.<br />

Corpus cinereum dense squamatum . . . . . . . . . . . . . Aedes.<br />

- . Proboscis deorsum leviter arcuata, crassiuscula apicem versus<br />

magis incrassata, feminae sat longe villosula, maris apicem versus longe .<br />

ciliata. Alae hyalinae parce squamulatae. Corpus fuscum vel obscure<br />

testaceum, parum squamatum c=ruleo maculatum <strong>et</strong> vittatum . . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Uranotmia.


DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPECES 141<br />

Fig. 144. - Aile des Culicides, d’apres Skuse. - 1, Megnrhinus ; 2, Culex; 3, Ano-<br />

pheles ; 4, Addes ; 5, diagramme indiquant la terminologie des nervures <strong>et</strong><br />

des cellules :<br />

NERVURES. - a-g, costa ; b, transverse hum&ale ; C, auxiliaire ; d, Ire longitu-<br />

dinale ; e, branche anterieure de la 2e longiludinale ; f, sa branche poste-<br />

rieure ; g, somm<strong>et</strong> de l’aile; h, branche anterieure de la 4” longitudinale ;<br />

k, sa branche posterieure ; I, branche anterieure de la 5*3 longitudinale;<br />

m, sa branche posterieure ; n, 60 longitudinale : p, transverse sous-costale :<br />

q. transverse marginale ; r, transverse surnumeraire : sef, 2e longitudinale :<br />

tgl, 3~ longitudinale ; UC, epaississement de la membrane alaire ; xl&k, 4e<br />

longitudinale ; xl~t, 5e longitudinale ; y, transverse moyenne ; z, transverse<br />

posterieure.<br />

CELLULES. - A, costale ; B, subcostale ; C, marginale ; D, Ire cellule submar-<br />

ginale ; E, 2e submarginale ; F, Ire cellule posterieure ; G, 22 posterieure ;<br />

H, 3e posterieure ; I, Ire basale ; J, 2e basale ; K, anale ; L, axillaire ; M,<br />

spuria.


142 LES MOUSTIQUES<br />

On doit savoir gre a F. Lynch Arribalzaga de la reforme qu’il a<br />

tentee : il a eu le merite de donner des descriptions plus precises<br />

que ne l’avaient fait ses predecesseurs, a l’exception de Schiner,<br />

de Skuse (fig. 144) <strong>et</strong> de quelques autres ; il a mieux caracterise<br />

les genres, qui jusqu’alors Btaient ma1 definis ; il a mis en evidence<br />

la vari<strong>et</strong>e de conformation des ongles <strong>et</strong> fourni de la sorte un<br />

nouveau caractere fort utile. Neanmoins, son systeme manque de<br />

l’exactitude requise, comme l’a justement fait observer Ficalbi.<br />

On pourrait titer, par exemple, des Moustiques qui, d’apres<br />

ce systeme, devraient rentrer dans le genre Cdex A cause de leurs<br />

ongles simples <strong>et</strong> dans le genre Ochlerotatus B cause du palpe<br />

claviforme du male ou en raison de son abdomen tres velu des<br />

deux cot&.<br />

La classification du naturaliste argentin ne repose done pas<br />

sur des bases solides, du moins en ce qui concerne le genre<br />

big. 145. - Organisation du genre Ochlerotatus, d’apres Arribalzaga.<br />

Ochlerotatus (1). Celui-ci (fig. 145) doit Btre supprime <strong>et</strong> les deux<br />

especes qui lui ont <strong>et</strong>6 attribuees doivent rentrer dans le genre<br />

Cdex. I1 doit en <strong>et</strong>re de m&me pour l’unique espece (fig. 146)<br />

du genre H<strong>et</strong>eron@a (a), car on ne peut vraiment Btablir un<br />

genre d’apres un caractere aussi frele que celui de la diversite de<br />

structure des griffes, d’une patte a l’autre : on sait maintenant que<br />

(1) ‘O~Ar,po~x~os superlatif de ‘OXAT,@;, importun. - Arribalzaga rangeait deux<br />

especes dans ce genre : 0. albif’usciatus (Macquart, 1838) <strong>et</strong> 0. confirmatw<br />

Arrib., toutes deux des regions mogennes de I’Amerique meridionale.<br />

(2) “ETE~o;, divers ; “OWE, “ovtlyos, onale. Non H<strong>et</strong>eronychus Dejean, 1833,<br />

Colcoptere ; non H<strong>et</strong>eronychus Canestrini <strong>et</strong> Fanzago, 1876, Arachnide. -<br />

L’unique espbce, I?. dolosa Arrib., est de la province de Buenos Aires.


DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPlkES 143<br />

ce fait, que Lynch Arribalzaga pouvait croire exceptionnel, est au<br />

contraire tres banal ; on en verra plus loin divers exemples.<br />

Fig. 146. - Organisation du genre H<strong>et</strong>eronycha, d’apres Arribilzaga.<br />

<strong>Les</strong> genres Tznio~rhynchus, Ianthinosoma <strong>et</strong> Uranotwtia echappent<br />

aux critiques precedentes <strong>et</strong> meritent d’ke conserves. Avec le<br />

genre Hzmagogus, fonde par Williston en 1896 pour un Moustique<br />

de l’ile Saint-Vincent, ils portent done a dix le nombre des genres<br />

de Culicides admis par les naturalistes.<br />

Classification de Theobald. - Cependant une revision s’impo-<br />

sait : en raison du nombre toujours croissant des especes qui<br />

venaient prendre place dans le genre Culex, il <strong>et</strong>ait necessaire de<br />

proceder a son demembrement. Theobald a entrepris c<strong>et</strong>te tache :<br />

sa reforme, Porte non seulement sur le genre Culex, mais sur<br />

l’ensemble de la famille des Culicides. 11 n’a fait encore qu’en<br />

indiquer les grandes lignes, clans une note preliminaire (1), 5i<br />

laquelle nous empruntons ce qui suit.<br />

(1) La publication recente de c<strong>et</strong>te note nous a contraint a remanier notre texte<br />

a partir du chapitre IV, dont l’impression n’<strong>et</strong>ait pas encore achevee. C’est pour<br />

c<strong>et</strong>te raison que les nouveaux noms de genre introduits dans la science par<br />

Theobald ne font leur apparition dans notre ouvrage qu’a partir de la presente<br />

page. Le genre Stegornyia, il est vrai, a <strong>et</strong>e deja cite plus haut (page 43), mais<br />

d’apres une simple mention qui en avait <strong>et</strong>e faite anterieurement (Journal<br />

of tropical medicine, IV, p. 159, en note, I5 mai 1901).<br />

Dans un ouvrage qui nous parvient au moment de m<strong>et</strong>tre sous presse,<br />

Howard mentionne deja les genres Toxorhynchites <strong>et</strong> Stego,?lyia, d’apres une<br />

communication personnelle que Theobald lui avait faite. 11 signale en outre un<br />

genre Conchyliastes, caracldrise parce que les pattes posterieures, de teinte<br />

g&r&ale noire, ont leur extremite blanc de neige ; il y rattache les deux especes<br />

Cwlex musicus Say <strong>et</strong> C. posticatus Wiedemann, toutes deux de 1’Amerique du<br />

nord. Ce nouveau genre, attribue par Howard a Theobald, ne semble pas avoir<br />

<strong>et</strong>e maintenu par ce dernier. - L.-O. HOWARD, Mosquitoes. New-York, in-So, 1901;<br />

cf. p 155, 234 <strong>et</strong> 236.


44<br />

LES MOUSTIQUES<br />

Lynch Arribalzaga basait sa classification principalement sur la<br />

configuration des palpes <strong>et</strong> des 5 vriffes, en lui attribuant la valeur<br />

d’un caractere generiyue. Pour Theobald, c’est la un caractere<br />

tout au plus d’ordre specifique, tandis qu’on trouve dans l’ecail-<br />

lure une vari<strong>et</strong>e remarquable, qui perm<strong>et</strong> d’<strong>et</strong>ablir dans la grande<br />

famille des Culicides certains groupements naturels.<br />

Le reste de l’organisation generale n’est pas non plus sans im-<br />

portance : c’est ainsi, par exemple, que les genres Dinocrites <strong>et</strong><br />

Brachiosoma ont pu <strong>et</strong>re institues d’apres la structure des anten-<br />

nes. De meme, on doit tenir un grand compte de la conformation<br />

des palpes, du thorax <strong>et</strong> des griffes ; revenons en peu de mots<br />

sur ces organes, bien qu’ils aient <strong>et</strong>e deja decrits plus haut.<br />

<strong>Les</strong> palpes, comme on sait, varient considerablement. Chez le<br />

male, ils sent longs dans les genres CuZex <strong>et</strong> Anopheles, courts dans<br />

les genres A tides, Uranotzwia, Wyeomyia, <strong>et</strong>c. ; chez la femelle, ils<br />

A B C<br />

Fig 147. - Variations du mbtanotum, d’apr& Theobald. - A, Joblolia ;<br />

B, Wyeontyia ; C, Culex.<br />

sont longs dans les genres ~nopheles <strong>et</strong> Megarhinus, courts dans<br />

les genres Aides, CUZPX, Steyomyia, <strong>et</strong>c. 11s sont form& de deux<br />

articles chez Aides (I), de quatre chez dnopheles, de cinq chez<br />

Megarhinus.<br />

Le thorar est form6 presque entierement par le mesothorax ; le<br />

prothorax est habituellement reduit a deux lobes lateraux; le<br />

m<strong>et</strong>athorax ou me’tcr?lotum est lui-meme tres p<strong>et</strong>it. Ce dernier<br />

est represent6 par un <strong>et</strong>roit article semi-lunaire, a convexite<br />

posterieure, qui empi<strong>et</strong>e plus ou moins sur le premier segment de<br />

l’abdomen (fig. 79, a) ; il est ordinairement nu (CuZer, AnopheZes),<br />

mais peut porter des pails <strong>et</strong> des ecailles diversement disposes<br />

(fig. 147j. Entre lui <strong>et</strong> le mesothorax est interpose le scuteZZum,<br />

(1) Y compris un p<strong>et</strong>it artic!e basilaire t&s peu visible.


DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPJkES 145<br />

Btroite plaque transversale ordinairement trilobee ( Joblotia,<br />

Wyeomyia, Culex, <strong>et</strong>c., fig. 147), mais parfois simple (Anopheles).<br />

Comme il a Bte dit plus haut (page 60), les griffes presentent de<br />

bons caracteres specifiques (fig. 85). Chez la femelle, elles sent<br />

toujours &ales entre elles a chaque patte ; ordinairement simples,<br />

elles sent parfois unidentees. Chew le male, elles sont toujours ine-<br />

gales aux deux premieres paires de pattes ; rarement simples, elles<br />

sont ordinairement dentees : ou bien elles n’ont toutes qu’une seule<br />

dent, ou bien les plus p<strong>et</strong>ites sont unidentees <strong>et</strong> les plus grandes<br />

bi ou tridentees ; celles de la troisieme paire de pattes sont tou-<br />

jours egales, simples <strong>et</strong> ordinairement de trcs p<strong>et</strong>ite taille. C’est la<br />

une regle generale, a laquelle on ne connait guere qu’une excep-<br />

tion. Celle-ci nous est of’ferte par certains Anoph,eles, tels qu’rl.<br />

maculipennis, dont le male ne Porte a la patte anterieure qu’une<br />

seule griffe tridentee : dans ce cas, l’une des dents basilaires repre-<br />

sente Bvidemment la griffe absente.<br />

Afin de donner une description a la fois Claire <strong>et</strong> rapide de la<br />

forme <strong>et</strong> de la structure des grif’fes, Ficalbi a imagine de faire usage<br />

de jbwwles u~~yzkales. Suivant que les griffes sont sans dents ou<br />

portent au contraire une, deux ou trois dents, il les indique respec-<br />

tivement par les chiffres 0, I, 2 <strong>et</strong> 3. Par exemple, la femelle de<br />

Culex yipiens, dont toutes les griffes sont simples a chacune des<br />

trois paires de pattes, a pour formule : 0. 0- 0. O-O. 0. Chez le male<br />

de C. penicillaris, la premiere patte Porte une grande griffe bidentee<br />

<strong>et</strong> une p<strong>et</strong>ite unidentee, la deuxieme de meme, la troisieme deux<br />

griffes unidentces <strong>et</strong> egales ; la formule est done 2. I-2. 4 -1.4.<br />

On peut meme indiquer par des chiffres de taille differente l’inegale<br />

grosseur des griffes ; la formule prccedente peut done s’ccrire<br />

ainsi : 2.1-L 1-i. 1. D’apres c<strong>et</strong>te m<strong>et</strong>hode, la formule ungukale<br />

du male de c’. ylaphyropterus (fjg. 85) serait done 2. 1-2.1-O. 0 ;<br />

celle de la femelle serait 0.0 pour la premikre patte.. De meme,<br />

Anopheles maculipemis 8 aurait pour formule : 3-O. O-O. 0.<br />

On ne saurait trop approuver une telle m<strong>et</strong>hode. Nous ne man-<br />

querons pas de l’employer, mais en la modifiant de manikre a<br />

indiquer sans difflculte la formule d’une patte dkterminee, par<br />

exemple chez un Insecte qui await perdu un plus ou moins grand<br />

nombre de ses fragiles appendices. Nous indiquons par un chifke<br />

gras la gritfe la plus grande, dans le cas d’inegalite des deux<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 10


146 LES MOUSTIQUES<br />

grilles, <strong>et</strong> nous representons par un point d’interrogation mis en<br />

parentbese la griffe ou les griffes absentes. La formule de C. peni-<br />

cillaris' fl sera done : 2.1-2. I-l. 1, <strong>et</strong> celle de C. ylaphyropterus<br />

2. I - 2.1-O. 0. Supposons qu’il s’agisse de decrire un Insecte du<br />

premier type ayant perdu sa premiere <strong>et</strong> sa derniere paires de pattes<br />

<strong>et</strong> un specimen du second type ayant perdu les deux premieres<br />

paires de pattes, on ecrira : (?) - 2.1- (?) <strong>et</strong> (?) - (?) -0. 0.<br />

<strong>Les</strong> e’milles qui ornent les diverses parties du corps, ainsi que<br />

les palpes, les pattes <strong>et</strong> les ailes, sont de forme tres variable ; on<br />

peut neanmoins les ramener a six types principaux que nous desi-<br />

gnerons ainsi : 10 e’cailles en selrp<strong>et</strong>te (fig. 78, 6 ; fig. 148, e) ; 20 fusi-<br />

formes (fig. 148, /; g) ; 30 en vis (fig. 78, a ; fig. 148, h, i) ; 40 en b&he<br />

(fig. 78, d ; fig. 148, a) ; 50 en vrille (fig. 148, j) ; 60 en faucille (fig. 78, c ;<br />

fig. 148, d). Telles sont les differentes formes qui se peuvent observer<br />

sur le corps <strong>et</strong> sur les pattes. Aux ailes, les ecailles se presentent<br />

encore sous d’autres aspects : elles sont 70 en bdtonn<strong>et</strong> ; 80 en yousse<br />

(fig. 78, e); 90 lanceblt?es ; 100 en raqu<strong>et</strong>te (fig. 148, k) ; Ilo en spatule ;<br />

120 en t%endard (fig. 148, b, c). ces difkentes denominations sont<br />

plus simples <strong>et</strong> non moins exactes que celles proposees par<br />

Theobald (1).<br />

L’ecaillure de la t&e presente de notables variations, auxquelles<br />

on doit attacher une grande importance systematique (fig. 448, 1-5).<br />

Dans le genre Culex, par exemple (fig. 148, 2), des ecailles en serp<strong>et</strong>te<br />

sont repandues sur tout l’occiput; des ecailles en vis y sont<br />

implantces, specialement vers la nuque; des ecailles en b&he<br />

occupent les c&es de la t&e. Le clypeus, suivant qu’il est glabre,<br />

velu ou ecailleux (fig. 148, 6), merite lui-meme de fixer l’attention.<br />

<strong>Les</strong> pattes sont entierement couvertes d’ecailles; ce sont ordinairement<br />

des ecailles en spatule, contigues <strong>et</strong> imbriquees, mais<br />

on peut rencontrer des ecailles en vis, formant des touffes denses<br />

qui donnent aux pattes une apparence epaissie (Ianthinosoma,) ou<br />

l’aspect de rames (Sab<strong>et</strong>hes).<br />

Sur les ailes, les ecailles occupent les nervures <strong>et</strong> le bord poste-<br />

(I) I1 est utile de dormer la terminologie adoptee par Theobald ; l’ordre nume-<br />

rique perm<strong>et</strong>tra la comparaison avec celle dont nous faisons usage :<br />

10 Narrow curved scales ; 20 spindle-shaped curved ; 30 upright forked ;<br />

4” spade-shaped or broad flat; 50 long twisted ; 60 narrow hair-like curved ;<br />

70 linear and narrow ; 80 elongated oval ; 90 lanceolate ; 100 piriforme ; 110<br />

spatulate ; 120 asymm<strong>et</strong>rical broadened scales.


DESCRIPTION DES GEKRES ET DES ESPlkES ,147<br />

3<br />

Fig. 148. - Variations de l’ecaillure chez les Moustiques, d’apr&s Theobald. -<br />

a-k, diverses formes des dcailles : a, en b&he ; b, en <strong>et</strong>endard (Mansonia) ;<br />

C, en Btendard (AFdeonryia) ; d, en faucille ; e, serp<strong>et</strong>te ; f, g, fusiforme ;<br />

h, i, en vis ; j, en vrille ; k, en raqu<strong>et</strong>te. - 1, t&e, scutellum <strong>et</strong> profil des<br />

6cailles cephaliques chez Stegomyia ; 2, chez CuJex ; 3, chez Akdes ; 4, chez<br />

Megarhinus ; 5, chez Anopheles ; 6, clypkus chez Culex (a’), Stegomyia (b’)<br />

<strong>et</strong> Joblotia (c’).<br />

6


148 LES hlW_!STlQUES<br />

rieur (fig. 149). Chaque nervure Porte de deux a cinq ou six ran-<br />

@es d’ecailles qui varient de forme dans les differents genres : on<br />

les distingue en me’dianes <strong>et</strong> en Zattkxles. <strong>Les</strong> premieres sont ordi-<br />

nairement de largeur moderee, sym<strong>et</strong>riques, courtes ou allongees,<br />

se terminant par un hord convexe ou droit ; les secondes sont<br />

minces, lincaires, rectilignes ou incurvees. Le bord de l’aile Porte<br />

Bgalement trois ou quatre rang&es d’ecailles : les e’ca.illes de la<br />

/range sont longues, lanccolees <strong>et</strong> de trois tailles differentes ; les<br />

tkailles du hard sont plus p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> disposees en deux series.<br />

L’abdomen est ordinairement couvert d’ecailles en spatule, for-<br />

mant un rev<strong>et</strong>ement compl<strong>et</strong>, sauf chez les Anophelime. On voit<br />

parfois des ecailles en vis, qui donnent au corps un aspect rugueux<br />

(Mucidus); ou bien certaines parties peuvent <strong>et</strong>re b&is&es de lon-<br />

gues ccailles en batonn<strong>et</strong>, qui forment une sorte d’eventail caudal<br />

(ikfegarhinus) .<br />

La note a laquelle il vient d’<strong>et</strong>re fait allusion n’<strong>et</strong>ait que le<br />

prelude d’une Monographie des Culicides que Theobald devait publier<br />

bientot aprcs ; elle est effectivement parue dans le courant de<br />

l’annee 1901. En attendant c<strong>et</strong>te Monographie, nous avons suspendu<br />

pendant plusieurs mois l’impression de notre ouvrage, A partir de<br />

la prcsente l)age, afin d’y introduire la classification nouvelle. Nos<br />

descriptions Btaient faites ; il ne s’agissait plus que de distribuer<br />

les especes entre les nouveaux genres.<br />

La nouvelle classification adopt&e par Theobald dans sa Mono-<br />

graphic consiste essentiellement en un demembrement du genre<br />

Culex ; elle laisse intact le genre Anopheles. Ce dernier a <strong>et</strong>6<br />

demembrc A son tour dans une note ulterieure (juin 1902), ce<br />

qui Porte a 29 le nombre des genres qui rentrent actuellement<br />

clans le groupe des Culicinae, tel qu’il a <strong>et</strong>6 defini plus haut (p. 3%<br />

43). En raison de l’importance qu’il est en train d’acquerir, ce<br />

groupe merite d’<strong>et</strong>re clevc a la dignite de famille, <strong>et</strong> les Cor<strong>et</strong>hrinae<br />

passent au u&me rang. On obtient ainsi dttux families distinctes,<br />

les C’or<strong>et</strong>hrida,e, qui n’ont aucune relation connue avec la medecine,<br />

<strong>et</strong> les Culicitiae (sensu stricto) ou Moustiques proprement dits, dont<br />

nous ccrivons l’<strong>histoire</strong>.<br />

Voila deux ans, on connaissait moins de 250 especes de Culicides ;<br />

Giles avait pu en relever 225 <strong>et</strong> j’<strong>et</strong>ais arrive moi-m&me a un total<br />

de 237. Depuis lors, le nombre des espcces connues a augment.6


6<br />

1<br />

DESCRIPTION DES GWRES ET DES ESPliCES 449:<br />

7 8<br />

5 4<br />

Fig. 149. - Diverses formes des Bcailles des ailes chez les Moustiques, d’aprks<br />

Theobald. - 1, 6cailles des nervures <strong>et</strong> de la frange chez Anopheles<br />

; 2,<br />

kcailles des nervures chez Cyclolepidopteron; 3, Bcailles des nervures <strong>et</strong> de<br />

la frange chez lanthinosoma ; 4, ecailles des nervures chez Er<strong>et</strong>mapodites ;<br />

5, chez Stegomyia ; 6, chez Mansonia ; 7, kailles des nervures <strong>et</strong> de la<br />

frange chez Culez ; 8, Bcailles des nervures chez Mucidus ; 9, 6cailles des<br />

nervures <strong>et</strong> de la frange chez Psorophora.<br />

b<br />

/


150 LES MOUSTIQUES<br />

dans de notables proportions : Theobald, dans sa Monographie,<br />

donne la description de 319 especes, <strong>et</strong> encore ses listes presententelles<br />

plus d’une lacune. Le tableau ci-contre indique comment se<br />

repartissent tous ces Insectes.<br />

NOMBRE DES ESPlkES<br />

/ - mww- -<br />

NOMS DES GENRES d’apres<br />

THEOBALD<br />

1901<br />

1&2eomyia Theobald . . . .<br />

lides Meigen . . . . . .<br />

lnopheles Meigen . _ . . .<br />

b-achiosoma Theobald . . .<br />

Mex Linne. . . . . . .<br />

1) especes douteuses . .<br />

:yclolepidopteron Theobald .<br />

leswoidya R. Blanchard. . .<br />

Xnocerites Theobald. . . .<br />

Tr<strong>et</strong>mapodites Theobald. . .<br />

!kmagogus Williston . . . .<br />

iI<strong>et</strong>eronycha Arribalzaga . .<br />

lanthinosoma Arribalzaga . .<br />

Joblotia R. Blanchard . . .<br />

Limatus Theobald. . . . .<br />

Mansonia R. Blanchard . . .<br />

Megarhinus Robineau-Desvoidy<br />

Mucidus Theobald. . . . .<br />

Ochlerotalus Arribalzaga . .<br />

Psorophora Robineau-Desvoidy<br />

Sab<strong>et</strong>hes Robineau-Desvoidy .<br />

Stegomyia Theobald . . . .<br />

TzniorhymAus Arribalzaga .<br />

Toxorhynchites Theobald . .<br />

Uranotzenia Arribalzaga. . .<br />

Wyeomyia Theobald . . . .<br />

TOTAUX. . .<br />

8<br />

28<br />

172<br />

1<br />

2<br />

13<br />

4<br />

1<br />

1<br />

7<br />

17<br />

5<br />

2<br />

3 3<br />

2 3<br />

19<br />

3 II<br />

1<br />

2 I4<br />

9<br />

237 319<br />

Ces chiffres sont deja bien au-dessous de la r&alit6 ; actuellement,<br />

les Moustiques sont partout recherches <strong>et</strong> <strong>et</strong>udies si activement<br />

que le nombre des especes va en augmentant d’un jour a l’autre.<br />

Toutes les formes d&rites comme nouvelles ne le sont pas, assure-<br />

ment, <strong>et</strong> leur revision critique nest pas un travail facile ; il n’en


DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPkCES<br />

est pas moins vrai clue la famille des Culicides s’<strong>et</strong>end d’une facon<br />

imprevue. 11 n’est pas illegitime d’adm<strong>et</strong>tre que le nombre total<br />

des especes ne tardera pas a s’elever 3 400 <strong>et</strong> depassera meme ce<br />

chiffre, quand on connaitra mieux a ce point de vue special la<br />

faune de tous les points du globe.<br />

Pour nous perm<strong>et</strong>tre de repartir avec m<strong>et</strong>hode une telle masse<br />

d’Insectes, la classification de Theobald est done venue fort opportunement.<br />

Etant don& le nombre infime d’especes qu’il rattache a<br />

quelques-uns de ses nouveaux genres, on peut se demander si<br />

l’entomologiste anglais n’a pas attribue parfois une importance<br />

exageree a des caracteres de valeur tres secondaire. Quoi qu’il en<br />

soit, il Btait utile d’<strong>et</strong>ablir de nouvelles coupes generiques dans les<br />

vastes genres Czckx: <strong>et</strong> Anopheles <strong>et</strong> l’on peut meme dire que c<strong>et</strong>,te<br />

tache necessaire n’est encore qu’ebauchee.<br />

Cl& des genres de Culicidae, d’apr&s Theobald.<br />

SECTION A. - Trompe formee pour la suction ; m<strong>et</strong>anotum nu (fig. 147, C).<br />

(2. - Palpes longs dans les 2 sexes, ordinairement claviformes chez le $.<br />

TBte presque entikrement rev&ue de grandes Bcailles en vis, d’un p<strong>et</strong>it<br />

nombre d’ecailles en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> d’ecailles en b&he sur les cot& (fig. 148, 5).<br />

Thorax ordinairement orne d’ecailles en faucille (fig. 150, l-9, 7), mais<br />

chez quelques especes les ecailles sont fusiformes (fig. 150, 5, 6, 8).<br />

Scutellum arrondi ou legerement trilobe, a Bcailles en serp<strong>et</strong>te. Abdomen<br />

ordinairement depourvu d’ecailles ou orne d’<strong>et</strong>roites ecailles fusiformes.<br />

Ecailles des ailes plutot longues <strong>et</strong> lanceolees ou <strong>et</strong>roites <strong>et</strong> fusiformes<br />

(fig. 149, 1). Larves sans siphon respiratoire, se tenant horizontalement<br />

dans l’eau . . . . . . . . . . . . . . Sous- famille I. - Anophelinae.<br />

Thorax <strong>et</strong> abdomen pourvus seulement de poils ; palpes a Bcaillure peu<br />

dense.<br />

a. - Lobes du prothorax simples.<br />

Ecailles alaires lanceolees. . . . . . . . . . . . . 1. - Anopheles.<br />

Ecailles alaires longues <strong>et</strong> <strong>et</strong>roites . . . . . . . . . 2. - Myzomyia.<br />

Ailes portant des Bcailles excessivement dilatees, disposees ‘en amas<br />

formant des taches plus ou moins noires (fig. 149, 2; 150. 3). . , . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. - Cyclolepidopteron.<br />

P. - Lobes du prothorax mamelonnes.<br />

Ecailles alaires lanceolees . . . . . . . . . . . . 4. - St<strong>et</strong>homyin.<br />

Thorax pourvu d’kailles en serp<strong>et</strong>te: abdomen ‘pourvu de poils.<br />

Ecailles alaires p<strong>et</strong>ites, lanceokes . . . . . . . 5. - Pyr<strong>et</strong>ophows.<br />

Thorax <strong>et</strong> abdomen Bcailleux ; palpes a Bcaillure dense.<br />

L’abdomen ne Porte des ecailles qu’a la face ventrale; Bcailles du thorax<br />

piliformes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6. - Myzorhynchus.


152 LES MOUSTIQUES<br />

Ecailles abdominales disposees en to&es laterales <strong>et</strong> dorsaIes’T e’cailles<br />

du thorax en serp<strong>et</strong>te ou fusiformes . . . . . . 7. - ~1~~ssot*hync~~~s.<br />

Abdomen complktement &aiIIeux, avec touffes laterales. 8. - Cellia.<br />

b. - Palpes longs chez le 3, plus courts chez la Q; premikre cellule<br />

submarginale trtis p<strong>et</strong>ite. Trompe inflkbie . . . . . . e . . . . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . Sous-famille II. - Megarhininae.<br />

Palpes de la Q a fi articles. Ecailles de la titte toutes imbriqukes, aplaties<br />

(fig. 148, 4). Thorax & kailles fusiformes; ailes ti larges Bcailles. Scutellum<br />

h Bcailles en b&he. Houppe caudale prt%ente sur les derniers segments<br />

abdominaux. Larves grandes, & siphon respiratoire . 9. - Megarhinus.<br />

Palpes de la Q courts <strong>et</strong> g 3 articles. Nervures des ailes <strong>et</strong> kaillure<br />

comme chez Megarhinus. . . . . . . . . . . . 10. - Toxorhynchites.<br />

c. - Palpes courts chez la 0, longs cbex Ie 3. Fourch<strong>et</strong>te anterieure<br />

Iongue. Dans ce groupe, Ies nervures transverses <strong>et</strong> les kcailles des ailes<br />

forment les principaux caractkres distinctifs. . . . . . . . . . . . . I .<br />

. . . . . . . . s . . . . . . . . . . Sous-famille 111. - Culicinae.<br />

ct. - Pattes plus ou moins densdment kailleuses.<br />

Nervure transverse moyenne plus pr& du somm<strong>et</strong> de l’aile que la<br />

surnum&aire; transverse postkrieure plus prPs du somm<strong>et</strong> de I’aile que<br />

la moyenne. Pattes avec Iongues Bcailles conden&es en amas ayant<br />

l’aspect de rames . . . . . . . . . , . . . . . . . . 11. - Sab<strong>et</strong>hes.<br />

Nervures transverses comme chez Cukr. Pattes postdrieures dens&nent<br />

kcailleuses. Ikailles du thorax Iargement fusiformes . . . . . . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . * . . . 12. - lanthinosoma.<br />

Nervure transverse postkrieure plus p&s de la base de I’aile que la<br />

moyenne. Ailes & Bcailles minces. Pattes densement Bcailleuses. Thorax<br />

avec lignes de p<strong>et</strong>ites @caiIles fusiformes . . . . . 13. - Psorophora.<br />

Nervure transverse poskkieure plus p&s du somm<strong>et</strong> de l’aile que la<br />

moyenne. Ailes ti grandes Bcailles en raqu<strong>et</strong>te <strong>et</strong> A grandes Bcaillesspatulkes,<br />

le plus souvent irisees (fig. 149. 8). Thorax <strong>et</strong> t&te B Iongues kailles<br />

en vrille. donnant une apparence de Moisissure (fig. 148, j). . . . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14. - Mucidus.<br />

Nervure transverse posterieure plus prPs de la base de l’aile que la<br />

moyenne.’ Ailes h Bcailles 6paisses allongdes (fig. 149.4). Pattes du 3 avec<br />

une rame apicale dense. lkailles en b&he sur la t&e <strong>et</strong> le scutellum.<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25. - Er<strong>et</strong>rnapodites.<br />

P. - Pattes uniformement kailleuses, B Bcailles en b&he.<br />

Tkte <strong>et</strong> scutellum B kcailles en b&he ; t&te ornke en outre d’kailles<br />

en vis (fig. 148,l). hcailles des ailes p<strong>et</strong>ites, Ies unes spatukes, Ies autres<br />

Iineaires (fig. 149, 5). Fourch<strong>et</strong>tes plutat p<strong>et</strong>ites. Palpes du fl portant des<br />

touffes de poils plus ou moins nombreuses. Larves B court siphon respi-<br />

ratoire. OEufs souvent pondus separement. . . . . . 16. - Stegomyia.


DESCRIPTION DES GENRES l?T DES ESPhCES 453<br />

Comme le’ genre prkkdent, mais les palpes du 3 pluMt ldngs, minces<br />

<strong>et</strong> nus. Grandes espkces. Sur la t&e, des kcailles en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> en vis <strong>et</strong>,<br />

sur les c8tBs, des 6cailles en b&be. Tkte <strong>et</strong> scutellum avec des 6cailles en<br />

serp<strong>et</strong>te. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17. - Desuoidya.<br />

Ecailles de l’aile p<strong>et</strong>ites, les laterales en batonn<strong>et</strong>. T&e <strong>et</strong> scutellum g<br />

Bcailles comme dans la fig. 148, 2. . . . . . . . . . . . 18. - Culex.<br />

Ecailles de l’aile pour la plupart larges <strong>et</strong> asymktriques (fig. 149, 6).<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . - . . . . . . . ‘19. - 1Mansonia.<br />

Ecailles de l’aile denses, pour la plupart allongkes, ovales ou largement<br />

lanckolees . . , . . . . . . . . . . . . . . . 20. - Tzniorhynchus.<br />

Deuxikme article de l’antenne tres long, nu ; dans tous les autres<br />

Culicinoe, il est plutBt p<strong>et</strong>it . . . . . . . . . . . 21. - Dinocorites.<br />

Deuxieme article de l’antenne long; la plus grande partie de l’antenne<br />

denskment ecailleuse. . . . . . . . . . . . . . . 22. - Brachiosoma.<br />

d. - Palpes courts dans les 2 sexes. Sous-famille IV. - ABdeomyinae.<br />

a. - Palpes 8 deux ou trois articles, non mktalliques.<br />

lkailles des ailes en Pltendard (fi g. 148, c) ; fourcb<strong>et</strong>tes normales . i .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23. - Addeomyia.<br />

ficailles des ailes p<strong>et</strong>ites, linGaires, comme cbez Culex ; fourcb<strong>et</strong>tes<br />

normales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24. .- Atides.<br />

B* - Palpes h cinq articles.<br />

Eclat mktallique. Fourch<strong>et</strong>tes normales . . . . . 25. - Hamagogus.<br />

Y* - Palpes ti deux articles.<br />

Fourch<strong>et</strong>tes tres p<strong>et</strong>ites. ficlat m<strong>et</strong>allique. kcailles en b&he disposbes<br />

par taches sur le thorax. . . . . . . . . . . . . 26. - C’ranotaenia.<br />

SECTION B. - Trompe formde pour perter. MBtanotum mu& de soies<br />

(fig. 147, B) Palpes p<strong>et</strong>its.<br />

Trompe moderknent ou trks longue . . . . , . . 27. - Wyeontyiclc.<br />

SECTION C. - Trompe formke pour perter. MBtanotum avec des soies<br />

<strong>et</strong> des kcailles (lig. 147, A).<br />

Palpes courts chez la 9, longs chez le $, Des soies sur le clypeus <strong>et</strong><br />

sur le lobe basilaire des antennes . . . . . . . . . . 28. - Joblotia.<br />

Pas de soies sur le clyp&~s <strong>et</strong> sur le lobe basilaire des antennes . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29. - Limatus.<br />

Nous donnons ci-aprBs, clans le but de faciliter la dktermination<br />

des genres, un tableau dichotomique rksumant la classification<br />

prkkdente.<br />

Tableau dichotomique des gewes.<br />

Wtanotunl. . . . . . . . . . . . . . . . . 1, 2, 5.<br />

1. Avec des soies kfig. 147, B,‘. . . . . . . . Wyeowju .<br />

2. Avec des soies <strong>et</strong> des kcailles (fig. 147, A). 3, 5.<br />

\<br />

I


154, LES MOUSTIQUES<br />

3.<br />

4.<br />

5.<br />

6.<br />

7.<br />

8.<br />

9.<br />

10.<br />

11.<br />

12.<br />

13.<br />

14.<br />

15.<br />

16.<br />

17.<br />

18.<br />

19.<br />

20.<br />

21.<br />

22.<br />

23.<br />

24.<br />

25.<br />

26.<br />

Des soies sur le clypeus . . . . . . . l<br />

Pas de soies sur le clypeus . . . . . . .<br />

Nu. Extremite de la trompe . . . . . . . .<br />

Inflechie vers le bas (Megarhininae). Teinte<br />

g&kale bleue ou verte. Palpes de la<br />

femelle . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

A cinq articles. Ecaillure de la t&e conforme<br />

au type 4 (fig. 148) . . . . . . . . . .<br />

A trois articles. . . . . . . . . . . . . .<br />

Droite. Palpes . . . . . . . . . . . . . .<br />

Longs dans les deux sexes, ordinairement<br />

claviformes chez le male (Anophelinae).<br />

Ecaillure de la t&e conforme au type 5<br />

(fig 148). Thorax <strong>et</strong> abdomen . . . . .<br />

Pourvus seulement de poils. Lobes du pro-<br />

thorax . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Simples. Ecailles des ailes . . . . . . . .<br />

Tres dilatees <strong>et</strong> disposees en amas formant<br />

des taches plus ou moins noires (fig. 149,<br />

2; 150,3). . . . . . . . . . . . . . .<br />

Lanceolees (fig. 149, 1; 150, 1) . . . . . .<br />

Longues <strong>et</strong> <strong>et</strong>roites, en cim<strong>et</strong>erre (fig. 150,S).<br />

Mamelonnes. Ecailles alaires lanceolees (fig.<br />

150,4) . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Ecailleux. Des touff es d’ecailles sur les cot&.<br />

Presentes. Des touffes semblables au bord<br />

posterieur <strong>et</strong> a la face dorsale des anneaux<br />

de l’abdomen . . . . . . . . . . . . .<br />

Presentes. Ecailles du thorax en serp<strong>et</strong>te ou<br />

fusiformes (fig. 150, 6) . . . . . . . . .<br />

Absentes. Abdomen compl<strong>et</strong>ement Bcailleux<br />

(fig. 150, 8). . . . . . . . . . . . . .<br />

Absentes. L’abdomen n’a d’ecailles qu’a la<br />

face ventrale. Ecailles du thorax piliformes<br />

(fig. GO, 7) . . . . . . . . . .<br />

A ecaillure disparate : thorax pourvu d’ecailles<br />

en serp<strong>et</strong>te, abdomen orne de poils<br />

(fig. 150, 5). . . . . . . . . . . . . .<br />

Longs chez le male, courts chez la femelle.<br />

Fourch<strong>et</strong>te anterieure longue (Culicinae).<br />

Deuxieme article de l’antenne . . . . .<br />

Tres long, nu . . . . . . . . . . . . . .<br />

Long. La plus grande partie de l’antenne<br />

couverte d’ecailles serrees. . . . . . .<br />

Court. Pattes. . . . . . . . . . . . . . .<br />

.<br />

Joblotia.<br />

Lima tus.<br />

6, 9.<br />

7, 8.<br />

Negarhinus.<br />

Toxorhynchites.<br />

10, 23, 43.<br />

11, 17, 22.<br />

12, 16.<br />

13, 14, 15.<br />

Cyclolepidoptcron.<br />

Anopheles.<br />

Nyzomyia.<br />

St<strong>et</strong>homyia.<br />

18, 21.<br />

19, 20.<br />

Nyssorhynchus.<br />

Cellia.<br />

Myzorhynchus.<br />

Pyr<strong>et</strong>ophorus.<br />

24, “25, 26.<br />

Dinoceri tes.<br />

Bf*achiosoma<br />

.<br />

27, 35.


27.<br />

28.<br />

29.<br />

30.<br />

31.<br />

32.<br />

33.<br />

34.<br />

35.<br />

36.<br />

37.<br />

38.<br />

39.<br />

40.<br />

41.<br />

42.<br />

43.<br />

44.<br />

DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPirCES lS5<br />

A Bcailles plus ou moins denses. Nervure<br />

transverse posterieure. . . . . . . . .<br />

Plus pres du somm<strong>et</strong> de l’aile que la transverse<br />

moyenne . Pat tes . . . . . . . .<br />

Pourvues d’amas de longues ecailles en<br />

forme de rames . Nervure transverse<br />

moyenne plus pres du somm<strong>et</strong> de l’aile<br />

que la surnumeraire . . . . . . . . . .<br />

Sans amas d’ecailles en forme de rames.<br />

f?caillure des ailes d’apres le type 8 (fig.<br />

149). T<strong>et</strong>e <strong>et</strong> thorax couverts de longues<br />

ecailles en vrille, donnant l’apparence de<br />

Moisissure (fig. 148, j). . . . . . . . .<br />

Plus pres de la base de l’aile que la transverse<br />

moyenne. Pattes. . . . . . . . .<br />

Posterieures a Bcaillure dense. lkarllure<br />

des ailes suivant le type 3 (fig. 149). Sur<br />

le thorax, de larges Bcailles fusiformes.<br />

A ecaillure dense. Thorax avec des lignes<br />

de p<strong>et</strong>ites ecailles fusiformes. Fcaillure<br />

des ailes suivant le type 9 (fig. 149). . .<br />

A rame apicale tres dense. chez le male.<br />

T<strong>et</strong>e <strong>et</strong> scutellum a ecailles plates. Ailes<br />

k ecailles Bpaisses <strong>et</strong> longues (tig. 149.4).<br />

A Bcailles plates distribuees uniformement.<br />

Ecaillure de la t&e <strong>et</strong> du scutellum. . .<br />

Conforme au type 1 (fig. 148). Thorax marque<br />

de lignes d’ecailles argentees. &aillure<br />

des ailes conforme au type 5 (fig. 149).<br />

Palpes du male avec un plus ou moins<br />

grand nombre de touffes de poils. . . .<br />

Conforme au type 2 (fig. 148). Palpes du<br />

male . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Longs, minces <strong>et</strong> nus. Especes de grand taille.<br />

Longs, velus, claviformes. Fcaillure des ailes.<br />

Conforme au type 7 (fig. 149). . . . . . .<br />

Conforme au type 6 (fig. 149). . . . . . .<br />

Dense, B ecailles allongees, ovales ou lanceolees<br />

larges . . . . . . . . . . . . . .<br />

Courts dans les deux sexes (Aedeomyinae).<br />

Palpes . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

A deux articles. lklat, m<strong>et</strong>allique. Face<br />

superieure du thorax avec une ligne<br />

d’ecailles bleutitres. Fourch<strong>et</strong>tes tres<br />

p<strong>et</strong>ites . . . . . . . . . . . . .<br />

28,31.<br />

29, 30.<br />

Sab<strong>et</strong>hes.<br />

Mucidus .<br />

32, 33, 34.<br />

lanthinosoma.<br />

Psorophora.<br />

Eve tmapodites .<br />

36, 37.<br />

Stegomyia.<br />

38, 39.<br />

Desboidya.<br />

40, 41, 42.<br />

Culex .<br />

Mansonia .<br />

Tceniorhynchus.<br />

44, 65, 48.<br />

Umnotmin .


M LES MOUSTIQUES<br />

45. A deux ou trois articles, Ecailles alaires. . 46, 471<br />

46. En 6tendard (fig, 148,~). . . . . - . . . .<br />

47. P<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> linbaires, comme chez Czclex.<br />

Ecaillure de la t&e conforme au type 3<br />

A&deomz)a .<br />

(fig. 148) . . . . . . . . . . . . . . . Addes.<br />

48. A cinq articles. Eclat m<strong>et</strong>allique . . . . . Hzmagogus.<br />

Theobald a pu Studier un nombre si considerable de Moustiques,<br />

provenant de tous les points du globe, que son livre marque un<br />

progres decisif dans nos connaissances sur ces Insectes. Aussi<br />

n’hesite-je pas a j<strong>et</strong>er au panier, malgre tout le travail qu’ils m’ont<br />

coixte, les chapitres descriptifs qui devaient figurer en c<strong>et</strong>te place,<br />

<strong>et</strong> ne puis-je mieux faire que de renvoyer Sr l’ouvrage de Theobald,<br />

pour tout cequi concerne la partie systematique (1). Je ne donnerai<br />

done pas ici une description d<strong>et</strong>aillee de tous les Culicides actuellement<br />

connus, mais comme la connaissance de ces Dipteres est<br />

desormais de la plus haute importance pour les medecins, notamment<br />

pour ceux qui vivent dans les pays chauds, je dois donner<br />

au moins une diagnose sommaire de la plupart des especes.<br />

11 peut paraitre hors de propos d’entrer dans de tels d<strong>et</strong>ails,<br />

mais on n’ignore pas qu’un tres grand nombre de ces Culicides<br />

jouent un role capital dans la propagation des maladies les plus<br />

redoutables : le medecin doit done se familiariser avec leur <strong>et</strong>ude.<br />

11 est actuellement demontre que les genres Anopheles, Pyr<strong>et</strong>ophorus,<br />

Stegomyia, Czslex, Mansonia, <strong>et</strong>c., renferment un plus ou moins grand<br />

nombre d’especes morbiferes ; sans aucun doute, c<strong>et</strong>te redoutable<br />

faculte de propager les maladies parasitaires n’appartient pas<br />

exclusivement aux seuls Moustiques chez lesquels on l’a reconnue ;<br />

<strong>et</strong> s’il a suffl de quatre ou cinq annees d’<strong>et</strong>udes <strong>et</strong> d’experiences<br />

pour <strong>et</strong>ablir des faits d’une si haute importance, que ne peut-on<br />

attendre d’un prochain avenir? I1 est done legitime de considerer<br />

comme dangereuse la grande majorite, sinon la totalite de ces<br />

Insectes; aussi leur <strong>et</strong>ude systematique ne saurait-elle <strong>et</strong>re negligee.<br />

(1) 11 n’est pas inutile d’indiquer ici que Theobald appelle constamment nervure<br />

sow-coatabe celle que, d’accord avec les auteurs, nous awns appelee auziliaire.<br />

De meme, il donne le nom de me’tatarae a l’article que les auteurs appellent<br />

premier article du tame ; pour lui, les 2 cr, 2”, 3 <strong>et</strong> 4L0 articles du tarse sont done<br />

ceux qui, d’ordinaire, sont respectivement denommes 2’, 3e, 4’ <strong>et</strong> 6” articles.<br />

Dans plus d’un cas, nous conserverons c<strong>et</strong>te terminologie,<br />

d’expliquer.<br />

qu’il eiait necessaire


SOUS-FAMILLE DES ANOPHBLINAE<br />

Bibliogvaphie. - Meigen, 1818, 1, p. 10 ; kdit. 2, 185i, 1 p. 8, II, pi. I,<br />

tig. 11-17. - Macquart, 1825, p. l62. - Kobineau-Desvoidy, 1827, p. 410.<br />

- Latreille, 1829, p. 439. - Macquart. 1834, I, p. 32; 1838, I, p. 29. -<br />

Em. Hanchard, 1843, II, p. 454. - Walker, 1848, I, p. 9. - Shiner,<br />

1864 b, p. 624. - Van der Wulp, 1877, p. 329. - Arribtilzaga, 189’l, II,<br />

p. 134. - Ficalbi, 1896, p. 2!II ; 1899, p. 123. - Giles, 1900 c, p. 139 ; 190%<br />

p. 280. - Theobald, 1901 c, 1, p. 115. - Austen, 1901, p. 334.<br />

Synonymie. - Anophelina Theobald, 1901 ; Giles, 1902. I<br />

Diagnose. - La diagnose de c<strong>et</strong>te sow-famille est celle<br />

Anopheles Meigen, dont elle n’est qu’un demembrement.<br />

de l’ancien genre<br />

u Antennae porrectae, filiformes, 1.&alaticulutae, maris plumosae, feminae<br />

pilosae. Palpi porrecti, quinquearticulati, longitudine proboscidis. Pro-<br />

boscis porrecta, longitudine thoracis. Alae squamatae, incumbentes. 1) -<br />

Meigen, 1818.<br />

TPte presque entierement rev&tue de grandes Bcailles en vis <strong>et</strong> d’un<br />

p<strong>et</strong>it nombre d’&ailles, en serp<strong>et</strong>te dans la region mediane <strong>et</strong> d’&ailles<br />

eu b+che sur les ci,t& (tig. 148,:;). De chaque cOt& entre le clypt%s <strong>et</strong><br />

l’~pistome, un orifice arrondi m&ne dans une sorte de tunnel & paroi chitineuse,<br />

qui s’<strong>et</strong>end jusqu’ti la partie post&ieure de la t<strong>et</strong>e <strong>et</strong> donne<br />

insertion & des muscles allant aux antennes (1). &ntennes conformees<br />

comme chez les Culicides en g&era1 ; leur article basilaire ou torulus est<br />

glabre, sauf chez quelques especes (Jf~~ao~*hynchus pseudopiclus). Z’rompe<br />

longue <strong>et</strong> droite. Palpes B 5 articles, B peu pr& aussi longs que Ia trompe<br />

dans les deux sexes (tig. I%?), souvent annelks de blanc plus ou moins<br />

pur. Thorax ordinairement ornC d’t!cailles en faucille, mais chez quelques<br />

especes les kcailles son t fusiformes. Scutellurn arrondi ou Ngerement<br />

trilobP, avec kcailles en serp<strong>et</strong>te (fig. 148,s). Abdomen ordinairement<br />

dkpourvu d’kcailles ou or& d’htroites kcailles fusiformes (Cellia pharoensis,<br />

Nysso/*hynchus Kochi, <strong>et</strong>c.), par consbquent g&&alement privk d’ornements<br />

color&. siles rarement immaculCes (A. bifwcatus), ordinairement<br />

marquties de taches noires ou brunes, produites par l’accumulation<br />

des Gcailles <strong>et</strong> atteignant parfois UI~ developpement considkrable ; Ia<br />

disposition de ces taches est caract@ristique. Ecailles des ailes longues <strong>et</strong><br />

lanc&olkes ou <strong>et</strong>roites <strong>et</strong> fusiformes (tig. 149; 150, w). iere cellule submarginale<br />

<strong>et</strong> & post&ieure longues. Paltes frdquemment ornees d’anneaux<br />

d’un blanc plus ou mains pur, aux tarses; f6murs renfl& dans quelques<br />

(II Des tunnels tout semblables existent chez Chironomus ; on ne les a<br />

signal& chez des Culicides autres que les A nophelinae.


especes. Formule ungutale du 0” : 0.2-O. O-O. 0 <strong>et</strong> meme 3 - 0. O- 0.0.<br />

de la Q : 0. O-O. O-O. 0 (au mains pour les especes ou elle a Bte d<strong>et</strong>erminee<br />

jusqu’8 present). La Q n’a qu’un seu1 reservoir seminal (1). Regime phyto-<br />

I 3<br />

#<br />

. . __.f-<br />

_. --.<br />

Fig. IN. - Caracteres gknkaux des Anophelinw, d’aprks Theobald. - a, t&e ;<br />

b, prothorax ; c, mksothorax ; d, scutellum ; e, m<strong>et</strong>athorax ; f, abdomen ;<br />

w, Bcailles typiques de l’aile ; 1, Anopheles ; 2, Myzomyia ; 3, Cyclolepido-<br />

pteron ; 8, St<strong>et</strong>homyia ; 5, Pyr<strong>et</strong>ophorus ; 6, Nyssorhynchw; 7, Myzo-<br />

rhynchns ; 8, C<strong>et</strong>lia.<br />

phage pour le cf, hematophage pour la Q. U?ufs pondus isolement ou par<br />

p<strong>et</strong>its amas, non agglutines en nacelle (fig. lZ7-129). Lsrce sans siphon<br />

respiratoire (fig. 132-133). se tenant horizontalement a la surface de l’eau<br />

(fig. 131), nageant a reculons ; elle se developpe dans des eaux claires, peu<br />

profondes, envahies par une veg<strong>et</strong>ation plus ou moins active.<br />

tl) Ce caractkre peut n’6tre pas genkral ; il s’observe du moins chez les Ano-<br />

phelinae europeens.<br />

P<br />

4<br />

l


1.<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

Ii .<br />

6.<br />

1.<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

5.<br />

6.<br />

SOUS-FAMILLE DES ANOPHELIXAE 159<br />

Cl4 des Anophelinae europkens, d’aprks Ficalbi.<br />

Ailes . . . . . . . B . . . . . . . 1, 2.<br />

Non tach<strong>et</strong>ees . . . . . . . . . . . Anopheles bifurca tus .<br />

Tach<strong>et</strong>ees par accumulation d’ecailles.<br />

Palpes de la Q d’un noir brunatre<br />

ou noirs . . . . . . . . . . . . . 3, 4.<br />

Unicolores. Ailes tach<strong>et</strong>ees . . . . . A. nraculipennis.<br />

Marques de trois anneaux blancs.<br />

Femurs de la 1” paire de pattes. . 5, 6.<br />

Renfles dans les deux sexes a leur<br />

tiers proximal. Ailes tres tach<strong>et</strong>ees. Myzorhynchus pseudopictus.<br />

Non renfles. Ailes moderement ta-<br />

ch<strong>et</strong>ees . . . . . . . . . . . . . Myzomyia superpicta.<br />

Cl&? des Anophelinae des Ihats-Unis, d’aprh Coquill<strong>et</strong>t.<br />

Tache d’un blanc jaunatre vers les<br />

trois quarts de la longueur du bord<br />

anterieur de l’aile. . . . . . . . . 1, 4.<br />

Absente.Ecailles de la derniere nervure 2, 3.<br />

Noires. Palpes compl<strong>et</strong>ement noirs . Anopheles maculipennis.<br />

Blanches, marquees de trois taches<br />

noires. Palpes marques de blanc a la<br />

base des quatre derniers articles . A. crucians.<br />

Presente. Pattes posterieures . . . . 5, 6.<br />

En tieremen t brunes. Ecailles de la der-<br />

nicre nervure blanches, celles de<br />

chaque extremite noires . . . . . A. punctipennis.<br />

Blanc de neige sur la moitie apicale. Nyssorhynchus argyritarsis.<br />

Cl& des Anophelinae de l’lnde, d’aprh W. Glen Liston.<br />

Palpes non anneles.<br />

1. Tarses non anneles. . . . . . . . . Anopheles Lindesayi.<br />

2. Tarses annelks. . . . . . . . . . . Myzorhynchus barbirostris.<br />

Palpes anneks.<br />

Palpes marques de 4 anneaux.<br />

A. - Extremite des pattes poste-<br />

rieures blanche . . . . . . . . . . Myzorhynchus pulcherrimus,<br />

B. - Extremite des pattes poste-<br />

rieures noire. . . . . . . . . . . . Myzorhynchus nigerrimus.<br />

Palpes marques de trois anneaux,<br />

blancs a l’extremite . . . . . . . . Myzomyia Turkhudi.<br />

Extremite des pattes posterieures<br />

blanche.


I tie LES MoUsTIQLJES<br />

6.<br />

7.<br />

C. - sur une longueur de 2 articles<br />

I/&; tibias <strong>et</strong> femurs mouch<strong>et</strong>es . . Nyssorhynchus Theobaldi.<br />

D. - sur une longueur de 3 arti-<br />

cles l/4 . . . . . . . . . . . . . Nvssorhynchus fu%ginosus.<br />

Articles du tarse anneles. ’<br />

E. - Un seul anneau ; tibias <strong>et</strong> fe-<br />

murs mouch<strong>et</strong>es; 2 anneaux blancs<br />

d’egale largeur sur les palpes. . . Anopheles Stephensi.<br />

F. - Deux p<strong>et</strong>its anneaux ; tibias<br />

<strong>et</strong> femurs non mouch<strong>et</strong>es ; un seul<br />

anneau blanc, large, sur les palpes. Jiyzovryia Rossi.<br />

Pattes non annelees. 3’ nervure<br />

longitudinale plus ou moins com-<br />

pl<strong>et</strong>ement noire ; p<strong>et</strong>ites taches clai-<br />

ressur la costa. . . . . . . . . . MyzomYyia culicifacies.<br />

I. - GENRE ANOPHELES MEIGEN, 1818.<br />

Etymologze. - ‘Avoy~A-;ls, importun.<br />

Bibliographic. - La meme que pour la sous-famille des Anophelinae<br />

(page 157).<br />

Diagnose. - Thorax <strong>et</strong> abdomen or&s d’ecailles en faucille, pouvant<br />

<strong>et</strong>re considerees comme des poils. Palpes de la Q minces, non densement<br />

ecailleux. Ecailles alaires lanceolees, formant ou non des taches, celles-ci,<br />

quand elles existent, n’<strong>et</strong>ant jamais aussi nombreuses que dans les autres<br />

genres de la meme sous-famille. Un seul reservoir seminal chez la 0.<br />

Insectes pour la plupart de grande taille (fig. 150,l).<br />

Type du genre : A. nzaculii)ennis Meigen.<br />

1. - Anopheles maculipennis (Meigen, 1818).<br />

Bibliographic. - Forme europienne. - Meigen, 1804, I, p. 5 ; 1818, p. Il.<br />

- Fabricius, 1805, p. 35,6. - Stephens, 1825, p. 457 ; 1828; 1829, p. 233. -<br />

Robineau-Desvoidy, 1827, p. 411. - Stephens, 1828, p.‘503. - Ruthe, 1831.<br />

p. 1203. - Ylacquart, 183$, I, p. 32. - Staeger, 1839, p. 552. - Gimmer-<br />

thal, 1845. - VValker, 1848, 1, p. 9. - Z<strong>et</strong>terstedt, 1850, IX, p. 3468. -<br />

Schiner, 1864, p. 625. - Van der Wulp, 1877, p. 330. - Meinert, 1886,<br />

p. 393, fig. 20-31. - Ficalbi, 1896, p. 218 ; 1899, p. 137. - Bezzi <strong>et</strong><br />

De Stefani-Perez, 1897. T Osten-Sacken, 2900. - Giles, 1900 r, p. 167, 22,<br />

pl. V, fig. 9, pl. VII, fig. 13; 1902, p. 326,42. - Polaillon, 1901, p. 62. -<br />

Pfeiffer, 1901. - Theobald, 1901 C, I, p. 191, 30, pl. V, fig. 17. - Cropper,<br />

1902, p. 49. - Sarmento <strong>et</strong> Franca, 1902. - R. Blanchard, 1902 b, p. 793.<br />

I;or~)le amPvicuine. - Say, 1824. - \VYiedemann, 1828, 1, p. 13. - Harris,<br />

1833. - LCEW, 1864, p. 317. - Howard, 1896, p. 23. - Giles, 1900 c,<br />

p. 162, 17. - Smith, 1901. - Packard, 1901. - Jordan, 1902.


J’owe .sino-?rraEui.ce (?). - Thin, 1900, p. 307.<br />

Sylzonymie. - Culex bifurcntus Meigen, 1808 (non Linnk, 1798). -<br />

C. cltrciger Fabricius, 1805 (non Me&en, 18OG). - dtzopheles qundrimrrculntusSay,<br />

1824. - A. ~~~~i.w.wns Stephens, 1823. - A. guttulatw~ Harris, 1833.<br />

lkwi~tio~z (fig. 151). - A~2tfww.s B plumositd brungtre, mais ti refl<strong>et</strong>s<br />

jauntitres chez le 3 ; hrun obscur avec refl<strong>et</strong>s brun jauntitre chez la Q.<br />

TI*OUIIIP un peu plus longue yue les palpes (tig. W) ; d’un brun obscur ou<br />

Fig. 1%. - A?zoplzeles ?naodipen~lis, d’aprtks Howard. -<br />

A gauchs, le ~7 ; A droite, la Q.<br />

noir, avec un p<strong>et</strong>it anneau jaun&tre chez le d, & la base des labelles.<br />

Yn1lle.s d’un brun noir, un peu plus court que la trompe, surtout chez led<br />

(lig. 75 <strong>et</strong> 76) ; chez ce dernier, ils sont claviformes <strong>et</strong> portent une touffe<br />

de soies, au bord interne de leur avant-dernier article. Suque d’un gris<br />

de plomb. ornde de brunes kcailles en vis, celles de la ligne mediane<br />

dtant, blanc paille <strong>et</strong> formant une tachc de mkme couleur un peu Clargie<br />

en arriitre, r<strong>et</strong>rtkie en avant <strong>et</strong> se prolongeant entre les yeux <strong>et</strong> les<br />

an tennes (fig. 152). l’homr velu. siuf sur deux bandes submCdianes de<br />

<strong>Les</strong> AloustiqueS. II


162 LES MOUSTIQUES<br />

couleur brun chocolat ou brun de rouille, aussi longues que le thorax<br />

<strong>et</strong> plus larges en leur milieu. Flancs glabres, brun rousshtre ou gris brunhtre,<br />

plus clairs que les bandes susdites. Bbdomn couvert de poils jaune<br />

cuivre. Awrutwe yhitfllr 3 de forme caractkristique (fig. 153). diles brunes<br />

spkcialement chez la 2, ou assez souvent brun jaunatre. Sur les nervures<br />

<strong>et</strong> les bards, un trPs grand nombre d’kcailles noires, remplacees au<br />

bord apical par des kailles jaune fauve, dont l’ensemble produit une<br />

p<strong>et</strong>ite tache de m&me couleur. Sur l’aile mkme, les kcailles noires s’accumulent<br />

en quatre taches caractkristiques, qui si&<br />

gent en dehors des quatre nervures transverses <strong>et</strong><br />

dans l’angle des deux fourch<strong>et</strong>tes (fig. 154). D’aprks<br />

cela, la 1” tache se voit done au<br />

niveau de la transverse marginale ;<br />

la ‘2, de forme irregulikre, au niveau<br />

des transverses surnumitraire,<br />

moyenne <strong>et</strong> postkrieure ; les 3’ <strong>et</strong><br />

J<br />

4’ dans l’angle de bifurcation des<br />

@<br />

Fig. 153. - Moitit!<br />

gauche de l’armature<br />

gknitale ;9<br />

Fig. 252. - T&e d’Ano- $ d’dnopheles<br />

pheles maculipelinis<br />

9, d’aprks Ficalhi. x<br />

mnculipemzs,<br />

vue d’en haut. Fig. 154. - Aile d’tlnoptzeles macu-<br />

14. X 3%. lipeunis, d’aprks Ficalbi.<br />

fourch<strong>et</strong>tes. La disposition des nervures transverses <strong>et</strong> la longueur relative<br />

des fourch<strong>et</strong>tes donnent de bons caractkres (tig. 455, CI, d). YUttPs brun<br />

jaunAtre, brun noir ou noires. Han&es gris jaunhtre, glabres. FBmurs <strong>et</strong><br />

tibias brun noir ou noirs, un peu plus<br />

clairs en-dessous; un ourl<strong>et</strong> blanc<br />

Z!kZZS<br />

paille tr& dklicat se voit A leur extr&<br />

* +<br />

e<br />

Fig. 4% - Disposition des nervures<br />

transverses <strong>et</strong> desfourch<strong>et</strong>teschez<br />

quelques Anopheles, d’aprks Theobald.<br />

- a, d, A. maculipemis;<br />

6, A. Walkeri ; c, e, A. bifurcatus.<br />

fl&!t CCC<br />

IQ<br />

26 2 3<br />

Fig. 156. - Griffes des 3 paires de pattes<br />

d’dnopheles maculipennis, d’apres<br />

Ficalbi. x 150.<br />

mittt distale <strong>et</strong> empi<strong>et</strong>e tres lf?gkrement sur l’article suivant. Tarses brun<br />

noir ou noirs. Fo~r~l?tle UNJ&(X~P comme chez les autres dsol_‘he/es euro-<br />

peens : chez le ,$ (fig. 156), celle des dents basilaires de la grif’fe unique<br />

de la 1”’ paire de pattes qui repritsente l’autre griffe, se dktache assez


SOUS-FAMILLE DES AMOPHELIiVAE 163<br />

facilement, ce yui pourrait faire croire a l’existence d’une seconde griffe,<br />

p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> unidentee.<br />

LonguPu4*. - 7”“s & IO”‘“, trompe comprise. Le $ est toujours’_un’peu<br />

plus grele que la Q.<br />

Habitat. - Espece tres repandue en Europe, des bords de la Mediterranee<br />

jusqu’en Scandinavie <strong>et</strong> des regions occidentales (France, Espagne,<br />

Portugal) jusqu’a I’Oural. Elle existe aussi dans les lies mediterraneennes<br />

(Corse, Sardaigne, Smile), en Algerie <strong>et</strong> Tunisie, en Palestine, ainsi que<br />

dans tous les ktats-Unis <strong>et</strong> au Canada. D’apres Thin, elle vivrait aussi a<br />

Shanghai: <strong>et</strong> a Java, mais c<strong>et</strong>te assertion merite d’<strong>et</strong>re confirmee.<br />

Obsenmtions. - <strong>Les</strong> mOeurs <strong>et</strong> les m<strong>et</strong>amorphoses ont <strong>et</strong>e d&rites cidessus<br />

avec d’amples d<strong>et</strong>ails (p. 115-132) ; il est done inutile d’y revenir.<br />

En particulier, on trouvera plus haut des figures de l’aeuf (fig. 127 A,<br />

128, 129), de la larve (fig. 99, 101, 130-133, 136 A, Ihl), ainsi qu’une<br />

figure montrant la posture de 1’Insecte au repos (fig. 96). 11 nous suffrra<br />

done de rep&enter ici l’adulte (fig. 151).<br />

C<strong>et</strong> Insecte est (( tres feroce D, suivant l’expression de Howard. En<br />

1831, Huthe notait deja que sa piqure est beaucoup plus douloureuse que<br />

celle de tout autre Moustique de lui connu <strong>et</strong> qu’elle a un efl<strong>et</strong> beaucoup<br />

plus pernicieux : il l’a vu produirc des plaies purulentes profondes, dont<br />

la guerison exigeait plusieurs jours de traitement. Ces faits ont <strong>et</strong>e conlirmes<br />

depuis par nombre d’observateurs.<br />

<strong>Les</strong> conditions particulieres qu’il exige pour sa ponte <strong>et</strong> son developpement<br />

ne se rencontrent pas dans les villes, du mains dans celles<br />

comme Paris, oh la condensation de la population est poussee a l’extreme.<br />

C’est done essentiellement un Moustique de plein air, qui vit a la campagne<br />

<strong>et</strong> dans les bois. I1 se trouve a proximite des villas, des fermes, des<br />

villages, ainsi que dans certaines villes a croissance rapide, dont les<br />

faubourgs s’<strong>et</strong>endent d’un jour a l’autre a travers la campagne. Tel est<br />

le cas pour les grandes cites americaines comme Boston <strong>et</strong> Kew-York :<br />

il est tres repandu dans les quartiers neufs, alors qu’il ne se montre<br />

plus dans le centre de la ville. Tel <strong>et</strong>ait aussi le cas pour Paris au milieu<br />

du XVIII’ siecle, quand Joblot decouvrit la larve dans le bassin de Sainthlagloire,<br />

au faubourg Saint-Jacques : actuellement, on ne trouve plus<br />

c<strong>et</strong> animal a Paris meme (l), ou C&z pipiens n’est que trop commun;<br />

mais peut-<strong>et</strong>re n’en a-t-i1 pas disparu totalement, car on connaft des faits<br />

de transmission du paludisme qui ne se peuvent expliquer que par sa<br />

presence ou celle d’un autre Ano@wZe.s (2).<br />

En eff<strong>et</strong>, c’est 4. maculipennis qui, en Europe, en Algerie <strong>et</strong> Tunisie <strong>et</strong><br />

(I) En 1837, Robineau-Desvoidy le signalait (( a Paris 1); mais, a c<strong>et</strong>te epoque,<br />

on n’attachait pas autant d’importance qu’aujourd’hui a l’indication precise des<br />

localites: aussi faut-il sans doute entendre par 19 que notre auteur a observe<br />

c<strong>et</strong> Insecte dans la banlieue parisienne <strong>et</strong> non A Paris meme. 11 est assez commun<br />

dans la for& de Chantilly <strong>et</strong> dans les bois voisins.<br />

(2) R. BLANCEARD, 1901 0, cf. p. 617 <strong>et</strong> 621.


164 LES MOUSTIQUES<br />

sans doutc aussi aux litats-Unis, est le plus actif propagateur du paludisme<br />

: Grassi a fait piquer 35 malades par 54 individus de c<strong>et</strong>tc es@ce ;<br />

il a vu l’H&l~atozoaire se deycloppcr cbcz 33 de ces Insectcs. <strong>Les</strong> exp~5riences<br />

du sayant italic11 ont nlontri! que la transmission du parasite ne<br />

se fait pas mains bicn par 1~s autrcs AnopMles de la l)Gninsule : clle<br />

se fait m&~~e encore plus silrement par 1’illtcrmCdiaire d’,l. bi/‘trucx/~rs ;<br />

irrais .I. rrrcrculilwr,,li.s cst, d’unc facon gbnc?alc. inlininlent plus r’t;pandu<br />

que Ies autrcs esl&ccs, en sorte cp’011 doit r&llcment lui attribuer lc<br />

rfile principal dans la propagation du 1lPau.<br />

11 est certain clue lcs differcnts types de tiewe paludeeltne <strong>et</strong>aient. connus<br />

des anciens : on en doit, done conclure c1ue ,1. mftcu/iperr,~is est originairc<br />

de l’ancien monde. l)‘oti c<strong>et</strong>te autre cons&quence, c1uc 1’Europe a, seloli<br />

toute apparence, doti: 1’Amerique <strong>et</strong> du hloustique en question ct du paludisme.<br />

5) _. - Anopheles bifurcatus (Linnk, 18%).<br />

l:iblio!lt.a~llie. - For~r europiennfe. - Me&en, M18, 1, p. 11. -<br />

Hobineau-Desvoidy, 1827. p. 410, 1; p. 411, 2. - Haliday, 1828, 1~. 501. -<br />

Me&en, i830, VI, p. 242. - hlacquart, 1834, 1, p. 32. - Staeger, 1839,<br />

p. 552. - Z<strong>et</strong>terstedt, 3840, p, 807 ; 1850, IX, p. 3467. - Gimmertbal, 1845,<br />

p. 294. - Laew, 1845, p. 4. - \Valker, 2848, 1, p. 9. - Scbiner. 1864 b, II,<br />

p. 625-626. - Van der \Vulp, 1877., p. 330-331. - Nleinert, 1886, 1). 39:i,<br />

tig. 33-35. - Ficalbi, 1896, p. 215-217 ; 1899, p. 94. - Bezzi <strong>et</strong> De Stefani-<br />

Perez, 2897. - Gilts. 3900 c, p. 174, 26 (-4. bif’uwnt~s) ; p. 175,27 (A1. niqripes);<br />

p. ~l76, 28 (-4. rillosus) ; 1902, p. 328, 45 (A. bifurcutus); 1). 330,118<br />

(A. ~ligrips). - E’olaillon. 1900, p. 64. ’ - Theobald, 1901 c, 1, p. 195, 31,<br />

pl. Yl, fig. 22 (_t. bifro*ccrtus) ; I. p, 201, 33, pl. \‘I,<br />

I


<strong>et</strong>, dans sa partie mf5dio-dorsale. d’dcailles de couleur hlanc paille, formant<br />

une tache un pcu dlargie en arrikro <strong>et</strong> rdtrdcie en avant. oil elle sc<br />

prolonge en tre les ycux <strong>et</strong> les antcliues. T/Io~c.r* gris de plomh, couvert A la<br />

fact dorsale de poils jaune de cuivre ct orn6 de deux handcs suhm6diaucs<br />

de couleur brun chocolat, p1utOt glabres, 6largies en leur milieu <strong>et</strong> occupant,<br />

toute la longueur du dos. ITlancs glabres, gris, plus clairs que les<br />

deux bandes susdites. dbdow~n couvert de pails jaune de cuivre. Al rmc~ttcrc<br />

gPnitcr/r 3 de structure caractf5ristique (fig. 1.57) : les croch<strong>et</strong>s qui se<br />

voient B la base de l’appareil, entre lcs deux gros lobes, sont tr& d@velopp&<br />

; la soie acu16iforme, qui nait du bord<br />

interne du gros lobe, occupe une position<br />

plus distale que chez les autrcs espPces europdennes.<br />

.li,lPs immacul6es, fuligineuses ou<br />

brunes dans leur ensemble. J,a disposition<br />

des nervures transverses <strong>et</strong> la lougueur relative<br />

des fourch<strong>et</strong>tes sont caract6ristiques<br />

(fig. l,%, c, e). Pcrttm : hanches glabres, gris<br />

jaun%tre; fkmurs brun noir ou noirs B leurs Fig 137. - Gritfe de la 1’”<br />

deux faces. plus clairs 8. leur extr6mit6<br />

proximale; un owl<strong>et</strong> clair correspond aux<br />

,genoux. Tibias noirs, pourvus & leur extr&<br />

mite distale d’un ourl<strong>et</strong> clair B peine perceptible,<br />

qui dkborde aussi sur le premier article<br />

patte (x 250) <strong>et</strong> moiti6<br />

gauche de l’armature g&itale<br />

d (x 34) d’A. bifurc&us,<br />

d’aprbs Ficalhi.<br />

du tarse. Tarses totalement noirs. Fnmuk wqrciotr du C? : 3 -0. O-O. 0.<br />

IAnyle~rr. - 7 ti 9 <strong>et</strong> IO”“‘, trompe comprise. Le C: est un pcu plus grPlc<br />

que la 2. On trouve souvent des individus beau%oup plus p<strong>et</strong>its, d’un brun<br />

noirBtre plus accent& ; les plus gros sp6cimens tirent souvent un peu<br />

plus sur le jaune.<br />

Habitat. - Espece r6pandue dans foute l’Europe, depuis 1’Jtalie <strong>et</strong> les<br />

iles voisines jusqu’en Danemark <strong>et</strong> depuis l’Oc@an Atlantique jusqu’&<br />

la Crimde; non vue en Russie par Gimmcrthal. En France, elle est connue<br />

de Paris (ou sa banlieue), Chantilly, Narbonne; je l’ai trouv6e en grande<br />

abondance k CharbonniGres. pr& Lyon. Elle existe aussi aux titats-linis<br />

<strong>et</strong>, au Canada. Elle peut se multiplier consid&ablement dans certaines<br />

localit&, mais elle est en g&&al moius commune qu’d. ),lclclclil~p)1~)is.<br />

Obse7~-rx tinns. - .4. bificmztws se tient prPs des maisons de campagne,<br />

dans les kcuries, les remises, les bosqu<strong>et</strong>s. C’est un animal crdpusculaire,<br />

mais qui, dans les endroits sombres, sous lcs arbres, vole <strong>et</strong> pique tout<br />

lc jour : son vol cst silencieux. ll cesse de voler quand la nuit est complBte.<br />

en sorte cp'ou peut prcsquc impun6m~nt laisser la fen6tre ouverte<br />

<strong>et</strong> la lampe allumtie. II redevient actif ti l’aurorc. mais pour peu de temps.<br />

II se developpe dans lcs mares dont l’eau est limpide <strong>et</strong> envahie par une<br />

v@g@tation assez abondante. J,es pikces buccales de la larve ont @tC repr@sent&es<br />

plus haut (iig. 1% <strong>et</strong> i39). Celle-ci (fig. KS) se reconnail B la<br />

structure dcs poils qui orncnt le bordantkrieur de sa t6te (fig. 1:37, R). CC


166 LES MOUSTIQUES<br />

caractere, bien apparent sur la figure 158, empruntee & Meinert <strong>et</strong> rapportee<br />

par lui $I la larve d’.l. G!/Gpe.v, nous perm<strong>et</strong> d’affirmer que c<strong>et</strong>te<br />

espece est synonyme dl.4. bifiowtws. Cependant, l’heobald <strong>et</strong> Verrall considerent<br />

d. bifuwutrcs <strong>et</strong> -4. ni!/riljes comme deux bonnes especes, dont la<br />

synonymie s’<strong>et</strong>ablirait ainsi :<br />

1” A. bifu~~cat~cs (Linnd, 1758). - Syn : Ch/~;x’ trifiwcatus Fabr., 1794 ;<br />

C. claviger Meigen, 1804 ; 4. c-illos~~s Kobineau-Desvoidy,<br />

sescens Stephens, 1828.<br />

1827 ; A. gri-<br />

2” A. nigripes Staeger, 1839. - Syn : A. plunrbeus Haliday, i828.<br />

Pour nous, l’identitk des deux formes ne peut faire aucun doute. En outre<br />

de l’argument capital qui nous est fourni par la figure 158, rappelons<br />

que Staeger a <strong>et</strong>abli son espitce d’apr& un seul exemplaire, c*apturg en<br />

Danemark, <strong>et</strong> que Z<strong>et</strong>terstedt, d’apr& c<strong>et</strong>te simple indication, a signal6<br />

en Scandinavie la prktendue es<br />

p&e. Schiner <strong>et</strong> Van der Wulp<br />

la disent t&s rare en Autriche<br />

<strong>et</strong> en Hollande ; ils n’ont pas vu<br />

le mile. D’ailleurs, la br&ve des:<br />

cription donnee par Staeger<br />

s’applique mot pour mot aux<br />

A. bifuwatus<br />

Crimke.<br />

de France <strong>et</strong> de<br />

La piqtire est assez douloureuse<br />

; elle produit une vive irri<br />

tation <strong>et</strong> une p<strong>et</strong>ite plaie qui,<br />

non soumise ti des lavages antiseptiques,<br />

suppure facilement ;<br />

il reste une cicatrice noire tr&<br />

persistante. Chez les enfants, la<br />

piqtire peut s’accompagner d’un<br />

mouvement febrile avec un Eger<br />

dBp6t d’urates <strong>et</strong> d’urokrythrine ;<br />

Fiy. 458. - Larve adulte cl’dmpheles<br />

bifurcatus (nigripes) VW d’en haut<br />

d’apres Meinert.<br />

1’Insecte piquant de prbfP,rence<br />

les jambes, on ne peut parer &<br />

c<strong>et</strong> inconvknient qu’en faisant<br />

porter aux enfants des gu<strong>et</strong>res<br />

en toile serrke, imp&Gtrables h<br />

la trompe.<br />

C<strong>et</strong>te espece est t&s apte B propager le paludisme ; elle y est m&me plus<br />

apte qu’A. mculipennis, mais ne joue pourtant, par rapport B celui-ci,<br />

qu’un r8le secondaire dans la transmission des HBmatozoaires, en raison<br />

de sa rar<strong>et</strong>d relative. Grassi, ayant fait piquer 9 paludiques par 16 A. bifur-<br />

catw, a vu les H6matozoaires poursuivre leur evolution chez 13 de c,es<br />

Insectes.<br />

.


SOUS-FAMILLE DES AIVOPHELINAE 167<br />

3. - Anopheles Walkeri Theobald, 1901.<br />

Hibliog~qdie. - Theobald, 1901 c, I, 1~. 199, 3% pl. V, tig. 20. - (iiles,<br />

1902, p. 329, 46 <strong>et</strong> 47, pl. XI, fig. 2 n-2 b.<br />

S?lnon?lm ie. - ‘! dnopheles fwruginosus Wiedemann. 1828, I. p. 12.<br />

I)iagnose. - TPle avec une tache d’ecailles jaunes en serp<strong>et</strong>tc sur lc<br />

devant ; des ecailles noires en vis sur l’occiput <strong>et</strong> les cot&. Thorax brun<br />

fence, orne de 4 lignes grises, aver un grand ‘nombre d’ecailles dorees en<br />

faucille. Abclot)?en brun fence tirant sur le noir, a pubescence doree tres<br />

dense. dilrs immaculdes, ressemblant B celles d’il. bifuiScntus, mais les<br />

2 fourch<strong>et</strong>tes ont leurs bases sensiblement au meme niveau ; la disposition<br />

relative des nervures transverses est egalement differente (fig.l%,b).<br />

Longueu?,. - lo”“, trompe comprise.<br />

Habitat. - Sud du Canada.<br />

Obse,wtions. - C<strong>et</strong>te espiice ressemble beaucoup a la precedente ; elle<br />

s’en distingue par l’absence d’ecailles de couleur creme sur le milieu de<br />

la t<strong>et</strong>e <strong>et</strong> par son thorax plus brun. Theobald la croit identique a A. fewuginosus<br />

Wiedemann, mais Howard adm<strong>et</strong> plutot que ce dernier correspond<br />

& -1. crtwims Wiedemann.<br />

4. - Anopheles punctipennis (Say, 1823).<br />

Bibliographic. - Say, 1823, p. 9. - Wiedemann, 1828, I, p. 12. - Fitch,<br />

/N51, p. 274. - Howard, 1896, p. 23 ; 1900, p. 44. - Giles, 1900 c, p. 164,<br />

19 ; 1902, p. 322, 36, pl. X, fig. 6. - Coquill<strong>et</strong>t in Howard, 1901, p. 240.<br />

- Theobald, 1901 c, I, p. 189,29, pl. VI, fig. 24, pl. XXXVII, fig. 145.<br />

- Herrick, 1901.<br />

Synonym&?. - Culelr; punctipennis Say, 1819 (non A. punctipennl’s Bigot<br />

ms). - Anoph,eles crucians Wiedemann, 1828 (partim). - C. hiemdis<br />

Fitch, 1851.<br />

Description (fig. 159 <strong>et</strong> 1601. - De teinte fauve sombre. Yeux; bleu ver-<br />

datre cbez 1’Insecte nouvellement Bclos, d’un noir profond a un age plus<br />

avance, entoures d’un cercle cendre clair. Anlennes <strong>et</strong> trompe immacu-<br />

lees, d’un fauve sombre ou noiratres. Thorax fauve sombre, avec des<br />

lignes noiriitres obsol<strong>et</strong>es. couvert de pails ferrugineux cendre de teinte<br />

plombee sur les cot&, au-dessus des pattes posterieures. Scutellum glabre,<br />

fauve sombre, avec une bande longitudinale bleuatre. Ailes velues, som-<br />

bres, avec une bande pale a peine perceptible au-de18 du milieu <strong>et</strong> avec<br />

des taches sombres obsol<strong>et</strong>es. Une tache blanc jaunatre vers les trois<br />

quarts posterieurs de la longueur de la costa; Bcailles de la derniere<br />

nervure blanches, celles de chaque extremite noires. Balanciers jaunes a<br />

la base. Pattes allongees, fauve sombre ou noiratres, non annelees de blanc,<br />

les posterieures compl<strong>et</strong>ement brunes.<br />

Habitat. - A. punctipennis est le plus be1 Anopheles des fitats-Unis :<br />

il y est tres repandu, a l’est <strong>et</strong> au sud (Illinois, Maine, Vermont, Massa-<br />

chus<strong>et</strong>ts, Connecticutt, New-York, New-Jersey, Pensylvanie, District de


168 LES MOUSTIQUES<br />

Fig. 159. - A,tzopheles punctipennis c?, vu de profil, d’aprtis Howard.<br />

Fig. 160. - ,.t tbopheks putwtip<strong>et</strong>ms Q, d’aprh Howard. -<br />

A droite, antenne du male.


SOUS-FAMILLE DES .-ISOPHEL/.VdE 169<br />

Colombie, Maryland, Oregon, Indiana, Kansas, C’irginie, Texas, Nouveau-<br />

Mexique). Say I’a observe en quantite consid&able sur la plage orientale<br />

du Maryland ; il est commun sur le Mississipi <strong>et</strong> importune les voyageurs.<br />

On le connait aussi de la Jamaique.<br />

Obseroa Cons. - C’est probablement c<strong>et</strong>te espece, d’aprks Say, que<br />

Fabricius considhre comme identique & Cul~x pulicaris L., d’Europe ;<br />

mais c<strong>et</strong>te assimilation n’est aucunement certaine (1). Wiedemann<br />

l’a true identique a son d. crucians, mais certainement B tort. On doit<br />

lui identifier. au contraire, Cule;c hiemalis Fitch, qu’osten-Sacken assi-<br />

mile ti tort ti A. maculipcnnis.<br />

A. punctipennis hiverne ti New-York, d’apr& Fitch. Avec A. mnculi-<br />

pennis, il envahit les fauhourgs de Boston, d’aprits Th. Smith, toutefois<br />

sans propager le paludisme : la maladie &ant g peu pr& inconnue dans<br />

la ville, ces Insectes n’ont pour ainsi dire jamais l’occasion de s’infester<br />

avec 1’Hematozoaire de Laveran, puis de le disseminer. Cela ne prouve<br />

done pas qu’A. punctipennis ne soit pas digne de figurer sur la liste<br />

des propagateurs de la fievre intermittente.<br />

5. - Anopheles pseudopunctipennis Theobald, 1901.<br />

Biblioyraphie. - Theobald, 4901 c, II, p. 305. - Giles, 1902, p. 323, 37.<br />

Diagnose. - Ailes trPs semblables g celles d’.4. punctipennis, mais la<br />

frange tachke de jaune :I l’extremitti de chaque nerrure; 6” longitudinale<br />

de teinte creme dans sa moitie basilaire, sombre dans sa moitie apicale.<br />

Pattes longues, non annelees, brunes, pales ti la base. Griffes de la I” patte<br />

i&gales chez le #, celles des 2’ <strong>et</strong> 3” pattes kgales <strong>et</strong> simples.<br />

Longueur. - 7”“‘5, trompe comprise.<br />

Habitat. - P<strong>et</strong>ites Antilles (Grenade).<br />

6. - Anopheles Lindesayi Ciles, 1900.<br />

Bibliogrnphie. - Giles, 1900 c, p. 166,21, pl. VII. fig. li ; Journ. trop. med.,<br />

1901, p. 160 ; !902, p. 323, 38. - Theobald, 1901 c, I, p. 203, 3&, pl. V, fig. 19.<br />

Synonymie. - Anopheles Lintlesaii Giles, 1900. - A. Lindesayii Theo-<br />

bald, 1901 ; 1902a, 11. 381.<br />

Description. - Me noire. Sur le vertex, unc tache tomenteuse blanchitre<br />

qui s’Btend en avant cntre les bases des antennes, de facon ti p&enter<br />

l’aspect d’un rostre. Yeux; noirs. Antennes, trompe c’t palpes d’un brun sou-<br />

(1) L’identification de Cukx pz(licaris Linn6 constitue un prohkme insoluble.<br />

En 1780, 0. Fabricius a d&rit du Gxenland un CUZPX pzhlicam (faute d’impression<br />

pour pullcnrzs) qui diffkrc de I’espkce linnkxme; Meigen a change son nom<br />

en celui de Ce?xtopogo,L sordidellm (cf. p. 35). L’esptice linrkenne est d&rite<br />

commc suit par J. Chr. Fabricius (18Or, p. 36) : CC lnseci%m reptcms, p~nciu~<br />

f~rscum wordens I), mais on conviendra que ce n’est pas 16 une caractkristique<br />

sufBsante. Pour C. p!ilicwrzs, cf. encore J. D. Fabricius, 1X4, IV, p. 403, Meigen,<br />

1804, I. Gin <strong>et</strong> Ficalhi, 1896, p. 37.


170 LES MOUSTIQUES<br />

bre uniforme. Thorar: avec une grande tache quadrangulaire d’ecailles<br />

blanchitres, couvrant la plus grande partie de la face dorsale <strong>et</strong> sur<br />

laquelle on voit une tr6s fine ligne mtidiane noire; en avant, la tache tire<br />

sur la couleur rouille. Flancs noirs, marquBs en avant d’un p<strong>et</strong>it nombrc<br />

de taches d’kcailles blanches. Ailes grises, non tach<strong>et</strong>ees d’une faGon<br />

distincte. Ecailles noires tr& serrees sur la costa. sur la plus grande<br />

partie de la longueur des 2” <strong>et</strong> 4” nervures longitudinales <strong>et</strong> de leurs four-<br />

ch<strong>et</strong>tes. ainsi qu’8 l’extrBmit6 des branches de la .5” longitudinale. Nervure<br />

auxiliaire atteignant la costale irnmBdiatement au-delA de la transverse<br />

moyenne; 2” <strong>et</strong> 3” longitudinales avec des expansions 6cailleuses distinctes<br />

qui rktrogradent dans la 1’” cellule basale. Transverses surnum&aire <strong>et</strong><br />

moyenne formant une seule ligne ; transverse post&ieure un peu plus<br />

longue que celles-ci <strong>et</strong> pla&e un peu en dedans d’elles, B un niveau plus<br />

rapproch6 de la base que du somm<strong>et</strong> de la branche post&ieure de la 3”<br />

longitudinale. Fourch<strong>et</strong>te anterieure plus longue <strong>et</strong> plus Btroite que la<br />

post&rieure, sa base 6tant plus rapprochee de celle de l’aile. Pattes gene-<br />

ralement brunes, de teinte plus foncde aux tarses, qui ne sont pas anneI&.<br />

F6murs post6rieurs blanchAtres avec une large bande noire A leur somm<strong>et</strong><br />

<strong>et</strong> une plus p<strong>et</strong>ite vers le milieu de leur longueur ; les autres femurs A<br />

6caillure noire ou blanche, le noir dominant A l’extr6mit6 distale ; femurs<br />

anterieurs ldgerement Bpaissis pres de leur base.<br />

Longueur. - Du corps h”“3, de l’aile 3”“3.<br />

Habitat. - Punjab (Indes).<br />

C’est probablement l’espece foncBe chez laquelle Ross a vu l’l%mato-<br />

zoaire du paludisme accomplir ses m6tamorphoses.<br />

7. - Anopheles stigmaticus Skuse, 1888.<br />

Bibliographic. - Skuse, 1888, p. 1738, 218. - Giles, 19OOc, p. 172,25 ;<br />

1902, p. 327, 44. - Theobald, 1901 c, I, p. 207.<br />

Description. - $ <strong>et</strong> 0. Tbte brun ocreux, A pails jaune d’or. Antennes<br />

du 8 ayant environ les r/6 de la longueur des palpes, ocreux brunatre ;<br />

1”’ article noir ou brun fonc6. Chez la Q, ayant environ les 4/5 de la lon-<br />

gueur des palpes, brun sombre avec une pubescence blanchatre <strong>et</strong> des<br />

verticilles bruns ; 2”” article <strong>et</strong> I’” moiti6 du 3”‘” brun -Tess&. _?Wwpe ti<br />

peine plus longue que les palpes, brune, presque noire chez la Q. IWpes<br />

bruns, presque noirs chez la Q, Thornz brun testace, plus sombre chez la Q<br />

avec 3 doubles ra,pgees longitudinales de poils jaune d’or pile; bords la%<br />

raux assez densement couverts de poils jaune d’or pile. Flancs brun testa&<br />

chez le 3, fauves ohez la Q. Scutellum jaune d’or chez le d, testace chez<br />

la 9, frangt? de longs pails jaune d’or. MPtanotum testact? chez le 3, d’un<br />

brun fauve tr&s profond chez la Q. Abdomen deux fois aussi long que le<br />

thorax chez le 3, plus court chez la Q ; brun fuligineux, rev6tu de<br />

poils jaune d’or. Tenaille du d testacde, densgment velue. Ailes ayant chez<br />

le fl la longueur du thorax <strong>et</strong> de l’abdomen rt%nis, chez la Q la longueur<br />

du corps entier, hyalines, teint6es de brun jaunhtre pAle A la region stig-


SOUS-FAMILLE DES ANOPHELiniAE 171<br />

matique. Nervures denskment couvertes d’kcailles brun clair plus som-<br />

bres g la region stigmatique. Nervure subcostale transverse situBe vers<br />

le milieu de l’auxiliaire, celle-ci atteignant la costa a peu p&s en face de<br />

la transverse moyenne <strong>et</strong> bien avant l’extr&lite de la branche poskieure<br />

de la 5” longitudinale ; 2” longitudinale semhlant naftre dans la 1’” cellule<br />

basale, en face de la base de l’anale <strong>et</strong> un peu avant la transverse margi-<br />

nale; 3’ longitudinale semblant naftre un peu avant la transverse surnu-<br />

mkraire <strong>et</strong> l’extrkmite de la 6” longitudinale. Transverse moyenne sit&e<br />

chez le d un peu avant ou exactement au niveau de la transverse post&<br />

rieure, chez la 0 au-de18 de c<strong>et</strong>te dernikre d’une distance egale & sa<br />

longueur ; toujours situee au-de18 de la transverse surnum&aire, d’une<br />

distance Bgale B sa longueur ; toutes environ de mkme longueur. I’” cel-<br />

lule submarginale notablement plus longue <strong>et</strong> plus dtroite que la 2” post&<br />

rieure, les extrkmitks de la fourche 1Bgkrement convergentes, sa base<br />

situee en face de celle de la 2’ cellule posthrieure. Ralanciers d’un brun<br />

profond, ti pedoncule jaune. Pattes revktues d’tkailles brun violace ;<br />

femurs de la 3” paire jaune pale sur les 4/5 environ de leur longueur,<br />

ceux de la 1” <strong>et</strong> de la 2e paires jaune p%le seulement en dessous. Hanches<br />

d’un brun ocreux ou testace. Aux pattes postkrieures, 1” article du tarse<br />

environ 1/7 plus long que le tibia.<br />

Longueur. - 4”” ti 4”%.<br />

Habitat. - Australie (Blue mountains, N. S. W.).<br />

8. - Anopheles crucians Wiedemann, 18%.<br />

Ribliographie. - Say, 1822, 11. 9. - Wiedemann, 1828, I, p. 12. -<br />

Howard, 1898, p. 23; 1900, p. 44. - Giles, 1900 c, p. 165, 20; 1902, p. 324,<br />

40. - Coquill<strong>et</strong>t in Howard, 1901, p. 240-241. - Theobald, 1901 c, I,<br />

p. 204, 35.<br />

Sgnonymie. - Culex punctipennis Say, 1822 (pro paste). - A. ferrugi-<br />

nosus Wiedemann, 1828 (d’aprks Howard). -A. pictus LCEW, 1845 (d’apr&<br />

Howard).<br />

Diagnose (fig. I6l). - Antennes brunes. Palpes d’un noir bruaAtre, mar-<br />

ques de blanc ti la base des 4 derniers articles. Thorax brun rougeatre,<br />

avec 3 lignes brun sombre , la mddiane ktant la plus delicate, leurs<br />

intervalles blanchitres sous certaines incidences; partie postkrieure avec<br />

des stries brun fonct5 Abdomen d’un brun uniforme, & poils gris. Aides<br />

g costa uniformknent noire, ailleurs ti kcaillure brune avec taches blan-<br />

ches @I <strong>et</strong> lh sur les nervures; kcailles de la dernikre nervure blanches,<br />

marqukes de 3 taches noires, ce qui distingue n<strong>et</strong>tement c<strong>et</strong>te espece<br />

d’A. punctipentzip. Quand I’animal cst au repos, g moins que les ailes ne<br />

soient &artees, on voit au-d& du milieu une bande pAle; celle-ci peut se<br />

voir aussi sur unc seule aile, mais moins clairement. flalawiers jaunitres,<br />

S bouton brun. Pattes jaune bruntitre; tarses brun for&, non annelks.<br />

Longuew. - Y”30.


172 LES 3IOUSTIQUES<br />

Habitat. - Ambique du nord (Pensylvanie, district de<br />

GBorgie, Louisiane, Floride, Virginic). Rare dans le nord-est<br />

Fig. 161. - dnopheles crucians Q, d’apr8s Howard.<br />

Unis, A. wucians devient plus ahondant dans lc sud. Wiedemann le dit<br />

tres commun sur les hords du Mississipi, oti il importune lcs voyageurs.<br />

Observation. - Howard pense quc A. pi&us Loem, d’Asic Mineure, est<br />

identique B A. crucians. Nous maintcnons provisoirement ccs deux formes.<br />

9 e. - Anopheles annulipes Walker, 1850.<br />

Colomhie,<br />

des Etats-<br />

Bibliograpltie. - Walker, lS50, p. 433. - Skuse, 1888, p, 1753, 214;<br />

p. 1754, 215. - Giles, I!)00 c, p. 155, 9 (‘1. mzbsivus); p. 15S, 11, pl. Vll,<br />

fig. 10 (A. annzdipes); 1902, p. 313, 25, pl. IX,<br />

19Olc, I, p. 164, 17, pl. III, fig. 12.<br />

tig. 3 n-b. - Theobald,<br />

Synonymie. - A. musivus Skuse, lSS& - d. musicus Giles, 1902.<br />

11intgnose. - (( p. $‘usco gmcillima, cano tomentosn; proboscis ex pnrte<br />

fcstacea ; pnlpi alidi, fuse0 fasciati ; thorax subvitta tus ; pedes longissimi,


173<br />

gl’acillimi, femoribus tibiisque afbido fascialis, femoribus basi testaceis,<br />

tat sis fascia dba, posticis lolzyissiwis; alae subcinereae, venis fuscis dense<br />

ciliatis albido fascialis, costa nigricante rnaculis tribus albidis; haltelaes<br />

albidi. )) - Walker.<br />

Descri~,tiorr. - (( Tronll)e IdgCrement plus longue que les palpes. Palpco<br />

plus longs que les antennes. Aiks pales A la racine. Sur la cosfa, 4 taches<br />

noires t&s longues <strong>et</strong> trits larges, beaucoup plus longues que les espaces<br />

blancs in terpos6s ; les autres nervures portent des taches plus p<strong>et</strong>ites,<br />

forrnant de simples mouch<strong>et</strong>ures, trop delicates pour fixer le regard.<br />

Itrcj cellule submarginale heaucoup plus longue <strong>et</strong> 6troite que la 2’ post&<br />

rieure. Pattes : tibias post&ieurs notablement plus courts que les 1”‘” articles<br />

du tarse; femurs <strong>et</strong> tibias fauves, marbr6s de blanc, semblant anneI&.<br />

Articles du tarse tous pourvus d’un p<strong>et</strong>it anneau blanc distal. 1) -Walker.<br />

(( 1’2te brune avec des Bcailles blanches sur le vertex, d’entre lesquelles<br />

quelques longs poils blancs s’allongent sur le front. Antennes brunes<br />

ayant environ les 4/5 de la longueur des palpes ; une pubescence blanche<br />

sur les articles ; 1” article ocreux brunhtre, les ‘L ou 5 suivants A @caillure<br />

blanche. Tronzpe brune, de m&me longueur que les palpes. Palpes couverts<br />

d’&ailles blanc viola&, le 2’ article avec un l6ger anneau d’kcailles blanches<br />

CI son somm<strong>et</strong>, les 3 derniers avec un large anneau blanc distal, le<br />

2” <strong>et</strong> le 3” avec une tache blanche longitudinalc ti la face superieure, si&<br />

geant sur le I” vers le milieu, sur le 3” au 1”’ tiers de la longueur. Thorax<br />

brun fauve, avec un refl<strong>et</strong> gris ardoisb, imparfaitement couvert d’&ailles<br />

blanches, ora6 en arriPre <strong>et</strong> sur les cBt& de poils jaunes. Flancs brun<br />

fauve. Scutellm~ fauve, ocreux sur les cbt&, densement frang6 de longs<br />

poils jaunes. N<strong>et</strong>anotum fauve. Bctlanciers fauve fonc6, A p6doncule jaune.<br />

.ibdomen ayant au moins 2 fois la longueur du thorax, brun fauve,<br />

couvert de poils jaunes assez denses, le dernier segment avec quelques<br />

6cailles jaunes. LamelIes de l’oviscapte d’un brun fauve profond. Ailes<br />

longues comme le lhorax <strong>et</strong> l’abdomen pris ensemble, hyalines, lBg&ement<br />

teintees de brun A la r@ion stigmatique. Nervures t&s densement couvertes<br />

d’dcailles alternativement dispos6es en taches brun viol<strong>et</strong> <strong>et</strong> hlanchAtres<br />

ou jaune p$le ; le long de la nervure costale, 4 longues taches<br />

brun viola& t&s profond, presque noir. Nervure sous-costale transverse<br />

situ6e au milieu de l’auxiliaire, c<strong>et</strong>te derniere atteignant la costa bien en<br />

avant de l’extr6mit6 de la branche post6rieure de la fourche de la 5’ longitudinale<br />

; 2’ longitudinale commenCant A tr6s peu de distance avant la<br />

transverse marginale, yui parfois est trtis peu apparente; 3’ longitudinale<br />

semblant commencer a peu de dislauce avant la transverse surnum6raire<br />

<strong>et</strong> presyue en face de l’estriimitti de la 6’ longitudinale. Transverse<br />

rnoyenne en avant de la SUI num@raire, d’une distance 6gale ti la moiti6 de<br />

sa longueur. ‘lransverse postt9ieure en face de I’extr6mil6 ,de la 6’ longitudinale<br />

<strong>et</strong> situ&e avant la transverse moyenne d’une distance 6gale A sa<br />

longueur - 7 les transverses toutes A peu p&s d’6gale longueur. 1’” cellule<br />

submarginale consid&ablement plus longue <strong>et</strong> un peu plus dtroite que la


174 LES MOUSTIQUES<br />

2" posterieure, sa base &ant situee un peu avant celle de c<strong>et</strong>te derniere.<br />

Rase de la cellule anale presque en face, mais un peu avant l’origine de<br />

la 2” nervure longitudinale. P&es couvertes d’ecailles noir violace; femurs,<br />

tibias <strong>et</strong> parfois 1” article du tarse avec p<strong>et</strong>ites taches d’ecailles blanchrl-<br />

tres ou jaune pale; tibias <strong>et</strong> 4 premiers articles des tarses marques aussi<br />

tres legerement de blanchitre ou de jaune pale a leur extremite distale.<br />

Hanches d’un gris ocreux, saupoudre d’ecailles blanches <strong>et</strong> de poils jaunes.<br />

1”’ tarsien des pattes posterieures un peu plus long que le tibia )).- Skuse.<br />

Longueur. - 3 g 6”“.<br />

Habitat. - Tasmanie, Australie (Nouvelle-Galles du sud, Queensland).<br />

Observation. - Le type de Walker, de Tasmanie, est conserve au Musee<br />

britannique.<br />

ESPiXES INCERTAINES OU INSUFFISAMMENT CONNUES<br />

Nous rangeons sous c<strong>et</strong>te rubrique un certain nombre de formes dont<br />

l’ecaillure est actuellement trop peu connue pour qu’on puisse les repartir<br />

entre les differents genres de la sous-famille des Anophelinae ; d’autres<br />

sont d’une validit@ douteuse <strong>et</strong> meritent d’<strong>et</strong>re revisees ; d’autres encore<br />

sont sans doute de simples especes nominales.<br />

10. - Anopheles ferruginosus Wiedemann, 1828.<br />

Bibliographic. - Wiedemann, 1828, I, p. 12. - Coquill<strong>et</strong>t, 1889, p. 4. -<br />

Giles, 1900 c, p. l77, 30 ; 1902, p. 329, 46. - Theobald, 1901 c, I, p. 213, 43.<br />

Synonyrnie. - ‘2’ Arlopheles crucians Wiedemann, 1828. - ? 8. Walkel*i<br />

Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - De teinte ferrugineuse. Antennes <strong>et</strong> pulpes bruns, ceux-ci<br />

plus fences,, avec un peu de blanc aux articulations. Thorux brun rou-<br />

geatre, mais seulemeut sous certaines iucidences ; vu de derriere, il<br />

presente des stries lineaires ; vu de devan t, celles-ci disparaissent. Abdo-<br />

men brun fence a poils jauu&tres. Ailes immaculees, a ecaillure brune.<br />

Balanciers d’un blanc pur, a bouton brun. Pattes plus courtes que chez<br />

d. cmcians, blauc bruntitre, non anneides de blanc, a femurs jaunatres.<br />

Longuew. - 7”“5, trompe comprise_<br />

Habitat. - Nouvelle-Orleans, Mississipi.<br />

Obsemations. - Coquill<strong>et</strong>t pense que wtte espece a <strong>et</strong>e Btablie d’apres<br />

un exemplaire frotte d’il. c~uciuns. On l’identitle gBn&alement a Culex:<br />

quinquefasciatus Say, mais Theobald n’est pas de c<strong>et</strong> avis ; il la rappro-<br />

cherait plutot de son A. Walkeri.<br />

II. - Anopheles minutus Macquart, 1834.<br />

Bibliographic. - Macquart, 1834, I, p. 33..<br />

Synoqmie. - A. miwutr~ Maequart, 1834.<br />

Diagnose. - u Long. 2 lig. Gris. Palpes g anneaux blancs. Ailes 8 bord


SOUS-FAMILLE DES ANOPHELINAE 17s<br />

brun, <strong>et</strong> a trois p<strong>et</strong>ites taches blanchhtres. Q. Du Senegal. Museum d’his-<br />

toire <strong>naturelle</strong> a Paris. ))<br />

Obseruation. - Le type de c<strong>et</strong>te espece n’existe plus au Museum de<br />

Paris. Elle es t vraisemhlablemen t iden tique a Pyr<strong>et</strong>ophorus co~ta2is.<br />

12. - Anopheles annuliventris Em. Blanchard, 1850.<br />

Bibliogruphie. - Em. Blanchard, 1850, p. 334.<br />

Diagnose. - CC A. fusca ; antennis longe plumosis, testaceo-cinereis; thorace<br />

fulvo-fusco, alis infuscatis; pedibus fuscis, femoribus tarsorumque medio<br />

pallidis; abdomine fusco, margine antic0 segmentorum atbido. - Long.<br />

Corp., 2 lin. )).<br />

Longueur. - 4”“25.<br />

Habitat. - Chili (Valdivia).<br />

13. - Anopheles annulipalpis ArrihBlzaga, 1878.<br />

Bibliographie. - F. L. Arribalzaga, 1878, p. 149, 1 ; 1892, II, p. 137. -<br />

E. L. Arribalzaga, 2883, p. 114, 6, 10. - Giles, 1900 c, p. 176, 29 ; 1902,<br />

p. 327, 43. - Theobald, 1901 c, I, p. 21 I, 40.<br />

Diagnose. - CC Fuscus ; thorace badio-squamulato, obscure trilineato,<br />

palpis fuscis dense plumosis (3) ccl nigris, argenteo-annulatis (Q), pedibus<br />

tarsisque nigro-fuscis albo-annulatis, tibiis albo-argenteo-guttulatis (8) v<strong>et</strong><br />

pedibus nigris argenteo-annulatis (Q). Cuput cinereum, frontem versus nlbopilosum.<br />

Antennae nigricantes fusco-pilosae (Q) vel fuscae, dense ptumosae<br />

(3). Palpi maxillares recti, nigri, argenteo-annulati (Q) vel fusci, sat<br />

dense villosi, apicem versus incrassati, extrorsum divergentes (3). Proboscis<br />

nigra, vel nigj’o-fusca, spice albo. Oculi albo-marginati. Thorax<br />

suprci fusco-castaneus, fere cervinus, longitudinaliter fusco-3-lineatus;<br />

scutellum fuscum, fusco-seiosum. M<strong>et</strong>anotum fusco-rufum. Pleurae obscure<br />

testaceae. Coxae flavidae. Femora nigra, intern& dilute flaua, externe<br />

argenteo-semi-arlnulata. Tibiae nigrae, albo semi-annulatae (Q), vel fuscae,<br />

dense albo-argenteo-guttulatae (3). Tarsi nigri eel nigro- fusci, alboargenteo-annulati,<br />

articulo ultimo toto albo. Alae hyaliwe sed nervura <strong>et</strong><br />

cellula costali nigro squamulatis, nervurris reliquis alternatim aureo <strong>et</strong><br />

nigro-squamulatis confuse annulatis vid<strong>et</strong>ur. Abdomen fuscum, fusco v<strong>et</strong><br />

flauido-fuscano-villosum. - Long. 7”“. 1)<br />

Habitat. - Repuhlique Argentine (province de Buenos Aires). Rare,<br />

m&me sur Ies rives du Parana, dont elle ne semble pas s’ecarter beaucoup.<br />

14. - Anopheles Vincenti Laveran, 1901.<br />

Bibliographic. - Laveran, 1901 b, p. 993.<br />

Description - Q. Trompe brun clair a son extremite. Palpes & peu<br />

pres de meme longueur que la trompe, ornes d’ecailles brun fence a leur<br />

extremite proximale, de couleur Claire <strong>et</strong> pourvus de pails blanchatres a<br />

leur extremite distale ; un anneau blanchatre a l’union des 2’ <strong>et</strong> 3’ articles.


JTuqcte garnie de poils brun%tres assez longs sur les parties latkyales <strong>et</strong><br />

d’kailles en vis. 11’1,o~tr.r brun clair. _ lbdorrtm non annel6 de blanc, irkgulit?r<strong>et</strong>tlenl<br />

tachct6 de noir & scs faces dorsalc <strong>et</strong> ventrale, ornk en outre<br />

de poils brunatrcs sur c<strong>et</strong>te dcrnitire. _lilcs orn6es au bord costal de<br />

4 tachrls noirhtres al1011gks. s6parkes par de p<strong>et</strong>its espaces jaunatre clair :<br />

ccailles minces cht allot@es ; fourch<strong>et</strong>te antdrieure un peu plus longue<br />

clue la postPricurc. P~lllrx non annelks de hlanc aux tarses, non renflks<br />

aux fPmurs ou aux tibias de la lerc paire.<br />

I,o~yrrr~lo*. - De la 1 : ii”“, trompe comprise.<br />

Hctbitu t. - Van-Linh (Haut-Tonkin), localit trks insalubre, mais 11011<br />

rnar6cagcuse ; lc sol est partout recouvert par la brousse ou les for&s <strong>et</strong><br />

le paludisule y rev&t la forme particuliere connue sous le nom de fiPrr’r<br />

tlrs bois. 11 est vraisemblable que c<strong>et</strong> Insecte, qui est trPs r6pandu dans la<br />

rkgioil, contribue & propager l’affection.<br />

15. - Anopheles Martini Laveran, 190%<br />

Nihlio!~rxph if>. - Laveran, 1902 cl, p. 907.<br />

l)icijgrlohr. - Q. Soirhtre. I’Plr brun fouck ; h la nuque, un bouqu<strong>et</strong> de<br />

pails <strong>et</strong> de p<strong>et</strong>ites kcailles. Auteunes grcles. T/*or,~lw non annelke, or&e<br />

d’~cailles bruniitres asscz longues. Ptrl~~s aussi longs que la trompe, den-<br />

skment dcailleux & la base. l’homs brun Ion&. Ahdomrn brun fonck, non<br />

annelA de clair ; quelques poils au bord postkrieur des segments ; une<br />

to&e d’kcailles & la face ventrale de l’avant-dernier. AAile.s ti costa bru-<br />

n&tre, sans taches distinctes. Ecailles des nervures ktroites, effilkes, les<br />

marginales plus longues <strong>et</strong> plus minces. I1olawirr.s noirhtres, 8 pkdicule<br />

jaun%tre court. Ptrttrs claires, brun foncc! aux hanches <strong>et</strong> aux trochanters.<br />

Fknurs de la I’” paire renfk & la base. Aux 3 paires, tibias l&&ement<br />

renflks au somm<strong>et</strong>, les G premiers articles du tarse 16g+rement cercl& de<br />

blanc jaun%tre au somm<strong>et</strong>.<br />

Lonfqueur. - P’“, trompe comprise.<br />

Hahitcrt. - Cambodge, pendant la saison s&he, dans la rkgion monta-<br />

gneuse <strong>et</strong> boisee situ& & l’ouest de l’ursat, kgion oti le paludisme est<br />

endemiquc.<br />

16. - Anopheles Pursati Laveran, 190%<br />

II&l kyr~~~~hit~. - Laveran, 1902 (1, p. 907.<br />

l)i~l~Jmw~. - Q. SoirBtre. TIWI)~IX brun%tre, non annel6e. Pcrt17e.v uii<br />

peu plus courts que la trompe, non annel(%, form& de 4 articles, le dernier<br />

plus clair clue les autrcs. Albtlor/,pr/ non annelii ; de longs pails 8. la<br />

face vcntrale. .ii/r.s fuligineuses, par suite clc l’abondance des kailles.<br />

Costa occupke par 3 taches noires, &pa&es par :! p<strong>et</strong>its intervalles clairs,<br />

l’apicale plus courtc <strong>et</strong> plus large. <strong>Les</strong> 2 fourch<strong>et</strong>tes & peu p&s de m6me<br />

longueur. Yn ttes : femurs dc la I’” paire un peu renfles B la base; les 2’, 3”<br />

<strong>et</strong> 4” tarsiens cercks de blanc, surtout aux pattes ant@rieures.<br />

l,onylwrul*. - 4wn’5 a 3”‘“‘, trompe comprise.


SOUS-FAMILLE DES AI\IOf’ IfE’LIiVAE 177<br />

Habitat. - Cambodge, pendant la saison &he, dans la r&ion monta-<br />

gneuse <strong>et</strong> boisbe situee & l’ouest de Pursat, region oh Ie paludisme est<br />

endkmique.<br />

17. - Anopheles Farauti Laveran, 190%<br />

Bibliographic. - Laveran, 1902 b, p. 908.<br />

Diagnose. - Q. Brun for&, noir&tre. Te’te : courtes Bcailles brunAtres<br />

sur la nuque. YYorrtpe blanchatre & la pointe. Pcr@es aussi longs que la<br />

trompe, & 3 articles ; le dernier est blanc, mais Porte ti sa base une cou-<br />

ronne d’dcailles brunes <strong>et</strong> une autre & peu de distance du somm<strong>et</strong>. Th,orax<br />

orne d’une ligne media-dorsale noiritre <strong>et</strong> de quelques stries transver-<br />

sales claires. Abtlorrzerz non annelit. itiles ti costa marqube de 6 taches<br />

noires, les 2 plus p<strong>et</strong>ites Btant B la base ; sur les nervures, des series<br />

d’kcailles claires alternant avec des series d’dcailles sombres. Pattes :<br />

femurs partout tach<strong>et</strong>& ou annel& d’kcailles brun&tres; tibias de meme,<br />

renfles en outre au somm<strong>et</strong> ; les 4 premiers tarsiens cercl& de blanc au<br />

somm<strong>et</strong>, surtout B la 1” paire. Balar~cirrs courts, noiritres.<br />

Lowguezw. - 6”‘,, trompe comprise.<br />

Habitat. - Ile Vat6 (Nouvelles-Hebrides).<br />

18. - Anopheles sp. de Grandpr6 <strong>et</strong> de Charmoy, 1900.<br />

Bibliogmphir. - Daruty de Grandprit <strong>et</strong> d’Emmerez de Charmoy, 1900,<br />

p. 10.<br />

/Yiagnose. - Yeu.x rougehtres. Antennes, irompe, palpes, thorax noirs.<br />

Abdo?nen d’un bleu noir&tre avec des bandes plus claires. Ailes noires<br />

portant des taches bien distinctes.<br />

Habitat. - Ile Maurice (Curepipe).<br />

19. - Anopheles jesoensis Tsuzuki, 1902.<br />

Bibliographic. - Tsuzuki, 1902, p. 763.<br />

Nom provisoire, en attendant 1’Btude de c<strong>et</strong>te espece, qui peut-&tre n’est<br />

pas nouvelle. Au Japon, elle transm<strong>et</strong> le paludisme.<br />

II. - GENRE MYZOMYIA R. BLANCHARD, 1902.<br />

Etymologie. - M;;w, sucer ; pia, Mouche ; Mouche suceuse.<br />

SUnonymie. - Grassia Theobald, 1902 (non Fisch, 1885).<br />

Diagnose. - Thorax <strong>et</strong> abdomen orn& d’hcailles en faucille. Ailes ordi-<br />

nairement tr& tach<strong>et</strong>kes, ornces sur les c8t& de longues kcailles. Insectes<br />

en g&era1 p<strong>et</strong>its ou de taille moyenne (fig. 150, 2).<br />

Type du genre : AZ. Rossi (Giles, 1899). En outre des neuf esp&ces<br />

d&rites ci-dessous, ce genre comprend encore !M. leptomeres (Theobald).<br />

<strong>Les</strong> %!oustiques.<br />

12.<br />

I ’<br />

I


IT8 LES MOUSTIQUES<br />

1. - Myeomyia Rossi (Giles, 1899).<br />

Bibliographic. - Ross, 1899 a. - Giles, 1899, p. 63 ; 1900 c, p. 149, 5,<br />

pl. VII, fig. 2 ; 1902, p. 311, 21, pl. IX, fig. 11 u-c. - Liston, 1901, p. 364,<br />

fig. - Theobald, 1901 c, I. p. 154, 14, pl. III, fig. 9 <strong>et</strong> 10 ; 1902 a, p. 376.<br />

Synonymie. - (( Large Dapple-winged Mosquito )) Ross, 1899. -<br />

Anopheles Rossii Giles, 1899 ; Liston, 1901.<br />

Deswip tiow - TBte noirBtre : des Bcailles p&les en avant, une touffe de<br />

poils pales tournee en avant, des Bcailles noires au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> sur les c6tks.<br />

Yeulc noirs avec un Btroit bord blanchgtre. Antennes fauve p&le chez le c?,<br />

avec des verticilles brun soyeux, noires chez la 9, le dernier article un<br />

peu plus fonck B son extrkmitk, le basilaire d’un brun dark avec quelques<br />

kcailles crkme. l’rompe brun fonck, plus Claire ti la pointe. Palpes : blanc<br />

jaunitre chez le c? : I” article orni! B sa base d’ecailles noires serrees <strong>et</strong><br />

d’un large anneau noir, pourvu d’un autre anneau noir tigalement large<br />

vers le milieu de la longueur <strong>et</strong> d’un plus p<strong>et</strong>it anneau incompl<strong>et</strong> vers son<br />

a<br />

b<br />

Fig. 162. - Organisation de Myzomyiu<br />

Rossi, d’apres Theobald. - a, aile ;<br />

b, disposition des nervures trans-<br />

verses.<br />

a b<br />

=sz<br />

C d<br />

Fig. 163. - Disposition des nervures<br />

transverses chez quelques hlyzomyia,d’aprk%<br />

Theobald. - a, M.<br />

Rossi; b, M. superpicta; c, 111. fitnesta;<br />

d, M. rhodesienszs.<br />

extrkmitt! distale ; 2” <strong>et</strong> 3” articles ornks d’un anneau noir B leur base.<br />

Palpes SI tkaillure sombre chez la Q, blancs au somm<strong>et</strong>, avec deux autres<br />

anneaux ptiles pr& du somm<strong>et</strong> des 2’ <strong>et</strong> 3’ articles. Thorax brun jaun&tre<br />

pkle, A refl<strong>et</strong>s grisitres, plus sombre sur la ligne mediane, parseme<br />

d’kcailles <strong>et</strong> de poils clairs. Scutellum pale, parfois fonck sur la ligne<br />

mddiane, ornk d’tkailles pales <strong>et</strong> de soies brunes, comme chez M. super*picta.<br />

Abdomen fonck, couvert de poils dark clair qui lui donnent une<br />

teinte ocracke. Ailes jauntitres, longues, & kcaillure jaune crkme, sauf au<br />

niveau des taches. Costa ornke de 4 taches noires (fig. 162, a) : la 2’, qui est<br />

la plus longue, occupe la partie moyenne <strong>et</strong> a d’ordinaire une forme en T<br />

caractkristique. lkaillure g&&ale jaune, sauf de p<strong>et</strong>its amas d’ecailles<br />

noires g l’extremite de toutes les nervures ; une tache semblable se voit<br />

sur chaque branche de la I” cellule submarginale, & la base de la 3’ longitudinale,<br />

sur la branche infkrieure de la 4’ <strong>et</strong> de la 5’, ainsi que p&s de la


ase du tronc de c<strong>et</strong>te derniere; on en trouve 2 sur la branche supk-<br />

rieure <strong>et</strong> sur le tronc de la 4’ longitudinale, ainsi que sur la 6’ ; 3 sur<br />

la branche supdrieure de la 5’. Frange alaire noirAtre, sauf une grande<br />

tache jaune au somm<strong>et</strong> de l’aile <strong>et</strong> 4 autres taches jaunes 8. l’extrkmitk<br />

des 4” <strong>et</strong> 5” longitudinales. 4’” cellule submarginale un peu plus longue<br />

<strong>et</strong> ktroite que la 2’ postkrieure, celle-ci ktant plus t$loignke de la base de<br />

l’aile. Nervures transverses prksentant une disposition caractkristique<br />

(fig. 162, b ; 163, a), la postkieure Bcartke de la moyenne d’une distance<br />

A peu pr& egale ti 2 fois sa longueur. Balanciers B tige blanche <strong>et</strong> bou-<br />

ton noir. Yattes jaunAtres, B Bcaillure brune; dernier article du tarse<br />

noir, les autres articles <strong>et</strong>ant orn& d’anneaux clairs & chacune de leurs<br />

extrkmitks. Formule unyutkle du c? : 0.2 -0.0 -0.0.<br />

Longueur. - 4 & 7”“, trompe comprise.<br />

Habital. - Inde, presqu’lle de Malacca.<br />

Observations. - Grassi adm<strong>et</strong> que c<strong>et</strong>te esp+ce est une sous-espece de<br />

sa M. superpicta, mais elle s’en distingue par sa tache costale en T, par<br />

la disposition de ses nervures transverses, par sa frange alaire, ainsi que<br />

par la structure de sa larve. James a reconnu qu’elle joue le r81e d’hate<br />

intermkdiaire par rapport ti la F&win. Uancrofti ; d’apr& Dariiels, elle est<br />

incapable de propager les Hdmatozoaires de la fikvre tierce (Plasmodium<br />

vivax) <strong>et</strong> de la quotidienne (P1. pr~coz).<br />

2. - Myzomyia superpicta (Grassi, 1899).<br />

Bibliogrnphie. - Ficalbi, 1899, p. 135, fig. - Giles, 1900 c, p. 145, 2,<br />

pl. VII, fig. 12; 1902, p. 310, 20, pl. IX, fig. 10 a-b. - Grassi, 1900, p. 78.<br />

- Theobald, 1901 c, I, p. 151, 13, pl. III, fig. 11. - Cropper, 1902, p. 49.<br />

Synonymie. - Anopheles superpictus Grassi, 1899.<br />

Vescription. - Q. - Antennes d’un brun clair. Troupe d’un brun noir,<br />

plus c,lair & l’extrkmite. Palpes aussi longs que la trompe, non renfl& ti<br />

la base par accumulation de longues kcailles, d’un brun noir avec<br />

3 anneaux blancs situ& respectivement B l’union des articles 2 <strong>et</strong> 3,3 <strong>et</strong> 4,<br />

4 <strong>et</strong> 5, ce dernier s’ktendant sur le 5’ article tout entier, dont l’extrkmite<br />

est toute blanche. Nuque noire sur les cht&, blanche sur la ligne mkdio-<br />

dorsale, d’oti se proj<strong>et</strong>te en avant une touffe blanche, plus ou moins<br />

bipartie. Thorax gris sur les flancs, plus brun sur le dos, clui est ornd<br />

d’kailles blanches en son milieu. Abdomen t&s velu, brun jaunAtre dans<br />

son ensemble, plus brun au bord posterieur des segments.


180 LES MOUSTIQUES<br />

a peu pres @ale a sa longueur. Z’nttes : hanches d’un gris jaunatre ;<br />

femurs brunatres, plus clairs a leur articulation coxale, le trochanter<br />

apparaissant cnmme un p<strong>et</strong>it point blanchatre ; ceux de la I’” paire non<br />

renflds en leur tiers proximal. Tibias <strong>et</strong> tarses d’un brun noir, delicatement<br />

anneles ou marques de blanc & leurs diverses articulations, sur<br />

I’extremite distale de l’article proximal : on peut done distinguer a la loupe<br />

5 anneaux blanchatres, dont le plus grand siege a l’articulation tibiotarsienne.<br />

Aux pattes auterieures, le dernier article du tarse Porte 6 ou<br />

7 grandes epines a sa base. Formule unguCale du Cr : 0.2 - 0.0 - 0.0.<br />

Larce reconnaissable a la structure<br />

des poils submedians <strong>et</strong> angulaires<br />

qui prennent insertion sur<br />

le bord anterieur<br />

136, R).<br />

de la t<strong>et</strong>e (fig.<br />

Longuew. - 7 g P”‘, trompe<br />

Fig. 164. - Aile ( x IO) <strong>et</strong> griffes ( x 150) comprise.<br />

de M. s!lpe?‘pictn 9, d’aprks Ficalbi. Habitat.- Sudde l’ltalie (Grassi),<br />

Espagne (Macdonald), Algerie (Soulie),<br />

Palestine fcropper),<br />

dentale d’ilfrique.<br />

Inde (Cornwall ?), Mashonaland <strong>et</strong> cbte occi-<br />

Observations. - Grassi pense que le (( Moustique a ailes bigarrees U, sur<br />

lequel Ross a experimente aux Indes <strong>et</strong> que Giles a denomme ulterieurement<br />

Anopheles flossi, est identique & &!. szcperpiclcc. Pourtant les ailes<br />

sont bien differentes,<br />

nous avons enumeres.<br />

sans parler des autres caracteres distinctifs yue<br />

M. superpicta se tient dans les maisons <strong>et</strong> les hangars ; il est difficile a<br />

capturer, sauf quand il est gorge de sang. En Italie, il transm<strong>et</strong> a 1’Homme<br />

le paludisme <strong>et</strong> au Chien la Filaria immitis.<br />

Theobald a requ de Madras une espece ressemblant beaucoup a celle .ci ,<br />

mais les tarses ne sont pas annelees <strong>et</strong> la frange alaire n’a que 3 taches<br />

jaunes.<br />

3. - Mgzomgia funesta (Giles, 1900).<br />

Biblioywphie. - Giles, 1900 ~1, p. 50, pl. V ; 1900 c, p. 162, 18, pl. Vll,<br />

fig. 3 <strong>et</strong> pl. VII1 ; 1902, p. 318, 31, pl. X, lig. 3 a-d; p. 312, 23. - Chalmers,<br />

2900. - Stephens, Christophers <strong>et</strong> James, 1901. - Theobald. 1901 c, I,<br />

p. 178, 25, pl. IV, fig. 13; p. 214, 44.<br />

Synonymie. - Anopheles funestus Giles, 1900. - ‘4. Kumnsii Chalmers,<br />

1900.<br />

Description. - Coloration @n&ale noire. T6te noire avec une Cr<strong>et</strong>e 1<br />

d’ecailles blanches eparses. Yeuz avec un p<strong>et</strong>it bord blanc. Antennes noires ;<br />

chew le d, verticilles denses de poils noirs, qui montrent pourtant un<br />

Cclat plus pale sous certaines incidences; chez la Q, maigres verticilles<br />

blanchatres. T,.ompe noire. un peu plus pale a l’extremite. Palpes noirs,<br />

Irk+ lisscs ; clrez 1~ $, somrnct du dernier article gris, suivi d’un <strong>et</strong>roit


anneau hlanc, puis d’un anneau phlc encore plus t5troit; chez la 3, deux<br />

&oites handes blanches sur les articulations <strong>et</strong> sommct hlanc. Thoran;<br />

noir, rev&i d’kcailles blanches sur la plus grande partie de sa face dorsale.<br />

dbdo,nerz noir, glabre ; avcc des pails blancs trtis c:lairscm&, chez la 9.<br />

Ailes cunkiformek & racine assez longue. Costa marqude de 5 taches noires<br />

allong&, s’<strong>et</strong>endant jusqu’B la nervure subcostalc, les deux basales<br />

rkunies I’une ti l’autre par des dcailles noires sikgeant sur l’auxiliaire.<br />

Ecailles sombres sur le traj<strong>et</strong> dcs autres ucrvures, interrompues par des<br />

zones blanches. Nervures transverses ddpourvues d’kailles noires <strong>et</strong> pr6-<br />

sentant une disposition carac$&istique (fig. 463, c). Ecailles de la frange<br />

noires, sauf aux points oti aboutissent les nervures longitudinales. Chez<br />

la 9, nervures transverses surnumkraire <strong>et</strong> moyenne assez longues, sur<br />

une m&me ligne, la postkrieure plus courte. Chez le ~7, fourch<strong>et</strong>te ant&<br />

rieure 2 fois plus longue que la postkrieure. Balanciers noirs, g pfZdoncule<br />

plus clair. P&es noires, sauf des anneaux piles a peine perceptibles sur le<br />

tibia ; tarses d’un noir uniformc. Formule unguiale du ~7’ : 0.1- 0.0 -0.0.<br />

Longueur. - 2”“6, trompe non comprise.<br />

Habitat. - Sierra Leone (Ross), lude (Stephens, Christophers <strong>et</strong> .Jatues).<br />

Dans les possessions britanniques du centre (Mashonaland) <strong>et</strong> de l’ouest<br />

africain, c<strong>et</strong>te espkce est le plus repandu de tous les Moustiques <strong>et</strong> celui<br />

qui p6nktre le plus assidtiment dans les cases des indigknes. Elle y vit, c8te<br />

k c8te, avec M. superpicta, dont elle se distiugue aiskuent par la disposition<br />

des nervures transverses.<br />

Obseruutions. - C<strong>et</strong>te csp8ce en costume de deuil est de teinte beau-<br />

coup plus foncBe que Pyr<strong>et</strong>ophorus costnlis. <strong>Les</strong> zones blanches sur la<br />

nervure costale <strong>et</strong> les autres nervures sont tellement plus p<strong>et</strong>ites que les<br />

portions noires, qu’on peut dire que les ailes sont noires tach<strong>et</strong>kes de blanc,<br />

plut8t que l’inversc. A c<strong>et</strong> Bgard, M. funestu Btablit la transition entre les<br />

espPces de tcinte plus Claire <strong>et</strong> celles dont les ailes sont densement recou-<br />

vertes d’ecailles noires, type repr&enW aux Indes par 2 especcs.<br />

Sur la c&e occidentale d’bfrique, iii. funesta propage activement le<br />

paludisme.<br />

4. - Myzomyia rhodesiensis (Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, 1. p. 184, 27, pi. IV, fig. 14. - Giles,<br />

1902. p. 321, 34, pl. X, fig. 5 u-b.<br />

Synonymie. - Anolnheles rhodesiensis Theobald, 1901.<br />

Description. - T6te uoire, gris argentP autour des yeux ct au milieu ;<br />

dcailles en vis, titroites <strong>et</strong> uoires. sur l’occiput <strong>et</strong> les cGt& ; kailles en vis,<br />

blanches <strong>et</strong> plus larges, formaut une tache Inkdiane; une touffe d’kailles<br />

blanches entre les yeux. Palpes bruns. minces <strong>et</strong> raides, avec 3 p<strong>et</strong>its<br />

anneaux jaunes distaux. Thorax brun rougehtre. & refl<strong>et</strong>s gris cendrk sur<br />

la region mediane, orni! de pails bruns incurvks, de longueur inkgale.<br />

Scutellum nu, brun p8le. avec 2 rangees de soies marginales, les plus


182 LES MOUSTIQUES<br />

courtes brun clair, les plus longues brun sombre. Ab(fonm brunktre, avec<br />

de nombreuses soies au dos <strong>et</strong> sur les c8tes ; des taches ocrack fade CJI la<br />

base <strong>et</strong> sur le milieu des segments. A iks B costa brun sombre avec<br />

3 p<strong>et</strong>ites tacbes blanc crkme. Frange alaire entierement brune, sauf une<br />

tache jaune apicale. Nervures B rkaillure brune. sauf la ire longitudinale ;<br />

les transverses ont une disposition caractkistique (fig. 163, d). PntteS<br />

d’un brun sombre, t&s longues <strong>et</strong> minces, non annekes de blanc ; 1”<br />

article du tarse de la 3” paire beaucoup plus long que le tibia.<br />

Longueur. - 2”“‘5 & 3”“5.<br />

Habitat. - I&p&e tres rkpandue dans 1’Afrique centrale anglaise<br />

(Mashonaland, Rhodesia) ; non encore signalke & la c8te.<br />

Observation. - On peut la confondre avec 111. sul/<strong>et</strong>y)icta <strong>et</strong> M. fun&a,<br />

mais elle s’en distingue par la disposition des nervures transverses <strong>et</strong> par<br />

la couleur de l’ecaillure alaire.<br />

5. - Mgzomyia culicifacies (Giles, 1901).<br />

Bibliographic. - Anopheles culicifacies : Giles, 1901 b, p. 198; 1902, p.<br />

317, 29, pl. IX, fig. 12 a-b. - Liston, 1901, p. 365, fig. - Theobald, 1901 c,<br />

II, p. 309 ; 1902 a, p. 379. - A. Listoni : Giles, 1901, p. 197; 1902, p. 319,<br />

32, pl. X, fig. 4 a-d, - Theobald, 1901 C, II, 1~. 311 ; 1902 (1, p. 377. - A.<br />

indicus : Theobald, 1901 c, I, p. 183, 26 ; 1902 Q, p. 377. -<br />

p. 320, 33.<br />

Giles, 1902,<br />

Synonymie. - Anopheles culicifucies Giles, 1901. - A. Listoni Giles (Q),<br />

1901. - A. indicus Theobald (Q), 1901.<br />

&xcription. - T&e couverte d’tkailles en vis jaunes <strong>et</strong> brunes; touffes<br />

frontales peu dkveloppees ; nuque & Bcailles brunes. Antcnnes sombres<br />

entourkes de longs poils sombres <strong>et</strong> de quelques poils plus courts <strong>et</strong> plus<br />

clairs; les deux Iers segments jauntitres.<br />

Trompe brune, & pointe jaune.<br />

Palpes minces, bruns; un Btroit anneau<br />

jaune entre les 2” <strong>et</strong> 3” articles, un<br />

autre entre les 3’ <strong>et</strong> 4’; pointe pNe.<br />

Thorax de teinte foncee, couvert d’&<br />

cailles brunes <strong>et</strong> de poils jaunes, plus<br />

fonct? sur les flaws <strong>et</strong> sur la ligne<br />

Fig. 165. - Armature gknitale $<br />

de Myzomyia czclicifacies, d’apr&<br />

Theobald. x 50.<br />

mkdio-dorsale. Abdomen brun sombre,<br />

couvert de longs poils jaunatres <strong>et</strong> d’&<br />

cailles brun sombre, les derniers segments<br />

annek de jaunatre ti leur base ;<br />

une ligne mkdiane sombre peu distincte,<br />

surtout en arrkre. Armature g&tale d de forme tr& particuliere<br />

(fig. 165). Ailes avec 5 taches noires costales, augmentant de taille jusqu’g<br />

la 3e, puis diminuant, alternant avec des espaces jaunitres, dont le dernier<br />

est apical. La 1’” nervure longitudinale a des taches identiques aux prkBdentes.<br />

La 2e es t toute noire, sauf en 3 points au niveau des transverses


SOUS-FAMILLE DES A.VOPHELfiV.lE 183<br />

marginale <strong>et</strong> surnumeraire, puis a la naissance des branches de bifur-<br />

cation ; celles-ci sont entierement noires. La 3” est noire partout, sauf a<br />

son origine. La 4” a 3 taches blanches : l’une vers son origine, l’autre<br />

au niveau des nervures transverses, la derniere a sa bifurcation, les<br />

Bcailles blanches se continuant a quelque distance sur les deux branches.<br />

La 5’ a une tache blanche pres de sa naissance <strong>et</strong> une autre sur chacune<br />

de ses deux branches, au niveau de la transverse posterieure. La 6’ a<br />

aussi une tache blanche vers son 2” quart. L’extremite distale de la<br />

branche posterieure de la 4’ longitudinale <strong>et</strong> celle de la branche anterieure<br />

de la !Y sont seules pourvues d’ecailles blanches ; aussi la frange alaire ne<br />

renferme-t-elle d’ecailles de ce genre qu’a ‘leur niveau. Pattes brun<br />

sombre, non annelees; une p<strong>et</strong>ite tache jaunatre a l’extremite distale du<br />

tibia. Formule ungukale du 8 : 0.1-0.0 -0.0.<br />

Longueur. - 3”“s & 4”“.<br />

Habitat. - Centre de lkde (Hoshangabad, Berar).<br />

Observation. - C<strong>et</strong> Insecte ressemble beaucoup a iM. superpicta ; au<br />

repos, il prend l’attitude des Culez <strong>et</strong> ressemble alors a C. futigans, sauf<br />

les taches brunes de l’abdomen.<br />

6. - Myzomyia Christophersi (Theobald, 1902).<br />

Ribliographie. - Theobald, 1902 u, p. 378, pl. V, fig. 3. - Giles, 1902,<br />

p. Y12,29 a.<br />

Synonymie. - Anopheles Christophersi Theobald, 1902.<br />

Diagnose. - Pulpes allant du hrun au noir, avec deux larges anneaux<br />

blancs & la pointe <strong>et</strong> un Btroit vers la base. Thorax: brun avec de longues<br />

Bcailles en faucille de teinte or pale, un peu plus fence sur les &es.<br />

Abdomen brun sombre a poils dares. Ailes a costa noire avec 4 p<strong>et</strong>ites<br />

taches jaunes, la base peu distincte ; frange alaire noire avec 4 taches<br />

p&les ; nervures a ecailles longues, les noires &ant les plus saillantes.<br />

P&es brun noir, sans anneaux ni taches claires.<br />

Longueur. - 2”“s.<br />

Habitat. - Abonde dans le district marecageux de Duars (Inde).<br />

Observation. - Pourrait Btre confondu avec M. culicifucies <strong>et</strong> M. Tur-<br />

Ichudi, autres especes indiennes a pattes non annelees. 11 propage active-<br />

ment le paludisme.<br />

7. - Mgzomyia Turkhudi (I,iston, 1901).<br />

Bibliogruphie. - Liston, 1901 b, p. 441, tig. - Giles, 1902, p. 330, 22 a.<br />

- Theobald, 1902 a, p. 379.<br />

Synon ymie. - Anopheles Turlchudi Liston, 1901. - A. culicifucies<br />

Giles, 1902 (3).<br />

Dingnose. - Trompe sombre, jaune a la pointe. Pulpes & ecaillure<br />

blanche a la pointe, marques de 3 anneaux blancs. Thorax fonce, couvert<br />

d’ecailles blanches disposees en 3 lignes longitudinales, la mediane plus<br />

.


184 LES MOUSTIQUES<br />

marquee que les autres ; flancs ti kcaillure hrune, souvent tach<strong>et</strong>ks de<br />

blanc. Abdomen vert olive fonc6, orn@ de pails jaune clair. Ailes & costa<br />

marqu@e de 6 taches blanches, dont une apicale, les 5 premieres corres-<br />

pondant 8. des taches blanches de la l+re nervure longitudinale ; celle-ci<br />

prbsente en outre une p<strong>et</strong>ite tache blanche au niveau de la transverse<br />

marginale. Frange alairc tachee de blanc, sauf au niveau de la 6” longitu-<br />

dinale.<br />

Habitat. - Ellichpur (Herar, centre de l’lnde).<br />

Obses*wtion. - Le type cst conserve au Mu&e britanniquc.<br />

8. - Myzomyia gigas (Ciles, 1901).<br />

Bibliogruphie. - Giles, 1901 b, 1’. 196 ; 1902, p. 316, 28, pl. S, fig 2 u-b.<br />

- Theobald, 1901 c, II, p. 308 ; 1902 II, 11. 376.<br />

Synonymie. - Anopheles gigas Giles, 1901.<br />

iliagnose. - T&te gris brun en son milieu . ilntentles brun pile. Tronlpe<br />

longue, brun fonc8, courbke. Palpes minces, ti kcaillure brun fonck, moins<br />

longs que la trompe ; piles B la pointe <strong>et</strong> orn& d’un Btroit anneau clair<br />

vers la base. Thorax fauve, brun font@ sur les c8tBs. Abdomen brun foncd,<br />

k longs poils brun dor@. Ailes grandes ; costa noire avec 3 taches crPme,<br />

le noir formant 2 taches caractkristiques, qui s’<strong>et</strong>endent sur la 1”’ nervure<br />

longitudinale, la branche supkrieure de la 2’ <strong>et</strong> la base dc la 1” cellule<br />

submarginale. D’autres taches noires se voient sur les ailes. Pattes longues,<br />

brun fonck, sauf B la base qui est presque blanche. Des anneaux pales pen<br />

visibles se montrent A l’extr%mitk proxiulale des articles du tarse, spkcialement<br />

A la 3’ paire de pattes.<br />

Longuew. - 9 21 lo”“, trompe comprise.<br />

Habitat. - Monts Nilgherri (Inde), par 2.000” d’altitude.<br />

Observation. - Espkce remarquable par sa grande taille. 1~ tppe cst<br />

conserve au Musee britannique.<br />

9. - Myzomyia cinerea (Theobald, 1901).<br />

BibZiographie. - Theobald, 1901 c, I, p. 161, 16, pl. 11, fig. 7. - Giles,<br />

1902, p. 309, 19, pl. x, fig. 1 a-c.<br />

Synonymie. - Anopheles cinereus Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - T<strong>et</strong>e noire, couverte d’kpaisses Bcailles en vis noires ; deux<br />

taches d’kcailles en vis blanches, de chaque c6tB <strong>et</strong> en avant ; une touffe<br />

de poils blancs entre les geux ; quelques soies dokes. Yeux cerck de<br />

gris cendrk. Antennes brunes, & pubescence pale ; I” article avec quelques<br />

Bcailles blanches de chaque c6tB ; “,’ aussi long que les deux suivants.<br />

Palpes raides, partout d’kpaisseur ti peu prks egale, orn@s de longues<br />

Bcailles B la base <strong>et</strong> de 4 anneaux blancs, les trois I”” A cheval sur les<br />

articulations, le dernier apical <strong>et</strong> portant une touffe de soies dordes.<br />

Thorax brun sombre sur les chtks, avec une large bande mediane d’rkailles<br />

gris argentk Abdomen brun sombre, plus fonck au bord postekieur des


SOUS- FAMILLE DES ANOPHELZNAE 183<br />

segments, couvert d’une pubescence brun dor& terne. Ailes & costa noire<br />

avec 3 taches jaunes atteignant la 1” nervure longitudinale. Frange brune,<br />

sauf au somm<strong>et</strong>, oti elle est jaune avec 3 p<strong>et</strong>ites taches noires; elle est un<br />

peu plus Claire & la terminaison des 4’ <strong>et</strong> 9” longitudinales. Champ alaire<br />

tach<strong>et</strong>6 de noir <strong>et</strong> de blanc jaun8trc. Pnites longues <strong>et</strong> minces, d’un<br />

noir de jais ; hanche <strong>et</strong> trochanter blanc jaunatre faisant contraste arec<br />

le femur noir ; une tache blanche au somlll<strong>et</strong> du f@mur <strong>et</strong> du tibia; un<br />

Btroit anneau jaune au somm<strong>et</strong> des articles du tarse des 1” <strong>et</strong> 3’ pattes,<br />

semblant manquer sur celles de la 2’ paire; 1”’ tarsien de la 3’ paire plus<br />

long que le tibia.<br />

Habitat. - Mashonaland <strong>et</strong> region du lac Tanganika.<br />

Obsewxtion. - Ressemble B une prande ill. funesta, mais s’en distingue<br />

par ses ailes plus grandes, par ses pattes claires & la base <strong>et</strong> par les taches<br />

blanches du f&nur <strong>et</strong> du tibia.<br />

III. - GENRE CYCLOLEPIDOPTERON THEOBALD, 1901.<br />

Biblioyraphie. - Theobald, 1901 n, p. 234.<br />

Sjynongmie. - Cycloleppteron Theobald. 1901 ; 11. Blanchard, 1901 c,<br />

emendavit.<br />

Diqnose. - Ailes orndes de larges ecailles noires, k contour arrondi,<br />

disposees en amas formant des taches plus ou rnoins noires (Iig. 149, 2 ;<br />

150, 3; 166) ; Bcailles lanc@ol@es typiquw relativcment peu nombreuses.<br />

La nervation de l’aile <strong>et</strong> lalarre sent, comme c,hez les Anopheles.<br />

Type du genre : C. Grrtbhanzi ‘I’l~eobald. Cne seconde esp&c, C. ntediopunctatunz<br />

Lutz, non encore d&it


186 LES MOUSTIQUES<br />

trompe, spatules chez le 0” aux depens des 2 derniers articles, subules<br />

chez la 0. Thorax gris argcnte, avec 2 taches oculiformes brun fence de<br />

chaque tote <strong>et</strong> une ligne sombre mediane, celle-ci terminee par une touffe<br />

d’ecailles piliformes de couleur creme. Mesonotum couver t d’ecailles en<br />

faucille dorees. diles caracteristiques. Costa sombre, avec une p<strong>et</strong>ite tache<br />

pale vers les 2/3 de sa longueur. Nervures ornees d’ecailles fusiformes<br />

pales eparses <strong>et</strong> en outre de larges ecailles noires (fig. 166), tres espacees<br />

les unes des autres. Celles-ci forment, a l’union de la lere nervure longi-<br />

tudinale avec l’auxiliaire, une tache noire de jais qui deborde sur la 2<br />

longitudinale. Une autre tache se voit a la base des fourch<strong>et</strong>tes.<br />

l.ongueur. - Environ 4”“.<br />

Habitat. - Jama’ique.<br />

IV. - GENRE STETHOMYIA THEOBALD, 1802.<br />

Et;gmologie. - E$OC, poitrine ; ~ULX, Mouche.<br />

Diagnose. - T6te marquee d’une tache mediane d’ecailles aplaties. Palpes<br />

de la 9 tres minces (fig. l,‘iO, 4). Thorax <strong>et</strong> abdonwn velus, couverts de<br />

soies ; lobes du prothorax mamelonnes. Ailes a ecailles Btroites <strong>et</strong> lan-<br />

ceolees.<br />

Type <strong>et</strong> espece unique du genre : St. nimbus Theobald, espece non<br />

d&rite, reconnaissable a l’ecaillure de sa t<strong>et</strong>e, a ses lobes prothoraciques<br />

mamelonnes <strong>et</strong> a ses palpes tres minces.<br />

v. - GENRE PYRETOPHORUS R. BLANCHARD, 1902.<br />

Etymologia. - IIu~ET+o~o~, qui produit la tievre.<br />

S?jnon~jmie. - Howardin Theobald, 1902 (non Dalla Torre, 1897).<br />

Diagnose. - Palpes de la Q moddrement ecailleux (fig. 250, 5). Thorax<br />

orne d’ecailles en serp<strong>et</strong>te. Abdornen orne de poils, sans ecailles. Ailes tres<br />

tach<strong>et</strong>ees, or&es d’ecailles p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> lanceolees.<br />

Type du genre : P. costalis (Lcew). En outre des especes d&rites ci-<br />

dessous, ce genre comprend encore I’. longipalpis (Theobald).<br />

2. - Pyr<strong>et</strong>ophorus costalis (Law, 1866).<br />

Bibliographic. - Lcew, 1866, p. 55. - Giles. 1900 a, p. 49, pl. V ; 1900 c,<br />

p. 151, 6, pl. ; 1902, p. 308, 18, pl. IX, fig. 9 a-d. - Stephens, Cristophers<br />

<strong>et</strong> James, 1901. - James, 1901. - Brumpt, 1901, p. 573; 1902, p. 149. -<br />

Laveran, 1901 d. - Theobald, 1901 b, ‘p. I ; 1901 c, 1. p. 137, 13, pl. IV,<br />

fig. 15. - Giles. 1902, p. 511, 20 m. - Il. Blanchard, 1902 a, p. 643.<br />

Synonymie. - Anopheles costalis Low. 1866. - A. Gambiae Giles. 1908.<br />

Description. - 9. Couleur d’argile. T&e couverte de larges ecailles<br />

en vis, blanches sur le front <strong>et</strong> l’occiput, noires sur les cot& ; une touffe<br />

de poils blancs eu anteversion. Antennes brun pale, a pubescence pale, a<br />

ticaillure blanche sur les 1 Bps articles, les deux lers brun clair ou jaune.


SOUS-FAMILLE DES AVOPIIEUVA E 187<br />

T)*owpe mince, noire, pale ti la pointe. Palpes aussi longs que la trompe,<br />

noirs , it kcaillure blancbe : dernier article blanc jaunatre ; extr&nit8<br />

distale des 2 pr&+dents ornc% d’un <strong>et</strong>roit cercle blanc. Thoran: brun.<br />

ti refl<strong>et</strong>s ardoise <strong>et</strong> testaces, avec uuc ligne mediane sombre, parsemk<br />

d’ecailles en faucille jaune cr&ne <strong>et</strong> de poils p&s. Scutellum ti ecailles<br />

crPme pile presque blanches. Flancs mouch<strong>et</strong>& de pris cendre. <strong>Les</strong> individus<br />

frottes pr&entent 5 lignes sombres sur le thorax. Abdowe,z noir,<br />

couvert de longs poils dords. d&s vitreuses. Costa marquee de 6 taches<br />

noires, les 2 mkdianes ktant les plus longues au niveau de la nervure<br />

auxiliaire ; la 4” <strong>et</strong> la 5” sont interrompucs soit B l’une de leurs extr&nit&,<br />

soit plus ordinairement vers le 2” quart de leur longueur (fig. 165). Nervures<br />

transverses B disposition caractdristique (fig. 168, n). Range noire,<br />

tachec de jaune g la terminaison des nervures. Celles-ci portent chacune<br />

une tache noire B leur extrkmite, sans prkjudice d’autres taches repandues<br />

ab<br />

-v<br />

1 -- =<br />

c<br />

D<br />

d<br />

A&$ :qs<br />

2 =:== a<br />

- = *<br />

3 z= =- --<br />

=---_<br />

g. 168. -- Disposition des<br />

nervures transverses chez<br />

les Purelophorus, d’aprks<br />

Fig. 167. - Variations des taches costales chez Pyre- Theobald.-a, P. cost&is;<br />

tophorus costalis, d’aprks Theobald. b, P. mininaus.<br />

le long de leur traj<strong>et</strong>. Pnttes brun sombre ; femurs <strong>et</strong> tibias tach<strong>et</strong>ks<br />

d’kcailles jaunes. Des cercles jaunes g cheval sur les articulations de la<br />

I’” paire de pattes ; sur les T <strong>et</strong> 3’ paires, ces anneaux sont moins marqu&<br />

<strong>et</strong> ne se voieut pour la plupart qu’& l’extr&nite distalc des articles.<br />

3. Antennes bruu jaun%tre, gi pails plumcux plus sombres. Tro,mpe<br />

mince, d’un brun sombre, jaune Cl la pointe. P(Qes sombres 5 Bcaillure<br />

pale ; un t&s p<strong>et</strong>it cercle blanc sur l’articulatiou du Z’ article avec le 3’ ;<br />

les 2 derniers claviformes, en grande partie blancs, orn& au dehors d’une<br />

forte touffe de pails jaune brunitre en dedans <strong>et</strong> noiratre en dehors.<br />

Abdomen ornt5 de t&s longs pails, d’une ligne nIBdiane brune <strong>et</strong> d’une<br />

ligne lat&&e plus pale de chaque chte ; les segments un peu plus piles &<br />

la base. Armature gPnitale ZI kcaillure jaun&tre. F’ormule unqtdnle : 0.2 -<br />

0.0 - 0.0. Larve brune pointill& de blanc, quand elle est jeune ; d’un<br />

blanc sale uniforme, quand elle est plus 3gCe.<br />

Longuaur. - 2”‘“’ 5 & 3”“5 pour le d, 3”” B IL’““‘5 pour la 9 .<br />

Hnhifat. - Espitce t&s r&panduc en Afrique : Cafrerie (Lcew), Mashotla-<br />

land (Marshall), Afrique centrale (Danicls). Sierra Leone (Ross), Lagos<br />

(Strachan), Gambie (Giles) ; Djibouti, Harrar, Abyssinie (Rrumpt) ; ile<br />

Maurice (I)aru t-y de Grandpre ?) : Munion, Maclagascar (H. l


188 LES MOUSTIQUES<br />

qu’il s’agit dans tous ces cas d’une autre espece. Brunlpt & Harrar <strong>et</strong><br />

Daniels dans I’Ouganda l’ont trouv8 par 1000”’ d’altitude.<br />

Obse/*wtions. - Inswte nocturne, attaquant rarenwnt I’Houlrne pendant<br />

le jour. La taillc <strong>et</strong> la coulcur varient beaucoup, ainsi que l’annulation des<br />

pattes, nlais l’aspect nlouc*h<strong>et</strong>e des f@rnurs <strong>et</strong> dcs tibias est caractPristiquc.<br />

I1 se distingue d’dnopheles tessellatus rt de ;\;?lsso?,h~nch?ls mnculatus par<br />

l’absence d’anneaux sur le 1” article du tarsc. kloins frequent quc M!lao-<br />

wyin funestu dans les habitations, il n’en jolie pas nloins 1111 rnle consid&<br />

rable dans la propagation du paludistnc.<br />

9 d. - Pyr<strong>et</strong>ophorus minimus (Theohald, 1901).<br />

tribliogl-aphie. - Theobald, 1901 c, I, p. Mfi, 28. - Thonlson, 1901 CI.<br />

- Giles, 1902. p. 321, 33 a, pl. S, fig. 7 CL-c.<br />

Synonl;lmie. - Anopheles minimus Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - T&e noire, couvertc d’kcailles noires en vis au sonun<strong>et</strong>, en<br />

arrierc <strong>et</strong> sur les c;atf% ; quelques kailles grists, blanches <strong>et</strong> cr&nle sur<br />

le front ; quelques poils blancs en autkversion. dntennes brun font@,<br />

testarks B la base, A pubescence grise <strong>et</strong> pails sonrbres. Tjwnpe brun foncd,<br />

plus Claire CI la pointc. Palpes<br />

plus longs que la troinpe, testac&,<br />

plus clairs B la pointe, &<br />

kaillurc noire ; u11 cercle blanc<br />

v(‘rs la base. Thorax gris ara<br />

doise, aver une bande brun for&<br />

de chaque c6td ; quelques grandes<br />

@cailles lanckokes blanches<br />

surplombent la t@te; des soies<br />

)<br />

z<br />

b<br />

brunes au-dessus de la racine<br />

de l’aile. Abdomen noir brillant,<br />

Fig. 169. - Orpmisation de Pyr<strong>et</strong>ophorus B. pails jaune d’or. diles & costa<br />

mininw Q, d’apr& Theohald.- a, aile ; noire, avec 3 taches crkme A peu<br />

h, disposition des nervures transverses. pr& dgales (fig. 169). Frange<br />

de chaque nervure longitudinale,<br />

brune tachke de jaune au niveau<br />

sauf la 6 : une tache jaune apicale.<br />

Nervures transverses ti disposition caractkristique (tig. 168. [I), la surnutneraire<br />

Gtant la plus rapprochde du sonlrn<strong>et</strong> de l’aile. <strong>Les</strong> autres nervures<br />

orrkes d’kailles foncks. ~a <strong>et</strong> 18 tach<strong>et</strong>des de jaune. Rllanciers A tige<br />

,grisc ct B grand bouton nnir cupulifornle. Patles brunw. non annekes;<br />

Ielilurs plus pAlcs, ccii'i dc la lGrct pairc un peu rcntles.<br />

I,ota~~ueur. - S”‘“‘:i h 3’un’.<br />

Habit&. - Hongkong.<br />

Observation. - Hcssenlblr A !Il?pon,?/icx funesta, rhodesiensis ct suprrpkta,<br />

ruais se distingue de la I+re I)ar la disposition des nerrures<br />

transverses <strong>et</strong> dcs 2 deroitircs par la frange de l’aile.


3. - Pyr<strong>et</strong>ophorus atratipes (&use, i888).<br />

IZibliog,*uphie. .- Skuse, 1888, p. l755, 816. - Giles, 1900 c, 1). 171, 24;<br />

1902, p. 324, 39, pl. X:, tig. 9. - Theobald, 1901 c, p. 208, *38.<br />

Synorz~~mie. - Anopheles atratipes Skuse, 1888.<br />

Description. - Tt%e fuligineuse, or&e d’kailles blanches entremPlees<br />

de quelques poils noirs <strong>et</strong> d‘une toufTe de longs poils blancs paralleles entre<br />

eux, s’ktendant du vertex A la base de l’antenne; clypeus trilobk. Dowpe<br />

<strong>et</strong> palpes densement <strong>et</strong> uniformbment rev<strong>et</strong>us d’tkailles d’un blanc viol<strong>et</strong><br />

fonct?; article terminal des palpes t&s lQ$rement marquk de blanc. Antennes<br />

ayant environ les 3/4 de la longueur des palpes, d’un brun sombre presque<br />

f ul’igineux , A pubescence <strong>et</strong> verticilles blancs ; le 1” article blanc.<br />

Thor*a:r: brun primevkre, avec une p<strong>et</strong>ite tache sombre arrondie, situke<br />

lattiralement vers le milieu de sa longueur, <strong>et</strong> une autre immediatement<br />

en avant du scutellum ; traverse par 3 doubles rangties paralkles <strong>et</strong><br />

longitudinales de poils noirs de longueur moyenne, entrem&s ti de<br />

courtes Bcailles blanches, greles <strong>et</strong> brillantes; bords latkraux lc@rement<br />

testaces, avec un p<strong>et</strong>it nombre d’kcailles blanches kparses <strong>et</strong> quelques<br />

courts poils blancs en dessus <strong>et</strong> en avant de la racine des ailes. Flancs<br />

d’un brun sombre un peu marbrk de testack. Scutellum testac6, avec une<br />

tache sornbre arrondie sur l’apex, frange de 15 longs poils noirs. Hbtanotum<br />

brun. Abdomen environ deux fois aussi long que le thorax, noir, maigre-<br />

ment couvert de poils d’un jaune d’or, plus denses sur le dernier segment.<br />

Lamelles de l’oviscapte no&s, frangees de courts poils d’un jaune d’or.<br />

Aites aussi longues que le corps entier, hyalines, d’un jaune d’ocre bril-<br />

lant A la base. Kervures trtk denskment couvertes d’kcailles, celles de la<br />

costa, de l’auxiliaire <strong>et</strong> de la I” longitudinale noires, celles des autres<br />

nervures alternativement noires <strong>et</strong> jaunhtres, celles de la 6” longitudinale<br />

presque entikrement noires. On distingue 6 flots d’kailles noires ; sur<br />

la 5 longitudinale, g mi-chemin de sa base B sa bifurcation ; ri la base de<br />

la fourch<strong>et</strong>te ; A la base des 2’ <strong>et</strong> 3’ longitudinales ; A la base de la bifur-<br />

cation des 2” <strong>et</strong> 4’ longitudinales. Ecailles de la costa d’un blanchAtre ou<br />

d’un jaundtre pAle sur toute la longueur comprise entre un point situ&<br />

immediatement au-dessus de l’extrkmiti: de la I’” longitudinale <strong>et</strong> un point<br />

situi! immediatement au-dessous de l’ex trkmitk de la 3’ ; partout ailleurs,<br />

d’un noir viola& avec un ltiger refl<strong>et</strong> soyeux. Nervure auxiliaire attei-<br />

gnant la costa en face de la transverse moyenne ; 2’ longitudinale commen-<br />

Cant un peu avant la transverse marginale. Transverses surnumtkaire <strong>et</strong><br />

moyenne sit&es en face l’une de l’autre, au-de18 de la postckieure, A une<br />

distance inferieure A la longueur de c<strong>et</strong>te derniere. Transverse postkrieure<br />

situee en face de l’origine de la :$’ longitudinale, bien au-de18 de l’extrk-<br />

mite de la 6”. Fourch<strong>et</strong>te autkrieure plus longue, mais non plus t?troite<br />

que la postkrieure, sa base tttant situke en avant de celle de c<strong>et</strong>te der-<br />

nihre. Rase de la cellule anale un peu en avant de l’origine de la 2” nervure<br />

longitudinale. Balawiers noirs ou d’un brun t&s foncti, A pkdoncule d’un<br />

jaune d’ocre. Ptrttes couvertes d’hcailles d’un noir viola& ; hanches acre


190 LES MOTJSTIQUES<br />

pale, sans ecailles, legerement velues ; femurs <strong>et</strong> tibias d’un ocrace bril-<br />

lant en has, tres clair au somm<strong>et</strong> des articles.<br />

Longueur. - 4”““2 cbez la Q.<br />

.Habitnt. - Australie.<br />

VI. - GENRE MYZORHYNCHUS R. BLANCHARD, 1802.<br />

Etymologie. - Mrj?&, sucer ; @Y~OS, trompe ; trompe suceuse.<br />

Sy1honymie. - Hossia Theobald, 4902 (non Bonaparte, 1838; non Owen,<br />

1838).<br />

Diagnose. - Palpes <strong>et</strong> trompe de la Q densement ecailleux (fig. 150, 7).<br />

T~ORK~ orne d’ecailles en faucille. Abdon~n orne d’ecailles ventrales <strong>et</strong><br />

apicales. Ailes & ecailles largement lanceolees.<br />

Type du genre : M. sinensis (Wiedemann).<br />

1. - Myzorhgnchus sinensis (Wiedemann, 4828).<br />

Bibliographde. - VViedemann, 1828, p. 547. - Giles, 1900 c, p. 160, 14 ;<br />

1902, p. 305, 16, pl. VIII, fig. 9 a-c, 1~1. IX, fig. 5 a. - Diinitz, 1901, p. 37, 3.<br />

- Young, 1901. - Thomson, 1901 a. - Theobald, 1901 c, I, p. 137, 7, pl.<br />

XXXVII, fig. 146 <strong>et</strong> pl. A ; II, p. 307 ; 1902 a, p. 372.<br />

Synonymie. - Anopheles sinensis Wiedemann, 1828. - A. p2umiger<br />

Diinitz, 1901 (partim).<br />

Description. - Q. Brunhtre. Y’Pte noiratres tach<strong>et</strong>ee de gris en arriere,.<br />

avec des ecailles blanches en avant. Aniennes brunes avec d’<strong>et</strong>roits anneaux<br />

clairs h l’extremite proximale des articles ; article basilaire testace ; des<br />

ecailles blanches sur les 1”‘” articles. Trompe noire. Pnlpes plus courts que<br />

la trompe, densement couverts de longues ecailles brun fonce ou noires ;<br />

2 anneaux blancs a l’extremite des 3’ <strong>et</strong> 4’ articles ; somm<strong>et</strong> blanc. Thoraz<br />

gris ardoise avec des stries longitudinales brun pourpre, marque de nombreuses<br />

p<strong>et</strong>ites taches foncees, orne plus ou moins d’<strong>et</strong>roites ecailles d’un<br />

dare p&le. Flancs bruns <strong>et</strong> gris d’argent. Scu/ellum d’un ocrace pale fade<br />

ou gris, avec. le centre d’un brun pourpre fence. N<strong>et</strong>anotum d’un brun<br />

pourpre tirant sur le noir. .dbdomen noir brunatre ou testace, couvert<br />

de longs poils do&. Ailrs h costa couverte d’ecailles brun fence ou noires,<br />

interrompues par 2 taches assez grandes, blanc jaunatre, s’<strong>et</strong>endant jusqu’a<br />

la 1”’ nervure longitudinale <strong>et</strong> siegeant, l’une pres du somm<strong>et</strong> de l’aile,<br />

l’autre au point oix la nervure auxiliaire vient se terminer sur la costale.<br />

Jiervures couvertes d’ecailles brun clair, brun sombre ou creme (fig. 170, d).<br />

<strong>Les</strong> ecailles brun sombre forment des taches a la base des deux fourch<strong>et</strong>tes,<br />

$I la terminaison des nervures sur le bord alaire, a la base de la 2’ <strong>et</strong> de la<br />

3’ longi tudinale ; il existe aussi 3 taches plus ou mains n<strong>et</strong>tes sur la<br />

branche anterieure de la Se, une autre pres de sa base <strong>et</strong> quelques autres<br />

sur la partie terminale de sa branche posterieure, enfn 2 taches sur la 6’.<br />

<strong>Les</strong> nervures auxiliaire <strong>et</strong> 1” longitudinale n’ont que des ecailles brunes,<br />

sauf la oh les taches jaunes de la costale viennent les atteindre. Frange


191<br />

d’un noir violace fence, sauf en 2 points : une tache jaune au somm<strong>et</strong>, une<br />

autre tache Claire au point oh la branche postbrieure de la 5’ longitudinale<br />

atteint le bord. l?cailles marginales d’un jaune ptile & la lumigre rt?fl&hie<br />

(fig. 170, b). Fourch<strong>et</strong>tes & peu pr& d’tigale longueur, la postkrieure Btant<br />

la plus rapprochee de la base de l’aile. Kervures transverses t&s rapprochees<br />

les unes des autres : la posterieure &artde de la moyenne d’une<br />

distance un peu infPrieure & la<br />

moitit? de sa longueur ; transverse<br />

moyenne un peu plus prPs<br />

de la base de l’aile que la surnumkaire<br />

; postckieure un peu<br />

plus longue que les 2 autres.<br />

Base de la fourch<strong>et</strong>te anttkieure<br />

A quelque distance de l’union<br />

de la nervure auxiliaire avec la<br />

costale. Balanciers & pedoncule<br />

pale <strong>et</strong> ti bouton fonc8. Pultes<br />

testacees, couvertes d’ecailles<br />

brunes en dessus, jaunatre fonct!<br />

a<br />

b i<br />

Fig. 150. - Ecailles alaires de Bysorhynthus<br />

sinensis, d’apr& Theobald. - (1,<br />

ecaille de la frange; b, Bcaille marginale;<br />

c, extrkmite d’une 6caille de la frange,<br />

en dessous. Aux 2 paires de pat- plus grossie ; d, ecaille du champ alaire.<br />

tes ankieures, tibias <strong>et</strong> 3 premiers<br />

articles du tarse orn& g leur extremite distale d’anneaux p&les qui<br />

empi<strong>et</strong>ent parfois sur l’extrkmi tB proximale de l’article suivant ; ces<br />

anneaux manquent ou sont peu visibles sur les 2 derniers articles. Aux<br />

pattes post&ieures, le 1” article du tarse est plus long que le tibia, le 2’<br />

a environ la moitik de la longueur du 1”.<br />

Longueur. - ii”” ; trompe 2”“s.<br />

Habitat. - Chine (Fou-tchou, Hongkong), Formose ; s’8tend jusqu’g<br />

Malacca, Java, Sumatra.<br />

Observations. - Autour de Mysorhynchus sinrnsis pris pour type,<br />

Theobald groupe plusieurs autres formes qui, d’apr& lui, en seraient<br />

de simples sous -esp&es. Tels sont : Anophefes pictus Laew, A. pseudopi&us<br />

Grassi, A. vanus Walker, A. nigerrimus Giles <strong>et</strong> A. sinensis indicus<br />

Theobald (1). <strong>Les</strong> trois premiers peuvent sans inconvknient Btre maintenus<br />

comme especes distinctes, d’autant plus yu’ils prksentent des caractkres<br />

diffckentiels tr& n<strong>et</strong>s ; les deux derniers sont des vari6tBs ou sous-espkes<br />

de ill. wwus, & la suite duquel ils seront dc;lcrits.<br />

2. - Myzorhynchus pictus (Laew, 1845).<br />

Bibliogrnphie. - LQW, 1845, p. 1. 4 - Giles, 1900 c, p. 147, 4 ; 1902:<br />

p. 317, 30. - Thin, 1900, p. 307. - Laveran, 19OI a <strong>et</strong> b. - Theobald,<br />

1901 c, I, p. 210, 39.<br />

Synonyrmie. - Anopheles pictus Laew, ,I845 (non Ficalbi, 1896, p, 222).-<br />

(4) Sous-espt?ce dBsignt5e par Theobald sous le nom d’indiensis.


192 LES I\lOLISTIQLJES<br />

A. crucians Wiedemann, 1828 (d’aprks Coquill<strong>et</strong>t in Howard, 1900, p. 241).<br />

- A. pseudopictus Grassi, 1899 (d’aprks Giles, 1900 c, p. 147).<br />

Description. - CC Alis maculatis, femoribus anticis basi incrassatis. -<br />

Long. carp., 3 lin. 1) - Loew.<br />

d. Gris hrunatre clair. T&e gris cendr6 ; bord des yeux blanchAtre;<br />

front ornk en avant d’une touffe de poils blanc sale. Antennes brunatres ;<br />

poils de mcme couleur montrant, suivant l’incidence, une teinte plus<br />

Claire ou noiritre. Palpes : ler article t&s court, brun ; 2e plus long,<br />

tr& kcailleux, spkialement ti la base qui semble Btre Bpaissie : SZI couleur<br />

est @alenIent brune, comme celle des kcailles, mais ces dernikres,<br />

Ii la face supkieure, ont un Bclat blanc ; Ze article Bgalement brun,<br />

plus long que le 2”, rktrkci <strong>et</strong> plus clair & sa base, 6paissi 51 sa pointe<br />

<strong>et</strong> orn6 d’une longue to&e de pails brunritres, de couleur changeante ;<br />

Bcaillure plut8t piliforme, A Mat blanchtitre bien distinct, surtout sur la<br />

seconde moitik des faces interne <strong>et</strong> supkrieure. Un Bclat semblable est<br />

offert par les 6cailles de la face externe des deux articles. Ceux-ci sont<br />

plus courts, A peu p&s de mkme longueur, aplatis, bruns, inflkchis en<br />

dehors, or&s A leur face interne d’une ecaille brunstre, qui prend l’aspect<br />

d’un bouqu<strong>et</strong> sur l’avant-dernier article. Thorax gris cendrk & sa face<br />

supkrieure, marqu6 de fines ligneslongitudinales noiritres, entre lesquelles<br />

il se montre d’un Bclat gris blanc. En avant du scutellum, qui a l-aspect<br />

d’une ligne transversale jaune brunAtre, brune ti sa partie mediane, le<br />

thorax prksente une depression aplatie, yue coupe suivant sa longueur la<br />

ligne mkdiane sombre <strong>et</strong> que bordent latkralement les lignes longitudinales<br />

submedianes. La teinte grise de la face dorsale du thorax est born6e<br />

sur les flancs par une raie brune longitudinale ; au-dessous de celle-ci,<br />

]es flancs, chez les exernplaires oti ils sont glabres, sont tach<strong>et</strong>ks de jaune<br />

brunatre <strong>et</strong> de brun jaune <strong>et</strong>, sous certaines incidences, ont un reff<strong>et</strong><br />

blanc sale, surtout marqu6 entre les hanches des deux leles paires de<br />

pattes. Abdomen aplati, brungtre, A poils brunAtre clair, d’un refl<strong>et</strong><br />

blanc sur la face dorsale, qui prkente une ligne mediane noirhtre obsol<strong>et</strong>e<br />

; dernier segment brun. Ailes vitreuses ; nervures <strong>et</strong> costa orn6es<br />

d’dcailles, les unes brunes, les autres blanches, plus vitreuses vers le bord<br />

postkrieur <strong>et</strong> sur ce bord lui-m&me. L’alternance des kailles brunes <strong>et</strong><br />

blanches forme un joli dessin ; il y a notamment au bord antkrieur<br />

3 grandes taches brunes ; la 1”. situ6e non loin de la racine de l’aile,<br />

s’unit ti la 2’ au bord antkrieur de celle-ci, mais en est d’ailleurs sdpar6e<br />

par un espace blanchltre; la 2’ tache 6m<strong>et</strong> par son extr6mit6 externe une<br />

bande arciforme, tournke vers la racine de I’aile, au-dessus des nervures<br />

transverses, <strong>et</strong> est &Parke de la 3’ par un p<strong>et</strong>it espace blanc de neige, qui<br />

occupe le bord anterieur ; un espace de mkme nature <strong>et</strong> de meme situation<br />

limite la 3’ tache du cbt6 de la pointe de l’aile. En outre de ces taches, les’<br />

nervures sont couvertes d’kcailles brunes 8 la pointe alaire elle-mkme,<br />

mais la frange de celle-ci est pourtant blanchitre. <strong>Les</strong> nervures longitudinales<br />

portent aussi en certains endroits des dcailles brunes, mais qui


SOUS-FAMILLE DES d,VOI’H ELINA E 193<br />

ne semhlent constituer aucun dessin d<strong>et</strong>ini. Pattes excessivement grhles,<br />

surtout les postkrieures. A I’aeil nu, elles ont une coloration jaun$tre<br />

chatoyante, mais prennent sow la loupe un aspect plus hrun ; notamment,<br />

lcs deux derniers articles des deux 1‘“” paires de pattes, ainsi que le dernier<br />

articlede la 3”, apparaissent d’un brun somhre, sous certaines incidences.<br />

L’extrkmitk dislale des articles du tarse, ainsi que les trois lers articles<br />

des pattes, sont d’un vif Bclat jaundtre clair sous certains jours, ce qui<br />

donne alors aux pattes un aspect annelk. Fdmurs des pattes de la I’” paire<br />

renfl& A la base <strong>et</strong> effik A l’autre extrtimitk, ce qui rend l’espkce trks<br />

reconnaissable, m6me sur des exemplaires frott&.<br />

Longueur. - G’““5.<br />

Habitat. - Asie miueurc, sur la c0te, en face de l’ile de Rhodes (Laew);<br />

sud de I’Europe (Law); Espague (Maedonald) ; Java, Shanghafi (Thin) ;<br />

Haut-Tonkin, Hano’i (Lavcran).<br />

Obsercation. - C<strong>et</strong>te espke a Ct6 ktablie d’apr& deux Cr. <strong>Les</strong> observateurs<br />

qui disent l’avoir r<strong>et</strong>rouvke apr& LEW ont n@ligk de prkciser ses<br />

caractkres, en sorte que leur dktcrmiuation reste douteuse. Thin <strong>et</strong> Laveran<br />

ont probablement cu. atlaire & M. sinensis, Macdonald A 111. pseudopictus, $I<br />

supposer que celui-ci soit r6ellcmeut distinct de M. pictus.<br />

3. - Mgzorhynchus pseudopictus (Grassi, 1899).<br />

Bibliographic. - Ficalbi, 1896, p. 222; 1899, p. 1.28. - Grassi, 1900<br />

p. 87. - (‘riles, 1900 c, p. 147, 4, pl. VII, iig. 11; 1902, p. 305307. -<br />

Theobald, 1901 c, I, p. 140, 8, pl. A. - Cropper, 1902, p. 49.<br />

Synonymie. - Anopheles pictus Ficalbi, 1896 (non Laew, 1845). -<br />

A. pseudopictus Grassi, 1899. - A. sinensis pseudopictus Theohald, 19Gl.<br />

Description. - Antennes & pubescence bloud bruktre, A refl<strong>et</strong>s jaunitres,<br />

suivant l’incidence de la lumikre. chez le c? (fig. 171) ; ornkes d’kailles<br />

blanch%tres <strong>et</strong> de verticilles de soies jaungtres chez la Q. ‘I’rorjzpe d’un<br />

brun plus ou mains obscur, couverte d’@cailles dont les plus longues<br />

occupent la face ventrale de la partic proximale. Palpes SI peu prPs de mitme<br />

longueur que la trompe; ils semblent rcnfl6s & la base, oh les dcailles sont<br />

plus longues <strong>et</strong> plus saillantes. Chez le c? (fig. l’il), ils sont claviformes <strong>et</strong><br />

dispos& en brosse, unc touffe de soies d’un blond changeant s’inskrant B<br />

la face interue de I’avaht-dernier article, ainsi que sur les parties voisines<br />

des 2 articles contigus ; de teinte bruue, saupoudrds de blanc.<br />

surtout au somm<strong>et</strong>, avec un anneau blanc, jaunii tre rers l’union des deux<br />

le1.s tiers, au niveau dc l’articulation (imparfaitc) du 2’ article avec le 3~.<br />

Chez la Q, d’un brun obscur ou d’un brun noir, avec 3 p<strong>et</strong>its anneaux<br />

presquc blaucs, siegeant sur lcs 3 derniPres articulations; en outre, une<br />

p<strong>et</strong>ite tache blanche apicale, ordinairemeu t s6park du dernier anncau par<br />

un espace bruu. Nuque : sur les faces latCrales, dcailles de teinte cannelle<br />

plus ou moius bruue ; sur la face dorsale. kailles blarlch&tres formant<br />

une tache blauc ivoire. parfois divis6e eu dcux lobes latdraux par uue<br />

p<strong>et</strong>ite ligne brune mkdiaue, tache rktrkie en avaut <strong>et</strong> s’enfoncant comme<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 13.


194 LES MOUSTIQUES<br />

une houppe effSe entre les yeux <strong>et</strong> les antennes. Thorax; velu, gris cendrk<br />

jauniitre, ornd de li lignes anEro-post6rieures brun chocolat bordkes de<br />

gris blanchiItre : une mediane occupant toute la longueur du thorax <strong>et</strong><br />

deux paires de lignes latdrales qui ne s’dtendent que sur sa moiti@ post&<br />

rieure. Flancs gltibres, gri&tres, tach<strong>et</strong>ks de blanc jaun8tre. Abdomen<br />

couvert de poils jaune cuivre. Armature gtbnitale 0” de forme caract&istique<br />

(fig. 173). Ailes (fig. 172) tr& colorkes, obscures dans leur ensemble,<br />

tachkes de jaune fauvc clair <strong>et</strong> de brun noir. Bord costal noir sur toute<br />

sa longueur, sauf 3 taches jaune fauve clair : la !I”, p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> lineaire,<br />

situke aprks le 1” tiers de l’aile, siege sur la 1” longitudinale, mais.sans<br />

remonter jusqu’ti l’auxiliaire <strong>et</strong> la costale ; la 2’, situ@e B l’union du 2’<br />

<strong>et</strong> du 3’ tiers de l’aile, est plus grande <strong>et</strong> arrive jusqu’au bord ; il en est<br />

de mitme pour la 3’, sit&e & l’extrkmite<br />

de l’aile <strong>et</strong> au-deli de laquelle<br />

se voit une 4’ p<strong>et</strong>ite tache noire<br />

presque apicale. 2’ nervure longitudinale<br />

pourvue d’kailles noires<br />

& sa racine <strong>et</strong> & sa bifurcation, chatune<br />

de ses branches ayant une<br />

p<strong>et</strong>ite tachc pale ; 4’ tr& noire &<br />

sa racine, un peu noire B sa bifurcation<br />

; 5’ avec quelques kailles<br />

noires & sa racine, & sa bifurcation<br />

<strong>et</strong> sur ses deux branches ; G” avec<br />

2 taches noires. 1” cellule submarginale<br />

s’ktendant jusqu’au niveau<br />

Fig. 171. - T&e de Jiyzorhynchus<br />

de l’union de la nervure auxiliaire<br />

avec la costale. Frange noire, sauf<br />

pse&opict~~s 3, dtapres Ficalbi. x 44. en 2 points Oh les kailles sont<br />

gueur, & l’extr6mitk<br />

d’un blanc fauve sur une p<strong>et</strong>ite londe<br />

l’aile <strong>et</strong> un peu avant le tiers distal du bord postdrieur.<br />

Chez le c?, les ailes sont g~ndralemcrit plus claires <strong>et</strong> moins<br />

kcailleuses que chez la Q. Pattes plus ou mains brunatres dans leur<br />

ensemble. Hanches velues, tach<strong>et</strong>ees de clair. Fkmurs de la 1” paire<br />

renfl& en leur tiers proximal (li g. 173, a) dans les deux sexes. Tibias <strong>et</strong><br />

tarses de teinte brun&tre, ces derniers un peu plus obscurs. De dklicats<br />

anneaux blanchtitres, ;i peine visibles B l’ceil IIU, s’observent au niveau<br />

des articulations : ils occupent l’extrCmit6 proximale du f6mur, mais<br />

siegent partout ailleurs :I l’extrBmit6 distale de l’article proximal ; il en<br />

est ainsi sur le tibia <strong>et</strong> sur les 3 premiers tarsiens. A la 3’ paire, la 3’<br />

tache tarsienne est t&s grande <strong>et</strong>, de l’extr6mitk du 3’ article, s’ktend sur<br />

tout le 4’ ou avant-dernier, qui est tout entier blanch8tre. Fownule<br />

ungkale du C? : 3 - 0.0 - 0.0 (fig. 173). Larve reconnaissable B la disposition<br />

des poils qui ornent le bord antitrieur de sa t6te (fig. 137, A).<br />

Longufur. - 9 B iO”‘“, trompe comprise.


SOUS-FAMILLE DES ANOPH&LlNAE 195<br />

Habitat. - Italic (Ficalbi, Grassi), Palestine (Cropper).<br />

Obsemutions. - EspPce rtipanduc dans toute l’ltalic. mais toujours plus<br />

rare qu’iinopheles maculipennis ; dans certaines localit&, par exemple<br />

dans la vallee du Savio, en Homagne, elle est tr& abondante. Le 0” est<br />

plus rare <strong>et</strong> se tient dans les broussailles pr&s des marais. La Q est<br />

nocturne <strong>et</strong> pen<strong>et</strong>re parfois dans les habitations ; elle est tr& avide de<br />

sang <strong>et</strong> attaque I’Homme,<br />

ombrag&.<br />

mime pendant le jour, dans les bosqu<strong>et</strong>s<br />

Ficalbi en a donnit une description d@taillEe. Ayant trouvd c<strong>et</strong>te espkce<br />

eu ltalie, en 1896, il l’avait assimil@e & M.<br />

pictus Loew, mais Grassi pense que c<strong>et</strong>te<br />

identification est inexacte ct que I’Insecte<br />

italien repr&ente une esp&e particuliPre.<br />

Sous crayons pourtant que Ficalbi avait<br />

raison. En eff<strong>et</strong>, Cropper a trouv6 en Palesc@<br />

Id’<br />

‘9<br />

tine, habitat de Myzorhynchus pictus, des<br />

Moustiques qu’il a pu identifier avec M.<br />

pseudopictus ; de plus, les deux especes<br />

nominales ont une tache Claire dans la frange,<br />

& l’extr(rmitB de l’aile. Theobald voit une<br />

di&rence irnportante dans le fait que la<br />

frange alaire de M. pi&us est alternativement<br />

blanche <strong>et</strong> noire : or, le texte de Laew<br />

ne dit rien de semblable, en sorte que ce<br />

i<br />

prdtendu caracMe n’existe pas. Fig. 173.- Organisation de 1ciyzorhynchus<br />

pseudopictus, d’aprk<br />

Ficalbi. - Griffes de la<br />

Fig. 272. - Aile de Myzorhynchus<br />

patte antkrieure (x 150); forme<br />

du femur (a), compare<br />

k celui d’dnopheles maculipennis<br />

(b) ; armature @nitale<br />

pseudopictus Q, d’aprks Ficalbi. x 10. 0” vue d’en haut (x 34).<br />

L’identite de Jfgzorhynchus pseudopictus <strong>et</strong> de M. pictus ne nous parait<br />

done pas douteuse. Toutefois, la preuve dktinitive ne pourra Btre faite<br />

que quand on connaitra mieux les ICJoustiqnes d’A4sie Mineure ; c’est pour-<br />

quoi nous maintenons encore ces deux espPces comme distinctes.<br />

Laveran a reCu des environs de Rio de .Janeiro une forme voisine, sinon<br />

identique ; il a recu aussi de la province de Langson (Haut-Tonkin) des<br />

specimens ayant tous les caractirres de c<strong>et</strong>te rr&ne espece. Selon toute<br />

apparence, il a eu plut0t affaire B M. sinensis ou 8. une de ses formes.<br />

M. pseudopictus peut transm<strong>et</strong>tre le paludisme. Grassi a fait avec c<strong>et</strong>te<br />

espece une seule experience, dont le resultat fut positif.<br />

4. - Myzorhynchus vanus (Walker, 1860).<br />

Biblioqraphie. - Walker, 1860, p. 91. - Van der Wulp, 1884, p. 249 ;


196 LES MOUSTIQUES<br />

1885, p. 79, pl. IV, tig. 2. - Giles, 4900 c, p. 158, 12, pl. VII, fig. 6 (Anopheles<br />

uanus) ; p. Ci3, 13 (A. annuhwis) ; 1902, 1). 305. -<br />

I, p. 142, 9, 1~1. V, fig. 18 ; ,l902 a, p. 3’53.<br />

Theobald, 1901 c,<br />

S~ynonyrnie. - Anopheles vanus Walker, 1860. - A. annularis Van der<br />

Wulp, 1884. - A. sinensis annularis Theobald, 1901.<br />

Description . - DC teinte noir&tre. T&e A &aillurc en vis, blanc jaunatre<br />

en avant, noirc en arri&re, tach<strong>et</strong>ee de gris sur les ci,tEs ; une touffe de<br />

longs poils blancs se dresse entre les yeux. Antennes ornees de pails d’un<br />

blanc clair <strong>et</strong> testaches & la base chez la 9, largement plumeuses ches! le d.<br />

Tronzpedenstiment couverte d’@cailles noires, tcstacee A 1’extrdmitC. Paljes<br />

fauves, & longues Bcailles brunes <strong>et</strong> 3 cercles d’ecailles blanches sur les<br />

3 derniers articles, presyue aussi longs que la trompe chew la Q, plus longs<br />

c~hcz le d. ‘fhorarx; ornd d’un duv<strong>et</strong> gris bleuitre sombre <strong>et</strong> de 3 lignes<br />

longitudinales A refl<strong>et</strong> viol<strong>et</strong>, la mediane plus @troite ; dc chaque cAt& une<br />

tache oculiformc noire. Flaws gris clair, marques de taches noires disposdes<br />

en rang&es longi tudinales. :ibdomen & refl<strong>et</strong>s viola&, A longs poils<br />

brun do& Ailes & costa noire, marquee de 2 taches jaunes plus p<strong>et</strong>ites que<br />

chez U. sinensis : l’apicale s’6tend jusque sur la 1” nervure longitudinale <strong>et</strong><br />

la bran&e anterieure de la 1” cellule submarginale ; la seconde, sit&e ti<br />

la terminaison dc la nervure auxiliaire sur la costale, cst assez indistincte<br />

<strong>et</strong> s’6tend jusque sur la d’ longitudinalc. La 1” cellule submarginale est<br />

plus rapprochtie de la racine de l’aile que la 2 posCrieure, contrairement<br />

ti ce qui se voit chez 111. sinensis. Nervures transverses moins serrees les<br />

unes contre les autres que chez celui-ci ; la postdrieure est plus longue<br />

que la moyenne, dont elle est separtie par une distance supt5rieure & sa<br />

propre longueur ; la surnum&aire est A une distance de la moyenne 6gale<br />

environ aux 2/3 de sa longueur. Frange jaune au somm<strong>et</strong> de l’aile, noire<br />

partout ailleurs ; contrairement & ce qui se voit chez M. sinensis <strong>et</strong> chez<br />

sa vari6t6 indicus, il n’y a pas de tache Claire sur le bord post&ieur, au<br />

point oh la bran&e posterieure de la cellule anale vient y aboutir. Balantiers<br />

d’un brun jaun%tre pQle, B bouton fauve. Pattes longues <strong>et</strong> grt?les,<br />

testacCes b 6cailles d’un brun sombre. hux 1” <strong>et</strong> -2’ paires, les 2” <strong>et</strong><br />

3’ article; du tarse ont un anneau blanc jaunatre ; B la 3” paire, les 4 pre-miers<br />

articles du tarsc ont un dtroit anneau jaune ; le i” est plus long que<br />

le tibia, le 2’ n’atteint pas la moiti6 de la longueur du 1”. Formule<br />

unguPale du Cr : 3 - O.O- 0.0.<br />

Longueur . - 3’““8 & G”“5 pour le d, 4”” A Pm pour la Q.<br />

Habitcrt. -<br />

centrales).<br />

Celebes, Java, ddtroit de Malacca, Inde (Madras, provinces<br />

Obsemation. - Lcs exernplaires du centre de 1’Inde pr&entent certaines<br />

variations qui portent notamment sur l’annulation<br />

des palpes.<br />

blanche des tarses <strong>et</strong><br />

5. - Myzorhynchus vanus indicus (Theobald, 1901).<br />

Biblzographie. - Theobald, 1901 c, 1, p. 145, 10 ; II, p. 307 ; 1902 a,<br />

p. 373 - DSnitz, 1901, p. 37, 3. - Giles, 1902, p. 306.


SOUS-FAMILLE DES ANOPHELINAE 197<br />

Synonymie. - Anopheles sinensis indiensis Theobald, 1901 ; Giles, 1902.<br />

- A. plumiger Dijnitz, 1901 (parlim).<br />

Diagnose. - <strong>Les</strong> deux fourchcttes sont<br />

relativement plus longues que dans le type ;<br />

ZE sz<br />

la base de la 1” est au niveau de l’union de a b<br />

la nervure auxiliaire avec la costale. Frange<br />

alaire presentant unc tache pale a la tcrminaison<br />

de la branche posterieure de la 5’<br />

longitudinale. Nervures transverses disposees<br />

d’une facon caracteristique (fig. 174, n).<br />

Habitat. - Madras.<br />

Kg 174. - Disposition des<br />

nervures transverses chez<br />

les Myzorhynchus, d’aprks<br />

Theobald - n, M. vanus<br />

indiczcs ; b, M. paludis<br />

6. - Myzorhynchus vanus nigerrimus (Giles, 1900)<br />

Bibliographic. - Ross, 1898 d-e. - Giles, 1900 C, p. 161, 16, pl. VII, fig. 8 ;<br />

1902, p. 306. - Theobald, 1901 c, I, 1). 145, 11; 1902 CC, p. 373.<br />

Synoqmie. - CC Dappled-winged Mosquito )) Ross, 1898. - Anopheles<br />

sp. (( b )) Giles, 1900. - A. ~nigewimus Giles. 1900. - n. sinensis nigerrimus<br />

Theobald, 1901; Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Q. Yalpes noirs au somm<strong>et</strong>. Ailes surchargees d’ecailles<br />

noires, notamment sur les 2, 3’ <strong>et</strong> 6’ nervures longitudinales. Ikailles<br />

plus courtes <strong>et</strong> plus larges que chez le type <strong>et</strong> la vari<strong>et</strong>e indicus. Fourch<strong>et</strong>te<br />

anterieure plus longuc <strong>et</strong> plus <strong>et</strong>roite que la posterieure, sa base<br />

<strong>et</strong>ant situ&e au-de18 de la p<strong>et</strong>ite tache costale jaune creme.<br />

Longueur. _ 4”“s g smm,<br />

Habitat. - Inde, du sud (Travancore) au nord (Rcngale, Naini Tal).<br />

7. - Myzorhynchus barbirostris (Van der Wulp, 1854).<br />

Bibliographic. - Van der Wulp, 1888, 1). 248; 1885, p. 79, pl. IV, fig. I.<br />

- Giles, 1900 C, p. 146, 3 ; 1902, 1~. 308, 17, pl. VIII, fig. 13 o-b. -<br />

Theobald, 1901 b, 1). I ; 1901 C, I, p. 146, pl. A ; 11, 1). 307 ; 1902 a, p. 374. -<br />

DBnitz, 1901, p. 37, 3.<br />

Qnonymie. - Anopheles barbirostris Van der Wulp, 1884. - A. plu-<br />

miger Diinitz, 1901 (partim).<br />

Description. - T&e noire, portant en arriere de grandes ecailles noires<br />

en vis, en avant d’autres ecailles blanches : quelques soies noires <strong>et</strong> blan-<br />

ches en avant. .4ntennes noires, ornees de ccrcles pales ; articles basilaires<br />

noirs. Trompe <strong>et</strong> palpes noirs, rectilignes. tres ecailleux, plus longs clue<br />

]a t<strong>et</strong>e <strong>et</strong> lc thorax reunis, formant une masse large <strong>et</strong> proeminente qui<br />

donne a 1’Iiisecte un aspect tres special. Thorax long <strong>et</strong> <strong>et</strong>roit, gris fonci:<br />

a refl<strong>et</strong>s ardoises, parsemd de longs poils do&, marque de lignes<br />

longitudinales <strong>et</strong> de p<strong>et</strong>ites taches noires ; quelques Bcailles blanches sur<br />

les flaws. Scutellum d’un brun pourpre fence, plus clair sur les cot&,<br />

avec des ecaill,es en faucille or pale <strong>et</strong> de longues soies brun fence.<br />

Abdomen presque noir , marclue d’incisures pales. Ailes densement


‘198 LES MOUSTIQUES<br />

couvertes d’kailles foncdes, parmi lesquelles un p<strong>et</strong>it nombre de @Yes.<br />

Costa noire, avec 2 pctites taches jaunes : l’une apicale, l’autre plus<br />

p<strong>et</strong>ite, situ& B l’uuiou de la nervure sous-costale avec la costalc. Frange<br />

noire, avec uue tache Claire ti l’extr&niti! de la 3” longitudiuale <strong>et</strong> & celle<br />

de la 5’. Fourch<strong>et</strong>te anterieure plus longue <strong>et</strong> plus 6troite que la post&<br />

rieure. Nervure transverse moyenne peu distante de la surnumkraire;<br />

postkrieure &pa&e de la moyenne par un intervalle supkrieur A sa<br />

longueur. hcailles de l’aile plus fortes que chez M. sinensis, celles de la<br />

branche superieure de la 5’ longitudinale 6tant comparativement courtes<br />

<strong>et</strong> larges, avec un somm<strong>et</strong> acumine. Balanciefs noirs de jais, plus clairs g<br />

la base, longs <strong>et</strong> animk de mouvements rythmiqucs. Pattes t&s longues,<br />

grklcs, testacees, dens@ment couvcrtes d’kcailles brun sombre ; un cercle<br />

jaune au somm<strong>et</strong> des tibias <strong>et</strong> des articles du tarse, sauf le dernier.<br />

Longueur. - Yn’.<br />

Habitat. - hrchipel malais (Java, Sumatra), Inde, Birmanie.<br />

Observation. - Theobald d&rit du Vieux Calabar une varititk nfricanus<br />

6tablie d’aprks trois 9. Elle ne diffkre de la forme asiatique que par<br />

quelques kailles p&les disseminkes sur les ailes, par l’absence de bandes<br />

sur les pattes <strong>et</strong> par la plus grande longueur de ces dernieres. Toutefois,<br />

l’ktude de l’armature @nitale <strong>et</strong> de la formule ungu6ale du 0” montrera<br />

peut-t?tre qu’il s’agit 18 d’une espkce distincte.<br />

8. - Mgzorhynchus paludis (Theobald, 1900).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1900, p. 75; 1901 c, I, p. 128,2. - Giles, 1902,<br />

11. 295, 4, pl. VIII, fig. 3 a-b.<br />

Synonymie. - Anopheles paludis Theobald, 1900.<br />

Description. - Q. Tkte d’un brun fonc6 avec quelques Bcailles blanches<br />

en serp<strong>et</strong>te en avant, des Bcailles blanches en vis sur la partie moyenne <strong>et</strong><br />

d’autres noires en vis sur les c8t6s, une touffe de poils jaun%tres se proje-<br />

tant en avant. Antennes d’un brun fonc6 tirant sur le noir, article basal<br />

fonc6, le tout couvert d’une pubescence blancbe ; verticilles d’un brun<br />

fonc6, les 3 ou 4 premiers articles avec quelques kailles blanches. Trompe<br />

couverte d’kailles noires, testacee au somm<strong>et</strong>. Palpes g Bcailles noires<br />

trPs denses, tacb<strong>et</strong>es de blanc chez le 8’; 3 Btroits anneaux blancs chez<br />

la Q, A peine marques chez le ci’. Thoralc brun avec un tomentum gri-<br />

sAtre, or& suivant sa longueur de lignes plus sombres <strong>et</strong> d’kcailles en<br />

faucille jaunitres, kparses. Scutellum brun avec une teinte pourpke,<br />

bord6 de soies d’un brun marron. Hf?anotum d’un brun profond. Pleurae<br />

d’un brun fonc6 avec quelques refl<strong>et</strong>s piles. Abdomen d’un bleu d’acier<br />

profond, avec quelques p<strong>et</strong>ites marques irr6gulZres d’un ocrac6 profond,<br />

sous certaines incidences, couvert de poils d’un brun fonck, qui semblent<br />

noirs sous certains jours. ililes trk semblables A celles de M. sinensis, A<br />

kcailles noires <strong>et</strong> jaune crtime. Costa noire, avec 2 p<strong>et</strong>ites taches jaunes,<br />

l’une pr&s du somm<strong>et</strong>, l’autre environ au tiers de la longueur A partir du<br />

somm<strong>et</strong> : l’apicale s’<strong>et</strong>end sur la 1” longitudinale <strong>et</strong> sur la fourche supk


.<br />

SOUS-FAMILLE DES ANOPHELZNA E 199<br />

rieure de la 2”; l’autre ne s’<strong>et</strong>end que jusqu’8 la 2”. 11 y a aussi une tache<br />

jaune plus pr& de la base, sur c<strong>et</strong>te m&me nervure, mais elle n’atteint<br />

pas la costa. Frange foncee, sauf une tache jaune A la terminaison de la<br />

branche infkrieure de la 5e longitudinale. Nervures transverses B disposition<br />

caractkristique (fig. 174, b). Pnttes d’un ocrace fonc8, 5 Bcailles d’un<br />

brun sombre, tach<strong>et</strong>ees de blanc chew le Y. <strong>Les</strong> deux 1”” articles du tarse<br />

des I’” <strong>et</strong> 2” pattes avec une Btroite bande apicale jaunGtre; 1”’ tarsien de<br />

la 3” patte trtis long <strong>et</strong> mince, l’extrkmitti distale du 2” <strong>et</strong> la totalitk des<br />

3 articles suivants d’un blanc pur. Dans les 1’” <strong>et</strong> 2” pattes, les derniers<br />

tarsiens sont lbgkrement plus piles que !e reste des pattes, d’une teinte<br />

quelque peu ocractie sous certaines incidences.<br />

Longueur. - kimm & P5.<br />

tlabitat. - Katunga (Sierra Leone), janvier.<br />

Observations. - Ressemble <strong>et</strong>roitement A M. sinensis par ses ailes, mais<br />

en diffkre par les tarses blancs de la 32 patte. Ressemble & Nyssorhynchus<br />

albimanus par ce dernier caractkre, mais s’en distingue par ses ailes.<br />

Espke Btablie d’aprks 3 exemplaires : bien que capturks A 400” environ<br />

de toute habitation humaine, 2 d’entre eux avaient des sporozo1tes dans<br />

les glandes salivaires. Elle est capable de propager le paludisme.<br />

9. - Myzorhynchus mauritianus (Daruty <strong>et</strong> d’Emmerez, 1900).<br />

Bibliographic. - Daruty de Graudprd, 1900,p. 4. - Daruty de Grandpre<br />

<strong>et</strong> d’Emmerez de Charmoy, 1900, 11. 8. - Theobald, 1901 c, I, 13. 129, pl. II,<br />

fig. 5. - Giles, 1902, 11. 296, 5, 111. VIII, fig. 4.<br />

Synonymie. - Anopheles mauritianus Daruty <strong>et</strong> d’Emmerez, 1900. -<br />

A. paludis var. similis Theobald, 1901.<br />

Description. - D’un brun uniforme. T&te tirant sur le noir ; des kcailles<br />

blauches en serp<strong>et</strong>te sur le front ; des poils blancs en antkversion <strong>et</strong> des<br />

kailles blauches en vis sur le vertex. Yeux noirs avec un ktroit cercle<br />

argcnte. Antennes d’un bruu sombre & pubesceuce blanche, & verticilles<br />

bruns ; kailles blanches sur les I”” articles. Trompe noire, densknent<br />

kailleuse 8. sa base, parfois 1egPrcment testacke B sa pointe. Pcrlpes den&ment<br />

couvcrts d’kailles noires, avec 2, 3, ou 4 anneaux distaux d’kcailles<br />

blanches ou jaunatres, ordinairemeut de cctte meme teinte ti l’extrkmitk.<br />

Thorax CI reflcts gris, orue de lignes longitudiuales sombres <strong>et</strong> parsem&<br />

d’kailles cu faucille crtimc ou jaunitres. Scutellum plus clair sur les<br />

c8t&, bordk dc soies allaut du bruu marrow au bruu fonc6. Sur les flaucs,<br />

quelques zones grisAtrcs. Abdomen d’uu noir profond, d’une teinte<br />

lkgc’rcmcut ocracke en certains cndroits oh s’implantent des pails brun<br />

dord. Ailes semblables & celles de 111. paludis. mais B frange toute noire ;<br />

tout au plus voit-on uuc tache Claire au niveau de la 2 cellule postkieure.<br />

C~~lle-ci plus courte <strong>et</strong> un peu plus large que la 1’” submargiuale. Nervure<br />

trausvcrse moyeuuc courtc, uu pcu plus pr& de la base de l’aile que la<br />

suruum@raire ; postdrieure aussi lougue que celle-ci, kartke de la moyenue<br />

d’une distance uu peu supiirieure A la moitie de sa longueur. Pattes


“LOO LES MOUSTIQUES<br />

ocracCes, B fkailles hrun fonc6 ; articles du tarse des 1” <strong>et</strong> 2’ pattes<br />

anneI& dc blanc & lcur somm<strong>et</strong> ; id la 3’ patte, 1”’ tarsien annelk de blanc &<br />

son sommct ct & sa base: lcs 2 dcrniers tout blancs, ainsi que la plus grande _<br />

partic du 2’ ct le somm<strong>et</strong> du 1”. Formule unyuCale du 3 : 0. I - 0.0 - 0.0.<br />

Longueur. - ?imm & 3”“3.<br />

Hubitnt. - lle Maurice, 1Iashonaland, Afrique centrale, CBte d’Or.<br />

Obserrations. - Theobald considke c<strong>et</strong> Insecte comme une simple<br />

vari<strong>et</strong>k de 111. paludis. 11 y a pourtant des difhkences, notamment quant<br />

aus anncaux des tarses ct h la frange alaire. A Maurice, c<strong>et</strong>te espke se tient<br />

dc prdfkence dans les localit& 6levdes ; elle cst tr& rare sur la cAte, oti<br />

sPvit le paludisme, <strong>et</strong> ne joue apparemmeut yu’un r8le secondaire dans la<br />

transmission de c<strong>et</strong>te maladie ; d’une faGon absolue, elle est moins<br />

conlmune que Pgr<strong>et</strong>ophorus costalis, qui abonde & la c8te.<br />

10. - Mgzorhynchus Coustani (Laveran, 1900).<br />

Iliblioyraphie. - Laveran, 1900 n, 1). 109. - R. Blanchard, 1903 a. -<br />

IQ@, 1902.<br />

Synorzymie. - ,4nopheles Cowstavzi Laveran, 1900.<br />

lkwiption. - 0. Xoirtitre. Antew2e.s brun fonck. Pompe brun noir,<br />

t&s 6taillcuse. surtout & la base. Palpes brun noir, & peu prPs aussi longs<br />

c d e<br />

Fig. 178. - Organisation de Xyzorhynchw Coustani, d’aprks Dye. - a, aile de<br />

la 9 : le trait reprksentant les nervures est renforck 18. oti les kailles noires<br />

s’accumulent, pointille la oti s&gent des kxilles blanches. fin 18 oh les 6cailIes<br />

font dkfaut ; 6, disposition des nervures transverses ; c, palpe du C? ; d,<br />

armature #nitale (7 ; e, griffes de la 1’” patte chez le 3.


SOUS-FAMILLE DES ANOPHELIiVAE 201<br />

que la trompe, couverts d’kcailles ass<strong>et</strong> longues, surtout B la base. Nuque<br />

noir%tre. sans taches. Thorax; sans taches ni raies, poilu ; des kailles sur<br />

le prothorax, d’autres sur le m&othorax cn avant. BnltrwiP)*.s courts, brun<br />

fonck Abdomen couvert de poils noirAtrcs A ses deux faces; la ventrale<br />

porte en outre des bcailles sur les derniers anneaux. diles sombres, ti<br />

costa occupke presque en totalit par 2 taches noires (fig. 173, (1). lkaillure<br />

g@nPrale noire : les kailles noires s’accumulcnt en certains points <strong>et</strong> sont<br />

aillcurs rcmplacees par des ticailles blanches, comme l’indique la figure ;<br />

leur disposition est tcllc quc, A l’ceil llu, on wit sur l’aile deux ligncs<br />

noires divergentes vers la partie iufdricure. Vers la base se trouvc un<br />

espacc clair limit6 par les 1’” <strong>et</strong> 3’ longitudinales, ainsi que par l’origine<br />

de la 8”. Pattes A femur non renfld. dux 1”’ <strong>et</strong> 2” paires, les 3 premiers<br />

tarsiens sont largement cercl& de blanc au somm<strong>et</strong>, les 2 derniers sont<br />

noirs ; B la 3”, le 1” tarsien est ccrcl~ de blanc CI chacune de ses extrkmi-<br />

t&, les 2” <strong>et</strong> 3” le sont tr&s largement au somm<strong>et</strong>, les 4e <strong>et</strong> 5” sont entik-<br />

remen t blancs.<br />

c?. Te’te avec de nombreuses kailles brunes sur le front ; pas d’ilcailles<br />

blanches. Antennrs un peu plus courtes que la trompe, ti verticilles reunis<br />

en fuseau ; 2’, 14” <strong>et</strong> 15” articles glabres, ces 2 derniers tr& allong&, le<br />

dernier <strong>et</strong>ire en pointe. Palpes claviformes, B 3 articles (c) : le premier<br />

plus long que les 2 autres reunis, t&s kaillcux ti sa base, ornit d’un<br />

leger anneau blanchAtre vers son tiers infcrieur. Ar7naIwe gtbnitalc (d)<br />

formee de deux lobes renfles, orn& d’tkailles brunes en dehors <strong>et</strong> de poils<br />

en arriitre. Formule ungu6ak : 1.0-0.0-0.0 (e).<br />

Longuew. - 9”“, trompe comprise.<br />

Habitat. - Madagascar, Reunion.<br />

Obsernations. - Espitce t&s voisine de ,II. palm&is, M. mnuritianu~s <strong>et</strong><br />

M. pseudopictw La 1’” a les 3 premiers tarsiens de la 3~ pat tc compktement<br />

blancs, d’oil des caracteres distinctifs ; la 9’ n’a dc blancs que les 2 dcr-<br />

niers tarsiens de la 3’ patte, comme M. Coustani, mais clle diffkre de CC<br />

dernier en ce qu’elle a les palpes annelks de blanc.<br />

Laveran a coupd 5 individus provenant de hladagascar, sans trouver<br />

d’kkments parasitaires dans leur estomac, lcur cavitd gPnerale ou leurs<br />

glandes salivaires. Je n’ai pas eu plus de chance en coupant divers spdci-<br />

mens qui avaient piqud des paludiques <strong>et</strong> avaient <strong>et</strong>6 conserv& vivants<br />

quelques jours apr& la piqbre. Ce rksultat ntgatif nc prouvc pas que<br />

c<strong>et</strong>te espPce ne soit pas l’agent ordinaire de la propagation du paludisme ;<br />

sa grande frkquence, tout au moins ti la Rc;union, tend au rontraire ti la<br />

faire incriminer.<br />

11. - Myzorhgnchus Bancrofti (Giles, 1902).<br />

Bibliographic. - Giles, 1902, p. PlI, 16 a.<br />

Synonymie. - ilnopheles Bancroftii Giles, 1902.<br />

Diagnose. - T8te noire; kailles en vis noires sur le vertex <strong>et</strong> la nuque<br />

uw touffe de pails brun pile sur le front. Thorax <strong>et</strong> abdomen noirs. den-


202 LES MOUSTIQUES<br />

skment couverts de longs poils brun dark ; flancs marbr& de noir <strong>et</strong> de<br />

brun dark pile. A&s d’un noir intense; une p<strong>et</strong>ite tache blanche sur la<br />

costa vers son tiers interne ; une autre un peu plus grande au somm<strong>et</strong> de<br />

l’aile. Frange ornde d’une tache blanche B la torminaison de chaque ner-<br />

vure longitudinale, ti l’exception de la 6”. Sur le traj<strong>et</strong> de celle-ci, 2 taches<br />

blanches. Quelques kailles blanches eparses sur les autres nervures.<br />

Pattes non annelties ; pourtant, les articles du tarse de la 3’ paire presen-<br />

tent g leur extrtimit@ distale un p<strong>et</strong>it cercle p&le plus ou mains distinct,<br />

le dernier article Btant tout entier brun p8le.<br />

Longueur. - 7”” environ.<br />

Habitat. - Queensland.<br />

Obseraation. - Tres voisin de M. .bnrbirostris, mais s’en distingue par<br />

la partie interne de l’aile plus sombre <strong>et</strong> plus denskment kcailleuse, par sa<br />

seconde tache pale n<strong>et</strong>tement apicale, par ses anneaux du tarse mains<br />

apparen ts.<br />

VII. - GENRE NYSSORHYNCHUS R. BLANCHARD, 1902.<br />

l3tymoZogie. - N&JGO, piquer ; +f~o~, trompe ; trompe piqueuse.<br />

Synonymie. - Laaerania Theobald, 1902 (non Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1890).<br />

Diagnose. - Pnlpes denskrnent kailleux. Thorax ornk d’ecailles fusi-<br />

formes <strong>et</strong> en serp<strong>et</strong>te. Abdomen pourvu d’dcailles ventrales, de touffes<br />

d’kailles sur les c8tes <strong>et</strong> parfois de taches dorsales. Ailes B dcailles gros-<br />

sikrement lanckolkes. Pattes le plus souvent annekes <strong>et</strong> tach<strong>et</strong>kes de<br />

blanc, les tarses post&ieurs Btant souvent d’un blanc pur (fig. 150, 6).<br />

Type du genre : ,V. c~lbimanus (Wiedemann, 1821).<br />

1. - Ngssorhynchus albimanus (Wiedemann, 1822).<br />

Bibliographic. - Wiedemann, 1821, p. 10; 1828, p. 13. - Robineau-<br />

Desvoidy, 1827, 1). 411, 4 <strong>et</strong> 5. - Van der Wulp, 1867, p. 127. - F. Lynch<br />

Arribslzaga, 1878, p. 150, 2 ; 1891, II, p. 136, pl. IV, fig. 2. - E. Lynch<br />

Arribtilzaga. 1883, p. Il4, 6. - Von Ridder, 1885, p. 338. - Coquill<strong>et</strong>t,<br />

1889, p. 4 ; in Howard, 1901, p. 240. - Giles, 1900 c, p. 144, 1, pl. VII,<br />

fig. 4 ; p. 153, 7 ; p. 194, 8 ; p. 170, 23 ; 1902, p. 294,2 ; 1). 293, 3; p. 325,<br />

41. - Howard, 1901, p. 116, 117, 232, fig. 29. - Theobald, 1901 c, I, p.<br />

123, 1, pl. I, fig. 1; p. 212, 41 <strong>et</strong> 42. - Cruz, 1901. - Neveu-Lemaire,<br />

1902, p. 6, fig. 1-2.<br />

Synonyrnic. - Anopheles albimanus Wiedemann, 1821. - A. al:gy&<br />

tarsis Robineau-Desvoidy, 1827. - ? A. annulimanus Van der Wulp,<br />

1867. - A. nlbitarsis F. L. Arribhlzaga, 1878. - A. argyrotarsis Giles,<br />

1900; Theobald, 1901. - A. Lutzii Cruz, 1901 (non Theobald, 1901).<br />

Description (fig. 176). - De teinte noire. T&e (fig.’ 177) pourvue en avant<br />

d’ecailles blanches en spatule, noire en arriere <strong>et</strong> sur les c6t@s ; une toufIe<br />

de poils blancs diriges en avant, entre les yeux. Yeu.x noirs. dnlennes<br />

sombres, avec une pubescence soyeuse pile <strong>et</strong> des poils bruns ; quelques


SOUS-FAMILLE DES AIVOPHELINAE 203<br />

amas d’kailles blanches sur les 1 ers articles, sauf sur le basilaire. Trompe<br />

couverte de courtes kcailles sombres, blanchtitre ou plus Claire G l’extre-<br />

mitit. Yalpes couverts de longues @cailles noircs. plus longues vers la<br />

base; un 6troit cercle blanc & l’extr6nlitd distale de l’avant-dernier <strong>et</strong> de<br />

l’ant@ptinulti~me article ; dernier article tout blanc A son extremit@;<br />

l’avant-dernier porte & sa partic infdrieure des dcailles blanc jaunatre qui<br />

parfois ferment presque un anneau. Thorax d‘un Mat gris bleuitre, avec<br />

Fig. 176. - Nyssorhynchw albimunus Q, d’aprks Howard.<br />

3 lignes longitudinalcs, la tnediane plus distincte <strong>et</strong> pourprke; m&o-<br />

notum parsem d’ircailles claircs. A bdornelz d’un brun pourprk sombre,<br />

couvert d’itcailles jaune crkme, surtout dans la r6gion moycnne des<br />

segments. Ceux-ci portent de longs pails brillants, d’un brun profond;<br />

des touffes d’kailles grises s’attachcnt aux parties lat6ralcs du bord postir-<br />

rieur <strong>et</strong> se proj<strong>et</strong>tent sur les c6t&. iiiles : nervurc costale sombre, entre-<br />

couple de 4 taches blanches principalcs <strong>et</strong> de 1 B 3 autres plus p<strong>et</strong>itcs.<br />

Sur les autres nervures, de nombreux amas d’ecailles noircs dont la


204 LES MOUSTIQUES<br />

disposition est assez variable. Pattes jaunatres, couvertes d’ecailles d’un<br />

brun sombre. Aux pattes anterieures, les 3 premiers articles du tarse<br />

sont blancs a l’extrdmitd distale, les 2 autres <strong>et</strong>ant d’un brun sombre;<br />

aux moyennes. les 3 premiers articles du tarse ont un p<strong>et</strong>it anneau jaune,<br />

Fig. 177. - The de Nyssorhymhus albimanus 9, d’apres Neveu-Lemaire.<br />

les 2 derniers sont anneles indistinctement ; aux posterieures, l’extrenrite<br />

distale du 2’ article <strong>et</strong> la totalite des 3 suivants sont d’un blanc de neige.<br />

Grips conformes a la figure 178.<br />

Longueur. - Environ S”“, trompc comprise.<br />

Habitat. - Bresil (Robineau-Desvoidy), Rio de<br />

Janeiro (Cruz) ; Republique Argentine (province de<br />

Buenos-Aires, commun sur le littoral ; Chaco austral,<br />

rives du Paraguay) ; Guyane, ilntilles (Grenade,<br />

Sainte-Lucie, Antigua, Jamaique, Cuba, Haiti,<br />

Porto Rico).<br />

Observations. - C<strong>et</strong>te tres belle espece peut presenter<br />

certaines variations dans l’extension des<br />

taches noires des ailes <strong>et</strong> des parties blanches des<br />

pattes. Elle ressemble a Anopheles punctipennis en<br />

ce qu’elle Porte une tache d’un blanc jaunatre v<strong>et</strong>s<br />

les 3/4 de la longueur du bord anterieur de l’aile,<br />

mais en differe parce que ses pattes posterieures<br />

ont les 4 derniers articles du tarse d’un blanc de<br />

neige. Suivant Arribalzaga, elle semble <strong>et</strong>re peu<br />

avide de sang ; sa piqfire n’est pas tres incommode;<br />

elle entre rarement dans les habitations <strong>et</strong> ne se voit<br />

pas dans les lieux Pleves. <strong>Les</strong> individus recemment 6~10s sont de<br />

plus Claire, plus testacee que les individus plus Ages.<br />

9 4. - Nyssorhynchus cubensis (Agramonte, 1900).<br />

Ribliographie. - Agramonte. 1900, p. 460. - Theobald, 1901 C, I, p. 125,<br />

1 a, pl. I. fig. 3. - Giles, 1902, 300, 10, pl.<br />

p. VIII, fig. 2 a-f.


SOUS-FAMILLE DES Ah’OPHELIilAE 205<br />

Synonymie. - Anopheles cuber&y Agramonte, 1900. - A. dubius Theobald,<br />

1901. -<br />

1902.<br />

A. argyrotarsis albipes Theobald, 1901. - A. albipes Giles,<br />

Diagnose. - T&e avec une toufIe de soies blanches sur le front. Antennes<br />

A verticilles blancs. Pa&es u11 peu plus courts que la trompe, noirs,<br />

hirsutes & la base, blancs sur tout le dernier article, ainsi qu’au somm<strong>et</strong><br />

du 3”; chez le d, dcailles jaunes <strong>et</strong> brunes mkkes, de grandes toutfes<br />

dokes B l’extr&~~itk renfl@e, un cercle jaunatre au somm<strong>et</strong> du 2” article,<br />

souvent aussi sur les 2 suivants. Thorax noir, or& d’une ligue mediane<br />

<strong>et</strong> de 2 paires de ligncs latkales borddes d’tkailles blanches. Abdomen<br />

presque noir; des taches triangulaires d’kailles couleur de rouille B la<br />

partie postkieure des segments. Ailes & costa noire, marquk de Ii p<strong>et</strong>ites<br />

taches jaune rouille, dont 3 pctites pr& de la racine, la 4” au uiveau de<br />

la nervure transverse moyenne, la 5’ au milieu de la fourch<strong>et</strong>te ant&<br />

rieure. Frange noire, avec tache jaune au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> il la tcrminaison de<br />

toutes les nervures longitudinales, sauf la 6’. lkailles claires des ailes<br />

tirant sur le. jaune. P&es: ti la 1” paire, une tache blanche & I’extrkmitB<br />

du fCmur <strong>et</strong> du 1” article du tarsc. un ccrcle jauue ti l’extkmite des 2<br />

suivants ; & la 2 paire, uue tache blanche ri l’extrkniti! du fknur, tarsieus<br />

annelks d’une faGon peu distincte, le 1” ayant parfois un cercle pale &<br />

so11 somrn<strong>et</strong> ; h la 3’ paire, les 3 derniers soJJt blancs, aiJJsi que le<br />

somm<strong>et</strong> du 2’ ; en outre, lc dernier pork & sa base un anneau noir t&s<br />

distinct, caractdristique de l’espke.<br />

Longuew. - ‘ ?I “1,; g 4”‘“s chez le d, I,,‘,, g 4mq’;“i cllez la Q_<br />

Habitat. - Hrtisil, GuJ-ane, Antilles (Antigua, Cuba) <strong>et</strong> mitme nord-ouest<br />

de 1’Inde.<br />

3. - Nyssorhynchus fuliginosus (Giles, 1900).<br />

Bibliogruphie. - Ross, 1898, d-r. - Giles, 1900 c. 1~. 160, 13, pl. VII,<br />

fig. 7 ; 1902, p. 298, 7, pl. VIII, lig. 7 u-d ; p. 298, 8. - Diinitz, 4901,<br />

p. 37, 4. - Theobald, 1901 c I, 1). 13, ’ *), 4, 111. I, fig. 3; II, 1~. 307 ; 1902 a,<br />

p. 370. - Liston, 1901 b, p. 441.<br />

Synonymie. - (( Small dapple-winged Mosquito D Ross, 1898. - Anopheles<br />

sp. u a D, CC from Calcutta )) Giles, 1900. - A. fuliginosus Giles, 1900.<br />

- A. leucopus Diinitz, 1901. - A. Jumesii Liston, dk. 1901 (non Theobald,<br />

1901). - A. pullidus Giles, 1902.<br />

Description. - Insecte noir. Te’le : dcailles eJJ vis blanches sur le front<br />

<strong>et</strong> l’occiput ; soics d’un bruu fouc6. Antewzes & pubesc,ence blanchitre.<br />

quelques 6cailles blauches sur les 1” articles. Trompe blanchatre & l’extrknlitk.<br />

Palpes & longues Bcailles wires, avec 2 p<strong>et</strong>its cercles blancs ;<br />

derrlier article blanc, au moius daus sa ruoiti6 distale. Thorax ardoisk, &<br />

lignes longitudinales plus fonch ; kaillcs fusiformes pales diss6min6es;<br />

en avant, un bouqu<strong>et</strong> d’kailles piles plus longues ; sur les c6t&, quelques<br />

kailles spatulkes, dreskes ; soies noires. Scutellum d’un noir d’ardoise<br />

fOJlC6 ; tkailles blanc crkme, formaut 2 touffes lathales ; soies uoires,<br />

I


206 LES MOUSTIQUES<br />

p<strong>et</strong>ites sur le lobe moyen, longues SW les cat&. Ailes A costa noire, avec<br />

4 grandes <strong>et</strong> 1 ou 2 p<strong>et</strong>ites taches blanches (fig. 179, a). Frange noire,<br />

mais jaune & la terminaison des nervures longitudinales. Transverse<br />

postkrieure separ@e de la moyenne par une distance supkieure ti sa lonpueur.<br />

Pattes non tach<strong>et</strong>ees ; un<br />

cercle pale pr& du somm<strong>et</strong> du<br />

femur ; un anneau blanc apical<br />

sur les 3 premiers tarsiens de<br />

a<br />

la 1” patte; les autres articles<br />

d’un blanc pur, ainsi que le somm<strong>et</strong><br />

du 2’ tarsien de la 3’ patte.<br />

Longueur. - 3”“s & 4”“2.<br />

Habitat. - Dans toute I’lnde :<br />

Fig. 179. - Aile de Nyssorhynchw fuligi-<br />

~zosu.s, d’aprks Theobald. - a, forme<br />

normale ; b, variBt6 pallida.<br />

au nord (Punjab, Behar), & l’est<br />

(Bengale), au sud (Madras, Qui-<br />

1011) ; Java, Sumatra.<br />

Observation. - Theobald considere<br />

comme une simple varikte<br />

pa&da des Insectes qu’il<br />

a reCus de Behar <strong>et</strong> dont Giles<br />

fait une espece distincte (fig. 179, b). L’tkaillure alaire est beaucoup plus<br />

reduite ; les kcailles du bord sont jaunes <strong>et</strong> non noires. Des experiences<br />

d’infestation, tentBes avec c<strong>et</strong>te esp&ce sur des paludiques atteints de<br />

fikvre tierce <strong>et</strong> de fievre quotidienne, n’ont pas donne de rtisultats.<br />

4. - Nyssorhynchus Jamesi (Theobald, 1901).<br />

Ribliographie. - Theobald, 1901 c, I, p. 134, 5, pl. I, fig. 2; 1902 a, p.<br />

371. - Giles, 1902, p. 299, 8, pl. VIII, fig. 6 a-c.<br />

Synonymie. - Anopheles Jamesii Theobald, 1901 (non Liston, dkc. 1901).<br />

Des&p tion. - D’un brun plus ou moins noir. T&e k Plcailles blanches<br />

sur le somm<strong>et</strong>. YezLx cerclks de blanc. Antennes & pubescence blanche.<br />

Trompe plus Claire au somm<strong>et</strong>. Palpes B kcaillure noire, avec des anneaux<br />

blanch de neige; dernier article blanc. Thorax gris cendrk ; kcailles en<br />

serp<strong>et</strong>te de couleur crkme, blanches <strong>et</strong> plus longues en avant. Abdomen<br />

brun pourpre fonc8, ornk de pails dorks ; de longues kcailles dorkes sur les<br />

derniers segments. Ailes & kcaillure crkme ; 4 grandes <strong>et</strong> 2 p<strong>et</strong>ites taches<br />

noires g la costa ; 15 p<strong>et</strong>ites taches sur les nervures. Frange jaunhtre.<br />

Pattes brunes ; femurs antkrieurs avec quelques taches psles, tibias<br />

tach<strong>et</strong>& ; it la I” patte, 1”’ article du tarse annele en son milieu <strong>et</strong> & son<br />

somm<strong>et</strong>, 2’ <strong>et</strong> 3” articles annelf% au somm<strong>et</strong> ; B la 2’ patte, les 3 premiers<br />

tarsiens anneks au somm<strong>et</strong>; B la 3’ patte, femur <strong>et</strong> tibia avec une<br />

&he blanche apicale, les 3 derniers tarsiens d’un blanc purr le prkckdent<br />

blanc au somm<strong>et</strong>.<br />

Longueur.<br />

_ 3mm & 31tkn15.<br />

Habitat. - Centre <strong>et</strong> sud de l’Inde, Ceylan.


SOUS-FAMILLE DES ANOPHELINAE 207<br />

Observation. - Espece tres voisine de N. fuliginosus, dont elle se dis-<br />

tingue par sa taille plus p<strong>et</strong>ite, par le piyu<strong>et</strong>e du femur <strong>et</strong> du tibia ante-<br />

rieurs, ainsi que par le cercle blanc qui siege au milieu du 1” article du<br />

tarse anterieur.<br />

5. - Nyssorhynchus maculittus (Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 17 1, 21 ; 1902 a. 1~. 372. -<br />

Giles, 1902, 1). 301, 11, 1~1. IX, fig. 2 a-c.<br />

Synonymie. - dnopheles maculata Theobald, 1901. - A. maculatus.<br />

Giles, 1902; Theobald, 1902.<br />

Descriy tion. - T&e brun fence; ecailles en vis, noires a somm<strong>et</strong> gris<br />

en arriere, blanches en avant ; une longue touffe de poils blancs entre les<br />

yeux. dntennes brun pale; des ecailles blanches sur les articles de la base.<br />

Trompe brun fence, testacee a la pointe. Palpes de la Q a ecaillure noire,<br />

dernier article blanc, ainsi que les 2 extremites de l’avant-dernier <strong>et</strong> le<br />

somm<strong>et</strong> des autres ; quelques soies dorees a la pointe. Ceux du 0” bruns;<br />

dewier article claviforme, blanc d’un tote. avec une p<strong>et</strong>ite tache blanche<br />

sur l’autre face pres de la base. Thorax gris ardoise, a dcailles fusiformes<br />

blanches, dont quelques-unes recourreut la nuque ; dcs ligues longitudinales<br />

foncks ; une tache sombre oculiforme dr chaque ci,te du mesollotulll<br />

; nombreuses soies brun<br />

dare disposees sur 3 rangs. Scutellum<br />

gris ardoise a ecailles blanches<br />

<strong>et</strong> a soies marginales do&es. Abdomen<br />

noir, a poils dord pale, plus<br />

denses <strong>et</strong> plus brillants en arriere.<br />

Ailes a ecaillure jaune creme, mar-<br />

-““U..._JU”Uw”-quee<br />

de taches noires ; la disposi- Fig. 180. - Atle de Nyssorhynchus<br />

tion de celle-ci, tant a la costa quc<br />

111 aculu tus, d’apres Theobald.<br />

sur l’aile, est caracteristique (iig.<br />

180). Pattes : femur, tibia <strong>et</strong> 1” article du tarse marques de taches <strong>et</strong> de<br />

cercles jaune pale incompl<strong>et</strong>s; a la 1’” patte, un anneau apical pale sur le<br />

1” tarsien, un apical <strong>et</strong> un basilaire sur le 2’, un <strong>et</strong>roi t anncau basilaire<br />

sur les 3’ <strong>et</strong> 4” ; B la Y patte, un ccrcle apical jaune sur les 2’ <strong>et</strong> 3’, les<br />

4’ <strong>et</strong> 5’ non anneles ; ti la 3’ patte, le 1” tarsicn plus long quc le tibia,<br />

le 8’ orne d’un large cercle blanc apical ct d’un <strong>et</strong>roit anneau median,<br />

les 3” <strong>et</strong> 4’ ornes chacun d’un ccrclr apical <strong>et</strong> d’un cercle basilaire, le 3”<br />

d’un blanc pur.<br />

Longueur. - 3”“s A 4”“.<br />

Habitat. - Hong-Kong, Lahore, Punjab.<br />

Observation. - C<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite espece cst voisine de 1Y. punctulatus Diinitz,<br />

mais s’en distingue par le 5’ tarsien d’un blanc pur B la 3’ patte.<br />

6. - Ngssorhynchus Kochi (Dbnitz, ,l%M).<br />

Bibliographic. - Diinitz, 1901, p. 36, 1. - Theobald, 1901 c, I, p. 174,


208 LES MOUSTIQdES<br />

22, pl. IV, fig. ~16; 1902 a, p. 380. - Giles, 1902, p. 287 ; p. 315, 27.<br />

Synonymie. - Anopheles Kochi Dijnitz, 1901. - A. ocellatus Theobald,<br />

1901. - A. Kochii Theobald, 19O’l.<br />

Description. - Te’te noire ; kcailles blanches en avant, noirAtres en<br />

arriere ; une p<strong>et</strong>ite toulIe de poils blancs. Antennes blanc soyeux, B pails<br />

pales ; article basilaire rouille p8le. Trompe jaune & kcaillure sombre & la<br />

base. Palpes jaunes <strong>et</strong> noirs & la base ; puis viennent UII p<strong>et</strong>it anneau<br />

d’kcailles noires <strong>et</strong> blanches. un cercle d’ecailles jaunes <strong>et</strong> une large<br />

bande d’kcailles blanches, ornke d’dtroits anneaux pourpre noiratre : der-<br />

nier article jaunatre p%le. Thorax fauve ptile B tomentum blanchtitre ;<br />

2 grandes taches noires oculiformes bordkes de brun clair ; une ligne<br />

nibdiane brun clair ; itcailles allong&es, blanches en avant, de teinte<br />

creme & la partie dorsale. Scutellum brun pourpr& ti poils brun dark,<br />

plus pale sur les chtt%. M8tanotum brun rougehtre. Flancs d’un brun<br />

p&le, avec de grandes taches noires. Abdomen brun cendr6, avec de longs<br />

poils d’un do& terne <strong>et</strong> des touffcs d’ecailles noires en dessous. Biles<br />

jaun&tres, $I costa d’un jaune cr&me avec 4 taches noires. Membrane<br />

alaire tach<strong>et</strong>tie d’un grand nombre de p<strong>et</strong>its amas d’kcailles noires ; les<br />

autres kcailles d’un jaune cr&me tr& clair. Pattes : f&nurs <strong>et</strong> tibias<br />

cercl& <strong>et</strong> marqu& irrkgulierement d’kcailles brun sombre <strong>et</strong> jaunes.<br />

Aux lere <strong>et</strong> 2’ pattes, 1” tarsien marq& de cercles incompl<strong>et</strong>s d’kcailles<br />

jaunes; ti la 3’ patte, m&me aspect, mais les ttcailles sont blanches. A<br />

toutes les pattes, 2 tarsien cerclk de blanc creme ti chaque extrkmite ;<br />

les 3 derniers articles entierement jauntitres, marquks d’ecailles sombres<br />

& la base, B, la 2” patte. Lc 5’ tarsien peut presenter une disposition sem-<br />

blable <strong>et</strong> un cercle pale peut se voir g la p$rtie moyenne des autres articles.<br />

Longueur. - 3”“.<br />

Llabitat. - Java, Sumatra, d<strong>et</strong>roit de Malacca, Perak.<br />

7. - Ngssorhynchus punctulatus (Diinitz, 1901).<br />

Bibliographic. - Diinitz, 1901, p. 36, d. - Theobald, 1901 c, I, p. 175, 23,<br />

pl. XXXVII, fig. 148; II, p. 306. - Giles, 1902, p. 287 ; p. 305, 15, pl. IX,<br />

fig. 7 a.-c.<br />

Synonymie. - Anopheles puuctulatus Diinitz, 1901. - A. tessellatum<br />

Theobald, 1901. - A. tessallatus Theobald, 1901. - A. tesselatus Giles, 1902.<br />

Deswip tion. - T&e noire ; kcailles blanches en avant, noires en arritire<br />

<strong>et</strong> au vertex. I’euz noirs. Antennes brun jaunhtre, ti poils p8les. Trompe<br />

jaune ; ecailles noires vers la base ; un p<strong>et</strong>it anneau fonc& vers le somm<strong>et</strong>.<br />

Palpes noirs, Bcailleux B la base, apr& quoi un ktroit anneau blanc, puis<br />

un large anneau noir; le reste est blanc avec 2 p<strong>et</strong>its cercles noirs ;<br />

dernier article jauntitre. Thorax brun, plus fonc& en arriere, & tomentum<br />

gris blanchgtre ; 2 taches foncires en avant. Mktanotum <strong>et</strong> flancs d’un<br />

brun sombre. Abdomen presque noir, & pails dares. Ailes sombres & la base,<br />

marquees de nombreuses p<strong>et</strong>it,es taches noires ; costa jaune avec 4 grandes<br />

<strong>et</strong> 4 p<strong>et</strong>ites taches noires (fig. 181). Balanciers d’un blanc pur. Yattes :


SOUS-FAMILLE DES .l~VVOPHELf:VA I? 205)<br />

A la IAre, fkmur tr& renflk, jaune, A 6caillure sombre, plus ou mains n<strong>et</strong>te-<br />

ment annek ; tibia jaune, parsem d’kcailles sombres; 1” tarsien &<br />

dcaillure sombre & la base, blanc au somm<strong>et</strong> , marqu6 de plusieurs<br />

Yig. 181. - Aile de Nyssorhynchus pwzctulatus, d’aprks Theobald.<br />

cercles blancs dans sa partie distale ; 2”, 3” <strong>et</strong> 4” tarsiens anneks de blanc<br />

B chaque bout ; le 5” blanc au somm<strong>et</strong>. A la 2” patte, fkmur ct tibia comme<br />

A la 1’” ; les articles du tarse annelks de jaune au somm<strong>et</strong>. A la 3” patte,<br />

tibia plus ou moins annelk ; tarsiens cercks de blanc jaun&tre au somm<strong>et</strong>,<br />

le 1” t&s long <strong>et</strong> annek.<br />

Longueur. - 3”“s ti 4mm.<br />

Hubilat. - Borneo, Sumatra, dktroit de Malacca, Ta’ipang.<br />

Observation. - Diff&re de ,V. Kochi par l’aspect plus tesselk du thorax<br />

<strong>et</strong> par ses ailes plus tach<strong>et</strong>kes.<br />

8. - Ngssorhynchus Theobaldi (Giles, MM).<br />

Bibliographic. - Giles, 1901 b, p. 198 ; 1902, p. 299, 9, pl. XI, fig. 4. -<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 311; 1902 a, p. 371. - Liston, 1901 b, p. 363, fig.<br />

Synonymie. - Anopheles Theobaldi Giles, 1901.<br />

Description. - T&e noire, A kcaillure blanche; touffe de poils bifide sur<br />

le front ; nuque & kcaillure noire. Antennes noires, & verticilles de longs<br />

pails blanchitres. Trompe noire, plus Claire A l’extr6mit6. Palpes noirs ;<br />

le dernier article blanc de neige ; un p<strong>et</strong>it anneau blanc apical sur les<br />

3 articles prk6dents. Thorax <strong>et</strong> scutellum de teinte foncke, marques de<br />

4 bandes longitudinales d’kailles blanches, 2 lat.&ales <strong>et</strong> 2 submddianes.<br />

Abdomen noir, couvert de longs poils blanc brunritre. Ailes d’un noir de<br />

jais ; costa marqu6e de 5 taches blanches, les basales presque aussi<br />

grandes que les autres ; en outre, une tache blanche apicale. Frange<br />

tachee de blanc k la terminaison des ncrvures longitudinales. La<br />

P longitudinale est blanche en trks grande partie : elle a 2 p<strong>et</strong>ites<br />

taches noires sur son tronc <strong>et</strong> 2 autres sur chacune de ses branches.<br />

La 3” est blanche, sauf 3 p<strong>et</strong>ites tacbes noires. La 4’ a 2 longues taches<br />

noires sur son tronc <strong>et</strong> 2 autres plus p<strong>et</strong>ites sur chacune de ses branches.<br />

La 5’ n’a qu’une tache sombre sur son tronc, vers la racine, 3 sur sa<br />

branche antkrieure, dont une subterminale, <strong>et</strong> une subterminale aussi<br />

sur sa bran&e postkrieure. La 6’ a 3 pctites tacks noires, dont unc vers<br />

son origine, une autre vers son milieu <strong>et</strong> la 3’ subterminale. t’altcs h &ail-<br />

lure blanche abondante ; fkrnur, tibia <strong>et</strong> 1”’ article du tarse tach<strong>et</strong>ks de<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 14.


210 LES MOUSTIQUES<br />

blanc & toutes les pattes ; somm<strong>et</strong> des 2’ <strong>et</strong> 3’ articles blanc aux pattes<br />

de la 1” <strong>et</strong> de la 3’ paires, noir & celles de la 2’ ; 4’ <strong>et</strong> 3’ articles entie-<br />

rement blancs A la 3” patte, enti&rement noirs & la 1’” <strong>et</strong> B la 2”. ce qui<br />

caractkise l’espke.<br />

Longueur. - 3”” environ.<br />

Habitat. - Inde : h Hlichpur (Berar) <strong>et</strong> & Shahjahanpur (provinces du<br />

nord-ouest).<br />

Observation. - Theobald dit que la 2 nervure longitudinale es t en tie-<br />

rement noire, contrairement ti la description de Liston. L’espkce prksen-<br />

terait done, au moins A c<strong>et</strong> Qard, certaines variations.<br />

9. - Ngssorhgnchus Stephensi (Liston, 1901).<br />

Bibliographic. - Liston, 1901 b. - Theobald, 1902 a, p. 374, pl. V, fig. 1.<br />

- Giles, 1902, p. 331, 25 Q (en note); p. 512, 25 a.<br />

Synonymie. - Anopheles Stephensi Liston, 1901. - A. m<strong>et</strong>aboles<br />

Theobald, 1902.<br />

Description. - Brun foncd. TCte B Bcailles en vis blanchatres en avant,<br />

brun fonck en arrikre <strong>et</strong> sur les c8t&. l’rompe noire. f’alpes avec 3<br />

anneaux blancs, le proximal plus ktroit ; dernier article entikment blanc.<br />

Thow~ blanch&tre en son milieu, gr$ce a des Bcailles en serp<strong>et</strong>te de teinte<br />

crkme pAle ; une touff e mkdiane d’kcailles blanches piliformes surplombe<br />

la t&te. Scutellum brun clair ; des tkailles en serp<strong>et</strong>te claires <strong>et</strong> des soies<br />

marginales brun fonck. Flancs chtitains, tach<strong>et</strong>& de crkme. Abdomerz<br />

couvert de poils do& fade, parsemk d’kailles piles en serp<strong>et</strong>te. Ailes :<br />

costa or&e de 6 taches noircs, les 2 premieres plus p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> n’atteignant<br />

pas la 2kre nervure longitudinale, les 2 suivantes plus ou mains n<strong>et</strong>te-<br />

ment en T. Frange brunt, jaune au somm<strong>et</strong>, ainsi qu’& la terminaison de<br />

chaque nervure longitudinale. Fourch<strong>et</strong>tes courtes ; base de l’antkrieure<br />

ldgerement plus prPs de la racine de l’aile; son tronc presque aussi long<br />

que la cellule elle-meme; tronc de la posterieure plus long que la cellule.<br />

Transverse surnumkraire en avant de la rnoyenne B une distance presque<br />

Bgale & sa longueur ; postkrieure plus longue que la moyenne, kartke de<br />

celle-oi d’une distance presque 2 fois dgale A sa longueur. Des taches<br />

wires sur les nervures; une sur la branche antkrieure de la fourch<strong>et</strong>te<br />

anterieure, juste au-dessous de la derniPre tache costale, une autre vers la<br />

base de la fourch<strong>et</strong>te, une autre plus p<strong>et</strong>ite & son somm<strong>et</strong>, 2 p<strong>et</strong>ites sur le<br />

tronc ; 2 p<strong>et</strong>ites B la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> de la 3” longitudinale; 2 sur la<br />

branche supkieure <strong>et</strong> unc sur l’inf&%ure de la fourch<strong>et</strong>te post&rieure,<br />

2 grandes sur son tronc; 2 sur la branche superieure <strong>et</strong> une sur l’inf@-<br />

rieure de la Ylongitudinale, une autre g sa base ; 3 p<strong>et</strong>ites sur la 6”. Pattes<br />

tach<strong>et</strong>ees de crkme pAle ; A la 1’” paire, tibia <strong>et</strong> 3 premiers tarsiens jaunes<br />

au somm<strong>et</strong>, les 2 derniers brun sombre ; it la 2” paire, taches apicales A<br />

peine apparentes ; $I la 3”, plus distinctes, le dernier article brun sombre.<br />

Longueur. - 3Ti 8. 4”“5.<br />

Habitat. - Lahore (Inde).


\ i I ’<br />

SOUS-FAMILLE DES ANOPHELhVAE 211<br />

.Obseruation. - Se distingue de N. maculatus,<br />

la teinte brune des tarses posterieurs.<br />

Jamesi <strong>et</strong> Theobaldi par<br />

10. - Nyssorhynchus Lutzi (Theobald, 1901).<br />

Bibliographie. - Theobald, 1901 c, I, p. 177, 24, pl. XXXVII, fig. 147.<br />

- Giles, 1902, p. 303, 14, pl. IX, fig. 8.<br />

Synonymie. - Anopheles Lutaii Theobald, 1901 (non Cruz, 1901).<br />

Des&p tion. - Te*te noire ; ecaillure blanche en avant, noire en arriere.<br />

Antennes brunes a pubescence blanche <strong>et</strong> poils bruns ; article basilaire<br />

testace. Trompe mince, noire, jaune brunatre a la pointe. Palpes & longues<br />

ecailles noires, les 3 derniers articles anneles de blanc au somm<strong>et</strong>. Thorax<br />

gris bleuatre sombre, avec 2 larges bandes longitudinales foncees <strong>et</strong><br />

une mediane plus mince. Scutellum <strong>et</strong> m<strong>et</strong>anotum bruns. Flancs brun<br />

fence, marques de blanc. Abdomen brun fence, a pubescence doree. Ailes<br />

ti costa noire, marquee de 5 taches blanches, les 2 premieres plus p<strong>et</strong>ites<br />

<strong>et</strong> souvent indistinctes. Frange jaune au somm<strong>et</strong>, ainsi qu’a la terminaison<br />

des nervures, apres la branche anterieure de la 5” longitudinale. La<br />

plupart des nervures couvertes d’ecailles noires d’une longueur considkrable<br />

; 1’” longitudinale marquee de taches noires correspondant a celles<br />

de la costa. Pattes : hanches <strong>et</strong> trochanters blancs, femurs <strong>et</strong> tibias jaunes<br />

couverts d’ecailles sombres, tibias a ecaillure tres foncee au somm<strong>et</strong>,<br />

avcc une tache d’ecailles blanches en dessous. 1” article du tarse cercle<br />

de blanc aux 2 bouts, marque en outre, aux 2 premieres paires de pattes,<br />

de 5 anneaux, alternativement blancs <strong>et</strong> sombres ; 2” <strong>et</strong> 3” articles largemerit<br />

cercles de blanc au somm<strong>et</strong> ; 4” <strong>et</strong> 5” a ecaillure plutot sombre a la<br />

1’” paire, blancs au somm<strong>et</strong> sur la 3”.<br />

Longueur. _ 3”” g 3”“s.<br />

Habitat. - Rio de Janeiro.<br />

Observation. - Espece reconnaissable a ses bandes thoraciques <strong>et</strong> aux<br />

:j anneaux blancs <strong>et</strong> sombres qui ornent le 1” tarsien des 2 premieres<br />

paires de pattes.<br />

11. - Ngssorhynchus maculipalpis (Giles, 1902).<br />

Bibliographic. - Giles, 1902, p. 297, 6, fig.<br />

Synonymie. - Anopheles maculipa~lpis Giles, 1902.<br />

Description. - T&e noire, avec une touffe blanche <strong>et</strong> bitide sur le front<br />

<strong>et</strong> des dcailles blanc de neige sur la nuque. Antennes <strong>et</strong> trompe fauves.<br />

Palpes du d noirs, notablement plus longs que la trompe, non anneles,<br />

mais piqu<strong>et</strong>es de tacbes neigeuses sur toute leur longueur. Thorax noir<br />

de suie, a ecaillure blanche, marque de larges stries de tomentum blanc,<br />

la mediane bifurquke en arriere. Flancs noirs marques d’argent. Abdomen<br />

noir <strong>et</strong> hirsute, sans ecailles. Ailes $I costa noire marquee de 7 p<strong>et</strong>ites<br />

taches blanches. dont 1 subapicale <strong>et</strong> 2 basilaires. Frange noire. La I’”<br />

nervure longitudinale Porte 3 taches blanches correspondant aux 30, 6”<br />

’ _’


212 LES MOUSTIQUES<br />

<strong>et</strong> 7” de la costa ; on voit en outre une tache blanche entre les 3” <strong>et</strong> 4”<br />

<strong>et</strong> une autre cntre les 4” <strong>et</strong> 5” de la costa. <strong>Les</strong> autres ncrvures portent<br />

aussi des taches blanches. l’ntfes piqu<strong>et</strong>ees de blanc <strong>et</strong> de noir sur toute<br />

leur longueur ; articles du tarse non annel& ; les trois derniers de la<br />

3” paire blanc jaunAtre, ainsi que le somm<strong>et</strong> de l’article pritckdent.<br />

’ Longueur. - Pm environ.<br />

Habitat. - ‘Pvlashonaland. ’<br />

12. - Nyssorhynchus Mastersi (Skuse, 1888).<br />

Ribliographie. - Skuse, 1888, p. 1757, 217. - Giles, 1900 c, p. 156, 10;<br />

1902, p. 314, 25, pl. IX, fig. 4 a-b. - Theobald, 1901 C, I, p. 165, 18.<br />

Synonymie. - Anopheles Mastersi Skuse, 1888.<br />

Description.-TtQe brune avec kcailles blanches sur le vertex, desyuelles<br />

partent des pails blancs qui se proj<strong>et</strong>tent sur le front. Aniwnes du 3 ayant<br />

environ les 3/4 de la longueur des palpes, d’une teinte ocreuse tr&s pAle,<br />

A verticilles soyeux ; 1” article brun testace clair. Chez la 9, antennes<br />

@alant environ les 4,~‘s de la longueur des palpes, brun Ion& A pubescence<br />

<strong>et</strong> verticilles blancs, les 2 ou 3 premiers articles couverts d’Pcailles<br />

blanches. Trompe aSant environ la longueur des palpes, entierement<br />

brune chez le #, brun sombre dans sa moitie proximale <strong>et</strong> ocrace pAle<br />

dans sa moitie distale chez la Q, t’alpes bruns, le 21 article lkgerement<br />

tach<strong>et</strong>e de blanc, les 3 derniers :Jvec un trtis large anneau blanc sur<br />

leur partie distale, couvrant presqu’en totalit les 2 derniers articles.<br />

Chez le d, 2’ <strong>et</strong> 3” articles avec une courte raie blanche longitudinale ti<br />

la face sup&-ieure. Thorax brun fauve chez le 5, un peu brun ocreux chez<br />

la 0, imparfailement couvtrt d’&ailles blanches ou jaunes <strong>et</strong> de poils<br />

jaunes. Flaucs <strong>et</strong> m&tanolum brun fauve. Scutellum fauve, ocrace sale sur<br />

les cbt&, dens&lent frange de longs pails jaunes. Abdomen 2 fois<br />

aussi long que le thorax chez le $, plus court chez la 0, brun fauve,<br />

dens&nent couvert de pails jaune d’or, plus longs chez le cf. Vernier<br />

segnlent <strong>et</strong> tenailles du 3 or&s d’f?cailles blanches. Ailes environ de la<br />

longueur de I’abdomen chez le 3, plus longues que tout le corps chez la 9,<br />

hyalines, legerement teintbes de jaune brunAtre tr&s pile A la r&ion<br />

stigmatique. Nervures tr& dens&lent couvertes d’ecailles jaune pale ou<br />

blanch&tre <strong>et</strong> brun viola&, disposees en series altcrnantes; le long de la<br />

Costa, 4 longues taches brun viol<strong>et</strong> tr& fence, presque noir. Nervure<br />

subcos{ale transverse situee bien au-de18 de l’auxiliaire, celle-ci atteignant<br />

la costa bien avant l’extr&nitk de la branche posterieure de la<br />

5” longitudinale * 7 3 longitudinale paraissant naitre peu de distance<br />

avant la transverse surnum&aire, en face de la transverse post&+urc<br />

<strong>et</strong> un peu avant l’extrdmit6 de la 6” longitudinale; transverses surnumeraire,<br />

moyenne <strong>et</strong> posterieure environ d’&ale longueur, tr&s indistinctes<br />

chez quelques spbcimens ; t ransversc moyenne naissan t a van t<br />

]a surnum&aire, d’une distance dgale A la moitie de sa longueur; transverse<br />

posterieure situke avant la transverse moyenne, d’une distance egale


SOUS-FAMILLE DES ANOPHELINA E 2i3<br />

A sa longueur. Fourch<strong>et</strong>te anterieure notablement plus longue <strong>et</strong> un peu<br />

plus Btroite clue la postkrieure, sa base 6tant situee un peu avant celle de<br />

c<strong>et</strong>te dernihre; base de la cellule anale en face de l’origine de la 2~ longi-<br />

tudinale. Pattes g Bcaillure brun violacd ; fkmurs, tibias <strong>et</strong> 1” article du<br />

tarse abondamment pique& de hlanc ou de jaunt pile; tibias <strong>et</strong> 4 pre-<br />

miers tarsiens 16gPrement marqutk de mkme A leur extr6mit6 distale;<br />

I” tarsien des pattes postkrieures un peu plus long que le tibia.<br />

Longueur. - 4”“3 chez le CT, 3”“3 chez la 2.<br />

Habitat. - Australie (Nouvclle-Galles du sud, Queensland).<br />

Obseruation. - Espece rapportke avec doute au genre Nysorhynchus.<br />

Tr& voisine d’An0pheZe.s annulipe.c, mais plus p<strong>et</strong>ite, elle se distingue par<br />

sa trompe & pointe p6le, par l’exigu’it6 de ses taches claires alaires <strong>et</strong> par<br />

la position de sa nervure transverse souscostale par rapport ti l’auxiliaire.<br />

43. - Ngssorhynchus leucosphgrus (Diinitz, 1901).<br />

Bibliographic. - Diinitz, 1901, p. 37, 5. - Theobald, 1901 c, II, p, 307.<br />

- Giles, 1902, 1). 312, 22 fig.<br />

Synorqmie. - Anopheles leucosph,yrus DCinitz, 1901. - 1. leucophyrus<br />

Theobald, 1901 ; Giles, 1908.<br />

Description. - Q. De teinte brune. TPte avec une touffe de poils blancs<br />

en avant * , grandes 6cailles en vis sur la nuque. Palpes denskment couverts<br />

d’kailles brunes, avec des traces de 2 cercles pales au somm<strong>et</strong>. Thorax<br />

plus fonc6 en arriere ; une ligne mddiane sombre <strong>et</strong> 2 taches oculiformes ;<br />

des kcailles claires surplombant la t&e. Abdomen or& de poils do& clair.<br />

Ailes & costa marquee de 7 taches brun foncii, dont 4 grandes <strong>et</strong> 3 p<strong>et</strong>ites,<br />

separees par de p<strong>et</strong>ites taches jaune c&me, dont une apicale. Frange<br />

brune, tachke de jaune B la terminaison de chaque nervure, sauf la 61’.<br />

Nervures ornees d’un grand nombre de taches noires ; la 3- en Porte 7,<br />

dont une apicale ; la 4’ est presque entikrement noire, avec une p<strong>et</strong>ite<br />

tache pale sur chaque branche de la fourch<strong>et</strong>te <strong>et</strong> une autre B sa base ;<br />

la 5’ a 7 pefites taches piles, dont une apicale, sur sa branche antkieure,<br />

3 grandes taches noires sur sa branche postdrieure, six autres sur son<br />

tronc <strong>et</strong> une tache Claire & sa bifurcation; la 6” a 7 taches noires. Balanciers<br />

blanc crPme ou argent, densement kailleux. Pattes: fkmurs <strong>et</strong> tibias<br />

piqu<strong>et</strong>ks de jaune ; tibias de la 3? paire trits renfl& au somm<strong>et</strong> ; articles du<br />

tarse de la I IC marquds A chaque extrdmitk de cercles pAles & cheval sur<br />

les articulations ; ceux de la 2’ paire non annelks ; articulation tibiotarsienne<br />

de la 3e paire marquee d’un large anneau presque blanc ; tarsiens<br />

de la m&ne patte orn& au somm<strong>et</strong> d’un ktroit cercle pkle.<br />

Longueur. - 5”“.<br />

Habitat. - Borneo, Sumatra.<br />

Obserwtion. - l&p&e voisine de N. punctulatus, mais en diffkrant par<br />

la grande tache noire mkdiane dc sa costa <strong>et</strong> par le large cercle p&le de<br />

son articulation tibio-tarsienne postkrieure.


’<br />

214 LES MOUSTIQLJES<br />

VIII. - GENRE CELLIA THEOBALD, 1902.<br />

Etymologie. - Genre dkdie’ au professeur A. Celli, de 1’LJniversit.k de<br />

Rome.<br />

Diagnose. - Pa@es de la Q densement kailleux. Thorax & Plcailles plates<br />

<strong>et</strong> fusiformes. Abdomen entikement couvert d’kcailles disposees sur les<br />

c8t6s en touffes denses. Ailes densdment kailleuses, & kcailles grandes <strong>et</strong><br />

grossiirrement lanc6oldes (fig. 150, 8).<br />

Type du genre : C. pharoen.sis (Theobald, 1901).<br />

1. - Cellia pharoensis (Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 169, 20, pl. II, fig. S. - Giles,<br />

1902, p. 302, 12 <strong>et</strong> 13, pl. IX, fig. 1 a-c. - Cropper, 1902, p. 49 <strong>et</strong> 55.<br />

Synonymie. - Anopheles Pharoensis Theobald, 1901. - A. Pharowsis<br />

Giles, 1902.<br />

Description. - Q. Ete h tkailles gris cendr6; une ligne mediane plus<br />

sombre, une touffe de longs poils blancs en antdversion. Antennes brunes<br />

(annelees chez le d), & poils <strong>et</strong> pubescence blanchatres. Trompe brun fonck.<br />

Pulps un peu plus courts que la trompe, ti ecaillure brun fonc6 t&s dense,<br />

parsem& d’kailles blanches sur la face supkieure ; somm<strong>et</strong> des 4 derniers<br />

articles cercl6 de blanc. Chez le d, dernier article claviforme, avec des<br />

touffes de pails dords ; un cercle blanc au somm<strong>et</strong> du 1” article, des &ail-<br />

les blanches sur le 2”. Thorax & tkaillure gris jaunatre; une ligne mediane<br />

plus sombre en avant, une ligne fauve d6nud6e de chaque c6t6; une tache<br />

noire latkrale dans la partie antkrieure, d’oti part en arrit+re une ligne<br />

fauve dknudee. Scutellum avec quelques dcailles argentees. Abdomen brun<br />

foncd, denskment couvert d’kailles brun jaunAtre, termink par 2 touffes<br />

d’kcailles noires. Segments klargis en arrikre, disposition qu’exagkre<br />

encore la pr6sence de larges kailles sombres <strong>et</strong> divergentes, insekes ti<br />

l’angle post&o-externe de chaque segment. .4iZes ti costa noire, marquke<br />

de 4 taches claires, dont une plus grande. Frange noire, marquee de taches<br />

jaunes ti la terminaison des ncrvures. Ikaillure g6n6rale blanc jaun&tre,<br />

interrompue par des amas d’kailles noires, au nombre d’une vingtaine<br />

environ. Sur la ire longitudinale, une grande <strong>et</strong> plusieurs p<strong>et</strong>ites taches<br />

noires ; sur la 2’, une ti la racine, une ti la base de chaque branche de la<br />

fourch<strong>et</strong>te, 2 autres sur la branche infkrieure; sur la 3”, 3 taches, dont<br />

une subapicale, les 2 autres rapproche’es l’une de l’autre ; sur la 4”, 2<br />

grandes taches s’<strong>et</strong>endant jusqu’ti la fourch<strong>et</strong>te <strong>et</strong> une tache apicale sur<br />

chaque branche de c<strong>et</strong>te dernierc ; sur la 5”, une prPs de la base, une & la<br />

bilurcation, 3 sur la branche supkrieure <strong>et</strong> une & l’extrkmit6 de l’infkieure;<br />

sur la 6”, :j taches noires. Balanciers clairs, & bouton fence. Pattes:<br />

femurs brun jaun%tre en dedans, tach<strong>et</strong>Cs de noir ou de brun fonck en<br />

dehors ; une grande tache blanche pr& de l’extr&nit8, aux 2” <strong>et</strong> 3” pattes.<br />

Tibias piqu<strong>et</strong>& de brun fonck <strong>et</strong> de blanc, surtout B la face supkieure.<br />

A la Ire paire, les 3 premiers tarsiens cerclks de blanc au somm<strong>et</strong>, les 2


SOUS-FAMILLE DES ANOPHELINAE 215<br />

derniers noirs ; B la 2”, les 2 premiers tarsiens annel& au somm<strong>et</strong>, le 3e<br />

avec une p<strong>et</strong>ite tache blanche apicale ; SFI la 3”, les 4 premiers tarsiens<br />

largement cerclt% de blanc au somm<strong>et</strong>, le 5” d’un blanc pur, ainsi que la<br />

plus grande partie du 4e.<br />

Longueur. - 51mm.<br />

Habitat. - Afrique centrale (Mashonaland), est africain (Zomba, pr&<br />

le ZambPze), Egypte, Palestine.<br />

Observation. - Espkce tr& Blkgante, ressemblant B Anopheles annulipalpis<br />

Arribslzaga, mais s’en distinguant parce que sa costa n’est pas<br />

uniformkment noire. Giles a Btabli une vari<strong>et</strong>k albofimbk~ta, B frange<br />

alaire pMe, d’aprks un seul exemplaire provenant de Palestine.<br />

2. - Cellia pulcherrima (Theobald, 1902).<br />

Ribliographie. - Theobald, 1902 a, p. 369, pl. V, fig. 2. - Giles, 1902,<br />

p. 510, 3 U.<br />

Synonymie. - Anopheles pulcharrimus Theobald, 1902.<br />

Description. - Q. Tdte denskment couverte de grandes kailles en vis,<br />

blanc crkme en avant, ocrackes en arri&re; une touffe dpaisse de poils<br />

blancs en antkversion. Antennes brun fonct?, avec des touffes d’kcailles<br />

blanches <strong>et</strong> des verticilles de poils blancs. Palpes & kcaillure brune <strong>et</strong><br />

dense, avec 4 cercles blancs, l’apical <strong>et</strong>ant le plus large. Thoraz brun<br />

cendre, couvert de larges kcailles fusiformes, grises <strong>et</strong> aplaties, qui lui<br />

donnent un aspec,t blanchatre ; 3 touffes distinctes d’kcailles blanches<br />

surplombent la t<strong>et</strong>e ; des poils do& p&le. Scutellum brun, ti &aillure<br />

comme ci-dessus, a soies marginales chatoyantes, dark pale ou noires<br />

suivant l’incidence de la lumikre. Flaws couverts d’kcailles blanches.<br />

Abdomen noir, denskment ornc d’kailles plates. Segments noirs <strong>et</strong> d&u-<br />

dks & la base, ornes ensuite d’une ranghe d’&ailles blanches, d’une belle<br />

teinte ocracee sur tout le reste de leur surface; une touffe de longues<br />

kailles noires <strong>et</strong> aplaties & l’angle post&o-externe ; des soies marginales<br />

claires. Face ventrale noire, B kcailles blanches aplaties. Ailes CI ecaillure<br />

g&kale creme pile. Frange noire avec 7 taches claires. Costa marquke<br />

de 6 taches noires, dont 2 p<strong>et</strong>ites B. la racine de l’aile ; les 2, 5” <strong>et</strong> 6” s’&-<br />

tendent jusqu’g la 1” longitudinale ; la 4” a la forme d’un T. D’autres taches<br />

noires plus p<strong>et</strong>ites sont reparties sur les nervures : une & la base de la<br />

fourch<strong>et</strong>te anterieure, une & la base <strong>et</strong> une au somm<strong>et</strong> de la 3” longitudi-<br />

nale; 2 sur chaque branche <strong>et</strong> 3 sur le tronc de la fourch<strong>et</strong>te poskieure ;<br />

3 sur la branche antkrieure <strong>et</strong> une au somm<strong>et</strong> de la branche postkrieure<br />

de la 5” ; une autre k la base de c<strong>et</strong>te m&me nervure; 3 sur la 6”. Puttes<br />

ornees d’anneaux clairs. A la 2’” paire, femurs <strong>et</strong> tibias gris en dessous,<br />

parsem& de quelques kailles brunes en dessus ; les 3 premiers articles du<br />

tarse largement cercks de blanc au somm<strong>et</strong>, les 2 derniers d’un brun<br />

sombre, ainsi que la base des autres. ,4 la 2” paire, mkme disposition<br />

gknerale ; femurs marqu& d’une grande tache blanche subapicale, le<br />

somm<strong>et</strong> Btant noir; tibias <strong>et</strong> les 3 premiers tarsiens blancs au somm<strong>et</strong>,


.<br />

216 LES MOUSTIQUES<br />

les 2 derniers brun font@. A la 3” paire, femurs <strong>et</strong> tibias comme & la 2”;<br />

1” tarsien blanc au somm<strong>et</strong>, les autres entikrement blancs, sauf un <strong>et</strong>roit<br />

cercle noir B( la base du 2”.<br />

Lonyueur. - 4”“5.<br />

Habitat. - Lahore (Inde).<br />

Obselaation. -<br />

Bri tannique.<br />

Le d est inconnu. Le type est conserve au Mm&e<br />

3. - Cellia squamosa<br />

(Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 C, 1. , p. 167, 19, pl. II, fig. 6. - Giles,<br />

1902, p. 324, 26, pl. IX, fig. 6 a-c.<br />

Synonymie. - Anopheles squnmosus Theobald, 1901.<br />

Deswip tion. - p. Brun fonck ou noir. T&e & kailles en vis noires,<br />

longues kt kpaisses, celles du front blanches. AntenneJ & ecailles blanches<br />

c<br />

sur les 5 premiers articles. Palpes densement couverts d’kailles divergentes;<br />

CA <strong>et</strong> 18 quelques Ccaillcs blanches, disposPes aussi en 3 anneaux<br />

Btroits. dont un apical. Thowx & soies noires <strong>et</strong> & kailles fusiformes<br />

blanches plus ou moins n<strong>et</strong>tement disposkes en lignes, les ecailles la%<br />

rales plus longues <strong>et</strong> perpendiculaires & la surface. Scutellum noir, B<br />

@cailles blanches fusiformes <strong>et</strong> & soies noires. l\@tanotum noir. Flancs noir<br />

de jais, avec 3 lignes blanches longitudinales. Abdomen couvert d’kailles<br />

noires <strong>et</strong> bronzees; quelques kailles ocracf?es sur le milieu ; segments<br />

pourvus chacun d’une touff e latkrale<br />

d’ecailles noires (fig. 182, a). AiEes<br />

& costa noire, marquee de 7 taches<br />

I<br />

I<br />

blanches, dont 2 p<strong>et</strong>ites vers la<br />

racine <strong>et</strong> 2 p<strong>et</strong>ites vers la pointe.<br />

Frange entikrement brune. &ailc<br />

Fig. 182. - Caracteres de Cellin squantosa,<br />

d’aprbs Theobald. - a, segmenls<br />

de l’ahdomen avec leurs touffes<br />

lakkales d’6caillcs ; b, kcailles des<br />

ailes ; c, disposilion dcs nervurcs<br />

tyansvcrses.<br />

lure @n&ale foncke ; les kailles<br />

latkales des nervures sont claviformes<br />

(fig. 182, b) <strong>et</strong> toujours fonc&s,<br />

mais plus claires au niveau<br />

des taches blanches. Celles-ci sont<br />

peu apparentes <strong>et</strong> se kpartissent<br />

ainsi : une sur la branche ant&<br />

rieure de la 1” fourch<strong>et</strong>te, une sur<br />

chaque branche de la 2”, uuo sur chaque branche <strong>et</strong> sur le tronc de la 5” longitudinale,<br />

2 sur la 6” : la :V longitudinale est entihrement blanc crkme,<br />

sauf 8 p<strong>et</strong>ites taches noires. 1’” fourch<strong>et</strong>te plus longue <strong>et</strong> un peu plus<br />

@troite que la ‘3. Nervure transverse moyenne plus pr& de la base de<br />

I’aile que la suruum@raire, d’une distance kgale B peu prks ti la moitie<br />

de sa longueur ; transverse postbrieure plus longue qUe la moyenne <strong>et</strong><br />

plus rapprochite de la base de l’aile, d’une distance supkrieure B sa<br />

longueur (fig. 182, c). Pattes : h la ire paire, femur brun fence, tibia <strong>et</strong><br />

1” article du tarse tach<strong>et</strong>k d’kcailles blanches, somm<strong>et</strong> des 2e <strong>et</strong> 3” tarsiens


SOUS-FAMILLE DES ANOPHELINAE 217<br />

largement cercle de blanc ; B la 2 paire, m&me disposition @n&ale. A la<br />

3e, fkmur renflk, tach<strong>et</strong>d de blanc, une grande tache pr& du somm<strong>et</strong> yui est<br />

tout blanc ; tibia mouch<strong>et</strong>k de blanc <strong>et</strong> de noir; les 4 premiers tarsiens<br />

cercks de blanc au somm<strong>et</strong>, le 5” noir.<br />

Longueur. - 5mm A 5”“5.’<br />

Habitat. - Mashonaland, Afrique centrale.<br />

Observation. - Espkce t&s particulikre, aisdment reconnaissable aux<br />

kcailles blanches de son thorax <strong>et</strong> aux 3 lignes blanches de ses flancs.<br />

4. - Cellia Bigoti (Theobald, 4901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, 1, p. 135, 6, tig. - Giles, 1902, p. 294,<br />

I, pi. VIII, fig. 5.<br />

Synonymie. - Anopheles Bigotii Theobald, 1901. - A. punctipennis<br />

Bigot, ms., non A. punctzpennis (Say, 1823).<br />

Description. - Q. Brun noir. T&e & tkailles blanches en serp<strong>et</strong>te, en<br />

b&he sur les c6t&. Anfennes ornkes d’kailles blanches sur les 7 pre-<br />

miers articles, le 2? long comme 2 des suivants. Trompe mince. Palpes<br />

Fig. 183. - Aile de Cellia Bigoti, d’apr&s Theobald. L’espace occupk par les<br />

ecailles claims a 6th laissi: en blanc.<br />

densdment &ailleux & la base, cercl& de blanc au somm<strong>et</strong> de chaque<br />

art.icle. Thorax avec G ligncs longitudinales d’kailles blanches <strong>et</strong> plates,<br />

les 2 submddianes trPs rapprochkes, les 2 externes sur les cbt&. Flancs<br />

bruns & kcaillure blanche. _4bdomen noir d’acier, assez densement couvert<br />

d’kcailles plates, jaunes en dessus. blanches ti la face ventrale. Mes 8.<br />

structure caractkristique (fig. 183). Pattes brun (*lair, annelks. A la lkre<br />

paire, les 3 premiers tarsiens largement cercl& de blanc au somm<strong>et</strong>, le 4”<br />

noir, le 3’ blanc. A la 3’ paire, le femur a le somm<strong>et</strong> noir ct pr&ente<br />

au-dessous un cercle clair imparfait,; sommct du tibia un lwu renflk <strong>et</strong> tr&<br />

noir ; les 2 premiers tarsiens annelPs de blanc au sommct, le ler une fois<br />

<strong>et</strong> demie aussi long que le tibia ; les 3 derniers d’un blanc pur.<br />

Longueur. - 6”“.<br />

Habitat. - Chili.<br />

Observation. - C<strong>et</strong>te belle espke se distingue de toutes lcs autres &<br />

pattes blanches par les kcailles plates <strong>et</strong> les dessins de son thorax.<br />

.


218 LES MOUSTIQUES<br />

SOUS-FAMILLE DES MEGARHININAE<br />

)<br />

Ribliographie. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 412. - Latreille in Cuvier,<br />

1829, V, p. 439. - Macquart, 1838, I, p. 32, 2, pl. I, fig. 1. - Walker,<br />

1848, p. 1. - Skuse, 1889, p. 1720. - F.-L. Arribalzaga, 1891, I, p. 375 ;<br />

II, p. 133. pl. II, fig. 1. - Howard, 1900, p. 47. - Giles, 1900 C, p. 119;<br />

1902, p. 265. - Theobald, 1901 c, I, p. 215; II, p. 331.<br />

Synonymie. - Megarhinirza Theobald, 1901 ; Giles, 1902.<br />

Diagnose. - La diagnose de c<strong>et</strong>te sous-famille est celle de l’ancien<br />

genre Mega?*hinus, dent elle n’est qu’un demembrement.<br />

(( Proboscis elongata, spice incweo. Palpi la&ales proboscide breviores ;<br />

prirno ar%Iculo wassio&secundo brevior-e, tribus rekquis cylindrkis. Mae<br />

omnino parallelae D. - Robineau-Desvoidy, 1827.<br />

C( Genus insigne, abdomen apicem aersus~anpliatum, proboscis uncinata,<br />

palpi maxillares squarnati , in utroque sexu proboscide longiows sursum<br />

versus in curvi a. sequentibus satis discedens. Antennae maris articulo<br />

I” o~ussiuscu lo elonga to tnodice lanuginoso, I-42 brecissimis leviter* obconicis<br />

dense longeque plurnosis, ultimis<br />

duobus tenuibus, cy1indrici.s rlon<br />

ga tisque, brevi ter. plumoso-pubesten<br />

tibus, fen1 inae trnues puree at<br />

loncge ~<strong>et</strong>*ticillatirn pilosae. Palpi<br />

maxillares in utr*oquje sexu longitudine<br />

proboscidis Tel longior*e.s,<br />

squarnn ti pamissime brevissimeque<br />

s<strong>et</strong>osi, apicem ZPI*SUS sursutn<br />

ver*sus incwvi, articiclo I” rn inu-<br />

184. - Organisation du genre<br />

rhirws, d’aprks ArribBlzaga.<br />

to, t-4 crassiusculis , elonga to-<br />

obconicis vel subcylindrieis ulti-<br />

nro s. S” longksimo, przcedenti-<br />

e bus distincte angustiore, apicem<br />

Mega- versus attenuato apice acute.<br />

Proboscis tenuis, elongata, ayi-<br />

cem ~em1s magis a ttenua ta spice<br />

acutissima, deorsum incur,-a s. uncinafa. Alae cellula Ia submarginalis<br />

par-r;a, 2a posticn optiwe tr) inow ; nrmu1i.s mediis transcersis adsunt. Pedes<br />

longi.s.sirn i dense squn tnn t i, parce s<strong>et</strong>ulosi ; unguiculis tarworum in pedibus<br />

omnibus ~rnuticis, m in utis, inermibus (9) ccl in paribus anticis <strong>et</strong> medii.s<br />

ungula interna externa multo minore modice arcun ta, iner-m is al telaaque<br />

ester-na sat magna -infr*a pane medium dente acute p,*zdita at in par-ibus<br />

posticis ungues minuti <strong>et</strong> mutici (CT). Abdomen subplaniusculum basin<br />

versus angusta t urn, apicem versus sat dilata tum <strong>et</strong> depressiusculum sed<br />

haud clavatum, utrinque ante apicenz dense fasciculato-ciliatum. 1) - F. L.<br />

Arribalzaga, 1891 (fig. 184).


SOUS-FAMILLE DES MEGARHINIA’AE<br />

Grands <strong>et</strong> beaux Insectes, dou& ordinairement de couleurs mktalli-<br />

ques brillantes. Me couverte uniquement d’kailles plates imbriqu@es<br />

(jig. l48, 4). dntennes densBment ecailleuses sur le 2’ article qui est itpaissi<br />

<strong>et</strong>, cbez le o”, toujours trks allon@ (fig. 184, CI ; IfiG). Trompe longue,<br />

inflkchie en bas, souvent un peu plus longue chez le ~9 (fig. 184, a).<br />

Palpes efEl& vers l’extrkmite <strong>et</strong> infkhis en haut; ceux du cf souvent un<br />

peu plus longs que la trompe, form& de 5 articles. dont le 1” tr& court;<br />

ceux de la 9 varient suivant les genres : ils sont courts <strong>et</strong> form& de<br />

3 articles (Toxorhynchites) ou plus longs, m&me au point d’atteindre la<br />

longueur de la trompe,<br />

<strong>et</strong> form& de 5 articles<br />

(Me_qarhinus). Thora,x<br />

couvertdep<strong>et</strong>ites &ail-<br />

les fusifornies courtes,<br />

plus larges sur les<br />

cbtks. Scutellum &&ail-<br />

les en b&he (fig. 148,<br />

4). Abdomen couver t<br />

d’kailles plates <strong>et</strong> den-<br />

ses ; les derniers segments<br />

(ordinairement<br />

les 3 derniers) sont orn&<br />

lakkalement, chez<br />

le or’, d’une bouppe de<br />

poils denses, souvent<br />

de teinte brillante. Ai-<br />

/es $I kailles larges,<br />

peu denses, celles du<br />

bord costal pourvues<br />

souvent d’un &Aat<br />

m<strong>et</strong>allique. Fourch<strong>et</strong>tes<br />

t&s courtes, surtout<br />

l’antkrieure; leurs<br />

troncs sont tr&s longs<br />

(fig. 144, 1). Nervure<br />

transverse surnum&<br />

raire plus rapprochee<br />

a b C<br />

d e f 4<br />

Fig. 185. - Premiers articles de l’antenne chez les<br />

Megarhzninae, d’aprks Theobald. - a, &legarhinus<br />

separatus; b, Toxorhynchztes immisericors; c, bl.<br />

inorna tus ; d, M. portoricensis; e, f, 111. ferox; g,<br />

M. purpureus.<br />

du somm<strong>et</strong> de I’aile que la moyenne, d’unc distance souvent Pgale B 6<br />

fois sa longueur ; transverses moyenne <strong>et</strong> postc;rieure sur unc meme ligne<br />

ou formant entre elles un angle. Pattes : grilles inQales <strong>et</strong> dentties aux<br />

2 premieres paires, egales <strong>et</strong> simples ti la 3’ chez lc ~7 ; partout egales <strong>et</strong><br />

simples chez la 9. Lar,;e capable de faire subir A sa t&te une demi-rotation<br />

sur elle-meme. comme celle des Anophelinnc ; elle possPde un siphon<br />

respiratoire, commc celle des CulicinnP; les papilles analcs ne sont pas<br />

apparentes.<br />

,


220 LES MOUSTIQUES<br />

Insectes par& de vives couleurs aux reff<strong>et</strong>s soyeux ou mktalliques. 11s<br />

habitent les for& tropicales <strong>et</strong> se montrent rarement dans les maisons.<br />

11s n’ont done qu’exceptionncllement l’occasion de s’attaquer B 1’Homme ;<br />

on en a conclu, mais ZI tort, qu’ils ne piquaient pas. Leur importance<br />

mkdicale est restreinte, ce qui nous autorise & les <strong>et</strong>udier rapidement.<br />

On connaft actuellement 17 espitces rPparties entre les 2 genres Mega-<br />

rhinus <strong>et</strong> Toxorhynchites. En outre de ces 17 esp&ces bien caractdriskes, il<br />

en est encore quelques autres insufflsamment connues. Van der Wulp (1)<br />

signale & l’lle San Miguel, dans le golfe de Panama, un Insecte dont le<br />

4” tarsien postPrieur est blanc, sauf au somm<strong>et</strong> (1886). Williston decrit<br />

sous le nom de Megarhinus grandiosus un Insecte qui, d’apres Coquill<strong>et</strong>t.<br />

devrait rentrer dans le genre Toxorhynchites.<br />

IX. - GENRE MEGARHINUS ROBINEAU-DESVOIDY, 1827.<br />

Etymologie. - ilid-;a


SOUS-FAMILLE DES MBGARHIiVINAE 221<br />

<strong>et</strong> de poils. L’abdomen comprend 9 segments, portant chacun des soies<br />

plumcuses sur les cot&. Le dernier est brusyuement tronque; il presente<br />

un eventail ventral de grandeur mod&&e <strong>et</strong> une longue toufle de soies a<br />

son bord superieur ; des soies noires pius courtes forment une touffe de<br />

chayue cotit. <strong>Les</strong> papilles anales manquent <strong>et</strong> ne sont representees que<br />

par 4 p<strong>et</strong>its nodules arrondis. Le 8’ segment est plus court que les autres ;<br />

ti sa face dorsale se dresse le siphon respiratoire, a peu pres aussi long<br />

que les 2 derniers segments ; & sa face dorsale <strong>et</strong> pres de la base, se<br />

trouvent 2 touffes de poils plurneux; il se termine par 4 expansions<br />

foliacees, les 2 posterieures <strong>et</strong>ant les plus grandes.<br />

I.<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

5.<br />

6.<br />

7.<br />

8.<br />

9.<br />

10.<br />

II.<br />

12.<br />

13.<br />

14.<br />

CL6 des Megarhinus, d’aprhs Theobald.<br />

Articles du tarse . . . . . . . . . . . 1, 6, 15.<br />

Anneles chez la 9, non chez le CT”. Houppe caudale. 2, 9.<br />

Rouge. 3’ article du palpe . . . . . . . . 3, 4.<br />

Plus long que le 4” . , . . . . . . . . hmnowhoidalis.<br />

Aussi long que le 4”. . . . . . . . . . sepu m tus.<br />

Jaune <strong>et</strong> noire. Abdomen bleu, pourpre <strong>et</strong> rouge ;<br />

base des 5 ar titles du tarse dis tint temen t annelee<br />

chez la 9, sauf au I”’ tarsien de la 3’ patte . . inornatus.<br />

Plus ou moins anneles dans les deux sexes. Houppe<br />

caudale . . . . . . . . . . . . . 7, 10, 11, 14.<br />

Noire <strong>et</strong> jaune. -4bdomen . . . . . . . . 8, 9.<br />

D’un bleu m<strong>et</strong>allique profond, I” segment vert,<br />

avec une tache jaune de chaque cot6 ; aux pattes<br />

anterieures, les 2 premiers tarsiens blancs; aux<br />

moyennes, ? <strong>et</strong> 3’ tarsiens blancs, ainsi que le 1”<br />

G la base ; aux posterieures, base du 1”’ <strong>et</strong> tout le<br />

2 tarsien blanc . . . . . . . . . . . speciosus.<br />

D’un pourpre m<strong>et</strong>allique ; 1 cr segment d’un bleu de<br />

Paon a la face dorsale, dare a la ventrale, avec<br />

taches dorees apicales sur les flancs. Aux pattes<br />

de la 2” paire, 3” <strong>et</strong> 40 tarsiens blancs en-dessous.<br />

Bleu d’acier <strong>et</strong> blanche. Abdomen bleu d’acier chez<br />

le c?, vert, bleu <strong>et</strong> pourpre chez la 9. Avant-dernier<br />

article des pattes posterieures blanc . . . portoricensis.<br />

Jaune. Abdomen . . . . . . . . . . . 12, 13.<br />

Vert dare ; 3” tarsien de la 3” patte blanc . . . lutescens.<br />

Vert m<strong>et</strong>allique & la base, pourpre en arriere ;<br />

pattes d’un dare <strong>et</strong> d’un vert brillants ; les 2 premiers<br />

tarsiens de la 1’” pattc blancs . . . . splenden.7.<br />

Absente. Abdomen bleu <strong>et</strong> vert ; thorax brun, avec<br />

une raie mediane <strong>et</strong> des raics laterales bleues.<br />

2C <strong>et</strong> 3” tarsiens de la 1”” patte cercles de blanc ;<br />

4c tarsien de la 2” <strong>et</strong> de la 3” pattes blanc. . . ferox.


222 LES MOUSTlQUES<br />

15. Eon anneles de blanc. Pas de houppe caudale.<br />

Thorax brun, a ecailles bronzees <strong>et</strong> vertes, ces<br />

dernieres sur les cot&. Abdomen a ecailles vert<br />

olive m<strong>et</strong>allique ; ler segment bleu ; face ventrale<br />

doree . . . . . . . . . . . . . . longipes.<br />

I. - Megarhinus haemorrhoidalis (Fabricius, 1794).<br />

Bibliographic. - Fabricius, 1794, IV, p. 401, 5 ; 1805, p. 35, 8. -<br />

Wiedemann, 1821, I, p. 6, 1 ; 1828, I, p. 2, 2. - Kobineau-Desvoidy, 1827,<br />

p. 412. - Macquart, f834, 1, p. 33, 1 ; 1838, I, p. 32, 1, pl. I, fig. 1.<br />

- Kondani <strong>et</strong> Baudi, in Truqui, 1848, p. 108, 86. - Walker, 1848, p. 1.<br />

- F.-L. Arribhlzaga, 1891, I, p. 376, pl. IV, tig. 1. - Giles, 1900 c,<br />

p. 122, I, pl. VI, fig. 5 ; 1902, p. 270, 1. - Theobald, 1901 L’, I, p. 222, 2.<br />

Synonyn~ie. - Culex hzvnowhoidalis Fabricius, 1794, 1805; Wiedemann,<br />

1821, 1828; Macquart, 1834. - Megarhinus hztnowhoidalis (Fabricius,<br />

1794) Kobineau-Desvoidy, 1827 ; Kondani <strong>et</strong> Baudi, 1848 ; Theobald, 1901.<br />

- Megarhina hzrnorrhoidulis Macquart, 1838 ; VValker, 1848 ; Arribalzaga,<br />

1891 ; Giles, 1900, 1902.<br />

Diagnose. - (( Fuscus, abdonzinis margine spice rufo ciliato. Antennae<br />

derkssime ver$icillato pilosae, fuscae, prim0 wticulo nudo, cazruleo nitido.<br />

&ostrum inter* antennas powectum vagina bivalui : ~a1~uli.s obtusis ; s<strong>et</strong>a<br />

ncuta. Caput fuscurn l;ertioe cwuleo nitidulo. Thorax elecatus fu.scus, maryine<br />

antic0 punctoqu)e ante alas cwuleis nitidulis. Abdomen /kxum spice<br />

planum, margine zalde rufo-ciliatum. Pedes czrulei, nitidi, femoribus<br />

subtus testaceis. Alae albae, costa fusca. 1) - Wiedemann.<br />

Palpe : 3” article notablement plus long que le 4”. Abdomen orne d’une<br />

houppe caudale rouge. Pattes : tarsiens cercles de blanc chez la 9, mais<br />

non chez le c?.<br />

Habitat. - Guyane, Bresil, Chaco austral, Cuba (?).<br />

Obseroation. - D’apres des renseignements fournis a Austen par un<br />

Bresilien de la region de Manaos, ce Megarhine cause des piqhres tres<br />

douloureuses, qui d<strong>et</strong>erminent unea forte tumefaction.<br />

2. - Megarhinus separatus ArribBlzaga, 1891.<br />

Bibliographic. - F.-L. Arribalzaga, 1891, II, p. 133. - Giles, 1900 c,<br />

p. 123, 2 ; 1902, p. 270, 2. - Theobald, l901 c, I, p. 219, 2, pl. VII, fig. 27.<br />

Synonymie. - Megarhi,na separata Arribalzaga, 1891 ; Giles, 1900, 1902.<br />

Diagnose. - Antennes du c? conformes au type a, fig. 258. Palpes :<br />

3” article aussi long que le 4”. Thorax brun, a ecailles fusiformes d’un<br />

eclat bronze m<strong>et</strong>allique. Abdomen viol<strong>et</strong>, pourpre <strong>et</strong> rouge cuivre ; houppe<br />

caudale rouge <strong>et</strong> noire. Ailes G ecailles bleu azure. Pattes non annelees<br />

chez le 0”; a la patte posterieure du cr”, le 2e tarsien <strong>et</strong> une partie du 3e<br />

sont blancs. *<br />

Longueur. - 8 & 9”” pour la 9, 10 8 21m,” pour le cf.


SOUS-FAMILLE DES MEGARIIININAE 223<br />

Habitat. - Guyane, Br&il, RPpublique Argentine, Chaco.<br />

Observation. - Esp&ce tr& voisine de la prkcedente, dont elle se<br />

distingue par la structure du palpe.<br />

3. - Megarhinus inornatus Walker, 1865.<br />

Bibliographic. - Walker, 1865, p. 10 2. - Giles, 1900 c, p. 137, 15 ;<br />

1902, p. 271, 3. - Theobald, 1901 c, I, p. 223, 2, pl. VII, fig. 23 <strong>et</strong> 26.<br />

Synonynie. - Mega?*hina inornata FYalker, 1X63; Giles, 1900. - Megarhinus<br />

iraornatus Theobald, 1901. - ,Ilega&ina imnomata Giles, 1902.<br />

Diagnose. - cc kIas. &ma, palpis purpureis argenteo bifasciatis, antrnnis<br />

nigris, pectore fernoribusque argenteis, abdorn ine lurid0 apices versus<br />

nigro, pedibus non fasciatis, alis fbcescenti-cinereis. N - Walker.<br />

Antennes de forme caracteristique (fig. 185, c). Thorax brun ionce, presque<br />

noir, B bcaillure bronzee brillante. Abdomen bleu ti la base, puis<br />

pourpre, puis rouge cuivre; houppe caudale noire <strong>et</strong> orange, p&&d&e de<br />

toufIes de poils blancs. Biles ornkes d’&ailles d’azur B leur racine. Pattes<br />

de couleur pourpre, non annelkes chez le d; cercl&es de blanc chez la 9,<br />

A la base des 3 tarsiens pour la 1”” <strong>et</strong> la 2” patte. g celle des 4 derniers<br />

pour la 3p.<br />

J,onyueur. - II”“‘.<br />

Hubitat. - Nouvelle-Guin8e.<br />

4. - Megarhinus speciosus Skuse, 1888.<br />

Bibliographic. - Skuse, 1888, p. 17fi. - Giles, 1900 c, p. 127, 5; 1902,<br />

p. 273, 8. - Theobald, 1901 c, I, p. 228, 6.<br />

Sywonymie. - Megarhina specioscr Skuse, 1888; Giles, 1900, 1902. -<br />

Me~garhinus speciosus Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - 0”. Antennes brunes, mesurant 4”“, plus courtes que les<br />

palpes. le 2” article ayant plus de :! fois la longueur du 3”. Trompe d’un<br />

bleu m<strong>et</strong>allique profond, & refl<strong>et</strong>s pourpr&s, brune en-dessous. Palpes un<br />

peu plus courts que la trompe, de mGme teinte que celle-ci, le 3” article<br />

cercld de jaune d’or au somm<strong>et</strong>, le 4c largement annel@ de meme au-de18<br />

de son milieu. Thorax brun, & kcaillure verdatre p%le sur les cat& <strong>et</strong> sur<br />

le prothorax, ce dernier avec de longs poils bruns, ainsi que le bord<br />

post@rieur <strong>et</strong> le scutellum. Abdomen d’un bleu mPtallique profond, sauf<br />

aux 2 segments extrkmes, le dernier vert avec une tache jaune de<br />

chaque c8t&. Tous les segments hordes lateralement de poils dor&, ; une<br />

forte houppe de poils dot% sur les 6” <strong>et</strong> i” segments ; des toufIes noires<br />

sur ce dernier. Pattes : femurs <strong>et</strong> tibias viol<strong>et</strong>s, bleus ou pourpre; 3 pre-<br />

miers tarsiens plus ou moins largemcnt cercl& de blanc. Fownule<br />

ungulale : 1.0--1.O--1.0 pour le c?, 0.0-0.0-0.0 pour la Q.<br />

Longueur. - 11”‘“.<br />

Habitat. - Queensland (Australie).


224 LES MOUSTIQUES<br />

5. - Megarhinus purpureus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. -<br />

1902, p. 271, 5.<br />

Theobald, 1901 c, I, 1). 230, pl. IX, fig. 35. - Giles,<br />

Synonymie. - Megurhina yurpwea Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Q. Tdte ti kcaillure bleu d’azur. Antennes de forme caractkristique<br />

(fig. 185, g). T/*ompe noire, tr& incurvke. Palpes pourpr& <strong>et</strong><br />

viol<strong>et</strong>s, mauve pAle au somm<strong>et</strong> des articles. Thorax marron, d’un bleu<br />

profond en avant du scutellum, avec une ligne mddiane bleu d’azur <strong>et</strong> des<br />

kailles de m&me teinte sur les cbt&. Scutellurn B Bcaillure bleu p&le.<br />

Abdomen de teinte pourpree mktallique, le 1”’ segment bleu de Paon;<br />

bords lateraux orn& d’une tache doree apicale. Une houppe caudale de<br />

poils jaunes sur l’avant-dernier segment, noirs sur le dernier. Ailes<br />

brunAtres, B kcailles bleu d’acier ; nervure transverse surnumkraire skparee<br />

de la moyenne d’une distance &gale B environ 2 fois sa longueur ; transverse<br />

postkrieure t&s proche de la moyenne. Pattes sombres, & refl<strong>et</strong>s pourprks ;<br />

pas de blanc sur la 1’” paire; 3e <strong>et</strong> 4” tarsiens de la 2 paire blancs en<br />

dessous (tarse de la 3” paire absent sur l’exemplaire<br />

Longueur.<br />

_ @IllI g @I’“‘~,<br />

Btudik).<br />

Habitat. - Nord du Brksil (Amazone).<br />

Observation. - Le type se trouve dans la collection Hope, & Oxford.<br />

C<strong>et</strong>te espke ressemble ti M. feroz; elle s’en distingue par ses palpes ti<br />

4 articles, par son abdomen pourprk <strong>et</strong> par la position de ses nervures<br />

transverses.<br />

6. - Megarhinus portoricensis Von Ridder, 1885.<br />

Bibliographic. - Von Ridder, 1885, p. 337. - Williston, 1896, p. 270,<br />

pl. VIII, fig. 28-28 a. - Giles, 1900 c, p. 133, 11, pl. VI, fig. 2; 1902,<br />

p. 273, 13. - Theobald, 1901 c, I, p. 232, 8, pl. VIII, fig. 32.<br />

Synonyrrlie. - Negarrhina portoricensis von Kidder, 1885. - Megarhina<br />

portoricensis Giles, 1900,1902. - Megarhinus portorictmsis Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - CC Thorace badio vil*idi-aureo squamulato, abdomine pedibus<br />

palpisque chalybeis ; tarsorum posticorum articulo pzw.&imo argenteo. )J<br />

- Von Kidder.<br />

Antennes de forme caracteristique (fig. 185, d). Thorax brun, & kcaillure<br />

bronze terne <strong>et</strong> vert do&; une tache azur k la racine des ailes <strong>et</strong> sur les<br />

c8t&. Abdomen bleu d’acier chez le o”, bleu verd%tre <strong>et</strong> pourprk chez la Q,<br />

dart! en-dessous, marque de taches blanc w&me sur les cbttk; houppes<br />

caudales bleu d’acier <strong>et</strong> blanches. Pattes bleu d’acier ; femurs do&<br />

dessous ; 4e tarsien de la 3” patte blanc.<br />

en<br />

Longueur. - 8 g 9”“‘.<br />

Habitat. - Sud des Etats-Unis (Georgie, Mississipi, Missouri), Antilles<br />

(Saint-Domingue, Porto-Hico, Saint-Vincent), nord du Brksil (Par@.<br />

Observation. - Espkce assez semblable & ,M. ferox <strong>et</strong> ti Toxorhynchites<br />

irnmisericors; elle s’en distingue en ce que le 40 tarsien de la 3” patte est.<br />

elus blanc.


SOUS-FAMILLE DES MEC;dRfIlrVl~di? 225<br />

7. - Megarhinus lutescens Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 233, 9, pl. VIII, fig. 29. -<br />

Giles, 1902, p. 272, 6.<br />

Synonysnie. - Megarhina lutescens Giles, 1902.<br />

Diagnose. - cf. u Th0ra.x brun, a p<strong>et</strong>ites ecailles brun fade en<br />

dessus, a ecailles plus larges, mauve <strong>et</strong> vertes sur les cot&s ; une tache<br />

azur au-dessus de la racine des ailes. F1anc.c jaunatres, plus sombres au<br />

milieu, avec une ligne d’ecailles argentees. Abdomen couvert d’ecailles<br />

vert do&, avec des houppes caudales dorees sur les 6e <strong>et</strong> rje segments.<br />

Pattes noires, a refl<strong>et</strong>s m<strong>et</strong>alliques vert de cuivre <strong>et</strong> pourpre; femurs<br />

jaune d’or a la base; 3” tarsien de la 3e patte blanc. )) - Theobald.<br />

Longueur. - 7QYi.<br />

Habitat. - Mashonaland.<br />

8. - Megarhinus splendens (Wiedemann, 1819).<br />

Bibliog?*aphie. - Wiedemann, 1819, p. 2, 1 ; 1821, p. 7; 1828, I, p. 3, 3.<br />

- Robineau-Desvoidy, 1827, p. 403, 1. - Macquart, 1834, I, p. 33. -<br />

- Walker, 1857, p. 5. - Schiner, 1868, p. 31. - Van der Wulp, 1892, p. 8,<br />

pl. I, fig. 2 (aile). - Giles, 1900 c, p. 124, 3, pl. VI, fig. 3 ; 1902, p. 271, 4.<br />

- Theobald, 1901 c, I, 1). 235, 10, pl. VIII, fig. 31.<br />

Synonynzie. - Culex splendens Wiedemann, 1819, 1821, 1828. - Megarhina<br />

splendens Walker, 1857 ; Van der Wulp, 1892; Giles, 1900, 1902. -<br />

Mega?*hinuo splendens Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - (( Chalybeus, abdorninis 1ateribu.s aura tis, tamorurn basi<br />

albo rnicante. v - Wiedemann.<br />

CC Thorax noir, a ecailles d’un dare <strong>et</strong> d’un vert m<strong>et</strong>alliques. Flancs<br />

noirs, a ecaillure blanche dense. Abdomen d’un vert m<strong>et</strong>allique a la base,<br />

pourpre en arriere, avec une houppe caudale dense, jaune orange, <strong>et</strong> avec<br />

des poils blancs sur les cot&. Yattes d’un dare <strong>et</strong> d’un vert brillants;<br />

somm<strong>et</strong> des articles vert ; articles du tarse blancs en partie. )) - Theobald.<br />

Longuew. - lO”“5.<br />

Habitat. - Java, Sumatra, Singapour.<br />

9. - Megarhinus ferox (Wiedemann, 1828).<br />

Bibliographic. - Wiedemann, 1828, I, p. 1, 1. - Macquart, 1834, I,<br />

p. 33; 1846, III, 1”’ suppl., p. 7. - Walker, 1848, p. 1. - Howard, 1896,<br />

p. 24. - Giles, 1900 c, p. 135, 14, pl. VI, fig. 9; 1902, p. 277, 16. -<br />

Theobald, 1901 c, I, p. 237, 11, pl. VIII, fig. 30.<br />

Synonymie. - Culer feror Wiedemann, 1828. - Megarhina ferox Walker,<br />

1848; Giles, 2900, 1902. - Me~garhinus ferox Howard, 1896; Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - Antennes de forme caracteristique (fig. 185, e, f). Thorax<br />

d’un marron brillant avec une bande laterale bleu d’azur ; une tache de<br />

meme couleur au-dessus des ailes <strong>et</strong> sur les lobes prothoraciques. ScutelIun/<br />

<strong>Les</strong> i+loustiques 15


,<br />

226 LES MOUSTIQUES<br />

d’un bleu d’azur pale <strong>et</strong> d’un vert pomme pale sur les lobes lateraux. Chez<br />

le d, thorax marque en outre d’une strie mediane azur <strong>et</strong> scutellum tache<br />

de pourpre fence en son milieu. Abdomell bleu d’acier; 1”” segment vert<br />

bleuatre brillant ; quelques-uns des segments suivants cercles de jaune<br />

au somm<strong>et</strong>; faces ventrale <strong>et</strong> laterales en partie d’un jaune dare fade;<br />

houppes caudales jaunes. Plcttes bleu <strong>et</strong> pourpre m<strong>et</strong>alliques ; 2” <strong>et</strong> 3” tar-<br />

siens de la Ire patte blancs chez la Q, mais non chez le 3; 4c <strong>et</strong> 5” tarsiens<br />

de la 3e patte blancs dans les 2 sexes. Formule unguiale : 1.0--1.O-?<br />

chez le $, 0. O-O. 0 - 0.0 chez la Q.<br />

Longuew. - 8 a 10”“‘.<br />

Hrxbitrrt. - Bresil, Colombie, Hats-Unis (Georgie, district de Colombie).<br />

10. - Megarhinus longipes Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, 1, p. 241, 12, pl. IX, fig. 34. -<br />

Giles, 1902, p. 277, 17.<br />

Synonymie. - Megayhina longipes Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Thos*a.r brun, a p<strong>et</strong>ites ecailles bronzees <strong>et</strong> vertes, celles-ci<br />

sur les cot&. Abdomen couvert d’ecailles d’un vert olive m<strong>et</strong>allique ;<br />

ventre dare; 1”” segment bleu pale; somm<strong>et</strong> jaune, avec poils jaunes, sans<br />

houppe caudale. Pattes longues <strong>et</strong> plutbt Bpaisses, irisees, d’un jaunatre<br />

<strong>et</strong> d’un noir brunatre sombres. )) - Theobald.<br />

Longueur. - smm.<br />

Habitat. - Mexique.<br />

11. - Megarhinus amboinensis (Doleschall, 1&V).<br />

Bibliographic. - Doleschall, 1897, p. 381 (C. amboinensis, c?) ; p. 382<br />

(C. subulifer, Q); 1858, p. 78. - Giles, 1900 c, p. 133, 12; p. 125, 4;<br />

1902, p. 276, 14; p. 272, 7. - Theobald, 1901 c, I, p. 243, 14; p. 242, 13.<br />

Synonymie. - Culex arnboinensis Doleschall, 1857 (0”). - C. subulife?<br />

Doleschall, 1857 (Q). - Megarhina amboinensis Giles, 1900, 1902. -<br />

M. subulifer Giles, 1900, 1902. - Megarhinus amboinensis Theobald, 1901.<br />

- M. subulifer Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - T&e d’un vert noiratre, a refl<strong>et</strong>s m<strong>et</strong>alliques au bord poste-<br />

rieur, du moins chez la Q. Yeux noirs. Antennes noires, tres velues jusque<br />

sur le dernier article chez le ci’. Trompe <strong>et</strong> palpes d’un bleu d’acier ; ceux-<br />

ci cercles de blanc entre le -2” <strong>et</strong> le 3” articles, peu ecailleux, courts <strong>et</strong><br />

inflechis vers le haut chez la Q. Thorax d’un vert sombre, couvert de poils<br />

a refl<strong>et</strong>s dares, dont quelques-uns longs <strong>et</strong> raides a la racine des ailes.<br />

Flancs blancs. Abdolnen d’un bleu d’acier chez le Cr, les 3 derniers<br />

segments ornes de chaque tote d’une houppe longue <strong>et</strong> touffue de poils<br />

dun bleu sombre. Chez la Q, les 3 premiers segments sont verts, le<br />

dernier porte des pails oranges ; les houppes caudales ne s’inserent que<br />

sur les 2 derniers segments : elles sont noires, entremelees de quelques<br />

pails blancs. Ailes a peu pres aussi longues que l’abdomen, jaunatres, a


SOLJS-FAMILLE DES MEGARHINfNA E 227<br />

nervures d’un brun jaunhtre ou noirhtre; chew la 9, costa en partie<br />

couverte d’ecailles vertes. Pattes longues <strong>et</strong> minces, presque glabres, d’un<br />

bleu noir. Chez le c?, 1”’ tarsien de la 3e patte blanc. Chez la 9, tarse des<br />

1” <strong>et</strong> 3c pattes partiellement<br />

anneaux blancs.<br />

blanc : tarse de la 2e patte ornk de 2 larges<br />

Longuew. - 9”“s pour le $, 5”“5 pour la 0.<br />

Habitat. - Amboine ; pas rare dans les buissons, pendant la mousson<br />

s&he.<br />

Obsercations. - C<strong>et</strong> Insecte est l’un des plus gros Moustiques des Indes ,<br />

<strong>et</strong> aussi l’un des plus dangereux, en raison de sa trompe longue <strong>et</strong><br />

puissante. Doleschall a d’abord d&rit la Q comme une espkce distincte<br />

(CuZe;r: subulifer), mais il a reconnu par la suite que c<strong>et</strong>te espkce n’ktait<br />

pas valable : c’est done & tort que Giles <strong>et</strong> Theobald la maintiennent.<br />

12. - Megarhinus trichopygus (Wiedemann, 18%).<br />

Bibliographic. - Wiedemann, 1828, I, p. 4. - Giles, 1900 c, p. 134, 13 ;<br />

1902, p. 276, 1% - Theobald, 1901 c, I, p. 243, 15.<br />

Syn,onymie. - Culex Wichopygus Wiedemann, 1828. - Megarhina tricho-<br />

pygus Giles, 1900, 1902. - Megarhinus trichopygus Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - (( Thorwce nigro viridaweo sq,uamulato; abdomine fuscano<br />

chalybeo squamulato, segment0 antepenultimo latiore <strong>et</strong> cum sequentibus<br />

ci2ia to. )I - W iedemann.<br />

Tt%e noire, $I ecaillure vert dare <strong>et</strong> bleu&tre. Antennes brunes. Trompe<br />

bleu noir&tre, tr& effllge. Palpes jaunatres, d’un bleu opalescent, orn6s<br />

en dessous d’ecailles cuivrkes ; dernier article en al&ne, d’un bleu d’acier.<br />

Thorax de meme couleur que la t&e. Flancs bruns g &aillure argentee.<br />

Abdomen brunhtre, lisse, ZI Bcailles bleu d’acier clair. Face ventrale g<br />

&ailles argentkes <strong>et</strong> bleu d’acier. L’antepBnulti&me segment hlargi, les<br />

2 suivants plus ktroits, ces 3 segments portant de chaque cGt6 une houppe<br />

brun noir&tre, passant au bleu violacf? sous certaines incidences. Pattes<br />

jaune brunAtre, B &aillure bleu d’acier en dessus, argentke en dessous.<br />

Longueur. - l”“5 $I 9”“5.<br />

Habitat. - Bresil.<br />

13. - Megarhinus Christophi Portshinsky, 1884.<br />

Bibliographic. - Portshinsky, 1884, p. 122. - Giles, 1900 c, p. 130, 7;<br />

1902, p. 273, 10. - Theobald, 1901 c, I, p. 243, 16.<br />

Synosaymie. - Meyarhina Christophi Portshinsky, 1884 ; Giles, 1900,<br />

1902. - Megnrhinus Christophii Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - Antennes brunes, ayant ti peine la moitik de la longueur<br />

de la trompe, avec de rares l)oils noirs ; articles basilaires <strong>et</strong> bord des<br />

yeux & ecailles bleu mtitallique. Trompe longue <strong>et</strong> noire, n<strong>et</strong>tement plus<br />

courte que le corps. Abdomen ornk d’une bande transverse argentee bril-<br />

lante sur les 6 premiers segments ; une touffe de poils noirs sur le fie,


228 LES MOUSTIQUES<br />

une houppe de longs poils fauves de chaque c&? des 7” <strong>et</strong> 8”. Ailes<br />

hyalines. &~Zurrcie~~s fauves. Pattes fauves ; femurs pales a la base; 1”’ <strong>et</strong><br />

2e tarsiens de la IYe patte blancs * , base du ler, totalite des 2” <strong>et</strong> 3” tarsiens<br />

de la 2” patte blanches ; 2e tarsien de la 3” patte blanc.<br />

Longuew. - ll”‘“5.<br />

Habitat. - Amour (Asie centrale).<br />

14. ‘- Megarhinus rutilus Coquill<strong>et</strong>t, 1896.<br />

Bibliogvaphie. - Coquill<strong>et</strong>t, 1896, p. 43. - Howard, 1896, p. 24;; 1900,<br />

p. 46 (fig.). - Giles, 1900 c, p. 131, 9 ; 1902, p. 275, 12. - Theobald, 1901 c,<br />

I, p. 244, 17.<br />

Synonymie. - Megarhinus rutila Coquill<strong>et</strong>t, 1896. -M. whilus Howard,<br />

Fig. 186. - Megarhims rutilus 9, d’apres Howard.<br />

1896. - Megavhincr rutilla Giles, 1900, 1902. - Megarhinus wtillus<br />

Theobald, 1901.<br />

Diagnose (fig. 186). - c?. 7’4te noire a ecaillure bleue au somm<strong>et</strong>,


SOUS -FAMILLE DES MEGAZMININAE 229<br />

blanche pres des yeux. Antennes brunes; lcr article a ecaillure bleue en<br />

dehors, blanc d’argent en dedans ; poils d’un gris sombre, bruns a la<br />

base. Trompe <strong>et</strong> palpes noirs, a ecaillure bleue, doree <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>te. Thorax<br />

brun, a ecaillure brun dare <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>te, or pale sur les cot&. Sur les<br />

flancs, une grande tache couverte d’un tomentum dare. Scutellum B<br />

ecaillure bleue, noire <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>te. Abdomen noir, a ecailles bleues passant<br />

au viol<strong>et</strong> a la pointe ; celles du bord lateral dorees. Face ventrale bleue,<br />

avec quelques ecailles dorees. Pas de houppe caudale; quelques poils<br />

courts, jaune pale, sur les cot& de l’abdomen. Ailes hyalines, a ecailles<br />

bleues <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>tes; bord costal brun, ainsi que les nervures. Pattes noires,<br />

parsemees d’ecailles bleues, viol<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> dorees ; 2” tarsien <strong>et</strong> base du<br />

3” blancs aux 1’” <strong>et</strong> 2” pattes ; 4” tarsien <strong>et</strong> base du 5” blancs a la 3” patte.<br />

Formule ungueale : 1.0-i. O-O. 0.<br />

0. Semblable au c?, a part quelques d<strong>et</strong>ails. Antennes sans ecailles<br />

bleues <strong>et</strong> argentees au lcr article. Pattes : 2”, 3” <strong>et</strong> base du 4” tarsien<br />

blancs aux 1’” <strong>et</strong> 2” pattes. Formule wzgutale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longueur. - 7 & II”“.<br />

Habitat. - Sud des Etats-Unis (Caroline du nord, Georgie, Floride)<br />

Obsereation. - Le type se trouve au National Museum, a Washington.<br />

Theobald (1901 c, I, p. 244, en note) dit tenir de Coquill<strong>et</strong>t que c<strong>et</strong>te<br />

espece appartient au genre Megarhinus ; or, Coquill<strong>et</strong>t la classe parmi les<br />

Toxorhynchites (in Howard, 1901, p. 240).<br />

15. - Megarhinus violaceus Wiedemann, 1881.<br />

Bibliograyhie. - Wiedemann, 1821, p. 7 ; 1828, I, p. 3. - Kobineau-<br />

Uesvoidy, 1827, 1~. 403, 2. - Giles, 1900 c, p. 132, 10; 1902, p. 278, 18.<br />

Synonymie. - Culex violaceus W iedemann, 1821.<br />

Diagnose. - 0”. (( Chalybeus; thorace fusco, abdominis lateribus a uratis ;<br />

tarsis absque albedine. 1) - Wiedemann.<br />

Longueur. - 7”“75.<br />

Habitat. - Babia.<br />

Observation. - Espece insufisamment connue. <strong>et</strong>ablie d’apres des<br />

Insectes conserves au Mu&e de Berlin <strong>et</strong> non revue depuis 1821.<br />

x. - GENRE TOXORHYNCHITES THEOBALD, 1901.<br />

Etymologie. - TdSov, arc; 16yyos, trompe; trompe arquee.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 a ; 1901 c, I, p. 244 ; 1902 a, p. 381.<br />

- Giles, 1902, p. 278.<br />

Diagnose. - Palpes & 5 articles chez le cr’l: courts, epais <strong>et</strong> a 3 articles<br />

chez la 9. Abdomen orne d’une houppe caudale. Ailes comme chez Mega-<br />

rhinus, mais nervure transverse surnumeraire plus rapprochee du somm<strong>et</strong><br />

que la moyenne. Formule unguiale : 0. O-O. O-O. 0 pour la 9.<br />

Type du genre : T. brempalpis Theobald.


230 LES MOLJSTIQUES<br />

1. - Toxorhynchites brevipalpis Theobald, i9Oi.<br />

&bliographie. - Theobald, 1901 c, I, p. 245, pl. IX, fig. 36. - Giles,<br />

1902, p. 278, 1.<br />

Diagnose. - 9. TPte B ecaillure bleu clair en avant, bleu ,fonce en<br />

arriere. Antennes brun fonce. TI*ompe pourpre <strong>et</strong> epaissie a la base, bronzee<br />

<strong>et</strong> effilee en pointe a l’extremite. Palpes epais, pourpre, n’ayant pas plus<br />

du quart de la longueur de la trompe. Thorax brun, a ecailles brun olive,<br />

avec une teinte verdatre ; des ecailles bleu pale de chaque c&B. Abdomen<br />

d’un bleu m<strong>et</strong>allique profond ; des ecailles blanches sur les cot&. Houppes<br />

caudales blanches, noires <strong>et</strong> orangees. Pattes d’un bleu m<strong>et</strong>allique, d’un<br />

blanc pur a la base du 1”” tarsien <strong>et</strong> sur la plus grande partie du 2” de la<br />

2e patte ; 2” tarsien de la 3” patte blanc a la base ; 1’0 patte concolore.<br />

Longueur. - EF’.<br />

Habitat. - Natal.<br />

2. - Toxorhynchites immisericors (Walker, 1860).<br />

Bibliographic. - Walker, 1860, p. 91 ; 1864, p. 202. - Giles, 1900 c,<br />

p. 129, 6 ; p. 131, 8; 1902, p. 273, 9 ; p. 274, 11; p. 514. -<br />

1901 c, I, p, 223, 4, pl. VII, fig. 28; 1902 a, p. 381.<br />

Theobald,<br />

Synonymie. - (( Stinging Elephant Mosquito )) Walker, 1860. -<br />

Culex regius Thwaites, ms (collection Hope). - A#. (sp. from Sikkim)<br />

Giles, 1900. - M. Gilesii Theobald, 1901. - Toxorhynchites irrzmisericors<br />

(Walker) Theobald, 1902.<br />

Dia,gnose. - CC Mas. Nigra, squamosa, capite thoraceque eiridibus, hujus<br />

disco cupreo, proboscide palpis pedibusque purpureis, femoribus subtus<br />

fulvis, tarsis intermediis albo bifasciatis, tarsis posticis albo unifasciatis,<br />

pectore argenteo, abdomine cyaneo fasciculis lateralibus albis subapicalibus<br />

nigris apicalibus auratis, alis subcinereis a’pud costam nigricantibua. 1) -<br />

Walker.<br />

T&e g ecailles bleu d’azur en avant, rouge cuivre <strong>et</strong> vertes en arriere.<br />

Antennes brunes (fig. 185, b). Trompe & ecaillure pourpre <strong>et</strong> cuivree.<br />

Palpes & ecailles pourpre m<strong>et</strong>allique fence ; quelques ecailles blanches sur<br />

les 2 premiers articles ; dernier article environ l/3 plus long que le p&4<br />

dent. Thorax noir, a ecailles gris cuivre ; des ecailles bleu d’azur audessus<br />

de la racine des ecailles. dbdomen pourpre <strong>et</strong> bleu m<strong>et</strong>allique<br />

brillants ; touff es de poils blancs sur les cot&, en avant ; houppes caudales<br />

bronzees, noires <strong>et</strong> jaunes. Ailes & nervures brunes; ecailles azur <strong>et</strong> pourpre<br />

m<strong>et</strong>alliques sur la costale, la sous-costale <strong>et</strong> Ia 1’” longitudinale. Pattes<br />

pourpre, d’aspect tres variable; 2e tarsien ordinairement<br />

la 2” paire avec 2 cercles blancs.<br />

blanc; tarse de<br />

Longueur. - 10 a 11”“.<br />

Habitat. - Ceylan, sud de 1’Inde (Travancore), nord de 1’Inde (Sikkim),<br />

Birmanie, presqu’lle de Malacca, Celebes, Moluques (iles Waigeoe, Misool,<br />

Ceram). , C<strong>et</strong>te espece est done vraisemblablement repandue dans toute<br />

l’Inde, du moins dans la region orientale, <strong>et</strong> dans tout l’archipel malais.


SOUS-FAMILLE DES CULICZNAE 231<br />

Observations. - C<strong>et</strong> Insecte figure dans la collection Hope, a Oxford,<br />

sous le nom manuscrit de Culex regius Thwaites. Sa piqure est tres doulou-<br />

reuse <strong>et</strong> tres venimeuse.<br />

SOUS-FAMILLE DES CULICINAE<br />

Bibtiographie. - Theobald, 1901 t, I, p. 247. - Giles, 1902, p. 333.<br />

Synonymie. - Culicina Theobald, 1901; Giles, 1902.<br />

Diagnose. - La diagnose de c<strong>et</strong>te sous-famille est celle de l’ancien genre<br />

Cubeal, dont elle n’est qu’un demembrement.<br />

(( Antennae powectae, filiformes, If-articulatae : maris plumosae; feminae<br />

pilosae. Palpi porrecti 5-articulati : mark proboscide lonyiores; fernirtae<br />

brevissimi. Proboscis powecta, longitudine thoracis. Alae squamatae. incumbentes.<br />

1) - Me&en, 1818.<br />

Palpes B 3 articles chez le c?, aussi longs ou plus longs que la trompe,<br />

le lel article portant 2 constrictions qui peuvent Btre prises pour des<br />

articulations veritables; a 3 ou 4 articles chez la P <strong>et</strong> toujours beaucoup<br />

plus courts que la trompe. Mtanotuw nu. Ailes : fourch<strong>et</strong>te anterieure<br />

parfois @gale a la posterieure, mais ordinairement plus longue. Nervure<br />

transverse posterieure plus rapprochee de la base de l’aile que la moyenne,<br />

a l’exception du seul genre Mucidus, oti la disposition est inverse. Larve<br />

pourvue d’un siphon respiratoire<br />

t<strong>et</strong>e en bas (fig. 108 <strong>et</strong> 109).<br />

<strong>et</strong> se tenant obliquement dans l’eau, la<br />

La sous-famille des Culicinae comprend onze genres distincts (1). La<br />

. plupart ne renferment qu’un p<strong>et</strong>it nombre d’especes ; le genre Culex en<br />

contient plus de 150. Nous ne donnerons qu’une breve diagnose de ces<br />

Insectes, sauf pour ceux qui jouent un role special en pathologie <strong>et</strong> meritent,<br />

par consequent, une description plus compl<strong>et</strong>e.<br />

Xl. - GENRE IANZ’HIIVOSOMA A~RlEdLZAGA, 1891.<br />

Etymologie. - ‘I~v~!vos, violace; +a, corps ; corps violace.<br />

Bibliographic. - F. L., Arribalzaga, 1891, II, p. 152. - Coquill<strong>et</strong>t in<br />

Howard, 1901, p. 234 <strong>et</strong> 236. - Theobald, 1901 C, 1, p. 253. - Giles, 1902,<br />

p. 337.<br />

Synonyke. - Janthinosorna Arribalzaga, 1891; Theobald, 1902; Giles,<br />

1902. - Conchyliastes Theobald in litt., cite par Coquill<strong>et</strong>t, 1901.<br />

Diagnose (fig. 187). - a Antennae !3-articulatae, filiformes, puree sat<br />

longe ver-ticillatim s<strong>et</strong>ulosae, tenuiter villosulae (Q) vel Id-articulatae, arti-<br />

c&is 1.2 primis brevibus, obconicis, basi tenuibus apice subcapitulatis, dense<br />

longe plumosis, ultimis 2 linearibus brevitej* pilosullis, 13” apice verti-<br />

(1) Dans le genre Sab<strong>et</strong>hes, les palpes sont courts dans les deux sexes <strong>et</strong> le<br />

m&anotum or116 de soies; aussi, doit-on reporter ce genre hors de la sous-famille<br />

des Culicinae <strong>et</strong> le placer d6finitivement aupr& des genres Joblotia <strong>et</strong> Lamatus.


232 LES MOUSTIQUES<br />

cillatim s<strong>et</strong>uloso. Palpi maSxillares (~7) fere ut in Tznior-hyncho at feminae<br />

articulis 4 primis breaibus obconicis ultimo haud rni,nuto sed obtongo,<br />

przcedentibus conjunctis longiore crassioreque. Proboscis recta, longitudine<br />

th,oracis. Thorax ovatus, conuexiusculws, sat longe pra?sertijm, postice s<strong>et</strong>u-<br />

Eosus. Alae modice dense squamatae, cell& In submarginali Ca postica<br />

parum longiore sed angustiore, pediculo cellula propre duplo breviore, cellula<br />

‘Sa postica cum pediculo subaquelonga, cellula basilari interna externa<br />

distincte breviore , * squamulis elonga to-cloviformibus. Pedes sat elongati ;<br />

taroorum articulo I” tibia breviore at sequentibus 4 simul sumptis a?quelongo;<br />

uhgues feminae elongati, su,btus unidentati, inter se zquales, modice<br />

arcuati, rharis ungues sat elongati infra denticulo ncuto mu&i, inzquales.<br />

Abdomen feminae apicem versus modice angusta tum utrinque subparallelum,<br />

maris elongatum, parallelurn, depressum<br />

utrinqu.e sat longe aillosum. )) - F. L.<br />

Arribalzaga.<br />

T.&e couverte d’ecailles fusiformes larges<br />

<strong>et</strong> plates, <strong>et</strong> d’ecailles en vis. Palpes<br />

densement Bcailleux, longs chez le o”, les<br />

2 derniers articles depassant la trompe.<br />

Thorax <strong>et</strong> scutellum & ecailles fusiformes<br />

courtes <strong>et</strong> larges. Abdomen de teinte plus<br />

ou moins pourpre <strong>et</strong> doree, parfois pale<br />

en-dessous. Ailes A ecailles longues <strong>et</strong><br />

<strong>et</strong>roites (fig. 149,3); la 3” nervure longitu-<br />

Fig. 187. - Organisation du<br />

dinale se poursuit a travers la cellule<br />

genre In?1 thinosonza, d’aprits<br />

Arribalzaga.<br />

marginale sous l’aspect d’une simple<br />

pseudo-nervure ; transverses disposees<br />

comme chez Culex. Pnttes posterieures densement ecailleuses, ce qui<br />

donne g 1’Insecte une apparence caracteristique. Formule ungueale du 0” :<br />

2.1-2.1-I. 1 ; dela Q : 1. l-l. l-l. 1.<br />

Type du genre : I. diwucians (Walker). Ce genre comprend actuellemen t<br />

6 especes, toutes americaines.<br />

<strong>Les</strong> m<strong>et</strong>amorphoses de 1. m,~xicanum ont <strong>et</strong>e d&rites par Morgan. <strong>Les</strong><br />

ceufs sont pondus isolement ; ils tombent au fond de l’eau, a moins qu’ils<br />

n’adherent a quelque corps flottant. 11s sont fusiformes, plan-convexes,<br />

couverts sur toute leur surface de courtes &pines en anteversion. L’incubation<br />

peut durer tres longtemps (de 15 a 40 jours ?). La larve (fig. 188)<br />

croit rapidement ; elle peut rester jusqu’a 4’7 minutes sans venir respirer<br />

a la surface; du 5’ au 7” jour apres son eclosion, elle se transforme en<br />

nymphe. Celle-ci peut deja passer a l’<strong>et</strong>at adulte au bout de 24 heures.<br />

<strong>Les</strong> Ianthinosorna piquent volontiers l’Homme, mais on ne sait encore<br />

rien de leurs relations avec la pathologie.<br />

1: - Ianthinosoma discrucians (Walker, IS%).<br />

Bibliographic. - Walker, 1856, p. 430. - Giles, 1900 c, p. 277, 70;<br />

1902, p. 340, 2. - Theobald, 1901 e, I, p. 259, 4.


SOUS-FAMILLE DES CULfC/NAE 233<br />

Synonymie. - Culex discrucians Walker, 1856. - Janthinosoma discru-<br />

cians (n’alker) Giles, 1902 (non J. discrrxians Arribalzaga, 1891).<br />

Diagnose. - Brun violace profond. TPte noire, couverte d’ecailles dorees,<br />

les unes courtes <strong>et</strong> en serp<strong>et</strong>te, les autres en vis ; occiput jaune brillant.<br />

Palpes du $ presque entierement noirs, plus longs que la trompe; ceux<br />

de la 0 courts <strong>et</strong> tres fences. Mtko~zotum : meme ecaillure qu’a la t<strong>et</strong>e.<br />

Fig. 188. - Mktamorphoses de Ianthinosomu mexzcanum. d’apr& Morgan :<br />

larve, nymphe, t&e de la larve tr8s grossie; pikes buccales internes de la<br />

larve t&s grossies.<br />

Abdomen brun sombre, non annele; des taches jaunes sur la partie late-<br />

rale du bord posterieur des anneaux. ..I iles immaculees, brunes. Pattes<br />

pourpre fonce, marquees de blanc a la hanche; femurs jaune clair a la<br />

base, de teinte sombre au somm<strong>et</strong> dans les 1”” <strong>et</strong> 2” paires, jaune d’or dans<br />

la 3”.<br />

Habitat. - Kepublique Argentine, sud du Bresil (Sri0 Paulo).<br />

2. - Ianthinosoma posticatum (Wiedemann, 1821).<br />

Bibliographic. - Wiedemann, 4821, I, p. 43, 2; 1828, I, p. 9. -<br />

Kobineau-Desvoidy, 1825, p. 410, 36. - Sanchez, 1893. - Howard, 1896,<br />

1~. 22. - Giles, 1900 c, p. 278, 71; 1903, 1). 341, 4. - Coquill<strong>et</strong>t in Howard,<br />

1901, p. 236. - Theobald, 1901 c, I, 1). 253, 1, pl. XII, fig. 45.<br />

Synonymie. - Cu1e.r posticrltus Wiedemann, 1821. - Conchyliastes posti-<br />

catus Coquill<strong>et</strong>t, l!IOL - Ja)athinnsorna posticatn Theobald, 1901; Giles,<br />

1902.


234 LES MOUSTIQUES<br />

Diagnose. - (( FUSCUS, chalybeo nitens; tarsis posticis nigro ciliatis, apice<br />

albis. )) - Wiedemann.<br />

9. 7’kte d’un noir d’acier. Ecailles en vis dorkes <strong>et</strong> denses en arriere ;<br />

plates, larges <strong>et</strong> de teinte cr&me en avant ; pourpre <strong>et</strong> creme sur les c8tBs.<br />

Soies noires sur le devant de la t&te ; 2 soies dorees entre les yeux.<br />

dntennes brunes, sauf & la face externe des 2 premiers articles, qui est<br />

testack clair. Trornpe pourpre m<strong>et</strong>allique; kcailles crkme & la base, brunes<br />

partout ailleurs. Pnlpes testaces, & kaillure noir d’acier. Thorax brun<br />

pourprk en avant, testace en arrigre ; kcailles fusiformes plates, les plus<br />

nombreuses noir bronzk, les autres jaunes ; 3 rangs de soies noires.<br />

AMo?rten bleu d’acier, couvert d’kcailles pourpre mPtallique clair & la face<br />

dorsale, d’kcailles jaunes & la face ventrale; ler segment ocrack avec<br />

2 taches d’kcailles pourpre fonc& <strong>et</strong> des soies dorees; les autres segments<br />

avec des poils dorks au bord postkrieur <strong>et</strong> une tache triangulaire d’kcailles<br />

crkme & la base <strong>et</strong> de chaque c6tB. Ailes brun&tres, ti ecaillure brune.<br />

Fourch<strong>et</strong>te anttirieure un peu plus longue <strong>et</strong> plus ktroite que la post&<br />

rieure. Nervure transverse posterieure kartee de la moyenne d’une<br />

distance un peu supkrieure g la moitie de&a longueur. Pattes A kcailles<br />

noir brun%tre & refl<strong>et</strong>s mhtalliques pourpre <strong>et</strong> acier; taches blanches aux<br />

genoux; fkmurs jaun&tres & la base <strong>et</strong> 8 la face inferieure; dernier tarsien<br />

de la 3” patte blanc.<br />

Longu<strong>et</strong>w. - Pm.<br />

Habitat. - Etats-Unis, Mexique, P<strong>et</strong>ites Antilles (Sainte-Lucie), Rkpublique<br />

Argentine.<br />

3. - Ianthinosoma mexicanum !Bellardi, 1859).<br />

Hibliograph ie. - Say, 1827, p. 149. - Bellardi, 1859, XIX, p. 205. -<br />

Sanchez, 1893. - Giles, 1900 c, p. 276, 69; 1902, p. 340, 3. - Coquill<strong>et</strong>t<br />

in Howard, 1901, p. 236. -<br />

II, p. 334.<br />

Theobald, 1901 c, I, p. 255, 2, pl. XI, fig. 44 ;<br />

Synoqm ie. - Cu1e.r rnwicus Say, 1827 (non Leach, 1825). - C. mezicanus<br />

Bellardi, 1859. - Conch?/liastes rnzcsicus Coquill<strong>et</strong>t, 1901; Morgan,<br />

1902. - Janthinosoma wusica Theobald, 1901 ; Giles, 1902.<br />

Diagnose. - (( F<strong>et</strong>nrn. Violaceo-frcscus, m<strong>et</strong>allicus. Ca,pite parwlo, subsphzerico<br />

; certice .s<strong>et</strong>uloSo, s<strong>et</strong>ulis nigris ; fronte fusca, lata ; facie <strong>et</strong> palpis<br />

riolaceo-m<strong>et</strong>allicis; antennis fuscis, cnpite <strong>et</strong> thorace longioribus, articulis<br />

subzqualibus, tomen tosis, ad basirn longe s<strong>et</strong>ulosis; proboscide longa, ad<br />

basim fusca, ad apicenl nigra ; occiyite squawoso, squamis flavo-aureis.<br />

Thorace fwco-nitido, squawoso, squamis awe&s; plewis <strong>et</strong> pectore pallidis,<br />

maculis fuse0 aiolaceis, nitidis; maygine postico scutelli s<strong>et</strong>uloso, s<strong>et</strong>ulis<br />

~~ig~*is in tres penicillos di.spositis ; halteribus flak, ad apicem fuscis.<br />

.A bdomine Golaceo, m<strong>et</strong>allico; lateribus abdominis <strong>et</strong> Ken&e squamosis, squarnis<br />

au’reis. Pedibus longis, posticis longioribus ; femoribus ad basim anticis<br />

p~~rum, posterioribus late flavis, ad apicem ziolaceo-nigris, m<strong>et</strong>allicis; tibiis<br />

<strong>et</strong> tawis violaceo-nigris, m<strong>et</strong>allicis ; rultimo tarsowm posticorum articulo


SOUS-FAMILLE DES CULZCINAE<br />

lacteo; tibiis <strong>et</strong> tarsis posticis dense nigro-tomentosis. Alis fuscis; nervis<br />

squamosis, squamis fuscis. 1) - Bellardi.<br />

Q. T&e jaune miel, A &ailles brun orange ; quelques pails jaunes sur<br />

le front. Yeux noirs SI refl<strong>et</strong>s cuivrks. _.lntennes brun sombre, d’un brun<br />

rougehtre pale sur les 2 premiers articles. Trompe <strong>et</strong> palpes d’un brun<br />

sombre, densement bcailleux, B refl<strong>et</strong>s pourpr&. Thorax d’un brun m<strong>et</strong>allique,<br />

parsem& d’ecailles fusiformes bronzees <strong>et</strong> jaunes, celles-ci plus<br />

abondantes sur les c6tes; soies foncees, presque noires. Flancs bruns,<br />

avec une grande tache d’kcailles blanc crPme. Abdomen brun pourpr6, B<br />

refl<strong>et</strong>s m&alliques; des taches jaune d’or sur les c8b.S <strong>et</strong> notamment sur<br />

les 4 derniers segments: un rang de pails brun jaunatre au bord post&<br />

rieur de chaque segment. Face ventrale entikrement jaune sur le 1”” ; sur<br />

les suivants, une tache jaune triangulaire B somm<strong>et</strong> ant&ieur <strong>et</strong> marginal,<br />

& base posterieure n’atteignant pas le bord. Ailes brunitres, g ecailles<br />

brunes ; frange brune. Fourch<strong>et</strong>te ant@rieure un peu plus longue <strong>et</strong> plus<br />

Btroite que la posterieure. Pnttes pourpre <strong>et</strong> bleu m<strong>et</strong>alliques. La post&<br />

rieure est longue (12mm), dens&lent dcailleuse sur le tibia <strong>et</strong> les 2 premiers<br />

tarsiens ; tibia fortement renfle au somm<strong>et</strong>; be <strong>et</strong> 5” tarsiens d’un blanc<br />

pur, ainsi que le somm<strong>et</strong> du 30. Griffes & peu prPs egales <strong>et</strong> portant une<br />

denticulation.<br />

~7. Palpes beaucoup plus longs que la trompe, or&s de 2 cercles<br />

jaunatre p$le, l’un pr& de la base, l’autre vers le tiers de la longueur.<br />

Formule ungutale : 2. I.-2. I-?.?.<br />

Longueur. - 4”‘“‘S & Smnl pour le Cr, 5 B 6”” pour la Q.<br />

Habitat. - Br&il (Rio de Janeiro, Amazone, Par+), Guyane, Etats-Unis<br />

(Indiana, Louisiane).<br />

Observations. - C<strong>et</strong> Insecte abonde & Rio de Janeiro, d’apr& Lutz; il<br />

n’est pas rare dans les parties klevees de la Louisiane, dans les bois proches<br />

des tours d’eau, d’apr& Morgan. La Q est (( fkroce )) <strong>et</strong> pique pendant<br />

le jour ; elle produit d’ordinaire un gonflement marqu& C<strong>et</strong>te<br />

esp&e est shrement identique & Czclex mexicanus Bellardi, du Mexique,<br />

dont le type n’existe plus au Mu&urn de Paris.<br />

4. - Ianthinosoma Arribklzagai Giles, 4 902.<br />

Bibliographic. - F.-L. Arribtilzaga, 1891, II, p. 153, 1, pl. V, fig. 6. -<br />

Giles, 1902, p. 341, 5, pl. XIII, fig. 2 a-b.<br />

Synonymie. - JaMhiuosoma diwwians Arribtilzaga, 1891 (non Culex<br />

discrucians Walker, 1856). - .I. Awibnlzcrgcle, Giles, 1902.<br />

Diagnose. - (( Q. 0”. 5igrican.s leaitej* chalybescens. Capite postice <strong>et</strong><br />

infi*a pallide awato squwnato. d,ltennis fuscis. Proboscis obtscure challlbea.<br />

Palpi maxilla,*es qnaris proboscide multo longiores apice penicillati, feminae<br />

breves obscure chalybei. Thorace supra fusco-cercino squa,mula to utrinque<br />

<strong>et</strong> infra griseo-subawato. Alis limpidis antice dense postice parcius fusco-<br />

squamulatis. Pcdibrss obscwc chnlybeis at femoribus basi late pallid? flavidis,<br />

tarsis posticis articulo 4” basi fascia dilute flavida ornate. Abdomine supra


236 LES MOUSTIQUES<br />

chalybeo, sepen to 4” lale aureo-fimbriato, ?*eliquis haud fimbriatis sed<br />

utrinque awutis, arcubus ventralibus pallide a,uratis. - Long. 6 millirn. 1)<br />

- Arribilzaga.<br />

Thorax couleur de suie. MPso~?otu?n <strong>et</strong> scutellum avec kailles en serp<strong>et</strong>te<br />

dorkes <strong>et</strong> de nombreuses soies noires, longues <strong>et</strong> raides sur leurs bords.<br />

Bbdomm pourpre viola& ; des kailles jaunes <strong>et</strong> une tache triangulaire<br />

dor6e au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> & chaque face des segments ; des pails le long du bord<br />

postkieur du 1 er. Ailes immacuk!es, t&s larges par rapport & leur longueur.<br />

Pattes : tarses & kcaillure noire uniforme, & part celui de la 3” patte qui est<br />

largement cerck de blanc & base du 5” article.<br />

Habitat. - Rkpublique Argentine, Chaco austral, Brksil.<br />

5. - Ianthinosoma Lutzi Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 257, 3, pl. XII, fig. 46. - Giles,<br />

1902, p. 339, 1, pl. XIII, fig. 7.<br />

Synonymie. - Janthinosoma Lutzii Theobald, 1901. - J. Lutzii Giles,<br />

1902.<br />

Diagnose. - 2. TPte ornke en son milieu d’kcailles dorkes en serp<strong>et</strong>te<br />

ou ocracees en vis, pourpre sur les &t&s. Ant<strong>et</strong>znes, trompe <strong>et</strong> paZpe.s<br />

bruns, & refl<strong>et</strong>s m6talliques pourpre. Thorax noir, B tkailles fusiformes<br />

noires <strong>et</strong> bronzPes; sur les c6t&, des kailles fusiformes jaune d’or<br />

forment une large bande. Abdomen noir d’acier, & kcailles d’un pourpre <strong>et</strong><br />

d’un bleu m<strong>et</strong>allique brillant; face ventrale pourpree, avec bandes trans-<br />

versales d’kcailles dorkes ; ler segment fonc6, avec kcailles sombres <strong>et</strong> de<br />

longs poils brun dor6; de chaque c6tB des autres segments, une tache<br />

apicale dor6e plus ou moins triangulaire, & base postkrieure <strong>et</strong> paralkle<br />

au bord post&ieur. ailes brunatres & tkailles brunes, celles de la base g<br />

refl<strong>et</strong>s pourpr6s ; kailles latkrales longues, plus larges qtle chez Culex.<br />

Fourch<strong>et</strong>te antkrieure plus longue <strong>et</strong> plus ktroits que la posttkieure, &<br />

tronc plus court que celle-ci. Pnttes brunes ou pourprk mktallique, suivant<br />

l’incidence; fkmurs jauktre ptile & la base; 4” <strong>et</strong> 5” tarsiens de la 3” patte<br />

blancs, ainsi que le somm<strong>et</strong> du 3e.<br />

Lonquew. - 4 B 5,“‘.<br />

Habitat. - BrPsil (Rio de Janeiro, bas Amazone), Guyane.<br />

Observation. - Cornmun au Brksil, pique pendant le jour, d’apres Lutz.<br />

6. - Ianthinosoma oblitum F.-L. .4rribAlzaga, 1891.<br />

Bibliogclraph ie. - F.-L. Arribslzaga, 1891, II, p. 154, 2. - Giles, 1900 c,<br />

p. 337, 149; 1902, 1). 342, 6. - Theobald, 1901 c, II, p. 172.<br />

S?/nonyke. - Janthinosoma ? oblita Arribhlzaga, 1891. - Culex oblitus<br />

Giles, 1900. -<br />

Giles, 1902.<br />

Czt1e.x (Janthinosoma) oblitus Theobald, 1901. - J. oblita<br />

Diaynoxe. - (f 8. Squistaceus s. obscure’ cilzereus, tenuissime cinereo-


SOUS-FAMILLE DES CULlCfNAE *237<br />

pruinosus : antenna~rum articulis I.2 primis basi tenuibus pallidisyue spice<br />

capilulatis, capitulis piceis, omnibus haud dense sed leciter pallide fuscano<br />

plumosis : articulis 1344 fuscis. Ocuiis niyris. Proboscis dilute testacea basi<br />

apiceque infuscata. Palpi pj*oboscide tongiores articulis basalibus 2 brevibus<br />

piceis, reliquis 2 pallide flak, articulationibus obsol<strong>et</strong>e testaceis; tal*sorum<br />

art&lo prima tibia breviore ; unyues postici (reliyui desunt) sat elongati,<br />

inzquales, interna externa plus duplo minore, infr*a denticulo acute longius-<br />

culo praditi. Alis hyalinis vix flavicanlibus, dilute parceque fusco squamu-<br />

latis, squamulis tenuibus elongatis ; cellula prima submareginali pediculo<br />

duplo longiore; 2a posticopediculo su,o sabzquelonga. -Long. 4 i/.2? millim. N<br />

- Arribtilzaga.<br />

Habitat. - Environs de Buenos Aires.<br />

Observation. - Espbce douteuse, 6tablie d’aprbs un seul specimen en<br />

assez mauvais &at.<br />

XII. - GENRE PSOROPMORA ROBINEAU-DESVOIDY, 1827.<br />

Etymologie. - ,#hpcr, dartre; yopbs, qui Porte; qui Porte des dartres,<br />

allusion ti l’kcaillure des pattes.<br />

Bibliographic. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 412. - F. L. Arribhlzaga,<br />

1891, II, p. 138. - Giles, 1900 c, p. 178; 1902, p. 343. - Theobald, 1901 c,<br />

I, p. 259.<br />

Diagnose. - a Ocelli valde distincti. Prothorax, latere utroque appendi-<br />

culato. Mesothorax gibbus, utroque latere fovea trigona distinctus. Antennae<br />

breves in utroque sexu, quart0 articulo longiore, quinto minima styliformi.<br />

Pedes feminawm cilia.& 1) - Robineau-Desvoidy, 1827.<br />

C( Habitus fere omnino ut Culex sed characteribus genericis evidenter<br />

distinctis (fig. 488). Antennae feminae parce verticillatim pilosae, mar%<br />

dense plumosae sed articulis ultimis d elongatis, linearibus, breviter lanu-<br />

ginosis, art&lo ultimo basi parce verticillatim s<strong>et</strong>uloso. Palpi maxillares<br />

maris proboscide recta fere duplo longiores, articulis ultimis 2 sursum<br />

versus curvatis, articulis 2 primis minutis, 3” lineare apicem versus leviter<br />

incrassato, proboscidis fere longitudine <strong>et</strong> cum eadem subparallelo, modice<br />

plumoso, sequentibus 2 s. 4”-5” que 3” paulo crassioribus, pilosulis, 3” con-<br />

junctis subzquelongis, inter se subzqualibus ultimo tamen spice modice<br />

rotundato przcedente parurn crassiore, compresso, breviter villosulo; feminae<br />

proboscidis tertiam partem attingentes, artidulo 4” brevissimo, 2” 3” que<br />

obconicis, 3” 2” fere duplo longiore at 4” plus duplo breviore elongato-<br />

obconico, 4” lineare elongato, interne subplano, externe longitudinaliter<br />

convexiusculo, breviter pilosulo, apicem versus densius squamulato <strong>et</strong> piloso,<br />

ultimo minutissimo viz conspicuo, 4” multo augustiore ovato-subreniforme,<br />

sub squamulis obtecto. Alae cellula la submarginalis 2a postica haud vel<br />

vix longior ; cellula basilaris interna ecterna subzquelonga. Callus humeralis<br />

s. operculus pre-stigmaticus magnus. Pedes valde elongati, femorum spice<br />

spice, tibiis, tarsisque przsertim poxticis breviter atque dense squa.mato-


LES MOUSTIQUES<br />

ciliu tis, u~~guiculis tarsorum in pal*ibus omnibus infra dente elongate acute<br />

armatis fere fissis vid<strong>et</strong>w (Q) zel ill pedibus anticis <strong>et</strong> mediis unguiculis<br />

Crwqua1ibu.s una intewza esterna plus duplo breviore infra medium versus<br />

lomge unidenta ta, altej*a externa elonga ta infra longius bidentata, sed unguicutis<br />

posticis zqualibus unidentatis (~7). Abdomen feminae oblongum apicem<br />

‘uewus a?~gustun,, dep~~essum, subparallelum utCnque longe par*ce tenuiterque<br />

cilloso-lanatum. N - F. L. Arribalzaga, 1891.<br />

TCte couverte d’ecailles en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> en vis. Antennes assez courtes,<br />

les 2 derniers articles plus longs chez le ~7. Trompe courte <strong>et</strong> assez<br />

epaisse chez le cf, plus longue <strong>et</strong> arquee chez la Q. Palpes courts chez<br />

la Q , atteignant a peine la moitie de la trompe, a 3 articles suivant<br />

Robineau-Desvoidy <strong>et</strong> Arribalzaga, a 4 seulement d’apres Theobald. Chez<br />

le c?, palpes plus longs que la trompe, a 5 articles, le 1”’ tres p<strong>et</strong>it, le 3’<br />

tres long <strong>et</strong> Iegerement claviforme. Pr*otho?*az orne d’appendices lateraux<br />

protegeant les stigmates. MPsothoraJ B ecailles en serp<strong>et</strong>te dans la partie<br />

Fig. 189. - Organisation du genre Psorophora, d’apres Arribhlzaga.<br />

mediane, en b&he sur les cot&. Abdomesn ti p<strong>et</strong>ites ecailles en spatule.<br />

Ailes h ecailles longues <strong>et</strong> minces (fig. 149,9). Fourch<strong>et</strong>te anterieure courte,<br />

& peine plus longue que la postdrieure. Kervure transverse posterieure<br />

tres rapprochee de la moyenne, mais plus pres de la base de l’aile. Pattes<br />

densement <strong>et</strong> longuement ecailleuses au somm<strong>et</strong> du femur, sur le tibia <strong>et</strong><br />

sur une grande partie du ler tarsien. Formule unguCale : 2.1-2.1-I. I<br />

ou 2.0-2.0--1.1 chez le d, 1.1-I. l-l. 1 chez la Q. Larve <strong>et</strong> nymphe<br />

analogues a celles des Culex (pages 112-114, fig. 125 <strong>et</strong> 126). La larve est<br />

vorace <strong>et</strong> d<strong>et</strong>ruit celle des autres Moustiques.


SOUS-FAMILLE DES CULICIRAE 239<br />

Type du genre : l?wrv_q~hora ciZicrtcr (Fabricius).<br />

Ce genre ne comprend encore que 4 especes, qui sont toutes americaines.<br />

On ne sait rien de leur role pathogene.<br />

1. - Psorophora ciliata (Fabricius, 179G).<br />

Bibliqm@l ie. - Fabricius, 1794, IV, p. 401, 6 ; 1805, p. 33, 10. -<br />

Coquebert de Montbr<strong>et</strong>, 1804, pl. LXX-VII, tig. 7 (mauvaise). -Wiedemann,<br />

1821, p. 36 ; 1828, I, p. 3. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 413, 1, 2 <strong>et</strong> 3. -<br />

Macquart, 1834, I, p. 36; 1850, IV, 4’ suppl., p. 11, pl. I, fig. 1. - Walker<br />

Fig. 190. - t’swophora ciliata Q. d’aprh Howard.<br />

1848, p. 2; 1856, p. 427 <strong>et</strong> 431. - F. L. Arribalzaga, 1891, II,<br />

pl. IV, fig. 3. - Howard, 1896, p. 23; 1900 b. - Giles, 1900 c, p<br />

1902, p. 345, 1. - Theobald, 1901 c, I, p. 261, 1, pl. X, fig. 37.<br />

Synonymie. - Culex ciliatus Fabricius. 1794. - Culex mole&us<br />

p. 140,<br />

179, 1;<br />

W iede-<br />

.


240 LES MOUSTIQUES<br />

mann, 1821 (non Kollar, 1832). - Psorophoru ciliata (Fabricius, 1794)<br />

Robineau-Desvoidy, 182’7. - P.s. Boscii Robineau-Desvoidy, 1827. - Ps.<br />

molesta (Wiedemann, 1821) Robineau-Desvoidy, 1827. - C,ulex conterrens<br />

Walker, 18%. - Culex perterrens Walker, 1856.<br />

Fig. 191 .- Psorophora ciliata Q au repos sur un<br />

<strong>et</strong> sur une paroi verticale, d’aprks Howard.<br />

---__---- _Lw<br />

-Fy<br />

plafond<br />

_--- - _ -<br />

Fig. 192. - Psorophora ciliata ~7 YU de profil, d’aprh Howard.<br />

Diagnose (fig. 190492). - (( Fuscus ; thorvce flavo alboque vitta to ; pedibus<br />

flak, niy’o-alboyzle fuscia tis. An terwtae filifownes vertida tae, cinerus-<br />

centes. Rostmrrz. flaoescens spice nigrum a tomis niGeis. Thor-ax gibb<strong>et</strong>s, ater,


SOUS-FAMILLE DES CULICIB-4 E 211<br />

linea dorsali l&e flaca. Abdomen cylindricum, wigrum, im,~uculatum.<br />

Alae obscure vraf*qine fermiore ralde cilicrto. Pedes testacei, tibiis omnibus<br />

tclmisque posticis nnlde cilia tis. N - \\‘iedemann, 1828.<br />

Q. T<strong>et</strong>e brune; des &ailles blanches en serp<strong>et</strong>te, d’autres brunes <strong>et</strong><br />

do&es en vis, des soies de m&me ton en avant. T?*ompe <strong>et</strong> @lies parsem&<br />

d’ecailles blanches. Thorax fauve; des rangees mhdiane <strong>et</strong> latdrales d’dcailles<br />

dorees en faucille ; cat& plus piles, avec de larges ecailles blanches.<br />

Abdomen brun fonck, avec des &ailles blanc c&me <strong>et</strong> poils do&. Ailes<br />

l&@rement brun jaun&tre, & Bcailles brunes <strong>et</strong> longues. Fourch<strong>et</strong>tes<br />

courtes, la postbrieure plus courte <strong>et</strong> plus large que l’ant&ieure. Nervure<br />

transverse postkrieure kcarttie de la moyenne d’une distance iigale environ<br />

ti la moitie de sa longueur. Frange brune. Pattes testacees. F&nurs <strong>et</strong><br />

tibias orn& au somm<strong>et</strong> de longues kcailles blanches. Tarsiens blanc<br />

jaunatre & la base, dens&nent orn& d’kcailles noires au somm<strong>et</strong>. Forwut~<br />

unguCale : 1.1-l. 1-l. 1.<br />

Habitat. - Republique Argentine, Br&il (So Paulo, Santos, Rio de<br />

Janeiro), Amkrique centrale (Honduras), dans tout le sud <strong>et</strong> l’est des<br />

Etats-Unis.<br />

2. - Psorophora scintillans (Walker, 1848).<br />

Bibliographic. - \rC’alker, 1848, p. 1. - Giles, 1900 c, p. 185, 3; 190-2,<br />

p. 346, 3. - Theobald, 1901 c, I, p. 265, 3, pl. X, fig. 39.<br />

Synonyrnie. - Sctbelhes scintillam FYalker, 1848; Giles, 1900. - PSOYOphora<br />

sci~zti1tan.s Theobald, 1901; Giles, 1902.<br />

Dirrgnose. - Noir. TPte parsemke d’kcailles blanches plates <strong>et</strong> d’autres .<br />

noires en vis; soies noires. Tmmpe longue, fortement incurvke en bas<br />

comme chez les Megarhinus, ti refl<strong>et</strong>s m<strong>et</strong>alliques, bleus, verts ou pourprks.<br />

Palpes relativement longs chez la Q, ayant, au moins 1/3 de la longueur<br />

de la trompe; tr& longs chez le c? <strong>et</strong> depassant de beaucoup la trompe.<br />

‘I’homx ti kcailles en faucille brunes sur le milieu, blanches <strong>et</strong> B contour<br />

Cusiforme sur les c6t&; des soies noires sur le c8t& d’autres dorees sur<br />

le scutellum. dbcJo/,le?A & kcailles bleu viol<strong>et</strong> clair <strong>et</strong> g soies marginales<br />

noires; des Bcailles verdatres sur le dernier segment. Ailes brun jaun&tre.<br />

Fourch<strong>et</strong>te antdrieure un peu plus longue <strong>et</strong> plus <strong>et</strong>roite que la post&<br />

rieure. Nervure transverse post&ieure t;cartde de la moyenne d’une<br />

distance $I peu p&s &gale B la moitiB de sa longueur. Frange brune. Pattes<br />

dens&nent orndes de longues ecailles & refl<strong>et</strong>s pourprirs, viol<strong>et</strong>s, mauve,<br />

cuivr&; fkmurs post&ieurs B ecailles blanches au somm<strong>et</strong>. Articles du<br />

tarse moins densement &ailleux que le reste des pattes, g l’exception du<br />

ler tarsien de la 3” paire. Fo~*~nule unguPale : 2.0-2.0-l.<br />

i.l--2. i-l. 1 pour la Q.<br />

1 pour le cr”,<br />

Longuew. - 6”“s & Smm pour le c?, 7 & 9”” pour la Q.<br />

Habitat. - Rkgion septentrionale du Br&sil (Pars, Amazone).<br />

Obsewa tion. - Le type est conserve au Mu&e Britannique.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 16


242 LES MOUSTIQUES<br />

3. - Psorophora Holmbergi F. L. Arribalzaga, 1891.<br />

Bibliogmphie. - F. L. ArribAlzaga, 1891, 11, p. 142, 2. - Giles, 1900 c,<br />

p. 180, 2; 1902, p. 345, 2. - Theobald, 1901 c, I, 264, 2, pl. X, fig. 38.<br />

Synonymie. - Psorophora Holmbergii F. L. Arribtilzaga, 1891.<br />

Diagnose. - (( Nigra; proboscide palpisque nigris ; mesonoto cinereo-nigro<br />

3-vittato, capite postice <strong>et</strong> infrci, pleuris abdornineque cinereo-squamulatis.<br />

Coxis nigro-piceis, femoribus tibiisque flak, his fere ubique, illis spice<br />

dense nigro-squamato-hirtulis, tarsis basi albo-flavescentibus subargenteis<br />

spice nigris. Long. (9) 7-8 millinz. )I. - Arribilzaga.<br />

9. NoirAtre. TCte g Bcaillure blanche; sur le front, une touffe de poils<br />

do& en anteversion ; quelques soies noires. Tronzpe <strong>et</strong> palpes $I kaillure<br />

noire. Thor&ax noir de suie; une ligne mkdiane de p<strong>et</strong>ites kcailles dorkes ;<br />

des Bcailles argentkes de chaque cate; quelques kailles blanches <strong>et</strong> do&es<br />

bparses sur la partie postkrieure du mkothorax. Des poils noirs sur les<br />

lobes prothoraciques. Abdomen & kaillure brun jaunAtre sombre & la face<br />

dorsale, blanchhtre & la face ventrale; des poils noirs. Ailes noir%tres &<br />

refl<strong>et</strong>s mktalliques <strong>et</strong> B kailles brun fonck. Fourch<strong>et</strong>te anterieure leg&e-<br />

ment plus longue <strong>et</strong> plus ktroite que la postkrieure. Nervure transverse<br />

postkrieure trPs rapprochee de la moyenne. Pattes densement ornees<br />

d’kcailles noires de taille varike; tibias <strong>et</strong> tarsiens testacks, plus pales &<br />

la base.<br />

Longuew. i Smm.<br />

Habitat. - Rkpublique Argentine (Chaco austral), Brksil (Rio de Janeiro).<br />

4. - Psorophora Howardi Coquill<strong>et</strong>t, 1901.<br />

Bibliographic. - Coquill<strong>et</strong>t, 1901, p. 2%.<br />

Synonymie. - Pso?*ophom Howardii Coquill<strong>et</strong>t, 1901.<br />

Diagnose. - TPte noire, couverte en dessus d’kcailles blanches, sauf sur<br />

la ligne mkdiane ; poils noirs. Antennes alternativement blanches <strong>et</strong><br />

noires ; 1”’ article jaune, les 2 derniers noirs ; plumosite noire, blanchdtre<br />

& l’extrknit~. Trompe noire. Palpes effiks, & Bcailles pourpre viola&.<br />

Thorax noir, parseme d’kcailles blanches sur les c8tBs. Abdomen & &aillure<br />

pourpre viola& ; ler segment <strong>et</strong> angles post&ieurs d’un certain nombre<br />

d’autres orn& d’kcailles blanches. Ailes hyalines ; Ire cellule basale<br />

beaucoup plus longue que la 2’. Puttes : femurs jaunes & tkaillure viola&e,<br />

noirs au somm<strong>et</strong>, frangks & la face infdrieure d’kailles longues <strong>et</strong> dtroites,<br />

presque dresskes ; tibias jaunes, bruns au somm<strong>et</strong>, g kaillure viola&e;<br />

tarses brun jaungtres. Formule ungukale : 2.1-2. l-l. I chez le cf,<br />

1.1-i. l-l. 1 chez la 9.<br />

Longuew. - 6”“, trompe non comprise.<br />

Habitat. - Caroline du sud (Etats-Unis).<br />

Obsemation. -<br />

Washington.<br />

Le type (no 5793) est conserve au Nat.ional Museum, g


SOUS-FAMILLE DES CULlCI:VA E w3<br />

XIII. - GENRE MUCIDUS THEOBALD, 1901.<br />

Ety?‘~Ologie. - Mucidus, moisi; allusion g l’aspect de ces Insectes, qui<br />

semblent Btre couverts de Moisissures.<br />

Biblio~graphie. - Theobald, 1901 b. p. 11 ; 1901 c, I. p. 268. - Giles, 1902,<br />

p. 346.<br />

Diagnose. - T&e ornke d’ecailles en serp<strong>et</strong>te, en vis <strong>et</strong> en vrille, ces der-<br />

ni&res Blargies au somm<strong>et</strong>, caractkristiques, <strong>et</strong> donnant A 1’Insecte l’air<br />

d’&tre couvert de Moisissures (fig. 148, j). Antennes B 14 articles chez la<br />

9, i 15 articles chez le d. Palpes de la Q moitik aussi longs que la trompe ;<br />

ceux du 0” un peu plus longs que la trompe. Thol.ax & t5cailles en serp<strong>et</strong>te<br />

<strong>et</strong> en vrille. Abdomen densdment couvert d’ecailles prokminentes, donnant<br />

un aspect dkchiqu<strong>et</strong>b. Ailes it grandes kcailles en raqu<strong>et</strong>te <strong>et</strong> spatuldes,<br />

le plus souvent de 2 tons, mi-partie blanches <strong>et</strong> mi-partie foncees<br />

(fig. 149, 8). Nervure transverse postkrieure plus rapprochke du somm<strong>et</strong><br />

de I’aile que la moyenne. Pattes annelees, or&es par places d’&ailles denses<br />

<strong>et</strong> dresskes. Formule unguCale : 2.1--2.1--1.1 chez leci’, 1.1-1.1---1.1<br />

chez la 9.<br />

Type du genre : Mucidus alternana (Westwood).<br />

Ce genre ne comprend encore que 5 esp&es, rkpandues en Australie, en<br />

Malaisie, aux Indes, en Birmanie <strong>et</strong> sur la c8te occidentale d’Afrique. Ce<br />

sont de grands Moustiques, d’aspect tr& particulier, dont la piqdre est<br />

tr& douloureuse, mais dont les m<strong>et</strong>amorphoses <strong>et</strong> le r6le pathoghne sont<br />

encore inconnus. 11 est, B noter que Robineau-Desvoidy se demandait deja<br />

si le Culex /aniger Wiedemann devait rentrer vraiment dans le genre<br />

Culex.<br />

1. - Mucidus alternans (Westwood, 183fi).<br />

Bibliographic. - Westwood, 1835. - Walker, 1856, p. 432. - Skuse,<br />

1888, p. 1726, 192 <strong>et</strong> 193 ; p. 1743, 204. - Giles, 1900 c, p 212, 10;<br />

p. 287, 87 ; 1902, p. 347, 1, pl. XII, fig. 2. -<br />

pl. XI, fig. 41.<br />

Theobald, 1901 c, I. p. 269, 1,<br />

Synolzymie. - Culex alternans Westwod, 1835 ; Skuse, 1888. - C. commovens<br />

Walker, 1856; Skuse, 1888. - C. hispidosus Skuse, 1888. -<br />

(( Scotch Grey 1) au Queensland, (( Hexham Grey 1) dans la Nouvelle-Galles<br />

du Sud, d’apr& Theobald.<br />

Diagnose. - K Pallid& fuscescens; abdomine albido-annulato; alis hyalinis<br />

newis, praesertim costalibus, fulvescentibus ; squamis fuscis ornatus, wisi<br />

regione stigmaticali, ubi squamae albae rider&w, aliis albo nigroque<br />

alternatis ; pedibus fulvescentibus, fusco-squan~osis ; femoribus ante apicem,<br />

tibiis versus <strong>et</strong> pane medium, geniculis tarsisque albo-annulatis. )) -<br />

FF7estwood.<br />

(( D’aspect g&&al moisi. Thorax brun jaunitre, avec taches blanches<br />

disposkes comme suit : 3 en avant pr&s de la t<strong>et</strong>e, 3 au milieu, des taches<br />

irrkgulit?res sur les &t&s, une autre en avant du scutellum. Abdomen


244 LES MOUSTIQUES<br />

noiratre, couvert d’kcailles ocrackes, jaunes, blanches <strong>et</strong> de 2 teintes,<br />

les blanches formant des cercles plus ou moins basilaires <strong>et</strong> une tache- au<br />

milieu des segments. Ailes & nervures denskment couvertes d’kailles<br />

blanc jaunlitre de 2 tons ; frange alternativement noire <strong>et</strong> blanche. Puttes<br />

dens&lent rev6tues d’kailles ocrackes, de 2 teintes <strong>et</strong> blanches, cerclkes<br />

de blanc. )) - Theobald.<br />

Longutw. - 7”Y A EF.<br />

Habila t. - Australie, Natal.<br />

Obsemation. - Espece diurne, de coloration tr& variable. La larve peut<br />

se dt?velopper dans l’eau de mer d’une densit de 1025.<br />

2. - Mucidus laniger (Wiedemann, 1821).<br />

B%bliographie. - Wiedemann, 1821, p. 9; 1828, p. 5. - Robineau-<br />

Desvoidy, 2827, p. 404, 4. - Macquart, 1838, I, 1~. 35. - Giles, 1900 c,<br />

11.211, 9; 4902, p. 350, 5. - Theobald, 4901 c, I, p. 2i9, 5.<br />

Synonymie. - Culex Zaniger Wiedemann, 1821.<br />

-,<br />

Diagr6ose.- (( Totuslanuginosus, fk~oalboqu~e cariegatus. 1) - Wiedemann.<br />

Q. ‘Me brunktre, laineuse, blanche sur la ‘ligne mediane. Antennes<br />

blanchitres, jaune d’ocre & la base. Troupe jaune d’ocre, cercke de blanc<br />

A la pointe. Palpes ayant les 2/3 de la longueur de la trompe, laineux,<br />

m~ks de blanc <strong>et</strong> de brunhtre; l’article moyen plus long, le dernier plus<br />

court. Thorax comme la t&e, mais ornk en outre d’une bande blanche de<br />

chaque c&6. Abdomen blanc, avec une bande brunatre au somm<strong>et</strong> de<br />

chaque segment. Ailes vitreuses, & Bcaillure brune <strong>et</strong>. blanche ; frange<br />

alternativement brun5tre <strong>et</strong> blanche. Bulanciew blanchhtres. Puttes jaune<br />

d’ocre, & lanugo brun&tre <strong>et</strong> blanc. A la 1” patte, fkmur marqu6 de<br />

3 anneaux blancs, tibia cerck de blanc & chacune de ses extrkmit&,<br />

tarsiens saw trace de blanc. A la 3” paire, 4 cercles blancs au fkmur,<br />

3 suy le tibia, dont un au milieu, un au somm<strong>et</strong> $e chaque tarsien.<br />

Longucw. - 8”“5.<br />

Ziabilat. - Java, c8te de Coromandel.<br />

3. - Mucidus mucidus (Karsch, 1887).<br />

I:ibliog?*aphie. - Karsch, 1887. - Giles, 1900 G, p. 214, II; 1902, p. 349,<br />

3, 111. XII, fig. 3. - Theobald, 1901 c, I, p. 272, 2, pl. XI, fig. 42.<br />

S~powlrnie. - Culex nzucidus Karsch, 1887.<br />

Diagnose. - 9. N D’aspect moisi. Thorax brun jaunhtre 8 kcaillure brun<br />

jaun?ltre ou blanche, irrkgulikre <strong>et</strong> liliforme, comme un mycklium de<br />

Champignon. Abdornelz B kailles brunes <strong>et</strong> blanches, dont beaucoup sont<br />

dress&es ; les longues kailles blanches predominent sur les I”” segments<br />

<strong>et</strong> forment une ligne mediane en avant. Ailes B kcailles brunes, blanches<br />

<strong>et</strong> de 2 tons ; costa plus uniforme que chez M. altemans. Pattes jaunAtres ;<br />

femurs <strong>et</strong> tibias cerck de blanc, densement, or&s d’kcailles blanches<br />

<strong>et</strong> fonckes; tarsiens jaun&tres, blancs & la base, jaunes au somm<strong>et</strong>, orn&<br />

d’kailles brunes <strong>et</strong> blanches. )) - Theobald.<br />

.


SOUS-FAMILLE DES CULZCZNAE 243<br />

Longueur. - 8”%<br />

Habitat. - Afrique orientale (baie de Delagoa) <strong>et</strong> occidentale (Dahomey).<br />

4. - Mucidus scatophagoides Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Giles, 1900 c, p. 281-182; 1902, p. 348, 2, pl. XII,<br />

Cg. 1 a-c. - Theobald, 1901 c, I, p. 277, 4, pl. E ; 1902 a, p. 382.<br />

Synonymie. - Scatophagoides Giles, 1900. - Mucidus scataphagoides<br />

Theobald, 1901 ; Giles, 1902.<br />

Diagnose. - (( Thorax; denskment couvert d’kcailles grises ayant l’appa-<br />

rence d’une Moisissure ; de chaque c6t6, une tache brun jaunatre ayant<br />

l’aspect d’une t6te d’Insecte. Abdomen brun jaunitre avec une touffe<br />

mediane d’ecailles blanches sur les 4 premiers segments, les suivants<br />

ayant surtout des 6cailles blanches. Ailes : frange comme chez M. adlemans,<br />

mais tronc de la fourch<strong>et</strong>te postkrieure plus long. Yattes cercldes de blanc<br />

<strong>et</strong> de brun jaunAtre. Fownule ungutiale de la 9 conforme all type, mais<br />

griffes moins Bpaisses <strong>et</strong> d’autre forme que chez M. altemans. N - Theobald.<br />

Longueur. - 6”“s & 7”“.<br />

Habitat. - Birmanie, nord-ouest de 1’Inde.<br />

Obseroation. - <strong>Les</strong> longues 6cailles grisAtres en vrille qui se dressent<br />

sur le thorax font ressembler c<strong>et</strong> Insecte & une Mouche du genre Scato-<br />

phaga ; d’oh son nom spkifique.<br />

5. - Mucidus africanus Theobald, 1901<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. II ; 1901 C, I, p. 274, 3, pl. XXXV,<br />

fig. 140 <strong>et</strong> pl. E. - Giles, 1902, p. 349, 4.<br />

Diagnose. - 9. CC Thorax brun grisAtre for&, B tomentum pclucheux.<br />

Abdomen brun sombre avec<br />

des taches mkdiane <strong>et</strong> Iat&<br />

rales, de longues kailles<br />

blanches sur les I”” segments<br />

(fig. 193, d, e), les derniers<br />

ayant surtout des &ailles<br />

blanches. Aides: 5 taches<br />

blanches sur la frange; terminaison<br />

des nervures noi-<br />

7<br />

a<br />

r&tre fence (fig. 193, a).<br />

f<br />

Pclttes:fkmursA kcailles sombres<br />

le plus souvent ; tibias<br />

d’un noir profond sur la<br />

moiti6 proximale ou m&me<br />

au-dek, blancs sur le reste<br />

de leur longueur ; tarsiens<br />

ocrac&, ti kailles plus p<strong>et</strong>ites,<br />

les faisant paraitre de-<br />

Fig. 193.- Organisa tion de Mucidus n~i’icams Q ,<br />

d’aprbs Theobald. - a, aile; b, c, kailles des<br />

pattes ; d, e, ecailles de l’abdomen : f g, 6cailles<br />

de la We; h kailles du scutellum; i, grilles<br />

de la Ire patte ; j, griffes de la 3e patte.<br />

nudes, surtout aux 1” <strong>et</strong> 2’ pattes. )) - Theobald.<br />

.


246 LES MOUSTIQUES<br />

Lmyuew. - 7”” g 7”“5.<br />

Habitat. - Cbte occidentale d’Afrique (Asaba).<br />

XIV. - GENRE ERETMAPODITES THEOBALD, 1801.<br />

Etymologie. - ‘E PZT@O, garnir de rames, ramer ; XO~~C~ ~066;. pied; pieds<br />

rameurs ou garnis de rames.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. II ; 1901 c, I, p. 280. - Giles, 1902,<br />

p. 335.<br />

Diagnose. - T&e ornee d’ecailles en b&he <strong>et</strong> en vis comme chez les<br />

Stegomyia; pas d’ecailles en serp<strong>et</strong>te comme chez les Culex. Bntennes &<br />

14 articles chez la 0, A 45 chez le d, les 2 derniers longs. PaZpes eff%%,<br />

sans touffes de poils; ceux de la 9 a 4 articles; ceux du 3 longs <strong>et</strong> minces,<br />

a 5 articles, le 1”’ p<strong>et</strong>it, les 3’ <strong>et</strong> 4” presque egaux, le 5’ ayant environ les<br />

2/3 de la longueur du precedent. Thorax orne d’ecailles en faucille.<br />

Scutellwn $I ecailles en b&he sur le lobe moyen. Abdomen densement orne<br />

d’ecailles plates. Ailes & ecailles Bpaisses <strong>et</strong> allongees (fig. 149, 4). Fourch<strong>et</strong>te<br />

anterieure plus longue <strong>et</strong> plus Btroite que la posterieure; tronc de<br />

celle-ci notablement plus long qu’elle. Nervation comme dans le genre<br />

C&es. Nervure transverse posterieure plus rapprochee de la base de l’aiie<br />

que la moyenne. Pattes : les 2 derniers tarsiens de la 3’ paire chez le c:<br />

densement ornes de longues Bcailles greles, formant une rame distincte,<br />

du moins chez certaines especes.<br />

Type du genre : E. quinqueoittatus Theobald. Une seconde espece,<br />

E. Austeni Theobald, non encore d&rite, n’a pas de rame tarsienne.<br />

Ce genre ressemble au genre Sab<strong>et</strong>hes par la rame du d, mais il s’en<br />

distingue aisement par la nervation des ailes. Giles pense que CuEex<br />

argyropus Walker doit prendre place ici ; toutefois, il le range parmi les<br />

lJranotania, & l’exemple de Theobald.<br />

1. - Er<strong>et</strong>mapodites quinquevittatus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. II, pl. I, fig. I ; 1901 c, I, p. 280,1,<br />

pl. XII, fig. 47 <strong>et</strong> 48. - Giles, 1902, p. 336, pl. XI, fig. 10 a-c.<br />

Synonymie. - Er<strong>et</strong>mapodites quinquezittata Theobald, 1901 b.<br />

Diagnose. - T&e densement couverte d’ecailles argentees polies <strong>et</strong><br />

brillantes, <strong>et</strong> d’ecailles en vis noires en arriere. Antennes d’un brun<br />

sombre, ornees d’<strong>et</strong>roits anneaux pales. Trompe <strong>et</strong> palpes noirs, ceux-ci<br />

de longueur mod&e <strong>et</strong> densement Bcailleux. Thorax d’un brun ferrugineux<br />

brillant, avec 6 lignes d’ecailles dorees alternant avec 5 lignes ferrugi-<br />

neuses plus sombres. Abdomen noir, a refl<strong>et</strong>s viola& m<strong>et</strong>alliques,<br />

presentant de chaque c6te 5 taches diagonales blanc d’argent, inclinees en<br />

arriere; les 2 derniers segments ornes d’ecailles argentees brillant d’un<br />

eclat m<strong>et</strong>allique. Ailes transparentes, a ecaillure d’un brun sombre,<br />

particulierement foncee a la costa ; ecailles laterales des nervures plutot<br />

courtes <strong>et</strong> epaisses. Fourch<strong>et</strong>te anterieure beaucoup plus longue <strong>et</strong> un peu<br />

plus Btroite que la posterieure. Pas d’ecailles sur la 6’ nervure longitu-


SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 247<br />

dinale a sa terminaison. Transverses surnumeraire <strong>et</strong> moyenne unies a<br />

angle obtus, posterieure ecartee de la moyenne d’une distance un peu<br />

superieure a sa longueur. Pattes noires ; base des femurs pale; une tache<br />

sur le genou ; une rame noire aux pattes posterieures du c?. Formule<br />

ungu&xZe: 0.1-0.0-0.0 chez le c?; l.l--1.1-0.0 chez la Q.<br />

Longueur. - 5”“Ei ?z~ 6”“.<br />

Habitat. - Cdte occidentale d’Afrique (Sierra Leone, Vieux Calabar),<br />

dans les maisons <strong>et</strong> les caves.<br />

xv. - GENRE SZ’EGOMYIA THEOBALD, 1901.<br />

Etymologie. - MYW, cacher ; ~UTCX, Mouche.<br />

Bibliogruphie. - Theobald, 1901 b, p. III; 1901 c, I, p. 283; 1902 a,<br />

p. 382. - Giles, 1901 c, p. 159, note ;<br />

1902, p. 368. - Neveu-Lemaire, 1902 a,<br />

p. 15. - Dye, 1902, p. 366.<br />

Diagnose. - Insectes noirs marques de<br />

blanc. T&e ornee d’ecailles en b&he <strong>et</strong> de<br />

quelques ecailles en vis (fig. 148,1 <strong>et</strong> 6 b’).<br />

Palpes courts <strong>et</strong> a 4 articles chez la Q,<br />

n’ayant pas plus du tiers de la longueur<br />

de la trompe (I) ; longs <strong>et</strong> a 5 articles<br />

chez le d, souvent plus longs que la<br />

trompe <strong>et</strong> generalement nus. MCsothorux<br />

orne soit d’ecailles en faucille soit d’ecailles<br />

fusiformes. Scutellum rev<strong>et</strong>u d’ecailles<br />

en b&he, tout au moins sur le lobe<br />

moyen . Abdomen entierement couvert<br />

d’ecailles en b&he, cercle ou non de blanc,<br />

mais marque de tacbes blanches sur les<br />

cot&. Ailes & ecailles longues <strong>et</strong> <strong>et</strong>roites<br />

(fig. 149, 5). Nervation conforme a celle<br />

des CuZex, mais fourch<strong>et</strong>tes plus p<strong>et</strong>ites.<br />

CEufs ordinairement pondus isolement,<br />

non agglutines en nacelle. Lar*re pourvue<br />

d’un siphon respiratoire court <strong>et</strong> large,<br />

de teinte noiratre (fig. 194).<br />

Type du genre : St. calopus (Meigen).<br />

Insectes caracterises essentiellement<br />

par i’ecaillure de la t&e, qui les distingue<br />

des Culex; ils se rapprochent des Dinocerites,<br />

A&des <strong>et</strong> autres par l’ecaillure<br />

cephalique, mais s’en distinguent par celle<br />

du scutellum. 11s sont tres repandus dans<br />

toute la zone intertropicale <strong>et</strong> la depassent<br />

Fig+ E%. - Larve de S&Yo?n?/io<br />

CalopUS, d’apr&s Neveu-Lemaire.<br />

meme, au nord <strong>et</strong> au sud; on trouve jusque dans le sud de 1’Europe<br />

(1) A 3 articles chez la 9, d’apres Neveu-Lemaire (fig. 197, b).


248 LES MOUSTIQUES<br />

Stegow@a caZo~3us, qui semble <strong>et</strong>re le plus cosmopolite de tous les Moustiques.<br />

On connait actuellement 22 especes, dont une comporte trois vari<strong>et</strong>es ;<br />

il faut peut-<strong>et</strong>re y ajouter Culez ta~*salix Coquill<strong>et</strong>t, ainsi qu’une forme non<br />

encore dkrite, signalee par Laveran (I 902 b) de l’ile Malicollo (Nouvelles-<br />

Hebrides).<br />

Quelques-uns de ces fnsectes sont au nombre des <strong>et</strong>res les plus malfaisants<br />

<strong>et</strong> les plus redoutables : temoin St. calopus, qui est l’agent principal<br />

de la propagation de la fievre jaune, en meme temps que I’un des h&es<br />

intermediaires de la Filaria Rancvofti.<br />

CM des Stegomyia, d’aprbs Theobald <strong>et</strong> Giles.<br />

Articles du tarse . . . . . . . . . . . 1, 22, 23, 27.<br />

1. Cercles de blanc. Trompe . . . . . . . . 2, 7.<br />

9<br />

i. Annelee . . . . . . . . . . . . . 3, 6.<br />

3. Dans les deux sexes. Thorax . . . . . . 4, 5.<br />

4. Avec une<strong>et</strong>roite ligne mediane argentee, des lignes<br />

courbes sur les cot& <strong>et</strong> 2 courtes lignes jaunes<br />

en avant. . . . . . . . . . . . . no toscrip ta .<br />

5. Sans ornements. Femurs avec une large jarr<strong>et</strong>iere<br />

blanche au somm<strong>et</strong> . . . . . . . . .<br />

6. Chez le 8’ seulement. Corps <strong>et</strong> ailes bigarres,<br />

parsemes d’ecailles blanches <strong>et</strong> noires . . . pipersalata.<br />

7. Non annelee. Dernier tarsien de la 3” patte plus<br />

ou moins compl<strong>et</strong>ement blanc . . . . . . 8, 11, 14.<br />

8. Non marque de lignes. Des taches argentees . . 9, 10.<br />

9. Au nombre de 2 de chaque c&e du mesonotum . sugens.<br />

10. Larges, 2 de chaque tote <strong>et</strong> en avant , . . . tewens.<br />

11. Marque de lignes <strong>et</strong> de taches. . . . . . . 12, 13.<br />

12. Avec 2 courtes lignes en avant <strong>et</strong> une tache blanthe<br />

de chaque tote. . . . . . , . . . Xgeria.<br />

13. Avec 2 courtes lignes en avant, une ligne laterale<br />

courbe parcourant toute la longueur du thorax;<br />

plusieurs taches blanches sur les flancs. Segments<br />

de l’abdomen cercles de blanc a la base<br />

<strong>et</strong> taches de blanc sur les cot&. . . . . . signifera.<br />

14. Marque de lignes seulement . . . . . . . 15, 16, 19.<br />

15. Avec une ligne blanche oblique de chaque tote . afi-icana.<br />

16. Avec une seule ligne mediane blanche. . . . 17, 18.<br />

17. Occupant environ les 2/3 de la longueur du thorax.<br />

Pas de lignes laterales . . . . . . . .<br />

18. Grele <strong>et</strong> occupant toute la longueur du thorax,<br />

accompagnee de chaque tote <strong>et</strong> sur toute sa<br />

longueur par 2 lignes laterales courbes . . . @anti.<br />

19. Avec 2 lignes submedianes sur le thorax . . . 20, 21.<br />

“Jo. Des lignes claires incurvees sur les cot& . . . calopus.


21.<br />

22.<br />

23.<br />

24.<br />

3” ,


250 LES MOUSTIQUES<br />

1846, I” suppl., p. 8, 8 ; 1850, 4” suppl., p. 9. - Walker, 1848, p. 3 <strong>et</strong> 4 ;<br />

1856, p. 430; 1860, p. 91; 1861, p. 229, 2. - Von Ridder, 1887. - Skuse,<br />

1888, p. 1740. - Arribtilzaga, 1891, p. 160, pl. III, fig. 1. - Ficalbi, 1896,<br />

p. 241, 5 <strong>et</strong> 6; p. 246, 7 ; 1899, p. 203, 12. - Howard, 1896, 1). 22 ; 1900 a,<br />

p. 30 <strong>et</strong> 31. - Bezzi <strong>et</strong> De Stefani-Perez, 1897. - Giles, 1899, p. 64, fig. 2;<br />

1900 c, p. 216, 13 ; p. 220, 14 ; p. 224, 16; p. 264, 18 ; p. 230, 22 ; p. 231,<br />

24 ; p. 232, 25 ; p. 235, 28 ; p. 237, 30 ; p. 244, 38 ; p. 255, 48 ; p. 283, 78;<br />

p. 286, 85; 1~. 287, 86 ; 1901 c; 1902, p. 372, 4, pl. XIV, fig. 2-3. - Daruty<br />

de Grandprk <strong>et</strong> d’Emmerez de Charmoy, 1900, p. 7 <strong>et</strong> 8. - Macdonald, 1901.<br />

- Theobald, 1901 b, p. III; I901 c, I, p. 289, 2, pl. XIII, fig. 49-50 ; p. 29%<br />

297; 1902 a, 1~. 383. - Cropper, 1902, p. 56. - Neveu-Lemaire, 1902 a,<br />

1). 16. - R. Blanchard, 1902 a. - Dy&, 4902, p. 367.<br />

Synonymie. - Culex fascia&s Fabricius, 1805; Wiedemann, 1828 (non<br />

de Villers, 1789; non Meigen, 1804). - C. calopus Meigen, 1818. - C. frate?<br />

Robineau - Desvoidy, 1827. - C. mosquito Robineau - Desvoidy, 1827 ;<br />

F.-L. Arribtilzaga, 1891. - C. bmiatus Wiedemann, 1828. - C. kounoupi<br />

Brullk, 1832.- C. annulitarsis Macquart, 1846. - C. wkidifrons, C. forrnosus,<br />

C. ewitans, C. inexorabilis Walker, 1848. - C. exagitans Walker, 1856. -<br />

C. impatibilis Walker, 1860. - C. zonatipes Walker, 1861. - C. Bancroftii<br />

Skuse, 1888. - C. elegans Ficalbi, 1889, - (( Brindled Mosquito )) Ross,<br />

1899. - C. Rossii Giles, 1899. - Stegomyia fasciatus Theobald, 1901 b. -<br />

St. fasciata Theobald, 1901 c ; Giles, Neveu-Lemaire, DyB, 1902.<br />

Diagnose. - (( C. ater haustello tarsisque anticis albo fasciatis. Habitat<br />

in Americae insulis. Magnitudo C. pipientis. Cuput nigrum haustello<br />

powecto fasciis tribus niveis. Thorax niger linea dorsali alba. Abdomen<br />

obscurum. Alae albae, immaculutae. Pedes nigri, tarsis anticis fasciis tribus<br />

niceis. N - Fabricius, 1805.<br />

(( Fu,scus; thorace trizittato; palpis tarsisque anterioribus nioeo bi- pos-<br />

ticis, quinque fasciatis. )) - Wiedemann, 1828.<br />

Q (fig. 195 <strong>et</strong> 197, b). Te”te noire <strong>et</strong> grise de chaque cate, avec une tache<br />

blanche ; une autre tache blanche mediane ; en arriere, de longues soies<br />

noires en anteversion. I’ewT noirs cercl& de blanc, parfois avec quelques<br />

taches argentPes. Antennes brunes, plus longues que la trompe, avec<br />

d’<strong>et</strong>roits cercles piles; article basilaire noir, avec une tache d’&ailles<br />

blanches & sa face interne. Trompe brune, presque noire & la pointe, plus<br />

Claire en son milieu. Palpes noirs n’atteignant pas le tiers de la trompe,<br />

formes de 3 articles sensiblement Bgaux, couverts d’ecailles larges <strong>et</strong> plates,<br />

brunes aux 2 premiers articles, blanc d’argent sur le 3”. Thorax brun<br />

sombre & &ailles brun roug<strong>et</strong>itre, or pile <strong>et</strong> creme, avec une tache blanche<br />

de chaque c6t6, en avant. La face dorsale porte 2 <strong>et</strong>roites lignes<br />

blanches submedianes ; elle est circonscrite d’autre part par une large<br />

ligne blanche en fer & cheval, B convexit& anterieure, qui suit le bord<br />

anterieur du thorax <strong>et</strong> s’dtend jusque vers son milieu; de 18, chaque<br />

branche se continue en ligne droite jusqu’au bord posterieur. Scu1~11uw~<br />

avec ecailles blanc,hcs en b&he <strong>et</strong> 3 touffes dc soies. MPtanotum brun.


SOUS-FAMLLLE DES CULICIh’AE 231<br />

Flaws piqu<strong>et</strong>k d’rkailles argentees. Abdomen brun noirAtre, cerck de<br />

blanc ti la base des segments, plus ou moins n<strong>et</strong>tement anneM de jaune au<br />

Fig. 193. - Stegomyia calopus Q, d’aprks Howard.<br />

Fig. 196. - Stegonl yza calopus 8. d’aprks Howard.<br />

somm<strong>et</strong> des 4 avant-derniers. Une tacbe triangulaire blanche plus ou


252 LES MOUSTIQUES<br />

moins n<strong>et</strong>te sur les cbt& de chaque segment; le I”’ densdmwt or&<br />

d’kcailles creme, horde de pails p&les. ,4iles (fig. 198, a) claires, imma&.lkes,<br />

un peu plus longues que l’abdomen, & kailles brunes, celles des nervures<br />

<strong>et</strong>ant tr& longues <strong>et</strong> Btroites pour les latkrales, courtes <strong>et</strong> larges pour les<br />

mbdianes. Fourch<strong>et</strong>te antkieure plus longue <strong>et</strong> plus ktroite que la post&<br />

rieure. Nervure transverse post&ieure plus p&s de la base de I’aile que<br />

de la moyenne, dont elle est distante d’une fois ‘l/2 g 2 fois sa longueur.<br />

Transverses moyenrre <strong>et</strong> surnumkaire unies SI angle trks obtus, presque<br />

droit. Balanciers ocracks, & bouton parfois lkgerement fauve. Pattes brunes,<br />

cercl& de blanc. Hanches fauves. F&nurs blanc jaunatre & la base, bruns<br />

sur la partie suivante, mais avec quelques kcailles blanches g la face ven-<br />

a<br />

Fig. 197. - Organisation de Stego??Ijjia cnloptts, d’aprh Neveu-Lemaire. -<br />

a, trompe <strong>et</strong> palpes du CT; b, t&e de la 9. - <strong>Les</strong> palpes du 3 sont rep&<br />

sent& un peu trop courts; ils ddpassent sensiblement la trompe.<br />

hale, enfin blancs au somm<strong>et</strong> ; ceux de la 3” paire renflks & l’extremitti.<br />

Tibias noirs. Articles du tarse annelks de la maniPre suivante : un cercle<br />

basilaire sur les 2 premiers tarsiens de toutes les pattes; un autre sur le 3’<br />

des 20 <strong>et</strong> 3” paires ; un autre encore, tr& large, sur le 4c de la 3’ paire ;<br />

sur c<strong>et</strong>te derni&re, le 5’ tarsien entierement blanc. E’om12de ungzdale:<br />

1. I-l. I -0.0 (fig. 198 <strong>et</strong> 199), ou m&me 1. I -al. 1-O. 1, suivant DyB.<br />

l,wL;e <strong>et</strong> nyrnphe semblables ti celles des Czclez, mais presentant neanmoins<br />

des caractkres diffkrentiels trks n<strong>et</strong>s (fig. 194, 200 <strong>et</strong> 201).<br />

cf (fig. 196 <strong>et</strong> 197, u). Plus fonck que la 9. TCte noire ti ecailles blanches<br />

en haut <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>. Antennes brunes & cercles plus p&les, parfois<br />

.


SOUS-FAMILLE DES CULICINA E 253<br />

presque blancs. Trompe <strong>et</strong> pn/pt+s noirs. ceux-ci avec 4 anneaux blancs $t<br />

la base. Ammtzwe gthitale de forme caractkristique (fig 199). For*rn&e<br />

unyuiale : 1. 1 - 0.0 -0.0 (fig. 298 <strong>et</strong> 199).<br />

Longzceur. - 3”‘” B 4”5 pour le o”, :1”“5 h Smm pour la Q.<br />

Habitat. - Espke trits rkpandue dans toute la zone intertropicalc <strong>et</strong><br />

mitme dans les pgys temp&<br />

r&, oh elle est aikment dissk-<br />

minke par la navigation. Elle<br />

s’<strong>et</strong>end du sud de 1’Europe<br />

jusqu’au nord-est de l’Aus-<br />

tralie. Vu sa grande impor-<br />

tance mkdicale, il est utile<br />

de prkiser sa distribution<br />

gkographique.<br />

Ewolje:Portugal, Espagne,<br />

Italie meridionale <strong>et</strong> lies voi-<br />

sines (Sardaigne, Sicile), Gr+-<br />

ce, CrBte. Inconnue en Autri-<br />

the, c<strong>et</strong> te espkce a 6tk signake<br />

en Angl<strong>et</strong>erre par Stephens,<br />

mais avec doute. Je ne l’ai<br />

pas trouvee dans plusicurs<br />

lots de Moustiques de Corse.<br />

On devra le rencontrer en<br />

Prance, B Saint-Xazaire <strong>et</strong> B<br />

Brest ; c’est-g-dire dans les<br />

localit& oti a s&i la fikvre<br />

jaune. - Afriqw : Maroc,<br />

Algkrie, Egypte, Canal de<br />

Fig. 198, - Organisation de Stegomyin cdop~~s,<br />

d’aprks Neveu-Lemaire. .- hile de la 9 ;<br />

griffcs du 3 <strong>et</strong> de la 9.<br />

Suez, c8te occidentale (S6n6ga1, Sierra Leone, Guinee, Nigeria), c&e orien-<br />

tale (Zanzibar, Natal). Maurice, Rkunion, Madagascar. - As@ : Pales-<br />

Fig. 199. -- Griffes (x 150) ct armature @nitale d (x 36) de Culex calopus,<br />

d’aprks Ficalbi. - a, face supkrieure; b, face infkrieure.<br />

tine, du nord au sud de 1’Inde (Calcutta, Madras, Quilon), Indo-Chine,<br />

Annam, Japon. - Oc6anie : C@kbes. Nouvelle-Guinke, Tahiti, Nouvelle-<br />

Calkdonie, nord-est de l’ilustralie (Queensland). - AnzCvique : s’btend<br />

approximativement du 40” degr6 de latitude nord au 40’ degrk de latitude


254 LE.9 MOUSTIQUES<br />

sud, tout au moins sur le versant de I’Atlantique ; rkpandu dans les Etats-<br />

Unis, spkialement dans le sud (Gkorgie, Louisiane, Floride), Honduras,<br />

Guyane, Bksil, Rkpublique Argentine ; tr& commun aux Antilles (Cuba,<br />

Jamalique, Porto-Rico, Saint-Vincent, Barbade, Trinitk).<br />

Obsrr*caliow - Espkce domestique, diurne aussi bien que nocturne,<br />

restant au repos dans la matinke. Suivant Lazear, ses ceufs seraient capa-<br />

Fig, 200. - Lame <strong>et</strong> nymphe de Stegomyia calopus,<br />

avec divers d&ails plus grossis, d’aprks Howard.<br />

bles de supporter plusieurs jours le manque d’eau. Ce Moustique est le<br />

plus actif propagateur de la f%vre jaune; en le dktruisant, les Cubains<br />

ant pu faire disparaftre c<strong>et</strong>te redoutable maladie. 11 est kgalement au<br />

nombre des espkes chez lesquelles peut se faire 1’6volution de la &la~ia<br />

Barwofti.


SOUS-FAMILLE DES CULIC’INAE 253<br />

A c<strong>et</strong>te espkce, Theobald rattache 3 varikt&, qu’il caractkrise ainsi :<br />

1” Stegomyiu fusciata var. mosqrlito (Robineau-Desvoidy, 1827). - Le<br />

thorax n’a pour tout ornement que les stries latfkales semi-lunaires<br />

argen t6es ; l’kcaillure du mksonotum tire plut8t sur le rouge rouille<br />

(pl. XIII, fig. 50). DBcrit de Cuba ; signal6 aux Antilles (Jamaique, Sainte-<br />

Fig. 201. - Pi&es buccales de la lame de Stegomyia calopus, d’aprbs Howard.<br />

Lucie) <strong>et</strong> au Bengale. Ne doit pas <strong>et</strong>re confondu avec Culex mosquito<br />

Arribtilzaga, qui rbpond au type de l’espkce.<br />

2” Stegomyia fasciata var. luciensis Theobald, 1901 (I, p. 297, pl. XIII,<br />

fig. SO). - Diffkre du type par la presence d’un cercle noir au somm<strong>et</strong> du<br />

dernier tarsien des pattes post6rieures. De la Guyane <strong>et</strong> de Sainte-Lucie.


LES MOUSTIQUES<br />

3” Stegomyia fasciata var. queenslundensis Theobald, 1901 (I, p. 297). -<br />

Le lobe moyen du scutellum porte une tache d’ecailles pourpre fence ; les<br />

segments de l’abdomen sont ornes d’ecailles blanc jauntitre a chacune de<br />

leurs extremites; une large ligne irreguliere d’ecailles semblables se voit<br />

en bas du dos. Du Queensland.<br />

De telles vari<strong>et</strong>es meritent a peine d’<strong>et</strong>re distinguees, car l’espece<br />

presente, dans une meme localite, d’assez notables variations de couleur<br />

<strong>et</strong> d’ornementation.<br />

9 4. - Stegomgia sugens (Wiedemann, 4828).<br />

Bibliographie. - Wiedemann, 1828, I, p. 545, 4. - Bigot, 1861. -<br />

Ficalbi, 1896, p. 247, 8. - Giles, 1900 c, p. 231. 23 ; 1902, p. 375, 6. -<br />

Theobald, 1901 c, I, p. 300, 4, pl. XIII, fig. 51.<br />

S~~~o?~ywie. - Culex sugens Wiedemann, 1828. - C. vittatua Bigot, 1861<br />

(non Philippi, 1863); Ficalbi, 1896.<br />

Diagnose. - u Fuscanus ; thorace abdomineque punctis lateralibus,<br />

pedibus fasciis niveis. N - Wiedemann, 1828.<br />

N Q. Alarum nervis marginibwque nigro longe ciliatis. Ater; exceptis :<br />

thorace, nigro, obscure brunnescente, pleuris, subtus alis, ventre <strong>et</strong> halteribus,<br />

basi, obscure testaceis; palpis spice, antennia utrinque, basi, fronte,<br />

orbitis posterioribus, albo rtotatis. Tergo, albido quadrinotato, r<strong>et</strong>rorsuon<br />

<strong>et</strong> ad latera sparsim, abdominis segmentis, margine postico, super angust&,<br />

subtus, late, albo niveo pi&is. Pedibus atris, femoribus basi obscure testaceis<br />

<strong>et</strong> albido pulcerule,ntis ; trochanteribus femoribusque basi <strong>et</strong> ante apicem,<br />

genubus, tibiis, fere ad medium, tarsis posterioribus quinque, anterioribus<br />

in termediisque ter, ad se~grrrentorum basin albo niveo sat late annulutis.<br />

d1i.s griseis, costa anguste neraisque obscurioribu~s. Halteribus, clava fuscu.<br />

- Long. .Yimm. 1) - Bigot, 1861.<br />

u Thorax brun fence, avec ecailles brun rougeatre; 4 taches argentees,<br />

2 de chaque tote du mesonotum. Abdomen noir, cercle de blanc a la base<br />

<strong>et</strong> tache de blanc sur les cot& des segments, le dernier avec une tache<br />

centrale d’un blanc pur. Pattes noires, cerclees de blanc ; tarsiens cercles<br />

de blanc a la base, le dernier de la patte posterieure d’un blanc pur. ))<br />

Formule ungueale : 1.1--1.1-0.0 chez le c?, 1.1-1.1-0.0 chez la Q.<br />

- Theobald.<br />

Lo,ngueur. - 4”“‘5.<br />

Habitat. -<br />

land, Corse.<br />

C&e occidentale d’Afrique (Sierra Leone), Nubie, Mashona-<br />

3. - Stegomgia terrens (Walkers, 1856).<br />

Bibiographie. - Walker, 1856, p. 429. - Giles, 1900 c, 1). 241, 34; 1902,<br />

p. 380, 12. - Theobald, 1901 c, p. 305, 7.<br />

Synonymie. - Culex terrens Walker, 1856; Giles, 1900.<br />

Diagnose, - (( Thorax brun nois<strong>et</strong>te, avec une large tache d’ecailles<br />

blanches de chaque tote en avant <strong>et</strong> une ligne pale mediane. Abdomen


SOUS-FAMILLE DES CULJCJh’AE 257<br />

brun 21 refl<strong>et</strong>s mktalliques <strong>et</strong> a &ailles orange dorB diss&ninees, 5 taches<br />

blanches laWales <strong>et</strong> 2 sur l’avant-dernier segment. Pattes: 1” tarsien<br />

tout, blanc, les autres anneI& g la base. 1) - Theobald.<br />

Longueur. - 6”“.<br />

Habitat. - Am&ique du Sud.<br />

4. - Stegomyia scutellaris (Walker, 1859).<br />

Bibliographic. - Doleschall, 1858. - Walker, 1859. - Skuse, 1895. -<br />

Daruty de Grand@ <strong>et</strong> d’Emmerez de Charmoy, 1900, p. 7. -Giles, 19OOc,<br />

p. 224,17 ; p. 228, 21; p. 282, 77 ; 1901 I’. p. 162; 1902, p. 374, 5, pl. XIV,<br />

fig. 4-5. - Theobald, 1901 c, I, p. 298, 3. pl. XIV, fig. 53 ; 1902 a, p. 483.<br />

Synonynie. - Culex; variegatus Doleschall, I858 (non Schrank, ! 781;<br />

non Em. Blanchard, 1852). -<br />

C. albopictus Skuse, 1895.<br />

C. scutellaris Walker, 1859; Giles, 1900. -<br />

Diagnose. - (( Ater, thoracis dolxo linea tenevima alba dtaque nivea<br />

mediana cincto. abdornine pedibusqu,e albo wacul(~tis, alis nigricantibus<br />

piloso-squamosis. Long. / l/Y”. )) - Doleschall.<br />

(( 5’. Nigro - fuscus, capite thoraceque argenteo triuittatis, scutello<br />

ru fescen te ; abdom inis segmeflt is argentea fusciatis, genubus <strong>et</strong> taraorum<br />

posticorum fasciis 11 irei. ; alis subcinereis, cenis nigris cilitr tis. 1) - Walker.<br />

(( l’hor*n.r noir avec une bande mediane argentde. Abdomm aver bandes<br />

basilaires blanc d’argent. Pattes noires ; tarsiens cercles de blanc & la base,<br />

le dernier des pattes postGrieures d’un blanc pur. )) Fomnule unguCale<br />

du 0”: 1.0-1.0-0.0. - Theobald.<br />

Longueur. - 4 ti ??m.<br />

Hubitat. - Iles Fidji, Amboine, CBl&bes, Borneo, Formose, Japon, c8t.e<br />

chinoise, Siam, presqu’ile de Malacca, Birmanie, Bengale, Inde, Ceylan,<br />

ile Maurice.<br />

Observation. - Esp&ce tr& repandue en 12sie, l’une des plus importunes ;<br />

abonde toute I’annt!e dans les maisons, aux Moluques <strong>et</strong> dans la presqu’lle<br />

de Malacca.<br />

5. - Stegomyia notoscripta (Skuse, 1889).<br />

Bibliograph ie. - Skuse, 1889, p. 1738, 201. - Giles, ,I900 c, p. 225, 18 ;<br />

1902, p. 371, 1, pl. XIV, fig. 1. -<br />

fig. 52.<br />

Theobald, 1901 c, 1, p. 286, 1, pl. XIII,<br />

Syno,2ymie. - Culex notoswiptus Skuse, 1889.<br />

Diagnose. - Thorax brun arnbre ou noir, avec une ligne mediane<br />

argentde <strong>et</strong> 2 lignes latkrales courbes ; 2 courtes lignes la&ales jaunes<br />

en avant de ces dernieres, entre elles <strong>et</strong> la mhdiane. 4bdomrn noir B<br />

taches basilaires blanches sur les c8tBs, avec anneaux blancs plus ou<br />

mains distincts B la base des segments. .Ailrs & &aillure brune, Pnttes<br />

noires ; quelques tarsiens cercl& de blanc ti la base, le dernier de la<br />

3’ paire d’un blanc pur. Formule unguuCale : 1.1-i.<br />

1.1-O. O-O. 0 chez la Q.<br />

i-4.1 chez le $,<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 17


258 LES MOUSTIQUES<br />

Longuefw. - 4 A Pm.<br />

Habitat. - Australie.<br />

Obswuation. - Insecte tr& elegant, tr& abondant $I Sydney; il entre<br />

parfois dans les maisons pendant le jour ; sa piqtire est tr& douloureuse.<br />

Contrairement & ce qui a lieu chez les Stegomyia en gknkral, les ceufs<br />

sont agglutinks en nacelle, comme chez les Culex.<br />

6. - Stegomyia crassipes (Van der Wulp, 4892).<br />

Bibliographic. - Van der Wulp, 1892, p. 9, pl. I, fig. 4. - Giles, 1900 c,<br />

p. 332, 141; 1902, p. 381, 18. - Theobald, 1902 c, I, p. 320, 15, pl. XXXIV,<br />

fig. 134.<br />

Synompie. - Culex crassipes Van der Wulp, 1892.<br />

Diagnose. - (( Fulca; abdokne fuscescente, incisuris pallidis, zentre<br />

ma&is lateralibus fuscis ; cozis <strong>et</strong> femomm basi pallide vufis. )) - Van der<br />

Wulp.<br />

9. Palpes A 4 articles. Tho?*ax brun rougeatre ti Pcailles en serp<strong>et</strong>te<br />

bronzkes. Flancs brun sombre avec de nombreuses kailles blanches en<br />

b&he. Abdomen brun, cerclk de jaune au somm<strong>et</strong> des segments; face<br />

infkrieure d’un blanc pur, avec 4 taches la&ales blanches, triangulaires,<br />

<strong>et</strong> traces d’une 5’. zliles de teinte jaunitre; base de la fourch<strong>et</strong>te postkrieure<br />

plus pr& de la base de l’aile que celle de l’antkrieure. Pattes non annelkes,<br />

d’un brun sombre ; fkmurs p&les & la base. Fom,uleungulale : 1. l- I. 1-O. 0.<br />

Longuew. - 4”“.<br />

Habitat. - Sumatra.<br />

7. - Stegomyia signifera (Coquill<strong>et</strong>t, 1896).<br />

Biblio!graphie. - Coquill<strong>et</strong>t,, 1896, p. 43. - Howard, 1896, p. 23 ; 1900 a,<br />

p, 31. - Giles, 1900 c, p. 268, 62 ; 1902, p. 379, 13. - Theobald, 1901 c, I,<br />

p. 322,16.<br />

Synon?lmie - C?dlex signife?, Coquill<strong>et</strong>t, 1896; Giles, 1900. - Stegomyia<br />

signifer Theobald, 1901. - St. (?) signifer Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Te’te d’un noir veloutk, & kaillure blanc d’argent. iintenrw~,<br />

ts*ompe <strong>et</strong> palpes noirs, & kailles brunes <strong>et</strong> argentkes, celles du somm<strong>et</strong><br />

des palpes entikrement blanches. Thorax d’un noir brun&tre veloute,<br />

marquk dans sa moitik antkrieure de 2 bandes submedianes blanc d’argent<br />

<strong>et</strong>, de chaque c8t4, d’une ligne latkrale de meme teinte, arquke <strong>et</strong> s’ktendant.<br />

sur toute la longueur du thorax. Flancs marquks de plusieurs taches<br />

d’tkailles blanc d’argent. Sc?r teflun! avec 3 taches semblables, dont une ti<br />

son somm<strong>et</strong>. Abdomen noir, B kcaillure viola&e, cerclk de blanc & la base<br />

de chaque segment. Aides hyalines, ti nervures jaunhtres, B kailles brunes<br />

<strong>et</strong> blanches. Pattes brunes ; femurs en grande partie jau&tres, B dcaillure<br />

brune <strong>et</strong> blanc d’argent ; celle du somm<strong>et</strong> des tibias’d’un blanc pur;<br />

tarsiens blancs B l’extr&nitk, surtout g la patte postdrieure. Fovmude<br />

ungukale de la 9 : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longueur. - 4”‘“8.


SOUS-FAMILLE DES CULfCZlVAE 359<br />

Habitat. - Est des Etats-Unis (Washington).<br />

Observation. - Espkce basee sur une seule 9. TrBs voisine de St.<br />

caZopu.s, elle s’en distingue par ses griffes non dentkes <strong>et</strong> par ses lignes<br />

blanches thoraciques plus 6troites <strong>et</strong> moins incurvkes.<br />

8. - Stegomyia Nigeria Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 303, 5, pl. XIV, fig. 56. - Giles,<br />

1902, p. 375, 7.<br />

Diagnose. - (( Thorax: brun fonck, & Bcailles noires, avec 2 courtes lignes<br />

pales submkdianes en avant <strong>et</strong> une tache blanche de chaque cBtP. Abdomen<br />

noir, avec un Btroit cercle blanc B la base <strong>et</strong> une tache blanche de chaque<br />

cBtk des segments. Ventre & kcaillure blanche. Pnttes brun fonck; tarsiens<br />

cerck de blanc & la base, le dernier de la 3’ patte tout blanc, ainsi que<br />

la plus grande partie de l’avant-dernier. 1) - Theobald.<br />

Longueur. - 4”Yi.<br />

Habitat. - Bonny (delta du Niger).<br />

Obseruntion. - Espkce Btablie d’apr& une seule 9. En outre des carac-<br />

t&es BnumMs dans la diagnose, on peut la reconnattre & ce queles flancs<br />

sont mouch<strong>et</strong>ks de points argentks.<br />

Y. - Stegomgia africana Theobald, 1901.<br />

. Bibliogruphie. - Theobald, 1901 b, p. III ; 2901 c, I, p. 304, 6, pl. XIV,<br />

fig. 54; II, p. 354. - Giles, 1902, p. 377, 9.<br />

Synonymie. - Stegomyin african.us Theobald, 1901 b.<br />

Diagnose. - Thoran; noir, avec une barre d’kcailles blanches dresskes,<br />

en avant <strong>et</strong> de chaque cbte du mksonotum, <strong>et</strong> une autre p<strong>et</strong>ite barre en<br />

avant des ailes. Abdomen noir, non annel6, & taches blanches latkrales;<br />

ventre & Bcaillure blanche. Puttes noires ; tarsiens plus ou moins cerclks<br />

de blanc, le 3’ de la 3’ patte presque entikement blanc, d’oti la presence<br />

d’un large anneau blanc sur la patte en question. Formule ungukle :<br />

0. O-O. O-O. 0 chez le c?, 1. I--?. ‘r--T. ? chez la Q.<br />

Lorlgueur. - 4”“s & rmm.<br />

Habitat. - Chte occidentale d’iifrique (Sierra Leone, Lagos, Vieux<br />

Calabar), Mashonaland.<br />

Obseruatiolz. - EspPce trtis commune dans les pays BnumBrks. On peut<br />

la confondre avec St. calopus, mais elle s’en distingue par l’ornementation<br />

du thorax <strong>et</strong> des pattes, ainsi que par les grifles du c;“.<br />

10. - Stegomyia Granti Theobald, 1902.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 306, 8, pl. XIV, fig. 55. - Giles,<br />

1902, p. 378, 11.<br />

Synonymie. - Sfeyomyia Gruntii Theobald, 1902 ; Giles, 1902.<br />

Diagnose. - ThoruJ; brun nois<strong>et</strong>te, avec une ktroite ligne mediane<br />

d’kcailles blanches bifurquPe en avant du scutellum ; on voit alors de


260 LES MOUSTIQUES<br />

chaque cot& une line ligne courbe, au-dessous de laquelle se trouve une<br />

autre ligne d’un blanc pur. Abdow~~ noir; segments marques en dessus <strong>et</strong><br />

a la base d’un dtroit cercle blanc qui s’inflechit obliquement <strong>et</strong> forme de<br />

chaque c6te une ligne droite ; ventre a Pcaillure blanche. Pattes noires,<br />

ornees de lignes blanches; tarsiens de la 3” paire cercles de blanc a la<br />

base ; quelques-uns de ceux des 2 premieres paires pales. FowwuEe ungulale<br />

de la 9 : O.O-O.O-?.?.<br />

Longueur. - SW,, trompe non comprise.<br />

Habitat. - Socotora.<br />

Obrerration c .- Espece basee sur une seule Q. Ressemble a premiere<br />

vue a Cukr spnthipcrlpis Rondani, eu egard a l’ornementation de la t&e<br />

<strong>et</strong> du thorax, mais celle de l’abdomen <strong>et</strong> des pattes l’en distingue aisement,<br />

ainsi que l’absence de taches sur les ailes.<br />

II. - Stegomyia sexlineata Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 308, 9. - Giles, 1902, p. 377,iO.<br />

Diagnose. - Thorax noir brunatre fence, avec 2 lignes jaunes paralleles<br />

submedianes; en avant <strong>et</strong> de chaque cob.5 du mesonotum, 2 lignes<br />

w&me pale incurvees <strong>et</strong> obliques d’avant en arriere <strong>et</strong> de dedans en<br />

dehors. dbdon1rn brun fonce ; segmenls <strong>et</strong>roitement cercles de creme pale<br />

a la face dorsale, avec une tache d’un blanc pur de chaque tote, les 2<br />

derniers cercles de blanc argente. Pattes brun fence; quelques tarsiens<br />

cercles de blanc a la base ; une tache blanc pur aux genoux <strong>et</strong> sur les<br />

femurs. Fovmule unguCaZe de la Q : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longueur. - 4”“.<br />

Habitat. - P<strong>et</strong>ites Antilles (Trinite).<br />

Obserca tion. - Espece basee sur une seule 9. Ressemble B St. notoscripta,<br />

mais s’en distingue par l’ornementation<br />

celle-ci n’<strong>et</strong>an t pas annelee.<br />

de la t&te <strong>et</strong> de la trompe,<br />

4.2. - Stegomyia Marshalli Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 19Oi c, I, p. 310, 10. - Giles, 1902, p. 376, 8.<br />

Synonymie. - Stegomyia Marshallii Theobald, 1902; Giles, 1902.<br />

Diagnose. - T&e noire, ornde d’ecailles noir bronze sur le milieu, avec<br />

2 taches d’ecailles blanc d’argent en avant <strong>et</strong> de chaque tote ; en arriere,<br />

quelques ecailles grises en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> de nombreuses Bcailles noires en<br />

vis. Palpes du c? ayant les 2 derniers articles tres courts. Thoraz brun<br />

nois<strong>et</strong>te fence, avec 4 taches argentees sur le mesonotum <strong>et</strong> traces de ’<br />

2 autres; d’autres taches sur les flancs. Des ecailles argentees sur le<br />

scutellum. Abdomen brun fence, non annele chez la 0, avec taches laterales<br />

argentees ; quelques segments cercles d’argent a la base chez le c?, les autres<br />

taches de blanc. Pattes brunes, cerclees d’argent au somm<strong>et</strong> des articles.<br />

Formule ungudale : 1.1--1.1-O.Ochezled,l.l--1.1-O.Ochezla 9.<br />

Longuew. - 4”“.<br />

Habitat. - Mashonaland.


SOWS-FAMILLE DES CULICJiVAE 261<br />

Observation. - Espece commune dans I’Afrique centrale. Ressemble a<br />

St. sugens, mais s’en distingue par les palpes du 8’ <strong>et</strong> par l’annulation<br />

des pattes.<br />

13. - Stegomyia pseudotaeniata (Giles, 1901).<br />

Bibliographic. - Wes, 1901 n; 1901 c, p. 160; 1902, p. 379, 14, pl. XIV,<br />

fig. S-10. - Theobald, 1901 c, I, p. 312, 11 ; 1902 a, p. 383.<br />

Synonymie. - Culex pseudo-tzniattrs Giles, 1901.<br />

Deswip tion. - 9. D’un noir violace intense. T&e noire, avec une <strong>et</strong>roite<br />

ligne mediane blanche. Yeux: cercles de blanc. Palpes ti extrdmite blanche,<br />

avec quelques taches blanches sur les articulations. Thorax orno d’<strong>et</strong>roi tes<br />

lignes blanches, presque comme chez St. calopus, savoir : une ligne<br />

mediane bifurquee en arriere, puis, de chaque tote, une courte ligne<br />

droite submediane, une longue ligne sinueuse laterale, en arrikre <strong>et</strong> en<br />

dehors de laquelle se voit une autre ligne legerement incurvee. M<strong>et</strong>ano-<br />

turn orne de fortes soies a son bord posterieur. dbdomerz dtroitement<br />

cercle de blanc a la base des segments. Ailes ressemblant a celles de<br />

St. scutellaris, hyalines, a ocailles noires lineaires; une longue tache<br />

d’ecailles blanches sur la costa, a la base de l’aile. Fourch<strong>et</strong>te antkrieure<br />

plus longue <strong>et</strong> un peu plus Btroite que la posterieure, leurs bases <strong>et</strong>ant<br />

presque en regard l’une de l’autre. Nervures transverses surnumeraire<br />

<strong>et</strong> moyenne presque egales, unies a angle oblique, plus longues chacune<br />

que la posterieure <strong>et</strong> situoes en dehors d’elle. Pattes noires, avec de<br />

delicates lignes blanches sur les cot& du femur <strong>et</strong> du tibia; pas de<br />

taches aux genoux. Sur les 2 premiers tarsiens de la I” patte, sur les 3<br />

premiers de la 2’ <strong>et</strong> sur tous les tarsiens de la 3’, se voit a chaque extrk-<br />

mite un p<strong>et</strong>it anneau qui s’unit a son voisin pour former un ktroit anneau<br />

articulaire, celui de la base du 1” article empi<strong>et</strong>ant souvent sur le tibia.<br />

Longuew. - 4”“8.<br />

Habitat. - Ras Himalaya, Naini Tal, Punjab, par 2000 a 2700”.<br />

Obcervution. - ilssez rare; entre parfois dans les maisons <strong>et</strong> pique. La<br />

larve peut se dovelopper dans de tres p<strong>et</strong>ites collections d’eau de pluie,<br />

aupres des habitations. Elle est longue de @“lo environ, pourvue d’un<br />

siphon tres court, plus de moitie moins long que les papilles anales, <strong>et</strong><br />

se tient presque verticalement dans l’eau. Elle est de teinte tres foncee,<br />

ainsi que la nymphe.<br />

14. - Stegomyia gubernatoris (Giles, 1902).<br />

Bibliog?*aphie. - Giles, 1901 u, p. 194 ; 1902, p. 380, 16, pl. XIV, fig. 6-7.<br />

- Theobald, 1901 c, I, p. 314, 12; 1902 n, p. 383.<br />

Synoqmie. - Culex gubernatorius Giles, 1901 a.<br />

Deswip tion . - 0. TPte d’un noir de suie ; nuque avec une delicate ligne<br />

mediane d’un blanc de neige; un cercle de meme couleur autour des yeux<br />

<strong>et</strong> une paire de p<strong>et</strong>ites taches blanches labkales derriere ceux-ci.<br />

A?itewnes, tromye <strong>et</strong> palpes entierement noirs ; les premieres n’ont pas le


262 LES hlOL7STIQUES<br />

2” article plus long que les suivants. Thorax couleur de suie, avec taches<br />

neigeuses SW les c6t& ; en avant, une grande tache ronde mediane qui se<br />

prolonge de chaque c8te en une tache, derriere laquelle se voit une tache<br />

semblable, occupant l’angle posterieur du notum. Bord postkrieur du<br />

m<strong>et</strong>anotum ornk de 3 touffes de soies. ~lbdonw noir de suie, chaque<br />

segment portant g sa base <strong>et</strong> sur les c8t& une paire de grandes taches<br />

neigeuses ; une p<strong>et</strong>ite tache mediane sur le dernier segment. Ailes hyalines,<br />

a kcailles noires. Nervure auxiliaire atteignant la costa un peu en dehors<br />

de la transverse mediane ; 2’ longitudinale ne se dktachant de la 1” qu’&<br />

peu de distance en dedans de la transverse postkrieure ; transverses<br />

surnumdraire <strong>et</strong> moyenne sur une m&ne ligne, pas beaucoup plus longues<br />

dans leur ensemble que la transverse postkrieure <strong>et</strong> situkes en dehors de<br />

celle-ci, B une distance supkrieure $I leur longueur totale; 1” cellule<br />

submarginale un peu plus longue <strong>et</strong> ktroite que la 2’ postkrieure.<br />

Balanciers A pedoncule blanc <strong>et</strong> bouton noir, protkgks & leur racine par<br />

des tegulae distinctes. Pattes noires, avec une assez large bande blanche<br />

h la base des femurs postkrieurs <strong>et</strong> des p<strong>et</strong>ites taches & la face infkrieure<br />

des autres femurs. De grandes taches blanches sur les genoux ; un large<br />

anneau sur les extrf5mitks contigu& du tibia <strong>et</strong> du 1” article du tarse,<br />

un autre entre le 1” <strong>et</strong> le 2’article; sur les pattes antkrieures, on voit<br />

encore un autre anneau sur l’articulation suivante.<br />

Longueur de l’aile, 3”“.<br />

Habitat. - Nord de 1’Inde (Allahabad, dans la maison du Gouverneur,<br />

d’oh le nom spkifique).<br />

15. - Stegomyia argenteopunctata Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, p. 316, 13, pi. XXXIV, fig. 133. -<br />

Giles, 1902, p. 382, 20.<br />

Synonymie. - Stegomyia argen tiopncta ta Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Thorax d’un beau brun fonck avec 4 paires de taches<br />

argentees brillantes, dont 2 sur le mPlsonotum <strong>et</strong> 2 sur les cat& ; 3 taches<br />

sur le seutellum, d’autres sur les flancs. Abdomen d’un brun noirAtre<br />

for&, non annelk chez la 9, ornk chez le o”, & la base <strong>et</strong> sur les c8t& des<br />

segments, de taches blanches plus ou moins confluentes. Pattes brun<br />

sombre, non annelGes ; fkmurs cerclks de blanc pr& du somm<strong>et</strong> ; une<br />

tache blanc d’argent aux genoux ; somm<strong>et</strong> des tibias blanc. FovmuZe<br />

ungudale : 0. O- 0. O-O 0 chez la 9, 1. I - 0.1-O. 0 chez le 3.<br />

Lof2gueur. - 4”” & 4”“3.<br />

Habitat. - Mashonaland.<br />

Observation. - Esp&ce trBs voisine de St. sugens <strong>et</strong> MaWalZi, mais s’en<br />

distinguant par ses pattes non annelees <strong>et</strong> par la formule ungueale du 0”.<br />

16. - Stegomyia minuta Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 319,14. - Giles, 1902, p. 383, 21.<br />

Diagfaose. - Thorax brun fonck h kailles en serp<strong>et</strong>te brun ambrk;


SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 263<br />

2 p<strong>et</strong>ites taches blanches sur le mesonotum <strong>et</strong> traces de 2 <strong>et</strong>roites lignes<br />

submedianes. Abdomen brun fence, non annelk; des taches blanches a la c<br />

base <strong>et</strong> sur les cot& des segments. Pntte.y brunes, non annelees ; une tache<br />

pale au somm<strong>et</strong> des femurs; tibias cercles de blanc au somm<strong>et</strong>, surtout a<br />

la 3’ patte. Formule unguiale de la 9 : 0. O-O. 0 - 0.0.<br />

Longuew. - I”“8 ZI 2”“.<br />

Habitat. - Mashonaland, par 1000” d’altitude.<br />

17. - Stegomgia microptera (Giles, 1908).<br />

Bibliogrwphie. - Giles, 1902, p. 380, 17, pl. XIV, fig. 24-26. - Theobald,<br />

1901 c, II, p. 281, 7.<br />

Syno7kymie. - Culex miwopterus Giles, 1902. - Wyeomyia (?) wkro-<br />

pterus Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - De teinte noire presque uniforme. Thoran; noir, concolore a<br />

la face dorsale, tach<strong>et</strong>e de blanc sur les flancs. Abdomen : segments ornes<br />

au somm<strong>et</strong> d’une frange de poils jaunatres, cercles a la base dune bande<br />

blanche se continuant avec des taches laterales. AiEcs relativement p<strong>et</strong>ites,<br />

dens&lent couvertes d’ecailles noires. Pattes non annelees.<br />

Lonyuew. - 2”“‘2 pour l’aile, 2”“‘5 pour l’abdomen.<br />

Habitat. - lnde (provinces du nord-ouest), dans les maisons pendant la<br />

saison des pluies.<br />

18. - Stegomyia irritans (Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. III, pl. 1, fig. 2 ; 1901 c, II, p. 313.<br />

- Giles, 1902, p. 382, 19, pl. XIV, fig. 21.<br />

11iayr,ose. - T&e noire <strong>et</strong> grise, le noir formant 3 taches triangulaires<br />

a base anterieure, une grande mediane <strong>et</strong> deux p<strong>et</strong>ites laterales. Thorcrx<br />

brun nois<strong>et</strong>te, a ecailles brun fence <strong>et</strong> dare brillant. Abdomen brun sombre,<br />

<strong>et</strong>roitement cercle de blanc a la base des segments. Pattes brun sombre,<br />

non annelees.<br />

Longuew. - 3”“.<br />

Habitat. - Delta du Niger.<br />

Obswua tion. - Differe de tous les autres Stegomyia africains par ses<br />

pattes non annelees, sauf St. Nigeria, dont il se distingue par l’ornementation<br />

du thorax.<br />

19. - Stegomgia nigricephala (Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. IV, pl. I, fig. 3 ; 1901 c, II, p. 315.<br />

- Giles, 1902, p. 383, 22.<br />

~icrg~~~ose. - 9. T&e entierement noire. Thorax brun fonce, a ecaillure<br />

brun bronze. Abdomen noir, non annele, avec de p<strong>et</strong>ites taches blanches<br />

a la base <strong>et</strong> sur les cot6 des segments. Ailes & ecaillure brun fonce, legerement<br />

teintees de brun. Pattes brun fence, non annelees. Formule unguPaZe :<br />

1. 1- 1. I-?. ?.<br />

Longueur. - 4”“s.


264 LES MOUSTIQUES<br />

Habitat. - Delta du Niger.<br />

Observation,. - Espkce ktablie d’apr& un seul spkcimen.<br />

20. - Stegomyia periskelata Giles, 4902.<br />

Etymologie. - Il~ptaxd,i~, jarr<strong>et</strong>i&e, en raison du large anneau blanc<br />

qui orne les fdmurs vers les 3/4 de leur longueur.<br />

Bibliographic. - Giles, 1902, p. 371, 2, pl. XIV, fig. 22.<br />

Diag,nose. - Cr. T&e blanche, avec 2 larges bandes laterales d’kcailles<br />

noires imbriqukes. Trompe noire avec un large anneau blanc de neige audela<br />

de sa moiti6. Thorax noir $t kcailles en serp<strong>et</strong>te dorkes, avec de<br />

nombreuses <strong>et</strong> longues soies noires. Abdomen brun fence, couleur de suie<br />

en arri&re, avec un anneau pAle A peine perceptible 8 la base des segments<br />

<strong>et</strong> une tache blanc de neige, brillante <strong>et</strong> triangulaire, de chaque c8te de<br />

ceux-ci. Ailes A ecaillure noire dense. Pattes : un large cercle blanc sur le<br />

traj<strong>et</strong> des femurs, vers les 3/4 de leur longueur ; tous les tarsiens ktroitement<br />

cerclPs de jauniitre A la base, les anneaux &ant particuli&rement<br />

grkles sur la 3’ patte.<br />

Longueur. - 4”“.<br />

Habitat. - Inde (provinces du nord-ouest).<br />

21. - Stegomyia pipersalata Giles, 1902.<br />

Etymologie. - Insecte (( poivre <strong>et</strong> se1 )), ses ailes, ses pattes <strong>et</strong> sesautres<br />

appendices Btant arm% d’un mklange d’kcailles noires <strong>et</strong> blanches.<br />

Bibliographic. - Giles, 1902, p. 372, 3, pl. XVI, fig. 1 a-b. - Theobald,<br />

1901 c, II, p. 316 ; 1902 a, p. 382.<br />

Diagnose. - T&e ornke d’ecailles en vis noires <strong>et</strong> d’6cailles en faucille<br />

gris souris. Trompe annelee chez le o”, moins distinctement chez la 9.<br />

Pa&es noirs, blanchatres au somm<strong>et</strong> chez la 0. Thorax noir A ecailles en<br />

serp<strong>et</strong>te gris souris ; quelques kcailles blanch%tres occupant les c&& sont<br />

disposkes en lignes courbes indistinctes. Abdomen couleur de suie, avec<br />

taches neigeuses B la base <strong>et</strong> sur les c6tBs de chaque segment; chez la 9,<br />

spdcialement sur les 1”‘” segments, ces taches peuvent s’unir par une ktroite<br />

bande transversale. Ailes denskment. couvertes d’kcailles noires pour la<br />

plupart ; sur la costa <strong>et</strong> vers la base des nervures longitudinales sent.<br />

disskmint5es des ecailles blanc de neige. Pnttes noires tach<strong>et</strong>kes de blanc,<br />

ornkes d’assez Btroits cercles blanc de neige sur les 3 premiers tarsiens<br />

de la 1” patte, sur les 4 premiers de la 2” <strong>et</strong> sur les 5 tarsiens de la 3’.<br />

Longuew. - 3”” environ.<br />

Habitat. - Inde (provinces du nord-ouest).<br />

Observation. - Se distingue de tous les autres Stegomyia de 1’Inde par<br />

ses ailes t.ach<strong>et</strong>kes.<br />

22. - Stegomyia brevipalpis Giles, 1902.<br />

Bibliographic. - Giles, 1902, p. 384, 23, pl. XIV, fig. 17-20.<br />

Diagnose. - Palpes d’un fauve uniforme, tr&s courts chez le Or <strong>et</strong>


SOUS-FAMILLE DES ClJLIClNA E 265<br />

n’atteignant pas les 2/3 de la longueur de la trompe. Abdomen noir. non<br />

anneI& iiiles non tach<strong>et</strong>ees, & tkailles noires, celles de la costa particu-<br />

likrement. longues <strong>et</strong> spiniformes. Yattes noires, non annekes.<br />

Habitut. - Inde (provinces du nord-ouest).<br />

Ol~servatio,n. - Esp&e tr&s p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> tr& noire, ressemblant 9 une<br />

Simulie. La 9 entre dans les maisons <strong>et</strong> pique pendant le jour.<br />

23. - Stegomgia I‘?) tarsalis (Coquill<strong>et</strong>t, 1896).<br />

Bibliogruphie. - Coquill<strong>et</strong>t, 1896. - Howard, 1896, p. 23 ; I901 c(, p. 31. -<br />

Giles, 1900 c, p. 268,63; 1902, 1). 379, IS. - Theobald, 1901 c, II, p. 23, 61.<br />

Synorlyrn ir. - Czr1e.r turstrlis Coquill<strong>et</strong>t, 1896; Theobald, 1901. -<br />

StegoniyJin (?) ta~a1i.s Giles, 1902.<br />

Diagnose. - 8’. We noire, g kcaillure brune <strong>et</strong> blanche. Antennes brunes<br />

les 11 premiers articles blancs au somm<strong>et</strong> ; poils gris. ‘I’/*o?npe largement<br />

cerclke de blanc en son milieu. Yalpes effll& B la pointe ; articles blancs<br />

& la base, les 2 derniers velus, ainsi que la face externe du prkkdent.<br />

?‘horax noir & kcaillure jaunatre ; une bande grise mddiane <strong>et</strong> de chaque<br />

c8tk une ligne sinueuse submediane ; une tache en avant du scutellum,<br />

au-dessus de la racine de l’aile <strong>et</strong> sur les flancs. Abdomen noir ; tous les<br />

segments cerclks de blanc 8 la base, les 3 derniers egalement au somm<strong>et</strong>.<br />

Ailes hyalines ; kailles brunes, quelques-unes blanches kparses. Pa ttes<br />

brunes & kcaillure blanche ; fkmurs jaunes ti la base ; tarsiens largement<br />

cercks de blanc sur les articulations. Formule ungubale : 1.1-I. 1-O. 0<br />

ou plus probablement 1.1-I. 1-O. 0.<br />

9. Palpes noirs, le dernier article largement couvert d’un tomentum<br />

blanc, ainsi que la partie ant&o-interne de l’avant-dernier article.<br />

Formule ungukale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longueur. - 4”“‘5.<br />

Habitat. - Monts Argus (Californie).<br />

Observation. -- Si c<strong>et</strong>te espkce ne rentre pas dans le genre Stegomyia<br />

elle devra prendre place parmi les Culex de la 1” division <strong>et</strong> non parmi<br />

ceux de la 6”, auxquels Theobald la rattache.<br />

XVI. - GENRE DESVOIDYA R. BLANCHARD, 1902.<br />

Etymologie. - Dkdie & Robineau-Desvoidy, entomologiste francais.<br />

Ribliographie. - Theobald, 1901 c, I, p. 322; 1902 II, p. 383. - Giles,<br />

1902, p. 384. - R. Blanchard, 1901 c.<br />

Synonymie. - Awnigeres Theobald, 1901 (non Armiger Hartmann, 1840-<br />

1842, Mollusque).<br />

Diagnose. - TPte couverte d’kailles en b&he avec quelques kailles en<br />

vis. Antennes grandes, densement plumeuses chez le c?, leur longueur<br />

dkpassant la moitic! de la trompe. Palpes longs, minces, t&s effYPs, orn&<br />

de soies, mais sans toutfes de poils chez le rS. Thorax: A tkailles en<br />

serp<strong>et</strong>te, les autres longues, presque filiformes. Scutellum & kailles en<br />

b&he seulement. Abdomen non annele, mais avec des taches laterales.


266 LES MOUSTIQUES<br />

Ailes : la 3’ nervure longitudinale se continue a travers la cellule basale<br />

sous forme dune pseudo-nervure non ecailleuse; sous-costale <strong>et</strong> 1” longi-<br />

tudinale densement ornees d’ecailles . plutot larges. Pa ttes non annelees.<br />

Formule unguCale : 1. 1- 1.1-O. 0 chez le c?, 1 . 1 - 1.2 - 0.0 chez la Q .<br />

Larqe grande, d’apparence laineuse, avec de tres grands eventails nata-<br />

toires ; au repos, elle est perpendiculaire a la surface de l’eau.<br />

Type du genre : ,!I. obturbans ( VValker).<br />

Ce genre ne comprend encore yue 2 especes, de la region indo-malaise<br />

<strong>et</strong> indo-chinoise. On les rencontre principalement sous bois, mains<br />

souvent dans les habitations ou sous la tente. La larve se developpe surtout<br />

dans de p<strong>et</strong>ites collections d’eau sale, dans les pots, les baqu<strong>et</strong>s, <strong>et</strong>c. On<br />

ignore encore si ces Insectes ont quelques relations avec les maladies<br />

parasitaires.<br />

1. - Desvoidya obturbans (Walker, 1860).<br />

Biblioq*aphie. - Walker, 1860, p. 91; 1861, p. 229 ; 1864, p. 202 ; 1865,<br />

p. 103. - Giles, 1900 c, p. 338, 150 ; p. 339, 152 ; 1902, p. 385, I, pl. XIV,<br />

fig. II <strong>et</strong> 12. - Theobald, 1901 c, I, 1~. 323, I, pl. XV, fig. 57; 1902 a, p. 384.<br />

Sylaonymie. - Cule,z: obturbans Walker, 1860 ; Giles, 1900. - C. ventralis<br />

Walker, 1865; Giles, 1900. - A?*miyeres obturbans Theobald, 1901. -<br />

A. ventralis Giles, 1902.<br />

Diagnose. - (( Q. Nigricans, thoracis disco fusco, abdomine cupeo spice<br />

viridescente, gutta subapivali alba), fasciis centralibus latis albis, pedibus<br />

subcupreo squamosis, fernoribus subtus albis, aliscinereis. 1) - Walker, 1860.<br />

(( Faern. Nigricans, pe<strong>et</strong>ore argenteo, abdowvine subtus fasciis sex argenteoalbis,<br />

fewzoribus argenteo-tclbidis spice nigricantibus,<br />

VV7alker, 1865.<br />

alis cinereis. )I -<br />

Thorax noir ; milieu du mesothorax couvert d’ecailles bronzees, entourees<br />

d’un large cercle d’ecailles blanc creme. Abdomen noir avec de grandes<br />

taches blanches triangulaires sur les cot& ; dernier segment blanc. Pattes<br />

noires ; femurs clairs, presque blancs, a la base <strong>et</strong> a la face inferieure.<br />

Longueur. - Ei”“8 ti 6”“3 pour le c?, 6”“s a 7”“s pour la Q.<br />

Habitat. - Inde, du nord (Naini Tal, Bengale) au sud (Madras, Travancore)<br />

: presqu’ile de Malacca, Celebes, Moluques (Waigoe, Misool, Ceram,<br />

Amboine), Nouvelle-Guinee, Formose, tote chinoise (Hong-Kong, Tinghai:,<br />

Fou-Tcheou) .<br />

Obsrrration. - Espece tres repandueen Extreme-Orient. <strong>Les</strong> ecailles du<br />

scutellum sont de couleur tres variable.<br />

2. - Desvoidga panalectros (Giles, 1901).<br />

Etyn~ologie. - IEv, absolument; &xT~o~, qui ne peut rester en repos.<br />

Bibliographic. - Giles, in Theobald, 1901 c, II, p. 317; 1902, p. 386, 2,<br />

pl. XIV, tig. 13-16. - Theobald, 1902 a, p. 384.<br />

Synonymie. - Arwliyeves panalectoms Giles, 1901. - A. panalectros<br />

Theobald, 1902.


SOIJS-FAMILLE DES CULICIN~I E 267<br />

Diagnose. - Ressemble & D. obturbans, mais est beaucoup plus p<strong>et</strong>it.<br />

Thorax de teinte gris souris fonck ornk d’kcailles w&me disposkes en<br />

lignes dont l’ensemble a l’aspect d’une lyre. Abdomen marque, & la face<br />

infkrieure <strong>et</strong> B la base des segments, de lignes blanches plus larges en<br />

dehors. Biles : pseudo-nervure non ecailleuse, c,ontinuant la 3’ longitu-<br />

dinale, moins marquee que chez D. obturbans. Fomule unyuiale du c? :<br />

1. 1--1.1--i. 1, les grifIes d’une m&me paire &ant de taille tr& indgale.<br />

Longueur. - 3”“5 & 4”“.<br />

Habitat. - Bengale (Calcutta), pendant la saison des pluies.<br />

XVII. - GENRE CULEX LINNk, 1758.<br />

Etymologie. - u Culex ab ac$eo dicitur, quod sanguinem sugat. ))<br />

Isidore de SBville (560-636), O?$jinum<br />

seu <strong>et</strong>ymologiarum libri xx. - (( Ab<br />

aculeo, quem in ore hab<strong>et</strong> acutissimum,<br />

nomen accepit. 1) Albert le Grand (1193-<br />

1280), De natura animalium libl*i ST’ ;<br />

cf. lib. VI.<br />

Hibliographie. - Neveu - Lemaire,<br />

1902 c <strong>et</strong> d. Quant au reste, la m&ne<br />

que pour la sous-famille des Culicinae.<br />

Diagnose. - T&e ornee d’kcailles en<br />

serp<strong>et</strong>te sur l’occiput, de fortes kcailles<br />

en vis en arrikre, d’kcailles en b&he<br />

sur les cbtks (fig. 148, 2). ClypPus con<br />

forme au type 6 a, fig. 148. Antennes ti<br />

14 articles chez la 9 ; & 15 articles chez<br />

le o”, les 2 derniers Btant longs <strong>et</strong> minces.<br />

Palpes longs <strong>et</strong> velus chez le d”, les<br />

2 derniers articles souvent claviformes<br />

ou au contraire plus Btroits <strong>et</strong> effik;<br />

chez la 9, dernier ar title genkralemen t<br />

de grande taille, mais parfois tr& p<strong>et</strong>it,<br />

subsphkrique <strong>et</strong> enchtissk dans le prBcedent.<br />

Thorax ornB d’tkailles en faucille<br />

ou fusiformes. Scutellun? g fkailles<br />

en serp<strong>et</strong>te ou fusiformes (fig. 148, 2).<br />

Mtanotum conformeau type C, fig. 147.<br />

Abdo,men Z?I tkailles en b&he. Ai1e.s (fig.<br />

144, 2) hyalines, rarement teintdes (c.<br />

mim<strong>et</strong>icus) ou tach<strong>et</strong>kes par accumulation<br />

d’kailles (C. annula tus). Ecaillure<br />

conforme au type 7, fig. 149 : ecailles<br />

medianes des nervures p<strong>et</strong>ites, les latkrales<br />

minces <strong>et</strong> lineairea, en bAtonn<strong>et</strong>.<br />

Fig. 202. -- R6servoirs sbminaux lo-<br />

& dans le dernier segment de<br />

l’abdomen <strong>et</strong> vus par transparence,<br />

d’aprks Neveu-Lemaire. - a, iMy-<br />

zorhynchus Coustani; b, Culex<br />

pipiens; c, Manson~a uuif’orinis.


268 LES MOUSTIQUES<br />

Fourch<strong>et</strong>te anterieure plus longue <strong>et</strong> plus <strong>et</strong>roite que la posterieure. Ner-<br />

vure transverse posterieure plus pres de la base de I’aile que la moyenne.<br />

Pattes A ecailles plates, distribuees uniformement. Griffes du 0” inegales<br />

aux 2 premieres paires de pattes, la plus grande uni ou bidentee, la plus<br />

Fig. 203. - Figure schkmatique monlrant les rapports des rkservoirs skminaux<br />

chez les Cw!ex 0, d’ilprks Neveu-Lemaire. - a, glandes rectales: b, glande<br />

coquilliere ; o, oviducte ; WI‘, ovaira ; T, ampoule r&ale ; s, rdservoirs semi-<br />

naux: T, oviducte commun.<br />

p<strong>et</strong>ite simple ou unidentee. Griffes de la Q egales, simples ou unidentees.<br />

Msewoil*x st$ninaux au nombre de 3 chez la !?, ovoi’des, loges dans le<br />

dernier segment de l’abdomen <strong>et</strong> visibles a travers la cuticule prealablement<br />

debarrassee de ses ecailles (fi g. 202 <strong>et</strong> 203). Ponte, lame <strong>et</strong> nynlphe<br />

conformes aux types decrits<br />

plus haut (fig. 98,<br />

100, 103, 104-124).<br />

Ce genre comprend un<br />

nombre considerable<br />

d’especes, reparties a la<br />

surface entiere du glob;. ’<br />

Arribalzaga, en 1891,<br />

avait tente deja de le ,<br />

subdiviser (fig. 204), en<br />

creant a ses depens les<br />

genres H<strong>et</strong>eronycha,<br />

Fig. 204. - Organisation du genre C&ez<br />

(sensu stricto), d’aprks Arribhlzaga.<br />

Ochlero ta tus <strong>et</strong> Tamio -<br />

rhynchus, mais les deux<br />

premieresdecessections,<br />

basees sur des caracteres sans valeur, n’ont pu <strong>et</strong>re conservees. Tout<br />

recemment, Neveu-Lemaire a propose d’en distraire, pour les rapprocher<br />

dans le nouveau genre Theobaldia, les especes dont la 9 a les palpes<br />

termines par un p<strong>et</strong>it article subspherique (C. annulatus, spathipalpis,


SOUS-FAMILLE LbES CULICINAE 269<br />

nernorosus, <strong>et</strong>c.); mais une telle division est inacceptable, puisqu’elle ne<br />

vise que la Q <strong>et</strong> laisse le cr’ dans une position indkcise. Bien que l’kcaillure<br />

soit d’une <strong>et</strong>ude dklicate, elle nous semble encore fournir des caracteres<br />

primant tous les autres par leur precision <strong>et</strong> leur constance; c’est done sur<br />

elle, comme l’a tr& bien compris Theobald, que doit reposer la classi-<br />

fication.<br />

Eu kgard au nombre considkable d’espkces qu’il renferme, le genre<br />

Culex peut ktre subdivisk en neuf sections, comme l’indique le tableau<br />

suivant ; c<strong>et</strong>te subdivision est d’ailleurs arbitraire <strong>et</strong> n’a d’autre but que<br />

de faciliter la d<strong>et</strong>ermination des espkces.<br />

1.<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

.,<br />

;:<br />

7.<br />

8.<br />

9.<br />

10.<br />

11.<br />

12.<br />

13.<br />

Tableau de la repartition des Culex en neuf sections.<br />

Ailes . . . . . . . . . . . . .<br />

Tach<strong>et</strong>ees . . . . . . . . . . . .<br />

Non tach<strong>et</strong>ees. Pattes . . . . . . . .<br />

Annekes. Trompe . . . . . . . . .<br />

Anneke. Pattes anneldes . . . . . . .<br />

A la base des tarsiens . . . . . . . .<br />

A la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> drs tarsicns . . .<br />

iVon anneke. Pattes. . . . . . . . .<br />

Anne&es ti la base des tarsiens . . . . .<br />

Annelees au somm<strong>et</strong> des tarsiens . . . .<br />

Annelees & la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> des tarsiens.<br />

Avec les 2 derniers tarsiens de la 3’ patte blancs<br />

Annekes sur les tibias. mais non sur les tar-<br />

1, 2.<br />

SECTION I (p. 269).<br />

3, 13.<br />

4, 7.<br />

5, 6.<br />

SECTION II (p. 290).<br />

!$lCTlOX 111 (p. 297).<br />

8, 9, lo, 11, 12.<br />

SECTION IV (p. 301).<br />

SECTION v (p. 314).<br />

SECTlOX k-1 (p. 314).<br />

SECTION VII (p. 318).<br />

siens . . . . . . . . . . . . SECTION VIII (p. 321).<br />

Non annelties. . . . . . . . . . . SECTION IX (p. 322).<br />

<strong>Les</strong> Culex; jouent un r81e important dans la transmission de certaines<br />

maladies. Quelques-uns d’entre eux propagent les Filaires du sang, aussi<br />

bien celles de 1’Homme que celles des animaux; nos connaissances<br />

relativement & leur action pathogkne vont, selon touteapparence, s’ktendre<br />

considkrablement dans un prochain avenir.<br />

1.<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

”<br />

Z:<br />

Section I. - Ailes tach<strong>et</strong>des.<br />

Trompe . . . . . . . . . . . . . I, 8.<br />

Annelee (parfois confus&nent). Costa d . . . 2, 5.<br />

Tach<strong>et</strong>ke . . . . . . . . . . . . . 3, 4.<br />

Avec 3 grandes taches jaunes ; pas de taches sur<br />

les nervures. . . . . . . . . . . . mim<strong>et</strong>icus.<br />

Avec 3 grandes taches wires ; des taches blanches<br />

sur Ies nervures . . . . . . . . . . Kochi.<br />

Ken tach<strong>et</strong>ee. . . . . . . . . . . . 6, 7.<br />

Frange blanche ; 6cailles noi res <strong>et</strong> blanches en tre-<br />

mf516es sur les nervures . . . . . . . . Martae.


270 LES MOUSTIQUES<br />

7.<br />

8.<br />

9.<br />

10.<br />

12.<br />

l3.<br />

14.<br />

13.<br />

16.<br />

17.<br />

18.<br />

19.<br />

“20.<br />

21.<br />

22.<br />

23.<br />

24.<br />

25 ,<br />

26.<br />

27.<br />

28.<br />

29.<br />

30.<br />

31.<br />

32.<br />

33.<br />

34.<br />

33.<br />

36.<br />

37.<br />

38.<br />

Des kcailles blanches sur la 1” nervure longitu-<br />

dinale . . . . . . . . . . . .<br />

Son anneke. Frange alaire . . . . . . .<br />

Plus Claire que le reste de l’kaillure. Segments<br />

de l’abdomen <strong>et</strong> tarsiens cerclks de blanc 8. la base.<br />

De meme ton que le reste de l’kaillure alaire.<br />

Ecaillure. . . . . . . . . _ . . .<br />

Concolore. Nervures testackes sur champ alaire<br />

jaune. . . . . . . . . . . . . .<br />

Bicolore. Taches. . . . . . . . . . .<br />

Sur la costa. Pattes. . . , . . . . . .<br />

Non annelkes. Abdomen . . . . . . . .<br />

Avec une ligne fauve . . . . . . . . .<br />

Cerck au somm<strong>et</strong> des segments . . . . . .<br />

Sans anneaux clairs ni ornementation (?). Costa<br />

rouge&tre . . . . . . . . . . . .<br />

Cerclks B la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> . . . . . .<br />

Sur le champ alaire. Tarsiens. . . . . . .<br />

Sans anneaux clairs ni taches. Abdomen . . .<br />

OcracB avec taches laterales noires en forme de<br />

long triangle . . . . . . . . . . .<br />

Mouch<strong>et</strong>e de blanc c&me <strong>et</strong> de noir, avec taches<br />

la terales noires. . . . . . . . . . .<br />

CerclB de blanc & la base des segments. Thorax .<br />

Sans ornements ou avec 4 stries peu apparentes.<br />

Avec une large ligne jaune de chaque c6t& . .<br />

Avec 2 larges lignes sombres submkdianes <strong>et</strong>, en<br />

en arrifke, 2p<strong>et</strong>ites lignes latkrales . , . .<br />

Annel& G la base. Abdomen. . . . . . .<br />

Sans anneaux ni taches . . . . . . . .<br />

Avec une tache Claire triangulaire au somm<strong>et</strong> de<br />

c.haque segment. Ailesavec une p<strong>et</strong>ite tache B la<br />

base de la 3’ nervure longitudinale. . . . .<br />

Cercle de clair ti la base des segments. Taches<br />

claires laterales . . . . . . . . . .<br />

Prksentes. Ailes. . . . . . . . . . .<br />

A 4 taches sombres. . . . . . . . . .<br />

A 5 taches peu distinctes . . . . . . . .<br />

Absentes. Ailes . . . . . . . . . . .<br />

A 3 taches. Pattes tach<strong>et</strong>kes . . . . . . .<br />

A 4 taches. Fourch<strong>et</strong>tes tr& longues . . . .<br />

Sans taches distinctes, & kailles jaunatres <strong>et</strong><br />

brun viola& entrem&es. . . . . . . .<br />

Plus ou mains n<strong>et</strong>tement annelk B la base <strong>et</strong> au<br />

somm<strong>et</strong> des segments. Ailes sans tachesdistiw-<br />

tes,& kcailles blanches <strong>et</strong> brun fonck cntremkkes.<br />

rnuGw~.<br />

9, 10.<br />

toxorhynchus.<br />

11, 12.<br />

testaceus.<br />

13, 19.<br />

14, 18.<br />

15, 16, 17.<br />

hyrcanus.<br />

fuscanus.<br />

ochripes.<br />

Bigo ti.<br />

20, 27, 39, 45.<br />

21, 22, 23.<br />

ochraceus.<br />

Spenceri.<br />

24, 25, 26.<br />

glaphyrop term.<br />

luteolateralis.<br />

divermq.<br />

28, 29, 30, 38.<br />

Keworganti.<br />

jamaicensis.<br />

31, 34.<br />

32, 33.<br />

annu1atu.s.<br />

Ficalbii.<br />

35, 36, 37.<br />

spa thipalpis.<br />

longea f*eolatus.


39.<br />

40.<br />

41.<br />

42.<br />

43.<br />

44.<br />

45.<br />

SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 271<br />

Annelks & la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>. Abdomen . .<br />

Non annelk. 2 taches noires SW les segments 2 g 5.<br />

Annelk & la base des segments, avec taches latbrales.<br />

Annelk & la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> des segments,<br />

avec une bande mediane Claire. Ailes sans<br />

taches distinctes, avec Bcailles sombres <strong>et</strong> claires<br />

en tremklees. Thorax . . . . . . . . .<br />

Avec une large ligne crkme de chaque c8te. FOY-<br />

r,ltcle ungulale de la Q : 1.1-l. 1-l. 1 . . .<br />

Avec une courte ligne mkdiane Claire en avant,<br />

2 lignes claires sur les cbt& <strong>et</strong> une tache en<br />

avant du scutellum. Fowzule ungukde de la Q :<br />

1.I---1.1-1.1. . . . . . . . . . .<br />

Annel& g la base ? Ailes g 5 taches. Palpes du 3 Iili-<br />

formes . . . . . . . . . . . . .<br />

43, 44.<br />

pen<strong>et</strong>ram.<br />

<strong>Les</strong> 28 espkces qui figurent dans ce tableau n’ont pas toutes les ailes<br />

tach<strong>et</strong>kes d’une faGon apparente. On ne devra jamais negliger d’examiner<br />

les ailes g la loupe <strong>et</strong> il sera d& lors facile de distinguer ies espkes dent<br />

l’aile Porte, m&-ne d’une fac;on inapprkciable ti l’oeil nu, des kcailles<br />

polychrbmes.<br />

Si l’espkce d&rite plus haut (p. 265) sous le nom de Stpgomyia (?> tardk<br />

doit definitivement rentrer dans le genre Gulex, ellc prendra place dans<br />

la 1” section. 11 convient encore d’ajouter & c<strong>et</strong>te m&me section les six<br />

espkces suivantes, que l’incertitude de leurs caracteres n’a pas pennis de<br />

faire figurer dans le tableau dichotomique : I?. trisel-iatus, C. melav&o-<br />

rhi,mus, C. nigrithotxx, C. annuliferus, C. chilensis <strong>et</strong> C. pi&perks.<br />

1. - Culex mim<strong>et</strong>icus Nok, 1899.<br />

Bibliographic. - Nok, 1899, p. 240 <strong>et</strong> 262. - Ficalbi, 1899, p. 224. -<br />

Giles, 1900 c, p. 202, 1; 1901 c, p. 161; 1902, p. 389. 1, pl. XV, tig. 16-18.<br />

- Theobald, 1601 c, I, p. 329, 1, pl. XVI, fig. 63; II, p. 3%; 1902 a, p. 386.<br />

- Cropper, 1902, p. 51.<br />

Diagnose. - Trompe noire, spatuke, <strong>et</strong>roitement cerclee de jaune vers<br />

son milieu. Thorax brun, & kailles en serp<strong>et</strong>te jaune gris%tre ou jaune<br />

d’or, marquk de stries longitudinales peu apparentes. Abdomen brun<br />

foncb, blanc en dessous, les segments cercles de jaune pale & la base.<br />

diles 8 kaillure brune, dense sur la costa, mais interrompue par 3 larges<br />

taches jaune paille, skparees par des intervalles presque kgaux, la 3” attei-<br />

giant le somm<strong>et</strong> de l’aile. Frange sombre, sauf une large tache jaune le<br />

long de la cellule anale. Pattes brunes; firmurs blancs & la base, celui de<br />

la 2’ patte renfle B la base. Tibias cercks de blanc au somm<strong>et</strong>; tarsiens<br />

cercles de blanc ti la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>, d’oti formation d’anneaux clairs<br />

& cheval sur les articulations. Forwsle ungtciale : 1.1-i. l-0.0 chez le<br />

c?, 0. O-O. O-O. 0 chez la Q.


272 LES MO USTIQUES<br />

LongueuT. - 5 i.l 6”“.<br />

Habitat. - Italie, Palestine, lnde (Punjab), presqu’ile de Nalacca <strong>et</strong><br />

probablement aussi dans les stations intermediaires.<br />

Obsewution. - Peut <strong>et</strong>re aisement confondu avec Myzonayia supeyicta,<br />

auquel il ressemble par ses ailes - , il se trouve dans les memes localites.<br />

9<br />

d. - Culex Kochi DGnitz, l901.<br />

Bibliogmphie. -- UFnitz, 1901, p. 38. - Theobald, 1901 c, 11, p. 317.<br />

Diagnose. - Q. Bigarre de brun olivatre <strong>et</strong> de blanc jaunatre. Tdte<br />

brune, couverte d’ecailles en b&he, avec quelques ecailles en serp<strong>et</strong>te au<br />

somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> en arriere; 2 taches brun fence sur I’occiput <strong>et</strong> une p<strong>et</strong>ite tache<br />

noire de chaque tote; l’intervalle occupe par un grand nombre de p<strong>et</strong>ites<br />

ecailles en vis gris creme. drbtennes brunes, claires a la base, blanches<br />

aux articulations. Tronrpe courte, brune, avec un large anneau cr&ne en<br />

son milieu <strong>et</strong> une p<strong>et</strong>ite tache Claire a l’extremite. Yalpes courts, brun<br />

fence, gris au somm<strong>et</strong>. ‘~kw~:c brun chatain, a p<strong>et</strong>ites ecailles bronzees<br />

en serp<strong>et</strong>te, orne de 2 bandes transversales d’ecailles gris argente qui<br />

s’unissent sur la ligne mediane. Abdowen brun fence; segments ornes a<br />

leur somm<strong>et</strong> de taches laterales blanches <strong>et</strong> d’ecailles ocracees sur leur<br />

partie mediane. diles tach<strong>et</strong>ees cornme celles d’un Anopheles, blanches a la<br />

base. Costa marquee de 3 grandes taches noires s’<strong>et</strong>endant jusqu’a la<br />

1’” nervure longitudinale. Nervures a ecailles brunes, interrompues par<br />

quelques p<strong>et</strong>ites taches d’kailles claires. Frange brune, a ecailles claires<br />

a la terminaison des nervures longitudinales. Puttes brunes, cerclees de<br />

blanc creme sur tous les articles ; tarsiens cercles au somm<strong>et</strong>, le 5’ sans<br />

annulation.<br />

Longuew. - 4”‘“.<br />

Habitat. - Nouvelle-Guinee.<br />

Obsel*aalion. -<br />

genre special.<br />

Theobald estime que c<strong>et</strong>te espece devra rentrer dans un<br />

3. - Culex Mariae Ed. Sergent, 4903.<br />

Bibliographic. - Ed. Sergent, 1903, p. 64, pl. II, fig. 10-12. - Ed. <strong>et</strong> Et.<br />

Sergent, 1903, p. 62, fig. 10-12.<br />

Diagnose. - Q. TPte noire; ecailles en serp<strong>et</strong>te dorees, en vis noires,<br />

en b&he blanches sur le cot& de la nuque ; sur le front, ecailles en<br />

serp<strong>et</strong>te dorees <strong>et</strong> blanches. Jeux; noirs cercles de blanc. dntennes brun<br />

jaune, cerclees de blanc a la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> de chaque article. Trompe<br />

noire, annelee de blanc en son milieu. Pulpes noirs, t&s courts, sans<br />

4’ p<strong>et</strong>it article, le 3’ cercle de blanc a la base <strong>et</strong> tout blanc au somm<strong>et</strong>.<br />

Thorax cuivre sombre, a ecailles en serp<strong>et</strong>te dorees, avec quelques ecailles<br />

blanches <strong>et</strong> des poils noirs. Flancs brun jaunatre, taches de blanc. Scutellum<br />

& ecailles peu denses, dorees <strong>et</strong> blanches, horde de soies brunes. MPta-<br />

notum cuivre, nu. .4bdorrrefi, noir ; 1” segment irregulierement mouch<strong>et</strong>e<br />

de blanc ; les autres ornes a la base d’un Ctroit anneau blanc, elargi sur


SOUS-PAMILLE DES CULICINAE 273<br />

les cCt6s en une tache triangulairc; des soies dorces au hord poskricur.<br />

ili2e.y B frange blanche, ti Ccailles noires <strong>et</strong> blanches entremPlees sur les<br />

nervures. Fourch<strong>et</strong>tes de m&me longueur, I’antiirieure plus <strong>et</strong>roite. Servure<br />

transverse surnumeraire au m&me niveau quc la moyenne; postkieure<br />

plus p&s da lL1 racine de l’aile, d’une distance dgale k sa longueur. Bulac<br />

tiers jaun8tres. Pal/es noires, .paill<strong>et</strong>Ces de blanc, sauf B la face interne du<br />

fkmur, qui est jaun6tre. Artic,les des pattes cercks de blanc B la base <strong>et</strong><br />

au somm<strong>et</strong> ; l’anneau apical manque au 4” tarsien de chaque patte <strong>et</strong> au<br />

3’ de la 1”; le 5’ article est tout blanc. Formule unguPlale : 1. l-l. I---1.0.<br />

8. Antennes brun noir, plus courtes que la trompe, les 2 derniers articles<br />

non plumeux. Pa&es noirs, aussi longs que la trompe. ornds de<br />

longues soies brunes ; le 1” article porte en son milieu un large anneau<br />

jauu&,tre coup@ par un ktroit cercle noirtitre ; les :! derniers sont B peine<br />

rentlcs <strong>et</strong> cercles de blanc B la base. _iir/,luture gkrdale B lobe basal t&s<br />

long <strong>et</strong> poilu. Formule u+plwdale : 2. 1-l. J -0. 0.<br />

Longuew. - 4”‘” & 5”‘5 pour le CY’, S”‘“‘S pour la 9, trompc non comprise;<br />

longueur de la trompe %“‘“‘.<br />

Habitat. - Environs d’Alger.<br />

Obsermtion. - Espkce tr& sanguinaire, qui pique en plcin jour. La<br />

larve a un siphon respiratoire presque aussi large au somm<strong>et</strong> qu’8 la base.<br />

On ne l’a trouvde que dans des flaqurs d’eau sake, dent la concentration<br />

augmentc considkrablemeut par le fait de l’kvaporation ; elle supporte<br />

bien unc proportion de 55 grammes de chlorure par litre, c’est-a-dire<br />

une salure presque double de celle de la mer.<br />

4. - Culex marinus Theobald, 1901.<br />

HiDlio~gtuphie.<br />

l!)O& p. 422, 38.<br />

- Theobald, 1901 C, I, p.396,33, pl. XIX, fig. 75. - Giles,<br />

Diagrzose. - Q. Tdte noire; dcailles blanches eu scrp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> noires en<br />

vis sur le milieu, noires <strong>et</strong> argeutdes en b&he sur les c8t&. 7’t*or,,Pe noire,<br />

tach<strong>et</strong>kc de gris vers le milieu <strong>et</strong> B la base, parfois 16gtircment cercl6e de<br />

jaun&tre en sou milieu. Pnlpes testaces, & kaillure noire, d’un blanc pur<br />

& la pointe. fhomr noir, SI kailles en serp<strong>et</strong>te fauves <strong>et</strong> bruncs. Abdomen<br />

noir brun8trc, ti kailles de n&lie ton, pourprties sous certaines incidcnccs ;<br />

les 4 premiers segments cerclks de blanc jaunatre CI la base, les 2 suivants<br />

ornks de taches latkrales, les 2 derniers anuelPs au somm<strong>et</strong> ; sur presque<br />

tous, uue tache blanche centrale sur les c6t6s. diles & kaillure brune,<br />

mkke de blanc sur la 1” nervure longitudinale. Pattes brunes; 6cailles<br />

noires & refl<strong>et</strong>s bronz& ; femurs plus clairs, mouch<strong>et</strong>Ps de blauc ti la base<br />

<strong>et</strong> en dessous ; tibias noirs rnouch<strong>et</strong>& de blauc. avec des pails clairs. La<br />

<strong>et</strong>roit anneau blanc B la base des 3 premiers tarsiens dcs 1” <strong>et</strong> 2” pattes <strong>et</strong><br />

sur tous ceux de la 3’. Formule ungukale : 1.1-l. 1 - 0. 0.<br />

~7. Avztennes annelees. Padpe,s presque noirs ; l’aiit~p~riultit’,tIle article<br />

daus son tiers distal <strong>et</strong> l’avant-deruier sur toute sou Ptendue renlles en<br />

quenouille, le dernier cylindro-conique, court, beaucoup plus 6troit ;<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. IX


274 LES MOUSTIQUES<br />

articulations cerclkes de blanc ; une toutfe de pails jaunes sur toute la<br />

partie renflee. Formule unguthle : 2. 1-?. ? - 1.1.<br />

Loangueur. - 4”“s & 5”‘“.<br />

Habitat. - Australie (Queensland).<br />

Observation. - La larve peut se dkvelopper dans l’eau salke.<br />

5. - Culex toxorhgnchus Macyuart, 1835.<br />

Bibliographic. - Macquart, 1838, 1, p. 35, 6. - Giles, 1900 c, p. 263,57.<br />

Diagnose. - 9. cc Fuscus; proboscide awuata; palpis articulo ultirno<br />

argenteo ; facie puncto albo ; tam% annulis albis.<br />

CC Trompe concave (vue de cBtC). Reds ant&icurs manquent ; les autres<br />

a hanches <strong>et</strong> base des cuisses vertes ; intermediaires : un peu de blanc, B<br />

la base des 1” <strong>et</strong> 2 articles du tarse ; postCrieures : 1” <strong>et</strong> 2” articlek des<br />

tarses & large anneau blanc, 3” entierement blanc. <strong>Les</strong> autres manquent.<br />

Ailes iriskes, ti @cailles brunes. Du Br&il ou du Chili, rapport6 par<br />

hl. Gaudichaud. Museum. )I - Macquart.<br />

Noir. Me marquee & l’occiput de 3 lignes longitudinales. Thor-nz noir,<br />

plus ou moins n<strong>et</strong>tement ornk de lignes. Abdomen brun, dt,roitement cercle<br />

de blanc ti la base dcs segments. diles hyalines ; ecailles des nervures<br />

brun fence, celles de la frange blanchtitres. Pattes brun foncc? ; genou<br />

blanc; tarsiens largement cercl& de blanc B la base.<br />

Longueur. - 4”‘“‘25.<br />

Obsermt ion. - Le type esiste encore au n'lusciu~~l de Paris. Le MusC;c<br />

Britanniquc posstide aussi un spCcimen, venan t de Colombie <strong>et</strong> en meilleur<br />

<strong>et</strong>at de conservation.<br />

6. - Culex testaceus Van der Wulp, 186’7.<br />

Ribliographie. - Van der Il’ulp, 1867, p. 128, ‘I, pl. III, fig. 1. - Osten-<br />

Sacken, 1880, p. 18. - Giles, 1900 c, p. 310, 112 ; 1902, p. 418, 49. -<br />

Theobald, 1901 c, I, p. 409, 39.<br />

Diagnose. - 9. Wte brun fence; ecailles phles en serp<strong>et</strong>te sur le milieu:<br />

noires en vis en arriere, cr&me en b&he sur Ies c8tds. _4ntennes testacees.<br />

avec d’t?troits cercles piles. Thorax brun ; kcailles creme en serp<strong>et</strong>te ;‘des<br />

pails dor& B la racine des ailes . dbclor,~en mouch<strong>et</strong>b de brun jaun&trc <strong>et</strong><br />

de noir d’acier, B kailles noir pourpre fonck ; t!cailles jaune cr6me A la<br />

base des segments, quelques autres au somm<strong>et</strong> ou diss6minCes ~SI <strong>et</strong> 18 ;<br />

ventre brun jaun&trc nwuch<strong>et</strong>k de blanc. Ailes jaunes, $I nervures testackes.<br />

Pattes testackes, brillantes, & p<strong>et</strong>ites Pcailles brunes ; tibia <strong>et</strong> 1” tarsien<br />

de la 3’ paire a dcaillure car&me mouch<strong>et</strong>ee de noir. Aux 3 paires de pattes,<br />

le 1”’ tarsien est cerclk de blanc ti la base, les autres n’dtant pas anneI&.<br />

Fo?*mlrle ungutale : 1. l-l. 1-l. 1.<br />

Longuew. - 6”“.<br />

Hrrhitcr t. - Sud du Canada (Ontario) <strong>et</strong> nord des Etats-Unis (Wisconsin) ;<br />

Howard ne I’a pas observ@ aux Etats-Gnis.<br />

.


SOUS-FAMILLE DES CUUCINAE 275<br />

7. - Culex hgrcanus Pallas, 1771.<br />

Bibliogmphie. - Pallas, 1771. - Giles, 1900 c, p. 203, 2; 1902, p. 391,3.<br />

- Theobald, 1901 L’, I, p. 331, 2.<br />

Diagnose. - De coloration grise. IYorrrpe nue, raide, ayant presque la<br />

longueur de l’abdomen, velue ti la base, terminBe par une large dilatation.<br />

Abdomen avec me ligne fauve. Ailes lanckolkes, cendr&s, avec taches<br />

noires sur la costa. P&es non annelees.<br />

Habitat. - Voisinage de la mer Caspienne.<br />

Observation. - Espece non revue depuis Pallas ; elle est tr& vraisembla-<br />

blement identique B C. wim<strong>et</strong>icus.<br />

8. - Culex fuscanus Wiedemann, 1821.<br />

Bibliographic. -- Wiedemann, 1821, 1, p. 9, 8; 1828, I, p. 6, 9. -<br />

Robineau-Desvoidy, 1827, p. 404, 6. - Walker, 1848, p. 9; 1857, p. 5, 3<br />

<strong>et</strong> 103, 6. - Bigot, 1891, p. 251. - Giles, 1900 c, p. 301, 100 ; 1902,<br />

p. 455, 112. - Theobald, 1901 c, II, 1~. 167, 123.<br />

Diagnose. - Fauve. dntennes brunhtres. Palpes jaun&tres, avec 2 taches<br />

blanc de neige en dessous; partout des poils bruns, plus longs <strong>et</strong> plus<br />

clairs avant la pointe. Thoraz brun&tre $I tomentum gris, laissant voir<br />

4 lignes longitudinales sur les exemplaires frott&. Abdomen brunatre;<br />

segments cercl& de gris au somm<strong>et</strong>. Ai&<br />

Pattes jaune brur&tre.<br />

un peu jaunhtres ti la costa.<br />

Longueur. - 4”“3.<br />

Habitat. - Indes, Bengale, Singapour, Malacca, Sarawak.<br />

Obsemat ion. - Espece insufflsamment connue.<br />

9. - Culex ochripes Macquart, 1850.<br />

Bibliogmphie. - Macquart, 1850, suppl. 4, p. II. 15, pl. V, lig. 1. -<br />

Giles, 1900 c, p. 334, 145 ; 1902, 1). 470, 143. - Theobald,~l901 c, 11, p. 169.<br />

Diagnose. -<br />

oehraceis.<br />

u Fuscus. Pulpis Cr subelonga tis, fluvis, spice nigris. Pedibus<br />

N 9. Trompe longue d’une ligne trois quarts, jaune, ZI extrkmitk brune.<br />

Palpes un peu allong&, depassant le tiers de la trompe,!jaunes, dernier<br />

article noir, un peu renfle. Face <strong>et</strong> rostre d’un fauve brun&tre. Front<br />

bruntitre. Antennes manquant. Thorax <strong>et</strong> abdomen (denudes) bruns. Pieds<br />

d’un jaune ferrugineux. Ailes grisdtres, g bord extbrieur roussatre.<br />

J) De I’Am&ique mhridionale. MusBum. N<br />

Obsematio,n. - Insecte de grande taille. Le type existe encore au<br />

Jlus&un de Paris; il est represent6 par 3 9 en t&s mauvais Btat.<br />

10. - Culex Bigoti Bellardi, 1S64.<br />

Bibliog?*aphie. - Bellardi, 1864, p. 200, pl. III, fig. 1. - Osten-Sacken,<br />

1880, p. 19. - Williston in Sanchez, 1887. - Sanchez, 1893. - Giles,<br />

1900 c, p. 209, 6; 1902, p. 390, 2, pl. XV, fig. 6-11. - Theobald, 1901 c,<br />

I, 1). 343, 7, pl. XVI, fig. 62,<br />

,I<br />

I


Sy?torLy,,lie. _ CulexPefiafieli~ \Yillislw<br />

VVilliston in Sanchez, 1893.<br />

in Sanchez, 188’7 (nornen nudwm);<br />

Diagnose.- (( Femm. Flavus, flaco-Gyro-villosus. Caphe fusco, flavo-villoso :<br />

antennis fuscis ; articulis basilibus antice posticeque flauescentibus : palpis<br />

flaks, ad basim nigro-villosi3s : proboscide lofngiuscula, flava, ad basim iwegulariter<br />

nigro-squamosa, ad apices fusca. Thorace convexiusculo, flavofuscescente,<br />

dorso obscuriore, flaco-aweo-tomentoso : pleuris flavidis :<br />

pectore fuscescente : scutello, m<strong>et</strong>athorace <strong>et</strong> halteribus flavidis. Abdomine<br />

flwo : segmentis omnibus antice transve~sim late vittatis; vitta e tomento<br />

nigro, lata, dorso postice profunde emarginaba. Pedibus flavidis, nigrotomentosis<br />

: articuba tionibus pallidis non nigro-tomentosis. Alis hyalinis,<br />

ad ~marginem anticum flavidis ; nervis squanmis : squanais nigris, in trues<br />

margini maculas antic0 <strong>et</strong> apici contiguas dispositis : squads intewnediis<br />

flavidis.)) - Bellardi.<br />

9. Tt%e couverte en avant <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> d’ecailles en vis, brun dare dans<br />

la region mediane, noires sur les cot& ; parties laterales ornees d’ecailles<br />

en b&he couleur creme ; quelques ecailles en serp<strong>et</strong>te jaune d’or parmi<br />

les ecailles en vis ; des poils jaune d’or en ant&version. Yew rouge<br />

cuivre, avec un cercle clair. Palpes jaunatres, noirs a la base, jaunes au<br />

somm<strong>et</strong>, parsemes d’ecailles noires, avec une large bande dorsale noire<br />

a peu de distance de la pointe. Tho?*ax jaune fence; ecailles en serp<strong>et</strong>te<br />

or pale avec une large bande longitudinale brun fonce, formant une tache<br />

brune en avant du scutellum. Abdomen brun noiratre; segments ornes au<br />

somm<strong>et</strong> d’ecailles jaunes formant un amas lineaire sur les cot&, mais de<br />

plus en plus large vers la ligne mediane <strong>et</strong> limite par 3 courbes successives<br />

a convexite anterieure. diles & costa jaune marcluee de 3 longues taches<br />

noires, atteignant la 1” nervure longi tudinale. <strong>Les</strong> autres nervures son t<br />

aussi ornees d’ecailles de deux sortes, noires <strong>et</strong> jaune pale. Frange alternativement<br />

noire <strong>et</strong> blanche. Pattes brun fonce, cerclees de jaune pale au<br />

somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> a la base de tous Ies articles.<br />

Longuew. - Urn”, trompe comprise.<br />

Habitat. - Mexique, Bresil.<br />

Obsewation. - Le type est dans la collection Bigot (Musee de V’ienne).<br />

Lutz a vu c<strong>et</strong> Insecte sucer le sang d’une Cigogne, pendant la nuit.<br />

II. - Culex ochraceus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 103, 97, pl. XXVII, fig. 106. -<br />

Giles, 1902, p. 464, 130.<br />

Diagnose. - 9. T&e brune; sur l’occiput, ecailles dorees en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong><br />

nombreuses ecailles en vis, brun dare en avant, noires en arriere; sur les<br />

cot&, Bcailles en b&he, successivement noires, pales <strong>et</strong> ocracees. Yeux<br />

noir pourpre, Btroitement cercles de creme. Palpes avec un 4’ article<br />

globulaire. Thorax brun noiratre a ecailles en faucille dare clair, formant<br />

notamment 2 lignes laterales paralleles. Scutellum brun clair, avec la<br />

meme ecaillure <strong>et</strong> des soies marginales brun dare. Abdomen & Bcailles


SOUS-FAMILLE DES CULIClNA E 277<br />

ocracees, chaque segment &ant orne de taches laterales noires ayant la<br />

’ forme d’un triangle allongk; ventre ocrack. iiiles jaunatres. costa en partie<br />

ocracke; nervures ornkes d’kailles ocracties <strong>et</strong> d’kailles brun fonck, ces<br />

dernikres siegeant surtout sur les 1”. 3” <strong>et</strong> 5” longitudinales, ainsi qu’aux<br />

extrkmitks de la fourch<strong>et</strong>te des 4’ <strong>et</strong> 6’ ; kailles latkrales des nervures<br />

pAles, longues, tronquees <strong>et</strong> t&s divergentes. Frange brune, ocracke au<br />

somm<strong>et</strong> sous certaines incidences. Pattes & kcaillure brune, mouch<strong>et</strong>de de<br />

clair, entrem&e de soies. Tibias <strong>et</strong> tarsiens noirs au somm<strong>et</strong>. Fowhule<br />

unguCnle : 1.1-l. 1-i. 1.<br />

Longuew. - 4 i3 5mm.<br />

Habitat. - Mashonaland.<br />

12. - Culex Spenceri Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 r, 11, 1). 99; 95, pl. XXVI. fig. 104. -<br />

Giles, 1902, p. 431, 76.<br />

Synonymie. - Culex Spencerii Theobald, 1901; Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Q Tdte brune ; Bcailles en serp<strong>et</strong>te do& pile, kcailles en<br />

vis jaunatres ; kailles en b&he sur les cBtPs, crkme en avant, sombres en<br />

arrikre. Yeecx: cerclks de pile. Antennes avec une grande tache Claire B la<br />

partie interne du 1” article. Thorax noir, & kailles en serp<strong>et</strong>te dorkes<br />

dans la zone inkdiane, plus larges <strong>et</strong> crkme sur les c8tks ; 2 lignes claires<br />

laterales sur toute la moitid posterieure du mdsothorax, 2 autres submkdianes<br />

plus courtes au bord postc!rieur. Flancs mouch<strong>et</strong>ks de blanc. Une<br />

to&e de soies dorkes au-dessus de la racine des ailes. Abdomen g kcaillure<br />

blanc cr&me ; segments, sauf les derniers, orn& chacun de 2 grosses<br />

taches noires carrees. Ailes ti nervures jaun&tres ; kailles foncees sur la<br />

costa (sauf & la base) <strong>et</strong> sur les l”, 2’ <strong>et</strong> 5’ longitudinales, ainsi qu’aux<br />

somm<strong>et</strong>s de la fourch<strong>et</strong>te poskkieure; partout ailleurs, des Bcailles jaune<br />

crPme. Pattes non annekes, tach<strong>et</strong>ees de blanc sur le fkmur, le tibia <strong>et</strong> le<br />

1” tarsien. Gr$ffes non dentkes.<br />

Longueur. - &mm.<br />

Habitat. - Canada (Manitoba).<br />

1.3, - Culex glaphyropterus Schiner, 1864.<br />

Bibliographic. - Schiner, 1864, II, p. 628, 10. - Ficalbi, 1896, p. 237,<br />

4 ; 1899, p. 192, 9. - Giles, 1900 c, p. 216, 12 ; 1902, p. 393, 8, pl. XV, fig.<br />

2-3. - Theobald, 1901 c, I, p. 347, 9.<br />

Diagnose. - Palpes brun noir, jaunes A la base; ceux du ci’ claviformes,<br />

plus longs que la trompe; ceux de la Q pourvus d’un 4’ article p<strong>et</strong>it <strong>et</strong><br />

enchA& dans le 3’. Thorw brun marron, sans ornementation ou avec<br />

4 stries longitudinales jaune d’or. Abdomen & segments cerck de jaune<br />

paille & la base, le dernier tr& clair. ArmaturegPnitaZe ~7’ de forme carac-<br />

teristique (fig. 205). Ailes in kcaillure brune, formant 3 ou 4 taches comme<br />

chez P annudatus. Pattes : fkmurs jauntitres & la base; genoux jaunes ;


278 LES MOUSTIQUES<br />

tarses d’un brun noir, sans taches ni annulations blanches. Formule<br />

unguiale : 2.1-2.1-0.0 chez le c?, 0.0-O. O-O. 0 chew la Q (fig. 205).<br />

Longueur. - 9 B 12”“, trompe comprise.<br />

Habitat. - Autriche (Gmunden), Dalmatie (?).<br />

Fig. 205. - Griffes (x 146) <strong>et</strong> armature gknitale 3, vue d’en haut (x 34),<br />

chez C&e.% glaphyropterus, d’apres Ficalbi.<br />

Observation. - Espece <strong>et</strong>ablie par Schiner <strong>et</strong> non revue apres lui ; le<br />

type est conserve au Musee de Vienne. Tres voisine de C. annulatus, elle<br />

semble en Ctre bien distincte, notamment par l’armature genitale 0”.<br />

14. - Culex luteolateralis Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 71, 84, pl. XXVII, fig. 108. -<br />

Giles, 1902, p. 448, 99,<br />

Diagnose. - Q. Rrun noir. T&e : ecailles en serp<strong>et</strong>te jaune d’or sur le<br />

milieu, en b&he ocracees sur les cot& ; quelques ecailles en vis sombres,<br />

une touffe de soies dorees en anteversion entre les yeux. Antennes B<br />

2’ article renfle. Thorax noir pourpre a ecailles brunes <strong>et</strong> jaune fade, avec<br />

une large ligne jaune orange de chaque tote. Abdomen cercle de jaune<br />

creme a la base des segments, ceux-ci avec des soies dare pale a leur bord<br />

posterieur <strong>et</strong> de p<strong>et</strong>ites taches basales claires sur les cot&. ililes & ecailles<br />

jaunes <strong>et</strong> noires, celles-ci siegeant sur la costa, sur la 3’ longitudinale,<br />

sur les branches de la 4’ <strong>et</strong> sur une partie de la 6’. Pattes ocracees. B<br />

ecaillure brune : femurs un peu renfles ; 1” tarsien de la 3’ patte mains<br />

long que le tibia. Fowrzule unguinle : 1. l-l. 2-O. 0.<br />

d‘. Palpes B 2 articles, non compris la constriction basale, les 2 derniers<br />

dtant fusionnes en un seul, qui Porte un bouqu<strong>et</strong> dense de soies noires.<br />

Formule ungulale : 1. I-?. ?-0. 0.<br />

Longueur. - 4”“5 & 5”“.<br />

Habitat. - Mashonaland, Natal, d<strong>et</strong>roit de Malacca, Perak.<br />

15. - Culex diversus Theobald, 1901,<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, 11, p. 73, 85, pl. XXVII, fig. 107. -<br />

Giles, 1902, p. 435, 80.


SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 279<br />

Diagnose. - Q. T&e noire, B grandes fkailles en serp<strong>et</strong>te, p<strong>et</strong>ites<br />

Bcailles en b&be ocracc!es sur les c6t& <strong>et</strong> des soies brun dor&. T~OTYX noir<br />

pourprB fence 8. kcailles en serp<strong>et</strong>te jaunes ; 2 larges lignes sombres<br />

submedianes <strong>et</strong>, en arrikre, 2 p<strong>et</strong>ites bandes laMales foncees ; des soies<br />

& la racine des ailes. Abdomen & Ccailles brun fauve, B refl<strong>et</strong>s pourpres;<br />

segments orn& B la base d’un large auneau jaune, klargi sur la ligne<br />

mediane <strong>et</strong> sur les c8t&, de mani+re SI former trois rangkes de taches<br />

blanc w&me ; bord postkrieur ornk de longues soies dark pNe. Ailes<br />

grandes ; sur les nervures, Gcailles medianes p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> brun fence;<br />

&ailles laterales manquant sur la plus grande partie de la 5” longitudinale<br />

<strong>et</strong> sur toute la longueur de la 6’, partout ailleurs claires, longues <strong>et</strong> minces.<br />

Pclttes non annekes. Forw&e wyzsicrle : 1. l-l. 1 -I. 1.<br />

Longuew. - 6”“5.<br />

Habitat. - Sud de l’iingl<strong>et</strong>erre.<br />

Observation. - Espke ktablie d’aprks un seul exemplaire.<br />

16. - Culex Kermorganti Laveran, 1901.<br />

Bibliocyaphie. - Laveran, 1901 d, p. 568.<br />

Diagnose. - 9. Antennes greles, G peu pr& de m&e longueur que les<br />

palpes. Trorrlye lMe, brun fence au somm<strong>et</strong>. Palpes sans taches, ni annelures,<br />

ayant plus de la moitik de la longueur de la trompe. Thorax <strong>et</strong><br />

abdo?nr?2 brunatres, ce dernier non annelP, plus clair ti la face ventrale.<br />

Ailes g ecaillure brun clair, tach<strong>et</strong>hes de brun fence, notamment B la base<br />

des fourch<strong>et</strong>tes, au niveau des nervures transverses <strong>et</strong> & la frange. Pattes<br />

cerclees de blanc sur les fknurs, les tibias <strong>et</strong> les tarses ; sur ces derniers,<br />

les anneaux siegent le plus sourent 4 la base des articles. Formule<br />

ungutkle: 1. I-1. l-1.1.<br />

Longueur. - IS”“, trompe comprise.<br />

Habitat. - Nouvelle-Cakdonie.<br />

17. - Culex jamaicensis Theobald, 1901.<br />

Bibbiographie. - Theobald, 1901 (‘, I, 1). 345, 8, pl. XVI, fig. 61. - Giles,<br />

1902, p. 394, 11, pl. SC’, fig. 5.<br />

Diagnose. - 0. T&e brune; somm<strong>et</strong> couvert d’kailles cendrees en<br />

serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> cl’kcailles noires en vis; sur les cht&, kailles en btchc noires<br />

<strong>et</strong> blanches ; nombreuses soies noires. Thorax brun fence ; de longs pails<br />

bruns <strong>et</strong> quelques soics noires; kailles en serp<strong>et</strong>te brun cuivr@ fonck;<br />

4 taches rondes d’kcailles cr+me ; quelques kailles de m&me nature en<br />

avant du scutellum. Abdomen brun foncP ; ler segment avec quclques<br />

kailles weme au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> de longs pails brun jaunitre ; 2” avec une<br />

tache triangulaire formee par ces mkmes Pcailles; segments 3-6 & tache<br />

divisGe en 2; dernier segment noir. fli2e.s ii kaillure blanche <strong>et</strong> noire; une<br />

p<strong>et</strong>ite tache noire sur la 3’ nervure longitudinale, au point oti elle rencontre<br />

les transverses. Pattes brunes, mouch<strong>et</strong>@es de jaune <strong>et</strong> cerclPes de m&ne :


280 LES MOUSTIQUES<br />

a la II’” patte, le femur pres du somm<strong>et</strong> , le 1”’ tarsien a la base <strong>et</strong> au milieu,<br />

les 2e <strong>et</strong> 3” a la base, les autres noirs ; $I la 2e patte, meme disposition,<br />

avec annulation plus ou moins n<strong>et</strong>te du 4” tarsien ; B la 3” patte, tous les<br />

tarsiens cercles a la base. Formde ungukale : ?. ?-0. O-O. 0.<br />

Longuew. - 5m%3.<br />

Habitat. - Jamalique.<br />

18. - Culex annulatus Schrank, 1776.<br />

Bibliographic. - Schrank, 1776, p. 97, 70; 1781, p. 482,984. - Fabricius,<br />

l787, II, p. 363, 2; 1794, IV, p. 400, 2; 1805, p. 35, 4. - Olivier, 1791,<br />

p. 134, 2. - Gmelin, 1792, p. 2887, 8. - Meigen, 1804, p. 2, 1, p. 7, d;<br />

1818, I, p. 4, 2, pl. I, fig. 10; 1830, pl. I, fig. ,I, - Latreille, 1809, p. 246.<br />

- Stephens, 1829, p. 452 ; 1829, p. 232. - Macquart, 1826, p. 216, 1 ;<br />

1834, I, 1). 35, 12. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 405, 10. - Z<strong>et</strong>terstedt,<br />

1840, p. 806; 1850, IX, p. 3460, 8; IS%, XII, p. 4836, 8. - Staeger, 1839,<br />

p. 554, 3. - Gimmerthal, 1845, 1). 287, 1. - Walker, 1848, p. 2; 1856 c(,<br />

p. 246, 1, pl. XXX, fig. 5. - Schiner, 1864, II, 1). 626. - Rondani, 1872,<br />

p. 31, II. - Van der Wulp, 1877, p. 324, 1, pl. X, fig. 1. - Osten-Sacken,<br />

1880, p. 18; 1886, I, p 5, 1. - Meinert, 1886, p. 376, pl. I, fig. 1-16. -<br />

Fig. 206. - Griffes (x 146) <strong>et</strong> armature &nitale, vue d’en haut (x 34),<br />

chez Cztle:r a?ln?tkdks, d’apres Ficalbi.<br />

Neuhaus, 1886, p. I, 1. - Sanchez, 1893, p. 135. - Ficalbi, 1896, p. 229,<br />

I, pl. III, fig. 25; 1899. p. 18’7, 8. - Bezzi <strong>et</strong> De Stefani-Perez, 1897. -<br />

Van der Wulp <strong>et</strong> Meijere, 189S, p. 23. - Giles, 1900 c, p. 203, 3; p. 282, 77 ;<br />

1902, p. 391, 4, pl. XV, fig. 12, 15, 19, 22. - Polaillon, 1901, 1). 74, 7.<br />

Theobald, 1901 c, I, p. 331, 3, pl. XV, fig. 3S. - Clarke, 1901. -<br />

R. Blanchard, 1902 b.<br />

Synon~~mie. - Czdex vwiegatus Schrank, 1781 (non Em. Blanchard,<br />

1852; non Doleschall, IS.%). - C. affinis Stephens, 1825.<br />

Diagnose. - Brun fonce. T&e & ecailles fusiformes grises parsemees ;<br />

des pails brun dare en anteversion entre les yeux. Trompe de teinte plus<br />

foncee aux 2 extremites, a ecaillure ocracee. Palpes noirs, cercles de blanc<br />

au niveau des articulations, claviformes, velus <strong>et</strong> plus long que la trompe<br />

chez le C: (fig. 73 n, 74 c) ; pourvus d’un 4’ <strong>et</strong> dernier article subspherique<br />

enchasse dans le precedent, chez la 9. Tho~v~ sans ornements blanchatres<br />

a la face dorsale; ecailles en serp<strong>et</strong>te dorees eparses en avant. Flaws


SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 281<br />

tachks de blanc. Abdomen : segments cerck de blanc A la base, le 2’&<br />

kcaillure blanche sur la ligne mediane. Face veil trale d’un blanc cr&me<br />

Fig. 207. - Larve adulte de Culex annulatus, we d’en haut, d’aprks Meinert.<br />

- a, siphon respiratoire ; h, Bventail natatoi re ; C, papilles analcs.<br />

avec 5 ou 6 taches blanches sur les cbt&. Awnatwe ghitale Cr de forme<br />

caractkristique (fig. 206). Ailes B 4 taches sombres dues<br />

B des ecailles accumukes ; 2 i la base des fourch<strong>et</strong>tes, une<br />

autre au niveau des nervures transverses, la dernitire ti<br />

l’extremite de la 2’ nervure longitudinale. Pnttes : femurs<br />

pales $I la base <strong>et</strong> en dessous, cercks de clair pr&s du<br />

somm<strong>et</strong>, ainsi que les tibias. Tarsiens plus ou moins<br />

n<strong>et</strong>tement annelks de blanc A la base, le 1” egalement<br />

au milieu. Fom~.& unguCale : 2. L-2. I-0.0 chez le cf<br />

ou meme 3.2-3.2-O. 0, d’apres Polaillon ; 0. O-O. O-O. 0<br />

chez la $? (fig. 206). Larae (fig. 100, 112-114. 207, 208) <strong>et</strong><br />

n<br />

d<br />

k<br />

Fig. 208. - Extrkmiti:<br />

d’une<br />

antenne de la<br />

nymphe (fig. 104, 123,;124) reconnaissables aux caracteres larve adulte<br />

figurks ci-contre ou pr@ct?demmen t.<br />

Longueur. - 9 a 13”” pour le ~7, 10 B 14mm pour la Q,<br />

trompe comprise. C’est le plus grand des Culex europeens.<br />

de CzLlex annulatus,d’apres<br />

Meinert<br />

Hubitat. - Espke trits rkpandue. Elle est commune dans toute l’Europe,


.<br />

282 LES MOUSTIQUES<br />

d’Italie en Scandinavie <strong>et</strong> de France en Russie; elle existe aussi dans les<br />

iles (Sardaigne, Sicile, Angl<strong>et</strong>erre. Copenhague). On la rencontre @ale-<br />

ment en Algdrie, aux Indes (Punjab) <strong>et</strong> dans 1’AmPlrique du nord, depuis<br />

l’Am&rique centrale jusqu’au nord-ouest des Etats-Unis. En France, on la<br />

trouve par une altitude de 1300” (Briancon), au Punjab par 1700”, au<br />

Mexique par 2700” (Etat de Durango).<br />

Observations. - C<strong>et</strong> Insecte se tient ordinairement dans les maisons,<br />

les hangars, les latrines, <strong>et</strong>c. ; les deux sexes hivernent dans les celliers<br />

<strong>et</strong> les caves. Ficalbi assure qu’il n’attaque ni l’Homme, ni les animaux <strong>et</strong><br />

ne se nourrit que de sues v&gktaux. Grassi a fait piquer un paludique par<br />

UII Moustique de c<strong>et</strong>te esptice, mais sans pouvoir constater aucune modi-<br />

Bcation de l’H6matozoaire. Le type de Culex af,%is Stephens est conservk<br />

& Oxford dans le Hope Museum ; Theobald a pu s’assurer qu’il est identique<br />

ti Culex annulatus Schrank.<br />

19. - Culex Ficalbii No& 1899.<br />

Ribliographie. - Eo@, 1899, p. 238 <strong>et</strong> 261. - Ficalbi, 1899, p. 224. -<br />

Giles, 1900 c, p. 203, 3 ; 1902, p. 392, 5, pl. XV, fig. 1,13, 14.-<br />

1901 c, I, p. 333, 4, pl. XV, Q. 59.<br />

Theobald,<br />

Diff,gnose. - T$te brun fonc6, couverte d’kcailles en serp<strong>et</strong>te blanc creme<br />

disskmin6es <strong>et</strong> d’kailles en vis noires; 2 p<strong>et</strong>ites touffes de soies brun dorb<br />

en anteversion, quelques autres noires en avant; kailles en b&he sur<br />

sur les cbt&. Yeux vwt m&tallique, cerck de jaune p&l& Trompe brune,<br />

& kaillure brun jaune ; brune h la pointe chez le c?. Pnlpes en pinceau, plus<br />

longs que la trompe chez le c?, pourvus d’un 4’ p<strong>et</strong>it article chez la 9.<br />

Thorax brun, plus foncB sur les c8t6s, marqu6 de lignes paralkles, dont<br />

une mediane mince, ornee d’kailles en serp<strong>et</strong>te or ibale; 3 rangees de soies<br />

sur le mksonotum, plus une touffe au-dessus de la racine des ailes.<br />

Scutellum couvert d’kailles en serp<strong>et</strong>te argentkes, bord6 de longues soies<br />

noires <strong>et</strong> de soies brun dori! plus courtes. Abdomen noir brun&tre, cerclk<br />

de jaune paille & la base des segments, orn@ latkalement de p<strong>et</strong>ites taches<br />

triangulaires de mi?me couleur, pas de ligne mediane sur le 2’ segment<br />

comme chez C. anrmlatus. Ailes & kaillure brun fonc6 avec 5 taches<br />

indistinctes. Fourch<strong>et</strong>tes tr& longues, l’antkrieure un peu plus que la<br />

postkrieure ; kailles 16gkrement accumul6es & leur base. Pattes brun<br />

fotlcd. Femurs <strong>et</strong> tiljias g longue kaillure brun jaune; fkmurs p5les en<br />

dessous, non annel6s a leur 1” tiers, ce qui ktablit la distinction avec<br />

C. annulatus <strong>et</strong> spathipnlpis; tibias brun noir, cerck de jaune ivoire 8.<br />

chaque extr6mitP. Tnrsiens cerclks B la base, parfois aussi au somm<strong>et</strong>.<br />

Fomnule ungdale : 2. I-2. 1-O. 0 chez le (J” ou mkme 2. I-2.2-0.0<br />

d’apr& Theobald; 0. O-O. O-O. 0 chez la Q.<br />

Longuew. - 10 B 12”‘“‘, trompe comprise.<br />

Habitat. - Italie (Port0 <strong>et</strong> klaccarese, dans la Camlbagne romaine).<br />

Observation. - Espke de grande taille, pouvalti 6tre confondue avec<br />

C. mnu,latus <strong>et</strong> C. spathipalpis. Comme chez ceux-ci,<br />

d’une m&me paire sont. chew le c?, de taille tr& inkgale.<br />

les deux griffes<br />

.


SOUS-FAMILLE DES CULIClNAE 283<br />

20. - Culex spathipalpis Rondani, 1872.<br />

Bibliographic. - Rondani, 1872, p. 31, 12. - Ficalbi, 1896, p. 232, 2,<br />

pl. II, fig. 7-9, pl. III, fig. 12, pl. IV, fig. 18, 2,1, 22, pi. v, fig. 31, 34 ;<br />

1899, p. 194,10. - Bezzi <strong>et</strong> De Stefani-Perez, 1897. - Giles, 1900 c, p. 206,4 ;<br />

1901 c, p. 161; 1902, p. 392, G, pl. XV, fig. 23-S. - Theobald, 1901 c,<br />

I, p. 339,5, pl. XV, fi g. 60 ; 11, p. 3.X ; 1902 a, p. 386. - Macdonald, 1901,<br />

p. 40. - Polaillon. 1901, p. 73,6. - Cropper, 1902. - R. Blanchard, 1902 1-l.<br />

- Ed. <strong>et</strong> Et. Sergent, 1903. - Ed. Sergcnt, 1903, p. 62 <strong>et</strong> 68.<br />

Diagnose. - Antennes du c? (fig. .58-60). Tf*ompe noire. Palpes noirs, d’un<br />

blanc pur au somm<strong>et</strong>, notablement plus courts que la trompe chez le 0”<br />

(fig. 73 b, 74 B), pourvus d’un 4’ p<strong>et</strong>it article chez la 9. Thorax brun<br />

ambre, orne d’une ligne mediane d’ecailles blanches <strong>et</strong> de 2 paires de<br />

lignes la t&ales incurvees, le tout formant un dessin<br />

ecaillure jaune, parsemee d’dcailles noires pl us ou<br />

elegant. Abdomen &<br />

mains abondantes ;<br />

Fig. -209. - Griffes <strong>et</strong> armature gknitale, vue d’en haut (X 26),<br />

de CzL1e.z: spathipalpis d, d’aprks Ficalbi.<br />

segments cercles de blanc a la base. Armcrtur‘e gPnitale 0” de forme carac-<br />

teristique (fig. 209). Ailes avec 3 taches plus ou moins distinctes, formdes<br />

d’ecailles accumulees. Pattes foncees ; femurs <strong>et</strong> tibias stries de blanc ou<br />

ornes de taches blanches disposees lineairement. Tarsiens cercles de blanc<br />

a la base, le 5’ de la 3’ patte non annele.Fol*muZe ungdnle : 2. 1-2.1-O. 0<br />

chez le c?. 0. O-O. O-O. 0 chez la 0.<br />

Longueur. - 9 & 13”” pour le c?, 1 I B CT”” pour la 9, trompe comprise.<br />

Habitat. - Italic <strong>et</strong> ses ties, Gibraltar, Espagne, Alpes francaises<br />

(Briancon par 1400” d’altitude), environs d’Alger, Palestine, Inde (Saini<br />

Tal, par 2300”).<br />

Observation. - Ficalbi croit clue c<strong>et</strong>te espece ne suce pas le sang, mais<br />

se nourrit du SW des plantes ; il a trouve ses larves (en Sardaigne ?) en<br />

plein hiver. Elle joue pcut-<strong>et</strong>re un role dans la dissemination de la llevre<br />

ondulante ou flevre de Malte ; du moins, a Gibraltar, oil elle abonde, on<br />

la trouve infestee par un microbe qui ressemble beaucoup au Mic~ococcus<br />

melitensis.


284 LES MOUSTIQUES<br />

21. - Culex longeareolatus Macquart, 1838.<br />

Bibliographic. - Macquart. 1838, I, p. 34. - Walker, 1848, p. 9. -<br />

Giles, 1900, c, p. 208, 5 ; 1902, p. 393. 7, pl. XV, fig. 4. - Theobald, 1901 c,<br />

I, p. 342, 6.<br />

Synonymie. - Culex lon,gia,r*eola tus, Macquart, 1838.<br />

Diagnose. - T&e brune ti t!cailles en serp<strong>et</strong>te crtime, blanches <strong>et</strong> en<br />

b&he sur les c6tBs; des soies noires. Antennes brun fonck; des &ailles<br />

blanches g la face interne des 3 ou 4 premiers articles. Trompe brun<br />

jaun?ltre, noire vers la pointe. Pnlpes noirs parsem& d’ecailles blanches.<br />

Thorax brun couvert d’ecailles en serp<strong>et</strong>te brun dark; une ligne mediane<br />

<strong>et</strong>, de chaque cats!, une ligne laterale courbe d’ecailles cr&me plus grandes.<br />

Scutellum brun B &cailles c&me en serp<strong>et</strong>te, bord& de longues soies<br />

brunes. Abdomen cercl@ de brun jauntitre & la base des segments, les<br />

2 derniers entierement noirs. Ailes g fourch<strong>et</strong>tes longues, l’anterieure un<br />

peu plus que la posterieure, 4 taches siCgeant : 2 ti la basedes fourch<strong>et</strong>tes,<br />

une le long des nervures transverses surnum&aire <strong>et</strong> moyenne, l’autre B<br />

la base de la 2’ longitudinale. Pattes brun jaune. Femurs parsem&<br />

d’Ccailles brunes <strong>et</strong> grises ; tibias de la 1” patte avec une ligne d’dcailles<br />

blanches ; tarsiens cercles de blanc & la base, d’une faGon plus apparente<br />

& la 3” patte. Formule unguda2e de la $? : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longueur. - 6”“” B 6”“5.<br />

Habitat. - Canaries, Mad&re.<br />

Obseroation. - &p&e tr& analogue, sinon identique & C. spathipa2pi.s.<br />

22. - Culsx flavifrons Skuse, 1889.<br />

Bibliographic. - Skuse, 1889, p. 1735, 199. - Giles, 1900 c, p. 256, 50;<br />

9902, p. 41 I, 35. - Theobald, 1901 c, I, p. 421, 46.<br />

Diagnose. - c? <strong>et</strong>> 9. T&e& ecaillure jaune d’or p8le. Trompe brun fence,<br />

parfois jaune acre pAle en son milieu. Palpes brun foncd, le dernier<br />

article blanc chez la Q <strong>et</strong> cerclk de blanc B la base chez le cr”. Thorax brun<br />

rouge&tre, denskment or& d’hcailles jaune d’or p?lle, tach<strong>et</strong>d de blanc<br />

sur les flancs. Abdomen g ecaillure noir viola&; segments frang& de poils<br />

jaune d’or, <strong>et</strong>roitement cercl& de blanc g la base; ventre g ecaillure<br />

blanche. Ailes plus longues que l’abdomen, translucides, de teinte tr+s leg&rement<br />

brunhtre, plus foncPe & la region stigmatique. Ecailles brun viola&,<br />

denses, entremelees de quelques ecailles jaunatres. Pattes noires ou brun<br />

viola&, piqu<strong>et</strong>ees de blanc <strong>et</strong> de jaune d’ocre; tarsiens cercl& de blanc ti<br />

la base. A la 3’ patte, le tibia est environ l/5 plus long que le I” tarsien.<br />

Longueur. - ‘““56 4 pour la 9, Pm08 pour le c?, trompe non comprise.<br />

Habitat. - Australie (Nouvelle-Galles du Sud, Queensland).<br />

23. - Culex maculiventris Macquart, 1846.<br />

Bibliographic. - Macquart, 1846, 1” suppl., p. 7. 7. - Lucas, 1849,<br />

1~. 415, 4, pl. I, fig. I a-c. - Giles, 1900 c, p. 259, 52; 1902, p. 413, 40. -<br />

Theobald, 1901 c, I, p. 421, 47.


Synonymie. - Cdex wacliaentris Giles, 1902.<br />

Diagnose. - a Thorme nigro, rufo-towentoso. Abdornine nigro, incisum<br />

lineaque dorsali flal?escentibuy. Tarsis albo sub-annulatis. )) - Macquart.<br />

Q T&e brune ti &aillure gris cendre clair, fauve sur le front. Antennes<br />

jaune rouss&tre, A soies jaune testact!. TI-olnpe roux testa&, brune A la<br />

B la pointe. Palpes noirs, blanchAtres & la pointe. Thorax brun. Abdomen<br />

noir ou brun fonck, marquB de gris jaunatre aux bords antbrieur <strong>et</strong><br />

postkrieur, ainsi que sur la ligne mtidio-dorsale de chaque segment;<br />

ventre de m&ne teinte que la face superieure. Ailes lt@rement irisdes, ti<br />

kcaillure alternativement blanche <strong>et</strong> brun fonck. Pattes jaunAtres, parse-<br />

mkes d’ecailles testackes; tarsiens noirs, cercl& de blanc & la base.<br />

Longueur. - 5”‘“.<br />

Habitat. - Environs de La Calle (Alg@rie).<br />

Observation. - Espece ktahlie d’apres un seul exemplaire. Le type existe<br />

au Mu&urn de Paris.<br />

84 . - Culex Curriei Coy uill<strong>et</strong>t, 1901.<br />

Bibliographic. - Coquill<strong>et</strong>t, 1901, p. 2.59.<br />

Diagtiose. - Q. Noire. Te’te : &ailles jaunes sur le somm<strong>et</strong>, blanches sur<br />

les parties infkrieures; quelques ecailles blanches en vis <strong>et</strong> des soies sur<br />

les c6t&. Antennes <strong>et</strong> tr’ornpe brun foncC, celles-18 jaunes A la base. Thorax<br />

B ecaillure jaune clair ; 3 lignes d’&ailles brun dor8; &ailles blanches sur<br />

les flancs. Abdomen $I &aillure blanc jaunatre; 2 taches noires sur les<br />

segments 2 & 5. diles hyalines, A &aillure m&lee de brun <strong>et</strong> de blanc<br />

jaunitre. Balanciers jaunes. Yattes : fCmurs <strong>et</strong> tibias jaunes, brunatres au<br />

somm<strong>et</strong>, couverts d’ecailles brunes <strong>et</strong> blanc jauntitre. Tarsiens bruns : B<br />

la 11’” patte, cerclPs de blanc A la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> des 2 premiers, ainsi<br />

qu’8 la base du 3e ; G la 20 patte, cercl& de blanc & la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong><br />

des 3 premiers, ainsi qu’& la base du 4” : B la 3” patte, cercl& de blanc & la<br />

base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> des 4 premiers articles, le !j” <strong>et</strong>ant d’un blanc pur.<br />

Formule ungutale : 1.1--1.1-l. 1.<br />

Longueur. - 4 a 3”“.<br />

Habitat. - Ouest des Etats-Lnis (Dakota, Idaho, Colorado, Californie).<br />

Observation. - Le type est B Washington, au National h1uscu11~ (no 5798).<br />

25. - Cnlex pulchritarsis Rondani, 1873.<br />

Biblioiraphie. - Rondani, 1872, IV, p. 31, 8. - Loew, 1873. III, p. 33, 1.<br />

- Strobl, 1893. - Ficalbi, 1896, p. 255, 15 <strong>et</strong> 16; 1899, p. 181, 6. - Noe,<br />

1899,p. 247. - Giles, 1900 L’, p. 273, 66 ; p. 274, 67 ; 1902,423,59; p. 425,63.<br />

- Theobald, 1901 c, II, p. 11, 55 ; 11. 12, 56; p. 3%. - Cropper, 1902.<br />

Synoraymie. - Culex 1eucacanthu.s Loew, 1873. - C. pulcritarsis Ficalbi,<br />

1896, 1899 ; Ficalbi, 1901.<br />

Diagnose. - Tt%e & &aillure jaunatre sur la ligne mediane, avec 2 taches<br />

noires de chaque cbt6, l’antkrieure diffuse, la post&ieure plus p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong><br />


286 LES MOUSTIQLJES<br />

plus n<strong>et</strong>te. YeuLL: vert nktallique cercl& de blanc. Trompe brune, plus<br />

foncke & la pointe. Palpes blanchatres ti la base, noir&tres & la pointe chez<br />

la 9, avec un 4’ article sphkrique ; kgttrement claviformes, un peu plus<br />

longs que la trompe <strong>et</strong> cercks de blanc B la base des 3 derniers articles chez<br />

le 0”. Tho?*az ourl@ d’un lin 1iserC jaune paille le long du bord ant&olatkral,<br />

jusqu’8 la racine des ailes ; kaillurc fauve ; 2 lignes jaune paille<br />

submedianes, plus ou moins n<strong>et</strong>tes, occupent la moitik antkrieure; en<br />

dehors d’elles <strong>et</strong> de c,haque c6td, 2 taches diffuses plus obscures ; l’ornementation<br />

susdite est souvent inapprkiable. Flancs piqu<strong>et</strong>Bs de blanc.<br />

Abdomen : segments orn& h la base d’un cercle blanc paille, klargi sur<br />

les cbt& en une tache triangulaire ti somm<strong>et</strong> poskkieur. Ailes & Bcaillure<br />

noire, parsemee d’kcailles jaune clair peu visibles & l’ceil nu ; frange Claire,<br />

tirant sur le blanc, surtout & la base. Pattes brun jaunitre piqu<strong>et</strong>ees de<br />

blanc, ayant chacune 5 anneaux blancs A cheval sur les articulations<br />

du tarse. Fowlule ungutkle : 2.1-2.1chez<br />

la 0.<br />

0.0 chez le 8, 1.1-l. 1-O. 0<br />

Longuew. - 7 8. S’““‘, trompe compiise.<br />

Habitat. - Italie, sud de la Hongrie, Kussie (Kazan). Palestine.<br />

Obseraation. - Grassi a fait piquer 2 paludiques par 2 exemplaires de<br />

c<strong>et</strong>te espitce, sans observer aucune trace d’evolution de 1’Hkmatozoaire.<br />

26. - Culex pulchripalpis Rondani, 1872.<br />

Bibliographic. - Hondani, 18733, lV, p. 31, 9. - Ficalbi, 1896, p. 256, 17 ;<br />

1899, p. 220, 17. - Giles, 1900 c, p. 275, 68; 1902, p. 426, 64. - Theobald,<br />

1901 c, 11, p. 13, 57, pl. SSI, lig. 81.<br />

Diagnose. - 9. T&k h kailles en serp<strong>et</strong>te jaune &me dans la partie<br />

mediane, brun dark sur les cdtks ; kcailles en vis, nombreuses <strong>et</strong> w&me en<br />

arrikre, plus rares <strong>et</strong> noires sur les c;dtks ; une touffe de soies crkme en<br />

ant&version entre les yeux. Troupe noire aux extr&nit@ blanc gris&tre<br />

ti la partie moyenne, avec kailles noires disskninkes. Th,oraz noir &<br />

Bcailles en serp<strong>et</strong>te brun dord ; 2 lignes paralkles d’kailles blanc w&me,<br />

plus larges <strong>et</strong> unies en avant. .4bdomen brun noirAtre; segments ornt% &<br />

la base d’un anneau c&me, elargi sur la ligne mediane <strong>et</strong> formant une<br />

tache sur les cAt&, particulikrement aux segments postkieurs. Ailes B<br />

nervures jaungtres, portant des kailles brunes, grises <strong>et</strong> blanches, cellesci<br />

plus nombreuses vers la base ; 1’” longitudinale d’aspect tach<strong>et</strong>e, ses<br />

Ccailles laterales f5tant longues <strong>et</strong> minces. Pattes jaun&tres, mouch<strong>et</strong>kes<br />

de blanc. Tarsiens cercl& de blanc & la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>, le 5’ de la<br />

3’ patte d’un blanc ,pur. Formule unguPale : 1.1-i. 1-O. 0 chcz la 9,<br />

1. I--1.1-0.0 chez le cr”, les griffes Btant tres i&gales.<br />

Longueur. - 6”‘” ; 9”“s avec la trompe.<br />

Habitnt. - Italie. Se trouve aussi dans le port de Londres, oti il a dti<br />

@tre introduit par un navire italien.<br />

Obsrrccc tiott . - Espkce trks semblable B C. dorsalis, mais distincte par<br />

le .‘i’ tarsicn de la 3’ patte.


SOUS-FAMILLE DES CC’LZCINAE 287<br />

27. - Culex dorsalis Meigen, 1530.<br />

Bibliographic. - Nleigen, 1830, VI, 1~. 342, 18; Abbikl., pl. 11, fig. 6. -<br />

Ruthe, 1831. 1). 1204. - Staeger, 1839, p. 554. 9. - l\‘alker, 1848, p. 3. -<br />

Z<strong>et</strong>terstedt, 1850, IS, p. 3463, 12; 18X, XI, p. 4344, IL. - Schiner, 1864,<br />

p. 6%, 3. - Van der \Vulp, 1877, 1). Xi, 2. - Piffard, 1895. - Austen,<br />

1895. - Ficalbi, 1896, 1~. 254, 14 ; 1899, p. 163. - Van der Wulp <strong>et</strong><br />

llleijere, 1898, p. 23. - Giles, 1900 c, p. 169, 64; 1902, 1). 424, 61. -<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 16, 58, pl. XXI, fig. 84.<br />

Synonymie. - (( Norway Mosquito I), & Aldehurgh, SufIolk.<br />

Lkgnose. - 9. T&e brune; ecailles en serp<strong>et</strong>te jaune clair sur le milieu,<br />

en vis claires <strong>et</strong> cn b&he ocrac@es sur les ccitds. Pnlpes brun jaunatre.<br />

rnouch<strong>et</strong>& de bruu <strong>et</strong> de c&me notatuuleut vers Ic somn<strong>et</strong>. Thorax<br />

brun, ti ecailles cu scrp<strong>et</strong>te rouge tan <strong>et</strong> m&rue prile dispo&es en uue<br />

ligne ant&o-transverse, :! lignes laMales longitudinales <strong>et</strong> une tache en<br />

avant du scutellum. .Ibdowrn bruu, mouchctc de pile ; segnlent cercl& de<br />

w&me & la base, avec uue Iigue m@diane jauue pAle <strong>et</strong> des taches la&ales<br />

d’uu blanc pur. .dilrs A ecaillcs brunes ct grises r&lang~es, les lattrales<br />

des 3’, :$’ <strong>et</strong> 4’ nervures longitudinales @taut trits longues ct uliuces.<br />

Fourch<strong>et</strong>tes assez courtes, l’antiirieurc uu peu plus longue ct plus irtroite<br />

que la posterieure. Pattes brun jaun&tre. mouch<strong>et</strong>&s de noir <strong>et</strong> de jaune ;<br />

fPmurs <strong>et</strong> tibias portant des soies noires. Tarsiens brun foncc!, &troitement<br />

cercles de jaune au scwm<strong>et</strong> <strong>et</strong> & la base sur les 1’ <strong>et</strong> 3’ pattes. Fownufe<br />

unyuPale : I,. 1-l. 1-l. 1.<br />

Lonyueur. - 5’,“. ti ?5.<br />

Habitat, - Scandinavie, Allemagnc (Hcrlin), Hollande, Angl<strong>et</strong>erre,<br />

Autriche. A Aldeburgh, Suffolk, c<strong>et</strong>te espitce est tr& abondante ; elle y<br />

aurait kt@ introduite,<br />

de Norv&ge.<br />

voil& une trentaine d’annees, par un yacht venant<br />

Obsernntion. - lusecte voisiu de C:. 1)111(~llr*ital..si.s, mais bien distinct. II<br />

pique de nuit <strong>et</strong> de jour <strong>et</strong> s’attaquc de prtiference aux personnes & v&tements<br />

sombres; sa piqhre est tr& doulourcuse. Le type existe au Mu&um<br />

de Paris ; il y est repr&entB par 3 0 provenant de Berlin.<br />

28. - Culex pen<strong>et</strong>rans Robineau-Desvoidy, 1827.<br />

Bibliographic. - Hobineau-Ucsvoidy, 1527, p. 407, 22. - Ficalbi, 1896,<br />

p. 236, 3. - Giles, 1900 c, p. 210, 8; 190% p. 394, 10. - Theobald, 1901 c,<br />

I, p. 348, 10.<br />

Diagnose. - cc Proboscis @pique fluc;a. Thomc fulms, do~~o brurbeo bi-<br />

uittato. Abdomen flauurn, incisuris brwnicantibus. Pedes flaui, bruneo-<br />

annulati. Alae, quinque maculis. Long. 3 lineas.<br />

)) Q. Proboscis palpique pal-a. Antmnae flnuo-brunicosae. Clypeus fuluus.<br />

Thorax fulcus, tlorso bmneo-bi-cittato. Abdomen Iuteurn, inciswis sub-<br />

bmmeis. Pedts /la vi, bwneo-am ula ti . dlae, semis @rid4 0illosi.~, yuinque<br />

rlrnculis plus rninume distimtis.


288 LES MOLJSTIQUES<br />

11 Cr. Antennae breviores minusque plumosae quam in C&ice annulato ;<br />

palpi lnagis filiformes. Corpus flavo-testaceum. Pedes omnino filiformes,<br />

pa&de subflavi ; tertius articulus tarsorum~ intermediorum ciliger.<br />

1) Habitat in Gal&_%; haud frequens (Museum Dejeanianum) 1).<br />

Observation. - Espece non revue depuis Robineau-Desvoidy. Elle n’est<br />

identique a aucune des especes d&rites ci-dessus, si reellement, comme le<br />

dit la diagnose, les palpes du 0” sont filiformes.<br />

29. - Culex triseriatus Say, 1823.<br />

Bibliographic. - Say, 1823, p. 1 2, 4. - Wiedemann, 1828, I, p. 11, 19. -<br />

Osten-Sacken, 1878, p. i8. - Giles, 1900 c, p. 317, 122.<br />

Diagnose. - Brun. Thorax orne de poils blancs de chaque tote. Flancs<br />

ornes de 2 taches de poils blancs. Abdomen marque, a la base des segments,<br />

d’une tache blanche triangulaire qui occupe les flancs <strong>et</strong> d’une ligne<br />

blanche interrompue de chaque tote de la ligne mediane, en sorte que-<br />

l’ensemble represente 3 series longitudinales de taches blanches, dont<br />

les moyennes, plus developpees que les autres, sont presque reunies en<br />

une ligne continue. Ailes & costa fauve. Pattes pales, a ecaillure brune ;<br />

femurs nus, noiratres au somm<strong>et</strong>.<br />

Longueur. - Sn’n’.<br />

Habitat. - Est des Etats-Unis (Pensylvanie).<br />

30. - Culex melanorhinus Giles, 2900.<br />

Bibliogruphie. - Macquart, 18381, p. 33, 1. - Giles, 1900 c, p. 342, 157 ;<br />

1902, p. 471, 130. - Theobald, 1901 c, II, p. 171.<br />

Synonymie. - Culex pallipes Macquar t ,I838 ; Giles, 190.2 ; non Robineau-<br />

Desvoidy, 1827; non Meigen, 1838.<br />

Diagnose. - (( Fuscanus : thorace squamis rufis: lateribus pectoreque<br />

pallidis ; abdomine incisuris pallidis.<br />

longiore quam postica secu’nda.<br />

Alis cell&it submarginali prima<br />

)) Trompe noire. Abdomen brun ; ventre d’un jaune pale. Pieds anterieurs,<br />

hanches <strong>et</strong> cuisses d’un jaune pale ; jambes <strong>et</strong> tarses bruns; intermediaires<br />

<strong>et</strong> posterieurs jaunes, a tarses bruns. Ailes un peu jaunatres.<br />

)) D’Egypte, rapport6 par M. Bove. Museum. )) - Macquart.<br />

Longueur. - 4”“.<br />

Observation. - Le type n’existe plus au Museum de Paris.<br />

31. - Culex nigrithorax Macquart, 1847.<br />

Bibliographic. - Macquart, 1847, 2” supp., p. 9, 10. - Skuse, 1889,<br />

p. 1744, 206. - Giles, 1900 c, p. 328, 136.<br />

Diagnose. - (( Thorace nigro. Abdomine fusco incisuris albis. Pedibus<br />

rufescentibus.<br />

)) 0”. Trompe noire. Palpes <strong>et</strong> antennen brunatres. Thorax <strong>et</strong> flancs d’un<br />

noir assez mat. Abdomen : bord anterieur des segments d’un blanc


SOUS-VAMILLE DES CiJLICINAE 289<br />

jaunatre; dernier segment <strong>et</strong> armure copulatrice noirs : ventre a poils<br />

blanchatres. Pieds d’un fauve assez clair ; extremite des cuisses brunatre ;<br />

tarses posterieurs brunatres. Ailes un peu jaunatres, a nervures roussatres;<br />

cellules normales.<br />

)) De la Tasmanie. Collection de M. Bigot.))<br />

32. - Culex annuliferus Em. Blanchard, 1852.<br />

Bibliographie.<br />

p. 593, 2.<br />

- Em. Blanchard, 1852, p. 333, 2. - Philippi, 1865,<br />

Diagnose. - (( C. testaceo-fuscus ; capite thoraceque aureo-squamulosis ;<br />

alis flavescentibus ; squamis flavis adspersis ; pedibus testaceis, femorum,<br />

tibiarum tarsorumque articulorumomnium spice fuscis.- Long. corp.,~ 1in.j)<br />

Abdomen testace ; segments noir obscur au bord posterieur. Pat&s<br />

annelees de noir a l’extremite des articles.<br />

Longueur. - 4”“.<br />

Habitat. -Chili (environs de Coquimbo <strong>et</strong> Illapel) ; non vu par Philippi.<br />

Observation. - Espece voisine de C. flavipes, mais moins obscure.<br />

:33. - Culex chilensis K. Blanchard, 1903.<br />

Bibliographic. - Em. Blanchard, 1852, p. 333, 3. - Philippi, 1863,<br />

p. 595, 3.<br />

Synonymie. - Culex variegatus Em. Blanchard, 1852 ; non Shrank,<br />

1781; non Doleschall, 1838.<br />

Diagnose. - (( C. fuscus ; antennis obscurioribus ; thorace fulvo, fusco-<br />

lineato ; alis hyalinis, parce squamulatis, maculis sparsis nigrescentibus;<br />

pedibus fusco-albidoque annulatis. - Long. Corp., 2 lin. % 41.2 )).<br />

Noir. Anlennes noiratres. Thorax noir fauve, marque de 3 lignes longi-<br />

tudinales obscures, la mediane beaucoup plus <strong>et</strong>roite que les laterales.<br />

Ailes transparentes, & peine enfumees, avec taches noiratres eparses, les<br />

3 plus grandes sur la costa. Frange gris noiratre. Pattes tr& pales, pres-<br />

que blanchatres; articles noirs a l’extremite.<br />

Longueur. - Smm.<br />

Habitat. - Chili (Arquero) ; non vu par Philippi.<br />

34. - Culex pictipennis Philippi, 1865.<br />

Bibliographic. - Philippi, 1865, p. 596, 8.<br />

Diagnose. - cc C. niger; a.ntennis pallide cinereis, spice nigris; alis<br />

hyalinis antice ma.culis nigris ornatis ; pedibus cinereis tarsis (saltem 0”)<br />

longissimis, nigris, albo annulatis. Long. fere 3 lin. ))<br />

Thora,x parseme de poils blanc de neige. Ailes B costa marquee de<br />

2 grandes taches noiratres separees par une tache blanc de lait; en outre,<br />

de p<strong>et</strong>ites taches noires punctiformes. Balanciers noirs. Pattes extremement<br />

greles ; tarses posterieurs largemen t 2 fois aussi longs que les tibias, d’un<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 19.


290 LES ~lOUSTlQUl3S<br />

brun clair, marqu& d’un cercle noir au milieu, en avant duquel est un<br />

anneau blanc plus btroit ; partie apicale, en arrikre du cercle noir, toute<br />

blanche.<br />

Longueur. - 6 B 7”“.<br />

Habitat. - Chili (Santiago <strong>et</strong> province d’oconcagua).<br />

Observation. - CuEex chilensis a les ailes semblables, mais le thorax a<br />

des raies brunes <strong>et</strong> tous les articles des pattes sont noiratres au somm<strong>et</strong>.<br />

1.<br />

9<br />

d.<br />

3.<br />

4.<br />

5.<br />

6.<br />

7.<br />

8.<br />

9.<br />

10.<br />

11.<br />

12.<br />

13.<br />

14.<br />

15.<br />

Section II. - Ailes non tach<strong>et</strong>bes; trompe annelee ;<br />

articles du tarse anneles 8 la base.<br />

Ecailles du thorax . . . . . . . . . . 1, II, 13.<br />

En serp<strong>et</strong>te, dordes ou brun dare. Segments de<br />

l’abdomen . . . . . . . . . . . . 2, 5, 12.<br />

AnneNs B la base avec taches blanches lat.&ales.<br />

Pattes . . . . . . . . . . . . . 3, 4.<br />

Cerclees de blanc ti la base des articles. Taches<br />

abdominales grandes. Griffes de la 1’” patte uni-<br />

den tkes . . . . . . . . . . . . . tzmiorhynchus.<br />

Cerclkes de jaune. Taches abdominales p<strong>et</strong>ites.<br />

Griffes de la lye patte non dentkes . . . . . miwoannulatus.<br />

Sans taches laterales . . , . . . . . . 6, 7, 8, 9, 10.<br />

Etroitement cercl& de jaune g la base, les derniers<br />

segments kgalement annelks au somm<strong>et</strong>. T&e B<br />

kaillure ocracke, sans kailles en b&he sur les<br />

c&% . . . . . . . . . . . . . . Vishnui.<br />

Articles des pattes postkieures tres faiblement<br />

cerckes . . . . . . . . . . . , . annulus.<br />

Tarses postkieurs non anneks. Base de la four-<br />

ch<strong>et</strong>te anterieure plus p&s de la racine de l’aile<br />

que celle de la postkrieure . . . . . . . sitiens.<br />

Un large anneau jaune aux 2” <strong>et</strong> 3” pattes, ti che-<br />

val sur l’articulation tibio-tarsienne . . . . impellens.<br />

Trompe & 3 cercles p%les . . . . . . . . tkmiorhynchus<br />

Fusiformes, noir bronzd . . . . . . . . annulirostris.<br />

Jaune c&me avec taches noires car&es de chaque<br />

c8t.B . . . . . . . . . . . . . . sollicitans.<br />

Inconnues. Segments de l’abdomen cerclks de<br />

blanc. . . . . . . . . . . . . . 14, 15.<br />

Au somm<strong>et</strong>. Tarsiens annek $I la base. Esptke<br />

neo-zelandaise . . . . . . . . . . . al biros t&s.<br />

A la base (?). Esp&e sud-amhricaine . . . . con finis.<br />

C<strong>et</strong>te section comprend 11 espkces; les 2 dernieres ne lui sont rattach6es<br />

que d’une faGon incertaine.


SOUS-FAMILLE DES CULZCliVAE<br />

35. - Culex taeniorhynchus JViedemann, 1821.<br />

BibEiogmphie. - Wiedemann, 4821, I, p. 43, 1; C328, I, p. 8, 14. - Say,<br />

1823, p. 11, 3. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 40!), 34. - M’alker, IS48,<br />

p. 3; 1856, p. 427. - Schiner, 1868, p. 31, 4. - Osten-Sacken, 1878,<br />

p. 18. - Sanchez, 1893. - Howard, 1900 II, p. 31. - Giles, 1900 c, p. 245,<br />

Fig. 210. - Organisation de Culex tmniorhynchus, d’aprks Neveu-Lemaire. -<br />

n, t&e; b, portion mediane de la trompe trks grossie; c, aile; d, kcailles de l’aile<br />

40: 1902, p. 397, 12. - Theobald, 1901 c, I, p. 350, 11, pl. XVII, lig. 68. -<br />

Neveu-Lemairc, 1902 n, p. 8.<br />

S~wz~rnie. - Cules ~&xn~~~oszcs Say, MB. - Ken Tznio,,hy~zcl, ~6 tmio-<br />

~h,z~ncus Arribtilzaga, 1891. - Non Culex taniorhynchzts Howard, 1900.<br />

291


292 LES MOLJSTIQUES<br />

Diagnose. - c( Fuscus; fascia, mediu proboscidis articulorumque ta?*sorum<br />

basi a&is. )) - Wiedemann.<br />

Q. T&e (fig. 210, a) couverte d’kailles dorkes <strong>et</strong> c&me; nombreuses<br />

kailles noires en vis sur l’occiput ; 2 taches d’kailles crkme en b&he sur<br />

les c8t&, la tache interne contournant les yeux. -4ntenne.s brun fauve,<br />

notablement plus courtes que la trompe. Trompe brune, passant au noir<br />

vers la pointe ; vers le milieu, mais plus pri?s de la<br />

base que de la pointe, large anneau blanc sans<br />

kailles, avec quelques poils (fig. 210, b). Palpes<br />

beaucoup plus courts que la trompe, pourvus d’un<br />

1e<br />

4’! p<strong>et</strong>it article ench&sB dans l’extremitk du prdc&<br />

dent; de teinte jaune, 18 oti manquent les &ailles;<br />

brun plus ou mains fonc& & la partie terminale <strong>et</strong><br />

~~<br />

h externe du 3” article, par suite de la presence des<br />

kailles. Thorax d’un brun pourprk font@, parsemk<br />

d’kcailles en faucille brun dor@, plus foucties en<br />

arrikre; quelques soies noires sur 3 rangkes. Abdomen<br />

dens&lent couvert d’kcailles noir pourprk;<br />

Fig. 211. - Griffes de<br />

Culex tznkwhy9~segments<br />

cerclCs de blanc jaun%tre g la base, orn&<br />

d’une rang& de poils do&s au somm<strong>et</strong>. Ailes<br />

(tig. 210, c) & kaillure brune, formant une tache<br />

ch?rs Q, d’aprks noire sur la costa; kailles des nervurcs lougues<br />

Neveu-Lemaire. <strong>et</strong> minces, surtout les laterales (fig. 210, cl). Pattes<br />

brun foncd ; tibias piqu<strong>et</strong>k de jaunitre ; tarsiens<br />

cerclds & la base ; le SC de la 3” patte d’un blanc pur. Formule unguhle :<br />

1.1-i. l-O.0 chez la Q (tig. 211), 2.1-2.1-O. 0 chez le Cr.<br />

Longuerw. - 6”“5 ti Smm, trompe comprise.<br />

Habitat. - Br&il, Guyane, Honduras, Mexique, sud-est des Etats-Uris<br />

(Floride, Pensylvanie, Massachus<strong>et</strong>ts, <strong>et</strong>c.), Autilles (Sainte-Lucie,<br />

J ama’ique).<br />

36. - Culex microannulatus Theobald, 1901,<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 393, 12, pl. SF-III, fig. 6~;<br />

1905 a, p. 386.<br />

Diugnose. - De teinte brune. T&e couverte d’kailles en serp<strong>et</strong>te brun<br />

foncd; en arrike, 2 rangs d’@cailles noires en vis. Trompe largemcnt<br />

cerclee de blanc jaun%tre en son milieu. Thorax: ti dcailles en serp<strong>et</strong>te brun<br />

dark, avec 3 rangs de soies sombres. Abdomen ccrcle de blanc gris8tre G<br />

la base des segments. Pattes : fknurs avec un anneau blanc au somm<strong>et</strong> ;<br />

tarsiens cerclcs de jauue B. la base. Fownule unguiule : 0. O-O. O-0.0<br />

chez la Q, 1.0-i. 0-?. ? chez le c?, les griffcs ktant t&s in@gales.<br />

Longuew. - SrnOl.<br />

Habitat. - Toute 1’Inde.<br />

Obsemation. - Ce Moustique est peut-<strong>et</strong>re identique ti Czcl~x; sitiens<br />

Il’iedemann, qui ne difIBre gu&re de lui quc par l’absence d’annulations


SOUS-FAMILLE DES CULKZNAE 293<br />

sur les tarsiens de la 3” paire de pattes. Sa piqhre est t&s douloureuse.<br />

hlitrne en plein hiver, il se trouve encore en abondance dans certaines<br />

regions du nord-ouest de 1’Inde.<br />

37. - Culex Vishnui Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c. I, p. 355,13, pl. XVII, fig. 66; 1902 a,<br />

p. 387, - Giles, 1902, p. 399, 14, pl. XVI, fig. 3 a-b.<br />

Diugnose. - IJe teinte brune. TPte a kcailles ocrack pAle, la plupart en<br />

serp<strong>et</strong>te, d’autres en vis ; une tache blanche SW le front; une tache<br />

sombre d’kcailles en b&he de chaque cctk. Yeuz cercl& de blanc. Trompe<br />

acre fonck, Blargie ti la pointe, largement cerclee dc jaune un peu en avant<br />

du milieu. Tho?*a.?; ti kcailles en serp<strong>et</strong>te, avec 2 lignes submkdianes plus<br />

ou mains n<strong>et</strong>tes; une rangee mediane de soies; d’autres soies B la racine<br />

des ailes. Abdomen cerck de jaune pile A la base des segments; sur les<br />

derniers se voit Qalement une $troite rangee apicale d’kailles jaunes ;<br />

soies pales au bord posterieur. Ailes & kailles brunes, longues <strong>et</strong> minces.<br />

Pattes brunes, & tarses plus sombres, ktroitement cercl& de jaune & la<br />

base. Fowwle unguPale : 0. O-O. O-O. 0 chez la 9, 1.1-i. I-‘?. ? chez le<br />

c?, les grif’tes fAtant tr& indgales.<br />

Longuew. _ 3mm g hmm1j.<br />

Habitat. - Ceylan, sud de l’lnde (Quilon, Madras).<br />

Obserl;a tion. - T&s semblable $I C. miwoannulatus, mais remonte<br />

mains loin vers le nord; se distingue par l’ornementation<br />

par les griffes du On.<br />

de la tkte <strong>et</strong><br />

38. - Culex annulus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, 1~. 358,14. - Gilts, 1902, p. 405, 27.<br />

Diagnose. - Q. Brun fonc6. T&e B ecailles blanc crkme en serp<strong>et</strong>te au<br />

somm<strong>et</strong>, blanches en b&he sur le ci,tc, brunes, grandes <strong>et</strong> en vis en<br />

arrikre. Yew noir pourprk A refl<strong>et</strong>s argentks, cerck de blanc. Ty*owpr<br />

largement cerclk de blanc cr&me un peu au-deli de son milieu. Thorax g<br />

kailles en serp<strong>et</strong>te jauntitres, presque blanches en avant des ailes.<br />

Abdomen cercle de blanc crPme A la base des segments; ventre jaunitre<br />

fade. Ailes & &aillure brun foncd ; kailles medianes des nervures longues<br />

<strong>et</strong> larges, surtout au somm<strong>et</strong> de la Ire nervure longitudinale, <strong>et</strong> disposties<br />

sur deux rangs ; latkrales minces, de longueur moyenne <strong>et</strong> lkgkremcnt<br />

courbees $I la base. Pattes brun fonck; tarsiens cerclds de jaune pile ti la<br />

base, sauf le 5” des 2 premieres paires de pat&; annulations ti peine<br />

nrarquks 8. la 3” patte. Formule unguiale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longuew. - 3”“s ti 4”“.<br />

Habitat. - Hong Kong.<br />

39. - Culex sitiens Wiedemann, 1828.<br />

b’ibliogr*aphie. - Wiedemann, 1828, I, p. 542, 2. - Bigot, 1891, p. 251.<br />

- Giles, 1900 c, p. 241, 43 ; 1902, p. 400,17. - Theobald, 1901 C, p. 360,Ui.


294 LES MOUSTIQKJES<br />

Uiag?bosr. - CC Nigw ; proboscide abdosnineque fasciis, pedibus articulis<br />

a&is. )) - Wiedemann.<br />

Q. TZte brune, a ecailles en serp<strong>et</strong>te creme pale, avec nombreuses<br />

ecailles noires en vis ; une p<strong>et</strong>ite tache d’ecailles blanches en b&he de<br />

chaque ccite. Trornpe brune, plus foncee vers la pointe, celle-ci Btant<br />

jaunatre; un anneau jaune un peu au-de18 du milieu de la longueur.<br />

Tho?*ax brun fence, parseme d’ecailles dorees en serp<strong>et</strong>te, plus pales au<br />

milieu. Meme ecaillure au scutellum, qui est horde de soies noires.<br />

Abdomen brun fence, <strong>et</strong>roitement cercle d’ocrace a la base des segments;<br />

ventre ocrace. Ailes & ecailles brunes. Fourch<strong>et</strong>te anterieure un peu plus<br />

longue que la posterieure. Pattes brunes, les 2 premieres paires cerclees<br />

de jaune a la base des 3 ou 4 premiers tarsiens,<br />

Fovmule unpukale : 0.0 - 0.0 - 0.0.<br />

la 3” non annelee.<br />

Longutw. - 3”“.<br />

llabitat. - Sumatra, Celebes, presqu’ile de Malacca.<br />

40. - Culex impellens Walker, 1860.<br />

Bibliographic. - Walker, 1860, p. 91. - Theobald, 1901 c, I, p. 362, 16;<br />

1902 a, p. 387. - Giles, 1902, p. 405, 26, pl. XVI, fig. 3 a-b.<br />

Diagnose. - u Q. Fuscus, subtus testaceus, proboscide nigricante albo-<br />

fasciato, pedibus pallidis, femoribus albidis spice obscurioribus, tarsoruwz<br />

arkulis basi albis, alis cinereis. )) - Walker.<br />

Thov*ax brun fence, couvert d’ecailles en serp<strong>et</strong>te dare pale. Abdomen<br />

couvert d’ecailles brun noiratre, cercle de blanc a la base des segments.<br />

Ailes : fourch<strong>et</strong>te anterieure plus <strong>et</strong>roite <strong>et</strong> a peine plus longue que la<br />

posterieure, leurs bases <strong>et</strong>ant presque au meme niveau. Pattes brunes, les<br />

2” <strong>et</strong> 3” avec un anneau a cheval sur l’articulation tibio-tarsienne.<br />

Longuew. - h”‘“5.<br />

Habitat. - Celebes, presqu’ile de Malacca, Inde (provinces du nord-<br />

oucst, Bengale).<br />

Observation. - Giles (1900 c) a consideri! c<strong>et</strong>te espece comme identique a<br />

C. sitierzs ; elle en differe pourtant par sa fourch<strong>et</strong>te anterieure plus courte,<br />

ainsi que par l’ecaillure de la t<strong>et</strong>e. Elle se distingue aussi de C. miwoan-<br />

nulatus par son anneau tibio-tarsien.<br />

41. - Culex tritseniorhynchus Giles, 1901.<br />

Bibliographic. - Giles, 1901 a, p. 192; 4902, p. 401, 18. - Theobald,<br />

1901 c, I, p. 364, 17 ; 1902 m, p. 388.<br />

Diagnose. - I)e teinte fauve. Antennes delicatement annelees de blanc<br />

chez le c?. Trompe avec 3 anneaux ocraces, l’un terminal, l’autre vers le<br />

milieu de la longueur, le 3” a egale distance du 2” <strong>et</strong> de la base. Palpes du<br />

8’ subules, beaucoup plus longs que la trompe, cercles de blanc a la base<br />

des articles; ceux de la Q tres courts, presque noirs. Thorax sans orne-<br />

ments, a ecaillure brun dare. Abdomen avec d’<strong>et</strong>roits anneaux blanc


SOUS-FAMLLE DES cUL~XVAE 29s<br />

jaun?ltre ti la base des segments, plus larges dans la partie mediane que<br />

sur les &t&s. Ailes 21 &aillure presque noire. Pattes : tarsiens &roite-<br />

ment cercl& d’ocre pale B la base.<br />

Longueur. - 3”” au plus.<br />

Hubitut. - Sud de l’inde (Travancore. Madras).<br />

42. - Culex annulirostris Skuse, 1889.<br />

Bibliographic. - Skuse, 1889, p. 173i, 200. - Giles; 1900 r, p. 250, 44 ;<br />

1902, p. 399,lS. - Theobald, 1901 c, I, p. 365,18. - R. Blanchard, 1902 a.<br />

Diagnose. - Ttte brun fonck ; &ailles pBles en serp<strong>et</strong>te, blanches sur les<br />

cot& ; ecailles en vis Bparses, noires sur les cBtPs, p8les en avant. Trompe<br />

largement annelee de blanc vers sa partie moyenne. Tho?*az brun fonct5,<br />

g Ccailles fusiformes bronzees. Abdomen noir, cercle de blanc B la base<br />

des segments. Ailes $I ecailles brunes, les lat&ales longues <strong>et</strong> grcles sur<br />

la plupart des nervures. Pattes noires ; f&nurs pales en dessous <strong>et</strong> & la<br />

base; tarsiens cercl& de clair ZI la base. F’orm,ule unguka,Ze de la<br />

9 : 0.0-0.0-00.<br />

Longueur. - 4”“5.<br />

Habitat. - Australie (Queensland, Nouvelle-Galles du Sud), Reunion.<br />

Observation. - C<strong>et</strong> Insecteest le seul Culex australien & trompe annelke.<br />

Theobalddistingue une sous-espece Bancrofti, baskesur un seul exemplaire<br />

<strong>et</strong> diffCrant par de 1Cgers d<strong>et</strong>ails d’itcaillure.<br />

43. - Culex sollicitans Walker, 1856.<br />

Uibliographie. - Walker, 1856. p. 427. - Giles, 1900 c, p. 240, 33;<br />

1902, p. 398, 13. - Howard, 1900 a, p. 28. - Theobald, 1901 c, I, p. 368,<br />

19, pl. XVI, fig. 64. - Smith, 1902 b.<br />

Synoqmie. - Culex tzniorhynchus Howard, 1900 (non Wiedemann,<br />

1821). - Culex solicitans Giles, 1900, 1902.<br />

Diagnose (fig. 212). - $? T&e brune ; bcailles dorees en faucille, serrkes<br />

en toufle entre les yeux ; p<strong>et</strong>ites ecailles dorkes en avant; quelques<br />

&ailles ocracees en b&he sur les c8tes <strong>et</strong> en arri8re. Yeux argentbs.<br />

Trompe noire, avec un cercle blanc jaunatre en son milieu. PaZpes brun<br />

sombre, blancs au somm<strong>et</strong>. Thorux brun sombre, & kcailles dorees en<br />

serp<strong>et</strong>te; flaws & &aillure blanche dense. Abdomen orne d’une ligne<br />

mkdiane jaune ; segments cercl& de blanc jauniltre & la base, avec taches<br />

latdrales blanches <strong>et</strong> une tache quadrangulaire noire de chaque c8tL Ailes<br />

g nervures testacCes <strong>et</strong> B &ailles brun pUe, blanches sous certaines<br />

incidences, ce qui donne B l’aile un aspect bigarr& Fourch<strong>et</strong>te anterieure<br />

plus longue <strong>et</strong> plus dtroite que la postPrieure. Pattes ocrac&es; piqu<strong>et</strong>des<br />

de blanc <strong>et</strong> de noir ; 1” tarsien cercl6 de blanc & la base, sauf & la 1” patte;<br />

tous les autres tarsiens cercl&, sauf le 5’ de la 3’ patte, qui est presque<br />

entierement blanc.<br />

Longueur. - 6”“.


296 LES MOUSTIQUES<br />

Habilat. - Est des Etats-Unis (New-Jersey, New-York, Maryland,<br />

Floride), lies Galapagos, Jamai’que, Formose (?).<br />

Fig. 212. - Czclex sollicitans 9, d’apres Howard. -<br />

de la patte anterieure.<br />

A droite, apparel1 ungueal<br />

Obsermtion. - Le type se trouve au Mu&e Britannique. D’apres Howard<br />

<strong>et</strong> Smith, c<strong>et</strong>te espece se developpe volontiers dans l’eau saum!ttre.<br />

44. - Culex albirostris Macquart, 1850.<br />

Bibliographic. - Macquart, 1850, 4’ suppl. p. 10. - Giles, 1900 c,<br />

p. 248, 42 ; 1902, p. 402, 20. - Theobald, 1901 c, I, p. 382, 25.<br />

Diagnose. - u Niger*. Thorace cinereo pubescen te. ,4 bdomine inciswis<br />

nibis. Rostra albo. Pedibus flacidis; tnwis albo-annul&v.<br />

CC Long. 2 1. 9. T?*ompe blanche, B base <strong>et</strong> extrdmit6 noires. Palpes noirs;<br />

un peu de blanc ti l’extr6mit6. Face blanche. Front noir, & 16ger duv<strong>et</strong><br />

brunatre. Antennes noiratres ; 1”’ articles piles. Thorax & duv<strong>et</strong> d’un gris<br />

un peu rousshtre. Abdomen d’un noir foncB ; bord posterieur des segments<br />

blanc. Pieds d’un jaunitre pale ; un peu de noiritre & l’extrCmit6 des<br />

cuisses ; jambes brunatres ; post&ieures un peu blanch&tres au milieu ;<br />

tarses noiratres ; un anneau blanc B la base de chaque article.<br />

nervures normales.<br />

Ailes a<br />

)) D’Akaroa, Nouvelle-Zklande. Mu&urn. )) - Macquart.<br />

Le type existe au Mu&urn de Paris; il est repr&entd<br />

fuligineuses avec 6cailles noires.<br />

par 4 9 B ailes


SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 297<br />

45. - Culex conflnis F. I,. ArribBlzaga, 1891.<br />

Bibliographic. - F. I,. Arribalzaga, 1891, II, p. 149, 2. - Giles, 1900 c,<br />

p. 247, 41; 1902, p. 401, 19. - Theobald, 1901 c. I, p. 382, 26. - Dyar,<br />

1901 a, 1). 179, pl. x, fig. 3.<br />

Synonymie. - Tzniorhynchus confinnis Arribalzaga, 1891. - C~rlmx<br />

confinnis Giles, 1900. - C. (?) confinnis Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - (( iviyro-fuscus ; nbdomine nlbido fascinto; proboscis lnte<br />

albo-annulata ; pedibus obscure fuscis, tibiis albo-guttntis, tarsis anticis<br />

<strong>et</strong> mediis articulis 1-3 posticis omnibw, bnsi<br />

a,lbis. - Long. 6 1/L--5 millim.<br />

)I Antennae fusco-piceae tenuissih~e griseovillosa/e,<br />

nigro-fusco-pilosae. Caput obscurefuscum,<br />

antice coffeato-squamatum, postice fuscosquamatum.<br />

Oculi nigro-fusci. Proboscis basi<br />

summa infuscata spice nigroqicea medio fere<br />

juxta basin in vivis albo, post-mortem albidoflavicante<br />

late annulata. Palpi maxillarespicei.<br />

Thorax obscure piceus, supra coffeato-squamulatus,<br />

sat longe przsertim r<strong>et</strong>rorsum versus<br />

nigro-fusco-s<strong>et</strong>osus ; pleurae obscure cinereopruinosoe.<br />

dlae hyalinae, dilutissime fkvidar,<br />

nervuris e squamulis elongatis claviformibus<br />

marginatis. Hnlteres sordide pallidi, obsol<strong>et</strong>e<br />

fuscano-ccrpitutati. Pedes obscure fu.sci, comae<br />

piceae, trochnnteres testacei v<strong>et</strong> testaceo-picei,<br />

femora antica fuscn parce albo adsperse squamata,<br />

paulo ante apicem nnnulo wngusto albo<br />

cincta, post& basi,nversus pallida, tibiae extus<br />

albo-gut ta tae in tus concolores, geniculne nlbae,<br />

tarsi antici <strong>et</strong> medii nrticulis I-3 postici omnibus<br />

vel j-4 basi albis vel albicantibus; tarsorum<br />

articulo I” tibia distincte breviore. Abdomen<br />

Fig. 213. - Lame de Culex<br />

confinis, d’apres Dyar.<br />

obscure fuscurn su,pra coffeato -squamatum,<br />

anguste albido-fasciatwn , tenuitw fusco-pubescent, subtus griseum. N -<br />

Arribalzaga.<br />

Habitat. - Rives du Paraguay, dans le Chaco central d’apres Arribalzaga<br />

; est des Etats-Unis, d’apres Dyar.<br />

Observation. - Dyar decrit une larve (fig. 213) qu’il rapporte a c<strong>et</strong>te<br />

espece, malheureusement sans rien dire des caracteres de l’adulte. L’espece<br />

reste douteuse ou doit peut-<strong>et</strong>re rentrer dans le genre Tzniorhynchu,s.<br />

Section III. - Ailes non tach<strong>et</strong>des;<br />

trompe anneMe ; articles du tarse anneMs & la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>.<br />

Thorax . . . .<br />

1. Sails ornementation.<br />

. . . . . . . . . 1, 9, 10.<br />

Segments de l’abdomen . . 2, 3, 6.


298 LES MOUSTIQUES<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

3.<br />

6.<br />

7.<br />

8.<br />

9.<br />

10.<br />

Cercles de blanc au somm<strong>et</strong> . . . . . . .<br />

Avec des taches pales a la base. Taches . . .<br />

Triangulaires, de teintecreme, sur la lignemediane<br />

<strong>et</strong> a la base; d’autres taches laterales <strong>et</strong> apicales.<br />

Semi-circulaires, de teinte jaune ; des taches late-<br />

rales <strong>et</strong> medianes blanches . . . . . . .<br />

(Jercles de blanc a la base. Taches blanches late-<br />

rales . . . . . . . . . . . . . .<br />

Absentes, sauf indication peu precise sur les der-<br />

niers segments. Trompe n<strong>et</strong>tement cerclee chez<br />

le c?, indistinctement chez la Q. . . . . .<br />

P<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> basilaires. Trompe annelee dans les 2<br />

sexes, mais plus n<strong>et</strong>tement chez la Q. . . .<br />

Avec 2 taches creme. Abdomen taehe de cremeou<br />

de jaune pale a la base <strong>et</strong> au milieu . . . .<br />

Brun avec 2 lignes noires glabres submedianes<br />

occupant la moitie anterieure. Trompe non cer-<br />

clee chez la Q . . . . . . . . . . .<br />

infula.<br />

4, 5.<br />

annulioris.<br />

plum’osus.<br />

7, 8.<br />

dissimilis.<br />

Duttoni.<br />

h,iwutipalpi.s.<br />

secutor.<br />

Aux 7 espitces precedentes, il faut ajouter Culex cingulatus <strong>et</strong> peut-Ctre<br />

aussi C. Willistoni, que leur description trop imparfaite ne perm<strong>et</strong> pas de<br />

classer d’une facon precise.<br />

46. - Culex infula Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 370,20. - Giles, 1902, p. 407,30.<br />

Synonymie. - Culex infulus Giles, 1902.<br />

Diaynose. - Q. T&e noire avec quelques ecailles dare pale <strong>et</strong> de nom-<br />

breuses ecailles noires en vis. Trompe noire avec un anneau jaunatre phle<br />

en son milieu <strong>et</strong> un autre subterminal plus Btroit. Thorax noir, parseme<br />

d’ecailles blanches ; quelques ecailles dare pale en avant ; des soies noires.<br />

Abdomen brun fence, cercle de jaune au somm<strong>et</strong> des segments, surtout les<br />

derniers. Ailes legerement teintees de jaunhtre, plus pales a la racine,<br />

mais avec une tache ronde plus foncee. Pattes brun fence ; tarsiens cercles<br />

de jaune a chaque extremite, de faGon a former des anneaux a cheval sur<br />

les articulations.<br />

T,ongueur. - Pm.<br />

Habitart. - Presqu’lle de Malacca.<br />

47. - Culex annulioris Theobald, 1901.<br />

BibEiographie. - Theobald, 1901 c, I, p. 371,21. - Giles, 1902, p. 402,21,<br />

pl. XVI, fig. 6.<br />

Diagnose. - Q. T&e brune; ecailles creme en b&he; Plcailles en vis,<br />

brunes au milieu, plus foncees sur les cot&; Ccailles en b&he le long des<br />

yeux. Trompe tres largement cerclee de creme clair en son milieu. Thorax<br />

brun ambre, a Bcailles en serp<strong>et</strong>te brun bronze <strong>et</strong> brun dare; quelques<br />

ecailles pales de chaque cot& du mesonotum <strong>et</strong> disseminees. Abdomen


-<br />

SOUS-FAMILLE DES CIJLICINAE 299<br />

brun fauve, ornB de taches triangulaires creme media-basales <strong>et</strong> de taches<br />

weme lat&o-apicales. Pattes brunes ; femurs mouch<strong>et</strong>& d’kcailles claires ;<br />

articulations tibio-tarsiennes <strong>et</strong> tarsiennes cerclees de clair. Formule<br />

ungutale : 1. I---‘?. ‘! -0.0 chez la 0, 1. i-i. I-‘.‘.? chew le cf.<br />

Longuezw. - 6”’ p.<br />

Habitat. - Mashonaland.<br />

48. - Culex plumosus Theobald, 4901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, 1~. 3’73, 22. - Giles, 1902, p. 402,<br />

22, pl. XVI, fig. 7 a-c.<br />

Diagnose. - ~7. TPte presque noire ; ecailles cr&me en serp<strong>et</strong>te sur le<br />

somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> noires en vis ; sur les cBtPs, fkailles 0cracPes ; entre les yeux,<br />

plusieurs soics dort?es en anttiversion. Tr*omp~ brune, <strong>et</strong>roitement cerclk<br />

de jaune for& en soh milieu. Thorax brun fence, ti kcailles en serp<strong>et</strong>te<br />

brun bronze ; au bord anterieur, 4 touffes de courtes soies en antt!version ;<br />

nombreuses soies noires au-dessus de la racine des ailes. Abdomen brun ;<br />

segments ornBs B la base d’une tache jaune semi-circulaire, les 2”, 3’ <strong>et</strong> 4”<br />

deprimt% en leur milieu ; une tache blanche au milieu de chaque c8tk.<br />

Ailes teintPes de brun jaunitre, & nervures partiellement dknudCes. Pattes<br />

brunes; des courtes @pines noires sur les fkmurs <strong>et</strong> les tibias, ainsi que<br />

sur le I” tarsien de la 3’ paire. Fomwle ungutfale : 2.1-2. I--?. ?.<br />

Longueur. - 6”“5.<br />

Habitat. - Mashonaland,<br />

Obswvntion. - C<strong>et</strong> lnsecte pourrait ktre le 0” de C. annulioris, maia il<br />

semble s’en distinguer par l’ornementation des segments abdominaux.<br />

49. - Culex dissimilis Theobald. i90 I.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c. I, p. 376, 23, pl. XVII, fig. 67. -<br />

Giles, 1902, p. 404, 24, 1~1. XVI, fig, 8.<br />

Diagnose. - 9. TPtc brune ; ecailles blanc &me cn serp<strong>et</strong>le, quelques<br />

kailles brunes en vis ; kailles claires en b&he sur les cbt&. T~ompe!<br />

noire, indistinctement anneke. Thorax brun fonct?, B Bcailles dorees en<br />

faucille ; nombreuses soies noires sur les &t&s. Abdomen brun fonck ;<br />

segments ornPs & la base d’une tache blanche semi-circulaire, les derniers<br />

portant aussi une tache blanche latkrale. Pattes ocrack pale, parsemees<br />

d’ecailles brunes; anneaux clairs plus ou moins n<strong>et</strong>s sur les articulations<br />

tibio-tarsienne <strong>et</strong> tarsiennes. Forrnule unguiale du c? : 1.1- 1. I-O. 0, les<br />

grifIes <strong>et</strong>ant trcis inf?gales.<br />

Longueur. - 4”“.<br />

Habitat. - Sierra Leone.<br />

50. - Culex Duttoni Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. V, pl. I, fig. 4 ; 1901 c, II, p. 318.<br />

- Giles, 1902, p. 40$, 25.


300 LES MOUSTIQUES<br />

Diagnose. - Q. T&e brun fence avec des ecailles w&me en serp<strong>et</strong>te<br />

autour des yeux , * nombreuses ecailles en vis, brunes en avant creme en<br />

arrikre; quelques p<strong>et</strong>ites Bcailles blanches en b&he sur les cot&. Palpes<br />

noirs, avec quelques Bcailles blanches sur l’un des cot&. Thorax brun<br />

fence, a ecailles en serp<strong>et</strong>te brun dare; 5 taches d’ecailles blanches, 2 rondes<br />

en avant, 2 Btroites <strong>et</strong> allongees en arriere, la 5’ mediane <strong>et</strong> continue au<br />

bord posterieur ; en outre. une large tache blanche sur chaque flanc.<br />

iibdomen ZI segments ornes SI la base d’un anneau blanc c&me, plus large<br />

en son milieu, se terminant de chaque coti! par une p<strong>et</strong>ite tache d’un blanc<br />

pur. Formule unguPale : 0. O-O. O-O. Ochez la Q, i. l--1.1-0.0<br />

Longuew. _ 4mmfj g smm.<br />

chez le ~7.<br />

Habitat. - Vieux Calabar.<br />

Observation. - Le ~7 est aisement reconnaissable a ses palpes acumines,<br />

ornes de 5 anneaux blancs, le 3” tres large.<br />

51. - Culex hirsutipalpis Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, 1~. 378, 24. - Giles, 1902, p. 403,23,<br />

pl. XVI, fig. 9.<br />

Diagnose. - Q. T&e brune; ecailles c&me en serp<strong>et</strong>te au somm<strong>et</strong>,<br />

blanches en b&he sur les cot&; nombreuses ecailles en vis, noires en<br />

arriere <strong>et</strong> sur les cob%, ocracees en avant. Yew noirs a eclat argente,<br />

cercles de blanc. Trompe brun fence a la base, noire a la pointe, aver un<br />

large anneau jaune. Thorax brun, a ecailles do&es en serp<strong>et</strong>te, vague-<br />

ment disposees en lignes longitudinales, la mediane un peu plus foncee<br />

que le reste du thorax; 2 taches oculiformes creme pale sur le mesonotum ;<br />

des ecailles de meme teinte a la partie anterieure du scutellum <strong>et</strong> au-<br />

dessus de la racine des ailes. Abdomen ocrace ; segments ornes a la base<br />

d’un anneau jaune dilate en demi-cercle a la region mediane, avec une<br />

tache laterale blanc jaunatre. Ailes a Bcaillure brune ; ecailles des nervures<br />

tronquees <strong>et</strong> Blargies a l’extremite, les medianes rectilignes, les laterales<br />

incurvees. Pattes brun fence ; un anneau blanc c&me sur les articulations<br />

tibio-tarsienne <strong>et</strong> tarsiennes. Formule unguPale : 0. O-O. O-O. 0 chez la Q,<br />

1. i--1.1-0.0 chez le c?, les griffes <strong>et</strong>ant tres inkgales.<br />

Longueur. - 5”%.<br />

Habitat. - Mashonaland.<br />

52. - Culex secutor Theobald, 190 i .<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 321. - Giles, 1902, 1~. 406, 29.<br />

Diagnose.- Q. R run fence. TPte : ecailles en serp<strong>et</strong>te gris creme formant<br />

sur la partie mediane une zone en A ; en dehors de celle-ci, des Bcailles en<br />

vis brun fence. Thorax brun sombre, avec 2 larges lignes noires subme-<br />

dianes sur toute la moitie anterieure : ecailles en serp<strong>et</strong>te brun dare. Abdo-<br />

men presque noir, indistinctement cercle de blanc a la base des segments.<br />

Pat& : les I’” <strong>et</strong> 2’ paires non annelees; la 3’ cerclee sur les articulations.<br />

Formule ungukale : 0. O-O. O-O. 0 chez la Q, 1.0--1.0-O. 0 chez le cr”.


Longuew. - 4”” ti 4”“fi.<br />

Habitat. - Jama’ique.<br />

SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 301<br />

33. - Culex cingulatus Fa bricius, 1805.<br />

Bibliogruphie. - Fahricius, 1805, 1). 36, 11. - Wiedemann, 1821, I,<br />

1). 36 <strong>et</strong> 39; 1828, I, p. 7, 12. - Hobineau-Desvoidy, 1827, 1). 408, 28. -<br />

Giles, 1900 c, p, 242, 36 ; 1902, 1~. 406, 28. - Theobald, 1901 c, II, 1). 5, 53.<br />

S~?lonynlir. - Non C. cingulatus Em. Blanchard, 1852; non C. cingu-<br />

Zatus Doleschall, 1856.<br />

Diagnose. - cf. Testa&. T&e rouille fauve. Antennes rouille ti la base,<br />

B soies piles. Tf*ompe cercl6e de blanc. fauve noirtitre au somm<strong>et</strong>. Palpes<br />

fauves, c,erclPs de blanc ti la base des articles. Thorax : flaws piles.<br />

Abdomen, ailes <strong>et</strong> puttes de mkme. Tibias & kcaillure variee de fauve <strong>et</strong> de<br />

blanch9tre. Tarsiens cercks de blanc ti la base.<br />

Longueur. - XI&e taille que Culex pipitws.<br />

Habitat. - Amkrique du sud, sans indication plus prkise.<br />

55. - Culex Willistoni Giles, 1900.<br />

Biblioyraphie. - Williston, 1893. - Giles, 1000 c. 1). 281. 76.<br />

Synonynzie. - CC Culex sp. near annulatus )) Williston, 1893.<br />

Diagnose. - Q. Brun fonck ou noir. Tdte 6 kaillure blanche <strong>et</strong> brune.<br />

Trovvvpe noire. cerclke de blanc au-de& de son milieu. Pdpes noirs,<br />

araent& i1 la pointe. Thomr brun, & Bcailles blauches concentrkes en<br />

2 courtes lignes post&o-latdrales. A bdovnen cerclk de blanc ;i la base des<br />

segments. AiZe.s presque hyalines ; kcailles noirritres reparties & peu pri3s<br />

uniformtiment sur les nervures. Pattes presque noires, jaun&tres g la base<br />

des fdmurs, blanches h leur face externe. aiusi qu’k la face interne de tous<br />

les articles.<br />

Longuew. - 6”“‘.<br />

Habitat. - MoIl ts Argus (Califoruie).<br />

Obsemation. - Esptke incertaine, ktablie d’apres un seul spkimen.<br />

1.<br />

D<br />

i.<br />

3.<br />

4.<br />

5.<br />

6.<br />

7.<br />

Section IV. - Ailes non tach<strong>et</strong>bes ; trompe non annelee ;<br />

articles du tarse anneMs iL la base.<br />

Thorax . . . . . . . . . . . . . I, 25.<br />

Sans ornerneiits, & kailles . . . . . . . 2, 3.<br />

Plates <strong>et</strong> fusiformes. Segments de I’abdomen cercl&<br />

de blanc ti la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> . . . . . vigilax.<br />

En serp<strong>et</strong>te. Segments de l’abdomen . . . . 4, 9, 18.<br />

Non anneks. Taches latkrales blanches. . . . 5, ti.<br />

Absentes. Tarsiens largement cerclks de jauue g<br />

la base . . . . . . . . . . . . . arcanus.<br />

Prksentes. Tarsiens. . . . . . . . . . 7, 8.<br />

Noirs, plus clairs sur led articulations . . . . tibiulis.


302<br />

s.<br />

9.<br />

10.<br />

11.<br />

12.<br />

13.<br />

14.<br />

15.<br />

16.<br />

47.<br />

18.<br />

19.<br />

20 -<br />

21.<br />

22.<br />

23.<br />

24.<br />

“25 .<br />

26 .<br />

27.<br />

2s.<br />

29.<br />

30.<br />

31.<br />

32.<br />

LES RlOUSTlQLJES<br />

Le premier tout blanc . . . . . . . . .<br />

Cercl& de blanc B la base. Taches blanches latk-<br />

rales . . . . . . . . . . . . . .<br />

Absen tes. Thorax . . . . , . . . . .<br />

Brun clair, & Bcailles brun do& en faucille . .<br />

Noir, B Bcailles en faucille brun fonck <strong>et</strong> dorbes .<br />

Prdsentes . . . . . . . . . . . . .<br />

Basales ; annulations basales renflbes en leur<br />

milieu . . . . . . . . . . . . .<br />

DBbordant sur la face infkrieure. Griffes des 2<br />

premieres paires de pattes unidentees chez la 9.<br />

Dkbordant sur la face dorsale des segments 7 <strong>et</strong><br />

8 ; le Ye sans ornements . . . . . . . .<br />

Basales. Annulation dorsale apparente seulement<br />

sur les segments 2 <strong>et</strong> 3 . . . . . . . .<br />

Cercks de blanc B la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>. Griffes<br />

des 2 premikres paires de pattes &ales <strong>et</strong> unidentbes<br />

chez la 9. Taches latkrales. . . . .<br />

Absentes. Segments de l’abdomen . . . . .<br />

JaunBtres, tr& obscurkment annelks . . . .<br />

Orn& B la base d’un anneau rktrkci en son milieu;<br />

les 2 derniers cercks au somm<strong>et</strong> . . . . .<br />

Prf%en tes . , . . . . . . . . . . .<br />

Basales, jaunes ; les 3 derniers segments de l’abdomen<br />

cerclks & la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>. Pattes<br />

largemen t annelees . . . . . . . . .<br />

Basales, blanches <strong>et</strong> triangulaires, au nombre de<br />

5 ou 6 paires. 5 bandes blanches basales h la face<br />

dorsale, sur les segments 2-6. Pattes Btroitement<br />

annelkes . . . . . . . . . . . . .<br />

Ornk, $I Bcaillss en serp<strong>et</strong>te. Segments del’abdomen.<br />

Non cercks b la base, mais avec une large bande<br />

sombre au somm<strong>et</strong> ; des taches blanches la&ales.<br />

Plus ou moins n<strong>et</strong>tement cerck & la base; taches<br />

la t&ales. . . . . . . . . . . . .<br />

PrBsentes. Thorax . . . . . . . . .<br />

Avec 5 lignes dorkes, les 2 externes courbes . .<br />

Avec lignes <strong>et</strong> taches blanches dans sa moitik<br />

antkrieure. Femurs cercl& de blanc pr& du<br />

somm<strong>et</strong> . . . . . . . . . . . . .<br />

Avec une large zone mkdiane p&le ct 4 taches p&les.<br />

Absentes. Thorax bordk d’une large zone blanc<br />

grisatre de chaque cnte . . . . . . . .<br />

terrens.<br />

10, 13.<br />

11, 12.<br />

uagans.<br />

procax.<br />

14, 15, 16, 17.<br />

occidental&<br />

CZCUS.<br />

iinprimens.<br />

19, 22.<br />

20, 21.<br />

annulipes.<br />

Montcal7wi.<br />

23. 24.<br />

maculatus.<br />

cexans.<br />

26, 27.<br />

uittiger.<br />

28, 32.<br />

29, 30, 31.<br />

aureostr%atus.<br />

alboann~ulatus.<br />

hirsutus.<br />

Walker+.<br />

Aux 19 especes knum&+es ci-dessus, on doit, ajouter encore Culex excru-<br />

cians, c. insatiabilis <strong>et</strong> C. leucogrammus, que leurs caractkes trop peu


SOUS-FAMILLE DES cD’LICINAE 303<br />

pr&is ne perm<strong>et</strong>tent pas de faire tigurer dans le tableau qui p&&de.<br />

Abstraction faite de leurs ailes bicolores, C. marinus, C. flavifro,ns,<br />

C. testaceus, C. toxorhynchus <strong>et</strong> C. maculicentris, dkcrits dans la 1” section,<br />

devraient Cgalement trouver place ici.<br />

55. - Culex vigilax Skuse, 1889.<br />

Bibliogruphie. - Skuse, 1889, 1). 1731, 196. - Giles, 1900 c, p. 253, 47;<br />

1902, p. 413,39. - Theobald, 1901 c, 1, p. 395, 32, pl. XVIII, fig. 72.<br />

Diagnose. - Q. Brun fonc& T+?te B longues bcailles noires en vis au<br />

milieu, gcailles pales en serp<strong>et</strong>te en dessous; une tache foncke d’&ailles<br />

en b&he de chaque c8t& entre 2 taches pAles d’&ailles similaires. Thorax it<br />

ecailles caract&-istiques, fusiformes, noires <strong>et</strong> bronzees. Abdomen tirant sur<br />

le noir, teinte de pourpre, les derniers segments jauugtres. Pattes : fCmurs<br />

mouch<strong>et</strong>& d’kcailles jaunes. Formule ungutale du 0” : 1.1-i. 1-l. 1.<br />

Longueur. - 5mm B fi”“5.<br />

Habitat. - Australie (Queensland <strong>et</strong> Nouvelle-Galles du sud).<br />

56. - Culex arcanus R. Blanchard, 1903.<br />

Bibliographie. - Theobald, 1901 c, I, p. 410, 40. - Giles, 1902, p. 419, 53.<br />

Synonymie. - Culex flaaescens Theobald, 1901; non Fabricius, 180%<br />

Diagnose. - Q. Tdte ornee d’ecailles en serp<strong>et</strong>te jaune d’or <strong>et</strong> d’kcailles<br />

en vis noires <strong>et</strong> brunes. Thorax B &aillure dorke. Abdomen G ecailles<br />

ocracPles. Pattes brunes; tarsiens ocrack pile, noirs au somm<strong>et</strong>, ce qui<br />

leur donne l’aspect d’6tre largement cercl& & la base.<br />

Longueur. - 6”“.<br />

Habitat. - Inconnu.<br />

Observation. - Esp&e d&rite d’apr&<br />

Hope, SI Oxford.<br />

4 vieux sp&imens de la collection<br />

57. - Culex tibialis Robineau-Desvoidy, 4827.<br />

Bibliographic. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 404, 3. - Giles, 1900 c,<br />

p. 262, 55 ; 1902, p. 419, 31. - Theobald, 1901 c, I, 1). 423, 49.<br />

Diagnose. - t( Niger, tomento cinereo-fusco. Antennae flaao-bruneae.<br />

Femora lutea, spice nigro ciligero ; tibiis nigris, ciliis validis; tarsorum<br />

artieulo prim0 flavo ciligero.<br />

)) Long. 4-6 lineas.<br />

1) cf Antennae flavo-bruneae ; palpi proboscisque fusci. Corpus nigrurn,<br />

tornento cinereo-fusco. Femora mellea, spice nigro ciligeroque. Tibiae atrae<br />

validbque ciligerae. Tarsorum articulus primus melleus spice nigro <strong>et</strong> ciligero<br />

; reliquis articulis aimilibus. Alae leviter sacb-fuliginosae, nemis brunicoso-villosis.<br />

)I Habitat in Brasilk%... (Museum Dejeanianum). )I - Robineau-Desvoidy.<br />

Observation. - Espkce non revue depuis Robineau-Desvoidy. D’apr&<br />

Theobald, ce pourrait<br />

Fabricius.<br />

n’ktre qu’un exemplaire frottk de C. cingulatus


304 LES iMOUSTIQUES<br />

58. - Culex terrens Walker, 1856.<br />

Bibliographic. - Walker, 1856, p. 429. - Giles, 1900 c, p. 241, 34 ; 1902,<br />

p. 418, 50. - Theobald, 1901 c, I, p. 423.<br />

Diagnose. - T&te brune. Yeum noirs, cercl& de blanc. Thorax brun<br />

chAtain avec une ligne mediane pile <strong>et</strong>, une large tache blanche en avant<br />

<strong>et</strong> de chaque c8te; quelques soies dorees. Flancs brun rouge&tre, tach<strong>et</strong>es<br />

de blancs. Abdomen ti refl<strong>et</strong>s pourpres mt%alliques, parseme d’hcailles<br />

orange dark; 5 paires de taches laterales blanches ; 2 taches blanches sur<br />

les parties laterales de l’avant dewier segment. Pattes brunes; 1” tarsien<br />

de la 3’ paire blanc B la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>, avec un large anneau noir en<br />

son milieu ; 2’ tout blanc; 3” blanc a la base ; 4” <strong>et</strong> 5’ brun for&.<br />

Longueur. - 6”““.<br />

Habitat. - Amkrique du sud.<br />

59. - Culex vagans Wiedemann, 1828.<br />

Bibliographie. - Wiedemann, 1828, I, 1). 545, 3. - Walker, 1848, p. 9.<br />

- Bigot, 1891, p. 251. - Giles, 1900 c, p. 279, 74; 1902, p. 414,42, pl. XVI,<br />

fig. 14. - Theobald, 1901 c, I, p. 414, 41.<br />

Diagnose. - Q. TZte brun fonck ti hcailles dorBes en serp<strong>et</strong>te, brunes en<br />

vis <strong>et</strong> c&me en b&he, ces dernieres latkrales. Palpes presque noirs, blancs<br />

au somm<strong>et</strong>, avec 2 anneaux blancs incompl<strong>et</strong>s. Thorax brun clair & &ail-<br />

lure brun dark. Abdowen cerclk de blanc & la base. Ailes & fourch<strong>et</strong>tes<br />

courtes. Pattes bruncs, & refl<strong>et</strong>s jauntitres ; tarsiens largemen t anneI& de<br />

blanc k la base. Formu,Ze ungu6ale : 1. l-l. 1-O. 0.<br />

Longueur. -- !I?,.<br />

Habitat. - Chine (Fou-tcheou, Hong-Kong).<br />

60. - Culex procax Skuse, 1889.<br />

Bibliographic. - Skuse, 1889, p. 1742, 203. - Giles, 1900 c, p. 255, 49;<br />

1902, 1~. 415, ‘I. kk - Theobald, 1901 c, I, 1~. 415, 43, pl. XIX, fig. 76.<br />

Diagnose. - Q. Noir. Te*te: ecailles argentees en serp<strong>et</strong>te en avant <strong>et</strong> au<br />

milieu ; kcailles en b$che formant des taches latkrales, une Claire <strong>et</strong> une<br />

sombre de chaque cfit& Thorax aver: quelques Plcailles en serp<strong>et</strong>te noir<br />

bruntitre <strong>et</strong> dorhes. Abdomen ktroitement cerclk de blanc & la base des<br />

articles. Ailes : fourch<strong>et</strong>tes courtes. Pattes & f&nurs ptiles en dessous. FOV<br />

mule ungulale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longueur. - 3”‘“8.<br />

Habitat. - Australie (Queensland <strong>et</strong> Nouvelle-Galles du sud).<br />

Observation. -<br />

australiens.<br />

Insecte diurne. C’est le plus p<strong>et</strong>it des Moustiques<br />

61. - Culex occidentalis Skuse, 1889.<br />

Bib1 iog,*aphie. - Skuse, 1889, 1). 1729, 195. - Giles, 1900 c, p. 257, 51;<br />

1902, p. 41l, 34, pl. XVI, fig. 15-15 a. - Theobald, 1901 c, I, p. 419, 45,<br />

pl. XVIII, fig. 71.


SOUS-FAMILLE DES CULICINAfl 305<br />

Diagnose. - 9. T&e brune; au milieu <strong>et</strong> autour des yeux, de longues<br />

Ccailles en serp<strong>et</strong>te jaune d’or ; entre les yeux <strong>et</strong> de chaque cot@, une bande<br />

brun rougeatre d’ecailles en serp<strong>et</strong>te ; A I’arriere, ecailles dorees en serp<strong>et</strong>te<br />

<strong>et</strong> en vis ; de chaque cot& ocailles en b&he formant deux taches, l’une<br />

creme, l’au tre noire. Antennes brun sombre, ornees d’anneaux pales ;<br />

pubescence pale. Tronrpe noire. Palpes noirs, blancs au somm<strong>et</strong>, cerclos<br />

de blanc B la base du 4’ article. Th,oraz brun rougeatre fence <strong>et</strong> brillant,<br />

a ecailles dorees en faucille. Flancs tach<strong>et</strong>es de blanc c&me. Scutellum<br />

horde en arriere de longues soies brunes. Abdomen noir ; segments ornes<br />

a la base de 3 taches blanches semi-lunaires, dont 2 laterales <strong>et</strong> une medio-<br />

dorsale. .4iZes plus longues que l’abdomen, a ecaillure brune tres dense,<br />

Pattes brunes; femurs blancs B la base <strong>et</strong> en dessous ; tibias ornes de soies<br />

dorees <strong>et</strong> de poils pales. Tarsiens cercles de blanc-jaun8tre a la base, plus<br />

largement sur la 3’ patte. Fownule unguCale : 1. l-l. I-?. ?.<br />

Longueur. - 5 ti 6”“.<br />

Habitat. - Sud de I’bustralie.<br />

Observation. - La taille<strong>et</strong> l’ornementation sont tres variables. Theobald<br />

decrit de Victoria une vari<strong>et</strong>e dont les 4 derniers segments de I’abdomen<br />

sont sans taches blanches.<br />

62. - culex CBBCUB Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 413, 42, pl. XX, fig. 77. - Giles,<br />

1902, p. 415, 43.<br />

Diagnose. - 9. T&e gris pale, ornee de chaque coti! d’une grosse tache<br />

noire triangulaire, a somm<strong>et</strong> externe ; au milieu, ecailles noires en vis.<br />

Thorax brun fence, a ecailles en serp<strong>et</strong>te couleur de tan, avec 4 rangees<br />

de soies noires, 2 submedianes <strong>et</strong> 2 laterales. Flancs a 3 taches blanches.<br />

Lobes prothoraciques tres distincts. Scutellum & ecailles en serp<strong>et</strong>te sur le<br />

lobe median, en b&he sur les cot&, horde de soies. Bbdomen brun noir ;<br />

segments <strong>et</strong>roitement cercles de blanchatre a la base, avec une tache late-<br />

rale blanche ; ventre blanchatre. AiEes & ecaillure brun sombre ; sur la<br />

partie apicale des F-5’ nervures longitudinales, les ecailles sont longues <strong>et</strong><br />

les medianes elargies. Pattes brun noir ; femurs blancs en dessous. Anneaux<br />

blancs g la base des 2 premiers tarsiens de la 1” patte, des 3 premiers de<br />

la Z, de tous les tarsiens de la 3’. Formule ungutkle : 1.1-l. l-?. ?.<br />

Longuew. - 5mg.<br />

Habitat. - Presqu’ile de Malacca.<br />

63. - Culex rubrithorax Macquart, 1850.<br />

BibZiographie. - Macquart, 1850, IV, 4’ suppl., p. 9, 12. - Skuse, 1889,<br />

p. 1733, 198. - Giles, 1900 c, p. 253, 46 ; 1902, p. 412,37. - Theobald,<br />

1901 c, I, p. 416, 44.<br />

Synonymie. - Culez vubithorax Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - Q. T&e marquee d’une large bande noire en A, formee<br />

d’ecailles en beche <strong>et</strong> separee des yeux par une ligne d’ecailles dorees en<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 20.


serp<strong>et</strong>te. Celles-ci se r<strong>et</strong>rouvent en arriere. alors que les parties laterales<br />

portent des ecailles blanches en b&he. I’eux argentes. Thorax brun<br />

chatain, parseme d’ecailles dorees en serp<strong>et</strong>te, avec 4 doubles rangees<br />

longitudinales de soies brunes. Abdomerz noir pourpre ; segments <strong>et</strong>roite-<br />

ment cercles de blanc a la base, sauf le dernier ; des taches blanches<br />

laterales debordant parfois sur la face dorsale. Ailes B ecailles brunes,<br />

celles de la racine tirant sur le noir pourpre. Pattes brun noir, plus claires<br />

aux femurs. Tibias ornes de soies dorees. <strong>Les</strong> 2 premiers tarsiens de la<br />

1” paire, les 3 premiers de la 2”, les 5 de la 3’ cercles de blanc a la base.<br />

Formule unguiale : 1.1-a. 1-O. 0.<br />

Longueur. - 5mm.<br />

Habitat. - Australie (Queensland), Tasmanie.<br />

Observation. - Le type est represente au Museum de Paris par 5 exem-<br />

plaires en tres mauvais <strong>et</strong>at de conservation.<br />

64. - Culex imprimens Walker, 1861.<br />

Bibliographic. -Walker, 1861, p. 144,2; p. 186. - Bigot, 1891, p. 252. -<br />

Giles, 1900 c, p. 262,56 ; 1902, p. 411, 36. - Theobald, 1901 c, I, p. 422,48.<br />

Synonymie. - Culex imp&miens Walker, 1861; Giles, 1900, 1902;<br />

Theobald, 1901. ~<br />

Diagnose. - 9. Thorax brun chatain a ecailles en serp<strong>et</strong>te dare pale ;<br />

flancs piqu<strong>et</strong>es de blanc. Abdomen noir avec traces d’un anneau blanc 8 la<br />

base des 2’ <strong>et</strong> 3’ segments ; des taches blanches laterales ; ventre blanc<br />

creme. Pattes brun sombre, plus claires sur les hanches <strong>et</strong> aux femurs.<br />

Tarsiens cercles de blanc a la base. Griffes des pattes anterieures egales<br />

<strong>et</strong> unidentees.<br />

Longueur. - 6”“5.<br />

Habitat. - Amboine.<br />

63. - Culex annulipes Meigen, 1830.<br />

Bibliographic. - Meigen, 1830, VI, p. 241, 15; 1830, I, pl. I, fig. 2. -<br />

Stager, 1839, II, p. 554, 7. - Gimmerthal, 1845, p. 292, 12. - Z<strong>et</strong>terstedt,<br />

1850, IX, p. 3462, 10; 1855, XII, p. 4837, 10. -Walker, 1856, III, p. 246,3.<br />

- Schiner, 1864, p. 627, 5. - Van der Wulp, 1877, p. 326, 5. - Ficalbi,<br />

1896, p. 250, 12. - Giles, 1900 c, p. 238, 31; 1902, p. 417, 47. - Theobald,<br />

1901 c, I, p. 406, 37.<br />

Synonymie. - Non Culex annulipes Walker, 2857; non C. annulipes<br />

Bigot, 1891.<br />

Diagnose. - Yeux argentes. Trompe jaunatre, plus foncee aux extremites.<br />

Palpes jaunatres chez le c?, tach<strong>et</strong>es de brun <strong>et</strong> plus fences au somm<strong>et</strong> des<br />

articles ; brun&tres <strong>et</strong> ferrugineux chez la 0. Abdomen jaune clair conco-<br />

lore a la face superieure, orne sur les cbtes de taches jaunes triangulaires<br />

a base anterieure. Ailes ti ecaillure ferrugineuse. Puttes jaunatres; femurs<br />

jaunes mouch<strong>et</strong>es de noir h la face superieure. Tarsiens presque noirs au


SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 307<br />

somm<strong>et</strong>, orn& 8. la base d’un cercle blanc diminuant de largeur d’un<br />

article & l’autre, le dernier parfois tout noir.<br />

Longueur. - 10 ti 12”‘“.<br />

Habitat. - Nord-ouest de la Russie, Suede, Allemagne, Hollande,<br />

Angl<strong>et</strong>erre, Autriche. Inconnu en France, en Espagne <strong>et</strong> en Italie.<br />

Observation. - Le type existe dans la collection Meigen, au Mus&m<br />

de Paris ; il est represent6 par 1 c? <strong>et</strong> 2 $? provenant d’bllemagne.<br />

66. - Culex Montcalmi R. Blanchard, 1903.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c. I. p. 406, 38, pl. XXXV, fig. 138. -<br />

Giles, 1902, p. 417, 48.<br />

&ynonymie. - Culex sy!uestris Theobald, 1901 ; non C. silvestks Ross,<br />

1898 c, nomen nudum.<br />

Diagnose. - Q. Ete brun fence ; au milieu, kcailles en serp<strong>et</strong>te dark<br />

p8le, m8lang~es & des kcailles en vis, blanches en avant, noires en arriPre ;<br />

sur les cht&, kcailles en b&he, formant une grosse tache noire entouree<br />

d’dcailles blanches. ‘l’horax brun fonch & dcailles en serp<strong>et</strong>te dorees, plus<br />

claires <strong>et</strong> blanchatres en avant du scutellum ; 4 rangkes de soires noires ;<br />

une touffe au-dessus de la racine des ailes. Abdomen& kcaillure brun uoir ;<br />

segments marqu& & la base d’un anneau blanc, &t&i en son milieu ;<br />

un cercle apical sur l’avaut-dernier segment ; ventre largement cer& de<br />

blanc ti la base des segments, plus <strong>et</strong>roitement g leur somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> seulement<br />

sur les parties laterales. A iles B &allles brunes, les lat&ales longues <strong>et</strong><br />

minces. Pattes brunes <strong>et</strong> noires ; fkmurs blancs en dessous <strong>et</strong> $I la base.<br />

Tarsiens noirs en dessus, pales en dessous ; ktroits cercles clairs 8. la base<br />

des 3 premiers des 1”’ <strong>et</strong> 2’ pattes, sur les 5 de la 3’. E’of*,nule unguCale :<br />

1.1-l. l-0.0 chez la 9, 1. l--1. l-0.0 chez le c?.<br />

Longuew. - 43.<br />

Hubitat. - Sud du Canada (Ontario, Manitoba).<br />

67. - Culex maculatus Meigen, 1804.<br />

Bibliographic. - Forme europdenne. - Meigen, 1804, p. 4, 6 (3): 1818,<br />

I, p. 6, 6, pl. I, fig. 9 ; I, p. 6, 7 ; 1830, VI, p. 24l ; 1830, 1, pl. I, fig. 3. -<br />

Stephens, 1825, p. 453, 5; 1829, p. 232. - Robineau-Desvoidy, 1827,<br />

p. 406, 13 <strong>et</strong> 16. - Macquart, 1834, I, p. 56, 13. - Eversmann, 1834.<br />

- Z<strong>et</strong>terstedt, 1838, 1). 806, 3 ; 1850, XI, p. 3462, 9; 1852, XI, 1): 4343, 9.<br />

- Staeger, 1839, p. 354, 6. - Gimmerthal, 1845, p. 290, 6. - Walker,<br />

1848, I, p. 3 <strong>et</strong> 8; 1856, III, p. 246, 2 <strong>et</strong> 4. - Schiner, 1864, II, p. 627, 5.<br />

- Van der Wulp, 1877, p. 326, 4. - Ficalbi, 1896, p. 248, 10 ; p. 249, 11 ;<br />

1899, p. 170,3. - Bezzi <strong>et</strong> De Stefani-Perez, 1897. - Giles, 1900 c, p. 226,19;<br />

245, 39 ; 1902, p. 416, 46. - Theobald, 1901 c, 1, p. 399, 34; 1). 401, 33,<br />

pl. XX, fig. 78. - Polaillon, 1901, p. 76, 8. - R. Blanchard, 1902 b <strong>et</strong> c.<br />

Forme nrnPricaine (Czclexsti,~~aulans). - Walker, 1848, I, p. 4. -<br />

1896, p. 23; 1900 ~1, p. il.<br />

Howard,<br />

Forme asiatique. - Theobald, 1902 a, p. 388.<br />

, ,


308 LES MOUSTIQUES<br />

Synonymie. - Culex cantans Meigen, 1818. - C. fumipennis Stephens,<br />

1825. - C. stimulans Walker, 1888.<br />

Diagnose. - Q. Tkte brun fence; ecailles en serp<strong>et</strong>te jaune creme, noires<br />

<strong>et</strong> ocracees en vis sur l’occiput, c&me en b&he sur les cot&; une p<strong>et</strong>ite<br />

tache sombre. Yeulc cercles de creme clair, &par& par une p<strong>et</strong>ite touffe<br />

de soies brun doro. Palpes termines par un 4’ p<strong>et</strong>it article. Thorax brun<br />

fence, a &ail1 es en serp<strong>et</strong> te rouge5 tres <strong>et</strong> brun dare, plus pales <strong>et</strong> plus<br />

Fig. 214. - Griffes de Culex maculatus, d’aprks Ficalbi. x 146.<br />

larges en arri&re <strong>et</strong> sur les cot&. Abdomen brun noiratre, orne a la base<br />

des segments d’anneaux blanc jaunatre plus ou moins <strong>et</strong>ales sur les<br />

cot&; bord postorieur des segments pourvu de longues soies do&es <strong>et</strong>,<br />

sur les derniers, d’ecailles claires formant parfois un anneau plus ou<br />

moins n<strong>et</strong>; ventre a ecaillure blanche. Ailes d ecaillure brune; quelques<br />

Fig. 213. - Grif’fes des pattes antkrieures de Cz&Zex maculatus (stimularls),<br />

d’aprh Howard. - A, male; B, femelle.<br />

ecailles plus pales le long de la costa. Pattes brun sombre, mouch<strong>et</strong>ees de<br />

clair ; tarsiens largement cerclos de blanc & la base, sauf les 2 derniers<br />

de la I” patte <strong>et</strong> le dernier de la 2’. Formule ungulale : 1.1--1.1--I. 1.<br />

0”. Trompe jaune brunatre, noire au somm<strong>et</strong>. Palpes cercles de jaunatre ;<br />

touffe de poils bruns, a refl<strong>et</strong>s jaunes. Formule un,gulale : 1. 1--1.1-l. 1,<br />

la grande griffe de la 2” patte <strong>et</strong>ant de taille exceptionnelle (fig. 214).<br />

Longueur. - 6 ii +imm ; 9”“, trompe comprise.<br />

f?


SOUS-FAMILLE DES CULZCZNAE 309<br />

Habitat. - Europe : Laponie, Scandinavie (Haparanda), Angl<strong>et</strong>erre,<br />

Hollande, Allemagne, Russie, Autriche, Smile, Malte, Italie (Mantoue),<br />

France; inconnu en Espagne. - Asie : Inde (monts Nilghiri, par 2000”<br />

d’altitude). - Amerique : sud du Canada, Etats-Unis.<br />

Observation. - Le type est conserve au Museum de Paris, dans la<br />

collection Meigen ; il est represent8 par un 0” <strong>et</strong> une Q provenant d’Alle-<br />

magne. Howard (fig. 215) attribue aux griffes une autre formule que<br />

Ficalbi <strong>et</strong> Theobald.<br />

68. - Culex vexans hleigen, 1830.<br />

Bibliographic. - Meigen, 1830, VI, p. 241, 16, 1830, I, pl. II, fig. 3. -<br />

Ruthe, 1831, p. 1203. - Staeger, 1839, 1). 554, 8. - Gimmerthal, 1845,<br />

p, 289, 4. - Walker, 1848, I, p. 5. - Z<strong>et</strong>terstedt, 1850, IX, p. 3464, 11;<br />

1852, XI, p. 4343, 11. - Schiner, 1864, II, p. 626, 4. - Van der Wulp,<br />

1877, p. 325, 3. - Rondani, 1872, p. 30, 4. - Ficalbi, 1896, p. 248, 9;<br />

p. 274, 34; 1899, p. 173, 4; p. 223. - Grassi, 1898. - NOB, 1899, 1). 244<br />

<strong>et</strong> 262. - Giles, 1900 c, p. 242, 35 ; p. 243, 37 ; p. 278, 72; 1902, p. 416, 45.<br />

- Theobald, 1901 c, I, p. 404, 36.<br />

Synonymie. - Culex articulatus Rondani, 1872. - C. malariae Grassi,<br />

1898.<br />

Diclgnose. - 9. T&e brune ; clypeus noir avec 2 taches argentees diffuses;<br />

nuque a ecaillure jaune paille, laissant voir une ligne mediane noire <strong>et</strong><br />

Fig. 216. - Griffes (x 150) <strong>et</strong> armatures gfhitales o” <strong>et</strong> Q vue d’en haut (X 341,<br />

chez Culex vexans, d’apr&s Ficalbi.<br />

“, p<strong>et</strong>ites taches noires en arriere des yeux. Yeux vert m<strong>et</strong>allique cercles<br />

de jaune paille. Antennes, trompe <strong>et</strong> palpes noir brunatre, ces derniers<br />

avec un 4’ p<strong>et</strong>it article, blanc de neige a l’extremite <strong>et</strong> marques de 2 tres<br />

greles anneaux blancs sur les articulations. Thorax brun noir a ecailles<br />

dorees, plus claires en arriere <strong>et</strong> sur les cot&; sur des individus denudes,<br />

on voit SW la partie anterieure 2 lignes sombres submedianes. Flancs<br />

marques de 3 lignes irregulieres d’6cailies jaune paille <strong>et</strong> blanc de neige.<br />

Abdomen noir ; segments ornes a la base d’un cercle blanc r<strong>et</strong>&i en son<br />

milieu; ventre jaune clair. Armature g&&ale (fig. 216). rliles & nervures<br />

brun jaunatre. Pattes brunes ; hanches B ecaillure blanche ; femurs jau-<br />

natres a la base <strong>et</strong> en dessous; tibias epineux. Tarsiens <strong>et</strong>roitement cercles<br />

de blanc a la base. Formule ungulale : 1.1-l. 1- 1.1 (fig. 216).


310 LES MOUSTIQUES<br />

c?. Palp~s depassant la trompe de toute la longueur du dernier arti-<br />

cle. Armature gdnnitale de forme caracthristique. Formule ungukale :<br />

1.1-t. l-l. 1, les griffes de la 2’ patte <strong>et</strong>ant tr& inegales.<br />

Longueur. - 7”“.<br />

Habitat. - Scandinavie, Russie, Allemagne, Autriche, Hollande, Italie;<br />

non encore observe en France.<br />

Observation. - Verrall signale c<strong>et</strong> Insecte en Angl<strong>et</strong>erre, mais Theobald<br />

a reconnu que les specimens qu’il y rapporte ont des griffes simples <strong>et</strong>,<br />

par consequent, appartiennent & une autre esp&e. NoP: adm<strong>et</strong> que Culex .<br />

vexans Ficalbi <strong>et</strong> C. malariae Grassi sont synonymes, mais il doute qu’ils<br />

soient identiques & C. vexans Meigen. Le type existe au Museum de Paris ;<br />

il y est reprbsent6 par 2 9, l’une de Berlin, I’autre de BaviPre. C<strong>et</strong>te espece<br />

ne transm<strong>et</strong> pas le paludisme ; 143 individus ayant pique au total 12 palu-<br />

diques, Grassi ne vit chez aucun d’eux 1’Hkmatozoaire poursuivre son<br />

dvolution.<br />

69. - Culex vittiger Skuse, 4889.<br />

Bibliographic. - Skuse, 2889, p. 1728, 194. - Giles, 1900 c, p. 236, 29;<br />

1902, p. 419, 5 2. - Theobald, 1901 c, I, p. 387, 29, pl. SXXV, fig. 139.<br />

Diagnose. - 0. T&e brune; &ailles en serp<strong>et</strong>te assez allongees, pales en<br />

avant, ocracees en arriPre, mdlangees & de nombreuses Bcailles ocracees en<br />

vis; sur les ccit&, trPs p<strong>et</strong>ites ecailles en b&he. Palpes avec 4’p<strong>et</strong>it article.<br />

Thorax in ecailles en serp<strong>et</strong>te disposkes en large bandes, les unes gris<br />

do& pAle, les autres, au nombre de 4, noir bronzk; des soies brunes, plus<br />

ou moins dorkes g la racine des ailes. Flancs densement or&s d’kcailles<br />

en b&he blanc gris8tre. tlbdomen d’aspect annel8, grace g l’accumulation<br />

d’ecailles somI!fres sur le milieu des segments antbrieurs ; cat& mouch<strong>et</strong>&<br />

de blanc. AiEes teintkes de testac@ le long de la costa ; ecailles des nervures<br />

brun jaunatre ; fourch<strong>et</strong>tes tr&s courtes. Pattes brunes, plus ou moins<br />

ornites de soies sur tous les articles. Tarsiens ornbs il la base d’un anneau<br />

blanc qui dkcrolt du I” au 5’; 1” tarsien des 2 premieres paires non<br />

cercle B la base, mais marque d’un <strong>et</strong>roit cercle noir au somm<strong>et</strong>. Formule<br />

wag&ale : 1.1--I. 1-i. 1.<br />

Longueur. - 6”“.<br />

Habitat. - Australie (Nouvelle-Galles du sud, Queensland).<br />

70. - Culex aureostriatus Doleschall, 1857.<br />

Bibliogruphie. - Doleschall, 1857, p. 385, pl. VI, fig. 1. - Bigot, 1891,<br />

p. 251. - Giles, 1900 c, p. 280, 75 ; 1902, p. 410, 32. - Theobald, 1901 c,<br />

I, p. 385, 27, pl. XVIII, fig. 70; p. 387, 28.<br />

Synonymie. - Culex japonnicus Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - 9. T&e brun sombre ; une <strong>et</strong>roite ligne mediane de larges<br />

&ailles blanches en serp<strong>et</strong>te; sur l’occiput <strong>et</strong> les c6t&, &ailles en b&he,<br />

noires en avant, blanches en arrikre. Yeuz noirs, cercl& de blanc. Antennes<br />

brunes, 8 pubescence blanche, dklicatement cerclkes de blaw Thorax


SOUS-FAMILLE DES CULICIN/l E 30<br />

brun rougeatre fonc6 ; sur le milieu, 3 ktroites lignes do&es, presque<br />

parall&les ; de chaque cat& une ligne dorPe courbe ; au-dessus de la racine<br />

des ailes, un bouqu<strong>et</strong> de soies dressees, brun rougeatre brillant. Flancs<br />

piqu<strong>et</strong>& de blanc d’argent. Abdomen noir, cercl6 de blanc g la base des<br />

segments; ceux-ci portent des soies claires <strong>et</strong> une tache blanche de chaque<br />

c&6; ventre egalement cercl6 de blanc <strong>et</strong> couvert d’un tomentum blanc.<br />

‘4iEe.c & ecaillure noire, testacees & la racine. Pattes noires ; femurs pAles en<br />

dessous <strong>et</strong> B la base ; une tache blanche au genou sur les 2 premieres<br />

paires. Pattes moyennes avec un anneau basal sur les 2premiers tarsiens ;<br />

les post6rieures avec une touffe de soies a la base, un cercle blanc jau&tre<br />

au somm<strong>et</strong> des femurs <strong>et</strong> un large anneau basal sur les 3 premiers tarsiens.<br />

Lo,ngueus’. - 5 $I 6”“.<br />

Habitat. - Japon (Tokio), Amboine, dans les habitations.<br />

71. - Culex alboannulatus Macqumt, 1850,<br />

Bibliographic. - Macquart, 1850, 4’ suppl., p. 10. - Sk&e, 1888, p.<br />

1732, 197. - Giles, 1900 c, p. 2 22, 15 ; 1902, p. 410, 33. -<br />

I, p. 389, 30, pl. XIX, fig. 73-74.<br />

Theobald, 1901 c,<br />

Diagnose. - 9. T&e brune; 6cailles en serp<strong>et</strong>te dorties <strong>et</strong> blanches,<br />

celles-ci plus nombreuses au milieu ; sur les &Us, ecailles blanches en<br />

b&he puis, en arriere, une tache d’ecailles noires en vis. Yeux noirs<br />

pourpres & refl<strong>et</strong>s argent&. Antennes brunes, delicatement cerclees. PaZpes<br />

noirs, avec un 4’ p<strong>et</strong>it article blanc <strong>et</strong> un cercle blanc B la base du 3’.<br />

Thorax brun ambr6 fonc6, g ecailles dorees <strong>et</strong> blanches, celles-ci disposkes<br />

en lignes <strong>et</strong> taches; une p<strong>et</strong>ite ligne oblique en avant <strong>et</strong> de chaque c8t6,<br />

2 autres en arriBre; des taches en avant du scutellum <strong>et</strong> au-dessus des<br />

racines des ailes. Abdomen brun noir ; 6cailles blanches & la base des<br />

segments, plus ou moins n<strong>et</strong>tement dispos6es en cercles, parfois absentes ;<br />

sur les c6t6s, une tache blanche centrale, parfois absente ; aux bords<br />

post6rieurs <strong>et</strong> latkraux, des poils jaunAtres ; ventre brun largement cercl6<br />

de blanc & la base des segments. Ailes g 6caillure brun fonc6 ; fourch<strong>et</strong>te<br />

antbrieure plus longue <strong>et</strong> plus 6troite que la postCrieure; nervure transverse<br />

post&ieure 6cartke de la moyenne d’une distance @ale B p&s de<br />

2 fois sa longueur. Pattes brun fonctt ; femurs cercl& au somm<strong>et</strong> ; tibias<br />

avec des poils clairs ; des cercles blancs & la base des 3 premiers tarsiens<br />

des 2 premieres paires <strong>et</strong> g la base des 4 premiers de la 3’. Formule<br />

ungutkle : 1. l- 1. l-l. l(1.0 & la 1” patte du S).<br />

Longuew. - smm & 5”“s.<br />

Habitat. - Australie (regions meridionale <strong>et</strong> orientale).<br />

Observation. - Le type figure au Mu&urn de Paris ; il n’est plus rep&<br />

sent6 que par deux ailes ins6r6es sur un fragment de thorax. L’Bcaillure<br />

est noire.<br />

72. - Culex hirsutus Theobald, 1901.<br />

Bibliogruphie. - Theobald, 1901 c, I, p. 392, 31, pl. XX, fig. 80. - Giles,<br />

1902, p. 444, 41.


312 LES MOUSTIQUES<br />

Synonymie. - Culex hirsufum Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - 9. T&e & 6c ai ‘11 es en serp<strong>et</strong>te grises sur le milieu, jaunes<br />

en avant <strong>et</strong> formant 2 rangees separees par un espace nu ; sur les cot&<br />

ecailles en b&he successivement sombres, blanc creme, puis foncees; sur<br />

l’occiput, ecailles noires en vis disseminees. Yeux cercles de c&me ; entre<br />

eux, des poils dares en anteversion. Thorax & Bcailles en serp<strong>et</strong>te brun<br />

chatain <strong>et</strong> c&me, ces dernieres formant une large ligne mediane <strong>et</strong><br />

2 taches de chaque tote. Abdo?nen a segments cercles de blanc jaunatre a<br />

la base, les 5’ <strong>et</strong> 6’ avec une grande tache jaune au somm<strong>et</strong> ; ventre bigarre<br />

de noir, de blanc <strong>et</strong> de jaune. Pattes : femurs pales a la base <strong>et</strong> en dessous,<br />

cercles de blanc au somm<strong>et</strong> ; tibias <strong>et</strong> tarsiens cercles de blanc a la base,<br />

sauf le dernier de la 1” patte; femur, tibia <strong>et</strong> 1” tarsien ornes de grandes<br />

soies. Fol*nzule ungu6ale : l.l-l.l-?.?<br />

le cf.<br />

chez la 9, 1.0--1.0-0.0 chez<br />

Longueur. - 4mm B 4”“5.<br />

Habitat. - Mashonaland.<br />

73. - Culex Walkeri Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, I, p. 424, 50.<br />

Synonymie. - Culex (Stegomyia ?) Walkeri Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - Thorax brun chatain, avec une large zone a ecaillure blanc<br />

grisatre de chaque cot& Abdomen brun avec traces de cercles blancs a la<br />

base des segments. Pattes anterieures <strong>et</strong> moyennes, d’apparence non<br />

annelee ; les 2 premiers tarsiens de la 3’ paire cercles de blanc a la base.<br />

Longueur. - 4”“.<br />

Habitat. - Jamaique.<br />

Observation. - Espece incertaine, <strong>et</strong>ablie d’apres un specimen en mau-<br />

vais <strong>et</strong>at, appartenant au Musee Britannique. Theobald la classe avec doute<br />

parmi les Culex.<br />

74. - Culex excrucians Walker, 1856.<br />

Bibliographic. - Qralker, 1856, p. 429. - Howard, 1896, 1). 22; 1900 CI,<br />

p. 30. - Giles, 1900 c, p. 260, 53.<br />

Diagnose. - 9. Fauve. Antennes brunes, testacees vers la base, un peu<br />

plus courtes que la trompe. Trompe testacde, brune a la pointe. Abdomen<br />

brunatre, avec une bande testacee au somm<strong>et</strong> de chaque segment. Ailes<br />

longues <strong>et</strong> larges, legerement grisatres ; fourch<strong>et</strong>te anterieure beaucoup<br />

plus longue <strong>et</strong> <strong>et</strong>roite que la posterieure. Balanciers B bouton brun. Pattes<br />

testacees ; femurs plus clairs ; tarsiens brun pale, cercles de testace a la<br />

base.<br />

Longueur. - 8”“5.<br />

Habitat. - Nord-est des Etats-Unis (New-York) <strong>et</strong> du Canada (Nouvelle-<br />

Ecosse).<br />

Obseruation. - Giles (1900 c) a vu le type au Musee Britannique; en<br />

1902, il ne fait plus mention de c<strong>et</strong>te espece que dans la liste enumerative


des Moustiques de l’Am&ique<br />

rement sous silence.<br />

SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 313<br />

du nord (p. 245) ; Theobald la passe entie-<br />

75. - Culex insatiabilis Bigot, 185Y.<br />

Bibliogruphie. - Bigot, 1859, p. 118, pl. II, fig. 2, 2 a, 2 b.<br />

Diagnose. - CC 8 Antennis plumosis. Palpis kaustello a3qualibus, nudis,<br />

a,lbo biannulatis. E, antennis verticillatis. Palpis haustello brevioribus,<br />

nudis. d‘ griseus. Thorace lineis duabus apice divergentibus, utrinque<br />

nzacula lata nigra.. A bdomane fusco annulato. Pedibus obscure fuscis, femori,bus<br />

tibiisque basi paSllidis, tarsis nigris albo quinque annulatis. Alis<br />

griseis, ad costam obscurioribus. N<br />

T&e p<strong>et</strong>ite (fig. 217). Palpes glabres <strong>et</strong> ne dkpassant pas la trompe chez<br />

le 3, noirs, orn& de 2 larges anneaux d’un blanc brillant. Thorax orn6<br />

de 2 bandes longitudinales divergeant en forme d’X ; 2 grandes taches<br />

Fig. 2i7. - T<strong>et</strong>e de Czclex insatiabilis, d’aprh Coquerel.<br />

labkales ovales, noiratres ; quelques macules blanches. Abdomen annelk<br />

de noir, macul6 de blanc. Ailes grises, plus obscures B la base <strong>et</strong> au bord<br />

externe. Pattes : fkmurs <strong>et</strong> tibias pales h la base, noirs au somm<strong>et</strong>; tarses<br />

d’un blanc brillant, orn& de 4 larges anneaux d’un noir intense.<br />

Longueur. - 7 & 8mm.<br />

Habitat. - Madagascar.<br />

Obsermtion . - Esp&e non vue par Bigot, mais d&rite par lui, d’apres<br />

les dessins de Coquerel. <strong>Les</strong> articles du palpe sont blancs au somm<strong>et</strong>, chez<br />

le 0”; ceux du tarse sont blancs & la base, ainsi que les segments de<br />

l’abdomen,<br />

76. - Culex leucogrammus Loew, 1874.<br />

Bibliographic. - Loew, 1874, p. 413.<br />

Diagnose. -U Ex fusco cervinus, thorace a.lbo-lineato, abdominis segmentis<br />

fascia basali albo-tomentosa <strong>et</strong> macula media luteo-tomentosa ornatis,<br />

pedibus nigris tomento albo sparsis tarsorumque articulis tribus primis in<br />

basi albo-annulatis, margine venisque alarum brevius <strong>et</strong> zqualiter subfusco-<br />

aquamulatis. 1)<br />

Longueur. - 5 a 6”“.<br />

Habitat. - Nord de la Perse (Shahrud).


‘314 LES MOUSTIQUEO<br />

I Section<br />

V. - Ailes non tach<strong>et</strong>ees; trompe Ikdn<br />

articles du tarse anneUs au somm<strong>et</strong>.<br />

C<strong>et</strong>te section ne comprend que deux esp8ces.<br />

77. - Culex camptorhynchus Thomson, 1568.<br />

Ribliographie. - Thomson, 1868. - Skuse, 1889, p. 1727 <strong>et</strong> 1732. -<br />

Giles, I900 c, p. 266, 61 ; 1902, p. 420, ?i$. - Theobald, 1901 c, II, p. 1, 51.<br />

Synonymie. - Culer alboannulatus Macquart, 1850 (d’apr& Skuse).<br />

Diagnose. - Thorax brun fauve, ti &aillure fauve dor&, avec de longs<br />

poils fauves sur les ccit& <strong>et</strong> pr@s des ailes: flancs plus clairs. Abdomen<br />

fauve, avec les c8t& p8les. Puttes claires; tarsiens cercl& de blanchatre<br />

au somm<strong>et</strong>, le 1” presque aussi long que le tibia.<br />

Longueur. - 4”m.<br />

Ha&tat. - Australie (Sydney).<br />

Observation. - Esp&e non revue depuis que Thomson l’a d&rite ; Skuse<br />

l’identifie a C. alboanriulatus, mais sans justifiep son opinion. qui semble<br />

contestable.<br />

78. - Culex apicinus Philippi, 4865.<br />

Bibliographic. - Philippi, 1865, p. 596, 7.<br />

Diagnose. - u C. nigro-fuscu’s; cnpite <strong>et</strong> thorace piloso densissime wreo-<br />

squamulosis ; abdomine alho-annulato ; squamIis alarum fuscis ; genubus,<br />

spice tibiarum omniumqu#e tarsi articulorum niveis. Long. 2 I/2 lin. N<br />

Scutellurn A poils bruns. Pnttes non velues.<br />

Longueur. - Ym. . .<br />

Hnbitat. - Chili, pr& Santiago.<br />

1.<br />

9<br />

3.<br />

3.<br />

4.<br />

.5 .<br />

Section VI. - Ailes non tach<strong>et</strong>des; trompe non annelee;<br />

articles du tarse anneI& tl la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>.<br />

Segments de l’abdomen . . . . . . . . 1, 2. 3.<br />

Cercl& de elair 8 la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>, avec une<br />

ligne mediane Claire. . . . . . . . . penicillaris.<br />

Non cerclt% de clair, mais avec des taches claires<br />

a la base, g la face dorsale <strong>et</strong> sur les c8t& . . canadensis.<br />

Cercl& de clair A la base <strong>et</strong> ornPs de taches claires<br />

sur les cBtPs. Thorax . . . . . . . . . 4, 5.<br />

Brun fonck avec 3 lignes indistinctes d’kailles<br />

c&me . . . . . . . . . . . . . m.orsitans.<br />

Orni: d’kcailles blanc de givre dans ses 2/3 antd-<br />

rieurs, noir en arriPre . . . . . . . . gelidus. s<br />

En outre des 4 especes ci-dessus, il faut sans doute rattacher B c<strong>et</strong>te<br />

section 4 autres especes nominales, dont les caracteres sont t&s indecis. ;<br />

C. caspius, C. nic.zensis, C. bipunctatu.s <strong>et</strong> C. parvus. Abstraction faite de<br />

leurs ailes polych&mes, il faudrait encore placer ici ,C. pulchritarsis,<br />

C. pulchripulpis <strong>et</strong> C. dorsaZis, que nous avons ranges dans la 1” section.<br />

.<br />

,


SOUS-FAMILLE DES CCrLZCINAE 315<br />

Enfin, c’est ici que devra rentrer C. twsali.s, au cas oh il n’appartiendrait<br />

pas au genre Stegomyicr, auquel nous l’avons attribuk (p. 265).<br />

79. - Culex penicillaris Rondani, 1572.<br />

Bibliographic - Rondani, 1872, IV. p. 31, 6. - Ficalbi, 1896, p. 236,18,<br />

pl. III, fig. 13, pl. V, fig. 32 <strong>et</strong> 33; 1899, p. 160, 1. - Giles, 1900 c,<br />

p, 271, 65; 1902, p. 423, 62. - Theobald, 1901 c, II, p. 19, 59. - Polaillon,<br />

1901, p. 77, 9. - Macdonald, 1901. - R. Blanchard, 1902 b.<br />

Synonymie. - Culex penicilaris Giles, 1900.<br />

Diagnose. - 9. Antennes brun fonct!. iii kaillure jaune; 1” article jau-<br />

n&tre. %*o,mpe jaunAtre, plus fonche aux extrkmit&. Palpes brun fonck,<br />

termin& par un 4’ p<strong>et</strong>it article. Thorax B refl<strong>et</strong>s cuivres, rougeAtre sur<br />

les c8t&, avec 2 lignes submkdianes plus claires. Abdomen brun chocolat<br />

fence, orne sur chaque segment d’un anneau b&al, d’une ligne mediane<br />

<strong>et</strong> de taches latckales jaunAtres; ventre jaunitre, avec une Ctroite ligne<br />

mkdiane noire <strong>et</strong> des taches latkrales noires. Pattes brunes, plus claires A<br />

la base. Hanches $I kaillure jaune; femurs jaunes. mouchctks de brun<br />

sombre, avec un cercle foncit au somm<strong>et</strong> ; genoux tarhes de blanc. Tarsiens<br />

Fig. 218. - Griffes (x l50) <strong>et</strong> armature ghitale cf (x 3;) de CzhZez penicillaris,<br />

d’aprAs Ficalbi. - a, face supkrieure; b, face infkieurc.<br />

A reil<strong>et</strong>s jaunatres, cerclPs de clair B chaque bout. Formu& unguinle :<br />

1. l-l. l-l. 1 (fig. 218).<br />

cf. dntennes largement plumeuses ; ecailles jaunes sur le 1” segment,<br />

brun clair sur les autres. Palpes Ikgkrement claviformes, depassant la<br />

trompe de toute la longueur du dernier article, bruns a la base, puis jaune<br />

paille; cerclks de brun fonck B la base <strong>et</strong> sur I’antfJpdnultikme article, qui<br />

est lui-m&me brun <strong>et</strong> orne de longs pails blonds, ainsi que les articles<br />

suivants. Abdomen marque sur les ciX& de taches fonct?es triangulaires,<br />

principalement sur les segments 5 A 7 ; le 8’ n’a qu’une tache mediane.<br />

Armature gknitale (fig. 218). Formule ungu.Pale : 2.1-2. l-l. 1.<br />

Longueur. - 5 B 9”“‘.<br />

Habitat. - Italie, Corse, sud de la France (Landes, littoral mitditerra-<br />

ken, Lyon), sud de 1’Espagne.<br />

Observation. - Espece essentiellement nocturne, trPs sanguinaire,<br />

incapable de propager le paludiswe : 90 individus ayant piq$ 12 paludi-<br />

ques, Grassi n’a vu 1’Hkmatozoaire tivoluer chez aucun d’eux.<br />

b<br />

,


316 LES MOUSTIQUES<br />

80. - Culex canadensis Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 3, 52, pl. XXI, fig. 82 <strong>et</strong> 83. -<br />

Giles, 1902, p. 422, 57.<br />

Diagnose. - 0. T&e brun fonct! ; kcailles en serp<strong>et</strong>te dot% clair, melang&es<br />

de quelques dcailles en vis noires <strong>et</strong> ocracees. Yeuz cercl& de clair.<br />

Thorax brun chatain fonck; kcailles en serp<strong>et</strong>te brun dare, plus claires <strong>et</strong><br />

plus larges sur les &t&s. Flancs brun pourpre, tach<strong>et</strong>hs de blanc. Abdomen<br />

noir obscur, marqud de taches blanches laterales qui dkbordent sur la<br />

face dorsale, & la base des segments 4 B 7. Ailes SI 6cailles brunes, les<br />

laterales titant longues <strong>et</strong> minces. Pattes : femurs d’un blanc pur au<br />

somm<strong>et</strong> ; de meme pour les tibias des 2” <strong>et</strong> 3” pattes. A la 1’” pat te, tarsiens<br />

bronze sombre concolore; h la 2’, un p<strong>et</strong>it cercle jaune B la base des<br />

2 premiers <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> du 1” tarsien ; in la 3”, un cercle jaune & chaque<br />

bout des 3 premiers tarsiens, le 4’fonck, le Se blanc pale. Formule ungutkde :<br />

1. l-l. l-0.0.<br />

Longueur. - Srnm pour le o”, 6”” & 6”“s pour la 9.<br />

Habitat. - Sud du Canada,<br />

82. - Culex morsitans Theobald, 1901.<br />

BibZiographie. -<br />

1902, p. 421, 56,<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 8, 54, pl. XX, fig. 79. - Giles,<br />

Diagnose. - 9. Brun fonck. T&e & Bcailles claires en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> noires<br />

en vis. Antefines dtroitement cerclt5es de clair, h poils noirs. Palpes g bcaillure<br />

blanchatre, blanc jaunatre au somm<strong>et</strong>. Thorax $I Bcailles brun bronze<br />

en serp<strong>et</strong>te ; des Bcailles c&me un peu plus Bpaisses ferment une ligne<br />

mediane renflge en arriere. 2 lignes submedianes occupant les 2/3 ant&<br />

rieurs <strong>et</strong> 2 lignes lat.&ales courbes occupant les 2/3 posttkieurs. Abdomen<br />

h kcaillure fauve; segments cercks de jaune c&me & la base, orn& de<br />

poils clairs au somm<strong>et</strong>. Pattes : une tache jaune aux genoux; tibias jaunes<br />

au somm<strong>et</strong>. A la 1” patte, articulation tibio-tarsienne cerclee de jaunatre<br />

pale, ainsi que la suivante ; h la 3’, toutes les articulations<br />

cerclkes de m&me. Formule ungudale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

tarsiennes<br />

c?‘. Palpes & peine renfles en massue, plus longs que la trompe de tout le<br />

dernier article, cercks de blanc B la base de celui-ci <strong>et</strong> sur les 2 articulations<br />

prtkedentes. FormuZe u,nguPaEe : 2.1-2. I-0.0.<br />

Longueur. - 6 ti 7”“.<br />

Habitat. - Angl<strong>et</strong>erre.<br />

Observation. - Ressemble beaucoup B C. vexans, mais s’en distingue<br />

par sa formule ungubale.<br />

82. - Culex gelidus Theobald, 1901.<br />

BibZiographie. - Theobald, 1901 c, II, p. 20, 60, pl. XXIV, fig. 93;<br />

1902 a, p. 388. - Giles, 1902, p. 421, 33.<br />

Diagnose. - 9. T&e couverte d’kailles blanc de givre, en serp<strong>et</strong>te en<br />

avant, en vis en arriere ; Bcailles ocracees sur les c&t%. Yeux pourpre


SOUS-FAMILLE DES CULZCZII’M? 317<br />

fence. Trompe jaunltre avec un large anneau fonce vers la pointe. Thorax<br />

brun jaunatre, orne d’ecailles en serp<strong>et</strong>te, blanc de givre sur les 2/3 ante-<br />

rieurs, noires sur le tiers posterieur ; soies brun jaunatre sur la partie<br />

blanche, brun fence <strong>et</strong> plus longues sur la partie noire. dbdowren brun;<br />

segments cercles de blanc creme a la base, avec taches pales sur les cot&.<br />

Ailes de teinte brun jaunatre. Pattes ocracees, parsemees d’ecailles som-<br />

bres; femurs anterieurs avec de longues soies. A la 1” patte, 1” <strong>et</strong> 2’ tar-<br />

siens cercles a la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>, les au tres a la base seulement ; aux<br />

2’ <strong>et</strong> 3”, les 3 premiers cercles a la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>, le 4’ a la base.<br />

Formule unguCale : 0.0-0.0-0.0, les griffes de la 3’ paire tres p<strong>et</strong>ites.<br />

Longueur. - 4”“5.<br />

Habitat. - Presqu’tle de Malacca, sud de 1’Inde (Quilon).<br />

Observation. - Theobald distingue une vari<strong>et</strong>e cuneatus, dont la trompe<br />

est largement annelee de clair en son milieu <strong>et</strong> dont les anneaux clairs<br />

de l’abdomen sont posterieurement Blargis en triangle dans la partie<br />

moyenne.<br />

83. - Culex caspius Pallas, 1771.<br />

Bibliographic. - Pallas, 1771, p. 475, 10. - Eversmann, 1834. -<br />

J. Curtis, 1836. - Gimrnerthal, 1845, p. 293, 14. - Motshulsky, 1859. -<br />

Ficalbi, 1896, p. 261, 19. - Giles 1900 c, p. 279, 73; 1902, p. 426, 6% -<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 23.<br />

Diagnose. - K Semblable a C. pipiens, mais un peu plus p<strong>et</strong>it, avec le<br />

meme bourdonnement <strong>et</strong> la meme ferocite ; grisatre ; thorax avec des<br />

stries cendrees ; tarses indistinctement anneles ; couvert d’une courte<br />

pubescence, les ailes aussi delicatement frangees sur les nervures <strong>et</strong> sur le<br />

bord. dntennes filiformes dans les deux sexes. Trompe plus longue que le<br />

thorax, sa game d’un blanc de neige. Palpes tres courts, a peine aussi<br />

longs que la t<strong>et</strong>e, Bpais. Habite les mar&ages pres de la mer Caspienne;<br />

perfide, tres repandu <strong>et</strong> abondant. )) - Pallas.<br />

Observation. - Espece douteuse, non revue avec certitude depuis Pallas;<br />

Eversmann l’indiqne entre la Volga <strong>et</strong> I’Oural, mais tiimmerthal dit ne<br />

pas l’avoir vue en Russie. Motshulsky la cite de la region de l’ilmour,<br />

mais c<strong>et</strong>te assertion est des plus contestables. Elle existerait dans l’AmB-<br />

rique boreale, d’apres Curtis, mais l’espece que c<strong>et</strong> auteur croit pouvoir<br />

lui identifier est certainement dillerente; elle ne serait autreque C. nigripes,<br />

d’apres Lundbeck.<br />

84. - Culex nicaeensis Leach, 18%.<br />

Bibliographic. - Leach, 1825, p. 292, 2. - Ficalbi, 1896, p. 261, 20. -<br />

Giles, 1900 c, p. 285, 83 ; 1902, p. 427, 67. - Theobald, 1901 c, II, p. 24.<br />

Diagnose. - (( C. capite, thorace abdomineque obscure brunneis; abdomine<br />

segmentis omnibus posticb cinereo-marginatis; pedibus cinerascentibus,<br />

griseo-annulatis; alis hgali,nis iridescentibus, pterogosteis cinerascentidus. ))<br />

Longueur. - 10”“.


318 LES MOtiSTlQUES<br />

Habitat. - Nice; commun.<br />

Observation. - Espece douteuse, non revue 1823.<br />

85. - Culex bipunctatus Robineau-Desvoidy, 1827.<br />

Bibliographic. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 405,11. - Macquart, 1834,<br />

I, p. 35, 11. - Meigen, 1838, VII, p. 2, 21. - Ficalbi, 1896, p. 262, 21. -<br />

Giles, 1900 c, p. 283, 79; 1902, p. 427, 69. - Theobald, 1901 c, II, p. 25.<br />

Diagnose. - C( Thorax late&bus palli& rufescens, punctis duobus argenteis.<br />

Abdomen pallidl flauescens, lined dorsali nigricante : tarsis bruneo<br />

flaflescentique annulatis. Long. 4 lineas.<br />

N Cr. Proboscis flavescens, a’pice bwneo; palpi flavescentes leviter brunicoso<br />

annulati : antennarum plumulis bruneis. Thorax pallid6 rubescens per<br />

plewas, duobusque pun& a?*genteis ; obscwl rubescens brunicosoque mixturn<br />

per dorsum. Abdomen pallid2 flavescens, aittci nigricanti in dorso<br />

utliusque segmenti. Femof*a pallidi<br />

bruneo flavidoque annulatis.<br />

flavescentia : genubus flavidis : tarsis<br />

1) Habitat in Gallid. (Musamm parisiense). N - Robineau-Desvoidy.<br />

Obsemation. - Esp&e douteuse, non revue depuis 1827 ; le type n’existe<br />

plus au Muskurn de Paris.<br />

86. - Culex parvus Macquart, 1834.<br />

Bibliog,*aphie. - Macquart, 1834, I, p. 36, 14. - Meigen, 1838, VII,<br />

P* 2, 23. - Ficalbi, 1896, p. 262, 22. - Giles, 1900 c, p. 285, 82 ; 1902,<br />

p. 427, 66. - Theobald, 1901 r, II, p. 24.<br />

DiaqtLose. - (( Long. 2 lignes. Semblable au C. pipiens. Tarses annelks<br />

de blanchhtre. De Bordeaux. 1) - Macquart.<br />

Observation. - Espkce douteuse, non revue depuis 1834; le type n’existe<br />

pas dans la collection Macquart, au ?vIus~um de Paris.<br />

Section VII. - Ailes non tach<strong>et</strong>ees ; trompe non annelee ;<br />

deux derniers tarsiens des pattes post&ieures blancs.<br />

<strong>Les</strong> deux derniers tarsiens blancs . . . . . I, 2.<br />

1. A toutes les pattes, ainsi que les tarsiens 2 <strong>et</strong> 3<br />

<strong>et</strong> la base du I” . . . . . . . . . . longipalpis.<br />

2. A la 3’ paire de pattes seulemen t. Palpes de la 9. 3, 4.<br />

3. Form& de 3 articles . . . . . . . . . digitatus.<br />

4. Form& de 2 articles . . . . . . . . . argyropus.<br />

C<strong>et</strong>te section ne comprend que 3 esptices.<br />

87. - Culex longipalpis Van der Wulp, 1#1.<br />

Hibliographie. - Van der Wulp, 1881, p. 9, 1, pl. I, tig. 3. - Bigot.,<br />

1891, p. 252. - Giles, 1900 c, p. 249, 43; 1902, p. 423,58. - Theobald, 1901 e,<br />

II, p. 28, 62.


SOUS-FAMLLLE LIES CL;UClNAE 319<br />

Diagnose. - (( Fusca; tarsis albo-dnnulatis, ahc~ulis duobus ultimis totis<br />

albia; palpis capite longioribus, distincte biart iculatis. - Q . L0n.g. 4.5 mm. ))<br />

Q. Antennes brun noiratre, indistinctement cerclees de clair. Trompe<br />

jaunatre, brun noiratre a la base <strong>et</strong> a la pointe. Palpes plus longs que la<br />

t&e, distinctement biarticules, chaque article s’elargissant a l’extremite.<br />

Thorax brun rougeatre foncd. nbdomen brun noiratre, vaguement cercle<br />

de clair ; anus de couleur rouille. .i iles legerement gris cendre, a ecailles<br />

brun fence ; fourch<strong>et</strong>tes a peu pres d’egale longueur ; uervure transverse<br />

moyenne notablement plus pres de la pointe de l’aile que la posterieure.<br />

Yattes : hanches jaune brunatre; femurs <strong>et</strong> tibias brun fence, tach<strong>et</strong>es de<br />

blanc. Des cercles blancs au milieu du 1” tarsien <strong>et</strong> a la base des tarsiens<br />

1 a 3; les 2 derniers entierement blanchatres. surtout a la 3’ patte.<br />

Habitat. - Sumatra (Alahan Pandjang, Soeroelangoen).<br />

Observation. - Esptke 11011 revue depuis Van der Wulp. C<strong>et</strong> auteur dit<br />

que les palpes out 2 articles, mais il en figure 4.<br />

SS. - Culex digitatus Kondani, 1848.<br />

BibEiographie. - Rondani, 1848, 1). 109, 90. - Theobald, 1901 c, II, p. 25,<br />

61 a. - Giles, 1902, p. 423, 60. - Neveu-Lemaire, 1902 a, p. 10.<br />

Synonymae. - Culex albitarsis Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - Q. Brun fonce. Tdte (lig. 219) a ecailles jaune d’or en<br />

Fig. 219. -- T&e dc Culex albitarsis Q, d’aprh Neveu-Lemaire.<br />

serp<strong>et</strong>te sur l’occiput, avec de grandes ecailles do&es en vis; ecailles en<br />

b&he jaunes sur les cob%. Yeux cercles de clair. Antennes fauves ou jaune<br />

Fig. 220. - hile de Cutex albitarsis Q, d’aprks Neveu-Lemaire.<br />

d’or, longues de 2”‘“3, un peu mains longues que la trompe, a poils verti-<br />

cilks longs. Trrompe brun jaunhtre, noire a l’ex tremit.6, longue de 2”“S,<br />

i


320 LES MOUSTIQUES<br />

densement ecailleuse. Palpes bruns, plus fences a la pointe, densement<br />

ecailleux, form& de 3 articles, le dernier plus long que les autres. Thorax<br />

& ecailles en serp<strong>et</strong>te, plus claires sur les parties laterales, bronzees <strong>et</strong><br />

melangees d’ecailles noires en faucille sur la partie moyenne ; quelques<br />

soies noires a la racine de ailes. Flancs mouch<strong>et</strong>es de blanc. Abdomen<br />

‘ig. 221. - Extr6mit6 d’une<br />

patte de la 3’ paire <strong>et</strong> grif’fes<br />

de Culex digitatus Q,<br />

d’aprh Neveu-Lemaire.<br />

couvert d’<strong>et</strong>roites ec,ailles blanchatres, a re-<br />

fl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s sous certaines incidences ; ventre<br />

jaune, <strong>et</strong>roitement cercle de noir au somm<strong>et</strong><br />

des segments. AiZes (fig. 220) de couleur fon-<br />

tee dans la partie costale, puis perdant pro-<br />

gressivement c<strong>et</strong>te teinte. Fourch<strong>et</strong>tes p<strong>et</strong>ites,<br />

leurs bases <strong>et</strong>ant a peu pres au meme niveau.<br />

Pattes brun fence, non annelees ; hanches<br />

<strong>et</strong> femurs jaunhtres a la base ; les 2 derniers<br />

tarsiens de la 3’ paire entierement blancs,<br />

ainsi que le somm<strong>et</strong> du 3, par suite du<br />

manque d’ecailles (fig. 221, a). FownuEe un-<br />

gu6ale : ?.?--1.1-l. 1.<br />

3. Palpes renfles en quenouille a l’extre-<br />

mite, marques de 2 cercles blancs. Abdomen :<br />

segments ornes 8 la base de larges cercles<br />

jaune c&me progressivement r<strong>et</strong>recis vers<br />

les c&es ; les segments 2 a 3 portent une<br />

tache blanche sur le milieu de chaque tote ;<br />

sur les segments 6 <strong>et</strong> 7, ces taches se sont<br />

beaucoup elargies <strong>et</strong> atteignent le bord poste-<br />

rieur. Formule ungutale : 1.1-L 1-O. 0, les<br />

grandes grifles &ant de dimension exceptionnelle.<br />

Longueur. - 6”” pour le c?; 10”” pour la 9, trompe comprise.<br />

Habitat. - Rresil, Guyane, delta du Niger.<br />

89. - Culex arggropus Walker, 1848.<br />

Bibliogruphie. - Walker, 1848, p. 2. - Smith, 1890. - Giles, 1900 c,<br />

p. 265, 60 ; 1902, p. 337,2; p. 491, 5. - Theobald, 1901 c, II, p. 264, 12.<br />

Voir aussi plus haut, p. 246.<br />

Synonymie. - Uranot~niu (?) argyropus Theobald, 1901. - Er<strong>et</strong>mapo-<br />

dites (?) aryyropus Giles, 1902, p. 337. - Uranotznia argyropoda Giles,<br />

1902, p. 491.<br />

Diagnose - 9. T&e noire ; des soies noires en anteversion. Yeux noirs,<br />

a refl<strong>et</strong>s cuivres, cercles d’ecailles en b&he bleu d’azur. Trompe noire.<br />

Palpes & 2 articles, a ecaillure noire ; une tache blanc d’argent au milieu.<br />

Thorax de couleur rouille en avant, noir en arriere, a ecailles brunes en<br />

faucille; ecailles bleues en b&he sur les lobes prothoraciques. Abdomen<br />

fauve ; des taches blanches sur les cot& <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> des segments ;<br />

ceux-ci cercles de blanc au ventre. -ii/es densement ornees d’ecailles


unes, ovalcs. allong6es. Fourchcbttes loiigues <strong>et</strong> <strong>et</strong>roites. Pattes brunes.<br />

FPmurs jaunhtresA la base, blancs au somm<strong>et</strong> ; une tache blanchc vers les<br />

2/3 de la longueur, A rcfl<strong>et</strong>s bleu perlt;, mains distincte 8. la 2’ patte. A<br />

la 3’, tibias tachk de blanc au solnm<strong>et</strong>. 3” tarsien d’un blanc pur au<br />

somm<strong>et</strong>, les 4’ ct 5’ de m&me sur toute leur longueur. Formule ungut?ale:<br />

0. o-o. o-o. 0.<br />

Longueur. - 7”“ii.<br />

Habitat. - Souvelle-Zdlande.<br />

Obserun tier,. - Smith rapporte ti c<strong>et</strong>te eslkce, peut-8tre G tort, u11<br />

hloustiyue clui se lwntrc parfois PII clean tit& invraisemblables. Le<br />

19 septembre 1889, un train SC rentlant b Little CC trarersa une muraille<br />

dc Jlousticlucs longue de 3!4 de tlrillc, haute de 20 pieds <strong>et</strong> 6paisse de<br />

18 pouc*es. )) UIIC parcillr pullulation d’Inse(*tes s’expliyuc parce cpc l’hircr<br />

l)rkc;derrt await dt6 partkuli~rement doux, le printemps humide <strong>et</strong> chaud.<br />

Section VIII. - Ailes non tach<strong>et</strong>kes ; trompe non annelee ;<br />

des anneaux clairs sur les tibias, mais non sur les tarsiens.<br />

Formule ungubalc dP la Q : 0.0-0.0-0.0 . . .<br />

Formule ungu6ale de la Q : 1. 1- 1.1-O. 0 . . .<br />

En outrc des<br />

A c<strong>et</strong>tc section.<br />

2 esphm ci-dessus, on doit encore rattacher C.<br />

90. - Culex univittatus Theohald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 C, 11, p. 29, 63, pl. XXII, fig. 86. -<br />

Giles, 1902, p. US, 70.<br />

Ihag,zosr. - 0. Hrun. Tdte B 6c*ailles w&me en serp<strong>et</strong>te, noires <strong>et</strong> brunes<br />

en v-is au milieu, blanches en bkhe sur lcs cOt6s ; quelques soies dorkes<br />

en anteversion. Yew pourprc brun&lre fonc6, cerclt;s de p81e. Tirotvxx<br />

parsem d’kaillcs dorfks en scrp<strong>et</strong>tc ; dcs soies B la racine dcs ailes.<br />

Sculelllc,), avec 3 taches d’kailles claires, parfois argcnt6es. .lFdorurer#<br />

tirant sur le noir pourprfi, oruk d’anneaus <strong>et</strong> taches latckalcs blanc<br />

jaunhtre & la base des SC, lwlents ; ventre Ggalenlent anriele. diles & dcailles<br />

brullcs. lcs laterales ties 2”, 3’ <strong>et</strong> 4” nervurcs longitudinales <strong>et</strong> cellcs dc la<br />

brarlc~he ant6ricure de la 5’ tr& 101~gucs (It nlinces. Pattes avec une p<strong>et</strong>ite<br />

tache blanchc aux genoux ; tibias (*crcI& de blanc au somm<strong>et</strong>, plus<br />

llctlcllrcllt B la 3” pairc. Formule tr,cgG!ale : O.O-O.O-O.Ochez la Q,<br />

1. l--I. 1-O. 0 chez le 0”.<br />

],ongue~~l*. - 4”‘“‘:i & 6”‘“‘.<br />

Habitat. - Satal, Mashonaland, di’troit de Nalawa.<br />

Obswoation. -- Espkce h piyhre tr& douloureuse; clle se tient clans les<br />

habitations.<br />

92. - Culex qunsiunivittatus Theobald, 1901,<br />

lliblioyra~liic~. - ‘l’heobald, I!)01 c. 11, p. 32, 64. - Gilts, 1902, p. 429, ‘il.<br />

IXagnose. - Q. Brun fomtt. T&e il Ccailles en serp<strong>et</strong>tc brun rougc&t,re<br />

21.


322 LES RlOUSTIQL’ES<br />

au milieu, crf5me sur l’occiput, avec quelques kailles noires en vis ;<br />

Ccailles en b&he dans la partie externc, formant d’abord de chaque c8t6<br />

unc grande tache noire, puis blanches ; quelques soies do&es en antdvcr-<br />

sion. Tho~~rn $I kailles en serp<strong>et</strong>te brun rouge ou bronzk, marque en avant<br />

de 2 lignes crtime submkdianes <strong>et</strong> d’une p<strong>et</strong>ite tache de chaque Gtti ;<br />

ticailles blanches ti la racine des ailes <strong>et</strong> au bord postkrieur. Hancs tach@s<br />

de cr&me. Abdowzen $I kailles noir de jais, cerclk de blanc pur A la base<br />

des segments, tache dc blanc sur Its cbtCs. Pattes largement cercldes de<br />

blanc jaun%tre au somm<strong>et</strong> des femurs <strong>et</strong> des tibias, surtout B la 3’ paire.<br />

Fowtule unguPale : 1. 1 - 1. 1-O. 0.<br />

Longuew. - 3”“.<br />

Habitat. - Mashonaland.<br />

92. - Culex articulark Philippi, 1865.<br />

lkibl iog? ‘aphie. - Philippi, 1865, p, 596, 5.<br />

Diagnose. - (( C. nigro-fuscus; thorace piloso <strong>et</strong> aureo-squu UI uloso ; squu-<br />

mulis alarum fuscis (abdowine nigro <strong>et</strong> albo annulato ?>; pedibus fusco-<br />

griseis ; busi femorum albida, spice femorwm tibiarunqu~ niveo ; tarsis<br />

nigris. Long. 2 I/t liu. 11<br />

Longueur. - ?P”‘.<br />

Habitat. - Chili, pr& Corral.<br />

Obsewation. - Keconnaissable & ses tarses noirs ct & scs fdmurs ct<br />

tibias blanc d’argent au somm<strong>et</strong>.<br />

1.<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

li .<br />

6.<br />

7.<br />

8.<br />

Section XX. - Ailes non tach<strong>et</strong>bes ; trompe non annelee;<br />

pattes non annelees.<br />

Abdomen . . . . . . . . . . . . . 1, 10, 39, 76, 86.<br />

Saris taches ni anneaux. Thorax. . . . . . 2, G-9.<br />

Chitair!; tkailles. . . . . . . . . . . 3-S.<br />

Soires ; flaws plus clairs, aver tic longues soies<br />

noires . . . . . . . . . . . . . * wawoyw<br />

En serp<strong>et</strong>te trPs p<strong>et</strong>ites, fauve sombre; des soies<br />

noires & la racine des ailes. Palpes du 0” eflik,<br />

beaucoup plus longs que la trompe . . . . nigripulpis.<br />

Dorkes ; 2 lignes glabres submtidianes <strong>et</strong> une<br />

tachc glabre de chaquc ci,td du m&onotum . . fi~enchz .<br />

Gris avcc 3 ligncs sonlbres, sans taches blanches<br />

la tdrales . . . . . . . . . . . . . 1’.se~tdocine~,ezrs.<br />

h Ccaillure argenttie en avant. brun clair en<br />

arrikre ; abdouten pourpre m<strong>et</strong>allique. . . . * m<strong>et</strong>allicus.<br />

Hruu, A dcaillcs ell scrpctlo l~ru11 dorb <strong>et</strong> soies<br />

noires. Abdomen ti rcll<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s . . . . . iw icliosus.<br />

( *) Lcs espbccs marqudcs<br />

de n0uveaux genres.<br />

dc cc signe cloivenl, d’apr8s Thcohald, rentrer 1la11s


SOUS-FAMILLE DES CULZCZNAE 323<br />

9. Noir d’acier, ti kailles cn b&he brun bronzk;<br />

3 lignes longitudinales se montrent sur les par-<br />

ties d6nudkes . . . . . . . . . . .<br />

10. Non annelk, portant des taches . . . . . .<br />

11. Soires lat.&ales; partie moyenne du thorax Claire,<br />

marquke dans les 2/3 antkrieurs de 2 larges ban-<br />

des noires submedianes, d’oti l’apparence de 3<br />

lignes claires . . . . . . . . . . .<br />

12. Jaunes, latkales ; thorax brun font@, jaunhtre en<br />

arrikre . . . . . . . . . . . . .<br />

13. U’un blanc plus ou moyen pur, latkales sikgeant.<br />

14. Sur les c6tds des segments . . . . . . .<br />

15. D’autres taches blanches plus p<strong>et</strong>ites, bparses sur<br />

le fond brun clair de l’abdomen . . . . .<br />

16. Triangulaires, sur tous les segments, sauf le<br />

dernier ; thorax noir, ornd d’une ligne mkdiane<br />

blanc d’ivoire <strong>et</strong> de 2 taches latkrales jaune do&.<br />

17. Abdomen noir, cerck de blanc A la base des<br />

segments, CI la face ven trale ; thorax brun noirg-<br />

tre: flancs tach<strong>et</strong>ks de blanc . . . . , .<br />

18. Ecaillure g&Wale noir viola& : ventre blanc<br />

argentk . . . . . . . . . . . . .<br />

19. Sur le bord latkro-apical des segments. . . .<br />

20. Seulement sur les quatre derniers segments ;<br />

thorax brun fonck. . . . . . . . . .<br />

21. Blanc crkme, peu distinctes ; abdomen A refl<strong>et</strong>s<br />

viola& ; thorax brun foncc, h kailles en serp<strong>et</strong>te.<br />

2,. Blanches, p<strong>et</strong>ites ; thorax A longues kcailles gri-<br />

stitres, avec 3 lignes de soies noires . . . .<br />

23. I’eu apparentes <strong>et</strong> seulement sur les premiers<br />

segments ; quelques kcailles blanches sur les<br />

flancs des au tres segments. Thorax noirtitre,<br />

orn6 de soies noires . . . . . . . . .<br />

24. Sur le bord latko-basal des segments. Abdomen<br />

25. Orncl d’une ligne mediane Claire ; thorax gris<br />

jauntitre en avant, brun en arriere . . . .<br />

26. Sans ligne mddiane Claire. Thorax . . . . .<br />

27. Concolore. . . . . . . . . . . . .<br />

28. Brun fonck, A kzailles en serp<strong>et</strong>te; abdomen de<br />

meme teinte, largement cercld de &me au<br />

somme t des segrnen ts. . . . . . . . .<br />

20. Gris ; lcs taches blanches lateralcs de l’abdomen<br />

tendant A former une ligne continue . . . .<br />

:iO. Ornk dc lignes . . . . . . . . . . .<br />

31. Brun, A p<strong>et</strong>ites kcailles cn serp<strong>et</strong>tc d’un bronzd<br />

invenustus.<br />

11-13.<br />

tcilineatus.<br />

modestus.<br />

14, 19, 24.<br />

X5-18.<br />

marmoratus.<br />

albopunctatus.<br />

subalbatu,s.<br />

atripes.<br />

20-23.<br />

iv rima.<br />

nebulosus.<br />

fre<strong>et</strong>ownensis.<br />

nigrochztae.<br />

2% 26.<br />

scapularis.<br />

27, 30, 36.<br />

28, 29.


fonc6, B soies noires, orn& de 2 p<strong>et</strong>ites lignes<br />

longitudiuales claires ; taches aldominales trian-<br />

gulaires . . . . . . . . . . . . .<br />

32. Hrun en avant, plus clair en arriere, avec 3 dou-<br />

bles rangs de soies noires en avant <strong>et</strong> 2 en arrikre.<br />

33. Brun bronk, avec une ktroite ligne mediane<br />

blanc &me <strong>et</strong> des lignes latdralcs plus larges<br />

rktrfkies en leur milieu . . . . . . . .<br />

34. ,4 kaillure dor6e, avec des ligues latkrales dorh<br />

clair sur la inoitie post


48. 13rulr fonc6, ti kaillure brun dart;. avec 3 ran-<br />

@es de soies noires, la m6diauc s’arrPtant au<br />

milieik du mksonotum. L4nneaus de l’abdomcw<br />

Ctroits; des taches lat@rales s;llr Iw 3 dcrniers<br />

segments . . . . , . . . . . . .<br />

49. 13rulr. h clcaillure brun dor6. Anueaus de l’abdo-<br />

men Introits; dcs taches 1atCralcs blanches.<br />

Ncrvures des ailes pourvues ti lellr terminaison<br />

d’kcailles ttpaisscs <strong>et</strong> denws . . . . . . .<br />

50. -1 c;caillure jaune dorP. ,Ibdomen brun violac6 ;<br />

une p<strong>et</strong>ite tachp hlanche B I’angle antririeur des<br />

segments, B partir du 3’: ventre blanc jaunritre<br />

en son milieu . . . . . . . . . . .<br />

+?I. Bicolore, sans ornements. . . . . . . .<br />

52. Noir, ch5tain en son Inilieu. & Ccaillure dorce.<br />

Abdomen cercl6 de jaun&tre. tachc; de blanc sur<br />

les cOtCs. . . . . . . . . . . . .<br />

53. Ch%tain, $I ckaillure brun dor6 ; 2 tachcs phles<br />

arrondies sur le misonotum, une autre de chaque<br />

cOt6, & la racine de l’aile. . . . . . . .<br />

36. Brun, G kcailles dorPes <strong>et</strong> blanchktres, celles-ci<br />

surtout en avant, sur lc scutelluin <strong>et</strong> lcs c6tk3.<br />

hnneaus ocrack de l’abdomeu sinueus chez la<br />

Q, dilates aux estr6mitPs chcz le ~9, sur les 2<br />

derniers segments. . . . . . . . . .<br />

35. Brun, parsem d’kaillcs crdme. Abdomen ccrcl4<br />

de blanc, orn4 dc taches blanches laterales B la<br />

base des 2 derniers segments . . . . . .<br />

36. ChAtain, $I kaillcs en scrp<strong>et</strong>te fau\-cs <strong>et</strong> noires.<br />

Anncaux blancs de l’abdomcn plus ou moins<br />

cwmpl<strong>et</strong>s, rkwltant dc I’cxpansioll des tarhes<br />

la t6rales. . . . . . . . . . . . .<br />

57. Rrun clair. ocrac6 en arric’re. Auncaus blancs de<br />

l’abdomen parfois peu distincts. . . . . .<br />

33. Ornt? de lignes. . . . . . . . . _ .<br />

59. HlanchGtre, avec 2 baudes noires . . . . .<br />

60. CliB tain clair , plus for& lat@ralcmen t. i fkaillure<br />

doree, avec une ittroite ligne nl6diane noirtitre .<br />

_Ibdomen tach6 de blanc sur les ci)t@s. . . .<br />

Cl. Rrun foncb. & kaillure brun dorm;. avec 2 ou 3<br />

Jignes longitudinales noirhtrcs. AInneaus dc<br />

l’abdomen blanct crknre, iucurvCs . . . . .<br />

(2. Fauvc avec 2 ligncs subm6dianes noir&tres. a\-rc*<br />

de p<strong>et</strong>ites kcailles en faucill(h. Ahtlott~en wrck de<br />

jaune, . , , . . + I . , , . I .<br />

restuans.<br />

sagax.<br />

llncus.<br />

pUSillUX.<br />

59-75.<br />

owhatu.9.<br />

consobrinus.<br />

fatig*n,s.


326 LES MOUSTIQUES<br />

63.<br />

64.<br />

65.<br />

66.<br />

67.<br />

68.<br />

69.<br />

70.<br />

71.<br />

72.<br />

73.<br />

74.<br />

75.<br />

Xi.<br />

77.<br />

Brun chstain, testace sur les flaws, ti p<strong>et</strong>ites<br />

Ccailles en serp<strong>et</strong>te dorkes, plus ou mains n<strong>et</strong>te-<br />

ment disposkes en lignes. . . . . . . .<br />

Brun fonck, blanc cr&ne SW les cbt&, avec des<br />

lignes p$des tournkes en arriPre <strong>et</strong> 2 lignes<br />

claires sub-mddianes . . . . . . . . ,<br />

Brun foncP, ti kailles do& fonc,6, plus ou moins<br />

r6guliPrement disposdes en lignes longitudinales.<br />

Ventre g Bcaillure blanche, avec taches noires<br />

mkdianes . . . . . . . . . . . .<br />

Avec 4 lignes d’kcailles dorkes, bords latkraux ti<br />

Bcailles dorPles . . . . . . . . . . .<br />

Avec une large bande mediane grise . . . .<br />

Brun fonc6, & kcailles en serp<strong>et</strong>te dorkes, avec<br />

2 <strong>et</strong>roites lignes glabres, paralleles <strong>et</strong> tr& &car-<br />

t&es. Anneaux de l’abdomen gris. 1” tarsien<br />

postkieur aussi long que le’tibia . . . . .<br />

Brun, avec une large ligne mkdiane sombre, B<br />

kailles brun fonc6. . . . . . . . . .<br />

Brun, avec des lignes latkrales foncees <strong>et</strong> une<br />

tache linkaire fon&e,de chaque c8t6 <strong>et</strong> en avant<br />

Brun foncit, avec traces de 2 ktroites lignes noires.<br />

Anneaux de l’abdomen jaunes, avec une expan-<br />

sion angulaire mediane . . . . . . . .<br />

Brun foncd, avec 2 ktroites lignes sombres paral-<br />

Idles, cachkes sous les kcailles. Line tache blanche<br />

semi-lunaire sur les segments I h 5 de I’abdomen,<br />

un cercle compl<strong>et</strong>, dilatk au milieu <strong>et</strong> aux extrk-<br />

mitks, sur les 2 suivants, le dernier entierement<br />

blanc,. . . . . . . . . . . . . ,<br />

A ecaillure gris de givre, avec 2 lignes sombres<br />

paralkles. Segments de l’ahdomen orn& ti la<br />

base d’un cercle blanc de plus en plus large <strong>et</strong> por-<br />

tant ti ses extr6mitks une dilatation triangulaire.<br />

Soir, B kcaillure ch&tain, plus pile en avant, avec<br />

2 lignes submkdianes sombres. Un cercle blanc<br />

& la base des segments 3 & 7 de l’abdomen, 6largi<br />

en taches latkrales sur les segments 6 <strong>et</strong> 7 . .<br />

Rrun rougehtre, g kaillure jaunitre, avec une<br />

paire de bandes glabres. . . . . . . .<br />

Anne16 de clair au somm<strong>et</strong> des segments. Thorax.<br />

Brun, avec des taches d’kailles piles sur la ligne<br />

mc’diane, en avant; une tache centrale, 2 la%<br />

rales <strong>et</strong> quelques mouch<strong>et</strong>ures claires devant le<br />

scutcllum. Abdomen cercl6 de creme seulernent<br />

sur les 1”’ segments, le reste jaune ocrack. .<br />

perY7igiEan.c.<br />

linealis.<br />

.wTr’atlL.~.<br />

zombaensis.<br />

lteesi.<br />

swiceus.<br />

angula tus.<br />

tipulifomis.<br />

decens.<br />

D yari .<br />

77-85.<br />

concolor.


)<br />

SOUS-FAMILLE DES C’fJLZCZ.V.iB 327<br />

78. Noir. avec une ligne mediane jaune; en avant <strong>et</strong><br />

de chaque cbt6, une large ligne jaune rittrdcie<br />

en arrikre. Abdomen ornk d’une ligne mediane<br />

blanc jauntitre dilatee au somnn<strong>et</strong> de chaque<br />

segment . . . . . . . . . . . . .<br />

79. Rrun, avec 2 lignes sombres submkdianes. Abdomen<br />

brun, cerclB d’anneaux peu nlarquks . .<br />

SO. Gris-jauniitre. Abdomen ornP de bandes noires<br />

en avant <strong>et</strong> de bandes claires en arrike; cercles<br />

blancs 6largis au milieu en triangles :I somm<strong>et</strong><br />

extkrieur . . . . . . . . . . . .<br />

81 . lkun rougeAtre, avec 3 taches jaune clair, l’ant&<br />

rieure mediane, les autres latkrales <strong>et</strong> se continuant<br />

par une ligne blanche antPro-postkieure.<br />

Abdomen tachi: de blanc ti la base des segments<br />

82. .1 kaillure brune plus ou moins dispo&e en lignes ;<br />

une ligne mediane sombre <strong>et</strong> glabre. d’autres<br />

la&ales s’ktendant jusqu’au milieu du thorax.<br />

Cercles jaunes de l’abdomen ktroits <strong>et</strong> 6largis<br />

en taches sur les c6t4s . . . . . . . .<br />

83. Rrun dor& avec 2 lignes paraMes longitudinales,<br />

plus ptiles <strong>et</strong> trPs tkartdes. Abdomen<br />

obscur, ornk d’une ligne mddiane ocrac6e <strong>et</strong>,<br />

sur les c6t&, de taches basales de m6me teinte<br />

84. Rrun, ornB en son milieu d’une large zone<br />

d’kailles jaunes ; en avant, 2 lignes submedianes<br />

fonckes, en arrikre 2 lignes semblables,<br />

mais plus longues <strong>et</strong> plus kcart6es. . , , .<br />

8:i. Son strit?. Cercles blancs dc l’abdomen &roits,<br />

6largis sur les cGt& en triangles g base post&<br />

rieure . . . . . . . . . . . . .<br />

86. Anne16 g la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> . . . . . .<br />

87. Thorax gris fonc6, marquk en arrittre de 2 lignes<br />

longi tudinales cuivr6es . . . . . . . .<br />

tigripes.<br />

aalisburiensis.<br />

mediolineatus.<br />

Mathi.&.<br />

Sergenti.<br />

87.<br />

irnpudicus.<br />

&1bstraction faite de leurs ailes tach<strong>et</strong>bes, qui les ont fait ranger dans la<br />

1” section, C. Curriei, diversus, fuscanus, luteolateralis, ochraceus, ochripes<br />

<strong>et</strong> Spenceri devraient prendre place ici.<br />

93. - Culex macropus R. Blanchard, 4 903.<br />

Bibliographic. - Theobald 1901 c, II, p. 6s. SZ. - Gilts, 1903. p. KS. 1%.<br />

Synonymie. - CuEex Zongipes Thcwbaltl, I9OI : IKN l~ahricins, ISOL<br />

Diagnose. - 9. T&e brun I’oncc;, b 6caillcs CII scrpct tc noircs, parscnrc+<br />

de longues Pcaillcs CII yis noircs : S soics bruncs cn a\-ant, dent 3 ni6diancs<br />

plUS p<strong>et</strong>ilcs. YWJ noirs ct argcnt, ccrclh d’c:cailles d’un hlanc sopeus.<br />

7’ho~~~r;r chiitain fonc6 ; kailles en srrpctte noircs, qu~lqucs uncs plus


3% LES MOUSTJQUEP<br />

piles, <strong>et</strong> de longues soies noircx. l’cnsrinhle fornrant une ornementation<br />

longitudinale plus ou rnoins ncttc : llancs brun grisatre. _lbdornrn B<br />

kaillure d’un noir pourpre font+ ; vcntre jaundtre. Pnttes tr& longues,<br />

l’antt’rieure mcsurant T”‘“.“,. la posterieure 8 “‘“‘ii. Fownule ~ngukal~ : 0. (I---<br />

0. o-o. 0.<br />

Longuew. - 4”“‘3.<br />

Habitcrt. - Singapour.<br />

Observation. - Esp$ce bas@e sur un seul exemplaire.<br />

94. - Culex nigripalpis Theobald, 1901.<br />

Bibliogrvphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 3U11 qa. - Giles, 1902, p. 46S, 137.<br />

Synonymie. - Culex nigripulpus ‘l’heobald, 1901.<br />

Vicrgnose. - CF. T&e brun fonc& ; au milieu, tres p<strong>et</strong>ites dcailles en<br />

serpctte dorkes, parsonees en arriere de p<strong>et</strong>itcs kailles noircs en vis ;<br />

sur les cijtds, kcailles on b&-he grishtres. Palpes noirs, dt;passant la trompc<br />

prcsque des 2 derniers articlw, qui sont tres longs, efIil&, pourvus de poils<br />

noirs <strong>et</strong> raides. Tlzora.~ chlitain ionce ti t&s pclti tes kailles en serpctte ;<br />

des soies noires, notamment ti la racinc dcs ailes. Scutellum ho& de<br />

longues soies brunes, dont 6 sur lc lobe moyen. Abdomen & tkailles brun<br />

fon&, B. r<strong>et</strong>l<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s ; ventre gris. Formule ungutkle : 1.0-i. O-O. 0.<br />

Longueur. - 2”5.<br />

Habitat. - Sain tc-Lucie (An tillcs).<br />

Observation. - Espkcc <strong>et</strong>ablie d’aprks un scul clxemplairc.<br />

95. - Culex Frenchi Theobald, 1901,<br />

Bibliogwphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 66,81. - Giles, 1902, p. 466,133.<br />

Synonymie. - Culex Frenchii Thcobald, l901.<br />

Dingjlose. - Q. Tt?te hrun foncc, & kailles en serp<strong>et</strong>tc cr$mc : des<br />

kailles en vis noires rdpandues partout, d’autrcs dordes occupant la<br />

partie nloycnnc. dntenrzes jaunt testace sur le I” article <strong>et</strong> ti la base du 2”.<br />

Thorcr:t; brun fonci! parsemk d’tkailles cn faucille dark clair ; 3 doubles<br />

rang&s dc soies noires, d lignes glabres sublnklianes <strong>et</strong>, de chaque cOt6,<br />

une tache glabrc incurrdc. S’octell~~m (I nombrcuses soies, dont 8 sur le<br />

lobe moycn. Abdomen in kailles rloir pourpri! foncd, & poils do&; 1” seg-<br />

ment ocrack, aver un grand nonrbre de longs poils ; vcntre jauktre.<br />

Pattes : 1”’ tarsien de la 3’ paire environ un tiers plus court que le tibia.<br />

Longuew. - k?“.<br />

Habitat. - Yictoria (Australie).<br />

96. - Culex pseudocinereus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 62, i9, pl. XXVIII, lig. 112. -<br />

(‘riles, 1902, p. 465, 132.<br />

Diagnose. - c?. Tlte brune ; kailles en serp<strong>et</strong>te gris clair <strong>et</strong> nonrbreuses<br />

p<strong>et</strong>ites Pcailles en vis noires. Yeux noir <strong>et</strong> argent, entourk d’un large


cercle hlanc, qui s’tilargit sur les cijfCis. 1 t/tm)7p.s grises, (;troitenlent anucl&s<br />

d(l bruu. Ycrlp~~ hrun follc*c;, lwu wlus, 1111 pcu plus lougs clue la<br />

trourpe, le 1GuultiPulc article tr@s court. Thorax gris, avec 3 l&yes<br />

sonrbres. dcs &aillcs en serp<strong>et</strong>tc jaun6tres. <strong>et</strong> 3 rang&s dc soies mires.<br />

Scutell~rm gris. a\rec 6 soies brun dor6 sur le 101~~~ nrt;diau. 1.ne large ligue<br />

d’kailles blallchcs sur les Ifancs, alwuti?;sant & la 2” pattc. Albdornrn hrun.<br />

sans taches. ForwuZ~ unguPule : 1. 1-i. 1-O. 0.<br />

Longuew. - 4”‘“S.<br />

Hubitut. - Xlashonaland.<br />

Abdomen. - EspPcc irtablic tl’apr+s un seul indiridrr.<br />

!)7. - Culex m<strong>et</strong>allicus T heobald, 1901.<br />

Bibliogw~phie. - Theobald, 1901 b, 1). \-[I[, 1~1. 111, fig. 14; 1901 c, II,<br />

p. 63, 80, 1~1. XXVI, fig. 102. - Gilts, 1905, 1). 466, 133, 111. SVII, tip. k-4 h.<br />

Difrfjnose. - $2. l’dtr brun fouc6 ; cIuelques Gcailles en serp<strong>et</strong>te gris l&le<br />

disstmin6es. tlotnbrcuses 6cailles en \-is longucs <strong>et</strong> noircs rkpandues sur<br />

toute la surface. Ye?c.x noirs ct cuiwbs ; cluclques soies bruu dord se<br />

proj<strong>et</strong>ant eutre eux. Thorax k lougues Ccailles eu faucille. argcntks dam<br />

la moitit; antdrieure, bruu clair clans la post6rieure. Scutellum bruu<br />

ocrac6, avcc 4 soies au bord du lobe nlo!-cn, (i grandcs <strong>et</strong> quelques p<strong>et</strong>ites<br />

sur les lobes latckaux. Abdowm brun, k kailles pourpro tn~tallique, CI<br />

pails bruus passant au dorP 3 la pointe; 1” srgncnt ocrack, brute A la<br />

partie wddiaue. _4 ile.s : dcailles margiuales de la frauge lougues : dcaillcs<br />

nl6diaues des uerrures lorlgucs aussi. Pnttvs brun fouc6. Fomnule wzgutkbe :<br />

0. O-O. 0 - 0.0, les grilles des 2 prernit’res paircs longues <strong>et</strong> presque<br />

droites, cellcs de la 3’ p<strong>et</strong>itc>s <strong>et</strong> incurrdes.<br />

Cr. Antennes cerclt;s de blauc <strong>et</strong> de brun. les cerclcs blancs tr& largcs.<br />

PU@PS brun fonc6, coufus~meut cercles de blauc wrs la base ; autt;pc;tlult.iPule<br />

article clavifornle, lkgkreulent pubescent au sonlllr<strong>et</strong> ; les 2 articles<br />

suivants effil&, rr>lus d’uu seul c6t6, l’ayant-dernicr un peu plus long<br />

que le dcruier. Thora.r CO~IIIC chez la 9. si cc n’cst quc les itcaillcs de la<br />

woitic; antt;rieure sent dor&s.<br />

/kingL!t?l,w. - imm :i [km?.<br />

Hubitat. - Delta du Nigclr.<br />

98. - Culex invidiosus Theobaltl 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, l901 b. 1~. 11. 111. II, fig. 12; 1901 c, II, p. 329.<br />

- Giles, 1902. p. 467, 135.<br />

Diagnose. - $2. Brun. T&e prcsque noirc, A Ccailles en serp<strong>et</strong>te gris<br />

ocrac6 ; cIuelques kailles noires en vis ; p<strong>et</strong>ites 6cailles blanc sale sur les<br />

cGt6S. Y<strong>et</strong>/z confuskment ccrclks de gris. Thomx 8. Gcailles en serp<strong>et</strong>te<br />

brun dot+ sale, avcc soies noircs. Sc?cteZlrcw orn6 de 6 soies sur le lobe<br />

urkdian <strong>et</strong> de 4 sur chaque lobe latc!ral. _lhrlnwen ct p~ttrs B rell<strong>et</strong>s<br />

viol<strong>et</strong>s. Formule ungzkale : 0. O-O. 0-O. 0.<br />

Long‘UFU1’. - :II”‘“‘2.


330 LES MOUSTIQUES<br />

Habitat. - Delta du Niger.<br />

Observation. - Espece Btablie d’apr& deux Q.<br />

99. - Culex invenustus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. IX, pl. II, fig. 8-9 ; 1901 c, II,<br />

p. 330, 14. - Giles, 1902, 1~. 467, 136.<br />

ik!agno.se. - 9. Te’te presque noire ; ekailles en serp<strong>et</strong>te gris ocrack;<br />

kcailles en vis minces, brunes <strong>et</strong> noiratrcs ; kailles en b&he blanches<br />

sur les ci,t&. Yeuz noirs, cerck d’un titroit bord blanc. Antennes brun<br />

fence, le I” article noir, les 2 derniers trks velus. Palpes courts. Thorax<br />

noir d’acier, & p<strong>et</strong>ites kcailles en b&he brun bronze ; celles-ci enlevdes, on<br />

remarque 3 dtroites lignes noircs paralkles. Abdomen brun noir, plus<br />

clair au ventre. Pattes: fknurs des 2 premieres paires dilates. Formule<br />

unguCaZe : 0. O-O. O-O. 0, les griffes titant t&s incurv~es.<br />

Longueur. - 3°C<br />

Habitat. - Degama (Afrique occidentale).<br />

Observation. - &p&e <strong>et</strong>ablie d’aprks deux 9.<br />

100. - Culex trilineatus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1091 c, II, p. 105, 98, pl. XXVlI, fig. 105. -<br />

Giles, 1902. p. 464, 129.<br />

Diagnose. - Q. T&e densement orn& d’bcailles en serp<strong>et</strong>te jaune d’or,<br />

assez longues <strong>et</strong> d’ecailles en vis ocracees. Anfennes d’un brun sombre, ti<br />

poils noirs; les 2 premiers articles orangds. Trompe jaunatre fonck dans<br />

ses 2/3 proximaux, d’un brun fence sur le reste. Thorax; chatain clair, &<br />

kaillure brun dare ; sa zone mediane Claire, marquee dans les 2/3 ant&<br />

rieurs de 2 larges bandes noires submkdianes, d’oti l’apparence de<br />

3 lignes claires, les 1atPrales plus p%les que la mkdiane. Une touffe de<br />

soies dordes h la racine des ailes ; une rangee de soies dorkes ti la partie<br />

posterieure du bord lateral. Scutellum ocrack, densement or& de soies<br />

dorees ti son bord postCrieur, cellcs du lobe moyen sur 2 rangkes.<br />

Abdomen ocrach :I ses 2 faces, marquf? d’une ligne sombre sur les c8tBs.<br />

A&s l@gQrement jauntitres. Pattes: hanche, fkmur <strong>et</strong> face inftkieure du<br />

tibia ocracks, somm<strong>et</strong> du femur blanc c&me, le reste brun. Fknur or&<br />

sur toute sa longueur d’kpines noires, longues <strong>et</strong> dpaisses; tibia <strong>et</strong><br />

I” tarsien plus ou moins kpineux. Formule ungutale : 1. I--1. 1-O. 0.<br />

Longueur. - 5”‘“‘.<br />

Habitat. - Haute Rirmanie.<br />

Ohser?lation. - EspPce ktablie d’apr& un seul exemplaire.<br />

101. - Culex modestus Ficalbi, 1589.<br />

BibZiogl*aphie. - Ficalbi, 1896, p, 269, 27 ; 1899, p. 221, 14. - Giles,<br />

1900 c, p. 336, 148 ; 1902, p. 462,125. - Theobald, 1901 C, 11, p. 122,107.<br />

Diagnose. - 9, Rrun fence en dessus, jaune clair en dessous. Yeuz


SOUS-FAMILLE DES CULfCZ,V_l E 332<br />

cercks de clair. Antennes : 1” article jaunitre, tach<strong>et</strong>k de brun. Thorax<br />

jaunatre en arrikre ; flancs de meme teinte. Abdomen mouch<strong>et</strong>d de<br />

jauniitre ; sur les cBt&, des taches triangulaires jaune clair ; sur le<br />

ventre, une p<strong>et</strong>ite tache noire & la base du dernier segment. Pa.ttes :<br />

hanches jaunhtres mouch<strong>et</strong>t?es de blanchitre; femurs noirs cn dessus,<br />

jaunes en dessous, blancs au somm<strong>et</strong>, surtout B. la 3’ patte. Fowrrwk<br />

ungutale : 0. o-o. 0 -0.0<br />

222).<br />

(fig.<br />

~7. Antennes G plumosite clairselllee.<br />

Palpes effilks, depassant<br />

la trompe de tout le dernier arti- @+ @&<br />

cle, presque glabres. _4 rrnat we<br />

I?<br />

gdnita.le de forme caractPristique Fiy. 22. - Gritt’es (x 450) <strong>et</strong> ;lrmature ~7,<br />

(fig. 222). Fownule unguCale : vue d’en haut (x 34), de Cl1Ee.x mode&s,<br />

1. I--1.1-0.0.<br />

d’apres Ficalbi.<br />

Longuew. - ?i B 7”” pour le CT, 6 g 7”‘” pour la Q, trompe comprise.<br />

Habitat. - Dans toute 1’Italie <strong>et</strong> en Sicile.<br />

Observation. - Espkce se tenant dans les bois <strong>et</strong> les bosqu<strong>et</strong>s, mais<br />

entrant aussi dans les habitations ; elle pique au crkpuscule, pendant la<br />

nuit <strong>et</strong> m&me de jour; sa piqiwe est tr& douloureuse. Ficalbi a cru<br />

d’abord c<strong>et</strong> Insecte identiqu e 8. C. fuaculus Z<strong>et</strong>terstedt, mais il le considitre<br />

maintenant comme une espkce bien distincte.<br />

102. - Culex marmoratus Philippi, 1865.<br />

Biblioggraphie. - Philippi, 1865, p. 597, 9.<br />

Diagnose. - (( C. griseo-fkscus ; abdomine fusco <strong>et</strong> albo marmorato ;<br />

squamis alarwm fuscis ; pedibus pallide fwwis, concoloribua. Lorq. s lin.,<br />

eztens. alar. 4 I/2 lin. ))<br />

Antennes, trompe <strong>et</strong> palpes pAles, gris bruniitre; palpes du c? trPs<br />

longuement velus. Thorax un peu plus fence. Abdomen brun clair,<br />

marbrk de p<strong>et</strong>ites ponctuations sombres .ct de taches blanches un pcu plus<br />

grandes, dont une plus marquke sur chaque cBtP des segments. Pat/es<br />

priles, gris brunAtre ; les post&ieures du /f longuement velues.<br />

Longuew. - @‘RI.<br />

Habitat. - Chili, localitk inconnue.<br />

Observation. - l&p&e non revue depuis Philippi ; elle doit probablc-<br />

ment rentrer dans le genre Ianthinosown.<br />

103. - Culex albopunctatus Rontlani, 287%<br />

Bibliographic. - Rondani, 1872. - Ficalbi, 1896, p. 273, 33; lS99,<br />

p. 183, 7. - Nail, 1899, p. 251. - Theobald, 1901 c, II, p. 33i.<br />

Ikgnose. - 9. T6te ivoire dot+ avec 2 taches noires submddiancs.<br />

Yeulc cerclGs de blanc. Antennes : 1” article ti kailles blanc paillc. Palpes<br />

pourvus d’un 6” p<strong>et</strong>it artic,le arrondi. Thow.7: divis@ en 2 zones lat4rales<br />

jaune paille dark <strong>et</strong> une zone moyenne noire, ornee d’une ligne rn6dianc<br />

.


332 LES MOUSTIQUES<br />

blanc tl’ivoirc, bifurqu&e en arrikrc. l\Ggion anti,rieure du thorax <strong>et</strong> ilancs<br />

mouch<strong>et</strong>& de blanc. Abdonlo~ noirAtrc. marqud au dos de ‘i paires de<br />

taches hlanc d’ivoiw triaygulairw. & somrll<strong>et</strong> postPriPur, celles du<br />

2” segment cllant arrondics ct c?artM, celles da ‘7 6tant rcunies f’n une<br />

seule. Yentre lwir, or116 de 6 ljaires tic taches blanches. Puttes : hanches<br />

Jllouch<strong>et</strong>ks cl’&aillcs blanches : f(;nlnrs jaune paillc ti la base <strong>et</strong>, en dessous,<br />

blancs au genou, noirs partout aillellrs ; tibias ct tarsiens noirs. Formule<br />

u&quPnk : 1. 1.--t. 1-o. 0 (fig. 223).<br />

~2”. Palpes noirs, eflilPs, LIII peu plus courts que la trompe, peu velus.<br />

,4mature ghitcllr de forme caract6ristique (fig. 223). Fo~wl1,11~ rrnpicrle :<br />

1.1--I. l---0.0.<br />

Long uew. - 6 ii 8”“” pour le />. i 6 10”‘“’ pour la 0. trompe comprise.<br />

Habitat. - ltalie centrale.<br />

Obsemztiows. - Sod pense que c<strong>et</strong>te espkce cst identique A C. lclterolis<br />

Meigen; k’icalbi a partag aussi c<strong>et</strong>te opinion, mais il croit maintenant<br />

quc lcs ‘2 espkces sont distinctes. La 9 SP tient dans les bosqu<strong>et</strong>s ombragCs<br />

<strong>et</strong> pique m&me en plcin jour ; elle est avide de sang, mais incapable de<br />

transmcttre le paludismc : Grassi a fait picper 12 malades par 43 de ces<br />

Insectes, sans obtcnir aucun resultat.<br />

104. - Culex subalbatus Coquill<strong>et</strong>t, 1899.<br />

Bibliogfxphie. - Coquill<strong>et</strong>t. 1S99. - Theobald, 1901 c, II. p. 55. 74. -<br />

Giles, 1902, p. 455, 117.<br />

Diagqnose. - 9. T&e <strong>et</strong> appendices noirs, sauf la moitik infhrieure du<br />

3’ article de l’an tcnne qui (‘5 t jauue. Thorax noir brunhtre, mouch<strong>et</strong>6 de<br />

Elanc sur les ci,tks <strong>et</strong> sur les flancs ; uue touffc de poils noirs devant la<br />

racine des ailes. Abdomen noir bruntitre, orn6 B la base des segments, ti<br />

la face ventrale, d’un wrcle blanc qui se prolonge sur les cBtCs. Pattes :<br />

hanches brun jaunritrc. f6murs noirktres, tibias <strong>et</strong> tarsiens noirs, le tout<br />

plus ou moins saupoutlrP de blanc d’argent. Formule uqpciale :<br />

1. O-O. O-O. 0. ce qni (1st probablement le resultat d’une erreur d’obscrvation.<br />

Longuew. - FJ, trompe non comprise.<br />

Hnhitnt. - .Japon.


Oltsem~tio~z. - I,e type est conservb au Satioilal ~Iuseuu~, B Washington<br />

(n” 3962).<br />

105. - Culex atripes Sliuse, 1859.<br />

Bib1 iogmphie. -- Skusc, 1889, p. l’i.50. 213. - Giles, i900 c, p. 295, 95;<br />

~1902, p. 460, I-2-2. - Theobald, 1901 c, 11. 1). 58, 76.<br />

Diagnose. - 9. Noir viola&. Yem dtroitcment cerclds deblanc argentk.<br />

_lntennes noircs le I” article B rcll<strong>et</strong>s blanchgtrcs. Thomz & kaillure<br />

bronze clair ; de; soies dcnscs h la raciue tlw ailes <strong>et</strong> ($11 arrikrcb. k’lancs<br />

<strong>et</strong> racines des ailes Iuowhctds de blallc tl’argcAnt. Scutellunf ocrac(;. A<br />

Ccailles brun viola&, bord6 de longs pails. Abdomen : segluents orn@s<br />

d’une tache blanche latkralc ; vciitrc h c;c*ailles blanc d’argent. ililes tr&<br />

l~g~rernen t tein tiies de brunAtre ; kaillcs in reflcts violacks <strong>et</strong> pourprk.<br />

Yuttes : hanchcs orndes tl’kailles blallc d’argent ; 1”’ tarsieu dc la 3’<br />

patte environ i,/ri plus long que le tibia.<br />

Longueur. - 3”‘“‘8.<br />

Habitat. - Nouvclle-Galles tlu Sud.<br />

IO& - Culex rima Theobald, 1901.<br />

Bibliogmphie. - ‘J’heobald, 4901 b, 1). XI, 111. II, tjg. 11 ; 1901 c, II,<br />

p. 387 . - Giles L. 190” I -, p . 463 128.<br />

Synonymie. - Culex; 7*imokcs Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Q. T&e brun from6 ; Ccailles c11 serp<strong>et</strong>te gris sale,<br />

Jlombreuses ecailles en vis p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> noires : cl~p&us noir, avec uii sill011<br />

transversal. Antennes brunes, 1” article bruu rouge&tre. T~OUIX bruu<br />

fouc6 & p<strong>et</strong>ites k*ailles eii serp<strong>et</strong>tc brun sale <strong>et</strong> longues soies noires en<br />

rtitroversion. Scutellwr ch5taiu font+. ti 6caillcs brunes PII scrpcttc, bordd<br />

~1~1 soics uoires. Abdomm noir brouz6 & refl<strong>et</strong>s verts <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>s, les<br />

4 deruiers segnlents ornes chaculr d’une tachcb blallche apicale. Ailes<br />

dens&nent orn(;es, vers le sonInl<strong>et</strong>. ti’kailles brunes, courtcs <strong>et</strong> minces.<br />

Yattes brun foncc;. ti refl<strong>et</strong>s ocrac*ds. Form~le ((,cguPale: 0.0-4. O-O. 0.<br />

Lor1yrrerrr. - -2”‘“8.<br />

liclbitcrt. - Vieus calabar (golf’e de Guillk).<br />

107. - Culex nebulosus Theobald, 190 1.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 0, p. S. l)l. II, lig. 10; 1901 c, 11.<br />

P 331, 1:;. - (+iles 1902, 13. 442, 1%.<br />

Uiaynose. - Q. T&e brun joned ; kaillurc brun dord sur le soulm<strong>et</strong>,<br />

blanche sur les c*btt;s ; noulbreuses kaifles bruties C’II vis. l’e?w iioirs <strong>et</strong><br />

dort;s, cercks de blanc ; des ckailles blallchcs sur les c6tk. Thomx brun<br />

10~1~5, B kailles eu serp<strong>et</strong>te brun de tan, aver 2 lignes soulbrw paralkles<br />

sur les surfaces dhudhs. Scutellurn B kailles claires presquc l-‘iliiorules ;<br />

6 soics sur le lobe median. Quolques Ccailles blanches en b&he sur les<br />

f1auc.s. Abdomen brun fonk, $I reflcts viol<strong>et</strong>s ; des taches blanc cr&tle peu


334 LtiS MOUSTIQUES<br />

distinctes sur lc bord latdro-apical cles segments. Pccttes brunes ; des<br />

@cailles blanc sale sur les hanches.<br />

Longuew. - 3”” B 3’““s.<br />

llabitat. - Vieux Calabar.<br />

108. - Culex fre<strong>et</strong>ownensis Theobald, 1901.<br />

Bibliogr*uph,ie. - Theobald, 1901 c, 11, p. 69, 83. - Giles, 1902, p. 461, 124.<br />

l)iugnose. - $2. T&e brune : kailles pales sur le somm<strong>et</strong> ; &ailles sombres<br />

cm vis eparscs en graud uonrbre. I’PUX noir <strong>et</strong> or, cerclEs de blanc brunitre.<br />

Antewes noires ti pubescence pBle. Thornr gris brunatre fonck, A longues<br />

kcailles grises cn r<strong>et</strong>roversion ; 3 ran@es de soies noires. la mediane<br />

s’arrktant au milieu du m~tanotum, les laterales plus longues; longues<br />

soies noires B la racine des ailes. ScuteZlum avec 6 ti 7 soies sur le lobe<br />

rnoyen <strong>et</strong> quelques autres sur les lobes latdraux. _4bdomen brun, marque<br />

de p<strong>et</strong>i tes taches blanches triangulaires au bord latdco-apical des segments,<br />

sauf sur le 1”‘. Pattes brunes B refl<strong>et</strong>s cuivrks. Formule unguiale :<br />

0.0-0.0-0.0.<br />

0”. Antemes cerclees de brun <strong>et</strong> de gris, ti plumositt’ d’un brun ion&<br />

soyeux. Yalpes brun fonctk, avec des touffes de poils noirs. Formule<br />

wLgu6ale : 1.1----1.1-O. 0.<br />

Loflgueur. - 4’““‘S ii ?‘lu.<br />

Habitat. - Sierra Leone.<br />

109. - Culex nigrocha<strong>et</strong>ae ‘l’heobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, 11, p. 60, 78. - Giles, 1902, p. 460,<br />

121, pl. X\‘lI, fig. 3.<br />

Diagnose. - Q. Tdte brun fon&, B kaillu-re grise, des kailles en vis,<br />

de p<strong>et</strong>ites kailles en bkhe <strong>et</strong> des kailles en serp<strong>et</strong>te disskmindes. I’ezcx:<br />

noirs, argcutks <strong>et</strong> pourprks. cerclds de blanc, surplomb& par quelques<br />

soics noires. Yalpes noirs, dcusdment ccailleux, terminds par un p<strong>et</strong>it<br />

article arrondi. Thorax brun, orni! de lignes noires submedianes ; kcailles<br />

en serpctte fauves ; 3 ran@es de soies noires, une autre 8. la racine des<br />

ailes SC poursuivant jusqu’au sc*utelluur. Celui-ci, ocrack p&le, a des kailles<br />

en serpctte <strong>et</strong> 6 soies sur It1 lobe IrCdian. dbdomen noir brillant ; dcailles<br />

grises <strong>et</strong> brun olivhtre, h refl<strong>et</strong>s trl<strong>et</strong>alliques verts, b oris blcu ct cuivrks.<br />

Des taches blanches peu n<strong>et</strong> tcs sur les tlancs des 1”“ segments, les autres<br />

mouch<strong>et</strong>tis de quelqucs kailles blanches. ,4iZes A dcailles brunes, cclles de<br />

la costa ct des nervures sous costalc ct I” lon@tudiuale larges ct & r<strong>et</strong>lcts<br />

viol<strong>et</strong>s. Y(lttes brunes. For*r,lule unguiale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

CF. lug entour& d’dcailles en b&he. iltct<strong>et</strong>mes bruncs, largement<br />

cerekes de gris. Yalpes brun fence, l’avant-drrnier article moitiC plus<br />

court qur lc terllrinal PI porlatlt dcs soicbs d’uu seul c:i,te ; article distal<br />

avec une p<strong>et</strong>ite houppe de s;oies wires. Forrllule w~gukle; 1.0-i. O-O. 0,<br />

la grande $ffc incurvk ti la I” pattc <strong>et</strong> presquc droilc a la 2’.<br />

Lott!jrteur. - :l”““ii.<br />

Habitat. - Lagos.


SOUS-PAMILLE DES CULIClrVAE 335<br />

110. - Culex scapularis Rondani, 18M.<br />

Uiblio!gr*uphie. - Kondani, 1X/8. p. 109, 89. - Arrihtilzaga. lX!)l,<br />

p. I M, 2. - Giles, 1900 c, p. 320, 126 ; 1902, p. 443, 89. 1~1. XVI, fig. l7-<br />

17 c. - ‘l’heobald, 1904 c, 11, 1). 42. tii. pl. XXI\‘, fig. 94.<br />

Synonymie. - Ochlerotatus confirwatus Arribtilzaga, 1891. - Cttlex con-<br />

firmatus Giles, 1900,1902; Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - T&e : Gcailles en serp<strong>et</strong>tc creme clair au milieu, ocrackes<br />

plus en dehors <strong>et</strong> en arriere, en b&he sur les cAtCs ; des kcailles en vis<br />

ocracCes. Yeuz noir pourprk <strong>et</strong> argen t. cerclk d’dcailles en b&he ocracees.<br />

Thorax divisd en 2 zones : en avant. kailles en serp<strong>et</strong>te jaunatre clair,<br />

soyeuses ; en arritire <strong>et</strong> sur les cfit&, kailles bruncs, avec 4 rangkes de<br />

soies brun dord. _4bdowen brun uoir8tre. orne d’une lignc media-dorsalc<br />

d’kailles ocrackes, plus c;paisses & la base des segments. plus claircs ct<br />

ktal&s sur le dernier. t:haque segment porte u11e tache latdro-basale blanc<br />

pur. Fownule mguiale : 1.1.---l. I.---0.0 pour la 9.2.1.-2. l.--1.1 pour<br />

le r_F.<br />

Longueur. - 4”‘“’ 6 ti fi"'".<br />

Habitat. - Chili, Buenos-Aires, Urtisil. Guyane, Jamai’quc.<br />

Obsewatiorc. - C<strong>et</strong> Insecte se tieut sur lebord des rivikcs <strong>et</strong> desktangs,<br />

mais pCu<strong>et</strong>rc aussi dans les maisons ; il pique de jour <strong>et</strong> de nuit.<br />

111. - Culex atratus Theobald, 1W1.<br />

Bibliogvaphie. - Theobald, 1901 c, 11, p. S, 75, 131. XSSIV, lig. 135. -<br />

tiiles, 4902, p. 459, 118.<br />

Diagnose. - Q. T&e : au milieu, tkailles eu serp<strong>et</strong>te blauc crktnc <strong>et</strong><br />

nombrcuses kaillcs en vis noircs ; sur les (*fit&, kcailles en bGche. Yeux;<br />

noirs ti refl<strong>et</strong>s pourprPs, dtroitcment cercks de clair. Antenrws bruncs &<br />

pubescence ~81~. Tvompe noirc, renflk g la pointe. Thoran; brun ambre<br />

tirant sur le noir, ti kailles en serp<strong>et</strong>te brun fonck, aver 2 rangties de<br />

longues soies noires ; nombreuses soies uoires sur lcs c6tks; d’autrcs<br />

en une rangee sur les flaws, descendant vers la 2’ paire de pattes.<br />

Abdomm noir ; chaque segment orne dc soics dorks & son bord post&<br />

rieur <strong>et</strong> de p<strong>et</strong>itcs taches latero-basales blauchlitrcs, parfois visibles seule-<br />

ment sur les derniers segtuents. _\u vcutre. segments ornPs d’unc large<br />

bande basalc cr@me <strong>et</strong> d’unc dtroite baudc apicalc. Ailes un peu plus<br />

lougues clue lc corps; kaillcs tr& dcuses <strong>et</strong> dlargics sur les l”, 2’ ct 3’<br />

nervurcs. ainsi c4u’8 la partie apicale de la ‘I’ ; lc trout de la 6’. la<br />

branche anttirieure de la 3’ <strong>et</strong> la 6’ portent en outre dc minces Ccailles de<br />

chaclue cbtc’; la branche postdrieurc de la 5’ n’cn a que d’un seul Gtd.<br />

l’trlltw iloircs ; f0rrrurs (It tibias rrliflk au soiirirwt.<br />

r?. T&e : les kailles en vis laisscnt un espace vidc mGdiall. .~H/c)~w.~<br />

cercldes de brull sombre <strong>et</strong> de blanc sale. Yu1yr.c UII peu plus courts quc<br />

la Irottlpc, l’arlt~p~nulti~rrlc article clargi au sommct <strong>et</strong> orud d’uuc LoulIe<br />

dc soies latdralcs, lc ptinullitimc couiquc <strong>et</strong> plus long quc l’apical, ccux ci


portant dcs pails longs ct peu toufTus. FomuZe ung&ale : 1. 1-i. 1-O. 0,<br />

les griffcs ittant trts incurvdes.<br />

I,oIlg1wzI1’. - 2”‘“‘Y A 3’““‘.<br />

Huhitcrt. - Antilles (Janrai’yue. Trinidad).<br />

112. - Culex cinereus Theobald, 1901.<br />

Biblimgraplf ir. - Theobald, 1901 c, 11, p. 58, 77, pl. XXVIII, fig. 111. -<br />

Giles, 1902, p. 460, 120.<br />

Diaym~e. - 9. TPtfl A @c*ailluw grise, plus fouck (111 arriere. Ymn:<br />

uoirs, id rcfl<strong>et</strong>s cuivks, ccrclk dc blatlc. l-‘a/],es uoirs, blallcs B la pointc.<br />

‘I’i/om!r S kaillure grise. a\‘(v* dc lor~pucs soies noires en r6lrovcrsion.<br />

Smtellun, bord6 de soies l)ruu iwuue;itre, 8 sur le 101~ nrklian, 3 sum<br />

chaque lobe lateral. Flatlcs tac*hc>tc;s dv blanc. Ibdornen uoir ; sepnlcnts<br />

hordks dc soies or piilc, le 1” or116 en outrc d’wl groupe 1atGral dcuse, le<br />

dcrukr couleur rouille <strong>et</strong> trtis \.chlu; sur lcs c$tc;s, des taches hlauches<br />

apicalcs teudant b former uue l&ye coutiuuc. Veutre & kaillcs blauches<br />

<strong>et</strong> pails clairs. Pattes ti ckaillurc blauchc c11 dcwous, sptkialeulent sur les<br />

Cduturs ; liauches blalrc*hes. tibias tr& rcuflt;s au soulm<strong>et</strong>.<br />

r’. Antennes cercl6es dc blanc, <strong>et</strong> dc uoir, & pubesceuw bruu fonc6.<br />

I’mmpe bruu foucP, uoirc vclrs la poiute, avec 2 taches noiws & la hasp.<br />

PuZ~es plus lougs quc la trolnpe. ilbdornen : araut-dcruier segnleut ornk<br />

d’uue tachv apicalc blauc de rrcige.<br />

Longuew. - 6”“’ ii 6”‘“‘5.<br />

Habitat. - Sierra Lconc.<br />

113. -- Culex scholasticus Tlleobald, 1901,<br />

Bibliopqhie. - ‘I’hcobald. 1901 c, II, p. 120, 106. - Giles, 1902,<br />

11. 459, 1 l!).<br />

Din,fjrmsr. - 9. TPte B 6cailles I)rrlu gristi t w (‘n scrp<strong>et</strong> tc c t iioires en vis ;<br />

ecailles hlanc~hes VII bkhe sur les ctit6s ; cfuclques graudes soies uoires en<br />

antd\-ersiou. Yew pourpre vt argtlnt. ccrc*lGs d’ccailles blanc soyeu?c. Palpes<br />

uoirs B pubescence pAle ; (111el(4ues soics wrs la base. Thomz B p<strong>et</strong>ites<br />

6caillcs en serp<strong>et</strong>te bruu brouz6 fouc*Q <strong>et</strong> k soies uoires. awe deus lignes<br />

lougitudinales plus claires, visil)les & la loupe. Sclctekcm avec 7 soies<br />

sur lc lobe II~O~CII <strong>et</strong> ri ou 9 sur lcs lobc~s latEram. Flancs oru6s de quelclum<br />

kailles blanches <strong>et</strong> dv soics uoircs. ADdomen A kaillure noir pow-p& ;<br />

chaque segment orn6 en arriere de soies do&es <strong>et</strong> sur lcs flancs d’une<br />

tac‘he blallc crerne basalt triaygulaire ; premier segment brun ocrack arec<br />

2 p<strong>et</strong>i ks taclic5 Iloir 1)olirprc; ; dertlier sesurcbut cercl6 de blarrc crPlw & la<br />

bask ct pourvu de Ilotubrcuses soics sombrcls. Yattes & kaillurc sombw,<br />

aycc rcll<strong>et</strong>s bleu ou pourpr’ Ill&tallique ; sor~~nrct des tibias tach6 d’orangd<br />

<strong>et</strong> 16gkrerireut cilii,, airlsi clue lc 1”’ tarsieu. surtout G la 3’ patte.<br />

Q’. .I?zferl)ces ccrcl6es dc brun (>t blanc. Prrlpes non velus, ddpassaut la<br />

troirllw dcs 2 dcrnicrs articles.


Formule ungudale : 1. 1-i. l-0.0.<br />

Longuew. - 4”‘“’ 5 ti rmm.<br />

Hubitat. - Antilles (Grenade, Sainte-Lucie. Saint-Vincent).<br />

‘I 114. - Culex infiictus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic.<br />

p. 462, 127.<br />

- Theobald, 1901 c, II, p. 1% 103. - Giles, 1902,<br />

Diagnost~. - $2. TPte brune, it dcailles pales en serp<strong>et</strong>tc ct noires en<br />

vis. Yt5u.r: noir pourprk, cerclds d’dcailles blanches en serpctte. Antennes<br />

brunes, caerelees de pile. Thom.~ brun en avant, ti p<strong>et</strong>ites ecailles brunes<br />

en serp<strong>et</strong>te, avec 3 doubles rattgdes de soies rtoires; plus clair en arrikre,<br />

B p<strong>et</strong>ites kcailles claires cu scrp<strong>et</strong>tc, entr<strong>et</strong>ttClkes de p<strong>et</strong>ites soies foncks<br />

ct bordt; latkralcm<strong>et</strong>tt par uttc raugee de soies noires; d’autres soies<br />

111~s longues B la racitte dcs ailes. Scri teZ1 /on gris argen ti! p&k, avec<br />

7 soics sur le lobe tnedian <strong>et</strong> 5 sur les lobes lateraux. .tbdornen noir ;<br />

segments orn& B la base de taches blanches triangulaires ct sur le bord<br />

postkrieur de longucs soies p&les. Pattes ttoircs h refl<strong>et</strong>s pourprks ; fdmurs<br />

blancs B la base <strong>et</strong> g la face inferieure , * genou ct sotnmct du tibia orangd.<br />

Formule unguklr : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Loraguseur. - 4,‘,.<br />

Hcrbitat. - Antilles (Grenade).<br />

113. - Culex lateralis Meigen, 18 IS.<br />

fiibliographie. - Meigen, 1818, I, p. 5, 5; 1830, pl. I, fig. 1. - Kobineau-<br />

Uesvoidy, 1827, p. 407, 20. - Stephens, 1829. - Gimmerthal, 1845, .<br />

p. 290, ii ; 1847, p. 141. - FValker, 1858, p. 8. - Schiner, 1864, p. 629, 11.<br />

- Kondaui, ISiP. - Van der \\-ulp, 1877, p. 328, S. - Ficalbi, 1896,<br />

p. 2i2, 31. - Vatt der Wulp el Meijere, 1898, p. 24. - I\iod, 1899, p. 251.<br />

- Giles, 1900 c, p. 308, 109 ; 1902, p. 428, 116, pl. XVII, fig. 2. - Theobald,<br />

1901 c, 11, p. 51, 72, pl. XXII, fig. 87. - Sergent, 1903, p. 61.<br />

Diagnose. - Q. I’& noire ; sur le tttilieu, kailles crfktte fusiformes,<br />

fortttattt une rattgke en arrkre ; sur les cCt.ks, kailles blanches, skpardes<br />

en arriPre par des kailles en serp<strong>et</strong>te noires ; longues Bcailles en vis<br />

t!parses, ocracees cn avant, noires en arrikre. Yeux <strong>et</strong>roitentent cercks de<br />

blanc. Palpes noirs 8. r<strong>et</strong>l<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong> mc!tallique. Tho~t,l; divise en 3 zones<br />

longitudinales, litttihks par utte lignc sitttteusc fortttant tttt angle B sout-<br />

ttt<strong>et</strong>, exterttc : la zottc tttoy<strong>et</strong>ttte & kailles CII serpc~ttobrutt brottz.d, tttarqude<br />

tl’ttttc liguc ttMiattc blauc c~r~tttc, s’arktant avattt d’altcindre Le bord pos-<br />

terieur, les zottes lattkales ti kcaillw ctt scrp<strong>et</strong>te blanches <strong>et</strong> plus larges.<br />

Scutelbrrm & dcaillure blauche, aver 6 grandes soies brun dot+ sur le lobe<br />

ntoyen. dbclom<strong>et</strong>c ttoir ; segments ornks de taches latero-basales blanches<br />

A iles : kcailles lat krales cles nervures longues, brunes <strong>et</strong> tronqukes, celles de<br />

la costa ctt dc la base de la 1”’ lottgiludinalc pluttit noires ; quelques soics<br />

err ce dernicr endroit ; des kaillcs ttoircs <strong>et</strong> plates ti la frangc. sur le lobe<br />

<strong>Les</strong> lMoustiques.


338 LES MOLSTIQUeS<br />

basal. Pattes noires ; hanches nrouch<strong>et</strong>@es de blanc ; femur blanc & la base<br />

<strong>et</strong> sur la 1” moitie de la face infGrieure; genou blanc ; des soies noires<br />

sur le tibia <strong>et</strong> le 1” tarsien ; 1” tarsien postPrieur aSant environ les2/3 de<br />

la longueur clu t,ibia.<br />

Longueur. - 6”“’ 5.<br />

Hctbitut. -<br />

el en Italie.<br />

Autriche, Hussie, Hollaude, Angl<strong>et</strong>erre. lnconuu en F’rauce<br />

Qbse?nr;cr tiorl. - So6 adni<strong>et</strong> que C. rrZbqwu~~c;tatus Kondani est ideutique<br />

ti c<strong>et</strong> te esptke. Ficalbi a lui-Ilrt!tuc partage tout d’abord c<strong>et</strong>te opinion,<br />

mais il a tiiii par -J* rerioncer. ‘I’elles qu’ellcs sent caractkriskes ici, les<br />

deus ckspitces en question ne pcuvent @tre confondues ; d’ailleurs,<br />

ralis se rapproche plutbt de C. ornatus.<br />

C. lale-<br />

416. - Culex pulchriventer Giles, 1901.<br />

Bibliographic. - Giles, 1901 (I, 1~. 194 ; 1901 c, 1~. 160; 1902, p. 449, iO0,<br />

Ill. XVII, fig. 1-i P. - ‘l’heobald. 1901 c, 11, 1). 48, 71, pl. XXIII, fig. 92;<br />

1902 CI, p. 389.<br />

s!/lzo?l~y?n ir. - C2rlem yuicrizwte~~ Giles, 1901. ’<br />

Diagnose. - 9. Tlte noire ; ticailles laterales blanches en b&&e,<br />

mo~cnnes jaunt clor@ aver 2 bandes noires &pa&es par une btroite ligne<br />

lncdiane bla uch~~ ; quelqucs kailles en vis ocrackes, t;parses : uile toutle<br />

de soies do&es en anteversion. Yew 6troitement, c,ercL& de clair. Palpes<br />

noirs, mouclr<strong>et</strong>k de blanc*. 7’horu.r noir; sur les 2,/3 anttirieurs, une large<br />

surface tlork triaugulaire, divisee par une dtroite ligne noire mfkliaue ;<br />

en arriere <strong>et</strong> err dehors de crlle-ci, uue marque noire assez large. en Eornre<br />

de V, dont les branches s’eflilent en avant ; B la partie posttiro-latkrale,<br />

une pairc dc tarhes uoires subrkniformes ; 3 rangees de soies, noires en<br />

avant. dordes GIL arrikre ; une forte touffe de soies dorties ti la racine des<br />

ailes. Scutelluwr noir ; chaque lobe ornk d’une touffe de longues soies<br />

dorBes en r<strong>et</strong>roversion, 2 taches d’kailles en serp<strong>et</strong>te jaunes sur le median,<br />

une sur chaquc lobe lateral. _jbclonje?l noir. ornk de grandes taches<br />

blanc de neige semi-lunaires, latero-basales, qui remontent <strong>et</strong> peuvent<br />

m&e s’unir sur la face supPricure ; bord postkieur des segments<br />

pourvu de longs poils dares. ;lu ventre, I” <strong>et</strong> dernier segments d’un blanc<br />

presque pur ; les autrcs sout noirs, avec une graude lunule dorke au bord<br />

postkrieur. Pa ttes noires ; hanches mouch<strong>et</strong>kes de blanc; femurs blancs ti<br />

la base, en dessous el au genou ; tibias avec .des soies p&les. Forrrtul~<br />

uo@ule: 1. l-1. l-0.0..<br />

c?“. 7’Ptr noire ; en avant, des kailles blanches en serp<strong>et</strong>te avcc; urk lignc<br />

mediano dknudke. Allterrnes cerclkes de brun <strong>et</strong> de blanc, les 2 derniers<br />

articles longs ct sombres. Palpes noirs, les 3 derniers articles ktroitement<br />

cerclks de blanc sale $I la base, les 2 derniers avec (Iuelques longues soies .<br />

dorks au somm<strong>et</strong>. Fovmul~ unguhlr : 2.1-2.1-O. 0.<br />

I,ol~g~l.erw. - 5”“” 8 5”“s pour le c?, 5”‘“‘5 $I 6”“‘:i pour la 9.<br />

Habitat. - Kaini ?‘a1 (ltlde).<br />

.


obsrr~ntio~z. - Esp&ce sylvestre, mais peut se trouver aussi dans les<br />

habitations.<br />

117. - Culex trivittatus Coquill<strong>et</strong>t, 1902.<br />

A’ibliogruphie. - Coquill<strong>et</strong>t, 1902 CI, p. 193.<br />

/)icrgnosr. - Q. Soire. T&e A kcaillure jaune clair, avec ecailles en vis<br />

jaunes; une grande tache grise sur les chtes. Autevmes : 1” article <strong>et</strong> base<br />

du 2 jaunes. Palpes 11 kcaillure noire. Th0rn.r jaune cuivrc5 avec 3 larges<br />

bandes blanchatres, la moyenne ne s’ktendant pas jusqu’au bord post&<br />

rieur du mesothoras. dbclornr~ noir: ecailles blanchatres & l’angle ant&<br />

rieur des segments <strong>et</strong> au ventre. .4iles hyalines ; &ailles iatdrales des<br />

nervures longues, presque lineaires. 1’utte.s noires ; hauches jaunhtres,<br />

ainsi que la face inferieure du femur <strong>et</strong> du tibia. GI*ifes grandes, unidentees.<br />

LovKjWeuK - 4”“.<br />

Habitat. - New Jersey (Etats-Unis),<br />

Observation. - l&p&e @tablie d’apres 2 Q , qui sont conserv8es au<br />

Xational Museum, A \Vashington (type n” 6702).<br />

11s. - Culex iracundus Walker, 1848.<br />

Riblioyraphie. - \l’alker, 1848, p. 6. - Hutton, 1881. - ‘l’heobald, 1901 c,<br />

II, 1~. 47. 70. - (;iles, 1902, p. 464, 123. - 1~. Rlanchard, 1902 (I.<br />

Diccgnose. - Q. T&e jaune dortS, couverte de fines ecailles en vis blau-<br />

(*hi tres ; quelyues pails blanch&tres en all t&version en tre les !‘c’rir;.<br />

Antennes hrunes. titroitement cerclees de clair & la base des articles.<br />

Troonpe fauve clair. renlbrunic sur le dewier quart, plus Claire k la<br />

pointe. Z’horax hruu. ti c:caillure clorc; clair. Flancs mouch<strong>et</strong>ds de hlanc.<br />

Scutelluvn borclk de soics brunes. dont 6 sur le lobe median. Abclomerz :‘I<br />

&aillare noire, avec taches 1atBrales claires peu distinctes. Ailes : dcailles<br />

latdrales des nervures trPs allong&s.<br />

0. o-o. 0 -0.0.<br />

Pattvs brunes. F’orw~ule unyuCa.Ze :<br />

Longuel6r. - 5 B 6”“‘.<br />

Habitat. - Xouvelle-%blande, Reunion.<br />

Obsemadions. - C<strong>et</strong>te espPce se gorge de sang humain ; elle est abondante<br />

A la R&union. Giles l’identifie ti C. australis, mais SI tort.<br />

11:). - Culex fusculus Z<strong>et</strong>tersteclt, 1850.<br />

l~iblio~jrtrph ir. - %<strong>et</strong>tPrstedt, 1850. IS. p. 3459, 7. - Siebke, 1877,<br />

p. 192, 6. - Ficalbi. 1896, p. 268, 26. - (;iles, 1900 c, p. 335, i&6; 1902,<br />

p. 469, 139. - Theobald, 1901 c, II, p. 47, 69.<br />

IIiagnose. - c( ,Vige?-, thomcis dov~o frv.r.uyli,leo-~il2nso ; u1i.s cinereohg~li~is,<br />

incrv~~rc~rlu tis; pedibus flasPidis. coxis, rt femoruvn, tibiarurvl f~r.sn<br />

rumque spice brvcnneis. Or Q. (loves. O‘ 2 112, Q 2 lin.).<br />

)) VUI*. a. $ Q abdonrine vliyro, immciculato.<br />

)) Var. b. 0” Q obdovnine nig~o, I~rtr~‘hvrs sordidu (llbirlis, lmlibtrs t/o))-<br />

1) ihil pallidioribus ; forte juuinr.


)) In Jmtlandia ud dlpes ~reskutu~ <strong>et</strong> Mulfjellen. - Var. b. in Westro-<br />

yothiar: ad Spawesiiter. - Var. a prope Christiania.<br />

H Palpi i,r u” haustello cix lo)lgiores <strong>et</strong> arliculis 2 ultirnis rjonnihil tlila-<br />

tatis, u.ude Anophelem putarem, wrl f’emiuue pulpos breces lrt in crtef’is Ctrli-<br />

cibus hnbeut. )) - Z<strong>et</strong>terstedt.<br />

Habilnt. - Scandinavic.<br />

Olwrctrtion. - Es@x peu pr(;(*ise, signalde seul<strong>et</strong>uent par Z<strong>et</strong>terstedt<br />

<strong>et</strong> Siebke. Le premier h&itait A I’iderLtifier A C. 1uteurli.s ; nous l’en<br />

crayons distincte.<br />

120. - Culex pipiens Linn6, 1758.<br />

Biblio~yrtrph ir. - En raison de l’extr&me complication de la bibliographie<br />

relative A ccl te espeee <strong>et</strong> de la multiplicit& des noms qui lui ont t;te attri-<br />

bu&, nous crayons utile de rapporter ti chaque espece nominale les<br />

rdftirences qui la concernent. Nous donnerons d’abord les indications<br />

relatives ti l’Europe, rcnvoyant plus loin celles qui touchent aux autres<br />

con t&es.<br />

Culex pipierts Linnk, 1758. - LinnC, 1758, p. 602, 1 ; l%‘l, p. 464, 1890 ;<br />

1767, p. 1002, 1. - Fabricius, 1781, p. 469, 1 ; 1787, p. 363, 1; 1i94, p. 400,<br />

1; 1805, 1). 33, 1. - Schrank, 1781, p. 481. 980; 1803, 1~. 166, 2363. - De<br />

Villers, l789, 1). *562, 1. -0livier, 1791, p. 133. 1. - Gmelin. 1792, 1). 2886,<br />

1. - Meigen. 1804, 1, p. 5, 9 ; 1818, I, p. 7, 10 ; IFGO, Abbild., pl. 11. lig. 2.<br />

-- Latreille, 1805, 1~. 284, 1 ; 1809. p. 246. -- Maequart, 1826, p. 217. 4,<br />

pl. IV, fig. 8 ; i834, I, p. 34, 4. pl. 1, fig. 1 bis. - Robineau-Uesvoidy,<br />

1827, p. 408, 26. - Stephens, 1829. - Eversmann, 1834. - Z<strong>et</strong>terstedt,<br />

1840, p. 807, 4 ; 1850, IX, 11. 3455, 1 ; 1855, XII, 11. 4835, 1. - Staeger,<br />

1839, II, p. 553, 1. - Gimmerthal, 1845, p. 291, 8. - Walker, 1848, p. 8 ;<br />

1856 a, pl. XXV, fig. 7. - Schiner, 1864, p. 628, 9. - Rondani, 1872. IV,<br />

p. 30, 2. - Van der \\‘ulp, 1877. p. 328, 9. - Siebke, 1877, p. 192, 1. -<br />

seuhaus, 1886, p. 1, 4. - Strobl, 1893. - Ficalbi, 2896, ps. 277, 39, pl. 11,<br />

fig. l-5 <strong>et</strong> 19 ; pl. 111, lig. 6, 10, 23, 25, 41 ; pl. lV, Iig. 17, 20, 27 ; pl. V,<br />

lig. 28-30 ; 1899, p. 207, 13. - tiiles, 1900 c, p. 324, 130 ; 1902,p. 437, 82.<br />

- I’olaillon, 1901, 1~. 68, 1. - ‘I’hcobald, 1901 c, I[, p. 132, 111, pl. XXIX,<br />

lig. 113. - Macdonald. 1901. -- Sarmento ct Fran$a, 1902. - R. Manchard,<br />

1902 II <strong>et</strong> 1902 b. - Becker, 1903. p. 67.<br />

Ctclex ciliaris LinnC, 1767. - Linnc. li67, 1~. 1002, 2. - Schrank. i781,<br />

p. 481, 981 ; 1803, p. ,167. 2:ili’i. - I)e Villcrs, 1789, 1~. 563, 2. - Gmelin,<br />

ii92, p. 2887, 2. - Meigen, 18O4, Zusiizz~, p. 7, c. - Robineau-Desvoidy,<br />

1827, p. 410, 40. - Z<strong>et</strong>terstedt, 1840, p. 807, 5; 1850, IS, p. 3456, 2. -<br />

Walker, 1848, p. 8 ; 1856, III, p. 247, 7. - Schiner, 1864, p. 628, 9. -<br />

Van der Wulp, 1877, p. 329, 10. - Siebke, 1877, p. 192, 2. - Ficalbi, 1896,<br />

p. 279, 40; 1899, p. 207. - Van der Wulp <strong>et</strong> Meijere, 1898, p. 24. - Giles,<br />

1900 c, p. 326, 132.<br />

Clrlex comn/u~~is de Geer, 1776. - De Geer. 1776, p. 316, pl. XVII,<br />

lig. 14-K.


sous-F_4Mm,E r)Es cI/‘r,rcr.V.IF: 342<br />

Cule.x cJo~~~esticz~s Germar, 1817. - Gernlar. 1817, p. 290. 498. - Me&en,<br />

1818, I, 11. 8. - Rohineau-lIesvoid!-. l$Z, p. 410,37. - Stephens, 1829. -<br />

Schiner, i864, p. 629. - Ficalbi, 1896. p. 2S3, 46. - Giles, 1900 c,<br />

p. 331,139. - Polaillon, 1901. p. 69, 2. - R. Hanchard, 1902 b.<br />

CllleJ 1’ufus Me&en, 1818. - Jleigerl, 1818, I, p. 7, 9. - Rohineau-<br />

Iksvoidy, 1827, p. 409, 33. - Stephens. IS%, p. 4%; 1889, p. 233. -<br />

lleigen, 1830. _fOhikj., I, pl. II. fig. 6. - I


342 LES MOUSTIQUES<br />

poils fonc@s. Abdomen velu ; segments ornPs ti la base de larges anneaux<br />

blonds, cilargis lateralement sur les derniers segments. diles moins<br />

den&ment ircailleuses que chez la Q . Fourch<strong>et</strong>te antkrieure environ 4 fois<br />

aussi longue que son tronc. Fomulr trnguPale : 1.1-I. l-0.0 (fig. 83).<br />

Lonyueur. - G”‘“5 B 6”“.<br />

Habitat. - C<strong>et</strong>te espkce est tr+s repandue : on la trouve dans toute<br />

1’Europe. depuis Malte <strong>et</strong> l’ltalie jusqu’cn Laponie, depuis l’Oura1 jusqu’8<br />

1’Atlantique. Elle se rencontre aussi hors d’Europe, dans des localit6s oil<br />

parlois on a pu la confondre avec quelque autre esp&ce :<br />

Fig. 225. - C?clex pipierzs $, tl’aprtis Rkaumur.<br />

tirwuland : f’. pipiem. - 0. Fabricius, 1’780, p. 209, i’il. -- Curtis,<br />

18% (terre du roi Guillaume). 11 est peu probable qu’il s’agisse ici du<br />

yc’ritahle C’. yipielzs ; Fabricius fait lui-m6me observer que C. ccxspius<br />

s’accorde mieux avec ses sp&zimcns.<br />

Amcirique du nord : C. pipiens. - Curtis, 1836 (extr6me nord : terre de<br />

Rafin, presrfu’ile Melville, Roothia Felix). ‘Jr&s probablemcnt, il IN s’agit<br />

pas ici clu vrai C. pipiens. - Hergroth, 1589 ((Mombie Hritannique). -<br />

Hcrrick. 1901 (Stats-Unis). - Dyar, 1902, p. 198, pl. XVII, fig. 3 (larve<br />

au 4’ stadc : Etats-C’nis).<br />

Am&ique du sud : C. pipiens. - Rondani, 1848, p. 109, 88 (Rresil).


343<br />

Alg6rie : 1” Culex pipiena : Lucas, ,1849, p. 414, I ; Souli6, 1902 ; Ed. <strong>et</strong> Et<br />

Scrgent, 1903, p. 61. - 2” Culex agilis : Bigot, 1889 ; Giles, I900 c, p. 314,118.<br />

I’gypte : C. pipiens. - Becker, 1903.<br />

Canaries : 6 pipiens. - Maequart, 1838, p. 99. 3.<br />

Palestine : C. pipiem - Theobald, 1901 r. 11, 1-1. 3%.<br />

Kdunion : C. pipiens. - K. Blancbard. 1902 Il.<br />

.instralie : Culexsp. :’ - Skusc, 1889. p. 1748, 2ll. Esp~Ace t&s commune.<br />

que Skuse tend g c,onsid&er comme une vari6t6 dc C. ciliwis.<br />

Siberic : C. pipiens. - Erichson. 1% 1.<br />

Observn tions. - C<strong>et</strong> Insecte se tient ordinairement au voisinage des<br />

habitations, p&t ti les envahir par la moindre ouverture<br />

; il se pr&ente en abondance extreme dans<br />

certaines contrdes, au point d’iitre le seul Moustique<br />

qui s’y rencontre : tel est le cas pour la<br />

Scandinavie, pour certaines villes (Denise, Pise)<br />

ou mBmc pour certains quartiers d’une ville<br />

(Messinc, Catane). On le trouve aussi dans lcs<br />

montagnes (BrianSon, 1400”). Son piaulement est<br />

bien connu ct sa piqiwe cst cuisante. Fabricius l(h<br />

caracterisait en ces termes : cc lnsectunl pipierts<br />

66 6F<br />

7J 2 3<br />

Fi<br />

g. 2%. - Grill’es dr<br />

(‘zdp.1: pipieus (;“,<br />

d’apr+s Ficalhi. u<br />

131.<br />

swwro contiuuo punctumque rnolPsti.ssi~,,u1),. ))<br />

Zctterstedt n’est pas mains expressif : cc li’twiin~l s~s~I~+I~ ulur~rrrt coutiniio<br />

pipiercs <strong>et</strong> puwtinnf i~2fl~i~~~~f~uttiow corrjrrrtctcr rqm*P ~t’iPSP~‘til~t molestis-<br />

Fig. 227. - Larve de Culex pipiem au 4’ stade, d’aprks Dyar. - A, une dent du<br />

peigne du siphon respiratoire; B, peigoe lateral du 8~ segment de l’ahd omen.<br />

sirria, tenacissiwa, akx nisi liquamine picis <strong>et</strong> udipis piscatos*icrP mi.rtae<br />

corpori inuncto tlepellitur. ))<br />

Culex pipiens pond des wufs qui s’agglutinent en nacelle (fig. 98) ; ils<br />

sollt d6postis auprtis des maisons, <strong>et</strong> c’est ainsi que 1’6volution de I’lnsccte<br />

se fait tr6s ordinairement dans les baqu<strong>et</strong> s, tonneaux d’arrosage, <strong>et</strong>c. <strong>Les</strong><br />

femellcs d’automrie sont f&ondfJes, puis passent I’hirer dans les celliers,<br />

les caves <strong>et</strong> les grottes, oti il n’est pas ditlicile de les trouver ; quelques


344 LES MOUSTIQUES<br />

males hivernent aussi, mais B titre exceptionnel. Au printemps suivant,<br />

le premier vol ne comprend absolurnent que des femelles qui viennent de<br />

sortir de leur torpeur hivernale.<br />

Une esptice douke d’une aire de distribution aussi considkable ne peut<br />

manquer de prksenter certaines variations de couleur. C’est B celles-ci,<br />

bien plus qu’aux variations anatomiques, que sont dues les espkces nomi-<br />

nales citees plus haut comme synonymes. En eff<strong>et</strong>, l’espke conserve une<br />

reelle fixitk de caracteres <strong>et</strong> le plus important consiste en la brikv<strong>et</strong>e<br />

considkrable du tronc de la 2’ nervure longitudinale en dehors de la<br />

transverse surnumkraire ; la position de la transverse posterieure par<br />

rapport & la moyenne est ordinairement telle que nous l’avons indiquBe.<br />

plus haut, mais elle peut prt%enter quelques l@res variations.<br />

C,1/e~ pipivrls s’attaque aussi bien aux aniuraux qu’B 1’Homme : (( axes<br />

uquaticas sustentat I), avait deja remarquh Fabricius, mais l’lnsecte ne se<br />

borne pas g tourmenter les Oiseaux aquatiques <strong>et</strong> pique avcc non mains de<br />

rage les Passereaux, les Pigeons, les Rapaces, <strong>et</strong>c. 11 leur transm<strong>et</strong> une<br />

H&nosporidie tr& repandue (flzmopvoteus Danileoskyi) <strong>et</strong> peut-ktre une<br />

forme voisine (Hnlteridium Danileoskyi). 11 ne joue aucun r81e dans la pro-<br />

pagation du paludisme humain : Grassi a fait piquer 6 paludiques par<br />

“26 Insectes de c<strong>et</strong>te espkce, sans obtenir aucun resultat. On doit s’attendre,<br />

en revanche, g la voir joucr un r81e important, dans la disstimination des<br />

Filaires du sang : Bancroft assimile ti C. ciZitrm3 le Moustique qui, au<br />

Queensland, sert d’h6te intermkdiaire ti Fikwia i,‘(xnwofli.<br />

1%. - Culex quasipipiens Theobald, 1901.<br />

BibZiogrophie. - Theobald, 1901 c, II, p. 136, 112 ; 1902 n, p. 391. -<br />

Giles, 1902, p. 438, 83.<br />

DiU~?i0Sf% - Q. T&e brun fonct;, couverte d’ktroites kailles grises en<br />

serp<strong>et</strong> tc ; en arrikre <strong>et</strong> sur les cOt&, des kailles noires en vis formant<br />

tache. Yew cerclks de blanc <strong>et</strong> proteges en arrike chacun par une rangee<br />

de 6 soies en antkversion. Thorax brun foncii, ti kailles en serp<strong>et</strong>te do&es,<br />

plus claires en arrikre. Abdomen ocrack, B kaillure brune, cerclg de cr&nc<br />

clair & la base des segments. -4iZe.s : la base de la fourch<strong>et</strong>te antkrieure est<br />

bien plus pr& du somm<strong>et</strong> de l’aile que l’union des nervures costale <strong>et</strong><br />

sous-costale, contrairernent & ce qui a lieu chez C. pipiens. Pattes brunes : .<br />

sornm<strong>et</strong> du f&nur <strong>et</strong> du tibia confw:ment<br />

3’ patte. Fovmule ung&rrZe : 0. O-O. O-O. 0.<br />

tach& de clair, surtout ti la<br />

Longuew. - 5”‘m.<br />

H(lbitnt. - Inde (provinces centrales).<br />

122. - Culex fouchowensis Theobald, I901.<br />

Kihliogwphir. - Theobald, 1901 c, 11, p. 137, 113.<br />

Diflgnose. - 9. TZte brun foncd; au milieu, <strong>et</strong>roites ecailles dorees en<br />

serp<strong>et</strong>te, plus piiles latkalernent ; sur les c0t&, kailles blanches CII<br />

’ b&he; 2 groupes lateraux d’kcailles en vis noires, nWang&es de quelqucs


ocracees. Yeux cerclPs de blanc. Uwrnz sans bandes ni lignes. Abdomen :<br />

segments bord& dc soies pales altc~rnativement longues <strong>et</strong> courtes, largenrent<br />

cercles d’ocrace pale B la face vclutrale. lilea : ecailleq L 1ateraIes dcs<br />

nervures longues <strong>et</strong> denses, its urCdiauw pcltites ct, brunes ; base dc la l<br />

fourch<strong>et</strong>tc anterieure plus @lo&w& du sommct de l’aile quc l’union de la<br />

costale avec la sous-costalc, comure chcz (‘. pipiens, mais son tronc @qui-<br />

vaut & pcu pr&s & la nroitik de sa longucbur : dcs soies noires tout contre<br />

la base de la 1” longitudinale. Pattes prcsque noires ; une p<strong>et</strong>ite tachc<br />

blanche au grnou ; 1” tarsien posterieur beaucoup plus long que le tibia.<br />

Formule unguknle : 0. O-O. 0 -0.0.<br />

~7. dntert,?es ccrclkes dc blanc <strong>et</strong> de noir, Its 2 derniers segments longs<br />

<strong>et</strong> bruns ; plumositk hrun for&. Tr’owlw brunt, noire ti la pointe. Pnlzes<br />

ef’fik ; les 2 derniers articles presque t!caus, cercles de jaune pile h la<br />

base, ornBs de poils noirs, courts <strong>et</strong> gros ; avaut-dewier article blanc eu<br />

dessus, ainsi que la base du dernicr. Forw~/Ir ?rng?tialr : 1. I--1. l-0.0.<br />

Longwur. - 3”“5 ti 4”““.<br />

Hnbito t. - Fou-tcheou.<br />

123. - Culex nigripes Z<strong>et</strong>terstedt, 18W.<br />

IIibliogroplLie. - 0. Fabricius, 1780, 1). 209, 171. - (lurtis, 1831,<br />

1’. JXS\‘I, fit;. - Gtterstcdt, 1840, p. 807. 6; 1850, IS, p. 3458, 5 ; ?8%,<br />

XII, 1). 4836, 5. - Stacger, 1839, p. %3, 4: 1845. - R’alkcr, 1848, p. 6 ct 7.<br />

- Thomson, 1868. - Holmgren, 1869, p. 36; 1872, p. 104. - Osten-<br />

Sackcn, lSi8, p. g 8. - Ficalbi, lS96, p. 281. 42. - Lundbcck, 1898. p. 296.<br />

84, pl. VII, tig. 14. -Jacobson, 1898, p. 34, 41, 49. - Howard, lS9G, p. 22;<br />

j900 n, p. 10 <strong>et</strong> 30. - Giles, 1900 c, p. 320, 125 ; p. 323, 129; p. 319, 138 ;<br />

1902, p. 444, 90; p. 446, 94. - Theobald, 1901 c, II, p. 93, 93; 1902 a, 1~. 389.<br />

Synonymie. - Culex pipiens 0. Fabriciue, liS0 (non Linne, 17381. -<br />

C. crrspius C:urtis, ,1832 (non Pallas. l’i’il). - C. iwpiger Walker. iS4S. -<br />

C. implacnb,ili.c \\‘alker,<br />

(‘riles, 1902.<br />

1848. - C. incidew Thomson, 1868. - C. sylw~<br />

Diagnose. - u Totus ater, nigro pube.scens, crlis hyalinis ; rtbdorninis<br />

segmentis basi in ferninu a&o-fascintis. Species ptrlchra <strong>et</strong> distincta, C. c(lntmnti<br />

affinis sed totn atra. )I - Z<strong>et</strong>terstedt. 1840.<br />

9. Soire. TPte : &ailles brun dorm’ foncP en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> cn vis ; sur les<br />

cbt&, unc p<strong>et</strong>ite tache blanche: des soies brunes en antkversion. Pnlpes :<br />

dernier article plat, large, plus clair que le rcste. Thorax ti bcailles PJJ<br />

faucille brunes, plus claircs en arriPre: en avant, des soies noircs en ariteversion<br />

; une touffe de soies brunes & la racine des ailes. Flancs tach<strong>et</strong>cs<br />

de gris ct de blanc. Abrlo?nen noir A ecaillure fauve foncti : segments<br />

bord& au sommct de soies dot+ pAle, or&% A la base d’un cercle blanc qui<br />

s’klargit sur les c8t&, notamment sur les segmtbnts post&ieurs, mais fait<br />

dkfaut chez le ~7. Agles : ecaillcs laWales de grande taillc sur la plupart<br />

des tlervurcs. Puttes noircs, B rcll<strong>et</strong>s p%les, notamrrrcnt sous les f&nurs ;<br />

1” tarsien de la 3” paire uu peu plus court que le tibia. Forwzcle ungttP/lZe :<br />

1.1--1.1-0.0.


346 LES MOUSTIQUES<br />

Longueur. - (Lmm5 A 6”“‘.<br />

Habitat. - Regions arctiques, nord de la Scandinavie, Laponie, Spitzberg,<br />

Greenland, Alaska, Canada (baie d’Hudson, Saint-Martin’s falls,<br />

Albany river). Thomson aurait rencontrk c<strong>et</strong>te m&me espkce en Californie.<br />

Theobald la signale au Cachemir par 4400” d’altitude. Ma collection<br />

renferme un spkimen capture en Maine-<strong>et</strong>-Loire (France).<br />

Observation. - Espece trits abondante dans les regions septentrionales <strong>et</strong><br />

escessivement importune. Theobald dckrit counne appartcnant ti une vari<strong>et</strong>e<br />

.s@we un d ct une 9 provenant du sud de l’dngl<strong>et</strong>erre (Hampshire).<br />

124. - Culex nigritulus Z<strong>et</strong>terstedt, 1850.<br />

Bibliographic. - Z<strong>et</strong>terstedt, 1890, IX, p. 3459, 6. - Ficalbi; 1896,<br />

p. 281, 43. - Giles, 1900 c, p. 324, 130 ; 1902, p. 453. 109, pl. X\‘II, fig. 14-<br />

14 a. - Theobald, 1901 c, II, p. 140, Ilk.<br />

Diagnose. - 9. Brun fonck. Tite : sur les c6t&, kcailles en b&he blanchatres<br />

; au milieu, Ccailles en serp<strong>et</strong>tr dori! clair, avec tkailles en vis<br />

noires en avant, brunes en arrikre. Yeu;x: noir pourprP, cerck de clair.<br />

Tho~clx parsemk d’kcailles en serp<strong>et</strong>te brun dark, plus piiles en arriere,<br />

avec une tache denudtie en avant du scutellum ; soies noires. Scutelkm<br />

ti Pcailles pales en serp<strong>et</strong>te, bordk de soies noires, dont ‘i sur le lobe<br />

median. Abdomm brun ocrace, ti refl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s ; segments or&s & la<br />

base d’un cercle blond sale, elargi au milieu, surtout sur les derniers.<br />

.tiZes : kcailles IatPrales des nervures longueg <strong>et</strong> minces, manquant & la<br />

5’ longitudinale <strong>et</strong> sur sa branche postkrieure. Pcrttrs : une tache jaune<br />

au somm<strong>et</strong> des fkmurs <strong>et</strong> des tibias. Fomule ,ungzLPnZe : 0. O-O. O-O. 0.<br />

c?. T&e : au milieu, kailles jaunatres en faucille <strong>et</strong> ocrackes en vis.<br />

Antennes cerclkes de blanc <strong>et</strong> de noir ; plumosite blonde & la base <strong>et</strong> noire<br />

au somm<strong>et</strong>. Trompe claviforme. Palpes efflks, plus longs que la trompe,<br />

cerclhs de blanc vers la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> de l’avant-dernier<br />

Formule un,guCale : 1. i--1.1-0.0.<br />

article.<br />

Longueur. - 3”“s & 4’Yi.<br />

Habitat. - Scandinavie, Angl<strong>et</strong>erre.<br />

Obsermtion. - Espkce rernarquable par sa p<strong>et</strong>ite taille.<br />

lEti- Culex viridiventer Giles, 1901.<br />

Bibliogmphie. - Giles, 1901 c, p, 160; 1902, p. 445, 92, pl. XVII, fig. 12-<br />

12 c. - Theobald, 1901 c, II, p. 128, 110. pl. XXIX, fig. 116; 1902 n,<br />

p. 390. - R. Blanchard, 1908 a.<br />

olAagnose. - 9. 7’Pte : sur les c8t&, kaillcs blanc sale en b&he ; au<br />

milieu, ecailles p&s en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> nombreuses kailles noires en vis.<br />

Yew noir pourpr@, cerclPs de p&. Thorax brun fonck, & courtes <strong>et</strong><br />

ktroites kcailles en serp<strong>et</strong>te brun dot+ tirant sur le brow& plus pales en<br />

arri+re. Scutellum br$un clair, jaun&tre sur les c.bt&, ti Bcailles en serp<strong>et</strong>te<br />

grisatres ; des soies brun fonck, dont 6 sur le lobe moyen. dbdomen noiratre ;


SOUS-FAMILLE DES CC:I,ICIA',I E 347<br />

1” segment ocracti avec 2 taches hrun fence : cercle basal souvent incompl<strong>et</strong><br />

sur les segments 2 <strong>et</strong> 3, reiillti en son milieu sur lcs segments 4 B 6;<br />

dernier segment blanc. Ventre hlanc jaunitre. Ailes B &aillure peu dense;<br />

sur les nervures, ttcailles medianes longues <strong>et</strong> minces, les laterales incurvkes,<br />

presque piliformes. Paltes noires, blanc grisatre B la base; genoux<br />

Iuarquks de blanc. Formule lrnguCalr : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Y. flntennes cerclkes de gris <strong>et</strong> de noir : plumosite brun fonck, blonde<br />

h la base; les 2 derniers articles ti pubcsccnce pile. Pulpes noirs. effXs,<br />

confuskment cercl& de clair & la base des 3 derniers articles. Formule<br />

wngut!ale : 1.0.--?. ?-0. 0.<br />

Longziew. - 4 & 5imm pour le c?, 5”“3 & Pm pour la Q.<br />

Habitat. - Naini Tal (Inde), Reunion.<br />

Observation. - Espfke sglvestre ; la Q ne piqucrait pas, d’apr&s Giles.<br />

226. - Culex virgultus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. i2.3, 108. - Giles, 1902, p. 441,<br />

85, pl. XVIl, fig. 11-11 b.<br />

Diagnose. - d. We: kcailles c&me en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> noires en vis sur le<br />

milieu, blanches en b&he sur les c6t&. Few noir pourpre, cercl& de<br />

blanc. Palpes beaucoup plus longs que la trompe, efflles, cercks de jaune<br />

pAle ti la base. Thorax chtitain clair ti kailles en serp<strong>et</strong>te brun dark ;<br />

2 courtes rangkes de soies dans la moitik postkrieure. Scutelluvr bord&<br />

de soies, dont 8 sur le lobe median. dbdomen A ecaillure brun pourpre,<br />

largement annelk de blanc ti la base des segments ; sur les derniers, la<br />

bande blanche proximale se rekve le long des flaws ; des pails brun<br />

dark au somm<strong>et</strong>, sur les c8tes <strong>et</strong> A la face ventrale des segments. Ailes<br />

iriskes. Pclttes B tkaillure brun ocracit ; une tache jaune au somm<strong>et</strong> des<br />

tibias; 1” tarsien de la 3’ paire & peu prks aussi long que le tibia.<br />

Formule ungudale : 1.1-i. I-O.0<br />

Longuew. - 6”“‘.<br />

Habitat. - Rio de Janeiro.<br />

Observation. - EspBce ktablie d’apr&s 2 -f ; la 0 est inconnue.<br />

127. - Culex masculus Theobald, 1901.<br />

Ribliographie. --+ Theobald, 1901 c. 11, p. 125, 109. - Giles, 1902,<br />

p. 442, 87.<br />

Diagnose. - 0. T&e : au milieu, ecailles creme en serp<strong>et</strong>te, kcailles eu<br />

vis noires <strong>et</strong> brunes ; sur les ci,t&, kcailles blanches en b&he. Antennes ,<br />

brunes, testackes sur les 2 premiers articles, A pubescence Claire <strong>et</strong> &<br />

verticilles brun fence. Trornye noire, 0cracPe & la pointe. PaZpes courts.<br />

l’ho~w~ brun foncd, k dcailles hrun dorl cn serp<strong>et</strong>te; 3 rangkes de soies<br />

noires, les latkrales occupant toute la longueur, la mkdiane s’arrktant h<br />

moitic:! route ; d’autres soies noires sur les ccitks. Flancs mouch<strong>et</strong>& de<br />

blanc. Abdomen A kaillure bruu fonct; ; un cercle blanc & la base de chaque


348 LES MOUSTIQUES<br />

segment, elargi en taches laWales SW les 3 derniers <strong>et</strong> tr&s large a la face<br />

ventrale. Pnttes gris pAle 8 la base, ainsi qu’& la face infkrieure du femur;<br />

kcaillure g&&ale<br />

femur <strong>et</strong> du tibia.<br />

d’un noir pourpre. Une tache blanche au somm<strong>et</strong> du<br />

r?‘. Yews noirs <strong>et</strong> argentk. _.I,lfr~~nes cerckes de brun <strong>et</strong> de gris. 3’~~n~e<br />

noire. Palpes brun foncd, & refl<strong>et</strong>s pourpks vers l’extr&nitk, <strong>et</strong>roitement<br />

rerclCs de clair dans leur tiers basal. Thow~ : une tache pile d6nud6e<br />

en avant du scutellum, avec une touffe de soies noires de chaque c6t6.<br />

Scu~tellurn gris argentt!, aver quelques kailles do& clair sur son lohp<br />

mt;dian ; celui-ci bordk de 6 soies brunes, chaque lobe lateral horde de 3<br />

grandes soies <strong>et</strong> de 3 p<strong>et</strong>ites. Forvnrrle unguPale : 1.0-I. O-O. 0.<br />

Longu,eut*. - kIn?i G 5n’m.<br />

Hrrbitut. - Sierra Leone.<br />

Observation. - C<strong>et</strong>te espkce peut, dtre confondue avec C. ~~issimilis; clle<br />

en diffkrc, entre autrcs caracteres, par sa fornlule unguQale <strong>et</strong> par sa<br />

trompe non annelke.<br />

128. - Culex humilis Theol~ald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 336, 11.<br />

IYiayn ose. - 0. TPte : au milieu, kailles dorees en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> noirdtres<br />

cn vis ; sur lcs c6t&, 6cailles grises en serp<strong>et</strong>te. Yew cerclks dp clair.<br />

Antevlvzes brunes, 1” article pAle. Trompe dilatck A la pointe. Palpes<br />

allong&. T~OHIT B. Gcaillure brun dark. Scutelluvvr brun, B kcailles en<br />

serp<strong>et</strong> te dorc’es. Abdovnen brun for& ; segments <strong>et</strong>roitement cerclks de<br />

gris. avec traces de taches blanches sur les c6t6s. ilil~s densknent &ailleuses<br />

B l’extr6mit8 des nervures. Pal&s : femurs dilatks, surtout, sur la<br />

1” patte; une rangee de soies dor6 clair sur le tibia de c<strong>et</strong>te m&me patte.<br />

Formule unguiale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

0”. Trovvvpe brune. PaIpes bruns. plus longs que la trompe, l’ant@pknultiPme<br />

article dilate au somm<strong>et</strong>, les 2 derniers velus, presque 6gaux.<br />

Abdomen trPs velu ; segments ornes ti la base d’un cercle blanc, dilate sur<br />

les &it&. Formule unguhle : 1.1- 1.1-O. 0.<br />

Longueur. - 3”‘“‘2 pour le c?, 3”‘“‘5 pour la P.<br />

Habitat. - S;io Paulo (Brdsil).<br />

Obsewation. - P<strong>et</strong>ite espkce brunitre, souvent m&me verdhtre. Elle se<br />

tient au bord des mar&ages <strong>et</strong> pique pendant la nuit. +Par ses ailes, elle<br />

se rapproche de C. cxtratus, avec lequel on doit peut-Ptre la ranger clans un<br />

genre special.<br />

129. - Culex melanurus Coquill<strong>et</strong>t, 1902.<br />

Bib1 iogwph ie. - Coquill<strong>et</strong>t, 1902 N, p. 193. - Drar, 190% p. 198,<br />

pl. XVIII, fig. 1.<br />

Uiagqllose. - Tile : au milieu, Pcailles PII serp<strong>et</strong>te blanc jaunatre <strong>et</strong> en<br />

vis noires ; sur les c,dt6s, tkailles en b&he blanchitres. dntennes cercl6es<br />

de blanc chez le ~7. Palpes non dilatks chez le 2’. TAo?*az & ecaillure jaune *


dor6. .ibdo?n~~ brun violac6 ; seglnents cercl@s de clair B la base; une<br />

p<strong>et</strong>ite tache blanche B I’angle anterieur, ti partir du 3” segment; ventre<br />

jaunAtre en son milieu. A iles hyalines ; 1’” cellule basale beaucoup plus<br />

lotlgue clue la 2’; tige de la fourch<strong>et</strong>te ant&ieurc presque 113 plus longrue<br />

clue la fourch<strong>et</strong>te ; 6cailles laMales des nervures plutdt larges <strong>et</strong> distinc-<br />

tement rPtr6cies $I la base. Pattes B kcaillure brun pourpr@, ti r<strong>et</strong>l<strong>et</strong>s<br />

cuivr&; faces post6rieure <strong>et</strong> infericure du f&nur jaunes, & 6ca’illes blan-<br />

chitres. Fomule wngutvlr : 1. I- 1. l- :‘. *? chez le c?“. 0.0-0.0-0.0<br />

c;hez la 9.<br />

Fig. 225. - Larve de (‘rtlex ~rr~ltcr~~tr*/ls au 4c &de, d’ap&s IJyar. - A, une dcs<br />

dents du peigne du siphon respiratoire;<br />

l’abdomen.<br />

II, peignc latbral du 8(* segment de<br />

Longzce,1,*. - 3”‘“‘5.<br />

Hubilat. - Sew Hampshire (Etats-Unis).<br />

Obseren tion. - <strong>Les</strong> wufs sent pondus sQar6ulent; ils flottent & la<br />

surface de I’eau. La larve (fig. 2%) a un long siphon noiritre, d’oil le nom<br />

sp&itiyue ; Uyar l’a d&rite aux stades 3 rxt 4, ainsi yue la nymphe. Le<br />

type est conserv6 au Xational Museunl, B \Vashington (n” 6701).<br />

130. - Culex sagax Skuse, 1589.<br />

Bib1 io~qrnplrir. - Skrwe, 1889, 1’. 1iG$, SOS. - Giles, 1900 c, p. 302,<br />

101 ; 1902, p. 144 3 91 . - ‘I’heobald, 1901 V. II, 1~. 87, 90.'<br />

Iliag,zose. -- r?. TPte noirc; ecailles grises sur les chtCs. jaune clair en<br />

serp<strong>et</strong>tc sur le utilieu, avw quelyues Gcailles noires <strong>et</strong> ocracc;es en vis.<br />

Yew noirs, h rejl<strong>et</strong>s d’argent, abrit6s sous de loll~ucs soiw noires en<br />

ant4rersioll. Antenues cercl&s de noir <strong>et</strong> blanc; soies <strong>et</strong> derniers articles<br />

rloirs. Trorr~pe brun pourprt;. Palpes jautlhtres, & ticaillure noirc, plus<br />

dense B. l’extr6miK. Thorw.r uoir pourprk ; @caillurc brun dor6 cn avant,<br />

plus Claire en arrikre <strong>et</strong> sur les c8tds ; 3 doubles ratl@es de soies noires,<br />

la mediane courte, lcs latrirales plus longues. Scutellurn 8 8caillurc p8le;<br />

de longues soics brull dor6 sur IV lobe mfidiall, brun foucc sor lcs lobes<br />

latcraus. Sur les tlancs, 4 & 5 tac*hes blanches. j Ibdomen brull lloir, tres<br />

velu ; anneau clair basal, Qlargi lattiralenlent sur les 2 dcrniers segnwnts.


350 LES MOUSTIQUES<br />

Ventre ocracd p&le, tachk de noir sur la ligne mediane. Ailes : ecailles<br />

tres lougues sur les 1”‘, 2”, 3’ <strong>et</strong> 4” uervures longitudinales, ainsi que sur<br />

la brauche antkieure de la 5’. Fourch<strong>et</strong>te ant&ieure beaucoup plus 6troite<br />

que la posfkrieure. Pattes sombres, ti iefl<strong>et</strong>s mktalliques jaunatres ;<br />

tibia postdrieur l/3 plus long que lc 1” tarsien. Fomule ungutale :<br />

1. l--I. 1-o. 0.<br />

Q. Antennes noires . Abdonr<strong>et</strong>t <strong>et</strong> aile.s B iicaillure brun violacc .<br />

Longuew. - 5 h 6”“‘.<br />

Habitat. - Australie orientale (Queensland, Nouvelle-Galles du Sud) ;<br />

esptke diurue.<br />

131. - Culex hirsuteron Theobald, 4904.<br />

Hiblioyraphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 98, 94. - Giles, I902.<br />

p. 451, 105.<br />

Synonyttrie. - Culez kiwuteros Giles. l902.<br />

Diagnose. - Q. Te”te : sur les c6tCs, kailles en .b&che presque noires;<br />

au milieu, kcailles en serp<strong>et</strong>te cr&me <strong>et</strong> kailles en vis eparses. Yew<br />

noirs, parfois $I refl<strong>et</strong>s do& <strong>et</strong> argent&.Antennes brun%tres, ti pubescence<br />

p$ile. l‘rompe <strong>et</strong> palpes trt?s fon&. Tholwr A kcailles eu serp<strong>et</strong>te kparses,<br />

w&me ; une ligne sombre mkdiane sur les parties dknudees. Flanes<br />

tach<strong>et</strong>ks de blanc cr&me. Abdomen brun foncC ; pas d’anneau clair, mais<br />

des taches latkales blanches 8 la base des 2 derniers segments. \‘entrc<br />

brun, urouch<strong>et</strong>fi de blanc cr&uc. ,lilrs B longues kaillcs brunes, tr&<br />

denses Pattes brunes ; ftimurs <strong>et</strong> tibias mouch<strong>et</strong>ks de blaltc. Fomule<br />

wn~~utale : 1.1-I. 1-I. 1.<br />

Longueur. - 3”‘“’ B 3”“‘5.<br />

Habitat. - Virginie #tats-Unis).<br />

432. - Culex uncus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 53, 73. - Giles, 1902, p. 452,<br />

106.<br />

Diagnose. - Q. Tt3te caracteristique, en raison de sou clypf5us large <strong>et</strong><br />

brusquement tronqud en avant. ficaillure bruue en serp<strong>et</strong>te; sur les c8tks.<br />

des kcailles creme en b&he. Yeuac noirs, ccrclks de clair <strong>et</strong> bord& de poils<br />

en antkversion. Thorax rnarron ; kcailles en serp<strong>et</strong>te kparses, fauves <strong>et</strong><br />

noires ; 2 rangkes suburedianes de soies; une touffe de soies k la partie<br />

postero-latkrale du mdsothorax. Scutellustc noir d’acier, A soies noires.<br />

Nhthoraz brun pourprd. _4bdowen brun noirfitre, ti refl<strong>et</strong>s pourprks;<br />

segments orn& de poils ass<strong>et</strong> longs ti leur bord postkrieur ; cercles blancs<br />

le plus souvent rdduits B une tache latkro-basalt. Ventre cercl6 de blanc.<br />

Ailes : les 2 fourch<strong>et</strong>tes a peu prits kgales, l’antkieure legitrement plus<br />

longue. Pattes noires.<br />

Lo?2pleur. - 4”“‘.<br />

Hrrbitrlt. - Selangor (dctroit tie hlalacca).


SOUS-FAMILLE I)ES CULZCINAE 351<br />

133. - Culex pusillus Macqwwt, 1850.<br />

Iliidioyrvphie. - Macquart, 1850, k’ suppl., p. 9, 11. - Giles, 2900 c,<br />

p. 288, 88; 1902, p. 447, 96. - Theobald, 1901 c, II, p. 166, 122.<br />

Dingnose. - l’e’te noire, ainsi que ses appendices. Thomx brun ocrace.<br />

dbdowen brun noiratre; anneaux clairs plus ou moins indistincts. Ailes<br />

claires. Nervures jaunatres ; la transverse posterieure ecartee de la<br />

moyenne d’une distance un peu inferieure a sa longueur. Fourch<strong>et</strong>te<br />

anterieure plus longue, mais a peine plus <strong>et</strong>roitc que la posterieure.<br />

Pattes jaune clair.<br />

Longueur . - 3”“.<br />

Habitat. - I&ypte.<br />

Observation. - Macquart pensait quc c<strong>et</strong> lnsecte pourrait n’<strong>et</strong>re qu’une<br />

vari<strong>et</strong>e de C. pipiens; Theobald, qui a vu les co-types dans la collection<br />

Bigot, le mainticnt comme espece distincte.<br />

134. - Culex ornatus Meigen, IcSi8.<br />

Bibliogmphie. - Meigen, 1818, I, p. 5, 4 ; 1830, VI, p. 241; 1830, Abbild.,<br />

pl. I, fig. 6. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 406, 15. - Stephens, 1829. -<br />

hlacquart, 1834, I, p. 35, 9. - Staeger, 1839, p. $53, 3. - Gimmerthal,<br />

1843, p. 288, 3. - \Valker. 1848, p. 7. - Z<strong>et</strong>terstedt, 2850, 1X, p. 3458, 4;<br />

18.x, XI, p. 4343, 4. - Schiner. 1864, p. 629. Il. - Vau der D’ulp, 18’77,<br />

p. XT. 6. - Strobl. 189.5, 11. 201. - Ficalbi, 1896, p. 273, 36. - Van der<br />

l\‘ulp <strong>et</strong> Meijere, 1898, p. 24. - Giles, 1901 c. p. 300. 99 ; 1902, p. 448,<br />

98. - Theobald, 1901 c,<br />

II, p. 77, 8i.<br />

Synompie. - Culex<br />

rquimrs Meigen. i804<br />

(non Linne, ,I758 ; non<br />

Fabricius, 1794). -<br />

Non C. owatus Ficalbi,<br />

1899.<br />

Diagnose. - Antenn.es<br />

brun fence, ti soies<br />

brunes chez le c”.<br />

lkompe <strong>et</strong> palpes brun<br />

noiratre, ces derniers<br />

Fig. 229. - Grifies de GzcleJ omatus, d’apres Ficalbi.<br />

A gauche, les 3 paires de griffes du cy”: h droite, la<br />

paire anthieure de la 9. x 446.<br />

avec de longs pails <strong>et</strong><br />

3 taches blanchatres chez lc c?. Thorax blanc jaunitre, orne de 2 stries<br />

noiratres convergentes <strong>et</strong> de 2 autres stries plus en arriere. Flancs brun<br />

noiratre, mouch<strong>et</strong>es de blanc. Pat&s noiratres ; un point blanc au genou.<br />

Longueur. - 6 a 7”“.<br />

Habitad. - Europe septentrionale <strong>et</strong> moyenne, dans les for<strong>et</strong>s (Angle-<br />

terre, Hollande, Allemagne, Autriche, Russie, Scandinavie) ; inconnu en<br />

France <strong>et</strong> en 1 talk.<br />

,


Obserou t ions. - Culex equiws Linn& est impossible & identifier ;<br />

C. rquithus Fabricius est probablement un Sir~rulium, ainsi que Meigen<br />

I’a suggt!rC (1818, I, p. 3).<br />

Sous le nom de C. ornatus, Ficalbi (1899, p. 167, 2) dkcrit, d’apr& la 9<br />

seulement, un Insecte italien qui semble &tre distinct dc l’espkce de<br />

Meigen. 11 n’a jamais trouvi5 le c”, mais rapporte A celui-ci un sp&inien<br />

de Dalmatie, envoy6 par le Musde de Vienne. 11 attribue & c<strong>et</strong>te esp&:e<br />

douteuse la formule ungueale suivante : Xl---2.1-- 1.1 pour le c” <strong>et</strong><br />

1. I-1.1---1.1 pour la Q (fig. Z9).<br />

i35. - Culex consobrinus Kobineau-Desvoidy, 1827.<br />

l’ibliogsqd~ie. - Robineau-Desvoidy, 1855, p. 408, 67. - Walker,<br />

1848, p. 5 <strong>et</strong> 6; 1865 b: lb6i ; 1868. - \-an der Wulp, 1867, p. 129. 2,<br />

1~1. 111, fig. 2. - Osten-Sacken, 1880, p. 18 <strong>et</strong> 19. - Williston, 1893, p. %3.<br />

- Howard, 1900 u, p. 10, 11, 30. - Giles, 1900 c, p. 170, 23 ; p, 293, 93 ;<br />

p. 322, 1-27 ; p. 342, 458 ; 190-2, p. 445. 93. - ‘Theobald, 1904 c, II, p. 78,<br />

88; p. 172; 1903 b. - Coquill<strong>et</strong>t, i903.<br />

Synonymie. - Culex irnpatiens Walker, 1848. - C. pimguis IValker,<br />

1867. -. ? Anobhelea mmlimanus Van der Wulp, 1867. - Culex inornatus<br />

Willis ton, 1893.<br />

Diagrzose. - 0. Brun plus ou moins fence. TP/e dt5prinrbe sur la ligne<br />

mddiane ; ecailles creme en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> ocrackes en vis ; des soies noires,<br />

d’autres jaunatres en antCversion entre les yeux. Yeux @troitement<br />

cercl& de clair. Avtennes <strong>et</strong> tromye brunes, celle-ci tr& longue. Thorax<br />

plus fonce sur les cBtes, parsem d’kcailles en serp<strong>et</strong>te. Xkthorax orne<br />

d’une ligne mediane sombre. Abdomell confuskment annelt;l, avec ecailles<br />

blanches sur les c8tks . piles B nervures brun jaunatre. Fourch<strong>et</strong>te ant&-<br />

rieure plus longue <strong>et</strong> plus ktroite que la posterieure, leurs bases ktant<br />

sensiblement au m&e niveau. Nervures transverses caractbristiques, la<br />

surnumeraire plus p&s de la base de l’aile que la moyenne, la post&ieure<br />

plus longue que la moyelme <strong>et</strong> tout pr& d’elle. Paties brun jaun&tre; une<br />

tache Claire au genou.<br />

G>. Brun. Ttite or&e de soies noires serrfies. Anterwes brunAtres,<br />

anneh5es, a soies brun clair & refl<strong>et</strong>s jaunes. Palpes : les y2 premiers<br />

articles aussi longs que l’antenne, les 2 derniers jauue bruntitre, formant<br />

une ellipse aplatie parsemke de longs pails. Thorax ornk de fins poils<br />

jaunes sur les epaules <strong>et</strong> B la racine des ailes. Des pails gris clair sur les<br />

flaws. Ailes gris clair, plus longues que l’abdornen. Une tache sur la<br />

d’ nervure longitudinale, vers le milieu de la longueur de l’aile; une<br />

autrc un peu plus en dehors. Pattes : fdmurs de la T paire cerclds de<br />

blanchAt re pr& de la base ; tibias plus ou moius clairs au somm<strong>et</strong>, ceux<br />

de la 1” paire orn& de 3 anneaux sombres.<br />

Hclbitat. - Repandu aux Etats-Unis <strong>et</strong> au (Ianada, de la Californie a la<br />

Colombie Britannique ct & la baie d’Hudson ; (*ofiimuii B Washington <strong>et</strong> &<br />

l’ile de Yaucouver.


SOUS-FAMILLE DES CULICIIVAE 353<br />

Obse?w~tion. - L’Insecte decrit du ‘V\‘isconsin, par Van der Wulp, sous<br />

le nom d’Anopbe1e.s annulimanus, n’est autre chose que le 8 de’ Culex<br />

consobrinus, d’apres Howard.<br />

136. - Culex fatigans Wiedemann, 1528.<br />

Bibliogl*aphip. - Vu la complication de la synonymie de c<strong>et</strong>te espece,<br />

now rapportons ti chaque forrne nominale les r@f&ences qui la concernent.<br />

Culex fatigans Wiedemann, 18%. 1 \Viedemann, 1828, I, p. 10, 17. -<br />

Bigot, 1891, 1~. 251. - Van der Wulp, 1S96, p. 33. - Giles, 1899, p. 65,<br />

fig. 3 ; 1900 c, p. 298, 97 ; 1901 c, 11. 139 ; 1902, p. 438, 84. - Low, i9OL a<br />

<strong>et</strong> b. - Vincent, 1901. - Thompson, 1901. - Theobald, 1901 b, p. x ;<br />

1901 c, II, p. 151, 120, pl. XXIX, fig. Il4-115 ; p. 355 ; 1902 a, p. 391. -<br />

Durham, 1902, p. 50 <strong>et</strong> 57. - Aitken, 2902, p. 326. - Recue scientif.,<br />

1902, I, 11. 230. - Ed. <strong>et</strong> Et. Sergent, 1903, 1~. 10 <strong>et</strong> 17.<br />

Culex pungens Wiedeman, 1828, I, p. 9, 16. - Walker, 1848, p. 7. -<br />

Osten-Sacken. 1878, p. 18. - Howard, 1896, p. 9 <strong>et</strong> 22 ; 1900 a, 1). 30. -<br />

Giles, 1900 c, p. 294, 94, - Smith, 1901.<br />

Culex zstuans Wiedemann, 1828, I, p. 11, 20. - Giles, 1900 c, p. 308, 107.<br />

Culex paElipes Meigen, 1838, VII, p. 1, 49. -- Gimmerthal, 1845, p. 293,<br />

13 (?). - Ficalbi, 1896, p. 280, 41.<br />

Culex cubensis Bigot, 1857, 1) 329. - Osten-Sacken, lS78, p. 19.<br />

Czcl~x anxifer Bigot, 1859. - Bigot, 1859,p. 117, pl. II, fig. 1. - Daruty<br />

de GrandprB <strong>et</strong> d’Emmerez de Charmoy, 1900, p. 5, pl. I, fig. l-3.<br />

Culex ,Mwclea?ji Skuse, 1889. - Skuse, 1889, p. 1746, 209. - Giles,<br />

1900 c, p. 312, 1lti.<br />

H<strong>et</strong>eronych,a dolosa Arribtilzaga, 1891. - Arribtilzaga. 1891, 11, p. 156,<br />

1. - Giles, 1900 c, p. 302, iO2.<br />

I=rej/ Mosquito Ross, 1898 d, e.<br />

Cule.r Skusei Giles, 1900. - Giles, 1900 c, p. 292, 92.<br />

Syn~onynie. - Culex pungens Wiedemann, 1828 (non Robineau-l)es-<br />

voidy, 1827). - C. astuuw~ Wiedemann, 2828. - C. pclllipes Meigcn, 1838<br />

(non Robineau-Desvoidy, 1827; non Macquart, 1838). - C. czrbrnsis Bigot,<br />

1857. - C. anxifer Bigot, 1859. - C. Maclea?gi Skuse, 1859. - H<strong>et</strong>eron,tlcha<br />

dolosa Arribilzaga, 1891. - C. Slwsei, Giles, 1900.<br />

I)iagnose. - u Fuscus ; thorace bi&tnto ; abdomine albo fasciato ; pedibus<br />

flauidi~. )) - Wiedemann.<br />

(( Fuscus ; abdomine incisuris nlbidis; rostra flavo apice fusco ; pedibus<br />

pallide flaris, tcrrsis fuscis. )) - Meigen.<br />

P (fig. 230 ct 231). - T&P brune sur les cht& ; dcailles blanc &me cu.<br />

bgche; sur le milieu, dcailles en scrp<strong>et</strong>te bruu dot+ plus ou mains clair ou<br />

m&me c&me <strong>et</strong> &ailles en vis brun ocrace. Yeux ktroitement, cercles de<br />

clair, hordes de soies brunes <strong>et</strong> noires. dntennes $I plumosite Claire (fig. 2X).<br />

Troml,e & ecaillure brun fonck, tirant sur le viola&, plus Claire au somm<strong>et</strong><br />

<strong>et</strong> parfois aussi au milieu. Pulses velus. 7’ho?ar ornk de 2 lignes sombres<br />

submedianes sur les parties d&ludees, parfois aussi d’une ligne mkdiane;<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 3.


kailles en serp<strong>et</strong>tc dorir clair, quel(~ues-unes elargies. Soies noires sur 3<br />

ran&es. Scufellt~~~~ 3 kaillure dark ou crPme, bordP de soies brunes en<br />

nombre variable. ADdower brun foncd ; segments bordks de soies brun dark<br />

p%le, ornks d’un cerclc blanc basilaire, dilate au milieu ; des taches blanches<br />

latdrales ; 1” segment avec 2 taches ocrackes ou noir viola&. Ventre mou-<br />

ch<strong>et</strong>6 de blanc. Ailes dkbordant l’abdomen. Ecailles brunes <strong>et</strong> brun pourprk,<br />

plus longues sur les 2’, 3’ <strong>et</strong> 4’ nervures, sur la branche antkrieure de la<br />

Fig. 230. - Culex f’atigam (C. pungem), d’apr& Howard. -<br />

En haut, la 9 ; en bas, le c;“.<br />

5’, l’extr6mitk de la 6’ <strong>et</strong> sur les 2 fourch<strong>et</strong>tes. De celles-ci, l’antkieure<br />

plus longue <strong>et</strong> plus Btroite que la postkrieure. Transverse postkieure un<br />

peu plus longue que la moyenne, dont elle est 6cart6e d’une distance<br />

@ale SI pr& de 2 fois sa longueur. Pattes brunes ; fbmurs plus clairs en<br />

bas, tach<strong>et</strong>ks de jaune au somm<strong>et</strong>; des soies brun clair sur les tibias ;<br />

ceux de la 3’ paire un peu plus longs que le 1” tarsien. Fomnzde uqpdale :<br />

0. O-O. O-O. 0, les griffes ktant de moyenne taille.


SOUS-FAMILLE DES CG’LICINAE 355<br />

o” (fig. 230). Antennes cerckes de clair, A verticilles brun foncd (tig. 232).<br />

Trornpe brun ocrac@, renflke vers l’extrkmitk, puis acuminke A la pointe ;<br />

Pig. 232. - Culex fatigans (C. pungem) Q, d’apres Howard.<br />

kaillure brun pourpre fonck. Palpes plus longs que la trompe. ef’filks <strong>et</strong><br />

cercks de clair vers leur 1” tiers. Fomu_de ungudale : 1.1-i. 1-O. 0.<br />

Longuew. - 4”” & P%i.<br />

Fig. 232. - T&te de Culex fatigans (C. anxifer), d’aprks COqUerel.<br />

Habztrct. - EspBce tr& rkpand ue dans la zone intertropicale <strong>et</strong> s’6tendant<br />

m&me au-dek, notamment dans l’hkmisphkre austral : Espagne, Portugal,


356 LES,MOUSTIQUES<br />

Gibraltar, Algdrie, Egypte, Palestine, Indes (Madras. Calcutta, <strong>et</strong>c.),<br />

Birmanie, dt;troit de Malacca, Chine (Hongkong, Fou-tchcou). Australie,<br />

iles I’idji, ile Maurice. IGunion, Madagascar. Zanzibar <strong>et</strong> regions voisines<br />

(Mombassa), Natal, ci)te occidentale d’Afrique (SWgal), K&publique Argcw<br />

tirlc, Brtisil, (iuyane, Amerique centrale, .4ntilles (Trinidad, Barbadc,<br />

Saint-Vincent, Jamaique. <strong>et</strong>c.), Bermudes, Etats-Unis. Espece inconnue<br />

Fig. 233. - Larve atlulte <strong>et</strong> nymphe de Cules f’aliyaus (C. pung<strong>et</strong>ls),<br />

d’aprks Howard.<br />

en France <strong>et</strong> en ltalie ; signal&e en Courlande par Ginrmerthal, mais<br />

apparemment par erreur.<br />

0bswzations. - Aux Etats-Unis, o-ir c<strong>et</strong> Insecte est partout rkpandu,<br />

Howard a bien 6tuditS SW m6tamorphoses : il a repSsent la 1” larve<br />

(fig-. 99), la larve adulte (lig. 233 <strong>et</strong> 234) <strong>et</strong> la nymphe (lig. l-20 <strong>et</strong> 233). A<br />

M’ashington, l’animal est assez commun en dt6, m&ne dans les quartiers oh<br />

il n’y a pas d’eau stagnantc; il se d6veloppe alors dans les (gouts.


357<br />

L’espitce pr6sente certaiues variations, qui portent en particnlier sur la<br />

couleur, sur la nervation .des ailes ct sur les soies du scutellum. Celles-ci,<br />

par esemple, sont au nombre de 6 B 9 sur le lobe moyen. D’apr& ces<br />

variations, Theobald adm<strong>et</strong> 4 sous-espkces distinctes, outre le type, Btabli<br />

d’aprits des sp6cimens de l’lnde :<br />

It* Sous-espece lutro-nnnuln tus. - Thorax montrant des traces de 2<br />

lignes glabres submedianes. Abdomen cerck d’anneaux courbes, blonds,<br />

avec tachcs latkrales d’un blanc pur.<br />

2” Sous-espkce trilinefntus. - l_Ir~e ligne mtidianc de soies. donnant au<br />

thorax l’apparence d’ctre marqud de 3 lignes longitudinales.<br />

3” Sous-espkce Mclcleayi (= Culex; JIdea~/i Skuse). - Thorax marque<br />

de 2 lignes glabres subm6dianes, dilatcks vers leur terminaison ant&<br />

rieurc. En Australie.<br />

Fig. 234. - Tt%e de la larve de Cules futigarw (C. pungens), d’aprks Howard.<br />

A, face inf6ricure; B, face supkrieure.<br />

4” Sous-espke Skusei (= C. Skusei Giles). - Thorax avec traces de 4<br />

lignes glabres paralkles. Anneaux de l’abdomen blond pile; taches laterales<br />

blanches. En dustralie.<br />

Aux lndes, Ross a reconnu que t?ule.?l fcrtigms, qu’il designait d’abord<br />

sous le nom de (( Gwg Mosyz~~lo O, Ctait l’agent de diss6mination dcs<br />

Hkmatozoaires des Passereaux (Hzrnop?*oteus Dnnilevskyi <strong>et</strong> probablement<br />

aussi Hallrridiu~~r Ihrr ileuskyi) : ses observations, don t il sera question<br />

plus loin, ont unc importance historique consid6rable. puisqu’elles ant<br />

<strong>et</strong>6 le point de dilpart de toutes les dkouvertes<br />

<strong>et</strong> sur lc rOle pathogcinique des Jloustiqucs.<br />

rkentes sur le palutlisme<br />

A cela ne se borne pas le rOle de C. firtigarhs : il transnrct encore h<br />

1’Honlttrc Filclrirr Blrncr*o/‘tli, du mains aus p<strong>et</strong>ites Antilles (LOFV, Vincent),


358 LES MOUSTIQUES<br />

<strong>et</strong> a Maurice (Daruty de Grandpre); <strong>et</strong> au Chien Filwia immilis, du moins<br />

en Australie (T. L. Bancroft).<br />

<strong>Les</strong> types de C. pallipes Meigen existent encore au Museum de Paris :<br />

ils y sont represent& par 2 9 d’Espagne, <strong>et</strong> par un debris de thorax ne<br />

portant plus que les ailes <strong>et</strong> une patte.<br />

137. - CuIex flavipes Macquart, 2838.<br />

Bibliographic. - Kollar, 1832, p. 13, fig. 13 <strong>et</strong> 13 a. - Walker, 1837,<br />

p. 331, 1. - Macquart, 1838, I, p. 35, 5. - Em. Blanchard, 1852, p. 332,<br />

pl. I, fig. 1. - Philippi, 1865, p. 595, I <strong>et</strong> 4. - Arribalzaga, 1880, p. 6, 1 ;<br />

1883, p. 4, 3 ; 1883, IV, p. 112: 1891, II, p. 158, pl. V, fig. 7 <strong>et</strong> 7 a -<br />

Weyenbergh, in Napp, 1882 a, p. 167 ; 1882 b. - Giles, 1900 c, p. 304, 103 ;<br />

1902, p. 447, 97. - Theobald, 1901 c, II, p. 149, 119.<br />

Synonymie. - Culex molestus Kollar, 1832 (non Wiedemann, 182l) ;<br />

Walker, 1837. - C, serotinus Philippi, 1865. - C. autumnalis Weyen-<br />

bergh, 1882.<br />

Diagnose. - K Fuscus ; capite thoraceque squamis auratis ; alis flavi-<br />

cantibus, squamis flu&. )I - Macquart.<br />

0. Te’le : ecailles en serp<strong>et</strong>te dorees, en vis fauves, en b&he claires <strong>et</strong><br />

sur les cot&. Yeux cercles de c&me pale. Trompe brun ocrace a la base,<br />

plus foncee a la pointe. Palpes ocraces, a ecaillure brun fence. Thorax<br />

brun rougeatre, marque de 2 lignes submedianes, parseme de tres p<strong>et</strong>ites<br />

ecailles en serp<strong>et</strong>te brun plus ou moins dare ; une touffe de soies fauves<br />

a la racine des ailes ; d’autres en avant du scutellum, qui Porte 7 soies<br />

marginales sur son lobe median. Abdomen brun d’acier, a ecailles fauve<br />

brunatre; segments ornes a leur bord posterieur d’une rangee de soies<br />

pales <strong>et</strong> a leur base d’un cercle jaune qui s’clargit en taches laterales<br />

claires. Ventre ocrace, parseme d’ecailles claires. Ailes : fourch<strong>et</strong>te ante-<br />

rieure beaucoup plus longue <strong>et</strong> un peu plus <strong>et</strong>roite que la posterieure.<br />

Nervure transverse posterieure ecartee de la moyenne d’une distance au<br />

mains egale a sa longueur ; la moyeune <strong>et</strong> la surnumeraire se continuant<br />

a angle obtus. Pattes jaunatres, plus foncees au somm<strong>et</strong> des articles ;<br />

femur, tibia <strong>et</strong> 1” tarsien plus ou moins velus. Formule ungut!ale :<br />

0. o-o. o-o. 0.<br />

Longueur. - 4 $I 6”“.<br />

Habitat. - Bresil, Uruguay, Republique Argentine, Chili.<br />

138. - Culex australis Erichson, 1842.<br />

Bibliographic. - Erichson, 1842. - Walker, 1856, p. 432. - Skuse,<br />

1889, p. 1743, 205 ; p. 4744, 207. - Giles, 1900 c, p. 318, 123 ; p. 319, 1% ;<br />

1902, p. 429, 73. - Theobald, 1901 c, II, p. 91, 92.<br />

SynonymiP. - Culex crucians Walker, 1856.<br />

Diagnose. - 9. Tdte brun fence ; sur le milieu, ecailles en serp<strong>et</strong>te<br />

long&es <strong>et</strong> dorees ; sur les cot&, ecailles en b&he creme, puis foncees.<br />

Yeuz noirs <strong>et</strong> argentes, <strong>et</strong>roitement cercles de jaune pale; entre eux, une<br />

,


SOUS-FAMILLE DES Cl’I.Il:/,V.1E 339<br />

touffe de soies brun dot+. Ar&nnPs, trowpr <strong>et</strong> polp~.s noirs, ces derniers<br />

avec quelques kcailles grises <strong>et</strong> des soies noires. Thorna marron ; &aillcs<br />

en serp<strong>et</strong>te dorees, dispos&s assez distinctement en rangees longitudinales<br />

; 3 rangs de soies noires : d’autrcs & la racine des ailes. Scutelt1(m<br />

bordk de nombreuses soies brun dor@, irrdguliCirement disposecs en 2<br />

rangs sur le lobe moyen. Flancs moueheW de p<strong>et</strong>ites kcailles blanches<br />

en b&he. Abdornm noir $I refl<strong>et</strong>s viola& : nne grande tache blanche triangulaire<br />

A la base <strong>et</strong> sur les cdt& des segments. Ailes dkbordant l’abdonrcn,<br />

& &aillure dense, sp&ialement snr la costa. Plrttes brun noirtitre, b!anc<br />

jauntitre & la base des femurs ; u11c tache jaune clair au gcnou ; tarsiens<br />

& refl<strong>et</strong>s A viola& le 3” de la 3’ patte un pru plus court qne le tibia.<br />

Formule wnyuPcrle i 1.1-I. l-l. 1.<br />

Longueux. - 6”“‘5 :I 7”“.<br />

Habitat. - Tasmanie, ,L\ustralie (Victoria).<br />

139. - Culex punctor Kirby, 1837.<br />

Bib/io_+qwh~i~. - Kirby, 18317. - Walker, 1848, p. 6. - @ten-Sacken,<br />

1878, p. 18. - Giles, 1900 c, p. 289, 90 ; 1902, p. 435, 79. - Theobald,<br />

1901 c, II, p. 75, X6.<br />

l~ingnose. - Cr. Brun foncci. 7’Pte 5 ecailles cr&ne, mPme celles en vis.<br />

Antennrs, trowpe <strong>et</strong> p~lpes bruns, ceux-ci assez dens&ncnt orn& de poils<br />

blonds. les 2 derniers articles presque egaux. 7’tlo?*n!r ti ccailles en serp<strong>et</strong>te,<br />

les laterales cr&me <strong>et</strong> formant une ligne de chaque cOt6, lcs autres<br />

marron fence * , 2 @troites lignes submc;dianes d’&cailles claires, sitparPes<br />

par une ligne mediane glabre <strong>et</strong> divergeant en arriere ; 3 rang&s de soies<br />

fonckes, plus claires en arrikre. sur les flancs, une tache blanche li la<br />

racine des ailes . Abdomen orn6 de poils blonds, les 1atGraux tr&+ longs ;<br />

cercles blancs klargis sur 1~s cOt&, notamrnent sur les 3 derniers<br />

segments. ilrmnture ghitnle t&s velue. Ailes : frange brune $I refl<strong>et</strong>s<br />

gris; nervures bordBes de longues kcailles ; fourch<strong>et</strong>te postCrieurc courte<br />

<strong>et</strong> large. Formule unguhle : i. O----i. 0-O. 0.<br />

Q. Pnlpes brun rouge%tre. Fomrde w?quPnle : 1.1-l. 1-l. 1.<br />

Longuew. - 6”‘” A 6”“s.<br />

Nnbitut. - Nord-est du Canada (baie d’Hudson, Saint-Martin’s falls,<br />

Albany river).<br />

140. - Culex pervigilans Rergrot h, i SS9.<br />

Biblio!lrnph ie. - Bergroth, 1889. - Theobald. 1901 c. II, p. X8, 91, pl.<br />

XXVl, lig. 101. - Giles, ,1902, p. 406, 95.<br />

Dirngnose. - Q. ‘Me : dcailles cr&ne en b&he sur 1~s cct&, jaulle<br />

c&me en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> noires en vis sur les parties moyennes. Yew noir<br />

pourpre, cercl& de clair, surmont& d’une touffe de soies noires en ant&<br />

version. Antennas, trorripe <strong>et</strong> p&1Ies noirs, cenx ci c:pais <strong>et</strong> parfois mouch<strong>et</strong>&<br />

de blanc, les 2 derniers articles velus. TIIC)RGX. noir viola& ; ficailles<br />

en serp<strong>et</strong>te dorkes, plus priles en arriere ; 3 liglles longitudinales assw<br />

.


confuses, la mediane avec une rang6e de soies noires. Scu.teZZum avec<br />

8 soies marginales sur le lobe median. Racine de l’aile surmontke d’une<br />

touffe de soies en r6troversion. Abdowen ti kcaillure noire, cercl6 de blanc<br />

c&me B la base des segments, le 1” avec 2 taches noires submkdianes.<br />

A&s densement Bcailleuses, sauf & la base de la nervure sous-costale.<br />

Fourch<strong>et</strong>te antkrieure beaucoup plus longue yue la posterieure. Nervure<br />

transverse posterieure &art& de la moyenne d’environ 2 fois sa longueur.<br />

Puftes noir bruntitre, & refl<strong>et</strong>s bronzes; une tache blanche au somm<strong>et</strong> du<br />

femur <strong>et</strong> du tibia ; des soies sur le f&nur, plus fortes sur le tibia. Fo?*?nzlle<br />

un~gut!ale : 0. O-O. O-O. 0, les griffes p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> tr& incurvPes.<br />

Cr. Antennes blanc gri&tre, cerclees d’anneaux noirs en forme de A, les<br />

2 derniers longs <strong>et</strong> bruns, ainsi que les soies verticill6es. Trowpe plus<br />

Claire en son milieu. Pulpes effll&, Btroitement cercl& de clair A la base,<br />

depassant la trompe de tout le dernier article <strong>et</strong> d’une partie de l’avantdewier;<br />

des poils noirs <strong>et</strong> raides sur les 2 derniers grticles <strong>et</strong> une partie<br />

du pr&%dent. Formule ungdale : 1.1-I. I-0.0.<br />

Longzieur. - Y”5 ti 6”‘“.<br />

Habitat. - Nouvelle-Zklande ; tourmentc beaucoup les habitants de<br />

Greymouth, sur la c8te occidentale.<br />

141. - Culex linealis &use, lr189.<br />

Uibliographie. - Skuse, 1889, p. 1747, 210. - Giles, 1900 c, 1~. 291,91 ;<br />

l902, p. 450, 102. - Theobald, 1904 c, II, p. 165, 121.<br />

Diagriose. - Q. Antrnnes brunes ; 1” article brun rouge&tre, A &ailles<br />

jaunes. Il’rowpe <strong>et</strong> palpes noir foncP. Thorax brun ; 6cailles dorees con-<br />

den&es sur les bords lat&aux <strong>et</strong> en 4 lignes distinctes, le reste 6tant<br />

presque glabre. <strong>Les</strong> 2 lignes submbdianes sont paralltiles, s’unissent vers<br />

le ,milieu de leur traj<strong>et</strong> <strong>et</strong> se continuent jusque sur le scutellum ; les<br />

2 autres sont laterales. Flancs bruns, mouch<strong>et</strong>& de blanc, avec une touffe<br />

de soies claires ti la racine des ailes. AiZes : fourch<strong>et</strong>te anterieure & peine<br />

plus longue, mais beaucoup plus 6troite due la posterieure. Pat&s ocracces<br />

A la base, puis plus sombres, viol<strong>et</strong> fonc6 sur le tibia <strong>et</strong> les tarsiens ;<br />

tibia de la 3’ paire ‘l/3 plus long que le 1”’ tarsien.<br />

Longueur. - 6”“.<br />

Habitut. - Australie (Nouvellc-Galles du Sud).<br />

442. - Culex serratus Theobald, 1901.<br />

Bibliogruphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 45, 68, 1~1. XXIV, fig. 95. -<br />

Giles, 1902, p. 457, 115, pl. XVI, tig. 18-18 a.<br />

Diag,,ose. - 9. Brune. Tlte : 6cailles blanches divisCes en 3 zones par<br />

2 bandes d’ecailles brunes ; quelques Ccailles jaunes en vis. Yeux pourpre,<br />

6troitenrent cercl& de blanc. Antennes brunes, & pube.scence pale <strong>et</strong> ti soies<br />

verticillkes noires. Trompe <strong>et</strong> palpes noirs, ceux-ci avec quelques kcailles<br />

grises. Thoruz brun fonc6, avec une large bande mediane gris cr&me,<br />

s’ktendant jusque sur Ic scutellum. Flaws testaces, mouch<strong>et</strong>& de blanc.


SOUS-FAMILLE DES CULICIAVAE 361<br />

Abdonren A kailles noir brun?ltre & refl<strong>et</strong>s pourprks ; une tache latkrale<br />

blanc d’argent 8. la base des segments ; le 1” ocrack, tr& velu, avec une<br />

tache mediane pourprke. Ailes de teinte jaun%tre, testacees ti la base ;<br />

kailles marginales dcs nervures trPs longues vers le sommct de l’aile ;<br />

celles de la costale <strong>et</strong> de la 1” longitudiriale noir pourprd. Putfes brunes,<br />

A refl<strong>et</strong>s bleu nrtitallique <strong>et</strong> pourpre ; femurs <strong>et</strong> tibias blancs en clessous.<br />

Formule umgudale : 1.1-i. i-1. 1.<br />

a’. dvltennes ocrack pAle, cerclees de bruniitre. PUI~PS un peu plus longs<br />

que la trompe. dbdowken : quelques kailles blanches sur les segments <strong>et</strong><br />

sur les cBtCs des P, 6’ <strong>et</strong> ‘7. Formule unguPalr : 2. 1-2.1-l. 1.<br />

Longueur. - ?“‘5 8 6”‘“‘3.<br />

Habitctt. - Br&il, Guyane, Trinidad.<br />

143. - Culex zombaensis Theobald, 19OL.<br />

Bibliogl*u@ie. - Theobald, l901 c, II, p. 143, 116. - Giles, 1902, p. 450,<br />

103, pl. XVII, fig. 13 a-c.<br />

Diclgnose. - 9. ljrune. Tit? : kailles claires, presyues blanches sur les<br />

c&As ; nombreuses kcailles en vis noires. Trornpe noire, plus Claire en son<br />

milieu ; labelles efflks. Yn@s noirs ; l’avant-dernier article trks grand.<br />

Thorax denskment couvert d’tkailles brunes en serp<strong>et</strong>te; 2 lignes glabres<br />

<strong>et</strong> foncees sur la partie antbrieure ; 3 rangfies de poils noirs ; d’autres & la<br />

racine des ailes. Soctellwnz avec 8 soies sur le lobe moyen. AMowen<br />

cerclk d’anneaux gris ; le 1” segment ocrac@, avec 2 taches noires <strong>et</strong> de<br />

longs poils, les 4 derniers avec des taches blanches lat&o-basales. Ailes<br />

tr& semblables ti celles de C. pipiens. Puttes : une tache jaune au somm<strong>et</strong><br />

du fkmur <strong>et</strong> du tibia ; 1”’ tarsien de la 3’ patte aussi long que le tibia.<br />

Fowzule ungufkle : 0. O- 0.0 - 0.0.<br />

Longueuv. - Pm.<br />

Habitat. - Zomba (Afrique centrale anglaise).<br />

144. - Culex Reesi Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Thcobald, 1901 c, II, p. 145, 117. - ‘l21otrrson,<br />

1901 a. - Giles, 1902, p. 449, 101.<br />

Synonymie. - Cul~x Reesii Theobald, 1901.<br />

Dirrgrlose. - 9. Brun noir. TZte & kailles en serp<strong>et</strong>te grises, eli vis<br />

noires. drztenwes g pubescence ptile <strong>et</strong> A soies noires. l’ho,*n~ montraut<br />

2 lignes claires sur les parties denudkes ; unc large ligne mediane sombre<br />

d’kailles brouzees <strong>et</strong> plates ; de chaque cbte <strong>et</strong> en avant, kailles en<br />

. serp<strong>et</strong>te dare pile, en arrikre kailles en faucille, ces deux zones &par&es<br />

par une ligne sombre oblique ; des kailles grises en faucille en avant du<br />

scutellum <strong>et</strong> B la racine des ailes Scutellu 111 B @cailles en faucille gris<br />

dot-d ; 6 soies marginales sur le lobe median. .4 bdome?l : segments marquks<br />

seulement d’une tache ocracke pale au milieu de la base ; le 1” Irks velu,<br />

avec 2 taches noires. f*‘or*uiule urquPnle : 0. O-O. 0 - 0. 0.


362 LES MOUSTIQUES<br />

~7. Antenws cercl6es de blanc <strong>et</strong> brun ; soies brun fonc6. PaZpes<br />

ocrac&, cercl& de clair ti la base <strong>et</strong> vers le 1” tiers; &aillure presque<br />

noire; des soies sur les 2 derniers articles <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> du pr&edent.<br />

Scutellurn : 7 soies sur le lobe moyen. ilbdornen avec cercles ocrac6s bien<br />

n<strong>et</strong>s, 6largis latkralement sur les P derniers segments. Form,ule unguSale<br />

1.1--1.1-0.0.<br />

I,ongtcelrl*. - 4’““s & .Z”“’ pour le ff, 5”““Y pour la 9.<br />

Hnhitrrt. - Hongkong.<br />

145. - Culex sericeus Theobald, 1901.<br />

lIiblio,yvphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 147, 118. - Thomson, 1901 (I.<br />

- Giles, 1902, p. 452, 108.<br />

LGag?cose. - Q. TPte A dcailles en serp<strong>et</strong>te brunes, en vis noires; sur ks<br />

ci,tds, &ailles blanc.hes en b&he, se continuant avec le cercle oculaire.<br />

Y’hcwa.~ brun fOrJc6; unc ligne mCdiane sombrc, 2 taches lineaires sombres<br />

sur les ci)t& <strong>et</strong> rn avant, s8par6es de la mt;diane par une ligne prile plus<br />

large. Ecailles brun bronze ; des soics de m&me ton sur les ccitds.<br />

Seutellunr avec m&ne Qcaillure <strong>et</strong> 5 soies sur le lobe moyen. Abdowren<br />

B 6caillure brun fonc6 ; cercles basilaires ocracds, dilates en leur milieu,<br />

plus ou moins apparents ; 1” segment marquC de 2 p<strong>et</strong>ites taches sombres<br />

subm6dianes. Ailes : 6cailles latdrales des nervures courtes <strong>et</strong> IinPaires.<br />

Ptrttes brun fonc6 ; hanc*hes grises avec quel(lues soies noires ; femurs<br />

ocrac&.<br />

/,0~1~u~10’. - Pm.<br />

Habit* t. - Hongkong.<br />

Ob*w?Tafion. - Espitce c’rtablie d’apr& une srule 9. Elle difI@rc de<br />

C. pipiew <strong>et</strong> (‘. tieesi par l’ornemen tation du thorax.<br />

,156. - Culex angulatus ‘I’heohald, 1901.<br />

Bib1 iogrophie. - Theobald, 1901 f, II, p. 324; 1002 n, p. 391.<br />

Diagnose. - 9. Brune. Trtc : dcailles en serp<strong>et</strong>te grises, en b&he blanc<br />

perle, en vis nombreuses <strong>et</strong> brun ocrac6 ; quelques soies brun dart’ en<br />

anteversion entre les yeux. Yerr.r noirs ct argent&. Yalpes longs, velus.<br />

Thorax montran t 2 <strong>et</strong>roites lignes noires sur les parties dPnudBes ; 6cailles<br />

brun dor6 en faucille, trPs p<strong>et</strong>ites, plus piles en arri@re; des soies brun<br />

fonc6. Scutellunl avec m&me Ccaillure <strong>et</strong> 6 soies sur le lobe moyen.<br />

AMornerz cercli! d’anneaux blanc jaunrltre, marqu& en leur milieu d’un<br />

6largissement angulaire. Ailes : fourch<strong>et</strong>te anterieure B peine plus longue<br />

<strong>et</strong> A peu p&s de mPme largeur que la postCrieure. Nervures transverses<br />

moyenne <strong>et</strong> surnum6raire rtIunies $I angle obtus. Fowule rrngukde :<br />

0. o-o. o-o. 0.<br />

Longurw. - I,,,’ & 4”“5.<br />

Habitat. - Inde (Naini l’al), par 1300”’ d’altitude.<br />

.


SOUS-FAMILLE DES CIJLICINAE 363<br />

147. - Culex tipuliformis Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. -<br />

1902, p. 443, 88.<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 325 ; 1902 a, p. 389. -- Giles,<br />

Diagnose. - Q. Brune. TZte : ecailles en h&he <strong>et</strong> en serp<strong>et</strong>te grises,<br />

ecailles en vis ocracees en avant, brunes en arriere. Dompe mince, mouch<strong>et</strong>ee<br />

de blanc. Il’lrorxx montrant 2 minces lignes sur les parties<br />

denudees : ecailles eu serp<strong>et</strong>te brun dare en avant, plus claires en arriere<br />

<strong>et</strong> au-dessus des ailes, oil elles sont eutrem&iees a des soies noires <strong>et</strong><br />

brunes. Scutellur,, testace en avant, grisatre en arriere, avec 6 pails brun<br />

dor6 sur le lobe moyen. :ibdonlen long <strong>et</strong> <strong>et</strong>roit, velu, a kaillure noir<br />

brunatre; 1” segment marque de 2 p<strong>et</strong>ites taches noires separees par une<br />

tache grise ; segments 2 a 5 ornes a la base <strong>et</strong> dans la partic moyenne<br />

d’une tache blanche semi-lunaire de plus en plus grande: segments 6 <strong>et</strong><br />

7 ornes d’un cercle blanc, elargi en son milieu <strong>et</strong> sur les cot& ; 8’ segment<br />

blanchatre dans son entier. Ailes longues. Nervure transverse posterieure<br />

environ 2 fois aussi longue que la moyenne, laquelle n’est pas unie a la<br />

surnumeraire. Pattes longues <strong>et</strong> minces, rappelant celles des Tipules :<br />

femurs ornes de soies noires <strong>et</strong> brun dare, ainsi que d’une ligne d’ecailles<br />

blanches qui se prolonge jusque sur les tibias. Formule ungzkzle :<br />

0.0-0.0-0.0.<br />

Longueur. - PV.<br />

Hctbitnt. - Inde (provinces du nord-ouest).<br />

148. - Culex pruina Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. WI, pl. I, fig. 6. pl. II. fig. 7;<br />

1901 c, II, 1). 332, 13. - Giles, 1902, p. 452. 107.<br />

Synonymie. - Culrx pvuino.sus Theobald, 1901 c.<br />

Diagnose. - 9. Rrun plus ou moins fonce. Me : dcailles en serp<strong>et</strong>te<br />

blanches, en vis ocracees. Thorax montrant 2 bandcs sombres sur les<br />

parties denudees ; ecailles en faucilles blanches. Scutellum avec ecailles<br />

en serp<strong>et</strong>te blanches. Abdorne~ noiratre a refl<strong>et</strong>s violaces ; segments<br />

hordes de soies pales ; sur les cot& <strong>et</strong> a la base des segments 5 a 8, de<br />

larges taches blanches triangulaires empi<strong>et</strong>ant de plus en plus sur la face<br />

dorsale. Fowwle unguPale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

cr’. Antennes cerclees de brun <strong>et</strong> de gris ; soies verticillees blond fence.<br />

Palpes <strong>et</strong>roitement cercles de clair pres de la base; les 2 derniers articles<br />

densement velus, ainsi que le somm<strong>et</strong> du precedent. Abrlowe,r <strong>et</strong>roit,<br />

elargi en arriere; un cercle blanc a la base du 4’ segment ; pour les<br />

suivants, meme disposition que chez la 9, mais les taches angulaires<br />

laterales se rejoignent sur la ligne mddiane, formant une bande blanche<br />

de plus en plus large. Form ule ungzu+l6e ; 1. I --1. 1 -0.0.<br />

LorLguellt*. - .SU”.<br />

Hclbitat. - Afrique occidentale:<br />

v.


364 LES MOUSTIQUES<br />

149. - Culex decens Theohald, 1901.<br />

Biblio~y?Yq~lrie. - Theobald, 1902 b, p. UI, pl. I, fig. 5; 1901 c, II,<br />

13. 334, 10. - Giles, 1902, 11. 442, 86.<br />

Diaguosr. - 0. Noir plus ou moins hruntitre. l’Pte : kailles en serp<strong>et</strong>te<br />

&we, en vis brunes. Yew ccrclk de clair. A~zterlneu B. pubescence pBle,<br />

ii soies verticill6es noires. 7’ho~r.r montrant 2 lignes sombres submedianes<br />

sur lcs parties d6nudPes ; @cailles en serp<strong>et</strong>te tr& ktroites, brun marron,<br />

plus claircs en avant ; cles soies brunes, plus longues <strong>et</strong> plus denses B la<br />

racine des ailes. &wtellrcrn avec 7 soies brunes sur le lobe moyen ; rnhmes<br />

6cailles qu’au thorax, mais claires. Ahdornen : sur Ic I” segment, de longs<br />

poils clairs <strong>et</strong> 2 taches uoires submddianes ; du 2’ au 4’, un anneau blanc<br />

ti la base ; du 5’ au dernier, c<strong>et</strong> anneau s’t?largit progressivement sur les<br />

c6tks ; le 8’ est presque entikement blanc. Pclttes : femur, tibia <strong>et</strong><br />

I ‘1’ tarsiens 6pineux. spkcialement sur la 3’ patte. Formule urqubule :<br />

0. O-O. O-O. 0, les griffes p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> incurvees.<br />

~7. ArAerrlle.c grises, cerclees de brun fonck ; soies brunes. Palpes brun<br />

noirbtre, 6troitemeut cercl6s de clair prPs de la base, depassant la trompe<br />

B partir du dflrnier tiers de l’avant-dernier article; le dernier effX6, un<br />

peu plus 1011 g que le pr&Sdent, tous deux orn& de pails noiritres,<br />

courts <strong>et</strong> denses, mais seulement A la face sup&rieure. Forwule ~r?~~~inZr :<br />

1. ?--1. ?-0.0.<br />

I,o,igu<strong>et</strong>rr*. - 4”5.<br />

Hcrhitfrt. - Bonny (golfe de Guint;e).<br />

1%). - Culex Dyari Coquill<strong>et</strong>t, 1908.<br />

Kibliogrxphie. - Coquillctt, 1902 u, p. 192. - Dyar, 1902, p. 199,<br />

pl. XVIII, fig. 2.<br />

Fig 235. - Larve de C. Dyari au 4 stade. tl’apri?s nyar. - A, une des dents du<br />

peigne du siphon respiratoire; B, peignc laWa du 8t’ segment abdominal.<br />

.


SOUS-FAMILLE DES CC7LZCZN.4E<br />

Dicignme. - Q. Urun fonck. TPte : Pcailles en bkhe formant une grande<br />

tache blanchtitrc dc chaque ci,tk: ecaillcs cn serp<strong>et</strong>te jaun%tres, en vis<br />

noires. Pa1~w.s G kcaillure brune, blancs au somm<strong>et</strong>. ?‘iro~r.r brun rouge&trc,<br />

awe 2 bandcs glabres ; ecailles lti$renrelrt jaun;itrcs. dbdornerz noir,<br />

largement cercl6 de blanc jaun8tre. I i/e hyalines ; Ccailles latkales des<br />

nervures allong6es. prwque lindaires : ccllcs de la sous-costale <strong>et</strong> de la<br />

1” longi tudinale klargies. rltrckies g la base. Fourch<strong>et</strong>te postkieure<br />

beaucoup plus courte que l’anterieure. Pattes ti 6cailles noires, entrem@kes<br />

de jaunes, cclles-ci dominant A la face posterieure du ICmur, ainsi qu’au<br />

somm<strong>et</strong> du fkmur, du tibia <strong>et</strong> des 3 premiers tarsiens. Fo,*w~le ungw!ale :<br />

0. o-o. o-o. 0.<br />

~3’. Adennes cerckes de blanc. Pnlpes dilat& au somm<strong>et</strong>, orn& de<br />

4 cercles blanchhtres. Formule ung&ale : 2. 1-Y. ?----:‘. ?.<br />

Lorqueur. - 4”“.<br />

Hnbitat. - Xew-Hampshire (nord-est des Stats-Unis).<br />

Observation. - Dyar a dkcrit <strong>et</strong> tigur6 la nynrphc <strong>et</strong> la larve (tig. 2%).<br />

Le type est au hluske Sational, ti Washington (no 6700).<br />

151. - Culex concolor Kobine;ru-Uesvoidy, 185.<br />

LIiblio!graphie. - Hobineau-Uesvoidy, 1827, 1). 405, 9. -- Giles, 1900 C,<br />

11. 308, 108 ; 1902, p. 454,111. - Theobald, 1904 C, 11, p. 107, 99, pl. XXVIII,<br />

rig. 109-110; 1902 (I, p. 390. - Thomson, 1901 n.<br />

Long. Q lineas. 0”.<br />

Paikia. . . ? (LMu..scm~r~ cornitis Dqjean). - Hobineau-Desvoidy.<br />

Q. Hrun plus ou mains foocd. Te’tr B refl<strong>et</strong>s pourpr’;s. lkaillcs en serp<strong>et</strong>te<br />

t!parscs, w&me; tkailles en vis, brunes en avant, noires on arrikre;<br />

des soies brunes en antdversion, les laterales creole. I’eun: pourprds,<br />

cuivr&, cercks de clair. Antemes cerclks de clair, A pubescence<br />

blanche, A soies sombres. T/*onrpe ocracee en son milieu, parscmke de<br />

soies noires. Palpes brun pourpr6 : quelques Ccailles blanches sur les<br />

ci,t& <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>. Thomx : 6cailles en scrp<strong>et</strong>te couleur de tan, entremPl&s<br />

d’tkaillcs crtmes kparses en avant du scutcllum <strong>et</strong> condenskes ell<br />

taches, une IrGdiane <strong>et</strong> 2 laterales en avant. une centrale flanqu6c de<br />

2 latkrales. Adbdome,, :. 1”“ segments & kaillure brun foncd ccrclds clc<br />

cr&me au sornm<strong>et</strong> ; le 5’ cercl6 dc sombre ;i sa base, les suivants B dcaillure<br />

jaune : bords postkieurs orn& dc pails dor& ; des tachcs blanches<br />

basalcs sur les cbt6s. \-cntre brun pourpr6, k 6caillurc jaunt. -1ile.s<br />

teintdcs de jaunritre lc long des ncrvurcs. Patk : fCmur jaunlitre, A


366 LES MOUSTIQUES<br />

dcaillure bruue parsemCe de blanc, cr&me au somm<strong>et</strong>, orne de grandes<br />

soies noires ; tibia ocrace, parseme d’dcailles sombres <strong>et</strong> de soies noires ;<br />

tarsiens noirs.<br />

~7. _dr2terhrzes & pubescence blanche sur les derniers articles. Dompe<br />

brun fonc6, noire & la base. Palpes effil&, cercl& de jaune <strong>et</strong> de noiratre,<br />

depassant la trompe & partir du dernier quart de l’avant-dernier article ;<br />

des poils noirs sur les 3 derniers. Thwalc brun fence ; Ccaillure brune en<br />

avant, plus pale en arri8re; 2 lignes submedianes sombres. Abclornelz<br />

ocrack, parsemk d’hcailles sombres ; segments bord& de poils jauntitres<br />

longs <strong>et</strong> fins ; les 5’, 6’ <strong>et</strong> 7’ cercl& de jaune au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> pr&entant en<br />

leur milieu des taches triaugulaires brunes ; dernier segment jaune.<br />

Griffes armees d’une dent laterale. Formule ung&ale indkterminee.<br />

Longuew. - 7 & gnu.<br />

Habitat. - Inde, Birmanic, presqu’lle de Malacca, Chine (Hongkong,<br />

Fou-tcheou).<br />

152. - Culex albofasciatus Macquart, 1838.<br />

,!Iibliogj*aphie. - Macquart, 1838, I, p. 35, 4. - Philippi, 1865, p. 596,<br />

6. - Arribtilxaga, 1891, II, p. 144, I, pl. IV, fig. 4. - Giles, 1900 c, p. 297,<br />

96; 1902, p. 432, 78. - Theobald, 1901 c, II, p. 40, 66,<br />

Synonyrnie. - Culex albifasciatus Macquart, 1838. - C. vittutus Philippi,<br />

1865 (non Bigot, 1861). - Ochlerotatus albifusciatus ArribGlzaga, 1891.<br />

Diagnose. - 9. CC C. fuscus; thorace pilis destituto, densissirne aureosyuanvuloso;<br />

abdomine albo annuluto vittaque media alba ornato ; squamulis<br />

alarum fuscis; pedibus pallide fuscis, spice fevnoruw tibiarumque nigricante;<br />

tarsis unicoloribus. Long. 2 l/Z kin. N _ Philippi.<br />

Q. Brun noir&tre. l’Cte : sur le milieu, Pcailles en serp<strong>et</strong>te jaune &me<br />

<strong>et</strong> en vis jaune p8le; sur les chtes, une bande d’&cailles en serp<strong>et</strong>te jaune<br />

noir&tre <strong>et</strong> un grand nombre d’&ailles noires en vis ; puis des ecailles en<br />

b&he p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> foncees, puis d’autres jauntitre sombre. I’eux bordPs d’un<br />

rang de courtes soies brun dare en antkvcrsion; entre eux, d’autres<br />

soics p%les. Il’ho~~x & ecailles en serp<strong>et</strong>te brun rougeAtre; une dtroite<br />

ligne mkdiane d’&ailles jaunes; de chaque cdt@, une ligne jaune, large en<br />

avant, r<strong>et</strong>recie en arriiire; 3 rangees de soies brunes, d’autres brun dor&<br />

& la racine des ailes. ScutelIuI)I brun rouge&tre clair, horde de soies brunes.<br />

Mktathorax brun pourpre. Flancs tach<strong>et</strong>es de blanc. Abdomen : &aillure<br />

brun foncC, & refl<strong>et</strong>s pourpr& ; une ligne mkdiane blanc jaun&tre, leg&rement<br />

dilatee au somm<strong>et</strong> de chaque segment ; une tache blanche & Ia<br />

base <strong>et</strong> sur les cdt& des segments. Ventre avec nombreuses &ailles<br />

blanches, surtout au somm<strong>et</strong>. dilrs : fourch<strong>et</strong>tes courtes, 1’antPlrieure<br />

plus ktroite <strong>et</strong> un peu plus longue que la postkrieure. Pattes brun jauntitre,<br />

B dcaillure brune <strong>et</strong> grise; une tache blanche au genou. Formule<br />

unquialr : 1.1-i. l-l. 1.<br />

~7. P~lpes brun fonck ; un pinceau dense de poils fauves.<br />

Lonyzlezw. - 5 & 6”“.


SOUS-FANILLE l,ES ccII,i/:f~v~I~~ 367<br />

Habitrrl. - Br&il, RQ~ubliquc Argcntinc, C:hili.<br />

Ohsewafio,~. - Esp+ce trPs commune <strong>et</strong> t&s importune & la RQubliyue<br />

Argentine; elle se tient dans les bois. n’entre pas dans les maisons <strong>et</strong><br />

pique pendant le jour.<br />

153. - Culex territans Walker, 18S6.<br />

12iblio~Jrrrphie. - Walker, 1856. p. 4%. *- Giles, 1900 c, p. 307, 106 ;<br />

i901, p. 455, 113. -<br />

p. 178, pl. X, tig. 2.<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 111, 100. - Dyar, 1901 ~1,<br />

L)iag?Lose. - $?. Brunt. ‘fPte : ecailles en scrp<strong>et</strong>te brun dord, en vis plus<br />

Ion&es. l’wwpr brune, noire au somm<strong>et</strong>. l’llol~~ avec 2 ligncs sombres ;<br />

p<strong>et</strong>ites kailles en faucille brun dorb; soies bruu fonc~. Scutellu/)r brun B<br />

soies foncPes. _lbdor,/en A t!cailles brunes, qu~~lqucs-unes plus claires ;<br />

scgulents anuelds trits confus&nctlt au somm<strong>et</strong>, bord& de soies bruu pale<br />

Fig. 236. - Lwvc de Czslex territnrbs, tl’aprth Uyar<br />

ou brun dord. Ailes : fourch<strong>et</strong>te antkrieure bcaucoup plus longuc <strong>et</strong> plus<br />

irtroite que la postkrieure. Pnttes brun fence; uue tache blanc crPure au<br />

genou. Fomule unyuCale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Lonyueur. - 6”“.<br />

Habitat. - Etats-Unis.<br />

Espkce non revue par Howard, consid&-ire par Coquill<strong>et</strong>t<br />

comme identique ti C. pwgens. mais maintenue comme distincte par<br />

Theobald, d’apr& l’examen du type. Dyar lui at tribue une forme larvaire<br />

qu’il a @tudiee (lig. 236).<br />

1%. - Culex geniculatus Olivier, liY1.<br />

llibliographie. - Olivier, 1T91, p. 134, 4. - Robineau-Desvoidy, 1827,<br />

p. 407, 19. - Ficalbi, lSS9, 1). 27 ; 1896, p. 283, 44 <strong>et</strong> 45; 1899, p. 217, 16.<br />

- Giles, 1900 C, p. 307, 105, p. 328, 137 ; 1902, p. 436, 114 ; p. 470, 146. -<br />

Theobald, 1901 c, 11, p. 117, 405; p. li0.


368 LES MOUSTIQUES<br />

Synonynie. - Clt1e.r hortensis Ficalhi, 1889.<br />

Diagnose. - Yalpes cerclk de blanc cn leur milieu, cffik <strong>et</strong> un peu<br />

plus longs que la trompe chez le (?“. ‘/‘l~or*n.r gris jaunhtre, mouch<strong>et</strong>k de<br />

blanc sur les flancs: 4 strics noiriitres longitudinales, souvent indis-<br />

tinctes. Abdomen noir, or& de larges bandes noires en avant <strong>et</strong> de bandes<br />

claires plus Ptroites en arrikre, orne d’ktroits anneaux blancs; sur<br />

quelques segments, notamment chez la 9, ceux-ci sont dilatks en leur<br />

milieu en forme de triangles il somm<strong>et</strong><br />

antdrieur. Ventre blanc, orne chez le 0”<br />

d’une tache noire de chaque cbtP des<br />

segments, du 3’ au 7’; sur le gel les<br />

a 2 taches noires sont confluentes ; chez<br />

la Q, ces taches noires sont moins<br />

marquees. Amutwe g$nikxEe ~7 de<br />

Fig. 237. - Armature @nitale c?<br />

de Cde.c gerliclllatcts, d’aprks<br />

Ficalhi. - u, dcb profil ; h. fact<br />

sup@rieure ; I’, face infcrieure.<br />

- cc <strong>et</strong> b x&G; cx23.<br />

Fig. 2%. - Griffcs de CUIP.E gge/~iccr-<br />

~IIUS, d’aprks Ficalbi x 150.<br />

forlne spkiale (fig. 23’i). Ibttes d’un noir azurk. Hanches blanchatres;<br />

ftimurs blanc jaun%tre & la base <strong>et</strong> ti la face infkrieure ; genoux blancs ;<br />

somm<strong>et</strong> des tibias cerclP de blanc. Formule ungulale : f. O--1.0-0.0<br />

c,hez lc CT, 0.0-0.0-0.0 chez la Q (fig. 238).<br />

Lorbgu,ew. - 5 8. 8”“‘, trompe comprise.<br />

Habitat. - France (environs de Paris), ltalie continentale (du Ilord au<br />

sud), Sicile, Sardaignc.<br />

Observationu. - Espkce habitant les for<strong>et</strong>s : elle pique rarement<br />

1’Homme <strong>et</strong> doit se nourrir de sues vilgktaux. Ikpuis Kobineau-Desvoidy,<br />

cllc n’a pas kte revue en France.<br />

,15X - Culex tigripes de Grandprh <strong>et</strong> de Charmoy, 4900.<br />

Bibliogmphie. - Daruty dc Grandpre <strong>et</strong> d’Emmerez de Charmoy,<br />

1900, p. 6. - Theobald, 1901 b, p. VIII; 1901 c, IT, p. 34, 65, pl. XXII,<br />

tig. 83. - Giles, 1!)02, 1). 407, 31, pl. XVI, fig. 4 u-t].<br />

Syiongnzie. - (‘u1e.r mcu1icrwe.s Theobald, 190 I b. - C. rrrtrculic~~urcl<br />

Theobald, 1901 c.<br />

I~itrgnose. - 9. Brune. Tf;te SI kailles brun dark en serp<strong>et</strong>te, parsemees<br />

d’kailles noires en vis : une touffe de soies orangees en avant, en ant&<br />

version; d’autres plus sombres sur les c0tds. ‘I’ho~~x: ti’tkailles en serp<strong>et</strong>te<br />

brun roug<strong>et</strong>itre; 3 taches jauniitre clair, l’antkrieure mediane <strong>et</strong> souvent


SOUS-FAMILLE DES f,'C'I,ZCZ~~tlF: 369<br />

peu distincte, les autres latkrales donnant origine chacune A une ligne<br />

blanche ant&o-post&ieure plus ou moios visible. Abdomen tirant sur le<br />

noir, orn6 de poils do&, tacht? de blanc ti la base <strong>et</strong> cercl6 de &me au<br />

somm<strong>et</strong> des segments, plus largement sur les 2 derniers. Pattes brunes ;<br />

fkmurs <strong>et</strong> tibias or&s d’une rang&e de taches blanc jaunatre sur l’un de<br />

leurs c6t6s ; tarsiens concolores, presque noirs. Fomule ungut%le :<br />

0. o-o. o-o. 0.<br />

_‘. Pnlpes brun fence, plus longs que la trompe, effil6s <strong>et</strong> jaun%tres au<br />

sorrlrnel, cerclk de m&me & la base du dernier <strong>et</strong> de l’ant6ptinulti&nre<br />

articles. Forrrlule u~ryutkle : 1. 1-i. l-0.0.<br />

I,O~~~Jlit?LO’.<br />

_ Gnhrn,y a ?jmrn~,<br />

Bmbilcri. - Cdte occidentale d’Afrique (delta du Niger, Sierra Leone),<br />

Xlashonaland, ci)te orientale<br />

(Jueensland.<br />

d’Afrique (Satal. Mombasa), ile Maurice,<br />

Obserwtion. - Grande espke, trks importune. Theobald distingue les<br />

*j variCt&<br />

d’Ccaillurr.<br />

,~,o,,tbfl.srrrn.~is <strong>et</strong> siwraleonks, baskes sur de kg&es diffdrences<br />

156. - Culex salisburiensis Theobald, 1901.<br />

Bibliograph ie. - Theobald, 1901 c, II, p. 112, 101. - Giles, 1902,<br />

p. 4%. 110.<br />

Ihtr~Jnosr. - Q. Rrun plus ou moins noir. Z’ite : kcailles en b&he<br />

creme, en serp<strong>et</strong>te dort2 p&le, en vis courtes <strong>et</strong> noires. Yew noirs A<br />

refl<strong>et</strong>s argentes, ccrclks de clair. Antewes brunes; 2’ article renfl6.<br />

Pcrlpes courts, le dernier article 6pais <strong>et</strong> quadrangulaire. T/LOWX orn6 de<br />

lignes longitudinales sur les parties ddnudkes ; ekailles brun dor6;<br />

3 rang6es longitudinales de soies noires. Scrttellunl & 7 soies sur le lobe<br />

moyen. Flancs or&s de 2 grandes lignes transversales d’kailles crkme.<br />

Abdomen ktroitement cerclk de jaune au somm<strong>et</strong> des segments, le 1” avec<br />

de p<strong>et</strong>ites taches sombres. ,liles : fourch<strong>et</strong>tes courtes, l’antkrieure plus<br />

longue <strong>et</strong> plus 6troite que la postkrieure. Pattes : une p<strong>et</strong>ite tache au<br />

genou ; 1”’ tarsien de la 3” patte & peu p&s aussi long que le tibia.<br />

Fowrule wzgzrbale : 0. O-O. O-0.0.<br />

Longuru1~. - hrnrn.<br />

HNbitcll. - Salisbury (Mashonaland).<br />

,157. - Culex mediolineatus Theobald, 1901.<br />

l~ibliogrnphi~. - Theobald, 1902 c, 11, p. 113, 102. - Giles, 1902,<br />

1). 431, 55.<br />

Dingnose. - Q. TPte : ecailles en b&be p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> ocracees, en faucille<br />

dordes, en vis minces <strong>et</strong> ocrackes ou brun fonc6. IPzrx cuivrPs, prot6g&<br />

par des soies en anteversion. 7’hora.x : kcailles en serp<strong>et</strong>te brun dot%,<br />

plus claires suivant 2 lignes paralkles plus ou moins distinctes <strong>et</strong> en<br />

avant du scutellum; des soies brunes sur les ccitPs <strong>et</strong> en 3 rang&es sur le<br />

mksothorax. Abdor,lfw brun, avec une large ligne mediane ocracke, des<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 24.


370 LES MOUSTIQUES<br />

taches latkrales de m6me teinte & la base des segments <strong>et</strong> des traces de<br />

cercles clairs A leur somm<strong>et</strong>. Patles brunes, & refl<strong>et</strong>s ocrac&, plus claires<br />

& la base; fkmurs des 2 premikres pattes un peu kpaissis. Fomule<br />

wkgzcPale : 1. l-[l. I.?]-0.0.<br />

Longueur. - 4”“s.<br />

Habitat. - Haute-Birmanie.<br />

158. - Culex Mathisi Neveu-I,emaire, 190%<br />

Bibliographic. - ilieveu-Lemaire, 1902 a, p. 13.<br />

Diagnose. - 9. T6te brune (fig. 239, a) ; Bcailles fauves en vis sur<br />

l’occiput. I’eus cercltis de clair. ,iWewles fauves, cerclkes declair, mesurant<br />

Fig -330. - Organisation de Culez Malhisi 9, d’aprks Neveu-Lemaire. -<br />

c(, t&e; b, aile; c, griffes.<br />

2”“s. Trompe brun fauve, plus foncke B la pointe, longue de 2”“2. Palpes<br />

fauves, longs de O”“37, form& de 3 articles, le 3’ plus long que les


2 autres. Thorny brun, ornB en son milieu d’une<br />

jaunes en serp<strong>et</strong>te; en avant, 2 bandes submkdianes<br />

Ion&es ; en arrike, 2 bandes semblables, mais plus<br />

longues <strong>et</strong> plus &art&es (fig. 240). Abdowen brun,<br />

ktroitement cercle de jaune <strong>et</strong> ornk de longs poils<br />

au somm<strong>et</strong> des segments; sur les c6tds, de p<strong>et</strong>ites<br />

taches blanchAtres; ventre jaune, cerclk de brun ti<br />

la base des segments. Ailes (fig. 239, b) : fourch<strong>et</strong>tes<br />

courtes, la postkrieure f?tant la plus courte <strong>et</strong> la<br />

plus <strong>et</strong>roi te. Pattes : hanches jaunes, femurs fauves,<br />

tibias <strong>et</strong> tarsiens brun fauve. Fo?wzrle rr?lglrin/e :<br />

1.~1-1. i-l.1 (fig. 239, c).<br />

Longuew. - ‘i”“5. trompe comprise.<br />

Habitat. - Guyane francaise (Counani), recueilli<br />

par le D’ Mathis.<br />

Observation. -- Le type est. conservk au Labo-<br />

ratoire de parasitologie de la Facultk de mkdecine de Paris.<br />

159. - Culex Sergenti Theobald, 1903.<br />

large zone d’ecailles<br />

371 .<br />

Fig. 240. - Thorax<br />

de Culez Mathisi<br />

9, d’apr& Neveu-<br />

Lemaire.<br />

Bibliogmphie.- Theobald in Ed. Sergent, 1903, p. 63, pl. II, fig. 13-14.<br />

- Theobald in Ed. <strong>et</strong> Et. Sergent, 1903, p. 61, fig, 13-14.<br />

S!~~zonynlie. - CuZe.r Sergentii Theobald, 1903.<br />

lJia!gnose. - 9. TPle ti kaillure blanche <strong>et</strong> jaunatre; kailles blanches<br />

en b&he sur les chtes de la nuque. Yeu.x cercks de blanc. dntennes,<br />

tromp <strong>et</strong> palpes d’un noir bleu, ces derniers ayant le 3” article ou terminal<br />

plus grand que les autres. Thorax brun jaune, ornk d’ecailles en serp<strong>et</strong>te<br />

blanc jaunatre. .-lb&men noir ; segments orn& au somm<strong>et</strong> d’une ktroite<br />

ligne blanche qui s’elargit sur les c8tks en triangles blancs & base post&<br />

rieure ; face ventrale blanche. Pnttes d’un bleu noir ; femurs jaunitres B<br />

la base <strong>et</strong> en dedans; quelques dcailles blanches aux articulations. Fo,*mule<br />

ungulale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Lon.gueur. - 3”“s & G”“5, trompe non comprise.<br />

Habitat. - Environs d’illger.<br />

Observation. - EspElce voisine de C. geniculntus, mais s’en distinguant<br />

par les expansions laterales des anneaux blancs de l’abdomen.<br />

460. - Culex impudicus Fical bi , 1890.<br />

Bibliogruphie. - Ficalbi, 1890, XXII, p. 81 ; 1896, p. 285, 49, pl. III,<br />

fig. 40 ; 1899, p, 214, t5. - Giles, 1900 c, p. 588, 89; 1902, p. 451, 104. -<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 101, 96.<br />

Diagnose. - 9. Yew cercks de blanc jaunatre. Antemes brunitres,<br />

mouch<strong>et</strong>kes de blanchatre sur le I” article. T/*omPe brun noirAtre. PuEpes<br />

brun noir, sans 4e article subsphkrique. Thorax brun jaunAtre, plus clair<br />

sur les c0tes, plus ou moins n<strong>et</strong>tement marque de 2 fines stries longitu-<br />

dinales. Flaws mouch<strong>et</strong>ks de blanc. Abdomerz noir ; segments ornks<br />

I


SOUS-FAMILLE DES CCfs.ICIiV.4p; 373<br />

C. cilipes Fahricius, 1805, p. 34, 3. - VViedemann, 1821, 1~. 8; 1828, I,<br />

p. 5, 7. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 404, 7. - Amerique du Sud.<br />

(‘. civyulatus Em. Blanchard, 1852.<br />

C. cingulatus Doleschall, 1856, S, p. 405, pl. VII, fig. 2 11-c (non Fabricius,<br />

1803 ; non Em. Blanchard, 1852). = C. Doleschallii Giles, 1900 c, p. 338, 1%.<br />

- Java.<br />

C. ciwuwzolans<br />

Ceylan.<br />

Walker, in Tennent, 1861. - Giles, 1902, p. 249. -<br />

C. colore Harris, 1833 (,~owe~ nudusn). - Etats-Unis (Massachus<strong>et</strong>ts).<br />

C. cominnus Stephens, 1829. - Angl<strong>et</strong>erre.<br />

C. contrah,ens Walker, in Tennent, 1861. -<br />

C. dilatatus Fabricius.<br />

Giles, 1903, p. 249. - Ceylan.<br />

(‘. Doleschalli Giles, 1900 c, p. 338, 151 = C. cingulotus Doleschall, 1856<br />

(non Fabricius, 1805; non Em. Blanchard, IS52). - Java.<br />

* C. eyuiws Linne, 1758, p. 603, 5 (non Meigen, 1804). - De Villers,<br />

1789, p. ,564, 6. - Olivier, 1791, p. ,136, 13. - Fabricius, 1794, p. 402. -<br />

Suede, Laponie. - u Habitat circum Eguos, quo~uru sanguinen havrit,<br />

iuter wines eorum cursitans 1) (Linne).<br />

(‘. fasciatus de Villers, 1789, p. 566, 11 (non Meigen, 1804 ; non Fabricius,<br />

1805).<br />

C. filipes Walker, 1861, p. 229, 3. - Giles, 4900 c, p. 343, 159. - Theobald,<br />

1901 c. II, p. 172. - Nouvelle-Guinee.<br />

C. t1cccescen.s de Villers, 1789, p. 566, 12 (non Fabricius, 1805; non Theobald,<br />

1901). - Europe.<br />

-<br />

C. flmescens Fabricius, 1809 (non de Villers. 1789 ; non Theobald, 1901).<br />

Europe.<br />

C. flavirost~is Meigen, 1830, VI, p. 242, 17; 1830, .Ibbild., pl. I, fig. 4 ;<br />

1838, VII, p. 1. - Schiner, 1864, p. 629. - Ficalbi, 1896, p. 287, 50. =<br />

C. calcitrans Robineau-Desvoidy,<br />

- Allemagne.<br />

1827 (d’apres Giles, 1900 c, p. 313, 117).<br />

C. flauovil-ens Robineau-Desvoidy,<br />

fen<strong>et</strong>res).<br />

1827. p. 410, 42. - France (aux<br />

C. fluvzcs Motshulsky, 1859. -<br />

C’. leucomelas Meigen, 1804.<br />

Bassin de I’Amour.<br />

C. Zongipes Wiedemann, 1828, I, p. 7, 11 <strong>et</strong> 546, 6. - Amerique du sud.<br />

C. luridus Doleschall, 1857, XIV, p. 384. - Giles, 2900 c, p. 341 ; 1902,<br />

11. 469, 140. - Theobald, 1901 c, 11, p. 169. - Java.<br />

C. lzctescens Fabricius, 1775, p. 800, 3; 1781, II, p. 470, 3 ; 1787, II,<br />

p. 363, 4; 1794, IV, p. 401, 4 ; 1805, p. 35. - De Villers, l789, p. 565, 8. -<br />

Olivier, 1791, p. 135, 7. - Gmelin, 1792, V, p. 2888, 9. - Meigen, 1804, I,<br />

Zustizze, p. 7 e ; 1818. I, p. 9. 14. - Robineau-Desvoidy, 1827, 1~. 409, 30;<br />

p. 410. 39. - Stephens, 1829, p. 456. - Eversmann, 1834, p. 420. -<br />

Macquart, 1834, I, p. 34, 6. - Gimmerthal, 1845, 1). 292, 11. - Walker,<br />

1856, p. 248, 9. - Ficalbi, 1896, p. 267, 23. - Giles. 1900 c, p. 334, 144;<br />

1902, p. 243. - Theobald, 1901 c, II, p. 168, 125. - Polaillon, 1901, p. 70,3.<br />

- R. Blanchard, 1902 b, p. 794, 7. - Europe.<br />

.


374 LES MOUSTIQUES<br />

C. k4tefu.c Meigen, 1804.<br />

C. ma~*ginaZis Stephens, 1825, p. 4%. - Angl<strong>et</strong>erre.<br />

C. meridionalis Leach, 1825, p. 292, 1. - Ficalbi, 1896, p. 284, 47. -<br />

Giles, 1900 c, p. 331, 140; 1902, p. 471, 149. - Theobald, 1901 C, II,<br />

p. 171. - Nice.<br />

C. minzrtus Eversmann, 1834, p. 420 (nomen nuduw). - Gimmerthal,<br />

1845, p. 293, 15 (id.). - Russie (Oural, Volga).<br />

C. molestus Wiedemann, 1821, I, p. 7, 4 (non Wiedemanu, 1824 ; non<br />

Kollar, 1832) ; 1828, I, p. 344, 2. - Bigot, 1891, p. 251. - Van der Wulp,<br />

1896, p. 33. - Giles, 1900 c, p, 341, 156; 1902, p. 470, 142. - Theobald,<br />

1901 c, II, p. 169. - Sumatra.<br />

C. morio de Villers, 1789, p, 565, 9. - Olivier, 1791, p. 136, 12. -<br />

Fabricius, 1794, p. 402 ; 1803, p. 36. - Meigen, 1804, p. 7 h. = Ceratopogon,<br />

d’aprl?s Meigen, 1818, I, p. 3. - iingl<strong>et</strong>erre.<br />

C. musicus Leach, 1823, p. 293, 3 (non Say, 1827). - Ficalbi, 1896,<br />

p. 285, 48. - Nice.<br />

C. pallens Coquill<strong>et</strong>t, 1899, p. 303. - Theobald, 1901 c, p. 168, 126. -<br />

Giles, 1902, p. 250. - Japon.<br />

C. pallipes Robineau-Desvoidy, 1827, p. 410, 36 (non Macquart, 1838 ;<br />

non Meigen, 1838). - BrBsil,<br />

C. pilipes Macquart, 1834, I, p. 36, 17. - Br&il.<br />

* C. pulicaris LinnB, 1758, p. 603, 3. - De Villers, 1789, p. 564, 4. --<br />

Olivier, 1791, p. 135, 10. - Fabricius, 1794, p. 402. - Meigen, 1804, p. 7 a.<br />

- Cf. p. 169, note. - Nord de 1’Europe <strong>et</strong> de l’Am8rique. - u Cuwitat,<br />

mord<strong>et</strong>, relinquit punctum fuscum N (LinnB).<br />

C. punctatus Meigen, 1804, I, p. 6, 10; 1818, p. 281; 1830, Abbild., pl. II,<br />

fig. 5. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 410, 38. - Macquart, 1834, I,<br />

p. 35, 10. - Gimmerthal, 1845, p. 291, 9. - Schiner, 1864, 1~. 629. -<br />

Ficalbi, 1896, p. 271, 29. - Giles, 1900 c, p. 309, 111; 1902, p. 432, 77. -<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 116, 104. - Europe.<br />

C. pungens Robineau-Desvoidy, 1827, p. 407, 21 (non Wiedemarm,<br />

1828) = C. quadr%naculatus Macquart, 1834, 1, p. 34, 7. - Meigen, 1838,<br />

VII, p, 2, 21. - Walker, 1848, p. 8. - Ficalbi, 1896, p. 272, 30. - Europe<br />

occidentale, France.<br />

C. quadyatimaculatus Ficalbi, 1896, p. 272, 30. = C. pungens Robineau-<br />

Desvoidy, 1827. - France.<br />

C. quadrimaculatus Macquart, 1834 = C. pungens Robineau-Desvoidy,<br />

1827. - France.<br />

C. quinquefasciatu.s Say, 1823, p. 10, 2. - Wiedemann, 1828, 1, p. 12. -<br />

Giles, 1900 c, p. 177, 30; 1902, p. 329, 46. - Theobald, 1901 c, I, p. 123.<br />

= dnop,kele.s fewuginosus Wiedemann, 1828 (d’aprhs Giles) = ? C. impiyer.<br />

IValker, 1848 (d’apres Howard). - Nord de l’Am@rique du sud.<br />

* C. reptnsjs Linnk, 17,58, p. 603, 4. - Schrank, 1781, p. $83, 985. -<br />

De Villers, 1789, 11. 564, 5. - Olivier, 1791, p. 136, 11. - Fabricius, 1794,<br />

p. 402. - Meigen, 1804, p. . 2. - (( Ha’bitat in Europa, reptatu molestus<br />

ternpore vespertin )I (LinnB).


SOUS-FAMILLE DES’ CCTLICIN.16 375<br />

C. rubidus Robineau-Desvoidy, 1827, p. 404, 5. - Osten-Sacken, 1878,<br />

p. 18. - Giles, 2900 c, p. 309, 110 ; 1902, p. 471. 148. - Theobald, 1901 c,<br />

II, p. 171. -<br />

Howard.<br />

Amerique du nord (Caroline); non vu aux Etats-Unis par<br />

C. rufinus Bigot, 1888, p. 7. - Giles, 1900 c, p. 340, 154 ; 2902, p. 469,<br />

141. -<br />

Djerid.<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 169 <strong>et</strong> 368. - Tunisie, bords du chott El<br />

C. rusticus Rossi, 1790, II, p. 333, 1581. - Robineau-Desvoidy, 1827,<br />

p. 407, 18. -- Rondani, 1872, IV, p. 31, 10. - Ficalbi, 1896, p. 270, 28. -<br />

Giles, 1900 c, p. 333, 143 ; 1902, p. 432, 77. - Theobald, 1901 c, II, p. 116,<br />

104. - Italie, sud de 1’Europe.<br />

C. selu,losus Doleschall, 1857, p. 384, pl. V, fig. 4. - Bigot, 1891, p. 252.<br />

- Van der Wulp, 1896, p. 33. - Giles, 1900 c, p. 335, 147 ; 1902, p. 470,<br />

14% - Theobald, 1902 G, II, p. 170. - Java.<br />

f’. sicul~cs Robineau-Desvoidy, 1827, p. 406, 12. - Ficalbi, 1896, p. 288,<br />

ijj<br />

. - Bezzi <strong>et</strong> de Stefani-Perez, 1897. - Giles, 1900 c, p. 340, 153; 1902,<br />

p. 470,144. - Theobald, 1901 c, II, p. 170. - Sicile, environs de Paris.<br />

C. s%luestris Ross, 1898 c, nomen nurlu~rr (non Theobald. 1901). - Inde.<br />

* C. stercoreus Linne, 1758, p. 603, 6. - De Villers, 1789, p. 565, 7. -<br />

Olivier, 1792, p. 136, 14. - Meigen, 1804, p. 8 f. - (( Habitat in stercoribus<br />

)) (Linne).<br />

C. tl~orocicus Robineau-Desvoidy, 1827, p. 409, 30. - Ficalbi, 1896,<br />

p. 268, 25. - Giles, 1900 c, p. 311, 113 = ?C. butescens Fabricius, 1805.<br />

- Paris.<br />

C. timendus Walker, 1874 (nomen nudwm). - Australie.<br />

C. uentj*aZisWalker, 1861, p. 144, 3 (non Walker, 1865). - Amboine.<br />

C. aentralisWalker, 1865, p. 103,4 (non Walker, 1861). - Nouvelle-Guinee.<br />

C. ciridis Robineau-Desvoidy, 1827, p. 410, 41 (non Theobald, 1903 a,<br />

p. 212). - Paris.<br />

XVIII. - GENRE MANSONIA R. BLANCHARD, 1901.<br />

Et?jt,lologie. - Genre dedie a sir Patrick Manson.<br />

NibZiograp/lie. -Theobald, 1901 a; 1901 b, p. XII, pl. II, fig. 13; 1901 c, II,<br />

p. 173. - R. Blanchard, 1901 c. - Neveu-Lemaire, 1902 c; 1902 P, p. 213.<br />

Synongmie. - Punoplites Theobald, 1901 (non Gould, 1853).<br />

Diagnose. - Tt%e ornee d’ecailles en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> de longues Bcailles en<br />

vis. Antennes courtes, a I4 articles chez la 9, a 15 articles chez le c?.<br />

T?=ompe courte, epaisse. Pulpes a 4 articles (1), plus longs que la trompe<br />

chez le d, le dernier article p<strong>et</strong>it ; plus courts que la trompe, mais atteignant<br />

au moins le tiers de sa longueur chez la 9, le 4’ tres p<strong>et</strong>it. Thorax<br />

orne d’ecailles en faucille <strong>et</strong> de nombreuses soies. Sculellum A ecaillure<br />

semblable. Abdomen orne d’ecailles en b&he a somm<strong>et</strong> tres convexe ; il<br />

est ordinairement obtus chez la 0 ; l’avant-dernier segment peut porter<br />

11) Ou seulement 3 articles, si I’on n’en compte que<br />

alors pourvu d’une simple encoche <strong>et</strong> non dkdoubk.<br />

2 grands, le basilaire ktant


une rangee d’kpines courtes <strong>et</strong> tipaisses. Ailes denskment ornees d’ecailles<br />

en ktendard (fig. 148, b ; fig. 149, 6), parfois aussi claviformes, occupant<br />

le bord des nervures, les ecaillcs mt!dianes faisant d8faut. Fourch<strong>et</strong>te<br />

antkrieure plus longue que la postkrieure, la bifurcation de c<strong>et</strong>te derniere<br />

ktant plus rapprochee de la base de l’aile. Nervure transverse post&ieure<br />

plus prPs de la base de l’aile que la moyenne. Patle.s ordinairement plus<br />

ou moins piqu<strong>et</strong>kes ou cerclkes de blanc. Forn~ule unguCule: 1.0--1. O-O. 0<br />

chez le d (M. tilillarzs), 0. O-O. O-O. 0 chez la Q. Ik%ervoirs kninuus au<br />

nombre de 2 chez la 9 (fig. 202, c), plus grands que chez les Culex,<br />

mais plus p<strong>et</strong>its que le r&ervoir unique des Ano@,eles. LCufs en fornre<br />

de bouteille, tr& effllCts & l’une des extremit&, pondus isol&nent. Lfl/*?>cJ<br />

<strong>et</strong> nymphe inconnues.<br />

Type du genre : Mamonia titillnns (\Yalker, 1S48).<br />

Ce genre comprend 7 especes, rkpandues dans la zone intertropicale,<br />

qu’elles depassent plus ou moins de chaque c8tti ; on ne l’a pas encore<br />

observken Europe. 11 est n<strong>et</strong>tement caract&isC par les ecailles en ktendard<br />

de ses ailes, mais des Bcailles d’un type voisin se trouvent chez les<br />

ABdeonqia, en sorte que la longueur relative de la trompe <strong>et</strong> dcs palpcs<br />

acquiert ici une importance toute speciale; dans les cas douteux, l’examen<br />

d’un c? est indispensable pour attribuer une espece donnde ti la sous-<br />

famille des Culicinae (genre M~~oniu) ou G celle des .l&clei,lae (genre<br />

.4 Bdeowyiu).<br />

<strong>Les</strong> Mansonia se tiennent au voisinage des marais <strong>et</strong> le long dcs tours<br />

d’eau ; on les voit aussi dans les maisons. 11s recherchent l’ombre <strong>et</strong><br />

piquent pendant la nuit; leur salive est acide <strong>et</strong> leur piqQre t&s irritantc.<br />

11s peuvent transm<strong>et</strong>tre la filariose, mais non le paludisme.<br />

Cl& des Mansonia.<br />

Thorax, . . . . . . . . . . . . . . 1, 7.<br />

1. Concolore, non tach<strong>et</strong>e. . . . . . . . . . 2-6.<br />

2 . Brun fonc6. Trompe <strong>et</strong> palpes sombres, le I” confusf?ment<br />

annelk . . . . . . . . . . . . titillans.<br />

3 . Brun rougeatre avec 2 lignes claires submedianes.<br />

Abdomen cerclk de jaune au somm<strong>et</strong> des segments. pseudotitillam<br />

4. Brun marron, plus clair sur les cbt&. Ailes tach<strong>et</strong>ees<br />

de jaune creme <strong>et</strong> de brun. Pattes tach<strong>et</strong>kes <strong>et</strong><br />

annelees de blanc . . . . . . . . . . . uniformis.<br />

5. Brun fonc6, & &aillure brun dare sur ses 2/3 ant&<br />

rieurs. Tarsiens cercl& de blanc . . . . . .<br />

6. Jaune clair. Pattes annelees de blanc sur toute leur<br />

longueur. Sur la face dorsale du 8’ segment abdominal<br />

<strong>et</strong> de chaque cGtt+, 7 p<strong>et</strong>its croc,h<strong>et</strong>s en ant&version Seguini.<br />

7. Tach<strong>et</strong>k. l?cailles de la frange alaire. . . . . . 8, 9.<br />

8. Larges. Pattes toutes annelees <strong>et</strong> tach<strong>et</strong>ees . . . annulif’era.<br />

9 . lttroites. Brun noiritrc. . . . . . . . . . il-era.


En outre des espkces ci-dessus. on con&t d’autres Mlinsonicl encore<br />

ma1 definis. Giles (1902, p. 3%. 4 n. pl. XIII, 5 n-r) mentionne unc espece<br />

du Brksil, qu’il croit distincte dc ,+I. fo)//~zo)1e)~sI’s. D’autre part, Laveran<br />

(1902 a) signale au Cambodgc, dans les regions montageuses <strong>et</strong> bois&s,<br />

une espece ind<strong>et</strong>ermin8e.<br />

1. - Mansonia titillans ( Walker, 1848).<br />

Bibliogmphie. - FValker. 18&8, p. 5. - ArribAzaga, 1891, II, p. 148. -<br />

Giles, 1900 c, p. 233, 26; 1902, p. 352, 1, pl. XIII, fig. 4 a-c. - Theobald,<br />

1901 c, II, 1’. 173, 1, pl. XXX, fig. lli<br />

p. 20.<br />

<strong>et</strong> pl. B. - Neveu-Lemairc, 1902 a,<br />

Synonyrrcie. - Cules titillnns Walker, ,18&8. - ‘fzniorhync1m.c Izenio-<br />

?*hynchus ArribAlzaga, I891 (non C. tmiorhymhus \Yiedeman, IS_“1 ; nou<br />

C’. fzr/io,*h,yn~lws Howard, 1900). -<br />

titillnws Theobald. 1901.<br />

C. titilnns Giles, 1900. - Panoplitcs<br />

Uirrg,2osc. - Q. TPte brunt (Iig. 242) : ecailles grists, celles envis noires.<br />

I’eun: cercl& de blauc. A rcterwes fauves, un peu plus courtes que la trompe,<br />

cercl&s de clair. Wowlw brun noir, souvent cerclbe de clair en son<br />

Fig. 242. - Tbte de Mansmiu tilillam Q, d’apres Neveu-Lemaire.<br />

milieu, trapue, lt;g&rement incurvtie. Ptr1l~e.s longs, depassant le tiers de<br />

la trompe, ti ticailles sombres, plus clairs au somm<strong>et</strong>; les kcailles se<br />

redresscnt sous forme d’aigr<strong>et</strong>te sur le 2” article. TI~OUIX marqui! de lignes<br />

longitudinales sur les parties denudkes * , @cailles brunes entremel&s de<br />

quelques dcailles dorees ; ecailles noires en faucille sur les &t&s, en<br />

avant des ailes; poils noirs. Scutellum A &aillure dorm p&le, plus fonc&<br />

au centre <strong>et</strong> sur les c8t&. A,bdorr~m comme tronquP: & son extrkmitk ;<br />

Ccailles brun foncb <strong>et</strong> noir pourpr6, jaunes sur les c8tes; une ligne<br />

laterale noire; des rhoils brun dot+ au bord postPrieur des segments ; une<br />

raugee de courtes kpincs noircs sur le 8”; parfois un cercle blanc, jaun&trc<br />

au somm<strong>et</strong> des segments. Ail~s depassau t 1 ‘abdomen, 5 ecailles ca rat teristiques<br />

(fig. 263, cr); frangc en trem@lee d’beailles blawhtitres <strong>et</strong> Pll


378 . LES MOIJSTIQUES<br />

dtendard. Fourch<strong>et</strong>te antkrieure plus Btroite que la postkrieure. Nervure<br />

transverse postkrieure &art@e de la moyenne d’environ 2 fois sa longueur.<br />

Pattes B Bcailles ocracBes <strong>et</strong> brun fonc6, tous les articles plus clairs & la<br />

base. Fowmle unguCaZe : 0. O-O. O-O. 0 (fig. 243, b).<br />

c?. Antennes brun jaunatre fonck, B verticilles brun fonc6. Palpes blancs<br />

B l’extrkmite, nklangks d’kailles blanches, &me, brunes <strong>et</strong> pourpre<br />

m8tallique; une touffe laterale de pails blancs ti l’extrPmit6 du 2” <strong>et</strong> tout<br />

le long du 3’ article ; 4” cercl@ de blanc vers sa base <strong>et</strong> velu. dbdomen<br />

_-<br />

Fig. 243. - Organisation de Mansonia litilla?Ls Q, d’aprhs Neveu-Lomaire.<br />

- a, Bcailles des ailes. t&s grossies ; b, griffes.<br />

cercld de blanc au somm<strong>et</strong> des segments, le I” tachk de blanc en son<br />

centre. Formule ungukle : 1.0-t. O-O. 0.<br />

Longueur. - 5mm B 5”“3.<br />

Habitat. - Guyane. Brksil, K6publique Argentine ; dans ce dernier<br />

pays, il remonte jusqu’8 Formosa, sur le rio Paraguay, ce qui a fait dire<br />

par erreur qu’on le trouvait aussi a Formose (Seveu-Lemaire, 1902 a).<br />

Obsercntion. - Espece abondante le long des tours d’eau <strong>et</strong> des mark-<br />

cages, mais entrant aussi dans les habitations; sa salive est acide <strong>et</strong> sa<br />

piqhre des plus douloureuses. Elle pique m6me pendant le jour.<br />

9 -. - Mansonin pseudotitillans (Theobald, 1901).<br />

Bibliographir. - Theobald, 1901 c, II, p. 178, 2. - Giles, 1902, p. 353, 2,<br />

pl. XIII, fig. 7.<br />

Sgnonjymie. - Panoplites pseudotitillans Theobald, 1901.<br />

Din~nose. - 9. TrPs semblable au prMdent, mais un peu plus grand<br />

<strong>et</strong> plus jau&tre. Thorax brun rougeAtre, marque de 2 lignes claires<br />

submedianes. Ailes ne portant que des kailles en <strong>et</strong>endard, sans interposition<br />

de longues kailles claviformes. Patks cerclees de blanc & la base<br />

des tarsiens. Formule u~?grlPalr: : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longueur. - 6”“.<br />

Habitat. - Bas Amazone.


3. - Mansonia uniformis (Theobald, 1901).<br />

Bibliogrclphie. - Theobald, 1901 b, p, XII ; 1901 c, 11, p. 180, 3, pl. XXX,<br />

fig. 118 ; 1901 c, II, p. 187, 7; 1902 a, p. 392. - Giles, 1902, p. 333, 3,<br />

1~1. XIII, fig. 3 u-d; p. 355, 5 ; p. 357, 8, pl. XIII, fig. 6 ; p. 358, 8 a. -<br />

Blanchard <strong>et</strong> DyB, 1903 u.<br />

Synonymie. - Panoplites unifo~mi.~ Theobald, 1901. --- I). africanus<br />

Theobald, 1901 b. - P. aust~*aliensis Giles, 1902.<br />

Diagnose. - 9. T&e brun pourpk; ticaillure blanche, plus ocra&e sur<br />

les cCtds ; @cailles en vis noires. )‘eu,z blancs <strong>et</strong> pourprks, cercks de blanc.<br />

.~lnt~rw~c.s brunes, annekes. 7Vompe ocracCe, jaunatre au somm<strong>et</strong>, largement<br />

cercke de noir non loin de celui-ci. Palpes jaunAtres avec quelqucs<br />

kcailles blanch&tres. Thorax brun pourpre & kaillure brun dot+ plus ou<br />

mains linkaire ; ecailles blanchatres formant une large bande de chaque<br />

c6tB <strong>et</strong> une tache en arriere ; en avant du scut.ellum <strong>et</strong> sur les cftks, une<br />

large tache sombre <strong>et</strong> dknudee. C<strong>et</strong>te ornementation du thorax est trks<br />

variable. Sczctellun~ brun marron & refl<strong>et</strong>s pourprks, parsemi! d’kcailles<br />

blanches ; 7 soies sur le lobe median, 9 sur chaque lobe latkral. .ibdornerb<br />

B kcaillure brun pourprt;, plus ou moins n<strong>et</strong>tement cerck de blanc au<br />

sornnl<strong>et</strong> des segments ; des taches jaunes latkrales. Ailes : dcailles en<br />

<strong>et</strong>endard brunes <strong>et</strong> jaune c&me. donnant un aspect mouch<strong>et</strong>e ; @cailles<br />

marginales p<strong>et</strong>ites. Frange fonc@e. P(lttes brun jaunatre, marqu&s de<br />

stries blanches formant des cercles imparfaits ; tarsiens cercks de blanc<br />

& la base, le 1” aussi en son milieu. Formule urqw+~le : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Hub&t. - Sud de I’Inde, presqu’ile de hlalacca, Australie (Queens-<br />

land), Ceylan, Madagascar, Afrique centrale anglaise, cate de Guinke.<br />

Obsewation. - Espkce t&s variable ; Theobald distingue une variktd<br />

recersa. Daniels a reconnu que c<strong>et</strong> Insecte est l’agent de transmission de<br />

Filaria Bnncrofti dans les rkgions du Zamb&e <strong>et</strong> du lac Nyassa.<br />

4. - Mansonia amazonensis (Theobald, l90 1).<br />

Biblioyraphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 182, 4. - Giles, 1902, p. 354, 4.<br />

Synonymie. - Punoplites amazonensis Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - 9. TPte noire; Bcailles dorkes, celles en vis nombreuses <strong>et</strong><br />

noires ; une p<strong>et</strong>ite tache blanche de chaque cdtd. 1’eu.x cerclks de clair.<br />

Antennes noires, <strong>et</strong>roitement cerclees de blanc. ‘Twn~e brune, parsemiie<br />

d’kailles jaunes sur sa 1” moitie, cercke de blanc en son milieu. Pnlpes<br />

longs ; fkailles noires eparses, mCl&s de brun. Thorct.r brun foncP ; en<br />

avant, dcailles en faucille brun dark; cn arriere, kailles en serp<strong>et</strong>te<br />

noires ; de longucs soies noires sur les ccil,C;s <strong>et</strong> B la racine dcs ailes.<br />

Flancs bruns, avec quelques kailles jaunes <strong>et</strong> des soies noires. .Ibdome?,<br />

brun noi&tre, tachk de blanc au sornm<strong>et</strong>, de jaune sur les cBtPs des<br />

segments. Ailes : 6cailles brunes <strong>et</strong> jaune cr&me, les marginales clavi-


380 LES MOC;STI@UES<br />

formes. Pattes fauves, non tach<strong>et</strong>ees ; tarsiens cerclds de hlanc A la base.<br />

Formule unguhle : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Lon(guew. - 4 h Saa.<br />

Habitat. - Bas Amazone.<br />

5. - Mansonia Seguini (Laveran, 1901).<br />

Hibliogmphie. - Laveran, 1901 (I, p. 992.<br />

Synonymie. - Panoplites Seguini Laveran, 1901.<br />

Diagnose. - Q. TPte : &ailles en vis brunhtres, droites ou un peu<br />

courbees. Trowzpe non annelee de blanc ; ticailles brunes. Palpes courts, g<br />

3 articles (?) ; &ailles brunatres. Thorax: jaune clair avec quelques poils.<br />

Abdorne?? elargi en arriere, chez l’lnsecte & jeun; face dorsale de couleur<br />

sombre, garnie d’ecailles brunitres ; face ventrale de teinte Claire, ornke<br />

de poils <strong>et</strong> de bouqu<strong>et</strong>s d’&ailles en b&he; 8’ segment tri3s court, portant<br />

ti sa face dorsale une rangee transversale de p<strong>et</strong>i ts croch<strong>et</strong>s en antkversion,<br />

d’un brun fonck, semblables aux angles, au nombre de 7 de chaque cbt@.<br />

Jibes : nervures transverses tr& peu apparentes; bord posterieur garni<br />

d’Pcailles longues lanc~ol~es, melangkes d’ecailles courtes. Balancie~s<br />

courts, de teinte Claire. Puttes brun fonck, cerclees de blanc sur toute lenr<br />

longueur ; CA <strong>et</strong> 18 des poils longs <strong>et</strong> raides, ayant l’aspect de piquants.<br />

@[r/k sph&-iques.<br />

Lon~~cluew. - 6’““‘, trompe comprise.<br />

Habitat. - Hanof (Tonkin), dans les habitations <strong>et</strong> le’s salles de l’hhpital<br />

militaire, pendant la saison des fievres (juill<strong>et</strong>-septembre). Suce le sang.<br />

6. - Mansonia annulifera (Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, 11, p. 183, 5, pl. XXX, lig. 120 ;<br />

1902 a, p. 392. - Giles, 1902, p. 356. 6, pl. XIII, fig. 8.<br />

S.qnolsjymie. - Panoplites annulifera Theobald. 1901.<br />

Diagnose. - Q . TPte A kcailles brun dark ; longs poils de teinte analogue.<br />

Yeu,l; noirs bord& d’argent. -4nfenrres hrunes cerclees de clair. Pnlpes<br />

blanc de neige & la pointe, Thorcrs portant 2 paires de taches rondes<br />

blanc de neige, reunies l’une B l’autre par 2 lignes sombres longitudinale;<br />

une 5” tache plus ou moins confuse. dbdom~n fauve; segments<br />

marqu& de blanc au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> sur les ci,t&. Bi2e.s d’aspect mouch<strong>et</strong>it, g<br />

ecaillcs brun foncC <strong>et</strong> piles; des ecailles en ktcndard intercalees dans la<br />

frange. Pattes brun jaun?ltre, ornees de nombreux anneaux blancs sur<br />

toute leur longueur, mais surtout sur les 1”’ articles.<br />

Longuew. - 4”” & 4”“5.<br />

Ijnbifnt. -- Inde, presqu’ile dc hlalacca. Philippines (LUCOII).<br />

7. 2 Mansonia Nero (T)oleschall, 1857).<br />

Uiblio!ll.al,hip. - \Valker, 1857 (1, 1~. 5. - Doleschall, 1857, p. 383,<br />

111. y, fig. 3. - Schiner, 1868, p. 31. - Bigot, 1891, p. 251 <strong>et</strong> “52. -


Van der Wulp, 1896, p. 33 <strong>et</strong> 34. - Giles, 1900 c, 1~. 261, 94 ; p. 284, 8Z ;<br />

1902, p. 356, 7. -<br />

1902 a. p. 392.<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 185. 6, pl., XXX, fig. IL9 ;<br />

S?JsloHly~k - C’rrlex wnnulipes Vyalktar, 1857 (non Meigen, I830 ; 11011<br />

Bigot, 1891). - C. Xer*o Uoleschall, 1857. - C. &ic;e.s Schiner, 1868. -<br />

PurzopliteT awva1ipe.s Theobald, 1901. - P. dices Giles, 1902.<br />

Llirqnnse. - 9. NoirBtre. T<strong>et</strong>e : longues kcailles noires en vis, d’autres<br />

blanches &parses; 10 longues soies en anttiversion. 1’ezr.r d’un vert sombro<br />

<strong>et</strong> pourprks. &lnte,l)rrs brun pourprk, cerckes de blanc & la base des<br />

3 premiers articles. Tronbpe jaumitre vers le milieu <strong>et</strong> a la pointe. Thorcr.r<br />

b kaillure brun cuivrc; 3 taches blanchatres en avant, 3 autres un peu<br />

en arrikre. ilbdowen g grandes kailles noir pourprk; 6’ <strong>et</strong> 7’ segments<br />

awe des taches blanches latkrales. 11 i/es sans ecailles en @tendard dans la<br />

frange. PattPs or&es de nombreux cercles blancs, principalement<br />

femurs <strong>et</strong> tibias. Fow?ttle uny?rPale : 0. O-O. O-O. 0.<br />

sur les<br />

Longuew. - /,mm ti 4”‘“5.<br />

Hrrbitr~t. - Java. presqu’ile de Malacca.<br />

Otw~wtion. - Excessivement importun ; trk comntun dans les habitations,<br />

B Gombong (Java), pendant la mousson sitche.<br />

XIX. - GENRE TAZNIORHYNCHUS ARRlBiLZAGA, 1891.<br />

I>tJ/mologir. - ‘I’a!vC’a(, bande ; $tiy%o;, trompe ; trompe anneke, carac-<br />

t+re d’ailleurs inconstant.<br />

,W~liographir. - ArribBlzaga, 1891, II, p. 147, pl. II, fig. 4. - Theobald,<br />

1901 c, 11, 1). 190. - Giles, 1902, p. 3%. - Neveu-Lemaire, 1902 c; 1902 e,<br />

p. 219.<br />

Ijingnose (fig. 244). - (( I-I nttwrwe feminne simplices, filiformes, sal lony~<br />

rillosulae ariiczrlntio~iibI~~s<br />

ptrrce tterticillatim s<strong>et</strong>ulo-<br />

we, maris articztlis Z-12<br />

dense plamosis, obconicis.<br />

basi tenuibus spice subcnpi-<br />

,414 latis, apical ibas duob7l.s<br />

olonyatis, linearibas. pilo-<br />

wlis, parce certicillatinl<br />

s<strong>et</strong>osis . Palpi mazillnres<br />

&TV<br />

proboscide ecidenter lonyio- C==<br />

ws~ apicenl rerws incras-<br />

scrti, r<strong>et</strong>iaw~li CKW probos-<br />

tide paralleli: articulis 2<br />

yriwis nairwtis, 3” elonyato<br />

Fig.2k4. - Organisation du genre Tzniorhynchus,<br />

d’rrprks Arribtilzaga.<br />

spice incrassato, p?soboscidis prope 4” parte breriore, dense <strong>et</strong> przsertinl<br />

srtbtus pennicillato-plttmoso, 4” 50 qne intela se fere zquelonyls ot sin~l<br />

brer>iorib?rs. his ambobus lo,lye pennicillato-villas@ 5” oblonyo<br />

(cJ?) vel in f?maincr proboscide ml&o breviores, apicem rerws<br />

a


382 LES MOUSTIQUES<br />

sensim crassiores (5” excepto) articulis duobus primis brevissimis, obconicis ;<br />

tertio elongnto obconico, leciter arcunto, qvcarto elliptic0 subfusiforme, pracedentibws<br />

/‘eve zquelongo. ultimo 5” ?ninutissimo, rin: co11spicuo~ submembravvuceo.<br />

Proboscis recta, thorace pnrum longior, palpis mazillaribus pnulo<br />

rwssior (Q ), rrpictwv ?~ersus in utroque sexu wonnihil incrassata c. tumiduln.<br />

N Thorax owtus: covwexus, sat longe denseque uillosus, utrivlque s<strong>et</strong>alows ;<br />

sc!rtellwa transrev’sum, 3-lobatum, lobo medio distincto lateralibus obsol<strong>et</strong>is,<br />

postice longe s<strong>et</strong>osum. A lne tevl Gssime pilosuli, dense squamulatae, cellvtla<br />

privna snt)?v~av’!~ivvctlis 4” postica svrbaquelonga sed angustior, cellzrln basilar&<br />

ivrtev’na e.rterna distiwte bvwior. Pedes longissimi; tarsol’um articvtlo 10 tibia<br />

wquelongo rJe1 breriore ; reliqais aimal snmptis iQ aquel0vvgi.s : rrngues femivwe<br />

simplices, elongtrti, haqucrler, modice nrct(oti, mar-is wnguicula externa inter,,a<br />

duplo longiore subtrrs pane medium dente elongate armatn,<br />

interna ndic(!, ncutiuscula, modice awuatn. Abdomevv.<br />

thorace duplo ( Q) l-e1 prope triplo lonyius ($1 sub-parcellelum<br />

spice rolwadntunt ( Q )<br />

?>el trlivvcatulum ($1 sat Ion-<br />

Fiu 3’<br />

24.3. - palpe<br />

droit de Tz-<br />

,vL i o rh y )I c h us<br />

fuscio latus Q .<br />

d’aprt?a Neveu-<br />

Lemaire.<br />

ge r~illosv~m at in fnaris<br />

utrinque longius cillosolanatwz.<br />

)) - Arribtilzaga.<br />

I’&& ornke d’kailles en<br />

serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> en vis. Antennes<br />

B 14 articles chez la Q. B<br />

15 chez le Cr. 7’wwjpe ordinairement<br />

cerclke de<br />

blanc. Palpes du c? plus<br />

longs que la trompe <strong>et</strong> B<br />

3 articles, le dernier allongk;<br />

de la Q courts, ZI 5 articles,<br />

les 2 derniers <strong>et</strong><br />

surtout le dernier t&s<br />

p<strong>et</strong>its. plus ou moins<br />

recouvcrts par I’kcaillure<br />

Fig. 246. - Ecailles des<br />

ailes de Tmiorh ynchlrs<br />

fasciolatus, d’aprks Neveu-<br />

Lemaire.<br />

du 3” (fig. 245). Tlzwam <strong>et</strong> scutellum B Bcailles en serp<strong>et</strong>te. Abdomen &<br />

t’cailles en b&he. 1lile.s 5 kailles denses, pour la plupart allongkes,<br />

kpaisses, ovales ou largement lanckokes, terminkes par un bord oblique,<br />

par une ligne convexe ou par une pointe plus ou moins Bmousske ; l’asymktrie<br />

n’atteint jamais le m&me degre que chez les Mansonia (fig. 246).<br />

Nervures souvent depourvues d’kcailles medianes linkaires. Transverse<br />

postPrieure plus rapprochee de la base de l’aile que la moyenne. Fourch<strong>et</strong>te<br />

antkieure plus longue que la postkrieure. Pattes gbnkralement tach<strong>et</strong>kes<br />

ou anuelkes. G?*iff’s inegales chez le o”, simples <strong>et</strong> kgales chez la Q. MPtavvvorphoses<br />

inconnues.<br />

Type du genre : Txniorhynchus fasciolatus ArriMlzaga, 1891.<br />

Arribtilzaga rattachait & ce genre 3 espkces : T. tzniorhynchus, T. con-<br />

Jinis <strong>et</strong> 1’. fasciolutus. La 1” n’est autre que Mansonia titilla,ns; la 2’,


SOUS-FAMILLE DES Cf/~ZCZIC’ilZ? 383<br />

decrit plus haut parmi les Culex (p. 290 <strong>et</strong> 297, 45), doit decidement<br />

prendre place ici ; la 3” reste egalement dans le.genre Tzniorhyn.chus.<br />

Autour de ces 2 especes primitives sont venues se grouper 10 autres<br />

especes. en sorte que le genre, tel que Theobald en a moditie les carac-<br />

t&es, compte des representants dans toutes les parties du monde.<br />

Ces Insectes se divisent en 2 groupes, suivant qu’ils sont de teinte<br />

foncee ou presentent une coloration jaune, orangee ou pourpre m<strong>et</strong>allique;<br />

T. ronfinis appartient a la 1”’ categoric. On ne sait rien encore de leur<br />

action pathogene ; Grassi n’a pas reussi a infester 1’. Ilicl,ial*dii avcc<br />

1’HBmatozoaire du paludisme.<br />

1.<br />

3.<br />

3.<br />

4.<br />

li .<br />

li .<br />

7.<br />

8.<br />

9.<br />

10.<br />

1 *l .<br />

12.<br />

13.<br />

14.<br />

15.<br />

i6 .<br />

17.<br />

i8.<br />

Cl6 des Taeniorhynchus.<br />

lnsectes de teinte g&&ale. . . . . . . . .<br />

Rrune. Pattes cerclees de blanc a la base des articles.<br />

Abdomen . . . . . . . . . . . . .<br />

Non annele, pourvu de taches blanches laterales.<br />

Thorax . . . . . . . . . . . . . .<br />

OrnB d’une ligne mediane pale <strong>et</strong> de 2 lignes claires<br />

en avant <strong>et</strong> en arriere . . . . . . . . .<br />

Rrun marron, a ecailles dorees, un peu plus claires<br />

en avant, disposees en rangees plus ou moins<br />

regulieres . . . . . . . . . . . . .<br />

Cercle de blanc au somm<strong>et</strong> des segments. Pattes mou-<br />

ch<strong>et</strong>ees de blanc . . . . . . . . . . .<br />

Espece de 1’Amerique du sud . . . . . . . .<br />

Espece des Indes. . . . . . . . . . . .<br />

Cercle de jaune au somm<strong>et</strong> des 2 derniers segments;<br />

des taches jaunes laterales. . . . . . . .<br />

Cercle de clair a la base des segments . . . . .<br />

Jaune, orange ou pourpre m<strong>et</strong>allique. Pattes . . .<br />

Cerckes de blanc a la base des articles. . . . .<br />

Cerclees de sombre a la base des articles, notamment<br />

celles de la 3’ paire . . . . . . . . . .<br />

Jaunes, cerclees de sombre au somm<strong>et</strong> des articles.<br />

Abdomen . . . . . . . . . . . . .<br />

Cercle de sombre au somm<strong>et</strong> des segments. . , .<br />

Non annele. . . . . . . . . . . . . .<br />

Non anneleas. Abdomen . . . . . . . . .<br />

Jaune orange, cercle de pourpe m<strong>et</strong>allique au somm<strong>et</strong><br />

des segments . . . . . . . . . . . .<br />

A ecaillure pourpree, <strong>et</strong>roitement cercle de jaune<br />

ocrace a la base des segments. . . . . . .<br />

1, 10.<br />

2, 5, 8, 9.<br />

3, 4.<br />

1. - Taeniorhynchus fasciolatus Arribhlzaga, 1891.<br />

fasciola tus.<br />

tenax.<br />

perturbons.<br />

11,12,13, 16.<br />

conopuss.<br />

f1dCU.S.<br />

14, 15.<br />

Ann<strong>et</strong>ti.<br />

II 1wiAM.<br />

17, 1s.<br />

(ICPI’.<br />

brevicellula.<br />

Bibliographic. - Arribalzaga, 1891, II, p. GO, 3, pl. V, fig. 5. - Giles,


384 LES MOUSTIQUES<br />

1900 c, p. 234, 27 ; 1902, p. 363, 7, pl. XIII, fig. Il u-c. - Theobald, I901 c,<br />

II, p. 292, I, pl. XxX1, fig. 121. - Neveu-Lemaire, 1902 d, p. 616.<br />

L)ingnose. - Q. Me : ecailles en serp<strong>et</strong>te blanches. en vis noires. Yeuz<br />

noirs, eerclds de blanc. Atltell?zes cerclees de clair. I’?*or)?pe plus longue<br />

yue les antennes, presentant en son milieu un large anneau blanc sans<br />

ecailles. Palpes noirs (fig. 245); dernier article a ecailles blanches. Thor*ax<br />

brun, orne d’une large bande mediane d’ecailles dorees en serp<strong>et</strong>te, qui<br />

se bifuryue en arriere; 2 lignes claires de chaque tote, l’une en avant,<br />

l’autre en arrierc. Ahdowelz bleu d’acier presque noir, a ecaillure noire <strong>et</strong><br />

brune ; 6 taches blanches de chaque tote. .1 iles densement couvertes<br />

d’kailles fauves, larges <strong>et</strong> SI soruru<strong>et</strong> convexe OLI lineaire (lig. 246). Frauge<br />

brune. Pattes brunes,, mouch<strong>et</strong>ees de blanc, cerclees de meme au somm<strong>et</strong><br />

du femur, du tibia <strong>et</strong> des 2 premiers tarsiens, ainsi qu’a la base des 2’ <strong>et</strong><br />

3’ tarsiens des 2 premieres paires de pattes <strong>et</strong> a la base de tous les<br />

tarsiens de la 3” paire. Fomtrle ungtcthle : 0. O-O. O-O. 0.<br />

d. Artiemes grises, cerclees de brun, a plumosite blonde. Pulpes bruns,<br />

cercles de blanc a la base des 2 derniers articles. Thorax brun rougeatre,<br />

h ecailles dare pale, presque argentdes sur les cot&, orne en son milieu<br />

de lignes larges <strong>et</strong> glabres, puis dorees. Scutellurn brun rougeatre, horde<br />

de soies brun dare, dont 9 sur Ie lobe moyen. Formttk unpialr :<br />

1. o--I. o-o. 0.<br />

Longueur. - 5”“.<br />

Hnbitcrt. - Guyane, Brksil, Kkpublique Argentine.<br />

3. - Taeniorhynchus Richiardii (Ficalbi, 1885).<br />

IM$ioyt*a~~hir. - Ficalbi, 1889, p. 50; 1896, p. 251, 13, pl. V, fig. 37 ;<br />

1899, p. 199, 11. - Giles, 1900 c, p. 239, 32 ; 1902, p. 364, S. - Theobald,<br />

1902 c, II, p. 194, 2, pl. XXXI, tig. 122. - Cropper, 1902, p. 56.<br />

Fig. 247. - Griffes (x 150) <strong>et</strong> ;rrmature ghitale 3 (x 36) de Tzniorhytzchzta<br />

Rlchiardii, d’aprk Ficalbi. - a, face supkrieure; b, face infhieure; c, appen-<br />

dice du gros lnbe is016 <strong>et</strong> pose 2 plat.<br />

Synonyw~ie. - C&es Richinrdii Ficalbi, 1889. - C. Richaulii Giles,<br />

1900. - Tc~nio~~h?~nch us Richnrtlii ‘Theobald, 1901 ; Giles, 1902 ; Cropper,<br />

1902.


3sti<br />

Diuywse. - Q. Tlte brune ; dcailles en serp<strong>et</strong>tc &me. plus blanches sur<br />

les c8t6s ; ckailles en vis noircs ct ocracks. d~~temes ktroitement cerclfAes<br />

de pale: Trompe jaune, mouch<strong>et</strong>ke de noir. surtout B la pointe. Thoma<br />

brun marron, B kailles dorees, en skries plus ou moins n<strong>et</strong>tes. Abclo/)len<br />

noirbtrc, nlouch<strong>et</strong>t! de jaun$tre ; taches latdrales blanc jaunitre sur les<br />

derniers segments. Ailes den&ment couvertes d’kcailles ovales, itlargies,<br />

brunes. parsemdes d’kcailles blanc jauntitre. surtout A la costa; nervures<br />

d6pourvues d’kailles laterales minces. Yuttes jauntitres & @cailles noircs,<br />

cerclkes de blanc au somm<strong>et</strong> du f6nrur <strong>et</strong> B la base des 3 premiers tarsiens<br />

dc toutes les pattes. au milieu du 1” <strong>et</strong> ;I la base du 4’ tarsien des “2’ <strong>et</strong><br />

3r pattes. Fol~r~ule 1c~yu6ale : 0. O-O. O-O. 0. (fig. 247).<br />

-J‘. Pulyes bruns, noirs au sonrtn<strong>et</strong>. avcc une toutie de poils noirs. Arr~,u-<br />

trtrc yttritrrle caractdristique (fig. 247). For~~ule umnyuhle : 2.0-2. O-O. 0<br />

(fig. X7).<br />

/,o)lgueu,.. - 7 B IO”‘” pour le Cy, 7”‘” pour la Q.<br />

Ncrbituf. - Italic. Palestine, .ingl<strong>et</strong>erre, Canada.<br />

00Yelwtion. - La 9 pique 1’Homme <strong>et</strong> les animaux, aussi bien pendant<br />

le jour que pendaut la nuit. E:lle semble titre incapable de propagcr le<br />

paludisme : Grassi a fait piquer 5 lnalades par 5 de ces Insectes, sans<br />

obtenir aucun rdsultat .<br />

3. - Taeniorhynchus confinis hrribilzaga, 1891.<br />

Cct Inswte a dt6 dkcrit plus haul (p. 297, 45); il doit prendre place ici.<br />

4. - Taeniorhynchus ager Giles, 1901.<br />

I&bliog?*uplGe. - Giles. 1901 (1, p. 196 ; 1901 d, p. 607 ; 1902, p. 365, 10.-<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 199, 4 ; 1902 a, p. 393.<br />

Syz.o~rymiP. - Cnlex bil8mior*hy~ch us Giles, 1901 (i.<br />

Dingnose. - 9. TPte noiritre; 6cailles cn serp<strong>et</strong>te blanc crcme, en vis<br />

brunes; une tache latbrale d’kailles blanches en b&he. dl1tenrcr.s cerclkes<br />

dc blanc <strong>et</strong>, bruu. l‘1*ompe brune, ccrclce de jaune ocracd en son milieu <strong>et</strong><br />

vers sa pointc. Yulpes noirs, jaunAtres B la pointe, ayant environ l/5 de<br />

la longueur de la trompe. Il’horaz brun foncP, B kailles en serp<strong>et</strong>te<br />

dorCes, plus p&les en arriirre <strong>et</strong> sur lcs cbtks. Abllowen presque noir ;<br />

scgnlents ornks ;‘I lcur base d’un anneau ocrack dlargi sur les cCtCs, le<br />

dernier segment presque entikrement jaune. .liles : ncrvures & kailles<br />

alternativement noires <strong>et</strong> jaunes, sans longues Ccailles minces. Puttcs<br />

brunes, B kaillure noire, mouch<strong>et</strong>6es de do& ; tarsiens ktroitement cercl&<br />

d’ocracd sur les articulatious, le l”A sa baseseulcrrlent, sans que l’anneau<br />

eurpiibte sur le somm<strong>et</strong> du tibia.<br />

r,J. Yulpes effllh, orn& de i cerclcs jaunes <strong>et</strong> portant sur les Z/3 de<br />

de lcur longueur un pinceau syrktrique de poils assez courts. I;orm?~le<br />

urigukile : 1. O-4.0 - 0.0.<br />

I,oiiyi(our. - 4”‘“‘5 & ii”“‘.<br />

Htrbitvt. - Nord-ouest dc l’lndc (Aladras, Travancore).<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 2:;


386 LES MOUSTIQIJES<br />

5. - Taeniorhynchus tenax Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 4901 C, II, p. 198, 3, pl. XVII, fig. 65. -<br />

Giles, 1902, p. 363, 9.<br />

Diagnose. - 9. Brune. T6te : Ccailles brun jauwitre; une tache d’kcailles<br />

noires de chaque cBt6 <strong>et</strong> en arriere. Yeulr noir pourprk, cercl& de blanc.<br />

Z’rorrLpe noire, largement cercl& de clair un peu au-de18 de son milieu.<br />

Pa1pe.s noirs. 8. somm<strong>et</strong> blanc. Thorax $I ecailles dorm! pile en avant, plus<br />

claires en arriere, s’arrc tant suivant une ligne irr@uli&re ; tiers posterieur<br />

occupy? par des &ailles noires <strong>et</strong> 4 rangCes de longues soies noires; en<br />

avant, 2 autres lignes claires convergeant vers l’union des zones susdites<br />

Claire <strong>et</strong> noire. Abdowrn mouch<strong>et</strong>d de jaune, sp&ialement sur les derniers<br />

segments, les 2 derniers largement cercl& d’orange A la base; des tac*bes<br />

jaunes latbrales. Ailps & nervures orndes d’un double rang de larges<br />

bcailles bruncs. Pattm moucb<strong>et</strong>des de jaunt ; genou jauntitre ; tarsiens<br />

c;crcl& sur les articulations, sauf le dernier, lc 1” de la 3’ pattc ornd de<br />

pails bruns g sa face iuf&icurc.<br />

I.onpew. - 6’““N A 7”“.<br />

Habitat. - I’resqu’ile dr Jlalacca.<br />

.<br />

6. - Taeniorhynchus perturbans (Walker , dS56).<br />

Bibliogmphie. - Walker, 1856, p. 428. - Howard, 1896, p. 22 ; ‘1900 (1,<br />

p. 30. - Giles, 1900 c, p . 243, 40; 190’2, p. 366. 11. - Laveran, El01 ti. -<br />

Theobald, 1901 I’, II, p. 201, :i. - K. Blanchard <strong>et</strong> L. I)@, 1903.<br />

Ll’ig . 248. - Griffes des pattes ant&ieures de<br />

d’apr&s Howard. - A, male<br />

iorhyynchus<br />

femelle.<br />

Synonywie. - Culez per*twbans Walker, 1856.<br />

Diagnose. - 9. Brun marron. Tt!te : kcailles en serp<strong>et</strong>te gris argentk, en<br />

vis bruncs, longues <strong>et</strong> nombreuses; des soies cntre les yeux. Amtenrm<br />

Btroitcment cerclf5es de c;lair. Tronape avec un anncau blanc c&me en son


SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 387<br />

milieu. Pulpcs mouch<strong>et</strong>es de gris. 7’h~tr~r.r a ecaillure brunatre, presque<br />

do&e sur les ci)tes ; nonrbreusrs soics brunes, surtout a la racine des<br />

ailcs. Abdomen confusement cercle de cr+me a la base des segments. Ailes<br />

a dcailles brunes. Pattes velucs sur les femurs, epincuses sur le reste ;<br />

femurs stri& de blanc a la face inferieurc, inouch<strong>et</strong>es de mPme a la superieure,<br />

cercles de noir, puis blancs au somin<strong>et</strong>; tibias marques de 3 cercles<br />

bruns <strong>et</strong> 2 blanw : 1”’ tarsien cerrle de Ijlanc en son milieu, les autres a<br />

leur base. Pow~ule unguhle : 1. 1-Y. :‘-0.0 (fig. 248, B).<br />

~7. G?*iffes inegales <strong>et</strong> unidentecs a la 1” patte (tig. 248, A).<br />

Longuew. - 6”“‘.<br />

Habitat. - I?tats-Uuis, Afrique (Ujibouti. .issinie, Grand-Bassam).<br />

‘7. - Taeniorhgnchus conopus (Frauenfeld, 4867).<br />

Hibliogmplrie. - Vrauenfeld. 1867, 11. 451. - Van der \Yulp, l896,<br />

p. 34. - C;iles, 1900 c, 1). 236, 84 ; 1902, p. 360, 1. - Theobald, 1901 c, 11,<br />

p. 202, 6, pl. XXIII, tig. 90.<br />

Synonywie. - CUZPX CO~~O~I~.S Vraucufeld, 1867.<br />

I%agqnose. - 9. ‘I’& : &*aillcs cu serp<strong>et</strong>te jaune d’or, en vis rares <strong>et</strong><br />

brunes. Antennes jaunatres, c*crcldcs de pale. ‘I’/~or*cr.r; : ecailles jaune d’or<br />

disposees sur 3 ran#es en avant, les 2 latdrales iullechies chacune autour<br />

d’une tache pourpree ; 4 tachcs de rndme dc chaque cot& Scutelluw<br />

pourpre fence sur les lobes latc;raux, jaunt> pale sur le lobe moyen qui<br />

Porte 4 soies dorees. Abdomen, jaune orange, pourpre m<strong>et</strong>allique au somm<strong>et</strong><br />

des se


388 LES MOUSTIQUES<br />

costa, la sous-costale <strong>et</strong> la 1’” longitudinale, le reste de l’kaillure <strong>et</strong>ant<br />

brun. PuLtTes jaunatres, noircs au somm<strong>et</strong> des femurs, ainsi qu’8 la base<br />

des tarsiens. Forrnule zrnguPule : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Longuew. - 5 & 6”‘“.<br />

Habitat. - Amazone, Brksil.<br />

9 .- Taeniorhynchus Ann<strong>et</strong>ti Theobald, i’301.<br />

h’it~liog~~aphi~. - Theobald, 1901 b, p. XIII ; 1901 c, II, p. 205, 7. - Giles,<br />

1902, p. 361, 2, pl. XIII, fig. 10.<br />

S!lnon~wie. - Tceniorh~m91 us ii rzrlcttii Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - 9. T@tP : kailles en serp<strong>et</strong>te jaunes, en vis longues <strong>et</strong><br />

minces, jaun&tres <strong>et</strong> brunes. -1ntenne.s brunes, le 2” article un peu renflk.<br />

Il’?*on?pe jaune, acumirke, sombre <strong>et</strong> rcnlldc B la pointe. Thomc brun clair ;<br />

longues kailles en faucille dorbes, plus brunes en avant, formant une<br />

-/<br />

r<br />

ligne mddiane plus ou moins n<strong>et</strong>tc; des soies brun<br />

do& formant une rangde mkdiane peu n<strong>et</strong>te <strong>et</strong> 2<br />

I rangdes laterales ; d’autres nornbreuses sur les<br />

+<br />

cbtks <strong>et</strong> B la racine des ailes. Abdomen A dcailles<br />

en b&he jaunes, largcment cerck de viol<strong>et</strong> mdtald<br />

lique au somm<strong>et</strong> des segments. /i&s & ncrvures<br />

(3<br />

Fig. 24’3. - Armature<br />

gihitale~cle Il’zzjliorhymhus<br />

Awn<strong>et</strong>ti,<br />

d’ap& Theobald.<br />

jaun&tres, ornkes de longues kailles latttrales jauntitres,<br />

parsemees d’kailles sombres; celles-ci pr&<br />

dominent sur la 6’ longitudinale. Pattes jaunes,<br />

ktroitement cerclkes de noirhtre <strong>et</strong> ornees de soies<br />

au somm<strong>et</strong> de tous les articles. Fownule urzgudale :<br />

0. o- 0. o-o. 0.<br />

e<br />

3. Palpes jaunitres, effilks, ornCs d’un pinceau asymktrique de pails<br />

noirs <strong>et</strong> jaunes, cercks de noir au sommct des 3 derniers articles ct vers<br />

le 1” tiers du plus long. _lmatus*e gCnitrcle de forme spdciale (fig. 249).<br />

Formule unguCale : I.O--1.0-0.0.<br />

Longuew. - Pm environ.<br />

Habitat. - CBte occidentale d’ilfrique (Vieux Calabar).<br />

10. - Taeniorhynchus auritus Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. XIII; 1901 c, 11, p. 209, 9,<br />

pl. XXII, fig. 88. - Giles, 1902, p. 362, 4.<br />

Synorvgmie. - Tamiorhynchus aurites Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - 9. Jaune orange. Te’te : kailles jaune orange ; sur les<br />

cat&, Bcailles en b&he. Thorax B kcailles en faucille jaune orangk ; une<br />

ligne mddiane sombre ; 3 rangees de soies 8 la racinc des ailes, dont une<br />

plus longue. Scutellum B kailles en serp<strong>et</strong>te ; 8 soies sur le lobe moyen.<br />

Abdomen denskment ornk d’kailles en b&he. Ailes orangkes; nervures<br />

de m&me, denskment ornees d’kcailles jaunes, les rnedianes disposkes sur<br />

2 <strong>et</strong> 3 rangs. Pattes : f&nurs <strong>et</strong> tibias orn& de soies brunes ; tibias <strong>et</strong><br />

tarsiens plus ou mains noirs. Formule unyudale : 0. O-O. O-O. 0.


Longuew. - YN.<br />

Habitat. - Bas-Niger.<br />

SOUS-FAMILLE DES CULZCIILAE 389<br />

11. - Taeniorhgnchus acer (Walker, 1848).<br />

Nibliogrupt~ie. - Walker, 1848, 1). 8. - (iiles, 1901 C, p. 311, 114; 1909,<br />

p. 3ti, 5. - Theobald, 1901 c, II, p. 211. 10, pl. XXIII, fig. 91.<br />

Dingnose. - 9. Tit? & Ccailles testacees ; quelques soies noires <strong>et</strong><br />

jaunAtrcs. Yew noirs, cercles de clair. Antennes brunes. Trornpr d’un<br />

noir sombre, k reflcts pourpks. Thorn.u jaunt d’or, d’un Cclat mktallique<br />

en avant. Abdome?l jaune orangii, A poils de m&me ; segments orn& d’un<br />

anneau pourprc, mktallique au somm<strong>et</strong>, surtout les premiers. Ailes A<br />

kailles brunes assez longues, t&s denses sur les nervures costale <strong>et</strong><br />

sous-costale. Pattes d’un noir mbtallique A refl<strong>et</strong>s pourprks <strong>et</strong> mordorks ;<br />

hanche <strong>et</strong> base du fkmur jaune orangc;.<br />

~7. T&e ~4 tkaillurc grisitre, marqukc d’une ligne sombre. Antennes<br />

brunes, cerckes de blanc.<br />

Lougueur.<br />

_ qy,,, g


390 LES MOUSTIQUES<br />

sont rkduits ?t une scule espkce <strong>et</strong> nous semblent reposer sur des distinc-<br />

tions un peu subtiles. Nous allons les caractkiser brikvement, bien que<br />

leur introduction dans notre ourrage doive avoir pour consdquence une<br />

modification profonde des cl& de d<strong>et</strong>ermination qui se trouvent ci-dessus,<br />

aux pages 151-156.<br />

1.<br />

2.<br />

8.<br />

9.<br />

10.<br />

31.<br />

12.<br />

CM des nouveaux genres de Culicinae<br />

Ailes . . . . . . . . . . . . . . 1, 8.<br />

Tach<strong>et</strong>kes. Palpes de la Q . . . . . . . . 2, 3.<br />

A 3 articles. Ailes tach<strong>et</strong>ees comme chez M?y;o,nyicr,<br />

$I 6cailles dimorphes, celles en btendard grou-<br />

pkes en taches . . . . . . . . . . . Lut3icl.<br />

A 4 articles, le 3’ long, lc 4’ sphkrique. kcaillure<br />

de la tkte . . . . . . . . . . . . 4, 7.<br />

Comme chez CuZe.c. lkailles des ailes . . . . 5. 6.<br />

Lanceolkes, accumukes en taches. OEufs pondus<br />

en nacelle . . . . . . . . . . . . Tlreobcrldiwelk~ .<br />

Bigarrees. les latkrales plus ou moins en <strong>et</strong>endard.<br />

OEufs pondus isolement . . . . . . . . Grabhamia.<br />

En b&chc partout, avec nombreuses &zaillcs en vis<br />

<strong>et</strong> des kcailles en serp<strong>et</strong>te group&s en taches.<br />

Antennes kcailleuscs sur l’article basilaire.<br />

lkailles des ncrrures alaires bigarrkes. la<br />

plupart larges, $I sommct crfJnc>l(; . . . . Acartomja.<br />

Non tach<strong>et</strong>ks. Abdomen . . . . . . . 9, 10.<br />

Pourvu de touffes de grandes kailles en raqu<strong>et</strong>te.<br />

faisant saillie au bord postdrieur dcs scgmcnts. Lasioconop.\.<br />

Sans touffes d’kailles en raqu<strong>et</strong>te. kcaillcs des ailes 11, 12.<br />

elargies comme chew Y’z~/io~*h~~ncl~ /fs. Sur le<br />

thorax, Ccaillcs en scrp<strong>et</strong> te avec quelques<br />

kcailles fusiformes &parses . . . . . . . Gilesitl.<br />

Larges au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> le long de la costa, cclle-ci<br />

portant en outre des ecailles noires spiniformes. M~~lanoconi?c?,/.<br />

XX. - GENRE THEOBALDINELLA R. BLANCHARD, 1904.<br />

EtyrrLologie.<br />

- Wdik & F.-V. Theobald, entomologiste anglais.<br />

Bibliographic. - Xcreu-Lemaire, 1902 c <strong>et</strong> P. - Theobald, 1903 n,<br />

p. 148, pl. S. - Cf. p. 268.<br />

Synonymie. - Theobaldia Neveu-Lemairc, 1902 (non Theobaldius Scvill).<br />

Diagnose. - Palpes clu 5 aussi longs ou plus longs que la tromp?,<br />

triarticuk, les 2 dcrniers art iclcs renflds en massue <strong>et</strong> velus, ainsi quc le<br />

somm<strong>et</strong> du I”‘; palpes de la 9 plus courts yue le tiers de la trompc, form&<br />

de 4 articles, les 2 premiers p<strong>et</strong>its, le 3” long, le 4” t&s p<strong>et</strong>it, sphdrique<br />

<strong>et</strong> dissimuk parmi les poils <strong>et</strong>, les Pcailles du precedent. Ailes & grandes


SOUS-FAMILLE DES CULICINAE 391<br />

Pcailles lallc~ol~es, accumulQes en taches plus ou moins n<strong>et</strong>tes. tB.lfs<br />

pondus en une grande nacelle. Lal*ve B siphon respiratoire court <strong>et</strong> Qais.<br />

Type du genre : Th. anmcluta (Schrank). Ce genre comprend 8 especes.<br />

1. - Theobaldinella nemorosa (Meigen, 1818).<br />

Uibliogmphir. - Meigen, 1804,’ p. 3, 2; p. 4, 3 ; 1818, p. 4, 3 ; p. 6, 8;<br />

1830, VI, p. 241; 1830. Abbild., pl. I, tig. 3 ; 1838, VII, p. 1. - Macquart,<br />

1826, p. 215, 3 ; 1834, p. 34, Cc. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 406, 17 ;<br />

p. 409, 31. - Stephens, 1829. - Staeger. 1839, p. 553, 2. - Z<strong>et</strong>terstedt,<br />

1840, p. 806, 2; 18.50, IX, p. 3457. 3; 1855, X11, 1~. 4836, 3. - Gimmerthal,<br />

1845, p. 288, 2. - Walker, 1848, p. 3, i <strong>et</strong> 8 ; 1856, p. 247, 5. - Schiner,<br />

1864, p. 628, 8. - Rondani, 1872. p. 30, 3. - Van der Wulp, 1877,<br />

1~. 327, 7. - Siebkc, l87i, 11. ,192. 3. - Meinert. 1886, p. 377, pl. I, fig. 17-<br />

19. - Seuhaus, 1886, p. I, 2. - Raschkc. 1887 n, p. 18; 1887 b, p. 133,<br />

pl. V-VI. - Bczzi. 1892, p. 76, 375. - Strobl, 1893. - l


SOUS-FAMILLE DES f, ULICINAE 393<br />

2” var. hteovittata Theobald. - ;\nneaus dc l’abdomen jauntitres,<br />

dilat,ds en leur milieu ; tachcs latkrales blanchtitres.<br />

3” var. drtritrr llaliday. - De p<strong>et</strong>ite taille ; mc%othorax avec unc zone<br />

triangulaiw<br />

latfkauu.<br />

de trfk p<strong>et</strong>itw dcailles PII faucille a ses angles postdro-<br />

Le Mus@um de I’aris possi-de les types dc CI?IIP.T nemorosus (3 ci”) <strong>et</strong> de<br />

C. sticticus (2 $2); ils sont conformcs B. la dcwription pr6ct:dcnte.<br />

C<strong>et</strong>te espkce ne semblc pas transm<strong>et</strong>tre 1~ paludisme : Grassi n’a pas<br />

obscrvt; le d6veloppemcnt sporogoniclue cl~ l’IT6lrlatozoairc, chez un individu<br />

clui avait suc6 le sang d’un paludiclrlt~. lzn revanche, ellc est capable<br />

de propagclr Hzmopror~wc Dnnikrskyi (It lwut-cirtre aussi Halfwidium<br />

Dnnilewskyi parnli lcs Oiseaux. cn Eurolw .<br />

2. - Theobaldinella incidens (Thomson, 1SGS).<br />

Bibliogmphie. - Thomson, 186S. - ?‘heobald, i901 c. II, p. 93, 93;<br />

1903 II. 1). 151; 1903 c, p. 321, 1. - Cf. p. 3 Ei, 153 : supprinrer tout cc clui<br />

a trait & c<strong>et</strong>te espkce, d6cid6ment distincte de Cukx nigripes.<br />

S?jnorujmie. - Theohnldicr incidens Theobald, 1903.<br />

Diagnose. - Q. Ikun fonck. Titp : kailles en serp<strong>et</strong>te jaune crkme pile,<br />

dcailles en vis brun pile. Thorvr de teinte rouille sur la ligne mediane;<br />

dcailles erl serp<strong>et</strong>te or pile, disposks en groupes irreguliers ; 2 taches<br />

pAles au milieu ; nombreuses soies noires au-dessus de la racine des<br />

ailes ; flancs mouc*h<strong>et</strong>& de cremc. Sor/el/?c~~~ avec 3 tachcs crilme. Alhdomen<br />

dtroitenrent cercl6 de blanc c*rcrrre pAle in la base dcs segttrcnts. Yentre<br />

cr+me pale avec une tache sombre sur quelclues segments. .lile.c ti longues<br />

kailles brunes, trks denses en certains cndroits, de rrranikre B former<br />

tache : & la base des 2 fourch<strong>et</strong>tes. ti cclle de la 2’ nervure longituclinalc,<br />

sur le tronc de la 4’<strong>et</strong> & la base dc la branche antkrieurc de bifurcation<br />

de la 5’. Une large zone Claire transrersale cn dedans de la base dcs fourch<strong>et</strong>tes.<br />

Paftes : fGmurs piles & la base, blancs cn dcssous. UII cerclr blanc<br />

au somtrr<strong>et</strong> des tibias <strong>et</strong> aussi, mais plus confusCment, & la base clcs<br />

tarsiens.<br />

Longur11r.<br />

Hohilcrt. - Oucst des litats-Vnis ((:aliforllic. T)rPgon, Sew Alexico).<br />

8,<br />

7,.<br />

- Theobaldinella annulata (Schrank, iii(i).<br />

4. - Theobaldinella taeniorhynchus (\\‘iedem;~nn, 4811).<br />

Bibliogrrcph ir. - C:f. p. 291, 39.<br />

Syzon yru ie_ - Theobcrlditr tz~iorh!/rrc/rcr Seveu-Lcmaire, 1902.


394 LES MOLJSTIQIJES<br />

5. - Theobaldinella glaphyroptera CSkhiner, d864).<br />

Bibliogluphie. - Theobald, 1903 a, p. 148. - Cf. p. 277, 13.<br />

S,qnorqmie. - Theobctldin glophynptem ‘Theobald, 1903.<br />

6. - Theobaldinella spathipalpis (Rondani, 187”).<br />

Bibliogmphie. - ‘l’heobald, 1903 a, p. 154. - Cf. p. 283, 20.<br />

Hnbi,tnf. - Cr<strong>et</strong>e, Chypre, Sahara (Tougourt), Acores (Sao Miguel),<br />

Madere, Canaries (Tenerife), Cap de Bonne-Esperance.<br />

7. - Theobaldinella atripes (Skuse, T1SS9).<br />

Bibliogrcrph ie. - Neveu-Lemaire, 1902d, p. 615. - Cf. p. 333, 105.<br />

Synonywir. - Theobaldia utripes Neveu-Lemaire, 1902.<br />

8. - Theobaldinella Ficalbii (Kd, i%@).<br />

Bibliogmphie. -- Theobald, 1903 a, p. 148. - Cf. p. 282, 19.<br />

Syrum!~ur ie. - Thwb(rEtJia Fiorlbii Theobald, 19OZ1.<br />

XXI. - GENRE LUTZIA THEOBALD, 1903.<br />

tit,l{mologie. - Dddie au 1)’ Ad. Lutz, directeur de l’lnstitut bacterio-<br />

logique de S9o Paulo (Bresil).<br />

Bibliogrnphie. - Theobald, 1903 (;I, p. 155, pl. XII.<br />

Diagnose. - Tt!te, thorax <strong>et</strong> abdomen, comme chez Theobaldia. Palpes B<br />

3 articles, le dernier tres long, obtus ; ceux du o”, acumines <strong>et</strong> tres velus,<br />

sauf a la base. Ailes tach<strong>et</strong>ees comme chez les My,comyin ; frange tach<strong>et</strong>ee<br />

comme chez les Mucidz~; dcaillcs dimorphes, les unes comme chez Cu.lm,<br />

les autres cornme chez Tmaiorh,ynchus, ces dernieres forman t les macules.<br />

Type du genre <strong>et</strong> espi,cc unique : I,. Il,‘igoti (Bellardi, 1864). - Cf.<br />

p. 275, 10.<br />

XXII. - GENRE GILESIA THEOBALD, 1903.<br />

Etyrnologie. - Dediir au lieutenant-colonel G.-M. Giles, ancien medecin<br />

de l’armee des Indes, auteur d’un Haradboot; of the Gr,nts or Mosquitoes.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 n, p. 233, pl. XII.<br />

Diagnose. - 9. Tdte h ecailles fusiformes larges. Antennes : 1” article<br />

avec nombreuses soies <strong>et</strong> de p<strong>et</strong>ites ecailles en b&he. P@es assez longs,<br />

ayant environ l/4 de la trompe; 4 articles, les 2 premiers p<strong>et</strong>its, le 3”<br />

dilate en globe, le 4” allonge. Thorax parseme d’ecailles fusiformes <strong>et</strong><br />

d’ecailles en serp<strong>et</strong>te. Scutellum orne de p<strong>et</strong>ites Pcailles en b&he <strong>et</strong> de<br />

quelques ecailles fusiformes. .4&s & nervures comme chez Culex, ornees


d’kailles klargies comme chex Tm2iorhynchuc ; fourch<strong>et</strong>tcs courtes.<br />

Formzlle ung,Jbnle : 1. l-l. i-1.1, les grifles courtes <strong>et</strong> tr& 6paisses.<br />

Type du genre ct espitce unique : 6’. ucrt/e/r ta ‘I’heobald,<br />

(Queensland). Mtilc inconnu.<br />

d’Australie<br />

XXIII. - GENRE LASIOCONOPS THEOBALD, 1903.<br />

Et_ymologir. - AAmj, velu ; XWW), Jloustique.<br />

Ribliog,,n@ie. - Theobald, 1903 a, p. 2%.<br />

Dicrgnosc,. - T&e ayant l’ckaillure de C!tlez. dntennes avec quelqucs<br />

Pcailles sur l’article basilaire. Pa@s courts chcz la 9. Thorax & itcailles<br />

en serp<strong>et</strong>te. Abdomen ti kcailles en b&he, avec touf’fes plus ou mains denses<br />

de grandes kailles en raqu<strong>et</strong>te, profondement dentelees au -sommct,<br />

faisant saillie au bord latCro-distal des segments. ,iiles comme chez 0uZez.<br />

Type du genre <strong>et</strong> espkce unique : L. pwcilipes Theobald. De 1’Afrique<br />

occidentale (Gambie, c6tC de Guinke). Mile inconnu.<br />

XXIV. - GENRE MELANOCONIUM THEOBALD, 1803.<br />

Efynzologie. - .tllAa;, noir ; X~LOV, poussitire.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 a, p. 238, 111. XII.<br />

Synonjjmie. - 3felunoconiov-L Theobald, 1903.<br />

Diagnose. - TPte couverte d’kailles en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> en vis, celles-ci pr&<br />

dominantes. Trompe dilatde & la pointe. Palpes longs chez le ~7, courts<br />

chez la 9. Thorax <strong>et</strong> scutellzm f~ kailles en serp<strong>et</strong>te. Ailes densiiment<br />

ornees de larges dcailles au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> le long dc la costa, celle-ci portant<br />

en outre des tkailles noircs spiniformcs. Pattes 11011 annekes ; femurs<br />

rcnfl& aux deux extremitks ; tibias renfl6s au somm<strong>et</strong>. Formule unguticlle :<br />

1. i-4. I-0.0 chez le ~7, 0.0-0.0-0.0 chez la 9.<br />

Type du genre : A!. atvatum (Theobald). Le genre comprend 6 espkces.<br />

Ce sont de p<strong>et</strong>its Noustiques noirs, & piqbrp t&s douloureuw,<br />

les bois <strong>et</strong> les mar&ages.<br />

habitant<br />

1. - Melanoconium atratum (Theobald, 1904).<br />

Bibliogrtrphk. - Theobald, 1903 a, p. 238 <strong>et</strong> 239. - Cf. p. 335, 111.<br />

Hnbifo t. - Antilles (Barbade, Sain te-lucic). Guyane, Br&il.<br />

2. - Melanoconium rima Theobald: 1901.<br />

Ulbliographie. - Theobald, 1903 u, p. 238 <strong>et</strong> 240. - Cf. p. 333. 206.<br />

S!jnonymie. - Jfrlanoco~lion rim us (Theobald, 190 I ).<br />

3. - Melanoconium humile (Theobald, 1901).<br />

Kibliographie. - Theobald, 1903 a, p. 238. - Cf. p. 34S, 128.<br />

Synonymir. - MelccnocorzionS hu~t~ilis (Theobald, 1903).


396 LES MOUSTIQUES<br />

4. - Melanoconium luteopleurum Theobald, 1903.<br />

Ribliogmphie. - Thcobald, 1903 (I, p. 238 <strong>et</strong> 239.<br />

S$nonymie. - Melnnoconion I~rteqdeuws Theobald, 1903.<br />

Hnbitat. - Park (nord du lkksil).<br />

5. - Melanoconium indecorabile l’heobalcl, l!W.<br />

Ribliographie. - Theobald, 1903 II, p. 238 <strong>et</strong> 341.<br />

SynomJmie. - Melnnoronion indmrnhilis Thcobald, 1903.<br />

Hcrbitrrt. - l’ar;i (nord est du IWsil).<br />

_ 6. - Melanoconium spissipes ‘I’heol)alcl, 1903.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 (I, p. 238 <strong>et</strong> 242.<br />

S,yUIn~~?niP. - ~lI~Zn?~oconinn s~issip~.s Thc~ohald, 1!103.<br />

Hrrbitnt. - Trinidad.<br />

XXV. - GENRE GRABHAMIA THEOBALD, 1903.<br />

Rt!~rrrologie. - Edi an 1)’ III. Grabham. chirurgien du Lying-in<br />

Hospital, 21 Kingston (.Jamai’que).<br />

Bib1 iogmphie. - Theobald. 1903 N, p. 253, pl. XI.<br />

Ditrgnose. - TPtr avec meme dcaillure que C2clr.r : kcailles en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong><br />

cn vis, <strong>et</strong> sur les c6tks Ccailles en b&he. Paipes du c;” longs, les 2 dcrniers<br />

articles vclus <strong>et</strong> parfois l~g~rernen t renflks ; wus dc la 9 8. 4 articles, lcs<br />

2 premiers de taille moyenne, le :I’ long <strong>et</strong> t?pais, Ic 4’ p<strong>et</strong>it. Tlrom~ A<br />

kailles cn serp<strong>et</strong>te. diles courtcs ct comme tronqu6es, bigarrges ; fourch<strong>et</strong><br />

tes courtes ; kcailles mkdiancs dcs nervnres assez epaisses, les latkrales<br />

sonvent courtes <strong>et</strong> Glargies snr certaines nervures, sans ktre aussi longues<br />

<strong>et</strong> aussi denses quc chez ~~~~r~io?.h?lnchu.s. Q?/r/% pondus isolkment, non<br />

agglutinPs en nacelle. I,u?‘cp & siphon court ct (


4. - Grabhamia pulchripalpis (Hondirni, lST2).<br />

3. - Grabhamia jamaicensis (Theobald, i901).<br />

/jib1 iqmptr ic. - Theobald, 1903 II, p. 24’1. - (:I. p, 259, ii.<br />

Sy~lo7~yw~ie.<br />

- Culez jumaicensis Theobald, 1901.<br />

G. - Grabhamia Spenceri (Theobald, 1901).<br />

39’7<br />

lliblioyrapl~ ic. - ‘l’beobald, 1903 (1, p. 50. - (:f. p. IV, 12.<br />

Sy~o~~y~~~ ir. - C’u1e.r Slw,lcer*i ‘l’bc~obald. 1901.<br />

Obsercntio,z. - Tbeobald d@crit une vari6t6 itlu/~oe~?sis du nortl-oucbsl des<br />

ktats-Unis.<br />

7. -- Grabhamia Curriei (C:oquillelt, IWl).<br />

/~i,‘iblioyr~upl~ ir. -<br />

p. 185, 24.<br />

‘l’beobald, 190% II, p. 349; 1903 c, p. 312. 4. - (:I.<br />

Syrzon!Jmie. -I Crtle~ Cwriei Coquill<strong>et</strong>t. 1901.<br />

Hobitut. - Sud ouest des ktats-Cnis (Ne\v Mexico).<br />

s. - Grabhamia pygmea Theobald, 1903.<br />

Uiblioyuiph ie. - Theobald, 1903 a, p. 245, pl. XI.<br />

Habitcrt. - Antilles (Jalna’ique, Antigua).<br />

9. - Grabhamia durbanensis Theobald, 4 903.<br />

Ilibliogrvplc ie. - Theobald. 1903 U, p. 246, pl. Xl\-.<br />

Habitat. - Xatal.<br />

IO. - Grabhamia ambigua Theobald, 1903.<br />

Riblioymphie. - Theobald, 1903 II, p. 248.<br />

S!Jvtonpiie. - Grabhamin ar),bigzrzrs Theobald, 1903.<br />

Hubitat. - Quilon (sud de l’lnde).<br />

11. - Grabhamia vittata Theobald, 1903.<br />

IIiblio~graphie. - ‘l’heobald, 1903 c, p. 313, s.<br />

Habitut. - Sud-ouest des Ittats-Unis (Sew Mexico).<br />

XXVI. - GENRE ACARTOMYIA THEOBALD, 1903.<br />

Etynlologie. - “Axz~w;, qui n’a pas 4th tondu ; pY;(, Mouchc.<br />

Uiblioyrlxphie. - Theobald, 1903 ~1, p. 231, pl. XIII.


398 LES MOUSTlfJUES<br />

Diagnose. - Te’te d’aspcct ddchiyu<strong>et</strong>6, partout couverte d’tkailles en<br />

b&che irr6gulikrement disposees, avec 11oulbreuses Bcailles en vis <strong>et</strong> taches<br />

d’kailles en serp<strong>et</strong>te. AntennPs kailleuses G la base; articles courts <strong>et</strong><br />

kpais chez le c?, le T un peu renflk chez la Q. Palpes B 4 articles chew la<br />

Q. le dernier p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> arroudi, l’avaut-dernier grand <strong>et</strong> tronqu6 au<br />

soulm<strong>et</strong>; ceux du 0” velus <strong>et</strong> clavifornres sur les :! deruiers articles <strong>et</strong> le<br />

sonm<strong>et</strong> du prkddent. Thomlr <strong>et</strong> scut~llzcm ti 6cailles cn serp<strong>et</strong>te. diles A<br />

fourch<strong>et</strong>tes p<strong>et</strong>ites ; ticailles des uervures bigarrdes, la plupart larges ct<br />

A somm<strong>et</strong> ckneld. Larue B siphon court ct 6pais.<br />

Type du genre <strong>et</strong> espkce unique : A. Zammiti Theobald, de Malte.<br />

Formule zrnguPnle : 2.1-1.1-1.1 chez lc $, 1.1---1.I-1. 1 chez la Q.<br />

SOUS-FAMILLE DES HEPTi4 PHLEBOM YINAE<br />

Hibliogruphiv. - I’heobald, 1903 CI. p. 336.<br />

Synorljj7rke. - Heptuph,Zebo,?2:l/incl ‘I’heobald.<br />

IGqnose. - .liles pourvues d’uue 7” nervure lougitudiualc portaut dcs<br />

bcailles.<br />

Vii scul genre.<br />

XXVII. - GENRE HEPTAPHLEBOlBYIA THEOBALD, 1903.<br />

Etjymologie. -- ‘E~;ri, sept ; yiiq+, ~+>,5~6;, veinc ; BIT., Mouche.<br />

Bibkiographie. - ‘I’heobald, 1903 n, p. 336.<br />

Diaglzo6e. - Q. T&e, thorax, scutellum, mPtanotwn <strong>et</strong> abdorrle,l wIllwe<br />

chez Culex. Palpes courts <strong>et</strong> claviforules. Fovmule unguiale : 0. O- 0. O-O. 0.<br />

Le d est inconnu.<br />

Type du genre <strong>et</strong> esptice unique : H. simplex Theobald, 1903 (I, p. 337. -<br />

dfriquc centrale (Mashonaland).<br />

SOUS-FAMILLE DES ABDEINAE<br />

Hibliographie. - ‘l’heobald, 1901 (:, 11, p. 218 ; 1903 (1, p. 275. - Gilts,<br />

1902, p. 475. - Seveu-Lernaire, 1902 P, p. 220.<br />

Synonyke. - A edomyina Theobald. - 2d,o/)rir/cl Giles.<br />

Uiagnose. - Palpes courts dans les “, sexes. Mt;lanotum iiu, saw soies<br />

ni fkailles.<br />

C<strong>et</strong>tc sous-famille cotnprend 12 genres, la plupart 6tablis par Theobald,<br />

souvcnt d’aprks des spCcinlens uniques ou trPs pcu nombreux.


SOUS-FAMILLE DES AEDEZNAE 399<br />

Cl6 des genres d’ABdeinae.<br />

.~C;cutellum ti fkailles . . . . . . . . .<br />

1. En bPche. Insectw de couleurs . . . . .<br />

2. Hrillantes, mCtalliques. Fourchcttes trks p<strong>et</strong>ites.<br />

Abdomen g kcailles en b&k. Thorax a ecaillcs .<br />

3. h b&he. Palpes ti 5 articles. . . . . . . .<br />

4. En serp<strong>et</strong>te, avec tachcs ou lignrs brillantes d’@caillcs<br />

en b&he. Palpcs A 2 articles . . . . . . .<br />

5. 1’1~s ou moius fonckes, non nktalliques. ‘l’horas &<br />

kailles . . . . . . . . . . . . , .<br />

6. Longues <strong>et</strong> fusiformcs. Ikaillrs de la t6te unicluement,<br />

CII vis. lkaillcs mkdianes des ncrwres <strong>et</strong>1 dtcndard ;<br />

c*osta bordkc d’&.ailles spinifortlles. . . . . .<br />

7. 1’11 serp<strong>et</strong>tcb . . . . . . . . . . . .<br />

8. b111 scrpcttc (It eri I’aucille. ‘I’kk il kaillos en b~r*hc.<br />

avec fkaillcs cn serp<strong>et</strong>tc en arrkrr . . . .<br />

!I. En b&he, awe UC rang& d’kailles en serpellc b la<br />

base. Abdomen & kailles en bPchc, les derniers<br />

segments avec touffcs ventrales d’kailles dress&es.<br />

A ilcs tache tees. . . . . . . . . . . .<br />

10. Ih serp<strong>et</strong>te. Thorax B @cailles . . . , . . .<br />

11. Fusiformes ou en fauc*ille. T6te ti kcaillcs en b&he.<br />

Palpes A 3 articles. . . . . . . . . . .<br />

12. En serp<strong>et</strong>te. licaillcs de la t6tca . . . . . . .<br />

13. En b&he, aver. quelques dcailles en vis. ‘I’horax h<br />

A Bcailles cn scrp<strong>et</strong>te. Ikailles des nervures alaires.<br />

14. <strong>Les</strong> InBdianes plus grandes, les laterales de la fourch<strong>et</strong>te<br />

antkrieure larges <strong>et</strong> courtes . . . . .<br />

15. Larges <strong>et</strong> courtes, les latkrales claviformcs <strong>et</strong> disskminkes<br />

. . . . . . . . . . . . . .<br />

16. En scrp<strong>et</strong>te, avec longues ecailles cn vis dkhiqu<strong>et</strong>des<br />

au somm<strong>et</strong> . . . . . . . . . . . . .<br />

17. En serp<strong>et</strong>te, avec une zone mediane d’kcailles en<br />

serp<strong>et</strong>te. Ikaillw du thorax en serp<strong>et</strong>te. Ikailles<br />

des ailes. . . . . . . . . . . . . .<br />

18. Comme chez C&z . . . . . . . . . . .<br />

19. <strong>Les</strong> medianes des nervures p<strong>et</strong>ites, les lat.&ales<br />

grandes . . . . . . . . . . . . . .<br />

XXVIII. - GENRE AEDES MEIGEN, 1818.<br />

1, 9, 10.<br />

2, 5.<br />

3, 4.<br />

1l~~wJogzrs.<br />

hhh!O/tt!Ji(L<br />

Fictrlbilr.<br />

Finlaya.<br />

11, 12.<br />

LYhus<strong>et</strong>r.<br />

13, 16, 17.<br />

14. 15.<br />

Vermllina.<br />

Mirnomgiu.<br />

lhocerites.<br />

18, 19.<br />

A6de.s.<br />

Ho wardina.<br />

l


$00 LES >1oUSTlQUES<br />

Em. Blanchard, 1845, II, p. 4.X. - Z<strong>et</strong>tcrstcdt, ‘ISSO, IS, p. 3469. -<br />

Walker, i&51. - Schiner, I&%. - .1rrib&aga, 1891, II, p. 161. - Ficalbi,<br />

1896, p. 2S9. - Giles, 1900 c, p. 343 ; 1902, p. 480. - l’heobald, 1901 b,<br />

p. XIII ; 1901 c, 11, p. 224; 1903 (1, p. 2%.<br />

Sunow~?)z ie. - ii&es Arribtilzaga, 1891. - K&s Arribglzaga, lS91 ;<br />

Gilts 1900 1902.<br />

Ilil;g,luse.’ - 1’Pte (lig. 14S, 3) : &zaillcs en bfichc dispostes de chayue<br />

1<br />

CBtC cn JJoJJJbreuscs raJJgCes plus ou Jnoins obliques d’arri&re en avant <strong>et</strong><br />

de dehors en dedans ; @cailles en serpctte n’occupant que la zone mddiane,<br />

dispos&s en diwrgencc sur dcux rangs longitudinaux. Anlemes ti<br />

14 articles, le 2’ sour_eJJt reJJfl(;. Pulpes cllcaillcus. avcc quelclucs poils ;<br />

9 articles chcz le d, 4 articles Chcz la 9, le dcrnicr p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> rJla,Jrillaire, le<br />

prtUdent long. 1 r’ /LowL h ticaillcs en scrp<strong>et</strong>te plus ou nJoins grPles. Sclctellwrr<br />

j bcailles en serp<strong>et</strong>tc (fig. 148, 3) ; G soics sur le lobe JlJoyen: ,4&s<br />

longues (lig. 144 II, 4); ecaillcs CoJJJme chclz Cule~, 1~s laterales des nervurcs<br />

1oJigues <strong>et</strong> JJJinces, les Jn~dianes prtites <strong>et</strong> plates. Fourch<strong>et</strong>fes de taillc<br />

rlloyennc, l’antericuro 6taJJt la plus longue. l,al*ce <strong>et</strong> n!l,)tphe semblables<br />

B celles des Cules (fig. 253 <strong>et</strong> 254).<br />

‘Type du gerJre : ,f P&s Ci?lfYt%~ Rleigcu.<br />

Cc genre COJlJprCJJd 3 espPccs, d’Europc <strong>et</strong> dc l’,~JJJbrique du Sord. Elles<br />

soJJt toujours tr& rares. La 9 scrJJblc n’attacIuer 1’HouJtrJe ou lcs animaux<br />

que lorsqu’elle a btt! f&zond& ct clue lc sang lui cst une nourriture n&ssaire<br />

pour mener ses eufs B maturite. On ne sait rieJJ encore de l’importame<br />

pathogdrliquc de ces lnsectes.<br />

4. - Aedes cinereus Meigen, $818.<br />

Bibliopwpkir. - Meigcn, 1818, I, p. 13, 1; U30, VI, p. 243, pl. LXV,<br />

fig. 1-3; 1830, dbbild., pl. 111, fig. 1 <strong>et</strong> 2 ; 1838. VII, p, 2. - Robincau-<br />

Desvoidy, 185, p. 411, 1. - ,\Iacquart. 1834, I, p. 37, 1. - Staeger, 1839,<br />

II, p. Xi. - Gimmerthal, 1845, c. 295. - Walker, 1848, p. 9 ; if%ici, III,<br />

p. 243, 1, pl. XXV, fig. 6. - Z<strong>et</strong>terstcdt, NO, IX, p. 3469, 1; 1852, XI,<br />

p. 4344, ,l ; 1860, XIV, 1). 6496, I. - Schiner, 3864, p. 630. - Ficalbi,<br />

1896, p. 290,l <strong>et</strong> 2. - Van der \\‘ulp <strong>et</strong> Meijerc, 1898, p. 24. - Giles,<br />

1900 c, p. 348, 3; p. 3:iO, 5 ; p. 1151, 6; 1902, p. 482, 5 ; p. 453, 6. -<br />

Theobald, l901 c, II, p. 229, 2; p. 232, 5, pl. XXIV, fig. 96. - K. BlarJchard,<br />

1902 b. - Eysell, 1902 (1 <strong>et</strong> b.<br />

Dicrgnose. - 9 (fig. 251, B). Ue teinte rouille brillante. 7’Pte brun<br />

grisatrc ~OJJC~ ; ecailles cJJ bdche jaune crfimc, entreJJJ@l&es d’CCailles en<br />

vis noirQtres; soies froJJtalcs brun clair, eJJtrem&l&s d’ticailles en serp<strong>et</strong>te.<br />

Cl!lpP~s tr& ditveloppe, saillant, portant des poils fins tr& scrr& <strong>et</strong>, de<br />

chaque cbte, uJJL’ fente verticale profonde. I’eux noirs, ti rcfl<strong>et</strong>s verdhtres,<br />

&lJancr& en dedans <strong>et</strong> protCg& par quelqucs longues soies inflechies en<br />

dcdans. .i)~te~~nrs ti 1% articles, portant chacun g sa base un verticillc dc


SOUS-FAMILLE DES .LTUElfiAE 401<br />

6 tongues soics. Twmpe gris brun, noirtitre dans son dernier tiers, ornke<br />

de fortes soies ti la face infkieure de sa racine. Thorux roux, tr& renfl6, 8.<br />

kcaillure brun clair, d’aspect laineux. 1)ivers groupes de soies : d’abord<br />

t<br />

une ligne courbe au bord ant&<br />

ricur, puis une double rangee<br />

mediane qui. vers le milieu du<br />

thorax, se bifurque pour aller<br />

s’unir de part <strong>et</strong> d’autre avec<br />

Fig. 251. - A Zdes cinerezls, d’aprks Eysell<br />

A, male; B, femelle.<br />

uuc rangke falciforrue sit&e plus en arrikrc <strong>et</strong> en dehors; entin, une<br />

rang& de chaque ccitk, sur la uroiti@ postkricure du bord externe. SCUtellu,m<br />

avec 8 soies sur un rang au lobe uloyen <strong>et</strong> 9 :I 12 soies sur 3 rangs<br />

& chaquc lobe lateral. .-lbdomen brun fonc6,<br />

avcc 3 rkservoirs stkinaux dans le dernier<br />

segment. Ailes hyalines, debordant le<br />

corps en arriitre ; Bcailles brun for&, trits<br />

denses. ICcrvurcs transverses nues, la<br />

moycnne <strong>et</strong> la surnumkraire unies 61 angle<br />

obtus, la postkrieure plus pr&s de la base<br />

de l’ailc que la moyenne. Patfes longues,<br />

denskment &ailleuses, avec de nombreuses<br />

dpines. Formuleun.gutale : 1. I---1.1---I. 1.<br />

~7’ (fig. 251. A). Gris cendre fonc6. Antennes<br />

B I5 articles, les 2 derniers chacun<br />

environ 5 fois plus longs que les pr&&<br />

dents, le dernier imparfaitcment dddoublk<br />

Fig. 252. -Armature ghitale 3<br />

d’AZdes cinewus , d’apres<br />

par un sillon transverse. ilbdomen noir. Eysell.<br />

Armature ghitale de forme caracteristique<br />

(fig. 252). Formule ungu6ale : 1.0--1.0-0.0.<br />

Longueur. - 6”“.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques 26.


402 LES MOI_JSTlQUES<br />

Habitat. - Europe (France, Italie, Autriche, Russie, Allemagne, Scandi-<br />

navie, Hollande, Angl<strong>et</strong>erre). Signal6 g Hambourg comme tr& frequent;<br />

partout ailleurs, indiquk comme trt\s rare. Vu en ltalie par Rondani, mais<br />

r<strong>et</strong>rouve ni par Ficalbi ni par Grassi.<br />

Obseraations. - La 0 ressemble beaucoup ti celle de Culex pipiens, ce<br />

qui a dil prkter souvent & confusion ; pourtant sa couleur rouille brillante<br />

perm<strong>et</strong> de la reconnaitre de loin, pendant le vol. Sur un mur vertical,<br />

I’Insecte preud une position qui rappelle celle des Culex (fig. 93, B).<br />

IQ-sell a observk la ponte. PO&e B la surface de l’eau, la $? execute avec<br />

SOJI abdomen des mouvements vermiformes <strong>et</strong> latkraux, palpant c& <strong>et</strong> 18<br />

avec sa vulve. L’wuf, de forme ovolide, se montre d’abord par son extr&<br />

mite effllee; I’extr&rliti, obtuse prksente un flotteur, gr&ce auquel elle<br />

reste hors de l’eau. <strong>Les</strong> oPufs plongent done ver t icalement dans l’eau ; ils<br />

sont pondus isolPment, ou rdunis par Ii ti 7, nlais non agglutinks ; parfois<br />

cependant, ils s’agglutinent par leur face latkale, de maniPre & former de<br />

p<strong>et</strong>ites rang&es falciformes. Chaque ponte comprend 50 k 70 aeufs.<br />

Le type de 1’espPcc se trouve au Museum de Paris ; il y est rep&en ti!<br />

par un cf <strong>et</strong> deux 9, <strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>h ACdes cinereus, <strong>et</strong> par un Cs ktiqu<strong>et</strong>k Aedes<br />

obscurus ; tous sont d’illlemagne.<br />

Gimmerthal a d&rit de Russie (Oural, Volga), sous le nom d’A&desrufus,<br />

une prktendue espkce nouvelle qui doit ktre identifike avec celle-ci, bien<br />

plut6t qu’avec A. obscwus, contrairement h l’opinion de Giles.<br />

2. - Aedes fuscus @ten-Sacken, 1877.<br />

lM3liog~aphie. - Osten-Sacken, 1877, p. 191 ; 1878, p. 19. - Giles,<br />

Fig. 25X - Larve d’dtides ~USCUS au he stade, d’aprbs Dyar.<br />

1900 c, p. 348. 2; 1902, p. 481, 1. - Theobald, 1901 c, II, p. 226, 4,<br />

pl. XXXII, fig. 126; 1903 (I, p. 286. - Uyar, 1902, p. 197, pl. XVII, fig. 1.


SOUS-FAMILt,E DES AEDEIN‘AE fun<br />

Diagme. - Tr& p<strong>et</strong>it, de couleur brunitre, avec &ailles jaune d’or<br />

sur le thorax <strong>et</strong> bandes transversales d’&ailles blanches sur l’abdomen.<br />

Formule ungukale : 1.0-T. Y-1. 1. pour le c?, 1.1-1.1-1.1 pourla $2.<br />

Habitat. - Est des J?tats-Unis ; rare.<br />

Observation. - Osten-Sacken <strong>et</strong> Dyar ont vu la larve <strong>et</strong> la nymphe<br />

(tig. 253).<br />

3. - Addes Smithi Coquill<strong>et</strong>t, 1901.<br />

Bibliographic. - Coyuill<strong>et</strong>t,, 1901, p. 260. - Dyar, 1901 cn, p. 178, pJ. S,<br />

fig. 1. - Smith, 1902~. - Theobald. 1903 a, p, 295.<br />

Habittrt. - l%t des <strong>et</strong>ats-Unis.<br />

0bserwtion.s. - Se pique pas. J,e c7 :t les antennas ti peine plumeuses.<br />

J,a 9 pond dans les feuilles de Snwlcenicr (New *Jersey) ou d’une Orchid&<br />

Fig. 2% - Larve d’A5Ze.s Svvtithi ;IU 4~ stade, d’aprbs Dgar.<br />

arboricolc (Floridc). 11 y a 3 ou G g+nerations par fit6 ; B la fin de la saison,<br />

les Q choisissentI les nouvelles feuilles pour y pondre, m&e si elles sont<br />

a sec. La larve (lig. 25$) hiverne . @ant <strong>et</strong> dt;gelant plusieurs fois ; elle<br />

se transforme en nymphe A la fin de ruai ; l’lnsecte adulte se montre 8 ti<br />

10 jours apr&. Le type est au Sational Museum $I Washingtou (no 5799).<br />

XXIX. - GENRE A;EDEOMYIA THEOBALD, 1901.<br />

Uibliograyh ie. - Theobald, 1901 c, 11. p. 218; 1903 II, p. 306. - Giles,<br />

1902, p. 478. - Seveu-Lemaire, 1902 a, p. 23.<br />

Diagnose (fig. 2%). - Ue teinte sombre. T&e ornee uniquement<br />

d’&ailles en vis. en forme d’tiventail. dntevvvves & 14 articles chez la 9, les<br />

1”’ dcailleux ; les 2 derniers articles tr& renflbs chez le cY’ <strong>et</strong> plus courts<br />

que chez Culex. Pa&es ti 3 articles chez la 0. Thol*alr; A larges ecailles<br />

fusiformes. Scutellz~vvv <strong>et</strong> abdomen k kcailles en b&he. Ailes : sur les nervurcs.<br />

ecailles laterales allongkes, ecailles mkdianes en <strong>et</strong>endard comme<br />

chcz Xccw~or~i~r (fig. 2%. c) ; ucrvurcs transverses comme c;hez .4drles


(fig. 236, b). Pattes densirment ecailleuses, notamment au somm<strong>et</strong> du<br />

femur <strong>et</strong> g la base du tibia. Fo?#mule unguCale : 1.0-i. 0 -0.0 chez le S,<br />

0.0-0.0-0.0 chez la 9.<br />

‘l’ype du genre : A&deom?yia squamipennis Arribtilzaga. Cc genre<br />

comprend :I esp15ccs r6pandues dans la zone intertropicalc.<br />

1. - Atideomyia squamipennis (A rri b6lzaga, 1875).<br />

Bibliogl*aptlie. - Arribhlzaga, 1878 a, p. 131, 3; 1891, II, p. 162, ‘1,<br />

pl. III, fig. 3, pl. IV bis, fig. 9. - Giles, 1900 c, p. 347, 1 ; 1902, p. 478, 1.<br />

- ‘I’heobald, 1901 c, 11, p. 219, 1, pl. XxX1, Iig. 124 <strong>et</strong> pl. E; ; 1902 a,<br />

1). :j93 ; 1903 a, p. 307.<br />

‘Synonymie. - .iedes sqzlarrlipennis =Zrribtilzaga, 1878, 1891. - &des<br />

squSamipenGs Giles, 1900. - .ledeomyia squanrmipenna ‘I’heobald, 1901. -<br />

AYdomyia squ)amepennis Giles, 1902.<br />

Diagnose. - 9. Brun fonc6. T&te g ecaillure blanche en avant, c&me<br />

en arriitre. lone&e sur les chtes. ClypCus avec 2 rangs d’dcailles blanches.<br />

Fig. 2%. -- Organisation du genre<br />

d’aprh Arribhlzagt.<br />

Adeomyia,<br />

Yeuz noir pourprd. Bn-<br />

tennes g pubescence blan-<br />

the, les verticilles dtant<br />

fonctis. Trompc noire, plus<br />

Claire <strong>et</strong> dlargie a la<br />

poin te , marquee de 2<br />

6troits anneaux blancs.<br />

Palpes blancs au somm<strong>et</strong>.<br />

Thorax $I dcailles jaune<br />

cr&nc au milieu, blanches<br />

en arriPre <strong>et</strong> lateralement.<br />

Abdomen assez variable ;<br />

segments bordks de soics<br />

dorkes, marqu6s de 2 ta-<br />

ches blanches & la base <strong>et</strong><br />

de 2 taches cr&ne au som-<br />

m<strong>et</strong>. Ailes denstimen t or-<br />

n6es de larges kcailles pourpl6es <strong>et</strong> jaunes, dispo&es par zones ; on<br />

remarque en outre 3 zones blanches ant6ro-post&ieures, s’6tendant d’un<br />

bord g l’autre, la plus externe occupant le somm<strong>et</strong>. Pattes cerclees de<br />

blanc, 1~ kcailles w&me, blanches <strong>et</strong> pourprkes ; femurs de la 2’ paire<br />

ornCs d’une toufle d’dcailles fonc6es & leur soumct.<br />

Longuew. - 4”‘“.<br />

Habitat. - AmBrique du sud (brgentine, Br&il, Guraue), Trinidad,<br />

lnde, presqu’ile de Malacca, Ceylan, Soudan (Gondokoro).<br />

Obserwation. - C<strong>et</strong>te espkce p&&tre dans les maisons <strong>et</strong> pique ldg&-<br />

remen t.


SOUS-FAMILLE DES IE/)BI.k'-'.1E. 505<br />

9<br />

4. - A6deomgia venustipes (Skuse, 1879).<br />

Bibliographic. - Skuse, 1879, p. 1761, 218. - Giles, 1900 c, p. 349, 4 ;<br />

1902, p. 479, 2. - Theobald, 1902 c, II, p. 2-23, 2.<br />

Sy?zowymie. - Aedes venustipes Skuse, 2879.<br />

Diagnose. - Pattes cerclBes de blanc.<br />

Observation. - Espece <strong>et</strong>ablie d’apres une seule Q ; ce pourrait done <strong>et</strong>re<br />

un Mansonifl.<br />

Habitat. - Sud-est de 1’Australie (environs de Sydney).<br />

3. - ABdeomyia americana Neveu-Lemaire, !902.<br />

BibEiographie. - h’eveu-Lemaire. 1902 n, p. 23. - Theobald, 1903 a,<br />

. 306.<br />

Fig:. ~6. - ()rganisation d’iiifdeomyia americana Q, d’aprks Neveu-Lemaire. -<br />

u, t&e ; !I, aile; c, kailles des ailes ; d, grilles des 2 premieres paires de<br />

pattes.


406 LES MOUSTtQUES<br />

Diagrwse. - 9 (fig. 2%). T&e brun-fauvc. Antennes plus longues que la<br />

trompe. Palpes& 3 articles, ayant moins de l/3 de la trompe. Thorax brun,<br />

plus clair sur les cat&. Abdomen brun; ventre jaune p?lle. Ailes hyalines;<br />

costa plus foncke que les autres nervures. Pattes brun foncit, non annelbes.<br />

Ha.bitat. - Guyane.<br />

XXX. - GENRE AtiDIMORPHUS THEOBALD, 1903.<br />

Bibliographic. - Theobald 1903 a, p. 290.<br />

Diagnose. - T&e : kcailles en bPche sur la plus grande partie, remplackes<br />

en arrikre par des kcailles en serp<strong>et</strong>te. Thora.x ti kcailles en serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> en<br />

faucille, sans 6cailles en b&he. Scutellum & kcailles en b&he. Ailes : four-<br />

ch<strong>et</strong>tes de longueur moyenne, l’anterieure 6tant la plus longue ; kcailles<br />

latkrales des nervures souvent longues <strong>et</strong> larges.<br />

Type du genre <strong>et</strong> espkce unique : de. domesticus (Theobald, 1901) =-I<br />

Uranotznia domestica Theobald, 1901 h, p. XIV; 1901 c, 11, 1~. 253, 6;<br />

1903 a, p. 303. - Giles, 1902, p. 493, 10. - Golfe de Guinke (Vieux-Calabar).<br />

XXXI. - GENRE URANOTBNIA ARRIBALZAGA, lS91.<br />

Bib1 iographie. - Arribhlzaga, 1891, II, p. 1G3. - Theobald, 1902 b,<br />

p. XIV ; 1901 c, II, p. 261 ; 1903 a, p. 298. - Giles, 1902, p. 485.<br />

Diugnose (fig. 257). - TPte ti kcailles en b&he, parfois avec kcailles en<br />

vis. Antennev a 14 articles. Palpes & 2 articles dans lcs 2 sexes. Trornpe<br />

dilatke <strong>et</strong> velue B la pointe, spkcialement<br />

chez le ~7. Thorax & Bcailles en serp<strong>et</strong>te,<br />

orn6 de lignes brillantes d’kailles en b&he<br />

bleues ou blanches. Scutellum $I Pcailles<br />

en b&he. Abdomen de m&me, annel6 ou<br />

non. Mes B fourch<strong>et</strong>tes trks p<strong>et</strong>ites, l’antd-<br />

rieure ktant la plus p<strong>et</strong>ite ; costa ornke<br />

d’kcailles lanc6olPes, presque dressees sur<br />

elle ; nervures portant des rangees siurples<br />

ou doubles d’kcailles p<strong>et</strong>ites, larges <strong>et</strong> sy-<br />

m<strong>et</strong>riques, tronquees ; quelques nervures<br />

ont, en outre, des kailles laMales clavi-<br />

Fig. 2Y7. - Organisation du formes ou elliptiques; on peut voir aussi,<br />

genre Urar&otawia, d’aprks vers la racine de l’aile, des Bcailles d’un<br />

drrib8lzaga. brillant mktallique. Forwrclr ungubale :<br />

0.0-O. O-O. 0 chez le o”, 0. O-O. O-0.0<br />

chez la 9. QPufs semblables B ceux des d&des, pondus isokment. I,arwe <strong>et</strong><br />

nywphe comme chez Cu1e.r (fig. 2%).<br />

Type du genre : 17. pulcherrima Arribtilzaga. Le genre comprend encore<br />

12 autres esp&ces. Toutes sont des kegions chaudes <strong>et</strong> tempkrkes extra-<br />

europkennes.


SOUS-FAMILLE DES .lEDELVAE 407<br />

1. - Uranotaenia pulcherrima ArribBlzaga, 1891.<br />

Bibliographic. - Arribblzaga, 1891, II, p. 163, 2, pl. IV, fig. 4. - Giles,<br />

1900 c, p. 352, 9. - Theobald, 1901 C, II, p. 244, 4 ; 1903 a, p. 303.<br />

S!j,Lon!jrrLie. - &des pulcherrimus Giles. 1900.<br />

Diagnose. - 9. Tlte h bcailles brunes en b&he ; en arriere, de courtes<br />

bcailles noires en vis ; une p<strong>et</strong>ite tac)he bleue de chaque cbt6, pr& des<br />

yeux. Antennes brunes, ktroitenlent cercldes de @le. Thoraz testack ; une<br />

ligne mediane bleu pile, s’arrktant vers lc milieu ; une tache bleue sur les<br />

lobes prothoraciques <strong>et</strong> en avant des ailcs ; 2 rangees submkdianes de<br />

longues soies. Scutellum bord& de 4 soies sur chacun de ses lobes, le<br />

moyen avec une tache bleue. Abdorrjen brun noir ; segments cercl& <strong>et</strong><br />

latkralement tach& de blanc au somm<strong>et</strong>. ililes avec une rangke d’ecailles<br />

mauve brillant h la base des 4’ <strong>et</strong> 5” nervures longitudinales; la 6’ nue &<br />

son somm<strong>et</strong>. Pattes : tibias tach@s de blanc au somm<strong>et</strong> ; I” <strong>et</strong> T tarsiens<br />

dtroitemcnt cercl& de blanc au somm<strong>et</strong>; B la 3’ patte, 3’ <strong>et</strong> 4’ tarsiens<br />

cerclks de m&me. le 5’ entiercment blanc.<br />

Lonyueur. - 2 A 3”“.<br />

Habitat. - Rkpublique Argentine, Bresil, p<strong>et</strong>ites Antilles (Antigua).<br />

8. - Uranotaenia Nataliae ArribBlzaga, 1894 .*<br />

Uibliogmphie. - Arribhlzaga. 1891, II, p. 164, 1. - Giles, 1900 C, p. 353,<br />

10 ; 1902, p. 492, 8. - Theobald, 1901 c, II, p. 252, 5.<br />

S,l~r~o?l!~/riir. - JMe.j iT(rtnlinP Giles, 1900.<br />

Dia~g~c0.v. - TPte testacdc, avec &ailles bleues en arriere. Yew noirs,<br />

cercl& d’argcnt. Trompe brune, ornee au sommct de poils courts chez la<br />

Q, plus longs chez le 8. Thomx fauve, ornd d’une ligne mediane plus<br />

foncbe ; une tache bleue sur les lobes prothoraciques, une autre allongt5e<br />

en avant des ailes. Plants perl&s. Abdomen testa& & la base, orne de<br />

cercles nacr&. Ailes & dcaillure fauve, passant au bleu par endroits. Pnttes<br />

non anneldes.<br />

Longueur. - I;,, B 2”“5.<br />

Habitat. - Rdpublique .4rgentine, IMsil.<br />

3. - Uranotaenia sapphirina (Osten-Sacken, 1868).<br />

Bibliogmph ip. - Osten-Sacken. 1568; lS78, p. 19. - Howard, 1896,<br />

p. 24; 1900 (I, fig. 22. - Giles, 1900 c. 1,. 3X. 11 ; 1902, p. 492, 7. - Theobald,<br />

1901 c, 11, p. 249, 3. - Dyar, 1901 b.<br />

Sst2on!ymie. - Atitles sapphiCv1u.q Osten-Sacken, 1868. - iEdes saphirinus<br />

Giles, 1900.<br />

Diagnose. - u 0” 9. Fuscus; fronte, thoracis linea media <strong>et</strong> pleurarum<br />

strtgis cyaneo-mica r&bus ; pedibus nigris ; co,x;is, femorumque basi pallida;<br />

femorum tibiarumque exlkerno apice superne nireis. - Osten-Sacken.<br />

1’Pte noiritre, & refl<strong>et</strong>s bleu m<strong>et</strong>allique le long des yeux, specialement<br />

au milieu. Antennes noiratres. Tr*onlpe longue. l’homx tan& avec une


408 LES MOUSTIQUES<br />

ligne mediane d’un bleu m<strong>et</strong>allique, atteignant le scutellum ; 3 taches de<br />

meme SW chaque flax, la superieure sous forme de courte ligne s’hten-<br />

dant de la base de l’aile vers la t<strong>et</strong>e. iibdowe?~ brunatre, marque de cercles<br />

Fig. 258. - kvolution d’Umtu&erc iu sapphirina, d’aprks Dyer,<br />

nacres au somm<strong>et</strong> des segments. ddes ti dcaillcs brunes, montrant des<br />

r<strong>et</strong>l<strong>et</strong>s bleus, specialement sur une bande situee entre les 3” <strong>et</strong> h’ new ures<br />

longitudinales. Yuttes brunritres; une tache blanc de neige au somm<strong>et</strong> des<br />

femurs <strong>et</strong> des tibias ; tibias <strong>et</strong> tarsiens a refl<strong>et</strong>s bleuatres.


SOUS-FAMILLE DES .ili’I)EL%-ii E ‘109<br />

Observation. - Espece de tres p<strong>et</strong>ite taille (fig. 259), tres rare. I)yar a<br />

observe la larve (fig. 258).<br />

4. - Uranotaenia geom<strong>et</strong>rica Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 247, 2, pl. XXXIII, fig. 229. -<br />

Giles, 1902, p. 489, 3.<br />

Diagn,ose. - T&e avec 2 taches bleues. Thorax : une tache bleue sur les<br />

lobes prothoraciques, une autre de chayue ci,tk en avant de I’aile. une<br />

autre sur la ligne mediane <strong>et</strong> au bord posterieur. Scutellum bleu sur le<br />

lobe moyen. Pattes cerclees de blanc au somm<strong>et</strong> des articles, les 4’ <strong>et</strong><br />

5’ tarsiens de la 3” patte tout blancs.<br />

Longueur. - 2”“fi.<br />

Habitat. - Bresil, pres de Santos.<br />

ii. - Uranotaenia annulata Theo bal ri ) 190 I .<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. II~ ; 1901 c, II, 11. 250, 4: 190.3 n,<br />

p. 303. - Giles, 1902, 1~. 489, 2.


410 LES MOUSTIQUES<br />

Diagnose. - Tt?te blanc creme. Thorax marron, ncttement distinct des<br />

flancs qui sont gris clair ; lobes prothoraciques blancs. Abdomen noir ;<br />

segments cercks de gris au somm<strong>et</strong>. Pattes brunes, les 2 premieres paires<br />

non annelkes ; 3’ paire cerclke de blanchatre au somm<strong>et</strong> des articles, les<br />

4’ <strong>et</strong> 5’ tarsiens tout blancs.<br />

Longuew. - 2 & 3”“.<br />

Habitat. - Delta du Niger, Gambie.<br />

6. - Uranotaenia pygmaea Theobald, 1901.<br />

Bibliographk. - Theobald, 1901 c, II, p. 254, 7. - Giles, 1902, p. 493,9.<br />

Diugnose. - Brun fonck. Thorax noir, B kcailles bronze pAle ; lobes<br />

prothoraciques <strong>et</strong> flancs tach<strong>et</strong>ks de blanc ; une courte ligne blanc d’argent<br />

au-dessus de la racine des ailes. Abdomen plus ou moins n<strong>et</strong>tement cerck<br />

de creme au somm<strong>et</strong> des segments. ifil~s irisees ti kcailles noir pourpri! ;<br />

une ligne d’kcailles blanc d’argent & la base de la 5’ nervure longitudinale.<br />

Pattes non annelees, B kailles noir pourprk.<br />

Longuew. - 2mm_<br />

Habitat. - Australie (Queensland).<br />

7. - Uranotaenia caeruleocephala Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 b, p. XIV, ; 1901 c, II, p. 2.56, 8; 1903 a,<br />

p. 302. - Giles, 1902, p. 495, 13.<br />

Diagnose. - T&e bleu d’azur. Thorax brun ; une tache blanche sur les<br />

lobes prothoraciques, une autrc plus grosse au-dessus <strong>et</strong> en avant de<br />

l’aile. Abdomen <strong>et</strong> pattes noir brunatre, non annek.<br />

Longueur. - 2fQm ii 2”“5.<br />

Habitat. - Afrique tropicale (Vieux Calabar, Gambie, Ouganda).<br />

S. - Uranotaenia Malayi Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 258. - Giles, 1902, p. 494, 11.<br />

Diafgnose. - TPte noire; des kailles grises en b&he, disposkes en T,<br />

formant une tache laterale, bordant l’ueil <strong>et</strong> aboutissant & une ligne<br />

mkdiane; des Pcailles noires en ris dans la partie postkieure. Th,orux<br />

noir, SI 6cailles fusiforlnes bronzkes ; des @cailles blanches au bord ant&<br />

rieur <strong>et</strong> en avant des ailes. Abdomen non annelk, mais avec de p<strong>et</strong>ites<br />

taches blanches triangulaires, & la base des segments. ,liZes ti kcaillure<br />

brune. Pattes noires non annelkes.<br />

Longueur. - 4”“.<br />

Habitnt. - D<strong>et</strong>roit de Malacca.<br />

9. - Uranotaenia Lowi Theobald, 1901.<br />

8ibZiogruphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 339 ; 1903 a, p. 301. - Giles,<br />

1902, p. 492, 6.


SOUS-FAMILLE DES .4EDEI.VAE 411<br />

Diagnose. - Rrun plus ou moins fonck We avec une tache bleu argentk<br />

de chaque cAte. Trompe tr& dilatee <strong>et</strong> velue ti la pointe. Thoraz marque<br />

de 2 lignes sombres submedianes, d’une tache sombre au-dessus de l’aile<br />

<strong>et</strong> d’une tache bleu argente en avant de l’aile. Abdomen indistinctement<br />

or& de taches laterales bleu naere, au somm<strong>et</strong> des segments. Ailes<br />

brunes : Bcailles & refl<strong>et</strong>s bleu mktallique ti la base des 4’ <strong>et</strong> 5’ nervures<br />

longitudinales. Pattes brunes ; fkmurs de la 2’ paire dilatks ; ti la 3” paire,<br />

4’ <strong>et</strong>, 5’ tarsiens tout blancs, ainsi que le somm<strong>et</strong> du 3’.<br />

Longueur. - I”“5.<br />

Habitat. - P<strong>et</strong>ites Antilles (Sainte-Lucie, Saint-Vincent,), Trinidad,<br />

nord du Brksil (Parti).<br />

Observation. - PiqQre douloureuse.<br />

10. - Uranotsenia socialis Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p. 340. - Giles, 1902 p. 494, 12.<br />

Diagnose. - TPte noire; des kcailles en b&he bleu m<strong>et</strong>allique bordant<br />

les yeux dans la rdgion mddiane. Thorax marron, marqud d’une ligne<br />

mkdiane mauve m<strong>et</strong>allique ; me tache de meme en avant de l’aile <strong>et</strong>. sur<br />

le lobe moyen du scutellum. Abdomen noir, sans taches ni anneaux, pr&<br />

sentant pourtant parfois une tache nacrke au somm<strong>et</strong> des 5” <strong>et</strong> 6’segments.<br />

&liil~s & ecaillure brune ; une longue rangke d’kailles bleu clair h la base<br />

de la 4” ncrvure longitudinale. Pntks nor: annelc’es ; une tache blanche<br />

ou bleu pale au somm<strong>et</strong> des ffimurs <strong>et</strong> des tibias.<br />

Long0eur. - 2mm.<br />

Habitat. - Jama’ique.<br />

11. - Uranotaenia apicalis Theob,ald, 1903.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 a. p. 298.<br />

Diagnose. - T&e noire ; kailles en b&he bleu pale formant une ligne<br />

Inkdiane <strong>et</strong> me tache de chaque cbtd. Thorrrx & kcailles en serp<strong>et</strong>te brunes;<br />

kailles en b&he bleu pMc formant une tache medianc au bord postkrieur<br />

<strong>et</strong> une ligne en avant de l’aile ; lobes prothoraciques avec une tachc bleue<br />

ct de longues soies noires ; flancs tach<strong>et</strong>bs de bleu. Abdomen brun, cercle<br />

de nacrk au somm<strong>et</strong> des segments. .1iles B kaillure brune; une longue<br />

tac!he blew & la base de la 5’ nervure longitudinale. Pnttes des 2 premiPres<br />

paires non annekes ; articles de la 3’ paire cerclks de blanc au somm<strong>et</strong>,<br />

le dernier tout blanc.<br />

Longueur. - 3”“.<br />

Habitat. - P<strong>et</strong>ites Antilles (Antigua).<br />

12. - Uranotaenia pallidiventer Theobald, 1903.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 a, p. 300.<br />

Synowlrnie. - Uranotmia pallidouenjter Theobald, 1903.<br />

Diagnose. - Tdte brune ; ~11s tache bleu d’azur de chaque cOt,@; itcaille


412 . LES MOUSTIQUES<br />

viol<strong>et</strong>tes en arriere. Thorn.% a ecailles en faucille brunes ; des ecailles en<br />

bitche bleu d’azur sur les !obes prothoraciques ; d’autres de meme teinte<br />

a la racine des ailes <strong>et</strong> sur les flancs. Abdomen brun, non annele; ventre<br />

ocrace. Ailes a ecailles brunes, les laterales grandes <strong>et</strong> lanceolees ; it la<br />

base de la 5’ nervure longitudinale, une longue tache d’ecailles en raqu<strong>et</strong>te<br />

d’un bleu d’azur. Pattes brunes, non annelees.<br />

Longueur. - 3”“5.<br />

Habitat. - Nord du Bresil (Para).<br />

13. - Uranotaenia alba Theobald, 1903.<br />

Bibtiographie. - Theobald, 1901 c, 11, p. 262; 1903 a, p. 303.<br />

Synonynzie. - Uranotania mashonaensis var. alba Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - T&e & Bcailles blanches. Thorax fauve, avec une tache<br />

blanche en avant de l’aile ; flancs ocraces, mouch<strong>et</strong>es de blanc. Abdomen<br />

largement cercle de blanc au somm<strong>et</strong> des 2’ <strong>et</strong> 4’ segments. Pattes brunes,<br />

non annelees.<br />

Longueur. - 2”“5.<br />

Habitat. - Salisbury (Mashonaland).<br />

XXXII. - GENRE WXZIWAGOGUS WILLISTON, 1896.<br />

Bibliographic. - Williston, 1896, p. 271. - Theobald, 1901 c, II, p. 238 ;<br />

1903 a, p. 308. - Giles, 1902, p. 4%.<br />

Diagnose. - @clat m<strong>et</strong>allique, couleurs brillantes. T&e h ecailles en<br />

b&he. Palpesa 5 articles dans les 2 sexes, le 1” <strong>et</strong> le 5’ p<strong>et</strong>its, le 2’ presque<br />

aussi long que les 2 suivants reunis. Thorax, scutellum <strong>et</strong> abdomen &<br />

ecailles en b&he. AiZes & ecaillure comme chez Aedes; fourch<strong>et</strong>tes courtes.<br />

Formule ungudale : 1.1-0.0-0.0 pour 10 c?, 0.0-0.0-0.0 pour la Q.<br />

Type du genre : Lkemagogus cyaneus (Fabricius). Le genre comprend<br />

2 especes.<br />

1. - Haemagogus cyaneus (Fabricius, 1805).<br />

Bibliographic. - Fabricius, 1803, p. 35, 9. - Wiedemann, 1821, I, p. 8,<br />

6 ; 1828, I, p. 6, 10. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. 405, 8. - Williston,<br />

1896, p. 271, pl. IX, fig. 31 u-c. - Giles, 1900 c, p. 355, 12 ; 1902, p. 483,<br />

1. - Theobald, 1902 c, Il. p. 239 ; 1903 a. p. 308.<br />

Synon,ymie. - Culex cyaneus Fabricius, 1805. - Hzmagogus splendens<br />

Williston, 1896. - Zdes splendens Giles, 1900. - Hzmagogus cyaneus<br />

Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - (( C. cyaneus abdominis lateribus linea alba. Habitat in<br />

America meridionali. Magnitudo <strong>et</strong> statura C. pipientis. Caput cyaneum,<br />

haustello nigro. Thorax cyaneus. Abdomen planum, cyaneum : linea laterali<br />

alba. Pedes elongati, nigri, tibiis cupreis. )) - Fabricius.


0 (fig. 260). T6te orn6e d’kcailles en b&be brillantes, bleues ct blanches<br />

sur les cbtks, vcrt m6tallique <strong>et</strong> bleues<br />

en arrikre. drztennes brun fonck. Trompe<br />

longue, noir viola&. Pnlpea pourprks. Tho-<br />

‘rux passant du brun noir&tre au bleu<br />

fouc6, B kcailles brillantes vertes, cuivrt;es<br />

<strong>et</strong> viol<strong>et</strong>tes; flancs bruns, ornh de grandes<br />

kailles en b&be blanc argentd . AMomen<br />

noir, a brillantes kcailles bIeues <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>tes;<br />

une tacbe blancbe latkale h la base<br />

des 5 premiers segments. Ailes & haillure<br />

brun fonck, irisbe sous certaines incidences.<br />

Pnttes d’un bleu mtitallique.<br />

Longueur. - 5”““.<br />

Habitat. - Brhil, Guyanu, Trinidad,<br />

P<strong>et</strong>ites Antilles (Saint-Vincent).<br />

rig:. %O.-Organisation d’Ha?jnagogz~s<br />

cyarlem, d’apri:s Williston.<br />

- v, tBte de la femelle;<br />

b, ailc; c, palpe; d, griffe du<br />

lllilll~.<br />

Obseruations. - C<strong>et</strong>te espkcc est riipandue dans la brousse <strong>et</strong> jusqu’h 300’”<br />

d’altitude,<br />

perstuns.<br />

h Saint-Vincent. Low la soupConne de propager la Filar~ia<br />

2. - Haemagogus albomaculatus Theobald, i!W.<br />

Uiblioywph ie. -- Theobald, 1903 a, p. 308.<br />

Diclgm~e. - 9. ‘f&e bleu mktallique, h soies .uoires. drrtennes uoires ;<br />

quelques kcailles bleu dc Paon sur le 2” article. ‘f~~ompe <strong>et</strong> pulpes ti kail-<br />

lure bleue <strong>et</strong> uoire. Thorax noir, avec kcailles bronzks, vertes <strong>et</strong> bleues :<br />

quelques kcailles blanches en avant des ailes ; flancs tacb<strong>et</strong>ks de blanc<br />

d’argent. Scutellum avec 4 soies sur cbaque lobe. AMowe? d’un beau<br />

viol<strong>et</strong> lrktallique. prksen taut certaiues disposi tious carat tthistiques : les<br />

segments 4 <strong>et</strong> 5 portent h leur bord distal 2 fortes soies submkdianes ; le<br />

segment 9 Porte au milieu dc sa ligne rnCdiaue une trPs lougue <strong>et</strong> tr&<br />

forte soie noire eu r6troversion ; les segments 6 <strong>et</strong> 5 ont 11 leur base<br />

une grandc tacbe argentee triangulaire : les segments ont d’ailleurs. sur<br />

les cdt& <strong>et</strong> h leur base, des tacbes triangulaires formant presqu’une<br />

ligne continue ; ventre cercl6 de blauc h la baw des segmeu ts. AhTes bru-<br />

ntitres, h hcailles brunes. Puttes nou anuel&s, $I dcaillure bronzee, bleu<br />

mktallique <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>te.<br />

Longueur. - 5”‘“‘.<br />

Habitat. - Guyane, trks coruinun.<br />

Obsermtion. - Suce le sang dc ~‘HoI~II~c, aussi bier en pleh jour quc<br />

la nuit. Low a dissdquk quelqucs individus gorges de sang, nlais sans J<br />

trouver ni Filaria perstans ni F. Demurquuyi.<br />

XXXIII. - GENRE DINOCERITES THEOBALD, 1901.<br />

f?‘tyrrloloyie. - JwJb;, 6tounant; xipg, antenile.


414 LES MOUSTIQUES<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901, a; 1901 c, II, p. 215 <strong>et</strong> 343 ; 1903 a,<br />

p. 275. - Giles, 1902, p. 472 <strong>et</strong> 473:<br />

Synonywie. - Deinocerites Theobald, 1901. - B~~achio.somcr Theobald,<br />

1901 ; B,#achiom?ja Theobald, 1901. - Ueinolcerides Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Tkte ornde d’ecailles en scrp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> de longues ecailles en<br />

vis dechiqu<strong>et</strong>ees au somm<strong>et</strong>. Antennes g 14 articles, de longueur moycnne<br />

chez la Q, le 1” article nu, sauf quelques poils en dedans, le 2” tres long,<br />

egal ou presque aux 3 suivants, ecailleux, les autres <strong>et</strong>ant poilus ; chez<br />

le o”, antennes filiformes, plus longues que le corps, le 2’ article aussi<br />

long que les 2 suivants, ecailleux ainsi que les articles 3, 4 <strong>et</strong> meme au<br />

dela, les autres dtant poilus. Thorax <strong>et</strong> scutellum ti ecailles en serp<strong>et</strong>te.<br />

Abdomen & ecailles en b&he. Ailes & nervure transverse posterieure plus<br />

pres de la base de l’aile que la moyenne. Pattes non annclees ; femurs<br />

renflds sur les 2 premieres paires. Formule ungudale : 1. O-l. O-O. Orchez<br />

le c?, 0.0-0.0-0.0 chez la 9<br />

Type du genre : Dinocerztes cuncer Theobald. Ce genre comprcnd<br />

2 especes.<br />

1. - Dinocerites cancer Theobald, 1901.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1901 c, II, p, 215 <strong>et</strong> 356, pl. XSXII, fig. 125<br />

<strong>et</strong> pl. D ; 1903 a, p. 276. - Giles, 1902, p. 472, 1.<br />

Synonymie. -<br />

Giles, 1902.<br />

Deinocerites cancer Theobald, 1901. - Deinokerides cancer<br />

Diagnose. - Q. Brun noir. T&e : ecailles grises, plus creme en avant ;<br />

celles en vis brunes. Yeulr; d’un noir pourpre. Thorax plus clair en arriere,<br />

a ecaillure noir bronze ; 2 rangs de soies sur les cot&. Abdomen & ecaillure<br />

brun ambre. Ailes B ecailles brunes, claviformcs sur la 2’ nervure longitudinale<br />

<strong>et</strong> sa fourch<strong>et</strong>te, plus ou mains tronquees partout ailleurs <strong>et</strong> .<br />

melangees d’ecailles claviformes, sauf sur le tronc de la 4’ ct a la base de<br />

la 5’ nervure. Pattes brunes, a refl<strong>et</strong>s jaune bronze; hanches avec une<br />

rangee de longues soies.<br />

Longueur. _ 3”“s & 4”“.<br />

Habitat. - Antilles (Jamaique, Sainte-Lucie, Barbade).<br />

Obsercation. - Espece tres abondante .!r la Jamai’que pendant la saison<br />

des pluies ; vole lourdement pendant la nuit <strong>et</strong> suce avidement le sang.<br />

Elle se developpe le long du littoral,<br />

d’eau saumatre.<br />

dans des trous de Crabes pleins<br />

2. - Dinocerites magnus (Theobald, 1901).<br />

Bibliogra,phie. - Theobald, 1901 c, II, p. 344. - Giles, 1902, p. 474.<br />

Synoqmie. - Brachiomyia magna Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - Brun. Antennes beaucoup plus longues que le corps.<br />

Abdomen <strong>et</strong> pattes non anneles; femurs renfles aux 2 premieres paires de<br />

pattes.


Longueur. - G”“5.<br />

Habitat. - Antilles (Sainte-Lucic).<br />

SOUS-FAMILLE DES .LEI)BJ.V.IJC<br />

XXXIV. - GENRE FINLAY’A THEOBALD, 1903.<br />

Etymologie. - Dkdie au D’ C. Finlay, de la Havane.<br />

Uibliographie. - Theobald, 1903 CI, p. 281.<br />

Diagnoae. - T&e orrke d’kcailles en beche, tl’un grand nombre d’ktroites<br />

dcailles en vis <strong>et</strong> de larges Pcailles en serp<strong>et</strong>te, ces dcrnikres bordant les<br />

yeux <strong>et</strong> formant une ligne mtdiane. Y<strong>et</strong>rx: B fac<strong>et</strong>tcs tr& larges. Antennes<br />

ti IS articles chez la P, les 2 premiers kailkus. Palpes & 4 articles, den-<br />

s&lent kailleux. ‘I’horaz B kcaillcs c11 serp<strong>et</strong>te ; des kailles en b&he sur<br />

les lobes prothoraciques <strong>et</strong> sur le scutell?~m, celui-ci avec u11c rancyke<br />

d’kcailles en serp<strong>et</strong>te & la base. Abdomen h Pcailles en bkche, les dcrni:rs<br />

segments orn& k la face ventrale de toutfes d’ecailles dress&s. Ailes<br />

tach<strong>et</strong>bes, ti kailles piriformes.<br />

Type du genre : Finlaya Kochi (Diinitz). Une autre espke.<br />

1. - Finlaga Kochi (Wnitz, 1901).<br />

Hibliographie. - Cf. p. 272, 2.<br />

Synonjjmie. - Culex Koclzi Diinitz, 1901.<br />

2. - Finlaya pclecila Theobald, 1903.<br />

Bibliographic. -Theobald, 1903 a. p. 283.<br />

Synonymie. - F. poicilia Theobald, 1903.<br />

Diagnose. - Soir. ‘f&e tach<strong>et</strong>ke de gris. Trompe cerclee de blanc en so11<br />

milieu <strong>et</strong> moins n<strong>et</strong>tement au somm<strong>et</strong>. Palpes d’un blanc de neige au<br />

somm<strong>et</strong>. Thoran; & ckaillure grise ; flancs tach<strong>et</strong>k dc blanc. Abdomen<br />

marquB de taches blanches latkrales <strong>et</strong> de 2 taches blanches submedianes<br />

sur chaque segment. _~iks & kailles blamhes <strong>et</strong> noires, piriformes; costa<br />

avec S taches blanches, 3 p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> 2 grandes. Pattes abondammen t<br />

marqukes de blanc de neige : ii anneaux sur les femurs, 6 sur les tibias ;<br />

un ti la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong> du 2’, le 5’ tout blanc; B la 3” paire de pattes,<br />

le 3’ tarsien est @alenient annek li ses 2 bouts.<br />

Longueur. - 4”“5.<br />

Habztat. - Presqu’ile de Malacca. l<br />

xxxv. - GENRE HO WARDINA THEOBALD, 1903.<br />

Etymologie. - DkdiB B L.-O. Howard, entomologiste amkricain.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 a, p. 287.<br />

Diagnose. - Q. T&e comme chez dedes : des itcailles en b&he, sauf<br />

une zone mediane d’kailles en serp<strong>et</strong>te ; parfois aussi, de p<strong>et</strong>ites ecailles<br />

en vis en arrike. Palpes g 4 articles chez la Q , le dernier t&s p<strong>et</strong>it,


416 LES MOUSTIQUES<br />

l’avant-dernier plus long que les 2 premiers. Thoralr & kcailles en serp<strong>et</strong>te,<br />

diversement orn6. Scutellum B dcailles en serp<strong>et</strong>te, le lobe nloyen bord6<br />

de 4 soies. ililes : ecailles mddianes des nerrures p<strong>et</strong>ites, les laterales<br />

grandes. MAle inconnu.<br />

Type du genre : Howardina Wulkeri (Theobald). Une autre esp&e.<br />

1. - Howardina Walkeri (Theobald: 1901).<br />

Bibliogruphie. - Theobald, 1903 II, p. 287. - Cf. p. 312, 73.<br />

Synonymie. - Culex Walkeri Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - 9. Brune. TZte : zone inkdiane blanc d’argent, bordCe de<br />

chaque c6tti d’une large bande brun fonct! ; parties lat.&ales brun clair,<br />

marquees d’une grosse tache brun fonc6 en avant. Thorax blanc d’argent<br />

sur les c6t&, marqu6 en son milieu d’une ligne en Y dorke, flanqu6e<br />

lat6ralement de 2 lignes semblables n’occupant que les 2/3 post&ieurs.<br />

Abdomen or& de taches cr&ne mkdianes CI la base des segments. Pattes :<br />

les 2 premieres paires non annelBes ; tarsiens de la 3’ cercl& de blanc<br />

& la base.<br />

9 d. - Howardina Greeni Theobald, 1903.<br />

llibl iogmph ie. - Theobald, 1903 n, p. 289, pl. XV.<br />

D@yrrosr. - Q. Brune. TPte : Bcailles en serp<strong>et</strong>te do& p&le formant une<br />

p<strong>et</strong>ite tache en avant ; 6cailles en vis p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> concentrdes en arriere,<br />

daus la r6gion mddiane. Thorax ornd d’une dtroite ligue mkdiane d’ccailles<br />

dor6es elk serp<strong>et</strong>te ; lcs m&mes eparses sur les ccites. Abdomen cercl6 de<br />

gris c;r&ue il la base des anneaux. Pattes cerclees de blanc A la base du<br />

I” tarsicu des 3’ <strong>et</strong> 3’ paires.<br />

Lorlgueur. --i?‘kllL .<br />

Habitat. - Ceylan.<br />

XXXVI. - GENRE SKUSEA THEOBALD, 1903.<br />

Et!jmologie. - lEdi B Skusc, entoluologiste australien.<br />

Bibliogruphie. - Theobald, 1903 (I, p. 291.<br />

Diagnose. - Te’te couvertc d’Ccailles en b&he. Ptrlpes de la Q & 3 articles.<br />

ScutelZum & dcaillcs cn serp<strong>et</strong>te, bordt’! de G soies sur Ic lobe moyen. Ailes<br />

fi Ccailles epaisses ti 1~ base des nervures, plus denscs sur les fourch<strong>et</strong>tcs.<br />

C: inconnu.<br />

Type du genre : Skusea pentbaerzsis (Theobald, 1901). (:e genre comprend<br />

8 especes.<br />

4. -- Skusea pembaensis (Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. - Theobald, 19O’i c, 11, p. 23ii, 7. - tiiles, 1902, 1). 482, II.<br />

Synon,ymie. - Aedes Pembaensis Theobald, I901.<br />

Habitat. - lle Yemba, p&s Zanzibar.


2. - Skusea funerea Theobald, 1903.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 a, p. 292.<br />

Habitat. - Australie (Queensland).<br />

3. - Skusea multiplex Theobald, 4903.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 a, p. 293.<br />

Habitat. - Australie (Queensland).<br />

XXXVII. - GENRE VERRALLINA THEOBALD, 1903.<br />

417<br />

E tymologie. - Wdi6 & Verrall, entomologiste anglais.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903 II, p. 295.<br />

l)iugrLose. - T&e couverte entierement d’ecailles en b&he, entrem&es<br />

parfois d’ecailles en vis. Yalpes plus courts que chez Shxsea, & 2 articles<br />

chez la 9, le 8’ grand. Scutellum g 6cailles en serp<strong>et</strong>te, avec 4 soies au<br />

lobe moyen. .lil~s courtes <strong>et</strong> larges; 6cailles medianes des nervures plus<br />

grandes, les laterales de la fourch<strong>et</strong>te anterieure plus larges <strong>et</strong> plus<br />

courtes que chez _Udes. cg inconnu.<br />

Type du genre : 1’ermllinn Butleri (Theobald). Deux autres esp&ces<br />

p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> sombres.<br />

1. - Verrallina Butleri (Theobald, 1901).<br />

Bibliographic. -<br />

1902, p. 481, 2.<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 230 ; i903 a, p. 295. - Giles,<br />

S!j?2078y7nie. - Aecles Bu,tleri Theobald, 1901. - &des Butleri Giles, 1902.<br />

Diagnose. - Q. Noire. TCte avec une mince ligne mediane blanche ; une<br />

p<strong>et</strong>ite tache blanche de chaque cdt6. Yewz pourpr8s. Thorax ti p<strong>et</strong>ites<br />

iicailles noir bronze <strong>et</strong> B soies noires. Ibdornen marqu6 de taches laterales<br />

blanches & la base des segments. Formule unyuCale : 1. 1--1.1-O. 0.<br />

I,ongueur. - 3”“s & 4”“.<br />

Habitat. - DBtroit de Malacca.<br />

Observation. - TrPs importun dans la peninsule malaise.<br />

2. - Verrallina nigricorpus (Theobald, 1901).<br />

Uiblioyraphie. - Theobald, 1901 c, II. p. 231, 4. - Giles, 1902, p. 482, 3.<br />

Synonymie. -<br />

Giles, 1902.<br />

Aedes szigricorpus Theobald, 1901. - &des nigricorpus<br />

Diagnose. - 9. Koire. TCte grishtre sur les c8t& ; uombreuses ecailles<br />

en vis, lougues soies noires. I’ezlJ: noirs <strong>et</strong> argentes. Tho?*az g &ailles en<br />

serp<strong>et</strong>te noir bronze; 2 rang6es de soies noires. Abdomen ornit de taches<br />

blanches lat&ales <strong>et</strong> d’un cercle blanc ventral & la base des segments,<br />

le I” portant_de longues soies uoires. dills eufumkes. Pnttes 11or1 annelkes.<br />

27<br />

.


418 LES MOUSTIQUES<br />

Longueur. - 2 B 3”“.<br />

Habitat. - Bas Amazone.<br />

3. - Verrallina nigra (Theobald, 1901).<br />

Bib1 iographie. -- Theobald, 1901 b, p. XIV; 1901 c, 11, 1~. 237, 8; 1903 u,,<br />

p. 295. - Giles, 1902, p. 484, 10.<br />

Synonymie. - Aedes sziger Theobald, 1901 ; Edes niger Giles, 1902.<br />

Diagnose. - 9. Noire tirant plus ou moins sur le brun. TBte avec<br />

3 soies brunes de chayue c8tk, inflkhies en avant en dedans; quelques<br />

autres entre les yeux. Abdonlen <strong>et</strong>, puttes non anneks.<br />

Lorcgueur. - 2”‘“.<br />

Habitat. - Golfe de Guinke (Vieux Calabar).<br />

XXXVIII. - GENRE FICALBIA THEOBALD, 1903.<br />

Etyr~kologie. - D&die au Professeur E. Ficalbi, entomologiste italien.<br />

Bi,blioyraphie. - Theobald, 1903 a, p. 296.<br />

Diugnose. - 9. TPte A kcailles en b&he; quelques kcailles en vis en<br />

arriere. Z’rornpe longue, dilatee ti la pointe. Palpes tr& courts, B 2 articles.<br />

Thorax & kcailles en serp<strong>et</strong>te, sans kcailles en b&he. Scutellum & kailles<br />

en b&he. ,,I iles & costa bordke d’kailles spiniformes ; fourch<strong>et</strong>tes courtes,<br />

l’antdrieure la plus longue ; kcailles mkdianes des nervures larges <strong>et</strong><br />

spatulkes. Q inconnue.<br />

Type du genre : Ficalbiu minirrta (Theobald). Une autre espkce. lnsectes<br />

de tr&s p<strong>et</strong>ite taille.<br />

1. - Ficalbia minima (Theobald, 1901).<br />

Bibliogrtrphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 262, 11; 1902 a, p. 394 ; 1903 II,<br />

p. 297. - Giles, 1902, p. 488, 1.<br />

,Syttonpvie. - C’?*anolmGa whinla Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - ~7. TPte brune, B Bcaillure brun jaun8tre; de longues soies<br />

dorkes en ant&version, des soies noires SW les c8tks. Thorax brun, avec<br />

une ligne mkdiane pale <strong>et</strong> de longues soies noires. M~tanolum avec une<br />

ligne mediane p%le. Abdomen brun fonck, ktroitement cerck de brun<br />

jaunatre & la base des segments. .iiZes : de longues ecailles pointues sur<br />

la costa ; frange grise au somm<strong>et</strong> ; tibias <strong>et</strong> 1”” tarsiens des 2’ <strong>et</strong> 3’ paires<br />

avec de longues soies; tarsiens jaune pale au somm<strong>et</strong>, les 3 premiers de<br />

la 1” pairc, les 2 premiers de la “2’, les 4 premiers de la 3’; 5” tarsien des<br />

s’ <strong>et</strong> 3’ paires entikrement blanc jaun&tre.<br />

Longueur. - 2,,.<br />

Habitat. - Sud de I’Inde.<br />

9 d. - Ficalbia simplex Theobald, 1903.<br />

Bibliogrnphie. - Theobald. 1903 II, p. 297.<br />

Diqmc4. - ~3’. T& $ kcailles en b&&w brunes, 8 M<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s, avec


SOUS-FAMILLE DES AEDEINAE 419<br />

quelques p<strong>et</strong>ites kailles noires en vis. ~‘ILOUZE brun fonc6, avec de<br />

nombreuses soies noires, notamment B la racine des ailes. Scutcllum &<br />

ecailles noires. celles des lobes 1att;raux formant des touffes; 6 soies au<br />

lobe mkdian. AbdowPn bruu, non annelti. Ptrttrs de m6me.<br />

Longueur. - 2”“‘5.<br />

Habitat. - Ceylan.<br />

XXXIX. - GENRE MIMOMYIA THEOBALD, 1903.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1903, p. 304.<br />

Diclglzosr. - Tdte orn@c d’kaillcs en b&he avec quelques kailles en vis.<br />

Thorax <strong>et</strong> scutellum ti dcailles en serp<strong>et</strong>te. sans kailles en b&he. .liles B<br />

fourch<strong>et</strong>tes trbs p<strong>et</strong>ites. mais moins que chez Crfrnot;olirr, I’anterieure<br />

6tant la plus p<strong>et</strong>ite: nervure transrersc surnum6raire plus prits de la<br />

base de l’aile que la moyenne : kailles des nervures courtes <strong>et</strong> larges,<br />

avec kcailles lat@rales claviformes dissPlrlint!es: pas d’kailles plates <strong>et</strong> &<br />

eclat mktallique A la base de l’aile.<br />

Type du genre : Mirnomyin spledens Theobald. Une autre espke.<br />

1. - Mimomyia splendens Theobald, 1903.<br />

Hibliogl*apAie. - Theobald. l903 II, p. 3Ok.<br />

Diagnose. - Q. TPte jaune d’or, ornke de soies noires eu anteversion,<br />

dont 2 plus fortes, submCdianes : 4 soies jaune d’or en avant, entre les<br />

antennes. T?*owpe jaune, noire B la pointc. Ttlnw.c A dcailles d’un vertpomme<br />

mktallique, toutes en rktroversion, tronqudes <strong>et</strong> en forrnc de<br />

virgule plut8t que de serp<strong>et</strong>te. SCU~P~~UIU de m&me ; 3 soies sur les lobes<br />

latkaux, 10 sur le moyeu, dont (i plus grandes. lbdnnlr~ brun viol<strong>et</strong><br />

nlktallique, mais les segments basilaire <strong>et</strong> terminal ocraces, les autres<br />

confu&ment cerclks de clair & la base. Ailes brunes, jaun%tres B la base.<br />

Pattes : femurs ocra& & la base, d’un viol<strong>et</strong> m6tallique fonc6 au somm<strong>et</strong>;<br />

les autres articles noirs; les 4 premiers tarsiens de la 2’ paire <strong>et</strong> les<br />

2 premiers de la 3’ vaguement cerck de clair & la base.<br />

Longueur. - 2”“%<br />

Habitat. - Entebbk, sur le lac VictoriaNyanza.<br />

9<br />

&. - Mimomyia mashonaensis (Theobald, 1901).<br />

IGbliogwcphit~. - Theobald, 1902 c, II, p. 2.59, 10; 1903 II. p. 306. -<br />

Giles, 1902, p. ‘19S, 14.<br />

,S!~ROIL~N ie. - timmtznia Mashormemi.s Theobald, 1901.<br />

Dicrgwse. - TPte brune, tachke de jaune &me sur les ctjtks. Yecr.x# noirs<br />

ct argentks. Il’ho~*n~ roux ou marron. c,onfus6ment marquk de lignes lougitudinales.<br />

Scutellurrr avec 4 soies sur le lobe moyen <strong>et</strong> 4 sur chaque lobe<br />

latkral, dont une plus p<strong>et</strong>ite. Ahdonlen brun noir, non annelk. P(rtle.s il<br />

p<strong>et</strong>ites &ail& brunes ; hanches tr5s claires, avec une rang& iuterne de<br />

soies noires. Formwl~ ungwkk du Z~ : 0. O-O. O--O. 0.<br />

.


Longueur. - 2 A 3”‘“.<br />

Habitat. - Salisbury (Mashonaland).<br />

SOUS-FAMILLE DES SABETTINAE<br />

Diagnose. - Pvlpes courts dans les 2 sexes. M$tanotum orn6 de soies,<br />

mais depourvu d’kcailles (tig. $47, B).<br />

Six genres.<br />

Clc? des genres des Sab<strong>et</strong>tinae.<br />

Pattes . . . . . . . . . . . . . . . 1, 2.<br />

1. (knees, sur une paire au mains. d’kcailles longues <strong>et</strong><br />

denses formant ralnes L . . . . . . . . . . Sab<strong>et</strong>tus.<br />

2. Sans kcailles disposees en rame. lkailles de la t&e . 3, 9.<br />

3. En b&he, sans kcailles en vis. Celles du thorax . . 4, 5, 6.<br />

5. Grandes <strong>et</strong> fusiformes. lkailles des ailes longues <strong>et</strong><br />

larges, parfois asymktriques & l’extr6mitk . . . Drrldromyicr .<br />

5. En b&he, de tailles diverses <strong>et</strong> convexes & l’extr&~liti!. Snb<strong>et</strong>toXdes.<br />

6. En b&he <strong>et</strong> fusiformes. kcailles latkrales des nervures<br />

alaires . . . . . . . . . . . . . . 5, 8.<br />

7. fitroites . . . . . . . . . . . . . . Wyeo m yiu .<br />

8. En Btendakd . . . . . . . . . . . . . Plzo,riomyia.<br />

9 c . I?n b&he, avec Ccailles en vis en arrihre. lkailles du<br />

thorax en serp<strong>et</strong> te . . . . . . . . . . . Ninotifr.<br />

XL. - GENRE SABETTUS ROBINEAU-DESVOIDY, 1827.<br />

(Scudder emendavi t , 1882).<br />

Etyr~toloyie. -- Xct~*qzws, Moustique (d’aprPs &udder).<br />

Uibliogrcxpk ie. - Robineau-Desvoidy, 1827, p. Ill. - Arribrilzaga, 1891<br />

II, p. 166, pl. III, tig. S-5 CC. - Giles, 1900 c, p. 183; 1903, p. 475. -<br />

Theobald, i901 c, I, p. 247 ; 11, p. 343; 1903 a, p. 321, pl. XIV.<br />

Synonymie. - Sab<strong>et</strong>hes Robineau-Desvoidy, 1827.<br />

Diagnose. - TPte ornBe d’kailles en b&he <strong>et</strong> de trPs p<strong>et</strong>ites kcailles en<br />

vis. ilntennes doublement verticill6es dans les 2 sexes : B la base des articles,<br />

un verticille de pails courts. Thorm rev<strong>et</strong>u de courtes kailles en<br />

b&he. Ailes longues <strong>et</strong> ktroites, ;i kcailles larges, asym<strong>et</strong>riques 8 leur<br />

ext&nit& Fourch<strong>et</strong>tes longues. Nervure transverse postkrieure plus pr&<br />

du somm<strong>et</strong> de l’aile que la moyenne, tr& rapprochke de celle-ci ou mkme<br />

en continuitk avec elle chez la Q. Puttm : une paire au moins, dans les<br />

2 sexes, est ornCe d’kcailles longues <strong>et</strong> denses formant comme une sorte<br />

de rame. G’riffees kgales <strong>et</strong> simples dans les 2 sexes; celles de la T paire<br />

ayant une structure particuli6rc chez le c?1.


SOUS-FANILLE DES SABETTIIvAE 421<br />

Type du genre : Sabdfus longiprs (Fabricius, 1794). Quatre autres<br />

espPces. Toutes sont des rtigions tropicales de l’Am6rique du sud.<br />

Deux de ces ,5 espitces sont simplement indiqut;es par Theobald (1903 a,<br />

p 323). Sub<strong>et</strong>tm Lutzi, de Yanaos, sur l’_Amazone. n’a pas de blanc aux<br />

pattes ; S. nlbipriaus, de SGo-Paula <strong>et</strong> de Rio de Janeiro, est bleu <strong>et</strong><br />

noir; la rame de sa 2’ patte est cuivrec, sans traces de blanc.<br />

1. - Sab<strong>et</strong>tus longipes (Fabricius, 1iW).<br />

Ribliogwphip. - Fabricius, lZl/L, IY. p. ‘100. 2; 1805. p. 34. 2. - Wiedemann,<br />

1821, I, p. 36 <strong>et</strong> 39; 1828, I, p. 7. II <strong>et</strong> 5G6. 6. - Kobineau-<br />

Desvoidy, 1827, p. 412, 1 <strong>et</strong> 2. - Jfacquart. 18.35, I. 11. 36, 16 ; 1535, I,<br />

p. 34, 3, pl. I, fig. 2; 1848, suppl. 1. p. 8. 9. pl. I. fig. 2. - Arribrilzaga.<br />

18!11, II. p. 167, i. - Giles, 1900 c. p. lS3, 1; 1902. p. ‘LE. 3. - Theobald,<br />

1901 c, I, 11. 2li0, 2, pl. SXXVI. lig. 1111; 1903 (I, 1). 327.<br />

S!/noH!/mir. - Clr1e.r 1012gir)p.q 1:abricius. 17% (non Theobald. 1901). -<br />

Strb<strong>et</strong>hes locztples Kobineau-l)csvoid-,<br />

Ijesvoidy, 1827.<br />

1827 Cl). - S. ic~~~,~/i~w.~ Hobineau-<br />

Diagrjose (fig. 261). - p. l’dte sombre, ti kailles bleu fo11c6 <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>tes.<br />

Anteunes, tromps <strong>et</strong> palpes brun fonr6, les I”“ avcc l’articlc basilairc gris<br />

argente. Tho~.z noir, & kailles bleu nktalliyue<br />

fonc6. passant presque au vert en avant des ailes;<br />

flaws argentes. Scutellum bleu brillant. ~I bflome,/<br />

bleu fouc6. a refl<strong>et</strong>s pourpks <strong>et</strong> cuivr& ; ventrr<br />

blanc argente. .lil~s B kaillure brune: frange<br />

brun jaunAtre ; ii la base <strong>et</strong> en arrikre, quelques<br />

soies dark rouge%tre. Pattes d’un noir pourpre<br />

m<strong>et</strong>allique, marquees de blanc. La 1” paire ti<br />

fknurs dilat& au sommct. rerts B la base, puis<br />

pourpks; tibias pourprks, nus G la base, puis<br />

orn6s de chaque cCt6 d’uu rang de longues 6cailles<br />

brunes ; celles-ci se poursuivent, d’un seul c6tb<br />

Fig. 261. - Organisation<br />

de Strh<strong>et</strong>tus longipes.<br />

<strong>et</strong> en diminuant de longueur, sur lc 1“‘ tarsiell d’aprks Arrib8lzaga.<br />

qu’elles ne ddpassent pas ; tarsiens brun pourprP<br />

le 2’ blanc de neige en-dessous. La 2” paire a aussi les fCmurs dilates, mais<br />

la ramp est plus large sur lc tibia <strong>et</strong> dkbute par des kcailles blanches;<br />

puis cellrs-ci deviennen t noires. passent sur le I“’ tarsieii <strong>et</strong> se continuen<br />

t sur le 2’, oti elles redevien nent blanches <strong>et</strong> diminuent progressivement,<br />

pour finir au somm<strong>et</strong> de c<strong>et</strong> article: tarsiens 2 h 4 blanc de<br />

neige. ornPs de soies noires, le 4” brun au somlu<strong>et</strong>. le 5” brun. La 3’ paire<br />

Porte deux raug6es latkrales d’dcailles, la 1”’ CI cheral sur le somm<strong>et</strong> du<br />

tibia <strong>et</strong> la base du I” tarsien, la 2”, plus grande, B. cheral sur le somm<strong>et</strong><br />

du I”’ tarsien <strong>et</strong> la base du 2’ ; tarsiens bruns, les 3 derniers blancs endessous.<br />

(4) Et non locul~~es, comme Bcrit Tl~eobald, I, p. 250.


422 LES MOUSTIQUES<br />

3. TPte avec dcailles argentkes sur les c8tt%. Trompe dilatee & la pointe.<br />

Yattes : le 5’ tarsien de la 2’ paire porte une tousle dense d’kailles noires.<br />

Cr.iffees de la 2’ paire irkgales, la plus grande epaisse <strong>et</strong> obtuse, de forme<br />

particulike.<br />

Longuew. - 7”“.<br />

Habitat. - Nord-est du BrPsil, Guyane.<br />

2. - Sabelks remipes Wiedemann, 1828.<br />

Bibliogmphie. - U’iedemann, IS2S, I, 1). 573, 1. - Macquart, 1834, I,<br />

p. 37, IS. - Schiner, 186S, p. 31, 5. - Giles, 1900 c, p. 185, 2; 1902,<br />

p. 476, 1. - l’hcobald, 1901 c, I. p. 2hS, 1, pl. XI, fig. 43; 1903 CA, p. 324.<br />

S?j~on?~rl ie. - Cltltlx rr~r~ipt~s R’iedemann, 1828.<br />

Dia!/,cose. - 9. T@fe A kailles en b&he bleu d’azur <strong>et</strong> vertes, ti refl<strong>et</strong>s<br />

viol<strong>et</strong>s. A ),trrlrces brunes, in pubescence pAle. ‘/‘7*ow1le <strong>et</strong> pdpes noirtitres,<br />

B refl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s. ‘I’hor*trx vert au milieu, viol<strong>et</strong> mktallique <strong>et</strong> rouge cuivre<br />

en arriere <strong>et</strong> sur I& cbt& ; lobes prothoraciques B kailles en b&he<br />

bleues; flancs blancs d’argent. Sc?(2ell?rw vert. AbtiowreTk bleu <strong>et</strong> viol<strong>et</strong><br />

m<strong>et</strong>allique, blanc sur les cdt@s ; ventre bleu <strong>et</strong> cuivrk. Aibes denskmrnt<br />

kcailleuses, brunes ; fourch<strong>et</strong>te antkrieure beaucoup plus longue <strong>et</strong><br />

dtroite que la postfkieure: nervures transverses posttkieure <strong>et</strong>, moyenne<br />

g Pcartement trPs variable, parfois presque sur la m&me ligne. Ptrttes<br />

viol<strong>et</strong> <strong>et</strong> cuivrk mktalliques ; une rame toute noire sur la 2’ paire selllement.<br />

A cheval sur le tibia <strong>et</strong> le I” tarsien.<br />

y l?omlw viol<strong>et</strong>te, jaune en dessous vers le milieu. Yalpes <strong>et</strong>roits <strong>et</strong><br />

effilks. Tl~orn,r II kailles bleu viola&, plus longues <strong>et</strong> plus ktroites en<br />

arriPre, plus foncees au milieu. Abtlovtrn bleu mCtallique ; de grandes<br />

taches jaune pale <strong>et</strong> argentees sur les cbtds des 4 premiers segments,<br />

dont elles occupent toute la longueur; ventre dor@ pAle, avec une touffe<br />

de soies noires. Yftlte,) : une ranle sur la 2’ paire, comme chez la 9. &iffes<br />

de la s’ paire inegales, la plus grande epaisse <strong>et</strong> obtuse, de forme spkciale.<br />

Lorzgtlew. - 6”“.<br />

Hahilnt. - Nord-est du B&ii, Guyane.<br />

:$. - Sab<strong>et</strong>tus nitidus Theobald, 1901.<br />

Hihiiogrwph it]. - Theobald, 1901 c, 11. p. 34i ; 1903 n, p. 326. - Giles,<br />

1902, p. 477,2.<br />

Syhonyrn it>. - Snbrthes ~~i1iclzr.s Theobald, 1901, 8.<br />

Dirigfro.vr. - 9. TPtP A &lat mbtallique, bleue, verte, pourpre foncti,<br />

viol<strong>et</strong>tc. ?‘w/~lw <strong>et</strong> pcl/l~~s bruns. Thoar bleu fence sur les c8tks ; une<br />

large zone mCdiaile sonlbre ; cn avant des ailes, une zone bleu de Paon<br />

pale <strong>et</strong> \-ert-pomme ; une tache dori! ptile $I la racine des ailes ; flancs<br />

argcllt&s. .lli~lo,~,e~r bleu rndtallique, avec taches dor@es latgro-ventrales,<br />

plus rapprochCcs du soulm<strong>et</strong> des segments. I?x!t~s viol<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> pourprees ;<br />

celles de la 2’ paire portent seules une rame noirAtre, blanc creme au


SOUS-FAMILLE DES SdRETTI_VAE 423<br />

somm<strong>et</strong>, la partie qui dkpend du 1” tarsien &ant presque entikrement<br />

blanche ; tibias de la 3” paire un peu dilates au somm<strong>et</strong>.<br />

Longuew. - 5i”“.<br />

Habitnt. - ParB.<br />

XLI. - GENRE SABETTOIDES THEOBALD, 1903.<br />

(R. Blanchard emendari t, 1904).<br />

Bibliogrwphie. - Theobald, 1903 a, p. 328.<br />

S~lnonyw~ir. - SabeI1~oide.s Theobald. 1903.<br />

lklgnose. - 0. T&e B kcailles en b&he. .intennes densement velues,<br />

mains longues que la trompe. Trowpe peu dilatke & la pointe, aussi longue<br />

ou un peu plus longue que l’abdomen. Pulpes tr& courts, g 2 articles,<br />

l’apical ktant le plus loug. Thowx: B kcailles en b&he de taille diverse,<br />

mais convexes $I l’extrkmite, plus denses au-dessus de la racine des ailes ;<br />

lobes prothoraciques de mPme. Scutellwn de meme. =liles longues <strong>et</strong><br />

ktroites, B larges Pcailles asymktriques. Servure transverse postkrieure<br />

sur la meme ligne ou plus prks du somm<strong>et</strong> de l’aile que la moyenne. Prrttps<br />

sans touffes d’kcailles. Fowwle unguPaZe : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Type du genre <strong>et</strong> espitce unique SnbPttoides confums Theobald.<br />

Sab<strong>et</strong>toides confusus Theobald, 1903.<br />

Uibliogmphie. - Theobald, 1901, p. 346 <strong>et</strong> 347 ; 1903 a, p. 328. - Giles,<br />

1902. p. 476, 1, pro parte; p. 477, 2.<br />

Synorqm ie. - Sab<strong>et</strong>hes rewipes Theobald, 1901, 9 (non Wiedemann,<br />

1828). - S. nitidus Theobald, 1901, Q. - Sab<strong>et</strong>hoides confusus Theo-<br />

bald, 1903.<br />

Diugnose. - 9. T6te bariolke de viol<strong>et</strong>, de vert, de viol<strong>et</strong> <strong>et</strong> de bleu<br />

fonck, ti refl<strong>et</strong>s bruns. Thorax noir, bariole de vert <strong>et</strong> de bleu de Paon,<br />

parfois plus foncC au-dessus des ailes ; lobes prothoraciques grands, verts<br />

<strong>et</strong> bleu d’azur, bordt% en avant d’une rangke de soies en anteversion ;<br />

flaws noiratres, mouchctes de blanc d’argent. Scutellurn vert m<strong>et</strong>allique<br />

<strong>et</strong> bleu pile. MPtu,~otun~ brun foncd. avec 4 soies de m&me. Abdomen : vu<br />

d’en haut, il est d’un bleu mdtallique fonck, avec un anneau cuivre ti la<br />

base des segments : vu de cfitt!, il est vert pomme, cerclk de mauve;<br />

suivant l’incidence des rayons lumineux. lcs Pcailles paraisscnt encore<br />

blanches, jaunes, bleu pAle, rouges. _liles brunitres. Pfrltr).s brun bronze,<br />

b refl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s, bleus, pourprk.<br />

Longueur. - 4”“s ti 5mm.<br />

Habitat. - BrBsil, Guyane.<br />

XLII. - GENRE WYEOMYIA THEOBALD, 1901.<br />

Et~jmologie. - Wye, localitk du sud-est de l’Angl<strong>et</strong>erre, habitke par<br />

F.-V. Theobald; ~UQ, Mouche.


424 LES MOUSTIQUES<br />

Ribliographie. - Theohald. 1901 c. II, p. 267; 1903 a, p. 310. - Giles.<br />

1902, p. 495.<br />

Diagnose. - 9. T&e & kcailles en h&he. T1*orripe moins longue que le<br />

corps. Thorax g kcailles en b&he <strong>et</strong> fusiformes. Scutellwn & kcailles en<br />

b&he. Ailes : kcailles laterales des nervures ktroites.<br />

Type du genre : Wyoemyia pertinans (Williston). Une autre espitce.<br />

1. - Wyeomyia pertinans (Williston, 1896).<br />

Bibliographic. - Williston, 1896, p. 271, 1, pl. VIII, fig. 29-29 a. -<br />

Giles, 1900 c, p. 352, 8 ; 1902, p. 498, 5. - Theobaid, 1901 c, II, p. 272, 2.<br />

Synonymie. - ACdes pertinans Williston, 1896. - Bjes pevtinans Giles,<br />

1900. - Wyeomyia pertinans Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - 9. TPte B kcailles brun pourprk au milieu, ocracees sur les<br />

c6t&. iitctennes noirAtres, $I pubescence p&le. Thorax & kailles brun for&,<br />

brun pourpri! au-dessus des ailes; flancs tach& de blanc. Sc&ellwn avec<br />

4 soies sur chaque lobe ; Pcaillure brun pourprk. kt?anotum bordit de 6 &<br />

9 soies, dont 4 plus grandes. Abdomen ti ecaillure brun foncd en dessus,<br />

crhme en dessous. Ailes : nervure transverse pogtkrieure presque en continuitk<br />

avec la moyenne. Pnttes brun noirGtre; femurs <strong>et</strong> tibias jaunatres<br />

en dessous. Formule ungzkale : 0. O- 0. O-- 0.0.<br />

Longueur. - 3”“.<br />

Habitat. - P<strong>et</strong>ites Antilles (Saint-Vincent). *<br />

4. - Wyeomyia perturbans (Williston, 1896).<br />

Bibliographic. - Williston, 1896, p. 271, 2, pl. VIII, fig. 30. - Giles,<br />

1900 c, p. 351, 7; 1902, p. 498,4. -<br />

1 <strong>et</strong> 356 ; 1903 a, p. 311.<br />

Theobald, 1901 c, II, p. 235, 6 ; p. 269,<br />

Synorqmie. - A&des perturbans Williston, 1896. - Bdes perturbans<br />

Giles, 1900. - Wyeomyia Grayiii Theobald, 1901.<br />

Diagnosr. - 9. T&e B kcailles pourprees au milieu, ocracees sur les<br />

c8t&, blanches entre les yeux. Yeuz d’un noir pourprB profond. Thorax<br />

brun testace!; des kcailles blanches sur les flancs. Scutellum avec 6 soies<br />

noires sur le lobe moyen, dont 4 plus grandes. MPtanotum brun, B refl<strong>et</strong>s<br />

pourprds, ornt! dans sa moitid postkieure de 4. soies dispost?es en carr@ <strong>et</strong><br />

s’inskant sur dcs taches noires. Abdomen brun fonc6 en dessus, jaune<br />

en dessous. .liZes ti refl<strong>et</strong>s verdAtres, ti kailles brun ambr6 ; de longues<br />

ecailles minces A la base de la 2’ nervure longitudinale, sur le tronc de<br />

la 4’ <strong>et</strong> sur les branches des 2’, 4’ <strong>et</strong> 5’. Pattes longues, noires. plus pNes<br />

ti la base ; 4” tarsien de la 3’ patte plus long que le tibia. Formule<br />

ungzkale : 0. O-O. 0 - 0.0.<br />

Longueur. - 3”” g 3”“5.<br />

Habitat. - iintilles (Saint-Vincent, Jama’ique).<br />

0bsvuation. - C<strong>et</strong> Insecte, posk sur une paroi verticale, prend l’attitude<br />

des Anoph,eZes ; il suce le sang avec avidit@.


c<br />

XLIII. - GENRE PHONIOMYIA THEOBALD, 1903.<br />

ZIihlingrapit ie. - l’heohald, 190:$ u_, p, 311, pl. XIV <strong>et</strong> XV.<br />

Dirrynosf. - TPte $I kailles en h&he. Trompe plus longue que le corps.<br />

Palprs trPs courts. Thorax 11 @cailles en b&he <strong>et</strong> fusiformes irkgu-<br />

likrement disposees ; lobes prothoraciques ti kcailles en b&he. Scutellun~<br />

& kcaillcs en b&chc. _lilps & kailles largcs, les laterales comme chez<br />

Tzn iorhyxh us ; la 2’ nervure longitudinale ne se poursuit pas au-de18 de<br />

la transverse marginale,<br />

Type du genre : Ph&niomyin Inngiro.Wis (Theobald). Le genre conlprend<br />

2 especes.<br />

4. - Phoniomyia longirostris (l‘heobald, 1901).<br />

IIibliographie. - Theobald, 1901 C, p. 2i5, 4 <strong>et</strong> p. 27, 5 ; 1903 Q, p. 311.<br />

- Giles, 1902, p. 497, I <strong>et</strong> 2.<br />

Synongmie. - W?yeom@ longirostris Theobald, 1901. - W. t?,i)7ifJ~~tlen.~i,F<br />

Theobald, 1901.<br />

Diagnose. - TPte ti tkailles brunes, argentees sur les cAt6s. dntennes<br />

brunes; article basilaire grand <strong>et</strong> ornt! de longs poils verticilk. l’lro)‘f~z<br />

B kcailles brun bronz6 m6talliyue, plus pales vers les angles; lobes prothoraciques<br />

viol<strong>et</strong> mktallique ; flancs blanc d’argent, <strong>et</strong> &me. Sotlfllwn<br />

bronze m<strong>et</strong>allique. Abdomen A ecailles viol<strong>et</strong>, m<strong>et</strong>allique: segments ornks<br />

A la base de taches latkrales crt?me ou blanc argentb, le dernicr avec une<br />

tache blanc d’argent & son sornn-kt. Pattes brun fonc6 B refl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s ;<br />

tarsiens plus ou moins blancs en dessous. Fnwn~~le m~gorPnlr : :‘.?-0.<br />

chez le ~7, 0. O-O. O-O. 0 chez la Q.<br />

O-O. 0<br />

Longueur. - 3”5.<br />

Hnbitnt. - IWsil. Trinidad.<br />

9 d. - Phoniomyia arano’ides (Theobald. 1SOl).<br />

1Iibl iograph ie. - Theobald, 1901 c, II, p. 274. 3. - Giles, 1902, p. 499. 6.<br />

Sy2onymie. - Wyeom?yin rrranoid~s Theohald, 1901.<br />

Diagnose. - 9. TPte CI kailles brunes <strong>et</strong> noires, grises autour dcs yeux,<br />

blanches sur les cOt&,. Cl~r~~~P~.s rouille, avec 2 lignes blanches. Thomr G<br />

pctites kailles fusifornws bronzPes, grises en avant. avec quelques p<strong>et</strong>its<br />

poils dare pile; lobes prothoraciques noirs, A 6cailles blanchtitres, chacun<br />

avec 3 soies cn ant6version ; flancs brun ocrac6. tach<strong>et</strong>& de blanc. AhcIonren,<br />

noir brunitre, mouch<strong>et</strong>f: de gris ; 1” scgmcnt noir, avec de courts poils<br />

do&s ; ventre blanc cr<strong>et</strong>ne. Pnttm ocracees, A tkaillure brune; des kailles<br />

blanches aux hanches <strong>et</strong> aux trochanters. Fo?.,n?tleItn!llrilrlr: 0.0-0.0-0.0.<br />

lm?g?rP,rr*. - 3”‘“‘.<br />

Ilnhitut. - Presqu’ile dc hlalawa.


426 LES MOUSTIQUES<br />

XLIV. - GENRE DENDROMYIA THEOBALD, lSQ3.<br />

Bibliogmaphie. - Theobald, 1903 a, p. 313.<br />

Diagnose. - Q. TPte ornke d’kcailles en b&he. Antennes Ccailleuses sur<br />

le 1” article. Trompe dilat@e B la pointe, de longueur moyenne, plus<br />

courte que chez Fhonionlyia. Thorax & grandes kailles fusiformes ; lobes<br />

prothoraciques A Ccailles en b&he. Scutellum A 6cailles en b&he arrondies<br />

ti l’extrPmit6. Ailes den&Went or&es d’kcailles longues <strong>et</strong> larges, & extrkmitk<br />

parfois asymktrique. Formule 2cnquCaZe : 0. O-O. O-O. 0.<br />

Type du genre : Dendrom!yin<br />

4 espkes.<br />

Zuteoaentralis (Theobald). Le genre comprend<br />

1. - Dendromyia luteoventralis (T heobald , 1901).<br />

Bihliographie. - Theobald, 1901 c, II, p. 348; 1903 a, p. 317 <strong>et</strong> 3M.<br />

Synonym2e. - Wyeornyia luteovenlralis Theobald, 1901. - Dendromyia<br />

quasiZzlteouentr.ulis Theobald, 1903.<br />

Diagnose. - Q. TPte brun fonc6 ; une ligne blanche autour des peux <strong>et</strong><br />

entre eux ; des soies noires sur les c8t6s <strong>et</strong> en antkversion entre les yeux.<br />

_ Thorax brun, & longues kcailles sombres, terminees par une ligne convexe<br />

<strong>et</strong> disposdes sans ordre. Scutellum de mkme. Abdomen noir en dessus,<br />

blanc ocrack en dessous, non annelk ; sur le 1” segment, quelques kcailles<br />

& refl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s. Pattes brun fonck, d’aspect m<strong>et</strong>allique ; I” tarsien de la<br />

3’ paire tantbt plus long, tantBt plus court que le tibia.<br />

Lonqueur. - 3”“s.<br />

Habitat. -- Nord du Brksil, Guyane, Trinidad.<br />

Observation. - La variBtB dans laquelle le 1” tarsien de la 3’ paire est<br />

plus long que le tibia, a <strong>et</strong>6 d&rite par Theobald comme une espke<br />

distincte, sous le nom de D. qnn.uilu.teo~el2traZi.s; elle ne differe de l’autre<br />

forme que par ce seul caractkre.<br />

2. - Dendromyia ulocoma Theobald, 2903.<br />

Bibliogruphie. - Thcobald, 1903 a, p. 313.<br />

Diagwye. - Q. TPte brun foncd, plus Claire autour des yeux ; 2 soies<br />

noires en tre ceux-ci, d’autres plus p<strong>et</strong>ites au-dessus d’eux. Thoras &<br />

grandes kcailles fusiformes brun bronze ; lobes prothoraciques de m6rne ;<br />

flancs tachks de blanc. Scutellum de m&me. Abdome~z & kailles noires, sans<br />

anneaux ni taches. Pattes brunes, non annekes. Griffes peu incurv&s.<br />

Longueu~*. - 3”” B 3”‘“fi.<br />

Habitat. - Guyane.<br />

3. - Dendromyia asullepta Theobald, 1903.<br />

Bibliograyhie. - Theobald, 1903 a,, p. 315.<br />

Iliagnose. - Q. Tde & kcailles viol<strong>et</strong>tes, une tache jaune au milieu <strong>et</strong><br />

en avant. Thorax ocrac6 ; 2 taches sombres en avant <strong>et</strong> de chaque cat&. ;


SOUS-FAMILLE DES SABETTINAE 427<br />

quelques ecailles jaunes SW les cot& <strong>et</strong> SW les lobes prothoraciques.<br />

Abdonle,c brun fence en dessus, ocrace en dessous. Yattes brunes, non<br />

annekes. Griffes bien incurvees.<br />

Longueur. - 3”‘“.<br />

Habitat. - Guyane.<br />

4. - Dendromyia paraensis Theobald, 1903.<br />

Bibliog?*aphie. - Theobald, 1903 n, p. 316.<br />

Diagfaose. - Q. Tde brune a refl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s; quelques ecailles c&me sur<br />

les cot&, d’autres jaunes en avant. entre les yeux. TI,owx: brun ocrace :<br />

ecailles noires a refl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s. .lbdoweu noir ; segments ornes. a leur<br />

base <strong>et</strong> sur les cot&, de taches ocracees triangulaires ; le I” avec quelques<br />

dcailles viol<strong>et</strong>tes. 11 iles : de longues <strong>et</strong> larges Pcailles triangulaires au<br />

somrn<strong>et</strong> des S premieres nervures longitudinales ; de longues ecailles, dont<br />

quelques-unes a extremite convexe, a la base de la 2’. Pottes brunes, non<br />

annelees.<br />

Longuew. - 3”‘Fi.<br />

Habitat. - Nord du Rresil (Par%).<br />

XLV. - GENRE BINOTIA R. BLANCHARD, 1904.<br />

Etymologie. - Dtidie au D’ Jean Binot, chef de laboratoire a 1’Institut<br />

Pasteur de Paris.<br />

Biblio~graphie. - Theobald, 1903 a, p. 319, pl. SV. - R. Blanchard,<br />

Awhives dr Parasitologic, VIII. p. 478, 15 mai 1904.<br />

S,qnonymie. - liunchomyia Theobald, 1903, transcription vicieuse pour<br />

llh.pchomyin (non Robineau-Desvoidy, 1830).<br />

Diagnose. - 9. T&e couverte d’ecailles en b&he, avec ecailles en vis<br />

en arriere. Front prolong? en une pointe mousse. ClypPus nu. Antennes<br />

velues sur le 1” article. Trompe tres longue, Ccailleuse. Pnlpes tres courts.<br />

Thorax A ecailles en serp<strong>et</strong>te; quelques-unes plus larges au-dessus des<br />

ailes <strong>et</strong> au bord posterieur ; lobes prothoraciques a ecailles en b&he.<br />

Scutellum de m&me. .ibtJowen CI c’cailles en b&he, avec une touffe de soies<br />

ii l’anus. -1 iles ti ecailles larges ; fourch<strong>et</strong> tes longues ; nervures transverses<br />

moyenne <strong>et</strong> surnumerairc reunies a angles obtus. la postdrieure plus pres<br />

de la base de l’aile. Pcrttes : tibias de la 3’ paire dilates.<br />

Type du genre <strong>et</strong> espece unique : Ihnotia froutora (Theobald, 1903).<br />

Binotia frontosa (Theobald, 1903).<br />

12ibliographie. - Theobald. 1903 a, p. 319.<br />

Sponpxie. - lJzoxhom,qia frontosn Theobald, 1903.<br />

LIiagnose. - Q. TPte g dcailles brunes <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>tes, celles-ci surtout sur<br />

les cot& ; soies noires en anteversion. .t nte,l,,es brunes, h rerticilles<br />

noiratres. Thorax brun ; tlancs tach<strong>et</strong>es de blanc. Scutelluw brun, A<br />

refl<strong>et</strong>s bleus <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>s; 4 soies sur le lobe moyen. Abdomen ocrac6, A


kailles noires A refl<strong>et</strong>s viol<strong>et</strong>s : dernicr segment muni de soies. AiZes &<br />

larges kcailles brunes, avec quelques-unes plus longues ; costa noire avec<br />

kailles dpineuses ; fourch<strong>et</strong>te antkrieure plus ktroite <strong>et</strong> plus longue que<br />

la postkieure. Pattes non annekes. Formule unguCaZe : 0. O-O. O-O. 0,<br />

B griffes presque droites.<br />

Longueur. - 6”“.<br />

Habitat. - Guyane, dans la for& vierge.<br />

SOUS-FAMILLE DES JORLOTINAE<br />

niblioomphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 283; 1903 a, p. 334.<br />

S~ynonymiP. - Trichoprosopnnina Theobald, 1901. - .TobZotina Theobald,<br />

1903.<br />

Diagnose. - T&e, thorax <strong>et</strong> ubtlowe,2 couverts d’kailles en b&he. Palpes<br />

courts dans les deux sexes. M&nnotum or&<br />

b&he (fig. 147, A).<br />

Trois genres.<br />

de soies <strong>et</strong> d’&ailles en<br />

CM des genres de Joblotinae.<br />

lkailles du thorax ............ 1, 2, 3.<br />

1. Plates <strong>et</strong> fusiformes ........... Jobloticr.<br />

2. Larges en b&he, de 2 tailles, & extrkmitk convexe . . Lirrmtus.<br />

3. En serp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> en b&he ........... Goeldin.<br />

XLVI. - GENRE JOBLOTZA f?. BLANCHARD, 1901.<br />

Etyrr~oloyie. - Edi B L. Joblot, observateur francais qui a vu le<br />

premier la larve des il~zopheles, en 1754.<br />

Bib1 iograp hie. - Theobald, 1901 c, II, p. 283 : 1903 o, p. 334. -<br />

R. Blanchard, 1901 C. - Giles, 1902, p. 367.<br />

S!~T2or,?lmie. -<br />

Macquart, 1843).<br />

Trichoprosopon Theobald, 1901 (non Trichoprosopus<br />

Diagnose. - TPte 3 kcailles en b&he, avec un rang transversal d’kailles<br />

en vis dans sa moitik posterieure. Cl.qpPus densement velu (fig. 148, 6 c’).<br />

Antennes 3 44 articles, le i” soyeux, les autres portant chacun 2 verticilles<br />

de poils, I’un court, l’autre long. Pnlpes $ 3 articles chez la 0, A 4 articles<br />

<strong>et</strong> efflles chez le c!‘. Thorax <strong>et</strong> scutrllur,l or&s d’kcailles fusiformes plates.<br />

Lobes prothoraciques bien distincts, B kcailles en b&he. MPtanotum avec<br />

une touffe de soies, partiellement or6 d’tkailles en beche (fig. 147, A).<br />

Abdomen ornd d’kailles en bkhe. .liks orn6es sur les nervures d’kailles<br />

plates, assez larges, rappelant cellcs des Tzniorh?ywhus, mais plus<br />

courtes. Fourch<strong>et</strong>tes assez longues. Nervure transverse moyenne plus<br />

p&s du somm<strong>et</strong> de l’aile que la surnumeraire, la postkieure sur la m&me<br />

ligne que la moyenne ; 2” longitudinale se prolongeant presque jusqu’g la


WUS-FAMILLE L)ES JOBLOTINAE 429<br />

racine de l’aile. Fo/*rwle ungutale : 0. O- 0. O-O. 0 chez le S, 0. O-O. O-O. 0<br />

chez la 9.<br />

Type du genre : Joblotiu nil;ipes (Theobald). Ce genre ne comprend que<br />

2 espitces.<br />

1. - Joblotia nivipes (Theobald, i!jOl).<br />

Biblioymphie. - Theobald, 1901 c, II, p. 2% ; 1903 cc, p. 334. - Giles,<br />

1902, p. 367.<br />

Synonym ie. - Trichoprosopott nicipes ‘I’heobald. 1901. - Joblotiu ~niuipes<br />

Theobald, 1903.<br />

Habitat. - Brksil, Trinidad.<br />

2. - Joblotia lunata (Theobald, 1901).<br />

Ilibliogtxphie. - ‘l’heobald, 1901 C, II. p. 59. 6; 1903 (I, p. :IX.<br />

S,t~twnytt?i~. - Wyeow.@ lztttcrltr ‘I’heobald. 1901.<br />

Ilfrbilul. - Rio de Janeiro.<br />

XLVII. - GENRE LIMATUS THEOBALD, 1901.<br />

IIiblioyrcrphie. - Theobald. 1901 C. II, p. 3G9 ; 1903 U, p. 333. - Giles,<br />

1902, p. 513. - Laveran, in Yimond, 1902.<br />

S,qnon,t~ttrie. - Simondellu Laveran, 1902; dkdid au IY Simond, membre<br />

de l’expkdition francake au Br&il pour l’<strong>et</strong>ude de la fikvre jaune.<br />

Diu!gttose. - TPte : clypitus nu, saus soies. AMennes ti 14 articles, le<br />

basilaire nu, sans soies. Trompa de longueur moyenne, dilatde ti la pointe,<br />

droite chez la 0, plus ou moins coudkc chez le c?, grBce & une articulatiou<br />

qu’elle Porte en son milieu <strong>et</strong> qui lui doune l’aspect d’un arc & convexitk<br />

superieure. Palpes ti 3 articles, semblables daus les 2 sexes, tres courts,<br />

ayant mains de l/10 de la trompe. Tho?*az deuskuleut ornC de larges<br />

Ccailles en b&he, de 2 tailles <strong>et</strong> convexes A leur bord apical. Lobes du<br />

prothorax presentant la m&mo kcaillure <strong>et</strong> uue rangke de soies. .4iles ti<br />

iicailles allongees, larges, subconiques, convexes & leur bord apical, parfois<br />

l~g&rement asyul<strong>et</strong>riques. Fourch<strong>et</strong>tes longues. Servures transverses<br />

surnumeraire <strong>et</strong> rnoyenne unies & angle obtus, celle-ci plus loin de la base<br />

de I’aile que la postkrieure.<br />

Type du genre <strong>et</strong> espece unique : Litttutu.s Duthatt~i Theobald.<br />

Limatus Durhami Theobald, 190 I.<br />

Bibliogt~uphie. - Theobald, 1901 c. 11, p. 350 ; 1903 a, p. 333. - Laveran,<br />

in Simond, 1902. - Neveu-Lemaire, 1902 e, p. 2%.<br />

Synonymie. - Litttatus Dwhamii Theobald, 1901. - Sittrondella ctwvit*ostri.s<br />

Laveran, 1902. - Ad bdeowyicl cumirostris Neveu-Lemaire, 1902.<br />

Diugnose. - 3. T?le blond argentk au somm<strong>et</strong>, viol<strong>et</strong> foncB derrikre les<br />

yeux, argentke <strong>et</strong> viola&e sur les cGt&, blond dart! sur la nuque. Trompe<br />

g dcaillure Claire A la base, sombrc sur le reste ; extrkmitd des labelles


430 LES MOUSTIQUES<br />

ornee de poils courts. Thowx multicolore, blond dare, blond argente,<br />

viol<strong>et</strong> fence ; quelques ecailles mi-partie bleues, mi-partie rouge viol<strong>et</strong>,<br />

celles de la region mddiane formant une mosa’ique viol<strong>et</strong> noir sur fond<br />

dare. Scutellum horde d’une douzaine de soies, alternativement longues <strong>et</strong><br />

courtes. dbdomen <strong>et</strong>roit en avant, rent18 au niveau des 5 derniers<br />

segments; face superieure d’un noir violace, I” segment plus clair ;<br />

ventre blond argente. Ailes hyalines, grandes, debordant notablement<br />

l’abdornen en arriere. Fourch<strong>et</strong>te anterieure environ l/3 plus longue que<br />

la posterieure. Pattes longues, noires en dessus, gris argente en dessous,<br />

la superieure munie, principalement au femur <strong>et</strong> au tibia, de nombreuses<br />

<strong>et</strong> fines epines. 0iffes &ales <strong>et</strong> simples ; Laveran adm<strong>et</strong> qu’il n’y en a<br />

qu’une seule a la 3’ patte.<br />

0”. T/*on?pe plus longuc <strong>et</strong> a ecaillure sombre daus sa 1” moitie ; articu-<br />

lation rentlee <strong>et</strong> tachee de bleu tres vif en dessous; dilatation terminale<br />

sombre, portant un pinceau de poils courts . 21bdornen marque sur tous les<br />

_ segments de 2 bandes, une argentee en avant, une noire en arriere.<br />

Amature gdnitale formee de chaque tote par 2 pieces, la basilaire portant<br />

un faisceau de pails, la terminale sous forme d’un p<strong>et</strong>it croch<strong>et</strong> mousse<br />

tour& en dedans. FowwZe ungulale : 0. O-O. O-O, d’apres Laveran ;<br />

Theobald indique, au contraire, 2 griffes Pgales a la 3’ patte <strong>et</strong> 2 griffes<br />

egales, mais plus grandes <strong>et</strong> de forme differente a la 2”.<br />

Longuew. - 3 a 4”“, trompe non comprise.<br />

Habitat. - Environs de Rio de Janeiro, dans les bois, par 300 a 500”<br />

d’altitude.<br />

Obsercations. - .iu repos, l’animal tient ses pattes posterieures relevees<br />

<strong>et</strong> gracieusement recourbkes jusque sur la t<strong>et</strong>e. Le c? ne pique pas. La Q<br />

tient sa trompe legerement courbee en arc, mais la redresse pour piquer ;<br />

sa piqure est assez leg&e. M<strong>et</strong>amorphoses inconnues ; la ponte se fait<br />

probablement dans les p<strong>et</strong>ites collections d’eau accumulees a l’aisselle des<br />

Uromelia <strong>et</strong> d’autres plantes.<br />

XLVIII. - GENRE GOELDIA THEOBALD, 1903.<br />

Etymologie. - Dedie au D’ E.-A. Goeldi, fondateur <strong>et</strong> directeur du<br />

Musee Goeldi (Muscu paraense de historia natural e <strong>et</strong>hnographia),<br />

a Parti (Bresil).<br />

Bibliogmphie. - Theobald, 1903 a, p, 330.<br />

Uiagnose. - Wowpe courte <strong>et</strong> epaisse. Palpes tres courts chez la 9,<br />

ayant presque l/3 de la trompe chez le ~7. Thomx orne de grandes ecailles<br />

en serp<strong>et</strong>te, lanceolees en avant du scutellum, en outre des ecailles en<br />

b&he caracteristiques <strong>et</strong> de contour fusiforme. _liles a ecailles denses,<br />

allongees, assez larges <strong>et</strong> asym<strong>et</strong>riques a leur extreniite. Nervures trans-<br />

verses moyenne <strong>et</strong> surnumerairc unies a angle obtus chez lc 8, non<br />

unies chez la 9, la posterieure plus pres de la base de l’aile que la moyenne.<br />

Type du genre <strong>et</strong> espece unique : Goelrlicr fluuiatilis Theobald, 1903 a,<br />

p. 331. ..-- Une tache alaire B la base de l’aile. - Guyanc, nord du Bresil.


CHAPITRE V<br />

LES MOUSTIQUES CONSID&R&S COMME AGENTS PATHOGkNES<br />

On posskde actuellement des notions prkises sur le rale capital<br />

jou6 par les Moustiques dans la transmission de quelques-unes<br />

des maladies les plus meurtrikres ; on soupconne ou entrevoit<br />

qu’un r61e tout aussi important leur est dkvolu dans la propagation<br />

d’autres 6tats morbides. Ces nouveaux chapitres, dont vient de<br />

s’enrichir la science, mkritent d’t?tre exposk succinctement, rnais<br />

avec toute la prkcision nkcessaire.<br />

R61e des Moustiques dans le paludisme.<br />

Le p&dime (I) est incontestablement la maladie & laquelle<br />

l’humanitk paie le plus lourd tribut ; il occupe ti la surface du<br />

globe une aire de clistri bution considkrable <strong>et</strong> constitue le principal<br />

obstacle A 1’6tablissement des Europbens dans les pays chauds. Par<br />

exernple, lors de la conqu&e de 1’AlgBrie. il exerCait de tels ravages,<br />

que le gouvernement francais songea skrieusement A r<strong>et</strong>irer ses<br />

troupes; peut-&re c<strong>et</strong>te grave mesure allait-elle 6tre rdsolue, quand<br />

[I) Cc mot a dt.6 mis en faveur par Verneuil <strong>et</strong> quclques autres, pour designer<br />

les fibvres intermitteotes; il a tX6 ensuite adopt6 <strong>et</strong> propage par Laveran. 11 a<br />

l’avantage d’indiquer qu’ordinairement les fievres zntermitterltes ou /i&v-es<br />

palustres s’ohservent dans les r@ions markcageuses; cela ne peut signilier, dans<br />

l’acception moderne du mot, que les lievres soient causkes par l’eau des mar&<br />

cages ou par les kmanations miasmatiques, &est.-&-dire de nature chimique, qui<br />

peuvent s’en dkgager. Le mot italien malaria (mauvaisair) exprime c<strong>et</strong>te dernkre<br />

conception, qui a longtemps cu tours dans la science.<br />

<strong>Les</strong> termes de pnludisme <strong>et</strong> de malaria, bicn qu’ayant une valeur sitmantique<br />

diffkente, designent done exactement le mkme Btat morbide <strong>et</strong> sont, au point<br />

de vue medical, rigoureusement synonymes; toutefois, les ltaliens leur ont<br />

attribuk rkemment un sens un peu special, ainsi qu’il sera dit plus loin. Ces<br />

deux expressions ont p&Ml& dans la plupart des langues europeennes <strong>et</strong> il est<br />

rare de les voir remplacbes par d’autres expressions techniques; les Anglais ne<br />

font plus gutire usage de leur ancien mot wgue <strong>et</strong> Ross a vainement tent& I’intro-<br />

ductiou dos wtrts hmwmr~bioxis <strong>et</strong> C/tat fecyer (1900).


432 LES MOIJSTIQIJES<br />

un medecin du corps d’occupation, Maillot (1), fit connaitre que les<br />

fikvres pouvaient ctre gueries par la quinine (2).<br />

C’est done en Algerie qu’un medecin militaire francais decouvrit<br />

le traitement heroi’que du paludisme par les sels de quinine : c’est<br />

cgalement en Algerie qu’un autre medecin nrilitaire francais,<br />

A. Laveran, alors en service a l’hopital militaire de Constantine,<br />

devait decouvrir la cause de c<strong>et</strong>te affection endemique dans un<br />

<strong>et</strong>re microscopique vivant dans le sang. <strong>Les</strong> 30 novembre <strong>et</strong><br />

28 decembre 1880, il communiquait sa decouverte a 1’Academie de<br />

medecine de Paris (3). L)es Iors, une grande partie du mystere qui<br />

entourait l’<strong>et</strong>iologie du paludisme se trouvait elucidee : une voie<br />

(I) Francois-Clement hfAn,Lo-r, ne d Brisy (Moselle). le 13 fevrier 1804: mourut<br />

a Paris le 24 mill<strong>et</strong> 1S94. 11 fit toute sa carriere dans la medecine militaire <strong>et</strong><br />

obtint le grade de medecin-lnspecteur <strong>et</strong> de president du Conseil de Sante des<br />

armees. En 1834. la France elait en train de conquerir 1’AIgerie : elle avait deja<br />

pris possession du littoral <strong>et</strong> du Tell sur une certaine &endue; mais la fievre<br />

decimait notre armee <strong>et</strong> causait dans ses rangs une mortalite si effroyable que<br />

l’opinioo publique <strong>et</strong> le gouvernement, iitttkalement affoles par ces h&dtOmbeS.<br />

agiterent serieusement la question de l’evacuation des territoires conquis. C’est<br />

alors que ;CIAILLOT fut envoye en Algerie; il venait de Gorse. oh il avait observe<br />

une endemie moins grave: mais d’ailleurs toute semblable a celle qui ravageait<br />

1’Algerie. I1 est attache a l’hopital militaire de Bone <strong>et</strong> institue une therapeutique<br />

nouvelle. qui obtient aussitot les plus heureuxresultats : au lieu d’epuiser les<br />

fievreux par des saignees repelees. il les traite par le sulfate de quinine. Des lors<br />

la morlalite diminue clans des proportions considerables. la tibvre est vaincue,<br />

I’blgerie devient habitable <strong>et</strong> la conqu<strong>et</strong>e est poursuivie avec une nouvelle<br />

ardeur. En reconnaissance des eminenls services rendus par MAILI.OT, auquel<br />

1’Alperie doit d’<strong>et</strong>re derenue francaise, son nom a Pte donne a un village tree<br />

en 1880 au lieu dit Souk-el-Tlela, dans la vallee de Wued Sahel, en Kabylie lu).<br />

(2) BINZ a reconnu experimentalement, en lb69, que les sels de quinine sont<br />

toxiques pour les Protozoaires, notion qui a trouve une application utile dans le<br />

trailement de la dgsenteric amibienne <strong>et</strong> de quelques autres affections. A c<strong>et</strong>le<br />

epoque, lcs Hematozoaires du paludisma <strong>et</strong>aient inconnus <strong>et</strong> le traitement des<br />

Iievres par la quinine <strong>et</strong>ait purement empirique; il n’en est pas moins permis,<br />

dans une cerlaine mesure, de revendiquer pour hlaillot la decouverte que l’on<br />

attribue trop exclusivement au pharmacologue allemand.<br />

(3) Ce meme parasite avait <strong>et</strong>e entrevu deja plusieurs fois. Des iW3, Klencke<br />

observe tlans son pr’opre sang les hematies pigmentees, les corps en croissant <strong>et</strong> les<br />

flagelles f h) ; il figure mcme tres exactement tous ces corpuscules. En 1867,<br />

Mcckel signale, dans le sang d’un individu mart du paludisme, la presence d’un<br />

pigment noir, contcnu le plus souvent dans des masses protoplasmiques arrondies,<br />

(u) R. BLANCHAHD. Centenaire de la naissance de hlaillot. France tttddicale, LI,<br />

p. 121. 1904.<br />

(b) R. BLANCHAH~, fJui a vu le premier I’Hematozoaire du paludisme? drc/Gues<br />

ric PurnsLtologLe, VII, p. 152-158, I903


HdLE DES MOUSTIQUES D-INS LE PALUDISME 433<br />

nouvelle ktait ouverte, qui devait contluire aux importants rksullats<br />

que nous allons exposer ci-aprks.<br />

Vu la nature du p&sent ouvrage, nous devons nous borner 2i<br />

dkmontrer le r&e des Moustiques dans la propagation du paludisme<br />

<strong>et</strong> SI indiquer les mesures prophylactiques qui peuvent en dkcouler.<br />

Toutefois, une pnreille description. pour t5tre suffisamment intelli-<br />

gible, suppose une cwnnaissance tie la technique h6matologic]ue,<br />

ainsi que des notions I)rkcises sur l’<strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong> des HBmato-<br />

zoaires ct du groupe zoologique clont ils relkvent.<br />

Technique hdmatologique. - <strong>Les</strong> our-rages d’histologie technique ne<br />

rnentionnant que des IrGthodes surannces pour I’examen du sang, il nous<br />

parait indispensable d’indiqucr ici les procedds les plus nouveaux <strong>et</strong> les<br />

plus perfcctionn&. ausquels on devra recourir pour la preparation des<br />

parasites du paludisme, aussi bien dans le sang de I’Hornme que dans le<br />

corps du hloustiquc.<br />

Fixation du sang. - On fait, sourdre, avec Ies pr&zautions antiseptiques<br />

nejcessaircs;, une gouttcl<strong>et</strong>te dc sang au lobule de I’oreille ou h la pulpe<br />

du doigt; on la rccueille sur unc lame tic verre pr6alahlement larte B<br />

l’alcool <strong>et</strong> on I’ktale rapidement. Elle se desseche 8. l’air, apr& quoi on<br />

lixe les globules par l’un des procddes suirants :<br />

I” On laisse la lame exposee pendant 30 h 40 secondes aux vapeurs<br />

d’une solution d’acide osmique au 100’;<br />

2” On plonge la lame dans l’alcool absolu pendant 10 ti 20 minutes:<br />

3” On la maintient dans un melange A parties Qales d’alcool absolu <strong>et</strong><br />

d’6ther pendant une demi-heurc au moins (Sikiforov) : dans la pratique<br />

courante, une immersion de 2 ir 3 minutes est sufisantc.<br />

ho On fixe au sublim6, en employant la solution d’_Ipiith!- :<br />

Hichlorure de mercure (sublim6) . . . . . . . i parties<br />

Solution aqueuse de rhlorure de sodium k 1 p. 100 100<br />

Alcool absolu . . . . . . . . . . . . . . . 100 ---<br />

ovaies ou fusifornltls ((0. XII 1849, Virchow dkcrit <strong>et</strong> figure certaincs formt,s du<br />

parasite (11). Mais aucun de ces premiers autcur s n’a compris i’importance <strong>et</strong><br />

soupconrk la nature parasitaire des corpuscules rencontrks par eux dans le<br />

sang; aussi leers observations Btaient-elles tomb&s dans l’oubli, quand Lavcran<br />

dkcouvit g son tour les Hkmatozoaires : il e>t le d@courreur incontestable de cc<br />

nouveau monde, puisque lui seul a eu le mkrite d’en comprendrr: <strong>et</strong> d’en indiquor<br />

la port& g&kale.<br />

(tr) H. MECREL, Uebcr schwarzcs Pigment in de1 ,\lilz untl dem Blute cincr<br />

tieistesliranken. .Aiiqemeit?r Zeitschrzft f’u?’ I’syc~h~cctr~r, IV. p. 198-226. 18hY.<br />

(b) R. VIRCHOW, Zur pathologrschen Physiologic> tlCs Hlllk. I’Z?~C//O/C’S 41~‘6111r.<br />

11, p. 587-598, 18k9.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques.<br />

.


5” Korek fixe le frottis pendant 5 minutes dans une solution d’acide<br />

chromique <strong>et</strong> d’acide achtique glacial au 100’; on lave largcment B l’eau,<br />

puis G l’alcool <strong>et</strong> on laisse bvaporcr.<br />

6” Keuter mrilange 90 parties d’al(*ool absolu arec 10 parties d’une solu-<br />

tion de formal & 40 pour 100. Lc liquidc ainsi obtenu fixe instantan@nient<br />

les frottis de sang s&h& 9 l’air. On 6goutte <strong>et</strong> on &he au papier buvard.<br />

‘7 JosuG fixe le frottis s<strong>et</strong> par une imnlersion de 2 minutes dans le<br />

chloroforme. On s&he ti l’air. sans layer B l’eau.<br />

Coloration du sang. - On peut rccourir ti de nombreuses m<strong>et</strong>hodes,<br />

suivant qu’il s’agit de proGder B un examen rapidc du sang, & la ddlcr-<br />

mination quantitative des parasites ou h unc’ dtudc histologiquc.<br />

E\rA.\lE.\ li.\lJlnk: UT’ SASG. -- 1” S’il s’agit siniplen~cnt de constater la<br />

prhence 011 l’absencc dcs Plasmodies clans le sang. 011 fist par la chaleur,<br />

au-dessus du b<strong>et</strong> Bunsen ou de la lampr il alcool, Ie frottis sur lame<br />

dessechti b l’air. On traite alors par unc solution dc bleu dc nr6th!-l+nc.<br />

Une simple solution aqueuse donne des rdsultats suftisants, ltrais il vaut<br />

mieux recourir au mBlange suivant :<br />

Solution alcooliquc concen tr6e de bleu . . . . . . .<br />

Solution de potasse caustique & 1 pour 10.000 . . .<br />

On laisse agir la solution de 30 secondes ti unc minute, puis on lave &<br />

l’eau ; on <strong>et</strong>anche le superflu du liquide, on recouvre d’une lamelle ct on<br />

examine au microscope. <strong>Les</strong> h&uatics sont incolores, mais lcs Hdmato-<br />

zoaires qu’elles peuvcnt contenir sont color& en bleu, ainsi yue lcs<br />

noyaux des leucocytes.<br />

2” Le frottis de sang, tix6 par la chaleur ou par l’alcool-Cther, est trait6<br />

de 30 secondes & 5 minutes par une solution d’6osine ti 0,s pour 100 dans<br />

l’alcool B 60” ; OH larc ensuite A l’eau, on s&he au papier buvard, puis<br />

on traite de 30 secondes A 2 minutes par une solution aqueuse concen tree<br />

de bleu de m6thyltine. Puis on lave & l’eau, on s&che ct on rnonte dans lc<br />

baume. Dans de telles prCparations, lcs hematies <strong>et</strong> les granules eosino-<br />

philes sont color& en rouge. tandis que les noyaux des leucocytes <strong>et</strong> les<br />

HBmatozoaires du paludisme sont teint& en bleu.<br />

3” MPtlwde cle IWZS (I). - Pour simplitier <strong>et</strong> abr&ger la recherche des<br />

HBmatozoaires, notamment quand ceux-ci sont en tr&s p<strong>et</strong>it nombre dans<br />

le sang, Ross pro&de ainsi :<br />

On reGoit une grosse goutte de sang sur la lamelle, on 1’6tale peu ou<br />

point <strong>et</strong> on laisse s&her A l’air. Ch traite alors pendant un quart d’heure<br />

avec unc solution aqueuse d’dosine, ce qui a pour resultat de dissoudre<br />

toute l’h6moglobine. On lave ensuitc, puis on traitc pendant yuelqucs<br />

secondes par le bleu de n&thyl&ne; on d&hydrate <strong>et</strong> on monte dans le<br />

baume.<br />

(11 K. Koss. An improvatl m<strong>et</strong>hod for the microscopical diagnosis of intcr-<br />

mittent fever. Larlc<strong>et</strong>, I, 190X


RdLE DES MOUSTIQLJES DANS LE PALUDISME<br />

GrAce & l’absence d’hkmoglobine. la goutte de sang est trits transpa-<br />

rente, mkme si les globules forment trois ou quatre couches superposkes;<br />

les parasites sont color& en bleu <strong>et</strong> sont t&s visibles.<br />

Le seul inconvknient de wtte nr6thodc. c’est que la goutte de sang,<br />

n’ayant pas 6t6 tixee, est souvent enlev6e au lavage. en totalit ou partiel-<br />

lement. Pour remedier A c<strong>et</strong> inconw?nient, Huge (1) fait usage d’un<br />

melange de form01 & 2 pour 100 <strong>et</strong> d’acide acktique ti 0,s ou 1 pour 100 :<br />

le sang est fix6 <strong>et</strong> l’hknoglobine dissoute. On lave <strong>et</strong> on colore au bleu<br />

de me thykne.<br />

COLXIRATIONS ELECTIVES DTT SAX. - @and il s’agit, non plus de<br />

eonstatcr sinlplerucnt la prkence dcs lltimatozoaires. mais d’en faire une<br />

<strong>et</strong>ude approfondie, les mkthodes qui prCcPdent sont insuflisantes ; on doit<br />

alors rccourir aux colorations multiples on electives, qui sont assez<br />

nombreuses. Sous n’indiqucrons que les plus importantes.<br />

Mf!fl~o~le cle La-oeralt (2). - 011 prepare d’avance les trois solutions<br />

suivantes :<br />

1” Rleu de m6thylkne A l’oxydc d’argent ou bleu Borrel. Dans UII flacon<br />

de 130~~ environ, OII dissout 1 gramme d’azotate d’argent dans SO A 60~~<br />

d’eau distillt;e. La dissolulion achevk, on remplit avec une solution de<br />

soude <strong>et</strong> on agite; il SP forme un prkcipitk noir d’oxyde d’argent, qu’on<br />

lave A plusieurs reprises A l’eau distillire, pour enlever l’azotate de soude<br />

<strong>et</strong> l’exc& de soude. On verse alors sur l’oxyde d’argent une solution<br />

aclueuse saturke de bleu de mkthykne de H&list; on laisse en contact<br />

pendant i B S jours, en agitant de temps B autre.<br />

2’ Solution aqueuse d’dosine de Hiichst A 1 pour 4000.<br />

3” Solution de tanin A .5 pour 100. On ajoute g ceite solutiou, ainsi qu’&<br />

la prkddente, quelques morceaux de camphrc, pour empkher la produc-<br />

tion des Rloisissures.<br />

On fait, au lnoment dt: s’en servir, le m6lange suivant dans une kprou-<br />

v<strong>et</strong>te gradude : a<br />

Solution d’kosine. . . . . . . . . fp<br />

Bleu & l’oxyde d'argent . . . . . . 1<br />

Eau distilke. , . . . . . . . . . tj<br />

<strong>Les</strong> deux solutions sout filtkes sCpar&lrent. On agite avec une bagu<strong>et</strong>te<br />

de verre, puis on verse le liquide colorant daus un god<strong>et</strong> de porcelaine, si<br />

le frottis est fait sur lamelle, dans une boite de l’<strong>et</strong>ri. s’il est fait sur<br />

lame. Dans ce dernier cas, on soult5ve la lame pour que le frottis baigne<br />

daus les couches superieures du liquide ; 011 enlpkhe ainsi le prkcipitk,<br />

qui se forme plus ou moins vite, de venir s’accumuler 8. sa surface.<br />

(I) R. RUGE. Zur Erlcichterung der mikroskopische.A Malaria-diaqwe. De?rtsc;re<br />

med. Woclr., XXIX. p 20% 1903.<br />

(21 .I. LIVER\X. Sur une mi:thodr dr c*rllol;Ilion .II~. n’-!aIl\ ,inljl Ifi<br />

particulier h 1’6ludc dcs Ht5matozoaires endoqlo ula~rus. k . ii. s’ I(. ,LL’ )~a., L11.<br />

p. 5lk9, 1900.<br />

.


IQwment. pharmacien Inilitaire, a rendu c<strong>et</strong>te m6thode plus precise,<br />

par l’ohtention d’un hleu de cotllpositiolr constante (1). On lave & l’eau<br />

distillde Ic prPc*ipilG tl’osyde d’argent. en ayant soil) dc rc~nouveler l’opc’ration<br />

au rr~oins trois fois IJar d(;calltafiotl : ou alcalinise cnsui te tr+s<br />

I&Prement par P ou 3 h O.outlw tlfb IessivtA de soude au 10’.<br />

La coloration tics l~lasnrodie~ rxl (1~ leur chromatine SC fait en 3 8<br />

IO minutes, quancl lcl sang a CtC r&*c~lmttent recueilli. S’il est plus ancicn.<br />

la coloration est plus lfhnte: clle rcussit enc*ore avec des frottis datant de<br />

plusieurs ann6es. (_&land on suppose quc la coloration est suffisante, la<br />

pr6paration doit Ctre exanlin@e au microscope. Est-ellc bien rkussie, on<br />

lave ti grande eau, puis on traite par la solution de tanin pendant une<br />

minute environ : on Iaye dc nouveau & l’eau distillde. on s&he <strong>et</strong> on monte<br />

dans lc baume. La prdparation est-clle envahie par un pr6cipit6 granuleux,<br />

c0m111e il arrirc trop sonvent. on se debarrasse de celui-ci en lavant<br />

rapidement par I’alcool & ‘30” ou par UIIC solution d’acide ac<strong>et</strong>ique b<br />

5 pour 1000. apr& quoi on traite par le tanin.<br />

Celte tndthode colorc les hernatics en rose. le noyau des leucocytes en<br />

viol<strong>et</strong> fonc~!. le protoplasma des Plasmodics en bleu pile, la chromatine en<br />

rouge violace. I1 [aut renouveler la solution de bleu quand. aprPs SOII<br />

nltilange 11 1’6osine. elle donne rapidement u11 abondant prcxcipitd.<br />

.\lPtlwtlr dr Korrta7mcshj (2). - On preparc de frais le melange suivant :<br />

Solution aqucuse d’eosine & 0.1 pour 100. . . . . . 31 parties<br />

Solution aqueusc de bleu de m6thyl6ne 8.1 pour 100. 5) -<br />

On liltre le 1nPlangc, puis on y laisse le frottis de sang pendant une<br />

demi-heure ir une heure. On lave B l’eau 16g6rement acidulke par l’acide<br />

acktique, 011 laisse s&her a l’air <strong>et</strong> OII monte dans le baume.<br />

Ce pro&d6 donne tl’excellentes pr6parations : les h6maties sont colorkes<br />

en rose, lcs noyaux des leucocytes <strong>et</strong> les l’lasmodies en bleu, les grains<br />

de chromatine en rouge acajou. Mais les rcsultats varient d’un obser-<br />

vateur g l’autre. la r@action de la chromatine faisant souvent dt5faut.<br />

N6anmoins, la nr6thodo dc Romanovsky est la plus employ& pour l’ctude<br />

du sang paludique; cllle comporte diverses variantes.<br />

MtMode d’Aqutinsk,q. - OJI tient en r&erve une solution saturke de<br />

bleu de mc’thyl&ne dans l’eau <strong>et</strong> une solution ti 1 pour 100 d’6osine dans<br />

l’eau ; plus la premiere de ces solutions est ancienne. meilleurs sont les<br />

r&sultats. ,Iu moment de s’en servir, on liltre un volume de la solution de<br />

bleu de m6thylPnc ct on lc nr&lange h 2 volumes de la solution d’6osine.<br />

On remue le liquide avec un agitateur en verre ; on y plonge la prepa-<br />

ration; au bout de “, 6’3 heures, la coloration doit 6trc achevee, mais il<br />

ii’y a aucun inconvCnient B. laisser agir plus longtemps le m6lange.<br />

(1) A. BILLET, De la recherche cle 1’Hkmatozoaire du paludisme dam le sang <strong>et</strong><br />

de sa coloration. CC CutlttcCc, II, p. 481, 190-L.<br />

12) D. ROMANDWSKY, Zur Fragt: der Parasitoloffie und Thcrapie der Malaria.<br />

St-P<strong>et</strong>eabwge, med. Woch., XVI, p. 297-302 <strong>et</strong> 307-315, lS91.


ReiLE DES MOUSTIQUES I)ANS LE PALUDISMI'<br />

Jllezc pol!/clv~vdrv~e d’hvrn. - La mCthode d’Argutinsky a les m&mes<br />

inconv6nients que cclle de Romanovsk! : la coloration elective de la<br />

chromatinc ne r@ussit bien qu’avec les vieilles solutions de bleu de<br />

mdthy1Pnc. L’explication de ce ph@nomenc a tit@ donn& par Pnna.<br />

(luand unc solution aqueuse de bleu de mdthyl&ne, par exemple une<br />

solution saturee de bleu m6dicinal pur de Hiichst, reste exposge & l’air<br />

pendant plusicurs mois, elle acquiert spontanement un certain de@ de<br />

dichroi’sme <strong>et</strong> tire sur le rouge. Elle a acquis alors des proprSt6s tinctoriales<br />

particulikres. C’est pouryuoi la coloration de la chromatine, par les<br />

m6thodes de Romanovsky <strong>et</strong> d’Argutinsky. est inconstante avec les solutions<br />

jeunes <strong>et</strong> reussit le mieux avec les solutions anciennes de bleu de<br />

mt!thyl&ne.<br />

On peut hiiter de direrses manitires la formation du bleu polychri,me,<br />

soit en sourll<strong>et</strong>tant la solution B des chauffages rkp&t&. II 1’Ptuve & 40”,<br />

soit en l’additionnant d’un alcali. Le blcu polychrbme ainsi obtenu a la<br />

propri6t6 de colorer shrement la chromatine, par suite de la presence<br />

d’une nouvelle substance tinctorialc d6riv6e du bleu.<br />

YrocPdP de Z<strong>et</strong>tnoc. - A 100~~ d’une solution aqueuse de bleu de m&thy-<br />

lene h 1 pour 100, on ajoute 6.~ d’une solution aqueuse de bicarbonate de<br />

soude & 5 pour ,100; on porte ri 1’6tllve ti 60” pour 48 heures enviroll. ce qui<br />

suflit pour faire apparaitre la teintc rouge8tre. La solution se conserve<br />

bien <strong>et</strong> peut s’cmployer sans filtration prkalable.<br />

Pr*oct?lP (IP Korek. - A 1006~ d’une solution de bleu de m<strong>et</strong>hyl&e au<br />

loo’, on ajoute O,S de collargol; on agite virelnent B plusieurs reprises,<br />

puis on filtrc au bout de quelques heures. On obtient ainsi un bleu polychr6me<br />

qui, aver I’kosine, donne de bons r&ultats<br />

la chromatine.<br />

pour la coloration de<br />

MPthode tie J. H. Wrigc),t (1). - Par wtlc m6thode <strong>et</strong> les deux suivantes,<br />

le frottis de sang n’a pas besoin d’ktre fix6 pr@alablement ; les matiPrcs<br />

colorantes sont en dissolution dans l’alcool qui joue le r61e de fixateur.<br />

=Z une solution de 0 gr. SO de bicarbonate de soude dans 100~~ d’eau<br />

distillCe, on ajoute 1 gr. de bleu de mPthyl&ne de Griibler; on concentre le<br />

mPlange $I l’dtuve pendant une heure. @land il est refroidi, on le verse<br />

dans une large cuvefte, puis on y ajoute, en remuant, 500~‘(’ d’une solution<br />

aqueuse d’kosine au milli&me. Dans le m&nge apparait un fin precipit.6<br />

noir$tre, qui reste en suspension, en m6me temps qu’8 la surface vient<br />

flotter une 6cume 2 refl<strong>et</strong>s jauntitres mktalliques. On recueille le pr6cipit6<br />

sur le tiltre <strong>et</strong> on le desskche sans le lavcr. On le dissout alors dans<br />

l’alcool n&thylique pur, g raison de 0 gr. 50 pour lOOcc, <strong>et</strong> l’on obtient<br />

ainsi un liquide colorant, qui se conserve indPfiniment, ainsi d’ailleurs<br />

que le pr6cipit6 dess&hk. On doit @viter l’evaporation de l’alcool, car la<br />

(1) J.-H. WRIGHT. A rapid m<strong>et</strong>hod for the differential staining<br />

and malarial parasites, JOUV~ML~<br />

01’ meal. research, VII, 1902.<br />

of blood films


438 LES MOUSTIQUES<br />

solution trop saturke pourrait produire des prkipitds dans la preparation ;<br />

il conviendrait alors de filtrer <strong>et</strong> d’ajouter un peu d’alcool m@thyliquc.<br />

Le frottis de sang est desskhk, puis fix6 pendant :! ti 3 minutes par<br />

l’alcool m<strong>et</strong>hylique. On fait s&her <strong>et</strong> on verse dessus le liquide colorant.<br />

Au bout d’une minute, on ajoute de l’eau distillde goutte & goutte, jusqu’g<br />

ce qu’il se forme 6 la surface une dklirate ecume iriske; on suspend alors<br />

toute addition d’eau <strong>et</strong> on laisse en 1’Btat pendant 3 minutes. Puis on lave<br />

& I’eau distillee, pendant unc minute environ, ce qui entralne le superflu<br />

du bleu <strong>et</strong> provoque la coloration differentielle des divers c!l&nents. On<br />

peut suivre le phknom+ne au microscope, ti un faible grossissement ;<br />

quand la rPaction est jug6e satisfaisante, on dess&he <strong>et</strong> on monte dans le<br />

baume.<br />

MCthodp de Louis Jenner (1). - On mklange les solutions de hleu de<br />

m6thylkne <strong>et</strong> d’ttosine ; il se forme un pr@cipitk que l’on recueille sur le<br />

filtre; on It? desseche <strong>et</strong> on le dissout dans l’alcool mkthplique. Lors de la<br />

coloration, ce dernier iixe Ies 61Pments anatomiques. La prkparation est<br />

plongke dans la teinture, pendant 3 minutes <strong>et</strong> demie B 4 minutes, exacte-<br />

ment. On lave ensuite in l’cau distill& ; aprPs lavage. on laisse encore<br />

pendant 30 secondes uric goutte d’eau distilltie eur la prkparation. On<br />

s+che alors <strong>et</strong> on monte dans le baume.<br />

ProcCdP de Leishmcm (2). - A une solution de bleu de Griibler & 1 pour<br />

100, on ajoute 0,s pour 400 de carbonate de soude ; on m<strong>et</strong> le melange k<br />

1’6tuve B 65” pendant 12 heures, puis on expose B l’air pendant une<br />

semaine au moins. On obtient ainsi le bleu polychrcjme, qui s’emploie de<br />

la man&e suivante :<br />

On verse dans une cuv<strong>et</strong>te plate volumes 6gaux de bleu polychr6me<br />

<strong>et</strong> d’unc solution aqueuse d’kosine au milli&me : il surnage une kpaisse<br />

pellicule <strong>et</strong> le liquide prksente la couleur de 1’6osine. On laisse le<br />

m@lange expos6 g I’air pendant quelques heures, en ayant soin de le<br />

remuer de temps B autre. On filtre alors ; le r&idu est lavii B l’eau<br />

distilke, jusqu’g ce que celle-ci n’ait plus qu’une leg&e teinte bleu8tre;<br />

on le recueille, on le desskhe ti l’ktuve ti 37” <strong>et</strong> on le pulvdrise ; on obtient<br />

ainsi une poudre fine verdtitre, ti refl<strong>et</strong>s m6talliques. La teinture s’obtient<br />

en dissolvant 0 gr. 15 de c<strong>et</strong>te poudre dans 100(,~ d’alcool mkthyliqucb.<br />

Ou mieux, on fait une solution satur@e de poudre dans l’alcool m@thy-<br />

lique, on filtre g froid, puis on 6tcnd d’un dixieme d’alcool mkthylique,<br />

pour que la liqueur ne soit pas B 1’6tat de saturation compkte. La solu-<br />

tion se conserve bien; elle est d’un beau bleu sombre, avec reflcts verdri-<br />

tres B la lumikre rkfl@chie.<br />

(1) L. JENNER, A new preparation for rapidly fixing and staining blood. Lmc<strong>et</strong>,<br />

I, p. 370, 1599.<br />

(2) W.-B. LEXSEMAN, The application of Romanowsky’s stain in malaria.<br />

British wed. jourricll, I, p. 635, 1901. - Note on a simple and rapid m<strong>et</strong>hod of<br />

producing Romanowski stainin, @ in malarial and other blood films. British wed.<br />

jourrbal, II, p. 737, 1901.


RbLE DES RIOUSTIQ~E~ DASX LE PALUDISME 439<br />

On op&rc sur des frottis de sari g s<strong>et</strong> <strong>et</strong> non fix&, l’alcool mCthpliquc<br />

devant jouer le r6le de Gxatrur. .\ l’aide d’une pip<strong>et</strong>te, on verse sur la<br />

preparation une ou deux gouttes de tcinturc <strong>et</strong> on laisse agir pendant une<br />

minute au plus. On ajoute alors gouttc 2 zoutte de l’eau distillke. cn<br />

agitant dc mani~re & melanger celle-ci ti la liqueur aussi rapidement que<br />

possible. On arrPte quand le m6lange a pris unc teinte cleill<strong>et</strong> <strong>et</strong> qu’il<br />

surnage ou tlotte clans lc liquidr UII prckipit6 form4 par les particules de<br />

la tcinture qui sont insolublcs dans l’cau. On laisse agir lc melange<br />

pendant 2 minutes au moins, puis on lave k l’eau distill&e <strong>et</strong> on laisse<br />

tinalcment quelqucs gouttes d’eau clistill(;c sur la preparation pendant une<br />

minute encore. Cne certainc quantit6 de hlcu se dissout <strong>et</strong> le globule<br />

prend une tcinte rouge clair. On fera bien de suivre l’opdration au micro-<br />

scope <strong>et</strong> de l’arr<strong>et</strong>er d&s que la dkcoloration sera jug& suf’fisante. On<br />

dessPche alors <strong>et</strong> on montc dans le haume.<br />

<strong>Les</strong> nl6thodcs de Jcnner ct de Leishmall donnent d’escellents rkultats.<br />

Lcs globules rouges prcnnent la tciutc de l’willct. les granulations baso-<br />

philes <strong>et</strong> les Plasmodies se colorcnt PII bleu. lcs granulal ions de Scliiiff ner<br />

(‘11 rouge. la chromatine en rouge intense.<br />

PrTKPclP tlr Cie,r,s,/ (1). - Lc bleu de mdthykne Ctant g6nc;ralcment tr&<br />

impur <strong>et</strong> ayant, d’unc fabriquc ti l’autre, dcs propridtPs tiuctoriales ou<br />

mt!dicinalcs asscz diffdrentes. Giemsa est parvenu ti preparer un bleu<br />

chimiquement pur, lc CC mclhylenazur 1) (2). C’est une substance solide.<br />

inaltdrablc. 131 solution aqucusc & 0.8 pour 1000, ellc se conserve pendant<br />

des mois, clans un flacon brun. On a d’autre part me solution d’eosine de<br />

Itiichst au titre dtl 0,O.Y pour 1000. 0~1 verse dans utle large eprouv<strong>et</strong>tc<br />

graduee lOOc(, de c<strong>et</strong>te derniPre solution, puis 011 ajoute avcc une pip<strong>et</strong>te<br />

graduee 1cc de la solution d’azur : 011 agite, puis on place dans CC’ liquidc<br />

Its pr6parations dc sang lixees & l’alcool. En 1; 8. 30 nlinutes, la coloration<br />

est achevce. On lave & l’eau, on d&hydrate<br />

non acidc.<br />

<strong>et</strong> on monte dans le baumr<br />

Neuter (3) prkconise UIW variaute de cctte mkthode. 11 verse dans unc<br />

boile dc I’<strong>et</strong>ri ou un p<strong>et</strong>it cristallisoir 20~~ d’eau distilldc, puis ajoute<br />

30 gouttcs du mklange des solutions cl’azllr <strong>et</strong> cl’eosine. On agite comma<br />

pour d@velopper un clichG photographique. Au bout de 1:; h 30 rrkutes,<br />

on lave h l’eau distillte,<br />

le baume.<br />

OJI <strong>et</strong>anche au papier buvard. puis ou monte dans<br />

(2) Ce produit cst fabriqu6 par la maison Grflblcr <strong>et</strong> Hollborn, de Leipzig. On<br />

pcut l’obtenir sous deus &tats : lo Azur I ou CC Jlt$hylenazurchlorhydrat )) pur;<br />

2” Azur II ou mt%mg,lc5 du pr&.xkicnt avec partie @ale de bleu mtkiicinal<br />

Iliichst.<br />

de<br />

13) Ii. REUTER, Weitere Heitr3gc zur JIalariaplasmodienf~rbun~ mittcls A-<br />

M<strong>et</strong>hylenblau-Eosin. CertlwlDl. [i~v Ilnt;le,,lol.. Urzy2,((1le. SSXII, p. 842, 1902.


Position syst6matique des HBmatozoaires du paludisme. - Consi-<br />

der& d’ahord par Laveran cbt d’autres observateurs comme des dlgues<br />

(flscil/n?*irc) ou comme dies v6gCtaux inferieurs de nature indkcise, les<br />

parasites du paludisme son t ac tuel lenren t rat tachds aux I’rotozoaires. 11s<br />

ont les plus grandes affinitbs avec les Coccidies, appartienncnt comme<br />

cclles-ci a la classe des sporozoaires, mais rentrent dans un ordre parti-<br />

culier. celui des HCmosporidies.<br />

ORDRE DES H2ElWOSPORIDIA DANILEVSKY.<br />

Synonymie. -- H~moc~~to:otr Danilevsky, 3tS8.5 ; Hmmporidia Mingazzini,<br />

1890 ; I-l~ma~~~c~ebie~~s Wailli<strong>et</strong>, 1893.<br />

Animalcules vivant. an moins pendaut une certaine p6riode de leur<br />

existence, ti 1’intCrieur des globules sanguins des vertt;br& ; ils s’y multiplient<br />

suivant un mode special de scissiparit6. Gr&ce & la rkp<strong>et</strong>ition de ce<br />

phenomene. un nombre toujours croissant de globules se trouvent envahis<br />

par les parasites. Suivant qu’ils appartiennent aux Vert@brc% & sang froid<br />

ou li sang chaud, on les divise en deux sous-ordres.<br />

Sous-ordre des Hzemosporea.<br />

Synonymie. - H;t~rrlospo~i,-liu Labbe, 1894 ; van \j’asielewski, 18%.<br />

Schizonte wrmiforme, endoglobulaire aux premiers stades de son dcI\.eloppement,<br />

puis libre dans le plasma sauguin. parasites des Vert@br& B<br />

sang froid pendant la phase schizogonique, <strong>et</strong> de divers lnvertebr6s (Hirudin&s,<br />

iicariens) pendant la phase sporogonique; les migrations <strong>et</strong> l’alter-<br />

_ nance des gknerations semblent Ptre la r$gle. Trois genres certains :<br />

1. Lun/


R6LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 442<br />

4u sous-ordre des H;~~~~ospowtr se rat tachell t encore plusieurs genres<br />

dont la raliditi! rcste indkcise :<br />

1. C,qtur~zabn Labhe, 189& (non Danilevsky, lS90). - Chez les Batraciens.<br />

Type : C. hncteriferw LabbG, espitce parasite de lln,lrc esczrlen tn,<br />

renfermant des Bact&ies commensales cbt representant probablement unc<br />

simple vari<strong>et</strong>k de Ln~~kester’rlln miuir,tcc.<br />

-* 9 Dnctylosomu Labbe, lS9& (Lnrew,,icc Labbk. 1898; non Grassi <strong>et</strong><br />

Fel<strong>et</strong>ti, 1890). - Chez les Batraciens. Typ’ : D. ranar’um (Grassi), parasite<br />

de fauna esculentn. D’aprits Hintze. c<strong>et</strong>te pr<strong>et</strong>endue espece est une<br />

simple varibtk de Lunlcesterella mir~imcr.<br />

3. Hmaupiunz Eisen, 1897. - Type <strong>et</strong> espPce unique : H. Rirdyi Eisen,<br />

dans les globules rouges d’un Batracien urodble (fIatrucho.(;ep.s nttenuatus).<br />

Simond a d&Grit sous le nom d’H,~~,r~,c,,la&~ .Mrt.sl~r~ikovi une H&osporidie<br />

qui, par ses schizontes dimorphes, a des atKnit& manifestes avec les<br />

Ctr?‘y01yws; on la trouve dans les globules rouges d’une Tortue (Trioq.~<br />

indicics).<br />

<strong>Les</strong> H~~rco.s~own. ne s’observent done que chez les Vertebr& B sang<br />

froid; ils nc peuvent Btre transmis par les Aloustiques, qui ne piquent<br />

point de tels animaux. L’infection s’opitre par l’intermediairc des Hirudinkes<br />

<strong>et</strong> peut-ktre aussi au moyen d’HemiptPres aquatiqucs, tels que les<br />

S+pes <strong>et</strong> les Sotonectes, pour lcs Poissons <strong>et</strong> les Batraciens. <strong>et</strong> au moyen<br />

des Acariens, pour les lieptiles. <strong>Les</strong> H&nosporidicbs dcs I’ertebr+s infPrieurs<br />

on t avec lrs Coccidies des ressemblances morphologiques Cviden tw :<br />

011 peut done se demander si certaines d’entre elles ne seraient pas<br />

capables d’accomplir toute leur kvolution chez un m&me h8te, la diss&<br />

mination se faisant au moyen de formes enkystees qui deviendraient<br />

libres. On t,rouve, chez quelques espkces, des indices tr& n<strong>et</strong>s de c<strong>et</strong> c!tat<br />

ant&ieur : Colryolysrr.s lucertcrwm, qui accomplit, sa schizogonie $I l’int&<br />

rieur des h&naties, s’entoure alors d’une membrane d’enveloppe. Hintze<br />

a prgtendu que, chez f,a,r/&ste/*elEtc ~)~i~~iwc~, le zygote mobile sortirait<br />

des vaisseaux <strong>et</strong> irait s’enkyster dans une cellule de 1’~pithClium intestinal<br />

: le kyste serait alors evacue avec les dejections, puis avale fortuitement<br />

par une Grenouille. Mais il est plus vraisemblable que le kyste en<br />

question appartient A une Coccidie <strong>et</strong> que la transmission de I’Hematozoaire<br />

se fait par une Sangsue ou un autre animal suceur; HC~)nopis<br />

sang?ri.sw~f(~ attaque ordinairemen t les Grenouilles.<br />

Sous-ordre des Acystosporea.<br />

Synonymie. - Gpcnosporiditr Labbit, 1894. - .Ic?fstosporidicr voll<br />

Wasielewski, 1896.<br />

schizonte arrondi <strong>et</strong> amibo’ide ou de formc fixe, endoglobulaire pendant<br />

toute sa croissance. Parasites des Vertkbr& B sang chaud pendant la<br />

phase schizogonique, parasites des Xrthropodes pendant la phase sporo-<br />

gonique, les migrations <strong>et</strong> l’alternance des gEnerations semblant Btre la<br />

regle. Trois genres certains :


1. Bnbklx Starcovici, 1893 (Hzwzntococcus RabPs, 1888; non Agardh,<br />

1828). - Chcz les Mammif&rcs; le parasite est transmis par les Ixodes.<br />

mais on ignore encore s‘il subit des m6tamorphoses ti l’intdrieur de ceuxci.<br />

Type : Il. bouis (Babes, ISSS), qui cause une grave h6moglobinurie (I).<br />

-2. Plasmorliun~ Rlarchiafava ct Celli, 1885 (H;Pnroproteus Kruse, 1890;<br />

Proteosoma Labb6, IS%.). -<br />

Pl. mnlnritre (Laveran, 18Sl).<br />

Chez les Nammifkes <strong>et</strong> les Oiseaux. Type :<br />

3. Baltwidiuw Labbe, 1S9/1. -<br />

(Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1S90).<br />

Chez lcs Oiseaux. Type : H. IIccnile?!sk?yi<br />

Au sous-ordre des ~~C~S~OSJIO~YV se rattachent deux genres incertains :<br />

I, ~‘ol!/chI.o/,lo~/?ilus Uionisi, 1898. - Chcz les Chauves-souris de la<br />

campagne romaine. Deux esp&es pigment&es <strong>et</strong> ressemblant au parasite<br />

de la fikre quarte : 1’. muriucrs chez le Jlurin (Vesyertilio muri?zus) <strong>et</strong><br />

P. melmipl,eru.s (sic !) ch(bz Miniopterus Srhreibwsi. Se sont pas inoculables<br />

ti 1’Homme par voie intra-vcineuse ou sous-cutande; ne semblent<br />

pas t;tre capables de se propager par l’intc~rm6diaire des Moustiques.<br />

2. .Ic/~ro~~ulticrts Dionisi, 1898. - Egalemcnt chez les Chauves-Souris<br />

de la campagne romaine. Une seule espt’cc : -4. cesperugiks chez la<br />

Noctule (I~~spc~~~cgo mct7uIu). Sans pigment, <strong>et</strong> ressemblant au parasite de<br />

la Btivre tropicale. Comme lcs deux espi’ces prkkdentes, celle-ci ne<br />

s’inocule pas B 1’Homme <strong>et</strong> n’est pas propage? par les Moustiques. C’est<br />

apparemmcut chez les Acariens ou les Nyctdribies, qui vivent toujours en<br />

grand nombre sur lcs ailes ou dans le ylagc des Chiropttires. qu’il faut<br />

chercher l’agent de diss&nination de ccs HPmatozoaires (2).<br />

<strong>Les</strong> l~la.w~odium <strong>et</strong> les Haheridium sont les deux seuls genres<br />

dont nous ayons A nous occuper ici. 11s accomplissent des migr;t-<br />

tions ykritables, sans lesquelles ils ne peuvent achever leur Bvolu-<br />

tion. 11s ont les Rfoustiques pour dis&minateurs probahlement<br />

exclusifs. Ce sont ties organismes douks d’un parasitisme perma-<br />

nent, : ils passent du illoustique chez le Vertkbrk B sang chaud,<br />

puis de ce dernier cllez le hloustique, <strong>et</strong> indkfiniment ainsi, accom-<br />

plissant des migrations, sans lesquelles il leur est impossible de<br />

parcourir le cycle normal <strong>et</strong> compl<strong>et</strong> de leurs mktamorphoses; 5<br />

(I) Synonymie : Rmnatococcm bows Rabks, 1888: Babesia bobs Starcovici,<br />

1893 ; f’yroso~~ta bigemi,lum Smith <strong>et</strong> Kilbornc, 1893; Pirvplnsnia bigemiuum<br />

Patton, 1895; dploso~?~w hiyerrlirtctm Wandollecli, 1895. - La maladie causde par<br />

cc parasite est bien connue sous les noms de /iewe L116 I’ezus <strong>et</strong> de tristeza;<br />

c’est le type de tout un groupe d’affections<br />

bnDt!sioses.<br />

qui doivent prendre le nom de<br />

(2) Laveran (1901) estime que les trois espkces indiqukes par Dionisi chez les<br />

Chiropteres doivent ktre rdunies en une seulc, qu’il appolle Hxmamda mek?lIpherw<br />

I SIC !,I <strong>et</strong> qui devrait Jonc rentrer dans le genre Plusmodiflm. C<strong>et</strong>te opinion<br />

n’est pas iwraisemblable; toutafois, aucune preuve n’est donni:e a l’apptii.


Ri)LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 443<br />

aucun moment de leur existence. <strong>et</strong> sous aucun &tat particulier,<br />

ils ne sont limes ni dans l’eau, ni dans l’air, ni dans la terre. ce<br />

qui, soit dit d&s maintenant, ruine definitivement toutes les theories<br />

invoquees jusqu’a ce jour pour espliquer l’<strong>et</strong>iologie du paludisme.<br />

Ces Hemosporidies passent une premiere phase de multiplication<br />

asesuee (scirizogonie) clans le san, (7 des \Tertehres, puis une seconde<br />

phase de reproduction sexuee (s~o~~ogoni~) dans les visceres des<br />

Insectes ; en d’autres termes;, les Tertehres jouent B leur egard le<br />

role d’hotes intermediaires <strong>et</strong> les Insectes celui cl’hotes definitifs.<br />

‘I’outefois, ce que nous avow clit plus haut des Ma?mosporea montre<br />

que la reproduction sporogonique des -1 cystosporea <strong>et</strong> leur passage<br />

par les Insectes ne sont que des faits d’adaptation assez recente,<br />

en vue d’assurer la dissemination des espiaces, <strong>et</strong> l’on peut des lors<br />

se demander jusqu’a quel point est l&&time une assimilation des<br />

migrations subies par ces organismes inferieurs avec celles dont<br />

les helminthes nous donnent de si nombreux esemples.<br />

La presence des Acystosporea dans le sang ou les visceres des<br />

Mammiferes <strong>et</strong> des Oiseaux s’accompagne de troubles fonctionnels :<br />

chez l’Homme, ceus-ci’ constituent les differentes formes de la<br />

tievre intermittente ; chez les animaus, leurs manifestations sont<br />

encore ma1 connues, mais ne peuvent <strong>et</strong>re revoquees en doute.<br />

Genre Plasmod..ium Marchiafava <strong>et</strong> Celli, 1885.<br />

Synonymie. - Hzma tomonas Osler, 1857. - H2matoph~yllum<br />

M<strong>et</strong>shnikov, 188’7. - Hzmam&a Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 30 decembre<br />

1889 (2). - Laverwnia Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 30 decembre 1889, proparte<br />

(non Labbe, 1839; non Laveran, IS99). - Cytamniba, Danilevsky,<br />

IS90 (non Labbe, lS94). - Proteosomn Labbe, 1894. - Hzmospo-<br />

ridium Lewkowicz, 1597. - Ha?momenas ROSS, 1899, pro parte. -<br />

Cytosporon von Wasielewski, 1901.<br />

Ihagnosc. - Hemosporidies accomplissant, des m<strong>et</strong>amorphoses<br />

<strong>et</strong> des migrations. Pendant une prerniilre periode (cycle cle I;olgi),<br />

elles ont pour hate intermediaire un Vertebre it sang chaud<br />

(Oiseau ou Mammifere) : logties h l’interieur des globules rouges<br />

du sang, elle grandissent, se chargent de pigment noir <strong>et</strong> se<br />

(fi R. FELETTI e R. GHASSI, Sui pararsiti della malaria. Catania. in-80 de<br />

12 p., 22 dkc. 1889. - La brochure est. datke du 22 dkembre, mais n’a 6ti: remise<br />

ti la poste que ie 30 dkcembre.


multiplient par schizogonie ; les m&ozo’ites, mis en liberte dans le<br />

plasma pai 6clatement du globule parasite, infestent d’autres<br />

globules, A l’intt5rieur desquels ils vent se comporter de la m&me<br />

maniitre <strong>et</strong> l’infection se propage ainsi chez le mt!me animal. Au<br />

bout d’un certain nomhre de multiplications schizogoniques, il<br />

apparait dans le plasma sanguin des organismes parasitaires de<br />

forme particuli+re, ronds ou rt!niformes <strong>et</strong> ayant la valeur d’indi-<br />

vidus sexu& (gamhes). Ces derniers circulent dans le liquide<br />

sanguin, sans y subir aucune modification, puis finissent par y<br />

pdrir, A mains qu’ils n’en soient extraits par un hloustique, dans<br />

le corps duquel ils vont poursuivre leur Bvolution. Chez ce nouvel<br />

h8te commence une seconde p6riode (cycle de Ross), qui dkbute par<br />

la fusion du gamilte Q avec un Bltiment fkcondateur produit par le<br />

gam&te 8. Puis le gam@te Q subit une segmentation (sporogonie),<br />

aboutissant ti la production d’un nombre considdrable de sporo-<br />

zo’ites ; ceux ci, par clclatement du kyste oh ils se sont form&,<br />

tombent dans la cavitB g&n&ale <strong>et</strong> p&&trent clans la gland? sali-<br />

vaire de I’insecte. Ce dernier, en piquant un t!tre appropri4, lui<br />

inocule alors le parasite , germe d’une maladie souvent fort grave.<br />

Au genre Plasmodium (1) se rattachent actuellement trois types<br />

de parasites, chacun de ces types pouvant renfermer plusieurs<br />

espkces : 10 les organismes qui produisent les Mvres intermittentes<br />

de l’Homme, P1. mdariue (Laveran, 4881) ; 20 un H&rnatozoaire des<br />

Singes, Pl. liochi (Laveran, 4899) ; 30 un parasite des Oiseaux, Pi.<br />

Danilewkyi (Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1890). On a voulu rapprocher de ce<br />

meme genre divers autres H4matozoaires, observ& chez les Mam-<br />

miftires, mais dont le mode de transmission est encore @nor6 <strong>et</strong><br />

dont les relations avec les vrais Plcrsmodium restent incertaines (2).<br />

(1) Ross dksigne sous le coliectif d’H%eIna?l~@bbdue les H&natozoaires<br />

rangeons dans le genre Plcr.sr//odwrrr .<br />

que nous<br />

(2) Kolle (u) decrit chez le Hmuf du sud de 1’Afrique une fievre &mitten&<br />

qu’il appelle f’ebrns malari%~orrrrl.s <strong>et</strong> qui ne s’accompagne ni d’hitmaturie ni<br />

d’h&noglohinurie ; les h6maties rcnferment un p<strong>et</strong>it parasite diffkrent de Habesin<br />

boc~s <strong>et</strong> se rapprochant des Plasmodies paludiques, mais sans leilr ktre idenlique.<br />

Dupuy 01) <strong>et</strong> Pierre (c) ont observb chez le Cheval, au S&&gal <strong>et</strong> au Soudan,<br />

(a) W. KOI~LE; Ueber einen neuen pathogenen Parasiten im Blute der Rinder<br />

in Siid-Afrika. Zeitschrift f:iir Hgygieue, XXVII, p. 45-48, 1898.<br />

(bi DUPUY, Malaria des Chevaux algkriens en SBnkgambie. Recueil de m&d.<br />

vewr., p 253, 1889.<br />

(c) PIERRE, Du paludisme chez le Cheval. Rull<strong>et</strong>zn de In Sot. centrccle de me’cl.<br />

Ikte’r., (2), XIV, p. 448, 1896.


RbLE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME UG<br />

Le Plasmodium malariae n’est pas une espkce simple. - Laveran<br />

croit & l’unit6 spkcifique des parasites qui s’observent dans les cliffc’rents<br />

types fkbriles (1) : & ces derniers correspondraient, non pas des espkces<br />

distinctes. lnais de simples varidtes d’unc seule <strong>et</strong> mPme espkce poly-<br />

morph:. Suivant les individus. cellc-ci caauserait des fikvrcs d’un type<br />

different; bien plus, la maladie pourrait changer d’aspect chew un m&ne<br />

patient. Par esemple, les tievres tierce <strong>et</strong> quarte s’observent surtout au<br />

printemps, alors quc la quotidienne se dklarc de prCf&ence en kt6 <strong>et</strong> en<br />

automne ; il scmble done logique d’adlu<strong>et</strong>tre clue la morphologie <strong>et</strong> la<br />

periodicit du parasite varient suivant la saison (2).<br />

Telle est. en substance, la thkorie de I’unicitk du paludisme, dont<br />

une alfection fkbrilc au tours de laquelltX ltb sari,, v renfermc ordinairement des<br />

corpuscules semi-lunaires pigmentPs. En Russie, Potapenlio a obscrvt) chez lc<br />

Cheval des troubles de la vision colncidant avec la prksence constante, dans les<br />

globules rouges, d’organisrnes qu’il rapprochc de ccux du paludisme humain ((1).<br />

Liiwit a dkrit en 1&!X). sous les noms de HZMUWWI!U le/~e/t/it~ ~ugtctr <strong>et</strong> de<br />

I-I. kucel,~iae ~ic*w.c. deux cspkces de Plasmodies vivant A l’inikricur dcs leucocytcs.<br />

dans les cas de leucernie; ce nc sont, en r&lit& que des produits artificiels,<br />

dus A la lixiviation tics granulations des labrocytes par les matkres colorantes<br />

employees. On a encore signalP, dans dilfkrentes atfections. des parasites intraglobulaires<br />

qu’on a voulu assimiler aux Plasmodies : par exemple clans une<br />

lualadie spkciale de la vessie (Rrunton. 1893). dans le trachdme (Elze. 2897). dans<br />

Ie ~oitre (Grass<strong>et</strong>. 1898), ot dans la syphilis (Horand. 19Ok); ces observations<br />

m&itent confirmation.<br />

(1) .\. JAVE~AS, Existe-t-il une writ% d’likmatozoaire particulitire au paludisme<br />

intertropical 7 Archil;es de f’arusitoloyie, I, p. 44. 1898.<br />

(2) L’opinion de Laveran s’est modifide maintes fois, quant au nombre <strong>et</strong> a la<br />

dt5nomination des vari&% qu’il adm<strong>et</strong>.<br />

En 4900 (bl, il 6crit cc qui suit : cc L’HBmatozoaire du paludisme ~H~tmum~~~a<br />

mularicre) prdsente dtwx variktks que l’on pcut tlksi@er sous les noms de parur<br />

<strong>et</strong> de ?,fag,lcc. d’apri% lcs dimensions des kkrnents parasitaires. Lorsqu’un malade<br />

clans Le sang duquel on a constatb, au S@n@al, par exemple, H. mduriae, var.<br />

~CII’CU, rcntre en France <strong>et</strong> qu’il a des rechutes de fibvre: on trouvc d’ordinaire<br />

dans le sang H. mlariue, var. tttng,la; il ne s’agit done pas d’esptkes ditfkentes.<br />

mais de simples variktks. ))<br />

En 1901 (c). il supprimc la variktti ,~agnu <strong>et</strong> la remplace par les deus vari6tks<br />

tertimcte <strong>et</strong> yuurtauae. u Jfa pense. dit-il. qu’il s’agit de simples varikt@s d’une<br />

mdme espkce polymorphe. La variktk purc’u correspond 2 I’Htimatozoaire qui a<br />

6t.i: signali: comme le parasite des fiCvres tropicales. N<br />

(u) Il. IIoTaneHE;o, K-b wio_QoriM nepiowqecKa?ro BocnaneHiH rxwb<br />

IIJIII .iIyHHoii c’J?$IIOTId )- ;rorua,g<strong>et</strong>i. @z/6, XIII, p. 146. 1892.<br />

(b) A. LAVERAX. Resume du rapport sur I’Hkmatozoaire du paludisme. C. K.<br />

~21 XIIIe Co~gres zuternut. de m&l., section de BactPriol., p. 16, 1900.<br />

(c) A. LAVERAN, Essai de classification dcs Hkmatozoaires endoglobulaires ou<br />

Hsmocytozoa. C. R. Sot. cle biol., p. 798, 1901.


446 LES MOUSTIQUES<br />

Labbe, Calm<strong>et</strong>te (1). van Gorkotn (2) <strong>et</strong> UJI p<strong>et</strong>it nornbre d’autres sont<br />

encore partisans. Xais une telle crop-alice n’est plus acceptable : Bill<strong>et</strong><br />

estime qu’il y a lieu d’ktablir entre les parasites de la tierce <strong>et</strong> de la quartc<br />

CC une distinction assez tranchc;e 1) : ailleurs. il reconnait qu’il existe en<br />

Algkrie (( dcux formes de paludisme correspondant & deux espkes de<br />

parasites bien distinctes )) : la tierce <strong>et</strong> la quarte (3).<br />

C<strong>et</strong>tc distinction n’est pas nou\-ellc, puisqu’elle a 6t6 6tablie dks lSS6<br />

par Golgi (4). L-n peu plus tard. Narchiafava <strong>et</strong> Hignami ont reconnu la<br />

specificit& des p<strong>et</strong>its parasites de la tiercc maligne, dite encore iiAvre<br />

tropicale ou estivo-automnalc (3).<br />

<strong>Les</strong> observations de crs dcrni6res aunties u’ont fait clue contirmer la<br />

pluralit sl@ciliclu~ des HCluatozoaires du paludisme, mais 011 est cncorc<br />

dans l’incertitudc quaut au nombre des espkces qu’il c*onvient de distin-<br />

@Ml,. La pdriodicitc5 des arc&s de fitivre, dalls laquelle on pourrait<br />

s’attendrc B trouver un critkriunr, comme c’est le ca’s pour les fievres<br />

ticwe <strong>et</strong> quarte, n’a nullcment c<strong>et</strong>te certitude, d’ahord parce que certaines<br />

tievres sont d’uil type 1)lus ou mains irrtgulier. puis pawe que ce type se<br />

troure souv(‘nt fauss@ par dcs rcdoublcments qui. longtemps incxpliqu&,<br />

r&ultent pour nous d’infections successivcs <strong>et</strong> intercalaires.<br />

Abstraction faitc de la ticrce b6nigne, B grosses Plasmodies kvoluant<br />

en 48 heures. dc la quarte A gros parasites (72 heures) <strong>et</strong> m6me de la<br />

ticrce maligne li pctits Hkmatozoaires (48 heures), sur la spkciticitd<br />

desquelles on est nraintenant d’accord, il existe done dc reelles tlivergences<br />

entrp 1~s observateurs quant aux autres formes parasitaires. ,$ans<br />

songc’r ti dnumkrer ici toutes les opinions 6mises, indiquons les principales.<br />

116s lS90, Grassi ct Fel<strong>et</strong>ti distinguaient deux types parasitaires :<br />

H;x!rr,trrrtdxl mulclriue, des fievres rc!guliPres, <strong>et</strong> Lcruewnin wcrln?*iae, des<br />

fikvres irrQuli&res. ce dewier caracGris6 par ses corps en croissant (6).<br />

(1) CC Le pallitlisnle, ainsi que 1% prow@ Laveran, constitue une s<strong>et</strong>tle ejltlte’<br />

wzorDiclc se rapportant B une swle espcce tie pamslte. Mais le parasite parcourt,<br />

dans son d&eloppement, un double cycle Bvolutif, cycle estivo-automnal abwtissant<br />

au croissant, cycle hibcrno-vernal aboutissant k la rosace : ces cycles se<br />

suivent <strong>et</strong> l’on peut observer la transformation dcs p<strong>et</strong>ites formes parasitaires en<br />

grandes formes amibordes chez un mtme suj<strong>et</strong>. L’autonomie du parasite dit de la<br />

firvre estivo-automnale n’existe done pas. I)-CALMETTE, Le (‘adude, II, p. 181,2902.<br />

(2, W. J. VAS GORKOM, Dc uniteit van den malariaparasi<strong>et</strong>. G<strong>et</strong>reesl;. T?_jtlschrift<br />

roar il’ederlurldscll-lll~~~, XLII, p. 692, 1902.<br />

13) ,\. I~II,I.ET. Contribution !I l’<strong>et</strong>ude du paludisme <strong>et</strong> dc son tlt?matozoaire en<br />

.\l#rie (Constantine). A rcwlie.5 rle b’lrcstltut Pasteur. XVI. p. 185. 190”.<br />

(‘l) Gor,c;r. Sull’ infezione malarica. .4 whirlo per /e SC. wed., X. p. 109-135, 1886.<br />

- _Incora sull’ infozione malirrica. Gu zz<strong>et</strong>ta degli ospedulz, VII, p. 419-423. 1886.<br />

(5) MAHCAIAFAVA e BIGNAJII, La quotidiana e la terzana estivo-autunnale.<br />

wed.. 111: p. 792-797, 1892.<br />

Rlforma<br />

(6) GRASS und FELETTI, Uebec die Parasiten dcr Malaria. Cedralblatt fiir<br />

Htrkteriol.. \‘[I. p. 396-401 <strong>et</strong> 430-435. 18’ 0; cf. p. 401 <strong>et</strong> 431. - Malariaparasiten<br />

in den Vdg-eln. Itdew, IX. p. (r03-409. 429-433 <strong>et</strong> 461 46; cf. p. 430, 7 avril 1891<br />

(deja publii: dans le BuZl<strong>et</strong>ti?%o memile, XIV, juin 1890).


R6LE DES MOUSTIQUES DhNS LE PALUDISJfE 447<br />

I-n peu plus tard, ces rn&nes ohscrvateur ‘s distingueut jusqu’ti yuatre<br />

espkes : Hre~~cumwhc ricrr.r de la ticrce sirllple ou double, 11. ~~ftl(l~*irre de<br />

la quark sinlple, double ou triple, II. ~~~~zrw dc la licvre cluotidienne (1)<br />

<strong>et</strong> l,~/~rrwrzitr lrraltr,*i/re dcs lievrcs irr$,xllit!res. Jlarchiaiava <strong>et</strong> Celli adm<strong>et</strong>tent<br />

en outre un parasite de la quotidiennc Illaligne. mais peut-irtre n’estce<br />

autre chose que Ic parasite de la tiers tllaligne double. Ziemann <strong>et</strong><br />

Laveran adrn<strong>et</strong>tent une K varic;tC JJ pour la ctuartc Inalignc. mais la spkifiicite<br />

en reste douteuse; le premier de cc s autcurs croit, en rcvanche, que<br />

les fiitvrcs nralignes <strong>et</strong> tropicales. lnalgrd l(burs types si difldrents, sont<br />

c*aust!cs par un seul <strong>et</strong> unique parasite clui. suivailt sa iualignitt! <strong>et</strong> suivant<br />

la ksislancc dc I’orgaIlisiire, ac*coniplit 6011 (*!.(*k (‘11 2k ‘JS ou ‘ii heurcs.<br />

I*nc opinion toute sellll,lablo csl cxl)ritllc;c par Koch ; CII’ 18!)8, il achn<strong>et</strong>tait<br />

quatre espkes parasitaires, c*orrespondant aus li+rres quark. tierw,<br />

tropicale <strong>et</strong> irrQxli6re; CII LSW, il ii’txi rcconnait plris cjiie trois <strong>et</strong> rC;unil<br />

Its dens dernieres en uiic: sculc (2). .4 la ili&rrrc 6pocl1it’, Ross adrn<strong>et</strong><br />

Cgalerilent trois espi?ces. r<strong>et</strong>jarties eJl deux genres : H;l~,,~lr ,,,trt1n tHlll(ll’i(~P<br />

tie la quartc>. H. ciw.r* de la ticrce cl N;~rrrorIcPll(ls ~~/‘;ww : ccttc dernitircl<br />

s’observc dans les likvrcs irrkgulikres, rdnlittentes. pernicieuws ct cbtivoautoiilnales<br />

; ~11th rcnferliie<br />

esptkes distinctes !J (3).<br />

plusieurs varitittis yui sont (( l)cut-L:tre cles<br />

l’n 18!17, Lewkowicz (4) divisait les Plasnlodies I)aludictues CII cieus<br />

g roupes : le premier. ti gam<strong>et</strong>es sphkiclucs, cotnprcnai t les ljarasites de<br />

la ticwe <strong>et</strong> de la ctuarte: au scc6nd. ii ganiPtes en croissant . i 1 rat tachai t<br />

jusqu’& quatre espilces : H;rr,rOs~)O)‘idi?rrr/ sp., B cycle ind6ternlin6 ct B<br />

ganktes en forme de c&are; Il. zo~dfxim~~n~-le, dvoluant en 10 jours ;<br />

H. s<strong>et</strong>lrci~rrcr~~cir, kvoluaut en 15 jours <strong>et</strong> H. uigesirrro-fe/.ticlrlcle kvoluaut en<br />

22 jours. Plus tard. ce ru6111r observateur (5) rnodilie son opinion <strong>et</strong> se<br />

range sous la bannike de l’unicismc : il considkre les li&vres tierce<br />

bknigne. tiercc maligne <strong>et</strong> ciy’si,nn-te/.ficrrrl, (*OIIII~IC dues ti un scul <strong>et</strong><br />

In&me parasite polymorphe; par analogie, la quarte bknigue, la quark<br />

(I) Ce mC~trc> nom d’H~tl//~ci/rrf~/~~i( p~‘az~~.~’ avail ktch dotme; prck8demment. par<br />

UT. n~r’:mc~s auteurs. Cl un HCtlutozoaire tics cbiscaux : il constituv done ici un<br />

)/omerl rtllIIIo,r <strong>et</strong> ne saurait ttrr niaintenu. -Cf. -Ic’CccflP/II1(f (;1oP/1/(/ t/f SC. ,rUt.<br />

I/I (‘c/&0/u. avril Ic190; /l/tl/<strong>et</strong>trr/r~ //re,csrliJ (1~11 .Lcc.ctd. Gloe,clcc. XI\‘. juin iS90;<br />

C’eutralblcitt fur llukterlol.. IX. p. 807. 28 mars 1891.<br />

(2) H. KOCH. Uebcr die Entwiclielung cltlr Jlalariiiparasitm. Zeitschrift fiir<br />

Hygiene, XXXJI. 1S99. - CC Toutcs les autrpk cspcccts de parasites rualariqurs<br />

qui s’ohserveraient cbcz l’tiom~ne <strong>et</strong> quo l’on a dL;crils sous les noms ~‘HLw/.<br />

przco.c~. Hrrnr. ou tlrclvcrl~lt,l. parasites drs tit:vrcs irr@uli&es. <strong>et</strong>c.. sont sans<br />

caract6ristiqucb lmpre: elles apparticnncbnt toutes 3 la fitbvre tropicale. ))<br />

{3) l-1. Ross, Life-history<br />

august 3. 1899.<br />

of the parasites of malaria. Sutwe, LX, p. 322,<br />

(4) X. LE~KO~ICZ, Ueber den Entwickelungspang und die Eintcilung der<br />

Malariaparasiten. Ce~~tralbl~itt f’ilr 1lnktrmAogze. XXI. p. 129-133, lF97.<br />

(5) X. LITWKOWICZ. Zur Biologie der Jlalariaparasiten. TVie,ler klzn. Wocheaschrift.<br />

XIII, p. 206: 1900.


448 LES MOCJSTlQtJES<br />

maligne ct une fikvre SI longs intervalles encore ma1 dkfinie sont attri-<br />

buees ti une seconde espke parasitaire polymorphe. Comme on le voit,<br />

c’t2t. avec quelques variantes . l’opinion que Bill<strong>et</strong> professe encore<br />

aujourd’hui.<br />

La pluralit slkcifique dcs Hknratoxoaires du paludisme se trouve encore<br />

cltimontrde d’une facon non mains convainrante par les inoculations exp&<br />

rimentales. En 1880, Gerhardt a rec’onuu qu’on donne la fiPvrc A un<br />

Homme sain, en lui inoculant du sang d’un paludique; Mariotti <strong>et</strong><br />

Ciarrocchi. puis Narchiafava <strong>et</strong> Celli ont compl6tk c<strong>et</strong>te notion, en<br />

dkmontrant que le sang de l’individu inowl contient alors des Hemato-<br />

zoaires. Ces expdricnces. rbpf5tdes par un grand nombre d’observateurs,<br />

ont conduit aux constatations suivantcs :<br />

1” L’infection se translll<strong>et</strong> stirement, quaud on injecte le sang d’uu<br />

paludique dans les veines ou sous la peau d’un individu sain ;<br />

2’ <strong>Les</strong> types febrile <strong>et</strong> parasitaire sont toujours. chez I’individu conta-<br />

mink, identiques ti ceux de l’indivitlu qui a fourni le sang iuocuk ;<br />

13” l!n type febrile ddlini ne se transforme jamais en un autre type,<br />

chew UII m&me malade :<br />

i” IJails les circonstaiices oti l’on a cru constater unc telle transfor-<br />

tttation, il s’agissait d’une invasion secondaire par un parasite different<br />

de cclui de la premiere infestation;<br />

3’ On reproduit le type febrile priulitif chez un individu inoculc!, 110~<br />

seulement par l’inoculation directe de sang paludique humain, nrais encore<br />

quand un individu sain est pique par un Anoplrrl~s mtrculipennis ayant<br />

sue@ prt;alablement le san g d’un malade atteint d’un type febrile comu.<br />

Ce dernier fait, mis en lumikre par Bignami, Celli, Grassi <strong>et</strong> d’autres, a<br />

6t6 d&tmntr@ par P.-Th. Manson d’une faGon particulikrement convain-<br />

caute. Des Anollheles nl/xculipenlii.c. gorges ti Rome tlu sang de malades<br />

atteints dz fikvre tierce b&ligne, sout envoy& & Londres dans une cage<br />

de gaze; un certain noltrbre sont encore vivants A l’arrivkc. I’.-Th. hlanson<br />

se laisse piquer par ces Insectes B plusieurs jours d’intervalle : 15 & 46<br />

jours apr& la premikre piqhrc ct 8 & 9 jours apr&s la derniirre. la EiPvrc<br />

&late. puis se renouvelle avw violence lcs jours suivants ; c’est seulement<br />

au cinquikme ac& qu’on trouve avec certitude les Hdmatozoaires ; le<br />

sang renferme non seulement des parasites intra-globulaires. mais aussi<br />

des gamtites <strong>et</strong> des leucoc!.tes pigment&. On adlrrinistre la quinine A<br />

diffkents intervalles <strong>et</strong> 10s parasites disparaissent dans l’espace d’un<br />

jour. L’ktat normal se maintient pendant neuf itlois. apr& quoi se declare<br />

une rkidive, dont la quinine a facilement raison.<br />

C<strong>et</strong>te intkressante expkrience dtkontre comment le paludisme peut<br />

Water dans des localit& jusqu’alors salubres : il suffit que des Mousti-<br />

ques infest& soient aulenks de loin par le chentin de fer, les bateaux ou<br />

de quelqueautre manitire (1). L’cxamen microscopique permit de constater<br />

que le parasite Btait bien celui de la fikvrc tierce bknigne (Flas~~otli~cw<br />

(2) Voir plus haut, p. 72-73.


R6LE DES MOUSTIQUES DAKS LE PALUDISME U!)<br />

CiCUX) ; la fikvre se presentait sous la forme redoublee, par suite de la<br />

multiplicitk <strong>et</strong> de l’intercalation des inoculations parasitaires.<br />

Ainsi, le paludisme n’est pas une cutit morbide, mais une coilectivitd<br />

d’<strong>et</strong>ats morbides agant chacun son parasite spdcifique ; il y a des tievres<br />

intcrmittentes, tout c;ommc il J- a des tikvres Cruptives. <strong>Les</strong> divers<br />

Hkmatozoaires du paludisme se distiuguent les uns des autres par un<br />

ensemble de caractkres, notamulent par l’ac’tiritk de leurs ltlouvements B<br />

l’intkrieur des h&maties, par leur richesse en pigment, par la dur@e du<br />

cycle schizogonique, par le si&ge oti il s’accoulplit, par lc nombre des<br />

mkozo’ites qui en rksultent, par l’action du parasite sur le globule rouge,<br />

par la fornre des gam<strong>et</strong>es. <strong>et</strong>c.<br />

Le Plasrurodiwrf runlariue n’est done pas me espkce simple (I) ; il doit<br />

ktre d6membri en plusieurs autres espkes. B l’une desquelles son non1<br />

doit. dcmeurer. couformfiruent aus r$les de la uornenclature, les autres<br />

cspkes bien dkfinies prenant chacune uu uom particulicr. Saris pr6judicc<br />

de celles qu’on pourra carackkiscr par la suite, on doit adm<strong>et</strong>tre actuellement<br />

trois esp&ces principales : i%~srnorlium rnuluriue. senm stricto, de la<br />

likvre quarte, PI. viwz, de la fikvre tierce <strong>et</strong> PZ. falcipccrum, de la fievre<br />

tropicale. Sous devons expliquer ce dernier nom.<br />

La synonymie des Bdmatozoaires du paludisme est tr& difiicile A<br />

dkbrouiller, par suite de confusions commises par Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti. A la<br />

tin de dkcembre 1889, ces deux auteurs <strong>et</strong>ablissent deux genres nouveaux<br />

<strong>et</strong> deux espPces nouvelles : H;I’~)~~~IIIw~c~ waln?*iue, des fikvres rkgulikres,<br />

<strong>et</strong> LaL-eru,zicl r)ra/aria~. des tievres irkguliitrcs (2). Le premier de ces<br />

genres est bask sur v lc corps pigment6 de la tierce <strong>et</strong> de la quarte I),<br />

c’est4 dire sur le schizonte; le second est fond6 sur le croissant, c’est-adire<br />

sur le gamkte. <strong>Les</strong> deux observateurs italiens consid@raient, en <strong>et</strong>l<strong>et</strong>,<br />

les croissants comme distincts des parasites intra-globulaires, <strong>et</strong> ils<br />

(a) blicroganktocyte en train de produire des microgam<strong>et</strong>es.<br />

101 Nom appliqui: aux gamc’tes <strong>et</strong> attribtlk a tort a Alarchiafava <strong>et</strong> Celli.<br />

(CI Kom applique aux schizontes <strong>et</strong> attributi B tort a Grassi p


soutenaient encore c<strong>et</strong>te opiniou en 1892 (1) : or, on sait que ce ne sont<br />

que les gam<strong>et</strong>es d’H6mosporidies qui. pendant leurs phases schizogonique<br />

<strong>et</strong> sporogonique, ne peurent ktre distraites du genre PZ/rsworli?lrn ; les<br />

gam<strong>et</strong>es en croissant, clui sout d’ailleurs des Eornles transitoires, ne<br />

peuvent done avoir la valeur d’un caractkre @n&ique. II en rksultr :<br />

4.” que les genres /ix~)rc~~)~c& <strong>et</strong> I_u2wonirr sont identiques au genre<br />

Plasmotliun~ <strong>et</strong> tombent en synonymie; 2 que l’esp&e I.azPr*n?lia ~wulcIf*i(~e,<br />

incorporde d&ormais au genre Plaw~odiun~, perd non seulement son 110111<br />

gkidrique, mais aussi son nom specifique.<br />

L’eslkce parasitaire ainsi dkbaptiske est celle qui cause les fikvres pernicieuses,<br />

quotidiennes, continues ou subcontinues. Le 31 octobre 1891,<br />

Grassi public UIIC note (2) oti il distingue, pour ces types febriles. trois<br />

parasites diff6rents : Ilzrnorna41a pmco,~‘, H. immaculrrtn <strong>et</strong> IAL-emniu<br />

rnrrluriue. Ce dernier uom n’est pas adnlissible, ainsi que nous venons dc<br />

l’ktablir ; mais que penser des deux autrcs, qui ont du moius le m@rite de<br />

s’appliquer & dcs parasites intra globulaires, les uns pigment&, les autres<br />

sans pigment ? Aucun de ces deux noms n’est valable.<br />

En efl<strong>et</strong>, l’espkce Hmrrmmba ~I*;PCO,Z: a 6tk dtablie par Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti<br />

en avril 1890 pour une Hdmosporidie des Oiseaux (3) ; dans la suite du<br />

m&me travail (p. C;), ce mPme nom se trouve attribuk en outre k UII parasite<br />

humain qui N ne peut ktre distingu6 de celui des Oiseaux N <strong>et</strong> qui<br />

produit des fikvres du type quotidien. En 1891. l’identite dcs parasites<br />

aviaire <strong>et</strong> humain ici confondus est considkrke comme doutcuse ; en fait,<br />

elle n’est pas soutenable. Le Plasmodium pmxos est done exclusivement<br />

un parasite dcs Oiseaux ; il ne s’observe pas chez I’Homme.<br />

D’autre part, l’esp+ce Hzmnmeba ir)~maczcZatu a 6t6 6tablie par Grassi,<br />

le 31 octobre 1891 (4), en faveur d’un parasite du Faucon cresserelle (Falco<br />

tinrlunculus); mais, un peu plus loin, le meme auteur inscrit ce rrr&ne<br />

parasite au nombre des Hkmatoxoaires de 1’Homme. C<strong>et</strong>te assimilation<br />

est Bvidernrnent inexacte, d’oti la conclusion que H;pmco),ceba immmxlat(~,<br />

ou plut6t Plcrsmodiur,l ,irrt macuh tunl, ne saurait Ctre qu’un parasite des<br />

Oiseaux.<br />

Schaudinn a done raisou de rej<strong>et</strong>er le 110111 de Yl. pr*xco.x, mais il a tort<br />

de lui substituer celui de 1’1. iu~nwculatuon : ni l’un ni l’autrc de ces deux<br />

noms n’est valable pour un HCmatozoaire de l’espkce humaine. DPs lors.<br />

le seul nom qui convienne B la Plasmodie qui cause les fikvres irr@uli+res<br />

est celui de Plusn~otliu,)~ falcipartrm (Welch, 1897), ainsi que le montreront<br />

les listes synonymiques don&es plus loin.<br />

(I) B. GRASSI und R. FELETTI, Weiteres tiber Malaria. Ceritrulblatt fihr Bukterlol.,<br />

X, p. 481, 1891; cf. p. 484 <strong>et</strong> suivantes.<br />

(2) B. GRASSI, Verschiedene Untersuchungen. Ceir tru&latt f;iir’ Bukteriol., X,<br />

p. 517, 1891.<br />

(31 G~assr <strong>et</strong> FELETTI. Ancora sui parassiti malarici degli Uccelli. IIllllcttl,co<br />

rilekxle dell’dccud. Gioema di SC. )!clt. 211 Cuta)lw. XIV, p. 2, avril 1890: cf. 11. 2.<br />

(4) R. GRASSI, LOCO CitatO, p. 517.


RbLE DES MOUSTIQUES D.4NS LE PALUDISME 451<br />

Nous d&irons d’abord PI. ricwx. dont on connait le rnieux la structure<br />

<strong>et</strong> les nv5tamorphoses (1).<br />

Plasmodium vivax (Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1890).<br />

Synonymie. - Hzmameba viua,r Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1890; Ross,<br />

1900. - dmcpba febris tertiajlae Marchiafava <strong>et</strong> Bignami, 2891. -<br />

Plasmodium malariae tertianoc Celli <strong>et</strong> Sanfelice, 1591; hlannaberg,<br />

is91 ; Kruse, 1892. - H;rmam@ba febris tertianae Sakharov, 1893.<br />

- H;rmamoha Laverani var. tertiana Labb& 1894; von Wasielen-ski,<br />

4896. - Cytcrrn~ba tertianae IJanilevsky, 1895. - Hzmospori&um<br />

tertianae Lewkowicz, 3 S9i. - Hxmatozoon f'ebris tertianae Welch,<br />

1897. - Plasmodium malariae tertiana.e Weich~elbaum, 1895. -<br />

Pl. malaMe tertianum LalM, 1899. - Hxmamaba ma.lariae var.<br />

magw Laveran, 1900, pro paxte. - Hzmamceba. malariae var.<br />

Eertianae Laveran, 1901.<br />

Ce parasite cause la fi&vre tierce bknigne, simple ou double. 11<br />

est trPs rCpandu dans les r&ions oti le paludisme s&it avec inten-<br />

sit&, notamm,ent aux Indes <strong>et</strong> en Amkrique; ti l’hbpital des marins,<br />

ti Londres, oti l’on soigne des gens Venus de tous les coins du<br />

monde, on l’observe & peu pr+s dans 60 pour 100 des cas. II se<br />

propage au moyen de divers Anophehae ; en Europe, _4nopheles<br />

maculipennis est son principal agent de disskmination.<br />

L’Insecte infest& par ce parasite est, j un certain moment,<br />

capable de l’inoculer avec sa salive g un Homme sain, dont il vient<br />

de sucer le sang. De la sorte p&&rent daus les capillaires de la<br />

peau certains germes ou sporozo’ites, qui se trouvaient dans la<br />

glande salivaire du Moustique <strong>et</strong> dont l’origine sera indiqu8e<br />

ci-aprks. On peut facilement suivre sous le microscope les phitno-<br />

mCnes que nous allons dt%rire, si l’on a soin de porter dans une<br />

gout te de sang humain, l@&rement diluke par l’eau physiologique,<br />

les sporozo’ites recueillis par dilackration des glandes salivaires<br />

d’un Anophkle infest& ; on horde la prkparation ;i la Vaseline <strong>et</strong><br />

l’on examine sur la platine chauffante ti 370.<br />

II) P.-M. AZHGOUTINSKY. Contribution k l’ktude de la morphologic <strong>et</strong> de la<br />

biologic du parasite malarique. .l~h?r.r.~ (1~s .w. hio/.. X, p. 12-48. 1903. -<br />

(:. Scu~r.~,~ss. StudiPn tikwr liranli~leitscrrepentlc Protozorn. - II. Pln.sr~olllrr?/r<br />

~.irfr.~ iGrassi und Fel<strong>et</strong>til. cicr Frreger des l’ertianliebers Mm Menschen.<br />

.Irbeit<strong>et</strong>c plus dem IilllS. Gesctntltleit~cr,,~t. XIX.


Schizogonie (cycle de Golgi). - C<strong>et</strong>te phase se passe lout entiitre<br />

dans le sang humain, deprlis le moment oil les sporozo’ites ont 6tk<br />

inwuk par la l)iqilre du Rloustique jusqu’;l celui air les pmi,tes<br />

vent 6tre repris dans le sang par un autre Moustique. <strong>Les</strong> divers<br />

&tats sous lesqut\ls l’H&llatozoaire peut se rencontrer dans le sang<br />

ont &k reconnus par Laveran, mais Golgi a montri! de quelle<br />

rnanikre ils dkrivent les uns des autres <strong>et</strong> a 6tabli leur filiation.<br />

<strong>Les</strong> sporozoi’tes, tels que 1’Insecte les inocule dans la p<strong>et</strong>ite plaie<br />

produite par son rostre, sont des organismes allong&, fusiformes<br />

ou falciformes, longs de 10 $I 20 IL, larges de 1 2 2 12., trks effil6s ;i<br />

leurs deux extrkmitks, la plus fine &ant tourn6e en avant lors de la<br />

marche. Leur protoplasma finement granuleus, trtis rkfringent <strong>et</strong><br />

de structure al\-6olaire (I), renferme vers le milieu de la longueur<br />

un noyau ovale, plus rkfringent <strong>et</strong> aussi de structure alvholaire.<br />

Le noyau se colore aiskment; les grains de chromatine, de taille<br />

diverse, sont dans la paroi des alvdoles <strong>et</strong>, par conkquent, disposks<br />

en rkseau; il est rare de les trouver agglom6rks en une seule masse<br />

constituant un nucNole ou un caryosome.<br />

Le sporozofte est capable de mouvements divers. Sur place, il<br />

accomplit des torsions <strong>et</strong> des mouvements pkristaltiques, soit<br />

isolkment, soit en m&ne temps, ce qui produit alors des change-<br />

ments de forme t&s vari6s. La torsion se limite presyue toujours<br />

1~ la moiti6 antkrieure; elle est lente, mais le redressement est<br />

brusque. <strong>Les</strong> mouvements pkristaltiques se font d’avant en arrikre :<br />

une sorte d’onde se propage le Ion g du corps avec la rapidit de<br />

l’kclair ou, au contraire, marche avec une grande lenteur ; dans ce<br />

dernier cas, on peut voir deus ou trois ondes se shivre le long du<br />

corps. &and l’organisme se dkplace, il se comporte h la faGon du<br />

sporozo’i te des Coccidies, ayec lequel il a d’ailleurs la plus grande<br />

ressem blance : il excr<strong>et</strong>e par son estrkmitk postkrieure une<br />

substance hyaline, collante, de consistance g&tineuse, qui adhkre<br />

par c*oagulation k la surface sur laquelle repose le sporozoi’te <strong>et</strong> le<br />

pousse en avant. Quancl c<strong>et</strong>te substance a t!tk utiliske en totalit&<br />

l’animalcule s’arr&te <strong>et</strong> en fabrique une nouvelle provision ;<br />

(1) On attribuc gen6ralement k Biitschli la dhouverte de 1’6tat alveolaire du<br />

protoplasma. C’est IA une erreur : c<strong>et</strong>te decouverte appartient A J. Iitinstkr, de<br />

Bordeaux. qui 1% t7xpos6e d&s 1882 <strong>et</strong> l’a confirm&? depuis lors par de nombrcuws<br />

publications.


RbLE DES MOUSTIQI-ES I).\NS LE PALUDISME 453<br />

pendant ces pauses, les mouvements de flexion <strong>et</strong> les contractions<br />

peuveut continuer.<br />

Parvenu au contact des hkmaties, le sporozoi’te s’attaque B l’une<br />

d’elles <strong>et</strong> cherche 11 y pt’&trer (1). I1 presse par son extkmit6 ant&-<br />

rieure contre le globule <strong>et</strong> produit ain5i une p<strong>et</strong>ite perforation<br />

dans laquelle il s’engage : ;I l’aicle de mouvements vari6s <strong>et</strong> de<br />

fortes contractions, il s’enfonce progressivement dans le globule<br />

<strong>et</strong> finit par y Iknitlrer en eniier (fig. 22). Dans une prkparation<br />

de sang, cela demande de 40 minutes g une heure, mais il est<br />

Fig. 262. - Invasion du sang <strong>et</strong> schizoponie observkes A 1’8tat frais, d’apres<br />

Schaudinn. - U-P. sporozoltes attaquant une Mmatie, pPnPtrant A I’intPrieur<br />

dc celle-ci ct s’y transformant en un corpuscule amibolde semblahle b un<br />

jeune schizonte ; f.. schizonte Age; d’environ 12 heures; .c, schizonte adulte.<br />

tri:s actif, A@ de 24 B 28 heures ; II. schizonte adulte prkludant i la multipli-<br />

cation nuclkaire ; i. schizonte b noyaux multiples.<br />

vraisemblable que, daos le sang en circulation, la pknktration est<br />

beaucoup plus rapide.<br />

Aprks s’<strong>et</strong>re introduit tlans l’hkmatie, le sporozoite entre en<br />

repos : il prend une forme plus ou moins arrondie. 11 mesure alors<br />

de 1 1~~ 5 21 3 p. : son protoplasma Gnement granuleux, al@olaire, est<br />

mains rkfringent que celui du globule; son noyau arrondi, large<br />

de 1 F Ci 2 !J- 25, est assez apparent : soit par l’acide osmique, soit<br />

par la coloration de Romanovsky, on distingue en son cbentre un<br />

caryosome volumineux.<br />

(2) Laveran a longtemps soutenu <strong>et</strong> croit peut-ktre encore que I’flkmatozoaire<br />

est simplement accoll: au globule rouge; Lewliomicz partage c<strong>et</strong>te opinion pour<br />

le parasite de la fibvre tropicale <strong>et</strong> Argutinsky pour celui de la ticrce. Golgi<br />

a pourtant dkmontrk, d&s 1883, que le parasite de la fWre quarte pknittre rkella-<br />

ment B l’interieur de I’hkmatie.


45’L LES MOUSTIQUES<br />

Cependant, l’animalcule change d’aspect <strong>et</strong> se transforme en<br />

jeune schizonte. Son protoplasma <strong>et</strong> son noyau deviennent hyalins<br />

<strong>et</strong> plus rPfringents, puis il commence a se mouvoir lentement, en<br />

meme temps que sa refringence diminue. Par clit’ferents points de<br />

la surface, sa substance se soul&\-e lentement en courts <strong>et</strong> larges<br />

pseudopodes ; puis les mouvements s’accelerent. <strong>et</strong> le schizonte<br />

roule de c&e <strong>et</strong> d’autre, d’autant plus activement qur la tempt&<br />

rature est plus elevee. I1 apparait alors, auprks du noyau, une<br />

vacuole qui s’elargit rapidement <strong>et</strong> ctui est en rapport avec la<br />

Fig. 263. - Schizogonie &udiBe SUP des preparations color8es, d’aprks Schaudinn.<br />

- n: ijeune schizonte, peu aprks la p&Ctration du mbrozolte dans l’hkmatic ;<br />

6. schizonte A@_ de 10 heures environ; 6. hkmatie parasitbe, montrant les<br />

granulations de SchbfIner ; d. schizonte vers la 30’ heure. t&s amibolde:<br />

P. schizonte un peu plus AgB, A noyau alvkolaire; f, schizonte adulte, prklu-<br />

dant B la multiplication nuckaire, par suite de la fusion des grains de<br />

chromatine en une plaque kquatoriale; g, h, divisions nuclkaires succehssives ;<br />

i, dkbut de la schizogonie; j, fin de la schizogonie <strong>et</strong> dissociation des merozoi’tcs.<br />

destruction de la substance globulaire par le parasite. En <strong>et</strong>f<strong>et</strong>,<br />

celui-ci s’<strong>et</strong>ale autant que possible it l’interieur du globule ; il<br />

augmente ainsi ses points de contact avec le protoplasma de ce<br />

dernier, se nourrit plus abondamment <strong>et</strong> croit plus vite. La vacuole<br />

donne au parasite un aspect annulaire, caracteristique du jeune<br />

schizonte; elle est Iwise le plus souvent pour la partie achromatiquc<br />

du noyau.<br />

Ce stade correspond A peu p&s 31 la sisiilme heure apres l’infes-<br />

tation de l’hematie : le parasite a notablement grossi ; son diam<strong>et</strong>re<br />

&ale environ le quart de celui du globule. Ueux heures plus tard,<br />

le schizonte est devenu plus pale <strong>et</strong> immobile.


KYLE DES ~~OUSTIQUE~ rws LE PALUDISME 4%<br />

En c<strong>et</strong> Ctat, la Plasmodie a la meme structure que les mbrozo’ites<br />

ausquels elle va donner naissance; elle ne ressemble plus au<br />

sporozoi’te, dont elle derive pourtant directement. On ne saurait<br />

done adm<strong>et</strong>tre l’opinion de Crassi, qui pense que le sporozoite, en<br />

arrivant clans le sang, s’y multil)lie l)ar scissiparite ou par gemma-<br />

lion, donnant ainsi naissance A des produits qui seuls seraient<br />

capables de pen<strong>et</strong>rer dans les hematies pour s’y transformer en<br />

schizontes.<br />

L’apparition de la vacuole II l’interieur du schizonte ne precede<br />

que de Eort peu celle cles granulations pigmentaires. Celles-ci se<br />

tleposent dans le protoplasma; elles resultent de la transformation<br />

de la substance tlu globule <strong>et</strong> specialement de l’hemoglohine; on<br />

les assimile ortlinairement ;‘I la melanine, mais A tort : leur teinte<br />

n’est pas noire, mais brun jaunlitre fence; tirant sur le vert olive.<br />

Ces granules cristallins son1 immobiles <strong>et</strong> relativement rares <strong>et</strong><br />

fins; ils sont doues de la tlouble refringence, propri<strong>et</strong>e otbtique trlts<br />

prkitwse, puisque, sur ties preparations colorees, eile perm<strong>et</strong> de<br />

les clistinguer slirement ties grains de chromatine.<br />

Au bout de 24 heures, ie globule parasite est deja t&s gonfle ; il<br />

est plus pale <strong>et</strong> se colore moins vivement par les reactifs. L’Hema-<br />

tozoaire a grossi lui-meme <strong>et</strong> son protoplasma se colore mieux. La<br />

vacuole est plus vaste, souvent meme on en compte deux ou trois ;<br />

l’amiboi’sme est plus actif, ce qui donne aux parasites les aspects<br />

les plus divers. Le pigment <strong>et</strong> le noyau sont a la peripherie ; souvent,<br />

meme, le noyau fait hernie <strong>et</strong> ne se trouve plus recouvert que<br />

tl’une trk mince couche protoplasmique.<br />

I)ans les dix a douze heures qui suivent, le schizonte se montre<br />

cloud de mouvements amibo’itles estr+mement actifs; il change de<br />

forme sans trt;\-e ni merci : des vacuoles se montrent, grandissent,<br />

l)uis rlisparaissent ; des pseudopodes s’allon~eut, puis se r<strong>et</strong>ractent ;<br />

l’aspect du parasite varie saw cesse. ce qui lui iI valu son nom de<br />

vircr.r. Le pigment clevient 111~s ahontiant <strong>et</strong> se trouve hallotte d’un<br />

Cote it 1’aUtre. 123 nO!_;lU ;I grohsi, lIlaiS pUrtant n’a pas @US de 3 [J.<br />

de largerlr; son caryosome n’est plus compact, mais est creuse de<br />

yaruoles. Celles-ci s’elargissent progre5sivement <strong>et</strong> empi<strong>et</strong>eut sur<br />

le nogari, qui presente tiualement, dans sa totalitc, i’aspect d’un<br />

fin rdseau B mailles claires, dent les ncnuds <strong>et</strong> les fils sont charges<br />

de grains de chrornatine.<br />

.


456 LES MOLISTIQUES<br />

Vers la 40e heure, le parasite ralentit ses mouvements, arrondit<br />

son contour <strong>et</strong> croit plus lentement. Vers la 44e ou la 45e heure, il<br />

devient immobile <strong>et</strong> cesse de s’accroitre; il se passe alors in son<br />

interieur des phenomiines qui aboutissent a sa muliplication. Le<br />

noyau se divise par un p1*ociidt5 de mitose simplifie : la plaque<br />

equatoriale, bien accusee au premier dedouhlement, ne l’est plus<br />

guere au second <strong>et</strong> fait defaut a partir du troisieme ; la division tlu<br />

noyau ne se fait plus que par simple <strong>et</strong>ranglement.<br />

11 se forme ainsi de 12 a 24 nogaux-filles, ordinairement t6, qui<br />

s’arrondissent. Cepentlant, le pigment se condense vers le centre<br />

en un ou plusieurs amas, puis le protoplasma commence a se<br />

diviser : il se souleve a la peripherie en autant de mamelons qu’il<br />

y a de noyaux, puis des sillons naissent des intervalles de ces<br />

saillies <strong>et</strong> marchent vers le centre. Ainsi se constitue le corps e?l<br />

TOwee de Laveran; ainsi prennent naissance ties cellules-filles ou<br />

me’roades, qui finissent par se &parer entierement les unes des<br />

autres, ainsi que de la masse pigmentaire. <strong>Les</strong> merozo’ites sont<br />

spheriques ou ovalaires; ils mesurent 1 tk 5 a 3 TV.; leur cargosome,<br />

egalement arrondi ou allonge, mesure de 0 p 5 5 1 ;J. 25; on observe<br />

parfois des mkrozoi’tes avec deux caryosomes <strong>et</strong> meme deus noyaux.<br />

A ce stade le globule rouge n’est plus constitue que par une<br />

coque tres mince <strong>et</strong> tres pale, qui entoure les merozoi’tes : il &late<br />

<strong>et</strong> ceux-ci tombent dans le plasma sanguin ; le residu pigmentaire<br />

tombe aussi dans le plasma ou reste, suivant les cas, dans les<br />

debris de l’hematie.<br />

<strong>Les</strong> phenomenes que nous venons de decrire se sont accomt)lis<br />

plus ou moins exactement en 48 heures. Le plasma renferme<br />

maintenant des organismes qui se trouvent tlans les memes condi-<br />

tions que les sporozoi’tes inocules par 1’Anophele <strong>et</strong> qui vont se<br />

comporter identiquement cornme ceus-c-i. En <strong>et</strong>t’<strong>et</strong>, les merozoi’tes<br />

ne ivestent pas inertes; ils y ac:c*omt)lissent ties mouvernents assez<br />

lents, mais d’ailleurs tres sen~l~lables a c’eux ties sporozo’ites. 11s<br />

s’accolent aux globules rouges <strong>et</strong> 3’ t+niltrent de la meme maniere<br />

que ces derniers ; SW la platine chauffante. I’in\-asion cles hematies<br />

s’accomt)lit, en moins d’une heure ; elle est sans doute plus rapidtl<br />

dans le sang en circulation. Le protoplasma <strong>et</strong> le noyau des mero-<br />

zoi‘tes sent de structure alveolaire ; ce dernier, plus OII mains<br />

central, renferme un gros caryosome.


.<br />

R6LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 457<br />

Comme il a <strong>et</strong>6 dit, les mdrozoites se cornportent de la m&me<br />

fac;on que les sporozoites ; ils deviennent done, eux aussi, des<br />

schizontes trks mobiles, 5 large vacuole, d’aspect annulaire, <strong>et</strong><br />

produisent, dans l’espace de 48 heures, une nouvelle g6n&ration de<br />

mkrozo’ites. Ceux-ci se comportent A leur tour comme les pr6cit-<br />

dents, <strong>et</strong> ainsi de suite. Grace ;I la r+pktition incessante de la<br />

schizogonie, le nombre des Hkmatozoaires va sans cesse en augmen-<br />

tant <strong>et</strong> l’on trouve dans le sang un nom bre toujours croissant<br />

d’h6maties parasitkes. On voit m$me, quanrl l’infestation est ti%s<br />

intense, des globules qui renferment deus, trois <strong>et</strong> jusqu’h quatre<br />

Plasmotlies; mais celles-ci restent toujours indkpendantes les unes<br />

des autres, sans jamais se fusionuer.<br />

PI7 agocy lose, - La*fin de chaque cycle schizogonique est done marquee<br />

par la destruction d’un grand nombre de globules rouges (I), cc qui a<br />

pour consequence de deverser dans le plasma d’abondants d<strong>et</strong>ritus pigmen-<br />

taires. Ces debris divers ne restent pas longtemps en circulation; les<br />

leucocytes s’cn emparent <strong>et</strong> les font disparaitre; ils peuvent de m&ne se<br />

saisir des mProzoltes qui tardent trop A s’enfoncer dans les globules. <strong>Les</strong><br />

parties protoplasmiques (debris de globules <strong>et</strong> nrProzo’ites) Font simple-<br />

ment dig@&, tandis que les leucocytes mklaniferes, c’est-g-dire les<br />

phagocy:tes charges de pigment, s’acheminent vers la rate <strong>et</strong> s’y arr&tent.<br />

C’est ainsi que c<strong>et</strong> organe augmente progrcssivement de volume <strong>et</strong><br />

acquiert la coloration noire caractkristique de l’infection palustre.<br />

Ltkions du globule ; granulations de Schiiflner. - Pendant que le<br />

schizonte accomplit son 6volution, le globule rouge parasitk subit lui-<br />

meme des modifications caracteristiques. 11 grossit ( devient n<strong>et</strong>tement<br />

vacuolaire <strong>et</strong> se decolore. De plus, dt!j& deux A trois heures apres son<br />

infestation, on peut constater que le protoplasma est infiltrt5 de granules<br />

trAs rkfringents (fig. 263, c); ceux-ci deviennent plus manifestes par<br />

I’h6matoxyline ou la m<strong>et</strong>hode de Komanovsky. qui les colorent respecti-<br />

vement en bleu ou en rouge. Ces granulations dissCniinks sont parfois<br />

tr& abondantes: elles sont caractdristiqucs de I’lnwrorlirc~~ ricn.r <strong>et</strong> se<br />

voient dans tous les globules parasites. .Schiiffner. qui les a dkouvertes,<br />

les considere comme des produits excr@t& par lc schizontc (2); Schaudinn<br />

a rectifik c<strong>et</strong>te opinion.<br />

<strong>Les</strong> hematies de 1’Hornme sont sans noyau apparent, non que le noyau<br />

fassc rkellement dkfaut (il existait chez le f(Ptus), mais parcc que sa<br />

substance s’est rPpandue dans tout 1~ globule ct s’est intimement m@lang@e<br />

(I) L’examen ~111<br />

compte-ylobulcs ou ir I’hkm;rtocrite rkvele en cff<strong>et</strong> une diminu-<br />

tion p*opressive du nombrc tics htlmatics. parfois jusqu’A un chitfre trks faible.<br />

12, W. SCHOFFNER, Beitrag zur Kenntniss der Malaria. Zlemches Archicl f’ii?’<br />

klrrr. Med., LSIV, p. 428-449, pl. xv. 1889,


4t58 LES RIOUSTIQUES<br />

au protoplasma. Or, le parasite, qui est trPs <strong>et</strong>a16 dans le globule. ainsi<br />

que uous l’avons vu, d<strong>et</strong>ruir actirement celui-ci : ii soutire d’abord les<br />

parties liquides, plus aisdment absorbahles; le plasma sanguin pEn&tre<br />

par osmose pour combler les vidcs, d’oil gonfl<strong>et</strong>nent <strong>et</strong> hypertrophie du<br />

globule, d’oil encore p%leur <strong>et</strong> racuolisation progressives. La substance<br />

c*hromatique, plus rbsistante ti la digestion que le protoplasma lui-m&me,<br />

se trouw done isolee au milieu ~1~s vacuoles; ti mesure que celles-ci grandissent<br />

<strong>et</strong> s’ouvrent 1~s unes daus lrs autres, les grains de chromatine se<br />

rassemblent en masses plus on mnins volumincusw,<br />

granulations dr Schiiffncr.<br />

qui constituent les<br />

I,a fiPwe; sou Ptiologie; C~II~W tlr~ sa pPriodicilP. - La schizogonie. en<br />

se repfitant un grand nombrc de fois. constitue do~lc ~111 mode de repro-<br />

duct ion endogenc , gr&ce auquel le parasite se multiplie avec une extrkriie<br />

rapiditk ct envahit l’organisme dalls le minilrrum de temps. 1)ans la fikvre<br />

ticrce. dont l’acc& revient toutes les quarante-huit heures, il se produit<br />

tous ICP deux jours une #nbration nourelle. Adm<strong>et</strong>tons, colnme chiffre<br />

moyeu, que chaque schizonte donue naissanw ;I 15 mkrozoi’tes : deux<br />

jours apres I’inoculatinn du sporozo’itc initial, le sang rcnfermera done<br />

15 mkrozoi’tes, d’oil dcriveront 15 schizontes de premiere @lieration; au<br />

quatrii3nle jour, il cu contiendra IS x 15 = 223 de deuxieme g&&ation;<br />

au sixikme jour, 2% x 15 = 3.375 de troisikme g@ndration : au dixieme<br />

jour, 799.375 de cinquiPme gendration ; au vingtikme jour, 576.690.390.623<br />

de dixieme gCnc;ration. <strong>et</strong>c. Le nombre des parasites qui se ddveloppent<br />

ainsi dans le sang depw,sent d’ailleurs ces chiffres dans d’dnortncs propor-<br />

tions : il devient vt;ritahlement fantastique ; dans certaines infections<br />

graves, presque toutes les hkrnaties contiennent un parasite, <strong>et</strong> on trouve<br />

nleme un boll nombre de globules rouges qui renferment deux, trois ou<br />

quatre i’lasrnodic~s.<br />

Dans la rbalitci. la Illultiplication des parasites est hien plus rapide que<br />

nous uc l’avons supposes, car la piqilre du Moustique dbverse clans le sang<br />

un grand nombre de sporozoites. Pendant les premiers jours de l’infesta-<br />

tion, il n’s a point de tikvre ; elle ne SC manifeste que quand les Hfirnato-<br />

xoairrs sont deycnus assez nombrcux.<br />

(21 sont 1~s parasites, eu e1I<strong>et</strong>. qui provoquent 1’accPs febrile ; le fait<br />

n’cst pas doutcuY, lIlais on n’c>st pas d’accord sur la cause physiolo-<br />

giquch da ~~I~~I~~IIIP~~. Laveran admct que le frisson <strong>et</strong> 1’klPvation de<br />

tcmpc~rature sont des phCnomPnc~s nerveux, rilsul tant de l’irritation dw<br />

centres GrfJbro-spinaus par les parasites sails nomhre qui se trouvent<br />

dans les capillaircs : explication quc rien ne justice ct qui ne rend point<br />

compte de l’intermittrnce dw acct’s.<br />

1)~ SOII ctit6, Schaudinn considere la fiPvre comme une reaction de<br />

l’organisme cnvers les ddg8ts caus& par les schizontes devenus trits<br />

nombreu\: dans lc sang; les gam<strong>et</strong>es nc se montrent que quand le sang<br />

est saturt; de schizontes : leur formation serait done d<strong>et</strong>erminke par la<br />

reaction de l’organisme. hlais une telle hypothese n’explique en aucune


.<br />

Hi)LE DES MOUSTIQUEP I)ANS LE YALUDISME 459<br />

faGon la pdriodicitk des acc& ; elle est d’ailleurs en contradiction avec<br />

l’apparition prckoce des gam@tcs, qui peurent apparaitre d+s le troisit’mc<br />

awes, par cons&fuent alors que le nombre des parasites est encore loiu<br />

d’+tre excessif. Enfin, les gam<strong>et</strong>es ont IIIIP toute autro signitic*ation que<br />

celle que Schaudinn leur attribue.<br />

La fit2rre est le rc’sultat d’une intoxication <strong>et</strong> non d’unr rCactiou<br />

spontanke de l’organisme. <strong>Les</strong> schizontchs. dout 1’6volution est si rapide el<br />

qui d<strong>et</strong>ruisent un si grand nombre de ,~lol~ulcs rouges, sent le siege<br />

cl’&hanges nutritifs trPs intenses : comme tout f?tre vivant, ils Plimirient<br />

des dkh<strong>et</strong>s charges de substances toxique?;. Taut que les schizontes sent.<br />

contim& dans les hkmaties, les toxines s’accumulent h l’intdrieur de CC’S<br />

dernikres ; done, aucune r&percussion possible sur l’organisrlle. Mais voici<br />

que la schizogonie est achcv6e ct que les globules rouges @clatent, lll<strong>et</strong>tant<br />

les mkrozo’ites en liberte : les tosines sent alors dc!versPes dans le sang<br />

<strong>et</strong> les ph6nomPnes d’intoxication s’ensuivent. I,‘acc& febrile prend done*<br />

naissance : il est d’autant plus violent clue les toxines sont dkversbes<br />

dans le plasma en plus grande abondance. au tremen t dit que les h&uaties<br />

parasi t6es sont elles-miimcs cik plus grand nombre: il durc tant que les<br />

substances toxiques n’ont pas 6tP 6liminbes par la sueur <strong>et</strong> I’uriue. La<br />

toxicitk urinaire augnlente, en eff<strong>et</strong>, & la suite des accPs de fii’vre. ainsi<br />

que Wrousse, puis Koque <strong>et</strong> Lemoine l’ont reconnu d+s 1890.<br />

C<strong>et</strong>te th6oric de I’accSts fkbrile est la scule conception qui puke<br />

m<strong>et</strong>trc d’accord les donnkes actuelles de la science arec les faits cliniques<br />

<strong>et</strong> exptirimeutaux ; clle explique d’une facon trks satisfaisante la pkriodi-<br />

cite des accPs. Ilepuis sept anndes, nous l’enseignons dans nos cows<br />

publics <strong>et</strong> il nous est arrivk aussi dc l’exposer par krit (I). k:lle a c’t6<br />

reprise plus rdcemment par .I. Kegnault (2).<br />

Formation de gamdtes. - Xprk s’ke longtemps multiplikes par<br />

simple scissiparitk, les Amihes s’enkystent, <strong>et</strong> se divisent un grand<br />

j nombre de fois, par une sorte de sporogonie qui s’accompagne<br />

peut 6tre d’actes sexuels ; de m+me, les Infusoires qui vivent dans<br />

les eaux stagnantes, a la suite d’une longue skrie de multiplications<br />

par scissiparitt!, procildent ti l’acte (1~ la conjugaison, dont les ph4-<br />

nom&es intimes &qui\.alent ti une \-raie fkondation, aprk yuoi<br />

les deus individus se &parent <strong>et</strong> recomrnencent ;I se reI)roduire<br />

par scissipari tt!. Ces kits sont tri5 .g ~~t;nt;ralement r+panrlus chez les<br />

Protozoaires; il 6tait utile tie les rappeler au debut de ce chapitre,<br />

pour faire comprendre la signitication zoologique des phdnomPnes<br />

(I) R. RLASCIIARD, Climat, hygiilne <strong>et</strong> maladies, in ,lIarlagasccf r all tIPbUt dU<br />

1.X’ siecle. Paris, F. R. de Rudrval, 1902; cf. p. 419. - Lcs Moustiques propa-<br />

gateurs de mala~lies. La fiatwe, II, p. 163, IS aoht 1903.<br />

(2) J. REGNAULT, Toxines pyrkto@nes dans le paludisme. Revwe tie ??b&h?ci%?,<br />

XXIII, p. ‘i&3, septemlwe 19OJ. ,


460 LES MOUSTIQUES<br />

que nous devons dkcrire maintenant. La production des gam<strong>et</strong>es<br />

par les Hkmosporidies n’est done pas le rksultat d’une kaction de<br />

l’organisie conlre les parasites, comme l’adm<strong>et</strong> Schaudinn ; elle<br />

est l’aboutissant normal des nombreuses &nCrations schizogo-<br />

niques <strong>et</strong> le prelude d’un rajeunissement de l’organisme par l’acte<br />

de la fkcondation. Aussi bieu, dans les eaux croupissantes oli ils<br />

vivent, les Infusoires ne sent, soumis h aucune &action qui puisse<br />

les inciter A accomplir pkriodiquement une evolution analogue.<br />

<strong>Les</strong> pm&es ou yam&ocytes correspondent aux corps sphkiques de<br />

Laveran. Libres dans le plasma, ils sont demeur8s sans significa- -<br />

tion prkise jusqu’ti ce que Mac Callum, en 1897, efit. observk leur<br />

nature sexuelle, dans le sang des Oiseaux, C<strong>et</strong>te notion capitale<br />

s’est trouke exacte aussi pour les Hknosporidies du paludisme<br />

humain; elle a ktk le trait de luGike d’oh sont dkrivkes toutes les<br />

dkcouvertes rkcentes. On sait actuellement que les gamktes se d&e-<br />

loppent ri l’intkrieur des hbmaties, comme le font les schizontes,<br />

<strong>et</strong> qu’ils sont de deux sortes, les uns miles ou microgcrm&ocytes <strong>et</strong><br />

les autres femelles ou macroyamhtes. Par kclatement des hkmaties<br />

parasitees, ils tombent dans le plasma <strong>et</strong> y persistent sans subir<br />

aucune modification. Nous avons vu qu’ils n’y apparaissent en<br />

gratid nombre que quand les parasites ont &t+ Bpuisks par la rkpk-<br />

tition prolongke de la schizogonie. Toutefois, meme dans les cas<br />

d’infection rkcente, on peut trouver dkj& dans le plasma quel-<br />

ques gam<strong>et</strong>es prkcoces dks les premiers accits : dans le cas de<br />

Th.-P. Manson, citk plus haut, ils se montraient d&s le troisikme<br />

accits ; on en trouve mtSme parfois d&s le premier acc8s. -<br />

<strong>Les</strong> gamiltes ont la mkme origine que les schizontes de ne g&G-<br />

ration, c’est-{l-dire qu’ils dtkivent de mkozo’ites (fig. 265, a); mais,<br />

au lieu de suivre l’hvolution g&kale des schizontes, ils se ditlfk-<br />

rencient d$s le dtibut <strong>et</strong> restent aiskment reconnaissables pendant<br />

tout le tours de leur dkveloppernent. Celui-ci est d’ailleurs au<br />

moins deux B trois fois plus lent que celui des schizontes; il<br />

s’accomplit dans la rate <strong>et</strong> dans la moelle des OS, plus rarement<br />

dans le sang pdriphdrique.<br />

Le gain&e fl ou microgamitocyte est reconnaissable B son proto-<br />

plasma peu abondant <strong>et</strong> A son gros noyau. Le protoplasma est<br />

form& de larges alvP;oles; il reste toujours pale <strong>et</strong> n’est que faible-<br />

ment amibo’ide; il se charge de trks bonne heure de gros grains de


Ri)LE DES MOUST~QLXS D.iNS LE PALUDISlME u?s<br />

pigulent, animes d’actifs mouvements browniens. Le noyau est<br />

birefringent; d’abord arrondi, il grossit vite <strong>et</strong> devient ovalaire,<br />

puis Eusiforme ; il finit par mesurer 10 ;J. de long sur 3 in 4 p de<br />

large (fig. %‘1, h-c); il est largement alveolaire <strong>et</strong> tres riche en gros<br />

grains tie chromatine.<br />

Le microgam<strong>et</strong>ocyte est alors acheve ; contrairement aux schi-<br />

zontes, il ne presente jamais de vacuole. 11 tombe clans le plasma<br />

sanguin <strong>et</strong> y subit certaines modifications yui parachevent sa<br />

maturite sexuelle. A l’interieur du noyau fusiforme ou rubane (e),’<br />

\ la chromatine se repartit en huit caryosomes (/‘).<br />

Si nul hloustique ne vient puiser le microgam<strong>et</strong>ocyte, celui-ci<br />

continue de circuler dans le sang, mais son t)rotoplasma peu<br />

abondant <strong>et</strong> l’absence de reserves alimentaires ne lui perm<strong>et</strong>tent<br />

qu’une tres courte survie. 11 montre bientot des signes evidents de<br />

degenerescence : il se gonfle, son noyau se colore de moins en moins<br />

<strong>et</strong> finit merne par rester indifferent a I’egard des substances tincto-<br />

riales ; finalement, le 1)rotoplasma n’est plus qu’un deliyuium<br />

charge de pigment, tlont les phagocytes ne vont pas tarder a<br />

s’emparer. Ces Rtats degeneratifs, qui correspondeut aux formes<br />

sthdes de Ziemann, apparaissent de tres bonne heure : moins<br />

d’une semaine apres le dernier acces febrile, on constate deja que<br />

le nombre des microgam<strong>et</strong>ocgtes a diminue : deux a cinq semaines<br />

plus tard, ils ont entierement disparu.


462 LES MOUSTIQUES<br />

Le gamkte 9 ou macrr~am?te (fig . 265) se distingue A son proto-<br />

plasma volumineux, trihs kfriugent, sans vacuole, de structure<br />

alv6olaire<strong>et</strong> fixant knergiquement les i$actifs colorants. Le pigment<br />

se montre ti+s t6t ; il est 111~1s volumineus. plus fonck <strong>et</strong> plus<br />

abonclant que chez les schizontes <strong>et</strong> se prksente sous l’aspect de<br />

bAtonn<strong>et</strong>s. Le noyau est g$n&alement sphkique, large de 4 a 5 p<br />

<strong>et</strong> notablement plus gros clue celui du schizonte ; il peut s’allonger<br />

<strong>et</strong> mesurer alors 7 5 8 ,U de long sur 1 ;i 2 p de large ; c’est une<br />

vksicule claire, peu rkfringente, finement granuleuse <strong>et</strong> constituke<br />

I)ar de larges alkoles ; de gros grains de chromatine sont Bpars<br />

clans la paroi <strong>et</strong> les neutls de ceux-ci. L’organisrne est depourvu<br />

d’arlliho’isme~ mais les grains de pigment sont animks d’un actif<br />

mouvement moldculaire : toutefois, vers le quatrikme jour de son<br />

Fig. Si. - Ddveloppcmcnt du macrogamkte observt! A I’ktat fraik d’aprks<br />

Schaudinn. - (1. jeune mkrozonte t%oluant vers l’itat de macrogamkte; 0.<br />

btat plus avanci! ; c. macrogami?te adulte, libre dans le plasma sanguin : d-e,<br />

production du globule polairc.<br />

kvolution, il est le siege de rnouvements amibo’ides ass<strong>et</strong> obscurs.<br />

Vers le sisikme ou septikne jour, le globule rouge &late <strong>et</strong> le<br />

macrogamkte tombe dans le plasma ; il continue d’y grandir. Quand<br />

sa croissance est achevke, c’est un corpuscule plus ou moins<br />

arrondi, large de 12 a 16 y ; son noyau est excentrique, sans<br />

pigment, fin<strong>et</strong>rlent granuleus, de forme variable. II se montre<br />

clans le sang en mfAme teinps clue le microgam&ocyte, mais, grke<br />

aux r&ewes alimentaires dout il est bourrk, il est douk d’une bien<br />

plus grande rksistance. En eB<strong>et</strong>, alors que les microgamktocytes<br />

climinuenl de nombre, puis disparaissent en peu de jours, les<br />

iuacrogam~tes persistent clans le sang ptkiph&rique <strong>et</strong> peuvent s’j,<br />

r<strong>et</strong>rouver pendant plus ou mains longtemps.<br />

GuPrison spor&nPe ; rechutes. - <strong>Les</strong> parasites, fApuis& par la kp6tition<br />

de la schizogonie, linissent dorw par aboutir A la production des gam<strong>et</strong>es.<br />

Qu’ils Ilreurrnt dc bonne heure daus le sang <strong>et</strong> soicnt dktruits par les<br />

phagwytes, ou qu’ils 1~ kjourneut au colltraire. ceux-ci sont iucapables<br />

de se multiplier davautage, sauf le cas de rechute, dont il va Ctre question :


Ri)LE I)ES MOUSTIQULY IJANs LE PALUI)ISME ‘163 ’<br />

le nombre des parasites cesse (lout d’augrlrell ter ; il diminue IIlhIe, par<br />

suite dc la disparitiou des Illi~rogalllciioc.~.t~~. GrCice & leurs r&erves, les<br />

nlacrogalnPtes restcbnl (‘II vie plus Ioilgtr~lll~~s. wais . sails . 6liirriner dcs<br />

toGues cu yuantitd suflisantc pour pro\oyuer la Ii&we : lcur noulbre, avec<br />

le temps. diminue d’une fac;ou progressi\-e. 1,~ paludisnlc devrai t done<br />

ljiiir par la gu6risou spontan6e. ternlinaison<br />

offrent de nollrbreux extinrples.<br />

dont les coccidioses now<br />

Ku r&alit@, la gukrison spontanCe est Icbiu d’e’lre la rPgle : aj)r&s plusieurs<br />

Illois de r@pit, sans la ruoindre lnallifestatioll lllorbide prkalable, la liewe<br />

r6al)parai t <strong>et</strong> 1’01l r<strong>et</strong>rouve alors da 11s lc s an? les trois Cl@ments parasitaires<br />

cyui nous sont dkj& connus : s;cliizoilte. ilticro2airldtoc*!-te (It rnacroganiPtc.<br />

(ktte rechutc peut ksnlter tl’une illoc+ulatio~~ 11ou~c1ie de sporozoites par<br />

les Moustiyucs. niais cllc tieut le plus souvcnt ti uuf- autoTiufestation<br />

dont Schaudinn a fait counaitro le rrlkauistne.<br />

Grassi peuse c4uc les cltwx sortw de galrl@tes Iwirvent sc rllultil)licr dans<br />

le saug par parthduogcrikse. wit par dirision. wit par geiiriuatiorl. IX fait<br />

Fig. SM. - Schizogonie r@gressive d’un macrogam<strong>et</strong>e M heures avant une<br />

rkidi\-e, dtudikc sur des pr6parations colorBes. d’apri:s Schaudinn. - (1. diH&<br />

renciation du noyau en deux parties inBgales <strong>et</strong> inegalemenl colorkes ; 11, les<br />

deux moitiks du noyau sent s6parks I’uue de l’autrc ; c, le no!au le plus<br />

color6. c’est-& dire le plus rick en chromatinc, pr6lurie A S;I multiplic;ition ;<br />

tl, multiplication nuckairc trks avanctle ; e. dilftkenciation deb mCrozoites.<br />

est cbsacl. tllais wrilcrli<strong>et</strong>lt lwur les tlracrogarn6tes. Quancl ils out dpuisc;<br />

leurs rkrves. wux-vi wtonlberlt. pour ainsi dire. b l’c:tat do schizontes :<br />

les uns u~eurcnt, (‘OlllIlle il a 4tc; dit. talldis flue Its autrcs subissent des<br />

modifications renraryuabl(ls. Ltlilr uo!-all, 1~1~s 011 uloins ovalaim. se difff:rencie<br />

ell deux moiti& (lig. 3%. (11. Ida plus c ~ralidV c’bt tr& IJilf? <strong>et</strong> PC<br />

colow d’unc facon ditluse : 011 II’! troure yuc lieu 011 lJ(JiIlt de chronlatinc.<br />

La plus p<strong>et</strong>ite se color? biell : elle renferore une grandc yuantiti! de chromatine<br />

dislmsk <strong>et</strong>) amas ou en cordons.<br />

Ln peu plus tarcl ib), IPS deus nloitic;s du noyau s;f’ sent s:Pparees l’uuc<br />

de l’autre. Le uoj-au clair est IIO~C! au milieu du pigment ; il lie subira par<br />

la suite aucune modification importante. Le uoyau charge de chromatine<br />

a tout-A-fait I’aspect de celui d’un schizonte ; il s’allonge hieut6t <strong>et</strong> sa<br />

chromatine se dispose en une plaque 6yuatoriale (c), indice d’une prochaine<br />

division. En effrt. cc novau se nlultiplie successivelnent en deux, en<br />

yuatre, <strong>et</strong>c.. en III~?III(~ temps yuc la partie pigrrlent6e du protoplasma. yui<br />

c*ontienl l’autre noj-au. tend ti SC separer par un ktranglement ~1~1s ou<br />

rnoius ruarquk (d). Al&ne si ce dernier u’est pas manifeste, le ph6nornkne<br />

d


464 LES MoUSTIQUES<br />

de la multiplication nuckaire se poursuit, jusqu’g production de 15 & 20<br />

p<strong>et</strong>ites cellules ti gros noyau, pauvrcs en pigment <strong>et</strong> de structure alvkolaire<br />

(e). Ces cellules lilies se &parent de la masse pigmentke, puis s’en-<br />

[oncent chacune dans une hkmatie ; elles sont done identiques ~3 des<br />

mtkozo’ites, dont elles out d’ailleurs la structure, sinon l’origine. Quant A<br />

la masse pigmentke, elle n’est plus dksormais qu’un rksidu dont les phagocytes<br />

vont avoir promptemen t raison.<br />

Ainsi se produit l’auto-infestation : 112s nouveaux schizontes sont lc<br />

point de dkpart de la rechute. Cclle-ci suit la m&me marche que l’infection<br />

primitive, passe par les mdmes phases <strong>et</strong> aboutit de m&ne B la production<br />

des gamt!tes (1).<br />

.<br />

Infestutiort, rrrultiple ties Iitlrrlcriies. - (&and le sang est envahi par UII<br />

grand nombre de parasites, il n’est point rare de trouver des h6maties<br />

qui en renferment plusieurs. En gtintkal ce sont deux schizontes grandissant<br />

cdtc B c6te ; parfois on en compte trois ou quatre, sans que ces indi-<br />

Fig. 267. - Infection double <strong>et</strong> action de la quinine sur les Plasmodies, cl’apres<br />

Schaudinn. - rl, hkmatie conlenant un macrogam+te h moilit? de sa croissance<br />

<strong>et</strong> un jeune schizonte ; b, microgam@toc~ te <strong>et</strong> schizonte au stade de la pro-<br />

duction des m6rozoiles. provenant i’un <strong>et</strong> I’autre d’une mPme hkmatie. -<br />

ActIon de la quinine sur des Plasmodies in cliff&rents stades : c, au stade de<br />

schizonte amib Ide ; d, k la fin de la schizogonie : it Y&at de macrogam<strong>et</strong>e B<br />

moitik de sa croissance.<br />

vidus diffkrents manifestcnt jamais la moindre tendance & se fusionuer en<br />

un seul. On peut voir aussi dans une m&ne h6matie des corpuscules de<br />

nature diffdrente, tels qu’un schizonte <strong>et</strong> un macrogam<strong>et</strong>e (fig. 267, a)<br />

ou un schizonte <strong>et</strong> un microgam@tocyte (6) : chacun d’eux poursuit son<br />

kvolution normale, sans <strong>et</strong>re infuencd par son voisin.<br />

Action cle In quinine. - On sait, depuis Maillot, que les sels de quinine<br />

sent tr& efficaces contre les acces fkbriles ; voyons de quelle manikre ils<br />

agissent sur les Hknatozoaires. :‘;i l’on administre 1 gr. 50 de chlorhydrate<br />

de quinine B un malade atteint de ticwe t ierce, environ deux heures <strong>et</strong> demie<br />

avant l’accks, celui-ci se produit. mais est mains fort que les pr&kdents.<br />

Examinons alors une goutte de sang. Lcs jeunes schizontes B. large<br />

vacuole sont deliquescents, sans contour n<strong>et</strong> : ils ne se colorent plus que<br />

( I) hlanson s’exprime volontiers ainsi : cc Vous pouvez oublier votre t&w, mais<br />

votre Ii&we ne vous oubliera pas N. Rapprocher de c<strong>et</strong> aphorisme le proverbe<br />

ma&ache : a C’est 1’0iseau qui oublie le pi&e. mais non le pi&e qui ouhlie 1’0iseau )I<br />

try corouu no mccnndino s+~y fundriku fn ny fcmdrika tsy ma~~adino ny corona 1.


ROLE DES MOtJSTIQLJES DAYS LE PALUDISME 465<br />

faiblement <strong>et</strong> d’une faGon diffuse ; le caryosome est ratatink, de forme<br />

irr@uli&re (fig. 267, r). Le schizonte plus ig6 (d) a subi des modifica-<br />

tions de meme ordre ; son noyau est reduit A l’<strong>et</strong>at de fragments &pars.<br />

On ne trouve pas de m6rozo’ites libres dans le plasma, si ce n’est B 1’6tat<br />

de ddbris informes. <strong>Les</strong> gam<strong>et</strong>es intra-globulaires, en voie de crois-<br />

sance (e), pksentent des altkations toutes semblables : ils sont dilacBr&,<br />

la chromatine nucleaire est dispersee ou dtitruite. Par contre, les gamhtes<br />

libres restent intacts <strong>et</strong> conservent la facultk de se dkvelopper dans le<br />

corps des Moustiques : Schaudinn a pu infester des .1nopheles wbtrcubi-<br />

pewis avec le sang d’une personne qui ne presentait plus que des gam<strong>et</strong>es<br />

<strong>et</strong> qui prenait de la quinine depuis un mois, ti la dose d’un gramme tous<br />

les deux jours (1).<br />

<strong>Les</strong> sels de quinine n’agissent done que sur les parasites intra-globu-<br />

laires : ceux ci subissent facilement l’influence du m@dicament parce que,<br />

6tant $I leur periode de croissance, ils empruntent des matikres alimen-<br />

taires non seulement au globule qui les renferme, mais encore au plasma<br />

sanguin; d’oil un flux osmotique qui facilite la p6n6tration de la quinine.<br />

<strong>Les</strong> cliniciens administrent de prt!f@rence la quinine quatre ou cinq heures<br />

avant l’ac& ; c’est, en eff<strong>et</strong>, le moment le plus favorable pour tuer les<br />

schizontes en voie de segmentation <strong>et</strong> les mtkozoi’tes en voie de formation.<br />

Sporogonie (cycle de Ross). - Un paludique, dont le sang ne ren-<br />

ferme que des schizontes, meme en nombre immense, est infec-<br />

tieux, mais non contagieux : son sang, inoculk expkrimentalement<br />

:I un individu sain, dkverse dans l’organisme de celui-ci des para-<br />

sites qui vont s’y multiplier <strong>et</strong> produire la fi&vre ; ce m&me sang,<br />

puist? par un Anophkle, n’infeste pas ce dernier <strong>et</strong>, par conskquent,<br />

ne le rend pas capable de propager la maladie par contagion. Un<br />

paludique, dont le sang ne renferme plus que des gam<strong>et</strong>es, les<br />

schizontes agant disparu, est contagieux, mais non infectieux : son<br />

sang, inocul6 esptkimentalement ii un individu sain, dkverse dans<br />

l’organisme de celui-ci des parasites qui sont incapahles de S’J<br />

multiplier <strong>et</strong> de produire la fikvre, sauf le cas de kgression schi-<br />

zogonic[iie des macrogamCte~, ahoutissant ti la rechute ; ce lut!me<br />

sang, puis6 par un .&nophkle, infeste ce tlernier <strong>et</strong> le rend capable<br />

de propager la maladie par contagion.<br />

Ces deux aphorismes, dans lcur formule ahsolue, dktinissent le<br />

r6le des Moustiques clans la propagation du paludisme. C’est ce<br />

rhle, ohservk d’abord par Ross ctle/, lee lkmatozoaires des Passe-<br />

reaux, que nous devons maintenant exposer.<br />

(1) Schoo adm<strong>et</strong>, au contraire. qu’une seule dose de sulfate de quinine, donnke<br />

avant I’acc~s. est suffisante pour arr<strong>et</strong>er compl+tement l’kvolution des gamktcs.<br />

<strong>Les</strong> hloustiques. 30.<br />

,


466 LES RIOUSTIQUES<br />

Technique. - <strong>Les</strong> phenomenes que nous allons decrire peuvent<br />

s’observer de diff erentes facons, suivant l’endroi t ou ils s’accomplissent.<br />

Pour lcs premiers stades, qui se deroulent dans l’estomac, on extrait de<br />

c<strong>et</strong> organe une goutte de san g <strong>et</strong> 011 l’examine soit a l’<strong>et</strong>at frais, soit apres<br />

l’avoir traitee par les m<strong>et</strong>hodes indiquees ci-dessus. L’examen a l’<strong>et</strong>at<br />

frais est indispensable pour suivre la succession des faits <strong>et</strong> l’acte tres<br />

rapide de la fecondation : on dilue le sang par l’eau physiologique ou<br />

mieux par le liquide organique obtenu en dilacerant sur une lame<br />

l’abdomen dune dizaine d’.3nopheles ; si l’examen doit <strong>et</strong>re prolonge, on<br />

prepare une goutte pendante, que l’on maintient & l’<strong>et</strong>uve a une tempera-<br />

ture de 25” environ. Quant aux stades ulterieurs, qui s’accomplissent en<br />

dehors de l’estomac, 011 les dtudie le mieux sur des dissociations ou sur<br />

des coupes microscopiques des organes.<br />

l-‘r*Ppu)w<br />

tio)l de I’estoruuc <strong>et</strong> ties tubes de Malpigh i. - On recueille dans<br />

un tube a essai le Xloustique qu’il s’agit d’examiner, puis on le tue par<br />

des vapeurs de chloroforme ou d’<strong>et</strong>hcr. On lui transfixe alors le thorax<br />

avec une aiguille niontee, on ampute les pattes <strong>et</strong> les ailes, puis on le place<br />

dans une goutte d’eau physiologique, sur une lamede verre. On comprime<br />

alors Idgerement l’abdomen avec l’aiguille ou avec la lame d’un p<strong>et</strong>it<br />

scalpel, puis 1’011 pratique, vers le sonim<strong>et</strong> du sixieme anneau, soit une<br />

encoche de chaque cob?, soit une compression sur toute la largeur (fig.<br />

268, A. n bj. C<strong>et</strong>te pratique a pour eff<strong>et</strong> de diminuer en ce point la solidite<br />

du tegument. Aussi est-ce suivant c<strong>et</strong>te ligne qu’il va se rompre au temps<br />

suivant. L’aiguille transthoracique <strong>et</strong>ant maintenue immobile, on tire SUI<br />

l’extremite de l’abdomeu, soit au moyen d’une pince fine, soit simple-<br />

ment au moyen d’une autre aiguille : la rupture se produit <strong>et</strong>, la traction<br />

continuaut a s’exercer doucement, le tube digestif finit par se briser a son<br />

tour. presque toujours sur le traj<strong>et</strong> de l’cesophage.<br />

On obtient done ainsi l’estomac, l’intestin <strong>et</strong> les tubes de Jlalpighi<br />

(fig. 268, B, C) ; tres frequemment, on extirpe en m&me temps des<br />

trachi,eS, les deux paires d’ovaires <strong>et</strong> une partie plus OLI moins conside-<br />

rable du corps adipeux.<br />

Toutes ces parties n’ayant rien a voir avec l’evolution de 1’Hematozoaire<br />

du paludisme, il importe de les enlever, ce qui ne peut se faire que SOLIS la<br />

loupe. Toutefois. il n’est pas inutile de les examiner au prealable, atteudu<br />

que nous sommes bien loin de connaitre l’evolution de tous les parasites<br />

que les hlousticpies peuveiit <strong>et</strong>re appeles a propager : la Filwia irrlmitis.<br />

du Chien, se ddveloppe dans ies tubes de hlalpighi de certains Jloustiques<br />

<strong>et</strong> peut-<strong>et</strong>re en est-il de meme pour quelques Filaires sanguicoles de<br />

1’Homme ? <strong>Les</strong> Ucrbrsitr. qui sout inocules par des lxodes, se transm<strong>et</strong>tent<br />

chez ceux-ci, d’une generation a l’autre, par l’iutermediaire des produits<br />

sexuels : il n’est pas impossible que des phenomenes analogues s’obser-<br />

vent aussi chez les Moustiques, pour quelques parasites de 1’Homme.<br />

(&and la dissection est achevee, le tube digestif <strong>et</strong> les cinq tubes de<br />

Malpighi flottent librement dans le liyuide. Qu’il renferme ou non du


RbLE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDlSME 467<br />

sang, l’estomac est encore trop opaque pour perm<strong>et</strong>tre un bon examen<br />

in toto: on exerce done une serie de leg&es compressions sur la lamelle,<br />

de maniere a tapoter l’estomac: le sang sort par les deux bouts du tube<br />

digestif, l’epithelium interne se d<strong>et</strong>ache plus ou moins compl<strong>et</strong>ement <strong>et</strong><br />

s’echappe par les memes voies ; il sufht alors de laver ou mieux de trans-<br />

porter sur une autre larnelle les organes ainsi prepares (1). I1 ne reste<br />

plus qu’& fixer ceux-ci <strong>et</strong> a les colorer par le carmin ou par les couleurs<br />

basiques, pour obtenir des preparations tres demonstratives. Si le temps<br />

presse, comme cela peut <strong>et</strong>re le cas en exploration, il sufflt de conserver<br />

Fig. 268. - Divers temps de l’extraction de l’estomac <strong>et</strong> des tubes de Malpighi<br />

d’un Moustique. - n-b, ligne suivant laquelle doit <strong>et</strong>re faite l’incision du<br />

6e anneau de l’abdomen.<br />

dans l’eau formolee le tube digestif <strong>et</strong> ses annexes, aprks une dissociation<br />

sommaire ; la piece se colore bien, meme au bout d’un temps assez long.<br />

11 va sans dire que les coupes donnent de meilleurs resultats que les<br />

preparations totales de l’estomac.<br />

(1) Schaudinn prefere pratiquer l’examen dans le liquide organique de I’Insecte<br />

lui-meme. I1 arrache l’abdomen a 6 a 10 Anopheles, le coupe par le milieu, puis<br />

presse Iegerement sur chaque moitie pour en faire sourdre le liquide visceral. On<br />

finit par recueillir ainsi, sur une lame de verre, une goutteI<strong>et</strong>te dans laquelle on<br />

Porte l’intestin a examiner. Si l’on recouvrc d’une lamelle <strong>et</strong> borde a la vaseline,<br />

on peut proceder a une <strong>et</strong>ude prolongee: les parasites continuent de vivre <strong>et</strong><br />

peuvent meme continuer de se developper, tout au moins pendant 24 heures, si<br />

l’on place la preparation dans l’<strong>et</strong>uve a 28 ou 300.


468 LES MOUSTIQUES<br />

Lc mode opkatoire qui Cent d’ktre indiquk ne peut Btre suivi utilement<br />

que 36 heures environ aprbs l’infestation du Moustique ; pour les stades<br />

antkrieurs, il sufflt de proceder B l’examen pur <strong>et</strong> simple, par les mkthodes<br />

connues, du sang extrait de l’estomac de 1’Insecte. Vers la 36’ heure, on<br />

voit d&j&, & la face externe de l’estomac, des oocystes guke plus gros que<br />

des hematies; ils grossissent vite <strong>et</strong> atteignent en peu de jours une taille<br />

de 50 p. On ne connait encore aucun caracMe positif qui perm<strong>et</strong>te de<br />

distinguer ti quelle espkce de Plasmodie appartiennent les oocystes trouv&s<br />

&‘la surface d’un estomac de Culicide; on ignore m&ne. quant g p&sent,<br />

s’il s’agit d’H8matozoaires de 1’Homme ou de quelque espece animale (1).<br />

Eastianelli <strong>et</strong> Hignami ont cru trouver des distinctions qui tiennent @videmment<br />

A des diffkrences d’&ge des oocystes dkrits par eux.<br />

C’est encore sur les glandes salivaires que l’examen doit porter. Pour<br />

proceder ti leur extraction, on incise<br />

la partie superieure du thorax, au<br />

moyen d’une aiguille coupan te, suivant<br />

une ligne antero-postkrieure<br />

(fig. 26Y). I;ne incision latkrale est<br />

faite ensuite perpendiculairement &<br />

la premikre, au niveau de la 2’ patte;<br />

on enkve delicatement avec une<br />

pince fine toute la partie ant@rolaterale<br />

du thorax. On tire alors<br />

sur la tkte : le cou <strong>et</strong> l’oesophage se<br />

rompent, mais les glandes salivaires<br />

sont entrain&s avec une cer-<br />

B<br />

taine quantitk de trachires. On les<br />

@<br />

dkbarrasse & la loupe de ces dernie-<br />

Fig. 269. - Divers temps de l’ex- res. puis on coupe au ras du cou le<br />

traction des glandes salivaires canal excrkteur des glandes salid’un<br />

Rloustique. vaires, qu’il ne reste plus qu’8 fixer<br />

<strong>et</strong> & colorer. Vu la p<strong>et</strong>itesse de ces<br />

organes, on obtient des prkparations suffisantes en les &chant sur la lame<br />

de verre, ce qui donue une intkressante we d’ensemble; toutefois, les<br />

coupes sont toujours pr@fkables pour une <strong>et</strong>ude un peu delicate. <strong>Les</strong><br />

sporozoites se montrent particuli+remeut nonlbrcux dans les p<strong>et</strong>ites<br />

cellules du lobe moyen ; on les trouve aussi dans celles des lobes lateraux<br />

<strong>et</strong> dans le conduit excrkteur & epithelium cubique. Nous sommes<br />

encore incapablcs de discerner si des sporozoites, trouvds dans l’appareil<br />

salivaire d’un hloustique. appartiennent au cycle kvolutif d’un Hkmatozoaire<br />

de 1’Homme ou des Oiseaux ; il ne sufflt done pas de faire une telle<br />

constatation pour considkrer comme pathogkne pour l’esp&ce humaine le<br />

Moustique ainsi parasitk ; des exp@riences d’infestation<br />

blcs de trancher la question.<br />

sont seules capa-<br />

(11 Par exemple, Galli-Valerio a vu sur l’estomac de Nyssorhynchzcs Lt!tzi des<br />

oocystes appartenant ti un H&natozoaire d’espkce indkterminee.


IidLE DES MOUSTIQUES DhNS LE PALUDISME 469<br />

<strong>Les</strong> yamhtes dans l’estomac du Moustique ; formation des microga-<br />

m2tes; fe’condation. - Le microgam<strong>et</strong>ocyte sollicite tres vivement<br />

l’attention : d’ahord immobile, il tlevieut soudainement le siege de<br />

contractions energiques, qui agilent violemment son pigment.<br />

Puis sa surface se souleve ca <strong>et</strong> la par saccades : il se forme ainsi<br />

des saillies hgalines, plus ou moins proeminentes, qui se r<strong>et</strong>ractent<br />

pour reparaitre ailleurs, de plus en plus longues ; elles se produi-<br />

sent cl’une facon si violente que des grains de pigment peuvent<br />

<strong>et</strong>re proj<strong>et</strong>es au loin. Ces convulsions s’arr<strong>et</strong>ent <strong>et</strong> tout semble<br />

renirer dans l’ordre, mais tout-a-coup le gam<strong>et</strong>e recommence a se<br />

contracter fortement, son pigment se rassemble en une masse<br />

b<br />

/<br />

Fig. 270. - Maturation <strong>et</strong> fticondation du macrogamkte ktudikes sur des p&pa-<br />

rations colorkes, d’aprks Schaudinn. - n-b, production du globule polaire ;<br />

c, fkcondation du macrogam<strong>et</strong>e par un microgam<strong>et</strong>e ; d. zygote se preparant<br />

8, s’kloigner des restes des micropamktes ; e-g, divers aspects du zygote en<br />

marche dans l’estomac de 1’Anophkle.<br />

unique <strong>et</strong> de divers points de sa surface naissent, soit avec la rapi-<br />

dite de l’eclair, soit plus lentement, de longs filaments hyalins,<br />

onduleux <strong>et</strong> ressemblant a des pseudopodes (fig. 26%, jr). Ces filaments<br />

se r<strong>et</strong>ractent <strong>et</strong> se reforment tour a tour, puis se d<strong>et</strong>achent <strong>et</strong> se<br />

lancent vivement clans le liquide, a la -facon de p<strong>et</strong>its Serpents<br />

(fig. 26%, i).<br />

Ce spectacle curieus a <strong>et</strong>4 tres bien observe par Klencke, en 1843 ;<br />

il a <strong>et</strong>e revu par Laveran, qui a introduit dans le langage les<br />

expressions de corps flng~lle’ <strong>et</strong> de flagellcs. demeurees longtemps<br />

en usage. On a emis les opinions les plus diverses yuant a la signi-<br />

fication des flagelles <strong>et</strong> l’on s’accorclait a peu pres 8, les considtker<br />

comme des produits de degenerescence. avant-coureurs d’une mort<br />

prochaine, quand Mac Callum reconnut que, bien loin de la, c’<strong>et</strong>aient<br />

::


470 LES MOUST3QUES<br />

des produits sexuels ayant le meme role physiologique que les<br />

spermatozoi’des. Le flagelle est done un gam<strong>et</strong>e : c’est le veritable<br />

gam<strong>et</strong>e d, appele microgamlte, eu egard a sa faible dimension par<br />

rapport au gam<strong>et</strong>e 9 ou macrogam<strong>et</strong>e.<br />

Le microgam<strong>et</strong>e prend naissance peu d’instants apres que le<br />

sang est sorti des vaisseaux du malade : on peut le voir se former<br />

dans des preparations microscopiques de sang frais. C’est dans de<br />

telles conditions qu’il a <strong>et</strong>e decouvert <strong>et</strong> qu’il peut <strong>et</strong>re vu par<br />

chacun, mais on ne doit pas meconnaitre que ces conditions sont<br />

tout artificielles <strong>et</strong> que le lieu normal de sa production est l’estomac<br />

du Moustique.<br />

On peut suivre sur des preparations color&es les actes intimes<br />

de c<strong>et</strong>te production. Des que le microgam<strong>et</strong>ocyte se contracte, son<br />

noyau &late <strong>et</strong> le pigment vient s’y rassembler ; en meme temps,<br />

les huit caryosomes se portent vers la peripherie. C’est a leur<br />

niveau que se produisent les soulevements de la surface, puis les<br />

microgam<strong>et</strong>es. <strong>Les</strong> grains de chromatine fusent le long de ces der-<br />

niers, produisant cB <strong>et</strong> la des varicosites, tandis que le gros du<br />

caryosome reste a la surface du microgam<strong>et</strong>ocyte ; il s’en &pare<br />

finalement avec le microgam<strong>et</strong>e, dont il fait partie integrante <strong>et</strong><br />

dont il occupe ordinairement le milieu (fig. 264, i). On n’observe<br />

pas trace de cils ni de membrane ondulante.<br />

<strong>Les</strong> microgam<strong>et</strong>es sont longs de 20 a 23 p <strong>et</strong> larges de 1 p au<br />

maximum. 11 s’en forme de 4 a 6, rarement plus ; ils ne se &parent<br />

d’ailleurs pas tous en meme temps. Comme les caryosomes sont au<br />

nombre de 8, il est done exceptionnel que tous soient utilises.<br />

Ceux qui sont sans emploi restent dans le microgam<strong>et</strong>ocyte ; celui-<br />

ci n’est plus qu’un d<strong>et</strong>ritus, qu’on peut encore assez longtemps<br />

r<strong>et</strong>rouver dans l’estomac du Moustique <strong>et</strong> qui finit par disparaitre.<br />

Le macrogam<strong>et</strong>e adulte, a noyau excentrique <strong>et</strong> de contour irre-<br />

gulier (fig. 265, c), s’arrondit dans l’estomac de l’iinophele ; le<br />

pigment se condense <strong>et</strong> suspend tout mouvement. Au bout d’un<br />

quart d’heure environ? le noyau se souleve <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>te hors de la<br />

cellule une partie de sa substance, par un processus comparable a<br />

la production des globules polaires de l’ovule des M<strong>et</strong>azoaires<br />

(fig. 265, d-e ; fig. 270, a-b). Ce phenomene peut se renouveler<br />

une ou deux fois ; il s’accomplit, chaque fois, en cinq a dix<br />

minutes. Le noyau s’enfonce alors dans le protoplasma, mais reste<br />

rattache a la peripherie par une trainee Claire.


R6LE DES MOUSTIQUES UANS LE PALUDIShIE 471<br />

La fecondation peut alors s’accomplir : le macrogam<strong>et</strong>e est pr<strong>et</strong><br />

a se conjuguer avec le microgamkte ; l’ovule est p&t A se fusionner<br />

avec le spermatozokle. Elle commence environ 20 minutes apres<br />

que le sang est sorti du vaisseau <strong>et</strong> se poursuit pendant une heure<br />

<strong>et</strong> demie % deux heures ; on l’observe aisement en preparation<br />

fraiche ou en goutte pendante, <strong>et</strong> c’est ainsi que Mac Callum l’a<br />

decouverte.<br />

La reduction du noyau est, de la part du macrogam<strong>et</strong>e, la con-<br />

dition essentielle de la maturite sexuelle : tout macrogam<strong>et</strong>e a<br />

noyau peripherique, c’est-a-dire qui n’a pas encore subi c<strong>et</strong>te epu-<br />

ration, n’exerce aucune attirance sur les microgam<strong>et</strong>es <strong>et</strong> ne subit<br />

aucune modification quand ceux-ci passent ir sa portee ou viennent<br />

B son contact. II en est tout autrement pour le macrogam<strong>et</strong>e mrir,<br />

a noyau plus ou moins central : des que les microgam<strong>et</strong>es s’agitent<br />

autour de lui, il souleve en bosse la zone Claire qui va de la sur-<br />

face au noyau, comrne pour marcher au decant d’eus. Un micro-<br />

gamkte vient-il s’y engluer (fig. 270, c), il l’entraine aussitot dans<br />

le protoplasma. par une r<strong>et</strong>raction brusque de c<strong>et</strong>te saillie ; une<br />

partie du gam<strong>et</strong>e $ reste au dehors <strong>et</strong> continue de s’agiter, mais<br />

sa masse entiere se fusionne progressivement avec le gam<strong>et</strong>e 9,<br />

grace a de violentes contractions qui agitent ce dernier. <strong>Les</strong> micro-<br />

gam<strong>et</strong>es qui n’ont pu feconder le macrogam<strong>et</strong>e fr<strong>et</strong>illent encore<br />

autour de celui-ci <strong>et</strong> font de vains efforts pour pen<strong>et</strong>rer a son inte-<br />

rieur ; mais leur agitation est de courte duree : le macrogam<strong>et</strong>e<br />

rej<strong>et</strong>te une substance toxique qui les tue sur place.<br />

Le macrogam<strong>et</strong>e est alors immobile : le noyau est au centre <strong>et</strong> le<br />

p<strong>et</strong>it noyau $, reconnaissable 1r son gros grain de chromatine, lui<br />

est Ctroitement accole. Au bout de quelque temps, l’organisme<br />

&n<strong>et</strong> lentement une large expansion hyaline (tig. 2i0, d) dans<br />

laquelle le protoplasma s’ecoule peu h peu: entrainant le pigment<br />

<strong>et</strong> les deux noyaux ; il prencl ainsi un aspect vermiforme <strong>et</strong> se m<strong>et</strong><br />

;i ramper.<br />

<strong>Les</strong> deux noyaus ne sont pas encore fusionnes, mais pourtant<br />

l’oocinkte ou zygote a deja sou individualite : il se deplac,e assez<br />

rapidement, en accomplissant des mouvements identiques a ceux<br />

des sporozoi’tes <strong>et</strong> des merozoftes. L’extremite anterieure, Claire <strong>et</strong><br />

tres mobile, montre ordinairement une grande vacuole, derriere<br />

laquelle sont les deux noyaux ; le pigment se trouve presque entie-<br />

.


472 LES MOUSTIQUES<br />

rement accumule en arriere. Grace aux contractions du proto-<br />

plasma, les deux noyaux peuvent s’ecarter plus ou moins l’un de<br />

l’autre, celui du microgam<strong>et</strong>e &ant toujours en arriere; ils finissent<br />

par s’accoler d’une facon plus intime, puis par se fusionner. Le<br />

zygote est alors definitivement constitue (fig. 2i0, e-g) : i l’<strong>et</strong>at<br />

d’extension, il est long de 18 a 25 p <strong>et</strong> large de 3 a 5 p ; sa struc-<br />

ture est n<strong>et</strong>tement alveolaire.<br />

Formation de l’oocyste. - A mesure que la digestion s’avance, les<br />

zygotes -deviennent plus rares dans l’estomac; quand elle est<br />

achevee, tous ont disparu. 11s ne sont pas evacues, comme on<br />

pourrait croire, bien que quelques-uns d’entre eux puissent parfois<br />

.*_ _ -. ‘---*<br />

Fig. 271. - Coupe de<br />

l’estomac. pour mon-<br />

trer la position qu’oc-<br />

cupe le parasite entre<br />

I’kpithitlium interne <strong>et</strong><br />

la tunique klastico-mus-<br />

culeuse, d’aprbs Grassi.<br />

passer dans l’intestin ; bien au contraire, ils<br />

se sont enfonces dans l’epaisseur de la paroi<br />

de l’estomac. C<strong>et</strong>te paroi est de structure<br />

tres simple : elle est constituee par une cou-<br />

the epi theliale, doublee exterieu,rement<br />

d’une mince couche elastique amorphe ;<br />

dans celle-ci sont comme enchassees des<br />

fibres musculaires disposees sur deux cou-<br />

ches, l’interne circulaire <strong>et</strong> l’externe longi-<br />

tudinale ; ces deux couches sont d’ailleurs<br />

tres incompl<strong>et</strong>es <strong>et</strong> ne forment qu’un reseau<br />

b larges mailles.<br />

C’est done dans la paroi de l’estomac que<br />

le zygote pen<strong>et</strong>re, pour y poursuivre son<br />

evolution ; il s’arr<strong>et</strong>e entre l’epithelium <strong>et</strong><br />

la couche amorphe <strong>et</strong> celle-ci produit autour de lui une capsule<br />

adventive transparente <strong>et</strong> tinement ponctuee. Nourri par les sues<br />

organiques, le parasite grossit progressivement <strong>et</strong> ne tarde pas a<br />

faire saillie a la surface de l’estomac ; il pro&nine de plus en plus<br />

<strong>et</strong> deprime, pour se loger, soit l’ovaire, soit le corps adipeux ; sa<br />

capsule s’elargit concurremment, grace a son Clasticite, sans<br />

s’epaissir. On a des lors affaire a l’oocyste. Large de 4 a 5 p au<br />

debut, il atteint communement 30 a 50 pT parfois meme plus encore;<br />

d’abord elliptique, il devient ovalaire, puis fusiforme.<br />

<strong>Les</strong> oocytes n’occupent guere que les deux tiers posterieurs<br />

de l’estomac; on les voit tres rarement dans le tiers anterieur<br />

(fig. 268, c). Leur nombre est tres variable, suivant l’abondance


RbLE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISI!IE 473<br />

des gam<strong>et</strong>es ingeres par I’Insecte, <strong>et</strong> plus encore suivant la matu-<br />

rite de ces gam<strong>et</strong>es; Grassi a pu en compter plus de 500 chez un<br />

m&me Anophele.<br />

L’oocyste est incolore <strong>et</strong> transparent ; il rappelle l’ueuf des<br />

Echinodermes <strong>et</strong> d’autres animaus marins (fig. 271). II renferme<br />

une p<strong>et</strong>ite quantite de pigment noir yui, d’abord superficiel <strong>et</strong><br />

reparti entre plusieurs p<strong>et</strong>its amas?<br />

s’ecarte bientot de la surface <strong>et</strong> se derobe<br />

aux regards ; il ne disparait point. ainsi<br />

que nous le verrons. On observe en outre<br />

des granules incolores, arrondis, tres<br />

refringents, dont le diamctre est un peu<br />

superieur a 1 p; ils se montrent de bonne<br />

heure <strong>et</strong> augmentent de nombre, mais<br />

leur nature reste incertaine.<br />

Fig. 272. - Coupe d’un<br />

oocyste agi: de 4 B 5 jours.<br />

d’apr& Grassi. Noyaux<br />

multiples.<br />

Comme lezygote dont il derive, l’oocyste<br />

. ne renferme d’abord qu’un seul noyau. Celui-ci subit une serie de<br />

divisions successives par voie directe; clu moins, on n’a pas encore<br />

observe la caryocinese tlig. 272). A mesure qu’il grandit, le para-<br />

site se remplit done de noyaux de plus en<br />

s’accumule un liquide coagulable (fig.<br />

273). Finalement, l’oocyste se r&out en<br />

masses protoplasmiques. dont le nom bre<br />

<strong>et</strong> la forme sont tres variables : SUI des<br />

Fig. 273. - Coupe d’un<br />

oocyste dg:B de 3 h 6 jours,<br />

cl’aprb Grassi. Fragmentation<br />

lacunaire du Dro- I<br />

toplasma.<br />

coupes, ces masses peuvent sembler<br />

isolees les unes des autres, mais en realit+ elles tiennent entre<br />

elles par des pants de substance plus ou moins <strong>et</strong>roits. On assiste<br />

ainsi a la forrnation des sporoDla.sTes, appeles encore zo’idopt~orea par<br />

quelques auteurs.<br />

Formation des sporo3oi’te.s. - <strong>Les</strong> noyaux continuent a se multi-<br />

plier ; ils sont tous superficiels <strong>et</strong> excessivement p<strong>et</strong>its. iiutour de


474 LES MOUSTIQUES<br />

chacun d’eux se difErencie une parcelle de protoplasma beaucoup<br />

mains granuleux que le reste : d’abord largement fusionn6e par<br />

sa base avec le sporoblaste, elle s’en &pare de plus en plus,<br />

s’allonge, devient fusiforme <strong>et</strong> conslitue ainsi un sporozoite. La<br />

surface tout entikre de l’oocyste est done occupke par des sporo-<br />

zo’ites ; ceuxu-ci sont ktroitement serrk les uns contre les autres <strong>et</strong><br />

disposks en rang&es parallkles suivant un ordre admirable (fig.274).<br />

Parvenus ti maturite, ils sont longs de 14 !J., larges de I p<br />

environ <strong>et</strong> pourvus d’un noyau central plus ou moins allongk, avec<br />

un ou plusieurs grains de chromatine ; leur protoplasma est dense,<br />

homogkne <strong>et</strong> rkfringent. Bientdt ils entrent en mouvement; leur<br />

nombre, toujours klevt!? peut atteindre <strong>et</strong> d6passer 10.000. 11s se<br />

nourrissent aux dkpens des sporoblastes, dont la taille va en dimi-<br />

Fig. 27k. - Section de deus oocystes A@ de 9 jours, d’aprks Grassi.<br />

nuant, puis finissent par s’en s&parer; ils continuent de f&tiller<br />

dans la capsule. C<strong>et</strong>te dernikre contient alors deux sortes d’B16-<br />

ments : les sporozoltes en nombre immense <strong>et</strong> des masses proto-<br />

plasmiques rksiduelles, gkkralement d6pourvues de noyaux, mais<br />

renfermant toute la mklanine.<br />

<strong>Les</strong> phknomknes qui s’achkvent se sont accomplis dans l’espace<br />

de 12 & 15 jours, suivant la temptkature ambiante; pendant ce<br />

t<strong>et</strong>nps, l’oocyste n’a cesst? de s’accroitre; sa capsule t&s mince finit<br />

par se rompre, soit sous la pouss6e des sporozo’ites, soit par suite<br />

du gonfement osmotique des masses r&iduelles. Grace 2 c<strong>et</strong>te<br />

dkhiscence, les sporozo’ites sont d&er&s dans la cavitk gkn6rale de<br />

1’Jnsecte ; les masses rksiduelles sortent aussi plus ou mains com-<br />

pl<strong>et</strong>ement <strong>et</strong> la capsule ne tarde pas ;]I se rksorber ; on n’en trouve<br />

plus trace au bout de quelques jours.


K6LE DES MOUSTIQUES DANS LE 1'ALUDIShlE 475<br />

En extirpant par les pro&d&s indiquCs plus haut, puis en exami-<br />

mant dans l’eau physiologique l’estomac d’un AnophPle infest& on<br />

peut t&s facilement observer au microscope les dif’f&entes phases<br />

de c<strong>et</strong>te 6volution; les phases ultimes sont les plus instructives.<br />

Beaucoup de capsules &latent d’elles-memes dans l’eau <strong>et</strong> se vident<br />

en dispersant autour d’elles leurs sporozoltes <strong>et</strong> les masses r&i-<br />

duelles. Celles qui restent intactes offrent un spectacle vraiment<br />

curieux : les sporozoltes s’agitent r’k la surface des sporoblastes,<br />

comme s’ils Btaient entrain& par un tourbillon ; s’ils sont d6jA<br />

&par& des sporoblastes, ils se heurtent, se bousculent <strong>et</strong> perdent<br />

leur disposition primitive. Par une temphrature de 20 ti 250, leur<br />

activitk est dt5j5 considkrable ;<br />

elle l’est beaucoup plus vers 40”;<br />

alors, on ne distingue plus les<br />

sporozo!tes <strong>et</strong> tout le contenu du<br />

kyste semble bouillonner. Au<br />

bout d’une demi-heure :I une<br />

heure, dans ces conditions artifi-<br />

cielles, les mouvements se ralen-<br />

tissent, puis s’arr&ent ; les spo-<br />

rozo’ites sont morts <strong>et</strong> @sent en<br />

extension plus ou moins com-<br />

plkte.<br />

Corps bruns. - On voi t fr&<br />

quemment, au milieu des oocys-<br />

tes clairs, tels que nous venons<br />

Fig. 275. - Oocyste contenant des corps<br />

bruns! d’aprbs Grassi.<br />

de les ddcrire, d’autres kystes de m&me forme <strong>et</strong> de m6me taille,<br />

mais d’aspect bien diff6rent : ils renferment des corpuscules d’un<br />

brun plus ou moins sombre (I), de forme variee <strong>et</strong> n’ayant aucune<br />

ressemblance ayec le pigment noir qui imprhgne ordinairement le<br />

parasite (fi, m. 273). Ross, qui les a d&ouverts chez les Cule.~ infest&<br />

par Hzmoproteus Dani/ed,yi. les consid6rait comme des kystes<br />

r&istants, destinks A se d6velopper de cluelque maniilre ind<strong>et</strong>er-<br />

minde. Grassi les a r<strong>et</strong>rouvks chez les Anoph+les infest& par l’une<br />

ou l’autre des trois esl+ces de Plasmodies; il crut d’abord qu’ils


476 LES MOUSTIQUES<br />

avaient pour r81e de rkpandre l’infection parmi les g&kations<br />

successives de Moustiques, mais on sait que celles-ci ne sont pas<br />

infectieuses, au moment de leur naissance, <strong>et</strong> toute tentative pour<br />

infester les larves ou les nymphes au moyen de ces corps bruns<br />

est demeurke sans Awltat.<br />

En &alit& leur signification est tout autre. <strong>Les</strong> corps bruns ne<br />

s’observen t guPre qu’en hiver, chez des Anophkles passant en<br />

libertit la saison froide. Sans adm<strong>et</strong>tre expressdment que leur<br />

production soit dbterminke par l’abaissement de la tempkrature,<br />

on doit l’attribuer plutat au vieillissement des oocystes, d’oil la<br />

rbgression ou l’involution de certains des dlbments qui s’y trouvent<br />

inclus. En fait, les corps noirs sont de deux sortes : les uns ont la<br />

forme de bAtonn<strong>et</strong>s <strong>et</strong> dkrivent des sporozo’ites ; les autres, de taille<br />

variable <strong>et</strong> plus ou moins arrondis, dkivent des sporoblastes <strong>et</strong><br />

des masses rksiduelles. 11s sont disskmin6s en nombre trks variable,<br />

de 20 A 50, soit dans une masse plus ou moins granuleuse, soit dans<br />

des oocystes remplis de sporozoftes.<br />

Pe’ne’tration des sporoaoi’tes duns les glandes salimires. - Dt$versBs<br />

clans la cavitk g&kale par la rupture de l’oocyste, les sporozo1te.s<br />

se rkpandent dans tout le corps de 1’Insecte ; toutefois, au bout de<br />

quelques heures ils sont tous rbunis autour des glandes salivaires.<br />

Celles-ci, comme on sail (p. 6&-637), sont formkes chacune de trois<br />

lobes : le lobe moyen a une toute autre structure que les deux lobes<br />

latkraux ; une m6me glande donne done deux produits de s&r&<br />

tion chimiquement distincts, dont le melange constitue la salive.<br />

Nkanmoins, les trois culs-de sac glandulaires exercent une meme<br />

attirance sur les sporozoi’tes, qui se rassemblent indiff&remment<br />

autour d’eux.<br />

<strong>Les</strong> sporozo’ites sont t&s actifs : ils assikgent littkralement la<br />

glande <strong>et</strong> luttent entre eux d’knergie pour pknktrer & son intkrieur<br />

(fig. 276) ; ils s’v enfoncent, par le prockdit qu’ils m<strong>et</strong>tront plus tard<br />

v<br />

en ceuvre pour entrer dans les hkmaties, <strong>et</strong> s’y accumulent. On les<br />

voit d’abord dans la parlie exlerne des cellules glandulaires<br />

(fig. 276), mais progressivement ils se rapprochent de la partie<br />

interne (fig. 2771, c’est-a-dire de la surface cellulaire. 11s sont 18,<br />

toujours mobiles, dispos& en faisceaux parallkles ou rayonnants,<br />

attendant que la cellule &late <strong>et</strong> les dkverse dans le canal excrkteur<br />

de la glande, en mkme temps que son produit de skcrktion. Grke ti


R6LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 477<br />

ce mecanisme, la lumiere des culs-de-sac glandulaires se remplit<br />

done de sporozoltes de plus en plus nombreux, qui refluent tout le<br />

long des canaux excr<strong>et</strong>eurs. La salive tinit ainsi par contenir une<br />

enorme masse grouillante de ces animalcules, qui sont doues d’une<br />

vitalite considerable. Transport& dans l’eau physiologique, ils<br />

restent vivants pendant 10 II 12 Ireures ; dans la salive de l’Insecte,<br />

qui est leur milieu normal, ils vivent pendant des semaines.<br />

L’dnophele est dBsormais iufectieux pour I’Homme : en piquant<br />

celui-ci, il deverse dans le torrent circulatoire un certain nombre<br />

de sporozoPtes, qui sont les germes de l’infection paludique.<br />

Fig. 276. - Coupe da lobe moyen<br />

de la plande salivaire d’dilo-<br />

pheles mctc~rl~pmrr~x d’apres<br />

Grassi. De nombreux sporo-<br />

zortes attaqucnt la surface<br />

externe de la glande; d’autres<br />

en grand nombre sont deja<br />

dans les cellules epitheliales,<br />

specialement dans leur partie<br />

externe.<br />

Fig. 277. - Coupe de l’un des lobes lateraux<br />

de la glande salivaire, d’apres Grassi. <strong>Les</strong><br />

cellules glandulaires renfermcnt de tres<br />

nombreux sporozoltes, specialement con-<br />

centrds vers la partie inlerne.<br />

L’Insecte n’a d’ailleurs pas epuise en une seule piqfire son pouvoir<br />

infectieux ; il peut contaminer successivement plusieurs inrlividus,<br />

tant est grand le nombre des sporozoi’tes contenus dans son appareil<br />

salivaire. Grassi a observe qu’un Czcled, pipicns, qui a pique une<br />

seule fois un JZoineau tris infeste par les I1wiwproteus, peut infester<br />

au moins 6 ou ‘7 autres Xloineaux. 11 en est certainement de m&ne<br />

pour les _dnopheles <strong>et</strong> ce fait joue un role important dans la ditfu-<br />

sion du paludisme, eu egard au nombre relativement p<strong>et</strong>it cles<br />

lnsectes infectieux.<br />

Inflwwes direrses ccgi.csrr~t SUM’ ltr s~oro!go~~ie. - Quand la temperature se<br />

rnaintient depuis plusieurs jours aux environs de W, la sporogonie<br />

s’acheve dans l’espace de 12 jours <strong>et</strong> les sporozoites se trouvent dans les<br />

.


478 LES MOUSTIQUES<br />

glandes salivaires d&s le 14’ jour aprPs l’infection du Moustique. @and<br />

celui-ci s’est infect6 par une temperature favorable, la suite de la sporo-<br />

gonie n’est pas influencee, si, aprtis le 2” jour, la tempkrature tombe A 10<br />

ou 15”; mais si, aux premiers jours de l’infection, la tempkrature oscille<br />

entre 10 <strong>et</strong> KY’, le developpement des zygotes devient trks diflkile ou<br />

m&me peut Btre entikrement arrPt6. A 18”. le developpemen t est ralenti,<br />

mais d’ailleurs suit une marche normale : tel est, en Hollande, le mini-<br />

mum de temp&rature pour le mois d’aoilt ; il faut alors 18 jours <strong>et</strong> m&~ie<br />

bcaucoup mains, pour qw les sporozoi’tes arrivent B maturitk; par une<br />

tempkrature de 30”, ceux-ci se ferment tr& vite, en un laps de temps<br />

notablement infdrieur B. 12 jours (I).<br />

D’autres conditions influent encore sur la marche de la sporogonie.<br />

Schoo a coustatk en Hollande que les Moustiques nourris de fruits acides<br />

ne se laissent pas infester par les Htimatozoaires; en Italie, Celli a<br />

remarque que le paludisme est rare dans les contrkes oti l’on cultive la<br />

Tomate. Dans les cas de ce genre, l’immunitk de l’esp&ce humaine n’est<br />

quc constkutive & celle des Culicides ; c<strong>et</strong>te dernike semble due & ce que<br />

les sues acides qui remplissent l’estomac des Insectes exercent une<br />

inflence novice sur les gamktes <strong>et</strong> les tuent avant que la conjugaison ait<br />

pu s’accorrrplir.<br />

Pa~s pal~c~ii~ues <strong>et</strong> puys scans pcrludisme. - Tout pays ou prospkrent les<br />

AnophEtles ou d’autres Moustiques de la sous-familledes Anophelinaeest, a<br />

ittc; ou peut deveuir un pa)-s A paludisme. Tout pays sans paludisme est<br />

un pays sans dr~ophelintre ou bien un pays oti les Anophelinne ne trouvent<br />

pas l’occasionlde s’infester. Un pays salubre ne peut-<strong>et</strong>re, par definition.<br />

qu’un pays sans Anoyhelinae.<br />

Expliquons ces aphorisrnes.<br />

11 est kvident, par tout ce qui p&&de, que Ie paludisme <strong>et</strong> les IInophelkae<br />

sont en ktroite relation : un pays A paludisme est done un pays oti se<br />

rencontrent des Arzophelinae en quantitk plus ou moins grande. On a cru<br />

maintes fois observer l’endt?mie palustre dans des localitirs oti l’on ne<br />

trouvait point d’Alnoph&les ; un examen plus attentif a toujours prouvd<br />

que ceux-ci esistaient rdellement (2). On ne doit accepter qu’avec rkserve<br />

l’assertion des personncs qui, atteintes de paludisme, certifient de bonne<br />

foi n’avoir pourtaut jamais CtS piquC;cs par les Moustiques ou m&me n’en<br />

avoir jamais vu. S’oublions pas clue lcs Moustiques sont des animaux<br />

nocturnes, qu’ils piquent pendant le sommeil de leur victime, qu’une seule<br />

piqhre est suffisante pour produire l’infection, que c<strong>et</strong>te piqdre n’est pas<br />

toujours douloureuse <strong>et</strong> qu’enlin elle peut sieger en un point quelconque<br />

de la surface du corps, ce qui en rend parfois la constatation difkile.<br />

(1) 11. J. M. SCHOO, Over malaria. - I. Welke temperatuur is noodig voor de<br />

amphigonie van Plasmodium<br />

II, p. 1238-1345, 1901.<br />

uicax ! Terderl. l’ijdschrift coor geneeskuncle,<br />

(2) Edm. <strong>et</strong> Et. SEHGENT, Existence d’Anophbles constatee dans des localib%palustres<br />

prktendues indemnes de ces Culicides. C. R. Sot. biol., LV: p. 660, 1903.


RciLr;: DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 459<br />

Un pays oti les As?oplcelinae existent peut avoir 6t6 <strong>et</strong> n’ktre plus un<br />

pays insalubre. II est notoire yue I’assPchement du sol, la culture, l’exten<br />

sion des villes, <strong>et</strong>c. font rtitrograder lc paludisme <strong>et</strong> peuvent m&me le faire<br />

disparaitre entikrement de localit& OLI il s6vissait autrefois. <strong>Les</strong> eaux<br />

stagnantes titant plus rares, lcs dnoph@lcs sont cux-memes tnoins abon-<br />

dank, <strong>et</strong>, d’une facon absolue, les chances de rencontre entre I’Homme <strong>et</strong><br />

I’Anophitle son t mains nombreuses. I1 en r&u1 te yue le paludisme s’6 tein t<br />

de lui-mPme, par d6faut d’infestation dcs Aloustiques. Une fois l’end6mie<br />

(Jteinte <strong>et</strong> m6me si les conditions h!-drologiques du pays cleviennent mains<br />

favorables. les @n&rations successi\-es d‘_4noph~les ne sont plus infec-<br />

tieuses. Certains pays & Anophitles, jadis insalubres , peuvent ctorlc<br />

devenir salubrcs.<br />

C<strong>et</strong>te notion importante est loin d’<strong>et</strong>re purement theorique. En France,<br />

la Sologne dtait autrefois ravag@e par les liitvres; elle est salubre main-<br />

tenant, sans que l’.l~npl~eZes maculiyrnuis en ait disparu. Nuttall, Cobb<strong>et</strong>t<br />

<strong>et</strong> Strangeways-Pigg ont fait cn Angl<strong>et</strong>erre une cnqu<strong>et</strong>e (I), dont il<br />

r6sulte que l’extinction du paludisme dans la rCgion orientale n’est nulle-<br />

ment Ii& & la disparion des Anophkles : lcs .I ,~opheles mnculipemtis <strong>et</strong><br />

bi~?c~at~s s’observent, au contraire, dalls une foule de localitds. En France,<br />

j’ai fait connaitre l’abondance dc ces deux rncltres Insectes. ct spkiale-<br />

ment du dcrnier, clans une localitd dcs environs deLyon oil le paludismc<br />

n’existe plus (2) ; Sergent a fait des observations semblables dans la<br />

vallae de I’Essonne (3). Galli-Yalerio rapporte des faits identiques ea ce<br />

qui concerne le canton de Yaud (4); on pourrait titer encore d’autres<br />

exemples en dllemagne.<br />

II est done manifeste que dans le tours du SIX’ sikcle, l’endemie palus-<br />

tre a rktroc6dk dans une large mesure en certaines contrkes d’Europe.<br />

G<strong>et</strong> heureux rksultat tient A plusieurs causes : d’abord au drainage <strong>et</strong> ti<br />

la mise en culture du sol, puis ti l’usage de la quinine, enfin ti l’@migration,<br />

du moins pour quelques pays. <strong>Les</strong> XnophPles sc sent perpcltuks, mais,<br />

n’ayant plus l’occasion de s’infester, ils ne sont plus dangereux. C’est c<strong>et</strong><br />

tltat particulier que les ltaliens dkignent sous le nom de p”rZrrdiswe SYLWS<br />

n,ala)*in (5). Celli estime que les Anophkles des anciens foyers insalubres<br />

(1) G. H. F. NUTTALL, L. COISBETT and T. STRASGEWAYS-PIG?, Studies in relation<br />

to malaria. - 1. The geographical distribution of Aicophe1e.s in relation to the<br />

former distribution of ague in England. Journal of’ hygiene, I, p. 4-44, 1901.<br />

(‘2) R. BLANCMARD, Observations sur quelques hloustiques. C. K. de la Sot. do<br />

hiol., p. 1045, 1901.<br />

(3) Et. SERGEZTT, Existence des A)ropheles en grand nombre dans une region<br />

d’oti le paludisme a disparu. d?lrlales de I’lkstit~t Pasteur, XV, p. 811, 1901.<br />

(4) B. GALTA-VALERIO. P. NARBEL <strong>et</strong> G. ROCAAZ, Etudes relatives A la malaria.<br />

La distribution des Anopheles dans le Canton de Yaud, en relation avec les<br />

anciens foyers de malaria, <strong>et</strong> contribution a l’ktude de la biologie des Auopheles.<br />

L(ull. de lu Sot. vautlobe des SC. Itat., (4), XXXVIII. p. 581-609,1901.<br />

(5) A. CELLI e G. GASPERISYI, Paludismo<br />

praticrc, VII, p. 1313, 1904.<br />

senza malaria. I1 Policlinico, sezioue


480 LES MOUSTIQUES<br />

perdent l’hahitude de piquer 1’Homme <strong>et</strong> s’attaquent de prefkence aux<br />

animaux ; meme quand ils suceut du sang humain char@ de gam<strong>et</strong>es, ils<br />

ne s’infecteraient que faiblement. Grassi <strong>et</strong> Schaudinn croient aussi qu’il<br />

peut se constituer, dans des contlitlons non encore dkfinies, des races<br />

d’Anoph&les qui sont <strong>naturelle</strong>mcnt rdfractaires ti l’infection : l’immunite<br />

dont elles jouissent pourrait jouer un r81e consid&able dans l’extinction<br />

progressive du paludisme en beaucoup d’endroits primitivement insalu-<br />

bres. C’est pcut-ctre 8 c<strong>et</strong>te cause qu’il faut attribuer l’inconstance des<br />

rtkultats obtenus par Grassi au tours de ses expkriences d’infestation, un<br />

rueme sang donnant une abondauce d’oocystes chez certains Moustiques<br />

<strong>et</strong> u’en dormant aucuu chez d’autres individus de m&ne espkce.<br />

En dehors de ces conditions spkiales, la persistance des Anophkles<br />

dans une region devenue salubre constitue une menace permanente :<br />

qu’un individu atteint de fiitvres intermittentes vienne habiter une sem-<br />

blable contrke, il pourra done infester les Anophkles <strong>et</strong> ceux-ci propage-<br />

ront la lnaladie autour d’eux. Ainsi prennent naissance, sans cause<br />

apparente, de p<strong>et</strong>ites epid@mies de paludisme, qui peuvent s’ktendre de<br />

proche en proche, bien plus par le dkplacenlent des malades que par la<br />

migration des Moustiques.<br />

Un pays jusqu’alors sans fikvres, mais oti vivent des Anophelinue, peut<br />

devenir insalubre ; il n’est salubre que parce que ces Insectes nc trouvent<br />

pas I’occasion dc s’y infester ; qu’un seul paludique 1’ pkn<strong>et</strong>re <strong>et</strong> l’endemie<br />

va lwuvoir se rf?pandre. Ce cas est t&s semblable au prkkdent ; il en<br />

diffkre, toutefois, en ce qu’il concerne des contrdes oti le paludisme avait<br />

toujours fait defaut. <strong>Les</strong> Mascareignes nous en offrent un remarquable<br />

exemplc : la ficvre y <strong>et</strong>ait inconnue, quand elle fut apportke & Maurice par<br />

des coolies hindous ; elle s’s propagea rapidement <strong>et</strong> J- causa une grave<br />

epidemic en 18Gi ; trois ans plus tard. elle envahit la R&union (1). Actuelle-<br />

ment, le paludisme cause dans ces cleux iles environ le tiers de la morta-<br />

liti! totale. <strong>Les</strong> iles Fidji sont dans une situation analogue : on y trouve<br />

des lwo/jhfkae, mais la tikvrc est inconnue ; elle peut done y &later<br />

d’un jour & l’autre.<br />

En revanche, les pays sans Anophelivlrre jouissent d’une salubritk<br />

absolue <strong>et</strong> n’ont rien g craindre du paludisme. La Nouvelle-Calkdonie, la<br />

Barbade (2) <strong>et</strong> la p<strong>et</strong>ite Ile de Chole, sur la c&e orientale d’Afrique, sont<br />

dans ces heureuses conditions : les Moustiques n’y manquent pas, mais<br />

on n’y connait ni fikvres ni Anoph&les. Inversement, une contrke oti 1’011<br />

aura pu d<strong>et</strong>ruire tous les Moustiques, ou du moins tous les Anophkles,<br />

deviendra trks salubre, mPme si prdc~demment elle avait <strong>et</strong>6 dkcirnke par<br />

les fiPvres. La p<strong>et</strong>ite ile d’Asinara, au nord ouest de la Sardaigne, nagukre<br />

eminemmen t insalubre, p&en te main tenant d’excellen tes conditions<br />

(1) H. LACAZE, La fkhre paludkenne h Maurice <strong>et</strong> A la RBunion. lJnio% me’d., (3),<br />

XIV, p. 497-503, 1xi2.<br />

(2) G. C. Low, Malarial and Elarial diseases in Barbados, West Indies. British<br />

med. journal, II, p. 687, 1901 ; Journal of Pop. med., IV, p. 257, 1901.<br />

.


R6LE DES MOUSTIQUES DAK’S LE PALUDISME 484<br />

d’habitabilite, gr$ce & l’ankantissement total des Moustiques qui y<br />

pullulaien t (1).<br />

Moustiques transm<strong>et</strong>tant le paludisme - <strong>Les</strong> espkes suivantes sont<br />

capables de transm<strong>et</strong>tre le paludisme : A nopheles bifwcatus, en Europe ;<br />

A, maculipennis, en Europe <strong>et</strong> dans 1’Amdrique du nord ; Myzornyia Christophewi<br />

<strong>et</strong> M. culicifacies, aux Indes ; X. funesta, en Afrique occidentale ;<br />

M. superpic ta, en Italie ; ~~yzorhynchus pal&is, en Afrique occidentale ;<br />

M. pseudopictus, en Italie ; !~-y.~.sol.h!]lzchlrs Lutzi, au BrBsil ; Pyr<strong>et</strong>ophorus<br />

costulis, en Afrique.<br />

A ces dix especes il faut peut-@tre ajouter les suivantes : Anopheles<br />

jesoensis, au Japon ; .4. Martini, au Cambodgc ; A. Pursati, au Cambodge ;<br />

4. Vincenti, au Tonkin ; My~o~~hynchus Coustnni, & Madagascar <strong>et</strong> & la<br />

K6union.<br />

Schfiffner a vu g Sumatra que les Hdmatozoaires des fikvres tierce <strong>et</strong><br />

pernicieuse Bvoluaient chez un Insecte qu’il assimile avec doute 8. Myaomyia<br />

superpicta (2). Adie a trouvd aux Indes, chez ,Yyssorhynchus fuliginosus,<br />

des sporozoi’tes qui peu t-6tr c appartiennent & l’unc ou l’autre des<br />

Plasmodies hutnaines (3); toutcfois, des exp6riences d’infestation par la<br />

tierce <strong>et</strong> la quotidicnne, tentees sur ce m&me Jloustique, n’ont pas donn6<br />

de rksultats positifs.<br />

Le peu qu’on sait actuellement perm<strong>et</strong> done d’afflrmer qu’un grand<br />

nombre de Culicides sont capables de propager le paludisme. Jusqu’B<br />

.prCtsent, tow ces Insectes appartiennelit exclusivement B la sous-famille<br />

des Anophelinae; les divers types parasitaires semblent ittre capables<br />

d’@voluer dans chacune de ccs espkes indiff6remment; le fait est du<br />

moins dBmontr6 pour A?topheles bifurcatus <strong>et</strong> il. maculipennis.<br />

<strong>Les</strong> Culicinae, clue Grassi a soumis :I de nonrbreuscs expkriences d’infestation,<br />

n’ont jamais manifest6 la nroindre rdceptivit6 : les Culm cllbopunctatus,<br />

penicillaris cbt pipiens nc sont rdceptifs pour auwnc dcs trois<br />

formes usuelles (tierce, quark, quoticliennc) : C. cexans <strong>et</strong> J’zxiorhynchus<br />

IW~iardii nc le sont ni pour la ticrcc ni pour la quotidiennc, la quartc<br />

n’ayant pas @tk expkiment6e ; C. yttlchrita~xis, l%eobaldinella annulata <strong>et</strong><br />

nemorosa ne lc sont pas pour la tierw. 11 semble done clue les Culicinae<br />

soient incapables dc propager les tit’vrcs intermittentes. Toutcfois, on ne<br />

doit pas oublier clue CU~/~JJ pipirw, <strong>et</strong> sans doute aussi cl’autres espkces<br />

encore mkonnues, trallsm<strong>et</strong>tent divers HCmatozoaircs des Oiseaux qui<br />

font notoirement partie du genre Plasmodium, cc qui laisse planer une<br />

certaine iuccrtitude sur la conclusion prkc&dente.<br />

(1) Cl. FEHMI e TONSINI, La profilassi della malaria e la distruzione delle Zanzdrb<br />

nell’isola dell’ hsinara. An)tuli d’zyzene speriw., (21, X, p. 103, 1900.<br />

(2) W. SCH~~FFNER, Ueber die Malaria-Parasiten im Anopheles an der Ostktiste<br />

van Sumatra. Gerzeesk. Tijdschri/‘t voor Ned. Indie, XLII, p. 8-13, 1902.<br />

(3) *J.-R. ADIE, A note on Anopheles fuliginosus and sporozoits. lndian wed.<br />

Gaz<strong>et</strong>le, XXXVIII, p. 246-249, 1903.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 31.


432 LES MOUSTIQUES<br />

Telwkologie des divwses forwes holutives des Ylasmodium. - <strong>Les</strong> d&o-<br />

minations quc nous avow adoptdes pour lcs divers stades kvolutifs du<br />

Plasmodium vinux ont <strong>et</strong>6 proposkes par Schaudinn en 1899 ; elles sont<br />

tr& expressives <strong>et</strong> d’ailleurs conformes ti celles que ce meme observateur<br />

avait pr&Sdemment employ@es pour les Coccidies ; elles ont la priorit <strong>et</strong>,<br />

par con&quent, doivent &tre prkfkrkes. Divers auteurs font pourtant<br />

usage de denominations difI&cntes, qui ne peuvent que pr<strong>et</strong>er A confu-<br />

sion; le tableau ci-joint perm<strong>et</strong>tra d’dtablir la concordance.<br />

La longue &ude que nous venons de faire du Plasmodium vivaz<br />

va nous perm<strong>et</strong>tre de dbcrire t&s brievement les autres Hkmato-<br />

zoaires du paludisme.<br />

Plasmodium malariae (Laveran, 1881) sensu st?%to.<br />

Sjynonymie. - Oscillaria malariae Laveran, 1881, pro parte. -<br />

1Izmamsha malariae Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1890, pro parte. - Laverania<br />

naalariae Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1890, pro parte (non Danilevsky, 1891 j.<br />

- Plasmodium var. quartana Golgi, 1890. - Am&a mala?*iae febris<br />

quartanae Celli, 1891. - A nza&a febris quartanae Marchiafava <strong>et</strong><br />

Bignami, 1891. - Plasmodium malariae quurtanae Celli <strong>et</strong> Sanfelice,<br />

1891 ; Kruse, 1892. - Hzmarn&a malariae Grassi <strong>et</strong> Fell<strong>et</strong>i, 1892.<br />

- H. febris quartanae Sakharov, 1892. - H. Laverani var.<br />

quartana Labbt5, 1894. - Cytamtzba quartanae Danilevsky, 1895.<br />

- Hzmatoaoon f’ebris quartanae Welch, 1897. - Hzrnosporidium<br />

quartanae Lewkowicz, 1897. - Plasmodium malariae quartanae<br />

Weichselbaum, 1898. - PI. malariae quartanum Labbk, 1899. --<br />

Hzmomenas malariae Ross, 1900. - Plasmodium Golgii Sambon,<br />

4902.<br />

Le schizonte (fig. 278, I) est plus p<strong>et</strong>it que celui de PI. riuax; il<br />

est plus rkfringent, A contours plus distincts <strong>et</strong> douk de mouvements<br />

amibo’ides beaucoup plus lents ; il se charge d’assez bonne heure<br />

de grains de pigment noir, plus volumineus <strong>et</strong> plus rapprochks de<br />

la p&iph&ie. Le globule rouge parasitk se r&racte <strong>et</strong> diminue de<br />

volume, en m&me temps qu’il prend une teinte plus fonche; il n’y<br />

a pas de granulations de SchiiBner.<br />

La schizogonie s’effectue dans le sang en circulation, en saute<br />

qu’on en peut suivre facilement toutes les phases : elle aboutit B la<br />

formation de 8 B 12, parfois de 6 B 14 mbrozoi’tes rbguli&rement<br />

disposks en rosace autour de la masse rksiduelle. <strong>Les</strong> gam&es sont<br />

arrondis ; contenus encore dans le globule, ils sont assez difflciles


H<br />

III<br />

c<br />

D E<br />

Fig. 278. .- Comparaison des trois espbces de Plasn~odium du sang<br />

I, Pl. nzalariae ; II, Pl. vivax ; III, Pl. fulciparzm.<br />

de l’flomme.<br />

d


484 LES RlOfJSTIQUES<br />

a distinguer des schizontes. 11s finissent par tomber clans le<br />

plasma’<strong>et</strong> y peuvent demeurer assez longtemps. Le macrogam<strong>et</strong>e<br />

&n<strong>et</strong> un ou deux globules polaires. Le microgam<strong>et</strong>ocyte em<strong>et</strong>,<br />

dans les memes conditions que celui de 1’1. ‘uil;~, des micro-<br />

gam<strong>et</strong>es qui se conjuguent avec les macrogam<strong>et</strong>es ; il en resulte la<br />

formation de zygotes qui, dans l’organisme d’un Moustique appro-<br />

prie, parcourent le cycle sporogonique qui nous est deja connu.<br />

Plasmodiu~h malurilrc cause la fievre quarte reguliere; il accornplit<br />

son cycle schizogonique dans l’espace de 72 heures. On l’observe<br />

surtout dans les pays temper& <strong>et</strong> subtropicaux.<br />

Plasmodium falciparum (Welch, 1897).<br />

Sponymi~~. - Oscillaria malariae Laveran, 1851, pro park<br />

- La~erania malarine Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti (23) 30 dec. 1889. - IIm~za-<br />

wa?ba pr;ecox Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, avril 1890, p. 6 (non p. 2) ; Grassi,<br />

31 act. 1891. - u Ematozoo falciforme )) Antolisei <strong>et</strong> Angelini, 1890.<br />

- AmtRha fcbris qwtidianne Marcbiafava <strong>et</strong> Bignami, 1891. -<br />

A. fchis tertianae zstiuo-au tumnalis Marchiafava <strong>et</strong> Bigna mi, 1891.<br />

- Hzman&a inzmaculata Grassi, 1891, p. 14 (non p. 13). - Plas-<br />

nrodium malariae quotidianae Celli <strong>et</strong> Sanfelice, 15 juill<strong>et</strong> 4891. -<br />

Hzvnam~ba mctlariae przv=ox Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1892. - H. naalariae<br />

immaculata Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 1892. - Pl. malariae iwegula,ris<br />

Kruse, ler juin 1892 - H. fe6ris quotidianae Sakharov, 1592<br />

(denomination attribuee a Celii). - 1f. fehris irwgula?*is Sakharov,<br />

1892. - H. Lnrernni Labbe, 1894, pro parte. - Hzmtitozoooz<br />

maluriae firlciparun~ Welch, 1597 (p. 36). - H. falciparum Welch,<br />

189’7 (p. 36 <strong>et</strong> 47) ; Thayer, 1899. - ilzmosporidiuna sp. Lewkowicz,<br />

1597. - II. undecimanae Lewkowicz: 189’7. - H. sedecimanae Lewko-<br />

wicz, 1597. - H. Ggwmo- twtianae Lewkowicz, 1897. - Phsmo-<br />

dim malnriae incolor Schneidemiihl, 1598. - PI. malariae irregu-<br />

la?% Weichselbaum, 1898. - 1’1. mala?*iae przcox Labbe, 1899. -<br />

Pl. maiarictc immaculntum Labbe, 1S99. -- ljzmomenas przcox<br />

Ross, 3 aout 1899. - Hzmama4a mahriae var. parca Laveran,<br />

1900. - Plasmodium iwnzaculatum Schaudinn, 1902. - Larerania<br />

przcoz Nocard <strong>et</strong> Leclainche, 1903.<br />

Le schizonte (fig. 278, III ; fig. 279) est p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> tres actif a l’inte-<br />

rieur du globule rouge ; k~ l’<strong>et</strong>at de repos, il parait annulaire ;<br />

on en voit souvent tleux ou trois dans la meme hematie. Le pig-


\ Q<br />

Fig. 279. - Evolution de Plusntodiutn fulciparuttb. -<br />

A-K, schizo,oonie; F’-L, maturation <strong>et</strong> fkcondation des gamktes; M-S, sporogonie.


486 LES MOUSTIQUES<br />

ment est constitue par de fines granulations noires, ayant une<br />

tendance marquee a se rassembler en une seule masse ; il fait<br />

souvent defaut, le protoplasma &ant alors capable de digerer<br />

compl<strong>et</strong>ement l’hemoglobine, comme cela se voit ordinairement<br />

chez les Hemosporidies des Mammiferes. Tout d’abord le globule<br />

ne semble pas moditie; puis il se decolore, en tirant sur le jaune<br />

ou le cuivre ; il n’y a pas de granulations de Schuffner.<br />

La schizogonie ne s’observe qu’exceptionnellement; elle s’ac-<br />

complit dans les capillaires des visceres <strong>et</strong> des organes internes,<br />

en un temps variable, depuis 24 jusqu’a 48 heures <strong>et</strong> plus (I). Elle<br />

aboutit a la formation de tres p<strong>et</strong>its merozo’ites, dont le nombre<br />

varie lui-meme dans les plus larges limites, de 4 a 30 ; le chiflre le<br />

plus habitue1 est de 6 a 12. Pour suivre ce phenomene, il suffrt de<br />

ponctionner la rate sur le vivant ; l’examen anatomo-pathologique<br />

perm<strong>et</strong> aussi de constater qu’il s’accomplit non moins activement<br />

dans la moelle rouge des OS, dans_le poumon, l’intestin, le pancreas,<br />

le rein, la capsule surrenale, le foie, le cerveau, <strong>et</strong>c. Quand la<br />

schizogonie est particulierement active dans ce dernier organe, les<br />

symptomes nerveux s’accentuent, par absorption directe des toxines<br />

abondamment deversees dans les capillaires de l’encephale.<br />

I,es gam<strong>et</strong>es se montrent plus ou moins vite apres le debut de la<br />

maladie, parfois d&s le cinquieme jour ; toutefois, il est rare de les<br />

rencontrer dans le sang avant une semaine. 11s sont tout a fait<br />

caracteristiques , grace a leur forme en croissant ou plutbt en sau-<br />

cisse, leurs deux extremites <strong>et</strong>ant arrondies. Klencke les avait<br />

observes deja en 1843; on les connait depuis Laveran sous le nom<br />

de corps en croissant ou de corps semilunaires. Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti les<br />

tenaient pour une forme parasitaire speciale, le Laverania malariae<br />

(voir p. 449); Mannaberg les considerait comme des syzygies d&i-<br />

vant de la conjugaison de deux ou quatre jeunes individus, qui se<br />

reproduiraient par division transversale ; en suivant leur evo-<br />

lution dans la moelle osseuse, Bastianelli <strong>et</strong> Bignami ont fait jus-<br />

tice de ces erreurs.<br />

Le schizonte destine a produire le gam<strong>et</strong>e differe des Plasmodiks<br />

ordinaires par la quantite <strong>et</strong> la disposition de son pigment, par la<br />

quantite de sa chromatine <strong>et</strong> par ses reactions colorantes. 11 prend<br />

(1) II en rksulte qu’on trouve dam le sang des parasites cl des stades divers.


R6LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 487<br />

un aspect fusiforme, puis s’6tire progressivement, s’incurve sur<br />

lui-m6me <strong>et</strong> s’kpaissit B ses estr&mit&, de manibre A prendre<br />

l’aspect semi-lunaire, tel que nous l’avons d6fini. 11 remplit peu B peu<br />

l’hkmatie, puis la dkborde, en sorte que les dkbris de c<strong>et</strong>te dernii?re<br />

se voient dans sa concavit6 : c’est une masse lenticulaire plus ou<br />

moins rkcluite, plus ou mains incolore, souvent trPs difflcile B<br />

dbtinir, l’absence d’hGmoglobine lui ayant fait perdre toute afflnit6<br />

pour 1’6osine. On trouve dans le sang p@ripht+ique des corpuscules<br />

ainsi constitut%, mais le Asidu globulaire est absorb6 progressive-<br />

ment par le gam&te. D6sormais entierement constitud, celui-ci<br />

continue de circuler dans tout l’organisme : c<strong>et</strong> &at de chases peut<br />

durer des mois, tant par la persistance des mOmes gamktes que<br />

par la production plus ou moins active de gamiltes nouveaux, qui<br />

abandonnent les organes profonds pour envahir le sang p&iph&<br />

rique. A ce point de we, les chases se passent essentiellement<br />

comme nous l’avons dBj2 dit pour le Plasmodium ricax.<br />

On distingue deux formes parmi les gamibtes semi-lunaires. Le<br />

macrogamc’te se reconnait it ce que son pigment est condenst’: A la<br />

partie moyenne ; par la mkthode de Romanovsky, le protoplasma<br />

se colore fortement <strong>et</strong> la chromatine se prdsente en une seule,<br />

plus rarement en deux masses noyt5es au milieu du pigment. Le<br />

microgam6tocyte se colore plus faiblement; la chromatine est<br />

dispos6e en quatre ou cinq masses <strong>et</strong> le pigment. est dis&mint’:<br />

dans tout le protoplasma.<br />

La forme semi-lunaire n’est d’ailleurs que transitoire. Le gam<strong>et</strong>e<br />

prend p<strong>et</strong>it B p<strong>et</strong>it la forme ovale, puis arrondie : h c8t6 de corps<br />

en croissant, le plasma sanguin renferme done des gam<strong>et</strong>es sph&<br />

riques, tout comme dans la tierce; ces derniers conservent la<br />

structure <strong>et</strong> les &actions que nous venons d’indiquer, en sorte<br />

. qu’il est aisi: de diterminer leur sexe. La transformation du croissant<br />

en corps sphCrique rksulte d’une simple imbibition par le plasma<br />

sanguin ; elle est lente <strong>et</strong> progressive, mais s’accomplit en quel-<br />

clues instants si l’on dilue le sang avec de l’eau ; clans ce cas, on<br />

voit les macrogamCtes Pm<strong>et</strong>tre un ou deus globules polaires, qui<br />

restent d’ordinaire adhhrents ri la surface. II en est de m&me quand<br />

les croissants arrivent dans l’estomac d’un Moustique (I) : dans<br />

(1) R. Ross, Some observations on the crescent-sphere-flagella m<strong>et</strong>amorphosis<br />

of the malaria-parasite within the Mosquito. Proceedings of the Soulh Itzdian<br />

Bmmh British med. ASSOC., Madras. in-8” de 16 p., 17 dkcembre 1895.


488 LES MOUSTIQUES<br />

l’espace d’un quart d’heure environ, ils prennent la forme sphe-<br />

rique <strong>et</strong> leur pigment est agite d’actives oscillations, prelude de la<br />

production des microgam<strong>et</strong>es <strong>et</strong> de la copulation.<br />

Plasmodium falciparum cause une fievre d’un type irregulier,<br />

frequemment pernicieuse ou maligne. Suivant sa periodicite, on<br />

la designe sous le nom de fi&vre quotidienne (apparaissant tomes les<br />

24 heures), fiBvre tierce maliyne ou sub-tierce (revenant toutes les<br />

48 heures), fii!t)re irrQuli2re, @we atypique (quand les acces sont<br />

plus ou moins espaces) ; dans tous les cas, le gam<strong>et</strong>e en croissant<br />

est caracteristique de l’affection.<br />

<strong>Les</strong> fievres henignes s’observent surtout au printemps <strong>et</strong> dans<br />

les pays temper& ; la fievre pernicieuse s&it un peu plus tard <strong>et</strong><br />

de preference dans les pays cbauds : d’ou les noms de fibure estivo-<br />

automnale (Marchiafava <strong>et</strong> Celli) <strong>et</strong> de fi&ure tropicale (Koch) qui lui<br />

ont encore <strong>et</strong>& donncs. Alais ces denominations n’ont rien d’absolu :<br />

dans les contrees ou les tievres benignes sont repandues, les acces<br />

d’<strong>et</strong>e <strong>et</strong> d’automne relevent de la tierce benigne ou de la quarte;<br />

d’autre part, la fievre pernicieuse est commune dans le sud de<br />

l’Europe, par consequent en dehors des regions tropicales ; dans<br />

ces dernieres, elle peut s’ohserver en toute saison.<br />

Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti ont distingue dans la tievre quotidienne deux<br />

formes parasitaires : Hzma’mEba przcoz B schizonte pigment&<br />

produisant la quotidienne avec tendance a l’anticipation, <strong>et</strong><br />

H. immaculata A schizonte non pigmente ; la tierce maligne devait<br />

<strong>et</strong>re elle-meme attribuee a un autre parasite. Mannaberg a admis<br />

c<strong>et</strong>te division ; d’autres, comme 1larchiafava <strong>et</strong> Celli, se sont born&<br />

a distinguer la quotidienne de la tierce pernicieuse ; d’autres<br />

encore, comme Lewkowicz, ont temoigne d’une tendance a multi-<br />

plier les especes parasitaires, suivant la longueur de l’espace<br />

separant les acces.<br />

D’autre part, Grassi adm<strong>et</strong> un Laverania malariae var. immitis <strong>et</strong><br />

un L. mala,riae var. mitis, clont les manifestations cliniques sont<br />

bien differentes. Le premier cause la fievre pernicieuse avec<br />

splenomegalie, telle qu’on l’observe dans les pays chauds <strong>et</strong> dans<br />

1’Italie meridionale <strong>et</strong> moyenne. Le second provoque une fievre<br />

tenace, mais leg&e, rarement mortelle <strong>et</strong> souvent sans tumefaction<br />

de la rate, telle qu’on la constate dans la haute Italie, en Catalogne,<br />

en Istrie : c’est la vraie fievre estivo-automnale de Golgi, la febbre


R8LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 489<br />

agostana de la vallee du PO. Dans les deux cas, le parasite est<br />

identique; tout au plus peut-on adm<strong>et</strong>tre que, dans le premier cas,<br />

les gam<strong>et</strong>es envahissent plus tardivement <strong>et</strong> en moins grand nom-<br />

bre le sang peripherique : la schizogonie se rep<strong>et</strong>erait done un plus<br />

grand nombre de fois dans l’intimite des visceres, d’ou plus abon-<br />

dante production de toxines <strong>et</strong> signes cliniques plus graves.<br />

Malgre ces distinctions, la pluralite specifique du parasite des<br />

fiirvres pernicieuses est loin d’<strong>et</strong>re demontree. On s’accorde, au<br />

contraire, a adm<strong>et</strong>tre son unicite : les variations de sa structure <strong>et</strong><br />

de sa periodicite tiendraient en partie a sa nature meme, en partie<br />

a la reaction de l’organisme qu’il envahit.<br />

<strong>Les</strong> sels de quinine font disparaitre rapidement les schizontes,<br />

mais les gam<strong>et</strong>es continuent de circuler dans le sang. Dans les<br />

conditions normales, c’est-a-dire en dehors de toute medication,<br />

les microgam<strong>et</strong>ocytes disparaissent assez promptement, mais les<br />

macrogam<strong>et</strong>es ne se d<strong>et</strong>ruisent point : ils persistent fort long-<br />

temps, sans provoquer aucun accident <strong>et</strong> sans esercer aucune<br />

action sur l’<strong>et</strong>at physiologique. Le malade parait gueri, <strong>et</strong> en eff<strong>et</strong>,<br />

si l’on injecte du sang ne renfermant que des gam<strong>et</strong>es dans les<br />

veines d’un individu sain, celui-ci, meme au bout de cinq semaines,<br />

n’a ni fievre ni parasites dans le sang. Toutefois, la guerison n’est<br />

qu’apparente, <strong>et</strong> plus ou mains tot il se produit une rechute, par<br />

un processus identique a celui que nous avons signal6 chez Plas-<br />

modium uiwax ; la seule difference tient a ce que le macrogam<strong>et</strong>e<br />

se coupe en deux parties, dont l’une produit des merozo’ites capa-<br />

bles d’infester les globules rouges (1). L’autre moitie constitue sans<br />

doute, comme dans la tierce benigne, un residu dont les phagocytes<br />

vont bientot s’emparer ; Pittaluga pense plutot qu’elle garde sa<br />

vitalite <strong>et</strong> est capable de se subdiviser B son tour, pour donner<br />

naissance a des merozo’ites qui rendent plus rapide la reinfection<br />

des hematies.<br />

Plasmodium Kochi (Laveran, 1899).<br />

Synonymie. - Hzmamcdaj Kochi Laveran, 1899.<br />

C<strong>et</strong> Hematozoaire a <strong>et</strong>6 decouvert par Eioch chez les Singes<br />

catarhiniens, de 1’Afrique orientale ; il y a <strong>et</strong>e revu par Zupitka ;<br />

(I) G. PITTALUGA, Partenogenesi dei macrogam<strong>et</strong>i<br />

Archives de Parasilologie, VII, p. 389-397, 1903.<br />

varic.t& di La uerarzia.<br />

.


490 LES MOUSTIQUES<br />

Kossel a <strong>et</strong>udie les preparations de ces deux observateurs <strong>et</strong> a<br />

recherche le parasite chez les Singes du Jardin zoologique de<br />

Berlin. Au total, 6 Singes de I’Inde ont <strong>et</strong>e trouves sans Plasmo-<br />

dies ; sur 49 Singes africains, 19 portaient des parasites. Ceux-ci<br />

se trouvaient en moyenne dans 50 pour 100 des cas chez la Guenon<br />

verte ((=ercopithecus sa&ws) <strong>et</strong> dans 25 pour 100 des cas chez un<br />

Cynocephale ind<strong>et</strong>ermine.<br />

Le parasite ressemble beaucoup ir Plnsmodium civax, de la tievre<br />

tierce. On ne trouve cians le sang peripherique clue les gami;t,es,<br />

soit intraglobulaires, soit libres dans le sang <strong>et</strong> alors arrondis <strong>et</strong><br />

capahles de produire des flagelles. La phase schizogonique n’a pas<br />

<strong>et</strong>& observee, meme clans la rate ou la moelle des OS. La rate est<br />

volumineuse, char&e de pigment noir, mais le parasite ne semble<br />

causer aucun trouble, du moins a la periode oii on l’a <strong>et</strong>udie : la<br />

temperature du corps des animaux ne subit aucune modification.<br />

En c<strong>et</strong> &at, la maladie n’est pas plus inoculable au Singe par<br />

. transfusion du sang, que ne le sent: chez l’Homme, les croissants<br />

ou gam<strong>et</strong>es de la quotidienne par injection intra-veineuse ou<br />

sous-cutanee.<br />

En Afrique, les parasites se voient plus frequemment chez les<br />

Singes de la tote que chez ceux de l’interieur. Dans les jardins zoolo-<br />

giques d’Europe, ils deviennent de plus en plus rares <strong>et</strong> finissent<br />

par disparaitre ; on n’en trouve plus chez les vieux Singes.<br />

Plasmodium Danilevskyi (Grasei <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, iS90).<br />

Synonymie. -Laveraniu Danilewsky Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, mars 1890. -<br />

EI~mamcrDa przc0.r Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti: avril 1890, p. 2 (non p. 6). -<br />

H. relicta Grassi <strong>et</strong> I:el<strong>et</strong>ti, janvier 1891. - H. immaculata Grassi,<br />

18391, p. 517. - H. su6prz(aox, H. subimmacula,ta Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti,<br />

1592. - Cytosporon malariae avium Danilevsky, 1891. - Proteosoma<br />

Grassii Labbe, 189 5. - CytosporojL malariae von Wasielewski, 1901.<br />

<strong>Les</strong> Plasmodium ne sont pas rares clans le sang des Oiseaux,<br />

notamment chez les Passereaux <strong>et</strong> les Rapaces ; moins frequents<br />

que les Hzmoproteus, ils se reconnaissent in leur schizonte arrondi,<br />

qui occupe ordinairement l’une des extremites du globule rouge, le<br />

noyau &ant refoule vers?‘autre pole.<br />

11s ont <strong>et</strong>& signales tout d’abord par Danilevsky, en 1856 ; c<strong>et</strong>.<br />

observateur en a fait une <strong>et</strong>ude assidue, ainsi que des Hematozoaires


Ri)LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 491<br />

des Reptiles. En 1S90, Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti firent connaitre le Laverania<br />

Danilevskyi (I), qui n’est autre chose que les gam<strong>et</strong>es en croissant<br />

d’une Plasmodie dont le schizonte fut mentionn6 un peu plus tard<br />

sous le nom d’HtPmamcrba przcos (2). <strong>Les</strong> m6mes observateurs<br />

signakrent encore H. relicta chez les Passereaux (3) <strong>et</strong> H. immacu-<br />

lata chez le Faucon (&), puis H. subprzcox <strong>et</strong> 11. subimmaculata,<br />

espkes nominales, accompagnkes d’une description ou nulle ou<br />

insufflsante. On peut en dire autant des multiples espkces admises<br />

par divers observateurs, notamment par Celli <strong>et</strong> Sanfelice.<br />

Danilevsky considkrait toutes les form& 6tudi6es par lui comme<br />

appartenant B une seule espkce, le C,qtosporon ma,la.riae avium. Labb6<br />

n’accepte aussi que le Proteosomn Grass& espkce unique (( compre-<br />

nant peut-2tre plusieurs vari&cls )); il l’observe chez I’Alou<strong>et</strong>te<br />

(A lauda, arvensis) <strong>et</strong> le Pinson (Fringih czlebs). Von Wasielewski<br />

partage le m&me avis <strong>et</strong>, reprenant la d6nomination adoptke par<br />

Danilevsky, donne h son espkce unique le nom de Cytosporon<br />

malariae.<br />

La question de la pluralit ou de l’unicitk des Plasmodies aviaires<br />

est done diffkremment interprMe par les auteurs. <strong>Les</strong> gamktes<br />

mtirs sont toujours arrondis, mais frkquemment ils passent par la<br />

forme semilunaire, ce qui plaide en faveur de la pluralit des<br />

espkces. En attendant qu’une bonne ktude de ces parasites vienne<br />

klairer leur <strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong>, on peut en eff<strong>et</strong> conclure ;i leur<br />

diversit&, non seulement d’aprks la dissemblance des gam<strong>et</strong>es<br />

jeunes, mais encore pour des raisons expkrimentales.<br />

L’inoculation d’un sang parasitk dans les veines, dans le poumon<br />

ou sous la peau d’un Oiseau sain ne donne, en gknt;ral, de rkultats<br />

positifs que clans les limites d’une m&me espkce ; pourtant des<br />

espkces trks voisines peuvent 6tre doukes d’une rkceptivitk plus<br />

ou mains grande <strong>et</strong> le Serin prksente c<strong>et</strong>te particularit au plus<br />

(I) GRASSI e FELETTI, Parassiti malarici negli Ticcclli. Uull<strong>et</strong>tz,io we,isile dell’<br />

dccad. gioenzn di sc. uiit. PII Catunm, XIII, mars 1890, p. 3 ; Cedralblult fiir<br />

Hakteriol., IX, p. 405, mars 1891.<br />

(2) GRASS e FELETW, Ancora sui parassiti malarici degli Uccelli. Bull<strong>et</strong>tino<br />

meuszle, XIV, avril 1890; cf. p. 2 (non p. 6,.<br />

(3) GRASSI e FELETTI, Nuova contrihuzione allo studio della malaria. Zhll<strong>et</strong>tino<br />

menszle. XVI, janvier lb91 ; cf. p. 19.<br />

(4) B. GRASSI, Verschiedene Untersuchungen. Cer~tralblntt fiir Bukteriol., X,<br />

p. 517, 1891.


492 LES MOUSTIQUES<br />

haut degr6 (1). Vu la grande ressemblance des Plasmodies aviaires<br />

avec celles de l’Homme, on a pens& B leur identit6 ; mais le sang<br />

paludique humain, inocul6 aux Oiseaux, n’infeste jamais ceux-ci ;<br />

de m&me le sang d’un Oiseau malade n’infeste pas 1’Homme.<br />

En attendant que les Plasmodies des Oiseaux soient l’obj<strong>et</strong> de<br />

l’&ude morphologique clont les dernibres d6couvertes ont<br />

d6montr6 la n&essit&, on peut adm<strong>et</strong>tre comme type le Plasmodium<br />

Danilevskyi ; nous &udierons aussi PI. Ziemanni, dont 1’6volution<br />

est du plus haut int&%.<br />

Plasmodium Da,nilevskyi est rkpandu chez les Passereaux <strong>et</strong> les<br />

Rapaces, non seulement en Europe, mais encore aux Indes, clans le<br />

nord de l’Afrique, <strong>et</strong>c. (2). C<strong>et</strong>te espkce complexe est d’un int&%t<br />

historique considdrable, puisque c’est en dtudiant son tivolution aux<br />

Jndes, que Ross a dkcouvert les m&amorphoses des Plasmodium<br />

dans le corps des Moustiques. D6j& en IS95, il avait reconnu ’<br />

l’existence de kystes sp&iaux, infiltrds de pigment noir, II la face<br />

externe de l’estomac d’AnopheZinae ayant suck le sang d’un individu<br />

atteint de fi&vre pernicieuse. En 1598, il reprit ces recherches sur<br />

les Plasmodies du Pcrsser indicus <strong>et</strong> put en suivre toute 1’8volution<br />

sporogonique dans l’organisme d’un Culex gris, qui peut &re<br />

(1) R. KOCH, Ueber die Entwicklung der Malariaparasiten. Zeitschrift fiir<br />

Hygiene, XSXII, p. I, 1899. - R. Ruce, Untersuchungen fiber das deutsche<br />

Proteosoma. Cerltralblatt f’iir Bakteriol., XXIX, p. 187, 1901 ; Archiv fiir<br />

Schifls- und Tropen-Hygi<strong>et</strong>be, V, p. 174, 1902. - VON WASIELEWSKI, Ueber die<br />

Verbreitung und liiinstliche Uebertragung der Vogelmalaria. Archzv fiir<br />

Hygiene, XLI, p. 65, 1902. - On delaye 0 cc. 01 de sang parasite dans une p<strong>et</strong>ite<br />

quantite de bouillon stBrilis6, puis on injecte 0 cc. 3 du mtitlange dans le muscle<br />

pectoral d’un Oiseau sain. Dans ces conditions, on peut inoculer avec succ~s<br />

l’II6matozoaire du Moineau ou du Chardonner<strong>et</strong> au Serin, au Pinson, au Rouge-<br />

gorge <strong>et</strong> au B<strong>et</strong>-croisi: (Koch) ; celui du Pinson au Chardonner<strong>et</strong>, au Serin <strong>et</strong> &<br />

l’iilou<strong>et</strong>te (von Wasielewski). 11 arrive parfois que l’inoculation, mPme rkpt%e.<br />

ne rt5ussisse pas entre animaux de mPme espbce. Ce rbsultat, qui a beaucoup<br />

intrigue les expkrimentateurs, s’explique aiskment : ici comme pour le paludisme<br />

humain, un sang q ui ne contient que des gam<strong>et</strong>es, & l’exclusion des schizontes,<br />

est incapable de produire l’infection.<br />

(2) R. ROSS: Pigmented cells in Mosquitos. British med. Jownal, 18 d6c. 1897<br />

<strong>et</strong> 26 f&r. 1898. - Report on investigation into malaria. I!Ldzan med. Gaz<strong>et</strong>te,<br />

avril <strong>et</strong> mai 1898.- Prelinr irtary Report ou the znfectioll of Birds wzth Proteosoma<br />

by the bates of Nosyuitoes. Now-gong, Assam, in-h” de 3 p., 11 octobre lS98. -<br />

Report on the cultivation of Proteosoma, Labbe: in grey Mosquitos. Indzall med.<br />

Gaz<strong>et</strong>te, XxX111, p. 401-40s <strong>et</strong> 448-451, nav.-d&c. 1898. - Infection of Birds with<br />

Proteosoma by the bites of Mosquitoes. Jwlialb med. Gaz<strong>et</strong>te, XXXIV, p_ 1,<br />

janvier 1899.


I<br />

1 r<br />

Fig. 280. - Le Professeur Ronald Ross.


494 LES MOUSTIQUES<br />

assimile au C. pipiens ; il diimontra en outre qu’un Culex, infest6<br />

exp6rimentalement <strong>et</strong> dont la salive renferme des sporozo’ites plus<br />

ou moins nombreux, est capable d’inoculer le parasite, par sic sim-<br />

ple piqtire, ii un hloineau sain.<br />

Ces observations capitales ont &6 le point de d6part de toutes<br />

nos connaissances rPlcentes sur le paludisme, la fibvre jaune, la<br />

filariose <strong>et</strong> autres maladies redoutables dont les Moustiques sont<br />

les agents de transmission. La SociW Royale de Londres envoya<br />

Daniels aux Indes pour contraler les r6sultats obtenus par Ross ;<br />

ces rksultats furent confirm& de tous points (1). L’Acad&nie des<br />

sciences de Stockholm a consacre ces dkcouvertes en dkcernant<br />

5 Ross le prix Nobel de m6decine pour l’annt5e 1902. 11 n’est que<br />

juste de rappeler, B ce propos, que Manson a plac6 le premier sur<br />

le terrain scientifique la question du r8le des Moustiques dans la<br />

propagation du paludisme : il a &5 l’inspirateur <strong>et</strong> le guide de Ross<br />

au tours de ses m6morables observations.<br />

L’&volution de PI. Danilcvskyi est trtis semblable B celle des<br />

Plasmodies du sang humain. La sporogonie s’effectue chez C’ulez<br />

pipiens, ainsi que Ross l’a d&ouvert (2) ; elle ne peut s’accomplir<br />

ni chez les _4nophelinae ni chez des Culex tels que C. albopunctatus,<br />

C. penicilla~ris, C. pulchritarsis, C. oexans, ni chez Theobaldinella<br />

annulata. Une tempkrature de 24 B 300 est nkcessaire pour que la<br />

sporogonie suive .son tours rkgulier ; vers le dixi&ne jour apr&s<br />

qu’il s’est gorg6 de sang, 1’Insecte est d&j


ROLE DES MOUSTIQUES L)ANs LE PALUDISME<br />

Ce parasite vit chez la Chev6che commune (Athene noctua) ; il a<br />

t%5 dkcouyert par Danilevsky. puis titudik par Ziemann <strong>et</strong> Laveran.<br />

I1 se trouve non pas dans les leucocytes, ainsi que le croyaient ces<br />

observateurs, mais clans des hkmaties jeunes <strong>et</strong> non encore chargkes<br />

d’h&noglobine, c.e qui indique assez n<strong>et</strong>tement que ses premiers<br />

stades Bvolutifs doivent s’accomplir clans les organes h&matopoik-<br />

tiques. Sa curieuse kvolution a 6t6 Ctuditie par Berestnev (1) <strong>et</strong><br />

sur’t0u.t par Schaudinn (2).<br />

Le sang contient les gamktes des deus sexes. La conjugaison se<br />

fait dans l’estomac de Culex pipiens. 11 en rksulte un gros oocinkte,<br />

dont le noyau renferme un caryosome A 16 grains <strong>et</strong> une couronne<br />

pkriphkrique de 16 grains chromatiques. D&s ce stade, la ditken-<br />

ciation sexuelle est &ahlie <strong>et</strong> l’on peut distinguer dkjk trois sortes<br />

d’oocin<strong>et</strong>es, males (c?), femelles (9) <strong>et</strong> indiffkrents ou hermaphro-<br />

dites (g). Ils grandissent dans l’estomac du Cousin, s’allongent en<br />

forme de hoyau, s’enroulent <strong>et</strong> se pelotonnent sur eux-rnemes<br />

d’une facon inextricahie ; en m&me temps, le noyau se multiplie<br />

un grand nombre de fois. <strong>Les</strong> noyaux-filles sont disst!min&s tout le<br />

long de l’oocin<strong>et</strong>e : chacun d’eux s’entoure hienttit d’une masse<br />

protoplasmique, qui s’ktire, se d6tache de plus en plus de la grosse<br />

masse ksiduelle, puis s’isole sous l’aspect d’un Trypanosome<br />

excessivement p<strong>et</strong>it. C<strong>et</strong> aspect est d’ailleurs transitoire. L’orga-<br />

nisme s’allonge consid&ablement, s’aplatit en ruhan el s’enroule<br />

en spirale autour de son grand axe : il a un flagelle, une membrane<br />

ondulante <strong>et</strong> un blkpharoplaste, c’est-A dire une masse chroma-<br />

tique extra-nuclhaire, d’oh part le flagelle; il est devenu un Spiro-<br />

chkte, qui marche le flagelle en avant.<br />

<strong>Les</strong> Spirochktes naissent de l’oocin&te B la fin de la premikre<br />

digestion; ils kmigrent dans les tubes de Malpighi, s’y multiplient,<br />

puis entrent en repos soit dans la lumiirre m&me du tube, soit B<br />

l’inthrieur de ses cellules kpithkliales. Que l’lnsecte fasse un nou-<br />

veau repas, <strong>et</strong> les Spirochktes recommencent A se multiplier. 11s<br />

passent ainsi par des alternatives de repos <strong>et</strong> d’agitation; pendant<br />

le mouvement, ils se multiplient. Quand a lieu le renouvellement<br />

(1) N. BERESTNEFF, Ueber das Leucocytozoon Danilewskyi. Archiv fiir Protis-<br />

tenkunde, III, p. 376, 4904.<br />

(2) F. SCHAUDINN, Generations- und Wirtswechsel bei Trypanosoma und<br />

Spiroch<strong>et</strong>e. Arbeiten aus dem k. Geswdheitsamte, XX, p. 387, 190%.


496 LES MOUSTIQUES<br />

de l’epithelium des tubes de Malpighi, les cellules sont evacuees<br />

dans l’intestin avec les parasites, mais ceux-ci s’arr<strong>et</strong>ent au niveau<br />

de la courbure du colon; la paroi de ce dernier se rompt <strong>et</strong> ils<br />

tombent dans les ovaires <strong>et</strong> dans les glandes salivaires.<br />

De ces tres p<strong>et</strong>its organismes, le Spiroch<strong>et</strong>e $2 est le plus grand ;<br />

le 0” est si p<strong>et</strong>it, qu’o~t peut a pene le distinguer. Le q se multiplie<br />

par division longitudinale, comme les Trypanosomes, mais se<br />

distingue de ceus-ci en ce que ses deux moities restent unies par<br />

leur estremite posterieure, jusqu’a ce que chacune d’elles se divise<br />

Fig. 281. - Gambles adultes d&iv& ties Spirochktes. en mouvement <strong>et</strong> au repos,<br />

d’aprtb Schaudinn. - u-c, macrogambtes; d-e: microgamt%ocytcs.<br />

A son tour. Par suite de leur active scissiparite, les Spiroch<strong>et</strong>es g<br />

deviennent extremement p<strong>et</strong>its dans l’estomac du Moustique; ils<br />

acquierent une taille si tenue, qu’on ne les distingue plus qu’a<br />

leurs mouvernents ou lorsqu’ils ferment des masses agglutinees ;<br />

ils s’unissent alors par leur extremite posterieure, les flagelles a la<br />

peripherie, tandis que les Trypanosomes prennent la position<br />

inverse. 11s sont tellement fins, qu’ils doivent pouvoir traverser le<br />

filtre Chamber-land.<br />

<strong>Les</strong> Spiroch<strong>et</strong>es sont introduits dans le sang par la piqfire de<br />

l’lnsecte. La forme 1s_ s’observe tantdt dans le sang peripherique,<br />

tantot dans les organes : elle y est a l’<strong>et</strong>at de repos, fixee sur les<br />

d


Ri)LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 497<br />

hematies par son extremite posterieure. C’est d’elle que derivent<br />

les gam<strong>et</strong>es.<br />

Le macrogam<strong>et</strong>e a l’.<strong>et</strong>at de mouvement n’a pas de flagelle veri-<br />

table, celui qui borde la membrane ondulante ne se prolongeant<br />

pas au-delk de l’extremite anterieure du corps (fig. 251, a). En<br />

entrant en repos, il se tise par son estremite posterieure contre<br />

une hematie (fig. 252, b) <strong>et</strong> perd sa membrane ondulante <strong>et</strong> son<br />

flagelle; le blepharoplaste persiste, mais se rapproche au contact<br />

du noyau. Cependant l’hematie, <strong>et</strong>ant plus p<strong>et</strong>ite que le Spiroch<strong>et</strong>e,<br />

entre dans le corps de ce dernier <strong>et</strong> vient y prendre une position<br />

laterale, entre l’ectoplasme <strong>et</strong> l’endoplasme; finalement le proto-<br />

plasma du globule est digere, mais son noyau allonge reste intact<br />

(fig. “LSl, c). En se multipliant par parthenogenese, le mawogam<strong>et</strong>e<br />

provoque les recidives de la maladie.<br />

Le microgam<strong>et</strong>ocyte en mouvement est plus p<strong>et</strong>it que le macro-<br />

gam<strong>et</strong>e: le flagelle qui soutient sa membrane ondulante se pro-<br />

longe en avant du corps (fig. 251, d). A l’<strong>et</strong>at de repos, il n’a plus<br />

ni membrane ni flagelle, mais renferme, lui aussi, un gros noyau<br />

d’hematie (fig. 281; e).<br />

I’oici maintenant que les gam<strong>et</strong>es pen&rent clans l’estomac du<br />

‘Moustique : le macrogam<strong>et</strong>e rej<strong>et</strong>te son ectoplasme <strong>et</strong> le noyau de<br />

l’hematie ; il arrive ainsi a maturite. De son cot& le microgame-<br />

tocyte produit huit microgam<strong>et</strong>es qui ressemblent a des Spiroch<strong>et</strong>es<br />

<strong>et</strong> qui vont feconder les macrogam<strong>et</strong>es.<br />

L’evolution du Plasmodium Ziernanni n’est pas seulement iate-<br />

ressante en elle-meme ; elle est d’une grande importance au point<br />

de vue de la medecine humaine <strong>et</strong> comparee. <strong>Les</strong> Spiroch<strong>et</strong>es, que<br />

l’on rattachait aux Batteries, reotrent desormais dans la clas8e<br />

des Flagelles.<br />

Plusieurs maladies graves sont causees par des organismes de<br />

c<strong>et</strong>te nature : la spirillose des Oies, qui s&it en Transcaucasie <strong>et</strong><br />

est due au Spiroclwte arlserina Sakharov ; la fievre recurrente de<br />

l’lfomme, causee par le Sp. Obermeieri; la spirillose des Poules <strong>et</strong> la<br />

dysenterie spirillaire de l’ffomme. Le premier de ces parasites vit<br />

aux depens de cellules blanches du sang, probablement d’hematies<br />

non encore chargees d’hemoglobine ; il doit en <strong>et</strong>re de meme pour<br />

les deux suivants. Tous trois ont sans doute les Moustiques pour<br />

agents de dissemination <strong>et</strong> l’on comprend l’importance de c<strong>et</strong>te<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 3-L.


.<br />

498 LES MOUSTlQUES<br />

indication au point de vue de l’<strong>et</strong>iologie <strong>et</strong> de la prophylaxie des<br />

maladies causees par de tels parasites.<br />

Genre Hazmoproteus Kruse, ‘1890.<br />

Sy2onym ie. - Halteridium Labbe, 1594. - Laverxnia Laveran,<br />

C. H. Sot. biol., p. 249, 1899 (non Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, (22) 30 dec. 1889 ;<br />

non Labbe, lS99).<br />

Biagnose. - Parasites endoglobulaires du sang des Oiseaux, de<br />

forme allongee, charges de pigment noir <strong>et</strong> places a c&e du noyau<br />

de l’hematie (fig. 282). L’organisme se multiplie par schizogonie<br />

dans les hematies de 1’0iseau : il subit une premiere division<br />

nucleaire, puis se r&kit<br />

dans sa partie moyenne, en<br />

prenant la forme d’une hal-<br />

tere; c<strong>et</strong>te partie moyenne se<br />

resorbe par la suite. Chacun<br />

des renflements terminaux<br />

@J d renferme un noyau-fille, qui<br />

Fig. 282. - Hamoproteus Lbnilevskyi du<br />

sang de I’Alou<strong>et</strong>te, d’apres Labbe. - a,<br />

allongement du parasite <strong>et</strong> apparition du<br />

se divise un certain nombre<br />

de fois ; il s’ensuit la formation<br />

d’un certain nombre de<br />

pigment; b, forme halteridienne a deux merozo’ites qui, devenus<br />

noyaux; c, schizogonie; d, microgam<strong>et</strong>ocyte<br />

Bm<strong>et</strong>tant deux microgam<strong>et</strong>es.<br />

libres dansleplasma sanguin,<br />

infestent des globules non<br />

encore parasites ; de c<strong>et</strong>te maniere, l’infection se propage chez le<br />

meme animal. Dans le plasma circulent en outre des gam<strong>et</strong>es<br />

arrondis, qui sont destines a passer dans le tube digestif du Mous-<br />

tique <strong>et</strong> a y accomplir la conjugaison, prelude de phenomenes tres<br />

complexes qui se deroulent dans le corps de 1’Insecte. Ces pheno-<br />

menes acheves, le Moustique est capable d’inoculer par sa piqdre<br />

les parasites a un Oiseau sain.<br />

<strong>Les</strong> Hzmoproteus sont tres communs chez les Oiseaux ; on les<br />

connait surtout chez les Passereaux <strong>et</strong> les Rapaces. Celli <strong>et</strong><br />

Sanfelice (1) distinguent les H. alaudae, aluci, bubonis, pa.sseri <strong>et</strong><br />

noctuae, ces trois derniers avec plusieurs vari<strong>et</strong>es chacun ; Kruse (2)<br />

(1) A. CELLI <strong>et</strong> F. SANFELICE, Ueber die Parasilen des rothen Blutkorperchen im<br />

Menschen und in Thieren. Fortschritte der Medizin, IX, p. 581, 15 juill<strong>et</strong> 1891.<br />

(2) W. KRUSE, Der gegenvvartige Stand unserer Kenntnisse von den parasitaren<br />

Protozoen. Rygienische Rundschau, II, p. 453-485, ler juin 1892; cf. p. 461.


.<br />

R6LE DES MOLJSTIQUES DANS LE PALUDISME . 499<br />

dtkrit les H. columhtre <strong>et</strong> Dandeaskyi, ce dernier chez Corvus cornix ;<br />

les espkces seraient done multiples <strong>et</strong>, d’une faGon g6n&ale, varie-<br />

raient d’un Oiseau 2 l’autre. Labbti n’adm<strong>et</strong>, au contraire, que<br />

I’espke H. Danilevskyi (Kruse, lS90), comprenant de nombreuses<br />

varikt&s (1). La v&it6 est entre ces deux opinions extremes. La<br />

pluralit des espkces n’est pas douteuse : en eff<strong>et</strong>, l’inoculation du<br />

parasite donne en gknkral un kultat positif entre Oiseaux de<br />

m&me espkce, mais ne rkussit pas entre Oiseaux d’espkces diffk-<br />

rentes. Cela ne veut pas dire qu’un m&ne parasite ne puisse vivre<br />

normalement dans le sang d’oiseaus appartenant B des espkces<br />

disbinctes.<br />

Quand on examine une preparation fraiche de sang contenant<br />

des gam<strong>et</strong>es, il est trks facile de voir les microgamktes prendre<br />

naissance, se dittacher <strong>et</strong> nager dans le plasma. En observant dans<br />

le sang de la Corneille ce phknomkne, d8jh dkrit <strong>et</strong> figur6 avant<br />

lui, mais gknkralement interprktk comme une phase de d6gkn6-<br />

rescence, Mac Callum a constat la conjugaison du microgamkte<br />

avec le macrogamkte (1899). C<strong>et</strong>te observation capitale a 6t4 le<br />

point de dkpart de toutes les dkouvertes rkcentes sur les migrations<br />

des Hkrnosporidies.<br />

Jusqu’A prksent, Culexpipiens est le seul Moustique reconnu capa-<br />

ble de transm<strong>et</strong>tre les Hz?moproteus. Des expkriences n’ont donn6<br />

aucun rkultat avec C. albopunctaStus, C. penicillaris, C. pulchritarsis<br />

<strong>et</strong> C. vexa,ns, non plus qu’avec Theobaldinella annulata; il est pro-<br />

bable cependant que C. fatigans, aux Indes, contribue Ggalement ?t<br />

la disstimination de ces parasites. Eu 6gard & la grande fkquence<br />

de ces derniers, il est certain que le m&me rble est ddvolu g d’autres<br />

Culicides.<br />

Parvenusdans l’estomac du Moustique, lesgamktes s’y conjuguent.<br />

On ignore la suite de l’kvolution ; il est possible que, pour certaines<br />

espkces, elle soit calquke sur c,elle des Plasmodium. Toutefois,<br />

Schaudinn a reconnu clue l’Hzrz?oproteus noctuue, bien loin d’accom-<br />

plir des rnktamorphoses aussi simples, subit des transformations<br />

trks complexes, du meme genre, mais encore plus compliqukes que<br />

celles de Plasmodium Danilerskyi. Examinons ces faits.<br />

(1) Synonymie : Laveranza malarlae Danilevsky,<br />

- Halteridium Danzlevskyi Labbk, 1894..<br />

1891; non GEWSl <strong>et</strong> Felel ti, 18!30.


500 LES MOUSTIQUES<br />

Haemoprotdus; noctuae Celli <strong>et</strong> Sanfelice, 1891.<br />

Synonymie. - Trypanosonm noctuae Schaudinn, 1904.<br />

<strong>Les</strong> gam<strong>et</strong>es sont puises dans le sang de 1’0iseau par Czllex pipiens;<br />

la conjugaison se fait dans l’estomac de l’lnsecte. L’oocin<strong>et</strong>e est<br />

tres mobile; il se rapproche peu a peu de la partie anterieure de<br />

l’estomac, qui contient le san, 0’ le plus fluide, <strong>et</strong> s’g montre agite de<br />

mouvements amibo’ides. 11 prend finalement un aspect piriforme :<br />

les grains de pigment, les d<strong>et</strong>ritus du microgam<strong>et</strong>e <strong>et</strong> les diverses<br />

particules residuelles sont finalement concentres dans la grosse<br />

I;ig. 283. - Stades succcssifs de la transformation d’un<br />

en Trgpanosome, d’aprks Schaudinn.<br />

d<br />

0ocinBte q<br />

estremite, qui est tournee en arriere; un <strong>et</strong>ranglement a lieu <strong>et</strong> la<br />

masse protoplasmique contenant tous ces residus se &pare du reste<br />

de I’oocin<strong>et</strong>e. Pendant ce temps, celui-ci a eflectue progressivement<br />

la fusion de son noyau avec celui du microgamcte. 11 en resulte un<br />

noyau unique, arrondi, dans lequel on distingue un caryosome<br />

central forme de huit grains de chromatine <strong>et</strong> une masse chroma-<br />

tique peripherique, egalement constituee par huit gros grains.<br />

Arrives 2 ce stade, les oocin<strong>et</strong>es vont se differencier de trois<br />

nianieres, suivant qu’ils sont plus ou moins gros, plus ou moins<br />

charges de matieres de reserve <strong>et</strong> que leur noyau est plus ou mains<br />

volumineux par rapport a la masse protoplasmique. <strong>Les</strong> uns sont<br />

doues d’une sexualite bien marquee <strong>et</strong> sont destines A devenir des


.<br />

R6LE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 501<br />

gam<strong>et</strong>es males ou femelles, les autres sont hermaphrodites ou en<br />

indifference sexuelle, en ce sens que, suivant les circonstances, ils<br />

vont ne manifester aucune sexualite ou passer, au contraire, soit<br />

au sexe male, soit au<br />

sexe femelle.<br />

L’oocin<strong>et</strong>elf (fig. 283)<br />

subit certaines moditi-<br />

cations, grace ausquel-<br />

les le caryosome est<br />

expulse du noyau, tom-<br />

be en avant de celui-ci<br />

<strong>et</strong> constitue desormais<br />

un veritable blepharo-<br />

plaste. La partie ante-<br />

rieure du corps s’effile,<br />

s’<strong>et</strong>ire, devient tres mo-<br />

bile, <strong>et</strong> voila qu’il s’est<br />

produit une membrane<br />

<strong>et</strong> un long flagelle, qui<br />

8<br />

Fig. 284. - Transformation d’un oocin<strong>et</strong>e<br />

Trypanosome 9, d’aprks Schaudinn.<br />

d<br />

Q en<br />

prend naissance tout contre le blepharoplaste. L’oocin<strong>et</strong>e s’est ainsi<br />

transform6 en un Trypanosome, qui va se multiplier tres active-<br />

ment par une serie de divisions longituclinales.<br />

L’oocin<strong>et</strong>e Q (fig. ES&), charge de reserves dans sa moitie poste-<br />

rieure, se comporte essentiellement de la meme maniere. 11 produit<br />

Fig. 285. - Oocin<strong>et</strong>e modifiant pour donner naissancc<br />

d’aprks Schaudinn.<br />

des Trypanosomes C-j-9<br />

un Trypanosome Q, capable egalement de se multiplier par scissi-<br />

parit longitudinale.<br />

L’oocinkte d (fig. 285) est plus p<strong>et</strong>it que les precedents; il est<br />

piriforme, a protoplasma clair, depourvu de reserves; son noyau


502 LES MOUSTIQUES<br />

est relativement volumineux. Ce dernier rej<strong>et</strong>te le caryosome, qui<br />

se &pare en huit fragments. Puis l’oocinkte s’arrondit, les frag-<br />

ments du caryosome s’espacent rkgulikrement ti la pdriph6rie <strong>et</strong><br />

chacun d’eux devient le point de depart d’un p<strong>et</strong>it Trypanosome 3,<br />

qui finit par se d&acher de la masse protoplasmique. Celle-ci ne<br />

reprksente plus alors qu’un rksidu contenant le noyau.<br />

Ces trois types de Trypanosomes se multiplient dans l’estomac<br />

du Moustique, tant qu’il y a de la nourriture. Si I’Insecte se nourrit<br />

de sang A trois ou quatre reprises <strong>et</strong> fait un nouveau repas d&s<br />

que le pAckdent est dig&+, le nombre des parasites augmente<br />

sans interruption. 11s se rapprochent alors de l’extrkmitk antkieure<br />

de l’estomac <strong>et</strong> s’y fixent solidement, en enfoncant leur flagelle<br />

dans l’kpith6lium. Leur nombre va sans cesse en augmentant ;<br />

quand la digestion est. achevke, la premikre portion de l’estomac<br />

contient une masse de Trypanosomes serrks les uns contre les<br />

autres, disposP;s par couches rkgulikes <strong>et</strong> tous A 1’6tat de repos.<br />

Dans de bonnes conditions de tempkrature, tous ces ph6nomknes<br />

n’exigent pas plus de sept A huit jours; la digestion du premier<br />

repas est achevke au bout de deux jours <strong>et</strong> demi environ.<br />

Mais si I’Insecte, la premikre digestion achevde, ne fait pas un<br />

nouveau repas, les Trypanosomes dkpourvus de nourriture passent<br />

A I’dtat de repos. 11s s’accumulent dans la moiti6 postkrieure de<br />

l’estomac ou bien se fixent par leur flagelle entre les cellules kpi-<br />

thkliales. 11 eu peut rksulter une telle irritation que le Moustique,<br />

venant B se gorger de sang, soit incapable de le digkrer, le rende<br />

intac.t <strong>et</strong> meure. Si le jefine se prolonge, tous les Trypanosomes 8<br />

<strong>et</strong> $7 meurent <strong>et</strong> il ne reste plus dans l’estomac que les individus $?,<br />

attach& ti la paroi. Survienne maintenant une nouvelle sucke de<br />

sang, les Q redeviennent actives, se multiplient <strong>et</strong> vent se tasser<br />

dans la moiti6 antdrieure de l’estomac.<br />

C’est done finalement la portion initiale de l’estomac qui abrite<br />

les parasites; ils la distendent, mais une valvule les empkche de<br />

refluer dans les portions antkieures du tube digestif. Grdce k c<strong>et</strong>te<br />

dilatation <strong>et</strong> aux l&ions 6pithkliales qui en rkultent, la paroi<br />

&de <strong>et</strong> livre passage aux Trypanosomes : ils tombent dans la cir-<br />

culation, qui les conduit vers le cows. De IA, ils sent entrain& par<br />

l’aorte en divers points du corps, notamment dans les lacunes qui<br />

entourent le bulbe pharyngien : ils s’y arktent, s’y multiplient <strong>et</strong>,


RaLE DES MOUSTIQUES DANS LE PALUDISME 503<br />

la paroi du corps &ant inextensible, exercent une pression de<br />

plus en plus forte sur la paroi du pharynx : tinalement, ils la<br />

dechirent <strong>et</strong> tomhent en masse dans la cavite pharyngienne d’oh,<br />

a la piqure, ils vont <strong>et</strong>re entraines par la salive jusque dans le sang<br />

de 1’0iseau.<br />

Suivant les circonstances, I’Insecte inoculera done a 1’0iseau<br />

soit des Trypanosomes des trois types decrits ci-dessus, soit seu-<br />

lement des individus 9. Voyons ce qu’ils deviennent dans le sang.<br />

<strong>Les</strong> individus g ou doues d’indifftkence sesuelle s’accolent aux<br />

a<br />

Fig. 286. - Transformations des Trypanosomes indiffercnts dans le sang de la<br />

Cheveche. - a, Trypanosomo ahordant par son extremite anterieure flagellee<br />

une hematie sur laquelle un autre Trypanosome est a_ l’<strong>et</strong>at de repos; b? le<br />

meme apres 48 heures, puis se d<strong>et</strong>achant a l’<strong>et</strong>at gregariniforme, au moment<br />

oil le flagelle commence ti SC developper: c, le meme Trypanosome se tixant<br />

de ncuveau sur une hematie; CA, le meme a l’<strong>et</strong>at de repos, 5 jours apres sa<br />

premiere fixation ; e, Trypanosome adults.<br />

bematies, sans pentitrer ;I leur interieur, <strong>et</strong> se transforment en<br />

flzmoproteus, par perte du flagelle <strong>et</strong> de la membrane ondulante<br />

(fig. 256, a). Au bout de 2$ heures, ils sont deja charges de mela-<br />

nine (6). La nuit venue, ils quittent les globules <strong>et</strong> repassent a<br />

l’<strong>et</strong>at de Trypanosomes nageant dans le plasma (6-c) ; quand le jour<br />

reparait, ceux-ci s’accolent de nouveau aux globules <strong>et</strong> reprennent<br />

l’aspect d’Hazwp~otel~s, qui se nourrissent aux depens des hema-<br />

ties <strong>et</strong> grossissent (cl), pour redevenir Trypanosomes la nuit sui-<br />

vante. Au bout de six jours, la croissance est achevee : les parasites<br />

se d<strong>et</strong>achent alors des globules, sous la forme de Trypanosomes (e),<br />

qui s’arr<strong>et</strong>ent dans la moelle des OS, la rate, le rein ou le foie, pour


504 LES MOUSTIQUES<br />

y subir une active multiplication par segmentation longitudinale.<br />

<strong>Les</strong> tres p<strong>et</strong>its Trypanosomes qui en resultent s’accolent a leur<br />

tour aux hematies, rentrent dans la circulation generale <strong>et</strong> le cycle<br />

recommence. En outre, ces parasites 9 peuvent, suivant les circons-<br />

tances, suhir des modifications de structure qui les conduisent B<br />

l’<strong>et</strong>at de gam<strong>et</strong>es, soi t


RbLE DES MOUSTIQUES DANS LA FIkVRE JAUNE 505<br />

sans inoculer les parasites; sous l’influence de la nourriture absor-<br />

b&e, ils se multiplient abondamment; la troisikme piqlire les<br />

dkverse clans le sang de 1’0iseau.<br />

Ces faits ont une grande importance, puisqu’ils dkmontrent la<br />

transmission hdrkditaire d u parasite dans les g&krations succes-<br />

sives de Moustiques. Toutefois, c<strong>et</strong>te h6rBditk ne joue un r6le apprk-<br />

ciable clue clans le cas d’hibernation ; il en rklte qu’au printernps<br />

la premikre gkrkration d’Insectes est dkjti infect&e. Ainsi peuvent<br />

&later de bonne heure, c,hez l’oiseau, des infections nouvelles ;<br />

quant aus rkidives printanibres, elles tiennent bien mains B une<br />

r&inoculation du parasite qu’k une multiplication schizogonique<br />

des macrogam<strong>et</strong>es ayant persist6 dans le sang.<br />

R6le des Moustiques dans la fi&vre jaune.<br />

La fikvre jaune est une maladie infectieuse, 6pidemique ou endk-<br />

mique, dont l’agent spkcifique est encore inconnu. Nous prtki-<br />

serons plus loin sa distribution gdographique <strong>et</strong> les conditions de<br />

son extension progressive ; qu’il nous suffuse de dire ici qu’elle<br />

s&it particulikrement aux Antilles <strong>et</strong> dans l’Am6rique tropicale,<br />

spkialement sur le littoral du golfe du Mexique. Suivant la tem-<br />

pkrature moyenne du lieu, elle skvit en permanence ou prksente,<br />

au contraire, une recrudescence estivale <strong>et</strong> une attknuation hiver-<br />

nale, c<strong>et</strong>te derniere d’autant plus marqube qu’on s’hloigne davan-<br />

tage de la zone torride.<br />

La maladie reste ordinairement locali&e au littoral <strong>et</strong> aux bas<br />

niveaux. Endemique & Rio de Janeiro: elle est inconnue (1 P<strong>et</strong>ro-<br />

polis, qui n’est distant que de 45 kilom+tres, mais par une altitude<br />

de 830 rnc’tres; il arrive constamment que des individus atteints ?I<br />

Rio fassent toute leur maladie CI P<strong>et</strong>ropolis <strong>et</strong> pourtant c<strong>et</strong>te der-<br />

nikre ville n’a jamais ktP1 contamin6e. Aussi un grand nombre de<br />

u fluminenses )) ou habitants de Rio ont-ils l’habitude de quitter la<br />

ville chaque jour, avant la tombke de la nuit, pour gagner P<strong>et</strong>ro-<br />

polis <strong>et</strong> d’autres localitks d’altitude : gr%ce 6 c<strong>et</strong>te kmigration quo-<br />

tidienne, ils kchappent au flkau, tout cornme les employ&s du<br />

chemin de fer de Pwtum se soustrayaient au paludisme en Bvitant<br />

de passer la nuit le ion, v de la ligne. Le germe ou miasme amarile,<br />

disait-on naguPre, ne s’kloigne done pas de la cate <strong>et</strong> n’aime pas<br />

les hauteurs ; il ne se repand que la nuit.<br />

.


506 LES MOUSTIQUES<br />

LJne telle croyance n’est pourtant pas absolument exacte. On a<br />

vu maintes fois la Iievre jaune pen<strong>et</strong>rer dans l’interieur des terres<br />

<strong>et</strong> gagner des points &eves, en remontant le long des fleuves, des<br />

canaux, des lignes de navigation <strong>et</strong> des chemins de fer : temoins<br />

les epidemics du Morne Rouge a la RIartinique (286 m.), du Camp<br />

Jacob a la Guadeloupe (550 m.), de Newcastle a la Jama’ique<br />

(1200 m.), de Cuzco (3000 m.), d’iisuncion, <strong>et</strong>c. Nous citerons plus<br />

loin d’autres cas de ce genre.<br />

La fievre jaune ne s’<strong>et</strong>ablit pas tout le long d’un meme littoral ;<br />

certaines localites ben<strong>et</strong>icient d’une immunite absolue, alors que<br />

d’autres villes peu distantes <strong>et</strong> en rapports constants avec les pre-<br />

mieres sont decimees par le fleau. Rio Grande <strong>et</strong> Pelotas, dans<br />

1’Etat de Rio Grande do Sul, n’ont jamais eu ni paludisme ni fievre<br />

jaune : ces cleux villes; constamment balayees par les vents du<br />

large, sont egalement depourvues de Moustiques.<br />

<strong>Les</strong> differentes races humaines sont douees d’une i&gale recep-<br />

tivite a l’egard de la maladie. Celle-ci epargne ordinairement les<br />

negres, mais frappe avec une rigueur croissante la race jaune, la<br />

race rouge, la race blancbe ; l’europeen du nord-est plus sensible<br />

que celui du sud. La mortalite est toujours considerable ; elle est<br />

de 23 a 30 pour 100 des cas, parmi les europeens nouvellemeut<br />

debarques en Amerique ; elle n’est plus que de 7 a 10 pour 100 des<br />

cas, parmi les europeens deja acclimates dans les zones infect&es.<br />

On adm<strong>et</strong> generalement qu’une premiere attaque confere une<br />

immunite permanente : mais il est des exceptions a c<strong>et</strong>te regle <strong>et</strong><br />

Durham cite une femme qui eut une premiere attaque en 1S66 <strong>et</strong><br />

une seconde en 1901.11 n’est pas plus vrai, au point de vue absolu,<br />

de dire que les negres <strong>et</strong> les natifs Bchappent a la maladie : la<br />

fit?ure cle borras li Cuba, la p&endue fiPore palude’enne pernicieuse<br />

des Antilles <strong>et</strong> peut-<strong>et</strong>re aussi la fibore d vomissements noirs de la<br />

Martinique (1) ne sont que des formes attenuees de la fievre jaune.<br />

Quant au procede suivant lequel la maladie &late <strong>et</strong> se transm<strong>et</strong>,<br />

on est rest& jusqu’a ces temps derniers, dans une ignorance absolue.<br />

Dans une meme rue, les maisons se contaminent l’une apres l’autre,<br />

meme sans que les habitants aient aucune communication entre<br />

eux <strong>et</strong> alors meme que les maisons sent, dans les meilleures condi-<br />

(1, Ii. WUHTZ, Un cas de fikvre A vomissemenls<br />

nzCd. <strong>et</strong> d’hygzdne troptcales, I. p. 31, 1905,<br />

noirs chcz un enfant. Revue de


R6LE DES MOUSTIQUES DANS LA FIkVRE JAUNE 507<br />

tions hggieniques ; I’epidemie Bpargne parfois une ou plusieurs<br />

maisons, puis reapparait un peu plus loin. Une maison abritant un<br />

ou plusieurs malades est infectee : on court le plus grand risque a<br />

y sejourner, surtout la nuit, mPme pendant peu d’instants, Pour-<br />

tant, le contact direcat des malades n’est pas une cause de contami-<br />

nation ; on ne court aucun risque special en pratiquant l’autopsie<br />

des cadavres. 11 semble aussi que la cargaison des navires venant<br />

de ports contamines, si longtemps incriminee, ne soit pas aussi<br />

dangereuse qu’on le pensait ; toutefois, vu l’absence de toute<br />

notion precise relativemen t au germe, il est prudent de soum<strong>et</strong>tre<br />

ces batiments a la quarantaine <strong>et</strong> de proceder a leur d&infection,<br />

avant de leur donner la libre pratique. En eff<strong>et</strong>, ce germe mysterieux<br />

est souvent transport6 par les vaisseaux, <strong>et</strong> c’est ainsi que la tievre<br />

jaune est venue s’implanter sur la c&e occidentale d’Afrique <strong>et</strong><br />

m&me, a diverses reprises, exercer ses ravages jusqu’en Europe.<br />

IJne maison infectee n’est d’ailleurs pas immediatement dange-<br />

reuse, comme si le germe morbide avait a subir quelque prepa-<br />

ration, quelque incubation dans des conditions ind<strong>et</strong>erminees.<br />

Carter (I) a donne a ce propos des renseignements precis. Ayant<br />

assist6 a l’arrivee de malades dans des fermes isolees, en un pays<br />

ou la maladie est inconnue, il vit les cas secondaires &later au<br />

bout de deux A trois semaines. Tout individu non immunise, qui<br />

pen<strong>et</strong>re alors dans les maisons infectees <strong>et</strong> y sejourne quelques<br />

heures seulement, est susceptible de prendre la maladie ; celle-ci<br />

se declare apres une incubation de quatre a cinq jours.<br />

Tels sont les faits epidemiologiques qu’il <strong>et</strong>ait utile de rappeler.<br />

L’<strong>et</strong>iologie restait obscure, mais par certains points de son his-<br />

toire la fievre jaune se rapprochait du paludisme. C<strong>et</strong>te analogie<br />

allait m<strong>et</strong>tre sur la voie des decouvertes recentes, que nous allons<br />

maintenant exposer.<br />

The’orie de Firday. - Dans plusieurs grandes epidemics, on a<br />

note une extreme pullulation des Moustiques: tel fut le cas a<br />

Philadelphie, en li97. Frappe de ce fait <strong>et</strong> aussi de ce que la<br />

fievre jaune se prend surtout la nuit, Finlay pensa que la maladie<br />

est effectivement inoculee par les hloustiques. Le 14 aodt lSS1, il<br />

expose c<strong>et</strong>te doctrine nouvelle devant 1’Academie de la Havane <strong>et</strong><br />

(1) 1-I. R. CARTER. A note on the interval b<strong>et</strong>ween infecting and<br />

of yellow fever. New Orleans med. jozirrbal~ mai 1900.<br />

secondary cases


508 LES MOUSTIQUES<br />

accuse une espece t&s repandue dans la ville, le Culex mosquito,<br />

c’est-a-dire le Stegomyia, calopus, de propager l’epidemie (I). Dams le<br />

tours des annees suivantes, il accumule un ensemble de preuves a<br />

l’appui de c<strong>et</strong>te doctrine. La fievre jaune ne s’observant que sur le<br />

littoral <strong>et</strong> dans les regions les plus chaudes, il <strong>et</strong>udie experimenta-<br />

lement l’action exercee sur le Moustique incrimioe par les varia-<br />

tions de la temperature <strong>et</strong> de l’altitude; il note ainsi que ses limites<br />

d’activite sont comprises entre 16 <strong>et</strong> 350 <strong>et</strong> qu’il ne resiste pas a une<br />

altitude depassant 200 ou 300 m<strong>et</strong>res ; mais ce dernier resultat est<br />

entache d’erreur.<br />

D’autre part, Finlay recueille des Stegomyes qui viennent de<br />

piquer des malades ; il les conserve dans des tubes, puis, quake<br />

ou cinq jours plus tard (2), leur fait piyuer 24 individus sains :<br />

I1 prennent la fievre <strong>et</strong> l’un d’eux succombe; 14 restent indemnes<br />

ou n’ont qu’une legere atteinte, mais la piqdre semble leur avoir<br />

confer+ l’immunite, car ils traversent par la suite plusieurs epide-<br />

mies, auxquelles ils resistent parfaitement; les 4 autres individus<br />

ont <strong>et</strong>e perdus de vue.<br />

Finlay a maintes fois modifie son opinion; il n’est guere utile de<br />

noter ses variations, qui resultaient d’une experimentation trop<br />

peu rigoureuse <strong>et</strong> de l’ignorance oh nous sommes encore quanta<br />

la nature du parasite de la fievre jaune. Le point essentiel de sa<br />

doctrine, c’est que le Stegomyia calopus est l’unique disseminateur<br />

de c<strong>et</strong>te meurtriere endernie, <strong>et</strong> sur ce point il n’a jamais varie.<br />

La derniere formule a laquelle il soit arrive est la suivante :<br />

40 Des Stegomyes contaminees depuis cinq a vingt-cinq jours<br />

inoculent une forme benigne de la maladie, si elles viennent a<br />

piquer des individus non immunises ;<br />

“20 Ceux-ci acquierent alors une immunite partielle ou compl<strong>et</strong>e,<br />

meme si la piqirre n’a <strong>et</strong>e suivie d’aucune manifestation morbide.<br />

Avec une perseverance inlassable, il a defendu pendant vingt<br />

annees consecutives son opinion, a laquelle on ne pr<strong>et</strong>ait guere<br />

d’attention ; il eut enfin la satisfaction rare de voir triompher ses<br />

id&s. Le role des hioustiques dans le paludisme venait d’<strong>et</strong>re<br />

(1) C. FINLIY, Anales de la renl dcatl. de ciencias me’d., XVIII, p. 147469,<br />

18$1.<br />

(2) Ce dklai n’est probablement pas exact; la Stegomye parasitee ne devient<br />

infectieuse que vers le douzieme jour.


Fig. 287. - Le Dr Carlos FINLAY, de la Havane.


510 LES MOUSTIQUES<br />

d&nontrtr! ; il n’ktait plus aussi invraisemblable que ces Insectes<br />

e&sent B jouer un rble analogue dans la transmission de la fikvre<br />

jaune, dont l’kpid6miologie est, B tant d’kgards, si semblable B<br />

celle des fibvres intermittentes.<br />

Twuaux: de la Comnlission ame+ica.ine. - <strong>Les</strong> fitats-Unis ktaient en<br />

guerre avec 1’Espagne : la situation sanitaire de Cuba, que les<br />

anikicains occupaient, ktait dkplorable <strong>et</strong> la fikvre jaune y<br />

skvissait avec violence. Le chirurgien @n&al Sternberg, de<br />

l’armke anrkricaine, constitua alors une Commission mkdicale,<br />

(( dans le but de poursuivrk des recherches scientifiques sur les<br />

maladies infectieuses aiguk rdgnant dans l’ile de Cuba 1). Reed,<br />

Carroll, Agramonte <strong>et</strong> Lazear furent d&ignt% pour en faire partie ;<br />

ils avaient pour instruction (( de porter spkialement leur attention<br />

sur les questions relatives B l’ktiologie <strong>et</strong> g la prkvention de la<br />

fikvre jaune )). Le 25 juin 1900, ils s’instalkrent ti la caserne<br />

Columbia, ti Quemados (I), <strong>et</strong> se mirent aussitbt B l’aeuvre.<br />

11s recherchkrent tout d’abord le Bacillus icteroides de Sanarelli<br />

<strong>et</strong> reconnurent qu’il n’ktait aucunement la cause de la fikvre<br />

jaune ; quand il existe, il ne constitu,e qu’une infection secondaire.<br />

Msireux alors de contkler la thkorie de Finlay, ils s’adresskrent<br />

5 celui-ci pour obtenir des ceufs de Stegomyia calopus ; ils en firent<br />

1’4levage <strong>et</strong> eurent ainsi B leur disposition des adultes vierges de<br />

toute infection, grke auxquels ils purent commencer leurs<br />

expkriences.<br />

Onze individus de bonne volontk, non immunisks, furent piques<br />

chacun B une ou plusieurs reprises par des Stkgomyes ayant suck,<br />

plusieurs jours auparavant, le sang de malades atteints de fikvre<br />

jaune. Neuf expdriences ne donnerent aucun resultat : les Mousti-<br />

ques ktaient du deuxieme au huitikme <strong>et</strong>, dans deux cas, au dixikme<br />

<strong>et</strong> au treizikme jour de l’infection; les malades, du premier au<br />

septikme jour de la maladie. <strong>Les</strong> deux autres patients furent<br />

atteints de f%vre jaune, <strong>et</strong> l’un d’eux d’une attaque st%re; ils<br />

avaient 6tB piquks chacun par un certain nombre de Stkgomyes B<br />

difikrents degrks de l’infection, plusieurs en &ant au dixieme, au<br />

douzikme <strong>et</strong> au seizikme jour ; les malades, sur lesquels ces Insectes<br />

s’ktaient infect&, 6taient eux-memes au premier ou au deuxikme<br />

jour de la maladie.<br />

ii) A six milles de la Havane.


RdLE DES MOUSTIQUES L)ANS LA FIh’KE JAUNE 511<br />

Ainsi, d’une part, maladie ancienne <strong>et</strong> Moustiques rkcemment<br />

infect& : pas d’inoculation. D’autre part, maladie rkcente <strong>et</strong><br />

Stkgomyes anciennement infectkes : inoculation de la maladie. I1<br />

est done permis de conclure, des maintenant, que le Steyomyia<br />

calopus est l’hdte intermkdiaire du parasite de la fikvre jaune.<br />

Ces premiers r&ultats furent exposks, d& la fin d’octobre 1900,<br />

devant le Congrks medical d’lndianapolis (I), par les trois membres<br />

survivants de la Commiss’ion (2).<br />

Ceux- ci, poursuivant leurs btudes, soum<strong>et</strong>tent d’abord au<br />

contrcile de l’expkrience la vieille doctrine de la contamination<br />

par le contact d’obj<strong>et</strong>s souilltk Sept individus de bonne volontk,<br />

non immunisks, sont enfermk successivement dans une chambre<br />

spkcialement construite, protkgke par des toiles mktalliqu’es contre<br />

l’invasion des Moustiques. On meuble la pike d’obj<strong>et</strong>s de literie,<br />

de vktements, de bagages ayant 8tk en contact prolongs! avec des<br />

malades ; 011 couche dans leurs draps sales, souillk de sang, de<br />

vomissements, de dejections ; on rend aussi intime <strong>et</strong> prolong&<br />

que possible le contact de tout le corps avec ces obj<strong>et</strong>s rhpugnants.<br />

Apres un total de 63 jours pass& dans ces conditions, aucun des<br />

expkrimentateurs ne pksente le moindre malaise. La contagion ne<br />

se fait done pas par le contact des obj<strong>et</strong>s souill&s par les malades. *<br />

S’opkre-t-elle uniquement par la piqtire des Stkgomyes ? On<br />

construit une grande chambre ; on la divise en deus moiti& &ales<br />

par une skparation en toile mktallique assez fine pour s’opposer<br />

au passage des Moustiques ; on meuble les deux moitiek d’une<br />

faGon identique, au moyen d’obj<strong>et</strong>s prkalablement d&infect&s h la<br />

vapeur. Deux soldats non immunisks prennent possession de l’une<br />

des moitids de la chambre ; ils y couchent dix-huit nuits, saus<br />

(1) W. REED, J. CARROLL, A. AGRANONTE and J. W. LAZEAR, The <strong>et</strong>iology of<br />

yellow fever. A preliminary note. .Anzerwa,b public health dssoczatiorb, Proceed.<br />

of’ the 28th annuul me<strong>et</strong>ing, lr~dzannpolzs, S26 octobre 1900. Colombus, Ohio,<br />

in-80 de 16 p., 1901. - Phzladelphza med. journal, p. 790, 27 octobre 1900.<br />

(2) Entre temps. LAZEAR <strong>et</strong>ait mort d’une infection accidentelle. Piquk, le 16<br />

aotit, par une Stkgomye qui, dix jours avant, s’ktait infectke sur un cas trks<br />

benin de fikvre jaune, il n’kprouva aucun accident <strong>et</strong> se crut immunisk Pique<br />

fortuitement, le 13 septembre, par un Insecte Indktermink, qui <strong>et</strong>ait venu se<br />

poser sur sa main, pendant qu’il recueillait du sang d’un malade, B l’h6pital de<br />

Las Animas, il laissa le Moustique se gorger & son aise : le It) au soir, il Bprouvait<br />

les premiers symptdmes de la maladie <strong>et</strong> mourait le 25 au soir.


542 LES MOUSTIQUES<br />

prendre la tievre jaune. Un autre soldat, garde en quarantaine<br />

depuis trente-deux jours, est introduit trois jours de suite, a<br />

raison de 25 minutes chaque fois, dans l’autre moitie, oh l’on a<br />

Iache 15 Stegomyes infectieuses ; ii est pique chaque fois; la tievre<br />

se declare au quatriime jour. Un jeune Americain non immunise<br />

se soum<strong>et</strong> a la m&me experience ; il entre deux jours de suite dans<br />

le compartiment aux Stegomyes <strong>et</strong> y reste chaque fois % minutes ;<br />

il est pique chaque fois par un seul Insecte, mais ne prend pas la<br />

fievre jaune.<br />

De telles experiences ne pouvaient <strong>et</strong>re renouvelees impune-<br />

ment; il fallait se contenter de resultats approximatifs. Un sejour<br />

d’une vingtaine de minutes, dans une chambre oh se trouvent des<br />

Moustiques infect&, suffit done a donner la maladie une fois sur<br />

deux, a en juger d’apres ce qui precede. Mais en rkalite, la conta-<br />

mination est bien plus frequente <strong>et</strong> atteint la proportion de SO pour<br />

. 100. I1 est acquis que les Stegomyes jouent, dans la transmission<br />

de la maladie, un role preponderant.<br />

Au Congres medical panamericain reuni a la Havane en fevrier<br />

1901, la Commissiou, par l’organe de Reed, fut en mesure de faire<br />

connaitre les conclusions generales de ses importants travaux.<br />

’ Ces conclusions sont les suivantes :<br />

10 Le Stegomyia ca~opus est l’hote intermediaire du parasite de la<br />

fievre jaune ;<br />

20 La fievre jaune est transmise aux individus non immunises<br />

par la piqtire d’un ;l/loustique qui s’est nourri prealablement du<br />

sang d’un fievreux ;<br />

30 Un intervalle de douze jours au moins apres sa contamination<br />

semble necessaire, avaut que le Moustique puisse transm<strong>et</strong>tre<br />

l’infection ;<br />

40 La piqure du XIoustique a une epoque plus rapprochee de la<br />

date de sa contamination ne semble pas couferer une immunite *<br />

quelconque contre une attaque subsequente ;<br />

So On peut aussi produire exl~erimentalement la fievre jaune par<br />

injection sous-cutanee ou intra veineuse de sang puise dans la circu-<br />

lation genekale, pendant les deux premiers jours de la maladie ; ’<br />

60 Une attaque de fievre jaune, produite par la piqure du Mous-<br />

tique, confere l’immunite contre l’injection subsequente de sang<br />

d’un individu atteint de la forme non experimentale de la maladie ;


R6LE DES MOUSTIQUES DANS LA FIBVRE JAUNE 513<br />

70 La pkriode d’incubation, en treize cas de fikvre expkimen-<br />

tale, a var.% de 41 heures B 5 jours <strong>et</strong> li heures ;<br />

80 La d&infection des v<strong>et</strong>ements, obj<strong>et</strong>s de literie <strong>et</strong> marchan-<br />

dises, suppos6s contamin& par suite de contact avec les m;llades,<br />

n’est pas mkessaire ;<br />

90 Une maison ne peut &re d&la&e infectke de fikvre que quand<br />

il s’y trouve des Moustiques contamint%, capables de transm<strong>et</strong>tre<br />

le parasite spkifique ;<br />

100 L’extension de la maladie peut <strong>et</strong>re arr&6e t&s effkacement<br />

par des mesures tendant ti d<strong>et</strong>ruire les Moustiques <strong>et</strong> B prot6ger<br />

les individus contre la piqtire de ces Insectes ;<br />

Ilo Alors que le mode de propagation de la maladie est de’fini-<br />

tivement dktermine, la cause spkifique de celle-ci reste encore ti<br />

dkouvrir.<br />

Un peu plus tard (5 juill<strong>et</strong> 1901), Reed <strong>et</strong> Carroll montrent encore<br />

que les globules du sang ne jouent aucun rdle, dans le cas d’injec-<br />

tion de sang infectieux sous la peau ou dans les veines : la maladie<br />

se dhlare quand on injecte le s&urn seul <strong>et</strong> meme quand on<br />

injecte du &rum dilu6 avec la solution saline normale, puis filtr6<br />

sur la bougie Berkefeld.<br />

Trmazcx de la Jlission anglaise. - d l’epoque oti la Commission am&i-<br />

Caine commenCait ses travaux, 1’Ecole de mkdecine tropicale de Liverpool<br />

envoyait ti Parri, dans le nord du Br&il, une mission scientifique composee<br />

de Durham <strong>et</strong> de Myers (I). 11s ne purent se m<strong>et</strong>tre g la besogne<br />

que vers le 15 septembre. En janvier 1901, tous deux furent atteints de<br />

fievre jaune; Myers succomba le 20 janvier (2); Durham gutkit <strong>et</strong> put<br />

bientdt reprendre le tours de ses ktudes, dont il a publik la relation (3).<br />

A proprement parler, Durham <strong>et</strong> Myers ne sont arriv@s A aucun rksultat<br />

positif. 11s attribuent I’infection ti un Bacille qu’ils ont trouve en<br />

divers organes <strong>et</strong> particulierement au niveau de p<strong>et</strong>ites taches pktkchiales<br />

entourkes d’une zone piile, qu’ils considkrent comme les CC piqfires typiqucs<br />

)) ; celles-ci sibgent en divers points du corps spkcialement sur les<br />

parties ddnudkes telles que lc poign<strong>et</strong> <strong>et</strong> le cou-de-pied; elles ne sont pas<br />

causks par les Moustiques, mais doivent <strong>et</strong>re conskcutives G la piqQre<br />

d’un autre animal, inoculant le virus. 11 n’est pas douteux que la Stkgo-<br />

( I) Archives de Parasltologie, III, p. 359, 1906.<br />

(2) lbidem, IV, p. 157, 1901 ; VIII, p. 139, 1904.<br />

(3) H. E. DURHAM, Heport of the Yellow fever expedition to ParA of the Liver-<br />

pool School of tropical medicine and medical parasitclogy. Liverpool School o/<br />

troyical medicine, memoir VII, in-40 de VIII-79 p., 1902. - Thompson Yates<br />

laboratorzes Report, IV, p. 480-563, 1902.<br />

<strong>Les</strong> 1Ioustiques.


LES MOLJSTIQUES<br />

myc nc puissc inoculer la fikvrc jaune, mais l’agent sp&ifique de c<strong>et</strong>te<br />

maladic strait normalement transmis par un autre animal, d’ailleurs non<br />

designe.<br />

Durham discute c<strong>et</strong>te thCorie par rapport aux observations de la Com-<br />

mission amkricaine ; il adm<strong>et</strong> que si la Stkgomye infectee reste douze<br />

jours non infectieuse, cela tient & ce que les Bactkries ne sont pas assez<br />

multipliCes dans son organisme pour &tre shrerncnt inoculkes. Xlais une<br />

telle conceptiou est en compl<strong>et</strong> d&accord avec tout ce qu’on sait de l’ktio-<br />

logic des maladies microbienncs ; h supposer que, dans les premiers jours<br />

qui suivent l’infcction de l’lusecte, les Batteries fussent effectivement<br />

trop peu nombrcuses dans le corps du Moustique, la piqhre de celui-ci<br />

n’en devrait pas llloins inoculer de temps A autre quelques rares Bactk-<br />

ries <strong>et</strong>, par consPquent, cngendrer parfois la maladie. Or, cela ne se pro-<br />

duit absolument pas.<br />

Assainissement de Cuba. - La region c8tikre de l’ile de Cuba Btait,<br />

de temps immkmorial, ravagde par la fikvre jaune ; la mortalit<br />

Btait particulikrement 6lev6e B Santiago <strong>et</strong> B la Havane, grandes<br />

villes dont la situation sanitaire Btait deplorable. La distribution<br />

d’eau &ant insufflsante, chaque maison devait recueillir l’eau de<br />

pluie dans des citernes, tonneaux ou baqu<strong>et</strong>s dkcouverts ou ma1<br />

~10s ; dans les yuartiers populeux, oli de nombreuses familles habi-<br />

tent une m&me maison, il ktait m&me habitue1 que chaque famille<br />

eut sa citerne ou son baqu<strong>et</strong> special. <strong>Les</strong> eaux stagnantes, rapide-<br />

ment corrompues, renfermaient des myriades de larves <strong>et</strong> nymphes<br />

de hloustiques, parmi lesquelles dominaient celles du Stegomyia<br />

calopus, espPce citadine, abondante dans chaque habitation. Le<br />

flkau, favorisi! par d’aussi fBcheuses conditions, faisait rage chaque _<br />

annde, ainsi que le paludisme, la dysenterie <strong>et</strong> l’hdpatite.<br />

Telle ktait encore la situation au moment de la guerre hispano-<br />

amkricaine. La paix rktablie, le brigadier gkn&al L. Wood fut<br />

nomm(: gouverneur de la Havane, avec pleins pouvoirs. Ancien<br />

mddecin militaire, knergique, douk au plus haut point de l’esprit de<br />

dkision, <strong>et</strong> s’inspirant des travaux de Reed, Carroll <strong>et</strong> Agramonte,<br />

ii rksolut d’assainir les deux grandes villes dont il vient d’&tre<br />

question. Sous son active impulsion, Gorgas, mkdecin en chef de<br />

l’armke amkricaine, s’adjoignit deux mkdecins cubains, Finlay <strong>et</strong><br />

Guiteras, <strong>et</strong> convint avec eux des moyens ti m<strong>et</strong>tre en Oeuvre pour<br />

obtenir le rksultat espkr6.<br />

Ces mesures 6tant applicables au paludisme, & la filariose <strong>et</strong> B<br />

toute autre maladie transmise par les Moustiques, il nous parait


R6LE DES MOUSTIQUES DAN8 LA FIJhRE JAUNE 515<br />

opportun de les exposer plus loin, au chapitre de la prophylaxie<br />

generale (assainissement des villes). Bornons-nous a dire ici que<br />

les resultats furent excellents <strong>et</strong> depasserent toutes les esperances.<br />

Its Eurent obtenus avec une telle promptitude, que l’assainissenient<br />

absolu ne fut l’affaire que de quelques semaines. L’application des<br />

mesures prophylactiques commenca le Ii mars 1901, a la Havane;<br />

il y avait eu 12 cl&2s en janvier <strong>et</strong> fevrier; il n’y en eut qu’un<br />

seul en mars, puis 5 autres en juill<strong>et</strong>, aout <strong>et</strong> septembre, soit un<br />

total de 18 deck pour l’anntie 1901, alors que la moyenne, pour<br />

la periode du 1 cc avril au ler octobre, avait <strong>et</strong>6 de 296 de&s pour<br />

les onze annees precedentes. En 1902, il n’y eut a la Havane aucun<br />

decks par fievre jaune; on notait en meme temps une diminution<br />

considerable du paludisme.<br />

La Havane <strong>et</strong>ait naguere l’une des villes les plus insalubres du<br />

globe : grace aux sages mesures edictees par un habile adminis-<br />

trateur, qui a su en exiger l’application rigoureuse avec une<br />

energie inflexible, elle est devenue comme par enchantement l’une<br />

des villes les plus saines. Le tableau ci-dessous indique la morta-<br />

lit6 annuelle par fievre jaune, pour la periode decennale comprise<br />

entre 1893 <strong>et</strong> 1908; il montre de la facon la plus saisissante le chan-<br />

gement radical qui s’est opere dans l’<strong>et</strong>at sanitaire de la Havane :<br />

MOIS 1893 1894 1895 1896 1897 1898 1’899 1900 1901 1902<br />

-~~--~--~~<br />

Janvier. . . . . 15 7 I5 10 69 7 1 8 7 0<br />

Fkvrier..... 6 4 4 7 9i d 1 0 9 5 0<br />

Mars. . . . . 4 2 2 3 30 3 1 4 1 0<br />

Avril. . . . . . 8 4 6 14 71 1 2 0 0 0<br />

hlai. . . . . . 23 16 10 27 88 4 0 2 0 0<br />

Juin . . . , . . 69 31 16 46 174 3 1 8 0 0<br />

Juill<strong>et</strong> . . . . . 118 77 88 116 168 16 ;, 30 1 0<br />

AoQt . . . . . 100 73 120 __ “6” 102 16 13 49 2 0<br />

Septembro . . GS 76 135 166 56 34 48 52 2 0<br />

Oclobre. . . . . ‘r6 40 102 2’10 42 26 25 74 0 0<br />

Novembre . . . “8 23 35 244 26 13 18 5’1 0 0<br />

DBcembre . . . 11 29 20 147 8 13 22 20 0 0<br />

--- -_ - - - - - -<br />

TOTAL . . . 496 382 353 i282 SC% 136 103 310 18 0


516 . LES MOUSTIQUES<br />

Depuis 1902, la situation est restke la mkme, si bien que, le<br />

4 avril 1904, dans son message aux Chambres, le Prbsident de la<br />

RBpublique cubaine pouvait dkclark (( qu’il n’y a pas eu A Cuba,<br />

depuis 1901, un seul cas de fi&vre jaune non importi: ; qu’il tient<br />

B faire connaitre au pays c<strong>et</strong>te excellente situation sanitaire, dont<br />

il est redevable A l’excellence des mesures de prophylaxie <strong>et</strong> ri la<br />

vigilance des autoritk sanitaires N.<br />

Dans une ville telle que la Havane, qui est en relations rapides<br />

<strong>et</strong> constantes avec le golfe du Mexique <strong>et</strong> dont le port est le si&ge<br />

d’un incessant mouvement de navires, la fikvre jaune peut<br />

&re ament5e par la navigation. En eff<strong>et</strong>, on observa en 1902 sept cas<br />

<strong>et</strong> en 1903 dix cas de fikvre jaune ti bord de navires mouillant sur<br />

rade ; deux de ces malades provenaient du Venezuela, les quinze<br />

autres du Mexique. 11 est done essentiel d’exercer une surveillance<br />

constante sur les navires <strong>et</strong> de les soum<strong>et</strong>tre A une d&infection<br />

compkte. Grace A ces mesures, l’administration sanitaire, dont<br />

Finlay est le chef, peut protbger la ville d’un r<strong>et</strong>our offensif <strong>et</strong> tou-<br />

jours imminent du fldau.<br />

Travaux de la Mission fraqaise. - Par la loi du I2 juill<strong>et</strong> 1901,<br />

le Parlemeat francais a d&id6 d’envoyer au Br6sil une mission<br />

mddicale, a l’eff<strong>et</strong> d’y ktudier la fi&vre jaune. C<strong>et</strong>te mission, com-<br />

pos6e de Marchoux, Yalimbeni <strong>et</strong> Simond, vint s’installer B Rio de<br />

Janeiro. Elle contrbla tout d’abord l’exactitude des rksultats obtenus<br />

par la Commission amkricaine de Cuba, puis entreprit des recher-<br />

ches nouvelles (I). L’inoculation de la fikvre ayant toujours <strong>et</strong>6<br />

nkgative sur les animaux de laboratoire les plus varids <strong>et</strong> m&me<br />

chez les Singes, aussi bien du nouveau continent que de l’ancien<br />

monde, il fut nkcessaire d’expkrimenter sur 1’Homme. On choisit<br />

comme suj<strong>et</strong>s d’expkrience des bmigrants nouvellement arrivks au<br />

Brkil, afin d’bviter les causes d’erreur rksultant d’une immunitit<br />

due A une attaque antkrieure, inavouke ou mkconnue. Ces indi-<br />

vidus, prkvenus des cons&quences possibles <strong>et</strong> les acceptant de<br />

leur plein grk, furent install& A P<strong>et</strong>ropolis, oti la fikvre jaune<br />

n’existe pas, <strong>et</strong> soumis B une observation de huit jours, avant<br />

toute experience. Par bonheur, aucun d&&s ne suivit ces dange-<br />

reuses pratiques, qu’il <strong>et</strong>it &6 pdrilleux de renouveler un assez<br />

grand nombre de fois pour obtenir des rksultats ind ubitables.<br />

(I) Mmxoux, SALI~JBEN~ <strong>et</strong> GUOND, La fikvre jaune. Rapport<br />

francaise. Awaules de l’lnstitut Pasteur, XVII, p, 665-731, 1903.<br />

de la


R6LE DES MOUSTIQUES DANS LA FIkVRE JAUNE 517<br />

Le sang d’un malade est encore \.irulent a11 troisiilme jour de la<br />

maladie; il ne l’est talus au quatrieme jolrr, meme si la fievre est<br />

encore forte. Conseqclemment, la Stegomye n’est infectieuse qu’au-<br />

tant qu’elle a pique le malade clans les trois premiers jours ; elle<br />

n’est infeclieuse que douze jours at)res s’<strong>et</strong>re gorgee de sang; elle<br />

l’est d’autant plus qu’elles’est gorgee plus anciennement, la malatlie<br />

experimentale <strong>et</strong>aut alors d’autant plus grave. La piqure d’un<br />

Insecte infecte reste parfois inactive, auquel cas elle ne confere<br />

aucune immunite.<br />

Quand le sang a <strong>et</strong>e denbrine, le virus reste dans le serum. Un<br />

dixieme de centim<strong>et</strong>re cube (0~~1) de serum virulent, injecte sous la<br />

peau, sufit pour iuoculer la lievre jaune; simplement depose sur<br />

une blessure, il n’est pas absorb6 <strong>et</strong> la maladie ne se produit pas.<br />

Le serum non dilue conserve toute sa virulence apres filtration<br />

sur la bougie Chamberland F, mais le virus semble <strong>et</strong>re r<strong>et</strong>enu par<br />

la bougie B, in pores plus <strong>et</strong>roits. I1 perd sa virulence aprcs 45<br />

heures d’exposition a l’air, par une temperature de 24 a 300; cou-<br />

serve sous une couche d’huile de Vaseline a la meme temperature,<br />

il est encore virulent au bout de cinq jours, mais ne l’est plus au<br />

bout de huit. Chauffe cinq minutes a 550, il a perdu toute viru-<br />

lence; inject6 alors a l’Homme, il produit une immunite relative,<br />

qui dure environ 26 jours <strong>et</strong> peut devenir compl<strong>et</strong>e apres injection<br />

d’une tres p<strong>et</strong>ite quantite de sang virulent.<br />

<strong>Les</strong> parasites, quels qu’ils soieut, disparaissent done brusque-<br />

ment clu sang, entre le troisieme <strong>et</strong> le quatrierne jour de la maladie.<br />

On peut penser que ce pheuomc’ne est dil ;I une active production<br />

d’antitoxines, qui restent t,Ius ou moins longtenit~sdans le plasma.<br />

11 <strong>et</strong>ait ulile tie coristater leur presence <strong>et</strong> de dc;terminer leur action.<br />

Le serum ties convalescents <strong>et</strong> m(;nie celui des malades au hui-<br />

tieme jour jouissent de prot)r‘i<strong>et</strong>t% n<strong>et</strong>tement t)reventives ; celui du<br />

couvalescent semble <strong>et</strong>re dout; aussi de propri<strong>et</strong>es therapeutiques :<br />

II cas, trait& par lui, clonni~rent 5 succes <strong>et</strong> 4 insucces.<br />

Le Stegomyin wlopus s’obberve pendant toute l’annee A Rio, <strong>et</strong> la<br />

fievre jaune egalement. On trouve aussi plusieurs autres especes,<br />

mais leur apparition ne coi’ucide pas avec la recrudescence de la<br />

malaclie, ou bien on les rencontre egalement dans les localites ou<br />

la fievre est inconnue. Tel est le cas pour P<strong>et</strong>ropolis, par exemple:<br />

les Moustiques y sont les merues qu’ il Rio, a l’exception de la Ste-


518 LES MOUSTIQUES<br />

gomye. I1 existe entre ces deus villes, notamment matin <strong>et</strong> soir,<br />

un tratic intense ; les Stegomyes sont ahondantes dans les trains <strong>et</strong><br />

sont sans cesse transportees de Rio a P<strong>et</strong>ropolis, mais elles ne<br />

peuvent s’acclimater <strong>et</strong> se reproduire dans c<strong>et</strong>te derniere ville,<br />

parce que la temperature nocturne y est trop basse. Ces Faits mon-<br />

trent done, au Bresil comme a Cul)a, clue Stcyomyia calopus est le seul<br />

Insecte capable d’inoculer la fievre jaune ; la prophylaxie se resume<br />

done B eviter les piqbres de ce Moustique.<br />

Mcwrs du Stegomyia calopus. - L’lnsecte vol<strong>et</strong>e <strong>et</strong> pique aussi<br />

bien le jour que la nuit ; il ne s’attaque guere 1t 1’Homme en mou-<br />

vement, mais pique avec acharnement les dormeurs; or, dans<br />

toute la zone torride, on a l’habitude de faire la sieste au debut de<br />

l’apres-midi. Bandi a tire argument de ce fait contre la transmis-<br />

sion de la tiewe jaune par la piqure de la Stegomye, puisqu’il est<br />

demontre par l’experience seculaire des habitants de Rio que seuls<br />

prennent la maladie ceux qui passent la nuit en ville, tous ceux<br />

qui montent le soir a P<strong>et</strong>ropolis y Bchappant stirement. La mission<br />

francaise a explique c<strong>et</strong>te contradiction apparente : les Stegomyes<br />

fecondees, mais non encore nourries de sang, celles, par conse-<br />

quent, clont la piqiire n’est pas dangereuse, sont teeules diurnes ;<br />

apres un premier repas, 1’Insecte est mains tourmente par la faim<br />

<strong>et</strong> prend des habitudes exclusivement nocturnes. 11 pique alors<br />

aussi bien les cadavres que les vivants, d’ou la necessite d’abriter<br />

les corps par une moustiquaire.<br />

La Stegomye attaque tres rarement les animaux a sang chaud ;<br />

elle se j<strong>et</strong>te h peu prhs exclusivement sur I’Homme, de preference<br />

sur celui a peau blanche <strong>et</strong> a poils blonds; elle estl surtout attiree<br />

par les individus v<strong>et</strong>us de noir ou de bleu ; elle recherche moins<br />

ceux habilles de blanc; elle hesite a piquer les negres, sans doute<br />

a cause du gout ou de l’odeur du tegument. C’est une espece<br />

essentiellement domestique, qui abonde dans toutes les maisons.<br />

C<strong>et</strong>te particularite trouve son explication dans ce fait que la<br />

ponte est deposee, non dans les mares <strong>et</strong> les grandes <strong>et</strong>endues<br />

d’eau, mais surtout dans les bassins, baqu<strong>et</strong>s, citernes, seaux <strong>et</strong><br />

autres recipients situ& a proximite des habitations <strong>et</strong> contenant<br />

parfois une t&s p<strong>et</strong>ite quantite d’eau, qui s’evapore rapidement(l).<br />

(11 <strong>Les</strong> owIs sort deposds tout aussi bien dans I’eau corrompue ou saumatre.


ROLE DES MOUSTIQUES DANS LA FIlh7RE JAUNE 519<br />

Aussi l’oeuf est-il doue d’une resistance toute particuliere B la<br />

dessiccation. La Commission americaine a vu la larve sortir d’un<br />

ceuf depuis trente jours a s<strong>et</strong> ; la mission francaise a vu le meme<br />

fait se produire au bout de 42 jours <strong>et</strong> Theobald apres plus de<br />

deux mois ; or, l’ceuf des Culicides europeens ne resiste pas a une<br />

dessiccation prolongee au-dela de dix jours, d’apres Galli-Valerio<br />

<strong>et</strong> Rochaz.<br />

La fievre jaune est generalement localisee a la zone littorale ;<br />

l’exemple classique de Rio <strong>et</strong> de P<strong>et</strong>ropolis, deja cite plus haut,<br />

est bien connu : les Stegomyes abondent dans la premiere de ces<br />

villes, mais manquent dans la seconde. Cela ne tient nullement<br />

B l’altitude, comme on le croit ordinairement, mais bien a la<br />

temperature mogenne des lieus ; les nuits sont fraiches a P<strong>et</strong>ropolis,<br />

qui est a 830 m<strong>et</strong>res au-dessus du niveau de la mer, <strong>et</strong> a cela<br />

seulement est due l’immunite dont jouit c<strong>et</strong>te ville, oh il arrive<br />

constamment des gens atteints de fievre jaune.<br />

L’influence de la temperature est bien mise en evidence par<br />

les faits suivants, observes au Mexique, c’est-k-dire clans une<br />

region plus chaude. Deux lignes de chemin de fer, passant par<br />

des contrees ditferentes <strong>et</strong> atteignant de grandes altitudes,<br />

menent de Veracruz a Mexico ; le long de ces deux lignes, la<br />

maladie s’est propagee de proche en proche, jusqu’a un certain<br />

niveau, <strong>et</strong> dans toutes les localites atteintes la Stegomye est<br />

acclimatee. Sur la ligne Mexicaine, la fievre s’est montree vers<br />

1883 a Cordoba, par 1000 m<strong>et</strong>res d’altitude environ, <strong>et</strong> y est<br />

demeuree endemique ; elle est apparue ir Orizaba en 1589 <strong>et</strong> J’ a<br />

cause une violente epidemic en 1902. Sur la ligne interoceanique,<br />

la Stegomye <strong>et</strong> la maladie sont montees de station en station<br />

jusqu’k Carasal, par une altitude de 4000 m<strong>et</strong>res environ, <strong>et</strong> s’!<br />

sont <strong>et</strong>ablies ir demeure ; la station suivante, El Palmar. n’a pas<br />

de Stegomyes <strong>et</strong> est restee indemne, hien que de nomhreux<br />

malades y soient sans cesse transport&: il en est de meme pour la<br />

ville de Jalapa, in 20 milles environ au-deli1 de Carasal, mais par<br />

une altitude approsimative de 1500 m<strong>et</strong>res.<br />

La Stegomye est commune a bord des navires tenant des ports<br />

oh la fievre jaune est endemique ; elle est capable d’y hiverner <strong>et</strong><br />

pond volontiers dans l’eau de la tale. En 1878, le Pl~ymou,th, navi-<br />

guant aux 8ntilles: eut a bord une Bpidemie ; il alla desarmer <strong>et</strong>


ii20 LES MOUSTIQUES<br />

passer l’hiver & Boston, oh la tempkrature descend au-dessous<br />

de z&o. En mars 1879, on l’arma de nouveau ; avant qu’il eut<br />

rel%M nulle part, la fikvre klata, d&s que le navire atteignit les<br />

pays chauds. Ce fait, enlre cent autres, explique done la pPriodicit6<br />

estivale de la fikvre dans les pays relativement temper&, comme<br />

la Nouvelle-Orlkans, alors qu’elle est permanente dans la zone<br />

torride.<br />

L’lnsecte infect6 ne semble pas 6tre incornmodk par les parasites<br />

qui kvoluerrt dans l’intimit6 de ses organes ; il rksiste aussi<br />

longtemps que ceux yui ne sent pas contamink. C<strong>et</strong>te survie<br />

nous explique comment la rnalatlie peut rkapparaitre dans des<br />

locaux d6serkk depuis plusieurs mois par leurs habitants. Elle<br />

nous montre aussi comment, m&me au keulps de la lente naviga-<br />

tion ;i voiles, la fievre jaune pouvait &tre transportee d’Am6rique<br />

en Europe ou en Afrique.<br />

L)istritmtion g@ographigue ; conditions de l’estension de la, maladie.<br />

- La fikvre jaune est originaire des Antilles <strong>et</strong> clu golfe du<br />

hiexique. Elle 6clata parmi les troupes espagnoles d&s les premikres<br />

annkes qui suivirent la clkouverte de I’Amtkique. En 1509, Diego<br />

de Nicues vint occuper la Nouvelle-Espagne {Vera Cruz) avec<br />

750 Hommes : 400 moururent dans les premiers jours, bient6t suivis<br />

par 200 autres ; il n’en restait plus que 60 au bout de quinze mois.<br />

Longtemps contin6e ;i la rkgion susdite, la maladie s’est pro-<br />

pag6e vers le nord <strong>et</strong> vers le sud. Elle a 6clat6 pour la premikre<br />

fois aux ktats-Unis en 1793 ; elie a ktk transportke de la Nouvelle-<br />

OrMans 31 Bahia, en 1849 ; elle est apparue in Cayenne en 2850,<br />

au Chili <strong>et</strong> au P6rou en IS5i” <strong>et</strong> seulement en 1867 il San Salvador.<br />

Actuellernent, elle r&gne LI peu pr(ls en permanence en Amkrique,<br />

entre le 4Oe degrt? de lat. N. <strong>et</strong> le 40~ degrB de lat. S. ; elle est<br />

beaucoup plus frkquente sur le littoral de 1’Atlantique que sur<br />

celui du Pacifique. A vrai dire, elle est plus anciennement rbpandue<br />

sur la c&e de l’ilmkique du sud, <strong>et</strong> particulikrement h la Guyane,<br />

ainsi que Garnier l’a titabli (1) : elle y fut introduite en 1802 par<br />

un voilier venant de I’Amkrique du nord <strong>et</strong> elle y avait deja caus6<br />

une Bpid&nie terrible en 1764-1765.<br />

(1) A. GAHNIER, La fikvre jaune B la Guyane a vant 1902 <strong>et</strong> l’kpidkmie de 1902.<br />

Annales d’hygidne coloniale, VII, no 4 bis, in-80 de 1 88 p., 190%


Ri)LE DES MOUSTIQUES DANS LA FIkVRE JAUNE 521<br />

Elle apparait en Europe au debut du XI?;c sikcle, faisant k<br />

Cadix 79.500 victimes. Puis elle &late 5 Barcelone en 1821, tuant<br />

20.000 personnes, <strong>et</strong> se montre B Saint-Sazaire en 1861 ; en mkme<br />

temps, on constate quelques cas B Brest <strong>et</strong> (1 Dunkerque (1).<br />

La ccite occidentale d’ilfrique, qui entr<strong>et</strong>enait des relations<br />

suivies avec l’Am&ique, du temps de la traite des nkgres, a 6t6<br />

contaminke pour la premiere fois B une 6poque qu’on ne saurait<br />

prkciser. La maladie est frkquente 5 Sierra-Leone, B Fernando-PO,<br />

B Saint.Paul de Loanda. Elle a cause diverses kpid6mies particuliti-<br />

rement graves : A Saint-Louis, h Dakar <strong>et</strong> a Gor6e en 1878 ; h<br />

Saint-Louis en 1892; B Grand.Bassam en 1899; :I Saint-Louis encore<br />

en 1900. Une fois m&me, en 1597, elle a quitt6 la rkgion c8tiilre <strong>et</strong><br />

s’est prdpagke le long de la ligne de chemin de fer, entre Kayes <strong>et</strong><br />

Djoubeba.<br />

I1 serait hors de propos d’insister da\-antage sur la r6partition<br />

gkographique de la fikvre jaune <strong>et</strong> sur les dates des prirlcil)ales<br />

Bpidt5mies. Nous voulions simplement montrer l’estension tie la<br />

maladie avec les progrks de la navigation II \-apeur, ce qui est un<br />

indice inquiktant d’une extension plus grande encore, II une kpoque<br />

plus ou moins rapproch6e. Le Stegomyia culopus, 6videmment<br />

venu d’iimkrique, se rencontre partout oh la fikrre jaune est<br />

enddmique ou s’est montrke simplement d’une fac:on transitoire ;<br />

il habite encore bien d’autres regions oti la malarlie ne s’est pas<br />

encore dklarke : on comprend done que ces contkes soient, d’uue<br />

faGon permanente ou saisonniere, suivant leur temperature<br />

moyenne, en imminence de licvre jaune ; 1’esistencLe du Moustiqrie<br />

est un danger r<strong>et</strong>loutable el loujours menacant. 11 n’est cl’ailleurs<br />

pas dkmontrk que Stepm!piu calopts wit, :I l’esclusion de tout<br />

autre Insecte du mkme genre ou du mOme groupe, seul capable de<br />

transm<strong>et</strong>tre la fievre jaune ; il existe bien tl’autres espilces de St&o-<br />

myes, dont l’extension gkographique est considkrable <strong>et</strong> dont la<br />

nuisance peut se manifester h la premiere occasion.<br />

Si l’on ne prenait pas, dans les rtigions oil vivent ces Insectcs, <strong>et</strong><br />

(1) Au suj<strong>et</strong> des kpidbmies de fitbre jaune en Europe, consultw : J. 11 tCic;m,<br />

Yellow fever in Europe, a general historical revir>w. Bclllelirr 01’ Ilr~ Imcllr~cr /~rer’<br />

Tnstztute, Section A, no 3, p. 6-8, 1902. - Yellow fever in PortuRal. Iblde,,l,<br />

no 4, p. g-13, 1903. - Yellow fever in Spain. Ibider~, II” 3. p. 1%2k. ME. - It. P.<br />

SKINNER: Yellow fever, its occurrence and quar


522 LES MOUSTIQUES<br />

spkialement oti se trouve Stegomyia calopq les mesures prophylac-<br />

tiques qu’une telle situation comniande, il est certain que la fi&vre<br />

jaune s’ktendrait encore, jusqu’ii ce qu’elle se wit rkpandue dans<br />

toute la zone intertropicale. Le percement de l’isthme de Panama<br />

aurait 2 c<strong>et</strong> 6gard les plus terrihles conskquences : il en rksulterait<br />

la contamination plus ou mains prochaine, non seulement de toute<br />

la c&e occidentale d’=lmPlrique, mais aussi de pays plus lointains,<br />

tels que les iles Hawai’, premiere &tape d’oti le flkau s’abattrait sur<br />

les Philippines <strong>et</strong> sur l’.Isie. Quelle effroyable mortalitP1 skvirait<br />

alors sur le vieux monde ! La Stkgomye existe dans tous les pays<br />

que nous tenons d’6numkrer ; elle n’attend qu’un navire a\-ant ti<br />

bord des cas de fiivre jaune, A moins que la navigation n’ambne<br />

plut6t des Stkgomyes infectbes, qui inoculeront aux habitants une<br />

maladie que les St6gomyes indigknrls n’auront plus qu’ti disk-<br />

miner (I). Quelle que puisse &re la source de c<strong>et</strong>te importation<br />

redoutable, le danger n’en est pas moins grand. 11 ne pourra &tre<br />

conjurh, le jour oti le canal sera per&, que par la cr6ation d’une<br />

Commission sanitaire internationale, prot&tAe par les grands<br />

ktats <strong>et</strong> ayant pour r61e de dksinfecter tous les navires traversant le<br />

canal de l’est ti l’ouest, en vue de la destruction radicale des<br />

Moustiques (2).<br />

De qccelle wit,cre est le p(owite rle In fiPwe jnwne’! -On a cru longtemps<br />

que la fikvre jaune ktait une maladie miasmatique; puis, quand est nP,e la<br />

bactdriologie, on a voulu y voir une infection microbienneou mycosique.<br />

Au Br&il, LJ. Freire a incriminc~ le Cryptococcus mnlhngeniccls, trouv6<br />

par lui clans le sang, la bile, l’urine, le cerveau, le liquide c@halorachidien,<br />

le foic, la rate. le rein, le poumon, les muscles <strong>et</strong> nlkme dans<br />

les vomissements (1883). A Vera Cruz, Carmona y Valle a dkrit une<br />

Moisissure (Pemnospour lu teal, 1883r. r<strong>et</strong>irk dc l’urine. 1311 lS87,<br />

P. Gibier a cxtrait du tube digestif des cadavres un microorganisme<br />

liqukfiant la g@latinc. La m@me annGe, I:iulay isole du corps des<br />

Moustiqucs infect& un organismc qu’il croit spkitique <strong>et</strong> qu’il appelle<br />

Microumrts t<strong>et</strong>mgen us feebvis fl(c /‘UP ; deux ans plus tard, il abandonne<br />

c<strong>et</strong>te opinion ct croit plut6t que le Moustique s’infeste sur les dejections<br />

(1) Carroll pcnsc que certaincs fievres Bpid6miquc5 de l’lnde, du Siam <strong>et</strong> de<br />

Java pourraient bien n’<strong>et</strong>re que dcs formes de la fitvre jaune.<br />

(2) MANSOS, The relatlo,/ of’ the PuI~u~~~u cccnal to the imtroductiou of Yellorc<br />

fever i?zdo Asia. London, Epidemiological Soci<strong>et</strong>y. in-SO de 40 p., 1903. -<br />

G. GRAY, The Panama canal and the introduction of Yellow fever into Asia.<br />

Joumal of tropical med., VI, p. 47% cl 314. 1903. -<br />

Panama <strong>et</strong> fikvre jaune. Presse we’d., p. 305, 1!903.<br />

I’. DESFOSSES, Canal de


RdLE DES MOUSTIQUES DANS LA FIiWRE JAUNE 523<br />

du malade <strong>et</strong> qu’il peut transm<strong>et</strong>trc l’infection a la generation suivante.<br />

Dans 50 pour 100 des autopsies, Sternherg<br />

considere comme specifique jlS89).<br />

trouve le Bacillus X, qu’il<br />

Avec une frdquence egalc, Sanarelli isole le Bncill~ts icteroi&s (1897), a<br />

hTontevideo; a Cuba (1900), Wasdin <strong>et</strong> Geddings r<strong>et</strong>rouvent ce meme<br />

microbe dans le sang pendant la vie <strong>et</strong> dans i3 autopsies sur 14. A Bio<br />

de Janeiro (1902), Bandi l’a observe aussi dans un bon nombre de cas ; il<br />

s’est demand6 s’il <strong>et</strong>ait transmis par les Moustiques (CTllex futiguns el<br />

Stegomyicr ccxlopw) ; ses experiences port&rent sur 500 Jnsectes <strong>et</strong> lui<br />

donnerent constamment ~111 resultat negatif (1). ;Ipr& avoir joui d’une<br />

’ grande vogue, le Bacille de Sanarelli est tomb@ lui-meme dans l’abandon<br />

le plus compl<strong>et</strong>.<br />

Tout en rcj<strong>et</strong>ant le Rnrillw~ irtemitles, 1)urham <strong>et</strong> Myers ont admis, eux<br />

aussi, quc l’agent spdcilique dtait de nature rtlicrobicnne. 11s considerent<br />

comme tel un p<strong>et</strong>it Bacille auquel nous avolls deja fait allusion ; ils l’ont<br />

trouvd dans le sang, dans les ganglions axillaires tumdfies, dans les<br />

(( piqtires typiques )) ; ils n’ont pu le cultiver. 11s diseut l’avoir trouvd<br />

aussi dans la trompe de Clrlex fcctignns, mais l’absence de culture laisse<br />

planer quelque doute sur c<strong>et</strong>te assimilation.<br />

La question a change de fact avec la Commission anrericaine de Cuba.<br />

C<strong>et</strong>te Commission a demontre, d’une part que lc Bucillrts ictemi/lc.s n’a<br />

rien de specifique, d’autrc part clue le parasite se trouve dans le plasma<br />

sanguin <strong>et</strong> qu’il est de taille assez p<strong>et</strong>ite pour traverser les filtrcs les plus<br />

fins, tcls que la bougie Berkefeld.<br />

Une autre Commission <strong>medicale</strong> americaine, composde de Parker,<br />

Beyer <strong>et</strong> Pothier, fut envoyee a ‘l’eracruz, en avril 1902, par le Service<br />

de Sante de la marine des Etats-Unis, a l’eff<strong>et</strong> d’y <strong>et</strong>udier l’<strong>et</strong>iologie de la<br />

fievre jaune. Pothier nc tarda pas a annoncer qu’il avait decouvert dans<br />

le sang des malades certaines productions insolites, qui lui paraissaient<br />

<strong>et</strong>re de nature parasitaire. Agramonte, envoy@ pour controler c<strong>et</strong>tc<br />

decouverte, la confirma, en disant qu’il avait observe lui-memc les<br />

corpuscules en question dans 14 cas consecutifs, jusqu’au huitieme<br />

jour de la maladie, mais qu’il n’avait pu les rencontrer chcz 22 individus<br />

en <strong>et</strong>at dc sante ou atteints d’autres affections. Guiteras fit voir<br />

qu’il ne s’agissait la que de plaqu<strong>et</strong>tes sanguines. larges de 2 pi, 5 a 4 p <strong>et</strong><br />

caractfirisdcs tout au plus parw qu’elles englobaicnt chacunc trois ou<br />

quatre corpuscules tres fins. agites d’un tres rapide mouvement de<br />

translation (2) ; il a vu des plaqucttcs toutes senrblables dans le sang de<br />

divers individus en bonne sante, n’ayant jamais cu la lievre jaunt.<br />

(1) I. BANDI, Minis&experimentelle Studien uber die A<strong>et</strong>iologie und Pathogenesis<br />

des gelhen Fiebers. Zeitschrift fiir Rygiene, XLVI. p. 81, t904. - Bandi<br />

conclul assez inopint;mcnt que la trCrnsmission de la fievre jaune par les Moustiques<br />

est inadmissihlc cl que c<strong>et</strong>tc croyance repose sur des exp6riences ma1 faites!<br />

12) A. AGRAJIONTE, La ctiologia de la fiebre amarilla (informe oficial). Rerlsta<br />

dP med. tropical, III, p. 139, 190. 2. - .J. GUITERAS, Notas sobre 10s cuerpos que<br />

se encuentran en la sangre de 10s cases de fiebrc amarilla y tambicn cn la<br />

sangre normal. lbidem, p. 165.


LES MOUSTIQUES<br />

Le tube digestif des Moustiques gorg& du sang des malades renferme<br />

des masses hyalines que la Commission americaine, <strong>et</strong> Agramonte B sa<br />

suite, croyaient en relation avec les pr<strong>et</strong>endues productions parasitaires<br />

dont il vient d’<strong>et</strong>re question. Poursuivant 1’6tude de ces masses, la<br />

Commission les crut form6cs par un Sporozoaire en voie de multiplication,<br />

auquel fut donui: le IIOIU de _I~pmoccidium stegomyiae (1) ; on ne douta<br />

point qu’il ne fut le parasite mPtue de la fiPvre jaune. La d6couverte en<br />

revient A Parker, ainsi clue me l’ont appris des renseignements puis& A<br />

bonne source; elle a pourtaut <strong>et</strong>@ revendiquee par Smith (2). li:n realit6,<br />

il ne s’agit pas ici d’un parasite specifique : certaines figures semblent se<br />

rapporter A des BlastomJ-cPtes eu voie de bourgeonnemeut, d’autres ne<br />

sont apparemlucnt clue dcs nopaux cles cellules 6pithCliales du tube<br />

digestif. La Alission fralrcaise a rcxtrouvc’ c<strong>et</strong> organisme, ou du mains un<br />

tri?s scmblable, qu’ellc attribue plutbt B me Alicrosporidie du genre<br />

_Yosew n ; on I’obscr\-c aussi bicn chez la larve que chez l’adulte, chez ce<br />

deruicr dalls la proportiou dc &O fois sur 300 ; il cnvahit le tube digestif,<br />

puis le ccr~ltinrc, lcs ovaircs, les muscles thoraciqucs <strong>et</strong> la trompe ; il n’a<br />

aucunc rclal iou avcc la fitivre jaunt.<br />

La uaturc du parasite n’est done pas encore 6lucicldc ; par aucun moyen<br />

d’invcstigation, OII IIC dMlc lc moindre orgauismc ni dans lc plasma<br />

sanguiu, ui daus les globules, ni dans la rate, ni dans aucune autrc<br />

partie du corps. A ce point de we, la fit;vrc jauue se range parmi les<br />

maladies dc cause inconnue, mais 6videmment parasitaires, cprnme la<br />

syphilis, la rage, la h&we aphteuse, la peste bovine, la clavelPe, la p6ripneumonie<br />

du Bceuf, <strong>et</strong>c. Toutefois, il y a de bonnes raisons de croire que<br />

ce parasite est uii Protozoaire ; Fiulay a tit6 l’un des premiers & soup-<br />

Conner en lui une HtWosporidic<br />

aweptablc.<br />

<strong>et</strong> c<strong>et</strong>te opinion est sans doute la plus<br />

iYous avons vu que le serum conserve sa virulence, m&me apr& avoir<br />

traverse dcs fil tres dc porcelaine ; le saug du malade inoculdest lui-m&me<br />

virulent. L’organisme spdcifiquc est done de taillo excessivement tdnue.<br />

U’autre parl, le sang perd sa virulence, cluaud ou lc maiutient cinq<br />

minutes B uue temp6rature de :;:I”, caractfire qui indique une delicatcsse<br />

toute sp&~iale dc l’agcut pathog$ue. 11 eu cst de m6me pour le sang<br />

rccucilli aseptiquelrleut <strong>et</strong> corlservti pendant plusicurs jours : il est encore<br />

infcctieux au bout de quatre jours, mais nc l’cst plus au bout de huit jours.<br />

Ccs faits autorisent ti couclure qu’il ne s’agit pas ici d’un microbe, dont<br />

la resistance serait plus 3 crrande. L’agent sp6cilique ne peut irtre qu’un<br />

Protozoaire : reste ti prcciscr B qucl type il peut bien appartenir. <strong>Les</strong><br />

(l) Il.-H. PARKER, G.-F:. HEYEN and O.-L. POTAIER, ,4 study of the <strong>et</strong>iology of<br />

Yf:ltow fever. I’rllo,cl feclc/* I,lstilute, Washington, IlrtllPtih w 13, in-@ cle 48 p.<br />

avcY! 4’1 fi ,:’ cn 28 pl., mars 1903.<br />

(2~ J.-C. S;,~III’H, Discovery of yellow fever p erm. Nelc O,*lw/ls l’tcayctrle, july 26,<br />

190.1. - TIIC animal parasite supposed to be the cause of yellow fever. Sczeuce,<br />

(2), XVILI, p. 530-53’5, October 23, 1’903.


RbLE DES MOUSTIQUES DANS LA FILARIOSE 525<br />

observations de Schaudinn sur les H6mosporidies des Oiseaux <strong>et</strong> sur leur<br />

aptitude ti produire, en certains milieux. des g6nCrations de Trypano-<br />

sonles <strong>et</strong> de Spiroch&tes d’une excessive pctitesse <strong>et</strong> m&me invisibles par<br />

nos mo~ens ordinaires d’investigation. indicluent clairement dans qucl<br />

sens doivent 6tre dirigkes les recherches. (ktte opiuiou se trouve corro-<br />

boree par l’analogie, dkj& notee plus haut, qui existe & divers kgards<br />

eutre la fikvre jaune <strong>et</strong> les BPvres palud6enues.<br />

R81e des Moustiques dam la Filariose.<br />

La filariose est c<strong>et</strong> &at particulier, dans lequel des embryons de<br />

Filaires circulent en plus ou mains grande abondance dans le sang ;<br />

on l’observe chez 1’Homme <strong>et</strong> chez les animaus. <strong>Les</strong> Vers adultes<br />

se trouvent en diverses parties de l’organisme, dans le sang, la<br />

lymphe ou le tissu conjonctif. Dans ce tlernier cas, iis ne causent<br />

en g&n&al que des accidents nuls ou peu irnl)ortants ; quand ils<br />

habitent le systkme circulatoire, ils peuvent au contraire I)rovoquel<br />

des &ats pathologiques d’une rkelle gravith. <strong>Les</strong> embryous sangui-<br />

coles, pour lesquels Le Dantec a proposiCS le nom de .\Iicrotilaires,<br />

sont inoffensifs ; ils circulent dans le sang, parfois un t<strong>et</strong>nps fort<br />

long, en attendant que quelque animal suceur vienne les en<br />

extraire. En eff<strong>et</strong>, les Filaires du sang passent leur 6tat larvaire<br />

dans le corps de certains Dipteres suceurs de sang ; un certain<br />

nombre, que nous allons examiner, ont les Jloustiques pour hbtes<br />

intermhdiaires.<br />

Filaria Bancrofti Cobbold, 1Sii.<br />

Synonymie. -. Filaria sanguinis hominis Lewis, 1872.<br />

<strong>Les</strong> Vers adultes vivent dans la peau de L’Homme, A l’intkrieur<br />

des vaisseaux lymphatiques : les deus sexes s’y trouvent cOte ;i<br />

cdte <strong>et</strong> sont capables d’y vivre longternps (1).<br />

La femelle est Cvipare. <strong>Les</strong> embryons auxquels elle donne<br />

naissance se rkpandent dans la lympbe, puis tombent clans le<br />

sang. C’est l;li qu’on les observe communkment ; pour les y ren-<br />

contrer, il sulfit d’examiner au microscope une gouttel<strong>et</strong>te de<br />

sang prklevke par piqrire en un point quelconque de la surface du<br />

(1) R, BLANCEARD, Twltc’ de Zoologie ~~c~tllcclle. Paris. 2 vol. in-S . lS%-lYS9;<br />

cf. II, p. 41-6i. - R. BLASCEARD, Parasites anirnaus. l’mitd de pcithologze gc;rrPrule<br />

de Ch. BOUCFIARD. 11. p. 646-810, d&c. 18%: cf. p. ‘i’il-ii’i. - H. PEIUEL, <strong>Les</strong><br />

Fihires do sa?lg de l’l;lo~~t~?te. Paris, F. R. de Rudeval, in-@de X-157 p., 1904.


526 LES MOUSTIQUES<br />

corps. Toutefois, il n’est pas indifferent de pratiquer ce preleve-<br />

ment a une heure quelconque de la journee: toute preparation<br />

faite avec du sang obtenu pendant le jour, ou plutot pendant l’<strong>et</strong>at<br />

de veille, est totalement depourvue d’embryons; au contraire, on<br />

trouve ceux-ci dans la plupart, souvent m&me dans la totalite des<br />

preparations faites pendant la nuit, ou plutot pendant le sommeil.<br />

C’est pour c<strong>et</strong>te raison que Manson a propose de designer les<br />

embryons sous le nom de Filarict nocturw.<br />

Pendant le jour: les embryons se r<strong>et</strong>irent dans les vaisseaux<br />

pulmonaires, dans l’aorte <strong>et</strong> les carotides ; ils resistent, on ne sait<br />

trop de quelle nianiere, au courant sanguin, dont la violence ten-<br />

drait a les entrainer; on ne<br />

les trouve ni dans le foie, ni<br />

dans la rate, ni dans la moelle<br />

des OS. Ces constatations ont<br />

<strong>et</strong>e faites par Manson chez un<br />

individu dont la mart avait<br />

<strong>et</strong>e foudroyante, a la suite<br />

d’ingestion de cyanure de po-<br />

tassium ; elles confirment ce<br />

qu’on avait observe experi-<br />

Fig. 288. - Filwrtn noctlrrnn observde mentalement chez des Chiens<br />

clans le sang, d’aprks Penel. x 350. a tteints de Filaria8 immitis.<br />

La raison physiologique de<br />

la pdriodicite nocturne des Microhlaires n’est pas encore elucidee.<br />

Voila plus de vingt. ans, Manson s’est demand6 si ce curieux phe-<br />

nomene ne serait pas en rapport avec les migrations du parasite.<br />

Dans c<strong>et</strong>te hypothese, il pensa que le Pvloustique qui vient piquer<br />

1’Homme pendant la nuit, pourrait bien <strong>et</strong>re l’agent de transmis-<br />

sion. C<strong>et</strong>te prevision <strong>et</strong>ait exacte : la periodicite nocturne des<br />

embryons n’est qu’une adaptation de ceux-ci aux habitudes noc-<br />

turnes des Moustiques.<br />

<strong>Les</strong> embryons qui circulent dans le sang ont une longueur de<br />

200 a 330 ,u. <strong>et</strong> une largeur de 7 a 11 p ; ils sont entoures chacun<br />

d’une gaine hyaline <strong>et</strong> transparente, qui n’est autre chose que la<br />

membrane ovulaire deform&e (fi g. 258). 11s sont puises dans les<br />

capillaires, en meme temps que les globules <strong>et</strong> le plasma, par<br />

le Moustique : parvenus dans l’estomac, ils vont continuer d’y


R6LE DES MOUSTIQUES I)ANS LA FILARIOSE wi<br />

vivre, en attendant d’aller poursuivre leur evolution en d’autres<br />

points de l’organisme de 1’Iusecte. Dowe heures apres que le<br />

Moustique s’est gorge de sang, on r<strong>et</strong>rouve intacts les embryons<br />

de Filaire dans le contenu de l’estomac ; toutefois, ils ont quitte la<br />

gaine qui les emp<strong>et</strong>rait jusqu’alors ; on voit tote a c&e, dans le<br />

contenu stomacal, les emhryons libres <strong>et</strong> les gaines vides.<br />

C<strong>et</strong>te sorte de mue ou ectlysis des Nicrofilaires est precedee par<br />

la dissolution des globules rouges du sang, comme si l’hemolyse<br />

accomplie dans l’estomac de 1’Insecte en <strong>et</strong>ait la raison d<strong>et</strong>ermi-<br />

nante. Partant de c<strong>et</strong>te constatation, Vanson a indique un moyen<br />

pratique pour observer la mue de l’embryon. 11 fait plusieurs<br />

Fig. 289. - ExtrkmitA antbrieure de deux cbmbryons de l~ilaiws du S~III~, II<br />

l’c%at d’kvagination <strong>et</strong> de rktraction, d’aprh Manson.<br />

turnn ; C-D, F. perstam.<br />

preparations fraiches de sari,, 0 charge de Nicrotilaires, les borde a<br />

la Vaseline, les enveloppe chacune isolement dans du papier a<br />

filtre, puis les place sur un bloc de glace ; le papier empkhe<br />

l’action trop directe du fro d <strong>et</strong> s’oppose a la congelation du sang.<br />

Au boutde six a huit heures, on examine les preparations: elles se<br />

rechauffent a la temperature du laboratoire <strong>et</strong> l’hemolyse se produit<br />

par un procede indique depuis longtemps par Denis (de Cornmercy).<br />

On peut alors voir sous le microscope les embryons se degourdir,<br />

reprendre leur activi te <strong>et</strong> faire des efforts pour sortir de leur gaine.<br />

Une fois debarrasses de leur gaine, les embryons ne s’attardent<br />

pas dans l’estomac. 11s sont pourvus a leur extremite cephalique<br />

d’une sorte de rostre (fig. 259), grace auquel ils perforent la paroi<br />

du tube digestif <strong>et</strong> tombent dans la cavite generale; ils ne font que<br />

traverser celle-ci pour s’en aller dans les masses musculaires du


528 LES MOUSTIQUES<br />

thorax, ou ils vent poursuivre leur evolution. C<strong>et</strong>te migration<br />

s’accomplit d&s le deuxieme jour.<br />

Parvenu dans les muscles, l’embryon change d’aspect : la cuticule<br />

perd sa striation transversale ; le corps se raccourcit, s’epaissit,<br />

devient transparent ; l’ex tremite anterieure s’effile, mais la poste-<br />

rieure ne subit aucune modification; les mouvements sont de<br />

moins en moins actifs, puis s’arr<strong>et</strong>ent. L’animal ressemble a<br />

une saucisse (fig. 290, 1) ; il est environ trois fois plus gros qu’a<br />

son arrivee chez le Moustique, mais est proportionnellement plus<br />

court.<br />

Aprks une courte periode de repos, les parasites commencent a<br />

Fig. 290. - Larves de Filaria Bamrofti chez Myzomyia Rcxsi, d’aprks James.-<br />

1. larve au septicme jour : stadc en saucisse : 2, larve au onzikme jour :<br />

13. tube digcstif; C, anus ; D: queur trilobke ; E: rudiments de l’appareil<br />

@nital.<br />

s’allonger : on a d&s lors affair-e a de jeunes larves. Celles-ci sont<br />

situees dans l’intervalle ou a l’interieur des faisceaux musculaires,<br />

dans le sens meme des fibres ; elles vont grandir d’une facon<br />

continue, sans provoquer tout d’abord aucune lesion du tissu<br />

musculaire ou conjonctif. On les observe le mieux sur des<br />

coupes antero-posterieures <strong>et</strong> verticales du thorax ; elles se<br />

montrent alors toupees suivant leur longueur ; toutefois, comme<br />

elles ne sont pas disposees rigoureusement suivant le plan median<br />

ou suivant un plan parallele a celui-ci, elles sont pour la plupart<br />

sectionnees obliquement, a une distance plus ou moins grande de<br />

l’une ou l’autre extremite. On ne peut les <strong>et</strong>udier dans leur inte-<br />

gralite <strong>et</strong> acquerir des notions precises sur leur croissance jour-<br />

nal&e qu’autant qu’on les <strong>et</strong>udie au moyen de dissociations dans<br />

l’eau physiologique,


RdLE DES AlOUSTlQCE:j l)ASS LA FILARIOSE:<br />

Quand elles n’ont encore ctu’une longueur de 250 a 300 :J. <strong>et</strong> une<br />

larseur de 20 ;I ‘c;i ,u, on distingue (tt:jA le tube digestif sur toute sa<br />

lonweur, aver la bouche <strong>et</strong> l’anus. IA crois5tnce est rapide ; sui<br />

desnindividus longs de ‘100 A 500 !J., le hulbe acsophagien est dejti<br />

ditferencie ; un l)eu plus tard, il at)t)arait a l’extreinite caudale<br />

trois lobes divergents ; les deus estremites s’effilent <strong>et</strong> des inouve-<br />

ments commenc’ent a at)paraitre.<br />

Dans le tours du clouziibme jour, les parasites sont larges de<br />

20 a 25 y. <strong>et</strong> ont 1’11~5 de WO * tie longucur (lig. 290, 2). Le tissu<br />

musculaire ambiant ne t~rkente encore aucune lesion appreciable;<br />

pourtant, il semblc se rar+lier autour cles larves, yui sont logees<br />

dans des interstices mains <strong>et</strong>roits ; celte rarefaction est plus ou<br />

moi ns prtkoce T suivant les individus ; elle peut deja se manifester<br />

au bout tlu neuvieme jour. Cela perm<strong>et</strong> aux larves de perdre leur<br />

aspect rectiligne <strong>et</strong> de se replier sur elles-memes en IT ou en S.<br />

IYailleurs, toutes les larves ne poursuivent pas leur evolution<br />

avec le mime succes : quelcfues-unes succombent ; elles suhissent<br />

la degenerescence granuleuse <strong>et</strong> sont envahies par du pigment<br />

noir.<br />

Jusyu’au clis-septieme jour, les larves sont exclusivement<br />

cantonnees dans la masse cles muscles thoraciques ; on n’en<br />

observe clans aucun autre point du corps du Moustiyue. Au bout<br />

de tlis-s<strong>et</strong>It a clix-huit jours, la scene change : la plupart des<br />

larves restent encore dans les muscles , mais les autres<br />

quittent la log<strong>et</strong>te oil elles ont grancli <strong>et</strong> se m<strong>et</strong>lent en marche.<br />

Quelques-unes s’egarent dans l’abdomen <strong>et</strong> se tlisseminent autour<br />

de l’estomac, des tubes de Jlalt)ighi ou des diverticules ovariens :<br />

la tJlut)art ant tjris une autre clirec~tion. Elles se r~as~eniblent dans<br />

le tissu conjonctif 1Ache qui comhle la tjartie anterieure du<br />

prothorax, en avant ties muscles, 11~1 ‘5 s’achem inent progressivement<br />

\-ers la tdte <strong>et</strong> ses appendices rtig. ?!)I ).<br />

Ces premieres larves niigratri(*es n’ont pas talus de 22 it 30 ;‘- de<br />

diamiltre ; elles sont de longueur variable <strong>et</strong> atteigncnt communement<br />

1111I11 <strong>et</strong> m6nie lr11lG : elles sent visibles A l’ceil nu. Elles ont<br />

atteint toute leur croisw~ce ; leur bouche est entouree de quake<br />

papilles delicates <strong>et</strong> prl;sente, a l’ktat de protraction, une p<strong>et</strong>ite<br />

saillie conique, destinee it faciliter la migration qu’il s’agit<br />

maintenant d’accomplir.<br />

<strong>Les</strong> Illoustiques.


Apt-&s le dix-huitiPme jour, on peut trourer encore des larves<br />

dans les muscles ; il en persiste m&me jusqu’au cinquante <strong>et</strong><br />

unikme jour, mais ces larves relardataires ne grandissent plus <strong>et</strong><br />

ne subissent plus aucun changement. <strong>Les</strong> muscles sont en voie<br />

de deskuction : ils sont crew% de grandes lacunes <strong>et</strong> infilMs en<br />

divers endroits par des amas de p<strong>et</strong>ites cellules rondes ; un p<strong>et</strong>it<br />

.<br />

nombre de faisceaux musculaires restent intacts.<br />

Cepenclant, la migration des larves se poursuit. Au vingtikme<br />

jour, elles ne sont plus seulernent accumulc!es dans le prothorax,<br />

1 comrne il a 6t6 dit : elles franchissent le pkdoncule ckphalo-tho-<br />

Fig.<br />

racique, envahissent le tissu conjonctif de la Me, au-dessous de la<br />

bouche, <strong>et</strong> s’enfoncent dans ceux des appendices dont la cavil6<br />

communique directement avec le parenchyme ; elles pkn&rent<br />

done dans ie labium <strong>et</strong> les palpes, parfois aussi dans le labre. Sur<br />

des coupes particulierement heureuses, qui passent par l’axe<br />

m&me de la trompe sur toute sa longueur, on voit la cavitd interne<br />

du labium littkralement bourrGe de larves, qui le distendent <strong>et</strong><br />

refoulent en haut les styl<strong>et</strong>s ; toil tes ont l’ex trkmitk anterieure<br />

dir&de vers la pointe de la trompe ; on a l’impression de p<strong>et</strong>ites<br />

Anguilles qui lutteraient entre elles de vitesse <strong>et</strong> d’agilitd pour<br />

s’engager dans un &roit canal.


<strong>Les</strong> larves restent 1;‘~ jusqu’a ce que le JIoustique ait l’occasion<br />

de faire un repas de sang. On a longtemps 1)r<strong>et</strong>endu que les<br />

, Moustiques ne se gorgealent . cle sang q u’une seule fois ; on sait<br />

maintenant qu’ils digerent promptement le sang dont ils se sont<br />

gorges <strong>et</strong> qu’ils sont capables de renouveler ce repas substantiel ;<br />

une telle nourriture leur est ntkessaire pour mener leurs ceufs a<br />

maturation <strong>et</strong> il est meme des especes, telles que Pyr<strong>et</strong>op/~ows<br />

costalis, qui doivent faire une sucee de sang journaliere. <strong>Les</strong><br />

Insectes porteurs de larves ont done la possibilite d’inoculer<br />

celles-ci en piquant la peau de 1’Homme.<br />

On a longtemps admis, avec Manson, que la filariose se propage<br />

par les eaux de boisson. Le 1loustique, une fois sa ponte achevee,<br />

tomberait a l’eau <strong>et</strong> se noierait : son cadavre se d<strong>et</strong>ruirait prompte-<br />

ment <strong>et</strong> les larves encore vivantes s’en echapperaient pour nager<br />

dans l’eau. C’est done en buvant de l’eau ainsi contaminee qu’on<br />

prendrait le germe de la matadie; l’usage d’eaus filtrees ou bouillies,<br />

dans les pays oh s&it la filariose, serait la seule mesure pro-<br />

phglactique efficace.<br />

Une semblable <strong>et</strong>iologie <strong>et</strong>ait assurement tres plausible; elle <strong>et</strong>ait<br />

pourtant incapable d’expliquer la presence constante des Filaires<br />

adultes dans les lymphatiques de la peau. En eff<strong>et</strong>, on concevait<br />

ma1 qu’un Helminthe, introduit dans l’organisme par la voie<br />

intestinale, l)ilt venir se loger dans les lgmphatiques du bras ou<br />

de la jambe : on ne pouvait supposer qu’il fbt capable de remonter<br />

le tours de la lymphe, dans des vaisseaux pourvus de valvules.<br />

Th.-L. Bancroft, de Brisbane, a <strong>et</strong>e le premier a clever quelques<br />

objections contre c<strong>et</strong>te theorie (1). Contrairement 5 ce qu’on<br />

pensait, il a reconnu que les Moustiques qui ont suck du sang<br />

humain sont capables de continuer G vivre pendant plusieurs<br />

semaines <strong>et</strong> d’ef’fectuer une seconde piqtire, meme apres avoir<br />

accompli une premiere ponte. si, tout en les gardant en captivite:<br />

on a soin de les nourrir. Pendant ce temps, les larves intra-muscu-<br />

laires continuent a grandir ; il est done possible qu’elles ne<br />

passent t)as par l’eau pour continuer leur evolution, mais qu’elles<br />

soient inoculdes directement a 1’Homme par la piqdre.<br />

(1) Th.-L. HAKCHOFT, On the m<strong>et</strong>amorphosis of the young form of Filaria<br />

Bumroflt Cohh. (Fllarla sclngut~its homlnrs Lewis; Filaria ~locturnct<br />

Manson) in the body of Cctle.v ciliaris Linn., the (( House Mosquito )I of Australia.<br />

Jour~ctl acid Proceed. of the H. Sot. of Iv, S. Wales, XxX111, p. 48, 1898.


ROLE DES MOLJSTIQLYES IjAR'S LA FILARIOSE 533<br />

C’est, en eff<strong>et</strong>, de c<strong>et</strong>te maniilre clue les chases se passent. La<br />

question a dtk lranchke , grAce aus elTorls combink de Th.-L.<br />

Bancroft, de P. Manson <strong>et</strong> de G.-C. Low (1).<br />

La Glariose humaine est commune clans certaines rkgions<br />

d’Australie? notamment au Queensland : c’est d’ailleurs clans ce<br />

pays, ;I Brisbane, clue J. Bancroft dkou\-rit la Filaire dans un ahcks<br />

lymphatique du bras, le 21 dkemhre lS7B (I). _I la sollicitation de<br />

I’. Manson, Th.-L. Bancroft fit piquer par les Moustiques un<br />

malacie dontlesang renfermait ungrantl nomhre de Filaria nocturna.<br />

<strong>Les</strong> lnsectes furent recueillis, conservks vivants, puis tuks B des<br />

heures tlfkrminkes <strong>et</strong> conserv6s simplement dans la glyctkine<br />

pure. On put ainsi prkparw plusieurs centaines de Moustiques ; ils<br />

furent envoy& B Manson, qui chargea Low cl’en faire l’ktude.<br />

Celui-ci dkbita en coupes un trks grand nombre de ces Insectes ;<br />

il put ainsi constater heure par heure, pour ainsi dire, les m<strong>et</strong>a-<br />

morphoses subies par l’embryon de la Filaire <strong>et</strong> suiwe tout son<br />

cycle kvolutif.<br />

Ces faits ktant ktablis, il nous reste h voir comment s’opbre<br />

l’inoculation des larves. On sait clue le labium ne s’enfonce<br />

pas dans la peau, mais qu’il se replie de plus en plus sur lui-meme<br />

(1~. ‘741, ti mesure que les styl<strong>et</strong>s pknktrent. Bourrk de larves, il se<br />

plie moins ai&ment <strong>et</strong> se fendrait le long de sa face clorsale : les<br />

larves tomberaient done dans la gouttikre clu lahium <strong>et</strong> n’auraient<br />

plus qu’il suiyre les styl<strong>et</strong>s pour #n;ltrer clans la peau. Grassi <strong>et</strong><br />

No6 assurent avoir vu les chases se passer ainsi sur de;: Moustiques<br />

infest& par des larves de Filaria immitis ; ils concluent qu’il en est<br />

de mtime avec la Filaria Hancr’of’ti: une telle tl&luction est assurk-<br />

ment trils l&time. Toutefois, c<strong>et</strong>te interprktation n’est 1~s esacte.<br />

Ann<strong>et</strong>t <strong>et</strong> 1)utton constatent que les tkguments du lahium sont<br />

partout chitineus, sauf au point oil son esti+mitti s’articule avec<br />

les labelles : il esiste ~SI, de chaque ctitt!, une membrane mince <strong>et</strong><br />

dt’licate. qui se tend quancl les labelles s’tkartent <strong>et</strong> qui se d&hire<br />

alors au moindre clloc. Prkiskment, Th.-L. Bancroft a vu les<br />

larves s’khapper par l’estrt4mit6 de la trompe, quand on comprime<br />

celle-ci sous le microscope. C’est done bien 1A le point de moindre<br />

Asistance, par oil les larves sortent du labium ; elles se trouvent<br />

(1) II. BLANCBAHD, Transmission de<br />

I’ftrcr~zlol0q~e, III, p. 280 291, 1900.<br />

la Blariose par les Moustiques.


534 LES 3IOUSTIQUES<br />

alors directement en contact avec la plaie produite par les styl<strong>et</strong>s<br />

<strong>et</strong> il leur est facile d’y pen<strong>et</strong>rer.<br />

A c<strong>et</strong>te theorie, Sambon en oppose une autre, qui ne mus<br />

eemble guere defendable. II estime que les larves qui ont pen<strong>et</strong>re<br />

dans le labium sont fourvoyees <strong>et</strong> condamnees a per ir, tout comme<br />

celles qui se voient dans les palpes <strong>et</strong> dans le labre ; celles qui se<br />

trouvent dans le parenchyme de la t&e seraient appel@es, au<br />

conlraire, a produire l’infection chez I’Homme. Au moment de la<br />

piqure, elles perforeraient la paroi du pharynx, tomberaient dans<br />

la bouche, s’engageraient dans le canal produit par l’accolement du<br />

labre avec l’hypopharynx <strong>et</strong> arriveraient ainsi dans les t@ments.<br />

Mais le canal dont il s’agit est trop <strong>et</strong>roit pour offrir aux larves<br />

un passage facile ; celles-ci ne manqueraient pas de l’obstruer.<br />

D’autre part, il est certain que les larves primitivement contenues<br />

dans le labium ne s’y r<strong>et</strong>rouvent plus apres la piqure.<br />

C<strong>et</strong>te migration des larves s’accomptit quand le Moustique pique<br />

un animal a sang chaud ; elle n’a pas lieu, d’apres Manson, quand<br />

1’Insecte suce des fruits : les larves seraient done (Bapables de<br />

distinguer entre un sue v&<strong>et</strong>a1 <strong>et</strong> le sang d’un Mammifere. Low<br />

<strong>et</strong> Vincent arrivent a la meme conclusion, a la suite de leurs<br />

observations sur Czrlex fatipns ; toutefois, Grassi <strong>et</strong> No6 n’ont plus<br />

trouve de larves de Fihria immitis dans la trompe d’un dnnphelcs<br />

qui en <strong>et</strong>ait primitivement porteur, huit jours apres lui avoic fait<br />

sucer des fragments de banane. La question reste done en suspens.<br />

Quoi qu’il en soit, on doit consider-<strong>et</strong>- comme certain que la<br />

larve de Filaire, contrairement a ce qu’on a longtemps admis,<br />

n’envahit pas l’organisme de I’Homme par la voie intestinale : B<br />

l’instar de la Plasmodie paludique, elle est inocult’e directement<br />

dans la peau par la trompe d’un hloustique <strong>et</strong> n’est pas introduite<br />

avec l’eau de hoisson. L’experience demontre d’ailleurs que les<br />

larves ne vivent pas longtemps dans l’eau pure : elles s’y agitent<br />

vivement tout d’abord, mais meurent en mains de trois heurcs ;<br />

dans le serum eanguin, elles r&&tent beaucoup plus longtemps<br />

<strong>et</strong> ne succombent qu’au bout de sept a huit heures.<br />

C’est done dans la peau de I’Homme que la larve de Filaria<br />

Bancrofti accomplit sa derniere m<strong>et</strong>amorphose <strong>et</strong> passe a l’<strong>et</strong>at<br />

adulte ; elle s’y accouple <strong>et</strong> ses embryons, d&e&s dans les<br />

espaces ou les vaisseaux lymphatiques, sont entr~ines par la


R6LE DES MOUSTIQUES DANS LA FILARIOSE 535<br />

lympbe jusque dans le sang. D&s lors, le cl-cle kvolutif du para-<br />

site est achew!.<br />

D’apres ce qui pr&%de, il est ai& de comprendre la localisation<br />

de la Filaire clans la peau ; 5 supposer que 1’816l)hantiasis des<br />

Arabes soit effectivemeut produit par ce parasite, on s’explique<br />

son 6tiologie par une stase permanente de la lympbe en amont du<br />

point oti sout log&s les Vers adultes <strong>et</strong> l’on comprend elIfin pour-<br />

quoi, suivant le point du corps oh le Moustique est venu d&poser<br />

12s larves, les l&ions 616phantiasiques occupent un si+ge essen-<br />

tiellement variable.<br />

L Insecte chez lequel Th.-L. Bancroft a pu suivre, en Australie,<br />

tou:e I’6volulion larvaire de la Fdaria Bancr’of’ti est celui que Skuse<br />

assimile au C,lilex ciliaris LinnP. Si celle d&erminalion est exacte,<br />

le Moustique mis en cause inthresserait I’Europe d’une faGon toute<br />

sp&iale, puisque Culcx ciliaris est un simple synonyme de notre<br />

vulgaire C11lc.1: pipiens (I). La filariose pourrait done s’implanter<br />

dans le nord de I’Afrique <strong>et</strong> en Europe ; il suffirait pour cela d’un<br />

contours de circonstances facile $t realiser : contamination du Culex<br />

pipiens, ou de toute autre espkce douPe de r&eptivith, par des<br />

* malades revenant des pays chauds, puis inoculation des parasites<br />

:I des individus sains.<br />

En fait, ces conditions se sont deja rkali&es, car il semble cliffl-<br />

tile d’interprkler autrement le cas observ6 B Fez par Verdon (2) <strong>et</strong><br />

les deux ws authenliques de filariose qui ont 6t6 observ6s r&em-<br />

rnent dans le sud de I’Europe, chez des individus n’ayant jamais<br />

voyag6 dans les pays chauds. Le premier de ces cleux cas europkens<br />

concerne un paysan de Can<strong>et</strong> de Mar (3) qui n’gtait jamais all6<br />

qu’il Saint-Sdbastien pour y faire son service militaire ; il &it<br />

alteint, dt>puis dis sept ans, d’h6mato-chylurie <strong>et</strong> de tumt;faction<br />

clu scrotum ; son sang renferrnait de nombreuses Fidaria. noc-<br />

(1) Gilts croit plutbt qu’il s’agit d’une espke 1 articuliPre, qu’il d&At sous ‘e<br />

nom de C!tlez Skusei ; mais ce n’cst IS qu’un synon! me de C!tle.r fatzgcl~s.<br />

if) E.-S. VERDOX, A case of lilariasis at Fez, cMarocc,o. Journal of ‘tropzcal med.,<br />

VII, p. 197, 190’1.<br />

13) Localit siluee au nord de Barwlone, A 8’c ltilonklres de la frontibre fran-<br />

qaiw. C‘cst un l,eu de plaisance ct de rctraile pour beaucoup d’E:np,jgnold nyant<br />

v&u en Anwkique ou aux Philippinrs. On y ;Ivait obscrvt! d6jb deux cas d’Mmato-<br />

chylurie, mais sans songer a rrchcrcher les Microfilaires clans le sang ou dans<br />

I’urine.


536 LES nrousTlQuEs<br />

turna (1). L’autre observation est toute semblable ; il s’agit d’un<br />

individu originaire de Gibraltar <strong>et</strong> habitant Sienne (2).<br />

Bancroft a encore esp4rimente avec divers autres Culicides, mais<br />

la difficult6 de les gartler vi\-ants en captivitk ne lui a pas permis<br />

d’acyukrir des notions bien prkcises. <strong>Les</strong> Culex nigrithora.r, C. pro-<br />

tax; <strong>et</strong> .luopheles annulipes ne se sont pas conserv& au-dek de trois<br />

jours ; les Czllea vigilw <strong>et</strong> Muciclus alterncxns n’ont pas dhpassk le<br />

septikme jour de captivitc! ; les Stegomjyia Ilotoscripttr <strong>et</strong> &Ales annu-<br />

lirostris se conservent jusqu’au vingtikme jour, mais les embryons,<br />

qu’ils sucent abondamment, meurent dans l’estomac du premier<br />

ou pkrissent chez le second, au bout du deusikme jour; aprk avoir<br />

gagnt? les muscles thoraciques. La migration cles ernbqons clans<br />

les muscles s’accomplit kgalement chez dnopheles annulipes, mais<br />

on ne sait encore jusqu’~I clue1 point l’dvolution peut se poursuivre.<br />

La filariose est commune clans toute la zone intertropicale ; elle<br />

d&passe m&me c<strong>et</strong>te liniite, notamment vers le norcl. Certains Culi-<br />

cicles, qui ont sensiblement la m&me distribution gkographique,<br />

tels clue C~les fhtigans <strong>et</strong> Stegom@ calopus, sont les principaux<br />

agents de sa dissemination.<br />

Le premier de ces Insectes joue ce ri,le aus P<strong>et</strong>ites-Antilles *<br />

(Low), A la Trinidad (I-incent) <strong>et</strong> it l’ile Maurice (Daruty de Grand-<br />

l)ri,); il reinonte jusqu’en Espagne <strong>et</strong> en Portugal, ce qui constitue<br />

un danger permanent pour le sud-ouest de 1’Europe. On peut en<br />

dire autant de Stcyomyia cc1lop21s, dans lequel Low a reconnu l’un<br />

des hdtes intermtk~iaires de la Filaire du sang, ti 1aBarbade ; Sam-<br />

bon lui attribue aussi ce rble clans la region du Niger.<br />

D’autres 1\Ioustiques, tlont la distribution g&ographique est plus<br />

restreinte, sont Qalement d’actifs propagateurs du parasite. Tels<br />

sont Myzomyia llossi auk Incles (James) <strong>et</strong> sans doute aussi en<br />

lndo-Chine, Pyr<strong>et</strong>oplrorrls costalis au Bas-Niger (Gann<strong>et</strong>t <strong>et</strong> Dutton)<br />

<strong>et</strong> dans une grande partie de 1’Afrique tropic&ale, n’yssorhy~~chz~c alhi-<br />

manus A la Trinidad, .llyzorhynchus ‘1;anus nigerrimus aux Incles,<br />

Mansonia uni(ormi.s dans la r&ion du Zambilze <strong>et</strong> du lac Nyassa<br />

(Daniels), M. pseudotitillans en Xmtirique tropicale.


RijLE DES MOUSTIQUES T)hR’S LA FILARIOSE 337<br />

La Filaire kvolue encore chez tl’au t res espkces. mais sans arriver<br />

jusqu’A compl<strong>et</strong> achitvement tie sa phase larvaire. Tel serait le cas<br />

pour C&x microannulntus <strong>et</strong> Stegomyin scutellaris aux Indes: d’aprks<br />

James, le d6veloppement ne se prolongerait pas. chez c<strong>et</strong>te derniitre<br />

espkce, au-dek du clouzi~me jour. *\ Sainte-Lucie (Low) <strong>et</strong> :\ la<br />

Trinidad (Vincent), l’k\-olution s’arrt?terait du sixikme au huitiilme<br />

jour chez Steyomyia cI210~2~s, apk quoi les larves seraient r&or-<br />

bees. Enfin, des rksultats rkgatifs onI <strong>et</strong>6 obtenus au Bas-Niger pal<br />

Ann<strong>et</strong>t <strong>et</strong> Dutton avec dnopheles nzcrculipennis <strong>et</strong> au Zamb6ze par<br />

Daniels avec Myzomyia funesta ; toutefois c<strong>et</strong>te dernikre s’infeste<br />

normalement :l Sierra-Leone <strong>et</strong> ;I Matlagascar.<br />

<strong>Les</strong> temps indiquks ci-tlessus pour les diL’ft;rentes phases du d&e-<br />

loppement larvaire sont ceux observks par Bancroft <strong>et</strong> Low. I1 est<br />

cl peine besoin de dire que 1’6volution de la Filaire est influencke<br />

dans sa niarche par la ternpkrature, tout autant clue par la nature<br />

spkificlue du Culicide qui l’hkberge. Dans les contrt;es triis chaudes,<br />

la lar\-e acquiert toute sa croissance <strong>et</strong> passe dans la tromlje en<br />

douze jours, ainsi que Low l’a obser\-6 chez C?t/rx fati~ynns, A<br />

Sainte-Lucie. Par les temps fmids, le d~veloppement el;t trils<br />

ralenti <strong>et</strong> les larves peuyent n’achever leur kvolution qu’aprk le<br />

quarantikme jour, t6moin les observations de Bancroft. Le dkye-<br />

loppenient se trouve @alenient ralenti, an point tl’exiger jusclu’li<br />

vingt-un jou13, quand on transporte dans la niontagne, c’esl-h-dire<br />

clans des r&ions moins chaudes, des Moustiques infect& dans les<br />

bas niveaux ; le fait a ktk mis en kvidence par les esp4riences de<br />

Uaniels SUI’ Ma~esonia uniformis, Cl la c0te occidentale d’hfrique.<br />

Autres Filaires du sang de 1’Homme.<br />

Kn outre de P’iiavicc Eanovfti , on connait chcz 1’Honllne d’autres<br />

Filaires dont la larve est sanguicole. Ce sont :<br />

Filaritr loo (Gurot. 1X8, awe la -\licrolilaire F. dirrwrr hlanson, 1891;<br />

F. per~l~n.5 Manson, lS!Il (= 1:. 0~1i~rlj ~lanson, lS97. Yari6td tronqnde),<br />

awe foriile adultc dn n16ine non1 :<br />

F. volr2~1i~s Leuvliart . I8!Kl. avec r~lnhryons insulfisaintnent connus<br />

(sails gain?. B queue <strong>et</strong>lilk, incsurant cnYiron 300 v. stir 0 :J.) ;<br />

F. Donilrytccryi 1lanson. 189:i (= F. Ozzuoli .\lanson. 189i, vari6tt; ellil&2),<br />

Microfilairc sails gainc,


538 LES MOLJSTIQUES<br />

F. Ma~allulesi R. Blanchard, 1895, avec embryons insullisamment<br />

counus (mesurant envirou 400 pi sur 8 !I) ;<br />

F. gigas Prout, 4901, Microlilaire sans gaine, A queue tronqukb. longue de<br />

340 y.,largc de 8 & I2 y. <strong>et</strong> correspondant k une forme adul te encore inconnue ;<br />

F. Porcelli Penel, 19Oi. p<strong>et</strong>ite Microlilaire pourvue d’une gaine, k queue<br />

tronquk, mesurant 130 ?. sur 5 p. <strong>et</strong> correspondant A une forme adulte<br />

encore inconnue.<br />

On ne sait rien de positif au suj<strong>et</strong> des migrations de ces Filaircs ; il est<br />

probable que certaincs d’entre elks passent lcur &tat larvaire chez des<br />

Moustiques ou d’autres Insectes suceurs de sang. comme parait l’indiquer<br />

l’existence d’une gaine ; pour cellcs clui sent dt;pourvues de c<strong>et</strong>te enve-<br />

loppe, les migrations s’accomplissent pcut-<strong>et</strong>re d’une tout autre mani6re.<br />

Ce que nous avons dit dc Flla,.ia Brancrof~i <strong>et</strong> les faits que nous allons<br />

indiquer rclativemcln t r’l 17. immitis m<strong>et</strong>lcnt hors de doute le rdle capital<br />

jou6 par lcs Culicides dans la propagation des X6matodes sanguicoles ou<br />

de ceux dont la larve scule est sanguicolc; on doit done songer tout<br />

d’abord & ces Insectcs, quand il s’agit de dPtermincr lcs migrations de<br />

parasites de cc genre. Mais des H@matozoaircs tcls clue Pseudalius inflecus<br />

du Xlarsouin, Ftlarin spirocazcrin du Phoque, F. rubella de la Grenouille <strong>et</strong><br />

F. ob1wan.s du Broch<strong>et</strong>. pour ne titer clue ccux-18, Cchappent silrement<br />

B ce procbd@ de dissk~rination. La Nature varie ses moyens, suivaut les<br />

circonstanccs ; c<strong>et</strong>te adaptation, & laquelle les Helminthes n’kchappent<br />

pas, donnc plus d’attrait aux rechkrchcs du parasitologue, mais ne les<br />

rend pas plus faciles.<br />

Filaria loa Guyot, 1778.<br />

Ygnonymie. - Filnri;t snnguinis hominis major Manson, 1891. -<br />

I’. sangui,lis ho,ninis diurna Manson, 1891. - F. diwnu Manson, 1891. -<br />

F. Rowgi Brumpt, 1903<br />

L’adultc est bien connu ; _il vit, en certaines contrees de 1’Afrique<br />

tropicalc (golfe de Guinte, Congo, Bas-Siger. Sierra-Leone) ; il se dkplace<br />

daus le tissu conjonctif dc diverses parties du corps <strong>et</strong> se montre parfois<br />

A la surface, soit sous la peau des mains, soit sous la conjonctive; & part<br />

des demangeaisons ou une lPg$re conjonctivite il est inoffensif. Le mAlc<br />

mesure 30’“” de long <strong>et</strong> la femelle 40”‘” environ. Cc> parasite est capable dc<br />

vivre des annees, apparaissant de temps A autre ti la superticie.<br />

<strong>Les</strong> embryons, pondus par la femelle viviparc, passent dans la lymphe <strong>et</strong><br />

le sang. IIs out @t4 dkignfis par Manson SOIIS le nom de Filarin dizlrno.<br />

11s sont longs de 260 8. 300 ‘1, larges de 6 & 8 p, pourvus d’une gaine <strong>et</strong><br />

t&s senlblables A la F. noctuma ; ils s’en distingtient essentiellement par<br />

leur periodici t@. qui cst esactcment inverse. Ce fait dkmontre que la<br />

F. diwnn doit aroir pour htite interm6diaire un animal diurne. Sa gaine<br />

I’empPche de sortir spontanPment dcs raisseaux sanguins ; elle doit done,<br />

pour cela, compter sur les bons oficcs dc quelque animal suceur, un<br />

Insecte apparemment.


RbLE DES MOLJSTIQUES DANS LA FILARIOSE 539<br />

A quel Insecte ce r61e est-il dkvolu ? ,4u \-ieux Calabar, rdgion oti le<br />

Frasite est endkmique, divers Dipteres infestent les plantations <strong>et</strong> moles-<br />

&n% ti Ia-aBfLilieurs,~tkuli&enwnt if33 pagayeurs : h33 nns swat rouges<br />

<strong>et</strong> appeks zcyo par les indigknes ; les autres sont noirs <strong>et</strong> appeles ztkpow~ ;<br />

les colons anglais les designent indiffkre~llment sous le nom de Man!l,‘oce<br />

Flies. Ces Dipteres volktent pendant la chaleur du jour <strong>et</strong> piquent 1’Homme.<br />

Aussi Manson croit-il qu’ils pourraient propager la Filaire diurne.<br />

<strong>Les</strong> (( Mangrove Flies )), d’aprks ces indications, ne peuvent 6tre que des<br />

Tabanides ou des Muscides. C’est douc sur ces Insectes que l’attention<br />

doit se porter, principalement sur les Taba~~s dimidiatus <strong>et</strong> f~cint~~s<br />

<strong>et</strong> sur les Glossinn longipdpis <strong>et</strong> palpalis : I’exemple de la F. labiatopapillosa,<br />

du Boeuf, dont l’hbte intermediaire est un Tabanide (Clzm~so~~x<br />

czcutiens), montre la possibilit6 d’une telle migration. L’insucc& des<br />

tentatives faites par Ann<strong>et</strong>t, rhtt0ll <strong>et</strong> Elliott pour infester J~~~~o~~~~ia<br />

Rossi avec la F. diurrza pllide encore en faveur de c<strong>et</strong>te manikre de voir.<br />

Filaria perstans Manson, if39 i.<br />

Synon~yn ie. - Filwia sangttit~is hominis minor- Nanson, 1891. -<br />

F. sanyuirk hominis perstans Manson, 1891. - F. Or,-arrli, Jlanson 1897.<br />

(varikt6 tronquee).<br />

Ce parasite est t&s repandu en Afrique tropicale : on le connait de<br />

Sierra Leone, du golfc de Guinee. du bassin du Congo, de I’Ouganda <strong>et</strong> de<br />

la region des grands lacs ; il existe aussi en Guyane anglaise, oil sa<br />

1ficrofXaire a 6tB ddcrite tout d’abord sous le nom de Filnria Ozzardi,<br />

vari6tB tronqukc (1) ; Low l’a cherche sans succ& ti la Trinidad <strong>et</strong> aux<br />

p<strong>et</strong>ites Antilles. L’adulte est libre dans le tissu conjonctif, oh il vit par<br />

p<strong>et</strong>its groupes, plus rarement isolk; on le trouve sous le pdritoine. dans<br />

le m&entkre <strong>et</strong> sous la pltivre. C’est un Yer trPs gr6lc ; le InAle mesure<br />

Ki”‘” de longueur <strong>et</strong> la femelle 70 & SO’“” ; il n’est pas pathogkne.<br />

L’embryon sanguicole est egalement inoffensif ; il est long dc 200 V. au<br />

maximum <strong>et</strong> large de 5 P, par consc’quent beaucoup plus p<strong>et</strong>it que la<br />

F. ~2oclu2~~2cn ; on en distingue une grande varidt6. qui mcsure de 160 ti<br />

180 P, <strong>et</strong> une p<strong>et</strong>ite varikt6. qui ne depasse pas 90 ti 100 Y.. C<strong>et</strong>tc p<strong>et</strong>ite<br />

Microfilaire est t&s ac*tive dans le sang; elle est obtuse B son extrdmit6<br />

caudale ; elle n’a pas de gainc <strong>et</strong> poss&de un rostre, carat Eres qui la fout<br />

reconnattre au premier coup d’oeil. On la trouve souvent associde & la<br />

F. diuma, plus rarement ti la F. nocf rcrna ; d’apr& Ziemann, on l’observcrait<br />

aussi chez le ChimpanzP. E:lle est en permanence dans le sang p@riphkrique,<br />

8. toute heure de jour <strong>et</strong> de nuit ; clle se tient nPanmoins de prkf&<br />

rence dans les gros troncs vasculaires, comme Low a pu le constater chez<br />

deux individus ayant succomb@ pendant la journke : elle abonde dans<br />

l’aorte, 1~s carotides, les reines cares, les deux ventricules <strong>et</strong> le poumon ;<br />

elle est plus rare dans le pancreas <strong>et</strong> le foie; on ne la trouve pas dans la rate.<br />

(1) On l’obsewe surtc ut cllez les indigenes de l’intkrkur<br />

crofti, celle-ci se montranl surtorit sur le littoral.<br />

; il rrmplace la F. Bcrw


On ne sait ricn encore de ses migrations. Dans l’ouganda, Hodges a<br />

tent6 d’infester divers Culicides. rriais il n’a obtenu clue des resultats nuls<br />

ou incertains ; scs exp@riclices ant port.6 sur MJ~zo)rl,qicl funestrr, Qwto-<br />

pl10?“us cnstcllis, _l~yso~~l~~~~cl~u.s pnludis, Stfqornyifr calopus, St. sugens,<br />

ainsi clue sur une eslkcc inddtermin6e de Crtles. Low (1) n’a pas <strong>et</strong>6 plus<br />

heureux avec d’autres espkces, parmi lcscluelles J1llyzor~!yicr funcsta, Pyre-<br />

tophorus codnlis, N!~,~.s~).I,!/nct~/c.s ftlbir~a~us, St<strong>et</strong>hornjyia niwbm, lanthi-<br />

nosoma mexirrcnrcm, JIelu~ioro~~io~~ atrntaw, Culex fntigtrns, C. lulmlutt~-<br />

mli.,, Mrnsonia uniformis <strong>et</strong> l’ronotm2icr c~r~~~tleoc~phc~lrr. Ik m&me,<br />

Christ1 n’a ohtenu aucun r&ultat avec un hcarien (Orrzithodow.~<br />

wloub(~ta) <strong>et</strong> avec divers lnsectes parasites (Pu1e.r iwituus, Scr?*cop.~!~lln<br />

pen<strong>et</strong>rans, Pedicztlus ctrpitis, Y. resfimenti). Brumpt n’a rien trouvc non<br />

plus chez des Clossinn al-ant suc6 du san g charge de Filnricl pxsttrns.<br />

En regard de c<strong>et</strong>te longue sdrie d’dchccs, on ile peut placer que deux<br />

observations incomplt;tes de Hodges sur un Jlmsoniu inddterminC <strong>et</strong> de<br />

Low sur [r~~~lio)‘l)!l~l(.~))ts fttscopenr,ntus : la Microfilaire passe dans les<br />

muscles <strong>et</strong> prend la formc en saucisse, rnais son tirolution s’arr<strong>et</strong>e 18 ;<br />

cllc meurt <strong>et</strong> est r&orb&. Faut-il voir 1B. une preuve clu passage de la<br />

Filaire par unc wpkce mieux adaptee k ce parasite :’ Ou ne faut-il pas<br />

adm<strong>et</strong>tre plutijt. avcc Manson. clue l’embryorl n’a dPcid@ment ricn il voir<br />

avec les -\Iousticlues :’ GrAce A son dard c@phalicluc <strong>et</strong> 5 l’absence dc gain?,<br />

il serait capable de sortir tout wul ctcs yaisseaus sanguins. pour c;~olucr<br />

suivant ~111<br />

question.<br />

tout autre type. On i~c peut actuellement trancher la<br />

Filaria immitis Leidy, 1856.<br />

Ce Yer vit clans le cf2ur droit <strong>et</strong> l’artitre pulmonaire du Men,<br />

plus rarement clans le coeur gauche <strong>et</strong> clans le tissu conjonctif. Le<br />

mrile est I long de 150 ii 200 mm <strong>et</strong> large de Omm75 h IIn ; la femelle<br />

mesure%O A 3501*1111 sur jlmmh Imm25, <strong>Les</strong> embrvons c ont une longueur<br />

moyenne de 250 y. <strong>et</strong> une largeur de 5 y.; ils sont Irks effllks en<br />

arrikre, dkpourvus de gaine <strong>et</strong> circulent dans le sang. 11s se trouvent<br />

en permanence dans les Yaisseaux pkriphtkiclues, mais y sont plus<br />

nombreux la nuit que le jour ; il y a done une tendance vers la pkrio-<br />

dicitk. Chez des Chiens tuk en plein jour tl’une facon foudroyante<br />

par l’acide cyanhydrique, on constate clue ces Microfilaires sont<br />

accumul6es dans les gros vaisseaus du tronc, spkcialement dans le<br />

poumon. Tout comme la Filarirt uocturna, ces embryons s’kchappent<br />

par le rein <strong>et</strong> la salive ; ils tombent aussi clans le pkritoine <strong>et</strong> les<br />

plkvres ; ils passent mtime ?I travers le placenta jusque dans le sang<br />

du fot:lus ; mais ceux clui suivent cles voies aussi anormales sont<br />

condamnks 3 mort <strong>et</strong> ne peuvent continuer leur kvolution.


.<br />

ROLE IJES MOUSTIQUES I)hSS L.\ FILARIOSE 541<br />

En eff<strong>et</strong>, la migration doit s’accomplir dans le corps d’un<br />

Ins<strong>et</strong> te. Des ^\licrofilaires sont sans dou te puisees dans le sang l)ar<br />

les parasites de la peau du Chien (f1n~nzcttopi)~u.s pilifems, Tri~ho-<br />

dectes latus, Pu1e.r sewaticeps), mais elles n’arrivent a l’<strong>et</strong>at larvaire<br />

chez aucun d’eux. 11 en est autrement chez les Noustiques, <strong>et</strong> l’on<br />

connait deja six ou sept espkes qui peuvent jouer le role d’hdtes<br />

intermediaires. Tel est C~lex f’atiguns en Xustralie ; tels sent, pour<br />

I’Italie <strong>et</strong> l’Espagne, _~~noplwles naaculipe,~nis, A. bifwcatus, M~ZOrhynchus<br />

pseudopictz~s~ lIly.zomyia superpicta <strong>et</strong> Cu1e.r yenicil1nl.i.s; en*<br />

revanche, C. pipiens n’est doue clue d’une receptivitti accidentelle<br />

ou incomplkte.<br />

Le parasite est repandu dans toute la zone intertropicale ; on le<br />

connait dans le sud de 1’Europe (France, Italie, Espagne), aus<br />

Etats-Unis, au Brdsil ; il est trks commun en Chine, au Japan, en<br />

Malaisie, en .-1ustralie <strong>et</strong> en Xouvelle-Caledonie. La grande diver-<br />

site de ces pays indique sutlisamment que d’autres Noustiques<br />

encore sont capables de le propager.<br />

<strong>Les</strong> m<strong>et</strong>amorphoses que la 1IicroGlaire subit clans le corps du<br />

Moustique sont semblables a celles clue nous a present&es la<br />

Filaria uoctuma, avec c<strong>et</strong>te tlitference qu’elles s’accomlklissent<br />

dans les tubes de Alalpighi, <strong>et</strong> non dans les muscles thoraciques ;<br />

No6 en a fait une &ude trirs d<strong>et</strong>aillee (I).<br />

Be 24 a 36 heures aprks avoir penbtre clans le corps clu ~lous-<br />

tique, l’embryon est arrive clans les tubes de Malpighi <strong>et</strong> lkni:tre<br />

. h l’interieur des cellules dont ils sont tapissks. I1 y reste immobile<br />

<strong>et</strong> prend l’aspect d’une saucisse: de 470 a 450 F de long SLIP 11 p<br />

. de large, il acquiert une longueur de 135 a 160 p <strong>et</strong> une largeur de<br />

20 [J.. La larve se trouve constituee par ce changement de forme ;<br />

elle s’allonge alors <strong>et</strong> grossit rapidement ; le yuatrikme jour, elle<br />

est longue de 210 a 295 1~ <strong>et</strong> large de 24 St 2i p; on distingue le<br />

rudiment cles organes genitaus. Le neuvieme jour, elle est dtijj<br />

longue de 500~; elle s’est effilee <strong>et</strong> n’est plus large que de EO~J.;<br />

elle se nourrit activement aux depens des cellules parasitees.<br />

Bientot celles-ci sont comme atrophiees <strong>et</strong> reduites a une p<strong>et</strong>ite<br />

masse de protoplasma entourant le noyau. <strong>Les</strong> larves tombent<br />

(1) G. NOI?, Sul ciclo evolutivo della Filnria Bamrofti (Cobbold) e della<br />

Fllarla immztis (Lcidy). Rzcerche fatte reel laboratorio di anatomin ~lornzale<br />

d&t R. CircLcerszt!i di 1~0~~~~1~ V111, p. 275-3X3, 1901.


s/12 LES MOUSTIQUES<br />

alors dans la lumikre du tube de Malpighi (fig. 293) ; elles s’y<br />

dkplacent activement <strong>et</strong>, vers le douzikme jour, ont atteint une<br />

lonweur 3 d’environ 900 L u ’ Elles perforent tinalement le t‘ube A son<br />

somm<strong>et</strong>, tombent dans la cavitk #n&ale, marchent hers la tkte <strong>et</strong><br />

pknktrent dans le labium. Elles sont inoculkes quand it: Moustique<br />

vient SI piquer le Chien, exactement de la mkme fac;on que les<br />

larves de Filarin nocturna.<br />

L’kvolution de la larve dure done douze jours en moyenne, en<br />

6t6 ; sa dur6e varie avec la tempkature ; elle s’arr<strong>et</strong>e quZ1nd celle-<br />

ci tombe au-dessous de 16 cl ISo. Ce parasite est beauwup plus<br />

redoutable pour l’lnsecte que ne l’est la Fihwz noctt/rna ; il tue<br />

Fig. 893. - Portion du tube de Malpighi d’Jnopheles n~nc~rl?pennis, alt+re yar la<br />

pr&ence d’une p<strong>et</strong>ile quantitd d’emhryons de Fzlarza inlmitis. D’aprbs No&. Lcs<br />

cellules sont kduitcs aux nolaux entour& cl’un,l p<strong>et</strong>ite portion dr cytoplasme.<br />

Malpighi sont le sikge enlrainent une suspension plus ou nioins<br />

complihte de la fonction urinaire <strong>et</strong> excktrice. Elle es1 compenst!e<br />

par le grand nombre de larves qu’hkberge chaque Rlouslique, les<br />

tubes de Malpighi pouvant en contenir des centaines. Toutes,<br />

d’ailleurs, n’arrivent pas ti compl<strong>et</strong> dkveloppement ; quelques-<br />

unes s’arrktent dans leur 6volution, subissent une d@kArescence<br />

brune, puis meurent ; la cause de c<strong>et</strong>te rkgression est inconnue.<br />

L’hahitat trlis spkcial que la Fdaria immitis a adopt6 pour passer<br />

sa phase larvaire chez le Moustique perm<strong>et</strong> de supposer que<br />

d’autres especes puissent kvoluer ailleurs encore. En prksence<br />

.


ROLE DES MOCSTIQUES DANS DIVERSES AFFECTIONS<br />

d’animaux dont le sang renferme des Microfilaires, on doit tenter<br />

des exptkiences d’infestation avec des Jloustiques de toute esp~ce,<br />

obtenus par l’kducation des larves, <strong>et</strong> procdder ;I l’examen systk-<br />

matique de ces Insectes, suiwnt la mdtirodt: atloptke par Baneroft<br />

<strong>et</strong> Low pour la Fiiaire nocturne. <strong>Les</strong> h&es inlermkdiaires pouvant<br />

&re multiples, un SUCC&G obtenu avec une esphce dt;terminke ne<br />

devra pas empkcher d’exphimenter avec les autres. En cas d’iu-<br />

succ~s avec les Culicides, on devra porter son attention sur<br />

d’autres Diptkres suceurd de sang. C’est seulement par de telles<br />

rechercbes qu’on peut arixiver ;‘I klucider les migratizmj des Filaires<br />

sanguicoles.<br />

R81e p&urn6 des Moustiques dans d’autres affections<br />

11 &t trks vraisemblable que le paludisme, la fihvre j;tunc <strong>et</strong> la<br />

filariose ne sont pas les seules nralaclies qui soient transmise5 par<br />

les hloustiques. On soup~oilne que ces Insectes jouent encore uu<br />

r81e prkpondtkant clans l’eliologie de cerlaines autros affect ions,<br />

que nous devons passer en revue.<br />

LBpre. - En mai 1900, j’ai emis l’opinion quc la lepre pourrait ttre<br />

inoculee par les Moustiques ; l’annee suivante, j’ai repris c<strong>et</strong>te these (l),<br />

a laquelle il manque encore la sanction de l’experience,<br />

crois digne de fixer l’a t ten t ion.<br />

mais que jc<br />

En eff<strong>et</strong>, la litpre presente tous les caracteres d’une maladie inoculee :<br />

elle ddbute par la peau, ce qui indique clairement que c’est dans la peau<br />

m&me que le gcrme en a <strong>et</strong>d d@posC (2); elle siege de preference sur les<br />

parties habituellement dkouvertes telles quc la face, lcs mains ct Its<br />

bras, ce qui montrc qu’elle est transmise par un 6lrc qui ne vit pas sur<br />

le corps. Sa contagiositd n’est pas douteuse, bien qu’un grand nombre de<br />

cliniciens la considerent comma unc maladie htireditairc. .\Iais il suftit,<br />

pour ruiner c<strong>et</strong>te doctrine, de faire rcmarquer que les lepreux ont<br />

souvent de fort beaus enfants, qui vienncnt au monde sans aucune tare<br />

appreciable <strong>et</strong> qui, suivant les cas, deviendront eux-memes ldpreux, ou<br />

non. Dans cc dernier cas. l’inoculation du microbe pathogenc n’a pas<br />

lieu ; au contraire, si Its descendants de kpreux deviennent eux-memes<br />

(t ) R. BLANCHARD, <strong>Les</strong> Moustiques de Paris ; leurs mkfaits ; mesures de pr6ser-<br />

vat on. B1bllell,b de l’lcad de mCd., (J), XLVI, p. 223-2k4, 1901. drcfwes de<br />

Parusatologic, IV, p. 615433, 1901; cf. p. 634-626<br />

(2) Thiroux, qui a observe? de nombreux cas de kpre & Madagascar, adm<strong>et</strong><br />

que K l’infection est pGmili\ement ganglionnaire )) ; cela revient b dire qu’elle<br />

se produit par la peau. - Amates d’hyg. <strong>et</strong> de we’d. colokules, p. 564, 19~3.<br />

54.3


544 LES MOC’STIQC’ES<br />

ltpreux, ce clui leur arrive ti des Ages trk divers, c’est que l’inoculation du<br />

13acillc de Hansen s’est ctlcctnde. Cks variations ticnnent dvidemmcnt B.<br />

dcs causes 6trangCres & l’organiwrc. causes clue nous nc p~~vorls couce-<br />

roir clue par l’intcrvention d’un lnsectc infectieux, tel que le hlousticlue<br />

peut le dcvenir en piquant UII 16prcux.<br />

Le principal champion de la non-contagiositc! de la ltipre <strong>et</strong> de sa<br />

transmission hkrtklitaire est Zambaco. II prksente en faveur de SOJI<br />

opinion des arguments puissants, dont le principal reside en ce clue les<br />

1t;prcux anrbulants de Constantinople nc senrblent ktrc la cause d’aucune<br />

contamination parmi la population non lt!prcusc, avec laquellc ils sont<br />

cn contact journalier.<br />

Je trouve, nloi aussi, dans ce mCme fait, un argument de haute valeur<br />

B l’appui clc ma maniCre de voir : en <strong>et</strong>lct, si la IPpre se transm<strong>et</strong> dans<br />

une rubme famille ou parmi des gens vivant en comlnun, j’estime que<br />

cela tient uniquemcnt ZI cc que l’lnsectc yui la propagc est un Insecte<br />

domesticluc ; si clle ne se transm<strong>et</strong> pas pendant lc jour <strong>et</strong>, par cons&<br />

quent. ne contanrine pas les personnes auxquc>lles, dans lc courant de la<br />

journ&‘, lcs ltprcux ambulants vendent dc menus obj<strong>et</strong>s, c’est uniclue-<br />

mcnt parrc clue l’lnsecte incrimik n’est pas un animal diurne. S’il<br />

s’agit, comnle je le pense, d’une csl~Acc quelconque de Alousticlue, tous<br />

les points obscurs dc l’dtiologie de c<strong>et</strong>te terrible maladic s’klaircissent<br />

aussit6t <strong>et</strong>, des lors, rien n’est plus facile clue de comprendrc toutes les<br />

particularit& de sa transmission.<br />

On cst done en droit de pcnser quc la IPprc doit prendrc place au<br />

nonlbrc des alEections & la transmission descluelles les hloustiques ne<br />

restcnt pas Ctrangyrs. J’en vois encore la preuve clans le fait bien connu,<br />

<strong>et</strong> j usclii’& prdsent inexpliclu6, de la plus grandc frdqucnce dc la 16pre<br />

dans lcs pays oil prdcis6nlent les hlous tiques sont le plus abondants<br />

(rc;gi;ns tropicalw, wntrkcs septentrionalcs. littoral dc la tncr). .<br />

La lt’prc est, jiisqu’ti l]rCscnt, une alfection esclusivement humaine,<br />

envcrs lacluclle toutcs les espPccs animalcs se montrent rdfractaires ;<br />

le Bctcillus ~~J~YIE ne SC laissc cultiver sur aucun milieu cl ne se ddveloppe<br />

que dans l’organisme hun~ain ; dans ces circonstances, l’intervention de<br />

l‘lnsecte, clui lc porte d’un individu G l’autre, devicnt la condition<br />

esscntielle <strong>et</strong> indispensable de sa propagation. ICn elr<strong>et</strong>, on peut mani-<br />

puler impuntiment des tumcurs <strong>et</strong> des ulckrations kpreuses, sans<br />

craintc de contamination ; du mains, on chcwherait vainement un cas<br />

incontestable de transmission de la maladic clu patient au mtidecin,<br />

ctfectuCe dans ccs conditions. La transmission du nlicrobc sp&cifiquc ne<br />

se fait clue par elfraction ; il est indispensable qu’il soit introduit clans<br />

la peau, ct la trompe du Rloustique cst un instrument admirablcment<br />

adapt6 A cc but. Conlnle il s’agit ici d’un simple transport de l’agcnt<br />

pathogene, lcs Mousticlues jouent, & proprcment parler, un rOle purcment<br />

passif; aussi cst-il vraisemblable quc cc: transport n’est point le fait<br />

d’unc sculc <strong>et</strong> unique espke, mais qu’un grand nombre d’espt’ces sont au<br />

m&e titre capables de I’cfIectuer ; l’immense extension de la kpre & la


RbLE PRlkUM~ DES MOUSTIQUES DANS D'AUTRES AFFECTIONS 543<br />

surface du globe, dans des pays si ditfkrents au point de vue du elimat<br />

<strong>et</strong> de la faune, vient plaider en faveur de c<strong>et</strong>te interpr6tation.<br />

On a cit6 le cas d’individus yui, habitant p&s d’une Eproserie, ont <strong>et</strong>6<br />

contamiutis, sans avoir jamais eu pourtant la moindre relation avec les<br />

16preux. Comment expliquer cc fait, si l’on n’adm<strong>et</strong> pas que le Bacille de<br />

la kpre, pui& par un RIoustique sur lcs plaies ou dans 1s peau d’un<br />

lepreux, a <strong>et</strong>6 inocul8 ultCrieurement par cc m@me Moustique A des<br />

individus sains ? ,Iussi, cst-ce une opinion contestable clue celle qui<br />

tendrait & faire Ctablir les leproserics clans des pays oil il existe d6j&<br />

dcs lkpreux, pays situ& en gCn6ral au bord dc la mer <strong>et</strong> particulikrement<br />

riches en Jloustiques. La seule solution du probl&me, la scule maniiire de<br />

faire disparaitre la l$pre consistc A confiner les 16preux loin des centres<br />

d’infection, dans des pays arides, oh les eaux sont rares, afin que la<br />

surveillance de celles-ci ct la destruction des larves <strong>et</strong> des nymphes de<br />

hloustiques puissent se faire plus facilcmcnt. Si c<strong>et</strong>te destruction est<br />

absoluc pendant un nombre d’annees suflisant, dans un rayon de deux ou<br />

trois kilom6tres autour de la lkproserie, <strong>et</strong> rien n’est plus facile que de<br />

l’obtenir, la contagion ne pourra plus se faire ; on pourra vivre impun&<br />

merit, m&ne pendant la nuit, au contact des ldpreux, <strong>et</strong> la maladie<br />

s’bteiudra avcc le dernier malade relQu6 dans la leproserie,<br />

Scorbut. - I)& 1839, l)C;v6 (I) 6crirait que CC le scorbut est une vari&<br />

d’intoxication palud6enne. )) <strong>Les</strong> r&en& dCcouvertes sur les relations<br />

des Jloustiques avec 1’Ctiologic du paludisme ont donn6 g c<strong>et</strong> auteur<br />

l’owasion de reprendrc sa thitse <strong>et</strong> dc la developper en deux gros volumes,<br />

toutefois sans apporter aucun fait absolumcnt demonstratif (2). 11 admct<br />

(( qu’il cxiste une connexion cntre l’influcnce nocivc de certains foyers<br />

palus tres <strong>et</strong> l’appari tion du scorbut )) ; il en conclut clue (( le scorbut<br />

n’est qu’une modalit malaricIue )).<br />

Dengue. - Cctte fikvrc eruptive est attribuCe par Graham (3) & des<br />

parasites amiboi’tles. sans piglncnf, qui se trouveraient dans les hkmaties,<br />

chez tous les malades sans exception. (:e parasite. qui a recu le nom<br />

d’ll,zlrzcrto;oo)l tlengttii. cut piriforme commc une Babesie, mais serait<br />

toujours isol6, comn~e s’il 6tait incapable de se multiplier par division. Si<br />

on l’observe sur lame, dalls u11c gontte de sang Irais, on le voit. quand il<br />

a atteint sa taille extkme, ponsscr un pseudopotle, comme pour sortir de<br />

1’hPmatie. (Juelque teml)s aprks, on trouve dans le plasma des corps<br />

spiral&, anim& d’un mouvement ondulatoire qui les fait progresser <strong>et</strong><br />

rappelant lcs microgam6tcs de la l’lasmodic paludique.<br />

Graham adm<strong>et</strong> quc la dcngue est transmise par les C,lZe.l;, sans pritciser<br />

par quelles espkccs. 11 dtahlit ce fait par diverses expCriences :<br />

(I) A. DBvB, Noctvelle thPorLe SUI’ lu untwe du scorbzct. These de Paris, 1859.<br />

(2) A. DBvB, I:‘tl~de e’liologique ic propos du scorbut. Paris, 2 vol. grand in-80<br />

dc 1417 p., 19034904.<br />

(3) H. GRAHAX, Mosquitoes and dengue. Medical Record, LXI, p. 204-207, 1902.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques 35.


546 LES MOGSTIQUES<br />

I” Une femme, nourrissant son enfant, tombe malade; aussit8t que la<br />

maladie est d&lake, on pose des toiles mktalliques aux fenbtres de I’habi-<br />

tation <strong>et</strong> on dCtruit les Moustiques ti l’intkrieur. Ces prkautions sont<br />

continu6es jusqu’au dixikme jour apr&s la maladie. L’enfant ne cesse pas<br />

de tkter sa nitire. dans les bras de laquelle il reste presque constamment;<br />

il ne prend pas la maladie.<br />

2” Un enfant de quatre ans tombe malade. Ses trois f&es continuent B<br />

jouer avec lui pendant le jour <strong>et</strong> & dormir sous la meme couverture que lui,<br />

sans qu’aucun d’eux contracte la maladie. On avait eu soin de dP;truire, d&s<br />

le debut, tous les Moustiques qa’on avait pu rencontrer dans leur chambrc.<br />

Comme contre-experience, Graham cherche A inoculer la fikvre dengue<br />

par la piqhre des Jloustiques. I1 capture des Insectes dans la moustiquaire<br />

d’un malade <strong>et</strong> les place dans celle d’individus de bonne volontk; on les y<br />

laisse jusqu’ti ce que la maladie se declare chez ceux-ci. Quatre individus<br />

se prktent volontairement k l’experience; on les installe dans une n1aiso.n<br />

qui, de longtemps, n’a 6th habitee par aucun malade; il leur est interdit<br />

de sortir de la maison ou de recevoir aucune visite. Trois d’entre eux<br />

tombent malades du quatri&me au sixikme jour ; le quatrieme passe<br />

environ quinze nuits sous sa moustiquairc sans ktre inoculk, mais il avait<br />

eu, trois ans auparavant, une violente attaque de dengue.<br />

I1 semble done d6montr6 que la dengue est transmise d’Homme ti<br />

Homme par les Moustiques. De telles expkriences ne sont pourtant pas A<br />

l’abri de toute critique. Pour rendre sa dknonstration plus rigoureuse,<br />

Graham emporte dans la montagne, par une altitude de 830 mktres<br />

environ, des Moustiques infect& sur un malade; au prkalable, il prend<br />

un bain <strong>et</strong> change de vktements. Deux jeunes gens de ce village, n’ayant<br />

jamais eu la dengue, se soum<strong>et</strong>tent & l’expkience : ils dorment sous une<br />

moustiquaire oh l’on a liehe les Moustiques infect& ; tous deux tombent<br />

malades au bout du deuxikme jour.<br />

On peut done considerer comme acquis que la dengue n’est pas directe-<br />

ment contagieuse, mais est inocuke par certains Cztlex encore indkter-<br />

mines. Par suite de c<strong>et</strong>te notion, le gouvernement local a pris des mesures<br />

pour la destruction des Jloustiques, au tours d’une 6pidemie de dengue<br />

qui skvissait aux lies Hawai (I). Le resultat de ces mesures n’est pas<br />

encore connu.<br />

Peste. -La Bonnardikre <strong>et</strong> Xanthopulides (2) ont trouv6 le Bacillus<br />

pestis dans la trompe <strong>et</strong> l’abdomen d’un hloustique d’espkce indkterminee,<br />

capture dans la chambre oh Btait mort un pestif&+; ils ont obtenu des<br />

cultures caracteristiques du microbe. K L’existence des Bacilles pesteux<br />

(1) Dengue in Hawall. Jfedical Record, LXIV, p. 103,1903.<br />

- Etiology of dengue.<br />

lbzdem, p. 179. - Mosquitos and dengue. Ibidenb, p. 181. - Sporozoan origin<br />

of dengue. Ibidem, p. 418.<br />

(2) LA BONNARDI~RE <strong>et</strong> XANTHOPULID~, De l’existence des Bacilles pesteux dans<br />

le corps d’un Moustique de la chambre d’un pestif&& Arwales d’hygikne publique<br />

<strong>et</strong> de m8d. l&gale, (3), XLVII, p. 323, 1902.


R6LE PRJkXjMh DES MOUSTIQIJES DANS D’AUTRES AFFECTIONS 547<br />

dans le corps du Noustique, ecrivent-ils, dkmontre que, B c6tB des Puces<br />

<strong>et</strong> des Rats consid&& jusqu’g pr&ent comme les principaux propagateurs<br />

du flkau, les ,\Ioustiques peurent jouer un r81e non moins important,<br />

spkialement dans les pays chauds, oti ils pullulent en toutes saisons. N<br />

.<br />

Ulcere des pays chauds <strong>et</strong>, spl6nom6galie non paludique (kala-<br />

azar). - Ces deux affections sont causees par des Leishmunia : la pre-<br />

miere par L. fi~~xnculosn (Firth, 1891), la secondc par L. Donovani (Laveran<br />

<strong>et</strong> Mesnil, 1903), ce dernier parasite semblant &re identique au pr6c&<br />

dent (1). L’infection d6bute parfois par les lymphatiques de la peau, ou<br />

du moins s’accompagne souven t d’engorgement des ganglions, avec<br />

prksence des Leishmanies dans le stroma ; on peut done penser que<br />

l’inoculation est due & la piqilre d’un Insecte.<br />

C<strong>et</strong>te croyance est admise par les malades eux-m&mes. Nicolle a observk<br />

a Constantinople un cas de bouton d’orient : le patient, originaire d’Alep,<br />

attribuait K de lui-m6me ses boutons ti des piqhres des Moustiques )) (2).<br />

Rogers croit aussi & la transmission par les Moustiques (3). Mais la<br />

parent.6 des Leishmanies avec les Trypanosomes rend plus vraisemblable<br />

leur inoculation par les Tabanides.<br />

Verruga. - La verruga du P6rou est causke par un Bacille qui se<br />

trouve dans le sang <strong>et</strong> dans les emorescences cutanees. La maladie n’est<br />

pas contagieuse ; on l’attribue soit ti l’eau, soit B des influences telluriques ;<br />

Dubreuilh pense plut6t qu’elle est transmise par les Moustiques (4).<br />

Carate, pinta. - La meme 6tiologie est invoqu6e par Montoya y Florez<br />

au suj<strong>et</strong> des carat& de Colombie ; ils consistent en une mycose epider-<br />

mique caus6e par des Aspergillus d’espkce diverse (5).<br />

CancroYde.- Adamkiewicz est d’avis que le cancroide est une maladie<br />

parasitaire, inocuke par la piqhre d’un Insecte; toutefois, il n’incrimine<br />

pas specialement les Noustiques. 11 cite trois observations & l’appui de<br />

son opinion (6). La premi&re concerne une paysanne, qui eut un cancro’ide<br />

(1) R. BLANCHARD, Note critique SUP les corpuscules de Leishmann. Revue de<br />

me’d. <strong>et</strong> d’hygit!ne tropicwles, I. p. 37-&E, 1904.<br />

(2) F. MESNIL. M. NICOLLE <strong>et</strong> P. REMLINGER. Sur le Protozoaire du bouton d’Alep.<br />

C. R. Sot. de biologic, II, p. 167, 19OL<br />

(3) L. ROGERS. Preliminary note on the development of l’rypcmos~nla in cultures<br />

of the Cunningham-Leishman-Donovan<br />

azar. Lanc<strong>et</strong>, II, p. 215, 23 juill<strong>et</strong> 1904.<br />

bodies of cachexial fever and kala-<br />

(4) W. DUBREUILH, La verruga du PBrou <strong>et</strong> son Otiologie. Jourmxl de me’d. de<br />

Bordeaux, XxX111, p. 201, 1903.<br />

(5) MONTOYA Y FLOREZ, Recherches SW les curate’s de Colombie. These de<br />

Paris, in-S” de 146 p., 1898; cf. p. 14.<br />

(6) A. ADAnumwIcz, U~ltersuchu~ge~ iiber den Krebs und des Princip Seiner<br />

Hehatldlung. Wien, in-S0 de XIV-13k p., 1891 ; cf. p. 85. - Wie enlsteht der<br />

Krebs? Klinisch therap. Wocheuschrift, VII, p. 322, 1900. - Piqtires d’Insectes<br />

comme Porte d’entree du. cancro’ide. JournaZ des praticiens, XIV, p. 822, 1900.<br />

,


548 LES MOUSTIQUES<br />

du nez apr& avoir <strong>et</strong>6 piquee par un Insec,te. La sec,onde est relative ti un<br />

Homme d’une cinquantaine d’annkes, qui fut pique au front en se prome-<br />

nant B travers champs, en tit6 ; quelque temps apr& apparut un nodule,<br />

qui se transforma en un cancro’ide t&s 6tendu. Dans la troisiitme obser-<br />

vation, il s’agit d’une dame $g6e de i0 ans qui, en se promenant dans<br />

l’un des jardins publics de Vienne, fut piquee au bout du nez; il s’ensuivit<br />

une p<strong>et</strong>ite h6morrhagie. La piclhre fut aussitht law+; ri@anmoins, il se<br />

dkveloppa, dans l’espace de trois mois, une p<strong>et</strong>ite induration, qui evolua<br />

rapidement en un cancroPde.<br />

Que le cancer profond soit lui-m&me une affection parasitaire, il n’est<br />

gu@re permis d’en douter. Jusqu’& present, on n’a pas attribu6 son inocu-<br />

lation aux Insectes. Bien mieux, Liifller a pr@tendu clue le paludisme<br />

prkservait du cancer <strong>et</strong> a propos6 d’inoculer 1’Hitmatozoaire pour vacciner<br />

contre le carcinome ; mais d’une cnqukte ouverte & ce propos par la<br />

Gaz<strong>et</strong>ta degli Ospedali (1) il r&ulte que c<strong>et</strong>te assertion est trop absolue :<br />

le cancer s’observe dans les pays palustres aussi bien qu’ailleurs, parfois<br />

m&me chez le m6me individu.<br />

Fievre ondulante. - Affection frequente dans le bassin de la Mt!diterranCe,<br />

oti on la connait sous le nom de fibwe cle Malte. Elle est due au<br />

Mic~~ococcz~s ,melitensis, qui serait transport6 d’un individu ti l’autre<br />

Theobaldinella spathipalpis.<br />

par<br />

Epiqootie Equine du sud de 1’Afrique. - On connait au Cap <strong>et</strong> dans<br />

d’autres rbgions du sud de l’hfrique, sous le nom de horse-sickness, une<br />

t5pizootie trL;s meurtri@re, qui apparait tous les <strong>et</strong>&s. Elle frappe presquc<br />

tous les Chevaux nouvellemcnt arrives dans le pays; presque tous<br />

succombent; ceux qui resistent ont acquis 1’immunitB. <strong>Les</strong> Mul<strong>et</strong>s meurent<br />

dans la proportion cl’& peu pr& 50 pour 100, les Anes r&istent presque<br />

toujours. La maladie est inoculable, mais non contagieuse; le sang <strong>et</strong> lcs<br />

s6rosit@s sont virulents, mais on n’y trouve aucun organisme parasi-<br />

taire, ni ti l’cxamen direct, ni en culture; le stirurn dilu6 <strong>et</strong> filtr6 sur<br />

bougie Chambcrland ou sur filtrc Berkefeld garde sa virulence. <strong>Les</strong><br />

Chevaux qui passent la nuit dehors sont frapp&; ceux qui, rentres ti<br />

l’ecurie au cr@puscule, n’cn sortent clu’apr& le lever du soleil, 6chappent<br />

B la maladie dans une tr&s large proportion.<br />

Ccs caractercs sont assez concordants arec ceux du paludisme <strong>et</strong> de la<br />

fievre jaune. Aussi pense-t-on quc les Moustiques ou d’autres Insectes<br />

nocturnes sont les agents de la di,w%iination de 1’6pizootie (2).<br />

(1) Gaz<strong>et</strong>tn dcgli Ospedali. XXIII. p. l47-148 <strong>et</strong> padsi~~ 1902.<br />

(2) A. NOCARD, La CC horse sickness )) ou (( maladie des Chevaux )) de 1’Afrique<br />

du sud. LIZ&. de la Sot. de nle’tl. z’e’tkritiaire, (2j, XIX: p, 38, 1901.- FRIEDRICHSEN,<br />

Die Pferdesterbe in Ostafrika. Archiv fisr Schif- md Tropenhygiene, VIII,<br />

p. 49, 1904.


CII.IPITRE YI<br />

PROPHYLAXIE GkNkRALE<br />

La lutte contre les hloustiques <strong>et</strong> contre les maladies qu’ils pro-<br />

pagent peut se faire de cinq manieres differentes : 10 suppression<br />

des mar&cages <strong>et</strong> autres lieux de ponte ; 20 destruction des Mous-<br />

tiques sous leurs dif’ferents <strong>et</strong>ats (wuf, Iarve, nymphe, adulte) ;<br />

30 protection de 1’Homme <strong>et</strong> des animaux contre les piqlires <strong>et</strong><br />

l’inoculation eventuelle des maladies qui en resultent ; 40 medica-<br />

tion preventive <strong>et</strong> guerison des individus atteints de ces maladies,<br />

de faGon a ce que les hioustiques pathogenes n’aient plus l’occasion<br />

de s’infester ; 50 immunisation de 1’Homme <strong>et</strong> des animaux a<br />

l’egard des maladies inoculees par les Moustiques.<br />

Theoriquement, chacune de ces m<strong>et</strong>hodes est d’une effkacite<br />

absolue ; pratiquement, aucune d’elles n’est suf’fsante, soit qu’elles<br />

entrainent a des depenses trop considerables, soit que leur appli-<br />

cation rigoureuse soit rendue impossible par la disposition des<br />

lieux, la negligence ou la mauvaise volonte des individus, soit<br />

encore que, dans I’<strong>et</strong>at actuel de la science, certaines de ces condi-<br />

tions ne puissent <strong>et</strong>re realisees. En fait, c’est par la combinaison<br />

de ces diflerentes m<strong>et</strong>hodes <strong>et</strong> par leur adaptation aus diverses<br />

circonstances qu’on pourra triompher des dangers que nous font<br />

encourir les Moustiques.<br />

Suppression des marecages <strong>et</strong> autres lieux de ponte.<br />

Nous pourrions donner a ce chapitre de longs developpements<br />

<strong>et</strong> demontrer, par de nombreus exemples tires de I’<strong>histoire</strong> tipid&-<br />

miologique du paludisme, que c<strong>et</strong>te maladie est intimement Iiee<br />

au regime des eaux : rare IA oh les eaux sont courantes ou font<br />

defaut, frequente la ou les eaux sont stagnantes, elle r<strong>et</strong>rocede<br />

quand celles-ci diminuent par la culture oh l’amenagement du sol,<br />

mais augmente d’intensite quand elles envahissent des surfaces de<br />

plus en plus &endues. Ces faits, connus depuis fort Iongtemps, ont<br />

don& naissance a la croyance populaire que la fikvre intermittente


5.30 LES MOUSTIQUES<br />

est due a une emanation subtile, miasmatique ou animee, suivant<br />

les doctrines, qui s’echappe des marecages ; ils ont valu a la mala-<br />

die son nom classiclue de paludisme ou d’impaludisme.<br />

La campagne romaine <strong>et</strong>ait jadis couverte de villas aux eaux<br />

jaillissantes ; les patriciens venaient y passer la saison chaude ; le<br />

port d’ostium, par ou affluaient tous les produits des pays <strong>et</strong>ran-<br />

gers, <strong>et</strong>ait jadis une ville grande <strong>et</strong> prosy&e, comme en temoignent<br />

ses ruines imposantes. II en fut ainsi jusqu’a l’epoque des grandes<br />

invasions, qui ruinerent la Rome antique. La plaine, devastee par<br />

les incursions des barbares, cessa d’<strong>et</strong>re cultivee ; les travaux<br />

d’irrigation, jusqu’alors entr<strong>et</strong>enus avec soin, furent abandonnes ;<br />

les eaux s’arr<strong>et</strong>erent dans leur tours <strong>et</strong> devinrent stagnantes :<br />

ainsi s’<strong>et</strong>ablirent les conditions favorables a la multiplication des<br />

Anopheles. Ces Insectes malfaisants pullulerent a tel point que les<br />

campagnes, jadis riantes <strong>et</strong> fertiles, durent <strong>et</strong>re abandonnees <strong>et</strong><br />

laissees incultes : autour de la ville s’<strong>et</strong>endit une zone de silence,<br />

jouissant d’une reputation sinistre ; on y respire, suivant la<br />

croyance populaire, un (( mauvais air )) (maEaria) qui engendre la<br />

maladie <strong>et</strong> la mort. C<strong>et</strong> &at dure depuis des siecles ; il s’est encore<br />

aggrave le jour oh l’on eut la malencontreuse idee de creuser un<br />

canal de derivation pour les eaux du Tibre, canal sans Bcoulement,<br />

depuis longtemps envahi par les Roseaux <strong>et</strong> transform6 en un<br />

vaste gite de ponte pour les Moustiques.<br />

Voila un frappant exemple de l’insalubrite des pays oh la cul-<br />

ture est suspendue. L’<strong>et</strong>ablissement des <strong>et</strong>angs a pisciculture, dans<br />

les Dombes, a eu des resultats identiques. I1 en est encore de<br />

meme, dans les regions littorales, a proximite des marais salants<br />

abandonnes.<br />

Frequemment le paludisme &late dans des regions jusqu’alors<br />

salubres, a la suite de travaux de terrassement. De graves epide-<br />

mies de tievre se sont d&la&es a Paris meme, lors de la construc-<br />

tion des fortitications <strong>et</strong> du creusement du canal Saint-Martin: il<br />

en a <strong>et</strong>e de meme durant les travaux du canal de Panama <strong>et</strong> dans<br />

mille autres circonstances. C’est en raison de ces faits bien connus<br />

qu’une tbeorie longtemps regnante <strong>et</strong> qui, bier encore, avait ses<br />

defenseurs, a voulu attribuer a la tievre une origine tellurique,<br />

d’oh le nom de te~lwisme sous lequel on l’a designee. 11 semble<br />

legitime d’opposer ces faits a ceux qui precedent <strong>et</strong> de trouver une


SUPPRESSION DES MARhCAGES ET AUTRES LIEUX DE PONTE btii<br />

contradiction dans leur ktiologie respective. hlais la contradiction<br />

n’est qu’apparente; un examen attentif <strong>et</strong> impartial perm<strong>et</strong> de<br />

constater que tout grand bouleversement du sol tend Zt produire<br />

des inkgalitks de surface, des cuv<strong>et</strong>tes ou dkpressions dans les-<br />

quelles l’eau de pluie pourra s’accumuler : ce sont autant de gites<br />

oh les Culicides viennent pondre. Si, parmi les ouvriers, il s’en<br />

trouve quelques-uns dont le sang contient I’Hkmatozoaire du palu-<br />

disme, ils contaminent les Anophkles nits dans ces conditions, <strong>et</strong><br />

voila &ali&es les conditions de l’endkmie. Pour les grands travaux<br />

de terrassement, on embauche frtJquemment en France des ouvriers<br />

italiens, c’est-a- dire venant de contrees oh le paludisme est<br />

rkpandu ; d’autre part, les Anopheles rnaculipennis <strong>et</strong> bifurcatus se<br />

trouvent h peu prPs partout ; on les rencontre tout autour de Paris<br />

<strong>et</strong> sans doute aussi dans la ville mkme, comme une observation de<br />

hfosny, relatke plus loin, le donne h penser.<br />

Bien loin d’6tre contradictoires,’ les deux ordres de faits que nous<br />

venons d’invoquer sont done en parfait accord. C’est toujours <strong>et</strong><br />

uniquement aux eaux stagnantes, de vaste ou de faible &endue,<br />

qu’il faut attribuer l’ktiologie des maladies inoculkes par les Mous-<br />

tiques. I1 ressort de tout cela une indication trks n<strong>et</strong>te, tendanti la<br />

suppression des marais, &tangs, mares, flaques d’eau <strong>et</strong> en g&n&al<br />

de toute collection d’eau stagnante.<br />

<strong>Les</strong> proc6d6s B m<strong>et</strong>tre en ceuvre pour le drainage du sol, l’kou-<br />

lement des eaux <strong>et</strong> le desskhement des mar&ages rekvent de<br />

l’hydrographie, de l’agronomie <strong>et</strong> de la sylviculture ; nous ne pou-<br />

vons les passer en revue <strong>et</strong> nous devons nous borner B de brkves<br />

indications. 11s exigent d’ailleurs des travaux importants <strong>et</strong> on&<br />

reux, qui ne sont que rarement rkalisables. En revanche, on peut<br />

dktruire les herbes aquatiques, qui sont le skjour favori des larves<br />

d’ilnophkles ; on peut aussi combler les mares, les puits abandonnks<br />

<strong>et</strong>, d’une facon gbnerale, toute dkpression r<strong>et</strong>enant l’eau de pluie;<br />

on doit rentrer dans les celliers les baqu<strong>et</strong>s, tonneaux, arro-<br />

soirs, <strong>et</strong>c., que l’on abandonne trop souvent dans les jardins ; on<br />

doit enlever les dkbris de poterie <strong>et</strong> les tessons de bouteilles que,<br />

par nkqligence, on se borne a j<strong>et</strong>er dans que]que coin <strong>et</strong> dans<br />

lesquels l’eau s’accumule, donnant abri B des larves <strong>et</strong> nymphes de<br />

hIoustiques parfois escessivement nombreuses ; on doit couvrir <strong>et</strong><br />

rendre inaccessibles aux Insectes les citernes, tonneaux d’arrosage,


552 LES MOUSTIQUES<br />

puisards, caniveaux, <strong>et</strong>c., oti ils pourraient venir pondre leurs<br />

ceufs. Partout oh de telles mesures ne sont pas applicables, il est<br />

necessaire de recourir a d’autres procedes, dont il sera question<br />

plus loin.<br />

On a pr<strong>et</strong>endu que les plantations d’lhcalyptus ylobuZus, par<br />

l’odeur qu’elles repandent, m<strong>et</strong>taient les Moustiques en fuite.<br />

C<strong>et</strong>te interpr<strong>et</strong>ation est inexacte ; B Cannes, ou Eucalyptus <strong>et</strong><br />

Moustiques sont abondants, j’ai constate bien des fois que ceux-<br />

ci se tiennent en grand nombre dans le feuillage de ceux-la ; en<br />

Corse, Battesti a m&me remarquk que les Moustiques viennent se<br />

cacher en grand nombre sous l’ecorce a demi-arrachee, pour y<br />

passer l’hiver. 11 se peut que les plantations d’Eucalyptus aient<br />

pour consequence une diminution du nombre des Moustiques,<br />

mais c’est uniquement parce que ces arbres a croissance tres<br />

rapide dessechent le sol. D’autres plantes peuvent agir de meme ;<br />

Chambrelent a assaini les Landes par ses plantations de Pin mari-<br />

time ; dans les Pays-Bas <strong>et</strong> aux Etats-Unis, on cultive le Tournesol<br />

(Helianths annuus) daus ce meme but ; A la Reunion, on plante le -<br />

Filao (Casuarina equis<strong>et</strong>ifolia).<br />

Destruction des Moustiques sows leurs diffhrents 6tats.<br />

On a recours a des moyens differents, selon qu’il s’agit de<br />

d<strong>et</strong>ruire les larves <strong>et</strong> nymphes a mmurs aquatiques ou les adultes<br />

6 sejour aerien.<br />

DESTRUCTION DES LARYES ET DES NYMPHES.<br />

Bien avant que ne flit connu le role des Moustiques dans la<br />

transmission des maladies les plus graves, on s’<strong>et</strong>ait deja preoc-<br />

cupe de d<strong>et</strong>ruire les larves <strong>et</strong> les nymphes, dans l’eau ob elles<br />

vivent, afin de rendre au moins supportable le sejour dans<br />

certaines regions que ces Insectes rendent litteralement inhabi-<br />

tables. Pour atteindre ce but, on a propose les moyens les plus<br />

varies.<br />

Ennemis mturels. - Au premier rang de ceux-ci figurent les<br />

Batraciens <strong>et</strong> leurs larves ; on doit done les proteger <strong>et</strong> veiller a la<br />

conservation des pontes. Par malheur, ces animaux achevent leurs<br />

m<strong>et</strong>amorphoses <strong>et</strong> prennent leurs habitudes terrestres juste au<br />

moment oh les Moustiques deviennent le plus abondants.


DESTRUCTION DES M~U~TIQUES dous LEURS DIFFBRENTS BTATs 553<br />

<strong>Les</strong> Poissons dktruisent aussi une grande quantitk de larves <strong>et</strong><br />

de ngmpl:es : le fait a 6t6 observe! d&s 1836 par Curtis dans les<br />

rkgions les plus septentrionales de 1’Amkrique (I) ; depuis lors, il a<br />

&k vkrifik maintes fois. Par suite de la rupture d’une digue, les<br />

plaines de Stratford, Conn., furent inondkes par une forte make;<br />

les eaux, eu se r<strong>et</strong>irant, don&rent naissance ti deux ktangs d’kgale<br />

&endue, dont l’un renfermait une douzaine de Poissons ; quelque<br />

temps aprks, c<strong>et</strong> ktang ne donnait naissarice A aucun Xloustique,<br />

tandis que de l’autre ces Insectes s’tkhappaient par myriades (2).<br />

Howard conseille d’introduire des Epinocbes (Gasterostcus acdea2us)<br />

dans les eaux qu’il s’agit d’kpurer, ces Poissons 6tant voraces <strong>et</strong><br />

s’accommodant fort bien des eaux stagnantes. On en peut dire<br />

autant des Perches, des Carpes <strong>et</strong> de divers Cyprins. Dans le sud de<br />

la province d’Oran, Trabut a constatk qu’un p<strong>et</strong>it Poisson (Teka<br />

crpoda), trks commun dans les mares, (( dc!truit compl<strong>et</strong>ement les<br />

larves de Noustiques quand on le place dans un bassin m6me t&s<br />

peuplk )) (3). 11 est curieus de noter clue, II leur tour, les Moustiques<br />

adultes sont capables de tuer les alevins qui se tiennent B la surface<br />

de l’eau : ils les piquent B la t&te <strong>et</strong> leur sucent le cerveau; le jeune<br />

Poisson flotte alors le ventre en l’air <strong>et</strong> ne tarde pas A succomber (4).<br />

Lamborn s’est demand6 si les larves carnassikres <strong>et</strong> aquatiques<br />

de certains Insectes, notamment celles des Libellules, ne pouvaient<br />

pas contribuer aussi B la destruction des Xoustiques ; il institua<br />

un contours sur c<strong>et</strong>te question <strong>et</strong> publia les diffkents travaux qui<br />

lui furent adress& (5). L’kducation des Odonates fut vivement<br />

prkoniske par Aaron, la larve devant dktruire celle des Mousti-<br />

ques <strong>et</strong> la Libellule devant faire la guerre au Moustique ail6 (6).<br />

(I) Curtis s’exprime en ccs termes. au sujct d’une espfke de Moustique trks<br />

ahondantc en ces r&ions : cc Sic bild<strong>et</strong>e fbrmliche Woken tiber die Wiesen, und<br />

ihre Larvcn machcn die IIauptnahrun, D der die Seen bewohncnden Forellen aus. N<br />

(2~ C. H. RUSSEL, The best Mosquito remedy. lIzsect Izfe, IV, p. 223, 2892.<br />

(3) TRA~W. Prophylaxie du paludisme. Bull<strong>et</strong>irl ugricole de l’dlgr’rie <strong>et</strong> de la<br />

Tzmisie, VII, p. 265-270, 1901; cf. p 269.<br />

(i) C. II. MURR.IY, Young Trout destroyed by Culex. c’. S. Fish Commission<br />

B&l<strong>et</strong>im, p. 2k3, 189% - P. COMHES, <strong>Les</strong> Aloustipues de I’lle d’dnticosti. Revue<br />

scientifique, II, p. i51, i896.<br />

(5) R, H. Lwuo~s, DragolL Flzes vs. Mosquitoes. Cau the Mosquito pest he<br />

mitigated ? Ke\y-York, in-80 de 20.2 p.. 2890.<br />

(6) C. B. AAROX, The dipte1olt.s enemies of Mm’: their life histories and<br />

structure. d treatise OH their exterminution. Cf. LAMBOI~N, loco citato, p. 23-68.


554 LES MOUSTIQUES<br />

Mais Weeks (1) a 6tabli que les Odonates, A quelque &at que ce<br />

soit, ne peuvent rendre aucun service.<br />

Moyens mtcuniques. - Certains moyens mkaniques peuvent<br />

encore 6tre utili&s. <strong>Les</strong> pikes d’eau <strong>et</strong> les bassins des jardins <strong>et</strong><br />

des parts sont rendus pratiquement inhabitables aux larves, si<br />

l’on y entr<strong>et</strong>ient un j<strong>et</strong> d’eau ou de l’eau courante. Pour les &en-<br />

dues plus considkrables, telles qu’un &tang, on peut produire une<br />

agitation B la surface, au moyen de roues 2 eau mises en action par<br />

le vent; c<strong>et</strong>te m&hode est pratiquke au Texas, d’aprks Howard.<br />

~rocr”lde’s chimiques. - De nombreux pro&d& chimiques ont 6t6<br />

expkrimentes, notamment par Celli <strong>et</strong> Casagrandi (2). Le perman-<br />

ganate de potasse, la chaus, le sulfate de fer, le sulfate de cuivre <strong>et</strong><br />

un grand nombre d’autres substances ont 6th utiliskes dans ce but,<br />

mais sans qu’on en ait obtenu des rksultats bien apprkiables. On<br />

peut sans doute, gr&ce B elles, obtenir la mort plus ou moins rapide<br />

des larves <strong>et</strong> des nymphes, mais les autres habitants des eaux<br />

meurent egalement ou du moins sont fortement incommodks ; en<br />

tout cas, l’eau cesse d’&tre potable. On ne saurait done prkconiser<br />

de semblables mkthodes, qui ont encore l’inconvknient d’&re<br />

cotiteuses.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques ne se dkveloppent pas hans les eaux couvertes<br />

de Lentilles d’eau (Lemnlr), ces plantes formant une couche con-<br />

tinue qui emptkhe les larves de venir respirer. Centanni <strong>et</strong> Orta<br />

ont propos6 de les propager dans les eaux stagnantes, mais nous<br />

ne saurions souscrire B c<strong>et</strong>te recommandation : ces plantes em-<br />

pkchent l’adration de l’eau <strong>et</strong> la rendent croupissante ; elles sont<br />

d’ailleurs dificiles B dktruire.<br />

Si l’on verse dans l’eau une poudre insecticide, telle que celle<br />

de fleurs non kpanouies de Chrysanthemum cineya.riae-folium, les<br />

Insectes meurent rapidement : une fois que la poudre est tombee<br />

au fond, l’eau a repris sa limpidit premiere, <strong>et</strong> son ingestion ne<br />

cause aucun accident B 1’Homme ou aux animaux. <strong>Les</strong> &res qui<br />

(I) A. C. WEEKS, Utility of Drccgort<br />

Flies as destroyers cif Mosquitoes. Ibidem.<br />

p. 69-95.<br />

(2) A. CELLI e 0. CASAGHANDI, Per la distruzione delle Zanzare. Contributo allo<br />

studio delle sostanze zanzaricide. Awwli d’lgiene sperim., IX, p. 317-353, 189:).<br />

- Ueber die Vrrnichtung dir Mosquitos. Beitrag zu Untersuchungen mit mocqui-<br />

totbtenden Stoffen. Centralblatt fiir Bakteriol., XXVI: p. 396, 1899.


DESTRUCTION DES MOUSTIQUES SOUS LEURS DIFFBRENTS STATS 555<br />

vivent dans c<strong>et</strong>te eau n’en sont aucunement incommod&, sauf les<br />

larves d’lnsectes eng6n&al, qui manifestent une extr6me sensibilite<br />

& l’kgard des substances yue la poudre insecticide laisse en dissolu-<br />

tion. L’activit6 de ces substances est tr&s persistante <strong>et</strong> les eaux trai-<br />

t6es de la sorte restent longtemps sans &tre habitt?es par des larves.<br />

hlalgr6 l’avantage r&e1 que prksente une skmblable mkthode,<br />

ainsi que Fermi <strong>et</strong> Lumbau l’ont v6riiX (I), elle n’a pour nous<br />

qu’un intdr& de curiosit& En eff<strong>et</strong>, nous poss6dons des m6thodes<br />

destructives des larves qui sont bien supkrieures A celle dont il<br />

vient d’$tre question.<br />

P&rolage des ea.ucr. - Le 1Gtrolage des eaux a &t5 pr&onisi! d&<br />

1847 (2) ; Delbaeuf dit l’avoir utilis6 pendant cinquante ans avec un<br />

plein succ~s (3). C<strong>et</strong>te mkthode 6tait appliquke aussi en certaines<br />

localit& d’Am&rique, quand Aaron <strong>et</strong> Howard (4) l’exp&iment+-<br />

rent <strong>et</strong> en firent connaitre les remarquables eff<strong>et</strong>s.<br />

On se sert pour cela soit du p<strong>et</strong>role ordinaire, soit du k6rosbne<br />

ou p6trole 6pur6 (5). Le liquide s’&ale en couche mince <strong>et</strong> forme<br />

entre l’eau <strong>et</strong> l’atmosph&e une pellicule que larves <strong>et</strong> nymphes<br />

rencontrent forckment, lorsqu’elles montent A la surface pour y<br />

effectuer leurs &changes gazeux. On sait en eff <strong>et</strong> que, bien que<br />

vivant dans l’eau, les larves <strong>et</strong> les nymphes des Moustiques ont une<br />

respiration akrienne : qu’elles restent en permanence A la surface,<br />

comme les larves d’Anopheles, ou qu’elles n’y viennent que de<br />

temps j autre, comme celles des Culez, elles obkissent les unes <strong>et</strong><br />

les autres A la nkcessit6 de venir puiser dans l’atmosph&re l’oxy@ne<br />

n6cessaire A l’htimatose.<br />

Or, que se passe-t-il, si les larves <strong>et</strong> les nymphes trouvent B la<br />

surface une mince couche de pPtrole ? Ce liquide est kminemment<br />

(1) C. FERMI e S. LC’JIRAC, Contributo alla profilassi della malaria. Tentativi di<br />

protezione dell’ Uomo contra le Zanzare mediante mezzi chimici. A,l,lali d’zgiene<br />

sperim., X, p. 89, 1930. - Liberazione di una citt& dalle Zanzare. Ibidem, X,<br />

p. 93, 1900.- Refreiung einer Stadt von den Miickn. Centralbiatt fiir Bakterzol.,<br />

XXVIII, p. li9, 1900.<br />

(2) Magasin pittoresyue. p. 480, 4847.<br />

(3) J. DELBOEUF. La destruction des Moustiques. Kewe scientifique, (41, IV,<br />

p. 729, 1895.<br />

(4) L.-O. HOWARD, An experiment against Mosquitoes. Insect life; V; p. 12, 109<br />

<strong>et</strong> 190, 1893.<br />

(5) H.-E. WEED. Some experience with Mosquitoes. Tmect life, VIII, p. 213, 1894.<br />

- Le kkroskne est un pktrole rectifik, dont la densit est de 0.79 a 0,80.


53i LES MOUSTIQUES<br />

toxique pour les Insectes ; il fuse par capillarite a travers les<br />

stigmates jusque dans les trachees, en sorte que l’animal emporte<br />

avec lui une p<strong>et</strong>ite quantite d’huile qui d<strong>et</strong>ermine promptement<br />

l’asphyxie. Le p<strong>et</strong>role n’est pas la seule substance qui tue les larves<br />

<strong>et</strong> les nymphes : les huiles a faible densite, <strong>et</strong> l’huile d’olive elle-<br />

meme, ont la meme action, mais elles operent mains par leurs<br />

propri<strong>et</strong>es toxiques que mecaniquement, en engluant les valves,<br />

poils ou autres appendices qui entourent les stigmates <strong>et</strong>, par<br />

consequent, en obturant ces derniers ; l’animal meurt done aussi<br />

par asphyxie, comme s’il vivait dans l’air confine.<br />

11 suffit d’une quantite minime de p&role pour d<strong>et</strong>ruire la<br />

totalite des larves <strong>et</strong> des nymphes, meme si celles-ci sont excessi-<br />

vement nombreuses. Une dose de Occ I a 0~~2 par m<strong>et</strong>re carre est<br />

tres sufflsante, mais il vaut mieux employer des doses beaucoup<br />

plus fortes, pour parer a la rapide evaporation du p&role <strong>et</strong> pour<br />

ne pas avoir a recommencer trop frequemment le p<strong>et</strong>rolage des<br />

eaux. Dans la pratique, la surface a recouvrir de p&role &ant<br />

connue, il suffit d’employer une quantite de liquide @ale a 10 ou<br />

45~~ par m<strong>et</strong>re carre. On doit commencer le p<strong>et</strong>rolage au premier<br />

printemps, avant l’eclosion des Moustiques, puis le renouveler<br />

toutes les deux ou trois semaines; les eaux trait&es de la sorte<br />

sont totalement debarrassees des larves <strong>et</strong> des nymphes.<br />

<strong>Les</strong> Poissons, les Crustaces, les larves d’odonates <strong>et</strong> d’autres<br />

Insectes, qui peuvent vivre dans ces memes eaux, ne sont nullement<br />

incommodes par le p<strong>et</strong>role repandu a la surface. Dans la region de<br />

Bakou, il existe a la surface de la mer Caspienne une couche de<br />

p<strong>et</strong>role tellement epaisse que parfois elle prend feu, auquel cas<br />

l’incendie se propage sur une tres grande &endue; dans ces<br />

parages, les Poissons, les Mollusques <strong>et</strong> bien d’autres animaux ne<br />

sont pas moins nombreux que partout ailleurs ; il est done evident<br />

que le p<strong>et</strong>role ne nuit en aucune facon aux animaux aquatiques<br />

qui respirent l’oxggene dissous dans l’eau. Le p<strong>et</strong>role, d’ailleurs,<br />

ne se dissout pas dans l’eau <strong>et</strong> reste strictement confine a la<br />

surface.<br />

Fermi <strong>et</strong> Lumbau ont cherche a le rendre moins volatil en le<br />

melangeant a des substances capables de l’arr<strong>et</strong>er sans affaiblir<br />

son pouvoir d’expansion. La lanoline, la Vaseline, <strong>et</strong>c., ont <strong>et</strong>6<br />

experimentees dans ce but, mais les resultats obtenus sont medio-


DES-~RUCTI~N DES MOIJSTIQUES sow LEuR~ DIFFBRENTS ~T.~Ts 557<br />

cres <strong>et</strong> ne meritent pas de nous arr<strong>et</strong>er. Toutefois, le melange de<br />

p<strong>et</strong>role <strong>et</strong> de goudron est avantageux, en ce que l’evaporation est<br />

moins active.<br />

C’est done le p&role, pur ou melange au goudron, a l’exclusion<br />

de toute autre substance, qui doit t!tre employe pour debarrasser<br />

les eaux des larves <strong>et</strong> cles nymphes de Moustiques. Ce liquide a<br />

l’avantage de s’<strong>et</strong>aler de lui-meme, de se trouver partout <strong>et</strong> d’<strong>et</strong>re<br />

tres peu coilteux. Pour les mares <strong>et</strong> autres p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong>endues d’eau,<br />

il suffit de promener a la surface un chiffon ou un faubert fixe au<br />

bout d’une perche <strong>et</strong> prealablement arrose de p<strong>et</strong>role ; ou bien on<br />

proj<strong>et</strong>te de place eu place, a l’aide d’une p<strong>et</strong>ite pompe d’arrosage,<br />

.<br />

Fig. 294. - dppareil pout- rcpandrc lc pdlrolc. d’aprks Riley.<br />

le liquide contenu clans un seau ou dans tout autre recipient ; ou<br />

bien encore on se promene le lon g du bard <strong>et</strong> l’on proj<strong>et</strong>te avec<br />

une pomme d’arrosoir le pktrole qui s’tkoule d’un rkipient port6<br />

sur le dos (fig. 294) : tel le \-igneron rkpandant la bouillie borde-<br />

laise sur les feuilles de Vigne atteintes du mildiou. Quand il s’agit<br />

d’une surface notablement plus ktendue, on la parcourt en barque<br />

<strong>et</strong> l’on rkpand le p<strong>et</strong>role par I’un ou l’autre des moyens ci-dessus<br />

enonces. En Amerique, on fait flotter a la surface de i’<strong>et</strong>ang qu’il<br />

s’agit d’assainir un cadre de bois au-dessous duquel sont disposes<br />

une serie de tubes m<strong>et</strong>alliques perk de trous; ce systkme de<br />

tubes est relic par un canal unique a un long tube de caoutchouc<br />

qui aboutit lui-meme a un tonneau de p<strong>et</strong>role, place sur un chariot<br />

<strong>et</strong> promene le long de l’<strong>et</strong>ang. On fait couler une quantite connue


9<br />

LES MOUSTIQIJES<br />

de p<strong>et</strong>role, en m&me temps qu’on promkne le flotteur SI la surface<br />

de l’eau; le liquide se rt?pand assez uniformkm_ent.<br />

Ces divers pro&d& donnent les rksultats les plus satisfaisants ;<br />

thboriquement, ils doivent donner une s6curit6 absolue <strong>et</strong> andantir<br />

littkralement tous les Moustiques, si on traite de la sorte tous les<br />

gites oii ces Insectes sont capables de se dkvelopper. Gr&ce h c<strong>et</strong>te<br />

mkthode, on a fait disparaitre totalement les Moustiques de la<br />

p<strong>et</strong>ite ilc d’Asinara, qui ktait nagukre encore ravagke par le paludisme<br />

: les cas anciens de c<strong>et</strong>te maladie ont pu se maintenir <strong>et</strong><br />

m&me rkidiver, mais, faute d’Anoph&les pour assurer la dissdmination<br />

des parasites, il ne s’est produit aucun cas nouveau. Des<br />

rdsultats encore plus saisissants ont 6th obtenus 5 la Havanerelativement<br />

h la fikvre jaune, ainsi qu’il a 6t6 dit plus haut. Toutefois, il<br />

y a toujours quelque gite ii Noustiques qui khappe B ladestruction :<br />

c’est plus qu’il n’en faut pour rendre le pktrolage insufflsant.<br />

Malgrk ses tentatives mkthodiques <strong>et</strong> fort bien conduites pour<br />

dktruire les Moustiques h Fre<strong>et</strong>own, Ross n’a pu assainir compktement<br />

c<strong>et</strong>te ville Bminemment insalubre : <strong>et</strong> pourtant ni l’argent,<br />

ni les hommes constitu6s en u Mosquito-brigades )), ni d’autres<br />

moyens d’action ne lui ont fait dkfaut ! Enfin, 18 oh les eaux<br />

stagnantes occupent de vastes &endues, il n’est pas possible de les<br />

traiter par le p<strong>et</strong>role.<br />

Destruction des Insectes ail&.<br />

La destruction des Moustiques adultes ne peut se faire avec<br />

quelque chance de succks que s’il s’agit de purger les habitations<br />

ou d’autres espaces clos des Insectes Qui sont Venus les envahir.<br />

Divers moyens, inkgalement efflcaces, peuvent Btre mis en ceuvre.<br />

Vapeurs <strong>et</strong> fumkees<br />

d&‘tbres. - On doit rdpandre ces vapeurs <strong>et</strong><br />

fumdes en quantit6 suffisante pour qu’elles atteignent tous les<br />

recoins, pbnktrent dans toutes les fissures <strong>et</strong> y attaquent les Insectes<br />

qui ont pu s’y rkfugier. <strong>Les</strong> vapeurs d’essence de tdrkbenthine,<br />

d’iodoforme, de chloroforme, d’kther, <strong>et</strong>c., expkriment6es par<br />

Celli <strong>et</strong> Casagrandi dans un espace restreint, ont don& quelques<br />

ksultats; ceux-ci ont P,tk moins manifestes avec le menthol, le<br />

camphre;l’ail <strong>et</strong> d’autres substances. <strong>Les</strong> fumigations de tabac se<br />

sont montrkes les plus effkaces ; puis vient la fumke de fleurs


DESTRUCTION DES INSECTES AIL& 359<br />

de Chrysantheme, de feuilles fraiches d’Eucalyptus, de bois de<br />

Quassia, de Pyr<strong>et</strong>hre <strong>et</strong>, en general, la fumee d’un bois quel-<br />

conque. <strong>Les</strong> vapeurs de chlore sont tres actives, mais tres irri-<br />

tantes.<br />

Celles d’acide sulfureux sont les plus effkaces. Rosenau (‘I) en a<br />

fait l’<strong>et</strong>ude experimentale; il a reconnu que ce gaz est aussi actif<br />

envers les Uoustiques ti l’<strong>et</strong>at humide qu’a l’<strong>et</strong>at s<strong>et</strong>, tandis qu’en<br />

ce dernier &tat il n’agit pour ainsi dire pas sur les Batteries : meme<br />

tres dilue, il pen<strong>et</strong>re a travers les <strong>et</strong>offes <strong>et</strong> tue surement les Mous-<br />

tiques clans l’espace d’une heure, meme quand ils sont proteges par<br />

quatre epaisseurs de toile. Ces vapeurs, dont le role comme desin-<br />

fectant <strong>et</strong>ait justement decrie, puisqu’elles sont sans action sur les<br />

spores des Batteries, se revelent done comme l’agent par excellence<br />

de la destruction des Culicides. On concoit done de quel precieux<br />

secours elles peuvent <strong>et</strong>re pour la d&infection des.navires venant<br />

de ports ou &it la fievre jaune ou ayant eu a bord des cas de<br />

c<strong>et</strong>te maladie, ainsi que des lazar<strong>et</strong>s, baraquements, hopitaux <strong>et</strong><br />

habitations de toute sorte.<br />

<strong>Les</strong> bruleurs de divers modeles, qui sont en usage depuis quel-<br />

ques annees <strong>et</strong> qui sont bases sur le principe de la combustion<br />

lente des vapeurs d’alcool au contact du platine incandescent,<br />

repandent dans l’atmosphere des vapeurs odorantes: parmi les-<br />

quelles le form01 ou aldehyde formique. C<strong>et</strong>te substance, comme<br />

on sait, est un antiseptique puissant; dans les conditions susdites,<br />

il agit aussi comme insecticide. On a done avantage a repandre<br />

dans sa chambre, une heure avant le coucher, des vapeurs de for-<br />

mol, qui ne tardent pas a diffuser dans tout l’espace <strong>et</strong> qui m<strong>et</strong>-<br />

tent en fuite les Moustiques. On a soin de laisser une fen<strong>et</strong>re<br />

ouverte, afin que ceux-ci puissent sortir. Quand la combustion<br />

dure depuis assez longtemps, on ferme la fen<strong>et</strong>re <strong>et</strong> on continue<br />

quelque temps encore a produire des vapeurs. Toutefois, Rosenau<br />

a reconnu que ce mogen n’est que d’une effrcacite relative ; il ne<br />

tue surement les Moustiques que si les vapeurs del<strong>et</strong>eres sont<br />

produites en abondance. On peut aussi comburer de la meme<br />

maniere de la teinture de Pyr<strong>et</strong>hre, mais sans avantage bien -,<br />

appreciable.<br />

ii) M. J. ROSENAU, Disinfection against Mosquitoes with formaldehyd<br />

sulphur dioxid. Bull<strong>et</strong>in of the Hygienic Laboratory, no 6, 1901,


560 LES MOUSTIQUES<br />

Protection cant re les Moustiques<br />

Conditions de l’habitation. - <strong>Les</strong> A1oustiques naissent <strong>et</strong> vivent<br />

dans les terrains bas, ou sont les eaux stagnantes ; ils redoutent les<br />

endroits decouverts, eleves, balayes par le vent; ils volent ma1<br />

dans le sens vertical <strong>et</strong> se tiennent de preference aux <strong>et</strong>ages<br />

inferieurs des maisons. Ces fails nous sont deja connus ; il en<br />

ressort des indications tres utiles quant a l’emplacement que doit<br />

occuper l’habitation. Elle sera <strong>et</strong>ablie au somm<strong>et</strong> ou sur le flanc<br />

d’une colline, loin des eaux stagnantes, ou dans les quartiers<br />

eleves d’une ville ; on logera de preference aux &ages superieurs,<br />

ce qui presente a tous egards les plus grands avantages. Dans les<br />

pays chauds, on dressera sa tente ou son baraquement en dehors<br />

des villages <strong>et</strong> loin des cases des indigenes ; ces cases sont de vrais<br />

repaires a hloustiques <strong>et</strong>, comme nous le montrerons plus loin, les<br />

jeunes indigenes sont atteints du paludisme avec une excessive<br />

frequence.<br />

<strong>Les</strong> eaux servant a l’alimentation, qu’elles proviennent de puite,<br />

de citernes ou de reservoirs, devront <strong>et</strong>re d’une facon absolue<br />

inaccessibles aux hdoustiques; les eaux menageres seront deversees<br />

dans des egouts, fosses ou puisards egalement inaccessibles; les<br />

eaux de pluie ou d’arrosage ne pourront sejourner sur le sol <strong>et</strong> s’y<br />

rassembler en flaques plus ou moins persistantes; les gouttieres<br />

<strong>et</strong> cheneaux auront assez de pente pour que l’ecoulement des eaux<br />

de pluie se fasse rapidement <strong>et</strong> en totalite. On surveillera aussi<br />

d’une facon toute speciale lcs pieces d’eau, bassins, tonneaux<br />

d’arrosage, <strong>et</strong>c., sur le compte desquels nous avons deja donne<br />

d’utiles indications.<br />

Dans les pays a Rloustiques, la maison sera construite a distance<br />

des jardins <strong>et</strong> des massifs de plantes entr<strong>et</strong>enant l’humidite du sol;<br />

les murs <strong>et</strong> cloisons interieurs seront peints a la chaux ou plutot<br />

avec une peinture Claire <strong>et</strong> lavable, telle que le ripolin, sur laquelle<br />

les hloustiques puissent se voir facilement ; on evitera done les<br />

tentures sombres ou bariolees de raies <strong>et</strong> de dessins fences. Si des<br />

marais ou des &tangs sont a proximite, l’habitation devra occuper<br />

un emplacement oppose a la direction gemkale des vents, pour<br />

eviter yue ceux-ci ne transportent les Insectes. Toutefois, l’inter-<br />

position d’un bois entre l’<strong>et</strong>an, v <strong>et</strong> la maison constitue d’ordinaire


PROTECTIOIL CONTRE LES MOUSTIQUES $64<br />

a celle-ci une protection suffisante. On a vu maintes fois le palu-<br />

disme &later dans des localites jusqu’alors indemnes, ?I la suite de<br />

l’abatage d’un bois qui les separait d’un marecage ; inversement,<br />

on a vu les tievres disparaitre a la suite de la plantation d’un<br />

simple rideau d’arbres.<br />

Courants d’air. - <strong>Les</strong> courants d’air chassent les Moustiques :<br />

on sait bien, dans les pays chauds, que les mouvements de<br />

l’eventail ou du panka sufhsent a ecarter ces Insectes. Dans cer-<br />

tains restaurants des Etats-Unis, ils sont si abondants, ainsi que<br />

les Mouches, qu’un serviteur negre agite constamment un emou-<br />

Fig. 295. - Serviteurs negres agitant l’kmouchoir, aux ktats-Unis.<br />

choir au-dessus de la t&e des dineurs (fig. 395) : tel 1’0urs de la<br />

fable, qui<br />

Faisait son principal m<strong>et</strong>ier<br />

D’Nre bon boucheur.. . . .<br />

<strong>Les</strong> negres sont actuellement remplaces avec avantage par les<br />

ventilateurs a ail<strong>et</strong>tes, mus par l’electricite ou par un mouvement<br />

d’horlogerie ; l’on peut faire usage de ces instruments dans les<br />

circonstances les plus diverses, notamment dans les bureaux,<br />

ateliers, hdpitaux, salles a manger, chambres CI coucher, <strong>et</strong>c. 11 faut<br />

orienter le courant d’air de maniere k kiter la bronchite <strong>et</strong> le<br />

coryza a. frigore, ainsi que c<strong>et</strong>te irritation particuliere des voies<br />

aeriennes que les americains designent sous le nom d’e’lecfirofan-<br />

<strong>Les</strong> Moustiques, 36.


kiss LES MOUST1QUES<br />

nite (1) : elle est due ti l’inspiration des particules solides que<br />

l’agitation de l’air soul&e <strong>et</strong> maintient en suspension.<br />

Fumigations. - Dans les ptkheries canadiennes <strong>et</strong> dans maint<br />

autre endroit, on allume de grands feux pour se protkger des<br />

hloustiques ; la fum6e chasse ces Insectes <strong>et</strong>, en se m<strong>et</strong>tant sous le<br />

vent, 011 est relativement tranquille. <strong>Les</strong> hergers de la campagne<br />

romaine ne peuvent dormir dans leurs huttes coniques qu’en y<br />

faisant du feu ; la fumke remplit tout l’espace <strong>et</strong> s’khappe par un<br />

orifice m&a& au somm<strong>et</strong>.<br />

<strong>Les</strong> fumigations de soufre sont plus eficaces. D’Abbadie (2)<br />

raconte que les Abyssins qui descendent de leurs hauts plateaux<br />

dans les plaines oti vivent les lklkphants <strong>et</strong> OIYI regne le paludisme, ne<br />

contractent pas le germe de c<strong>et</strong>te maladie, parce qu’ils se soum<strong>et</strong>tent<br />

chaque jour, tout nus, B des fumigations de soufre. En Sicile, les<br />

o6vriers des soufrikres situkes en plein pays paludique ne sont pas<br />

atteints par la maladie dans une proportion sup6rieure B S ou 9 pour<br />

100, tandis que 90 pour 100 du reste de la population en est frappk.<br />

Dans le midi de l’lkope, c’est un usage trks rkpandu de brtiler<br />

dans les chambres closes des fidibus, cdnes ou pastilles form& de<br />

fleurs de Pyr<strong>et</strong>hre soit simplement p<strong>et</strong>ries dans l’eau, puis skhkes,<br />

soit m6langkes it une substance combustible. Ces prkparations<br />

br0lent lentement; ellesrkpandentdes vapeurscapablesd’engourdir<br />

les Rloustiques pour plusieurs heures ; ceux-ci ne meurent pas,<br />

mais on peut du moins passer une nuit pas trop agitke. On vend<br />

en ltalie, sous le nom de zanzolina (3), une poudre ti brbler, cons-<br />

tituke par un inklange de boutons floraux de Chrysanthemum<br />

cirwariae-fclhm <strong>et</strong> de racine de Taldriane : une cuillerke de c<strong>et</strong>te<br />

poudre. bri[lGe claw une chambre de 30 & 40 mktres cubes, ne tue<br />

pas non plus les Moustiques, mais les endort pour six heures<br />

environ. La fumtie qui se dkgage est Cpaisse ; aussi a-t-on tendance<br />

k en limiter la production, ce qui souvent rend peu effkaces ces<br />

fumigations incommodes.<br />

(1) Du mot ~(I?I, eventail ; irritation MU& par l’k~entail ou ventilateur t5lec-<br />

trique.<br />

(2) ~‘.4RRADIIS, Sur les fikvres paludkennes. c. R. de 1’ACUd. deS Sciences, XCV.<br />

p. 497, 1882. - Kern&de prophglactique des fikvres paludkennes. Ibidem, CXX,<br />

p. 488, 1895.<br />

G) De %c1?1zzok, Moustiquc.


PROTECTION CONTRE LES RIOUSTIQUES is63<br />

Ces moyens sont connus <strong>et</strong> usittk en d’autres contrkes. Au tours<br />

de ses voyages en Sibkrie, Pallas se protkgeait contre les Moustiques<br />

en portant sur son dos, pendant la marche, un rtkipient contenant<br />

cle l’amadou en combustion. Campbell (1) n’a pu passer deux<br />

saisons sous la tente, au Canada, clue parce que la combustion du<br />

PyrPthre le m<strong>et</strong>tait il l’abri non seulement des Moustiques, mais<br />

encore des Slouches <strong>et</strong> des Simulies. qui sont une des plaies de ces<br />

r&ions ; on n’agit pas autrement clans les ktablissements de la<br />

Compagnie de la baie cl’Hudson.<br />

l,umit?re. - <strong>Les</strong> Rloustiques sont at,tirGs par la lumikre <strong>et</strong> souvent<br />

s’y brfilent les ailes (2) : on peul m<strong>et</strong>tre<br />

:l profit c<strong>et</strong>te particularit pour kcarter<br />

des habitations ces incommodes Insectes.<br />

Si la pike voisine de la chambre ti cou-<br />

cher doit rester inoccupke, on J’ ljlace<br />

une lampe allumde, en laissant ouverte la<br />

Porte de communication, toutes fent!tres<br />

closes. Ii~~ bout de quelque temps, un<br />

trks grand nombre de Jfoustiques sont<br />

pass& de la chambre obscure clans la<br />

chambre kclairke; il ne reste plus qu%<br />

fermer la Porte pour les emprisonner.<br />

A l’exemple de Riley, Beutenmiiller (3)<br />

Fig. 296. - Lanlernc-pi&e<br />

a Mousliquw. d’apl-bs Riley.<br />

conseille de suspendre h l’exttirieur des lanternes-pi&es, c’est-A-<br />

dire des lanternw It la base clesquelles est adapttie une assi<strong>et</strong>te<br />

contenant un peu de pktrole (fig. 23;) : on laisse les fen<strong>et</strong>res<br />

ou\-ertes ; les Insectes \-olent vers la lampe <strong>et</strong> tombent dans le<br />

pktrole. Iln grand nombre se dktruisent ainsi. Ces lanternes,<br />

suivant les cas, SC’ suspendent aus arbres (lig. 297) ou se plantent<br />

dans les ktangs (fig. WS).<br />

(1) ,I.-bl. CAMP~ELI,. Rcmcdics a+inst Santl-Flies and Mosquitoes. Insect life,<br />

III, p. 470. 1891.<br />

(2) Lcs Cousins sent 0 de p<strong>et</strong>i& Mousch<strong>et</strong>tes qu’aucuns appellcnt Cincelles <strong>et</strong><br />

en latin Cltllces..... Ellrs nuywnt moult aux Chev-auls cn volant Pt en mordant,<br />

font rrral BUX Fens qui tlorment <strong>et</strong> leur ostent lc rrpos. Ellcs percent le mcmhre<br />

oh elks s’assient. yulcnt volontiers entour la lumicre, tant qu’elles se ardent<br />

aucunrs fois. H - ALIS~T LE GIIASD, citb par ii. E'L~.o'RLIS, LU c'le prire’e d’UUtTefols.<br />

LPS anin,ct?l.r. I’aris;, in-IS, IS%; cf. I, p. 213.<br />

(3) W. BEUTESM~~LLI-R, ES.SU~ 011 the destrccctio,l of the ,AIo.sqwito wr~d House<br />

Fly. Cf. LAMBORN, 10CO ClttltO, p. 99-127.


3% LES MOLJSTIQUES<br />

On peut Bgalement allumer une lampe au dehors, tout en main-.<br />

tenant les fenktres fermkes : on depose sur les vitres une couche<br />

de Vaseline, ddlayke ou non dans une p<strong>et</strong>ite quantitk de ptitrole,<br />

dans laquelle les Xloustiques viennent s’engluer. Mais c<strong>et</strong>te mkthode<br />

est malpropre <strong>et</strong> peu acceptable. 11 vaut mieux supprimer l’klai- _<br />

rage extkrieur, laisser les vitres intactes <strong>et</strong> suspendre ti la muraille,<br />

en un point quelconque de la chambre, une plaque phosphores-<br />

cente, que l’on enduit de vaseline; le rksultat est moins parfait<br />

que dans le cas pr&kdent, mais la mkthode a l’avantage d’t?tre plus<br />

Fig. 297. - Lanterne-pi&ge pour pendre<br />

dans les arbres, d’aprh<br />

mfiller.<br />

Beuten-<br />

Fig. 298.- Lanterne-pi&e supportee par<br />

un pieu qui s’enfonce dans les Tangs,<br />

d’aprks Beutenmixller.<br />

propre, le n<strong>et</strong>toyage journalier de la plaque n’exigeant que quel-<br />

ques secondes.<br />

Ou bien encore, on maintient allumde dans la chambre, pendant<br />

toute la nuit, une veilleuse un peu forte, poske dans une soucoupe<br />

contenant du p&role. Mais c’est 18 une bien maigre ressource.<br />

Onctions protectrices. - A la baie d’HQdson <strong>et</strong> dans d’autres par-<br />

ties de l’Am6rique du nord, les Moustiques tourmentent tellement<br />

les pkheurs, que ceux-ci ne peuvent se protkger, tout en conti-<br />

nuant leur travail, qu’8 la condition de s’oindre les mains <strong>et</strong> le<br />

visage d’un melange d’huile <strong>et</strong> de goudron ou de se laver avec de


PROTECTION CONTRE LES MOUSTIQUES 565<br />

l’eau de goudron (1) ; on enduit des memes substances les animaux<br />

domestiques, qui ont beaucoup a souffrir des Culicides, des<br />

Simulies <strong>et</strong> d’autres Insectes. En Californie, on badigeonne les<br />

Anes avec un melange de p<strong>et</strong>role <strong>et</strong> de suif. Dumont d’Urville (2)<br />

<strong>et</strong> bien d’autres voyageurs ont rapport6 des usages analogues ; il<br />

serait done facile de multiplier ces exemples.<br />

Toutes ces substances agissent plus ou moins bien, d’une part en<br />

engluant les hloustiques <strong>et</strong> en les empechant de piquer, d’autre part<br />

en em<strong>et</strong>tant des odeurs pen<strong>et</strong>rantes, qui ecartent les Insectes. Une<br />

substance dont l’odeur est fugace n’est protectrice que pendant<br />

peu de temps ; elle est done pratiquement sans utilite. Partant de<br />

la, on a conseille pour 1’Homme l’emploi de substances t&s diver-<br />

. ses, essences, decoctions, onguents, pommades, qui sont, en gene-<br />

ral, bien loin de donner une protection absolue. <strong>Les</strong> lotions au<br />

p<strong>et</strong>role, aux essences d’Eucalgptus, de Menthe (Menthn piperita,<br />

Al. pulegium), de Lavande, de Romarin, d’iinis, <strong>et</strong>c., sont en usage<br />

ou ont <strong>et</strong>& vantees en divers pays. Dans le midi de la France, on<br />

prefere les lotions a la teinture de Pyr<strong>et</strong>hre <strong>et</strong> l’on assure en r<strong>et</strong>irer<br />

de bons eff<strong>et</strong>s.<br />

I1 est des preparations qui agissent plus par leur gout que par<br />

leur odeur : telles sont la decoction concentree de Chiendent, en<br />

usage a Simbirsk, sur la Volga, <strong>et</strong> la maceration de Qua,ssia amara<br />

employee au Mexique. On assure que Ies hloustiques n’attaquent<br />

jamais les personnes qui, en se couchant, ont pris la precaution de<br />

se passer sur la peau une eponge imbibee de ces liquides.<br />

Rien de tres surprenant B cela, car on sait que les meilleurs<br />

papiers tue-mouches sont a base de quassine. Le Moustique, avant


566 LES MOUSTIQUES<br />

d’enfoncer ses styl<strong>et</strong>s dans la peau, explore celle-ci avec ses labelles :<br />

on conGoit tres bien qu’il s’envole <strong>et</strong> ne pousse pas plus loin<br />

l’exploration, si la peau a une saveur desagreable. Reaumur a une<br />

page charmante, dans laquelle il explique les raisons qui font<br />

que les Insectes ne s’attaquent jamais a certaines personnes. I1 ne<br />

doute point que cela ne resulte du gout de la peau <strong>et</strong> il prevoit<br />

qu’un certain jour on pourra trouser des substances qui, <strong>et</strong>alees SW<br />

la peau des gens que visitent les Moustiques, donneront a celle ci<br />

une saveur repulsive. La prdvision du celtibre naturaliste est done<br />

actuellement accomplie, tout au moins dans une certaine mesure.<br />

Fermi <strong>et</strong> Lumbau se sont pose la meme question. 11s ont essay%<br />

de mille facons diwrses, mais les resultats qu’ils ont obtenus ne<br />

son 1 guere encourageants.<br />

Ve’ge’taux insectifuges. - Certaines plantes odorantes ont la repu-<br />

tation d+eloigner les Rioustiques. Nous avons deja vu ce qu’il faut<br />

penser des plantations d’Eucalyptus A c<strong>et</strong> egard. Eaton (1) assure<br />

qu’il suffit de placer une branche d’Eucalyptus sous son oreillei<br />

pour dormir en paix. Veeder (2) obtient le meme resultat en epar-<br />

pillant sur le plancher des feuilles de Pouliot (Mentha pulegium) ou<br />

en aspergeant la chambre d’essence de la meme plante. Le Ricin<br />

est tres apprecie en Egypte <strong>et</strong> au Venezuela pour ses pr<strong>et</strong>endues<br />

propri<strong>et</strong>es culicifuges ; on le cultive aupres des maisons <strong>et</strong> on en<br />

suspend des branches dans les chambres (3). Une sorte de Basilic<br />

(Ocimum uij*icle) jouit de la meme reputation dans le nerd de la<br />

Nigeria, d’apres Shipley (4) : il suflirait d’en tenir un ou plusieurs<br />

pieds dans son habitation pour n’<strong>et</strong>re pas tourmente par les ~Jous-<br />

tiques, mais Prout a montre que c<strong>et</strong>te reputation n’est nullement<br />

justitiee. On doit done rester quelque peu sceptique a l’egard des<br />

plantes p&endues insectifuges (5).<br />

(i) A.-A. EATOX, Eucalyptus versus Mosquito. Insect lite, V, p. 268, 1193. Y<br />

(2) N.-A. VEEDER, Mosquitoes. Nuture, XXII, p. 460, 1880.<br />

(3) h Mosquito exterminator. Iusect life, V, p. 359, 1893. - PLUMACHER, The<br />

castor-oil plant and Mosquitoes. Jour,ccll of tropiccil med., IV, p. 49, 1’301.<br />

(4) A.-E. SHIPLEY, A pot of Hasil. Suture. january 1: 1903.<br />

(5) Herodote dit que la moustiquaire <strong>et</strong>ait employee par les Egyptiens; cf. plus<br />

haut, p. ‘i2, en note. - .\u suj<strong>et</strong> dc la moustiquaire ou ito~w~z~crv (CO~ZOpE!lC?Tt)<br />

dans l’antiquitd romaine <strong>et</strong> du culte d’llo~/lrcs .lfylng?,tts, dieu destructeur des<br />

Moustiyues, on ne lira pas sans intertit le memoire de L. Kwzr, Gli dei distruttori<br />

degli Anofeli e l’uso antic0 delle fumigazioni e delle r<strong>et</strong>e contra di essi. Archives<br />

de Parasitologic, VIII, p. 88, 1904.


PROTECTION COKTRE LES MOUSTIQUES 567<br />

Mous tiquaire . - La moustiquaire est connue depuis la plus<br />

haute antiquite ; le voile des femmes, si anciennement repandu en<br />

Orient, avant qu’on n’en eQt fait l’embleme de la pudeur <strong>et</strong> que<br />

les caprices de la mode ne l’eussent transform6 en un accessoire<br />

de toil<strong>et</strong>te piquant plutOt que protecteur, devait n’<strong>et</strong>re au debut<br />

qu’une moustiquaire portative.<br />

Dans les quartiers ou maisons envahis par les Moustiques, on<br />

doit faire usage de moustiquaires pendant le sommeil. Elles cons-<br />

tituent un moyen de defense des plus stirs, a la condition d’<strong>et</strong>re<br />

bien install&es <strong>et</strong> d’<strong>et</strong>re entr<strong>et</strong>enues avec soin. On ne doit pas les<br />

suspendre a un anneau, mais les fixer sur un cadre. Celui-ci est<br />

souvent reduit a un ciel de lit circulaire ou ovale, d’oh une forme<br />

r<strong>et</strong>recie de l’appareil <strong>et</strong> un cube d’air insutfisant ; le renouvelle-<br />

ment de l’air se fait sans doute a travers les mailles de la mousti-<br />

quaire, mais pas assez facilement pour que la chaleur a l’interieur<br />

de celle-ci ne soit souvent tres elevee. On doit preferer un lit<br />

m<strong>et</strong>allique a quatre colonnes, bautes de 2m50 environ <strong>et</strong> reunies<br />

par des tiges horizontales, de faGon a constituer un vaste cadre<br />

prismatique.<br />

C’est sur ce cadre qu’on tend la moustiquaire : elle doit Otre en<br />

tulle solide, dont les mailles n’ont pas plus de Imm5 de largeur ; <strong>et</strong><br />

encore, sur la c&e occidentale d’Afrique <strong>et</strong> en divers autres pays,<br />

une telle largeur de mailles ne m<strong>et</strong>-elle pas a l’abri d’une facon<br />

certaine : des p<strong>et</strong>ites especes, telles que Myzomyia ficnesta,, traver-<br />

sent facilement les toiles m<strong>et</strong>alliques ayant c<strong>et</strong>te dimension.<br />

Sur le plafond, la t<strong>et</strong>e <strong>et</strong> le pied du cadre, on tend le tulle ; il<br />

doit tomber jusqu’k quelques centim<strong>et</strong>res du plancher. Si le lit<br />

est applique contre le mur, on tend le fond de la meme maniere ;<br />

s’il est accessible des deux cot&, on tend chaque cot& de deux<br />

grands voiles, qui sont cousus chacun, sans la moindre solution de<br />

continuite, avec celui de la t<strong>et</strong>e ou du pied, mais qui se recouvrent<br />

simplement dans la partie moyenne, sur une largeur d’au mains<br />

dix centim<strong>et</strong>res. I1 esiste done, de chaque tote, une longue fente<br />

verticale par laquelle on s’introduit sous la moustiquaire pour faire<br />

le lit ou pour se coucher. On doit veiller a ce que les deux bords de<br />

c<strong>et</strong>te fente se recouvrent largement <strong>et</strong> d’une fac,on permanente ;<br />

quand on est couche, pour kiter que des mouvements involontaires<br />

ne les ecartent, on peut les fixer au moyen d’epingles. Le bard


568 LES MOUSTIQUES<br />

inferieur de la moustiquaire ne cloit pas pendre simplement, ce<br />

qui ne manquerait pas de produire des plis par oh les Insectes<br />

Fig. 299. - Moustiyuaire pliante<br />

Longueur, P15; largeur,<br />

de voyage (modkle R.<br />

l”130 * > hauteur 7 O"'65.<br />

Ross).<br />

trouveraient acces 11 l’interieur ; on le rentre sous le matelas,<br />

comme une couverture. Enlin, on doit s’assurer matin <strong>et</strong> soir qu’il<br />

n’y a pas d’Insecte a l’interieur de la moustiquaire,, tuer ceux qui<br />

Fig. 300. - Chambre-moustiquaire de voyage (modele R. Ross).<br />

Longueur, 2W; largeur. 2%; hauteur 5°K<br />

1 -<br />

auraient pu y pen<strong>et</strong>rer <strong>et</strong> verifier avec soin si le tulle ne presente<br />

pas de dechirures <strong>et</strong> si les coutures sont hien intactes.<br />

En vue des expeditions militaires ou des explorations dans les


PROTECTIOK CONTRE LES MOUSTIQUES 569<br />

pays :l Moustiques, on a propos6 divers appareils pliants (I); Ross<br />

a fait construire des appareils tribs pratiques (fig. 299 <strong>et</strong> 300).<br />

La moustiquaire ne donne qu’une protection individuelle <strong>et</strong> tran-<br />

sitoire, qu’aux seules heures de lit. Or, les Moustiques crkpuscu-<br />

laires <strong>et</strong> nocturnes, voire les rares espkces diurnes, ont tout loisir<br />

de piquer avant l’heure du coucher. Sans rappeler l’exemple des<br />

pays que ces Insectes rendent litteralement inhabitables, qui n’a<br />

connaissance de localitks oil ils abondent au point d’<strong>et</strong>rt: une gene<br />

considkrable ? Tel est le cas pour un grand nombre de localitt% du<br />

midi de I’Europe. La nuit venue, on ne peut allurner les lampes<br />

sans fermer toutes les fenktres : <strong>et</strong> encore n’est-on pas CN l’abri des<br />

Fig. 301. - Maison de cantonnier prot+$e, en Italic. d’aprks Celli.<br />

nombreux Moustiques qui se sont rt!fugiGs clans les appartements :<br />

on suffoque dans les chambres closes <strong>et</strong> on est pique quand m+me ;<br />

ou bien 1’011 ouvre les fenhtres;, les 1loustiques viennent en rangs<br />

press&s de l’estkrieur <strong>et</strong> le supplice devient intolkrable.<br />

Toiles mPtalliquec. - Pour rem&lier ii de pareils inconvknients,<br />

voik longtemps sans doute qu’on a imagink de tendre en dehors<br />

des fen<strong>et</strong>res des toiles rnktalliques a inailles assez Ctroites pour<br />

arrkter les Insectes ; ces barrikres protectrices sont d’un usage assez<br />

commun dans le midi de la France ; elles ont &6 introduites aussi<br />

dans certaines colonies franCakes (2). 11 est vrai que leur emploi<br />

(1) P. Ca~n~onu. Portable foldin g Mosquito n<strong>et</strong>. Joltrun o/ tropicd med., IV:<br />

p. 226, 1901.<br />

(2) R. BLASCAARD, Toiles m<strong>et</strong>alliques contre les Moustiqaes. Archives CIP Pnrn-<br />

sitologie, VI. p. 319, 1903.<br />

.


570 LIB MOUSTIQUES<br />

ne reposait sur aucune consideration prophylactique <strong>et</strong> n’avait<br />

d’autre but que de preserver de piqtires importunes. Du meme<br />

coup, on obtenait un resultat des plus heureux <strong>et</strong> des plus inat-<br />

tendus, a savoir une diminution des cas de paludisme. Kermorgant<br />

cite a c<strong>et</strong> egard l’exemple d’une Compagnie de dragages qui fit<br />

conslruire en Cochinchine, dans une region ou la fievre des bois<br />

<strong>et</strong>ait frequente, de grandes cages en toile m<strong>et</strong>allique oh les ouvriers<br />

pouvaient se reposer a l’abri des Moustiques J malgre la grande<br />

insalubrite du pays, les fievres furent rares.<br />

L’usage des toiles m<strong>et</strong>alliques s’est sgstematise <strong>et</strong> generalis?<br />

dans ces aunees dernieres, surtout grace aux travaux de l’ecole<br />

italienne sur la prophylaxie du paludisme. L’annee 1900 marque<br />

en ces matieres une date importante.<br />

Expe’knces de G1rassi. - Au commencement de l’<strong>et</strong>e de 1900,<br />

Grassi entreprit, dans la region napolitaine, avec l’aide du Gou-<br />

vernement <strong>et</strong> des Compagnies de chemin de fer, une vaste expe-<br />

rience dont les resultats furent on ne peut plus demonstratifs. La<br />

ligne qui va de Salerne a Pcestum traverse une contree tellement<br />

insalubre que le paludisme, peut-on dire, y frappe tous les<br />

habitants ; pour c<strong>et</strong>te raison, la population y est tres clairsemee <strong>et</strong><br />

la grande majorite des employ& du chemin de fer, redoutant a<br />

juste titre d’y passer la nuit, partaient chaque soir par le dernier<br />

train <strong>et</strong> revenaient le lendemain par le premier train.<br />

C’est dans c<strong>et</strong>te region que Grassi resolut de faire ses expe-<br />

riences (I). De Battipaglia a Paestum, sur une longueur d’environ<br />

20 kilom<strong>et</strong>res, il divise la ligne en trois zones :<br />

lo Une zone non protegee, longue de 5 kilom<strong>et</strong>res <strong>et</strong> comprenant<br />

successivement la gare de Battipaglia <strong>et</strong> trois maisons de canton-<br />

niers ou garde-barriire ;<br />

20 Une zone protegee, longue de 18 kilomiitres <strong>et</strong> comprenant<br />

successivement une maisonn<strong>et</strong>te, la gare de San-Nicola Varco,<br />

cinq maisonn<strong>et</strong>tes, la gare d’Albanella <strong>et</strong> cinq maisonn<strong>et</strong>tes ;<br />

30 Une zone non protegee, longue de 3 kilom<strong>et</strong>res <strong>et</strong> comprenant<br />

la gare de Capaccio, quatre maisonn<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> finalement la gare de<br />

Pmstum.<br />

(1) B. GRASSI, Primo resoconto som.mario dell’ esperimento contro la malaria<br />

lath ad _ilbanella. Rendmuti dellu R. .lccc~~J. dei Limei, (5), IX, 2e sem., 1900.<br />

.


Fig. 302. - Le Proksseur G.-B. GRASS:.


.<br />

572 LES MotisTrQUEs<br />

A partir du 25 mars, on traite par la quinine dans chacune des<br />

trois zones, pour eviter des rechutes, toute personne ayant eu la<br />

fievre l’annee precedente <strong>et</strong> ayant eu des recidives au tours de<br />

l’hiver. Le 14 juin, l’examen journalier des Anopheles captures dans<br />

les maisons m<strong>et</strong> en presence dksectes infect& ; douze jours aprcs,<br />

le 23 juin, apres une periode representant la duree normale d’incuba-<br />

tion, on constate le premier cas de fievre dans la zone non protegee.<br />

Ce meme jour, on suspend definitivernent l’usage de la quinine. Si<br />

le paludisme se declare ulterieurement en quelque endroit, on sera<br />

done autorise a le considerer comme un cas d’inoculation recente.<br />

Dans les deux zones non protegees, rien n’est change aux condi-<br />

tions ordinaires de la vie. Dans la zone protegee, les maisons ont<br />

toutes les fen<strong>et</strong>res doublees exterieurement de toiles m<strong>et</strong>alliques<br />

tendues SW des cadres de bois ; une telle disposition ne gene en<br />

rien le jeu ordinaire des fen&es ; on ferme les vol<strong>et</strong>s, soit de<br />

l’exterieur, soit grace a un chassis a charnieres, menage dans le<br />

cadre de bois <strong>et</strong> mobile a volonte. <strong>Les</strong> cheminees, les soupiraux <strong>et</strong><br />

toute ouverture donnant sur le dehors sont obstrues de la meme<br />

facon par un grillage tixe.<br />

<strong>Les</strong> portes sont protegees d’une facon mains simple : chacune<br />

d’elles est doublee exterieurement d’une autre Porte grillagee, que<br />

tient constamment close une ferm<strong>et</strong>ure automatique, placee assez<br />

haut pour <strong>et</strong>re hors de portee de la main des enfants; la Porte pleine<br />

peut done rester ouverte <strong>et</strong> l’air peut circuler. lk qu’on a ouvert<br />

la Porte grillagee, on ne tombe pas directement au dehors, mais<br />

bien rlans un tambour ou vestibule en bois, entierement ferme<br />

lui-meme par de la toile m<strong>et</strong>allique. Ce tambour communique a<br />

l’exterieur par une porte basse, a ferm<strong>et</strong>ure automatique <strong>et</strong> munie<br />

en haut d’une toile fine qui se tend quand la Porte s’ouvre. <strong>Les</strong><br />

Moustiques ne peuvent done entrer par la partie superieure, comme<br />

ils ont tendance a le faire ; il y a peu de chance qu’ils pen<strong>et</strong>rent<br />

par l’entrebaillement de la Porte, puisque celle-ci ne reste ouverte<br />

que juste le temps necessaire pour qu’on puisse sortir du tambour<br />

ou v entree. 11 est utile de donner au tambour une hauteur supe-<br />

rieure A celle de la Porte principale, attendu que les Moustiques qui<br />

auraient pu s’introduire dans celui-ci, s’y trouvant emprisonnes,<br />

vont pour la plupart se poser a la partie superieure <strong>et</strong> n’essaient<br />

pas de pen<strong>et</strong>rer dans la maison.


‘Ioutesles gares <strong>et</strong> maisons de cantonnier (fig. 301), clans la zone<br />

protegee, ont <strong>et</strong>e disposees comme il vient d’<strong>et</strong>re dit. Des mesures<br />

de protection particulieres ont <strong>et</strong>e imposees egalement aux em ploy&<br />

du chemin de fer que leur service appelait au dehors a partir du<br />

crepuscule, c’est-a-dire a l’heure ou les AnophCles commencent B<br />

voler. Ils s’entouraient la t<strong>et</strong>e d’un voile en gaze adapteau chapeau<br />

<strong>et</strong> tombant assez bas sur les epaules pour pouvoir <strong>et</strong>re introduit<br />

sous la blouse ou la veste ; ils portaient en outre des gants epais<br />

de coton ou de laine, assez longs pour bien proteger les poign<strong>et</strong>s.<br />

L’experience dura tout l’<strong>et</strong>e <strong>et</strong> ne prit tin que le 30 novembre.<br />

Elle donna les resultats les plus frappants. Dans la zone protegee,<br />

on ne trouva pas un seul Anophkle dans les maisons ; il n’y eut pas<br />

un seul cas de fievre recente ; sur les 413 habitants, on constata 4<br />

recidives, chez des individus qui avaient dissimule leur atteinte<br />

anterieure pour echapper au traitement prealable par la quinine.<br />

Au contraire, dans les deux zones non protegees, la population<br />

presque tout entiere <strong>et</strong>ait malade : ici, 51 malades sur 52 habitants,<br />

la 29 sur 29, ailleurs 64 sur 64, ailleurs encore 48 sur 49, <strong>et</strong>c. Le<br />

contraste Btait saisissant.<br />

Exptkience de Low <strong>et</strong> Sambon. - A l’epoque oh Grassi instituait<br />

ces remarquables experiences, 1’Ecole de medecine tropicale de<br />

Londres envoyait Low <strong>et</strong> Sambon en Italie, pour-faire une expe-<br />

rience analogue. Au commencement de juill<strong>et</strong> 1900, ils firent edifier<br />

B Fumaroli, pres d’ostie, une maison en bois demontable, qu’ils<br />

avaient fait construire en Angl<strong>et</strong>erre. C<strong>et</strong>te maison (fig. 303) com-<br />

prenait plusieurs pikes servant de Salle k manger, de chambre a<br />

coucher, de laboratoire <strong>et</strong> de cuisine. Elle fut installee au milieu<br />

meme d’un marecage, dans l’endroit repute le plus insalubre de<br />

toute la contree ; les Anopheles maculipennis <strong>et</strong> 6ifurcatu.s <strong>et</strong>aient<br />

d’une abondance extr&me. <strong>Les</strong> fen<strong>et</strong>res Btaient doublees de toile<br />

m<strong>et</strong>allique <strong>et</strong> la Porte <strong>et</strong>ait prkcedee d’un tambour <strong>et</strong>abli sur le<br />

principe que nous avons indique plus haut.<br />

Dans ce milieu des plus dangereux, Low <strong>et</strong> Sambon pas&rent<br />

pres de trois mois, toute la saison des fievres, en compagnie du<br />

dessinateur Terzi <strong>et</strong> d’un domestique; il ne prirent jamais de<br />

quinine. Le jour, ils allaient <strong>et</strong> venaient dans leur marecage,<br />

bechant le sol pour prouver que le paludisme n’est point cause<br />

par le bouleversement du terrain. D&s que le soleil baissait, ils


574 LES MOUSTIQUES<br />

rentraient dans leur demeure <strong>et</strong> n’en sortaient plus jusqu’au lende-<br />

main. La nuit, ils dormaient les feu&tres ouvertes, pour dkmontrer<br />

que le paludisme n’est point caus6 par des kmanations gazeuses<br />

des mar&ages. Dans ces conditions, ils ne trouvkrent jamais un<br />

seul Moustique A l’intkrieur de leur maisonn<strong>et</strong>te; aucun des quake<br />

experimentateurs ne fut pris du moindre accks de fikvre ni ne<br />

prkenta le moindre H&natozoaire, tandis que la population de la<br />

ville voisine payait ti l’endt!mie palustre le plus lourd tribut.<br />

La dkrnonstratiou est assez kloquente : il est kvident que la<br />

protection des habitations au moyen des toiles mdtalliques <strong>et</strong> celle<br />

des individus sortant de nuit, au moyen de voiles <strong>et</strong> de grants,<br />

Fig. 303. - ;\Iaisonn<strong>et</strong>tc, de Sambon <strong>et</strong> LOW<br />

A Ostic,.<br />

r<br />

1<br />

donnent une skuritk<br />

absolue. En Italie, on<br />

a tirk sans r<strong>et</strong>ard de<br />

ces expfkiences les en-<br />

seignements pratiques<br />

qu’elles comportent <strong>et</strong><br />

la loi, du 2 novembre<br />

4902 a rendu obligatoire<br />

la protection par les<br />

toiles mktalliques, clans les rkgions palustres, pour toutes les admi-<br />

nistrations dkpendant clu Gouyernement.<br />

Celli, di Mattei <strong>et</strong> d’autres (I) ont multiplik les observations dans<br />

ce m&me ordre d’idees <strong>et</strong> sont yenus corroborer les conclusions pr&<br />

Gdeutes ; nous pourrions titer nombre de faits tout aussi dknons-<br />

tratifs, s’il n’ktait oiseux d’insister sur ce qui est l’kvidence m&me.<br />

Aussi l’usage des toiles m&alliques <strong>et</strong> des taunbours s’est-il extr&-<br />

mement rdpaudu en Italie, partout oti le paludisme est A redouter,<br />

non seulemeut pour les IAtiments adulinistratifs <strong>et</strong> le long des<br />

lignes de chcmin de fer, mais aussi pour les maisons particulikres<br />

<strong>et</strong> m&ale pour les mistkables paill<strong>et</strong>tes, comu-Je on en voit tant<br />

aux portes m&unes dc Rome (fig. 304). Ces chaumikres lamentables<br />

servent de refuge aus paysans de la Romagne qui descendent<br />

chaque P;t6 daus la campague romaine pour s’y livrer aux travaux<br />

agricoles ; elles titaient. nagukre encore, kminemment insalubres<br />

<strong>et</strong> Ies malheureus qui les habitaient pendant quelques semaines


PROTECTION CONTRE LES MOCJSTIQUES 575<br />

Btaient d&m&s par le 1)aludisme : elles constituent maintenant,<br />

pendant la saison chaude, une habitation saine <strong>et</strong> presque accep-<br />

table, quand on y ddtruit les Anophtiles <strong>et</strong> qu’on les munit d’un<br />

tambour en toile mktallique.<br />

Des faits tout aussi convaincants ont ktb observk dans d’autres<br />

pays, air l’application de ces mkmes principes a donok les rbsultats<br />

les plus satisfaisants. A Formose, Tamura laisse sans protection une<br />

troupe de 646 soldats, parmi lesquels se dkclarent 255 cas de<br />

paludisme, soit 44 pour 100; d’aulre part, il protige au moyen de<br />

toiles mktalliques une compagnie de 115 hommes, chez lesquels il<br />

ne constate pas un seul cas (1). En Algkrie, Sergent organise la<br />

lutte contre le paludisme <strong>et</strong> Iwo&de 2 la gare de l’,Ilma, p&s Alger,<br />

Fig. 3Oh. - Paillottc prot@6c, d‘apr8s Cclli; campagne romaine.<br />

ti l’exemple de Grassi <strong>et</strong> avec le mhme succk (2). Dans un p<strong>et</strong>it<br />

village hollandais, qui avait ktk ravage l’annee prckedente par l’en-<br />

dkmie, Schoo expkrimenle sur vinyl-trois rnaisons situkes au bord<br />

d’un mar&age oh pullulent les _InophCles : il prot&e avec de la<br />

toile mktallique dix maisons ayant une population de &i habi-<br />

tants, dont IS avaient t3k malades ti la saison prtkkdente; il observe<br />

quatre rkcidives, mais aucun cas nouveau ; les treize maisons non<br />

prot@kes ont huit cas nouveaux. En Corse, !a ligue contre le<br />

paludisme propage parmi la population les saines itlees d’hggikne<br />

<strong>et</strong> de prophylaxie : 2 son instigation, 1’Administration des ponts <strong>et</strong><br />

(4) <strong>Les</strong> Japonais. qui sans doute sont moins routiniers que les pcuples d’lhrope<br />

<strong>et</strong> craignent moins le ridicule. donnent des voiles aux soldats qui doivent monter<br />

la garde pendant la nuit. dans les localitks insalubres.<br />

(2) ED. SERGEXT, La lutte contre les Moustiques. C’ne ca mpagne antipnlu-<br />

dique en Alge’rie. T&se de Paris, 1903.


LES _MOLJSTIQUES<br />

chaussees, celle des douanes <strong>et</strong> celle des chemins de fer ont dis-<br />

tribue des toiles m<strong>et</strong>alliques a leurs employ&, qui en ont r<strong>et</strong>ire<br />

les meilleurs resultats<br />

La cause est done entendue : la protection des maisons au<br />

moyen de tojles m<strong>et</strong>alliques est le plus stir moyen de se m<strong>et</strong>tre<br />

hors d’atteinte des Xloustiques <strong>et</strong> des maladies qu’ils peuvent<br />

inoculer. On doit employer de preference a toute autre la toile en<br />

fer galvanise, a fil mince <strong>et</strong> a mailles larges de I”T~ ; elle ne<br />

s’oxyde pas <strong>et</strong> le prix en est relativement minime. La toile en fil<br />

de cuivre ou de laiton resiste egalement bien ; elle est plus elegante,<br />

mais beaucoup plus cohteuse; vu sa plus grande souplesse, elle<br />

peut servir a faire des stores que l’on abaisse au crepuscule <strong>et</strong><br />

qui glissent de chaque cot6 dans une profonde <strong>et</strong> <strong>et</strong>roite gouttiere<br />

m<strong>et</strong>allique. On obtient ainsi une cloture temporaire, seulement<br />

aux heures oh le besoin s’en fait sentir; il est vrai que, dans les<br />

pays temper&, ou les Moustiques sont saisonniers, on peut enlever<br />

pendant l’hiver <strong>et</strong> le printemps les chassis m<strong>et</strong>alliques doublant<br />

les portes <strong>et</strong> les fen<strong>et</strong>res.<br />

On pourrait croire que l’emploi de ces chassis fixes est fort<br />

desagreable <strong>et</strong> que, dans une maison qui en est garnie, on doit<br />

avoir l’impression de vivre en cage. I1 n’en est absolument rien :<br />

l’air <strong>et</strong> la lumiere entrent tout autant que dans les maisons non<br />

protegees <strong>et</strong> on r<strong>et</strong>ire de c<strong>et</strong>te installation des avantages inappre-<br />

ciables : plus de Mouches, plus de Moustiques, plus de fievres<br />

paludeennes, plus de fievre jaune, plus de filariose ; le soir, on<br />

peut eclairer sans avoir a fermer les fen<strong>et</strong>res ; la nuit, on peut<br />

dormir en les laissant ouvertes. Dans les maisons coloniales a<br />

larges verandahs, si l’on isole celles-ci par des toiles m<strong>et</strong>alliques,<br />

la commodite <strong>et</strong> la securite de l’habitation s’en trouvent conside-<br />

rablement augmentees.<br />

Assainissement _des villes. - Certaines villes ont le triste privi-<br />

lege d’<strong>et</strong>re litteralement envahies par les Moustiques, au point<br />

d’<strong>et</strong>re inhabitables. Pausanias raconte que les habitants de quel-<br />

ques cites grecques furent contraints de s’enfuir devant ce fleau <strong>et</strong><br />

de transporter ailleurs leurs p&rates : les habitants de Mionte,<br />

riche cite ionienne, durent se refugier a Mil<strong>et</strong>o ; ceux de Pergame,<br />

en Asie-Mineure, durent bgalement abandonner c<strong>et</strong>te ville. Sans<br />

remonter si haut dans l’<strong>histoire</strong>, on peut titer a l’heure actuelle


.<br />

577<br />

un grand nombre de villes dont la population souffre horriblement<br />

des Moustiques. Tel est le cas pour la plupart des villes de la zone<br />

tropicale <strong>et</strong>, sans sortir d’Europe, pour un nombre considerable<br />

de villes du Midi. En Italie, paresemple,Venise, Mantoue, Livourne,<br />

Pise, Lucques, Brindisi, Bari, Barl<strong>et</strong>ta, Chioggia, <strong>et</strong>c., meritent<br />

une mention speciale ; il en est de meme pour Messine, Catane <strong>et</strong><br />

une foule d’autres localites.<br />

Nous parlons ici de villes que les Jloustiques envahissent dans<br />

leur totalite <strong>et</strong> ou ils sevissent avec plus ou mains de rage pendant<br />

la plus grande partie de l’annee. Dans des climats plus temper&,<br />

a Paris par exemple, le fleau est beaucoup moins redoutable ; il<br />

n’exerce ses mefaits que dans certaines parties de la ville, dans<br />

certaines rues ou meme dans certaines maisons ; les gens auxquels<br />

les Moustiques s’attaquent en sont incommodes sans doute, mais<br />

il ne s’agit pas ici d’une de ces calamites publiques dont il vient<br />

d’<strong>et</strong>re parle. Nous allons rechercher tout a l’heure quelles sont<br />

les causes de c<strong>et</strong>te localisation particuliere des Insectes <strong>et</strong> comment<br />

arr<strong>et</strong>er leur pullulation.<br />

Mais d’abord une premiere question se pose : quelles especes de<br />

Moustiques trouve-t-on dans les villes ? A Paris m&me, on n’a<br />

encore capture que CuleJ: pipiens, bien que dans la banlieue parisienne<br />

on puisse rencontrer quelques autres especes; toutefois, j’ai<br />

VU tres n<strong>et</strong>tement dans une maison d’iluteuil, <strong>et</strong> j’ai failli capturer<br />

un Culicine brun, a pattes cerclees de blanc, qu’il m’a <strong>et</strong>e impossible<br />

de reconnaitre d’une facon plus precise. 11 s’agissait, selon<br />

toute apparence, ou de Taniorhynchus Richiardii ou de Theobaldi-<br />

ne& annulata ou meme, ce que je nose croire, de Stegomyia calopus.<br />

La premiere de ces especes est connue d’Angl<strong>et</strong>erre <strong>et</strong> d’Italie; elle<br />

doit done exister aussi en France. La seconde est partout commune<br />

en France ; la derniere, heureurement, ne parait pas quitter le<br />

littoral.<br />

Des renseignements de source tres diverse nous apprennent que<br />

Culelr: pipiens est par excellence le Moustique des villes <strong>et</strong> que, le<br />

plus souvent meme, il y est le seul representant de ce groupe<br />

d’lnsectes desagreables. A Venise, il est le seul qu’on rencontre; il<br />

en est de meme a Bonifacio, a Ajaccio, a Avignon, <strong>et</strong>c. J’ai pu le<br />

(1) R. BLANCHARD, <strong>Les</strong> Moustiques de Paris; leurs mefaits, mesures de prkservation.<br />

.Irchities de Purasitologie, IV, p. C;f5-635F 1901.<br />

3;


,578 LES MOUSTIQUES<br />

recolter en quantite considerable dans des habitations, a Seville<br />

en avril <strong>et</strong> a Cannes en octobre. A Aberdeen, on rencontre en<br />

meme temps Czzlex pipiens <strong>et</strong> Theobaldinella annulata. A Pise, <strong>et</strong><br />

dans certains quartiers de Messine, de Catane, <strong>et</strong>c., Cu1e.r pipiens<br />

existe seul, ou du moins est de beaucoup l’espece predominante.<br />

Voila quelques an&es, un hotel de Londres, frequent6 surtout<br />

par les Americains, fut delaisse par sa clientele : il <strong>et</strong>ait envahi<br />

par des Moustiques que l’on crut amen& d’Amerique par les voya-<br />

geurs; mais un examen plus attentif des circonstances demontra<br />

que ces Insectes provenaient tout simplement d’une citerne non<br />

couverte (1).<br />

C<strong>et</strong> exemple nous demontre quelles sont les conditions habi-<br />

tuelles de la pullulation des Moustiques. Ce nest pas le long des<br />

rivieres ou des fleuves qui traversent les villes qu’ils se develop-<br />

pent de preference ; l’eau agitee sans cesse par la navigation ne<br />

saurait convenir aux larves <strong>et</strong> aux nymphes. On les voit appa-<br />

raitre plutot dans les quartiers ou se trouvent des jardins, des<br />

wines <strong>et</strong> telles conditions, d’ailleurs tres diverses, qui rendent<br />

l’eau stagnante.<br />

Le Conseil d’hygiene de la Seine a <strong>et</strong>e saisi deja, a plusieurs<br />

reprises, de plaintes relatives a l’invasion de ces Insectes dans<br />

certains quartiers de Paris. C’<strong>et</strong>ait naguere la rue Saint-Sebastien<br />

(Folie-Mericourt) qui avait a en souffrir ; en juill<strong>et</strong> 1898, les plaintes<br />

Bmanaient du passage Saulnier ; en aodt 1900, elles provenaient<br />

de la rue des Pyrenees; en 1901, les habitants de la rue de La Bo<strong>et</strong>ie<br />

se plaignaient a leur tour. On pourrait titer encore les maisons<br />

avoisinant le part Monceau <strong>et</strong> le jardin du Luxembourg comme<br />

particulierement eprouvees. Je pourrais dire aussi une maison<br />

qui est adossee a une caserne de la Garde Kepublicaine <strong>et</strong> dont<br />

les habitants sont tourmentes pendant une grande partie de l’annee<br />

par ces visiteurs desagreables.<br />

A quoi peut bien tenir c<strong>et</strong>te apparition rare ou c<strong>et</strong>te permanence<br />

des Moustiques, suivant les quartiers de la ville? A deux reprises,<br />

le Conseil d’hygiene de la Seine s’est preoccupe de la question : il<br />

a <strong>et</strong>e reconnu que l’introduction de marchandises venant des pays<br />

Btrangers n’avait rien a voir ici, <strong>et</strong> que les causes <strong>et</strong>aient purement<br />

(1) Encyclopddie britamique, II, p. 866.


PROTECTION COXTRE LES MOLJSTlQUES 5’79<br />

locales. <strong>Les</strong> pieces d’eau dormante, les tonneaux d’arrosage, les<br />

citernes, les puisards, les reservoirs d’usine, les &outs a ecoule-<br />

ment lent ou nul, l’eau arr<strong>et</strong>ee dans les cheneaux des toitures,<br />

voila les milieux divers dans lesquels se developpent les Mous-<br />

tiques.<br />

On croit assez generalement que ces Insectes envahissent les<br />

maisons par des tuyaus descendant id l’egout, mais les faits con-<br />

tredisent c<strong>et</strong>te opinion. En <strong>et</strong>l<strong>et</strong>, les Moustiques, si tant est qu’ils<br />

puissent remonter de l’egout jusque dans les tuyaux, sont inca-<br />

pables de franchir le siphon que ceux-ci portent a leur origine ;<br />

d’ailleurs, la chute incessante des eaux-vannes aurait bientot<br />

fait de les balayer. Avant l’application du tout-a-l’egout, il en<br />

<strong>et</strong>ait tout autrement : les fosses fixes Btaient souvent choisies par<br />

les Moustiques pour y effectuer leur ponte ; les Insectes nouvelle-<br />

ment eclos remontaient par les tuyaux de decharge <strong>et</strong> envahis-<br />

saient ainsi les habitations, d’autant plus facilement qu’a c<strong>et</strong>te<br />

epoque encore toute recente l’usage des tuyaux ii siphon <strong>et</strong>ait loin<br />

d’&re generalist!. Nous connaissons le cas de personnes qui, pen-<br />

dant des annees, ont souf’fert de cruels tourments de la part des<br />

Cousins <strong>et</strong> qui ont vu ce fleau disparaitre comme par enchante-<br />

ment, a la suite de l’installation du tout-a-l’egout.<br />

On aura peut-<strong>et</strong>re peine a croire que les Moustiques puissent<br />

effectivement se dAvelopper en nombre appreciable dans les bas-<br />

sins de nos jardins publics, clans les pieces d’eau minuscules qui<br />

ornent les jardins <strong>et</strong>riques de nos habitations, dans les tonneaux<br />

d’arrosage, dans les citernes, les seaux <strong>et</strong> autres collections d’eau<br />

plus minimes encore. IL en est pourtant bien ainsi. Une femelle<br />

de Culcx pond jusqu’a trois cents mufs <strong>et</strong>, si la saison est favorable,<br />

jusqu’a six <strong>et</strong> huit generations peuvent se succeder clans le tours<br />

d’une meme an&e. J’ai indique plus haut (p. 87) le nombre for-<br />

midable d’rnsectes qui peuvent prendre ainsi naissance. J’ai dit<br />

aussi (p. 78) quels chiffres atteignaient les oeufs, larves <strong>et</strong> nymphes<br />

rencontres dans un simple tonneau d’eau de pluie. En raison de<br />

leur abondance, il est done necessaire de se demander si les ~fOUS-<br />

tiques des villes ne sont pas capables de jouer quelque ri)le dam<br />

la transmission de diverses maladies.<br />

On remarquera que, dans l’enumera tion des Moustiques fre-<br />

quentant les villes, nous n’avons pas cite cl’A220$2eles. C’est yu’en


<strong>et</strong>I<strong>et</strong> ces Insecles se tiennent de pr&kence dans la campagne :<br />

circonstance particulikrement heureuse, puisclu’elle tend ti rendre<br />

plus diflticile la transmission du paludisme. Si les ilnopheles sent<br />

rares dan’s les villes, ils ne font pourtant pas d8faut partout. <strong>Les</strong><br />

faubourgs de Boston, d’aprks Smith, sont envahis par Anopheles<br />

punctipennis <strong>et</strong> A. maculipennis, mais ces Insectes ne propagent<br />

point le paludisme, par la raison que c<strong>et</strong>te maladie est pour ainsi<br />

dire inconnue dans la ville ; les paludiques faisant dbfaut, les<br />

Anophkles ne peuvent se gorger que de sang depourvu d’Hkmatozoaires<br />

<strong>et</strong> sont incapables, par conskquent, d’inoculer la maladie.<br />

Comme il a 6th dit plus haut, on n’a rencontrb clans ces temps<br />

derniers aucun Anopheles B Paris ; mais des reprhsentants de ce<br />

genre, notamment A. macdipennis <strong>et</strong> A. i@rcatus, existent dans<br />

toute la banlieue parisienne. 11 est vraisemblable que des recherches<br />

suivies perm<strong>et</strong>traient de constater la presence de ces Insectes<br />

dans la capitale elle-m&me. En eff<strong>et</strong>, Robineau-Desvoidy, en 1817,<br />

a signal6 les deux espkces susdites & Paris ; vu le peu d’importance<br />

clue l’on attachait alors h la precision des localit&, il faut sans<br />

doute entendre par Ia que notre auteur a observ6 ces Insectes<br />

dans la banlieue parisienne <strong>et</strong> non ri Paris m&me. Mais voici qui<br />

est beaucoup plus intkressant : c’est au faubourg Saint-Jacques,<br />

dans le bassin de Saint-Magloire, que la larve d’dnopheles a 6tB<br />

dtkouverte par Joblot (1) en 1754. Nous avons 18 un document de<br />

premikre importance, qui m<strong>et</strong> hors de doute l’existence des<br />

Anopheles g Paris, voik un sikcle <strong>et</strong> demi. L’espkce s’y est-elle<br />

maintenue depuis lors ? C’est une question que nous allons chercher<br />

h rkoudre. A la v&it& je n’en donnerai pas de solution<br />

directe, mais je rapporterai un fait que je considkre comme de<br />

haute importance.<br />

En 1899, le Dr Mosny, mbdecin des hapitaux, a fait connaitre<br />

une observation des plus intdressantes. 11 s’agit d’une jeune femme<br />

qui n’avait pas quitt6 Paris depuis cinq ans <strong>et</strong> qui n’avait jamais<br />

habit6 de pays ti fikvre. En septembre 1898, elle fut prise brusquement<br />

d’accks paludiques francs qtii, depuis lors, se renouvekent<br />

(1) L. JOBLOT, Obseraations d’<strong>histoire</strong> natul elle, f’aites auec le microscope. SW<br />

NH. grarld nonzbre d’lnsectes... Paris, in-40, 175k; cf. I, parlie II, chap. L : cc Des-<br />

cription d’un nouveau Poisson que j’ai trouvk dans l’eau du bassin de Saint-<br />

Magloire du Fauxbourg Saint-Jaques A Paris, qu’on peut nommer Chenille aqua-<br />

tique )I: p. 121-124, pl. XIV; cf. fig. B.<br />

.


PROTECTIOS CONTRE LES MOIXTIQUES 581<br />

tous les mois avec une regularit parfaite, dix jours avant l’appa-<br />

rition des rkgles, pour disparaitre d&s que celles-ci <strong>et</strong>aient <strong>et</strong>ablies.<br />

L’examen du sang permit de constater la presence des Hemato-<br />

zoaires ; le traitement par la quinine amena la guerison. Quelle<br />

pouvait <strong>et</strong>re la cause de c<strong>et</strong>te attaque ? Dans la m&me maison<br />

demeurait un soldat revenu du Tonkin avec les tievres. I1 ne semble<br />

pas possible d’expliquer les accks dont la jeune femme eut a<br />

souffrir, autrement que par l’inoculation dans son sang de sporo-<br />

zo’ites resultant de 1’evoIution d’f-lematozoaires puises dans le sang<br />

du jeune homme. Keste a snvoir quel a <strong>et</strong>e l’agent de la transmis-<br />

sion : apparemment un btopheles. En tout. cas, on doit adm<strong>et</strong>tre,<br />

d’apres ce fait, qu’il existe a Paris des Moustiques capables de<br />

propager le paludisme.<br />

Si nous envisageons maintenant l’ktat sanitaire des villes sit&es<br />

sous les tropiques, la question prend une importance considkrable:<br />

ici, les Moustiques pullulent litteralement <strong>et</strong> les especes pathogenes<br />

sont extremement abondantes. Nous avons indique deja ce fait en<br />

dif’ferents endroits de ce livre, nolamment au chapitre de la fikvre<br />

jaune ; il est done inutile d’y revenir <strong>et</strong> il importe d’aborder des<br />

maintenant la question des mesures prophylactiques.<br />

Celles-ci varient grandement. Le maire de Winchester, Virginie,<br />

ordonnele p<strong>et</strong>rolage des eaux stagnantes <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te precaution se man.<br />

tre sufisante. Ailleurs, on prend des mesures veritablement draco-<br />

niennes, dont la rigueur rappelle les procedes auxquels on avait<br />

recours, aux XVI0 <strong>et</strong> XVIIe sikcles, pour lutter contre la peste (1).<br />

Tel fut le cas a Cuba, du temps de l’occupation americaine, sous<br />

1’6nergique <strong>et</strong> intelligente administration du general L. Wood.<br />

A la Havane, l’eau est rare ; chaque maison recueille l’eau de<br />

pluie dans des citernes ; il y a m&me souvent, dans les quartiers<br />

populeux, autant de citernes que de familles : endroits kminem-<br />

ment propices a la ponte des Moustiques ; aussi ces Insectes, <strong>et</strong><br />

surtout la Stegomye, <strong>et</strong>aient-ils excessivement abondants. On<br />

ordonne que l’eau deuce soit conservee dans des recipients abriGs<br />

contre les Moustiques <strong>et</strong> qu’il soit pro&d6 tous les quinze jours<br />

au p<strong>et</strong>rolage des citernes. On refait les &outs <strong>et</strong> les canalisations,<br />

on repave ou rem<strong>et</strong> en <strong>et</strong>at les rues de la ville, on pro&de a une<br />

(1) R. B~ANCEIARD, Notes hisloriques SUP la peste. A rchiues de Parasitologic,<br />

It, p. SS!I-6%:3<br />

; cf. p. 6lW25.


.<br />

582 LE.5 MOUSTIQCES<br />

visite minutieuse des habitations, spkcialement dans les q?artiers<br />

ouvriers ; on draine, nivelle <strong>et</strong> asskhe les tours <strong>et</strong> patios ; on<br />

ktablit des cabin<strong>et</strong>s d’aisance avec chasses d’eau B l’kgout ; on<br />

6dicte une rkglementation skvkre pour la propr<strong>et</strong> des rues, l’en-<br />

lkvement des immondices de toutes sortes <strong>et</strong> leur incinkation ; on<br />

kpure les eaux d’kgout avant leur dkversement dans la mer. Bref,<br />

on entreprend <strong>et</strong> on mke de front, avec la plus grande activit6,<br />

des travaux de voirie <strong>et</strong> d’assainissement comme jamais aucune<br />

ville n’en avait encore subi.<br />

En pkvision de la r&stance ou de l’inertie des habitants, la<br />

ville est divis@e en huit districts, ayant chacun A sa t&e un inspec-<br />

teur sanitaire. Celui-ci est tenu de visiter chaque jour un certain<br />

nombre de maisons, pour s’assurer de l’exkution des ordonnances,<br />

de manikre A faire en un mois au plus l’inspection totale de son<br />

quartier.<br />

Une 6quipe de 40 hommes, munis de bidons de p<strong>et</strong>role, se &par-<br />

tit entre les divers quartiers de la ville, dans le but cl’assainir les<br />

citernes ; toute eau stagnante conservee dans des tonneaux ou<br />

autres rkipients non protkgks contre les Moustiques est rkpandue<br />

sur le sol <strong>et</strong> les rkcipients sont dktruits. Une autre kquipe de<br />

50 hommes embauchtie pour les travaux de drainage, agit plus<br />

spkialement dans les faubourgs <strong>et</strong> autour de la ville : elle n<strong>et</strong>toie<br />

ou comble les fossks, creuse des rigoles pour l’koulement des<br />

eaclx <strong>et</strong> pro&de au pktrolage de toutes les eaux qu’il est impossible<br />

de faira kouler.<br />

En outrz, on organise un service de d&infection, auquel doit<br />

&tre faite la declaration de tout cas de fibvre jaune. <strong>Les</strong> agents<br />

dbsinfecteurs se rendent auprks du malade <strong>et</strong> se font dksigner la<br />

chambre oh celui-ci desire Btre isold. C<strong>et</strong>te chambre est aussitOt<br />

pourwe de toile m<strong>et</strong>allique aux portes <strong>et</strong> aux fenktres, clans<br />

I’espoir. d’y emprisonner les Stdgomyes deja infectkes, qui pour-<br />

Iaient aller contaminer d’autres personnes. Le malade a la facultk<br />

*de designer pour son service trois ou quatre personnes immuni-<br />

s6es, qui peuvent aller <strong>et</strong> venir. L’administration laisse un gar-<br />

dien qui veille A la parfaite intkgritc! des toiles m&alliques <strong>et</strong> A ce<br />

que tout individu non autorise ne puisse pknktrer dans la pi&e<br />

occupde par le malade.<br />

L’escouade de ckinfection pro&de en m&me temps B la destruc;


.<br />

Pl~OTECTlON CONTHE LES MOUSTIQUES s;s3<br />

lion des Moustiques dans le reste de l’hahitation, ainsi que dans<br />

les trois ou quatre maisons contigues, afin de d<strong>et</strong>ruire tous les<br />

Insectes infect& qui auraient pu s’y envoler. On ferme successive-<br />

ment tout& les chambres, on colle du papier sur les moindres<br />

fissures, puis on fait bruler de la poudre de Pyr<strong>et</strong>hre a raison d’un<br />

demi-kilo pour une piece de 30 a 40 m<strong>et</strong>res cubes; si la chambre ne<br />

renferme aucun obj<strong>et</strong> qui puisse Btre d<strong>et</strong>eriore, il vaut mieux bru-<br />

ler du soufre, les vapeurs d’acide sulfureux <strong>et</strong>ant les plus meur-<br />

trieres. <strong>Les</strong> chambres ainsi traitees ne sont ouvertes qu’au bout de<br />

trois jours ; les cadavres de Moustiques jonchent le plancher : on<br />

les balaye <strong>et</strong> on les j<strong>et</strong>te au feu.<br />

<strong>Les</strong> agents sanitaires <strong>et</strong>aient tenus de faire connaitre toute<br />

infraction a ces mesures severes. <strong>Les</strong> coupables Btaient punis d’une<br />

amende <strong>et</strong>, en cas de recidive, <strong>et</strong>aient passibles de prison, de bas-<br />

tonnade ou de travaux publics : on a vu de notables citoyens <strong>et</strong>re<br />

fustiges ou travailler sur la voie publique au milieu d’une equipe<br />

de terrassiers.<br />

Une telle rigueur peut paraitre barbare : elle <strong>et</strong>ait necessaire,<br />

en raison de l’indolence bien connue des creoles <strong>et</strong> de l’inter<strong>et</strong><br />

general qu’il s’agissait de sauvegarder. En fait, les infractions aux<br />

reglements furent peu nombreuses : la population, quelque peu ter-<br />

rorisee par les facons energiques des Americains, se soumit d’assez<br />

bonne grace a ce qui pouvait ne lui sembler qu’un abus de force <strong>et</strong><br />

le resultat p&vu ne se fit pas attendre. Ce resultat fut, comme on<br />

sait, l’extinction absolue de la fievre jaune a la Havane. Le gene-<br />

ral Wood a done donne un grand exemple, que d’autres pays, le<br />

cas echeant, pourraient imiter avec un egal succes. D’ailleurs,<br />

l’exemple a deja <strong>et</strong>e suivi : B Rio de Janeiro, des mesures analogues<br />

ont <strong>et</strong>6 prises, sous la. direction du Dr 0. Cruz, <strong>et</strong> elles ont donne<br />

d’excellents resultats.<br />

Pour en revenir a la Havane, on trouvera plus haut ( p. 515 ) un<br />

tableau tres instructif, qui montre l’arr<strong>et</strong> soudain du fleau, a par-<br />

tir du moment oti Wood promulgua les ordonnances que l’on sait.<br />

En 1902, on ne note a la Havane aucun cas spontane ou indigene<br />

de fievre jaune ; il arrive dans la ville, par voie de mer, divers<br />

malades, mais ils sont hospitalises <strong>et</strong> isoles si habilement qu’ils<br />

ne sent le point de depart d’aucune contamination; d’ailleurs, les<br />

Stegomyes sont devenues tres rares.


584 LES MOUSTIQUES<br />

L’ktat sanitaire est le m$me en 1903, mais voici qu’en 4904 quel-<br />

ques cas spontanks de fikvre jaune font leur apparition, malgrk la<br />

vigilance de Finlay, directeur des services sanitaires de la ville.<br />

D’un mois A l’autre, le nombre de ces cas augmente, tout en restant<br />

& des chiffres t&s peu klevks. 11 semble done que l’incurie espa-<br />

gnole ait repris le dessus <strong>et</strong> que les mesures de protection aient<br />

perdu de leur rigueur. 11 est B redouter pour la jeune RBpublique<br />

cubaine, si une situation si menacante ne cesse promptement, que<br />

les Etats-Unis ne voient 18 l’occasion d’appliquer certaine clause<br />

du trait6 par lequel ils ont consaw l’inddpendance de Cuba, clause<br />

qui leur perm<strong>et</strong> d’intervenir militairement en cas de ddsordre<br />

politique.. . ou sanitaire. 11 serait vraiment curieux <strong>et</strong> excessif que<br />

Cuba perdit quelque jour son independance A cause de la Stegomye!<br />

Protection des ports. Organisation hospitalibre. - C’est encore<br />

la Havane qui nous servira d’exemple. Nous venons de voir que,<br />

depuis l’extinction de la fikvre jaune, il parvient assez frequem-<br />

ment dans c<strong>et</strong>te ville, par voie de mer, des individus contaminks.<br />

Que faire de ces malades <strong>et</strong> A quelles mesures prhventives les<br />

soum<strong>et</strong>tre ? On ne peut songer A les laisser A bord des navires :<br />

c’est un pro&d6 inhumain autant qu’inefflcace. On renonce Ggale-<br />

ment 5 les transporter dans un lazar<strong>et</strong> pour les y soum<strong>et</strong>tre A une<br />

quarantaine plus ou moins longue, <strong>et</strong> l’on n’hkite pas B les ame-<br />

ner sur la terre ferme, dans un hbpital construit A c<strong>et</strong> <strong>et</strong>T<strong>et</strong> (1).<br />

<strong>Les</strong> navires contaminks sent soumis il une complkte d&infection<br />

<strong>et</strong> l’kquipage est mis en observation. <strong>Les</strong> malades sont descendus<br />

dans une chaloupe B vapeur, pourvue d’une chambre d’isolement<br />

dont toutes les ouvertures sont garnies de toiles m<strong>et</strong>alliques : c’est<br />

c<strong>et</strong>te chaloupe qui conduit les malades au port. On les transborde .<br />

aussit8t dans une voiture d’ambulance <strong>et</strong> oh les couche chacun<br />

dans un cadre entour compl6tement par une moustiquaire. Quand<br />

on est parvenu h l’hbpital, it sufflit de porter le malade, toujours<br />

entour de sa moustiquaire, dans la Salle qui doit lui donner asile.<br />

Grace 5 ces prkcautions si simples, on a pu hospitaliser A la Havane<br />

sept malades en 1902 <strong>et</strong> dis en 1903, sans qu’aucun cas de con-<br />

(1) L. VINCENT. L’hOpital de Las Animas B la Havane, hbpital sp&ial pour les<br />

maladies contagieuses <strong>et</strong> la fibvre jaunt. .4rchicTes de Pnmsttoloqte, VIII. p.<br />

543, l!T-KK


PROTECTION CONTR E LES MOUSTIQUES 585<br />

tagion se prodiisit entre le navire <strong>et</strong> l’hhpital, c’est-A-dire sans que<br />

la fibre jaune se propageit en ville. Tous les cas introduits de la<br />

.-_-.--- .-.-. -.-<br />

Salle No5<br />

e<br />

Bl<br />

Salle N?7<br />

-_-.-_-.-.-.-<br />

Salle NY’2<br />

Fig. 3X. - Plan du pavillon de la fibvre jaune $ l’hdpital de Las .inimas.<br />

h La Havane. Echelle de i pour 200.<br />

sorte se sont kteints sur place, sans donner naissance au moindre<br />

foyer bpidbmique, ce qui dkmontre tout A la fois que les mesures<br />

cl<br />

6


5SG LES MOUSTIQUES<br />

ci-dessus indiquees sont necessaires <strong>et</strong> suffisantes <strong>et</strong> que l’hospita-<br />

al<br />

-r<br />

lisatiou donne toute garantie con-<br />

tre la propagation du fleau (1).<br />

En eff <strong>et</strong>, pour compl<strong>et</strong>er son orga-<br />

nisation sanitaire, la municipalite<br />

de la Havane a fait construire l’hopi-<br />

tal de u Las Animas 1) speciale-<br />

ment destine aux affections conta<br />

gieuses. C<strong>et</strong> <strong>et</strong>ablissement est situ4<br />

hors de la ville, dans un immense<br />

part, a distance de toute habita-<br />

tion ; ‘il est place sous la direction<br />

du DP Guiteras. 11 consiste en divers<br />

pavillons isoles, dont toutes les<br />

ouvertures sont fermees par de la<br />

toile en fil de laiton ; le til de fer<br />

galvanise, employed’abord, se d&t&<br />

riore rapidement sous l’action du<br />

climat. A la tievre jaune sont affec-<br />

tes deux pavillons, l’un de 12 lits,<br />

l’autre de 25 lits. Nous donnons le<br />

plan <strong>et</strong> l’elevation de ce dernier<br />

(fig. 305 <strong>et</strong> 306) ; il se compose d’une<br />

Salle centrale de 8 lits, de quatre<br />

salles de 4 lits <strong>et</strong> de dew salles de<br />

2 lits ; l’une des facades est occupee<br />

par une grande verandah fermee<br />

par de la toile m<strong>et</strong>allique. C<strong>et</strong> hopi-<br />

tal d’isolement, tres simplement<br />

construit, mais base sur les donnees<br />

les plus recentes de l’epidemio-<br />

logie, rend tous les services qu’on<br />

en attendait ; il peut servir de<br />

modele pour les hopitaux similai-<br />

res qu’il est urgent de crker en tant<br />

de points de la zone intertropicale.<br />

(1~ L. A. VINCEST, Prophllaxie de la fikvre jaune. Congres colonial frangais.<br />

Compte-rerldu de la section de tne’deciue <strong>et</strong> d’hygieue coloniales. Paris, F. R. de<br />

Rudeval, 1904; cf. p. 129-139.


THiRAPEUTIQUk PRlhENTlVE ET CURATIVE 587<br />

Therapeutique prdventive <strong>et</strong> curative.<br />

Ce chapitre ne saurait <strong>et</strong>re l’obj<strong>et</strong> de longs dereloppements dans<br />

un ouvrage de ce genre ; la question est importante : elle a <strong>et</strong>6 l’obj<strong>et</strong><br />

de nombreuses publications <strong>et</strong> de vives discussions; toutefois;<br />

nous n’en r<strong>et</strong>iendrons que ce qui touche plus specialement a notre<br />

<strong>et</strong>ude.<br />

Mhlication prhentive par la quinine. - Ce sont les medecins de<br />

la marine francaise, notamment Raoul (des IM), Fonssagrives<br />

<strong>et</strong> Nielly, qui ont preconise les premiers l’usage du sulfate de<br />

quinine a titre de medicament preventif des tievres intermittentes;<br />

ils ont pu differer entre eux quant aux doses <strong>et</strong> a leurs intervalles,<br />

mais il n’en est pas moins vrai qu’ils <strong>et</strong>aient d’accord sur ce prin-<br />

cipe <strong>et</strong> qu’ainsi ils ont rendu un service eminent a la medecine des<br />

pays chauds <strong>et</strong> a la colonisation. A la tote occidentale d’Afrique,<br />

Raoul prescrivait avec le plus grand succes une dose de 0 gr. 50 de<br />

quinine aux matelots revenant d’une corvee a terre ; en Algerie,<br />

Sezary conservait en parfaite Sante pendant t~ois ans de suite, au<br />

milieu d’une population indigene trcs eprouvee par les fievres, des<br />

soldats auxquels il faisait prendre chaque jour une dose de 0 gr. Ifi<br />

a 0 gr. 20 de quinine.<br />

La decouverte de I’Hematozoaire du paludisme a precise ces<br />

observations, en montrant que le parasite n’apparaissait point, ou<br />

disparaissait tres vite dans le sang d’individus soumis a un tel trai-<br />

tement. A aussi faible dose, la quinine quotidienne, administree au<br />

repas <strong>et</strong> non a jeun, a encore l’avantage d’<strong>et</strong>re tonique <strong>et</strong> de rele-<br />

ver l’app<strong>et</strong>it, sans provoquer aucun trouble gastrique. Si cepen-<br />

dant la lit’vre frappe parfois des individus soumis au regime pre-<br />

ventif, cela provient, non de l’ineffrcacite de la m<strong>et</strong>hode en elle-<br />

meme, mais de l’insufhsance des doses employees.<br />

La m<strong>et</strong>bode preventive francaise a done fait ses preuves ; elle<br />

est un grand bienfait pour tous ceux a qui on I’applique <strong>et</strong>, dans<br />

plus d’une circonstance, elle eut dir sauver un grand nombre de<br />

vies (I). Koch, Plehn <strong>et</strong> d’autres ont propose des modifications yui<br />

(1) on ne saurait trop dkplorer que la quinine ait @tk si parcimonieusement dis-<br />

tribuhe aux soldats du corps expeditionoaire de Madagascar. LI conqutC?te de


ne prksentent pas d’avantages bien r6els. Le premier de ces observateurs<br />

prkonise une dose de 0 gr. 50 tous les deux ou trois<br />

jours ; en se traitant ainsi, il n’a jamais eu la fikvre, bien qu’il ait<br />

longtemps v&u dans des rbgions t&s insalubres. Au Cameroun,<br />

Plehn administre soit une dose de 0 gr. 10 A 0 gr. 25 tous les jouk,<br />

soit une dose de 0 gr. 30 ti 0 gr. 50 tous les deux ou trois jours,<br />

soit encore une dose de 0 gr. 60 & 1 gr. tous les quatre B sept<br />

jours ; la dose moyenne lui semble prt5ferable.<br />

Divers succt5danks de la quinine ont 6th recommand&, mais saw<br />

rGe1 avantage. La cinchonine <strong>et</strong> la cinchonidine sont peu actives ;<br />

l’euquinine n’est pas amtire, mais est moins active <strong>et</strong> plus chkre<br />

que la quinine. I1 convient done de s’en tenir j c<strong>et</strong>te dernike,<br />

spkcialement au sulfate, au hisulfate <strong>et</strong> au chlorhydrate.<br />

La mtidication prkventive ne saurait &re impunhment suspendue<br />

par ceux qui vivent dans la brousse, sous la tente ou dans des<br />

abris ddpourvus cle moustiquaires <strong>et</strong> de toiles mktalliques. Elle est<br />

fi peu pri?s inutile pour ceux qui vivent dans des habitations prothgdes<br />

; elle ne leur devient nkcessaire que quand ils modifient leur<br />

genre de vie <strong>et</strong> s’exposent plus directement & l’infection.<br />

M&/lode pre’rentioe de Gmssi. - Nous avons eu dbji l’occasion de<br />

signaler plus haut ti quel point la region de l’embouchure du Tibre<br />

est ravagtie par le paludisme : la population ddserte c<strong>et</strong>te plaine<br />

dPlsol&e <strong>et</strong> les terres restent incultes. Voilti quelque vingt ans,<br />

des ouvriers agricoles, Venus des environs de Raveune, s%tabli-<br />

rent dans c<strong>et</strong>te contrke <strong>et</strong> fond&rent, h faible distance de l’ancien<br />

Ostium, le village actuel d’0stia (1). Le roi Humbert leur donna<br />

des terres <strong>et</strong> les aida ti construire des fermes. La colonie prospera<br />

tant bien que mal, malgrd les vkitables hkatombes qu’y causait<br />

le paludisme.<br />

C’est ce foyer exceptionnellement dangereux que Grassi choisit<br />

c<strong>et</strong>te fle, en 1895, nous a cobti! 15 tu&, 97 bless& <strong>et</strong> au moins 8000 marts, dent<br />

72 pour 100 ayant suecombe au paludisme (u).<br />

(1) .J. GUIART, Le paludisme dans la campagne romaine <strong>et</strong> les rtkentes expd-<br />

riences du P Grassi. Archzves de Parasitologae, V, p. 4001, 1902.<br />

(a) R. RLANCAARI), Climat, hygiene <strong>et</strong> m Iladies, in Haddgnscar uu de’bzht du 33’<br />

sitWe. Paris. F. R. de Rudeval. in-@, 1902 ; cf. p. 407-408. - J. DARRICARR~RE,<br />

Au pays de In @ore Impressions de la campague de Yadngnacar. Paris, P. V.<br />

Stock, in-IX, 1904.


THIiHAPEUTIQUE PIh'EXTIVE ET CURATIVE<br />

pour y experimenter la medication preventive <strong>et</strong> d<strong>et</strong>erminer<br />

jusyu’a quei point, appliquee d’une facon melhodique <strong>et</strong> persis-<br />

tante, elle <strong>et</strong>ait capable d’<strong>et</strong>eindre ou d’attenuer l’endemie palustre.<br />

11 essaya tout d’abord la quinine, administree tous les huit ou<br />

neuf jours, a la faGon de Koch; les resultats furent tres peu encou-<br />

rageants; ils furent meilleurs, mais insufflsants encore, avec des<br />

doses journalieres de quinine. En revanche, il obtint des SUCC~S<br />

constants <strong>et</strong> vraiment remarquables avec une preparation qu’une<br />

maison lombarde de produits pharmaceutiques venait de faire<br />

connaitre.<br />

Suivant l’age des malades, c<strong>et</strong>te preparation est de formule<br />

variable, mais les constituants restent les memes. En voici la<br />

composition :<br />

A<br />

-<br />

B<br />

-<br />

C<br />

-<br />

D<br />

-<br />

Bichlorh~drate de quinine 0 gr. 10 0 gr. 12 0 gr. IO 0 gr. OS<br />

Citrate de fer. . . . . . 0 JJ 03 0 )> 03 0 1) 013 0)) 01<br />

Acide arsbnieux. . . . . 0 )) 001 0 JJ 0003 0 1) 0002 0 1) ONis<br />

Amers . . . . . . . , . . 0 JJ 15 OU 10 , 0 JJ 07 0 )) OS<br />

La formule d est celle de l’e’sanoph~le, dose pour une pilule.<br />

Administre sans interruption pendant quinze jours, l’esanophele<br />

guerit radicalement le paludisme. La dose est de deux pilules par<br />

jour de 3 a 6 ans, de quatre pilules de 7 a 14 ans, de six pilules a<br />

partir de l5ans. ’<br />

<strong>Les</strong> formules B, C <strong>et</strong> D correspondent a un produit designe sous<br />

le nom d’tWmoph&te; il s’administre aux jeunes enfants sous forme<br />

de solution d’un gout agreable; il importe peu de mentionner<br />

ici les doses. La formule B s’adresse aux enfants d’un a deux ans<br />

la formule C a ceux de sept mois a un an, la formule D a ceui<br />

d’un a sept mois.<br />

_ Afin de guerir tous les cas de paludisme, Grassi soum<strong>et</strong> a une<br />

cure intensive de quinze jours la population entiere de la colonie,<br />

a l’exception de 60 individus. Ce resultat obtenu, comme le prouve<br />

l’examen du sang, on ne donne plus a, chaque individu qu’une<br />

dose preventive, deux pilules par jour aux adultes <strong>et</strong> une dose<br />

proportionnelle aux enfants. L’experience, tres severement contralee,<br />

dure tout l’<strong>et</strong>e. En juin, on constate quelques cas isoles de<br />

fievre, puis plus rien, parmi les individus soumis a la medication


‘590 LES MO ES<br />

preventive; par con&e-, h3’es 60 ouvriers non trait& ont tous, sans<br />

exception, COEI&~~ le paludisme.<br />

<strong>Les</strong> c uences de c<strong>et</strong>te remarquahle experience furent mul-<br />

tip&%. D’une pa.rt, au lieu d’ernigrer en <strong>et</strong>& comme ils le faisaient<br />

presque tous chaque annee, les gens sont rest& dans leur village<br />

<strong>et</strong> la Sante generale s’est tres rapidement amelioree. D’autre part,<br />

les paludiques &ant gueris, les Anopheles n’ont plus trouve a<br />

s’infecter <strong>et</strong> il en est rt%ulte une diminution appreciable des cas de<br />

paludisme en dehors de la population qui avait <strong>et</strong>6 soumise a<br />

l’experience. Enfin, il apparait clairement que c<strong>et</strong>te experience, en<br />

demontrant la possibilite de proteger la population contre le palu-<br />

disme, va <strong>et</strong>re le point de depart d’une ere de nouvelle prosperit<br />

pour la campagne romaine.<br />

Re’glewentation kgale du traitement pre’ventif purr la qzhine, en<br />

[take. - La quinine est un medicament cotiteux : elle revient<br />

actuellement a 40 francs le kilogramme, soit 0 fr. 04 le gramme, mais<br />

les pharmaciens la vendent a un prix beaucoup plus &eve, souvent<br />

meme jusqu’a un franc le gramme. Un rnedicament aussi precieux,<br />

aussi effrcace en pays paludique, ne pouvait <strong>et</strong>re maintenu a un<br />

pareil tarif, qui le rendait inaccessible a ceux-la meme auxquels il<br />

<strong>et</strong>ait le plus indistbensable. Le Parlement italien s’eSt emu cle c<strong>et</strong><br />

&at de chases ; il a vote successivement trois lois qui ne manque-<br />

rant pas d’influer de la facon la plus heureuse sur l’assainissement<br />

progressif des contrees paludiques <strong>et</strong> sur l’extinction progressive<br />

du paludisme lui-meme. On trouvera ailleurs le texte cornpl<strong>et</strong> de<br />

ces lois, ainsi que tli\Ters documents qui les expliquent <strong>et</strong> les<br />

commentent ( I) ; nous ne pouvons ici que donner une traduction<br />

libre des articles les plus caractiristiques.<br />

Loi du 23 decembre 1900, sur la vente de la quinine.<br />

iiliT. 1”. - I,e hlinistre des finances est autorise a vendre au public le<br />

chlorhydrate, le sulfate <strong>et</strong> le bisulfate de quinine par l’intermediaire des<br />

pharmaciens <strong>et</strong> des receveurs des contributions indirectes (rec<strong>et</strong>tes hura-<br />

listes) ; <strong>et</strong>, dans ce but, a acquerir directement des producteurs ou a faire<br />

acquerir les matieres premieres au prix d<strong>et</strong>ermine a l’art. 6 <strong>et</strong>. B faire<br />

fabriquer la quinine elle-meme.<br />

(1 ) La lutte contre le paludisme en Italic. Monopole de la ventc de la quinine<br />

par I’Etat. dr’chi?!es de Parasitologic, V: p. 614-634 1908.


THhRAPEUTIQUE PRlh'ENTIVE ET CURATIVE 591<br />

Seront privkes de c<strong>et</strong>te vente les rec<strong>et</strong>tes buralistes sPpar@es de mains<br />

de 500 mktres d’une pharmacie ayant accept6 le tarif 6tabli par I’Etat,<br />

conformkment ti l’art. 20.<br />

ART. 2. - <strong>Les</strong> sels de quinine sus-dnonctis seront prc!par& suivant les<br />

regles de la Pharmacopke italienne oflkielle ; ils seront confectionn& en<br />

tabl<strong>et</strong>tes ou en toute autre forme qu’ktablira<br />

aprPs avis du Conseil supckieur de Sante.<br />

le Ninistre des finances,<br />

<strong>Les</strong> tabl<strong>et</strong>tes seront chacune du poids de 0 gr. -20 : ellcs seront contenues<br />

au nombre de dix dans des tubes de matike inalterable. herm6tiquernent<br />

clos <strong>et</strong> pourvus B l’cxtkrieur de sceaux <strong>et</strong> signatures de garantie.<br />

<strong>Les</strong> 6chantillons seront approuv& par le Conseil supdrieur de santk.<br />

Le prix de vente au public ne sera pas, pour chaque tube, sup6rieur &<br />

0 fr. 40 pour le chlorhydrate <strong>et</strong> ti 0 fr. 32 pour le sulfate <strong>et</strong> le bisulfate.<br />

ART. 3. - <strong>Les</strong> tarifs pharmaceutiques actuellement en vigueur seront<br />

modifies conform@ment B ces prix.<br />

ART. r,, - Au budg<strong>et</strong> du Ministkre dcs finances seront inscrites les<br />

depenses prkwes pour l’achat <strong>et</strong> la fabrication des produits ci-dessus<br />

Bnoncks, pour la remise aux revendeurs, <strong>et</strong>c., ainsi que les rec<strong>et</strong>tee provenant<br />

de la vente.<br />

ART. ii. - I,‘exc@dcnt des rec<strong>et</strong>tes sera inwrit au budg<strong>et</strong> du Ministke<br />

de l’intkrieur; il y formera un chapitre special, sous le nom de sltbsicles<br />

pow dimirzurr 1~s c~~z~s~s dtr pal~rdisrn~.<br />

ART, 8. - II est instituk une Commission de surveillance du service de<br />

la quinine, comprenant deux sknateurs nornmCs par le s6nat. deux deputes<br />

Clus par la (Yhambre. le directeur general dcs contributions indirectes, le<br />

directeur de la Sante publique au Jlinistere de l’intkrieur, un dGltigu6 du<br />

IlinistGre dc l’agriculture <strong>et</strong> le directeur de la manufacture de tabacs de<br />

Rome, cc dernier remplissant les fonctions de secrdtaire, sans voix<br />

deliberative. 0tte (:ommission sera rcnouvelec B chaque legislature. Elle<br />

fait des propositions relatives B la &partition des subsides pour diminuer<br />

les causes du paludisme, stipulCs g l’art. 5, <strong>et</strong> dklibkre sur toutes questions<br />

relatives au Service de la quinine, au suj<strong>et</strong> desquelles elle peut &re<br />

consultke par le Ninistre des finances.<br />

Loi du 7 juin 1901, pour diminuer les causes du paludisme.<br />

ANT. 1”. - Le Ninistre des finances, aprks avis des Conseils sanitaires<br />

provinciaux <strong>et</strong> du Conseil supkieur de sant6, dktermine par d&r<strong>et</strong> les<br />

zones paludiques, d’aprits le degri! d’intensitk de l’endkmie palustre, <strong>et</strong><br />

successivemcnt leurs variations kventuelles.<br />

ART. 2. - Dans ces zones, les colons <strong>et</strong> les ouvriers atteints de fievre,<br />

qu’ils y soient employ6s g titre permanent ou passager, rccoivent gratui-<br />

tement de la quinine, tant que dure leur maladie, par lessoins de l’admi-<br />

nistration municipale.<br />

<strong>Les</strong> depenses avanckes de ce fait par la commune sent, en tin d’exercice,<br />

kparties entre les propriktaires des terres comprises dans les zones<br />

paludiques, au prorata de 1’Ctendue de chaque propriktk.


ART. 3. - <strong>Les</strong> ouvriers attaches aux travaux publics recoivent l’assis-<br />

tame mtidicale gratuite, quand ils sont atteints de fikvre, <strong>et</strong> la quinine leur<br />

est donnCe soit par I’administration pour le compte delaquelle les travaux<br />

sont ex&ut&, soi t par l’entrepreneur qui les dirige.<br />

<strong>Les</strong> entrepreneurs qui contreviennent h c,<strong>et</strong>te obligation sont passibles<br />

d’une amende de 100 $I 1000 francs, qui est versee au fonds des subsides<br />

pour diminuer les causes du paludisme, 6tabli par l’art. 3 de la loi du<br />

23 d&embre 1900.<br />

<strong>Les</strong> d&&s par fievre pernicieuse contract@e au tours de travaux publics,<br />

par suite du manque constant de quinine, que ce soit la faute de l’admi-<br />

nistration ou celle de I’entrepreneur, donneront lieu g indemnitk, confor-<br />

mement ti la loi du 17 mars 1898 sur les accidents du travail.<br />

ART. 4. - La quininedont il est question aux art. 2 <strong>et</strong> 3 devra &re celle<br />

que fournit 1’Etat.<br />

ART. 5. - En pleine campagne <strong>et</strong> dans les limites des zones paludiques<br />

definies B l’art . I”, les locaux servant d’abri aux douaniers, au personnel<br />

des routes nationales, provinciales <strong>et</strong> communales, des chemins de fer, des<br />

travaux publics <strong>et</strong> des soc%t& pour l’amendement du sol, devront PItre<br />

prot&& par des toiles mt?talliques, de juin & dkcembre, contre les Insectes<br />

akiens.<br />

Aux propriktaires <strong>et</strong> industriels qui protkgeront de c<strong>et</strong>te m&me<br />

manikre les habitations <strong>et</strong> les abris, meme temporaires, des ouvriers <strong>et</strong> des<br />

paysans, il sera accord& sur la proposition des Conseils provinciaux de<br />

santk <strong>et</strong> apr& avis de la Commission de surveillance Btablie par l’art. 8<br />

de la loi du 23 dkembre 1900. des primes pouvant s’klever 8 1000 francs,<br />

B prelever sur le fonds des b6nSces n<strong>et</strong>s de la vente de la quinine.<br />

Ces deux lois capitales avaient 8t6 prkparkes par la loi du 22<br />

mars 1900, sur l’amendement des mar&ages <strong>et</strong> des terrains palus-<br />

tres. On ne sera pas surpris d’apprendre qu’elles ont deja donn6<br />

des rhultats trks satisfaisants <strong>et</strong>, qu’elles vont contribuer de la<br />

faGon la plus puissante A la disparition du paludisme, au d&e-<br />

loppement de la culture <strong>et</strong> par consbquent, au relhement matkriel<br />

<strong>et</strong> moral des populations (1).<br />

(1) La vente de laquinine d’Etat a commenc6 le 25 septembre 1901. Le bisulfate<br />

de quinine est vtndu par boites en carton, carr&es, ayant 10 cm. de ~616 <strong>et</strong> reconvertes<br />

de papier vert. On lit sur l’une des faces : b2solfato di chinino, grammi<br />

40, <strong>et</strong> SUP I’autre : Rime&o efficace contra la muluria. On y trouve 6galement<br />

les principales instructions pour prendre le medicament, le prix, I’indication de la<br />

loi quien rkgle la vente, ainsi que la signature du fonctioonaire qui en a surveilk<br />

la fabrication. Chaque boite contient cinq paqu<strong>et</strong>s, reprkwntant cbacun 2 gr. de<br />

bisullate de quinine <strong>et</strong> suhdivisks eux-mkmes en dix p<strong>et</strong>lts paqu<strong>et</strong>s de 0 gr. 20<br />

centigrammes; elle renferme en outre douze pains azymes. La boite est vendue<br />

i fr. to; au d&ail, chaque paqu<strong>et</strong> de 2 gr. est vendu 0 fr. 32.


THlkIiAPEIJTIQUE PHlkVEh’TIVE ET CUllATIVE 593<br />

Trks frapp6e de ces resulta@, la Commission permanente du<br />

paludisme les fit connaitre ti l’Acad6mie de mhdecine de Paris <strong>et</strong><br />

soumit B son approbation le vceu suivant :<br />

(( L’Acaddmie, considkrant que l’usage de la quinine a pris une<br />

importance aussi grande pour la prophylaxie que pour le traite-<br />

ment des fikvres palustres, Bm<strong>et</strong> le voeu que la vente des princi-<br />

paux sels de quinine soit soumise, dans toutes les rdgions palus-<br />

tres de France, de la Corse <strong>et</strong> de nos colonies, B une lkgislation<br />

spkciale, qui perm<strong>et</strong>te aux plus pauvres de se procurer partout de<br />

la quinine de bonne qualie <strong>et</strong> 5 bon march& comme cela a lieu en<br />

Italie. ))<br />

Ce vceu fut adopt6 k l’unanimitb; ndanmoins, il est rest6 l<strong>et</strong>tre<br />

morte.<br />

Liyues contre le paludisme. - Puisque les pouvoirs publics se<br />

dksintkressaient de la question, pourtant si grave <strong>et</strong> si urgente,<br />

que l’ilcactkmie avait signalke j leur sollicitude, il restait aux<br />

particuliers la facultit de grouper leurs efforts <strong>et</strong> de s’unir pour<br />

lutter en commun, par tous les moyens possibles, contre le palu-<br />

disme. De c<strong>et</strong>te p&occupation sont n6es les diverses Ligues contre<br />

le paludisme.<br />

La Lig~e corse contre le paludisme fut fondle g Bastia le 23 mars<br />

1902, grace B l’initiative du D r F. Battesti (1). Par suite d’une<br />

entente avec les pharmaciens, elle procure g ses adherents du<br />

sulfate de quinine au prix de 0 fr. 13 le gramme. Le produit est<br />

livrk absolument pur, par flacons de 30 grammes ; pour dviter<br />

tout soupcon sur sa qualit& il est fourni directement aux pharma-<br />

ciens par la Pharmacie centrale de France en flacons cach<strong>et</strong>Gs,<br />

portant l’estampille de garantie de la Ligue. iivec chaque flacon<br />

est dklivr6e gratuitement une p<strong>et</strong>ite cuiller en fer, dosant exacte-<br />

ment 0 gr. 05. Le mkdicament n’est dPlivr6 que contre remise de<br />

la carte d’adhkrent ; c<strong>et</strong>te carte cotite un franc <strong>et</strong> se dklivre dans<br />

toutes les gares de chemin de fer <strong>et</strong> en nombre d’autres endroits ;<br />

on recoit en m&me temps une breve notice imprimke, indiquant le<br />

mode d’emploi de la quinine comme curatif <strong>et</strong> prkservatif, ainsi<br />

que les doses pour chaque Age. Au moyen de brochures largement<br />

(1) F. BATTESTI, Obserrntions SW le pnludisnte en Cone. Bastia, in-@ de<br />

16 p., 1901.<br />

Lcs Moustiques


594 LES JIOUSTIQUES<br />

distribuees ou mises en vente ti un prix minime (I), <strong>et</strong> par le moyen<br />

d’articles de journaux, la Ligue vulgarise encore dans le public les<br />

notions indispensables sur le role des Moustiques, ainsi que sur<br />

l’action, le dosage <strong>et</strong> le mode d’emploi de la quinine. Ces notions<br />

sont egalement enseignees dans les ecoles ou par le moyen de<br />

conferences. De la toile m<strong>et</strong>allique est procuree a has prix ou m&me<br />

gratuitement ; la oh la chose est possible, l’assainissement des<br />

contrees flevreuses est entreprise.<br />

La bienfaisante effkacite de ces intelligentes mesures n’a pas<br />

tarde a <strong>et</strong>re manifeste : la morbidite par fievres paludeennes est<br />

tombee de 49, 57 <strong>et</strong> meme 60 pour 100 a 13 pour 100 dans les<br />

maisons incompl<strong>et</strong>ement protegees <strong>et</strong> a 0 dans celles qui le sont<br />

compl<strong>et</strong>ement. Dans nombre de localites, l’<strong>et</strong>at sanitaire general<br />

s’est tres notablement ameliore (2).<br />

Une Lipe contre le paludisme en Ahjdrie a <strong>et</strong>e fondle le 16 mai 1903<br />

par le Dr Soulie, professeur a 1’Ecole de medecine d’Alger. Elle agit<br />

essentiellement de la meme maniere que la Ligue corse, au moyen<br />

de brochures de propagande (t\), de conferences avec projections<br />

lumineuses, <strong>et</strong>c. Grace a une entente avec la Pharmacie centrale<br />

d’Alger, elle livre, a toutes les municipalites qui en font la<br />

demande, de la quinine en flacons au prix de 0 fr. 03 le gramme.<br />

Elle desseche, draine, canalise ou p&role les marecages, <strong>et</strong>angs<br />

ou flaques d’eau ; elle protege les habitations par les toiles m<strong>et</strong>al-<br />

liques apposees aux portes <strong>et</strong> fen<strong>et</strong>res ; elle se propose entln de<br />

fonder des sanatoriums pour les convalescents. Ce vaste <strong>et</strong> beau<br />

programme est en pleine voie d’execution : autour des professeurs<br />

Moreau <strong>et</strong> Soulie (4) <strong>et</strong> du Dr Etienne Sergent sont Venus se grou-<br />

per des adherents nombreux, qui ont apporte les fonds necessaires<br />

pour une telle entreprise <strong>et</strong> ont souleve dans tout le pays une agi-<br />

tation du meilleur augure.<br />

(1) F. RATTESTI, Comment on se d&fend co!itre le Palrcdisme. Avril 1902.<br />

(2) Ligue corse contre le paludisme. Compte-re,rldu de sa situation, de ses<br />

opCrations <strong>et</strong> des re’sultats obterlus au 21 de’cembre 1902. Bastia, in-80 de 12 p.,<br />

1903.<br />

(3) Ligue contre le pa,ludisme elz Alge’rie. La lutte contre Ee paludisme d’aprts<br />

les frlouvelles de’couvertes. Alger-Mustapha, in.80 de 33 p., 1903. - Comment ON<br />

se d&fend contre le paludisme. Agba-Alger, in-80 de 8 p.. 1904.<br />

(4) L. MOREAU <strong>et</strong> SOULI& La lutte contre le paludhme en Algkrie. Conqrea colo-<br />

nial fram$ais, 19Ob. Cornpte.rendu de la Sectzon de mkdecine <strong>et</strong> d’hygiene colo-<br />

males. Paris, F.-R. de Rudeval, in-80 de 29’k p., 1906: cf. p. 250-y?%.


THhRAPEUTIQUE PRItVENTIVE ET CURATIVE 595<br />

Une action analogue s’est manifest&e aussi a l’<strong>et</strong>ranger, par<br />

exemple par la creation de ligues scolaires. C’est ainsi yu’a San<br />

Antonio, Texas, le directeur de la Sante a la Nouvelle-Orleans <strong>et</strong> le<br />

president du bureau de l’enseignement public ont entrepris une<br />

campagne de propagande parmi les eleves des ecoles publiques.<br />

Ces enfants ont <strong>et</strong>e group& en equipes qui se livrent 2 la destruc-<br />

tion des Stegomges (1).<br />

11 faut reconnaitre d’ailleurs clue ces Ligues si utiles <strong>et</strong> dignes<br />

des plus grands encouragements out <strong>et</strong>6 constituees d’apres le<br />

modt?le de la Soci<strong>et</strong>d, per gli studi de&la malaria, fondle a Rome<br />

des 1898. C<strong>et</strong>te association est beaucoup plus riche <strong>et</strong> puissante<br />

que nos p<strong>et</strong>ites Ligues locales ; sous l’impulsion feconde du Pro-<br />

fesseur A. Celli, elle a <strong>et</strong>6 l’instigatrice d’importantes recherches,<br />

qui sont consignees dans ses .J tti <strong>et</strong> ausquelles on devra se<br />

reporter pour une <strong>et</strong>ude d<strong>et</strong>aillee du paludisme en Italie. Le carac-<br />

tere special de notre ouvrage ne nous a pas permis d’esposer les<br />

resultats considerables obtenus par la Soci<strong>et</strong>e romaine. Disons<br />

pourtant que, au moment ou Grassi faisait au sud de Naples les<br />

experiences de prophylasie mecanique relatees plus haut (p. iiiO),<br />

Celli, Martirano <strong>et</strong> d’autres appliquaient ces memes principes en<br />

d’autres regions de 1’Italie <strong>et</strong> ohtenaient des resultats tout aussi<br />

demonstratifs.<br />

Traitement des pigtires. - On a recommancle contre les piqures<br />

de Moustiques une foule de formules. Quand les piqirres sont peu<br />

graves, il suMit de les badigeonuer, ii plusieurs reprises, soit avec<br />

de l’eau de Cologne mentholee a 4 ou 5 pour 100, soit avec de<br />

l’alcool menthol6 a 10 pour 100.<br />

Un procede tres commode <strong>et</strong> ti la portee de tous consiste ir deposer<br />

sur la papule une epaisse couche de teinture d’iode. Aucune m<strong>et</strong>hode<br />

n’est plus efticace : toutefois si les papules siegent a la face, il peut<br />

Btre preferable de les badigeonner avec un melange de 5 grammes<br />

de form01 du commerce avec 40 grammes d’alcool a 90° <strong>et</strong> 10 gram-<br />

mes d’eau. Le formal pur ne saurait <strong>et</strong>re employ& parce qu’il d<strong>et</strong>er-<br />

mine une brfilure au premier degre (2).<br />

(1) Ligue scolaire contre les Mousticlues. JClaU.9, IX, p. 527, JSOC.<br />

(2) A. MANQUAT, Traitement des piqhrcs de Moustiqucs. Il~ll. qb/t. de the’rclpejl-<br />

tlgue, CXL, p. 676, 1900.


LEF hlOtisTIyUEs<br />

Cne formule un peu plus colhpliquf2e, yui doune les meilleurs<br />

rkultats, m6me appliquke sur le visage, a 6t6 prkoniske par<br />

Joly (1) :<br />

I;or~nol du cownerce ........ l:i gr.<br />

Xylol ................ 5 gr.<br />

Acide acCtique. ........... 0 gr. 50<br />

Kaume du Canada .......... 1 gr.<br />

Essence parfumke .......... q. s. pour parfumer.<br />

On peut remplacer l’acide ac6tique par 4 gr. d’achtone.<br />

Immunisation de 1’Homme <strong>et</strong> des Animaux.<br />

Ainsi que nous l’avons Btabli plus haut (p. 77), il se produit<br />

en gknkral une rapide accoutumance B la piqlire des Moustiques :<br />

les nouveaux Venus dans un pays ti Moustiques sont tout d’abord<br />

trks fortement incommodt% par les piqrires, qui dkterminent un<br />

prurit intense <strong>et</strong> une vive rkaction locale ; puis ces accidents s’attk-<br />

nuent peu B peu <strong>et</strong>, au bout d’un certain temps, l’individu le plus<br />

sensible jouit d’une immunitd plus ou moins compkte. On a pr&<br />

tendu que l’immunik! acquise par la m&e se transm<strong>et</strong>tait au<br />

fc<strong>et</strong>us : LBpine cite le cas d’une femme qui, dans ces conditions,<br />

accoucha d’un enfant tkmoignant, d&s sa naissance, d’une compkte<br />

indiffkence aux piqkes ; au printemps suivant, sa rdsistance 6tait<br />

tout aussi grande (2). Toutefois, la vaccinalion acquise B la suite<br />

des piqtires est ordinairement de courte durke : elle s’efface d’une<br />

saison 5 l’autre; il sufflt m&me de quitter le pays pendant quelques<br />

semaines pour la perdre entikrement, au tours d’une m&me saison.<br />

La reaction qui suit la piqdre des Moustiques n’est d’ailleurs<br />

qu’un mkdiocre accident, contre lequel il importe assez peu de<br />

pouvoir se prkmunir. Le danger n’est pas 18, mais bien dans les<br />

maladies parasitaires dont la piqdre peut &t-e le point de depart,<br />

<strong>et</strong> l’on doit se demander s’il n’est pas possible d’acqukrir par des<br />

moyens thkrapeutiques une immunitd plus ou moins complkte<br />

envers ces maladies.<br />

(1) P. R. JOLY, Souvenirs malgaches. <strong>Les</strong> Moustiques. Archives de Parasito-<br />

Zogie, IV, p. 260, 1901.<br />

(2) J. LUPINE, Jmmunitb contre les piqdres de Moustiques, acquise par la mere<br />

<strong>et</strong> transmise au f&us. C. R. SW. de biobogie, p. 986? 1902.


IMMuNISATI~N DE L'HOWW ET DES ~IMAUX 397<br />

On adm<strong>et</strong> commun&ment que les nkgres sont refractaires au<br />

paludisme <strong>et</strong> Darwin estime qu’ils doivent A c<strong>et</strong>te particularit de<br />

l’avoir emportk sur les blancs en Afrique. <strong>Les</strong> noirs rksistent, en<br />

eff<strong>et</strong>, mieux que ne le font les europkens, mais le fait est bien loin<br />

d’8tre aussi absolu qu’on pourrait le supposer. Koch estime qu’en<br />

Afrique <strong>et</strong> en Malaisie, les indigknes adultes ne sont pas atteints<br />

du paludisme, mais celui-ci s’observe parmi les enfants : les Plas-<br />

modies se trouvent en grand nombre dans le sang de ces derniers,<br />

la rate est souvent hypertropbide, sans qu’on note de la fibvre ou<br />

d’autres symptbmes.<br />

L’Hbmatozoaire se r<strong>et</strong>rouve aussi, d’aprks Plehn (2), environ chez<br />

la moitik cles nkgres adultes du Cameroun, sans que ceux-ci soient<br />

en rien incommodk, :I part l’hypertropbie de la rate, qui s’observe<br />

chez 69 pour 100 des individus. <strong>Les</strong> parasites manquent dans le<br />

sang pkriphkrique, aussi bien que dans celui de la rate, dans les<br />

deux tiers des cas, chez les nbgres alteints de fikvre incontesta-<br />

btement paludique. 11 y a done 1A des conditions ctiniques t&s<br />

particulikres, qui ont pu maintes fois induire en erreur <strong>et</strong> faire<br />

croire A l’immunitk des races noires. D’ailleurs, Steuber a constatk<br />

aussi, A Dar-es-Salam, l’existence des parasites dans le sang des<br />

n&res aduttes (2). Enfin, Ziemann a reconnu que les nkgres impa-<br />

ludds pendant le jeune ;ige ne jouissent d’aucune immunitk : il<br />

injecte du san g chnrgk d’Hkmatozoaires ;i sept individus de c<strong>et</strong>te<br />

catkgorie <strong>et</strong> constate I’infection des globulessur cinq d’entre eux (3).<br />

11 ne faut done adm<strong>et</strong>tre comme rigoureusement exactes ni la<br />

formule de Koch, d’aprks laquelle l’infection paludique gukie<br />

laisserait aprks elle une immunitk capable de protkger contre une<br />

nouvelle infeclion, ni celle de La.veran, qui adm<strong>et</strong> qu’une premikre<br />

attaque ue confkre aucune immunitd, les individus prkkdemment<br />

atteints prbsentant, au contraire, une rkeptivitk plus grande. La<br />

premiilre de ces formules est vraie pour le noir, mais non pour le<br />

blanc ; la seconde s’applique au blanc, mais non au noir. En eff<strong>et</strong>,<br />

on oubtie trap que le blanc, le noir, le jaune <strong>et</strong> le rouge sont des<br />

(i) A. P~AMN, Die Malaria der ufrikanischen Negerheviilkerll,,g, hesonders<br />

tttil De;tLg uu/ die In~/,~tlnitcitsfrage. Iem, G. Fischer, in-@ de 31 p.. 1902.<br />

(2) STEUBER, Ma’ilriaimmunitBt und liinderst~rt)lictllieit bei den Eingchorenen<br />

in nl~utscll-0stafl,ik;1. drchio /tir Sc’tzfls- und Tropen-Hygie,le, VII. p. SIB, i!IOX<br />

13) ZIWIMAN. Zwcitvr bericht ilber mtrlari;) llnd Mosikitos an der ;~frilr~l~dschen<br />

\I’cslki~ctc. IIe8/fsclie /~/ed. WOC/~., XXVI. p. 7:&7:i6, 19OJ.


598 LES MOUSTIQUES<br />

&es anatomiquement <strong>et</strong> physiologiquement dissemblables; j’irai<br />

meme jusqu’a dire que cesont des esp~ceszoolog-iquementdistinctes.<br />

J’ai deja emis ailleurs (1) c<strong>et</strong>te opinion, qui ne fait que reediter<br />

l’avis n<strong>et</strong>tement exprime par Linne dans le System naturae. C<strong>et</strong>te<br />

notion doit dominer toute l’<strong>et</strong>ude de la pathologie exotique : elle<br />

donne la clef des ditfcrences de receptivitc a 1’Pgard d’une meme<br />

af’fection <strong>et</strong> s’applique d’une facon directe <strong>et</strong> precise au paludisme<br />

<strong>et</strong> a la tiewe jaune, envisages dans leurs variations chez les diverses<br />

(( races )) humaines.<br />

Le noirne beneficie point d’une immunitea l’egard du paludisme:<br />

comme Smith l’a reconnu l’un des premiers (2), la maladie se<br />

presente simplement chez lui sous une forme particulicre. I1 se<br />

comporte esactement de meme a l’egard de la fkvre jaune, a laquelle<br />

il est beaucoup moins sensible que le blanc. On pourrait croire que<br />

ces difkences tiennent 2 ce que les negres sont moins frequemment<br />

piques par les Moustiques que les individus de peau blanche ; or,<br />

c’est precisement le contraire qui se produit ; d’ailleurs, les negres<br />

ont tres souvent la filariose, qui est egalement inoculee par les<br />

Culicides. On peut adm<strong>et</strong>tre aussi que la resistance relative des<br />

n$gres au paludisme r6sulle d’une longue accoutumanceh&ditaire,<br />

le paludismc &ant apparemment une tres ancienne maladie afri-<br />

Caine ; mais les n@res d’Afrique, transport& en Amerique, se<br />

sont trouvcs soudain en proie a la fievre jaune, que leurs anc<strong>et</strong>res,<br />

dans le tours des siicles, n’avaient jamais eprouvee : ils ont d’em-<br />

blee fait preuve d’une resistance considerable. Ce sont done bien<br />

des questions <strong>et</strong>hniques, des differences de terrain, des particula-<br />

rites physiologiques qui sont ici en jeu <strong>et</strong> qui nous donnent I’es-<br />

plication de ces variations qu’on a cru pouvoir expliquer par<br />

l’irnmunite acquise.<br />

Puisque le sari,, (r du noir, par ses phagocytes ou son plasma,<br />

reagit plus energiquement que celui du blanc a l’cgard des para-<br />

sites du paludisme <strong>et</strong> de la fievre jaune, peut-<strong>et</strong>re ’ pourrait-on<br />

l’employer en injection intra-veineuse pour vacciner le blanc<br />

contre ces deux maladies?<br />

(I) R. BLANCHARD, Trnzte’ de Zoologie tt~klicule. Paris, 2 vol. in-80, 1885-1859;<br />

cf. II. p. 863-864.<br />

(2) F. SMITR, Malaria. Immunity : absence of negro immunity ; vari<strong>et</strong>y. British<br />

med. jourttul, p. 1807, l89S.


IXvfUNISATION DE L’HOMME ET DES ANIM.QUY 599<br />

L’experience n’a pas <strong>et</strong>6 faite encore d’une facon assez m<strong>et</strong>hodique<br />

pour qu’on en puke tirer une conclusion ferme, mais on<br />

sait que le serum d’individus convalescents du paludisme ou d’animaux<br />

refractaires a c<strong>et</strong>te meme affection est depourvu de propri<strong>et</strong>es<br />

vaccinantes ou curatives. Jusqu’h ce jour: tous les essais d’immunisation<br />

contre le paludisme sont rest& infructueux, mais les<br />

resultats obtenus par la Mission francaise de la fievre jaune (p. 517)<br />

indiquent, pensons-nous, que c’est bien reellement dans la voie<br />

de la serotherapie qu’il convient de s’engager.


R~COLTE ET EDUCATION DES MOUSTIQUES.<br />

MOYENS DE CONSERVATION ET DE PRkPARATION.<br />

L’<strong>et</strong>ude des Moustiques a pris une telle importance en medecine<br />

que l’explorateur, le naturaliste <strong>et</strong>, d’une facon plus generale, tous<br />

ceux qui s’interessent aux questions d’hygiene se rapporlant a<br />

leur <strong>histoire</strong>, doivent <strong>et</strong>re familiarises desormais avec la recolte<br />

<strong>et</strong> l’education de ces Insectes, ainsi qu’avec les moyens de les<br />

conserver en collection <strong>et</strong> de les preparer en vue d’<strong>et</strong>udes anato-<br />

miques. Ce dernier chapitre a pour but de donner sur ces diffe-<br />

rentes questions les notions indispensables.<br />

Recolte <strong>et</strong> education des larves <strong>et</strong> des nymphes.<br />

On connait l’habitat des larves <strong>et</strong> des nymphes. La recolte <strong>et</strong><br />

l’education de ces animaux sont trcs faciles.<br />

On p&he les larves <strong>et</strong> les nymphes au moyen d’un fil<strong>et</strong> fin, ana-<br />

logue a celui dont on se sert pour la chasse aux Papillons, mais<br />

d’un tissu plus resistant : la soie a bluter convient parfaitement ;<br />

sa resistance est tres grande <strong>et</strong> ses mailles, bien calihrees, restent<br />

toujours de mPme largeur. Ce fil<strong>et</strong> est month sur un cadre m<strong>et</strong>al-<br />

lique,‘carre ou mieux circulaire, d’un diam<strong>et</strong>re de 25 a 30 centi-<br />

m<strong>et</strong>res; il est visse a l’extrcmite d’une canne.<br />

Depuis des an&es, je me sers de cadres circulaires en cuivre,<br />

form& de quatre pieces articulces entre elles au moyen de trois<br />

charnieres, disposees de telle maniitre que ces quatre pieces se<br />

replient les unes sur les autres dans le plan meme du cercle; le<br />

cadre se reduit ainsi a un p<strong>et</strong>it volume <strong>et</strong> peut se m<strong>et</strong>tre dans la<br />

poche. L’une des extremites se termine par un p<strong>et</strong>it prolongement<br />

externe faconne en vis; l’autre, par un anneau passant dans ce<br />

prolongement <strong>et</strong> de m&me diam<strong>et</strong>re que lui. Quand le fil<strong>et</strong> est<br />

month, on raccorde ces deux parties, puis on visse a fond la tige


RB~oLTE ET EDUCATION tm I,ARVES<br />

ET DES NYMPHES 601<br />

male dans la virole qui termine la canne ri p&he <strong>et</strong> fait fonction de<br />

piece femelle. Ainsi prepar& le fil<strong>et</strong>, malgre les articulations de<br />

son cadre, est aussi solide que les fil<strong>et</strong>s ordinaires. Comme canne,<br />

on peut faire usage soit d’un bambou, soit plutot d’un roseau de<br />

Provence, a l’interieur duquel on peut placer une rallonge.<br />

On peut ainsi p&her, suivant l’occasion, au bord meme des eaux<br />

ou ti quelque distance (fig. 304. On ne doit pas oublier que les<br />

larves d’Bnopireles se tiennent B la surface, au milieu des herbages,<br />

Ptkhe drs larve~ <strong>et</strong> nytnphes de Culicides<br />

all moyen d’un fil<strong>et</strong> fin.<br />

tandis que celles de Cu1e.r nagent entre deux eaux <strong>et</strong> ne viennent ti<br />

la surface que de temps a autre , l les nynphes de tous les types se<br />

comportent de meme. Quand le fil<strong>et</strong> a <strong>et</strong>e promene quelques instants<br />

dans une position oblique, soit it la surface, soit entre dew<br />

eaux, on le r<strong>et</strong>ire: l’eau s’ec,ule <strong>et</strong> entraine d;\ns le fond tous les<br />

Btres vivants. 11 suf’fit alors de soulever ce f,:nd de la main drcbite.<br />

puis de le renvercer au-dessus cl’un recipient plein d’eau <strong>et</strong> meme<br />

de 1’s faire tremper 5 plusieurs reprises. <strong>Les</strong> ttnimaus Irassent


GO3 LES MOL?STIQUES<br />

ainsi dans le recipient, sans avoir subi aucune manipulation dangereuse.<br />

Si l’on a eu soin de remplir celui-ci iIVeC tie l’eau puisee<br />

dans le milieu meme ob l’on Gent de p&her: ils se trouvent pla&s<br />

ainsi dans leur milieu habitue1 <strong>et</strong> ne subissent aucun dommage.<br />

Pour assurer la pur<strong>et</strong>d de l’eau, on a soin d’ajouter quelques<br />

Conferves ou d’autres plantes aquatiques.<br />

Dans ces conditions tres simples, les animauw se conservent<br />

fort bien <strong>et</strong> peuvent Btre ramenes vivants au laboratoire. Quand on<br />

fait usage de vases a goulot r<strong>et</strong>reci, on ne doit pas les remplir<br />

jusqu’au r<strong>et</strong>recissement : les larves <strong>et</strong> les nymphes montent de preference<br />

le long des parois pour venir respirer : elles buteraient<br />

contre le r<strong>et</strong>recissement <strong>et</strong> s’asphyxieraient. On ferme avec un<br />

bouchon de liege, per& d’un ou deux trous dans lesquels passent<br />

des tubes de verre charges d’assurer le renouvellement de l’air.<br />

Au laboratoire, on installe la recolte dans des cristallisoirs de<br />

dimension moyenne ou dans des bocaux droits, d’une contenance<br />

de deux a trois likes ; clans ce dernier cas, on ne perd pas de vue<br />

la precaution ci dessus enoncee. En outre des plantes aquatiques,<br />

on veille a ce clue l’eau renferme des p<strong>et</strong>its Crusta&, des Rotiferes,<br />

des Infusoires <strong>et</strong> autres animalcules devant servir de nourri-ture<br />

gux larves. C<strong>et</strong>te precaution est indispensable, quand il s’agit<br />

d’elever des Anopheles, dont la larve est carnivore. Iierschbaumer<br />

conseille aussi d’ajouter quelques feuilles d’Eucalyptus ; grace B<br />

leur principe aromatique, l’eau se conserve pure <strong>et</strong> n’est point<br />

envahie par des colonies microbiennes qui la corrompraient plus<br />

ou moins vite ; toutefois, il ne m’a pas semble que c<strong>et</strong>te prkaution<br />

fut d’une reelle utilite.<br />

Le recipient qui contient ce microcosme doit <strong>et</strong>re mis en bonne<br />

lumiere, pour eviter le croupissement de l’eau, mais sans recevoir<br />

directement les rayons du soleil. 11 n’y a pas d’utilite pratique a<br />

assurer le renouvellement constant de l’eau par un siphon ou un<br />

tube de decharge ; si l’on a eu soin de tamiser l’eau sur le fil<strong>et</strong> fin,<br />

elle ne contient guere clue de la substance organique en dissolution,<br />

<strong>et</strong> sa putrefaction est negligeable. En cas de besoin, on<br />

siphone une partie de l’eau corrompue <strong>et</strong> on la remplace par de<br />

l’eau fraiche ; le siphon doit Ptre coiffcl! d’un god<strong>et</strong> de toile m&allique<br />

ou de gaze, pour empecher les animaux d’<strong>et</strong>re entral”n6s par<br />

le courant.


K~C~LTE: ET BDuCATI~~ DES LARVES ET DES NYMPHES 603<br />

Si l’on a recueilli des nynphes, les Insectes ail& ne vont pas<br />

tarder a &lore. Pour les empecher de s’envoler, on doit recouvrir<br />

le recipient d’une gaze ou d’une mousseline r<strong>et</strong>enue par une ficelle<br />

ou un anneau de caoutchouc. I1 vaut mieux encore tendre c<strong>et</strong>te<br />

<strong>et</strong>ol’fe sous un cadre en til de fer ou en laiton, de forme circulaire<br />

<strong>et</strong> constitue par un certain nombre de tils ra\‘onnants, renforces au<br />

besoin par des fils transversaus. Ces fils m<strong>et</strong>ailiques sont rabattus<br />

a leur extremite peripherique, de maniere a foriuer rebord, puis<br />

s’attachent sur un cercle esterne ; par leur extremite centrale, ils<br />

ne s’entrecroisent pas, mais s’attachent sur un cercle d’environ<br />

30mm de diam<strong>et</strong>re. La gaze est cousue sur les rayons <strong>et</strong> sur les deux<br />

cercles; toutefois, on laisse le p<strong>et</strong>it cercle interne sans le couvrir<br />

d’<strong>et</strong>ofle. On obtient ainsi un couvercle dont la dimension peut varier<br />

suivant les recipients employ& <strong>et</strong> qui donne une obturation tres<br />

suffkante, a part l’oritice dont it est per& en son milieu.<br />

C<strong>et</strong> oritice est normalernent bouche par un tampon d’ouate, par<br />

une rondelle de drap ou par deux rondelles de carton superposees.<br />

C’est grace a lui qu’il va <strong>et</strong>rt: possible de capturer les Insectes<br />

adultes, qui se posent ordinairement le long des parois verticales.<br />

A c<strong>et</strong> efI<strong>et</strong>, on decouvre l’oritice <strong>et</strong> on le coitie d’un flacon a large<br />

goulot : pour peu qu’on frappe sur la paroi du recipient, les Nous-<br />

tiques prennent leur vol, montent vers les parties superieures <strong>et</strong><br />

s’engagent dans le flacon. It est facile, en soulevant legilrement ce,<br />

dernier, d’introduire entre lui <strong>et</strong> le couvercle de mousseliue deux<br />

rondelles de carton : on laisse l’une d’elles sur l’orifice du couvercle<br />

<strong>et</strong> on applique l’autre sur le 3 troulot : il sutlit alors de replacer le<br />

flacon dans sa position normale, de l’introduire dans la cage oti<br />

doivent <strong>et</strong>re conserves les Jnsectes ail&, puis de le decouvrir,<br />

pour que ceux-ci sortent tlu llacon <strong>et</strong> se trouvent prisonniers. On<br />

verra plus loin de quelle maniihre doit <strong>et</strong>re construite la cage en<br />

question.<br />

Un autre procede, tout aussi pratique, consiste 1r capturer les<br />

adultes au moyeu d’un tube de verre coude vers le quart de sa<br />

longueur. CJn tube a essai, dont on a coupe le fond: puis arrondi<br />

la section a la lampe, convient tres bien ; l’autre extremite est<br />

fernlee d’un bouchon. 011 coiffe de ce tube l’lnsecte au repos ; it<br />

suffit d’un leger deplacement pour quit s’envole a l’interieur, au-<br />

dela meme de la courbure. L’animal est alors pris comme dans


60% LES MOUSTIQUES<br />

une nasse; il est facile d’en capturer plusieurs dans le m&me tube<br />

<strong>et</strong> il ne reste plus qu’ti les d6verser dans la cage r6serv6e aux<br />

adultes.<br />

On peut encore adapter en permanence au-dessus du rkcipient<br />

un manchon de mousseline month sur une armature cylindrique en<br />

fil de fer. Quand ce manchon renferme un certain nombre d’Insectes<br />

ail&s, on le remplace par un autre <strong>et</strong> on le m<strong>et</strong> en communication<br />

avec la cage aux adultes.<br />

L’&ducation des larves <strong>et</strong> des nymphes est le seul pro&d6 qui<br />

perm<strong>et</strong>te d’avoir A sa disposition des Insectes adultes absolument<br />

d6pourvus de toute contamination <strong>et</strong> grSce auxquels il soit possible<br />

de faire des expkriences avec toute la rigueur dksirable. Elle est<br />

encore d’une grande utilitk A un autre point de vue, puisqu’elle<br />

perm<strong>et</strong> de connaitre sous tous ses 6tats successifs une m&me espkce :<br />

. c<strong>et</strong>te constatation n’est pas une simple curiosit de naturaliste ;<br />

elle a pour l’hygitiniste lui-m4me la plus haute importance.<br />

<strong>Les</strong> quelques lakves d&rites jusqu’A ce jour different assez entre<br />

elles, par la forme, le nombre <strong>et</strong> la disposition de leurs divers<br />

organes extkrieurs, pour qu’on puisse dire avec certitude g quelle<br />

espkce elles appartiennent. 11 est certain que 1’6tude sysknatique<br />

d’un plus grand nombre de larves ne fera que confirmer ces<br />

premikres donnkes <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tra de reconnaitre des caractkres<br />

propres & chaque espkce. On comprend l’utilitk d’une telle 6tude :<br />

-1es Moustiques sont difliciles A rencontrer, mais leurs larves se<br />

trouvent aiskment ; pour se renseigner sur I’dtat de salubrit6 d’un<br />

pays, au double point de vue du paludisme <strong>et</strong> de la filariose, il sufira<br />

d&sormais, ou du moins le jour ori les larves de Culicides seront<br />

mieux connues, de rechercher celles-ci dans les mares, les flaques<br />

d’eau, <strong>et</strong> d’en d<strong>et</strong>erminer l’espitce. L’ktude des nymphes conduira au<br />

m&me rksultat, mais, selon toute apparence, les caractkres distinc-<br />

tife seront moins prtkis.<br />

Rkoltons done des larves de Moustiques <strong>et</strong> apprenons, d’aprks<br />

leur ktude, A discerner si la localit qui les a vu naitrc est ou non<br />

infect&e par le paludisme <strong>et</strong> la filariose. VoilA, sans contredit, une<br />

application assez inattendue de l’<strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong> B la mkdecine :<br />

c’est le zoologiste, d&ormais, qui va renseigner le colon sur la<br />

saiubritd des rr’gions oh celui-ci compte s’6tablir; une p&be au fil<strong>et</strong><br />

tin pratiqutie dans les eaux staqnantes, voilti tout ce qu’il faut pow<br />

.


&tre renseign6 il c<strong>et</strong> bgard de la facon la plus certaine. I1 ~a sans<br />

dire qu’o~ aura constate de viszh la presence des larves dans l’eau<br />

stagnante, avant d’y plonger le fil<strong>et</strong> fin, <strong>et</strong> qu’on ne perdra pas de<br />

vue, pour ne pas egarer les recherches, les conditions speciales<br />

dans lesyuelles vivent les larves d’&oyheles <strong>et</strong> de Culex.<br />

Pour definir sans erreur possible la serie des formes par lesyuelles<br />

passe une espece d<strong>et</strong>erminee, la m<strong>et</strong>hode precedente n’est pas suffr-<br />

samment precise, puisqu’on ramene habituellement dans le fil<strong>et</strong><br />

fin des larves <strong>et</strong> nymphes appartenant a plusieurs especes, entre<br />

lesquelles des confusions peuvent s’<strong>et</strong>ablir. En procedant comme<br />

nous allons l’indiquer, on evite ce grave inconvenient.<br />

<strong>Les</strong> femelles errantes sont presque toujours fecondees : on en<br />

capture un certain nombre que l’on conserve a l’<strong>et</strong>at vivant. Toutes<br />

celles de meme espece peuvent sans inconvenient <strong>et</strong>re mises dans<br />

la meme cage ; dans le cas ou la d<strong>et</strong>ermination n’a pas <strong>et</strong>e faite,<br />

chaque femelle doit <strong>et</strong>re conservee a part. I1 va sans dire que ces<br />

femelles ont a leur portee de la nourriture <strong>et</strong> assez d’eau pour que<br />

les ceufs puissent s’y developper. La ponte effectuee, les larves<br />

se montrent bientot. Pendant tout le tours de leur developpe-<br />

ment, on en prekve chaque jour un certain nombre que l’on tue<br />

<strong>et</strong> conserve ; on fait de meme avec les nymphes, puis avec les Mous-<br />

tiques ail&.<br />

On se procure ainsi tres facilement toute une serie de specimens<br />

dont la provenance est connue <strong>et</strong> grace auxquels on peut definir les<br />

caracteres d’une m&me espkce a tous les ages. Est-il besoin de<br />

dire que tous les specimens d’un meme prelevement seront mis<br />

dans un tube a part <strong>et</strong> accompagnes d’une <strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te sur laquelle<br />

on aura note au crayon ou a l’encre de Chine toutes les indications<br />

utiles? C<strong>et</strong>te <strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te sera egalement introduite dans le tube <strong>et</strong><br />

non collee sur celui-ci (2). Pour les larves, qui accomplissent des<br />

mues, on indiquera d’une facon precise la date de la ponte, la date<br />

du prelevement <strong>et</strong> si l’on a constate qu’elles aient subi deja une ou<br />

deux mues.<br />

(I) On ne saurait trop recommander l’usage des <strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>tes iMdrieurez. &rites<br />

g la mine de plomb ou, mieux encore, ti l’encre de Chine. Une telle 6criture est<br />

inattaquable par I’alcool, le formol, la glycerine, <strong>et</strong>c. L’encre ordinaire ne doit<br />

pas Hre employ6e.


606 LES MOUSTIQUES<br />

Recolte <strong>et</strong> education des Insectes adultes.<br />

On doit aussi faire la chasse aux Moustiques libres ; on les cap-<br />

ture de plusieurs facons.<br />

Quand ils sont post;s sur un mur ou sur une surface quelconque,<br />

il est t&s facile de les recueillir en appliquant sur eux un tube de<br />

verre, long de 15 G 20 centimktres <strong>et</strong> large de 20 & 30 millimktres,<br />

vers le fond duquel ils s’envolent aussit8t; on le recouvre preste-<br />

ment d’un bouchon sur lequel on inscrit un num@ro d’ordre,<br />

renvoyant au carn<strong>et</strong> de chasse ; on consigne sur ce dernier la loca-<br />

lit& la date, l’heure <strong>et</strong> les circonstances de la capture. Chaque<br />

tube ne doit renfermer qu’un seul individu. Revenu h la maison,<br />

on examine ses Insectes <strong>et</strong> on peut, s’il y a lieu, rbunir tous ceux<br />

de meme espkce.<br />

S’agit-il de faire une rkolte abondante, on se sert avec avan-<br />

tage du flacon de chasse des entomologistes, c’est-A-dire d’un flacon<br />

de poche en verre fort, aplati <strong>et</strong> pourvu d’un large goulot. Mans le<br />

bouchon s’eugage un p<strong>et</strong>it entonnoir large de 40 A 50 millimktres<br />

dans sa partie la plus kvaske <strong>et</strong> de 10 B 45 millimktres dans sa<br />

partie tubulaire, qui dkpasse un peu le bouchon en dedans. Un<br />

tel appareil constitue une sorte de nasse, dans laquelle on peut<br />

rassembler un grand nombre de hloustiques, sans qu’ils aient<br />

aucune tendance A en sortir.<br />

On peut encore faire usage d’un tube comme dans le premier cas,<br />

mais en ayant eu soin de placer dans le fond un tampon d’ouate ;<br />

on imbibe celui-ci de quelques gouttes d’alcool, d’kthw, de chloro-<br />

forme ou de benzine avant de commencer la chasse; on dkbouche<br />

au moment m&me de la capture. L’Insecte, si l’on est assez agile<br />

pour le coiffer du tube avant que les vapeurs ne l’aient fait fuir,<br />

ne tarde pas A tomber endormi. On peut ainsi en capturer un<br />

certain nombre dans un mt;me tube. Si l’on veut les conserver<br />

vivants, on se h;ite de les transvaser dans un flacon ordinaire, oh<br />

ils reprennent bient8t leur activitk ; si 1’00 veut les tuer, on les<br />

laisse s’accumuler dans le tube de chasse, puis on les verse fina-<br />

lement clans l’alcool.<br />

Pour attraper les Moustiques au vol ou ceux qui sont pos& hors<br />

de l’atteinte de la main, on se sert d’un p<strong>et</strong>it fil<strong>et</strong> h manche, d’un


wh2omE CT EDUCATION DES INSECTS ADULTES 607<br />

tissu t&s leger; d’un tour de main, on replie le fil<strong>et</strong> contre le cercle<br />

qui le tend, pour empecher 1’Insecte de s’envoler. On prend alors<br />

ce cercle de la main gauche, <strong>et</strong> l’on introduit dans le fil<strong>et</strong>, de<br />

l’autre main, un tube ouvert, au moyen duquel on v-a capturer<br />

l’animal.<br />

<strong>Les</strong> hloustiques vivent assez bien en captivite ; la resistance des<br />

diverses especes est neanmoins trits variable. On les conserve dans<br />

des cages ou des vases variant au gre ties experimentateurs. ln<br />

appareil fort simple <strong>et</strong> tres pratique (fig. 30s) consiste en une cage<br />

en bois, dont les cdtes <strong>et</strong> le dessus sont form& par une ljaroi de<br />

mousseline ou de gaze ; le fond est en bois : le tlevant est mobile de<br />

bas en haut dans une coulisse. On place dans c<strong>et</strong>te cage un cristal-<br />

Fig. 308. - Cage de Rem pour l’&xage des ,Iloustiques.<br />

lisoir ou une cuvelte contenant de l’eau de marais plus ou moius<br />

pure, suivant qu’il s’agit d’elever des .t noplrcli~s ou ties t%/c.r, avec<br />

quelques Conferves ; h la surface flotte un morceau de bois ou de<br />

liege, sur lequel les femelles pourront venir se poser pour pondre.<br />

En un endroit quelconque de la cage, on dispose de la nourriture,<br />

consistant en un fruit pele, un fragment de banane, de prune ou<br />

de melon, du miel, de la contiture, de l’ouate imbibee de sirop.<br />

La cage est pr<strong>et</strong>e : il s’agit maintenant d’y introduire les habitants,<br />

puis, quand ils seront install&, de pouvoir les capturer, changer<br />

leur eau ou leur nourriture sans qu’ils puissent s’envoler. L’une<br />

des faces laterales est per&e d’un large trou, au pourtour cluquel<br />

est cousu un manchon de mousseline, donnant acccs 5 l’interieur<br />

de la cage. Ce manchon, qui d’ordinaire est replie sur lui-meme<br />

de facon a Btre impen<strong>et</strong>rable aux Iosectes, est d’assez grandes


608 LES MOLSTIQL’ES<br />

dimensions pour qu’on puisse y introrluire la main <strong>et</strong> le poign<strong>et</strong> ;<br />

on le serre au besoin autour de ce dernier par un cordon ou un<br />

dlasliyue.<br />

On peut remplacer les parois supkrieure <strong>et</strong> post6rieure par de la<br />

toile mktalliclue dont les mailles ne dkpassent pas Imm5 ; on peut<br />

de m&me remplacer la paroi antkieure par une vitre. Celle des<br />

parois la&kales qui ne porte pas le manchon peut &re en bois<br />

mince <strong>et</strong> per&e d’une ouverture, normalement ferm6e par une lame<br />

de bois ou de mktal glissant dans deux rainures ; sur c<strong>et</strong> orifice<br />

s’adaptent les manchons de mousseline dans lesquels on a recueilli<br />

les Moustiques n6s dans les vases d’kclosion. I1 sufflt de souf?ler sur<br />

ces Insectes pour qu’ils s’envolent en prenant la direction de la<br />

cage; on ferme alors l’ouverture <strong>et</strong> les voilti prisonniers.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques peuvent vivre des semaines <strong>et</strong> m&me des mois<br />

dans des cages de ce genre, si la tempkature est assez 6lev6e <strong>et</strong> si<br />

on les maintient dans une demi-obscuritk 11s se nourrissent rkgu-<br />

likrement, s’accouplent <strong>et</strong> pondent. L’accouplement a lieu & la<br />

tombee de la nuit ; il dure longtemps, de dix B vingt-cinq minutes ;<br />

comme chez les hlouches, le mAle se place sur la femelle. Toutefois,<br />

les oeufs n’arrivent A maturitPl <strong>et</strong> la ponte n’a lieu que si les femelles<br />

ont l’occasion de sucer du sang ; ce besoin est surtout impdrieux<br />

pour les _-inopheles, qui ne vivent en captivitd qu’autant qu’ils ont<br />

l’occasion de le satisfaire. On introduit alors dans la cage un jeune<br />

Oiseau encore en duv<strong>et</strong> ou un Oiseau adulte que l’on a partielle-<br />

ment d6plum6 sur le dos ; on peut y introduire tout aussi bien un<br />

Cobaye ou un Lapin que l’on a rask sur une surface plus ou moins<br />

grande; les Rats <strong>et</strong> les Souris, bien que moins encombrants, doi-<br />

vent Btre laissks de c6t6 : ils tuent les Moustiques <strong>et</strong> rongent le<br />

tissu de mousseline. L?n Passereau est ce qui convient le mieux,<br />

mais il est bon de s’assurer que son sang ne contient pas ou ne<br />

renferme que peu d’Hiematozoaires; quand ceux-ci sont trop abon-<br />

dants, ils peuvent produire chez les Moustiques une infection<br />

mortelle.<br />

* De telles cages doivent mesurer approximativement 40 centi-<br />

mktres de largeur sur 30 de hauteur <strong>et</strong> 25 A 30 de profondeur. Elles<br />

sont tr& pratiques pour conserver un grand nombre de Moustiques,<br />

par exemple ceux qui proviennent journellement d’un 6levage en<br />

grand de larves <strong>et</strong> nymphes p8ch6es dans les mares ; 011 a de la


lt l?COLTE ET kDtiCATIW Dl% 1NSECTES ADULTES 609<br />

sorte en abondance des animaux vierges ou intentionnellement<br />

nourris d’un sang de nature connue. On peut kgalement y confiner<br />

des espkces encore ma1 connues, dont on se propose d’btudier les<br />

maeurs, l’accouplement, la ponte <strong>et</strong> les diverses mktamorphoses. II<br />

est done utile ci’avoir A sa disposition plusieurs cages, ayant cha-<br />

tune son attribution spkiale.<br />

S’agit-il de faire piquer par des I\Iousliques un Homme atteint<br />

de paludisme, de fibvre jaune, de filariose ou de telle autre affec-<br />

tion dans l’ktiologie de laquelle les Culicides jouent ou peuvent<br />

jouer un rdle, on se sert d’un appareil diffkrent. Le manchon deRees<br />

(fig. 309) consiste en une longue cage cylindrolde, dans laquelle<br />

‘on introduit la main ou l’avant-bras; on l’y laisse jusqu’C( ce que<br />

les Insectes, de provenance connue, qu’on a ltichks dans c<strong>et</strong>te<br />

Fig. 309. - Rlanchon de Rees pour infecter les hloustiques.<br />

cage se dkident 2 piquer. Leur repas achevk, ils lrichent prise <strong>et</strong><br />

vent se poser contre la paroi, oil il est facile de les capturer. On<br />

une ktuve a 25 ou 30”, car une tempkrature plus basse pourrait<br />

arrGter le d~veloppement des parasites dont on se propose de suivre<br />

l’kvolution. Une semblable temlkrature est d’ailleurs nkcessaire,<br />

pour que les lnsectes opbrent leur piqtire, <strong>et</strong> encore faut-il le plus<br />

souvent se placer dans l’obscuritk.<br />

Enfin, quand on ne veut faire piquer un individu que par un<br />

p<strong>et</strong>it nombre d’lnsectes, on rassemble ceux-ci dans un verre A boire<br />

ou dans un verre B ventouse, yue l’on recouvre d’une gaze; puis on<br />

renverse le verre directement sur la peau <strong>et</strong> on le tient B la main<br />

ou mieux on l’attache avec une bande ou un mouchoir.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques. 39<br />

.


610 LES MOUSTIQUES<br />

Grace a des m<strong>et</strong>hodes aussi simples, on peut d<strong>et</strong>erminer expe-<br />

rimentalement les especes de hloustiques qui sont capables de<br />

servir d’hote intermediaire aux divers Hematozoaires de 1’Homme<br />

ou des animaux. De telles recherches ne presentent aucune diffi-<br />

cult6 pratique; elles n’esigent que du temps, de la patience <strong>et</strong> de<br />

l’adresse. Dans chaque pays, on doit experimenter avec les diverses<br />

especes de Moustiques qu’on peut se procurer par l’education des<br />

larves, non seulement sur I’Homme, mais aussi sur tout animal a<br />

Hematozoaires de forme <strong>et</strong> de nature quelconques. Ces observations<br />

doivent meme <strong>et</strong>re <strong>et</strong>endues a d’autres Insectes suceurs de sang,<br />

car la Nature emploie des moyens t&s divers pour assurer la<br />

persistance des especes <strong>et</strong> les parasites peuvent modifier les condi-<br />

tions de leurs migrations dans une mesure beaucoup plus large<br />

qu’on ne l’adm<strong>et</strong> generalement. Voila, esquisse a grands traits, un<br />

programme extremement vaste, bien digne d’exciter le zele des<br />

chercheurs : leurs efforts seront sdrement couronnes de succes.<br />

Preparation <strong>et</strong> conservation des ceufs, des larves, des nymphes<br />

<strong>et</strong> des Insectes adultes.<br />

La structure <strong>et</strong> l’agencement des ceufs varient, comme on sait,<br />

d’une faGon assez considerable pour que leur <strong>et</strong>ude morphologique<br />

soit recommandable. On conserve les ceufs clans de p<strong>et</strong>its tubes<br />

de verre, remplis d’alcool formole ou de glycerine formolee <strong>et</strong><br />

plonges eux-memes clans des tubes ou flacons de plus grande<br />

dimension ; il va sans dire que chaque p<strong>et</strong>it tube Porte une<br />

<strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te interieure. On obtient de bonnes preparations microsco-<br />

piques en montant les aufs dans la gelatine glycerinee; quelques-<br />

uns preferent le baume de Canada.<br />

L’<strong>et</strong>ude des larves <strong>et</strong> cles ngmphes est surtout morphologique <strong>et</strong><br />

Porte de preference sur les caracteres exterieurs. Aussi le liquide<br />

dans lequel on doit les conserver est-il assez indifferent : on a le<br />

choix entre l’alcool a ‘i50, l’eau formolee a 4 pour 100, le melange a<br />

parties e-gales d’alcool <strong>et</strong> de glycerine ; on ne fera pas usage d’esprit<br />

de bois ou alcool m<strong>et</strong>hylique, qui clonne une fixation defectueuse,<br />

non plus que de rhum, de tafia ou autres liquides alcooliques d’un<br />

titre insuffisant. I1 sera bon de fixer un certain nombre d’exem-<br />

plaires par l’alcool absolu.


.<br />

I’HtiI’ARATION ET CONSERVATION DES OWJFS, DES LARVES, ETC. 611<br />

La preparation <strong>et</strong> la conservation des Insectes ail& demandent<br />

les plus grands soins. Toutes les fois qu’il s’agit de manipuler ces<br />

animaux delicats, on ne saurait prendre trop de precautions :<br />

les pattes <strong>et</strong> les antennes sont d’une extreme fragilite ; les ecailles<br />

du corps <strong>et</strong> des ailes se d<strong>et</strong>achent au moindre attouchement. On<br />

tire de tous ces appendices les meilleurs caracteres de classification ;<br />

or, tout Insecte mutile est pratiquement inutilisable pour des<br />

<strong>et</strong>udes descriptives; il l’est aussi pour des recherches anatomiques,<br />

puisqu’il est impossible d’en d<strong>et</strong>erminer l’espece.<br />

La mise a mort des Insectes ail& dif’fere suivant l’usage auquel<br />

on les destine.<br />

Insectes pour recherches anatomiques. - On les tue <strong>et</strong> on Ies<br />

conserve dans un liquide. Le plus recommandable est l’alcool<br />

absolu ; le naturaliste <strong>et</strong> le medecin l’ont toujours a leur portee; il<br />

fise bien les elements anatomiques <strong>et</strong> donne de bonnes preparations<br />

histologiques. Des animaux gorges de sang ne sont bons ni pour<br />

les dissections ni pour l’<strong>et</strong>ude histologique; on doit done, avant de<br />

les tuer, attendre un ou deux jours qu’ils aient digere leur<br />

nourriture.<br />

<strong>Les</strong> Tnsectes cIu’on se propose de dissequer a l’<strong>et</strong>at frais seront<br />

tues par les vapeurs de benzine, de chloroforme, d’<strong>et</strong>her, d’alcool,<br />

ou encore par la fumee de tabac. 11s tombent bientot sur le dos, les<br />

ail& ecartees ; la fumee de tabac a l’avantage de relacher les tissus,<br />

qui sont plutot contract& par I’<strong>et</strong>her <strong>et</strong> lechloroforme. La dissection<br />

se fait dans la solution physiologique de chlorure de sodium, milieu<br />

dans lequel vivent tris bien, pendant plus ou moins longtemps,<br />

les parasites que l’on peut m<strong>et</strong>tre a decouvert.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques tues par ces diverses vapeurs ou par la fumee<br />

peuvent <strong>et</strong>re conserves dans la glycerine pure ; ils ne s’y ratatinent<br />

pas d’une facon appreciable. <strong>Les</strong> tissus se coupent bien <strong>et</strong> se<br />

colorent facilement par l’hematosyline, l’hemateine <strong>et</strong> autres<br />

reactifs. Avant d’<strong>et</strong>re enrobes dans la parafhne, les animaux con-<br />

serves dans la glycerine doivent <strong>et</strong>re mis pour vingt-quatre heures<br />

dans une solution aqueuse d’acide ac<strong>et</strong>ique a 5 pour 100, puis dans<br />

une solution aqueuse de formal a SO pour 100, entin, dans l’alcool<br />

absolu ; suivent alors les manipulations ordinaires.<br />

Une autre m<strong>et</strong>hode excellente consiste en l’emploi du liquide de<br />

Perenyi. Ce liquide donne ‘de tres bons resultats pour la fixation


642 LES MOCSTIQUES<br />

des tissus des animaux ti chitine. On y plonge les Moustiques<br />

vivants <strong>et</strong> on les y maintient pendant une demi-heure environ ; on<br />

d&ante, on lave 2 l’alcool A 700, puis on passe par la skie de.+<br />

alcools jusqu’g l’alcool absolu. On peut utiliser aussi ce liquide<br />

pour la fixation des larves <strong>et</strong> des nJ-mphes. En voici la formule :<br />

Acide nitricye B 10 pour 100. . . . . 40 cc.<br />

Alcool absolu I . , . . . . . . . . . . . . 20<br />

Solution aqueuse d’acide chromiyue ti 0,s pour 100 30<br />

Nous ne dirons rien de la fixation par le bichlorure de mercure.<br />

qui est d’une application plus diffkile <strong>et</strong> donne des rtkultats<br />

mediocres.<br />

Inscctcs pour collection. - La collection doit ktre triple : en<br />

liquide, B s<strong>et</strong> <strong>et</strong> en preparations microscopiques :<br />

lo Dans le premier cas, les mkthodes qui p&&dent sont appii-<br />

cables pour la mise a mort <strong>et</strong> la fixation des Insectes. De prkfdrence,<br />

on les tue par les vapeurs de benzine ou de chloroforme <strong>et</strong> on les<br />

conserve dans l’alcool absolu ; sous l’influence de ces vapeurs,<br />

l’animal donne ic ses ailes une attitude qui est avantageuse pour<br />

l’ktude.<br />

Nous ne saurions trop rt$&er que les appendices des Moustiques<br />

sont excessivement fragiles. I)es animaux de collection devant <strong>et</strong>re<br />

inlacts, on les conserve clans de p<strong>et</strong>its tubes de verre, A moitit’,<br />

remplis soit d’alcool absolu, soit d’alcool formolk, <strong>et</strong> oti l’on a soin<br />

de ne placer yu’un p<strong>et</strong>it nombre d’individus, tous de meme espkce ;<br />

il vaudrait mieux encore que chaque tube ne renfermat qu’un seul<br />

Insecte, avec une ktiqu<strong>et</strong>te relatant sa provenance, <strong>et</strong>c. On peut<br />

rkunir ainsi dans un mkme tlacon un plus ou moins grand nombre<br />

de tubes, contenant des Insectes de m&me espkce, mais d’origine<br />

diverse, ce qui perm<strong>et</strong> de comparer entre eux des spkimens vari&<br />

d’une espkce inttkessante soit par sa vaste distribution gitogra-<br />

phique, soit par son r81e pathogkne. J’ai constituk de la sorte ti<br />

mon laboratoire des collections importantes de Moustiques patho-<br />

gknes, tels qu’Anopheles mnculipennis, Stegomyia calopus, <strong>et</strong>c.<br />

Si les tubes doivent voyager, on doit Bviter le ballottement du<br />

liquide, qui aurait pour conskquence la rupture des pattes <strong>et</strong> des<br />

antennes, ainsi que la chute des kcailles; dans ce but, on pousse<br />

ti frottement dans le tube un tampon d’ouate, jusqu’g ce qu’il


PRlh'ARATION ET CONSERVATION DES OE,UFS, DES LARVES, ETC. 613<br />

plonge partiellement dans l’alcool ; si l’on a soin de ne laisser<br />

aucune bulle d’air au-dessous du coton, le ballottement des Insectes<br />

est alors reduit au minimum. On bouche au liege <strong>et</strong> on cach<strong>et</strong>e,<br />

par surcroit de precaution, soit a la paraffine, soit au ciment-lut a<br />

base de caoutchouc. On n’a pas oublie d’introduire dans le tube,<br />

entre le tampon d’ouate <strong>et</strong> le bouchon, une <strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te pliee sur elle-<br />

meme <strong>et</strong> relatant toute indication utile.<br />

20 <strong>Les</strong> liquides conservateurs alterant les couleurs, il est neces-<br />

saire d’avoir aussi une collection de Moustiques conserves a sec.<br />

<strong>Les</strong> animaux destines a c<strong>et</strong> usage sont tuPs par les procedes<br />

connus. On n’attend pas qu’ils soient entierement desseches pour les<br />

Fiq. 310. - hlanih.2 de montw les Jloustiques cn collection &che.<br />

monter ; on aura done ;I sa disposition l’attirail habitue1 des ento-<br />

mologistes collectionneurs : epingles de la sorte la plus fine (no 20):<br />

pinces droite <strong>et</strong> courbe. plaques de liege, boite a fond de liege,<br />

epingles plus grossesz aiguilles emmanchees, p<strong>et</strong>its car& ou p<strong>et</strong>its<br />

ronds de carton bristol, <strong>et</strong>c.<br />

D’uue epingle fine, tenue avw une pince tout prcs de sa pointe,<br />

on transfixe en son milieu un p<strong>et</strong>it rond de carton ; on enfonce<br />

l’epingle de plus en plus, jusqu’a ce que l’<strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te ait parcouru<br />

environ les deux tiers de sa longueur. On verifie alors si les lnsectes<br />

ont les ailes bien ecartees, puis on les renverse sur le dos, sur une<br />

plaque de liege. On reprend l’epingle avec la pince courbe, tout<br />

pres de sa pointe, <strong>et</strong> on l’enfonce au milieu du thorax de l’un d’eux,<br />

exactement entre les pattes ; on enfonce, jusqu’a ce que Hnsecte<br />

soit parvenu environ au tiers de la longueur de l’epingle.<br />

.


.<br />

614 LES MOUSTIQUES<br />

On r<strong>et</strong>ire alors l’epingle, qui Porte l’<strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te <strong>et</strong> 1’Insecte ; on la<br />

r<strong>et</strong>ourne la pointe en l’air, on pose le bord de l’<strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te sur le bord<br />

d’une plaque de liege <strong>et</strong> on y enfonce une grosse epingle, destinee<br />

a supporter tout le p<strong>et</strong>it appareil. On fait remonter celui-ci vers le<br />

tiers superieur de la grosse epingle, ljuis on transperce avec c<strong>et</strong>te<br />

derniere une <strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te de bristol, ronde ou car&e, sur laquelle on<br />

a prealablement inscrit 5 l’encre tous les renseignements utiles :<br />

nom du collecteur, localite, altitude, date, heure, remarques (atta-<br />

que 1’Homme ou les animaux, rare ou commun, vit en maison ou<br />

en for&, diurne ou nocturne, <strong>et</strong>c,), L’Insecte est alors month (fig. 310),<br />

On ampute a la pince coupante la pointe, mais non la t&e de<br />

l’epingle tine ; on fixe la grosse epingle dans une boite a fond de<br />

liege ; on &ale avec la pince fine ou mieux arec l’aiguille montee<br />

les ailes, les pattes <strong>et</strong> les antennes, de facon a ce que tous les points<br />

de la surface du corps soient accessibles au regard, <strong>et</strong> le montage<br />

se trouve ache&; il suffit de j<strong>et</strong>er un coup d’ceil, le lendemain,<br />

pour rectifier la position des appendices.<br />

Des Insectes desseches depuis plus ou moins longtemps se<br />

montent de la meme maniere, mais apres qu’on a pris la precau-<br />

tion de les ramollir dans une chambre humide, par exemple sur<br />

du papier buvard humecte, sous un cristallisoir renverse. Il. est<br />

utile de monter des specimens en differentes postures, par la face<br />

dorsale, par la face ventrale <strong>et</strong>- par la face laterale. <strong>Les</strong> boites oh<br />

se conservent cles animaux ainsi prepares doivent <strong>et</strong>re herm<strong>et</strong>i-<br />

quement closes, impen<strong>et</strong>rables a la poussiere <strong>et</strong> aux Insectes des-<br />

tructeurs. Dans un coin, on fixe une ampoule inversable conte-<br />

nant du camphre, de la naphtaline ou de l’acide phenique.<br />

Ces animaux sont t&s precieux pour l’<strong>et</strong>ude; malheureusement,<br />

ils sont d’une excessive fragilite. Auk, surtout quand il s’agit de<br />

les envoyer au loin, doit-on monter a s<strong>et</strong>, pour une meme espece,<br />

un certain nombre d’individus de chaque sexe. Quand ces indi-<br />

vidus proviennent de l’education d’une ponte <strong>et</strong> que, d’autre part,<br />

on a conserve en alcool ou form01 des larves, des nymphes <strong>et</strong> des<br />

adultes de c<strong>et</strong>te meme espece, leurs <strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>tes respectives doivent<br />

porter des numeros, des l<strong>et</strong>tres ou des signes identiques ou toute<br />

autre indication faisant connaitre c<strong>et</strong>te importante circonstance.<br />

En examinant a la loupe des Insectes mantes comme il vient<br />

d’<strong>et</strong>re dit, on peut faire deja de honnes observations, suffrsantes


PRBPARATION ET CONSERVATION DES OEUFS, DES LAR\‘ES, ETC. 613<br />

pour la dktermination d’un grand nombre d’espkes ; 1’8tiqu<strong>et</strong>te<br />

portbe par la p<strong>et</strong>ite kpingle, <strong>et</strong> sur laquelle on peut d’ailleurs noter<br />

diffkrentes chases, constitue un fond blanc sur lequel l’animal se<br />

dktache n<strong>et</strong>tement. Toutefois, on ne peut 6tudier les d&tails de<br />

l’kaillure qu’avec le microscope, A un faible grossiss<strong>et</strong>nent. On<br />

m<strong>et</strong> une plaque de likge sur la platine du microscope <strong>et</strong> on y pique<br />

l’appareil supportant I’Insecte qu’il s’agit d’esaminer ; en piquant<br />

plus ou mains ohliquement c<strong>et</strong> appareil sur le likge!, on parvient A<br />

voir assez facilement toute une face: la We est B peu prks entiil-<br />

rement accessible au regard, si l’on a eu soin de piquer la grosse<br />

aiguille vers 1’extrkmitP<br />

postkrieure du corps, com-<br />

me l’indique la figure 320.<br />

On se sert aussi avec<br />

avantage d’un appareil que<br />

les 111’s Ed. <strong>et</strong> Et. Serpent<br />

ont fait construire ; il con-<br />

siste en une tige coudke,<br />

formke de quatre pikes<br />

articulhes entre elles <strong>et</strong><br />

pouvant lwendre toutes les<br />

positions ; 5 la dernihre<br />

s’adapte un p<strong>et</strong>it bouchon<br />

de likge sur lequel on pique<br />

l’kpingle portant le Mous-<br />

lique (fig. 311). C<strong>et</strong> appa-<br />

reil se fixe au borcl tle la<br />

au-dessus, soit au-dessous<br />

les points de la surface du corps de l’hsecte.<br />

Pip. 311. - i\ppareil des frb-<br />

1~2s Sergcnl pour l’examen<br />

des Moustiqucs montki h<br />

sec.<br />

platine du microscope <strong>et</strong> se manic soit<br />

de celle-ci; il perm<strong>et</strong> d’esaminer tous<br />

30 11 est nkcessaire de monter en prkpnration microscopique des<br />

Insectes entiers, ou tout au mains certaines parties de leur corps,<br />

par exemple pour htutlier la formule ungut;ale, la nervation <strong>et</strong><br />

l’haillure des ailes. Pour les prkparations de trompe, de palpes,<br />

cl’ailes ou de pattes isolkes, on recourt aux mkthodes usuelles,<br />

notaninlent au baume du Canada. Pour les Insectes entiers, on<br />

conseille de les inclure dans une grosse goutte de baume (I). J’aime<br />

An easy m<strong>et</strong>hod<br />

p” 1468, 1900.<br />

of mounting and preserving Mosquitos. British


616 LES MOUSTIQUES<br />

mieux, pour ma part, les monter dans la gelatine glycerinee, qui<br />

ne les rend pas trop transparents <strong>et</strong> oh ils conservent leur aspect<br />

normal <strong>et</strong> leurs couleurs <strong>naturelle</strong>s ; on les entoure d’une p<strong>et</strong>ite<br />

bague de verre <strong>et</strong> on recouvre d’une larnelle ronde; rien n’est plus<br />

aise que d’avoir ainsi des animaux se presentant sous toutes les<br />

faces <strong>et</strong> de faire des preparations fragmentaires tres demonstratives.<br />

Transport des Moustiques vivants.<br />

I1 est facile de transporter ou d’expedier au loin des Moustiques<br />

vivants, pourvu que la duree du traj<strong>et</strong> ne depasse pas quelques<br />

Fig. 312. - Bolte <strong>et</strong> cages de Sambon pour expkdier les Moustiques vivants.<br />

jours. <strong>Les</strong> animaux a faire voyager sont-ils peu nombreux, on les<br />

emprisonne isolkment ou au nombre de quatre ou cirrq dans des<br />

tubes B essai; au prealable, on a fait passer de l’eau dans ces tubes,<br />

de faGon a ce que l’interieur reste humide ; on y depose une goutte<br />

de confiture ou de sirop, puis on bouche au liege. <strong>Les</strong> tubes sont<br />

empaqu<strong>et</strong>es dans une boite en bois, puis envoy& par la poste. Au<br />

tours d’un voyage dans le micli de la France, j’ai conserve dans ma<br />

on les repartit entre plusieurs cages de mousseline, portant chacune<br />

un numero d’ordre ou une <strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te explicative. Ces cages cylin-<br />

driques ou prismatiques sout placees dans une caisse en bois, dont


EXPl?DlTION DES COLLEClIONS 617<br />

les c&es presentent de larges ouvertures fermees par de la toile<br />

m<strong>et</strong>allique (fig. 312). De la sorte, l’air circule facilement. On a eu<br />

soin de suspendre dans chaque cage un sach<strong>et</strong> d’ouate impregnce<br />

de sirop; pour eviter autant que possible la dessiccation cles<br />

animaux9 auxquels un certain degre d’humidite est necessaire, on<br />

attache egalement dans chaque cage une p<strong>et</strong>ite eponge imbibee<br />

d’eau.<br />

Expedition des collections de Moustiques prepares.<br />

Dans les pays chauds, I’air est tres charge de vapeur d’eau : les<br />

collections d’<strong>histoire</strong> <strong>naturelle</strong> sont rapidement envahies par les<br />

Moisissures pendant la saison des pluies. <strong>Les</strong> Moustiques mantes<br />

sur epingle, meme s’ils soot conserves dans une boite renfermant<br />

des substances antiseptiques <strong>et</strong> deshydratantes, echappent trop<br />

rarement a c<strong>et</strong>te regle : il est done necessaire de les envoyer sans<br />

delai en Europe.<br />

<strong>Les</strong> Insectes isoles peuvent <strong>et</strong>re piques sur le bouchon d’un p<strong>et</strong>it<br />

tube de verre, puis introduits dans celui-ci. S’ils ne sont pas trans-<br />

fixes d’une epingle, on peut les disposer entre deux ou plusieurs<br />

feuilles de papier a cigar<strong>et</strong>te dans une p<strong>et</strong>ite boite d’allum<strong>et</strong>tes, de<br />

plumes ou de pharmacie, que l’on tale avec de l’ouate. Pour des<br />

collections plus importantes, on doit prendre d’autres precautions.<br />

Au fond d’une solide boite en bois, telle qu’une p<strong>et</strong>ite boite a<br />

cigares, on colle une lame de liege, puis on enfonce dans celle-ci<br />

les epingles portant, les fnsectes : on laisse assez d’espace entre<br />

eux; on enfonce jusqu’au bois. De la sorte, toutes les epingles<br />

s’elevent au meme niveau : on pose sur elles une feuille de papier<br />

mince, qu’on peut meme caller tout autour de la boite, pour<br />

empecher autant que possible les epingles de se d<strong>et</strong>acher <strong>et</strong> eviter<br />

les desastres qu’entrainerait uu tel accident. C<strong>et</strong>te boite est soigneu-<br />

sement empaqu<strong>et</strong>ee dans de l’ouate, puis placee dans une seconde<br />

boite. De semblables colis peuvent <strong>et</strong>re envoy& par la poste, a la<br />

condition d’<strong>et</strong>re conformes, par leurs dimensions <strong>et</strong> leur poids, aux<br />

reglements postaux (1).<br />

C’est seulement a l’aide de collections faites par les m<strong>et</strong>hodes<br />

(1) D’aprks les rbglements actucls, la holte ne peut dkpasser<br />

350 grammes ni les dimensions de 30 cenlimklres sur chirquc face.<br />

le poids de


618 LES MOUSTIQUES<br />

Bnoncees plus haut qu’on pourra resoudre un bon nombre des<br />

questions qui touchent a I’hygiene @n&ale <strong>et</strong> a l’habitabilite des<br />

pays chauds : elles relevent pour la plupart de 1’Histoire <strong>naturelle</strong>. ’<br />

C<strong>et</strong>te science, en ef’f<strong>et</strong>, joue desormais un role preponderant dans<br />

la medecine <strong>et</strong> l’hygiene tropicales. On a vu, par le present ouvrage,<br />

combien elle leur est intimement lice <strong>et</strong> quels problemes capitaux<br />

elle a aide a resoudre. Jfais il reste encore beaucoup a decouvrir.<br />

A4ussi tous ceux qui rkident ou voyagefit dans les contrees oti<br />

sevissent les maladies inoculees par les hloustiques sont-ils inte-<br />

resses, d’une facon trils <strong>et</strong>roite, aux recherches multiples <strong>et</strong> impor-<br />

tantes dont nous avons ?race le programme.<br />

C’est pourquoi nous adressons aux medecins, aux naturalisles,<br />

aux voyageurs <strong>et</strong> aux colons un pressant appel ; ils peuvent obser-<br />

ver directement nombre de faits; ils peuvent, en adressant aux<br />

divers Laboratoires de Parasitologic des preparations de sang<br />

desseche, des pontes, des larves <strong>et</strong> des nymphes de Moustiques,<br />

ainsi que des Insectes ail&, aider ti la solution d’un certain nom-<br />

bre d’autres questions. Au moment ou les races blanches multi-<br />

plient leurs <strong>et</strong>ablissements dans les regions tropicales, chacun doit<br />

prendre une part active aux investigations qu’il s’agit de poursuivre<br />

<strong>et</strong> dont la reussite est la plus sure condition du succes de nos<br />

entreprises coloniales.


APPENDICE<br />

ESPlkCES ET GENRES RkCEMMENT DkCRITS<br />

Pendant lc temps qu’a dur4 la rQdactio(l <strong>et</strong> I’impression du present<br />

ouvrage, les Moustiques ont 6t6 l’obj<strong>et</strong> d’uu grand nombre de travaux<br />

descriptifs, grace auxqucls la classilication de ces lnsectes a subi des<br />

remaniements <strong>et</strong> des additions de grande importance. Nous avons deja,<br />

dans la mesurc du possible, tenu compte de ces travaux (p. 3$9) ; il nous<br />

faut maintenant compl6ter la listc des genres <strong>et</strong> des esptkes qui sont<br />

parvenus ti notre connaissancc jusqu’au 1” janvier 1905.<br />

Le travail pr&entC par Bourroul ti la FacultC de m@decine de Bahia<br />

comme thtise de doctorat nous parvient alors que la mise en pages <strong>et</strong>ait<br />

entikrement achevkc. 11 nous faut en tenir compte, puisqu’il pork la date<br />

de 1904. En outrc d’un certain nombro d’espitces nouvellcs <strong>et</strong> de tableaux<br />

synoptiques pour la dktermination des Culicides de l’Am6rique du sud,<br />

c<strong>et</strong> ouvrage donne, d’aprks Lutz, une nouvelle classitication de la famille<br />

tout entierc :<br />

Classification des Euculicidae d’apr& Lutz (1)<br />

EUCULICIDAE. - Trompe piquan te.<br />

I. - ASIPHONATAE. - Larves sans siphon respiratoire.<br />

Sous-famille des Anophelinae. - Palpes longs dans les deux sexes.<br />

Dix genres : Aldrichin, Anopheles, .irribalzagaia *, Cellia *, Cyclolepiclo-<br />

pteron *, Myzomyia *, My~orhynch~ts, Syssorhynchus, P!y<strong>et</strong>ophorus *,<br />

St<strong>et</strong>honqia * (2).<br />

II. - ~1PHOSOThE. - Larves ti siphon respiratoirc.<br />

A. - ASKYLORHYS(:HS. - Trompe courbe.<br />

Sous-famille des Megarhin<br />

JIegarhinus, To;L’orl~~~nchites.<br />

R. - OR~CIIOIIHYSCH.\E. - Trompe droite.<br />

inae. - Trois genres :<br />

a. - METANOTOPSILAE, - Sl~tanotum sans poils.<br />

X. - H<strong>et</strong>eropalpae. - Palpes longs chez le 3, courts chez la Q.<br />

(4) Lutz divise la famille des Culicidne (cf. p. 36) en deux sous-familles, les<br />

Euculicldue. A trompe piquante, <strong>et</strong> les Culicintorphae, sans trompe piquante.<br />

Cela Bquivaut & l’ancienoe division en Culicimne <strong>et</strong> Cor<strong>et</strong>hrime.<br />

(2) L’ast&isque * indique les F crenres qui se rencontrent au BrM.


- Sous-famille des Culicinae. - Dix-neuf genres : A~n?~to?~?yia, kmcroftia<br />

*, 91. g., Cztlpx *, Dcsuoidytr, Finlayn, Gilrsia, Grabhavvria, Ilovrurdina,<br />

Iavzthinosovvvrr *, Lnsioconops, Lutaia *, illansonia *, illehnoconizon *,<br />

Mucidlls, Psorophora *, Skvcsea, Stegomyia *, Tan iorhynchzrs *, Theobaldia.<br />

$. - Micropalpae. - Palpes courts dans les deux sexes.<br />

Sous-famille<br />

Hzmagogus.<br />

des Ha?magoginae. - Deux genres : GztaZtwin *, 11. g.,<br />

_<br />

Sous familte des Aedinae. - Huit genres : Aedeovnyia *, Aedes,<br />

Aedinws *, Divzocerites, Ficalbia, Nimomyia, Cranota?nia, Verrallina.<br />

b. - METANOTOTRICHAE. - hl@tanotum pourvu de pails.<br />

a. -<br />

courts.<br />

H<strong>et</strong>eropslpae. - I’alpes du ? plus ou mains longs, ceux de la Q<br />

Sous-famille des Hyloconopinae. - Cinq genres<br />

Go.?ldia *, Hylocovlol~s *, n. g., Joblotia *, T~*ichoposopon *.<br />

P* - Micropalpae., - Palpes courts dans les deux sexes.<br />

llinotia *,<br />

Sous famille des Dendromyinae. - Sept genres : Dendromyia *,<br />

Lima&s * Phorziornyia *, Sab<strong>et</strong>tinus *, n. g., Sab<strong>et</strong>loides *, Sab<strong>et</strong>lus *,<br />

Wyeomyin *.<br />

%ous passons maintenant & l’&~um&ation mkthodiyue des esp&ccs <strong>et</strong><br />

des genres nouvellement dCcrits. Nous donnerons une breve diagnose des<br />

genres nouveaux <strong>et</strong> simplement l’indication bibliographique <strong>et</strong> l’hahitat<br />

des especes nouvelles.<br />

SOUS-FAMILLE DES ANOPHELII1’AE<br />

Genre Anopheles Meigen. 1818<br />

A. aconilus Wni tz = Myaowyia acohtum.<br />

A. Aitkeni James in Theobald. 1903 (1, p. 22. - Giles, 19Oi ‘I, 1). 23, ii.--<br />

lnde, prksidence de Bombay. - T&s semblable 8 8. cllgwicnsis ct & A.<br />

bifurcalus.<br />

A. dgeriensis Theobald, 1903 Q, 1~. 21. - Ed. <strong>et</strong> Et. Sergent, 1903 a,<br />

p. 61, fig. 1-S. - Giles, 19Oi (I, 1). 24, G. - Alg@rie - l’r& semblablc il<br />

A. bifurcntus, mais la larve cst differente.<br />

il. trntenwfus Becker, 1903, p. 6% - Kgypte.<br />

A. Barberi Coquill<strong>et</strong>t, 1903 d. - ,1Iaryland. - Ailes non tach<strong>et</strong>ires. Le<br />

type est conscrw! au sational Muscum de \$‘ashington, sous le no 6959.<br />

A. brnch,qpus Diinitz, 1903 a, p. 52.<br />

A. dcceptor Diinitz, 1903. - Est probablement un S!/s~o/*h~whus.<br />

A. Eiseni Coquill<strong>et</strong>t, 1902 CI, p. 192. - Giles, 1904 0, p. 24, 7. -<br />

Guatemala. Le type est conservk au National Museum de Washington<br />

sous le n” 6699.


ESPh


622 LES MOUSTIQUES<br />

A. Listoni Liston, act. i901 (non Giles, 1901) =Nyzomyia<br />

p. 183, G.<br />

A. Lulzi Crud = Pyr<strong>et</strong>ophows Lutzi.<br />

Christophersi,<br />

A. maculicosta Becker, 1903, p. 69 - Egypte.<br />

A. mews Diinitz, 1903, a, p. 77, pl. I, fig. 12 ; 1903 b, p. 222, fig. 1 <strong>et</strong> 2.<br />

- Afrique du sud <strong>et</strong> de l’est. - Es t probablement un l~y~lopho~us.<br />

A. philippinensis Ludlow. 1902. - Giles le rapporte tour h tour au genre<br />

~‘y~topl~orus <strong>et</strong> au genre _~~~~sso~~/~~~~zcl~us; nous le rattacherons a ce dernier.<br />

A . pluw iyer Doni tz, 1901; 1903 u, p. 46 <strong>et</strong> 86, pl. I, fig. 11; pl. 11,<br />

fig. 19, 22 <strong>et</strong> 27 ; 1903 b, p. 223, fig. 5 <strong>et</strong> 229. - Cf. plus haut, p. 190. -<br />

Sumatra, Java,<br />

comme distincte.<br />

Borneo, Rongkong. - Diinitz considere c<strong>et</strong>te espece<br />

A . multicolor Camboulin, 190 2. -<br />

les deux vari<strong>et</strong>es a <strong>et</strong> B.<br />

Isthme de Suez. L’auteur distingue<br />

A. tenebrosus Donitz, 1903 a, p. 53, pl. I, fig. 16 = Nyzorhynchus mauritianus,<br />

p 199.<br />

A. vqus Diinitz, 1903 a, p. 80 <strong>et</strong> 86, pl. I, fig. 2 <strong>et</strong> 14, pl. II, fig. 29 <strong>et</strong><br />

30 ; 1903 b, p. 124, fig. 7 = Myzornyirr. l(ossi, p. 178.<br />

A. WelZco?nei Theobald, 1904 b, p. 33, 34 <strong>et</strong> 64, pl. I, fig. 5 <strong>et</strong> 6 ; pl. III,<br />

fig. 4 ; pl. V, fig. 5. - Soudan.<br />

Genre Myzomyis R. Blanchard, 1902<br />

iM. aconitum (Donitz, 1903) = Anopheles nconitus Diinitz, 1903 a, p. 44,<br />

70 <strong>et</strong> 86, pl, II, fig. 17 <strong>et</strong> 21. - Theobald, 1903 a, p. 30. - Giles 1904 a,<br />

p. 31, 10. - Sumatra, Java, lie VVillem - Position generique incertaine.<br />

N. albiyostris Theobald, 1903 U, p. 24. -<br />

Etats malais.<br />

Giles a, 1904, p. 31, 12. -<br />

rll. elcgans James in Theobald, 1903 a, p. 31. - Giles (I, 2904, p. 33, 19.<br />

- Inde, presidcnce de Bombay. - Position generique incertaine. C’est<br />

peut-<strong>et</strong>re un Sy.ssol~h!lnchzls, notamment une vari<strong>et</strong>e de N. leucosphyrus.<br />

M. hebes (Donitz, 1903) = _lnophrZes hebes Diinitz, 1903, u, p. 45 <strong>et</strong> S4,<br />

pl. I, Iig. 1; 1903 b, p. 236. - Theobald, 1903 CI, p. 32. - Giles, 1904 a,<br />

p. 28, 4. - Afrique du sud <strong>et</strong> de l’est. - Position generique incertaine.<br />

M. hispaniola Theobald, 1903 a, p. 49. - Ed <strong>et</strong> Et. Sergent, 1903 b. -<br />

Giles, 1904 a, p. 30, 9. -<br />

rique incertaine.<br />

Espagne, Algkrie, Teneriffe. - Position gene-<br />

M. impunctata (Diinitz, 1903) R. Bl. emend. = Anopheles impunclus<br />

Dtinitz, 1903 a, p. 44 <strong>et</strong> 67, pl. II, fig. IS. - Theobald, 1904 a, p. 54;<br />

1904 b, p. 68. -<br />

rique incertaine<br />

Giles, 190% a, p. 29, 6. - Basse Egypte. - Position gene-<br />

N. leptomeres Theobald, 1903 a, p. 38. - Inde.<br />

1M. Zongipalpis Theobald, 1903 a, p. 37. -<br />

Afrique centrale anglaise.<br />

Giles, 1904 a, p 31, 11. -<br />

N. Ludlozoi Theobald, 1903 a, p. 43. -- Giles 1904 a, p. 32, 13. -<br />

Ludlow, 1904 c. - Philippines.


ESPiXES ET GENRES FiJiCENTS 623<br />

M. Nili, Theobald, 1904 b, p. 66, pl. I, fig. 3 <strong>et</strong> 4; pl. III, fig. 2; pl. V,<br />

fig. 3. - Nil blauc, Sobat moyen (soudan).<br />

111. Thorntoni Ludlow, I’:04 Q, p. 69 ; 1904 b ; 19Ok c. - Philippines.<br />

Genre Cyclolepidopteron Theobald, 1901<br />

C. ~nediopwnclatum Lutz in Theobald, 1903 (I, p. 60. - Giles, 19Oh n,,<br />

p. 26, 2. - Bourroul, 190h, p. 36, 75, i8. - (:f. p. 183. - Bresil.<br />

C. ?nediopunctuluiu,n ‘l’heobald, 1!03 Q, p. 334 (nornen nudum).<br />

Genre St<strong>et</strong>homyia Theobald. 1902<br />

ST. [rngilis Theobald in Giles, 19Ok Q, p. 26, 2 - Peninsule malaise.<br />

St. nimbus Theobald, 1903 = St. nilnba Theobald, 1903 a, p. 6”. - Giles,<br />

2904 a, p. 25,l. - Cf. p. lS6. - Guyane, Br&il.<br />

Genre Pyr<strong>et</strong>ophorus R. Blanchard, 1902<br />

P. Chaudoyei Theobald, 1903 (1, p. GS, pl. VI <strong>et</strong> 1X. - Bill<strong>et</strong>, 1903 b. -<br />

Giles, 1904 II, p. 36, 9. - Tougourt.<br />

P. Fajal*doi Lutz, 1904 = P. Fajardi Lutz in Bourroul, 1904, p. 16. 36<br />

<strong>et</strong> 6%. - Sao Paulo (Bresil).<br />

I>. jeyporiensia (James, 1902) = Anopheles jeyporiensis Giles, 1902 =<br />

P. jeypuriensis Giles, 1904. - Giles, 1902, p. 32,2 ; 1903 b, p. 233 ;<br />

1904 a, p. 35, 7. - Theobald, 1903 Q, p. 66, pl. VIII. - Inde. .<br />

P. Llctzi Cruz, 1901 = Anopheles L&ii Cruz, 1901. - Bourroul, 1904,<br />

p. 19,36, 63 <strong>et</strong> 78. - Cf. plus haut, p. 202.<br />

P. Murshalli Theobald, 1903 a, p. 77. - Giles, 1904 CI, p. 35, 6. -<br />

Mashonaland.<br />

P. merus (Donitz, 19On) = Anophelcs merus DSnitz, 1902, p. 77. -<br />

Theobald, 1903 a, p. 79. - Giles, 1904 Q, p. 34, 2. - Afrique du sud-est.<br />

- Position generique incertaine.<br />

I’. paleslinensis Theobald, 1903 n, 1). il. pl. VI. - Giles, 19i)5 Q, p. 36,<br />

10. - Chypre, Palestine.<br />

I’. Pitchfovd~ Power in Giles, 1904 a, p. 34, 4 ; 19Oi b, p. 365. - Zulu-<br />

land, Philippines.<br />

Genre Myzorhynchus R. Blanchard, 1902<br />

M. albotaniatus Theobald, 1903 a, p. SS, pl. I <strong>et</strong> V. - Giles, 19Oi a,<br />

p. 39. 9 - Perak, d<strong>et</strong>roit de Malacca.<br />

N. nzinulzts Theobald, 1903 a, p. 91. - Lahore, Punjab.<br />

M. pseudoburbirostris Ludlow, 1902 11, 1). 127. - tiiles, 1904 cc, p. 39,lO.<br />

- Philippines.<br />

111. umbrosus Theobald, 1903 c(, p. 87. - Giles, 1901 n, 1). 39, 7 ; 1904 b,<br />

p. 369 = M!jzo?*hynchus urnbrosws Giles, 19Ok b. - Etats malais, Angola.<br />

M. Ziemanni<br />

Cameroun.<br />

Grunberg, 1902, p. 677. - Giles, 1904 u, p 37, 3. -


.<br />

(i?k LES MOUSTIQUES<br />

Genre Nyssorhynchus R. Blanchard. 1902<br />

iv. dcwplo), (Diinitz. 1903) = Anopheks deceptor Dijnitz, 1903 cc, 1). 60 <strong>et</strong><br />

87. - Tlleobald, 1903 a, p. 105. - Giles, 1984 a, p 44, 1 I. - Sumatra. -<br />

Positioli generique incertaine. Tres semblable a *Y. puwtulatzrs <strong>et</strong> a N.<br />

jeucosphy/w.c, avec lesyuels on le confond generalement.<br />

S. Kmcari James in Theobald, 1903 a, p. 102. - Giles, 19d4 a, p. 42,2<br />

- Inde (Goa, presidence de Bombay).<br />

N. niripes Theobald in Giles, 1904 a, p. 43, 9. - Etats malais.<br />

8. philippinensis (Ludlow , 1902) = .4 nopheles pkilippinensis Ludlow,<br />

1902 n, p. 12, 8 : 1902 b = N. Phillippinen~is Giles, 1904 a, p. 43, 7 =<br />

P!jr<strong>et</strong>op/toyus philippinensiq Giles, 1904 b, p. 365. - Philippines.<br />

N. pr<strong>et</strong>oriensis Theobald, I903 a, p. 99, pl. V. - Giles, 1904 Q, p. 42,5.-<br />

Transvaal.<br />

N. IYiknorei James, 1903 = N. WiZlmori James in Theobald, 1CO3 a,<br />

1). 100. - Giles, 1904 CI, p. 43, 3. - Lahore, Cachemire, par 1600 m<strong>et</strong>res<br />

d’altilude<br />

Genre Cellia Theobald, 1902<br />

C. albofiwb~inla Giles, 1904 u, p. 45, 3. - Est peut-<strong>et</strong>re identique B<br />

C. pharoi nsis.<br />

Genre Arribalzagaia Theo bald, 1902<br />

Etymologie. - Dddie a I?. L. Arribtilzaga, entomologiste argentin.<br />

Uiblio~grtrphie. - Theobald, 1903 n, p 81. - Giles, 1901 a, p. 40. - I<br />

Bourroul, 1904, p. 52.<br />

synonylnic. - A ~al*ibaZ;n+u Theobald, I903. - Bourroul, I9OL<br />

Diagl,ose. - ClypPus u de forme particuliere )I. Yulpes densement ecailleux.<br />

Thorox: & dcaillcs en faucille. avec quelques ecailles en serp<strong>et</strong>te cn<br />

avant. iibdomcn avec une grande touffc d’ecailles au somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> de chaque<br />

cot6 des segments ; vcntre dcailleux. .I iZes tach<strong>et</strong>ees, a ecailles epaisses,<br />

lanceolees. Yattes tres cerclees <strong>et</strong> mouch<strong>et</strong>ees de clair. Tres semblable a<br />

Myzorhynchus, mais s’en distinguant. par ses touffes d’ecailles abdominales<br />

Lne seule espece connue.<br />

-4. macx lipes Theobald, 1903 17, I). 81, pl. \‘. - Giles, 1904 a, p. 40, I. -<br />

Bourroul, 1904, p. 86. - Bresil, Trinidad.<br />

Genre Aldrichia Theobald, 1903<br />

Et~p~Obgit?. - Dedie a J. M. Aldrich, de Moscow, Idaho, entomologiste<br />

amfkicain.<br />

LIibliotimphie. - Theobald, 1903 n, p. 353. - Giles, 1904 a, p. 46.<br />

Diugnose. - Tlte g grandes <strong>et</strong> larges ecailles en vis. A,~tenncs &ail-<br />

leuses sur les premiers articles. Thorax ti dcaillcs en serp<strong>et</strong>te tres <strong>et</strong>roites;


ESPiXES ET GENRES RIkENTS 625<br />

lobes prothoraciques 8 dcailles en b&he prokminentes. nbdotnen entihre-<br />

ment couvert de larges Bcailles en b&he, comme chez Culex. Ailes tache-<br />

tkes comme chez illyzomyia. 1Une seule espkce connue.<br />

A. ej’ror Theobald, 1903 a, p. 353. - Giles, 1904 a, p. 46,l. - Inde.<br />

Genre Christya Theobald, 1904.<br />

EtzJmoloqie. - Dedib & Cuthbert Christy, medecin anglais.<br />

Bibliographic. - Theobald in Giles, 1904 a, p. 40.<br />

Synonymie. - Chqslya Giles, 19O’i.<br />

Dictgrlose. - ~~bdomtw g courtes soies raides, sans vraies kailles sur le<br />

dos ; une touffe dense de longues soies raides, obtuses ou l~g~rement ren-<br />

flkes au bout, s’kcartant B angle droit du bord post&o-lateral de chaque<br />

segment, d’oh une apparence qui rappelle celle des larves de certaines<br />

Teignes. Ressemble d’ailleurs au genre Myaorh~nchus. Une seule espece<br />

connue.<br />

Chr. impZexa Theobald in Giles, 1904 a, p. 40, 1. - Ouganda, Afrique<br />

ten trale.<br />

Genre Lophomyia Theobald, 1904.<br />

Bibliographic. - Theobald in Giles, 190’1 b, p. 366.<br />

Diagnose. - Articulation tibio-tarsienne postkrieure pourvue d’une<br />

touffe de longues ecailles en forme de rame. A part cela, ressemble aux<br />

Nyssorhynchus.<br />

L. usiatica Theobald in Giles, 1904 b, p. 366 (nomen nudum).<br />

SOUS-FAMILLE DES MEGARHlNllYAE<br />

Genre Megarhinus Robineau-Desvoidg, 1827.<br />

If. grandiosus Williston, Biologia centrali-americana, p. 224. - ’<br />

Theobald, 1903 (I, p. 113. - hfexique.<br />

111 Xayiue Bourroul, 1904, p. 3. 30, 37, 64 <strong>et</strong> 75. - Ile d’ftaparica (Etat<br />

de Bahia, Brkil). - La larre kvolue dans les feuilles des BromkliacGes.<br />

II!. solstilialis Lutz in Bourroul, 1904, p. 10, 37 <strong>et</strong> 64. - Rio de Janeiro ;<br />

tr& commun B $50 Paulo. - La larve evolue dans les feuilles des BromB-<br />

liackes, sprkialemcnt d’nchmea tinctoria.<br />

M. Jl’aldi Ludlow, 1904 = -11. Le Wuldii Ludlow, 1904 b, p. 233. -<br />

Philippines. Recueilli par le D’ L. T. Le Wald, medecin de I’armCe<br />

americaine.<br />

Genre Toxorhynchites Theobald, 1901.<br />

?‘. Marshalli Theobald, 1903 a, p. 121. - Mashonaland.<br />

<strong>Les</strong> Moustiques<br />

40


626 LES MOUSTIQUES<br />

Genre Ancylo~&nchzzs Lutz, 1904.<br />

Bibliogvaph ie. - Lutz in Bourroul, 1904, p. 37, 53 <strong>et</strong> 65.<br />

S~ponymie. - Ankylorhynchus Lutz, 1904.<br />

Diagnose. - lWs voisin du genre Jlegu?~hinws ; s’en distingue en ce que<br />

le dernier article des palpes de la Q est cornprime <strong>et</strong> eftile.<br />

Obsercation. - Ce genre a pour type Crtles l;ioZacews Viedmann, 1821,<br />

range plus haut dans le genre J1egnrkinrts (p. 229,15). On doit y rapporter<br />

aussi Cule~ li*ichop?jgrts \J’iedmann<br />

espece :<br />

1828 (p. 227, 12) <strong>et</strong> une nouvelle<br />

A. neglectus Lutz in Bourroul, 1904,~. 14 <strong>et</strong> 65. -<br />

La larve vit dans les feuilles des Bromeliacees.<br />

Sao Paulo (Bresil). -<br />

SOUS-FAMILLE DES CULIMV’AE<br />

Genre Ian thinosoma Arribblzaga, 189 1.<br />

1. calaipes (Coquill<strong>et</strong>t, 1904) = Conchyliastes xcwipes Coquill<strong>et</strong>t, 1904 a.<br />

- Mexique (Las Penas, Tonala) <strong>et</strong> Mississipi. Le type cst conserve au<br />

National Museum, & Washington, sous lc n” 7341.<br />

Genre Stegomyia Theobald, 1901<br />

St. albocephda Theobald, 1903 CI, p. 140; 1903 d, p. II <strong>et</strong> TV. - Gambie.<br />

St. demotes Giles, 1904 b, p. 367. - Philippines.<br />

St. Larnberfi \‘entrillon, 2904, p, 532. -- Madagascar.<br />

St. lezccorneres Giles, ‘1904 b, p. 367. - Philippines.<br />

St. wi2;ea Ludlow. - Theobald, 1903 a, p. 139. - Philippines.<br />

St. pwnctoktlemlis Thcobald, 1903 f, p. 1%. -<br />

Philippines.<br />

Gilrs, 1904 b, p 367. .-<br />

St. stGoowa Gilts, 1904 b, p. 367. - Sud du Queensland, Philippines.<br />

Genre Desvoidya R. Blanchard, 1902.<br />

D. filsca Theobald, 1903 n, p. 135. - Ludlow, 1904 b, p. 236. - Pres-<br />

qu’ile de hlalacca, Philippines. Lne vari<strong>et</strong>e joloensis est d&rite par Ludlow.<br />

Genre lMacleaya Theobald, 1903.<br />

Biblaographie. - Theobald, 1903 g.<br />

Diagnose. - l’&te couverte d’ecailles en b&he, avec une ligne mediane<br />

d’ecailles en scrp<strong>et</strong>te. Palpes & 3 articles, plus longs que la trompe chez<br />

le c?, a touffes de pails rudimentaires, les 2 derniers articles courts,<br />

plutot renflds: ainsi que le somm<strong>et</strong> de I’avant-dernier. Courts chez la Q ;<br />

article basal elargi a la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong>: r<strong>et</strong>reci en son milieu, avec


ESPhCES ET GENRES RIkENTS 627<br />

2 constrictions basilaires donnant l’illusion d’articulations ; 2’ article<br />

grand, renfle & son somm<strong>et</strong> <strong>et</strong> tronquk; 3’ article p<strong>et</strong>it. Thorax h ecailles<br />

en serp<strong>et</strong>te. Scutellum avec p<strong>et</strong>ites ecailles en b&he sur le lobe mkdian,<br />

en scrp<strong>et</strong>te sur les lobes latkraux.<br />

Obserrntion . - Ce nouveau genre prend place en tre les genres Slegomyia<br />

<strong>et</strong> Cw!ex. 11 ne comprend encore qp’une espece.<br />

M. tl-enlltln Theobald, 1903 f, p. 1%. - Sud du Queensland (Australie).<br />

Genre Catagiomyis Theobald, 1903.<br />

Etymologie. - Iiar~y~~o~, souterrain ; YS;Z, Mouche.<br />

llibliographie. - Theobald, 1903 e, p. I.<br />

Synonymie. - Cntugeiom!lin Theobald, 1903.<br />

Diagnose. - T&e couverte d’kcailles en b&he irrtigulihres <strong>et</strong> l&&es;<br />

quelques kcailles en serp<strong>et</strong>te sur la nuque chez la Q, remontant jusqu’g<br />

l’occiput chez le 0” ; nombreuses Ccailles en vis <strong>et</strong>roites. PaZpes & 3 articles,<br />

courts chez la Q, le 3’ aussi long que les 2 autres. Longs chcz le c?, mais<br />

beaucoup mains que la trompe ; un bouqu<strong>et</strong> de soies au somm<strong>et</strong>; somm<strong>et</strong><br />

du 1” article leg&rement dlargi <strong>et</strong> or& sur chaque cOt& de poils denses<br />

qui se poursuivent le long du 2’ ; celui-ci court, mais mains que le 3’.<br />

Thorax A @cailles en serp<strong>et</strong>te. Sc~ctelhm h Ccailles en b&he sur le lobe<br />

moyen, en serp<strong>et</strong>te sur les latkraux.<br />

Obserwtion. - Prend place pr& des genres Stegornyia <strong>et</strong> Macleaya.<br />

Une seule espece.<br />

C. senegalensis Theobald, 1903 e, p. I. - Senf5ga1, Gambie, dans la<br />

brousse <strong>et</strong> m&me dans les villes !jardins de Saint-Louis). Pond dans des<br />

trous crew% par des Crabes, jusqu’8. un m<strong>et</strong>re de profondeur.<br />

Genre Culex Linne, 1758.<br />

Section I. - Ailes tach<strong>et</strong>kes ;Voir plus haut, p. 2691.<br />

C. Grundidieri R. Bl. = (‘. flaws Yentrillon, 190&, p. 550 (non Motshulsky,<br />

1859). - Madagascar.<br />

Section II. - Ailes non tach<strong>et</strong>ees. Trompe<br />

Tarsiens annelks B la base (p. 290\.<br />

annelee.<br />

C. aLis Theobald, 1903 n, p. 167. - lle de l%ques.<br />

C. apicnlis Theobald, 1903 (I, p. lil. - Bourroul, 1904, p. hi <strong>et</strong> 73. -<br />

Brt%il.<br />

C. ynophodes Theobald, 1903 n, 1~. 163. - Presqu’ile de hlalacca.<br />

C. nocturnzcs Theobald, 1903 a, p. 139. - Iles Fidji.<br />

C. thalassius Theobald, 1903 CI, p. 169 ; 1903 cj, p. WI, 11. - Gambie.<br />

C. trunsvauliensis Theobald, 1903 a, p. 165. - Transvaal.


6% LES MOUSTIQUES<br />

Section III. - Ailes non tach<strong>et</strong>kes. Trompe<br />

Tarsiens cercles Zi , la base <strong>et</strong> au somm<strong>et</strong><br />

annelbe.<br />

(P. 2%).<br />

C. anarmostus Theobald, 1903 a, p. 470; 4903 d, p. VII, 10. - Gambie,<br />

Sierra-Leone.<br />

C. atropalpis Coquill<strong>et</strong>t, 1903 XC. at&paEpw Coquill<strong>et</strong>t, 1902 b,p. 292.-<br />

Dyar, 1902, p. 195, pl. ; 1903 c. p. 144. - Est des Etats-Unis (F’irginie,<br />

Maryland, Pensylvanie, New Hampshire). Type 6558 du National Museum,<br />

& Washington (fig. 316).<br />

C. romiger Theobald, 1903 a, p. 173. - Bourroul, 1904, 1~. 42 <strong>et</strong> 72. -<br />

Brt%il.<br />

C. Kt2loggi Theobald, 1903 b, p. 221 ; 1903 c, p. 311. - Coquill<strong>et</strong>t.<br />

1903 c. - Mac Cracken, 19OG. - Californie, Kew Mexico. - Coquill<strong>et</strong> t<br />

<strong>et</strong>ablit la synonymie suivante : C. Kelloggi = C. tam&s Coquill<strong>et</strong>t, 1896 =<br />

C. Wi2listonei Giles, 1900 = C. anhis ,Idams, 1903 (non Stephens, 1825).<br />

D’apr& cela, 1’espPce doit done tomber en synonymie.<br />

C. quadrivittatus Coquill<strong>et</strong>t, 1902 b, 1). 293. - Guatemala, par 2200<br />

mktres d’altitude. Type 6560 du National Museum, B Washington.<br />

C. raripalpis Coquill<strong>et</strong>t, 1902= C. caripalpus Coquill<strong>et</strong>t, 1902 b, p. 292.<br />

- Dyar, 1904 b, p. 39. - Arizona. Type 6559 du Sational Museum, 5<br />

Washington.<br />

Section IV. - Ailes non tach<strong>et</strong>kes. Trompe non annelee.<br />

Tarsiens cerclks B la base (p. 301).<br />

C. imitalor Theobald, 1903 CI, 1~. I75 - Bourroul, 1904, p. 43, 72 <strong>et</strong> 76.<br />

- Br&il.<br />

C. janitor Theobald, 1903 CI, p. 182. - Jama’ique.


ESPkCES ET GENRES I’dCENTS 629<br />

C. pleuristriatws Theobald, 1903 a, p. 157. - Bourroul, 190$, 1). 43, 72<br />

<strong>et</strong> 76. - Bresil.<br />

C. qunsigelidus Theobald, 1903 c(, 1~. 181. - Ouganda.<br />

C. siphonalis Grossbeck, 19Ok. - Sew *Jersey.<br />

<strong>Les</strong><br />

Section VII. - Ailes non tach<strong>et</strong>t$es. - Trompe non annelee.<br />

deux derniers tarsiens des pattes post&ieures blancs (p. 318).<br />

C’. nlbipes Lutz in Bourroul. 1904,~. 6.41. i-2 <strong>et</strong> i6. - Ile d’Itapirica (Etat<br />

de Bahia, Br@sil). - La larre kvolue dans les feuilles des BroulCliacees.<br />

C. nivitarsis Coquill<strong>et</strong>t, 1904 c, 1~. 168. - Sew Jersey.<br />

Section IX. - Ailes non tach&es. Trompe non<br />

Pattes non annelees (p. 3221.<br />

annelee.<br />

C. aurifer Coquill<strong>et</strong>t, 1903 b, 11. 2%. - Sew Hanlpshire.<br />

C. azoriensis Theobald. 1903 U, p. 210. - Acores.<br />

C. bilinentus Theohald, 1903 a, p. 196. -<br />

Br&il.<br />

Bourroul, 1901, p* 41 <strong>et</strong> 72. -<br />

C. cantutor Coquill<strong>et</strong>t, 1903 b, p. 255. - IVew Jersey.<br />

C. w<strong>et</strong>Gzs Theobald, 1903 ~7, p. 489. - Cr<strong>et</strong>e.<br />

C. crinifer Theobald, 1903 a, p. 209. - Bourroul, 1904, p. 42, 72 <strong>et</strong> 78.<br />

- Brbsil.<br />

C .Cumminsi Theobald 2903 a, p 214; 19Oi Ir, p. 75. -<br />

el Ghazal, Khartoum.<br />

Ouganda, Bahr<br />

C. cylindricus Theobald 1903 a, p. 202. - Australie.<br />

C. dent&us Theobald, 190& b, p. i5, pl. 11, fig. 4; pl. IV, tig. 3 ; pl. Vl,<br />

fig. 3. - Abyssinie.<br />

C. discolor Cocluill<strong>et</strong>t, 1903 b, p. 256. -<br />

National Museum, & Washington.<br />

iFew Jersey. Trpe II” 6894 du<br />

C. Dupreei Coquill<strong>et</strong>t, 1904. -<br />

Jersey.<br />

J. 13. Smith, 1905 ~1. - Louisiane, Yew<br />

C. euclastus Theobald, 1903 tl, p. WI, 12. - Gambie<br />

_ C. Grciarli R. Manchard = C. yiridis Theobald, 1903 0, p. 21-2, (non<br />

Robineau-Desvoidy, 1827) ; 19Oi b. p. i3. - Ouganda, Garnbie, soudan.<br />

C. Halifasi Theobald, 1903 (1. p 231. - I+csqu’ile de Malacca.<br />

C. incons@cuus Grossbeck, 1904.. 1). 333. - Se\v Jersey.<br />

C. longefurcatus Hecker. 1903, p. 68. - Qyple.<br />

C. nanus Coquili<strong>et</strong>t, 1903 b, p. 256. - Schwarz, 4902. - Floride. Type<br />

no 6893 du Sational Museum, h \\7ashington.<br />

C. neglectws Lutz in Bourroul,<br />

(Rrksil).<br />

190& p. 27, 43 <strong>et</strong> 73. - %o l’aulo<br />

C. nubilus Theobald, 1903 a, p. 208. - Guyane.<br />

C. ocrllaljcs Theobald, 1903 a, p. 322. -<br />

Br&il.<br />

Bourroul, 1904, p. 43 <strong>et</strong> 13. -<br />

C. pallidocephala Theobald, 19Oi 0, p. 73. - sennaar, Sil Bleu.<br />

.


630 LES MOUSTIQUES<br />

C. palus Theobald, 1903 a, 11. 194. - Saint-Vincent, Barbade.<br />

C. perexiguus Theobald, 1903 n, p. 199. - Palestine.<br />

C. pr<strong>et</strong>ans Grossbeck, 1904. - I’;ew Jersey.<br />

C. pullatus Coquill<strong>et</strong>t, 1904 c, p. 168. - Colombie Britannique. Ressemblc<br />

& C. punctor <strong>et</strong> & C. impiger, mais la larve est bien differente. Type no 8030<br />

du National Museum, ti Washington.<br />

C. similis Theobald, 1903 a, p. 207. - Jama’ique.<br />

C. Terriei Theobald, 1903 a, p. 193. - Angl<strong>et</strong>erre.<br />

C. Theileri Theobald, 1903 a, p. 187. - Transvaal, Madkre.<br />

C. varioannulatus Theobald, 1903 a, p. 198. - -4Cores.<br />

Culex dent la position est incertaine.<br />

C. @viatiZis Lutz in Bourroul, i904, p. 42, 72 ct 77. - Etat de S5o Paulo<br />

(Bresil).<br />

C. Ludlowi R. Bl. = C. annuliferus Ludlow, 1904 a, p. 72; 1904 c (non<br />

Em. Blanchard, 1852). - Philippines.<br />

C. lugens Lutz in Bourroul, 1904, p. 43. - Etat de S%o Paulo, BrBsil<br />

(nomen undum).<br />

C. salinarius Coquill<strong>et</strong>t, 190% b = C. nigritlclus d’AmPrique (non d’Eu-<br />

rope). - New Jersey. La larve vit dans les marais salants.<br />

C singlesi Marlatt, 1903, p. 122. - Ceylan (nomen nudurn).<br />

C. spinoalcs Lutz in Bourroul, 1904, p. 44. - Etat de %o Paulo, Br6sil<br />

(nomen nudum). - La larve vit & la base des feuilles d’Eriocaulon vagi-<br />

naturn. <strong>et</strong> d’Eryngium alvofolium.<br />

C. squamifer, Entomol. News, XV, p. 80, 1904. - Californie, New<br />

Jersey.<br />

C. keniorhynchoides Giles, 1904 b, p, 369. - Benguela, Angola.<br />

C. wiripalus Coquill<strong>et</strong>t, cite par Hine, 1904, 1). 89. - Vancouver, Port<br />

Renfrew.<br />

Genre JEansoda R. Blanchard, 1901.<br />

M. major Theobald, 1903 a, p. 270, pl. XIII; 19Oi b, p. 77. - Bahr el<br />

Ghazal, Afrique centrale.<br />

Genre Finlaya Theobald, 1903.<br />

Bibliographie. - Giles, 1903; 19Oi b, p. 365. - Cf. plus haut, p. 415.<br />

Diagnose rectifik. - Palpes longs chez le 6, ce clui a pour cons6quence<br />

de transporter ce genre dans la sous-famille des Culicinne. Abdomen<br />

pourvu de touffes d’ecailles au bord post@rieur des segments chez quelques<br />

especes, mais non chez toutes . .liZes ordinairement tach<strong>et</strong>des, portant des<br />

ecailles en Btendard, semhlahles & cellcs des Mansonia, mais plus p<strong>et</strong>ites.<br />

Observation.- Eu Qard aux faits ci-dessus expose’s, il semble desirable<br />

de rc!unir le genre Finlaya au genre Mansonia. Tout au moins, il est<br />

utile de n’attacher aux touffes abdominales qu’une valeur spBcifique :


ESPkCES ET GENRES RliCENTS 631<br />

Theobald, qui y voit un bon caractkre gtinkique, se trouve ainsi amenti ti<br />

separer des autres Finlayx le F. anopheloides Giles <strong>et</strong> 8. cr@er pour lui le<br />

genre Orthopodomjyia. Est-il vraiment utile de multiplier B l’inlini les<br />

genres? Plusieurs de ceux qui existent actuellement ne renferment qu’une<br />

ou deux espkes ou ne sont dtablis clue sur des c.aract&res bien subtils,<br />

ainsi que nous l’avons deja fait rcmarquer (1~. 389).<br />

F. anopheloides Giles, 1903.<br />

F. flacipennis Giles, 19Ok b, 1). 366. - Philippines.<br />

F. melanoptera Giles, 190$ b, 1,. 367. - Philippines.<br />

Genre TaxCorhynchus Arribalzaga, 1891.<br />

T. Antiguae Giles, 1905 c, p. 384. - Antigua.<br />

T. Arribalzugai Theobald, 1903 = 7’. Awibalzayae Theobald, 1903 II,<br />

p. 261. - Bourroul, 19Ok, p. 38 <strong>et</strong> 70. - Brksil.<br />

T. crisfatus Theobald, 190’1 b, p. 78. - Pibor (Soudan).<br />

T. fuscopennatlcs Theobald, 1903 a, p. 265, pl. XIII <strong>et</strong> XIV. - Giles,<br />

1904 c, p. 382. - Ouganda.<br />

T. Gceldii Theobald, citC par Giles, 1904 c, 1). 383.<br />

T. niger Gilrs, 1904 c, 1). 382 <strong>et</strong> 38&. - Antigua.<br />

?‘. nigricans Coquill<strong>et</strong>t, 1901 c, p, 166. -- Panama. Type no ‘7983 du<br />

Sational Museum, B \\‘ashington.<br />

T. ochrac<strong>et</strong>cs Theobald, 1903 a,p. 263. - Presqu’ile de Malacca.<br />

T. si{gnipennis Coquill<strong>et</strong>t, 190$ c, p. 167. - Monterey, Mexique. TJ-pe<br />

no 8029 du llational Museum, k~ Washington.<br />

T. Whitmorei Giles, 1904 b, p. 367 ; 1904 c, 1~. 383. - Philippines.<br />

Genre Melanoconium Theobald, 1903.<br />

M fctsciolrrt~m Lutz in Hourroul, 1904. p. 39. 70 <strong>et</strong> 76. - Etat de 50<br />

Paulo (BrCsil).<br />

M. Theobaldi Lutz in Bourroul, 1904, p. 39, 70 <strong>et</strong> 73. - Etat de S5o<br />

Paulo (Brdsil).<br />

Genre Grabhamia Theobald, 1903.<br />

G. Niedmnnni Ludlow, 19Oi = (:. de ,l~iedmnnnii Ludlow, 190’1 b, p. 236.<br />

- Californie. Recueilli par le I)’ 1’. F de Siedmann, mddecin de l’armdc<br />

americaine.<br />

Genre Wodgesia Theobald, 1904.<br />

Bibliographic. - Theobald, 1904 n.<br />

Etymologie. - Dedit? au D’ ,lubrey Hodges.<br />

Diagnose. - 9. ‘We couverte de p<strong>et</strong>ircs kaillcs en b@che subarrondies<br />

au somm<strong>et</strong>, dissPmindes. .Intennes A 13 articles, le basal t&s grand,<br />

globuleux ; de longues soies sur les Il(XbudS, des soies plus courtcs lc long


632 LES MOUSTIQUES<br />

des entre-noeuds. Trompe uri peu plus courte que le corps. Palpes trPs<br />

p<strong>et</strong>its, kailleux, apparemment form& d’un seul article. Thorax : lobes<br />

prothoraciques couverts d’kailles en b&he. Mksothorax a grandes <strong>et</strong><br />

longues kcailles incurvkes. Scufelllcw B p<strong>et</strong>ites kcailles en h&he, semblables<br />

ti celles de la tkte. .Ibdornen h Bcailles en bkhe, disposkes au ventre<br />

en touffes lBg&ement prokminentes, .l1:Zes comme chez les Culicinae, mais<br />

la kle nervure longitudinale se continue au del& de la transverse marginale,<br />

tout en portant des tkailles ; une pseudo-nervure t&s marquke entre les<br />

!Y <strong>et</strong> 6e longitudinales. lkailles laterales dcs nervures longues, echancrkes<br />

au somm<strong>et</strong> de faGon & presenter deux pointcs. Pnttes longues. surtout les<br />

postkieures. Femurs <strong>et</strong> tibias un peu dilatks au somm<strong>et</strong> ; femur antkieur<br />

legerement renflk. Fornwle unguiale : 0.0 -0. O-O. 0.<br />

Observation. -<br />

genre.<br />

La Q seule est connue, d’oti position incertaine du<br />

H. sanguinae Theobald, 1904 a. - Giles, 1904 b, p. 368. - Philippines.<br />

Genre Etorleptiomyia Theobald, 1904.<br />

Biblioyraphie. - Theobald, 1904 b, p. 71.<br />

Diagnose. - TPte ornke d’un melange d’kcailles en serp<strong>et</strong>te, en vis <strong>et</strong> de<br />

p<strong>et</strong>ites Bcailles en b&he partout &parses. Antennes ecailleuses sur les<br />

premiers articles. Thorax B kailles en serp<strong>et</strong>te:SculelZw?z. B p<strong>et</strong>ites kcailles<br />

en b&he. Ades : kcailles cordiformes sur la moitik basale des 2’, G”, 5’ <strong>et</strong><br />

6” nervures longitudinales ; kailles en <strong>et</strong>endard, comme chez les Mansonia,<br />

sur la 1” longitudinale, la branche antkrieure de la fourch<strong>et</strong>te antkrieure<br />

<strong>et</strong> l’un des c6t& de la base de la 4’; kailles clav’iformes, ti court pedon-<br />

cule, sur les 4’ <strong>et</strong> 5’ ; costa kpineuse. Une seule espkce.<br />

E. mediolineata Theobald, 1904 b, p. 71, pl. 1, fig. 9 <strong>et</strong> pl. II, fig. 2, -<br />

Khartoum.<br />

Genre Bancroftia Lutz, 1904.<br />

Ribliograph ie. - Lutz in Bourroul, 1904, p. 40 <strong>et</strong> 59.<br />

Diagnose. - Ailes ornees d’une ligne blanche ti la partie basale de la<br />

costa. Une seule espkce connue.<br />

B. albicosta Lutz in Bourroul, 1904, p. 40. - S5o Paula (Brksil).<br />

SOUS-FAMILLE DES AZ?fiEINAE<br />

Genre Uranotaenia Arribhlzaga, 1891.<br />

c’. Balfouri Theobald, 1904 b, p. 82, pl. Yl, fig. 6. - Pibor (Soudan).<br />

U. nitidiventer Giles, 1904 b, p. 368. - Philippines.


ESPiXES ET GENRES RECENTS 633<br />

Genre Hemagogus Williston, 1896.<br />

11. cap~icomi Lutz in Bourroul. IgOt, 11. 4i <strong>et</strong> 66. - Etat de Slio Paula<br />

(Brkil).<br />

N. leucotnelas Lutz in Bourroul, 190$, p. hi <strong>et</strong> 66. - Etats de S2o Paulo<br />

<strong>et</strong> de Rio (JWsil).<br />

Genre Gualteria Lutz, 1904.<br />

Bibliog)*aphie. - Lutz in Bourroul. 190’1.. 1). 4i <strong>et</strong> 54.<br />

Diagnose. - Me sans kailles en vis au sornm<strong>et</strong>. - Deux espPces.<br />

G. frllvilhornx Lutz in Bourroul. 1904, p. 47 <strong>et</strong> 66. - Goyaz (Brkil).<br />

G. Oswaldi Lutz in Rourroul, 190’1, p. i7 <strong>et</strong> 66. - Etats de 550 Paulo <strong>et</strong><br />

de Rio (Br@sil).<br />

Genre Howardina Theobald, 1903.<br />

H. himalayctna Giles, 1904 c, p. 384. - Himalaya, Saini Tal.<br />

Genre Mimomyia Theobald, 1903.<br />

M. Chambehini Ludlow, 190& c. - Philippines.<br />

M. mifomis Theobald, 19O’I b, p. SO, pi. I, fig. 7, H, 10; pl. 111, lig. 3 ;<br />

pl. IV, fig. I. - Lado, Bahr el Djebel (soudan).<br />

Genre AL;dinus Lutz, 1904.<br />

Biblzograph ie . - Lutz in Bourroul, 190$, p. 46 <strong>et</strong> 54.<br />

Diagnose. - Ailes SI kaillurc pour la plus grande partie comme chez<br />

Tcmiorhywhus; yuelyues Ccailles longues, presque lincaires. Pafles : les<br />

mt5dianes sans touffes d’kailles saillantes. I)eux espkces.<br />

A. amaz0nertsi.s Lutz in Bourroul. 190’+. p 46. - Amazone (,2omen<br />

rwdwni).<br />

A. nigr*icorptts<br />

n t&d u ITI ) .<br />

Bourroul, 19Oi, 1’. l-4. - Etat de Bahia, Brrisil (nomen<br />

SOUS-FAMILLE DES SABETTISAE<br />

Genre Wyeomyia Theobald, 1901.<br />

IV. leucostig,ma Lutz in Bourroul. 1904, p. 40 <strong>et</strong>67. - S;io Paulo (Brt%il).<br />

W. medioalbipes Theobald in Bourroul, 1904, p. 48, 68 <strong>et</strong> ‘77. - Brt;sil,<br />

Jama’iyue.<br />

.


634 LES MOUSTIQUES<br />

Genre Dendromyia Theobald, 1903.<br />

D. oblita Lutz in Bourroul, 1904, p. 49 <strong>et</strong> 68. - Sao Paula <strong>et</strong> Goyaz<br />

(Br&il).<br />

D. personata Lutz in Bourroul, 19Ok, 1~. 22, 49 <strong>et</strong> 68. - S%o Paulo<br />

(Br&il).<br />

Genre Binotia R. Blanchard, 1904.<br />

B. lineata (Lutz, 1904) = I~/~yncl~omyia<br />

1~. 50. - Br&il (no),len ?autlzl~).<br />

lineata Lutz in Bourroul, 1904,<br />

_<br />

Il. philippinensis Giles, 190$ = I~urzcllorn~iu philippinensis Giles, 1904 b,<br />

1~. 368. - Philippines.<br />

Genre Sab<strong>et</strong>tinus Lutz, 1904.<br />

Bibliogmph ie. - Lutz in Bourroul, 1904, p. 48 <strong>et</strong> 57.<br />

Synongmie. - Sab<strong>et</strong>hinw Lutz, 1904.<br />

Diagnose. - ‘I’rompe courte, &ale dans les deux sexes, dilatke au<br />

somm<strong>et</strong>. Thovnx B dcaillurc tr& brillante ; mktathorax ornk d’kailles.<br />

Ailes : kailles latt!rales des nervures larges, obovales ou spatuldes, souvcnt<br />

asymd triyues ; nerwre trausverse surmnn&aire plus pr& de la base clue<br />

la moyenne. Ycrttes sans appendices rkmiformes. LJne seule cspece.<br />

S. inlermedius Lutz in Bourroul, 190%. p. 48. -- Brksil.<br />

SOUS-FAMILLE DES JOBLOTINAE<br />

Genre Trichoprosopon Theobald, 1901.<br />

Bourroul maintient ce genre <strong>et</strong> le distingue du genre Joblotia, Pgale-<br />

ment maintenu. En outre de J. niripes (Theobald), il y rattache une<br />

espke nouvelle.<br />

Tr. splendens Lutz in Bourroul, 1904, 1). 49, 68 ct ‘8. - Manaos (Brksil).<br />

Genre Hyloconops Lutz, 1904.<br />

Bibliogrnph ie. - Lutz in Bourroul, 1904, p. 49 <strong>et</strong> 55.<br />

Diagnose. - Tyowpe renflke au somm<strong>et</strong>, 11e dt;passant pas la longueur<br />

de l’abdomen. Palpes du d presque aussi lougs que la trompe. ljne seule<br />

espke.<br />

H. pdlitlirenter Lutz in Bourroul, 19O’L, 1~. 49. - Sfto Paula (B&ii).<br />

Position ggndrique incertaine.<br />

Carolku iridescens Lutz in Bourroul, 1904,p. 50. - Bresil (nomen nzcdum).


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190’1. - C. BOI~RROUL, Mosquitos do Brasil. Bahia, in-S” de YIII-32-16-7-3-<br />

6-5-4 pages. - C<strong>et</strong> ouvrage a uue pagination spPciale pour chaque chapitre,<br />

ce qui rend les citations bibliographiques particuli&ernent difficiles. Pour<br />

plus de commoditk, nous avons suppos@ que la paginalion se continuait<br />

sans interruption de la page 1 B la page 78.<br />

1832. - A. BRULL~, Insectes. ExpPdition scientifique de Mort!e, section<br />

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principalement des genres Culex <strong>et</strong> Anopheles, de leur role duns la propagation<br />

de la mnhricr <strong>et</strong> de In filariose <strong>et</strong> des moyens de s’en prtsereer. Port-<br />

Louis, in-S’ de Iv-69 p. avec 5 planches.<br />

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1857. -<br />

cf. 1). 381.<br />

C. L. DOLESCHALL, Tweede bijdrage... Ibidem, XIV, p. 377-418;<br />

1835. -<br />

cf. p. 77.<br />

C. L. DOLESCHALL, Derde bijdrage... 16icfe)n, XVII, p. 73-128 ;<br />

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(111<br />

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cf. 1). 102-103.<br />

1865 6. - Fr. WALKER, in I


TABLE ANALVTIQUE DES MATliRES<br />

Quand un nom comporte plusieurs renvois. les chitkes gras<br />

oh se trouvc la description la plus campkte.<br />

indiquent la page<br />

Abdomen, 61. albzprim, 421.<br />

AcalyptBrkes, 5.<br />

albzj’ostrzs (Culex), 296.<br />

dcarto??l yza, 390, 397. albzrostris (Myzomyia), 622.<br />

acer, 389. ulbitarsis (Anopheles), 202.<br />

Achroma tms,442.- cesperligi,c ls,442. albilarsis (Culex), 319.<br />

aco)utum, 619, 622. alboannulatus, 311: 314.<br />

uconilus. 620. albocephala, 6-26.<br />

aculeatu, 3%. albofasciutm, 366.<br />

Acystospowu, 441. albofimbriata, 624.<br />

Acystosporidla, 441. albolineaius, 372.<br />

Aedeihae, 398, 632. albomaculatus, 413.<br />

Aedes, 42, 399: 620. albopiclus, 257.<br />

Z’des, 399. albopunctatus, 331, 338, 481, 494, 499.<br />

Aec.!imorphus, 399, 406. a lbotze,tza tus, 623.<br />

dediuae, 620. Aldrichia, 619, 624.<br />

Aedi?tus, 620, 633. algeriemis, 620.<br />

Bdomina, 398. alis, 627.<br />

Aedomyia, 399, 403, 620. alpinus, 341.<br />

Aedonc yina, 398. al teruans (Culex), 243.<br />

.%stuuns, 353. alternans (Mucidus), 243,536.<br />

ctffinis Adams, 630. amazoliensis (Aediuus), 633.<br />

u/finis Stephens, 280. anzazonerzsis (Mansonia), 379.<br />

africana, 269. amazoneusis (Panoplites), 379.<br />

africanus (Mucidus), 245. ambzgua, 397.<br />

africanus (Panoplites), 379. amboihensis (Culex), 226.<br />

ager, 385. ambomensis (Megarhihus), 216.<br />

agilis, 341. americaha, 405.<br />

Ague, 431. Anmba febm quartanae, 482. - febris<br />

Aile des Diptkres, 3, 4. - des Rlousti- quotidiunae, 484.- febris tertianue,<br />

yues, 59. 451. - febris tertianae zstivoditkeni,<br />

620. autun!nalis, 484. - malariae, 449.<br />

ulba, 412. - mulariae febris quartanae, 482.<br />

albicosta, 632. - maluriae hominis, 449.<br />

ulbifusciatus (Culex), 366. Arrcccbosporidiunz malariae, 449.<br />

ulbifasciutus (Ochlerotatus), 366. Amphipneustique, 7.<br />

albmauus (A~mpheles), 202. dhur<strong>et</strong>e, 12.<br />

ulbin~anus (Nyssorhynchus), 202, 536, umrmostus, 628.<br />

540. Ana tomie (Insectea pour <strong>et</strong>udes d’), 611.<br />

albipes (A?zopheles), 205. Amylorhynchus, 626.<br />

ulbipes (Culex), 629. Auguillula minima, 440.


angsllatus, 363.<br />

Ankylorhyuchae, 619.<br />

Ankylorhynchus,<br />

Aml<strong>et</strong> ti, 388.<br />

619, 626.<br />

cLj$ t! ularis, 196.<br />

anuulata (Theobaldirlella], 280, 393,<br />

481, 494, 499.<br />

anrlzilata (Uranota~ici),<br />

ann161atus, 280.<br />

409.<br />

nIl,lltllfera (Mamonza), 380. _<br />

antlullfera (Panoplztes). 380.<br />

amuliferus (Culex) Em. Blanchard. 289.<br />

a,lnulifems (Culex) Ludlow, 630.<br />

c1t212111i172cttilt.c, m2.<br />

a~~nuliom, 293.<br />

a~l~~ulipalp~s, 4%.<br />

a)~~~lrlipes (A1 jlopheles), 172, S3F;.<br />

u,inzbtipes (Culex) Bigot, 372.<br />

aklnulipes (Cltlex) Me&en. 306.<br />

amulipes (Clllexi Walker, 380.<br />

ailrlu1ipe.v (Pa?loplilcs). 350,<br />

annZllirostris, 295, 536.<br />

annzilltarsis, 2’19.<br />

a,lnulzz’eMris,<br />

a~1?Ll!lus, 293.<br />

175.<br />

A~opheles, 42, 160, 619. 620.<br />

Anophelijlae, 157, 619, 620.<br />

arzophelo ides, 631.<br />

an tenmtus, 620.<br />

Antcnnes, 45. - Organc sensoriel de<br />

l’antenne, 48.<br />

Ailtigvae, 631.<br />

Antriadophila, 11.<br />

anxifer, 393.<br />

apimlis (Umnotmiu), 411.<br />

apaculis, 627.<br />

apici,ius, 314.<br />

Apiosoma bigenlirlum, 442.<br />

Aporosa. 43.<br />

Appareil huccal, 51. - digestif, 62. -<br />

respiratoire, 67. - salivaire, 64.<br />

arunoides (Phoniomyia), 4%.<br />

amnoides (Wyeom yia), 423.<br />

arcunus, 303.<br />

argenteopumtata, 263.<br />

Argutinsky (mkthode d’l. 436.<br />

arg yrztamis, 202.<br />

arg yropoda, 320.<br />

argyropus (Cztlex)F 320.<br />

argyropus (Er<strong>et</strong>mapodztes), 320.<br />

argyropvs (lJra~~otmia), 320.<br />

TABLE ANALYTIQUE DES MATIkRES 659<br />

Armature gtkitale, 61.<br />

Amigeres, 263.<br />

Arribakrgne f Tzniorhy,ichu.v), 631.<br />

Arrlbakagcc~ ilantki~~oso~~~ci). 232<br />

drr~balzagai (Tz)liorhynchus), 631.<br />

Arr~bulzaga~a, 619, 62k.<br />

drribakagza, 624.<br />

artic~claris, 323.<br />

artlcrtl~ltlts, 309.<br />

aszutlca. 6%.<br />

Aailus (aile de), 4.<br />

.4SlntllrlIIn?, 11.<br />

Asiphoilatae. 619.<br />

Aspistes, 12.<br />

.\ssainissemcnt de Cuba, 414. - des<br />

villes, 576.<br />

asullepta. 4%.<br />

atratipes (A,cophele$), 189.<br />

atrcctipes (Pyr<strong>et</strong>ophorusi, 189.<br />

atratiiw. 335, 395.<br />

stratus, 33%<br />

atripes (Crctex), 333.<br />

atripes (ThPobaldi,lella), 333.<br />

atropalpis, 6%.<br />

a tropalpus, 6%<br />

Attitude, 80.<br />

aureostriatits, 310.<br />

aurlfer, 629.<br />

aurites, 388.<br />

auritus, 388.<br />

Amte?ti, 246.<br />

azistraliensis, 379.<br />

australi.c, 339, 358.<br />

autlon)la11s. 3%.<br />

azorierlsis, 629.<br />

Babesla, 442, 466. - ~OL’IS, 44%<br />

Ba bdsiodes. 4&E.<br />

Bacilliis icteroatles, 510, 323. - leprue,<br />

544, -pestls, 546. - x, 633.<br />

Balanciers. 58. 89.<br />

Balfoiiri, 632.<br />

Ba,lcrofti (dnopheles), 201.<br />

Ba,zcrofti (Ciilexui, 249.<br />

Batlcrofti (,!Iyzorhy,lchus), 201.<br />

Bu,lcroftia, 632.<br />

Barberi, 620.<br />

barbirodtrzs (Anophel?s), 197.<br />

barbirostm (qyzorhynchm), 197.<br />

Basilic, 366.<br />

Bibio, 12.<br />

Bibiojzidae, 8, 9. 12.


660 LES MOtiSTIQUES<br />

bicolor, 372.<br />

bifurcatus (;lnopheles), 164, 481, 541.<br />

bifurcatus (Culex) Link, 164.<br />

bifurcates (Culex) Meigen, 161.<br />

Bigoti (.4nopheles), 217.<br />

Bzgott (Cellza), 217.<br />

Bigoti (Culex), 275, 394.<br />

Bigoti (Lutzia), 39k.<br />

bilineatus, 629.<br />

Binotia, 420, 427: 620, 634.<br />

Binz, 432.<br />

bipunctatzts, 314, 318.<br />

bitaWorhynch,us, 3%.<br />

Blepharoceridae, t), 9.<br />

Bleu polychrome d’Unna ; sa prepara-<br />

tion, 437.<br />

Bosci, 240.<br />

Bourbier, 74.<br />

Brachiomyia, 414.<br />

Brachiosoma: I44, 414.<br />

brachypns: 620.<br />

brevicellula, 389.<br />

brevicellulus. 389.<br />

brecipalpis (Stegomyia), 264.<br />

breaipulyis (Toxorhynchltez), 230.<br />

BuBalo-Gnats, 16.<br />

Bntleri (Aedes), 417.<br />

Butleri (Verrallina), 417.<br />

GEcus, 305.<br />

czeraleocephala. 410, 540.<br />

calcitrans, 372, 373.<br />

calopus (Cnlex), 249.<br />

calopus (Stegomyia), 249, 510. 536,<br />

537, 340.<br />

Calgpterees, 5.<br />

camptorhynchus, 314.<br />

Campylom yza, 10.<br />

canadenszs, 316.<br />

cancer, 414.<br />

Cancrolde, 547.<br />

cantans, 307.<br />

cart tator, 629.<br />

capricorni, 633.<br />

Carate, 19, 547.<br />

Carolliu, 634.<br />

Curyolysus, 440. - Iacertarnm, 444.<br />

caspius, 314, 317.<br />

Casuarina equis<strong>et</strong>tfolia, JJ-L.<br />

Catageiomyia, 627.<br />

Catagiom yia, 627.<br />

Cecidom yia, 10,<br />

Cecidomyidae, 9, IO.<br />

Cellia, 214, 619, 624.<br />

Ceratopogon, 33. - irritans, 35. -<br />

sordidellus, 33.<br />

Chamberlaini, 633.<br />

Champ<strong>et</strong>res, 73.<br />

Chaudoyei, 623.<br />

chilensis, 289.<br />

Charonomtdae, 9, 30.<br />

Chironomus, 33, 34.<br />

Christopher& (Anopheles), 183.<br />

Christophersi (Megarhinus). 227.<br />

Christophersi (Myzomyia), 183, 481.<br />

Christya, 623.<br />

Chrystya, 623.<br />

Chrysunthemurn<br />

654.<br />

cinerariae-folium,<br />

Chrysops czcutiens, 639.<br />

ciliaris, 340: 335.<br />

citiata, 239, 240.<br />

ciliatus, 639.<br />

cilipes, 373.<br />

ciiierea (Jfyzonlyinj,<br />

clllereus (Atides): 400<br />

18k.<br />

ctnereus (d nojheles). 184.<br />

cinereus (Culex), 336.<br />

cingulatus (Cnlex) Doleschall, 373.<br />

cingulatas (Culex) Fabricius, 301.<br />

circiimvolans, 373.<br />

Classification, 137. - d’drribalzaga, 138.<br />

- de Lutz, 619. - de Me&en. 137.<br />

- de Robineau-Desvoidy, 137. - de<br />

Theobald, 143..<br />

claviger (Cztlex) Fabricius, 161.<br />

claczger (Culex) Me&en, 164.<br />

Clinorrhyncha, 10.<br />

Collections; leur espedition, 617.<br />

COlO~L, 373.<br />

Commission am&Caine<br />

510.<br />

contmol’ens, 243.<br />

communis, 340.<br />

Conchyliastes, 231.<br />

concinn us, 373.<br />

concolor, 365.<br />

confinzs (Culex), 297.<br />

confinnis (Culex), 297.<br />

; ses travaux,<br />

coufi)luis (Tzniorhynchus),<br />

confirma tus (Culex), 335.<br />

3%.<br />

confirmutus ((khlerotatus),<br />

confnsus, 423.<br />

335.


conopns (Calex), 386.<br />

conopas (Tmiorhynchas), 386.<br />

Conservation des Moustiques B divers<br />

&tats, MO.<br />

cohsohrinus, 332.<br />

conterrens. 240.<br />

contrahens, 373.<br />

Cor<strong>et</strong>hm. 37.<br />

Core t hrinae, 37.<br />

comiger, 628.<br />

Corps hruns, 475. - en croissant, 4%.<br />

- flagelle, 469. - semi-lunaires. 486.<br />

- spberiques, 460.<br />

costalis (Auophelcs), 186<br />

costalis (Pyr<strong>et</strong>ophorws),<br />

540.<br />

186, 481, 336,<br />

Courants d’air,<br />

Cousins, 1.<br />

561.<br />

Coustaui (Anopheles), 260.<br />

Coastani (Myzorhyuchus),<br />

crassipes (Culex), 238.<br />

200, 481.<br />

crassipes (Stegomyia),<br />

cr<strong>et</strong>icus. 629.<br />

crinifer? 629.<br />

cristatus, 631.<br />

258.<br />

crucia,l s (A nopheles). 167, 171.<br />

crucians (Cutex), %3.<br />

Cruz, 583.<br />

Cryptococcus xanthogeniczcs, 522.<br />

Cuba ; son assainissement, 514, 677.<br />

cubensis (.l nopheles), 204.<br />

cubenxis (Culex), 353.<br />

cubensis (Nyssorhynchus), 2O’L.<br />

Cuisse, 60.<br />

Czclex. 42, 267,<br />

phoses: 98.<br />

630: 627. - m<strong>et</strong>amor-<br />

Culiczdae, 3, 9, 36.<br />

calicifacies (d hopheles), 182.<br />

caliczfacies (Myzomyin), 182, 481.<br />

Culicinae, 42, 231, 620. 626.<br />

Cunwtinsi . , 6W is.<br />

Czr rriei (Culex), 397.<br />

Carriei (Grabhamia), 395.<br />

curvirostris (Aedeonzyin), 429.<br />

curvirostris (Sithondella), 429.<br />

cyaneus (Culex). 412.<br />

cya,leus I Hmnzagogris), 412.<br />

Cycle de Golgi, 443, 452.<br />

444. 465.<br />

- tie Ross.<br />

Cyclotepzdopteron, 185.<br />

Cylcloleppteroh. 1%.<br />

(29, (XI.<br />

TABLE ANALYTIQUE DES MATIkRES 661<br />

cylihdricm, 629.<br />

Cyhiphes motesta, “4.<br />

Cytaiilo&t, 44i. - Dabilecskyi,443.qitartanae.<br />

482. - terttahae, 431.<br />

CytosporcJn. 443. - nriunl, 490, 491.<br />

- malariae, 490. 491.<br />

Dactyloson~a, 441.<br />

dumnosus, 291.<br />

Dnnilecskya,<br />

decens, 364.<br />

E&O.<br />

deceptor ( -1 hopheles). 620.<br />

deceptor (Nyssorhyhchus), 624.<br />

Deinocerttes, 414.<br />

Dcihokerides, 414.<br />

Dertdronzyia, 420,426, 620, 634.<br />

Denrlromytnae, 620.<br />

de Niedmawii.<br />

Dengue, ?A%<br />

dentatus, 629.<br />

desmotes. 626.<br />

631. -<br />

Desvoidya, 265, G20, 626.<br />

digitatus,319.<br />

dilatutus, 373.<br />

Dtlophus. 12.<br />

Dinocerites, 399, 413, 620.<br />

discolor, 629.<br />

discruciarls (Culex). 233.<br />

discrucin~ls (Ianthinosoma)<br />

zaga, 23%<br />

Arribaldiscracians<br />

2%.<br />

(lahthinosoaia) Walker,<br />

dissimilis, 299.<br />

diversus, 278.<br />

dives (Culex), 380.<br />

dives (Pauoplites), 380.<br />

Dixa, 29.<br />

Dixidae, 9, 24.<br />

Doleschalli, 373.<br />

dOlOS~, X3.<br />

rlor)1estica ( Crrahol~hitr), 406.<br />

tloihesticus (A idimorph 11s). 406.<br />

domesticus (Cwlex), 340.<br />

Domcstiques, 73.<br />

dorsalis (Ciilex), 287, 314.<br />

rlorsalts (Grabhamia),<br />

Drepn~?tdium, 440.<br />

dubius, 204.<br />

Dapreei, 62!1.<br />

riurbane,lsis, 397.<br />

Dlcrhrrn~t, 429.<br />

Dutto,1i, 299.<br />

396.


66E LES MOUSTIQUES<br />

Dyari, 36/L.<br />

Ecailles, 146.<br />

Ecloeion de l’adulte, 96.<br />

Education des Moustiques, 600. - des<br />

larves, 600. -<br />

Eisen i, 620.<br />

des nymph+ 600.<br />

Electrofannite, 561.<br />

elegam (C&es). 249.<br />

elegans (Myzo~~~ yza), 622.<br />

Elephantomyia, 23.<br />

Ematozoo falciforme, 484.<br />

Ennemis na turels, 552.<br />

Epinoches, 53.<br />

Epizootie equine, 548.<br />

eqllinus (Culex) Fabricius, 352.<br />

egzciws (Cu1e.r:) Meigen, 351.<br />

Er<strong>et</strong>mapodites, 246.<br />

Erioptera, 23.<br />

Estivation, 8%<br />

Estomac ; sa prkparation, 466. - les<br />

gamktes B son interieur,<br />

error, 6%.<br />

Esanophkle, 589.<br />

Esanopheline, 589.<br />

469.<br />

Etorleptiom!lia, 632.<br />

Eucalyptus, 552, 566.<br />

er&astus, 629.<br />

Euculicidz, 619.<br />

Evolution ; sa durke! 86.<br />

exagitans, 249.<br />

excrucians, 312.<br />

excitam, 249.<br />

Fajardi, 623.<br />

Fajardoi, 623.<br />

Farauti, 177.<br />

fascia&s (Culex) Fabricius, 249.<br />

fas&atus (Culex) Me&en, 391.<br />

fasciatus (Culex) de Villers, 373.<br />

fasciolatum, 631. .<br />

fasciolatus, 383.<br />

fatigans, 353, 499/1, 499, %X3, 534, 536,<br />

537, 540, 541.<br />

Febris malarizeformis, 444.<br />

Fkcondation des gam<strong>et</strong>ts, 465.<br />

Femur, 60.<br />

ferox (Culex), 2%.<br />

ferox (Megarhinus), 2%.<br />

ferruginosus, 167, 374.<br />

FLcalbia, 399, 418, 620.<br />

Ficalbii (Culex), 282.<br />

Ficalbii (Theobaldi,tella), 394.<br />

Fit?wre. 458. - son btiologie, 4%. - sa<br />

pkiodicitk, 458. - Rechutes, 462.<br />

Fievre atgpique, 488. - de borras, 506.<br />

- estivo-automnale, 488. - intermittente,<br />

K+l. - irr@gulkre, 4c98.<br />

Fikvre jaune, SOS.-- distribution@ographique,<br />

520. - conditions de son<br />

extension, 520. - nature de son<br />

parasite, 522.<br />

Fitivre de Malte, 548. - ondulante, 548.<br />

- paludkenne, 432. - palustre, 431.<br />

- pernicieuse, 506. - quarte, 482.<br />

- quarte r8gulikre, 484. - quotidienne.<br />

488. - subtierce. 488. - du<br />

Texas, 442. - tierce, 451. - tierce<br />

bknigne, 451. - tierce maligne, 488.<br />

- tropicale, 488. - A vomissements<br />

noirs, 506.<br />

Filao, 552.<br />

Filaria Bancrofti, 625. - Bourgi, 538.<br />

- Demarquayi,%7. - diuma, 537,<br />

538. - gigas, 538. - immitis, 526:<br />

538, 540. - labiato-papillosa, 539.<br />

.- loa, 337, 538. - Hagalhtiesa,<br />

538. - noctzo’na, 526. - obturans,<br />

338. - Ozzardi, 537, 339. - perstam,<br />

537, 539. - Powelli, 338. -<br />

rubella, 538. - sangztiuis homirlis,<br />

Wi. - sangu,inis hominis diurna,<br />

~38. - sanguinis hominis major,<br />

538. - sanguinis homi,lis lni)Lor,<br />

539. -sanguirlis hominis perstam,<br />

539. - spirocauda, 538. - volvulus,<br />

537.<br />

Filariose, 525. - R81e des Moustiques,<br />

5%.<br />

filipes, 373.<br />

Finlay ; sa thkorie, 5Oi. - son portrait,<br />

509. - son action, 514.<br />

Fi)blaya, 399, 415, 620, 630.<br />

Flagelles, 469.<br />

Flancs, 5%.<br />

/lavesce,w (Cules) Fabricius, 3i3.<br />

flavescew (Culex) Theobald, 303.<br />

frarescens (C1Ae.c) de Villers, 373.<br />

/laricostu, 387.<br />

flavifrons, 284, 303.<br />

flavipemis, 631.<br />

pa cipes, 3%.<br />

flarirostris, 372, 373.<br />

L<br />

fliivovirens, 373.


flclui~s (Cwtez) Motshulsky, 373.<br />

/la Ulls (Czi lex) Ventrillon, 627.<br />

fluviatilis (.inopheles), 621.<br />

fluciatilis (CuZe!z), 630.<br />

fluviatilis (G&din), 430.<br />

Formes steriles, 461.<br />

formosaensis I, 621.<br />

formosaensis II, 621.<br />

formomisis, 621.<br />

f’fJ)‘~~lOSliS~ 249.<br />

Formule ungueale, 145.<br />

fo7cchozre~zsis, 344.<br />

Fovcali, 74.<br />

fragilis, 6Y3.<br />

fraJ~ciscunus, 621.<br />

frater, 249.<br />

fre<strong>et</strong>owJlensis, 334.<br />

Frenchi, 328.<br />

Prenchii, 328.<br />

froJ1to.m (Binotia), 427,<br />

frontosa (RJcJlchoJJl yia), 427.<br />

fuliginosus (AJJopheles), 2O:j.<br />

fuligi~loslts(Ny.~sorhy)2chZLS),205,~81.<br />

fulvlthorax. 633,<br />

fulvus (Culex), 387.<br />

fulcus (Tmliorhynchus),<br />

Fumees del<strong>et</strong>eres, 5Y8.<br />

357.<br />

Fumigations, 562.<br />

f zimipeJmi.s, 307.<br />

funerea, 417.<br />

funesta<br />

540.<br />

(Myzomyia), 180, 481, 537,<br />

funestus (dhopheles), 180.<br />

fasca, 626.<br />

fuscaILz1s, “75.<br />

fuscopenJiatus, 540, 631.<br />

fusculus, 339.<br />

fKSC11S, 402.<br />

Gabclmucke: 42.<br />

Gambiae , 186.<br />

Gam<strong>et</strong>es, 444, 459. - leur formation,<br />

459. - dans l’estomac des Moustiques,<br />

449.<br />

Gam<strong>et</strong>ocytes. 460.<br />

Gasterosteus aculea t us, Xi3.<br />

Gegen, 19.<br />

gelidus, 316.<br />

Generations annuelles, 86.<br />

geniculatus, 367.<br />

geom<strong>et</strong>rica, 409.<br />

Ge!rrm,or,~y~a, 23, 43.<br />

TABLE ANALYTIQUE DES MATIERES 663<br />

.<br />

Giemsa (procede de), 439.<br />

gigas (AJlopheles), 18%.<br />

gigas (Myzoncyia). 18L<br />

Gilesi, 230.<br />

Gilesia, 390, 394, 620.<br />

glaphyroptera (Theob~tl~li~~ellu), 395.<br />

gtaphyropterus (Cules), 277.<br />

Globule (lesions du), 457.<br />

Glandes salivaires, 4761<br />

GlosslM, 540 . - palpalls, 539. -<br />

loJig~palpis, 539.<br />

Gnat fever. 431.<br />

gJlfJph(Jdes? 627.<br />

Gnoriste. 11.<br />

Gtrldia. 428, 430. 620.<br />

Goeldli, 631.<br />

Gorgas; son action, 514.<br />

Grabh.ami, 183.<br />

Grabhamia, 393, 396, 620, 631.<br />

gracilis, 621.<br />

GraJtdldiesr, 627.<br />

grahdiosus. 6%.<br />

Grant i, 259.<br />

Granulations de Schiiffner, 457.<br />

Grassi ; ses experiences, 570. - son<br />

portrait, 571, - sa medication prdventive:<br />

588.<br />

Grayi, 424.<br />

grandio.sJis, 625.<br />

Greeni, 416.<br />

Grey Mosquito, 353.<br />

Griffes, 60.<br />

grisescens, 164.<br />

Gualteria, 623. 633.<br />

guberJtat0ri.s (Culexu), 261.<br />

gJtberJJatom (Stegomyia),<br />

Guerison spontanee. 462.<br />

261.<br />

Guiarli, 629.<br />

Guitcras ; son action, 514.<br />

giittatus, 391.<br />

guttulatus, 161.<br />

Gy,I-r,l(Jspo,‘itlic, 461.<br />

Habitat, 6%<br />

Habitation ; ses conditions, 560.<br />

Halzfaxi, 629.<br />

Haltertdiuw, 4’12, 498.<br />

IIzmagogiJiae. 620.<br />

Hzmagogus. 42, 398, 412. 620, 633.<br />

IlzJnaJJtootJa, 443, 450. - febris irregalfirls,<br />

48L - febris q?tartaJlae.<br />

4SL - febris qwotidiauae. 484. -


664 LES MOUSTIQUES<br />

fehris tertiu,lnc,4Eil.-_ir,,,,laculata,<br />

447, GO. 484.488, 490: 491. - lioc’hi,<br />

489. - Lclcew)il, 449, 484. - L,nce-<br />

ran2 var. quartann, 482. - Lave-<br />

rani cur. terliana, 451. - leuce-<br />

miae magna, 445. - leucemzue<br />

rirax. 445. - malariae, 446, 447,<br />

449, 482. - walariae immaculata,<br />

484. - maiariae magna, 44.5. -<br />

malariae var. magna, 451. -- mala-<br />

rise parva, 44X - malctriae ral-.<br />

pawn, 484. - malariae przcox,<br />

447, 4,50, 484, 488, 493, 491. m aln-<br />

riae quartclnae. 445. - mulariae<br />

tertiauae, 44% - malwriae var.<br />

tertiawe, 421. - ntelaniphern, 442.<br />

- M<strong>et</strong>shnikovi, 4.41. - relicta, 490,<br />

491. - sllbi,il,,,aculain, 490, 491. -<br />

subprzcox, 490, 4%. - rirax, 4k7.<br />

- Ziemanni, 494.<br />

Hzmam@biasis, 431.<br />

Hzmamcwbidlte, 444.<br />

Hzmapium, 441.<br />

Um~atobium malariae, 449.<br />

Hzmatococcus, 442. - boo&, 442.<br />

Hzmatow onus, 443. - ma lariae, 449.<br />

H~nratophyllum, 443.- malariae, 459.<br />

Hzmatopinus piliferus, S&l.<br />

Ha?ma tozoo,& de,kg uii, Xi. - febris<br />

quartanae, 482. - febrw tertnniae,<br />

451. - malarine, 4’r9. - malariae<br />

falcipnrum, 484.<br />

Hc7:mocytozoon, 440.<br />

Ha?mogregarina, 44%<br />

Hzmomenas. 4k3. - mulariac, 482. -<br />

przcox, 484.<br />

HEemoplasmodium malariae. 449.<br />

Hzmoproteus, 4k2: 498. - alaudne,<br />

498. - aluci, 49% - bubonis 498<br />

- colwn bae, 499. - Dan Llecskyz,<br />

498, 499. -passeri,49K - noctrtae,<br />

498, 499,500.<br />

hzmorrhoidalis (Culex), 222.<br />

hamorrhoidalis (Megarhinus), 222.<br />

Hzmosporea, 440.<br />

Hzmosporidia, 440.<br />

Hzmosporidion malariae, 449.<br />

Hzmosporidium, 443, 447 - qnar-<br />

tanae, 482. - sedecimanae, 447.<br />

484. - sp., 4S4. - tertianae, 4%. -<br />

undecimanae, 447,4%.- vigesimo-<br />

tertianae, 447, 48’k.<br />

Hal ifaxi, 629.<br />

Hanche, 60.<br />

Havane (La), 583.<br />

hebes, 621,622.<br />

Helia,Lthus anwcns, 55_).<br />

HP,mamcehiens, 440.<br />

HBmatozoaires du Baeuf, 4i4. - des<br />

Chauves-Souris, 442. - du Cheval,<br />

444. - des Oiseaux, 490, 494. - du<br />

paludisme, 440. - leur position<br />

syst8matique, 440. - des Singes,<br />

489. - des Souris, 442.<br />

Beptclphlebo?,,yza: 398.<br />

Heptaphleboniyinae, 398.<br />

H<strong>et</strong>eron ycha, 42.<br />

tl<strong>et</strong>eropalpae, 619, 620.<br />

Hibernation, St.<br />

hiemalis, 167.<br />

himalayana, 633.<br />

hirsu teron, 330.<br />

hirsuteros, 330.<br />

hirsutipalpis, 300.<br />

hlsuturn, 311.<br />

hirsutus, 311.<br />

hispanioln, 622.<br />

hzspldosus, 243.<br />

Hodgesia, 631.<br />

Holmbergi, 2k2.<br />

HBpital de Las Animas, 386.<br />

Hbpitaux ; leur organisation, 584.<br />

Hormomyia, 10.<br />

Horse-sickness, 543.<br />

hortensis, 367.<br />

Hozcardi, 2B.<br />

Howardi,ha, 399, 415, 62Q, 633.<br />

hzl mzle (IlleZa)aoconzlLn1), 395.<br />

humilis (Culex), 348.<br />

Hyloconopi,we, G20.<br />

Hyloconops, 620, 634.<br />

IIvlJopharynx, 52.<br />

h2/rcanws, 2%.<br />

Iarlthinosoma. 43, 231, 620, 626.<br />

Infestation multiple des hbmaties dans<br />

lc paludisme. 464.<br />

Lmttator, 62%<br />

immaculatus, 6-72.<br />

im misericors (Culex), 230.<br />

immisericors (Toxorhywhitesi, 230.


. .<br />

Immunisation de 1’Homme <strong>et</strong> des Ani-<br />

maux, 596.<br />

impatibilis, 249.<br />

impatiens, 3%.<br />

impellens, 294.<br />

impiger, 34%<br />

implacabilis, 345.<br />

implexa? 625.<br />

iinprimens, 306.<br />

imprimiensT 371.<br />

impudicus, 371.<br />

impunctnta, 621, 622.<br />

impunctus, 621, 622.<br />

incidens, 393.<br />

incouspicuus, 629.<br />

indecorabile, 396.<br />

iudecorabilis, 396.<br />

iudicus, 182.<br />

indiensis, 197.<br />

iuexorabilis? 249.<br />

iuflictus, 337.<br />

is&f&a, 298.<br />

infulus, 290.<br />

inornatus (Culex), Xi2.<br />

inornatus (Megarhinus), 223.<br />

insatiabilis, 313.<br />

Insectes ail& ; leur destruction, 558.<br />

Insectes pour recherches anatomiques,<br />

611. - pour collection, 612.<br />

intertnedius, 634.<br />

invenustus, 330.<br />

invidiosus, 329.<br />

iracundus. 339.<br />

iridescens, 634.<br />

irritaus, 263.<br />

jamaicensis (Culex), 279.<br />

jamaicensis (Grabhamin), 397<br />

*Jambe, 60.<br />

Jamesi (dnopheles) Liston, 205.<br />

Jamesi (Anopheles) Theobald. 2%<br />

Jamesi (Nyssorhynchus), 206.<br />

janitor, 628.<br />

japonicus, 310.<br />

Jenner (mbthode de), 438.<br />

jesoensis, 177, 481, 621.<br />

jeyporiensis (ilnopheles), 621.<br />

jeyporiensis (Pyr<strong>et</strong>ophorus). 623.<br />

jeypuriensis, 623.<br />

Joblotiu, 428, 620.<br />

Jobloti,na. 428.<br />

Joblotirtae. 428. 634<br />

TABLE ANALYTIQUE DES MATIhRES<br />

665<br />

Kala- azar, 54i.<br />

Iiarzcari 624.<br />

Kellogg i,’ 6%.<br />

Kermorganti, 279.<br />

Kern/organ ti. %!I.<br />

Kkncke 433 469.<br />

Kochi ( ;nogheles). 2Oi.<br />

Lioclci (Cutex), 271.<br />

Kochi (Fznlaya), 44%<br />

Kochi (Vyssorhynchus), 207.<br />

ken orcpi. 249.<br />

Korek (procede de). Y37.<br />

~lLlUU.\‘i. 180.<br />

Labclles. 51.<br />

Labium. 2.<br />

Labre, 51,<br />

Labrz-epipbarynx, 52.<br />

Lamberti, &26.<br />

laniger (Culea), 244.<br />

laniger (Mucidus)Y 244.<br />

Lankesterella, 440. - minima. 441.<br />

Larve. 91. - dcs Anopheles, 118. -<br />

des Culex:. 400.<br />

Larvcs ; destruction, 553. - education,<br />

tiOO.- preparation, 610 ; recolte, 600.<br />

Lasioconops, 390. 395, 620.<br />

laterali< 337 340.<br />

Laverad,‘433, (I69. - sa m<strong>et</strong>hode 7 43 i *<br />

Laveranea limnhemica. 419.<br />

Lacerania Grassi <strong>et</strong> Fel<strong>et</strong>ti, 443, 450.<br />

Laverania Labbe, 441.<br />

Laverauia Laveran, 498.<br />

Laverania Danilezcshy. 490. - malariae,<br />

446. 447, 449, 430, 482. 484.<br />

- malar,ae var. immitis, 488. -<br />

malarlae<br />

co r 484.<br />

Laze:;r: lill .<br />

rar. mitis, 488. - prz-<br />

Leishman (procedk de), 4%.<br />

Leishtnanla. 347. - l)onoeun~, Ii&i. -<br />

furnncirlosa,<br />

Lem na, 554.<br />

547.<br />

Lcnlilles d’eau. 554.<br />

Lepre, 543.<br />

leptomeres, 622.<br />

<strong>Les</strong>ions du globule, 45.<br />

<strong>Les</strong>tremia, 11.<br />

leucacanthus. 2%.<br />

Leucemie, 445.<br />

leiicogr(t))1))2iis, 302, 313.<br />

lectcomelns (Culex), 373.


666 LES MOUSTIQUES<br />

leuconlelas (Hzmagogus),<br />

leucomeres. 62G.<br />

leucopus, 2U;i.<br />

633.<br />

leztcosyh.qrlrs (Atcopheks), 213.<br />

leucosphyrus iilJy.%voryuchus)T 213.<br />

leucostigma, 633.<br />

Le Wuldii, 625.<br />

Lihellules, 553.<br />

Ligues contre le paludisme, 593. -<br />

Ligue algkrienne > 34. - Ligue<br />

corse, Ii93.<br />

Limatus, 4%3, 429. 620.<br />

Lirriliobia, 23.<br />

Lindesayi. 169.<br />

linen lis, 360.<br />

lineata iSinotia), 636.<br />

lineata (Rhy,tchomyzu~, 63&.<br />

Listoni, 182,622.<br />

loculipes. 821.<br />

locuples, k21.<br />

Lois relafives a la ventc de la quinine,<br />

590.<br />

longearcolalccs, 28%.<br />

longefwcatus, 629.<br />

longipuipis, 622.<br />

lotigipes (Cw1e.c) Fabricius, 421.<br />

1oTzgipe.s (Culex) Wiedemann. 373.<br />

lo?igipeo (Culex) Theobald, 327.<br />

longipes (illegarhinus), 226.<br />

longipes (Sab<strong>et</strong>tus), 821.<br />

longzrostris (Pho,iiomyiu), 4%.<br />

longirostris (Wyeomyia), 425.<br />

Lophomyia, 6%.<br />

Low <strong>et</strong> Sambon ; leur experience. 573.<br />

Lowi, 410.<br />

Ludlotoi (4nopheles), 622.<br />

Ludlowi (Culex), 630.<br />

lugens, 630.<br />

Lumibre, 563.<br />

lunatu (Joblotiu), 4%<br />

lunutn (Wyeomyiu),<br />

litridus, 373.<br />

luteonr~nztlutus, 357.<br />

4%.<br />

luteolatertrlis. 278. X0.<br />

luteopleurum, 39 i.<br />

luteoventralis (ne,ldromyitrr. 426.<br />

lzbteoven traiis<br />

luteus, 373.<br />

( Wyeomyiu). 426.<br />

lutescew (Clt1e.x:). 373.<br />

lutescens (.lfegarhir2us~, 223.<br />

Lcbtzi (Atlopheles) Cruz, 202, 6_“2.<br />

Lutzi (_inopheles) Theobald, 211.<br />

Lutzi (lanthinosomu), 236.<br />

Lutzi (,Yyssorhynchus), 481.<br />

liutzi (Pyr<strong>et</strong>ophorus), 623.<br />

Lutzi (Snb<strong>et</strong>tus), 421.<br />

Lutziu, 390. 394, 620.<br />

Lygistorrhina, 11.<br />

Mac Callum, 469, 471.<br />

Mncleaya, 626.<br />

Mucleayi, 353: 357.<br />

maclive,c tris, 284.<br />

Macro&w, 3.<br />

Macrogambte, 460, 462.<br />

ll~ncropus, 327.<br />

maculutus (.l~opheles), 207.<br />

muculatus (Culex). 307.<br />

maculatzcs (Nyssorhynchus), 207.<br />

maculicosta, 622.<br />

maculicruru, 368.<br />

1~2uculicrures~ 368.<br />

maculipalpis (Anopheles), 211.<br />

maculipalpis (Nyssorhynchus), 211.<br />

muculipennis, 160. 161, 481: 537, 341.<br />

maculipes 624.<br />

mucirliren;ris, 284, 303.<br />

magna. 414.<br />

magnus, 414.<br />

Maillot: 432.<br />

ttlajor, 630.<br />

Malaria, 431,550.<br />

malnriae, 309.<br />

wlwlayi, 410.<br />

Mandibules, 53.<br />

Mangrove Flies, 539.<br />

Manson, 448, 494; son portrait, 331.<br />

Mut1so)liq 375, 620, 630.<br />

Mar&ages ; leur suppression, 549.<br />

mnrgi?~ali.s, 372, 374.<br />

Curiae (CIA Zex), 272.<br />

Mariue (Megarhinus). 6%.<br />

Maringouins, 1.<br />

marin US, 273, 303.<br />

tt/armoratirs. 33i.<br />

Nurshnlli (Stegomylu), 260.<br />

Murshulll (To,xorhynchites), 65?5.<br />

,Ilccrtl/li, 176, 481.<br />

masculus, 347.<br />

l,rci.sholillerisis (Mimomylia), 419.<br />

mushonnen.~is (Uranotantu), 419.<br />

Xustersi (Atlopheles), 212.<br />

Xastersi (Nyssorhy?lchus), 212.


Mathisi, 370.<br />

manritianus (Anopheles), 199.<br />

mauritianus<br />

Maxilles, 53.<br />

Meckel, 432.<br />

(Myzorhywhus), 199.<br />

MBdication preventive par la quinine.<br />

587, 590. -<br />

Grassi, 588.<br />

par la m6thode de<br />

wedioalhipes, 633.<br />

mediolineata (Etorleptzomyia), 631.<br />

mediolineatus (Czclex), 369.<br />

?,bedaopulzctlltll,l~, 18?i, 623.<br />

1?2ediop2112ctcclatlc,n, 623.<br />

Megarhinincce, 218, 619, 6%.<br />

Megarhznns, 220, 619, 6%.<br />

Melanoconium. 390, 395, 610. 631.<br />

melanoptera, 631.<br />

melanorhinus, 288.<br />

melanurus, 348.<br />

j!en tha pulegium, 566.<br />

mews IAnopheles), 622.<br />

Inerus (Pyr<strong>et</strong>ophorus).<br />

M@sothorax, 58.<br />

w<strong>et</strong>aboles, 210.<br />

623.<br />

nl<strong>et</strong>allzclts 3’9.<br />

M6tamorpdoses, 86. - des d ,ioyllelez,<br />

11% ---es Culex, 9s. -des Psorophora,<br />

112.<br />

Y<strong>et</strong>arLotopsilae, 619,<br />

M<strong>et</strong>anototrichae, 620.<br />

M<strong>et</strong>apneustique,<br />

M@tathorax, 58.<br />

7.<br />

Al<strong>et</strong>hode d’hrgutinskg, 436. - de L.<br />

Jenner, 438. - de Laveran, 435. -<br />

de Ross, 434. - de Romanovsky,<br />

436. - de J. N. Wright, 4I37.<br />

,?ne.cicanum (la,lthino.sornaJ, 234, SO.<br />

mexican us (Cnlexv), S%.<br />

n~icron,L,bzllatlis, 292, 437.<br />

~l~crococcus meltttensis, ki48. -<br />

genus f’ebris flrc cae, ;i22.<br />

t<strong>et</strong>rci-<br />

Microfilaires, 525.<br />

MicrogamfYes, 470.<br />

iVicrogam6tocgte~ ‘c60.<br />

JJzcropalpae, 620.<br />

nlzcroptern (Stegomylrc), 2G3.<br />

micropterzts (Cule.r), 263.<br />

micropterus ( Wyeomyzn). 263.<br />

mim<strong>et</strong>wus, 271.<br />

Illimomyia, 399, 419, 620, 633.<br />

wininla (Ficalbia), 418.<br />

TABLE ANALYTIQUE DES ;\IATIhES 667<br />

minzma ( LTranotznia), 418.<br />

minzmns (.lnophelesl, ~8.<br />

mznimus (Pyr<strong>et</strong>ophorw),<br />

nrlnntn (Stegomyza), 162.<br />

18s.<br />

minntcts (Anopheles), 174.<br />

minnlus (Cltlexi. 3ii.<br />

m~/~utus i.M~;o,.il~,lchrts), 623.<br />

Mission anqlaise; ses travaux, 313,<br />

Mission franraise; ses travaux,<br />

.IJochlon yx. 39.<br />

modesti(s, 330.<br />

Jlccurs, 68.<br />

molestus (CulP.1.) liollar, 3%.<br />

516.<br />

n~c~lestns ((‘crlc.r) \Viedernann l%?k. 239.<br />

/,lolestlts (Culex) IViedemann 1821, 374.<br />

IIon tcalmi, 30i.<br />

morio 374.<br />

morsiluns, 316.<br />

mosqnito, 249.<br />

hloucherons. 16.<br />

Xloustiquaire. Xi.<br />

Xloustiques; destruction. %P. - education.<br />

606. - expedition, 617. - pr&<br />

paration. 610. - rbcolte, 606. -<br />

transport.. 616.<br />

Moustiquc s prCpar& ; lew exptidition,<br />

617.<br />

Moustiques transm<strong>et</strong>tant<br />

481.<br />

le paludisme,<br />

~~yB.1, 16.<br />

Moyens m&aniques. 554.<br />

,Ilucidus, 243, 620.<br />

mucidus (Ciilex), 244.<br />

mucidus (Muc~dns), 244.<br />

Mbke, 16.<br />

multicolor 62” _.<br />

m rtltiplex. ‘417.<br />

w~~d~c~(s (inopheles), 1’71.<br />

~I(SLCU.S (Cnlex) Leach, 374.<br />

117 tisici(s (Culex) S;rg, 234.<br />

musicus, 1i2.<br />

dlycelophlla. Il. - ailc, 5.<br />

.Myc<strong>et</strong>ophzlidae, 9, 11.<br />

Myxococc~l~un~ slegomyiue, 524.<br />

Myzomyza, 177, 619, 622.<br />

IJyzorhynchns, 190, 61!1. 623.<br />

nanus, 629.<br />

Nataliae (Aides), 407.<br />

Nutuliae (Cranotznlu), 40;.<br />

nebulosus, 333.<br />

neglectus (.l~z~ylo~‘hy~~cI~us), 626.


668 LRS MOUSTIQUES<br />

neglectus (Calex), 629.<br />

Nenlatocera, 6. - U~~otMlla, 8. -<br />

oligocera, 10. - polyM?rira. to. -<br />

vera, 8.<br />

NBmatocBres, 3.<br />

nemorosa (‘I’heobuldl,tella): 381. 481,<br />

494.<br />

nemorosus (Cz~lex): 3%.<br />

Nero (Culex). 380.<br />

Nero (.!Junsoniu), 380.<br />

nicze,isis. 314, 317.<br />

Nied wa wni, 631.<br />

niger (Agdes), 418.<br />

niger (Czl1e.r). 631.<br />

Nzgeria, 259.<br />

1Ligerrinilis, 107.<br />

nigra, 418.<br />

tiigrica,ls, 631.<br />

nigl*icephala, 263.<br />

sLigricorpus (dtide.5). $17.<br />

nigricorpus (.4f?di,lus), 633.<br />

nigricorpzcs (Verrnllinn), 417.<br />

nigripalpis, 3%.<br />

nigripalpzcs, 3%.<br />

nigripes (_4~~opheles~. 164.<br />

iligripes (Culex), 3k5.<br />

nigrithorax, 271, 288, E36.<br />

nigrit?ilus. 34.6.<br />

Nili, 623.<br />

)1 irnba, 623.<br />

nimbusY 186. 640, 623.<br />

nitidiventer, 632.<br />

nztidus, 422, 4%.<br />

n iaea, 626.<br />

nivipes (Joblotia), 428.<br />

rlivipes (,~yssorhy,lchus), 6’24.<br />

~ivipes (Trichoprosopou), 428.<br />

nivitarsis, 629.<br />

no&u? nus, 627.<br />

wotoscriptus (Culex:), 257.<br />

notoscripta (Stegomyia), 257, 536.<br />

nubilus 6”9 - .<br />

Nymph;, 98. - des dnopheles. 130. -<br />

dtbs Culex, 109. - education, 600.<br />

.- preparation, 610. - rkolte. 600.<br />

Nyssorlly,lc;l~lL5, 202, 624.<br />

oblita (tIerldro,,l yia), 634.<br />

oblitnm (Za,llhi,losown), 236.<br />

oblitus (Culex), 236.<br />

obscuripes<br />

obsolrlts. 400.<br />

obturbarbs (drwigeres), 366.<br />

obtwbnns (Culex), 266.<br />

obturbails (Desuoidya), 266.<br />

occidentalis (Cqclex): 304.<br />

ocellatus (A~lopheles), 207.<br />

ocellatus (Culex\. 629.<br />

Ochlerotatus, 43.<br />

ochraceus (Culex), 276, 631.<br />

ochraceus (Twliorhynchus), 631.<br />

ochripes, 275.<br />

Ocimunz ciririe, 566.<br />

Odonates ; leur r61e suppose! dans la<br />

destruction des Moustiques, 553.<br />

(.%a&~ furells, 35.<br />

Oligoneura, 9.<br />

Onctions protectrices, 563.<br />

Ongles, 60.<br />

Oocin<strong>et</strong>e, 471.<br />

Oocyste: 472.<br />

ornatus (Cnlex) Me&en, 351.<br />

Or,lirhodorus l?lot(bata, 5&O.<br />

Orph~~eph~lidue, 8. 9<br />

Orthopodo u! y ia, 631.<br />

Orthorhqnchne, 619.<br />

Oscillaria watariae, 449. 482, 48L<br />

Oslraldi, 653.<br />

palesti,lensis, 623.<br />

pallens, 376.<br />

pallidive,rlter (Hyloconops), 634.<br />

pallidiventer (Urakotw~ia), 411.<br />

pallidocephala, G29.<br />

pallidocenter, 411.<br />

pallidus, 205.<br />

pall tpes (Cu lex) Me&en, 353.<br />

pallipes (Culex) Macquart. 28%<br />

pallipes (Culex) R. D., 374.<br />

Palpes maxillaires, 5%. .<br />

paludis (14 nopheles), 198.<br />

paludis (,Vyzorhy,irchus), 188,4SI, 549.<br />

Paludisme, 431. - Moustiques lc trans-<br />

m<strong>et</strong>tant, ‘Lt31. - sans malaria, 478.<br />

palus, 630.<br />

Palustrcs 73 74.<br />

pa~lalectrios idrmlgeres), 266.<br />

pallalectros (Desvoidya), 266.<br />

J’anoplites, 36%<br />

Pappataci, 2k.<br />

purnerrsw, 427.<br />

Parasites des Moustiques, 132.<br />

Paris : scs Moustiques, 577.<br />

parviis, 318.


P&es, 59.<br />

Pays paludiques, 4X. - sans palu-<br />

disme? 478.<br />

Pedic?bllks capitis, 540. - vestimenti,<br />

540.<br />

pembartbsis (Atides), 416.<br />

pembaensis (Skusea). 416.<br />

P<strong>et</strong>iafLeli. 2%.<br />

pe,h<strong>et</strong>ruw, 28-i.<br />

peuiczlcwis, 31%<br />

p<strong>et</strong>zicilluris. 315. 431, 49’1. 499, 641.<br />

percxiguusY 630.<br />

Perzcoma, 2k.<br />

Pbipneustique, 6.<br />

periskelata, f6k.<br />

Peronospora lutea, S?Z.<br />

personata, 634.<br />

pertevens, 240.<br />

perk nans (A Edes), 4%.<br />

pertrnans (IVyeon yia), 424.<br />

perturbans (dl;des), (14.<br />

perturbans (Culex), 3%.<br />

perturbans (l’~~_~triorhyttchu.s~, 3X6.<br />

perturbans (Wyeotlj yza), 424.<br />

peraigilans,<br />

Pest?, 546.<br />

359.<br />

PBtrolage des eaux. 5%.<br />

pharo<strong>et</strong>ws (dnopheles), 214.<br />

pharoensts (Cellia), 214, 624.<br />

Phagocytose, 457.<br />

philippinensis (Anopheles), 622.<br />

philippirlensis (Ilinotra), 6’34.<br />

phllippin<strong>et</strong>zsis (.Vyssorywhus), 6%.<br />

philippinensis (Rutlchotttyia\, 6%.<br />

phillippzt~ensis, (i24.<br />

Phlebotomus, 24. - tn~~~lus, “4. -<br />

Papatasii, 24.<br />

Phoniomyia, 420, 425, 620.<br />

phytophagur, 340.<br />

pictzpennis, 289.<br />

pi&us (A nopheles) Ficalhi, 193.<br />

pictus (dnopheles) Loew. 191.<br />

pzctu,s (Myzorhynchusr, 191.<br />

Piece penniforme,<br />

pilipes, 374.<br />

pinguis, 352.<br />

60.<br />

Pin maritime,<br />

Pinta, 29, 647.<br />

552.<br />

pipersalala, 264<br />

pipiens (Culex) Linrk,<br />

499, 500, 535, 541.<br />

340, 481, 494,<br />

TABLE ANALYTIQUE 1)kC.S JIATlkRES 669<br />

pipzens (Ctt1e.c) Fahricius, 345.<br />

Piqdre, i4. - son traitement. 595.<br />

Piroplasma b~gemztiutn, 442.<br />

Pltchfordi, 623.<br />

Plusmorli~r,tt~, 4iE. 443 - Tcrminologic<br />

des diverses formes @volutivcs,<br />

482.<br />

Plasmod~uw Danilewkyi, 444, 490. -<br />

falciyarurn, &49.4X),484.- Golgii,<br />

48’. - 21~1~~~(1sz11~1110~1, 450, 484. -<br />

Kocht, 444. 489. - muluriae. 444.<br />

482. - nralas~ae s. str., 449,482.<br />

- tttalariae n’est pas unc eepkce<br />

simple, 445. - malurtae immacwlalutn,<br />

484.- walurzue ~ticolor, 484.<br />

- malariae irregularls, 48i. -<br />

malurlae prcecox, 48%. - nialariae<br />

quurtatiae, 482. - ntalariae quartatll~ttl,<br />

452. - malariue qttotIdianae,<br />

484. - malariae terltanae,<br />

4X. - ntalat iae lert2attilm, Gil -<br />

przo.r, GO. - car. quntlano. 452.<br />

- r2ra.r. 449. 451 . - Ztewltitli,<br />

494.<br />

Plellusu, 43.<br />

Pleurae. 5s.<br />

pleuristriattts,<br />

plutnbeus, 1%<br />

629.<br />

plumiger, 190, 622.<br />

plu n1 oslis, 299.<br />

Pluralitd dcs fic’vres palud&mnos, kk8.<br />

pwcilipez, 395.<br />

pcwcilza, 415.<br />

po1cI1Iu, 413.<br />

Poissons, 553.<br />

PolychrottlophIltts, 442. - tnelatrzph~rus,<br />

442, - ttiut’ttlus, 442.<br />

Yolymitits malariae, GL9.<br />

Polyneura, 9.<br />

Ponte, 87. - des dnopheles, 113. - des<br />

Culex, 98. - lieux de ponte, 549.<br />

portoricensis, 223.<br />

Ports; leur protection, 584.<br />

posticatum (latzthznosoma), 23%<br />

posticatris (Culer), %3X<br />

Pouliot, 566.<br />

Prkparation des hloustiques a divers<br />

<strong>et</strong>ats, 610.<br />

pre tans, 630.<br />

pr<strong>et</strong>oriensis, 6E4.<br />

proca~, 304, 536.


670 LES MOUSTIQUEP<br />

Procedi: de Giemsa, 439. - de Korek:437.<br />

- de Leishman. 438. - de Z<strong>et</strong>tnov:<br />

437.<br />

Pro&d& chimiques, 554.<br />

Prophylaxie g&Crale, 549.<br />

Protection contre les Moustiques. 560.<br />

Protcosonlu. 442 443. -<br />

491.<br />

Grnssii, 490,<br />

Prothorax, 58.<br />

provocaus, 391.<br />

pncirla, 363.<br />

pruinosus, 363.<br />

Pseatiallris z~~fJe.~us, SS.<br />

psertdoblt,.birost,.ls. 623.<br />

pselidoci,le,‘plcs, 338.<br />

pseudopiclrls (.Irlopheles). 193.<br />

p.se~rdop~ct~is(.lly;orlzy~~cli~~s),193 481.<br />

541 .<br />

ps<strong>et</strong>tClop,c,lCti1,cn)lis, 169.<br />

Pseutlospzrillus nzalarz~~re. 449.<br />

pse~itlotznzal~is (Cul~.r). Xl.<br />

pseutlotazr~iccte (Stegowyla), 261.<br />

pse?ldotitillrrjls i.Manso~iia), 378. 53(i<br />

pseudotitillaus (Puiloplites), 378.<br />

Psor’ophora, 4:‘, 237, 620.<br />

Psychoda, 2C.<br />

Psychodidae, 9, 23.<br />

Ptychop tern, 2%.<br />

pulcherriwu (Cellia). 215.<br />

pulcherriula (Uranotmia), 407.<br />

pulcherrimus (AEdes), 407.<br />

pulcheriiulus (.A,lopheles), 2%<br />

pulchripnlpis (Culex), 286, 314, 397.<br />

pulchripalpis (Grwbhawia), 397.<br />

pulchritarsis<br />

481.<br />

(Culez), 285, 314, 396,<br />

pulchritarsis (Grabhaul ia), 396.<br />

pulcriventer, 338.<br />

pulchrive,lter, 338.<br />

Pulex irritarzs, 540. - serraticeps, 541.<br />

pulicans, 3%<br />

pulicaris, 39: 169, 374.<br />

pullatus, 630.<br />

Pulvilli, 60.<br />

purictatus, 374.<br />

punctipen,lis (Anopheles) Say, 167.<br />

punctipewis (Anopheles) Bigot, 217.<br />

puwtipennis (Culex), 167, 171.<br />

puuctolateralis, 626.<br />

puwtor, 359, 629.<br />

punctulatrts (Anoph<strong>et</strong>es), 208.<br />

punctulatus (Nyssorhynchns), 208.<br />

pzrlzg<strong>et</strong>rs (Culex) R. D.: 374.<br />

pungens (Culex) Wiedemann, 353.<br />

purpureus (Megarhi?~us), 224.<br />

Pursati, 176, 481.<br />

pusillus, 331.<br />

pygnllea (Grabhamiaj, 397.<br />

pygtrrzu (Uranottenia), 410.<br />

Pyr<strong>et</strong>ophorus, 186, 619, 623.<br />

Pyrosonla blge,nirwbi, 442.<br />

quwdratimaculatus, 374.<br />

qiL(Ldri)?laculatzis (Anopheles), 160.<br />

qiladrincaculatiis (Czilex), 374.<br />

quadrlr~ttatus, 628.<br />

qctaszgelidus, 629.<br />

q~ici~izluteozlelltrulis, 426,<br />

quasipipierzs, 3I%.<br />

quasill,, ivittatws, 321.<br />

Quinine ; son action. 432, 461. - legis-<br />

lation cn rBglant la vente en Italic,<br />

590. - m&dicationpr&entive par la<br />

quinine, 587.<br />

qui,iquefasciatus, 374.<br />

qui,bquevittatus, 246.<br />

Rechutes, 462.<br />

RBcidives, 462.<br />

Recolte des Moustiques, 600.<br />

Reesi. 361.<br />

regius, 230.<br />

remipes (Culex), 422.<br />

rejjlipes (Sab<strong>et</strong> hes) Theobald, 423.<br />

remipes (Sab<strong>et</strong>tus), 422.<br />

Reproduction, 86.<br />

reptans, 374.<br />

rhodesiensis (Anopheles), 181.<br />

rhodesielcsis (Myzolnyia)Y 181.<br />

Rh yphidae, 8, 9.<br />

Rhy,icho!nyia, 427.<br />

Richardii (Cztlex), 384.<br />

Richardii (Tz,liorhynchus), 384.<br />

Richiardii (Culex), 384.<br />

Richiardii jI’a?,iio~~hynci~lts), 384,481.<br />

Ricin, 566.<br />

rima, 333.<br />

rimosiis, 333.<br />

Rio de Janeiro ; son assainissement,583.<br />

Ross ; ses observations, 492 ; son por-<br />

trait, 493.<br />

Romanovsky (m<strong>et</strong>bode dej, 436.<br />

Rossi (Anopheles), 178.<br />

Rossi (Culex), 249.


Rossi (Myu”oniyia), 178, 536, 539.<br />

rubidus, 375.<br />

rubithoraxY 305.<br />

rubrithorax, 303.<br />

rufinus, 37%<br />

rufus (dedes), 400.<br />

rufus (Culex), 360.<br />

Ruuchom yia, 420, 427.<br />

Rundlropfe, 6.<br />

rustms. 3%.<br />

rut21us, 228.<br />

Sab<strong>et</strong>hes, 42, 420.<br />

Sab<strong>et</strong>hinus, 634.<br />

Sab<strong>et</strong>hoides, 423.<br />

Sab<strong>et</strong>tinae, 420, G33.<br />

Sabeltmus, 620, 634.<br />

Sab<strong>et</strong>toitles, 420, 423, 620.<br />

Sab<strong>et</strong>tus, 420, 620.<br />

sugax. 359.<br />

sulinarius, 630.<br />

salihus, 391.<br />

salisburiehsis, 369.<br />

Sambon <strong>et</strong> Low; leur experience: 573.<br />

Sand-Flies. 16.<br />

Sang ; coloration, 434. - colorations<br />

electives, 433. - examen rapide,<br />

434. - fixation, 433.<br />

sanguinae, 638.<br />

sapphirina, 407.<br />

sapphirinus, GO7.<br />

Sarcopsylla pen<strong>et</strong>rans, 540.<br />

scapularis, 33%<br />

Scatophaga stercoraria jaile de). 4.<br />

scwtophagoides, 24%<br />

Scatopse, 12.<br />

Schaudinn ; ses observations, 49%<br />

Scheinkbpfc, 6.<br />

Schizogonie: 443, 452.<br />

Schizonte, 434.<br />

Schnoclie, 16.<br />

scholasticus, 336.<br />

Sciaridae, 9.<br />

scintillans, 24.1.<br />

Scorbut, 54%<br />

scutellaris (Culex), 257.<br />

scutellaris (Stegonzyia), 257, 537.<br />

secutor, 300.<br />

Seguiui, 380.<br />

senegalensis, 627.<br />

separatus, 22%<br />

Sergenti, 371.<br />

TABLE ANALYTIQUE DES MATltiRES 671<br />

sericeus, 361.<br />

seroti)lus, 3%.<br />

Serrapiche, 33.<br />

serratus, 360.<br />

s<strong>et</strong>ulosus, 373.<br />

sexlmeata, 260.<br />

SlC?~lliS, X5.<br />

signifer, 2%.<br />

slghrfera. 2%.<br />

s/ghlpehu(s, 631.<br />

silr’estris, 375.<br />

slmills. (i30.<br />

.>~mples (Flcafbla), 4fJS.<br />

simp1e.r (Reptaphlebomy~a), 398.<br />

Simultdac, 8, 9, 12.<br />

Stmulium, 16. - columbaczense, 16. -<br />

lhdicuhz, 18. - incehusluw, IX. -<br />

reptam, 17. - ve)tustunl, 18.<br />

sinehsis, 190.<br />

sihglesi, 630.<br />

siphohalis, 629.<br />

Siphouatae. 619.<br />

sitiem, 293.<br />

Shrtsea, 399, 416,<br />

Skusez~ 353: 357.<br />

620.<br />

Smithi, 403.<br />

soczalis, 411.<br />

solicitans, 295.<br />

sollicitaus, 295. 396.<br />

solstitialis, 6%.<br />

spathipalpis. 283, 394, 548.<br />

speciosus, 223.<br />

Speweri. 277, 397.<br />

spi~Los1is, 630.<br />

Splrochrtte anserlna, 497. - Oberihezeri,<br />

497. -<br />

Spiroch<strong>et</strong>es, 49%<br />

pplssipes, 396.<br />

Zzemawhi, 494.<br />

splehdehs (Atides), 413.<br />

splehdehs (Culex), 3%.<br />

splehtlens (Hznzagogas), 4I2.<br />

sple,:dens {Megarhinas), 2%.<br />

splemiehs (Mimomym), 419.<br />

splehdehs (Trichoprosoporl), 634.<br />

Splenomegalie non paludique, 347.<br />

Sporoblastes, 473.<br />

Sporogonie, 443, 465. - Influences<br />

diverses agissant sur elle, 477.<br />

Sporozortes ; leur formation, 473. -<br />

leur pen<strong>et</strong>ration<br />

salivaires, 476.<br />

dans les glandes


672 LES MOUSTIQUES<br />

sqztaniifer, 630.<br />

sqllclvlzipPnn~I. 404.<br />

squam2pevivi2s, 405.<br />

sqlinrvlvnzpevlvla, 4Oi.<br />

sqvtnvnosa, 216.<br />

sqiramosus, 216.<br />

Stechmiicke, 42.<br />

Stegovrzyiw, 43, 247, 620, 626.<br />

stev-corelis, 375.<br />

Sternum. 58.<br />

Stephev~si. 210.<br />

St<strong>et</strong>homyla. 186, 619, 623.<br />

sligvnaticus, 470.<br />

slicticus, 391.<br />

stiwiulans, 307.<br />

stiticus, 391.<br />

striocrura, 626.<br />

siritzcus? 391.<br />

wbalbatus. 332.<br />

Suhpalustres, 74.<br />

s 110 11 lifer, 226.<br />

sugejls, 256. 540.<br />

superpzcta: 179, 481, $41.<br />

nvlprrpictzts, 179.<br />

sylcae, 34%<br />

sylmticus, 391.<br />

Sylvrslrcs. 73.<br />

sylvestris, 307.<br />

Systema tique, 137.<br />

Systbmc musculaire, 66.<br />

Tabanus dinridiatm. 539. - fascirt2us.<br />

ii39.<br />

Imiallts, 249.<br />

l~vlzorhyv~choides, 630.<br />

Tzvl iorh yvlch US, 43, 381, 620, G3f.<br />

izv~iorl~y~~chus (Cu1e.c) Howard, 295.<br />

tmio~*hyvwhzcs ( Culex ) Wiedcmann.<br />

291, 393.<br />

tzniorhywYms 1 Tzniorhy?rchus), 357.<br />

TalLypus, 33.<br />

tarsalis, 265, 3 15, 630.<br />

Technique, 433? 466. - hkmatologique.<br />

433.<br />

Tellia apoda, 553.<br />

Tellurisme, 550.<br />

tenux, 386.<br />

tenebrosus, 622.<br />

Tergum, 58.<br />

Terminologie des divcrses formes kvolutives<br />

des Plasmodzum, 482.<br />

terrens (Culex), 305.<br />

terrevcs (Stegomyia), 86,<br />

Terriei, 630.<br />

territaus, 367.<br />

essellalus, 208.<br />

tes laceus, 274, 303.<br />

TPte <strong>et</strong> ses appendices, 4k.<br />

thalassius, 627.<br />

Theileri, 630.<br />

Theobntdi (Melanoconium), 631.<br />

Theoba ldi (iVy.ssorhync/~ US): 209.<br />

Theobaldirr, 390, 620.<br />

Theobadinella, 390.<br />

Theobaldim, 390.<br />

ThPlorie de Finlay, 507.<br />

Thkrapeutiquc, 587. - cuvative, 587. -<br />

preventive, 587.<br />

thoracicm,<br />

Thorax, 57.<br />

3i5.<br />

Thorntoni 2 693 - .<br />

Tibia, 60.<br />

tibialis, 303.<br />

lzgripes, 368.<br />

lzvnendus, 376.<br />

Tipulidac, 9, 22.<br />

tzpuliformis,<br />

titzlavis, 377.<br />

363.<br />

titillws, 377.<br />

Toiles mktalliques, 569.<br />

Toxorhynchites, 229: 619, 6%.<br />

toxorhynchus, 274, 303.<br />

Toxowhma, 23.<br />

Tournesol, 552.<br />

Traitement des piqfires, 595.<br />

Transport des Moustiques vivants, 616.<br />

tv’~vtsl~aalie,2sis, 627.<br />

tremula, 627<br />

Trichocero, 23.<br />

Trichodectes latzls, 541.<br />

Trichoprosoporb, 428, 620, 634.<br />

Trichoprosoponina, 420.<br />

Trichoprosopus, 428.<br />

trichopygus, 227, 626.<br />

trifurcatus, 164.<br />

trilinen tus, 330.<br />

trilineatus, division de C. fatigans, 357.<br />

trivlidadensis 3 4% .<br />

triseriatus, 271, 288.<br />

Tristeza, 442.<br />

tritmiorhynchus, 294.<br />

trivittntus, 339.<br />

Trochan ter, 60.<br />

I


TABLE ANkLYTI&JE I)ES MATIkRES

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