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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin NOVEMBRE 2010 N° 133 2, 20€<br />

PAUVRETÉ, PRÉCARITÉ CHÔMAGE, GALÈRES…<br />

LA FACE CACHÉE DU HAUT-DOUBS<br />

LE DOSSIER en p.17 à 23<br />

LAC SAINT-POINT p. 2<br />

Voie verte :<br />

<strong>le</strong>s riverains<br />

voient rouge<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong><br />

<strong>Pontissalienne</strong><br />

est allée<br />

à la rencontre<br />

des exclus<br />

de “l’eldorado”<br />

L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 9<br />

Immobilier :<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

retrouve des cou<strong>le</strong>urs<br />

Après une année 2009 où <strong>le</strong> nombre de<br />

transactions s’est effondré, <strong>le</strong> marché de<br />

l’immobilier commence à retrouver <strong>le</strong> sourire.<br />

Cette reprise - à confirmer - est encouragée<br />

par des taux d’intérêt historiquement bas.<br />

Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com


2<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

Éditorial<br />

Bul<strong>le</strong><br />

Imaginons un instant que la Suisse<br />

intègre lʼUnion Européenne, ou pire<br />

encore quʼel<strong>le</strong> décide suite à une grave<br />

brouil<strong>le</strong> diplomatique avec ses voisins<br />

de fermer ses frontières… Scénario<br />

catastrophe ou science-fiction :<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs, eldorado de lʼemploi<br />

et du confort matériel deviendrait ni<br />

plus ni moins quʼune région sinistrée<br />

au même titre que lʼemploi dans <strong>le</strong><br />

Nord de la France sʼest délité au fur<br />

et à mesure que fermaient <strong>le</strong>s mines<br />

et <strong>le</strong>s industries texti<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> Suisse,<br />

avec ses 15 000 travail<strong>le</strong>urs frontaliers<br />

francs-comtois est désormais <strong>le</strong> principal<br />

employeur de la région, au même<br />

niveau que Peugeot à Sochaux. Avec<br />

son franc suisse puissant, son industrie<br />

florissante et ses salaires é<strong>le</strong>vés,<br />

notre voisin représente pour <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs une manne vita<strong>le</strong>. Seu<strong>le</strong>ment,<br />

ce tab<strong>le</strong>au idyllique dʼun Haut-Doubs<br />

doré, parfois bling-bling avec ses voitures<br />

al<strong>le</strong>mandes et ses maisons haut<br />

de gamme - panoplie fréquente du<br />

frontalier dʼaujourdʼhui -, est faussé.<br />

Car la richesse du Haut-Doubs est une<br />

richesse par procuration. Bien sûr on<br />

ne dément pas que se développe et<br />

prospère un tissu industriel et commercial<br />

français, local, mais dans 90 %<br />

des cas il est éga<strong>le</strong>ment dynamisé par<br />

la proximité de la Suisse. Dans cette<br />

situation paradoxa<strong>le</strong> se creuse un insidieux<br />

fossé entre la richesse apparente<br />

du Haut-Doubs illustrée par<br />

lʼaisance des salariés frontaliers et<br />

lʼautre facette du Haut-Doubs, moins<br />

connue et souvent cachée, car exclue<br />

de cette image dʼÉpinal de lʼopu<strong>le</strong>nce.<br />

Ils sont pourtant des centaines ces travail<strong>le</strong>urs<br />

modestes salariés en France,<br />

cette “minorité invisib<strong>le</strong>” qui se trouve<br />

en décalage total avec <strong>le</strong> train de<br />

vie de ce territoire, à tel point que <strong>le</strong><br />

fossé se creuse de plus en plus entre<br />

ces habitants-là et <strong>le</strong>s autres, ceux qui<br />

passent chaque jour la frontière. Cʼest<br />

cette “face cachée” du Haut-Doubs<br />

que nous avons voulu mettre dans la<br />

lumière à travers <strong>le</strong> dossier central de<br />

ce numéro. Car à côté dʼun Haut-Doubs<br />

sous perfusion dorée de la Suisse, qui<br />

semb<strong>le</strong> vivre dans sa bul<strong>le</strong>, il existe<br />

aussi un Haut-Doubs chiche, modeste<br />

et inévitab<strong>le</strong>ment de plus en plus<br />

comp<strong>le</strong>xé par cette cohabitation inédite.<br />

Enfin veillons aussi à ce que la<br />

richesse matériel<strong>le</strong> du Haut-Doubs ne<br />

sʼaccompagne pas dʼune pauvreté culturel<strong>le</strong><br />

croissante… ■<br />

Jean-François Hauser<br />

est éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-<br />

1, rue de la Brasserie<br />

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX<br />

Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />

E-mail : redaction@groupe-publipresse.com<br />

Directeur de la publication :<br />

Thomas COMTE<br />

Directeur de la rédaction :<br />

Jean-François HAUSER<br />

Directeur artistique :<br />

Olivier CHEVALIER<br />

Rédaction :<br />

Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t,<br />

Thomas Comte, Jean-François Hauser.<br />

Agence publicitaire :<br />

S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85<br />

François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04<br />

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641<br />

Dépôt légal : Novembre 2010<br />

Commission paritaire : 1102I80130<br />

Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, Harmonie.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Avezvous<br />

été surpris par <strong>le</strong> nombre de<br />

doléances recueillies lors de<br />

l’enquête publique ?<br />

Claude Jeannerot : Il n’est pas anormal<br />

que sur un tel projet, il y ait<br />

des réactions défavorab<strong>le</strong>s dans la<br />

mesure où un équipement de cette<br />

nature bou<strong>le</strong>versera la tranquillité<br />

des habitants et ce, même<br />

si la voie verte est faite pour<br />

accueillir des modes doux. Il ne<br />

faut pas perdre de vue que cette<br />

voie verte qui respectera<br />

l’environnement a vocation à faire<br />

rayonner cette partie du territoire.<br />

Loin de défigurer<br />

l’environnement, la voie verte va<br />

<strong>le</strong> valoriser.<br />

Ce qui m’a surpris en effet, c’est<br />

l’outrance des propos des riverains.<br />

C’est dommage parce que <strong>le</strong>s propos<br />

utilisés ne contribuent qu’à<br />

tuer <strong>le</strong>ur démonstration.<br />

L.P.P. : Le projet peut-il encore être modifié<br />

?<br />

C.J. : Je rappel<strong>le</strong> déjà qu’entre <strong>le</strong><br />

moment où j’ai présenté <strong>le</strong> projet et où il a été soumis<br />

à enquête publique, il a été modifié, amendé,<br />

amélioré. Maintenant, il est encore temps de <strong>le</strong> faire<br />

progresser encore, c’est bien <strong>le</strong> but d’une enquête<br />

publique. Il faut se souvenir un peu des cris<br />

d’orfraie qui avaient été poussés quand mes prédécesseurs<br />

avaient créé <strong>le</strong> sentier pédestre autour<br />

du lac, un équipement que personne ne conteste<br />

aujourd’hui. Si on se réfère à un autre dossier, la<br />

véloroute, que personne ne conteste aujourd’hui, <strong>le</strong><br />

seul regret est ne pas l’avoir faite plus tôt.<br />

L.P.P. : Vous reconnaissez que certains arguments sont recevab<strong>le</strong>s<br />

tout de même ?<br />

C.J. : Dans l’enquête publique, il y a tout et son<br />

contraire. Certains reprochent qu’il n’y aura pas<br />

assez de parkings, d’autres affirment qu’on va trop<br />

en faire. On me par<strong>le</strong> d’un mur en béton de 8 m de<br />

haut alors qu’on s’appuie sur <strong>le</strong>s falaises existantes<br />

et que l’ensemb<strong>le</strong> sera tota<strong>le</strong>ment revégétalisé.<br />

Nous ferons en sorte que cette voie verte soit la<br />

moins b<strong>le</strong>ssante possib<strong>le</strong> pour l’environnement. Il<br />

y a beaucoup de craintes non justifiées. Je répète<br />

ce que j’ai déjà dit : nous ne faisons pas une centra<strong>le</strong><br />

nucléaire ni une autoroute. Il n’y aura aucune<br />

pollution visib<strong>le</strong>.<br />

L.P.P. : Existe-t-il un risque que <strong>le</strong> projet soit carrément abandonné<br />

?<br />

C.J. : Je vais être clair : si j’ai <strong>le</strong> sentiment que la<br />

population dans sa majorité est contre, rien ne se<br />

fera contre son souhait. Si <strong>le</strong> niveau<br />

d’acceptabilité n’est pas au rendez-<br />

vous, je ne ferai rien. D’autres parties<br />

du département sont demandeurs<br />

d’investissements. Si la<br />

population ne veut pas de la voie<br />

verte, on mettra l’argent ail<strong>le</strong>urs.<br />

Que chacun soit bien rassuré…<br />

L.P.P. : Et si <strong>le</strong>s ma<strong>le</strong>ntendus sont dissipés,<br />

quel est <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier des travaux ?<br />

C.J. : J’espère pouvoir lancer <strong>le</strong>s travaux<br />

sur <strong>le</strong> début de l’année 2012<br />

pour une mise en service progressive<br />

entre 2012 et 2014.<br />

L.P.P. : Pour quel coût ?<br />

C.J. : Le coût sera bien de 13 millions<br />

d’euros et ce, malgré <strong>le</strong> fait<br />

qu’on veuil<strong>le</strong> nous faire croire que<br />

des ingénieurs sont persuadés que<br />

ça va coûter beaucoup plus cher.<br />

Qu’on me présente ces ingénieurs,<br />

je ne demande qu’à <strong>le</strong>s rencontrer !<br />

Concernant <strong>le</strong> coût, soit on envisage<br />

<strong>le</strong> projet comme une dépense<br />

sèche, auquel cas il ne faut pas faire cette voie verte.<br />

Soit on considère que c’est une dépense<br />

d’investissement et on espère un retour sur <strong>le</strong> plan<br />

économique et on envisage alors <strong>le</strong>s choses autrement.<br />

Je <strong>le</strong> répète : la voie verte est un outil qui<br />

permettra de renforcer l’attractivité de ce territoire<br />

et de développer l’activité économique et donc<br />

<strong>le</strong>s emplois touristiques, non délocalisab<strong>le</strong>s, dans<br />

un contexte où l’avenir ne repose pas que sur <strong>le</strong>s<br />

emplois frontaliers.<br />

L.P.P. : Des riverains par<strong>le</strong>nt de “pseudo-concertation” ?<br />

C.J. : Soit ces critiques viennent de personnes qui<br />

habitent durab<strong>le</strong>ment hors de la région ou alors<br />

qui sont frappées de surdité avancée pour avoir<br />

manqué <strong>le</strong>s dizaines de réunions publiques que<br />

nous avons organisées.<br />

L.P.P. : Ce dossier épineux ne peut-il pas coûter <strong>le</strong> siège de<br />

Christian Bouday aux prochaines cantona<strong>le</strong>s ?<br />

C.J. : Si on considère que cet équipement est une<br />

b<strong>le</strong>ssure pour <strong>le</strong> paysage alors oui, l’é<strong>le</strong>ction est<br />

L’INTERVIEW DU MOIS<br />

POLITIQUE Claude Jeannerot face aux critiques<br />

“Si la population ne veut pas de la voie verte,<br />

alors on mettra l’argent ail<strong>le</strong>urs !”<br />

Le président du Conseil général du Doubs répond à la salve de critiques recueillies lors de l’enquête publique<br />

sur la voie verte autour du lac Saint-Point (voir aussi page 27). “On ne fait pas une autoroute !” dit-il.<br />

“Il n’y<br />

aura<br />

aucune<br />

pollution<br />

visib<strong>le</strong>.”<br />

Cantona<strong>le</strong>s :<br />

“Je n’ai<br />

aucune<br />

inquiétude.”<br />

Claude<br />

Jeannerot<br />

tâtera à<br />

nouveau<br />

<strong>le</strong> pouls de<br />

la population.<br />

Il se dit<br />

surpris par<br />

certains<br />

propos<br />

“outranciers.”<br />

perdue. Moi, je pense au contraire que la voie verte<br />

permettra de renforcer la position de Christian<br />

Bouday. Ceux qui nous reprochent aujourd’hui de<br />

mener à bien ce genre de projets sont aussi ceux<br />

qui n’ont pas eu <strong>le</strong> courage de <strong>le</strong> faire il y a dix ou<br />

vingt ans. Je suis persuadé que tout ce que nous<br />

engageons en ce moment en matière d’investissements<br />

vient plutôt au crédit de la majorité départementa<strong>le</strong>.<br />

L.P.P. : Vous êtes donc confiant pour <strong>le</strong>s échéances de mars<br />

prochain ?<br />

C.J. : Je n’ai aucune inquiétude. Nous avons un bilan<br />

vérifiab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s faits. Non seu<strong>le</strong>ment je n’ai pas<br />

de crainte mais je suis très confiant pour renforcer<br />

<strong>le</strong> rapport de force en notre faveur.<br />

L.P.P. : Avec quels nouveaux cantons gagnab<strong>le</strong>s ?<br />

C.J. : Je pense par exemp<strong>le</strong> à Morteau, Roulans,<br />

Pont-de-Roide ou encore Saint-Hippolyte. Je suis<br />

persuadé que nos concitoyens sauront choisir. ■<br />

Propos recueillis par J.-F.H.


4 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers<br />

évoluent. <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

revient sur <strong>le</strong>s sujets abordés dans<br />

ses précédents numéros, ceux qui<br />

ont fait la une de l’actualité du<br />

Haut-Doubs.Tous <strong>le</strong>s mois,<br />

retrouvez la rubrique “Retour sur info”.<br />

En 1960, personne ne donnait cher<br />

de la peau des “Fauvettes”, centre<br />

de vacances implanté à Levier à<br />

deux pas de la forêt. “À l’ouverture, certains<br />

salariés se demandaient si la structure<br />

al<strong>le</strong>r perdurer” se souvient Guy Magnin-<br />

Feysot, directeur du centre depuis 1996 qui<br />

souff<strong>le</strong>ra <strong>le</strong>s 50 bougies du site <strong>le</strong> samedi<br />

6 novembre en compagnie du personnel et<br />

des anciens salariés.<br />

Pays Nature :<br />

la “com com” à la rescousse ?<br />

Le dossier Pays Nature, évoqué<br />

dans notre précédent<br />

numéro, risque de<br />

sʼapparenter à un vrai bou<strong>le</strong>t si<br />

<strong>le</strong>s choses nʼévoluent pas rapidement.<br />

Comment imaginer que<br />

Chaux-Neuve nʼait quasiment plus<br />

de possibilités dʼhébergement<br />

alors que <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités investissent<br />

énormément sur <strong>le</strong> tremplin<br />

? De son côté, la commune<br />

ne veut pas rester <strong>le</strong>s bras croi-<br />

Le bâtiment principal de Paus Nature<br />

n’a toujours pas trouvé preneur.<br />

sés. “Nous avons récupéré la licence<br />

IV pour pouvoir la remettre en<br />

service au cas où un repreneur<br />

se positionne. Notre objectif est<br />

bien que ça refonctionne <strong>le</strong> plus<br />

rapidement possib<strong>le</strong>” commente<br />

Jean-Claude Guy, deuxième<br />

adjoint de Chaux-Neuve.<br />

Le nœud du problème vient de<br />

lʼassociation E.P.P.I. gestionnaire<br />

de Pays Nature qui refuse de vendre<br />

ses deux bâtiments séparément<br />

Levier : <strong>le</strong>s Fauvettes ont 50 ans<br />

alors quʼun repreneur, Hervé Marchal,<br />

souhaiterait vivement reprendre<br />

<strong>le</strong> bâtiment du haut pour faire fonctionner<br />

lʼactivité gîte.<br />

Lʼissue pourrait peut-être venir de<br />

la communauté de communes des<br />

Hauts du Doubs que <strong>le</strong>s élus de<br />

Chaux-Neuve aimeraient voir se<br />

positionner. Car en lʼétat, <strong>le</strong> bâtiment<br />

principal de Pays Nature est<br />

inexploitab<strong>le</strong>, il nécessite dʼimportants<br />

travaux de remise en état. Si une<br />

col<strong>le</strong>ctivité comme la “com com”<br />

acceptait de <strong>le</strong>s prendre en charge,<br />

<strong>le</strong>s repreneurs potentiels seraient<br />

alors plus enclins à se positionner.<br />

“Nous en discutons” confirme Jean-<br />

Marie Saillard, <strong>le</strong> président des Hauts<br />

du Doubs, tout en précisant quʼil nʼy<br />

a “rien de décidé.”<br />

Dans lʼhypothèse où un repreneur<br />

se positionne sur <strong>le</strong> premier bâtiment<br />

et Hervé Marchal sur lʼautre,<br />

Pays Nature ne verrait alors aucun<br />

inconvénient à ce quʼil y ait deux<br />

repreneurs différents dès lors que<br />

<strong>le</strong>s deux bâtiments sont vendus en<br />

même temps. À suivre. ■<br />

Un demi-sièc<strong>le</strong> plus tard, <strong>le</strong>s “Fauvettes” -<br />

dont <strong>le</strong> but est dʼaccueillir <strong>le</strong>s enfants des<br />

personnels de lʼÉducation nationa<strong>le</strong> - sont<br />

plus pimpantes que jamais. “Cet été, nous<br />

avons battu <strong>le</strong>s records de fréquentation”<br />

confie <strong>le</strong> directeur. Au total, environ 4 000<br />

jeunes auront plongé dans la nouvel<strong>le</strong> piscine<br />

(construite en 2009), monté sur <strong>le</strong> dos<br />

des chevaux pour une balade ou marché<br />

dans <strong>le</strong>s bois…<br />

Pourquoi ce regain dʼintérêt ? “Peut-être en<br />

raison de la crise” émet avec précaution<br />

Guy Magnin-Feysot. Lʼautre raison de cette<br />

bonne forme réside dans <strong>le</strong>s derniers travaux<br />

engagés, “depuis 2008 et jusqu’en<br />

2010, nous avons engagé un programme<br />

de rénovation des cha<strong>le</strong>ts, créé une piscine<br />

(couverte depuis cette année) et nous<br />

RETOUR SUR INFO<br />

lancerons une rénovation du mobilier prochainement”<br />

précise <strong>le</strong> directeur.<br />

Lorsque de nombreux centres périclitèrent<br />

à la fin des années quatre-vingt-dix, Les<br />

Fauvettes bénéficièrent (et bénéficient toujours)<br />

de lʼappui de lʼÉducation nationa<strong>le</strong>.<br />

<strong>La</strong> moitié du personnel travaillant à Levier<br />

est en effet détachée du ministère. Vingt et<br />

une personnes travail<strong>le</strong>nt dans cet espace<br />

de 150 hectares ouvert toute lʼannée. <strong>La</strong><br />

capacité dʼaccueil est de 120 lits. On trouve<br />

éga<strong>le</strong>ment deux sal<strong>le</strong>s de classe (1 bibliothèque,<br />

1 sal<strong>le</strong> de jeux, 1 sal<strong>le</strong> télé vidéo,<br />

2 sal<strong>le</strong>s de classe dans un bâtiment indépendant),<br />

un gymnase, un terrain de foot,<br />

une aire de jeux, un manège couvert, une<br />

carrière et un terrain dʼentraînement ainsi<br />

quʼune piscine chauffée. ■<br />

Maisons-du-Bois :<br />

<strong>le</strong> panneau vous<br />

décroche un sourire<br />

On fait tout pour que <strong>le</strong> bonhomme<br />

esquisse un sourire.<br />

De plus en plus de communes instal<strong>le</strong>nt<br />

sur <strong>le</strong>ur territoire des panneaux de<br />

contrô<strong>le</strong> automatique de la vitesse. Il<br />

ne sʼagit pas de radars qui flashent <strong>le</strong>s contrevenants<br />

dépassant la vitesse autorisée, mais<br />

de dispositifs qui renseignent lʼautomobiliste<br />

sur lʼallure à laquel<strong>le</strong> il rou<strong>le</strong>. Le cas échéant,<br />

<strong>le</strong> panneau lumineux lʼinvite à <strong>le</strong>ver <strong>le</strong> pied.<br />

Valdahon, Les Fins, Frasne et maintenant Maisons-du-Bois-Lièvremont<br />

ont fait <strong>le</strong> choix dʼinvestir<br />

dans ce genre dʼéquipement “dissuasif et pédagogique”<br />

estime Bernard Bo<strong>le</strong>, <strong>le</strong> maire du village<br />

du Saugeais. Le conseil municipal a décidé<br />

de positionner ce panneau à lʼentrée de la<br />

commune sur la Départementa<strong>le</strong> 251.<br />

Depuis quelques semaines, <strong>le</strong>s automobilistes<br />

qui viennent de Montbenoît reçoivent un sourire<br />

de la part du bonhomme qui sʼaffiche sur <strong>le</strong><br />

panneau sʼils rou<strong>le</strong>nt à 50 km/h<br />

Le panneau<br />

porte déjà<br />

ses fruits.<br />

ou en dessous. Dans <strong>le</strong> cas<br />

contraire, <strong>le</strong>s conducteurs ont droit<br />

à une grimace. Pour Bernard Bo<strong>le</strong>,<br />

cet équipement porte ses fruits.<br />

De lʼavis des riverains qui se plaignaient<br />

parfois que <strong>le</strong>s gens roulaient<br />

trop vite à cet endroit avant<br />

dʼentrer dans <strong>le</strong> village, “la majorité<br />

des automobilistes qui passent<br />

par là lèvent <strong>le</strong> pied” explique<br />

Bernard. Objectif atteint. ■


PONTARLIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

5<br />

CIRCULATION Le marché du jeudi pourrait être déplacé<br />

Déménager <strong>le</strong> marché ?<br />

Le sens de circulation rue de la République est tranché, pas <strong>le</strong> devenir<br />

du marché qui pourrait s’instal<strong>le</strong>r au cœur de vil<strong>le</strong> dès <strong>le</strong> mois d’avril.<br />

L’actuel sens de circulation rue de la<br />

République est maintenu.<br />

Sens A ou sens B ? À cette<br />

question qui a déchaîné<br />

<strong>le</strong>s passions chez <strong>le</strong>s<br />

habitants et commerçants<br />

de Pontarlier, la mairie a<br />

répondu en gardant l’actuel sens<br />

de circulation rue de la République<br />

(place Saint-Bénigne-porte<br />

Saint-Pierre).<br />

Un choix sensé ? “C’est en tout<br />

cas une décision prise après de<br />

nombreuses synthèses menées<br />

auprès des commerçants, du<br />

conseil de quartier, de la commission<br />

circulation…” répond<br />

<strong>le</strong> maire Patrick Genre qui a<br />

pris un arrêté municipal pour<br />

conforter ce fameux sens B.<br />

Finies <strong>le</strong>s polémiques donc.<br />

Aujourd’hui, une nouvel<strong>le</strong> question<br />

se pose : la pertinence de<br />

maintenir <strong>le</strong> marché <strong>le</strong> jeudi<br />

place Ju<strong>le</strong>s-Pagnier mais “avant<br />

de prendre une décision, je rencontrerai<br />

<strong>le</strong>s commerçants sédentaires<br />

et non-sédentaires, précise<br />

<strong>le</strong> maire. Si <strong>le</strong> marché bouge,<br />

ce sera pour <strong>le</strong> centre-vil<strong>le</strong>. Il y<br />

a des possibilités place d’Arçon,<br />

devant <strong>le</strong> parvis de la mairie.”<br />

Le dossier du marché est ouvert.<br />

Il pourrait être tranché pour<br />

avril 2011 mais Patrick Genre<br />

préfère tester plutôt qu’imposer,<br />

dialoguer plutôt que contraindre.<br />

D’ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> choix du sens B a<br />

été conforté après la consultation<br />

publique à laquel<strong>le</strong> 600 Pontissaliens<br />

ont répondu.<br />

<strong>La</strong> majorité des habitants est<br />

“favorab<strong>le</strong>” avoue la mairie car<br />

“ce sens de circulation est plus<br />

logique puisqu’il alimente de<br />

façon plus rationnel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s artères<br />

de la vil<strong>le</strong>.” Les commerçants,<br />

ils ont été 250 à donner <strong>le</strong>ur<br />

avis. Il est évident que <strong>le</strong> sens<br />

A (porte Saint-Pierre-Saint-<br />

Bénigne) testé il y a quelques<br />

mois a prouvé ses limites, notam-<br />

Le marché place Ju<strong>le</strong>s-Pagnier pourrait déménager au centre-vil<strong>le</strong><br />

suite à la nouvel<strong>le</strong> politique de circulation.<br />

ment <strong>le</strong> soir et week-ends. Plusieurs<br />

fois, la vil<strong>le</strong> a été bloquée<br />

à l’heure du retour des frontaliers.<br />

Après la création<br />

du rond-point des<br />

Chèvres et <strong>le</strong><br />

sens B, voilà Pontarlier<br />

en<br />

marche. Ou plutôt<br />

en route<br />

puisque la rue<br />

Ju<strong>le</strong>s-Mathey<br />

(sens unique)<br />

subira, el<strong>le</strong> aus-<br />

si, un nouveau lifting. Le premier<br />

magistrat veut tester <strong>le</strong><br />

principe d’un entonnoir dans<br />

cette rue en sens unique tout<br />

en élargissant la voie réservée<br />

aux piétons. Premiers tests dans<br />

quelques semaines avant<br />

l’arrivée de la neige.<br />

<strong>La</strong> signalétique, pas toujours<br />

très visib<strong>le</strong> en entrée de vil<strong>le</strong>,<br />

devrait être améliorée au second<br />

semestre 2011 grâce à une refonte<br />

complète des panneaux routiers<br />

et commerciaux. ■<br />

E.Ch.<br />

DU 12 NOVEMBRE AU 31 DÉCEMBRE 2010<br />

BIJOUTERIE VUILLEMIN<br />

34, rue de la République - PONTARLIER - Tél. 03 81 46 55 16<br />

LIQUIDATION TOTALE *<br />

UN CHOIX EXCEPTIONNEL !<br />

DES PRIX INCROYABLES !<br />

SUR TOUT LE<br />

STOCK !<br />

• BIJOUX OR ET PIERRES PRÉCIEUSES<br />

• PIERRES FINES • BIJOUX OR • BIJOUX ARGENT ET PLAQUÉ OR<br />

• MONTRES DE MARQUES… OUVERT DE 9H30 À 12H ET DE 14H À 19H<br />

LES LUNDIS DE 14H À 19H<br />

* N° d’autorisation préfectora<strong>le</strong> 2010/46 selon <strong>le</strong>s lois en vigueur et après dépôt de<br />

l’inventaire des marchandises à vendre.Offre valab<strong>le</strong> dans la limite des stocks<br />

mis en vente au 1 er jourde la liquidation.<br />

Place<br />

d’Arçon,<br />

parvis de<br />

la mairie.<br />

Avant cessation d’activité et changement de propriétaire<br />

Ouverture exceptionnel<strong>le</strong> DIMANCHE 14 NOVEMBRE<br />

de 10h à 12h et de 14h à 18h


6<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

Des prix qui ne flambent plus<br />

et des taux d’intérêt historiquement<br />

bas : tous <strong>le</strong>s<br />

ingrédients sont réunis pour<br />

que <strong>le</strong> marché de<br />

l’immobilier redécol<strong>le</strong>. Pourtant, s’il<br />

reprend des cou<strong>le</strong>urs après la crise des<br />

années 2008 et 2009, <strong>le</strong> secteur de<br />

l’immobilier n’est pas encore retombé<br />

dans l’euphorie. Il paraît désormais<br />

loin <strong>le</strong> temps où tout se vendait et tout<br />

s’achetait, n’importe où et à n’importe<br />

quel prix. Les acquéreurs potentiels<br />

sont là, <strong>le</strong> trafic dans <strong>le</strong>s agences du<br />

Haut-Doubs reprend, mais <strong>le</strong>s transactions<br />

ne se font pas aussi vite<br />

qu’avant. “Les prix avaient pas mal<br />

baissé en 2009 si bien que <strong>le</strong> premier<br />

semestre 2010 a été bon. Mais depuis<br />

<strong>le</strong> second semestre, <strong>le</strong>s prix remontent<br />

à nouveau à peine et on constate donc<br />

que ça se calme un peu à nouveau” analyse<br />

Frédéric Marguier, manager de<br />

l’agence Century 21 à Pontarlier.<br />

C’est sans doute la confiance qui n’est<br />

pas encore tota<strong>le</strong>ment revenue. Les<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

MARCHÉ Les délais en baisse<br />

<strong>La</strong> reprise est là… encore timide<br />

L’immobilier est certes sorti de sa crise, il n’a pas pour autant retrouvé<br />

sa santé d’antan. Il s’est assaini mais <strong>le</strong>s acheteurs sont encore sur<br />

<strong>le</strong>urs gardes. <strong>La</strong> confiance revient, doucement.<br />

Un bien ancien<br />

et mal entretenu<br />

ne se vendra<br />

plus, ou<br />

très diffici<strong>le</strong>mentcontrairement<br />

à un<br />

bien récent et<br />

mieux isolé<br />

par exemp<strong>le</strong>.<br />

IMMOBILIER :<br />

ÇA REPART !<br />

Après deux années de flottement, l’immobilier retrouve des cou<strong>le</strong>urs dans <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs. Les années d’euphorie que <strong>le</strong> secteur a connu en 2006, 2007<br />

et 2008 appartiennent désormais au passé, et c’est peut-être tant mieux car<br />

à cette époque, tout s’achetait et à n’importe quel prix. Le marché immobilier<br />

semb<strong>le</strong> purgé de ses excès passés. Si <strong>le</strong>s volumes de transaction repartent<br />

à la hausse, <strong>le</strong>s prix ont subi une baisse et se stabilisent. Dans <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs, <strong>le</strong> marché est toujours influencé par l’attractivité de la zone frontalière,<br />

orientant toujours <strong>le</strong>s prix vers <strong>le</strong> haut. Autre élément, <strong>le</strong>s taux d’intérêt n’ont<br />

jamais été aussi bas. C’est sans doute <strong>le</strong> bon moment pour se lancer. Le point<br />

sur un marché qui retrouve son tonus.<br />

ménages sentent <strong>le</strong> poids de<br />

l’endettement, <strong>le</strong>s banques sont beaucoup<br />

plus vigilantes qu’avant la crise…<br />

Résultat : c’est un marché en dent<br />

de scie qui caractérise cette fin d’année<br />

2010. “Les ménages ont parfois<br />

l’impression de ne pas avoir la solvabilité<br />

suffisante, ils hésitent encore”<br />

confirme Frédéric Marguier. Le danger,<br />

c’est que <strong>le</strong>s taux d’intérêt remontent<br />

à nouveau après avoir été historiquement<br />

bas.<br />

Les acquéreurs sont à nouveau au ren-<br />

dez-vous aussi parce que l’offre de biens<br />

a sensib<strong>le</strong>ment augmenté. Conséquence<br />

: avec un choix élargi, ils sont<br />

plus exigeants qu’avant. C’est certainement<br />

la caractéristique principa<strong>le</strong><br />

de cette fin d’année 2010 : <strong>le</strong>s acquéreurs<br />

reprennent <strong>le</strong> pouvoir. “Comme<br />

il y a plus d’offres que de demandes,<br />

ce sont <strong>le</strong>s acquéreurs qui vont décider<br />

des prix désormais et non plus <strong>le</strong>s vendeurs.”<br />

Par rapport au reste du département,<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs reste néanmoins un cas<br />

à part. Les prix y ont raugmenté plus<br />

vite qu’ail<strong>le</strong>urs du fait justement de<br />

ces taux d’intérêt bas et des prêts en<br />

devises encore plus intéressants<br />

qu’avant (voir plus loin). “Actuel<strong>le</strong>ment,<br />

ce qui fait que <strong>le</strong> marché reste soutenu<br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, ce sont <strong>le</strong>s secondo-accédants,<br />

ceux qui étaient déjà propriétaires<br />

et qui veu<strong>le</strong>nt changer de<br />

bien.” Un bel appartement ou une bel-<br />

<strong>le</strong> maison dans un<br />

secteur attractif trouvera<br />

toujours preneur<br />

assez rapidement<br />

à un prix é<strong>le</strong>vé,<br />

au-dessus du marché<br />

actuel. Un bien<br />

plus banal en termes<br />

de prestations ne<br />

trouvera plus preneur<br />

à des prix supérieurs<br />

au marché.<br />

C’est là toute la différence<br />

aujourd’hui.<br />

“Des maisons à<br />

300 000 ou 400 000<br />

euros, il y en a tou-<br />

Le rêve<br />

de devenir<br />

propriétaire e<br />

st toujours<br />

intact.<br />

jours en vente, illustre Frédéric Marguier.<br />

Mais une maison à 400 000 euros<br />

située à Frasne ou à Levier, il faudra<br />

vraiment qu’el<strong>le</strong> soit exceptionnel<strong>le</strong><br />

pour trouver preneur.”<br />

Dans ce contexte, <strong>le</strong>s métiers de<br />

l’immobilier doivent évoluer. Ainsi<br />

s’explique <strong>le</strong> développement étonnant<br />

des services comme <strong>le</strong> “home-staging”<br />

qui consiste à dépersonnaliser <strong>le</strong> bien<br />

et à <strong>le</strong> valoriser pour <strong>le</strong> rendre plus<br />

attractif. On enlève <strong>le</strong> vieux papier à<br />

f<strong>le</strong>urs et on repeint <strong>le</strong> mur cou<strong>le</strong>ur taupe,<br />

c’est déjà un pas de plus vers la<br />

vente.<br />

Le rêve de devenir propriétaire est toujours<br />

intact dans <strong>le</strong> Haut-Doubs comme<br />

ail<strong>le</strong>urs. Devenir propriétaire oui,<br />

mais plus à n’importe quel prix. “Les<br />

acquéreurs sont prêts à payer <strong>le</strong> prix à<br />

condition que <strong>le</strong> bien réponde à un certain<br />

nombre de critères plus fins<br />

qu’auparavant. Ils sont plus exigeants<br />

et ils ont raison. On s’attend désormais<br />

à voir une hausse des prix sur des produits<br />

bien cotés au détriment des maisons<br />

anciennes” confirme Alban Foulquier,<br />

responsab<strong>le</strong> de l’agence Square<br />

Habitat Haut-Doubs.<br />

Signe d’optimisme enfin : <strong>le</strong>s délais<br />

pour une transaction se réduisent à<br />

nouveau. Ils étaient montés au-delà<br />

de 120 jours jusqu’au début de cette<br />

année. En ce moment, il faut entre 70<br />

et 80 jours en moyenne pour écou<strong>le</strong>r<br />

un bien entre <strong>le</strong> moment où il est mis<br />

en vente et <strong>le</strong> jour de la signature d’un<br />

compromis.<br />

Au final, <strong>le</strong>s professionnels de<br />

l’immobilier ne font plus la grimace.<br />

Mais <strong>le</strong>ur sourire est encore timide. Il<br />

ne manque plus que la confiance des<br />

acquéreurs pour redonner de vraies<br />

cou<strong>le</strong>urs à ce secteur d’activité. ■<br />

J.-F.H.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

TENDANCES D’après <strong>le</strong>s notaires du Doubs<br />

Immobilier :<br />

<strong>le</strong> marché se redresse<br />

<strong>La</strong> crise de l’immobilier semb<strong>le</strong> toucher à sa fin. Même si la<br />

confiance n’est pas complètement retrouvée, <strong>le</strong>s prix ont fini de<br />

baisser et <strong>le</strong>s volumes de transaction sont repartis à la hausse.<br />

Les maisons anciennes<br />

Entre 2009 et 2010, <strong>le</strong> prix des<br />

maisons anciennes a accusé une<br />

baisse de 3,8 % dans notre département.<br />

Au premier trimestre<br />

2010, <strong>le</strong> prix des maisons a continué<br />

à plonger avec une sérieuse<br />

dégradation de - 5,3 % dans<br />

<strong>le</strong> Doubs. Contrairement à<br />

d’autres départements francscomtois<br />

comme la Haute-Saône<br />

où <strong>le</strong>s prix se sont mis à augmenter<br />

à nouveau (+ 0,4 %), et<br />

surtout <strong>le</strong> Jura (+ 6,6 %). Les<br />

derniers chiffres officiels des<br />

notaires au vu des transactions<br />

Un potentiel<br />

d’acquéreurs qui investissent.<br />

Il n’y a pas de<br />

mirac<strong>le</strong>s, c’est dans ce terreau<br />

ferti<strong>le</strong> que germe la performance<br />

d’agences immobilières<br />

comme bancaires.<br />

Pour dire que <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

est un territoire rural, el<strong>le</strong>s<br />

atteignent des objectifs exceptionnels.<br />

<strong>La</strong> proximité de la<br />

Suisse a fait de ce secteur un<br />

marché propice aux affaires<br />

immobilières. Lorsque <strong>le</strong> Crédit<br />

Agrico<strong>le</strong> compare <strong>le</strong><br />

nombre de prêts accordés et<br />

<strong>le</strong>ur montant, <strong>le</strong>s bureaux<br />

des Hôpitaux-Vieux, de Pontarlier<br />

et de Morteau sont<br />

dans <strong>le</strong> top 10 des meil<strong>le</strong>ures<br />

enregistrées depuis cet été font<br />

état d’une stabilisation du prix<br />

des maisons.<br />

Entre 2009 et 2010, <strong>le</strong> prix<br />

médian d’une maison ancienne<br />

dans <strong>le</strong> Doubs s’établit à<br />

160 000 euros (contre<br />

166 400 euros l’année précédente).<br />

Et c’est toujours Besançon<br />

qui détient la palme des prix<br />

<strong>le</strong>s plus hauts avec un prix<br />

médian de 220 000 euros pour<br />

une maison ancienne. C’est par<br />

exemp<strong>le</strong> 80 % plus cher qu’à<br />

Baume-<strong>le</strong>s-Dames où une maison<br />

moyenne se monnaie<br />

120 600 euros seu<strong>le</strong>ment. Le<br />

Prix de vente médian et évolution sur 12 mois<br />

ÉCONOMIE Immobilier et banque<br />

agences en Franche-Comté<br />

(la banque en compte 140 sur<br />

la région). “L’agence de Morteau<br />

emploie 17 personnes,<br />

alors que pour une vil<strong>le</strong> de<br />

cette tail<strong>le</strong>, l’effectif se situe<br />

aux a<strong>le</strong>ntours de 7 ou 8 salariés.<br />

Nous mettons <strong>le</strong>s moyens<br />

là où se trouve <strong>le</strong> marché pour<br />

répondre à la demande”<br />

explique <strong>le</strong> Crédit Agrico<strong>le</strong><br />

qui a bâti toute une stratégie<br />

pour répondre aux<br />

attentes des frontaliers en<br />

mettant par exemp<strong>le</strong> à <strong>le</strong>ur<br />

disposition des conseil<strong>le</strong>rs<br />

formés pour <strong>le</strong>s accompagner.<br />

Après une année 2009 en<br />

demi-teinte, cette banque a<br />

augmenté de plus 30 % <strong>le</strong><br />

secteur de Morteau est <strong>le</strong> deuxième<br />

<strong>le</strong> plus cher du département<br />

avec un prix médian de<br />

216 000 euros, tout comme Pontarlier<br />

(216 100 euros). Mais la<br />

zone urbaine de Pontarlier a<br />

subi une des baisses <strong>le</strong>s plus<br />

importantes : - 5,9 % en un an.<br />

Malgré tout, selon <strong>le</strong>s derniers<br />

chiffres, on trouve rarement<br />

dans <strong>le</strong> secteur de Pontarlier<br />

des maisons à moins de<br />

280 000 euros pour un standing<br />

exigé par <strong>le</strong>s clients.<br />

Les maisons<br />

anciennes<br />

nombre de prêts bancaires<br />

(devises et euros) en 2010.<br />

Si dans <strong>le</strong> Jura, <strong>le</strong>s montants<br />

des crédits immobiliers sont<br />

en général inférieur à<br />

150 000 euros, dans <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs ils se situent plutôt<br />

entre 200 000 et 300 000<br />

euros !<br />

Dans la catégorie des agences<br />

immobilières qui battent des<br />

records, il y a l’agence Century<br />

21 de Pontarlier. C’est<br />

une des filia<strong>le</strong>s du groupe<br />

Century 21 Avenir Immobilier<br />

qui en compte neuf principa<strong>le</strong>ment<br />

basées sur <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs. Le groupe<br />

emploie une centaine de personnes.<br />

Compte tenu de son<br />

7<br />

Les appartements anciens<br />

<strong>La</strong> baisse des prix au mètre carré<br />

a atteint - 5,9 % dans <strong>le</strong> Doubs<br />

entre 2009 et 2010. Lueur<br />

d’espoir dès <strong>le</strong> début de l’année<br />

2010 néanmoins avec une hausse<br />

de + 5,3 % sur <strong>le</strong> premier trimestre.<br />

Le prix médian du mètre<br />

carré est passé de 1 734 euros<br />

en 2009 à 1 633 euros en 2010.<br />

BESANÇON 5% des entrées 220 000€/-8,9%<br />

ZONE URBAINE PONTARLIER 5% des entrées<br />

216 200€/-5,3%<br />

MORTEAU<br />

MONT D’OR ET LACS<br />

5% des entrées<br />

5% des entrées<br />

216 000€/-8,7%<br />

185 500€/-5%<br />

Besançon<br />

Baume-<strong>le</strong>s-Dames<br />

PÉRIPHÉRIE BESANÇON<br />

MAICHE<br />

5% des entrées<br />

5% des entrées<br />

179 800€/-8,9%<br />

160 000€/-5,3%<br />

Périphérie Besançon<br />

DOUBS 5% des entrées<br />

160 000€/-3,8%<br />

Ornans - Valdahon<br />

ORNANS - VALDAHON 5% des entrées<br />

159 000€/6%<br />

Morteau<br />

MONTBÉLIARD<br />

PÉRIPHÉRIE MONTBÉLIARD<br />

BAUME-LES-DAMES<br />

5% des entrées<br />

5% des entrées<br />

5% des entrées<br />

145 000€/1%<br />

134 000€/-4,3%<br />

120 700€/-7,2%<br />

Plus de 200 000€<br />

De 150 000€ à 200 000€<br />

Zone urbaine<br />

de Ponrtarlier<br />

0€ 50 000€ 100 000€ 150 000€ 200 000€<br />

Moins de 150 000€<br />

Mont d’Or<br />

et <strong>La</strong>cs<br />

Les meil<strong>le</strong>ures agences<br />

sont dans <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

<strong>La</strong> proximité de la Suisse a transformé <strong>le</strong> Haut-Doubs en un territoire propice aux<br />

affaires immobilières. Ici, des agences et des banques battent des records d’activité.<br />

B<br />

chiffre d’affaires en transaction,<br />

Pontarlier est en<br />

2010 la deuxième meil<strong>le</strong>ure<br />

agence de France ! El<strong>le</strong> est<br />

aussi dans <strong>le</strong> peloton de tête<br />

en ce qui concerne la location.<br />

Des volumes de transactions<br />

importants et des<br />

biens qui se vendent dans<br />

des délais plus courts, sont<br />

deux facteurs qui permettent<br />

à Century 21 Pontarlier<br />

de se distinguer dans <strong>le</strong><br />

réseau national de l’enseigne.<br />

Régulièrement citée en<br />

exemp<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> s’impose devant<br />

<strong>le</strong>s agences parisiennes ou<br />

niçoises. ■<br />

T.C.<br />

Montbéliard<br />

Périphérie<br />

Montbéliard<br />

Maiche<br />

Entre 2009 et 2010, une exception<br />

toutefois pour la périphérie<br />

de Besançon où <strong>le</strong> prix des<br />

appartements anciens avait<br />

continué à progresser entre 2009<br />

et 2010, de + 8,2 %.<br />

Entre 2009 et 2010, seuls <strong>le</strong>s<br />

secteurs de Morteau et de la<br />

périphérie de Besançon affichent<br />

des prix en hausse, + 6,6 % pour<br />

<strong>le</strong> bassin mortuacien. Les prix<br />

ont reculé de 2 % sur <strong>le</strong> secteur<br />

Mont d’Or-Deux lacs et de 8,2 %<br />

dans la zone urbaine de Pontarlier.<br />

Concernant <strong>le</strong> volume des<br />

ventes, que ce soit en maison<br />

ancienne ou en appartement<br />

ancien, il augmente “de manière<br />

sensib<strong>le</strong>” selon <strong>le</strong>s notaires<br />

depuis <strong>le</strong> début de l’année. Ils<br />

tempèrent cependant : “Nous<br />

sommes encore loin de la rapide<br />

remontée de l’activité constatée<br />

à Paris.”<br />

Les appartements neufs<br />

Le prix du neuf a poursuivi son<br />

ascension vers <strong>le</strong> haut<br />

entre 2009 et 2010. Dans <strong>le</strong><br />

Doubs, <strong>le</strong> prix du mètre carré<br />

est ainsi passé de 2 622 à<br />

2 639 euros. Plus de la moitié<br />

des ventes d’appartements neufs<br />

du Doubs se font à Besançon où<br />

<strong>le</strong>s prix atteignent cette année<br />

<strong>le</strong>s 2 887 euros <strong>le</strong> mètre carré.<br />

Dans <strong>le</strong>s autres secteurs, <strong>le</strong> prix<br />

du neuf est compris entre<br />

1 867 euros dans la périphérie<br />

de Besançon et 2 915 euros <strong>le</strong><br />

2 000€<br />

1 000€<br />

0€<br />

1 618€<br />

Mai 09 à<br />

juil<strong>le</strong>t 09<br />

Besançon<br />

Périphérie Besançon<br />

Les appartements<br />

anciens<br />

Août 09 à<br />

octobre 09<br />

mètre carré dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,<br />

secteur du Mont d’Or et des deux<br />

lacs.<br />

Dans notre département cette<br />

année, <strong>le</strong> budget requis pour<br />

acquérir un appartement neuf<br />

est 1,6 fois plus é<strong>le</strong>vé que pour<br />

un appartement ancien. Après<br />

une diminution régulière depuis<br />

2000, ce rapport est à nouveau<br />

remonté cette année.<br />

Les terrains à bâtir<br />

Le prix des terrains à bâtir a<br />

fait un bond en avant depuis <strong>le</strong><br />

début de l’année 2010. Sur une<br />

année, entre 2009 et 2010, <strong>le</strong><br />

prix de vente médian d’un terrain<br />

à bâtir s’est établi à<br />

50 000 euros. Sur <strong>le</strong> premier trimestre<br />

2010, il fallait débourser<br />

4 000 euros de plus pour un<br />

terrain de la même tail<strong>le</strong>.<br />

Une fois de plus, <strong>le</strong> Doubs présente<br />

de nombreuses disparités<br />

entre <strong>le</strong>s secteurs. Si <strong>le</strong>s terrains<br />

<strong>le</strong>s moins chers se situent<br />

dans <strong>le</strong> secteur de Maîche<br />

(27 600 euros de prix médian),<br />

c’est à Besançon que <strong>le</strong> foncier<br />

à bâtir est <strong>le</strong> plus onéreux :<br />

75 000 euros de moyenne. Un<br />

terrain nu se monnaye 90 euros<br />

<strong>le</strong> mètre carré à Besançon tandis<br />

qu’il faut débourser 105 euros<br />

<strong>le</strong> mètre carré en lotissement.<br />

<strong>La</strong> palme du prix revient à Pontarlier<br />

où <strong>le</strong> mètre carré loti<br />

s’élève à 127 euros. ■<br />

J.-F.H.<br />

Baume-<strong>le</strong>s-Dames<br />

Ornans - Valdahon<br />

Morteau<br />

Zone urbaine<br />

de Ponrtarlier<br />

Mont d’Or<br />

et <strong>La</strong>cs<br />

1 271€ 1 604€ 1 620€<br />

Novembre 09<br />

à janvier 10<br />

Février 10 à<br />

Avril 10<br />

Montbéliard<br />

Périphérie<br />

Montbéliard<br />

Maiche<br />

Plus de 1 800€<br />

De 1 500€ à 1 800€<br />

Moins de 1 500€


8<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

ÂGE De jeunes acquéreurs<br />

33 % des acteurs<br />

ont moins de 30 ans<br />

C’est une des composantes du marché<br />

de l’immobilier. Les acquéreurs sont de<br />

plus en jeunes dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

rendue en septembre<br />

par <strong>le</strong>s notaires<br />

L’enquête<br />

révè<strong>le</strong> un certain nombre<br />

d’éléments sur la typologie des<br />

acquéreurs. Il apparaît tout<br />

d’abord que 80 % d’entre eux<br />

sont originaires de la région où<br />

ils achètent <strong>le</strong> bien. “Seul <strong>le</strong> secteur<br />

du Mont d’Or et Deux <strong>La</strong>cs<br />

se distingue en appartements<br />

anciens avec une forte proportion<br />

d’acquéreurs extérieurs au<br />

Doubs (45 %)” indique l’étude.<br />

16 % de ces investisseurs sont<br />

originaires de la région Î<strong>le</strong> de<br />

France. C’est<br />

Tous<br />

<strong>le</strong>s secteurs<br />

ne sont pas<br />

concernés.<br />

NAISSANCES<br />

évidemment la<br />

proximité de la<br />

frontière suisse<br />

et <strong>le</strong> potentiel<br />

d’emplois que<br />

représente ce<br />

pays voisin qui<br />

est la principa<strong>le</strong><br />

explication à<br />

l’évolution de la<br />

typologie des<br />

acquéreurs<br />

dans ce secteur.<br />

Le bassin mor-<br />

23/09/10 – Louna de Romain TISSOT, magasinier<br />

et de Mathilde BERTHOD, vendeuse.<br />

23/09/10 – Noah de Luis SOUSA DO VALE, serveur<br />

et de Sabrina GRANGER, intérimaire.<br />

23/09/10 – Ylan de Dominique JOLY, ouvrier<br />

qualifié et de Mary-Line MYOTTE-DUQUET,<br />

hôtesse de caisse.<br />

23/09/10 – Noa de Stéphane PEREIRA-RODRI-<br />

GUEZ, opérateur et de Anne BRUTILLOT, secrétaire<br />

médica<strong>le</strong>.<br />

24/09/10 – Nouréline de Mansour SALHI, intérimaire<br />

et de Zohra DJEBAILIA, sans profession.<br />

24/09/10 – Élysia de David PARROT, boulangerpâtissier<br />

et de Solène JOURNOT, secrétaire.<br />

25/09/10 – Nathanaël de Claude BESSON, technicien<br />

et de Ludivine PERRIN, chargée de missions.<br />

25/09/10 – Léo de Johvan TICAR, cariste et de<br />

Béatrice BORTOLIN, serveuse.<br />

25/09/10 – Kessy de <strong>La</strong>urent DUPREY, décol<strong>le</strong>teur<br />

et de Jennifer WURTZ, sans profession.<br />

25/09/10 – Maelys de Django CUNCHON, plaquiste<br />

peintre et de Angélique BENZONI, employée<br />

libre service.<br />

25/09/10 – Emma de Alban BARREAU, ingénieur<br />

et de Sophie-Charlotte SALAGNAC, acheteur.<br />

26/09/10 – Elyne de Ludovic PENNANT, réceptionnaire<br />

automobi<strong>le</strong> et de Emilie BONNET, comptab<strong>le</strong>.<br />

26/09/10 – Guillaume de Gregory MOUGIN, technicien<br />

process et de Aurore GUINCHARD, assistante<br />

ressources humaines.<br />

26/09/10 – Byron de Sébastien HUNOT, chauffagiste<br />

et de Hélène MOREL, secrétaire.<br />

27/09/10 – Burhan de Saban ESER, technicien<br />

chauffage et de Nimet AKIN, sans profession.<br />

27/09/10 – Éliot, de Nicolas GUERLÉE, horloger<br />

et de Stéphanie PAROLA, employée de commerce.<br />

27/09/10 – Manon de Arnaud BOURGEOIS, plâtrier<br />

et de Mathilde PERROT-MINOT, aide à domici<strong>le</strong>.<br />

27/09/10 – Emma de Stéphane ROUSSILLON,<br />

agent de sécurité et de Marie-France TREBOS,<br />

vendeuse.<br />

27/09/10 – Charly de Sylvain JEANNIER, fromager<br />

et de Vanessa JEANNINGROS, inspecteur<br />

qualité.<br />

tuacien a lui aussi une spécificité.<br />

Dans <strong>le</strong> département du<br />

Doubs, c’est là que <strong>le</strong>s acquéreurs<br />

sont <strong>le</strong>s plus jeunes, puisque<br />

33 % d’entre eux ont moins de<br />

trente ans contre 29 % à Maîche,<br />

16 % à Montbéliard. <strong>La</strong> moyenne<br />

départementa<strong>le</strong> est de 23 %.<br />

“<strong>La</strong> part des acquéreurs de moins<br />

de 30 ans a progressé ces dernières<br />

années, notamment dans<br />

<strong>le</strong>s maisons anciennes (+ 3 points)<br />

et sur <strong>le</strong> foncier (+ 5 points). Ces<br />

hausses ne sont pas visib<strong>le</strong>s sur<br />

tous <strong>le</strong>s secteurs.” Ceux qui enregistrent<br />

<strong>le</strong>s plus fortes progressions<br />

sont <strong>le</strong>s secteurs d’Ornans-<br />

Valdahon (+ 8 points), de la<br />

périphérie de Besançon (+ 7<br />

points) et de Morteau (+ 6 points)<br />

par rapport à l’année dernière.<br />

Il apparaît éga<strong>le</strong>ment que la<br />

durée de détention d’un bien<br />

dans <strong>le</strong> Doubs est relativement<br />

stab<strong>le</strong>. Il se maintient aux a<strong>le</strong>ntours<br />

de neuf ans pour un appartement.<br />

El<strong>le</strong> est en léger recul<br />

en ce qui concerne <strong>le</strong>s maisons<br />

puisqu’el<strong>le</strong> passe de 13 à 12 ans. ■<br />

28/09/10 – Léonie de Mounir KOSSOU, automaticien<br />

et de Charline ROY, kinésithérapeute.<br />

28/09/10 - Zoély de Thierry MOUGE, second<br />

fromager et de Aline GIRARD, vendeuse.<br />

28/09/10 – Élisa de Nicolas JACOTTET, technicien<br />

et de Ludmila MEDNE, sans profession.<br />

28/09/10 – Raphaël de Philippe ROY, enseignant<br />

et de Séverine LARQUIER, enseignante.<br />

29/09/10 – Martin de Thomas CUENOT, exploitant<br />

transport et de <strong>La</strong>ure GAUTHIER, aide-soignante.<br />

29/09/10 – Lucas de Mathieu SIMPLOT, mécanicien<br />

et de Marlène BIDAUX, auxiliaire de puériculture.<br />

29/09/10 – Clothilde de Cédric SCHWEITZER,<br />

qualiticien et de Nathalie GARCIA, sans profession.<br />

29/09/10 – Manon de Aurélien DRIANT, brancardier<br />

et de Angélina VOISIN, secrétaire de<br />

mairie.<br />

29/09/10 – Ewan et Ilan de Julien MICHAUT,<br />

technicien fromager et de Adeline VACHÉ, technicienne<br />

de laboratoire.<br />

29/09/10 – Kendra de Walter BOURGLAN, cuisinier<br />

et de Djamila TAHRI-BOUKOUBLI, sans<br />

profession.<br />

28/09/10 – Marilou de Loïc VUILLERMET, meunier<br />

et de Séverine JACQUES, professeur.<br />

29/09/10 – Kevin de Yohan SALVI, peintre en<br />

bâtiment et de Emmanuel<strong>le</strong> WELFELE, décoratrice<br />

en horlogerie.<br />

30/09/10 – Félicie de Olivier RAEIS, ingénieur<br />

et de Marylène BARNÉOUD, ingénieur.<br />

30/09/10 – Kawthar de Ali BERRABAH, conducteur<br />

de four et de Kheira TADJER, sans profession.<br />

30/09/10 – Ju<strong>le</strong>s de Fabien ROUSSELET, cuisinier<br />

et de Corinne PETITE, serveuse.<br />

30/09/10 – Nada de Houssam EL MASRI, formateur<br />

et de Jihane HILAL, sans profession.<br />

01/10/10 – Emma de Marc AUBIN, ang<strong>le</strong>ur et<br />

de Audrey GROSSET-JANIN, sertisseuse.<br />

01/10/10 – Lilo de Jérome PEYLABOUD, ouvrier<br />

et de Justine POÊTE, coiffeuse.<br />

01/10/10 – <strong>La</strong>na de Cédric TOURNIER, conducteur<br />

d'engins et de Audrey TESSIER, sans profession.<br />

03/10/10 – Nathan de Stéphane BECQUET, boulanger<br />

et de Sabine PINAULT, serveuse.<br />

03/10/10 – Kélya de A<strong>le</strong>xandre SAURET, conducteur<br />

d'engins et de Julie MASNADA, transitai-<br />

LOCATION <strong>La</strong> situation à Pontarlier<br />

<strong>La</strong> location dans <strong>le</strong> creux de la vague<br />

S’ils veu<strong>le</strong>nt louer <strong>le</strong>ur bien, beaucoup de propriétaires doivent baisser <strong>le</strong>urs prix<br />

ou rénover. Au locataire de faire jouer la concurrence à Pontarlier.<br />

Les prix des appartements mis en<br />

location seraient à la baisse à Pontarlier.<br />

Ce n’est pas un immense<br />

rabais mais une baisse “de l’ordre de<br />

5 %” calcu<strong>le</strong> Didier Bessot, responsab<strong>le</strong><br />

du service location à l’agence immobilière<br />

Pontim. “Pour l’heure, la location<br />

est dans <strong>le</strong> creux de la vague. Nous avons<br />

environ une cinquantaine de biens à<br />

louer” dit ce professionnel bénéficiant<br />

de vingt années d’expérience.<br />

De son côté, Century 21 Pontarlier possède<br />

une trentaine de biens en location<br />

(sur 600 appartements) pour un taux<br />

de vacance d’environ 3 % alors qu’il y a<br />

Cet immense<br />

appartement au<br />

centre de Pontarlier<br />

est proposé<br />

à la location<br />

: plus de<br />

1 000 euros par<br />

mois.<br />

État-civil d’octobre 2010<br />

re.<br />

03/10/10 – Noélie de Cyril OUDOT, fromager et<br />

de Sophie VERNEREY, animatrice musicothérapeute.<br />

04/10/10 – Thomas de Marc BELLANGER, manager<br />

dans la restauration et de Frédérique SAN-<br />

SOULET, laborantine.<br />

04/10/10 – Luben de Joël TRICHET, auto entrepreneur<br />

et de Julie KERVAREC, formatrice.<br />

04/10/10 – Élina de Marc SCHEIDEGGER, comptab<strong>le</strong><br />

et de Marina SALOMON, coiffeuse.<br />

04/10/10 – Va<strong>le</strong>ntine de A<strong>le</strong>xandre MANQUILLET,<br />

employé hospitalier et de Maryline MARTINEN-<br />

GHI, opératrice de production.<br />

04/10/10 – Louise de Vincent ROBBE, commercial<br />

informatique et de Valérie FAYOLLE,<br />

secrétaire comptab<strong>le</strong>.<br />

05/10/10 – Hanna de Baptiste ROBERTY, ébéniste<br />

et de Nadia KEBDANI, sans profession.<br />

04/10/10 – Paul de Frédéric BOUËRY, employé<br />

de restauration et de Céline LORIN, serveuse.<br />

05/10/10 – A<strong>le</strong>xis de Yohann FALLAS, ouvrier<br />

et de Julie GIRARDET, assistante achats.<br />

05/10/10 – Ryan de Didier HUERTAS, ouvrier et<br />

de Emilie MOREL, vendeuse.<br />

05/10/10 – Lucie de Martin HALDIMANN, assistant<br />

enseignant et de Biliana ARSOVSKI, infirmière.<br />

05/10/10 – Pauline de Fabrice COQUET, chef<br />

d'équipe et de Valérie BRETON, sans profession.<br />

06/10/10 – Victor de William BELFILS, étudiant<br />

et de Sandra SIMON, enseignante.<br />

06/10/10 – Timéo de Maxime COURTET, agriculteur<br />

et de Anne-<strong>La</strong>ure GUICHON, monitrice<br />

éducatrice.<br />

07/10/10 – Shen de Pierre TAMO, expert comptab<strong>le</strong><br />

et de Reine NGOUNOU NGA, conseillère<br />

juridique.<br />

07/10/10 – Luisa de Luis DA FONSECA LOU-<br />

REIRO, ouvrier et de <strong>La</strong>étitia GALLI, ouvrière.<br />

09/10/10 – <strong>La</strong>uréline de Benoît LARUE, technicien<br />

et de A<strong>le</strong>xia JATTEAU, employée commercia<strong>le</strong>.<br />

08/10/10 – Manon de Romain BOUVERET, bûcheron<br />

et de Marlène DECHARRIERE, secrétaire.<br />

08/10/10 – Léana de David FELICE, menuisier<br />

plaquiste et de Linda DROUOT, sommelière.<br />

09/10/10 – Manon de Anthony DONZÉ, gendarme<br />

et de Anne-<strong>La</strong>ure MOUGIN, assistante<br />

socia<strong>le</strong>.<br />

09/10/10 – Lena de Pascal BESSON, agriculteur<br />

et de Fanny JEANNIN, employée de banque.<br />

10/10/10 – Marilou de Xavier MAGNIN-FEYSOT,<br />

artisan boulanger et de Sylvianne BRETILLOT,<br />

vendeuse.<br />

10/10/10 – Gabriel de Michaël DORNIER, agriculteur<br />

et de Aline AUDY, responsab<strong>le</strong> import<br />

export.<br />

10/10/10 – Clément de Pierre-Antoine RENAUD,<br />

ouvrier agrico<strong>le</strong> et de Marlène JEANTET, serveuse.<br />

11/10/10 – Mélissa de Michaël VERGOBY, menuisier<br />

et de Karen STIEL, aide soignante.<br />

11/10/10 – Camil<strong>le</strong> de Jean-Baptiste CHEYRE-<br />

ZY, ingénieur commercial et de Nathalie PEZ-<br />

ZANO, chiropracticienne.<br />

12/10/10 – Émilie de Sébastien ROUX, veil<strong>le</strong>ur<br />

de nuit et de Aurore SURIEUX, assistante maternel<strong>le</strong>.<br />

13/10/10 – Ce<strong>le</strong>stine de Gaëtan DÉFORÊT, plombier<br />

zingueur et de Angélique PRILLARD, infirmière.<br />

13/10/10 – Hélène de Xavier BLONDEAU, maître<br />

nageur et de Nelly GAINE, professeur des éco<strong>le</strong>s.<br />

13/10/10 – Yanis de Sébastien DENISET, technicien<br />

et de Coralie DHÔTE, infirmière.<br />

13/10/10 – Michel de Alpha SOW, peintre et de<br />

Juliette CANDIOTTI, sans profession.<br />

14/10/10 – Charlotte de Jérémy LONCHAMPT,<br />

meunier et de Gaël<strong>le</strong> PARRIAUX, éducatrice<br />

spécialisée.<br />

12/10/10 – Océane de A<strong>le</strong>xandre GOGUELY,<br />

employé polyva<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong> bâtiment et de Elodie<br />

DEWEIRDER, sans profession.<br />

15/10/10 – Loucas de <strong>La</strong>urent DERIAZ, opérateur<br />

et de Stéphanie MANZANO CANTERO,<br />

sans profession.<br />

15/10/10 – Lison de Cyril LACOSTE, soigneur<br />

animalier et de Emmanuel<strong>le</strong> NICOLAS, éducatrice<br />

spécialisée.<br />

15/10/10 – Jeanne de John MINARY, conducteur<br />

d'engins et de <strong>La</strong>etitia MESNY, commercia<strong>le</strong>.<br />

15/10/10 – Théo de Denis CHABRAND, technico-commercial<br />

en imprimerie et de Fabienne<br />

PANNETIER, professeur d'al<strong>le</strong>mand.<br />

15/10/10 – Romain de Gaël ARNOUX, informaticien<br />

et de Sylvie VAUCHIER, assistante achats.<br />

15/10/10 – Euphémia de Renaud LEGLISE,<br />

chauffeur et de Lysianne QUÉLEN, sans profession.<br />

17/10/10 – Cathy de Arnaud BULLY, ingénieur<br />

et de Natacha PATTHEY, opératrice en horlogerie.<br />

16/10/10 – Kezia de Johann PATOZ, éducateur<br />

trois ans, ce taux était proche de zéro.<br />

Certaines zones gardent une bonne côte,<br />

à l’instar de Métabief où la demande<br />

demeure plus importante que l’offre avec<br />

“15 contrats de location en un mois”<br />

confie Century 21.<br />

Force est d’admettre que “l’effet crise”<br />

a remis de l’ordre dans un marché locatif<br />

qui avait atteint des sommets. Après<br />

<strong>le</strong>s licenciements, de nombreux locataires<br />

ont quitté <strong>le</strong> Haut-Doubs, d’autres<br />

sont devenus propriétaires en profitant<br />

de la faib<strong>le</strong>sse des taux d’intérêt en<br />

investissant dans des programmes immobiliers<br />

neufs en centre-vil<strong>le</strong>, libérant au<br />

spécialisé et de Elia FAÏS, vendeuse.<br />

16/10/10 – Hugo de Fabien TERRAZ, magasinier<br />

vendeur et de Hélène GONCALVES DE<br />

ALMEIDA, comptab<strong>le</strong>.<br />

16/10/10 – Maëlys de Loïc THOREL, menuisier<br />

et de <strong>La</strong>ëtitia MARTINS, sans profession.<br />

17/10/10 – <strong>La</strong>na de Luigi ORLANDO, agent de<br />

sécurité et de Mélanie CORDIER, aide à domici<strong>le</strong>.<br />

18/10/10 – Alizée de Anthony MONTRICHARD,<br />

ouvrier et de Aurore GENRE-GRANDPIERRE,<br />

ouvrière.<br />

18/10/10 – Melvyn de Patrice MARGUET, monteur<br />

en ventilation et de Anne MOREL, contrô<strong>le</strong>use<br />

qualité.<br />

18/10/10 – Lola de Gerald POURCHET, coiffeur<br />

et de Amel BTAÏLA, sommelière.<br />

19/10/10 – Jwan de Natalia MOROI, employée<br />

de service.<br />

19/10/10 – Andy de Younes CHARID, opérateur<br />

et de Nadia MOUTARLIER, opératrice.<br />

19/10/10 – A<strong>le</strong>yna de Ayhan ISIK, restaurateur<br />

et de Sevda BARCIN, employée.<br />

19/10/10 – Raphaël de Alain DAULER, responsab<strong>le</strong><br />

laboratoire et de A<strong>le</strong>xandra PUCEL, sans<br />

profession.<br />

20/10/10 – Apolline de François SAUZAY, enseignant<br />

et de Céline VUILLET, technicienne.<br />

20/10/10 – Albin de Fabien DOYON, responsab<strong>le</strong><br />

logistique et de Sophie BONNET, assistante<br />

dentaire.<br />

20/10/10 – Evan de Julien JOUANIN, magasinier<br />

et de Sabine BULABOIS, cuisinière.<br />

21/10/10 – Eloïse de Johnatan DORNIER, vendeur<br />

et de Emilie REGNIER, infirmière.<br />

20/10/10 – Axel de David MARDELÉ, hydraulicien<br />

et de Annabel<strong>le</strong> CRETIN, professeur des<br />

éco<strong>le</strong>s.<br />

21/10/10 – Öz<strong>le</strong>m de Mustafa SARITAS, ouvrier<br />

et de Rukiye ORMANTEPE, sans profession.<br />

21/10/10 – Nathan de Yoann VUAGNIAUX, agent<br />

de détention et de Sonia LAURIN, sommelière.<br />

MARIAGES<br />

02/10/10 – Monier ZEBIRI, collaborateur comptab<strong>le</strong><br />

et Sonia LAZEREGUE, étudiante.<br />

16/10/10 – Pascal BERREUR, entrepreneur et<br />

Antonella CRESPINO, commercia<strong>le</strong>.<br />

passage d’anciens appartements.<br />

“Ces appartements<br />

vétustes, nous avons<br />

beaucoup de mal à <strong>le</strong>s<br />

louer” admet “Pontim.<br />

“Aujourd’hui, <strong>le</strong> locataire<br />

peut faire jouer la concurrence”<br />

assure de son côté<br />

une autre agence.<br />

Certains biens demeurent<br />

recherchés à l’image des<br />

maisons : dernièrement,<br />

une bâtisse a été louée<br />

1 100 euros pour 240 m 2 à<br />

Pontarlier. Ce genre de<br />

transaction demeure rare.<br />

À l’inverse, <strong>le</strong>s bail<strong>le</strong>urs<br />

sont toujours plus nom-<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

breux à louer en périphérie, réputée<br />

moins chère. Exemp<strong>le</strong> à Ouhans où une<br />

maison se loue 650 euros.<br />

Face à une baisse de la demande, propriétaires<br />

et agences immobilières ont<br />

donc revu <strong>le</strong>urs offres. Ainsi, vous pouvez<br />

espérer louer un T3 pour 550 euros<br />

(sans <strong>le</strong>s charges) alors que <strong>le</strong> prix il y<br />

a quelques mois était d’environ 40 euros<br />

plus é<strong>le</strong>vé. Comptez 250 à 330 euros<br />

pour un studio, 350 à 450 euros pour un<br />

F1 et 500 à 600 pour un F3.<br />

<strong>La</strong> crise a eu un autre effet : el<strong>le</strong> a permis<br />

aux propriétaires de rénover <strong>le</strong>urs<br />

biens vacants. En somme, <strong>le</strong> marché<br />

s’est tassé mais il est devenu plus qualitatif.<br />

Le locataire a toutes <strong>le</strong>s clés en<br />

main pour faire jouer la concurrence. ■<br />

DECES<br />

500 à 600<br />

euros pour<br />

un F3.<br />

27/09/10 – Georgalbert SCHMIDT, 84 ans, retraité,<br />

domicilié à Mont<strong>le</strong>bon (Doubs), époux de<br />

Léonie OUDOT.<br />

28/09/10 – Léon DORNIER, 82 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Simone<br />

LOMBARDOT.<br />

28/09/10 – Georges BERTIN, 80 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs).<br />

27/09/10 – Christian GRENIER, 60 ans, mécanicien,<br />

domicilié à Morez (Jura), célibataire.<br />

03/10/10 – Marie SALOMON, 83 ans, agricultrice<br />

retraitée, domiciliée à Bians <strong>le</strong>s Usiers<br />

(Doubs) épouse de Pierre CORDIER.<br />

04/10/10 – Yvonne DUSSOUILLEZ, 87 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Bief du Fourg (Jura) veuve de<br />

Paul LHOMME.<br />

06/10/10 – Jeanne MICHAUD, 91 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Sarrageois (Doubs) veuve de Henri<br />

GUINCHARD.<br />

08/10/10 – Roger CLAUDET, 97 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Henriette<br />

JACQUOT.<br />

09/10/10 – Pierre DELACROIX, 90 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Gilberte<br />

CHAUVIN.<br />

12/10/10 – Jeanne LONVIS, 87 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Morteau (Doubs), veuve de Roger<br />

DEMANGEAT.<br />

11/10/10 – Jean FANKHAUSER, 91 ans, retraité,<br />

domicilié à Sombacour (Doubs), veuf de Jeanne<br />

RONOT.<br />

12/10/10 – Henri SALVI, 81 ans, retraité, domicilié<br />

à Jougne (Doubs), époux de Suzanne SAL-<br />

VI.<br />

15/10/10 – Gabriel<strong>le</strong> BERTIN, 78 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Henri<br />

POURCHET.<br />

16/10/10 – Claire ANDRÉ, 81 ans, retraitée, domiciliée<br />

à Bul<strong>le</strong> (Doubs) veuve de Emi<strong>le</strong> CHAM-<br />

BELLAND.<br />

17/10/10 – Marcel CHOPARD-GUILLAUMOT,<br />

96 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs)<br />

époux de Denise MAGNIN.<br />

18/10/10 – Spartaco PLACUZZI, , 82 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Anne-<br />

Marie GREMEAU.<br />

20/10/10 – Odette BUATOIS, 84 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Morteau (Doubs) veuve de Ali JAC-<br />

QUIER.<br />

20/10/10 – Michel CLAUDET, 75 ans, retraité,<br />

domicilié à Goux-<strong>le</strong>s-Usiers (Doubs) époux de<br />

Raymonde CAISSÉE.


LES BANQUES En cas de perte d’emploi<br />

1 % pour un prêt non capé ! Les frontaliers auraient tort de<br />

se priver d’un prêt en devises pour <strong>le</strong>ur investissement immobilier,<br />

à condition d’une situation professionnel<strong>le</strong> stab<strong>le</strong>.<br />

Si, pour <strong>le</strong>s prêts immobiliers<br />

en euros, <strong>le</strong>s taux<br />

d’intérêt sont très attractifs<br />

(taux fixe à 3,60 % sur vingt<br />

ans), que dire alors des prêts en<br />

devises proposés aux travail<strong>le</strong>urs<br />

frontaliers ? Sans cap, <strong>le</strong>s taux<br />

flirtent avec <strong>le</strong>s 1 % ! Ce qui<br />

signifie qu’un client qui souscrit<br />

à une tel<strong>le</strong> formu<strong>le</strong> ne rembourse<br />

pratiquement que du<br />

capital. En revanche, il prend<br />

<strong>le</strong> risque sur une longue période<br />

d’avoir à supporter <strong>le</strong> relèvement<br />

des taux.<br />

C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> la<br />

plupart des prêts en devises sont<br />

capés. Dans ce cas, <strong>le</strong> taux initial<br />

est plus é<strong>le</strong>vé (aux a<strong>le</strong>ntours<br />

de 2 % sur vingt ans), mais <strong>le</strong><br />

client a la garantie qu’il<br />

n’excédera pas <strong>le</strong>s 3 % sur la<br />

durée du prêt, quel<strong>le</strong> que soit<br />

l’évolution du marché. “Même<br />

dans <strong>le</strong> cas d’un taux révisab<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong> prêt en devises est toujours<br />

plus avantageux que <strong>le</strong> prêt en<br />

euros” précise un banquier de<br />

la place.<br />

Plus avantageux certes, mais<br />

plus épineux aussi. L’effet boomerang<br />

du prêt en devises est<br />

redoutab<strong>le</strong> dans un contexte où<br />

<strong>le</strong> franc suisse est fort. Le mécanisme<br />

monétaire peut se retourner<br />

contre <strong>le</strong> client qui, pour différentes<br />

raisons (la perte<br />

d’emploi est la plus fréquente),<br />

doit envisager <strong>le</strong> remboursement<br />

anticipé d’un prêt souscrit<br />

à une période où la monnaie<br />

nationa<strong>le</strong> helvétique était<br />

plus faib<strong>le</strong> qu’aujourd’hui. Pourquoi<br />

? “Quand on fait un prêt<br />

en devises, la banque prête une<br />

somme en euros qu’el<strong>le</strong> convertit<br />

en francs suisses” explique<br />

un banquier. Si <strong>le</strong> client rem-<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

Prêt en devises, gare à l’effet boomerang<br />

bourse son prêt par anticipation,<br />

“la somme qu’il doit réel<strong>le</strong>ment<br />

à la banque sera calculée<br />

par rapport au cours du franc<br />

suisse actuel.” Compte tenu de<br />

l’évolution du taux de change,<br />

une personne qui par exemp<strong>le</strong>,<br />

a emprunté la somme de<br />

200 000 francs suisses en 2008,<br />

soit l’équiva<strong>le</strong>nt de<br />

130 000 euros, doit aujourd’hui<br />

148 000 euros à sa banque si<br />

l’emprunteur décide de solder<br />

son prêt en devises. “Il arrive<br />

que des clients nous doivent plus<br />

que ce que nous <strong>le</strong>ur avons prêté,<br />

sachant qu’en deux ans ils<br />

ont surtout remboursé des intérêts<br />

et très peu de capital.”<br />

Quand la vapeur se renverse,<br />

un client peut al<strong>le</strong>r au-devant<br />

de difficultés, surtout dans <strong>le</strong><br />

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E-mail : storesmalafosse@wanadoo.fr<br />

STORES MARC MALAFOSSE<br />

10 bis rue <strong>La</strong>voisier, ZI des Til<strong>le</strong>royes - Besançon - 03 81 80 93 34<br />

cas d’une perte d’emploi. Sur ce<br />

point, <strong>le</strong> Groupement Transfrontalier<br />

Européen met en garde<br />

<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs frontaliers.<br />

“Le prêt en devises peut devenir<br />

un problème pour un frontalier<br />

qui se retrouve au chômage.Tout<br />

d’abord il ne perçoit que 57 %<br />

de son salaire. Ensuite son<br />

indemnité lui est versée en euros<br />

et il doit rembourser un crédit<br />

contracté en<br />

Acheter<br />

des devises<br />

pour<br />

rembourser.<br />

francs suisses.<br />

Ses mensualités<br />

s’envo<strong>le</strong>nt.”<br />

Dans ce sens, <strong>le</strong><br />

change est défavorab<strong>le</strong><br />

au<br />

client qui se<br />

retrouve à acheter<br />

des francs<br />

suisses pour<br />

honorer ses<br />

mensualités.<br />

Des banques proposent aussi<br />

de transformer <strong>le</strong> prêt en francs<br />

suisses en euros. S’il s’agit d’un<br />

crédit récent, <strong>le</strong> rachat ne présente<br />

pas de véritab<strong>le</strong> intérêt,<br />

car dans l’opération, <strong>le</strong> prêt sera<br />

doub<strong>le</strong>ment impacté par <strong>le</strong> taux<br />

de change, et <strong>le</strong>s taux d’intérêt<br />

moins intéressants en euros.<br />

Il n’existe donc pas solution<br />

mirac<strong>le</strong>. Néanmoins, pour <strong>le</strong>s<br />

établissements bancaires, il ne<br />

faudrait pas faire de quelques<br />

cas litigieux une généralité. Le<br />

contexte actuel est favorab<strong>le</strong><br />

aux frontaliers. Leurs revenus<br />

ont progressé de 12 % en un an<br />

du fait de l’évolution du franc<br />

suisse par rapport à l’euro. <strong>La</strong><br />

posture intéressante dans laquel<strong>le</strong><br />

se trouvent <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs<br />

frontaliers a d’ail<strong>le</strong>urs donné<br />

l’idée à une entreprise de la<br />

région de Bâ<strong>le</strong> d’amputer <strong>le</strong>urs<br />

salaires d’environ 6 %… ■<br />

T.C.<br />

IMMOBILIER De 3,20 à 3,50 %<br />

Est-ce <strong>le</strong> moment<br />

d’emprunter ?<br />

“Oui” répond l’Association française<br />

des usagers des banques. El<strong>le</strong> invite à<br />

la prudence sur <strong>le</strong>s assurances et incite<br />

l’emprunteur à dire “non aux taux variab<strong>le</strong>s”.<br />

<strong>le</strong> moment d’emprunter mais ne vous ruez pas dans<br />

la première agence bancaire venue. Si <strong>le</strong>s taux de crédit<br />

C’est<br />

en immobilier sont historiquement bas en cette fin octobre,<br />

la prudence reste de mise. “Il faut rester vigilant car ces taux<br />

bas ne changent pas la pratique et certaines banques se récupèrent<br />

sur <strong>le</strong>s frais d’assurances” dit Dominique Coulon, président<br />

de Franche-Comté Consommateurs. “Ne vous faites pas piéger<br />

par une forme de compensation et dites non aux taux variab<strong>le</strong>s”<br />

dit de son côté Serge Maître, de l’Association française des usagers<br />

des banques (A.F.U.B.).<br />

Quels taux ? À Besançon, <strong>le</strong>s taux affichés mi-octobre allaient de<br />

3,50, plus souvent 3,40 et jusqu’à 3,20 % sur une période de 15<br />

ans (avec apport personnel de 20 000 euros). Banque Posta<strong>le</strong> et<br />

Crédit Agrico<strong>le</strong> semb<strong>le</strong>nt bien positionnés mais une fois encore,<br />

chaque dossier est personnel, fonction de l’apport, du salaire<br />

et de la durée d’emprunt.<br />

Frais d’assurance. “Jouez la délégation d’assurance et vous pourrez<br />

gagner jusqu’à 10 % du coût du crédit. Ça peut monter jusqu’à<br />

10 000 euros” dit l’A.F.U.B.<br />

Faut-il emprunter maintenant ? “Oui” mais c’est surtout <strong>le</strong> moment<br />

de profiter de cette baisse pour souscrire par exemp<strong>le</strong> une assurance<br />

perte d’emploi. Ça ne vous coûtera que 0,2 % en plus. En<br />

province, cette assurance n’est pas négligeab<strong>le</strong>.<br />

Frais de dossiers. De 300 à 500 euros pour un prêt de 145 000 euros.<br />

Durée. Raccourcir la durée d’un prêt, c’est évidemment moins<br />

coûteux à la fin. Certaines banques ne prêtent pas au-delà de<br />

25 ans “comme la Banque Posta<strong>le</strong>” annonce l’A.F.U.B. Jusqu’en<br />

2007, des banques prêtaient sur une période allant jusqu’à 35<br />

ans. C’est terminé aujourd’hui.<br />

Est-ce <strong>le</strong> moment pour renégocier ? Encore une fois oui. “Il faut<br />

al<strong>le</strong>r voir un autre banquier et lui demander une offre après<br />

avoir inclus <strong>le</strong>s indemnités de remboursement anticipé (I.R.A.).”<br />

Les pièges. Il faut bien faire attention entre l’offre commercia<strong>le</strong><br />

éditée au guichet lors du premier entretien et l’offre valab<strong>le</strong> de<br />

crédit au final : “C’est souvent dur de lire et on se rend compte<br />

que <strong>le</strong>s deux ne correspondent pas toujours” annonce l’association<br />

venant en aide aux usagers des banques. Pour ce qui est du crédit<br />

à taux variab<strong>le</strong>, il est à bannir. Pour bien comparer deux<br />

offres, il est important de regarder <strong>le</strong> coût final du crédit. ■<br />

E.Ch.<br />

9<br />

Outre la<br />

mensualité,<br />

c’est bien<br />

<strong>le</strong> coût total<br />

du crédit<br />

qu’il faut<br />

regarder.


10<br />

PONTARLIER<br />

IMPÔTS LOCAUX Réforme de la taxe professionnel<strong>le</strong><br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

Hausse à prévoir de la taxe d’habitation<br />

Le produit<br />

fiscal de la<br />

taxe<br />

d’habitation<br />

va passer à<br />

Pontarlier de<br />

2,796<br />

millions<br />

d’euros à<br />

4,661<br />

millions<br />

d’euros.<br />

<strong>La</strong> part départementa<strong>le</strong> de<br />

la taxe d’habitation va<br />

disparaître en 2011. Sur<br />

<strong>le</strong> papier, la colonne est<br />

supprimée, mais il ne s’agit pas<br />

d’un cadeau fiscal fait aux contribuab<strong>le</strong>s.<br />

Comme dirait l’autre,<br />

par <strong>le</strong>s temps qui courent, faut<br />

pas rêver ! <strong>La</strong> contribution que<br />

percevait jusqu’à présent <strong>le</strong><br />

Conseil général est transférée<br />

aux communes et communautés<br />

de communes pour compenser<br />

la perte des recettes fisca<strong>le</strong>s<br />

liées à la réforme de la<br />

taxe professionnel<strong>le</strong>. Le législateur<br />

déshabil<strong>le</strong> Paul pour<br />

DOUBS 8 à 9 millions d’euros<br />

Une nouvel<strong>le</strong> gendarmerie<br />

pour 2012-2013<br />

Ce dossier récurrent prend peu à peu forme. Gendarmes et C.C.L. ont réussi,<br />

non sans mal, à s’entendre sur <strong>le</strong> financement et l’entretien des installations.<br />

Comme <strong>le</strong> dit <strong>le</strong> capitaine Bay<strong>le</strong>t<br />

qui commande la compagnie,<br />

la caserne actuel<strong>le</strong> a l’âge<br />

de ses tuyaux. Soit une bonne<br />

quarantaine d’années. On s’y sent bien<br />

mais la place commence à manquer.<br />

<strong>La</strong> gendarmerie abrite aujourd’hui<br />

une quarantaine de famil<strong>le</strong>s ou de<br />

militaires. Le bâtiment d’hébergement<br />

tout comme celui réservé aux activités<br />

des pandores ne serait pas en capacité<br />

d’accueillir l’effectif du Peloton de<br />

Surveillance et d’Intervention de Gendarmerie,<br />

basée pour l’instant à Mouthe<br />

avec 14 famil<strong>le</strong>s. Ce rapatriement figure<br />

en effet dans <strong>le</strong> projet de la compagnie<br />

de gendarmerie de réorganiser<br />

sa présence territoria<strong>le</strong>. “Ce peloton<br />

constitue une réserve d’intervention.<br />

Il serait plus pertinent qu’il soit au<br />

centre de la zone, donc à Pontarlier”,<br />

poursuit <strong>le</strong> capitaine.<br />

<strong>La</strong> construction<br />

Le terrain<br />

en face du<br />

collège<br />

Lucie-Aubrac.<br />

d’une nouvel<strong>le</strong> gendarmerie<br />

relève des<br />

compétences de la<br />

C.C.L. “On a étudié<br />

deux options : reconstruction-extension,<br />

ou création. On a<br />

fina<strong>le</strong>ment retenu la<br />

seconde solution<br />

après concertation<br />

entre <strong>le</strong>s élus et <strong>le</strong>s<br />

responsab<strong>le</strong>s de la<br />

gendarmerie”,<br />

explique Patrick<br />

Genre, <strong>le</strong> président<br />

de la C.C.L.<br />

<strong>La</strong> question foncière<br />

n’a pas sou<strong>le</strong>vé de<br />

grosses difficultés.<br />

<strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctivité disposait<br />

du terrain adéquat<br />

en face du collège<br />

Lucie-Aubrac et<br />

du nouvel E.H.P.A.D. Le montage<br />

financier fut plus délicat à gérer,<br />

sachant que la construction revient à<br />

la charge de la col<strong>le</strong>ctivité.<br />

Le coût d’un tel projet est estimé entre<br />

8 et 9 millions d’euros. Il comprend<br />

<strong>le</strong>s installations et <strong>le</strong>s logements. “<strong>La</strong><br />

C.C.L. n’avait pas la capacité de supporter<br />

un tel investissement. Les gendarmes<br />

ont été avertis de la situation.<br />

On a travaillé ensuite pour résoudre<br />

<strong>le</strong> problème”, poursuit <strong>le</strong> président de<br />

la C.C.L.<br />

<strong>La</strong> discussion a abouti avec des ajustements<br />

sur <strong>le</strong> coût réel et <strong>le</strong>s frais<br />

d’entretien. “Aujourd’hui, on est sur<br />

des bases négociab<strong>le</strong>s. Je pense pouvoir<br />

proposer quelque chose à la C.C.L.<br />

assez rapidement. Si <strong>le</strong>s élus communautaires<br />

valident <strong>le</strong> projet, on entrera<br />

dans une phase active en 2011. On<br />

peut espérer une nouvel<strong>le</strong> caserne fin<br />

2012-2013, si tout va bien.” ■<br />

F.C.<br />

Dans l’immédiat, <strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>s ne devraient pas payer plus qu’à<br />

l’époque où <strong>le</strong> Département bénéficiait d’une partie de la taxe<br />

d’habitation. Mais cela pourrait changer en 2011.<br />

habil<strong>le</strong>r Jacques.<br />

Mais <strong>le</strong> calcul des<br />

impôts locaux est<br />

d’une tel<strong>le</strong> comp<strong>le</strong>xité<br />

et présente<br />

de tel<strong>le</strong>s<br />

disparités qu’il<br />

faut maintenant<br />

imaginer un<br />

mécanisme<br />

alambiqué pour<br />

que <strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>s<br />

n’aient<br />

pas à faire <strong>le</strong>s<br />

frais de ce trans-<br />

Des<br />

abattements<br />

possib<strong>le</strong>s.<br />

fert. En résumé : l’opération doit<br />

être indolore, au moins momentanément.<br />

“Ce transfert<br />

n’affectera ni <strong>le</strong> produit global<br />

de la taxe d’habitation, ni <strong>le</strong><br />

montant de la cotisation due<br />

par la majorité des contribuab<strong>le</strong>s,<br />

ni davantage <strong>le</strong>s ressources des<br />

col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s, qui<br />

sont garanties par l’État” a écrit<br />

Christine <strong>La</strong>garde, ministre de<br />

l’Économie à Jacques Pélissard,<br />

président de l’association des<br />

Maires de France. L’État serait<br />

donc disposé à assumer un rô<strong>le</strong><br />

tampon dans cette affaire pour<br />

garantir <strong>le</strong> niveau de recettes<br />

aux col<strong>le</strong>ctivités sans que <strong>le</strong>s<br />

contribuab<strong>le</strong>s soient sollicités<br />

davantage.<br />

Les élus de la communauté de<br />

communes du <strong>La</strong>rmont ont<br />

débattu du sujet lors du dernier<br />

conseil communautaire<br />

d’octobre. Le produit de la part<br />

départementa<strong>le</strong> sera ventilé<br />

comme suit : 17,33 % reviendront<br />

à la C.C.L. et 82,67 % profiteront<br />

aux communes.<br />

Résultat, en 2011, <strong>le</strong> taux de la<br />

taxe d’habitation de la communauté<br />

de communes du <strong>La</strong>r-<br />

Le rapatriement<br />

du P.S.I.G. de<br />

Mouthe est<br />

conditionné à la<br />

construction<br />

d’une nouvel<strong>le</strong><br />

caserne<br />

à Pontarlier.<br />

mont passera de 2,31 % à 3,93 %.<br />

Ce changement va<br />

s’accompagner naturel<strong>le</strong>ment<br />

d’une augmentation du produit<br />

fiscal de 3,483 millions d’euros<br />

à 3,643 millions d’euros. Ensuite,<br />

pour une vil<strong>le</strong> comme Pontarlier,<br />

<strong>le</strong> taux fera un bond de<br />

11,34 à 19,06 %. Le produit fiscal<br />

de la taxe d’habitation évoluera<br />

pour la vil<strong>le</strong> de 2,796 millions<br />

d’euros à 4,661 millions<br />

d’euros (N.D.L.R. : la totalité<br />

des recettes fisca<strong>le</strong>s de la capita<strong>le</strong><br />

du Haut-Doubs s’élève à<br />

11,4 millions d’euros). Dans la<br />

plupart des cas, <strong>le</strong>s communes<br />

comme Pontarlier et la C.C.L.<br />

devront reverser une partie de<br />

ces excédents au fonds national<br />

de garantie individuel<strong>le</strong> des<br />

ressources qui profitera aux col<strong>le</strong>ctivités<br />

confrontées à un déficit<br />

fiscal.<br />

Les taux augmentent mais une<br />

fois encore, <strong>le</strong> contribuab<strong>le</strong> ne<br />

devrait pas payer plus qu’à<br />

l’époque où <strong>le</strong> Département percevait<br />

sa part dans la col<strong>le</strong>cte<br />

de la taxe d’habitation. Qu’ils<br />

ne réjouissent pas trop vite, car<br />

dès <strong>le</strong> mois de mars, il est probab<strong>le</strong><br />

que <strong>le</strong>s communes et en<br />

particulier Pontarlier envisagent<br />

d’augmenter <strong>le</strong>s taux. Dans<br />

quel<strong>le</strong>s proportions ? Les contribuab<strong>le</strong>s<br />

devront attendre pour<br />

savoir à quel<strong>le</strong> sauce fisca<strong>le</strong> ils<br />

seront mangés. Pour l’instant,<br />

certains se conso<strong>le</strong>ront en apprenant<br />

que chaque commune continuera<br />

d’appliquer <strong>le</strong>s abattements<br />

attachés à la taxe<br />

d’habitation de 15 % et 20 %<br />

par exemp<strong>le</strong> en fonction de la<br />

situation des ménages. ■<br />

T.C.<br />

EN BREF<br />

DziD<br />

Le comité<br />

départemental du<br />

tourisme (C.D.T.) du<br />

Doubs publie DziD<br />

hiver 2010-2011,<br />

brochure tout en<br />

images et en bonnes<br />

adresses qui présente<br />

l’offre intégra<strong>le</strong> des<br />

loisirs hiver. Rens.<br />

03 81 21 29 99.<br />

Mémoire<br />

Monique Piton publie<br />

“Mémoires libres”, un<br />

livre qui raconte son<br />

parcours émaillé de<br />

crève-cœur et de<br />

bonheurs. El<strong>le</strong> y<br />

raconte notamment<br />

l’époque où depuis<br />

Pontarlier, el<strong>le</strong> allait<br />

travail<strong>le</strong>r à Sainte-<br />

Croix dans la grande<br />

usine Paillard, 4<br />

autocars et 40<br />

voitures tous <strong>le</strong>s<br />

jours.<br />

Renseignements au<br />

03 81 49 50 92 ou au<br />

01 53 10 25 25.


PONTARLIER<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

CULTURE Un bilan serein<br />

“<strong>La</strong> médiathèque<br />

est ma priorité”<br />

René Émilli, l’adjoint à la culture, revient sur<br />

<strong>le</strong>s projets et la politique culturel<strong>le</strong> de la<br />

Vil<strong>le</strong>, sans oublier <strong>le</strong> château de Joux,<br />

un dossier qu’il gère au sein de la C.C.L.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Quel<strong>le</strong><br />

est votre définition de la culture<br />

?<br />

René Émilli : <strong>La</strong> culture, c’est l’accès<br />

à la connaissance. Cet accès<br />

amène à la compréhension entre<br />

<strong>le</strong>s hommes. On s’apprécie<br />

mieux. C’est un facteur de paix<br />

et de tolérance.<br />

L.P.P. : Et comment cela se traduit dans<br />

l’action culturel<strong>le</strong> de la Vil<strong>le</strong> ?<br />

R.É. : D’abord à travers la volonté<br />

de rendre la culture accessib<strong>le</strong><br />

au plus grand nombre. Cela<br />

passe par des tarifs très modérés,<br />

voire de la gratuité comme<br />

c’est <strong>le</strong> cas au musée pendant<br />

<strong>le</strong>s vacances scolaires.<br />

L.P.P. : D’autres actions illustrent cette<br />

démarche ?<br />

R.É. : On peut citer par exemp<strong>le</strong><br />

“L’orchestre à l’éco<strong>le</strong>”. Des professeurs<br />

de musique interviennent<br />

dans une classe de C.P. à<br />

Joliot Curie. L’an dernier, sur<br />

<strong>le</strong>s 24 enfants qui ont bénéficié<br />

de cette opération, 6 se sont inscrits<br />

au conservatoire.<br />

L.P.P. : Où en est <strong>le</strong> projet de médiathèque<br />

?<br />

R.É. : 3 500 personnes sont inscrites<br />

à la bibliothèque. Cela<br />

représente 110 000 prêts par<br />

an. L’outil arrive à saturation<br />

et il est devenu obsolète. On projette<br />

de faire quelque chose de<br />

nouveau mais <strong>le</strong> maire souhaite<br />

s’engager sur un projet intercommunal<br />

sachant que la moitié<br />

des abonnés<br />

110 000 euros<br />

par an pour la<br />

saison culturel<strong>le</strong>.<br />

actuels viennent<br />

de<br />

l’extérieur. Pour<br />

l’instant, rien<br />

n’a encore été<br />

défini. En tout<br />

cas, pas un<br />

emplacement<br />

précis. Ce projet<br />

intègre éga<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong> retour<br />

des archives au centre-vil<strong>le</strong>.<br />

L.P.P. : Faudra-t-il attendre plusieurs<br />

années avant l’aboutissement ?<br />

R.É. : <strong>La</strong> situation devient comp<strong>le</strong>xe.<br />

<strong>La</strong> médiathèque, c’est la<br />

priorité des investissements culturels<br />

pour ce qui me concerne.<br />

J’espère qu’une décision sera<br />

prise d’ici <strong>le</strong> début 2011 pour<br />

essayer d’al<strong>le</strong>r de l’avant sur<br />

cette question.<br />

L.P.P. : <strong>La</strong> municipalité semb<strong>le</strong> avoir<br />

trouvé une formu<strong>le</strong> de saison culturel<strong>le</strong><br />

porteuse ?<br />

R.É. : On est parti sur la programmation<br />

de six spectac<strong>le</strong>s<br />

par an avec <strong>le</strong> souci du panachage<br />

et en privilégiant la varié-<br />

té. Aujourd’hui, on est pratiquement<br />

à 90 % de remplissage<br />

à chaque spectac<strong>le</strong>. C’est une<br />

bonne façon de familiariser <strong>le</strong><br />

public à la culture en essayant<br />

ensuite d’aborder des répertoires<br />

plus compliqués. <strong>La</strong> Vil<strong>le</strong><br />

consacre environ 110 000 euros<br />

par an à la saison culturel<strong>le</strong>.<br />

Avec <strong>le</strong>s Scènes du Haut-Doubs,<br />

cela englobe aussi la fête de la<br />

musique, <strong>le</strong>s Estiva<strong>le</strong>s, la Vil<strong>le</strong><br />

aux artistes… On invite deux<br />

têtes d’affiche, l’une au printemps,<br />

l’autre à l’automne.<br />

L.P.P. : <strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> a souvent tendance a<br />

se reposer sur <strong>le</strong>s associations. Qu’en<br />

pensez-vous ?<br />

R.É. : On compte 44 associations<br />

culturel<strong>le</strong>s à Pontarlier. Je ne<br />

vois aucun inconvénient à travail<strong>le</strong>r<br />

avec <strong>le</strong>s associations.<br />

Mais cela ne nous empêche pas,<br />

nous Vil<strong>le</strong>, d’organiser des<br />

concerts. N’oublions pas que certaines<br />

associations à l’image du<br />

ciné-club contribuent largement<br />

à la notoriété de Pontarlier.<br />

L.P.P. : Comment évolue la fréquentation<br />

au château de Joux ?<br />

R.É. : Fin septembre, on enregistrait<br />

un peu plus de 48 000<br />

entrées, soit une progression de<br />

6 %. On est dans <strong>le</strong> rythme.<br />

Toutes <strong>le</strong>s formes d’animations<br />

évoluent positivement. 3 700<br />

personnes contre 3 100 en 2009<br />

ont participé à la dernière fête<br />

11<br />

“Je suis<br />

un adjoint<br />

heureux”,<br />

annonce<br />

René Émilli,<br />

l’adjoint<br />

à la culture.<br />

médiéva<strong>le</strong> qui se tenait sur deux<br />

jours. Maintenant, on est quasiment<br />

à saturation. On va devoir<br />

réfléchir à une nouvel<strong>le</strong> forme<br />

d’organisation, la priorité étant<br />

bien sûr liée à la sécurité du<br />

public.<br />

L.P.P. : Les travaux de restauration sont<br />

bientôt achevés ?<br />

R.É. : On est à mi-chemin. Il reste<br />

encore pour 6 millions d’euros<br />

de travaux à réaliser. Avec <strong>le</strong><br />

désengagement financier de<br />

l’Europe, la participation de la<br />

C.C.L. est passée de 6 à 20 %.<br />

On conservera la gestion jusqu’à<br />

la fin de la restauration qui<br />

durera encore quelques années. ■<br />

Propos recueillis par F.C.


12 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

PONTARLIER<br />

CULTURE Rodrigue Simon<br />

Théâtr’Ouvert : au service<br />

d’un théâtre éclairé et accessib<strong>le</strong><br />

À quelques jours du 16ème festival Paro<strong>le</strong>s en marge, <strong>le</strong> président<br />

de Théâtr’Ouvert fait <strong>le</strong> point sur la vie de l’association<br />

et ce rendez-vous culturel qui se tient du 16 au 21 novembre.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Ce festival<br />

commence à faire preuve<br />

d’une certaine longévité ?<br />

Rodrigue Simon : À raison de 8<br />

spectac<strong>le</strong>s programmés en<br />

moyenne à chaque édition,Théatr’Ouvert<br />

a donc proposé près<br />

de 130 rendez-<br />

“L’atelier<br />

enfant est en<br />

stand-by.”<br />

vous au public.<br />

Au final, c’est<br />

plutôt satisfaisant,<br />

surtout<br />

quand on a la<br />

volonté<br />

d’encourager la<br />

pratique et<br />

l’accès aux spectac<strong>le</strong>s<br />

à des prix<br />

très abordab<strong>le</strong>s.<br />

Le théâtre doit<br />

être considéré<br />

comme un art<br />

global et son<br />

accès est un<br />

moyen<br />

d’émancipation<br />

du citoyen.<br />

L.P.P. :Un beau succès<br />

donc ?<br />

R.S. : Disons qu’il s’inscrit dans<br />

la durée. Ce festival est connu<br />

et reconnu. Il est ouvert à tous<br />

<strong>le</strong>s genres à la seu<strong>le</strong> exception<br />

peut-être du théâtre de Bou<strong>le</strong>vard.<br />

Paro<strong>le</strong>s en marge sert de<br />

vitrine à Théatr’Ouvert et permet<br />

aussi de présenter des<br />

troupes professionnel<strong>le</strong>s de grande<br />

qualité.<br />

L.P.P. : L’édition 2010 s’inscrit aussi<br />

dans cette démarche ?<br />

R.S. : Tout à fait. Pendant six<br />

jours, on transforme <strong>le</strong> théâtre<br />

Blier en maison de la culture.<br />

Le public aura droit à du théâtre,<br />

des <strong>le</strong>ctures, de la danse mais<br />

aussi une exposition. <strong>La</strong> programmation<br />

2010 est très axée<br />

sur <strong>le</strong>s clowns.<br />

L.P.P. : Comment se porte aujourd’hui<br />

l’association ?<br />

R.S. : El<strong>le</strong> va mieux depuis que<br />

la Vil<strong>le</strong> nous a mis à disposition<br />

des locaux à l’intérieur de<br />

l’ancienne S.E.G.P.A. On bénéficie<br />

de très bonnes conditions<br />

pour travail<strong>le</strong>r. Cela nous per-<br />

met par exemp<strong>le</strong> d’accueillir des<br />

artistes en résidence. Si on nous<br />

laisse comme ça, on sera heureux.<br />

L.P.P. : Et au niveau des ateliers de<br />

Théatr’Ouvert ?<br />

R.S. : Cette année, l’atelier enfant<br />

est malheureusement en standby<br />

faute de participants. J’en<br />

profite pour lancer un appel aux<br />

candidats. Les séances<br />

s’adressent aux enfants de 7 à<br />

12 ans. El<strong>le</strong>s se dérou<strong>le</strong>nt <strong>le</strong><br />

mercredi après-midi. L’autre<br />

sujet de préoccupation concerne<br />

l’atelier Erebus qui offre aux<br />

personnes handicapées la possibilité<br />

de faire du théâtre. On<br />

est toujours en proie à des soucis<br />

de financement du poste<br />

d’encadrant. Si on ne trouve pas<br />

de solution, cela peut remettre<br />

en cause l’avenir d’Erebus. On<br />

ne partage pas tous la même<br />

vision de cet atelier, mais on a<br />

tous envie qu’il vive.<br />

L.P.P. : Théatr’Ouvert a-t-il trouvé sa<br />

place dans <strong>le</strong> paysage culturel local ?<br />

R.S. : Il y a matière à faire de la<br />

création artistique à Pontarlier.<br />

Notre action s’inscrit sur <strong>le</strong> fond,<br />

dans la durée. On travail<strong>le</strong> avec<br />

l’envie d’une qualité artistique. ■<br />

Propos recueillis par F.C.<br />

Choupette,<br />

Chonchon et<br />

Katchou en<br />

compagnie<br />

des enfants.<br />

Festival Paro<strong>le</strong>s en marge<br />

Du 16 au 21 novembre<br />

Théâtre Blier<br />

et Théâtre du <strong>La</strong>voir<br />

Programme : 03 81 39 64 51<br />

SOCIÉTÉ Famil<strong>le</strong>, travail et sport<br />

Les mamans du hand<br />

Si la force d’un club réside dans la fidélité de ses adhérents,<br />

alors <strong>le</strong> C.A.P. hand a beaucoup de chance, lui qui<br />

parvient à conserver même ses jeunes mamans.<br />

Vanessa, Anne-Catherine, Véronique<br />

ou encore“Katchou”,“Choupette”<br />

et “Chonchon” partagent<br />

pas mal de points communs. Le handball<br />

bien sûr. <strong>La</strong> passion du sport ne<br />

se commande pas. Au point qu’el<strong>le</strong>s<br />

ont presque oublié quand el<strong>le</strong>s ont<br />

empoigné <strong>le</strong>ur premier ballon. Une<br />

affaire d’ado<strong>le</strong>scence souvent. Ces fil<strong>le</strong>s<br />

qui ont entre 25 et 30 ans ont parfois<br />

été scolarisées en sport-études de handball.<br />

Le trio joue en équipe première :<br />

Katchou est arrière, Choupette pivot<br />

et Chonchon évolue à l’ai<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>s défendent<br />

<strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs du C.A.P. depuis au<br />

moins 10 ans. Et comptent bien rempi<strong>le</strong>r<br />

encore quelques années.<br />

Le jeu, l’ambiance, <strong>le</strong>s copines, ça compte<br />

quand on est handbal<strong>le</strong>use. Pas<br />

question de lâcher des entraîneurs,<br />

des coéquipières sans une bonne raison.<br />

Et apparemment la maternité ne<br />

figure pas au menu des excuses plausib<strong>le</strong>s.<br />

Vanessa est maman d’une petite<br />

Lilou de 2 ans et demi. El<strong>le</strong> s’est<br />

quand même accordé une trêve de 5<br />

semaines avant de reprendre<br />

l’entraînement.<br />

Le hand est d’ail<strong>le</strong>urs une passion<br />

conjuga<strong>le</strong> puisque son ami joue aussi<br />

au club. “On pratique l’alternance entre<br />

Le président de<br />

Théâtr’Ouvert estime<br />

qu’il y a matière à faire<br />

de la création artistique<br />

à Pontarlier.<br />

l’entraînement et <strong>le</strong>s matches en sachant<br />

qu’on sollicite aussi la famil<strong>le</strong>”, précise<br />

Vanessa qui ne semb<strong>le</strong> pas trop<br />

dépassée par <strong>le</strong>s événements. “Choupette”<br />

est dans une situation assez<br />

semblab<strong>le</strong>. Maman de la petite Emma,<br />

la jeune infirmière ne lâcherait pour<br />

rien au monde son sport de prédi<strong>le</strong>ction.<br />

“Le hand a toujours été la priorité.”<br />

Le papa partage la même passion.<br />

<strong>La</strong> parité est de mise pour <strong>le</strong>s<br />

gardes comme pour <strong>le</strong>s entraînements.<br />

“On arrête parfois de s’entraîner 10<br />

minutes avant <strong>le</strong>s autres. Le temps de<br />

rentrer et de prendre <strong>le</strong> relais pour permettre<br />

au papa d’al<strong>le</strong>r lui aussi<br />

s’entraîner.”<br />

Question d’organisation.Avec ses deux<br />

enfants Lucas et Camil<strong>le</strong>, Chonchon<br />

fait éga<strong>le</strong>ment preuve d’une bel<strong>le</strong> détermination<br />

quand il s’agit de retrouver<br />

l’ambiance du gymnase Malraux. El<strong>le</strong><br />

s’est fixée comme règ<strong>le</strong> d’assister au<br />

moins à un entraînement col<strong>le</strong>ctif par<br />

semaine. “J’en fais un second entre<br />

12 heures et 14 heures avec “Zonzon”,<br />

<strong>le</strong> préparateur physique du club.”<br />

Comme quoi au hand à Pontarlier, on<br />

aime autant <strong>le</strong>s bébés que <strong>le</strong>s surnoms.<br />

■<br />

F.C.


PUBLI-INFORMATION<br />

OPTIQUE GRESSET :<br />

l’innovation au service de vos yeux<br />

aux évolutions techniques<br />

et aux besoins de la<br />

clientè<strong>le</strong> est une constante dans<br />

L’adaptation<br />

cette affaire familia<strong>le</strong>. Optique<br />

Gresset a toujours eu <strong>le</strong> souci d'être<br />

en phase avec son temps « .Pas question<br />

de se reposer sur ses lauriers, il<br />

faut sans cesse se remettre en question.<br />

» <strong>La</strong> rénovation du magasin du<br />

centre-vil<strong>le</strong> s'inscrit dans cette politique.<br />

« Nos yeux sont de plus en plus<br />

sollicités et <strong>le</strong> client désire souvent<br />

une solution personnalisée pour optimiser<br />

son confort visuel. Nous répondons<br />

à ses attentes en misant énormément<br />

sur la formation.Notre équipe<br />

comprend plusieurs opticiens diplômés<br />

dont deux optométristes. Nous<br />

<strong>La</strong><br />

spécialisation<br />

plutôt que<br />

<strong>le</strong> “discount.<br />

Toujours à la pointe des innovations et fidè<strong>le</strong> à sa politique<br />

de services, l'entreprise familia<strong>le</strong> Optique Gresset vous invite<br />

à découvrir son nouvel espace commercial au centre-vil<strong>le</strong>.<br />

Une histoire de confiance qui dure depuis 1947.<br />

avons suivi avec<br />

Patricia Pujol une formationuniversitaire<br />

(5 années) en optométrie<br />

et<br />

contactologie »,<br />

indique Thomas<br />

Gresset qui représente la troisième<br />

génération d'opticiens dans la famil<strong>le</strong><br />

Gresset. <strong>La</strong> spécialisation plutôt<br />

que <strong>le</strong> « discount ». Cette stratégie a<br />

toujours été privilégiée au sein de<br />

l'équipe Optique Gresset qui investit<br />

dans des domaines de plus en plus<br />

techniques. Spécialiste dans la gestion<br />

de la fatigue visuel<strong>le</strong> et de la presbytie,<br />

Optique Gresset est aujourd’hui<br />

agrée Centre Spécialisé en BasseVision,<br />

centre dédié à l'équipement des déficients<br />

visuels atteints par des pathologies<br />

comme la Dégénérescence Maculaire<br />

Liée à L'Age (DMLA). « Nous<br />

souhaitons poursuivre notre dévelop-<br />

Optique Gresset restera<br />

pendant 47 ans au 14,<br />

rue de la République.<br />

Un peu à l’étroit mais <strong>le</strong><br />

choix et la qualité vont<br />

déjà de paire.<br />

Toute l’équipe<br />

d’Optique Gresset dans<br />

son nouvel écrin.<br />

L’aboutissement d’une<br />

dynamique engagée<br />

depuis plus de 60 ans.<br />

pement dans ce sens en allant vers<br />

l'amélioration continue de la satisfaction<br />

de notre clientè<strong>le</strong>», souligne<br />

l'opticien fidè<strong>le</strong> en cela à une tradition<br />

familia<strong>le</strong> cultivée depuis plusieurs<br />

décennies. L'histoire de ce magasin<br />

d'optique débute en 1947 quand<br />

Georges Gresset s'instal<strong>le</strong> à son compte<br />

rue Ju<strong>le</strong>s Mathez. Deux ans plus<br />

tard,il déménage au 14 rue de la République.<br />

Sa passion de la montagne lui<br />

coûtera malheureusement la vie en<br />

1951. « Ma mère Made<strong>le</strong>ine Gresset<br />

a ensuite pris <strong>le</strong> relais. Je suis venu<br />

la seconder à partir de 1967 », rappel<strong>le</strong><br />

Roger Gresset qui a repris l'affaire<br />

familia<strong>le</strong> en 1981. C'est lui qui instaurera<br />

la dynamique de développement<br />

et de modernité avec ce souci<br />

permanent de la qualité de service. Il<br />

saura par exemp<strong>le</strong> s'entourer de collaborateurs<br />

opticiens compétents à<br />

l'image de Geneviève <strong>La</strong>combe qui<br />

s'occupera plus particulièrement des<br />

<strong>le</strong>ntil<strong>le</strong>s de contact.<br />

Après avoir décroché son diplôme<br />

d'opticien en 1988, son fils Thomas<br />

vient rejoindre l'équipe renforcée éga<strong>le</strong>ment<br />

par l'intégration de ses fil<strong>le</strong>s<br />

Stéphanie et Caroline. Fort de cette<br />

nouvel<strong>le</strong> énergie, Roger adhère au<br />

groupement Optic 2000, <strong>le</strong> premier,<br />

pour mémoire, à proposer la 2ème paire<br />

de lunettes gratuite. Autre date à<br />

retenir en 1996 avec <strong>le</strong> transfert du<br />

magasin à l'emplacement actuel, au<br />

16 rue de la République dans un espace<br />

plus confortab<strong>le</strong>. En 2000,Thomas<br />

ouvre un second Optic 2000 dans la<br />

ga<strong>le</strong>rie marchande d'Hyper U à Doubs.<br />

L'effectif global s'élève désormais à 10<br />

personnes. Soutenue par une équipe<br />

de collaborateurs fidè<strong>le</strong>s, la 3ème génération<br />

poursuit dans la voie initiée<br />

par Roger Gresset durant près de 40<br />

ans. L'ouverture du nouvel espace plus<br />

moderne,plus fonctionnel et plus lumineux<br />

constitue en quelque sorte<br />

l'aboutissement d'une stratégie toujours<br />

aussi exigeante sur <strong>le</strong> service et<br />

la qualité. « Nous travaillons princi-<br />

En 1949, Georges<br />

Gresset <strong>le</strong> fondateur de<br />

l’entreprise transfert <strong>le</strong><br />

magasin de la rue Ju<strong>le</strong>s<br />

Mathez au 14 rue de la<br />

République. Toute une<br />

époque<br />

En 2010,<br />

venez découvrir votre<br />

nouvel espace,<br />

et participez à notre<br />

grand jeu concours*.<br />

Entré dans l’affaire familia<strong>le</strong> en 1967, Roger Gresset insuff<strong>le</strong>ra<br />

pendant plus de 40 ans la politique de qualité de services<br />

et de satisfaction de la clientè<strong>le</strong> qui contribue aujourd’hui<br />

encore à la notoriété d’Optique Gresset.<br />

pa<strong>le</strong>ment avec des verriers français<br />

comme Essilor et nous proposons <strong>le</strong>s<br />

montures des lunetiers jurassiens qui<br />

sont en tête des ventes du magasin »,<br />

conclut Thomas Gresset en invitant<br />

<strong>le</strong> public à participer au jeu concours*<br />

qui marque l’inauguration du magasin<br />

refait à neuf. ■<br />

* sans obligation d’achat<br />

OPTIC 2000 GRESSET<br />

16 r République 25300 PONTARLIER<br />

Tél. 03 81 46 51 11<br />

Ga<strong>le</strong>rie Marchande Hyper U<br />

rue de Besançon 25300 DOUBS<br />

Tél. 03 81 46 33 72


14<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

L’incendie de 2008 a non seu<strong>le</strong>ment<br />

dévasté <strong>le</strong>s locaux<br />

du Conservatoire mais il a<br />

détruit presque tous <strong>le</strong>s instruments.<br />

“Deux contrebasses ont<br />

échappé aux flammes. On a éga<strong>le</strong>ment<br />

récupéré un piano à queue en<br />

sa<strong>le</strong> état. Il a plus souffert de<br />

l’arrosage des pompiers que du<br />

sinistre proprement dit”, rappel<strong>le</strong><br />

Michaël Gavazzi, <strong>le</strong> directeur du<br />

conservatoire. D’où la nécessité de<br />

reconstituer ce parc qui rassemb<strong>le</strong><br />

environ 200 instruments. “Les compagnies<br />

d’assurance ont accepté de<br />

ne pas prendre en compte la vétusté”,<br />

apprécie <strong>le</strong> directeur en signalant<br />

qu’un instrument de musique<br />

bien entretenu perd peu de va<strong>le</strong>ur.<br />

Le renouvel<strong>le</strong>ment du parc s’est<br />

effectué dans <strong>le</strong> cadre d’un marché<br />

à procédure adaptée. Pour un montant<br />

global approchant<br />

250 000 euros. “On doit raisonner<br />

dans l’esprit d’un conservatoire.<br />

L’objectif est d’équilibrer <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s<br />

d’instruments”, relativise <strong>le</strong> directeur.<br />

Pas question d’investir dans<br />

une pièce de col<strong>le</strong>ction qui ne servirait<br />

jamais, ou si peu. Le conservatoire<br />

dispose par exemp<strong>le</strong> de 5<br />

pianos à queue dont 3 tout neuf. “Ils<br />

ont été livrés en juin dernier. Cela<br />

nous permet de proposer aux élèves<br />

des pièces de meil<strong>le</strong>ure qualité que<br />

ce qu’ils ont à domici<strong>le</strong>.” Tous <strong>le</strong>s<br />

instruments du conservatoire font<br />

l’objet d’un suivi “technique”. Depuis<br />

la rénovation des casernes Marguet,<br />

<strong>le</strong>s locaux sont équipés d’une centra<strong>le</strong><br />

de traitement de l’air. El<strong>le</strong> sert<br />

notamment à gérer <strong>le</strong> taux<br />

d’hygrométrie. Le principe consiste<br />

à maintenir un taux d’humidité<br />

proche de 50 %. En deçà, c’est trop<br />

sec et au-delà <strong>le</strong> bois travail<strong>le</strong> trop.<br />

Parmi <strong>le</strong>s instruments à vent, <strong>le</strong><br />

conservatoire possède deux clarinettes<br />

et une flûte basse. On n’a pas<br />

tous <strong>le</strong>s jours l’occasion de jouer ou<br />

d’admirer ces bel<strong>le</strong>s pièces d’un<br />

gabarit insolite. “Le maniement<br />

demande d’avoir un bon niveau de<br />

pratique”, en convient Bernard<br />

Dequeant, l’un des enseignants.<br />

Au registre des pièces peu courantes,<br />

on peut aussi inscrire la clarinette<br />

alto, <strong>le</strong> piccolo ou <strong>le</strong> quatuor de saxophones.<br />

Autre originalité qu’on ne<br />

retrouve nul<strong>le</strong> part ail<strong>le</strong>urs dans <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs : la classe de harpes<br />

du conservatoire de Pontarlier.Avec<br />

trois grandes harpes et deux celtiques,<br />

<strong>le</strong>s élèves pontissaliens sont<br />

plutôt gâtés. Certaines harpes présentent<br />

même l’originalité d’être de<br />

facture loca<strong>le</strong>, fabriquées aux ateliers<br />

David à Sainte-Croix. “Le prix<br />

d’une clarinette basse avoisine<br />

6 000 euros. Celui d’une harpe varie<br />

de 10 000 à 20 000 euros.”<br />

Le dernier trésor de l’éco<strong>le</strong> de<br />

PONTARLIER ET ENVIRONS<br />

PONTARLIER Quelques pièces rares<br />

Les pépites instrumenta<strong>le</strong>s<br />

du conservatoire<br />

Le conservatoire de Pontarlier possède certainement <strong>le</strong> plus<br />

beau parc instrumental du Haut-Doubs. Le plus comp<strong>le</strong>t en tout<br />

cas, avec quelques pièces peu communes.<br />

GRANGES-NARBOZ Une grande éolienne<br />

C’est à Granges-Narboz que<br />

revient la lourde responsabilité<br />

d’organiser et d’accueillir<br />

<strong>le</strong> prochain Téléthon de la<br />

C.C.L. Le comité<br />

d’organisation est sur <strong>le</strong> pont.<br />

V<br />

oilà un an que la commune<br />

s’y prépare mais c’est maintenant<br />

que <strong>le</strong>s réunions s’accélèrent à la<br />

mairie de Granges-Narboz. Marie-Claude<br />

Robbe-Gril<strong>le</strong>t, présidente du comité<br />

d’organisation, a pris à bras-<strong>le</strong>-corps <strong>le</strong><br />

dossier Téléthon. El<strong>le</strong> est épaulée dans<br />

un premier temps par Véronique Juif et<br />

<strong>le</strong> maire Bernard Cuinet, et bientôt viendra<br />

la cohorte des bénévo<strong>le</strong>s et la logis-<br />

musique se concentre dans <strong>le</strong> pô<strong>le</strong><br />

“percussions”. Cet espace se distingue<br />

par sa qualité acoustique et<br />

ses instruments. Signalons par<br />

exemp<strong>le</strong> parmi <strong>le</strong>s dernières acquisitions<br />

ce jeu de toms accordés sur<br />

une octave. ■<br />

F.C.<br />

“Ces instruments spécifiques<br />

demandent une certaine<br />

maîtrise”, indique Bernard<br />

Dequeant, professeur au<br />

conservatoire qui tient une clarinette<br />

basse.<br />

Téléthon : un mois de mobilisation aux Granges<br />

L’écureuil, mascotte des Granges, avec au centre, Bernard Cuinet,<br />

<strong>le</strong> maire. À gauche, Denis Sandona, sculpteur et Gil<strong>le</strong>s Panza,<br />

président des Compagnons solidaires.<br />

tique bien huilée des Compagnons du<br />

Téléthon conduits par Gil<strong>le</strong>s Panza. En<br />

ce début novembre, l’heure est encore<br />

aux préparatifs. Les grandes lignes de<br />

ce week-end de mobilisation (vendredi 4<br />

et samedi 5 décembre) sont tracées. Le<br />

thème est choisi, ce sera<br />

celui des énergies renou-<br />

velab<strong>le</strong>s. “Une grande<br />

Une réunion<br />

éolienne sera installée au<br />

cœur du village Téléthon, pour <strong>le</strong>s<br />

actionnée par <strong>le</strong> vent mais bénévo<strong>le</strong>s <strong>le</strong><br />

aussi par <strong>le</strong>s personnes qui<br />

péda<strong>le</strong>ront. C’est grâce à 12 novembre.<br />

cette éolienne que <strong>le</strong> site<br />

sera éclairé” confie Marie-<br />

Claude Robbe-Gril<strong>le</strong>t.<br />

Du côté des animations<br />

prévues, un défilé des<br />

enfants du village, la réalisation<br />

de l’emblème de<br />

Autre<br />

trésor du<br />

conservatoire,<br />

la flûte<br />

basse entre<br />

<strong>le</strong>s mains<br />

de Gil<strong>le</strong>s<br />

Kalisky, <strong>le</strong><br />

professeur de<br />

cette famil<strong>le</strong><br />

instrumental.<br />

Zoom<br />

Près de 200 instruments<br />

- 55 instruments à cordes : violons, altos, violoncel<strong>le</strong>s<br />

et contrebasses<br />

- 81 instruments à vents : bois et cuivres<br />

- 25 instruments polyphoniques : 20 pianos dont 5<br />

pianos à queue et 5 harpes dont 3 celtiques et 2 à<br />

péda<strong>le</strong>s<br />

- instruments à percussion : claviers (xylophone,<br />

marimba, vibraphone…) et instruments de type<br />

peau, métal ou bois (timba<strong>le</strong>s, jeux de toms, batterie,<br />

cymba<strong>le</strong>s, poly-blocks, etc.) <strong>le</strong> tout complété<br />

par divers accessoires.<br />

Le<br />

conservatoire<br />

possède une<br />

classe de<br />

harpes unique<br />

dans <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs.<br />

Ces<br />

instruments<br />

rares ont un<br />

look décalé,<br />

à l’image du<br />

saxophone<br />

baryton.<br />

Renseignements au 03 81 39 50 26 ou<br />

au 03 81 39 26 06 (pour <strong>le</strong>s repas)<br />

la commune représentant <strong>le</strong>s trois<br />

“granges” du village (Granges-Dessus,<br />

Granges-Dessous et Granges-de-l’Église),<br />

musiques, repas… Le cœur de la fête se<br />

situera autour de la sal<strong>le</strong> des fontaines.<br />

“On fera de la restauration rapide sous<br />

chapiteau et des repas servis à la sal<strong>le</strong><br />

des fêtes. Pour ces repas, il sera nécessaire<br />

de prendre des réservations au préalab<strong>le</strong>”<br />

ajoute la présidente. En guise de<br />

bil<strong>le</strong>ts de tombola, des petites bouteil<strong>le</strong>s<br />

de sirop de sapin sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s figurera<br />

un numéro. Original.<br />

Une réunion pour <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s a lieu <strong>le</strong><br />

12 novembre à 20 h 30 à la sal<strong>le</strong> des fêtes.<br />

Toutes <strong>le</strong>s bonnes volontés sont <strong>le</strong>s bienvenues.<br />

Histoire de prouver qu’un village<br />

de la tail<strong>le</strong> de Granges-Narboz peut<br />

re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> défi du Téléthon aussi bien<br />

qu’une vil<strong>le</strong> de 20 000 habitants. ■<br />

J.-F.H.


PONTARLIER ET ENVIRONS<br />

ANIMAUX Le refuge de Pontarlier trop petit<br />

S.P.A., une vie de chien<br />

<strong>La</strong> S.P.A. de Pontarlier se dit “au bord de la rupture.” El<strong>le</strong> a fermé<br />

sa porte aux abandons et seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s urgences sont acceptées.<br />

Le point avant <strong>le</strong> déménagement et après <strong>le</strong> <strong>le</strong>gs.<br />

Des histoires toutes différentes<br />

que cel<strong>le</strong> de<br />

Kaira, jolie bulldog<br />

abandonnée par son<br />

maître, cel<strong>le</strong> de ce braque al<strong>le</strong>mand<br />

laissé comme une vieil<strong>le</strong><br />

chaussette sur un tas de fumier<br />

par une troupe de cirque en<br />

représentation à Pontarlier ou<br />

encore cel<strong>le</strong> de gentil toutou<br />

attaché en p<strong>le</strong>ine nuit au portail<br />

de la société protectrice des<br />

animaux de Pontarlier. Une destinée<br />

encore différente<br />

que ce<br />

Le <strong>le</strong>gs<br />

d’1,5 million<br />

d’euros.<br />

chat enfermé<br />

dans un sacpoubel<strong>le</strong><br />

et jeté<br />

dans <strong>le</strong>s fourrés<br />

jouxtant <strong>le</strong> refuge.<br />

Bref, <strong>le</strong>s animauxdomestiques<br />

ne sont<br />

pas toujours <strong>le</strong>s<br />

meil<strong>le</strong>urs amis<br />

de l’homme comme<br />

on veut bien<br />

<strong>le</strong> faire croire.<br />

Face à des abandons<br />

en hausse,<br />

la S.P.A. pontissalienne<br />

a dû<br />

fermer ses portes aux abandons :<br />

“Nous répondons seu<strong>le</strong>ment aux<br />

urgences (maltraitance, expulsion<br />

d’un logement, divorce, décès<br />

du maître) et tentons de raisonner<br />

<strong>le</strong>s autres personnes voulant<br />

abandonner <strong>le</strong>ur animal”<br />

annonce <strong>le</strong> président Florian<br />

Ferraroli.<br />

Dans <strong>le</strong> cha<strong>le</strong>t d’accueil situé<br />

non loin de la rocade, cages abritant<br />

lapins et souris ont remplacé<br />

<strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>s et chaises. <strong>La</strong><br />

société maximise son espace<br />

dans un contexte particulier<br />

puisqu’el<strong>le</strong> accueil<strong>le</strong> deux fois<br />

plus de pensionnaires qu’el<strong>le</strong> ne<br />

<strong>le</strong> devrait. Certains bénévo<strong>le</strong>s<br />

ouvrent même <strong>le</strong>s portes de <strong>le</strong>ur<br />

maison pour désengorger <strong>le</strong> site.<br />

“Franchement, ça va mal, ça va<br />

très mal, s’inquiète Florian Ferraroli.<br />

Le quota d’animaux est<br />

dépassé : nous avons 80 chats<br />

(pour 30 places) et 60 chiens<br />

(pour 40). C’est une catastrophe,<br />

nous sommes au bord de la rupture”<br />

dit-il.<br />

Sur <strong>le</strong> plan des règ<strong>le</strong>s sanitaires,<br />

l’arche de Noé des animaux<br />

abandonnés n’est plus dans <strong>le</strong>s<br />

clous mais répond à l’urgence<br />

et un an après avoir reçu un<br />

<strong>le</strong>gs d’1,5 million d’euros, rien<br />

n’a changé pour l’instant. “Avec<br />

cet argent, nous allons déménager”<br />

dit <strong>le</strong> président.<br />

Deux terrains ont été trouvés<br />

pour accueillir <strong>le</strong> nouveau site,<br />

soit à Pontarlier (en retrait des<br />

habitations pour éviter <strong>le</strong>s nuisances)<br />

ou Chaffois. Le projet<br />

pourrait avoisiner <strong>le</strong>s 800 000<br />

euros. Avec <strong>le</strong> fameux don de ce<br />

Pontissalien, la S.P.A. entrevoit<br />

l’avenir sereinement d’un point<br />

de vue financier, tout en étant<br />

Gilberte, Serge, Alain, Émilie et <strong>le</strong>s autres bénévo<strong>le</strong>s se<br />

relaient pour balader chaque jour <strong>le</strong>s animaux du refuge.<br />

amer. “Notre fléau, c’est Internet.<br />

Là, on peut trouver chats et<br />

chiens gratuitement. Une fois à<br />

la maison, <strong>le</strong> propriétaire se rend<br />

compte qu’il a fait un erreur et<br />

l’abandonne. Nous sommes aus-<br />

si <strong>le</strong> service après-vente de magasins<br />

animaliers” déplore-t-il.<br />

À l’approche de Noël, la S.P.A.<br />

espère des adoptions… pas des<br />

abandons ! ■<br />

E.Ch.<br />

ENVIRONNEMENT L’exemp<strong>le</strong> de <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux<br />

Des déchets suisses<br />

dans des poubel<strong>le</strong>s françaises<br />

C’est sans doute parce qu’ils paient l’enlèvement de <strong>le</strong>urs déchets au poids<br />

que des Suisses font passer la frontière à <strong>le</strong>urs poubel<strong>le</strong>s.<br />

<strong>La</strong><br />

communauté<br />

de communes<br />

du <strong>La</strong>rmont<br />

n’exclut pas<br />

d’appliquer<br />

une méthode<br />

de facturation<br />

sur la base<br />

du poids<br />

de déchets<br />

généré par<br />

chaque<br />

ménage.<br />

En général, <strong>le</strong>s ménages suisses<br />

paient l’enlèvement des ordures<br />

ménagères au poids. C’est sans<br />

doute la raison pour laquel<strong>le</strong><br />

certains d’entre eux passent la frontière<br />

pour se débarrasser discrètement<br />

de <strong>le</strong>urs poubel<strong>le</strong>s en <strong>le</strong>s déposant<br />

dans des points de col<strong>le</strong>cte<br />

aménagés en France.<br />

C’est <strong>le</strong> cas notamment aux Verrièresde-Joux<br />

et à <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux. Des<br />

conteneurs ont été installés à l’écart<br />

des villages à destination des personnes<br />

qui vivent dans <strong>le</strong>s habitations<br />

<strong>le</strong>s plus reculées. Or, ces poubel<strong>le</strong>s<br />

sont anorma<strong>le</strong>ment p<strong>le</strong>ines au regard<br />

du petit nombre d’habitants à qui el<strong>le</strong>s<br />

servent. Les emballages qui traînent<br />

font dire qu’au moins une partie de<br />

ces déchets provient de Suisse. “Les<br />

Suisses ne sont pas <strong>le</strong>s seuls observe<br />

Yves Louvrier, <strong>le</strong> maire de <strong>La</strong> Cluseet-Mijoux.<br />

Je pense qu’il y a aussi des<br />

Français qui viennent déposer des produits<br />

qui n’ont pas <strong>le</strong>ur place dans ces<br />

points de col<strong>le</strong>cte, par f<strong>le</strong>mme d’al<strong>le</strong>r<br />

à la déchetterie.” Pneus, fils é<strong>le</strong>ctriques,<br />

ces conteneurs abrités des regards<br />

servent de réceptac<strong>le</strong> à des déchets<br />

qui ne sont pas prévus à cet effet.<br />

“C’est un manque de civisme” déplo-<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

Zoom<br />

re <strong>le</strong> maire.<br />

Les élus de la communauté<br />

de communes<br />

du <strong>La</strong>rmont<br />

(N.D.L.R. : cette col<strong>le</strong>ctivité<br />

a la compétence<br />

déchets), redoute<br />

que <strong>le</strong> phénomène<br />

ne s’amplifie à l’heure<br />

où <strong>le</strong> débat s’ouvre sur<br />

l’opportunité de changer<br />

<strong>le</strong> mode de facturation<br />

de l’enlèvement<br />

des ordures ménagères.<br />

Aujourd’hui, <strong>le</strong>s<br />

habitants de la C.C.L.<br />

paient une taxe cal-<br />

15<br />

- Animaux en attente dʼun<br />

foyer : 80 chats, 60 chiens,<br />

14 lapins, 3 rats, 5 Gerbil<strong>le</strong>s<br />

- Adoption : 155 euros pour<br />

un chien, 100 euros pour un<br />

chat (animaux vaccinés, stérilisés…)<br />

- Chats : la S.P.A. intervient<br />

gratuitement dans <strong>le</strong>s villages<br />

pour stériliser <strong>le</strong>s chats errants<br />

dans des villages demandeurs.<br />

Ce fut <strong>le</strong> cas à Vuil<strong>le</strong>cin.<br />

- Couvertures : avant lʼhiver,<br />

la société est à la recherche<br />

de couvertures pour <strong>le</strong>s placer<br />

dans <strong>le</strong>s niches ou cages.<br />

À votre bon cœur.<br />

Dans la future S.P.A. (soit à<br />

Chaffois ou Pontarlier), un<br />

gardien pourrait être employé.<br />

“Il n’y a pas<br />

de solution<br />

mirac<strong>le</strong>.”<br />

culée sur la va<strong>le</strong>ur locative. El<strong>le</strong> varie<br />

donc d’un village à l’autre, ce qui la<br />

rend très inéquitab<strong>le</strong>. Il n’est pas<br />

impossib<strong>le</strong> que demain la communauté<br />

de communes du <strong>La</strong>rmont facture<br />

<strong>le</strong>s déchets au poids. Pour payer<br />

moins cher, la tentation pourrait être<br />

forte chez certaines personnes d’al<strong>le</strong>r<br />

déposer <strong>le</strong>urs poubel<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> conteneur<br />

du voisin, ou alors, pourquoi pas,<br />

de <strong>le</strong>ur faire passer la frontière. Yves<br />

Louvrier de conclure : “Quel que soit<br />

<strong>le</strong> système, il n’y a pas de solution<br />

mirac<strong>le</strong>.” ■ T.C.


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<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

DOSSIER<br />

PRÉCARITÉ,<br />

L’AUTRE VISAGE<br />

DU HAUT-DOUBS<br />

<strong>La</strong> proximité de la Suisse aurait tendance à nous faire oublier que<br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, tous <strong>le</strong>s habitants n’ont pas des niveaux de<br />

revenus qui <strong>le</strong>ur permettent d’accéder faci<strong>le</strong>ment à la propriété ou<br />

de vivre dignement sans soucis d’argent. Ce territoire, privilégié -<br />

tant mieux fina<strong>le</strong>ment - a aussi un autre visage, celui de la précarité.<br />

Résumer ses contours aux quelques sans domici<strong>le</strong>s fixes présents<br />

à Pontarlier est un raccourci trop rapide. Ceux qui sont dans<br />

la précarité sont beaucoup plus nombreux qu’il n’y paraît. Les travail<strong>le</strong>urs<br />

pauvres en font partie. Ce sont des hommes et des<br />

femmes qui ont un travail, mais dont <strong>le</strong> niveau de revenu est inférieur<br />

à 1 000 euros par mois. Comment joindre <strong>le</strong>s deux bouts<br />

dans un Haut-Doubs où tout est plus cher, à commencer par <strong>le</strong>s<br />

loyers ? Ces personnes-là subissent <strong>le</strong> revers de l’effet frontière<br />

suisse, moins doré celui-là.<br />

SOCIÉTÉ Moins de 1 000 euros par mois<br />

Petit salaire,<br />

charges importantes<br />

Répartition des travail<strong>le</strong>urs pauvres<br />

par tranche d’âge en Franche-Comté<br />

Source I.N.S.E.E.<br />

17<br />

Il faut gratter un peu l’image dorée dont bénéficie <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

pour découvrir une autre réalité : cel<strong>le</strong> des travail<strong>le</strong>urs pauvres.<br />

Des commerces, peu d’usines.<br />

Bel<strong>le</strong>s maisons, bel<strong>le</strong>s voitures.<br />

Caricature ou réalité ? Sans<br />

doute un peu des deux. Les personnes<br />

étrangères au Haut-Doubs qui<br />

<strong>le</strong> découvrent pour la première fois<br />

sont surprises par <strong>le</strong> train de vie de<br />

ce territoire. Leurs impressions<br />

s’arrêtent sur ces signes extérieurs de<br />

prospérité qui <strong>le</strong>ur donne la mesure<br />

de l’effet frontière.<br />

En Franche-Comté, 15 000 personnes<br />

travail<strong>le</strong>nt en Suisse. Près de la moitié<br />

sont installées dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

Ce n’est pas un scoop, <strong>le</strong> taux de change<br />

est favorab<strong>le</strong> aux frontaliers qui<br />

ont vu grâce à cela <strong>le</strong>ur<br />

salaire progresser de<br />

“Le pic de<br />

pauvreté<br />

laborieuse.”<br />

12 % en moyenne ces<br />

derniers mois.À niveau<br />

de qualification égal,<br />

<strong>le</strong>s revenus font apparaître<br />

d’importants<br />

écarts suivant que l’on<br />

travail<strong>le</strong> en France ou<br />

en Suisse. Le Haut-<br />

Doubs est marqué par<br />

<strong>le</strong> rythme de la<br />

consommation qui suit<br />

fina<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> pouvoir<br />

d’achat de ceux qui<br />

l’habitent. Dans <strong>le</strong><br />

département, c’est à<br />

Morteau que <strong>le</strong>s accé-<br />

dants à la propriété sont <strong>le</strong>s plus jeunes.<br />

33 % ont moins de 30 ans. Ils sont 28 %<br />

dans la zone urbaine de Pontarlier et<br />

23 % dans <strong>le</strong> secteur du Mont d’Or et<br />

des deux <strong>La</strong>c contre 16 % à Montbéliard<br />

apprend-on dans l’étude des<br />

notaires sur l’observatoire des marchés<br />

de l’immobilier publiée en septembre<br />

2010 (voir en page 8).<br />

<strong>La</strong> bande frontalière s’est taillé une<br />

réputation d’eldorado au-delà de ses<br />

frontières. Tant mieux après tout si<br />

l’on vit bien ici, même si l’on peut<br />

regretter que cette richesse ne soit pas<br />

liée directement à l’activité économique<br />

propre au Haut-Doubs mais à<br />

l’essor de la Suisse qui a des besoins<br />

en main-d’œuvre.<br />

Cette réalité aux contours dorés en<br />

éclipse une autre, cel<strong>le</strong> de la pauvreté,<br />

moins prégnante ici qu’en Franche-<br />

Comté, mais el<strong>le</strong> existe sous toutes ses<br />

formes. Le Haut-Doubs a aussi ses<br />

sans domici<strong>le</strong>s fixes et ses travail<strong>le</strong>urs<br />

pauvres.<br />

Une étude de l’I.N.S.E.E. fait apparaître<br />

que dans la région, 30 000 travail<strong>le</strong>urs<br />

sont pauvres (soit 8 % des<br />

salariés contre 7 % à l’échel<strong>le</strong> du territoire<br />

national). Cela signifie que <strong>le</strong><br />

revenu lié à <strong>le</strong>ur métier est inférieur<br />

au seuil de pauvreté estimé à 880 euros<br />

pour une personne seu<strong>le</strong>, et 1 900 euros<br />

pour une famil<strong>le</strong> avec deux enfants.<br />

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d’heures, alternance avec des périodes<br />

de chômage, la pauvreté laborieuse<br />

frappe tous <strong>le</strong>s âges, <strong>le</strong>s 30-39 ans<br />

(23 %) comme <strong>le</strong>s 50-65 ans (26 %).<br />

L’I.N.S.E.E. rapporte éga<strong>le</strong>ment qu’une<br />

femme travail<strong>le</strong>use pauvre sur deux<br />

occupe un emploi à temps partiel. “Pour<br />

<strong>le</strong>s femmes, <strong>le</strong> pic de pauvreté laborieuse<br />

est observé entre 40 et 49 ans.<br />

C’est éga<strong>le</strong>ment dans ce tetranched’âge<br />

que la monoparentalité devient plus<br />

fréquente. Les personnes n’apportant<br />

pas de ressources financières, tels <strong>le</strong>s<br />

enfants, sont à la charge d’un seul revenu”<br />

écrit l’I.N.S.E.E. 65 % des hommes<br />

travail<strong>le</strong>urs pauvres vivent en coup<strong>le</strong>.<br />

Le C.C.A.S. de Pontarlier remarque<br />

que la monoparentalité concerne aussi<br />

de plus en plus <strong>le</strong>s hommes.<br />

S’il n’existe pas de statistiques précises<br />

sur <strong>le</strong> Haut-Doubs, il semb<strong>le</strong>rait<br />

une fois encore que la pauvreté soit<br />

moins marquée que dans d’autres territoires.<br />

Mais <strong>le</strong>s ménages qui y sont<br />

confrontés la vivent plus fortement.<br />

Eux subissent <strong>le</strong> côté néfaste de la<br />

proximité de la Suisse. Comment bouc<strong>le</strong>r<br />

un budget en gagnant moins de<br />

1 000 euros par mois dans un Haut-<br />

Doubs où tout est plus cher, à commencer<br />

par <strong>le</strong>s loyers ? C’est l’autre<br />

conséquence de l’effet frontière. ■<br />

T.C.


18<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

<strong>La</strong><strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous dites<br />

qu’il faut arrêter de présenter <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs comme un eldorado. Pourquoi ?<br />

Christophe Roy : On a l’impression que<br />

<strong>le</strong>s gens du Haut-Doubs vivent dans<br />

une bul<strong>le</strong> : <strong>le</strong>s entreprises réussissent,<br />

<strong>le</strong>s salariés sont bien payés, heureux<br />

d’al<strong>le</strong>r au travail. On n’évoque peu <strong>le</strong><br />

chômage, la pauvreté et la difficulté<br />

de trouver un logement. On occulte <strong>le</strong>s<br />

mauvaises conditions de<br />

travail… Dans <strong>le</strong> Haut,<br />

on est fier d’afficher son<br />

argent au point que c’est<br />

une tare d’être pauvre !<br />

L.P.P. : On pourrait penser à<br />

de la jalousie de votre part…<br />

Enviez-vous <strong>le</strong>s frontaliers ?<br />

C.R. : Ce n’est pas du tout<br />

la jalousie mais j’avoue<br />

que j’ai un comp<strong>le</strong>xe : ici,<br />

<strong>le</strong>s gens se concentrent<br />

sur <strong>le</strong>urs biens matériels.<br />

Vous avez réussi parce que vous avez<br />

une bel<strong>le</strong> voiture, une grande maison…<br />

Le Haut-Doubs est une région favorisée<br />

certes, mais une région peu solidaire<br />

du reste de la France, peu encline<br />

à la solidarité nationa<strong>le</strong>… Les gens<br />

sont austères. Ils aiment montrer <strong>le</strong>ur<br />

richesse. Encore une fois, on juge une<br />

personne par rapport à sa réussite<br />

socia<strong>le</strong>, on dénigre <strong>le</strong>s pauvres, <strong>le</strong>s chômeurs,<br />

<strong>le</strong>s immigrés. Vous savez, des<br />

travail<strong>le</strong>urs français font aussi une<br />

heure de trajet pour se rendre à <strong>le</strong>ur<br />

travail. Je ne pense qu’un frontalier<br />

soit plus méritant qu’un autre.<br />

L.P.P. : Si vous faites ce constat, c’est que vous<br />

êtes insatisfait de votre situation ?<br />

C.R. : Je suis content de pouvoir travail<strong>le</strong>r<br />

pour mon pays, j’ai la sécurité<br />

de l’emploi, de bonnes conditions de<br />

travail dans la scierie pour laquel<strong>le</strong> je<br />

travail<strong>le</strong>. Je peux par exemp<strong>le</strong> venir<br />

manger <strong>le</strong> midi chez ma mère avec<br />

laquel<strong>le</strong> je vis.<br />

L.P.P. : Vous êtes diplômé d’un B.T.S. en é<strong>le</strong>ctronique.<br />

Pourquoi n’avoir jamais tenté de<br />

trouver un poste en Suisse ?<br />

C.R. : Peut-être parce que je n’ai peutêtre<br />

jamais réussi à me vendre. Tant<br />

que j’ai mon emploi ici à Cour-Saint-<br />

Maurice, que tout se passe bien avec<br />

mon patron et du moment que l’on peut<br />

évoquer un problème s’il y en a un, je<br />

n’ai aucune raison d’al<strong>le</strong>r là-bas.<br />

DOSSIER<br />

POINT DE VUE Un ouvrier critique<br />

“Être pauvre dans <strong>le</strong> Haut-Doubs est une tare”<br />

Pour réussir socia<strong>le</strong>ment,<br />

faut-il gagner<br />

3 000 euros par mois ?<br />

À 40 ans, Christophe Roy<br />

s’interroge sur cette<br />

réussite socia<strong>le</strong> véhiculée<br />

par <strong>le</strong>s frontaliers.<br />

Coup de gueu<strong>le</strong> d’un<br />

ouvrier du Haut-Doubs.<br />

“Des<br />

ouvriers<br />

français<br />

font aussi<br />

une heure<br />

de trajet.”<br />

HAUT-DOUBS Quand <strong>le</strong> salaire ne suffit pas<br />

Un complément de revenu pour<br />

<strong>le</strong>s ménages <strong>le</strong>s plus pauvres<br />

Ils travail<strong>le</strong>nt, mais <strong>le</strong> montant de <strong>le</strong>urs revenus est insuffisant pour faire<br />

face aux charges courantes. Afin de <strong>le</strong>s aider à sortir de la précarité, <strong>le</strong><br />

Département verse aux salariés qui en font la demande <strong>le</strong> “R.S.A. Activité”.<br />

Entre <strong>le</strong> 1 er juin 2009 et <strong>le</strong> 30 septembre<br />

2010, <strong>le</strong> Conseil général<br />

du Doubs a versé 53,7 millions<br />

d’euros aux bénéficiaires<br />

du R.S.A. (revenu de solidarité active).<br />

Moins de 2,5 % des ménages perçoivent<br />

cette allocation dans <strong>le</strong>s cantons<br />

de la bande frontalière à l’exception<br />

de celui de Pontarlier où la fourchette<br />

se situe entre 2,5 % et 3,4 %. <strong>La</strong><br />

proportion des ménages qui accèdent<br />

aux R.S.A. dans <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs est donc<br />

“Les hommes<br />

seuls sont<br />

sousreprésentés.”<br />

inférieure à la moyenne<br />

franc-comtoise qui<br />

est de 5 %, soit 28 500<br />

foyers. Cette disparité<br />

est liée aux situations<br />

loca<strong>le</strong>s du marché<br />

du travail. <strong>La</strong><br />

proximité de la Suisse<br />

est évidemment<br />

un facteur favorab<strong>le</strong><br />

qui tire vers <strong>le</strong> haut<br />

<strong>le</strong> marché du travail.<br />

Néanmoins, comme<br />

l’emploi n’est plus<br />

synonyme<br />

d’autonomie financière,<br />

une partie de<br />

cette somme importante est versée en<br />

complément de revenu sous la forme<br />

du “R.S.A. Activité” à des personnes<br />

qui ont un travail en France mais dont<br />

<strong>le</strong> salaire est jugé insuffisant pour faire<br />

face aux charges quotidiennes (7 871<br />

foyers en Franche-Comté). Intérim,<br />

temps partiel, cel<strong>le</strong>s qui perçoivent <strong>le</strong><br />

“R.S.A. Activité” gagnent moins de<br />

1 000 euros par mois (<strong>le</strong> S.M.I.C. est<br />

à 1 343,77 euros pour 35 heures par<br />

semaine). “Les salaires français ne<br />

sont pas adaptés pour vivre ici. Dans<br />

un coup<strong>le</strong>, il en faut au moins un des<br />

deux qui travail<strong>le</strong> en Suisse” lâche un<br />

demandeur d’emploi à la sortie de Pô<strong>le</strong><br />

Emploi.<br />

D’un canton à l’autre du Haut-Doubs,<br />

on observe que la part des ménages<br />

qui accèdent au “R.S.A. Activité” est<br />

très variab<strong>le</strong>. Par exemp<strong>le</strong>, sur<br />

l’ensemb<strong>le</strong> des bénéficiaires du R.S.A.,<br />

dans <strong>le</strong> canton du Russey, plus de 43 %<br />

des gens perçoivent <strong>le</strong> “R.S.A. Activité”<br />

alors qu’ils sont moins de 37 %<br />

dans <strong>le</strong> canton de Pontarlier et moins<br />

de 31,9 % dans <strong>le</strong> canton de Morteau.<br />

Le profil des ménages qui ont droit à<br />

cette allocation dans <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

est globa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> même qu’ail<strong>le</strong>urs<br />

en Franche-Comté. “Pour un tiers<br />

d’entre eux, il s’agit de famil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>s”<br />

observe Luce Charbonneau,<br />

directrice de l’Efigip (emploi,<br />

formation insertion Franche-Comté).<br />

Cet organisme a rendu une étude sur<br />

l’attribution du R.S.A. dans la région<br />

en collaboration avec <strong>le</strong>s caisses<br />

d’allocations familia<strong>le</strong>s régiona<strong>le</strong>s.<br />

“Nous remarquons qu’il y a éga<strong>le</strong>ment<br />

plus de coup<strong>le</strong>s parmi <strong>le</strong>s foyers bénéficiaires<br />

du R.S.A Activité seul.”<br />

Des travail<strong>le</strong>urs pauvres sont concernés<br />

par cette allocation. 30 % des allocataires<br />

ont moins de trente ans et<br />

18 % ont plus de 50 ans !<br />

Les femmes seu<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>s<br />

“sont surreprésentées parmi<br />

<strong>le</strong>s ménages bénéficiaires du “R.S.A.<br />

Activité” seul. En revanche, <strong>le</strong>s hommes<br />

seuls sont sous-représentés”<br />

Le montant de cette allocation perçue<br />

par <strong>le</strong>s ménages qui ont un revenu ne<br />

dépasse pas <strong>le</strong>s 100 euros par mois<br />

dans la majorité des cas. Ils sont une<br />

minorité à se voir attribuer un complément<br />

de revenus supérieur à<br />

200 euros. ■<br />

T.C.<br />

Christophe<br />

Roy qui<br />

travail<strong>le</strong><br />

dans <strong>le</strong><br />

canton de<br />

Maîche<br />

dénonce<br />

des rapports<br />

sociaux<br />

faussés<br />

dans <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs.<br />

L.P.P. : Concrètement, comment vivez-vous au<br />

jour <strong>le</strong> jour cette mise à l’écart du Haut-Doubs ?<br />

Donnez-nous des exemp<strong>le</strong>s.<br />

C.R. : Ici, il y a des personnes qui pourraient<br />

bénéficier d’aides en matière de<br />

logement ou de nourriture mais el<strong>le</strong>s<br />

ne <strong>le</strong> demandent pas, justement pour<br />

ne pas être montrées du doigt. Je dis<br />

que <strong>le</strong>s rapports entre <strong>le</strong>s gens sont<br />

faussés. Je ne pense pas que dans <strong>le</strong><br />

Nord de la France cette différence soit<br />

aussi marquée qu’ici. J’ai été demandeur<br />

d’emploi il y a quelques années<br />

et à chaque fois que je me suis rendu<br />

à l’agence de Morteau, je suis revenu<br />

bredouil<strong>le</strong>. On a l’impression de brasser<br />

du vent et on considère que ceux<br />

qui n’ont pas d’emploi ici <strong>le</strong> veu<strong>le</strong>nt<br />

bien ! Lorsque je lis <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s consacrés<br />

à la réussite frontalière, ça me<br />

déprime : j’ai l’impression d’être un<br />

bon à rien. Je ne suis pas seul dans ce<br />

cas. ■<br />

Propos recueillis par E.Ch.<br />

Source Conseil général


DOSSIER<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

C.C.A.S. <strong>La</strong> proximité du suivi<br />

Moins de précarité<br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

L’activité économique est souvent <strong>le</strong><br />

meil<strong>le</strong>ur remède à la pauvreté. <strong>La</strong> crise<br />

l’a démontré dans la capita<strong>le</strong> du Haut-<br />

Doubs, particulièrement organisée<br />

sur <strong>le</strong> plan de la prise en charge.<br />

Plusieurs indicateurs<br />

tendent à prouver que<br />

la pauvreté est plus<br />

faib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs qu’ail<strong>le</strong>urs et<br />

qu’el<strong>le</strong> semb<strong>le</strong> moins aiguë en<br />

2010 par rapport à la situation<br />

en 2008-2009. “Pendant la crise<br />

économique, on traitait une<br />

bonne quarantaine de dossiers<br />

en commission loca<strong>le</strong> de coordination<br />

des secours sur <strong>le</strong>Haut-<br />

Doubs forestier. Cette commission<br />

se réunit tous <strong>le</strong>s 15 jours.<br />

<strong>La</strong> finalité consiste à attribuer<br />

des aides dont <strong>le</strong> montant varie<br />

de 100 à 300 euros sous forme<br />

de mandats, chèques-service…<br />

Le nombre de dossiers examiné<br />

aujourd’hui varie entre 25 et 30.<br />

Dans 80 % des cas, il s’agit de<br />

famil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>s”, confie<br />

Nathalie Bertin.<br />

Aucun doute, l’adjointe responsab<strong>le</strong><br />

du C.C.A.S. connaît son<br />

sujet. Le vo<strong>le</strong>t “aides” représente<br />

seu<strong>le</strong>ment 20 % du budget du<br />

C.C.A.S. qui consacre une gros-<br />

19<br />

se partie de son temps et ses<br />

moyens à la Petite Enfance. Il<br />

n’empêche. “On s’efforce de<br />

prendre en compte <strong>le</strong>s besoins<br />

de l’enfance jusqu’à la mort.” <strong>La</strong><br />

gestion du R.S.A. ne relève pas<br />

des attributions du C.C.A.S. qui<br />

gère en revanche <strong>le</strong>s aides dites<br />

de Noël et de rentrée scolaire.<br />

Dans la lignée des observations<br />

sur l’après-crise, il ressort que<br />

<strong>le</strong> nombre de<br />

180 famil<strong>le</strong>s<br />

ont touché<br />

l’aide de<br />

Noël.<br />

bénéficiaires de<br />

ces aides diminue<br />

en 2009-2010<br />

après s’être envolé<br />

en 2008.<br />

“L’arrivée du<br />

R.S.A. explique<br />

aussi pourquoi la<br />

situation<br />

s’améliore”, confirme<br />

Françoise<br />

Bourliaud, la<br />

directrice du<br />

C.C.A.S. de Pontarlier.<br />

L’an dernier, 300<br />

enfants, soit 180 famil<strong>le</strong>s pontissaliennes,<br />

ont touché l’aide<br />

de Noël. “Les bénéficiaires du<br />

R.S.A. ou <strong>le</strong>s personnes dans<br />

une situation très précaire ont<br />

droit à ces bons d’achat de<br />

30 euros par enfant. Ils permettent<br />

d’acheter des jouets ou<br />

des vêtements”, détail<strong>le</strong> Nathalie<br />

Bertin. Précision comptab<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong> nombre de famil<strong>le</strong>s qui pourraient<br />

réel<strong>le</strong>ment prétendre à<br />

ces aides est supérieur à 180.<br />

L’attribution se fait par <strong>le</strong> biais<br />

de la C.A.F. qui identifie et transmet<br />

la proposition d’aide du<br />

C.C.A.S. sans que celui-ci ait<br />

connaissance de la liste complète<br />

et nominative.<br />

Côté travail<strong>le</strong>urs pauvres, Pontarlier<br />

compte 426 bénéficiaires<br />

du R.S.A., dont 182 “R.S.A. activité”<br />

et 288“R.S.A.soc<strong>le</strong>”(anciens<br />

Rmistes). “On est moins touché<br />

qu’ail<strong>le</strong>urs. C’est aussi l’avantage<br />

d’être en zone frontalière.” Ce<br />

qui ne veut pas dire qu’il faut<br />

ignorer <strong>le</strong> problème de la pauvreté.<br />

Bien au contraire, Pontarlier<br />

est plutôt gâté en terme<br />

de prise en charge vis-à-vis des<br />

plus démunis. <strong>La</strong> vil<strong>le</strong> dispose<br />

d’un accueil de jour, d’un accueil<br />

de nuit. El<strong>le</strong> a la chance d’abriter<br />

un bon panel d’associations caritatives.<br />

Françoise<br />

Bourliaud,<br />

la directrice<br />

du C.C.A.S.,<br />

et Nathalie<br />

Bertin,<br />

l’adjointe<br />

responsab<strong>le</strong><br />

de la<br />

structure,<br />

partagent la<br />

même volonté<br />

d’une prise en<br />

charge juste et,<br />

si possib<strong>le</strong>,<br />

efficace des<br />

plus démunis.<br />

<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> de Pontarlier, il faut aussi<br />

<strong>le</strong> reconnaître, s’est beaucoup<br />

investie dans la mise en place<br />

de l’épicerie solidaire. “Le<br />

C.C.A.S. est contre l’assistanat<br />

systématique. On privilégie la<br />

responsabilisation”, conclut<br />

Nathalie Bertin en sachant très<br />

bien que cette manière<br />

d’appréhender <strong>le</strong> social ne plaît<br />

pas forcément à tout <strong>le</strong> monde. ■<br />

F.C.


20 DOSSIER<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

LES RESTOS DU CŒUR <strong>La</strong>ncement de campagne <strong>le</strong> 29 novembre<br />

Des pauvres de plus en plus pauvres<br />

<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> campagne va bientôt débuter. Les Restos<br />

du cœur fonctionnent depuis 21 ans sur Pontarlier.<br />

Et rien n’indique que cela cesse.<br />

Zoom<br />

Pascal, l’intermittent de la précarité<br />

Ce “bénéficiaire” nʼa rien à cacher. Il<br />

connaît de temps en temps des traversées<br />

du désert qui <strong>le</strong> contraignent à<br />

venir aux Restos du cœur. Arrivé à Pontarlier<br />

en 1978, il a fait tous <strong>le</strong>s métiers si lʼon<br />

peut dire. Souvent par <strong>le</strong> biais de lʼintérim.<br />

Employé de quai chez Bouquerod, il a ensuite<br />

assuré la fonction de<br />

Magasinier<br />

pendant<br />

12 ans.<br />

magasinier pendant 12 ans<br />

chez Schrader. “J’ai été licencié<br />

en 2001 à l’époque où<br />

l’entreprise traversait une crise.”<br />

Depuis, il vit de petits boulots<br />

à droite à gauche sans<br />

jamais pouvoir décrocher <strong>le</strong><br />

poste durab<strong>le</strong>. “Les<br />

employeurs me reprochent<br />

souvent de ne pas avoir de métier. Pourtant, je<br />

suis prêt à me former pour peu qu’on m’en laisse<br />

<strong>le</strong> temps”, indique ce bénéficiaire “fidè<strong>le</strong>” malgré<br />

lui aux Restos depuis 2004.<br />

Pascal garde <strong>le</strong> moral, même si ce nʼest pas toujours<br />

faci<strong>le</strong>. Pas question pour autant de sombrer<br />

dans lʼalcoolisme ou la drogue. Les paradis<br />

artificiels, la déchéance, ce nʼest pas vraiment<br />

pas son truc. Sa bouée de sauvetage, il lʼa trouvée<br />

dans <strong>le</strong> cinéma. Il participe de temps en<br />

temps à des tournages de film. “J’en ai fait trois<br />

en 2010.” Pas de quoi rou<strong>le</strong>r sur lʼor… Pascal<br />

tient des rô<strong>le</strong>s de figurants. “Cela dure rarement<br />

plus de 4 ou 5 jours.” Une façon de mettre un<br />

peu de beurre dans <strong>le</strong>s épinards et de sʼévader<br />

sans avoir à jouer son propre rô<strong>le</strong>. ■<br />

Faute de trouver un emploi pérenne,<br />

Pascal vit de petits boulots et fait un peu de figuration au cinéma.<br />

Àquelques semaines de la mise en route<br />

du dispositif, on s’affaire dans <strong>le</strong>s locaux<br />

des Restos du Cœur de Pontarlier.<br />

L’occasion pour Marie-Andrée Delgrandi,<br />

bénévo<strong>le</strong> et responsab<strong>le</strong> de la section loca<strong>le</strong>,<br />

d’annoncer la col<strong>le</strong>cte alimentaire dans <strong>le</strong>s trois<br />

hypermarchés du bassin de vie pontissalien.<br />

El<strong>le</strong> qui s’investit depuis 20 ans dans <strong>le</strong>s Restos<br />

connaît son sujet. “On voit l’évolution des choses.<br />

Au départ, il s’agissait seu<strong>le</strong>ment d’aide alimentaire<br />

et on va de plus en plus vers de l’aide<br />

à la personne.” Les causes de la précarisation<br />

sont universel<strong>le</strong>s : famil<strong>le</strong> éclatée, souci d’emploi,<br />

dépression, dettes… L’an dernier, <strong>le</strong> centre de<br />

Pontarlier a distribué 33 976 repas à 200 famil<strong>le</strong>s<br />

environ. Si <strong>le</strong>s chiffres départementaux font état<br />

d’une progression de 4,58 % par<br />

rapport à 2009, ce n’est pas <strong>le</strong><br />

cas du site pontissalien. C’est <strong>le</strong><br />

seul qui enregistre une baisse<br />

d’activité. Inexplicab<strong>le</strong> d’ail<strong>le</strong>urs.<br />

En 2009-2010 : 410 adultes et<br />

bébés ont bénéficié de l’aide alimentaire<br />

au centre de Pontarlier.<br />

“Il s’agit en majorité de jeunes<br />

mamans avec enfants qui ont perdu<br />

<strong>le</strong>ur emploi”, précise cel<strong>le</strong> que<br />

tout <strong>le</strong> monde au centre appel<strong>le</strong><br />

Marie.<br />

<strong>La</strong> distribution des repas a lieu<br />

<strong>le</strong> lundi et <strong>le</strong> mercredi de 13 h 30<br />

à 17 heures Le choix du mercredi<br />

n’est pas anodin. Cela permet<br />

de solliciter <strong>le</strong>s étudiants pour<br />

venir renforcer l’équipe qui compte<br />

35 bénévo<strong>le</strong>s. Il arrive parfois<br />

qu’un bénéficiaire qui s’en sorte<br />

Des jeunes<br />

mamans avec<br />

enfants.<br />

Marie-Andrée<br />

Delgrandi,<br />

la responsab<strong>le</strong><br />

du centre depuis<br />

20 ans aux Restos<br />

du cœur.<br />

passe de l’autre côté de la barrière. Les jours de<br />

distribution correspondent aussi aux jours où<br />

<strong>le</strong>s S.D.F. et <strong>le</strong>s personnes <strong>le</strong>s plus seu<strong>le</strong>s peuvent<br />

venir partager un repas chaud. “On en a<br />

servi 550 l’an dernier”, complète Marie.<br />

<strong>La</strong> distribution des repas s’effectue en fonction<br />

de critères sociaux et financiers. Le responsab<strong>le</strong><br />

cite <strong>le</strong> cas de quelques frontaliers licenciés venus<br />

tenter <strong>le</strong>ur chance mais trop “indemnisés” pour<br />

rentrer dans <strong>le</strong>s critères. En 2010, <strong>le</strong> centre de<br />

Pontarlier a joué <strong>le</strong>s prolongations estiva<strong>le</strong>s pour<br />

la première fois de son histoire. “On a fait<br />

l’intercampagne à partir du 10 mai et jusqu’à<br />

fin septembre. Ce dispositif a permis d’apporter<br />

une aide à 57 famil<strong>le</strong>s en grande difficulté. Les<br />

seu<strong>le</strong>s à pouvoir en bénéficier.” Marie constate<br />

éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> très faib<strong>le</strong> taux de personnes âgées<br />

qui viennent aux Restos du cœur. Sûrement <strong>le</strong><br />

fait de ne pas vouloir franchir la porte.<br />

Outre la col<strong>le</strong>cte du 29 novembre, <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s<br />

vont s’approvisionner régulièrement sur Besançon.<br />

“Un de nos membres vit à Jougne. Il a sollicité<br />

<strong>le</strong>s supermarchés Atac et Intermarché. Les<br />

directeurs ont accepté qu’il fasse la “ramasse” en<br />

produits frais ou en couches pour bébés. Je vais<br />

essayer de mon côté de relancer <strong>le</strong>s boulangers<br />

de Pontarlier qui nous donnaient du pain.”<br />

Marie a p<strong>le</strong>in d’idées pour animer son centre.<br />

El<strong>le</strong> a créé l’an dernier des ateliers coiffure, vêtement,<br />

activités enfantines. “On fait aussi des<br />

lotos. L’ambiance, c’est primordial, tout comme<br />

l’accueil. On vient rarement aux Restos par gaîté<br />

de cœur. Aussi faut-il être prévenant vis-à-vis<br />

de ceux qui franchissent la porte du centre pour<br />

la première fois” dit-el<strong>le</strong>. ■<br />

F.C.


DOSSIER<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010 21<br />

TÉMOIGNAGE Hier frontalière, aujourd’hui en recherche d’emploi<br />

Louise : célibataire, un enfant, en galère<br />

À quarante ans, cette <strong>Pontissalienne</strong> a quitté bruta<strong>le</strong>ment<br />

la Suisse après avoir été licenciée. Six mois plus tard, el<strong>le</strong><br />

n’espère qu’une chose : y retourner pour travail<strong>le</strong>r. En<br />

attendant, el<strong>le</strong> galère, confrontée à la vie chère du Haut-<br />

Doubs, une réalité qu’el<strong>le</strong> découvre au quotidien.<br />

Louise, <strong>Pontissalienne</strong>, célibataire,<br />

40 ans, un enfant. Au printemps<br />

dernier, el<strong>le</strong> travaillait<br />

encore dans un home médicalisé<br />

en Suisse. C’était juste avant d’être<br />

licenciée après trois années de service.<br />

Virée du jour au <strong>le</strong>ndemain. “Ça<br />

fout un coup au moral” dit-el<strong>le</strong>, incapab<strong>le</strong><br />

de se résoudre à l’idée de commencer<br />

une vie de chômeuse. “C’est<br />

encore pire de se dire qu’on ne sert à<br />

rien. Au chômage, il y a<br />

“Je ne veux<br />

pas priver<br />

mon gamin<br />

de tout.”<br />

de quoi péter un plomb.”<br />

Cela fait six mois que<br />

Louise se démène pour<br />

retrouver un job dans<br />

son domaine. El<strong>le</strong> a<br />

envoyé des C.V. par<br />

dizaines. Tous sont restés<br />

<strong>le</strong>ttres mortes, pas<br />

un seul n’a débouché sur<br />

un entretien. El<strong>le</strong> a<br />

poussé la porte des<br />

agences d’intérim, laissé<br />

son curriculum vitæ<br />

sur Internet. Rien. “Le<br />

problème, c’est que j’ai<br />

l’expérience mais je n’ai<br />

pas de diplôme” avouet-el<strong>le</strong>,<br />

lucide sur sa situation.<br />

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<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

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Haut-Doubs, découvrez maintenant<br />

son savoir-faire dans la création de<br />

sites Internet.Cela fait plus de deux<br />

ans que la société éditrice de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong><br />

<strong>Pontissalienne</strong> développe des compétences<br />

et des outils dans <strong>le</strong> domaine<br />

des nouvel<strong>le</strong>s technologies. Cette<br />

ouverture aux nouveaux métiers de<br />

la communication, complémentaire<br />

de l’activité presse, répond à une<br />

demande grandissante de la part de<br />

clients à la recherche d’un partenaire<br />

de confiance, pour réussir <strong>le</strong>ur entrée<br />

sur <strong>le</strong> web.<br />

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techniques et esthétiques en interne,<br />

qu’il s’agisse de programmation,<br />

de graphisme, de photographie, de<br />

vidéo, d’images panoramiques, de<br />

rédaction, pour vous accompagner<br />

dans votre projet. Nous créons<br />

En dehors de ses démarches personnel<strong>le</strong>s,<br />

Louise compte aussi sur Pô<strong>le</strong><br />

Emploi pour espérer trouver un travail.<br />

En vain. Son téléphone n’a pas<br />

encore sonné. “Je n’ai reçu aucune proposition<br />

de la part de Pô<strong>le</strong> Emploi.<br />

Quand j’y vais, je ne rencontre jamais<br />

<strong>le</strong> même conseil<strong>le</strong>r, j’ai l’impression de<br />

repartir de zéro en racontant à chaque<br />

fois mon histoire.” Dans sa voix, de la<br />

lassitude, mais pas d’amertume.<br />

Malgré l’attente interminab<strong>le</strong>, Louise<br />

n’est pas résignée. “Je vais persévérer”<br />

dit-el<strong>le</strong>, encouragée par la demande<br />

qu’el<strong>le</strong> a lancée auprès des services de<br />

l’État pour que son expérience professionnel<strong>le</strong><br />

soit reconnue afin qu’el<strong>le</strong><br />

puisse obtenir la qualification d’aidesoignante.<br />

Si el<strong>le</strong> aboutit, la reconnaissance<br />

de ses acquis va l’aider dans<br />

sa quête. Louise a toujours travaillé,<br />

il n’y a donc pas de raison que <strong>le</strong> destin<br />

ne lui sourie pas à nouveau.<br />

Son espoir : retrouver un poste, là-bas,<br />

de l’autre côté de la frontière. “Si la<br />

vie n’était pas aussi chère ici, peut-être<br />

que nous n’éprouverions pas <strong>le</strong> besoin<br />

de partir en Suisse.” Mère célibataire,<br />

quand Louise fait ses comptes, son verdict<br />

est sans appel : “Avec un salaire<br />

de base en France, c’est juste impos-<br />

ensemb<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> respect de votre<br />

budget <strong>le</strong> site qui correspond à la<br />

personnalité de votre entreprise et<br />

à ses besoins en la positionnant au<br />

mieux sur la toi<strong>le</strong>. L’efficacité, la créativité<br />

et la fonctionnalité nous guident<br />

dans notre travail.<br />

Publipresse a déjà réalisé une centaine<br />

de sites dans des domaines<br />

aussi divers que <strong>le</strong> bâtiment, la restauration,<br />

l’hôtel<strong>le</strong>rie, <strong>le</strong> bien-être,<br />

<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités… Sa clientè<strong>le</strong> est<br />

sib<strong>le</strong> de s’en sortir quand on vit dans<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs. Devenir propriétaire,<br />

je n’en par<strong>le</strong> même pas. Il faut être au<br />

moins deux.”<br />

Lorsqu’el<strong>le</strong> travaillait en Suisse, cette<br />

“quadra” gagnait 2 000 euros nets<br />

par mois. Un revenu confortab<strong>le</strong> pour<br />

sa qualification, incomparab<strong>le</strong> avec ce<br />

qu’el<strong>le</strong> perçoit aujourd’hui. Par <strong>le</strong> bouche<br />

à oreil<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> a trouvé un travail de<br />

nounou à 30 kilomètres de Pontarlier<br />

qui l’occupe à temps partiel, 109 heures<br />

par mois pour un salaire de 800 euros.<br />

“C’est peu, mais au moins je me sens<br />

uti<strong>le</strong>. Je ne suis pas chez moi à glander.”<br />

Quand el<strong>le</strong> a déduit <strong>le</strong>s 570 euros<br />

loca<strong>le</strong> et internationa<strong>le</strong> puisque nous<br />

intervenons pour des prestations<br />

spécifiques à destination d’hôtels de<br />

luxe (Hôtel Intercontinental au Caire,<br />

Groupe Naïade à l’Î<strong>le</strong> Maurice, l’î<strong>le</strong><br />

de la Réunion et <strong>le</strong>s Maldives).<br />

Quel que soit votre projet, nous saurons<br />

nous rendre disponib<strong>le</strong>s. Nous<br />

créerons ensemb<strong>le</strong> votre site Internet,<br />

vitrine virtuel<strong>le</strong> devenue essentiel<strong>le</strong><br />

à l’essor d’une activité commercia<strong>le</strong>.<br />

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E-mail: eric.tournoux@groupe-publipresse.com<br />

de loyer qu’el<strong>le</strong> paie pour un F4 au<br />

centre-vil<strong>le</strong>, il ne lui reste que 230 euros.<br />

“Comme j’ai un temps partiel, <strong>le</strong>s Assedic<br />

me versent un complément de salaire.<br />

J’ai aussi une aide au logement<br />

d’environ 200 euros.Au bout du compte,<br />

je perçois 1 300 euros. Mais quand<br />

je paie la voiture, l’essence, la Sécu, la<br />

mutuel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s charges comme l’é<strong>le</strong>ctricité<br />

et <strong>le</strong> téléphone en début de mois, je suis<br />

déjà dans <strong>le</strong> négatif. Là, je vais devoir<br />

payer des impôts sur mes salaires<br />

suisses, je ne sais pas comment je vais<br />

faire.”<br />

Pourtant, Louise affirme ne faire aucune<br />

dépense superflue. El<strong>le</strong> se serre la<br />

ceinture et peine à joindre <strong>le</strong>s deux<br />

bouts. “Quand je vais en course, j’en<br />

suis à dix centimes sur <strong>le</strong>s produits. Je<br />

ne fais plus d’extras alors qu’avant je<br />

sortais une à deux fois par mois. Mon<br />

fils ne fait plus d’activité en dehors de<br />

l’éco<strong>le</strong> car je ne peux plus <strong>le</strong>s payer. Je<br />

m’en moque de me priver. Mais je ne<br />

veux pas priver mon gamin de tout.”<br />

Par la force des choses, Louise a purgé<br />

son budget des dépenses inuti<strong>le</strong>s.<br />

Son statut est précaire. El<strong>le</strong> l’espère,<br />

plus pour longtemps, attendant beaucoup<br />

d’une Suisse décidément providentiel<strong>le</strong>.<br />

■<br />

Témoignage<br />

“Nous sommes très<br />

contents du résultat”<br />

Didier Musy de la Maison Musy Traiteur à Amancey est<br />

satisfait de la prestation rendue par <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

qui a réalisé son site Internet sur mesure. Visites<br />

panoramiqueset vidéo sont <strong>le</strong>spointsfortsde cet outil.<br />

même temps que nous avons ouvert notre sal<strong>le</strong> de réception<br />

à Amancey, nous avons voulu rajeunir notre image à tra-<br />

“En<br />

vers notre site Internet. Nous avons fait appel à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong><br />

<strong>Pontissalienne</strong> qui propose ce genre de prestation. Nous sommes très<br />

contents du résultat surtout en ce qui concerne la visite panoramique<br />

de la sal<strong>le</strong> de réception et la vidéo sur la cuisson du bœuf à la broche.<br />

Ce sont deux points sur <strong>le</strong>squels nous voulions mettre l’accent. C’est<br />

réussi. Ce qui nous semblait intéressant en confiant notre projet à <strong>La</strong><br />

<strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, c’était d’avoir affaire à un prestataire de proximité.<br />

C’est une équipe très réactive. À chaque fois que c’est nécessaire<br />

lorsque nous voulons faire évoluer <strong>le</strong> site, un professionnel se<br />

déplace. C’est important. Les gens nous par<strong>le</strong>nt de notre site. Les<br />

retombées sont là !”<br />

www.musytraiteur.com<br />

T.C.<br />

À quarante<br />

ans, Louise<br />

espère que<br />

son expérience<br />

lui<br />

permettra de<br />

valider une<br />

qualification<br />

d’aide-soignante.


22 DOSSIER<br />

Le P’tit Panier qui fonctionne<br />

depuis juin 2009<br />

est ouvert <strong>le</strong> mardi et <strong>le</strong><br />

vendredi après-midi. Sa<br />

création répondait au besoin de<br />

centraliser l’aide alimentaire<br />

sur la place pontissalienne. À<br />

quoi ça sert une épicerie solidaire<br />

? “On aide <strong>le</strong>s gens à se<br />

restaurer au moindre coût.<br />

L’économie réalisée ainsi sur la<br />

nourriture doit<br />

permettre de<br />

rég<strong>le</strong>r des dettes,<br />

des factures…”,<br />

explique Martine<br />

Normand<br />

qui préside<br />

l’association.<br />

Le principe de<br />

distribution de<br />

l’aide alimentaire<br />

appliqué<br />

au P’tit Panier<br />

se détache de<br />

l’assistanat pur<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

ÉPICERIE SOLIDAIRE 400 bénéficiaires<br />

P’tit panier,<br />

grande misère<br />

Ouverte en juin 2009 aux casernes<br />

Marguet, l’épicerie solidaire a vite trouvé sa<br />

place dans <strong>le</strong> réseau d’aide socia<strong>le</strong>. Forte<br />

fréquentation et déjà un manque de place.<br />

Les famil<strong>le</strong>s<br />

monoparenta<strong>le</strong>sreprésentent<br />

70 %<br />

du public.<br />

et dur. Les paniers sont alloués<br />

suivant la moyenne économique<br />

du bénéficiaire, prenant en compte<br />

<strong>le</strong>s charges, <strong>le</strong>s recettes et <strong>le</strong><br />

nombre d’enfants. <strong>La</strong> personne<br />

paie seu<strong>le</strong>ment 10 % du coût<br />

réel des produits.<br />

Côté fréquentation, <strong>le</strong> P’tit<br />

Panier fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in. “Depuis janvier,<br />

on a enregistré 400 bénéficiaires.<br />

Autant d’adultes que<br />

d’enfants”, souligne Martine<br />

Normand. 70 % de la “clientè<strong>le</strong>”<br />

vient de Pontarlier et 30 %<br />

des communes a<strong>le</strong>ntour.<br />

Quelques chiffres sont éga<strong>le</strong>ment<br />

assez significatifs de la<br />

situation dans laquel<strong>le</strong> se trouvent<br />

ces personnes. “Entre 65<br />

et 70 % des bénéficiaires dépensent<br />

moins de 3 euros par jour<br />

pour se nourrir. 35 % sont carrément<br />

à 0 de moyenne économique.”<br />

Les famil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>s<br />

représentent 70 % du public<br />

concerné. “On est un peu à l’étroit.<br />

On aurait bien besoin d’une travée<br />

supplémentaire”, lance Martine<br />

Normand en montrant <strong>le</strong>s<br />

pi<strong>le</strong>s de cartons qui s’entassent<br />

dans son bureau. Le manque de<br />

locaux associatifs au centre-vil<strong>le</strong><br />

ne date pas d’aujourd’hui.<br />

Pour être exact, <strong>le</strong> P’tit Panier<br />

distribue aussi de l’aide<br />

d’urgence sans condition.<br />

L’épicerie solidaire travail<strong>le</strong> en<br />

permanence avec <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs<br />

sociaux du C.C.A.S., du C.M.S.<br />

(centre médico-social)… El<strong>le</strong> a<br />

aussi tissé des liens étroits avec<br />

<strong>le</strong>s autres associations caritatives<br />

: Emmaüs, S.O.S. futures<br />

mamans, Espace Accueil Solidarité,<br />

S.O.S. famil<strong>le</strong>…<br />

Zoom<br />

Au niveau de<br />

l’approvisionnement, el<strong>le</strong> bénéficie<br />

du partenariat établi entre<br />

la Banque alimentaire et Géant<br />

Casino. “Tous <strong>le</strong>s jours, on a des<br />

bénévo<strong>le</strong>s qui vont récupérer<br />

diverses denrées” précise la présidente.<br />

L’épicerie solidaire, on<br />

Depuis<br />

janvier,<br />

l’épicerie<br />

solidaire a<br />

distribué<br />

des paniers<br />

à 400<br />

personnes<br />

différentes.<br />

s’en doute, n’est pas un commerce<br />

ordinaire. Les personnes<br />

y viennent aussi pour discuter,<br />

échanger, boire une boisson chaude.<br />

“Ceux qui s’en sortent et n’ont<br />

plus besoin d’aide viennent encore<br />

nous saluer.” ■<br />

F.C.<br />

“Je ne pensais pas<br />

en arriver là.”<br />

Liliane, nous l’appel<strong>le</strong>rons ainsi, s’est retrouvée du jour<br />

au <strong>le</strong>ndemain sans ressources. El<strong>le</strong> n’a guère eu d’autre<br />

choix que de se tourner vers l’épicerie solidaire, <strong>le</strong><br />

temps de retrouver un emploi. Témoignage.<br />

Le portab<strong>le</strong> nʼest pas forcément un gadget quand on vit à la campagne<br />

et quʼon cherche du travail. Sauf quʼil ne faut pas sʼéterniser<br />

en conversation. “Je n’ai pas beaucoup de crédit”, annonce Liliane en<br />

réponse à la sollicitation de témoignage sur sa galère. “Je n’ai pas beaucoup<br />

de crédit”, cette expression pourrait aussi illustrer <strong>le</strong> manque de reconnaissance<br />

de la société en général sur son sort.<br />

Habitant dans une bourgade du Haut-Doubs, Liliane a plutôt tendance à enchaîner<br />

<strong>le</strong>s petits boulots. “J’avais trouvé un emploi de nuit que j’ai quitté pour un<br />

autre travail où il fallait être très rapide. Je n’ai pas pu al<strong>le</strong>r jusqu’au bout du<br />

mois d’essai car je n’arrivais pas à suivre la cadence.” Résultat des courses :<br />

Liliane se retrouve sans travail.<br />

Ayant démissionné de son premier poste, el<strong>le</strong> nʼa pas droit au chômage. “Je<br />

suis restée pratiquement deux mois sans manger. C’étaient des moments<br />

atroces, très durs”, se souvient-el<strong>le</strong> au bord des larmes.<br />

Au pied du mur, el<strong>le</strong> finit par se rendre à Emmaüs dʼoù on lʼoriente vers <strong>le</strong> Pʼtit<br />

Panier. “Moi qui ai toujours travaillé, je ne pensais pas en arriver là” souff<strong>le</strong>-tel<strong>le</strong>.<br />

El<strong>le</strong> trouve de quoi sʼalimenter et surtout beaucoup de<br />

cha<strong>le</strong>ur humaine à lʼépicerie solidaire. Son projet à el<strong>le</strong> : simp<strong>le</strong>ment<br />

retrouver un emploi. <strong>La</strong> pression est terrib<strong>le</strong> sans revenus.<br />

“On a <strong>le</strong> loyer, <strong>le</strong>s assurances, <strong>le</strong>s factures de toutes sortes<br />

à rég<strong>le</strong>r. Les banques n’arrêtent pas de vous appe<strong>le</strong>r. J’ai décidé<br />

de garder la voiture pour pouvoir répondre aux propositions<br />

d’emploi.”<br />

Liliane est accompagnée par une assistante socia<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> a<br />

accepté cette aide sur lʼinsistance de ses proches. Le ciel commence<br />

maintenant à sʼéclaircir puisquʼel<strong>le</strong> a réintégré <strong>le</strong> monde<br />

du travail. Mais la sérénité nʼest pas encore de mise. “C’est<br />

un emploi à temps p<strong>le</strong>in. Mais il faut rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s dettes et tout<br />

part dans <strong>le</strong>s remboursements. Je cherche une activité complémentaire.”<br />

El<strong>le</strong> admet que <strong>le</strong> travail, ça remonte <strong>le</strong> moral. Sans pour autant<br />

crier victoire. “Je voudrais de tout cœur sortir de la spira<strong>le</strong> de<br />

la précarité”, conclut cel<strong>le</strong> qui fréquente encore <strong>le</strong> Pʼtit Panier<br />

<strong>le</strong> temps dʼéponger ses dettes. ■<br />

“Je n’ai pas<br />

beaucoup<br />

de crédit.”


DOSSIER<br />

SANTÉ 2 euros par jour<br />

On ne choisit pas la maladie.<br />

El<strong>le</strong> frappe sournoisement et<br />

pousse parfois ceux qui sont<br />

lourdement atteints au bord<br />

de la précarité. C’est <strong>le</strong> cas de cette<br />

<strong>Pontissalienne</strong> célibataire qui, à 52<br />

ans, souffre d’un cancer. Pour se soigner,<br />

el<strong>le</strong> a dû cesser de travail<strong>le</strong>r. Cette<br />

dame perçoit encore un revenu de<br />

1 050 euros. Mais dans quelques mois,<br />

d’après ses calculs, comme el<strong>le</strong> arrive<br />

en fin de droits, el<strong>le</strong> ne devrait pas percevoir<br />

plus de 700 euros nets par mois !<br />

Et avec cela, el<strong>le</strong> devra continuer à<br />

rembourser l’appartement qu’el<strong>le</strong> occupe.<br />

À la souffrance physique s’ajoute<br />

donc pour cette dame l’angoisse financière.<br />

L’histoire de Françoise est différente.<br />

Cette quinquagénaire installée dans<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs a cessé son activité professionnel<strong>le</strong><br />

il y a plusieurs années<br />

pour s’occuper de son mari lourdement<br />

handicapé. Un “travail” à temps p<strong>le</strong>in<br />

pour <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> perçoit au titre d’aidant<br />

familial 3,10 euros de l’heure pour<br />

152 heures par mois. Pour avoir fait<br />

<strong>le</strong> choix d’accompagner son mari afin<br />

de l’aider à vivre dignement à son domici<strong>le</strong>,<br />

Françoise se voit donc attribuer<br />

une allocation mensuel<strong>le</strong> de 471 euros !<br />

Cette pension n’est pas <strong>le</strong> seul revenu<br />

du ménage. Heureusement d’ail<strong>le</strong>urs.<br />

“Quand je fais <strong>le</strong>s comptes, il nous reste<br />

2 euros par jour pour vivre, une fois<br />

que j’ai déduit de notre budget <strong>le</strong> remboursement<br />

de la maison, <strong>le</strong>s impôts<br />

locaux, <strong>le</strong>s impôts fonciers et <strong>le</strong>s charges<br />

courantes.” Un scanda<strong>le</strong> pour cette<br />

femme qui s’insurge contre <strong>le</strong> peu de<br />

reconnaissance dont bénéficient <strong>le</strong>s<br />

aidants familiaux qui comme el<strong>le</strong> quittent<br />

tout du jour au <strong>le</strong>ndemain pour<br />

consacrer <strong>le</strong>ur temps à un être cher.<br />

“C’est incompréhensib<strong>le</strong> que l’aidant<br />

familial soit si peu payé. Il devrait<br />

bénéficier d’une rémunération digne.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

“<strong>La</strong> maladie, la vieil<strong>le</strong>sse conduisent à la précarité”<br />

Il n’est pas rare que des gens soient amenés à quitter<br />

<strong>le</strong>ur emploi pour se soigner, ou alors pour aider une<br />

personne malade de <strong>le</strong>ur entourage. Deux scénarios<br />

qui conduisent parfois à la précarité.<br />

Les gens<br />

qui se<br />

retrouvent<br />

dans des<br />

situations<br />

de longue<br />

maladie sont<br />

souvent<br />

confrontés à<br />

la précarité<br />

financière.<br />

Il devrait pouvoir cotiser<br />

à la Sécurité socia<strong>le</strong>,<br />

à la retraite”<br />

s’énerve Françoise qui<br />

estime que c’est<br />

l’ensemb<strong>le</strong> du système<br />

social qu’il faudrait<br />

remanier.<br />

D’après cette quinquagénaire,<br />

l’État comme<br />

<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités<br />

semb<strong>le</strong>nt faire peu de<br />

cas des aidants familiaux.<br />

Pourtant, par<br />

<strong>le</strong>ur investissement,<br />

ils génèrent sans doute<br />

des économies. Combien<br />

coûterait la prise<br />

en charge quotidienne<br />

de ce malade par une<br />

structure spécialisée ?<br />

23<br />

“Nous<br />

sommes<br />

toujours plus<br />

heureux.”<br />

Quel serait <strong>le</strong> montant si des professionnels<br />

ou des associations se<br />

relayaient 24 heures sur 24 à son domici<strong>le</strong><br />

pour veil<strong>le</strong>r sur lui ? Françoise n’a<br />

pas la réponse à ces questions mais ce<br />

qui est sûr, c’est que cette prise en charge<br />

dépasserait sans doute <strong>le</strong>s 471 euros<br />

par mois qu’el<strong>le</strong> perçoit pour son engagement<br />

à temps p<strong>le</strong>in. “Je ne constate<br />

qu’une chose, c’est que la maladie,<br />

la vieil<strong>le</strong>sse vous conduisent à la précarité.<br />

Mon mari et moi ne dépensons<br />

rien. Cela fait deux ans maintenant<br />

que je n’ai pas flâné dans <strong>le</strong>s magasins<br />

pour m’acheter des vêtements. Et<br />

pourtant, je ne me plains pas. Nous<br />

sommes toujours plus heureux que des<br />

gens qui n’ont rien…” Voilà ce qui<br />

s’appel<strong>le</strong> recevoir une <strong>le</strong>çon de vie. ■<br />

T.C.


Jusqu’à 650e remboursés<br />

650<br />

650


26<br />

L’appui des<br />

hélicoptères<br />

a été<br />

nécessaire.<br />

MOUTHE - RÉGION DES LACS<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

CHAUX-NEUVE Le tremplin opérationnel à temps<br />

Le grand tremplin<br />

moins cher que prévu<br />

Première bonne nouvel<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong>s travaux<br />

d’extension du tremplin<br />

de Chaux-Neuve seront<br />

bouclés avant l’arrivée de la neige.<br />

“Nous avons eu la météo pour<br />

nous, Jason <strong>La</strong>my-Chappuis et<br />

Fabrice Guy inaugureront <strong>le</strong><br />

tremplin de 117 mètres fin<br />

décembre” indique Christian<br />

Bouday, <strong>le</strong> président du Syndicat<br />

mixte de Mouthe (Smix),<br />

chargé de la maîtrise d’œuvre.<br />

Deuxième bonne nouvel<strong>le</strong> : <strong>le</strong><br />

coût final des travaux sera moins<br />

MALBUISSON Le sort de la fromagerie bientôt connu<br />

Un fromager plutôt que de l’immobilier<br />

<strong>La</strong>issée vacante, la fromagerie ne sera pas rasée au profit d’un comp<strong>le</strong>xe immobilier.<br />

Plusieurs projets sont sur <strong>le</strong> bureau du maire pour dynamiser <strong>le</strong> commerce. Décision en janvier.<br />

En bref<br />

● 30 %. Cʼest <strong>le</strong> pourcentage dʼactifs<br />

de Malbuisson travaillant au village.<br />

● 25 % seu<strong>le</strong>ment sont travail<strong>le</strong>urs<br />

frontaliers contre plus de 55 % pour<br />

des villages proches de la frontière<br />

suisse.<br />

● Réunion publique. Vendredi<br />

26 novembre, une réunion publique<br />

sur <strong>le</strong> futur plan local dʼurbanisme<br />

(P.L.U.) est organisée. Objectifs du<br />

P.L.U. : changer <strong>le</strong>s habitudes de<br />

stationnement, de circulation, protéger<br />

et mettre en va<strong>le</strong>ur la nature,<br />

développer la vie et <strong>le</strong>s activités,<br />

renforcer lʼesprit de village et lʼidentité<br />

touristique, contribuer à un territoire<br />

plus convivial, plus solidaire,<br />

prendre en compte <strong>le</strong>s risques et<br />

<strong>le</strong>s nuisances…<br />

Fin septembre, Malbuisson lance<br />

un appel pour remplacer <strong>le</strong> fromager<br />

qui n’a pas reconduit son<br />

bail, libérant <strong>le</strong> magasin situé<br />

derrière l’hôtel-restaurant Le <strong>La</strong>c. Ni<br />

une, ni deux, neuf personnes - commerçants<br />

et investisseurs - répondent<br />

en présentant un projet en mairie pour<br />

louer <strong>le</strong> local commercial de 120 m 2<br />

aujourd’hui vacant. Du quidam voulant<br />

acheter la bâtisse pour y faire des<br />

logements au commerçant souhaitant<br />

établir un nouveau de point de vente<br />

de fromage, <strong>le</strong>s intentions sont nombreuses<br />

et différentes.<br />

Après réf<strong>le</strong>xion, la mairie<br />

établit un cahier des<br />

charges, notifiant clairement<br />

que <strong>le</strong> bâtiment est<br />

destiné au commerce et<br />

qu’importe si<br />

l’emplacement offre une<br />

magnifique vue sur <strong>le</strong> lac<br />

Saint-Point, il n’est pas<br />

question d’y créer des<br />

appartements dont <strong>le</strong><br />

nombre est déjà suffisant<br />

“<strong>La</strong> vente<br />

est<br />

envisagée.”<br />

<strong>La</strong> force commercia<strong>le</strong> de la fromagerie<br />

(en arrière-plan) réside dans sa position<br />

au centre du village.<br />

au village.<br />

Au coup financier, Malbuisson préfère<br />

la survie du petit commerce, “d’autant<br />

que nous sommes <strong>le</strong> seul village touristique<br />

ne possédant pas de fromagerie<br />

alors que la demande est là” rappel<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r municipal Florent<br />

Bougerol<strong>le</strong>.<br />

Le village reçoit toutefois une offre à<br />

laquel<strong>le</strong> il ne s’attendait pas, l’obligeant<br />

à modifier sa copie. En effet, un investisseur<br />

a proposé d’acheter <strong>le</strong> bâtiment<br />

(évalué entre 200 000 et 300 000 euros)<br />

pour <strong>le</strong> raser afin de construire un espace<br />

commercial flambant neuf. Reste à<br />

savoir si <strong>le</strong>s élus souhaitent se séparer<br />

d’un bien et ainsi récupérer de<br />

l’argent frais ou s’ils préfèrent <strong>le</strong> louer<br />

(<strong>le</strong> montant des dernières locations<br />

étant d’environ 600 euros par mois).<br />

À Malbuisson de décider, sachant que<br />

l’identité du nouveau repreneur ne sera<br />

connue qu’en janvier. D’ici là, <strong>le</strong>s autres<br />

personnes qui restent en lice devront<br />

poser sur <strong>le</strong> bureau du maire Claude<br />

Mignon un dossier ficelé. ■<br />

E.Ch.<br />

L’extension du tremplin à 117 mètres touche à sa fin. Premiers sauts<br />

dans un mois avec de la neige de culture en guise de réception.<br />

é<strong>le</strong>vé que prévu.<br />

C’est assez rare<br />

pour <strong>le</strong> souligner.<br />

Comment expliquer<br />

que la note<br />

soit passée de<br />

2,583 millions<br />

d’euros à environ<br />

2,2 millions ?<br />

“Grâce à de bons<br />

appels d’offres et<br />

un chantier très<br />

“<strong>La</strong> Région<br />

assume.”<br />

bien suivi par <strong>le</strong> Conseil général”<br />

répond Christian Bouday.<br />

Les économies réalisées permettront<br />

au Smix d’équiper la<br />

piste d’élan d’un canon à neige<br />

ainsi que <strong>le</strong> stade de départ.<br />

Autre point central : Chaux-<br />

Neuve bénéficiera d’un réseau<br />

de très haut débit Internet.<br />

Après l’extension, c’était une<br />

des conditions imposées par la<br />

Fédération internationa<strong>le</strong> de<br />

Ski (F.I.S.) suite aux couacs de<br />

retransmission.<br />

<strong>La</strong> Région Franche-Comté, <strong>le</strong><br />

Conseil général du Doubs, du<br />

Jura et <strong>le</strong> syndicat mixte ont<br />

donc posé l’argent sur la tab<strong>le</strong><br />

comme promis. “Nous avons tenu<br />

nos engagements” rappel<strong>le</strong> Denis<br />

Vuil<strong>le</strong>rmoz, vice-président en<br />

charge du Sport et du tourisme<br />

à la Région Franche-Comté.<br />

Autant d’argent pour si peu<br />

d’athlètes, n’est-ce pas beaucoup<br />

? “Le tremplin ne sera pas<br />

une chasse gardée pour quatre<br />

athlètes français. Ce tremplin<br />

est avant tout un outil pour animer<br />

<strong>le</strong> territoire et <strong>le</strong>s activités<br />

nordiques. Il sera ouvert aux<br />

associations, au public, aux touristes…”<br />

poursuit l’élu régional<br />

jurassien qui assume<br />

l’investissement. Bref, <strong>le</strong> Smix<br />

peut être rassuré : <strong>le</strong> site restera<br />

ouvert à tous.<br />

Reste désormais à <strong>le</strong> faire fonctionner<br />

à l’année. Pour cela, une<br />

convention de mise à disposition<br />

va être mise en place avec<br />

<strong>le</strong> centre nordique de Prémanon.<br />

Le Conseil général du<br />

Doubs, <strong>le</strong> Conseil régional et <strong>le</strong><br />

centre de Prémanon paieront<br />

<strong>le</strong>s coûts de fonctionnement à<br />

hauteur de 45 000 euros chacun<br />

et par an. “Nous savons que<br />

<strong>le</strong> tremplin, comme tout équipement<br />

sportif ou culturel, est<br />

rarement en équilibre financier.<br />

On l’assume… mais près de<br />

50 millions de téléspectateurs<br />

ont vu la dernière Coupe du<br />

monde à la télé” conclut Denis<br />

Vuil<strong>le</strong>rmoz qui voit en Chaux-<br />

Neuve un moteur sportif et touristique<br />

de notre région.<br />

Au site de prendre <strong>le</strong> bon élan…<br />

tout en espérant que la F.I.S.<br />

ne réclame d’autres aménagements,<br />

notamment hôteliers,<br />

d’ici <strong>le</strong>s prochaines années. ■<br />

E.Ch.<br />

L’association face à des interrogations<br />

Déficit interdit<br />

pour Chaux-Neuve<br />

organisatrice de la Coupe du Monde - 22<br />

et 23 janvier 2011 - doit absolument dégager des béné-<br />

Lʼassociation<br />

fices car ses fonds propres sont épuisés. Les 2 700<br />

entrées à 7 euros enregistrées lʼannée dernière nʼont pas<br />

été suffisantes (déficit de 13 000 euros). Heureusement,<br />

une avance de trésorerie de 50 000 euros de la part des<br />

col<strong>le</strong>ctivités permet à lʼAssociation du Site Nordique International<br />

(A.S.N.I.) de repartir du bon pied. Ce nʼest pas du<br />

luxe, sachant que <strong>le</strong> budget 2011 augmente de 61 000 euros<br />

cette année (396 000 euros au total).<br />

LʼA.S.N.I. sait cette étape crucia<strong>le</strong> : “Nous avons été déficitaires<br />

en ces deux dernières années. Nous ne pouvons plus nous permettre<br />

un nouveau déficit” annonce <strong>le</strong> président Bernard Barrand<br />

qui nʼaugmentera pas <strong>le</strong> prix dʼentrée.<br />

Comment faire, sachant que <strong>le</strong> cahier des charges de la Fédération<br />

internationa<strong>le</strong> de ski est de plus en plus strict ? “Grâce à<br />

notre pré-inscription au ca<strong>le</strong>ndrier jusqu’en 2014, nous pouvons<br />

négocier certaines locations comme <strong>le</strong>s bungalows. En revanche,<br />

certains frais sont incompressib<strong>le</strong>s à l’instar de l’assurance” dit<br />

<strong>le</strong> président, rassuré quʼil est par la réalisation des travaux. Autre<br />

solution, lʼappui de la Région Franche-Comté qui “apportera ses<br />

compétences techniques via <strong>le</strong> centre de ski de Prémanon lors<br />

de la manifestation” annonce Denis Vuil<strong>le</strong>rmoz.<br />

Lʼaugmentation du budget est due en partie à la retransmission<br />

télé. “Ifront”, qui a lʼexclusivité des droits télé, demande 28 000 euros<br />

pour libérer <strong>le</strong>s images et 2 700 euros pour <strong>le</strong> streaming sur Internet.<br />

À lʼinverse du foot où <strong>le</strong>s clubs touchent une enveloppe au<br />

prorata du nombre dʼheures retransmises sur écran, lʼA.S.N.I.<br />

ne reçoit aucune compensation. Cela pourrait changer dʼici 2011-<br />

2012 puisque la fédération française devrait rétrocéder une partie<br />

des droits. ■


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

MOUTHE - RÉGION DES LACS 27<br />

AMÉNAGEMENT Le mur de soutènement<br />

Voie verte :<br />

<strong>le</strong>s riverains voient rouge<br />

L’enquête publique s’est terminée <strong>le</strong> 8 octobre.<br />

Le commissaire-enquêteur a reçu une salve de critiques sur<br />

ce projet que <strong>le</strong>s riverains semb<strong>le</strong>nt seu<strong>le</strong>ment découvrir. Trop tard ?<br />

Àla mairie de Saint-Point,<br />

il aurait fallu sans doute<br />

plusieurs registres pour<br />

recevoir l’ensemb<strong>le</strong> des doléances<br />

émises par <strong>le</strong>s riverains du lac.<br />

Lorsque Denis Mondet s’est rendu<br />

en mairie, il est tombé sur<br />

un cahier rempli de témoignages<br />

et de réf<strong>le</strong>xions, de riverains,<br />

de propriétaires, d’associations,<br />

d’agriculteurs, tous inquiets de<br />

l’impact de ce projet de voie verte<br />

sur <strong>le</strong>ur environnement.Comme<br />

si, d’un coup, tout <strong>le</strong> monde<br />

Le tracé avait<br />

déjà suscité<br />

beaucoup de<br />

réactions.<br />

avait découvert <strong>le</strong> contenu de<br />

ce projet qui a pourtant mis des<br />

années à mûrir, qui a été retouché,<br />

amendé, rectifié, avant sa<br />

version fina<strong>le</strong> soumise à enquête<br />

publique du 6 septembre au<br />

8 octobre.<br />

Après vérification, Denis Mondet<br />

affirme qu’il n’y “a jamais<br />

eu de réunion publique sur <strong>le</strong><br />

projet à Saint-Point-<strong>La</strong>c”, une<br />

commune qui est pourtant au<br />

cœur du projet. Alors manque<br />

de communication de la part du<br />

Conseil général,manque de vigilance<br />

de la population ? Il n’en<br />

demeure pas moins que, maintenant<br />

ficelé, <strong>le</strong> dossier “voie<br />

verte” fait sortir du bois tous<br />

ceux qui s’y opposent.<br />

“L’association des propriétaires<br />

de maisons isolées du lac de<br />

Saint-Point” fait partie de ces<br />

opposants au projet tel qu’il a<br />

été mis à l’enquête. “On y a<br />

découvert plus d’inconvénients<br />

que d’avantages” disent <strong>le</strong>s<br />

membres de l’association pré-<br />

En alpage àla ferme de<br />

la Nourrie, <strong>le</strong>s "races àviande"<br />

de Jean-Luc Faivre<br />

sont sé <strong>le</strong>ctionné es<br />

pour la pé riode hiverna<strong>le</strong>.<br />

sidée par François Carry. Une<br />

des principa<strong>le</strong>s craintes de ses<br />

membres :“<strong>La</strong> construction d’un<br />

mur de soutènement en bordure<br />

du Doubs et du lac entre <strong>le</strong><br />

pont d’Oye-et-Pal<strong>le</strong>t et <strong>le</strong> village<br />

des Grangettes dont la hauteur<br />

à certains endroits atteindra<br />

<strong>le</strong>s 7 à 8 mètres.” Ils<br />

dénoncent aussi pê<strong>le</strong>-mê<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />

manque de places de parking,<br />

l’accès pour <strong>le</strong>s pêcheurs,<br />

l’acheminement des secours rendu<br />

diffici<strong>le</strong> par la circulation<br />

alternée,<strong>le</strong>s difficultés du déneigement<br />

à cause des chicanes,<br />

l’entretien diffici<strong>le</strong> du tracé et<br />

<strong>le</strong> coût annoncé de 14 millions<br />

d’euros. “Il est certain que cette<br />

estimation sera largement dépassée”<br />

disent-ils. “En conclusion,<br />

en l’état actuel du dossier, nous<br />

refusons ce projet” note Jean-<br />

François Thirode au nom de ses<br />

collègues.<br />

Autre salve de critiques, cel<strong>le</strong><br />

envoyée par <strong>le</strong>s riverains et <strong>le</strong>s<br />

entreprises du chemin des Frêtes<br />

à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie,<br />

Rayon vente au magasin 8 à Huit<br />

25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT<br />

où passera la voie verte,qui veu<strong>le</strong>nt<br />

mettre l’accent sur <strong>le</strong>s<br />

“risques d’accidents corporels<br />

pour nos enfants” et <strong>le</strong>s difficultés<br />

à prévoir pour l’accès aux<br />

entreprises loca<strong>le</strong>s : S.T.E.F.<br />

Loye,Auberge du Coude, entreprise<br />

Renaud chauffagiste,salon<br />

de coiffure. “Les propriétaires<br />

du terrain qui sera transformé<br />

en zone de parking aménagée<br />

sont interloqués de n’avoir pas<br />

été informés officiel<strong>le</strong>ment”<br />

s’indigne l’association.<br />

D’autres riverains, tout aussi<br />

remontés par<strong>le</strong>nt de “pseudoconcertation”<br />

et d’un “projet arti-<br />

Des<br />

riverains<br />

par<strong>le</strong>nt de<br />

“pseudoconcertation.”<br />

ficiel qui portera<br />

préjudice<br />

chaque jour de<br />

l’année à la vie<br />

quotidienne et à<br />

la sécurité d’une<br />

population.”<br />

De son côté,<br />

Denis Mondet,<br />

propriétaire foncier,<br />

et Bruno<br />

Vernerey, prési-<br />

Des<br />

riverains<br />

craignent<br />

que la future<br />

voie verte<br />

soit aussi<br />

peu<br />

entretenue<br />

que l’actuel<br />

chemin<br />

piétonnier<br />

autour<br />

du lac.<br />

dent de l’association de chasse<br />

de Saint-Point, dénoncent de<br />

concert un dossier “qui ne correspond<br />

en rien à ce qui a été<br />

klaxonné par <strong>le</strong> Conseil général.<br />

Ce projet présente trop de<br />

lacunes.”Le président du Conseil<br />

général ne se laisse pas intimider<br />

par ce feu de critiques<br />

(voir son interview en page 2).<br />

Persuadé que <strong>le</strong> temps fera son<br />

œuvre sur l’humeur massacrante<br />

des riverains. “C’est normal<br />

de réagir maintenant. Les<br />

gens ont eu dans l’enquête<br />

publique des éléments qui ne<br />

<strong>le</strong>ur avaient pas été communiqués<br />

auparavant” répond Denis<br />

Mondet. Depuis <strong>le</strong> 8 octobre, <strong>le</strong><br />

commissaire-enquêteur dispose<br />

de 6 mois pour rendre ses<br />

observations (soit au maximum<br />

<strong>le</strong> 6 avril 2011). Le préfet dispose,<br />

lui, d’un an pour prendre<br />

sa décision de déclaration<br />

d’utilité publique, donc <strong>le</strong><br />

8 octobre 2011 au plus tard. ■<br />

Tél. : 03 81 69 31 26<br />

Fax : 03 81 69 39 13<br />

J.-F.H.


28<br />

MOUTHE - RÉGION DES LACS<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Le Syndicat mis en cause<br />

Tarifs d’é<strong>le</strong>ctricité : arnaque ou triste réalité ?<br />

Depuis deux<br />

ans, comme<br />

sur cette photo<br />

prise au<br />

cours de l’été,<br />

<strong>le</strong> S.I.E.L. procède<br />

à des<br />

travaux de<br />

renforcement<br />

du réseau à<br />

Métabief.<br />

MOUTHE Hébergement et signalétique<br />

Bons baisers du Val de Mouthe<br />

L’office de tourisme tenait son assemblée<br />

généra<strong>le</strong> <strong>le</strong> 29 octobre. L’occasion de faire <strong>le</strong><br />

point sur <strong>le</strong> développement, l’animation et la<br />

promotion touristique du secteur.<br />

Quoi de neuf à l’office de tourisme<br />

du Val de Mouthe-Chapel<strong>le</strong>-des-Bois<br />

? Après une saison<br />

hiverna<strong>le</strong> marquée par une baisse de<br />

fréquentation de 2,5 %, l’office a repris<br />

des cou<strong>le</strong>urs cet été en enregistrant<br />

une hausse de 9,6 %. Cette jolie progression<br />

valorise probab<strong>le</strong>ment la remise<br />

à plat du fonctionnement de la structure.<br />

“On voulait récréer une équipe.<br />

C’est chose faite” dit Yves Maréchal,<br />

<strong>le</strong> président de l’office de tourisme de<br />

Mouthe.<br />

Elsa dirige l’équipe en question où travail<strong>le</strong><br />

désormais à mi-temps un autre<br />

salarié, Nicolas. Quand on peut<br />

s’appuyer sur un bon duo, on améliore<br />

forcément la qualité de l’accueil. Il<br />

manque juste des locaux plus visib<strong>le</strong>s<br />

et spacieux.<br />

Le tourisme n’est pas anodin sur<br />

Mouthe et Chapel<strong>le</strong> puisque la taxe<br />

de séjour rapporte quand même<br />

30 000 euros par an. Le personnel participe<br />

éga<strong>le</strong>ment à l’opération de revitalisation<br />

du parc d’hébergement touristique.<br />

Un gros dossier, sachant qu’on<br />

recense 2 500 lits entre Mouthe et Chapel<strong>le</strong>-des-Bois.<br />

“Ce dossier est prioritaire,<br />

estime Yves Maréchal, conscient<br />

que rien ne pourra être entrepris sans<br />

des conditions d’hébergement qui correspondent<br />

aux attentes des touristes.<br />

Il faut aussi apprendre à raisonner à<br />

l’échel<strong>le</strong> des 13 villages de la communauté<br />

de commune des Hauts du Doubs<br />

et ne pas focaliser uniquement sur <strong>le</strong><br />

nordique, <strong>le</strong>s tremplins et Mouthe.”<br />

Comme d’autres acteurs du tourisme,<br />

il regrette bien sûr la fermeture de<br />

Pays Nature et se félicite des actions<br />

communes avec <strong>le</strong>s autres offices de<br />

tourisme notamment vis-à-vis des supports<br />

de communication. Il soutient<br />

aussi la réf<strong>le</strong>xion menée actuel<strong>le</strong>ment<br />

par <strong>le</strong> Comité Départemental du Tourisme<br />

sur la création d’une centra<strong>le</strong><br />

de réservation. “Je suis de plus en plus<br />

convaincu du bien-fondé de former un<br />

pô<strong>le</strong> touristique à l’échel<strong>le</strong> du pays du<br />

Haut-Doubs.”<br />

L’activité pêche figure parmi <strong>le</strong>s choses<br />

perfectib<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> secteur de Mouthe.<br />

“Entre la source du Doubs et <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie,<br />

on a la chance<br />

d’avoir un superbe parcours de pêche<br />

en 1 ère catégorie. On essaie de promouvoir<br />

<strong>le</strong> label Saint-Pierre spécifique au<br />

tourisme piscico<strong>le</strong>.” Le secteur souffre<br />

aussi d’un manque d’informations entre<br />

<strong>le</strong>s acteurs touristiques. “Certains<br />

loueurs ignorent encore que chaque restaurant<br />

du coin a ses spécialités culinaires.<br />

C’est dommage. Tout comme je<br />

pense qu’on ne sait pas assez profiter<br />

de l’impact de la Transjurassienne en<br />

Elsa et Nicolas accueil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s touristes à Mouthe.<br />

Christian Rollin est propriétaire<br />

d’un pagotin à<br />

Métabief, petite résidence<br />

secondaire qu’il<br />

occupe quelques semaines par<br />

an. Il dispose du minimum syndical<br />

en terme de puissance é<strong>le</strong>ctrique<br />

avec une installation de<br />

3 kW. En 2008, pour une consommation<br />

de 60 kWh, il règ<strong>le</strong> une<br />

note d’é<strong>le</strong>ctricité de 32,69 euros.<br />

Surprise en 2010, la douloureuse<br />

s’élève à 97,52 euros pour<br />

62 kWh. Ce coup de fusil ne <strong>le</strong><br />

laisse pas sans réagir. Il porte<br />

réclamation auprès du S.I.E.L.,<br />

des élus, de la répression des<br />

fraudes et du médiateur national<br />

de l’énergie. Outre <strong>le</strong> trip<strong>le</strong>ment<br />

de facture, il s’étonne<br />

proposant des produits autour de<br />

l’événement. On essaie d’ail<strong>le</strong>urs de<br />

s’engager sur cette démarche produits<br />

dans <strong>le</strong> cadre de nos animations. On<br />

sollicite des prestataires pour encadrer<br />

des sorties thématiques.”<br />

L’office de tourisme réunit 171 adhérents.<br />

Outre <strong>le</strong> retour de fréquentation<br />

estival,on peut souligner l’efficacité<br />

du panneau d’informations lumineux<br />

à l’entrée de Mouthe. Ce dispositif évite<br />

l’anarchie des pancartes. Il permet<br />

de faire passer 30 à 60 messages par<br />

mois. Supporte-il <strong>le</strong>s grands froids ?<br />

En revanche, Yves Maréchal ne comprend<br />

toujours l’absence d’un panneau<br />

“Mouthe” à la sortie de Pontarlier, aux<br />

Rosiers précisément, qui inciterait <strong>le</strong>s<br />

touristes à emprunter la vallée des<br />

lacs. “C’est autrement plus beau et sympathique<br />

que de passer par la combe<br />

et bifurquer à Saint-Antoine”, indique<br />

<strong>le</strong> Meuthiard en signalant que <strong>le</strong> Conseil<br />

général étudie une nouvel<strong>le</strong> signalétique<br />

touristique sur <strong>le</strong> secteur. ■<br />

F.C.<br />

Le propriétaire d’une résidence secondaire à Métabief a vu sa facture<br />

d’é<strong>le</strong>ctricité trip<strong>le</strong>r en trois ans. Mais <strong>le</strong> syndicat intercommunal d’é<strong>le</strong>ctricité<br />

(S.I.E.L.) ne ferait que transposer la hausse des tarifs rég<strong>le</strong>mentés.<br />

que cette hausse<br />

soit davantage <strong>le</strong><br />

fait des taxes que<br />

du prix du kWh<br />

qui a quant à lui<br />

baissé de 20 %. Il<br />

dénonce aussi la<br />

situation monopolistique<br />

du<br />

S.I.E.L. sur son<br />

territoire et la<br />

manière dont<br />

s’organisent <strong>le</strong>s<br />

travaux de renforcement<br />

du<br />

L’abonneme<br />

nt mensuel<br />

est passé de<br />

1,79 à<br />

4,27 euros.<br />

réseau notamment. Il estime<br />

aussi que <strong>le</strong>s nouveaux habitants<br />

permanents, <strong>le</strong>s “é<strong>le</strong>cteurs”,<br />

sont favorisés par rapport<br />

aux résidents secondaires.<br />

Beaucoup d’interrogations donc.<br />

Certaines sont louab<strong>le</strong>s, d’autres<br />

plus contestab<strong>le</strong>s. Comme <strong>le</strong>s<br />

150 opérateurs publics en France,<br />

<strong>le</strong> S.I.E.L. est soumis aux<br />

tarifs rég<strong>le</strong>mentés fixés par <strong>le</strong><br />

Conseil d’État. “On n’a pas<br />

d’autre choix que d’appliquer<br />

<strong>le</strong>s hausses de tarifs”, se déso<strong>le</strong><br />

Pierre-Albert Vionnet, <strong>le</strong> directeur<br />

du S.I.E.L. En 2009, dans<br />

<strong>le</strong> cas de Christian Rollin,<br />

l’abonnement mensuel est passé<br />

de 1,79 euro à 4,27 euros par<br />

mois. Après la hausse d’août<br />

2010, il atteint 4,46 euros mois.<br />

Le poids de l’abonnement dans<br />

la facture globa<strong>le</strong> a donc explosé<br />

d’autant plus que la consommation<br />

reste très modeste. Cet<br />

effet a été amplifié par <strong>le</strong> mode<br />

de facturation pratiqué par <strong>le</strong><br />

S.I.E.L. à l’égard des résidents<br />

secondaires. “On fait une seu<strong>le</strong><br />

facture par an. Cel<strong>le</strong> de 2009 a<br />

été expédiée avant <strong>le</strong>s hausses<br />

alors que cel<strong>le</strong> de 2010 <strong>le</strong>s prend<br />

en compte.”<br />

Les usagers s’étonnent de voir<br />

aussi apparaître de nouvel<strong>le</strong>s<br />

taxes comme la Contribution<br />

volontaire d’acheminement ou<br />

C.T.A. Là non plus, rien<br />

d’anormal, juste la volonté d’être<br />

plus transparent. “Plusieurs<br />

taxes étaient autrefois englobées<br />

dans <strong>le</strong> prix de l’abonnement.<br />

Le gouvernement nous oblige à<br />

<strong>le</strong>s faire ressortir C’est plus<br />

lisib<strong>le</strong>.” À titre informel, on<br />

découvre la C.C.S.P.E., cette<br />

taxe qui sert à payer <strong>le</strong> surcoût<br />

lié au rachat de l’é<strong>le</strong>ctricité photovoltaïque.<br />

Vivent <strong>le</strong>s énergies<br />

renouvelab<strong>le</strong>s…<br />

Pierre-Albert Vionnet indique<br />

éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong> S.I.E.L., comme<br />

E.R.D.F., ne dispose que du<br />

monopo<strong>le</strong> de la distribution et<br />

non de la fourniture d’énergie.<br />

“Depuis l’ouverture du marché<br />

de l’é<strong>le</strong>ctricité aux particuliers<br />

en 2004, pas un seul client n’est<br />

parti. Le S.I.E.L. est soumis au<br />

contrô<strong>le</strong> des dépenses par <strong>le</strong> Trésor<br />

Public. Les dividendes ne<br />

rémunèrent aucun actionnaire.<br />

Les dépenses et investissements<br />

doivent être consacrés uniquement<br />

à l’amélioration du service”<br />

argumente <strong>le</strong> directeur.<br />

Cette stratégie a permis d’arriver<br />

à 80 % d’enfouissement du<br />

réseau basse tension contre 20 %<br />

de moyenne nationa<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> a<br />

éga<strong>le</strong>ment permis de moderniser<br />

l’outil de production du Fourpéret.<br />

Des travaux de renforcement<br />

du réseau ont été<br />

entrepris depuis deux ans à<br />

Métabief éga<strong>le</strong>ment, sans distinction<br />

entre <strong>le</strong>s secondaires,<br />

<strong>le</strong>s commerçants ou <strong>le</strong>s permanents.<br />

“150 clients ont ainsi été<br />

renforcés dans <strong>le</strong> secteur du Bois<br />

du Roi et du Crêt de la Chapel<strong>le</strong>”,<br />

conclut Pierre-Albert<br />

Vionnet qui comprend tout à<br />

fait la réaction de son client.<br />

“On a reçu d’ail<strong>le</strong>urs une bonne<br />

cinquantaine d’appels. Il s’agit<br />

<strong>le</strong> plus souvent de petits abonnés<br />

surpris comme Monsieur<br />

Rollin de l’évolution de <strong>le</strong>ur facture.”<br />

■<br />

F.C.<br />

EN BREF<br />

Serres<br />

Les fameuses serres<br />

initia<strong>le</strong>ment destinées<br />

au séchage des boues de<br />

stations d’épuration,<br />

installée à la sortie de<br />

Doubs en direction de<br />

Besançon, sont<br />

proposées à la location<br />

par la C.C.L. pour du<br />

stockage. Tarif :<br />

2,70 euros <strong>le</strong> mètre<br />

carré. Des associations<br />

<strong>le</strong>s utilisent déjà, mais<br />

gracieusement, à<br />

l’image du club de<br />

canoë-kayak qui y<br />

stocke ses embarcations<br />

pour l’hiver.<br />

Métabief<br />

<strong>La</strong> brochure hiver 2011<br />

de l’office de tourisme<br />

Métabief, Malbuisson,<br />

Les Fourgs vient de<br />

sortir. Plus de photos,<br />

plus d’infos sur 48<br />

pages tout en cou<strong>le</strong>urs.<br />

Renseignements au<br />

03 81 69 31 21.


FRASNE - LEVIER - AMANCEY <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010 29<br />

ÉTERNOZ Le procureur<br />

Daims empoisonnés :<br />

<strong>le</strong> mystère s’épaissit<br />

L’affaire des daims empoisonnés a pris une tournure dramatique<br />

après <strong>le</strong> décès en garde à vue d’un habitant d’Éternoz convoqué en<br />

juin dernier à la gendarmerie d’Amancey dans <strong>le</strong> cadre de l’enquête.<br />

Ancien commerçant installé<br />

aux Fins, Jean-Paul<br />

Guillaume a choisi de<br />

déménager en 2005 à Éternoz<br />

où il poursuit son é<strong>le</strong>vage de<br />

daims, une passion amorcée<br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Les animaux<br />

sont é<strong>le</strong>vés à des fins bouchères.<br />

<strong>La</strong> première anomalie<br />

survient <strong>le</strong> 21 décembre 2006<br />

quand un daim est retrouvé<br />

mort sans raison apparente.<br />

Pas de quoi s’affo<strong>le</strong>r cependant.<br />

L’incident est classé sans suite.<br />

L’affaire se complique<br />

quelques mois plus tard quand<br />

trois autres daims succombent<br />

11 daims<br />

appartenant<br />

à Jean-Paul<br />

Guillaume<br />

ont été<br />

empoisonnés.<br />

PUBLI-INFORMATION<br />

Au Doubs Gourmet s’agrandit<br />

Le boucher-charcutier-traiteur<br />

a pris possession de son laboratoire<br />

flambant neuf construit dans<br />

la zone artisana<strong>le</strong> de Doubs.<br />

Un bel outil prêt pour <strong>le</strong>s fêtes.<br />

En reprenant la petite boucherie<br />

de la rue de la Valpré<br />

en 2001, Didier et<br />

Céline Magnin-Feysot<br />

étaient loin de se douter de la suite<br />

des événements. Le jeune coup<strong>le</strong><br />

relance rapidement <strong>le</strong> magasin. Il<br />

met éga<strong>le</strong>ment en place <strong>le</strong> service<br />

L'équipe “traiteur” au comp<strong>le</strong>t avec Didier<br />

etCéline Magnin-Feysotà droite.<br />

<strong>le</strong> 16 mars 2007. Les décès<br />

deviennent suspects.<br />

<strong>La</strong> série se poursuit <strong>le</strong> 28 août<br />

2009 et frappe cette fois-ci Ranka,<br />

<strong>le</strong> Saint-Bernard de l’é<strong>le</strong>veur.<br />

Aujourd’hui, 11 daims ont été<br />

empoisonnés sans qu’on puisse<br />

identifier <strong>le</strong> ou <strong>le</strong>s coupab<strong>le</strong>s.<br />

Le mystère alimente <strong>le</strong>s<br />

rumeurs <strong>le</strong>s plus contradictoires.<br />

Deux habitants<br />

d’Éternoz : Joseph Petithuguenin<br />

et Dominique Blanc ont été<br />

convoqués <strong>le</strong> 22 juin dernier<br />

par la gendarmerie d’Amancey<br />

dans <strong>le</strong> cadre de l’enquête. Ils<br />

ont été placés en garde à vue.<br />

traiteur et développe l'activité salaisonnier.<br />

Au Doubs Gourmet transforme et<br />

expédie dans toute la France des<br />

saucisses de Morteau, de Montbéliard,<br />

du lard fumé, sans oublier la<br />

spécialité maison, à savoir <strong>le</strong> jambon<br />

fumé cuit à l'os. “On avait réno-<br />

Après son audition à 13 heures,<br />

Joseph Petithuguenin a été<br />

remis en cellu<strong>le</strong> où il a été retrouvé<br />

allongé sur <strong>le</strong> sol et inconscient<br />

à 13 h 30.Immédiatement<br />

dépêché sur <strong>le</strong>s lieux,<strong>le</strong> S.M.U.R.<br />

a tenté de <strong>le</strong> ranimer. En vain.<br />

“Le décès pourrait provenir d’un<br />

accident cardiaque”, a précisé<br />

Alain Saffar, procureur de la<br />

République du T.G.I. de Besançon.<br />

En août dernier, la famil<strong>le</strong> de<br />

la victime a déposé plainte<br />

contre X pour “homicide involontaire”,<br />

reprochant notamment<br />

aux gendarmes d’avoir<br />

laissé seul <strong>le</strong> gardé à vue, sans<br />

<strong>le</strong> présenter à un médecin.<br />

Le parquet du tribunal de grande<br />

instance de Besançon, qui<br />

confirme <strong>le</strong> dépôt de plainte, a<br />

indiqué attendre <strong>le</strong>s conclusions<br />

d’une enquête de<br />

l’Inspection généra<strong>le</strong> de la gendarmerie<br />

pour décider des suites<br />

à donner. Jean-Paul Guillaume,<br />

lui, n’a pas souhaité se prononcer<br />

sur l’affaire tant que <strong>le</strong><br />

mystère n’est pas élucidé. ■<br />

F.C.<br />

vé <strong>le</strong>s locaux et procédé à l'extension<br />

de la partie stockage en 2005”,<br />

précise Céline Magnin-Feysot.<br />

Le succès est au rendez-vous. Le<br />

boucher et son épouse s'investissent<br />

énormément dans l'activité traiteur.<br />

Ils répondent à toutes<br />

<strong>le</strong>s sollicitations, du<br />

repas de famil<strong>le</strong> au<br />

souper dansant “made<br />

in Haut-Doubs”. “On<br />

est en capacité de préparer<br />

jusqu'à 1 000<br />

repas ou d'intervenir<br />

sur quatre mariages<br />

dans <strong>le</strong> même week-end.” Rares sont<br />

<strong>le</strong>s fêtes villageoises ou <strong>le</strong>s grands<br />

événements locaux qui ne soient pas<br />

“couverts” parAu Doubs Gourmet.<br />

<strong>La</strong> prestation se décline dans la réalisation<br />

de plateaux-repas livrés<br />

ensuite aux particuliers, aux entreprises,<br />

auxcol<strong>le</strong>ctivités…Au Doubs<br />

Gourmet ne tolère aucune approximation.<br />

“On est très exigeant sur<br />

la présentation et la qualité des produits.”<br />

Le travail ne manque pas. Il devient<br />

vite nécessaire de renforcer l'équipe<br />

qui compte désormais 12 personnes<br />

dont 4 apprentis. Le souci<br />

de formation fait aussi partie des<br />

préoccupations de Didier et Céline.<br />

On finit par manquer de place Au<br />

Doubs Gourmet, notamment au<br />

magasin. <strong>La</strong> fi<strong>le</strong> de clients s'allonge<br />

parfois à l'extérieur. “On voulait<br />

agrandir la boucherie-charcuterie<br />

et disposer de locaux plus fonctionnels<br />

pour <strong>le</strong> service traiteur.”<br />

Didier et Céline décident de décentraliser<br />

l'activité traiteur dans un<br />

VILLERS-SOUS-CHALAMONT Fin du feuil<strong>le</strong>ton<br />

“Les til<strong>le</strong>uls sont sauvés”<br />

Jamais des arbres n’auront déchaîné autant de passion. Depuis<br />

deux ans, Vil<strong>le</strong>rs-sous-Chalamont était divisé autour de ses<br />

til<strong>le</strong>uls plusieurs fois centenaires. Fin de la partie.<br />

U<br />

ne partie des habitants voulait l’abattage,<br />

l’autre la conservation. Même <strong>le</strong> conseil<br />

municipal était divisé. <strong>La</strong> direction régiona<strong>le</strong><br />

des affaires culturel<strong>le</strong>s de Franche-Com-<br />

En capacité<br />

de préparer<br />

jusqu'à<br />

1 000 repas.<br />

nouveau bâtiment de 500 m 2 construit<br />

sur la zone artisana<strong>le</strong> de Doubs. Le<br />

laboratoire répond bien sûr aux<br />

normes sanitaires en vigueur. Il abrite<br />

cinq chambres froides, une pièce<br />

congélateur et des locaux destinés<br />

aux préparations<br />

chaudes, froides et aux<br />

pâtisseries. “Tout est<br />

séparé”, souligne Didier.<br />

Le laboratoire a été mis<br />

en service début octobre.<br />

L'espace libéré rue de<br />

la Valpré permettra de<br />

multiplier par quatre la<br />

surface du magasin. “On proposera<br />

des rayons fromages et épicerie.”<br />

À l'approche des fêtes, toute<br />

l'équipe est prête à<br />

répondre à vos envies de<br />

repas livrés chez vous<br />

ou proposés à emporter.<br />

Vous n'aurez que l'embarras<br />

du choix, de l'entrée ou<br />

dessert. ◆<br />

Au Doubs Gourmet<br />

1, rue de la Valpré<br />

25300 DOUBS<br />

Tél. : 03 81 39 10 23<br />

Fax : 03 81 46 34 95<br />

E-mail :<br />

audoubsgourmet2@orange.fr<br />

Site :<br />

www.pontarlier-traiteur.fr<br />

té (D.R.A.C.) a fina<strong>le</strong>ment tranché en inscrivant<br />

<strong>le</strong> site de la Chapel<strong>le</strong> Notre-Dame des<br />

Bois à Vil<strong>le</strong>rs-sous-Chalamont aux monuments<br />

historiques de France, assurant du même coup<br />

la survie des til<strong>le</strong>uls. “<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> est officiel<strong>le</strong><br />

depuis fin octobre et la parution au bul<strong>le</strong>tin<br />

officiel. <strong>La</strong> mairie ne pourra plus y toucher !”<br />

lâche Yann Chabod, membre de l’association<br />

“Sauvons <strong>le</strong>s til<strong>le</strong>uls”.<br />

Comme un clin d’œil, cette nouvel<strong>le</strong> arrive au<br />

cœur de l’automne, période où <strong>le</strong>s arbres<br />

défeuil<strong>le</strong>nt : “C’est une victoire, mais à quel<br />

prix !, souff<strong>le</strong> <strong>le</strong> bénévo<strong>le</strong>. Ici au village, <strong>le</strong>s<br />

relations étaient tendues, je ne sais pas si il y<br />

a un lien mais mon père a fait un A.V.C.” relate-t-il,<br />

fatigué mais heureux. Après l’abattage<br />

médiatique où télés, radios et presse nationa<strong>le</strong><br />

se sont succédé, l’heure est à l’apaisement.<br />

Rappelons que la base des mastodontes trônant<br />

à proximité du cimetière avait été tailladée<br />

par des âmes peu scrupu<strong>le</strong>uses. L’association<br />

avait pu <strong>le</strong>s soigner et <strong>le</strong>s sauver.<br />

Après avoir reçu 3 000 euros de dons,“Sauvons<br />

<strong>le</strong>s til<strong>le</strong>uls” va poursuivre son action en changeant<br />

de nom. “Nous allons fonder une association<br />

de protection du massif jurassien. Notre<br />

expérience pourra servir à d’autres. Notre affaire<br />

a fait jurisprudence” conclut <strong>le</strong> bénévo<strong>le</strong>. ■<br />

E.Ch.<br />

L’inscription aux monuments de France<br />

des til<strong>le</strong>uls et du site de la Chapel<strong>le</strong> est<br />

officiel<strong>le</strong>. Les arbres sont sauvés.<br />

Le nouveau laboratoire abrite un local dédié<br />

exclusivement aux préparations pâtisseries.<br />

“On esttrès exigeant<br />

sur la présentation<br />

etla qualité<br />

des produits”,<br />

confie Céline<br />

Magnin-Feysot.<br />

L'espace réservé aux préparations chaudes.


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(5) ** (6) **<br />

(1) Somme restant à payer pour l’achat d’une 107 Urban 1,0L essence 68ch 3 portes, neuve, hors option, déduction faite d’une remise de 760€ sur <strong>le</strong> tarif Peugeot 10D conseil<strong>le</strong>́ du 04/10/2010. Consommation mixte (en l/100 km)<br />

: 4,5. Emissions de CO2 (en g/km) : 103. (2) Somme restant à payer pour l’achat d’une 206+ Urban 1,1L essence 60ch 3 portes, neuve, hors option, déduction faite d’une remise de 1 560€ sur <strong>le</strong> tarif Peugeot 10D conseil<strong>le</strong>́ du<br />

04/10/2010. Consommation mixte (en l/100 km) : 5,8. Emissions de CO2 (en g/km) : 133. (3) Somme restant à payer pour l’achat d’une 207 Urban 1,4L essence 75ch 3 portes, neuve, hors option, déduction faite d’une remise de<br />

2 010€ sur <strong>le</strong> tarif Peugeot 10D conseil<strong>le</strong>́ du 04/10/2010. Consommation mixte (en l/100 km) : 6,3. Emissions de CO2 (en g/km) : 145. (4) Somme restant à payer pour l’achat d’une 5008 Confort Pack 1,6L HDi FAP 112ch, neuve,<br />

hors option, déduction faite d’une remise de 2 910€ sur <strong>le</strong> tarif Peugeot 10D conseil<strong>le</strong>́ du 04/10/2010. Consommation mixte (en l/100 km) : de 5,3 à 5,5. Emissions de CO2 (en g/km) : de 139 à 144. (5) Somme restant à payer<br />

pour l’achat d’un Bipper Tepee Confort 1,4L essence 75ch, neuf, hors option, déduction faite d’une remise de 1 360€ sur <strong>le</strong> tarif Peugeot 10D conseil<strong>le</strong>́ du 04/10/2010. Consommation mixte (en l/100 km) : 6,6. Emissions de CO2<br />

(en g/km) : 152. (6) Somme restant à payer pour l’achat d’un Partner Tepee Confort 1,6L HDi FAP 75ch, neuf, hors option, déduction faite d’une remise de 2 760€ sur <strong>le</strong> tarif Peugeot 10D conseil<strong>le</strong>́ du 04/10/2010. Consommation<br />

mixte (en l/100 km) : 5,3. Emissions de CO2 (en g/km) : 139.<br />

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(3) ** *


MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

31<br />

Le projet initial prévoyait la rénovation d'une ancienne ferme. Pour des raisons<br />

techniques, <strong>le</strong>s promoteurs se sont fina<strong>le</strong>ment orientés vers une construction neuve.<br />

Après être restés en plan<br />

pendant plus d'un an à<br />

la suite d'un incident<br />

technique, <strong>le</strong>s travaux<br />

de construction du col<strong>le</strong>ctif situé<br />

à l'entrée du village de Maisons-du-Bois<br />

vont reprendre<br />

début 2011 assure la S.C.M.<br />

Immobilier qui porte <strong>le</strong> projet.<br />

18 appartements, du T2 au T5,<br />

PRIX ANNIVERSAIRE<br />

*<br />

-20%<br />

du 1 er au 13 novembre 2010<br />

sur la col<strong>le</strong>ction contemporaine,<br />

relaxation, salon et rustique<br />

MAISONS-DU-BOIS Construction d'un col<strong>le</strong>ctif<br />

Bâtiment “en panne” :<br />

<strong>le</strong>s travaux redémarrent !<br />

Le chantier sera réactivé au début de l'année 2011 pour une livraison<br />

des 18 appartements en 2013. Pour la municipalité, c'est une<br />

bonne nouvel<strong>le</strong> que la construction de ce col<strong>le</strong>ctif ail<strong>le</strong> à son terme.<br />

*sur artic<strong>le</strong>s signalés en magasin<br />

vont être agencés dans ce bâtiment<br />

dont l'architecture fait<br />

écho à cel<strong>le</strong> de la ferme comtoise<br />

sur laquel<strong>le</strong> repose ses fondations.<br />

Si la commercialisation des biens<br />

reprend el<strong>le</strong> aussi, <strong>le</strong>ur livraison<br />

est prévue en 2013. Le prix<br />

du mètre carré avoisine <strong>le</strong>s 2<br />

000 euros pour <strong>le</strong>s appartements.<br />

“Le projet va se passer<br />

en deux phases. Il y a d'un côté<br />

<strong>le</strong>s logements, et de l'autre nous<br />

réalisons un petit lotissement<br />

de quatre lots sur <strong>le</strong> terrain adjacent.<br />

L'idée est de construire des<br />

maison jumelées ossature bois”<br />

annonce la S.C.M. Immobilier.<br />

Pour Bernard Bo<strong>le</strong>, <strong>le</strong> maire de<br />

Maisons-du-Bois-Lièvremont,<br />

la reprise des travaux est une<br />

bonne nouvel<strong>le</strong>. “Pour<br />

l'embellissement du village, nous<br />

préférons que ce chantier ail<strong>le</strong><br />

à son terme. Quand des gens<br />

s'engagent dans ce genre de projet<br />

qui fait travail<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s entreprises<br />

loca<strong>le</strong>s, on souhaite qu'ils<br />

réussissent” dit-il.<br />

Pour <strong>le</strong> maire, cette construction<br />

a d'autres avantages à<br />

l'heure où la municipalité engage<br />

une réf<strong>le</strong>xion pour mettre en<br />

place un plan local d'urbanisme<br />

(P.L.U.). D'abord, contrairement<br />

aux lotissements qui empiètent<br />

souvent sur <strong>le</strong>s terres agrico<strong>le</strong>s,<br />

EN BREF<br />

Transport<br />

<strong>La</strong> fédération du<br />

Transjuralpin (F.T.J.A.)<br />

aimerait créer une<br />

quatrième liaison T.G.V.<br />

entre Berne et Paris. Cette<br />

dernière transiterait par<br />

Neuchâtel et Pontarlier.<br />

Actuel<strong>le</strong>ment, trois lignes<br />

desservent <strong>le</strong>s deux vil<strong>le</strong>s.<br />

Les élus pontissaliens et<br />

régionaux s’étaient<br />

mobilisés pour <strong>le</strong> maintien<br />

des liaisons en début<br />

d’année.<br />

Télévision<br />

Durant six mois, une<br />

équipe de TF1 a suivi<br />

l’association Semons<br />

l’Espoir dans <strong>le</strong> cadre de<br />

l’émission Reportages.<br />

L’émission est diffusée<br />

samedi 13 novembre à<br />

13 h 20. On devrait y voir<br />

notamment <strong>le</strong> loto de<br />

l’espoir à Levier,<br />

l’opération Partageons<br />

notre pain, la troupe des<br />

Étoi<strong>le</strong>s Noires en<br />

représentation ainsi que<br />

<strong>le</strong>s Sommets de l’espoir et<br />

aussi <strong>le</strong> projet de maison<br />

des famil<strong>le</strong>s, etc.<br />

Spectac<strong>le</strong><br />

“Retour en comté”, un<br />

spectac<strong>le</strong> proposé par<br />

<strong>le</strong> C.F.C.M.A. de Fertans<br />

(éco<strong>le</strong> de musique)<br />

à Bolandoz <strong>le</strong> 13<br />

novembre à 20 h 30<br />

(sal<strong>le</strong> Sainte-Anne).<br />

<strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif est<br />

économe en foncier.<br />

Ensuite,<br />

une fois terminé,<br />

ce programme<br />

va<br />

s'accompagner<br />

d'un apport de<br />

population dans<br />

un village qui<br />

compte un peu<br />

plus de 600<br />

habitants.<br />

Alors que la<br />

commune s'est<br />

lancée dans la<br />

Un apport de<br />

population.<br />

construction d'un groupe scolaire<br />

(bâtiment basse consommation)<br />

qui regroupera fin 2011<br />

<strong>le</strong>s quatre classes de Maisonsdu-Bois-Lièvremont,<br />

la perspective<br />

d'accueillir de nouveaux<br />

élèves est intéressante. “Nous<br />

devons trouver l'équilibre entre<br />

évolution de la population et<br />

l'évolution des effectifs de l'éco<strong>le</strong>”<br />

poursuit Bernard Bo<strong>le</strong>. Le nouvel<br />

établissement scolaire est<br />

conçu de tel<strong>le</strong> manière à ce<br />

qu'une extension soit possib<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> cas échéant. ■<br />

T.C.<br />

Renseignements<br />

commercialisation :<br />

06 78 42 2 71 10<br />

Mouthe<br />

Bourse aux skis samedi<br />

13 novembre à la sal<strong>le</strong><br />

polyva<strong>le</strong>nte de Mouthe.<br />

Toute la journée.<br />

Théâtre<br />

Pièce de théâtre comique<br />

“Ainsi soient-ils” à la sal<strong>le</strong><br />

polyva<strong>le</strong>nte de Mouthe<br />

samedi 27 novembre<br />

à 20 h 30, par la<br />

compagnie des Balladins de<br />

la Combe Noire, troupe<br />

amateur de Morez.<br />

Bichet<br />

À voir jusqu’au<br />

31 décembre au musée de<br />

Pontarlier, une expositiondossier<br />

consacrée au<br />

tab<strong>le</strong>au de Pierre Bichet<br />

“François d’Assise prêchant<br />

aux oiseaux”.<br />

Exposition<br />

À la chapel<strong>le</strong> des<br />

Annonciades jusqu’au<br />

29 novembre, exposition<br />

consacrée à Gaston Robbe.<br />

Gaston Robbe était notaire<br />

au Russey et il dessinait.<br />

Sur <strong>le</strong>s conseils du peintre<br />

Zingg, il se met à peindre.<br />

En 1939, il abandobnne son<br />

premier métier pour<br />

s’adonner complètement<br />

à la peinture. Il peint son<br />

pays, <strong>le</strong> Haut-Doubs et ses<br />

hivers, des portraits et des<br />

natures mortes. Rens.:<br />

03 81 38 82 14


32<br />

VALDAHON - VERCEL<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

AVOUDREY Jean-Pierre Tolo, directeur général de S.I.S.<br />

“Nos clients veu<strong>le</strong>nt du Made in France”<br />

En dix ans, grâce à son savoir-faire dans la maroquinerie, l’entreprise S.I.S.<br />

d’Avoudrey est devenue un sous-traitant majeur des grandes maisons de luxe françaises<br />

et des manufactures suisses d’horlogerie. Ses perspectives de croissance<br />

pour <strong>le</strong>s trois prochaines années sont exceptionnel<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> s’apprête à embaucher<br />

100 personnes par an et devrait intégrer de nouveaux locaux à Valdahon.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : De l’extérieur,<br />

l’entreprise S.I.S. donne l’impression de<br />

se développer sans subir la crise. Estce<br />

<strong>le</strong> cas ?<br />

Jean-Pierre Tolo : 2009 a été une année<br />

diffici<strong>le</strong>. Nous avons en effet enregistré<br />

une progression de notre chiffre<br />

d’affaires de l’ordre de 3 %, comme en<br />

2008. Mais, contrairement à 2008, nous<br />

avons beaucoup investi dans la structure.<br />

Les sites de production ont été<br />

réaménagés, nous avons construit une<br />

plateforme logistique de 2,4 millions<br />

d’euros. Ces investissements ont pesé<br />

sur <strong>le</strong> résultat d’exploitation.Pour toutes<br />

ces raisons, 2009 a été une année tendue,<br />

mais nous avons tenu à al<strong>le</strong>r au<br />

bout de notre stratégie d’investissement,<br />

convaincus que c’était <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur moyen<br />

de préparer la sortie de crise.<br />

L.P.P. : Cette stratégie s’est-el<strong>le</strong> avérée payante<br />

au regard du bilan de l’année 2010 ?<br />

J.-P.T. : Oui. Le chiffre d’affaires de S.I.S.<br />

progresse de 45 %. Il est de 25 millions<br />

d’euros. Nous avons embauché 98 personnes<br />

<strong>le</strong>s douze derniers mois, ce qui<br />

porte à 350 <strong>le</strong> nombre de salariés de la<br />

société, et nous avons acheté cent<br />

machines à coudre. L’investissement se<br />

poursuit cette année mais dans du développement<br />

cette fois. Nous avons eu<br />

l’opportunité de prendre des parts de<br />

marché tant dans la maroquinerie que<br />

dans l’horlogerie. 2010 est une année<br />

exceptionnel<strong>le</strong>, cela ne signifie pas que<br />

2011 aura <strong>le</strong> même profil.<br />

L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s perspectives pour <strong>le</strong>s<br />

trois prochaines années ?<br />

J.-P.T. :: Il est prévu que l’on doub<strong>le</strong><br />

l’activité sur <strong>le</strong>s trois prochaines années<br />

et que l’on crée une centaine d’emplois<br />

par an. Nous sommes entrés dans une<br />

ère d’entreprise industriel<strong>le</strong>.<br />

L.P.P. : Ces perspectives sont exceptionnel<strong>le</strong>s.<br />

Mais comment vous préparez-vous à absorber<br />

cette croissance sachant que vous êtes déjà à<br />

l’étroit dans vos locaux actuels ? N’êtes-vous<br />

pas non plus confronté à un manque de maind’œuvre<br />

qualifiée ?<br />

J.-P.T. : De toute évidence, il nous faut<br />

des locaux. C’est pour cette raison que<br />

nous sommes en train d’acquérir un<br />

ancien bâtiment industriel à Valdahon<br />

pour y instal<strong>le</strong>r une partie de la production.<br />

Ce futur site a une situation<br />

géographique centra<strong>le</strong> qui va nous permettre<br />

d’organiser <strong>le</strong>s transports en<br />

commun pour faire venir de la maind’œuvre<br />

de Besançon, ce que nous<br />

n’avons jamais pu faire<br />

à Avoudrey. Nous espérons<br />

recevoir l’aide des<br />

col<strong>le</strong>ctivités dans ce projet<br />

d’acquisition et en particulier<br />

du Conseil général.<br />

Nous avons d’ail<strong>le</strong>urs<br />

accueilli son président<br />

Claude Jeannerot.<br />

Pour ce qui est du recrutement,<br />

un plan se met<br />

en place en partenariat<br />

avec Pô<strong>le</strong> Emploi et <strong>le</strong><br />

Conseil régional. Il faut<br />

sé<strong>le</strong>ctionner, former et<br />

embaucher des candidats<br />

à l’emploi. Nous sommes<br />

en recrutement permanent.<br />

“Le chiffre<br />

d’affaires<br />

de S.I.S.<br />

progresse<br />

de 45 %.”<br />

L.P.P. : N’avez-vous pas intérêt à créer votre<br />

propre organe de formation ?<br />

J.-P.T. : Tout d’abord il existe l’éco<strong>le</strong> Boudard<br />

à Montbéliard qui enseigne <strong>le</strong>s<br />

métiers de la maroquinerie et avec<br />

laquel<strong>le</strong> nous coopérons. Il n’empêche<br />

que nous avons monté notre propre atelier<br />

de formation. Nous voudrions que<br />

cet outil devienne un sas de formation<br />

dans <strong>le</strong>quel il faudrait que tout nouveau<br />

salarié vienne acquérir un savoirfaire<br />

durant huit à dix semaines avant<br />

d’intégrer une des unités de production<br />

de S.I.S. Grâce à cette structure, nous<br />

pourrions transmettre aux nouveaux<br />

collaborateurs la culture de l’entreprise.<br />

Il est même possib<strong>le</strong> d’imaginer que<br />

cette formation soit qualifiante et qu’el<strong>le</strong><br />

profite aux salariés. El<strong>le</strong> serait un label.<br />

Le cas échéant, nous n’oublierons pas<br />

<strong>le</strong>s anciens collaborateurs de S.I.S. qui<br />

pourront eux aussi prétendre à cette<br />

formation qualifiante sanctionnée par<br />

un diplôme.<br />

L.P.P. : Un système de formation interne destiné<br />

à rendre opérationnels <strong>le</strong>s futurs collaborateurs<br />

a un coût. Lequel ?<br />

J.-P.T. : Nous avons chiffré à 1,5 million<br />

d’euros <strong>le</strong> coût d’un organe de formation.<br />

C’est très important. C’est la raison<br />

pour laquel<strong>le</strong>, sur ce vo<strong>le</strong>t spécifique,<br />

nous espérons obtenir l’aide des<br />

col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s et en particulier du<br />

Conseil régional. Nous avons déjà reçu<br />

Marie-Guite Dufay,présidente de Région<br />

pour en par<strong>le</strong>r. Aujourd’hui, par rapport<br />

à nos projets de développement,<br />

<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités jouent <strong>le</strong> jeu.C’est appréciab<strong>le</strong>.<br />

L.P.P. : Quels types de profils recrutez-vous ?<br />

J.-P.T. : Par rapport à l’organisation du<br />

travail, nous cherchons des gens polyva<strong>le</strong>nts<br />

et polycompétents qui sachent<br />

coudre par exemp<strong>le</strong> et effectuer du montage.<br />

Nous devons être capab<strong>le</strong>s de satisfaire<br />

la demande d’un client sans cesse<br />

à la recherche de nouveautés qui<br />

induisent de plus en plus de comp<strong>le</strong>xité<br />

dans la fabrication des produits. Si<br />

demain nous devons exister en France,<br />

c’est parce que nous serons en mesure<br />

d’apporter une véritab<strong>le</strong> plus-value<br />

à nos clients du luxe.<br />

L.P.P. : Quel impact a sur l’organisation de<br />

l’entreprise et <strong>le</strong> management l’évolution rapide<br />

et importante des effectifs ? Si S.I.S. a un<br />

défi à re<strong>le</strong>ver,n’est-ce pas celui du personnel ?<br />

J.-P.T. : Réussir une tel<strong>le</strong> progression<br />

nécessite beaucoup de réf<strong>le</strong>xion,<br />

d’anticipation, d’imagination. Pour<br />

accompagner cette croissance et éviter<br />

<strong>le</strong>s erreurs, nous avons décidé de nous<br />

entourer de compétences et<br />

d’intelligences extérieures à l’entreprise.<br />

Nous avons un consultant qui intervient<br />

dans la société pour nous aider à<br />

voir plus loin alors que nous sommes<br />

pris dans <strong>le</strong> rythme quotidien de la gestion<br />

de S.I.S. Dans un contexte où il<br />

faut adapter l’organisation en permanence,<br />

tous <strong>le</strong>s cadres sont formés au<br />

management. Nous avons deux coaches<br />

qui <strong>le</strong>s accompagnent. Les résultats<br />

sont assez exceptionnels.<br />

L.P.P. :On ne conduit plus aujourd’hui une entreprise<br />

de cette tail<strong>le</strong> comme il y a quinze ans.<br />

Qu’est-ce qui a changé ?<br />

J.-P.T. : Ce qui a changé,c’est que l’individu<br />

est au centre du projet. Il n’y a plus une<br />

tête qui pense et qui agit, mais des individus<br />

qui alimentent un projet par <strong>le</strong>urs<br />

compétences.Le but est que tout <strong>le</strong> monde<br />

se sente bien dans l’entreprise. Le<br />

fait d’accompagner des gens par <strong>le</strong> coaching<br />

par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>ur permet de surmonter<br />

<strong>le</strong>urs difficultés. C’est un moyen<br />

de tirer tout <strong>le</strong> monde vers <strong>le</strong> haut.<br />

L.P.P. : On pourrait imaginer que pour des raisons<br />

de coût de production,ces produits manufacturés<br />

soient fabriqués dans un pays à bas<br />

coût. Ce n’est pas <strong>le</strong> cas, pourquoi ?<br />

J.-P.T. : C’est une question d’image et de<br />

qualité. Nos clients veu<strong>le</strong>nt du Made<br />

in France. <strong>La</strong> maroquinerie et la sel<strong>le</strong>rie<br />

française sont mondia<strong>le</strong>ment reconnues<br />

et en particulier en Asie.<br />

L.P.P. : Est-ce <strong>le</strong> retour de la maroquinerie en<br />

France ?<br />

Jean-Pierre Tolo<br />

(au centre), directeur<br />

général de<br />

S.I.S., en compagnie<br />

de Christian<br />

Parrenin, P.D.G. et<br />

de Claude Jeannerot,<br />

président du<br />

Conseil général.<br />

C’est à vélo que <strong>le</strong>s<br />

collaborateurs de<br />

S.I.S se déplacent<br />

d’un site à l’autre<br />

à Avoudrey.<br />

J.-P.T. : <strong>La</strong> maroquinerie émerge en France,<br />

c’est une évidence. Nous ne sommes<br />

pas la seu<strong>le</strong> société positionnée sur ce<br />

créneau d’activité.Plusieurs entreprises<br />

se développent à des rythmes différents.<br />

Il y a des opportunités réel<strong>le</strong>s aujourd’hui<br />

de prendre des parts de marché.<br />

Nous agissons en ce sens.<br />

L.P.P. : Dans <strong>le</strong> luxe, comment se comportent<br />

<strong>le</strong>s donneurs d’ordres avec <strong>le</strong>urs sous-traitants<br />

?<br />

J.-P.T. : Nos donneurs d’ordres nous<br />

demandent de grossir. Ils nous aident<br />

à nous organiser. Le travail se fait en<br />

partenariat. Nous sommes dans une<br />

démarche gagnant-gagnant.<br />

L.P.P. : Il y a deux ans, la maroquinerie pesait<br />

40 % du chiffre d’affaires de S.I.S, la fabrication<br />

de brace<strong>le</strong>ts de montres 40 % et la bijouterie<br />

20 %. Les ratios sont-ils toujours ceuxlà<br />

?<br />

J.-P.T. : <strong>La</strong> maroquinerie représente 60 %<br />

du chiffre d’affaires, l’horlogerie 30 %<br />

et 10 % la bijouterie. Les proportions<br />

changent mais nous avons toujours la<br />

volonté d’exister dans l’horlogerie qui<br />

est <strong>le</strong> premier métier de l’entreprise. Il<br />

y a des opportunités sur ce marché du<br />

luxe. Fabriquer un brace<strong>le</strong>t de montre<br />

relève désormais de la haute technologie.<br />

Beaucoup de composants entrent<br />

en ligne de compte, <strong>le</strong>s outils sont très<br />

précis, il reste des savoir-faire à développer.<br />

Notre chiffre d’affaires dans <strong>le</strong><br />

secteur du brace<strong>le</strong>t a triplé en 2010.<br />

L.P.P. : Quid des deux autres sites de production<br />

en Chine et à Madagascar ?<br />

J.-P.T. : Notre unité de production en Chine<br />

emploie 300 personnes autant que<br />

cel<strong>le</strong> de Madagascar. Nous fabriquons<br />

là-bas des composants pour des produits<br />

fabriqués à Avoudrey, ainsi que<br />

des produits finis pour des clients qui<br />

veu<strong>le</strong>nt un prix et de la qualité mais<br />

n’exigent pas <strong>le</strong> Made in France.<br />

L.P.P. : “S.I.S., maroquinier responsab<strong>le</strong> et<br />

durab<strong>le</strong>”,c’est pour honorer ce slogan que vous<br />

avez acquis des vélos pour vous déplacer à<br />

Avoudrey ?<br />

J.-P.T. : En effet, nous avons acheté une<br />

dizaine de vélos qui nous permettent<br />

en journée de nous déplacer entre <strong>le</strong>s<br />

cinq sites S.I.S.àAvoudrey.L’organisation<br />

future des transports en commun pour<br />

<strong>le</strong>s salariés de l’entreprise s’inscrit aussi<br />

dans cette démarche durab<strong>le</strong>.Un plan<br />

d’actions a éga<strong>le</strong>ment été mis en place<br />

pour améliorer <strong>le</strong> bien-être des salariés<br />

dans l’entreprise. On cherche par<br />

exemp<strong>le</strong> à diminuer <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>s musculo-sque<strong>le</strong>ttiques<br />

en travaillant sur<br />

l’ergonomie des postes. Un ingénieur<br />

chimiste a rejoint l’équipe avec <strong>le</strong>quel<br />

nous travaillons à l’éradication des col<strong>le</strong>s<br />

solvantées. Des expérimentations sont<br />

menées sur des col<strong>le</strong>s à l’eau. Nous<br />

allons jusqu’à mettre des plantes vertes<br />

aux pouvoirs régénérateurs dans <strong>le</strong>s<br />

ateliers. J’ai fait venir un sophrologue<br />

qui initie <strong>le</strong>s opérateurs à la détente<br />

musculaire pour qu’ils apprennent à<br />

évacuer <strong>le</strong>s tensions.P<strong>le</strong>in d’idées mûrissent<br />

éga<strong>le</strong>ment pour améliorer <strong>le</strong>s économies<br />

d’énergie dans l’entreprise par<br />

des petits gestes simp<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong>s sont<br />

imaginées dans <strong>le</strong> cadre d’une commission<br />

à laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s salariés participent.<br />

El<strong>le</strong> réfléchit à toutes <strong>le</strong>s actions<br />

à mener pour améliorer <strong>le</strong> quotidien. ■<br />

Propos recueillis par T.C.<br />

<strong>La</strong> maroquinerie reviendrait en force en France<br />

selon <strong>le</strong> directeur général de S.I.S.


Sébastien Descamps (à gauche) et Yann Morel enregistrent des albums<br />

aux sty<strong>le</strong>s différents, du rock jusqu’au reggae.<br />

VALDAHON - VERCEL <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010 33<br />

ÉCONOMIE Le marché de la musique sur <strong>le</strong> plateau<br />

Les bonnes oreil<strong>le</strong>s<br />

de Guyans-Durnes<br />

Dans une ferme de Guyans-Durnes, Yann Morel et Sébastien<br />

Descamps ont créé <strong>le</strong>ur studio d’enregistrement de musique.<br />

Les groupes de rock, pop, reggae, défi<strong>le</strong>nt.<br />

Murs en pierres, plancher<br />

en bois et tapisseries<br />

des années<br />

soixante côtoient une<br />

immense tab<strong>le</strong> de mixage et une<br />

tripotée d’amplificateurs de sons<br />

et autres micros bourrés<br />

d’é<strong>le</strong>ctronique. Drô<strong>le</strong> de contraste<br />

expliquant en partie la renommée<br />

de “Studio-cube”, studio<br />

d’enregistrement implanté dans<br />

une ferme au centre de Guyans-<br />

Durnes. C’est ici, dans un lieu<br />

ESPACE VALENTIN ● BESANÇON<br />

(Sortie va<strong>le</strong>ntin Nord ) 03.81.80.85.00<br />

resté dans son jus,<br />

que Sébastien<br />

Descamps (formateur<br />

en<br />

musique assistée<br />

par ordinateur) et<br />

Yann Morel (technicien)enregistrent<br />

depuis cinq<br />

ans des groupes<br />

musicaux de la<br />

région et d’ail<strong>le</strong>urs. Les sons<br />

des albums de “My <strong>La</strong>dy’s house”,<br />

“Generic”, “Stellardrive” -<br />

pour <strong>le</strong>s plus connus - sortent<br />

de cette fameuse ferme désormais<br />

reconnue dans <strong>le</strong> milieu<br />

musical régional. “Un mur en<br />

brique ou en placo résonne moins<br />

bien que la pierre. Quand j’écoute<br />

un C.D., je peux dire si<br />

l’enregistrement de la batterie<br />

a été fait dans une pièce en placo<br />

ou non” explique Yann Morel<br />

qui a <strong>le</strong> souci du détail.<br />

Rustique et technique vont de<br />

pair à en croire <strong>le</strong> cofondateur<br />

de cette entreprise qui a notamment<br />

enregistré <strong>le</strong>s sons des<br />

groupes sé<strong>le</strong>ctionnés aux trem-<br />

plins des Eurockéennes de Belfort<br />

ou du Printemps de Bourges.<br />

Passer du son pourri de sa cave<br />

à celui de studio a un prix : comptez<br />

entre 1 000 et 3 000 euros<br />

suivant <strong>le</strong> temps que mettra <strong>le</strong><br />

groupe pour enregistrer ses morceaux<br />

(25 euros de l’heure et<br />

210 euros par jour - dégressif<br />

ensuite). Mixage et mastering<br />

se font en plus. “Nous avons une<br />

politique de studio pas cher.<br />

Nous préférons enregistrer beaucoup<br />

: cela permet d’être meil<strong>le</strong>ur<br />

techniquement et rencontrer des<br />

gens différents” évoque Sébastien<br />

Descamps.<br />

Le studio ne cache pas que la<br />

concurrence est devenue de plus<br />

en plus pressante, sans compter<br />

que <strong>le</strong>s groupes ont de moins<br />

en moins l’occasion de se produire<br />

sur la scène régiona<strong>le</strong>,<br />

d’où un des enregistrements<br />

remis à plus tard. ■<br />

E.Ch.<br />

TRADITION Seul en France<br />

Le corbillard de Vercel<br />

C’est la dernière commune en France à<br />

conduire ses morts au cimetière grâce à un<br />

corbillard noir tiré par un cheval noir.<br />

ÀVercel, on se passe volontiers<br />

de cette publicité,<br />

même en p<strong>le</strong>ine période<br />

de la Toussaint. Franchement,<br />

pas de quoi rire avec cette originalité<br />

vercelloise qui a déjà<br />

fait la une du journal télévisé<br />

de TF1.Alors que<br />

“<strong>La</strong><br />

municipalité<br />

a décidé de<br />

<strong>le</strong> garder.”<br />

Comptez<br />

entre<br />

1 000 et<br />

3 000<br />

euros.<br />

de nombreux corbillards<br />

sont passés<br />

de vie à trépas,<br />

enterrés sur<br />

l’autel de<br />

l’automobi<strong>le</strong> plus<br />

pratique, Vercel<br />

a gardé <strong>le</strong> sien.<br />

C’est d’ail<strong>le</strong>urs la<br />

seu<strong>le</strong> commune<br />

en France à procéder<br />

- encore - de<br />

Renseignements :<br />

www.cube-studio.com<br />

la sorte, si bien que chaque procession<br />

demeure un “événement”.<br />

Le conseil municipal qui s’était<br />

interrogé en février dernier sur<br />

l’avenir de la charrette noire<br />

décorée de plumeaux noirs tirée<br />

par un cheval noir a délibéré<br />

en faveur de l’engin. Le maire<br />

Albert Grosperrin juge cet équipement<br />

comme une “partie intégrante”<br />

du patrimoine du village.<br />

Du coup, Bernard Petitjean<br />

<strong>le</strong> cocher - embauché en vacation<br />

par la mairie qui peut atte<strong>le</strong>r<br />

ses chevaux pour d’autres<br />

animations et cérémonies -<br />

lustre la carrio<strong>le</strong> afin que tout<br />

soit impeccab<strong>le</strong>. Longue vie au<br />

corbillard. ■<br />

Bernard Petitjean, <strong>le</strong> cocher du corbillard.


34<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

vrai que <strong>le</strong>s cordonniers sont<br />

souvent <strong>le</strong>s plus mal chaussés. Mais<br />

C’est<br />

là, c’est un dérapage incontrôlé qui<br />

conduit <strong>le</strong>s détaillants de pneus de Pontarlier<br />

à s’adapter. Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs et<br />

même en Suisse voisine, trouver deux paires<br />

de pneus hiver à monter sur sa bagno<strong>le</strong><br />

relève de la chasse au trésor. C’est d’autant<br />

plus vrai dans <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s standards (165,<br />

185 ou 195).<br />

<strong>La</strong> “pénurie” a débuté en octobre et se poursuit<br />

sans que la dizaine d’enseignes de pneus<br />

de la vil<strong>le</strong> y soit pour grand-chose. Plusieurs<br />

raisons : des dates de livraison prévues par<br />

<strong>le</strong>s manufacturiers non respectées,des usines<br />

qui ont fortement licencié et qui ne sont plus<br />

en mesure de produire fortement, l’effet prime<br />

à la casse (beaucoup de<br />

véhicu<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> marché à<br />

équiper), des rég<strong>le</strong>mentations<br />

européennes plus<br />

strictes (Al<strong>le</strong>magne,<br />

Autriche et Suisse obligent<br />

<strong>le</strong>urs automobilistes à<br />

s’équiper) et de la neige<br />

dans des régions qui<br />

n’avaient pas l’habitude de<br />

voir poindre des flocons.<br />

Résultat des courses :<br />

l’automobiliste du Haut-<br />

Doubs trinque, <strong>le</strong> professionnel<br />

éga<strong>le</strong>ment.Certains<br />

évoquent une perte de<br />

l’ordre de 5 % de <strong>le</strong>ur chiffre<br />

d’affaires. Dans un même<br />

temps,<strong>le</strong>s prix d’achat 2011<br />

ÉCONOMIE<br />

HIVER Commerce<br />

Les pneus neige se font rares<br />

Délais d’attente interminab<strong>le</strong>s, stocks inexistants. S’équiper<br />

en pneus hiver est compliqué à Pontarlier, même si des<br />

boutiques pourraient être approvisionnées en novembre.<br />

Discret sur<br />

l’identité du<br />

fournisseur.<br />

devraient augmenter, <strong>le</strong>s firmes font donc<br />

la pluie et <strong>le</strong> beau temps. “C’est la deuxième<br />

année que ce problème de pénurie se pose.<br />

Pour satisfaire nos clients, je propose désormais<br />

des pneus hiver chinois (63 euros non<br />

montés) qui fonctionnent aussi bien que <strong>le</strong>s<br />

Européens. Michelin (83 euros non montés)<br />

et <strong>le</strong>s autres manufacturiers ont du souci à<br />

se faire” avoue <strong>le</strong> gérant de Siligom Pontarlier<br />

qui semb<strong>le</strong> avoir trouvé la parade.<br />

Midas Pontarlier a de son côté choisi un<br />

nouveau fournisseur lui permettant d’avoir<br />

toutes <strong>le</strong>s dimensions, mais reste discret<br />

sur l’identité de ce dernier. Il ne faudrait<br />

mettre la puce à l’oreil<strong>le</strong> aux concurrents…<br />

“Il n’y a pas encore de pénurie avoue de son<br />

côté Peugeot Pontarlier. On peut encore proposer<br />

un pneu acheté, un pneu offert, mais<br />

je ne dis que nous pourrons encore <strong>le</strong> faire<br />

dans quelques semaines” déclare la marque<br />

au Lion. D’autres magasins ont des disponibilités.<br />

David, propriétaire d’une 307, a trouvé deux<br />

pneus “assez faci<strong>le</strong>ment, dit-il. Si je n’avais<br />

pas eu de pneus neige l’année dernière, je<br />

serais resté en rade une paire de fois.”<br />

Une autre solution pour s’équiper rapidement<br />

: Internet, mais <strong>le</strong>s prix sont un peu<br />

plus é<strong>le</strong>vés. Comment <strong>le</strong>s cadeaux de Noël<br />

mis en rayon deux mois avant la fête, il faudra<br />

commander dès juin pour équiper sa<br />

voiture.Ainsi, <strong>le</strong>s mauvaises langues pourront<br />

clamer haut et fort que l’hiver dans <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs dure plus que six mois dans<br />

l’année. ■<br />

E.Ch.<br />

INNOVATION <strong>La</strong>ncement du S.R.I<br />

déplorons une forte<br />

baisse de la va<strong>le</strong>ur ajou-<br />

“Nous<br />

tée de l’économie franccomtoise<br />

par rapport aux autres<br />

régions. En volume, el<strong>le</strong> augmente<br />

de 6 %, c’est deux fois moins qu’au<br />

niveau national. Il faut vraiment<br />

passer à la vitesse supérieure.” Ce<br />

n’est pas l’opposition régiona<strong>le</strong><br />

qui l’affirme mais bien la présidente<br />

de la Région Marie-Guite<br />

Dufay el<strong>le</strong>-même : l’innovation<br />

serait insuffisante en Franche-<br />

Comté. <strong>La</strong> préfecture de Région<br />

<strong>le</strong> confirme : “Dans l’automobi<strong>le</strong><br />

par exemp<strong>le</strong>, depuis dix ans, la<br />

va<strong>le</strong>ur ajoutée n’augmente pas,<br />

el<strong>le</strong> est même en baisse” avoue<br />

Philippe Maffre, <strong>le</strong> secrétaire<br />

général aux affaires régiona<strong>le</strong>s.<br />

Alors est-ce la nouvel<strong>le</strong> “Stratégie<br />

régiona<strong>le</strong> d’Innovation” présentée<br />

<strong>le</strong> 7 octobre dernier qui va<br />

changer la donne ? Rien n’est<br />

moins sûr. Concoctée conjointement<br />

par <strong>le</strong>s services de la Région<br />

et de l’État, cette S.R.I. a retenu<br />

six orientations, parfois concrètes,<br />

parfois assez floues comme “renforcer<br />

<strong>le</strong> capital humain” ou “diffuser<br />

la culture de l’innovation”<br />

mais il n’est pas sûr que <strong>le</strong>s chefs<br />

d’entreprises de P.M.E. ou de<br />

P.M.I. franc-comtoises, <strong>le</strong> plus<br />

Siligom<br />

Pontarlier -<br />

comme<br />

d’autres<br />

magasins<br />

de pneumatiques<br />

à<br />

Pontarlier -<br />

a trouvé une<br />

parade à la<br />

pénurie.<br />

Jusqu’à<br />

quand ?<br />

<strong>La</strong> Franche-Comté en berne<br />

gros des effectifs, se sentent directement<br />

concernés par ce projet<br />

aux contours plutôt alambiqués<br />

il faut l’avouer.<br />

Parmi <strong>le</strong>s innovations “pondues”<br />

par <strong>le</strong>s services de la préfecture,<br />

<strong>le</strong> lancement d’un “réseau social<br />

d’entreprises” sur Internet baptisé<br />

Innovabilis<br />

(http://innovabilis.net/). <strong>La</strong>ncé<br />

dans <strong>le</strong> quasi-anonymat, ce projet<br />

Internet a tout de même coûté<br />

120 000 euros. À entendre <strong>le</strong>s<br />

chefs d’entreprise, l’innovation<br />

ne se fait pas encore via un réseau<br />

social… ■<br />

J.-F.H.


ÉCONOMIE<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

PONTARLIER Reconnaissance de la presse spécialisée<br />

Perrin au top<br />

de la performance économique<br />

L’entreprise dirigée<br />

par Cédric Mül<strong>le</strong>r vient<br />

de recevoir <strong>le</strong> prix<br />

Moniteur 2010<br />

catégorie second<br />

œuvre attribué par<br />

l’hebdomadaire du<br />

bâtiment et des travaux<br />

publics Le Moniteur.<br />

PUBLI-INFORMATION<br />

L’entreprise de Cédric Mül<strong>le</strong>r s’est distinguée par ses<br />

performances économiques. L’heure de la reconnaissance<br />

a déjà sonné pour <strong>le</strong> jeune entrepreneur qui n’en finit<br />

pas d’étonner son monde.<br />

<strong>La</strong> trajectoire de Cédric Mül<strong>le</strong>r<br />

ne passe pas inaperçue. Sa<br />

réussite économique attire forcément<br />

la curiosité des médias.<br />

Assez logique fina<strong>le</strong>ment qu’on<br />

cherche déjà à <strong>le</strong> comparer aux<br />

autres. Ce qu’a fait cet hebdomadaire<br />

spécialisé en l’intégrant dans<br />

ce concours qui se dispute dans<br />

une France découpée en 7 secteurs.<br />

“On a défini 4 catégories : Travaux<br />

Publics, gros œuvre, second œuvre<br />

et é<strong>le</strong>ctricité.Au total, cela fait donc<br />

28 prix régionaux”, explique <strong>La</strong>urent<br />

Miguet, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> de la<br />

région Est du Moniteur.<br />

<strong>La</strong> règ<strong>le</strong> du jeu est assez simp<strong>le</strong>.<br />

El<strong>le</strong> consiste à mesurer la perfor-<br />

<strong>La</strong> Confiance<br />

pour ses assurances<br />

<strong>La</strong> proximité est un gage de<br />

confiance. Surtout quand il<br />

s’agit d’assurances. Dans <strong>le</strong> souci<br />

d’être <strong>le</strong> plus proche de sa clientè<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong> cabinet Didier Chardon dispose<br />

de deux agences, à Maîche et<br />

à Pontarlier au 16, rue du Docteur<br />

Grenier.<br />

Son rô<strong>le</strong> de courtier en assurance<br />

<strong>le</strong> démarque des autres acteurs de<br />

l’assurance.<br />

Il effectue pour vous la recherche<br />

de la meil<strong>le</strong>ure offre après avoir<br />

consulté <strong>le</strong>s compagnies du marché.<br />

Il vous évite de vous retrouver<br />

perdu devant la comp<strong>le</strong>xité des<br />

contrats avec <strong>le</strong>urs paragraphes<br />

et petites lignes.<br />

Grâce à cette recherche approfondie,<br />

ils sont sûrs de vous apporter<br />

une offre sur mesure avec <strong>le</strong><br />

meil<strong>le</strong>ur rapport qualité prix.<br />

Un exemp<strong>le</strong> parlant avec<br />

l’assurance de prêt immobilier que<br />

l’on souscrit par facilité à la banque,<br />

alors que vous n’êtes pas tenu de<br />

souscrire cette assurance auprès<br />

d’el<strong>le</strong>, votre courtier peut vous faire<br />

économiser jusqu'à 10 000 €.<br />

35<br />

Le cabinet d’assurances Didier Chardon<br />

vous conseil<strong>le</strong> et vous accompagne pour<br />

bénéficier d’assurances<br />

au meil<strong>le</strong>ur rapport qualité prix.<br />

Les Assurances Chardon interviennent<br />

tant vers <strong>le</strong>s particuliers<br />

que <strong>le</strong>s entreprises. Vous pouvez<br />

<strong>le</strong>s interroger sur une gamme très<br />

large de prestations tel<strong>le</strong>s que :<br />

dommages aux biens, assurances<br />

de personnes, mutuel<strong>le</strong>, santé frontalière<br />

et risques industriels.<br />

Pour cette dernière branche, Frédéric<br />

Buliard, responsab<strong>le</strong> de<br />

l’agence de Pontarlier est chargé<br />

de clientè<strong>le</strong> spécialisé PME-PMI<br />

de la région, réalise <strong>le</strong>s audits<br />

auprès des entreprises pour évaluer<br />

<strong>le</strong>urs besoins en assurances<br />

dommages, responsabilité civi<strong>le</strong> et<br />

mutuel<strong>le</strong> de groupe.<br />

Les travail<strong>le</strong>urs frontaliers majo-<br />

mance économique des entreprises<br />

sur trois exercices en analysant la<br />

progression du chiffre d’affaires et<br />

la rentabilité. À cet exercice,<br />

l’entreprise Perrin passe la ligne<br />

d’arrivée en tête. “C’est la première<br />

fois qu’un plâtrier est primé”,<br />

poursuit <strong>le</strong> représentant du Moniteur.<br />

Ce n’est plus la première fois que<br />

Cédric Mül<strong>le</strong>r nous étonne. Le jeune<br />

chef d’entreprise a suivi une trajectoire<br />

fulgurante. En 2006, il<br />

reprend l’entreprise Perrin qui réalise<br />

2 millions d’euros de chiffre<br />

d’affaires. Cinq ans plus tard, <strong>le</strong><br />

groupe qu’il préside se décompose<br />

en cinq sociétés, emploie près de<br />

180 collaborateurs et affiche un<br />

chiffre de 15 millions d’euros.<br />

Et rien ne semb<strong>le</strong> indiquer un fléchissement<br />

du mouvement. Un projet<br />

en chasse un autre dans <strong>le</strong> groupe.<br />

Cette année a été marquée par<br />

<strong>le</strong> lancement de la ligne de fabri-<br />

FRONTALIERS<br />

L’assurance santé<br />

cation de composants bois de second<br />

œuvre à Étalans. L’entité Terre<br />

Neuve Energy qui exerce dans la<br />

rénovation énergétique a éga<strong>le</strong>ment<br />

ouvert 5 agences. Cédric Mül<strong>le</strong>r<br />

qui avait racheté l’an dernier<br />

la société d’agencement Rousseau<br />

frères a investi toujours en 2010<br />

dans une unité de 3 000 m 2 . Enfin,<br />

pour être comp<strong>le</strong>t, <strong>le</strong> capital de Perrin<br />

S.A.S. a subi une<br />

augmentation de<br />

Un chiffre<br />

d’affaires de<br />

15 millions<br />

d’euros.<br />

ritairement présents dans notre<br />

région, ne manqueront pas de<br />

conseils sur <strong>le</strong> fonctionnement du<br />

régime “Frontalier” et sur <strong>le</strong>s garanties<br />

<strong>le</strong>s mieux adaptées en fonction<br />

de <strong>le</strong>urs dépenses de santé.<br />

Ils seront pris en charge par Béatrice<br />

et Pau<strong>le</strong> qui gèrent la clientè<strong>le</strong><br />

de particuliers.<br />

Depuis près de 20 ans, <strong>le</strong>s Assu-<br />

500 000 euros. “On<br />

n’a pas encore complètement<br />

réussi<br />

notre pari”, commentaitmodestement<br />

<strong>le</strong> jeune entrepreneur<br />

en<br />

évoquant ce projet<br />

extrêmement ambitieux<br />

qu’il s’attache<br />

à développer avec<br />

brio. ■<br />

F.C.<br />

“L’entreprise<br />

Perrin n’a pas<br />

postulé à ce<br />

concours.<br />

C’est nous qui<br />

retenons <strong>le</strong>s<br />

candidats”,<br />

expliquait<br />

<strong>La</strong>urent<br />

Miguet,<br />

<strong>le</strong> responsab<strong>le</strong><br />

Grand Est de<br />

l’hebdomadaire<br />

Le Moniteur.<br />

<strong>La</strong> charte qualité valide <strong>le</strong> fonctionnement et l’organisation au<br />

sein du bureau pontissalien des Assurances Didier Chardon où<br />

travail<strong>le</strong>nt Frédéric Buliard en compagnie de Pau<strong>le</strong> et Béatrice.<br />

Place du Champ de Foire<br />

25120 MAÎCHE<br />

Tél. 03 81 64 07 33<br />

rances Chardon sont partenaires<br />

des Frontaliers.<br />

Cette expérience <strong>le</strong>ur a permis de<br />

développer <strong>le</strong>s trois critères principaux<br />

récompensés par la Charte<br />

Qualité en 2009 et 2010 :<br />

L’accueil, l’écoute et <strong>le</strong> conseil.<br />

Ce label valide l’organisation et <strong>le</strong><br />

fonctionnement des Assurances<br />

Didier Chardon. ■<br />

16, Rue du Docteur Grenier<br />

BP 107 - 25300 PONTARLIER<br />

Tél. 03 81 39 06 08<br />

www.assurances-chardon.fr<br />

E-mail : buliardchardon@yahoo.fr


36 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

ECONOMIE<br />

SALAISONS Polémique<br />

Même aspect, même chevil<strong>le</strong>…<br />

mais ce n’est pas de la saucisse de Morteau<br />

<strong>La</strong> production de saucisses chevillées par des salaisonniers qui fabriquent aussi de<br />

la Morteau a provoqué la colère et l’incompréhension de tous <strong>le</strong>s acteurs de la filière<br />

C<br />

et été, tout un chacun<br />

pouvait se procurer<br />

dans plusieurs<br />

grandes<br />

surfaces du Doubs<br />

des barquettes congelées de “saucisses<br />

fumées à cuire” fabriquées<br />

Aux Produits Saugets à Maisons-du-Bois.<br />

C’est écrit sur<br />

l’étiquette. Le produit ressemb<strong>le</strong><br />

à s’y méprendre à une véritab<strong>le</strong><br />

saucisse de Morteau. Même<br />

aspect, même format et surtout<br />

même chevil<strong>le</strong>.<br />

<strong>La</strong> seu<strong>le</strong> différence, il fallait s’en<br />

douter, réside dans <strong>le</strong> prix. <strong>La</strong><br />

copie est vendue 5,89 euros <strong>le</strong><br />

kg, soit au moins 30 % en des-<br />

sous du prix jugé acceptab<strong>le</strong> par<br />

<strong>le</strong>s producteurs. “On estime que<br />

<strong>le</strong> prix minimum est de 9 euros<br />

par kg et que la fourchette norma<strong>le</strong><br />

se situe entre 11 et<br />

11,50 euros par kg”, estime Philippe<br />

Monnet, <strong>le</strong> président de la<br />

section porcs à la Fédération<br />

Régiona<strong>le</strong> des Syndicats<br />

d’Exploitants Agrico<strong>le</strong>s<br />

(F.R.S.E.A.).<br />

Histoire de semer définitivement<br />

<strong>le</strong> doute chez <strong>le</strong>s consommateurs,<br />

<strong>le</strong>s barquettes de chevillées<br />

étaient bien sûr placées<br />

juste à côté des vraies Morteau.<br />

<strong>La</strong> fabrication et la commercialisation<br />

de saucisses che-<br />

ÉCONOMIE Une filière prometteuse<br />

<strong>La</strong> fenêtre bois-alu :<br />

l’autre spécialité du Haut-Doubs<br />

Quand certains charpentiers ou menuisiers se diversifient<br />

dans la construction, d’autres s’orientent dans la fabrication de fenêtres.<br />

Un savoir-faire haut de gamme sur un marché en p<strong>le</strong>in essor.<br />

Les forêts du Haut-Doubs ont toujours<br />

constitué un gisement<br />

d’activités à destination des<br />

exploitants forestiers et des scieurs<br />

qui approvisionnent entre autres <strong>le</strong>s<br />

entreprises loca<strong>le</strong>s de charpente-menuiserie.<br />

Le marché de la fenêtre a explosé<br />

depuis plusieurs années. “Cette<br />

effervescence autour de la menuiserie<br />

a été encouragée par <strong>le</strong> crédit d’impôt<br />

et <strong>le</strong> souci de réaliser des économies<br />

d’énergie dans l’habitat”, observe Denis<br />

Girardet, fabricant de fenêtres à Arçon.<br />

L’entreprise Girardet, c’est l’histoire<br />

de quatre générations de menuisierscharpentiers.<br />

Après avoir repris <strong>le</strong><br />

flambeau en 1983, Denis et son frère<br />

Luc ont choisi de se diversifier dans<br />

la fabrication de portes et fenêtres<br />

tout en intervenant encore en charpente-couverture.<br />

“On a amorcé <strong>le</strong><br />

virage à partir de 1992. Aujourd’hui,<br />

la menuiserie représente plus de 70 %<br />

de l’activité. On aurait pu tout aussi<br />

bien se spécialiser dans l’escalier”,<br />

reconnaît Denis Girardet.Avec <strong>le</strong> recul,<br />

<strong>le</strong> choix de la fenêtre semb<strong>le</strong> plus pertinent.<br />

Sur <strong>le</strong> secteur de Pontarlier, trois<br />

autres entreprises du bois fabriquent<br />

des fenêtres : Girod à <strong>La</strong> Cluse-et-<br />

Mijoux, Baud à Sombacour et Tissot<br />

aux Fourgs. Si <strong>le</strong>s deux premières restent<br />

dans une dimension familia<strong>le</strong>,<br />

Tissot menuiserie, en s’adossant à<br />

Eurofen, est devenu <strong>le</strong> premier fabricant<br />

franc-comtois.<br />

Une autre histoire de famil<strong>le</strong> initiée<br />

en 1930 par Armand Tissot dans la<br />

menuiserie traditionnel<strong>le</strong>. <strong>La</strong> troisième<br />

génération est aujourd’hui aux<br />

commandes avec Jean-Michel et ses<br />

deux cadets Pascal et François. “Tissot<br />

menuiserie est orientée dans <strong>le</strong>s<br />

menuiseries spécia<strong>le</strong>s. En clair, on fait<br />

ce que <strong>le</strong>s autres délaissent, à savoir<br />

des fenêtres cintrées”, explique Jean-<br />

Michel Tissot en citant par exemp<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>s ouvertures réalisées au nouveau<br />

conservatoire de Pontarlier. On ne<br />

s’improvise pas fabricant de fenêtres.<br />

Surtout aujourd’hui avec l’émergence<br />

de produits très techniques, de plus<br />

en plus performants et qui nécessitent<br />

un savoir-faire professionnel.<br />

“On produit<br />

2 500 à 3 000<br />

fenêtres par<br />

an dont 70 %<br />

en bois-alu”,<br />

note Denis<br />

Girardet,<br />

fabricant de<br />

fenêtres à<br />

Arçon.<br />

L’entreprise Girardet est plutôt tournée<br />

sur la commande publique au<br />

contraire de Tissot menuiserie qui<br />

s’adresse aux particuliers. À chacun<br />

ses affinités. Les deux se retrouvent<br />

néanmoins dans <strong>le</strong> partage d’un savoirfaire<br />

adapté aux spécificités du Haut-<br />

Doubs. Ils fabriquent en effet des<br />

fenêtres en bois et surtout en bois-alu<br />

qui constitue la réponse la plus efficace<br />

aux frimas locaux. “<strong>La</strong> fenêtre<br />

bois touche essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> marché<br />

de la rénovation dans <strong>le</strong>s centres-vil<strong>le</strong>s<br />

où <strong>le</strong>s immeub<strong>le</strong>s sont souvent situés<br />

dans des périmètres classés avec <strong>le</strong>s<br />

contraintes imposées par <strong>le</strong> service des<br />

bâtiments de France”, poursuit Denis<br />

Girardet. “Le P.V.C. représente aujourd’hui<br />

60 % du marché national. Il est<br />

en perte de vitesse. Le bois pèse 20 %<br />

mais stagne. Et <strong>le</strong> bois-alu avec seu<strong>le</strong>ment<br />

5 % du marché est <strong>le</strong> seul à progresser”,<br />

complète Jean-Michel Tissot.<br />

Les deux fabricants du Haut-Doubs<br />

n’ont pas attendu l’engouement autour<br />

des assemblages mixtes pour se développer.<br />

“On produit entre 2 500 et<br />

3 000 fenêtres par an dont 70 % en<br />

bois-alu”, détail<strong>le</strong> Denis Girardet.<br />

L’entreprise d’Arçon emploie 16 salariés<br />

dont 12 uniquement pour la menuiserie.<br />

Du personnel de production<br />

essentiel<strong>le</strong>ment. “On n’a pas vraiment<br />

développé de force commercia<strong>le</strong>. On<br />

fabrique pour d’autres artisans.” Une<br />

vingtaine de salariés officient chez<br />

Tissot menuiserie qui a pris l’option<br />

d’avoir ses propres poseurs. “Cela nous<br />

apporte de la crédibilité et c’est aussi<br />

beaucoup plus faci<strong>le</strong> à gérer” justifie<br />

Jean-Michel Tissot.<br />

Le principe du bois-alu n’est pas une<br />

création du Haut-Doubs même si <strong>le</strong><br />

concept est bien développé dans la<br />

région. “On n’a fait que copier <strong>le</strong>s Al<strong>le</strong>mands<br />

et <strong>le</strong>s Autrichiens.” S’inspirer<br />

est une chose, faire un produit performant<br />

en est une autre. De ce côtélà,<br />

<strong>le</strong>s fabricants du Haut-Doubs n’ont<br />

pas à rougir de la comparaison. Ils<br />

sont largement au niveau des meil<strong>le</strong>urs<br />

que ce soit en petites séries ou sur des<br />

commandes spécia<strong>le</strong>s. Denis Girardet<br />

<strong>le</strong> démontre sans difficultés. “On est<br />

capab<strong>le</strong> de répondre aux exigences<br />

imposées dans <strong>le</strong>s bâtiments B.B.C.<br />

On fabrique par exemp<strong>le</strong> des fenêtres<br />

en trip<strong>le</strong> vitrage avec un coefficient<br />

thermique UW 08.” Soit un niveau<br />

technique proche du zéro perdition de<br />

cha<strong>le</strong>ur.<br />

Si <strong>le</strong> Haut-Doubs a encouragé <strong>le</strong>s fabricants<br />

du cru à être en avance sur <strong>le</strong>s<br />

autres, la région a aussi quelques<br />

inconvénients. Des soucis de livraison<br />

en p<strong>le</strong>in cœur de l’hiver. Sans<br />

oublier <strong>le</strong>s difficultés de maintenir<br />

l’effectif de production dans une entreprise<br />

frontalière qui ne pourra jamais<br />

fermer la fenêtre à l’appel de maind’œuvre<br />

vers la Suisse… ■<br />

F.C.<br />

Cet été, on trouvait des barquettes de saucisses<br />

chevillées dans plusieurs grandes surfaces du Doubs.<br />

villées n’ont rien d’illégal. Aux<br />

Produits Saugets n’est semb<strong>le</strong>t-il<br />

pas un cas unique. “On a<br />

déjà vu plusieurs artisans ou<br />

gros faiseurs pratiquer de la sorte.<br />

Cela ne peut plus durer. C’est<br />

incompréhensib<strong>le</strong> qu’on puisse<br />

défendre l’I.G.P., <strong>le</strong> label rouge<br />

et commercialiser même temps<br />

de la chevillée”, indique Michel<br />

Delacroix qui préside<br />

l’association A2M, porteuse du<br />

dossier I.G.P. pour <strong>le</strong>s saucisses<br />

de Morteau et Montbéliard.<br />

Les producteurs comtois qui ont<br />

déjà bien du mal à bouc<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur<br />

trésorerie sont forcément indignés.<br />

“On considère que c’est de<br />

la triche de la part des distributeurs<br />

et surtout des transformateurs,<br />

d’autant plus qu’ils<br />

adhèrent à A2M. Avec la saucisse<br />

chevillée, on ne connaît pas<br />

la provenance des porcs. De<br />

même, el<strong>le</strong>n’est soumise à aucun<br />

cahier des charges detypeI.G.P.”,<br />

poursuit Philippe Monnet.<br />

<strong>La</strong> filière Morteau n’est pas res-<br />

tée sans réagir face à de tels<br />

agissements. Michel Delacroix<br />

s’en explique. “L’association a<br />

décidéque<strong>le</strong>s salaisonniers adhérents<br />

ne commercialisent plus<br />

de saucisses dites chevillées en<br />

Franche-Comté. Si c’est en dehors<br />

de la région, <strong>le</strong> produit ne sera<br />

plus chevillé et n’aura plus un<br />

format qui puisse prêter à confusion.<br />

Ces décisions ont été définies<br />

à l’unanimité. El<strong>le</strong>s devront<br />

être validées lors<br />

Tout prête à<br />

confusion.<br />

du prochain<br />

conseil<br />

d’administration<br />

d’A2M”, annonce<br />

Michel Delacroix.<br />

Contacté, Denis<br />

Vonin qui dirige<br />

Aux Produits<br />

Saugets avec ses<br />

deux frères n’a<br />

pas souhaité<br />

s’expliquer sur<br />

<strong>le</strong> sujet… ■<br />

F.C.<br />

“Tissot menuiserie aux Fourgs s’est spécialisée dans <strong>le</strong>s fenêtres cintrées<br />

que <strong>le</strong>s autres ne font pas ou rarement”, explique Jean-Michel Tissot.


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38 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

ÉCONOMIE<br />

PONTARLIER <strong>La</strong> concurrence suisse<br />

Professionnel jusqu’au bout de la régulation<br />

Fabrice<br />

Jeannerod<br />

tient à<br />

privilégier<br />

l’organisation<br />

Samu 25.<br />

JOUGNE Formalités douanières<br />

Les transitaires vont quitter<br />

la Ferrière-sous-Jougne<br />

<strong>La</strong> mesure dérogatoire dont ils bénéficiaient depuis <strong>le</strong><br />

30 juin arrivera à son terme au 31 décembre. Ce qui signifie<br />

<strong>le</strong> rapatriement de l’activité de dédouanement sur Pontarlier.<br />

Les agences de transit vont suivre<br />

l’exemp<strong>le</strong> des douanes dont <strong>le</strong> service<br />

commercial a quitté la Ferrière au<br />

30 juin dernier pour s’instal<strong>le</strong>r sur Pontarlier.<br />

Ce transfert s’inscrivait dans la<br />

réforme du dédouanement. “Pour l’instant,<br />

la date officiel<strong>le</strong> du rapatriement des transitaires<br />

est toujours fixée au 31 décembre”,<br />

indique la direction régiona<strong>le</strong> des douanes.<br />

Hélas, cette décision n’aura guère d’incidence<br />

sur <strong>le</strong> plan du trafic. Chaque jour, 500 à 600<br />

des camions passent la douane de la Ferrière.<br />

60 à 70 % s’arrêtent seu<strong>le</strong>ment pour<br />

faire viser <strong>le</strong>s documents de transit. Ces<br />

véhicu<strong>le</strong>s ne font que traverser la Suisse.<br />

Le changement concerne donc ceux qui<br />

livrent ou chargent des marchandises en<br />

Suisse. Ils pouvaient effectuer <strong>le</strong>urs formalités<br />

de dédouanement dans <strong>le</strong>s services,<br />

agences de transitaires, douanes suisse et<br />

française installés sur la plateforme de la<br />

Ferrière. Tout s’arrêtera au 1 er janvier 2011<br />

ou presque.<br />

Les particuliers pourront toujours dédouaner<br />

sur place des petites opérations comme<br />

des voitures auprès des agents de surveillance<br />

de la douane. Rien ne changera<br />

éga<strong>le</strong>ment pour ceux qui effectuent plusieurs<br />

navettes par jour comme <strong>le</strong>s trans-<br />

Les camions<br />

s’arrêtent<br />

désormais à<br />

Pontarlier<br />

pour effectuer<br />

des formalités<br />

douanières.<br />

porteurs de pondéreux. Pour<br />

<strong>le</strong>s transitaires, il y aura<br />

donc nécessité de se repositionner<br />

sur la zone de Pontarlier.<br />

“Nos collègues suisses<br />

envisagent éga<strong>le</strong>ment de<br />

transférer <strong>le</strong>ur service commercial<br />

sur la plateforme à<br />

Chavornay”, poursuit la<br />

direction régiona<strong>le</strong> des<br />

douanes. Les transitaires<br />

étudient encore diverses<br />

solutions pour s’adapter au<br />

changement.<br />

Le<br />

rapatriement<br />

de l’activité<br />

sur<br />

Pontarlier.<br />

Le nombre de camions qui passent par la<br />

Ferrière a considérab<strong>le</strong>ment augmenté en<br />

quelques années. Pour échapper en partie<br />

à la taxe à l’essieu appliquée sur <strong>le</strong>s camions<br />

en Suisse, <strong>le</strong>s transporteurs venant d’Italie<br />

préfèrent passer par Vallorbe plutôt que de<br />

continuer jusqu’à Bâ<strong>le</strong>. Mais <strong>le</strong> contexte<br />

peut très bien évoluer. L’intérêt de passer<br />

par la R.N. 57 va certainement diminuer<br />

avec la mise en place en 2012 d’une taxe<br />

Poids-Lourd sur <strong>le</strong>s nationa<strong>le</strong>s françaises.<br />

D’autant plus que d’ici 2014 ou 2015, <strong>le</strong>s<br />

Suisses auront terminé la Transjurane qui<br />

permettra de rejoindre l’A 36 par Del<strong>le</strong>. ■<br />

F.C.<br />

Sur <strong>le</strong> secteur de Pontarlier, trois entreprises participent à l’urgence<br />

pré-hospitalière. Des ambulanciers de mieux en mieux formés et<br />

prêts à travail<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong>, du moins dans <strong>le</strong> cadre des urgences.<br />

Premier constat,<br />

l’activité ambulancière<br />

progresse plus rapidement<br />

en milieu<br />

urbain qu’à la campagne.<br />

“Sur <strong>le</strong> secteur de Pontarlier,<br />

on intervient en moyenne<br />

5 fois par 24 heures à la<br />

demande du Samu. Cela représente<br />

environ 1 900 interventions<br />

par an. On est en progression<br />

de 4 % d’une année sur<br />

l’autre. L’évolution est plus <strong>le</strong>nte<br />

qu’en milieu spécifiquement<br />

urbain”, explique Fabrice Jeannerod.<br />

Le gérant des Ambulances<br />

du Haut-Doubs. 14 personnes<br />

: ambulanciers ou<br />

auxiliaires ambulanciers travail<strong>le</strong>nt<br />

dans cette société de<br />

plus en plus axée vers l’urgence.<br />

“C’est plus valorisant. Du coup,<br />

on fait moins de V.S.L.”, poursuit<br />

celui qui est aussi <strong>le</strong> secrétaire<br />

de l’A.T.S.U. 25.<br />

L’activité ambulancière a beaucoup<br />

évolué en 10 ans. Les changements<br />

s’observent à tous <strong>le</strong>s<br />

niveaux. Chaque société a investi<br />

dans des véhicu<strong>le</strong>s performants<br />

capab<strong>le</strong>s d’accueillir <strong>le</strong><br />

S.M.U.R. Nouveau contenant et<br />

nouveau contenu. Plus question<br />

par exemp<strong>le</strong> de sortir en urgence<br />

sans emporter un défibrillateur<br />

automatique. “Le prochain<br />

tournant dans la profession est<br />

lié à la géolocalisation. Les véhicu<strong>le</strong>s<br />

seront bientôt équipés de<br />

boîtiers qui per-<br />

En urgence,<br />

il faut être<br />

col<strong>le</strong>ctif.<br />

mettront au<br />

Samu d’optimiser<br />

<strong>le</strong>s interventions.<br />

C’est une autre<br />

façon de réduire<br />

<strong>le</strong>s carences, poursuit<br />

Fabrice Jeannerod<br />

en ajoutant<br />

: plutôt que<br />

de par<strong>le</strong>r de<br />

carences, je préfère<br />

d’ail<strong>le</strong>urs par<strong>le</strong>r<br />

d’indisponibilité<br />

de moyens déjà<br />

engagés.” Nuan-<br />

ce…<br />

<strong>La</strong> modernité concerne éga<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong> niveau des intervenants.<br />

L’ambulancier diplômé d’État<br />

a suivi une formation de<br />

630 heures dispensées en Institut<br />

de Formation<br />

d’ambulancier. L’auxiliaire qui<br />

l’accompagne doit lui aussi avoir<br />

subi une formation de 70 heures<br />

pour exercer. Les premiers comme<br />

<strong>le</strong>s seconds ont droit ensuite<br />

à des recyclages. “On est devenus<br />

des professionnels de<br />

l’urgence”, argumente <strong>le</strong> représentant<br />

de la profession.<br />

Les missions de secours à la personne dans <strong>le</strong> Doubs<br />

Les ambulanciers réalisent 43% des missions de secours à personnes<br />

Nombre d'intervention quotidienne<br />

des ambulanciers par secteur en 2008<br />

Les ambulanciers du Haut-<br />

Doubs peinent parfois à conserver<br />

<strong>le</strong> personnel souvent tenté<br />

d’al<strong>le</strong>r chez <strong>le</strong>s Helvètes. Les<br />

contraintes du métier peuvent<br />

justifier cette recherche de<br />

meil<strong>le</strong>urs salaires. Fabrice Jeannerod<br />

est persuadé de l’intérêt<br />

de fonctionner en bonne adéquation<br />

avec l’organisation du<br />

Samu. “En urgence, il faut être<br />

col<strong>le</strong>ctif. Ce raisonnement ne<br />

s’applique pas dans <strong>le</strong>s autres<br />

activités des ambulanciers” pense<br />

<strong>le</strong> professionnel. ■<br />

F.C.<br />

SMUR 7107 missions en 2007 3 services intervenant<br />

dans <strong>le</strong>s cas d'urgence vita<strong>le</strong> et avérée<br />

SDIS 1388 missions en 2007 3100 hommes dont 2700 sapeurs<br />

pompiers volontaires et 400 sapeurs<br />

pompiers professionnels<br />

Ambulanciers 17 371 missions en 2008 89 ambulances 500 salariés<br />

37 entreprises<br />

Secteur Nombre d'intervention<br />

d'urgence par 24 heures<br />

Baume-<strong>le</strong>s-Dames 2,14<br />

Besançon 14,51<br />

Etalans 2,58<br />

Maîche 1,07<br />

Montbéliard 9,37<br />

Morteau 1,35<br />

Pontarlier 4,59<br />

Le métier et <strong>le</strong>s procédures sont de plus en plus<br />

pointus. Le check-up du matériel fait désormais partie<br />

des réf<strong>le</strong>xes ambulanciers.<br />

Combien ça coûte ?<br />

SDIS Budget de fonctionnement :<br />

35 millions d'euros en 2006<br />

SMUR Coût d'1/2heure d'intervention :<br />

entre 450 et 650 euros<br />

Ambulanciers Prix moyen<br />

d'une intervention :<br />

99 euros (intervention<br />

à la demande du centre 15,<br />

15 km en charge)


ÉCONOMIE <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010 39<br />

CARBURANTS Les prix vont-ils baisser ?<br />

Essence :<br />

qui a profité de la crise ?<br />

Jean-Michel Ducrot, <strong>le</strong> président du groupe pétrolier pontissalien<br />

Thévenin-Ducrot, explique <strong>le</strong> mécanisme qui a provoqué<br />

une hausse sensib<strong>le</strong> des prix de l’essence pendant la crise.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Les prix de<br />

l’essence se sont envolés pendant<br />

la période de pénurie. Qui en a profité<br />

?<br />

Jean-Michel Ducrot : Il faut remettre<br />

<strong>le</strong>s choses en perspective. Avant<br />

même <strong>le</strong>s manifestations sur <strong>le</strong>s<br />

retraites, <strong>le</strong>s employés du port autonome<br />

de Marseil<strong>le</strong> se mettaient en<br />

grève. 4 millions de tonnes de brut<br />

et une centaine de bateaux étaient<br />

bloqués à Fos-sur-Mer. Là dessus<br />

arrivent <strong>le</strong>s blocages de raffinerie.<br />

Habituel<strong>le</strong>ment, on livre nos stations<br />

de l’Est de la France depuis<br />

Fos, via Dijon. Quand on est obligé<br />

d’al<strong>le</strong>r chercher des produits à Liège,<br />

forcément on nous fait payer <strong>le</strong><br />

prix du transport. On avait alors<br />

deux solutions : soit on fermait nos<br />

stations, soit on approvisionnait nos<br />

clients coûte que coûte et c’est notre<br />

métier. On a choisi la deuxième solution.<br />

L.P.P. : Donc vous avez augmenté <strong>le</strong> prix<br />

dans toutes vos stations ?<br />

J.-M.D. : Non, nous avons lissé nos<br />

prix. Il aurait été inconcevab<strong>le</strong> de<br />

maintenir un prix “normal” dans <strong>le</strong>s<br />

stations approvisionnées depuis<br />

Dijon et de fixer un prix très é<strong>le</strong>vé<br />

dans <strong>le</strong>s autres. On a donc lissé la<br />

différence,si bien que dans certaines<br />

stations nous avons vendu à perte<br />

et dans d’autres on a équilibré pour<br />

que toutes nos stations affichent <strong>le</strong><br />

même prix. Après, on ne maîtrise<br />

pas <strong>le</strong>s prix dans <strong>le</strong>s stations que<br />

nous livrons mais que nous ne gérons<br />

pas en direct. Certainement que certains<br />

gérants en ont profité comme<br />

en région parisienne où j’ai vu <strong>le</strong><br />

litre de gasoil à 1,69 euro ! Après,<br />

cela relève de la liberté de<br />

l’entrepreneur.<br />

L.P.P. : Les prix vont-ils rebaisser ?<br />

J.-M.D. : Le problème, même si tout<br />

se débloque, c’est que <strong>le</strong>s armateurs<br />

vont nous faire payer des “surestaries”,<br />

c’est-à-dire <strong>le</strong>s charges qu’ils<br />

ont subies quand <strong>le</strong>s bateaux n’ont<br />

pas tourné. Nous n’avons pas enco-<br />

re d’idée précise sur la<br />

manière dont ça va nous<br />

être facturé. Nous essaierons<br />

comme toujours<br />

d’être raisonnab<strong>le</strong>s dans<br />

la répercussion des prix.<br />

L.P.P. : Donc ils ne vont pas<br />

rebaisser tout de suite…<br />

J.-M.D. : Il y aura encore<br />

un certain délai avant une<br />

possib<strong>le</strong> baisse en effet.<br />

L.P.P. : Et à plus long terme ?<br />

J.-M.D. : Il est évidemment<br />

impossib<strong>le</strong> de lire dans <strong>le</strong> marc de<br />

café. Beaucoup de paramètres nous<br />

échappent. <strong>La</strong> crise économique<br />

aurait dû logiquement faire baisser<br />

sensib<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s prix des carburants<br />

parce qu’il y a moins de consommation.<br />

Seu<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s fonds souverains<br />

et spéculatifs se sont reportés<br />

durant cette crise sur <strong>le</strong>s produits<br />

pétroliers. Alors que la demande<br />

était en baisse et malgré la loi de<br />

l’offre et de la demande,<strong>le</strong>s prix n’ont<br />

pas baissé dans <strong>le</strong>s proportions auxquel<strong>le</strong>s<br />

on pouvait s’y attendre. Du<br />

fait de ces nouvel<strong>le</strong>s pratiques spéculatives,<br />

nous, distributeurs, avons<br />

moins de prise sur <strong>le</strong>s prix.<br />

L.P.P. : Un litre de gasoil à moins d’1 euro,<br />

c’est quelque chose qu’on ne reverra jamais ?<br />

J.-M.D. : On ne peut pas <strong>le</strong> dire non<br />

plus. Souvenez-vous : <strong>le</strong> 14 juil<strong>le</strong>t<br />

2008,<strong>le</strong> baril de brut était à 147 euros.<br />

Moins de six mois plus tard, <strong>le</strong><br />

31 décembre 2008, il était redescendu<br />

à 30 euros.<br />

L.P.P. : Ce n’est pas pour autant que <strong>le</strong> prix<br />

à la pompe avait été divisé par trois !<br />

J.-M.D. : Vous savez que sur un litre<br />

de super, il y a 85 % de taxe pré<strong>le</strong>vée<br />

par l’État et que par conséquent<br />

l’élasticité de la répercussion du prix<br />

est relativement faib<strong>le</strong>, que ce soit<br />

à la hausse ou à la baisse. ■<br />

Propos recueillis par J.-F.H.<br />

Pour trouver<br />

qui a profité<br />

de la crise<br />

récente,<br />

il faut plutôt<br />

se tourner<br />

vers <strong>le</strong>s<br />

compagnies<br />

pétrolières.


40 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

ÉLECTIONS Rapport 15-20<br />

Cantona<strong>le</strong>s 2011 : la course est lancée<br />

À droite comme à gauche,<br />

on a désigné ses poulains pour <strong>le</strong>s<br />

é<strong>le</strong>ctions cantona<strong>le</strong>s de mars prochain.<br />

Pour <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment de la<br />

classe politique, on repassera…<br />

En mars 2011, sur <strong>le</strong>s 35<br />

cantons du Doubs, 18<br />

seront renouvelab<strong>le</strong>s,<br />

dont plusieurs du Haut-<br />

Doubs : Montbenoît, Mouthe,<br />

Vercel, Pontarlier, Morteau…<br />

Majoritaire depuis 2004, la<br />

gauche compte bien profiter de<br />

ces dernières cantona<strong>le</strong>s avant<br />

la réforme territoria<strong>le</strong> programmée<br />

en 2014 pour conforter<br />

sa position. De son côté, la<br />

droite croit en ses chances de<br />

reconquérir <strong>le</strong> Département.<br />

Pour cela, el<strong>le</strong><br />

7,4 % de<br />

chômage<br />

dans <strong>le</strong><br />

bassin de<br />

Pontarlier.<br />

doit gagner au<br />

moins trois<br />

cantons mais<br />

sans en perdre<br />

un seul… Le<br />

chal<strong>le</strong>nge sera<br />

plus que compliqué<br />

mais<br />

dans <strong>le</strong>s rangs<br />

de l’U.M.P., on<br />

y croit dur com-<br />

me fer. “Nous avons réel<strong>le</strong>ment<br />

nos chances de faire bascu<strong>le</strong>r au<br />

moins quatre cantons : Pontarlier,<br />

Quingey, Rougemont ou<br />

encore Étupes. On y croit plus<br />

que jamais” s’enthousiasme<br />

Michel Vienet, <strong>le</strong> secrétaire<br />

départemental de l’U.M.P.<br />

Dans l’entourage du président<br />

Claude Jeannerot (qui se représente<br />

dans son canton de Besançon-Ouest),<br />

la sérénité est de<br />

mise. “Il ne devrait pas y avoir<br />

trop de problèmes” confie un<br />

proche collaborateur de Claude<br />

Jeannerot.<br />

Sur <strong>le</strong>s 18 cantons renouvelab<strong>le</strong>s<br />

en mars 2011, 9 sont détenus<br />

par la droite et 9 par la gauche.<br />

Les futurs conseil<strong>le</strong>rs généraux<br />

seront élus pour trois ans (au<br />

lieu de six), puisqu’en 2014 ce<br />

sont <strong>le</strong>s nouveaux conseil<strong>le</strong>rs<br />

territoriaux qui remplaceront<br />

conseil<strong>le</strong>rs généraux et conseil<strong>le</strong>rs<br />

régionaux.<br />

CANTON DE MONTBENOÎT<br />

Alain<br />

Marguet<br />

à nouveau<br />

Pas de changement dans <strong>le</strong> canton<br />

de Montbenoît. <strong>La</strong> droite<br />

a renouvelé sa confiance en<br />

Alain Marguet, l’élu du Saugeais et<br />

président de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers.<br />

Il devrait batail<strong>le</strong>r contre un<br />

élu de son canton, soutenu par la<br />

gauche, <strong>le</strong> maire de <strong>La</strong> Chaux Gil<strong>le</strong>s<br />

Bol<strong>le</strong>-Reddat. ■<br />

POLITIQUE<br />

Le moins que l’on puisse dire,<br />

c’est que <strong>le</strong> Haut-Doubs honore<br />

largement son statut de terre<br />

conservatrice.Tous <strong>le</strong>s sortants,<br />

ou presque, se représentent, et<br />

presque aucune touche féminine<br />

ne vient changer l’enjeu de<br />

ce scrutin. ■<br />

J.-F.H.<br />

CANTON DE VERCEL<br />

Confiance renouvelée à Léon Bessot<br />

Le maire de Valdahon contre <strong>le</strong> maire du cheflieu<br />

de canton Vercel, Albert Grosperrin. Ce<br />

sera l’enjeu principal de cette course aux<br />

cantona<strong>le</strong>s. Léon Bessot est très bien implanté<br />

dans sa vil<strong>le</strong> et désormais dans son canton. Chal<strong>le</strong>nge<br />

compliqué pour la droite. ■<br />

CANTON DE PONTARLIER<br />

Le duel des deux Christian<br />

Le conseil<strong>le</strong>r général sortant Christian<br />

Bouday a obtenu la confiance de son<br />

camp pour briguer un second mandat.<br />

<strong>La</strong> droite envoie à la batail<strong>le</strong> Christian Pourny,<br />

adjoint au maire de Pontarlier. Mois connu<br />

dans <strong>le</strong> canton que son adversaire de gauche,<br />

l’adjoint pontissalien jouit néanmoins d’une<br />

notoriété certaine dans sa vil<strong>le</strong>. <strong>La</strong> droite<br />

compte bien reprendre ce canton qui avait<br />

créé la surprise en 2004 et contribué au gain<br />

du Département par la gauche. ■<br />

CANTON DE MOUTHE<br />

Jean-Marie Saillard rempi<strong>le</strong><br />

Le maire des Vil<strong>le</strong>dieu<br />

et président<br />

de la communauté<br />

de communes des Hauts<br />

du Doubs, conseil<strong>le</strong>r<br />

général étiqueté divers<br />

droite depuis 2004,<br />

brigue un second mandat.<br />

Face à lui, <strong>le</strong> P.S.<br />

envoie Karine Grosjean,<br />

conseillère municipa<strong>le</strong><br />

d’opposition à Pontarlier<br />

et chef de fi<strong>le</strong> `local du<br />

parti socialiste.Un autre<br />

candidat s’était positionné,<br />

Jérôme Jarny (étiqueté<br />

MoDem), il a fina<strong>le</strong>ment<br />

rejoint <strong>le</strong><br />

conseil<strong>le</strong>r général sortant.<br />


LA PAGE DU FRONTALIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010 41<br />

COMMERCE Deux fois moins cher<br />

Le grand retour des<br />

consommateurs suisses<br />

<strong>La</strong> force du franc suisse permet à nos voisins de remplir<br />

<strong>le</strong>urs caddies à moindre frais. De Pontarlier aux Hôpitaux-Neufs,<br />

<strong>le</strong>s supermarchés en profitent. Jusqu’à quand ?<br />

Unjour, <strong>le</strong> Suisse franchira<br />

la frontière pour<br />

acheter une tab<strong>le</strong>tte de<br />

chocolat. Ce serait <strong>le</strong><br />

monde à l’envers ! “Et bien<br />

détrompez-vous, ils viennent<br />

déjà acheter <strong>le</strong>s “Pyrénéens” que<br />

nous avons mis pour Noël car<br />

ils n’ont pas ce genre de produit<br />

chez eux” ironise Arnaud Bru<strong>le</strong>t,<br />

directeur du magasin Atac<br />

à Jougne qui constate un retour<br />

en force des clients helvètes. Le<br />

franc suisse plus fort que l’euro<br />

(1 C.H.F. = 0,73325 euro) y est<br />

pour beaucoup. “On <strong>le</strong> ressent<br />

au passage en caisse avec plus<br />

de paiement par devises et au<br />

niveau du parking, plus souvent<br />

rempli” dit-il.<br />

<strong>La</strong> force du franc suisse permettant<br />

à nos voisins de bénéficier<br />

de davantage de pouvoir<br />

d’achat n’est pas la seu<strong>le</strong> raison<br />

poussant <strong>le</strong>s Helvètes à faire<br />

des emp<strong>le</strong>ttes à Pontarlier.<br />

L’autre raison, c’est la diversité<br />

de nos produits : “Si je viens,<br />

c’est parce que je ne trouve pas<br />

d’aliments préparés pour bébés”<br />

dit Corinne, jeune maman venue<br />

avec ses trois enfants faire des<br />

courses à Hyper U à Doubs<br />

depuis Fribourg. “Pour ce qui<br />

est du conditionnement des produits<br />

ménagers, on trouve en<br />

grosse quantité alors que cela<br />

n’existe pas dans nos Migros”<br />

poursuit de son côté Jean, 44<br />

ans, du canton de Neuchâtel.<br />

“Nous, c’est pour <strong>le</strong>s produits<br />

cosmétiques” confirment Annabel<strong>le</strong><br />

et Clara, éga<strong>le</strong>ment neuchâteloises.<br />

Pour satisfaire<br />

Alléchés<br />

par la<br />

diversité de<br />

nos produits.<br />

sa clientè<strong>le</strong><br />

étrangère,<br />

Hyper U a décidé<br />

depuis<br />

quelques<br />

semaines<br />

d’importer des<br />

saucisses<br />

blanches genevoises<br />

dont nos<br />

voisins seraient<br />

visib<strong>le</strong>ment<br />

friands. Preuve<br />

que la demande<br />

est là. “Disons<br />

que <strong>le</strong>s Suisses<br />

représentent 10<br />

à 15 % de notre<br />

clientè<strong>le</strong>” admet<br />

David Gagnepain, <strong>le</strong> P.D.G. Chez<br />

Atac à Jougne où <strong>le</strong> rayon<br />

“marée” fonctionne bien, c’est<br />

30 % avec des pics <strong>le</strong> week-end.<br />

À Intermarché aux Hôpitaux-<br />

Neufs, <strong>le</strong> directeur Ludovic Chabod<br />

fait <strong>le</strong> même constat. Il fait<br />

d’ail<strong>le</strong>urs de la publicité en Suisse<br />

“en distribuant 14 000 exemplaires<br />

dans <strong>le</strong>s villages d’Orbe,<br />

Vallorbe et Yverdon, dit-il. Ce<br />

n’est pas donné car nous avons<br />

des taxes supplémentaires mais<br />

je m’y retrouve” souligne <strong>le</strong> directeur.<br />

Ce retour en force de la clientè<strong>le</strong><br />

étrangère est marqué depuis<br />

la fin de l’été. Cette euphorie,<br />

<strong>le</strong>s professionnels la redoutent<br />

au cas où <strong>le</strong> franc dégringo<strong>le</strong>rait.<br />

Un chariot p<strong>le</strong>in d’une centaine<br />

d’euros en France (à peu<br />

près 134 francs) reviendrait à<br />

300 francs en Suisse. Plus du<br />

doub<strong>le</strong> !<br />

Alléchés par la diversité de nos<br />

produits, nos voisins <strong>le</strong> sont éga<strong>le</strong>ment<br />

pour <strong>le</strong>s économies qu’ils<br />

peuvent réaliser. Tout <strong>le</strong> monde<br />

y trouve son compte. Pourvu<br />

que ça dure. ■<br />

E.Ch.<br />

À Pontarlier, <strong>le</strong>s Neuchâtelois sont <strong>le</strong>s plus nombreux. Particularité : ils mettent<br />

plus de temps pour faire <strong>le</strong>urs courses que <strong>le</strong>s Français.<br />

Peop<strong>le</strong><br />

Delarue en “désintox” en Suisse<br />

Jean-Luc Delarue, <strong>le</strong> célèbre animateur<br />

de France 2 arrêté à son domici<strong>le</strong> en<br />

septembre dernier en possession de 16<br />

grammes de cocaïne, était en Suisse jusqu’à<br />

fin octobre, à quelques dizaines de kilomètres<br />

de la frontière, pour un séjour pas comme<br />

<strong>le</strong>s autres.<br />

C’est à Nyon, entre <strong>La</strong>usanne et Genève,<br />

que l’animateur a suivi une cure de<br />

désintoxication dans une célèbre clinique<br />

privée pour vaincre sa dépendance.<br />

Aucune information n’a filtré sur la durée<br />

de son séjour. Le quartier est soi-disant<br />

célèbre pour <strong>le</strong>s personnalités qui y<br />

passent, généra<strong>le</strong>ment des sportifs.<br />

Dans ce secteur, <strong>le</strong> tennis-club accueil<strong>le</strong><br />

Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils pour<br />

<strong>le</strong>urs entraînements. Tout ceci à moins de<br />

90 km de Pontarlier…


42 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

FAUNE Environ 150 individus dans <strong>le</strong> Jura<br />

Les marmottes du Chasseron<br />

L<br />

es curieux devront désormais<br />

patienter jusqu’au printemps<br />

avant d’al<strong>le</strong>r observer ces petits<br />

rongeurs qui jouissent d’un<br />

gros capital sympathie. Quelques marmottons<br />

vous dérideraient <strong>le</strong>s plus<br />

grincheux des montagnons jurassiens.<br />

“On sait que <strong>le</strong>s marmottes étaient présentes<br />

naturel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> massif<br />

avant <strong>le</strong>s dernières glaciations. El<strong>le</strong>s<br />

n’ont subsisté que dans <strong>le</strong>s Alpes et ont<br />

été réintroduites dans <strong>le</strong>s Vosges, <strong>le</strong><br />

massif Central, <strong>le</strong>s Pyrénées. Ces réintroductions<br />

sont parfois <strong>le</strong> fait des chasseurs<br />

qui craignaient de voir disparaître<br />

<strong>le</strong> lièvre à défaut d’autres proies<br />

convoitées par l’aig<strong>le</strong> royal”, explique<br />

Gérard Vionnet qui a animé une séance<br />

découverte sur <strong>le</strong> sujet fin octobre<br />

à la Maison de la Réserve à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />

Dans <strong>le</strong> Jura, ces réin-<br />

C’est une<br />

population<br />

qui clignote.<br />

troductions sont <strong>le</strong> fait<br />

des Suisses. El<strong>le</strong>s<br />

s’échelonnent sur plusieurs<br />

décennies et différents<br />

sites sans planification<br />

globa<strong>le</strong>. “On<br />

en trouve sur <strong>le</strong> Chasseral,<br />

au Creux du Van,<br />

au Chasseron et sur <strong>le</strong><br />

Mont Tendre. Dans <strong>le</strong>s<br />

années quatre-vingt,<br />

un coup<strong>le</strong> avait été<br />

aperçu sur France, au<br />

Crouzet plus précisément.<br />

Il devait s’agir<br />

d’un lâcher inconnu.”<br />

L’effectif jurassien avoisine<br />

150 à 160 individus<br />

avec <strong>le</strong>s plus fortes<br />

populations sur <strong>le</strong><br />

Chasseral (50), <strong>le</strong> Chas-<br />

seron (40) et la combe de la Valouse<br />

(40) sur <strong>le</strong> Mont Tendre. Ces colonies<br />

n’ont jamais fait l’objet d’un suivi scientifique<br />

continu. Des étudiants s’y col<strong>le</strong>nt<br />

parfois quelques années dans <strong>le</strong><br />

cadre d’une thèse. Les informations<br />

sont donc assez disparates.<br />

Ce qui contribue malheureusement à<br />

renforcer <strong>le</strong>s mystères se rapportant<br />

notamment à la dynamique des populations<br />

particulièrement comp<strong>le</strong>xe dans<br />

<strong>le</strong> Jura. “On manque par exemp<strong>le</strong><br />

d’informations sur <strong>le</strong>s dates de lâchers.<br />

Des petits groupes d’individus ont été<br />

relâchés dans <strong>le</strong>s années soixante-dix<br />

à certains endroits alors qu’au Chasseron,<br />

<strong>le</strong>s réintroductions remonteraient<br />

à la fin du XIX ème sièc<strong>le</strong>.”<br />

Tous <strong>le</strong>s observateurs et <strong>le</strong>s notes<br />

s’accordent à reconnaître <strong>le</strong>s difficultés<br />

de la marmotte jurassienne à se<br />

maintenir régulièrement sur un site.<br />

Tout comme el<strong>le</strong> s’instal<strong>le</strong> très peu en<br />

dehors des terriers “historiques”. C’est<br />

une population qui clignote en quelque<br />

sorte. Plusieurs hypothèses circu<strong>le</strong>nt<br />

sur ces problèmes de colonisation.<br />

Contrairement aux Alpes et aux Pyrénées,<br />

<strong>le</strong> massif jurassien abrite peu de<br />

vastes zones d’éboulis typiques de<br />

l’étage subalpin et qu’affectionnent <strong>le</strong>s<br />

marmottes. On retrouve ce type de biotope<br />

seu<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s parties sommita<strong>le</strong>s<br />

du Mont d’Or, du Chasseron<br />

ou du Chasseral. <strong>La</strong> rigueur du climat<br />

jurassien serait une cause supplémentaire<br />

de mortalité des jeunes au<br />

terrier. “On évoque aussi des problèmes<br />

de consanguinités. Mais rien n’a été<br />

prouvé jusqu’à présent. Il serait très<br />

intéressant de pouvoir connaître <strong>le</strong>s<br />

origines génétiques des populations<br />

existantes. C’est une façon de contrô-<br />

LA PAGE DU FRONTALIER<br />

Hormis quelques naturalistes et randonneurs, rares sont ceux<br />

qui connaissent l’existence de petites colonies de marmottes sur<br />

<strong>le</strong>s sommets jurassiens, suisses en l’occurrence. Présentation.<br />

<strong>le</strong>r s’il n’y a pas eu de pression de lâchers<br />

qui aurait pu perturber <strong>le</strong> développement<br />

des colonies autochtones”, avance<br />

<strong>le</strong> naturaliste.<br />

Précision uti<strong>le</strong> pour de futures observations,<br />

<strong>le</strong>s marmottons naissent en<br />

juil<strong>le</strong>t. Ce qui laisse <strong>le</strong> temps de potasser<br />

<strong>le</strong> sujet. ■<br />

F.C.<br />

TRANSPORT Un immense tunnel<br />

Le TransRUN est sur de bons rails<br />

<strong>La</strong> mise en service du TransRUN est<br />

prévue en 2020. À cette date, grâce à<br />

cette nouvel<strong>le</strong> liaison ferroviaire,<br />

on gagnera Neuchâtel en 13 minutes<br />

depuis <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds.<br />

C<br />

et été, des rumeurs persistantes laissaient entendre<br />

que <strong>le</strong> projet de TransRUN était condamné, tué<br />

dans l’œuf car trop coûteux. Intox ! “Ce projet est<br />

plus que jamais d’actualité” rectifie d’emblée Pascal<br />

Vuil<strong>le</strong>umier, président de la S.A. TransRUN et chef de<br />

l’Office Cantonal des Transports.<br />

Le programme des opérations est validé, <strong>le</strong> dossier suit<br />

son cours. Il est entré dans une phase d’avant-projet.<br />

Les conclusions de l’étude seront rendues au début de<br />

l’année 2012. C’est une étape préalab<strong>le</strong> à la consultation<br />

de la population, qui par <strong>le</strong> biais d’une votation,<br />

sera invitée à donner son avis sur ce projet structurant.<br />

Si <strong>le</strong> “oui” l’emporte, ce qui est probab<strong>le</strong> si l’on en<br />

Des marmottes sur <strong>le</strong>s crêtes du Jura, peu de monde <strong>le</strong> sait.<br />

Le TransRun irriguera <strong>le</strong>s montagnes<br />

neuchâteloises.<br />

croit <strong>le</strong>s récents sondages, il entrera dans sa phase opérationnel<strong>le</strong><br />

(N.D.L.R. : en cas de “non”, <strong>le</strong> canton de<br />

Neuchâtel a un plan B, moins innovant mais moins<br />

coûteux, car il s’agit d’une ligne de bus). Les travaux<br />

débuteront en 2015 pour une livraison de l’équipement<br />

en 2020.<br />

À cette date, grâce à cette nouvel<strong>le</strong> liaison ferroviaire,<br />

<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds sera à 13 minutes seu<strong>le</strong>ment de<br />

Neuchâtel, avec des navettes toutes <strong>le</strong>s 15 minutes. <strong>La</strong><br />

réalisation de cette infrastructure de transport en commun<br />

nécessite des travaux importants, dont <strong>le</strong> percement<br />

d’un tunnel de 17 kilomètres entre ces deux vil<strong>le</strong>s.<br />

“Il y aura une gare souterraine sous <strong>le</strong> village de Cernier<br />

qui permettra de drainer la population du Val-de-<br />

Ruz” indique Pascal Vuil<strong>le</strong>umier. Les prévisions indiquent<br />

que dès 2020, 13 500 personnes devraient<br />

emprunter <strong>le</strong> TransRUN chaque jour.<br />

Ce nouveau moyen de transport est une alternative à<br />

la voiture dans un contexte où <strong>le</strong> trafic ne cesse de<br />

s’intensifier entre <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds et Neuchâtel.<br />

“Il faut savoir qu’actuel<strong>le</strong>ment, 17 000 véhicu<strong>le</strong>s circu<strong>le</strong>nt<br />

chaque jour dans <strong>le</strong> tunnel sous la Vue des Alpes.<br />

C’est plus que dans <strong>le</strong> Gothard ! <strong>La</strong> différence avec ce<br />

dernier, c’est que <strong>le</strong> trafic est composé essentiel<strong>le</strong>ment<br />

de voitures et moins de camions, ce qui donne une impression<br />

de fluidité” ajoute <strong>le</strong> chef de l’Office Cantonal des<br />

Transports. En 2020, on attend plus de 20 000 véhicu<strong>le</strong>s<br />

par jour sur cet axe. “À terme, pour absorber <strong>le</strong><br />

trafic, il faudrait percer un second tunnel. Mais la Confédération<br />

nous a rappelé qu’il n’y aurait pas de moyens<br />

financiers pour un tel projet avant 2050.” Avec de tel<strong>le</strong>s<br />

perspectives et à une époque où <strong>le</strong>s États prennent <strong>le</strong><br />

pli du développement durab<strong>le</strong> <strong>le</strong> TransRUN a donc toute<br />

sa place. ■ T.C.


44<br />

LIVRE - PREMIER SALON DU LIVRE<br />

Michel Méchiet,<br />

“à mots comté”<br />

Le libraire pontissalien lance <strong>le</strong> premier salon du livre “À Mots Comté”,<br />

<strong>le</strong>s 6 et 7 novembre. Il attend 5 000 visiteurs. Entrée gratuite.<br />

L a<br />

Agenda<br />

<strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Comment est né<br />

ce nouveau salon du livre ?<br />

Michel Méchiet : Il y a plus de 20 ans, on<br />

lançait <strong>le</strong> salon du livre de jeunesse à<br />

Pontarlier, qui va fêter sa 21ème édition<br />

et dont <strong>le</strong> succès ne se dément pas. L’idée<br />

d’une grande fête du livre à Pontarlier<br />

me trottait dans la tête depuis un<br />

moment. J’ai décidé de me lancer cette<br />

année.<br />

L.P.P. : Un sacré chal<strong>le</strong>nge que vous assumez<br />

seul ?<br />

M.M. : En effet, je ne bénéficie d’aucune<br />

aide, d’aucun soutien des col<strong>le</strong>ctivités<br />

publiques. Je souhaite faire mes preuves<br />

la première année et ensuite, l’objectif<br />

est de fédérer plus de monde autour de<br />

l’événement. L’idée est vraiment de<br />

pérenniser ce nouveau<br />

rendez-vous et au-delà<br />

“50 %<br />

des gens ne<br />

lisent jamais<br />

de livres.”<br />

même du livre, je souhaiterais<br />

faire, à plus<br />

long terme, une fête<br />

de la culture au sens<br />

large, avec aussi de la<br />

musique, du théâtre…<br />

D’ail<strong>le</strong>urs, dès cette<br />

année, avec <strong>le</strong>s dix<br />

conférences que l’on<br />

organise et <strong>le</strong>s deux<br />

expositions, c’est déjà<br />

une ouverture aux<br />

autres formes de culture.<br />

Je souhaite vraiment<br />

créer un festival<br />

culturel sur<br />

Pontarlier et ne pas<br />

faire seu<strong>le</strong>ment un<br />

copié-collé<br />

d’événements comme<br />

Les Mots Doubs qui<br />

existent déjà.<br />

L.P.P. :Quel genre de conférences<br />

et d’expositions<br />

22€<br />

<strong>le</strong>s 12 numéros<br />

1 an - 12 numéros<br />

sont au programme ?<br />

M.M. : Une conférence passionnante aura<br />

lieu dès <strong>le</strong> vendredi soir à 20 heures<br />

avec Moussa Nabati, célèbre psychanalyste<br />

français qui par<strong>le</strong>ra du “bonheur<br />

d’être soi”. Les autres conférences<br />

seront assurées sur différents thèmes<br />

par des auteurs régionaux pour<br />

l’essentiel. Quant aux expositions, la<br />

première sera consacrée aux peintures<br />

de Denis Beauquier, la seconde aux<br />

superbes clichés du photographe animalier<br />

Jérôme Salvi.<br />

L.P.P. : L’accès au salon est gratuit ?<br />

M.M. : Tout est gratuit (à l’exception de<br />

la conférence du vendredi soir) et tout<br />

se passe à la sal<strong>le</strong> Toussaint-Louverture<br />

du théâtre de Pontarlier. Au total,<br />

80 auteurs seront présents.<br />

L.P.P. : Quels genres littéraires trouvera-t-on ?<br />

M.M. : Beaucoup d’auteurs régionaux<br />

dont <strong>le</strong> public local est très friand, mais<br />

aussi une dizaine d’auteurs jeunesse<br />

ainsi que des auteurs liés au “développement<br />

personnel” (la vie, la mort…)<br />

qui est d’ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> thème de ce premier<br />

salon.<br />

L.P.P. : L’idée n’est donc pas d’en faire un salon<br />

du livre régional ?<br />

M.M. : Pas du tout justement. On sait<br />

que <strong>le</strong>s auteurs régionaux ont une grande<br />

importance aux yeux du public. Mais<br />

l’objectif est bien d’évoluer en faisant<br />

venir des auteurs nationaux, tout en<br />

gardant la souche des auteurs régionaux.<br />

L’an prochain, <strong>le</strong> rapport devrait<br />

être à 50-50.<br />

L.P.P. : Pourquoi ne vous êtes-vous pas appuyé<br />

sur la bibliothèque de Pontarlier pour cette première<br />

édition ?<br />

M.M. : Je <strong>le</strong> regrette beaucoup, j’aurais<br />

au lieu de 26,40€<br />

2 NUMÉROS<br />

GRATUIT<br />

beaucoup aimé, c’est un<br />

vrai regret mais qui<br />

s’explique. Je n’arrive<br />

toujours pas à comprendre<br />

que la bibliothèque<br />

municipa<strong>le</strong> achète<br />

ses livres chez un<br />

grossiste parisien alors<br />

qu’à Pontarlier il y a plusieurs<br />

libraires qui sont<br />

exactement au même<br />

prix. <strong>La</strong> loi <strong>La</strong>ng est toujours<br />

en vigueur, el<strong>le</strong> permet<br />

aux libraires de proposer<br />

exactement <strong>le</strong>s<br />

mêmes prix que ses<br />

concurrents, il n’y a<br />

aucune raison de<br />

s’adresser à des grossistes<br />

extérieurs. Seu<strong>le</strong>ment,<br />

à Pontarlier,<br />

malgré plusieurs<br />

demandes à la mairie,<br />

je n’ai toujours pas<br />

d’explication…<br />

“Aucune<br />

aide, aucun<br />

soutien<br />

public.”<br />

L.P.P. : Quel est l’objectif de ce premier salon<br />

en terme de fréquentation ?<br />

M.M. : L’objectif est d’attirer entre 4 000 et<br />

5 000 visiteurs. Comme tous <strong>le</strong>s salons<br />

de ce genre, on vise au-delà de la population<br />

habituel<strong>le</strong>ment intéressée par <strong>le</strong><br />

livre.<br />

L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est la proportion de vrais <strong>le</strong>cteurs<br />

en France ?<br />

M.M. : Faib<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> ne dépasse pas<br />

<strong>le</strong>s 5 %. En France, 50 % des gens ne<br />

lisent jamais de livres. Sur <strong>le</strong>s 50 % restant,<br />

10 % seu<strong>le</strong>ment (donc 5 % du total)<br />

lisent au moins 10 livres par an. C’est<br />

vraiment peu. Il faut bien envisager ces<br />

salons du livre comme une fête qui permet<br />

aux gens qui ne lisent pas ou pas<br />

beaucoup de venir acheter <strong>le</strong> ou <strong>le</strong>s<br />

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin MAI 2010 N° 127 2 €<br />

ENQUÊTE SUR LE PHÉNOMÈNE<br />

“SEMONS L’ESPOIR”<br />

Comment cette association du Haut-Doubs<br />

réussit à mobiliser<br />

autant la générosité publique ?<br />

SAINT-POINT p. 22<br />

Voie verte autour du lac :<br />

l’enquête bientôt ouverte<br />

Alors que <strong>le</strong>s travaux doivent être engagés<br />

dès l’année prochaine, <strong>le</strong> Conseil général<br />

s’apprête à lancer l’enquête publique autour<br />

d’un tracé qui ne fait toujours pas l’unanimité.<br />

LE DOSSIER p. 15 à 20<br />

France - Suisse :<br />

la fracture<br />

<strong>La</strong> population d’un côté de la frontière et<br />

l’emploi de l’autre. C’est en résumé la situation<br />

actuel<strong>le</strong> des relations franco-suisses.<br />

Une vaste étude analyse <strong>le</strong> phénomène.<br />

ARGENT PUBLIC p. 35 à 37<br />

Le train de vie de nos élus<br />

L’épisode du voyage en Martinique d’Alain<br />

Joyandet, facturé 116 500 euros, continue à faire<br />

des vagues. Au-delà de cet épisode fâcheux<br />

pour l’élu régional, gros plan sur <strong>le</strong>s dépenses<br />

excessives de nos élus locaux.<br />

Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />

Le journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujets<br />

d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,<br />

actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…<br />

Abonnement faci<strong>le</strong> et rapide :<br />

L’ÉVÉNEMENT en p. 4 à 6<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

Société éditrice de<br />

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JUIN 2010 N° 128 2 €<br />

POLLUTION DANS LE HAUT-DOUBS<br />

LE GRAND DÉPOTOIR<br />

LE DOSSIER en p. 15 à 21<br />

COUP D’<br />

ECLAT<br />

<strong>La</strong>c Saint-Point,<br />

Loue, gouffres,<br />

tunnel de Jougne…<br />

Le point sur <strong>le</strong>s<br />

principaux sites<br />

pollués.<br />

DU 3 AU 26 JUIN 2010<br />

Lundi - Vendredi : 9h-12h 14h-19h, Samedi NON STOP. Fermé <strong>le</strong> mardi matin<br />

5, Rue Mervil <strong>le</strong>s Grands Planchants<br />

25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 09 00<br />

Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />

livres qu’ils liront dans l’année, ou qu’ils<br />

offriront à d’autres.<br />

L.P.P. : C’est donc la vocation de ce genre de<br />

rendez-vous ?<br />

M.M. : Bien sûr. Un salon du livre, c’est<br />

FAITS DIVERS p. 6<br />

Drame du C.A.P. Foot :<br />

l’émotion du président<br />

Pierre Arbe<strong>le</strong>t reçoit <strong>le</strong> soutien de nombreux<br />

clubs français suite à l’accident mortel du<br />

15 mai. Le club de Troyes a proposé d’organiser<br />

à Pontarlier un gala de solidarité.<br />

L’ÉVÉNEMENT p. 4 et 5<br />

Ces Pontissaliens qui<br />

débal<strong>le</strong>nt tout sur Internet<br />

Sites Internet, blogs, pages personnel<strong>le</strong>s,<br />

réseau social… Ils recherchent la célébrité ou<br />

veu<strong>le</strong>nt faire partager <strong>le</strong>ur passion. Avec parfois<br />

des dérives. Le point sur un phénomène.<br />

ÉCONOMIE p. 9<br />

Quel avenir pour Armstrong ?<br />

Le fabricant de plafonds a entamé un plan de<br />

réorganisation avec 25 suppressions de postes<br />

à la c<strong>le</strong>f. Ajustement “nécessaire”, <strong>le</strong> directeur<br />

de l’usine pontissalienne. Les syndicats commencent<br />

à montrer des signes d’impatience.<br />

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Reportage autour de Saint-Point,<br />

troisième lac naturel<br />

de France<br />

SPÉCIAL VACANCES Cahier spécial p.24 à 33<br />

Détente, animations, sorties :<br />

<strong>le</strong>s immanquab<strong>le</strong>s de l’été<br />

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ÉCONOMIE p.4 à 6<br />

Enjeux, tensions et spéculations…<br />

Alpages :l’envers du décor<br />

Des alpages du Haut-Doubs sont de plus en plus<br />

convoités, d’autres sont presque à l’abandon.<br />

<strong>La</strong> qualité al<strong>le</strong>mande<br />

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la porte ouverte sur la <strong>le</strong>cture. Et si on<br />

franchit cette porte, ça ouvre vraiment<br />

de nouveaux horizons.À travers ce salon,<br />

on veut vraiment faire passer notre passion<br />

du livre. ■<br />

Propos recueillis par J.-F.H.<br />

À l’intérieur de ce numéro, <strong>le</strong> CATALOGUE OFFICIEL DU SALON HABITAT DÉCO ET JARDINS - Micropolis - du 22 au 25 octobre 2010<br />

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin OCTOBRE 2010 N° 132 2, 20€<br />

L’ÉVÉNEMENT en p.6 à 8<br />

LIRE EN PAGES 14 et 15<br />

COMMERCE p.2<br />

C’est officiel :<br />

“Décathlon arrive<br />

à Pontarlier !”<br />

Wir <strong>le</strong>ben Autos : Nous vivons l’Automobi<strong>le</strong>. (1) Prix conseillé de l’Opel<br />

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du bonus écologique de 100€ sur <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s émettant moins de 125 g/km de CO2<br />

et de la prime à la casse Opel de 1 000 € ; ou prix conseillé de l’Opel Agila Enjoy 1.0<br />

GPL (CO2 : 108 g/km), après déduction d’une remise de 1 800 €, du bonus<br />

écologique de 2 000 € applicab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s GPL (décret n°2007-1873) et de la<br />

prime à la casse Opel de 1 000 €. <strong>La</strong> prime à la casse Opel s’applique pour l’achat<br />

d’un véhicu<strong>le</strong> émettant moins de 155g/km de CO2 et sous condition de reprise d'un<br />

véhicu<strong>le</strong> de 8 à 10 ans destiné à la casse. Offre réservée aux particuliers, non cumulab<strong>le</strong><br />

avec d’autres offres en cours, valab<strong>le</strong> pour toute commande et livraison du<br />

01/07/2010 au 30/09/2010 d’une Opel Agila Enjoy 1.0 essence ou GPL neuve, dans la<br />

limite des stocks disponib<strong>le</strong>s chez <strong>le</strong>s Distributeurs Opel participants. (2) Offre de<br />

financement sous forme de Crédit Classique affecté liée à une vente et réservée aux<br />

particuliers, valab<strong>le</strong> pour toute commande entre <strong>le</strong> 01/07/10 et <strong>le</strong> 30/09/10 d’une<br />

Opel Agila neuve. Coût total du crédit : 2 037,80 € dont 174,80 € de frais de dossier<br />

(2% du montant financé) inclus dans la première mensualité. Montants exprimés<br />

hors assurances facultatives. Financement minimum de 5 000 €. Disponib<strong>le</strong> chez <strong>le</strong>s<br />

Distributeurs Opel présentant ce financement, sous réserve d’acceptation du<br />

dossier par GMAC Banque S.A. au capital de 8 164 186 €, siège social : 1, av du<br />

Marais 95100 Argenteuil – RCS Pontoise 562 068 684 - Immatriculation ORIAS<br />

n°07009184 (www.orias.fr) et après expiration du délai légal de rétractation. Tarif<br />

au 01/07/2010. Conso mixte gamme Agila (l/100 km) : 4.5/5.9 et CO2 (g/km) : 108/142.<br />

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LE CLASSEMENT DE TOUTES<br />

LES COMMUNES DU HAUT-DOUBS<br />

LE DOSSIER p.17 à 22<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs,<br />

terre bénie de<br />

l’agriculture<br />

Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com<br />

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en plus, un lait A.O.C. qui se vend à prix d’or,<br />

un savoir-faire qui s’expose encore dans <strong>le</strong>s<br />

comices, <strong>le</strong> Haut-Doubs faire figure<br />

d’exception dans <strong>le</strong> paysage agrico<strong>le</strong> français.<br />

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sans interruption<br />

■ lundi au vendredi<br />

■ Fermé <strong>le</strong> mardi matin<br />

■ Samedi 9h - 18h<br />

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Zoom<br />

“À Mots Comté”<br />

EN BREF<br />

Premier salon du livre de Pontarlier<br />

et du Haut-Doubs :<br />

BULLETIN D’ABONNEMENT<br />

Nom<br />

Prénom<br />

N°/Rue<br />

❏ Je m’abonne à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :<br />

1 an (12 numéros) = 22€ au lieu de<br />

26,40€, soit 2 NUMÉROS GRATUITS<br />

Bul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourner accompagné de votre<br />

règ<strong>le</strong>mentà l’adresse suivante :<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> - B.P. 83 143<br />

5 bis, Grande Rue - 25500 MORTEAU CEDEX<br />

Code Vil<strong>le</strong><br />

Tél.<br />

E-mail<br />

Lieu : théâtre de Pontarlier<br />

Dates : 6 et 7 novembre<br />

Samedi de 10 heures à 19 heures<br />

Dimanche de 10 heures à 18 heures<br />

Première conférence <strong>le</strong> vendredi à 20 h<br />

Entrée gratuite<br />

Plus de 80 auteurs présents<br />

Conférences et expositions<br />

durant tout <strong>le</strong> week-end<br />

En application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sont indispensab<strong>le</strong>s au traitement<br />

de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. El<strong>le</strong>s peuvent donner lieu à<br />

l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce<br />

que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.<br />

Rende z-Vous<br />

Montperreux<br />

Rencontre littéraire<br />

avec Jean-François Sonnay<br />

Musique<br />

Ça cartoone pour l’Harmonie<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

<strong>La</strong> bibliothèque de Montperreux recevra <strong>le</strong> 16 novembre à 20 h 30 l’auteur Jean-François<br />

Sonnay. Cette rencontre se dérou<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cadre de la manifestation “Les Petites Fugues”<br />

organisée par <strong>le</strong> Centre Régional du Livre de Franche-Comté.<br />

L’écrivain présentera et lira des extraits de ses derniers ouvrages qui illustrent son goût pour <strong>le</strong><br />

romanesque et ses préoccupations socia<strong>le</strong>s et humaines. Jean-François Sonnay est aussi auteur<br />

de contes pour enfants : contes de la petite rose, contes du tapis Béchir.<br />

Ces histoires sont écrites de tel<strong>le</strong> manière qu’el<strong>le</strong>s vous emportent, adultes comme enfants, dans<br />

un monde des mil<strong>le</strong> et une nuits. Un temps d’échange avec <strong>le</strong> public terminera la soirée<br />

Renseignements au 03 81 89 40 59<br />

Musique<br />

Efferviprane,<br />

mieux qu’un cachet d’aspirine<br />

Le trio Efferviprane composé d’une bassiste, d’un batteur et d’un guitariste propulse <strong>le</strong> rythme<br />

aux confins du funk et du rock. Voici un groupe qui ouvre une brèche dans un panorama<br />

musical occupé par la variété. Écouter Efferviprane, c’est pousser une porte vers un horizon très<br />

groove qui oscil<strong>le</strong> entre <strong>le</strong> funk et <strong>le</strong> rock. S’il fallait oser la comparaison, nous dirions que <strong>le</strong>s<br />

rythmiques, par petites touches, glissent vers Keziah Jones. Mais dans ce registre, <strong>le</strong> groupe<br />

mortuacien qui existe depuis 2007 présente<br />

plusieurs particularités. Tout d’abord il<br />

s’agit d’un trio basse (Mathieu Vuil<strong>le</strong>min),<br />

batterie (Emmanuel Grégoire), et guitare<br />

(Olivier Guerbois), tous du Haut-Doubs.<br />

Leurs compositions sont exclusivement<br />

musica<strong>le</strong>s. L’absence de chant dérangera<br />

certains auditeurs, d’autres considéreront<br />

que <strong>le</strong> parti pris permet au contraire de se<br />

laisser al<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s ambiances très<br />

é<strong>le</strong>ctriques ou plus douces, créées par <strong>le</strong><br />

mélange des sons.<br />

Renseignements :<br />

http://www.myspace.com/efferviprane<br />

Défi<br />

Christophe Corne replonge<br />

Le nageur de Saint-Point renouvel<strong>le</strong> son “défi pour la vie” avec une onzième traversée du lac au<br />

profit de l’association Nausicaa qui lutte contre la <strong>le</strong>ucémie.<br />

C’est à la nage et sans combinaison qu’il traversera l’étendue d’eau qu’il a déjà réalisée une<br />

dizaine de fois dans <strong>le</strong>s conditions extrêmes de la fin du mois de novembre, une eau avoisinant<br />

<strong>le</strong>s 3 ou 4 degrés seu<strong>le</strong>ment. Les exploits du maître nageur-sauveteur de profession, sont suivis<br />

par des spectateurs toujours plus nombreux. Restauration sur place, musique, ateliers pour <strong>le</strong>s<br />

enfants. Dimanche 28 novembre.<br />

Dans <strong>le</strong> cadre de son traditionnel concert de novembre, l’orchestre d’Harmonie de Pontarlier<br />

présente Music’Animée. Un concert sur <strong>le</strong> thème des dessins animés du début du XX ème sièc<strong>le</strong>.<br />

Les cartoons, Disney, Popeye seront ainsi mis à l’honneur, sans oublier <strong>le</strong> clin d’œil à la musique<br />

bur<strong>le</strong>sque des années d’avant-guerre.<br />

Les 70 musiciens de la formation pontissalienne s’exercent depuis la rentrée à synchroniser au<br />

mieux <strong>le</strong> son et <strong>le</strong>s images des dessins animés qui seront projetés lors de ce rendez-vous musical<br />

haut en cou<strong>le</strong>ur.<br />

Espace Pourny - Jeudi 11 novembre à 17 h, vendredi 12 novembre à 20 h 30 et samedi<br />

13 novembre à 20 h 30. Entrée libre sur présentation d’un bil<strong>le</strong>t disponib<strong>le</strong><br />

à l’office de tourisme à partir du 2 novembre<br />

45


46<br />

AGENDA<br />

Petite, el<strong>le</strong> s’employait déjà à<br />

ramasser toute sorte de cailloux.<br />

“Plutôt des bel<strong>le</strong>s pierres”, se<br />

souvient-el<strong>le</strong>. Originaire de Paris,<br />

Kristine <strong>La</strong>rsen-Prysbor a suivi une<br />

formation d’archéologie dans la capita<strong>le</strong><br />

en se spécialisant dans <strong>le</strong> néolithique<br />

et la poterie. “Quand j’étais<br />

étudiante, je faisais déjà partie d’une<br />

association qui proposait des ateliers<br />

à destination des enfants des Mercureaux.”<br />

Naissance d’une vocation qu’el<strong>le</strong><br />

s’évertue à développer au sein du<br />

“Creuset d’argi<strong>le</strong>”,l’entreprise qu’el<strong>le</strong><br />

a créée en 2004 à Montpellier. “J’ai<br />

toujours eu une vraie fascination<br />

pour l’homme préhistorique qu’on a<br />

trop souvent tendance à rapprocher<br />

du singe. Pourtant, il était complètement<br />

intégré dans son milieu et il<br />

maîtrisait des savoir-faire déjà très<br />

élaborés” affirme-t-el<strong>le</strong>.<br />

Au cours de son séjour dans <strong>le</strong> sud<br />

de la France, el<strong>le</strong> croise son futur<br />

mari, éducateur sportif qui partage<br />

son temps entre Chamonix et Mouthe.<br />

Dès lors, el<strong>le</strong> commence à fréquenter<br />

assidûment <strong>le</strong> Haut-Doubs où<br />

el<strong>le</strong> intervient ponctuel<strong>le</strong>ment au<br />

musée de Pontarlier et dans quelques<br />

éco<strong>le</strong>s à partir de 2006.Ce qui devait<br />

arriver se confirme.En 2008,la commune<br />

de Mouthe accueil<strong>le</strong> un nouveau<br />

coup<strong>le</strong>. Kristine quitte sans<br />

trop de regret la cité montpelliéraine.<br />

Le climat ne la dérange pas trop.<br />

“J’adore <strong>le</strong>s régions aux saisons<br />

contrastées” dit-el<strong>le</strong>. Le Creuset<br />

d’argi<strong>le</strong> a désormais transféré son<br />

siège à Mouthe.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

MOUTHE Une approche pédagogique<br />

L’animatrice des<br />

savoir-faire préhistoriques<br />

Archéologue de formation, Kristine <strong>La</strong>rsen-Prysbor anime<br />

des ateliers pédagogiques autour des activités quotidiennes<br />

des hommes préhistoriques. Pas si bêtes que ça, nos ancêtres.<br />

L’animatrice maîtrise tous<br />

<strong>le</strong>s arts du feu primitif.<br />

<strong>La</strong> jeune maman poursuit<br />

ses activités professionnel<strong>le</strong>s.<br />

El<strong>le</strong> effectue toujours<br />

des prestations au<br />

musée de Pontarlier en<br />

accueillant des scolaires.<br />

“J’y travail<strong>le</strong> 1 jour et demi<br />

par semaine.” El<strong>le</strong> anime<br />

aussi des ateliers pédagogiques<br />

dans <strong>le</strong> cadre des<br />

activités proposées aux<br />

enfants de la Communauté<br />

de communes du<br />

<strong>La</strong>rmont.<br />

Son champ d’action est<br />

très large. El<strong>le</strong> doit savoir<br />

faire preuve d’adaptabilité<br />

et de réactivité. Un peu à<br />

l’image des savoirs et<br />

connaissances qu’el<strong>le</strong><br />

transmet aux enfants. “Je propose<br />

soit des activités à la carte ou en fonction<br />

des programmes scolaires.” En<br />

primaire par exemp<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> survo<strong>le</strong><br />

en 1 h 30 une période qui s’étend du<br />

néolithique aux Gaulois. El<strong>le</strong> ne se<br />

déplace pas <strong>le</strong>s mains vides,bien sûr.<br />

“J’ai réalisé des coffrets pédagogiques<br />

qui permettent d’évoquer chaque évolution<br />

:<strong>le</strong> chasseur-cueil<strong>le</strong>ur,l’é<strong>le</strong>veuragriculteur…”<br />

Les valises en question<br />

comprennent toutes sortes<br />

d’objets :pierres,outils,armes,bijoux<br />

que <strong>le</strong>s enfants adorent prendre entre<br />

<strong>le</strong>s mains.Le toucher comme l’odorat<br />

est toujours un réf<strong>le</strong>xe instinctif.<br />

Peut-on vivre des savoir-faire préhistoriques<br />

? “Ça dépend. Les revenus<br />

varient beaucoup suivant la période<br />

de l’année”,explique Kristine.El<strong>le</strong><br />

complète éga<strong>le</strong>ment ses revenus en<br />

vendant du matériel pédagogique.<br />

Ce travail consiste à fabriquer par<br />

exemp<strong>le</strong> un kit atelier lampe à hui-<br />

<strong>le</strong>, frappe de monnaie,écriture romaine.<br />

L’animatrice admet éga<strong>le</strong>ment<br />

que <strong>le</strong>s gens ont du mal à s’approprier<br />

<strong>le</strong> concept préhistoire trop abstrait<br />

ou trop souvent réduit aux dinosaures.<br />

“Il faudrait peut-être que<br />

j’adapte ma démarche au concept<br />

local.” Une piste à creuser. ■<br />

Kristine<br />

<strong>La</strong>rsen-<br />

Prysbor<br />

utilise<br />

souvent des<br />

coffrets<br />

pédagogiques<br />

de sa propre<br />

fabrication.<br />

Renseignements :<br />

Le Creuset d’Argi<strong>le</strong> au 06 03 51 04 28


LE PORTRAIT<br />

Les clichés ont la vie dure.Avant<br />

même de suivre son chemin<br />

vers l’ordination diacona<strong>le</strong>,<br />

Félix et Piera en ont longuement<br />

discuté avec <strong>le</strong>urs<br />

enfants. “Ce n’est pas toujours faci<strong>le</strong><br />

de faire passer <strong>le</strong> message du papa<br />

curé”, simplifie Félix Pel<strong>le</strong>grini. Autre<br />

évidence contestée, comme Félix est<br />

allé au séminaire, c’est normal qu’il<br />

soit diacre. Il s’est effectivement détaché<br />

de la prêtrise qui n’aurait pu lui<br />

offrir la possibilité de fonder une famil<strong>le</strong>.<br />

Pour autant, <strong>le</strong> diaconat n’était pas<br />

forcément l’alternative logique à sa<br />

prime vocation. “On a trop tendance à<br />

vouloir circonscrire <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> du diacre à<br />

la célébration des offices, des baptêmes<br />

et des mariages. Ce n’est qu’une partie<br />

de la mission” affirme-t-il.<br />

Un tel appel s’appuie forcément sur la<br />

foi chrétienne. Une foi partagée en<br />

coup<strong>le</strong> comme c’est <strong>le</strong> cas de Félix et<br />

Piera. “On a répondu<br />

Diffici<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />

message du<br />

papa curé.<br />

favorab<strong>le</strong>ment à la<br />

demande du père<br />

évêque. On voulait aussi<br />

avoir l’accord de nos<br />

trois enfants dont <strong>le</strong> dernier,<br />

Samuel, est trisomique”,<br />

précise Piera.<br />

Chez <strong>le</strong>s Pel<strong>le</strong>grini, la<br />

solidarité conjuga<strong>le</strong> s’est<br />

toujours appliquée dans<br />

la prise en charge de<br />

cet enfant qui a aujourd’hui<br />

26 ans. “Au départ,<br />

on ne savait pas trop où<br />

s’adresser. Il nous semblait<br />

nécessaire de<br />

mettre en place quelque<br />

chose à l’Adapei qui<br />

puisse servir à tous ceux<br />

qui se retrouvent dans<br />

cette situation.Ainsi est<br />

née la “ commission des<br />

parents de jeunes<br />

enfants”. L’objectif consiste à favoriser<br />

la prise en charge de façon très précoce.<br />

Il nous semb<strong>le</strong> important de sociabiliser<br />

ces enfants à l’éco<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus longtemps<br />

possib<strong>le</strong>”, confie Félix.<br />

Ce papa heureux vient de quitter la<br />

présidence de l’Adapei où il a œuvré<br />

durant 28 ans. Certains se passionnent<br />

pour la pratique sportive, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctions<br />

ou <strong>le</strong>s voyages. Félix et Piera<br />

s’épanouissent à travers <strong>le</strong>urs convictions,<br />

dans l’amour qu’ils distil<strong>le</strong>nt<br />

sans compter à <strong>le</strong>urs proches. Ils ont<br />

suivi ensemb<strong>le</strong> la formation au diaconat.<br />

5 ans d’étude tout de même, planifiées<br />

<strong>le</strong> week-end. Vouloir une bel<strong>le</strong><br />

famil<strong>le</strong>, c’est bien. Mais il faut aussi<br />

la nourrir, l’habil<strong>le</strong>r… Comme ses 5<br />

frères, Félix a travaillé dans l’entreprise<br />

de maçonnerie familia<strong>le</strong>. C’est lui qui<br />

assurait la gestion administrative et<br />

comptab<strong>le</strong>.<br />

Le grand jour est arrivé <strong>le</strong> 12 décembre<br />

1993 avec l’ordination diacona<strong>le</strong>. “Vatican<br />

II souhaitait restaurer <strong>le</strong> diacre<br />

dans sa raison d’être car il a trop longtemps<br />

été considéré comme un passage<br />

obligé vers la prêtrise. Il importait<br />

de redonner au diacre son vrai sens de<br />

serviteur.”<br />

Le diacre se voit donc confier plusieurs<br />

missions. Il est chargé notamment<br />

d’accueillir <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s en déshérence.<br />

À lui de témoigner de la présence de<br />

Dieu sur <strong>le</strong>s lieux de travail. Il participe<br />

aussi à la préparation des baptêmes,<br />

des mariages et peut <strong>le</strong> cas<br />

échéant suppléer <strong>le</strong> curé de la paroisse<br />

pour célébrer <strong>le</strong>s offices.<br />

Félix et Piera ne comptent plus <strong>le</strong>s personnes<br />

reçues dans <strong>le</strong>ur maison d’Oyeet-Pal<strong>le</strong>t.<br />

“<strong>La</strong> pauvreté est toujours aussi<br />

présente en 20 ans. El<strong>le</strong> s’est même<br />

accentuée. On vit dans un monde de<br />

désespérance, sans repères. On reçoit<br />

des personnes qui rejettent l’église et<br />

ses scanda<strong>le</strong>s mais qui viennent frapper<br />

à la porte.” Ces rencontres sont<br />

d’une richesse incroyab<strong>le</strong>. “Ces gens<br />

nous apprennent aussi à nous désencombrer.”<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 133 - Novembre 2010<br />

OYE-ET-PALLET Une affaire de coup<strong>le</strong><br />

Félix et Piera, unis par l’amour et la foi<br />

Ordonné diacre en<br />

1993, Félix Pel<strong>le</strong>grini<br />

partage complètement<br />

son engagement au<br />

service de Dieu avec son<br />

épouse Piera. Une bel<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>çon d’altruisme et<br />

d’entente conjuga<strong>le</strong>.<br />

Le dossier<br />

TRAVAIL TRAVAIL CLANDESTIN CLANDESTIN :<br />

Enquête dans <strong>le</strong> bâtiment-travaux publics<br />

Trafic<br />

Lire en p. 11 à 18<br />

N° 98<br />

Décembre 2007<br />

1,90 €<br />

Le premier<br />

mercredi<br />

du mois<br />

Mensuel d’information des cantons de<br />

Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,<br />

Vercel et du Jura voisin<br />

p. 32<br />

Les armes à feu passent<br />

la frontière suisse<br />

Régulièrement, <strong>le</strong>s<br />

douaniers interceptent<br />

des particuliers qui<br />

achètent des armes à<br />

feu en Suisse où la<br />

législation est plus<br />

soup<strong>le</strong> qu’en France.<br />

p. 36<br />

Économie<br />

Cuisines Delacroix :<br />

enfin la croissance ?<br />

- Un phénomène qui touche<br />

surtout <strong>le</strong> secteur du bâtiment. <strong>La</strong> société pontissalienne vient de changer de<br />

propriétaire.<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> direction met en pla-<br />

- Une dizaine d’affaires ce un plan de sauvetage du fabricant de cui-<br />

en attente de jugement. sines. Les emplois ne sont pas menacés.<br />

p. 4 et 5<br />

L’événement<br />

L’économie du<br />

Haut-Doubs patine<br />

Alors que l’industrie suisse poursuit sa formidab<strong>le</strong><br />

croissance,<strong>le</strong> développement économique<br />

du Haut-Doubs patine.Plusieurs<br />

entreprises traversent des difficultés.<br />

Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />

1 an - 12 numéros<br />

22€<br />

<strong>le</strong>s 12 numéros<br />

Le journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujets<br />

d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,<br />

actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…<br />

Abonnement faci<strong>le</strong> et rapide :<br />

Félix et Piera Pel<strong>le</strong>grini ont suivi ensemb<strong>le</strong> la formation au diaconat.<br />

47<br />

Le coup<strong>le</strong> prête une écoute aux autres<br />

et participe aussi à des rencontres. Il<br />

veil<strong>le</strong> aussi à se préserver un jardin<br />

privé. “Il faut savoir dire non. On souhaite<br />

que d’autres viennent prendre <strong>le</strong><br />

relais.” Félix et Pierra croient en Dieu,<br />

on <strong>le</strong> sait. Par <strong>le</strong>ur comportement et<br />

<strong>le</strong>ur altruisme, on peut deviner qu’ils<br />

croient aussi en l’homme. “On a toujours<br />

été favorab<strong>le</strong> aux mariages des<br />

prêtres”, sourit Piera. L’épouse admet<br />

qu’il lui a fallu parfois essuyer <strong>le</strong>s<br />

plâtres. Pas faci<strong>le</strong> d’être à la fois diacre,<br />

épouse et mère. Le diacre se vit en<br />

coup<strong>le</strong> et ne s’accorde pas encore au<br />

féminin. ■<br />

F.C.<br />

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