02.03.2013 Views

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Le dossier<br />

Lire en p. 11 à 16<br />

Les nouveaux visages<br />

de la délinquance<br />

Le réseau d’agences immobilières du Crédit Agrico<strong>le</strong> recrute<br />

dans <strong>le</strong> cadre de son déploiement en Franche-Comté :<br />

■ DES CONSEILLERS EN IMMOBILIERS : De formation Bac + 2 (commercial,<br />

juridique…) vous maîtrisez <strong>le</strong>s techniques de vente et de négociation<br />

et maitrisez l’environnement juridique du secteur de l’immobi<strong>le</strong>r<br />

■ DES RESPONSABLES D’AGENCES ET DE BUREAUX : De formation supérieure,<br />

commercia<strong>le</strong> ou juridique, vous justifiez d’une expérience significative dans<br />

l’immobilier, maitrisez <strong>le</strong>s techniques d’animation et de gestion d’équipes.<br />

Secteur haut-Doubs : Pontarlier, Morteau, Valdahon, Is<strong>le</strong>-sur-<strong>le</strong>-Doubs<br />

Vous souhaitez exercer durab<strong>le</strong>ment un métier passionnant<br />

Envoyez CV et <strong>le</strong>ttre de motivation à jbabouot@solic.fr<br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

L’événement<br />

Affaire<br />

Commerce<br />

Juin 2008<br />

Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />

2 €<br />

N° 104<br />

Le premier<br />

mercredi<br />

du mois<br />

Mensuel d’information des cantons de<br />

Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,<br />

Vercel et du Jura voisin<br />

p. 24 et 25<br />

Il y a de l’eau dans <strong>le</strong> gaz…<br />

Des dizaines<br />

d’abonnés à Gaz de<br />

France ont observé<br />

une dérive anorma<strong>le</strong><br />

de <strong>le</strong>ur facture. Ils<br />

s’insurgent contre<br />

<strong>le</strong>s méthodes de calcul<br />

appliquées par<br />

<strong>le</strong> gazier national.<br />

p. 10<br />

Vêtimarché… et après ?<br />

Le magasin de vêtements implanté à Pontarlier<br />

a fermé bruta<strong>le</strong>ment ses portes pour<br />

des raisons financières. Kiabi devait<br />

s’implanter à la place. Affaire à suivre.<br />

Nature<br />

p. 28 et 29<br />

Plongée dans <strong>le</strong> Drugeon<br />

<strong>La</strong> vallée du Drugeon est devenue un cas<br />

exemplaire de gestion raisonnée de<br />

l’environnement. Après des décennies<br />

d’abandon, el<strong>le</strong> retrouve ses spécificités.<br />

p. 4 et 5<br />

Personnes âgées : <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs rattrape son retard<br />

Avec <strong>le</strong> lancement des travaux du futur établissement pour personnes<br />

âgées de Doubs, c’est un grand pan de la politique socia<strong>le</strong><br />

qui progresse. Ce nouvel outil doit être prêt dans deux ans. Et<br />

d’autres formes d’hébergement sont à l’étude à Pontarlier.<br />

À partir du 13 juin 2008


2<br />

Éditorial L’actualité bouge,<br />

Décalage<br />

Ondéfi<strong>le</strong>pourdéfendre<strong>le</strong>s35 heures<br />

et ses sacro-saintes R.T.T., on monte<br />

au créneau pour refuser toute<br />

idée dʼallongement de la durée de<br />

cotisation, on réfute catégoriquement<br />

la réorganisation des services<br />

publics, on vocifère contre <strong>le</strong> prix<br />

excessif de lʼessence, on cloue au<br />

pilori toute tentative de réforme. <strong>La</strong><br />

France défi<strong>le</strong>, mais el<strong>le</strong> piétine. El<strong>le</strong><br />

regarde passer, lʼun après lʼautre,<br />

tous <strong>le</strong>s pays qui la surclassent<br />

désormais au rang des nations <strong>le</strong>s<br />

plus dynamiques. Sur <strong>le</strong> plan de la<br />

sclérose qui touche lʼéconomie française<br />

et <strong>le</strong> carcan qui empêche toute<br />

tentative de rebond dʼaboutir,<br />

lʼexemp<strong>le</strong> frontalier est parlant. On<br />

voit dʼun côté des entreprises, beaucoup<br />

moins étouffées quʼici grâce<br />

à une fiscalité incitative, créer à tour<br />

de bras de la richesse, donc de<br />

lʼemploi et de lʼautre, cel<strong>le</strong>s qui subissent<br />

de p<strong>le</strong>in fouet <strong>le</strong>s rigidités de<br />

ce système dʼun autre âge, bridant<br />

<strong>le</strong>ur volonté dʼavancer. Alors <strong>le</strong>s politiques<br />

sʼen mê<strong>le</strong>nt, ils proposent<br />

lʼidée - origina<strong>le</strong> - dʼune zone franche<br />

qui permettrait aux entreprises frontalières<br />

de bénéficier de conditions<br />

fisca<strong>le</strong>s avantageuses pour éviter<br />

cette distorsion de concurrence qui<br />

<strong>le</strong>s pénalise par rapport à cel<strong>le</strong>s<br />

implantées en Suisse. Mais ces discours,<br />

un peu désespérés, sont en<br />

total décalage avec une réalité doub<strong>le</strong>ment<br />

pénalisante. <strong>La</strong> première<br />

qui veut quʼau regard du reste de<br />

la France, <strong>le</strong> Haut-Doubs ne sera<br />

jamais vu comme une terre défavorisée<br />

et que, sur <strong>le</strong> plan européen,<br />

de toute façon, une tel<strong>le</strong> exception<br />

ne serait jamais tolérée. Chape nationa<strong>le</strong><br />

et couverc<strong>le</strong> européen étouffent<br />

toute velléité de progrès. Le<br />

tout, malmené par une économie<br />

mondialisée sur laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s rigidités<br />

françaises nʼont aucune prise.<br />

Bien sûr, la vie rêvée ce nʼest pas<br />

de devoir travail<strong>le</strong>r 39 ou 40 heures<br />

par semaine et de partir en retraite<br />

à 62 ou 63 ans. Mais à un moment<br />

donné, il faudra faire un choix. Soit<br />

de préférer la compétition au repos.<br />

Soit de demeurer une exception<br />

française en défendant bec et ong<strong>le</strong>s<br />

tous <strong>le</strong>s acquis cumulés ces dix dernières<br />

années. Dans ce cas, il faudra<br />

alors accepter de se voir doub<strong>le</strong>r<br />

à vive allure par <strong>le</strong>s pays qui<br />

veu<strong>le</strong>nt avancer. Si on campe sur<br />

ces positions, on devra alors intégrer<br />

<strong>le</strong> fait que bien vite, la France<br />

pourrait devenir un pays en voie de<br />

sous-développement. ■<br />

Jean-François Hauser<br />

est éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong><br />

<strong>Pontissalienne</strong>”, S.A.R.L. de presse<br />

Directeur de la publication :<br />

Thomas COMTE<br />

Directeur de la rédaction :<br />

Jean-François HAUSER<br />

Directeur commercial :<br />

Éric TOURNOUX<br />

Directeur artistique :<br />

Olivier CHEVALIER<br />

Rédaction :<br />

Frédéric Cartaud, Thomas Comte,<br />

Jean-François Hauser.<br />

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1298-0609<br />

Dépôt légal : Juin 2008<br />

Commission paritaire n° 0212 I 79291<br />

Crédits photos :<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, Archi.Tech, C.F.D.,<br />

C.I.G.C., Gendarmerie, Harmonie, René Liebermann,<br />

Maison de quartier Pareuses, Musée de<br />

Pontarlier, Police, Vaucher Manufacture.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

5 bis, Grande rue - B.P. 83 143<br />

25503 MORTEAU CEDEX<br />

Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />

E-mail : publipresse@wanadoo.fr<br />

<strong>le</strong>s dossiers évoluent.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

revient sur <strong>le</strong>s sujets<br />

abordés dans ses<br />

précédents numéros,<br />

ceux qui ont fait la une<br />

de l’actualité<br />

pontissalienne.<br />

Tous <strong>le</strong>s mois,<br />

retrouvez la rubrique<br />

“Retour sur info”.<br />

Le moins que l’on puisse<br />

dire, c’est que <strong>le</strong><br />

coup de colère d’un<br />

pompier - anonyme - du<br />

secteur du Mont d’Or, n’a pas<br />

laissé de marbre <strong>le</strong>s élus<br />

locaux. Ce sapeur volontaire<br />

dénonçait dans un courrier <strong>le</strong><br />

laxisme des élus dans la réalisation<br />

d’un nouveau centre<br />

de secours et des conditions<br />

de travail qu’il jugeait<br />

Retour sur info<br />

Marion Blondeau en visite… Amica<strong>le</strong><br />

<strong>La</strong> biathlète de Chapel<strong>le</strong>-des-Bois a passé<br />

la journée du 22 mai dans <strong>le</strong> Val de Morteau<br />

à lʼinvitation dʼAlain Marguet, <strong>le</strong> président<br />

de lʼAmica<strong>le</strong> des Frontaliers, son principal<br />

partenaire.<br />

Après un début de carrière en fanfare - Marion<br />

Blondeau a été notamment championne du Monde<br />

junior aux États-Unis en 2006 -, la sportive a<br />

démarré ensuite sur <strong>le</strong> circuit coupe du Monde où<br />

el<strong>le</strong> a marqué ses premiers points la même année.<br />

<strong>La</strong> saison dernière a été en demi-teinte, Marion<br />

enchaînant une b<strong>le</strong>ssure puis une mononucléose<br />

qui a gâché sa préparation.<br />

<strong>La</strong> biathtè<strong>le</strong> revient désormais en grande forme et<br />

espère, après un entraînement intensif cet été,<br />

réintégrer au plus vite <strong>le</strong> circuit de coupe du Monde<br />

A, où, après <strong>le</strong> départ de Florence Baverel, il y<br />

a vraiment une place à prendre.<br />

À 21 ans, Marion Blondeau incarne plus que jamais<br />

la relève du biathlon féminin français. En ligne de<br />

mire, il y a bien sûr <strong>le</strong>s J.O. de 2010 à Vancouver<br />

(Canada). ■<br />

Pompiers du Mont d’Or : <strong>le</strong>s élus se défendent<br />

indignes. Son courrier é<strong>le</strong>ctronique<br />

envoyé aux rédactions<br />

et intitulé “Pompiers pas<br />

contents” a notamment fait<br />

réagir Michel Morel, <strong>le</strong> président<br />

de la communauté de<br />

communes du Mont d’Or et<br />

des Deux <strong>La</strong>cs. “Ce pompier<br />

prétend qu’il y avait un désaccord<br />

entre <strong>le</strong>s élus locaux sur la<br />

prise en charge des dépenses.<br />

C’est tota<strong>le</strong>ment faux dans <strong>le</strong> sens<br />

où jusqu’en 2006, c’était <strong>le</strong> S.D.I.S.<br />

qui prenait en charge <strong>le</strong> coût des<br />

casernes à 100 %. <strong>La</strong> participation<br />

des communes de la communauté<br />

de communes a été<br />

votée à l’unanimité” affirme Michel<br />

Morel. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> polémique, reconnaît<br />

<strong>le</strong> maire de Jougne, “c’était<br />

pour trouver <strong>le</strong> terrain.” Le président<br />

de l’intercommunalité<br />

reconnaît néanmoins qu’il y a “de<br />

l’impatience légitime chez <strong>le</strong>s<br />

pompiers.” Aujourd’hui, il y a un<br />

projet, un permis de construire.<br />

“Je ne suis pas d’accord qu’on<br />

mette tout sur <strong>le</strong> dos des élus. Si<br />

quelqu’un a un peu traîné <strong>le</strong>s<br />

pieds, c’est peut-être l’ancien<br />

maire des Hôpitaux-Vieux, mais<br />

il ne faut pas mettre tout <strong>le</strong> mon-<br />

toujours impossib<strong>le</strong><br />

de se rendre à<br />

C’est<br />

l’espace Pourny par<br />

la rue Auguste Junod. Cette<br />

interdiction de circulation<br />

qu’on supposait être l’affaire<br />

de quelques semaines joue<br />

<strong>le</strong>s prolongations. Que se<br />

passe-t-il ? Le mauvais état<br />

du pont qui passe au-dessus<br />

de l’ancienne voie de chemin<br />

de fer Pontarlier-Gil<strong>le</strong>y justifie<br />

cette mesure. Trop étroit<br />

et n’ayant plus de raison<br />

d’exister, la municipalité projette<br />

de démolir ce pont et<br />

d’y substituer un aménagement<br />

routier classique, en<br />

pente douce, en y intégrant<br />

la montée vers <strong>le</strong>s stades<br />

de dans <strong>le</strong> même panier” termine<br />

Michel Morel. Aujourd’hui, il<br />

est encore nécessaire de modifier<br />

<strong>le</strong> plan d’occupation des sols<br />

de la commune des Hôpitaux-<br />

Vieux pour valider définitivement<br />

ce projet de nouvel<strong>le</strong> caserne<br />

dont la date de réalisation n’a<br />

toujours pas été avancée. ■<br />

Le pont qui fait <strong>le</strong> pont<br />

d’entraînements. Par exemp<strong>le</strong><br />

la solution d’un remblaiement<br />

pourrait être étudiée <strong>le</strong> cas<br />

échéant.<br />

Le projet de la col<strong>le</strong>ctivité est<br />

louab<strong>le</strong>. Encore faut-il que <strong>le</strong> terrain<br />

qui est sous <strong>le</strong> pont lui appartienne.<br />

C’est bien là <strong>le</strong> problème.<br />

C’est d’ail<strong>le</strong>urs toute la raison<br />

du blocage car l’emprise de la<br />

voie ferrée est toujours la propriété<br />

de Réseau Ferré de France<br />

(R.F.F). “On attend la décision<br />

de déclassement lancée<br />

depuis 2 ans. Dès que nous<br />

aurons cette réponse on ne par<strong>le</strong>ra<br />

plus du pont” indique Patrick<br />

Genre. C’est vrai que ce n’est<br />

pas une ligne grande vitesse<br />

mais quand même. ■


Du 12 au 14 juin,<br />

venez vivre <strong>le</strong>s 24h du Mans pendant <strong>le</strong>s 48h PEUGEOT<br />

Venez suivre la retransmission des essais qualificatifs des 24h du Mans<br />

et soutenir <strong>le</strong>s 908 HDi FAP dans cette course mythique !<br />

à l’occasion du grand jeu des 48h PEUGEOT lors des nocturnes, dans chaque point de vente sont à gagner (par tirage au sort) :<br />

■ 1 lot composé d’une conso<strong>le</strong> Xbox 360 Premium et d’un jeu Forza Motorsport2<br />

■ 10 tee-shirts Peugeot Sport “Le Mans”<br />

■ 10 coffrets de 3 miniatures 3 inches 908 HDi FAP<br />

à partir du 12 juin 2008<br />

www.peugeot-pontarlier.fr<br />

wwww.peugeot-pontarlier.fr


4 L’ÉVÉNEMENT<br />

PERSONNES ÂGÉES :<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs rattrape son retard<br />

Avec <strong>le</strong> lancement des travaux du futur établissement<br />

pour personnes âgées de Doubs, c’est un grand pan de<br />

la politique socia<strong>le</strong> qui progresse dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

Au même titre que <strong>le</strong> pays de Montbéliard entre autres,<br />

<strong>le</strong> secteur du Haut-Doubs accuse encore un retard notab<strong>le</strong><br />

en matière de capacité d’accueil des personnes âgées.<br />

Avec ce nouvel outil qui doit être prêt dans deux ans,<br />

DOUBS <strong>La</strong> première pierre a été posée<br />

37 millions d’euros<br />

investis pour la vieil<strong>le</strong>sse<br />

<strong>La</strong>ncement officiel de la construction de la future maison de retraite de<br />

Doubs. C’est <strong>le</strong> plus gros investissement public jamais engagé dans <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs. <strong>La</strong> livraison pourrait être avancée à août 2010.<br />

L’engagement d’Okinawa<br />

En posant la première pierre de cet établissement<br />

pour personnes âgées, <strong>le</strong><br />

président du Conseil général Claude<br />

Jeannerot nʼa pas manqué de rappe<strong>le</strong>r<br />

que, “chaque année en France, on<br />

gagne un trimestre de vie supplémentaire.<br />

C’est une bonne nouvel<strong>le</strong> mais<br />

qui est assortie de charges nouvel<strong>le</strong>s<br />

et de devoirs nouveaux pour nous, élus.<br />

Mais il faut considérer que la vieil<strong>le</strong>sse<br />

n’est pas un naufrage, ni une charge<br />

pour notre société, mais une chance.”<br />

Le Conseil général du Doubs a conçu<br />

en février dernier son “schéma gérontologique<br />

2008-2012” assorti de 37<br />

mesures qui sʼarticu<strong>le</strong>nt autour de trois<br />

principes : la liberté du choix de mode<br />

de vie, lʼéquité entre <strong>le</strong>s habitants du<br />

Doubs et <strong>le</strong> principe dʼhumanité. Dans<br />

ce plan, 17 projets nouveaux sont énumérés,<br />

dont celui de Doubs, pour la<br />

création de 1 400 places dʼhébergement<br />

supplémentaires. Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,<br />

parmi <strong>le</strong>s actions retenues dans <strong>le</strong> schéma<br />

figure aussi la rénovation des maisons<br />

de retraite de Mouthe et de Levier.<br />

“Avec ce plan, <strong>le</strong> Haut-Doubs qui était<br />

en retard, doit rejoindre <strong>le</strong> ratio national<br />

en matière d’accueil des personnes<br />

âgées.”<br />

Et Claude Jeannerot de se prendre à<br />

rêver dʼune situation comparab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong><br />

de la petite î<strong>le</strong> japonaise dʼOkinawa,<br />

surnommée lʼî<strong>le</strong> de la longévité, où<br />

vivent trois fois plus de centenaires<br />

quʼen France et où ces vieillards sont<br />

considérés et respectés. “Là-bas, <strong>le</strong>s<br />

gens disent : “Les vieux sont notre trésor.”<br />

À méditer.<br />

P atrick<br />

Genre n’hésite pas à<br />

l’affirmer : “Nous aurons à<br />

Doubs un des plus beaux bâti-<br />

ments de France.” Sur ce vaste terrain<br />

où <strong>le</strong>s fondations sont en cours<br />

d’édification prendra place <strong>le</strong> futur<br />

É.H.P.A.D. (établissement<br />

d’hébergement pour personnes âgées<br />

dépendantes) : six unités de vie pour<br />

un total de 252 places, dont une unité<br />

Alzheimer de 42 lits. Selon <strong>le</strong> président<br />

de la communauté de communes<br />

du <strong>La</strong>rmont, qui est éga<strong>le</strong>ment<br />

président du conseil d’administration<br />

de l’hôpital de Pontarlier, “cet<br />

É.H.P.A.D. a été conçu pour<br />

réunir toutes <strong>le</strong>s conditions<br />

de vie agréab<strong>le</strong>s des<br />

personnes âgées qui ne peuvent<br />

plus se déplacer.” Avec<br />

ce nouveau projet, l’offre<br />

de soins sur <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

pontissalien se complète<br />

peu à peu. “Avec cet<br />

É.H.P.A.D., <strong>le</strong> nouveau pô<strong>le</strong> mèreenfant<br />

de l’hôpital, <strong>le</strong> transfert des<br />

activités chirurgica<strong>le</strong>s de la clinique,<br />

nous aurons désormais une offre hos-<br />

l’amélioration sera sensib<strong>le</strong>. Mais la question de la dépendance<br />

ne s’arrête pas aux portes d’une maison de retraite.<br />

D’autres formes d’hébergement sont à l’étude sur <strong>le</strong><br />

secteur de Pontarlier. Les investissements en direction<br />

des personnes âgées, compteront, naturel<strong>le</strong>ment, parmi<br />

<strong>le</strong>s axes majeurs des politiques publiques dans <strong>le</strong>s<br />

prochaines années.<br />

“<strong>La</strong> vieil<strong>le</strong>sse<br />

n’est pas un<br />

naufrage mais<br />

une chance.”<br />

Les autorités loca<strong>le</strong>s ont scellé la première pierre de ce futur<br />

É.H.P.A.D. <strong>le</strong> 23 mai dernier.<br />

pitalière qui correspond aux besoins<br />

de 80 % de la population” poursuit<br />

Patrick Genre.<br />

Ce projet d’envergure coûtera la bagatel<strong>le</strong><br />

de 37 millions d’euros, soit “<strong>le</strong><br />

plus gros projet d’investissement jamais<br />

réalisé dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.” Sur cette<br />

opération, l’hôpital a obtenu<br />

5,840 millions d’euros du<br />

Conseil général du Doubs,<br />

première col<strong>le</strong>ctivité à<br />

emboîter <strong>le</strong> pas de ce projet.<br />

<strong>La</strong> communauté de<br />

communes du <strong>La</strong>rmont<br />

avait mis à disposition gratuitement<br />

<strong>le</strong> terrain et la<br />

communauté de communes<br />

Mont d’Or-Deux <strong>La</strong>cs y a été d’une<br />

subvention de 150 000 euros. L’État,<br />

assez rétif au départ avec<br />

900 000 euros de promesses, aura<br />

fina<strong>le</strong>ment largement répondu à<br />

l’appel après <strong>le</strong>s démarches engagées<br />

par <strong>le</strong> député Binétruy auprès du<br />

ministre Xavier Bertrand qui a fina<strong>le</strong>ment<br />

débloqué une enveloppe de<br />

9,862 millions d’euros.<br />

Selon <strong>le</strong> projet initial, la livraison de<br />

cette maison de retraite était prévue<br />

en 2011. Bonne surprise : la société<br />

Pertuy, responsab<strong>le</strong> du chantier, s’est<br />

engagée à offrir l’É.H.P.A.D. en<br />

août 2010, avec six mois d’avance sur<br />

<strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier.<br />

Pour <strong>le</strong>s résidents, <strong>le</strong> prix de journée<br />

dans ce nouvel établissement devrait<br />

se situer à 59 euros (aides comme<br />

A.P.A. et A.P.L. non déduites), contre<br />

52 euros en moyenne dans l’actuel<strong>le</strong><br />

maison de retraite de Pontarlier. ■<br />

J.-F.H.


L’ÉVÉNEMENT<br />

CONCEPTION Exposé au Sud<br />

Les architectes promettent un “village à tail<strong>le</strong> humaine”<br />

<strong>La</strong> construction de l’É.H.P.A.D. a été confiée à l’entreprise Pertuy (groupe<br />

Bouygues). Sur <strong>le</strong> plan architectural, c’est l’agence pontissalienne,<br />

associée à une agence lyonnaise, qui a conçu <strong>le</strong> futur lieu de vie. Quels<br />

critères ont retenu <strong>le</strong>s architectes ?<br />

P atrick<br />

Genre affirme que<br />

l’É.H.P.A.D. de Doubs sera un<br />

des plus beaux bâtiments de ce<br />

type en France. Pour étayer son propos,<br />

il se base sur <strong>le</strong> parti-pris architectural<br />

retenu lors de la préparation<br />

du projet. “Tous <strong>le</strong>s<br />

utilisateurs potentiels ont<br />

apporté <strong>le</strong>ur contribution<br />

pour imaginer <strong>le</strong> plus précisément<br />

possib<strong>le</strong> <strong>le</strong> cadre<br />

d’intervention de la société<br />

de construction” précisent<br />

<strong>le</strong>s concepteurs. Comment<br />

ont-ils pensé <strong>le</strong><br />

bâtiment ?<br />

L’implantation du projet d’abord, tient<br />

compte des contraintes du site : “Bâtiments<br />

et aménagements paysagers<br />

protègent des agressions climatiques,<br />

de la bise et des contraintes acous-<br />

tiques et visuel<strong>le</strong>s de la rocade grâce<br />

à des haies, un merlon…” précisent<br />

<strong>le</strong>s architectes. Puis la maison de<br />

retraite s’ouvrira largement au Sud<br />

pour profiter au maximum du so<strong>le</strong>il.<br />

Tous <strong>le</strong>s espaces de vie communautaires<br />

seront orientés au<br />

Sud : sal<strong>le</strong>s à manger, terrasses,<br />

salons et jardins.<br />

“Les terrasses du midi”<br />

seront des espaces de<br />

détente pour <strong>le</strong>s résidents,<br />

avec activités variées :<br />

pétanque, fontaine… Les<br />

espaces extérieurs seront<br />

agrémentés de cheminements<br />

piétons avec des jardins thématiques<br />

(roseraie, verger, potager…).<br />

“L’esprit de ce projet, c’est un village<br />

à tail<strong>le</strong> humaine. Plutôt qu’une grande<br />

institution imposante et imper-<br />

“Les terrasses<br />

du midi” seront<br />

des espaces de<br />

détente.<br />

PATRIMOINE Une crèche d’entreprise ?<br />

sonnel<strong>le</strong>, l’architecture est cha<strong>le</strong>ureuse<br />

et contrastée” insistent <strong>le</strong>s architectes.<br />

À l’intérieur, même souci de clarté et<br />

de fonctionnalité. “À chaque bâtiment<br />

sa fonction” résument-ils. Le bâtiment<br />

central regroupe l’accueil, <strong>le</strong>s<br />

espaces de vie communautaire en rezde-chaussée<br />

et l’administration au<br />

premier étage. Les bâtiments Ouest<br />

et Est superposent <strong>le</strong>s unités<br />

d’hébergement É.H.P.A.D. et Alzheimer<br />

du rez-de-chaussée au deuxième<br />

étage.<br />

Les sal<strong>le</strong>s à manger dans <strong>le</strong>s étages<br />

seront largement ouvertes sur deux<br />

orientations, <strong>le</strong>s salons “ponctuent de<br />

lumière <strong>le</strong>s circulations” et “l’espace<br />

polyva<strong>le</strong>nt et <strong>le</strong> hall s’ouvrent par de<br />

grandes baies vitrées.” ■<br />

J.-F.H.<br />

Le futur établissement pour personnes âgées, vue sur l’entrée.<br />

(Photo Pertuy-Archi.Tech-Chabanne).<br />

Le cabinet pontissalien Archi.Tech - Serge Ferrini et Sylvain Rognon -<br />

a collaboré avec l’agence lyonnaise Chabanne.<br />

Que deviendra l’actuel<strong>le</strong> maison de retraite ? Un nouveau foyer<br />

Le sort des bâtiments actuels est à l’étude.<br />

Une crèche hospitalière est prévue, ainsi<br />

que <strong>le</strong> regroupement de plusieurs services<br />

internes. <strong>La</strong> démolition du vieux bâtiment<br />

donnant rue de l’Industrie n’est pas exclue.<br />

Q uand<br />

<strong>le</strong>s pensionnaires de la maison de retraite<br />

quitteront <strong>le</strong> site de l’hôpital, norma<strong>le</strong>ment avant<br />

la fin de l’année 2010, <strong>le</strong>s locaux qu’ils occupent<br />

actuel<strong>le</strong>ment changeront de destination.<br />

Actuel<strong>le</strong>ment, la maison de retraite est divisée en trois<br />

parties. L’ancien long séjour comprenant un service de<br />

médecine, l’ancienne section de cure médica<strong>le</strong> (<strong>le</strong> bâtiment<br />

récent avec la verrière) et la partie ancienne de la<br />

maison de retraite. Un audit a été lan-<br />

Un audit<br />

a été lancé<br />

sur la<br />

valorisation.<br />

cé sur la valorisation du patrimoine<br />

ancien. “<strong>La</strong> partie récente, cel<strong>le</strong> avec la<br />

verrière, sera réaffectée avec la création<br />

d’une crèche hospitalière” annonce Dominique<br />

Bardou, <strong>le</strong> directeur de l’hôpital.<br />

“Nous réfléchissons aussi à ce que cette<br />

crèche puisse éga<strong>le</strong>ment devenir une<br />

crèche inter-entreprises” ajoute Patrick<br />

Genre. Cette partie du bâtiment accueil<strong>le</strong>ra aussi des<br />

structures qui sont pour <strong>le</strong> moment éparpillées dans<br />

l’hôpital : la maison des usagers, <strong>le</strong>s équipes mobi<strong>le</strong>s de<br />

soins palliatifs, de dou<strong>le</strong>ur, ainsi que <strong>le</strong>s locaux syndicaux<br />

ou encore des associations comme l’amica<strong>le</strong> de l’hôpital<br />

Seu<strong>le</strong> la partie médica<strong>le</strong> du bâtiment donnant<br />

sur la rue de l’Industrie sera préservée.<br />

L’ancien bâtiment sera démoli<br />

ou la bibliothèque. “<strong>La</strong> partie qui jouxte la médecine où<br />

il y a actuel<strong>le</strong>ment quatre unités de long séjour, sera affectée<br />

à la médecine” ajoute M. Bardou.<br />

<strong>La</strong> partie ancienne de la maison de retraite quant à el<strong>le</strong><br />

pourra, dans <strong>le</strong> cas extrême, “être vouée à la démolition”<br />

selon <strong>le</strong> maire de Pontarlier. ■<br />

ASPIRATION CENTRALISEE<br />

Hygiène, Confort, Santé et Performance<br />

S.A.V. TOUTES MARQUES<br />

PROJET Décision en fin d’année<br />

d’accueil au centre-vil<strong>le</strong><br />

<strong>La</strong> municipalité de Pontarlier choisira d’ici la fin<br />

de l’année un emplacement pour la création d’un<br />

foyer de 40 à 60 logements destiné aux personnes<br />

âgées autonomes.<br />

C’<br />

est <strong>le</strong> chaînon manquant<br />

entre <strong>le</strong> maintien à domici-<br />

<strong>le</strong> et la maison de retraite.<br />

<strong>La</strong> décision a été prise par la municipalité<br />

de Pontarlier de créer un<br />

foyer d’accueil pour <strong>le</strong>s<br />

personnes âgées autonomes,<br />

cel<strong>le</strong>s qui n’ont pas<br />

besoin d’un suivi médical<br />

permanent. Cet endroit<br />

sera destiné aux personnes<br />

qui se retrouvent seu<strong>le</strong>s<br />

et qui cherchent de la sécurité.<br />

L’idée est d’aménager des<br />

petits appartements, studios ou T<br />

1, dotés des équipements nécessaires<br />

de sécurité (barres de soutien,<br />

douches italiennes sans rebord,<br />

portes plus larges…). Ce foyer doit<br />

Trois pistes<br />

sont<br />

explorées<br />

actuel<strong>le</strong>ment.<br />

En construction<br />

neuve ou existante<br />

ETUDE ET<br />

DEVIS GRATUIT<br />

PRIVILEGIEZ LA QUALITE, C’EST BIEN CALCULE<br />

HUSKY : l’Excel<strong>le</strong>nce depuis 40 ANS au CANADA<br />

PRO EST DISTRIBUTION – DISTRIBUTEUR HUSKY 25 – 70 - 90<br />

Zone Artisana<strong>le</strong> - 20 Rue Gustave Eiffel – 25 300 PONTARLIER - Tel. 03.81.46.47.97 - Fax. 03.81.46.48.05<br />

Email : contact@husky-franchecomte.com – Internet : www.aspiration-centralisee.fr<br />

Sàrl Pro Est Systèmes Au Capital de 6 000,00 € - Siret 493 288 989 00012 – APE 453A<br />

5<br />

être complété d’une sal<strong>le</strong> d’activité<br />

commune au rez-de-chaussée, une<br />

infirmière visiterait <strong>le</strong>s lieux<br />

quelques jours par semaine. “Le<br />

nombre de logements se situerait<br />

entre 40 et 60” pense <strong>le</strong><br />

maire de Pontarlier.<br />

L’emplacement de ce futur<br />

foyer d’accueil reste à définir.<br />

Trois pistes sont explorées<br />

actuel<strong>le</strong>ment :<br />

l’ancienne maison Chevalier,<br />

place des Bernardines,<br />

l’actuel<strong>le</strong> caserne<br />

des pompiers rue du capitaine<br />

Bul<strong>le</strong> et la zone des Épinettes.<br />

“Nous en débattrons en commission,<br />

<strong>le</strong> choix sera tranché d’ici la<br />

fin de l’année.” ■<br />

J.-F.H.


6<br />

En bref…<br />

Exposition<br />

Lʼexposition “Murs… Murs” est<br />

visib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> hall de lʼhôtel<br />

de vil<strong>le</strong> de Pontarlier du 5 au<br />

14 juin. Les œuvres exposées<br />

ont été réalisées par des élèves<br />

de maternel<strong>le</strong> et de primaire<br />

des éco<strong>le</strong>s de la C.C.L.<br />

Maisons f<strong>le</strong>uries<br />

Les inscriptions au concours<br />

des maisons f<strong>le</strong>uries est ouvert<br />

jusquʼau 30 juin à Pontarlier.<br />

Quatre catégories sont<br />

ouvertes : maison individuel<strong>le</strong>,<br />

grand balcon-rampe<br />

dʼescalier-maison mitoyenne,<br />

fenêtre et petit balcon, prix<br />

spécial rue de la République.<br />

Le jury visitera <strong>le</strong>s maisons<br />

qui concourent durant la<br />

deuxième quinzaine dʼaoût.<br />

Renseignements au<br />

03 81 38 81 47.<br />

Nutrition<br />

“Manger, des savoirs à partager”.<br />

Cʼétait <strong>le</strong> thème de la<br />

journée organisée <strong>le</strong> 27 mai<br />

par lʼAssad Besançon-Pontarlier.<br />

Pour plus de renseignements<br />

: 03 81 41 58 11.<br />

Famil<strong>le</strong><br />

Les <strong>Pontissalienne</strong>s Hélène<br />

Nob<strong>le</strong>t, Andrée Poirel, Patricia<br />

Pourcelot et Christiane<br />

War<strong>le</strong>t ont reçu des mains du<br />

maire de Pontarlier la médail<strong>le</strong><br />

de bronze de la famil<strong>le</strong> française<br />

<strong>le</strong> 27 mai dernier.<br />

Souvenir<br />

Dimanche 8 juin à 11 heures<br />

au monument aux morts de<br />

Pontarlier, journée nationa<strong>le</strong><br />

dʼhommage aux morts pour la<br />

France en Indochine.<br />

NAISSANCES<br />

25/04/08 – Lucas de Edouard BAILLY-BASIN,<br />

menuisier et de Céline LABOURIER, préparatrice<br />

de commandes.<br />

25/04/08 – Agathe de Pascal PERNOT, menuisier<br />

et de Marie-Hélène THOMAS, secrétaire<br />

médica<strong>le</strong>.<br />

26/04/08 – Louise de Samuel LOMONT, fonctionnaire<br />

des finances et de Ludivine DUPOY,<br />

médecin.<br />

27/04/08 – Elsa de Stéphane MOLLIER, magasinier<br />

et de Julie ROUSSEL-GALLE, ouvrière.<br />

27/04/08 – Kéziah de Pascal TRIMAILLE, horloger<br />

et de Carine-Prisca ZOUNGBO, aide-soignante.<br />

27/04/08 – Julian de Marc ZITO, peintre en<br />

bâtiment et Magali BOICHARD, coiffeuse.<br />

28/04/08 – Ilan de Julien PERRIN, ouvrier et de<br />

Céline POUX-BERTHE, sans profession.<br />

29/04/08 – Cyprien de Stéphane LEUBA, ingénieur<br />

et de Patricia COQUELIN, secrétaire commercia<strong>le</strong>.<br />

29/04/08 – Léo de Yannick CHMIEL, responsab<strong>le</strong><br />

service é<strong>le</strong>ctrique et de Sophie HOUL-<br />

MANN, comptab<strong>le</strong>.<br />

01/05/08 – Efe de Ibrahim ÖZBAY, polisseur et<br />

de Elif SARI, sans profession.<br />

30/04/08 – Lisa-Marie MAINET, artisan boulanger<br />

et de Audrey LARBEPENET, conjointe<br />

collaboratrice.<br />

30/04/08 – Mathilde de Jean-Benoit BLAN-<br />

CHET, infirmier anesthésiste et Sophie BILLE-<br />

REY, puéricultrice.<br />

01/05/08 – Öz<strong>le</strong>m de <strong>La</strong>tif DEMIR, polisseur et<br />

de Nuray ARSLAN, sans profession.<br />

01/05/08 – Cannel<strong>le</strong> de Guillaume SANGLARD,<br />

sommelier et de Aline LOUCHET, responsab<strong>le</strong><br />

rayon.<br />

01/05/08 – Axel de Eric L’HOMME, conducteur<br />

d’engins et de Nadia PESTALIC, agent de<br />

développement touristique.<br />

01/05/08 – Melisa de Sadettin SIMSEK, polisseur<br />

et de Dérya CAKMAK, sans profession.<br />

02/05/08 – Victor de Jonathan CLERC, fromager<br />

et de Elodie PERRIN, intérimaire.<br />

État-civil de mai<br />

03/05/08 – Julia de Raphaël VERGUET, agriculteur<br />

et de Fabienne VIEILLE, sans profession.<br />

04/05/08 – Faustine de Fabrice DORNIER, agriculteur<br />

et de Edwige CHAUVIN, sans profession.<br />

04/05/08 – Gabriel de Jorge BERNARDINO<br />

ARAUJO, responsab<strong>le</strong> logistique et de Christel<strong>le</strong><br />

ROUSSEAU,<br />

sans profession.<br />

04/05/08 – Gaspard de Norbert PECOT, gendarme<br />

et de Marie-Luce LARESCHE, employée<br />

de banque.<br />

05/05/08 – Amandine de Ludovic PAULIN,<br />

fonctionnaire de police et de Marie-Eve VUIT-<br />

TENEZ,<br />

comptab<strong>le</strong>.<br />

05/05/08 – Clara de Vincent BOBILLIER-MON-<br />

NOT, employé de commune et de Elodie DRE-<br />

ZET,<br />

comptab<strong>le</strong>.<br />

05/05/08 – <strong>La</strong>ura de Frédéric VILLIERS, militaire<br />

et de Christel<strong>le</strong> HAMPE, assistante maternel<strong>le</strong>.<br />

05/05/08 – Léo de Arnaud CARMONT, chargé<br />

de mission formation et de Solène ROUF-<br />

FANCHE,<br />

professeur des éco<strong>le</strong>s.<br />

05/05/08 – Anne-Claire de Etienne TORRE-<br />

SANI, infirmier et de Céci<strong>le</strong> BRUGEROLLE DE<br />

FRAISSINETTE, assistante maternel<strong>le</strong>.<br />

06/05/08 – Baptiste de Franck COURVOISIER,<br />

agriculteur et de Anne-Sophie MAIRE, animatrice.<br />

06/05/08 – Malo de Yannick ARDIET, mécanicien<br />

et de <strong>La</strong>ure GIRARDIN, ouvrière en horlogerie.<br />

06/05/08 – A<strong>le</strong>xis de Nicolas MERCIER, charpentier<br />

et de Morgane MOREL, ouvrière.<br />

08/05/08 – Ju<strong>le</strong>s de Jean-Marie TRIMAILLE,<br />

mécanicien et de Emilie PERROT, ouvrière.<br />

08/05/08 – Lorena de Bertrand VUILLAUME,<br />

responsab<strong>le</strong> de raboterie et de Dominique<br />

LEFORT,<br />

dessinatrice en bâtiment.<br />

10/05/08 – Matthew de Christophe JEANNE-<br />

ROT, chef d’entreprise et de A<strong>le</strong>xandra HEME,<br />

peintre en<br />

bâtiment.<br />

09/05/08 – Océane de Nicolas JOLY, ouvrier<br />

en travaux publics et de Claire PERROT-MINOT,<br />

secrétaire médica<strong>le</strong>.<br />

09/05/08 – Élie de Alban ROUSSEL, expert<br />

comptab<strong>le</strong> et de Anne-Sophie JACQUOT, infirmière.<br />

09/05/08 – A<strong>le</strong>xia de Mickaël MAYA, informaticien<br />

et de Elodie LEPEULE, employée commercia<strong>le</strong>.<br />

09/05/08 – Enzo de Jonathan AUBERTIN,<br />

employé de travaux publics et <strong>La</strong>ëtitia LASGI,<br />

serveuse.<br />

10/05/08 – Hélèna de Yoann BÔLE DU CHO-<br />

MONT, exploitant forestier et de <strong>La</strong>ëtitia MYOT-<br />

TE-DUQUET, sans profession.<br />

09/05/08 – Venus de Arnaud MENDES DOS<br />

SANTOS, intérimaire et de Zu<strong>le</strong>yha TASDELEN,<br />

sans profession.<br />

10/05/08 – Hasan de Ersin UCKUN, technicien<br />

automobi<strong>le</strong> et de Gwendoline ZILLI, sans profession.<br />

10/05/08 – Charlie de Philippe DUSSOUILLEZ,<br />

menuisier aluminium et Fanny VITTE, commercia<strong>le</strong>.<br />

10/05/08 – Betül de Ahmet KÖSE, vendeur et<br />

de Sévim BANAZLI, sans profession.<br />

10/05/08 – Manon de Stéphane CUBY, ouvrier<br />

de scierie et de Aline TERRAZ, sans profession.<br />

11/05/08 – Érioni de Bekim NUHI, sans profession<br />

et de Sandrine ALOUANI, serveuse.<br />

12/05/08 – Lucien de Loïc CASAGRANDE, infirmier<br />

et de Morgane NICOD, infirmière.<br />

12/05/08 – Fabio de Bruno LAGIOIA, maçon<br />

et de <strong>La</strong>ura LOYE, assistante comptab<strong>le</strong>.<br />

12/05/08 – Maëly de Paul THORAX, technicien<br />

et de Christel<strong>le</strong> BINETRUY, pharmacienne.<br />

12/05/08 – Evan de Cédric SIRJEAN, constructeur<br />

horloger et de Elodie SIMON-CHOPARD,<br />

coiffeuse.<br />

13/05/08 – Lou-Ann de Jérôme PERRIN, cuisinier<br />

et de Anne-<strong>La</strong>ure LAMY-CHAPUIS, infirmière.<br />

Pontarlier<br />

PONTARLIER 3 ans de procédure<br />

<strong>La</strong> concertation au cœur de la<br />

révision du Plan Local d’Urbanisme<br />

<strong>La</strong> municipalité souhaite impliquer au maximum la<br />

population dans ce dossier qui formalisera <strong>le</strong> futur<br />

visage de la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs.<br />

L<br />

a démocratie participative c’est<br />

beaucoup plus faci<strong>le</strong> à dire qu’à<br />

mettre en application. Histoire<br />

de méthode peut-être. Jusqu’à<br />

présent, la plupart des citoyens<br />

de Pontarlier ne se bouscu<strong>le</strong>nt pas aux<br />

réunions de quartier et autres rendezvous<br />

d’échanges proposés par la col-<br />

<strong>le</strong>ctivité. Même s’il revêt un caractère<br />

essentiel dans l’aménagement d’une<br />

commune, <strong>le</strong> Plan Local d’Urbanisme,<br />

communément désigné P.L.U.,<br />

s’apparente à une véritab<strong>le</strong> usine à gaz<br />

juridico-administrative que beaucoup<br />

résument à un zonage. Lequel n’est en<br />

fait que la “face cachée de l’iceberg”,<br />

12/05/08 – Yaël de Sébastien TONNIN, moniteur<br />

en maison familia<strong>le</strong> et de Anne MIGNEREY,<br />

animatrice syndica<strong>le</strong>.<br />

13/05/08 – Nassima de Mohamed BENCHA-<br />

GRA, é<strong>le</strong>ctricien et de Fouzia LOUKILI, sans<br />

profession.<br />

13/05/08 – Tiago de Ludovic SIMON, enseignant<br />

et de Aurélie GALMICHE, professeur des<br />

éco<strong>le</strong>s.<br />

14/05/08 – Clément de Etienne DEFRASNE,<br />

contrô<strong>le</strong>ur laitier et de Isabel<strong>le</strong> MAUGERY, comptab<strong>le</strong>.<br />

13/05/08 – Yeliz de Muhliz ÇINAR, opérateur<br />

et de Di<strong>le</strong>k SEVINÇ, sans profession.<br />

15/05/08 – Éloane de Stéphane BECKER, technicien<br />

en ligne aérienne et de Carmel<strong>le</strong> CAR-<br />

DONA, ouvrière.<br />

14/05/08 – Leyya de Ilhan GÜRBULAK, chauffeur<br />

et de Gülbeyaz KARDES, sans profession.<br />

14/05/08 – Melinda de Gyorgy TURI, chef<br />

d’équipe maçon et de Monika ZUBA, étudiante.<br />

15/05/08 – Axel de Jérôme LAFFLY, technicien<br />

de maintenance et de Audrey REYMOND,<br />

employée de commerce.<br />

18/05/08 – Ibrahim de Nedo OSMANOVIC,<br />

sans profession et de Sanela GUSANI, sans<br />

profession.<br />

17/05/08 – Loïc de Jean-Marc JEANNINGROS,<br />

agriculteur et de Virginie BOURGEOIS, professeur.<br />

16/05/08 – Engy de Jean-François ASMUS,<br />

sans profession et de Marie-Thérèse MONNOT,<br />

sans profession.<br />

17/05/08 – Maëlyss de Thomas PEIGNÉ, horloger<br />

et de Nadège ROZAT, horlogère.<br />

17/05/08 – Marguerite de Thomas SEINERA,<br />

charpentier et de Nico<strong>le</strong> CHANEL, sans profession.<br />

19/05/08 – Va<strong>le</strong>ntin de Nicolas FAIVRE, technicien<br />

et de Isabel<strong>le</strong> JEUNET, assistante socia<strong>le</strong>.<br />

17/05/08 – Lili de Thomas RENAUD, chauffagiste<br />

et de Mélanie CLERICI, coiffeuse.<br />

19/05/08 – Gaëtan de Leon BAVEREL, employé<br />

de banque et de Anny BRISCHOUX, professeur<br />

des éco<strong>le</strong>s.<br />

19/05/08 – Léo de Nicolas SINIBALDI, charpentier<br />

et de Céline DROZ-BARTHOLET, sans<br />

profession.<br />

signa<strong>le</strong> Patrick Genre lors du lancement<br />

officiel de la révision P.L.U. qui<br />

s’est tenue <strong>le</strong> 29 mai en mairie.<br />

Initiée en 1997, la précédente révision<br />

de ce document avait été<br />

approuvée en 2001. El<strong>le</strong> n’avait<br />

guère sou<strong>le</strong>vé l’enthousiasme<br />

populaire. Des modifications<br />

ont été apportées en 2000 avec<br />

la loi S.R.U. (Solidarité et<br />

Renouvel<strong>le</strong>ment Urbain). Les<br />

changements vont dans <strong>le</strong> sens d’une<br />

simplification et affirment la volonté<br />

d’une vision globa<strong>le</strong>. De quoi rendre<br />

<strong>La</strong> révision du P.L.U., c’est 3 ans de procédure. “Trois ans nécessaires pour imaginer<br />

la vil<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s 15 ans à venir” commente Patrick Genre<br />

19/05/08 – Enrecan de Erdinç METIN, polisseur<br />

et de Nursen POLAT, employée en cosmétiques.<br />

20/05/08 – Zoé de Jérôme FAYOLLE, paysagiste<br />

et de Emilie DUCRAY, ouvrière en horlogerie.<br />

20/05/08 – Julian de Jérémy GROS, magasinier<br />

et de Valérie MAURICE, cuisinière.<br />

20/05/08 – Lucas de Michel GROS, sans profession<br />

et de Julie GIRAUD, sans profession.<br />

20/05/08 – Cassandra de Christian MARTE-<br />

LET, magasinier et de Muriel<strong>le</strong> COMBETTE,<br />

ouvrière.<br />

20/05/08 – Yasmin de Damir ARNAUTALIC,<br />

sans profession et de Rania HIMEUR, opératrice.<br />

20/05/08 – Ju<strong>le</strong>s de Christophe MEYER, artisan<br />

et de Jessica CASTAGNET, veil<strong>le</strong>use de<br />

nuit.<br />

21/05/08 – Paul de Mickaël LAMY, professeur<br />

des éco<strong>le</strong>s et de Virginie CHAMBELLAND, professeur<br />

des éco<strong>le</strong>s.<br />

22/05/08 – Gabin de Julien BONNET, ingénieur<br />

et de Mélanie DUSSO, infirmière.<br />

23/05/08 – Nil de Michaël BARBIER, mécanicien<br />

poids-lourds et de BAMMEZ Carine,<br />

employée hôtel<strong>le</strong>rie.<br />

23/05/08 – Romaric et Léanne de Stéphane<br />

PANZA, intérimaire et de Marie-Line JACQUOT,<br />

employée de bureau.<br />

23/05/08 – Paloma de Benoît PRINCE, commercial<br />

export et de Meryem CAKMAK, sans<br />

profession.<br />

MARIAGES<br />

11 réunions<br />

de quartier<br />

en juin<br />

03/05/08 – Admir HUSELJIC, maçon et Alma<br />

KARALIC, sans profession.<br />

03/05/08 – Denis TAILLARD, horloger et Angélique<br />

DOUIN, agent immobilier.<br />

17/05/08 – Philippe GAILLARD, é<strong>le</strong>ctromécanicien<br />

et Gisè<strong>le</strong> RAGUIN, vendeuse.<br />

24/05/08 – Christophe DUCHANOY, responsab<strong>le</strong><br />

commercial et Anne BAUD, chargée<br />

d’affaires.<br />

10/05/08 – Cédric CORNIER, chargé d’affaire<br />

et Améline DI GIULIO, assistant conseil<strong>le</strong>r.<br />

10/05/08 – Wilfried GUILLEMIN, ouvrier qualifié<br />

et Nathalie PARNET, sans profession.<br />

peut-être cette nouvel<strong>le</strong> révision plus<br />

accessib<strong>le</strong> et attractive.<br />

Prescrite au conseil municipal en<br />

décembre 2006, el<strong>le</strong> devrait aboutir à<br />

l’approbation du nouveau<br />

document en septembre 2010.<br />

Ce qui laisse aujourd’hui “3<br />

ans nécessaires pour imaginer<br />

la vil<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s 15 ans à<br />

venir” poursuit <strong>le</strong> maire. <strong>La</strong><br />

municipalité a choisi de jouer<br />

<strong>le</strong>s cartes de l’information et de la<br />

concertation au cours de ces 3 années<br />

de procédure. “Une communication en<br />

plusieurs phases pour informer <strong>le</strong>s gens<br />

et <strong>le</strong>ur apporter <strong>le</strong>s éléments<br />

d’appréciation. On utilisera tous <strong>le</strong>s<br />

supports de communication : site internet,<br />

magazines municipal et communautaire,<br />

réunions de quartier, questionnaire,<br />

exposition permanente et<br />

brochure pédagogique” indique Daniel<br />

Defrasne, l’adjoint à l’urbanisme. Le<br />

phasage est défini en fonction de la<br />

réalisation des éléments qui constituent<br />

<strong>le</strong> P.L.U.<br />

Pas moins de 11 réunions de quartier<br />

en juin pour une information généra<strong>le</strong><br />

sur la démarche. À partir de cet<br />

automne, concertation autour du diagnostic<br />

du territoire. Décliné en 5<br />

thèmes, il permettra d’expliquer clairement<br />

<strong>le</strong>s choix retenus pour établir<br />

<strong>le</strong> Projet d’Aménagement et de Développement<br />

Durab<strong>le</strong>. “Le P.A.D.D., c’est<br />

la c<strong>le</strong>f de voûte du P.L.U.” indique Patrick<br />

Genre.<br />

Une c<strong>le</strong>f de voûte qui fera l’objet d’une<br />

troisième concertation au premier<br />

semestre 2009. Courant 2010, figureront<br />

ensuite au menu de la dernière<br />

phase d’échange l’élaboration du règ<strong>le</strong>ment<br />

et du zonage ainsi que l’arrêt du<br />

PLU et l’enquête publique. ■<br />

10/05/08 – Arnaud JIMENEZ, ingénieur et<br />

Céci<strong>le</strong> MEULLE, assistante d’ingénieur.<br />

10/05/08 – Benoît MARIETTE, ingénieur et<br />

Melaine MONNIER, ingénieur.<br />

10/05/08 – Pierre VERBEECK, cadre et Karine<br />

SANTAGATA, sans profession.<br />

DÉCÈS<br />

27/04/08 – Marie-Louise KIEN, 87 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Exincourt (Doubs), veuve de<br />

Albert BERNE.<br />

29/04/08 – Co<strong>le</strong>tte DRAPIER, 79 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de<br />

Roger BAILLY.<br />

29/04/08 – A<strong>le</strong>xandrine PASQUIER, 102 ans,<br />

sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs)<br />

veuve de Léon BONJOUR.<br />

02/05/08 – Alain POUX, 54 ans, ouvrier, domicilié<br />

à Pontarlier (Doubs), célibataire.<br />

09/05/08 – Hélène FAIVRE-PIERRET, 74 ans,<br />

retraité domiciliée à Gil<strong>le</strong>y (Doubs) veuve de<br />

Jean MARGUIER.<br />

11/05/08 – Gilbert BROCHET, 79 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs).<br />

12/05/08 – Roger SABBIONI, 70 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Andrée<br />

RELANGE.<br />

13/05/08 – Gisè<strong>le</strong> TREYVAUD, 51 ans, agent<br />

technique 2ème classe, domiciliée à Pontarlier<br />

(Doubs) épouse de Jean-Luc GOBERT.<br />

16/05/08 – Jacques LARESCHE, 56 ans, sans<br />

profession, domicilié à Pontarlier (Doubs).<br />

17/05/08 – Jeanne DROZ BARTHOLET, 79<br />

ans, retraitée, domiciliée à Bugny (Doubs).<br />

17/05/08 – Suzanne CATTET, 86 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de<br />

Jean BARTHOD.<br />

18/05/08 – Marie ROUSSET, 70 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Paul<br />

DEBOIS.<br />

22/05/08 – Renée LEDENTU, 80 ans, commerçante<br />

retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />

épouse de Gaston PAILLARD.<br />

22/05/08 – Giuseppa LONGO, 77 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de<br />

Antonio GOFFREDO.


À<br />

l’origine de cette tournée,<br />

un concert associant<br />

en mai 2006<br />

dans la capita<strong>le</strong> du<br />

Haut-Doubs, l’ensemb<strong>le</strong> pontissalien<br />

et deux solistes<br />

mozambicaines, Stella Mendoça<br />

et Sonja Mocumbi qui résident<br />

en Suisse. “C’est là que<br />

nous avons appris qu’aucun<br />

orchestre symphonique ne s’était<br />

Pontarlier 7<br />

CULTURE Mozambique<br />

<strong>La</strong> musique, support d’échanges humanitaires<br />

Souvenir d’un séjour peu ordinaire, l’orchestre<br />

symphonique en p<strong>le</strong>ine savane africaine.<br />

L’orchestre symphonique de Pontarlier a<br />

donné deux concerts au Mozambique dans<br />

<strong>le</strong> cadre de la semaine de la Francophonie.<br />

jamais produit au Mozambique”,<br />

explique Didier Gallinet,<br />

<strong>le</strong> président de l’orchestre<br />

de Pontarlier. D’où l’idée<br />

d’initier cet échange ponctuel<br />

avec ce pays qui figure parmi<br />

<strong>le</strong>s plus pauvres du monde. Il<br />

ne restait plus qu’à mettre sur<br />

pied <strong>le</strong> projet culturel.<br />

En 2008, l’ambassade de France<br />

au Mozambique a la bonne<br />

idée de proposer la Musique<br />

Française au menu de la semaine<br />

de la Francophonie. De quoi<br />

engager l’opération dans une<br />

démarche très officiel<strong>le</strong> et diplomatique.<br />

“Ce projet a pu se réaliser<br />

grâce aux musiciens qui<br />

ont financé la plus grande partie<br />

de <strong>le</strong>ur bil<strong>le</strong>t d’avion. <strong>La</strong> vil<strong>le</strong><br />

de Pontarlier, <strong>le</strong> Conseil régional<br />

et la banque mozambicaine<br />

B.I.M. ont apporté<br />

<strong>le</strong>ur soutien. Les<br />

ambassades de<br />

France et de Suisse<br />

ont assuré<br />

l’hébergement et<br />

l’organisation sur<br />

place en collaboration<br />

avec <strong>le</strong> ministère<br />

de la Culture du Mozambique.”<br />

Et voilà comment et pourquoi,<br />

<strong>le</strong>s 44 musiciens pontissaliens<br />

et <strong>le</strong>ur chef Pierre Tréfeil ont<br />

participé à ce séjour insolite.<br />

Ils étaient accompagnés du<br />

député du Doubs Jean-Marie<br />

Binétruy, représentant de l’État<br />

français, <strong>le</strong>quel à lui aussi,<br />

transparence oblige, financé<br />

lui-même son voyage.<br />

L’orchestre s’est produit une<br />

première fois lors du concert<br />

de gala donné dans la capita<strong>le</strong><br />

Maputo en présence de nombreuses<br />

personnalités.Au pro-<br />

L’humanitaire<br />

peut aussi<br />

prendre un<br />

sens culturel.<br />

gramme : des œuvres célèbres<br />

de Bizet, Offenbach, Gounod<br />

avec des airs d’opéra faisant<br />

intervenir <strong>le</strong>s deux solistes du<br />

concert de mai 2006. Le second<br />

concert s’est déroulé dans une<br />

petite vil<strong>le</strong> de périphérie, Matola.<br />

De nombreux échanges et<br />

visites agrémentaient cette<br />

tournée. “Au but culturel, nous<br />

avons tenu à adjoindre un but<br />

humanitaire grâce<br />

aux bénéfices des plusieurs<br />

concerts donnés<br />

en Suisse par<br />

l’orchestre symphonique.”<br />

Cette contribution<br />

se traduit par<br />

la remise d’un<br />

chèque aux sœurs de<br />

la charité Saint Vincent de Paul<br />

qui s’occupent d’un dispensaire<br />

situé à 200 km de la capita<strong>le</strong>.<br />

L’humanitaire peut aussi<br />

prendre un sens culturel. Cette<br />

dimension s’est déclinée par<br />

la remise de plusieurs instruments<br />

et d’une centaine de C.D.<br />

de musique classique au centre<br />

culturel franco-mozambicain.<br />

Des dons susceptib<strong>le</strong>s de perdurer,<br />

l’ambassade de France<br />

s’étant proposée de faire parvenir<br />

d’autres instruments en<br />

bon état de fonctionnement ou<br />

du matériel pédagogique. ■<br />

HUMANITAIRE Soirée caritative<br />

Le vent de la générosité<br />

accompagne Sœur Sara<br />

De passage dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, Sœur Sara a<br />

obtenu de la part des pontissaliens 5 300 euros<br />

de dons. Une somme qui servira son combat<br />

humanitaire dans <strong>le</strong>s pays <strong>le</strong>s plus démunis.<br />

J eudi<br />

22 mai à la sal<strong>le</strong> des<br />

Capucins, la Vil<strong>le</strong> de Pontarlier<br />

accueillait Sœur<br />

Sara et Kamal Tadros. Cet événement<br />

s’inscrivait dans <strong>le</strong> cadre<br />

de la tournée de printemps 2008<br />

de l’association“Opération Orange.”<br />

Ce dispositif est la prolongation<br />

des réalisations humanitaires<br />

initiées par Sœur<br />

Emmanuel<strong>le</strong> et Sœur Sara chez<br />

<strong>le</strong>s chiffonniers du Caire à<br />

Mokattam (la cité des ordures),<br />

au Soudan et au Liban.<br />

Les fonds récoltés par<br />

l’association permettent de soutenir<br />

la mise en place de différentes<br />

actions axées sur<br />

l’éducation, la santé et<br />

l’émancipation. Il est urgent<br />

d’agir. L’envolée des prix des<br />

denrées alimentaires de base<br />

pénalise en premier lieu <strong>le</strong>s plus<br />

démunis. Il y a peu de temps<br />

encore, 47 euros par an suffisaient<br />

à accueillir et nourrir un<br />

enfant dans un “baby feeding”<br />

de Khartoum. Il faut maintenant<br />

60 euros pour arriver au<br />

même but.<br />

En prenant connaissance de ce<br />

terrib<strong>le</strong> problème,Sœur Emmanuel<strong>le</strong><br />

a choisi de lancer son<br />

“S.O.S. à tous nos amis.” Ce cri<br />

du cœur est à l’origine de<br />

l’opération Orange parrainée<br />

par Michè<strong>le</strong> Torr.<br />

Sœur Sara en compagnie de<br />

Kamal Tadros à Pontarlier.<br />

<strong>La</strong>ncée début mai, cette tournée<br />

printanière faisait donc étape<br />

dans la capita<strong>le</strong> du Haut-<br />

Doubs. Ce rendez-vous était<br />

organisé en partenariat avec la<br />

Vil<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s relais “Opération<br />

Orange” de Franche-Comté.<br />

Lions Club,Rotary Club,Kiwanis<br />

International apportaient<br />

éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>ur concours à la<br />

manifestation.L’opération caritative<br />

a été animée pour<br />

l’occasion parThierry Eme avec<br />

la participation musica<strong>le</strong> du<br />

groupe Les Vieux de l’Hop. De<br />

l’émotion, de la convivialité et<br />

beaucoup d’humanité ont marqué<br />

cette soirée gratuite. Les<br />

pontissaliens ont néanmoins<br />

été très généreux puisque<br />

5 300 euros de dons ont été col<strong>le</strong>ctés<br />

lors de la venue de Sœur<br />

Sara. ■


En bref…<br />

Cyclone<br />

Le Secours Catholique mobilise<br />

<strong>le</strong>s donateurs éventuels<br />

pour venir au secours des victimes<br />

du cyclone Nargis survenu<br />

il y a un mois en Birmanie<br />

et cel<strong>le</strong>s du récent séisme<br />

en Chine. Renseignements<br />

au 01 45 49 73 23.<br />

Papillons<br />

Un nouveau restaurant, “<strong>le</strong>s<br />

Papillons”, a ouvert ses portes<br />

à Pontarlier au 7, faubourg Saint-<br />

Étienne, à proximité de lʼhôpital.<br />

Lʼétablissement est tenu par<br />

Fanny et Vincent Pecc<strong>le</strong>t.<br />

Rousseau<br />

<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> librairie Rousseau<br />

a été inaugurée, après travaux<br />

au 20, rue de la République,<br />

<strong>le</strong> 15 mai dernier par Christophe<br />

Bécou<strong>le</strong>t et toute son<br />

équipe.<br />

Jubilés<br />

Les coup<strong>le</strong>s résidant à Pontarlier<br />

et fêtant <strong>le</strong>ur 50, 55, 60<br />

ou 65 ans de mariage sont<br />

reçus en mairie samedi 7 juin<br />

pour une cérémonie.<br />

Travaux<br />

Dans <strong>le</strong> cadre des travaux<br />

dʼaménagement du centre-vil<strong>le</strong><br />

qui ont débuté en avril, la<br />

vil<strong>le</strong> de Pontarlier a décidé<br />

dʼouvrir au stationnement la<br />

place Ju<strong>le</strong>s Pagnier. <strong>La</strong> mesure<br />

sʼapplique tous <strong>le</strong>s jours<br />

sauf <strong>le</strong>s matinées du jeudi et<br />

du samedi pour la tenue du<br />

marché.<br />

À l’eau<br />

Le 9ème triathlon du lac se<br />

dérou<strong>le</strong> <strong>le</strong> dimanche 15 juin à<br />

Saint-Point. Renseignements<br />

: C.N.P. Triathlon Pontarlier :<br />

03 81 39 21 94.<br />

L’<br />

ÉVÉNEMENT Xavier Marmier<br />

EMPLOI Une réf<strong>le</strong>xion est engagée<br />

emploi est un sujet sensib<strong>le</strong> sur la<br />

bande frontalière. Le taux de chô-<br />

mage, un des plus bas de France<br />

varie entre 4 % et 5 %. Ici, et c’est surtout<br />

vrai dans l’industrie, <strong>le</strong>s entreprises<br />

s’affaiblissent faute de pouvoir<br />

préserver <strong>le</strong>ur main-d'œuvre qualifiée<br />

qui migre vers la Suisse. Lors d’un<br />

forum transfrontalier qui se tenait à<br />

<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds au mois de mars,<br />

la directrice des ressources humaines<br />

d’une société horlogère du bassin mortuacien<br />

évoquait à quel point la situation<br />

n’est plus tenab<strong>le</strong>. “Nous en sommes<br />

réduits à recruter des gens sur <strong>le</strong>s marchés<br />

<strong>le</strong> dimanche. Nous avons dépensé<br />

10 000 euros pour former<br />

deux techniciens qui sont<br />

fina<strong>le</strong>ment partis en Suisse.”<br />

Qu’importe la qualification<br />

de la personne pourvu qu’el<strong>le</strong><br />

soit de bonne volonté. Être<br />

en capacité d’attirer des candidats<br />

à l’emploi et trouver ensuite <strong>le</strong><br />

moyen de <strong>le</strong>s garder est l’équation comp<strong>le</strong>xe<br />

que doivent résoudre aujourd’hui<br />

<strong>le</strong>s sociétés.<br />

Beaucoup de métiers sont en tension.<br />

De Morteau à Pontarlier, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités<br />

loca<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s acteurs de l’emploi<br />

viennent de lancer une réf<strong>le</strong>xion sur<br />

ce sujet pour tenter d’apporter des solutions.<br />

Le 13 mai, en Sous-Préfecture,<br />

un groupe de travail s’est penché sur<br />

<strong>le</strong>s difficultés de recrutement pour <strong>le</strong>s<br />

services et <strong>le</strong>s commerces sur la zone<br />

d’emploi de Pontarlier. “L’objectif de<br />

cette démarche est d’essayer de mettre<br />

en place des mesures afin d’amener<br />

Pontarlier et environs 9<br />

Bâtiment, restauration, hôtel<strong>le</strong>rie…<br />

on recrute à Pontarlier<br />

Les col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s acteurs de l’emploi<br />

viennent de lancer une réf<strong>le</strong>xion afin d’apporter<br />

des solutions aux difficultés de recrutement que<br />

rencontrent certains secteurs d’activité.<br />

Recherche<br />

des aides à<br />

domici<strong>le</strong><br />

plus de monde dans <strong>le</strong>s métiers en tension<br />

tels que la restauration, <strong>le</strong> B.T.P.<br />

ou <strong>le</strong> commerce” indique Patrick Genre,<br />

maire de Pontarlier, qui a participé<br />

à cette rencontre. Pour l’instant <strong>le</strong>s<br />

intervenants n’ont fait que dresser un<br />

état des lieux de la situation.<br />

Cependant il apparaît que la bande<br />

frontalière doit faire face à une<br />

doub<strong>le</strong> difficulté. <strong>La</strong> proximité de<br />

la Suisse en est une. En revanche,<br />

la pénurie de main-d'œuvre est liée<br />

aussi à une désaffection pour certaines<br />

professions des nouvel<strong>le</strong>s<br />

générations d’actifs. C’est <strong>le</strong> cas<br />

par exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> bâtiment, la<br />

restauration, <strong>le</strong>s travaux<br />

publics et plus largement<br />

<strong>le</strong>s métiers de services.<br />

En cela notre région suit<br />

éga<strong>le</strong>ment la tendance<br />

nationa<strong>le</strong>.<br />

Parmi <strong>le</strong>s dix métiers <strong>le</strong>s<br />

plus recherchés cette année<br />

(N.D.L.R. : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

en a publié la liste dans sa<br />

précédente édition) on retrouve <strong>le</strong>s<br />

agents de maîtrise de l’hôtel<strong>le</strong>rie,<br />

<strong>le</strong>s maçons qualifiés, <strong>le</strong>s secrétaires<br />

ou <strong>le</strong>s représentants. “Il ne faut<br />

pas être pressé pour recruter quelqu’un<br />

de bien, de sérieux et de motivé.<br />

En temps normal, dans <strong>le</strong>s trois<br />

mois, on trouve la personne adaptée<br />

au poste. Dans nos métiers on<br />

fonctionne beaucoup par boucheà-oreil<strong>le</strong>”<br />

remarque Sylvie Dabère<br />

de l’association Commerce Pontarlier<br />

Centre. Un délai raison-<br />

N<br />

é <strong>le</strong> 22 juin 1808, ce Pontissalien<br />

hors du commun mort à<br />

Paris en 1892 a vécu une longue<br />

existence pour <strong>le</strong> moins animée<br />

et variée. Écrivain, poète, académicien,<br />

érudit, surdoué des langues,<br />

passionné de littérature, grand reporter<br />

avant l’heure, ce voyageur infatigab<strong>le</strong><br />

a sillonné <strong>le</strong> monde, publiant <strong>le</strong>s<br />

récits de ses voyages et des ouvrages<br />

sur la littérature française.<br />

<strong>La</strong> vie de ce personnage cos-<br />

mopolite fait l’objet d’une<br />

exposition à la chapel<strong>le</strong> des<br />

Annonciades visib<strong>le</strong> jusqu’au<br />

8 juin. En 1832, Xavier Marmier<br />

s’instal<strong>le</strong> à Leipzig en<br />

Al<strong>le</strong>magne où il collabore<br />

pendant quelques années à la rédaction<br />

de plusieurs revues littéraires tout<br />

en publiant des traductions et des critiques.<br />

Ce séjour al<strong>le</strong>mand est évoqué<br />

à la bibliothèque municipa<strong>le</strong> de façon<br />

drô<strong>le</strong> et douce à travers des dessins de<br />

Wolf Erlbruch, célèbre illustrateur de<br />

livres d’enfants. Le visiteur pourra éga<strong>le</strong>ment<br />

voir quelques ouvrages de Xavier<br />

Marmier auteur de brillantes traductions.<br />

L’industrie est touchée par la pénurie de personnel comme <strong>le</strong> bâtiment<br />

et la restauration.<br />

nab<strong>le</strong> selon el<strong>le</strong>.<br />

“Le faib<strong>le</strong> taux de chômage ne fait<br />

que renforcer la pénurie de maind'œuvre<br />

sur <strong>le</strong> Haut-Doubs” complètent<br />

<strong>le</strong>s services de l’A.N.P.E.<br />

qui ont adapté <strong>le</strong>ur mode de recrutement<br />

à la situation afin de retenir<br />

des candidats, non pas en fonction<br />

de <strong>le</strong>ur diplôme, mais de <strong>le</strong>urs<br />

aptitudes à occuper l’emploi en<br />

question. “C’est ce qu’on appel<strong>le</strong> la<br />

méthode de recrutement par simu-<br />

Candidat malheureux aux législatives<br />

dans l’arrondissement de Pontarlier<br />

en 1876 et 1877, il jouissait néanmoins<br />

d’une notoriété considérab<strong>le</strong>. Son décès<br />

<strong>le</strong> 12 octobre 1892 fit la une de la presse<br />

nationa<strong>le</strong>. Sa vie couvre donc presque<br />

la totalité du XIX ème sièc<strong>le</strong>. Un XIX ème<br />

sièc<strong>le</strong> éc<strong>le</strong>ctique, d’une prodigieuse fécondité<br />

artistique et technique que <strong>le</strong> musée<br />

municipal a choisi de présenter et de<br />

raconter.<br />

D’autres animations figurent<br />

au programme de ce bicentenaire.<br />

Samedi 7 juin à 15 h 30,<br />

deux traducteurs interviendront<br />

à la bibliothèque sur <strong>le</strong><br />

thème de la traduction littéraire.<br />

À signa<strong>le</strong>r éga<strong>le</strong>ment la<br />

séance publique de printemps de<br />

l’Académie de Franche-Comté qui se<br />

tient mercredi 11 juin à la sal<strong>le</strong> du conseil<br />

municipal. L’occasion d’assister à quatre<br />

interventions ayant trait à Xavier Marmier<br />

et présentées à partir de 15 heures<br />

par Jean-Marie Thiébaud, Bernard Olivier,<br />

François Nicod et <strong>le</strong> professeur finlandais<br />

Juha Pentikaïnen.Cet enseignant<br />

évoquera <strong>La</strong>estadius qui fut l’ami finlandais<br />

de Xavier Marmier. ■ F.C.<br />

lation.” En procédant ainsi, l’agence<br />

nationa<strong>le</strong> pour l’emploi élargit son<br />

spectre de recherche.<br />

Certains métiers échappent encore<br />

au phénomène frontalier. “C’est<br />

<strong>le</strong> cas par exemp<strong>le</strong> des aides à domici<strong>le</strong>.<br />

Ces professions sont peu prisées<br />

car el<strong>le</strong>s sont encore méconnues”<br />

estiment <strong>le</strong>s services de<br />

l’A.N.P.E. Il n’en reste pas moins<br />

que ces métiers ont probab<strong>le</strong>ment<br />

de l’avenir. ■<br />

Pontarlier honore son plus illustre voyageur<br />

Plusieurs manifestations culturel<strong>le</strong>s sont organisées<br />

jusqu’au 14 juin à l’occasion du bicentenaire<br />

de la naissance de Xavier Marmier.<br />

Xavier Marmier était<br />

un grand reporter<br />

avant l’heure.<br />

D’une<br />

notoriété<br />

considérab<strong>le</strong>.<br />

Le bateau “<strong>La</strong><br />

Recherche” sur<br />

<strong>le</strong>quel Xavier<br />

Marmier a<br />

voyagé.


L e<br />

10<br />

COMMERCE Liquidation judiciaire<br />

Vêti a fermé ses portes<br />

Les magasins Vêti de Morteau et Pontarlier ont cessé <strong>le</strong>ur activité.<br />

L’érosion de la clientè<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s problèmes financiers auraient<br />

conduit l’affaire au dépôt de bilan.<br />

14 avril, <strong>le</strong> tribunal de<br />

commerce de Besançon<br />

a prononcé la liquidation<br />

judiciaire des six sociétés dirigées<br />

par Jean Brunet “pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s<br />

l’intéressé avait déposé<br />

<strong>le</strong> bilan” indique <strong>le</strong> greffe du<br />

tribunal. Sur <strong>le</strong> terrain, cette<br />

décision s’est traduite notamment<br />

par la fermeture des deux<br />

magasins Vêti de Pontarlier et<br />

Morteau qui depuis plusieurs<br />

mois faisaient face à un certain<br />

nombre de difficultés. “C’est<br />

une enseigne qui allait mal”<br />

regrettent d’anciens salariés.<br />

Tout d’abord, il semb<strong>le</strong>rait que<br />

Vêti souffrait depuis quelque<br />

temps d’une certaine désaffection<br />

de la part de la clientè<strong>le</strong>.<br />

Pourtant en 2005,Vêtimarché,<br />

la filia<strong>le</strong> des Mousquetaires<br />

créée en 1986, a changé de nom<br />

pour devenir Vêti et se lancer<br />

ainsi dans une nouvel<strong>le</strong> stra-<br />

L<br />

es quelques accidents dramatiques<br />

qui sont survenus en France ces<br />

dernières années dans quelques<br />

ascenseurs vétustes ont suffi à<br />

remettre tota<strong>le</strong>ment en question <strong>le</strong>s<br />

mesures de sécurité et d’entretien du parc<br />

d’ascenseurs en France. À tel point que<br />

<strong>le</strong> législateur a décidé une rénovation<br />

complète du matériel en quelques années<br />

seu<strong>le</strong>ment. De quoi se frotter <strong>le</strong>s mains<br />

pour <strong>le</strong>s quelques sociétés spécialisées<br />

qui se partagent <strong>le</strong> marché des 450 000<br />

ascenseurs du parc français : Koné,Thyssen,<br />

Schind<strong>le</strong>r et Otis pour <strong>le</strong>s principaux.<br />

Mais l’intention de base a vite tourné au<br />

tégie commercia<strong>le</strong> avec en égérie<br />

Élodie Gossuin. L’enseigne<br />

a pris un coup de jeune et s’est<br />

fixée comme objectif d’élargir<br />

sa cib<strong>le</strong> de clientè<strong>le</strong>. L’effort de<br />

communication n’aurait donc<br />

pas eu l’impact souhaité sur la<br />

bande frontalière.<br />

Pour faire face à cette érosion<br />

de la clientè<strong>le</strong> et<br />

retrouver un souff<strong>le</strong><br />

commercial, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong><br />

de ces deux<br />

affaires avait donc<br />

envisagé, selon nos<br />

sources, de changer<br />

d’enseigne. Il était question<br />

qu’il abandonne Vêti pour devenir<br />

Kiabi. Le transfert n’a pas<br />

eu <strong>le</strong> temps de se faire.<br />

Des problèmes financiers auxquels<br />

sont venues se greffer<br />

des difficultés d’ordre personnel<br />

auraient donc précipité<br />

l’affaire vers <strong>le</strong> dépôt de bilan.<br />

TRAVAUX 22 000 euros par appareil<br />

“C’est une<br />

enseigne qui<br />

allait mal.”<br />

Une page du commerce local<br />

se tourne avec la fermeture de<br />

ces deux magasins. C’est un<br />

coup dur pour Morteau dont<br />

l’offre commercia<strong>le</strong> se restreint<br />

un peu plus. Rappelons qu’il y<br />

a deux ans, c’est l’enseigne<br />

Expert Favre (é<strong>le</strong>ctroménager)<br />

qui a cessé son activité.<br />

À ce jour, l’avenir des<br />

locaux qui abritaient<br />

<strong>le</strong>s magasins Vêti des<br />

deux vil<strong>le</strong>s ne serait<br />

pas encore tranché.<br />

Mais il est probab<strong>le</strong><br />

qu’une autre activité<br />

commercia<strong>le</strong> finisse par s’y<br />

implanter.<br />

Des observateurs de l’économie<br />

loca<strong>le</strong> voient éga<strong>le</strong>ment dans<br />

ces fermetures qui<br />

s’accompagnent du turn over<br />

régulier des enseignes, <strong>le</strong> signe<br />

d’un renversement progressif<br />

de la conjoncture économique<br />

dérapage. C’est en tout cas ce qu’affirme<br />

l’association de défense des consommateurs<br />

U.F.C.-Que Choisir qui a mesuré<br />

l’impact financier de la rénovation de<br />

sécurité des appareils décidée par la loi<br />

du 2 juil<strong>le</strong>t 2003. Depuis cette date, <strong>le</strong>s<br />

prix annoncés par <strong>le</strong>s ascensoristes<br />

auraient tout bonnement doublé, passant<br />

de 3 ou 4 milliards, à 8 milliards d’euros.<br />

À cause d’une part d’un ca<strong>le</strong>ndrier de<br />

rénovation beaucoup trop serré, “ce qui<br />

aurait déséquilibré <strong>le</strong> marché et fait grimper<br />

<strong>le</strong>s prix” et d’autre part d’un “manque<br />

de concurrence dans <strong>le</strong> secteur des ascenseurs”<br />

ainsi que “des syndics de copropriétaires<br />

qui ne remplissent pas <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong><br />

lié à plusieurs facteurs. D’abord<br />

<strong>le</strong>s consommateurs migrent<br />

pour faire <strong>le</strong>urs achats vers<br />

Pontarlier et Besançon, et sont<br />

moins fidè<strong>le</strong>s. Ensuite, une nouvel<strong>le</strong><br />

tendance s’amorce : <strong>le</strong>s<br />

<strong>La</strong> facture de rénovation des<br />

ascenseurs atteint des sommets<br />

L’association loca<strong>le</strong> U.F.C.-Que Choisir s’insurge contre<br />

l’envolée du coût de rénovation des ascenseurs. El<strong>le</strong><br />

dénonce un “grand dérapage” des sociétés d’ascenseurs.<br />

Les phases de rénovation devaient s’éta<strong>le</strong>r de 2008 à 2018. l’association<br />

demande que soit repoussée cette échéance.<br />

Pontarlier et environs<br />

de conseil vis-à-vis des copropriétaires.”<br />

“Les syndics sont rémunérés au pourcentage<br />

en fonction du montant des travaux.<br />

Ils sont donc très peu regardants” commente<br />

Jean Serre, spécialiste des copropriétés<br />

à l’association U.F.C.-Que Choisir.<br />

Il reproche éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong>s<br />

ascensoristes aient attendu cette loi de<br />

2003 pour réagir, alors qu’une loi de 1995<br />

<strong>le</strong>s obligeait à assurer à <strong>le</strong>urs frais<br />

l’entretien des appareils. “Dans une copropriété,<br />

aucune pièce n’a été changée en<br />

quarante ans et d’un seul coup, il faut tout<br />

rénover !” <strong>La</strong> loi impose d’examiner 17<br />

points de contrô<strong>le</strong>. “Mais il y a un vrai<br />

amalgame entre la sécurité et <strong>le</strong> confort.<br />

Comme la tolérance de niveau de la porte<br />

palière qui a été fixée à 2 cm, alors que<br />

jusqu’à 7 cm, il n’y a aucun danger. <strong>La</strong><br />

différence, c’est qu’avec ce seuil, la moitié<br />

des moteurs seront à changer” déplore<br />

Jean Serre qui estime déjà que “des copropriétaires<br />

ne pourront pas assumer ces<br />

charges.”<br />

Les quatre ascensoristes concernés avaient<br />

déjà été condamnés par la Commission<br />

Européenne pour pratique anticoncurrentiel<strong>le</strong><br />

à une amende de 992 millions<br />

d’euros.<br />

Au-delà des tarifs jugés excessifs, l’U.F.C.-<br />

Que Choisir déplore que “<strong>le</strong>s décisions de<br />

travaux soient prises dans la plus tota<strong>le</strong><br />

opacité, quel<strong>le</strong> que soit la copropriété<br />

concernée. <strong>La</strong> plupart du temps, on accepte<br />

des travaux avec un seul devis, il n’y a<br />

pas de mise en concurrence” ajoute Jean<br />

Serre qui dénonce aussi “des contrats<br />

d’entretien tout à fait flous que personne<br />

ne contrô<strong>le</strong>”, citant “ces deux copropriétés<br />

voisines, l’une de trois étages, l’autre<br />

de treize, avec un prix d’entretien identiques<br />

pour <strong>le</strong>s deux.”<br />

Pour <strong>le</strong>s propriétaires particuliers, la note<br />

risque d’être salée. Le coût par ascenseurs<br />

est évalué à 22 000 euros en moyenne<br />

et <strong>le</strong>s travaux doivent s’échelonner<br />

jusqu’en 2018. ■<br />

J.-F.H.<br />

Le magasin de Pontarlier a cessé son activité.<br />

Français commencent à avoir<br />

un intérêt à faire <strong>le</strong>urs<br />

emp<strong>le</strong>ttes en Suisse où <strong>le</strong>s prix<br />

sont moins chers pour un certain<br />

nombre de produits compte<br />

tenu de la situation de l’euro.<br />

L’<br />

information figurait à<br />

l’ordre du jour des points<br />

d’administration géné-<br />

ra<strong>le</strong> présentés au conseil municipal<br />

du 28 mai. Un jeune<br />

coup<strong>le</strong> souhaitant restaurer<br />

une ferme du côté des Étraches<br />

a déposé logiquement une<br />

demande de permis de<br />

construire qui lui a été accordée.<br />

Or, <strong>le</strong>s documents<br />

d’urbanisme en vigueur sur<br />

la commune de Pontarlier précisent<br />

que toute réhabilitation<br />

de ferme doit obligatoirement<br />

s’inscrire<br />

dans <strong>le</strong> cadre d’une<br />

activité agrico<strong>le</strong>.<br />

Le coup<strong>le</strong> élève bien<br />

quelques chevaux.<br />

C’est d’ail<strong>le</strong>urs ce<br />

qui justifie cette installationcampagnarde.<br />

Mais il s’agit d’un loisir<br />

et non d’un métier. Cette<br />

nuance est à l’origine du<br />

contentieux intenté par <strong>le</strong> préfet<br />

du Doubs. “On a un P.L.U.<br />

très restrictif qui jusqu’à présent<br />

n’offre pas l’opportunité<br />

de réhabiliter <strong>le</strong>s fermes. On<br />

a dérogé à la règ<strong>le</strong> car <strong>le</strong> pétitionnaire<br />

est propriétaire de<br />

chevaux même si ce n’est pas<br />

sa profession. Ce projet de restauration<br />

permettait de sau-<br />

Par voie de conséquence, nos<br />

voisins helvétiques se pressent<br />

moins dans <strong>le</strong>s magasins tricolores.<br />

Cette tendance risque<br />

de faire des dégâts si el<strong>le</strong> confirme<br />

et s’accentue. ■<br />

URBANISME Rég<strong>le</strong>mentation<br />

Litige autour<br />

de la restauration<br />

d’une ferme<br />

<strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> de Pontarlier est attaquée au<br />

tribunal administratif par <strong>le</strong> Préfet du<br />

Doubs pour avoir délivré un permis de<br />

construire incompatib<strong>le</strong> avec son P.L.U.<br />

Un point<br />

purement<br />

rég<strong>le</strong>mentaire.<br />

vegarder une ferme ancienne<br />

sans pour autant dénaturer <strong>le</strong><br />

site. On est sur la tangente”<br />

reconnaît-on à la mairie.<br />

Le litige porte donc sur un<br />

point purement rég<strong>le</strong>mentaire.<br />

<strong>La</strong> municipalité qui a une<br />

interprétation du règ<strong>le</strong>ment<br />

plus soup<strong>le</strong> que cel<strong>le</strong> des services<br />

du contrô<strong>le</strong> de légalité<br />

anticipait en quelque sorte<br />

sur la prochaine révision de<br />

son P.L.U. à l’issue de laquel<strong>le</strong><br />

ce type de contentieux n’aura<br />

plus lieu d’être. El<strong>le</strong> considérait<br />

“dommage<br />

qu’on ne soit pas<br />

dans <strong>le</strong> timing par<br />

rapport à cette révision.”<br />

Le pétitionnaire<br />

n’est en<br />

aucun cas visé<br />

dans cette affaire<br />

qui concerne uniquement la<br />

commune. Tant que <strong>le</strong> jugement<br />

n’est pas rendu, rien ne<br />

dit qu’el<strong>le</strong> sera “condamnée.”<br />

<strong>La</strong> décision administrative la<br />

plus sévère peut aboutir à<br />

l’annulation du permis. “Dans<br />

l’attente du verdict, on va inciter<br />

<strong>le</strong>s particuliers non-agriculteurs<br />

qui souhaiteraient<br />

restaurer une ferme sur la commune<br />

à patienter un peu. C’est<br />

plus prudent.” ■


LE DOSSIER<br />

LES NOUVEAUX VISAGES<br />

DE LA DÉLINQUANCE<br />

DANS LE HAUT-DOUBS<br />

BILAN 3 500 objets volés à Lec<strong>le</strong>rc Houtaud<br />

Délinquance :<br />

<strong>le</strong>s chiffres seraient en baisse<br />

Le Doubs ferait mieux que la moyenne nationa<strong>le</strong> en matière<br />

de délinquance, avec un taux d’élucidation éga<strong>le</strong>ment<br />

meil<strong>le</strong>ur. Les chiffres cachent une délinquance très variée.<br />

D<br />

ans <strong>le</strong> cadre d’une surveillance<br />

d’initiative des sites d’e-commerce<br />

afin de rechercher des<br />

personnes proposant des objets<br />

contrefaits ou volés, ou exerçant un travail<br />

dissimulé, un vendeur important est<br />

repéré sur <strong>le</strong> secteur de Levier. Depuis<br />

janvier 2005, pas moins de 3 500 ventes<br />

d’objets avaient été réalisées pour un montant<br />

total de plus de 85 000 euros. En raison<br />

de la variété des objets proposés (D.V.D.,<br />

C.D., jeux P.C., conso<strong>le</strong>s, lames de rasoir,<br />

jouets…) et <strong>le</strong> fait qu’ils soient proposés<br />

neufs ou sous blisters, des investigations<br />

complémentaires ont été engagées. Les<br />

recherches permettent de localiser la personne<br />

mise en cause qui reconnaît avoir<br />

dérobé depuis la fin 2004 la quasi-totalité<br />

des objets, soit près de 3 500 jeux, D.V.D.,<br />

au magasin Lec<strong>le</strong>rc d’houtaud. Cette enquête<br />

a permis de solutionner plus de 3 000<br />

vols à la roulotte et l’exercice d’un travail<br />

dissimulé. Cette récente enquête de la<br />

gendarmerie du Haut-Doubs a débouché<br />

sur une autre enquête relative à du travail<br />

dissimulé, d’autres vols à la roulotte<br />

et de la vente de contrefaçon.<br />

C’est un des exemp<strong>le</strong>s, parmi d’autres, du<br />

taux élucidation des affaires qui est supérieur<br />

l’année dernière dans <strong>le</strong> Doubs par<br />

rapport à la moyenne nationa<strong>le</strong>. Ce taux<br />

dépasse 60 % pour <strong>le</strong>s atteintes vio<strong>le</strong>ntes<br />

aux personnes.<br />

L’an dernier, la délinquance généra<strong>le</strong> a<br />

baissé dans <strong>le</strong> Doubs de 8,93 % par rapport<br />

à l’année précédente, “ce qui représente<br />

1 650 victimes en moins” d’après la<br />

préfecture du Doubs. Le taux d’élucidation<br />

global est de 49,19 % (45,25 % pour la<br />

police et 49,19 % pour la gendarmerie).<br />

“Un fait sur deux a donc été élucidé.” Les<br />

chiffres sont largement supérieurs à la<br />

moyenne nationa<strong>le</strong> qui fait état d’un taux<br />

d’élucidation de 36,11 %.<br />

<strong>La</strong> délinquance de voie publique (vols à<br />

main armée, cambriolages, vols à la tire,<br />

vols de voitures) aurait éga<strong>le</strong>ment bais-<br />

sé assez nettement dans <strong>le</strong> Doubs, de<br />

l’ordre de 13,5 % en zone police.<br />

Les résultats sont éga<strong>le</strong>ment bons en ce<br />

qui concerne <strong>le</strong>s atteintes volontaires à<br />

l’intégrité physique (homicides, coups et<br />

b<strong>le</strong>ssures, vio<strong>le</strong>nces sexuel<strong>le</strong>s, vio<strong>le</strong>nces<br />

intrafamilia<strong>le</strong>s…) où <strong>le</strong> bilan fait état<br />

d’une baisse de 9,90 % dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

Plus margina<strong>le</strong>s, mais en hausse éga<strong>le</strong>ment,<br />

<strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces dites urbaines (comme<br />

<strong>le</strong>s incendies de véhicu<strong>le</strong>s), ont enregistré<br />

une augmentation de 47,16 % en<br />

zone gendarmerie, c’est-à-dire essentiel<strong>le</strong>ment<br />

en milieu non urbain. <strong>La</strong> police<br />

note éga<strong>le</strong>ment que “<strong>le</strong>s incendies de poubel<strong>le</strong>s<br />

semb<strong>le</strong>nt se développer, passant de<br />

204 faits en 2006 à 263 en 2007.” En campagne,<br />

notamment dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,<br />

ces faits ont bondi de 166 %.<br />

Parmi <strong>le</strong>s faits principaux élucidés par<br />

<strong>le</strong>s services de l’ordre dans <strong>le</strong> Doubs l’an<br />

dernier, on peut citer cette initiative de<br />

la police judiciaire qui procédait, depuis<br />

juin 2006, à une enquête sur trois ressortissantes<br />

albanaises qui se prostituaient.<br />

Un réseau de proxénétisme a été<br />

mis en évidence par <strong>le</strong>s surveillances. Les<br />

investigations montraient que <strong>le</strong>s jeunes<br />

femmes adressaient des mandats Western<br />

Union à hauteur de 50 000 euros à<br />

trois individus. Le chef de proxénétisme<br />

aggravé commis en bande organisé était<br />

mis en évidence, <strong>le</strong>s trois individus ont<br />

été écroués.<br />

Et on s’en souvient, en fin d’année dernière,<br />

de l’activité des Renseignements<br />

Généraux qui avait été marquée par la<br />

conclusion judiciaire d’une affaire<br />

d’association de malfaiteurs en vue de<br />

préparer des actes de terrorisme. Cette<br />

affaire a impliqué sept individus, membres<br />

d’un groupe de combattants islamistes,<br />

qui se préparaient depuis plusieurs mois<br />

par des entraînements paramilitaires<br />

dans <strong>le</strong>s bois, à al<strong>le</strong>r combattre en Irak.<br />

<strong>La</strong> délinquance, même dans <strong>le</strong> Doubs,<br />

peut prendre mil<strong>le</strong> visages. ■<br />

Nombre de faits constatés<br />

* Tarifs jusqu’au 30/06/08 y compris normes parasismiques - Hors adaptation au sol, V.R.D., p.p. peintures, moquettes, aménagements extérieurs.<br />

Garantie de prix<br />

Garantie de délais<br />

Contrat de construction<br />

clair et précis<br />

Assurance<br />

dommages ouvrage<br />

Vaste choix de terrains<br />

CAPTEURS SOLAIRES<br />

INTÉGRÉS<br />

Pour eau chaude - Sanitaire<br />

✆ 03 81 88 26 26<br />

BATILOR construit<br />

votre maison traditionnel<strong>le</strong><br />

sur <strong>le</strong>s 4 départements<br />

de Franche-Comté<br />

Les sources officiel<strong>le</strong>s font état d’une baisse<br />

généra<strong>le</strong> de la délinquance. Mais derrière<br />

ces chiffres, la réalité du terrain n’est<br />

pas aussi linéaire. Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, <strong>le</strong>s<br />

forces de l’ordre font état d’une certaine<br />

recrudescence des faits de délinquance<br />

depuis quelques mois, en tout cas d’une<br />

évolution des types de délinquance. Certaines<br />

affaires de cambriolages survenues<br />

récemment rappel<strong>le</strong>nt que <strong>le</strong>s zones rura<strong>le</strong>s<br />

ne sont pas épargnées, loin s’en faut. Plus<br />

largement, dans la circonscription de Pontarlier,<br />

<strong>le</strong>s autorités font état de nouvel<strong>le</strong>s<br />

formes de délinquance qui n’existaient pas<br />

il y a quelques années. Vandalisme, alcool,<br />

drogue… C’est aussi <strong>le</strong> quotidien du Haut-<br />

Doubs. Enquête.<br />

Genesis<br />

11<br />

115 890€*<br />

Vénus 124 790€*<br />

Hermes<br />

139 250€*


12<br />

LE DOSSIER<br />

GENDARMERIE Situation en chiffres de la délinquance<br />

Retour à la croissance après 4 années de baisse<br />

Le bilan des 5 premiers mois de l’année laisse apparaître une recrudescence plus ou moins forte de toutes <strong>le</strong>s formes de délinquance<br />

avec une forte et inquiétante augmentation des affaires de stupéfiants. Commentaires du commandant Solnon.<br />

● Bilan depuis <strong>le</strong> 1er janvier 2008<br />

S<br />

i cette hausse reste indéniab<strong>le</strong>,<br />

la délinquance est<br />

bien maîtrisée car, comme <strong>le</strong><br />

précise <strong>le</strong> commandant Solnon,<br />

chef de la compagnie de gendarmerie<br />

de Pontarlier,“<strong>le</strong>s pourcentages<br />

portent sur des petits<br />

chiffres en terme de faits constatés<br />

et <strong>le</strong>ur niveau de gravité reste<br />

très modéré sans gros faits de<br />

vio<strong>le</strong>nces.” L’augmentation de<br />

82 % desA.V.I.P.(atteintes volontaires<br />

à l’intégration physique)<br />

porte sur 42 faits contre 23 faits<br />

similaires enregistrés sur la<br />

Évolution Taux dʼélucidation Taux dʼélucidation<br />

par rapport aux Moyenne nationa<strong>le</strong><br />

5 premiers mois 2007<br />

Délinquance généra<strong>le</strong> + 21% 71% 41%<br />

Délinquance de proximité +1 % 42 % 16 %<br />

Atteintes volontaires<br />

à lʼintégration physique +82 % 100 %<br />

même période 2007. Il s’agit <strong>le</strong><br />

plus souvent de vio<strong>le</strong>nces conjuga<strong>le</strong>s<br />

et intrafamilia<strong>le</strong>s. Chacun<br />

de ces actes fait l’objet d’une<br />

fiche transmise ensuite aux services<br />

sociaux du Conseil général.<br />

Dans la délinquance de<br />

proximité qui se décline en 8<br />

catégories, <strong>le</strong>s cambriolages<br />

stagnent, <strong>le</strong> nombre de voitures<br />

volées passe de 5 à 10 et on<br />

constate 20 vols à la roulotte<br />

de plus par rapport à la même<br />

période 2007. Les infractions<br />

économiques liées aux escro-<br />

queries en ligne se développent<br />

de façon significative. Point<br />

positif et rassurant, la compagnie<br />

affiche des taux<br />

d’élucidation largement au-dessus<br />

de la moyenne nationa<strong>le</strong>.<br />

Sur <strong>le</strong>s 3 communautés de brigade<br />

de la compagnie, cel<strong>le</strong>s<br />

des bassins de Morteau et de<br />

Pontarlier sont cel<strong>le</strong>s qui mobilisent<br />

<strong>le</strong> plus <strong>le</strong>s gendarmes au<br />

niveau du nombre des interventions.<br />

<strong>La</strong> communauté de<br />

brigade des Hôpitaux-Neufs<br />

arrive loin derrière.<br />

● De 2003 à 2007 : une baisse significative<br />

2003 2007 Évolution<br />

Délinquance généra<strong>le</strong> 1 312 947 -27 %<br />

Délinquance de proximité 501 308 -38 %<br />

Atteintes volontaires à lʼintégration physique (A.V.I.P.) 99 85 - 14 %<br />

<strong>La</strong> recrudescence observée depuis de début de l’année fait suite à 4 années de baisse et el<strong>le</strong><br />

peut encore s’infléchir d’ici la fin de l’année. Donc prudence.<br />

● Accidentologie : la vitesse en cause<br />

2002 2007 2008/2007<br />

Accident 87 39 12 / 11<br />

Tués 18 4 5 / 1<br />

B<strong>le</strong>ssés 96 48 9 / 17<br />

Depuis 2002, <strong>le</strong>s chiffres de<br />

l’accidentologie sont en forte<br />

baisse. “Ces gros progrès<br />

s’expliquent par un meil<strong>le</strong>ur<br />

ciblage des services de police ce<br />

qui signifie une présence accrue<br />

sur <strong>le</strong> terrain. Les radars automatiques<br />

ont certainement un<br />

effet et <strong>le</strong>s efforts entrepris par<br />

<strong>le</strong>s constructeurs dans la sécurisation<br />

des véhicu<strong>le</strong>s portent<br />

éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>urs fruits”, analyse<br />

<strong>le</strong> commandant pontissalien.<br />

Sur <strong>le</strong>s 12 accidents survenus<br />

depuis janvier, aucun n’est lié<br />

à l’alcoolémie. <strong>La</strong> plupart sont<br />

<strong>le</strong> fait de conducteurs locaux,<br />

auteurs de pertes de contrô<strong>le</strong>s<br />

ou d’excès de vitesse à l’origine<br />

d’accidents survenus sur des<br />

trajets connus. Enfin, 4 des 5<br />

accidents mortels impliquent<br />

une moto ou un scooter.<br />

(Suite page 15)<br />

COOPERATIVE DE CONSTRUCTION BOIS : L’UNION FAIT LA FORCE<br />

Photo de groupe avec Mel<strong>le</strong> Becker de la Fédération Française des Artisans Coopérateurs du<br />

Bâtiment (FFACB) devant la 1ière maison bois de CCB en cours de construction à Gil<strong>le</strong>y<br />

En créant la coopérative artisana<strong>le</strong> CCB (Coopérative de Construction Bois), neuf entreprises<br />

du secteur l’ont bien compris. L’union fait la force et permet de rassemb<strong>le</strong>r toutes <strong>le</strong>s compétences<br />

dans un véritab<strong>le</strong> esprit d’équipe pour proposer sur <strong>le</strong> marché des maisons bois clés en<br />

main dans <strong>le</strong> cadre du contrat rég<strong>le</strong>menté “CCMI” (Contrat de Construction de Maisons Individuel<strong>le</strong>s)<br />

et pour offrir aux clients l’ensemb<strong>le</strong> des garanties et assurances qui y sont rattachées comme <strong>le</strong>s<br />

garanties de remboursement et de livraison à prix et délais convenus, <strong>le</strong>s protections juridiques,<br />

l’assurance dommage-ouvrage au prix <strong>le</strong> plus compétitif du marché, l’assurance décenna<strong>le</strong> et responsabilité<br />

civi<strong>le</strong>.<br />

Initié en 2007 par l’entreprise Myotte-Duquet Charpentes de Fournets-Luisans qui cherchait<br />

à renforcer son positionnement sur <strong>le</strong> marché de la maison bois de qualité, ce projet associe<br />

<strong>La</strong>urent Pillot pour <strong>le</strong>s travaux de terrassement, CHD pour la maçonnerie généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s entreprises<br />

Bonnet-Perrin, Jackie Fertil<strong>le</strong>t et Jean-François Dare pour l’é<strong>le</strong>ctricité, <strong>le</strong> chauffage et <strong>le</strong> sanitaire,<br />

l’entreprise LJ Toiture pour l’étanchéité, l’entreprise TRH pour <strong>le</strong>s chapes et <strong>le</strong> carrelage et l’entreprise<br />

Plaqu’idéal pour <strong>le</strong>s finitions intérieures.<br />

A ce jour, sept contrats de construction ont déjà été signés et <strong>le</strong>s deux premières maisons<br />

ont commencé à Gil<strong>le</strong>y et Damprichard sous <strong>le</strong>s yeux émerveillés de <strong>le</strong>urs futurs propriétaires…<br />

Une bonne manière de passer d’un professionnalisme solitaire à un professionnalisme<br />

solidaire où <strong>le</strong> consommateur retrouve éga<strong>le</strong>ment son avantage.


POLICE Vandalisme, alcool, drogue<br />

Pontarlier a parfois<br />

tout d’une grande vil<strong>le</strong><br />

Sans être confrontée à la grande délinquance, la circonscription<br />

Pontarlier-Doubs subit certaines formes de délinquance<br />

pas toujours faci<strong>le</strong>s à jugu<strong>le</strong>r. Analyse depuis <strong>le</strong> début de l’année.<br />

S ur<br />

la zone englobant <strong>le</strong>s<br />

communes de Pontarlier<br />

et Doubs, 1 000 faits sont<br />

constatés en moyenne chaque<br />

année par <strong>le</strong> commissariat de<br />

police qui dispose d’un effectif<br />

de 51 policiers. “Globa<strong>le</strong>ment,<br />

<strong>le</strong> niveau de gravité est tout à<br />

fait moyen. Pas de vol à main<br />

armée. Les atteintes graves aux<br />

personnes sont rarissimes. Les<br />

actes de vandalisme constatés<br />

procèdent davantage par mimétisme<br />

qu’ils ne dénotent un réel<br />

malaise. Il n’y a pas de quartier<br />

ou de zone sensib<strong>le</strong> sur la<br />

circonscription”, annonce <strong>le</strong><br />

commandant Nusillard.<br />

Pontarlier, un havre de paix et<br />

de sécurité ? Loin s’en faut car,<br />

Délinquance routière :<br />

vers une augmentation des contrô<strong>le</strong>s<br />

accidentologie est relativement faib<strong>le</strong> sur la<br />

Lʼvil<strong>le</strong> de Pontarlier. Lʼamélioration de certains<br />

points noirs y contribue comme<br />

lʼaménagement du rond-point de la déchetterie.<br />

Par contre, Pontarlier nʼéchappe pas au<br />

relâchement national constaté au sujet des<br />

conduites à risques. 48 contrô<strong>le</strong>s dʼalcoolémie<br />

positifs, 12 défauts dʼassurances et doub<strong>le</strong>ment<br />

des infractions liées aux conduites sans permis.<br />

“Tant qu’on sera dans ces chiffres-là, on multipliera<br />

<strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s”, prévient <strong>le</strong> commandant<br />

Nusillard. ■<br />

comme <strong>le</strong> souligne <strong>le</strong> patron<br />

du commissariat local : “Pontarlier<br />

n’est pas en retard dans<br />

certains domaines.” Comme<br />

beaucoup d’autres responsab<strong>le</strong>s<br />

de la sécurité publique, il confirme<br />

ce penchant à la consommation<br />

d’alcool. “C’est un secret<br />

de polichinel<strong>le</strong>. Le Haut-Doubs<br />

n’a rien à envier aux autres.<br />

On est dans une région qui a<br />

toujours entretenu une culture<br />

de la convivialité. Comme il<br />

y a relativement peu de bars<br />

ouverts tardivement à Pontarlier,<br />

on a un phénomène de<br />

concentration, ce qui augmente<br />

<strong>le</strong>s risques.”<br />

Depuis <strong>le</strong> début de l’année, <strong>le</strong>s<br />

actes de dégradation de véhi-<br />

SECTEUR DE MORTEAU De nouveaux faits<br />

cu<strong>le</strong>s se multiplient de façon<br />

surprenante. “Cela représente<br />

30 % de la délinquance, ce qui<br />

est énorme et tout aussi navrant<br />

car il s’agit souvent d’actes gratuits,<br />

sans relation directe entre<br />

l’auteur et la victime. On a beaucoup<br />

de mal à jugu<strong>le</strong>r cette<br />

délinquance de proximité très<br />

dissimulée.” Ce type de vandalisme<br />

se pratique souvent la<br />

nuit. En progression jusqu’en<br />

2006, il tend aujourd’hui à se<br />

stabiliser sans pour autant<br />

diminuer.<br />

Dans une moindre proportion,<br />

<strong>le</strong>s atteintes aux personnes<br />

sont en progression. Le nombre<br />

de faits de coups et b<strong>le</strong>ssures<br />

volontaires passe de 17 à 30<br />

en se référant à la période janvier-mai<br />

2007. “99 % de ces faits<br />

relèvent des vio<strong>le</strong>nces intrafamilia<strong>le</strong>s<br />

souvent liées à des excès<br />

d’alcool.” Point rassurant, <strong>le</strong>s<br />

vols avec vio<strong>le</strong>nce sont limités,<br />

4 depuis janvier.<br />

Les atteintes aux biens qui<br />

englobent <strong>le</strong>s cambriolages des<br />

habitations principa<strong>le</strong>s et des<br />

locaux commerciaux sont en<br />

hausse, 18 faits contre 6 enregistrés<br />

l’an dernier à la même<br />

époque. “On pourrait faci<strong>le</strong>ment<br />

diminuer ces chiffres si<br />

<strong>le</strong>s gens adoptaient un comportement<br />

plus prudent. C’est<br />

l’occasion de rappe<strong>le</strong>r l’opération<br />

Tranquillité vacances. El<strong>le</strong><br />

consiste à faire surveil<strong>le</strong>r sa<br />

maison ou son appartement<br />

par <strong>le</strong>s services de police.” 70<br />

foyers ont fait appel à ce dispositif<br />

l’an dernier avec un succès<br />

égal à 100 %.<br />

Les vols dans <strong>le</strong>s lieux publics<br />

sont stab<strong>le</strong>s, 27 comme en 2007.<br />

Bonne nouvel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s vols de voitures<br />

et de deux roues baissent.<br />

“Globa<strong>le</strong>ment, on enregistre<br />

une augmentation de<br />

10,80 % des faits de délinquance<br />

par rapport à l’an dernier.”<br />

Une hausse de la délinquance<br />

depuis la mi-mars<br />

<strong>La</strong> communauté de brigade de Morteau confirme cette<br />

tendance haussière récente même si <strong>le</strong> bilan à plus<br />

long terme serait aussi à la baisse. Quel<strong>le</strong> délinquan-<br />

ce en 2008 dans <strong>le</strong> Haut-Doubs horloger ?<br />

L’<br />

année 2008 avait pourtant commencé<br />

sous <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs aus-<br />

pices, plutôt calme, jusqu’à “la<br />

mi-mars où on a senti une recrudescence<br />

des faits” confirme <strong>le</strong> major<br />

Gil<strong>le</strong>s Goelzer, responsab<strong>le</strong> de la communauté<br />

de brigades de Morteau qui<br />

regroupe 17 communes (cantons de<br />

Montbenoît et de Morteau) pour<br />

quelque 20 000 habitants.<br />

Un des derniers exemp<strong>le</strong>s en date,<br />

c’est <strong>le</strong> cambriolage en p<strong>le</strong>in jour,<br />

dimanche 25 mai, de l’entreprise Masnada<br />

aux Fins. Des individus masqués<br />

ont fracassé l’accès principal du<br />

magasin, ont dérobé quelques tronçonneuses<br />

avant de prendre la poudre<br />

d’escampette six minutes plus tard.<br />

Chose stupéfiante : aucun des automobilistes<br />

qui passaient sur cette<br />

route fréquentée (l’axe Morteau-Le<br />

Russey) n’a daigné donner <strong>le</strong> signal<br />

Stupéfiants :<br />

recrudescence des drogues fortes<br />

Un changement de comportement assez radical<br />

sʼopère sur la cité pontissalienne. <strong>La</strong> consommation<br />

“habituel<strong>le</strong>” de cannabis laisse peu à peu<br />

place à lʼusage dʼhéroïne et de cocaïne. Un trafic<br />

a déjà été démantelé depuis janvier sur Pontarlier,<br />

un second est en cours. Il implique un nombre<br />

important de personnes. “Ce type de trafic est plus<br />

organisé qu’avant. <strong>La</strong> proximité de la Suisse joue<br />

mais <strong>le</strong>s réseaux s’organisent depuis d’autres pays.<br />

On est en présence d’un phénomène nouveau par<br />

son amp<strong>le</strong>ur et qui va mobiliser <strong>le</strong>s services<br />

d’investigation de la circonscription.” ■<br />

à la gendarmerie. “C’est une automobiliste<br />

de l’Ain qui nous a appelés,<br />

<strong>le</strong> seul coup de téléphone qu’on ait<br />

reçu” s’étonne <strong>le</strong> major Goelzer qui<br />

note au passage “un manque de civisme<br />

décevant de la population. Entre<br />

la délation et <strong>le</strong> geste citoyen, il y a<br />

quand même une marge…” Fin mai,<br />

<strong>le</strong>s individus étaient toujours en fuite.<br />

Un des éléments relativement nouveau<br />

dans notre secteur, c’est “la grande<br />

mobilité des auteurs. Ils n’hésitent<br />

plus à commettre un forfait à un<br />

endroit, traverser la région et en commettre<br />

un autre à l’autre extrémité.<br />

<strong>La</strong> règ<strong>le</strong> aujourd’hui, c’est la mobilité.<br />

Dans <strong>le</strong>s enquêtes, cela nous amène<br />

de plus en plus loin.” Malgré ce<br />

constat, à Morteau, on reconnaît néanmoins<br />

“une baisse généra<strong>le</strong> de la délinquance<br />

depuis plusieurs années.” Bien<br />

sûr, de temps en temps, on a “des<br />

rafa<strong>le</strong>s.”<br />

Comme ce cambriolage en règ<strong>le</strong> de<br />

la boutique mortuacienne de sousvêtements<br />

Arc-en-ciel en avril. “Ils<br />

ont vidé toute la réserve, ont opéré en<br />

toute impunité, une nuit. Ce sont des<br />

gens bien rôdés. C’est une enquête de<br />

longue ha<strong>le</strong>ine qui devrait durer au<br />

moins six mois” confient <strong>le</strong>s forces de<br />

l’ordre. À part cela, quelques boutiques,<br />

une éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong> visitée<br />

pour <strong>le</strong>s fonds de caisse, “de la petite<br />

délinquance loca<strong>le</strong>.”<br />

Les vols de métaux font aussi parfois<br />

l’actualité du Haut-Doubs horloger,<br />

à l’image de l’entreprise Baron<br />

à Grand’Combe-Chate<strong>le</strong>u, dévalisée<br />

courant mai, un acte “signé des gens<br />

du voyage” selon <strong>le</strong>s enquêteurs. Le<br />

métal ainsi dérobé est artificiel<strong>le</strong>ment<br />

abîmé, écrasé, puis revendu à<br />

des casses peu scrupu<strong>le</strong>uses qui paient<br />

en général <strong>le</strong> fruit de <strong>le</strong>ur recel en<br />

liquide, peu regardants sur l’origine<br />

de la marchandise.<br />

Bien sûr il y a éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s affaires<br />

de stupéfiants. L’herbe et la résine<br />

de cannabis arrivent toujours en tête<br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs grâce notamment<br />

à la proximité de la Suisse où<br />

certains cantons tolèrent la vente de<br />

Ce bilan provisoire met éga<strong>le</strong>ment<br />

en évidence une “explosion”<br />

des infractions économiques<br />

et financières. Cette<br />

catégorie intègre tous <strong>le</strong>s<br />

moyens de paiement falsifiés :<br />

usage de chèques volés, détournement<br />

fraudu<strong>le</strong>ux<br />

de numéros de carte<br />

bancaire pour<br />

des achats sur<br />

Internet. “On passe<br />

de 9 à 35 affaires<br />

dont 11 ont déjà été<br />

élucidées. On ne<br />

reste pas inactifs<br />

face à cette nouvel<strong>le</strong><br />

délinquance. Plus<br />

ces faits se développent,<br />

plus <strong>le</strong>s moyens de <strong>le</strong>s<br />

contrer se renforcent. On ne<br />

peut que conseil<strong>le</strong>r par exemp<strong>le</strong><br />

aux gens d’éviter de se faire<br />

envoyer des chèques par voie<br />

posta<strong>le</strong> ou au moins qu’ils <strong>le</strong><br />

fassent sous forme de <strong>le</strong>ttre<br />

recommandée. Certains cherchent<br />

éga<strong>le</strong>ment à abuser du<br />

système. Il est uti<strong>le</strong> de rappe<strong>le</strong>r<br />

qu’une fausse déclaration<br />

se règ<strong>le</strong> directement au Tribunal<br />

Correctionnel.”<br />

Toujours sur la même période<br />

LE DOSSIER<br />

51 agents de police interviennent sur la circonscription Pontarlier-Doubs.<br />

ces substances. Mais ces dernières<br />

sont aujourd’hui talonnées par la<br />

cocaïne “qu’on voit arriver en force<br />

car <strong>le</strong>s prix ont énormément baissé.<br />

Sur ce point, l’ouverture des frontières<br />

n’a rien eu de bénéfique.”<br />

Dernier phénomène notab<strong>le</strong> enfin,<br />

depuis peu de temps, <strong>le</strong>s escroqueries<br />

liées aux ventes sur Internet.<br />

“Nous avons deux ou trois plaintes<br />

par semaine. Ça va de la paire de baskets<br />

à la voiture” confie la gendarmerie.<br />

Certaines personnes trop crédu<strong>le</strong>s<br />

se font même avoir sur cette<br />

fameuse escroquerie dite “à la nigé-<br />

Une<br />

augmentation<br />

de 10,80 %<br />

des faits de<br />

délinquance.<br />

13<br />

référence, <strong>le</strong>s escroqueries, abus<br />

de confiance trip<strong>le</strong>nt, passant<br />

de 6 à 18. <strong>La</strong> conduite à tenir<br />

pour éviter de se faire avoir<br />

lors de l’achat d’une voiture :<br />

vendre son bien un jour<br />

ouvrab<strong>le</strong> de façon à s’assurer<br />

auprès de la banque<br />

de la solvabilité du<br />

titre de paiement<br />

même s’il s’agit d’un<br />

chèque de banque.<br />

Les infractions révélées<br />

par l’action des<br />

forces de police :<br />

ports d’arme, recels<br />

ont doublé cette<br />

année. Au contraire<br />

des infractions<br />

liées à la famil<strong>le</strong> : non représentation<br />

d’enfant, absence de<br />

versements de pension, pratiquement<br />

inexistantes.<br />

Pour clore ce tab<strong>le</strong>au et briser<br />

quelques préjugés, la part des<br />

mineurs dans <strong>le</strong>s infractions<br />

s’élève à 25 % et 26 % d’entre<br />

el<strong>le</strong>s sont commises par des<br />

femmes. Comme on pourrait<br />

<strong>le</strong> présumer, l’âge est inversement<br />

proportionnel à la gravité<br />

du délit.■<br />

F.C.<br />

Le major Goelzer est à la tête d’un effectif de 22 personnes,<br />

16 à Morteau et 6 à Montbenoît.<br />

rienne” qui consiste à répondre à un<br />

e-mail soi-disant envoyé par la fil<strong>le</strong><br />

ou la veuve d’un dignitaire d’Afrique<br />

qui se dit dans une situation délicate.<br />

Récemment, une personne de Morteau<br />

et une autre de Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c<br />

sont venues porter plainte à la gendarmerie<br />

de Morteau. Tombées dans<br />

<strong>le</strong> panneau de cette grotesque supercherie,<br />

el<strong>le</strong>s avaient effectué chacune<br />

un virement de… 10 000 euros à<br />

cette pseudo-victime. Somme qui s’est<br />

naturel<strong>le</strong>ment évaporée dans la nature…<br />

■<br />

J.-F.H.


14<br />

L a<br />

LE DOSSIER<br />

L’AVIS DU SOUS-PRÉFET Plus de vigilance<br />

L’abus d’alcool nuit à la tranquillité du Haut-Doubs<br />

<strong>La</strong> consommation de boissons alcoolisées est souvent à<br />

l’origine des actes de délinquance constatés sur l’arrondissement<br />

de Pontarlier. Cette délinquance modérée profite de<br />

l’insouciance d’une population peu habituée à se protéger.<br />

Le point avec Francis Bianchi, <strong>le</strong> sous-préfet.<br />

<strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Quel<strong>le</strong><br />

est votre perception de la délinquance<br />

sur <strong>le</strong> Haut-Doubs ?<br />

Francis Bianchi : Ce n’est pas une<br />

zone très criminogène. Il faut<br />

néanmoins rester vigilant et<br />

continuer à maîtriser la situation.<br />

L.P.P. : Observe-t-on une montée en<br />

puissance de certaines formes de délinquance<br />

?<br />

F.B. : Oui. On est actuel<strong>le</strong>ment<br />

confronté à une augmentation<br />

des atteintes aux personnes<br />

liées aux vio<strong>le</strong>nces intrafamilia<strong>le</strong>s<br />

et aux conflits de voisinage.<br />

L.P.P. : Qu’est-ce que peut expliquer la<br />

progression de ce phénomène ?<br />

F.B. : On vit dans une société où<br />

<strong>le</strong>s victimes s’expriment plus<br />

faci<strong>le</strong>ment. <strong>La</strong> libération de la<br />

paro<strong>le</strong> contribue à cette augmentation<br />

assez forte des vio<strong>le</strong>nces<br />

aux personnes. El<strong>le</strong>s ne<br />

sont pas plus nombreuses<br />

qu’avant, mais mieux connues.<br />

<strong>La</strong> même chose s’est produite<br />

avec <strong>le</strong>s actes de pédophilie. Il<br />

ne faudrait surtout pas oublier<br />

<strong>le</strong>s problèmes d’alcool souvent<br />

à l’origine de ces vio<strong>le</strong>nces intrafamilia<strong>le</strong>s.<br />

L.P.P. : Et <strong>le</strong>s conflits de voisinage ?<br />

F.B. : Ils sont <strong>le</strong> fait de frictions<br />

entre <strong>le</strong>s ruraux et<br />

<strong>le</strong>s néoruraux.<br />

L’attrait de la Suisse<br />

a attiré de nouveaux<br />

habitants sur<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs qui<br />

résident majoritairement<br />

en zone rura<strong>le</strong>.<br />

Ces personnes ont<br />

parfois du mal à<br />

accepter des habitudes campagnardes<br />

auxquel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong>s<br />

n’étaient pas confrontées. <strong>La</strong><br />

délinquance en milieu rural est<br />

aussi favorisée par une plus<br />

grande vulnérabilité. <strong>La</strong> population<br />

n’a pas encore développé<br />

la culture de la protection<br />

Une<br />

augmentation<br />

des atteintes<br />

aux personnes.<br />

qui existe dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s.<br />

L.P.P. : Pas d’autres tendances nouvel<strong>le</strong>s<br />

sur <strong>le</strong> secteur ?<br />

F.B. : Si, on observe un autre<br />

phénomène récent : la multiplication<br />

des infractions à caractère<br />

économique et financier.<br />

Il s’agit d’escroqueries à la carte<br />

b<strong>le</strong>ue, d’arnaques proposées<br />

par <strong>le</strong> biais du com-<br />

merce en ligne.<br />

L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s<br />

solutions mises en œuvre<br />

pour diminuer la délinquance<br />

?<br />

F.B. :Cela suppose<br />

plus de vigilance et<br />

un renforcement de<br />

la prévention qui se décline en<br />

trois vo<strong>le</strong>ts.<br />

L.P.P. : Lesquels ?<br />

F.B. : <strong>La</strong> prévention situationnel<strong>le</strong><br />

qui consiste à durcir <strong>le</strong>s<br />

cib<strong>le</strong>s, compliquer la tâche du<br />

délinquant.Les pouvoirs publics<br />

Maurice CHARBERET • Jean-Pierre BAVEREL<br />

PONTARLIER<br />

Muriel PELISSIER SAINT-CLAUDE<br />

TRANSJU TRAIL 2008<br />

GAN ASSURANCES représenté par <strong>le</strong>s agences<br />

de PONTARLIER et SAINT CLAUDE ont sponsorés<br />

et assurés cet évènement qui s'inscrit dans la<br />

continuité de la Transjurassienne.<br />

Tous <strong>le</strong>s participants à la Roue de la Chance<br />

sont repartis avec un lot offert par<br />

Jean Pierre BAVEREL et Muriel PELISSIER.<br />

Francis Bianchi soulève <strong>le</strong> problème de l’alcoolisme, facteur à l’origine de la progression<br />

de plusieurs formes de délinquance sur <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

comme <strong>le</strong>s particuliers peuvent<br />

agir dans ce sens par <strong>le</strong> biais<br />

d’alarmes, d’installations de<br />

vidéosurveillance.Autre vo<strong>le</strong>t,<br />

la prévention socio-économique<br />

où l’on agit sur l’environnement<br />

de la personne. En l’aidant à<br />

s’intégrer socia<strong>le</strong>ment et professionnel<strong>le</strong>ment,<br />

on lui évite<br />

de tomber dans la délinquance.<br />

C’est toutes <strong>le</strong>s actions<br />

d’insertion, d’amélioration des<br />

conditions de vie développées<br />

à travers <strong>le</strong>s Contrats Locaux<br />

de Prévention de la Délinquance<br />

qui fonctionnent depuis plusieurs<br />

années sur <strong>le</strong>s communautés<br />

de communes de Morteau<br />

et du <strong>La</strong>rmont. Ces<br />

dispositifs intègrent <strong>le</strong> troisième<br />

vo<strong>le</strong>t préventif axé sur la<br />

trajectoire de l’individu. Le principe<br />

étant là de lui proposer<br />

des activités socioculturel<strong>le</strong>s,<br />

du sport. Ces contrats locaux<br />

réunissent <strong>le</strong>s services de police,<br />

de gendarmerie, <strong>le</strong>s bail<strong>le</strong>urs<br />

sociaux, <strong>le</strong>s établissements scolaires,<br />

<strong>le</strong>s municipalités et<br />

d’autres structures qui gravitent<br />

autour de l’insertion, du<br />

tissu associatif. Ici, on est en<br />

présence d’acteurs, d’élus qui<br />

se montrent très attentifs. Morteau<br />

vient par exemp<strong>le</strong> de<br />

publier une plaquette informant<br />

<strong>le</strong>s personnes âgées sur<br />

<strong>le</strong>s précautions à prendre en<br />

termes de sécurité.<br />

L.P.P. : Peut-on noter des différences<br />

entre <strong>le</strong>s bassins mortuacien et pontissalien<br />

?<br />

F.B. : Il me semb<strong>le</strong> qu’il y a<br />

davantage de personnes en<br />

grande difficulté socia<strong>le</strong> sur <strong>le</strong><br />

Val de Morteau. C’est un peu<br />

lié au mirage de l’emploi frontalier<br />

qui a attiré une classe de<br />

population déjà en situation<br />

sensib<strong>le</strong> avant de venir tenter<br />

sa chance en Suisse. N’est pas<br />

frontalier qui veut. Tous n’ont<br />

pas réussi et cela génère une<br />

augmentation du nombre de<br />

personnes en précarité. Ce phénomène<br />

crée des cas sociaux.<br />

Je ne vois pas d’autres différences<br />

significatives. Ces tendances<br />

et <strong>le</strong>urs conséquences<br />

s’inscrivent néanmoins dans<br />

un contexte de délinquance fortement<br />

maîtrisé.<br />

L.P.P. : Pas d’autres comportements<br />

spécifiques à signa<strong>le</strong>r sur <strong>le</strong> secteur ?<br />

F.B. : Depuis quelque temps sur<br />

Pontarlier, on constate pas mal<br />

de dégradations purement gratuites<br />

comme cette trentaine<br />

de voitures retrouvées récemment<br />

avec des rétroviseurs arrachés<br />

et des pneus crevés. Ces<br />

faits révè<strong>le</strong>nt aussi des consommations<br />

excessives d’alcool. Sur<br />

ce point, on ne peut pas incriminer<br />

<strong>le</strong>s patrons de débits de<br />

boissons qui travail<strong>le</strong>nt correctement.<br />

<strong>La</strong> jeunesse a un<br />

problème avec l’alcool. Il est<br />

nécessaire de responsabiliser<br />

tout <strong>le</strong> monde, <strong>le</strong>s jeunes bien<br />

sûr, mais aussi <strong>le</strong>s maires qui<br />

organisent des fêtes villageoises.<br />

Chacun doit respecter<br />

l’interdiction de vendre de<br />

l’alcool aux mineurs.<br />

L.P.P. : Estimez-vous que <strong>le</strong>s effectifs<br />

de police et de gendarmerie sont suffisants<br />

?<br />

F.B. : On voudrait toujours avoir<br />

plus de moyens. Mais je ne pense<br />

pas qu’on soit en déficit en<br />

matière de forces de l’ordre.■<br />

F.C.<br />

FAITS DIVERS <strong>La</strong> flambée de l’essence<br />

<strong>La</strong> cuve à mazout d’un<br />

particulier siphonnée<br />

Récemment, un habitant du Haut-Doubs a constaté que quelqu’un<br />

était venu se servir dans sa cuve à mazout.<br />

L<br />

e réservoir des engins<br />

de travaux de publics<br />

siphonné, <strong>le</strong>s pompes<br />

à essence des entreprises<br />

de transports fracassées,<br />

ces larcins sont connus<br />

des services de gendarmerie.<br />

Les machines isolées, en rase<br />

campagne, diffici<strong>le</strong>s d’accès,<br />

sont <strong>le</strong>s proies favorites des<br />

vo<strong>le</strong>urs. En ce moment, la<br />

construction de la ligne à grande<br />

vitesse près de Besançon,<br />

où des centaines de véhicu<strong>le</strong>s<br />

de terrassement sculptent <strong>le</strong><br />

terrain, est une de <strong>le</strong>urs cib<strong>le</strong>s<br />

favorites. Le carburant est<br />

convoité depuis longtemps par<br />

une catégorie de malfrats qui<br />

ne recu<strong>le</strong>nt devant rien pour<br />

du gasoil.<br />

Par contre, ce qui est nouveau,<br />

c’est que ces actes<br />

de délinquance se<br />

déplacent. Si jusquelà<br />

seuls <strong>le</strong>s professionnels<br />

étaient<br />

concernés par <strong>le</strong> problème,<br />

<strong>le</strong>s particuliers<br />

sont désormais<br />

dans <strong>le</strong> collimateur des vo<strong>le</strong>urs.<br />

Récemment, sur <strong>le</strong> plateau de<br />

Maîche, <strong>le</strong>s services de gendarmerie<br />

ont enregistré <strong>le</strong> cas<br />

d’un habitant dont la cuve à<br />

mazout a été siphonnée à deux<br />

“Oui, c’est un<br />

phénomène<br />

nouveau.”<br />

reprises.Au total, près de 3 000<br />

litres ont été pompés par des<br />

brigands. “Oui, c’est un phénomène<br />

nouveau” confirme la<br />

gendarmerie de<br />

Maîche.<br />

À la vitesse à laquel<strong>le</strong><br />

flambent <strong>le</strong>s prix<br />

du pétro<strong>le</strong>, il est probab<strong>le</strong><br />

que ce genre<br />

d’actes de malveillance<br />

se multiplie.<br />

Prévoyant, un chauffagiste<br />

du Val de Morteau a<br />

d’ail<strong>le</strong>urs conseillé à ses clients<br />

de protéger l’accès à <strong>le</strong>ur cuve<br />

à mazout pour décourager<br />

d’éventuels vo<strong>le</strong>urs. ■


COMMERCE Jusqu’à 1 % du chiffre d’affaires<br />

Rush sur <strong>le</strong>s<br />

boissons alcoolisées<br />

Les commerces alimentaires en libre-service<br />

constituent une cib<strong>le</strong> de choix. Le vol à l’étalage<br />

tend à se banaliser avec une prédi<strong>le</strong>ction sur <strong>le</strong>s<br />

alcools forts. Le phénomène est notab<strong>le</strong>, de Pontarlier<br />

au plateau de Maîche<br />

de cette forme de<br />

délinquance reflète assez justement<br />

la progression de la pré-<br />

L’évolution<br />

carité loca<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s penchants<br />

d’une frange de la population attirée<br />

par la consommation de produits aux<br />

effets “euphoriques”. Le Haut-Doubs<br />

n’a rien d’une banlieue sensib<strong>le</strong> et<br />

ces dérives restent encore modérées<br />

et concernent une minorité. Il<br />

n’empêche. “Depuis deux ou trois ans,<br />

on constate parmi la population de<br />

CAMBRIOLAGES Cas spectaculaire à Morteau<br />

Les commerces et <strong>le</strong>s entreprises<br />

pris pour cib<strong>le</strong><br />

Les cambrio<strong>le</strong>urs qui opèrent <strong>le</strong> plus souvent<br />

en bande utilisent des moyens efficaces<br />

pour saboter <strong>le</strong>s systèmes de surveillance.<br />

L<br />

es cambriolages spectaculaires<br />

n’arrivent<br />

pas qu’à la télé. Plusieurs<br />

affaires dans <strong>le</strong><br />

Val de Morteau témoignent<br />

de l’organisation de “spécialistes”.<br />

Pour commettre <strong>le</strong>ur<br />

forfait, ils utilisent des modes<br />

opératoires qui ne relèvent<br />

pas de l’amateurisme. On se<br />

souvient par exemp<strong>le</strong> du cambriolage<br />

de la bijouterie Ambre<br />

à Morteau, il y a quelques<br />

années. Devanture fracassée,<br />

coffre-fort arraché, <strong>le</strong> tout en<br />

quelques minutes, la méthode<br />

ne laisse pas de place à<br />

l’improvisation. Dans un autre<br />

registre, l’entreprise Fabi en<br />

particulier a subi un préjudice<br />

avec <strong>le</strong> vol de matières<br />

premières. Les métaux se<br />

monnaient à prix d’or sur <strong>le</strong>s<br />

marchés. Dans <strong>le</strong> cas de Super<br />

U au Russey, c’est par <strong>le</strong> toit<br />

que sont passés <strong>le</strong>s malfrats.<br />

Plus récemment, <strong>le</strong> 28 février,<br />

c’est un magasin de lingerie<br />

qui a été dévalisé en p<strong>le</strong>ine<br />

nuit à Morteau. Les vo<strong>le</strong>urs<br />

qui avaient probab<strong>le</strong>ment<br />

repéré <strong>le</strong>s lieux avant d’agir<br />

ont défoncé au pied-de-biche<br />

la porte arrière du commerce<br />

pour s’y introduire. Là encore,<br />

en quelques minutes, <strong>le</strong>s<br />

délinquants l’ont vidé l’espace<br />

de sa marchandise après avoir<br />

pris soin de sectionner <strong>le</strong>s fils<br />

d’une caméra de surveillance<br />

et d’en camouf<strong>le</strong>r une autre<br />

avec un peignoir. Les vo<strong>le</strong>urs<br />

ont embarqué avec eux la<br />

machine qui permet de débar-<br />

15<br />

plus en plus de personnes en situation<br />

précaire”, observe Gil<strong>le</strong>s Pacaud,<br />

<strong>le</strong> directeur du magasin Colruyt à<br />

Pontarlier.<br />

Le vol de boissons alcoolisées dans<br />

son magasin correspond faci<strong>le</strong>ment<br />

à 1 % du chiffre d’affaires global. “Tout<br />

<strong>le</strong> rayon y passe : bière, Pontarlier,<br />

Ricard, whisky et ces temps-ci, la vodka<br />

souvent utilisée en cocktail avec<br />

d’autres produits.”<br />

Il n’est pas <strong>le</strong> seul à dresser ce constat.<br />

rasser <strong>le</strong>s vêtements de <strong>le</strong>ur<br />

puce anti-vol. Tout est prévu.<br />

Là encore, c’est une bande<br />

organisée qui dans ce cas<br />

aurait agi sur commande.<br />

Selon la gendarmerie de Morteau,<br />

il existe plusieurs filières<br />

pour écou<strong>le</strong>r ce type de marchandise,<br />

“soit dans des<br />

grandes vil<strong>le</strong>s ou alors dans<br />

<strong>le</strong> grand Est.”<br />

Il apparaît qu’aujourd’hui <strong>le</strong>s<br />

Yves Gorce, <strong>le</strong> propriétaire, du Spar<br />

au centre-vil<strong>le</strong> de Pontarlier, a <strong>le</strong><br />

même problème. “Le principal souci,<br />

c’est <strong>le</strong> vol d’alcool.” L’un comme l’autre<br />

ont beau appliquer scrupu<strong>le</strong>usement<br />

l’interdiction de vente aux mineurs,<br />

<strong>le</strong> phénomène est là. “On ne peut pas<br />

être en permanence dans <strong>le</strong>s rayons.<br />

Même quand il n’y a pas vol, on voit<br />

parfois sur <strong>le</strong> parking, des groupes<br />

d’ado<strong>le</strong>scents qui font acheter des<br />

packs de bière à des adultes”, reprend<br />

Gil<strong>le</strong>s Pacaud.<br />

Quand ils prennent une personne en<br />

flagrant délit, l’affaire se règ<strong>le</strong> géné-<br />

Dans <strong>le</strong> magasin Colruyt de Pontarlier comme ail<strong>le</strong>urs, la vidéosurveillance n’empêche<br />

pas <strong>le</strong> vol à l’étalage. <strong>La</strong> présence dans <strong>le</strong>s rayons semb<strong>le</strong> encore la solution la plus<br />

dissuasive mais c’est autant de travail qui n’est pas réalisé.<br />

Un commerce de lingerie à Morteau a été dévalisé.<br />

systèmes de surveillance des<br />

magasins ne <strong>le</strong>s préservent<br />

pas des cambriolages. Pour<br />

s’affranchir des alarmes, <strong>le</strong>s<br />

vo<strong>le</strong>urs vont jusqu’à détruire<br />

la ligne téléphonique à<br />

l’extérieur du commerce qui<br />

sert de support à la plupart<br />

des dispositifs de sécurité. Il<br />

ne s’agit donc plus de menus<br />

larcins mais bien de grande<br />

criminalité. ■<br />

ra<strong>le</strong>ment en interne et se solde par<br />

une interdiction pure et simp<strong>le</strong> du<br />

magasin. Les services de police sont<br />

sollicités seu<strong>le</strong>ment si <strong>le</strong>s choses dégénèrent.<br />

“On comprend que la police<br />

ne peut pas être omniprésente”, justifie<br />

Yves Gorce. Son confrère semb<strong>le</strong><br />

plus mitigé sur la question. “Ils mettent<br />

parfois longtemps avant<br />

d’intervenir. Il n’y a pas vraiment de<br />

police de proximité. Les chefs<br />

d’établissement, <strong>le</strong>s parents font aussi<br />

preuve d’une trop grande mansuétude<br />

quand un de <strong>le</strong>urs élèves ou<br />

enfants sont pris.” Gil<strong>le</strong>s Pacaud tente<br />

bien d’expliquer aux fautifs que<br />

<strong>le</strong>s conséquences de <strong>le</strong>urs actes pénalisent<br />

tout <strong>le</strong> personnel du magasin.<br />

Le manque à gagner freine l’embauche<br />

d’éventuels salariés. “J’ai même vu<br />

des interdits de magasin revenir proposer<br />

<strong>le</strong>ur candidature pour un<br />

emploi.” Un comb<strong>le</strong>.<br />

En dehors de l’alcool, <strong>le</strong> vol à l’étalage<br />

s’applique à toutes sortes de produits.<br />

Faci<strong>le</strong>ment dissimulab<strong>le</strong>s, comme <strong>le</strong>s<br />

barquettes de viandes ou de saumon.<br />

Des artic<strong>le</strong>s non alimentaires et non<br />

protégés : chaussettes, sous-vêtements.<br />

Il existe aussi un phénomène<br />

de mode. “À une époque, c’étaient<br />

<strong>le</strong>s lames de rasoirs qui se revendaient<br />

très faci<strong>le</strong>ment en Europe de l’Est”,<br />

confie David Gagnepain d’Hyper<br />

U. L’hypermarché de Doubs a été<br />

récemment victime de vols de matériels<br />

hi-fi perpétrés avec la complicité<br />

d’un agent de la sécurité.<br />

Car la délinquance n’est plus uniquement<br />

<strong>le</strong> fait de personnes en difficulté.<br />

“On a toujours ce phénomène<br />

d’une jeunesse prête à se glorifier de<br />

braver l’interdit. On trouve éga<strong>le</strong>ment<br />

des experts qui vivent de ces pratiques<br />

tout comme, et c’est plus étonnant, des<br />

coup<strong>le</strong>s, des individus adultes qui<br />

n’ont aucune raison de vo<strong>le</strong>r.” À l’échel<strong>le</strong><br />

du Haut-Doubs, l’importance du vol<br />

à l’étalage varie comme partout en<br />

fonction de la densité de population.<br />

Les supérettes de campagne sont<br />

encore relativement préservées. Mais<br />

quand vol il y a, <strong>le</strong>s produits <strong>le</strong>s plus<br />

convoités sont <strong>le</strong>s mêmes. “De l’alcool,<br />

des collants, des jeux vidéos. Les emballages<br />

sécurisés ne résistent pas longtemps<br />

aux spécialistes. Quand on sait<br />

qu’on peut trouver sur Internet <strong>le</strong>s<br />

outils et la manière de <strong>le</strong>s dépiéger.<br />

Ici au Russey, <strong>le</strong>s vols à l’étalage sont<br />

plutôt commis par des jeunes et de<br />

plus en plus souvent par des personnes<br />

originaires des pays de l’Est. On a<br />

récemment pris sur <strong>le</strong> fait un Géorgien<br />

avec 9 bouteil<strong>le</strong>s de whisky dans<br />

<strong>le</strong>s poches”, annonce encore sous <strong>le</strong><br />

coup de la surprise Alain Fesse<strong>le</strong>t,<br />

l’exploitant du Super U au Russey.<br />

Un autre responsab<strong>le</strong> de magasin<br />

dénonce éga<strong>le</strong>ment ce qu’il considère<br />

comme une forme de délinquance<br />

tout à fait léga<strong>le</strong>, cel<strong>le</strong> qui décou<strong>le</strong><br />

des cadeaux offerts, des opérations<br />

“satisfaits ou remboursés”. “Les gens<br />

prennent <strong>le</strong> produit et n’hésitent plus<br />

à venir <strong>le</strong> changer quelques mois plus<br />

tard en prétextant un quelconque<br />

défaut ou dysfonctionnement. Sur <strong>le</strong><br />

fond, on ne peut pas <strong>le</strong>ur reprocher<br />

de profiter d’un système qui se retourne<br />

contre ceux qui l’ont mis en place.”<br />

■<br />

Stupéfiants :<br />

3 réseaux démantelés depuis 2007<br />

En décembre 2007, <strong>le</strong>s gendarmes du Haut-Doubs ont interpellé<br />

une dizaine d’individus dont 3 ont été écroués, qui se livraient<br />

à un trafic de stupéfiants. “Ils se fournissaient en Suisse et aux<br />

Pays-Bas et revendaient la drogue sur Pontarlier et <strong>le</strong>s environs.<br />

L’élucidation de cette affaire a ensuite permis à la police de Pontarlier<br />

d’identifier deux réseaux dont un est aussi démantelé”,<br />

indique <strong>le</strong> commandant Solnon. Si l’on ajoute <strong>le</strong>s deux autres<br />

réseaux “neutralisés” sur Morteau, on peut par<strong>le</strong>r d’un phénomène<br />

en p<strong>le</strong>in développement et de mieux et mieux structuré.<br />

Seu<strong>le</strong> consolation, <strong>le</strong>s interpellations remontent souvent jusqu’aux<br />

fournisseurs et laissent donc espérer un répit. Jusqu’à<br />

quand ?<br />

Vols : l’arrivée des pays d’Europe de l’Est<br />

C’est une conséquence indirecte de l’élargissement de l’Union<br />

Européenne. “On a de plus en plus souvent affaire à des bandes<br />

en provenance des pays de l’Est. El<strong>le</strong>s opèrent par équipe de<br />

quelques individus, ce qui <strong>le</strong>s rend très mobi<strong>le</strong>s et diffici<strong>le</strong>ment<br />

maîtrisab<strong>le</strong>s.” Un roumain, auteur de nombreux cambriolages<br />

et vols dans <strong>le</strong>s voitures effectués sur <strong>le</strong> secteur a récemment<br />

été interpellé par <strong>le</strong>s gendarmes du Haut-Doubs. Il s’agissait<br />

évidemment d’un travail de bande. L’auteur principal est sous<br />

<strong>le</strong>s verrous, <strong>le</strong> reste du groupe est identifié mais a depuis longtemps<br />

pris la poudre d’escampette.<br />

<strong>La</strong> compagnie du Haut-Doubs<br />

mobilisée pour l’Euro 2008<br />

Toutes <strong>le</strong>s brigades sont impliquées dans un vaste dispositif<br />

de sécurité en prévision de l’Euro 2008 qui se dérou<strong>le</strong>ra en<br />

Suisse et en Autriche. “On va fonctionner en collaboration avec<br />

<strong>le</strong>s douanes et <strong>le</strong>s corps de garde-frontières.” Les 85 gendarmes<br />

de la compagnie seront épaulés par des renforts extérieurs.


16<br />

LE DOSSIER<br />

ÉNERGIE Le carburant est prisé<br />

Les entreprises de travaux publics confrontées au vol d’essence<br />

Il arrive que <strong>le</strong>s engins de chantier se fassent siphonner pendant la nuit et<br />

que des machines soient vandalisées. Cela est arrivé récemment à la carrière<br />

de Jougne exploitée par l’entreprise Faivre-Rampant.<br />

Le dernier week-end de mai, <strong>le</strong>s<br />

camions stationnés à la carrière<br />

de Jougne, un site exploité<br />

par l’entreprise Faivre-Rampant<br />

ont été la cib<strong>le</strong> de vo<strong>le</strong>urs. C’est<br />

<strong>le</strong> contenu des réservoirs des véhicu<strong>le</strong>s<br />

qui intéressait <strong>le</strong>s malfrats. Ils<br />

ont forcé la barrière qui fermait l’accès<br />

des lieux. “Ce n’est pas la première<br />

fois que ça arrive” déplore Gérard<br />

Faivre-Rampant.Avec l’augmentation<br />

des prix de l’essence à la pom-<br />

pe, l’entreprise de T.P. redoute<br />

que <strong>le</strong> phénomène<br />

s’aggrave. Pour limiter <strong>le</strong>s<br />

dégâts, cette société a déjà<br />

pris des mesures comme ne<br />

pas laisser <strong>le</strong>s réservoirs<br />

p<strong>le</strong>ins la veil<strong>le</strong> d’un weekend.<br />

Les bouchons qui <strong>le</strong>s ferment<br />

sont laissés ouverts afin<br />

d’éviter que <strong>le</strong>s délinquants<br />

ne <strong>le</strong>s fracassent pour se servir,<br />

ce qui accentuerait encore<br />

<strong>le</strong> montant du préjudice.<br />

En réaction à ce nouvel acte<br />

de vandalisme la direction de Faivre-<br />

Rampant S.A. a donc décidé de rapatrier<br />

chaque fin de semaine tous ses<br />

camions aux Fins où se trouve <strong>le</strong> siège<br />

de l’entreprise. À Jougne <strong>le</strong> dispositif<br />

de sécurité sera renforcé. “On<br />

ne peut pas continuer à risquer qu’on<br />

“Pas risquer<br />

qu’on nous<br />

pique 700<br />

litres<br />

d’essence<br />

chaque<br />

week-end.”<br />

nous pique 700 litres d’essence chaque<br />

week-end.” <strong>La</strong> gendarmerie a été informée<br />

des faits.<br />

Sur <strong>le</strong> chantier de construction de la<br />

ligne grande vitesse, <strong>le</strong> vol est heureusement<br />

un épiphénomène, mais<br />

il existe. Des projets aussi importants<br />

que ceux de la L.G.V. Rhin-Rhône<br />

éveil<strong>le</strong>nt la convoitise des malfrats.<br />

Leur cib<strong>le</strong> est toujours <strong>le</strong> réservoir<br />

des engins de chantier qu’ils siphonnent.<br />

“On s’est fait piquer<br />

quelques centaines de litres”<br />

remarque Hervé Pinchinot,<br />

directeur de projet qui tient<br />

à relativiser la situation.<br />

“J’ai peu de remontées du<br />

terrain, c’est la preuve qu’il<br />

n’y a pas beaucoup de vols.<br />

Globa<strong>le</strong>ment, je remarque<br />

que la région Franche-Comté<br />

est assez calme comparée<br />

à d’autres” où, sur certains<br />

chantiers, on tient compte<br />

du vol de carburant dans<br />

l’élaboration du projet.<br />

Les machines isolées en rase campagne,<br />

diffici<strong>le</strong>s d’accès, sont <strong>le</strong>s proies<br />

favorites des délinquants. “Nous<br />

essayons tant que possib<strong>le</strong> de regrouper<br />

<strong>le</strong>s engins de chantier, au bord<br />

des chemins pour qu’ils soient visib<strong>le</strong>s”<br />

poursuit Hervé Pinchinot. <strong>La</strong> gen-<br />

darmerie d’Éco<strong>le</strong>-Va<strong>le</strong>ntin effectue<br />

des rondes. “On patrouil<strong>le</strong> <strong>le</strong> long de<br />

la voie. Nous surveillons <strong>le</strong>s parkings<br />

où sont regroupées <strong>le</strong>s machines comme<br />

à Geneuil<strong>le</strong>, et <strong>le</strong>s voies d’accès au<br />

chantier. Notre objectif est d’éviter <strong>le</strong>s<br />

vols de carburant et d’accessoires dans<br />

<strong>le</strong>s baraques de chantier comme <strong>le</strong>s<br />

groupes é<strong>le</strong>ctrogènes.”<br />

Mais <strong>le</strong>s forces de l’ordre ne peuvent<br />

être partout et ne sont pas équipées<br />

pour s’aventurer dans <strong>le</strong>s endroits<br />

où il faut un 4 x 4 pour circu<strong>le</strong>r. Il<br />

arrive que <strong>le</strong>s vo<strong>le</strong>urs passent entre<br />

<strong>le</strong>s mail<strong>le</strong>s du fi<strong>le</strong>t. “Ce n’est pas <strong>le</strong><br />

quotidien” indique la gendarmerie<br />

d’Éco<strong>le</strong>-Va<strong>le</strong>ntin.“Nous devons quand<br />

même gérer ce paramètre” répond un<br />

terrassier de la région de Besançon<br />

qui parfois est allé jusqu’à en<strong>le</strong>ver<br />

<strong>le</strong>s bouchons des réservoirs de ses<br />

machines sur <strong>le</strong>s chantiers. “Sur une<br />

pel<strong>le</strong>, un bouchon coûte 110 euros.<br />

Quand vous arrivez <strong>le</strong> matin et qu’il<br />

a été vandalisé, vous en êtes de votre<br />

poche.”<br />

Pour éviter que <strong>le</strong>s engins ne se fassent<br />

siphonner, “on fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in de la<br />

machine <strong>le</strong> matin et on met la quantité<br />

d’essence juste nécessaire pour<br />

tenir la journée (des engins consomment<br />

jusqu’à 1 100 litres par jour).<br />

Le réservoir est vide pour la nuit.Alors<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Les engins sont regroupés en bordure de route pour éviter <strong>le</strong>s vols.<br />

que norma<strong>le</strong>ment nous faisons <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in<br />

des machines <strong>le</strong> soir pour éviter la<br />

condensation.” Sauf exception, <strong>le</strong>s<br />

équipes techniques ne remplissent<br />

pas <strong>le</strong>s réservoirs la veil<strong>le</strong> du weekend<br />

ce qui pourtant <strong>le</strong>ur ferait gagner<br />

du temps <strong>le</strong> lundi matin.<br />

<strong>La</strong> gendarmerie n’a jamais interpellé<br />

un malfrat sur <strong>le</strong> chantier en train<br />

de siphonner un réservoir. “Nous supposons<br />

que ce sont des gens qui revendent<br />

<strong>le</strong> carburant ou l’utilisent dans<br />

<strong>le</strong>ur véhicu<strong>le</strong>, ou peut-être dans <strong>le</strong>s<br />

tracteurs agrico<strong>le</strong>s.” ■


ROUTE <strong>La</strong> Main - Les Tavins<br />

L’aménagement de la R.N. 57<br />

toujours en panne de crédits<br />

Malgré <strong>le</strong>s promesses, l’État n’a pas fixé au rang<br />

des priorités ce projet structurant pour <strong>le</strong> Haut-<br />

Doubs. Les élus locaux sont désabusés.<br />

Les automobilistes attendront<br />

encore longtemps<br />

un aménagement de la<br />

R.N. 57 jusqu’à la frontière<br />

suisse qui faciliterait la<br />

circulation sur cet axe routier.<br />

Le ton désabusé de Patrick Genre,<br />

maire de Pontarlier, en dit<br />

long sur <strong>le</strong> projet d’amélioration<br />

de la route nationa<strong>le</strong> qui est au<br />

point mort faute de financements.<br />

Invité à la dernière assemblée<br />

généra<strong>le</strong> de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers,<br />

l’élu qui préside éga<strong>le</strong>-<br />

ment <strong>le</strong> Col<strong>le</strong>ctif de<br />

Défense des Accès Routiers<br />

et Ferroviaires<br />

(C.O.D.A.R.F.) a pris la<br />

paro<strong>le</strong> pour faire <strong>le</strong> point<br />

sur <strong>le</strong>s différents projets<br />

d’aménagement réclamés depuis<br />

des années sur la R.N.57. Sur<br />

<strong>le</strong> contournement de la vil<strong>le</strong>, il<br />

annonce, un brin excédé,“là, on<br />

n’avance pas.Malgré deux confirmations<br />

des ministres Perben et<br />

Borloo, il n’y a aucune somme<br />

réservée pour une étude.” L’État<br />

ne tient donc pas ses promesses.<br />

“J’attends<br />

des sous.”<br />

Côté trafic,et <strong>le</strong>s frontaliers sont<br />

bien placés pour <strong>le</strong> savoir, la<br />

situation va plutôt en<br />

s’aggravant. <strong>La</strong> dynamique du<br />

travail frontalier se répercute<br />

forcément par des fi<strong>le</strong>s interminab<strong>le</strong>s<br />

à l’entrée de la vil<strong>le</strong><br />

aux heures de pointe. Plus de<br />

1 000 camions empruntent<br />

chaque jour la rocade. <strong>La</strong> prochaine<br />

augmentation de la taxe<br />

à l’essieu en Suisse, la R.P.L.P.,<br />

ne fera que renforcer la tendance.<br />

Le président du C.O.D.A.R.F.<br />

précise ensuite l’ordre<br />

des actions à entreprendre<br />

avec pour commencer<br />

la nécessité<br />

d’inscrire <strong>le</strong>s crédits<br />

pour <strong>le</strong>s études relatives au<br />

contournement. Cette priorité<br />

se justifie quand on sait qu’il<br />

s’agit d’un projet à 180 millions<br />

d’euros avec un chantier sur 15<br />

ans. <strong>La</strong> réalisation du contournement<br />

des Tavins viendra<br />

ensuite, suivi de la 2x2 voies à<br />

<strong>La</strong> Main avant de finir par la<br />

sécurisation de la traversée de<br />

<strong>La</strong> route 57 passera-t-el<strong>le</strong> un jour en 2x2 voies ne<br />

serait-ce que partiel<strong>le</strong>ment ?<br />

la Cluse-et-Mijoux.<br />

Ajoutons à cela l’aménagement<br />

d’une éventuel<strong>le</strong> plate-forme<br />

de dédouanement en amont du<br />

poste de douane de la Ferrière.<br />

“Aujourd’hui, j’attends plus<br />

que des confirmations, j’attends<br />

des sous, des crédits. On est prêt<br />

à remettre la pression devant<br />

cette situation de plus en plus<br />

intenab<strong>le</strong>” martè<strong>le</strong> Patrick Genre.<br />

L’État fera-t-il de ce dossier<br />

une priorité ? <strong>La</strong> réponse appel<strong>le</strong><br />

un “non” si l’on en croit la<br />

position du maire de Pontarlier.<br />

■<br />

17<br />

NOUVEAUTÉ Hommage aux héros<br />

<strong>La</strong> première<br />

“randonnée des passeurs”<br />

Une manifestation origina<strong>le</strong> <strong>le</strong> 29 juin dans <strong>le</strong><br />

massif du Risoux avec cette “Rando des passeurs”<br />

créée en hommage à ceux qui aidaient<br />

<strong>le</strong>s personnes traquées à se réfugier en Suisse<br />

pendant la guerre.<br />

I ls<br />

ne manquaient pas de courage ces hommes qui au<br />

péril de <strong>le</strong>ur vie, souvent la nuit, donnaient la liberté à<br />

ces résistants, ces famil<strong>le</strong>s ou ces enfants juifs. En <strong>le</strong>s<br />

aidant à traverser la frontière franco-suisse, ils libéraient<br />

ces personnes traquées des menaces nazies. On <strong>le</strong>s appelait<br />

des passeurs. Aujourd’hui, certains comme Bernard<br />

Bouveret qui avait 17 ans à l’époque, témoignent encore de<br />

<strong>le</strong>urs épopées héroïques.<br />

C’est pour <strong>le</strong>ur rendre un hommage<br />

Certains<br />

témoignent de<br />

<strong>le</strong>urs épopées<br />

héroïques.<br />

mérité qu’Alain Girod, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong><br />

de l’auberge “<strong>le</strong> Grand gît” à Chaux-<br />

Neuve, a eu l’excel<strong>le</strong>nte idée de créer<br />

une manifestation. C’est ainsi qu’est<br />

née la première “Rando des passeurs”<br />

qui se dérou<strong>le</strong>ra à travers <strong>le</strong> massif<br />

du Risoux <strong>le</strong> 29 juin prochain. Pour<br />

l’occasion, une association a été créée,<br />

“Le mur aux f<strong>le</strong>urs de lys”, évocation du mur-frontière qui<br />

court à travers <strong>le</strong> Risoux et dont <strong>le</strong>s bornes sont souvent<br />

frappées de la f<strong>le</strong>ur de lys. “Cette randonnée familia<strong>le</strong> est<br />

conçue sur un circuit de 25 km. À chaque étape, il y aura<br />

des fiches explicatives et des petites anecdotes sur ce pan de<br />

l’histoire loca<strong>le</strong> assez méconnu. Histoire de ne pas randonner<br />

idiot” explique Alain Nicod. Durant cette journée, trois<br />

films seront projetés à la sal<strong>le</strong> des fêtes de Chaux-Neuve<br />

sur <strong>le</strong> thème des contrebandiers et des passeurs. Des livres<br />

seront éga<strong>le</strong>ment en vente. ■<br />

Renseignements au 03 81 69 25 75<br />

GRÉSARD MALBUISSON<br />

BOUCHERIE, CHARCUTERIE ET FUMÉS DE MONTAGNE<br />

PRODUITS<br />

DE TERROIR<br />

“Haut Doubs”<br />

“Haut Jura”<br />

Offrez-vous<br />

la qualité !<br />

Mouthe - région des lacs<br />

Monsieur Hervé POIX-DAUDE de Jougne avec ses "bêtes" bio.<br />

Rayon vente au magasin 8 à Huit<br />

25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT<br />

<strong>La</strong> Maison Gresard défend la<br />

filière courte depuis l'é<strong>le</strong>vage<br />

àl'abattage. Avec nos partenaires<br />

agriculteurs, nous<br />

avons tissé un climat de<br />

transparence et de confiance<br />

qui nous permet aujourd'hui<br />

d'offrir ànotre clientè<strong>le</strong> des<br />

viandes, charcuteries et salaisons<br />

de qualité, fabriquées<br />

selon la tradition.<br />

CAISSETTE<br />

PROMOTION<br />

SUR COMMANDE<br />

2 kg Biftecks coupés<br />

“race à viande”<br />

2 kg Bourguignon<br />

“race à viande”<br />

2 kg Daube gîte gélatineux<br />

“race à viande”<br />

2 kg Côtes de porc<br />

“<strong>La</strong>bel rouge”<br />

2 kg Fi<strong>le</strong>t de<br />

porc<br />

“<strong>La</strong>bel rouge” 76 €<br />

Tél. : 03 81 69 31 26<br />

Fax : 03 81 69 39 13


LABERGEMENT-SAINTE-MARIE En réf<strong>le</strong>xion<br />

Chapel<strong>le</strong> Saint-Théodu<strong>le</strong> : restaurée seras-tu ?<br />

L’édifice accueillait une conférence historique suivie d’un concert dimanche 25 mai.<br />

Opération destinée à recueillir des fonds en perspective d’une éventuel<strong>le</strong> réhabilitation<br />

du site. Éclairages.<br />

U ne<br />

18 Mouthe - Région des lacs<br />

soixantaine de personnes,<br />

dont <strong>le</strong> nouveau maire Claude<br />

Page, a assisté à cette<br />

manifestation organisée par <strong>le</strong>s<br />

Amis de Saint-Théodu<strong>le</strong>. Créée en<br />

1996 dans <strong>le</strong> cadre du 800ème anniversaire<br />

de l’abbaye du Mont-Sainte-Marie,<br />

cette association s’investit<br />

désormais dans la préservation de<br />

la chapel<strong>le</strong>. “C’est la première fois<br />

qu’on mettait en place ce type<br />

d’animation. Le résultat est assez<br />

encourageant, sachant que la date<br />

coïncidait avec la fête des mères.<br />

Ce qui nous a peut-être pénalisés<br />

en terme d’audience”, reconnaît Brigitte<br />

Garnache, la présidente de<br />

l’association.<br />

L’occasion toute trouvée de refaire<br />

<strong>le</strong> point sur la restauration des<br />

lieux espérée depuis longtemps par<br />

<strong>le</strong>s amis de Saint-Théodu<strong>le</strong>. “Rien<br />

n’est défini, souligne tout de suite<br />

Claude Page. Cette question a déjà<br />

fait l’objet de plusieurs rencontres<br />

entre l’association et <strong>le</strong> précédent<br />

conseil municipal. Tout <strong>le</strong> monde<br />

est d’accord aujourd’hui sur <strong>le</strong> fait<br />

de réaliser des travaux pour maintenir<br />

en état ce bien communal et<br />

d’aboutir à un projet culturel qui<br />

ferait de ce site un lieu de mémoire,<br />

d’histoire, de patrimoine.” Les<br />

attentes des uns et la réf<strong>le</strong>xion des<br />

autres semb<strong>le</strong>nt donc être sur la<br />

Si restauration il y a de la chapel<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> s’inscrira dans une<br />

démarche culturel<strong>le</strong> d’ouverture au public.<br />

même longueur d’onde.<br />

Cette chapel<strong>le</strong> a été construite en<br />

1824 sur l’emplacement de<br />

l’ancienne église de l’abbaye démolie<br />

à la Révolution. Plusieurs communes<br />

: Les Granges-Sainte-Marie,<br />

L’Abergement, Saint-Antoine,<br />

Remoray et Vaux-et-Chantegrue<br />

avaient alors participé au financement.<br />

On n’y célèbre désormais<br />

plus qu’un seul office, <strong>le</strong> jour de la<br />

fête patrona<strong>le</strong> de la commune propriétaire<br />

des lieux. “Cette rénovation<br />

ne revêt pas encore un caractère<br />

d’urgence mais il serait prudent<br />

d’envisager des travaux de réfection<br />

au niveau de la toiture, de la<br />

charpente. Il y a éga<strong>le</strong>ment à<br />

l’intérieur des tab<strong>le</strong>aux à restau-<br />

rer”, reprend Brigitte Garnache.<br />

<strong>La</strong> chapel<strong>le</strong> n’étant pas classée, <strong>le</strong>s<br />

possibilités de subventions institutionnel<strong>le</strong>s<br />

sont réduites. De plus,<br />

la commune est engagée concrètement<br />

sur d’autres projets<br />

d’envergure comme la création du<br />

comp<strong>le</strong>xe d’animation. “<strong>La</strong> commission<br />

bâtiment va rencontrer <strong>le</strong>s<br />

personnes concernées en vue d’établir<br />

un phasage des travaux à réaliser.<br />

Tout est possib<strong>le</strong>. C’est avant tout<br />

une affaire de financement.”<br />

Avec <strong>le</strong>s fonds recueillis par<br />

l’association, d’autres d’aides sont<br />

susceptib<strong>le</strong>s d’être mobilisées<br />

auprès de la Fondation du patrimoine<br />

ou par <strong>le</strong> biais d’une souscription.<br />

■<br />

ANIMATION Les 14 et 15 juin<br />

Rencontre avec<br />

<strong>le</strong>s chiens d’attelage<br />

C’est un rendez-vous exceptionnel auquel vous<br />

invite à participer l’association des Chiens<br />

d’Attelage du Val de Mouthe.<br />

P our<br />

clôturer sa première saison,<br />

l’association des Chiens<br />

d’Attelage du Val de Mouthe<br />

organise <strong>le</strong> samedi 14 juin un entraînement<br />

et une démonstration de chiens<br />

de traîneaux en semi-nocturne aux<br />

Pontets près de Mouthe. Les participants<br />

pourront découvrir à cette occasion<br />

des disciplines spectaculaires qui<br />

mettent en scène des chiens d’attelage<br />

comme <strong>le</strong> canicross, <strong>le</strong> caniV.T.T. et <strong>le</strong><br />

kart à chiens.<br />

Cet entraînement est ouvert aux<br />

mushers extérieurs à l’association.<br />

En bref…<br />

● U.N.E.S.C.O.<br />

Dans un courrier récent au délégué de la<br />

Suisse à lʼU.N.E.S.C.O., <strong>le</strong> directeur du<br />

Centre du patrimoine mondial a indiqué<br />

que <strong>le</strong> dossier de candidature <strong>La</strong> Chauxde-Fonds<br />

/ Le Loc<strong>le</strong> remplissait tous <strong>le</strong>s<br />

impératifs techniques. Il pourra donc valab<strong>le</strong>ment<br />

être examiné.<br />

L’animation débutera à 18 heures. Le<br />

premier départ est prévu à 20 h 30.<br />

Pour des raisons de sécurité,<br />

l’organisation indique que <strong>le</strong>s chiens<br />

des spectateurs sont interdits sur <strong>le</strong><br />

site, même tenus en laisse.<br />

Le <strong>le</strong>ndemain l’association organise<br />

sa première Foire-à-Tout (vide grenier)<br />

aux Pontets. Des animations viendront<br />

ponctuer la journée. ■<br />

Renseignements et réservations<br />

Michel Haglon : 03-81-69-18-65 ou<br />

06-15-45-47-22<br />

● Frontaliers<br />

Le Groupement Transfrontalier Européen<br />

organise dans ses locaux de Pontarlier et<br />

Morteau, deux conférences. <strong>La</strong> première<br />

à Pontarlier <strong>le</strong> jeudi 5 juin de 18 h 30 à<br />

20 h 30 sur <strong>le</strong> thème : “Rédiger un C.V. et<br />

préparer un entretien dʼembauche en Suisse”.<br />

<strong>La</strong> seconde à Morteau <strong>le</strong> mardi 10 juin<br />

de 17 heures à 20 heures : “Lʼemploi cadre<br />

en France et en Suisse” avec lʼA.P.E.C.<br />

(association pour lʼemploi des cadres).


En bref…<br />

● Musique<br />

Le festival des musiques du<br />

Haut-Doubs aura lieu à Vil<strong>le</strong>rs<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c<br />

<strong>le</strong>s 27, 28 et 29 juin. Deux<br />

temps forts vont ponctuer ce<br />

rendez-vous. Le vendredi soir<br />

à 20 h 30, à la sal<strong>le</strong> des fêtes,<br />

lʼHarmonie de Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c se<br />

produira sur scène pour un<br />

concert unique avec lʼorchestre<br />

Macadam. Ensemb<strong>le</strong>, ils vont<br />

reprendre une série de morceaux<br />

de variété. Le second<br />

temps fort est <strong>le</strong> dimanche avec<br />

lʼaudition dʼune douzaine de<br />

sociétés de musiques. Entrée<br />

libre. Rens. 03 81 68 44 01.<br />

● Politique<br />

Le groupe Doubs Avenir qui<br />

représentait jusquʼaux dernières<br />

é<strong>le</strong>ctions cantona<strong>le</strong>s lʼopposition<br />

départementa<strong>le</strong> sʼest scindé en<br />

deux à lʼinitiative de Daniel<br />

Leroux. Comme nous lʼavions<br />

indiqué dans notre dernière édition,<br />

<strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r général U.M.P.<br />

du canton du Russey a créé un<br />

nouveau mouvement. Il vient<br />

dʼêtre baptisé “Démocratie et<br />

Proximité.”<br />

● Arc-sous-Cicon<br />

<strong>La</strong> commune dʼArc-sous-Cicon<br />

accueil<strong>le</strong> la 5ème édition de<br />

lʼArquillonne, une randonnée<br />

V.T.T., pédestre et cyclotouriste,<br />

<strong>le</strong> dimanche 8 juin. Animations<br />

(parcours dʼagilité, jeux…).<br />

Rens.au 03 81 69 97 34.<br />

L<br />

e goût de l’effort sportif<br />

ne se commande<br />

pas. Pour certains, il<br />

aurait même tendance<br />

à s’amplifier en vieillissant.<br />

À 43 ans, René Liebermann,<br />

par ail<strong>le</strong>urs cantonnier de la<br />

commune de Jougne, rentre<br />

dans la catégorie des fondus<br />

de sports d’endurance. Cet<br />

René Liebermann retient de cette course extrême<br />

des paysages grandioses, un accueil très cha<strong>le</strong>ureux et<br />

d’énormes bosses.<br />

Mouthe - Région des lacs<br />

JOUGNE 8 ème au général<br />

René Liebermann,<br />

1 er Français de l’Arctic Circ<strong>le</strong> Race<br />

Ce triathlète a participé à l’une des plus diffici<strong>le</strong>s courses de ski de<br />

fond qui soit. Une épreuve de 160 km à la latitude du cerc<strong>le</strong> polaire.<br />

ancien parapentiste de haut<br />

niveau s’est reconverti dans<br />

<strong>le</strong> triathlon. Se faire mal sur<br />

un vélo ou sur des skis fait<br />

partie de son quotidien. “À côté<br />

de l’Arctic Gold Race, la Transju,<br />

c’est de la rigolade”, annonce<br />

en souriant ce stakhanoviste<br />

de l’effort.<br />

Toujours à la recherche de nouveaux<br />

défis, il a participé l’an<br />

dernier à la mythique Vasaloppet,<br />

96 km,soit la plus longue<br />

course de ski de fond d’un jour.<br />

“Suite à cette participation, j’ai<br />

reçu un magazine répertoriant<br />

d’autres courses assez extrêmes.<br />

C’est là que j’ai découvert l’Arctic<br />

Circ<strong>le</strong> Race. Cette course se dispute<br />

à Sisimiut, une petite vil<strong>le</strong><br />

située sur la côte Ouest du<br />

Groënland. J’ai craqué pour ce<br />

défi un peu fou.”<br />

Le chal<strong>le</strong>nge consiste à par-<br />

L e<br />

départ approche pour<br />

44 jeunes du diocèse de<br />

Besançon. Âgés de 17 à<br />

30 ans, ils s’envo<strong>le</strong>ront bientôt<br />

pour Sydney en Australie<br />

où se dérou<strong>le</strong>nt du 14 au<br />

20 juil<strong>le</strong>t <strong>le</strong>s Journées Mondia<strong>le</strong>s<br />

de la Jeunesse (J.M.J.)<br />

Stéphanie Skrzypczak, Mathil-<br />

de Sauge et Céci<strong>le</strong><br />

<strong>La</strong>nquetin sont du<br />

voyage, tout comme<br />

<strong>le</strong> père Jean-Marie<br />

Cheney qui <strong>le</strong>s<br />

accompagne, prêtre<br />

à Pontarlier.<br />

Toutes trois sont originaires<br />

du Haut-Doubs forestier. Cela<br />

fait plusieurs semaines maintenant<br />

qu’el<strong>le</strong>s se démènent<br />

pour bouc<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur budget de<br />

2 000 euros par personne, supporté<br />

à part éga<strong>le</strong> par <strong>le</strong> dio-<br />

courir en semi-autonomie sur<br />

3 jours 160 km en sty<strong>le</strong> classique.<br />

René Liebermann s’est<br />

préparé en conséquence. Histoire<br />

de s’habituer à<br />

l’enchaînement des étapes, il<br />

a par exemp<strong>le</strong> effectué une<br />

doub<strong>le</strong> Transju, <strong>le</strong> samedi en<br />

classique et <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain en<br />

skating. <strong>La</strong> condition physique<br />

est une chose, <strong>le</strong> men-<br />

tal en est une autre.<br />

C’est justement la force<br />

des triathlètes<br />

capab<strong>le</strong>s de puiser des<br />

ressources insoupçonnées<br />

pour terminer<br />

<strong>le</strong>ur course. 130 participants<br />

de 14 nations s’alignaient<br />

au départ de l’édition 2008.<br />

René était 5 ème à l’issue de la<br />

première journée. Il perd ensuite<br />

une place au classement et<br />

termine fina<strong>le</strong>ment 8 ème au<br />

général. Il arrive en tête des<br />

quatre Français engagés et<br />

rate d’une place <strong>le</strong> podium dans<br />

sa catégorie d’âge. Un résul-<br />

cèse, <strong>le</strong> participant lui-même<br />

et <strong>le</strong>s dons. “Nous avons vendu<br />

par exemp<strong>le</strong> des brioches.<br />

Un appel aux dons a été lancé<br />

éga<strong>le</strong>ment pour compléter <strong>le</strong><br />

financement du projet” raconte<br />

Stéphanie Skrzypczak qui<br />

participe pour la première fois<br />

à cet événement majeur de<br />

l’Église, qui réunit<br />

des milliers de<br />

jeunes chrétiens<br />

du monde entier<br />

pour une prière<br />

sans frontière.<br />

Ce premier voyage<br />

a donc pour el<strong>le</strong> une saveur<br />

particulière : cel<strong>le</strong> de la découverte.<br />

D’autant qu’avec<br />

quelques autres, avant de se<br />

rendre en Australie, el<strong>le</strong> va faire<br />

étape à Taïwan, pour rencontrer<br />

<strong>le</strong> père Jean-Pascal<br />

tat plus que satisfaisant. Parmi<br />

ceux qui <strong>le</strong> devançaient,<br />

figurent des skieurs de très<br />

haut niveau, ayant déjà couru<br />

en Coupe du Monde. “Le<br />

plus dur fut d’arriver au sommet<br />

des bosses qui présentent<br />

un énorme dénivelé sans comparaison<br />

avec <strong>le</strong> Jura. À cette<br />

époque de l’année, <strong>le</strong> froid est<br />

encore assez suppor-<br />

tab<strong>le</strong>. Le dernier jour,<br />

une terrib<strong>le</strong> tempête<br />

s’est <strong>le</strong>vée heureusement<br />

juste après<br />

l’arrivée du dernier<br />

coureur. On ne voyait<br />

pas à 5 mètres.”<br />

Parti neuf jours, il garde <strong>le</strong><br />

souvenir de paysages grandioses<br />

et d’un accueil éminemment<br />

sympathique de la<br />

part des habitants de cette<br />

contrée du bout du monde. Pas<br />

de souci de récupération particulière.<br />

Prochain rendez-vous,<br />

l’Ironman de Nice. Quand on<br />

aime… ■<br />

ÉVÉNEMENT Du 14 au 20 juil<strong>le</strong>t<br />

J.M.J., la prière sans frontière<br />

C’est vers Sydney que vont cheminer cette année tous <strong>le</strong>s jeunes chrétiens<br />

du monde entier qui participent aux Journées Mondia<strong>le</strong>s de la<br />

Jeunesse. Parmi eux, il y a trois jeunes fil<strong>le</strong>s du Haut-Doubs forestier.<br />

“Un<br />

enrichissement<br />

personnel.”<br />

“<strong>La</strong> Transju<br />

c’est de la<br />

rigolade.”<br />

Stéphanie Skrzypczak, Céci<strong>le</strong> <strong>La</strong>nquetin, Mathilde Sauge<br />

et Jean-Marie Cheney, prêts pour <strong>le</strong> départ.<br />

19<br />

Lombard, prêtre missionnaire.<br />

L’enthousiasme de cette<br />

jeune fil<strong>le</strong> de 26 ans est palpab<strong>le</strong>.<br />

“J’attends de ce périp<strong>le</strong><br />

un enrichissement personnel<br />

et des rencontres tant amica<strong>le</strong>s<br />

que religieuses avec tous ces<br />

jeunes du monde entier” réunis<br />

sur une même terre pour communier.<br />

<strong>La</strong> visite du Pape<br />

Benoît XVI, est un des temps<br />

forts des J.M.J.<br />

Céci<strong>le</strong> <strong>La</strong>nquetin l’a déjà vécu<br />

en 2005 lors des Journées Mondia<strong>le</strong>s<br />

de la Jeunesse de<br />

Cologne. “J’espère ressentir à<br />

nouveau ce que j’avais ressenti”<br />

dit-el<strong>le</strong> simp<strong>le</strong>ment. Du bonheur,<br />

de la plénitude, et un<br />

message de paix que chacun<br />

de ces jeunes chrétiens colportera<br />

ensuite de retour dans<br />

sa paroisse. ■


20<br />

PROTECTION SOCIALE Dispositif anti-fraude<br />

Action col<strong>le</strong>ctive des<br />

organismes sociaux pour<br />

prévenir et punir <strong>le</strong>s fraudes<br />

Huit organismes de protection socia<strong>le</strong> de Franche-Comté<br />

signent un accord de partenariat pour mieux prévenir<br />

et si besoin punir <strong>le</strong>s fraudes.<br />

E<br />

n 2006, une première<br />

convention avait été<br />

signée au niveau national<br />

entre <strong>le</strong>s organismes<br />

pour qu’ils coordonnent <strong>le</strong>urs<br />

moyens et échangent <strong>le</strong>urs informations.<br />

Cette fois, c’est au<br />

niveau régional que l’accord de<br />

partenariat se met en place.Les<br />

C.P.A.M. (caisses d’assurancemaladie),<br />

C.A.F. (caisses<br />

d’allocations familia<strong>le</strong>s),<br />

U.R.S.S.A.F. (union de recouvrement<br />

des cotisations socia<strong>le</strong>s<br />

et d’allocations familia<strong>le</strong>s),<br />

l’A.S.S.E.D.I.C.,la C.R.A.M.(caisse<br />

régiona<strong>le</strong> d’assurance-maladie),<br />

la D.R.S.M.(direction régiona<strong>le</strong><br />

du service médical), la<br />

M.S.A. (mutualité socia<strong>le</strong> agrico<strong>le</strong>)<br />

et <strong>le</strong> R.S.I. (régime social<br />

des indépendants) ont signé pour<br />

une action s’inscrivant dans la<br />

durée. Objectif, mettre un terme<br />

aux agissements des tricheurs,<br />

qu’ils soient assurés ou<br />

professionnels de santé,salariés<br />

ou employeurs en travaillant<br />

ensemb<strong>le</strong>, en partageant <strong>le</strong>s<br />

informations.<br />

Dans <strong>le</strong>s C.P.A.M.,on chasse <strong>le</strong>s<br />

falsifications d’ordonnances,perception<br />

abusive d’indemnités<br />

journalières ou de pensions<br />

d’invalidité, facturation d’actes<br />

de soins fictifs tandis qu’à la<br />

C.R.A.M., ce sont par exemp<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>s versements de pension après<br />

<strong>le</strong> décès du prestataire qui doivent<br />

être recherchés. Pour<br />

l’U.R.S.S.A.F.,il s’agit de traquer<br />

<strong>le</strong> travail illégal, l’emploi fictif<br />

ou <strong>le</strong> paiement d’heures supplémentaires<br />

en remboursement<br />

de frais (du coup non assujettis<br />

aux cotisations socia<strong>le</strong>s).Quant<br />

à l’assurance chômage,toujours<br />

à titre d’exemp<strong>le</strong>,el<strong>le</strong> vérifie que<br />

<strong>le</strong> demandeur n’exerce pas<br />

d’activité salariée non déclarée.<br />

“Attention, il faut relativiser”<br />

souligneRenéGirard,delaC.A.F.<br />

“<strong>La</strong> fraude est <strong>le</strong> thème du<br />

moment mais je veux croire qu’on<br />

a infiniment de bénéficiaires honnêtes.<br />

Les fraudeurs ne sont<br />

qu’une infime minorité.”<br />

Pour <strong>le</strong>s C.A.F., la grande nou-<br />

Social<br />

veauté réside dans la création<br />

du répertoire national des bénéficiaires<br />

(R.N.B.). Il mettra un<br />

terme aux cas (très rares mais<br />

souvent très médiatisés) de filiations<br />

multip<strong>le</strong>s avec paiements<br />

d’allocations dans plusieurs<br />

départements pour une même<br />

famil<strong>le</strong>. Jusqu’alors, <strong>le</strong>s 123<br />

antennes C.A.F. avaient <strong>le</strong>ur<br />

propre fichier. Autre nouveauté<br />

pour tous <strong>le</strong>s signataires : la<br />

nomination d’un référent (la<br />

C.A.F.ou la C.P.A.M.en avaient<br />

déjà) et des personnes ressources,<br />

seu<strong>le</strong>s habilitées à communiquer<br />

<strong>le</strong>s informations et la mise<br />

en place d’un comité de suivi<br />

réunissant ces référents deux<br />

fois l’an.<br />

Si la fraude fait l’objet de poursuites<br />

judiciaires, <strong>le</strong>s actions<br />

seront là aussi coordonnées. <strong>La</strong><br />

<strong>le</strong>vée du secret professionnel<br />

(mais pas du secret médical) prévue<br />

par <strong>le</strong> code de la sécurité<br />

socia<strong>le</strong> et par <strong>le</strong> code du travail<br />

trouve là une application très<br />

concrète. ■ A.B.<br />

Perception abusive d’indemnités journalières, falsifications d’ordonnances…<br />

Les abus sont multip<strong>le</strong>s.


U<br />

n premier échauffement<br />

<strong>le</strong> 26 avril dans<br />

l’Éducation Nationa<strong>le</strong>,<br />

un défilé du 1er mai<br />

plutôt maigrichon (moins de<br />

500 personnes à Besançon),<br />

suivi d’une poussée de fièvre<br />

avec 3 000 manifestants dans<br />

<strong>le</strong>s rues <strong>le</strong> 15 mai, et un énième<br />

mouvement <strong>le</strong> 22 mai pour<br />

<strong>le</strong>s retraites. On était bien en<br />

mai 2008. <strong>La</strong> période aura rarement<br />

été aussi agitée qu’en ce<br />

moment. <strong>La</strong> plupart des revendications<br />

actuel<strong>le</strong>s sont cristallisées<br />

autour d’une réforme<br />

contre laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s syndicats<br />

dans <strong>le</strong>ur ensemb<strong>le</strong> se battent,<br />

quatre <strong>le</strong>ttres encore peu familières<br />

: R.G.P.P., comme révision<br />

généra<strong>le</strong> des politiques<br />

publiques.<br />

Sous ce sig<strong>le</strong> se cache <strong>le</strong> vaste<br />

chantier ouvert par <strong>le</strong> gouvernement<br />

actuel dont l’objectif,<br />

si on <strong>le</strong> résume, serait de faire<br />

mieux en dépensant moins.<br />

<strong>La</strong> R.G.P.P. concerne tous <strong>le</strong>s<br />

pans de la fonction publique.<br />

Et notamment l’Éducation<br />

Nationa<strong>le</strong>. Dans ce domaine,<br />

<strong>le</strong> gouvernement a fait un<br />

constat : “Alors même que <strong>le</strong><br />

budget de l’Éducation nationa<strong>le</strong><br />

a fortement progressé<br />

depuis quinze ans, des études<br />

récentes ont mis en lumière la<br />

dégradation des performances<br />

du système éducatif francais :<br />

150 000 jeunes quittent chaque<br />

année <strong>le</strong> système éducatif sans<br />

diplôme ni qualification<br />

et l’augmentation continue<br />

des moyens et des<br />

horaires n’a pas été une<br />

réponse adaptée. Ces<br />

résultats sont préoccupants<br />

et impliquent<br />

d’engager des réformes<br />

d’amp<strong>le</strong>ur pour inverser<br />

la tendance de ces<br />

dernières années et ramener la<br />

France vers <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong><br />

doit incarner” constate <strong>le</strong> gouvernement.<br />

Naturel<strong>le</strong>ment, à Besançon, ils<br />

ne sont guère à approuver <strong>le</strong><br />

constat gouvernemental. Les<br />

syndicats s’opposent à cet état<br />

des lieux. “Le principe de base,<br />

c’est de dépenser moins. Alors<br />

<strong>le</strong> raisonnement du gouvernement<br />

est de vouloir réduire la<br />

voilure. Dans la fonction<br />

publique d’État, cette volonté<br />

se traduit par la suppression<br />

d’ici 2012 de 160 000 postes<br />

dans la fonction publique<br />

d’État. En ce qui concerne <strong>le</strong>s<br />

profs, c’est un sur 10 qui doit<br />

ne pas être remplacé d’ici 2012”<br />

commente David<br />

Chartier, secrétaire<br />

académique de<br />

la C.G.T. pour<br />

l’Éducation Nationa<strong>le</strong>.<br />

Dans <strong>le</strong> Doubs, “la<br />

casse des services<br />

publics” que <strong>le</strong>s<br />

syndicalistes<br />

dénoncent ne concerne pas seu<strong>le</strong>ment<br />

l’éco<strong>le</strong>. Jean-Michel<br />

Avondo, représentant syndical<br />

de la fonction publique territoria<strong>le</strong><br />

illustre ce mouvement<br />

de fond avec l’exemp<strong>le</strong> des<br />

foyers-logements destinés aux<br />

personnes âgées. “On <strong>le</strong>s privatise<br />

peu à peu déplore-t-il.<br />

Social 21<br />

MANIFESTATIONS L’agitation n’est pas terminée<br />

“Non à la casse du service public dans <strong>le</strong> Doubs”<br />

L’unité est de mise actuel<strong>le</strong>ment entre <strong>le</strong>s syndicats pour dénoncer,<br />

pê<strong>le</strong>-mê<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s suppressions de postes dans l’Éducation<br />

Nationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong> pouvoir d’achat, <strong>le</strong>s retraites. Plus largement, la<br />

révision généra<strong>le</strong> des politiques publiques. Que revendiquent<br />

vraiment <strong>le</strong>s contestataires ?<br />

“Un prof sur<br />

10 qui doit<br />

ne pas être<br />

remplacé.”<br />

Les lycéens sont entrés dans la danse, y compris dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

Le service était 100 % public il<br />

y a encore quelques années.<br />

Aujourd’hui, <strong>le</strong>s personnes âgées<br />

sont obligées de prendre un<br />

abonnement téléphonique, <strong>le</strong><br />

service de blanchisserie passe<br />

au privé, même chose pour <strong>le</strong>s<br />

soins infirmiers.”<br />

Les craintes va<strong>le</strong>nt aussi pour<br />

<strong>le</strong> secteur hospitalier où peu à<br />

peu, dénoncent <strong>le</strong>s syndicats,<br />

on privatise aussi certains ser-<br />

vices : “Comme <strong>le</strong> C.H.U. est à<br />

nouveau en grave déficit, on<br />

s’apprête à engager <strong>le</strong> passage<br />

au privé de certains services<br />

comme la blanchisserie ou <strong>le</strong>s<br />

cuisines. Nous sommes déjà<br />

30 % de contractuels à l’hôpital,<br />

ce mouvement risque de<br />

s’amplifier” craint Pasca<strong>le</strong><br />

Letombe, syndicaliste au C.H.U.<br />

Plus que <strong>le</strong> service public, c’est<br />

<strong>le</strong>s services rendus au public<br />

que <strong>le</strong>s syndicats disent en danger.<br />

Fin mai, <strong>le</strong> gouvernement<br />

étudie <strong>le</strong> troisième vo<strong>le</strong>t de cette<br />

fameuse R.G.P.P. Juin sera<br />

un mois social, c’est quasiment<br />

certain. Plus qu’une révision,<br />

<strong>le</strong>s syndicats bisontins voient<br />

en la R.G.P.P. une “restriction<br />

généra<strong>le</strong> des politiques<br />

publiques.” ■<br />

J.-F.H.<br />

LA POSTE Incitations à la mobilité<br />

Bougez avec la Poste<br />

Les P.T.T. sont eux aussi mobilisés. Dans <strong>le</strong> Doubs, c’est l’absence<br />

de dialogue social qui est pointée du doigt. Nouveauté : <strong>le</strong>s<br />

conseil<strong>le</strong>rs financiers lancent <strong>le</strong>ur mouvement de grogne.<br />

J eudi<br />

24 avril, 31<br />

conseil<strong>le</strong>rs financiers de<br />

la Poste du Doubs, soit<br />

80 % des effectifs titulaires<br />

en activité, ont cessé <strong>le</strong><br />

travail. En cause, la dégradation<br />

de <strong>le</strong>urs conditions de travail.<br />

“Les conseil<strong>le</strong>rs en ont<br />

marre de <strong>le</strong>urs conditions de<br />

travail, résume <strong>le</strong> syndicat<br />

Sud-P.T.T. : stress important<br />

dû à une pression commercia<strong>le</strong><br />

de plus en plus pesante. Déclinée<br />

depuis <strong>le</strong> niveau national,<br />

cette pression “retombe” intégra<strong>le</strong>ment<br />

sur <strong>le</strong>s conseil<strong>le</strong>rs.<br />

Le commissionnement des<br />

conseil<strong>le</strong>rs se réduit d’année en<br />

année. Au final, <strong>le</strong>s conseil<strong>le</strong>rs<br />

financiers travail<strong>le</strong>nt plus souvent<br />

40 heures par semaine que<br />

35. Travail<strong>le</strong>r plus, gagner<br />

moins” résume <strong>le</strong> syndicat.<br />

Cinq syndicats avaient appelé<br />

à ces arrêts de travail : Sud,<br />

C.G.T., F.O., C.F.D.T. et C.F.T.C.<br />

Ils dénoncent là encore une<br />

vraie dérive vers <strong>le</strong>s procédés<br />

<strong>La</strong> fermeture des bureaux de Poste est toujours dans<br />

l’actualité.<br />

du privé. “Les objectifs fixés<br />

sont de plus en plus inattaignab<strong>le</strong>s.<br />

Alors que la Poste ne<br />

prône que <strong>le</strong>s produits à forte<br />

va<strong>le</strong>ur ajoutée, <strong>le</strong>s conseil<strong>le</strong>rs<br />

financiers souhaitent avant<br />

tout donner des réponses adaptées<br />

à la réalisation des projets<br />

de <strong>le</strong>ur clientè<strong>le</strong>.”<br />

Un mois après ce mouvement<br />

d’humeur, <strong>le</strong>s revendications<br />

des conseil<strong>le</strong>rs n’avaient toujours<br />

pas été entendues. “Ils<br />

sont toujours dans l’attente<br />

d’une autre réunion avec la<br />

direction. S’ils n’ont aucune<br />

nouvel<strong>le</strong>, ils lanceront bientôt<br />

un nouveau préavis” ajoute <strong>le</strong><br />

syndicat Sud.<br />

Plus largement, c’est tout <strong>le</strong><br />

service postal qui a peur de<br />

l’avenir. “Il y a une absence de<br />

dialogue social, on n’écoute pas<br />

<strong>le</strong>s agents. Les réorganisations<br />

qui se font actuel<strong>le</strong>ment poussent<br />

<strong>le</strong>s agents à la mobilité.<br />

L’objectif, naturel<strong>le</strong>ment, est de<br />

réduire <strong>le</strong>s effectifs. Pour<br />

l’instant, ça se fait déjà en ne<br />

remplaçant pas <strong>le</strong>s départs en<br />

retraite.”<br />

Les postiers ajoutent à <strong>le</strong>urs<br />

craintes la généralisation en<br />

milieu rural des points-contacts<br />

de la Poste, tenus par des commerçants.<br />

■<br />

J.-F.H.


RÉOUVERTURE<br />

R RÉOUVERTURE<br />

Expert Expert Expert Expert Expert aa aa a fait fait fait fait fait peau peau peau peau peau neuve neuve neuve neuve neuve<br />

E<br />

Façade en cours de réalisation<br />

Entre Buffalo-Grill et But<br />

LES GRANDS PLANCHANTS<br />

25300 PONTARLIER<br />

TÉL : 03 81 38 87 40<br />

Découvrez un nouvel<br />

espace TV haut de<br />

gamme mis spécia<strong>le</strong>ment<br />

à votre disposition<br />

pour découvrir<br />

des images de qualité<br />

en HAUTE DEFINITION !<br />

I M A G E - S O N - M U L


Découvrez<br />

<strong>le</strong>s<br />

nouveaux<br />

espaces TV<br />

Hi-Fi<br />

E<strong>le</strong>ctroménager<br />

Le son en haute définition<br />

... et toujours vos marques<br />

préférées dans un nouvel<br />

agencement plus convivial<br />

et mieux adapté<br />

expert, c’est un métier.<br />

www.expert.fr<br />

Nouvel univers Télévision HD - Ecrans plats<br />

un espace complètement ré-agencé<br />

pour mieux vous servir<br />

T I M É D I A - M É N A G E R<br />

Tout l’é<strong>le</strong>ctro-ménager


24<br />

AFFAIRE Gaz de France mis en cause<br />

L<br />

orsque Jean a ouvert sa facture<br />

Gaz de France, ça a été<br />

la douche froide. “On me<br />

demande 172 euros alors que<br />

jusqu’à présent, <strong>le</strong> plus que j’aie payé,<br />

c’est 89 euros ! Pour moi qui ai une<br />

pension mensuel<strong>le</strong> de 930 euros, ce<br />

n’est pas rien cette augmentation.<br />

Selon G.D.F., j’aurais consommé 335 m3 ces deux derniers mois” remarque ce<br />

retraité. Non seu<strong>le</strong>ment la note est<br />

salée, mais en plus el<strong>le</strong> est injustifiée<br />

pour cet octogénaire qui déclare<br />

ne pas avoir modifié sa manière de<br />

vivre ce qui, dans <strong>le</strong> cas contraire,<br />

aurait peut-être pu expliquer cet écart.<br />

Jean n’est pas un cas isolé. Josette<br />

est confrontée à une situation identique.<br />

El<strong>le</strong> vit seu<strong>le</strong> dans un appartement<br />

de 110 m2 . Le gaz, el<strong>le</strong> l’utilise<br />

uniquement pour chauffer <strong>le</strong> ballon<br />

d’eau et cuisiner. Cette dame s’acquitte<br />

de sa facture tous <strong>le</strong>s six mois. Comme<br />

Jean, el<strong>le</strong> a pris l’habitude de re<strong>le</strong>ver<br />

depuis plusieurs années l’évolution<br />

de sa consommation. Pour el<strong>le</strong>, il n’y<br />

a donc pas d’ambiguïté possib<strong>le</strong> : <strong>le</strong>s<br />

services de Gaz de France se sont<br />

trompés. “En moyenne, j’avais un re<strong>le</strong>vé<br />

de 60 m3 et là, d’un coup, il passe<br />

à 260 m3 . Ma facture a été multipliée<br />

par trois.”<br />

Chantal est el<strong>le</strong> aussi confrontée à<br />

un dérapage du gazier. Cela fait plusieurs<br />

années maintenant qu’un<br />

contentieux l’oppose à l’opérateur,<br />

suite à une facture de 1 400 euros<br />

pour deux mois qu’el<strong>le</strong> refuse de payer.<br />

“Cette facture correspond à cel<strong>le</strong> d’une<br />

entreprise. El<strong>le</strong> est trois fois plus é<strong>le</strong>vée<br />

que ce que je paie habituel<strong>le</strong>ment.<br />

À croire que j’ai chauffé mon logement<br />

en laissant <strong>le</strong>s fenêtres ouvertes.”<br />

L’insatisfaction de ces abon-<br />

nés ne tarit pas. Tous ont<br />

entrepris des démarches<br />

auprès de Gaz de France afin<br />

d’obtenir des explications, en<br />

vain. “G.D.F. a pu se tromper.<br />

Ce que je reproche, c’est qu’il<br />

n’y ait pas un bureau d’accueil<br />

du public dans <strong>le</strong> Doubs pour recevoir<br />

nos doléances” regrette Jean.<br />

Pour <strong>le</strong>s réclamations, il faut écrire<br />

à <strong>La</strong>nnion (Côtes-d’Armor) qui “abrite<br />

un innocent prestataire chargé de<br />

la saisie et de la répartition des courriers<br />

entre <strong>le</strong>s différents centres G.D.F.<br />

répartis sur <strong>le</strong> territoire” écrit U.F.C.-<br />

Que Choisir qui a mené l’enquête.<br />

<strong>La</strong> procédure est longue pour <strong>le</strong>s<br />

clients en recherche d’informations.<br />

De <strong>le</strong>ttres recommandées restées sans<br />

réponse en rendez-vous infructueux,<br />

Économie<br />

Des usagers dénoncent<br />

une facturation douteuse<br />

Il y a de l’eau dans <strong>le</strong> gaz entre Gaz de France et une partie de ses abonnés<br />

qui se plaignent de dérives dans la facturation. Plusieurs habitants se plaignent<br />

des méthodes de facturation du gazier qui <strong>le</strong>ur demande de s’acquitter de factures<br />

exorbitantes qui ne correspondraient en rien à <strong>le</strong>ur consommation.<br />

“C’est de la<br />

mauvaise<br />

foi.”<br />

c’est un parcours du combattant<br />

auquel doivent se plier <strong>le</strong>s abonnés<br />

mécontents. “Comme il n’y a plus personne<br />

à qui s’adresser, on passe notre<br />

temps au téléphone à se perdre de service<br />

en service pour rien. Par contre,<br />

la facture du téléphone tourne”<br />

s’insurge Josette.<br />

Ceux qui parviennent à obtenir une<br />

réponse en sont rarement satisfaits.<br />

Le gazier ne serait pas enclin semb<strong>le</strong>t-il<br />

à reconnaître ses erreurs.<br />

“Dans mon cas, G.D.F. a estimé<br />

qu’il pouvait y avoir une<br />

fuite ou alors que quelqu’un<br />

s’était branché sur mon réseau”<br />

raconte Josette qui a envoyé<br />

trois recommandés qui sont<br />

restés <strong>le</strong>ttres mortes. Or après<br />

avoir fait vérifier son installation,<br />

tout apparaît normal. “Gaz de France<br />

m’a proposé de changer mon compteur<br />

en septembre dernier, je n’ai toujours<br />

vu personne” dit-el<strong>le</strong>.<br />

Cette consommation anorma<strong>le</strong> peut<br />

être en effet liée à un problème technique.<br />

C’est ce qui est arrivé à Chantal.<br />

“À l’origine du problème, il y a un<br />

changement de compteur. Le matériel<br />

a été expertisé, ce qui m’a coûté<br />

200 euros. Des spécialistes ont conclu<br />

que tout était bien. J’ai demandé néan-<br />

F<br />

ranche-Comté Consommateurs<br />

et U.F.C.-Que Choisir<br />

observent depuis quelques<br />

mois une recrudescence du<br />

nombre de litiges qui opposent des<br />

abonnés à Gaz de France. Les revendications<br />

concernent surtout des problèmes<br />

de facturation dont<br />

l’association Franche-Comté Consommateurs<br />

a d’ail<strong>le</strong>urs fait <strong>le</strong>s frais. Un<br />

comb<strong>le</strong> ! “Nous nous sommes retrouvés<br />

avec une facture à rég<strong>le</strong>r de<br />

1 300 euros pour la période de<br />

décembre à février” remarque Dominique<br />

Coulon, <strong>le</strong> directeur de Franche-<br />

Comté Consommateurs. C’est presque<br />

<strong>le</strong> doub<strong>le</strong> de ce que cet organisme a<br />

payé pour l’année 2006 (730 euros)<br />

et 2005 (763 euros). L’augmentation<br />

serait donc injustifiée d’autant “que<br />

la chaudière a trois ans.” <strong>La</strong> cause ne<br />

serait donc pas liée à un problème<br />

technique, mais à un cafouillage des<br />

services du gazier.<br />

L’association ne pouvait pas laisser<br />

passer cela. El<strong>le</strong> a donc déposé une<br />

réclamation auprès de Gaz de France,<br />

“qui nous a fait une ristourne immédiate<br />

de 557 euros fin février” poursuit<br />

<strong>le</strong> directeur. Du fait de son statut,<br />

cette structure a probab<strong>le</strong>ment fini<br />

par avoir gain de cause dans <strong>le</strong>s<br />

meil<strong>le</strong>urs délais. Le parcours est moins<br />

aisé pour <strong>le</strong> particulier qui se retrouve<br />

face à un problème d’estimation<br />

de la consommation.<br />

<strong>La</strong> défaillance des compteurs de gaz n’est pas exclue pour expliquer<br />

<strong>le</strong>s problèmes de surconsommation.<br />

moins à ce que cet équipement soit<br />

changé et comme par hasard, ma<br />

consommation est redevenue norma<strong>le</strong>”<br />

raconte l’abonnée qui, conciliante,<br />

était prête à rég<strong>le</strong>r une partie de<br />

sa facture exorbitante si G.D.F. acceptait<br />

de reconnaître son erreur. “Ils<br />

n’ont jamais voulu l’entendre ainsi.<br />

C’est vraiment dommageab<strong>le</strong><br />

d’avoir en face de soi un interlocuteur<br />

qui n’a de cesse de vous culpabiliser.”<br />

De ces trois consommateurs,<br />

aucun n’a pour l’instant<br />

obtenu <strong>le</strong> dernier mot. “G.D.F. est<br />

tout-puissant. Que vou<strong>le</strong>z-vous<br />

qu’on fasse. Je trouve cela triste<br />

Dominique Coulon avance deux explications<br />

aux dérapages du gazier. “Il<br />

y aurait des bogues informatiques<br />

chez Gaz de France. Ensuite, on nous<br />

dit que ces écarts correspondent à des<br />

avances de consommation. Par<br />

exemp<strong>le</strong>, nous avons dans nos fichiers<br />

<strong>le</strong> cas d’un jeune adhérent dont<br />

l’estimation de la consommation était<br />

de 4 800 kWh alors qu’en réalité il n’a<br />

consommé que 3 600 kWh. <strong>La</strong> vraie<br />

nouveauté, c’est qu’il n’y a plus d’index<br />

sur <strong>le</strong>s factures.”<br />

C’est ce que reproche<br />

U.F.C.-Que Choisir. “Gaz<br />

de France n’indique plus<br />

la consommation en mètres<br />

cubes avec <strong>le</strong> coefficient de<br />

conversion. L’opérateur ne<br />

met que la consommation en kWh sur<br />

<strong>le</strong> re<strong>le</strong>vé intermédiaire, alors que <strong>le</strong><br />

compteur donne une indication en<br />

mètres cubes. Les abonnés n’ont donc<br />

plus <strong>le</strong>s moyens de vérifier si<br />

l’indication en kWh correspond à <strong>le</strong>ur<br />

consommation en mètres cubes”<br />

remarque Monique Bisson, responsab<strong>le</strong><br />

de l’association. El<strong>le</strong> a écrit au<br />

fournisseur d’énergie pour pointer<br />

du doigt cette difficulté. Son courrier<br />

est resté sans réponse. “<strong>La</strong> communication<br />

actuel<strong>le</strong> avec Gaz de<br />

France est très diffici<strong>le</strong>. Vous avez un<br />

numéro de téléphone. Quand vous<br />

appe<strong>le</strong>z, vous patientez 20 minutes<br />

au bout du fil pour avoir un corres-<br />

cette mauvaise foi” soupire Jean.<br />

Entre <strong>le</strong>s factures qui trip<strong>le</strong>nt sans<br />

explications valab<strong>le</strong>s, des surestimations<br />

de consommations aléatoires<br />

ou un service-client qui semb<strong>le</strong> faire<br />

la sourde oreil<strong>le</strong> aux réclamations,<br />

<strong>le</strong>s sources de mécontentement des<br />

abonnés de Gaz de France sont multip<strong>le</strong>s<br />

et de plus en plus nombreuses.<br />

Les dossiers affluent sur <strong>le</strong> bureau<br />

des agences de défense des consommateurs<br />

qui s’inquiètent de la situation.<br />

■<br />

T.C.<br />

CONSTAT Le nombre de litiges progresse<br />

Les associations de consommateurs s’interrogent<br />

U.F.C.-Que Choisir et Franche-Comté Consommateurs estiment que <strong>le</strong>s<br />

méthodes de Gaz de France maintiennent <strong>le</strong>s abonnés dans <strong>le</strong> flou.<br />

Dominique Coulon de Franche-Comté Consommateurs : “Gaz de<br />

France nous a fait une ristourne immédiate.”<br />

“<strong>La</strong><br />

communication<br />

est diffici<strong>le</strong>.”<br />

pondant.”<br />

Monique Bisson a éga<strong>le</strong>ment transmis<br />

sa <strong>le</strong>ttre à la direction de la<br />

répression des fraudes qui s’est penchée<br />

sur <strong>le</strong> sujet. “Effectivement,<br />

l’index intermédiaire permettait de<br />

comparer si l’estimation était conforme<br />

à la réalité. Mais ce n’est pas une<br />

obligation pour Gaz de France<br />

d’apporter ces précisions. Pour nous,<br />

l’examen des factures correspond à<br />

la rég<strong>le</strong>mentation” indiquent <strong>le</strong>s services<br />

de la direction dépar-<br />

tementa<strong>le</strong> de la répression<br />

des fraudes.<br />

<strong>La</strong> méthode du gazier est<br />

peut-être léga<strong>le</strong>, il n’en reste<br />

pas moins qu’el<strong>le</strong> laisse<br />

l’abonné dans <strong>le</strong> flou.<br />

“Cette opacité de la facture intermédiaire<br />

est regrettab<strong>le</strong>. Le particulier<br />

devrait pouvoir vérifier simp<strong>le</strong>ment<br />

si l’estimation correspond à sa<br />

consommation sans être contraint<br />

de passer par des calculs compliqués.”<br />

Norma<strong>le</strong>ment, lors de l’émission de<br />

la facture définitive, <strong>le</strong>s services de<br />

Gaz de France ont rectifié <strong>le</strong> tir pour<br />

présenter au final un montant qui<br />

correspond à la consommation réel<strong>le</strong><br />

de l’abonné. Mais de nombreux cas<br />

contraires montrent que des couacs<br />

subsistent, surtout chez <strong>le</strong>s abonnés<br />

qui sont mensualisés. ■<br />

T.C.


G<br />

az de France reconnaît que<br />

des erreurs sont possib<strong>le</strong>s.<br />

Le gazier qui a en portefeuil<strong>le</strong><br />

11 millions de clients<br />

et qui envoie chaque jour 150 000 factures,<br />

ne conteste pas <strong>le</strong>s couacs survenus<br />

surtout à partir du 1er juil<strong>le</strong>t<br />

2007 lors de la libéralisation du marché<br />

de l’énergie. L’ouverture à la<br />

concurrence a obligé l’opérateur historique<br />

national du gaz à scinder<br />

l’activité distribution de cel<strong>le</strong> de la<br />

commercialisation. Cette mutation a<br />

conduit à l’émergence de deux entités<br />

distinctes avec d’un côté G.r.D.F.<br />

(Gaz réseau distribution France) et<br />

de l’autre Gaz de France. Le premier<br />

gère <strong>le</strong> réseau (l’ensemb<strong>le</strong> de la tuyauterie)<br />

et se doit de garantir au second<br />

un accès à celui-ci comme il se doit<br />

de <strong>le</strong> faire de façon équitab<strong>le</strong> à<br />

l’ensemb<strong>le</strong> des nouveaux opérateurs<br />

qui commercialisent du gaz naturel<br />

(Poweo, Alterna, etc.). “Cette évolution<br />

nous a imposé de séparer nos<br />

fichiers informatiques pour que Gaz<br />

de France n’ait plus de lien avec G.r.D.F.<br />

Il y a eu une migration des 11 millions<br />

de fichiers clients d’une entité à<br />

l’autre. Ça a été une opération de très<br />

grande amp<strong>le</strong>ur” indique <strong>le</strong> service<br />

communication de Gaz de France.<br />

Les erreurs sont survenues lors de<br />

cette migration qui a débuté au mois<br />

de juil<strong>le</strong>t 2007. “Au moment du transfert<br />

des données, il y a eu des erreurs<br />

de saisie, de facturation, voire des problèmes<br />

d’estimation de la consommation<br />

jusqu’en novembre.” Le gazier<br />

français qui reste <strong>le</strong>ader sur <strong>le</strong> marché<br />

national assume ces bogues dont<br />

“on a pris conscience dès <strong>le</strong> mois de<br />

septembre suite à des plaintes<br />

d’abonnés. À partir de là, nous avons<br />

fait en sorte d’améliorer <strong>le</strong> processus.”<br />

Les problèmes liés à ce transfert des<br />

données informatiques seraient<br />

aujourd’hui réglés. Les contentieux<br />

nés de la migration des<br />

fichiers seraient marginaux<br />

selon Gaz de France,<br />

“de l’ordre de quelques<br />

centaines” poursuit <strong>le</strong> service<br />

communication<br />

avouant que tout est mis<br />

en œuvre au sein de<br />

l’entreprise pour réparer<br />

<strong>le</strong>s erreurs dans <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs délais.<br />

Le gazier brandit la charte<br />

d’engagement DolceVita qui offre une<br />

garantie de service à la clientè<strong>le</strong>. Dans<br />

cette charte, il s’engage notamment<br />

à “faciliter vos démarches au quotidien.”<br />

Il a mis en place “un numéro<br />

d’appel accessib<strong>le</strong> de 8 heures à<br />

22 heures, tous <strong>le</strong>s jours sauf <strong>le</strong><br />

dimanche. Une indemnisation en cas<br />

de retard sur <strong>le</strong>s délais de réponse (2<br />

Économie 25<br />

RÉACTION Des outils à disposition des clients<br />

Gaz de France reconnaît <strong>le</strong>s erreurs, mais…<br />

Mauvaise évaluation de la consommation, problème de facturation, <strong>le</strong> gazier<br />

répond. Des problèmes sont nés lors du transfert de données informatiques,<br />

mais aujourd’hui tout serait rentré dans l’ordre.<br />

<br />

<br />

“Pas de<br />

recrudescence<br />

des<br />

réclamations.”<br />

jours ouvrés pour votre e-mail et 8<br />

jours ouvrés pour votre courrier), sur<br />

simp<strong>le</strong> demande de votre part.”<br />

C’est à se demander comment ces<br />

habitants du Doubs peuvent encore<br />

être empêtrés dans une galère qui<br />

<strong>le</strong>s oppose depuis plusieurs mois parfois<br />

au gazier. Leur histoire n’est pas<br />

cel<strong>le</strong> d’une dolce vita. Mais <strong>le</strong>ur problème<br />

n’est par forcément lié au bogue,<br />

mais peut-être “à une erreur humaine<br />

tout simp<strong>le</strong>ment.” Les réclamations<br />

sont possib<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s démarches<br />

sont simp<strong>le</strong>s. Au point que du côté de<br />

Gaz de France on s’étonne<br />

par exemp<strong>le</strong> que des <strong>le</strong>ttres<br />

recommandées soient restées<br />

sans réponse, où qu’un<br />

dérapage dans l’estimation<br />

de la consommation n’ait<br />

pas été rectifié à la demande<br />

de l’abonné. “<strong>La</strong> facture<br />

repose sur une estimation<br />

faite de la consommation à partir<br />

de ce que <strong>le</strong> client a consommé l’année<br />

précédente. El<strong>le</strong> est pondérée par rapport<br />

à un hiver moyen. Sachant qu’en<br />

2006 l’hiver a été très doux et que<br />

l’hiver 2007 était annoncé comme plus<br />

rude d’après <strong>le</strong>s données fournies par<br />

Météo France, la facture allait donc<br />

être plus é<strong>le</strong>vée. Le client peut contester<br />

par téléphone voire par Internet<br />

en transmettant un re<strong>le</strong>vé de son comp-<br />

Gaz de France a 11 millions d’abonnés.<br />

teur.” Si c’est <strong>le</strong> service client de Gaz<br />

de France qui reçoit la requête, ce<br />

n’est pas lui qui la traite. Il transmet<br />

la demande de modification au distributeur<br />

G.r.D.F. qui gère <strong>le</strong> dossier<br />

en mettant en perspective <strong>le</strong>s informations<br />

transmises par l’abonné avec<br />

<strong>le</strong>s siennes. “C’est un peu plus com-<br />

<br />

<br />

pliqué mais nous n’avons cependant<br />

pas noté une recrudescence des réclamations<br />

comparée aux années précédentes.”<br />

Toutefois, ce mode de gestion<br />

est peut-être la porte ouverte à de<br />

nouvel<strong>le</strong>s bou<strong>le</strong>ttes. ■


26 Social<br />

SANTÉ Évolution du système<br />

L’accès aux prêts est toujours<br />

compliqué pour <strong>le</strong>s malades<br />

Longtemps, <strong>le</strong>s personnes atteintes de pathologies chroniques graves<br />

avaient peu de chance de décrocher un prêt auprès de <strong>le</strong>ur banque. Le<br />

système s’améliore avec la convention A.E.R.A.S. mise en place en 2007.<br />

P our<br />

décrocher un prêt dans<br />

une banque, il vaut mieux<br />

être en bonne santé. <strong>La</strong> pré-<br />

cision du questionnaire médical<br />

auquel doit se soumettre chaque<br />

client en attente d’un emprunt en<br />

atteste. Inuti<strong>le</strong> de mentir sur son<br />

état de santé, car en cas de défaillance,<br />

ce sont <strong>le</strong>s assurances qui vous<br />

rattrapent. Les banques ne sont<br />

pas des philanthropes, <strong>le</strong>s assureurs<br />

non plus. El<strong>le</strong>s prennent<br />

toutes <strong>le</strong>s garanties pour se préserver<br />

des clients<br />

à risque.<br />

Ce système a longtemps<br />

fermé la porte<br />

de l’accession à<br />

l’emprunt des personnes<br />

atteintes de<br />

pathologie chroniques.<br />

Les choses se sont améliorées<br />

en 2001 avec la mise en place<br />

de la Convention Belorgey, qui<br />

favorise l’accès à une assurance<br />

pour un prêt immobilier par<br />

exemp<strong>le</strong>. Le dispositif s’est amélioré<br />

récemment lors de la signature<br />

en janvier 2007 de la convention<br />

A.E.R.A.S. (s’Assurer,<br />

“Les questionnaires<br />

sont de plus en plus<br />

intrusifs.”<br />

Emprunter avec un Risque Aggravé<br />

de Santé). “El<strong>le</strong> permet à une<br />

personne atteinte d’une maladie<br />

chronique (cancer, insuffisance réna<strong>le</strong>,<br />

V.I.H.), d’emprunter jusqu’à<br />

300 000 euros. Ce dispositif prévoit<br />

aussi une diminution des surprimes<br />

et des surrisques” résume Christian<br />

Magnin-Feysot, conseil<strong>le</strong>r technique<br />

de l’association des insuffisants<br />

rénaux comtois (A.I.R.C.)<br />

Le système évolue vers un mieux,<br />

même si tout n’est pas parfait.<br />

“Auparavant, c’était<br />

la jung<strong>le</strong>. Désormais<br />

cette convention<br />

fixe un cadre.<br />

Malgré tout, beaucoup<br />

de gens sont<br />

encore frappés de<br />

surprimes abominab<strong>le</strong>s”<br />

ajoute-t-il.<br />

Une fois rempli, <strong>le</strong> questionnaire<br />

médical est transmis par la banque<br />

à C.N.P. Assurances qui rend un<br />

avis sur la base des observations<br />

faites par un collège de médecins<br />

sur <strong>le</strong> cas du client. Si la C.N.P.<br />

accepte d’assurer <strong>le</strong> prêt, el<strong>le</strong> fixera<br />

la hauteur des surprimes et des<br />

ENGAGEMENT <strong>La</strong> vieil<strong>le</strong>sse, une cause nationa<strong>le</strong><br />

Par amour de l’humain<br />

Parce que la société ne met rien en place, parce<br />

que <strong>le</strong> déni de la mort dans <strong>le</strong>quel nous vivons la<br />

révolte, parce qu’aucune réponse valab<strong>le</strong> n’est<br />

apportée à la question sur la fin de vie, la Bisontine<br />

<strong>La</strong>ure Hubidos a décidé d’agir. Le chantier de<br />

sa vie à el<strong>le</strong> se nomme “Maison de vie Carpe Diem”.<br />

H<br />

eureuse de vivre, joyeuse<br />

et croquant la vie de ses<br />

bel<strong>le</strong>s dents blanches, <strong>La</strong>ure<br />

Hubidos n’a qu’une idée<br />

en tête depuis quatre ans : ouvrir<br />

dans <strong>le</strong> Doubs, à Besançon, sa “Maison<br />

de vie”, un centre de soins de suite<br />

à orientation palliative pour des<br />

personnes ne nécessitant pas de soins<br />

médicaux lourds. “J’aime prendre soin<br />

des autres. <strong>La</strong> mort de mon père en<br />

2001 a été un déclic.”<br />

Bien que très accaparée à l’époque par<br />

son job d’attachée de presse au Conseil<br />

régional de Franche-Comté, la<br />

jeune maman de deux enfants<br />

(un troisième est arrivé depuis)<br />

décide de devenir bénévo<strong>le</strong> au<br />

sein d’une association accompagnant<br />

<strong>le</strong>s personnes en fin<br />

de vie. Après une formation<br />

d’un an, el<strong>le</strong> intervient d’abord<br />

dans un centre de long séjour<br />

bisontin puis franchit la porte de l’unité<br />

de soins palliatifs du C.H.U. de Besançon,<br />

dirigée par Régis Aubry éga<strong>le</strong>ment<br />

président du comité national de<br />

suivi du développement des soins palliatifs.<br />

Patrick* occupe l’un des six lits du service<br />

et <strong>le</strong>ur rencontre va être décisive.<br />

“Je me suis rendue compte qu’il y<br />

avait un vrai problème lors du retour<br />

à la maison. L’angoisse, la solitude, la<br />

Les<br />

malades,<br />

des vivants<br />

avant tout.<br />

famil<strong>le</strong> qui ne peut plus gérer.” L’homme<br />

rentre chez lui dans une détresse tota<strong>le</strong>,<br />

et <strong>La</strong>ure Hubidos décide de s’en<br />

occuper jusqu’au bout, mettant un terme<br />

à ses visites à l’hôpital. Pendant<br />

deux ans et demi,el<strong>le</strong> va l’avoir chaque<br />

jour au téléphone et lui rendre visite<br />

deux fois par semaine. “On a eu une<br />

phase d’apprivoisement puis il allait<br />

de mieux en mieux. Je l’emmenais se<br />

balader. Là, on est à l’essentiel de ce<br />

qui fait un être humain. Mon seul<br />

moteur, c’est l’amour de l’autre.” Puis<br />

Patrick est mort et <strong>La</strong>ure a décidé<br />

d’al<strong>le</strong>r plus loin, de comb<strong>le</strong>r<br />

ce vide entre l’hôpital et <strong>le</strong><br />

domici<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s patients en<br />

fin de vie.<br />

“Je me revois encore. J’étais en<br />

train de déjeuner avec une copine<br />

et je lui ai dit : “Un jour<br />

j’ouvrirai une maison de vie,<br />

genre maison d’hôtes où <strong>le</strong>s<br />

gens seraient vraiment chez eux.”<br />

L’idée, lancée en 2003 est suivie un an<br />

après par la création de l’association<br />

“Carpe Diem” pour porter <strong>le</strong> projet.<br />

“J’en ai parlé à Régis Aubry qui a tout<br />

de suite adhéré.” Il faut ensuite <strong>le</strong> présenter<br />

aux diverses institutions (Direction<br />

Régiona<strong>le</strong> des Affaires Sanitaires<br />

et Socia<strong>le</strong>s, Agence Régiona<strong>le</strong><br />

d’Hospitalisation, Conseil général).<br />

Toutes sont enthousiastes, soulignent<br />

surrisques suivant la nature de la<br />

pathologie. “Ils sont d’autant plus<br />

importants que <strong>le</strong> barème indique<br />

que vous avez peu de chance d’al<strong>le</strong>r<br />

au bout de votre emprunt” remarque<br />

Christian Magnin-Feysot. C’est un<br />

fait, mais au moins la convention<br />

a <strong>le</strong> mérite d’exister.<br />

En revanche, ce que redoutent <strong>le</strong>s<br />

associations comme l’A.I.R.C., c’est<br />

une dérive du système. Les questionnaires<br />

médicaux sont de plus<br />

en plus pointus à l’entrée des<br />

banques que ça en devient indécent.<br />

“Ils sont de plus en intrusifs<br />

au point que dans certaines banques<br />

on se demande où est la limite avec<br />

l’intimité. <strong>La</strong> médecine a beaucoup<br />

progressé, on peut vous demander<br />

de faire des tests prédictifs d’une<br />

pathologie qui n’est pas déclarée<br />

chez <strong>le</strong> client mais dont il est peutêtre<br />

porteur en fonction de ses antécédents<br />

familiaux.” Chacun d’entre<br />

nous est concerné. Dix-huit mois<br />

après <strong>le</strong> lancement de la Convention,<br />

observe-t-on de réel<strong>le</strong>s avancées<br />

en terme d’égalité d’accès à<br />

l’emprunt ? Le débat est ouvert. ■<br />

T.C.<br />

<strong>le</strong> caractère innovant du concept mais<br />

aussi sa comp<strong>le</strong>xité car au croisement<br />

du sanitaire et du social, deux mondes<br />

qui n’ont pas franchement l’habitude<br />

de travail<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong>. Qu’importe !<br />

<strong>La</strong>ure Hubidos y croit et poursuit sa<br />

route, malgré <strong>le</strong>s aléas de la vie pas<br />

toujours propices à un tel investissement.<br />

“Ça relève un peu de la vocation.<br />

Même quand j’étais au plus bas,<br />

je me disais,“non tu ne peux pas lâcher,<br />

tu dois al<strong>le</strong>r au bout de ce projet.” Et<br />

el<strong>le</strong> a réussi.<br />

Un toit en verre au-dessus d’une grande<br />

pièce à vivre, 20 chambres individuel<strong>le</strong>s<br />

avec jardin, un salon, une ter-<br />

POLITIQUE Réaction de Martin Hirsch<br />

Le Grenel<strong>le</strong> de l’insertion<br />

a fait étape dans <strong>le</strong> Doubs<br />

Dix rencontres territoria<strong>le</strong>s étaient au programme de Martin<br />

Hirsch entre <strong>le</strong> 10 avril et <strong>le</strong> 27 mai dans <strong>le</strong> cadre du<br />

Grenel<strong>le</strong> de l’insertion. À Besançon, <strong>le</strong> Haut-commissaire<br />

aux Solidarités actives contre la pauvreté est venu écouter<br />

et débattre sur <strong>le</strong> thème “Achat public et insertion”.<br />

“Q<br />

uand l’État, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités,<br />

<strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s achètent des choses,<br />

est-ce que ça ne peut pas pro-<br />

fiter aux gens qui sont en difficulté visà-vis<br />

de l’emploi ?” Voilà comment Martin<br />

Hirsch a traduit l’intitulé de la<br />

rencontre territoria<strong>le</strong> bisontine. Enthousiaste,<br />

il est venu expliquer et convaincre.<br />

“Ce qu’on essaie de faire, ce<br />

n’est pas d’opposer ou de substituer<br />

<strong>le</strong>s uns aux autres mais<br />

de <strong>le</strong>s potentialiser, de sortir<br />

de nos cerc<strong>le</strong>s habituels.” Son<br />

objectif,“tirer un certain nombre<br />

de personnes vers <strong>le</strong> haut” en<br />

jouant sur <strong>le</strong> gagnant-gagnant,<br />

tant entendu ces derniers mois.<br />

Et d’argumenter, exemp<strong>le</strong> à la<br />

clé. “Si un maire recrute un<br />

allocataire du R.M.I.pour construire une<br />

route, cela présente un avantage pour <strong>le</strong><br />

président du Conseil général” (qui finance<br />

<strong>le</strong> R.M.I.). “Il y a 10 à 20 % de surcoût<br />

à accepter au départ mais 30 % d’avantage.<br />

C’est une cuisine nob<strong>le</strong> et il vaut mieux<br />

payer un peu plus que de payer toujours<br />

plus dans des systèmes qui ne donne de<br />

dignité à personne.”<br />

Pour un chantier, une étude ou une com-<br />

“Tirer un<br />

certain<br />

nombre de<br />

personnes<br />

vers <strong>le</strong> haut.”<br />

rasse, une cuisine, <strong>le</strong>s plans de la maison<br />

de vie sont aujourd’hui bouclés.<br />

Son implantation reste à définir mais<br />

el<strong>le</strong> sera proche du centre-vil<strong>le</strong> “pour<br />

que <strong>le</strong>s gens soient dans la vil<strong>le</strong> et dans<br />

la vie.” Les soins médicaux seront assurés<br />

par des auxiliaires de vie et des<br />

aides-soignantes,en lien avec <strong>le</strong>s médecins<br />

traitants, <strong>le</strong> tout supervisé par<br />

un médecin coordinateur de l’unité<br />

des soins des palliatifs. “J’aimerais<br />

qu’il y ait des expos, du cinéma mais<br />

aussi la venue d’une esthéticienne.<br />

C’est un lieu de répit, pas un mouroir.”<br />

<strong>La</strong> future directrice de l’établissement<br />

mande de meub<strong>le</strong>s, Martin Hirsch veut<br />

que <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités pensent aux<br />

R.M.Istes, chômeurs, jeunes sans qualification<br />

lors des embauches et usent<br />

de la clause d’insertion.“Si on l’appliquait<br />

ne serait-ce que dans 10 % des cas, 20 000<br />

personnes retrouveraient du travail.”<br />

20 ans après la création du R.M.I., Martin<br />

Hirsch veut faire mieux<br />

et plus simp<strong>le</strong>, plus soup<strong>le</strong><br />

avec <strong>le</strong> R.S.A. (revenu de solidarité<br />

active). Le gouvernement<br />

lui a promis 1,5 milliard<br />

d’euros supplémentaires<br />

par an pour <strong>le</strong> financer. Lui<br />

veut “que la chaîne se<br />

débloque. Le R.S.A. est destiné<br />

à la fois aux bénéficiaires<br />

des minima sociaux et qui<br />

reprennent du travail, aux travail<strong>le</strong>urs<br />

pauvres et aux travail<strong>le</strong>urs dits modestes<br />

(un peu au-dessus du S.M.I.C.). Il ne<br />

va pas augmenter <strong>le</strong>s inégalités, il va<br />

<strong>le</strong>s réduire.<br />

Expérimenté dans 17 départements<br />

dont <strong>le</strong> Doubs, <strong>le</strong> R.S.A. doit être généralisé<br />

en 2009. ■<br />

A.B.<br />

Remarquée dès 2005 par Marie de Hennezel dans son rapport sur “<strong>La</strong> France palliative”, la maison de vie<br />

Carpe Diem de <strong>La</strong>ure Hubidos est l’un des deux projets pilote du “Plan soins palliatifs” de Nicolas Sarkozy.<br />

pour l’heure chargée de mission auprès<br />

du directeur général du Conseil régional<br />

peaufine maintenant <strong>le</strong> plan de<br />

fonctionnement (1 million d’euros par<br />

an) avant <strong>le</strong> début des travaux, fin<br />

2008. <strong>La</strong> Maison de vie Carpe Diem<br />

ouvrira en 2010. Après cinq ans<br />

d’expérimentation, une ouverture est<br />

prévue dans <strong>le</strong>s autres départements<br />

franc-comtois avant un développement<br />

à l’échel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong>. “Je suis<br />

heureuse de ce que j’ai fait de ma vie,<br />

je suis en paix avec moi-même” déclare<br />

cel<strong>le</strong> qui aura tout juste 40 ans en<br />

2010. ■<br />

A.B.


Montbenoît et <strong>le</strong> Saugeais<br />

GILLEY Une nouvel<strong>le</strong> entreprise<br />

L’innovation au service des<br />

aménagements extérieurs<br />

Deux professionnels des travaux publics ont choisi de s’associer dans<br />

la création d’Espace Concept 2008 qui réalise toutes sortes de travaux<br />

extérieurs d’embellissement.<br />

S amuel<br />

Jeannot et Thierry Vermot étaient tous<br />

<strong>le</strong>s deux chefs d’équipe chez Vermot T.P. à Gil<strong>le</strong>y.<br />

De quoi se forger une bel<strong>le</strong> et uti<strong>le</strong> expérience<br />

avant de songer à vo<strong>le</strong>r de <strong>le</strong>urs propres ai<strong>le</strong>s.<br />

Le grand pas, ils l’ont franchi tout récemment, <strong>le</strong><br />

1er avril, en créant Espace Concept 2008.<br />

Les deux associés de cette toute jeune société ont<br />

d’abord investi dans la construction d’un superbe<br />

bâtiment en bois situé sur la zone d’activité à la sortie<br />

de Gil<strong>le</strong>y en direction des Combes. Un local de<br />

400 m2 <strong>le</strong>ur permettant de stocker <strong>le</strong>s fournitures,<br />

<strong>le</strong> matériel, <strong>le</strong>s équipements bureautiques de<br />

l’entreprise. “On intervient sur <strong>le</strong> créneau des aménagements<br />

extérieurs en réalisant des pavages, dallages,<br />

terrasses. Il y a encore beaucoup de demande<br />

dans ce secteur qui n’intéresse guère <strong>le</strong>s grosses sociétés”,<br />

indique Thierry Vermot.<br />

Espace Concept s’adresse aux particuliers, aux entreprises,<br />

aux col<strong>le</strong>ctivités. Samuel et Thierry travail<strong>le</strong>nt<br />

avec deux salariés. L’entreprise se déplace dans un<br />

rayon d’une cinquantaine de km autour de sa base<br />

de Gil<strong>le</strong>y. “On peut envisager d’al<strong>le</strong>r jusqu’à Besançon<br />

si <strong>le</strong> besoin ou <strong>le</strong>s conditions climatiques sur <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs l’imposent.” Outre sa f<strong>le</strong>xibilité, Espace<br />

Concept mise sur sa capacité à proposer des produits<br />

novateurs à sa clientè<strong>le</strong>. “On fonctionne avec<br />

des fournisseurs très en pointe dans la fabrication de<br />

dal<strong>le</strong>s, pavés, planchers de terrasse conçus à partir<br />

de matériaux composites, résistants aux climats <strong>le</strong>s<br />

plus rigoureux.” Ce qui serait plutôt un avantage<br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<br />

P U B L I - I N F O R M A T I O N<br />

Samuel Jeannot et Thierry Vermot misent sur un<br />

éventail de produits <strong>le</strong> plus diversifié possib<strong>le</strong>.<br />

Le dynamisme de l’habitat observé depuis plusieurs<br />

années sur ce secteur <strong>le</strong>ur ouvre de bel<strong>le</strong>s perspectives<br />

de développement. D’autant plus que se profi<strong>le</strong>nt<br />

encore de nouveaux lotissements aux Combes,<br />

à Mont<strong>le</strong>bon et sur d’autres communes voisines. “On<br />

ne cherche pas forcément à fonctionner avec un carnet<br />

de commandes rempli une année à l’avance. Ce<br />

n’est pas un impératif dans une équipe de quatre personnes.<br />

Des projets programmés sur deux à trois mois<br />

suffisent amp<strong>le</strong>ment.”<br />

À plus long terme, <strong>le</strong>s deux dirigeants comptent bien<br />

instal<strong>le</strong>r sur <strong>le</strong> site de Gil<strong>le</strong>y un espace d’exposition<br />

extérieur consacré aux nouveaux produits. ■<br />

SÉCURITÉ ROUTIÈRE Vil<strong>le</strong>-du-Pont<br />

Sécuriser <strong>le</strong> défilé<br />

d’Entreroches !<br />

L e<br />

week-end du 10 mai restera<br />

marqué d’une pierre noire pour<br />

<strong>le</strong> Haut-Doubs. Pas moins de<br />

quatre décédés sont à déplorer, tous sur<br />

un deux-roues. Un accident à l’entrée<br />

de Morteau a coûté la vie à un Mortuacien<br />

samedi 10 mai, juste avant celui<br />

dont a été victime un second Mortuacien,<br />

dans <strong>le</strong> défilé d’Entreroches cette<br />

fois. Le troisième, <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain, a<br />

coûté la vie à deux passagers<br />

d’un deux-roues entre Morteau<br />

et Le Russey.<br />

Les circonstances de l’accident<br />

d’Entreroches ouvrent à nouveau<br />

<strong>le</strong> débat de l’interdiction<br />

de doub<strong>le</strong>r à cet endroit, dit<br />

de l’aire de la cabane, entre<br />

Vil<strong>le</strong>-du-Pont et Remonot. <strong>La</strong><br />

ligne, à cet endroit, n’est pas continue.<br />

En théorie, il n’est pas interdit de doub<strong>le</strong>r<br />

et c’est justement ce qu’a fait une<br />

automobiliste. El<strong>le</strong> a doublé un camping-car.<br />

Hélas, en face, arrivait la moto,<br />

<strong>le</strong> choc a été très vio<strong>le</strong>nt, comme une<br />

détonation. <strong>La</strong> moto a explosé, la voiture<br />

a pris feu. Malgré la déflagration,<br />

<strong>le</strong> camping-car a continué son chemin…<br />

“À cet endroit, il devrait être interdit de<br />

doub<strong>le</strong>r, la visibilité est trop réduite<br />

Fidélio : la c<strong>le</strong>f du bonheur<br />

Installé depuis 8 ans à Pontarlier, Fidélio propose aux candidats au<br />

bonheur à deux une méthode de rencontre basée sur des va<strong>le</strong>urs de<br />

professionnalisme, de sérieux, d’efficacité et de discrétion.<br />

Un simp<strong>le</strong> clic ne suffit pas<br />

toujourspourtrouverl’âme<br />

sœur. Si el<strong>le</strong> génère trop<br />

souvent de grandes déceptions,<br />

la multiplication des sites de<br />

rencontresenlignesaéga<strong>le</strong>ment favorisé<br />

la démocratisation d’un phénomène<br />

qui touche aujourd’hui des per-<br />

sonnes detousâges,detoutes<strong>le</strong>s catégories<br />

socioprofessionnel<strong>le</strong>s, soit la<br />

recherche active de son conjoint, on<br />

ne laisse plus faire <strong>le</strong> temps,<strong>le</strong> hasard,<br />

on met en place des moyens concrets<br />

pour <strong>le</strong> rencontrer. « L’outil vaut ce<br />

qu’il vaut mais on peut quand même<br />

lui reconnaître cet avantage », admet<br />

Rachel Robbe la conseillère de l’agence<br />

FidelioàPontarlieretquivientd’ail<strong>le</strong>urs<br />

d’en ouvrir une seconde à Valdahon.<br />

Le numéro 1 des agences matrimonia<strong>le</strong>s<br />

compte maintenant 7 agences<br />

en Franche-Comté, ce qui appuie<br />

d’autant plus sa crédibilité tout en<br />

renforçant la force du réseau régio-<br />

nal. L’agence pontissalienne travail<strong>le</strong><br />

avec un fichier de 200 personnes environ,<br />

<strong>le</strong>quel fichier est en constant<br />

renouvel<strong>le</strong>ment. Son mode de fonctionnement,<br />

sa « clientè<strong>le</strong> », son taux<br />

de réussite sont sensib<strong>le</strong>ment identiques<br />

à ceux des autres agences du<br />

réseau. « On reçoit autant d’hommes<br />

que de femmes. Côté âge,<br />

de 20 à 80 ans. Cette diversité se<br />

retrouve aussi dans <strong>le</strong>s<br />

catégories socioprofessionnel<strong>le</strong>s<br />

des personnes<br />

qui nous sollicitent.<br />

L’efficacité se mesure en<br />

nombredecoup<strong>le</strong>sformés.<br />

Sur Pontarlier, <strong>le</strong> taux<br />

avoisine 70 à 75%. Il est<br />

proche du niveau national », précise<br />

la conseillère. Seu<strong>le</strong> petite spécificité<br />

du Haut-Doubs, sa situation frontalière<br />

qui attire des travail<strong>le</strong>urs venus<br />

de toute la France. Cette population<br />

nouvel<strong>le</strong> comprend forcément des personnes<br />

seu<strong>le</strong>s,el<strong>le</strong>saussiàlarecherche<br />

de l’âme sœur. <strong>La</strong> méthode Fidélio,<br />

c’est quoi ?<br />

El<strong>le</strong> s’articu<strong>le</strong> autour de la gestion<br />

d’un fichier. « Tout commence par un<br />

entretien confidentiel qui permet à la<br />

conseillère de découvrir la personnalité,<br />

<strong>le</strong>s goûts,<strong>le</strong>s attentes de la personne.<br />

Tous ces éléments permettent<br />

de déterminer <strong>le</strong> profil de celui ou cel-<br />

L’accident mortel survenu à un motard <strong>le</strong> 10 mai dans<br />

<strong>le</strong> défilé d’Entreroches fait resurgir la nécessité d’améliorer<br />

la sécurité à un endroit propice aux chocs de véhicu<strong>le</strong>s.<br />

“On privilégie<br />

toujours <strong>le</strong><br />

qualitatif.”<br />

Le choc a été<br />

très vio<strong>le</strong>nt,<br />

comme une<br />

détonation.<br />

<strong>le</strong> qui lui conviendra <strong>le</strong> mieux. En<br />

ciblant la recherche,on privilégie toujours<br />

<strong>le</strong> qualitatif au quantitatif.<br />

L’objectif n’étant pas de multiplier <strong>le</strong>s<br />

rencontres. » Pour intégrer ce réseau<br />

de franchisés, Rachel Robbe a suivi<br />

un enseignement spécifique et effectue<br />

encore régulièrement des formations.<br />

On ne s’improvise pas conseil<strong>le</strong>r<br />

ou conseillère d’une agence matrimonia<strong>le</strong><br />

digne de ce nom du jour au<br />

<strong>le</strong>ndemain. « Les sites de rencontres<br />

en ligne ont tendance à privilégier <strong>le</strong>s<br />

dialoguesvirtuelsàlarencontre concrète.<br />

C’est souvent trompeur. Les gens<br />

ont l’impression de bien se connaître,<br />

du moins virtuel<strong>le</strong>ment<br />

et ils désenchantent<br />

ensuite quand ils se<br />

retrouvent face à face.Le<br />

piment de la première<br />

rencontre perd vite de sa<br />

saveur après quelques<br />

échecs. C’est là tout<br />

l’intérêt de se donner <strong>le</strong> temps et <strong>le</strong>s<br />

moyens de préparer au mieux ce rendez-vous<br />

capital, en espérant que ce<br />

sera<strong>La</strong>bonnerencontre.»<strong>La</strong> conseillère<br />

Fidelio marie en quelque sorte <strong>le</strong>s<br />

profils et <strong>le</strong>s met ensuite en relation.<br />

A eux ensuite de définir ensemb<strong>le</strong><br />

quand et où ils souhaitent se voir.Cette<br />

façon de forcer <strong>le</strong> destin peut semb<strong>le</strong>r<br />

d’un grand classicisme. Il n’en<br />

FIDÉLIO<br />

2, rue Jean Moulin<br />

25300 PONTARLIER<br />

Tél. : 03 81 39 73 73<br />

27<br />

dans cette courbe” pense <strong>le</strong> major Goelzer,<br />

responsab<strong>le</strong> des brigades de Morteau<br />

et de Montbenoît.<br />

Même questiosn de sécurisation dans<br />

l’accident mortel dont a été victime <strong>le</strong><br />

Mortuacien à l’entrée de Morteau. “Il<br />

n’y a pas une semaine sans que l’on soit<br />

appelé à cet endroit. Il y avait déjà eu<br />

des accidents corporels. Et <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s froissées<br />

ou <strong>le</strong>s pare-chocs endommagés, c’est<br />

très fréquent” confirme <strong>le</strong><br />

major Goelzer. Depuis <strong>le</strong><br />

réaménagement de cette<br />

entrée de vil<strong>le</strong> il y a quelques<br />

années par la D.D.E., <strong>le</strong>s<br />

choses n’ont fait qu’empirer.<br />

Pour la gendarmerie de Morteau,<br />

la solution, une fois encore<br />

est simp<strong>le</strong>. “À notre avis, <strong>le</strong><br />

plus simp<strong>le</strong> et <strong>le</strong> plus efficace, ce serait<br />

un rond-point. Cet équipement présenterait<br />

<strong>le</strong> doub<strong>le</strong> avantage à cet endroit<br />

de couper la vitesse et de fluidifier la<br />

circulation, notamment <strong>le</strong> matin et <strong>le</strong><br />

soir où el<strong>le</strong> est très dense” ajoute <strong>le</strong> représentant<br />

des forces de l’ordre.<br />

Est-ce si compliqué d’agir, avant que<br />

d’autres drames ne viennent endeuil<strong>le</strong>r<br />

des famil<strong>le</strong>s ? ■<br />

J.-F.H.<br />

Rachel Robbe, conseillère de<br />

l’agence Fidélio à Pontarlier.<br />

demeure pas moins qu’el<strong>le</strong> reste une<br />

des façons <strong>le</strong>s plus efficace et reflète<br />

aussi un retour à certaines va<strong>le</strong>urs<br />

qu’on pensait en perte de vitesse : la<br />

famil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> coup<strong>le</strong>, <strong>le</strong> sérieux, <strong>le</strong>s sentiments.<br />

«On a toujours tendance à<br />

noircir <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au. Les gens n’osent<br />

plus croire à la bel<strong>le</strong> histoire d’amour<br />

et pourtant,ça existe encore.» Un tarif<br />

accessib<strong>le</strong> à tous ; Fidelio se met à la<br />

portée de ceux et cel<strong>le</strong>s qui veu<strong>le</strong>nt<br />

vraiment être heureux ! ■<br />

E-mail : rachel.robbe@free.fr<br />

Site : www.fidelio.fr<br />

13 bis Grande Rue<br />

25800 VALDAHON<br />

Tél. : 03 81 56 19 33


28<br />

Frasne - Levier<br />

ENVIRONNEMENT Exceptionnel<strong>le</strong> biodiversité<br />

VALLÉE DU DRUGEON :<br />

retour en images après<br />

15 ans de restauration<br />

Initiée en 1993, la réhabilitation de la vallée reste toujours d’actualité. <strong>La</strong> rivière<br />

retrouve peu à peu la qualité qui était la sienne il y a de cela plusieurs décennies.<br />

Des espèces menacées ou typiques de ces milieux humides retrouvent des conditions<br />

plus favorab<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> valorisation de ces espaces peut désormais prendre une<br />

dimension touristique. Tout n’est pas terminé, loin s’en faut. Mais cet exemp<strong>le</strong> de<br />

gestion concertée contribue s’il en est au maintien de la biodiversité des richesses<br />

naturel<strong>le</strong>s du Haut-Doubs. Illustrations.<br />

Histoire d’une rivière qui retrouve son lit naturel<br />

ans <strong>le</strong>s années 60-70, <strong>le</strong>s<br />

D zones humides n’ont guère<br />

la cote. On cherche à <strong>le</strong>s supprimer.<br />

Résultat, en 1973, <strong>le</strong><br />

Drugeon est amputé de 30 %<br />

de son linéaire. Il faudra<br />

attendre 20 ans avant de<br />

réveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s consciences. <strong>La</strong><br />

réaction se traduit par la mise<br />

en place du programme Life.<br />

Pendant 4 ans, 1,5 million<br />

d’euros sont investis dans la<br />

restauration des zones humides<br />

du bassin du Drugeon.Travaux<br />

de défrichement, reméandrement,<br />

mesures agro-environnementa<strong>le</strong>s,<br />

la vallée entame<br />

sa métamorphose planifiée de<br />

la source à la confluence avec<br />

<strong>le</strong> Doubs. En 1999, <strong>le</strong> bassin du<br />

Drugeon est retenu parmi <strong>le</strong>s<br />

sites Natura 2000 en vue de<br />

mettre en application <strong>le</strong>s directives<br />

européennes “Oiseaux” et<br />

“Habitats.” Le projet est alors<br />

piloté par <strong>le</strong> syndicat mixte de<br />

la vallée du Drugeon. Tous <strong>le</strong>s<br />

efforts accomplis se concrétisent<br />

<strong>le</strong> 2 février 2003, jour où<br />

<strong>le</strong> Drugeon devient site Ramsar.<br />

L’État signataire reconnaît<br />

l’importance du site par la présence<br />

d’espèces menacées<br />

d’extinction et d’importance<br />

pour la biodiversité de la région.<br />

Life, Natura 2000, Ramsar, tous<br />

ces outils auxquels on peut ajouter<br />

<strong>le</strong> plan de gestion de la réserve<br />

de la tourbière de Frasne et<br />

l’arrêté de protection de biotope<br />

adopté en 2004 œuvrent ainsi<br />

pour une conservation sur <strong>le</strong><br />

long terme des zones humides<br />

de la vallée du Drugeon. ■<br />

En 15 ans, près de 2,5 millions d’euros ont été engagés<br />

dans la restauration de la rivière.<br />

Un reméandrement en plusieurs étapes<br />

À l’aval d’Houtaud, <strong>le</strong>s travaux vont de la simp<strong>le</strong> mise en place de seuils ou de végétaux<br />

à l’installation d’aménagements plus lourds permettant l’accueil de la faune aquatique.<br />

es travaux réalisés depuis<br />

L 1997 ont permis de retrouver<br />

5 des 8 km perdus dans<br />

<strong>le</strong>s années soixante-70. Ces<br />

travaux se décomposent en 3<br />

types d’aménagements qui<br />

varient en fonction du degré<br />

d’urbanisation et des risques<br />

d’inondation. Reprise des<br />

anciens méandres avec comb<strong>le</strong>ment<br />

du tracé rectiligne,<br />

c’est l’amélioration la plus<br />

spectaculaire et la plus “efficace”<br />

sur <strong>le</strong> plan biologique.<br />

Reprise des anciens méandres<br />

sans comb<strong>le</strong>ment du tracé rectiligne.<br />

<strong>La</strong> troisième déclinaison<br />

consiste en la création<br />

d’aménagements dans <strong>le</strong> lit<br />

actuel du Drugeon sans reprise<br />

des anciens méandres.<br />

“Aujourd’hui, <strong>le</strong> reméandrement<br />

est pratiquement terminé<br />

tout comme ce qui touche<br />

à la restauration de la rivière”<br />

indique Jean-Noël Resch<br />

qui a supervisé ces travaux<br />

au sein de la Communauté de<br />

Communes Frasne Drugeon<br />

(C.F.D.) <strong>La</strong> cohérence de cette<br />

démarche supposait éga<strong>le</strong>ment<br />

d’instal<strong>le</strong>r sur<br />

l’ensemb<strong>le</strong> de la vallée un<br />

réseau d’assainissement efficace,<br />

opération éga<strong>le</strong>ment en<br />

cours de finalisation. ■<br />

Au programme 2008 :<br />

la traversée des villages<br />

a traversée des villages de<br />

L Vaux-et-Chantegrue, Bonnevaux,<br />

Bouverans et <strong>La</strong> Rivière-Drugeon<br />

sera engagée très<br />

prochainement et combinera<br />

<strong>le</strong>s trois types de travaux. “Ces<br />

aménagements ont un doub<strong>le</strong><br />

intérêt. On évitera d’une part<br />

d’introduire une rupture dans<br />

la qualité physique de la rivière.<br />

L’autre aspect est d’ordre<br />

paysager et il prend en compte<br />

l’impact visuel du village.”<br />

Le dossier est actuel<strong>le</strong>ment en<br />

cours de règ<strong>le</strong>ment administratif,<br />

technique et financier.<br />

Le début du chantier est prévu<br />

en 2009. Si ces travaux sont<br />

raisonnab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s derniers<br />

de très grande amp<strong>le</strong>ur, la<br />

C.F.D. n’exclut pas<br />

d’entreprendre d’autres actions<br />

ayant un impact significatif<br />

sur <strong>le</strong> fonctionnement du cours<br />

d’eau principal. “On envisage<br />

par exemp<strong>le</strong> de protéger certaines<br />

berges du piétinement<br />

des bovins.” ■<br />

Le Drugeon aujourd’hui<br />

2008 : ouverture au public<br />

ette démarche fait l’objet d’un important projet amorcé<br />

C avec la remise en état du ponton de la tourbière de Frasne.<br />

Il comprend éga<strong>le</strong>ment un observatoire ornithologique à<br />

la Rivière-Drugeon et trois belvédères : sur <strong>le</strong> lac de Bouverans,<br />

à Chaffois et au-dessus des méandres entre Vaux et Bonnevaux.<br />

Ces travaux devraient démarrer à l’automne pour<br />

une ouverture à la saison 2009. Le montant global de l’opération<br />

est de 400 000 euros, financés à hauteur de 80 % par un partenariat<br />

État, Région, Département, Agence de l’Eau. ■<br />

S


mulation de ce que sera demain<br />

<strong>le</strong> Drugeon<br />

Certaines traversées vont<br />

transformer radica<strong>le</strong>ment<br />

l’image du village concerné comme<br />

ici à Vaux-et-Chantegrue.<br />

Rencontre insolite<br />

sur <strong>le</strong>s hautes<br />

terres du Drugeon<br />

epuis quelques années, <strong>le</strong>s zones humides<br />

D du Varot accueil<strong>le</strong>nt à la bel<strong>le</strong> saison un<br />

petit troupeau d’Highland Catt<strong>le</strong> mis à disposition<br />

par un é<strong>le</strong>veur haut-saônois. Ces<br />

bovins complètent ainsi <strong>le</strong> troupeau d’une<br />

dizaine de chevaux d’eau de races “nordiques”<br />

qui fréquentent d’autres zones<br />

humides de la vallée. Ces actions d’entretien<br />

s’accompagnent où c’est possib<strong>le</strong> par des<br />

opérations de fauches tardives. ■<br />

Les Highland Catt<strong>le</strong> participent à<br />

l’entretien des zones humides<br />

Frasne - Levier<br />

Faune, flore : des résultats tangib<strong>le</strong>s<br />

On voit réapparaître des<br />

plantes rares comme<br />

la liparis de loesel<br />

qui bénéficie d’une<br />

protection au niveau<br />

européen.<br />

a qualité d’un cours d’eau ne<br />

L s’observe pas du jour au <strong>le</strong>ndemain,<br />

il faut savoir patienter au moins<br />

une dizaine d’années. Sur <strong>le</strong> Drugeon,<br />

<strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs résultats varient<br />

forcément en fonction de l’antériorité<br />

des travaux. “Sur certains tronçons,<br />

on a un I.B.G.N. proche du 20/20.<br />

Cet indice de qualité est en partie<br />

estimé en fonction de la densité<br />

d’insectes de fond de rivière dont la<br />

tail<strong>le</strong> ne dépasse pas 5 cm. Aujourd’hui<br />

on voit réapparaître des espèces<br />

menacées. Le milieu est désormais<br />

capab<strong>le</strong> d’accueillir des espèces d’eau<br />

vive. Ces résultats sont encourageants.<br />

Il reste encore des efforts à entreprendre<br />

sur <strong>le</strong>s plans agrico<strong>le</strong>s, domestiques,<br />

assainissement. Ce serait dommage<br />

de s’arrêter si près du but.” ■<br />

Baguage de<br />

bécassine des marais.<br />

29<br />

Grâce aux travaux<br />

engagés depuis<br />

15 ans, on assiste<br />

au retour des grands plécoptères.


30<br />

T out<br />

C ette<br />

est parti d’un groupe de suisses,<br />

“des copains désolés de voir comment<br />

<strong>le</strong>s européens voyaient <strong>le</strong>s amérindiens<br />

et <strong>le</strong> triste état des lieux des<br />

réserves d’Amérique du Nord” explique<br />

Christian <strong>La</strong>rqué. Ainsi est née en 1994<br />

l’association 4winds “pour donner la paro-<br />

histoire chaotique<br />

commence avant 1914<br />

autour de l’appropriation<br />

du mot “gruyère”. Les Suisses<br />

revendiquent en effet <strong>le</strong> monopo<strong>le</strong><br />

de l’utilisation de ce terme.<br />

Le sujet est à l’ordre du<br />

jour de nombreuses conférences<br />

laitières internationa<strong>le</strong>s. Il se<br />

solde par un compromis entre<br />

Suisses et Français au terme<br />

duquel <strong>le</strong>s Franc-Comtois réussissent<br />

à conserver l’utilisation<br />

du mot “gruyère” sans pour<br />

autant obtenir des garanties<br />

définitives. Les choses évoluent<br />

après la Seconde Guerre Mondia<strong>le</strong>.<br />

En France, <strong>le</strong> mot “gruyère”<br />

cède progressivement sa<br />

place à celui de “comté”. Dans<br />

<strong>le</strong> même temps, la production<br />

de gruyère se développe hors<br />

de sa zone traditionnel<strong>le</strong> dans<br />

<strong>le</strong>s Ardennes, dans la Meuse,<br />

en Aquitaine et ensuite dans<br />

l’Ouest. En 1945, <strong>le</strong>s Franc-<br />

Comtois créent <strong>le</strong> “Syndicat de<br />

défense du gruyère de comté”,<br />

première ébauche d’une organisation<br />

interprofessionnel<strong>le</strong>.<br />

Rien n’est cependant acquis.<br />

Le Syndicat comtois doit encore<br />

batail<strong>le</strong>r dans la reconnaissance<br />

de l’originalité de sa<br />

production. Il trouve<br />

l’opportunité recherchée en<br />

assignant en justice une épicière<br />

de Dijon qui avait vendu<br />

Frasne - Levier<br />

AGRICULTURE 17 juil<strong>le</strong>t 1958<br />

Le cinquantenaire de l’A.O.C. Comté<br />

Quelques repères<br />

1880 : début de lʼappellation<br />

“gruyèredeComté”dans<strong>le</strong>stextes<br />

pour insister sur la provenance<br />

régiona<strong>le</strong>. Le Comté devient un<br />

élément identifiant de sa région.<br />

Ilya1 800fruitièresàcetteépoque<br />

avec une fabrication souvent saisonnière.<br />

1882-1905 : crise agrico<strong>le</strong> et industriel<strong>le</strong><br />

qui provoque dʼimportantes<br />

modifications : modernisation du<br />

matériel (machine à vapeur, é<strong>le</strong>ctricité),<br />

création des éco<strong>le</strong>s de laiterie,<br />

sé<strong>le</strong>ction de nouvel<strong>le</strong>s races<br />

laitières, apparition des maisons<br />

dʼaffinage…<br />

1914 : il existe environ 500 fruitières.<br />

Pendant la guerre, de nombreux<br />

fromagers viennent de Suisse<br />

remplacer <strong>le</strong>s hommes partis<br />

au front. En 1919, dans <strong>le</strong> Doubs,<br />

plus de la moitié des fromagers<br />

étaient suisses.<br />

1924 : on commence à par<strong>le</strong>r de<br />

“Comté”.<br />

1945 : création du Syndicat de<br />

Défense du Gruyère de comté<br />

1952 : définition de lʼaire de production<br />

du Comté.<br />

1958 : création de lʼA.O.C. Comté.<br />

1963 : création du C.I.G.C. Dans<br />

<strong>le</strong>s années 1960-1970, on assiste<br />

à une diminution importante du<br />

nombre des fruitières du fait de<br />

nombreux regroupements.<br />

Le produit phare de l’agriculture régiona<strong>le</strong> fut, <strong>le</strong> 17 juil<strong>le</strong>t<br />

1958, l’un des premiers fromages à se voir attribuer une<br />

Appellation d’Origine Contrôlée. Retour sur un combat à<br />

l’origine d’une formidab<strong>le</strong> réussite.<br />

du “gruyère de comté” provenant<br />

de la Côte-d’Or. Affaire<br />

somme toute bana<strong>le</strong> aux conséquences<br />

majeures puisque <strong>le</strong><br />

jugement du tribunal de Dijon<br />

du 22 juil<strong>le</strong>t 1952 définit clairement<br />

l’aire de production du<br />

“gruyère de comté” et reconnaît<br />

au Syndicat <strong>le</strong> droit de <strong>le</strong><br />

faire respecter.<br />

Parallè<strong>le</strong>ment au règ<strong>le</strong>ment<br />

“politique” de la question A.O.C.,<br />

l’autre bras de fer concerne la<br />

mise en place de<br />

l’interprofession et du<br />

Comité Interprofessionnel<br />

du Gruyère de Comté<br />

(C.I.G.C.) qui voit <strong>le</strong><br />

jour en 1963. “C’est une<br />

grande bagarre qui a<br />

opposé pendant 20 ans <strong>le</strong>s<br />

défenseurs de la filière<br />

lait à comté aux fabricants de<br />

lait industriels. Les seconds<br />

considéraient la démarche des<br />

premiers comme un excès de<br />

protectionniste”, indique Jean-<br />

Marie Pobel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> maire de Loray<br />

qui fut longtemps membre du<br />

C.I.G.C. Un combat diffici<strong>le</strong><br />

mais nécessaire. Il a fallu surmonter<br />

bien des difficultés<br />

avant de pouvoir établir un<br />

cahier des charges très fort.<br />

“Sans ça, je crois que <strong>le</strong> comté<br />

n’existerait plus aujourd’hui.”<br />

Depuis 1958, <strong>le</strong> comté a été<br />

confronté à d’autres crises. Mais<br />

<strong>le</strong> aux amérindiens afin qu’ils nous expliquent<br />

qui ils sont, <strong>le</strong>s faire venir à des<br />

conférences, des événements et <strong>le</strong>s aider”<br />

souligne celui qui en est devenu <strong>le</strong> président.<br />

En 1996, 4winds organise son premier<br />

Pow Wow à <strong>La</strong>usanne. Trois autres sui-<br />

cette fermeté à défendre ce<br />

patrimoine, <strong>le</strong>s conditions de<br />

production, <strong>le</strong>s fruitières, sans<br />

oublier <strong>le</strong> prix de vente contribue<br />

largement à son succès.<br />

“En 25 ans, la production est<br />

passée de 35 000 à 50 000 tonnes<br />

et <strong>le</strong>s marchés progressent encore.”<br />

Pour autant, dans un<br />

contexte laitier en p<strong>le</strong>ine mutation,<br />

est-ce que ça vaut encore<br />

<strong>le</strong> coup de faire du comté ?<br />

<strong>La</strong> réponse de cet ancien responsab<strong>le</strong><br />

de la chambre<br />

d’agriculture est sans<br />

ambiguïté. “Il faut raisonner<br />

dans la durée,<br />

sinon tout est foutu.<br />

Depuis 30 ans, on a<br />

démontré qu’on a une<br />

régularité de prix.<br />

L’A.O.C. signifie aussi <strong>le</strong><br />

choix d’une agriculture raisonnée,<br />

et qu’on <strong>le</strong> veuil<strong>le</strong> ou non<br />

d’un système encore artisanal<br />

au sens nob<strong>le</strong> du terme. On est<br />

en phase avec <strong>le</strong> Grenel<strong>le</strong> de<br />

l’environnement.Avec l’évolution<br />

du contexte, <strong>le</strong>s agriculteurs ne<br />

sont plus aussi solidaires<br />

qu’avant. Ils raisonnent plus à<br />

titre individuel et c’est peut-être<br />

<strong>le</strong> seul souci qui puisse fragiliser<br />

la filière.”<br />

Ce cinquantenaire concrétise<br />

d’abord une aventure col<strong>le</strong>ctive.<br />

Producteurs, transformateurs<br />

et affineurs ont toujours<br />

“Sinon,<br />

tout est<br />

foutu.”<br />

ORNANS Véritab<strong>le</strong> Pow Wow<br />

Danse avec la Loue<br />

Loin des clichés hollywoodiens, un véritab<strong>le</strong> Pow Wow<br />

se tient pour la première fois en France. À Ornans, <strong>le</strong>s<br />

27, 28 et 29 juin, pas de folklore mais un véritab<strong>le</strong> rassemb<strong>le</strong>ment<br />

d’une cinquantaine d’amérindiens de diverses<br />

nations venus partager <strong>le</strong>ur héritage culturel.<br />

Exilée, Li Lost Flower (ici dans sa tenue de Pow Wow) défend la cause<br />

amérindienne de ce côté de l’Atlantique. “Le Pow Wow c’est un appel<br />

du cœur car on sait qu’on va retrouver tout <strong>le</strong> monde.”<br />

vront (<strong>le</strong> dernier a rassemblé 20 000 personnes)<br />

et cette année, grande première,<br />

il passe la frontière. “Aux États-Unis c’est<br />

une façon de nous retrouver. On peut être<br />

jusqu’à 8 000 danseurs et cette fête ne<br />

s’adresse pas qu’aux natifs amérindiens.<br />

Nous montrons notre culture, nous échangeons”<br />

précise Li Lost Flower, de la nation<br />

<strong>La</strong>kota, aujourd’hui réfugiée politique en<br />

France.<br />

À Ornans, tout sera fait dans <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s :<br />

cérémonie du feu par <strong>le</strong>s chamans, bénédiction<br />

du site, musique, danse, mais aussi<br />

conférences, démonstration hippique<br />

et contes pour <strong>le</strong>s enfants. Sur <strong>le</strong> site, ni<br />

alcool, ni animaux, ni vente de plumes,<br />

de pipes ou autres objets sacrés. Pour Li<br />

Lost Flower, ce Pow Wow est aussi<br />

l’occasion de tordre <strong>le</strong> cou (enfin) de vieil<strong>le</strong>s<br />

idées reçues. “Le mot “squaw” est la plus<br />

grosse insulte, toutes nations confondues.<br />

Il a été donné par <strong>le</strong>s blancs aux premières<br />

femmes qui allaient avec <strong>le</strong>s blancs. Il ne<br />

faut jamais l’utiliser.” Quant aux postures<br />

stoïques adoptées par <strong>le</strong>s amérindiens<br />

(pas indiens) dans <strong>le</strong>s westerns made in<br />

Hollywood, “ce n’est pas nous. Nous aimons<br />

beaucoup rire” précise Li. “L’industrie hollywoodienne<br />

nous a beaucoup desservis<br />

et noircis.” À Ornans, l’objectif est d’être<br />

au plus loin de ces tenaces clichés. ■<br />

A.B.<br />

03 81 62 01 69 www.4winds.info<br />

Un savoir-faire officiel<strong>le</strong>ment protégé depuis 50 ans<br />

(photo C.I.G.C.).<br />

avancé dans <strong>le</strong> même sens pour<br />

défendre l’A.O.C. Jean-Marie<br />

Pobel<strong>le</strong> en profite d’ail<strong>le</strong>urs pour<br />

rendre un hommage particulier<br />

à René Poly, décédé récemment<br />

à l’âge de 88 ans.“Cette personne<br />

assez extraordinaire était ingénieur<br />

général de la région<br />

Franche-Comté. Il a très fortement<br />

contribué à la mise en place<br />

de l’A.O.C. Avant de venir<br />

dans notre région,il était en poste<br />

en Champagne et il s’est toujours<br />

évertué faire du C.I.G.C.<br />

A u<br />

cours de l’événement,<br />

une dizaine de personnalités<br />

ont ainsi été<br />

intronisées. Parmi cel<strong>le</strong>s-ci,<br />

des élus comme Jean-Marie<br />

Binétruy <strong>le</strong> député, Patrick<br />

Ronot <strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r général du<br />

canton d’Amancey, des représentants<br />

du monde agrico<strong>le</strong><br />

comme Alain Maraval, <strong>le</strong> directeur<br />

de la D.R.A.F., Martial<br />

Marguet <strong>le</strong> vice-président de<br />

la F.N.P.L. ou encore Daniel<br />

Prieur, <strong>le</strong> président de la<br />

chambre d’agriculture du<br />

Doubs.<br />

Baptisée éga<strong>le</strong>ment confrérie<br />

Saint-Uguzon, protecteur des<br />

fromagers, cette Guil-<br />

de a été fondée en<br />

1969 par <strong>le</strong> Dijonnais<br />

Pierre Androuët. Sa<br />

vocation première :<br />

défendre un produit<br />

et ses traditions, <strong>le</strong><br />

faire connaître au<br />

plus grand nombre en étendant<br />

sa réputation au-delà des<br />

limites régiona<strong>le</strong>s et nationa<strong>le</strong>s.<br />

Nob<strong>le</strong> objectif réalisé<br />

par des réunions régulières<br />

entre producteurs et réalisateurs.<br />

Made<strong>le</strong>ine Perrin et ses fils se<br />

voyaient donc confier cet<br />

insigne honneur de recevoir<br />

une structure similaire au<br />

C.I.V.C. : Comité Interprofessionnel<br />

desVins de Champagne.<br />

On a su faire par <strong>le</strong> lait et par<br />

<strong>le</strong> comté ce que <strong>le</strong>s grands<br />

domaines vitico<strong>le</strong>s ont fait avec<br />

<strong>le</strong>s grands crus. L’A.O.C. comté<br />

reste une extraordinaire réussite<br />

que beaucoup nous envient.<br />

Ce serait une erreur monumenta<strong>le</strong><br />

que d’abandonner tout<br />

ça.” ■<br />

F.C.<br />

CLÉRON Susciter des vocations<br />

Savoir-faire fromagers<br />

à l’honneur<br />

Samedi 17 mai, <strong>le</strong> hameau du fromage à Cléron<br />

accueillait <strong>le</strong> chapitre d’intronisation de la<br />

Guilde des fromagers. Festif et promotionnel.<br />

une cérémonie animée par<br />

Roland Barthélémy, <strong>le</strong> Prévôt<br />

de la Guilde. Cette structure<br />

compte aujourd’hui 820<br />

membres. El<strong>le</strong> a déjà procédé<br />

à l’intronisation de 5 200<br />

membres dans 33 pays.<br />

Si l’aspect festif et protocolaire<br />

marquait bien sûr ce 375 ème<br />

chapitre d’intronisation, la<br />

confrérie œuvre aussi sur des<br />

projets très concrets. El<strong>le</strong> a<br />

notamment contribué en 1997<br />

avec la Fédération des<br />

détaillants de produits laitiers<br />

à la mise en place du diplôme<br />

d’État à travers <strong>le</strong> concours<br />

du meil<strong>le</strong>ur fromager. Fidè<strong>le</strong><br />

à sa devise “<strong>le</strong> res-<br />

pect des us et coutumes,<br />

du terroir et<br />

de la modernité<br />

dans <strong>le</strong> respect des<br />

traditions”, el<strong>le</strong> se<br />

mobilise plus que<br />

jamais sur <strong>le</strong> devenir<br />

des savoir-faire fromagers.<br />

<strong>La</strong> préoccupation de Roland<br />

Barthélémy est de trouver et<br />

d’initier des jeunes qui prendront<br />

la relève des affineurs,<br />

commerçants, détaillants afin<br />

de valoriser l’image des métiers<br />

manuels indispensab<strong>le</strong>s à la<br />

survie du patrimoine gourmand.<br />

■<br />

Défendre un<br />

produit et ses<br />

traditions.


AUTOMOBILE Une année 2008 record<br />

L<br />

a <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous<br />

fêtez vos dix ans de présence dans<br />

<strong>le</strong> Doubs et vous venez de<br />

reprendre deux concessions. Actualité<br />

chargée pour vous !<br />

Patrick Metz : Nous avons racheté<br />

la concession BMW de<br />

Besançon en 1998. Cette année,<br />

BMW fête ses vingt ans de présence<br />

à Besançon, nous fêtons<br />

nos dix ans et en effet, depuis<br />

<strong>le</strong> 1er mai, nous avons repris<br />

<strong>le</strong>s concessions BMW de Bourgen-Bresse<br />

et de Lons-<strong>le</strong>-Saunier.<br />

Avec Belfort et Besançon,<br />

nous rayonnons donc désormais<br />

des portes de l’Alsace aux<br />

portes de Lyon. 2008 est une<br />

nouvel<strong>le</strong> étape pour notre entreprise<br />

qui emploie désormais<br />

85 collaborateurs.<br />

L.P.P. : Pourquoi cette politique de<br />

rachat de concessions ?<br />

P.M. : Chez BMW, la direction<br />

a décidé de regrouper un certain<br />

nombre d’affaires pour<br />

avoir une meil<strong>le</strong>ure vision des<br />

choses, c’est-à-dire moins<br />

d’opérateurs avec autant, voire<br />

plus de concessions. L’idée<br />

est de proposer un service amélioré<br />

pour <strong>le</strong>s clients en proposant<br />

plus de modè<strong>le</strong>s exposés,<br />

plus de modè<strong>le</strong>s à<br />

l’essai, etc. Et d’avoir beaucoup<br />

plus de choix en termes de véhicu<strong>le</strong>s<br />

d’occasion. Nous en avions<br />

jusqu’à maintenant<br />

120, et avec ces<br />

rachats, nous proposons<br />

plus de 250<br />

modè<strong>le</strong>s d’occasion.<br />

L.P.P. : C’est aussi un<br />

moyen de faire des économies<br />

d’échel<strong>le</strong> ?<br />

P.M. : Oui, sur des<br />

postes précis comme<br />

<strong>le</strong> parc informatique par<br />

exemp<strong>le</strong> avec des commandes<br />

groupées. Mais pas sur <strong>le</strong> personnel.<br />

Nous ne ferons pas<br />

d’économies de personnel, au<br />

contraire. Le développement<br />

des marques, avec BMW, Mini<br />

et <strong>le</strong>s motos, doit aboutir à plus<br />

de besoins en termes de personnel.<br />

L.P.P. : Comment se portent <strong>le</strong>s ventes<br />

de voitures ?<br />

P.M. : Entre Besançon et Belfort,<br />

nous avons vendu l’an dernier<br />

695 véhicu<strong>le</strong>s d’occasion<br />

et 612 véhicu<strong>le</strong>s neufs. En 2008,<br />

nous devrions nous situer à 720<br />

véhicu<strong>le</strong>s neufs, soit une progression<br />

de 15 %. Sur Bourg et<br />

Lons, il se vendait 360 BMW<br />

neuves. L’idée est d’en vendre<br />

cette année 430, plus 130 Mini.<br />

Sur <strong>le</strong>s quatre sites, nous<br />

devrions donc atteindre <strong>le</strong>s 1 280<br />

véhicu<strong>le</strong>s neufs en 2008.<br />

L.P.P. : En termes de chiffre d’affaires,<br />

comment se traduit cette progression ?<br />

P.M. : Il faut que nous réalisions<br />

cette année 80 millions d’euros<br />

de chiffre d’affaires. C’est un<br />

volume ambitieux mais nécessaire<br />

pour bien fonctionner.<br />

Nous avons la chance que la<br />

marque nous fournisse <strong>le</strong>s outils<br />

pour atteindre ces objectifs.<br />

L.P.P. : Alors <strong>le</strong> groupe Patrick Metz est<br />

une entreprise qui ne connaît pas la crise.<br />

<strong>La</strong> baisse du pouvoir d’achat, vous<br />

ne la ressentez pas ?<br />

P.M. : Il faut bien resituer <strong>le</strong>s<br />

choses. Oui, <strong>le</strong>s Français ont<br />

raison de penser que certains<br />

produits augmentent, mais ce<br />

n’est pas vrai pour tout. Je me<br />

souviens qu’en 1998, une BMW<br />

320 D coûtait 200 000 F.Aujourd’hui,<br />

ce même modè<strong>le</strong> vaut<br />

34 500 euros. Ce qui<br />

correspond à une augmentation<br />

de 1 % par<br />

an mais en face, ce<br />

même modè<strong>le</strong> est beaucoup<br />

mieux équipé qu’il<br />

y a dix ans, il a bénéficié<br />

d’énormes évolutions<br />

technologiques.<br />

J’affirme que <strong>le</strong>s prix<br />

de l’automobi<strong>le</strong> n’ont<br />

pas beaucoup augmenté. Ce<br />

n’est pas l’automobi<strong>le</strong> qui joue<br />

<strong>le</strong> plus sur <strong>le</strong> pouvoir d’achat<br />

des Français.<br />

L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s seront <strong>le</strong>s orientations<br />

de la marque BMW ?<br />

P.M. : Le X6 vient de sortir. C’est<br />

un nouveau concept situé entre<br />

<strong>le</strong> coupé et <strong>le</strong> 4 X 4, avant la<br />

sortie de la nouvel<strong>le</strong> série 7 en<br />

octobre. Puis d’ici deux ans,<br />

d’un monospace. Mais <strong>le</strong> plus<br />

important est qu’à chaque nouveau<br />

modè<strong>le</strong> correspond une<br />

technologie innovante. Et désormais,<br />

toutes <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s technologies<br />

sont orientées vers <strong>le</strong>s<br />

économies d’énergie : système<br />

“stop-and-go” grâce auquel <strong>le</strong><br />

moteur se coupe aux feux<br />

rouges, réduction des émissions<br />

de CO2 et dans <strong>le</strong>s années à<br />

venir, <strong>le</strong>s moteurs à hydrogène.<br />

BMW travail<strong>le</strong> depuis 10<br />

ans à cette technologie qui est<br />

désormais au point. Dès l’an<br />

prochain, nous proposerons nos<br />

premiers véhicu<strong>le</strong>s hybrides<br />

diesel-é<strong>le</strong>ctricité. ■<br />

J.-F.H.<br />

Économie<br />

“Les prix de l’automobi<strong>le</strong><br />

ont peu augmenté”<br />

Patrick Metz est <strong>le</strong> dirigeant du groupe du même nom, concessionnaire<br />

BMW depuis dix ans pour <strong>le</strong> Doubs. Le groupe s’agrandit avec<br />

<strong>le</strong> rachat récent de deux nouvel<strong>le</strong>s concessions dans <strong>le</strong> Jura et l’Ain.<br />

SALAIRE<br />

TRÈS<br />

MOTIVANT<br />

“Nous<br />

devrions<br />

atteindre<br />

<strong>le</strong>s 1 280<br />

véhicu<strong>le</strong>s<br />

neufs.”<br />

• Mécaniciens CNC<br />

avec programmation<br />

(fraisage / tournage /<br />

centre d'usinage)<br />

• Mécaniciens faiseurs<br />

d'étampes<br />

• Mécaniciens CNC<br />

• Mécaniciens outil<strong>le</strong>urs<br />

• Mécaniciens prototypiste<br />

• Décol<strong>le</strong>teurs à cames<br />

• Décol<strong>le</strong>teurs CNC<br />

• Rég<strong>le</strong>urs et<br />

Opérateurs CNC<br />

• Responsab<strong>le</strong><br />

d'atelier CNC<br />

• Horlogers rhabil<strong>le</strong>urs<br />

• Horlogers comp<strong>le</strong>ts<br />

• Horlogers de laboratoire<br />

• Polisseurs boîtes<br />

de montres et brace<strong>le</strong>ts<br />

• Tail<strong>le</strong>urs en horlogerie<br />

• Rou<strong>le</strong>urs en horlogerie<br />

• Ang<strong>le</strong>urs<br />

• Sertisseurs<br />

Patrick Metz est à la tête de quatre concessions qui emploient au total 85 personnes.<br />

31


32<br />

Économie<br />

ALIMENTATION ÉLECTRIQUE Des investissements lourds<br />

Le Haut-Doubs sous haute tension<br />

Le gestionnaire du réseau é<strong>le</strong>ctrique (R.T.E.) a commencé à<br />

investir massivement sur <strong>le</strong> département du Doubs afin d’éviter<br />

<strong>le</strong>s scénarios <strong>le</strong>s plus redoutab<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>squels toute une partie<br />

de ce territoire serait privée d’é<strong>le</strong>ctricité, dont Pontarlier.<br />

Une coupure sur la ligne 225 000 volts qui alimente <strong>le</strong> poste de Pontarlier<br />

plongerait dans <strong>le</strong> noir tout <strong>le</strong> Haut-Doubs pontissalien (90 MW) puis celui<br />

de Champagno<strong>le</strong> qui en dépend (40 MW).<br />

Repères<br />

Le réseau é<strong>le</strong>ctrique en Franche-Comté<br />

- 1 916 km de lignes dont 677 km<br />

de lignes très haute tension<br />

(225 000 et 400 000 volts) et<br />

1 239 km de lignes haute tension<br />

(90 000 et 63 000 volts).<br />

- Le rô<strong>le</strong> de R.T.E. est <strong>le</strong> transport<br />

dʼé<strong>le</strong>ctricité. <strong>La</strong> direction Est chapeaute<br />

16 départements. El<strong>le</strong> compte<br />

850 collaborateurs. El<strong>le</strong> a investi<br />

130 millions dʼeuros dont<br />

11 millions dʼeuros en Franche-<br />

Comté en 2007.<br />

- Le poste é<strong>le</strong>ctrique de Pa<strong>le</strong>nte,<br />

lʼun des principaux points dʼappui<br />

du réseau 63 000 volts en Franche-<br />

Comté, a été reconstruit afin de<br />

sécuriser et renforcer lʼalimentation<br />

SALAIRE<br />

TRÈS<br />

MOTIVANT<br />

é<strong>le</strong>ctrique de Besançon et ses a<strong>le</strong>ntours.<br />

Le coût des travaux sʼélève<br />

à 11 millions dʼeuros.<br />

- Entre 2008 et 2012, <strong>le</strong> poste é<strong>le</strong>ctrique<br />

des Fins (63 000 / 20 000<br />

volts) sera rénové. Coût de<br />

lʼopération : 1,6 million dʼeuros.<br />

- 11 millions dʼeuros vont être investis<br />

pour créer <strong>le</strong>s 7 km de ligne<br />

enterrée entre <strong>le</strong> poste de Pa<strong>le</strong>nte<br />

et la sous-station des Torcols<br />

destinée à alimenter la ligne L.G.V.<br />

- Travaux 2009-2010.<br />

- Raccordement de la sous-station<br />

dʼHéricourt destinée à alimenter<br />

la ligne L.G.V. à la ligne de 225 000<br />

volts. Construction dʼune ligne de<br />

• Mécaniciens CNC<br />

avec programmation<br />

(fraisage / tournage /<br />

centre d'usinage)<br />

• Mécaniciens faiseurs<br />

d'étampes<br />

• Mécaniciens CNC<br />

• Mécaniciens outil<strong>le</strong>urs<br />

• Mécaniciens prototypiste<br />

• Décol<strong>le</strong>teurs à cames<br />

• Décol<strong>le</strong>teurs CNC<br />

• Rég<strong>le</strong>urs et<br />

Opérateurs CNC<br />

500 m, soit un investissement de<br />

4,5 millions dʼeuros. Travaux 2010.<br />

- Sécurisation de lʼalimentation<br />

é<strong>le</strong>ctrique de lʼEst du Doubs et du<br />

Sud de Montbéliard.<br />

Lʼinvestissement est de 28 millions<br />

dʼeuros. Il est prévu la suppression<br />

de 33 km de lignes 63 000<br />

volts, <strong>le</strong> changement de 72 km de<br />

câb<strong>le</strong>s et la création de 10 km de<br />

lignes. Travaux 2011.<br />

- Projet de construction du poste<br />

400 000 / 225 000 / 63 000 volts<br />

près de Pontarlier. Investissement<br />

34 millions dʼeuros et reconstruction<br />

dʼune vingtaine de kilomètres<br />

de ligne de 63 000 volts.<br />

Choix du site en septembre 2008,<br />

enquête publique mi-2009 et travaux<br />

2010 à 2012. ■<br />

• Responsab<strong>le</strong><br />

d'atelier CNC<br />

• Horlogers rhabil<strong>le</strong>urs<br />

• Horlogers comp<strong>le</strong>ts<br />

• Horlogers de laboratoire<br />

• Polisseurs boîtes<br />

de montres et brace<strong>le</strong>ts<br />

• Tail<strong>le</strong>urs en horlogerie<br />

• Rou<strong>le</strong>urs en horlogerie<br />

• Ang<strong>le</strong>urs<br />

• Sertisseurs<br />

une conséquence<br />

de la future ligne à<br />

grande vitesse. Une<br />

C’est<br />

fois en service, la L.G.V.<br />

va engloutir 100 mégawatts<br />

pour fonctionner, soit<br />

l’équiva<strong>le</strong>nt de la consommation<br />

de Besançon. Pour <strong>le</strong>s<br />

besoins du T.G.V., une sousstation<br />

é<strong>le</strong>ctrique sera donc<br />

construite aux Torcols (aux<br />

portes de la zone commercia<strong>le</strong><br />

d’Éco<strong>le</strong>-Va<strong>le</strong>ntin) et une<br />

seconde à Héricourt. <strong>La</strong> première<br />

sera alimentée par une<br />

ligne enterrée de 225 000 volts<br />

en provenance du poste de<br />

Pa<strong>le</strong>nte.<br />

<strong>La</strong> L.G.V. est gourmande en<br />

énergie. C’est bien là <strong>le</strong> problème.<br />

Son appétit fragilise<br />

l’ensemb<strong>le</strong> du réseau é<strong>le</strong>ctrique<br />

du Doubs dont certains<br />

maillons sont vétustes, notamment<br />

dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Le<br />

futur T.G.V. met en exergue <strong>le</strong>s<br />

fail<strong>le</strong>s du système. R.T.E., gestionnaire<br />

du réseau de transport<br />

d’é<strong>le</strong>ctricité, a évalué <strong>le</strong><br />

degré de vulnérabilité des installations<br />

après en avoir fait<br />

un diagnostic précis.<br />

<strong>La</strong> faib<strong>le</strong>sse du réseau local est<br />

son alimentation qui dépend<br />

d’un seul point d’ingestion de<br />

l’énergie situé à Mambelin dans<br />

<strong>le</strong> Pays de Montbéliard. C’est<br />

là que se trouve l’unique poste<br />

de 400 000 volts du département.<br />

L’é<strong>le</strong>ctricité transite<br />

par ce centre névralgique avant<br />

d’être acheminée vers la station<br />

de Pa<strong>le</strong>nte par deux lignes<br />

de 225 000 volts. Ce poste arrose<br />

Besançon et sa région ainsi<br />

qu’une partie du Haut-Doubs.<br />

“Avec la mise en service du<br />

T.G.V., nous allons solliciter<br />

plus encore <strong>le</strong>s lignes qui arrivent<br />

à Pa<strong>le</strong>nte” observe Gil<strong>le</strong>s<br />

Obrecht, directeur des projets<br />

de R.T.E. en Franche-Comté.<br />

Ce que redoute aujourd’hui <strong>le</strong><br />

gestionnaire des installations,<br />

c’est la perte d’une ligne de<br />

225 000 volts qui priverait toute<br />

une partie du territoire<br />

Gil<strong>le</strong>s Obrecht et Patrice Sebil<strong>le</strong> de R.T.E., la société<br />

qui gère <strong>le</strong>s lignes très haute et haute tension de<br />

400 000 à 63 000 volts.<br />

d’é<strong>le</strong>ctricité. Cette hypothèse<br />

a été envisagée afin d’évaluer<br />

l’amp<strong>le</strong>ur des dégâts. “Les<br />

risques de coupure sont importants.<br />

Si on perd une ligne<br />

225 000 volts entre Mambelin<br />

et Pa<strong>le</strong>nte, <strong>le</strong> bassin bisontin<br />

sera d’abord privé d’é<strong>le</strong>ctricité<br />

puis Pontarlier et enfin Champagno<strong>le</strong>”<br />

ajoute Patrice Sebil<strong>le</strong>,<br />

ingénieur chargé de concertation<br />

préalab<strong>le</strong> aux projets.Tout<br />

ce territoire serait plongé dans<br />

<strong>le</strong> noir pendant deux heures.<br />

Après réparation, 15 % de ce<br />

périmètre ne pourrait pas être<br />

réalimenté. “Le second scénario<br />

envisagé est la perte de la<br />

ligne de 225 000 volts qui lie<br />

Mambelin à Pontarlier. Dans<br />

ce cas, <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s de Pontarlier<br />

et Champagno<strong>le</strong> ne<br />

seraient plus alimentées”<br />

complète Gil<strong>le</strong>s<br />

Obrecht.<br />

Le réseau local a donc<br />

atteint un seuil de vulnérabilité<br />

qui pousse<br />

aujourd’hui R.T.E. à<br />

travail<strong>le</strong>r sur <strong>le</strong>s chantiers<br />

à mettre en<br />

œuvre pour <strong>le</strong> sécuriser. <strong>La</strong><br />

solution est la construction<br />

d’un nouveau poste 400 000 /<br />

225 000 / 63 000 volts entre<br />

Frasne et Dampierre. Le poste<br />

serait construit à l’aplomb<br />

de la ligne de 400 000 volts qui<br />

fi<strong>le</strong> sur Génissiat. “Cela va profiter<br />

au développement économique<br />

de toute une partie du<br />

Haut-Doubs. Nous allons<br />

reconstruire la ligne existante<br />

entre ce nouveau poste et Pontarlier.<br />

Dans <strong>le</strong> même temps,<br />

nous allons sécuriser Besançon<br />

avec une ligne Champagno<strong>le</strong><br />

Besançon” annoncent <strong>le</strong>s<br />

représentants de R.T.E. Le coût<br />

de ce projet de construction est<br />

de 34 millions d’euros. Les travaux<br />

sont prévus de 2010 à<br />

2012. Une réserve foncière de<br />

10 hectares est nécessaire pour<br />

implanter ce poste.<br />

Dans <strong>le</strong> même temps, des aménagements<br />

importants sont<br />

prévus dans <strong>le</strong> Pays de Montbéliard<br />

(des lignes seront<br />

démontées, d’autres enterrées),<br />

et <strong>le</strong>s lignes de 63 000 volts qui<br />

desservent <strong>le</strong> Pays Horloger et<br />

qui datent de 1930 vont être<br />

éga<strong>le</strong>ment restaurées. <strong>La</strong> fragilité<br />

du réseau sur secteur du<br />

département “pourrait conduire<br />

à des coupures d’é<strong>le</strong>ctricité<br />

dès 2011 compte tenu des croissances<br />

de consommation<br />

d’é<strong>le</strong>ctricité constatées sur <strong>le</strong><br />

Pays de Montbéliard<br />

et <strong>le</strong> Pays Horloger”<br />

précise R.T.E. qui<br />

envisage d’investir<br />

28 millions d’euros<br />

sur <strong>le</strong> réseau qui lie<br />

ces deux secteurs.<br />

33 km de lignes<br />

63 000 volts vont<br />

être supprimés,<br />

72 km de câb<strong>le</strong> seront changés<br />

et 10 km de lignes seront créés.<br />

Pour <strong>le</strong>s quatre prochaines<br />

années, la direction Est de<br />

R.T.E. va concentrer son énergie<br />

sur cette partie de la région<br />

Franche-Comté. Sur <strong>le</strong>s 16<br />

départements qu’el<strong>le</strong> a en gestion,<br />

37 % des investissements<br />

sont réservés à la modernisation<br />

des infrastructures du<br />

Doubs. C’est à ce prix que <strong>le</strong><br />

réseau é<strong>le</strong>ctrique pourra faire<br />

face aux besoins accrus de transit<br />

d’é<strong>le</strong>ctricité et garantir la<br />

sécurité é<strong>le</strong>ctrique de cette<br />

zone. ■<br />

T.C.<br />

Un nouveau<br />

poste de<br />

400 000 volts<br />

entre Frasne<br />

et Dampierre.<br />

Ce qui arriverait si <strong>le</strong> poste de Pontarlier était coupé.


Économie - commerce<br />

PONTARLIER Changement d’affineur<br />

Jusqu’au bout de la tradition<br />

Le Cha<strong>le</strong>t quitte Entremont pour adhérer à l’U.C.A.F.T. (Union des Coopératives<br />

Agrico<strong>le</strong>s Fruitières Traditionnel<strong>le</strong>s.) Retour aux va<strong>le</strong>urs de la coopération.<br />

C ette<br />

décision ne remet pas en cause l’avenir<br />

de cette petite fruitière qui réunit 9 sociétaires<br />

(14 producteurs) et transforme chaque<br />

année 2 millions de litres de lait en comté. Le choix<br />

est plutôt d’ordre politique et “patrimonial” en référence<br />

au modè<strong>le</strong> historique de coopération qui existe<br />

encore, du moins pour partie, au sein de la filière<br />

comté.<br />

C’est un tournant important. Jusqu’à présent un<br />

tiers des comtés était affiné et commercialisé sur<br />

place, <strong>le</strong> reste était vendu à Entremont. “On fonctionnait<br />

avec ce groupe dans un rapport fournisseur-client<br />

purement commercial. Cela ne nous correspondait<br />

plus d’où l’envie de se tourner vers une<br />

démarche plus durab<strong>le</strong> et constructive” note Philippe<br />

Jeanningros. Le président de la coopérative<br />

pontissalienne ne conteste pas <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> positif joué<br />

par Entremont dans la réussite du comté. “Cette<br />

société représente aujourd’hui 50 % de la production<br />

et n’a pas l’intention de s’arrêter là. Aujourd’hui<br />

on refuse de se retrouver dans une situation quasimonopolistique<br />

en devenant ainsi tributaire du bon<br />

vouloir d’un groupe d’actionnaires. L’idée de changer<br />

de logique remonte à 2 ou 3 ans. Les dirigeants<br />

de l’U.C.A.F.T. ont accepté notre proposition à partir<br />

du moment où ils étaient sûrs d’avoir des garanties<br />

de vente.”<br />

Le Cha<strong>le</strong>t entre ainsi dans une toute autre maison.<br />

Cette dernière regroupe 25 coopératives et commercialise<br />

6 000 tonnes de comté chaque année, ce<br />

qui correspond à 12 % de la production. 50 % sont<br />

affinés en partenariat avec la maison Petite. L’autre<br />

moitié est affinée en direct dans <strong>le</strong>s locaux de<br />

Haut-Doubs Immobilier<br />

3, Pl Xavier Authier - 25370 METABIEF<br />

Tél. 03 81 49 26 66<br />

“On refuse d’être tributaire du bon vouloir<br />

d’un groupe d’actionnaires” justifie Philippe<br />

Jeanningros <strong>le</strong> président de la fruitière du<br />

Cha<strong>le</strong>t ici en compagnie de Vincent Droz-<br />

Barthe<strong>le</strong>t son vice-président.<br />

l’U.C.A.F.T. à Poligny et commercialisée sous la<br />

marque Vagne dont el<strong>le</strong> est propriétaire. “Les comtés<br />

en blanc (qui ne sont pas tota<strong>le</strong>ment affinés) du<br />

Cha<strong>le</strong>t partent aujourd’hui chez Vagne. Les fromages<br />

seront payés ce qu’ils sont valorisés. On se sent beaucoup<br />

plus à l’aise dans ce type de fonctionnement en<br />

coopérative de fruitières où chaque unité garde son<br />

indépendance. Maintenant quand on va voir nos fromages<br />

à Poligny, on se sent un peu chez nous.”<br />

L’exemp<strong>le</strong> de Pontarlier n’est pas unique. Deux<br />

autres fruitières à comté ont éga<strong>le</strong>ment quitté Entremont.<br />

Le signe d’une rébellion au pays du comté. ■<br />

F.C.<br />

COMMERCE Soulagement<br />

MPE réintègre ses locaux<br />

entièrement rénovés<br />

il y a un commerçant<br />

S’ pontissalien heureux<br />

de rejoindre ses pénates<br />

en ce début juin, c’est bien<br />

Jean-Marie Masnada. En<br />

mars 2007, la totalité de<br />

son magasin sis au 24, rue<br />

Eiffel en zone industriel<strong>le</strong>,<br />

avait été détruite par<br />

un incendie. “L’enquête<br />

assez longue et contradictoire<br />

a prouvé qu’il s’agissait<br />

d’un acte prémédité et <strong>le</strong>s<br />

coupab<strong>le</strong>s n’ont toujours<br />

pas été arrêtés” indique-til.<br />

Pour mémoire, <strong>le</strong> sinistre<br />

retrouvez toutes nos offres sur www.century21.fr<br />

Century 21 vous invite<br />

aux “Visites Libres”<br />

Les agences de Pontarlier et Métabief vous proposent de venir découvrir, sal<strong>le</strong><br />

des Capucins à Pontarlier, sans rendez-vous, plus de 200 appartements et maisons<br />

neuves présentés sur plan. Banquier et notaire seront éga<strong>le</strong>ment présents.<br />

Mercredi 18 juin, sal<strong>le</strong> des Capucins<br />

à Pontarlier, Century 21 organise<br />

l’opération “Visites libres.”<br />

De 14 heures à 22 heures, toute l’équipe<br />

de l’agence pontissalienne vous invite à<br />

venir découvrir, sur plan, plus de<br />

200 appartements et maisons<br />

neuves. C’est une occasion unique<br />

donnée à tous <strong>le</strong>s acquéreurs de<br />

trouver <strong>le</strong> bien immobilier qui <strong>le</strong>ur<br />

convient en compagnie de professionnels<br />

présents sur <strong>le</strong>s lieux pour <strong>le</strong>s<br />

aider à cheminer dans <strong>le</strong>ur projet. Que ce<br />

soit pour un investissement en vue d’une<br />

défiscalisation, ou d’une acquisition pour<br />

une résidence principa<strong>le</strong>, chacun pourra<br />

trouver <strong>le</strong> bien qui correspond à ses attentes.<br />

Tous <strong>le</strong>s logements proposés à la vente<br />

Pontarlier,<br />

Morteau<br />

et Valdahon.<br />

sont répartis sur <strong>le</strong>s secteurs de Pontarlier,<br />

Valdahon et Morteau. <strong>La</strong> sé<strong>le</strong>ction de<br />

biens que vous réserve Century 21 dans<br />

<strong>le</strong> cadre de “Visites libres” est unique.<br />

Cette opération va au-delà de la présen-<br />

tation d’appartements et de maisons<br />

neuves. Pour informer de façon complète<br />

et précise <strong>le</strong>s visiteurs en attente<br />

de renseignements, <strong>le</strong>s agences<br />

Century de Pontarlier et Métabief<br />

ont invité un notaire et un banquier<br />

qui répondront à toutes <strong>le</strong>s questions du<br />

public relatives à l’investissement immobilier.<br />

Vraiment, il y a toujours une bonne<br />

raison de préférer Century 21 ! ■<br />

Entrée gratuite<br />

Visite sans rendez-vous<br />

était intervenu 3 heures<br />

après un autre incendie<br />

qui avait causé de gros<br />

dégâts à l’hôtel Ibis situé<br />

à quelques centaines de<br />

mètres. Pour appréciab<strong>le</strong><br />

qu’el<strong>le</strong> soit, la solution de<br />

relogement de MPE dans<br />

un hangar de la rue Arago<br />

n’était pas sans conséquence.<br />

“On a enregistré<br />

une perte de 40 % du chiffre<br />

d’affaires”,note Jean-Marie<br />

Masnada qui reconnaît<br />

avoir craint <strong>le</strong> pire.<br />

Ce retour aux sources<br />

s’avérait vital. “<strong>La</strong> réins-<br />

Enfin <strong>le</strong> déménagement pour MPE !<br />

33<br />

tallation s’est faite <strong>le</strong> 1 er juin<br />

en présence de toute l’équipe<br />

qui réunit 6 personnes.”<br />

L’occasion pour la clientè<strong>le</strong><br />

de cette enseigne spécialisée<br />

en motoculture,<br />

machines à bois, poê<strong>le</strong>s et<br />

granulés bois de découvrir<br />

un magasin agrandi, rénové<br />

de fond en comb<strong>le</strong>. “On<br />

retrouve un emplacement<br />

plus clair, plus fonctionnel<br />

et surtout plus faci<strong>le</strong> à trouver.<br />

Pour marquer<br />

l’événement, on propose une<br />

action commercia<strong>le</strong> qui se<br />

tient du 15 au 30 juin.” ■<br />

Avenir Immobilier<br />

11, rue du Vieux Château - 25300 PONTARLIER<br />

Tél. 03 81 39 76 76<br />

Une sé<strong>le</strong>ction des programmes neufs qui vous seront présentés


L e<br />

34<br />

constat n’est pas nouveau.Aux<br />

heures de pointe,<br />

la traversée de Val-<br />

dahon est diffici<strong>le</strong> compte tenu<br />

de la densité du trafic. Les derniers<br />

comptages indiquent que<br />

8 086 véhicu<strong>le</strong>s dont 516<br />

camions empruntent la R.D.<br />

461 qui est aussi l’artère principa<strong>le</strong><br />

de ce bourg.Toutefois la<br />

situation ne s’aggrave pas de<br />

manière notoire si l’on met ces<br />

chiffres en perspective avec<br />

ceux des années précédentes.<br />

En 2005 par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s services<br />

de l’Équipement comptaient<br />

7 625 véhicu<strong>le</strong>s par jour<br />

dont 471 camions. Entre 2003<br />

et 2006,<strong>le</strong> trafic des poids lourds<br />

en vil<strong>le</strong> a fait un bond<br />

de 6,2 % à 6,4 %. “Effectivement<br />

ça pose un problème<br />

qui, pour <strong>le</strong><br />

moment, n’est pas<br />

majeur” indique <strong>le</strong> maire<br />

de Valdahon Léon Bessot.<br />

C’est vrai que <strong>le</strong>s feux tricolores<br />

situés au centre-vil<strong>le</strong> nuisent<br />

à la fluidité du trafic. Mais<br />

jusqu’à présent, chaque automobiliste<br />

prend son mal en<br />

patience.<br />

L’élu sait cependant que <strong>le</strong>s<br />

choses n’iront pas en<br />

s’arrangeant compte tenu de<br />

l’essor de la vil<strong>le</strong> où un projet<br />

d’extension de la zone d’activité<br />

est en gestation. “Nous travaillons<br />

sur ce dossier avec <strong>le</strong><br />

service territorial<br />

d’aménagement des routes. Car<br />

il est évident que cette situation<br />

à long terme va devenir de moins<br />

en moins supportab<strong>le</strong>.”<br />

Chacun en est convaincu : la<br />

solution au problème est la<br />

déviation de Valdahon dont <strong>le</strong><br />

tracé a été défini. Mais actuel<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong> Conseil général en<br />

charge de “la route des Microtechniques”<br />

n’est pas en mesure<br />

de financer un tel aménagement.<br />

D’autant que d’autres<br />

tronçons sont prioritaires.<br />

D’abord, il faut terminer <strong>le</strong><br />

chantier de mise en 2x2 voies<br />

de la route à hauteur de Loray.<br />

“D’après <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier il semb<strong>le</strong>rait<br />

que <strong>le</strong>s travaux<br />

soient ensuite programmés<br />

aux Fins.<br />

Après cela, <strong>le</strong> contournement<br />

de Valdahon<br />

pourrait figurer à<br />

l’ordre du jour. Dans l’immédiat<br />

ce n’est pas d’actualité”<br />

remarque Léon Bessot qui ne<br />

s’aventure pas à annoncer une<br />

date.<br />

Les crédits se raréfient. <strong>La</strong><br />

situation de Valdahon est certes<br />

problématique, mais el<strong>le</strong> est<br />

incomparab<strong>le</strong> avec d’autres secteurs<br />

de la vallée du Doubs par<br />

exemp<strong>le</strong>, où l’évolution croissante<br />

du trafic s’accompagne<br />

d’un lot important de nuisances.<br />

Le maire de la petite vil<strong>le</strong> sait<br />

Valdahon - Vercel<br />

AMÉNAGEMENT <strong>La</strong> déviation est toujours souhaitée<br />

Circulation : ça bouchonne à Valdahon<br />

Plus de 8 000 véhicu<strong>le</strong>s traversent chaque<br />

jour Valdahon dont 518 camions. Un trafic<br />

qui génère parfois des problèmes.<br />

“Il faut être<br />

cohérent”<br />

Les feux tricolores rendent <strong>le</strong> trafic moins fluide aux<br />

heures de pointe.<br />

que <strong>le</strong>s investissements iront<br />

en priorité là où <strong>le</strong>s besoins<br />

urgents se font sentir. “Il faut<br />

être cohérent” dit-il.<br />

Cette compréhension ne signifie<br />

pas non plus que la municipalité<br />

n’ose plus croire en la<br />

réalisation d’un projet de déviation.<br />

Au contraire. El<strong>le</strong> souhaiterait<br />

<strong>le</strong> voir émerger car <strong>le</strong><br />

BESANÇON Un projet de 10 maisons<br />

<strong>La</strong> maison à 15 euros par jour,<br />

c’est possib<strong>le</strong> !<br />

Moyse Ma Maison fait partie des constructeurs de maisons individuel<strong>le</strong>s<br />

du Doubs qui ont signé une charte pour <strong>le</strong>s maisons à 15 euros.<br />

Un premier projet est déposé à Cha<strong>le</strong>zeu<strong>le</strong>, à côté de Besançon.<br />

D<br />

evenir propriétaire<br />

de sa maison pour<br />

seu<strong>le</strong>ment 15 euros<br />

par jour, ça semb<strong>le</strong><br />

si peu qu’on a du mal à y croire.<br />

Et pourtant <strong>le</strong> dispositif<br />

présenté <strong>le</strong> 15 avril par Christine<br />

Boutin, ministre du Logement<br />

et de la Vil<strong>le</strong> semb<strong>le</strong> réaliste.<br />

Avec cet outil, l’élue devrait<br />

pouvoir tenir la promesse de<br />

permettre aux ménages<br />

gagnant entre 1 500 et<br />

2 000 euros par mois d’accéder<br />

à la propriété. <strong>La</strong> ministre veut<br />

passer là où Jean-Louis Borloo<br />

a échoué avant el<strong>le</strong> avec sa<br />

maison à 100 000 euros lancée<br />

en 2005.<br />

Gérard Moyse, responsab<strong>le</strong> de<br />

l’entreprise Moyse Ma Maison,<br />

croit davantage à cette nouvel<strong>le</strong><br />

formu<strong>le</strong> qu’à la précédente.<br />

“Le dispositif de Jean-<br />

Louis Borloo était astucieux.<br />

Ce qui posait problème, c’est<br />

que <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités devaient<br />

donner <strong>le</strong> terrain” dit-il. Ce<br />

n’est plus <strong>le</strong> cas dans <strong>le</strong> projet<br />

de Christine Boutin dont <strong>le</strong><br />

point fort est <strong>le</strong> pass-foncier.<br />

Ce système permet aux primoaccédants<br />

un achat en deux<br />

temps. D’abord <strong>le</strong>s acquéreurs<br />

remboursent la mai-<br />

son et ensuite <strong>le</strong> terrain<br />

lorsque <strong>le</strong> prêt<br />

principal est arrivé à<br />

échéance. Cette mécanique<br />

n’est possib<strong>le</strong><br />

que par l’assemblage<br />

de plusieurs rouages.<br />

Le portage du terrain<br />

est assuré par <strong>le</strong> 1 %<br />

logement dans une<br />

limite de 30 000 à 40 000 euros.<br />

Les col<strong>le</strong>ctivités apportent <strong>le</strong>ur<br />

contribution à l’acquisition par<br />

une subvention pouvant varier<br />

entre 3 000 et 4 000 euros, et<br />

voilà comment <strong>le</strong>s ménages<br />

modestes peuvent se retrou-<br />

Prêt à<br />

s’endetter<br />

pour <strong>le</strong>s 35<br />

prochaines<br />

années.<br />

Économie<br />

ver propriétaires d’un pavillon<br />

de 85 m 2 posé sur une parcel<strong>le</strong><br />

de 250 m 2 (hors bâti).<br />

Gérard Moyse a engagé un programme<br />

immobilier sur <strong>le</strong> principe<br />

du pass-foncier à Cha<strong>le</strong>zeu<strong>le</strong>,<br />

situé aux portes du<br />

quartier des Clairs-So<strong>le</strong>ils. Le<br />

permis est déposé<br />

pour dix maisons. “Le<br />

coût global des logements<br />

varie entre<br />

166 000 euros et<br />

180 000 euros. Le<br />

prix du terrain est<br />

d’environ<br />

35 000 euros.” Objectif<br />

de l’opération :<br />

favoriser l’accession<br />

socia<strong>le</strong>.<br />

Grâce au 1 % logement, <strong>le</strong> prix<br />

du foncier est à déduire du coût<br />

global du projet. Donc dans <strong>le</strong><br />

cas de la maison à<br />

166 000 euros, l’acquéreur se<br />

retrouvera à financer<br />

contexte actuel empêche tout<br />

aménagement du centre-vil<strong>le</strong>.<br />

Il a même été proposé de <strong>le</strong><br />

revoir à la baisse afin de limiter<br />

<strong>le</strong>s coûts. Une 2x2 voies n’est<br />

pas forcément justifiée. Une<br />

route classique suffirait avec<br />

par endroits des créneaux de<br />

dépassement. ■<br />

T.C.<br />

130 000 euros pour construire<br />

la maison. En fonction de la<br />

situation de chacun, un certain<br />

nombre d’aides viendront<br />

encore en déduction de cette<br />

somme. Résultat : pour environ<br />

18 euros par jour (soit<br />

560 euros par mois), il peut<br />

espérer devenir propriétaire<br />

d’une maison individuel<strong>le</strong>. “Je<br />

précise qu’il ne s’agit pas de<br />

maisons au rabais, mais de<br />

constructions de haute qualité<br />

énergétique” précise Gérard<br />

PIERREFONTAINE-VERCEL<br />

Pierrefontaine<br />

se chauffe au bois<br />

<strong>La</strong> chaufferie bois installée près des nouveaux<br />

bâtiments de la Roche du Trésor a été inaugurée<br />

<strong>le</strong> 24 mai. <strong>La</strong> commune a déboursé plus<br />

d’un million d’euros pour cet équipement qui<br />

alimente un réseau de cha<strong>le</strong>ur.<br />

U ne<br />

unité de production de cha<strong>le</strong>ur pour alimenter un<br />

réseau qui chauffe désormais plusieurs bâtiments<br />

communaux, dont la mairie, des bâtiments associatifs<br />

et administratifs (comme la Poste, <strong>le</strong> Trésor Public),<br />

des logements communaux et privés, l’hôtel des Trois Pigeons,<br />

la cure et la Roche du Trésor. Sur <strong>le</strong> toit de cette nouvel<strong>le</strong><br />

chaufferie, des panneaux solaires destinés à produire<br />

l’é<strong>le</strong>ctricité qui doit faire tourner la chaufferie, <strong>le</strong> surplus<br />

devant être vendu à E.D.F.<br />

C’est dans une vraie démarche de développement durab<strong>le</strong><br />

que la commune de Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans s’est engagée<br />

avec ce projet dont la facture globa<strong>le</strong> atteint 1,043 million<br />

d’euros hors taxes. “Ce projet a été largement subventionné,<br />

à hauteur de 491 000 euros. Pour nous, en plus, ce<br />

projet s’autofinance en quelque sorte, car il nous évite d’avoir<br />

à engager de gros travaux sur nos anciennes chaudières” se<br />

félicite François Cucherousset, <strong>le</strong> maire de la commune.<br />

D’une puissance de 400 kWh, cette chaudière au bois fonctionne<br />

toujours à p<strong>le</strong>in régime. El<strong>le</strong> est encore parfois complétée<br />

par l’utilisation de la chaudière au fuel accouplée à<br />

l’équipement mais l’objectif est bien de “ne plus faire tourner<br />

du tout la chaudière au fuel.”<br />

L’équipement est-il 100 % développement durab<strong>le</strong> ? Pour<br />

l’instant, pas tout à fait. Car <strong>le</strong> scénario idéal voudrait que<br />

la fourniture du bois déchiqueté qui alimente la chaudière<br />

provienne d’une filière loca<strong>le</strong>. “Le bois utilisé pour l’instant<br />

provient de Franche-Comté, mais de la Haute-Saône. Cela<br />

nécessite donc des coûts de transport. L’objectif est bien qu’à<br />

terme, nous nous équipions d’une plate-forme de stockage<br />

des bois et que l’on puisse ainsi faire appel à des prestataires<br />

du Haut-Doubs. Nous y travaillons” assure<br />

M. Cucherousset. ■<br />

Moyse Ma Maison a déposé un permis pour 10 maisons à Cha<strong>le</strong>zeu<strong>le</strong>.<br />

Moyse.<br />

En revanche pour ce prix,<br />

l’acquéreur doit être prêt à<br />

s’endetter pour <strong>le</strong>s 35 prochaines<br />

années, période durant<br />

laquel<strong>le</strong> il remboursera la<br />

construction puis <strong>le</strong> terrain.<br />

Moyse Ma Maison fait partie<br />

des constructeurs qui ont signé<br />

la charte “pour la primo-accession<br />

en maison pour 15 euros<br />

par jour.” Gérard Moyse est<br />

favorab<strong>le</strong> à ce dispositif “qui<br />

nous permet, c’est vrai, d’élargir<br />

J.-F.H.<br />

notre cib<strong>le</strong> de clientè<strong>le</strong>.” Mais<br />

il émet une réserve : “Ce genre<br />

d’opération n’a de sens que<br />

si el<strong>le</strong> se situe dans un tissu<br />

urbain à proximité des services.”<br />

Il ne faudrait pas en effet que<br />

<strong>le</strong> bénéfice de l’opération soit<br />

plombé par d’autres charges<br />

comme <strong>le</strong> transport, liées à une<br />

habitation pas chère mais plantée<br />

en rase campagne. ■<br />

T.C.


L e<br />

22 mai, <strong>le</strong> litre de gasoil était<br />

affiché à 2,13 F.S. dans cette<br />

station suisse proche de la frontière,<br />

soit 1,40 euro <strong>le</strong> litre. À peine<br />

moins cher qu’en France où dans <strong>le</strong>s<br />

stations du Haut-Doubs, <strong>le</strong> seuil des<br />

1,40 euro avait déjà été franchi. Mais<br />

l’écart a déjà été plus important, en<br />

fonction du taux de change entre <strong>le</strong><br />

franc suisse et l’euro. Si bien que <strong>le</strong>s<br />

automobilistes français ont pris<br />

l’habitude depuis plusieurs mois de<br />

franchir la frontière pour remplir <strong>le</strong><br />

réservoir de <strong>le</strong>ur véhicu<strong>le</strong> diesel. “Nous<br />

avons commencé à voir des Français<br />

faire <strong>le</strong>ur p<strong>le</strong>in de gasoil dès <strong>le</strong> mois<br />

de novembre car <strong>le</strong> cours de l’euro était<br />

très haut confirme-t-on dans cette station<br />

frontalière. En plus, <strong>le</strong>s Français<br />

affirment qu’ils font plus de kilomètres<br />

avec un p<strong>le</strong>in fait en Suisse” Le diesel<br />

y serait-il de meil<strong>le</strong>ure qualité ?<br />

“Je viens faire <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in de gasoil” confirme<br />

cet automobiliste au volant de son<br />

gros 4 X 4. <strong>La</strong> clientè<strong>le</strong> de cette station<br />

est composée “à 70 % de Français”<br />

avoue la responsab<strong>le</strong>.<br />

Depuis janvier, <strong>le</strong> prix du diesel suisse,<br />

pourtant réputé cher jusque-là, a<br />

augmenté moins vitre qu’en France,<br />

si bien qu’il devient avantageux.<br />

D’après <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de stations<br />

helvétiques, même quand <strong>le</strong> diesel<br />

était plus cher en Suisse, certains<br />

Français avaient pris l’habitude de<br />

faire la moitié de <strong>le</strong>ur p<strong>le</strong>in en Suisse,<br />

prétendant que <strong>le</strong> diesel suisse est<br />

mieux protégé contre <strong>le</strong> gel.<br />

Mise à part la Suisse, qui n’est pas<br />

dans l’Union Européenne, combien<br />

paient nos autres voisins européens ?<br />

Les Français croient souvent qu’ils<br />

sont <strong>le</strong>s plus taxés sur l’essence. C’est<br />

faux : avec une T.V.A. à 19,6 %<br />

(0,28 euro par litre) et une taxe pétrolière<br />

de 0,60 euro par litre de sansplomb<br />

95, la France est 9 ème du classement<br />

des pays de l’Union où l’essence<br />

est la plus chère. El<strong>le</strong> a<br />

même perdu une place en<br />

3 ans, malgré la montée<br />

vertigineuse des cours : en<br />

2005, la France était 8 ème<br />

avec un prix du super 95<br />

à 1,33 euro.<br />

Ce sont <strong>le</strong>s Pays-Bas qui<br />

étaient, à la mi-mai 2008,<br />

<strong>le</strong>s champions de l’essence<br />

la plus chère.Avec un prix<br />

moyen de 1,63 euro par litre, <strong>le</strong> prix<br />

du sans-plomb 95 a augmenté de 10<br />

centimes en trois ans selon l’Union<br />

Internationa<strong>le</strong> des transports routiers.<br />

<strong>La</strong> Hollande n’est pourtant pas<br />

<strong>le</strong> pays ou l’essence est la plus taxée.<br />

El<strong>le</strong> n’arrive que 6 ème du classement<br />

européen des plus fortes T.V.A.<br />

(0,31 euro par litre) et 2 ème des plus<br />

fortes taxes pétrolières derrière <strong>le</strong><br />

Royaume-Uni (0,69 euro par litre).<br />

<strong>La</strong> page du frontalier 35<br />

PHÉNOMÈNE Chypre, champion d’Europe<br />

Les Français viennent acheter <strong>le</strong>ur diesel en Suisse<br />

On savait la Suisse meil<strong>le</strong>ur marché pour <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in de sans-plomb. Mais depuis<br />

l’envolée des cours, il devient parfois plus avantageux de faire son p<strong>le</strong>in de<br />

gasoil à la frontière. Les stations suisses confirment.<br />

Les Hollandais sont éga<strong>le</strong>ment ceux<br />

qui payent <strong>le</strong>ur sans-plomb 98 <strong>le</strong> plus<br />

cher en Europe.<br />

En Belgique, <strong>le</strong> sans-plomb 95 est facturé<br />

1,56 euro/litre et <strong>le</strong> diesel<br />

1,40 euro. En cumulant une taxe sur<br />

<strong>le</strong>s produits pétroliers de 69 centimes<br />

d’euro par litre et une T.V.A. de 33<br />

centimes d’euro (21 %), la Belgique<br />

arrive en seconde position du classement<br />

des pays de l’Union européenne.<br />

En Italie, l’essence est éga<strong>le</strong>ment plus<br />

chère qu’en France. Le<br />

sans-plomb 95 était mimai<br />

à 1,48 euro/litre, <strong>le</strong><br />

sans-plomb 98 à<br />

1,56 euro/litre et <strong>le</strong> diesel<br />

à 1,53 euro. Contrairement<br />

à l’Espagne, qui<br />

reçoit chaque semaine<br />

des centaines<br />

d’automobilistes français<br />

à la recherche d’essence<br />

bon marché, l’Italie est dans <strong>le</strong> peloton<br />

de tête des pays où l’essence est<br />

la plus chère. Les Italiens s’acquittent<br />

de 75 centimes d’euros de taxe pour<br />

chaque litre d’essence consommé : 29<br />

centimes de T.V.A. et 56 centimes de<br />

taxe pétrolière.<br />

Autre voisin de la France où l’essence<br />

est plus chère : l’Al<strong>le</strong>magne avec un<br />

sans-plomb 95 à 1,45 euro et un diesel<br />

à 1,38 euro. L’Al<strong>le</strong>magne a pour-<br />

12,5 millions<br />

d’euros de<br />

redressements<br />

fiscaux dans <strong>le</strong><br />

Doubs.<br />

Ce Français, comme beaucoup d’autres, vient faire son p<strong>le</strong>in de<br />

gasoil en Suisse.<br />

tant un taux de T.V.A. proche de celui<br />

de la France (19 % soit 0,28 euro par<br />

litre) mais une taxe pétrolière supérieure<br />

de 5 centimes (0,65 euro par<br />

litre). Un écart qui suffit à faire la différence,<br />

<strong>le</strong> prix du brut étant sensib<strong>le</strong>ment<br />

identique partout en Europe.<br />

Avec un sans-plomb 95 à 1,19 euro <strong>le</strong><br />

litre et <strong>le</strong> diesel à 1,02 euro, l’Espagne<br />

reste la championne du carburant bon<br />

marché en Europe occidenta<strong>le</strong>. Le<br />

secret de cette bonne place pour <strong>le</strong>s<br />

Espagnols : une T.V.A. modérée (16 %<br />

soit 0,19 euro) et un niveau de taxe<br />

très faib<strong>le</strong> par rapport à <strong>le</strong>urs voisins<br />

européens (0,40 euro).<br />

Mais des 27 pays de l’Union, c’est<br />

Chypre qui détient la palme de<br />

l’essence la moins chère. <strong>La</strong> directive<br />

2004/75/CE rend possib<strong>le</strong>, pour<br />

Chypre, l’application à titre temporaire<br />

des niveaux réduits de taxation.<br />

L’î<strong>le</strong> peut donc déroger au minimum<br />

de 0,359 euro de taxe pétrolière imposé<br />

par l’Union. Avec 0,30 euro pré<strong>le</strong>vé<br />

dans ce domaine et 0,16 euro pré<strong>le</strong>vé<br />

au titre de la T.V.A., Chypre est<br />

donc <strong>le</strong> champion d’Europe de la fiscalité<br />

la plus basse. Ce qui lui permet<br />

d’être éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> champion de<br />

l’essence pas chère avec un litre de<br />

super 95 est vendu 1,04 euro. Seu<strong>le</strong>ment,<br />

c’est un peu plus compliqué<br />

pour al<strong>le</strong>r faire son p<strong>le</strong>in là-bas… ■<br />

J.-F.H.


Pour tout savoir sur l’actualité<br />

vous concernant ainsi que sur<br />

<strong>le</strong>s droits dont vous bénéficiez,<br />

<strong>le</strong> Groupement transfrontalier européen<br />

vous accueil<strong>le</strong> et vous informe<br />

à Morteau et à Pontarlier. Nos<br />

conseillères répondent à toutes <strong>le</strong>s<br />

questions relatives au statut du travail<strong>le</strong>ur<br />

frontalier. Une juriste assure<br />

éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> traitement des dossiers<br />

en matière de :<br />

• droit du travail (contrat de travail,<br />

licenciement, etc.)<br />

• protection socia<strong>le</strong> (assurance maladie,<br />

assurance invalidité,…)<br />

• fiscalité<br />

BULLETIN D’ADHESION<br />

ACCUEILLIR,<br />

INFORMER,<br />

DEFENDRE<br />

Une association au service des frontaliers<br />

Des fiches d’information sur <strong>le</strong>s conditions<br />

de rémunération et de travail des<br />

principaux métiers par secteur d’activité<br />

sont éga<strong>le</strong>ment à votre disposition.<br />

En adhérant, <strong>le</strong> frontalier bénéficie de<br />

l’abonnement au frontalier magazine,<br />

l’accès aux services juridique, social et<br />

fiscal et l’adhésion au Club Frontaliers<br />

(Club Med, Camif, Azureva, Stations<br />

de ski, etc.).<br />

Notre personnel est à votre disposition à :<br />

MORTEAU<br />

29, Grande Rue<br />

Tél. 03 81 68 55 10<br />

Fax 03 81 68 55 11<br />

Tous <strong>le</strong>s jours de 14h à 18h<br />

sauf <strong>le</strong> jeudi après-midi<br />

et <strong>le</strong> vendredi de 14h à 17h<br />

PONTARLIER<br />

8, Rue de Vannol<strong>le</strong>s<br />

Tél. 03 81 39 68 53<br />

Fax 03 81 39 93 00<br />

lundi, mardi<br />

10h-12h /14h-18h<br />

Vendredi 9h-12h / 14h à 17h<br />

Nom ......................................................................................<br />

Prénom .................................................................................<br />

Adresse .................................................................................<br />

Code Postal ..................Vil<strong>le</strong> ................................................<br />

Date de Naissance ...............................................................<br />

Canton de Travail.................................................................<br />

Tél. (facultatif) ........................E. mail ................................<br />

J’accepte de recevoir la news<strong>le</strong>tter du GTE, oui non<br />

Merci de retourner ce coupon, accompagné d’un chèque de<br />

51€ à l’ordre du Groupement transfrontalier européen au :<br />

Groupement transfrontalier européen<br />

50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX<br />

L’ACTU DU MOIS<br />

DE LA LIBERTE CONTRACTUELLE<br />

A L’OBLIGATION D’INFORMER<br />

Dans <strong>le</strong> cadre de la libre circulation des personnes, des mesures de protection<br />

et d’accompagnement ont été prises dans <strong>le</strong> but de lutter contre un<br />

éventuel dumping salarial et social. C’est dans cette optique que l’artic<strong>le</strong><br />

330b du Code des Obligations (CO) a été revu, obligeant dorénavant <strong>le</strong>s<br />

employeurs suisses à informer par écrit <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs y compris <strong>le</strong>s frontaliers<br />

sur <strong>le</strong>s points essentiels de <strong>le</strong>ur contrat de travail.<br />

Sauf rares exceptions,il n’existe aucun<br />

formalisme lié à la conclusion du<br />

contrat de travail en Suisse.En principe,<br />

dès qu’un employeur et un travail<strong>le</strong>ur<br />

se mettent d’accord sur <strong>le</strong>s points essentiels<br />

de <strong>le</strong>ur collaboration, <strong>le</strong> contrat est<br />

réputé conclu. Cela peut donc se faire par<br />

écrit, ora<strong>le</strong>ment, voire même tacitement.<br />

Il est néanmoins préférab<strong>le</strong> de privilégier<br />

la forme écrite car, en cas de litige,<br />

cela permet de faciliter la preuve du<br />

contenu de l’accord passé.<br />

Toutefois, depuis <strong>le</strong> 1er avril 2006, il existe<br />

une obligation d’informer.Ainsi, lorsque<br />

<strong>le</strong> contrat de travail est de nature indéterminée<br />

ou conclu pour plus d’un mois,<br />

l’employeur doit informer <strong>le</strong> travail<strong>le</strong>ur<br />

par écrit, au plus tard un mois après <strong>le</strong><br />

début de son activité, des points suivants<br />

:<br />

• <strong>le</strong> nom des parties ;<br />

• la date de début des rapports de travail<br />

;<br />

• la fonction du travail<strong>le</strong>ur ;<br />

• <strong>le</strong> salaire et <strong>le</strong>s éventuels suppléments<br />

salariaux ;<br />

• la durée hebdomadaire du travail.<br />

Cette disposition n’oblige pas l’employeur<br />

à remettre un document unique réunissant<br />

toutes <strong>le</strong>s clauses essentiel<strong>le</strong>s, tel<br />

un contrat de travail écrit. Seuls <strong>le</strong>s points<br />

évoqués sont concernés par cette information<br />

écrite et la remise d’un ou plusieurs<br />

documents satisfait aux exigences<br />

léga<strong>le</strong>s. Ainsi, une <strong>le</strong>ttre d’engagement<br />

peut être complétée par un décompte de<br />

salaire ultérieur.<br />

Si l’un de ces éléments est modifié durant<br />

<strong>le</strong>s rapports de travail, l’employeur doit<br />

éga<strong>le</strong>ment donner des indications écrites<br />

au travail<strong>le</strong>ur, au plus tard un mois après<br />

que ces modifications aient pris effet.<br />

Hasna CHARID<br />

Juriste Groupement<br />

Transfrontalier<br />

Européen Antennes<br />

de Morteau<br />

et Pontarlier


HORLOGERIE Val de Travers<br />

Vaucher Manufacture<br />

s’étend à F<strong>le</strong>urier<br />

Le fabricant de mouvements destinés à la haute horlogerie<br />

vient d’engager un vaste projet de construction dans son<br />

fief historique. 20 millions de francs suisses sont engagés<br />

dans cette opération immobilière.<br />

L e<br />

projet de construction de<br />

Vaucher Manufacture<br />

F<strong>le</strong>urier confirme la bonne<br />

santé de l’horlogerie suisse.<br />

Spécialisée dans <strong>le</strong> développement,<br />

la production et<br />

Florian Serex : “Avec la<br />

Franche-Comté, nous avons<br />

la même culture horlogère.”<br />

l’assemblage de mouvements<br />

mécaniques de haute horlogerie,<br />

V.M.F. engage un investissement<br />

de 20 millions de francs<br />

suisses dans la réalisation d’un<br />

nouvel ensemb<strong>le</strong> immobilier à<br />

<strong>La</strong> page du frontalier 37<br />

F<strong>le</strong>urier, dans <strong>le</strong> Val de Travers.<br />

Un des objectifs de l’opération<br />

est d’absorber dans <strong>le</strong>s<br />

meil<strong>le</strong>ures conditions la croissance<br />

forte qui profite à ce secteur<br />

industriel. “Actuel<strong>le</strong>ment,<br />

l’activité de V.M.F. est répartie<br />

sur trois sites différents à F<strong>le</strong>urier.<br />

Notre but à terme est de<br />

tout centraliser sur un même<br />

lieu” annonce Florian Serex,<br />

directeur général de l’entreprise<br />

V.M.F., une des cinq filia<strong>le</strong>s des<br />

manufactures horlogères de la<br />

Fondation de Famil<strong>le</strong> Sandoz.<br />

Cette société vient donc<br />

d’engager <strong>le</strong>s travaux de<br />

construction de ses futurs locaux<br />

sur une parcel<strong>le</strong> de 40 000 m 2<br />

où est déjà implantée une de<br />

ses unités de production. Un<br />

premier bâtiment de 7 000 m 2<br />

va sortir de terre. “Le projet a<br />

débuté avec la démolition d’une<br />

ancienne hal<strong>le</strong>” pour-<br />

suit Florian Serex.<br />

Selon la direction, il<br />

sera opérationnel au<br />

mois de juin 2009. À<br />

cette échéance, et en<br />

fonction de l’évolution<br />

des marchés,il est prévu<br />

que démarre <strong>le</strong><br />

chantier d’une seconde construction<br />

de forme ova<strong>le</strong>. Enfin, sur<br />

<strong>le</strong>s plans, V.M.F. a la réserve<br />

foncière suffisante pour bâtir<br />

si besoin une troisième unité<br />

qui compléterait l’ensemb<strong>le</strong>.<br />

En concentrant l’ensemb<strong>le</strong> de<br />

ses activités sur un même site,<br />

Vaucher Manufacture F<strong>le</strong>urier<br />

va optimiser sa production et<br />

augmenter sensib<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />

nombre de mouvements qui sor-<br />

“25% du<br />

personnel<br />

vient de<br />

France.”<br />

tent de ses ateliers.Cette année,<br />

V.M.F. envisage d’en fabriquer<br />

13 000. “Notre objectif est de<br />

passer à 18 000 en 2009, et à<br />

25 000 à l’horizon 2010-2011”<br />

poursuit Florian Serex.<strong>La</strong> croissance<br />

est soutenue. Le rythme<br />

est donné par <strong>le</strong>s principaux<br />

partenaires de la manufacture,<br />

dont l’horloger Parmigiani<br />

qui s’affiche parmi <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs<br />

sûres du luxe international, ou<br />

<strong>le</strong> prestigieux groupe français<br />

Hermès qui d’ail<strong>le</strong>urs est entré<br />

dans <strong>le</strong> capital de V.M.F. à hauteur<br />

de 25 %.<br />

Ce dynamisme passe aussi par<br />

l’emploi de 65 nouveaux collaborateurs<br />

cette année, ce qui<br />

portera l’effectif de l’entreprise<br />

à plus de 260 salariés d’ici fin<br />

2008. <strong>La</strong> manufacture est donc<br />

en phase de recrutement pour<br />

accompagner son projet de développement.<br />

<strong>La</strong> porte<br />

n’est pas fermée aux<br />

compétences de la<br />

main-d’œuvre française<br />

toute proche.Au<br />

contraire. “Actuel<strong>le</strong>ment<br />

25% du personnel<br />

vient de France voisine<br />

et nous savons que<br />

nous ne trouverons pas toutes<br />

<strong>le</strong>s compétences dont nous avons<br />

besoin sur <strong>le</strong> seul marché de<br />

l’emploi suisse. Nous devons<br />

élargir notre cerc<strong>le</strong> de recrutement”<br />

estime Florian Serex. Il<br />

ajoute : “avec la Franche-Comté,<br />

nous avons la même culture<br />

horlogère. Fina<strong>le</strong>ment, nous formons<br />

ensemb<strong>le</strong> une grande<br />

région.” ■<br />

T.C.<br />

Un atelier de la manufacture.<br />

ÉCONOMIE Une rélféxion généra<strong>le</strong><br />

Un manifeste pour un<br />

emploi transfrontalier<br />

Le Forum Transfrontalier vient de rendre un<br />

manifeste dans <strong>le</strong>quel figure une série de<br />

mesures dont <strong>le</strong> but est de tendre à un développement<br />

homogène du territoire francosuisse.<br />

Un des points de repères est l’emploi.<br />

C omment<br />

envisager <strong>le</strong><br />

développement économique<br />

de l’Arc Jurassien<br />

pour qu’il serve à la fois <strong>le</strong>s<br />

intérêts de la France et de la<br />

Suisse ? “Le manifeste pour<br />

un emploi transfrontalier”<br />

apporte un début de réponse<br />

à cette question. Ce document<br />

présenté <strong>le</strong> samedi 24 mai à<br />

Morteau est <strong>le</strong> fruit d’une<br />

réf<strong>le</strong>xion engagée dans <strong>le</strong> cadre<br />

du Forum Transfrontalier. Il<br />

réunit un certain nombre de<br />

personnalités du monde économique<br />

et politique suisses<br />

et françaises, qui ont débattu<br />

du sujet lors d’un cyc<strong>le</strong> de conférences<br />

organisé au Club 44 de<br />

<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds depuis<br />

septembre 2007.<br />

Le principe de cette démarche<br />

est de trouver <strong>le</strong> moyen<br />

d’oxygéner des<br />

régions comme<br />

Morteau et Pontarlier<br />

dont <strong>le</strong> tissu<br />

économique<br />

s’étio<strong>le</strong> sous l’effet<br />

de la fuite de sa<br />

main-d’œuvre en<br />

territoire helvétique<br />

et maintenant de ses<br />

entreprises.<br />

Le Forum Transfrontalier signe<br />

donc une série de propositions<br />

pour un co-développement de<br />

l’emploi déclinées en sept<br />

grands thèmes dont la fiscalité,<br />

la mobilité des salariés<br />

ou encore la concurrence entre<br />

<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs français et<br />

suisses.<br />

Pour tendre à l’équilibre, <strong>le</strong><br />

manifeste suggère par exemp<strong>le</strong><br />

“une suspension pendant trois<br />

ans de la prospection des entreprises<br />

franc-comtoises par <strong>le</strong>s<br />

services cantonaux de promotions<br />

économiques en vue de<br />

<strong>le</strong>ur implantation en Suisse.”<br />

Il invite aussi à une suspension<br />

durant trois ans “du<br />

débauchage actif des compétences<br />

de Franche-Comté de la<br />

part des agences d’emplois temporaires,<br />

des services cantonaux<br />

de promotion économique<br />

et des entreprises suisses.” Ce<br />

document prône aussi la “fidélisation<br />

de la main-d’œuvre<br />

“Une association<br />

de l’horlogerie et<br />

de la<br />

microtechnique.”<br />

dans <strong>le</strong>s entreprises françaises<br />

qui implique une modification<br />

du droit français” ou encore<br />

“une association de l’horlogerie<br />

et de la microtechnique franccomtoise<br />

aux démarches et à<br />

l’évolution du Swiss made et<br />

du Swissness” (label visant à<br />

renforcer la protection du nom<br />

Suisse).<br />

Ces mesures d’une efficacité<br />

certaine si el<strong>le</strong>s étaient appliquées<br />

semb<strong>le</strong>nt néanmoins<br />

improbab<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> contexte<br />

d’une économie mondialisée<br />

qui donne à la Suisse<br />

d’excel<strong>le</strong>ntes perspectives de<br />

croissance. Pour <strong>le</strong>s industriels<br />

helvétiques des montagnes<br />

neuchâteloises, veil<strong>le</strong>r au dynamisme<br />

des bassins d’emplois<br />

de Pontarlier et Morteau n’est<br />

pas une priorité. D’ail<strong>le</strong>urs,<br />

comment <strong>le</strong>s<br />

empêcher de<br />

recruter de la<br />

main-d’œuvre<br />

qualifiée qui vient<br />

maintenant des<br />

quatre coins de la<br />

France et pas seu<strong>le</strong>ment<br />

des<br />

filières de formation du Haut-<br />

Doubs ? Comment dissuader<br />

un industriel tricolore d’investir<br />

en Suisse où la fiscalité lui est<br />

plus avantageuse ?<br />

Et quand bien même <strong>le</strong>s propositions<br />

faites dans <strong>le</strong> Manifeste<br />

étaient appliquées, peuton<br />

affirmer que <strong>le</strong> Haut-Doubs<br />

renouerait avec la prospérité<br />

industriel<strong>le</strong> qu’il a connue ?<br />

Pas sûr. <strong>La</strong> Suisse porteraitel<strong>le</strong><br />

donc <strong>le</strong> chapeau de tous<br />

nos maux depuis 15 ans ? N’estce<br />

pas plutôt son dynamisme<br />

qui nous renvoie à nos propres<br />

lacunes et aux propres fail<strong>le</strong>s<br />

de notre système ?<br />

En tout cas <strong>le</strong>s suggestions<br />

avancées par <strong>le</strong> Forum Transfrontalier<br />

ont <strong>le</strong> mérite<br />

d’exister. <strong>La</strong> bal<strong>le</strong> est cette foisci<br />

dans <strong>le</strong> camp des élus qui<br />

ont à <strong>le</strong>s faire avancer sur la<br />

scène politique suisse, française<br />

et de façon plus délicate<br />

européenne. ■<br />

T.C.


SALAIRE<br />

TRÈS<br />

MOTIVANT<br />

• Mécaniciens CNC<br />

avec programmation<br />

(fraisage / tournage /<br />

centre d'usinage)<br />

• Mécaniciens faiseurs<br />

d'étampes<br />

• Mécaniciens CNC<br />

• Mécaniciens outil<strong>le</strong>urs<br />

• Mécaniciens prototypiste<br />

• Décol<strong>le</strong>teurs à cames<br />

• Décol<strong>le</strong>teurs CNC<br />

• Rég<strong>le</strong>urs et<br />

Opérateurs CNC<br />

• Responsab<strong>le</strong><br />

d'atelier CNC<br />

• Horlogers rhabil<strong>le</strong>urs<br />

• Horlogers comp<strong>le</strong>ts<br />

• Horlogers de laboratoire<br />

• Polisseurs boîtes<br />

de montres et brace<strong>le</strong>ts<br />

• Tail<strong>le</strong>urs en horlogerie<br />

• Rou<strong>le</strong>urs en horlogerie<br />

• Ang<strong>le</strong>urs<br />

• Sertisseurs


BIANS-LES-USIERS Un prêt d’honneur<br />

Y a de l’avenir<br />

dans la mécanique<br />

Cette branche offre encore de bel<strong>le</strong>s perspectives<br />

à l’exemp<strong>le</strong> de Fodéba Touré à<br />

la tête d’une petite entreprise de mécanique<br />

de précision qu’il a créée en 2005.<br />

C ontrairement<br />

à ce qu’on pourrait<br />

penser, Fodéba Touré est<br />

né à Pontarlier. Son père malien<br />

qu’il a très peu connu car décédé<br />

alors qu’il n’avait que 3 ans avait<br />

épousé une Française originaire du<br />

Val d’Usiers. Ce jeune métis de 28<br />

ans est titulaire d’un bac produc-<br />

tique. “Au départ, je n’avais<br />

pas forcément envie de travail<strong>le</strong>r<br />

tout de suite dans<br />

la mécanique.”<br />

Dans cette optique, il part<br />

deux ans au Pays de Gal<strong>le</strong>s<br />

préparer une licence en<br />

commerce. Il prolonge sa<br />

formation en effectuant<br />

un autre séjour de deux<br />

ans au Mali où il effectue une étude<br />

sur la mécanique de précision.<br />

De retour en France, il n’a plus<br />

qu’une aspiration. “Je voulais monter<br />

une entreprise pour être responsab<strong>le</strong><br />

de mon temps et de mon avenir.”<br />

Ce qu’il a fait avec A.M.P.T. : Ate-<br />

CONTACT<br />

21 rue de la Préfecture BESANCON<br />

Tél : 03 81 21 35 35<br />

<strong>La</strong> CMA accompagne <strong>le</strong>s artisans<br />

à toute <strong>le</strong>s étapes de la vie de <strong>le</strong>ur<br />

entreprise (création ou reprise,<br />

développement, transmission)<br />

2008 est<br />

l’année des<br />

grands<br />

bou<strong>le</strong>versements.<br />

lier de Mécanique de Précision Touré,<br />

société installée depuis l’automne<br />

dernier à la sortie de Bians-<strong>le</strong>s-<br />

Usiers dans <strong>le</strong>s anciens locaux H.D.S.<br />

Le bâtiment abrite deux autres sociétés<br />

de mécanique dirigées l’une par<br />

Arsène Dornier et l’autre par Jean-<br />

Pierre Dornier. Tous deux étant <strong>le</strong>s<br />

onc<strong>le</strong>s de Fodéba. “On a<br />

créé une S.C.I. pour acheter<br />

ces locaux. On fonctionne<br />

de façon complémentaire<br />

tout en gardant<br />

notre indépendance.”<br />

A.M.P.T. produit des pièces<br />

destinées à toutes sortes<br />

d’industries en lien avec<br />

la mécanique de précision :<br />

automobi<strong>le</strong>, matériel agrico<strong>le</strong>… C’est<br />

une activité de sous-traitance. “On<br />

travail<strong>le</strong> d’après <strong>le</strong>s plans fournis<br />

par <strong>le</strong>s donneurs d’ordres” résume<br />

Fodéba qui ne tient pas à dévoi<strong>le</strong>r<br />

<strong>le</strong> nom de ses commanditaires. 2008<br />

est l’année des grands bou<strong>le</strong>versements.<br />

Au déménagement s’ajoute<br />

PETITES ANNONCES<br />

//....REPRENEURS CHERCHENT FONDS A ACHETER ....//<br />

- Entreprise de maçonnerie sur <strong>le</strong> Haut Doubs avec 4-5 salariés par un<br />

titulaire d'un BTS "Etude et économie de la construction".<br />

Accompagnement du cédant indispensab<strong>le</strong>. 25/082/027<br />

- Terrassement/travaux publics sur <strong>le</strong> Haut-Doubs. 25/082/018<br />

- Fonds de menuiserie bois agencement sal<strong>le</strong> de bains-cuisine sur la<br />

Franche-Comté - 25/082/012<br />

- Fonds d'artisanat d'art sur <strong>le</strong> secteur Haut-Doubs par un architecte<br />

d'intérieur - Accompagnement du cédant nécessaire - Etudie toutes propositions<br />

- 25/072/216<br />

//....ARTISANS CHERCHENT SALARIES....//<br />

- F<strong>le</strong>uriste avec notions horticulture et vente à Aubonne, niveau CAP, CDD<br />

- Automaticien programmeur à Doubs, niveau Bac+2 à Bac +5 en CDI<br />

//....ARTISAN CHERCHE LOCAL....//<br />

- Entre 150 et 200 m2 secteur Morteau/Les Fins et a<strong>le</strong>ntours pour future<br />

activité en motoculture et réparation de cyc<strong>le</strong>s.<br />

Vous souhaitez vendre ou acheter une entreprise ?<br />

Consulter <strong>le</strong>s offres sur www.artisan-comtois.com<br />

<strong>La</strong> page du frontalier 39<br />

L’entreprise de Fodéba Touré est spécialisée dans <strong>le</strong> fraisage de pièces mécaniques en<br />

centre d’usinage grande capacité.<br />

un autre investissement important :<br />

un centre d’usinage grande capacité<br />

dont l’acquisition a été en partie<br />

facilitée par un prêt d’honneur de<br />

15 000 euros accordé par <strong>le</strong> Conseil<br />

général. Cet équipement s’inscrit<br />

dans une logique de développement<br />

commune à toute petite entreprise.<br />

Pour durer et grandir, A.M.P.T. se<br />

doit d’être performante sur trois<br />

aspects : rigueur dans <strong>le</strong>s délais,<br />

qualité du produit et réactivité. Le<br />

chiffre d’affaires avoisine<br />

150 000 euros par an. Il suit une<br />

courbe ascendante. “Dans ce métier,<br />

on est souvent confronté à de grosses<br />

variations d’activité. D’où l’intérêt<br />

d’avoir un panel de clients assez<br />

diversifié.” Tâche à laquel<strong>le</strong> s’attel<strong>le</strong><br />

Fodéba par <strong>le</strong> biais d’envois ciblés<br />

de plaquettes, de prospections téléphoniques.<br />

“On a encore besoin de<br />

se faire connaître et on compte aussi<br />

sur <strong>le</strong> bouche-à-oreil<strong>le</strong>.” Fodéba<br />

emploie aujourd’hui un salarié mécanicien.<br />

L’activité aidant, il essaie<br />

d’en embaucher un second. “C’est<br />

un vrai souci car ici on est vite<br />

CREER OU REPRENDRE UNE ENTREPRISE ARTISANALE<br />

Vous avez un projet ? Par<strong>le</strong>z-en à un conseil<strong>le</strong>r de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat.<br />

Nos spécialistes de la petite entreprise répondent à toutes vos questions.<br />

- Séances d’information gratuites :<br />

Le vendredi 6 juin de 13h30 à 16h30 et <strong>le</strong> lundi 23 juin de 9 à 12 h à Besançon<br />

Le mardi 10 juin de 9 à 12h et vendredi 27 juin de 14 à 17h à Montbéliard<br />

- Stages de préparation à l’installation (Coût : 280 €)<br />

5 jours de formation obligatoire avant d’immatricu<strong>le</strong>r son entreprise<br />

Du 9 au 13 et du 23 au 27 juin à Besançon ou du 16 au 20 juin à Montbéliardl<br />

- Permanences conseils (gratuites sur rendez-vous)<br />

- Besançon ts <strong>le</strong>s jours sur rendez-vous et au tél<br />

- Pontarlier : jeudi 12 juin de 9 à 12h<br />

- Morteau : mardi 1er juil<strong>le</strong>t de 9 à 12h<br />

IMMATRICULATIONS AVRIL<br />

extrait du Répertoire des Métiers - Haut-Doubs<br />

AMANCEY<br />

- LOMBERGET Béatrice - Coiffure<br />

à domici<strong>le</strong> - AMANCEY<br />

MAICHE<br />

- MAX BIJOUX - Fabrication de<br />

bijoux fantaisie - MAICHE<br />

MONTBENOIT<br />

- HAUT DOUBS POSEUR - BRU-<br />

LEY Eric - Menuiserie - GILLEY<br />

- HENRIET Jérôme -Sciage a<br />

façon, menuiserie, charpente -<br />

ARCON<br />

MOUTHE<br />

- SARL MANUCAT - Gérant: VAU-<br />

CHY Emmanuel - Pose de carrelages,<br />

faïence, petits travaux de<br />

maçonnerie et de rénovation -<br />

ROCHEJEAN<br />

- B-R TP - BUTHIAUX Damien –<br />

Terrassement, aménagements<br />

extérieurs, assainissement -<br />

JOUGNE<br />

- SARL CHAUDRONNERIE<br />

TUYAUTERIE INDUSTRIELLE DE<br />

FRANCHE COMTE - Gérant : CRU-<br />

DENAIRE Christian – Fabrication,<br />

montage de pièces de chaudronnerie,<br />

tuyauterie industriel<strong>le</strong>, serrurerie<br />

industriel<strong>le</strong>, peintures<br />

industriel<strong>le</strong>s, calorifugeage -<br />

LABERGEMENT SAINTE MARIE<br />

PONTARLIER<br />

- SARL INVENTIF - Gérant :<br />

GLORIOD Vanessa - Coiffure<br />

hommes et femmes - PONTARLIER<br />

-- SARL SAILLARD-FREMINET -<br />

Gérant : FREMINET Olivier - Plats<br />

à emporter - PONTARLIER<br />

- SARL MONT D'OR SERVICES -<br />

Gérants : ROUSSEAU Olivier et<br />

ROUSSEAU Francine – Plomberie,<br />

menuiserie, sanitaire, chauffage,<br />

serrurerie, carrelages, peinture,<br />

lasures, é<strong>le</strong>ctricité second oeuvre<br />

et finition - LES HOPITAUX VIEUX<br />

- SARL LETI'PIZZ - Gérant :<br />

NATALE Tommaso - Plats a<br />

emporter, pizzas -PONTARLIER<br />

- SARL MENUISERIE CATTET<br />

COUVERTURES CHARPENTES<br />

ZINGUERIE - Gérant : CATTET<br />

Jean-Luc – Menuiserie, charpente,<br />

tous travaux en bois, portes,<br />

couverture, zinguerie, rénovation<br />

en bâtiment, isolation aménagement<br />

de comb<strong>le</strong>s tous travaux -<br />

DOUBS<br />

confronté à la problématique transfrontalière<br />

dès qu’on recherche de<br />

la main-d’œuvre qualifiée De plus,<br />

<strong>le</strong>s jeunes sont de moins en moins<br />

attirés vers la mécanique de précision,<br />

ce qui complique d’autant plus<br />

<strong>le</strong> recrutement. C’est dommage. Ce<br />

secteur offre de réel<strong>le</strong>s possibilités,<br />

<strong>le</strong> métier est beaucoup moins ingrat<br />

qu’il n’y paraît et <strong>le</strong>s salaires sont<br />

plutôt attractifs”, regrette <strong>le</strong> jeune<br />

patron. ■<br />

F.C.<br />

L’ARTISANAT<br />

A LA RADIO<br />

“ Ecoutez, c’est trouvé”<br />

du lundi au vendredi à 15h50<br />

“Artisans comtois”<br />

tous <strong>le</strong>s samedis et<br />

dimanches à 8h10<br />

“L’Artisanat”<br />

du 16 au 19 juin :<br />

René Humbert,<br />

boulanger et formateur<br />

passionné à Valdahon<br />

Lundi : 8h30 - mardi : 16h30<br />

mercredi : 6h30 et 13h30<br />

vendredi : 6h30 et 19h30<br />

“Artisans près<br />

de chez vous”<br />

du lundi au vendredi à 11h55<br />

et <strong>le</strong> samedi à 8h45


40<br />

SAINT-POINT Le 8 juin sans voitures<br />

Les personnes handicapées<br />

goûtent à la p<strong>le</strong>ine nature<br />

Lors de la “Journée voie verte”, l’association A.P.A.C.H. Évasion<br />

propose aux personnes handicapées qui <strong>le</strong> souhaitent de découvrir<br />

<strong>le</strong> tour du lac d’une manière origina<strong>le</strong>.<br />

L e<br />

8 juin, <strong>le</strong>s berges du lac Saint-Point<br />

seront en fête lors de la “Journée voie<br />

verte.” Pour l’occasion la route qui cein-<br />

ture <strong>le</strong> plan d’eau sera fermée à la circulation.<br />

Seuls <strong>le</strong>s cyclistes, <strong>le</strong>s rol<strong>le</strong>rs, <strong>le</strong>s piétons, seront<br />

autorisés à l’emprunter pour se rendre d’un<br />

village à l’autre.<br />

À chaque étape, des animations en pagail<strong>le</strong><br />

attendront <strong>le</strong>s visiteurs invités par exemp<strong>le</strong> à<br />

faire une halte gastronomique, musica<strong>le</strong> ou<br />

culturel<strong>le</strong> en fonction de <strong>le</strong>urs goûts et de <strong>le</strong>urs<br />

envies. Ce jour-là, la plupart des restaurants<br />

afficheront un menu spécial “voie verte” ! Malbuisson,<br />

Saint-Point, Oye-<br />

“Emmener<br />

<strong>le</strong>s personnes<br />

non-voyantes”<br />

et-Pal<strong>le</strong>t, <strong>La</strong>bergement-<br />

Sainte-Marie, Chaudron,<br />

Chaon, Les Grangettes,<br />

dans chacun de ces villages,<br />

la bonne humeur<br />

attend <strong>le</strong> promeneur.<br />

À sa manière,A.P.A.C.H.<br />

Évasion est venue se gref-<br />

fer à cet événement pour faire découvrir la fête<br />

à un public particulier. Le 8 juin, l’association<br />

pontissalienne d’accompagnement des citoyens<br />

handicapés pour l’évasion sera présente aux<br />

Grangettes. Là, une équipe de bénévo<strong>le</strong>s<br />

accueil<strong>le</strong>ra toutes <strong>le</strong>s personnes handicapées<br />

qui veu<strong>le</strong>nt partir en balade autour du lac<br />

Saint-Point. Pour cela, el<strong>le</strong> met à disposition<br />

de ce public un parc de matériel adapté. “Nous<br />

Les personnes handicapées pourront<br />

essayer <strong>le</strong> handbike en toute sécurité.<br />

avons par exemp<strong>le</strong> des tandems pour emmener<br />

<strong>le</strong>s personnes non-voyantes ou des handbikes<br />

(sorte de vélo où la personne allongée<br />

péda<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s mains) pour <strong>le</strong>s gens paraplégiques<br />

qui ont peu d’équilibre” indique Cédric<br />

Siron président de cette jeune association dont<br />

<strong>le</strong> but “est de rendre accessib<strong>le</strong> la p<strong>le</strong>ine nature<br />

aux personnes handicapées.” Il ajoute : “toutes<br />

<strong>le</strong>s personnes qui voudront essayer des engins<br />

<strong>le</strong> pourront. Cel<strong>le</strong>s qui <strong>le</strong> souhaitent partiront<br />

en balade autour du lac, mais toujours avec<br />

un accompagnateur.” L’objectif est de se faire<br />

plaisir.A.P.A.C.H. Évasion proposera peut-être<br />

lors de la journée voie verte des activités nautiques.<br />

■<br />

Agenda<br />

FESTIVAL Maison de quartier des Pareuses<br />

De drô<strong>le</strong>s d’oiseaux<br />

dans <strong>le</strong> ciel de Pontarlier<br />

Du 23 au 29 juin, la maison de quartier des Pareuses organise<br />

son 9ème festival du cerf-volant, avec la présence du champion<br />

du monde de cerf-volant de combat. <strong>La</strong> manifestation a<br />

réuni plus de 3 000 curieux l’an dernier.<br />

C ette<br />

manifestation fait<br />

de plus en plus d’adeptes<br />

au fil des éditions. <strong>La</strong><br />

curiosité des visiteurs est<br />

d’abord aiguisée par une exposition<br />

de cerfs-volants du monde<br />

et un atelier de fabrication<br />

qui se tiennent au théâtre Blier<br />

tous <strong>le</strong>s jours du 23 au 27 juin.<br />

Puis tous à l’air libre à partir<br />

du 28 juin avec vol et démonstrations<br />

au stade d’athlétisme<br />

proche de l’Espace Pourny. Chacun<br />

est invité à venir faire vo<strong>le</strong>r<br />

son cerf-volant et à s’initier au<br />

maniement de nouveaux<br />

engins. “À 15 h 30 ce jour-là,<br />

on organise un rendez-vous de<br />

plus en plus prisé, <strong>le</strong> combat<br />

de rokkaku, <strong>le</strong>s gros cerfsvolants<br />

de combat. Le principe<br />

est d’emmê<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s ficel<strong>le</strong>s des<br />

autres et d’être <strong>le</strong> dernier à<br />

maintenir son engin dans <strong>le</strong><br />

Renseignements : Nicolas<br />

Roche au 06 79 58 42 62<br />

ciel. Nous proposons aux associations<br />

et aux éco<strong>le</strong>s un kit à<br />

15 euros pour fabriquer soimême<br />

son rokkaku, réutilisab<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>s années prochaines” explique<br />

Nicolas Roche, responsab<strong>le</strong> de<br />

la maison de quartier des<br />

Pareuses à l’origine de ce festival.<br />

Suite des festivités en nocturne<br />

<strong>le</strong> 28 juin avec un vol de nuit<br />

à partir de 21 h 30, accompa-<br />

gné d’un son et lumière p<strong>le</strong>in<br />

de magie et de rêve. Le <strong>le</strong>ndemain,<br />

c’est <strong>le</strong> grand “vol de<br />

folie” au stade d’athlétisme.<br />

L’après-midi, <strong>le</strong>s mégas cerfsvolants<br />

seront de sortie pour<br />

clore en beauté ce festival décidément<br />

pas comme <strong>le</strong>s autres,<br />

avec largage de bonbons, bal<strong>le</strong>ts<br />

acrobatiques, combats de<br />

cerfs-volants… Du beau spectac<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong>s yeux en l’air. ■<br />

De drô<strong>le</strong>s d’oiseaux dans <strong>le</strong> ciel de Pontarlier.


SPORT Deux sé<strong>le</strong>ctionnés en équipe de France<br />

Pontarlier, terre<br />

promise du disc-golf<br />

L’Everest Frisbee-Club poursuit son<br />

ascension dans cette discipline. <strong>La</strong> dynamique<br />

engagée depuis bientôt 20 ans<br />

commence à porter ses fruits.<br />

L’<br />

an dernier, Gil<strong>le</strong>s Gros, <strong>le</strong><br />

fondateur du club, et Maxi-<br />

me Geoffroy ont terminé<br />

respectivement 2 ème et 5 ème des<br />

championnats de France. Ces<br />

résultats <strong>le</strong>ur ont ouvert <strong>le</strong>s<br />

portes de l’équipe de France.<br />

Ils sont ainsi assurés d’une<br />

participation aux prochains<br />

championnats d’Europe organisés<br />

en Al<strong>le</strong>magne du 25 au<br />

31 octobre prochain. Le plus<br />

dur reste à faire dans cette discipline<br />

dominée sur <strong>le</strong> vieux<br />

continent par <strong>le</strong>s nations scandinaves,<br />

notamment la Suède<br />

et la Finlande.<br />

Gil<strong>le</strong>s est un habitué<br />

des podiums<br />

nationaux. Maxime<br />

symbolise une relève<br />

prometteuse. Créé<br />

en 1990, <strong>le</strong> club rassemb<strong>le</strong><br />

une vingtaine de<br />

membres réguliers et autant<br />

de pratiquants occasionnels.<br />

Il est affilié aux deux fédérations<br />

rattachées à la pratique<br />

sportive du frisbee. L’une gère<br />

“l’ultimate” qui désigne une<br />

Le dossier<br />

TRAVAIL TRAVAIL CLANDESTIN CLANDESTIN :<br />

<strong>le</strong>s dérives du système<br />

Enquête dans <strong>le</strong> bâtiment-travaux publics<br />

Trafic<br />

Lire en p. 11 à 18<br />

N° 98<br />

Décembre 2007<br />

1,90 €<br />

Le premier<br />

mercredi<br />

du mois<br />

Mensuel d’information des cantons de<br />

Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,<br />

Vercel et du Jura voisin<br />

p. 32<br />

Les armes à feu passent<br />

la frontière suisse<br />

Régulièrement, <strong>le</strong>s<br />

douaniers interceptent<br />

des particuliers qui<br />

achètent des armes à<br />

feu en Suisse où la<br />

législation est plus<br />

soup<strong>le</strong> qu’en France.<br />

p. 36<br />

Économie<br />

Cuisines Delacroix :<br />

enfin la croissance ?<br />

- Un phénomène qui touche<br />

surtout <strong>le</strong> secteur du bâtiment. <strong>La</strong> société pontissalienne vient de changer de<br />

propriétaire.<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> direction met en pla-<br />

- Une dizaine d’affaires ce un plan de sauvetage du fabricant de cui-<br />

en attente de jugement. sines. Les emplois ne sont pas menacés.<br />

L’événement<br />

L’économie du<br />

Haut-Doubs patine<br />

Alors que l’industrie suisse poursuit sa formidab<strong>le</strong><br />

croissance,<strong>le</strong> développement économique<br />

du Haut-Doubs patine.Plusieurs<br />

entreprises traversent des difficultés.<br />

Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />

“On préfère<br />

se développer<br />

<strong>le</strong>ntement.”<br />

formu<strong>le</strong> de jeu col<strong>le</strong>ctive, l’autre<br />

s’occupe du disc-golf. Comme<br />

son nom l’indique, cette discipline<br />

s’apparente au principe<br />

du golf. Au lieu de lancer une<br />

bal<strong>le</strong> à l’aide d’un club, <strong>le</strong> joueur<br />

lance un disque à la force du<br />

bras. Les parties se dérou<strong>le</strong>nt<br />

sur des parcours de 9 à 18 corbeil<strong>le</strong>s<br />

métalliques faisant office<br />

de trou. Depuis un an, il<br />

existe un parcours de 7 paniers<br />

aménagé au parc des Ouillons<br />

à disposition des joueurs et de<br />

quiconque voudrait s’initier à<br />

ce sport accessib<strong>le</strong> à tous points<br />

de vue. “On trouve des<br />

disques à partir de<br />

10 euros. Avec<br />

quelques bases techniques,<br />

on peut très<br />

vite se faire plaisir”,<br />

explique Gil<strong>le</strong>s.<br />

Depuis 2000, “L’Everest”,<br />

s’implique dans l’organisation<br />

d’une compétition nationa<strong>le</strong>.<br />

Les championnats de France<br />

mis en place en 2006 se disputent<br />

invariab<strong>le</strong>ment sur un<br />

parcours aménagé <strong>le</strong> temps<br />

Peu onéreux, <strong>le</strong> disc-golf se pratique à tout âge dans <strong>le</strong>s<br />

parcs publics comme dans <strong>le</strong>s espaces naturels.<br />

p. 4 et 5<br />

1 an - 12 numéros<br />

20€<br />

<strong>le</strong>s 12 numéros<br />

d’un week-end dans un pâturage<br />

du <strong>La</strong>rmont “On espère<br />

bien accueillir l’un des 10 tournois<br />

de la Coupe d’Europe”,<br />

poursuit Gil<strong>le</strong>s.<br />

Si la compétition reste une<br />

finalité, <strong>le</strong> président cherche<br />

d’abord à populariser <strong>le</strong> discgolf.<br />

Il multiplie <strong>le</strong>s démonstrations<br />

et <strong>le</strong>s initiations dans<br />

<strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s, lors des manifestations<br />

sportives. Quand il<br />

s’entraîne aux Ouillons, rien<br />

ne lui fait plus plaisir que<br />

d’entendre <strong>le</strong>s enfants<br />

apprendre à <strong>le</strong>urs parents <strong>le</strong><br />

nom de son sport favori. “En<br />

touchant <strong>le</strong> plus grand nombre,<br />

on a forcément plus de chance<br />

d’attirer davantage de jeunes<br />

vers la compétition. On préfère<br />

se développer <strong>le</strong>ntement en<br />

évitant ainsi de tomber dans<br />

<strong>le</strong> phénomène de mode, synonyme<br />

de succès éphémère.” Cette<br />

stratégie durab<strong>le</strong> suppose<br />

aussi de s’intéresser à<br />

“l’ultimate” souvent privilégiée<br />

par <strong>le</strong>s jeunes car plus<br />

engagé et plus animé qu’une<br />

épreuve de disc-golf. “On a lancé<br />

une section ultimate à destination<br />

des ado<strong>le</strong>scents. Ils se<br />

retrouvent régulièrement pour<br />

s’entraîner sous la responsabilité<br />

des adultes du club.” Alors,<br />

ça vous tente ? ■<br />

Agenda 41<br />

PONTARLIER Rock, danse et compagnie<br />

Fête de la musique :<br />

demandez <strong>le</strong> programme<br />

Cette année, la fête de la musique tombe un<br />

samedi. Pour peu que <strong>le</strong> temps soit de la partie<br />

et c’est toute une vil<strong>le</strong> qui fera la fête. Zoom<br />

sur <strong>le</strong> programme pontissalien.<br />

■ RUE DE LA RÉPUBLIQUE<br />

(en cas de pluie <strong>le</strong>s concerts se<br />

dérou<strong>le</strong>ront sal<strong>le</strong> des Capucins)<br />

17 heures : “parade des saxophonistes”<br />

de lʼÉco<strong>le</strong> de Musique<br />

suivie dʼun concert place dʼArçon<br />

20 heures : Matthieu Gril<strong>le</strong>t et<br />

son groupe de sept musiciens<br />

(rock californien)<br />

22 h 30 : plusieurs groupes<br />

locaux en alternance dont “Planitta”,<br />

“Maska”, “Beermanie”<br />

■ PLACE SAINT-BÉNIGNE<br />

20 h 30 : “Celtkeys” groupe de<br />

musique celtique<br />

■ PLACE CRETIN :<br />

une programmation ouverte<br />

“Rod” (rock blues)<br />

“Desden” (hard rock)<br />

“Les voyageurs” (musique<br />

des pays de lʼEst)<br />

■ RUE DE LA HALLE<br />

côté parking Hôtel de Vil<strong>le</strong><br />

“Les Frizés” (variété)<br />

“Nokéo” groupe pop-rock<br />

Concert - Jeudi 19 juin<br />

Abonnement faci<strong>le</strong> et rapide :<br />

L’association pontissalienne invite<br />

à nouveau ce chœur biélorusse qui<br />

parcourt l’Europe en chantant au<br />

profit des victimes de Tchernobyl.<br />

À 20 heures, à l’église Saint-Bénigne.<br />

V ox<br />

Orientis avait enchanté <strong>le</strong> public du<br />

Haut-Doubs l’an dernier, il revient <strong>le</strong><br />

19 juin prochain à Pontarlier à<br />

l’invitation de l’association des “Amis de l’orgue<br />

de l’église Saint-Bénigne”. Alors laissez-vous<br />

porter par la grâce des plus bel<strong>le</strong>s voix de<br />

l’Est. Ce chœur d’hommes composé de huit<br />

chanteurs, tous diplômés de l’académie de<br />

musique de Minsk, est né en 1996. Son répertoire,<br />

de très haut niveau musical, se compose<br />

de chants religieux orthodoxes datant<br />

Le journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujets<br />

d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,<br />

actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…<br />

■ PLACE JULES PANIER<br />

Podium multimusiques animé<br />

par P.R.J. Épisode<br />

■ À LʼANGLE DE LA RUE<br />

DE LA RÉPUBLIQUE ET<br />

DE LA RUE DE LA GARE<br />

19 heures : “lʼHarmonie Municipa<strong>le</strong>”<br />

(en cas de pluie sal<strong>le</strong> Martin<br />

Casernes Marguet)<br />

20 heures : “Small Orchestra”<br />

20 h 30 : “Orchestre symphonique”<br />

interprétation de musique de films<br />

(en cas de pluie théâtre Blier)<br />

22 h 30 : “Les Vieux dʼlʼHop”<br />

jazz, (si pluie, théâtre du <strong>La</strong>voir)<br />

■ RUE DE LA RÉPUBLIQUE<br />

19 h 30 : “Les Gars de Joux” (si<br />

pluie, hall de lʼHôtel de Vil<strong>le</strong>)<br />

■À LʼANGLE DE LA RUE SAIN-<br />

TE-ANNE ET DE LA RUE<br />

XAVIER MARMIER<br />

marc Pou<strong>le</strong>t et Anthony<br />

Blondeau (guitare acoustique)<br />

■ RUE GRENIER<br />

20 heures : “Milo”<br />

■ SALLE ANNEXE<br />

DES ANNONCIADES<br />

réservée à la chora<strong>le</strong><br />

“Orphéon”<br />

“M.P.T. des Longs Traits”<br />

■SALLE TOUSSAINT<br />

LOUVERTURE<br />

Rendez-vous avec la Chora<strong>le</strong><br />

des Capucins<br />

■ SALLE JEAN RENOIR<br />

“Falatria” (danse modernʼjazz)<br />

Les ateliers “salsa”de la M.J.C.<br />

des Capucins<br />

Groupe Country<br />

de lʼEspérance Gym<br />

Adrien Gauthier (é<strong>le</strong>ctro)<br />

■ PLACE SAINT-PIERRE<br />

(groupement de 5 bars)<br />

Orchestre “Tequila”<br />

“Bluma swing trio”<br />

(jazz manouche)<br />

Les Amis de l’orgue reçoivent Vox Orientis<br />

des premiers temps de l’Église et de romances<br />

populaires. “L’entrée à ce concert est libre. Un<br />

don provenant de la générosité des spectateurs,<br />

sera versé à une association au profit<br />

des victimes de Tchernobyl, la Biélorussie<br />

ayant été un des pays <strong>le</strong>s plus touchés par cette<br />

catastrophe nucléaire” indique l’association.<br />

Ces chanteurs reviennent car ils gardent un<br />

excel<strong>le</strong>nt souvenir de <strong>le</strong>ur passage dans <strong>le</strong><br />

Haut-Doubs l’an dernier.<br />

À revoir ou à découvrir, ces chanteurs venus<br />

de l’Est vous enchanteront. ■<br />

o Je m’abonne à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :<br />

1 an (12 numéros) = 20€ au lieu de<br />

24€, soit 2 NUMÉROS GRATUITS<br />

Bul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourner<br />

accompagné de votre règ<strong>le</strong>ment<br />

à l’adresse suivante :<br />

<strong>le</strong>s dérives du systèmeBULLETIN D’ABONNEMENT<br />

au lieu de 24€<br />

2 NUMÉROS<br />

GRATUIT<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue<br />

25500 MORTEAU CEDEX<br />

Nom<br />

Prénom<br />

N°/Rue<br />

Code Vil<strong>le</strong><br />

Tél.<br />

Retrouvez éga<strong>le</strong>ment la<br />

fête de la musique sur <strong>le</strong>s<br />

terrasses, dans <strong>le</strong>s cafés et<br />

<strong>le</strong>s bars de la vil<strong>le</strong>.<br />

Vox Orientis<br />

jeudi 19 juin à 20 heures<br />

Église Saint-Bénigne - Entrée libre<br />

Renseignements au 03 81 46 67 00<br />

En application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sont<br />

indispensab<strong>le</strong>s au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires<br />

la traitant. El<strong>le</strong>s peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification<br />

auprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse<br />

soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.


42<br />

ÉDITION “En Vadrouil<strong>le</strong>”<br />

C omme<br />

Agenda<br />

25 nouvel<strong>le</strong>s balades<br />

pour <strong>le</strong>s Vadrouil<strong>le</strong>urs<br />

Sylvie Debras a rechaussé ses godillots et repris son sac à dos pour<br />

arpenter la Franche-Comté. El<strong>le</strong> propose <strong>le</strong> 6 ème opus de son désormais<br />

célèbre magazine “En Vadrouil<strong>le</strong>”.<br />

Sylvie Debras, créatrice et rédactrice d’En Vadrouil<strong>le</strong>.<br />

NOUVEAUX HORAIRES BUREAU DE VENTE :<br />

Le Mercredi et Le Vendredi<br />

De 10h00 à 17h00<br />

dans <strong>le</strong>s cinq précédents<br />

numéros, <strong>le</strong>s balades sont<br />

détaillées, accompagnées de<br />

cartes aquarellées et de photos, la<br />

mise en page est créative et soignée.<br />

Et pourtant ! En vadrouil<strong>le</strong> n° 6 a<br />

bien failli ne jamais voir <strong>le</strong> jour, comme<br />

<strong>le</strong> précise d’emblée Sylvie Debras.<br />

“Faute d’annonceurs, on a vraiment<br />

cru qu’on allait faire faillite” explique<br />

la créatrice et d’évoquer cet étrange<br />

paradoxe. “Plus on a de <strong>le</strong>cteurs, plus<br />

on est visib<strong>le</strong>,moins on a d’annonceurs.”<br />

Sans la publicité qui ne représente<br />

que 30 % du chiffre d’affaires (plus de<br />

130 000 euros), diffici<strong>le</strong> en effet de<br />

tenir dans l’univers impitoyab<strong>le</strong> des<br />

médias.Alors la journaliste marcheuse<br />

“prise de panique”, raconte-t-el<strong>le</strong>, est<br />

allée voir <strong>le</strong>s élus et a obtenu <strong>le</strong>ur soutien.<br />

“Il n’y a pas d’échange achat de<br />

publicité contre rédactionnel dans En<br />

Vadrouil<strong>le</strong>. Les 25 balades choisies <strong>le</strong><br />

sont parce qu’el<strong>le</strong>s sont jolies, variées<br />

et correspondent aux thèmes” précise<br />

la créatrice.<br />

Après la Résistance en 2007, <strong>le</strong> temps<br />

Le numéro de l’année présente 25 nouvel<strong>le</strong>s balades.<br />

Comme aux tourbières de Frasne par exemp<strong>le</strong>.<br />

est <strong>le</strong> thème de l’édition 2008 comme<br />

<strong>le</strong> montre la couverture réalisée (comme<br />

toute l’iconographie des 114 pages)<br />

par Florence <strong>La</strong>gadec, “graphiste multi-ta<strong>le</strong>ntueuse”,<br />

présente aux côtés de<br />

Sylvie Debras depuis <strong>le</strong> début.Au sommaire,<br />

d’abord un retour au temps des<br />

dinosaures puis à l’ère glacière. “J’ai<br />

pris un plaisir extraordinaire à imaginer<br />

comment c’était il y a 220 millions<br />

d’années.” Quant aux tourbières,<br />

“milieu incroyab<strong>le</strong> avec sa végétation<br />

survivante de l’ère glaciaire et sa<br />

sphaigne, éponge à eau et à pollution”,<br />

el<strong>le</strong>s sont au cœur d’une douzaine<br />

d’itinéraires.<br />

Balades au temps des moulins et au<br />

temps de notre enfance “avec des histoires<br />

écrites dans <strong>le</strong> paysage”, et<br />

quelques circuits,“mélange entre urbain<br />

et sauvage”, complètent ce nouveau<br />

numéro d’En Vadrouil<strong>le</strong>. De 3 à 19 km,<br />

<strong>le</strong>s périp<strong>le</strong>s sont à faire en famil<strong>le</strong>.<br />

Certains sont accessib<strong>le</strong>s en fauteuil<br />

roulant, d’autres avec des poussettes<br />

(tout terrain évidemment).<br />

Après réf<strong>le</strong>xion, Sylvie Debras a déci-<br />

dé de ne pas exporter son magazine<br />

hors de Franche-Comté. “Je ne veux<br />

pas embaucher des gens pour faire ce<br />

qu’il me plaît. Je vendrai <strong>le</strong> concept<br />

quand je ne pourrai plus <strong>le</strong> faire moimême”<br />

lâche-t-el<strong>le</strong>. Mais nul besoin<br />

d’être fin psychologue pour savoir que<br />

ce moment-là n’est pas encore arrivé.<br />

En 2007, la “directrice-journalistemarcheuse”<br />

a embauché Élisabeth<br />

Jouffroy, commercia<strong>le</strong> à temps partiel.<br />

En Vadrouil<strong>le</strong>, ce sont 26 000<br />

exemplaires édités, l’équiva<strong>le</strong>nt de<br />

trois temps p<strong>le</strong>in et un site Internet<br />

sur <strong>le</strong>quel on retrouve <strong>le</strong>s 150 balades<br />

publiées.“C’est <strong>le</strong> dimanche à 10 heures<br />

qu’il y a <strong>le</strong> plus de connexions, preuve<br />

que c’est la balade familia<strong>le</strong> du<br />

dimanche qu’on cherche.” Et <strong>le</strong> forum<br />

permet aux vadrouil<strong>le</strong>urs d’échanger.<br />

Magazine “urbain”, c’est à Besançon<br />

et dans <strong>le</strong> Pays de Montbéliard qu’il<br />

se vend <strong>le</strong> plus. ■<br />

A.B.<br />

www.en-vadrouil<strong>le</strong>.fr<br />

A moins de 5min à pied du centre vil<strong>le</strong> de PONTARLIER<br />

rue Arthur Bourdin<br />

Disponibilités : T3 et T4<br />

Livraison dernier trimestre 2008<br />

Renseignements et réservations :<br />

03 81 80 43 92 w w w . p i e r r e s - e t - t e r r i r o i r e s - d e - f r a n c e . c o m


PONTARLIER Dans <strong>le</strong>s déserts africains<br />

Guy Cretin, l’artiste baroudeur<br />

Architecte bien connu sur la place pontissalienne, il cultive depuis sa plus tendre<br />

enfance une doub<strong>le</strong> passion associant la marche et <strong>le</strong> dessin. Portrait d’un voyageur<br />

au long cours toujours prêt à explorer de nouveaux horizons.<br />

L’<br />

intérieur de l’atelier qu’il<br />

vient de construire dans<br />

son jardin lui semb<strong>le</strong> enco-<br />

re un peu trop “neuf ” à son<br />

goût. Quelques cheva<strong>le</strong>ts supportent<br />

<strong>le</strong>s dernières hui<strong>le</strong>s en<br />

cours de finition. Croquis, toi<strong>le</strong>s<br />

et dessins s’offrent au regard<br />

du visiteur. Plus surprenant,<br />

des amplis, une guitare é<strong>le</strong>ctrique,<br />

une basse, une batterie<br />

occupent éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s<br />

lieux. Pas de stock, ici tout<br />

s’expose.<br />

Guy Cretin n’est pas du genre<br />

à cacher son travail ni à col<strong>le</strong>ctionner<br />

des œuvres dont il<br />

se sépare sans trop de nostalgie.<br />

Même s’il ne présente pas<br />

un profil aussi buriné que son<br />

propriétaire, cet atelier illustre<br />

assez bien sa personnalité propice<br />

à la remise en cause et<br />

“incapab<strong>le</strong> de se cantonner dans<br />

un système figé et normalisé”,<br />

comme <strong>le</strong> confie Guy Cretin.<br />

À 63 ans, il s’est remis à la basse,<br />

un loisir qu’il pratiquait<br />

dans <strong>le</strong>s années<br />

soixante avec <strong>le</strong> groupe<br />

des Dragons. “Je<br />

joue avec des copains<br />

musiciens. On répète<br />

ici, d’où la présence<br />

des instruments.”<br />

Sur un cheva<strong>le</strong>t trône<br />

une toi<strong>le</strong> inachevée<br />

qui laisse deviner<br />

des silhouettes<br />

de patineurs sur <strong>le</strong> lac de Bouverans.<br />

Une scène inhabituel<strong>le</strong><br />

pour cet amoureux des paysages<br />

aujourd’hui bien décidé<br />

à s’initier à l’art du portrait.<br />

Comme toujours conscient du<br />

chemin qui lui reste à parcourir<br />

avant de maîtriser son sujet,<br />

il envisage de suivre quelques<br />

stages appropriés sur la question.<br />

Cette manière de se former<br />

hors des sentiers battus, il<br />

l’applique depuis des lustres<br />

en dessin, en peinture et même<br />

sur <strong>le</strong> plan professionnel. Rebel<strong>le</strong><br />

à l’enseignement général, il<br />

s’en échappe en classe de seconde,<br />

embraye sur un apprentissage<br />

et poursuit sa formation<br />

d’architecte en décoration<br />

dans une éco<strong>le</strong> lausannoise.<br />

Diplôme en poche, il lui faudra<br />

ensuite acquérir d’autres<br />

compétences avant de pouvoir<br />

frapper à la porte de l’ordre<br />

des architectes. “Les places sont<br />

délivrées au compte-gouttes<br />

quand on procède de cette<br />

manière”, explique celui qui a<br />

néanmoins réussi à ouvrir son<br />

cabinet en 1974 à Pontarlier.<br />

Entre autres bagages, il avait<br />

pour lui des dispositions naturel<strong>le</strong>s<br />

en dessin. Ce don hérité<br />

de son père s’est transmis<br />

à l’une de ses trois fil<strong>le</strong>s, Corinne<br />

Cretin-Salvi, illustratrice,<br />

graphiste à la tête des éditions<br />

“<strong>La</strong> cabane sur <strong>le</strong> chien”, maison<br />

spécialisée dans <strong>le</strong> livre de<br />

jeunesse.<br />

Originaire de Levier, Guy Cretin<br />

passe son enfance à Ornans.<br />

Au pays de Courbet, tous <strong>le</strong>s<br />

éléments sont favorab<strong>le</strong>s à<br />

l’éclosion d’un croqueur de pay-<br />

À chaque<br />

jour de<br />

randonnée,<br />

une<br />

aquarel<strong>le</strong>.<br />

sages en culotte courte. Carnet<br />

en main, <strong>le</strong> petit Guy développe<br />

sa passion au gré de<br />

longues escapades en solitaire.<br />

Plus tard, il perfectionnera<br />

sa technique en suivant des<br />

cours du soir aux Beaux-Arts<br />

et en prenant des cours d’art<br />

par correspondance. Parcours<br />

peu ordinaire mais progression<br />

non dénuée de cohérence.<br />

S’il ressent l’appel de<br />

l’aventure, <strong>le</strong> besoin de se vider<br />

la tête, Guy garde <strong>le</strong>s pieds sur<br />

terre. <strong>La</strong> famil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> travail restent<br />

des priorités. Ce qui ne<br />

l’empêche pas d’exposer ses<br />

ta<strong>le</strong>nts artistiques au regard<br />

des autres.<br />

Il présente sa première exposition<br />

en 1960 à Pontarlier.<br />

Membre des artistes français<br />

dans <strong>le</strong>s années soixante-dix,<br />

il expose éga<strong>le</strong>ment à ce titre<br />

à Besançon, Lyon, Deauvil<strong>le</strong><br />

et jusqu’au grand palais à Paris.<br />

“Exposer, c’est la finalité de la<br />

chose”, justifie celui qui se<br />

reconnaît deux grands<br />

maîtres absolus en<br />

Vincent Van Gogh et<br />

Nicolas de Stahl. Encore<br />

tout récemment,<br />

quelques-unes de ses<br />

œuvres figuraient au<br />

salon des artistes indépendants<br />

à Paris. Suite<br />

à quoi, il a reçu une<br />

proposition émanant<br />

du Carrousel du Louvre.<br />

Cette reconnaissance, il<br />

l’apprécie sans pour autant<br />

qu’el<strong>le</strong> ne lui monte à la tête.<br />

“J’ai envie de retourner aux<br />

Artistes français. Cela suppose<br />

de faire des grands formats.”<br />

Un changement d’échel<strong>le</strong> qu’il<br />

n’a guère pratiqué. Son répertoire<br />

rime avec éc<strong>le</strong>ctisme. Privilégiant<br />

des peintures souvent<br />

très chargées en cou<strong>le</strong>urs<br />

et travaillées au couteau, il<br />

déambu<strong>le</strong> entre <strong>le</strong> figuratif et<br />

l’abstrait au gré de ses<br />

humeurs, de ses rencontres,<br />

de ses voyages.<br />

Les voyages justement font<br />

partie intégrante de son existence.<br />

“Enfant, je rêvais d’al<strong>le</strong>r<br />

au contact du peup<strong>le</strong> Massaï.”<br />

C’est seu<strong>le</strong>ment à partir de la<br />

quarantaine, dans la sérénité<br />

d’une situation bien établie,<br />

qu’il concrétise ce projet<br />

d’enfance. Des voyages axés<br />

notamment sur la découverte<br />

des étendues désertiques africaines.<br />

L’exploration en solitaire<br />

ne l’intéresse guère. Il n’a<br />

pas forcément <strong>le</strong> temps et<br />

l’envie d’organiser ce qui<br />

s’apparente vite à des expéditions.<br />

Il préfère plutôt la formu<strong>le</strong><br />

en groupe avec un guide<br />

local. Il y a toujours une place<br />

dans ses bagages réservée<br />

au carnet de voyage. À chaque<br />

jour de randonnée, une aquarel<strong>le</strong>.<br />

Des paysages, des monuments,<br />

des maisons, des scènes<br />

de la vie quotidienne croqués<br />

sur <strong>le</strong> vif alimentent la boîte<br />

à sujets. “C’est du dessin rapide<br />

et spontané, réalisé en direct.<br />

Je ne <strong>le</strong>s reprends jamais ultérieurement.”<br />

Le portrait<br />

Au rythme de cinq à six grands<br />

périp<strong>le</strong>s par an, Guy Cretin<br />

s’est forgé une bel<strong>le</strong> culture de<br />

terrain sur <strong>le</strong>s déserts nordafricains.<br />

Il a parcouru d’autres<br />

contrées en Asie, en Europe de<br />

l’Est. L’Afrique et ses grandes<br />

étendues, ses nomades du<br />

désert ont sa préférence. “Les<br />

paysages varient complètement<br />

d’un désert à l’autre. Les cou-<br />

43<br />

chers à la bel<strong>le</strong> étoi<strong>le</strong>, je ne m’en<br />

lasse pas.” Quand l’âge de la<br />

retraite sonnera, en voilà un<br />

qui n’est pas prêt de pantouf<strong>le</strong>r.<br />

■<br />

F.C.<br />

Du figuratif à l’abstrait,<br />

Guy Cretin se reconnaît<br />

dans l’éc<strong>le</strong>ctisme.<br />

DU 13 JUIN AU 5 JUILLET<br />

OPERATION SPECIALE<br />

Anniversaire<br />

www.mobalpa.com<br />

Venez Venez fêter fêter<br />

60 60 ans ans de de création création

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!