(quelques) chiffres - A.HAUSER SA

L’avenir
L’image du porte-à-faux, terme de la construction,
me paraît assez bien s’appliquer à l’avenir de
par la notion de projection qu’il implique. Ancré
dans le passé,le futur constitue le capital de confiance
offert à l’homme pour son accomplissement.
Comme l’affirmait Antoine de Saint-Exupéry: «Pour
ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir,
mais de le rendre possible.» Notre mission est d’établir
les fondements sur lesquels il s’érigera: toute
construction sensée débute par le choix du terrain
et la préparation des assises. Il n’est hélas pas certain,
en notre époque, que le porte-à-faux n’ait pas
été poussé un peu loin sans vérifier si les ancrages
se fondaient bien sur le roc…
L’histoire se répète, dit-on,et c’est bien ce que la
plongée dans le vécu de ces 100 dernières années
m’a confirmé.Demeure toutefois
ouverte la question de
savoir quel chapitre de l’histoire
va se répéter en premier,
en second,… Quelques
réalités du monde actuel
(émergence de nations «de
poids» dans les relations commercialesinternationales,gestion
des ressources naturelles,
de l’énergie, de l’eau potable et de l’alimentation,…)
influenceront considérablement les
options que nos sociétés industrialisées devront
prendre à court et à moyen terme. Comment, en
effet, nos préoccupations d’enfants gâtés pèseraient-elles
encore longtemps, et beaucoup plus,
que les problématiques posées par ceux dont la survie
est menacée par une injuste répartition des ressources,
ou par l’épuisement même de ces dernières?
Sans vouloir entrer dans le débat, il est certain
que nous serons non seulement invités, mais également
contraints de procéder à des changements de
nos modes de vie.
Dans cette perspective, les questions à se poser
pourraient être: quels sont nos besoins vitaux, ceux
de nos voisins, quelles sont nos ressources renouvelables,
quelles sont les inévitables adaptations de
nos modes de consommation, dans quelle priorité
doivent-elles être entreprises? Si ces questions-là, et
surtout les réponses, dépassent passablement celles
devant être pleinement intégrées par une petite
entreprise, elles constituent néanmoins la toile de
fond du «climat» futur dans lequel cette dernière
sera appelée à évoluer.
Un artisan du bois dispose de quelques
atouts, et celui d’utiliser une matière première indigène
et renouvelable, nécessitant relativement peu
de transport et d’énergie pour sa transformation,
n’est pas des moindres à l’heure où ces questions
prennent une importance
croissante. De ce fait, j’entends
privilégier une activité n’imposant
pas des déplacements permanents
sur de grandes distances,
assurant également à
mes clients les avantages liés à
la proximité, que ces avantages
33