(quelques) chiffres - A.HAUSER SA

Construire avec «les Hauser»
Il y a 100 ans, Théodore Hauser fondait sa propre
entreprise après avoir travaillé près de 5 ans comme
contremaître de Charles Kleiber, mon grand-père.
Les bâtiments de la rue de la Prévôté, quelques maisons
de la rue Neuve, sans oublier le stand, sont certainement
marqués par la patte du charpentier.
Lors des générations suivantes, les liens professionnels
continuent: Otto et André Hauser ont réalisé
de nombreux travaux (charpente et menuiserie)
pour le bureau d’architecture Charles Kleiber, mon
père.
Dès 1982,l’entreprise Hauser a été pour moi,qui
suis revenu à Moutier comme architecte, l’entreprise
de référence. Les nombreux travaux entrepris
ensemble ont été réussis,dans le sens que leurs buts
étaient atteints (qualité, délai et coût), dans une
bonne ambiance de collaboration.
Ce lien ininterrompu entre 3 générations est
remarquable dans ce temps de changement.
Mais si j’écris ces quelques lignes, c’est par amitié
et admiration pour Philippe qui porte actuellement
la responsabilité de l’entreprise.
La construction d’un bâtiment n’est pas seulement
l’assemblage des travaux des artisans. C’est
aussi un état d’esprit que l’architecte doit favoriser
en donnant l’initiative et la responsabilité aux diffé-
Immeuble résidentiel Piaget, rue Neuve
à Moutier, 1990
rents intervenants. Avec Philippe, on est tout de
suite sur la même longueur d’onde, et il fait bon travailler
avec lui,compétent et modeste,ces deux qualités
intimement liées.
La charpente est un élément essentiel de la
construction, car en formant toiture ou plancher,
elle structure le bâtiment en définissant les lignes de
force qu’elles reportent sur murs et piliers. Notons
au passage que le mot architecte vient du grec
«arkhitektôn»:ouvrier travaillant le bois et c’est bien
cette parenté que nous cherchons à actualiser dans
notre travail commun. L’ingénieur (et s’il s’agit de
Bernard Mertenat, quelle chance!) est en bonne
compagnie car le problème est déjà bien posé.
J’ai écrit «construire avec les Hauser» et je veux
noter encore cette nuance: il y a construire, qui est
matériel,et il y a se construire,moins pratique,et qui
va dans le sens de la personne. L’expérience de travail
commun avec Philippe Hauser me montre bien
que ses deux sens sont liés et que la réflexion sur le
construire s’enrichit d’un développement personnel
pour celui qui travaille avec lui.
C’est aussi pour cette raison que je me réjouis de
la prochaine collaboration avec «les Hauser».
Garage et passage couvert chez Oggier
à Courrendlin
● Jean Kleiber
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