(quelques) chiffres - A.HAUSER SA

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L’incendie de l’atelier, 1952 rapides esquisses le fruit de ses réflexions, restera certainement ancrée dans la mémoire de la plupart des collaborateurs et partenaires d’André.S’agissant de la détermination à réaliser ses idées, les gènes de ses ancêtres n’étaient du reste pas à chercher bien loin! Mais André témoignera également,dès son adolescence, de l’héritage musical légué par son père (ce dernier, soit dit en passant, mis en colère pendant des années lorsque son fils n’avait d’autre préoccupation que de faire de la «musique de gramo- La scierie, début des années 50 12 André Hauser phone»). Un autre trait de caractère dans la famille (quand on s’y met, on s’y met!) trouvera ainsi dans l’expression musicale d’André sa confirmation la plus absolue.De la fanfare au groupe de jazz portant le nom de «Quartet Hauser», puis au MDA (Moutier- Delémont-Ajoie) et au Birse Big Band, son aisance d’abord à la clarinette puis au saxophone (qui restera son instrument de prédilection) marqueront les connaisseurs et ses amis musiciens.«Génétique» également, et tout ce qu’il y a de plus naturel pour un charpentier, le besoin d’élévation trouvera pendant près de 30 ans son accomplissement dans la pratique d’un loisir aérien: le vol à voile.
Agrandissement de l’atelier, 1963 Vue de l’ensemble des ateliers et dépôts au milieu des années 60 Héritier d’un goût certain pour le concret, j’ai éprouvé dès mon jeune âge le plaisir que peut procurer le bricolage… et l’enfoncement de clous! A une année de la fin de ma scolarité, imprégné de l’idée que vivre,c’est construire,je me destine assez naturellement à l’exercice de la charpente, même si intuitivement certains aspects de la conduite d’une entreprise me paraissaient présenter nettement moins d’intérêt que l’art de construire lui-même. En 1977, j’entre en apprentissage chez Alfred Oberli, charpentier renommé à Saignelégier, où réside un oncle qui m’héberge pour les trois années que dure ma formation. Mon frère cadet, Claude, pensant comme moi qu’il vaut mieux qu’un seul des deux s’engage dans l’affaire, se destine à l’enseignement tout en étant assuré que la pérennité de l’entreprise n’était pas remise en cause par son choix.Au terme de la période épanouissante conduisant à l’obtention de mon CFC (qui demeure l’une de mes fiertés!) succède un engagement dans l’atelier familial. Le trait de caractère,hérité de mes ancêtres,qui veut que «si l’on fait, on fait», m’incite à viser le perfectionnement offert par l’Ecole suisse du Bois, à Bienne,dont je suis dès 1981 les cours organisés en cinq périodes,d’abord de deux puis de trois mois à plein temps, entrecoupées d’une année de pratique. En 1982,je passe l’un de ces intervalles en stage dans la charpenterie Projer à Alvaschein,non loin de Tiefencastel dans les Grisons. Comme les trois ans d’apprentissage passés aux Franches-Montagnes, ce séjour représente une expérience privilégiée de ma vie professionnelle,dans un milieu alpin et une mentalité qui me plaisent tout spécialement. Dès 1983, hormis les trimestres vécus à Bienne (le dernier à fin 1986), j’exerce ma profession à Moutier. Dans une répartition toute naturelle des tâches, je m’occupe principalement des travaux de charpente, alors que mon père gère la menuiserie, la caisserie et la vitrerie. Cette forme d’organisation fonctionne suffisamment bien pour que j’en vienne à souhaiter qu’elle se perpétue le plus longtemps possible… Ayant acquis les techniques du «trait de charpente» (développements géométriques des pièces de charpente) lors de mon perfectionnement,mon plus grand bonheur a toujours été de pouvoir mettre à profit ces connaissances dans la réalisation d’objets complexes. Mon arrière-grand-père demeurait pour moi une véritable référence, mais je devais bien me rendre à l’évidence que l’évolution de l’architecture depuis le début du siècle n’était plus de nature à faire la part belle aux toitures comme celle de l’ancien Collège, du stand ou du «Chicago».Aussi la réalisation en 1986 de la nouvelle toiture de l’ancien hôpital, bâtiment reconverti en locaux pour l’administration cantonale, fut une véritable bénédiction. L’importance croissante des travaux d’isolation thermique et phonique a progressivement nécessité la mise au point de détails de construction pointus. A défaut de trait de charpente, la recherche de 13
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