Rapport de stage - DREAL Languedoc-Roussillon
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Mémoire <strong>de</strong> Travail <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> ENGEES – UDS – <strong>DREAL</strong> LR<br />
Conclusion<br />
Les services <strong>de</strong> l’Etat, en charge <strong>de</strong>s révisions <strong>de</strong>s zones sensibles et zones vulnérables<br />
définies par les directives européennes ERU et Nitrates sont en difficulté pour évaluer un <strong>de</strong>s<br />
paramètres <strong>de</strong> classement : l’eutrophisation ou le risque d’eutrophisation <strong>de</strong>s cours d’eau.<br />
L’eutrophisation considérée est le phénomène anthropique car est celui susceptible d’être<br />
solutionné grâce { un travail <strong>de</strong> l’homme : réduction <strong>de</strong>s apports d’azote et phosphore par les<br />
stations <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées ainsi que par les épandages agricoles.<br />
Les données collectées actuellement grâce aux Réseaux Contrôle <strong>de</strong> Surveillance et<br />
antérieurs RNB ont servi <strong>de</strong> base à la <strong>de</strong>rnière désignation <strong>de</strong>s zones sensibles. Or, ces réseaux,<br />
structurés pour répondre aux exigences <strong>de</strong> la DCE, ne fournissent pas <strong>de</strong> données assez précises<br />
vis { vis <strong>de</strong> l’eutrophisation pour espérer aboutir { un diagnostic fiable d’eutrophisation.<br />
En effet, les fréquences <strong>de</strong> mesure sont insuffisantes (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 6 { 12 données au<br />
mieux par an) et les modalités <strong>de</strong> mesures sont inadaptées au phénomène. Les paramètres qui<br />
révèlent les plus les inci<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> développements excessifs <strong>de</strong> végétaux (sursaturation/pH<br />
faible, pigments et variations d’oxygène) sont trop peu suivis. Actuellement, seule une mesure <strong>de</strong><br />
pH et <strong>de</strong> saturation est faite par mois, dont 30% inexploitables. Cela induit <strong>de</strong>ux problèmes : la<br />
forte probabilité <strong>de</strong> mesurer en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s critiques en été et l’insuffisance <strong>de</strong> données<br />
sur lesquelles se reposer.<br />
Les compartiments biologiques sont eux sous exploités mais plus par manque <strong>de</strong><br />
connaissance écologique <strong>de</strong>s différents taxons que par absence <strong>de</strong> données exploitables.<br />
5 scénarii à court terme sont proposés pour la mesure <strong>de</strong>s paramètres oxygène, pH,<br />
température et conductivité entre mai et juillet. Les mesures peuvent se faire en continu { l’ai<strong>de</strong><br />
d’enregistreurs, <strong>de</strong> son<strong>de</strong>s télétransmises ou manuellement. Elles peuvent aussi être ponctuelles<br />
lors <strong>de</strong>s prélèvements hydrobiologiques ou lors <strong>de</strong> campagnes spécifiques <strong>de</strong> mesures physicochimiques.<br />
Même si les scénarii comprenant <strong>de</strong>s mesures en continu produisent <strong>de</strong>s données <strong>de</strong><br />
meilleure qualité, ils ne sont pas forcément à recomman<strong>de</strong>r.<br />
Les meilleures solutions sont les scénarii <strong>de</strong> mesure en continu sur 2 ans. Les tournées<br />
spécifiques physico-chimiques sont une bonne solution <strong>de</strong> recours même si les données acquises<br />
sont <strong>de</strong> moindre qualité. La pénibilité pour les agents <strong>de</strong> mesures manuelles ainsi que la<br />
moindre qualité <strong>de</strong>s données rend l’installation d’enregistreurs plus séduisante. On obtient une<br />
donnée d’excellente qualité pour un coût raisonnable <strong>de</strong> 60 000€ la première année (puis 30<br />
000€ les années suivantes). Les 98 stations sont alors suivies une fois tous les 2 ans. Lors <strong>de</strong> la<br />
révision <strong>de</strong>s zones sensibles en 2013, l’ensemble <strong>de</strong>s 98 stations aura été suivi au moins une fois,<br />
procurant certainement les données nécessaires pour une désignation correcte. Le surcoût par<br />
rapport { l’existant est <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 6%.<br />
D’autres solutions seront probablement envisageables par la suite grâce { <strong>de</strong> meilleures<br />
connaissances du phénomène ainsi que <strong>de</strong> l’écologie <strong>de</strong>s taxons hydrobiologiques. De même, la<br />
technologie instrumentale pour la mesure <strong>de</strong>s paramètres physico-chimiques, qui évolue en<br />
continu, sera { même d’ouvrir la voie vers d’autres réseaux d’évaluation <strong>de</strong> l’eutrophisation.<br />
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