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Rapport de stage - DREAL Languedoc-Roussillon

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Mémoire <strong>de</strong> Travail <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> ENGEES – UDS – <strong>DREAL</strong> LR<br />

et eutrophisation dystrophique, il est indispensable <strong>de</strong> les acquérir. Cependant, on peut se poser<br />

la question du domaine <strong>de</strong> validité et d’interprétation <strong>de</strong> cette mesure.<br />

En effet, chaque cours d’eau est particulier et chacun réagit différemment { un même<br />

phénomène.<br />

Selon la nature du cours d’eau (grand cours d’eau, moyen cours d’eau, petit cours d’eau)<br />

et selon ses conditions hydrologiques, un phénomène i<strong>de</strong>ntique, dans notre cas l’eutrophisation,<br />

se manifeste différemment. Cette même variabilité se retrouve donc dans l’évolution <strong>de</strong>s<br />

paramètres subissant les effets <strong>de</strong> l’eutrophisation.<br />

Un régime d’écoulement lotique turbulent (amont <strong>de</strong>s cours d’eau) facilite l’aération du<br />

cours d’eau et donc limite les variations d’oxygène dans la journée : la saturation est toujours<br />

proche <strong>de</strong> 100% par équilibre avec l’atmosphère. En même temps, dans ces conditions, certains<br />

végétaux ont plus <strong>de</strong> difficultés à s’implanter, d’autres sont emportés par le courant, pouvant<br />

réduire ainsi l’eutrophisation <strong>de</strong>s cours d’eau. Enfin, on peut penser que dans ces zones<br />

l’oxygène produit par les végétaux est acheminé vers l’aval par le courant (GEREEA, 1993). Cela<br />

a pour effet <strong>de</strong> provoquer une variation <strong>de</strong> la concentration { l’aval du point <strong>de</strong> production et<br />

d’atténuer le pic au lieu <strong>de</strong> la production. Ainsi, il faut faire attention au contexte végétal et<br />

hydraulique <strong>de</strong> l’endroit où les variations d’oxygène sont observées.<br />

Pour les cours d’eau lentiques en régime laminaire, le risque et le phénomène<br />

d’eutrophisation sont plus importants { cause <strong>de</strong>s conditions favorables (peu d’aération, forte<br />

température, faible vitesse). On peut penser que naturellement, ces cours d’eau ont <strong>de</strong>s<br />

variations journalières plus importantes que <strong>de</strong>s cours d’eau { régime turbulent : il n’y a pas<br />

d’aération la nuit donc la concentration <strong>de</strong> l’oxygène chute et la journée, l’oxygène produit par la<br />

biomasse phytoplanctonique et algale provoque une sursaturation au point <strong>de</strong> production. De<br />

plus, le contexte est favorable { l’implantation et au développement <strong>de</strong> nombreux végétaux et du<br />

phytoplancton.<br />

Ensuite, la taille du cours d’eau joue un rôle important. En petits cours d’eau, ce sont<br />

principalement <strong>de</strong>s macrophytes et quelques algues qui se développent. En cours d’eau plus<br />

importants (souvent situés dans les plaines, { l’aval), ce sont plus les algues et le phytoplancton<br />

qui sont présents et { l’origine <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> l’oxygène dissous. Globalement, les variations<br />

<strong>de</strong> l’oxygène dissous subissent le même effet quelle que soit la taille du cours d’eau mais c’est la<br />

nature <strong>de</strong>s végétaux (ou organismes) qui varie.<br />

Les données acquises par l’agence <strong>de</strong> l’eau RMC en 2002-2003 permettent <strong>de</strong> classer les<br />

stations en 4 groupes : oligotrophe (sans végétaux), pollué, eutrophe naturellement (sans<br />

risques) et dystrophe. A noter que la connaissance du contexte <strong>de</strong> la rivière est importante pour<br />

confirmer la classification. Les 4 groupes <strong>de</strong> stations présentent la même allure <strong>de</strong> courbe mais<br />

on observe que chacun a <strong>de</strong>s caractéristiques propres (amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> variation, maximum et<br />

minimum). Le Tableau 13 suivant indique, pour chaque groupe, les moyennes <strong>de</strong>s valeurs<br />

caractéristiques pour le paramètre <strong>de</strong> saturation avec entre parenthèses l’écart type.<br />

Tableau 13 : Caractéristiques <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> stations<br />

Groupe Oligotrophe Eutrophe (sans risque) Dystrophe Pollué<br />

Maximum (%) 107 (10) 140 (11) 157 (20) 72 (24)<br />

Minimum (%) 73 (10) 75 (7) 32 (20) 32 (12)<br />

Variation (%) 35 (16) 63 (11) 129(22) 43 (26)<br />

On remarque qu’il y a une graduation <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s valeurs maximales et<br />

minimales entre les stations oligotrophes et eutrophes/dystrophes.<br />

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