Rapport de stage - DREAL Languedoc-Roussillon
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Mémoire <strong>de</strong> Travail <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> ENGEES – UDS – <strong>DREAL</strong> LR<br />
part <strong>de</strong>s prélèvements. Cette absence peut signifier <strong>de</strong>ux choses : soit que les mesures ont été<br />
faites { <strong>de</strong>s moments où les effets <strong>de</strong> l’eutrophisation étaient inexistants (mauvais moment <strong>de</strong> la<br />
journée), soit que les prélèvements ont été effectués sur <strong>de</strong>s stations naturellement eutrophes et<br />
sans dystrophie.<br />
L’analyse <strong>de</strong>s paramètres physico-chimiques obtenus actuellement ne peut pas aboutir à<br />
un diagnostic sur le <strong>de</strong>gré d’eutrophisation <strong>de</strong>s cours d’eau.<br />
3.4. Les listes taxonomiques<br />
A partir <strong>de</strong>s prélèvements sélectionnés (eutrophes/oligotrophes), il reste à savoir si les<br />
listes faunistiques et floristiques peuvent contribuer au diagnostic d’eutrophisation, c’est { dire<br />
est-ce qu’il existe <strong>de</strong>s taxons indicateurs d’un niveau trophique. Cette étu<strong>de</strong> est effectuée { partir<br />
<strong>de</strong> listes <strong>de</strong> taxons <strong>de</strong>s diatomées et d’invertébrés ayant servi { calculer les indices IBD et IBGN.<br />
3.4.1. Diatomées<br />
Les données <strong>de</strong> diatomées <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux groupes sont étudiées séparément.<br />
Il ressort que les compositions <strong>de</strong>s listes taxonomiques disponibles <strong>de</strong> 2005 pour les<br />
stations <strong>de</strong> référence (2006 pour les autres) à 2008 varient d’une année sur l’autre pour les <strong>de</strong>ux<br />
groupes <strong>de</strong> travail. Cela ne pose pas <strong>de</strong> problème pour les stations oligotrophes puisqu’elles ont<br />
été choisies car ne subissant pas <strong>de</strong> pressions anthropiques. Toutes les listes disponibles pour<br />
ces stations peuvent être utilisées. En revanche, pour les stations eutrophisées, la possibilité<br />
d’évolution <strong>de</strong> la qualité du cours d’eau est importante d’une année { l’autre. Il y a donc un<br />
risque <strong>de</strong> considérer comme eutrophes <strong>de</strong>s prélèvements non eutrophes (années différentes <strong>de</strong><br />
celle du mauvais IBMR). Puisque le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> trophie joue sur la population <strong>de</strong> diatomées, on<br />
risquerait <strong>de</strong> considérer <strong>de</strong>s taxons indésirables. C’est pourquoi seules les listes <strong>de</strong>s années où<br />
les IBMR sont mauvais sont conservées pour l’étu<strong>de</strong>.<br />
De cette façon, 21 listes <strong>de</strong> diatomées pour les stations eutrophes au titre <strong>de</strong> l’IBMR et 78<br />
listes pour les stations oligotrophes sont sélectionnées.<br />
Lors <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s taxons, on s’assure <strong>de</strong> la représentativité <strong>de</strong> la présence d’un taxon<br />
dans un prélèvement en ne gardant que les taxons ayant un effectif supérieur ou égal à 20. Pour<br />
le calcul <strong>de</strong> l’IBD, l’effectif global <strong>de</strong> l’échantillon est d’au moins 400 individus. En ne gardant que<br />
les taxons ayant au moins 20 individus (soit 5% <strong>de</strong> l’effectif), les taxons dominants sont<br />
privilégiés et les taxons pouvant avoir été transportés par le courant sont éliminés.<br />
Les Tableaux 28 et 29 en Annexe 11 permettent <strong>de</strong> traiter rapi<strong>de</strong>ment les données et <strong>de</strong><br />
résumer les résultats.<br />
Certains taxons sont présents dans les <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> station, ce qui indique qu’ils sont<br />
indifférents { l’état trophique du milieu. En revanche, d’autres ne sont présents que dans les<br />
prélèvements <strong>de</strong> stations oligotrophes ou <strong>de</strong> stations eutrophes. C’est parmi ceux-ci qu’il faut<br />
rechercher un taxon indicateur d’état trophique.<br />
Pour cela, il est important <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r la fréquence d’apparition dans le groupe afin <strong>de</strong><br />
déterminer la proportion <strong>de</strong> prélèvements où il est présent. Il est aussi important <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r<br />
l’effectif d’apparition ainsi que la moyenne. En effet, si le taxon apparaît moins d’une dizaine <strong>de</strong><br />
fois en présentant une abondance faible, il sera délicat <strong>de</strong> considérer qu’il constitue un bon<br />
indicateur : il y a une possibilité pour que sa présence dans les listes <strong>de</strong> taxons sélectionnés soit<br />
due { un contexte environnemental bien particulier (sans dominance obligatoire). Il n’y a alors<br />
que peu <strong>de</strong> chance <strong>de</strong> le retrouver sur d’autres points. En revanche, si le taxon apparaît pour <strong>de</strong><br />
nombreux prélèvements avec un effectif important, alors il peut être considéré comme bon<br />
indicateur <strong>de</strong> l’état trophique.<br />
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