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Statistiques du commerce international de marchandises - Manuel des

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CHAPITRE 10. VENTILATION PAR PAYS PARTENAIRE<br />

10.1 EMPLOI DU PAYS D’ORIGINE<br />

DANS LES STATISTIQUES DES IMPORTATIONS<br />

218. Emploi <strong>du</strong> « pays d’origine » et ses inci<strong>de</strong>nces<br />

(SCIM, Rev.2, par. 139, 146 à 151, et annexe B, par. 16<br />

à 18). L’emploi <strong>du</strong> pays d’origine pour enregistrer les importations<br />

et les réexportations impose aux administrations<br />

douanières et aux statisticiens <strong>de</strong> déterminer l’origine <strong>de</strong>s<br />

<strong>marchandises</strong> contenues dans chaque envoi en se fondant sur<br />

la définition <strong>du</strong> territoire statistique <strong>de</strong> ses partenaires commerciaux<br />

(SCIM, Rev.2, par. 151). Toutefois, si cette définition<br />

exclut certaines parties <strong>du</strong> territoire économique<br />

(une zone franche in<strong>du</strong>strielle située dans un pays appliquant<br />

la définition stricte <strong>du</strong> système <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> spécial,<br />

par exemple), il est recommandé <strong>de</strong> déterminer le<br />

pays partenaire sur la base <strong>du</strong> territoire économique.<br />

219. Pratique <strong>de</strong>s pays. La plupart <strong>de</strong>s pays s’en tiennent<br />

pour l’essentiel aux directives fournies par la Convention <strong>de</strong><br />

Kyoto relativement aux <strong>de</strong>ux critères <strong>de</strong>s <strong>marchandises</strong> entièrement<br />

pro<strong>du</strong>ites et <strong>de</strong> la transformation substantielle 121 .<br />

On constate cependant d’importantes divergences <strong>de</strong> vues<br />

quant aux détails <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> ces directives. Les questions<br />

<strong>de</strong> savoir quelles <strong>marchandises</strong> considérer comme entièrement<br />

pro<strong>du</strong>ites dans un pays donné et quelles transformations<br />

<strong>de</strong>s <strong>marchandises</strong> considérer comme substantielles<br />

font encore, dans bien <strong>de</strong>s cas, l’objet d’un différend commercial<br />

(voir annexe D.2 plus loin pour certains aspects <strong>de</strong><br />

la pratique <strong>de</strong> la Chine).<br />

220. Accord <strong>de</strong> l’OMC sur les règles d’origine et activités<br />

d’harmonisation <strong>de</strong>s règles applicables aux régimes<br />

d’échanges non préférentiels. Négocié pendant les négociations<br />

commerciales multilatérales <strong>du</strong> Cycle d’Uruguay,<br />

l’Accord <strong>de</strong> l’OMC sur les règles d’origine est entré en vigueur<br />

le 1 er janvier 1995 122 . Cet accord se propose d’harmoniser<br />

les règles d’origine non préférentielles et <strong>de</strong> veiller<br />

à ce que ces règles ne créent pas en elles-mêmes d’obstacles<br />

évitables au <strong>commerce</strong>. Depuis l’entrée en vigueur <strong>de</strong><br />

l’Accord, le Comité technique sur les règles d’origine, sous<br />

les auspices <strong>de</strong> l’OMD (Bruxelles), et le Comité sur les règles<br />

d’origine, sous les auspices <strong>de</strong> l’OMC (Genève), s’emploient<br />

à harmoniser les règles d’origine. Dans le cadre <strong>de</strong> ce<br />

programme <strong>de</strong> travail, les <strong>de</strong>ux comités sont chargés :<br />

a) D’élaborer <strong>de</strong>s définitions concernant les <strong>marchandises</strong><br />

entièrement pro<strong>du</strong>ites et les opérations ou processus<br />

121 Voir SCIM, Rev.2, par. 139 pour l’application actuelle <strong>de</strong>s règles pertinentes<br />

<strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong> Kyoto; voir Convention <strong>de</strong> Kyoto, annexe D.1<br />

et SCIM, Rev.2, annexe B, par. 16 à 18. Si le partenaire commercial est une<br />

union douanière, l’origine peut en principe être attribuée à cette <strong>de</strong>rnière.<br />

122 Voir OMC, Résultats <strong>de</strong>s négociations commerciales multilatérales<br />

<strong>du</strong> Cycle d’Uruguay, Textes juridiques (Genève, 1995).<br />

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minimaux qui ne déterminent pas en eux-mêmes l’origine<br />

d’une marchandise;<br />

b) De préciser la notion <strong>de</strong> transformation substantielle<br />

exprimée en termes <strong>de</strong> modification <strong>de</strong> la classification tarifaire<br />

<strong>du</strong> SH;<br />

c) D’élaborer — pour les cas où la nomenclature seule ne<br />

permet pas <strong>de</strong> dire qu’il y a transformation substantielle —<br />

<strong>de</strong>s critères supplémentaires, tels que les pourcentages ad<br />

valorem et/ou les opérations <strong>de</strong> fabrication ou <strong>de</strong> transformation.<br />

Les critères <strong>de</strong> transformation substantielle, élaborés pro<strong>du</strong>it<br />

par pro<strong>du</strong>it, doivent être appliqués à une marchandise<br />

lorsque plusieurs pays participent à sa fabrication. L’Accord<br />

prévoit l’utilisation <strong>de</strong> ces règles, entre autres, pour l’établissement<br />

<strong>de</strong>s statistiques <strong>du</strong> <strong>commerce</strong>, idée reprise par la publication<br />

SCIM, Rev.2 (SCIM, Rev.2, par. 150 et note 80).<br />

Ces règles actualiseront les directives <strong>international</strong>es dans<br />

ce domaine et permettront <strong>de</strong> déterminer l’origine <strong>de</strong> chaque<br />

pro<strong>du</strong>it échangé dans le <strong>commerce</strong> <strong>international</strong> figurant<br />

dans le Système harmonisé 123 .<br />

221. Règles d’origine applicables au <strong>commerce</strong> <strong>de</strong>s<br />

<strong>marchandises</strong> admises en régime préférentiel. Les règles<br />

d’origine applicables au <strong>commerce</strong> préférentiel servent à déterminer<br />

si <strong>de</strong>s <strong>marchandises</strong> peuvent bénéficier d’un traitement<br />

spécial en vertu d’un accord commercial passé entre<br />

<strong>de</strong>ux ou plusieurs pays ou unions douanières. Des taux préférentiels<br />

(ou ré<strong>du</strong>its) <strong>de</strong> droits sont appliqués aux <strong>marchandises</strong><br />

dont il est constaté qu’elles ont été pro<strong>du</strong>ites ou fabriquées<br />

dans un pays défini comme pays privilégié. Les règles<br />

d’origine préférentielles ont pour principal objectif <strong>de</strong> veiller<br />

à ce que les avantages en question ne soient accordés qu’au<br />

123 Le programme d’harmonisation a été lancé par l’OMC et l’OMD en<br />

1995. Des progrès substantiels ont été accomplis, s’agissant en particulier<br />

<strong>de</strong> l’harmonisation <strong>de</strong>s règles d’origine applicables à certains pro<strong>du</strong>its. Les<br />

travaux techniques sont pour l’essentiel achevés, et les modèles élaborés<br />

par le Comité technique sur les règles d’origine <strong>de</strong> l’OMD, qui proposent<br />

d’autres solutions possibles, sont très utiles pour essayer <strong>de</strong> régler les questions<br />

techniques en suspens avant que le Comité sur les règles d’origine <strong>de</strong><br />

l’OMC ne puisse se pencher sur les aspects <strong>de</strong> politique commerciale. Le<br />

travail n’est toutefois pas terminé. L’élaboration <strong>de</strong>s définitions concernant<br />

les <strong>marchandises</strong> entièrement pro<strong>du</strong>ites est pratiquement achevée, encore<br />

que plusieurs problèmes, soulevés notamment par « les pro<strong>du</strong>its extraits <strong>de</strong><br />

la mer hors <strong>de</strong>s eaux territoriales d’un pays » et « les préoccupations environnementales<br />

en rapport avec les éléments récupérés d’articles non réparables<br />

», <strong>de</strong>meurent en suspens. Les définitions concernant les opérations ou<br />

processus minimaux sont bien avancées, mais doivent être peaufinées. Par<br />

ailleurs, le Comité sur les règles d’origine note qu’il reste beaucoup à faire<br />

en ce qui concerne l’architecture globale <strong>de</strong>s règles d’origine harmonisées<br />

(y compris les règles générales), les règles relatives aux sections et chapitres<br />

et les règles rési<strong>du</strong>elles. Les définitions concernant les <strong>marchandises</strong><br />

considérées comme entièrement pro<strong>du</strong>ites ainsi que les règles d’origine non<br />

préférentielles élaborées pro<strong>du</strong>it par pro<strong>du</strong>it en appliquant le critère <strong>de</strong> la<br />

modification <strong>de</strong> la classification tarifaire ou d’autres critères supplémentaires<br />

ont été rédigées, ainsi que les règles générales.

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