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35e édition<br />

26 octobre - 11 novembre 2012<br />

« Gelsomina et autres voyageurs »<br />

DOSSIER DE PRESSE<br />

Service de presse > SG Organisation<br />

50 rue Saint-Georges - 54000 Nancy<br />

Tél. 03 83 28 58 05 - Fax. 03 83 28 08 08<br />

presse@sg-organisation.com<br />

Bureau de presse durant le festival<br />

Hôtel de Ville - 5 av<strong>en</strong>ue Albert Lebrun - 54190 Villerupt<br />

Demandes d’accréditations sur www.festival-villerupt.com<br />

(M<strong>en</strong>u : Presse & Pro / Onglet : Espace presse)


SOMMAIRE<br />

VILLERUPT, PRESENTATION DE LA VILLE p. 4<br />

BARU, CREATEUR DE L’AFFICHE 2012 p. 6<br />

LES JURYS & LES PRIX p. 9<br />

LES FILMS EN COMPETITION p. 14<br />

LA SELECTION PANORAMA p. 25<br />

DOCUMENTAIRES p. 37<br />

THEME 2012 & RETROSPECTIVE p. 41<br />

CARTE BLANCHE AUX CAHIERS DU CINEMA p. 51<br />

PORTRAIT : GIUSEPPE FERRARA p. 53<br />

CINEMATHEQUE p. 56<br />

EXPOSITION : VIAGGI IN ITALIA p. 58<br />

LES EVENEMENTS p. 59<br />

LES SEANCES DECENTRALISEES p. 62<br />

INFORMATIONS CINEMA p. 64<br />

INFORMATIONS PRATIQUES p. 65<br />

LES PARTENAIRES p. 66<br />

CONTACTS p. 67<br />

3


VILLERUPT<br />

Prés<strong>en</strong>tation de la ville<br />

Les origines<br />

On émet l’hypothèse que Villerupt fut peuplée dès l’époque du néolithique (<strong>en</strong>tre 4500 et<br />

1700 avant Jésus Christ). Lors de l’expansion romaine, la région de Villerupt subit la<br />

romanisation puis après les invasions dites « barbares », une ligne de frontière linguistique<br />

s’établit <strong>en</strong>tre les villages restant fidèles au parler roman et ceux sous influ<strong>en</strong>ce<br />

germanique. C’est <strong>en</strong>tre le 5 ème et le 7 ème siècle de notre ère que l’on peut faire remonter<br />

la fondation d’un village répondant au nom germanique de Michelweiler (« la ferme de<br />

Michel »)<br />

Le Moy<strong>en</strong>-Âge<br />

P<strong>en</strong>dant tout le Moy<strong>en</strong>-Âge et jusqu’au 19 ème , Villerupt est de taille modeste et vit<br />

ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de l’agriculture. Néanmoins dès ses origines, Villerupt travaille le minerai<br />

de fer car elle dispose d’un site avantageux de par la nature du sous-sol. En effet, le<br />

plateau lorrain à ossature calcaire r<strong>en</strong>ferme le minerai de fer lorrain : la « Minette ». Au<br />

Moy<strong>en</strong>-Âge, on note l’exist<strong>en</strong>ce d’une forge à Villerupt et tout au long du 17 ème siècle, on<br />

assiste à une l<strong>en</strong>te élaboration de la technique du haut fourneau. A partir du milieu du<br />

19 ème siècle, la région de Villerupt <strong>en</strong>tre dans l’ère de la révolution industrielle. Les petites<br />

<strong>en</strong>treprises artisanales et familiales disparaiss<strong>en</strong>t pour laisser place à des <strong>en</strong>treprises<br />

capitalistiques.<br />

A partir de 1870<br />

La guerre franco-allemande de 1870 qui se conclut par la défaite de la France provoque<br />

une division de la Lorraine <strong>en</strong>tre la partie ori<strong>en</strong>tale annexée par l’Allemagne et la partie<br />

occid<strong>en</strong>tale qui reste française. Villerupt se retrouve du côté français comme poste<br />

frontière avec le Luxembourg et la Lorraine allemande. De 1870 à 1914, la compétition<br />

sidérurgique avec l’Allemagne, instaurée<br />

dans une optique de revanche, contribue à<br />

l’essor économique du secteur de Villerupt.<br />

La grande époque<br />

Jusqu’alors, la sidérurgie lorraine souffrait<br />

d’un handicap : la « Minette » lorraine<br />

conti<strong>en</strong>t du phosphore <strong>en</strong> trop grande<br />

quantité. Grâce à un nouveau procédé, il<br />

devi<strong>en</strong>t possible de fabriquer un acier de<br />

bonne qualité à partir de la « Minette »<br />

phosphoreuse de Lorraine. La sidérurgie est<br />

alors un secteur de pointe de l’industrie française, la fonte et l’acier sont <strong>en</strong> effet<br />

indisp<strong>en</strong>sables au développem<strong>en</strong>t des moy<strong>en</strong>s de transports et de communication, à la<br />

multiplication des machines à vapeur dans toutes les industries, à la course aux<br />

armem<strong>en</strong>ts qui s’amorce…<br />

4


A travers les deux guerres mondiales ; les crises économiques, les conc<strong>en</strong>trations, deux<br />

grandes usines s’édifi<strong>en</strong>t à Villerupt : l’usine d’Auberives et l’usine de Micheville. Elles font<br />

appel à la main d’œuvre étrangère. De la fin<br />

du 19 ème siècle aux années 1960, l’arrivée<br />

massive d’étrangers, <strong>en</strong> particulier des Itali<strong>en</strong>s<br />

originaires des Marches et de l’Ombrie, fonde<br />

l’originalité humaine et culturelle de Villerupt.<br />

Villerupt devi<strong>en</strong>t une ville de l’acier.<br />

Jusqu’à la fin des années cinquante, l’industrie<br />

sidérurgique est florissante à Villerupt mais son<br />

développem<strong>en</strong>t est brutalem<strong>en</strong>t freiné par la<br />

restructuration. Avec la fermeture de la mine<br />

d’Auberives <strong>en</strong> 1961 comm<strong>en</strong>ce le démantèlem<strong>en</strong>t du pot<strong>en</strong>tiel sidérurgique de la ville.<br />

En 1968, la société Pont-à-Mousson ferme l’usine d’Auberives et <strong>en</strong> 1971 W<strong>en</strong>del ferme les<br />

aciéries de Micheville. La Société des Laminoirs de Villerupt, installée sur le site de<br />

Micheville depuis 1971, disparaît à son tour <strong>en</strong> juin 1986. Avec sa disparition, Villerupt a<br />

perdu <strong>plus</strong> de 8000 emplois <strong>en</strong> 25 ans.<br />

Le festival symbole de r<strong>en</strong>ouveau culturel<br />

Cep<strong>en</strong>dant, Villerupt relève la tête <strong>en</strong> s’appuyant sur l’originalité de sa culture et l’esprit<br />

d’initiative de sa population. En 1976, de jeunes passionnés de cinéma, <strong>en</strong>fants de<br />

l’immigration itali<strong>en</strong>ne, décid<strong>en</strong>t de valoriser leur région et la culture de leurs par<strong>en</strong>ts par<br />

le cinéma. Ils cré<strong>en</strong>t le festival du film itali<strong>en</strong> de Villerupt. Cette manifestation culturelle qui<br />

repose sur du bénévolat est dev<strong>en</strong>ue aujourd’hui l’un des premiers festivals de cinéma de<br />

Lorraine aux yeux des critiques comme du public. Chaque année <strong>plus</strong> de 40 000<br />

spectateurs vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au festival. Chaque année <strong>plus</strong> de 200 bénévoles, de tous âges et<br />

de toutes conditions s’investiss<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant quinze jours dans cette expéri<strong>en</strong>ce culturelle<br />

unique. Véritable pont culturel <strong>en</strong>tre la France et l’Italie, le<br />

festival est une f<strong>en</strong>être grande ouverte sur la culture<br />

contemporaine itali<strong>en</strong>ne.<br />

Fière de son passé<br />

La commune de Villerupt est particulièrem<strong>en</strong>t fière de son<br />

passé sidérurgique. De 1870 à 1914, ce secteur a fortem<strong>en</strong>t<br />

contribué à l’essor économique de la ville. Elle a attiré de<br />

nombreux travailleurs étrangers, principalem<strong>en</strong>t itali<strong>en</strong>s. En<br />

mémoire de cette forte activité industrielle, une cage à laminoir<br />

prov<strong>en</strong>ant du site de l'usine de Micheville et une locomotive qui<br />

transportait à l'époque du minerai de fer ont été disposées<br />

dans des <strong>en</strong>droits stratégiques de la ville : près de la<br />

bibliothèque Armand Sacconi et face à l'Hôtel de Ville. La<br />

façade de ce bâtim<strong>en</strong>t offre égalem<strong>en</strong>t au regard une fresque évoquant le passé<br />

sidérurgique de Villerupt, décrivant l'usine locale et le<br />

travail qui y était effectué.<br />

Les cités de Butte<br />

La sidérurgie a aussi influ<strong>en</strong>cé la géographie urbaine<br />

locale. L'une de ses particularités est sans aucun<br />

doute la prés<strong>en</strong>ce d'un quartier de cités ouvrières<br />

construites <strong>en</strong> 1907. Ce dernier a été réalisé <strong>en</strong><br />

suivant les courbes et niveaux du relief, ce qui <strong>en</strong> fait<br />

un site unique <strong>en</strong> Lorraine.<br />

5


Biblio - Biographie de Baru<br />

29 juillet 1947 : Naissance à Thil, <strong>en</strong><br />

Meurthe-et-Moselle, d’un père itali<strong>en</strong> et<br />

d’une mère française d’origine bretonne.<br />

Il est l’aîné d’une famille de 3 garçons.<br />

1968 : Baru, qui avait <strong>en</strong>trepris des études<br />

de Math/Physique à l’université de<br />

Nancy, bifurque vers l’éducation<br />

physique et sportive. Il devi<strong>en</strong>dra<br />

<strong>en</strong>seignant. Tout <strong>en</strong> gardant du temps<br />

pour réfléchir à une manière de pr<strong>en</strong>dre<br />

la parole « publiquem<strong>en</strong>t ».<br />

1972-73 : Il passe deux années <strong>en</strong> Algérie<br />

pour faire son service militaire <strong>en</strong><br />

BARU<br />

Créateur de l’affiche 2012<br />

Baru est le créateur de l’affiche off<strong>ici</strong>elle du festival de Villerupt<br />

2012, pour la huitième fois. Il a égalem<strong>en</strong>t réalisé celles des<br />

éditions 1992, 1993, 1995, 2000, 2009, 2010 et 2011.<br />

coopération. La découverte de Reiser est<br />

un déclic. Il marche sur ses pas.<br />

1975 : Après <strong>plus</strong>ieurs années<br />

d’appr<strong>en</strong>tissage autodidacte, Baru<br />

publie ses premiers travaux dans Le<br />

Téméraire, périodique inspiré par Hara Kiri<br />

et Charlie Hebdo, qu’il a fondé avec<br />

Jacques Pierre et Daniel Ledran à Nancy.<br />

Son travail est <strong>en</strong>core maladroit et<br />

toujours sous la forte influ<strong>en</strong>ce de Reiser.<br />

1978 : Le Téméraire s’arrête. Baru met <strong>en</strong><br />

chantier l’album Quequette Blues.<br />

1982 : Quequette Blues devait paraître<br />

dans Charlie M<strong>en</strong>suel. Mais le magazine<br />

s’arrête. Le projet continue dans Pilote.<br />

6


Baru y publie d’abord <strong>plus</strong>ieurs récits<br />

courts qui seront repris <strong>plus</strong> tard dans<br />

l’album La Piscine de Micheville.<br />

1984 : Dargaud publie Part Ouane le<br />

premier album de Quequette Blues. Il<br />

recevra l’Alfred du Meilleur Premier<br />

Album à Angoulême <strong>en</strong> 1985.<br />

1985 : La Communion du Mino est édité<br />

par Eti<strong>en</strong>ne Robial dans la collection X<br />

chez Futuropolis.<br />

1987 : Vive La Classe sort chez Futuropolis.<br />

1988 : Après avoir été prépublié dans<br />

l’Echo des Savanes, Cours Camarade est<br />

édité <strong>en</strong> album par Albin Michel. Prévue<br />

à l’origine <strong>en</strong> cinq albums, cette histoire<br />

préfigure L’Autoroute du Soleil à v<strong>en</strong>ir.<br />

1991 : Le Chemin de l’Amérique coécrit<br />

avec Thév<strong>en</strong>et remporte l’AlphArt du<br />

meilleur album au festival d’Angoulême.<br />

Albin Michel réédite Quequette Blues <strong>en</strong><br />

un volume sous le titre Roulez Jeunesse.<br />

1994 : L’éditeur japonais Kodansha<br />

décide de publier <strong>plus</strong>ieurs auteurs<br />

europé<strong>en</strong>s. Baru réalise L’Autoroute du<br />

Soleil pour la revue Morning.<br />

1995 : Baru publie une série d’histoires<br />

courtes dans (A Suivre) qui seront réunies<br />

dans l’album Sur La Route Encore. Une<br />

première version de Bonne Année paraît<br />

dans le recueil Avoir 20 Ans <strong>en</strong> l’An 2000<br />

aux éditions Autrem<strong>en</strong>t.<br />

1996 : La version française de L’Autoroute<br />

du Soleil reçoit l’AlphArt du meilleur<br />

album au festival d’Angoulême.<br />

1998 : Bonne Année, fable futuriste<br />

optimiste malgré son appar<strong>en</strong>te noirceur,<br />

paraît chez Casterman.<br />

1999 : Premier des quatre tomes des<br />

Années Spoutnik.<br />

2004 : Le premier tome de L’Enragé<br />

paraît dans la collection Aire Libre de<br />

Dupuis.<br />

2005 : Quequette Blues connaît une<br />

troisième édition, toujours <strong>en</strong> volume<br />

unique mais chez Casterman.<br />

2006 : Suite et fin de L’Enragé chez<br />

Dupuis.<br />

2008 : Pauvres Zhéros adapté du roman<br />

de Pierre Pelot chez<br />

Rivages/Casterman/Noir.<br />

2009 : Réédition <strong>en</strong> intégrale des Années<br />

Spoutnik et parution de Noir, une<br />

compilation de 3 récits autour de Bonne<br />

Année, chez Casterman. Réédition de La<br />

Piscine de Micheville aux éditions les<br />

Rêveurs, <strong>en</strong> collaboration avec Le Pôle<br />

de l’Image de Villerupt.<br />

2010 : Grand Prix de la ville d’Angoulême<br />

2010 au Festival international de la<br />

bande dessinée. Parution de Fais péter<br />

les basses, Bruno ! chez Futuropolis, et de<br />

Villerupt 1966 aux éditions Les Rêveurs. Ce<br />

coffret réunit Quéquette Blues, La Piscine<br />

de Micheville et Vive la Classe ! <strong>en</strong> un<br />

seul album. Il est accompagné de<br />

Génération Baru, un film de 58 mn réalisé<br />

par Jean-Luc Muller et consacré au<br />

travail de l’auteur.<br />

2011 : Présid<strong>en</strong>t du jury du 38 ème Festival<br />

International de la bande dessinée<br />

d’Angoulême.<br />

7


1992 1993 1997<br />

2002<br />

2010 2011<br />

Avant la création de l’affiche 2012 sur le thème du voyage,<br />

Baru a réalisé sept affiches pour le Festival du Film Itali<strong>en</strong> de Villerupt.<br />

2009<br />

8


LES JURYS & LES PRIX<br />

Le festival de Villerupt comporte 4 jurys : le jury cinéma, le jury presse, le jury jeune et le<br />

jury exploitants. Les trophées décernés port<strong>en</strong>t le nom d’un créateur itali<strong>en</strong> décédé le 6<br />

juin 2009 : Amilcar Zannoni.<br />

L'AMILCAR DU JURY CINEMA<br />

Parrainé par le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, ce prix distingue un film parmi une<br />

sélection d'œuvres premières, secondes et troisièmes.<br />

Donatella Finocchiaro<br />

Actrice<br />

Présid<strong>en</strong>t du Jury<br />

Flor<strong>en</strong>t Emilio Siri<br />

Réalisateur<br />

Membres du Jury<br />

Anne Schroeder<br />

Productrice Samsa Films<br />

Paolo Trotta<br />

Assistant réalisateur<br />

9


LES JURYS CINEMA DES ANNEES PRECEDENTES<br />

JURY 2011<br />

Présid<strong>en</strong>t du jury : Nicolas Steil (Producteur Iris Production)<br />

Membres du jury : Antonia Paolini (scénariste), Gianni Fiorito (photographe), Patrick<br />

Nebout (Distributeur Premium Films).<br />

JURY 2010<br />

Présid<strong>en</strong>t du jury : Vinc<strong>en</strong>zo Terraciano (Réalisateur)<br />

Membres du jury : Valeria Cavalli (Actrice), Marc Lazar (Histori<strong>en</strong> et sociologue, spécialiste<br />

de la vie politique itali<strong>en</strong>ne), Jean-Baptiste Davy (Distributeur Le Pacte), Adolofo Franzo<br />

(Photographe).<br />

JURY 2009<br />

Présid<strong>en</strong>te du jury : Wilma Labate (Réalisatrice)<br />

Membres du jury : François Scippa-Kohn (Distributeur Chrysalis Films), Donato Rotunno<br />

(Producteur pour les films Tarantula et réalisateur), Charles Tordjman (Directeur du Théâtre<br />

de la Manufacture de Nancy), Felice Farina (Réalisateur).<br />

JURY 2008<br />

Présid<strong>en</strong>t du jury : Elda Ferri (Présid<strong>en</strong>te Jean Vigo Italia Production)<br />

Membres du jury : Sandra Ceccarelli (actrice), Patrick Brouiller (Présid<strong>en</strong>t AFCAE des<br />

cinémas arts et essais), Paolo Olmi (Directeur musical de l'Opéra National de Lorraine),<br />

Pierre Santini (acteur).<br />

JURY 2007<br />

Présid<strong>en</strong>t du jury : Pierre-H<strong>en</strong>ri Deleau (Délégué général du Festival International des<br />

Programmes Audiovisuels (FIPA), Créateur de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes)<br />

Membres du jury : Elisabetta Cavallotti (actrice), Beppe Cino (acteur et réalisateur), Pol<br />

Crucht<strong>en</strong> (réalisateur), R<strong>en</strong>aud Davy (distributeur (Wildbunch Distribution), Rocco Papaleo<br />

(acteur).<br />

JURY 2006<br />

Présid<strong>en</strong>te du jury : Esmeralda Calabria (monteuse)<br />

Membres du jury : D<strong>en</strong>is Robert (journaliste, romancier), Eric Vic<strong>en</strong>te (directeur des v<strong>en</strong>tes<br />

ARP Distribution), Pierre Pelot (écrivain), Paolo Aleotti (journaliste).<br />

JURY 2005<br />

Présid<strong>en</strong>te du jury : Véra Belmont (productrice, réalisatrice)<br />

Membres du jury : Ricardo Milani (réalisateur), Val<strong>en</strong>tina Carnelutti (actrice), Antoine<br />

Santana (réalisateur).<br />

10


LES DERNIERS PALMARES<br />

2011 > Sette opere di misericordia (Sept œuvres de miséricorde) de Gianluca et<br />

Massimiliano de Serio, 2011.<br />

2010 > Il Richiamo de Stefano Pasetto, 2010.<br />

2009 > Dieci Inverni de Valerio Mieli, 2009. M<strong>en</strong>tion spéciale à La Bella g<strong>en</strong>te de Ivano de<br />

Matteo, 2009.<br />

2008 > Mar Nero de Federico Bondi, 2008<br />

2007 (ex aequo) > Le ferie di Licu de Vittorio Moroni, 2006 et Notturno bus de Davide<br />

Mar<strong>en</strong>go, 2007<br />

2006 > Billo, le grand Dakhaar de Bulla Muscardin, 2006<br />

2005 (ex aequo) > Sotto il sole ner de Enrico Verra, 2004 et Viva Zapatero ! de Sabina<br />

Guzzanti, 2005<br />

2004 > La spettatrice de Paolo Franchi, 2004<br />

11


L'AMILCAR DU PUBLIC<br />

Parrainé par le Conseil Régional de Lorraine, le public est invité à se prononcer sur tous les<br />

films réc<strong>en</strong>ts non distribués <strong>en</strong> France.<br />

L'AMILCAR DE LA VILLE DE VILLERUPT<br />

Prix décerné à une personnalité du monde du cinéma itali<strong>en</strong>.<br />

L'AMILCAR DU JURY JEUNE<br />

Parrainé par la Direction Régionale et Départem<strong>en</strong>tale de la Jeunesse et des Sports, le<br />

jury jeune est, pour la 23 è année, composé de lycé<strong>en</strong>s des classes à option cinéma. Il<br />

distinguera un film parmi une sélection d’œuvres premières ou secondes.<br />

Le jury jeune 2012 se sera composé de 8 membres issus de 4 établissem<strong>en</strong>ts.<br />

David Heidelberger : Institut Europé<strong>en</strong> de Cinéma et d’Audiovisuel de Nancy<br />

Eleonore Greif : Institut Europé<strong>en</strong> de Cinéma et d’Audiovisuel de Nancy<br />

Morgane Zaffuto : Université de Lorraine<br />

Elodie Valkauskas : Université de Lorraine<br />

Ilieva Elizabet : Université du Luxembourg<br />

Pino Scalise : Université du Luxembourg<br />

Arnaud Scalia : Lycée Alfred Mézières de Longwy<br />

Vanessa Nouvet : Lycée Alfred Mézières de Longwy<br />

L'AMILCAR DES EXPLOITANTS<br />

Un jury composé d’exploitants, parrainé par le magazine Côté Cinéma et l’Institut Culturel<br />

Itali<strong>en</strong>, remettra un Amilcar.<br />

R<strong>en</strong>é Letzgus : Expoitant à Strasbourg et Dorlisheim<br />

Laur<strong>en</strong>t Geissmann : Programmateur au Groupem<strong>en</strong>t de Programmation des Cinémas<br />

Indép<strong>en</strong>dants<br />

Sonia Todeschini : Programmatrice Cinéma L’Astrée à Chambéry<br />

Luigi Magri : Exploitant Cinéma Jacques Tati à Tremblay-<strong>en</strong>-France<br />

12


L'AMILCAR DE LA PRESSE<br />

Parrainé par le Conseil Général de la Moselle, un jury composé de professionnels des<br />

médias français et luxembourgeois, décerne un prix parmi une sélection d'une demidouzaine<br />

d'avant-premières. Le Jury Presse se réunira les v<strong>en</strong>dredi 2 et samedi 3<br />

novembre 2012.<br />

Kevin Bertrand<br />

Journaliste au magazine<br />

Côté Cinéma<br />

Mathieu M<strong>en</strong>ossi<br />

Journaliste et critique<br />

A Grand-Ecart.fr<br />

Présid<strong>en</strong>t du Jury Presse<br />

Nicolas Azalbert<br />

Journaliste et critique<br />

Les Cahiers du Cinéma<br />

Tullio Giannotti<br />

Chef de bureau à l’ag<strong>en</strong>ce<br />

itali<strong>en</strong>ne de presse ANSA<br />

Laetitia Mikles<br />

Journaliste et critique<br />

au magazine Positif<br />

Brigitte Lepage<br />

Journaliste à Point24 et<br />

Professioncinephiles.be<br />

Sandra Nonn<strong>en</strong>bruck<br />

Journaliste<br />

Le Républicain Lorrain<br />

13


Compétition, la sélection 2012<br />

ACCIAIO Stefano MORDINI<br />

Jury, Public<br />

DIAZ Daniele VICARI<br />

Presse<br />

È STATO IL FIGLIO Daniele CIPRÌ<br />

Presse<br />

GLI EQUILIBRISTI Ivano DE MATTEO<br />

Presse<br />

I PIÙ GRANDI DI TUTTI Carlo VIRZÌ<br />

Jury Jeune, public<br />

I PRIMI DELLA LISTA Roan JOHNSON<br />

Jury, public<br />

IL COMANDANTE E LA CICOGNA<br />

Silvio SOLDINI<br />

Exploitants, public<br />

IL MUNDIAL DIMENTICATO<br />

L. GARZELLA et F. MACELLONI<br />

Jury, public<br />

IL ROSSO E IL BLU Giuseppe PICCIONI<br />

Exploitants, public<br />

L’INTERVALLO Leonardo DI COSTANZO<br />

Jury, jury jeune, public<br />

LA CITTÀ IDEALE Luigi LO CASCIO<br />

Jury, jury jeune, public<br />

LA KRYPTONITE NELLA BORSA Ivan<br />

COTRONEO<br />

Jury jeune, exploitants, public<br />

PADRONI DI CASA<br />

Edoardo GABBRIELLINI<br />

Jury, public<br />

ROMANZO DI UNA STRAGE<br />

Marco Tullio GIORDANA<br />

Presse<br />

SODOMA L’ALTRA FACCIA DI<br />

GOMORRA Vinc<strong>en</strong>zo PIROZZI<br />

Jury, exploitants, public<br />

TRA CINQUE MINUTI IN SCENA<br />

Laura CHIOSSONE<br />

Jury jeune, public<br />

TUTTI I SANTI GIORNI Paolo VIRZÌ<br />

Exploitants, public<br />

UN GIORNO SPECIALE<br />

Francesca COMENCINI<br />

Presse<br />

VACUUM Giorgio CUGNO<br />

Jury jeune, public<br />

WORKERS PRONTI A TUTTO Lor<strong>en</strong>zo<br />

VIGNOLO<br />

Jury jeune, public<br />

14


LES FILMS EN COMPETITION<br />

FILMS INEDITS EN FRANCE (VOSTF)<br />

ACCIAIO<br />

Réalisation : Stefano Mordini - 2012 (1h35)<br />

Compétition : JURY – PUBLIC<br />

Interprétation : Michele Riondino, Vittoria Puccini,<br />

Massimo Popolizio, Luca Guastini, Francesco Turbanti,<br />

Anna Bellezza, Matilde Giannini, Monica Brachini<br />

Anna (Matilde Giannini) et Francesca (Anna Bellezza) sont deux<br />

adolesc<strong>en</strong>tes qui viv<strong>en</strong>t à Piombino dans un quartier populaire.<br />

Amies de toujours, elles partag<strong>en</strong>t tout, déboires familiaux,<br />

délires <strong>en</strong>fantins et rêves de bonheur. Devant elles, au-delà d’un<br />

petit bras de mer, il y a l’île d’Elbe, les belles plages, les yachts,<br />

les vacances des riches. Derrière elles, sur la terre ferme, la<br />

grande usine qui détermine la vie de tous, les <strong>en</strong>fermant dans un<br />

destin étroit et immuable. C’est le cas d’Alessio (Michele Riondino), le grand frère d’Anna, qui est ouvrier et qui<br />

veut le bonheur sur place, contrairem<strong>en</strong>t à son père qui a quitté l’usine et qui semble avoir trouvé loin de<br />

Piombino et des si<strong>en</strong>s le moy<strong>en</strong> de gagner de l’arg<strong>en</strong>t. Aspiration au départ et aspiration au retour. El<strong>en</strong>a (Vittoria<br />

Puccini), le grand amour d’Alessio, semblait avoir échappé à l’<strong>en</strong>fermem<strong>en</strong>t grâce à ses études universitaires,<br />

mais elle a accepté un poste de cadre à l’usine, au service du personnel, là où l’on décide les dégraissages. Anna<br />

et Francesca regard<strong>en</strong>t toute cette agitation et cherch<strong>en</strong>t leur voie vers le bonheur. Ce sont les vacances, une<br />

par<strong>en</strong>thèse de liberté avec les premières expéri<strong>en</strong>ces amoureuses, les premières jalousies et des dérives qui<br />

m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>t leur amitié.<br />

DIAZ - NON PULIRE QUESTO SANGUE<br />

Réalisation : Daniele Vicari - 2012 (2h)<br />

Compétition : PRESSE<br />

Interprétation : Elio Germano, Claudio Santamaria, R<strong>en</strong>ato<br />

Scarpa, Rolando Ravello, Alessandro Roja, J<strong>en</strong>nifer Ulrich,<br />

Monica Barladeanu, Aylin Prandi, Paolo Calabresi, Davide<br />

Iacopini, Fabrizio Rongione, Ignazio Oliva<br />

Le 21 juillet 2001, le G8 de Gênes vi<strong>en</strong>t de s’achever. Il a été marqué<br />

par la mort de Carlo Giuliani, manifestant tué par un pol<strong>ici</strong>er, et par<br />

la forte t<strong>en</strong>sion qui a suivi. Les Black Blocs ont dévasté une partie de<br />

la ville et divisé le mouvem<strong>en</strong>t sur l’attitude à avoir à leur égard. La<br />

police est accusée de ne pas avoir su maint<strong>en</strong>ir l’ordre. Alors que la<br />

masse des manifestants comm<strong>en</strong>ce à quitter la ville, une riposte est<br />

organisée. Une voiture de police ayant été chahutée par des<br />

manifestants fournit le prétexte pour une action musclée, c’est un euphémisme. P<strong>en</strong>dant la nuit, la police fait<br />

irruption dans les locaux de l’école Diaz où le Social Forum avait organisé un dortoir pour les part<strong>ici</strong>pants.<br />

À l’intérieur de l’école, une c<strong>en</strong>taine de jeunes de toutes nationalités, effrayés par la viol<strong>en</strong>ce qui se déchaîne, sont<br />

roués de coups, jetés au sol, piétinés, blessés, traumatisés. Certains off<strong>ici</strong>ers comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à se r<strong>en</strong>dre compte de ce<br />

qui se passe, ils essai<strong>en</strong>t de calmer leurs hommes, sans y arriver toujours. À l’extérieur des manifestants se sont<br />

rassemblés, ainsi que de nombreux journalistes qui voi<strong>en</strong>t passer effarés des civières avec des corps <strong>en</strong>sanglantés,<br />

sous le regard impassible des responsables les <strong>plus</strong> haut placés des forces de l’ordre.<br />

Les personnes prés<strong>en</strong>tes dans l’école sont arrêtées et conduites dans une caserne où les exactions se<br />

poursuiv<strong>en</strong>t.<br />

Tous les faits montrés dans le film figur<strong>en</strong>t dans les minutes du procès int<strong>en</strong>té aux forces de l’ordre pour les<br />

exactions commises le 21 juillet 2001 et les jours suivants.<br />

15


COMPETITION<br />

È STATO IL FIGLIO (MON PÈRE VA ME TUER)<br />

Réalisation : Daniele Cipri - 2012 (1h30)<br />

Compétition : PRESSE<br />

Interprétation : Toni Servillo, Giselda Volodi, Alfredo Castro,<br />

Aurora Quattrocchi, B<strong>en</strong>edetto Raneli, Fabrizio Falco, Pier<br />

Giorgio Bellocchio, Giacomo Civiletti, Piero Misuraca, Alessia<br />

Zammitti<br />

Busu (Alfredo Castro) tue le temps dans un bureau de poste. Il<br />

rompt sa solitude <strong>en</strong> racontant des histoires aux g<strong>en</strong>s qui<br />

att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t. Le bruit d’une collision lui rappelle celle de la famille<br />

Ciraulo, une histoire sinistre de viol<strong>en</strong>ce et de mort dans un<br />

quartier populaire de Palerme p<strong>en</strong>dant les années 1970 à cause<br />

d’une éraflure sur une carrosserie.<br />

Nicola (Toni Servillo), le père, est ferrailleur. Il travaille <strong>en</strong> compagnie de son fils Tancredi (Fabrizio Falco), un<br />

garçon timide, un bon à ri<strong>en</strong> selon lui. Pas comme son neveu Masino (Piero Misuraca), un petit caïd qui sait se<br />

faire respecter. C’est lui qui était la cible des tueurs maladroits qui l’ont manqué mais ont abattu Ser<strong>en</strong>ella, la<br />

fille cadette et bi<strong>en</strong>-aimée de Nicola Ciraulo. L’imm<strong>en</strong>se douleur est vite adoucie par la perspective des 220<br />

millions de lires que l’État va leur verser selon les termes de la loi d’aide aux familles des victimes de la mafia. La<br />

famille Ciraulo a l’impression d’avoir gagné le gros lot ! Mais que faire de tout cet arg<strong>en</strong>t qui par ailleurs tarde à<br />

v<strong>en</strong>ir ? Loredana (Giselda Volodi) voudrait une nouvelle cuisine, Tancredi un nouveau téléviseur, mais Nicola<br />

décide de s’acheter une Mercedes au volant de laquelle il parade dans le quartier. Un soir Masino convainc<br />

Tancredi de subtiliser les clés pour aller faire une virée <strong>en</strong> ville, et là l’irréparable arrive, une éraflure. Lorsque le<br />

l<strong>en</strong>demain Nicola s’<strong>en</strong> aperçoit, le drame éclate. Il serait irrémédiable sans le bon s<strong>en</strong>s de Nonna Rosa (Aurora<br />

Quattrocchi).<br />

GLI EQUILIBRISTI (LES<br />

ÉQUILIBRISTES)<br />

Réalisation : Ivano de Matteo – 2012 (1h40)<br />

Compétition : PRESSE<br />

Interprétation : Valerio Mastandrea, Barbora Bobulova, Maurizio<br />

Casagrande, Rolando Ravello, Grazia Schiavo, Antonio<br />

Gerardi, Antonella Attili, Stefano Masciolini, Giorgio Gobbi,<br />

Giulio (Valerio Mastandrea) est un modeste employé mun<strong>ici</strong>pal<br />

qui a fait une «bêtise» avec une collègue. Mais il est un g<strong>en</strong>re de<br />

bêtises que l’on ne peut pas se permettre lorsqu’on ne gagne que 1200 euros par mois et que l’on a une femme<br />

jalouse. El<strong>en</strong>a (Barbora Bobulova) ne lui pardonne pas. L’équilibre fragile de leur couple est brisé et Giulio quitte<br />

l’appartem<strong>en</strong>t qui n’est pas fini de payer, emportant juste quelques affaires et sa voiture achetée à crédit.<br />

Comm<strong>en</strong>ce alors une véritable desc<strong>en</strong>te aux <strong>en</strong>fers pour ce nouveau pauvre qui doit faire face à toute une série<br />

de nécessités, se loger et se nourrir, verser une p<strong>en</strong>sion alim<strong>en</strong>taire égale à la moitié de son salaire, faire face aux<br />

demandes de ses <strong>en</strong>fants. Giulio est pris dans une spirale infernale qui l’isole toujours davantage et qui risque de<br />

lui ôter ce qui lui reste d’humanité.<br />

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I PIÙ GRANDI DI TUTTI<br />

Réalisation : Carlo Virzi – 2011 (1h40)<br />

Compétition : JURY JEUNE - PUBLIC<br />

Interprétation : Claudia Pandolfi, Alessandro Roja, Marco Cocci,<br />

Corrado Fortuna, Catherine Spaak, Claudia Pot<strong>en</strong>za, Frankie<br />

Hi-Nrg, Dario Cappanera<br />

Les Pluto étai<strong>en</strong>t un groupe de rock qui avait eu une certaine<br />

r<strong>en</strong>ommée mais qui avait disparu depuis dix ans suite à des<br />

diss<strong>en</strong>sions internes. Loris (Alessandro Roja), Mao (Marco Cocci),<br />

Rino (Dario Cappanera) et Sabrina (Claudia Pandolfi), les quatre<br />

mus<strong>ici</strong><strong>en</strong>s, se sont perdus de vue et chacun à sa façon a tourné la<br />

page. Un jour Loris est contacté par un anci<strong>en</strong> fan, un certain<br />

Ludovico (Corrado Fortuna) qui voudrait les réunir pour tourner un<br />

docum<strong>en</strong>taire compr<strong>en</strong>ant des archives, une interview et un concert. Loris le r<strong>en</strong>contre : Ludovico est<br />

paraplégique suite à un accid<strong>en</strong>t de voiture. La mère de Ludovico (Catherine Spaak), qui finance l’opération,<br />

remet à Loris une avance confortable et promet un cachet à la hauteur. Loris a besoin d’arg<strong>en</strong>t, il retrouve ses<br />

anci<strong>en</strong>s amis qui sont aussi dans le besoin et il arrive à les convaincre de dépasser les anci<strong>en</strong>nes rancoeurs et de<br />

reformer le groupe le temps de ce docum<strong>en</strong>taire.<br />

I PRIMI DELLA LISTA<br />

Réalisation : Roan Johnson – 2011 (1h25)<br />

Compétition : JURY - PUBLIC<br />

Interprétation : Carlo Degli Esposti, Conchita<br />

Juin 1970, une période agitée : le 12 décembre 1969 il y a eu<br />

l’att<strong>en</strong>tat de Piazza Fontana (voir le film de Marco Tullio<br />

Giordana). Depuis un climat de t<strong>en</strong>sion règne, des bruits de coup<br />

d’état militaire circul<strong>en</strong>t, les fascistes sont de <strong>plus</strong> <strong>en</strong> <strong>plus</strong> <strong>en</strong> <strong>plus</strong><br />

viol<strong>en</strong>ts, la police tire sur les manifestants de gauche, il y a des<br />

morts.<br />

R<strong>en</strong>zo (Francesco Turbanti) et Fabio (Paolo Cioni) sont <strong>en</strong><br />

terminale à Pise et le bac se profile. Mais ils n’ont <strong>en</strong> tête que la<br />

r<strong>en</strong>contre avec Pino Masi (Claudio Santamaria), le chanteur<br />

<strong>en</strong>gagé, véritable mythe de l’extrême gauche, dont les chansons<br />

sont reprises dans toutes les manifestations. Si tout se passe<br />

bi<strong>en</strong>, s’ils se montr<strong>en</strong>t à la hauteur, ils seront avec lui sur scène<br />

lors de la tournée d’été. Mais Pino Masi est très soucieux. Le coup d’état semble immin<strong>en</strong>t. Deux journalistes<br />

romains lui conseill<strong>en</strong>t de quitter son dom<strong>ici</strong>le où on ne manquerait pas de v<strong>en</strong>ir l’arrêter. Les images de la<br />

Grèce des colonels, les militants de gauche <strong>en</strong>fermés dans les stades, la torture… Pino Masi veut fuir, ne seraitce<br />

que quelques jours au cas où… R<strong>en</strong>zo a une voiture, une folle cavale comm<strong>en</strong>ce. Folle, parce qu’avec le recul,<br />

le spectateur sait bi<strong>en</strong> que ce coup d’état n’a pas eu lieu, mais les trois fuyards, sans radio, sans aucune<br />

information, ne sont pas <strong>en</strong> mesure de se r<strong>en</strong>dre compte qu’il ne se passe ri<strong>en</strong> d’anormal. Bi<strong>en</strong> au contraire, ils<br />

interprèt<strong>en</strong>t le moindre événem<strong>en</strong>t comme la preuve manifeste qu’on les traque.<br />

Aujourd’hui on peut rire de cette psychose, mais à l’époque ?<br />

COMPETITION<br />

17


COMPETITION<br />

IL COMANDANTE E LA CICOGNA<br />

Réalisation : Silvio Soldini – 2012 (1h48)<br />

Compétition : PUBLIC - EXPLOITANTS<br />

Interprétation : Alba Rohrwacher, Valerio Mastandrea,<br />

Giuseppe Battiston, Claudia Gerini, Luca Zingaretti, Maria<br />

Paiato, Giselda Volodi, Giuseppe Cederna, Fausto Russo Alesi,<br />

Michele Maganza<br />

Leo (Valerio Mastandrea) est veuf, mais sa femme Teresa<br />

(Claudia Gerini) lui r<strong>en</strong>d de fréqu<strong>en</strong>tes visites nocturnes pour<br />

l’inciter à aller de l’avant. C’est que la vie n’est pas forcém<strong>en</strong>t<br />

facile pour ce plombier qui a deux grands <strong>en</strong>fants, Maddal<strong>en</strong>a<br />

(Ser<strong>en</strong>a Pinto) et Elia (Luca Dirodi), qui élève <strong>en</strong> secret une<br />

cigogne.<br />

Pas facile non <strong>plus</strong> la vie de Diana (Alba Rohrwacher) : elle est<br />

peintre, mais sa peinture ne lui permet même pas de payer le loyer à son propriétaire, Amanzio (Giuseppe<br />

Battiston), qui erre dans la ville dans l’espoir de la moraliser. Il r<strong>en</strong>contre Elia et ils devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t amis.<br />

Leo r<strong>en</strong>contre Diana dans le cabinet de l’avocat Malaffano (Luca Zingaretti) qu’il vi<strong>en</strong>t consulter car une vidéo<br />

érotique de Maddal<strong>en</strong>a circule sur internet.<br />

Du haut de son piédestal, Garibaldi comm<strong>en</strong>te toute cette agitation. Il est vrai qu’il <strong>en</strong> a vu d’autres…<br />

IL MUNDIAL DIMENTICATO<br />

Réalisation : Lor<strong>en</strong>zo Garzella, Filippo Macelloni – 2011 (1h35)<br />

Compétition : JURY - PUBLIC<br />

Interprétation : Gary Lineker, Joao Havelange, Darwin<br />

Pastorin, Peter Tramp, Pierre Lanfranchi, Bruno Bardi, Sergio<br />

Levinsky, Marcelo Auchelli, Caterina Dzugala, Guillermo<br />

Leinung, Ricardo Piterbarg<br />

Dans le site paléontologique de Villa El Chocòn, <strong>en</strong><br />

Patagonie, un squelette humain est découvert. Chose<br />

étrange, il ti<strong>en</strong>t une vieille caméra. Après <strong>en</strong>quête, il<br />

pourrait s’agir de Guillermo Sandrini, un opérateur italoarg<strong>en</strong>tin<br />

qui avait été <strong>en</strong>gagé pour filmer la Coupe du<br />

Monde de Football de 1942, voulue par un aristocrate aussi<br />

riche qu’exc<strong>en</strong>trique, le comte Otz, comme réponse pacifiste à la folie de la guerre. Mais ce Mundial a-t-il<br />

vraim<strong>en</strong>t eu lieu ? L’écrivain Osvaldo Soriano l’affirme : « Le Mundial de 1942 ne figure dans aucun livre d’histoire<br />

mais il s’est joué <strong>en</strong> Patagonie ». Est-ce un énorme canular ou bi<strong>en</strong> un fait occulté par l’Histoire qui avait d’autres<br />

chats à fouetter ? Un journaliste mène l’<strong>en</strong>quête. En Arg<strong>en</strong>tine et <strong>en</strong> Europe il met à jour des docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>fouis<br />

dans des conservatoires d’archives et découvre des témoins de l’événem<strong>en</strong>t. Il ne reste <strong>plus</strong> qu’à développer la<br />

pellicule qui était dans la caméra et on <strong>en</strong> saura peut-être un peu <strong>plus</strong>…<br />

18


IL ROSSO E IL BLU<br />

Réalisation : Giuseppe Piccioni – 2012 (1h38)<br />

Compétition : PUBLIC - EXPLOITANTS<br />

Interprétation : Riccardo Scamarcio, Margherita Buy,<br />

Roberto Herlitzka, Silvia D’Amico, Davide Giordano, Nina<br />

Torresi, Lucia Mascino, Domiziana Cardinali, Ionut Paun,<br />

G<strong>en</strong>e Gnocchi<br />

Un lycée, c’est tout un univers. L’humanité <strong>en</strong>tière s’y trouve,<br />

avec ses doutes, ses espoirs, ses déceptions, ses projets. Les<br />

jeunes y sont toujours pareils, les adultes <strong>en</strong> revanche sont<br />

affectés par le temps qui passe et emporte bi<strong>en</strong> des<br />

certitudes. C’est vrai partout, et aussi dans ce lycée de la<br />

banlieue romaine, que Madame le Proviseur (Margherita Buy) dirige avec zèle et méthode. « Au lycée, il y a ce<br />

qui se passe dedans et ce qui se passe dehors. Nous, on s’occupe de ce qui se passe dedans ». C’est bi<strong>en</strong> dit, mais<br />

les principes ne résist<strong>en</strong>t pas à certaines réalités de la vie. C’est dans ce lycée qu’est nommé un jeune vacataire<br />

(Riccardo Scamarcio) avec des principes solides auxquels il n’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d pas r<strong>en</strong>oncer, même si un vieux collègue<br />

(Roberto Herlitzka) lui montre comme dans un miroir les effets du dés<strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t.<br />

L’INTERVALLO<br />

Réalisation : Luigi Lo Cascio – 2012 (1h45)<br />

Compétition : JURY - JURY JEUNE - PUBLIC<br />

Interprétation : Luigi Lo Cascio, Catrinel Marlon, Luigi<br />

Maria Burruano, Massimo Foschi, Alfonso Santagata,<br />

Roberto Herlitzka, Aida Burruano<br />

Michele Grassadonia (Luigi Lo Cascio) est architecte. Il a<br />

quitté Palerme pour Si<strong>en</strong>ne (qu’il considère la ville idéale)<br />

où il a trouvé un emploi dans un cabinet. Ecologiste<br />

convaincu, il est l’<strong>en</strong>nemi de tous les gaspillages, trop<br />

tatillon selon ses collègues que souv<strong>en</strong>t il exaspère. Un<br />

soir, pour r<strong>en</strong>dre service à son patron, il emprunte une<br />

voiture pour aller chercher une collègue et l’am<strong>en</strong>er à une<br />

fête. Il pleut beaucoup, le pare-brise est embué et<br />

Michele ne connaît pas bi<strong>en</strong> le véhicule. Un choc, semble-t-il, un écart et la tôle froissée contre une voiture <strong>en</strong><br />

stationnem<strong>en</strong>t. Michele laisse ses coordonnées et repart. Au bord de la route, il repère un corps inanimé. Il<br />

s’arrête, il secourt l’homme et appelle la police. Pour ce citoy<strong>en</strong> exemplaire les <strong>en</strong>nuis comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t.<br />

COMPETITION<br />

19


COMPETITION<br />

LA CITTÀ IDEALE<br />

Réalisation : Luigi Lo Cascio – 2012 (1h45)<br />

Compétition : JURY – JURY JEUNE – PUBLIC<br />

Interprétation : Luigi Lo Cascio, Catrinel Marlon, Luigi<br />

Maria Burruano, Massimo Foschi, Alfonso Santagata,<br />

Roberto Herlitzka, Aida Burruano<br />

Michele Grassadonia (Luigi Lo Cascio) est architecte. Il a<br />

quitté Palerme pour Si<strong>en</strong>ne (qu’il considère la ville<br />

idéale) où il a trouvé un emploi dans un cabinet.<br />

Ecologiste convaincu, il est l’<strong>en</strong>nemi de tous les<br />

gaspillages, trop tatillon selon ses collègues que<br />

souv<strong>en</strong>t il exaspère. Un soir, pour r<strong>en</strong>dre service à son<br />

patron, il emprunte une voiture pour aller chercher une<br />

collègue et l’am<strong>en</strong>er à une fête. Il pleut beaucoup, le<br />

pare-brise est embué et Michele ne connaît pas bi<strong>en</strong> le<br />

véhicule. Un choc, semble-t-il, un écart et la tôle froissée contre une voiture <strong>en</strong> stationnem<strong>en</strong>t. Michele laisse ses<br />

coordonnées et repart. Au bord de la route, il repère un corps inanimé. Il s’arrête, il secourt l’homme et appelle<br />

la police. Pour ce citoy<strong>en</strong> exemplaire les <strong>en</strong>nuis comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t.<br />

LA KRYPTONITE NELLA BORSA<br />

Réalisation : Ivan Cotroneo – 2012 (1h50)<br />

Compétition : JURY JEUNE – PUBLIC - EXPLOITANTS<br />

Interprétation : Valeria Golino, Luca Zingaretti, Cristiana Capotondi, Libero De Ri<strong>en</strong>zo, Fabrizio Gifuni, Lucia<br />

Ragni, Antonia Truppo, Monica Nappo, Rosaria De Cicco, Massimiliano Gallo, Luigi Catani, Vinc<strong>en</strong>zo<br />

Nemolato, G<strong>en</strong>naro Cuomo<br />

Naples, 1973. Trois poussins. Ce sont trois poussins<br />

qu’Antonio (Luca Zingaretti) offre, pour animaux de<br />

compagnie, à son fils de neuf ans, Peppino (Luigi Catani),<br />

pour l’aider à faire face à la crise qu’affronte leur famille<br />

heureuse et unie. Vivant jusqu’à prés<strong>en</strong>t dans un monde<br />

fantaisiste et coloré, Peppino subit le contrecoup d’une<br />

réalité bi<strong>en</strong> <strong>plus</strong> diff<strong>ici</strong>le. La désillusion débute pour le<br />

jeune garçon, lorsque son jeune cousin, G<strong>en</strong>naro (Vinc<strong>en</strong>zo<br />

Nemolato), qui se pr<strong>en</strong>d pour Superman, décède dans un<br />

accid<strong>en</strong>t, et que sa mère, joyeuse et lumineuse, sombre<br />

dans un mutisme inexpliqué. Peppino perd alors les deux garants de ce cocon idyllique, qui était rempli de<br />

bonheur et d’insouciance. Pour essayer de le distraire, ce sont les membres les <strong>plus</strong> déjantés de sa famille qui<br />

vont le garder à tour de rôle. Peppino est alors trimbalé <strong>en</strong>tre son père, homme att<strong>en</strong>tionné mais maladroit, ses<br />

deux jeunes oncles et tantes, Titina (Cristiana Capotondi) et Salvatore (Libero De Ri<strong>en</strong>zo), qui l’<strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t dans un<br />

univers fait de fêtes hippies et de collectifs féminins, ou <strong>en</strong>core se voit obligé de suivre sa grande cousine, qui<br />

s’obstine à rechercher l’amour sur les plages de Naples. Seule échappatoire possible pour Peppino, retrouver un<br />

confid<strong>en</strong>t et protecteur, par la résurrection de son cousin G<strong>en</strong>naro, son super-héros.<br />

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PADRONI DI CASA<br />

Réalisation : Edoardo Gabbriellini – 2012 (1h30)<br />

Compétition : JURY - PUBLIC<br />

Interprétation : Elio Germano, Valerio Mastandrea, Gianni<br />

Morandi, Valeria Bruni Tedeschi, Mauro Marchese,<br />

Francesca Rabbi, Lor<strong>en</strong>zo Rivola, Alina Gulyalyeva,<br />

Giovanni Piccinini<br />

Fausto Mieli (Gianni Morandi) est un chanteur célèbre qui a<br />

arrêté sa carrière depuis dix ans pour s’occuper de sa<br />

femme paraplégique (Valeria Bruni Tedeschi). Ils habit<strong>en</strong>t<br />

une magnifique villa dans un village émili<strong>en</strong> sur les p<strong>en</strong>tes<br />

des Ap<strong>en</strong>nins et Fausto est dev<strong>en</strong>u un ard<strong>en</strong>t écologiste.<br />

Tout <strong>en</strong> préparant son come-back, il a fait v<strong>en</strong>ir de Rome<br />

deux carreleurs Cosimo et Elia (Valerio Mastandrea et Elio<br />

Germano) pour refaire le sol de sa terrasse. Comme les<br />

travaux doiv<strong>en</strong>t durer <strong>plus</strong>ieurs jours, ils log<strong>en</strong>t à la villa et le soir ils desc<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t au village. Les relations ne sont<br />

pas faciles avec les g<strong>en</strong>s du lieu. Cosimo est trop hâbleur et Elia est soupçonné d’avoir révélé à Fausto qu’il avait<br />

vu dans un pick-up la dépouille d’un loup, animal protégé. De <strong>plus</strong>, Elia flirte avec la <strong>plus</strong> belle fille du village<br />

(Francesca Rabbi) qui aimerait bi<strong>en</strong> partir à Rome avec lui. P<strong>en</strong>dant les préparatifs du concert <strong>en</strong> plein air que<br />

Fausto doit donner dans le village, les conflits éclat<strong>en</strong>t.<br />

ROMANZO DI UNA STRAGE (PIAZZA FONTANA)<br />

Réalisation : Marco Tullio Giordana – 2012 (2h09)<br />

Compétition : PRESSE<br />

Interprétation : Valerio Mastandrea, Fabrizio Gifuni,<br />

Luigi Lo Cascio, Pier Francesco Favino, Michela<br />

Cescon, Laura Chiatti, Giorgio Colangeli, Giorgio<br />

Tirabassi, Stefano Scandaletti, D<strong>en</strong>is Fasolo, Giorgio<br />

Marchesi, Thomas Trabacchi<br />

Milan, le 12 décembre 1969, une bombe explose à la<br />

Banque Nationale de l’Agriculture sur la Piazza Fontana,<br />

faisant 17 morts et 88 blessés. À ce jour, dans l’une des<br />

affaires les <strong>plus</strong> sombres de l’histoire contemporaine<br />

de l’Italie personne n’a été déclaré coupable. Marco<br />

Tullio Giordana met <strong>en</strong> scène cette tragédie <strong>en</strong> se<br />

référant au livre du journaliste Paolo Cucchiarelli et aux<br />

hypothèses qu’il expose.<br />

Giuseppe Pinelli (Pierfrancesco Favino) est un anarchiste milanais, employé des chemins de fer. Le commissaire<br />

Luigi Calabresi (Valerio Mastandrea) travaille au service de la police politique et surveille les agissem<strong>en</strong>ts de<br />

l’extrême gauche. Ils se sont trouvés souv<strong>en</strong>t face à face et ils s’estim<strong>en</strong>t. Suite à l’att<strong>en</strong>tat, Pinelli est convoqué<br />

dans les locaux de la police, il est longuem<strong>en</strong>t interrogé et il meurt <strong>en</strong> tombant d’une f<strong>en</strong>être du cinquième<br />

étage. Pour l’extrême gauche, il ne fait pas de doute qu’il s’agit d’un crime pol<strong>ici</strong>er dont Calabresi est<br />

responsable.<br />

COMPETITION<br />

21


COMPETITION<br />

SODOMA L’ALTRA FACCIA DI GOMORRA<br />

Réalisation : Vinc<strong>en</strong>zo Pirozzi – 2012 (1h32)<br />

Compétition : JURY – PUBLIC - EXPLOITANTS<br />

TRA CINQUE MINUTI IN SCENA<br />

Réalisation : Laura Chiossone – 2012 (1h24)<br />

Compétition : JURY JEUNE - PUBLIC<br />

Interprétation : Ettore Massa, Massimo Peluso, Corrado Ardone,<br />

Germano Bellavia, Mario Porfito, Gianluca Di G<strong>en</strong>naro, Giacomo Rizzo,<br />

Marco Lanzuise, Gianni Ferreri, Ciro Esposito, Antonio P<strong>en</strong>narella,<br />

Antonio Fiorillo, Vittorio Ciorcalo<br />

Ettore (Ettore Massa), Ciro (Corrado Ardone) et Marco (Massimo Peluso)<br />

sont <strong>en</strong> quête d’un emploi stable. C’est la crise, et à Naples le marché de<br />

l’emploi est plutôt morose. En fait ils réalis<strong>en</strong>t assez vite que seule la<br />

Camorra peut leur offrir une situation. Mais il y a un problème :<br />

comm<strong>en</strong>t arrive-t-on à faire partie d’un clan ?<br />

Dans le but d’attirer l’att<strong>en</strong>tion de Don Armando, un boss respecté, et<br />

d’<strong>en</strong>trer à son service, ils décid<strong>en</strong>t de braquer une pizzeria, de s’emparer<br />

de la cocaïne qui est <strong>en</strong>treposée. Ils prouveront ainsi ce dont ils sont<br />

capables. Mais réussir un braquage n’est pas donné à tout le monde.<br />

Toutefois ils arriv<strong>en</strong>t effectivem<strong>en</strong>t à attirer l’att<strong>en</strong>tion du boss : la<br />

pizzeria lui apparti<strong>en</strong>t ! Don Armando est généreux à sa façon. Il décide<br />

de les mettre à l’essai. Ils côtoi<strong>en</strong>t ainsi la criminalité organisée, les<br />

déchets toxiques, le travail au noir, bref tout ce qui fait la lég<strong>en</strong>de de<br />

Naples…<br />

Interprétation : Gianna Coletti, Gianfelice Imparato, Anna Canzi, El<strong>en</strong>a Russo Arman, Luca Di Prospero, Urska<br />

Bradaskja.<br />

Gianna Coletti vit seule avec sa mère très âgée et<br />

quasim<strong>en</strong>t grabataire. De <strong>plus</strong>, passablem<strong>en</strong>t exigeante<br />

par mom<strong>en</strong>ts. Gianna est comédi<strong>en</strong>ne et elle est<br />

part<strong>ici</strong>pe à une nouvelle création. Tout son temps est pris<br />

par ces deux occupations, pas si différ<strong>en</strong>tes au<br />

demeurant, vu que la pièce met justem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> scène une<br />

famille aux prises avec une mère âgée et tyrannique.<br />

Gianna arrive à gérer correctem<strong>en</strong>t cette situation, mais<br />

un beau jour le metteur <strong>en</strong> scène prévi<strong>en</strong>t la troupe que<br />

l’arg<strong>en</strong>t n’arrivera pas et qu’il faudra donc vider les lieux.<br />

22


TUTTI I SANTI GIORNI<br />

Réalisation : Paolo Virzì – 2012 (1h42)<br />

Compétition : PUBLIC - EXPLOITANTS<br />

Interprétation : Luca Marinelli, Thony, Micol Azzurro, Giovanni La Pàrola, Frank Crudele, Claudio Pallitto,<br />

Stefania Fel<strong>ici</strong>oli, Franco Gargia,<br />

Guido (Luca Marinelli) et Antonia (Thony) s’aim<strong>en</strong>t<br />

d’amour t<strong>en</strong>dre depuis six ans. Il est portier de nuit dans<br />

un grand hôtel, elle travaille dans une ag<strong>en</strong>ce de location<br />

de voitures. Guido est un latiniste cultivé (elle l’appelle<br />

Guidopedia), Antonia compose des chansons qu’elle<br />

chante (magnifiquem<strong>en</strong>t) dans des bars devant des cli<strong>en</strong>ts<br />

distraits et bruyants. Heureusem<strong>en</strong>t, il y a Guido qui la<br />

regarde et l’écoute, fasciné comme au premier soir. Ils<br />

aimerai<strong>en</strong>t tant avoir un <strong>en</strong>fant, alors tous les jours que<br />

Dieu fait, lorsqu’il r<strong>en</strong>tre du travail, Guido réveille Antonia<br />

et après le petit déjeuner ils essai<strong>en</strong>t. Sans succès. Ils ont<br />

beau expérim<strong>en</strong>ter toutes les voies qu’offre la médecine,<br />

les tests de grossesse sont toujours négatifs. Elle se convainc alors qu’elle est stérile et elle <strong>en</strong> affectée au point<br />

de se dire qu’elle est <strong>en</strong> train de gâcher la vie de cet être merveilleux qu’est Guido. Le hasard lui fait croiser<br />

Jimmy (Giovanni La Parola), un chanteur avec qui elle avait vécu une folle bohème à Londres, avant de r<strong>en</strong>contrer<br />

Guido. Peut-être est-ce pour elle la solution à son malaise exist<strong>en</strong>tiel.<br />

UN GIORNO SPECIALE<br />

Réalisation : Francesca Com<strong>en</strong>cini – 2012 (1h29)<br />

Compétition : PRESSE<br />

Interprétation : Filippo Scicchitano, Giulia<br />

Val<strong>en</strong>tini, Antonio Zavatteri<br />

COMPETITION<br />

C’est vraim<strong>en</strong>t une journée particulière pour Gina<br />

(Giulia Val<strong>en</strong>tini), 19 ans, une comédi<strong>en</strong>ne<br />

débutante qui rêve d’un premier <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t. Elle<br />

a r<strong>en</strong>dez-vous avec un homme politique influ<strong>en</strong>t<br />

qui peut lui ouvrir des portes. Sa mère s’affaire<br />

autour d’elle, la coiffe, la maquille, l’habille tout<br />

de blanc et lui fait traverser le quartier pour que<br />

tout le monde voie comme elle est belle et la<br />

chance qu’elle a.<br />

C’est vraim<strong>en</strong>t une journée particulière pour Marco (Filippo Scicchitano), qui vi<strong>en</strong>t chercher Gina dans une<br />

Mercedes rutilante. Il vi<strong>en</strong>t d’être embauché comme chauffeur, c’est son premier jour de travail et sa première<br />

mission consiste à la conduire à son r<strong>en</strong>dez-vous.<br />

C’est une journée comme tant d’autres pour le député Balestra (Antonio Zavatteri) qui doit décaler ses r<strong>en</strong>dezvous<br />

à cause d’une réunion importante et interminable.<br />

Marco, joint par téléphone, doit balader Gina pour la faire pati<strong>en</strong>ter <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant que Balestra les sonne. Après<br />

une certaine méfiance, Gina et Marco comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à se parler, et ce temps de lat<strong>en</strong>ce leur permet de se livrer,<br />

de se reconnaître semblables dans leurs parcours, leurs espoirs et leurs peines. Le soir, le député peut <strong>en</strong>fin<br />

recevoir Gina. Marco la conduit à son r<strong>en</strong>dez-vous et l’att<strong>en</strong>d pour la ram<strong>en</strong>er chez elle, loin, <strong>en</strong> banlieue.<br />

23


COMPETITION<br />

VACUUM<br />

Réalisation : Giorgio Cugno – 2012 (1h34)<br />

Compétition : JURY JEUNE - PUBLIC<br />

Interprétation : Giorgio Cugno, Simonetta Ainardi,<br />

Loris Marcolongo, Stefano Gorno, Marianna<br />

Musacchio, Lucia Malnato, Paolo Ainardi, Luigi<br />

Fuiano, Federica Martoglio, Lara Prigitano, Roberta<br />

Un heureux événem<strong>en</strong>t. Arianna (Simonetta Ainardi)<br />

met au monde le petit Mattia. Bonheur de Milo<br />

(Giorgio Cugno), le papa, et de toute la famille qui<br />

vi<strong>en</strong>t à la maternité.<br />

Six mois après, la vie normale a repris son cours.<br />

Milo, intérimaire dans une usine éloignée, est abs<strong>en</strong>t<br />

toute la semaine. Arianna a repris son travail de<br />

femme de ménage. Mattia est gardé par les grandspar<strong>en</strong>ts.<br />

La vie d’Arianna tourne maint<strong>en</strong>ant autour<br />

de Mattia, tétées, tire-lait, couches… et Milo n’est prés<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> fin de semaine. Peu à peu elle se referme sur<br />

elle-même, refusant les contacts avec l’extérieur, mais sans aucun bonheur.<br />

WORKERS PRONTI A TUTTO<br />

Réalisation : Lor<strong>en</strong>zo Vignolo – 2012 (1h45)<br />

Compétition : JURY JEUNE - PUBLIC<br />

Interprétation : Dario Bandiera, Nicole Grimaudo,<br />

Francesco Pannofino, Nino Frassica, Paolo Briguglia,<br />

Alessandro Bianchi, Alessandro Tiberi, Michelangelo<br />

Pulci, Daniela Virgilio,Luis Molt<strong>en</strong>i, Pietro Casella,<br />

Cristina Serafini<br />

Sandro (Michelangelo Pulci) et Filippo (Alessandro Bianchi)<br />

gèr<strong>en</strong>t une ag<strong>en</strong>ce d’intérim. Leur quotidi<strong>en</strong> est fait des<br />

r<strong>en</strong>contres les <strong>plus</strong> diverses avec des personnes <strong>en</strong> quête<br />

d’emploi qu’il leur faut convaincre d’accepter ce qu’offre le<br />

marché du travail mais qui ne correspond pas toujours à<br />

leurs att<strong>en</strong>tes. Pour les convaincre, ils leur racont<strong>en</strong>t<br />

comm<strong>en</strong>t un certain nombre de personnes qui étai<strong>en</strong>t rétic<strong>en</strong>tes au départ ont fini par voir les avantages que l’emploi<br />

proposé leur offrait. C’est le cas de Giacomo (Alessandro Tiberi) qui avait accepté à contrecœur un travail d’aide à dom<strong>ici</strong>le<br />

pour un handicapé au caractère pas facile (Francesco Pannofino) ; d’Italo (Dario Bandiera) qui travaille dans une ferme où<br />

l’on élève des taureaux pour la reproduction, ce qui a favorisé indirectem<strong>en</strong>t sa r<strong>en</strong>contre avec Tania (Daniela Virgilio), la<br />

femme de sa vie ; ou <strong>en</strong>core d’Alice (Nicole Grimaudo), une esthét<strong>ici</strong><strong>en</strong>ne qui a accepté de travailler dans une ag<strong>en</strong>ce de<br />

pompes funèbres où elle a r<strong>en</strong>contré Saro Tartanna (Paolo Briguglia) qui lui a fait vivre une av<strong>en</strong>ture pleine d’imprévus.<br />

Mais que ne ferait-on pas pour avoir un emploi…<br />

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LA SELECTION<br />

PANORAMA<br />

FILMS EN DISTRIBUTION OU EN AVANT-PREMIERE (VOSTF)<br />

A.C.A.B.<br />

Stefano SOLLIMA<br />

ANCHE SE È AMORE NON SI VEDE<br />

Salvatore FICARRA et Val<strong>en</strong>tino PICONE<br />

BELLA ADDORMENTATA<br />

Marco BELLOCCHIO<br />

BENVENUTI AL NORD<br />

Luca MINIERO<br />

CESARE DEVE MORIRE<br />

Paolo et Vittorio TAVIANI<br />

CHE BELLA GIORNATA<br />

G<strong>en</strong>naro NUNZIANTE<br />

FIGLI DELLE STELLE<br />

Lucio PELLEGRINI<br />

IL CUORE GRANDE DELLE RAGAZZE<br />

Pupi AVATI<br />

IL PAESE DELLE SPOSE INFELICI<br />

Pippo MEZZAPESA<br />

IMMATURI<br />

Paolo GENOVESE<br />

ISOLE<br />

Stefano Chiantini<br />

IO SONO LI<br />

Andrea SEGRE<br />

L’ESTATE DI GIACOMO<br />

Alessandro COMODIN<br />

L’INDUSTRIALE<br />

Giuliano MONTALDO<br />

LA PEGGIOR SETTIMANA DELLA MIA VITA<br />

Alessandro GENOVESE<br />

NESSUNO MI PUÒ GIUDICARE<br />

Massimiliano BRUNO<br />

OPOPOMOZ (VF)<br />

Enzo D’ALÒ<br />

PINOCCHIO<br />

Enzo D’ALÒ<br />

POSTI IN PIEDI IN PARADISO<br />

Carlo VERDONE<br />

REALITY<br />

Matteo GARRONE<br />

SENZA ARTE NÉ PARTE<br />

Giovanni ALBANESE<br />

25


PANORAMA<br />

A.C.A.B. ALL COPS ARE BASTARDS<br />

Réalisation : Stefano Sollima – 2012 (1h52)<br />

Interprétation : Pierfrancesco Favino, Filippo Nigro, Marco Giallini, Eradis Jos<strong>en</strong>de Oberto, Dom<strong>en</strong>ico Diele,<br />

Andrea Sartoretti, Roberta Spagnuolo, Eug<strong>en</strong>io<br />

Mastrandrea, Giorgio Marchesi<br />

«All Cops are bastards» était un slogan initialem<strong>en</strong>t<br />

utilisé <strong>en</strong> Angleterre dans les années 1970 par les<br />

skinheads. Rapidem<strong>en</strong>t il s’est propagé dans les rues<br />

et les stades, propices aux guérillas urbaines.<br />

Cobra (Pierfrancesco Favino), Mazinga (Marco<br />

Giallini) et Nero (Filippo Nigro) sont trois pol<strong>ici</strong>ers<br />

des brigades mobiles chargées exclusivem<strong>en</strong>t de la<br />

sécurité et du mainti<strong>en</strong> de l’ordre lors des<br />

manifestations et des matchs de football s<strong>en</strong>sibles.<br />

Cobra vit seul. Mazinga est <strong>en</strong> rupture avec son fils<br />

qu’il voit dev<strong>en</strong>ir un néo-fasciste formé à casser de<br />

l’immigré. Nero vi<strong>en</strong>t de divorcer de sa femme cubaine et il gère diff<strong>ici</strong>lem<strong>en</strong>t la garde conjointe de leur fille. À<br />

force d’affronter le mépris quotidi<strong>en</strong>, ils ont pris l’habitude d’être les cibles de cette viol<strong>en</strong>ce, reflet d’une<br />

société chaotique dictée par la haine. Dans le but de rétablir l’ordre et de faire appliquer les lois, accompagnés<br />

de Carletto (Andrea Sartoretti), un ex de la brigade révoqué pour faits de viol<strong>en</strong>ces, ils <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des<br />

expéditions punitives. Ils y initi<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t Adriano (Dom<strong>en</strong>ico Diele), la jeune recrue.<br />

ANCHE SE È AMORE NON SI VEDE<br />

Réalisation : Salvatore Ficarra, Val<strong>en</strong>tino Picone – 2011 (1h36)<br />

Interprétation : Salvatore Ficarra, Val<strong>en</strong>tino Picone,<br />

Ambra Angiolini, Diane Fleri, Sascha Zacharias,<br />

Giovanni Esposito, Maria Di Biase, David Furr, Fabrizio<br />

Romano, Maria Di Biase<br />

Salvo (Salvatore Ficarra) et Val<strong>en</strong>tino (Val<strong>en</strong>tino<br />

Picone) ont une petite <strong>en</strong>treprise de tourisme, un<br />

bus panoramique qui promène des touristes dans<br />

Turin, une ville qui n’a <strong>plus</strong> grand-chose à voir avec<br />

le Fiat-Nam décrit jadis par Ettore Scola. Salvo est<br />

un célibataire toujours à l’affût, il porte la <strong>plus</strong><br />

grande att<strong>en</strong>tion aux qualités physiques des jeunes<br />

femmes qu’il embauche comme guides. Tout le<br />

contraire de Val<strong>en</strong>tino, éperdum<strong>en</strong>t amoureux de<br />

Gisella (Ambra Angiolini) qu’il inonde de petits cœurs et autres mièvreries s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tales. Au point que<br />

Gisella se lasse de cette avalanche d’att<strong>en</strong>tions et souhaite rompre. Elle demande à Salvo d’<strong>en</strong> informer<br />

Val<strong>en</strong>tino qui s’obstine à ne pas compr<strong>en</strong>dre. Salvo lui-même ne s’aperçoit pas que la belle Sonia (Diane<br />

Fleri) qui traîne derrière elle un fiancé américain n’a <strong>en</strong> fait d’yeux que pour lui…<br />

26


BELLA ADDORMENTATA<br />

Réalisation : Marco Bellocchio – 2012 (1h55)<br />

Interprétation : Alba Rohrwacher, Toni Servillo, Michele<br />

Riondino, Pier Giorgio Bellocchio, Isabelle Huppert, Maya<br />

Sansa, Gianmarco Tognazzi, Br<strong>en</strong>no Placido, Fabrizio<br />

Falco, Roberto Herlitzka<br />

Les faits : Février 2009, l’Italie est divisée sur le sort<br />

d’Eluana Englaro, <strong>en</strong> état végétatif depuis 1992. Après un<br />

long combat juridique, son père a obt<strong>en</strong>u le droit de<br />

débrancher les systèmes qui la mainti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> vie. Le<br />

gouvernem<strong>en</strong>t et sa majorité t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de faire passer <strong>en</strong><br />

urg<strong>en</strong>ce une loi qui l’interdise. Le 9 février, Eluana meurt.<br />

Le film : Le sénateur Uliano Beffardi (Toni Servillo) doute. Il<br />

doit se r<strong>en</strong>dre à Rome pour voter la loi voulue <strong>en</strong> toute hâte par le gouvernem<strong>en</strong>t pour « sauver Eluana ». Est-ce<br />

juste ? Doit-il se plier à la discipline de son parti ? Sa fille Maria (Alba Rohrwacher), <strong>en</strong> revanche n’a aucun doute.<br />

Elle va part<strong>ici</strong>per au rassemblem<strong>en</strong>t des catholiques devant la clinique pour prier et réclamer qu’Eluana soit<br />

maint<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> vie. Face à eux il y a un rassemblem<strong>en</strong>t de personnes qui réclam<strong>en</strong>t <strong>en</strong> revanche le droit à une<br />

mort digne. Parmi eux, Roberto (Michele Riondino) qui sait ce que signifie avoir la responsabilité quotidi<strong>en</strong>ne<br />

d’une personne malade.<br />

Rossa (Maya Sansa) est une jeune femme <strong>en</strong> perdition. Elle finit dans un hôpital où elle est prise <strong>en</strong> charge par le<br />

jeune docteur Pallido (Pier Giorgio Bellocchio) qui la sauve du su<strong>ici</strong>de. Désespérée, elle aussi réclame le droit de<br />

mourir.<br />

Ce que lui nierait sans doute la Divina Madre (Isabelle Huppert), une comédi<strong>en</strong>ne célèbre qui a mis fin à sa<br />

carrière et vit recluse chez elle pour s’occuper exclusivem<strong>en</strong>t de sa fille <strong>en</strong> état végétatif.<br />

Qui a raison ?<br />

BENVENUTI AL NORD<br />

Réalisation : Luca Miniero – 2012 (1h50)<br />

Interprétation : Claudio Bisio, Angela Finocchiaro, Alessandro Siani, Paolo Rossi, Val<strong>en</strong>tina Lodovini, Nando<br />

Paone, Giacomo Rizzo, Nunzia Schiano, Fulvio Falzarano, Francesco Brandi, Francesco Migliaccio, Alessandro<br />

Vighi<br />

Du temps a passé depuis qu’Alberto (Claudio Bisio) a été<br />

nommé à Milan après son séjour forcé dans le Sud, à<br />

Castellabate. Devant faire oublier ses erreurs passées, il est<br />

dev<strong>en</strong>u un bourreau de travail. Il a accepté la<br />

responsabilité d’un programme expérim<strong>en</strong>tal<br />

d’amélioration de l’efficacité de la Poste. Sa femme Silvia<br />

(Angela Finocchiaro) supporte mal de le voir constamm<strong>en</strong>t<br />

occupé et stressé. Comme il refuse de décrocher de temps<br />

<strong>en</strong> temps, leur couple traverse une crise très orageuse. Les<br />

choses ne vont pas mieux dans le petit bureau de poste de<br />

Castellabate : Maria (Val<strong>en</strong>tina Lodovini) ne supporte <strong>plus</strong><br />

l’indol<strong>en</strong>ce de Mattia (Alessandro Siani) qui fuit ses<br />

responsabilités et elle décide de le quitter. Mais pour le pauvre Mattia, la retrouver tous les matins au travail est<br />

un véritable supplice. Aussi m<strong>en</strong>ace-t-il de demander une mutation dans l’extrême Nord pour ne <strong>plus</strong> la voir. Ses<br />

amis, effrayés, contact<strong>en</strong>t Alberto pour qu’il le pr<strong>en</strong>ne sous son aile. Hélas, Mattia arrive à Milan au beau milieu<br />

d’une scène de ménage et dès le l<strong>en</strong>demain il doit se plier aux exig<strong>en</strong>ces du programme expérim<strong>en</strong>tal. Notre<br />

Napolitain pourra-t-il s’adapter aux méthodes drastiques et déshumanisantes du new managem<strong>en</strong>t et au stress<br />

qu’il génère ?<br />

PANORAMA<br />

27


PANORAMA<br />

CESARE DEVE MORIRE (CÉSAR DOIT MOURIR)<br />

Réalisation : Paolo Taviani, Vittorio Taviani – 2012 (1h16)<br />

Interprétation : Fabio Cavalli, Salvatore Striano, Cosimo<br />

Rega, Giovanni Arcuri, Antonio Frasca, Juan Dario<br />

Bonetti, Vinc<strong>en</strong>zo Gallo, Rosario Majorana, Francesco De<br />

Masi,<br />

Théâtre de la prison de Rebibbia à Rome. La<br />

représ<strong>en</strong>tation de Jules César de Shakespeare s’achève<br />

sous les applaudissem<strong>en</strong>ts. Les lumières s’éteign<strong>en</strong>t sur<br />

les acteurs redev<strong>en</strong>us des dét<strong>en</strong>us. Sous bonne<br />

escorte, ils regagn<strong>en</strong>t leurs cellules.<br />

Mais qui sont ces acteurs d’un jour ? Pour quelle faute<br />

ont-ils été condamnés et comm<strong>en</strong>t ont-ils vécu cette<br />

expéri<strong>en</strong>ce de création artistique <strong>en</strong> commun ?<br />

La caméra des frères Taviani suit les six mois de travail du metteur <strong>en</strong> scène Fabio Cavalli : de l’élaboration<br />

de la pièce, depuis les essais et la découverte du texte, jusqu’à la représ<strong>en</strong>tation finale.<br />

CHE BELLA GIORNATA<br />

Réalisation : G<strong>en</strong>naro Nunziante – 2011 (1h37)<br />

Interprétation : Checco Zalone, Nabiha Akkari,<br />

Annarita Del Piano, Rocco Papaleo, Michele Alhaique,<br />

Mehdi Mahdloo, Luigi Luciano, Anna Bellato, Tullio<br />

Sol<strong>en</strong>ghi, Ivano Marescotti, Cinzia Mascoli, Bruno<br />

Armando, Isabelle Adriani<br />

Checco (Checco Zalone) est un g<strong>en</strong>til garçon un peu naïf<br />

mais toujours optimiste. Il travaille comme videur dans<br />

une discothèque, mais il rêve de dev<strong>en</strong>ir carabinier<br />

comme son oncle Giuseppe. Ses demandes sont<br />

systématiquem<strong>en</strong>t rejetées par le Colonel Gismondo<br />

Mazzini (Ivano Marescotti). Cep<strong>en</strong>dant, grâce à une<br />

recommandation de l’archevêque de Milan, il est<br />

embauché comme ag<strong>en</strong>t de sécurité dans la Cathédrale de Milan. C’est dans le cadre de son travail qu’il fait la<br />

connaissance de Farah (Nabiha Akkari), une jeune fille arabe qui se fait passer pour une étudiante <strong>en</strong><br />

architecture. Mais c’est une couverture pour pouvoir accéder à la statue de la Madonnina, la statue de la Vierge<br />

dorée, symbole de Milan, qui se trouve tout <strong>en</strong> haut de la cathédrale. Car Farah fait partie d’un groupe de<br />

terroristes qui <strong>en</strong>visage de la faire sauter pour v<strong>en</strong>ger sa famille qui a péri au Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t sous des bombes<br />

itali<strong>en</strong>nes. L’intérêt que lui porte Checco, prêt à tout pour lui plaire, pourrait bi<strong>en</strong> lui faciliter la tâche.<br />

28


FIGLI DELLE STELLE<br />

Réalisation : Lucio Pellegrini – 2010 (1h 42)<br />

Interprétation : Pierfrancesco Favino, Fabio Volo,<br />

Giuseppe Battiston, Claudia Pandolfi, Paolo Sassanelli,<br />

Giorgio Tirabassi, Fausto Maria Sciarappa, Teco Celio,<br />

Pietro Ragusa, Camilla Filippi, Lydia Biondi, Fabrizio<br />

Rondolino, Antonello Piroso, Chiara Tomarelli<br />

Marghera, la ville portuaire dans la lagune de V<strong>en</strong>ise. Toni<br />

(Fabio Volo) travaille là et il est <strong>en</strong>core sous le choc à<br />

cause de l’accid<strong>en</strong>t du travail qui a causé la mort de son<br />

ami. Marilù (Claudia Pandolfi), une journaliste idéaliste le<br />

convainc de part<strong>ici</strong>per à une émission télévisée où il sera<br />

confronté au ministre Gerardi. Mais ce dernier, qui sait<br />

magnifiquem<strong>en</strong>t manier la langue de bois, le déstabilise<br />

et le réduit au sil<strong>en</strong>ce. Traînant dans Rome, Toni r<strong>en</strong>contre Pepe (Pierfrancesco Favino), un prof de gym<br />

remplaçant que la précarité met <strong>en</strong> rage. Ils décid<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>lever le ministre pour demander une rançon qui<br />

permette à la veuve de vivre sans problèmes jusqu’à la fin de ses jours. Avec l’aide de Ramon, tout juste sorti de<br />

prison (Paolo Sassanelli), ils mett<strong>en</strong>t leur projet à exécution et transport<strong>en</strong>t l’otage chloroformé et emballé<br />

jusqu’au « repaire », le rez-de-chaussée inhabité prêté par Bauer, un militant de la vieille école (Giuseppe<br />

Battiston), cousin de Pepe. Hélas, on ne s’improvise pas terroriste, et le commando s’est trompé de cible : c’est<br />

un obscur sous-secrétaire d’état (Giorgio Tirabassi) qui a été <strong>en</strong>levé. L’opération se poursuit tout de même et<br />

nos terroristes amateurs espèr<strong>en</strong>t toujours toucher une belle rançon<br />

IL CUORE GRANDE DELLE RAGAZZE : LE GRAND COEUR<br />

DES FEMMES<br />

Réalisation : Pupi Avati – 2011 (1h 25)<br />

Interprétation : Micaela Ramazzotti, Cesare Cremonini,<br />

Gianni Cavina, Sydne Rome, Andrea Roncato, Massimo<br />

Bonetti, Erica Blanc, Manuela Morabito, Gisella Sofio<br />

Au début des années 1930, dans un petit village d’Emilie,<br />

vit une famille de paysans dont l’un des fils, Carlino<br />

(Cesare Cremonini), séduit toutes les femmes. Mais c’est<br />

un individu <strong>en</strong> qui on ne peut avoir confiance et aucun<br />

père ne voudrait lui donner sa fille. À moins que vraim<strong>en</strong>t<br />

personne n’<strong>en</strong> veuille.<br />

Dans ce village vit aussi une famille de riches<br />

propriétaires. Sisto Osti (Gianni Cavina) est veuf et a deux<br />

filles qui n’ont jamais eu le moindre prét<strong>en</strong>dant… Il<br />

voudrait bi<strong>en</strong> s’<strong>en</strong> débarrasser, surtout depuis qu’il vit avec Rosalia (Manuela Morabito) une anci<strong>en</strong>ne postière<br />

qui a elle aussi une fille, Francesca (Micaela Ramazzotti) qui fait ses études à Rome.<br />

Un <strong>en</strong>tremetteur r<strong>en</strong>contre les par<strong>en</strong>ts de Carlino et négocie son mariage avec l’une d’elles. Il n’aura qu’à<br />

choisir. En récomp<strong>en</strong>se, une moto neuve pour lui et un contrat de métayage pour la famille.<br />

Carlino comm<strong>en</strong>ce ses visites sans arriver à se décider. Un beau jour Francesca r<strong>en</strong>tre de Rome. Carlino la voit et<br />

tous les plans sont bouleversés.<br />

PANORAMA<br />

29


PANORAMA<br />

IL PAESE DELLE SPOSE INFELICI : ANNALISA<br />

Réalisation : Pippo Mezzapesa – 2011 (1h 22)<br />

Interprétation : Nicolas Orzella, Luca Schipani, Aylin Prandi,<br />

Antonio Gerardi, Rolando Ravello, Val<strong>en</strong>tina Carnelutti, Nicola<br />

Rignanese, Teresa Saponangelo, Michele D’Attanasio.<br />

Dans une bourgade de la province de Tar<strong>en</strong>te dans les Pouilles.<br />

Francesco (Nicolas Orzella), est un garçon de quinze ans. Il veut<br />

se faire de nouveaux amis, ceux de la Cosmica, qu’il voit jouer<br />

au foot et dont Zazà (Luca Schipani) est le chef indiscuté. Mais<br />

eux, ce sont des <strong>en</strong>fants de la rue, alors que ses par<strong>en</strong>ts à lui<br />

(Rolando Ravello, Val<strong>en</strong>tina Carnelutti) sont des notables. Zazà est issu d’une famille de malfrats qui vit de<br />

petites combines ; il ne voit son salut qu’à travers le football où il excelle. Après une séance initiatique,<br />

Francesco est admis dans le groupe. Il est baptisé Vel<strong>en</strong>o (Poison) et garde les buts de l’équipe. Vel<strong>en</strong>o et Zazà<br />

devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t amis.<br />

Le décor des cheminées et des fumées des usines, la pollution, la drogue et les invectives démagogiques de Vito<br />

Cicerone, un politique local <strong>en</strong> asc<strong>en</strong>sion, ne promet ri<strong>en</strong> de bon à ces adolesc<strong>en</strong>ts. Mais leurs jours<br />

comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à pr<strong>en</strong>dre une tournure inatt<strong>en</strong>due lorsqu’une étrange madone errante, la très belle, mystérieuse<br />

et s<strong>en</strong>suelle Annalisa (Aylin Prandi), <strong>en</strong>tre dans leurs vies <strong>en</strong> s’<strong>en</strong>volant du haut d’une église, vêtue d’une robe<br />

de mariée. Elle devi<strong>en</strong>t alors une lég<strong>en</strong>de énigmatique pour les jeunes et une source de troubles passionnels<br />

pour Zazà et Vel<strong>en</strong>o…<br />

IMMATURI<br />

Réalisation : Paolo G<strong>en</strong>ovese – 2011 (1h 48)<br />

Interprétation : Ambra Angiolini, Raoul Bova, Ricky Memphis,<br />

Luca Bizzarri, Barbora Bobulova, Paolo Kessisoglu, Anita<br />

Caprioli, Giulia Michelini, Luisa Ranieri, Alessandro Tiberi,<br />

Maurizio Mattioli, Giovanna Ralli, Isabelle Adriani, Daniela<br />

Virgilio<br />

Giorgio (Raoul Bova), Lor<strong>en</strong>zo (Ricky Memphis), Piero (Luca<br />

Bizzarri), Luisa (Barbora Bobulova), Virgilio (Paolo Kessisoglu),<br />

Francesca (Ambra Angiolini) étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble au lycée. Ils<br />

étai<strong>en</strong>t amis. Il y a vingt ans, ils ont passé le bac (<strong>en</strong> itali<strong>en</strong> «<br />

esame di maturità »), ils ont été reçus et la vie les a séparés.<br />

Mais voilà, le ministère de l’Education a une longue mémoire et des réactions l<strong>en</strong>tes : il y a eu un vice de forme<br />

et leur diplôme est annulé. Ils doiv<strong>en</strong>t repasser leur exam<strong>en</strong> sous peine de voir annulés tous les diplômes qu’ils<br />

ont eus depuis. Du coup, ils se retrouv<strong>en</strong>t, avec des rides <strong>en</strong> <strong>plus</strong> et des cheveux <strong>en</strong> moins, et ils se remett<strong>en</strong>t au<br />

travail, comme jadis. Tout <strong>en</strong> râlant, ils saisiss<strong>en</strong>t l’occasion de revivre un mom<strong>en</strong>t de leur jeunesse, avec les<br />

affres de la préparation de l’exam<strong>en</strong>, mais aussi les réflexes et les attitudes de jadis. Individuellem<strong>en</strong>t et<br />

collectivem<strong>en</strong>t (nostalgiquem<strong>en</strong>t aussi) ils sont confrontés à ce que la vie a fait d’eux. C’est aussi le mom<strong>en</strong>t où<br />

se révèle une vérité qui a eu une influ<strong>en</strong>ce importante sur le dev<strong>en</strong>ir de leur groupe.<br />

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IO SONO LI : LA PETITE VENISE<br />

Réalisation : Andrea Segre – 2011 (1h 36)<br />

Interprétation : Zhao Tao, Rade Serbedzija, Marco Paolini,<br />

Roberto Citran, Giuseppe Battiston<br />

Shun Li (Zhao Tao) est une jeune Chinoise qu’un réseau de<br />

passeurs a fait v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> Italie pour travailler. Elle doit<br />

rembourser son voyage et économiser pour faire v<strong>en</strong>ir son fils.<br />

Elle est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t à la merci de ses « employeurs » qui<br />

décid<strong>en</strong>t de ses affectations. C’est ainsi qu’un beau jour elle<br />

arrive à Chioggia pour être serveuse dans un bistrot qu’ils ont<br />

acheté.<br />

Chioggia est une petite ville de la lagune, au sud de V<strong>en</strong>ise. Bi<strong>en</strong> moins touristique que sa fameuse voisine, elle<br />

vit de la pêche. La vie s’y déroule tranquillem<strong>en</strong>t, rythmée par les départs et les retours des bateaux que<br />

regard<strong>en</strong>t distraitem<strong>en</strong>t les pêcheurs retraités, attablés aux terrasses des cafés. Bepi (Rade Serbedzija), immigré<br />

de Yougoslavie depuis bi<strong>en</strong> longtemps, est l’un d’eux. Ses amis le surnomm<strong>en</strong>t le Poète pour sa capacité à<br />

improviser des bouts rimés. Ce petit groupe, pour lequel le monde semble immuable, découvre un beau matin la<br />

petite Chinoise derrière le comptoir de «leur» café.<br />

Li est inexpérim<strong>en</strong>tée, mal à l’aise avec la langue et intimidée par les cli<strong>en</strong>ts. Bepi lui vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> aide et peu à peu<br />

ils devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t amis. Mais leur amitié est vue d’un mauvais œil. Les amis de Bepi craign<strong>en</strong>t que Li veuille<br />

l’embobiner et lui soutirer de l’arg<strong>en</strong>t et les patrons de Li que ces histoires nuis<strong>en</strong>t à leurs affaires. Elle finit par<br />

être mutée. La vie continue.<br />

ISOLE<br />

Réalisation : Stefano Chiantini – 2011 (1h32)<br />

Interprétation : Asia Arg<strong>en</strong>to (Martina), Ivan Franek (Ivan),<br />

Giorgio Colangeli (Don Enzo), Anna Ferruzzo (Wilma),<br />

Paolo Briguglia, Alessandro Tiberi, Pascal Zullino,<br />

Philippe Guastella, Mauro Bonaffini ,<br />

B<strong>en</strong>iamino Caldiero, Eug<strong>en</strong>io Krauss<br />

Ivan (Ivan Franek), un émigré clandestin albanais, pr<strong>en</strong>d le<br />

ferry pour se r<strong>en</strong>dre dans une île de l’archipel des Tremiti,<br />

au large des Pouilles, où il trouve du travail comme maçon.<br />

Ne percevant pas son dû Ivan proteste, mais <strong>en</strong> guise de<br />

salaire il est tabassé par trois gaillards du cru. Ivan reçoit<br />

l’aide inespérée de Martina (Asia Arg<strong>en</strong>to) qui a assisté à la scène. C’est une jeune marginale connue sur l’île, qui<br />

a "perdu" l’usage de la parole, et dont la seule passion est le monde des abeilles. Martina est hébergée dans le<br />

presbytère de Don Enzo (Giorgio Colangeli), un vieux prêtre malade et invalide qui a besoin de soins. Don Enzo<br />

décide d’offrir l’hospitalité à Ivan malgré l’opposition de sa sœur Wilma (Anna Ferruzzo).<br />

Ivan cherche à survivre, Martina fuit son passé. Leurs vies se crois<strong>en</strong>t, les émotions afflu<strong>en</strong>t.<br />

PANORAMA<br />

31


PANORAMA<br />

L’ESTATE DI GIACOMO : L’ÉTÉ DE GIACOMO<br />

Réalisation : Alessandro Comodin - 2011 - Festival de<br />

Locarno, Léopard d’Or Cinéastes du prés<strong>en</strong>t (1h 18)<br />

Interprétation : Giacomo Zulian, Stefania Comodin,<br />

Barbara Colombo, Stephane Lehembre<br />

C’est l’été dans la campagne du nord de l’Italie. Giacomo est<br />

un adolesc<strong>en</strong>t sourd et son rapport au monde semble<br />

<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t dicté par son handicap. Un jour, avec Stefania,<br />

son amie d’<strong>en</strong>fance, ils vont au fleuve pour faire un piqu<strong>en</strong>ique.<br />

Les deux jeunes s’écart<strong>en</strong>t tellem<strong>en</strong>t des s<strong>en</strong>tiers battus qu’ils finiss<strong>en</strong>t par se perdre dans la forêt. Ils<br />

arriv<strong>en</strong>t dans un <strong>en</strong>droit paradisiaque et se retrouv<strong>en</strong>t seuls et libres p<strong>en</strong>dant une après-midi qui pourrait durer<br />

un été <strong>en</strong>tier. La s<strong>en</strong>sualité accompagne les jeux d’<strong>en</strong>fants jusqu’à ce que Stefania et Giacomo pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

consci<strong>en</strong>ce que l’av<strong>en</strong>ture qu’ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de vivre <strong>en</strong>semble n’est ri<strong>en</strong> d’autre qu’un souv<strong>en</strong>ir doux amer d’un<br />

temps déjà perdu.<br />

Plus tard, Giacomo retourne au même <strong>en</strong>droit avec Barbara, une jeune fille sourde comme lui dont il est tombé<br />

amoureux.<br />

L’INDUSTRIALE<br />

Réalisation : Giuliano Montaldo – 2011 (1h 34)<br />

Interprétation : Pier Francesco Favino, Carolina Cresc<strong>en</strong>tini,<br />

Eduard Gabia, Francesco Scianna, El<strong>en</strong>a Di Cioccio, Elisabetta<br />

Piccolomini, Andrea Tidona<br />

Nicola Ranieri (Pierfrancesco Favino), la quarantaine, dirige<br />

l’<strong>en</strong>treprise qu’il a héritée de son père. Jadis elle était florissante,<br />

mais aujourd’hui, <strong>en</strong> pleine crise, elle est au bord de la faillite.<br />

Les banques refus<strong>en</strong>t de nouveaux prêts et la seule solution<br />

pourrait être une joint-v<strong>en</strong>ture avec une <strong>en</strong>treprise allemande<br />

qui ne semble <strong>plus</strong> pressée de conclure. Certains instituts<br />

financiers font des propositions à des taux d’usure que Nicola<br />

refuse. Sa femme Laura (Carolina Cresc<strong>en</strong>tini), riche héritière, pourrait obt<strong>en</strong>ir de sa mère les fonds nécessaires,<br />

mais Nicola est aussi orgueilleux que t<strong>en</strong>ace et refuse. Il a beau se dém<strong>en</strong>er, il a l’impression de ne <strong>plus</strong> ri<strong>en</strong><br />

maîtriser. Laura elle-même semble distante. Le doute s’insinue. Il la suit et l’aperçoit <strong>en</strong> compagnie d’un jeune<br />

gardi<strong>en</strong> de parking roumain (Eduard Gabia). Nicola se s<strong>en</strong>t abandonné de tous et se voit au bord du gouffre.<br />

32


LA PEGGIOR SETTIMANA DELLA MIA VITA<br />

Réalisation : Alessandro G<strong>en</strong>ovesi – 2011 (1h 33)<br />

Interprétation : Fabio De Luigi, Cristiana Capotondi,<br />

Alessandro Siani, Monica Guerritore, Antonio Catania, Nadir<br />

Caselli, Chiara Francini, Gisella Sofio, Alessandro G<strong>en</strong>ovesi,<br />

Andrea Mingardi,Federica Fracassi, Rosalba Pippa<br />

Paolo (Fabio De Luigi) et Margherita (Cristiana Capotondi)<br />

vont convoler <strong>en</strong> justes noces.<br />

Lui a quarante ans, il vit à Milan, il a un travail qu’il aime et un<br />

ami napolitain, Ivano (Alessandro Siani), qui sera son témoin.<br />

Margherita a dix ans de moins, elle est vétérinaire et issue<br />

d’une famille de la bonne bourgeoisie. Ses par<strong>en</strong>ts, Giorgio et<br />

Clara (Antonio Catania et Monica Guerritore), habit<strong>en</strong>t dans une belle villa sur le lac de Côme et n’approuv<strong>en</strong>t<br />

pas ce mariage. Giorgio particulièrem<strong>en</strong>t, qui considère Paolo un parfait imbécile. Dans ses rapports avec eux<br />

Paolo est t<strong>en</strong>du, il a toujours peur de mal faire, et ce stress lui fait <strong>en</strong>chaîner les gaffes. Ce qui ne peut que<br />

conforter Giorgio dans son opinion. Paolo a un autre problème. Son mariage r<strong>en</strong>d très malheureuse Simona<br />

(Chiara Francini), une de ses ex, qui le harcèle et qui fait tout pour faire capoter cette union.<br />

Bref, pour Paolo une semaine prénuptiale vraim<strong>en</strong>t pourrie.<br />

NESSUNO MI PUÒ GIUDICARE<br />

Réalisation : Massimiliano Bruno – 2011 (1h 35)<br />

Interprétation : Paola Cortellesi, Raoul Bova, Rocco<br />

Papaleo, Anna Foglietta, Caterina Guzzanti, Dario Cassini,<br />

Massimiliano Bruno,<br />

Giovanni Bruno, Hassani Shapi, Valerio Aprea, Pasquale<br />

Petrolo aka Lillo, Lucia Ocone, Awa Ly, Pietro De Silva<br />

Alice (Paola Cortellesi), 35 ans, vit dans une belle villa au<br />

nord de Rome, avec son mari qui gagne beaucoup d’arg<strong>en</strong>t<br />

dans les sanitaires, son fils de 9 ans et trois immigrés à son<br />

service. Elle a un esprit de classe très développé, elle est<br />

superf<strong>ici</strong>elle, plutôt antipathique et tranquillem<strong>en</strong>t raciste.<br />

Sa vie semble un rêve doré, mais bi<strong>en</strong>tôt tout bascule et le<br />

réveil est dur. Son mari meurt dans un accid<strong>en</strong>t et elle se retrouve sans un sou et pleine de dettes. Alice et son<br />

fils sont forcés de quitter leur belle villa. C’est Aziz (Hassani Shapi), son anci<strong>en</strong> maître d’hôtel peu rancunier, qui<br />

leur trouve un petit logem<strong>en</strong>t tout <strong>en</strong> haut de l’immeuble où lui-même habite, dans un quartier très populaire.<br />

Alice doit gagner de l’arg<strong>en</strong>t, beaucoup d’arg<strong>en</strong>t pour rembourser les dettes. Pas facile par les temps qui<br />

cour<strong>en</strong>t ! Heureusem<strong>en</strong>t il y a Eva (Anna Foglietta) qui pratique le <strong>plus</strong> vieux métier du monde dans des milieux<br />

très chics. Elle lui fait miroiter les avantages de son travail et Alice se laisse convaincre. Eva lui fait alors une<br />

formation accélérée et quand Alice est au point, elle lui prés<strong>en</strong>te des cli<strong>en</strong>ts fortunés et elle devi<strong>en</strong>t elle aussi<br />

une call-girl de classe. Quand elle ne travaille pas, Alice s’intègre à la vie de son nouveau quartier et r<strong>en</strong>contre<br />

beaucoup de braves g<strong>en</strong>s. Parmi eux, Giulio (Raul Bova), qui ne lui est pas indiffér<strong>en</strong>t.<br />

PANORAMA<br />

33


PANORAMA<br />

OPOPOMOZ<br />

Réalisation : Enzo D’Alò – 2003 (1h 30)<br />

L’histoire se déroule à Naples la veille de Noël. Le petit<br />

Rocco et son père Peppino s’affair<strong>en</strong>t pour la préparation de<br />

la traditionnelle crèche sous les yeux bi<strong>en</strong>veillants de<br />

maman Mariù. La petite famille va bi<strong>en</strong>tôt s’agrandir : les<br />

par<strong>en</strong>ts att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t la naissance immin<strong>en</strong>te du petit frère,<br />

Franceschiello, qui doit naître le 25 décembre. Rocco est<br />

persuadé que Franceschiello va lui voler l’amour de ses<br />

par<strong>en</strong>ts.<br />

C’est à ce mom<strong>en</strong>t que Satan <strong>en</strong>voie sur terre trois<br />

diablotins, Astarotte, Farfaricchio et Scarapino, avec pour<br />

mission de convaincre un être humain d’empêcher la<br />

naissance de Jésus. Les trois diablotins utilis<strong>en</strong>t la jalousie<br />

de Rocco et le persuad<strong>en</strong>t que s’il empêche la naissance de l’<strong>en</strong>fant Jésus, il empêchera du même coup celle de<br />

Francheschiello. Ils lui révèl<strong>en</strong>t alors une formule magique, « Opopomoz », qui lui permet de remonter dans le<br />

passé jusqu’à la veille de la Nativité. Rocco va tout <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre alors pour que Marie et Joseph n’arriv<strong>en</strong>t pas<br />

jusqu’à l’étable où doit naître Jésus. Rocco finit par compr<strong>en</strong>dre qu’il a été manipulé, mais un peu tard. Cela va<br />

être compliqué de faire r<strong>en</strong>trer les choses dans l’ordre…<br />

PINOCCHIO<br />

Réalisation : Enzo D’Alò - 2012 - Festival de V<strong>en</strong>ise, Giornate degli Autori (1h 15)<br />

comme un <strong>en</strong>fant qui veut expérim<strong>en</strong>ter la fable de<br />

l’exist<strong>en</strong>ce humaine, faite de bi<strong>en</strong> et de mal, d’erreurs et de<br />

rep<strong>en</strong>tance, de témérité et de prud<strong>en</strong>ce, d’égoïsme et de<br />

générosité, de confiance et de méfiance.<br />

Son ingénuité nous permet de faire une analyse sympathique,<br />

mais sans concession, de ce petit monde bariolé dans lequel<br />

nous nous trouvons tous, où nous nous prom<strong>en</strong>ons sans<br />

<strong>savoir</strong> souv<strong>en</strong>t où aller, un monde dans lequel le voyage a<br />

autant d’importance que la destination.<br />

Raconter aux <strong>en</strong>fants d’aujourd’hui (mais égalem<strong>en</strong>t aux<br />

adultes !) l’histoire de Pinocchio d’une nouvelle manière<br />

permet de retrouver l’atmosphère originale de Collodi, <strong>en</strong> faisant ressortir son universalité et son actualité :<br />

notre marionnette, <strong>en</strong>fant dans un monde réservé aux adultes, traverse toute l’histoire <strong>en</strong> courant <strong>en</strong> quête de<br />

nourriture ou pour échapper au danger d’être lui-même mangé ; parfois la route monte, parfois elle desc<strong>en</strong>d (à<br />

l’image des belles collines toscanes) ; il fait des r<strong>en</strong>contres positives et d’autres négatives, les animaux qu’il croise<br />

se comport<strong>en</strong>t comme une métaphore des êtres humains ; les erreurs devrai<strong>en</strong>t servir à ne pas <strong>en</strong> commettre<br />

d’autres ; la marionnette devi<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>fant (comme l’<strong>en</strong>fant devi<strong>en</strong>t un homme) de manière traumatique et<br />

conflictuelle.<br />

Dans un cresc<strong>en</strong>do rossini<strong>en</strong>, à la fin de ce parcours initiatique original, Pinocchio devra se regarder dans le<br />

miroir et se demander quelle est sa vraie nature.<br />

Enzo D’ALÒ, Note du réalisateur<br />

34


POSTI IN PIEDI IN PARADISO<br />

Réalisation : Carlo Verdone – 2012 (1h 59)<br />

Interprétation : Pierfrancesco Favino, Carlo Verdone, Marco<br />

Giallini, Micaela Ramazzotti, Diane Fleri, Nicoletta Romanoff,<br />

Nadir Caselli, Val<strong>en</strong>tina D’Agostino, Maria Luisa De<br />

Cresc<strong>en</strong>zo, Gabriella Germani, Roberta M<strong>en</strong>gozzi<br />

Fulvio (Pierfrancesco Favino) est un journaliste <strong>en</strong> disgrâce<br />

auprès de son rédacteur <strong>en</strong> chef. Sa femme l’a mis à la porte<br />

après la découverte de ses infidélités. En quête d’un logem<strong>en</strong>t<br />

pour espérer obt<strong>en</strong>ir la garde alternée de sa fille, il s’est<br />

adressé à Dom<strong>en</strong>ico (Marco Giallini), un ag<strong>en</strong>t immobilier,<br />

seul lui aussi et sans le sou, <strong>en</strong> retard chronique pour les<br />

versem<strong>en</strong>ts de la p<strong>en</strong>sion alim<strong>en</strong>taire. Lors de la visite d’un<br />

appartem<strong>en</strong>t, il r<strong>en</strong>contre Ulisse (Carlo Verdone), un anci<strong>en</strong> producteur musical, nostalgique d’un rock pur,<br />

propriétaire d’un magasin de disques vinyles. Ses affaires ne vont pas fort. Il vit seul dans l’arrière-boutique de<br />

son magasin et ne voit sa fille Agnese (Maria Luisa De Cresc<strong>en</strong>zo) qui vit à Paris avec sa mère (Diane Fleri) que<br />

par webcam. Pour Fulvio et Ulisse tous les loyers sont prohibitifs, alors, <strong>en</strong> dernier ressort, Dom<strong>en</strong>ico leur<br />

propose de s’associer à eux pour une colocation à trois. Il trouve un appartem<strong>en</strong>t qui certes prés<strong>en</strong>te quelques<br />

inconvéni<strong>en</strong>ts mais dont le loyer est compatible avec leurs moy<strong>en</strong>s. Leurs problèmes économiques et leurs<br />

situations familiales compliquées r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t inconfortable la cohabitation, mais petit à petit ils se connaiss<strong>en</strong>t<br />

mieux et une certaine <strong>en</strong>traide se manifeste. C’est ainsi que lorsque Dom<strong>en</strong>ico a un malaise, Ulisse et Fulvio<br />

appell<strong>en</strong>t un médecin et rest<strong>en</strong>t à son chevet. Gloria (Micaela Ramazzotti), une cardiologue pas mal déboussolée<br />

par une vie s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tale chaotique, <strong>en</strong>tre ainsi dans leur univers précaire qui semble n’offrir aucune issue. Seuls<br />

leurs <strong>en</strong>fants, peut-être, leur donneront la force de continuer à se battre.<br />

REALITY<br />

Réalisation : Matteo Garrone - 2012 - Festival de Cannes, Grand Prix du Jury (1h 55)<br />

Interprétation : Aniello Ar<strong>en</strong>a, Nando Paone, Nunzia<br />

Schiano, Claudia Gerini, Paola Minaccioni, Ciro Petrone,<br />

Nello Iorio, Loredana Simioli, Giuseppina Cervizzi, Rosaria<br />

D’Urso, Graziella Marina, Raffaele Ferrante, Carlo Del<br />

Sorbo<br />

Au cœur de l’agglomération napolitaine, il y a un lieu<br />

magique où la réalité des fêtes de famille se transforme<br />

aisém<strong>en</strong>t <strong>en</strong> conte de fées. C’est là qu’au cours d’un<br />

mariage auquel il est invité, Luciano (Aniello Ar<strong>en</strong>a)<br />

r<strong>en</strong>contre Enzo (Raffaele Ferrante), une star de la télé,<br />

qui est v<strong>en</strong>u faire une animation. Il est dev<strong>en</strong>u célèbre<br />

parce qu’il a part<strong>ici</strong>pé à l’émission Il grande fratello (le<br />

Loft à l’itali<strong>en</strong>ne). Luciano est poissonnier, il arrondit ses fins de mois grâce à une petite arnaque montée avec sa<br />

femme Maria (Loredana Simioli), mais c’est aussi un boute-<strong>en</strong>-train aimé de tout son quartier. Aussi, lorsque<br />

l’équipe de l’émission vi<strong>en</strong>t à Naples pour sélectionner des candidats, sa famille l’incite à se prés<strong>en</strong>ter. Après ce<br />

premier casting, il est convoqué à Rome pour une deuxième sélection et il est certain d’être choisi. Mais le<br />

temps passe et Luciano est sans nouvelles. Il vit dès lors dans une anxiété telle qu’elle lui fait voir partout des<br />

<strong>en</strong>voyés secrets de l’émission v<strong>en</strong>us vérifier qu’il a bi<strong>en</strong> les qualités requises pour y part<strong>ici</strong>per. Sa vie <strong>en</strong>tière<br />

bascule. Plus ri<strong>en</strong> ne compte. Sa chimère modifie radicalem<strong>en</strong>t son destin et le fait sombrer dans la folie.<br />

PANORAMA<br />

35


PANORAMA<br />

SENZA ARTE NÉ PARTE<br />

Réalisation : Giovanni Albanese – 2010 (1h 30)<br />

Interprétation : Vinc<strong>en</strong>zo Salemme, Giuseppe Battiston,<br />

Donatella Finocchiaro, Hassani Shapi, Giulio Beranek, Paolo<br />

Sassanelli, Ernesto Mahieux, Mariolina De Fano, Sonia<br />

Bergamasco<br />

Alfonso Tammaro (Paolo Sassanelli) possède une fabrique de<br />

pâtes où travaill<strong>en</strong>t Enzo, Carmine et Bandula (Vinc<strong>en</strong>zo<br />

Salemme, Giuseppe Battiston et Hassani Shapi). Il leur<br />

annonce un jour qu’il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d mécaniser son usine et il<br />

leslic<strong>en</strong>cie. Retrouver du travail, facile à dire… Le seul qui<br />

aurait une chance, c’est Badula, immigré bon teint, àcondition<br />

d’accepter de se faire exploiter pire qu’avant. Mais Tammaro<br />

a un coeur d’or et il leur propose de les réembaucher, certes, avec un seul salaire à partager <strong>en</strong> trois, comme<br />

gardi<strong>en</strong>s d’une collection d’art moderne qu’il vi<strong>en</strong>t de créer pour complaire à son expert-comptable, la jolie<br />

blonde Giulia (Sonia Bergamasco). Enzo, Carmine et Bandula découvr<strong>en</strong>t un univers inouï, dans lequel une<br />

bouteille à moitié vide r<strong>en</strong>versée dans une chaussure ou bi<strong>en</strong> un oeuf avec une empreinte sur sa coquille val<strong>en</strong>t<br />

une fortune. Mais justem<strong>en</strong>t, une coquille d’oeuf, c’est fragile… et l’accid<strong>en</strong>t arrive, irréparable ! Irréparable ?<br />

Pas sûr. De fait, nos trois compères réalis<strong>en</strong>t qu’ils peuv<strong>en</strong>t très bi<strong>en</strong> reproduire les objets dont ils ont la garde.<br />

Et <strong>en</strong> tirer de bons profits. Ils se pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au jeu mais ils <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t alors dans une spirale dangereuse…<br />

36


DOCUMENTAIRES<br />

Ce qui, par-dessus tout, a fait la richesse et la force du Pays Haut Lorrain, ce sont les hommes du fer et de l’acier,<br />

avec cette particularité exceptionnelle de l’immigration, singulièrem<strong>en</strong>t itali<strong>en</strong>ne.<br />

A sa manière, le Festival du Film Itali<strong>en</strong> de Villerupt, cette année <strong>en</strong>core, éclaire notre mémoire afin que nous ne<br />

perdions pas de vue qui nous sommes, pourquoi nous <strong>en</strong> sommes là aujourd’hui pour, si possible, mieux<br />

appréh<strong>en</strong>der l’av<strong>en</strong>ir.<br />

Dans cette région dev<strong>en</strong>ue terre d’accueil et de brassage, les premiers pas fur<strong>en</strong>t extrêmem<strong>en</strong>t pénibles à<br />

accomplir pour ceux et celles qui avai<strong>en</strong>t fait le long voyage dans l’espoir de bâtir une vie nouvelle et d’échapper<br />

à la misère, et souv<strong>en</strong>t même à la répression politique. Ils et elles sont arrivés <strong>ici</strong> d’abord pour cela : mettre un<br />

peu d’arg<strong>en</strong>t de côté puis s’<strong>en</strong> retourner au pays. Mais <strong>ici</strong>, la révolution industrielle était <strong>en</strong> marche, massive,<br />

puissante. Nombre d’<strong>en</strong>tre eux ne ti<strong>en</strong>dront pas et repartiront vers le pays d’origine où ils devront effacer un<br />

nouveau déracinem<strong>en</strong>t, certains diff<strong>ici</strong>lem<strong>en</strong>t, mélangeant les langues et les id<strong>en</strong>tités. Les autres, et ils sont nos<br />

pères et grand-pères, nos oncles et grands-oncles, vont s’installer, faire souche, et les fils de Ritals devi<strong>en</strong>dront<br />

pères de Français.<br />

L’école a été indubitablem<strong>en</strong>t le premier vecteur d’intégration, mais aussi le sport, notamm<strong>en</strong>t le football, que<br />

l’on pratiquait d’abord, tout jeune, dans la rue, et <strong>en</strong>core le travail, la camaraderie se forgeant du fond de la<br />

mine à l’atelier de l’usine, et se trempant dans les luttes sociales, sans oublier les mariages mixtes qui ont jeté à<br />

bas les préjugés pour affirmer la volonté de vivre une diversité culturelle porteuse d’av<strong>en</strong>ir. Cet exemplaire<br />

modèle d’intégration ne doit cep<strong>en</strong>dant pas faire oublier les expéri<strong>en</strong>ces douloureuses, humiliantes et parfois<br />

tragiques, toujours portées par l’espoir d’une vie meilleure, <strong>plus</strong> juste, <strong>plus</strong> humaine.<br />

Ce que notre histoire <strong>en</strong>seigne aux générations actuelles c’est que les chemins du travail et de la vie <strong>en</strong> commun<br />

qui ont permis de construire <strong>en</strong>semble l’id<strong>en</strong>tité de notre région vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de loin.<br />

Bernard REISS<br />

L’ANNIVERSAIRE DE THOMAS<br />

Jean-Paul M<strong>en</strong>ichetti<br />

TERRA MIA, TERRA NOSTRA<br />

Donato Rotunno<br />

FOOT ET PASTA SHOOT<br />

Alain Chréti<strong>en</strong><br />

RITALS - DOMANI ME NE VADO<br />

Sophie Chiarello, Anna-Lisa Chiarello<br />

SENZA ARTE NÉ PARTE<br />

Giovanni ALBANESE<br />

37


DOCUMENTAIRES<br />

L’ANNIVERSAIRE DE THOMAS<br />

Réalisation : Jean-Paul MENICHETTI – 2000 (1h 20)<br />

L’anniversaire de Thomas retrace<br />

l’histoire de milliers d’hommes qui ont<br />

passé une grande partie de leur vie à<br />

la recherche d’une id<strong>en</strong>tité sans jamais<br />

être sûrs de parv<strong>en</strong>ir à compr<strong>en</strong>dre qui<br />

ils étai<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t. Ces hommes, ce<br />

sont des itali<strong>en</strong>s qui, à partir de 1890<br />

part<strong>en</strong>t à la recherche d’une terre<br />

meilleure. Cette terre d’accueil sera la<br />

Lorraine, où à cette époque la<br />

sidérurgie est <strong>en</strong> pleine expansion. Abandonnant les spl<strong>en</strong>dides collines de l’Ombrie et les rives de l’Adriatique,<br />

ils se heurt<strong>en</strong>t à une nouvelle culture. Ils appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à dev<strong>en</strong>ir quelqu’un d’autre, un mineur, un lamineur, un<br />

fondeur… Ils connaiss<strong>en</strong>t une nouvelle solitude. Alors ils se regroup<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre eux pour faire revivre ce monde. En<br />

même temps, ils découvr<strong>en</strong>t la place qu’ils occup<strong>en</strong>t dans le système social qui les emploie. Car loin d’être un<br />

film sobre et empreint de misérabilisme, L’anniversaire de Thomas est tout sauf du Zola. Au contraire, on y voit<br />

une population heureuse, festive, loin des clichés et sans jamais s’éloigner de la vérité. P<strong>en</strong>dant que se<br />

succèd<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>tre 1880 et 1950, les vagues d’itali<strong>en</strong>s immigrant <strong>en</strong> Lorraine, ceux qui sont déjà sur place pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

collectivem<strong>en</strong>t la parole, symbolisée par la prise d’un pouvoir politique local. Mais peu après, dès les années 60,<br />

la sidérurgie décide de se retirer de la région. Cet arrêt déterminé s’échelonnera sur 10 ans, un retrait aussi<br />

brutal qu’inatt<strong>en</strong>du qui laisse derrière lui des hommes éberlués, une fois de <strong>plus</strong> privés d’histoire et d’id<strong>en</strong>tité…<br />

Au rythme des hauts-fourneaux qui tomb<strong>en</strong>t, c’est tout un tissu humain et social qui se démantèle. Les derniers<br />

arrivés repartiront <strong>en</strong> Italie, classant à jamais ces vingt années passées <strong>en</strong> France comme un accid<strong>en</strong>t dans leur<br />

vie. Parmi eux certains chercheront <strong>en</strong> vain cette Italie qu’ils avai<strong>en</strong>t quittée sans <strong>plus</strong> pouvoir la reconnaître. Les<br />

autres resteront <strong>en</strong> Lorraine. Ce film est leur histoire.<br />

Sorti <strong>en</strong> VHS <strong>en</strong> 2001, L’Anniversaire de Thomas est à prés<strong>en</strong>t édité <strong>en</strong> DVD et sera disponible à la v<strong>en</strong>te à la<br />

boutique du Festival du Film Itali<strong>en</strong> de Villerupt.<br />

38


TERRA MIA, TERRA NOSTRA<br />

Réalisation : Donato Rotunno – 2012 (1h 30)<br />

DOCUMENTAIRES<br />

A Montemilone, <strong>en</strong> Basilicate, il y a une Rue du Luxembourg qui rappelle le<br />

grand nombre de personnes du pays qui y émigrèr<strong>en</strong>t à la fin des années<br />

1950 et qui chaque année revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pour les vacances. C’est un rituel<br />

évid<strong>en</strong>t pour les par<strong>en</strong>ts, mais beaucoup moins pour les <strong>en</strong>fants<br />

adolesc<strong>en</strong>ts qui sont impati<strong>en</strong>ts de r<strong>en</strong>trer. Ils éprouv<strong>en</strong>t, inversée, la<br />

s<strong>en</strong>sation de dépaysem<strong>en</strong>t ress<strong>en</strong>tie par leurs par<strong>en</strong>ts lorsqu’ils arrivèr<strong>en</strong>t<br />

au Luxembourg. Traditions, culture, racines, id<strong>en</strong>tité, nationalité… autant<br />

de concepts qui divis<strong>en</strong>t les générations et qui uniss<strong>en</strong>t les <strong>plus</strong> jeunes à<br />

ceux du village qui eux aussi n’ont que l’<strong>en</strong>vie de partir.<br />

Un été à la fin des années 1990. Gino et Mara se mari<strong>en</strong>t et ils ont invité<br />

toute la famille. Donato aussi a fait le voyage <strong>en</strong> compagnie de ses par<strong>en</strong>ts<br />

et il <strong>en</strong> profite pour interroger par<strong>en</strong>ts et <strong>en</strong>fants sur la signification de ce<br />

rite annuel et sur ce qui les rattache, lui et les autres fils d’émigrés, à ces<br />

lieux et <strong>plus</strong> globalem<strong>en</strong>t à l’Italie.<br />

Dix ans après, Donato retourne à Montemilone pour le mariage d’une<br />

cousine. Ses par<strong>en</strong>ts, âgés, ne sont pas du voyage. Leur maison est <strong>en</strong><br />

v<strong>en</strong>te, comme tant d’autres, celles des émigrés qui ne revi<strong>en</strong>dront pas au pays. Donato parle avec ses <strong>en</strong>fants.<br />

Pour eux les racines itali<strong>en</strong>nes n’ont aucune signification, tout comme ces morceaux de papiers qui indiqu<strong>en</strong>t la<br />

nationalité. Comme il est maint<strong>en</strong>ant possible d’avoir une double nationalité, Donato demande la nationalité<br />

luxembourgeoise. Cérémonie des noces d’or de ses par<strong>en</strong>ts à Luxembourg. Donato contemple la table autour de<br />

laquelle se trouv<strong>en</strong>t famille et amis :<br />

« La voilà notre Italie… transportée dans des valises… immuable… imaginaire… imaginée. Une recette rassurante<br />

pour toutes les générations. Ici, ailleurs, partout, loin de la terre de nos origines. Accepter le lieu, les li<strong>en</strong>s.<br />

Accepter l’émotion. »<br />

Terra mia/Terra nostra est un film autobiographique qui apporte des réponses aux questions que tout fils<br />

d’immigré est am<strong>en</strong>é à se poser, le problème de l’équilibre <strong>en</strong>tre des cultures et des langues différ<strong>en</strong>tes, dans la<br />

fluidité qui caractérise le temps et l’espace depuis la fin du XIXe siècle, lorsque comm<strong>en</strong>cèr<strong>en</strong>t les migrations qui<br />

façonn<strong>en</strong>t le monde actuel.<br />

Oreste SACCHELLI<br />

Avec l’aimable autorisation de la revue annuelle de cinéma itali<strong>en</strong> Quaderni del CSCI<br />

39


DOCUMENTAIRES<br />

FOOT ET PASTA SHOOT<br />

Réalisation : Alain Chréti<strong>en</strong>, sur une idée originale de Juli<strong>en</strong> Sésia – 2012 (52min)<br />

À Joeuf, dans le nord de la Meurthe-et-Moselle, Juli<strong>en</strong> Sésia, petit-fils<br />

de l’anci<strong>en</strong> footballeur international Georges Sésia, a réuni le fleuron<br />

du football lorrain.<br />

C’est dans le mythique Café des Sportifs, qui a vu grandir Michel<br />

Platini, que Georges, 86 ans, retrouve ses amis avec qui il échange<br />

souv<strong>en</strong>irs, coups de gueule et fous rires. Il y a là Aldo Platini, 83 ans,<br />

anci<strong>en</strong> joueur et <strong>en</strong>traîneur, le père de Michel ; Roger Piantoni, 79<br />

ans, 37 sélections <strong>en</strong> équipe de France ; sans oublier Carlo Molinari,<br />

77 ans, 32 années de présid<strong>en</strong>ce du FC Metz, et Bernard Zénier, 53 ans, anci<strong>en</strong> joueur professionnel, 5 sélections.<br />

Ils racont<strong>en</strong>t leur histoire qui relate un bout d’histoire de la France, celle qui a vu arriver sur ses terres des<br />

milliers d’immigrés v<strong>en</strong>us chercher une vie conv<strong>en</strong>able. Ils r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t alors le paternalisme industriel qui non<br />

seulem<strong>en</strong>t leur offre un travail, une maison et des soins de santé, mais aussi une occupation saine, un vecteur de<br />

paix sociale : la pratique du football. C’est dans la rue qu’ils jouai<strong>en</strong>t au foot, puis dans l’équipe locale parrainée<br />

par la mine pour finalem<strong>en</strong>t rejoindre l’équipe de France ou les <strong>plus</strong> grands clubs…<br />

Aldo Platini est originaire de Novara dans le Piémont. Georges Sésia et Carlo Molinari sont nés à Villerupt, Roger<br />

Piantoni à Étain, et Bernard Zénier à Giraumont.<br />

RITALS - DOMANI ME NE VADO<br />

Réalisation : Sophie Chiarello, Anna-Lisa Chiarello - 2011 - Prix spécial jury Docum<strong>en</strong>taires Annecy 2012 (1h18)<br />

Les sœurs Chiarello ne sont pas allées bi<strong>en</strong> loin pour nous parler<br />

d’émigration. Sur les 30 millions d’Itali<strong>en</strong>s qui ont quitté leur pays <strong>en</strong> c<strong>en</strong>t<br />

cinquante ans, elles ont choisi de s’intéresser d’abord à leur propre famille<br />

: père, mère, oncles et tantes qui, <strong>en</strong>tre la fin des années 1950 et 1960,<br />

ont quitté Corsano (Pouilles) pour s’établir à Enghi<strong>en</strong> (Val-d’Oise).<br />

Mais au-delà d’une simple chronique intime, nourrie d’extraits de films de<br />

famille <strong>en</strong> super 8, Ritals raconte aussi le déchirem<strong>en</strong>t face à l’exil.<br />

Vinc<strong>en</strong>zo et Maria, les deux principaux protagonistes de ce docum<strong>en</strong>taire<br />

t<strong>en</strong>dre et inspiré, évoqu<strong>en</strong>t face à la caméra de leurs filles, leurs années de<br />

vaches maigres (maçonnerie pour lui, travaux de couture pour elle) dans<br />

un pays, la France, pas complètem<strong>en</strong>t hostile mais pas totalem<strong>en</strong>t accueillant non <strong>plus</strong> pour les « Ritals ». Ici, ce<br />

sont les détails qui dis<strong>en</strong>t mieux que les statistiques du Svimez [ndlr : Association pour le développem<strong>en</strong>t du<br />

Mezzogiorno] la douleur jamais effacée du déracinem<strong>en</strong>t : la peur devant les arbres profus et oppressants d’Ilede-France<br />

pour Maria qui n’avait connu que les pins et les oliviers du Sal<strong>en</strong>to ; la difficulté presque<br />

insurmontable pour un Itali<strong>en</strong> de lire le mot « beaucoup » quand, <strong>en</strong> Italie, quatre lettres suffirai<strong>en</strong>t pour l’écrire.<br />

Vingt-cinq ans <strong>plus</strong> tard, les Chiarello referont le chemin inverse pour retourner à Corsano, fortune (pas tout à<br />

fait) faite. Sur les 30 millions d’émigrés itali<strong>en</strong>s, 10 millions feront aussi la route du retour au pays. Après des<br />

c<strong>en</strong>taines de dimanches passés à évoquer le pays autour de la table familiale, ils sont repartis dans les Pouilles.<br />

Trop itali<strong>en</strong>s pour se s<strong>en</strong>tir français, ils se retrouv<strong>en</strong>t presque trop français pour demeurer tout à fait itali<strong>en</strong>s.<br />

Biculturels à jamais, déplacés, dans tous les s<strong>en</strong>s du terme, les Chiarello viv<strong>en</strong>t désormais dans un «<strong>en</strong>tre-deux»,<br />

mélangeant les langues et les id<strong>en</strong>tités et multipliant les allers et retours. Personnel et universel à la fois,<br />

politique et s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tal, Ritals nous montre ce que les chiffres ne dis<strong>en</strong>t pas. Partir est une souffrance, rev<strong>en</strong>ir<br />

<strong>en</strong> est une autre.<br />

Philippe RIDET, Le Monde, 4 octobre 2011<br />

Sophie et Anna-Lisa Chiarello, deux des quatre filles de Maria et Vinc<strong>en</strong>zo, sont nées <strong>en</strong> France. En 1987 elles<br />

s’install<strong>en</strong>t à Milan, à mi-chemin <strong>en</strong>tre la région parisi<strong>en</strong>ne et les Pouilles. Elles viv<strong>en</strong>t aujourd’hui <strong>en</strong> Italie.<br />

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THEME 2012<br />

& RETROSPECTIVE<br />

GELSOMINA ET AUTRES VOYAGEURS<br />

Alors que sa mère se désole de la voir partir, Gelsomina est tout heureuse de briser le cercle<br />

étroit de son village et de partir avec Zampano à la découverte du monde. Les histoires que<br />

les hommes se racont<strong>en</strong>t depuis qu’ils se racont<strong>en</strong>t des histoires dis<strong>en</strong>t cet attrait constant, cet<br />

appel incessant et fascinant que l’ailleurs leur lance. Mus par un désir primordial ou par une<br />

impérieuse nécessité, ils quitt<strong>en</strong>t le séjour qu’ont bâti leurs aïeux et part<strong>en</strong>t vers l’inconnu.<br />

Tour à tour étonnés ou indiffér<strong>en</strong>ts, ils parcour<strong>en</strong>t des lieux exotiques où ils crois<strong>en</strong>t des<br />

individus dont l’étrangeté les r<strong>en</strong>voie à leur propre nature, ils viv<strong>en</strong>t des av<strong>en</strong>tures fabuleuses<br />

ou drolatiques dont le narrateur qui est <strong>en</strong> eux ou qui les accompagne r<strong>en</strong>d compte.<br />

L’image cinématographique, mieux même que les mots, se prête à cette narration, fondée<br />

qu’elle est par le mouvem<strong>en</strong>t inscrit dans un cadre et dans une profondeur du champ qui<br />

r<strong>en</strong>d visible le monde autour du personnage. Le cinéma <strong>en</strong>traîne le spectateur dans des lieux<br />

où il n’irait pas tout seul, que ce soit dans des galaxies lointaines ou au c<strong>en</strong>tre de la terre, et il y<br />

rejoue les épopées éternelles. Il l’<strong>en</strong>traîne aussi dans des univers banals, pour suivre la<br />

métamorphose du personnage qui le traverse.<br />

La 35e édition du Festival du Film Itali<strong>en</strong> de Villerupt pr<strong>en</strong>d pour thème le voyage et invite à<br />

suivre des voyageurs dans leurs parcours et leur découverte de l’Italie et du monde. Car « le<br />

voyageur est <strong>en</strong>core ce qui importe le <strong>plus</strong> dans un voyage. »<br />

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FILMS DE LA RETROSPECTIVE THEMATIQUE (VOSTF)<br />

IL CAMMINO DELLA SPERANZA : LE CHEMIN DE<br />

L’ESPÉRANCE<br />

Réalisation : Pietro Germi – 1950 (1h 41)<br />

Interprétation : Raf Vallone, El<strong>en</strong>a Varzi , Saro Urzì, Franco<br />

Navarra, Liliana Lattanzi, Mirella Ciotti, Saro Arcidiacono, Carmela<br />

Trovato, Francesco Tomalillo, Paolo Reale, Giuseppe Priolo,<br />

R<strong>en</strong>ato Terra<br />

Dans un petit village de S<strong>ici</strong>le, la mine de soufre ferme, réduisant<br />

au chômage et à la misère une grande partie des habitants. Un<br />

individu louche, Ciccio (Saro Urzì), recruteur de main-d’oeuvre,<br />

promet du travail à ceux qui accept<strong>en</strong>t d’émigrer clandestinem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> France. Moy<strong>en</strong>nant finances. Après avoir v<strong>en</strong>du leurs bi<strong>en</strong>s<br />

pour réunir la somme demandée, un groupe de villageois décide<br />

de partir, emm<strong>en</strong>ant femmes et <strong>en</strong>fants et même des vieillards. Parmi eux, Saro (Raf Vallone), un veuf avec ses<br />

trois <strong>en</strong>fants, Vanni (Franco Navarra), un bandit <strong>en</strong> fuite, et son amie Barbara (El<strong>en</strong>a Varzi).<br />

Le long voyage à travers l’Italie comm<strong>en</strong>ce, d’abord <strong>en</strong> car puis <strong>en</strong> train. En cours de route, à la gare de Naples,<br />

Ciccio cherche à leur fausser compagnie ; il est rattrapé par Vanni qui le ramène dans le train. À Rome, Ciccio se<br />

v<strong>en</strong>ge <strong>en</strong> le dénonçant à la police mais Vanni parvi<strong>en</strong>t à s’échapper. Au poste de police, on remet aux S<strong>ici</strong>li<strong>en</strong>s<br />

une feuille de route avec l’ordre de retourner dans leur village. N’ayant <strong>plus</strong> ri<strong>en</strong> à perdre, ils s’y refus<strong>en</strong>t et<br />

décid<strong>en</strong>t de poursuivre leur chemin vers le nord…<br />

VIAGGIO IN ITALIA : VOYAGE EN ITALIE<br />

Réalisation : Roberto Rossellini – 1954 (1h 18)<br />

Interprétation : Ingrid Bergman, George Sanders, Maria Mauban,<br />

Anna Proclemer, Jackie Frost, Leslie Daniels, Paul Muller, Anthony<br />

La P<strong>en</strong>na, Natalia Ray La P<strong>en</strong>na, Bianca Maria Cerasoli<br />

Un riche homme d’affaires britannique Alexander Joyce (George<br />

Sanders) et sa femme Katherine (Ingrid Bergman) arriv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Italie<br />

<strong>en</strong> voiture. Ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t régler une affaire d’héritage : l’oncle<br />

Homer leur a légué une villa dominant la baie de Naples, à Torre<br />

del Greco. Après que Burton (Leslie Daniels), l’homme de confiance<br />

de l’oncle, leur a fait visiter la maison, ils décid<strong>en</strong>t de s’y installer<br />

quelques jours <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant de la v<strong>en</strong>dre. C’est la première fois,<br />

depuis huit ans de mariage, qu’ils <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un aussi long<br />

voyage <strong>en</strong> tête-à-tête. Tout au long des cinq journées de ce voyage, leurs rapports se dégrad<strong>en</strong>t. Chacun vit de<br />

son côté : Alexander se r<strong>en</strong>d à Capri chez des amis où il courtise une jeune femme, Marie (Maria Mauban) ;<br />

Katherine visite seule les sites touristiques et les musées, et erre dans les rues de Naples grouillantes de vie,<br />

remplies d’amoureux et de femmes <strong>en</strong>ceintes qui lui font ress<strong>en</strong>tir, par contraste, la stérilité de son mariage. Le<br />

cinquième jour, la dispute éclate et ils décid<strong>en</strong>t de divorcer. C’est à ce mom<strong>en</strong>t que Burton leur propose de se<br />

r<strong>en</strong>dre dans les ruines de Pompéi. Au cours de la visite, une fouille met à jour un couple uni dans la mort ;<br />

Katherine se s<strong>en</strong>t alors mal et se fait raccompagner par Alexander <strong>en</strong> voiture. En route ils sont arrêtés par une<br />

procession religieuse et desc<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t de voiture. Soudain un miracle se produit : la guérison d’un paralytique.<br />

L’<strong>en</strong>thousiasme de la foule <strong>en</strong>traîne Katherine dans un raz-de-marée humain. Alexander parvi<strong>en</strong>t à la rejoindre ;<br />

ils s’avou<strong>en</strong>t leur amour et s’embrass<strong>en</strong>t au milieu du brouhaha.<br />

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MARRAKECH EXPRESS<br />

Réalisation : Gabriele Salvatores – 1989 (1h 50)<br />

Interprétation : Diego Abatantuono, Fabrizio B<strong>en</strong>tivoglio,<br />

Cristina Marsillach, Giuseppe Cederna, Gigio Alberti, Massimo<br />

V<strong>en</strong>turiello, Ugo Conti, Corinna Agustoni, Antonio Carlucci,<br />

Francesca Paganin<br />

Fin des années 1980. Au cours d’une soirée pluvieuse, Marco<br />

(Fabrizio B<strong>en</strong>tivoglio), ingénieur, la tr<strong>en</strong>taine, voit débarquer<br />

chez lui une jeune espagnole, Teresa (ristina Marsillach), qui se<br />

prés<strong>en</strong>te comme la fiancée de Rudy, un ami qu’il n’a pas vu<br />

depuis 10 ans. Rudy a des <strong>en</strong>nuis : il se trouve au Maroc et est<br />

impliqué dans une affaire de drogue. Pour éviter la prison, il a<br />

besoin de 30 millions de lires. Une fois la surprise initiale passée, Marco décide de contacter les amis de<br />

l’époque, les seuls à pouvoir l’aider. Ponchia (Diego Abatantuono) est dev<strong>en</strong>u v<strong>en</strong>deur de voitures d’occasion ;<br />

Cedro (Gigio Alberti) s’est retiré à la montagne et pratique la méditation ; Paolino (Giuseppe Cederna) est<br />

<strong>en</strong>seignant, marié à El<strong>en</strong>a, l’ex-fiancée de Cedro, avec qui il a deux <strong>en</strong>fants. Après avoir évacué doutes et<br />

interrogations, ils décid<strong>en</strong>t finalem<strong>en</strong>t, tous les quatre, de réunir la somme nécessaire et d’aller sauver Rudy. Les<br />

voilà partis à bord d’une vieille Mercedes récupérée par Ponchia, à travers la France, l’Espagne et Gibraltar, pour<br />

rejoindre le Maroc.<br />

Cep<strong>en</strong>dant une fois à Marrakech, Teresa disparaît dans la nature, emm<strong>en</strong>ant avec elle voiture, arg<strong>en</strong>t et<br />

passeports. Parfois, pour ce qui est des retrouvailles, le destin nous joue des tours. Quand ils compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong><br />

réalité, Rudy n’a jamais eu de problèmes avec la justice, ils décid<strong>en</strong>t de partir à la recherche des deux voleurs…<br />

STANNO TUTTI BENE : ILS VONT TOUS BIEN<br />

Réalisation : Giuseppe Tornatore – 1990 (2h 00)<br />

Interprétation : Marcello Mastroianni, Marino C<strong>en</strong>na,<br />

Roberto Nobile, Valeria Cavalli, Norma Martelli,<br />

Michèle Morgan, Antonella Attili, Salvatore Cascio,<br />

Fabio Iellini, Leo Gullotta<br />

Matteo Scuro (Marcello Mastroianni) a 74 ans. Il est<br />

retraité et a travaillé toute sa vie à l’état civil de sa ville<br />

près de Trapani <strong>en</strong> S<strong>ici</strong>le. Il est veuf mais il s’adresse<br />

<strong>en</strong>core souv<strong>en</strong>t à sa femme Angela. Il lui parle de leurs<br />

cinq <strong>en</strong>fants à qui il a donné des prénoms de<br />

personnages d’opéra car il est passionné de musique<br />

lyrique : Norma, Tosca, Guglielmo, Alvaro, Canio. Il est fier de leur réussite mais il regrette de ne pas les voir <strong>plus</strong><br />

souv<strong>en</strong>t car la vie les a dispersés à Naples, Rome, Flor<strong>en</strong>ce, Milan, Turin, et ils donn<strong>en</strong>t rarem<strong>en</strong>t signe de vie.<br />

Une nouvelle fois il les a invités pour se retrouver tous <strong>en</strong>semble autour de la table comme lorsqu’ils étai<strong>en</strong>t<br />

petits. Mais une nouvelle fois personne n’est v<strong>en</strong>u ; ils sont bi<strong>en</strong> trop occupés. Alors, un beau matin, Matteo<br />

décide de pr<strong>en</strong>dre le train pour leur r<strong>en</strong>dre visite, à chacun, tour à tour, sans les prév<strong>en</strong>ir car il veut leur réserver<br />

la surprise…<br />

THEME<br />

43


THEME<br />

IL LADRO Dl BAMBINI : LES ENFANTS VOLÉS<br />

Réalisation : Gianni Amelio - 1992 - Festival de Cannes,Grand prix du jury (1h 52)<br />

Interprétation : Enrico Lo Verso, Val<strong>en</strong>tina Scal<strong>ici</strong>, Giuseppe<br />

Ieracitano, R<strong>en</strong>ato Carp<strong>en</strong>tieri, Flor<strong>en</strong>ce Darel, Marina<br />

Golovine, Vinc<strong>en</strong>zo Peluso, Santo Santonocito, Maria Pia<br />

Di Giovanni, Vitalba Andrea<br />

À la périphérie de Milan, dans une cité dortoir, une jeune<br />

femme d’origine s<strong>ici</strong>li<strong>en</strong>ne est emm<strong>en</strong>ée par les forces de<br />

l’ordre, accusée de prostituer sa fille Rosetta (Val<strong>en</strong>tina<br />

Scal<strong>ici</strong> ) âgée de onze ans. Antonio (Enrico Lo Verso), un<br />

carabinier calabrais de vingt-cinq ans, est chargé d’escorter<br />

la fillette et son petit frère Luciano (Giuseppe Ieracitano),<br />

neuf ans, dans un foyer religieux de Civitavecchia. Mais <strong>en</strong><br />

raison du passé de Rosetta, les deux <strong>en</strong>fants ne sont pas<br />

acceptés. Antonio doit les emm<strong>en</strong>er jusqu’<strong>en</strong> S<strong>ici</strong>le dans un institut spécialisé. Alors comm<strong>en</strong>ce un long périple<br />

vers le Sud de l’Italie p<strong>en</strong>dant lequel, peu à peu, naiss<strong>en</strong>t une amitié sil<strong>en</strong>cieuse et une solidarité inexprimée.<br />

Itinéraire intérieur aussi, où chacun se trouve <strong>en</strong> partant à la r<strong>en</strong>contre de l’autre. Ainsi, de méfiance <strong>en</strong><br />

confiance, ils vont tous trois peu à peu se livrer, au gré de leur pérégrination de Rome <strong>en</strong> Calabre, puis <strong>en</strong> S<strong>ici</strong>le<br />

<strong>en</strong>fin.<br />

Ce goût de liberté retrouvée va se heurter à un brusque retour à l’ordre. Antonio compr<strong>en</strong>d qu’il ne peut<br />

arracher les <strong>en</strong>fants à leur destin, ni lui échapper au si<strong>en</strong> …<br />

LAMERICA<br />

Réalisation : Gianni Amelio – 1994 (1h 55)<br />

Interprétation : Enrico Lo Verso, Michele Placido,<br />

Carmelo Di Mazzarelli, Piro Milkani, Elida Janushi, Safer<br />

Pema, Idajet Sejdia, Marieta Ljarja<br />

Dans l’Albanie qui s’ouvre au capitalisme, Fiore (Michele<br />

Placido) et Gino (Enrico Lo Verso), deux hommes<br />

d’affaires itali<strong>en</strong>s débarqu<strong>en</strong>t dans l’int<strong>en</strong>tion d’y acheter<br />

une usine de chaussures pour une somme dérisoire. Ainsi<br />

que l’exige la loi, ils doiv<strong>en</strong>t trouver un associé albanais<br />

qui servira de présid<strong>en</strong>t fantoche. Pour éviter le risque de<br />

se faire dépouiller, ils cherch<strong>en</strong>t une personne<br />

absolum<strong>en</strong>t seule et inoff<strong>en</strong>sive. Dans ce qui reste d’un<br />

goulag, ils trouv<strong>en</strong>t Spiro (Carmelo Di Mazzarelli), un vieillard qui a perdu la raison, mais qui est tout de même <strong>en</strong><br />

mesure de signer un acte off<strong>ici</strong>el devant un fonctionnaire complaisant. Après quoi, il est confié à des religieuses<br />

et Fiore r<strong>en</strong>tre <strong>en</strong> Italie. Gino, le <strong>plus</strong> jeune, reste seul pour régler les derniers détails administratifs. À la veille<br />

d’un r<strong>en</strong>dez-vous au Ministère de l’Industrie, le vieil homme disparaît. Gino part à sa recherche. Il plonge alors<br />

dans l’<strong>en</strong>fer d’un pays qui semble tout juste sorti d’une guerre et dont les g<strong>en</strong>s rêv<strong>en</strong>t de l’Italie, celle des<br />

supermarchés et de l’arg<strong>en</strong>t facile, celle que la télévision itali<strong>en</strong>ne leur montre.<br />

Il retrouve Spiro dans un hôpital et il l’emmène avec lui vers Tirana. Gino découvre alors qu’il s’agit <strong>en</strong> fait d’un<br />

prisonnier itali<strong>en</strong> de la dernière guerre qui a perdu la consci<strong>en</strong>ce du temps et croit toujours être soldat.<br />

Gino téléphone <strong>en</strong> Italie et appr<strong>en</strong>d que l’affaire a capoté. Il abandonne alors son compatriote, désormais inutile<br />

et <strong>en</strong>combrant, et r<strong>en</strong>tre à Tirana. Il est arrêté pour corruption, puis libéré sur parole mais son passeport a été<br />

ret<strong>en</strong>u. Gino se mêle à la foule des émigrants clandestins pleins d’espoir qui pr<strong>en</strong>d d’assaut les bateaux pour<br />

l’Italie. A bord, il retrouve Spiro qui se croit <strong>en</strong> route pour l’Amérique.<br />

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COMPAGNA DI VIAGGIO : COMPAGNE DE VOYAGE<br />

Réalisation : Peter Del Monte - 1996 - Festival de Cannes, Un certain regard (1h 50)<br />

Interprétation : Michel Piccoli, Asia Arg<strong>en</strong>to, Lino<br />

Capolicchio, Silvia Coh<strong>en</strong>, Max Malatesta, Pierfrancesco<br />

Poggi, Tarcisio Branca, Sebastiano Colla, Germano Di<br />

Mattia, Antonio Calia, Christele Procopio<br />

Cora (Asia Arg<strong>en</strong>to) a vingt ans. D’un tempéram<strong>en</strong>t impulsif et<br />

rebelle, elle vit à Rome, seule, sans li<strong>en</strong> affectif stable. Elle<br />

dort où elle peut et subsiste grâce à des petits boulots<br />

précaires. Un jour, Ada (Silvia Coh<strong>en</strong>), la propriétaire du chi<strong>en</strong><br />

que Cora promène, lui demande de s’occuper de son père,<br />

Cosimo (Michel Piccoli), professeur de philologie à la retraite,<br />

qui souffre de troubles de la mémoire. Lorsqu’il sort de chez<br />

lui, il ne retrouve <strong>plus</strong> le chemin du retour et refuse toute assistance. Cora accepte de le suivre. Les premiers<br />

jours, la filature se passe sans difficulté. Un matin, Cosimo se r<strong>en</strong>d à la gare et monte dans un train. Inquiète,<br />

Cora prévi<strong>en</strong>t Ada qui la supplie de le suivre. Comm<strong>en</strong>ce alors un étrange voyage dont la destination est<br />

inconnue.<br />

Petit à petit la conniv<strong>en</strong>ce s’installe <strong>en</strong>tre eux deux et ce voyage forcé permet à Cora d’affronter une dim<strong>en</strong>sion<br />

inconnue de la vie. Pour la première fois des souv<strong>en</strong>irs d’une <strong>en</strong>fance douloureuse, des s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts refoulés<br />

apparaiss<strong>en</strong>t...<br />

IL VIAGGIO DELLA SPOSA<br />

Réalisation : Sergio Rubini – 1997 (1h 44)<br />

Interprétation : Sergio Rubini, Giovanna Mezzogiorno, Franco<br />

Javarone, Umberto Orsini, Carlo Mucari, Maria Rosario<br />

Salerno<br />

Au 17e siècle, dans le sud de l’Italie. La jeune comtesse Porzia<br />

a reçu une éducation raffinée dans un couv<strong>en</strong>t des Abruzzes.<br />

Elle doit le quitter pour être conduite à Bari, auprès du futur<br />

époux à qui elle a été promise. Au cours du voyage, une<br />

bande de brigands t<strong>en</strong>d une embuscade à l’escorte de la<br />

comtesse et <strong>en</strong> extermine tous les membres. Seuls rescapés,<br />

la jeune femme et Bartolo, un palefr<strong>en</strong>ier un peu rustre. Ils<br />

décid<strong>en</strong>t de poursuivre la route, même si, de par la différ<strong>en</strong>ce<br />

de leurs conditions, ils éprouv<strong>en</strong>t une certaine méfiance l’un <strong>en</strong>vers l’autre. R<strong>en</strong>contres imprévues, risques,<br />

dangers, vie précaire, nourriture récoltée ça et là : voilà les ingrédi<strong>en</strong>ts qui constitu<strong>en</strong>t le quotidi<strong>en</strong> de leur<br />

périple. Pour la jeune aristocrate, qui ne connaissait la vie qu’à travers ses livres, la confrontation avec le monde<br />

réel est un vrai choc, et Bartolo, qui pour elle n’était qu’un incapable et un ignorant, devi<strong>en</strong>t à prés<strong>en</strong>t un<br />

précepteur qui lui <strong>en</strong>seigne le diff<strong>ici</strong>le art de vivre. Grâce à ses leçons, petit à petit, Porzia parvi<strong>en</strong>t à discerner les<br />

meilleurs aspects de cette vie réelle et à <strong>en</strong> tirer profit. De son côté, elle lui appr<strong>en</strong>d à lire et à écrire. À la fin du<br />

voyage la comtesse découvre que son promis n’est qu’un nobliau de province et Bartolo, le serf, l’inculte, est<br />

complètem<strong>en</strong>t transformé.<br />

Des années <strong>plus</strong> tard, le vieux Bartolo reçoit une lettre de Porzia, épouse et mère heureuse, qui le remercie de<br />

l’expéri<strong>en</strong>ce vécue <strong>en</strong>semble.<br />

45<br />

THEME


THEME<br />

PANE E TULIPANI : PAIN, TULIPES ET COMÉDIE<br />

Réalisation : Silvio Soldini – 1999 (1h 55)<br />

Interprétation : L<strong>ici</strong>a Maglietta, Bruno Ganz, Giuseppe Battiston,<br />

Marina Massironi, Antonio Catania, Felice Andreasi, Tatiana<br />

Lepore, Tiziano Cucchiarelli, Matteo Febo, Lina Bernardi,<br />

Ludovico<br />

Rosalba (L<strong>ici</strong>a Maglietta) : la quarantaine, femme au foyer, mariée<br />

à Mimmo (Antonio Catania), patron d’une <strong>en</strong>treprise de sanitaire,<br />

avec qui elle a deux <strong>en</strong>fants. La famille revi<strong>en</strong>t d’une excursion<br />

touristique <strong>en</strong> autocar. Et puis, la tuile, Rosalba perd son alliance<br />

dans les WC d’un restauroute. T<strong>en</strong>tant de la récupérer, elle ne<br />

s’aperçoit pas que le bus et sa tribu part<strong>en</strong>t sans elle. Vexée qu’ils ai<strong>en</strong>t pu l’oublier, elle décide de faire du stop.<br />

Une voiture <strong>en</strong> route pour V<strong>en</strong>ise s’arrête. L’occasion est trop belle pour faire l’école buissonnière et passer un<br />

après-midi dans la ville du romantisme itali<strong>en</strong>.<br />

Libre et respl<strong>en</strong>dissante, elle découvre des <strong>en</strong>droits qui éveill<strong>en</strong>t de <strong>plus</strong> <strong>en</strong> <strong>plus</strong> sa curiosité, pour arriver à <strong>en</strong><br />

oublier l’heure, et manquer le train qui aurait dû la reconduire vers les si<strong>en</strong>s, à Pescara. Le seul petit détail c’est<br />

qu’elle n’a pas grand-chose <strong>en</strong> poche, mais, au restaurant, Fernando (Bruno Ganz), le serveur islandais, lui<br />

propose de l’héberger pour la nuit. Le l<strong>en</strong>demain elle flâne dans les rues, s’arrête devant la vitrine d’un fleuriste<br />

qui cherche une employée, <strong>en</strong>tre et réussit à se faire embaucher. Au diable le ménage de la grande maison et la<br />

popote pour tout le monde, elle veut vivre un peu pour elle-même. Pour rassurer sa famille, elle <strong>en</strong>voie une<br />

lettre.<br />

Le temps passe, Rosalba a comm<strong>en</strong>cé une nouvelle vie. Elle est dev<strong>en</strong>ue l’amie intime de sa voisine Grazia<br />

(Marina Massironi), esthét<strong>ici</strong><strong>en</strong>ne masseuse, et <strong>en</strong>couragée par Fernando, elle s’est remise à jouer de<br />

l’accordéon, son anci<strong>en</strong>ne passion. Petit à petit elle se détache de son rustre de mari et de sa routine ménagère.<br />

Du côté de Pescara, c’est la débandade complète, Mimmo, au bord de la crise de nerfs, sans <strong>plus</strong> aucune<br />

nouvelle, décide de la faire rechercher. Découvrant que Costantino (Giuseppe Battiston), l’un de ses employés<br />

« spécialiste <strong>en</strong> hydraulique », est un passionné de romans pol<strong>ici</strong>ers, il l’<strong>en</strong>gage comme détective privé. Malgré<br />

une avalanche de péripéties cocasses, Costantino finit par retrouver la trace de Rosalba, mais il est loin de se<br />

douter que son destin <strong>en</strong> sera tout aussi bouleversé.<br />

MY NAME IS TANINO<br />

Réalisation : Paolo Virzì - 2002 - Festival de V<strong>en</strong>ise (1h 40)<br />

Interprétation : Corrado Fortuna, Rachel McAdams, Frank<br />

Crudele, Mary Long, Beau Starr, Dom<strong>en</strong>ico Mignemi, Jessica De<br />

Marco, Lori Hallier, Barry Flatman, L<strong>ici</strong>nia L<strong>en</strong>tini, Salvo Compagno,<br />

Marina Orsini<br />

Tanino (Corrado Fortuna) est un jeune s<strong>ici</strong>li<strong>en</strong> passionné de cinéma.<br />

P<strong>en</strong>dant les vacances il flirte avec Sally (Rachel McAdams), une<br />

Américaine r<strong>en</strong>contrée sur la plage. A la fin de l’été, Sally r<strong>en</strong>tre<br />

chez elle mais elle oublie son caméscope. Pour Tanino c’est la<br />

grande occasion : sous prétexte de le lui r<strong>en</strong>dre, il part quelques<br />

jours après pour les Etats-Unis, <strong>en</strong> quête de Sally et du mythe américain. Il est accueilli à bras ouverts par la<br />

famille Li Causi, de lointains par<strong>en</strong>ts installés aux USA. Hélas, la belle Sally s’est déjà consolée avec un camarade<br />

de classe. Les Li Causi lui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t alors la bonne société italo-américaine et la fille du maire, Angelina (Jessica<br />

De Marco), une boulotte plutôt vulgaire, et ils veul<strong>en</strong>t qu’ils se fianc<strong>en</strong>t. Tanino pr<strong>en</strong>d la fuite et se r<strong>en</strong>d à New<br />

York où il espère r<strong>en</strong>contrer son idole, le cinéaste underground Seymour Chinaski.<br />

Tanino parcourt cette Amérique tout droit sortie du cinéma, et petit à petit c’est tout le rêve américain qui<br />

s’effondre.<br />

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VIAGGIO SEGRETO : VOYAGE SECRET<br />

Réalisation : Roberto Andò – 2006 (h 43)<br />

Interprétation : Alessio Boni, Donatella Finocchiaro, Claudia<br />

Gerini, Emir Kusturica, Valeria Solarino, Marco Baliani,<br />

Roberto Herlitzka, Gisela Volodi, Fausto Russo Alesi<br />

Quelque part, dans le sud de la S<strong>ici</strong>le, une somptueuse villa<br />

laissée à l’abandon est <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te. Anna (Donatella Finocchiaro),<br />

la jeune femme qui s’occupe de l’affaire, est <strong>en</strong> relation avec<br />

un cli<strong>en</strong>t fortuné, Harold (Emir Kusturica), un artiste de r<strong>en</strong>om<br />

qui voudrait l’offrir <strong>en</strong> cadeau de noces à sa fiancée, Ale<br />

(Valeria Solarino), qui aurait vécu dans cette maison<br />

lorsqu’elle était <strong>en</strong>fant. Ale, qui n’est pas au courant de ce<br />

projet, est très amoureuse et souhaite prés<strong>en</strong>ter Harold à son<br />

frère Leo (Alessio Boni) auquel elle est très liée. Tous deux viv<strong>en</strong>t dans le même immeuble, sur le même palier.<br />

Comme Ale, Leo vit seul, totalem<strong>en</strong>t pris par son travail de psychanalyste. P<strong>en</strong>dant ce temps Anna <strong>en</strong>quête sur le<br />

passé de la villa et elle appr<strong>en</strong>d qu’elle a été le cadre d’un drame familial <strong>plus</strong>ieurs années auparavant. Elle<br />

appart<strong>en</strong>ait à un juge qui avait tué sa femme.<br />

Leo reçoit une lettre de S<strong>ici</strong>le. Elle lui est <strong>en</strong>voyée par un prêtre qui dit avoir passé avec son père les deux jours<br />

qui avai<strong>en</strong>t précédé son arrestation et le prévi<strong>en</strong>t que la maison de leur <strong>en</strong>fance est <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te. Leo téléphone<br />

aussitôt à Anna sous un faux nom pour pr<strong>en</strong>dre r<strong>en</strong>dez-vous pour une visite de la maison se disant intéressé à<br />

l’achat.<br />

La visite de la maison réveille les souv<strong>en</strong>irs douloureux de son <strong>en</strong>fance et des faits qu’il aurait voulu refouler<br />

émerg<strong>en</strong>t violemm<strong>en</strong>t. Pour empêcher qu’Harold l’achète, il se porte acquéreur.<br />

NUOVOMONDO : GOLDEN DOOR<br />

Réalisation : Emanuele Crialese - 2006 - Lion d’arg<strong>en</strong>t, V<strong>en</strong>ise 2006 (2h 00)<br />

Interprétation : Francesco Casisa, Vinc<strong>en</strong>zo Amato, Charlotte<br />

Gainsbourg, Filippo Pucillo, Aurora Quattrocchi, Federica De<br />

Cola, Isabella Ragonese, Vinc<strong>en</strong>t Schiavelli, Massimo<br />

Laguardia, Filippo Luna, Andrea Prodan, Ernesto Mathieux<br />

S<strong>ici</strong>le, début du XXe siècle. Dans un coin perdu de la campagne<br />

s<strong>ici</strong>li<strong>en</strong>ne, vit une famille de paysans qui s’échin<strong>en</strong>t sur le même<br />

lopin de terre depuis des générations. Ils mèn<strong>en</strong>t une exist<strong>en</strong>ce<br />

<strong>en</strong> harmonie avec la nature et cohabit<strong>en</strong>t avec les esprits de<br />

leurs défunts. La monotonie de leur vie quotidi<strong>en</strong>ne est<br />

interrompue par des récits du Nouveau Monde, de leurs<br />

habitants, et des innombrables richesses de cet Ed<strong>en</strong>.<br />

Salvatore (Vinc<strong>en</strong>zo Amato) décide de v<strong>en</strong>dre tous ses bi<strong>en</strong>s : sa terre, sa maison, son bétail, pour partir avec ses<br />

<strong>en</strong>fants et sa mère âgée m<strong>en</strong>er une vie meilleure de l’autre côté de l’océan. Mais pour dev<strong>en</strong>ir citoy<strong>en</strong> du<br />

Nouveau Monde, il faut mourir et r<strong>en</strong>aître un peu. Il faut abandonner les traditions séculaires et les vieilles<br />

croyances de sa terre, il faut être sain de corps et d’esprit, <strong>savoir</strong> obéir et jurer fidélité si l’on veut franchir « La<br />

Porte d’Or », « The Gold<strong>en</strong> Door ». Il faut se muer <strong>en</strong> peu de temps d’homme anci<strong>en</strong> <strong>en</strong> homme moderne.<br />

47<br />

THEME


THEME<br />

DIECI INVERNI : DIX HIVERS À VENISE<br />

Réalisation : Valerio Mieli - 2009 - Festival de V<strong>en</strong>ise,Controcampo italiano<br />

Amilcar du Jury, Villerupt 2009 (1h 39)<br />

Interprétation : Isabella Ragonese, Michele Riondino, Gl<strong>en</strong><br />

Blackhall, Vin<strong>ici</strong>o Capossela, Liuba Zaizeva, Sergei Zhigunov<br />

Durant l’hiver de l’année 1999. Un vaporetto traverse la lagune<br />

de V<strong>en</strong>ise. Camilla (Isabella Ragonese), une jeune fille de dixhuit<br />

ans, réservée, à peine arrivée de son village pour étudier la<br />

littérature russe, remarque Silvestro (Michele Riondino) dans la<br />

foule. Lui aussi, à peine arrivé dans la ville, porte une valise.<br />

Leurs regards comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à se croiser : elle est timide, il est<br />

<strong>plus</strong> effronté. Silvestro a le même âge que Camilla, mais<br />

beaucoup de choses les sépar<strong>en</strong>t. Il cache son inexpéri<strong>en</strong>ce<br />

derrière une arrogance naïve. Et quand le bateau arrive à destination, il décide de suivre la jeune fille dans la<br />

brume d’une île de la lagune... Comm<strong>en</strong>ce ainsi une histoire longue de dix ans, et à laquelle le spectateur va<br />

assister, de V<strong>en</strong>ise à Moscou <strong>en</strong> de nombreux aller-retour, et de nombreuses péripéties…<br />

ITALIANS<br />

Réalisation : Giovanni Veronesi – 2009 (1h 56)<br />

Interprétation : Sergio Castellitto, Riccardo Scamarcio,<br />

Carlo Verdone, Dario Bandiera, Ks<strong>en</strong>ia Rappoport, Remo<br />

Girone<br />

P<strong>en</strong>dant de longues années, au volant de son camion,<br />

Fortunato (Sergio Castellitto) a transporté clandestinem<strong>en</strong>t<br />

des Ferrari volées de Rome à Dubaï pour le compte d’une<br />

<strong>en</strong>treprise romaine pas très propre. Il a appris à flairer le<br />

danger, à contourner les obstacles, à respecter les coutumes<br />

locales, et il s’est aussi fait des amis dans les lieux qu’il a<br />

traversés. Fortunato est fatigué et il a décidé de raccrocher.<br />

Ce voyage, c’est son dernier. Aussi est-il accompagné du<br />

jeune Marcello (Riccardo Scamarcio) qui va pr<strong>en</strong>dre la relève. Il s’agit pour Fortunato de lui transmettre tout ce<br />

qu’il sait et de le prés<strong>en</strong>ter à ses amis disséminés le long de sa route. La leçon de Fortunato va bi<strong>en</strong> au-delà des<br />

consignes nécessaires pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> ces voyages périlleux. C’est aussi une leçon de vie.<br />

Giulio (Carlo Verdone) est d<strong>en</strong>tiste à Rome. Il a un cabinet r<strong>en</strong>ommé, beaucoup d’arg<strong>en</strong>t, mais sa vie<br />

s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tale est un désastre. Frustré, au bord de la dépression, il se laisse convaincre de part<strong>ici</strong>per à un congrès<br />

à Saint-Pétersbourg. Il a les coordonnées d’un certain Vito Calzone qui pourra lui trouver des passe-temps<br />

adaptés à ses appétits sexuels. Giulio part confiant. Le congrès s’ouvre sous les meilleurs auspices, mais la nuit<br />

qui suit est très agitée. Giulio découvre ainsi une réalité différ<strong>en</strong>te des préjugés qu’il avait avant de partir et luimême<br />

se charge de combattre ceux que les étrangers ont sur les Itali<strong>en</strong>s.<br />

48


BASILICATA COAST TO COAST<br />

Réalisation : Rocco Papaleo – 2010 - Amilcar des Exploitants, Villerupt 2010 (1h 45)<br />

Interprétation : Alessandro Gassman, Paolo Briguglia,<br />

Max Gazzè, Giovanna Mezzogiorno, Rocco Papaleo,<br />

Claudia Pot<strong>en</strong>za, Michela Andreozzi, Antonio Gerardi<br />

La Basilicate est cette région du Sud de l’Italie, au nord<br />

de la Calabre, qui a une façade sur la mer Tyrrhéni<strong>en</strong>ne<br />

et une sur la mer Ioni<strong>en</strong>ne. Quand ils étai<strong>en</strong>t jeunes,<br />

Nicola (Rocco Papaleo), Franco (Max Gazzè), Salvatore<br />

(Paolo Briguglia), et Rocco (Alessandro Gassman) avai<strong>en</strong>t<br />

formé un groupe et rêvé d’une carrière dans la musique,<br />

mais leurs ambitions avai<strong>en</strong>t vite été déçues et la vie les<br />

avait séparés. Un été, ils se retrouv<strong>en</strong>t. Évoquant leurs<br />

souv<strong>en</strong>irs, l’<strong>en</strong>vie folle les pr<strong>en</strong>d de se remettre à jouer<br />

<strong>en</strong>semble et de part<strong>ici</strong>per au Festival de la chanson de Scanzano. Pour attirer l’att<strong>en</strong>tion des médias, ils décid<strong>en</strong>t<br />

d’aller à pied de chez eux (Maratea sur la côte tyrrhéni<strong>en</strong>ne) jusqu’à Scanzano (sur la côte ioni<strong>en</strong>ne). Une balade<br />

de dix jours qu’ils mettront aussi à profit pour répéter. De fait, une jeune journaliste d’une petite radio locale<br />

(Giovanna Mezzogiorno) les suit et r<strong>en</strong>d compte quotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t de leur av<strong>en</strong>ture. Par des petites routes, leur<br />

matériel chargé sur une charrette tirée par un cheval blanc, ils travers<strong>en</strong>t toute la région, se produisant sur les<br />

places des villages où ils font étape…<br />

DICIOTTO ANNI DOPO<br />

Réalisation : Edoardo Leo – 2010 (1h 40)<br />

Interprétation : Marco Bonini, Eug<strong>en</strong>ia Costantini,<br />

Sabrina Impacciatore, Gabriele Ferzetti, Edoardo Leo,<br />

Vin<strong>ici</strong>o Marchioni, Maximilian Mazzotta, Tommaso<br />

Olivieri, Carlotta Natoli, Pasquale Anselmo, Valerio<br />

Aprea, Luisa De Santis, Giancarlo Magalli<br />

Mirko (Edoardo Leo) et G<strong>en</strong>ziano (Marco Bonini) sont<br />

frères, mais ils ne se parl<strong>en</strong>t <strong>plus</strong> depuis dix-huit ans,<br />

depuis l’accid<strong>en</strong>t de voiture où leur mère a trouvé la<br />

mort. Suite à cet événem<strong>en</strong>t tragique, G<strong>en</strong>ziano est allé<br />

vivre à Londres auprès de son grand-père maternel et il<br />

n’est jamais r<strong>en</strong>tré <strong>en</strong> Italie. A tr<strong>en</strong>te-cinq ans il est<br />

toujours célibataire, c’est un as de la finance que les<br />

affaires captiv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t. Mirko, lui, est resté à Rome auprès de son père, essayant de faire survivre le petit<br />

garage familial.<br />

Le père décède. Dans son testam<strong>en</strong>t il demande que ses deux fils aill<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble répandre ses c<strong>en</strong>dres sur la<br />

tombe de leur mère, <strong>en</strong> Calabre. Ils devront s’y r<strong>en</strong>dre avec la vieille Morgan de l’accid<strong>en</strong>t qu’il avait petit à petit<br />

réparée secrètem<strong>en</strong>t. Pour les deux frères que tout sépare comm<strong>en</strong>ce alors un étrange voyage émaillé de<br />

difficultés diverses et de r<strong>en</strong>contres inatt<strong>en</strong>dues.<br />

49<br />

THEME


THEME<br />

TERRAFERMA<br />

Réalisation : Emanuele Crialese - 2011 - Festival de V<strong>en</strong>ise, Prix spécial du Jury (1h 28)<br />

Interprétation : Filippo Pucillo, Donatella Finocchiaro,<br />

Mimmo Cuticchio, Beppe Fiorello, Martina Codecasa,<br />

Tiziana Lodato, Claudio Santamaria, Timnit T., Filippo<br />

Scarafia, Pierpaolo Spollon<br />

Ernesto (Mimmo Cuticchio) est un vieux pêcheur, l’un<br />

des rares qui rest<strong>en</strong>t sur cette petite île proche de la<br />

S<strong>ici</strong>le. L’un de ses fils est mort <strong>en</strong> mer, mais il continue<br />

son activité avec son petit-fils Filippo (Filippo Pucillo),<br />

malgré l’opposition de Giulietta (Donatella Finocchiaro),<br />

la veuve, qui voudrait v<strong>en</strong>dre le bateau et partir sur le<br />

contin<strong>en</strong>t. En att<strong>en</strong>dant, elle décide de louer sa maison<br />

p<strong>en</strong>dant la saison touristique. Nino, son beau-frère la<br />

souti<strong>en</strong>t. Selon lui la pêche c’est le passé, lui a investi dans le tourisme, il a créé une paillotte sur la plage et il<br />

loue des chaises longues et des parasols. Les bateaux serv<strong>en</strong>t à prom<strong>en</strong>er les vacanciers.<br />

Un jour, <strong>en</strong> mer, Ernesto et Filippo crois<strong>en</strong>t une barque de clandestins qui se jett<strong>en</strong>t à l’eau pour atteindre leur<br />

bateau. Ils les recueill<strong>en</strong>t, bi<strong>en</strong> que ce soit interdit par la loi. Ils accueill<strong>en</strong>t chez eux la jeune Sara (Timnit T) qui<br />

est <strong>en</strong>ceinte et presque à terme. Giulietta est effrayée. Héberger des clandestins est interdit. Elle prie Filippo<br />

d’<strong>en</strong>traîner le <strong>plus</strong> loin possible les jeunes locataires pour qu’ils ne se dout<strong>en</strong>t de ri<strong>en</strong>. Filippo est pris <strong>en</strong> t<strong>en</strong>aille<br />

<strong>en</strong>tre la peur et le respect de lois anci<strong>en</strong>nes que son grand-père lui transmet.<br />

50


CARTE BLANCHE<br />

CARTE BLANCHE AUX<br />

CAHIERS DU CINEMA<br />

DANS LE CADRE DE SON PARTENARIAT AVEC LE FESTIVAL, LA REDACTION DES CAHIERS DU CINEMA PROPOSE UNE SELECTION DE<br />

QUATRE GRANDS CLASSIQUES DU CINEMA ITALIEN SUR LE THEME DU VOYAGE. DES FORUMS SERONT EGALEMENT PREVUS,<br />

ANIMES PAR LE JOURNALISTE THIERRY MERANGER.<br />

L’Italie, premier voyage des Cahiers ? Au temps mythique de la revue jaune et de la vague à peine frémissante,<br />

les jeunes violons de la critique s’étai<strong>en</strong>t d’emblée choisi un maestro transalpin. Et c’est un certain Maurice<br />

Schérer, que l’on connaîtrait bi<strong>en</strong>tôt sous le nom d’Eric Rohmer, qui avait lancé le bal, décrivant <strong>en</strong> Roberto<br />

Rossellini un précurseur et un modèle. Il ne s’agissait <strong>plus</strong> alors de louer un quelconque réalisme mais de<br />

remettre <strong>en</strong> question la « conv<strong>en</strong>tion du naturel ». Le propos, dès mai 1955, avait le mérite de la clarté. Il fallait<br />

aimer l’itinéraire d’un film que d’aucuns jugeai<strong>en</strong>t irritant, <strong>en</strong>nuyeux et mal photographié. Mais aussi le trajet<br />

d’un couple interprété par des acteurs qui ne se comportai<strong>en</strong>t pas « comme les acteurs d’autres films ».<br />

Rossellini combattait à sa façon une t<strong>en</strong>dance certaine du cinéma mondial : « Aussi délibérém<strong>en</strong>t que Manet<br />

refusait les secours du clair-obscur, l’auteur de Voyage <strong>en</strong> Italie dédaigne les facilités d’un langage<br />

cinématographique rôdé par cinquante ans d’exist<strong>en</strong>ce » écrivait le futur cinéaste de La Marquise d’O. L’Italie,<br />

dès lors, dev<strong>en</strong>ait terre d’av<strong>en</strong>ture. Alors qu’Astruc, avec Le Cri, avait décrit Antonioni dans L’Express comme «<br />

un des <strong>plus</strong> grands metteurs <strong>en</strong> scène vivants », Jacques Doniol Valcroze, dans les Cahiers de novembre 1960,<br />

décelait <strong>en</strong> L’avv<strong>en</strong>tura « un mystère qui fait de ce film un des <strong>plus</strong> importants de l’après-guerre ». Exprimés «<br />

par le temps et l’espace avant de résulter de l’action », les s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts des personnages restai<strong>en</strong>t alors largem<strong>en</strong>t<br />

incompris des « rires obscènes de Cannes », aimablem<strong>en</strong>t qualifiés de « ricanem<strong>en</strong>ts d’un joli petit monde<br />

excrém<strong>en</strong>tiel ». C’est au secours d’un autre mal aimé de la critique française que les Cahiers aurai<strong>en</strong>t tôt fait de<br />

voler. Quand <strong>en</strong> 1962 éclatait dans France Observateur le mépris d’un Robert B<strong>en</strong>ayoun pour « le désordre<br />

agressif d’un petit univers <strong>en</strong> marge » où la vedette rev<strong>en</strong>ait à des « gouapes <strong>en</strong> rangs serrés que Pasolini sans<br />

doute a recrutées parmi ses amis », c’est sans doute que le critique avait vu <strong>en</strong> Accattone, comme bi<strong>en</strong> d’autres,<br />

l’influ<strong>en</strong>ce séminale et honnie de Jean-Luc Godard. Le Frioulan mal famé n’était sans doute pas si éloigné d’un<br />

dernier grand ami itali<strong>en</strong> des années 60, ce jeune Marco Bellocchio, dernier héritier direct de la Nouvelle Vague,<br />

avec lequel les Cahiers de 1965 allai<strong>en</strong>t faire rage commune.<br />

Au delà de l’hommage sincère des Cahiers à une cinématographie ess<strong>en</strong>tielle, revoir à Villerupt Les Poings dans<br />

les poches, Accattone, L’avv<strong>en</strong>tura et Voyage <strong>en</strong> Italie permet de rev<strong>en</strong>ir, sans nostalgie, sur l’histoire d’un<br />

compagnonnage pionnier dont la modernité et le refus du pittoresque invit<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core aujourd’hui à la <strong>plus</strong><br />

audacieuse des excursions.<br />

Thierry MÉRANGER<br />

Cahiers du Cinéma<br />

51


CARTE BLANCHE<br />

VIAGGIO IN ITALIA : VOYAGE EN ITALIE<br />

Réalisation : Roberto Rossellini – 1954 (1h 18)<br />

Interprétation : Ingrid Bergman, George Sanders, Maria Mauban, Anna Proclemer, Jackie<br />

Frost, Leslie Daniels, Paul Muller, Anthony La P<strong>en</strong>na, Natalia Ray La P<strong>en</strong>na, Bianca Maria<br />

Cerasoli<br />

Un couple britannique, Alexander (George Sanders) et Katherine (Ingrid Bergman) Joyce, se<br />

r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à Naples pour un héritage. Après leur arrivée, leur relation s’étiole.<br />

L’AVVENTURA<br />

Réalisation : Michelangelo Antonioni - 1960 - Festival de Cannes, Prix du Jury (2h 17)<br />

Interprétation : Gabriele Ferzetti, Monica Vitti, Lea Massari , Dominique Blanchar, R<strong>en</strong>zo<br />

Ricci, James Addams , Dorothy De Poliolo, Lelio Luttazzi , Giovanni Petrucci , Esmeralda<br />

Ruspoli, Jack O’Connell<br />

Au cours d’une croisière, Anna (Lea Massari) disparait lors d’une escale sur une île. Sandro<br />

(Gabriele Ferzetti), son fiancé, et Claudia (Monica Vitti), sa meilleure amie, la recherch<strong>en</strong>t.<br />

Cette av<strong>en</strong>ture va rapprocher Claudia et Sandro.<br />

ACCATTONE<br />

Réalisation : Pier Paolo Pasolini – 1961 (1h55)<br />

Interprétation : Franco Citti, Franca Pasut, Silvana Corsini, Paola Guidi, Adriana Asti, Adele<br />

Cambria, Roberto Scaringella, Luciano Conti, Luciano Gonini, R<strong>en</strong>ato Capogna, Roberto<br />

Scaringella, Mario Cipriani, Francesco Orazi, Polidor, Silvio Citti, Sergio Citti, Elsa Morante<br />

Dans les faubourgs de Rome. Accatone (Franco Citti), sout<strong>en</strong>eur de son état, vi<strong>en</strong>t de perdre<br />

Maddal<strong>en</strong>a (Silvana Corsini), celle qui, pour lui, se livrait à la prostitution. Stella (Franca<br />

Pasut), sa nouvelle protégée, va bouleverser sa vie.<br />

I PUGNI IN TASCA : Les poings dans les poches<br />

Réalisation : Marco Bellocchio - 1965 - Festival de V<strong>en</strong>ise (1h 47)<br />

Interprétation : Lou Castel, Paolo Pitagora, Marino Masé, Liliana Geraci, Pier Luigi Troglio,<br />

J<strong>en</strong>ny Mac Neil, Ir<strong>en</strong>e Agneli, Sandra Bergamini, Stefania Troglio, Celestina Bellocchio,<br />

Gianni Schicchi, Alfredo Filipazzi<br />

Perdu dans l’admiration de son frère Augusto (Marino Masé) qui rêve de départ, et l’amour<br />

coupable qu’il voue à sa sœur Giulia (Paola Pitagora), Alessandro (Lou Castel), <strong>en</strong>tre crises<br />

d’épilepsie et débilité congénitale, t<strong>en</strong>te de détruire l’oppression familiale.<br />

52


PORTRAIT<br />

GIUSEPPE FERRARA<br />

GIUSEPPE FERRARA, UNE ÉTHIQUE ET UNE<br />

ESTHÉTIQUE DE L’ENGAGEMENT.<br />

Giuseppe Ferrara a fêté ses 80 ans le 15 juillet 2012. Né près<br />

de Flor<strong>en</strong>ce, il est l’une des dernières grandes figures du<br />

néoréalisme itali<strong>en</strong>.<br />

Ce chercheur de vérité qui a côtoyé Roberto Rossellini et<br />

Luchino Visconti a toujours conçu le cinéma comme un lieu<br />

de contestation, contrepoint aux médias asservis aux Etats et<br />

aux partis politiques. Ses docum<strong>en</strong>taires, films et téléfilms sont dev<strong>en</strong>us des docum<strong>en</strong>ts historiques,<br />

témoignages d’un pays ébranlé par les assassinats politiques, les structures mafieuses et les scandales.<br />

Tour d’horizon d’un univers cinématographique peuplé d’une inquiétante cohorte de chefs des services secrets,<br />

parrains de la mafia, hommes politiques corrompus, généraux, banquiers, faiseurs d’opinion, anci<strong>en</strong>s fascistes et<br />

autres nazis, tous réunis après 1945 derrière l’ét<strong>en</strong>dard de l’anticommunisme pour étouffer ou réprimer dans le<br />

sang toute velléité de r<strong>en</strong>ouveau démocratique ou d’autodétermination nationale.<br />

FILMOGRAPHIE<br />

Bambini nell’acquedotto (1960)<br />

Inchiesta a Perdasdefogu (1961)<br />

Brigata partigiana (1962)<br />

I misteri di Roma (1963)<br />

Il sasso in bocca (1969)<br />

Una città malata (1973)<br />

La città del malessere (1973)<br />

Faccia di spia (1975)<br />

«Panagulis vive» (1980) (TV)<br />

C<strong>en</strong>to giorni a Palermo (1984)<br />

Bernhard PFLETSCHINGER, arte, 16 août 2012<br />

« Mes films sont le contraire de l’avertissem<strong>en</strong>t traditionnel : «Les<br />

personnages et les situations de ce récit étant purem<strong>en</strong>t fictifs,<br />

toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes<br />

ou ayant existé ne saurait être que fortuite». Tout ce que vous verrez<br />

est tiré de faits réels. Naturellem<strong>en</strong>t cela a <strong>en</strong>traîné des procès <strong>en</strong><br />

diffamation parce que je dénonce les criminels de mon pays. »<br />

Giuseppe FERRARA<br />

Il caso Moro (1986)<br />

Contra-diction: il caso Nicaragua (1988)<br />

Narcos (1992)<br />

Giovanni Falcone (1993)<br />

Segreto di stato (1995)<br />

Donne di mafia (2001) (TV)<br />

I banchieri di Dio (2002)<br />

Guido che sfidò le Brigate Rosse (2007)<br />

Roma nuda (2011)<br />

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PORTRAIT<br />

CENTO GIORNI A PALERMO : CENT JOURS À PALERME<br />

Réalisation : Giuseppe Ferrara – 1984 (1h 47)<br />

Interprétation : Lino V<strong>en</strong>tura, Giuliana De Sio, Lino Troisi, Stefano<br />

Satta Flores, Arnoldo Foà, Adalberto Maria Merli, Andrea Aureli,<br />

Accursio Di Leo, Anita Zagaria, Aldo Sarullo, Maria Lo Sardo,<br />

Giuseppe Lo Presti, Luigi Nicolosi, Rosario Coniglione, Guido<br />

Sagliocca, Regis Englander<br />

Palerme au début des années 80. Une série de notables s<strong>ici</strong>li<strong>en</strong>s<br />

sont froidem<strong>en</strong>t abattus par la mafia. Le général des carabiniers<br />

Carlo Alberto Dalla Chiesa (Lino V<strong>en</strong>tura), l’homme fort du<br />

démantèlem<strong>en</strong>t des Brigades rouges, aspire à une retraite bi<strong>en</strong><br />

méritée et songe à se marier avec Emanuela (Giuliana De Sio). Homme profondém<strong>en</strong>t intègre, habile et dévoué à son<br />

pays, il accepte la charge de préfet de Palerme le 1er mai 1982. Tous les moy<strong>en</strong>s sont mis au service du général, qui<br />

dispose des pleins pouvoirs, mais sait égalem<strong>en</strong>t que sa vie et celle des si<strong>en</strong>s sont désormais <strong>en</strong> danger à chaque<br />

heure du jour et de la nuit. Peu de temps après son arrivée, le député communiste Pio La Torre est assassiné par la<br />

mafia, qui <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d ainsi affirmer sa puissance. Déterminé à briser la loi du sil<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> S<strong>ici</strong>le et dans toute l’Italie,<br />

secondé par le capitaine Fontana (Stefano Satta Flores), il <strong>en</strong>tame un combat radical contre la «pieuvre», infiltrée<br />

jusque dans les <strong>plus</strong> hautes sphères de l’État. Il fait arrêter les chefs de bande et saisit des archives. Mais les pouvoirs<br />

spéciaux lui sont refusés par le Parlem<strong>en</strong>t et son action est bloquée.<br />

« Dans cette œuvre âpre on ne perçoit à aucun mom<strong>en</strong>t la bagarre constante durant le tournage <strong>en</strong>tre le metteur <strong>en</strong><br />

scène qui voulait absolum<strong>en</strong>t représ<strong>en</strong>ter la dureté de la S<strong>ici</strong>le mafieuse et la star Lino V<strong>en</strong>tura qui déf<strong>en</strong>dait les aspects<br />

superf<strong>ici</strong>els et flatteurs de son rôle.<br />

Heureusem<strong>en</strong>t, le metteur <strong>en</strong> scène a gagné sur toute la ligne. »<br />

Giuseppe FERRARA<br />

NARCOS<br />

Réalisation : Giuseppe Ferrara – 1992 (1h 46)<br />

Interprétation : Juan Jose’ Pinero , Jose’ Maldonado,<br />

Cristobal Cornes, Adriana Sforza, Aldo Sambrell, Ciro<br />

Ramos Burgos, Luis Castillo, Petra De Dominguez,<br />

Andy Garcia, Alfredo Xavier, Adelaida Pittaluga<br />

L’action se situe <strong>en</strong> Colombie mais le film a été tourné au V<strong>en</strong>ezuela<br />

avec un titre de provisoire (Los inoc<strong>en</strong>tes) pour ne pas courir de<br />

risques inutiles et garder le secret sur le thème. C’est l’histoire vraie<br />

de trois jeunes de Medellin qui devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des baby killers à la solde<br />

des trafiquants de drogue de la bande de Pablo Escobar. Mais le<br />

regard du réalisateur va au-delà de l’histoire des trois protagonistes<br />

pour <strong>en</strong>glober les mécanismes impitoyables d’une société à la merci des organisations mafieuses de <strong>plus</strong> <strong>en</strong> <strong>plus</strong><br />

puissantes qui pollu<strong>en</strong>t le tissu social, au point que faire des choix individuels devi<strong>en</strong>t compliqué.<br />

Les jeunes acteurs sont des non professionnels. On ignore tout de ce qu’ils sont dev<strong>en</strong>us après le tournage.<br />

Giuseppe Ferrara a déclaré qu’il se référait à Voleurs de bicyclettes, par exemple <strong>en</strong> utilisant des comédi<strong>en</strong>s non<br />

professionnels. C’est la grande leçon du néoréalisme qui l’a inspiré, que Ferrara connaît bi<strong>en</strong> pour l’avoir longuem<strong>en</strong>t<br />

approfondie <strong>en</strong> tant que critique et <strong>en</strong>seignant. Son style semble rev<strong>en</strong>ir à l’ess<strong>en</strong>tiel, mais avec une consci<strong>en</strong>ce<br />

r<strong>en</strong>ouvelée. Au demeurant, le message le <strong>plus</strong> auth<strong>en</strong>tique du néoréalisme était bi<strong>en</strong> la lutte contre les injustices<br />

sociales, ce même combat que Ferrara, de film <strong>en</strong> film, a toujours m<strong>en</strong>é.<br />

« Je m’étais donné comme préalable le choix néoréaliste de tourner avec des comédi<strong>en</strong>s non professionnels. De ce fait,<br />

l’Amérique latine semble leur coller à la peau. »<br />

Giuseppe FERRARA<br />

54


I BANCHIERI DI DIO<br />

Réalisation : Giuseppe Ferrara – 2002 (2h05)<br />

Interprétation : Omero Antonutti, Giancarlo Giannini,<br />

Alessandro Gassman, Rutger Hauer, Pamela Villoresi,<br />

Vinc<strong>en</strong>zo Peluso, Alessandra Bellini, Francesco Cordio, Pier<br />

Paolo Capponi, Franco Diog<strong>en</strong>e, Carlo Saito, Liliana Paganini,<br />

Camillo Milli, Franco Olivero<br />

Roberto Calvi, homme d’affaires itali<strong>en</strong>, accéda à la présid<strong>en</strong>ce du Banco<br />

Ambrosiano avec l’aide de Mgr Paul Marcinkus, un prélat américain à la<br />

tête de l’IOR (Institut pour les Œuvres de Religion), la banque du Vatican,<br />

qui devi<strong>en</strong>t l’actionnaire majoritaire du Banco Ambrosiano. Roberto Calvi<br />

était membre de la loge P2, dirigée par L<strong>ici</strong>o Gelli. La gestion de Roberto Calvi laissa un déf<strong>ici</strong>t de 1,4 milliard de dollars<br />

dans les caisses du Banco Ambrosiano. La destination des sommes disparues n’a jamais été élucidée.<br />

Le 18 juin 1982, Roberto Calvi est retrouvé p<strong>en</strong>du sous un pont de Londres, le Blackfriars Bridge, le Pont des Frères<br />

Noirs. La justice britannique conclut au su<strong>ici</strong>de, une thèse mise <strong>en</strong> doute par sa famille.<br />

Partant des actes des procès, le film raconte le <strong>plus</strong> grand scandale financier du siècle dernier. Calvi est mort tandis<br />

que Mgr Marcinkus a évité l’arrestation <strong>en</strong> se réfugiant au Vatican..<br />

Flavio Carboni, un homme d’affaires à la réputation sulfureuse (interprété dans le film par Giancarlo Giannini), a porté<br />

plainte pour diffamation contre le réalisateur et le producteur, obt<strong>en</strong>ant dans un premier temps l’interdiction du film,<br />

mais la décision a été inversée <strong>en</strong> appel et le film a pu sortir dans les salles.<br />

P<strong>en</strong>dant la période de l’interdiction, l’éditeur Roberto Massari a publié le scénario du film sous le titre L’assassinio di<br />

Roberto Calvi (L’assassinat de Roberto Calvi) avec une introduction de Giuseppe Ferrara et des docum<strong>en</strong>ts du fils de<br />

Roberto Calvi, Carlo.<br />

« La nouveauté du film a consisté à montrer le vénérable Saint-Père dans des mom<strong>en</strong>ts privés, très humains, <strong>en</strong> train<br />

de faire de la gymnastique ou sur son vélo d’intérieur, <strong>en</strong> train de converser paisiblem<strong>en</strong>t de l’av<strong>en</strong>ir du monde avec ses<br />

cardinaux, tout <strong>en</strong> approuvant <strong>en</strong> sous-main, au nom de Dieu, les saloperies de Marcinkus, comme le blanchim<strong>en</strong>t de<br />

l’arg<strong>en</strong>t de la mafia. On n’avait <strong>en</strong>core jamais vu le pape ainsi mis à nu. Ça a marqué les esprits. ». Giuseppe FERRARA<br />

GUIDO CHE SFIDÒ LE BRIGATE ROSSE<br />

Réalisation : Giuseppe Ferrara – 2007 (1h 42)<br />

Interprétation : Massimo Ghini, Gian Marco Tognazzi, Anna Gali<strong>en</strong>a,<br />

Corrado Invernizzi, Giulio Buccolieri, Maria Rosaria Omaggio,<br />

Elvira Giannini, Mattia Sbragia,<br />

Gênes p<strong>en</strong>dant les années 1970. La cellule locale des Brigades Rouges<br />

t<strong>en</strong>te de pénétrer dans l’usine Italsider, mais elle se heurte au syndicat et<br />

tout particulièrem<strong>en</strong>t à l’un des dirigeants, Guido Rossa. Pour la première<br />

fois dans leur histoire, les BR décid<strong>en</strong>t d’éliminer un ouvrier, un<br />

syndicaliste. Guido Rossa a été assassiné le 24 janvier 1979. Huit mois<br />

après l’assassinat d’Aldo Moro.<br />

Guido Rossa (Massimo Ghini), Roberto Dura (Gianmarco Tognazzi). Le film confronte leurs histoires <strong>en</strong> les mettant <strong>en</strong><br />

parallèle, jusqu’au mom<strong>en</strong>t fatidique de leur r<strong>en</strong>contre. Le syndicaliste est suivi pas à pas dans son action constructive<br />

sur son lieu de travail. L’activiste, <strong>en</strong> revanche, essaie d’éroder et de mettre <strong>en</strong> crise l’ordre démocratique. La<br />

confrontation <strong>en</strong>tre les deux modes de vie, les deux idéologies, les deux objectifs joue <strong>en</strong> faveur de l’ouvrier<br />

syndicaliste.<br />

Les spectateurs sont invités à suivre pas à pas de vrais fragm<strong>en</strong>ts de deux exist<strong>en</strong>ces antagonistes. Hors de tout<br />

moralisme ou paternalisme, il est invité à choisir et à juger. Une leçon d’histoire qui s’adresse surtout aux jeunes<br />

générations.<br />

« J’ai voulu donner une démonstration historique de l’incohér<strong>en</strong>ce et de l’immaturité des Brigades Rouges. On ne peut<br />

pas militer <strong>en</strong> faveur de la révolution sociale et <strong>en</strong> même temps tuer l’un de ceux qui milit<strong>en</strong>t pour elle. Il s’agit là d’une<br />

terrible contradiction qui déplace à droite ce mouvem<strong>en</strong>t, une erreur emblématique qui sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d l’inimitié pour la<br />

classe ouvrière. »<br />

Giuseppe FERRARA<br />

PORTRAIT<br />

55


CINEMATHEQUE<br />

LE NÉORÉALISME ITALIEN<br />

PROGRAMME DE LA CINEMATHEQUE, DANS LE CADRE DE LA 35E EDITION DU FESTIVAL DU FILM ITALIEN DE VILLERUPT (26<br />

OCTOBRE–11 NOVEMBRE), EN COLLABORATION AVEC L’ISTITUTO ITALIANO DI CULTURA LUSSEMBURGO ET AVEC LA PARTICI-<br />

PATION DE L’ISTITUTO LUCE – CINECITTA SRL.<br />

« Les choses sont là, pourquoi les manipuler » (Roberto Rossellini)<br />

«L’école itali<strong>en</strong>ne de la Libération (André Bazin)<br />

« Une expéri<strong>en</strong>ce de cinéma social » (André Borde)<br />

« Nous sommes <strong>en</strong> gu<strong>en</strong>illes ? Montrons à tous nos gu<strong>en</strong>illes. Nous sommes vaincus ? Regardons nos<br />

désastres.» Ce cri d’Alberto Lattuada est un peu le manifeste du néoréalisme itali<strong>en</strong>. Né off<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

1945 avec Roma città aperta, de Rossellini, le néoréalisme est, <strong>en</strong> fait, apparu dès 1942 avec Ossessione<br />

(Visconti). La réalité tragique, que le fascisme avait toujours voulu masquer, fait surface. Et tout un peuple<br />

crie sa douleur et son espoir. Ainsi est né, d’un sursaut politique avant d’être social, un mouvem<strong>en</strong>t, qui, <strong>en</strong><br />

Italie, n’a jamais cessé de survivre à travers toutes les métamorphoses (Fellini, Pasolini, Antonioni) jusqu’à<br />

aujourd’hui (Moretti, B<strong>en</strong>igni). En dev<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> même temps modèle esthétique pour d’autres mouvem<strong>en</strong>ts<br />

(Nouvelle vague française, Free cinema anglais, etc.) et de cinéastes désirant donner une image vivante de<br />

l’histoire et de la société (K<strong>en</strong> Loach, frères Dard<strong>en</strong>ne, etc.)<br />

«Dans ses principes, le néoréalisme suppose des critères stylistiques stricts : les films opt<strong>en</strong>t pour le décor<br />

naturel, celui qu’offr<strong>en</strong>t les villes et les campagnes de la péninsule, ils emprunt<strong>en</strong>t leur cont<strong>en</strong>u aux<br />

événem<strong>en</strong>ts de tous les jours, aux faits divers et aux préoccupations les <strong>plus</strong> ordinaires du travail et de<br />

l’évolution socio-économique du pays. Ces tranches de vie représ<strong>en</strong>tées dans les lieux réels de leur<br />

déroulem<strong>en</strong>t ne peuv<strong>en</strong>t être interprétées que par des acteurs non professionnels choisis pour leur<br />

similitude physique et psychologique avec le protagoniste du récit, loin des stars ou des acteurs familiers<br />

qui établiss<strong>en</strong>t un rapport de conniv<strong>en</strong>ce avec le public. »<br />

(Jean A. Gili)<br />

Ossessione (Les amants diaboliques) || Mardi 13 novembre à 20h30 | Jeudi 29 novembre à 18h30<br />

Italie 1943 | vostang | 140’ | De : Luchino Visconti | Avec : Massimo Girotti, Clara Calamai, Juan De Landa<br />

Roma città aperta (Rome, ville ouverte) || Jeudi 1 novembre à 20h30 |<br />

Mercredi 14 novembre à 18h30 séance précédée d’une ciné-confér<strong>en</strong>ce :<br />

«La guerre... on p<strong>en</strong>sait qu’on ne la verrait qu’au cinéma» par Oreste Sacchelli (Université de Lorraine)<br />

Italie 1945 | vostang | 100’ | De : Roberto Rossellini | Avec : Anna Magnani, Aldo Fabrizi, Marcello Pagliero,<br />

Harry Feist | Grand Prix du Festival de Cannes1946<br />

Sciuscià || Mercredi 7 novembre à 18h30 | Mardi 27 novembre à 20h30<br />

Italie 1946 | vostang | 93’ | De : Vittorio De Sica | Avec : Franco Interl<strong>en</strong>ghi, Rinaldo Smordoni, Anna<br />

Pedoni | Oscar du Meilleur film étranger 1947<br />

Miracolo a Milano (Miracle à Milan) || Jeudi 8 novembre à 20h30 | Jeudi 22 novembre à 18h30<br />

Italie 1951 | vostang | 95 | De : Vittorio De Sica | Avec : Francesco Golisano, Emma Gramatica, Paolo<br />

Stoppa | D’après le roman « Totò il buono » de Cesare Zavattini | Palme d’or Cannes 1951<br />

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Banditi a Orgosolo (Bandits à Orgosolo) || Lundi 5 novembre à 18h30 | Jeudi 15 novembre à 18h30<br />

Italie 1961 | vostang | 98’ | De : Vittorio De Seta | Avec : Michele Cossu, Vittorina Pisano, Peppe du Cuccu |<br />

Prix San Giorgio, V<strong>en</strong>ise 1961<br />

Salvatore Giuliano || Lundi 12 novembre à 21h00 | Mercredi 28 novembre à 18h30<br />

Italie 1962 | vostang | 120’ | De : Francesco Rosi | Avec : Frank Wolff, Salvo Randone, Pietro Cammarata<br />

Riso amaro (Riz amer) || Lundi 03 décembre à 18h30 | Mercredi 12 décembre à 20h30<br />

Italie 1949 | vostf | 108’ | De : Giuseppe De Santis | Avec : Silvana Mangano, Vittorio Gassmann, Raf<br />

Vallone<br />

Ladri di b<strong>ici</strong>clette (Le voleur de bicyclette) || Jeudi 06 décembre à 18h30 | Mardi 11 décembre à<br />

18h30<br />

Italie 1948 | vostf | 88’ | De : Vittorio De Sica | Avec : Lamberto Maggiorani, Enzo Staiola, Lionella Carell,<br />

Sergio Leone<br />

Il bidone || Jeudi 13 décembre à 18h30<br />

Italie-France 1955 | vostf | 112 ’ | De : Federico Fellini | Avec : Broderick Crawford, Richard Basehart,<br />

Giulietta Masina, Franco Fabrizzi<br />

Accattone || Mercredi 5 décembre à 18h30 | Lundi 10 décembre à 20h30<br />

Italie 1961 | vostf | 120’ | De : Pier Paolo Pasolini | Avec : Franco Citti, Silvana Corsini, Franca Pasut<br />

Il posto (L’emploi) || Mardi 4 décembre à 20h30 - séance précédée d’une ciné-confér<strong>en</strong>ce :<br />

La révolution néoréaliste ou le cinéma comme révélation du monde réel<br />

par Gian Maria Tore (Université du Luxembourg)<br />

Italie 1961 | vostf | 93 | De : Ermanno Olmi | Avec : Alessandro Panzeri, Loredana Detto<br />

CINEMATHEQUE<br />

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EXPOSITION<br />

VIAGGI IN ITALIA<br />

Set del cinema italiano 1941-1959<br />

Par Antonio Maraldi et Simona Pera<br />

A<br />

vant-guerrre, il était peu fréqu<strong>en</strong>t que le cinéma itali<strong>en</strong> sorte des studios de tournage. Après-guerre,<br />

<strong>en</strong> revanche, suite à l’impulsion des artistes et des producteurs du Néoréalisme, les réalisateurs ont<br />

comm<strong>en</strong>cé à desc<strong>en</strong>dre dans les rues et ont débuté leurs voyages le long de la péninsule. Cette<br />

pratique n’a pas seulem<strong>en</strong>t concerné les films néoréalistes, mais a égalem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cé les comédies et les<br />

mélodrames, le cinéma populaire et le cinéma d’auteur.<br />

C’est <strong>en</strong> suivant cette pérégrination que nous avons p<strong>en</strong>sé à Voyages <strong>en</strong> Italie - Plateaux du cinéma itali<strong>en</strong><br />

1941- 1959, une exposition qui a pour but de prés<strong>en</strong>ter certaines de ces œuvres, réalisées à des époques et<br />

dans des conditions diverses. Ces photographies retrac<strong>en</strong>t l’Italie, du Val d’Aoste à la S<strong>ici</strong>le, <strong>en</strong> faisant<br />

abstraction de Rome, dont les très nombreux films qui y ont été tournés, ont déjà donné lieu à des<br />

recherches nombreuses et approfondies.<br />

Nous avons ainsi puisé dans les précieuses collections de photos de la Cineteca Nazionale et du C<strong>en</strong>tro<br />

Cinema Città de Ces<strong>en</strong>a, souhaitant à la fois témoigner du nombre important de tournages dans ces<br />

différ<strong>en</strong>tes régions d’Italie, et mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce l’excell<strong>en</strong>ce du travail des photographes de plateau de<br />

l’époque. Il fallait se limiter et les choix ont été souv<strong>en</strong>t douloureux. Comme nous n’avons pas voulu<br />

r<strong>en</strong>oncer à certains films particulièrem<strong>en</strong>t significatifs, nous avons aussi recherché des photographies<br />

conservées par d’autres institutions.<br />

Cette exposition a été prés<strong>en</strong>tée à V<strong>en</strong>ise <strong>en</strong> 2009, puis elle a tourné dans diverses villes europé<strong>en</strong>nes (de<br />

Rome à Moscou) et à Seattle, aux USA.<br />

les Auteurs des photos sont Francesco Alessi, Rosario Ass<strong>en</strong>za, Bruno Bruni, Osvaldo Civirani, Ermanno<br />

Consolazione, Vinc<strong>en</strong>zo Palmirani, Pierluigi, G.B. Poletto, Huguette Ronald, Paul Ronald, Sergio Strizzi.<br />

Un catalogue bilingue (itali<strong>en</strong>/anglais), rédigé par Antonio Maraldi et Simona Pera, accompagne<br />

l’exposition. Il compr<strong>en</strong>d quelque quatre-vingts photos, les biographies des photographes, les fiches des<br />

films ainsi que des interviews exclusives de Mario Monicelli et de Paul Ronald.<br />

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VENDREDI 26 OCTOBRE 2012 à 20H00<br />

SOIREE D’OUVERTURE<br />

Hôtel de ville de Villerupt - Entrée Libre<br />

(En part<strong>en</strong>ariat avec la mun<strong>ici</strong>palité de Villerupt)<br />

La cérémonie d’ouverture sera suivie du film Italians<br />

ITALIANS (voir p.46)<br />

Réalisation : Giovanni Veronesi – 2009 (1h 56)<br />

MARDI 8 NOVEMBRE à 20H30<br />

SOIREE CINEMA & ARCHITECTURE<br />

Cinéma RIO<br />

PANE E TULIPANI (voir p.44)<br />

Réalisation : Silvio Soldini – 1999 (1h 55)<br />

LES EVENEMENTS<br />

MERCREDI 7 NOVEMBRE à 20H30<br />

SOIREE CINE-CLUB<br />

Cinéma RIO<br />

VOYAGE EN ITALIE (voir p.40)<br />

Réalisation : Roberto Rossellini – 1954 (1h 18)<br />

VENDREDI 09 NOVEMBRE à 20H00<br />

SOIREE DES AMILCARS<br />

Hôtel de ville de Villerupt - Entrée Libre.<br />

Les trophées du Festival ont été réalisés d’après une<br />

œuvre originale du sculpteur italo-lorrain Amilcar<br />

ZANNONI.<br />

59


EVENEMENTS<br />

MERCREDI 7 NOVEMBRE<br />

UNE JOURNEE PARTICULIERE AU FESTIVAL DE VILLERUPT POUR LES ETUDIANTS CINEPHILES DE L’UNIVERSITE DE LORRAINE<br />

Retour sur le part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong>tre l’Université et le Festival du Film Itali<strong>en</strong> de Villerupt :<br />

Ce part<strong>en</strong>ariat a débuté <strong>en</strong> 1996 avec le service Culture de l’Université Nancy 2, il a <strong>en</strong>suite été repris par le<br />

Pôle Régional d’Enseignem<strong>en</strong>t Supérieur (PRES) de l’Université de Lorraine et le Bureau Régional de la Vie<br />

Etudiante (BRVE) et maint<strong>en</strong>ant par l’Université de Lorraine. L’action récurr<strong>en</strong>te concerne l’organisation d’un<br />

déplacem<strong>en</strong>t des étudiants à Villerupt pour assister aux séances de la journée. Suivant les années des<br />

actions complém<strong>en</strong>taires ont été réalisées : éditions d’ouvrages sur le cinéma itali<strong>en</strong> ; projections<br />

déc<strong>en</strong>tralisées à Nancy ; accueil d’invités…<br />

La nouveauté 2012 : l’organisation d’une leçon de Cinéma donnée par le réalisateur Giuseppe FERRARA<br />

PROGRAMME PREVISIONNEL<br />

9h30/13h00 : Leçon de cinéma par Giuseppe FERRARA<br />

Une des dernières grandes figures du néoréalisme itali<strong>en</strong><br />

Réalisateur <strong>en</strong>tre autre de C<strong>en</strong>t jours à Palerme ; L’affaire Aldo Moro ; Secret d’Etat ; Les banquiers de<br />

Dieu….<br />

� Projection de Guido che sfido le brigate rosse (2007) de Giuseppe FERRARA<br />

� Leçon de cinéma par Giuseppe FERRARA<br />

Pause déjeuner<br />

14h30/23h : 3 séances de cinéma libres, parmi la programmation du jour sur le site de Villerupt (Hôtel de<br />

Ville, Rio, Cinémobile, Cinéma Paradiso)<br />

Sélection proposée :<br />

- 14h30 : Un giorno speciale de Francesca COMENCINI, film <strong>en</strong> compétition à la dernière Mostra de<br />

V<strong>en</strong>ise<br />

- 17h00 : Accatone de Pier Paolo PASOLINI, film comm<strong>en</strong>té, à l’issue de la projection, par un<br />

journaliste des Cahiers du Cinéma<br />

- 20h30 Annalisa de Pipo MEZZAPESA, film suivi d’une r<strong>en</strong>contre-débat avec le réalisateur<br />

60


SAMEDI 3 NOVEMBRE 2012 A 22H00<br />

AMBROGIO SPARAGNA & ORCHESTRA POPOLARE ITALIANA<br />

Taranta d’Amore<br />

Découvrez la tradition des bals populaires itali<strong>en</strong>s<br />

dans le cadre de la 35e édition du Festival du Film<br />

Itali<strong>en</strong> de Villerupt à la Kulturfabrik.<br />

Samedi 3 novembre 2012, tout le C<strong>en</strong>tre culturel Kulturfabrik<br />

fêtera l’Italie. Séances au cinéma Kinosch, spécialités au Ratelach<br />

dès 18h30 et Taranta d’Amore, spectacle proposé dans la pure<br />

tradition itali<strong>en</strong>ne avec Ambrogio Sparagna & l’Orchestre<br />

populaire itali<strong>en</strong> dans la grande salle à 22h !<br />

Taranta d’Amore rassemble des chants issus du cœur de la<br />

tradition orale du sud et c<strong>en</strong>tre de l’Italie, inspirée par la forme et<br />

l’expression de la Tar<strong>en</strong>tella, reprise et recomposée par Ambrogio<br />

Sparagna, et spécialem<strong>en</strong>t adaptée pour l’Orchestre Populaire<br />

Itali<strong>en</strong>.<br />

Auteur de nombreux essais et publications sur la musique<br />

populaire, Sparagna a part<strong>ici</strong>pé à une très riche activité de<br />

concerts internationaux, réalisés périodiquem<strong>en</strong>t dans des différ<strong>en</strong>ts pays europé<strong>en</strong>s et extra-europé<strong>en</strong>s. Expert<br />

du bandonéon, il est très connu aussi pour son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t dans la didactique de la musique populaire itali<strong>en</strong>ne.<br />

Il a collaboré, parmi les autres, avec Francesco De Gregori, Angelo Branduardi, Lucio Dalla, Teresa De Sio, Nino<br />

D'Angelo et Giovanni Lindo Ferretti. http://www.ambrogiosparagna.it/sito/<br />

Grâce à l’extraordinaire énergie de l’Orchestra Popolare Italiana, Ambrogio Sparagna vous invite une grande<br />

fête-concert Au programme : sérénades et danses populaires itali<strong>en</strong>nes telles que gigues, saltarelli, ballarelle,<br />

pizziche, tammurriate…<br />

Orchestra Populaire Itali<strong>en</strong><br />

Direction Ambrogio Sparagna<br />

Ambrogio Sparagna: voix et accordéon<br />

Clara Graziano : voix, accordéon & danse // Lucia Cremonesi : viole // Cristiano Califano : guitare<br />

Raffaello Simeoni : voix, fiati popolari // Diego Micheli : contrebasse // Ottavio Saviano : percussions<br />

En collaboration avec L’Instituto Italiano di Cultura<br />

Info : +352 55 44 93 -1 // mail@kulturfabrik.lu<br />

EVENEMENTS<br />

Restauration sur place assuré par le C<strong>en</strong>tre d’Initiative et Gestion Sectoriel Go4Lunch, association sans but<br />

lucratif luxembourgeoise membre du réseau Objectif Plein Emploi.<br />

Au m<strong>en</strong>u : spécialités itali<strong>en</strong>nes et une large palette de vins itali<strong>en</strong>s, bière et boissons, tous labélisés “bio”.<br />

61


LES SEANCES DECENTRALISEES<br />

Comme chaque année, le Festival du Film Itali<strong>en</strong> de Villerupt propose une programmation déc<strong>en</strong>tralisée<br />

dans toute la Lorraine.<br />

CINEMOBILE<br />

Longlaville<br />

LIEUX DATES SEANCE FILMS REALISATEURS<br />

Lu 05 nov<br />

18h I primi della lista Roan Johnson<br />

20h Che bella giornata G<strong>en</strong>naro Nunziante<br />

Thil Me 07 nov 20h B<strong>en</strong>v<strong>en</strong>uti al Nord Luca Miniero<br />

Aumetz<br />

Saulnes<br />

Villerupt<br />

Place Joliot Curie<br />

Longwy - Quartier Voltaire<br />

Luxembourg-ville<br />

Cinémathèque<br />

Utopia<br />

Foyers ruraux<br />

Puttelange-aux-lacs<br />

Jeandelaincourt<br />

Martinvelle<br />

Metz<br />

Ma 06 nov<br />

Ma 30 oct<br />

Je 08 nov<br />

17h30 Italians Giovanni Veronesi<br />

20h30 I primi della lista Roan Johnson<br />

18h L'industriale Giuliano Montaldo<br />

21h Italians Giovanni Veronesi<br />

14h30 Opopomoz Enzo d'Alò<br />

17h30 L'industriale Giuliano Montaldo<br />

20h30 Bella addorm<strong>en</strong>tata Marco Bellocchio<br />

Me 31 oct 14h30 Opopomoz Enzo d'Alò<br />

Sa 27 oct<br />

Sa 03 nov<br />

Sa 10 nov<br />

Cinéma Palace Ma 13 nov Soirée CG57<br />

Neuves Maisons<br />

18h Immaturi Paolo G<strong>en</strong>ovese<br />

20h30 Nessuno mi pùo giudicare Massimiliano Bruno<br />

18h Immaturi Paolo G<strong>en</strong>ovese<br />

20h30 Nessuno mi pùo giudicare Massimiliano Bruno<br />

18h Immaturi Paolo G<strong>en</strong>ovese<br />

20h30 Nessuno mi pùo giudicare Massimiliano Bruno<br />

C<strong>en</strong>tre Culturel Jean l'Hôte Sa 10 nov 17h Immaturi Paolo G<strong>en</strong>ovese<br />

21h S<strong>en</strong>za arte né parte Giovanni Albanese<br />

Di 11nov 14h30 Italians Giovanni Veronesi<br />

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Commercy<br />

Cinéma François Truffaut<br />

Epinal<br />

Sa 17 nov<br />

Di 18nov<br />

Cinéma Palace 12 - 18 nov<br />

Faulquemont<br />

18h Figli delle stelle Lucio Pellegrini<br />

22h30 Immaturi Paolo G<strong>en</strong>ovese<br />

14h30 My name is Tanino Paolo Virzi<br />

18h S<strong>en</strong>za arte né parte Giovanni Albanese<br />

Gymnase Culturel Ma 30 oct 20h Figli delle stelle Lucio Pellegrini<br />

Neufchâteau<br />

Creutzwald<br />

Pi<strong>en</strong>nes<br />

Nancy<br />

Cinéma La Scala<br />

Salle Baltus<br />

La Salle du Nord-Est<br />

Lu 29 oct<br />

Ma 30 oct<br />

18h Che bella giornata G<strong>en</strong>naro Nunziante<br />

20h Immaturi Paolo G<strong>en</strong>ovese<br />

18h Che bella giornata G<strong>en</strong>naro Nunziante<br />

20h30 Immaturi Paolo G<strong>en</strong>ovese<br />

Sa 10 nov 18h Che bella giornata G<strong>en</strong>naro Nunziante<br />

Di 11nov 17h Figli delle stelle Lucio Pellegrini<br />

Ve 02 nov<br />

21h Che bella giornata G<strong>en</strong>naro Nunziante<br />

Crous Ma 06 nov 20h30 Basilicata coast to coast Rocco Papaleo<br />

Strasbourg<br />

Cinéma Star Ve 09 nov Il paese delle spose infel<strong>ici</strong> Pippo Mezzapesa<br />

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INFORMATIONS CINEMA<br />

LES SALLES DE PROJECTION<br />

Hôtel de ville de Villerupt - 5 av<strong>en</strong>ue Albert Lebrun - 54190 Villerupt<br />

Cinéma le Rio - 6 rue Clém<strong>en</strong>ceau- 54190 Villerupt<br />

Cinémobile - Place Jeanne d'Arc - 54190 Villerupt<br />

Cinéma Paradiso - Rue de la Meuse - 57390 Audun-le-Tiche<br />

MJC d'Audun-le-Tiche - 31 rue Leclerc - 57390 Audun-le-Tiche<br />

Tél. : 03 82 59 65 00 - mjc.audun@wanadoo.fr<br />

Kulturfabrik - 116, rue de Luxembourg - L-4221 Esch-sur-Alzette<br />

Tél. : 00352 55 44 93 – 1 - mail@kulturfabrik.lu<br />

CNA de Dudelange - 1b, rue de C<strong>en</strong>t<strong>en</strong>aire - L-3475 Dudelange - Europe<br />

Tél. : (+352) 52 24 24 1 - info@cna.etat.lu<br />

BILLETTERIE<br />

Billet simple : 6,50€<br />

Abonnem<strong>en</strong>t 6 films : 36€<br />

Carte d’accès perman<strong>en</strong>te : 75€<br />

En v<strong>en</strong>te sur le site www.festival-villerupt.com (avec catalogue + photo d’id<strong>en</strong>tité).<br />

Possibilité de paiem<strong>en</strong>t pour les lycé<strong>en</strong>s avec la carte Multipass Lorraine (valable seulem<strong>en</strong>t à l’Hôtel de<br />

Ville de Villerupt)<br />

A l’Hôtel de Ville, possibilité de retirer tous types de billets <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce.<br />

Les billets ne font pas office de réservation dans les salles.<br />

Les tickets repas seront uniquem<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>dus dans les lieux de restauration.<br />

Les combinés films + repas peuv<strong>en</strong>t être achetés seulem<strong>en</strong>t à l’Hôtel de Ville de Villerupt<br />

et seront valables à la restauration « La Piscine de Micheville » (salle Jean Moulin).<br />

PROGRAMMATION<br />

Le programme détaillé (horaires, titres des films, salles et séances) sera disponible :<br />

> Dans toutes les ag<strong>en</strong>ces du Républicain Lorrain<br />

> Sur le site internet du festival : www.festival-villerupt.com<br />

> A l’<strong>en</strong>trée des salles p<strong>en</strong>dant le festival<br />

La programmation est susceptible de subir d’év<strong>en</strong>tuelles modifications.<br />

Tout changem<strong>en</strong>t sera annoncé sur les panneaux d’affichage des cinémas, et sur le site internet du festival.<br />

FESTIVAL SHOP<br />

Tous les produits du festival sont <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te à la boutique dans le hall de l’Hôtel de Ville de Villerupt ainsi que<br />

sur le site internet : www.festival-villerupt.com.<br />

LIBRAIRIE<br />

Littérature itali<strong>en</strong>ne, cinéma, gastronomie, cinéma, gastronomie, DVD, vidéos, BD… (Hall de l’Hôtel de Ville<br />

de Villerupt).<br />

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INFORMATIONS PRATIQUES<br />

RESTAURATION ET BARS<br />

> Restaurant « La Piscine de Micheville » (Salle Jean Moulin d’Audun-le-Tiche)<br />

> Restauration rapide et bar à l’Hôtel de Ville de Villerupt<br />

> Restauration et bar à la MJC d’Audun-le-Tiche<br />

> Restauration et bar à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette<br />

> Restauration et bar au Starlight CNA à Dudelange<br />

> Bar et animation au bar La Cave au Cinéma Rio de Villerupt<br />

LES RESTAURATEURS DU FESTIVAL<br />

Angelo, Francesco et Vito vous propos<strong>en</strong>t une cuisine typique et traditionnelle itali<strong>en</strong>ne.<br />

Nous aurons le plaisir de vous faire découvrir ce véritable voyage gastronomique, <strong>en</strong><br />

avant-première lors du Festival du Film Itali<strong>en</strong> de Villerupt 2011 à l’Hôtel de ville de Villerupt<br />

et au restaurant « La Piscine de Micheville » (Salle Jean Moullin – Audun-le-Tiche).<br />

Combiné 1 repas + 2 films : 24€ (boisson comprise)<br />

HEBERGEMENT<br />

> L’Office du Tourisme du Pays de Longwy est à votre disposition pour vous r<strong>en</strong>seigner sur<br />

les conditions d’hébergem<strong>en</strong>t.<br />

Tél : 03 82 24 94 54<br />

> Opération accueil chez l’habitant ‘‘Notte e colazione’’<br />

Une liste de chambres chez l’habitant est disponible sur le site :<br />

www.tourisme-meurtheetmoselle.fr - rubrique : « Réserver son week-<strong>en</strong>d et séjour »<br />

Tél : 03 83 94 51 90<br />

> Syndicat d’initiative d’Esch-sur-Alzette<br />

Hôtel de Ville<br />

Esch-sur-Alzette – Luxembourg<br />

Tél : (00 352) 54 73 83 245<br />

PROGRAMMATION<br />

Le programme détaillé (horaires, titres des films, salles et séances) sera disponible :<br />

> Dans toutes les ag<strong>en</strong>ces du Républicain Lorrain<br />

> Sur le site internet du festival : www.festival-villerupt.com<br />

> A l’<strong>en</strong>trée des salles p<strong>en</strong>dant le festival<br />

CONTACTS<br />

Festival du Film Itali<strong>en</strong> de Villerupt<br />

6, rue clém<strong>en</strong>ceau – BP 30<br />

54190 Villerupt<br />

Tél : 03 82 89 40 22<br />

Festival.villerupt@wanadoo.fr<br />

www.festival-villerupt.com<br />

65


Les part<strong>en</strong>aires médias<br />

Les part<strong>en</strong>aires<br />

LES PARTENAIRES<br />

66


FESTIVAL DU FILM ITALIEN<br />

6, rue Clem<strong>en</strong>ceau BP 30 - 54190 VILLERUPT<br />

Tél. +33 (0)3 82 89 40 22<br />

Fax +33 (0)3 82 89 54 02<br />

infos@festival-villerupt.com<br />

www.festival-villerupt.com<br />

DELEGUE ARTISTIQUE<br />

Oreste Sacchelli<br />

oreste.sacchelli@festival-villerupt.com<br />

Tél. +33 (0)3 87 36 43 52<br />

COORDINATEUR GENERAL<br />

Yves Cardellini<br />

yves.cardellini@festival-villerupt.com<br />

Tél. +33 (0)6 17 09 61 66<br />

DELEGUE GENERAL<br />

Antoine Compagnone<br />

antoine.compagnone@festival-villerupt.com<br />

Tél. +33 (0)6 08 01 92 87<br />

ASSISTANTE DELEGUE GENERAL<br />

Sandrine Garcia<br />

organisation@festival-villerupt.com<br />

Tél. +33 (0)3 82 89 40 22<br />

RELATIONS PRESSE FRANCE<br />

SG Organisation<br />

Anthony Humbertclaude & Sophie Gaulier<br />

50 rue Saint-Georges - 54000 Nancy<br />

presse@sg-organisation.com<br />

Tél. +33 (0)3 83 28 58 05<br />

Fax +33 (0)3 83 28 08 08<br />

RELATIONS PRESSE ITALIE<br />

Reggi e Spizzichino<br />

Maya Reggi : maya@reggiespizzichino.org<br />

Port +39 347 68 79 999<br />

Raffaella Spizzichino : raffaella@reggiespizzichino.org<br />

Port +39 338 88 00 19<br />

CONTACTS<br />

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