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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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462 COUES DE LITTÉRATURE.<br />

De me cacher, <strong>de</strong> fifre tout à mol,<br />

D'avoir dompté là crainte et l'espérance;<br />

Et §1 le elel , qui me traite si bien,<br />

avait pitié île YCMM et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Francs,<br />

Voire bonheur sérail égal an sales.<br />

Rien n'a fait pies <strong>de</strong> fortune que son épitapbe,<br />

<strong>de</strong>venue <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> <strong>de</strong>vise <strong>de</strong> mmwmmm ou <strong>de</strong> nécessité<br />

, adoptée par tant <strong>de</strong> gens :<br />

• Lai d'espérer et <strong>de</strong> me p<strong>la</strong>indre<br />

Des Muses, <strong>de</strong>s grands et <strong>du</strong> sort,<br />

Cest Ici que f atlescss <strong>la</strong> mort g<br />

Sam <strong>la</strong> désirer ni <strong>la</strong> craindre.<br />

Sarrasin, écrl?a<strong>la</strong> faible et inférieur à ees <strong>de</strong>ux<br />

poètes f osa pourtant prendre en main <strong>la</strong> lyre <strong>de</strong><br />

Malherbe i et en tira même quelques sons assez beuk<br />

ftMi dans l'o<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> bataille <strong>de</strong> Less. On a remarqué<br />

cette strophe9 <strong>la</strong> seule qui en effet soit belle, et<br />

fui <strong>de</strong> plus a été imitée par Fauteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bewrimk :<br />

11 <strong>mont</strong>a as eliefal superbe,<br />

Qui, furieux aux combats,<br />

 peine fait courber rherbe<br />

Sous <strong>la</strong> trace <strong>de</strong> Mi pas.<br />

Son regard semble «farouche;<br />

L'écume sort <strong>de</strong> sa bouche ;<br />

Prêt au moindre mouvement,<br />

II frappe <strong>du</strong> pied <strong>la</strong> terre,<br />

Et semble appeler <strong>la</strong> guerre<br />

Par us 1er faemiisement.<br />

disait Boileau; et, <strong>de</strong>puis ce temps, elles n'en aont<br />

pas sorties. Celle-ci m'a para une <strong>de</strong> ses meilleures<br />

;<br />

Gilles faut faire fclf qu'il a Mes <strong>de</strong>s affairas;<br />

On le treaife partout, dans Sa presse, à f écart;<br />

Maie ses voyages sont <strong>de</strong>s erreurs volontaires :<br />

Quoiqu'il aille toujours, il ne va nulle part.<br />

Malleville fut renommé surtout pour le sonnet et<br />

le ron<strong>de</strong>au. Mais il s'est mieux soutenu dans ce <strong>de</strong>rnier<br />

genre que dans l'autre. Son fameux sonnet <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> èeUe Maiineuse, tant tante lors <strong>du</strong> règne <strong>de</strong>s<br />

sonnets, est fort au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> sa renommée. Il y a<br />

trop <strong>de</strong> mots et trop peu.<strong>de</strong> pensées : celle qui le termine<br />

tient <strong>de</strong> cette ga<strong>la</strong>nterie <strong>de</strong>s poètes italiens, dont<br />

<strong>la</strong> France reçut les sonnets t ers le seizième siècle, et<br />

qui comparent toujours leurs belles, au soleil. La<br />

comparaison est bril<strong>la</strong>nte; mais elle a été usée <strong>de</strong><br />

bonne heure; et, longtemps atant Molière , ies valets<br />

<strong>de</strong> comédie s'en servaient. A ce<strong>la</strong> près, le sonnet<br />

<strong>de</strong> Mallef Ile n'est pas trop mal tourné, et <strong>de</strong> son<br />

temps il a pu faire illusion :<br />

Yoltaire a dit :<br />

Les moments lui sont ehers : il parcourt tous les rasp<br />

Sur as ccsjsiler fougueux t plus léger que les Tests ;<br />

Qui f ter <strong>de</strong> son far<strong>de</strong>au, <strong>du</strong> pied frappant <strong>la</strong> terre, '<br />

Appelle les .dangers., et respire <strong>la</strong> guerre.<br />

Cette <strong>de</strong>scription est rapi<strong>de</strong>; mais elle est, si j'ose<br />

le dire, moinrf énergique et moins animée que celle<br />

<strong>de</strong> Sarrazin. Appelle ie$ dangers ne me semble pas<br />

aussi beau qm"mppeier <strong>la</strong> guerre; et ce vers, par<br />

m fier hemmissmimt^ est un trait qui dans l'imagination<br />

achète le tableau.<br />

Gombaud et Malle? iile furent plutôt <strong>de</strong>s écrit aies<br />

ingénieux que <strong>de</strong>s poètes, surtout le premier, qui<br />

nous a <strong>la</strong>issé un recueil #épigrammesv ou plutôt<br />

d§ bons mots. 1 est bien frai que Boitais a dit :<br />

L s Le stieuee régnait sur <strong>la</strong> terre et sur Ton<strong>de</strong> ;<br />

L'air <strong>de</strong>venait serein et l'Olympe vermeil ;<br />

Et l'amoureux Zéphke, qffmsicM <strong>du</strong> smmmeU,<br />

Eeassacl<strong>la</strong>ll les fleurs, d'une haleine fécon<strong>de</strong> *.<br />

L'aurore déployait for <strong>de</strong> sa tresse blon<strong>de</strong> s<br />

Et semait <strong>de</strong> rabis le ebemln <strong>du</strong> Soleil ;<br />

Enfin ce dieu venait s» * plus sfajsl apparats,<br />

Qu'il soit jamais venu pour éc<strong>la</strong>irer le mon<strong>de</strong> :<br />

Quand <strong>la</strong> jeune Pallia, au visage riant-,<br />

Sortant <strong>de</strong> son pa<strong>la</strong>is fasse elmir que t&rkmt »<br />

Fit f sir use isniièee et plus vive et plus belle,<br />

Sacrés f<strong>la</strong>mbeaux <strong>du</strong> Jour, n'en soyee point Jakmi ;<br />

Tous patates -alors aussi peu <strong>de</strong>vant elle,<br />

Que les feux <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit avaient fait <strong>de</strong>vint TOUS.<br />

J'aime mieux, je Tatoue, son petit ron<strong>de</strong>au contre<br />

l'abbé <strong>de</strong> Boisrobert, dont Richelieu avait fait<br />

un riche bénéficier, et non pas un bon ecclésiastique.<br />

Coiffé d'an froc bien raffine, -<br />

Et revêtu à?un doyenné<br />

Qui lui rapporte <strong>de</strong> quoi frire,<br />

Frère lésé <strong>de</strong>vient ïsca&ice,<br />

éfiirsiimst plus libre, en son tour plus borné,<br />

Et vit sommé un déterminé.<br />

Us pré<strong>la</strong>t riche et fortuné.<br />

Iffest assFfafit tpftan ton mot <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux -rimes orné.<br />

Sons un bonnet esiumisé,<br />

Hais, sans blesser le respect dâ au légis<strong>la</strong>teur <strong>du</strong> En est, si Ils tssl ainsi dire,<br />

Coiffé.<br />

Parnasse, osons dire que celle définition ne carac­ Ce s'est pas que frère René<br />

térise guère que répigramme médiocre. Celle dont B'aueuu mérite soit orné,<br />

Qu'il soit docte 9 qu'il sache écrire.<br />

Mardi a donné le modèle, surpassé <strong>de</strong>puis par Ra­ Il qu'il dise Se mot pour rire;<br />

cine et Rousseau, doit être piquante par l'expres­ Mais seulement cast cp'H est né<br />

sion comme par l'idée. L'épigramme a son ? ers qui<br />

Coiffé.<br />

lui appartient en propre, et ceux qui en ont fait Boisrobert est peint assez idèlement dans ce joli<br />

<strong>de</strong> bonnes (ce qui n'est pas extrêmement rare)9 le ron<strong>de</strong>auf hors us seul trait. 11 est très-sir qu'il<br />

nient bien. Gombaud ne le satall pas, et e'estj»<br />

qui fait que ses épigrammes sont oubliées.<br />

* Fin <strong>de</strong> vers traisast ; l'Inversion était tel <strong>de</strong> néeesiité.<br />

» 11 faut ê@M9 te plm tressi Au se peut remp<strong>la</strong>cer tfsiss<br />

f# que tetasp*if est question d'un Mess

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