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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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45*<br />

CODES DE LÏTTÉEATUEE.<br />

El là suait Earyte à détaeter les radies<br />

Qs'Eoce<strong>la</strong><strong>de</strong> Jetait<br />

Dans le premier <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers vers on sent le<br />

tra?ail <strong>du</strong> géant qui détache <strong>la</strong> roche; dam le <strong>de</strong>rnier<br />

on <strong>la</strong> voit partir.<br />

.¥eut-on <strong>de</strong> l'intérêt et <strong>de</strong> <strong>la</strong> noblesse? écoutons<br />

encore <strong>la</strong> In <strong>de</strong> cette même o<strong>de</strong> où fauteur a pris<br />

tous les tons <strong>de</strong> <strong>la</strong> lyre : c'était pourtant <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière<br />

fois qu'il <strong>la</strong> maniait; c'est <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière o<strong>de</strong> qu'il ait<br />

faite.<br />

Je sali pmmemdm temps * : jaeèée à ses outrages.<br />

Mon «prit seulement, exempt <strong>de</strong> sa rigaecir,<br />

A <strong>de</strong> quoi témoigner es ses <strong>de</strong>rniers ouvrages<br />

Sa première figue».<br />

On a vu §11 dit vrai, et si Ton peut lui pardonner<br />

cette sorte <strong>de</strong> jactance, permise aux poètes quand<br />

on peut les supposer inspirés f un peu ridicule quand<br />

on sent qu'ils ne le sont pas, et qui dans tous les<br />

cas est sans conséquence.<br />

LM puissantes faveurs dont Parnasse nftoara»<br />

Nos loin <strong>de</strong> mon berceas cofuiaencèreet leur court :<br />

Je les possédai Jeune, et tes possè<strong>de</strong> encore<br />

• <strong>la</strong> in <strong>de</strong> mes Jours.<br />

€e que J'en al reçu, Je ?«n te le pro<strong>du</strong>ira:<br />

Ta Terres mm adrem ; et ton front t cette fols f<br />

Sera ceint <strong>de</strong> rayons qu'on ne fil jamais luire<br />

Ssr ta tète <strong>de</strong>s rois.<br />

Quel nombre! quelle ca<strong>de</strong>nce! quelle beauté d'expression!<br />

voyons-le dans <strong>de</strong>s sujets moins grands,<br />

et qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> douceur et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensibilité;<br />

par exemple t dans les stances qu'il adresse à son ami<br />

Dnpérier, qui avait per<strong>du</strong> sa ille à peine au sortir<br />

<strong>de</strong> l'enfance,<br />

Ti doetear, Dnpérier, sera dose éternelle?<br />

Et ta tristes dis<strong>cours</strong><br />

Que te met en l'esprit ramiUé paternelle<br />

L'augmenteront toejoara?<br />

Obserfons d'abord le choii <strong>du</strong> rhythme : ce petit<br />

vers qui tombe régulièrement après le premier, peint<br />

si bien rabattement <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur! c'est là le ¥raï<br />

secret <strong>de</strong> l'harmonie dont on parle tant aujourd'hui :<br />

il ne s'agit ps <strong>de</strong> <strong>la</strong> travailler avec effort; il feut <strong>la</strong><br />

choisir a?ec goût.<br />

Le malheur <strong>de</strong> ta Ilie an tombeau <strong>de</strong>sosndne<br />

Par an commun trépas,<br />

Est-ce quelque dédale où ta raisaa per<strong>du</strong>e<br />

Mesefatroufe pas?<br />

Elle était <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> , où les plus belles choses<br />

OUI le pire <strong>de</strong>stin;<br />

Et, rose, elle a irêm ce quêtent les roses.<br />

L'espace d*aa matlu. '<br />

Le charme <strong>de</strong> ces vers est inexprimable. Cest dans<br />

cette mime pièce que se trouvent les vers sur <strong>la</strong><br />

morts trop femeux pour n'en pas parler, trop con-<br />

"it \ FM ^ e t frtll ?» l s s - Os est vaincu jw, et non mineu <strong>de</strong>.<br />

Mats m poésie cette lieeiwe bien p<strong>la</strong>cée peut étant*.<br />

mm pour les répéter. Les quatre premiers sont faibles;<br />

mais les quatre <strong>de</strong>rniers sont d'une beauté<br />

parfaite.<br />

Deui poètes, élèves <strong>de</strong> Malherbe, eurent, mène<br />

<strong>de</strong> son vivant, une réputation méritée : Raean et<br />

Maynard.<br />

Raean, dans <strong>la</strong> poésie lyrique, est <strong>de</strong>meuré fort<br />

au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> son maître; mais, comme poète bucolique,<br />

il a justiié l'éloge qu'en a fait Boileau,<br />

quand il a dit :<br />

Aaon ebaster Phlllt, les bergers et les bols,<br />

11 a le premier saisi le Tirai ton <strong>de</strong> <strong>la</strong> pastorale, qu'il<br />

avait étudiée dans firgile. Son style, malgré les incorrections<br />

et les inégalités que Malherbe lui reprochait<br />

a?ec raison f respire cette mollesse gracieuse et<br />

cette mé<strong>la</strong>ncolie douce que doit avoir l'amour quand<br />

il soupire dans une solitu<strong>de</strong> champêtre, et qui rappelle<br />

ce mot d'une femme d'esprit à qui Ton <strong>de</strong>mandait,<br />

dans ses <strong>de</strong>rnières années, ce qu'elle regrettait<br />

le pins <strong>de</strong> sa jeunesse : Un beau ckagrim<br />

dam me beMe-prcdrie. Les bons fers <strong>de</strong> Eacan ont<br />

<strong>du</strong> nombre et quelquefois une élégance 'heureuse<br />

et poétique.<br />

P<strong>la</strong>isant f séjour <strong>de</strong>s âmes affligées 9<br />

•Mlles forêts <strong>de</strong> trois siècles âgées v<br />

Qui taceles <strong>la</strong> soit, le silence et l'effroi ;<br />

Dépôts qu'es ces déserts les nmmutews, amm armmte \<br />

Tieaeeet faire leur p<strong>la</strong>inte,<br />

Es a-t-on m quelqu'un plus malheureux que mol?<br />

Soit que te jour dissipant les étoiles t<br />

Force <strong>la</strong> suit à retirer ses salle»,<br />

Et peigne f ©rient <strong>de</strong> diverses couleurs,<br />

Ou que S'ombre <strong>du</strong> soir, <strong>du</strong> faite <strong>de</strong>s <strong>mont</strong>agnes ,<br />

Tombe dans les campagnes,<br />

L'on m me volt Jamais que p<strong>la</strong>indre mes dontou».<br />

Ainsi Daphnls, rempli d'inquiétu<strong>de</strong> f<br />

Contait sa peine en cette solitu<strong>de</strong>,<br />

GSorieus d'être esakse eu <strong>de</strong> si beaux tiens.<br />

Les njmphes <strong>de</strong>s forêts p<strong>la</strong>ignirent son martyre,<br />

Et l'amoureux Zéphlra<br />

Arrêta ses soupirs pour entendre les siens.<br />

H y. a'quelques feutes dans ces stances s dont <strong>la</strong><br />

première est imitée d'Ovi<strong>de</strong>; mais elles sont en général<br />

d'un ton intéressant. Le rhjthme en est bien<br />

choisi, à l'exception <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiers fers. On peut<br />

remarquer, pour peu qu'on ait l'oreille sensible,<br />

que le vers <strong>de</strong> quatre pieds se mêle très-bien awee<br />

l'hexamètre; jamais le vers à cinq piedst qui s'est<br />

fait qoe pour aller seul<br />

Raeanf qui formait son goût sur celui <strong>de</strong>s anëeas,<br />

emprunta souvent leurs idées morales sur <strong>la</strong> rapidité'<br />

et l'emploi <strong>du</strong> temps, sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> mourir,<br />

« Piaimmi se disait sJors pour agréable, et se trame encore<br />

pris en ce sens dans Bollean, comme adjectif werfsej<br />

Tenant dn imlmpimm.<br />

» II faut prendre gar<strong>de</strong> à cet mnstnigtltms équfYOSiMS.<br />

Saeu,amnte se rapporte à vùnmeni faire km Momie, et<br />

parait à Italie se rapporter d'abord à mrnmtm.

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