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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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idée boite, gran<strong>de</strong>! prqfittwk, est un aperçu qui es<br />

contient beaiicôaf d'autres. Quand Cioéroa dît à<br />

César:<br />

« Il n'y â ries <strong>de</strong>pïos grand êmm ta fortune que <strong>de</strong>poswmr<br />

wmm <strong>la</strong> fie à aie feule d'hommea 9 et dm <strong>de</strong> plus<br />

grand dans tes âme qoaée M ToaMr, »<br />

Il renierme «s dans lignes v a?ee autant <strong>de</strong> noblesse<br />

que <strong>de</strong> précision* le résultat le pins juste, le plus<br />

éten<strong>du</strong>, le plus moral <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance et <strong>de</strong> <strong>la</strong> bonté.<br />

C'est là aie idée, et une gran<strong>de</strong> idée. Quand Sénèipe<br />

dit:<br />

« Cafiattiea d'hemmes ont manqué d 9 amltié piotêl que<br />

t'asÉs!»<br />

il tourne ingénieusement une pensée traie .qui revient<br />

à cette maiime vulgaire, que, pour être aimé,<br />

il faut savoir aimer : Si vk ammri ama. A présent,<br />

pour apprécier Sénèque, qu'on a loué principalement<br />

pour les maximes détachées, et qui lui-même les<br />

donne pour ce qu'il y a <strong>de</strong> plus efficace en morale *<br />

je ne crois pas pu?oir mieux faire que <strong>de</strong> m'arré*<br />

ter sur celles qui sont <strong>du</strong> choix <strong>de</strong> -son apologiste<br />

Di<strong>de</strong>rot, fous jugerez aisément <strong>de</strong> leur valeur, et<br />

tons évaluerai encore plus aisément les éloges inouïs<br />

qu'on a faits <strong>de</strong> sa philosophie.<br />

« Une partie <strong>de</strong> là fie » pisse à mal iÉre»ltpies grands<br />

^^kmnmmm.pfmqmUm^Mkïêîmmtmm^^<br />

que m qtf ©a étroit »<br />

Sénèque lui-même ne savait pas à quel point ce<strong>la</strong> est<br />

vrai ; mais il dit bien ce qui était très-aisé à dire.<br />

« Ouest Ftiomme qui sache apprécier le temps 9 compter<br />

les Jours, et se rappeler qu'il meurt à chaque iaataat? »<br />

« Me pouvant lire autant <strong>de</strong> 11?ras qae ?aas en pouvez<br />

acquérir, s'en ecepérea qa'aetant que ? osa en pourrai<br />

lire,»<br />

« 0a lit peur se rendre habite : si ©a lisait pour se rendre<br />

matlsoifj bientôt on <strong>de</strong>viendrait pi a s habile. »<br />

m Celui qui se veut que satisfaire à <strong>la</strong> failli , à <strong>la</strong> soif f<br />

aux besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature, ne se morfond polol à <strong>la</strong> porte<br />

<strong>de</strong>s grands s n'essuie si leurs reprds dédaigneux , ni leur<br />

petitesse insultante* »<br />

* Vous parles <strong>de</strong>s prisants <strong>de</strong> <strong>la</strong> fortune : dites sespié»<br />

§§•-»<br />

« lien <strong>de</strong> plus sjilsfia<strong>la</strong> aux bosses sueurs 91e b fréejoeotaiioa<br />

<strong>de</strong>s spectacles. »<br />

« LaTertu a per<strong>du</strong> <strong>de</strong> son prix paoroaloi foi se surfait<br />

ca<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>la</strong> fia»<br />

« Rien <strong>de</strong> p<strong>la</strong>t cooaaas qu'un vWIird qui commence<br />

à Tina. »<br />

Pas si commun; et Di<strong>de</strong>rot lui répond très à propos<br />

que quelque chose <strong>de</strong> plus commun, c'est un<br />

vieil<strong>la</strong>rd qui meurt sans avoir vécu. Mais jusqu'ici<br />

oonnalssez-Tous rien <strong>de</strong> plus mmmtm que tontes<br />

ces pensées? Mes sont raisonnables, et c'est tout.<br />

Est-ce 1 cette force <strong>de</strong> sens et d'expression qui<br />

AICIKNS. — PHHJOSOPMII. as»<br />

TOUS a frappés dans ce que j f ai cité <strong>de</strong>s pensées <strong>de</strong><br />

Plutarque? Encore quelques-unes, totyours prises<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> main <strong>de</strong> l'apologiste :<br />

* Un mal n'est pas grand quand il est le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>s maux:<br />

<strong>la</strong> perte <strong>la</strong> moins à craindre est ce<strong>la</strong> fol ne peut être softfe<strong>de</strong><br />

regrets. » *<br />

Ce<strong>la</strong> est mot à mot dans Cicéron, sor le même<br />

sujet; sur <strong>la</strong> mort.<br />

« La colère est une courte démence. »<br />

Ce<strong>la</strong> est mot à mot dans Horace : Ira9fwror brevkesê*.<br />

« L'homme le plus puissant doit craindre autant <strong>de</strong> mai<br />

qu'il en peut faire. »<br />

« La route <strong>du</strong> précepte est longue : celle <strong>de</strong> l'exemple est<br />

plus courte et plus sûre. »<br />

« Le même mot peut sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouche d'un saga et<br />

d'un foa. »<br />

Je le crois, ainsi que tout ce qui précè<strong>de</strong>; mais<br />

qu'y a-t-il à tout ce<strong>la</strong> <strong>de</strong> profond?<br />

« La philosophie est <strong>la</strong> fraie noblesse : mil c'a i éoo peur<br />

<strong>la</strong> gloire d'antrai. »<br />

C'est dire d'une manière trèa-louche ce qui a?ail<br />

été dit mille fois mieux et particulièrement dans Salîostc<br />

(dis<strong>cours</strong> <strong>de</strong> Marins). Beaucoup <strong>de</strong> bons citoyens<br />

ont véco et ont voulu vivre/MUT <strong>la</strong> gloire<br />

<strong>de</strong> leur patrie v et tous ont considéré <strong>la</strong> ghlre, qui<br />

en rejaillirait sur leur postérité. Quant à <strong>la</strong> philosophie,<br />

il faut croire qu'elle est ici ie synonyme <strong>de</strong><br />

vertu; ce qui n'est pas toujours vrai.<br />

¥oici <strong>de</strong>s pensées qui me paraissent meilleures :<br />

« Un voyageur a beaucoup d'hôtes et peu d'amis. »<br />

« Me Mies rien que votre ennemi ne puisse sasolr» »<br />

« Dieux , accor<strong>de</strong>z-moi <strong>la</strong> sagesse, et je TOUS liens quittes<br />

<strong>de</strong> toit le reste. »<br />

« L'administration d'une république livrée à <strong>de</strong>s brigands<br />

n'est pas digne d'un sage. »<br />

' « Les petites âmes portent dans les gran<strong>de</strong>s choses te<br />

vice qui est en elles. »<br />

m On dosoo'io temps et <strong>de</strong>s soiaaà tout : M s'y a que <strong>la</strong><br />

verte dont en ne s'occupe que quand on n'a rien à faite, »<br />

* Si TOUS avez à peser aa service avec oac injure, étot<br />

an poids <strong>de</strong> fane , et ajoutea à celui <strong>de</strong> l'antre : tons ne<br />

serai<br />

* BpUL xvifl, et <strong>de</strong> Ira, 1, 1. — Mais Séaètpe m s'attribue<br />

pas cette définition.<br />

1 FM pris <strong>la</strong> liberté d'abréger ainsi cette pensée , dont te<br />

fond est très boa, pour faire ¥otr que Sénèque, qui cherche<br />

•ouïrent Sa concision ans dépens <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rté et <strong>de</strong> <strong>la</strong> justesse,<br />

allonge aussi sa phrase sans nécessité, et n'est alors ni concis<br />

ai précis. Di<strong>de</strong>rot tra<strong>du</strong>it, d'après le <strong>la</strong>tte : * §1 TOUS avez<br />

« à peser os amlce este une Injure, juge dans votre propre<br />

« cause , lu pru<strong>de</strong>nce ?ent que f ©as ajoutiei <strong>du</strong> poids aux<br />

« servtoes que vous aiei reçus, et que vous en aller à fie»<br />

« jure qu'on vous a faite. » Que <strong>de</strong> superflu dans cette phrase !<br />

Di<strong>de</strong>rot a dft qu'on s mmjmtn envie <strong>de</strong> resserrer Cieérm et<br />

d'étmdre Sénèque. L'an s'est pas plus vrai que l'autre : tara<br />

s'a suite aarle d¥ftii*>v Sénèque, dont felroodasoca est si

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