la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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SS8 CODIS DE LRTÉRATDRB.<br />
et Gieéron mmiîfmî <strong>de</strong>s eomuttuanees tariées et sont pas profonds, l'éditeur <strong>de</strong> Sénèque et <strong>de</strong> Di<br />
réiédiles qu'os ne peut attribuera Sénèque à moins <strong>de</strong>rot félicite Helvétius d'une tout autre découverte<br />
d'afoir <strong>de</strong> loi en manuscrit ce que nous m'mom qui consiste à faire dériver tous nos <strong>de</strong>voirs et<br />
pas en imprimé. Reste <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur, et apparem toutes nos vertus <strong>de</strong> <strong>la</strong> iemiMMé physique. Yous<br />
ment ce ne peut être qu'en morale qu'il a été si concevez que par ce chemin-là Helvétius ne pou<br />
profond; car, dans le fait f il n'est que moraliste 9<br />
et pas autre chose; et ses panégyristes même<br />
vait plus se rencontrer avec Gieéron, ni avec P<strong>la</strong>ton,<br />
ni avec Socrate, ni avec aucun <strong>de</strong>s moralistes <strong>de</strong><br />
ne nous disent pas qu'il soit profond dans sa phy tous les siècles. Cmêpmfom<strong>de</strong>mr est très-mo<strong>de</strong>rne 9<br />
sique : il n'y est que distingué. Reste doue à le con et n'en paraît que plus admirable à l'éditeur, qui<br />
sidérer dans sa morale, soit comme penseur, soit se prosterne <strong>de</strong>vant ce système d'Helvétitts avec<br />
comme éeri?ain. C'est bien là tout Sénèque; et nos autant <strong>de</strong> vénération et <strong>de</strong> foi qu'un géomètre <strong>de</strong><br />
adversaires ne se p<strong>la</strong>indront pas que l'examen soit vant les calculs <strong>de</strong> Hewtoo. Mais ce n'est pas Ici le<br />
incomplet, et que <strong>la</strong> question ne soit qu'ébauchée. lieu d'examiner cette doctrine, qui appartient à <strong>la</strong><br />
Meus reviendront ensuite sur le panégyrique qu'ils <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> ce Cours, à <strong>la</strong> philosophie <strong>du</strong><br />
ont fait <strong>de</strong> cet auteur au détriment <strong>de</strong> Cicéron, qui dix-huitième siècle<br />
pourtant, je l'espère f n'y a pas per<strong>du</strong> beaucoup.<br />
.liiprofm<strong>de</strong>urm mon<strong>de</strong> consiste en<strong>de</strong>m choses :<br />
dans les f ces générales qui déterminent le mieux<br />
les wafs fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs et <strong>de</strong>s vertus; et<br />
dans les traits particuliers qui caractérisent le mieux<br />
les défauts et les vices. Je crois voir le premier <strong>de</strong><br />
ces mérites dans Cicéron, et j'en ai déjà observé un<br />
exemple décisif dans cette idée fondamentale qu'il<br />
a puissamment embrassée, d'attacher toute l'économie<br />
<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> social et moral à l'observation <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> chacun envers tous 9 pour l'intérêt même<br />
<strong>de</strong> chacun et <strong>de</strong> tous. 11 n'y a presque point <strong>de</strong><br />
trace <strong>de</strong> cette théorie vraiment profon<strong>de</strong> ailleurs<br />
que dans Gieéron, et Sénèque ne paraît pas même<br />
s'en être douté. Il faut que l'éditeur, conséquent<br />
dans son mépris pour Gieéron, ou ne fait pas lu<br />
<strong>de</strong>puis k collège (comme H dit que c'est l'usage),<br />
ou n'y ait guère fait attention;, car il fait honneur<br />
aui mo<strong>de</strong>rnes 9 ou plutôt au seul Helvétius, d'avoir<br />
vu dans <strong>la</strong> vertu <strong>la</strong> conformité avec l'intérêt général.<br />
11 y a ici une double erreur : d'abord ce qu'il y<br />
a <strong>de</strong> vrai dans ce qu'a dit à ce sujet Helvétius est<br />
emprunté <strong>de</strong> Gieéron, puisque tout k Traité <strong>de</strong>s<br />
DmàrM ml bâti sur cette base ; mais <strong>de</strong> plus (et<br />
c'est là le mal), Helvétius ne s'est emparé <strong>de</strong> cette<br />
idée que pour <strong>la</strong> dénaturer, au point que ce qui<br />
est, dans Gieéron, <strong>la</strong> sanction <strong>de</strong> toutes les vertus,<br />
est dans Helvétius celle <strong>de</strong> tous les vices; et ce<strong>la</strong><br />
<strong>de</strong>vait être, dès que le sophiste français, en prenant<br />
un principe <strong>du</strong> philosophe <strong>la</strong>tin, jugeait à propos<br />
d'en rejeter un autre dont celui-là s'était que<br />
<strong>la</strong> conséquence. Ge premier principe, comme vous<br />
<strong>de</strong>vei vous en souvenir, était <strong>la</strong> conformité <strong>de</strong>s lois<br />
positives <strong>de</strong> <strong>la</strong> morale avec les notions <strong>de</strong> justice<br />
naturelle, qui sont proprement <strong>la</strong> loi divine écrite<br />
dans nos cœurs, et constituent ce qu'on appelle <strong>la</strong><br />
conscience : c'est <strong>la</strong> croyance <strong>de</strong> Socrate, <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ton<br />
et <strong>de</strong> Gieéron. Mais comme ces moralistes-là ne<br />
1 .<br />
<strong>la</strong> secon<strong>de</strong> espèce <strong>de</strong> pmfimdmr se remarque<br />
dans <strong>la</strong> peinture <strong>de</strong>s vices, et c'est en ce sens que<br />
les bons poëtes comiques sont moralistes, et que<br />
Molière est te plus profomd <strong>de</strong>s poëtes comiques.<br />
Théophraste aurait pu avoir cette qualité, que <strong>de</strong>mandait<br />
le genre <strong>de</strong> son ouvrage. Maïs celle que<br />
les anciens distinguèrent chez lui, ce fut surtout<br />
<strong>la</strong> pureté <strong>de</strong> son atticisme, <strong>la</strong> grâce <strong>de</strong> son élocution.<br />
Son livre <strong>de</strong>s Caractères offre <strong>de</strong>s traits d'une<br />
vérité ingénieuse, soit dans les maximes, soit dans<br />
les portraits. Mais il a '<strong>la</strong>issé <strong>la</strong> palme aux mo<strong>de</strong>rnes f<br />
à <strong>la</strong> Eochefoucauld, dont les pensées sont souvent<br />
très-fines et les obserationsqudquefowprq/bttfes,<br />
et surtout à <strong>la</strong> Bruyère, le premier ea'"ce genret<br />
et qui est également profond, comme observateur<br />
et comme peintre : son regard atteint loiny et son<br />
pinceau rend tout ce qu'il a vu.<br />
Cette espèce et profon<strong>de</strong>ur n'est ni dans Cicéron<br />
ni dans Sénèque : <strong>du</strong> moins, je ne l'y aperçois pas.<br />
Elle pouvait plus naturellement se trouver dans le<br />
<strong>de</strong>rnier, qui parle toujours en son nom, qui dans ses<br />
traités, et surtout dans ses Lettre*, pouvait prendre<br />
tous les tons, et n'en a jamais qu'un. On se<br />
rejettera probablement sur les pensées, les sentences,<br />
les maximes; et il faut d'abord distinguer entre<br />
les Idées et les pensées, car ce sont <strong>de</strong>ux choses<br />
différentes : une pensée peut être belle, forte, délK<br />
cate, mais elle est renfermée en un seul point : une<br />
% s<br />
Cet eiaïaaa a cependant ptm <strong>de</strong>puis wèmmEéMmmi, tôt»<br />
le titre <strong>de</strong> M^mt&U&m eu Mme ée FMtjmt, et ne s'en trouver»<br />
pas mollis dam <strong>la</strong> mite ils ce Comn$ êmlM fait ae article<br />
enentleL Les partisans, tt mène <strong>la</strong>s tnJi dWvétffls, aaf<br />
§ÈiïêâwtmÊteM4fktsMm le tUeut ta aie» pref&mâ, et fat<br />
eût Hé «ml te fins pru<strong>de</strong>nt, ttf as défaut eeaoia <strong>de</strong> rat-<br />
«ou, lis B^aseeet prodigué les tajines. On pMlee@piies on<br />
éenaaralita trcKeonna*, qui n'est pourtant paa atMe9 a été<br />
<strong>de</strong> meUlrare foi 11 a Imprimé 'que <strong>la</strong> censeur 4î%ltéf <strong>la</strong>a<br />
avmii mimm pnaqm m mmi ; mmiê §m%î mmii tort êe ém<br />
êmmmléêîa pMimmpkm : et l'on volt ie futile jriUinqritif.<br />
• H. Dupent le Mtmmm»