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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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l'amitié seule peut <strong>la</strong> porter. »<br />

Quand il se rencontre dans <strong>la</strong> poésie épique ou<br />

dramatique <strong>de</strong>s maximes perverses ou <strong>de</strong>s sentiments<br />

? Iciem , Plutarque ? eut qu'on inspire au<br />

jeunes gens qui les lisent f encore plus d'horreur<br />

<strong>de</strong> ces paroles que <strong>de</strong>s choses mêmes qu'elles ciprimeet.<br />

Il a raison; et ce précepte est d'un moraliste<br />

profond : car un mauvais principe fait plus<br />

<strong>de</strong> mal qu'une mauvaise action ; d'abord 9 parce qu'il<br />

y a une foule <strong>de</strong> ma<strong>la</strong>ises actions renfermées dans<br />

un mauvais principe; et <strong>de</strong> plus, parce que les<br />

mauvaises actions admettent le r@pentir9 et qu'un<br />

mauvais principe le repousse. Vous apercevez ici le<br />

motif <strong>de</strong> cette inexprimable horreur; qui se perpétuera<br />

dans toutes les générations futures pour <strong>la</strong><br />

doctrine rèwkdimmire, qui avait mis en axiomes<br />

<strong>de</strong> morale et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion beaucoup plus que les<br />

poètes n'avaient osé mettre en imitation ou en intention<br />

théâtrale dans <strong>la</strong> bouche <strong>de</strong>s tyrans et <strong>de</strong>s<br />

scélérats.<br />

Yous croirez sans pine que <strong>la</strong> doctrine <strong>de</strong> Plutarque<br />

«irtaDirinité et <strong>la</strong>Provi<strong>de</strong>ni» est absolument<br />

<strong>la</strong> même que vous avez vue dans P<strong>la</strong>ton 9 et que tous<br />

retrouverez dans Cieéron, Yoici comme il prouve*<br />

par cette métho<strong>de</strong> comparative qui lui est si familière,<br />

que nous <strong>de</strong>vons nous abstenir <strong>de</strong> juger les<br />

<strong>de</strong>sseins <strong>de</strong> <strong>la</strong> Provi<strong>de</strong>nce f et qu'il faut s'en remet*<br />

tes à elle <strong>de</strong> <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s choses <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>.<br />

« Celui qui se sait pas <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine ne saurait assigner<br />

les rainant qu s a pu avoir te mé<strong>de</strong>cin pour jemplojar tel<br />

remè<strong>de</strong>' aîaiat que tel autre, et aujourd'hui plutôt que<br />

<strong>de</strong>main. De même 1 ne contait pat à 1'1MIIIIM9 irait <strong>la</strong><br />

jiistteeitsitiiipaffMtettk<br />

rasa praoneer sur M con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> Dieu à notre égard, par<br />

ca<strong>la</strong> aeel rpa <strong>la</strong>i aaaî sait parfaitement en quel temps i<br />

faut appliquer <strong>la</strong> punition «rame on ipplà|ae m remè<strong>de</strong>.<br />

U ae sert <strong>de</strong>s méchants pour m punk d'autres; 0 s'en<br />

sert comme <strong>de</strong> mfnislras publics et d'eiécuteers <strong>de</strong> aa<br />

justice, et ensuite les écrase et les anéantit.... Quand les<br />

peuples ont <strong>la</strong>aaaia <strong>de</strong> frets et <strong>de</strong> cialtaaeaf f 0 leur en*<br />

voie <strong>de</strong>s prisées craais es <strong>de</strong>s tyrans Impitoyables, et I<br />

aa détruit ces Instruments i^ai<strong>la</strong>tâaa et <strong>de</strong> âésa<strong>la</strong>t<strong>la</strong>a que<br />

AUCUNS. — MOLOSOPHIK. SQ1<br />

Mais je vous disais que «s comparufons, souvent<br />

si belles Y ne sont pas toujours justes, comme<br />

lorsqu'il compare l'ami généreux et délicat qui oblige<br />

sans vouloir être connu f à <strong>la</strong> Divinité qui aime à<br />

faire <strong>du</strong> bien aux hommes sans qu'ils s'en aperçoivent,<br />

parce qu'elle est bienfaisante par sa nature.<br />

Or9 il est bien vrai que nous ne sa?osa ni ne pouvons<br />

savoir tout le bien que nous fait Bien; mais*<br />

bien loin qu'il veuille que nous ne nous en aperça»<br />

fiaas pas autant qu'il nous est possible, il veut au<br />

contraire que nous sentions les biens que.nous recevons<br />

<strong>de</strong> lui, et nous en fait un <strong>de</strong>voir, comme il<br />

nous en fait un <strong>de</strong> l'aimer; non pas en effet qu'il<br />

ait aucun besoin <strong>de</strong> notre amour et <strong>de</strong> notre reconnaissance,<br />

mais parce que cet amour et cette reconnaissance<br />

nous ren<strong>de</strong>nt meilleurs. Et Plutarque<br />

pouvait aller jusque-là, puisqu'il cite avec éloge ce<br />

mot <strong>de</strong> Pythagore ;<br />

« Quand nous approchons <strong>de</strong> Dieu par <strong>la</strong> priera, aaaa<br />

<strong>de</strong>venons moBcurs. •<br />

Maisf s'il n 9 a pas été toujours aussi loin qu'il<br />

pouvait aller, il a plus d'une fois <strong>de</strong>vancé les mo<strong>de</strong>rnes,<br />

<strong>de</strong> manière i les faire rougir d'avoir préféré<br />

les vieilles erreurs <strong>de</strong> quelques rêveurs décriés<br />

à <strong>de</strong>s vérités reconnues par les hommes les plut<br />

sages <strong>de</strong> tous les temp. Le paradoie renouvelé do<br />

nos jours, et dont U sera question dans <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> nos<br />

séances, que l'homme n'était le plus lûteUIgeal <strong>de</strong>s<br />

aa<strong>la</strong>aseii que parce qu'il avait <strong>de</strong>s mains, ^appartient<br />

pas mime à Hdvétius, comme on Fa cru : i<br />

est d'Anaiagore l'athée; et Plutarque, qui le cite,<br />

répond judicieusement que <strong>la</strong> proposition d'Anaitgore<br />

est l'inverse <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité, que c'est précisément<br />

parce que l'homme est doué déraison que <strong>la</strong> nature<br />

lui a donné <strong>de</strong>s mains f qui sont <strong>de</strong>s instruments pro»<br />

prUaaaéa à son intelligence.<br />

11 se trouva aussi à Eome, <strong>du</strong> temp <strong>de</strong> Plutarque,<br />

un homme qui se prétendait philosophe, et<br />

qui, raisonnant comme Haiaét<strong>la</strong>a et nos autres matérialistes,<br />

n'attachait sucune conséquence morale<br />

quand le mal qa ? au liens <strong>de</strong>là natureet <strong>du</strong> sang, et n'y reconnaissait<br />

U fal<strong>la</strong>it périr est extirpé. C'est ainsi que que <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions purement physiques. Comme le<br />

le règne <strong>de</strong> Pha<strong>la</strong>rfs Ait proprement une mé<strong>de</strong>cine puer bon Plutarque l'en réprimandait fortementf et d'au­<br />

les Siemens, comme le ripe <strong>de</strong> iawfaa aa fat aaa pour tant plus qu'il vou<strong>la</strong>it le réconcilier avec un frère en­<br />

<strong>la</strong>s Icaaa<strong>la</strong>a, »<br />

vers qui ses mauvais procédés étaient conséquents<br />

11 cite a?ee app<strong>la</strong>udissement un passage <strong>de</strong> Fia- i ses principes; comme il lui alléguait les droits<br />

dare, qui fait ?oîr que les grands poètes ont pensé sacrés naturellement inhérents à <strong>la</strong> pternité f à<br />

là-<strong>de</strong>ssus comme les grands philosophes.<br />

<strong>la</strong> maternité, à <strong>la</strong> fraternité, Jik», M dit cet<br />

« Haa , l'auteur.et le mattre <strong>de</strong> tout » est aussi Fauteur et<br />

homme, mikz prêcher mim êùdrim à en %»#-<br />

le mattre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice : à lui seul appartient <strong>de</strong> statuer roufs; qmuU èwmê,jemmi$pm€eqmijepidê<br />

ajaaaÉ.raïaîaïaaiaiJai^^<br />

êmàrèmmdrehwMM9parœqmMetm@lmuê<br />

qu'il a ML»<br />

mmmei mrttê db §H* «faut mêm/bmm* Ces!

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