la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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ANCIENS- — ÉLOQUENCE.<br />
fruits qu'ils recueillent <strong>de</strong> leur Intégrité et <strong>de</strong> leurs traTâux part, il enferma aiac<strong>la</strong>l <strong>la</strong> rengainée et <strong>la</strong> mort f et le dieu<br />
encouragent ceux qui leur ressemblent, et imitent à leur qui punit les crimes. Le châtiment al<strong>la</strong> jusqu'à M, à titressembler;<br />
car, il n'en faut pas douter, les hommes sont Ters les barrières dont il s'entourait. Que lui scrrlt alors<br />
bons on méchants selon le prix qu'ils en atten<strong>de</strong>nt. 11 en sa difinité préten<strong>du</strong>e, et le secret <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>meure inac<br />
est peu d'une âme asseï étorée pour ne pas juger, par 1® cessible où l'exi<strong>la</strong>ient son orgueil et sa haine pour le genre<br />
succès, <strong>de</strong> ce qui est honnête ou honteux. La plupart; humain? Combien cette même <strong>de</strong>meure est aujourd'hui<br />
quand ils Toient donner à Pindolenee le prix dn Irai ail ; an plus assurée et plus tranquille, <strong>de</strong>puis qu'on n'y mit plus<br />
luxe celui <strong>de</strong> Sa fragilité, cherchent à se procurer les mê les satellites <strong>de</strong> <strong>la</strong> tyrannie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> cruauté, <strong>de</strong>puis qu'elle<br />
mes avantages par <strong>la</strong> même TOIO : ils •entent être tels qne n'a plus <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> que notre amour, et <strong>de</strong> défense que <strong>la</strong><br />
Deux qui les ont obtenus; et dès qu'ils le Tentent 9 Us le multitu<strong>de</strong> qu'elle reçoit 1 Quel exemple peut mieux Toua<br />
<strong>de</strong>viennent. Vos prédéeesseers, si feues excepte Totee côiraiicre que <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus sûre et <strong>la</strong> plus fidèle <strong>de</strong>s<br />
père » et aTant M un on <strong>de</strong>ux tout an plus , aimaient mieux princes 9 c'est leur propre Tertu, ou plutôt, que jamais ils<br />
Ses lices «les citoyens que leurs vertus : d'abord parce que ne sont mieux <strong>de</strong>Ten<strong>du</strong>s que lorsqu'ils n'ont pas besoin do<br />
chacun est porté à aimer son semb<strong>la</strong>ble; et , <strong>de</strong> plus 9 parce défense F »<br />
qu'ils pensaient que ceux-là supportaient le plus patiem 11 justifie arec beaucoup d'élévation et d'énergie<br />
ment <strong>la</strong> serritn<strong>de</strong> f qui étaient en effet dignes d'être esc<strong>la</strong>» <strong>la</strong> manière dont il parle <strong>de</strong>s tyrans qui avaient op<br />
¥€8. C'est dans leur 'sein qu'ils déposaient tout ; quant aux primé Rome aranl que Trajan <strong>la</strong> rendit heureuse.<br />
bons citoyens ; ils les reléguaient dans l'obscurité et l'inaction,<br />
et ce n'était que les dangers qui les faisaient connaî<br />
« Tontes que j'at dit, pères conscrits, <strong>de</strong>s autres princes<br />
que nous arons eus n'a d'autre but que <strong>de</strong> TOUS faire<br />
tre. Vous, César, TOUS choisissez pour amis les hommes<br />
voir combien notre père commun a changé et corrigé l'es<br />
les plus estimés ; et Téritablement il est juste que ceux qui<br />
prit <strong>du</strong> gouTemement, si longtemps corrompu et dépravé.<br />
étaient les plus odieux an tyran soient les plus chers à un<br />
Cette comparaison sert à mieux marquer et le mérite et <strong>la</strong><br />
bon prince. Tous te sâTez, César : comme rien n'est si<br />
reconnaissance. De plus, le premier <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>s citoyens<br />
différent que l'autorité et <strong>la</strong> tyrannie, on est d'autant plus<br />
enreré un empereur tel que le nôtre, c'est <strong>de</strong> flétrir ceux<br />
attaché à l'une qu'on déteste plus l'autre. C'est donc les<br />
qui se lui ressemblent pas. On n'aime point assez les bons<br />
bons que TOUS éteeez, que TOUS <strong>mont</strong>rez au reste <strong>de</strong> l'em<br />
princes quand en se hait pas les mas?ais. Enfs, une <strong>de</strong>s<br />
pire, comme les garants <strong>de</strong>s principes que TOUS mm em<br />
plus gran<strong>de</strong>s obligations qne nous ayons à notre digne embrassés<br />
et <strong>de</strong>s choix que TOUS satei foire.<br />
pereur, c'est <strong>la</strong> liberté do tout dire contre les tyrans. Ponr»<br />
L'orateur compara l'affabilité <strong>de</strong>Trajan, toujours<br />
rions-nous oublier qu§ tout récemment Domitien a •onln<br />
Tenger Néron? Est-ce donc le rengenr <strong>de</strong> sa mort qui au<br />
oiifift et accessible, à f effrayante et impénétrable<br />
rait permis qu'on fit justice <strong>de</strong> sa fie? 11 prendrait pour<br />
retraite où ¥i?aieat les tyrans <strong>de</strong> Rome.<br />
lui-même tout ce qu'on dirait contre son modèle. Pour moi,<br />
1<br />
m kwm quelle bonté TOUS accueillez, TOUS enten<strong>de</strong>z tout<br />
César, je regar<strong>de</strong> comme un <strong>de</strong> TOS plus grands bienfaits<br />
te mon<strong>de</strong> ! comme , au milieu <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> teetaiii , TOUS sem<br />
que nous puissions, à <strong>la</strong> fois 9 et nous Tenger <strong>du</strong> passé,<br />
blés être presque toujours <strong>de</strong> loisir I Nous Tenons dans TC~<br />
et miner sur farenir; qu'il nous soit permis d'annoncer<br />
tre pa<strong>la</strong>is, non plus, comme autrefois, tremb<strong>la</strong>nts d'être<br />
par avance aux nnaefcanta princes qu'en aucun temps, en<br />
venus trop tard aux ordres <strong>de</strong> l'empereur, mais joyeux et<br />
aucun lien, leurs mânes coupantes ne seront à l'abri <strong>de</strong>s<br />
reprochés et <strong>de</strong>s niécratinna <strong>de</strong> <strong>la</strong> postérité. Croyei-mof<br />
trermmiiea, et à l'heure qui nous confiée! 1! nous est<br />
donc, pères conscrits, <strong>mont</strong>rons aree coniance et fermeté<br />
permis, même quand TOUS êtes prêt à nous receroir, <strong>de</strong><br />
nos douleurs et notre joie. Gémissons sur coque nous «TOUS<br />
sous refuser I cet honneur, si nous tvens autre chose à<br />
souffert autrefois ; jouissons <strong>de</strong> ce que nous rofona aujour<br />
faire, flous sommes toujours excusés à TOS yeux ; et nous<br />
d'hui : Toilà ce que nous <strong>de</strong>rons faire en public comme en<br />
aérons l'être sans doute, car TOUS sacre assez que chacun<br />
secret dans les actions <strong>de</strong> grâces solennelles comme dans<br />
<strong>de</strong> nous s'estime d'autant plus qu'il Tons Toit, TOUS fré<br />
Ses conversations particulières. SouTenons-nous que le mal<br />
quente «ktaetâge; et c'est encore une raison pour TOUS <strong>de</strong><br />
que nous dirons <strong>de</strong> nos tyrans est l'éloge <strong>de</strong> notre bienfai<br />
TOUS prêter plus Tolontiers à ce désir. Ce n'est pas un testeur<br />
: lorsqu'on n'ose pas parler <strong>de</strong>s maorals princes f c'est<br />
'tant d'audience snirl <strong>de</strong> <strong>la</strong> désertion et <strong>de</strong> <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong> : nous<br />
ine preuve fie ce<strong>la</strong>i qui règne lenr resnemèle. »<br />
restons, nous Tirons arec TOUS , dans ce pa<strong>la</strong>is qu'un peu<br />
auparavant une bête féroce earlrossait <strong>de</strong> <strong>la</strong> terreur, lors Nous-avons <strong>de</strong> Pline, outre ce'Panégyrique; un<br />
que, retirée comme dans une carême, elle s'abreuTait <strong>du</strong> recueil <strong>de</strong> lettres, composé <strong>de</strong>dii Hères, que Fauteur<br />
sang <strong>de</strong> ses proches 9 on n'en sortait que pour déTorer nos mit en ordre, et publia, nous dit-il, à <strong>la</strong> prière <strong>de</strong><br />
plus illustres citoyens. Alors fcifiafeei aux portes <strong>la</strong> menace ses amis ; c'est-à-dire que ces lettres sont un ou<br />
et l'éponTante, alors tremb<strong>la</strong>ient également ceux qui étaient<br />
vrage, et c'en est nn en effet. Il ne faut dose pas<br />
admis et ceux qe'on éloignait. Lui-même ne se présentait<br />
qm sous un aspect formidable ; l'orgueil était sur son front, s'attendre à y trnaeer cette aiaaiice familière, cet<br />
<strong>la</strong> fureur dans ses yeux : personne n'osait f abor<strong>de</strong>r ni lui épanehemest intime, cet abandon qui est <strong>du</strong> genre<br />
parler dans les ténèbres où il se renfermait f et il ne sor épisto<strong>la</strong>ire proprement dit. Ce ne sent point ici <strong>de</strong>s<br />
tait <strong>de</strong> sa solitu<strong>de</strong> que pour <strong>la</strong> retrou ter partout. Mais pour lettres qui n'étaient pas faites pour être lues, et<br />
tant, iana cet mêmes maraiiea dont il se faisait un rem* i dont le charme tient surtout à cette curiosité naturelle<br />
IIS