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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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COURS DE UTTEHATUBE.<br />

à celle ie CIcérôn, que les murmures, s'élevant <strong>de</strong> possible,<strong>de</strong> cet inhtf gable consul,le-plus grand<br />

tous tes cAtés, lui firent bien ¥oir qu'on ne recon­ obstacle à tous leurs <strong>de</strong>sseins; pour mettre le feu<br />

naissait plus en lui les privilèges d'un sénateur. dans Rome, et attaquer le sénat à l'instant où<br />

Bientôt un eri général l'empêcha <strong>de</strong> poursuivre ; Catilina se <strong>mont</strong>rerait aux portes avec son armée;<br />

les soins <strong>de</strong> parrici<strong>de</strong> et d'incendiaire retentissaient enfin, pour grossir jusque-là leur parti par tous<br />

à ses oreilles. 11 fallut alors jeter le masque; et, les moyens imaginables. Ils essayèrent d'y entraîner<br />

n'étant plus maître <strong>de</strong> lui, il <strong>la</strong>issa pour adieux au ks députés <strong>de</strong>s Allobroges,. et leur remirent ua<br />

sénat ces paroles furieuses, citées par plusieurs p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> conjuration avec leur signature. Tout<br />

historiens t et dont l'énergie est remarquable : fut porté sur-le-champ à Cicéron*' Muni <strong>de</strong> cet<br />

« Puisque je suis poussé à bout pv les ennemis-qui m'en* pièces <strong>de</strong> conviction, II convoque le sénat, manie<br />

vironnait» j'éteindrai SOIS <strong>de</strong>s débris fmmmâm qu'on al­ chez lui Lentolus, Céthégus, Céparlus, Gabinius<br />

lume autour <strong>de</strong> moi. »<br />

et Statilius qui, ne se doutant pas qu'ils fussent<br />

L'événement justifia <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> Cicéron. La trahis, se ren<strong>de</strong>nt à ses ordres. Il s'empare <strong>de</strong><br />

nuit suivante, Catilina sortit <strong>de</strong> Rome avec trois leur personne, et les mène avec lui au sénat, où<br />

cents hommes armés, et al<strong>la</strong> se mettre à <strong>la</strong> tête il fait intro<strong>du</strong>ire d'abord les députés <strong>de</strong>s Allobro-<br />

<strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> Mallius. On sait quelle fut l'issue ges. On entend leur déposition ; on ouvre les dé­<br />

lie cette guerre, et que, dans cette sang<strong>la</strong>nte bapêches : les preuves étaient c<strong>la</strong>ires. Les coupables<br />

taille où il fut défait 9 ses soldats se firent presque sont forcés <strong>de</strong> reconnaître leur seing et leur cachet.<br />

tous tuer, et délivrèrent Rome et l'Italie <strong>de</strong> ce C'est àcetteoccasionque l'on rapporte use bien belle<br />

qu'elles avaient <strong>de</strong> plus vicieux et <strong>de</strong> plus à craindre parole <strong>de</strong> Cicéron à Lentolus. Ce conjuré était <strong>de</strong><br />

pour leur repos. Si Ton <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pourquoi Catilina , <strong>la</strong> famille <strong>de</strong>s Cornéliens, <strong>la</strong> plus illustre <strong>de</strong> Rome.<br />

<strong>de</strong>vant qui Cicéron avait manifesté ses intentions Lui-même était alors préteur. Son cachet représen­<br />

et ses vues, prend précisément le parti que le contait <strong>la</strong> tête <strong>de</strong> son aïeul, qui avait été un excellent<br />

sul désirait qu'il prît, c'est qu'il n'y en avait pas citoyen. Le reconnaissez-vous ce cachet? lui dit ie<br />

un autre pour lui; c'est que, tout étant découverts consul, c'est l'image <strong>de</strong> votre aïeul, qui a si Men<br />

et Rome si bien gardée qu'il ne lui était guère méHlé <strong>de</strong> <strong>la</strong> république. Commeni <strong>la</strong> seule vue <strong>de</strong><br />

possible d'y rien entreprendre, il n'avait plus <strong>de</strong> cette tête vénérable ne vous m-i-eUe pas arrêté an<br />

ressource que <strong>la</strong> force ouverte et l'armée <strong>de</strong> Mal- wwment où vous aMk& vous en servir pour signer<br />

Mus.<br />

h crime f<br />

Qài qu'il fut parti, Cicérea <strong>mont</strong>a à <strong>la</strong> tribune Le sénat décerne <strong>de</strong>s récompenses aux Àllobro-<br />

aux fiartegues, et rendit compte au peuple romain ges, <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> grâces et <strong>de</strong>s honneurs sans<br />

<strong>de</strong> tout ce qui s'était passé : c'est te sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> exemple au consul : on ordonne les fêtes appelées<br />

secon<strong>de</strong> Catilinaïre. L'orateur s'y propose princi­ supplications , qui, après le triomphe t étaient le<br />

palement <strong>de</strong> dissiper les fausses et insidieuses a<strong>la</strong>r­ prix le plus honorable <strong>de</strong>s victoires. Cicéron hames<br />

que les partisans secrets <strong>de</strong> Catilina affectaient rangue le peuple, et lui expose tout ce qui s'est fait<br />

<strong>de</strong> répandre, en exagérantses ressources et le danger dans le sénat, et <strong>de</strong> quel péril Rome vient d'être<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> république. Cicéron oppose à ces insinuations délivrée : c'est <strong>la</strong> troisième Catilinaire. Enfin, il<br />

aussi lâches que perfi<strong>de</strong>s le tableau fidèle <strong>de</strong>s forces ne s'agissait plus que <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>du</strong> sort <strong>de</strong>s cou­<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis, et le contraste <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance ropables. Si<strong>la</strong>nus, désigné consul pour l'année suimaine<br />

et d'une armée <strong>de</strong> brigands désespérés. En vante, opine à <strong>la</strong> mort. Son avis est suivi <strong>de</strong> tous<br />

effet, il était évi<strong>de</strong>nt qu'on ne pouvait craindre <strong>de</strong> -ceux qui parlent après lui, jusqu'à César, qui opine<br />

Catilina qu'un coup <strong>de</strong> main 9 qu'un <strong>de</strong> ces attentats à <strong>la</strong> prison perpétuelle et à <strong>la</strong> confiscation <strong>de</strong>s<br />

subits et imprévus qui peuvent feeale?erser une biens. Il avait déjà un grand crédit, et son opinion<br />

ville. Ce n'était que dans Rome qu'il était réelle­ "pouvait entraîner d'autant plus <strong>de</strong> voix, que ceux<br />

ment redoutable : ré<strong>du</strong>it à faire <strong>la</strong> guerre, il <strong>de</strong>vait mêmes qui étaient les plus attachés à Cicéron<br />

succomber. Ainsi tout concourt à faire voir que craignant que quelque jour on ne lui <strong>de</strong>mandât<br />

les vues <strong>de</strong> Cicéron forent aassl justes que sa con­ compte <strong>du</strong> sang <strong>de</strong>s citoyens, qui, dans les formes<br />

<strong>du</strong>ite fut noble et patriotique.<br />

ordinaires, ne pouvaient être condamnés à mort<br />

Celle <strong>de</strong>s conjurés fut si impru<strong>de</strong>nte, qu'elle pré­ que par le peuple, paraissaient incliner à l'in<strong>du</strong>lgence,<br />

cipita leur perte longtemps avant celle <strong>de</strong> leur pour ne pas exposer un grand homme qu'ils ché­<br />

chef. Il avait <strong>la</strong>issé dans Rome Lestâtes et Céthérissaient. -Ils semb<strong>la</strong>ient chercher dans ses yeix<br />

gus, et quelques autres <strong>de</strong> ses principaux confi­ l'avis qu'ils <strong>de</strong>vaient ouvrir. Cicéron s'aperçut <strong>du</strong><br />

<strong>de</strong>nts , pour épier le moment <strong>de</strong> se défaire , si était danger nouveau que courait <strong>la</strong> république dans ce

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