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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ANCIENS. — ÉLOQUENCE.<br />

use Isvasloa, où se iéunlss*Jeiit mm les Thébâles<br />

leurs aacieis ennemis. Rappelons-nous ici que les<br />

Grecs regardaient les Macédoniens comme <strong>de</strong>s barbares<br />

, et que les différents États <strong>de</strong> <strong>la</strong> Grèce f quoique<br />

souvent divisés entre eu, se croyaient liés par<br />

une espèce <strong>de</strong> eonfirateniité nationale dès qu'il s'agissait<br />

<strong>de</strong> combattre tout ee qui n'était pas Grec.<br />

Ce n'est qu'après le règne <strong>de</strong> Philippe, dont Plnieence<br />

ait si puissante, et sous Alexandre, qui se<br />

Et nommer généralissime <strong>de</strong> <strong>la</strong>' Grèce contre les Perses<br />

* que les Macédoniens se confondirent réellement<br />

avee les autres nations grecques dans <strong>la</strong> ligue générale<br />

contre leurs mmmmm ennemis.<br />

m Vous vous i»f«i« quel tumulte remplit <strong>la</strong> fi<strong>la</strong> ; torsaja'aa<br />

courrier vint» <strong>la</strong> suit, apprendre aux prytases que<br />

Philippe était dans É<strong>la</strong>fée. An point <strong>du</strong> jour, te sénat était<br />

eaeeaaaêé; von étiei secourus à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce publique ; le sénat<br />

s'y rend, pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong>vant irons le courrier, irons rend compte<br />

et k fusette noeveik. Le héraut <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui vent parler.<br />

Personne ne m présente. Tons vos généraux, tons vos orales»<br />

étaient présente ; personne ne répondait à <strong>la</strong> rois, <strong>de</strong><br />

ai patrie <strong>de</strong>mandant aa citoyen qui lui indiquât <strong>de</strong>s moyens<br />

<strong>de</strong> salit; car le héraut, prononçant les paroles que k loi<br />

met dam sa bouche, est-il antre chose en effet que l'organe<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> ptrie? SU n'eut fallu ; pour se lever alors , qu'aimer<br />

<strong>la</strong> répnMiqiie et désirer son saint f ions S'enssiet fait tous ,<br />

athéniens; tous TOUS Tons seriez approchés <strong>de</strong> <strong>la</strong> tribune.<br />

S*i eût al<strong>la</strong> être riche , le conseil <strong>de</strong>s trois cents se serait<br />

levé : ceux qui, fetMsaaat ramonr <strong>de</strong> <strong>la</strong> patrie et les<br />

moyens <strong>de</strong> k sertir, irons ont <strong>de</strong>puis prodigué leurs Mens ,<br />

m aaraiaal lefés aussi. Mais «a pareil jour, sa pareil moaa<br />

<strong>de</strong>mandait pas seulement un-bon citoyen» un<br />

i sage , un homme opulent : il fal<strong>la</strong>it quelqu'un qui<br />

cannât à fond le caractère, <strong>la</strong> politique et les •nés <strong>de</strong> Philippe.<br />

Je fus cet homme! je parai, je par<strong>la</strong>i : f exposai les<br />

éeaaeêaa <strong>de</strong> Philippe, et ce qu'il fal<strong>la</strong>it faire pour les combattre<br />

: personne ne contredit; tons app<strong>la</strong>udirent. H fal<strong>la</strong>it<br />

imdécret: Je le rédigeai. Le décret ordonnait une ambassa<strong>de</strong><br />

fera <strong>la</strong>a ThâMhis; Je m'en éta<strong>la</strong>geai L'objet <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong><br />

était <strong>de</strong> leur persua<strong>de</strong>r qa'ik <strong>de</strong>vaient oublier toute<br />

divlsiaif et te réunir à veut ; Je tes persuadai. Eh ftfaai<br />

Esehiiie , quel fut ton rote ee jaaa-il ? quel fut le mfien ? Tu<br />

se ta rien : je fis tout. Si ta avais été en effet sa bon citoyen<br />

; c'était là le moment <strong>de</strong> parler ; il fal<strong>la</strong>it proposer<br />

in avis meilleur que le mien, et ne pas attendre à'et jour<br />

pour l'attaquer, et m*en faire un crime. Mais telle est te<br />

iliareact <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>i qui cea.seiîe à celui qui calomnie, L'on<br />

aa maître avant Féfénements et s'expose aux contradictJaas»<br />

m refera, an ressentiments ; il prend tout sur lui :<br />

l'antre se tait ajaaail ï faut perler! et attend le moment d'un<br />

désastre pour élever <strong>la</strong> cri <strong>de</strong> <strong>la</strong> censure et <strong>de</strong> <strong>la</strong> haine.<br />

« Mais enfin, puisque ta as été met ce jour-là, dft-mef<br />

~ donc <strong>du</strong> moins anjonrd'hui quel autre dis<strong>cours</strong> )'ai éi te*<br />

airf quel était le bien que je pouvais faire et que j'ai négligé,<br />

quelle antre alliance j'ai dû proposer, quelle autre con<strong>du</strong>ite<br />

fal iû conseiller ; car c'est par là qall faut juger <strong>de</strong> mon<br />

admisjstraties, et non par révésemeiit L'éfénement est<br />

259<br />

dans <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong>s dieux; l'Intention est dans ie cœur <strong>du</strong><br />

citoyen. 11 n'a pas dépen<strong>du</strong> <strong>de</strong> moi que Philippe fût vainqueur<br />

ou nos; mais ee qui dépendait <strong>de</strong> moi, c'était <strong>de</strong><br />

prendre toutes les mesures que peut dicter <strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce<br />

humaine, <strong>de</strong> mettre dans l'exécution tonte <strong>la</strong> allâjeaee<br />

possible, <strong>de</strong> suppléer par le zèle ee qui nous manquait <strong>de</strong><br />

force | enfin, <strong>de</strong> ne ries Mie qui ne fût glorieux, nécessaire,<br />

et digne <strong>de</strong> <strong>la</strong> république. Prouve que telle n'a pas été ma<br />

con<strong>du</strong>ite, et alors ce sera une accusation, et non pas une<br />

invective. Si le même foudre dont <strong>la</strong> Grèce a été accablée<br />

est aussi tombé sur Athènes, que pouvats-je faire pour Fé»<br />

carter? Un citoyen chargé d'équiper un vaisseau pour l'État,<br />

le fournit <strong>de</strong> tout ce qui est nécessaire à sa défense : k<br />

tempête le renverse, quoiqu'un sosge-t-i à fea accuser?<br />

Ce n'est pas moi, dirait-il » qui tenais âe faawaraail. Et<br />

ce n'est pas moi nos plus qui ai con<strong>du</strong>it l'armée.... Si toi<br />

seej JEsctake, <strong>de</strong>vinais alors revenir, que ne Pas-te révélé ?<br />

Si tu ne Fus pas prévu, tu n'es, comme moi y coupable que<br />

d'Ignorance : et pourquoi m'aeeases-te quand je ne t'accuse.<br />

paFMêîsfwisip<strong>la</strong>^<br />

quelqsd chose <strong>de</strong> plus fort* et je vous conjure <strong>de</strong> ne voir<br />

aucune présomption dans mes paroles, mais seulement<br />

l'âme d'un Athénien. Je le lirai donc : Quand même nous<br />

aurions prévu tout ce qui est arrivé f quand toi-même,<br />

EscMae, qui dans ee temps n'osas pas ouvrir <strong>la</strong> bouche,<br />

<strong>de</strong>venu tout à coup prophète , tu nous aurais prédit l'avenir, '<br />

i eât fallu faire encore ce que nous avons <strong>la</strong>it, pour peu<br />

que nous eussions eu <strong>de</strong>vant les jeai <strong>la</strong> gloire <strong>de</strong> nos aa*<br />

eêtres et le jugement <strong>de</strong> <strong>la</strong> postérité. Es effet, que dit-on<br />

<strong>de</strong> sent aafaaraîtïaf ? Que nos efforts ont été trompés par<br />

<strong>la</strong> fortes®, taaf déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> tout. Mais <strong>de</strong>vant qui oserions*<br />

nous lever les yent, aiaaaa avions <strong>la</strong>issé à d'autres le sois<br />

<strong>de</strong> défendre <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong>s Grecs contre Philippe? Et qui<br />

donc, parmi les Grecs ou parmi les barbares, ignore que<br />

jamais dans les siècles passés Athènes n'a préféré use sécurité<br />

honteuse à <strong>de</strong>s péris g<strong>la</strong>rleaa ; que jamais elle n'a-çoa*<br />

senti à s'unir avec k puissance injuste, mais que dans<br />

tons les temps elle a combattu pour <strong>la</strong> prééminence et pour<br />

<strong>la</strong> gloire? Si je me vantais <strong>de</strong> vous avoir inspiré cette élévation<br />

<strong>de</strong> sentiments, ce serait <strong>de</strong> ma part un ergaell insupportable<br />

; mais en faisant voir que tels ont été toujours<br />

•os principes et sans moi et avant moi, je me MB us taa><br />

aear <strong>de</strong> pouvoir affirmer que, dans cette partie <strong>de</strong>s fonctions<br />

publiques qui m'a été eaaiée, fal été aussi pour quelque<br />

chose dans ee que votre con<strong>du</strong>ite a es d'honorable et <strong>de</strong><br />

geaéeeii* Mon accusateur, au contraire 9 es vou<strong>la</strong>nt m'ôter<br />

<strong>la</strong> aeaaaieaaae que vous m'avei décernée, ne s'aperçoit pas<br />

qui vent aussi mm priver <strong>du</strong> juste tribut d'éloges que<br />

vous doit <strong>la</strong> paatérîté; car si vous me condamnes pour le<br />

conseil que j'ai dossé, vous paraîtrez vous-mêmes avoir &HM<br />

en le suivant, liais non, Athéniens, son, vous n'avez point<br />

failli en bravant tous les dangers pour le salut et k liberté<br />

<strong>de</strong> tous-les Grecs ; vous n'avez point faili y j'en jure et par<br />

tes mises <strong>de</strong> vos ancêtres qui ont péri dans les champs <strong>de</strong><br />

Marathon, et par cens qui ont combattu à P<strong>la</strong>tée, à Salânaaaf<br />

à Artémise; par tous ces grands citoyens dont k<br />

Grèce a recueilli les cendres dans <strong>de</strong>s monuments publics.<br />

Elte leur accor<strong>de</strong> à tons k même sépulture et les mêmes<br />

honneurs : oui, Bsehiae, à tons ; car tons avaient eu k même<br />

17.

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