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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ANCIENS..— ÉLOQUENCE.<br />

lêê<br />

a rien <strong>de</strong> si commo<strong>de</strong>, rien ipl <strong>la</strong>tte plus famottr-<br />

leurs défauts, jusqu'à celte profusion d'ornements qui propre et <strong>la</strong> paresse, que <strong>de</strong> pouvoir prendre l'igno­<br />

énerve le style. Gardons-noas qu'Us m se <strong>la</strong>issent sé<strong>du</strong>ira rance pour le génie. Car, d'ailleurs, les sophismes<br />

par cette sorte <strong>de</strong> Ime et <strong>de</strong> mollesse, qui les f<strong>la</strong>tte d'autant<br />

plus qu'elle a plus <strong>de</strong> rapport avec <strong>la</strong> faiblesse <strong>de</strong> leur<br />

puérils dont on s'efforce <strong>de</strong> s'appuyer, ne peuvent<br />

âge et <strong>de</strong> leur jugement -Quand ils anront te goût formé, pas résister au plus léger examen. Ce sont toujours<br />

et «telle seront capables <strong>de</strong> s'en tenir â ce qui eut bon, Ils <strong>de</strong> faux exposés hors-<strong>de</strong> <strong>la</strong> question, et c'est tou­<br />

pourront ietit lire inclIéreei.Raeatî anciens et mo<strong>de</strong>rnes, jours <strong>la</strong> mauvaise foi qui vient au se<strong>cours</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> dé-<br />

4e manié» qo'ils prendront <strong>de</strong>s uns <strong>la</strong> fbroe et le solidité, ralson.lls se moquent <strong>de</strong> l'autorité <strong>de</strong> tel ou tel f et<br />

purgée îles or<strong>du</strong>res d'un siècle grensier, et dos antres celle feignent d'oublier que ce n'est pas tel ou tel qui fait<br />

éMeeiaeef qui est ne mérite réel lorsqu'elle s'est pas far­ autorité f mais <strong>la</strong> raison et l'expérience , qui sont <strong>de</strong>s<br />

dée. Car <strong>la</strong> nature ne nous a pas faits pires que nos eieei ; autorités <strong>de</strong> tous les temps.<br />

mais le temps a changé notre goût; et, trop amateurs <strong>de</strong><br />

ce qui f<strong>la</strong>tte, nous avons porté le raffinement et <strong>la</strong> délice» Je me rappelle qu'un <strong>de</strong> ces prédicateurs d'igno­<br />

tessc ptss Soin qu'il ne fal<strong>la</strong>it. Aussi les anciens ne nous ont rance, après avoir rejeté avec le plus noble mépris<br />

pas tant surpassés par le génie qne par les principes. » toutes les règles <strong>du</strong> théâtre, admettait pourtant, par<br />

je ne sais quel excès <strong>de</strong> comp<strong>la</strong>isance, Funité d'ac­<br />

On voit combien ceux <strong>de</strong> Quintilien étaient metion et d'intérêt, mmpas, disait-il, comme régie<br />

surés et réfléchis 9 combien il était digne <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce ê'JrUMe, poif comme règle <strong>du</strong> èm- *ew. Eh!<br />

qo*il occupait. En les appropriant à notre siècle, mon ami, qui Jamais t'en a <strong>de</strong>mandé ' davantageI<br />

nous pourrons en tirer cette conséquence , que les Qui jamais lut assez imbécile pour prétendre que<br />

ouvrages <strong>de</strong> Corneille ne doivent être donnés à un c'était le nom d'Aristote qui faisait que telle nu teUe<br />

jeune homme dont les lectures seront bien dirigées, règleétait bonneà suivre? Et quand ce serait Lye@-<br />

«pfaprès que Despréaux et Racine auront suffisampferas qui aurait dit le premier qu'un poète tragiment<br />

formé son goût. Je me 'souviens très-distincque dans son drame, ou un peintre dans son tatement<br />

que plusieurs <strong>de</strong> mes camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rhétobleau, ne doit traiter qu'un sujet, il faudrait enrique,<br />

qui ne manquaient pas d'esprit, me citaient core le croire, non pas. par respect pour Ly contenu,<br />

avee enthousiasme le réle <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>lin<strong>de</strong>, dont ils mais par respect pour le bon sens.<br />

pesaient <strong>la</strong> Miarre enflure pour <strong>de</strong> <strong>la</strong> noblesse ; et •n'écoutons donc que le bon sens, et il nous dira'<br />

ce<strong>la</strong>i d'Atti<strong>la</strong>, dont <strong>la</strong> férocité brutale leur paraissait que les hommes, n'ont que <strong>de</strong>s idées acquises, et<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>ur. Un instituteur éc<strong>la</strong>iré qui aurait eon- que ces idées s'éten<strong>de</strong>nt, s'éc<strong>la</strong>irent et se fortiient<br />

ialtietirs étu<strong>de</strong>s les aurait amedès par <strong>de</strong>grés au point par <strong>la</strong> communication <strong>de</strong>s esprits; que les hommes<br />

<strong>de</strong> sentir d'eux-mêmes que cette gran<strong>de</strong>ur qu'ils ne font rien que par <strong>de</strong>grés, et n'arri?ent à aucune<br />

cherchaient était réellement dans Cinna et dans ks espèce <strong>de</strong> connaissance que par une progression<br />

jforoces. Un autre genre <strong>de</strong> défaut peut leur faire plus ou moins lente; qu'en tout genre, après <strong>de</strong>s<br />

illusion dans un orateur tel que Fontenelle;.et s'ils essais très-multipliés et très-défectueux, on ap­<br />

ne sont pas bien accoutumés, par <strong>la</strong> lecture <strong>de</strong>s prend par<strong>la</strong> comparaison ce qui est bien et ©e qui<br />

c<strong>la</strong>ssiques, à ne goûter que ce qui est sain, Fabus est mal ; qu'alors ce qu'on appelle aa art n'est que<br />

qu'il fait <strong>de</strong> son esprit, et ses agréments recherchés, le résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong> raison et <strong>de</strong> l'expérience ré<strong>du</strong>it en<br />

pourront leur paraître ce qu'il y a <strong>de</strong> plus charmant métho<strong>de</strong> ; que le but <strong>de</strong> cet art est d'épargner à ceux<br />

et <strong>de</strong> plus parfait.<br />

qui nous suivront tout le chemin qu'ont fait ceux<br />

Comme les .mêmes erreurs reviennent assez na­ qui nous ont précédés; et qu'il faudrait nécessaiturellement<br />

aux mêmes époques, on ne s'étonnera rement recommencer, si l'on n'avait pas <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s.<br />

§as que* <strong>du</strong> temps <strong>de</strong> Quintilien, comme aujourd'hui,<br />

il y eût <strong>de</strong>s gens qui soutenaient avec une<br />

hauteur qui leur paraissait sublime, et qui n'était<br />

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