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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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m ne mm point écarté <strong>de</strong> votre loi.<br />

« L'iniquité <strong>de</strong>s superbes s'est multipliée sir mm; et<br />

moi f tsecaperâf tout mon cœur à méditer vos ordonnances.<br />

« H m'est bon que TOUS m'ayez humilié» afin <strong>de</strong> m'appromdrê<br />

vos justices,<br />

« La parole <strong>de</strong> votre bonebe est bonne à mon eœnr, et<br />

pfeta ftétkam pour moi que l 9 or et Pargent.<br />

« Les-pécheers m'ont attends pour me perdra ; mais vos»<br />

M mm donné FintèBi§ai€e <strong>de</strong> vos décrets.<br />

« Us m'ont presque anéanti sur k tecre; mais je n'ai<br />

point abandonné vos préceptes.<br />

« Les pécheurs m'ont tends leers filets 9 et ne m'ont<br />

point frit faillir dans vos comman<strong>de</strong>ments.<br />

« J'ai rencontré sur ma route <strong>la</strong> tribnktion et <strong>la</strong> détresse,<br />

et f ai persévéré dans <strong>la</strong> méditation <strong>de</strong> TOS préceptes.<br />

« Ceux qui me poursuivent et m'affligent se sont mnlfipiîét<br />

tons le* Jeeres; mais je ne me suis pas détourné <strong>de</strong><br />

vetoeW.<br />

« Les puissants m'ont rajustement persécuté; mais je<br />

su» damêsré dans <strong>la</strong> crainte <strong>de</strong> TOS comman<strong>de</strong>ments.<br />

« Combien je ctiéris votre loif Seigneur! elle est ma<br />

méditation <strong>de</strong> chaque jour Si votre loi n'avait pas été<br />

l'objet <strong>de</strong> mes pensées, peut-être aurais-je péri as josr <strong>de</strong><br />

mon afflfctioa. »<br />

Tous ces versets ne sont pas à <strong>la</strong> suite les uns <strong>de</strong>s<br />

autres; ils sont semés dans un psaome qui m a cent<br />

soixante-seize : mais ce retour si fréquent à <strong>la</strong> même<br />

pensée prouve eombïen le Psalmïste en était affecté»<br />

Je eoneoîs que cette manière <strong>de</strong> se consoler <strong>de</strong> tout<br />

par <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Bien peut paraître bien étrange. Quel<br />

notre qu'un chrétien comprendra surtout comment<br />

<strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Bien peut empêcher <strong>de</strong> périr, comme le<br />

dit ici David, et comme ce<strong>la</strong> est très-vrai en plus<br />

iFim sens ? — Quoi ! <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Bien empêchera qu'on<br />

ne TOUS égorge? — Non, si elle s'a elle-même marqué<br />

le terme <strong>de</strong> vos jours; sans quoi personne ne<br />

pourra rien contre vous. Mais, dans tous les cas,<br />

die empêche <strong>de</strong> périr, es <strong>de</strong>ux manières : d'abord,<br />

celui qui aime et craint Bien ( et c'est l'effet <strong>de</strong> Tétn<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> sa loi) n f a jamais succombé ni à <strong>la</strong> crainte<br />

ni à l'affliction; et c'est déjà beaucoup pour ce mon<strong>de</strong> :<br />

ensuite il ne saurait périr <strong>de</strong>vant Dieu; et c'est tout<br />

pour l'antre.<br />

Parmi tous les genres <strong>de</strong> martyres connus.» on<br />

se cite pas un saint qui soit mort <strong>de</strong> chagrin 9 ni un<br />

solitaire mort <strong>de</strong> ses austérités : <strong>la</strong> plupart même<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers ont passé le terme ordinaire <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vie, tant il est vrai que <strong>la</strong> paix <strong>de</strong> l'Ame f cette paix<br />

<strong>de</strong> Bieu9<br />

• fis surpasse test sentiment »<br />

(pmx IM qumexmperût oinnem aeiinim), contient<br />

aussi le corps, et même dans les besoins et les privations!<br />

Vous voyez bien que David savait ce qu'il<br />

disait : il savait pr expérience ce que c'est que <strong>la</strong><br />

ANCIENS. — POÉSIE. 195<br />

con<strong>la</strong>nce enBieu. Qu'on en juge par ce début'd'un<br />

psaume :<br />

« Le Seigneur est ma lumière et mon salât i qui doue<br />

ponrrai-je craindre? Le Seigneur est le protecteur <strong>de</strong> ma<br />

vie : qui donc me fera trembler? »<br />

— Mais puisque Bavid cessait si bien <strong>la</strong> loi <strong>de</strong><br />

Bleu, pourquoi donc en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>-t-il si souvent<br />

l'intelligence, et nommément quatre fois dans ce<br />

même psaume 118?<br />

« Dcsmezasei Flsleligeice v et je vivrai, m mîki iftlsf•<br />

Uctum et vivom. Dosnei-iaol rinteUigencq» afin que j'apprenne<br />

vos comman<strong>de</strong>ments, m miki midimîmm mt M*<br />

mm îesiitfmnia fus.<br />

La loi <strong>de</strong> Bien «at-elie si difficile i comprendre?<br />

Elle est c<strong>la</strong>ire comme le jour pour <strong>la</strong> raison ; mais<br />

elle csstfârle tous les penchants vicieux <strong>du</strong> coeur<br />

humain. Avouons que c'estdès lors un terrible nuage<br />

.élevé dans ce coeur, et que, pour le dissiper, il<br />

faut que le coeur lui-même soit changé. Qui ne sait<br />

combien le cœur est sophiste contre <strong>la</strong> raison ? La<br />

philosophie païenne fa vu elle-même, et Ta dit<br />

cent fois. Celle <strong>de</strong> nos sages mo<strong>de</strong>rnes s'est mise<br />

plus à l'aise : elle a décidé que tous les penchants<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> nature étaient bons. C'est donc l'intelligence<br />

<strong>du</strong> cœur que Bavid <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ; et à qui <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>*<br />

t-ill A celui qui avait dit <strong>de</strong>s Israélites, lorsqu'il<br />

venait <strong>de</strong> leur donner sa loi sur le <strong>mont</strong> Sinaï :<br />

« Qui leur donnera as cœur pour me craindre et pour<br />

observer mes comman<strong>de</strong>ments? »<br />

C'est ce qu'il disait à Moïse ; et il dit dans <strong>la</strong> suite,<br />

par <strong>la</strong> bouche <strong>de</strong> Jérémie :<br />

« Quand le temps sera verni 9 f imprimerai mes lois dans<br />

leur esprit 9 et je Ses écrirai dans leur coeur.» «<br />

C'est <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> <strong>la</strong> grâce apportée par Jésus-Christ,<br />

et connue par avance <strong>de</strong> David et <strong>de</strong>s prophètes,<br />

et <strong>de</strong>s patriarches et <strong>de</strong> tous les justes <strong>de</strong> l'Ancien<br />

Testament.<br />

— Et que n'a-t-ii donné celle-là tout <strong>de</strong> suite ?<br />

— Ce ne sera sûrement pas un chrétien qui fera<br />

cette question : un chrétien adore <strong>la</strong> bonté <strong>de</strong> Bien,<br />

et n'interroge pas ses décrets. D'ailleurs je ne défends<br />

pas ici <strong>la</strong> religion, et il me suffit <strong>de</strong> répondre<br />

à ceux qui n'y croient pas : Cette question est dép<strong>la</strong>cée<br />

dans votre bouche. La nouvelle loi est venue<br />

à temps pour vous; et qu'a-t-elle prodoit sur vous?<br />

Vous est-elle seulement connue? En avez-vow<br />

seulement l'idée? Be quoi vous mêlez-vous donc?<br />

Vous n'êtes pas chargé <strong>du</strong> sort-<strong>de</strong>s autres; vous<br />

n'aurez jamais à répondre que pour vous, et c'est<br />

<strong>la</strong> seule chose à quoi vous ne pensiez pas. Ao lieu<br />

<strong>de</strong> songer à interroger Dieu, le sens commun près-

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