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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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Ml*!» #èf« profuie*<br />

le itfessjs aux dieux <strong>de</strong>s vœux et <strong>de</strong> renée»*;<br />

Je suivais les égarements<br />

Des saga Insensés qu'aujourd'hui Je condamne.<br />

Je reconnais <strong>de</strong>s dieux : c'en est fait, Je me rend*.<br />

Fai irii le maître <strong>du</strong> tonnerre, *<br />

Quif <strong>la</strong> fondre à <strong>la</strong> main, ee <strong>mont</strong>falt i <strong>la</strong> ferre;<br />

Tâi vu dans en ciel par voler l'éc<strong>la</strong>ir bril<strong>la</strong>nt f<br />

Et les Toutes éternelles<br />

S'embraser te étincelles<br />

Que <strong>la</strong>nçait Jupiter <strong>de</strong> son char foudroyant<br />

Le Styx es a mugi dans sa source profon<strong>de</strong> ;<br />

Bu Tésare tente'fois les pertes ont tremblé;<br />

Des hauteurs <strong>de</strong> l'Olympe aux fon<strong>de</strong>ments <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>,<br />

L'At<strong>la</strong>s a chancelé.<br />

Oui, <strong>de</strong>s puissances immortelles<br />

Dictent à l'univers dlrrévocables lois.<br />

La Fortune t agitant ses inconstantes ailes ,<br />

Ptane d'an vol bruyant sur <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s rois.<br />

Aux <strong>de</strong>stins <strong>de</strong>s États son caprice prési<strong>de</strong> ;<br />

Elle seule dispense on <strong>la</strong> gloire on l'affront ,<br />

Enlève on diadème, et d'un essor rapi<strong>de</strong><br />

Le porte sur un antre front.<br />

Déesse efànl<strong>la</strong>m, ô déesse fatale !<br />

Fortune ! à ton pouvoir qui ne se soumet pas?<br />

Ta couvres <strong>la</strong> pourpre royale.<br />

Des crêpes affreux <strong>du</strong> trépas.<br />

Fortune, ô redoutable reine !<br />

Ta p<strong>la</strong>ces les humains an trône on sur recueil ;<br />

Tu trompes le bonheur, l'espérance et l'orgueil,<br />

Et fou voit se changer, à ta voix souveraine,<br />

La faiblesse en puissance, et le triomphe en <strong>de</strong>uil.<br />

Le pauvre te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une moisson fécon<strong>de</strong> t<br />

Et l'avi<strong>de</strong> marchand t sur le gouffre <strong>de</strong> Fon<strong>de</strong><br />

Rapportant son trésor,<br />

Présente à <strong>la</strong> Fortune, arbitra <strong>de</strong>s orages f e<br />

Ses timi<strong>de</strong>s hommages,<br />

Et te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> us vent qui le con<strong>du</strong>ise au port<br />

Le Scythe vagabond, le Dace sanguinaire,<br />

Et le gperrier <strong>la</strong>Ua, eonepérast <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre 9<br />

Craint tes funestes coups.<br />

De FOrlent soumis les tyrans invisibles,<br />

A t» autels terribles,<br />

L'encensoir à <strong>la</strong> main % Ééeslssest les genoux.<br />

Tu peux (et c'est f effroi dont leur âme est troublée) ,<br />

Eenrtaot <strong>de</strong> leur gran<strong>de</strong>ur <strong>la</strong> colonne ébranlée,<br />

Frapper ces <strong>de</strong>mi-dieux ;<br />

Et soulevant contre eux <strong>la</strong> révolte et <strong>la</strong> guerre,<br />

Cacher dans <strong>la</strong> poussière<br />

Le tinsse où leur orgueil cent s'approcher <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux.<br />

La nécessité cruelle<br />

Toujours marche à ton côté f<br />

De son sceptre détesté<br />

Frappant <strong>la</strong> race mortelle.<br />

Cette Ole <strong>de</strong> Pesfer<br />

Porte dans sa main sang<strong>la</strong>nte<br />

Une tenaille brû<strong>la</strong>nte,<br />

Du plomb, <strong>de</strong>s coins, et <strong>du</strong>-fer.<br />

L'Espérance te suit, «Mpagae plus propice,<br />

Et <strong>la</strong> Fidélité, déesse protectrice f<br />

Au ciel tendant les bras ,<br />

Os voie sur le front s accompagne tes pas, ' •<br />

toiiep'siisioafârit les a<strong>la</strong>rmes,<br />

Sous un vêtement <strong>de</strong> déni! ,<br />

Tu viens occuper le seafl<br />

D'un pa<strong>la</strong>is rempli <strong>de</strong> <strong>la</strong>rmes f<br />

D'où s'éloigne avec effroi,<br />

Il le vulgaire perfi<strong>de</strong>,<br />

Et <strong>la</strong> courtisane avi<strong>de</strong>,<br />

Et ces convives sans fol,<br />

Qui, dans us temps favorable,<br />

Du mortel tout puissant par le sort adopté<br />

tenaient environner Sa table,<br />

« sMfMtet 4a vta <strong>de</strong>- sa prospérité.<br />

ANCIENS. — POÉSIE. 'ISS<br />

Je t Implore à mou tour, déesse redoutée!<br />

Auguste va <strong>de</strong>scendre à cette Hé indomptée.<br />

Qui borne l'univers ' ;<br />

Tandis que nos guerriers vont affronter encore<br />

Ces peuples <strong>de</strong> l'Aurore,<br />

Qui seuls ont repoussé notre Joug et nos fers.<br />

Ah ! Rome vers les dieux lève <strong>de</strong>s mains coupables.<br />

Ils se sont point <strong>la</strong>vés, ces forfaits exécrables<br />

Qu'ont vus les immortels.<br />

Elles saignent encor, nos honteuses blessures;<br />

La Frau<strong>de</strong> et les Parjures,<br />

L ? Isosste et l'Homici<strong>de</strong> entourent les autels.<br />

M'importe, c'est à toi, Porta», à nous absoudre.<br />

Porte aux antres brû<strong>la</strong>nts, où se forge <strong>la</strong> fondée, -<br />

H os g<strong>la</strong>ives émoussés.<br />

Dans le sang odieux <strong>de</strong>s guerriers d'Assyrie<br />

11 faut que Rome expie<br />

Les flots <strong>de</strong> sang romain qu'elle-même t versés.<br />

Quelques idées <strong>de</strong> cette o<strong>de</strong> sont empruntées d'une<br />

o<strong>de</strong> <strong>de</strong> Pindare, où il invoqué <strong>la</strong> Fortune : c'est <strong>la</strong><br />

douzième <strong>de</strong>s Olympiques :<br />

Fille <strong>de</strong> Jupiter, Fortune impérieuse 9.<br />

Les conseils, les combats, les querelles <strong>de</strong>s rois,<br />

La <strong>cours</strong>e <strong>de</strong>s vaisseaux sur <strong>la</strong> mer orageuse,<br />

Tout reconnaît tes lois.<br />

Le ciel mit sur nos yeux le sceau <strong>de</strong> l'ignorance.<br />

De nos obscurs <strong>de</strong>stins nous portons le far<strong>de</strong>au,<br />

De revers en succès traînés par l'espérance<br />

Jusqu'au bord <strong>du</strong> tombeau.<br />

Le bonheur nous sé<strong>du</strong>it ; le malheur nous accable.<br />

Mais nul ne peut percer <strong>la</strong> suit <strong>de</strong> l'avenir ;<br />

Tel qui se p<strong>la</strong>int aux dieux <strong>de</strong> son sort déplorable<br />

Demain va les bénir, etc.<br />

On peut se convaincre, en lisant cette o<strong>de</strong>. <strong>de</strong> ce<br />

que j'ai dit ei-<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> poëte lyrique <strong>de</strong>s Romaine,<br />

qu'il semb<strong>la</strong>it écouter et suivre une inspiration momentanée<br />

; et peindre tout ce qui se présente <strong>de</strong>vant<br />

lui. Ou a TU tout le chemin qu'a fait Horace : on<br />

Fa vu <strong>mont</strong>er dans les eieux, <strong>de</strong>scendre dans les eufers<br />

, voler avec <strong>la</strong> Fortune autour <strong>de</strong>s trônes et sur<br />

les me», fout à coup il se <strong>la</strong> représente sous un appareil<br />

formidable, et il peint l'affreuse nécessité ; il<br />

lui donne ensuite un cortège plus doux, l'Espérance<br />

et <strong>la</strong> Fidélité; il l'habille <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil dans le pa<strong>la</strong>is d'un<br />

grand disgracié : il trace rapi<strong>de</strong>ment les festins <strong>du</strong><br />

Bonheur et <strong>la</strong> fuite <strong>de</strong>s confites Infidèles* Enfin il<br />

arrive à son but, qui est <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r Auguste f<br />

et sa <strong>cours</strong>e est fuie.<br />

Voici maintenant <strong>de</strong>ux o<strong>de</strong>s ga<strong>la</strong>ntes. Toutes<br />

<strong>de</strong>ux sont fort courtes, dans toutes <strong>de</strong>ux il y a us<br />

mé<strong>la</strong>nge <strong>de</strong> douceurs et <strong>de</strong> reproches, <strong>de</strong> louange<br />

et <strong>de</strong> satire, qui a toujours été Fâme <strong>de</strong> cette espèce<br />

<strong>de</strong> commerce, et le fond <strong>de</strong>s conversations<br />

amoureuses ; c'est tout comme aujourd'hui. Voilà<br />

bien <strong>de</strong>s raisons qui peuvent faire excuser une tra<strong>du</strong>ction<br />

médiocre.<br />

81 te <strong>de</strong>i t'avait punie<br />

De l'oubli <strong>de</strong> tes serments 9<br />

1 L'Angleterre, que les lormina refsjdatont comme QM<br />

extrémité d@ runlven.

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