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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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C0U1S DE LITTÉEATU1E.<br />

radoube, et reçoit bien <strong>de</strong>s «wp <strong>de</strong> martes®. C'est comme<br />

li boutique d'un pelletier j use pièce y jutai l'antre. »<br />

Ce n'est là que <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouffonnerie. Eegnard a pourtant<br />

imité cet endroit $ mais en le corrigeant. Méneehme<br />

le campagnard parle aussi <strong>du</strong> coche qui Ta<br />

amené à Paris. • -<br />

Mais <strong>de</strong> quel mdm iet me Tosto-wo» parler ?<br />

—De coehe te plus ra<strong>de</strong> où mortel puisse aller ;t<br />

Et Je ne pense pas que <strong>de</strong> Paris à Rome,<br />

Un €@che, «pet ipll soit, eatwto mieux f»a homme.<br />

Voilà le ton <strong>de</strong> l'humeur ; et cette léponse est <strong>de</strong><br />

caractère.<br />

On ne inirait point si Fon fou<strong>la</strong>it épuiser ces sortes<br />

<strong>de</strong> parallèles, dont il suffît <strong>de</strong> présenter ridée<br />

pour marquer <strong>la</strong> différente manière <strong>de</strong>s<strong>de</strong>uxauteurs.<br />

Le goût dans les choses d'esprit est une espèce <strong>de</strong><br />

sens tout aussi délicat que les autres : il suffit <strong>de</strong> l'avertir*<br />

et il faut craindre <strong>de</strong> le rassasier.<br />

Ceux qui cherchent <strong>de</strong>s sujets d f <strong>de</strong>s moeurs honnêtes et une passion exclusive pour<br />

un seul objet. C'est ainsi qu'il a composé son Andrimm^<br />

qui a été transportée avec succès sur <strong>la</strong><br />

scène française. 1 n'y a ps chei loi un seul <strong>de</strong>s caractères<br />

bas qui s'offrent dans Piaule f pas une trace<br />

<strong>de</strong> bouffonnerie, nulle licence, nulle grossièreté,<br />

nulle disparate* Des comiques anciens qui nous<br />

restent, il est le seul qui ait 'mis sur le théâtre <strong>la</strong><br />

conversation <strong>de</strong>s honnêtes gens, le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong>s passions<br />

, le vrai ton <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature. Sa morale est saine<br />

et instructive, sa p<strong>la</strong>isanterie est <strong>de</strong> très-bon goût;<br />

son dialogue réunit <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rté, le naturel, <strong>la</strong> précision,<br />

l'élégance. Toutes les bienséances théâtrales sont<br />

observées dans le p<strong>la</strong>n et dans <strong>la</strong> con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> ses pièces»<br />

Que lui a-l-II donc manqué? Plus <strong>de</strong> force et<br />

d'invention dans l'intrigue, plus d'intérêt dans les<br />

sujets f plus <strong>de</strong> comique dans les caractères. Mais<br />

est-il bien sûr que ce soit là ce que Jules-César a<br />

opéras comiques voulu dire dans ces vers qu'on nous a conservés?<br />

pourraient m trouver un dans <strong>la</strong> pièce intitulée<br />

Cmine, une <strong>de</strong>s plus gaies <strong>de</strong> P<strong>la</strong>nte. Cestunfieil- « Et toi sussi, <strong>de</strong>mMfénandre, te es p<strong>la</strong>cé parmi nos<br />

<strong>la</strong>ri amoureux d'une jeune orpheline élevée chez plus grands écrivains, et tu le mérites par <strong>la</strong> pureté <strong>de</strong><br />

luiv<br />

qu'il ¥eut faire épouser à un <strong>de</strong> ses es<strong>la</strong>wes, à con­<br />

ton style,Et p<strong>la</strong>t an <strong>de</strong>! qu'as charme <strong>de</strong> tes écrits se<br />

Joignit celte force comique qui fêtait si nécessaire peur<br />

dition qu'en bon valet il en fera les honneurs à son<br />

égaler tes Grecs, et que tu ne leur fusses pas si Mériear<br />

maître. C'est précisément le marché que le comte dans cette partie! Yoilà ce qm te manque, !éreac«t et<br />

Aima?iva propose à Susanne dans tes Nmes <strong>de</strong> Fi- fen ai bleu <strong>du</strong> regret »<br />

§®m, si ce n'est.que l'esc<strong>la</strong>ve est plus aecoramo*<br />

dant que <strong>la</strong> camériste. La femme <strong>du</strong> ¥ieil<strong>la</strong>rd; ins-<br />

Quels étaient donc ces Grecs qui avaient cette<br />

. traite <strong>de</strong> cette menée, protège un autre esc<strong>la</strong>ve, à<br />

for» comique qui manquait à Tértac© ? et comment<br />

qui elle veut aussi faire épouser <strong>la</strong> jeune personne.<br />

Térenee n'était-il qjuatamoUUdê'MénandreîOn sait<br />

Après bien <strong>de</strong>s débats entra le mari et <strong>la</strong> femme »<br />

qu'il prenait communément <strong>de</strong>ux pièces <strong>de</strong> fauteur<br />

on confient <strong>de</strong> s'en rapporter au sort. Le confi<strong>de</strong>nt -<br />

grec pour en faire une <strong>de</strong>s siennes; etf comme il<br />

n'a jamais <strong>de</strong> dnplieîté d'action f il est vraisemb<strong>la</strong>­<br />

<strong>du</strong> vieil<strong>la</strong>rd gagne ; mais on se réunit pour <strong>du</strong>per<br />

ble que les pièces qu'il empruntait étaient d'une ex­<br />

le vieux débauché; et, au lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeune épousée,<br />

trême simplicité. Son exécution est en général fort<br />

il trouve une esc<strong>la</strong>ve robuste qui le traite fort ru<strong>de</strong>­<br />

nonne ; il n'est faible que dans l'invention. Et qui<br />

ment. Ce dénoûment est <strong>du</strong> genre <strong>de</strong> <strong>la</strong> farce ; mais<br />

Tempéchait <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s Grecs ? Yoilà une<br />

nous en avons plus d'un exemple, mime au théâtre<br />

<strong>de</strong>ces questions que rendra toujours însolutsJek perte<br />

français 9 qui, comme on sait, se permet quelquefois<br />

que nous avons faite <strong>de</strong> tant d'outrages <strong>de</strong>s anciens.<br />

<strong>de</strong> déroger.<br />

Térenee était né en Afrique , et fut élevé à Rome.<br />

Térenee n'a pas un seul <strong>de</strong>s défauts <strong>de</strong> P<strong>la</strong>nte,<br />

Il faat qu'il y ait été transporté <strong>de</strong> trèsrboane heure,<br />

si ce n'est cette teinte d'uniformité dans les sujets<br />

puisqu'il a écrit si parfaitement en <strong>la</strong>tin. Afranins,<br />

qu'il n'a pu faire disparaître entièrement, mais<br />

pacte comique, qui eut <strong>de</strong> <strong>la</strong> réputation dans le<br />

qu'il a <strong>du</strong> moins effacée, autant qu'il était possible,<br />

même siècle, dît en propres termes : Vmu ne mm-<br />

fur un théâtre où il ne lui était pas permis d'établir<br />

pmrerez penmmêà Térenee. Quand il proposa son<br />

une intrigue avec une femme libre. Il ne pouvait,<br />

premier ouvrage, l'Àmàrmme, aux édiles, qui<br />

comme P<strong>la</strong>nte, donner à ses jeunes gens que <strong>de</strong>s<br />

étaient dans l'usage d'acheter les pièces pour les faire<br />

courtisanes pour maîtresses. Qu'a-t-il fiât? Il a<br />

représenter dans les jeux publics» qu'ils donnaient<br />

trouvé le moyen d'ennoblir cette espèce <strong>de</strong> person­<br />

au peuple, les édiles, avant <strong>de</strong> conclure avec lui,<br />

nages , <strong>de</strong> manière à y répandre une sorte d'intérêt.<br />

le renvoyèrent à Geeilius, auteur comique, à qui<br />

Il suppose ordinairement que ce sont <strong>de</strong>s enfants<br />

ses succès avaient donné en ce genre une gran<strong>de</strong> mu*<br />

enlevés à leurs parents , et ven<strong>du</strong>s par frau<strong>de</strong> ou<br />

torité. Le lïeia poète était à table quand Téreaca,<br />

pr acci<strong>de</strong>nt. Leur naissance est reconnue à <strong>la</strong> in<br />

encore jeune et inconnu, se présenta chez lui awe<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce ; dénoâment qui ne contredit rien <strong>de</strong> ce<br />

un extérieur fort pu imposant. Cecilius lui fit don<br />

qui précè<strong>de</strong>, parce que fauteur ne leur donne que

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