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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ANCIENS. — POÉSIE.<br />

iens<strong>de</strong>sHess IndisseiiiMes. Je FM frapppé<strong>de</strong>ux fbis,*ei<br />

<strong>de</strong>ux fois il a gémi m» mes coup. 1 tombe à mes pieds 9<br />

je le frappe mmm $ et ce <strong>de</strong>rnier coup l'envoie chez P<strong>la</strong>ton.<br />

1 expire : son sang rejaillit sur moi; rosée qui m'a para plus<br />

dsnee que les eaux da efel ne te sont pour les pro<strong>du</strong>ctions<br />

<strong>de</strong> k terre. J'annonce sans effroi ce que j'ai iiil : il m'est<br />

égal que vous m'apprenviez es me blâmiez. Tcilà le corps<br />

d'Agamemnon , le corps <strong>de</strong> mon époux. Je n'ai rien, commis<br />

que <strong>de</strong> jute ; je FaJ poignardé : c'est tout ce que j'avais<br />

à vins dire » ( ffmémcëm ée le Prmc ée Pêmpigmm,}<br />

Je se doute ps qu'es cet eodroit Brumoy ne<br />

répondit comme il liait si souvent : Le* Jihéniens<br />

é$mm$ KM peuple éc<strong>la</strong>iré ; comment croire qu'Us<br />

nêeuf mppèmM me seUmi Et il conclut qu'il y a<br />

quelquerajsonque noua se savons pas, et qui justifie<br />

m qui sous paraît sans excuse. Avec cette métho<strong>de</strong> f<br />

iJ n'y a ries qu'on ne fit trouver bon. Maisy. sans<br />

aller plus lois, les Ang<strong>la</strong>is sont assurément un peuple<br />

ttès-édairé, et tous tes jours ils app<strong>la</strong>udissent ce<br />

que nom ne supporterions pas. On es trouveraitjfort<br />

bien les raisons ; mais <strong>la</strong> logique <strong>de</strong> Bramoy dispense<br />

«Fia chercher : ce qui est beaucoup plus court. Ici,<br />

pr exemple, se peut-os ps dire que $ si cette pièce<br />

fat honorée d'un prix, c'est que le théâtre était<br />

encore à moitié barbare et bien loin <strong>de</strong> <strong>la</strong> perfection<br />

où Sophocle le porta dans <strong>la</strong> suite? Et qui ne sait<br />

qu'à cette époque, ce qui s'est qu'atroce et noir<br />

parait énergique et grand ? Malheureusement t lorsque<br />

<strong>la</strong> corruption et <strong>la</strong> déca<strong>de</strong>nce succè<strong>de</strong>nt aux<br />

modèles et naissent <strong>de</strong> <strong>la</strong> satiété, Ton retombe, à<br />

l'autre bout dn cercle, dans le même abus- par où<br />

Fou avait commencé, et <strong>de</strong> nos jours ce commentaire<br />

trouverait aisément son application.<br />

Au cinquième acte <strong>de</strong>s. Coepkore$.9 qui ne sont<br />

antre chose que le sujet connu parmi sous sous les<br />

noms d'Electre et d'Oreste, ce <strong>de</strong>rnier tue sa mère<br />

aussi froi<strong>de</strong>ment qu'elle a tué son époux.<br />

U$ EumênMêê, sont <strong>la</strong> troisième pièce que <strong>la</strong> famille<br />

<strong>de</strong>s Atri<strong>de</strong>s ait fournie à Eschyle. 11 es a suivi<br />

exactement l'histoire dans ses trois tragédies : celle<br />

é*À§tmammm9 où ce pince est assassiné par sa<br />

femme; celle <strong>de</strong>s Coêphùrm, où il est vengé par sos<br />

Us; celte <strong>de</strong>s BumiMee, où Oreste est es proie<br />

aux Furies. Cette <strong>de</strong>rnière est au moins aussi étrangère<br />

à no* mœurs que ProméêMe. L'ouverture <strong>du</strong><br />

théâtre représente les Euméni<strong>de</strong>s eudormies à côté<br />

d'Oreste dans le temple <strong>de</strong> Delphes : c'est Apollon,<br />

protecteur <strong>de</strong> ce malheureux prince f qui est venu à<br />

tMut <strong>de</strong> les assoupir, et qui lui conseille <strong>de</strong> proiter<br />

<strong>de</strong> l'occasion et <strong>de</strong> s'éehappr, comme si les Furies<br />

<strong>de</strong>vaient être bien embarrassées à leur révëlpour le<br />

retrouver; et puis expliques <strong>la</strong> mythologie! Quoi<br />

qu'il en mit, Oreste trouve le conseil fort bon, et<br />

m<br />

' il prend <strong>la</strong> fuite. Survient l'ombre <strong>de</strong> Glytemnestni,<br />

qui trouve fort mauvais queles Furies sommeillent ;<br />

et es effet, l'on serait testé <strong>de</strong> croire que ces IlKes<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Nuit ne <strong>de</strong>vraient jamais sommeiller, tant<br />

qu'il y a <strong>de</strong>s coupables à tourmenter. Mais c'est aussi<br />

un dieu qui les a eudormies, et leur sommeil est<br />

bien <strong>du</strong>r, car il se passe beaucoup <strong>de</strong> temps avant<br />

que Clytemnestre parviense à les réveiller. Cette<br />

scène est curieuse. En voici une petite partie fidèlement<br />

tra<strong>du</strong>ite pr Pompignas, mais pur cette fois<br />

condamnée pr lui-même,<br />

« Écoutet mes pillâtes ,6 divinités Infernales! écoules<br />

eiytemnestre qui se <strong>mont</strong>re à vous pendant votre soin*<br />

meU. » (M ïe$ Emméniéu rm^flmL)<br />

arnitissTRB.<br />

,* « Yous me répon<strong>de</strong>z par es vain bralty et votre proie<br />

s'éloipe, Yous pouvez dormir es effet; les suppliants ne<br />

vous importaient guère. » (Lu Emméni<strong>de</strong>s rmflemt.)<br />

« Quel profond sommeil !*Mes douleurs se vous touchent<br />

pas. Cependant le meurtrier <strong>de</strong> sa mère» Oreste s s'enfuit ! -<br />

(Lu Mmméntdmrmjîeni» )<br />

« Tous dormez encore t rien ne peut vous éveiller î Ah !<br />

noires Furies ! vous ne ssvs» frite que <strong>du</strong> mal. » (Lu Bu*<br />

mémiém mnfimi* )<br />

«La FatigpeetleSommea.se sont nais ensemble pour<br />

assoupir ces monstres cruels. » (Lu Enmdmiém ronflent,<br />

et mm d'eilu. i 9 écri§% m rêtmmi: Arrête 1 arrête 1 arrelêî-)<br />

Un.momest après elles s'éveillent enfin, et se<br />

reprochent leur négligence. Apollon veut les chasser<br />

<strong>de</strong> son temple : elles le querellent sur <strong>la</strong> protec-<br />

, tion qu'il accor<strong>de</strong> à un prrici<strong>de</strong>.<br />

« Jeane dieu, lui dtafreHis, ta as trompé <strong>de</strong> vieilles<br />

Cependant Oreste s s estenfai <strong>de</strong> Delphes à Athènes,<br />

et le poète y transporte <strong>la</strong> scène au troisième acte,<br />

Ce n'est pas là, comme on voit, <strong>la</strong> règle <strong>de</strong>s unités.<br />

Dispute d'Oreste avec les Furies dans le temple <strong>de</strong><br />

Minerve : mais ce n'est pas FOreste que nous connaissons,<br />

car il leur prie <strong>de</strong> sang-froid et avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> bon sens. 11 ne parait pa&que ces Furies<br />

lui fassent grand mal, si même gran<strong>de</strong> pur. 11 implore<br />

<strong>la</strong> protection <strong>de</strong> Minervei qui <strong>de</strong>scend au bruitf<br />

et vent savoir <strong>de</strong> quoi il s'agit. Les Eumési<strong>de</strong>s accusent;<br />

Orejrte se défesji Minerve s'abstient <strong>de</strong> juger<br />

une cause qtdmt% dit-elle, cm-éêssm ées utor-<br />

M$ : mais elle déc<strong>la</strong>re qu'elle va remettre ce jugement<br />

à un tribunal composé <strong>de</strong>s hommes les plus<br />

justes et les plus éc<strong>la</strong>irés S Athènes. 11 y a ici un<br />

magniûque éloge <strong>de</strong> ce tribunal, qui n'est autre<br />

chose que FAréopge, dont le poète attribue Fêta*<br />

bliasement à Miserve , et relève <strong>la</strong> majesté jusqu'à<br />

le Êûre juge <strong>de</strong>s dieux et <strong>de</strong>s hommes, puisque<br />

Apollon p<strong>la</strong>i<strong>de</strong> levant lui pur Oreste contre les

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