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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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748 C0U1S DE UTTEIATUIE.<br />

Ce tour d'esprit est toujours le même es France Y et<br />

n'a rien per<strong>du</strong> <strong>de</strong> eus jours : témoin ce couplet sur <strong>la</strong><br />

déroute <strong>de</strong> Rôsbaeh 9 si prompte et si impréfue ; et<br />

d'est encore îei <strong>la</strong> parodie d'us refrain popu<strong>la</strong>ire trèsbien<br />

appliqué; c'est le général fui parle :<br />

jttefij mtrcmêi.jmii,<br />

§mi ùvkj@mm <strong>de</strong> <strong>la</strong> semmim :<br />

Je m'assemb<strong>la</strong>i le mardi ;<br />

Mercredi, Je fus m p<strong>la</strong>ts®;<br />

Je fas batte le Jeudi<br />

Mawii9 merertMg sis.<br />

En un mot, on peut assurer qu'il n f j a pas eu en<br />

France un seul éfénement publie, <strong>de</strong> quelque nature<br />

qu'il fdt, qui n ? ait été <strong>la</strong> matière d 9 un couplet; et le<br />

Français est le peuple chansonnier par excellence*<br />

11 n'y a dans toute son histoire qu'une seule époque<br />

où il Q ? ait pas chansonné, c'est celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> terreur :<br />

mais aussi ce n'est pas une époque humaine 9 puisque<br />

ni les bourreaux ni les vietimes n'ont été <strong>de</strong>s<br />

hommes; et dès qu'on a cessé d'égorger, le Français<br />

a recommencé à chanter.<br />

Il est à remarquer que cette facilité à faire <strong>de</strong>s<br />

chansons est une sorte d'esprit tellement générale,<br />

et powainsi dire endémique 9 que9 dans cette multitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> jolis couplets <strong>de</strong> tout genre qui ont été retenus<br />

f le nom <strong>de</strong>s auteurs a le plus sent est échappé à<br />

<strong>la</strong> mémoire. Tant <strong>de</strong> personnes en ont fait et peu¥ent<br />

en faire ! Boiieau accordait ce talent mime â Lînière.<br />

D'ailleurs les chansonniers <strong>de</strong> profession n 9 ont pas<br />

été renommés. Les Hagaesier, les Teste f les Ter*<br />

gier, et autres <strong>du</strong> même métier, ne sont pas ceux<br />

qui brillent dans DOS recueils; et nos chansons les<br />

mieux faites sont <strong>de</strong> ces bonnes fortunes <strong>de</strong> société<br />

que tout homme d'esprit peut a?oir ; et beaucoup en<br />

ont eu <strong>de</strong> cette sorte.<br />

La chanson ga<strong>la</strong>nte et amoureuse a?ait; dans le<br />

<strong>de</strong>rnier siècle, plus <strong>de</strong> simplicité 9 <strong>de</strong> sentiment, et<br />

<strong>de</strong> grâce; elle a eu dans le nôtre plus d'esprit et <strong>de</strong><br />

tournure. Je ne sais si Ton pourrait citer une chanson<br />

<strong>de</strong> ce siècle aussi tendre et aussi mmw§ que<br />

celle-ci:<br />

NN DO niMlXl YOLUMX.<br />

De TOI berger vo<strong>la</strong>ge,<br />

l'entends le f<strong>la</strong>geolet;<br />

De ce nouvel hommage<br />

le ne mil plus f objet<br />

le l'entends qui fredonne<br />

Pour eue entre que moi.<br />

Hé<strong>la</strong>s ! que fêtais bosse<br />

De lui donner ma fol!<br />

âstwfotal'<strong>la</strong>ftdèto<br />

Faisait dire à l'écho<br />

Que f étals <strong>la</strong> plus Mie<br />

Des liles <strong>du</strong> hameau ;<br />

Que fêtais sa bergère;<br />

Qu'il était moû berger;<br />

Qoe je serais légère<br />

Sans qu'il <strong>de</strong>vint léger.<br />

Un Jour (c'était ma fête)<br />

11 Tint <strong>de</strong> grand matin.<br />

De fleurs ornant ma tête,<br />

11 p<strong>la</strong>ignait son <strong>de</strong>stin.<br />

Il dit ; Yeux-tn, cruelle,<br />

feule <strong>de</strong> mes tourments?<br />

le dis : Sols-mol Adèle,<br />

Et <strong>la</strong>issa fate m temps.<br />

Le printemps qui elt naître<br />

8es vo<strong>la</strong>ges ar<strong>de</strong>urs,<br />

Les a vu disparaître<br />

Aussitôt que les fleurs.<br />

Mais, s'il ramène à Flore<br />

Les inconstants léphyn 9<br />

He pourrait-il essore<br />

Ramener ses' désirs?<br />

11 y a dans cette chanson une Mène f use courersatf<br />

on et un tableau ; et comme tout est précis f quoique<br />

tout soit si loin <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécheresse! Le troisième<br />

couplet surtout est charmant, et <strong>la</strong> ctunson entière<br />

est un modèle en ce genre.<br />

Je citerai encore us couplet très-Moi dît et heau»<br />

coup moins connue L'idée en est très-ingénieuse f<br />

et <strong>la</strong> tournure intéressante* H est <strong>de</strong> madame <strong>de</strong><br />

Murât.<br />

FaeMl être tant ee<strong>la</strong>fef<br />

M-je dit au doux p<strong>la</strong>isir.<br />

Tu nous fuis y <strong>la</strong>s 1 quel éemmafe!<br />

Dès qu'on a cm ta saisir.<br />

Ce p<strong>la</strong>isir tant regrettable<br />

Mt répond : Rends grâce au ileai :<br />

S'ils m'afaient Mî pins <strong>du</strong>rable,<br />

lis m'auraient gardé pour eux.

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