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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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SIÈCLE DE LOUIS XIV. — POÉSIE.<br />

H29<br />

pas qu'il it dans <strong>la</strong> science <strong>de</strong> Pintrigue. Ce n'est pas, soins, et qu'il fou<strong>la</strong>it épouser. De tell outrages sont<br />

comme dans SganareUe, un amas d'inci<strong>de</strong>nts arran­ l'école <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, et leur utilité se perpétue asec<br />

gés sans vraisemb<strong>la</strong>nce pour pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>s méprises eus. Mais, si <strong>la</strong> bonne comédie peut se gjorifier <strong>de</strong><br />

sans effet; c'est une pièce parfaitement intriguée, ce beau titre, c'est à Molière qu'elle le doit.<br />

où le jaloux est <strong>du</strong>pé sans être as sol f ce <strong>la</strong> inesse L'Ècok <strong>de</strong>s Femmes n'est pas moins instructive :<br />

réussit parce quelle ressemble à <strong>la</strong> bonne foi 9 et où <strong>la</strong> con<strong>du</strong>ite n'en est pas si régulière, mais le comique<br />

celui qu'on trompe c'est jamais plus heureux que en est plus fort. L'auteur a indiqué lui-même le dé­<br />

lorsqu'il est trompé. Boceace et d'Ouville en ont faut le plus sensible <strong>de</strong> sa pièce, par ce fers que dit<br />

fourni les situations principales; mais ce qu'on em­ Horace au vieil Arnolphe, lorsqu'il le rencontre<br />

prunte d'un conte diminue seulement le mérite <strong>de</strong> dans <strong>la</strong> rue pour <strong>la</strong> troisième fois :<br />

Pinvention sans êîer rien au mérite <strong>de</strong> l'ensemble<br />

La p<strong>la</strong>ce m'est heureuse à fou y rmemim;<br />

dramatique, dont <strong>la</strong> difficulté est sans comparaison<br />

plus gran<strong>de</strong>. De pics, il y a ici 9 ce qui alors n'était Faire remeomirer ainsi Horace et Arnolphe À point<br />

pas pius connu, <strong>de</strong> <strong>la</strong> morale et <strong>de</strong>s caractères. Le nommé, trois fois <strong>de</strong> suite, c'est trop <strong>mont</strong>rer lo<br />

contraste <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tuteurs, dont l'un traite sa pupille besoin qu'on en a pour les confi<strong>de</strong>nces qui font aller<br />

et sa Mure e?ec une in<strong>du</strong>lgence raisonnable, et l'au­ <strong>la</strong> pièce; comme aussi le besoin d'un clécodciecl m<br />

tre mm une rigueur outrée et bizarre ; ce contraste, fait trop sentir par Parrifée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux-f ieit<strong>la</strong>rds, Pun<br />

dont les effets sont très-comiques 9 donne une leçon père d'Horace, et l'autre père d'Agnès, qui ne Tien­<br />

très-sérieuse et sagement adaptée au système <strong>de</strong> nos nent au cinquième acte que pour faire un mariage.<br />

mœurs, qui accordant aci femmes une liberté dé­ On a beau abréger au théâtre le long roman qu'ils<br />

cente , rend inconséquents et absur<strong>de</strong>s ceux qui fon­ racontent en dialogue pour expliquer leurs aventudraient<br />

faire <strong>de</strong> l'esc<strong>la</strong>vage le garant <strong>de</strong> <strong>la</strong> série, res, j'ai toujours vu qu'on n'écoutait même pas le<br />

Quand Lisette dit si gaiement,<br />

peu qu'on en dit, parce que Pon est d'accord asec<br />

.l'auteur pour Ater Agnès <strong>de</strong>s mains d'Arnolpto,<br />

En effet f tous ces wlss sont <strong>de</strong>s choses Infâmes,<br />

gommes-sons cbn <strong>la</strong> Tares pour renfermer les femmes? n'importe comment, et <strong>la</strong> donner au jeune homme<br />

Car on dit qu'on les Ikal esc<strong>la</strong>ves en ce Sien t qu'elle aime. On a reproché à Molière quelques dé-<br />

Et que c'est pour ce<strong>la</strong> qu'ils sont maudits <strong>de</strong> Dieu.<br />

noûments semb<strong>la</strong>bles : c'est un défaut sans doute,<br />

Lisette fait rire; mais, tout en riant, elle dit une et il faut tâcher <strong>de</strong> l'éviter; mais je crois cette partie<br />

chose très-sensée, et ne fait que confirmer en style bien moins importante dans <strong>la</strong> comédie que dans <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong> soubrette ce qu'Ariste a dit en homme sage. En tragédie. Comme celle-ci offre <strong>de</strong> grands intérêts à<br />

effet, <strong>du</strong> moment où les femmes sont libres parmi démêler, on fait <strong>la</strong> plus sérieuse attention à <strong>la</strong> ma­<br />

sous

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