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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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Smm mon audace, AfMn, Je me cache à Iran yeux,<br />

fit préparant contre eux tout ce qu'Us doivent craindra t<br />

Faimêmc te p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> Heine pas mmUiâoâm<br />

Jë M veux point kl, par «n seraient frivole,<br />

lesel» enfers vous les dieux garants <strong>de</strong> ma parole :<br />

Cest pour an cœur parjure au trop faible Uee ;<br />

le puis vous rassurer par un astre moyen.<br />

le vais mettra es iieamains» , ali qu'il en répon<strong>de</strong>,<br />

Pieu que si J'y mettais tous les sceptres <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> 9<br />

Le seul Dieu que me <strong>la</strong>isse un <strong>de</strong>stin envieux.<br />

Valérie est, seigneur, retifée en ces liens: :<br />

De ma fidélité voilà quel est le gage.<br />

A «t ami commun Je Sa livre en otage;<br />

Et moi , pour miens eaeor vous assurer ma fol.<br />

Je répoinfa es vos mains» et pour elle et pour moi<br />

Témoin <strong>de</strong> tous mes pas observes ma con<strong>du</strong>ite ;<br />

Et si ma fermeté se dément dans <strong>la</strong> suite,<br />

• mes yeux aussitôt famée ce 1er en main ^<br />

Dites à Valérie, en lui perçant le sein :<br />

« Pour prix <strong>de</strong> ta vertu, <strong>de</strong> ton amour extrême,<br />

« ServiMtis par moi f assassine lui-même. »<br />

Et dans le même instant, tournant sur moi vos coups,<br />

Arraehei-mol ce cœur t qtfll soft aux yeux <strong>de</strong> tous<br />

Montré comme le ccear d'un mené , d'un parjure ;<br />

Et qu'au vautours après il serve <strong>de</strong> pâture.<br />

SIÈCLE DE LOUIS XIV. — POÉSIE.<br />

dans toute l'assemblée, au moment ou il paraissait<br />

au fond <strong>du</strong> théâtre, Axant les yeux sur Servilius.<br />

Ce qui distingue cette scène t c'est que le dialogue<br />

Je me cache goût mon audace est une expression<br />

et le style sont à peu <strong>de</strong> chose près au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

admirable.<br />

situation.<br />

La Fossef es écartant tout le fatras, toutes les<br />

indécences, toutes les folies dont fauteur ang<strong>la</strong>is<br />

a rempli sa pièce, eu a emprunté une situation forte<br />

et terrible : c'est celle où S€f?iliust que sans consulter<br />

ses amis, Manlius a engagé dans <strong>la</strong> conspiration<br />

contre Rome, s'aperçoit qu'il est suspect à<br />

Rutile, un <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> f entreprise t et, pour calmer<br />

ses soupçons, remet entre les mains <strong>de</strong> Manias<br />

une femme qu'il adore, Yalérîe, qu'il a épousée malgré<br />

sou père, et dont l'hymen est <strong>la</strong> cause <strong>de</strong> tous<br />

les malheurs qui le portent au désespoir et à <strong>la</strong> ? engeance.<br />

On juge bienqn'aprèson semb<strong>la</strong>ble engagement Seraiîna<br />

ne peut pas trahir ses amis ; mais il trahit leur<br />

secret, qu'il n'a ps <strong>la</strong> force <strong>de</strong> refuser au <strong>la</strong>rmes<br />

et anï terreurs <strong>de</strong> Yalérie ; et «Ile-ci , vou<strong>la</strong>nt remplir<br />

à <strong>la</strong> fois le <strong>de</strong>toir d'one Romaine et d'une<br />

épouse, désespérant <strong>de</strong> ramener Servilins, prend<br />

sar elle <strong>de</strong> révéler tout an sénat, après en a? oir tiré<br />

<strong>la</strong> promesse <strong>de</strong> pardonner atii conjurés. Elle oublie<br />

le soin <strong>de</strong> sa propre fie, pourvu qu'elle sauve à <strong>la</strong><br />

fois Rome et son époux. Cette démarche pro<strong>du</strong>it différentes<br />

scènes fort belles, mais surtout celle où<br />

ManJius, qui avait répon<strong>du</strong> <strong>de</strong> son ami comme <strong>de</strong><br />

lui-même, instruit que <strong>la</strong> conspiration est découverte<br />

par sa foute 9 et refusant <strong>de</strong> le croire jusqu'à ce<br />

qu'il en ait eu l'aveu <strong>de</strong> sa propre bouche, vient le<br />

trouver, tenant à <strong>la</strong> mais <strong>la</strong> lettre <strong>de</strong> Rutile. Ceui<br />

qui ont vu jouer ce rôle à F inimitable Lekain m rappellent<br />

encore quelle terreur son visage répandait<br />

: « Au mains <strong>de</strong> Rntttofqni soupçonne sa fidélité.<br />

691<br />

Gonnais4n bien Sa mais <strong>de</strong> luîlie?<br />

seanues*<br />

©et<br />

nsmim<br />

Tiens, Us.<br />

leiaîiitîg*<br />

« Vous avei méprisé ma juste défiance.<br />

« Tout est su par i'mémit que J'avais scaifesMrai<br />

« Cest par un sénateur <strong>de</strong> notre intelligence<br />

« Qu'es ce même moment ravis m'en est donné.<br />

« Fuyei ches les Vêtent, où notre sort nous gui<strong>de</strong>.<br />

« Mais, pour f<strong>la</strong>tter les maux où ce coup nous ré<strong>du</strong>it,<br />

« Trop heureux, en partant ? si k mort <strong>du</strong> perfi<strong>de</strong>.<br />

« De son crime, par YOUS , lui dérobait te fruit! »•<br />

MAftLIUS.<br />

Qu'en dis-tu?<br />

«araros<br />

Frappe!<br />

•ÂWUUg.<br />

Quoi!...<br />

eaejtffljm<br />

_ . Tu dois asaex m'entendra:<br />

ftappi, dfcje; ton bras ne saurait se méprendra.<br />

•AJfUna.<br />

Que ifs-<strong>la</strong>, malheureux? CM vas-ta f égarer?<br />

Sais-tu bien ce qulci tu m'oses déc<strong>la</strong>rer?<br />

SEBTIUUS.<br />

Oui, Je sais que tu peux, par un coup légitime,<br />

Percer ce traître coeur que Je t'offre es vicia»;<br />

Que ma foi démentie a trahi ton <strong>de</strong>ssein.<br />

SUNUCS.<br />

Et Je n'enfonce pas un poignard dans ton sein !<br />

Pourquoi faut-Il eaoor que ma mais trop timi<strong>de</strong><br />

Méconnaisse un ami dans les traits d'un perfi<strong>de</strong>?<br />

Qui? toi, tu me trahis? yai-Je bien enten<strong>du</strong>?<br />

«avilit».<br />

Il est eral $ Manlius : peut-être Je l'ai dû.<br />

Peut-être, plus Iraaf aille$ aurais-tu lieu <strong>de</strong> croire<br />

Que sans mol tes <strong>de</strong>sseins auraient flétri ta ggletra;<br />

Mais enfin les raisons qui frappent mon esprit<br />

He sont pas <strong>de</strong>s raisons à calmer ton iêpit ;<br />

Et Je compte pour rien que Rome favorable<br />

Me déc<strong>la</strong>re innocent quand tu me crois coupable.<br />

Je viens donc par ta inaln expier mon forfait :<br />

Frappe ; <strong>de</strong> mon <strong>de</strong>stin je meurs trop satisfait,<br />

Puisque ma trahison, qui sauve ma patrie,<br />

Te sauve en même terap et Fhonneur et <strong>la</strong> vie?<br />

•AHUOft.<br />

Toi ! me sauver <strong>la</strong> vie ?<br />

eamaieras*<br />

* Et même à tes amis.<br />

'A signer leur fnaaîari le sénat s'est soumis ;<br />

LnrsJours sont assurés.<br />

MASMSS.<br />

Et quel aveu, quel titre<br />

De leur sort et <strong>du</strong> mies te rend le! rarbitre?<br />

Qui fa dit que pour moi <strong>la</strong> vie eét tant d'attraits?<br />

Que veux-tu que Je-pelsse en faire désormais?<br />

Pour m'y voir <strong>de</strong>s Romains le mépris «t <strong>la</strong> fatale?<br />

Pour <strong>la</strong> perdre peut-être en us sort mfsêraîaa^<br />

Ou dans une querelle, en signa<strong>la</strong>nt ma fol<br />

Pour quelque ami nouveau, perfi<strong>de</strong> comme toi?<br />

Maasi quand <strong>de</strong> toutes parts ma vive déf<strong>la</strong>sqs-<br />

Jusqu'aux moindres périls portait ma prévoyance,<br />

Par toi notre <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong>vait être détruit f<br />

Et par nsdlgne objet dont Famoar fa sé<strong>du</strong>it !<br />

Car Je n'es doute point, ton crime est son osvmp.

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