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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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êw<br />

Dana te ftuiesto étal, seigneur, m Je me ¥of v<br />

Ma serments pes¥ênt-iis TOUS répondre <strong>de</strong> mol ? *<br />

En MMâ M vérité doit TOUS sembler douteuse.<br />

Quel affront f Jatte Dieu, pour une âme orguettlmne !<br />

De quel opprobre affreux vteos-Je <strong>de</strong> me couvrir !<br />

le Fat trop mérité pour se le pas souffrir.<br />

Oui, seigneur, s'en eroyei ni mi ierté ren<strong>du</strong>e ,<br />

Mi mi tente à vos yeux sur mon front répan<strong>du</strong>e,<br />

Ml les pieu» cjaeje verse à res sacrés gnou :<br />

Pimiiaei an Ingrat, suites votre counoux.<br />

fiàfil*<br />

Ufe-toL<br />

AMAIAN.<br />

Qm*iMm-wmÊ ordonner <strong>de</strong> ma fiel<br />

DAfID.<br />

£§-tn prêt à mourir? àwmum*<br />

Coateatei votre envie.<br />

SâVIB.<br />

Mon envie ! Ah ! cruel, dis plutôt mon <strong>de</strong>voir.<br />

Je <strong>de</strong>vrais te punir, Je ne puis le vouloir.<br />

Que dfe-Je? A quelque excès qu'ait <strong>mont</strong>é ton audace,<br />

Mon sang s'émeut pour toi; ton repentir l'efface»<br />

Mes pleurs, que vainement Je voudrais retenir,<br />

Tanaoneent le pardon que ta vas obtenir.<br />

C*ea est fait, ma tendresse étouffe ma colère ;<br />

Sois mon fils, Abtalon, et je serai ton père.<br />

le te pardonne tout Je iota qu'un sé<strong>du</strong>cteur k<br />

D'un horrible complot a seul été fauteur :<br />

Le perfi<strong>de</strong> a sé<strong>du</strong>it ta cré<strong>du</strong>le Jeunesse.<br />

ledonse mol ton cœur, Je te rends ma tendresse :<br />

Ton neurew repentir me fait tout oublier;<br />

C'est à toi désormais à me Justifier.<br />

COURS DE LITTERATURE.<br />

J'atone qu'il y a bien <strong>de</strong>s négligences, et même<br />

quelques fautes dans <strong>la</strong> tersiication; mais le ton<br />

général <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène est frai, naturel f touchant : au<br />

théâtre elle ferait ferser <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rmes. C'est pourtant<br />

cet ou?rage qu'on n'y a pas fu <strong>de</strong>pois quarante<br />

ans; et on y redonne, on y tolère, on y app<strong>la</strong>udit<br />

tous les jours <strong>de</strong> misérables rapsodies qui sont le<br />

scandale <strong>de</strong>s lettres , <strong>du</strong> bon sens y et <strong>du</strong> bon goût.<br />

De nouireaui artiiees d'Achitophel ren<strong>de</strong>nt cette<br />

réconciliation inutile. Il fait courir le bruit, dans<br />

famée <strong>de</strong>s rebelles, que David f@ut enlever Absalon.<br />

Le combat s'engage : Joab est ?ainqueur, et le<br />

prince meurt, comme dans tÉcrit&re, frappé d'us<br />

trait parti <strong>de</strong> <strong>la</strong> main <strong>de</strong> Joab, et qui atteint le malheureui<br />

Absalon arrêté aux brandies d'un; arbre par sa<br />

chef elure. Je crois qu'a?ec quelques retranchements<br />

<strong>la</strong> pièce pourrait être remise et avohr <strong>du</strong> succès : elle<br />

est <strong>du</strong> petit nombre <strong>de</strong> celles où il n'y a point d'intrigue<br />

amoureuse, et c'est encore un mérite <strong>de</strong><br />

plus.<br />

Le style <strong>de</strong> Bûché est plus incorrect que celui <strong>de</strong><br />

Campistron ^ mais il est plus animé et plus soutenu.<br />

Au reste, on y remarque plus mmmmî encore le désir<br />

d'imiter les tournures, les mou?ements, <strong>la</strong> marche<br />

<strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> Racine. Celle où Tharès ? eut détourner<br />

Absalon <strong>de</strong> ses projets criminels est calquée<br />

sur <strong>la</strong> cou?ersation <strong>de</strong> Burrhus a?ec fféron : on y<br />

retroufe <strong>de</strong>s ?trs d'emprunt presque tout entiers, I<br />

<strong>de</strong>s hémistiches frappants, tels que eehti-ei9 Mm, il<br />

ne mm koiipm, qui fait toujours tant d'effet dans<br />

<strong>la</strong> bouche <strong>de</strong> Burrhus. Mais ces passages si simples<br />

ne sont beau que par <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> les p<strong>la</strong>cer; et<br />

les auteurs qui se les approprient ne peu?est pas<br />

s'emprer <strong>du</strong> talent d'un autre, comme <strong>de</strong> sa<br />

ters.<br />

Un seul outrage a mis <strong>la</strong> Fosse fort au-<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> tous les poètes dramatiques qui dans le siècle<br />

<strong>de</strong>rnier sont tenus après Racine, €&ré$m est un<br />

mauvais roman : Thésée, qui fait un peu mieux,,<br />

est aussi dans le goût romanesque, que <strong>la</strong> Fosse<br />

a porté jusque dans l'ancien sujet <strong>de</strong> Pofyxêne, qui<br />

dans sa simplicité aurait pu a?oir beaucoup plus<br />

d'intérêt. Mais Mentit» est une véritable tragédie,<br />

et sera toujours un titre honorable pour son auteur.<br />

Tous les caractères sont parfaitement traités ; Maalius,<br />

Senrilius, Rutile, Yalérie, agissent et parient<br />

comme Us doivent agir et parler. L'intrigue est menée<br />

avec beaucoup d'art, et l'intérêt gra<strong>du</strong>é jusqu'à<br />

<strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière scène. Que manque-t-il à cet ouvrage<br />

pour être au premier rang? Rien que cette poésie<br />

<strong>de</strong> style, ce charme <strong>de</strong> l'expression et <strong>de</strong> l'harmonie<br />

auxquels Racine et Yoltaire ont accoutumé nos<br />

oreilles : et ce qui peut faire sentir leur supériorité<br />

dans cette partie, c'est que <strong>la</strong> versllcatlta <strong>de</strong> Momiim,<br />

qui est restée si loin <strong>de</strong> <strong>la</strong> leur, est pourtant<br />

fort au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toutes les pièces <strong>du</strong> même siècie,<br />

et a <strong>de</strong> Véritables beautés. Mais en général l'auteur<br />

pense mieux qu'il n'écrit. Tous ses personnages disent<br />

ce qu'ils doifent dire : il y a même <strong>de</strong> très-beaux<br />

fers et <strong>de</strong>s morceaux entiers d'un ton mâle, énergique<br />

et 1er; mais sou?eet on désirerait plus d'élégance,<br />

plus <strong>de</strong> nombre, plus <strong>de</strong> force, plus <strong>de</strong> chaleur.<br />

La pièce n'est autre choie que <strong>la</strong> CmjwmMem<br />

<strong>de</strong> remise sous <strong>de</strong>s noms romains. Elle est tirée<br />

d'une pièce ang<strong>la</strong>ise d'Otway, mais très-supérieure<br />

à l'original. La Fosse a profité en quelques endroits<br />

<strong>de</strong> l'ouvrage <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Saint-Réai, dont ce morceau<br />

d'histoire est le ehef-d'œuwe. Le caractère <strong>de</strong><br />

Manlius est ce qui fait le plus d'honneur au talent<br />

<strong>du</strong> poète : il est conçu d'une manière digne <strong>de</strong> Corneille,<br />

et offre même, dans les détails, <strong>de</strong>s traits<br />

qui font soutenir <strong>de</strong> lui ; par exemple, cet endroit<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> première scène, où Manlius rassure Albin son<br />

conl<strong>de</strong>nt, qui craint que ses hauteurs et ses dis<strong>cours</strong><br />

hardis contre le sénat n'é?elles! les soupçons:<br />

Won, à<strong>la</strong>fa : leur orgueil, apra» brtve tosjoura.<br />

Croit

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