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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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SIÈCLE DE LOUIS XIV. — POÉSIE.<br />

« UMfHMMipiatMtMtfîllWl^^<br />

plus grand férils qui s'est sacrifiée puer My qui se croit<br />

aimée» qui mérite <strong>de</strong> l'être, qui se fott trompée par <strong>la</strong><br />

mmr, et iMadamée par «m amant, est en <strong>de</strong>s plus, beoraox<br />

sujets <strong>de</strong> Fantiqulté. M est Men plus intéressait que<br />

M Bidon <strong>de</strong> Virgile; car Dl<strong>de</strong>nabies moins bit pour Énée,<br />

et s'est peint trahie par sa sœur.... H s'y t dans Sa pièce<br />

qn'Aftam : c'est me tragédie àMM9 dans <strong>la</strong>quelle il;a<br />

J» loraiŒ ti^^ et quelquesans<br />

mêmes trts-Msn écrits. »<br />

Peot-on n'être fat <strong>de</strong> ml mis lorsqu'on entend<br />

<strong>de</strong>s fers tels que ceux-ci ?<br />

Pour pénétrer rborreiir do tourment da mon ftme f<br />

fl Skodnlt qu'on sentit même ar<strong>de</strong>ur, même <strong>la</strong>mme ;<br />

Qu'a¥©e même tendresse os sût donné M loi :<br />

Et personne Jamais n f t tant alώ que moi.<br />

Lorsqu'elle dit à sa sœur :<br />

Enfin, ma unir, enfin, Je n'espère qu*en vous.<br />

tsctetmlnsplraMen, quand, par l'amour sédtatlet<br />

le Yoa ii maigfé irons accompagner ma foite i<br />

n semble qne dés tors il me faisait préf ©ir<br />

Le funeste besoin que fin <strong>de</strong>vais tiroir.<br />

Sans ? eus à mes malheurs où tmmm ém remè<strong>de</strong>?<br />

Mê<strong>la</strong>s I et plut es ciel que YOIIS saisies-situer I<br />

Le spectateur, qui sait que cette sœur est sa rivale,<br />

ne trouve-t-il pas dans ces fers autant d'art que d'inlérll?<br />

et n'est-il pas <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong> Voltaire, qui les<br />

troufe dignes <strong>de</strong> Radnet<br />

Quel tendre abandon dans sa scène afec Thésée,<br />

quand il lui conseille d f épouser le roi <strong>de</strong> Naxe : <<br />

Périsse font, i f U but cesser <strong>de</strong> fétra ehêrel<br />

Qtfai-Je affaire <strong>du</strong> trône et.<strong>de</strong> Is maie #aa roi?<br />

De rtonsven entier Je ne •ce<strong>la</strong>is que toi.<br />

• Pour toi, pour m f attaeber à ta seule personne,<br />

fsi tout abandonné, repos, gloire, coaraaas;<br />

Et quand cet mêmes biens Ici me saal offerts,<br />

f|aa je puis en Jouir, c'est to£ seul que Je perd»!<br />

Puer Yslr tour impuissance à réparer ta perte,<br />

lé te suis; mène-moi dans quelque Ile déserte,<br />

Ûè, renonçant à tout, Je me <strong>la</strong>isse charmer,<br />

De Punique douceur <strong>de</strong> te ¥oir, <strong>de</strong> t'aimer.<br />

Là, possédant ton césar, ma g<strong>la</strong>ire est sans secon<strong>de</strong>- :<br />

<strong>de</strong> «BUT me sera plus que l'empire <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>...<br />

fa<strong>la</strong>t <strong>de</strong> ressentiment <strong>de</strong> ton crime passé :<br />

TU n'as qn ? à dire un mot, ee crime est effacé.<br />

C?aa est mit, ta te vols, Je s*at plus <strong>de</strong> colère.<br />

Ceux qui parlent a?ee mépris d'un oufrage où<br />

Ton troufe <strong>de</strong>s beautés <strong>de</strong> cette nature, ne safent<br />

pas apparemment qu'un seul morceau rempli <strong>de</strong><br />

cette vérité <strong>de</strong> sentiment et d'expression y qui est<br />

l'éloquence tragique, faut cent fois mieux qu'une<br />

pièce entière composée <strong>de</strong> situations d'emprunt ma<strong>la</strong>droitement<br />

assemblées, et d'hémistiches froi<strong>de</strong>ment<br />

recousus.<br />

•wnûif m. — Qaiaaaît et Campistron.<br />

Le grand Corneille vieillissait, et <strong>la</strong> jeunesse <strong>de</strong><br />

Racine était encore ignorée, lorsqu'un homme qui<br />

se It <strong>de</strong>puis un grand nom en <strong>de</strong>?enant le créateur<br />

61S<br />

et le modèle d'un notifiai genre <strong>de</strong> poëmt drainatiqoe<br />

9 se rendait déjà célèbre au théâtre par <strong>de</strong>s outrages<br />

qui eurent à <strong>la</strong> féritéplus <strong>de</strong> succès que <strong>de</strong><br />

mérite, mais qui annonçaient <strong>de</strong> l'esprit et <strong>de</strong> <strong>la</strong>ddite*<br />

Ce<strong>la</strong>it Quinault, qui, avant <strong>de</strong> foire ses opéras,<br />

qui lut ont donné un beau rang dans le siècle<br />

<strong>de</strong> Louis XIY, s'essaya d'abord dans <strong>la</strong> comédie,<br />

<strong>la</strong> tragédie, et <strong>la</strong> tragi-comédie. Quoique dans ces<br />

<strong>de</strong>ui <strong>de</strong>rniers genres il n'ait rien pro<strong>du</strong>it qui ait pu<br />

se soutenir jusqu'à nous ,• cependant <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> réputation<br />

qu'il s'est faite sur <strong>la</strong> scène lyrique m'autorise<br />

à dire un mot <strong>de</strong>s efforts qu'il it sur un<br />

autre théâtre, ne fât-ee que pour <strong>mont</strong>rer par un<br />

exemple <strong>de</strong> plus qu'avec beaucoup <strong>de</strong> talent on peut<br />

ne pas s'élever jusqp'à <strong>la</strong> tragédie. D'ailleurs, <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong> ses pièces ont eu l'honneur, assez rare, d'être<br />

jouées pédant quatre-vingts ans, le Fmuc Tièêrinm<br />

et Jêtmte* Le peu <strong>de</strong> réussite qu'elles eurent<br />

aux <strong>de</strong>rnières reprises les a fait diparaftre <strong>de</strong> <strong>la</strong> scè- *<br />

ne, il y a easlrac trente au. Le sujet <strong>du</strong> Ftwx<br />

TMdrimMê est entièrement dansée goût romanesque<br />

que Thomas Corneille soutint longtemps, malgré<br />

l'exemple <strong>de</strong> son frère, et que Racine proscrifit absolument.<br />

U est frai que <strong>la</strong> pièce est intitulée tragicomédie;<br />

mais il n'en est pas moins extraordinaire<br />

que l'intrigue d'un drame sérieux ait le même ressert<br />

que celle <strong>de</strong>s Ménechmm. Rien ne fait mieux<br />

f oir combien on fait <strong>de</strong> chemin dans tous les arts<br />

afant <strong>de</strong> trouver le naturel et le frai beau, et combien<br />

<strong>la</strong> contagion <strong>du</strong> goût espagnol et cet amour <strong>du</strong><br />

œerfeUleox, cette mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s romans mis ea action,<br />

luttèrent longtemps contre les frais principes <strong>de</strong><br />

Fart et les leçons <strong>de</strong>s grands maîtres,<br />

agrippa ; prince <strong>du</strong> sang <strong>de</strong>s rois d'AJbe, avait<br />

afec le roi Tibérinus une ressemb<strong>la</strong>nce dont on<br />

peut juger parées fers*, que Fauteur met dans <strong>la</strong><br />

bouche <strong>de</strong> Mésenee, nef eu <strong>de</strong> Tibérinus :<br />

Pour l6 bien discerner, quelque sera qu'on vétpmnêm,<br />

Leur rapport était tel qu'on s'y pouvait aWprvneYv,<br />

Et qu'après les avoir cent fois eonsldérét, •<br />

Je m'y traraesas moi-même, à les Yotr séae.aas.<br />

Cette ressemb<strong>la</strong>nce si parfaite fait naître i l'ambitieux<br />

Tyrrhène, père d'Agrippa, le <strong>de</strong>ssein d'en<br />

profiter pour mettre son ils sur le trdne. H saisit<br />

le moment où le roi se noie au passage d'une petite<br />

rivière, n'ayant avec lui que Tyrrhène, Agrippa,<br />

et trois autres personnes. Tyrrhène engage ces trois<br />

témoins à se prêter à <strong>la</strong> fourbe qu'il médite , à reconnaître<br />

Agrippa pour roi sous le nom <strong>de</strong> Tibérinus,<br />

en faisant croire au peuple que ce même<br />

Agrippa a été assassiné par Tibérinus, i qui cette<br />

ressemb<strong>la</strong>nce exacte <strong>du</strong> sujet afec le monarque af ait<br />

enin porté ombrage. Pour appuyer encore mieux

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