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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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Ta veto KM puisants étage» s<br />

Donne à ton mm m victoire ;<br />

le souffre point que ta gloire<br />

Fana à <strong>de</strong>s dieux étrange?!.<br />

Arme-toi, Tiens nota défendre :<br />

Descends tel qu'âutrefWs <strong>la</strong> mer te vit teeeadn.<br />

Que les méchants apprennent âpfôiiro?oui<br />

A craindre ta celèie ;<br />

Qu'Us soient comme <strong>la</strong> pondre et <strong>la</strong> pallie légère<br />

Que te vent chasse <strong>de</strong>vant <strong>la</strong>i<br />

Le chœur qui finît <strong>la</strong> tragédie à'Eêêker est<br />

rhymne d'allégresse le plus parfait qu'on puisse<br />

offrir à Fart <strong>du</strong> musicien. Toutes les eireonstances<br />

tes plus touchantes s'y trou?eot rémiies, et les images<br />

sont partout à côté <strong>du</strong> sentiment<br />

Ton Dieu n'est plus irrité ;<br />

' léjaais-toi, S<strong>la</strong>a , et sors <strong>de</strong> ft posssSèn;<br />

Quitte les vêtements <strong>de</strong> ta captif lié ,<br />

Et reprends ta splen<strong>de</strong>ur première :<br />

Les chan<strong>la</strong>i <strong>de</strong> S<strong>la</strong>a à <strong>la</strong> fin saaî ouverts.<br />

Rompez vos feu,<br />

Tribus captives;<br />

Troupes fugitives,<br />

Repassai les <strong>mont</strong>s et les ment<br />

Rassemblez-vous <strong>de</strong>s bouts <strong>de</strong> fiinivers.<br />

VIE ISEÂÉLm SEULE.<br />

le reverral ces campagnes si chères.<br />

TOIfi AUTSI.<br />

J'irai pleurer au tombeau 4e mes pères.<br />

WBt LE CHOEUH.<br />

Repassez les <strong>mont</strong>s et les mers ;<br />

Rassemblez-vous <strong>de</strong>s bouts <strong>de</strong> l'univers,<br />

UNE ISRAéLITE SEULE.<br />

Relevez, relevez les superbes portiques<br />

Du temple où notre'Dieu se p<strong>la</strong>it d'être adoré»<br />

Que <strong>de</strong> for le plus pur son autel soit paré,<br />

Et que <strong>du</strong> sein <strong>de</strong>s <strong>mont</strong>s le marbre soit tiré.<br />

Liban, dépouille-toi <strong>de</strong> tes cèdres antiques.<br />

Prêtres sacrés, préparez vos cantiques,<br />

uni ACTES.<br />

Heu, <strong>de</strong>scends t et reviens habiter parmi nous :<br />

Terre, frémis d'allégresse et <strong>de</strong> crainte;<br />

Et vous t sous sa majesté saf aie,<br />

<strong>de</strong>ux, abaissez-vous.<br />

Cest ici surtout que notre poésie peut être opposée<br />

à celle <strong>de</strong>s Grecs et <strong>de</strong>s Latins : elle eu a <strong>la</strong><br />

rapidité, les mouvements, l'effet, <strong>la</strong> magie. Le poète<br />

est ici véritablement inspiré ; il ?oit les objets, me<br />

les fait vojr, me transporte avec lui partout où il<br />

¥êut ; et <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> son génie il domine le ciel<br />

et <strong>la</strong> terre.<br />

En finissant cette longue discussion sur les <strong>de</strong>ux<br />

célèbres rivaux qui ont répan<strong>du</strong> tant d'éc<strong>la</strong>t sur le<br />

siècle pâsté, et élevé tant <strong>de</strong> débats dans le nôtre,<br />

je me suis rappelé, non pas sans quelque inquiétu<strong>de</strong>,<br />

une épigramme que fit Voltaire en sortant<br />

d'une dispute sur le même sujet avec un <strong>de</strong> ses<br />

amis nommé <strong>de</strong> Beausse.<br />

De Beausse et mol f cr<strong>la</strong>ffîears effrontés,<br />

Dans un souper c<strong>la</strong>aaadioas à merveille ;<br />

Et tour à tour épluchions les beautés<br />

Et les défauts <strong>de</strong> Racine et Corneille.<br />

A piailler serions encor, Je croi,<br />

Sa s'entêtons vu 9 sur <strong>la</strong> double eatltae,<br />

SIÈCLE DE LOUIS XIV."— POÉSIE. 603<br />

Le grand Corneille et le tendre Endos<br />

Qui se moquaient et <strong>de</strong> Beausse et <strong>de</strong> moi<br />

11 y a sans doute <strong>de</strong> quoi avoir peur. Mais je me<br />

suis un peu rassuré en songeant que cette matière<br />

est f objet <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> controversés que <strong>la</strong> mienne<br />

pourrait se sauver dans <strong>la</strong> foule; et qu'après tout,<br />

ce qui était dans le mon<strong>de</strong> un sujet si fréquent <strong>de</strong><br />

conversation pouvait bien, sans scandale et même<br />

sans ridicule, nous occuper au Lycée.<br />

CHAPITRE ¥. — Des irm§ique$ d'mm ordre<br />

inférieur dam le sièck <strong>de</strong> Louk XIF.<br />

msmm mmakm* — <strong>la</strong>traa et <strong>du</strong> Ryer.<br />

après Corneille el Racine, on s'attend bien qu'il<br />

faut <strong>de</strong>scendre. Leurs imitateurs, dans le <strong>de</strong>rnier<br />

siècle, se sont p<strong>la</strong>cés après eux à différents <strong>de</strong>grés,<br />

mais toujours à une gran<strong>de</strong> dis<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> tous les <strong>de</strong>ux.<br />

Les plus heureux n'ont <strong>la</strong>issé au théâtre qu'un ou<br />

<strong>de</strong>ux ouvrages, ou médiocres en tout, ou qui ne sont<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> médiocre que dans quelques parties.<br />

Mais Fart est si difficile, et le nombre <strong>de</strong>s pièces<br />

totalement oubliées est si grand, que le mérite d'en<br />

avoir Ml une seule qui ail échappé à l'oubli suffit<br />

pour donner une p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> postérité. Le besoin<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> nouveauté est général, et les chefs-d'oeuvre<br />

sont rares : les hommes sont donc obligés f pour leur<br />

propre intérêt, <strong>de</strong> supporter <strong>la</strong> médiocrité, qui varie<br />

leurs p<strong>la</strong>isirs, et qui leur fait sentir davantage <strong>la</strong><br />

perfection. En voyant parmi tant d'auteurs dramatiques<br />

combien peu ont su l'atteindre ou en approcher,<br />

on apprend à mieux apprécier ceux qui ont<br />

fait ce qu'il est donné à si peu d'hommes <strong>de</strong> pouvoir<br />

faire.<br />

Le sublime es tout genre est le don le plus rare ;<br />

Cest li le vrai pWnis; et, sagement avare,<br />

La nature a prévu qu'en nos faibles esprits<br />

Le beau, s*U est commun, doit perdre <strong>de</strong> son prix.<br />

(YûLT.)<br />

Le premier qui se présente est Rotrou. De tous<br />

ceux qui ont écrit avant Corneille, c'est celui qui<br />

avait le plus <strong>de</strong> talent; mais comme son Femeslm,<br />

<strong>la</strong> seule pièce <strong>de</strong> lui qui soit resiée, est postérieure<br />

aux plus belles <strong>du</strong> père <strong>du</strong> théâtre, on peut le compter<br />

parmi les écrivains qui ont pu se former à Fécole<br />

<strong>de</strong> ce grand homme. Il fit plus <strong>de</strong> trente pièces,<br />

tint tragédies que comédies et tragi-comédies : plusieurs<br />

sont empruntées <strong>du</strong> théâtre espagnol on <strong>de</strong><br />

celui <strong>de</strong>s Grecs; mais il a plus imité les défauts "<strong>du</strong><br />

premier qae les beautés <strong>du</strong> second : il s'a pas même<br />

évité <strong>la</strong> licence grossière et les pointes ridicules qui<br />

déshonoraient <strong>la</strong> scène, et dont Corneille Fa purgée

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