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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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fÉlntB.<br />

Ah! mâchera Ari<strong>de</strong>»'<br />

H «t miIi * ^»»fo« pour sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie.<br />

Mais înos frère dans peu viendra me secourir»<br />

Et f attends sue armée avant que <strong>de</strong> mourir.<br />

SIÈCLE DE LOUIS XIV. — POÉSIE.<br />

Unissons-nous easemMe t et p<strong>la</strong>ignons ma faJMesst.<br />

J'aime, Je brûle....<br />

Comme elle aime, eejtta Phèdre! comme elle<br />

brûle! comme elle est à p<strong>la</strong>indre! comme tous ses<br />

petits arrangements sont intéressants! Au reste,<br />

c'est une très-bonne femme, «pi veut que tout le<br />

mon<strong>de</strong> soit content Elle dit à sa chère Ari<strong>de</strong> :<br />

palme Hippolyte » atonBeneallûii mon frère :<br />

Son mm brûle pour TOUS d'une f<strong>la</strong>mme stoeère.<br />

Mais Arieie <strong>de</strong> son 4M bfûk pour Hippolyte* qui<br />

brûk mm pour elle; et tous ees amours ressemblent<br />

au style <strong>de</strong> tant d'écrivains, qui, selon l'expression<br />

aujourd'hui si fort à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>, brûlent te<br />

peupler et g<strong>la</strong>cent te lecteur. Hippolyte déc<strong>la</strong>re à <strong>la</strong><br />

princesse qu'il ?eut quitter Trésène :<br />

Eh quoi 1 iw s f av« ries qui WM retienne tel?<br />

Thésée est Ma ie nous; *om mm quittes «Mit<br />

Sain trouble, sans chagrin, woi sortes d'une TlUe<br />

Où.... Que ron est heureux d'être se si tranquille I<br />

H faut contenir que cet o* fait une réticence<br />

bien heureuse. Hippolyte lui apprend qu'il n'est<br />

pas si tranquille qu'on se l'imagine, et frit cette<br />

belle déc<strong>la</strong>ration que Voltaire a citée. La réponse<br />

d'Ari<strong>de</strong> est encore au-<strong>de</strong>ssus: •<br />

Cet aveu surprenant se sert qu'à me confondre.<br />

Comme 1 est Imprévu, je tremble que mon ©oeur<br />

Ne tombe un peu trop tôt dans use douce erreur.<br />

Mats puisque vous partes, je se dois plus me taire i<br />

Je souhaite, seigneur, que vous soyez slseew.<br />

. Peut-être f« dis trop; et déjà Je rougis,<br />

Et <strong>de</strong> ce que J'écoute, et <strong>de</strong> «que Je dis.<br />

Ce départ cependant m'arrache un aveu tendre<br />

; Que cfe longtemps eneor vous ne <strong>de</strong>viei entendre.<br />

- Si <strong>la</strong> princesse est un peu faible, on ne l'accusera<br />

pas <strong>du</strong> moins d'ignorer ce qu'une 111e biep née<br />

Jolt savoir, qu'il est <strong>de</strong> <strong>la</strong> bienséance <strong>de</strong> faire attendre<br />

tut avm tendre pendant un certain temps. Mais<br />

le départ et Faveu d'Hippolyte Font troublée.<br />

Je ne sais dans'quel trouble un tel aveu me jette ;<br />

Mais enfin, tels <strong>de</strong> vous, Je vais être Inquiète,<br />

EtslvousesnsaltieiielsiiMientiisests,<br />

Yens pourri» bien, seigneur, se partir <strong>de</strong>longtamp.<br />

Voilà ce qui s'appelle use petite déc<strong>la</strong>ration bien<br />

délicatement tournée; et l'on pourrait dire, comme<br />

dans k Misanthrope :<br />

U chute m eftjoite, ssM«sjsjN,aMisji<strong>la</strong>.<br />

Arrive Phèdre, qui fait au prince les mêmes reproches<br />

<strong>de</strong> ce qu'il veut s'en aller. 11 répond qu'étant<br />

ils <strong>de</strong> Thésée il veut être un héros comme lui, et<br />

titre pour <strong>la</strong> gloire. Mais PhMw prétend qu'il doit<br />

§07<br />

•ivre pour l'amour : elle lui en iMt on portrait fort<br />

touchant :<br />

Tout aime cependant, et Tsmmm est si doux!<br />

La nature, es naissant, Se fait aattasavee Bons.<br />

ils Scythe, es èsfèsn mime; et le seul Blppolyto<br />

Est plus fier mine fois qu'us barbare et qu'us Scythe.<br />

Elle conjure Ari<strong>de</strong> <strong>de</strong> s'unir à die pour retenir le<br />

prince.<br />

Ah! princesse ! parles, Jolgsez-vous à mes <strong>la</strong>rmes.<br />

Et Aricîe répond ièreraent ;<br />

Ce qui n'empêche pas qu'Hippolyte, qui n'a pas si<br />

gran<strong>de</strong> envie <strong>de</strong> partir! ne Unisse par consentir a <strong>de</strong>meurer;<br />

et l'on se doute bien pourquoi : 11 en est<br />

lin-même étonné.<br />

Que ma gloire Jalouse es <strong>de</strong>meure Interdite !<br />

Mais, hé<strong>la</strong>s I Je ne suis al barbare ni Scythe.<br />

Adieu, madame.<br />

Ce sont pourtant ces énormes p<strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s qui forent<br />

app<strong>la</strong>udies pendant mim représentations 9 tandis<br />

que l'outrage it Incise était sifflé et abandonné !<br />

On annonce à Phèdre le retour <strong>de</strong> Thésée. EHe<br />

commence à se faire quelques reproches; mais die<br />

trouve bientôt <strong>de</strong>s raisons pour se justifier à ses propres<br />

yeux : elle n'aime que les tertus d'Hippolyte;<br />

témoin cette apostrophe pathétique à Thésée :<br />

MA t hé<strong>la</strong>s ! se t'en prends qu'aux, vertus <strong>de</strong> ton Us.<br />

Pourquoi Fas-tu fait satire avec tant <strong>de</strong> mérite?<br />

Pourquoi te treuvts-ta le père dTÛppotyte?<br />

On sent qu'il n f y a rien à répondre, et que ce n'est<br />

pas <strong>la</strong> faute <strong>de</strong> Phèdre si Thésée $e trouve le père<br />

d'Hippolyte.<br />

M se trouve aussi que dans le même moment elle<br />

s*aperçoitf aux dis<strong>cours</strong> d'Arieie, que cette princesse<br />

est sa rivale. Elle <strong>la</strong> menace <strong>de</strong> toute sa vengeance<br />

; elle est au désespoir.<br />

Le retour <strong>de</strong> Thésée et m'étonne et m'aeeaWc :<br />

Je suis dass us état ft#r*u*v ipwmmtAbU;<br />

Jevrasalme,ArM3,etswt0ndreaiiiltlé9 *• *<br />

Ma rage, mon amour, doit vous faire pitié.<br />

Des hommes et <strong>de</strong>s dieux J'éprouve <strong>la</strong> colère :<br />

Vous, Thésée, Hippolyte, et tout me détespèfe.<br />

Thésée parait, et veut presser son mariage avec elle.<br />

Elle le conjure <strong>de</strong> différer. Sur ce<strong>la</strong> il lui confie qu'il<br />

a toutes sortes <strong>de</strong> raisons <strong>de</strong> ne pas perdre <strong>de</strong> temps t<br />

parce qu'un oracle le menace d'un rival. Yoieî ©et<br />

©ra<strong>de</strong>, qui est dans le style <strong>de</strong>s contes <strong>de</strong> fées :<br />

Tu seras, à ton retour,<br />

Malheureux amant et père 9<br />

fnfiip*iii!* main qui t'est enta<br />

relèvera Nsjsl <strong>de</strong> ton SJBJOW.<br />

1 craint d'autant plus cette main qui lui est chère,<br />

que, dans k confiwatw» q« s a •*»* d'avoir avee

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