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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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138 couis DE LrmaukTiJiR<br />

Tandis faa Famasi, par ma fatfe tmnpé,<br />

Tenait aprê» §on char ua ¥âJa peuple occupé,<br />

Et, griTant ai airain ses frêles aTantages,<br />

De mes Étais compris eacfeainaft tes Images,<br />

i Le Bosphore m'a vuf par <strong>de</strong> aouYeaitt apprêts,<br />

Ramener, <strong>la</strong> terreur <strong>du</strong> fond <strong>de</strong> ses marais ,<br />

Et, chassant les-Eo-malns <strong>de</strong> l'Asie étonnée, •<br />

Renverser en un-Jour r©u¥rage d'une année.<br />

D'antres temps, d'antres entas ; l'Orient accabM<br />

le peut plia soutenir leur effort redoub<strong>la</strong><br />

1 wm pins qm Jamais an campagnes couvertes<br />

De Romains que <strong>la</strong> guerre enrichit tfa nos pertes.<br />

Pas Mens <strong>de</strong>s nations «Tisseurs altérés,<br />

Le brait <strong>de</strong> nos trésors les a tous attirée ;<br />

Ils j courent en foule, et, Jaloux l'un <strong>de</strong> faste,<br />

Désertent leur paye pour inon<strong>de</strong>r le notre.<br />

Moi seul Je leur résista : an <strong>la</strong>ssés on soumis,<br />

Ma funeste amitié pèse à tous mes amis;<br />

Chacun I m far<strong>de</strong>au Tact dérober sa tète.<br />

' Le grand ru» <strong>de</strong> Pompée assure sa aaaapêta :<br />

Cest Mitai <strong>de</strong> l'Asie; et, lois <strong>de</strong> r> cherciier,<br />

Cest à Rome, mes ils, que Je prétends marcher.<br />

Ce <strong>de</strong>ssein TOUS surprend f et TOUS eroyes peut-être<br />

Que le N@1 désespoir aujonrdliui le fait nattra.<br />

J'excuse Yotre erreur; et, pour être approuvés,<br />

De semb<strong>la</strong>bles projets sentant être achetés..<br />

Me TOUS Égarai point que <strong>de</strong> cette contrée<br />

Par d'étemels remparts Môme sait séparée,<br />

le sais tous les cbemliis par où je dois passer;<br />

Et si <strong>la</strong> mort Mentét ne me Tient traverser,<br />

:Sans fsxas<strong>la</strong>f plus Mil reflet <strong>de</strong> mi parole,<br />

: Js TOUS rends dans trots mois au pied <strong>du</strong> Capitale»<br />

Douta-Tons que fEasin ne me porte en <strong>de</strong>ux Jours<br />

Aux lieux où le Danube y Tient Unir son <strong>cours</strong>,;<br />

Que <strong>du</strong> Scythe avec moi l'alliance Jurée<br />

De l'Europe en ces lieux ne me livre l'entrée?<br />

RecueUU dans leurs porte, accru <strong>de</strong> leurs soldats *<br />

Mous Tecrons notre camp grossir à chaque pas.<br />

Daces, Pannonlens, <strong>la</strong> 1ère Germanie,<br />

Tous n'atten<strong>de</strong>nt qu'un chef contre <strong>la</strong> tyrannie.<br />

Vous avas TU l'Espagne, et surtout les Gaulois,<br />

Contre ces mêmes murs qu'Us ont pris autrefois<br />

Exciter ma vengeance, et f Jusque dans <strong>la</strong> Grèce,<br />

Par <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs accuser ma paresse.<br />

* lis savent que, sur aux prit à se débor<strong>de</strong>r,<br />

Ce torrent, s'il m'entraîne, ira tout inon<strong>de</strong>r;<br />

Et TOUS les vartef tous t prévenant son ravage t<br />

Gui<strong>de</strong>r dans l'Italie ou salves mon passage.<br />

Cest là qu'en arrivant* plus qu'en tout le chemin t<br />

Vous troaverer partout l'horreur <strong>du</strong> nom romain 9<br />

Et <strong>la</strong> triste Italie encer toute fumante<br />

Des feux qu'a rallumes sa Mberti mourante.<br />

Hon, princes t ce n'est point au bout <strong>de</strong> f antsera<br />

Que Rome fait sentir tout le poids <strong>de</strong> ses fers ;<br />

Et <strong>de</strong> près Insptraat les Unes Ses ptas fortes,<br />

Tes plus grands ennemist Rome, sont à tes portes.<br />

Ah ! slfs ont pu choisir pour leur libérateur<br />

Spartacus, on eserave, m vil g<strong>la</strong>diateur;<br />

•• Slls saiven't an combat <strong>de</strong>s brigands qui les feupti,<br />

De quelle noble ar<strong>de</strong>ur pensez-vous qu'ils se rangent<br />

flous les drapeaux d'un roi loagfemp victorieux,<br />

Qui voit Jusqu'à Cyrus renMnter ses aïeux 7<br />

Que cfte»je ? En quel état croyes-Tous <strong>la</strong> mrmmâml<br />

Vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> légions qui <strong>la</strong> puissent défendre,<br />

Tandis que tout s'occupe à me persécuter,<br />

ILatifs femmes, leurs enfants, pourront-Ils m'aniter?<br />

Marchons, et dans son sein rejetons cette guerre<br />

Que sa fureur envole aux <strong>de</strong>ux bouts eje M terre.<br />

Attaquons dans leurs murs ces conquérants il lers ;<br />

Quito trenibtait à leertoer pour leurs propres foyers -<br />

AnMbal l'a prédit, croyons-»ce grand homme,<br />

<strong>la</strong>naii on sa vativarales <strong>la</strong>ma<strong>la</strong>s que dans <strong>la</strong>trie ».<br />

M oyons-<strong>la</strong> dans son sang Justement répan<strong>du</strong> :<br />

Brûlons ce Capitale, ou J'étais atten<strong>de</strong> ;<br />

Détruisons ces honneurs, et faisons disparaîtra<br />

.•La honte <strong>de</strong> cent rois, et <strong>la</strong> mienne penWlre!<br />

Et <strong>la</strong> mieime peut-être! Ce <strong>de</strong>rnier trait est profond.<br />

Il sort d'un cœur ulcéré, et pro<strong>du</strong>it d'autant plus<br />

d'effet, qu'il est jeté là comme en passant. Mlthridate<br />

sent trop ?i?émeut sa honte pour s f y arrêter : m<br />

n'est qu'an mot qui lui échappe; mais m mot refaite<br />

une foule <strong>de</strong> sentiments et d'idées : M est sublime.<br />

Bans tout le reste, <strong>la</strong> mapiieence do style,<br />

<strong>la</strong> pompe <strong>de</strong>s images est égale à Télé?ation <strong>de</strong>s pensées.<br />

Eaeine sait se proportionner à tous ses sujets.<br />

Nous n'avons point encore vu sa diction s'élever si<br />

haut ni prendre ce caractère. Ce n 9 est ni le charme<br />

<strong>de</strong> Bêrmkx, ni <strong>la</strong> sévérité <strong>de</strong> MrMmmiem, ni le<br />

stylé impétueux et passionné d'Hermione et <strong>de</strong><br />

Roxane. Racine est grand, parce qu'il lut parier<br />

un grand homme méditant <strong>de</strong> grands <strong>de</strong>sseins : il<br />

s'agit <strong>de</strong> Mithridate et <strong>de</strong> Rome; il est au niveau<br />

<strong>de</strong> tous les <strong>de</strong>ux.<br />

U se présente cependant ici quelques remarques<br />

à feire. Je ne reprocherai point à l'auteur <strong>la</strong> rime<br />

<strong>de</strong>jfetf et <strong>de</strong>/ofcra : rien n'était plus iadle que<br />

<strong>de</strong> mettre cm conquérante amer». Mais l'exempte<br />

<strong>de</strong> Racine et <strong>de</strong> Bolleap, les <strong>de</strong>ux meilleurs versï-<br />

Icateurs français, prouve qu'alors-il était <strong>de</strong> principe<br />

qu'une rime «acte pour les yeux était suffisante.<br />

Voltaire, qui d'ailleurs rime bien moins<br />

richement que ces <strong>de</strong>ux poètes, est pourtant celui<br />

qui a insisté le premier sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> rimer<br />

principalement pour l'oreille. U a eu raison;<br />

c'est une obligation que nous lui avons, et qu'auraient<br />

dû reconnaître ceux qui lui ont reproché<br />

avec justice <strong>de</strong> rimer trop négligemment.<br />

Mais j'oserai reprendre une expression qui ne<br />

me semble pas absolument juste :<br />

Me vous iraaear point que <strong>de</strong> cette contrée<br />

Par à'itermk remparts Raina soit séparée.<br />

Le poète veut dire par <strong>de</strong>s remporté qm'm me<br />

piâMêJramMr; et malheureusement notre <strong>la</strong>ngue<br />

ne lui permettait pas d'exprimer cette idée en<br />

un seul mot. Mais celui qu'il a substitué le rend-ïl<br />

bien? On appelle proprement <strong>de</strong>s remparts éternels<br />

ceux qui sont l'ouvrage <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature et faits<br />

pour <strong>du</strong>rer autant ju'elle, comme les <strong>mont</strong>agnes<br />

et les mers. Ainsi les Alpes, par exemple, sont<br />

<strong>de</strong>s rayai* Memek entre <strong>la</strong> France et iltaife.<br />

Mais ces remparts, tout éternels qu'ils sont, on<br />

peut les franchir : on les a franchis mille fois cm<br />

Eternels houtevards qui n'ont point praatt<br />

%ee liAmmalUer géant itslkiê-mrièm mUsi. ( JaatlrM»,<br />

1111,6.) *

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