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Quelle typologie pour quel mode de vie ?<br />

« [...] Des raisons économiques exig<strong>en</strong>t aujourd’hui de rationaliser et de standardiser<br />

la construction d’appartem<strong>en</strong>ts. D’autre part, pourtant, la différ<strong>en</strong>ciation croissante de<br />

nos besoins d’habitation demande la plus grande liberté dans la manière d’utiliser nos<br />

appartem<strong>en</strong>ts. Il sera nécessaire à l’av<strong>en</strong>ir de répondre à ces deux critères...»<br />

L. Mies van der Rohe<br />

Les changem<strong>en</strong>ts de la société s’illustr<strong>en</strong>t dans l’aménagem<strong>en</strong>t d’un logem<strong>en</strong>t.<br />

L’évolution des modes de vie a une infl u<strong>en</strong>ce sur la constitution du plan des appartem<strong>en</strong>ts.<br />

De nos jours, les investisseurs et les promoteurs, soucieux d’obt<strong>en</strong>ir une r<strong>en</strong>tabilité<br />

maximale de la construction, rest<strong>en</strong>t frileux lorsqu’il s’agit d’expérim<strong>en</strong>ter de nouvelles<br />

typologies. Le plan classique opposant les parties « jour et nuit » et « servant servi »<br />

prédomine. La plupart du temps, les logem<strong>en</strong>ts locatifs sont construits sur des plans<br />

de base, fi xés depuis les années 1960. Les architectes particip<strong>en</strong>t peu à une réfl exion<br />

approfondie lorsqu’il s’agit de logem<strong>en</strong>ts. Pourtant, de nouvelles innovations ont vu<br />

le jour <strong>en</strong> Suisse ces dernières années. La multitude de modes de vie demanderait<br />

des logem<strong>en</strong>ts particuliers pour chacun. Cep<strong>en</strong>dant, cette demande est extrêmem<strong>en</strong>t<br />

diffi cile à satisfaire. C’est pour cette raison que les appartem<strong>en</strong>ts fl exibles possédant<br />

des pièces neutres, facilem<strong>en</strong>t appropriables par leurs habitants, sont très recherchés.<br />

Ils permett<strong>en</strong>t à différ<strong>en</strong>ts types de ménages d’investir l’appartem<strong>en</strong>t. Ils permett<strong>en</strong>t<br />

aussi une réorganisation de la famille au fi l du temps et des besoins des occupants<br />

<strong>en</strong> permettant d’éviter un déménagem<strong>en</strong>t. Aujourd’hui, les foyers sont composés de<br />

moins d’habitants. L’explosion de la famille classique explique <strong>en</strong> partie ce problème.<br />

Une famille vivant <strong>en</strong>semble occupe, au fi nal, deux logem<strong>en</strong>ts après un divorce<br />

par exemple. Le fait que les <strong>en</strong>fants rest<strong>en</strong>t plus longtemps à la maison ou que les<br />

personnes âgées viv<strong>en</strong>t avec leurs <strong>en</strong>fants pose aussi certains problèmes de privacité.<br />

Chaque adulte désire avoir son espace privé. Dans ce s<strong>en</strong>s, les pièces accessibles<br />

autrem<strong>en</strong>t que par l’<strong>en</strong>trée principale sont très prisées. Elles permett<strong>en</strong>t une certaine<br />

indép<strong>en</strong>dance des individus. Il est de toute manière plus c<strong>en</strong>sé de ne pas prévoir un<br />

contrôle de toutes les chambres par un seul espace. Bi<strong>en</strong> que cela puisse permettre<br />

plus d’échanges, la privacité est compromise et la situation est souv<strong>en</strong>t mal vécue<br />

par les habitants, qui ress<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t le contrôle des autres occupants sur leurs allées et<br />

v<strong>en</strong>ues.<br />

La question des personnes âgées permet aussi d’aborder le thème de la mobilité<br />

et du déplacem<strong>en</strong>t au sein d’un immeuble collectif. Les seuils doiv<strong>en</strong>t être pour ainsi<br />

dire inexistants, afi n de limiter les obstacles. Cette problématique est de plus <strong>en</strong> plus<br />

prés<strong>en</strong>te dans les réfl exions des architectes. Le vieillissem<strong>en</strong>t de la population va<br />

induire qu’une att<strong>en</strong>tion particulière soit portée à ces problèmes. En même temps, cela<br />

freine une certaine inv<strong>en</strong>tivité dans le domaine des typologies qui doiv<strong>en</strong>t écarter les<br />

obstacles de leurs plans.<br />

De quelle manière est-il possible de fl exibiliser les appartem<strong>en</strong>ts ? La réalisation<br />

de pièces neutres offrant une superfi cie généreuse et permettant des utilisations<br />

diversifi ées est une des réponses à cette question. La modifi cation du plan de<br />

l’appartem<strong>en</strong>t par l’ouverture ou la fermeture de portes <strong>en</strong>tre les pièces, comme cela se<br />

faisait dans les appartem<strong>en</strong>ts anci<strong>en</strong>s, permet aussi une multitude d’aménagem<strong>en</strong>ts.<br />

La pièce supplém<strong>en</strong>taire, reliée au logem<strong>en</strong>t, mais possédant une <strong>en</strong>trée séparée<br />

et sa propre salle d’eau est une manière de r<strong>en</strong>dre le plan du logem<strong>en</strong>t fl exible. Elle<br />

permet une certaine autonomie des personnes qui l’occup<strong>en</strong>t. Elle peut aussi être<br />

utilisée pour recevoir des personnes extérieures.<br />

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