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De la ville au logem<strong>en</strong>t, les espaces intermédiaires<br />

Afi n d’opérer la transition <strong>en</strong>tre les questionnem<strong>en</strong>ts liés à la ville et au quartier,<br />

qui ont prédominés jusqu’ici, et ceux liés au logem<strong>en</strong>t collectifs qui vont suivre, il faut<br />

aborder la question des espaces de transition <strong>en</strong>tre ces deux échelles. En effet, il est<br />

très rare que la transition <strong>en</strong>tre le chez soi et l’espace public de la ville se fasse de<br />

manière directe. Les appartem<strong>en</strong>ts sont la plupart du temps distribués par groupe. La<br />

répartition la plus courante est celle de la cage d’escalier desservant deux ou trois<br />

logem<strong>en</strong>ts par étage. Les relations peuv<strong>en</strong>t se complexifi er. Il peut aussi exister un<br />

espace intermédiaire <strong>en</strong>tre la rue et la porte de l’immeuble ou alors <strong>en</strong>tre la porte de<br />

l’immeuble et celle de l’appartem<strong>en</strong>t. Les questions liées à ces problématiques de<br />

transition sont souv<strong>en</strong>t laissées de côté, ce qui est une erreur, car elles peuv<strong>en</strong>t avoir<br />

une grande infl u<strong>en</strong>ce sur la perception de la réalisation.<br />

Cette interrogation sur les différ<strong>en</strong>ts seuils de privacité a aussi son importance<br />

dans le discours la d<strong>en</strong>sité. Une distribution appropriée et cohér<strong>en</strong>te peut permettre de<br />

donner une s<strong>en</strong>sation d’espace à des constructions <strong>en</strong> réalité extrêmem<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>ses.<br />

Bi<strong>en</strong> que la d<strong>en</strong>sité des nouvelles réalisations soit souv<strong>en</strong>t défi nie par les<br />

règlem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> vigueur pour la parcelle donnée, il est possible d’aller plus loin, ce afi n<br />

d’aborder certains principes susceptibles de d<strong>en</strong>sifi er le bâtim<strong>en</strong>t proprem<strong>en</strong>t dit. Dans<br />

cette optique, les espaces intermédiaires ont leur rôle à jouer. Pour cela, il est possible<br />

d’aborder le problème sous différ<strong>en</strong>ts angles. Pascal Amphoux distingue trois thèmes<br />

qu’il défi nit comme étant des modèles architecturaux de d<strong>en</strong>sifi cation. Ces principes se<br />

retrouv<strong>en</strong>t dans différ<strong>en</strong>ts projets plus ou moins réc<strong>en</strong>ts. Ils font <strong>en</strong> tout cas l’objet de<br />

recherches dans la question contemporaine sur la d<strong>en</strong>sité. Les trois principes sont :<br />

- La contraction du programme<br />

- L’internalisation des espaces intermédiaires<br />

- La modulation de l’<strong>en</strong>veloppe extérieure<br />

La conc<strong>en</strong>tration du programme fait appel à deux notions : celle de la conc<strong>en</strong>tration<br />

des services dans ou autour d’un noyau c<strong>en</strong>tral et celle du regroupem<strong>en</strong>t des espaces<br />

de distribution. Cela permet de gagner de la surface habitable et de conc<strong>en</strong>trer tous les<br />

problèmes de nature technique <strong>en</strong> un seul point du plan. Cette manière de procéder se<br />

retrouve dans de nombreux projets. Elle peut par exemple permettre de donner une<br />

seule <strong>en</strong>trée à tout un complexe, par laquelle il est impératif de transiter pour rejoindre<br />

son logem<strong>en</strong>t.<br />

L’internalisation des espaces intermédiaires veut r<strong>en</strong>dre intérieur ce qui est extérieur<br />

afi n que les espaces extérieurs au logem<strong>en</strong>t puiss<strong>en</strong>t être des lieux d’appropriation et<br />

qu’ils serv<strong>en</strong>t d’espaces de r<strong>en</strong>contre aux habitants. L’internalisation permet <strong>en</strong> outre<br />

un passage de manière plus fi ne de l’espace public à l’espace privé. Deux possibilités<br />

sont illustrées ici : la distinction des surfaces ou/et offre de mobilier spécifi que.<br />

Un exemple pour la distinction des surfaces est l’opération du bureau Kollhoff et<br />

Timmermann pour les logem<strong>en</strong>ts du Malchower Weg à Berlin. Dans cette réalisation,<br />

l’espace public <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>ts blocs est surélevé par rapport à la rue, ce qui<br />

permet de privatiser le jardin et de le faire appart<strong>en</strong>ir aux habitants du complexe. Une<br />

réalisation de Herman Hertzberger illustre quant à elle l’aménagem<strong>en</strong>t d’une coursive<br />

large par des bancs et des ouvertures appropriées, qui permett<strong>en</strong>t aux habitants de<br />

fi xer eux-mêmes les limites privatives <strong>en</strong>tre leur appartem<strong>en</strong>t et l’extérieur. L’opération<br />

du bureau G<strong>en</strong>inasca Delefortrie à la rue des Noyers illustre bi<strong>en</strong> les deux partis. D’une<br />

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