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26 Fig. 23 : Les cinq quartiers analysés par Vincent Fouchier afi n de défi nir le lien entre densité réelle et densité vécue. Fig. 24 : Vincent Fouchier avance aussi la théorie de la densité végétale. Celle-ci jouerait un rôle dans la perception de la densité d’un quartier. Elle peut atténuer l’effet massif de certains bâtiments. L’effet d’écran peut être obtenu par la plantation d’arbres.
La question des cités françaises illustre le problème. Certains quartiers ne proposent que peu d’activités à une population qui se retrouve placée en marge du reste de la société, ce qui engendre de nombreux problèmes. Aucune place de travail n’est disponible au sein même de la cité et les lieux de rencontre sont inexistants. Les problèmes de la structuration du territoire sous forme de zones infl uent dans la répartition des couches de la société au sein des agglomérations. Alors que les périphéries qui semblent plus agréables à vivre s’étendent et accueillent des couches de la population plutôt aisées voulant profi ter des avantages de la ville et d’une bonne qualité de vie, les centres se paupérisent et assument la prise en charge de franges de la population de plus en plus défavorisées. Cela implique, pour les communes centrales, qui supportent déjà le coût des infrastructures, une surcharge dans le domaine de l’aide sociale et une fi scalité parfois diffi cile. - La typologie du bâti : C’est de loin le point le plus important pour l’architecte car il peut, par le choix des formes, des typologies et des principes de distribution, infl uencer la sensation de densité que produira la réalisation sur les habitants. Il faut rappeler que notre idée de la densité des formes bâties est souvent erronée et que le XX e siècle a contribué à brouiller les pistes. Pour comprendre le retour à la ville dense qui s’opère aujourd’hui, il faut faire un saut dans le temps afi n de citer quelques exemples de densités passées et que tout un chacun peut se représenter. La plupart des villes médiévales sont, pour un européen, le type même de la densité. Certaines études ont montré que le Paris remodelé du baron Haussman au XIX e siècle est plus dense que le Paris médiéval. La densité de la ville médiévale, bien que réelle, est surtout une densité perçue. Le même exercice peut être entrepris avec les grands ensembles des banlieues qui sont souvent synonymes d’oppression et de densité alors qu’ils sont en réalité très peu denses. Vincent Fouchier s’est attaché à analyser cinq quartiers de types différents afi n de pouvoir opposer leur densité sensible à leur densité réelle. Il a pris en considération les cinq modèles suivants : - quartiers parisiens - grands ensembles - opération d’habitat individuel groupé - lotissements pavillonnaires - quartiers résidentiels de Hong-Kong Il ressort de cette analyse que les densités perçues ne correspondent pas à la densité réelle du bâti. Il doit donc exister certains facteurs, certains principes, qui rendent les bâtiments visuellement denses. Il faut tenter de les cerner. A travers le modèle de la cité du Moyen-Âge, certains principes sont déjà défi nissables. Ils seront traités plus précisément dans le chapitre exposant des modèles de densité et de densifi cation. 27
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Fig. 23 : Les cinq quartiers analysés<br />
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Fig. 24 : Vinc<strong>en</strong>t Fouchier avance<br />
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Celle-ci jouerait un rôle dans<br />
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