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Il faut pourtant m<strong>en</strong>tionner certaines mesures prises. Une publication de<br />
l’Association suisse pour l’aménagem<strong>en</strong>t national 1 propose une classifi cation des<br />
d<strong>en</strong>sifi cations <strong>en</strong> trois catégories distinctes : réutilisation d’anci<strong>en</strong>s terrains c<strong>en</strong>traux<br />
abandonnés, agrandissem<strong>en</strong>t de bâtim<strong>en</strong>ts existants et changem<strong>en</strong>t d’affectation de<br />
bâtim<strong>en</strong>ts vides. Ces propositions ont déjà trouvé, au cours des dernières années, des<br />
échos dans diverses réalisations exemplaires:<br />
- la réutilisation d’anci<strong>en</strong>s terrains c<strong>en</strong>traux abandonnés :<br />
On peut citer <strong>en</strong> exemple les anci<strong>en</strong>nes zones de grande industrie qui ont délocalisé<br />
leurs activités ou ont fermé, et dont la grandeur des installations - par exemple des<br />
grandes halles - ne permet pas une réutilisation. En Suisse, un nombre important de<br />
friches ferroviaires sont disponibles et att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t une transformation. Certaines ont<br />
déjà subit une mutation. On peut citer <strong>en</strong> exemple la reconversion des anci<strong>en</strong>nes<br />
usines Sulzer à Winterthur, de ZüriWest ou la transformation de la friche ferroviaire<br />
de Neuchâtel, trois sites qui ont fait place à des quartiers mixtes dédiés au logem<strong>en</strong>t,<br />
à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t et au commerce. Cette réutilisation peut aussi s’appliquer <strong>en</strong> c<strong>en</strong>tre<br />
ville. A G<strong>en</strong>ève, par exemple, un îlot du quartier des Pâquis à été réaménagé 2 . Il<br />
compr<strong>en</strong>d des logem<strong>en</strong>ts, une école et une bibliothèque. Il est un exemple de forte<br />
d<strong>en</strong>sité <strong>en</strong> ville et propose un programme mixte.<br />
- l’agrandissem<strong>en</strong>t de bâtim<strong>en</strong>ts existants :<br />
Il faudrait favoriser l’utilisation de surfaces tel que caves, combles et cours<br />
intérieures d’immeubles. Ces d<strong>en</strong>sifi cations peuv<strong>en</strong>t se faire par rehaussem<strong>en</strong>t,<br />
épaississem<strong>en</strong>t ou remplissage. Un exemple intéressant de la d<strong>en</strong>sifi cation par<br />
agrandissem<strong>en</strong>t se trouve à Bâle. Il est quelque peu surpr<strong>en</strong>ant, car il ne concerne<br />
pas une seule construction, mais un quartier <strong>en</strong>tier. Il s’agit du quartier de Saint-<br />
Alban, anci<strong>en</strong> lieu dévoué à la petite industrie au fi l de l’eau. Le quartier artisanal a été<br />
transformé <strong>en</strong> quartier mixte (logem<strong>en</strong>ts, ateliers et bureaux) par la conservation et la<br />
transformation des bâtim<strong>en</strong>ts existants et par l’adjonction de nouvelles constructions.<br />
- le changem<strong>en</strong>t d’affectation de bâtim<strong>en</strong>ts vides :<br />
Les transformations de petites usines ou de locaux ruraux dont l’utilisation n’est<br />
plus assurée permett<strong>en</strong>t de conserver le patrimoine bâti tout <strong>en</strong> le réaménageant, afi n<br />
qu ‘il convi<strong>en</strong>ne aux exig<strong>en</strong>ces et aux besoins de notre temps. Les exemples sont<br />
nombreux. Il faut citer le travail de Philippe Gueissaz, qui a transformé de nombreux<br />
bâtim<strong>en</strong>ts, dont d’anci<strong>en</strong>nes usines à Sainte-Croix, ce qui a permis de créer un quartier<br />
de logem<strong>en</strong>ts mixtes accueillant des familles, des étudiants et des personnes âgées.<br />
Ces exemples illustr<strong>en</strong>t qu’une prise de consci<strong>en</strong>ce a eu lieu. Elle ne doit pourtant<br />
pas se faire uniquem<strong>en</strong>t dans le domaine des professionnels de l’espace. La population<br />
doit aussi être s<strong>en</strong>sibilisée. L’initiative pour le paysage 3 peut aider à cette prise de<br />
consci<strong>en</strong>ce. Elle demande l’arrêt de l’ext<strong>en</strong>sion des zones à bâtir pour conc<strong>en</strong>trer<br />
les constructions sur les territoires déjà disponibles. Cette interdiction peut paraître<br />
quelque peu extrême, mais elle forcerait probablem<strong>en</strong>t à une réfl exion plus profonde<br />
1 Blumer Jacques, Pour une utilisation rationnelle du sol : Quelques bons exemples de<br />
construction, ASPAN, 1997, Berne.<br />
2 Aménagem<strong>en</strong>t des Pâquis G<strong>en</strong>ève-C<strong>en</strong>tre par Jean-Jacques Oberson, G<strong>en</strong>ève.<br />
3 Initiative populaire fédérale « De l’espace pour l’homme et la nature (Initiative pour le<br />
paysage). »<br />
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