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REPÈRES CHRONOLOGIQUES Protectorat français, règne du Roi ...

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Sangkum Reastr Niyum<br />

a accomplie naguère dans cette région de l'Asie, des liens qu'elle y a conservés,<br />

de l'intérêt qu'elle continue de porter aux peuples qui y vivent et dont<br />

elle sait que ceux-ci le lui rendent. Elle le dit à cause de l'amitié exceptionnelle<br />

et deux fois séculaire que, d'autre part, elle porte à l'Amérique, de<br />

l'idée que, jusqu'à présent elle s'en était faite, comme celle-ci se la faisait<br />

d'elle-même, savoir celle d'un pays champion de la conception suivant laquelle<br />

il faut laisser les peuples disposer à leur façon de leur propre destin.<br />

Elle le dit compte tenu des avertissements que Paris a depuis longtemps<br />

multipliés à l'égard de Washington quand rien encore n'avait été commis<br />

d'irréparable. Elle le dit, enfin, avec la conviction, qu'au degré de puissance,<br />

de richesse, de rayonnement, auquel les États-Unis sont actuellement parvenus,<br />

le fait de renoncer, à leur tour, à une expédition lointaine dès lors<br />

qu'elle apparaît sans bénéfice et sans justification et de lui préférer un arrangement<br />

international organisant la paix et le développement d'une importante<br />

région <strong>du</strong> monde, n'aurait rien, en définitive, qui puisse blesser<br />

leur fierté, contrarier leur idéal et nuire à leurs intérêts. Au contraire, en<br />

prenant une voie aussi conforme au génie de l'Occident, quelle audience les<br />

États-Unis retrouveraient-ils d'un bout à l'autre <strong>du</strong> monde et quelle chance<br />

recouvrerait la paix sur place et partout ailleurs ! En tout cas, faute d'en<br />

venir là, aucune médiation n'offrira une perspective de succès et c'est pourquoi<br />

la France, pour sa part, n'a jamais pensé et ne pense pas à en proposer<br />

aucune.<br />

Où donc, mieux qu'à Phnom-Penh, aurais-je pu formuler cette attitude et<br />

cette espérance, puisque ce sont aussi celles <strong>du</strong> Cambodge, puisque le<br />

Royaume, au milieu de l'Indochine déchirée, apparaît comme un modèle<br />

d'unité et d'indépendance, puisque l'amitié active de nos deux gouvernements<br />

et de nos deux peuples est aujourd'hui plus vivante que jamais,<br />

puisqu'en voici la preuve inoubliable !<br />

Chey yor Kampuchea !**<br />

** A la fin <strong>du</strong> discours, le Général a prononcé cette phrase en khmer qui signifie “Vive le Cambodge !”<br />

____________________________________________________________________<br />

11septembre: élections législatives. Pour la première fois depuis 1955, les<br />

82 sièges sont convoités par plusieurs (415) candidats qui sont toutefois<br />

tous présentés les listes <strong>du</strong> seul Sangkum. Malgré une violente campagne<br />

de presse, Khieu Samphan, Hou Yuon et Hu Nim sont réélus. Mais<br />

la droite triomphe très largement. Le taux de participation est de 65,4<br />

% des inscrits.<br />

17 septembre: les négociations avec les communistes vietnamiens sur<br />

la délimitation des frontières se terminent sans accord.<br />

26 octobre: création d'un contre-gouvernement par Sihanouk.<br />

17 novembre: inauguration <strong>du</strong> nouveau pont Monivong à Phnom Penh.<br />

Il remplace celui construit par Gustave Eiffel en 1928 qui s'était effondré<br />

en 1964.<br />

18 novembre: Sihanouk invente l'expression "Khmers rouges" pour désigner<br />

les communistes cambodgiens.<br />

22 novembre: Sihanouk fait état de tracts " khmers rouges " qui l'attaquent<br />

personnellement.<br />

1967<br />

Sangkum Reastr Niyum<br />

6 janvier: Sihanouk part en France pour deux mois. Lon Nol met cette<br />

absence à profit pour instaurer une nouveau système de ramassage <strong>du</strong><br />

paddy par l'armée qui paie le riz un tiers <strong>du</strong> prix pratiqué sur le marché<br />

libre. Ce ramassage s'accompagne de brutalités et parfois d'assassinats.<br />

Pour lancer cette campagne, Lon Nol s'est installé à Battambang dont<br />

il fut gouverneur de province de 1946 à 1953.<br />

24 février-3 mars : des troupes américano-sud-vietnamiennes occupent<br />

le village de Chrak Kranh (province de Kampong Cham) et en chassent<br />

les habitants.<br />

9 mars: retour de Sihanouk qui constate que la situation s'est gravement<br />

dégradée. Des tracts dénoncent le ramassage, les violences des soldats<br />

et critiquent la critique la politique pro-US de Lon Nol.<br />

11 mars : importante manifestation de gauche à Phnom Penh organisée<br />

par Khieu Samphan et les éléments de gauche <strong>du</strong> Sangkum. La démission<br />

de Lon Nol est réclamée.<br />

30 mars : deux membres <strong>du</strong> gouvernement sont censurés par l'assemblée<br />

: Mau Say, vice-premier ministre et ministre chargé de la coordination<br />

de l'économie et Douc Rasy, secrétaire d'Etat au plan.<br />

2 avril : soulèvement paysan dans le sud de la province de Battambang:<br />

la révolte de Samlaut. Des soldats sont tués. Des centaines de personnes<br />

prennent le maquis. Après avoir admis le bien fondé des revendications<br />

paysannes et la corruption des autorités provinciales, Sihanouk attribue<br />

la responsabilité <strong>du</strong> soulèvement aux communistes. La répression est féroce:<br />

villages bombardés par l'aviation, massacre des paysans, les troubles<br />

se poursuivent jusqu'en août.<br />

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