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REPÈRES CHRONOLOGIQUES Protectorat français, règne du Roi ...

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qui veulent protéger leur prééminence et leur droit de collecter les taxes<br />

et de posséder des esclaves.<br />

1887<br />

17 octobre : un décret à l’organisation de l’Indochine place le Résident<br />

général au cambodge sous l’autorité <strong>du</strong> Gouverneur général de l’Indochine.<br />

1889<br />

9 mai : un décret portant réorganisation et règlant les attributions <strong>du</strong><br />

personnel supérieur de l’Indochine attribue un Résident supérieur au <strong>Protectorat</strong><br />

<strong>du</strong> Cambodge.<br />

16 mai : Albert Louis Huyn de Verneville, Résident supérieur.<br />

1897<br />

Règne <strong>du</strong> roi Norodom<br />

10 janvier : par un véritable coup de force, le Résident supérieur <strong>français</strong><br />

fait constater l’impossibilité médicale <strong>du</strong> <strong>Roi</strong> de gouverner et fait adopter<br />

par le conseil des grands mandarins une résolution en conséquence.<br />

Le <strong>Roi</strong> reste inviolable et sacré.<br />

11 juillet : une ordonnance royale définit les pouvoirs <strong>du</strong> conseil des ministres<br />

sur le mode occidental. Il y a cinq ministères. L’esclavage est<br />

aboli. L’autorité royale est affaiblie au profit <strong>du</strong> résident supérieur <strong>français</strong>,<br />

Thiounn, a prêté un concours décisif à cette évolution. Il inaugure<br />

une dysnastie de haut fonctionnaires dont les descandants, dans les années<br />

soixante-dix, ont tous rallié les Khmers rouges.*<br />

________________________________________________________<br />

*Descendants de Thioun : Après leurs études supérieures à l’étranger à<br />

Hanoï ou en France, les descendants de Thiounn sont rentrés au Cambodge<br />

vers les années quarante. Dans leur natal, attirés par la vie politico-sociale,<br />

ils étaient d’abord réputés partisans de Son Ngoc Thanh, leader de la droite<br />

cambodgienne.Vingt ans après, les années soixante dix, ils ont changé leur<br />

camp en adhérant un mouvement de la gauche dirigé par Salot Sâr, baptisé<br />

le nom de Kampuchea Démocratique (KD):<br />

Thiounn Mumm, né en 1925, Ingénieur en Télécommunications de l’Ecole<br />

Polytechnique (Paris), Dr en Mathématiques, Président de l’Institut des<br />

Sciences et Technologies de Phnom Penh (1976-1979), ministre des Sciences<br />

et techniques (15 décembre 1979).<br />

Thiounn Prasith, né en 1927, études en France, Directeur <strong>du</strong> département<br />

Asie au ministère des Affaires étrangères (1975-1978), Ambasseur, Représentant<br />

permanent <strong>du</strong> KD, ensuite <strong>du</strong> GCKG, puis <strong>du</strong> GNC aux Nations-<br />

Unies (1978-1992).<br />

Thiounn Thioeunn, né en 1920, Dr en médécine de Paris, ministre de la<br />

santé (1975-1979).<br />

____________________________________________________________________<br />

1900<br />

Règne <strong>du</strong> roi Norodom<br />

5 octobre : le journal <strong>français</strong> Le Matin publie le mémoire destiné au gouvernement<br />

<strong>français</strong> et rédigé par le prince Yukanthor, fils <strong>du</strong> <strong>Roi</strong> Norodom,<br />

en visite en France. Ce mémoire décrit les abus de l’administration<br />

coloniale <strong>français</strong>e. Sa publication provoque un scandale.*<br />

* La mission cambodgienne composée <strong>du</strong> prince Yukanthor, né en 1860, le<br />

prince Pheanuvong, né en 1871, Oknha Reacsa Essaro et 3 serviteurs, s’est<br />

embarquée le 6 juillet 1900 à<br />

Saigon. Le prince Yukanthor<br />

vient officiellement pour visiter<br />

l’Exposition universelle, en réalité<br />

pour exposer au gouvernement<br />

<strong>français</strong> les critiques de<br />

son père contre administration<br />

coloniale au Cambodge. Cette<br />

visite fit scandale, d’abord<br />

Pheanuvong Jean Hess Yukanthor<br />

(photographiés en 1900)<br />

parce qu’un colonisé osait se<br />

plaindre <strong>du</strong> colonisateur, ensuite<br />

parce que l’opinion pu-<br />

blique eut la révélation de procédés abusifs de l’administration en<br />

Indochine. Cette protestation eût été étouffée sans la presse qui s’empara<br />

<strong>du</strong> personnage <strong>du</strong> prince et entretint une polémique violente en ignorant le<br />

plus souvent les réalités cambodgiennes.<br />

Accompagné par un <strong>français</strong> Jean Hess, médécin de la marine et journaliste,<br />

le prince Yukanthor a pu passer ses critiques les colonisateurs <strong>français</strong><br />

dans la presse et autorités <strong>français</strong>es.<br />

Le Figaro <strong>du</strong> 8 septembre 1900 relatait dans un article signé Yukanthor<br />

“Deux civilisations” de Français au Cambodge et en France “Lorsque, à<br />

Phnom Penh, S.M. Norodom, le <strong>Roi</strong> mon père, nous parlait de ses ennuis,<br />

notre ami Jean Hess affirmait qu’il y a deux sortes de Français. Les gens<br />

d’administration rongeante, à qui nous sommes livrés là-bas, ne sont plus<br />

de la même race que ceux de France...Les historiens savent en effet que,<br />

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