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REPÈRES CHRONOLOGIQUES Protectorat français, règne du Roi ...

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La Thaïlande La Thaïlande<br />

THAILANDE<br />

Au cœur de la péninsule indochinoise, le Siam (514 000 km2), devenu<br />

Thaïlande depuis 1939 - Prathet Thai ou Muang Thai, c'est-à-dire la « terre<br />

des Thaïs » ou « la terre des Libres » -, est plus une construction politique<br />

réalisée par les Thaïs <strong>du</strong> XIIIe siècle au XIX siècle qu'une entité géographique<br />

et ethnique homogène. Irrégularité des contours : <strong>du</strong> 5è au 21è<br />

parallèle nord, le pays s'étire sur près de 1700 km de la frontière malaise<br />

aux confins lao-birmans; d'est en ouest, il atteint près de 800 km, mais se<br />

ré<strong>du</strong>it au moins de 50 km en péninsule malaise, à la hauteur de l'isthme<br />

de Kra. Hétérogénéité ethnique : si les Thaïs constituent 80 p. 100 d'une<br />

population composée essentiellement d'agriculteurs propriétaires, il<br />

existe une minorité chinoise (4,5 millions), qui détient le quasi-monopole<br />

<strong>du</strong> commerce, des communautés indienne, cambodgienne et vietnamienne.<br />

Les Thaïs, arrivant <strong>du</strong> Yunnan, s'établirent au XIIIe siècle dans la plaine <strong>du</strong><br />

Ménam (royaume de Sukhothai) aux dépens de l'Empire khmer. Ils surent<br />

assimiler l'héritage culturel des populations môn et khmère qui les<br />

avaient précédés et maintenir l'unité et l'intégrité de leur Etat face aux<br />

ambitions de la Birmanie et <strong>du</strong> Cambodge voisins. Etat tampon, à<br />

l'époque coloniale, entre l'empire des Indes et la Malaisie britannique,<br />

à l'ouest et au sud, et l'Indochine <strong>français</strong>e, à l'est, la Thaïlande, grâce<br />

à une habile politique de concessions économiques et commerciales et<br />

à un jeu délicat d'équilibre entre la France et la Grande-Bretagne, est<br />

parvenue à préserver son indépendance.<br />

Le 24 juin 1932, un coup d'Etat a aboli la monarchie absolue et imposé<br />

au souverain une Constitution et un Parlement. Si le pouvoir royal était<br />

restreint, la vénération traditionnelle pour le monarque, gardien de<br />

l'unité nationale et défen¬seur <strong>du</strong> bouddhisme, n'était nullement amoindrie.<br />

Cette réforme des institutions n'a pas abouti à une démocratisation.<br />

L'armée, porte-parole d'un nationalisme inspiré par les succès des<br />

régimes fascistes et <strong>du</strong> militarisme nippon, allait affirmer sa suprématie.<br />

Après s'être ran¬gée aux côtés <strong>du</strong> Japon pendant la Seconde Guerre<br />

mondiale, ce qui lui a permis un temps d'annexer une partie <strong>du</strong> Laos et<br />

<strong>du</strong> Cambodge, elle sut opérer habilement, dès la fin <strong>du</strong> conflit, son ralliement<br />

aux U.S.A., faisant ainsi de la Thaïlande un poste avancé d'endiguement<br />

anticommunistedans le Sud-Est asiatique.<br />

La prépondérance des prétoriens n'a été cependant pour la Thaïlande<br />

génératrice de stabilité politique, non plus qu'institutionnelle, si l'on songe<br />

qu'en quarante années (1932-1972) sept coups d'Etats se sont pro<strong>du</strong>its<br />

et huit Constitutions ont été expérimentées, Signe majeure de cette instabilité<br />

: la chure en octobre 1913 des maréchaux Tnanom et Prapass,<br />

vieux routiers des coups d'Etat et hommes forts thaïlandais depuis une<br />

décennie, qui, en novembre 1971, avaient renversé le Parlement et instauré<br />

la loi martiale. L’opinion, qui passait pour l’une des plus rétives qui<br />

soient à la politisation de la vie, s’est brusquement modifiée en faveur <strong>du</strong><br />

mouvement étudiant qui se constituait pour la première fois et qui menait<br />

l’offensive contre un régime dont on découvrait soudain l'isolement.<br />

Régime coupé des forces vives de la nation mais, dans une large mesure<br />

aussi, régime coupé de la royauté, qui s'est toujours refusé à cautionner<br />

les mesures extrémistes des maréchaux au pouvoir. Le fait le plus<br />

remarquable reste d'ailleurs le prestige <strong>du</strong> roi qui n'a pas dédaigné, par<br />

exemple, au cours de la grave crise de 1973, de se mettre à l'écoute<br />

des manifestants et qui a, par son engagement personnel, considérablement<br />

renforcé l'autorité à la fois morale et politique dont la monarchie,<br />

en Thaïlande, a toujours bénéficié.<br />

THAïLANDE, le Million-1982<br />

Repères chronologiques de la Thaïlande<br />

VII è siècle : Royaume Môn de Dvaravati.<br />

VIII è s. : Royaume thai de Nan-Tchao au Yunnan.<br />

XI è s. : Début de la “descente” des Thaïs vers le bassin <strong>du</strong> Ménam.<br />

1181-1218 : Règne de Jayavarman VII, souverain khmer.<br />

Le bassin <strong>du</strong> Ménam est intégré à l’empire khmer.<br />

1200 : Un prince Thaï, Bangklangthao, occupe Sokhothaï et se fait couronner roi<br />

<strong>du</strong> Siam sous le titre d’Inthrathit (Indrajit). Fondation <strong>du</strong> royaume de Sokhothaï.<br />

1253 : Conquête <strong>du</strong> royaume Nantchao par les Mongols.<br />

v.1280-1317 : Règne de Ramakamhèng, considéré comme grand roi <strong>du</strong> Siam.<br />

Invasions siamoises au Cambodge.<br />

1350 : Un prince d’Uthong se fait couronner roi <strong>du</strong> Siam à Ayuthaya<br />

sous le nom de Ramatibodi I er .<br />

1431 : Prise d’Angkor par les Siamois.<br />

1593 : Le Siam retrouve son indépendance des Birmans et impose sa suzeraineté<br />

au Cambodge<br />

1907 : Traité de frontière franco-siamoise.<br />

1939 : Le Siam prend le nom de “Thaïlande” (Muang Thaï).<br />

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