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REPÈRES CHRONOLOGIQUES Protectorat français, règne du Roi ...

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Koichiro Matsuura, missionnaire de l’Unesco se rend à Phnom Penh<br />

Koichiro Matsuura<br />

La mission sur le temple de Preah Vihear<br />

se termine avec succès<br />

L'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies<br />

pour l'é<strong>du</strong>cation, la science et la culture (Unesco),<br />

Koichiro Matsuura, a indiqué mardi après-midi que<br />

sa visite en Thaïlande et au Cambodge concernant<br />

l'affaire <strong>du</strong> temple de Preah Vihear s'était terminée<br />

avec succès.<br />

Le Japonais a effectué une visite en Thaïlande, les<br />

25 et 26 février, avant de séjourner <strong>du</strong> 27 février au<br />

1er mars au Cambodge.<br />

"C'est une visite très fructueuse. J'en suis très content" a-t-il déclaré à la<br />

presse réunie à l'aéroport international de Phnom Penh.<br />

Au cours d'un entretien lundi avec le Premier ministre cambodgien Hun<br />

Sen, M. Matsuura a affirmé que l'Unesco pourrait envoyer sous peu ses experts<br />

pour inspecter et restaurer le temple de Preah Vihear.<br />

M. Matsuura, par ailleurs ancien directeur général de l'Unesco, a été<br />

nommé le 11 février par La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova<br />

au poste d'envoyé spécial sur l'affaire <strong>du</strong> temple de Preah Vihear à la suite<br />

des affrontements militaires, qui se sont tenus <strong>du</strong> 4 au 7 février entre le<br />

Cambodge et la Thaïlande dans une zone frontalière à proximité <strong>du</strong> temple,<br />

considéré comme héritage mondial de l'Unesco.<br />

17 attachés militaires se rendent au temple de Preah Vihear<br />

En réponse à la visite d’une délégation de 14 attachés militaires <strong>du</strong> côté<br />

thaïlandais, le 3 mars, 19 attachés militaires des 12 ambassades à Phnom<br />

Penh se rendent au temple de Preah Vihear sous l’escorte cambodgienne.<br />

Durant 2 heures de visite le temple et la pagode de Kéo Sikha Kiri Svara,<br />

ces militaires ont pu évaluer les dégâts causés par les tirs d’obus thaï.<br />

On déplore, <strong>du</strong>rant ces affrontements, 414 impacts de balles ou des shrapnels<br />

<strong>du</strong>s à des éclats de roquettes. “70 à 80 % <strong>du</strong> temple”, aurait été endommagé<br />

selon la partie cambodgienne. Mais le drapeau cambodgien continue<br />

à flotter sans dommage et les moines cambodgiens demeurent dans la pagode<br />

même s’ils ont <strong>du</strong> se terrer dans des tranchées pendant 3 jours.<br />

Historique sur les Traités franco-siamois de 1904 et de 1907<br />

Rappel historique sur<br />

Les Traités franco-siamois de 1904 et de 1907<br />

par DY Kareth<br />

Le 30 octobre 2008, après le vote <strong>du</strong> Parlement thaï autorisant son Gouvernement<br />

à négocier avec le Cambodge sur la question des frontières, à Preah<br />

Vihear et ailleurs, le ministère thaï des Affaires Etrangères a déclaré que «<br />

la Thaïlande rejettera toute initiative <strong>du</strong> Cambodge d'utiliser les cartes dessinées<br />

par la France en 1904 comme base de la démarcation (des frontières<br />

entre les deux pays) ». Le rejet thaï des traités franco-siamois de 1904 et de<br />

1907 n'est pas nouveau, et le prétexte est toujours le même: ce sont des traités<br />

« inégaux », imposés au Siam par la France de l'époque (1). Le rappel de<br />

quelques faits historiques permet de comprendre pourquoi et comment ces<br />

traités ont été conclus.<br />

Une sécession de Bèn ?<br />

En 1791, un grand dignitaire khmer, le Chauvea Bèn, s'enfuit au Siam avec<br />

le jeune roi Ang Eng. En 1794, le roi <strong>du</strong> Siam, Chakri-Rama 1er, fait couronner<br />

de nouveau Ang Eng roi <strong>du</strong> Cambodge, à Bangkok, pour marquer la<br />

suzeraineté <strong>du</strong> Siam sur ce pays. Après avoir ramené Ang Eng à Oudong<br />

avec une armée siamoise, Bèn, pour échapper à ses propres ennemis<br />

khmers, se replie dans le nord-ouest <strong>du</strong> pays, où il s'octroie un grand territoire<br />

comprenant les provinces de Battambang, Sisophon et Angkor (Siernreap),<br />

avec, semble-t-il, le consentement <strong>du</strong> roi Ang Eng (2). Evidemment,<br />

Bèn se met sous la: protection <strong>du</strong> roi <strong>du</strong> Siam aussi, auquel il envoie des tributs<br />

de vassalité, comme le fait son roi d'Oudong. Ne s'agissant pas d'une<br />

sécession de Bèn - peut-être que celui-ci n'ose pas le faire ou s'y refuse également<br />

- le roi <strong>du</strong> Siam accentue la division khmère en décrétant abusivement<br />

que la charge de gouverneur <strong>du</strong> territoire soit héréditaire pour la<br />

famille de Bèn. L'administration de ce territoire reste donc entièrement<br />

khmère jusqu'en 1867. Malgré cette division interne, le Cambodge est toujours<br />

un Etat uni jusqu'à l'arrivée des Français en Indochine. Cependant,<br />

dès 1851, Bangkok présente aux Occidentaux des cartes géographiques<br />

montrant que les provinces khmères de Koh Kong, Krat, Chantabor, Battambang,<br />

Siernreap, Mlou-prey, Tonlé-repou et Stung Trèng font déjà partie<br />

<strong>du</strong> Siam et que le reste <strong>du</strong> Cambodge est sous la co-suzeraineté siamo-annamite.<br />

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