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REPÈRES CHRONOLOGIQUES Protectorat français, règne du Roi ...

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Kang Kek Ieu alias Douch Kang Kek Ieu alias Douch condamné pour crimes contre l’humanité<br />

Le 30 mars 2009, ouverture des débats de fond <strong>du</strong> procès international<br />

contre Kaing Guek Eav (66 ans). L'accusé, ex-professeur de mathématiques,<br />

trois ans avant son arrestation, est poursuivi pour crimes de guerre, crimes<br />

contre l'humanité, torture et meurtre avec préméditation.<br />

Le 31 mars 2009, Douch a admis sa responsabilité dans des crimes et a demandé<br />

pardon aux victimes de la dictature communiste de Pol Pot : « Je<br />

voudrais exprimer mon regret et mon chagrin sincère pour les pertes et tous<br />

les crimes » commis sous les Khmers rouges il y a plus de trois décennies.<br />

Auparavant, les procureurs avaient fourni des détails horribles sur les actes<br />

de torture à Tuol Sleng (S-21), centre qui jouait un rôle central dans la politique<br />

d'écrasement des « traîtres » à la Révolution communiste : « La politique<br />

était que personne ne pouvait sortir vivant de S-21 [...] Sous les<br />

ordres directs de l'accusé et parfois de ses propres mains, des personnes détenues<br />

à S-21 ont été soumises de manière intentionnelle à des souffrances<br />

physiques et mentales intenses dans le but de leur soutirer des aveux et<br />

parfois d'infliger une punition [...] Les victimes étaient battues avec des<br />

cannes en rotin et des fouets, électrocutées ou étouffées avec des sacs en<br />

plastique attachés autour de leur tête, déshabillées et leurs parties génitales<br />

soumises à des décharges électriques [...] l'accusé a admis que les<br />

coups de canne étaient le plus souvent utilisés parce que d'autres formes de<br />

torture prenaient trop de temps ».<br />

Le 27 novembre 2009, Kaing Guek Eav demande son acquittement au tribunal<br />

alors qu'il a plaidé coupable <strong>du</strong>rant toute la procé<strong>du</strong>re. Il reconnaît<br />

les crimes qui lui sont imputés mais n'estime pas avoir été un haut dignitaire<br />

<strong>du</strong> régime de Pol Pot. Cette volte-face contredit aussi la plaidoirie<br />

qu'avait tenue son avocat <strong>français</strong>, Me François Roux. Cet avocat est révoqué<br />

par l'accusé début juillet 2010, deux semaines avant le verdict. Douch<br />

conserve son avocat cambodgien Kar Savuth qui estime qu'il ne doit pas<br />

être condamné.<br />

40 ans de prison sont requis à l'encontre de l'accusé.<br />

Le verdict, ren<strong>du</strong> le 26 juillet 2010, le condamne à 35 ans de réclusion. Cette<br />

peine est immédiatement revue à la baisse, à 30 ans, en raison <strong>du</strong> fait que<br />

la cour reconnaît qu'il a été détenu illégalement par une cour militaire après<br />

son arrestation en 1999 ; il ne lui reste donc plus que 19 années de prison<br />

à purger.<br />

26 juillet 2010<br />

COMMUNIOUÉ DE PRESSE<br />

KAING GUEK EAV CONDAMNÉ POUR CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ ET VIOLA TIONS<br />

GRAVES DES CONVENTIONS DE GENÈVE DE 1949<br />

La Chambre de première instance des Chambres extraordinaires au sein<br />

des tribunaux cambodgiens (CETC) déclarent aujourd'hui KAING Guek<br />

Eav alias Duch coupable de crimes contre l'humanité et violations graves<br />

des Conventions de Genève de 1949 et le condamnent à 35 ans de prison.<br />

KAING Guek Eav, la première personne à être jugée devant les CETC, a été<br />

directeur adjoint puis directeur de S-21, un centre de sécurité dont la mission<br />

était d'interroger et d'exécuter les personnes perçues comme des ennemis<br />

<strong>du</strong> Kampuchéa démocratique par le Parti communiste <strong>du</strong> Kampuchéa.<br />

S•2l a fonctionné de 1975 à 1979. La Chambre a constaté que toutes les<br />

personnes détenues à S-21 devaient être exécutées conformément à la politique<br />

<strong>du</strong> Parti communiste <strong>du</strong> Kampuchéa visant à «écraser» tous les ennemis.<br />

Outre les exécutions massives, de nombreux détenus sont morts en<br />

raison des tortures qui leur étaient infligées et des conditions de détention<br />

qui leur étaient imposées. En s'appuyant sur les listes de prisonniers, la<br />

Chambre a établi qu'au moins 12 272 personnes ont été détenues et exécutées<br />

à S-21, mais elle a indiqué que le nombre réel de détenus a probablement<br />

été beaucoup plus élevé.<br />

La Chambre de première instance a conclu que, avec diverses autres personnes,<br />

et par l'intermédiaire de ses subordonnés, KAING Guek Eav, a<br />

veillé au bon fonctionnement de S-21 et S-24 (un site annexe utilisé comme<br />

camp de réé<strong>du</strong>cation où au moins 1 300 autres personnes ont été détenues).<br />

La Chambre a de plus conclu que KAING Guek Eav détenait et exerçait<br />

une autorité importante sur S-21 et qu'il a déployé, dans l'exécution de ses<br />

fonctions, un degré élevé d'efficacité et de zèle. Il a travaillé inlassablement<br />

pour que S-21 fonctionne aussi efficacement que possible et ce en raison de<br />

sa loyauté inconditionnelle à l'égard de ses supérieurs. La Chambre a donc<br />

conclu que KAING Guek Eav n'a pas seulement mis en œuvre les politiques<br />

<strong>du</strong> Parti communiste <strong>du</strong> Kampuchéa à S-21, mais qu'il a activement contribué<br />

à les rendre plus efficaces.<br />

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