REPÈRES CHRONOLOGIQUES Protectorat français, règne du Roi ...

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Norodom Sihanouk Norodom Sihanouk Sa police continue à pourchasser les communistes khmers qu'il qualifie de « rouges » et qu'il accuse de conspirer contre lui. En 1967, il déclare se moquer de la Constitution et des lois du royaume, et il fait exécuter sans jugement des centaines de Khmers Sérei, la droite cambodgienne. À la fin des années 1960, il entreprend un rapprochement avec les Chinois exprimant sa vénération pour Zhou Enlai et Mao Zedong, qui savait le flatter en lui disant que s'il était Chinois, il serait l'empereur de Chine. Les Russes n'apprécient pas ce rapprochement qu'ils considèrent comme une trahison. En septembre 1966, il reçoit à Phnom-Penh le général de Gaulle, président de la République française, qui y prononce un discours clairement hostile à l'intervention américaine au Vietnam. Au Cambodge même, de nombreux scandales financiers touchent la famille royale et la population commence à se fatiguer de ses facéties et de ses caprices. Une opposition se fait jour et le 6 janvier 1970, il se rend en France à Grasse, officiellement pour des problèmes neuro-psychologiques. Destitution Le 18 mars 1970, alors que Sihanouk est en visite en URSS, le parlement des deux chambres l’a destitué du chef de l’Etat, le général Lon Nol étant chef du gouvernement. Immédiatement, le roi part à Pékin pour fonder un gouvernement en exil, et se range du côté du Nord Viêt Nam espérant du gouvernement de Hanoï de l'aide militaire pour lutter contre le gouvernement dissident du Cambodge. Le 23 mars 1970, il devient Président du FUNC (Front uni national du Cambodge) et en avril, à Canton il est l'initiateur de la Conférence au sommet des peuples indochinois regroupant le premier ministre nord-vietnamien Pham Van Dong, le président du Front national de libéra- Sihanouk, Nguyen Huu Tho, Pham Van Dong, tion du Sud-Vietnam Nguyen Huu Tho et le président Souphanouvong du Neo Lao Haksat. Sophanouvong (Canton, 21-25 avril 1970) Portraits de Norodom Sihanouk à l'aéroport de Siem Reap La période du règne des khmers rouges Le 17 avril 1975 : l'Armée populaire de libération nationale du FUNC remporte la victoire militaire. Le Kampuchea démocratique est fondé et Norodom Sihanouk en devient le président. Cependant en avril 1976 il démissionne et devient l’otage des Khmers rouges. En 1979, à la chute des Khmers rouges, il fuit le Cambodge avant l’invasion vietnamienne. Le Cambodge est investi par le Vietnam. Il trouve refuge en Corée du Nord. Président en exil En 1981 il crée le FUNCINPEC qui intègre en 1982 un gouvernement de coalition en exil mais reconnu par la communauté internationale, regroupant les différents partis politiques dont les Khmers rouges et le FLNPK (partie républicain de Son Sann). Son rôle est alors essentiellement honorifique, le prince restant en exil à Pékin. Il se considère alors chef de la Résistance Nationale du Cambodge (contre l'État du Cambodge placé par le Vietnam) et Président du Kampuchea démocratique, état qui en fait n'existe plus, mais reconnu par la communauté internationale. Le retour au pays et nouveau règne Le 17 juillet 1991, Sihanouk quitte la présidence du Kampuchéa démocratique et de la R.N.C. pour se placer au-dessus des factions et partis politiques Cambodgiens. Les 11 membres du Conseil national suprême du Cambodge l'élisent président. Grâce aux accords de Paris sur le Cambodge de 1991, le pays se dote d'une nouvelle constitution, celle d'une monarchie constitutionnelle. Il retrouve en 1993 son titre de roi. Il abdique en 2004, pour des raisons de santé. Il souffre d'un lymphome depuis 1993. Pour se soigner, il fait de longs séjours à Pyongyang (Corée du Nord) puis à Pékin. Il laisse le trône à son avant-dernier fils, Norodom Sihamoni. Il prend alors le titre de Roi-Père. En 2010, ses activités de monarque, bien que réduite au minimum, continuent. Norodom Sihanouk- Paule Monique Izzi couronnement : 28 septembre 1993 au 7 octobre 2004 Religion Bouddhiste, considérant que « monogamie égale monotonie », il prend plusieurs épouses et leur fait de nombreux enfants. Au début de son règne, il s'occupe aussi beaucoup du Ballet royal. � 262 263

Héng Samrin Héng Samrin Héng Samrin :(mYq$eEm=)kg)qNa (=t:àn&p avec wikipédia Heng Samrin (en khmer (=t :çn&p ) , né en 1934, est un homme politique cambodgien. Ancien commandant de division khmer rouge, il s'enfuira au Viêt Nam en 1978 pour échapper aux purges menées par ses anciens mentors. Il prendra la tête du gouvernement mis en place à Phnom Penh par les troupes vietnamiennes au début de 1979 et restera officiellement à la tête de l'État jusqu'en 1992, même si à partir de 1985, le pouvoir effectif sera exercé par le Premier ministre Hun Sen. Il est aussi l'un des dirigeants du parti du peuple cambodgien (PPC), au pouvoir de façon continue depuis 1979. Biographie Il est né au sein d’une famille paysanne, le 25 mai 1934, à Anlong Krek, dans la province de Kompong Cham. Après une scolarité sommaire, au début des années 1950, il rentre dans un groupe en lutte contre le pouvoir colonial français et dans lequel il côtoie des combattants communistes dont il rejoindra le mouvement à une date inconnue. En 1954, les accords de Genève confirment l’indépendance du Cambodge, acquise en 1953, mais surtout amène à l’éclatement du parti communiste khmer entre les militants qui choisissent de partir au Viêt Nam du Nord, ceux qui restent dans le maquis et ceux qui choisissent d’intégrer la vie politique du royaume au sein du « Pracheachon » créé pour l’occasion et qui participera aux élections générales. Heng Samrin fera l’expérience de ces trois composantes. En effet, il partira à Hanoï en 1954 pour parfaire son éducation idéologique avant de rentrer en 1956 au Cambodge et d’intégrer le Pracheachon, puis de prendre le maquis en 1967, après les émeutes paysannes de Samlaut. Dans cette guérilla que Norodom Sihanouk appellera bientôt khmère rouge, il fait partie de la faction dite des khmers Hanoï, ces quelques 1 500 combattants formés par les Nord-Vietnamiens et donc proches d’eux, installés dans des bases à l’est du pays et notamment sur la partie cambodgienne de la Piste Hô Chi Minh. Il gravit petit à petit les échelons de l’armée révolutionnaire du Kampuchéa jusqu’à accéder, le 12 janvier 1968, au grade de commandant. A la fin des années 1960, les combats s’intensifient contre le pouvoir de Norodom Sihanouk, mais tout change le 18 mars 1970, lorsque ce dernier est renversé. L’ennemi de hier devient l’allié et le nouvel adversaire est le régime de Lon Nol, soutenu par les États-Unis. Ce changement atténue, au moins pour un temps, les rivalités entre les partisans et les adversaires du régime de Hanoï, ce qui permettra à Heng Samrin de poursuivre son ascension. Commandant du 173ème régiment de l’Armée révolutionnaire de Libération, il s’empare en février 1975 de la ville de Neak Loeung et coupe la dernière voie d’approvisionnement de la capitale qui ne pourra plus compter que sur un pont aérien. Deux mois plus tard, il contribuera à la prise de Phnom Penh, le 17 avril 1975, avant d’être nommé, au début de 1976, commandant de la 4ème division de la zone Est et commissaire politique. En 1977, il participe sous les ordres de So Phim à une grande offensive contre le Viêt Nam qui se soldera par un échec. Impliqué – à tort ou à raison - dans une rébellion avortée contre Pol Pot et par crainte d’être éliminé (les purges feront 100 000 victimes dans la zone Est, dont Heng Thal, frère de Heng Samrin), il quitte le Cambodge le 25 mai 1978 et se réfugie au Viêt Nam. Le 2 décembre 1978, il fait partie des 14 fondateurs du Front uni national pour le sauvetage du Kampuchéa, soutenu par le Viêt Nam et l’URSS. Etant le plus haut gradé parmi ces membres fondateurs, il en est tout naturellement nommé président. Il met alors sur pied des maquis au Cambodge, mais s’aperçoit rapidement qu’il ne pourra vaincre sans l’aide des Vietnamiens. Le régime de Pol Pot tombe au début de 1979 sous les coups de boutoir de l’armée vietnamienne et le 7 janvier, Heng Samrin prend la tête d’un nouveau gouvernement d’obédience communiste et largement contrôlé par les autorités de Hanoï qui laissent quelques 180 000 militaires et conseillers au Cambodge. Il restera à la tête de l’Etat pendant plus de 12 ans. Cette influence vietnamienne sera renforcée par un traité d’amitié et de coopération, le 18 février 1979. En 1981, il devient président du conseil révolutionnaire de la nouvelle République Populaire du Kampuchéa et, en décembre de la même année, secrétaire général du Parti Révolutionnaire du Peuple du Kampuchéa, alors parti unique. Alors qu’il est au début le leader du gouvernement, il perdra sa prédominance à la suite de plusieurs échecs qui lui seront attribués. Il refuse notamment jusqu’à la fin de 1979 l’acheminement de l’Aide humanitaire occidentale afin d’affamer les régions sous le contrôle de la guérilla khmère rouge. Il ne pourra pas non plus faire reconnaître la République Populaire du Kampuchéa en dehors des pays sous influence soviétique et surtout, ne 264 265

Norodom Sihanouk Norodom Sihanouk<br />

Sa police continue à pourchasser les communistes khmers qu'il qualifie de<br />

« rouges » et qu'il accuse de conspirer contre lui. En 1967, il déclare se moquer<br />

de la Constitution et des lois <strong>du</strong> royaume, et il fait exécuter sans jugement<br />

des centaines de Khmers Sérei, la droite cambodgienne.<br />

À la fin des années 1960, il entreprend un rapprochement avec les Chinois<br />

exprimant sa vénération pour Zhou Enlai et Mao Zedong, qui savait le flatter<br />

en lui disant que s'il était Chinois, il serait l'empereur de Chine. Les<br />

Russes n'apprécient pas ce rapprochement qu'ils considèrent comme une<br />

trahison.<br />

En septembre 1966, il reçoit à Phnom-Penh le général de Gaulle, président<br />

de la République <strong>français</strong>e, qui y prononce un discours clairement hostile à<br />

l'intervention américaine au Vietnam.<br />

Au Cambodge même, de nombreux scandales financiers touchent la famille<br />

royale et la population commence à se fatiguer de ses facéties et de ses caprices.<br />

Une opposition se fait jour et le 6 janvier 1970, il se rend en France<br />

à Grasse, officiellement pour des problèmes neuro-psychologiques.<br />

Destitution<br />

Le 18 mars 1970, alors que Sihanouk est en visite en URSS, le parlement<br />

des deux chambres l’a destitué <strong>du</strong> chef de l’Etat, le général Lon Nol étant<br />

chef <strong>du</strong> gouvernement. Immédiatement, le roi part à Pékin pour fonder un<br />

gouvernement en exil, et se range <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Nord Viêt Nam espérant <strong>du</strong><br />

gouvernement de Hanoï de l'aide militaire<br />

pour lutter contre le gouvernement<br />

dissident <strong>du</strong> Cambodge. Le 23 mars<br />

1970, il devient Président <strong>du</strong> FUNC<br />

(Front uni national <strong>du</strong> Cambodge) et en<br />

avril, à Canton il est l'initiateur de la<br />

Conférence au sommet des peuples indochinois<br />

regroupant le premier ministre<br />

nord-vietnamien Pham Van Dong, le<br />

président <strong>du</strong> Front national de libéra-<br />

Sihanouk, Nguyen Huu Tho, Pham Van Dong, tion <strong>du</strong> Sud-Vietnam Nguyen Huu Tho<br />

et le président Souphanouvong <strong>du</strong> Neo<br />

Lao Haksat.<br />

Sophanouvong (Canton, 21-25 avril 1970) Portraits de Norodom Sihanouk<br />

à l'aéroport de Siem Reap<br />

La période <strong>du</strong> <strong>règne</strong> des khmers rouges<br />

Le 17 avril 1975 : l'Armée populaire de libération nationale <strong>du</strong> FUNC remporte<br />

la victoire militaire. Le Kampuchea démocratique est fondé et Norodom<br />

Sihanouk en devient le président. Cependant en avril 1976 il<br />

démissionne et devient l’otage des Khmers rouges. En 1979, à la chute des<br />

Khmers rouges, il fuit le Cambodge avant l’invasion vietnamienne. Le Cambodge<br />

est investi par le Vietnam. Il trouve refuge en Corée <strong>du</strong> Nord.<br />

Président en exil<br />

En 1981 il crée le FUNCINPEC qui intègre en 1982 un gouvernement de coalition<br />

en exil mais reconnu par la communauté internationale, regroupant<br />

les différents partis politiques dont les Khmers rouges et le FLNPK (partie<br />

républicain de Son Sann). Son rôle est alors essentiellement honorifique, le<br />

prince restant en exil à Pékin. Il se considère alors chef de la Résistance<br />

Nationale <strong>du</strong> Cambodge (contre l'État <strong>du</strong> Cambodge placé par le Vietnam)<br />

et Président <strong>du</strong> Kampuchea démocratique, état qui en fait n'existe plus,<br />

mais reconnu par la communauté internationale.<br />

Le retour au pays et nouveau <strong>règne</strong><br />

Le 17 juillet 1991, Sihanouk quitte la présidence <strong>du</strong> Kampuchéa démocratique<br />

et de la R.N.C. pour se placer au-dessus des factions et partis politiques<br />

Cambodgiens. Les 11 membres <strong>du</strong> Conseil national suprême <strong>du</strong><br />

Cambodge l'élisent président.<br />

Grâce aux accords de Paris sur le Cambodge de 1991, le pays se dote d'une<br />

nouvelle constitution, celle d'une monarchie constitutionnelle. Il retrouve en<br />

1993 son titre de roi. Il abdique en 2004, pour des raisons de santé. Il souffre<br />

d'un lymphome depuis 1993. Pour se soigner, il fait de longs séjours à Pyongyang<br />

(Corée <strong>du</strong> Nord) puis à Pékin.<br />

Il laisse le trône à son avant-dernier fils, Norodom Sihamoni. Il prend alors<br />

le titre de <strong>Roi</strong>-Père. En 2010, ses activités de monarque, bien que ré<strong>du</strong>ite au<br />

minimum, continuent.<br />

Norodom<br />

Sihanouk-<br />

Paule<br />

Monique Izzi<br />

couronnement :<br />

28 septembre 1993<br />

au 7 octobre 2004<br />

Religion<br />

Bouddhiste, considérant que « monogamie égale monotonie », il prend plusieurs<br />

épouses et leur fait de nombreux enfants. Au début de son <strong>règne</strong>, il<br />

s'occupe aussi beaucoup <strong>du</strong> Ballet royal. �<br />

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