REPÈRES CHRONOLOGIQUES Protectorat français, règne du Roi ...

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Jayavarman VII et le troisième Angkor JAYAVARMAN VII ET LE TROISIÈME ANGKOR Par sa mère, Jayavarman VII "le Victorieux" (1181- 1201) se rattachait à la dynastie préangkorienne : par son père, il descendait du fondateur de la dynastie de Mahîdharapura. En lui se combinèrent en quelque sorte les vertus héroïques de l'une et de l'autre. Sous son règne le Cambodge atteignit sans doute sa plus grande expansion territoriale, puisqu'il couvrait, indépendamment du pays khmer, le Champa, les territoires actuels du Laos et de la Thaïlande, une partie de la péninsule malaise (jusqu'à l'isthme de Kra) et de la Birmanie (jusqu'au fleuve Salween). C'est ce qui explique que dans l'armée khmère conduite en 1207 contre le Vietnam il y avait des contingents thaïs et birmans. Jayavarman VII était profondément religieux. Tout en ayant pour chapelain un brahmane versé dans la connaissance des Vedas, Hrishikeça, il avait, comme son père, donné son adhésion au bouddhisme du Grand Véhicule. Sa première femme, la princesse Jayarâjadevî, et la sœur aînée de celle-ci, Indradevî, qu'il épousa à la mort de la précédente, étaient de ferventes bouddhistes, d'une rare distinction d'esprit. Tous trois avaient une commune dévotion au bodhisattva Avalokiteçvara, qui préside au cycle présent de l'humanité et dont la charité s'étend aux quatre points cardinaux. Jayavarman VII, dont nous possédons en dehors des bas-reliefs du Bayon où il est silhouetté trois têtes sculptées dans la pierre, fut probablement le roi lépreux dont la mémoire nous a été conservée par le Chinois Tchéou Ta-Kouan et la tradition cambodgienne. Est-ce pour acquérir des mérites susceptibles de soulager sa propre infortune qu'en plus des nombreux temples qu'il dispersa autour de sa capitale il fit construire à travers tout le Cambodge 102 hôpitaux placés sous l'invocation du Bouddha guérisseur et d'innombrables pavillons de repos jalonnant les chaussées? "Il souffrait des maladies de ses sujets plus que des siennes; car c'est la douleur publique qui fait la douleur des rois, et non leur propre douleur ", lit-on dans son édit sur les hôpitaux (stèle de Say-Fong). (A.Dauphin-Meunier, Histoire du Cambodge -1968) 24 25 Le million : Cambodge -1973

Jayavarman VII et le troisième Angkor<br />

JAYAVARMAN VII ET LE TROISIÈME ANGKOR<br />

Par sa mère, Jayavarman VII "le Victorieux" (1181-<br />

1201) se rattachait à la dynastie préangkorienne : par<br />

son père, il descendait <strong>du</strong> fondateur de la dynastie<br />

de Mahîdharapura. En lui se combinèrent en quelque<br />

sorte les vertus héroïques de l'une et de l'autre. Sous<br />

son <strong>règne</strong> le Cambodge atteignit sans doute sa plus<br />

grande expansion territoriale, puisqu'il couvrait, indépendamment<br />

<strong>du</strong> pays khmer, le Champa, les territoires<br />

actuels <strong>du</strong> Laos et de la Thaïlande, une partie<br />

de la péninsule malaise (jusqu'à l'isthme de Kra) et de<br />

la Birmanie (jusqu'au fleuve Salween). C'est ce qui explique<br />

que dans l'armée khmère con<strong>du</strong>ite en 1207<br />

contre le Vietnam il y avait des contingents thaïs et birmans. Jayavarman<br />

VII était profondément religieux. Tout en ayant pour chapelain un<br />

brahmane versé dans la connaissance des Vedas, Hrishikeça, il avait,<br />

comme son père, donné son adhésion au bouddhisme <strong>du</strong> Grand Véhicule.<br />

Sa première femme, la princesse Jayarâjadevî, et la sœur aînée de<br />

celle-ci, Indradevî, qu'il épousa à la mort de la précédente, étaient de<br />

ferventes bouddhistes, d'une rare distinction d'esprit. Tous trois avaient<br />

une commune dévotion au bodhisattva Avalokiteçvara, qui préside au<br />

cycle présent de l'humanité et dont la charité s'étend aux quatre points<br />

cardinaux. Jayavarman VII, dont nous possédons en dehors des bas-reliefs<br />

<strong>du</strong> Bayon où il est silhouetté trois têtes sculptées dans la pierre, fut<br />

probablement le roi lépreux dont la mémoire nous a été conservée par<br />

le Chinois Tchéou Ta-Kouan et la tradition cambodgienne. Est-ce pour<br />

acquérir des mérites susceptibles de soulager sa propre infortune qu'en<br />

plus des nombreux temples qu'il dispersa autour de sa capitale il fit<br />

construire à travers tout le Cambodge 102 hôpitaux placés sous l'invocation<br />

<strong>du</strong> Bouddha guérisseur et d'innombrables pavillons de repos jalonnant<br />

les chaussées? "Il souffrait des maladies de ses sujets plus que<br />

des siennes; car c'est la douleur publique qui fait la douleur des rois, et<br />

non leur propre douleur ", lit-on dans son édit sur les hôpitaux (stèle de<br />

Say-Fong).<br />

(A.Dauphin-Meunier, Histoire <strong>du</strong> Cambodge -1968)<br />

24 25<br />

Le million : Cambodge -1973

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