20.04.2023 Views

OH LIFE TOURISME (0-09-2024)

Les Croisières sur de gros bateaux super équipés pour allier tourisme et fait la fête ! Un reportage sur le Tour de Bruce SPRINGSTEEN A MONZA avec une balade au Lac de Côme, à Venise, à Monza évidemment et ensuite à Turckheim ! Enjoy click on button to be inside your magazine

Les Croisières sur de gros bateaux super équipés pour allier tourisme et fait la fête ! Un reportage sur le Tour de Bruce SPRINGSTEEN A MONZA avec une balade au Lac de Côme, à Venise, à Monza évidemment et ensuite à Turckheim !
Enjoy click on button to be inside your magazine

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Septembre <strong>2024</strong> version 1<br />

CROISIERE<br />

SUR LE BEAU<br />

DANUBE BLEU<br />

Escapades et Gourmandises<br />

Bruges en McLaren 720S Spider - Waterloo en McLaren GT<br />

Luxembourg en McLaren 720S Coupé. Arturta au p’tit Gaby à Hannut


Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

#unlockwithcalifornia<br />

Center<br />

Louez-le dans votre<br />

California Center<br />

Configurez-le ici<br />

NEW u<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />

NEW u<br />

NEW u<br />

Sommaire<br />

SEPTEMBRE <strong>2024</strong> ver. 1<br />

Gourmandises Et Balades<br />

VOYAGES VOYAGES<br />

CROISIERE SUR LE DANUBE<br />

CROISIERE ARCHIPEL DES AÇORES<br />

CROISIERE AU FIL DU BRAHMAPOUTRE (INDE)<br />

CROISIERE LES PERLES DU NORD (BELGIQUE)<br />

CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />

CROISIERE EXPLORIS USHUAIA / VALPARAISO<br />

ATHENES<br />

RICOLA (SUISSE)<br />

COCO (MEXIQUE)<br />

EVASION EN MOBILHOME SPRINGSTEEN A MONZA<br />

PERPIGNAN<br />

BORDEAUX<br />

MAURICE<br />

VW CALIFORNIA (ECOSSE)<br />

QUEBEC (CANADA)<br />

MADERE (PORTUGAL)<br />

LA COROGNE ET BILBA (ESPAGNE)<br />

Cliquez sur les boutons pour accéder directement aux sujets<br />

CROISIERE EXPLORATION ANTARCTIQUE (GROENLAND)<br />

CROISIERE STARS CHEFS @ SEA<br />

CROISIERE MOBY MEDITERRANEE<br />

CROISIERE LES FJORDS DE NORVEGE<br />

LIVRES<br />

SKI FRANÇAIS<br />

GUIDES<br />

TREKS EN CORSE<br />

RANDONNÉES DANS LE VAR<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />

LE PLACE D’ARMES<br />

À LUXEMBOURG-VILLE<br />

MINI TRIP EN MCLAREN<br />

720S COUPÉ, EN 2022<br />

HÔTEL HÉRITAGE<br />

À BRUGES, EN 2021<br />

MINI TRIP EN MCLAREN<br />

720 S SPIDER EN 2021<br />

SOFITEL LE LOUISE<br />

À BRUXELLES, EN 2012,<br />

AVEC LA ROLLS ROYCE PHANTOM<br />

ESCAPADE À WATERLOO<br />

EN MCLAREN GT EN 2022<br />

BALADES LOIRE ATLANTIQUE<br />

Rédaction :<br />

redaction@ohlife.one<br />

Responsable de rubrique : Christiane GOOR (AJP)<br />

Responsable Images : Charles MAHAUX (AJP)<br />

Avec la participation de Pascale HEIDEBROEK<br />

(CAMINTER)<br />

Journalistes Accrédités :<br />

Eric HEIDEBROEK (AJP) - Christian HUBERT (AJP)<br />

7,2 - 8,5 L /100 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

©<br />

TOUTES LES PHOTOS & TEXTES DE CE MAGAZINE SONT SOUMIS AUX DROITS D’AUTEURS<br />

Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

3


05 septembre <strong>2024</strong> Editorial<br />

LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

Eric HEIDEBROEK<br />

Rédacteur en Chef<br />

Avec les belles couleurs de l’automne,<br />

le mois de septembre va rendre les<br />

paysages extrêmement beaux<br />

Et ce sera aussi le moment de bien profiter<br />

des nombreuses possibilités de dépaysements.<br />

Que ce soit en voitures, en trains, en<br />

avions et en bateaux, les idées de voyages<br />

sont nombreuses.<br />

Nos reporters ont sillonné le Monde et reviennent<br />

avec des images extraordinaires, des<br />

reportages lumineux et riches d’informations<br />

pratiques comme utiles. Mais surtout toujours<br />

choisies. Ces reportages mélangent les<br />

La rentrée<br />

et bientôt<br />

l’automne.<br />

De bons<br />

moments<br />

pour voyager<br />

vues de régions fantastiques, de villes historiques<br />

et endroits captivants.<br />

Nos journalistes ont une approche personnelle,<br />

ils arrivent à offrir à certaines banalités<br />

un art de vivre sympathique et intéressant.<br />

Ceci grâce à leur choix d’entrer en contact<br />

avec les autochtones, à lire les scènes,<br />

comme les lieux de vies avec un regard<br />

constructif dénué d’a priori.<br />

Le coup d’oeil du photographe, l’élégance<br />

pertinente de la rédaction font que les articles<br />

apportent du plaisir et des envies d’aller voir<br />

de plus près. Inutile de dire qu’à la rédaction,<br />

nous adorons ces démarches humanistes.<br />

6,1 - 6,5 kWh/100KM • 138 - 149 G CO 2<br />

(WLTP) volkswagen.be<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

Découvrez le T-Roc Cabrio chez tous les concessionnaires Volkswagen ou sur volkswagen.be<br />

4 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.


07 mars <strong>2024</strong> Carte Blanche<br />

Christiane Goor<br />

Journaliste AGJPB<br />

Lors de mon édito de janvier, je me<br />

proposais de partager avec vous<br />

mon expérience d’une croisière<br />

méditerranéenne qui, de plus, avait<br />

le mérite d’offrir à ses passagers une<br />

formule «all inclusive» dans un bateau<br />

presque à taille humaine avec 347<br />

cabines et donc moins de 700 passagers,<br />

quand il affiche complet.<br />

Malheureusement les aléas de la situation géopolitique<br />

en mer Rouge n’ont pas permis au<br />

navire Azamara Journey de rejoindre à temps<br />

la Méditerranée pour commencer la saison fin<br />

mai. En effet, face au risque sécuritaire que<br />

font courir les rebelles Houthis en réaction aux<br />

Quand les<br />

croisières<br />

offrent aux<br />

familles des<br />

moments<br />

inoubliables<br />

bombardements sur la bande de Gaza, les navires<br />

de croisière sont actuellement interdits<br />

sur cette zone.<br />

L’Azamara qui avait passé l’hiver en Asie s’est<br />

vu obliger de remonter en Europe en faisant le<br />

grand tour par l’Afrique du Sud.<br />

Ce n’est que partie remise au printemps prochain,<br />

j’y reviendrai. L’été est propice aux vacances<br />

en famille ou avec des amis et une<br />

croisière permet de se détendre dans une ambiance<br />

conviviale, festive et relaxante d’autant<br />

que lors d’une croisière maritime, tout est prévu<br />

par la compagnie : cabines familiales, clubs<br />

enfants, encadrement et programmes adap-<br />

LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

6,1 - 6,5 kWh/100KM • 138 - 149 G CO 2<br />

(WLTP) volkswagen.be<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

Découvrez le T-Roc Cabrio chez tous les concessionnaires Volkswagen ou sur volkswagen.be<br />

6 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.


tés, divertissements, spectacles, etc. Cerise<br />

sur le gâteau, chaque jour votre hôtel flottant<br />

vous proposera une nouvelle escale.<br />

DIVERTISSEMENTS À BORD<br />

MSC Cruises présente ses<br />

nouveautés pour les familles<br />

et les enfants.<br />

En Méditerranée, les charmes ne manquent<br />

pas avec les villes chargées d’Histoire, les ports<br />

de pêche et de plaisance et les îles disséminées<br />

d’Est en Ouest. Le décor est toujours attrayant<br />

quel que soit le lieu où le navire s’amarrera.<br />

N’oubliez pas non plus l’Europe du Nord et ses<br />

paysages verdoyants, les journées y sont plus<br />

longues et le climat en général clément.<br />

La mer Baltique permet ainsi d’accéder à de<br />

nombreuses capitales toutes plus intéressantes<br />

les unes que les autres, de quoi rêver : Oslo,<br />

Stockholm, Copenhague, Helsinki, Tallinn,<br />

Gdansk, etc. Mais l’été c’est aussi pour ceux<br />

qui préfèrent un séjour plus intimiste la belle<br />

occasion pour s’offrir une croisière fluviale : la<br />

Seine, le Rhin, le Rhône, la Moselle, le Douro,<br />

le Guadalquivir, le Danube, etc.<br />

Les bateaux de croisière sont à taille humaine<br />

avec un maximum de 200 passagers pour les<br />

plus grands.<br />

Le rythme plus lent vous offre sur une semaine<br />

ou 10 jours des itinéraires pittoresques offrant<br />

de part et d’autre des bastingages des paysages<br />

variés que l’on contemple depuis le pont<br />

soleil prêt à prendre un cliché tout en s’offrant<br />

qui un café, qui un apéritif.<br />

Les escales quotidiennes se font dans des ports<br />

qui généralement sont situés au cœur des<br />

villes. Libre à chacun de partir à la découverte<br />

selon ses désirs. Certains choisissent une visite<br />

guidée, d’autres préfèrent flâner au départ du<br />

port, d’autres encore ont organisé en amont<br />

une visite personnalisée. La réception du bateau<br />

propose des plans de la ville d’escale, il<br />

suffit de respecter l’horaire du départ pour ne<br />

pas se voir contraint de rejoindre l’escale suivante<br />

par ses propres moyens…<br />

Autre atout des croisières fluviales, l’assurance<br />

d’un voyage détendu, plus calme que<br />

sur un navire de croisière maritime. Déjà le<br />

rythme de la navigation est plus lent. Comme<br />

le bateau est plus petit, les salons et les bars<br />

sont moins nombreux, ce qui facilite les interactions<br />

sociales. Les passagers se lient d’amitié,<br />

se découvrent des intérêts communs et<br />

partagent volontiers leurs découvertes et<br />

impressions au retour des excursions. Et rien<br />

n’empêche une petite soirée dansante après<br />

le dîner pour ceux qui le souhaitent…<br />

Pour la première fois, MSC Cruises<br />

proposera un service de garde<br />

dédié aux bébés à partir de l’âge de<br />

six mois.<br />

Auparavant, il était réservé aux enfants<br />

d’un an et plus. Ce service au<br />

spectre élargi permet aux parents<br />

de profiter du navire en toute tranquillité,<br />

en confiant leurs enfants<br />

au personnel dédié et hautement<br />

qualifié. Les services sont proposés<br />

en collaboration avec Chicco.<br />

En juillet nous remonterons le Danube depuis<br />

la Roumanie jusqu’en Allemagne, l’occasion<br />

de suivre les méandres de l’histoire<br />

européenne en traversant la Bulgarie, la Serbie,<br />

la Croatie, La Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche<br />

avant d’atteindre l’Allemagne. Je vous<br />

donne rendez-vous en août prochain.<br />

Sachez aussi que pour les voyageurs qui préfèrent<br />

voyager dans un environnement francophone,<br />

deux compagnies françaises ayant<br />

pignon en Belgique vous proposent des croisières<br />

fluviales et chacune offre un service<br />

impeccable : www. rivagesdumonde.be<br />

et www.croisieurope.be<br />

9


NEW u<br />

NEW u<br />

NEW u<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS W W CLIQUEZ SUR LES BOUTONS CLIQUEZ SUR<br />

W LES DRAPEAUX<br />

UN CITY-TRIP DÉPAYSANT À ATHÈNES.<br />

SUISSE - RICOLA - BIO DEPUIS 1930<br />

CROISIERE SUR LE DANUBE<br />

CROISIERE ARCHIPEL DES AÇORES<br />

CROISIERE BRAHMAPOUTRE(INDE)<br />

MSC EURIBIA LES PERLES DU NORD<br />

CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />

CROISIERE EXPLORIS USHUAIA / VALPARAISO<br />

EXPLORATION ANTARTIQUE (GROENLAND)<br />

VOLKSWAGEN<br />

NIA DANS LES HIGHLANDS (ECOSSE)<br />

BOULOGNE S/MER NAUSSICAA<br />

COSTA NAVARINO<br />

L’EXTREMADURE<br />

LYON<br />

NORMANDIE<br />

BOURG EN BRESSE<br />

GENEVE<br />

CALIFOR-<br />

(FRANCE)<br />

(GRECE)<br />

(ESPAGNE)<br />

(FRANCE)<br />

(FRANCE)<br />

(FRANCE)<br />

(SUISSE)<br />

NEW u<br />

ALLEMAGNE<br />

ANGLETERRE<br />

BELGIQUE<br />

CANADA<br />

CROISIERES<br />

ESPAGNE<br />

FRANCE<br />

GRECE<br />

GROENLAND<br />

COCO (MEXIQUE)<br />

HALLOWEEN & ID BUZZ CARGO A HANNUT (BELGIQUE)<br />

BORDEAUX (FRANCE)<br />

MAURICE (ILES MAURICE)<br />

QUÉBEC (CANADA)<br />

MADERE (PORTUGAL)<br />

THURINGE<br />

RENNES<br />

KEUKENHOF<br />

(ALLEMAGNE)<br />

(FRANCE)<br />

(HOLLANDE)<br />

HOLLANDE<br />

INDE<br />

ITALIE<br />

MAURICE<br />

MEXIQUE<br />

PORTUGAL<br />

LA COROGNE ET BILBAO (ESPAGNE)<br />

NEW u SUISSE<br />

MINITRIP VENISE / MONZA EN CAMPING CAR (ITALIE) - SPRINGSTEEN 2023<br />

Zoom<br />

Voici la page de départ<br />

de votre visite.<br />

Cliquez sur les gros boutons et vous serez<br />

dirigés vers la rubrique indiquée.<br />

1 2<br />

A chaque rubrique son sommaire,<br />

parcourez alors les sujets.<br />

Vous voulez revenir au Zoom,<br />

cliquez sur le bouton 1,<br />

Cliquez ici<br />

Cliquez ici<br />

Vous voulez revenir au sommaire<br />

de rubrique, cliquez sur le bouton 2<br />

10 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS S<br />

S CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />

11


V oyages<br />

AVANT-PROPOS<br />

& Loisirs<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS W<br />

W<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />

Charles MAHAUX et Christiane GOOR<br />

sont nos Globe-Trotters.<br />

Ils ont déjà parcouru le monde entier,<br />

rapporté de superbes images et des textes pertinents comme très utiles,<br />

mais surtout des récits qui vous mettent l’eau à la bouche.<br />

Christiane et Charles sont reconnus mondialement<br />

par les plus hautes instances du tourisme.<br />

Pour <strong>OH</strong> ! <strong>LIFE</strong> VOYAGES & LOISIRS, ils voyagent en voiture<br />

dans les pays limitrophes et parfois plus loin. Ils partagent leurs impressions de<br />

conduite, donnent des informations sur les us et coutumes locaux en matière de<br />

roulage. Dans certains pays des choses sont permises, comme en Allemagne<br />

où la vitesse n’est pas limitée sur certaines portions d’autoroutes,<br />

mais strictement limitée et ...contrôlée en agglomération ou dans les travaux.<br />

En France aussi la rigueur de la Gendarmerie toujours au sujet de la vitesse<br />

sévèrement réprimée. Mais pour les destinations lointaines, ils racontent leurs<br />

périples que ce soit en avion ou en bateau et parfois aussi en train.<br />

Nos Globe-Trotters sont des passionnés d’histoires locales,<br />

vous découvrirez avec eux les régions du monde, insoupçonnées de beauté<br />

et de caractère. Et même en Belgique, et pays limitrophes ils vous feront<br />

découvrir des endroits merveilleux. Comme quoi, il ne faut pas nécessairement<br />

aller au bout du monde pour se dépayser totalement !<br />

12<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS S<br />

S CLIQUEZ SUR LES BOUTONS


Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

#unlockwithcalifornia<br />

Des LIVRES<br />

&<br />

Des GUIDES<br />

LIVRES<br />

SKI FRANÇAIS<br />

Center<br />

Louez-le dans votre<br />

California Center<br />

Configurez-le ici<br />

GUIDES<br />

S<br />

RANDONNÉES INSOLITES<br />

DANS LE VAR<br />

TREKS EN CORSE<br />

BALADES LOIRE ATLANTIQUE<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />

7,2 - 8,5 L /100 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS S<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be


SKI FRANÇAIS Tome 4.<br />

L’Aventure Humaine<br />

Chez GLENAT<br />

Emile ALLAIS a<br />

20 ans, ce mégevois fait<br />

comme tous les autres, il<br />

va à Paris pour travailler à<br />

l’usine et ce qu’il en retient,<br />

c’est que tout est gris et<br />

terne. Il a alors l’idée de<br />

faire venir les Parisiens<br />

dans ses montagnes<br />

pour qu’ils respirent le<br />

bon air sous le ciel bleu..<br />

Ce skieur émérite,<br />

(3 médailles d’Or) leur<br />

fera découvrir les joies<br />

de la glisse.<br />

Dans ce 4e tome, vous<br />

pouvez découvrir les<br />

évolutions technologiques<br />

qui rendent les<br />

sports d’hiver si addictifs.<br />

(E.H.)


Grand connaisseur<br />

des lieux qu’il arpente<br />

et photographie depuis 40 ans,<br />

Fernando Ferreira vous propose<br />

dans ce beau livre 10 voyages à<br />

pied pour découvrir toutes les<br />

richesses ​de l’Île de Beauté.<br />

Pour le plus grand bonheur<br />

des trekkeurs, l’Île de Beauté<br />

offre une rare variété de<br />

paysages sauvages et préservés,<br />

qu’un dense réseau de<br />

centaines de kilomètres de<br />

sentiers quadrille du nord au<br />

sud, de la haute montagne<br />

au bord de mer.<br />

Ce livre vous propose une<br />

sélection d’une dizaine<br />

de voyages à pied inédits,<br />

qui gravitent, coupent ou<br />

accompagnent les tracés<br />

officiels des GR®20, Mare<br />

è Monti, Mare a Mare...<br />

Des parcours pour la plupart<br />

en boucle, qui facilitent<br />

la préparation des<br />

treks si vous partez sans<br />

voiture.<br />

Des sentiers pour tous<br />

les niveaux, du débutant<br />

au plus aguerri, de 2 à<br />

15 jours.<br />

Dans ce beau livre, la<br />

narration photographique<br />

côtoie merveilleusement<br />

les récits,<br />

18 19


les anecdotes… et une partie<br />

pratique, avec toutes les infos<br />

pour organiser son trek,dont<br />

les traces GPS téléchargeables<br />

grâce à un QR-code.<br />

Outre le mythique GR®20, la<br />

Corse offre une grande variété<br />

de treks à parcourir en<br />

toutes saisons, du cap Corse<br />

au littoral du sud.<br />

1/ le GR®20, la légende du<br />

trek et de la montagne Corse<br />

• « Fra li monti », version<br />

classique De Calenzana à<br />

Conca, / 16 jours<br />

• «La haute route», version<br />

originale du GR®20 / L’Alta<br />

Via. Sur les pas de Michel Fabrikant,<br />

par la ligne de crêtes<br />

de séparation des eaux<br />

20 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

21


2 / «La Grande Parallèle»<br />

16 jours (9 J + 7 J)<br />

In Fiancu di l’Alta Via.<br />

La grande parallèle au<br />

GR®20 par les forêts et<br />

les torrents<br />

3 / «La Montagnarde»<br />

9 jours / boucle<br />

/ A Via Muntagnola<br />

Des forêts de pin<br />

laricio jusqu’au Monte<br />

Cintu le plus haut<br />

sommet de la Corse<br />

4 / «La Centrale»<br />

/ 6 jours / boucle<br />

/ A Via Cintrale<br />

Autour des deux<br />

versants de la<br />

Montagne corse<br />

5 / «L’Automnale»<br />

/ 6 jours / boucle<br />

/ A Via<br />

di Vaghjime.<br />

À la découverte<br />

du centre de<br />

la Corse entre<br />

hautes<br />

montagnes et<br />

châtaigneraies.<br />

22 23


6 / «La Sudiste»<br />

/ 6 jours / boucle<br />

/ A Via Pumuntincu.<br />

Les sentiers ombragés<br />

des montagnes sud.<br />

7 / «Les Balcons du cap<br />

Corse» / 4 jours<br />

/ traversée<br />

/ I Balcò di u Capi Corsu.<br />

À la découverte d’une<br />

île dans l’île.<br />

8 / «Désert des<br />

Agriates»<br />

/ 2 jours / traversée<br />

/ U Disertu di l’Agiate<br />

Traversée entre<br />

Saint-Florent<br />

et l’Ostriconi<br />

9 / «Phare<br />

de Senetosa»<br />

/ 2 jours / boucle<br />

/ U Fanale<br />

di Sinitosa<br />

Boucle entre<br />

Campomoro et le<br />

refuge du phare<br />

de Senetosa<br />

10 / «L’Odyssée<br />

Corse», traversée<br />

intégrale nordsud<br />

/ 30 jours /<br />

L’Odissea Corsa.<br />

Du cap Corse<br />

à Bonifacio par<br />

les différents<br />

réseaux de<br />

sentiers qui<br />

quadrillent<br />

l’île.<br />

Un voyage<br />

unique, un<br />

trek au long<br />

cours inédit<br />

entre mer et<br />

montagne.<br />

Chez GLENAT<br />

Collection : Trekking<br />

Auteur :<br />

Fernando Ferreira<br />

Thèmes:<br />

Voyages et exploration<br />

Géolocaliation: Corse<br />

Format : 215 x 290 mm<br />

Pages : 192<br />

PRIX: 35,95 €<br />

24 25


44 balades pour petits et grands,<br />

pour découvrir les richesses<br />

naturelles et patrimoniales<br />

autour de Nantes et dans tout le<br />

département.<br />

Une sélection de 44 balades dont<br />

5 nouveaux itinéraires pour cette<br />

nouvelle édition du P’tit Crapahut<br />

en Loire-Atlantique. Des balades<br />

pour découvrir les milieux<br />

naturels (plages, marais salants,<br />

vignes…) ou le patrimoine<br />

bâti (châteaux de la Loire) à<br />

proximité des grandes villes<br />

(Nantes, Saint-Nazaire,<br />

Pornic, Guérande) et<br />

proches les unes des autres<br />

pour ne pas perdre de<br />

temps dans les transports.<br />

En bonus<br />

• Les « P’tit + »<br />

pour compléter<br />

agréablement la sortie<br />

du jour<br />

• Des idées<br />

d’activités pour<br />

motiver les enfants<br />

en balade<br />

• Un QR code<br />

pour télécharger<br />

la trace gps de<br />

la balade<br />

Chez GLENAT<br />

13.90 €<br />

26 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

27


Le<br />

Var<br />

Jean-Michel POUY l’auteur de<br />

cet ouvrage est, entre-autres,<br />

membre de la Société nationale<br />

de géographie. Il est aussi pilote<br />

d’avions privés et aime la photo<br />

autant que la randonnée. Il a<br />

écrit plusieurs ouvrages-guides<br />

où il dépeint des itinéraires originaux<br />

et différents des guides<br />

touristiques.<br />

Le Var est la région de la Côte<br />

d’Azur, mais pas seulement.<br />

Avec ce guide vous découvrirez<br />

des paysages et des<br />

endroits extraordinaires.<br />

Ce guide vous donne en<br />

plus des indications sur le<br />

parcours comme la longueur,<br />

le temps estimé<br />

pour effectuer la randonnée,<br />

le degré de difficulté<br />

expliqué par des<br />

mots simples, comme<br />

«endroit où l’on met les<br />

mains, sentes raides»<br />

ou plus simplement :<br />

«facile» (E.H.)<br />

Chez GLENAT


ALLEMAGNE<br />

30 31


ALLEMAGNE<br />

Road-trip en<br />

Thuringe<br />

au cœur de l’Allemagne<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Juillet 2020,<br />

première escapade<br />

hors de nos<br />

frontières depuis que<br />

le Covid-19 a bouleversé<br />

nos vies ! A seulement 500<br />

kilomètres de chez nous, ce<br />

road-trip a une saveur unique.<br />

Pour ce premier voyage, c’est<br />

une Nissan Qashqai qui est<br />

notre compagnon de route.<br />

Ouvrir le regard vers d’autres paysages,<br />

espérer de multiples découvertes,<br />

et puis découvrir le plaisir<br />

de prendre la route au volant de la<br />

Nissan Qashqai ProPilot qui offre<br />

des aides à la conduite particulièrement<br />

efficaces sur l’autoroute.<br />

Il suffit de pousser sur le bouton<br />

bleu à droite du volant, de choisir<br />

sa vitesse ainsi que la distance avec<br />

le véhicule précédent pour que le<br />

système entre en action. Au bout<br />

d’un quart d’heure, le temps de<br />

s’habituer à cette prise en charge<br />

qui maîtrise les accélérations et<br />

les ralentissements avec le cas<br />

échéant des remises en place sur<br />

la bande de circulation, on sent<br />

que la détente nous gagne au volant<br />

et on se cale dans son siège<br />

comme dans un fauteuil.<br />

Mais attention, pas question<br />

de lâcher le volant même d’une<br />

main car le ProPilot nous rappelle<br />

à l’ordre avec des sonneries de<br />

plus en plus intenses suivies de<br />

coups de frein si nous n’obtempérons<br />

pas !<br />

32 33


L’Eichsfeld,<br />

le cœur vert<br />

de la Thuringe.<br />

Première étape. Ici la route se déroule<br />

au rythme d’une promenade<br />

dans un paysage de campagne<br />

ondulante, de collines douces tendues<br />

de champs cultivés aux reflets<br />

dorés qui s’arrêtent au pied<br />

de cimes boisées de feuillus d’un<br />

vert sombre. Au creux des vallées<br />

des petits villages coquets dont les<br />

maisons se resserrent autour d’une<br />

église au clocher recouvert d’ardoises.<br />

Rien de tel que la balade<br />

jusqu’au sommet de Sonnestein,<br />

à quelque 500 mètres d’altitude,<br />

pour s’offrir une vue spectaculaire<br />

sur l’Eichsfeld qui se partage entre<br />

la Basse-Saxe et la Thuringe.<br />

Ces deux Lands ont été séparés<br />

par le rideau de fer au lendemain<br />

de la Seconde Guerre Mondiale<br />

dessinant sur près 1400 km une<br />

barrière impénétrable qui a douloureusement<br />

séparé de nombreux<br />

proches. Après la chute du<br />

mur de Berlin en 1989, le rideau<br />

de fer a été démantelé un peu partout<br />

mais la Thuringe a choisi de<br />

préserver ce témoignage unique.<br />

Cette ancienne bande frontalière<br />

interallemande longée de panneaux<br />

de clôture de 3m de haut<br />

mesurait 10m de large avec une<br />

zone interdite d’accès de 5km où<br />

il n’était pas rare de lâcher des molosses.<br />

Aujourd’hui le ruban vert,<br />

à savoir cette ancienne bande de<br />

la mort comme elle était appelée<br />

par la population, est accessible<br />

34 35


à la promenade sur 4,8 km dont<br />

un tiers revêtu de dalles de béton<br />

perforées a préservé la clôture<br />

d’origine, d’anciennes tours d’observation<br />

et même une installation<br />

de fermeture de la frontière telle<br />

qu’elle a fonctionné. Le miracle de<br />

cette ceinture verte est qu’elle est<br />

devenue un refuge pour la flore<br />

et la faune qui s’y sont développées<br />

sans entraves depuis le siècle<br />

dernier abritant ainsi un espace<br />

naturel incomparable pour le plus<br />

grand plaisir des randonneurs.<br />

L’Eichsfeld est aussi un paradis<br />

pour les amateurs de trails et de<br />

VTT qui trouvent de nombreuses<br />

pistes à leur disposition. Et pourquoi<br />

ne pas tenter l’expérience du<br />

vélorail qui parcourt une partie de<br />

l’ancien chemin de fer construit<br />

à la guerre franco-prussienne de<br />

1870. Une escapade insolite qui a<br />

le mérite de passer par un viaduc<br />

qui permet de découvrir la petite<br />

ville de Döringsdorf avec ses maisons<br />

colorées ou à colombages<br />

prolongées par des jardinets fleuris<br />

non loin d’une église qui semble<br />

veiller sur ses paroissiens.<br />

Terre de châteaux.<br />

La Thuringe c’est un peu un<br />

voyage vers les racines de notre<br />

royauté car la ville de Gotha était<br />

le lieu de résidence du duché de<br />

Saxe-Cobourg et Gotha dont le<br />

premier roi des Belges, Léopold<br />

Ier, est un descendant. L’imposant<br />

château de Friedenstein à la façade<br />

dépouillée et symétrique édi-<br />

fié au 17ème siècle abrite pourtant<br />

un extraordinaire décor baroque<br />

voire même rococo avec une profusion<br />

de plafonds en stuc, de<br />

sols en marqueterie sans oublier<br />

un mobilier précieux et une riche<br />

collection d’œuvres d’art. On y<br />

découvre aussi l’impressionnant<br />

arbre généalogique de la Maison<br />

de Saxe-Cobourg et Gotha dont<br />

plusieurs rejetons ont régné dans<br />

différents pays européens mais<br />

aussi au Brésil et au Mexique.<br />

On retiendra la branche toujours<br />

régnante en Belgique à travers<br />

les descendants de Léopold Ier<br />

mais aussi celle du Royaume-Uni<br />

puisque le Prince Albert, second<br />

fils d’Ernest Ier, a épousé la reine<br />

Victoria en 1840.<br />

Dans un tout autre style, le château-fort<br />

de la Wartburg édifié sur<br />

un pic abrupt surplombe la ville<br />

d’Eisenach, première forteresse<br />

inscrite en 1999 au patrimoine<br />

mondial de l’Unesco. Fondée au<br />

début du 11ème siècle, la résidence<br />

des landgraves de Thuringe<br />

a abrité Elisabeth de Hongrie mariée<br />

à 14 ans à Louis dit le Charitable.<br />

Un couple aimant mais<br />

à la mort de son époux quand il<br />

s’embarquait pour une croisade,<br />

elle choisit de consacrer sa vie aux<br />

pauvres en leur faisant construire<br />

trois hôpitaux. Morte à l’âge de<br />

24 ans en 1231, elle sera canonisée<br />

4 ans plus tard et est devenue<br />

la patronne des hôpitaux. La forteresse<br />

a encore accueilli Martin<br />

Luther quand il a été mis au ban<br />

36 37


1<br />

3 4 5<br />

1 - La vaste salle de bal du château de<br />

Friedenstein possède un imposant<br />

plafond baroque encadré de lourdes<br />

guirlandes de fleurs et de fruits sans<br />

oublier une alcôve entièrement<br />

consacrée à une luxueuse collection<br />

de porcelaines de Meissen<br />

2 - Les ruines du château de<br />

Hanstein dominent le petit village de<br />

Bornhagen<br />

4 - Les ruines romantiques du château<br />

médiéval de Hanstein raconte<br />

les affres de la Guerre de Trente Ans<br />

au 17e siècle.<br />

5 - Tours château d’eau...<br />

38 39


du Saint Empire. Il y vécut près<br />

d’un an qu’il consacra à traduire<br />

en allemand le Nouveau Testament.<br />

Solide forteresse, somptueuse<br />

résidence, auberge, lieu<br />

de sécurité et de recueillement, la<br />

Wartburg a donc été le théâtre de<br />

nombreux moments clés de l’histoire<br />

allemande.<br />

Erfurt, la métropole<br />

de la Thuringe.<br />

C’est à Erfurt que la théologie de<br />

la Réforme trouve ses racines car<br />

c’est ici que Luther obtint son diplôme<br />

de « magister » à la faculté<br />

des Arts en 1505 avant de choisir<br />

la vie monastique au couvent<br />

des Augustins en remerciement<br />

pour avoir survécu à la chute de<br />

la foudre lors d’un violent orage.<br />

Sécularisé en 1559, le monastère<br />

connaîtra diverses fortunes avant<br />

d’être restauré après la dernière<br />

guerre. Néanmoins on peut encore<br />

visiter les murs historiques<br />

et les cellules dans lesquelles les<br />

moines ont prié.<br />

Métropole de la Thuringe, Erfurt<br />

a accueilli au cours des siècles<br />

d’autres personnalités comme<br />

Schiller, Goethe, Bach, Herder et<br />

même le tsar Alexandre et l’empereur<br />

Napoléon lors d’une rencontre<br />

hautement politique pour<br />

mettre à jour le contenu de leur<br />

alliance. Centre économique de<br />

la région au carrefour de routes<br />

commerciales importantes au<br />

Moyen-Age, la cité a enrichi les<br />

négociants qui ont construit de<br />

belles maisons patriciennes épargnées<br />

par les bombardements de<br />

la Seconde Guerre Mondiale. On<br />

y trouve aussi, enjambant la Gera,<br />

le pont des Epiciers, le plus long<br />

pont encore habité d’Europe, à<br />

savoir que sur ses deux côtés<br />

s’alignent d’étroites maisons à<br />

colombages surmontées de toits<br />

pentus à découvrir pour leurs galeries<br />

d’art et leurs boutiques d’artisanat<br />

et d’antiquités. C’est aussi<br />

le lieu de tous les rendez-vous des<br />

uns et des autres dès que le soleil<br />

est de la partie. Les terrasses des<br />

restaurants, les biergarten et les<br />

jardins publics sont envahis par<br />

une foule joyeuse sans doute un<br />

peu trop compacte en ces temps<br />

de coronavirus…<br />

Weimar, de Goethe<br />

à Henry van de Velde.<br />

Dernière étape de notre voyage<br />

mais non des moindres, Weimar a<br />

d’ailleurs été saluée par l’UNESCO<br />

avec une quinzaine de sites répertoriés<br />

dont nous n’avons découvert<br />

que quelques-uns comme la<br />

somptueuse bibliothèque rococo<br />

Anna Amalia du nom de la duchesse<br />

qui assura la régence au<br />

cours du 18ème siècle. Sous son<br />

impulsion, la ville devient un centre<br />

intellectuel important dominé par<br />

Goethe qui de précepteur du futur<br />

duc Charles-Auguste devient aussi<br />

le directeur de la bibliothèque. Plus<br />

tard, Goethe fut nommé ministre<br />

par le grand-duc qui lui offrit une<br />

40 41


maison baroque qu’il a<br />

occupée jusqu’à son décès<br />

en 1832. C’est encore<br />

Goethe qui fit assécher les<br />

marais qui bordent la ville<br />

le long de la rivière Ilm pour<br />

y dessiner un vaste parc<br />

où il fit édifier un pavillon<br />

où il se retranchait pour<br />

écrire. D’autres hommes<br />

prestigieux du panthéon<br />

des Arts et des Lettres allemands<br />

ont résidé à Weimar<br />

et y ont exercé leurs<br />

talents à l’image des écrivains<br />

Schiller et Herder et<br />

des compositeurs Bach<br />

et Liszt qui prit même la<br />

direction de l’opéra de la<br />

ville.<br />

rencontrera le grand-duc<br />

qui le charge de mettre<br />

en valeur les productions<br />

culturelles de la région.<br />

Van de Velde décide alors<br />

de résider à Weimar avec<br />

sa famille et y construit sa<br />

propre maison, la Haus<br />

Hohe Pappeln. En 1908<br />

il fonde l’Institut des Arts<br />

décoratifs et industriels<br />

de Weimar dont il sera le<br />

directeur jusqu’à ce que<br />

la Première Guerre Mondiale<br />

l’oblige à quitter l’Allemagne<br />

et à rentrer en<br />

Belgique non sans avoir<br />

désigné son successeur<br />

Walter Gropius, architecte<br />

et designer allemand.<br />

Les dernières années<br />

du Grand-Duché de<br />

Saxe-Weimar-Eisenach<br />

sont particulièrement fertiles<br />

culturellement parlant<br />

car le grand-duc désigne<br />

comme conseiller<br />

artistique Harry Kessler, un<br />

éminent amateur d’art et<br />

mécène qui se passionne<br />

pour tous les mouvements<br />

modernes de l’impressionnisme<br />

et du symbolisme. Il<br />

croise ainsi notre compatriote<br />

Henry Van de Velde<br />

spécialisé en architecture<br />

d’intérieur à qui il confie la<br />

décoration de sa maison à<br />

Weimar.<br />

C’’est à cette occasion qu’il<br />

Au sortir de la guerre,<br />

après la proclamation de<br />

la république de Weimar,<br />

Gropius reprend la tête<br />

de l’école qu’il renomme<br />

Bauhaus Institut jetant<br />

ainsi les bases d’un style<br />

international basé sur le<br />

fonctionnalisme tout en<br />

encourageant l’émulation<br />

entre artistes et artisans.<br />

Il faut flâner dans<br />

le tout nouveau musée<br />

consacré au Bauhaus<br />

pour comprendre combien<br />

cette école fut le berceau<br />

du design moderne<br />

car elle permettait l’expérimentation<br />

artistique en<br />

utilisant entre autres de<br />

nouveaux matériaux. Le<br />

42 43


Bauhaus a bien entendu été chassé<br />

d’Allemagne par le mouvement nazi<br />

qui pourtant apprécie Weimar qui<br />

a concentré entre les 17 et 19ème<br />

siècles la quintessence de la culture<br />

allemande. Ce qui fait dire que cette<br />

ville emblématique a connu une histoire<br />

assez paradoxale.<br />

Le Crossover Nissan<br />

Qashqai ProPilot en ville.<br />

les distances si l’arrêt dure moins de 3<br />

secondes ou sinon, il suffit d’effleurer<br />

la pédale d’accélérateur ou de lancer<br />

la touche « Res » du volant. De quoi<br />

offrir un véritable confort de sécurité<br />

surtout quand il faut suivre le Gps<br />

particulièrement bien clair et audible.<br />

Un plus aussi pour la confortable<br />

habitabilité à bord avec de l’espace<br />

pour étendre ses jambes à l’avant,<br />

du rangement adapté aux gourdes<br />

indispensables sur la route et un authentique<br />

silence de roulement !<br />

On avait apprécié sur l’autoroute le<br />

plaisir de partager la route avec le<br />

copilote de l’assistance de direction<br />

Nissan ProPilot avec les accélérations<br />

et ralentissements maîtrisés, l’insertion<br />

d’un autre véhicule devant les<br />

caméras clairement annoncée et de<br />

rares remises en place intempestives<br />

au milieu de la file grâce à l’aide au<br />

maintien dans la voie à condition<br />

toutefois de changer de voie en l’annonçant<br />

avec son clignoteur !<br />

Infos sur le Land :<br />

www.thueringen-entdecken.de/<br />

www.visit-thuringia.com/<br />

www.eichsfeld.de/<br />

www.grenzlandmuseum.de<br />

www.erfurt-tourismus.de/fr/<br />

www.weimar.de/fr/tourisme/.<br />

Se loger : A Teistungen, un centre dédié<br />

au sport avec un restaurant à Eisenach,<br />

un petit hôtel (www.victors.de/en/hotels/<br />

teistungenburg/) à 2 pas du centre de la<br />

ville qui abrite outre la maison de Bach, la<br />

maison de Luther www.eisenacherhof.de/<br />

en qui propose une table étonnante qui<br />

plonge le client dans la gastronomie médiévale,<br />

toute une expérience.<br />

Gastronomie : La Thuringe est le pays de<br />

la saucisse à griller, un délice depuis 600<br />

ans, parfumée à la marjolaine, au cumin<br />

et à l’ail et impérativement à griller sur du<br />

Nous avons retrouvé le même plaisir<br />

charbon de bois. Outre ce standard nous<br />

dans la campagne d’un rond-point à<br />

avons apprécié dans l’Eichsfeld la table du<br />

l’autre et dans les villes au cœur du<br />

Klausenhof, une cuisine nouvelle parfumée<br />

trafic. En effet, le système anticipe<br />

aux herbes, une découverte gastronomique<br />

bien les ralentissements et s’arrête<br />

dans un environnement historique www.<br />

sans avoir à intervenir sur la pédale<br />

klausenhof.de et à Weimar l’ambiance cosy<br />

de frein pour repartir automatiquement<br />

et délicatement en respectant<br />

du Gretchen’s Cafe & Restaurant<br />

https://gretchens-weimar.de/<br />

44 45


ANGLETERRE<br />

46 47


ANGLETERRE<br />

2012<br />

Les Highlands<br />

Territoiresd’Écosse<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Découvrir à peu de frais l’Ecosse, terre de brume<br />

et pays de légendes, c’est devenu possible si vous<br />

voyagez en couplant la formule des aires de campings<br />

agréables et confortables qui essaiment la région avec<br />

le charme indéniable de la California Comfortline<br />

de Volkswagen, tout l’art de combiner le plaisir de la<br />

berline avec le caravaning.<br />

C’est a son volant que nous sommes partis à la<br />

découverte des Hautes-Terres d’Ecosse.<br />

Durant 8 jours, notre véhicule est devenu<br />

notre résidence secondaire de tout confort..<br />

48 49


Les Highlands, comme leur nom l’indique,<br />

sont des régions de montagnes singulièrement<br />

burinées appelées ici des bens et entrecoupées<br />

de glens, des vallées creusées<br />

par des lochs argentés dont on ne devine<br />

pas toujours s’ils sont des lacs ou des fjords.<br />

A une heure de route d’Edimbourg, la capitale<br />

écossaise, le parc du loch Lomond et<br />

des Trossachs offre un havre de verdure et<br />

de tranquillité entre collines boisées, eaux<br />

cristallines et bourgades attrayantes.<br />

On se laisse prendre à l’attrait romantique d’un<br />

parcours sinueux au cœur de reliefs ondulés,<br />

piqués d’épaisses forêts qui se reflètent dans<br />

des lacs miroitants. De lochs en rivières, on<br />

arrive à Glencoe, modeste village dominé par<br />

des falaises escarpées et des éperons rocheux,<br />

véritables pyramides minérales.<br />

Ici tout semble se graver dans un silence de pierre<br />

égayé fort heureusement par une joyeuse soirée<br />

dans un pub où alternent conversations autour de<br />

randonnées et chansons populaires encouragées<br />

par un couple de vieux musiciens.<br />

La route qui mène à Fort William se fraie un chemin<br />

qui longe des gorges encaissées, aux pentes<br />

verdoyantes ou rocheuses. Des virages en<br />

épingle à cheveux découpent à chaque détour de<br />

nouveaux pans de décor, rudes et spectaculaires.<br />

A l’ombre du Ben Nevis, la petite ville de Fort<br />

William attire ceux qui rêvent d’escalader le<br />

sommet le plus haut de Grande Bretagne avec<br />

ses 1.344 mètres. Mais les abords du Ben Nevis<br />

sont aussi l’occasion de randonnées bucoliques<br />

au cœur de landes herbeuses, piquetées<br />

de champs de bruyère où paissent en toute liberté<br />

chèvres et moutons et même des vaches<br />

cornues à tête de yack, des Highland cattle<br />

aux poils longs et à la frange rebelle. Avec ses<br />

châteaux hantés, ses ports de pêches, son rivage<br />

découpé, ses montagnes brunes, vertes<br />

ou rousses et ses tourbières envahies par les<br />

50 51


moutons, l’île de Skye dévoile des paysages d’une<br />

rare beauté. C’est un peu un condensé d’Ecosse<br />

sur quelques hectares, un pays singulier où on se<br />

sent au bout du monde, d’autant que les routes y<br />

sont tortueuses et étroites mais heureusement jalonnées<br />

d’aires de délestement qui permettent aux<br />

véhicules de se croiser.<br />

Le Volkswagen California<br />

se complait parfaitement<br />

dans le paysage écossais.<br />

Premier atout qui a son importance : son gabarit<br />

reste raisonnable, voire même discret. Avec moins<br />

de 5 mètres de long, elle reste dans la catégorie<br />

des véhicules de tourisme. Prendre ainsi le ferry<br />

ne coûte pas plus cher, idem pour l’entrée dans<br />

les campings. De plus, grâce à sa taille, semblable<br />

à celle de sa cousine la Transporter, couplée à la<br />

souplesse de conduite, tous les sites qui seraient<br />

inaccessibles aux camping-car classiques ne la rebutent<br />

absolument pas.<br />

Il faut encore ajouter que son équipement de<br />

transmission intégrale permanente, le 4Motion,<br />

permet d’emprunter en toute sécurité des chemins<br />

boueux, pentus jusqu’à 37° et même détrempés.<br />

De fait, si une roue venait à patiner, les autres<br />

prennent immédiatement le relais pendant un<br />

court instant. La sensation de conduire une berline<br />

de luxe prend également tout son sens dans les<br />

déplacements et les manœuvres dans les villages<br />

ou encore au moment de croiser un autre véhicule<br />

sur les chemins exigus des Highlands.<br />

Quel plaisir par contre de pouvoir se poser n’importe<br />

où à l’heure des repas ou d’une petite sieste !<br />

La porte coulissante grande-ouverte sur un décor<br />

grandiose de loch ou de montagne, il suffit de<br />

quelques minutes à peine pour installer table et<br />

strapontins bien cachés dans les portes et hayons<br />

arrière. Sans oublier de dérouler la marquise qui<br />

52 53


assurera un abri au cas très probable d’une<br />

douche écossaise, par définition brève, forte et<br />

inattendue.<br />

Plaisir de siroter un verre de vin blanc bien<br />

frappé dans le bac-frigo du véhicule et de savourer<br />

le confort d’un pique-nique au cœur<br />

d’un cadre naturel exceptionnel. Un petit clic<br />

suffit également pour que le toit se soulève et la<br />

couchette est déjà prête pour l’amateur d’une<br />

sieste bien méritée.<br />

Quand vient l’heure de rejoindre une aire de<br />

camping plus adaptée pour y passer la nuit, il<br />

y est tout aussi aisé de choisir un emplacement<br />

qui permettra de profiter de la magie du lever<br />

du soleil depuis la fenêtre semi-circulaire qui<br />

s’ouvre dans la toiture surélevée.<br />

Nuit magique même quand les bourrasques de<br />

vent s’enroulent autour du véhicule : on se sent<br />

bien au chaud en sécurité au cœur de la California<br />

au point que celui qui occupe la couchette<br />

inférieure, à l’abri de stores déroulants<br />

qui occultent toutes les fenêtres, ne devinera<br />

même pas qu’il pleut des cordes à l’extérieur.<br />

De plus, le cas échéant, un système additionnel<br />

permet de maintenir une température agréable<br />

dans l’habitacle.<br />

L’heure du petit-déjeuner préparé sur la kitchenette<br />

du véhicule et consommé dans l’habitacle<br />

à cette heure matinale, grâce au plan de travail<br />

escamotable et aux sièges avants qui pivotent,<br />

est un moment qui étire le réveil en douceur<br />

tout en profitant de la nature environnante par<br />

la portière coulissante grande-ouverte : chant<br />

des oiseaux virevoltant au-dessus du loch, canards<br />

caquetant courant sur la plage, moutons<br />

paissant à quelques mètres à peine…<br />

Vaisselle faite et rangée sous l’évier, sacs de<br />

couchage repliés dans le tiroir de rangement<br />

sous la banquette, toit baissé, un dernier coup<br />

54 55


Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

#unlockwithcalifornia<br />

Center<br />

Louez-le dans votre<br />

California Center<br />

Configurez-le ici<br />

Quel plaisir par contre de pouvoir se poser n’importe où à l’heure des repas ou d’une petite sieste !<br />

La porte coulissante grande-ouverte sur un décor grandiose de loch ou de montagne, il suffit de<br />

quelques minutes à peine pour installer table et strapontins bien cachés dans les portes et hayons<br />

arrière. Plaisir, aussi à l’étape, de siroter un verre de vin blanc bien frappé dans le bac-frigo du<br />

véhicule et de savourer le confort d’un pique-nique au cœur d’un cadre naturel exceptionnel.<br />

7,2 - 8,5 L /100 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be


de balai dans l’habitacle, on est reparti pour de<br />

nouvelles aventures.<br />

Le prix d’achat est sans doute important mais il<br />

faut retenir que la toiture relevée de la California<br />

permet de s’y tenir debout et autorise donc<br />

le label « utilitaire » avec, par conséquent, une<br />

taxe de mise en circulation nulle et une taxe<br />

de roulage très réduite. Enfin, quelle économie<br />

d’avoir deux véhicules en un : magie d’une berline<br />

haut de gamme qui combine le plaisir d’une<br />

conduite souple et légère, digne de la marque,<br />

avec une consommation moyenne de 9l au 100<br />

pour se déplacer et le confort d’un équipement<br />

de qualité très fonctionnel qui autorise au<br />

pied-levé toutes les évasions pour 3 adultes ou<br />

une famille avec deux enfants.<br />

Enfin, dernier argument de poids quand on part<br />

en vacances avec une California : le coût de la<br />

vie relativement élevé en Ecosse par exemple ne<br />

pèse plus dans le budget vacances puisque les<br />

nuits en campings sont moins chères et la plupart<br />

des repas peuvent être préparés grâce à la<br />

kitchenette du véhicule et consommés sur place.<br />

Les châteaux, carte<br />

postale de l’Ecosse.<br />

La terre écossaise est parsemée de forteresses<br />

en ruines, victimes des conflits mais aussi du<br />

désintérêt pour ces vastes demeures sombres<br />

et froides. Ces vieilles carcasses de pierre qui<br />

se reflètent dans les eaux sombres d’un loch ou<br />

qui se perchent au sommet d’un pic rocheux<br />

battu par les vents alimentent aujourd’hui les<br />

passionnés de fantômes et retrouvent une seconde<br />

vie auprès des chasseurs d’images chargées<br />

de romantisme.<br />

Au Nord de l’île de Skye, la massive silhouette<br />

du château de Dunvegan, fief du clan MacLeod,<br />

se dresse sur une plateforme qui domine le<br />

58 59


loch du même nom. Les Campbell ont également<br />

conservé leur château construit au 18ème siècle<br />

par le duc d’Argyll à Inveraray sur la rive du loch<br />

Fyne. Partiellement ouvert aux touristes, il n’en<br />

reste pas moins leur résidence privée.<br />

La petite ville d’Inveraray construite aux abords<br />

du château est un petit bijou avec ses élégantes<br />

façades blanches. Elle abrite des bâtiments importants<br />

à l’image de son ancien statut de bourg royal:<br />

un palais de justice, une prison, une église paroissiale<br />

et des auberges historiques.<br />

Pousser la porte du pub The George est une heureuse<br />

manière de poursuivre la visite en plongeant<br />

dans une ambiance surannée de larges cheminées,<br />

de poutres apparentes et d’anciennes horloges.<br />

On se laisse prendre au charme de la taverne où la<br />

bière et le whisky délient les langues et réunissent<br />

les visiteurs d’un soir. Dans une contrée qui plonge<br />

ses habitants dans de grands espaces empreints de<br />

solitude, les Ecossais ont un merveilleux sens de<br />

l’accueil chaleureux.<br />

Infos pratiques :<br />

Circuler : Le réseau routier est dans l’ensemble excellent<br />

et la plupart des routes pittoresques. On trouve des pompes<br />

un peu partout mais elles sont moins chères près des villes.<br />

Veillez à vous approvisionner le samedi car le dimanche<br />

est un vrai jour férié. Quant à la conduite à gauche, on s’y<br />

habitue très vite. De plus les Ecossais sont prudents et très<br />

courtois avec les étrangers.<br />

Infos : Auprès de www.visitbritain.com/be ou encore de<br />

www.visitscotland.com<br />

Se loger : L’Ecosse offre un réseau d’aires de camping 4<br />

voire 5 étoiles classées «chardons» puisque cette plante<br />

est l’emblème de l’Ecosse www.thistleparks.co.uk/touring.<br />

Ils jouissent tous d’une situation exceptionnelle avec de<br />

vastes espaces qui autorisent une certaine privacité.<br />

Les pubs : Faites confiance au gérant de votre camping.<br />

Certains pubs offrent même un service de taxi afin d’assurer<br />

un retour en toute sécurité malgré la quantité de<br />

bières ou de whisky ingérée… Pour mieux comprendre la<br />

culture du whisky, rien de tel qu’une dégustation dans une<br />

distillerie comme par exemple www.glengoyne.com.<br />

60 61


BELGIQUE<br />

CHINY (VALHALLA ET VOLKSWAGEN TIGUAN TDI)<br />

HANNUT (HALLOWEEN ET ID.BUZZ CARGO)<br />

62 63


Le Tiguan III a plongé<br />

dans le passé des Vikings<br />

lors du Valhalla<br />

au château de Faing<br />

à Chiny<br />

Coup d’oeil sur la troisième génération<br />

du SUV middle range de Volkswagen,<br />

le best seller mondial avec plus de<br />

7,6 millions d’exemplaires vendus !<br />

Plume @ Eric HEIDEBROEK - Images @ Caminter 2022<br />

64 65


Petit frère du Touareg, le<br />

Tiguan a lancé le développement<br />

de la gamme<br />

SUV de Vokswagen.<br />

Avec le Tiguan, le constructeur<br />

allemand va surfer sur la vague<br />

et en prendre le commandement<br />

au point qu’aujourd’hui il<br />

présent de la troisième génération<br />

de son best-seller.<br />

Nous avions testé le premier<br />

Tiguan à Budapest, le 21 novembre<br />

2007, et déjà le concept<br />

révélait de nombreux atouts,<br />

notamment la fameuse transmission<br />

4Motion, 4x4.<br />

Aujourd’hui, la 3° génération<br />

s’inscrit radicalement dans les<br />

canons du moment. Il suffit<br />

d’ouvrir les portes du Tiguan<br />

pour constater que Volkswagen<br />

a également entièrement<br />

révisé l’intérieur du Tiguan.<br />

Le nouveau design du poste de<br />

conduite, avec ses composants<br />

de la plate-forme modulaire<br />

66 67


d’infodivertissement (MIB) de<br />

quatrième génération donne<br />

le ton.<br />

Quelques caractéristiques :<br />

commande intuitive, connectivité<br />

omniprésente, conception<br />

épurée et astucieuse. Parmi ces<br />

modules figurent le nouveau<br />

Digital Cockpit (cadrans numériques<br />

antireflet au format «tablette<br />

horizontale»), un grand<br />

écran d’infodivertissement de<br />

32,8 cm de diagonale, et en<br />

option : 38,1 cm.<br />

La structure de menu, si elle<br />

est modifiée, n’apporte pas la<br />

simplification indispensable à<br />

la réduction de la distraction<br />

du conducteur, c’est notre avis.<br />

Petite remarque concernant les<br />

nouvelles normes d’assistances<br />

au conducteur imposées<br />

par l’Europe, même si Volkswagen<br />

a placé un accès direct aux<br />

commandes d’assistances, il<br />

est nécessaire de simplifier encore<br />

et de pouvoir enregistrer<br />

le choix du conducteur d’assumer<br />

sa propre conduite plutôt<br />

que de se laisser conduire par<br />

la machine.<br />

Si le principe veut qu’à chaque<br />

redémarrage la machine se<br />

place en mode «assistance»<br />

on devrait pouvoir choisir en<br />

appuyant sur un seul bouton<br />

ses préférences de conduite<br />

personnalisée. Et ceci est valable<br />

pour toutes les marques!<br />

En attendant, découvrons donc<br />

ce nouveau Tiguan TDi.<br />

68 69


Et oui, ça arrive, les moteurs<br />

Diesel n’ont pas encore dit<br />

leur dernier mot ! Surtout ce<br />

nouveau deux litres de 192 ch<br />

qui se montre particulièrement<br />

silencieux. C’est Audi<br />

qui devrait en prendre de la<br />

graine, car un Q5 TDi ça fait<br />

un bruit de camionnette vraiment<br />

peu flatteur.<br />

Le Tiguan est bien assis sur ses<br />

trains roulants et offre un comportement<br />

de conduite vraiment<br />

entier, surtout en mode<br />

«sport» où le châssis offre un<br />

très bon comportement routier.<br />

La mécanique est dotée<br />

d’une bonne réponse à l’accélérateur,<br />

ce qui se remarque en<br />

cas de conduite dynamique.<br />

Le couple de 400 Nm, associé<br />

aux 193 chevaux qui passent<br />

à la route au travers de l’excellente<br />

DSG à 7 rapports et<br />

aux 4 roues motrices offre un<br />

plaisir de conduire de qualité<br />

remarquable.<br />

La suspension adaptative «DCC<br />

Pro» avec amortisseurs à 2<br />

soupapes, est une nouveauté<br />

dans la catégorie du Tiguan,<br />

qui offre à la fois un maximum<br />

de confort et d’agilité.<br />

Le conducteur a la possibilité<br />

de personnaliser le réglage<br />

du DCC, de très confortable à<br />

très sportif. Les composantes<br />

de dynamique transversale de<br />

la régulation adaptative du<br />

châssis sont coordonnées et<br />

par conséquent optimisées par<br />

le nouveau système de gestion<br />

du comportement.<br />

Pour le système 4MOTION,<br />

Volkswagen a développé un<br />

nouveau pendule centrifuge<br />

qui neutralise les vibrations et<br />

améliore le confort acoustique.<br />

L’embrayage 4MOTION, permet<br />

une gestion intelligente<br />

de l’énergie, est aussi utilisé<br />

sur l’essieu arrière : en cas de<br />

traction d’une remorque, le<br />

profil de conduite «Trailer» est<br />

automatiquement activé afin<br />

de gérer de manière optimale<br />

LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

Découvrez le T-Roc Cabrio chez tous les concessionnaires Volkswagen ou sur volkswagen.be<br />

6,1 - 6,5 kWh/100KM • 138 - 149 G CO 2<br />

(WLTP) volkswagen.be<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

70


la répartition de la force entre<br />

les essieux avant et arrière en<br />

mode remorque. Équipé d’une<br />

transmission intégrale, le nouveau<br />

Tiguan est conçu pour des<br />

masses tractable pouvant atteindre<br />

2 300 kg.<br />

Si le SUV est commandé avec le<br />

dispositif d’attelage à déploiement<br />

semi-automatique par<br />

simple pression sur une touche,<br />

l’assistant aux manœuvres avec<br />

remorque Trailer Assist est inclu.<br />

Tiguan & Viking<br />

Grands Moments de<br />

DÉCOUVERTES !<br />

Lors de manœuvres en marche<br />

arrière, ce système ajuste automatiquement<br />

l’angle de braquage<br />

de la remorque par le<br />

biais d’une intervention active<br />

sur la direction.<br />

72 73


Le Tiguan III<br />

au château de Chiny<br />

avec les Vikings<br />

74 75


Le Château du Faing - Chiny a accueilli<br />

les 6 et 7 juillet dernier un village de<br />

Vikings accompagné de leurs activités,<br />

de leurs spectacles, comme des démonstrations<br />

équestres et même de joutes<br />

guerrières en armures avec des armes<br />

reconstituées selon les façons ancestrales.<br />

Ces combats sont régis par des<br />

règles strictes et certains acteurs participent<br />

à des concours internationaux.<br />

Des expositions, des ateliers de travail<br />

artisanal et ce campement aux<br />

charmes naturels. Tout est réalisé dans<br />

une atmosphère étonnante de réalisme<br />

antique. Même les repas sont<br />

constitués de produits et de recettes<br />

des époques vikings.<br />

Il existe un peu partout des<br />

«clans» de vikings passionnés.<br />

76 77


Une production Art&Smile Event & Art agency<br />

Rue des Faulders 7B, Thuin, Belgium<br />

Tél : 071 61 36 08 info@art-smile.be<br />

© photos www.ohlife.one<br />

0494 - 54 50 47


Les participants des 6 et 7 juillet <strong>2024</strong> (document de l’organisateur)


INFOS<br />

Les festivals Valhalla sont<br />

des événements ou vous<br />

pourrez découvrir un marché<br />

des artisans Viking et ensuite<br />

vous laisser envoûter par<br />

l’artisanat traditionnel viking.<br />

Plongez dans l’histoire avec des<br />

bijoux délicatement façonnés, des<br />

armes forgées à la main et des<br />

vêtements authentiques.<br />

Rencontrez des artisans passionnés<br />

qui partageront leurs techniques<br />

anciennes et leurs savoir-faire<br />

uniques.<br />

Explorez les étals colorés<br />

regorgeant de cuir, de bois, de<br />

métal et d’autres matériaux nobles,<br />

tous transformés en œuvres d’art<br />

remarquables.<br />

Que vous cherchiez une pièce<br />

unique pour orner votre demeure<br />

ou un cadeau spécial, le marché<br />

des artisans du festival Valhalla<br />

offrira un trésor à chaque visiteur.<br />

Laissez-vous enchanter par<br />

l’ambiance animée et vibrante de<br />

cette expérience authentique et<br />

repartez avec une part de la culture<br />

viking entre vos mains.<br />

Les festivals Valhalla sont créés par<br />

www.art-smile.be.<br />

info@art-smile.be


Atmosphère Viking<br />

Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

#unlockwithcalifornia<br />

Center<br />

Louez-le dans votre<br />

California Center<br />

Configurez-le ici<br />

7,2 - 8,5 L /100 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be


Halloween<br />

In Cargo Buzz<br />

Halloween<br />

in Hannut<br />

L’utilitaire de l’année,<br />

le Volkswagen iD.Buzz Cargo<br />

était en visite à Hannut, le 27<br />

octobre dernier.<br />

Dans sa livrée sombre, il accompagne<br />

Sacha et Elliot au Château<br />

Grégoire avec un rendez-vous à la<br />

nocturne Halloween... Brrr.<br />

Quand Sacha et Elliot sortent de<br />

l’écrin sécurisé de l’iD.Buzz Cargo,<br />

ils sont directement happés par


un petit courant d’air<br />

glacé qui les fait frissonner<br />

! L’atmosphère<br />

se montre oppressante,<br />

lugubre !<br />

IMG_<br />

Le moindre bruit, le<br />

moindre craquement<br />

fait sursauter... Surtout<br />

quand un cri d’effroi<br />

déchire le silence, les<br />

chevaux se dressent sur<br />

la tête, la chair de<br />

poule couvre les bras,<br />

un frisson glacé court<br />

sur l’échine au moment<br />

où une tronçonneuse se<br />

met à rugir...!<br />

Vous ne passerez<br />

paaas !<br />

Les sorcières vous<br />

ensorcellent !<br />

Venez par iciiii<br />

Héhéhéééé !


Même pas peur !<br />

(pas très rassurée non plus...)


Les occupants de<br />

l’au-delà s’éveillent,<br />

se relèvent habillés<br />

d’un linceul<br />

ensanglanté,<br />

des apparitions<br />

aussi furtives<br />

qu’inquiétantes<br />

surgissent dans des<br />

cris glaçants, ou<br />

des grondements<br />

terrifiants. Les<br />

mixtures au venin<br />

d’araignées toniques<br />

laissent entendre<br />

que des sortilèges<br />

maléfiques se<br />

préparent. Brrrr !!!


Quand un monstre<br />

terrifiant se joue<br />

du feu et maîtrise<br />

l’obscurité<br />

94 95


Heureusement l’iD.Buzz Cargo<br />

est là pour protéger Sacha et<br />

Elliot qui trouvent refuge à son<br />

bord. L’iD.Buzz Cargo tourne<br />

alors sur place, son rayon de<br />

braquage est ultra-court, mais<br />

pas les nombreux tours de volant<br />

qui le font braquer si fort.<br />

Remis d’aplomb, l’iD.Buzz Cargo<br />

file alors en silence, et rejoint<br />

un endroit qui sera à<br />

même de calmer les frayeurs<br />

par un repas adapté aux jeunes<br />

appétits. Certes, c’est de la<br />

«malbouffe», mais elle cale<br />

sans problème les estomacs<br />

tout en flattant ces jeunes et<br />

gourmandes papilles.


Prise en main<br />

Le confort à bord est bien<br />

étudié et permet à trois<br />

adultes de s’installer face<br />

à la route. Un grand videpoche<br />

creusé dans la<br />

planche de bord est équipé<br />

de prises USB-C et<br />

d’une prise «allume-cigare».<br />

On est dans un utilitaire<br />

et les rangements<br />

sont nombreux et facilement<br />

accessibles. On regrettera<br />

quand même que<br />

les emplacements de portières,<br />

ou, centraux ne<br />

peuvent pas accueillir de<br />

gros conteneurs, comme<br />

des thermos ou de grandes<br />

bouteilles, car, même s’ils<br />

sont longs et profonds, ils<br />

manquent de largeur.<br />

Par contre on apprécie le<br />

style dépouillé et design de<br />

la cabine. La visibilité, avant<br />

et 3/4 avant, est bonne.<br />

Pour l’arrière, Volkswagen<br />

a prévu la conservation<br />

d’une vitre sur la porte<br />

coulissante, masquée de<br />

l’extérieur par un film<br />

couleur caisse. Futé, car on<br />

voit à travers depuis le<br />

siège conducteur.<br />

Le câble de recharge est<br />

rangé sous le plancher de<br />

la zone de chargement.<br />

Une petite trappe dans la<br />

marche d’accès permet de<br />

le ranger proprement.<br />

La belle surface de chargement<br />

permet de construire


un véhicule atelier destiné à<br />

une profession, à un sport, des<br />

loisirs ou simplement à ranger<br />

des colis à livrer. Comme ils<br />

disent chez D’Ieteren : «Nous<br />

faisons tous les métiers.»<br />

La conduite du iD.Buzz Cargo, si<br />

elle est similaire à celle de l’iD.<br />

Buzz Family, se montre plus<br />

agréable et précise. Effectivement,<br />

le Cargo est plus agile et<br />

offre des reprises plus vives. Ceci<br />

est dû à la réduction de poids de<br />

l’ordre de 150 kg. Maintenant, il<br />

faut voir ça quand il est chargé.<br />

Il peut prendre 650 kg contre les<br />

870 kg du T6. Le Cargo peut aussi<br />

tracter une remorque de<br />

750 kg non freinée. (1.000 kg<br />

freinée). La précision de conduite<br />

et le confort demeurent.<br />

La visibilité périphérique est<br />

bonne même si c’est un «tôlé».<br />

L’autonomie annoncée frôle les<br />

425 km et dans la réalité, on est<br />

proche des 380 km fiables. Côté<br />

recharge, sur les super-chargeurs,<br />

on passe de 5 à 80% en<br />

30 minutes. Sur des chargeurs<br />

normaux, il faut compter sept<br />

heures trente. Ils sont vraiment<br />

dans le bon, chez Volkswagen.<br />

Halloween<br />

in Hannut


CANADA


CANADA<br />

Québec<br />

Cap sur la ville<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

8 jours,<br />

c’est le temps que nous avons partagé entre<br />

Québec, capitale de la Belle Province<br />

du même nom, Wendake, à la rencontre<br />

des Hurons-Wendats, les premiers Québécois<br />

et enfin la région de Charlevoix<br />

et sa nature grandiose.<br />

Un séjour dense de quelque 500 km à peine<br />

qui laisse évidemment un goût de trop peu<br />

mais quelle belle invitation à y revenir !


Pour s’y rendre, rien de tel<br />

qu’Air Transat, la compagnie aérienne<br />

québécoise qui d’emblée vous invite en<br />

voyage avec l’accueil personnalisé<br />

du chef de cabine principal qui vous<br />

salue, quelle que soit la classe de votre<br />

vol, avec un «Bon Matin» mâtiné de<br />

cet accent unique et irremplaçable qui<br />

colore le parler québécois.<br />

Transat, bien plus qu’un fauteuil posé sur la<br />

plage ou près d’une piscine, bien plus que<br />

les bateaux transatlantiques, c’est, comme<br />

l’annonce le commandant de l’avion, «une<br />

belle croisière de quelque 6h30 jusque<br />

Montréal».<br />

De fait un bon voyage avec une escale à<br />

Montréal pour rejoindre Québec toujours<br />

avec Air Transat en attendant qu’un jour pas<br />

trop lointain semble-t-il un train puisse permettre<br />

cette dernière étape depuis l’aéroport<br />

de Montréal jusqu’à la gare de Québec.<br />

Notez quand même qu’Air Transat vient<br />

d’être élue pour la cinquième fois «Meilleure<br />

compagnie aérienne loisirs au monde»<br />

aux World Airlines Awards de Skytrax !<br />

Remonter le temps à Québec.<br />

La ville de Québec est un petit bijou salué<br />

d’ailleurs par l’Unesco en 1985, du moins<br />

tout son quartier historique. Découverte par<br />

Jacques Cartier en 1534 mais fondée par Samuel<br />

de Champlain en 1608, le Vieux-Québec<br />

demeure la seule ville d’Amérique du<br />

Nord à avoir conservé ses remparts ceinturant<br />

la vieille ville répartie entre la Haute-<br />

Ville, située au sommet du cap Diamant, et<br />

la Basse-Ville, coincée entre la falaise et le<br />

fleuve St-Laurent, formant un des meilleurs<br />

exemples de ville coloniale fortifiée.<br />

La citadelle, la plus importante forteresse<br />

britannique en Amérique du Nord, se situe<br />

sur le Cap Diamant, le point naturel le plus<br />

haut de la ville et à l’intérieur de l’arrondissement<br />

historique du Vieux-Québec.<br />

Bâtie entre 1820 et 1850 elle s’intègre à<br />

l’ensemble des fortifications de la ville.<br />

Elle s’inspire des systèmes de défense de<br />

Vauban et se caractérise par une enceinte<br />

Le château de Frontenac découvert depuis la place de Paris en Basse-Ville.<br />

106 107


La porte Saint-Kent et sa muraille jusqu’à la porte Saint-Jean.<br />

en forme d’étoile qui finalement ne servit<br />

jamais tant sa seule présence imposante<br />

était dissuasive.<br />

Aujourd’hui elle est la maison mère du<br />

Royal 22ème Régiment, unique régiment<br />

d’infanterie francophone au sein de la<br />

Force régulière des Forces canadiennes.<br />

La visiter c’est l’occasion de vivre d’anciennes<br />

traditions militaires comme lors de<br />

la relève de la garde ou le tir quotidien du<br />

canon qui annonce midi.<br />

Trois arches délimitent l’entrée dans l’enceinte<br />

de la Haute-Ville : les portes Saint-<br />

Louis et Saint-Jean suivies de rues du<br />

même nom et la porte Saint-Kent.<br />

Curieusement elles se ressemblent<br />

avec une tourelle et un toit de cuivre<br />

vert mais elles ont été reconstruites<br />

pour adapter le trafic moderne et<br />

cette restauration s’est voulue harmonieuse.<br />

Les rues intra-muros sont<br />

bordées d’édifices patrimoniaux et<br />

cultivent une tradition commerçante<br />

La garde de la Citadelle.<br />

108 1<strong>09</strong>


La statue de Samuel de<br />

Champlain sur la terrasse<br />

Dufferin en planche avec<br />

l’ancien édifice postal de<br />

la ville.<br />

Au-delà du port de<br />

plaisance le paseo<br />

maritimo s’étire sur<br />

12km autour de la<br />

péninsule.<br />

Le Petit Champlain découvert depuis une terrasse de l’escalier Casse-Cou.<br />

Ambiance de quartier au coeur de la Basse-Ville.<br />

et gourmande qui attire les foules. Elles<br />

mènent vers la célèbre place d’Armes où<br />

se dresse un monument gothique dédié à la<br />

Foi, en souvenir des Récollets, la première<br />

communauté religieuse à s’être implantée en<br />

Nouvelle-France. C’est ici aussi que s’ouvre<br />

le château Frontenac surmonté de tourelles<br />

et de toits en cuivre, l’icône de la ville de<br />

Québec qui date de la fin du 19ème siècle.<br />

Ancienne résidence du gouverneur français,<br />

lieu de rencontre des Alliés pour discuter<br />

de la logistique du débarquement en<br />

Normandie et aujourd’hui dans les mains<br />

du groupe Fairmont qui en a fait un hôtel 5<br />

étoiles, on ne se lasse pas de cette silhouette<br />

qui se révèle où que l’on se trouve dans le<br />

quartier historique.<br />

Au pied du château s’allonge une large et<br />

longue terrasse de planches balayée par les<br />

vents et surplombant le Saint-Laurent. On<br />

y trouve une statue imposante de Samuel<br />

de Champlain à la hauteur du rôle qu’il a<br />

joué comme fondateur de la ville et principal<br />

promoteur d’une colonie française sur<br />

les rives du St-Laurent.<br />

Quand on remonte la rue Saint-Anne où<br />

se multiplient les galeries d’artistes à ciel<br />

ouvert, on longe la première cathédrale<br />

anglicane construite hors des îles britanniques<br />

et on atteint la place de l’Hôtel de<br />

Ville où s’élèvent les 18 étages de l’Edifice<br />

Price, seul gratte-ciel à l’intérieur des<br />

murs du Vieux Québec, construit en 1926.<br />

Plus heureux, le miroir d’eau à la mode de<br />

Bordeaux, ville jumelle de Québec, anime<br />

la place.<br />

Nettement plus petit mais très fréquenté par<br />

les enfants qui s’ébattent dans les jets d’eau<br />

tandis que les parent bavardent, assis sur<br />

des marches ou sur les chaises colorées qui<br />

surmontent la place.<br />

On rejoint la Basse-Ville du Vieux-Québec<br />

par un funiculaire ou en descendant la centaine<br />

de marches de l’escalier Frontenac à<br />

moins que vous ne préfériez les 59 marches<br />

de l’escalier Casse-Cou, sans doute le plus<br />

ancien de la ville. Entièrement rénové il<br />

n’en a pas moins gardé son nom. L’emprunter<br />

permet de profiter de son aménagement<br />

en différentes terrasses pour prendre<br />

110 111


Quand les jardins de<br />

Saint-Jean regardent<br />

défiler les bateaux sur le<br />

fleuve Saint-Laurent…<br />

La rue Sous-le-Cap<br />

et son dédale de<br />

terrasses.<br />

une pause et surtout profiter de la vue sur<br />

le riant secteur du Petit Champlain. Jadis<br />

un centre portuaire qui a repris vie grâce à<br />

la superbe fresque murale toute en trompel’œil<br />

pour illustrer les étapes de la vie de<br />

ce quartier populaire, aujourd’hui un charmant<br />

quartier piétonnier de ruelles pavées<br />

qui alignent des boutiques, des antiquaires,<br />

des ateliers d’artisans et des restaurants.<br />

Une autre fresque en trompe-l’œil, celle<br />

des Québécois, restitue sur 420m2 près de<br />

400 ans d’histoire, de Champlain au chanteur<br />

Félix Leclerc. Au centre du quartier, la<br />

place Royale est veillée quant à elle par la<br />

plus vieille église du Canada, Notre-Damedes-Victoires<br />

édifiée en 1690.<br />

Il faut prendre le temps de déambuler dans<br />

les venelles de ce quartier en se dirigeant<br />

vers la rue Saint-Paul et le curieux dédale<br />

de passerelles et de terrasses enjambant les<br />

hangars adossés à la falaise vers l’arrière<br />

des maisons de la rue Saint-Paul. Cette pittoresque<br />

ruelle baptisée rue Sous-le-Cap<br />

rappelle que jadis les eaux de la rivière<br />

Saint-Charles toute proche dont l’embouchure<br />

s’ouvre ici sur le Saint-Laurent pouvaient<br />

inonder la rue lors des marées.<br />

Les échappées vertes de la ville.<br />

Même si la ville est dotée d’un magnifique<br />

parc urbain d’une centaine d’hectares<br />

sillonné de sentiers sur le lieu-dit<br />

parc des Champs-de-Bataille en souvenir<br />

112 113


Le défilé des maisons anciennes<br />

dans la rue Saint-Louis.<br />

La rue centrale du<br />

village de Saint-Jean,<br />

sur l’île d’Orléans.<br />

Félix LECLERC<br />

des conflits armés de 1759 et 1760, dernier<br />

sursaut de la France coloniale au Canada,<br />

les Québécois ont aussi leur coin de campagne<br />

sur l’île d’Orléans ainsi baptisée par<br />

Jacques Cartier à une trentaine<br />

de kilomètres de la ville. Toute<br />

en longueur avec une route qui<br />

ceinture l’île sur quelque 68 kilomètres.<br />

Dès que l’on traverse<br />

le pont qui y mène, on laisse<br />

l’agitation urbaine derrière soi<br />

et déjà on se laisse bercer par<br />

la promesse d’une journée bucolique.<br />

Plus de 90% des terres<br />

sont réservées à l’agriculture : des fraises,<br />

des framboises, des pommes qui donnent<br />

du cidre de glace, des vignobles, du blé. La<br />

population qui compte quelque 10000 habitants<br />

dont plusieurs navettent entre Québec<br />

et leur île, se concentre dans les 6 villages<br />

aux noms sanctifiés reliés par la rue Royale<br />

: Saint-Pierre, Sainte-Famille, Saint-François,<br />

Saint-Jean, Saint-Laurent<br />

et Sainte-Pétronille. On y trouve<br />

évidemment d’anciennes églises<br />

du début du 18ème siècle dont la<br />

plus insolite avec ses trois clochers<br />

se trouve à Sainte-Famille.<br />

Chaque village multiplie les<br />

maisons traditionnelles en bois<br />

qui servent aussi de secondes<br />

résidences aux Québécois trop<br />

heureux de se mettre au vert tout comme<br />

le faisait Félix Leclerc qui y termina sa vie<br />

et dont le souvenir est immortalisé depuis<br />

2014 par une statue le représentant jouant<br />

114 115


Les chutes de Montmorency.<br />

de la guitare dans un pré au pied d’un érable.<br />

A Sainte-Pétronille, une auberge mérite<br />

le détour pour y séjourner ou simplement<br />

pour s’y restaurer car sa situation exceptionnelle<br />

au bout d’une impasse offre une<br />

vue exceptionnelle sur le fleuve et la ville<br />

de Québec auberge www.goeliche.ca.<br />

Depuis l’île on peut aussi découvrir la chute<br />

Montmorency, un géant aquatique de plus<br />

de 80 mètres qui domine le fleuve depuis<br />

le continent, moins large mais plus haute<br />

que les chutes du Niagara. Un pont suspendu<br />

au-dessus du torrent permet de profiter<br />

de la vue et du bruit assourdissant des eaux<br />

déchaînées.<br />

Sachez aussi que le train à hydrogène conçu<br />

par Alstom et donc zéro-émission est entré<br />

en vigueur le 17 juin dernier, une première<br />

sur le continent américain.<br />

Il relie le parc de la Chute-Montmorency à<br />

Charlevoix en s’arrêtant à Baie-Saint-Paul<br />

et à La Malbaie. Il circulera durant tout<br />

l’été jusqu’au 30 septembre.<br />

info@reseaucharlevoix.com.<br />

Infos :<br />

Ne pas oublier que tout voyage au Canada<br />

exige d’acquérir une AVE (autorisation de<br />

voyage électronique) disponible en ligne<br />

au prix de 7$ et valable 5 ans.<br />

Site : www.bonjourquebec.com/fr/ou-aller/<br />

regions-du-quebec/quebec;<br />

Y aller :<br />

vols directs Air Transat 3 fois par semaine<br />

au départ de Bruxelles de juin à fin octobre<br />

ou quotidien depuis Paris CDG. Classes<br />

Club ou Eco avec possibilité de prendre<br />

l’option Plus pour plus de confort (bagage<br />

supplémentaire, sélection du siège et services<br />

prioritaires à l’aéroport)<br />

www.airtransat.be<br />

Se loger à Québec :<br />

Idéalement situé à deux pas de la place de<br />

l’hôtel de ville l’hôtel Monsieur Jean offre<br />

des suites de qualité supérieure toutes aménagées<br />

d’un coin cuisine et d’une vue panoramique<br />

sur la ville et le fleuve.<br />

https://monsieurjean.ca<br />

Se nourrir à Québec :<br />

Pour son ambiance colorée et chaleureuse,<br />

essayez La Bûche qui offre outre son folklore<br />

une cuisine typiquement québécoise<br />

www.restolabuche.com.<br />

L’auberge La Goéliche à Sainte-Pétronille,<br />

sur l’île d’Orléans.<br />

Le château de Frontenac découvert<br />

depuis la rue Cul-de-Sac en Basse Ville<br />

Pour une table plus raffinée avec une cuisine<br />

à aire ouverte et une superbe verrière<br />

sur le fleuve Saint-Laurent, choisissez Bistro<br />

Le Sam dont le nom est inspiré par le<br />

fondateur de la ville Samuel de Champlain.<br />

En plus vous pourrez découvrir ainsi les salons<br />

du palace Fairmont puisque le Bistrot<br />

est installé dans le château de Frontenac<br />

www.fairmont.fr<br />

116 117


Coucher de soleil sur l »e fleuve Saint-Laurent depuis les falaises de La Malbaie.<br />

Cap sur deux sites<br />

incontournables<br />

à proximité de Québec.<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Tout commence dans la Basse-Ville de Québec par une visite au Musée<br />

de la Civilisation qui offre un véritable périple à travers la culture et le<br />

patrimoine québécois. Immanquable, l’exposition permanente<br />

«C’est notre histoire» décline en plusieurs volets et quelque 350 objets<br />

une mise en valeur de l’identité des cultures autochtones https://mcq.org<br />

Wendake,<br />

capitale de la réserve<br />

Huronne-Wendat.<br />

Avec 11 nations réparties en 20 communautés<br />

la culture amérindienne s’impose dans<br />

le paysage québécois car elle ne se contente<br />

plus de faire de la figuration. Unies pour<br />

être plus fortes, les Premières Nations entretiennent<br />

le feu sacré de la mémoire en proposant<br />

des activités variées auprès de ceux<br />

qui veulent se familiariser avec cette composante<br />

importante de l’histoire québécoise.<br />

Les Wendats ont été surnommés Hurons par<br />

Samuel de Champlain et ses hommes car la<br />

coiffure des Amérindiens qui se rasaient les<br />

côtés de la tête ne conservant qu’une bande<br />

de cheveux évoquaient pour eux la hure du<br />

sanglier. A l’alliance commerciale qui permet<br />

l’échange de lames métalliques contre<br />

des fourrures vont également s’ajouter des<br />

conversions au catholicisme sous la houlette<br />

des Récollets et des Jésuites.<br />

Toutefois les Hurons-Wendats sont en<br />

guerre depuis longtemps contre les Iroquois<br />

qui occupent la rive opposée du<br />

fleuve. Leur alliance avec les colons français<br />

ne leur permettra pas de résister aux<br />

Iroquois soutenus par les Hollandais puis<br />

les Britanniques. De plus les épidémies apportées<br />

par les colons vont décimer les populations<br />

amérindiennes et seuls quelques<br />

300 Hurons-Wendats décident finalement<br />

de s’installer dans la région de Québec.<br />

Aujourd’hui ils sont un peu plus de 1500<br />

à vivre dans une réserve qui surprend tou-<br />

118 119


jours le touriste car rien ne lui signale qu’il<br />

circule dans une réserve : mêmes maisons,<br />

mêmes voitures et même une jolie petite<br />

église de 1862, Notre-Dame-de-Lorette,<br />

qui s’élève au cœur du village.<br />

Toutefois le visiteur ne peut manquer d’appréhender<br />

la richesse des cultures autochtones,<br />

déjà en choisissant de loger dans le<br />

spectaculaire hôtel-musée des Premières<br />

Nations dont la structure extérieure avec<br />

une façade aveugle évoque un fumoir algonquien<br />

tandis que le musée Huron-Wendat<br />

qu’il abrite se niche dans un bâtiment aux<br />

allures de tipi https://museehuronwendat.ca.<br />

A l’extérieur une authentique maison<br />

longue, l’habitat traditionnel des Hurons-Wendats,<br />

a été reconstituée derrière sa<br />

haute palissade de 10m avec une entrée en<br />

chicane pour perturber l’ennemi éventuel.<br />

A l’écoute<br />

des Mythes et<br />

légendes dans la<br />

maison longue<br />

de l’hôtel des<br />

Premières Nations<br />

à Wendake<br />

La haute palissade construite au tour de la maison longue<br />

sur le site de l’hôtel des Premières Nations à Wendake.<br />

Il faut s’offrir une séance «Mythes et légendes»,<br />

au cœur de la maison longue autour<br />

de la flamme d’un feu de bois, soirée<br />

animée par un jeune Wendat qui restitue<br />

pour son petit auditoire la transmission<br />

orale toujours bien vivace chez les Amérindiens<br />

pour remonter jusqu’au mythe fondateur<br />

de la tribu. Cette veillée particulière<br />

prend tout son sens quand on la poursuit<br />

avec le parcours enchanté Ohnwa’Lumina<br />

au cœur d’une forêt qui s’anime au<br />

fil d’un éclairage ténu qui mène le<br />

visiteur de station en station dans<br />

un spectacle son et lumière qui<br />

fait revivre les contes d’un soir.<br />

Sous la voûte étoilée qui résonne<br />

de chants ancestraux on se laisse<br />

transporter par la magie de la<br />

vie de la nation huronne-wendat<br />

www.onhwalumina.ca<br />

Que dire alors quand on se couche<br />

dans le confort moderne d’un hôtel<br />

dont les chambres s’ouvrent<br />

sur une forêt où coule la rivière<br />

A l’intérieur de la maison<br />

longue nationale Ekionkiestha<br />

sur le site traditionnel des<br />

Hurons-Wendats Onhoüa<br />

Chetekbe à Wendake.<br />

120 121


Le site exceptionnel des<br />

moulins de l’Isle-aux-Coudres<br />

Akiawenrahk et sont décorées avec des objets<br />

authentiques. Même la table du restaurant<br />

La Traite permet de découvrir des recettes<br />

inspirées par la culture amérindienne<br />

sous la houlette d’un chef français deux<br />

fois étoilé Michelin, Marc de Passorio qui,<br />

équipé d’une roulotte, a pris le temps de<br />

visiter plusieurs communautés pour découvrir<br />

leurs traditions culinaires pour mieux<br />

les sublimer sur notre table.<br />

Une des meilleures expériences gastronomiques<br />

de notre voyage. Il reste le lendemain<br />

à visiter le site traditionnel des Hurons-Wendats<br />

Onhoüa Chetekbe qui se découvre au<br />

Charlevoix<br />

entre fleuve et montagne.<br />

A une petite centaine de kilomètres, Baie-<br />

Saint-Paul est la porte d’entrée de la région<br />

de Charlevoix dont la superficie correspond<br />

en gros à celle du département de Charente-Maritime,<br />

tellement proche de Québec<br />

que nombreux sont les citadins à s’offrir une<br />

escapade d’un week-end dans ce terroir.<br />

La Route 138 qui s’appelle encore la<br />

Route du Fleuve à Charlevoix est un must<br />

à parcourir, on boucle sa ceinture sur une<br />

petite centaine de kilomètres de toute<br />

beauté le long du Saint-Laurent jusqu’à<br />

Baie-Sainte-Madeleine, dernier village côtier<br />

de Charlevoix, où la route s’interrompt<br />

face à l’embouchure de la rivière Saguenay<br />

sur le fleuve Saint-Laurent. Il faut emprunter<br />

un traversier pour franchir l’obstacle et<br />

atteindre la petite ville de Tadoussac, point<br />

Quand les lumières du<br />

soir illuminent l’hôtel des<br />

Premières Nations soulignant<br />

sa silhouette sans pareille.<br />

La délicieuse planche dégustation signature « De notre terre mère » proposée en lunch au restaurant La Traite dans l’hôtel des Premières Nations à Wendake.<br />

fil d’une visite guidée très complète avec la<br />

découverte de la maison longue nationale<br />

Ekionkiestha, d’un fumoir à poissons, d’une<br />

hutte de sudation mais surtout alimentée<br />

de nombreuses explications données par la<br />

guide, elle-même amérindienne Wendat et<br />

fière de l’être. Une belle boutique d’artisanat<br />

amérindien issu de toutes les nations du<br />

Québec ajoute un plus à la découverte<br />

www.huron-wendat.qc.ca.<br />

d’entrée de la région de Côte-Nord. C’est<br />

aussi une belle occasion pour s’offrir une<br />

croisière de 3 heures pour observer les baleines<br />

mais aussi les pingouins, les phoques,<br />

et autres animaux marins sous la houlette<br />

de guides-naturalistes qui vous apprennent<br />

tout ce qu’il faut savoir sur ces géants des<br />

mers et le parc marin du Saguenay-Saint-<br />

Laurent, la seule aire marine nationale de<br />

conservation de l’Est du Canada<br />

www.croisieresaml.com.<br />

Parcourir la Route du Fleuve, c’est serpenter<br />

au cœur d’un paysage pittoresque entre<br />

des collines (le plus haut sommet atteignait<br />

768m) qui ont ici des allures de montagnes<br />

verdoyantes tant les côtes dont certaines<br />

122 123


atteignent parfois plusieurs kilomètres de<br />

long, sont souvent abruptes et ne laissent<br />

même pas apercevoir ce qui se passe au-delà<br />

du sommet ! De dos d’âne en dos d’âne<br />

en traversant des villages au creux des vallons,<br />

la balade annonce clairement qu’ici la<br />

nature est reine au point que Charlevoix a<br />

été la première région habitée par l’homme à<br />

s’être vue attribuer le statut de Réserve mondiale<br />

de la biosphère par l’Unesco en 1988.<br />

Ses courbes généreuses s’expliquent par<br />

l’impact d’une météorite de 15 milliards de<br />

tonnes il y a 400 millions d’années qui a<br />

créé un cratère de 56km de diamètre entre<br />

tremblement de terre de 1163, ou Saint-Irénée<br />

qui s’ouvre sur une longue plage de sable, la<br />

plus belle de Charlevoix et où il faut s’arrêter<br />

chez Stéphane Bouchard pour découvrir ses<br />

œuvres exclusives en utilisant la technique du<br />

Raku (méthode de cuisson japonaise) ou celle<br />

de la poterie fonctionnelle.<br />

Généralement il est au travail, l’occasion<br />

de mieux comprendre l’histoire d’une création<br />

dans un cadre exceptionnel en plus, au<br />

sommet du village<br />

www.lesatelierscharlevoix.com.<br />

La route se poursuit avec une descente spectaculaire<br />

vers Saint-Joseph-de-la-Rive que<br />

Stéphane Bouchard au cœur<br />

de son atelier à Saint-Irénée.<br />

La rue animée Saint-Jean-Baptiste de Baie-Saint-Paul.<br />

Baie-Saint-Paul et La Malbaie où l’Observatoire<br />

de l’Astroblème (à savoir un cratère<br />

terrestre d’origine météoritique n’existant<br />

plus qu’à l’état de fossile, recouvert par des<br />

sédiments et donc difficilement décelable)<br />

de Charlevoix est le seul centre d’interprétation<br />

axé sur ce cratère découvert et reconnu<br />

en 1968. La visite guidée par une animatrice<br />

scientifique s’avère passionnante<br />

d’autant qu’elle peut se poursuivre par une<br />

randonnée au bord du fleuve pour mieux<br />

appréhender la géologie régionale<br />

www.astroblemecharlevoix.org .<br />

La route passe par des villages aux noms pittoresques<br />

comme Les Eboulements, en souvenir<br />

d’un glissement de terrain consécutif au<br />

dans les années 30 il fallait faire en marche<br />

arrière tant la pente est raide. En l’absence<br />

de pompe, l’essence ne montait plus au carburateur<br />

! On y découvre le fascinant Musée<br />

maritime de Charlevoix installé dans un<br />

ancien chantier naval.<br />

C’est ici en effet que dès la fin du 17ème<br />

siècle jusque dans les années 70 on a<br />

construit des goélettes pour transporter le<br />

bois et ravitailler les villages avant que les<br />

routes ne soient construites.<br />

Une visite qui se veut dynamique sur un<br />

terrain où le réseau de rails et le treuil et son<br />

traîneau rappellent que déplacer un bateau<br />

hors de l’eau était toute une aventure, où des<br />

La façade de la Buvette<br />

Gentille à Baie-Saint-Paul.<br />

124 125


La rue animée Saint-Jean-<br />

Baptiste de Baie-Saint-Paul<br />

Le food-truck de La Charrette sur la<br />

plage de Baie-Saint-Paul.<br />

goélettes de bois et un remorqueur centenaire<br />

en cale sèche se laissent explorer des<br />

cales au poste de pilotage, où personne n’interdit<br />

de toucher les outils de la scierie, de la<br />

forge ou de l’atelier sans oublier un show vidéo<br />

d’une dizaine de minutes présentée dans<br />

la cale d’un bateau retraçant le voyage de la<br />

goélette Saint-André bourrée d’explosifs<br />

www.museemaritime.com.<br />

Saint-Joseph-de-la-Rive est aussi le port<br />

d’embarquement du traversier qui mène<br />

ses passagers gratuitement à L’Isle-aux-<br />

Coudres, dont le tour sur un parcours de<br />

23 km est incontournable tout comme le<br />

tour de l’île d’Orléans. 4 villages et autant<br />

de maisons traditionnelles en bois et des<br />

lieux de villégiature qui invitent à y passer<br />

une nuit.<br />

C’est un territoire unique et inspirant surtout<br />

quand on prend la peine de rencontrer<br />

ceux qui y vivent à l’année, comme l’écomusée<br />

de la Meunerie toujours en activité.<br />

C’est le seul site du genre à regrouper au<br />

même endroit un moulin à eau, un moulin<br />

à vent et la maison du meunier. Construit<br />

en 1825, le moulin à eau ne suffisait pas à<br />

la tâche. Le moulin à vent édifié en 1836 a<br />

permis de prendre le relais en hiver quand<br />

l’eau gelée venait à manquer.<br />

Avec l’avènement des grandes minoteries,<br />

ces moulins ont été réduits au silence en<br />

1948 jusqu’à ce que dans les années 80,<br />

une cure de rajeunissement tout en respectant<br />

l’intégralité du site a permis leur restauration<br />

et leur remise en fonction.<br />

La visite du site accompagnée de démonstrations<br />

est impressionnante d’autant qu’on<br />

y apprend comment la farine (13 tonnes par<br />

saison) moulée par le meunier est entièrement<br />

labellisé Isle-aux-Coudres puisque<br />

c’est le blé cultivé par les quelques agriculteurs<br />

locaux qui alimentent le moulin<br />

https://lesmoulinsdelisleauxcoudres.com .<br />

Dernière étape de notre parcours, Baie-<br />

Saint-Paul, une adorable petite ville nichée<br />

dans le creux d’une vallée creusée par la<br />

rivière du Gouffre cernée de collines verdoyantes,<br />

à un kilomètre de son embouchure<br />

avec le fleuve Saint-Laurent.<br />

Une des villes les plus anciennes du Québec,<br />

fondée en 1678. Les quelques rues du centre<br />

sont bordées de jolies maisons traditionnelles<br />

en bois peint, avec un auvent qui accueille<br />

en fin de journée les habitants qui se<br />

retrouvent entre voisins, une bière à la main.<br />

La populaire rue Saint-Jean-Baptist concentre<br />

de nombreuses galeries d’art qui rappellent<br />

que cette ville a de tout temps été le<br />

refuge des artistes québécois séduits par le<br />

charme de la région.<br />

Savez-vous que c’est ici qu’une modeste<br />

troupe d’artistes acrobates a été choisie<br />

pour participer aux 450ème anniversaire de<br />

la découverte du Canada ?<br />

Le Cirque du Soleil est né alors avec le<br />

succès qu’on lui connaît et même s’il est<br />

aujourd’hui dans les mains d’investisseurs<br />

étrangers on en parle toujours avec fierté<br />

dans la petite ville.<br />

Il faut également emprunter la belle promenade<br />

arborée d’érabliers qui mène à la baie<br />

qu’un long quai en bois partage entre une<br />

mini-marina le long de la rivière du Gouffre<br />

et la plage de sable bordée d’une prairie où<br />

s’éparpillent des jeux et des tables de pique-nique.<br />

Ou comment partager un beau<br />

dimanche avec les habitants des lieux.<br />

126 127


La plage de Baie-Saint-Paul.<br />

INFOS :<br />

Ne pas oublier que tout voyage au Canada exige<br />

d’acquérir une AVE (autorisation de voyage électronique)<br />

disponible en ligne au prix de 7$ et valable<br />

5 ans.<br />

SITES : www.tourismeautochtone.com;<br />

www.bonjourquebec.com/fr/ou-aller/regions-du-quebec/charlevoix<br />

Y ALLER : vols directs Air Transat 3 fois par semaine<br />

au départ de Bruxelles de juin à fin octobre<br />

ou quotidien depuis Paris CDG. Classes Club ou<br />

Eco avec possibilité de prendre l’option Plus pour<br />

plus de confort (bagage supplémentaire, sélection<br />

du siège et services prioritaires à l’aéroport)<br />

www.airtransat.be<br />

SE LOGER : A Wendake, l’Hôtel des Premières<br />

Nations propriété des Amérindiens https://hotelpremieresnations.ca.<br />

A La Malbaie à l’Auberge des<br />

Falaises avec une vue sur le coucher du soleil sur<br />

le fleuve www.aubergedesfalaises.com. Sur l’Isleaux-Coudres<br />

testez l’hôtel Cap aux Pierres une<br />

grande auberge familiale avec son toit à double rangée<br />

de lucarnes www.hotelcapauxpierres.com.<br />

A Baie-Saint-Paul l’auberge La Muse accueille au<br />

coeur du village et son jardin arboré offre une oasis<br />

de verdure inattendu www.lamuse.com.<br />

SE NOURRIR : A Wendake laissez-vous emporter<br />

dans le restaurant La Traite intégré à l’Hôtel-Musée<br />

Premières Nations par le savoir-faire de Marc<br />

de Passorio qui a intégré de jeunes Autochtones à sa<br />

brigade https://restaurantlatraite.ca.<br />

A Baie-Saint-Paul, la Buvette Gentille située rue<br />

Saint-Jean-Baptiste est un sympathique petit restaurant<br />

où on déguste de gentils plats élaborés avec les<br />

ressources des producteurs locaux que l’on partage<br />

avec son gentil compagnon de table, tout un programme<br />

savoureux.<br />

Découvrez nos deux établissements | Faux Bergers<br />

(nous n’en avons testé qu’un !). Le Bistro des Artistes,<br />

autre restaurant dans la même rue qui offre<br />

une réelle qualité pour des prix doux avec des plats<br />

qui relève plutôt de la cuisine italienne<br />

www.bistrotdesartistes.ca.<br />

La baie de Saint-Joseph-de-la-Rive avec son remorqueur échoué sur la plage au pied de l’ancien chantier naval.<br />

128 129


Les Croisières...<br />

CROISIERE SUR LE DANUBE<br />

CROISIERE AUX AÇORES<br />

EXPLORIS, UN CROISIÉRISTE<br />

D’EXPÉDITION D’EXCEPTION.<br />

CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />

MSC EURIBIA - LES PERLES DU NORD<br />

HOLLANDE - FRANCE - ANGLETERRE - BELGIQUE<br />

STARS CHEFS @ SEA<br />

MOBY MEDITERRANEE<br />

LES FJORDS DE NORVEGE<br />

130 131


Au fil du Danube bleu<br />

PLUME<br />

Christiane Goor<br />

CAPTURE D’IMAGES<br />

Charles Mahaux<br />

Remonter le fleuve depuis la Roumanie jusqu’en Allemagne, c’est emprunter un long ruban<br />

bleu comme une veine, une route liquide qui sinue paisiblement entre quatre capitales,<br />

témoins de siècles d’histoire mais aussi un paysage hors du temps, dans une Europe rurale<br />

et périphérique. Embarquement immédiat !<br />

«Danube bleu, aux flots<br />

merveilleux…», telles sont<br />

les premières paroles qui<br />

accompagnent cette valse de<br />

Johann Strauss qui clôture<br />

chaque année le concert du<br />

Nouvel An de Vienne sous<br />

les applaudissements du public.<br />

Bien sûr le fleuve revêt bien<br />

d’autres couleurs selon les<br />

saisons mais cet été a déroulé<br />

jour après jour des cieux azur<br />

qui se miraient dans les eaux<br />

paisibles d’un Danube<br />

intensément bleu pour le plus


grand plaisir des passagers.<br />

Avec ses 2860 km de long, ce<br />

fleuve, le plus long d’Europe<br />

après la Volga, est aussi le seul<br />

important à y couler d’Ouest<br />

en Est, ce qui lui a permis d’être<br />

depuis toujours une importante<br />

voie de communication d’autant<br />

qu’il traverse plusieurs pays,<br />

aujourd’hui au nombre de 10 :<br />

l’Allemagne, l’Autriche,<br />

la Slovaquie,<br />

la Hongrie, la Croatie,<br />

la Serbie, la Roumanie,<br />

la Bulgarie, la Moldavie<br />

et l’Ukraine.<br />

Giurgiu,<br />

Notre croisière débute<br />

à Giurgiu en Roumanie<br />

et en 12 jours<br />

Une cabine standard tout confort de l’Amadeus Silver II.<br />

134 135


Le cœur historique de Roussé<br />

L’emblématique Opéra néo-classique de Roussé.<br />

nous remonterons le fleuve<br />

sur 1733 km en visitant 7 pays<br />

que nous décoderons au fil<br />

d’escales quotidiennes.<br />

De quoi découvrir un patrimoine<br />

historique incomparable :<br />

châteaux, forteresses, abbayes,<br />

églises, architectures marquées<br />

par les différents régimes<br />

politiques depuis l’Empire<br />

austro-hongrois jusqu’au<br />

communisme sans oublier<br />

l’Art Nouveau et les immeubles<br />

contemporains de verre<br />

et d’acier.<br />

Le voyage est dense même<br />

s’il n’aura duré que 10 jours,<br />

l’article sera long mais<br />

chaque étape, chaque pays<br />

mérite d’être évoqué.<br />

Roussé,<br />

la petite Vienne bulgare.<br />

Au début de la croisière<br />

le fleuve serpente entre les rives<br />

verdoyantes de la Bulgarie<br />

et de la Roumanie servant<br />

de frontière entre les deux pays.<br />

Nos escales nous déposeront<br />

sur les rives bulgares, à Roussé<br />

d’abord, non loin du Pont de<br />

l’Amitié, l’unique jonction<br />

terrestre avec la Roumanie par<br />

un poste frontière gigantesque.<br />

Le visage que nous découvrons<br />

en parcourant le centre-ville<br />

a été façonné au 19ème siècle<br />

quand Roussé était une cité<br />

cosmopolite, marchande<br />

et intellectuelle.<br />

Le cœur historique de Roussé<br />

Son cœur architectural offre un<br />

formidable mélange des styles<br />

classique, baroque, renaissance,<br />

gothique et rococo avec des<br />

façades aux teintes pastel<br />

quelque peu décrépies hélas,<br />

ce qui n’ôte toutefois rien<br />

à leur élégance intemporelle.<br />

La ville, animée, est traversée<br />

par une longue rue piétonne<br />

qui accueille des mamans<br />

bavardes poussant leurs landaus<br />

d’un autre temps.<br />

Les boutiques attirent le regard<br />

mais on est loin des modèles<br />

occidentaux qui paraissent<br />

surfaits ici.<br />

L’important est ailleurs, dans<br />

le plaisir de déguster une glace<br />

et de profiter de l’été en famille.<br />

136 137


Vue sur le Danube bleu depuis les hauteurs de Orjahovo<br />

Orjahovo,<br />

Nous retrouvons la même<br />

ambiance désuète le lendemain<br />

quand le bateau accoste<br />

à Orjahovo, une escale qui<br />

permet aux amateurs de grandes<br />

villes de partir en excursion<br />

à Sofia pour la journée.<br />

Pour les autres, notre efficace<br />

directeur de croisière Frédéric<br />

Mathieu a contacté l’office<br />

du tourisme local pour faire<br />

ouvrir tous les sites de la petite<br />

ville : deux musées, l’un<br />

plus ethnographique avec<br />

une collection de costumes<br />

traditionnels et l’autre dédié<br />

à un musicien dont on retiendra<br />

la plongée dans le décor d’une<br />

maison bourgeoise des années<br />

1920, deux églises orthodoxes,<br />

celle de l’Assomption couverte<br />

de fresques et celle de<br />

St-Georges qui a des allures<br />

de basilique surprenantes<br />

dans ce village perdu.<br />

L’accès à Orjahovo perché sur<br />

une butte n’est pas aisé sous le<br />

soleil mais la vue sur le Danube<br />

justifie l’effort. La petite ville<br />

semble assoupie et les rares<br />

magasins ouverts n’offrent pas<br />

grand-chose si ce n’est un vin<br />

du pays né ici, dans les vignobles<br />

du Château Burgozone qui<br />

dominent le Danube. Pavées<br />

en rondes-bosses, certaines<br />

ruelles n’ont pas changé<br />

depuis l’époque ottomane avec<br />

leurs maisons à encorbellement<br />

blanchies à la chaux.<br />

Quand on redescend du balcon<br />

d’Orjahovo par le parc ombragé,<br />

on se retrouve très vite au port<br />

où est amarré notre bateau.<br />

Un chemin jalonné de jeunes<br />

arbustes longe le fleuve en aval<br />

et débouche rapidement sur<br />

une petite plage de sable où<br />

s’égayent une famille et leurs<br />

enfants, l’occasion pour nous de<br />

prendre un bain dans le Danube<br />

dont les eaux agréablement<br />

fraîches nous réjouissent<br />

sous le soleil qui nous inonde.<br />

Un petit bistrot ouvre une<br />

terrasse au-dessus de la plage<br />

et propose des bières du pays<br />

qui nous régalent pour quelques<br />

euros bienvenus ici. De quoi<br />

se sentir en vacances !<br />

L’église orthodoxe St-Georges.<br />

138 139


L’écluse des Portes de Fer 2.<br />

La traversée<br />

des Portes de Fer.<br />

Les Portes de Fer désignent un<br />

parc naturel qui se situe de part<br />

et d’autre du Danube entre les<br />

rives serbe et roumaine dans<br />

le secteur le plus spectaculaire<br />

du fleuve, autour d’une gorge de<br />

quelque 135 km. Jadis le défilé<br />

marquait la frontière entre<br />

les empires austro-hongrois<br />

et ottoman concrétisée par<br />

une immense chaîne en fer qui<br />

traversait le fleuve à l’endroit<br />

le plus étroit, matérialisant<br />

une douane pour les navires<br />

qui osaient s’y aventurer malgré<br />

des eaux tumultueuses. Depuis,<br />

deux écluses ont été construites,<br />

les Portes de Fer 2 et les Portes<br />

de Fer 1 dans le sens Roumanie<br />

vers l’Allemagne, achevées<br />

vers la fin du siècle dernier.<br />

Entre les deux, le lac de barrage<br />

a élargi le fleuve en noyant des<br />

sites qui étaient installés au creux<br />

du canyon : d’anciens villages,<br />

la légendaire île Ada Kaleh<br />

entièrement engloutie, des villes<br />

médiévales dont subsiste encore<br />

une forteresse turque qui garde<br />

l’entrée du défilé de Kazan…<br />

Plus sinueux, le fleuve azuré<br />

fend ici le fourreau gris-vert de<br />

falaises inaccessibles, tapissées<br />

d’arbustes courts au milieu<br />

desquels surgit la Table de Trajan<br />

qui commémorait le lieu d’une<br />

victoire en 105 de notre ère.<br />

Taillé dans le rocher, ce symbole<br />

des conquêtes romaines faillit<br />

disparaître lors de la mise<br />

en eaux des barrages mais<br />

La Table de Trajan<br />

il fut découpé et réinstallé<br />

une cinquantaine de mètres plus<br />

haut, à fleur d’eau aujourd’hui.<br />

Plus loin on est impressionné<br />

par la monumentale sculpture<br />

haute de 40 mètres réalisée<br />

à même le rocher du visage de<br />

Décébale, à l’effigie du dernier<br />

roi des Daces qui combattit<br />

Trajan pour préserver<br />

140 141


Vue sur le Danube depuis les remparts du Kalemegdan<br />

Le petit monastère Mraconia dans le défilé de Kazan<br />

Quand le directeur de croisière rompt le pain pour que la chance soit avec nous.<br />

Le cœur historique de Belgrade<br />

l’indépendance de son royaume.<br />

A ses pieds dans une courbe<br />

presque inaccessible,<br />

le monastère Mraconia dresse<br />

sa silhouette qui affleure<br />

le courant du fleuve.<br />

Il a traversé toutes les vicissitudes<br />

de l’histoire jusqu’à<br />

son engloutissement lors de<br />

la construction du barrage<br />

mais reconstruit à l’identique<br />

en 1995 pour rappeler qu’il fut<br />

au 13ème siècle le premier<br />

monastère orthodoxe des lieux.<br />

Cette journée de navigation<br />

entre des paysages fabuleux et<br />

le passage d’écluses historiques<br />

est combiné avec un déjeuner<br />

festif sur le pont soleil, autour<br />

de spécialités culinaires<br />

des Balkans avec un personnel<br />

qui a revêtu pour l’occasion des<br />

costumes traditionnels colorés.<br />

Les réjouissances ont commencé<br />

avec le geste symbolique de la<br />

rupture d’une énorme miche de<br />

pain, l’occasion pour le directeur<br />

de la croisière qui y a procédé<br />

de nous souhaiter au nom de<br />

l’équipage une belle navigation.<br />

Belgrade, la capitale<br />

pétillante de la Serbie.<br />

Quand on arrive à Belgrade par<br />

le fleuve, on capte tout de suite<br />

que cette ville multiplie les<br />

facettes. Sur les hauteurs, on<br />

aperçoit, dressé sur une haute<br />

colonne néoclassique, le monument<br />

du Vainqueur, un homme nu<br />

athlétique inspiré par Hercule.<br />

Il se situe au bout de la forteresse<br />

de Kalemegdan construite par<br />

un despote au 14ème siècle puis<br />

rebâtie par les Autrichiens.<br />

Elle aligne ses remparts bien<br />

préservés au-dessus du fleuve et<br />

de la vieille ville dont l’architecture<br />

disparate s’étire sur plusieurs<br />

collines sur la rive droite du<br />

fleuve tandis que de l’autre côté<br />

surgissent les tours rutilantes<br />

d’acier et de verre qui racontent<br />

l’expansion de la capitale et<br />

son développement économique.<br />

Un tour de ville en car nous<br />

donne rapidement le tournis<br />

entre les immeubles gris et<br />

ternes de l’ère yougoslave<br />

et d’autres bâtisses colorées<br />

aux styles austro-hongrois.<br />

Une balade dans la grande artère<br />

piétonne où bat le pouls de<br />

142 143


Le monument à la France à Belgrade<br />

la capitale nous plonge davantage<br />

dans les influences contrastées<br />

de la ville. Mais déjà on reprend<br />

le car pour monter jusqu’à<br />

la forteresse au cœur du parc<br />

du Kalemegdan.<br />

Sur le chemin vers le Bastion<br />

des Chasseurs qui offre une<br />

large vue sur la confluence de<br />

la Save et du Danube, on saisit<br />

l’ampleur de l’amitié francoserbe<br />

devant le Monument<br />

à la France, un hommage de la<br />

Serbie pour l’aide que la France<br />

lui a portée au cours de la<br />

Première Guerre Mondiale.<br />

Autre must incontournable,<br />

la majestueuse cathédrale Saint-<br />

Sava, la plus grande église<br />

orthodoxe du monde dit-on.<br />

La cathédrale St-Sava de Belgrade<br />

Elle en impose avec sa large<br />

coupole bleue dominant<br />

18 autres toutes surmontées<br />

d’une croix dorée.<br />

Malgré une structure massive<br />

à l’extérieur, on a l’impression<br />

d’un certain flottement à<br />

l’intérieur grâce aux murs et<br />

coupoles entièrement recouvertes<br />

de mosaïques et<br />

de marbre blanc. Celle consacrée<br />

au Christ Pantocrator est<br />

aussi avec ses 1230m 2 la plus<br />

grande mosaïque sous coupole<br />

de l’histoire de l’humanité.<br />

Trop étincelante, trop riche,<br />

trop brillante, la cathédrale<br />

manque un peu d’âme d’autant<br />

qu’il est interdit d’y bruler<br />

des cierges.<br />

La Slavonie,<br />

l’autre Croatie.<br />

Le Danube ne longe la Croatie<br />

que sur 137 km, irriguant<br />

une région de terres grasses<br />

encastrée entre la Serbie,<br />

la Bosnie-Herzégovine et<br />

la Hongrie. Loin des côtes de<br />

l’Istrie et des plages du littoral<br />

dalmate qui font le succès de<br />

La rive du Danube dominée<br />

144 par le château d’eau de Vukovar<br />

145


Contraste des architectures à Vukovar<br />

Le château d’eau emblématique de Vukovar<br />

Le cimetière-mémorial de Vukovar.<br />

cette destination, la Slavonie,<br />

à l’Est du pays, dévoile un autre<br />

visage du pays, agricole<br />

et bucolique.<br />

Notre première approche se fait<br />

à Vukovar, une ancienne ville<br />

prospère tristement célèbre pour<br />

le siège serbe de 3 mois qu’elle<br />

a connu en 1991. Détruite à 80%<br />

la ville se relève doucement<br />

mais elle reste parsemée de<br />

bâtiments qui portent les stigmates<br />

de cette époque. Symbole<br />

de la résistance, le châ teau d’eau<br />

élance sa silhouette éventrée<br />

au sommet duquel flottait<br />

en permanence le drapeau<br />

croate durant la guerre.<br />

Une visite incontournable<br />

nous mène jusqu’au cimetièremémorial<br />

où se dressent<br />

860 humbles croix blanches pour<br />

se souvenir de tous ceux ori<br />

gi naires de Vukovar qui ont<br />

combattu et sont morts durant<br />

cette guerre.<br />

Nous partirons ensuite à quelques<br />

kilomètres de là au Musée de<br />

la culture de Vucedol ouvert<br />

en 2015 et consacré à une culture<br />

préhistorique présente ici entre<br />

3000 et 2500 ans avant notre ère.<br />

La tradition indo-européenne se<br />

retrouve sur les sites et la muséographie<br />

exceptionnelle permet<br />

d’intégrer toutes les facettes<br />

de cette civilisation à la source<br />

de la nôtre www.vucedol.hr.<br />

Nous terminons la journée dans<br />

le parc naturel de Kopacki Rit,<br />

au confluent de la Drave et<br />

Dans le parc naturel<br />

de Kopacki Rit, en Croatie.<br />

du Danube, ce qui lui vaut d’être<br />

occasionnellement inondé et en<br />

fait un immense territoire marécageux<br />

où il est possible d’observer<br />

de nombreux oiseaux durant<br />

une balade silencieuse à bord<br />

de bateaux électriques : cygnes,<br />

hérons, cormorans et bien<br />

d’autres. L’eau a des reflets<br />

émeraude qui renvoient à l’infini<br />

les forêts touffues qui la bordent<br />

146 147


Le Parlement de Budapest, le 3ème plus grand au monde<br />

L’église gothique Notre Dame encore appelée<br />

St-Mathias.<br />

La colonne de la Sainte-Trinité à Buda<br />

Le pont des Chaînes de 1849, le plus célèbre du Danube<br />

Vue sur la rive de Pest depuis la colline de Buda<br />

dans une mosaïque de terre<br />

et d’eau.<br />

Budapest entre Buda<br />

l’historique et Pest<br />

la frénétique.<br />

C’est ici bien plus qu’ailleurs<br />

que le Danube semble être la<br />

colonne vertébrale d’une ville,<br />

capitale de surcroît. Depuis<br />

le pont supérieur, les passagers<br />

ne savent où regarder car<br />

les deux rives captent l’attention<br />

sans parler des ponts près<br />

des quels le bateau s’est amarré,<br />

le pont vert métallique de<br />

La Liberté signé Eiffel et<br />

le pont blanc suspendu dédié<br />

à Sissi.<br />

Un premier tour de ville<br />

permet de décoder les quartiers,<br />

il reste alors à chacun toute une<br />

après-midi pour errer à sa guise<br />

entre musées, shopping<br />

ou tout sim plement savourer<br />

une gourmandise dans<br />

le légendaire Café Gerbeaud<br />

fondé en 1858.<br />

Buda c’est la ville verte,<br />

celle qui s’élève sur la colline,<br />

jadis site du château royal.<br />

Le quartier rassemble une<br />

collection de belles demeures<br />

aristocratiques aux allures<br />

baroques. Le monument<br />

historique le plus populaire est<br />

l’église gothique Notre-<br />

Dame, recouverte d’une superbe<br />

toiture de tuiles vernissées<br />

et multicolores.<br />

C’est ici que furent couronnés<br />

les rois de Hongrie.<br />

Le côté fleuve est protégé<br />

par le Bastion des Pêcheurs<br />

dont le chemin de ronde<br />

offre une vue imparable sur<br />

le Danube, le spectaculaire<br />

Parlement de 270 m de long<br />

et les toits de Pest.<br />

Le pouls de Buda se prend loin<br />

des rumeurs de l’esplanade<br />

Mathias, dans un dédale<br />

de ruelles et de jardins qui<br />

dévalent en cascades vertes<br />

vers le fleuve.<br />

Pest, une ville plate à l’infini,<br />

ouverte au commerce depuis<br />

le 12ème siècle, est le centre<br />

nerveux de la capitale avec<br />

de vastes artères croisées et<br />

longées de bâtiments coul<br />

eur sable qui ont valu<br />

148 149


Le château Renaissance de Bratislava<br />

à Budapest le surnom de Paris<br />

de l’Est.<br />

La longue avenue Andrassy<br />

bordée d’hôtels particuliers,<br />

d’ambassades et d’élégantes<br />

bâtisses débouche sur l’imposante<br />

place des Héros et<br />

son monument célébrant le millénaire<br />

de la conquête magyare.<br />

L’Art Nouveau habille de nombreux<br />

édifices comme les Halles<br />

Centrales, une éblouissante<br />

structure arachnéenne enveloppée<br />

d’un manteau de briques polychromes<br />

et de pierre.<br />

Notre départ vers Bratislava<br />

en soirée permet de découvrir<br />

toute la magnificence de cette<br />

ville chatoyante sous les feux<br />

qui l’éclairent. Le pont soleil<br />

rassemble les passagers qui,<br />

une coupe de champagne à<br />

la main, se laissent emporter<br />

par la féerie étincelante de la<br />

ville au son de musiques hongroises<br />

qui emporteront certains<br />

dans des valses langoureuses.<br />

Bratislava, si séduisante.<br />

Cette capitale à taille humaine<br />

compte à peine 450000 habitants<br />

égayés dans la ville noyée de<br />

lumière et de soleil. Deux heures<br />

suffisent à en faire le tour mais<br />

chacun tombe sous le charme<br />

des beautés architecturales de<br />

la petite cité où jadis Marie-<br />

Thérèse d’Autriche aimait<br />

se rendre en drainant derrière<br />

elle une foule d’aristocrates<br />

qui y ont construit des demeures<br />

aux tons pastel, toutes plus<br />

baroques les unes que les autres.<br />

On y trouve aussi une insolite<br />

église bleue empreinte de<br />

romantisme dédiée à Sainte-<br />

Elisabeth de Hongrie et construite<br />

en 1908 par un architecte surnommé<br />

le Gaudi hongrois.<br />

Le premier point de repère<br />

se découvre depuis le bateau,<br />

un château très Renaissance<br />

situé sur une colline dominant<br />

le Danube. Il en impose avec<br />

sa façade blanche et ses 4 tours<br />

latérales surmontées de tuiles<br />

rouges. Symbole du pays,<br />

il est même représenté sur<br />

les pièces d’euros slovaques !<br />

Le second rendez-vous incontournable<br />

est la place centrale<br />

organisée autour d’une belle<br />

150 151


Le palais baroque du<br />

Belvédère, jadis résidence<br />

d’été du prince Eugène<br />

de Savoie.<br />

Le palais impérial Hofburg de Vienne.<br />

La jolie église bleue<br />

Ste-Elisabeth de Bratislava<br />

fontaine, la plus ancienne<br />

de la ville. Comme le Danube<br />

ne connaît pas de frontières<br />

il semblerait qu’on entende<br />

parler toutes les langues de l’Est<br />

dans les rues piétonnes au fil<br />

des terrasses où de nombreux<br />

pubs tenus par des petits brasseurs<br />

indépendants proposent<br />

des bières de qualité à déguster<br />

avec de délicieux bretzels.<br />

L’ouvrier Cumil<br />

surgit d’une<br />

bouche d’égout<br />

Sur le chemin de retour vers<br />

le bateau méfiez-vous de<br />

l’ouvrier Cumil qui surgit<br />

d’une bouche d’égout pour<br />

regarder sous les jupes, preuve<br />

s’il en est que le Slovaque<br />

est jovial ! Vienne, un arcen-ciel<br />

patrimonial.<br />

La première vision des croisiéristes<br />

à leur arrivée à Vienne<br />

les surprend car elle impose<br />

les silhouettes élancées d’une<br />

ville nouvelle, la Donau City,<br />

avec ses gratte-ciel, première<br />

étape d’un vaste projet<br />

d’aménagement urbain sur<br />

la rive gauche du Danube.<br />

C’est sur la rive droite du fleuve<br />

que s’étire la cité que les habitants<br />

appellent la ville intérieure,<br />

éloignée du Danube. Ici le point<br />

culminant est la flèche de<br />

la cathédrale St-Etienne qui<br />

avec ses 137 mètres est la plus<br />

haute tour gothique du pays<br />

qui pointe vers le ciel. Les baies<br />

vitrées de la Haashaus, un centre<br />

commercial dont le design<br />

affiche toute sa modernité<br />

incongrue au coeur du centre<br />

historique, reflètent la flèche<br />

152 153


et les tuiles vernissées de<br />

la cathédrale dessinant ainsi<br />

une curieuse farandole de<br />

personnages en mouvement<br />

dans les venelles.<br />

Une découverte de la ville<br />

donne quelque peu le tournis<br />

tant les richesses sont<br />

nombreuses : le temple néo-<br />

Renaissance de l’Opéra<br />

National, l’édifice néoclassique<br />

du Musée des Beaux-Arts,<br />

l’Hôtel de ville néogothique,<br />

l’église Karlskirche avec<br />

ses colonnes minaret synthèse<br />

baroque des architectures<br />

classique et byzantine<br />

et les façades baroques<br />

de nombreux hôtels particuliers<br />

qui rappellent que Vienne<br />

durant l’Empire des Habsbourg<br />

jouait un rôle essentiel<br />

comme centre musical<br />

européen. D’autres bâtiments<br />

comme le cube blanc et or<br />

du palais Sécession ou la maison<br />

aux Majoliques avec son<br />

explosion végétale rose et verte<br />

sur la façade racontent aussi<br />

combien Vienne a pu être<br />

le berceau de l’Art Nouveau<br />

dans les premières années<br />

du 20ème siècle derrière Klimt,<br />

le chef de file du Jugendstil.<br />

Plaisir de se retrouver ensuite<br />

dans le centre historique<br />

à la recherche de viennoiseries<br />

sans doute mais en s’égarant<br />

volontairement dans les venelles<br />

pour débusquer des trésors,<br />

comme le marché du quartier<br />

grec ou la place animée<br />

du vieux quartier juif.<br />

Quand il devient temps<br />

de<br />

La très belle façade du<br />

bâtiment historique occupé<br />

par Vuitton à Vienne<br />

S La colonne de la Peste (Vienne),<br />

un mémorial baroque de 1679<br />

Q Le cube du palais Sécession (Vienne)<br />

W La Donau City sur l’autre rive du<br />

fleuve<br />

155


Paysages verdoyants couverts de vignobles au fil de la Wachau<br />

repartir vers le bateau,<br />

on s’éloigne petit à petit<br />

des trépidations des visiteurs<br />

du soir qui envahissent<br />

la vie nocturne pour<br />

retrouver avec plaisir<br />

celle paisible des bords<br />

de l’eau tout en se promettant<br />

de revenir à Vienne pour<br />

lui consacrer plusieurs<br />

jours de flânerie.<br />

Au fil de l’eau.<br />

Il faut se lever tôt pour<br />

voir poindre le jour sur le fleuve<br />

quand les rayons du soleil<br />

surgissent derrière les rives<br />

longées de forêts qui gravissent<br />

des collines où surgissent<br />

des petits villages aux maisonnettes<br />

isolées et colorées qui<br />

rappellent celles que dessinent<br />

les enfants non loin d’une église<br />

blanche surmontée d’un clocher<br />

baroque à bulbe d’oignon.<br />

En Autriche, nous ne verrons<br />

guère de ponts mais quelques<br />

bacs permettent de passer d’une<br />

rive à l’autre. Quand le fleuve<br />

sert de frontière entre deux pays,<br />

le Danube semble bien infranchissable<br />

sur une grande partie<br />

de son parcours. Du coup<br />

le fleuve nous a semblé<br />

un long chemin silencieux<br />

qui sinue paisiblement entre<br />

monts et merveilles, à peine<br />

perturbé par quelques convois<br />

de chalands et au-delà<br />

de Budapest nous croisons<br />

d’autres navires de croisière.<br />

Après la traversée des Portes<br />

de Fer, une autre navigation<br />

156 157


Le village de Dürnstein, son château médiéval et sa belle église bleu et blanc.<br />

Cœur historique de Melk dominé par l’abbaye.<br />

rassemble les passagers<br />

sur le pont-soleil quand nous<br />

traversons les paysages exceptionnels<br />

de la Wachau,<br />

une région escarpée couverte<br />

de vignobles où les méandres<br />

du fleuve offrent un défilé<br />

verdoyant d’une trentaine de<br />

kilomètres avant notre arrivée<br />

à Melk. Le site est classé depuis<br />

l’an 2000 par l’Unesco au titre<br />

de ses paysages préservés où<br />

alternent vignes, vergers d’abricotiers,<br />

forêts et forteresses au<br />

pied desquels se blottissent<br />

des petits villages colorés.<br />

Melk, l’abbaye<br />

de tous les superlatifs.<br />

Dressée sur un éperon rocheux,<br />

cette abbaye bénédictine qui<br />

ressemble à une forteresse<br />

surplombe le Danube et<br />

s’impose aux croisiéristes qui<br />

débarquent dans le village,<br />

obligés de lever le nez. C’est<br />

ce cadre fascinant qui a inspiré<br />

Umberto Eco quand il a écrit<br />

son thriller médiéval « Le nom<br />

de la rose ». L’ancien château<br />

fort de Melk appartenait<br />

à la maison des Babenberg<br />

qui choisissent finalement<br />

Vienne comme lieu de résidence.<br />

Ils décident alors d’offrir<br />

en 1089 le site aux moines<br />

bénédictins qui l’occupent<br />

depuis près d’un millénaire.<br />

Ils en ont fait au fil des siècles<br />

un centre spirituel et culturel<br />

important, véritable écrin<br />

de foi et de savoir.<br />

La visite de la bibliothèque<br />

est édifiante, avec plus de<br />

100 000 volumes, précieux<br />

incunables et manuscrits<br />

anciens, théologiques, encyclopédiques<br />

ou historiques qui<br />

tapissent les murs sur toute<br />

la hauteur. La collection<br />

de la bibliothèque compte<br />

également de superbes globes<br />

terrestres illustrant l’inextinguible<br />

soif de connaissances<br />

et de curiosité des bénédictins.<br />

Après l’incendie qui ravagea<br />

le bâtiment d’origine, celui-ci<br />

fut reconstruit dans le pur style<br />

baroque au début du 18ème<br />

siècle, à l’époque de la Contre-<br />

Réforme et de la fin de<br />

la menace turque sur l’Europe.<br />

Il fallait en imposer par<br />

la magnificence avec une avalanche<br />

de décors en stucs<br />

recouverts de feuilles d’or et<br />

de saisissants trompe-l’œil<br />

dont des piliers en marbre<br />

qui ne sont pas tous en marbre<br />

et des décors peints au plafond<br />

qui donnent l’illusion d’une<br />

hauteur plus élevée. L’église<br />

abbatiale affiche également<br />

une décoration somptueuse.<br />

Son agencement au sommet<br />

de la colline avec sa coupole<br />

octogonale, les clochers jumeaux<br />

de l’abbatiale, la grande cour<br />

solennelle, les cours secondaires,<br />

les terrasses, les pavillons<br />

latéraux, tout concourt à une<br />

extraordinaire mise en scène.<br />

Linz, la méconnue.<br />

Dès l’embarcadère au pied<br />

du pont des Nibelungen,<br />

la 3ème ville d’Autriche après<br />

Vienne et Graz affiche sa double<br />

casquette : la richesse architecturale<br />

de son centre historique<br />

préservé et le dynamisme de sa<br />

modernité qui lui a permis<br />

158 159


La colonne de la<br />

Sainte Trinité de<br />

Linz un jour de<br />

marché<br />

d’obtenir le label de ville<br />

Unesco des Arts Médiatiques.<br />

De quoi occuper une journée<br />

de découverte à quelques pas<br />

à peine du point d’amarrage<br />

du bateau. Même le pont mérite<br />

d’être traversé en se souvenant<br />

qu’en 1945, il séparait la rive<br />

droite occupée par les forces<br />

américaines et la rive gauche<br />

tenue par l’armée soviétique,<br />

ce qui faisait dire aux habitants<br />

non dépourvus d’humour que<br />

c’était le pont le plus long du<br />

monde de l’après-guerre car il<br />

reliait Washington à la Sibérie….<br />

La vieille ville largement<br />

piétonne se révèle charmante,<br />

avec sa vaste Grand-Place<br />

bordée d’édifices baroques<br />

et Renaissance aux couleurs<br />

pastel organisée autour<br />

d’une impressionnante<br />

colonne en marbre de la Sainte<br />

Trinité érigée, comme<br />

dans chaque ville du sud<br />

de l’Europe, aux lendemains<br />

de la peste noire qui décima<br />

la région en 1679 et en 1713.<br />

A Linz elle rappelle aussi<br />

deux autres fléaux auxquelles<br />

la ville venait d’échapper :<br />

l’invasion turque en 1704<br />

et un terrible incendie en 1712.<br />

La balade au cœur de la vieille<br />

ville mène inévitablement<br />

à la gigantesque cathédrale<br />

néogothique Sainte-Marie<br />

construite en 62 ans à peine<br />

et achevée en 1924.<br />

Ville industrielle en passe<br />

de s’éteindre dans les années 70,<br />

Linz a choisi de se donner<br />

un nouvel élan en se positionnant<br />

comme plaque tournante<br />

de l’économie créative,<br />

avec la création d’un festival<br />

Ars Electronica (https://ars.<br />

electronica.art) devenu<br />

depuis un centre médiatique<br />

interactif édifié au bord<br />

du fleuve, devant le pont<br />

des Nibelungen.<br />

Il propose un musée consacré<br />

à la réalité virtuelle, aux réseaux<br />

numériques et aux nouveaux<br />

médias. Par ailleurs, juste<br />

en face du bateau, le Lentos,<br />

un édifice rectangulaire<br />

de verre et d’acier, abrite<br />

une des plus belles collections<br />

d’art moderne du pays<br />

(www.lentos.at).<br />

Quand la nuit tombe,<br />

les deux édifices illuminent<br />

leurs façades en offrant<br />

une valse de couleurs<br />

qui font rêver les passagers<br />

bien que ce soir soit aussi<br />

le dernier d’une croisière<br />

qui a offert un voyage<br />

dans un exceptionnel creuset<br />

de civilisation où l’histoire<br />

et la culture sont en rendez-vous<br />

permanent avec les terroirs<br />

et les paysages.<br />

Infos.<br />

Cette croisière a été réalisée<br />

avec Rivages du Monde<br />

qui a plus de 20 ans d’expérience<br />

dans l’organisation de<br />

croisières fluviales et maritimes<br />

dans le monde. Elle affrète<br />

des navires entiers afin de<br />

garder la maîtrise de l’ensemble<br />

des prestations proposées.<br />

Sur le Danube, nous avons<br />

voyagé avec l’Amadeus<br />

Silver II et cette proximité<br />

entre l’armateur et Rivages<br />

160 161


LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

La nouvelle ville<br />

de Linz s’étire le<br />

long de l’autre<br />

rive du Danube<br />

du Monde assure une sélection<br />

des intervenants et des experts<br />

parlant pour l’ensemble<br />

la langue des passagers.<br />

La croisière sur le Danube<br />

est proposée tout au long<br />

de l’année entre avril et<br />

novembre en alternance avec<br />

un départ depuis la Roumanie<br />

ou alors depuis l’Allemagne.<br />

Notre conseil : choisissez<br />

de remonter le fleuve<br />

ce qui vous permettra de vivre<br />

un émerveillement toujours<br />

croissant. Dans l’autre sens<br />

vous quitterez les richesses<br />

patrimoniales majestueuses<br />

du Haut Danube pour terminer<br />

par des sites plus bucoliques<br />

tout aussi intéressants mais<br />

moins fastueux dans le Danube<br />

Moyen au-delà de la Hongrie<br />

et dans le Bas-Danube. https://<br />

www.rivagesdumonde.be/fr/<br />

Notre bateau nous a surpris<br />

par sa longueur, 135m,<br />

ce qui a permis aux sportifs<br />

de réaliser quotidiennement<br />

de longues marches sur le pont<br />

soleil. Toutes les cabines<br />

sont extérieures, la plupart<br />

avec une large baie vitrée.<br />

Particulièrement cosy,<br />

avec un dressing qui offre<br />

un vrai rangement et<br />

une salle de bain tout aussi<br />

spacieuse, les cabines<br />

sont des refuges confortables<br />

pour ceux qui ne souhaitent<br />

pas fréquenter les espaces<br />

communs : un salon bar<br />

à l’avant du bateau et un petit<br />

salon chaleureux à l’arrière<br />

avec une machine à café<br />

pour accompagner ceux<br />

qui s’y installent pour lire<br />

ou jouer un jeu de société.<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

Découvrez le T-Roc Cabrio chez tous les concessionnaires Volkswagen ou sur volkswagen.be<br />

6,1 - 6,5 kWh/100KM • 138 - 149 G CO 2<br />

(WLTP) volkswagen.be<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

162


Christiane Goor<br />

CAPTURE D’IMAGES<br />

Charles Mahaux<br />

Rien de tel que le bateau<br />

pour s’offrir un tour d’horizon<br />

de l’archipel des Açores<br />

à l’extrême bout occidental<br />

de l’Europe, presque à<br />

mi-chemin entre notre continent<br />

et l’Amérique. 9 îles<br />

dont nous en découvrirons<br />

5, de la plus animée à la plus<br />

paisible, mais toujours à la<br />

rencontre d’un univers qui ne<br />

semble guère avoir changé<br />

au cours des siècles. Embarquement<br />

immédiat.<br />

Le World Explorer.<br />

Il porte bien son nom ce<br />

yacht d’expédition affrété<br />

Une croisière aux Açores<br />

loin du tourisme de masse<br />

PLUME<br />

par Rivages du Monde pour<br />

explorer les océans du monde<br />

au fil d’itinéraires qui se succèderont<br />

d’avril à novembre<br />

<strong>2024</strong> en passant par les deux<br />

pôles ou presque.<br />

Croisières culturelles et<br />

croisières d’expédition sont<br />

au menu de ces séjours dans<br />

un navire qui accueille au<br />

maximum 180 passagers<br />

(nous n’étions que 140)<br />

avec quelques 125 membres<br />

d’équipage, de quoi assurer<br />

un service 5 étoiles.<br />

Une intimité qui permet la<br />

convivialité et le partage des<br />

expériences tout en offrant<br />

le confort de cabines toutes<br />

extérieures et la plupart avec<br />

un balcon, un salon d’observation<br />

à la proue du bateau<br />

avec une vue à 180°, une<br />

piscine d’eau de mer chauffée<br />

avec 2 bains à remous et<br />

au dernier pont, le pont<br />

164 165


numéro 8, une piste de<br />

course ou de marche à pied<br />

de quelque 800 m, de quoi<br />

se dérouiller les jambes durant<br />

les jours de navigation.<br />

Sans oublier la qualité des<br />

repas servis à table accompagnés<br />

de vins au choix, les<br />

jeux mis à la disposition des<br />

passagers, les conférences<br />

qui décodent les destinations,<br />

les soirées jazzy au<br />

bar ou encore les mini récitals<br />

improvisés du directeur<br />

de croisière dont la voix de<br />

baryton surprend d’abord<br />

puis émeut les passagers…<br />

C’est à Funchal sur l’île de<br />

Madère que nous attend<br />

notre bateau sous un grand<br />

ciel bleu qui invite déjà à<br />

l’exotisme en ce printemps<br />

qui se laisse désirer sur le<br />

continent. Une journée pour<br />

découvrir les charmes de l’île<br />

aux fleurs ou tout simplement<br />

sa capitale où une féerie de<br />

couleurs et de parfums anime<br />

son centre en jonchant le sol<br />

pavé de mosaïques de pétales<br />

bleus des jacarandas. Couleur<br />

qui éclate aussi au marché,<br />

le Mercado dos Labradores,<br />

où les brassées de fleurs<br />

débordent des vanneries. Les<br />

fruits et les légumes s’entassent<br />

joliment dans des<br />

paniers à osier et leur exotisme<br />

surprend à ces latitudes<br />

: maracujas dorés, mangues<br />

juteuses, tomates d’arbre,<br />

goyaves mauves, petites<br />

bananes tendres, papayes<br />

oblongues, etc….<br />

Le World Explorer met le cap<br />

vers l’archipel des Açores<br />

en fin de journée et ce n’est<br />

qu’au terme de 24 heures de<br />

navigation que nous atteindrons<br />

notre première île, le<br />

temps d’acquérir le pied marin<br />

et d’apprivoiser tous les<br />

espaces du navire. Certains<br />

auront à gérer le mal de mer,<br />

rien de tel pour y faire face<br />

que les bracelets anti-nausées<br />

efficaces pour les femmes<br />

enceintes et depuis vendus<br />

en pharmacie pour contrer<br />

également toutes les formes<br />

du mal de voyage. On en a<br />

fait l’expérience !<br />

São Miguel,<br />

l’île la plus vaste.<br />

On raconte que cette grande<br />

île offre un concentré de<br />

tout l’archipel entre lacs,<br />

caldeiras, plages et paysages<br />

exceptionnels. Comme nous<br />

166 167


découvrirons d’autres îles<br />

plus spécifiques, nous avons<br />

choisi de nous offrir un tourisme<br />

urbain à la découverte<br />

de Ponta Delgada, la capitale<br />

de São Miguel depuis 1546.<br />

Construite autour d’une baie<br />

naturelle, elle aligne derrière<br />

son front de mer un peu<br />

gâché par des constructions<br />

modernes un quadrillage<br />

de venelles avec de belles<br />

façades blanches serties de<br />

basalte pour encadrer les<br />

fenêtres. Toutefois deux<br />

belles places s’ouvrent sur<br />

l’horizon marin dont la plus<br />

majestueuse est la Gonçalo<br />

Velho Cabral du nom du<br />

découvreur de l’île. Sa statue<br />

s’élève face aux Portes de<br />

la Cité, trois arches ouvertes<br />

sur la mer mais aussi sur<br />

la haute façade de l’église<br />

São Sebastian et son élégant<br />

portail manuélien en calcaire<br />

blanc. Le quartier historique<br />

est quadrillé de rues pavées<br />

de mosaïques en galets noirs<br />

et blancs qui rappellent les<br />

boulevards de Lisbonne.<br />

Il faut aussi prendre de la<br />

hauteur et grimper jusqu’à<br />

la chapelle da Mãe de Deus,<br />

élevée au 19ème siècle sur<br />

l’emplacement d’un bastion<br />

militaire au cœur d’un<br />

petit parc qui offre une vue<br />

imparable sur la ville historique<br />

et sa périphérie urbaine<br />

plus moderne, scandée de<br />

quelques hauts buildings.<br />

Ponta Delgada se révèle une<br />

petite capitale dynamique<br />

d’autant qu’elle abrite le<br />

gouvernement régional des<br />

Açores et l’université. Les<br />

étudiants s’éparpillent dans<br />

les jardins et les parcs dont<br />

le plus vaste est le jardin<br />

botanique António Borges<br />

planté de nombreux arbres<br />

exotiques dont un figuier<br />

élastique originaire d’Inde.<br />

Ses racines telles d’énormes<br />

tentacules qui jaillissent de<br />

toutes parts s’étalent en une<br />

immense corolle qui semble<br />

prendre vie.<br />

Graciosa, l’île blanche.<br />

Véritable jardin d’Eden, cette<br />

île, la seconde plus petite de<br />

l’archipel avec ses 12 km de<br />

long et 8 km de large, compte<br />

à peine 4000 habitants répartis<br />

entre quatre villages.<br />

C’est à Praia qui porte bien<br />

son nom de « plage » que<br />

nous aborderons. D’emblée<br />

on est séduit par la ligne<br />

blanche et basse des maisons<br />

serrées les unes contre les<br />

168 169


autres pour souligner le front<br />

de mer avec à l’arrière-plan<br />

les collines vertes arrondies,<br />

entre damiers de bois feuillus,<br />

de prairies et de cultures<br />

de céréales.<br />

Ici on vit lentement et les<br />

seuls embouteillages sont<br />

ceux causés par les vaches<br />

qui envahissent les routes<br />

quand on les conduit à<br />

l’étable. Il n’est pas rare non<br />

plus de croiser un paysan sur<br />

sa charrue tirée par un âne,<br />

une espèce endémique ici.<br />

On s’arrêtera à Santa-Cruz<br />

où quelques femmes qui ont<br />

vu arriver notre bateau ont<br />

installé sur la place du village<br />

leur humble artisanat,<br />

entre confitures de raisins,<br />

brassières tricotées et petits<br />

napperons crochetés. Une<br />

belle occasion de bavarder<br />

avec elles qui souhaitent que<br />

leurs enfants quittent l’île<br />

au terme de leurs études car<br />

hormis l’agriculture, rien ne<br />

les attend à Graciosa.<br />

Pourtant le tourisme a de<br />

beaux jours ici durant la belle<br />

saison d’autant que plusieurs<br />

moulins dits flamands (jadis<br />

ils furent importés par des<br />

migrants d’origine flamande,<br />

venus aussi avec leurs vaches<br />

laitières) se reconvertissent<br />

peu à peu en logis d’étape<br />

pour les randonneurs qui<br />

s’installent sur l’île.<br />

Avec leur dôme rouge et leur<br />

tour blanche édifiée sur un<br />

socle de pierre, ils ont fière<br />

allure. Graciosa n’en est pas<br />

moins une île volcanique<br />

comme les autres et on y<br />

trouve même la plus vaste<br />

grotte volcanique d’Europe<br />

avec un plafond en voûte<br />

parfaite qui chapeaute un lac<br />

d’eau froide, la caverne de la<br />

Furna do Enxofre, à savoir la<br />

caverne de soufre qui se libère<br />

imperceptiblement de divers<br />

points du sol de la grotte.<br />

On y accède aujourd’hui par<br />

un escalier en colimaçon de<br />

183 marches et non plus en<br />

rappel comme le fit le Prince<br />

Albert I de Monaco. Q<br />

uant aux abords sauvages de<br />

l’île, ils sont dessinés par des<br />

roches noires luisantes sous<br />

les assauts de la houle qui<br />

explose en jetant des vagues<br />

d’un bleu électrique bordées<br />

d’écume blanche.<br />

170 171


Faial, l’île bleue.<br />

Ce sont les hortensias qui y<br />

fleurissent partout durant la<br />

belle saison qui lui ont donné<br />

son surnom mais aussi le<br />

pastel qu’on y cultiva jadis et<br />

qui durant deux siècles représenta<br />

le principal support de<br />

la croissance économique de<br />

l’île. Aujourd’hui Horta sa<br />

capitale nous accueille sous<br />

une pluie drue et les sommets<br />

de l’ile sont noyés dans une<br />

brume épaisse. Il faut croire<br />

que le célèbre anticyclone<br />

des Açores que nous apprécions<br />

tant s’approche du<br />

continent européen laissant<br />

l’archipel au cœur d’une dépression<br />

mouillée. Une chose<br />

est sûre, pour le voyageur<br />

qui choisit les Açores comme<br />

destination de vacances, le<br />

climat y est capricieux.<br />

Nous nous contenterons de<br />

la visite de Horta qui a connu<br />

une époque dorée quand la<br />

situation exceptionnellement<br />

protégée de son port lui valut<br />

de servir d’escale durant des<br />

siècles aux différents navires<br />

qui sillonnaient l’Atlantique.<br />

De plus grâce à sa localisation,<br />

l’île s’est transformée<br />

en un centre névralgique de<br />

télécommunications. Le premier<br />

réseau de câbles télégraphiques<br />

sous-marins amarrés<br />

à Horta est inauguré en<br />

1893 et c’est en 1915 qu’on<br />

y construira l’Observatoire<br />

météorologique.<br />

Malgré la pluie, la petite ville<br />

s’avère pittoresque avec ses<br />

trois églises hautes et grandioses<br />

qui dominent les maisons.<br />

Leurs façades rehaus-<br />

172 173


sées de pierres de lave sont<br />

toutes tournées vers la mer.<br />

Sur les hauteurs se dresse la<br />

fière tour de l’horloge jadis<br />

accolée à une église ravagée<br />

par un incendie. Aujourd’hui<br />

elle est cernée par un joli<br />

parc verdoyant qui offre une<br />

belle vue à la fois sur la ville<br />

et l’horizon marin mais aussi<br />

sur les collines tapissées de<br />

parcelles de terre encadrées<br />

par des murets de basalte,<br />

aujourd’hui écrasées par un<br />

ciel plombé….<br />

Il nous reste à nous réfugier<br />

au célèbre Peter Café Sport,<br />

un vieux bistrot de marins tapissé<br />

de pavillons offerts par<br />

des matelots du monde entier.<br />

La marina, sans doute la plus<br />

colorée des Açores, aligne un<br />

môle mythique qui se visite<br />

comme une galerie d’art en<br />

plein air, avec les souvenirs<br />

de leur passage qu’y laissent<br />

encore les équipages des<br />

navires et des voiliers au fil<br />

des ans.<br />

Pico, l’île noire.<br />

La plus montagneuse mais<br />

aussi la plus jeune des îles<br />

de l’archipel, formée il y a<br />

quelque 300000 ans surgit<br />

à 7km à peine de sa voisine<br />

Faial. La richesse minérale<br />

des sols de lave va encourager<br />

les planteurs de pastel à<br />

coloniser cette île qui peu à<br />

peu deviendra le verger des<br />

propriétaires installés à Faial.<br />

C’est pourtant la culture de la<br />

vigne qui va donner son essor<br />

à l’île grâce au travail des<br />

insulaires qui ramasseront<br />

les pierres de lave éparpillées<br />

pour dresser des longues<br />

lignes de murs de basalte<br />

noirs pour encadrer des petits<br />

enclos appelés currais accolés<br />

les uns aux autres. Les<br />

ceps de vigne y seront ainsi<br />

protégés du vent et des embruns.<br />

De plus la pierre noire<br />

redistribue durant la nuit la<br />

chaleur emmagasinée pendant<br />

la journée. Ce paysage<br />

modelé par l’homme d’une<br />

beauté insolite est le meilleur<br />

témoignage d’une pratique<br />

qui se maintient encore et a<br />

été salué en 2004 par l’Unesco<br />

comme paysage viticole<br />

remarquable. Ce vaste réseau<br />

de parcelles est contigu à des<br />

caves à vin, des entrepôts, des<br />

petites maisons qui affichent<br />

également des façades noires<br />

construites avec des pierres<br />

volcaniques. On raconte<br />

ici que si on alignait toutes<br />

174 175


les pierres ramassées sur<br />

l’île pour construire ce paysage-mosaïque<br />

on ferait deux<br />

fois le tour de l’Equateur….<br />

L’île possède également à<br />

São Roque do Pico un intéressant<br />

musée installé face<br />

à la mer dans l’unique usine<br />

baleinière de l’archipel qui<br />

occupa une grande partie de<br />

la population de 1876 à 1987.<br />

En effet la chasse açorienne y<br />

était artisanale, l’approche se<br />

faisait sous voile et le harponnage<br />

manuellement.<br />

Les baleines qui étaient en<br />

fait des cachalots étaient remorqués<br />

par bateau jusqu’au<br />

vaste parvis devant l’usine<br />

où ils étaient échoués puis<br />

débités pour les transformer<br />

: la graisse fondue dans des<br />

chaudières donnait de l’huile,<br />

le foie pressé procurait des<br />

vitamines, la viande moulue<br />

devenait farine pour l’alimentation<br />

des animaux et les<br />

os broyés de l’engrais.<br />

La façade de l’usine toujours<br />

surmontée de sa haute cheminée<br />

annonce clairement les<br />

résultats de la transformation<br />

et le nom de la coopérative.<br />

Terceira, l’île violette.<br />

Nous aurions dû aborder à<br />

Santa Maria pour boucler<br />

notre périple mais les conditions<br />

météorologiques se dégradant<br />

toujours davantage, il<br />

était exclu de mettre des chaloupes<br />

à l’eau pour emmener<br />

les passagers sur l’île.<br />

Le commandant du bateau a<br />

donc décidé de nous emme-<br />

176 177


ner sur la façade sud de l’île<br />

Terceira, à Praia da Vitória,<br />

qui se découvre comme une<br />

charmante petite ville balnéaire<br />

avec une immense<br />

plage de sable marron bien<br />

abritée derrière le port de<br />

plaisance.<br />

Si ce n’est que sous la pluie<br />

nous ne traverserons qu’une<br />

ville déserte. Pourtant Terceira<br />

passe pour être l’île de la fête<br />

aux Açores, toutes organisées<br />

par les différentes communautés<br />

de l’île lors de la St-Jean<br />

et des Touradas a Corda, des<br />

lâchers de taureaux dans les<br />

rues des villages.<br />

Quant aux lilas mauves qui<br />

lui donnent son surnom, nous<br />

n’en verrons aucun. Nous retiendrons<br />

cependant les deux<br />

belles façades colorées des<br />

églises de Praia, une jaune et<br />

blanche, celle de Santa Cruz<br />

et l’autre bleue et blanche,<br />

celle de Senhor Santo Cristo<br />

das Misericordias, tout<br />

comme son lacis de venelles<br />

pavées et bordées de maisons<br />

anciennes dont les fenêtres<br />

sont souvent protégées par<br />

des grilles.<br />

***<br />

Conclusion<br />

Fin d’une croisière d’une dizaine<br />

de jours avec un retour<br />

vers Porto, soit deux jours de<br />

navigation.<br />

De quoi observer les colonies<br />

de dauphins qui surgissent<br />

inopinément pour sauter<br />

dans les vagues creusées par<br />

notre bateau, se reposer de ce<br />

périple et surtout échanger<br />

sur le charme indéniable qui<br />

se dégage de ces îles qui sont<br />

comme autant de confettis<br />

de roches noires au milieu de<br />

l’Atlantique.<br />

Malgré les brumes qui caressent<br />

les sommets des<br />

caldeiras, grâce aux éclaircies<br />

fulgurantes qui illuminent<br />

des prairies verdies par les<br />

pluies, on ne revient pas de là<br />

indifférent.<br />

Rivages du Monde<br />

commence sa saison de<br />

croisières maritimes <strong>2024</strong> à<br />

bord du World Explorer en<br />

proposant deux croisières aux<br />

Açores la première au départ<br />

de Porto le 20 avril et la<br />

seconde au départ de Funchal<br />

capitale de Madère le 29 avril<br />

<strong>2024</strong>. Il est plus que temps de<br />

réserver.<br />

178 179


Exploris,<br />

un croisiériste<br />

d’expédition<br />

d’exception.<br />

PLUME<br />

Christiane Goor<br />

CAPTURE D’IMAGES<br />

Charles Mahaux<br />

Nous avons eu la chance de participer durant<br />

les réveillons de 2023 à la croisière inaugurale<br />

d’une toute nouvelle compagnie 100% française<br />

dans le marché des croisières d’expéditions.<br />

Exploris, c’est son nom qu’elle porte fièrement.<br />

181


Sortie en mer, avec le zodiac,<br />

on zigzague entre les petits icebergs<br />

Philippe Videau, fondateur<br />

et président d’Exploris est<br />

un passionné de la mer.<br />

Ancien officier de la marine marchande<br />

française, il est aussi un des cofondateurs<br />

du croisiériste d’expédition Ponant dont<br />

il a été président durant une vingtaine<br />

d’années avant de le quitter pour réitérer<br />

l’aventure avec la création d’Exploris.<br />

« Nous revendiquons une vision équilibrée de<br />

l’entreprise entre performance, épanouissement<br />

individuel et respect de la planète bleue<br />

et des êtres qui l’habitent.<br />

Avec l’Exploris One dont nous sommes propriétaires,<br />

les expéditions restent de taille humaine,<br />

avec seulement 144 passagers (120 en<br />

régions polaires), un format qui permet de faciliter<br />

pour chacun l’accès à certains trésors<br />

insoupçonnés des régions les plus reculées du<br />

globe. » Finalement, quel est notre ressenti au<br />

terme de 13 jours de voyage « Au paradis des<br />

Canaux et des Glaciers de Patagonie » ?<br />

C’est quoi une croisière d’expédition ?<br />

Ce type de croisière se propose d’offrir un<br />

voyage à la découverte de régions sauvages,<br />

isolées, souvent inaccessibles par la route.<br />

Une flottille de zodiacs permet le débarquement<br />

des passagers en petits groupes d’une<br />

182 183


On se sent tout petit<br />

au pied du glacier Aguila.<br />

dizaine de personnes sous la houlette d’un<br />

accompagnateur expert, que ce soit pour accoster<br />

sur un rivage ou pour une croisière<br />

d’approche vers un glacier, par exemple.<br />

Nous sommes tous équipés chaudement,<br />

bottes et parkas offerts par Exploris avec<br />

l’inscription à la croisière. L’équipe des<br />

guides-experts (naturalistes, glaciologues,<br />

géologues, historiens, etc.) tous hautement<br />

qualifiés dans leur domaine, proposent quotidiennement<br />

des conférences thématiques<br />

pour dispenser leur savoir et durant toute la<br />

croisière, ils sont disponibles pour partager<br />

leurs expériences.<br />

A bord, on trouve tout le luxe offert par des<br />

croisières traditionnelles, à savoir une cuisine<br />

gastronomique, un centre de fitness, un<br />

espace bien-être, des jacuzzis sur la proue à<br />

l’abri du vent derrière des auvents transparents<br />

et des cabines confortables parfaitement<br />

équipées. Comme les bateaux sont plus petits<br />

(108m sur 16m pour l’Exploris), l’ambiance<br />

est plus intimiste et vous n’y trouverez pas de<br />

spectacles affriolants ni de salles de casino.<br />

Enfin comme ces voyages sont conçus par et<br />

pour des amoureux de la nature, tout est mis<br />

en œuvre pour minimiser l’impact sur l’environnement.<br />

Les navires font partie des plus<br />

«verts» du monde.<br />

Si la priorité est donnée à l’exploration au<br />

sens noble du terme, la protection de l’environnement<br />

et de ses richesses est aussi un<br />

184 185


moteur de ce type de croisière. L’Exploris<br />

utilise un combustible très raffiné et léger et<br />

ne dégage aucune fumée, même blanche.<br />

Par ailleurs, tous les déchets de poubelle sont<br />

compactés et récupérés lors de l’escale de<br />

débarquement tout comme les eaux grasses<br />

(celles de fond de cale). Les eaux grises<br />

(celles de lavage) et les eaux noires (celles<br />

des toilettes) sont également directement<br />

traitées et stockées avant d’être déversées en<br />

mer au-delà de 12000 miles des côtes. Les régions<br />

visitées sont laissées en l’état, aucune<br />

dégradation ni ramassage d’un quelconque<br />

objet (pierre, plante) n’est tolérée.<br />

Par ailleurs à partir du 1er janvier <strong>2024</strong>, tous<br />

les navires de plus de 5000 tonnes sont soumis<br />

au système européen de quotas d’émissions<br />

de CO2 et visiblement Philippe Videau<br />

se sent très à l’aise face à cette contrainte.<br />

L’aventure commence à Valparaiso.<br />

Les fjords chiliens ne bénéficient pas encore<br />

de la même notoriété que ceux de l’Alaska ou<br />

de la Norvège par exemple. Pourtant encastrés<br />

dans la Cordillère des Andes côtière qui<br />

égrène son chapelet de sommets de 3.000 m<br />

en toile de fond, ils sont aussi spectaculaires.<br />

De plus l’itinéraire est plus diversifié car<br />

nous sommes passés de 30° à Valparaiso à 4°<br />

13 jours plus tard quand nous avons débarqué<br />

à Ushuaïa, ce qui implique aussi tous les<br />

dégradés de végétation.<br />

186 187


La plage de Caleta de Tortel<br />

La croisière a commencé avec deux jours en<br />

mer pour parcourir les 1200 km qui devaient<br />

nous mener à l’archipel de Chiloé. L’océan<br />

qui n’a de Pacifique que le nom nous a offert<br />

des creux de 4 mètres de quoi allonger<br />

de nombreux passagers sur leur lit le soir de<br />

Noël. C’est qu’il faut aussi s’accoutumer au<br />

rythme de la mer et si certains s’amarinent<br />

rapidement, ce n’est pas le cas de tous.<br />

Un conseil, consultez votre pharmacien pour<br />

emporter des bracelets anti-nausées ou des<br />

patchs anti mal de mer bien utiles en cas de<br />

houle prolongée. Le programme sera d’ailleurs<br />

revu l’année prochaine pour qu’il y ait<br />

moins de jours en mer (nous avons parcouru<br />

quand même 2200 miles marins soit près de<br />

3500 km) pour que d’emblée les passagers<br />

soient plongés au cœur des fjords. L’embarquement<br />

se fera sans doute à Punta Arenas,<br />

capitale de la Patagonie chilienne, avec une<br />

navigation, à définir encore, au cœur de cet<br />

incroyable fouillis d’îles qui festonnent la<br />

côte chilienne sur près de 2000 km.<br />

L’incursion sur la côte Est de l’île de Chiloé<br />

nous a amenés dans des eaux paisibles et la<br />

première escale à Castro, capitale de l’île,<br />

nous a permis de comprendre combien sa<br />

condition insulaire a permis à l’archipel de<br />

préserver les vestiges de son passé quand les<br />

jésuites ont colonisé la région en y construi-<br />

188 189


cendues des glaciers andins au fil de la rivière<br />

Baker. Un village insolite de quelque 500 habitants<br />

perché sur des échasses avec un réseau<br />

de près de 8 km de pontons, passerelles, escaliers<br />

et ruelles suspendues longées par des<br />

maisonnettes toutes en bois également qui se<br />

hissent sur les déclivités noyées de fuchsias<br />

roses qui font le délice des colibris. Partout<br />

Le village sur pilotis de Castro sur<br />

l’île de Chiloé, avant d’atteindre<br />

la Patagonie<br />

sant de nombreuses églises en bois qui ont<br />

toutes l’allure d’un bateau retourné surmonté<br />

d’un clocher face à la mer pour servir de<br />

phare. Chaque village aligne des maisons en<br />

bois rustiques et bigarrées, Castro offre un<br />

centre plus animé autour d’un joli parc verdoyant<br />

et ombragé et face à une belle église<br />

jaune et violette. Plus traditionnelles, des maisons<br />

de pêcheurs sur pilotis s’étirent le long<br />

de l’estuaire de la rivière Gamboa où vivent<br />

de nombreux cygnes à col noir, à l’affut des<br />

restes de poissons déversés dans l’eau.<br />

Seconde escale le lendemain au cœur de la<br />

caleta de Tortel, au fond d’un estuaire au bleu<br />

laiteux, le dernier village que la route australe,<br />

une piste caillouteuse, permet d’atteindre au<br />

Chili. Cette singulière teinte d’opaline serait<br />

le résultat de la rencontre des eaux salées du<br />

large avec celles chargées de minéraux des-<br />

des avis indiquent la direction à prendre vers<br />

les hauteurs en cas de « tsunami » causé par<br />

un vêlage d’un iceberg imposant. Ici on vit<br />

de la pêche mais aussi du bois, notamment<br />

des cyprès de Guaitecas qui attendent sur le<br />

ponton d’être livrées. Espèce endémique et<br />

réputée imputrescible, il est essentiel pour<br />

toute nouvelle construction sur pilotis.<br />

La Patagonie et son dédale d’îlots.<br />

La Patagonie est une région immense qui englobe<br />

le sud de l’Argentine et le sud du Chili.<br />

190 191


Le côté argentin est nettement plus vaste et<br />

plus facile à traverser, avec des paysages variés<br />

entre des fjords andins, des lacs de montagne<br />

et les plaines désolées de la fameuse<br />

pampa. Par contre la Patagonie chilienne est<br />

une bande de terre longue, étroite,<br />

essentiellement montagneuse qui<br />

porte le nom de Magallanes du nom<br />

de l’explorateur et navigateur portugais<br />

passé au service de la couronne<br />

d’Espagne qui est le premier<br />

à reconnaître ces côtes en 1520.<br />

Une chose est sûre, le paysage austère que<br />

nous traverserons en empruntant une partie<br />

du détroit de Magellan puis ensuite le canal<br />

Beagle qui nous mènera à Ushuaïa, port de<br />

débarquement, n’a pas changé depuis des<br />

siècles. Sans aucun doute est-ce une des dernières<br />

étendues vierges du globe qui s’étire<br />

sur près de 2000 km, morcelée en un puzzle<br />

d’îles et de chenaux parfois bordés par des<br />

forêts primaires infranchissables d’hêtres<br />

aux branches tortueuses courbées par les<br />

vents. Ici les Andes chutent abruptement<br />

dans l’Océan, laissant des sommets immergés<br />

creusés par des fjords qui débouchent sur<br />

des glaciers suspendus qui craquent avant de<br />

déverser des morceaux de glace.<br />

Chaque jour nous partirons à la rencontre des<br />

glaciers. Le Pio XI ou Brüggen est le plus<br />

vaste de l’hémisphère sud si on exclut l’Antarctique<br />

avec une longueur de 64 km. C’est<br />

en zodiac que l’on s’approchera du géant de<br />

glace colossal en écartant des centaines de<br />

glaçons que le soleil fait miroiter. Un faceà-face<br />

qui nous laisse tous silencieux, ébahis<br />

par la puissance de la nature.<br />

Le lendemain, nous découvrirons à pied le<br />

glacier Amalia après un débarquement au<br />

ras de l’eau sur une plage de galets hérissée<br />

des icebergs qui s’y sont échoués après<br />

avoir été vêlés par le glacier. Des traces de<br />

pas imprimées dans le sable qui évoquent un<br />

ongulé seront suivies par certains passagers<br />

qui surprendront ainsi un huemul, le dernier<br />

petit cervidé trapu aux bois courts qui habitent<br />

ces lieux.<br />

Un autre jour nous débarquerons en zodiac<br />

pour une promenade, les bottes dans l’eau,<br />

autour d’un lagon formé par la fonte du glacier<br />

Aguila, un immense bloc de glace au<br />

cœur de la cordillère de Darwin, dans un<br />

éblouissant décor de montagnes enneigées<br />

survolées par des condors.<br />

Magie bleue du colossal glacier Pio XI.<br />

Dernier glacier que nous approcherons en<br />

zodiac, le Garibaldi au fond d’un fjord du<br />

même nom, une immense paroi glacée aux<br />

nuances de saphir et de bleu canard caractérisé<br />

par une moraine médiane qui montre que<br />

ce glacier est né de la jonction de deux flux<br />

de glace distincts.<br />

Le fjord élève ici de hautes parois sillonnées<br />

par des cascades d’eaux vives et la flore<br />

trouve le moyen de prospérer dans cet envi-<br />

192 193


onnement rocailleux qui accueille des colonies<br />

de cormorans et même un harem de lions<br />

de mer autour d’un mâle puissant nullement<br />

impressionné par notre passage silencieux en<br />

bordure de la falaise.<br />

Une croisière francophone.<br />

Philippe Videau assume totalement ce choix<br />

qui assure à tous les passagers (français,<br />

belges, luxembourgeois et suisses) de pouvoir<br />

à la fois s’exprimer dans sa langue et<br />

entendre toutes les conférences essentielles<br />

à l’appréhension de l’environnement qu’on<br />

aborde. La même passion semble animer tous<br />

les passagers de ce voyage, la découverte de<br />

ces paysages lointains qui sont parmi les dernières<br />

étendues vierges du globe et très vite<br />

les liens se créent, on partage nos émotions,<br />

ou tout simplement un apéritif.<br />

En dehors des sorties quotidiennes, nous<br />

partageons nos journées entre le salon d’observation<br />

à l’avant du bateau et les ponts<br />

panoramiques d’autant qu’il est possible de<br />

faire le tour intégral du pont 6 pour un total<br />

de 202 mètres, idéal pour se dégourdir les<br />

jambes tout en s’immergeant dans le paysage,<br />

sans oublier bien sûr le restaurant qui<br />

offre des menus d’exception entre cuisine<br />

française et spécialités locales alimentées par<br />

les saumons et fruits de mer.<br />

Un incontournable rendez-vous gourmand<br />

tout en gardant un œil sur les berges des canaux<br />

empruntés. Les journées sont longues<br />

ici dans l’été austral et plus on descend vers<br />

le grand sud plus le coucher de soleil tombe<br />

tard, bien après 22h, de quoi nous garder les


yeux rivés sur cette nature vierge, puissante<br />

et sauvage, et même si on admire Magellan,<br />

Darwin ou Cook qui ont affronté le même<br />

environnement, on se sent terriblement chanceux<br />

de naviguer sur leurs traces dans un bateau<br />

qui offre autant de confort et de sécurité.<br />

L’Exploris One, un bateau élégant.<br />

Construit en 1989, rénové en 2018 et en 2023,<br />

l’Exploris One, à ce jour le seul navire de la<br />

nouvelle compagnie, est doté d’une coque<br />

renforcée (homologuée classe Glace 1A)<br />

idéale pour explorer les contrées glaciaires et<br />

avec sa petite taille (108m sur 16m), il peut<br />

se faufiler là où n’iront pas les gros navires.<br />

Sa flottille d’une dizaine de zodiacs permet<br />

de débarquer rapidement les passagers et de<br />

les conduire au plus près des sites toujours<br />

sous la houlette d’un guide. Les adeptes de<br />

kayak ont pu pagayer au milieu des blocs de<br />

glace flottante qui s’agglomèrent devant le<br />

glacier dont ils se sont détachés. Magie de<br />

ces concrétions de glace bleutée qui prennent<br />

parfois la forme de tuyaux d’orgue.<br />

Chaque croisière offre son dépaysement et<br />

cette formule d’hôtel flottant où tout est inclus<br />

a tout pour séduire surtout dans cette région<br />

caractérisée par un foisonnement d’îlots, aucun<br />

moyen de transport ne peut rivaliser avec<br />

le bateau, véritable cordon ombilical au travers<br />

du Grand Sud chilien.<br />

Jusqu’à la mi-mars, Exploris One continuera<br />

à voguer entre la péninsule antarctique et les<br />

îles Malouines avant de traverser l’Atlantique<br />

vers le Sénégal, les Bijagos, le Cap Vert et les<br />

Açores. En été il remontera vers les îles britanniques<br />

avant d’aborder le grand Nord avec<br />

le Spitzberg, l’Islande, Le Groenland et l’Arctique<br />

canadien jusqu’au Saint-Laurent.<br />

Pour en savoir plus :<br />

196 197


EGYPTE<br />

Une<br />

CROISIÈRE<br />

sur<br />

LENIL<br />

PLUME<br />

Christiane Goor<br />

CAPTURE D’IMAGES<br />

Charles Mahaux<br />

OU COMMENT<br />

REMONTER LE TEMPS<br />

Sous la houlette de CroisiEurope<br />

cette escapade d’une semaine baignée<br />

de soleil nous a permis de communier<br />

avec les héros de notre enfance,<br />

les pharaons et leurs dieux.<br />

198 199


Le terrible conflit israélo-palestinien<br />

a quelque peu refroidi les voyageurs qui<br />

rêvent de visiter l’Egypte mais la formule<br />

d’une croisière sur le Nil au départ de Louxor,<br />

le plus grand musée d’Egypte<br />

à ciel ouvert, jusque Assouan,<br />

à quelque 250 km au sud, s’est avéré<br />

très paisible, loin du bruit de la guerre.<br />

On a choisi d’éviter la capitale<br />

où pourraient surgir inopinément<br />

des manifestations, comme c’est le cas<br />

dans de nombreuses capitales.<br />

Pari gagné !<br />

A l’origine dotée<br />

de 2 obélisques, le pylone du temple<br />

de Louxor donne<br />

le ton du site: grandiose.<br />

200 201


D’emblée dans le temple de Louxor on se sent<br />

embrassé par l’Histoire.<br />

Petit rappel historique.<br />

Dans l’histoire de l’Egypte, 30 dynasties de pharaons se sont<br />

succédées de 3100 jusque 332 av. J-C. Durant l’Ancien Empire<br />

qui s’est achevé en 2155 av. J-C, les deux royaumes de Haute-<br />

Egypte et de Basse-Egypte sont unifiés en un vaste empire.<br />

Les 3 grandes pyramides de Giseh et le fameux sphinx ont été<br />

construits alors, non loin de Memphis, première capitale de<br />

l’Egypte antique, à l’embouchure du Nil.<br />

Le Moyen Empire de la XIIIème à la XVIIème dynastie court<br />

jusqu’en 1650 av. J-C et cette période marque le début de<br />

Thèbes, alias Louxor, comme capitale de l’Egypte. La monarchie<br />

pharaonique retrouve sa puissance, patronnée par<br />

le dieu d’Etat, Amon-Rê. Le Nouvel Empire englobe les dynasties<br />

XVIII à XX jusqu’en 1080 av. J-C et c’est l’âge d’or de<br />

l’empire pharaonique avec des noms aussi connus que les<br />

Aménophis, les Thoutmôsis, Akhénaton, Hatshepsout, Toutankhamon,<br />

Seti ou les Ramsès.<br />

Les dernières dynasties ont connu l’invasion des Perses vers<br />

525 av. J-C puis celle d’Alexandre le Grand en 333 av. J-C<br />

et c’est alors l’éclosion de la période gréco-romaine avec la<br />

dynastie des Ptolémées du nom du général macédonien à qui<br />

Alexandre confia le pouvoir.<br />

15 Ptolémées se succèderont sur le<br />

trône d’Egypte entre 303 et 30 av. J-C.<br />

Ptolémée XIII épousa la belle Cléopâtre qui épousa ensuite<br />

son propre frère Ptolémée XIV. La dynastie s’est éteinte avec<br />

la mort de Césarion, le fruit des amours de Cléopâtre et de<br />

César, qu’Octave fit assassiner. L’Egypte était désormais une<br />

province romaine.<br />

Tout commence à Louxor,<br />

anciennement Thèbes.<br />

Ce sont les princes thébains qui vont rétablir le royaume<br />

d’Egypte parti en déliquescence suite entre autres aux ambitions<br />

des chefs des provinces qui tendaient à s’éloigner du pouvoir<br />

central de Memphis. Le choix de Thèbes comme centre<br />

incontestable du gouvernement d’Egypte va encourager le<br />

développement de l’Empire. C’est aussi ici, dans « la ville aux<br />

cent portes » chantée par Homère, que trônait Amon, le roi des<br />

dieux et que les pharaons vont bâtir leurs palais et trouver après<br />

la mort leur repos éternel.<br />

202 203


La plupart<br />

des imposantes<br />

statues du temple<br />

de Karnak ont<br />

été installées<br />

par Ramsès II.<br />

204 205


Témoin du niveau atteint par l’ensablement du site,<br />

la mosquée encastrée dans le monument se trouve<br />

aujourd’hui à 5 mètres du sol.<br />

La hauteur des colonnes qui bordent<br />

le passage vers le sanctuaire du temple de Louxor<br />

évoque un palais de géants.<br />

Aujourd’hui l’ancienne capitale est la porte d’entrée pour découvrir<br />

les joyaux de la civilisation pharaonique. 3000 ans<br />

d’histoire déchiffrée dans les pages de nos encyclopédies d’enfants<br />

ou dans les romans historiques de Christian Jacq dont les<br />

intrigues se situent en Egypte ancienne se changent soudainement<br />

en pierre blonde : statues géantes, forêts de colonnes monumentales,<br />

obélisques creusés de hiéroglyphes, etc…. Et on<br />

reste muet, ébloui par tant de splendeurs, impressionné par la<br />

virtuosité architecturale qui a permis d’élever des temples monumentaux<br />

devant lesquels on se sent bien petit. Hérissée des<br />

hautes tours effilées de ses minarets, la ville de Louxor située<br />

sur la rive droite du Nil se découvre dans toute sa longueur<br />

depuis le pont-soleil de notre bateau amarré sur la rive gauche.<br />

Une ville bouillonnante, bruyante, vivante.<br />

Son temple qui dresse sa silhouette sur les berges du Nil fait<br />

corps avec la ville. Il était en fait une dépendance du temple<br />

de Karnak auquel il était relié par une allée rectiligne de près<br />

de 3km, bordée de plus de 700 sphinx à corps de lion.<br />

Chaque année au cours d’une fête qui célébrait la nouvelle<br />

crue du Nil, le dieu créateur Amon quittait Karnak<br />

accompagné de son épouse Mout dans une procession solennelle<br />

qui se rendait au temple de Louxor. Les statues en<br />

or posées sur des barques sacrées étaient accompagnées du<br />

pharaon tenu de prendre part aux festivités en tant que fils<br />

du dieu Amon-Rê.<br />

La structure du temple est semblable à celle qui préside à la<br />

construction des autres temples. Un premier pylone formé de<br />

deux tours monumentales à base rectangulaire reliées par un<br />

linteau offre une porte d’entrée devant laquelle se dresse, esseulé,<br />

un obélisque en granite rose, le frère jumeau de celui qui<br />

s’élève à Paris, place de la Concorde.<br />

L’entrée donne accès à une première cour où on découvre,<br />

encastrée dans les ruines, une ancienne petite mosquée<br />

construite au 3ème siècle de notre ère. Son entrée inaccessible<br />

à 5 m de haut rappelle que jadis le site de Luxor a été<br />

enseveli sous le sable. Ramsès II a imprimé sa marque sur<br />

le site en y ajoutant une série de statues imposantes, autant<br />

de colosses debout ou assis, certains à son effigie. Le plan<br />

de l’édifice est classique, comprenant parvis, pylones, cours<br />

à portiques, salles hypostyles et sanctuaire, entre parties ouvertes<br />

et fermées. Un temple agréable à visiter sous le soleil<br />

d’autant que la pierre calcaire semble s’être dorée au contact<br />

du sable dont il a fallu l’extraire.<br />

Le temple de Karnak dédié à Amon-Rê est plus majestueux.<br />

Véritable dédale de pierres aux proportions colossales, il est le<br />

plus grandiose de tous les temples d’Egypte. Il faut dire que<br />

depuis la fin du 3ème millénaire avant notre ère et pendant<br />

près de 20 siècles, chaque pharaon va y élever des monuments,<br />

multipliant les pylones et les cours, cherchant à bâtir toujours<br />

206 207


La barque céleste qui emportait la statue<br />

du dieu Amon et le pharaon a été installée<br />

sur l’allée des sphinx à Louxor.<br />

La mythique allée<br />

des sphinx entre Louxor<br />

et Karnak a été<br />

partiellement restaurée.<br />

plus grand, plus beau pour que l’offrande au dieu garantisse ses<br />

bienfaits. Les scènes qui recouvrent les fûts des 134 colonnes<br />

de la salle hypostyle et les parois des murs racontent les honneurs<br />

divins rendus à Amon-Rê par les pharaons. Lorsque<br />

les Arabes envahissent l’Egypte au 7ème siècle, ils nomment<br />

le lieu Karnak croyant y voir un village fortifié, un nom qui<br />

perdure jusqu’à nos jours.<br />

La Vallée des Rois.<br />

Si le culte des souverains est célébré dans les temples situés<br />

en bordure du Nil, les tombes royales sont creusées<br />

à même la pierre dans une vallée sèche désormais connue<br />

sous le nom de Vallée des Rois, située sur la rive gauche du<br />

Nil, juste en face de l’ancienne cité de Thèbes. Alors que<br />

leurs prédécesseurs de l’Ancien Empire avaient construit<br />

des pyramides pour s’assurer la vie éternelle, les pharaons<br />

ont préféré se protéger des pillards en cachant leurs sépultures<br />

dans la montagne dont on repère un pic élancé qui lui<br />

donne une forme grossièrement pyramidale.<br />

La plupart des tombes ont pourtant été pillées des richesses<br />

qu’elles contenaient, entraînant des procès relatés dans des<br />

papyrus remontant à 1100 av. J-C. Aujourd’hui 63 ont été<br />

recensées dont 25 sont des sépultures royales. Celle de Toutankhamon<br />

qui porte le numéro 62 a été découverte en 1922,<br />

il y a un siècle à peine. Toutes ne sont pas accessibles au public,<br />

les autorités procèdent par roulement n’hésitant pas à<br />

fermer celles qui ne peuvent plus supporter le passage des<br />

touristes qui augmentent le degré d’humidité dans les tombes,<br />

La haute<br />

(11m) statue<br />

de granit<br />

rose de<br />

Ramsès II<br />

La grande<br />

cour du temple<br />

d’Horus à Edfou<br />

est entourée<br />

par d’immenses<br />

colonnes gravées<br />

de hiéroglyphes<br />

Le pylone du temple de Horus à Edfou<br />

est haut de 32m et deux faucons géants<br />

symboles du dieu gardent l’entrée du temple.<br />

208 2<strong>09</strong>


Le scarabée accompagne la barque du pharaon<br />

vers la renaissance dans la tombe de Séti 1 er<br />

dans la Vallée des Rois.<br />

accélérant la décoloration des pigments et la prolifération<br />

des champignons.<br />

Nous avons eu la chance de visiter celle de Seti Ier, père de<br />

Ramsès II, d’une richesse exceptionnelle, la plus grande de<br />

la Vallée des Rois, celle de Ramsès 4 remarquable pour la<br />

finesse de l’exécution de ses décors et celle de Toutankhamon<br />

où repose encore sa momie.<br />

Quand on sait que la tombe de cet enfant roi mort à 18<br />

ans, compte à peine 4 salles mais a permis de récolter 5398<br />

pièces répertoriées par l’égyptologue Howard Carter, on<br />

s’interroge sur la richesse des trésors aujourd’hui disparus<br />

qui ont accompagné d’autres pharaons dont le règne a été<br />

plus long et plus fameux.<br />

Le plan des tombes royales est souvent le même, une porte<br />

d’entrée qui ouvre sur des escaliers, des corridors qui<br />

mènent à des vestibules avant d’arriver à la chambre funéraire.<br />

Les décors gravés et peints sur les parois racontent<br />

des scènes mythologiques censées assurer le passage et la<br />

survie du défunt dans l’au-delà.<br />

On y retrouve souvent la barque royale accompagnée du<br />

scarabée, symbole de la renaissance. De nombreux hiéroglyphes<br />

tirés du Livre des Morts donnent des formules<br />

destinées à faciliter la vie dans l’au-delà. Ici le visiteur mesure<br />

qu’il est au centre de l’univers, à la frontière entre le<br />

monde des vivants et celui des morts.<br />

Nous ne visiterons pas la Vallée des Reines ni celle des<br />

Nobles, le temps nous manque mais nous découvrirons le<br />

temple mortuaire de Hatchepsout, la seule reine-pharaon<br />

autoproclamée.<br />

En effet devenue régente après la mort de son époux et<br />

demi-frère Thoutmôsis II, elle devait préparer le fils qu’il<br />

avait eu avec une concubine, un nourrisson trop jeune<br />

pour prendre le trône.<br />

Toutefois elle prit goût au pouvoir qu’elle conserva pendant<br />

22 ans et n’hésita pas à arborer les attributs royaux<br />

des pharaons comme la barbe postiche. Son règne soutenu<br />

par le clergé d’Amon est généralement considéré comme<br />

un des plus prospères de l’Egypte. Thoutmôsis III, le<br />

nourrisson devenu pharaon à sa mort, mena campagne<br />

pour détruire son héritage, cassant ses statues et martelant<br />

ses représentations. Son temple mortuaire qu’elle a<br />

fait édifier en calcaire et non pas en grès comme la plupart<br />

des autres temples s’intègre à la falaise dorée contre<br />

laquelle il s’adosse et son architecture qui consiste en<br />

3 terrasses en gradins reliées par une double rampe<br />

étonne par sa modernité.<br />

Au fil du Nil,<br />

une autoroute fluviale.<br />

Notre bateau de croisière, le Da Vinci affrété par CroisiEurope<br />

pour naviguer entre Louxor et Assouan a tout<br />

pour séduire avec sa dimension humaine puisqu’il ne<br />

dispose que de 54 cabines disposées sur trois ponts offrant<br />

toutes les commodités que l’on peut en attendre.<br />

Les larges baies vitrées du salon-bar permettent d’admirer<br />

les paysages traversés avec le confort d’une cli-<br />

210 211


matisation adaptée. Toutefois la plupart des passagers se<br />

retrouvent sur le pont-soleil équipé de confortables transats,<br />

d’une piscine et d’un bar. Lieu idéal pour se détendre<br />

en observant la vie qui s’égrène sur les berges et sur l’eau.<br />

Nous ne sommes pas les seuls à naviguer, loin de là, l’occasion<br />

de découvrir que notre paquebot avec son 1,80 m<br />

de tirant d’eau a de nombreux cousins qui descendent ou<br />

remontent le Nil, sans oublier de se saluer à coups de sirènes.<br />

Le fleuve devient le théâtre d’un ballet incessant et<br />

distrayant. Les dahabiehs, jadis bateaux privés des princes<br />

et des pachas, attirent le regard avec leur forme effilée. Bien<br />

qu’ils soient plus longs, ils ont des airs de felouque avec<br />

leurs deux voiles latines, une large à l’avant et une plus petite<br />

à l’arrière. Leur faible tirant d’eau, à peine 60 cm, leur<br />

permet d’accoster plus aisément au bord des berges.<br />

Toutefois, l’absence de vent en cette saison les oblige à enrouler<br />

leurs voiles autour des mâts pour être tractés par<br />

un petit remorqueur. On croise encore des felouques bien<br />

sûr mais aussi des esquifs de pêcheurs qui se convertissent<br />

parfois en marchands de souvenirs en s’accrochant à notre<br />

bateau et en haranguant les passagers qui s’appuient sur<br />

la rambarde du pont soleil. Négociation à gorge déployée<br />

pour une nappe ou une serviette de plage. C’est à l’écluse<br />

de Esna quand les bateaux sont obligés d’attendre leur tour<br />

qu’ils se font le plus pressants.<br />

Le chant du muezzin nous réveille à Edfou, un petit bourg<br />

bruyant où la rue principale se mue en une chenille de<br />

calèches chargées de touristes qui se rendent au temple dédié<br />

à Horus, dieu à tête de faucon, construit de 237 à 57<br />

av. J-C, un des mieux conservés d’Egypte et l’archétype du<br />

temple pharaonique avec sa succession inévitable des 4 espaces,<br />

depuis le pylone qui ouvre sur la grande cour suivie<br />

212 213


Temple de Philae<br />

de la salle aux colonnes et<br />

enfin le sanctuaire, le lieu le<br />

plus obscur et le plus sacré<br />

accessible uniquement au<br />

pharaon et au grand prêtre.<br />

L’après-midi s’étire paresseuse<br />

à observer cette étroite et<br />

luxuriante bande de terre<br />

qui longe le cours du fleuve.<br />

Jadis la vie des Egyptiens était<br />

soumise au rythme imposé<br />

par le Nil dont la crue<br />

jamais dévastatrice apportait<br />

l’eau nourricière mais aussi<br />

le limon qui fertilisait les<br />

champs. Un vaste réseau<br />

d’irrigation sera également<br />

mis en place et aujourd’hui<br />

le bourdonnement des<br />

moteurs qui envoient l’eau<br />

vers les canaux accompagne<br />

notre voyage tout comme le<br />

sifflement rauque des trains<br />

qui remontent vers Assouan.<br />

Des plantations de bananiers<br />

succèdent aux champs de<br />

canne à sucre, des manguiers<br />

offrent de l’ombre bienfaisante<br />

au berger qui somnole<br />

sous sa hutte de paille tandis<br />

Bal des felouques à Assouan<br />

que ses buffles s’ébrouent dans<br />

l’eau. Au-delà de cette bande<br />

verte, il ne reste plus que sable<br />

et cailloux et les collines de<br />

grès de Gebel Sisileh laissent<br />

entrevoir des fronts de taille<br />

en escaliers où jadis travaillaient<br />

des milliers d’ouvriers<br />

à l’extraction des pierres qui<br />

servirent à édifier les temples<br />

de Thèbes, Edfou et Kom<br />

Ombo. Les vestiges de cet<br />

étrange double temple dédié<br />

à Sobek et à Haroeris dressé<br />

face au fleuve se laissent<br />

embrasser d’un seul regard, il<br />

permettait le culte du dieu de<br />

la fertilité à tête de crocodile<br />

et du dieu bienfaisant à<br />

tête d’épervier. Kom Ombo,<br />

c’est aussi la frontière entre<br />

l’Egypte arabe et l’Egypte<br />

africaine. Les champs verdoyants<br />

laissent la place au<br />

sable, le désert se referme sur<br />

les eaux du Nil où émergent<br />

quantité d’îlots et de récifs, le<br />

rythme se fait plus lent et on<br />

aborde Assouan, la dernière<br />

cité importante avant l’immense<br />

lac Nasser, une<br />

214 215


des plus grandes retenues<br />

d’eau artificielles au monde<br />

née lors de la création du<br />

Haut-Barrage.<br />

Aux portes d’Assouan et de<br />

l’antique Nubie. Assouan<br />

est le point de départ incontournable<br />

pour explorer<br />

Abu Simbel, le joyau<br />

de Ramsès II, à qui on doit<br />

la notion de « Patrimoine<br />

mondial de l’humanité »<br />

née en 1972 avec l’entreprise<br />

pharaonique orchestrée<br />

par l’Unesco pour<br />

déplacer pierres, statues<br />

et stèles menacées d’être<br />

englouties par les eaux du<br />

lac Nasser, créé à l’issue<br />

de la construction du haut<br />

barrage d’Assouan.<br />

Depuis, des centaines de<br />

monuments ont été sauvés<br />

de par le monde !<br />

Nous choisirons de ne pas<br />

nous rendre à Abu Simbel<br />

qui a pourtant ébloui tous<br />

ceux qui, chargés de leur<br />

oreiller, ont pris le car durant<br />

3h pour s’y rendre.<br />

Nous avons préféré la<br />

seconde option, à la<br />

découverte des îles qui<br />

émergent des eaux du Nil.<br />

L’île Kitchener devenue le<br />

jardin botanique de la ville<br />

pour le grand bonheur<br />

des oiseaux qui s’y cachent<br />

est une oasis de fraîcheur<br />

entre de hauts arbres et de<br />

nombreuses essences tropicales<br />

avec une vue<br />

panoramique sur le mausolée de l’Agha Khan, solitaire et<br />

dépouillé qui domine le fleuve. L’île Eléphantine noyée de<br />

verdure où un ponton permet d’aborder à la découverte<br />

d’un espace privatisé par le bateau nous offrira dans le<br />

confort de coussins et de tapis posés sur le sable un teatime<br />

face à un coucher de soleil flamboyant.<br />

Il faut dire que sur cette berge qui fait face à la ville, les<br />

dunes de sable blond tombent littéralement dans le fleuve<br />

à tel point que des petits bateaux à moteur y débarquent<br />

Les colosses de Memnon<br />

Temple de Hatchepsout<br />

des passagers trop heureux de fouler le sable, les pieds<br />

dans les eaux du fleuve. Des dromadaires prêts à promener<br />

le touriste sont regroupés au pied de rares arbres. On est<br />

en pays nubien et un chapelet de petits villages colorés se<br />

succèdent sur la rive.<br />

Jadis les Nubiens appartenaient à des royaumes déchirés<br />

entre le Soudan et l’Egypte. Déracinés avec la construction<br />

successive des deux barrages, ils ont été transplantés<br />

dans des sites devenus des villages qui se laissent visiter.<br />

Une Dahabieh remorquée<br />

216 217


Les maisons chaulées, en argile crue ou cuite, aux murs<br />

peints en bleu, rose ou jaune, nous ouvrent d’autres horizons.<br />

Certaines accueillent l’étranger autour d’un verre de<br />

thé, l’occasion de lire sur les murs l’histoire de la famille ou<br />

du moins la représentation des moments clés de leur vie,<br />

un mariage ou un pèlerinage à La Mecque. Une plongée<br />

dans un autre monde.<br />

On a terminé ce voyage avec la « perle de l’Egypte », le fabuleux<br />

temple de Philae dédié à la déesse Isis, construit au<br />

3ème siècle av. J-C. Lui aussi fut sauvé des eaux par l’Unesco<br />

et reconstruit sur l’île proche d’Agilkia. L’élégant kiosque<br />

de Trajan avec ses 14 colonnes aux chapiteaux surmontés<br />

de feuillages de pierre se laisse découvrir depuis le fleuve.<br />

Jadis il servait de reposoir pour la barque d’Isis quand elle<br />

quittait son temple.<br />

Retour vers Assouan en laissant errer le regard sur le ballet<br />

des felouques dont les voiles blanches enflées par la<br />

brise du soir semblent portées par les prières lointaines<br />

des muezzins.<br />

Pour configure votre voyage,<br />

cliquez sur ce bouton ici : -><br />

Infos pratiques :<br />

Nous avons confié notre voyage à CroisiEurope sans aucun<br />

doute le numéro 1 des croisières fluviales.<br />

En Egypte la société affrète un bateau 5 ancres à dimension<br />

humaine, le RS Da Vinci mesurant 72 mètres de long<br />

et 13,60 mètres de large.<br />

CroisiEurope offre ses plus incontournables comme les<br />

boissons incluses aux repas, un système audiophone aux<br />

excursions, la présence d’un accompagnateur ou directeur<br />

de croisière à bord et l’assurance assistance/rapatriement<br />

incluse dans le prix de la croisière. www.croisieurope.be<br />

Un bon guide.<br />

Ahmed Mostafa, un égyptien, nous a guidés durant toute<br />

la croisière et les qualités de son accompagnement ont<br />

contribué pour beaucoup à notre émerveillement.<br />

A contacter sans hésiter pour vous guider dans vos<br />

voyages individualisés ahmos6501@yahoo.com<br />

Nous avons pu visiter la timonerie et rencontrer le commandant<br />

et son assistant, une visite réalisée sous la houlette<br />

du responsable de la réception.<br />

Quand le Nil embrasse le désert<br />

Couloir d’entrée du tombeau de Ramsès IV<br />

dans la Vallée des Rois<br />

218 219


Visite insolite car les outils de navigation se limitent à peu de choses<br />

ici, ni GPS, ni radar. Tout est confié à l’expérience conjuguée de<br />

ces deux hommes sexagénaires qui vivent sur le Nil depuis leur enfance,<br />

entre felouques, petits bateaux à moteur puis ferry ou enfin<br />

la commande de bateaux du même type que le nôtre.<br />

Ambiance d’un village nubien<br />

Un marin est également à leur service pour allumer les torches à la<br />

nuit tombée ou vérifier le cas échéant la profondeur de l’eau avec<br />

un bâton gradué. Les deux hommes vivent jour et nuit dans l’espace<br />

étroit de la timonerie qui abrite un lit et un divan ainsi qu’une<br />

mini-cuisine où ils réalisent eux-mêmes leurs repas.<br />

A les entendre, ils connaissent par cœur les bancs de sable, les rochers<br />

qui affleurent le courant, le chemin qu’il faut emprunter entre<br />

les îlots. Ils vivent là en djellabas, assis devant la barre sur un siège<br />

assez large pour qu’ils puissent y adopter la position traditionnelle<br />

du lotus. Ils ne quittent pas le fleuve du regard et nous les abandonnons<br />

impressionnés et pourtant rassurés par la force tranquille<br />

de leur expérience.<br />

220 221


Euribia<br />

Le nouveau paquebot<br />

de MSC Cruises est<br />

À Zeebruges<br />

Plume : Eric HEIDEBROEK - Capture d’Images : E.H. et MSC<br />

Les «Perles du Nord», c’est le thème choisi pour<br />

les nouvelles missions du navire amiral de la<br />

compagnie MSC Cruises.<br />

***<br />

Les croisières «Perles du Nord» se posent sur<br />

sept nuits. L’Euribia fait escale à Hambourg en<br />

Allemagne, à Rotterdam aux Pays-Bas, à Zeebruges<br />

en Belgique, au Havre pour Paris en France et à<br />

Southampton pour Londres au Royaume-Uni.<br />

***<br />

Petite visite de ce monumental bâtiment...<br />

***<br />

222 223


Gigantesque, ce navire est énorme.<br />

Lisez plutôt, il fait 331 m de long, 43 m<br />

de large et quelque chose comme 45 m de<br />

haut à partir du bord de quai... En termes<br />

de mesures de marine, il jauge 183.500 tonneaux.<br />

Avec ses quatre nouveaux moteurs<br />

fonctionnant au GNL (gaz naturel liquéfié)<br />

et développant chacun 20 mégawatts l’Euribia<br />

navigue à 23 nœuds, soit presque 40<br />

km/h. Grâce au gaz naturel, la pollution<br />

caractéristique de ces géants des mers disparaît<br />

pratiquement. Il n’y a pas de rejet de<br />

particules fines, les gaz à effet de serre sont<br />

réduits à 20%.<br />

MSC est à la pointe du progrès en matière<br />

de rejets de toute sorte. En effet, toutes les<br />

eaux usées à bord passent par un système<br />

de traitement des eaux. Ainsi, l’eau ne peut<br />

quitter le navire sans un traitement spécifique<br />

qui la nettoie selon des normes très<br />

strictes. Cela permet d’éviter le transport<br />

de bactéries, microbes, petits invertébrés,<br />

larves et autres micro-organismes d’une région<br />

du monde à une autre, représentant<br />

une menace pour les écosystèmes locaux.<br />

Tous les déchets collectés sont triés afin de<br />

séparer les éléments à recycler.<br />

Quand on monte à bord, le gigantisme<br />

continue, l’Euribia doit être l’un des plus<br />

grands bateau de tourisme du monde. Entout-cas,<br />

l’espace intérieur est spectaculaire,<br />

lumineux, aéré, et aussi très luxueux.<br />

De magnifiques escaliers aux marches garnies<br />

de cristaux Swarovski, scintillent et<br />

s’illuminent tout au long de votre parcours.<br />

224 225


Pour l’anecdote, chaque marche coûte la<br />

bagatelle de €6.000 ! Tout cet espace permet<br />

à quelque 6.327 passagers y compris<br />

aux 1.711 membres de l’équipage de circuler<br />

agréablement dans tout le bâtiment.<br />

Les 2.419 cabines, sont toutes équipées du<br />

confort moderne le plus complet. Pour accéder<br />

aux divers étages, plusieurs batteries<br />

d’ascenseurs intelligemment programmés<br />

emmènent les passagers vers leurs cabines<br />

ou les différentes et très nombreuses activités<br />

proposées à bord. À noter que deux<br />

ascenseurs de part et d’autre du navire sont<br />

«ouverts» sur la mer.<br />

Tout est conçu à bord pour offrir de l’occupation<br />

aux meilleurs goûts de chacun.<br />

Ainsi, il y a 10 restaurants dont 5 sont<br />

226 227


spécialisés, avec un Japonais entre autres.<br />

Les salles de restaurant sont grandes, spacieuses<br />

et très confortables. Et l’accueil souriant<br />

est des plus agréables. Allez, à table !<br />

Pour découvrir une carte bien fournie tant<br />

en propositions qu’en vins fins.<br />

Et justement, à propos des vins, l’Euribia<br />

possède sa propre cave à vin avec en plus<br />

un bar à vin ! Erasmus JOWOPE, sommelier<br />

de l’Euribia, vous propose de découvrir<br />

plusieurs vins selon vos propres goûts. «Il y<br />

a 95 sortes de vins de toutes les régions et cépages du<br />

monde. Par exemple, en Chardonnay, vous pouvez<br />

choisir le pays d’où il vient, le Chilien, l’Argentin, le<br />

Californien, le Français, etc. La dégustation peut<br />

se faire ici, nous avons des dizaines de bouteilles<br />

ouvertes. Leur contenu est protégé par un système<br />

qui évite l’oxydation du vin et qui le maintient à<br />

la température idéale de consommation. Il est bien<br />

évident que l’on peut acheter du vin sur le bateau.»<br />

explique Erasmus, avec un talent et une<br />

228 229


connaissance que l’on aimerait découvrir<br />

plus en profondeur. Si le bar à vin est un<br />

endroit très apprécié du navire, il y en a<br />

d’autres comme le casino, le bowling, une<br />

salle multisports, des salles de jeux pour les<br />

enfants, et même des simulateurs de pilotage<br />

de Formule 1 ! Un peu normal quand<br />

on est un gros sponsor du championnat du<br />

monde de F1.<br />

Plus impressionnant encore, le théâtre de<br />

bord qui peut recevoir plus de 900 spec-<br />

230 231


tateurs dans d’excellentes conditions<br />

d’appréciation des prestations<br />

de classe mondiale dans<br />

une atmosphère sonore exceptionnelle.<br />

La salle de spectacle est<br />

à l’avant du bateau, tandis qu’à<br />

l’arrière, on retrouve une salle de<br />

concert avec une piste de danse.<br />

Le tout séparé par quelque chose<br />

comme 200 mètres, et donc pas<br />

de problème d’interférence entre<br />

les spectacles. Et encore une fois,<br />

cette impression d’espace et d’aisance<br />

où se combinent les effets<br />

lumineux et sonores des plaisirs<br />

modernes.<br />

Pour ceux qui préfèrent l’extérieur,<br />

l’Euribia n’est pas en<br />

reste. Jugez plutôt !<br />

232 233


Le gigantisme de<br />

ce vaisseau Amiral<br />

profite aussi au<br />

plus grand nombre.<br />

On trouve cinq<br />

piscines, dont une<br />

avec un toit rétractable.<br />

Un parc<br />

aquatique le «Coral<br />

Reef Aquapark» est<br />

le point fort avec<br />

ses trois toboggans<br />

aquatiques pour<br />

petits et grands qui<br />

font agréablement<br />

passer le temps à<br />

bord, comme des<br />

jacuzzi, et surtout<br />

de beaux ponts où il<br />

fait bon se promener<br />

et profiter du vent<br />

du large comme du<br />

soleil.<br />

Tout est étudié pour<br />

offrir un maximum<br />

de détente,<br />

des brise-vent permettent<br />

de profiter<br />

de la vue sans être<br />

ébouriffé. Pour ceux<br />

qui veulent s’offrir<br />

une expérience de<br />

yacht privé, L’Euribia<br />

propose son<br />

pack VIP, le Yacht<br />

Club avec ses terrasses<br />

privées des<br />

attentions exclusives<br />

comme les services<br />

d’un majordome<br />

24h/24h ou encore,<br />

découvrir le restaurant<br />

gastronomique<br />

avec une incroyable<br />

vue panoramique<br />

sur la mer.<br />

234 235


Découvrez la visite vidéo<br />

Si le Yacht Club est la formule ultime et<br />

réservée à quelques «happy Fews», les formules<br />

les plus en vue sont les cabines avec<br />

«vue sur mer» ou «avec balcon», voire les<br />

«Suites». Les cabines avec vue sur mer<br />

permettent de profiter des grands espaces,<br />

celles avec un balcon sont plus spacieuses<br />

offrant en prime une certaine intimité. Et<br />

enfin, les Suites offrent en plus la possibilité<br />

de profiter du jacuzzi mis à disposition.<br />

Quelques conseils.<br />

Il faut toujours prendre le pack Wifi, car<br />

en mer, le régime «Réseau Maritime» est<br />

à un tarif violent. Ensuite, à bord, il vaut<br />

mieux prendre le Premium Drink Pack,<br />

qui couvre toutes boissons softs et autres.<br />

Pour une croisière «Perles du Nord» dans<br />

un bon confort, il faut compter €443* par<br />

personne. Plus d’infos :<br />

* à partir de<br />

236 237


Stars Chefs @ Sea<br />

La troisième édition<br />

de «Stars Chefs @ Sea»<br />

aura lieu l’année prochaine<br />

au mois de mars <strong>2024</strong> au cours d’une<br />

croisière gastronomique aux Caraïbes<br />

à bord du navire MSC Seaside.<br />

Communiqué revisité par Eric HEIDEBROEK<br />

«Stars Chefs @ Sea » - un concept conçu et réalisé<br />

par Emmanuel Sakkas directeur de l’agence<br />

«Manu Voyages» - est un événement qui marie<br />

croisières et expériences culinaires. Durant cet<br />

événement, des chefs renommés sont invités à<br />

monter à bord d’un navire de croisière pour organiser<br />

des dîners exclusifs et des activités culinaires<br />

pour les passagers. Cela offre une occasion<br />

unique aux invités de savourer une gastronomie<br />

de haute qualité tout en profitant<br />

d’une expérience de croisière de<br />

luxe. La troisième édition de Stars Chefs<br />

@ Sea aura lieu l’année prochaine au mois<br />

de mars. Il s’agît donc d’un concept de voyage<br />

unique dans son genre où le plaisir culinaire et<br />

voyager dans le luxe et le confort total sans souci<br />

sont au cœur de l’expérience.<br />

Un concept de voyage unique<br />

Une sélection exceptionnelle de chefs étoilés a<br />

déjà confirmé leur présence : un ensemble de pas<br />

moins de 10 étoiles seront réunies sur cette croisière<br />

vers les Caraïbes. Les chefs qui ont confirmé<br />

leur présence sont :<br />

238 239


Cyril Molard (Restaurant ‘Ma langue sourit’ à Moutford<br />

au Luxembourg, 2 étoiles), Eric Fernez (‘D’Eugènie<br />

à Emilie’ à Baudour, 2 étoiles), Viki Geunes<br />

(‘Zilte’ à Anvers, 3 étoiles), Thijs Vervloet (‘Colette’<br />

à Averbode, 2 étoiles), Michael Rewers (‘Bistrot du<br />

Nord’ à Anvers, 1 étoile). Durant la croisière, les hôtes<br />

auront l’occasion de savourer les délices culinaires<br />

des chefs.<br />

Les «Stars Chefs @ Sea», ou chefs étoilés en mer,<br />

apportent une touche de prestige et d’élégance à<br />

bord des navires de croisière.<br />

240


Leur présence vise à offrir une expérience culinaire<br />

exceptionnelle aux passagers, alliant la haute gastronomie<br />

à l’ambiance luxueuse d’une croisière en<br />

mer.<br />

Voici quelques-unes des activités et contributions<br />

qu’ils apportent : la création des menus exclusifs,<br />

des démonstrations culinaires, des expériences de<br />

dégustation et de dîners spéciaux, des rencontres<br />

et échanges, des ateliers de cuisines, parfois artistiques.<br />

En somme, les «Stars Chefs @ Sea» apportent une<br />

dimension gastronomique de haut niveau à l’expérience<br />

de croisière, offrant aux passagers l’opportunité<br />

de savourer des plats exquis et de découvrir<br />

l’art de la cuisine à un niveau exceptionnel, le tout<br />

dans le cadre somptueux d’une croisière en mer.<br />

Les Caraïbes :<br />

un paradis éternel pour les voyageurs en<br />

quête de rêve et d’aventure<br />

Depuis des temps mémoriaux, les Caraïbes demeurent<br />

l’une des destinations les plus enchanteresses<br />

et captivantes au monde, un rêve de tout<br />

vacancier en quête de détente dans des lieux féeriques.<br />

Les étendues de sable blanc à perte de vue,<br />

les majestueux palmiers, les fruits exotiques, les<br />

récifs coralliens foisonnants de poissons tropicaux<br />

aux couleurs éclatantes et une mer d’un bleu turquoise<br />

infini ne cessent d’émerveiller.<br />

Désormais, avec l’émergence de l’île exclusive<br />

Ocean Cay MSC Marine Reserve, les visiteurs ont<br />

l’opportunité de vivre une expérience inédite au<br />

cœur des eaux caribéennes.<br />

De la Barbade à la Jamaïque, de Sainte-Lucie aux<br />

Bahamas, de la Guadeloupe à la Trinité-et-Tobago,<br />

ces îles offrent un spectacle à couper le souffle. Ici, on<br />

peut se laisser bercer par les vagues, s’évader entre<br />

les boutiques élégantes et la vie nocturne trépidante<br />

de Miami, ou plonger dans le mystère envoûtant de la<br />

Costa Maya mexicaine. Le tout dans une atmosphère<br />

qui semble avoir figé le temps, transportant le voyageur<br />

dans un monde ancien, empreint de villages<br />

coloniaux, de plantations de rhum et de criques hantées<br />

par le souvenir des pirates.<br />

Voyager à bord du MSC Seaside<br />

MSC Seaside réinvente les règles du design à<br />

bord des navires de croisière, en mélangeant espaces<br />

intérieurs et espaces extérieurs pour vous<br />

connecter à la mer comme jamais auparavant. Le<br />

pont 8 est bordé d’une promenade unique en bord<br />

de mer, le long de laquelle s’alignent des lieux où<br />

manger, boire un verre, faire des achats, nager et<br />

prendre un bain de soleil.<br />

Et vous pourrez profiter de superbes vues depuis<br />

les deux passerelles en verre et les ascenseurs<br />

panoramiques.<br />

242 243


L’expérience privée du MSC Yacht Club :<br />

un monde de luxe, d’intimité et d’exclusivité<br />

Le MSC Yacht Club est un havre exclusif à bord de<br />

nombreux navires de MSC Cruises, où les clients<br />

peuvent savourer l’intimité et le luxe dans un monde<br />

de choix avec une richesse de services personnalisés<br />

inégalés pour assurer l’expérience ultime de<br />

luxe et de tranquillité pendant leur séjour en mer.<br />

Situé à l’avant du navire, offrant les meilleures vues,<br />

ce concept unique de «navire dans le navire» permet<br />

aux clients d’avoir un accès exclusif aux installations<br />

privées élégantes du MSC Yacht Club, aux<br />

logements somptueux, aux possibilités de loisirs et<br />

de divertissement, tout en bénéficiant d’un accès à<br />

toutes les opportunités de loisirs offertes sur l’ensemble<br />

du navire.<br />

La combinaison de services personnalisés et d’un<br />

cadre raffiné en fait l’un des clubs privés les plus<br />

exclusifs au monde.<br />

Réservations<br />

Comment réserver votre place tant convoitée pour<br />

cette croisière unique ?<br />

Ce concept de voyage unique est élaboré par un<br />

de nos partenaires : Emmanuel Sakkas de Manu<br />

Voyages. Les réservations peuvent être effectuées<br />

en direct auprès d’eux.<br />

Manu Voyages offre ses hôtes la possibilité de booker<br />

trois choix de cabines ultra-luxueuses au MSC<br />

Yacht Club : une Suite Intérieure de 21 m 2 (Pont 16 et<br />

18), une Suite Balcon de 25 m 2 et Suite Jacuzzi de 28<br />

m 2 . Les prix démarrent à partir de 4.590€ TTC. Les<br />

réservations pour la partie flamande du territoire<br />

sont gérées par le partenaire Cruise Ambassadors.<br />

244 245


MOBY<br />

Just To Start Your Perfect Holidays!<br />

LES ROUTES DE LA MEDITERRANEE SONT REMPLIES D’EMOTIONS.<br />

MOBY est la première compagnie maritime en Italie pour le transport de voitures et de passagers vers les plus belles îles de la Méditerranée<br />

(Sardaigne, Corse et l'île d'Elbe). Grâce à son partenariat avec St. Peter Line, la compagnie est également devenue l'ambassadrice du<br />

«Made in Italy» en mer Baltique, où elle propose une croisière entre Saint-Pétersbourg, Helsinki, Stockholm et Tallinn.<br />

Avec à l’heure actuelle sa cinquième<br />

génération d'armateurs,<br />

MOBY possède une flotte<br />

de 20 navires qui effectueront<br />

plus de 13.000 départs en 2018.<br />

The Family Company<br />

Premier au monde à décorer les<br />

flancs de ses navires avec les légendaires<br />

Looney Tunes de Warner<br />

Bros., c’est par excellence la<br />

compagnie pour les familles. À<br />

bord de ses navires, la récréation,<br />

le soin accordé à l'environnement,<br />

la qualité du service et l'excellente<br />

offre gastronomique représentent<br />

la première émotion<br />

authentique des vacances. Ses<br />

ferries rapides sont parmi les<br />

meilleurs en termes de qualité:<br />

au cours des trois dernières années<br />

(2016, 2017 et 2018), MOBY<br />

a reçu le Label de qualité de la<br />

prestigieuse Green Star et a été<br />

élu par les passagers «meilleure<br />

compagnie de ferries» dans le<br />

cadre de l’Italia Travel Awards<br />

2017. Label, 1e place consécutive<br />

pour la 4e année de suite !<br />

Un certificat qui est devenu<br />

une garantie de qualité pour les<br />

consommateurs et une garantie<br />

de succès pour les entreprises<br />

en Italie. La plus grande<br />

attention pour les passagers,<br />

une haute qualité de service<br />

ainsi que des navires efficaces<br />

et confortables.<br />

Le 2 janvier 2012, MOBY a acquis<br />

Toremar, Compagnia Regionale<br />

Toscana et, en juillet 2015, 100<br />

% de Tirrenia. Grâce aux synergies<br />

entre les trois compagnies,<br />

MOBY est la première compagnie<br />

maritime italienne pour les<br />

routes méditerranéennes.<br />

246 86<br />

247 87


SERVICES ON BOARD:<br />

Avec MOBY, Tirrenia et Toremar,<br />

vous êtes en vacances dès<br />

le départ ! Les navires ont tout<br />

ce qu'il faut pour que vous<br />

soyez entièrement à votre aise<br />

et pour vous garantir une expérience<br />

de voyage unique, dans<br />

la détente absolue.<br />

est la solution idéale pour<br />

voyager dans le confort de votre<br />

camping-car ou de votre<br />

caravane.<br />

CENTRE EUROPÉEN<br />

DE RÉSERVATION<br />

MOBY – TOREMAR – TIRRENIA<br />

MOBY Lines Europe GmbH<br />

Wilhelmstr. 36-38<br />

D-65183 Wiesbaden<br />

Tel. +49 611 1402208<br />

info@mobylines.de<br />

info@tirrenia.de<br />

www.mobylines.be<br />

www.tirrenia.nl<br />

LA NORVÈGE<br />

DES<br />

F J O R D S<br />

Les nombreux services à bord<br />

ont été conçus tout spécialement<br />

pour vous et sont à même<br />

de répondre à tous vos besoins.<br />

Détendez-vous dans les cabines<br />

confortables, pour arriver à destination<br />

frais et reposé, ou allez<br />

voir un film dans l’un des cinémas<br />

que vous trouvez à bord.<br />

Installez-vous dans l’un des<br />

élégants restaurants et savourez<br />

les meilleures recettes de<br />

la cuisine méditerranéenne, savamment<br />

cuisinées par nos<br />

chefs sur place; choisissez le<br />

self-service pour un repas rapide,<br />

mais tout aussi exquis, ou<br />

goûtez la pizza napolitaine<br />

classique de nos pizzerias.<br />

Si vous avez envie de vous distraire,<br />

vous pouvez prendre un<br />

apéritif aux notes d'une musique<br />

de qualité, faire des<br />

achats dans les boutiques ou<br />

vous amuser dans la salle de<br />

jeux. À bord de la flotte Onorato<br />

Armatori, vous n'avez que<br />

l'embarras du choix !<br />

Quant aux plus petits, ils pourront<br />

voyager en s'amusant, entre<br />

un plongeon dans la piscine<br />

et un saut dans l'espace de jeux<br />

qui leur est réservé.<br />

En cas de besoin, vous pouvez<br />

à tout moment vous adresser à<br />

la réception du bord, qui est<br />

ouverte 24 heures sur 24.<br />

Dormir:<br />

Avec MOBY, vous voyagez en<br />

toute détente et vous arrivez à<br />

destination de la manière la<br />

plus confortable pour vous.<br />

Vous avez le choix parmi différentes<br />

catégories d'installations,<br />

en fonction du type de<br />

traversée et de sa durée.<br />

Manger<br />

À bord, vous profiterez d'une<br />

grande gamme de services de<br />

restauration qui se distinguent<br />

par leur qualité et leur variété.<br />

Enfants et famille<br />

Vous trouverez des espaces de<br />

jeux avec des balles et des tunnels,<br />

des jeux vidéo, des cinémas<br />

qui passent les meilleurs<br />

films et une piscine fantastique.<br />

Wi-Fi<br />

À bord des ferries MOBY et Tirrenia<br />

à destination de la Sardaigne,<br />

de la Corse et de la Sicile,<br />

vous pouvez utiliser le<br />

service Wi-Fi payant et rester<br />

en ligne aussi longtemps que<br />

vous le souhaitez.<br />

Camping à bord<br />

La formule «Camping à bord»<br />

Roads offered by<br />

Onorato Armatori<br />

MOBY<br />

TIRRENIA<br />

TOREMAR<br />

Sardaigne<br />

Gênes - Olbia<br />

Gênes - Porto Torres<br />

Gênes - Arbatax<br />

Livourne - Olbia<br />

Piombino - Olbia<br />

Civitavecchia - Olbia<br />

Civitavecchia - Arbatax<br />

Civitavecchia - Cagliari<br />

Naples - Cagliari<br />

Palerme - Cagliari<br />

Bonifacio - S. T. di Gallura<br />

Corse<br />

Livourne - Bastia<br />

Nice - Bastia<br />

Gênes - Bastia<br />

S. T. di Gallura - Bonifacio<br />

Sicile<br />

Cagliari - Palerme<br />

Naples - Palerme<br />

îles Tremiti<br />

Termoli - Tremiti<br />

En voiture, la Norvège impose un rythme de voyage inévitablement scandé par des traversées en ferry et le passage de redoutables<br />

cols au terme de routes en lacets étroits.<br />

Rien de tel dès lors que la croisière qui permet, le temps d’une nuit, de passer d’un fjord à l’autre en ouvrant des perspectives<br />

vertigineuses sur des falaises perçues en contre-plongée au ras des flots.<br />

île d'Elbe<br />

Piombino - Portoferraio<br />

Piombino - Cavo<br />

Piombino - Rio Marina<br />

Les croisières<br />

Mini-croisière spéciale<br />

Croisière en Europe du Nord<br />

248 88 249 89


Sait-on que si la crête de la falaise<br />

culmine à plus de mille<br />

mètres au-dessus du niveau de<br />

la mer, l’abysse plonge par plus<br />

de mille mètres de fond ?<br />

Pas étonnant que les Norvégiens<br />

continuent de voir derrière<br />

la puissance de la nature<br />

des forces surnaturelles symbolisées<br />

par les trolls, des gnomes<br />

poilus et hirsutes, à face humaine<br />

mais avec une queue terminée<br />

par un plumet touffu.<br />

Le Hardangenfjord.<br />

Avec ses 180 kilomètres, il<br />

ouvre une longue brèche au<br />

cœur de massifs qui plongent<br />

dans le fjord. Vers la mer, ses<br />

berges dessinent un paysage<br />

peigné par des rangées de fruitiers<br />

qui encadrent des villages<br />

pimpants qui contraste avec<br />

les sommets balayés par les<br />

vents, royaume des derniers<br />

troupeaux de rennes sauvages.<br />

A son terme, le Hardangenfjord<br />

se subdivise en 5 fjords plus<br />

étroits. Eidfjord est notre escale,<br />

le point de départ de nombreuses<br />

randonnées, que ce soit<br />

vers les pistes balisées qui sillonnent<br />

le plateau ou dans le décor<br />

bucolique des fermes d’alpage<br />

perchées sur des contreforts<br />

montagneux d’où la vue sur le<br />

fjord est tout aussi idyllique.<br />

Notre bateau ancré tel un grand<br />

oiseau blanc flottant sur des eaux<br />

paisibles semble se fondre dans<br />

la douce sérénité du décor.<br />

Le Geirangerfjord,<br />

au bout du Stortfjord.<br />

Avec ses 110 kilomètres de long,<br />

le Stortfjord a tout d’un lierre tortueux<br />

dont les branches se multiplient.<br />

L’une d’elles, la plus<br />

célèbre, mérite son nom de «<br />

perle des fjords », le Geirangerfjord.<br />

Sur une vingtaine de kilomètres,<br />

il étire ses eaux sombres dans<br />

un défilé étroit, entre des parois<br />

rocheuses qui culminent jusqu’à<br />

1200 mètres d’altitude. De nombreuses<br />

cascades grossies par la<br />

fonte des neiges dégringolent des<br />

falaises abruptes. Quelques<br />

taches émeraude émaillent le rocher,<br />

ce sont les jardinets qui autrefois<br />

ceinturaient les<br />

chaumières des éleveurs dont la<br />

plupart sont abandonnées aujourd’hui<br />

mais restaurées en lieux<br />

de vacances.<br />

Quand on parcourt la route des<br />

Aigles qui grimpe sur 8 kilomètres<br />

en multipliant les virages en épingles<br />

à cheveux, on découvre la<br />

courbe gracieuse entre deux<br />

murs presque verticaux que dessine<br />

le fjord à l’arrivée au village de<br />

Geiranger. Plus loin, la route si-<br />

250 90<br />

251 91


Partout,<br />

comme à la maison<br />

nueuse s’enfonce entre des hameaux bucoliques<br />

posés au bord de petits lacs miroitants<br />

qui mènent à des fermes d’alpage où la traite<br />

quotidienne permet de fabriquer un fromage<br />

brun au goût de caramel.<br />

Quelques cabanes rustiques servent de résidences<br />

d’été. Il faut dire que le Norvégien<br />

adore s’isoler le temps d’un week-end, au<br />

cœur de la nature, dans un petit chalet en<br />

bois, où la lumière des chandelles remplace<br />

l’électricité, où le repas mijote dans<br />

une marmite accrochée dans l’âtre, où<br />

l’eau va se puiser dans le torrent proche.<br />

Le bonheur dans son expression la plus<br />

authentique !<br />

Olden, la route des glaciers.<br />

Le Nordfjord, un des plus beaux de Norvège,<br />

s’étire sur une centaine de kilomètres<br />

avant de déboucher au pied de deux<br />

hameaux voisins, Olden et Loen, portes<br />

d’accès à une vallée spectaculaire qui remonte<br />

vers le glacier de Jostedal, le plus<br />

grand d’Europe. Sa calotte de 486 km2 encapuchonne<br />

le sommet du plateau et<br />

étend ses cinq bras vers les vallées en<br />

contrebas en se moulant en quelque 25<br />

langues glaciaires dont certaines sont aisément<br />

joignables.<br />

Sur la route vers la langue du Briksdal, on<br />

longe une vallée émaillée de maisonnettes<br />

rouges et blanches, ceinturées de prés<br />

parsemés d’œufs de Troll qui ne sont que<br />

les grosses balles blanches enrubannées<br />

des silos. La langue bleutée du Melkenvol<br />

qui domine la rivière de Olden donne un<br />

premier avant-goût de notre escapade<br />

vers le glacier de Briksdal. La balade est un<br />

peu rude et la difficulté de l’ascension<br />

coupe le souffle des touristes qui se taisent<br />

alors, subjugués par le spectacle du torrent<br />

tumultueux qui dévale depuis le sommet<br />

de la montagne. L’eau turquoise jette avec<br />

fracas ses rouleaux ourlés d’écume<br />

blanche sur les rochers.<br />

Un petit lac s’est créé au pied de cette immense<br />

langue de glace bleu émeraude qui<br />

glisse dans une faille du rocher, prête à<br />

tomber. Chacun puise ici une énergie et<br />

une humilité qu’il n’imaginait pas dans<br />

cette immense réserve de liberté brute<br />

qu’offre la proximité du glacier.<br />

Une croisière ferroviaire à Flåm.<br />

Le Sognefjord est sans conteste le plus long<br />

(203 km) et le plus profond (1308 m) des<br />

fjords norvégiens, de quoi offrir un extraordinaire<br />

défilé tout au long de la croisière<br />

jusque Flåm. Cette jolie petite bourgade se<br />

présente comme une station touristique<br />

avec ses auberges traditionnelles, ses boutiques<br />

de souvenirs et ses restaurants, tous<br />

regroupés autour d’une gare.<br />

Une ligne ferroviaire, le Flamsbana, a été<br />

inaugurée en 1944 pour relier la ligne<br />

Oslo-Bergen qui passe à quelque 866 m<br />

d’altitude avec 55% de dénivelé. Il fallut 20<br />

ans de travaux pour percer 20 tunnels, la<br />

plupart creusés à la main, sur 20 kilomètres,<br />

le tout pour la somme de 20 millions<br />

de NOK. C’est pourquoi les Norvégiens la<br />

surnomme affectueusement la « twenty<br />

line » d’autant qu’elle a permis de désenclaver<br />

le village isolé du reste du pays.<br />

Il faut compter 50 minutes de voyage pour<br />

parcourir les 20 km de ligne, une expérience<br />

inoubliable car elle offre des perspectives<br />

inattendues sur le fjord et sur les cascades,<br />

elle parcourt des vallons émaillés de fermettes<br />

et de prairies et côtoie quelques vertigineux<br />

à-pics. Le retour se fait le plus souvent<br />

en vélo ou à pied le long de l’ancienne<br />

route des cheminots, la Rallarvegen, un sentier<br />

caillouteux bien balisé qui commence par<br />

une descente abrupte avec 21 virages serrés<br />

avant de s’enfoncer dans un décor bucolique<br />

de prairies fleuries au pied de parois rocheuses<br />

lézardées par des cascades qui alimentent<br />

une rivière.<br />

Infos pratiques : Il porte bien son nom<br />

ce yacht d’expédition affrété par Rivages<br />

du Monde pour explorer les océans du<br />

monde au fil d’itinéraires qui se<br />

succèderont d’avril à novembre <strong>2024</strong> en<br />

passant par les deux pôles ou presque.<br />

Croisières culturelles et croisières<br />

d’expédition sont au menu de ces séjours<br />

dans un navire qui accueille au maximum<br />

180 passagers (nous n’étions que 140)<br />

avec quelques 125 membres d’équipage,<br />

de quoi assurer un service 5 étoiles. Une<br />

intimité qui permet la convivialité et le<br />

partage des expériences tout en offrant le<br />

confort de cabines toutes extérieures et<br />

la plupart avec un balcon, un salon<br />

d’observation à la proue du bateau avec<br />

une vue à 180°, une piscine d’eau de mer<br />

chauffée avec 2 bains à remous et au<br />

dernier pont, le pont 8, une piste de<br />

course ou de marche à pied de quelque<br />

800 mètres, de quoi se dérouiller les<br />

jambes durant les jours de navigation.<br />

Sans oublier la qualité des repas servis à<br />

table accompagnés de vins au choix, les<br />

jeux mis à la disposition des passagers, les<br />

conférences qui décodent les<br />

destinations, les soirées jazzy au bar, etc<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

#unlockwithcalifornia<br />

Center<br />

7,2 - 8,5 L /100 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

Louez-le dans votre<br />

California Center<br />

Configurez-le ici<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

252 92<br />

*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

93


GROENLAND<br />

Expédition polaire<br />

.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Choisir une croisière pour découvrir le Groenland, une destination mythique pour<br />

ceux qui ont le virus de l’exploration, est sans aucun doute la meilleure manière de<br />

découvrir ce territoire en y multipliant les expériences. Embarquement immédiat !<br />

Il faut savoir que la plus longue route goudronnée<br />

du pays ne dépasse pas 35 km et que les villes<br />

ne sont pas connectées entre elles, comme elles<br />

le sont ailleurs dans le monde. Au Groenland<br />

dont 81% du territoire ne forme qu’une immense<br />

calotte glaciaire, les villes sont toutes côtières à<br />

l’exception de Kangerlussuaq située à l’extrémité<br />

du plus long fjord du pays, à quelque 170 km de<br />

la mer. Il ne reste donc que le bateau, l’avion ou<br />

l’hélicoptère pour se déplacer d’un lieu à l’autre.<br />

Nous avons voyagé avec le SH Vega, un des deux<br />

bateaux que possède la toute nouvelle venue<br />

sur le marché des croisières d’exception, Swan<br />

Hellenic.<br />

Ce navire qui accueille au maximum 152 passagers<br />

répartis dans 76 cabines a été conçu pour<br />

affronter les zones de latitude extrême avec une<br />

coque renforcée contre la glace et des stabilisateurs<br />

extra-larges pour le confort des passagers.<br />

Un bateau propre !<br />

Autre plus, sa propulsion diesel-électrique qui<br />

assure une navigation silencieuse qui augmente<br />

les chances de voir la vie marine.<br />

La côte Est du Groenland,<br />

première rencontre.<br />

254 255


Après une journée en mer depuis le départ de<br />

Reykjavik, la côte groenlandaise s’offre enfin sous<br />

la forme d’un liseré d’îlots rocheux chapeautés de<br />

neige et de glace. Autour de nous dérivent lentement<br />

nos premiers icebergs, d’une blancheur immaculée.<br />

Le bateau emprunte le fjord étroit de Skjoldungen<br />

bordé de pics escarpés, de parois rocheuses verticales<br />

et de rivières serpentines de glace plongeant<br />

dans la mer. Notre première sortie en zodiac nous<br />

permettra d’approcher de plus près cet incroyable<br />

paysage qui superpose d’énormes crevasses et des<br />

blocs de glace, des séracs, qui se découpent dans<br />

un ciel bleu qui se noie dans les eaux laiteuses du<br />

fjord, enrichies par les minéraux qui dégringolent<br />

des falaises.<br />

Le Prince Christian Sound<br />

Cette voie d’eau d’une centaine de kilomètres entre<br />

les îles de l’archipel du Cap Farewell permet de rejoindre<br />

plus aisément la mer du Labrador sur la côte<br />

Ouest. Les nombreux fjords cernés de montagnes<br />

abruptes qui grimpent souvent à quelque 2000 m de<br />

hauteur créent ici des courants de marée qui ralentissent<br />

le cours du bateau, attentif à garder son cap<br />

grâce au sonar qui lui indique les roches sous-marines.<br />

Le bateau empruntera une ramification d’un<br />

fjord plus paisible pour nous offrir une sortie avec<br />

un débarquement sur une plage caillouteuse où on<br />

découvrira, avec surprise, une variété inattendue de<br />

fleurs basses de couleurs variées protégées par des<br />

256 257


ouquets d’herbes hautes. L’occasion aussi de découvrir<br />

le «gneiss», une roche rare avec une structure<br />

en feuillets née suite à un épisode de déformation il<br />

y a cela des milliards d’années quand notre planète<br />

terre s’est disloquée pour peu à peu dessiner les<br />

continents actuels.<br />

Brattahlid, un village viking sur<br />

la côte Sud-Ouest du Groenland.<br />

Quand on découvre au matin le paysage verdoyant<br />

qui ceinture le hameau de Qassiarsuk à la pointe de<br />

l’Eriks Fjord, on ne s’étonne pas que le viking Erik le<br />

Rouge contraint de s’exiler d’Islande et explorateur<br />

des côtes groenlandaises ait choisi de se poser ici<br />

en 982 pour y fonder une colonie de fermiers.<br />

Persuadé d’avoir déniché un trésor de la nature il lui<br />

donnera le nom de Groenland, pays vert par opposition<br />

à son Islande natale, terre de glace, espérant ainsi<br />

attirer de nouveaux colons. Ici les prés escaladent doucement<br />

les collines et grimpent dans l’arrière-pays à la<br />

manière de nos alpages.<br />

Le site portait le nom de Brattahlid et on trouve encore<br />

des ruines vikings datant d’un millier d’années<br />

: les fondations de la première église chrétienne du<br />

Nouveau Monde sous l’impulsion de Tjodhilde, la<br />

femme d’Erik le Rouge convertie au christianisme ou<br />

encore les vestiges du Ping, l’assemblée politique<br />

locale qui créa ici une République Viking.<br />

258 259


On ne sait trop pourquoi exactement la population<br />

viking du Groenland s’éteignit au 15è siècle, leur disparition<br />

reste énigmatique. En l’an 2000, deux splendides<br />

reconstitutions de l’église Tjodhilde et d’une maisonnette<br />

d’époque attribuée à Erik le Rouge permettent de<br />

donner une idée de l’architecture viking en tourbe et en<br />

bois au cœur d’un vaste paysage ouvrant sur le fjord.<br />

Depuis 2017 le paysage «culturel» du village de Qassiarsuk<br />

a été classé au patrimoine de l’Unesco.<br />

Sisimiut, au nord du cercle<br />

polaire arctique.<br />

La seconde plus grande ville du pays avec ses 5500<br />

habitants se révèle séduisante avec sa collection de<br />

maisons colorées qui s’agrippent aux affleurements<br />

rocheux qui cernent le port qui serait le plus septen-<br />

trional du pays à être libre de glace toute l’année.<br />

La vieille ville rassemble plusieurs bâtiments coloniaux<br />

qui forment ensemble un musée consacré à<br />

l’histoire et à la culture locales. Pour pénétrer dans<br />

cet espace il faut passer sous un portail formé par<br />

le squelette d’une mâchoire de baleine, geste qui<br />

porte bonheur dit-on là-bas. La réunion de ces bâtiments<br />

historiques donne une idée de ce à quoi devait<br />

ressembler la ville dès le 18ème siècle. La vieille<br />

maison de 1756 rassemble des trouvailles issues de<br />

recherches de fouilles archéologiques près de la<br />

ville offrant un aperçu de la culture Saqqaq dans la<br />

région il y a 4000 ans. Pas étonnant que l’Unesco ait<br />

salué le site comme patrimoine culturel.<br />

Plus au nord encore, Ilulissat, la capitale<br />

260 261


des icebergs.<br />

Le site dominé par le glacier Sermeq Kujalleq qui s’avance dans un fjord échancré est<br />

un point d’observation privilégié de tonnes de glaciers vêlés par la langue glaciaire qui<br />

se jettent en s’accumulant dans les 60 km du fjord.<br />

Une première promenade de quelque 2 km sur les hauteurs de la ville le long d’un chemin<br />

en caillebotis surplombant une lande tourbeuse pailletée d’une végétation rase qui<br />

prend déjà des couleurs rousses d’automne permet d’atteindre un promontoire rocheux<br />

qui accueille même quelques bancs pour inviter chacun à contempler cette étincelante<br />

beauté de la dérive d’icebergs aux formes différentes, aux couleurs partagées<br />

entre blanc éclatant et bleu lumineux. Un spectacle naturel mémorable salué par<br />

l’Unesco en 2004.<br />

L’après-midi nous offrira deux heures d’émerveillement en face de cette beauté brute<br />

262 263


et toute naturelle pourtant. Nous repartons en « zodiac<br />

cruise » par petits groupes de 10, tous habillés<br />

de pied en cap pour se protéger du froid et gilets de<br />

sauvetage bien arrimés autour des épaules.<br />

Plus nous nous approchons des icebergs en dérive,<br />

plus nous nous sentons minuscules face à ces<br />

sculptures de glace et quand on sait que la partie<br />

visible ne représente que 10%, le reste étant immergé<br />

dans la mer, notre émotion est encore plus<br />

grande.<br />

C’est en silence d’ailleurs, médusés par cette expérience<br />

unique, que nous retournons vers le bateau<br />

qui s’illumine en cette fin de journée, rêve de chaleur<br />

et d’une soirée conviviale autour de nos souvenirs.<br />

Kangerlussuaq, fin de la croisière.<br />

Sans aucun doute c’est ici qu’on éprouve avec le<br />

plus d’acuité que le Groenland est encore une terre<br />

de pionniers. La découverte du port quand on y débarque<br />

avec notre zodiac nous laisse pantois : que<br />

des containers et une grue mobile qui circule pour<br />

les déposer sur le plateau d’un camion qui va les<br />

transporter vers la petite ville, à une quinzaine de<br />

minutes du port.<br />

Pourtant Kangerlussuaq est traditionnellement l’un<br />

des principaux points d’entrée au Groenland. On y<br />

trouve la plus longue piste d’atterrissage, ce qui lui<br />

vaut d’être un aéroport international que nous découvrirons<br />

le lendemain pour rejoindre Reykjavik. Ils<br />

seraient 500 habitants à vivre ici, regroupés autour<br />

de l’aéroport, vivant pour la plupart dans des containers<br />

colorés qui égaient le paysage.<br />

Nous partirons en bus à la découverte des paysages<br />

naturels intenses qui se trouvent juste à la porte de la<br />

ville, en empruntant des routes gravillonnées puis des<br />

pistes sableuses, de quoi s’offrir un petit safari dans la<br />

264 265


toundra dont l’horizon est barré au loin (une vingtaine<br />

de km à peine) par la calotte glaciaire.<br />

On sort ses jumelles pour débusquer des rennes<br />

ou des bœufs musqués qui, avec leur long pelage<br />

hirsute et leurs cornes recourbées vers l’avant,<br />

semblent débarquer des temps préhistoriques.<br />

Nous n’aurons pas cette chance, à peine un renne<br />

à proximité de notre véhicule et au loin un bœuf<br />

musqué.<br />

Par contre ce paysage tourmenté de petites montagnes<br />

rocailleuses semé de lacs et de landes<br />

couvertes de lichens et d’arbustes nains nous<br />

laissera un souvenir impérissable.<br />

Une adresse responsable de la distribution des<br />

expéditions de Swan Hellenic au Benelux et en<br />

France : Cruise Selection qui se veut le «pont»<br />

entre les agents de voyage, les clients et l’armateur,<br />

ce qui garantit aux professionnels et aux<br />

consommateurs d’avoir un point de contact où ils<br />

peuvent trouver toutes les informations dont ils<br />

ont besoin.<br />

Un site : www.cruiseselection.lu<br />

Un second croisiériste propose également des<br />

croisières d’expédition francophones vers le<br />

Groenland avec en sus la découverte de villages<br />

Inuits. Voyage prévu du 18 au 30 août au départ<br />

de Bruxelles vers Kangerlussuak et retour via<br />

Reykjavik.<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

266 267


ESPAGNE<br />

268 269


ESPAGNE<br />

La Corogne<br />

et Bilbao<br />

deux pépites espagnoles<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

L’Espagne du Nord également maritime<br />

n’a pas la couleur bleue et blanche de l’Espagne<br />

méditerranéenne tendue vers l’Afrique.<br />

Plus discrète, elle étire une bande de terre verte<br />

au pied des montagnes et attire surtout<br />

les Espagnols du Centre et du Sud<br />

qui viennent y chercher un peu de fraîcheur<br />

durant les canicules estivales.<br />

BILBAO<br />

La rua del Correo<br />

bordée de hautes<br />

270 maisons étroites.<br />

271


Au-delà du port de<br />

plaisance le paseo<br />

maritimo s’étire sur<br />

12km autour de la<br />

péninsule.<br />

Un paradis écologique.<br />

Méconnue, elle mérite pourtant d’être découverte d’autant qu’on y trouve de<br />

vrais trésors architecturaux. Ainsi en est-il de La Coruña et de Bilbao, deux<br />

villes qui marquent les extrémités occidentale et orientale de la côte Nord atlantique<br />

de l’Espagne, à peine distantes de 550 km.<br />

A découvrir également lors d’une croisière de Rivages du Monde.<br />

La Corogne, la Cité de Cristal.<br />

Sans doute une des plus belles<br />

arrivées dans une escale de<br />

croisière maritime. Il faut dire<br />

que la ville s’étend sur une<br />

presqu’île dont le bateau doit<br />

faire le tour, l’occasion de<br />

découvrir la Tour de Hercule<br />

dressée sur un promontoire<br />

sauvage face aux flots.<br />

Ce phare bâti par les Romains<br />

au 2ème siècle est même le<br />

plus vieux phare au monde<br />

encore en activité et à ce titre<br />

classé au Patrimoine mondial<br />

de l’Unesco depuis 20<strong>09</strong>.<br />

Quand on pénètre ensuite<br />

dans la rade de la ville juste<br />

en face du port de plaisance<br />

La Tour Hercule sert de phare et de repère<br />

terrestre à l’entrée du port de La Corogne.<br />

272 273


Les façades<br />

le long<br />

du paseo<br />

maritime qui<br />

longe le port<br />

ont donné<br />

à la ville<br />

son surnom<br />

de Cité de<br />

Cristal.<br />

et de la superbe façade de la<br />

Marina, on ne peut qu’admirer<br />

ces pittoresques galeries<br />

d’acier couvertes de vitres et<br />

peintes en blanc auxquelles la<br />

ville doit son surnom.<br />

Bâtis dans la seconde moitié<br />

du 19ème siècle à l’époque de<br />

l’industrialisation de la ville,<br />

ces immeubles modernistes<br />

ont pris la place de l’ancien<br />

port de pêche. Tout en protégeant<br />

les habitations du vent<br />

de la mer, ces galeries permettent<br />

aussi de conserver la<br />

chaleur l’hiver et de les rafraîchir<br />

en été. Quand l’ancienne<br />

ville fortifiée cède la place à la<br />

bourgeoisie incarnée par les<br />

riches coloniaux qui quittent<br />

les colonies espagnoles au<br />

moment de leur indépendance<br />

pour s’installer dans le pays<br />

de leurs ancêtres, ils sont bien<br />

décidés à y faire souche là où<br />

il sera possible de commercer<br />

avec les pays d’Amérique.<br />

La Corogne sur une presqu’île<br />

qui s’avance dans l’océan et<br />

bordée d’une large baie est<br />

un lieu éminemment straté-<br />

gique, un carrefour commercial<br />

qui n’attendait plus que<br />

des entrepreneurs. Ils seront<br />

nombreux à s’y poser et à faire<br />

fortune. Audacieux ils introduiront<br />

de nouveaux courants<br />

artistiques venus de France<br />

et de Catalogne, loin du classicisme<br />

qui a inspiré le patrimoine<br />

historique. Les formes<br />

prennent vie, les parements<br />

sont ornés de lignes courbes et<br />

d’arabesques.<br />

Cœur vibrant de la ville, la<br />

place de María Pita bordées<br />

sur trois côtés de magnifiques<br />

arcades et fermée par un imposant<br />

hôtel de ville fait la transition<br />

entre la ville Art Nouveau<br />

et le casco antiguo, la vieille<br />

ville. Juchée sur une butte, elle<br />

n’a pas modifié sa physionomie<br />

pour autant mais elle est<br />

devenue résidentielle et abrite<br />

quelques collèges.<br />

S’y promener c’est entrer dans<br />

un monde feutré égayé par les<br />

chants d’oiseaux qui nichent<br />

dans les arbres qui ombragent<br />

les places dominées par des<br />

églises ou encore le jardin ro-<br />

274 275


La longue<br />

plage de<br />

sable<br />

urbaine<br />

de Riazor.<br />

La place de<br />

la modeste<br />

cathédrale<br />

Santiago<br />

bordée de<br />

maisons<br />

garnies<br />

de bowwindows.<br />

La belle<br />

façade du<br />

Marché de la<br />

Ribera.<br />

Regard sur la<br />

pièce de vie<br />

de la maison<br />

de Picasso<br />

ouverte sur<br />

un balcon<br />

étroit.<br />

mantique San Carlos. Les musées<br />

ne manquent pas pour<br />

les passionnés du genre mais<br />

tous devraient être séduits<br />

par la Casa Picasso où a vécu<br />

la famille Picasso à la fin du<br />

19ème siècle. Le jeune Pablo<br />

avait 10 ans quand ses parents<br />

ont déménagé à La Corogne<br />

et se sont installés dans cet<br />

appartement que l’on peut visiter<br />

aujourd’hui.<br />

C’est surtout l’occasion de<br />

découvrir comment s’organise<br />

une maison authentique<br />

avec ses galeries en bois et ses<br />

petites pièces. C’est à La Corogne<br />

que Pablo expose ses<br />

premières toiles dans un magasin<br />

de meubles du quartier.<br />

Il a 13 ans à peine et on connaît<br />

la suite. Il dira de cette ville où<br />

il ne vivra que 4 ans qu’elle<br />

était « la ville où mes sens se<br />

sont éveillés et ni le temps ni<br />

la distance ne peuvent l’effacer<br />

». Enfin l’un des principaux<br />

attraits de la ville est<br />

sa longue plage de Riazor,<br />

située au cœur de la ville où<br />

elle dessine un croissant niché<br />

entre le paysage urbain et<br />

les eaux bleues mouchetées<br />

de quelques rochers, un vrai<br />

bonheur pour les habitants<br />

de La Corogne.<br />

Bilbao, savant mélange<br />

entre avant-garde et tradition.<br />

La plus grande ville du Pays<br />

Basque se niche entre deux<br />

montagnes au bord d’une rivière<br />

qui s’écoule vers la mer<br />

à une dizaine de kilomètres<br />

de là. Le Casco Viejo, à savoir<br />

le centre historique de<br />

Bilbao s’est créé en 1300<br />

autour de 7 rues étroites qui<br />

forment un dédale piétonnier<br />

animé, ponctuées de placettes<br />

et bordées de hautes<br />

Le théâtre<br />

néo-baroque Arriega<br />

est en fait un opéra.<br />

276 277


L’atrium<br />

des cultures<br />

imaginé par<br />

Philippe<br />

Starck est<br />

une vaste<br />

place où 3<br />

cubes de<br />

brique sont<br />

soutenus par<br />

43 colonnes<br />

torses toutes<br />

différentes.<br />

maisons aux couleurs pastel<br />

garnies de bow-windows et<br />

de balcons en fer forgé. Elles<br />

débouchent toutes sur la cathédrale<br />

gothique de taille<br />

modeste avec son unique<br />

tour.<br />

Dédiée à St-Jacques elle rappelle<br />

que la ville est sur l’une<br />

des voies qui mènent à St-<br />

Jacques de Compostelle.<br />

Les rues piétonnes aux façades<br />

colorées sont bordées<br />

de boutiques de petits créateurs<br />

et de nombreux bars à<br />

pintxos, ces tapas typiquement<br />

basques servis sur du<br />

pain et piqués d’un cure-dent.<br />

Les noms des venelles et des<br />

tavernes sont d’ailleurs incompréhensibles<br />

pour nous<br />

avec ces x, ces z et ces k qui<br />

nous rappellent qu’on est en<br />

Euskadi.<br />

La gastronomie basque est<br />

aussi à l’honneur dans les gastrobars<br />

du marché de la Ribera<br />

construit en 1929 avec une<br />

belle touche Art déco variée<br />

au bord de la ria de Bilbao.<br />

Dans la seconde moitié du<br />

19ème siècle, avec l’essor<br />

industriel lié à l’exploitation<br />

de mines de fer, Bilbao traverse<br />

la rivière pour mieux<br />

s’étendre sur la rive gauche.<br />

L’intéressant théâtre Arriaga<br />

inspiré de l’opéra Garnier est<br />

l’œuvre de l’architecte municipal<br />

Joaquín Rucona et fut<br />

inauguré en 1890. Il porte<br />

son nom en hommage au musicien<br />

de Bilbao,<br />

Juan Crisóstomo Arriega<br />

connu comme le « Mozart<br />

espagnol » de par son talent<br />

exceptionnel.<br />

Il composa son premier opéra<br />

à 13 ans mais fut emporté<br />

par la tuberculose peu avant<br />

ses 20 ans. Dans une ville<br />

en pleine croissance, les<br />

belles avenues rectilignes<br />

se couvrent de palais, de<br />

banques et de demeures Art<br />

Nouveau. La place Moyúa en<br />

est l’épicentre avec l’éclectique<br />

palais Chávarri dessiné<br />

par Paul Hankar, un des<br />

maîtres bruxellois de l’Art<br />

Nouveau, ou encore la Casa<br />

Montero parfois appelée casa<br />

Gaudí de style moderniste.<br />

Toutefois dans les années<br />

1980, la crise de l’acier voit<br />

278 279


La tour<br />

Iberdrola,<br />

165 m<br />

de haut,<br />

41 étages,<br />

avec 20.000<br />

carrés<br />

de peau<br />

transparente<br />

composée de<br />

4.800 unités<br />

d’un verre<br />

exclusivement<br />

conçu pour la<br />

tour.<br />

La place<br />

de Bizkaia<br />

inaugurée<br />

en 2008<br />

bordée d’un<br />

édifice de<br />

cristal qui<br />

dessine une<br />

vague en<br />

mouvement.<br />

péricliter les activités sidérurgiques<br />

et Bilbao est touchée<br />

de plein fouet.<br />

Toutefois, elle se lance le<br />

pari de rebondir en assainissant<br />

sa rivière, en nettoyant<br />

ses façades couvertes d’une<br />

poussière noire et en invitant<br />

Frank Gehry à construire un<br />

musée moderne au cœur de la<br />

ville. La star de cette renaissance<br />

est bien sûr le fameux<br />

Guggenheim qui verra affluer<br />

des touristes du monde<br />

entier dès son inauguration<br />

en 1997 et la prospérité est<br />

au rendez-vous.<br />

De nouveaux édifices résolument<br />

modernes renforcent<br />

le renouveau architectural de<br />

Bilbao signé par des architectes<br />

de renom: la tour couverte<br />

de verre de 165m Iberdrola<br />

conçue par César Pelli,<br />

les bouches, couloirs et quais<br />

du métro signés par Norman<br />

Foster, l’Azkuna Zentroa<br />

installés dans les anciens<br />

chais municipaux réaménagés<br />

par Philippe Starck, …<br />

Infos.<br />

2 sites incontournables :<br />

www.visitcoruna.com et<br />

www.bilbaoturismo.net<br />

Ces deux villes sont idéales<br />

dans le cadre d’un double<br />

citytrip d’autant que Bilbao<br />

est facilement accessible par<br />

avion et La Corogne peut<br />

se rejoindre via l’autoroute<br />

Cantabrique A-8, gratuite<br />

depuis Bilbao jusqu’à la Galice.<br />

La Corogne peut également<br />

se joindre par avion via<br />

St-Jacques de Compostelle et<br />

ensuite par train (28 minutes<br />

pour une distance de 61km).<br />

On peut aussi visiter ces<br />

deux villes en participant à<br />

la croisière sur les rivages<br />

atlantiques proposée par Rivages<br />

du Monde à bord du<br />

World Explorer en <strong>2024</strong> au<br />

départ de Porto le 8 mai avec<br />

une arrivée prévue au Havre<br />

le 15 mai, après avoir découvert<br />

La Corogne, Bilbao,<br />

La Rochelle, Concarneau et<br />

Saint-Malo. Un programme<br />

encore plus riche :<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

280 281


ESPAGNE<br />

L’Extrémadure<br />

une symphonie en vert majeur<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

En Extrémadure,<br />

au Sud de la sierra de Gredos,<br />

c’est un peu comme si on descendait<br />

les marches d’un escalier colossal<br />

vers un paysage tout en rondeur<br />

où les paysans racontent qu’ici,<br />

on connaît 5 mois de sécheresse<br />

et 7 mois de saison verte !<br />

Le ton est donné !<br />

282 283


L’Extrémadure, une symphonie en vert majeur.<br />

Au Nord de l’Andalousie et à la frontière du Portugal, l’Extrémadure<br />

qui ne compte que deux provinces égrène pourtant un chapelet de<br />

merveilles entre patrimoine architectural, paysages verdoyants et lacs<br />

artificiels. Paradis pour les amoureux d’ornithologie et de randonnée, elle<br />

séduira aussi les gourmands qui, d’une terrasse à l’autre, découvriront<br />

une cuisine qui sent bon le terroir.<br />

Un paradis écologique.<br />

Sur fond de montagnes coiffées<br />

de neige jusqu’en avril,<br />

les régions du Nord de l’Extrémadure<br />

arborent des paysages<br />

spectaculaires dessinés<br />

par des gorges que creusent<br />

des ruisseaux qui déboulent<br />

en cascade dans des vallées<br />

profondes qui explosent de<br />

couleur dès le printemps.<br />

La plus impressionnante est<br />

sans aucun la vallée du Jerte<br />

dont les versants ont été taillés<br />

au cours des siècles pour<br />

y planter des cerisiers.<br />

L’histoire raconte qu’un sultan<br />

arabe qui y vivait au 12ème<br />

siècle tomba éperdument<br />

amoureux d’une fille du<br />

Nord qu’il épousa et installa<br />

dans ses terres. Comme la<br />

jeune femme se languissait des<br />

paysages enneigés de son enfance,<br />

le sultan fit planter des<br />

cerisiers qui en fleurissant<br />

couvrent les flancs de la montagne<br />

d’un impressionnant<br />

manteau blanc. Aujourd’hui<br />

ils sont plus d’un million à<br />

tapisser les pentes qui sur-<br />

284 285


plombent la rivière, apprivoisant<br />

le moindre escarpement<br />

et grimpant à l’assaut des<br />

cimes.<br />

Magie éphémère de blancheur<br />

parfumée à découvrir<br />

au rythme de la balade sur les<br />

routes sinueuses qui tracent<br />

leur chemin entre des murets<br />

de pierre sèche.<br />

L’Extrémadure est aussi la région<br />

européenne qui cumule<br />

le plus de kilomètres de côtes<br />

d’eau douce, plus de 1500<br />

qui bordent les réservoirs<br />

construits par les hommes<br />

pour s’assurer de ne jamais<br />

manquer d’eau ou encore les<br />

piscines naturelles aux eaux<br />

cristallines dessinées par des<br />

sources qui jaillissent en cascade<br />

en façonnant la roche,<br />

comme celle de la réserve naturelle<br />

de la « Gorge des enfers<br />

» particulièrement bouillonnante<br />

au printemps mais délicieusement<br />

tranquille en été.<br />

L’Extrémadure c’est encore<br />

le plus vaste système agroforestier<br />

d’Europe, à savoir<br />

3,5 millions d’hectares de<br />

pâturages arborés appelés<br />

ici «dehesa», un bel exemple<br />

d’équilibre entre la nature<br />

exploitée par l’homme et la<br />

conservation des ressources<br />

naturelles.<br />

Près de 60 millions d’arbres<br />

dont la plupart sont<br />

des chênes-verts et des<br />

chênes-lièges campent un<br />

paradis écologique où circulent<br />

en toute liberté des<br />

porcs ibériques qui se nourrissent<br />

durant leur courte<br />

vie de glands, de racines et<br />

d’herbes sauvages.<br />

De quoi donner les meilleurs<br />

jambons du monde sous le<br />

label strict de Dénomination<br />

d’Origine Dehesa.<br />

Un patrimoine historique.<br />

Comme son nom l’indique,<br />

l’Extrémadure désigne des<br />

terres éloignées et cette singulière<br />

situation à l’écart des<br />

grandes routes nationales lui<br />

a permis de préserver un héritage<br />

architectural qui lui a<br />

valu de gagner trois classifications<br />

au Patrimoine de l’Hu-<br />

286 287


manité : Guadalupe et son<br />

monastère, la ville romaine<br />

de Mérida et la vieille ville<br />

de Cáceres. Le premier rappelle<br />

combien la statue de la<br />

Vierge noire miraculeuse de<br />

Guadalupe a su forger l’unité<br />

nationale dans le Nouveau<br />

Monde jusqu’à devenir la patronne<br />

de tout le continent latino-américain.<br />

Rien d’étonnant<br />

quand on sait que c’est<br />

d’Extrémadure que partirent<br />

les grands conquistadors espagnols<br />

: Pizarro, vainqueur<br />

de l’empire inca, Orellana<br />

qui découvrit le fleuve Amazone,<br />

Cortés qui donna le<br />

Mexique à l’Espagne, Nuñez<br />

de Balboa, le découvreur de<br />

l’océan Pacifique et Hernando<br />

de Soto, le conquérant de<br />

la Floride. Le centre monumental<br />

de Cáceres abrite derrière<br />

ses murailles un monde<br />

secret de places, d’églises<br />

et de maisons seigneuriales<br />

qui racontent la grandeur de<br />

l’Espagne d’autrefois. S’égarer<br />

dans ce labyrinthe de venelles<br />

silencieuses, c’est s’offrir<br />

un voyage dans le passé.<br />

De nombreuses demeures<br />

racontent l’histoire de ces<br />

fiers et rudes hidalgos qui<br />

rêvaient jadis d’aventures,<br />

de fortunes et de conquêtes.<br />

Les pierres ocre qui s’illuminent<br />

au soleil couchant<br />

n’ont surgi que plus belles de<br />

la longue caresse des siècles.<br />

Quand les Romains envahissent<br />

la péninsule ibérique,<br />

ils feront de Mérida<br />

la capitale de la province de<br />

Lusitanie. Mérida vit encore<br />

à l’heure romaine avec ses<br />

sites éparpillés dans la ville,<br />

complètement intégrés au<br />

quotidien des habitants qui<br />

passent sous l’arc de Trajan<br />

ou se reposent au pied<br />

des vestiges majestueux du<br />

temple de Diane comme jadis.<br />

Le pont de 800 mètres,<br />

un des plus longs construits<br />

par les Romains, offre une<br />

longue promenade qui enjambe<br />

le Guadiana. Mais le<br />

joyau architectural du 1er<br />

siècle avant notre ère, c’est<br />

le théâtre qui jouxte l’amphithéâtre.<br />

Mis à jour par<br />

les archéologues en 1910,<br />

l’ensemble du site a dévoilé<br />

une rare conservation des<br />

288 289


éléments qui le composaient.<br />

Les gradins organisés en hémicycle<br />

font face à une scène<br />

imposante embellie de colonnes<br />

en marbre de style<br />

corinthien et dotée de 13<br />

portes dont l’une d’elle est<br />

surmontée d’une imposante<br />

statue de Céres, la déesse de<br />

l’abondance.<br />

Plus au Nord, Plasencia, a été<br />

fondée par Alphonse VIII au<br />

12ème siècle pour «le plaisir<br />

des hommes et de Dieu», ce<br />

qui lui vaut son nom ! Cité<br />

monumentale établie sur une<br />

colline bordée par la rivière<br />

Jerte, elle fut témoin de la cohabitation<br />

des trois cultures,<br />

maure, juive et chrétienne.<br />

Plus authentique que Caceres<br />

qui a tout d’un musée,<br />

la vieille ville s’anime chaque<br />

semaine avec un marché des<br />

saveurs qui donne à connaître<br />

les richesses gastronomiques<br />

de la région.<br />

La cathédrale est unique en<br />

son genre car elle réunit deux<br />

édifices d’époques et de styles<br />

différents, ce qui donne un<br />

rare ensemble romano-gothique<br />

avec une voûte aérienne<br />

soulignée par un lacis<br />

de nervures dorées sans oublier<br />

des autels de style baroque<br />

exubérant.<br />

Infos pratiques :<br />

Infos :<br />

www.spain.info , www.turismoextremadura.com<br />

Musées : à ne pas manquer<br />

à Mérida le Musée National<br />

d’Art Romain http://museoarteromano.mcu.es<br />

Y aller :<br />

Toutes les saisons invitent à<br />

découvrir l’Extrémadure si<br />

vous aimez l’écotourisme,<br />

entre la fête des cerisiers en<br />

fleurs de fin mars, les baignades<br />

de l’été, la saison des<br />

vendanges mais aussi celle<br />

des forêts colorées dans la<br />

vallée de l’Ambroz dès la fin<br />

octobre. L’idéal est de louer<br />

un véhicule à Madrid, à 3<br />

heures à peine de Plasencia<br />

et de découvrir la région en<br />

musardant au fil de l’inspiration.<br />

Les routes y sont excellentes<br />

et on n’y connaît pas<br />

d’embouteillages….<br />

290 291


Se loger :<br />

La magie de la découverte<br />

se poursuit dans la possibilité<br />

de se loger dans des demeures<br />

historiques réhabilitées<br />

en hôtels. A Plasencia,<br />

l’hôtel Carvaj<br />

al Girón est installé dans un<br />

palais du 17ème siècle sur<br />

une place qui fait le bonheur<br />

des familles installées en terrasse<br />

en fin de journée www.<br />

palaciocarvajalgiron.com.<br />

A Caceres, à deux pas de la<br />

plaza Mayor, l’hôtel NH Palacio<br />

de Oquendo occupe<br />

un superbe palais du 16ème<br />

avec de belles vues sur l’ancienne<br />

muraille arabe www.<br />

nh-hotels/caceres.<br />

Enfin offrez-vous l’expérience<br />

de vivre à l’heure romaine à<br />

une quinzaine de kilomètres<br />

de Mérida dans une maison<br />

rurale que son propriétaire,<br />

archéologue de son état, a<br />

transformée en domus romana<br />

avec son péristyle, ses<br />

thermes décorés par une<br />

mosaïque et son triclinium, à<br />

savoir la salle à manger traditionnelle<br />

romaine où, allongé<br />

sur des banquettes et revêtu<br />

de tenues d’époque, on savoure<br />

des menus inspirés par<br />

Virgile ou Caton l’Ancien….<br />

Toute une expérience qui<br />

prolonge heureusement la<br />

découverte des sites de Mérida<br />

www.aqualibera.com<br />

Gastronomie :<br />

10 dénominations d’origine<br />

et deux indications géographiques<br />

protégées assurent<br />

une table exclusive : paprika,<br />

huile d’olive, fromages, jambon<br />

ibérique, miel, cerises,<br />

bœuf et mouton, vin del Guadiana,<br />

…. A découvrir en profitant<br />

des terrasses et patios<br />

qui offrent le plaisir de savourer<br />

au soleil un verre de vin<br />

associé à de délicieuses tapas.<br />

Ou alors choisissez quelques<br />

bonnes tables comme le restaurant<br />

Succo à Plasencia<br />

www.restaurantesucco.es,<br />

ou la table du Parador de Cáceres<br />

ou encore le resto-bar<br />

de Nico Jimenez à Mérida qui<br />

découpera devant vous au<br />

292 293


couteau des tranches de son<br />

excellent jambon ibérique à<br />

déguster en s’offrant une bouteille<br />

du vin du patron.<br />

www.nicojimenez.com.<br />

Route du vin<br />

Ribera del Guadiana.<br />

Fleuron de l’art culinaire en<br />

Espagne pour la qualité exceptionnelle<br />

de ses produits<br />

du terroir, l’Extrémadure a<br />

également gagné en 1999<br />

l’appellation d’origine pour<br />

sa production viticole «Ribera<br />

del Guadiana» qui se<br />

développe particulièrement<br />

au sud de la région, autour<br />

de Zafra entre autres.<br />

A découvrir au cœur de la petite<br />

ville blanche l’entreprise<br />

familiale fondée en 1931 qui<br />

y possède un chai d’élevage<br />

www.bodegasmedina.net<br />

294 295


HERVAS<br />

Le premier musée de la<br />

moto et de l’auto classique !<br />

Museo moto Clasica<br />

A une trentaine de kilomètres<br />

au Nord de Plasencia,<br />

au coeur de la vallée de l’Ambroz<br />

qui abrite une magnifique<br />

forêt de châtaigniers,<br />

la petite bourgade de Hervás<br />

est annoncée par son église<br />

Sainte Marie édifiée sur les<br />

ruines d’un bastion défensif<br />

des Templiers.<br />

Au pied du site on se perd<br />

dans le lacis des ruelles du<br />

quartier juif, un des mieux<br />

conservés du pays.<br />

Depuis la tour on découvre<br />

de l’autre côté de la rivière un<br />

curieux ensemble architectural<br />

composé de pavillons<br />

chapeautés de toits ronds<br />

coniques et tous colorés en<br />

ocre rouge.<br />

C’est là que Juan Gil Moreno,<br />

entrepreneur de son état et<br />

amoureux des véhicules du<br />

siècle dernier a installé le premier<br />

musée de la Moto et de la<br />

Voiture Classique d’Espagne.<br />

On y trouve des fantastiques<br />

side-cars ainsi que des voitures<br />

américaines des années 20 à<br />

70. Une histoire qui a commencé<br />

lorsque Juan a acquis<br />

une Guzzi 65 qu’il a restaurée<br />

lui-même et il s’est découvert<br />

alors une passion qui l’a amené<br />

à acquérir d’autres véhicules<br />

qu’il retape seul ou avec<br />

des passionnés comme lui.<br />

Aujourd’hui le<br />

musée compte<br />

quelque 300<br />

véhicules distribués entre<br />

8 pavillons et tous sont en<br />

ordre de marche, à louer<br />

ou à acheter. Bienvenue<br />

aux amateurs ! www.<br />

museomotoclasica.<br />

com<br />

296 297


FRANCE<br />

LIVRES<br />

PERPIGNAN<br />

BORDEAUX<br />

BOULOGNE S/MER + NAUSSICAA<br />

LYON<br />

NORMANDIE<br />

298 299


FRANCE<br />

Perpignan<br />

Du vin,<br />

des huiles<br />

d’olives<br />

du soleil<br />

du paysage<br />

et, la mer !<br />

Plume : Christiane Goor<br />

Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

6 jours de découvertes,<br />

de multiples expériences<br />

engrangées entre mer et<br />

montagne et à peine 172 km au<br />

compteur. Ici tout est proche<br />

et le dépaysement assuré<br />

d’autant que la Côte Vermeille<br />

s’enorgueillit de 300 jours de<br />

soleil par an !<br />

300 301


Un road trip<br />

autour de Perpignan<br />

Le paysage de vignobles<br />

du Mas Serre-Romani.<br />

La production de Serre-Romani<br />

en salle de dégustation.<br />

Une ville patrimoniale avec un arrière-pays montagneux,<br />

une plaine viticole et un horizon marin<br />

à une douzaine de kilomètres, autant d’atouts<br />

pour s’offrir une escapade à Perpignan, toute en<br />

douceurs climatiques et gastronomiques avec en<br />

sus peu de monde en avant et arrière-saison.<br />

Il faut aussi être attentif et lever le nez pour découvrir<br />

qu’unxe façade historique peut ouvrir<br />

sur un bâtiment moderne et cet insolite assemblage<br />

se révèle souvent séduisant. Ailleurs dans<br />

le même quartier des Chartrons, un micro-campus<br />

a pris place entre deux murs d’antan reliés<br />

par une belle verrière métallique.<br />

En moins de 2 heures Ryanair nous a déposé à l’aéroport<br />

de Perpignan, il est à peine 8h30 et Nicolas<br />

Menoury, un ancien Maître de Chai, nous y attend<br />

pour nous guider à la découverte des terroirs catalans<br />

lors d’une excursion viticole, mais pas que.<br />

Les premières boucles de la route sinuent dans un<br />

paysage de vignobles et 10 minutes à peine après<br />

notre départ, nous empruntons un chemin plus<br />

caillouteux pour pénétrer dans la cour du mas de<br />

Serre-Romani qui tient son nom du romarin qui<br />

envahit la garrigue. Maison blanche et rose, tuiles<br />

rouges, découverte de la cave avant de passer dans<br />

une salle où nous goûterons différentes bouteilles,<br />

le regard rivé sur le paysage tapissé de vignes de la<br />

vallée de l’Agly. Sur cette terre argilo-calcaire, de<br />

schiste et de terres noires et rouges, l’expression du<br />

terroir se retrouve dans les vins ensoleillés qui racontent<br />

la garrigue, le poivre et les épices.<br />

C’est ici aussi qu’on découvrira les VDN, les vins<br />

doux naturels typiques du Roussillon qui sont des<br />

vins mutés, c’est-à-dire vinifiés de façon naturelle<br />

à partir de cépages récoltés à maturité, gorgés de<br />

soleil mais dont la fermentation est arrêtée par ad-<br />

302 303


dition d’alcool, une manière d’obtenir des vins à la<br />

fois alcoolisés et naturellement sucrés. « Ce sont des<br />

vins uniques, assure Nicolas, à base de muscats ou<br />

de grenache qui donnent leur pleine mesure avec<br />

le vieillissement pour développer une riche palette<br />

d’arômes, ils sont alors parfaits en apéritif ». Je<br />

confirme, en précisant que la patte de Serre Romani<br />

serait dans une sucrosité plus faible mais les arômes<br />

n’en donnent pas moins une explosion de fraîcheur<br />

www.serre-romani.fr<br />

La cave du Mas Amiel<br />

avec ses foudres er<br />

ses tonneaux.<br />

Le cirque de Vingrau<br />

avec son village.<br />

Les bonbonnes<br />

en verre du Mas Amiel.<br />

Autre domaine, le Mas Amiel, non loin de Maury,<br />

dont le nom est lié à Raymond Etienne Amiel, un ingénieur<br />

des Ponts et Chaussées qui, en 1816, gagne<br />

autour d’une table de jeu une des terres que l’évêque<br />

de Perpignan avait misée, le domaine de Goudous,<br />

à l’époque 10 ha de vignes en pleine garrigue. Après<br />

le désastre causé par le phylloxera en 1865, un négociant<br />

vigneron s’associe avec le fils Amiel pour<br />

l’aider à reconstituer ses vignes en adaptant des espèces<br />

américaines et ils construisent sur le Mas une<br />

vingtaine de foudres. En 1907, le Mas Amiel est repris<br />

par un banquier, Charles Dupuy, qui décide de<br />

l’exploiter, aidé ensuite par son fils qui y développe<br />

un vin doux naturel sous la marque Mas Amiel.<br />

Son petit-fils assure la continuité de cette politique<br />

d’expansion jusqu’en 1997, date de sa disparition.<br />

Repris deux ans plus tard par Olivier Decelle, celui-ci<br />

relève le défi de redonner au Mas Amiel une<br />

stature internationale en développant une gamme de<br />

vins secs qui témoigne du potentiel de ce domaine<br />

de 226 ha et c’est la création de l’AOC Maury sec.<br />

Ce qui surprend le plus quand on arrive devant le<br />

Mas, c’est le parc de 890 dames jeanne alignées sur<br />

une parcelle en plein soleil, chacune étant recouverte<br />

d’une boite de conserve à l’envers pour éviter<br />

que la pluie n’endommage les bouchons. Toutes ces<br />

bonbonnes en verre contiennent du vin muté qui va<br />

y commencer son vieillissement durant une année<br />

seulement. Le temps de vivre de nombreux chocs:<br />

l’oxydation en entrant en contact avec de l’air, la<br />

304 305


lumière qui va métamorphoser sa robe, les variations<br />

de température entre 4° durant les nuits froides<br />

de l’hiver et les quelque 40° de l’été. L’objectif de<br />

cette éducation à la spartiate est de lui donner toutes<br />

les bases pour devenir un vin oxydatif après avoir<br />

passé quelque 20 années voire plus dans de confortables<br />

foudres en chêne dans une cave à la température<br />

douce et maîtrisée. Une fois embouteillés, les<br />

vins oxydatifs peuvent se conserver plus de cent<br />

ans… Attention, seul un vigneron expérimenté, qui<br />

contrôle les contacts entre les liquides et l’oxygène<br />

pour obtenir des vins complexes et souples, se lance<br />

dans cet insolite processus https://masamiel.fr<br />

Décor naturel incomparable<br />

de l’arrière-pays de Perpignan.<br />

D’une cave à l’autre, nous suivrons une route sinueuse,<br />

parfois étroite qui traverse un vaste territoire<br />

naturel verdoyant à faible densité de population.<br />

Avec une pause au sommet du cirque de Vingrau, on<br />

découvre que le paysage s’épanouit dans des paysages<br />

spectaculaires de massifs montagneux surmontés<br />

de ruines d’anciennes forteresses cathares,<br />

de gorges et de plaines viticoles façonnées par les<br />

hommes. Sans aucun doute des cours d’eau courent<br />

dans le fond des gorges mais en ce mois de juin, ils<br />

sont à sec, laissant rouler des galets ronds et blancs.<br />

Le village de Cassagnes<br />

au cœur des Fenouillèdes<br />

noyées de genêts.<br />

Au détour d’une boucle, la route va nous offrir un panorama<br />

étonnant : de nombreuses formations géologiques<br />

hérissent le paysage dessinant des cheminées<br />

de fée qui se frayent un chemin entre les arbres. Plus<br />

loin, nous prendrons un embranchement qui signale<br />

la destination des Orgues d’Ille-sur-Têt. Un parking<br />

protégé, une entrée de 5 euros, une petite marche de<br />

800m et c’est la découverte d’un amphithéâtre de<br />

parois sculptées par l’érosion, de gigantesques colonnes<br />

de roches de sable et d’argile hautes d’une<br />

dizaine de mètres. Jadis ce cirque était une colline<br />

mais le ruissellement des eaux de pluie a creusé des<br />

ravines et on comprend que ce décor minéral sculp- Le petit village de<br />

Castelnou s’enroule au<br />

pied de son château<br />

306 307<br />

millénaire


LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

Au détour de la<br />

route, on découvre un<br />

amphithéâtre de parois<br />

sculptées par l’érosion.<br />

De gigantesques<br />

colonnes de roches de<br />

sable et d’argile hautes<br />

d’une dizaine de mètres<br />

dessinent des cheminées<br />

de fée qui se frayent un<br />

chemin entre les arbres...<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

Découvrez le T-Roc Cabrio chez tous les concessionnaires Volkswagen ou sur volkswagen.be<br />

6,1 - 6,5 kWh/100KM • 138 - 149 G CO 2<br />

(WLTP) volkswagen.be<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.


Castelnou,<br />

un pittoresque village<br />

médiéval de vieilles<br />

pierres.<br />

té par les eaux est sans cesse remanié, d’anciennes<br />

formes disparaissent, de nouvelles sont esquissées.<br />

Un paysage époustouflant.<br />

Emergeant ci et là, de vieux villages surgissent<br />

comme celui de Castelnou conservé dans un jus<br />

médiéval authentique. Situé dans les Aspres, un<br />

territoire secret dit-on, sur les premiers contreforts<br />

du Canigou, la montagne sacrée des Catalans, on<br />

y pénètre par le portail Nord flanqué de deux tours<br />

protectrices. Deux voies piétonnes desservent ces<br />

anciennes maisons basses et ramassées qui se parent<br />

d’austères schistes, de briques et de galets roulés.<br />

Typiques de l’architecture rurale catalane des 18 et<br />

On pénètre dans<br />

le village de Castelnou<br />

par cette porte coincée<br />

entre deux tours.<br />

19ème siècles, ces maisons miniatures semblent en<br />

équilibre sur deux ruelles avec leur double accès.<br />

Sous les pas des promeneurs, les pierres sont polies,<br />

un peu traîtres même et les escaliers nombreux. Des<br />

portes étroites s’ouvrent sur de discrètes boutiques<br />

d’artisanat local et sur des petites galeries qui accueillent<br />

des artistes durant l’été. Quand on lève le<br />

nez, on découvre que les maisons se serrent au pied<br />

d’un imposant château féodal du 10ème siècle qui<br />

ne se visite plus. Outre son château, deux autres édifices<br />

complètent ce décor médiéval, en contrebas du<br />

village : la petite église romane de Sainte-Marie du<br />

Marché cernée par un cimetière et un marché auquel<br />

elle doit son nom et une tour de guet, immuable sentinelle<br />

sur cette terre où croissent des amandiers, des<br />

abricotiers et bien entendu des vignes qui profitent<br />

de l’ensoleillement, du vent et des sols schisteux.<br />

Dernier village à une dizaine de kilomètres des Orgues<br />

d’Ille-en-Têt, Bélesta perché sur une butte sur<br />

les flancs desquels s’accrochent les habitations. Ici<br />

aussi on flâne entre des ruelles bordées de maisons<br />

à linteaux et à escaliers qui mènent au château médiéval<br />

restauré dans les années 1980 en musée de la<br />

préhistoire, centré sur les découvertes réalisées dans<br />

la caune de Bélesta.<br />

310 311


Perpignan, une ville d’art et d’histoire.<br />

A une trentaine de kilomètres de la frontières espa<br />

gnole, la petite cité de 120000 âmes affiche dans<br />

ses murs son passé indissociable de l’expansion de<br />

la civilisation catalane. Promue capitale en 1262<br />

de l’éphémère royaume de Majorque, elle sera<br />

annexée à la couronne d’Aragon dès 1349 et traversera<br />

les siècles qui suivront bousculée entre les<br />

guerres et les traités entre les Catalans et les Français<br />

qui annexeront définitivement le Roussillon en<br />

1659. Cependant, aujourd’hui encore, Perpignan<br />

reste marquée par une identité spécifique, nomade<br />

disent certains. D’autant que le quartier St-Jacques<br />

accroché aux vestiges des remparts est celui d’une<br />

communauté gitane sédentarisée. Ruelles pentues<br />

et colorées, linge suspendu aux fenêtres, ambiance<br />

populaire, Saint-Jacques est quelque peu en marge<br />

de la ville qui a toujours été une terre d’accueil,<br />

plaque tournante entre le Midi de la France et le<br />

pourtour méditerranéen.<br />

Des maisons sont encore<br />

accrochées aux derniers<br />

remparts de la ville de<br />

Perpignan.<br />

La place de la Loge,<br />

cœur historique<br />

de Perpignan.<br />

Le coeur historique dessine un octogone dont les<br />

8 côtés sont délimités par des boulevards périphériques.<br />

On y pénètre par le Castillet, une porte fortifiée<br />

en brique, encadrée de deux tours couronnées<br />

de créneaux et de mâchicoulis. Il ne reste plus qu’à<br />

se laisser porter entre les nombreuses venelles piétonnes,<br />

une balade qui égrène le patrimoine avec<br />

une citadelle-palais des anciens rois de Majorque,<br />

des églises dont la cathédrale est considérée comme<br />

l’un des plus beaux exemples du gothique méridional<br />

et surtout des ruelles pittoresques, bordées de<br />

boutiques, de petits restaurants, d’étals de poissons,<br />

de fruits et légumes et de souvenirs. Ce qui frappe<br />

le regard, c’est le marbre rose qui dessine les trottoirs<br />

et même certaines places comme la plus emblématique,<br />

la Loge, le lieu de passage obligé où se<br />

croise le tout Perpignan. Tous les pouvoirs s’y retrouvent.<br />

La Loge de Mer, un bâtiment colossal de<br />

style gothique qui abritait le tribunal de la Mer et<br />

aujourd’hui l’office du tourisme, l’Hôtel de Ville du<br />

L’immeuble Art Nouveau<br />

Catalan conçu par Edouard<br />

Mas-Chancel dans les<br />

Le Castillet, une porte fortifiée en brique<br />

312 années 1930, à Perpignan. du 14ème siècle défendait jadis Perpignan.<br />

313


13e siècle avec sa façade de cailloux roulés typique<br />

de l’architecture catalane d’où émergent 3 bras en<br />

bronze comme si leurs propriétaires avaient été emmurés.<br />

Ils symbolisent les trois catégories sociales<br />

de la société urbaine au 14ème siècle : les chevaliers,<br />

les bourgeois et les petits métiers et corporations, de<br />

la main la plus longue à la plus petite, et enfin l’imposant<br />

Palais de la Députation du 15e siècle.<br />

La fresque<br />

romantique de Paul<br />

Gervais dans le<br />

grand escalier de<br />

l’hôtel Pams<br />

à Perpignan.<br />

Autre édifice patrimonial, l’Hôtel Pams, un des plus<br />

beaux hôtels particuliers de la ville édifié sur des<br />

vestiges d’anciennes maisons par Pierre Bourdeau,<br />

fils du fondateur de la célèbre entreprise de papier à<br />

cigarettes JOB. Son gendre va transformer le site à<br />

la fin du 19ème siècle avec l’aide d’un architecte qui<br />

va remodeler l’escalier monumental d’onyx, marbre<br />

et stuc avec d’immenses fresques romantiques de<br />

Paul Gervais autour du thème de Vénus, les salons<br />

d’apparat et le patio jardin où s’élève également une<br />

statue de Vénus au myrte. Un lieu insolite à découvrir<br />

dont les décors en ferronnerie et vitraux portent<br />

déjà la marque de l’Art Nouveau.<br />

Le jardin de l’hôtel<br />

Pams avec ses façades<br />

classiques et ses touches<br />

Art Nouveau comme les<br />

frises et corniches de<br />

carreaux émaillés.<br />

Ce patrimoine moderne avec un habitat Art Nouveau<br />

est sans aucun doute une des particularités de la ville.<br />

Une mode architecturale qui s’est développée à la<br />

suite de la destruction en 1930 de la plupart des remparts<br />

qui entouraient les palais des Rois de Majorque.<br />

Autant de maisons faites d’encorbellements, de bow<br />

windows, de bastingages et de hublots inspirés des<br />

paquebots. Ailleurs ce sont des marquises en fer forgé<br />

et des céramiques à motifs floraux qui portent la<br />

patte de ces nouveaux courants architecturaux.<br />

Une dernière visite incontournable, celle du musée<br />

des Beaux-Arts-Hyacinthe Rigaux, du nom de ce<br />

peintre catalan perpignanais qui n’était autre que le<br />

peintre de la cour de Louis XIV dont il fit le célèbre<br />

portrait en costume de sacre dont l’original est au<br />

Louvre. Si deux salles lui sont consacrées, d’autres<br />

abritent sur 3 niveaux des artistes majeurs des XIII<br />

au XXIème siècle, entre Lurcat, Ingres, Picasso,<br />

314 315


Rodin, Dufy et Maillol, dont plusieurs résidèrent un<br />

temps à Perpignan.<br />

Quand la chaleur devient trop intense, il faut sortir<br />

du centre historique, emprunter la double allée de<br />

platanes qui forment une voûte en ogive qui assure<br />

de l’ombre aux passants et rejoindre le square Bir<br />

Hakeim, le poumon vert de Perpignan. Ce parc de<br />

quelque 3 ha est une véritable institution verte depuis<br />

près de 2 siècles. Des espaces gazonnés sous<br />

des arbres centenaires au milieu desquels serpentent<br />

des chemins. La vue s’arrête toujours sur une statue,<br />

un arbuste, un banc qui donnent une impression<br />

de recoins intimes. Un jardin d’enfants avec ses balançoires,<br />

sa sablière et ses bancs publics attirent de<br />

nombreuses familles en fin d’après-midi, une belle<br />

occasion pour y rencontrer des Perpignanais…<br />

Canet-en-Roussillon,<br />

la french catalane alanguie sur la Méditerranée.<br />

La Promenade des platanes à Perpignan<br />

Il ne faut pas plus de 10 minutes en voiture pour rejoindre<br />

Canet depuis Perpignan, ce qui en fait évidemment<br />

la destination plage par excellence pour les<br />

Perpignanais qui ne s’en privent pas. Avec raison.<br />

Avec ses 9 km de plage de sable doré, les estivants<br />

ne manquent pas d’espace pour étendre leur serviette,<br />

planter leur parasol et surveiller les enfants<br />

qui profitent d’un rivage où le ressac est apaisé, où<br />

les bancs de sable dessinent des aires de jeux naturelles,<br />

où ils ont pied sur une longue distance. Labellisée<br />

pavillon bleu, la plage est surveillée et nettoyée<br />

tous les jours. Chaque été des clubs éphémères investissent<br />

le littoral, à bonne distance les uns des<br />

autres, à la fois restaurants et bars ou comment se<br />

régaler les pieds dans le sable. Si vous aimez marcher,<br />

empruntez la digue en direction de l’aquarium,<br />

traversez pour 0,50 cents le chenal avec une navette<br />

et poursuivez votre chemin sur la plage jusqu’à atteindre<br />

l’estuaire de la Têt qui se jette ici dans la<br />

mer. Un estuaire qui avait cet été davantage l’allure<br />

316 L’agréable jardin d’enfants du square Bir Hakeim.<br />

317


d’une lagune tant les eaux de la rivière sont basses.<br />

C’est l’occasion de remonter la berge de la Têt, une<br />

promenade bucolique qui se termine au bord de la<br />

marina de Canet-en-Roussillon.<br />

Un immense pôle nautique qui compte 130.000 anneaux<br />

et une quarantaine d’entreprises spécialisées<br />

dans les métiers très pointus du nautisme. La balade<br />

d’un ponton à l’autre au cœur de cette marina est<br />

longue et tellement agréable au contact des plaisanciers<br />

et des cannetois qui se retrouvent sans façons<br />

sur les quais où quelques tavernes ont installé leurs<br />

terrasses. Sur le quai Florence Arthaud, on peut aussi<br />

admirer de vieux gréements, les jolies barques catalanes<br />

pointues aux voiles latines qui servaient jadis à<br />

pêcher au filet sardines et anchois au large des côtes<br />

catalanes françaises et espagnoles. A l’heure du soleil<br />

couchant, les édifices tout comme les bateaux se<br />

reflètent dans les plans d’eau, prolongeant la rêverie<br />

vers l’appel du large.<br />

Retour à Oniria, l’aquarium des rêves éveillés qui<br />

propose un intéressant parcours didactique en emmenant<br />

les visiteurs sur les sommets enneigés du<br />

Canigou après une escalade (moyennement facile)<br />

le long d’un mur de granit. Tout cela pour découvrir<br />

l’histoire d’une goutte d’eau depuis sa naissance<br />

jusqu’aux profondeurs océaniques.<br />

Immergés au sein d’une scénographie innovante,<br />

on découvre la folie d’un ouragan, le déferlement<br />

d’une tempête, la moiteur du brouillard tout en passant<br />

d’un bassin à l’autre où s’épanouissent poissons<br />

et végétaux propres aux grands fonds marins.<br />

Le souci de la nature n’est pas anodin à Canet-en-Roussillon.<br />

La petite cité a son arboretum où<br />

sont conservés plus de 1500 espèces végétales. L’accès<br />

y est libre et on se perd avec bonheur entre des<br />

figuiers, des cyprès chauves, des oliviers, des camphriers,<br />

des vignes, des cactus et même une bambuseraie<br />

et un verger. Des cueillettes de fruits sont d’ailleurs<br />

proposées quand vient la saison des récoltes.<br />

318 319


Enfin, plus au Sud de Canet-en-Roussillon, en direction<br />

de St-Cyprien, un étang de près de mille ha à deux pas de<br />

la Côte Vermeille a été classé zone protégée Natura 2000.<br />

Jadis des pêcheurs y vivaient dans des cabanes en roseaux<br />

dont une dizaine ont été reconstituées. S’y promener en suivant<br />

les sentiers aménagés jusqu’à des affûts abrités permet<br />

d’observer des espèces d’oiseaux migrateurs dont des flamants<br />

roses et des hérons pourprés. Une merveille lacustre,<br />

un havre de paix à ne pas manquer.<br />

Infos pratiques.<br />

www.perpignantourisme.com<br />

et www.canet-tourisme.com. Pour vivre l’expérience d’une excursion<br />

viticole sous la houlette d’un Maître de Chai avec un circuit<br />

à la journée ou à la demi-journée. contactez Nicolas Menoury :<br />

www.-catalan-wine-escape.com<br />

Quelques maisonnettes reconstituées<br />

de pêcheurs au bord de l’étang de Canet-en-Roussillon<br />

Se loger : A Belesta, le Domaine Riberach a transformé une<br />

partie des anciennes caves en écolodge. Les chambres épurées<br />

ont été aménagées dans d’anciennes cuves et s’ouvrent sur une<br />

terrasse lounge qui offre un panorama unique sur les vignes et en<br />

contrebas sur une étonnante piscine naturelle en forme d’œuf et<br />

à filtration naturelle www.riberach.com<br />

A Perpignan, le Mercure Perpignan Centre situé à 2 pas du<br />

Castillet sur la Promenade des Platanes est d’un confort irréprochable.<br />

A Canet-en-Roussillon, l’Ibis Style Canet, à mi-chemin<br />

entre Canet Village et Canet Plage est aussi une bonne adresse<br />

d’autant qu’une piscine extérieure est accessible pour les clients.<br />

Se nourrir : Julien Montassié, le chef de la table du Domaine<br />

Riberach a gagné une étoile verte Michelin en 2022 et l’étoile<br />

classique rouge en <strong>2024</strong> ! A découvrir dans le restaurant gastronomique<br />

de La Coopérative.<br />

Dans l’arrière-pays, le Château de Jau, anciennement domaine<br />

des moines cisterciens, est aujourd’hui un domaine viticole avec<br />

une offre de restaurant-grill à l’ombre d’un mûrier tricentenaire<br />

car jadis on y élevait le ver à soie. Chaque été le Château accueille<br />

en ses murs une grande exposition d’art contemporain, une belle<br />

occasion pour que amateurs et artistes se côtoient autour du Grill<br />

www.chateaudejau.com<br />

A Perpignan, nous avons eu la chance de dîner au «Le 17»,<br />

voisin de la cathédrale Saint-Jean, un jardin ombragé intimiste<br />

où on vous propose une cuisine inventive et savoureuse toute en<br />

délicatesse www.restaurant-le17-perpignan.fr.<br />

A Canet-en-Roussillon, il ne faut pas louper sur la Promenade<br />

de la Côte Vermeille Can Marcel où le chef Christophe Perrin promu<br />

toque blanche exerce une cuisine de la mer gourmande et ensoleillée.<br />

Sous le mûrier centenaire<br />

du château de Jau<br />

Souvenirs : Outre l’une ou l’autre bouteille de vin, n’hésitez pas<br />

à découvrir les Toiles du Soleil, sur la place Gambetta au pied de<br />

la cathédrale Saint-Jean dont vous reviendrez les bras chargés de<br />

tissus catalans traditionnels colorés vendus au mètre<br />

ou en nappes, sacs, coussins www.lestoilesdusoleil.com 321


FRANCE<br />

Bordeaux<br />

un city-trip très séduisant<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Si une escapade de quelques jours vous tente n’hésitez pas à<br />

choisir Bordeaux. Nous y avons passé 3 journées dépaysantes<br />

à souhait car la capitale girondine ne manque pas d’atouts :<br />

lovée le long de la Garonne qui baigne ses deux rives,<br />

un climat doux, un centre historique inscrit depuis<br />

2007 sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco<br />

sans oublier l’explosion de la scène culinaire qui en fait une<br />

destination bistronomique de premier plan.<br />

322 323


Le City-Pass<br />

Il faut commencer par s’offrir un citypass<br />

qui inclut tous les transports en<br />

formule illimitée et les principaux<br />

musées à découvrir.<br />

Le tram qui sillonne la ville et son agglomération<br />

depuis bientôt 20 ans devient rapidement<br />

le meilleur ami pour circuler dans la cité en<br />

créant des liens entre les quartiers et le centre<br />

historique.<br />

Ouvert sur la ville, il est aussi visible de la rue<br />

et des architectes ont mis cette visibilité à profit<br />

pour transformer l’environnement urbain<br />

en recomposant les rues, de façade en façade,<br />

et en végétalisant les plates-formes pour offrir<br />

ainsi une qualité de vie qui avait sans doute<br />

disparu avec l’omniprésence des voitures.<br />

La Rive Gauche<br />

autour du Port de la Lune.<br />

Quand on prend un peu de hauteur on réalise<br />

que les quais sont incurvés autour d’un<br />

méandre en forme de croissant de lune que<br />

dessine ici la Garonne. «C’est certainement<br />

pour cette raison que les hommes se sont<br />

installés là il y a plus de 2000 ans nous explique<br />

notre guide. Cet arrondi casse le courant<br />

du fleuve et protège les bateaux du mascaret,<br />

un phénomène naturel qui se produit<br />

lors des grandes marées, remontant le fleuve<br />

depuis l’Atlantique sur plus de 100 km. »<br />

Cependant ce port sur lequel la ville a autrefois<br />

assis son rayonnement n’occupe plus<br />

qu’une place secondaire à l’échelle nationale.<br />

Historiquement tout a commencé en 1152<br />

avec le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec<br />

Henri Plantagenet, une union qui favorise les<br />

324 325


elations maritimes étroites avec les îles<br />

britanniques et les pays nordiques. Après<br />

une mise en sourdine suite à la reconquête<br />

française au 15ème siècle, il faut attendre<br />

le 17ème avec le développement du commerce<br />

triangulaire colonial, à tel point que<br />

le port de Bordeaux devient le premier<br />

port de France et le deuxième port mondial<br />

après Londres. Il approvisionne l’Europe<br />

en café, cacao, sucre, coton et indigo et exporte<br />

ses vins. Aujourd’hui le dernier cargo<br />

a largué ses amarres en 1987 et le port autonome<br />

de Bordeaux compte 7 terminaux<br />

spécialisés, en aval le long de l’estuaire de<br />

la Garonne.<br />

Toutefois le Port de la Lune accueille encore<br />

à l’année une cinquantaine de navires<br />

de croisière qui offrent ainsi une vue imprenable<br />

sur la ville à leurs passagers qui<br />

peuvent aussi visiter aisément à pied tout le<br />

cœur historique. D’autres bateaux, comme<br />

des voiliers ou des yachts font également<br />

escale à Bordeaux.<br />

Un Volkswagen Bulli Love visite Bordeaux : cliquez ici u<br />

q Le lion bleu surdimensionné domine la place de Stalingrad et rappelle un objet imprimé en 3D. p Ce méandre de la Garonne en forme de croissant a donné au port de Bordeaux ce surnom de Port de la Lune.<br />

La somptueuse place de la Bourse érigée en<br />

front de fleuve avec son plan symétrique typique<br />

de l’architecture classique témoigne<br />

de l’importance du port de commerce dans<br />

la prospérité de la ville. Jadis la place fermée<br />

avec des grilles abritait la douane et<br />

la bourse maritime, créant un balcon sur<br />

la Garonne d’où l’on pouvait apercevoir la<br />

forêt de mâts des nombreux navires qui<br />

mouillaient dans le port. Aujourd’hui la<br />

grille a disparu et une immense dalle de<br />

granit recouverte de 2 cm d’eau dessine<br />

un vaste miroir dans lequel se reflète la superbe<br />

façade de la place de la Bourse. Petits<br />

et grands y jouent avec plaisir, y dansant ou<br />

s’éclaboussant. Le soir, avec l’illumination<br />

des façades, le lieu se charge de magie et<br />

accueille de nombreux visiteurs.<br />

326 327


Il suffit alors de descendre le cours du fleuve<br />

en traversant d’abord des jardins abondamment<br />

fleuris entre lesquels se nichent les<br />

amoureux. Sur la gauche surgissent deux<br />

colonnes rostrales ornées d’éperons et de<br />

navires qui ouvrent l’accès à une place, la<br />

plus vaste de France, l’esplanade des Quinconces<br />

bordée de hauts arbres plantés en<br />

quinconce, ceci explique cela.<br />

Au-delà, la promenade se poursuit sur les<br />

quais des Chartrons remarquablement<br />

aménagés pour permettre à tous d’y déambuler<br />

en toute sécurité. Un large couloir est<br />

réservé aux piétons tandis qu’un autre est<br />

dédié aux vélos et aux trottinettes.<br />

p Face au fleuve les hautes colonnes rostrales (21m) de style néoclassique érigées en 1828 par Alexandre Poitevin. q Le pont Chaban-Delmas en arrière plan de la promenade des marchands de vins<br />

Des jeux pour enfants et un skate-park aux<br />

beaux volumes ont été créés là où jadis se<br />

trouvaient des entrepôts au bord du fleuve.<br />

L’abandon du port et la destruction des<br />

hangars offrent aujourd’hui un rapport direct<br />

entre la façade des anciennes maisons<br />

bourgeoises des négociants et le cours de<br />

la Garonne. C’est ici, au cœur de l’ancien<br />

fief du commerce viticole, que s’est installé<br />

le Musée du Vin et du Négoce.<br />

p La promenade le long des quais des Chartrons aligne côte à côte des bandes réservées aux piétons, au vélo, la voirie dédiée aux voitures et<br />

enfin la façade historique de l’ancien quartier des négociants.<br />

Il occupe dans le quartier des Chartrons<br />

le rez-de-chaussée et les vastes cours voûtées<br />

d’un bâtiment du 18ème siècle. L’occasion<br />

d’apprendre que toute la vieille ville<br />

était construite sur pilotis. L’intérêt de ce<br />

lieu réside dans le fait qu’il n’a jamais cessé<br />

d’être une maison de négoce et s’inscrit<br />

donc dans une démarche historique.<br />

En effet à l’issue de la visite vient le moment<br />

de la dégustation aménagé dans l’ancienne<br />

tonnellerie et bien sûr l’occasion de<br />

repartir avec une bouteille sous le bras !<br />

www.museeduvinbordeaux.com<br />

p Voyage interactif au cœur de l’histoire du vin dans la Cité du Vin.<br />

p Architecture originale de la Cité du Vin<br />

328 329


Le centre historique<br />

et son patrimoine.<br />

Il faut prendre le temps de flâner dans le<br />

quartier des Chartrons en levant le nez<br />

pour y découvrir des balcons sur trompes<br />

et de nombreux mascarons, autant de visages<br />

de pierre sculptés surgissant à la<br />

clef de voûte des arcades.<br />

Femmes ou hommes, tristes ou rieurs,<br />

échevelés ou grimaçants, personnages<br />

d’histoire ou de mythologie, ils sont la signature<br />

de Bordeaux. La rue Notre-Dame<br />

est le plus bel itinéraire qui traverse le<br />

quartier jusqu’à l’esplanade des Quinconces.<br />

On y trouve de nombreux antiquaires<br />

et des brocanteurs mais aussi des<br />

commerces de proximité et des boutiques<br />

branchées et surtout de jolies terrasses<br />

tirées sur la rue, presque à l’ombre des<br />

hautes tours de l’église Saint-Louis-des-<br />

Chartrons.<br />

Le monument aux<br />

Girondins dont les<br />

bronzes déboulonnés<br />

pendant la guerre<br />

pour être fondus<br />

ont été retrouvés<br />

intacts et replacés<br />

triomphalement à<br />

Bordeaux en 1945 est<br />

devenu un emblème de<br />

la liberté sauvegardée.<br />

Ambiance paisible dans la rue de<br />

la Madeleine<br />

La paisible place ombragée du Palais<br />

face à la monumentale porte Cailhau.<br />

Remontons la place des Quinconces vers<br />

l’impressionnante fontaine du monument<br />

aux Girondins et à la République encadrée<br />

par une profusion de statues dont l’Ange de<br />

la Liberté brisant ses chaînes au sommet de<br />

la colonne. Il ne reste plus qu’à rejoindre la<br />

place de la Comédie et son emblématique<br />

Grand Théâtre avec le long péristyle de<br />

la façade supporté par 12 colonnes corinthiennes<br />

surplombées de statues antiques.<br />

La place est aussi une des trois pointes du<br />

fameux Triangle de Bordeaux bordé par le<br />

cours piétonnier de l’Intendance, le cours<br />

Georges Clémenceau et les allées vertes de<br />

Tourny. Au cœur du Triangle se trouve la<br />

place des Grands Hommes qui abrite une<br />

330 331


très chic galerie installée sous une verrière<br />

dite aussi des Grands Hommes car elle se<br />

situe au carrefour de 6 rues, chacune dédiée<br />

à un écrivain célèbre : Diderot, Montaigne,<br />

Rousseau, Buffon, Montesquieu et<br />

Voltaire.<br />

La longue rue Sainte-Catherine, tout aussi<br />

emblématique pour être le lieu incontournable<br />

des fans de lèche-vitrines, s’ouvre sur<br />

la place de la Comédie après avoir traversé<br />

sur plus d’un kilomètre le quartier Saint-<br />

Pierre dans lequel il faut se perdre car il retient<br />

encore l’âme du vieux Bordeaux avec<br />

des façades qui s’échelonnent entre les<br />

15ème et 18ème siècle : cariatides, bas-reliefs,<br />

ferronneries attirent le regard mais<br />

surtout une ambiance bon enfant avec des<br />

rues semi-piétonnes, des terrasses et des<br />

boutiques en vogue.<br />

La place des Grands Hommes<br />

et sa très chic galerie ronde en verre.<br />

La médiévale monumentale porte Cailhau<br />

a survécu, elle servait jadis d’entrée royale<br />

vers la conviviale place du Palais où les<br />

hôtels particuliers du 18ème s’entourent<br />

de terrasses de café ombragées par des<br />

érables.<br />

La Grosse-Cloche est la seconde porte médiévale<br />

qui a survécu aux anciennes fortifications<br />

de Bordeaux. Elle servait aussi de<br />

beffroi pour l’ancien hôtel de ville. On l’appelle<br />

encore porte Saint-Eloi du nom de la<br />

petite église romane qui lui est accolée.<br />

Elle ouvre sur un quartier tout en venelles<br />

qui débouchent sur des espaces emblématiques<br />

comme la place Fernand Lafargue<br />

qui a conservé son pilori ou encore plus<br />

loin la place du Parlement avec une très<br />

belle fontaine de style baroque qui trône<br />

en son centre.<br />

332 333


Le passé recomposé.<br />

Durant les 15 premières années de ce siècle,<br />

Bordeaux a subi un grand lifting en ravalant<br />

la surface de ses murs pour laisser apparaître<br />

ses façades blondes et mieux souligner<br />

ainsi l’extraordinaire unité urbaine<br />

et architecturale classique et néo-classique<br />

qui a présidé à la construction et au développement<br />

du Port de La Lune.<br />

Il faut aussi être attentif et lever le nez<br />

pour découvrir qu’une façade historique<br />

peut ouvrir sur un bâtiment moderne et<br />

cet insolite assemblage se révèle souvent<br />

séduisant. Ailleurs dans le même quartier<br />

des Chartrons, un micro-campus a pris<br />

place entre deux murs d’antan reliés par<br />

une belle verrière métallique.<br />

Le point d’orgue de la réhabilitation du<br />

quartier est l’installation de la Cité du Vin<br />

qui semble servir de vigie au bord de la Garonne.<br />

Dans un édifice tout en courbes, en<br />

verre et en aluminium dont la forme évoquerait<br />

un cep de vigne noueux à moins<br />

que ses rondeurs ne soient inspirées par le<br />

mouvement du vin dans une carafe, ce bâp<br />

Le ciel et les façades se reflètent qLe mini-campus, sa toiture de verre tendue entre deux murs historiques en pierre jaune. Insolite superposition de deux façades, une historique et l’autre très contemporaine. q<br />

Mais il est aussi une autre manière d’animer<br />

la ville en transformant pour les réemployer<br />

des bâtiments vétustes ou devenus<br />

hors service. C’est ce qui est arrivé dans le<br />

quartier de Bacalan ou des Bassins à Flots,<br />

créés entre 1869 et 1911 qui ont prospéré<br />

jusqu’aux années 1930 avant d’être<br />

occupés par les forces allemandes qui y<br />

construisirent une base sous-marine. Délaissés,<br />

cette plaque portuaire et ses immenses<br />

hangars se situent au-delà du quai<br />

des Chartrons, autour du pont Jacques-<br />

Chaban-Delmas.<br />

334 335


timent est un temple dédié au vin qui est<br />

abordé de manière sensorielle, historique,<br />

culturelle géographique, etc. en parcourant<br />

des espaces thématiques qui se découvrent<br />

avec un audio-guide que l’on active soimême.<br />

Il y a tant à voir qu’il vaut mieux se<br />

laisser guider selon les intérêts particuliers<br />

et en tout cas terminer par le belvédère<br />

situé au 8ème étage où le billet d’entrée<br />

donne droit à la dégustation d’un verre de<br />

vin tout en profitant d’une vue exceptionnelle<br />

panoramique sur Bordeaux et son<br />

fleuve www.laciteduvin.com.<br />

On peut aussi s’inscrire auprès du parcours<br />

immersif de dégustation Via Sensoria qui<br />

se fait sous la houlette d’un animateur<br />

sommelier en associant créations visuelles<br />

et sonores, poésie et dégustations.<br />

D’autres lieux culturels se sont installés<br />

dans le quartier comme le Musée Mer Marine<br />

www.mmmbordeaux.com qui se veut<br />

une vaste fenêtre panoramique sur le passé,<br />

l’actualité et l’avenir de la mer et de la<br />

marine, mais aussi des Halles gourmandes<br />

et des lieux alternatifs à quelques minutes<br />

à peine en tram ou en vélo depuis le<br />

centre historique. Par ailleurs des architecp<br />

La Cité du Vin q Le Musée De La Marine D’après les images de l’espace culturel des Bassins de Lumières Immersion en réalité virtuelle dans les oeuvres de Dali et Gaudi q<br />

Tout aussi incontournable, l’ancienne base<br />

sous-marine est devenue un gigantesque<br />

espace culturel dont la vedette sont les Bassins<br />

de Lumières, le plus grand centre d’art<br />

numérique au monde dont les projections<br />

temporaires habillent de façon féerique les<br />

anciennes alvéoles.<br />

Nous y avons découvert l’exposition en réalité<br />

virtuelle consacrée à Gaudi et à Dalí.<br />

Une expérience saisissante !<br />

www.bassins-lumieres.com<br />

336 337


tures audacieuses côtoient d’anciens silos<br />

à grain, des grues et des rails, témoins de<br />

l’activité industrielle passée. Ainsi en est-il<br />

de l’hôtel Renaissance dont l’entrée spectaculaire<br />

se fait par des silos historiques<br />

de l’usine Lesieur avant de nous emmener<br />

dans un bâtiment moderne et vitré adossé<br />

aux silos, le tout avec un design avant-gardiste<br />

qui veut refléter la culture vibrante de<br />

la ville de Bordeaux<br />

www.marriott.com/fr/hotels/bodbr-renaissance-bordeaux-hotel<br />

Bordeaux, la première ville verte de France.<br />

En avril dernier, le journal Le Parisien a établi<br />

le classement des villes vertes de France<br />

et Bordeaux a remporté la première place<br />

devant Rennes et Grenoble.<br />

Bordeaux se démarque sur ses déplacements<br />

avec ses 200 kilomètres de pistes cyclables<br />

et près de 1400 sur l’ensemble de sa<br />

métropole ! Entre 12 et 20% des habitants<br />

adoptent le vélo comme mode de déplacement.<br />

sa très chic Par galerie ailleurs ronde avec en verre. un réseau de 77 ki-<br />

La place des Grands Hommes<br />

et<br />

lomètres de rails, le tramway de Bordeaux<br />

est un des plus grands de France.<br />

Il reste à accentuer la végétalisation de la<br />

ville mais il n’empêche, de très beaux jardins<br />

sont à la disposition des habitants. A<br />

commencer par le Jardin des Lumières qui<br />

encadre le miroir d’eau avec pas moins de<br />

33000 plantes réparties sur deux espaces<br />

spacieux bien connus des amoureux. Le<br />

Jardin Botanique découpé en secteurs permet<br />

de découvrir des plantes aquatiques<br />

mais aussi un espace fleuri, de nombreuses<br />

serres et une vaste pelouse envahie par<br />

beau temps pour y pique-niquer en famille<br />

ou entre amis.<br />

Enfin, quand on passe un dimanche à Bordeaux<br />

il faut le vivre comme les Bordelais<br />

qui s’offrent un vrai bol d’air sans pour autant<br />

quitter leur ville. Il suffit de traverser<br />

le pont Jacques-Chaban-Delmas et de longer<br />

la rive droite de la Garonne.<br />

Champs de vignes puis friche industrielle,<br />

cette zone a longtemps été boudée par les<br />

Bordelais mais des réaménagements urbains<br />

dans ce quartier appelé La Bastide et<br />

surtout la création d’espaces verts qui se<br />

succèdent sur les berges et qui ont donné<br />

vie à des paysages naturels ont ramené les<br />

habitants sur cette rive. Il faut dire qu’elle<br />

offre une des plus belles vues sur le patrimoine<br />

historique de Bordeaux. On s’y promène<br />

à pied ou en vélo, souvent en famille<br />

pour les enfants qui y trouvent un terrain<br />

de jeux, on y pique-nique volontiers aussi.<br />

L’Espace Darwin y a investi une ancienne<br />

caserne désaffectée pour y créer une expérience<br />

sociologique multiforme en attirant<br />

autant de profils différents que de<br />

projets novateurs : skateurs et passionnés<br />

de street-art, entrepreneurs de la green<br />

économie, fans de musique électro, défenseurs<br />

de la biodiversité et les «bruncheurs»<br />

bio du dimanche !<br />

Darwin cliquez ici u<br />

«Darwin est une place de village dans la<br />

ville de Bordeaux rive droite» explique son<br />

fondateur Philippe Barre.<br />

Quand on poursuit la balade le long des<br />

berges on atteint la place Stalingrad reconnaissable<br />

à sa statue d’un lion bleu, juste<br />

en face de l’élégant pont de pierre, le premier<br />

pont inauguré à Bordeaux en 1822<br />

qui a permis de rallier les deux rives de<br />

la Garonne en une même cité. On le doit<br />

338 339


à Napoléon et ses 17 arches sont un clin<br />

d’œil au nombre de lettres figurant dans le<br />

nom de Napoléon Bonaparte.<br />

situé place de la Bourse, une cuisine régionale<br />

haut de gamme autour de produits de<br />

saison https://le-gabriel-bordeaux.fr.<br />

Aujourd’hui il est réservé aux piétons, aux<br />

cyclistes et aux transports en commun. Il<br />

débouche rive gauche sur la porte de Bourgogne,<br />

un édifice au style néo-classique<br />

dont la sobriété rappelle davantage une<br />

arche monumentale. D’un côté on pénètre<br />

dans le quartier cosmopolite de Saint-Michel,<br />

de l’autre on retrouve le quartier<br />

Saint-Pierre. La boucle est bouclée.<br />

Infos :<br />

Bordeaux vue par drone cliquez ici u<br />

Un site : www.bordeaux-tourisme.com<br />

Y aller :<br />

La liaison en train Paris-Bordeaux est devenue<br />

très rapide, 2 heures à peine, à tel<br />

point que beaucoup de Parisiens s’installent<br />

à Bordeaux pour une meilleure qualité<br />

de vie !<br />

La place des Grands Hommes<br />

Depuis Bruxelles la formule train est imbattable<br />

en passant par Charles-de-Gaulle<br />

et sa très chic galerie ronde en verre.<br />

pour éviter la traversée de Paris entre Auzterlitz<br />

et Montparnasse.<br />

Et si vous préférez l’avion, sachez que la<br />

ligne A du tram offre une liaison entre<br />

l’aéroport vers le centre-ville de Bordeaux<br />

(Pay-Berland), avec une fréquence toutes<br />

les 10 minutes.<br />

Gastronomie :<br />

Le vin et la gastronomie font partie du patrimoine<br />

de la ville et sont un élément incontournable<br />

de l’art de vivre à la bordelaise.<br />

Nous avons testé plusieurs adresses<br />

que voici. Le Bistrot de Gabriel idéalement<br />

La Brasserie bordelaise au cœur du centre<br />

historique, une institution dans un cadre<br />

convivial pour « les vrais gourmands, francs<br />

buveurs » www.brasserie-bordelaise.fr.<br />

Zéphyrine, du nom de l’arrière-grand-père<br />

de Romain Corbière, ex-chef étoilé aux<br />

commandes avec Marie. Une auberge urbaine<br />

avec en sus un comptoir gourmand.<br />

On s’y sent bien, pas de carte mais tout est<br />

surprise concocté par le chef que l’on voit<br />

travailler autour de ses fourneaux.<br />

https://zephirine.fr.<br />

Enfin pas besoin de loger dans l’hôtel Renaissance<br />

pour pouvoir profiter du bar et<br />

du restaurant Chez Gina installés dans le<br />

rooftop au 9ème étage, une savoureuse cuisine<br />

italienne avec un point de vue imprenable<br />

sur la Cité du Vin et le pont Jacques-<br />

Chaban-Delmas. www.gina-bordeaux.fr.<br />

340 341


Campings et aires de camping-car<br />

Vous cherchez un camping à Bordeaux ou aux alentours ?<br />

Le Yelloh ! Village Bordeaux Lac et le Domaine EcÔtelia,<br />

vous proposent des emplacements authentiques pour passer vos vacances au milieu de la nature.<br />

Vous venez en camping-car ?<br />

Découvrez des aires qui vous accueillent près de Bordeaux ou dans le vignoble !<br />

Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

#unlockwithcalifornia<br />

342<br />

On vous conseille !<br />

L’Office de Tourisme & des Congrès de Bordeaux<br />

vous accueille :<br />

- Du lundi au samedi de 9h00 à 18h30<br />

- Dimanches et jours fériés de 9h30 à 17h00<br />

+33 5 56 00 66 00<br />

Un Volkswagen Bulli Love visite Bordeaux : cliquez ici u<br />

Center<br />

7,2 - 8,5 L /100 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

Louez-le dans votre<br />

California Center<br />

Configurez-le ici<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be


FRANCE<br />

Boulogne<br />

Sur Mer<br />

Un appel<br />

vers le grand large !<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

L’ONU a fini par s’entendre !<br />

Et c’est à Boulogne sur Mer que le premier traité<br />

international de protection de la haute mer<br />

destiné à lutter contre les menaces<br />

qui pèsent sur des écosystèmes<br />

vitaux pour l’humanité et à juste titre<br />

quand on sait que la haute mer couvre<br />

près de la moitié de la surface du globe<br />

et 60% des océans !<br />

344 345


Le 4 mars 2023, après plus de 15 ans de<br />

pourparlers, les Etats membres de l’ONU se<br />

sont accordés sur le premier traité international<br />

de protection de la haute mer destiné à<br />

lutter contre les menaces qui pèsent sur des<br />

écosystème vitaux pour l’humanité.<br />

Comme quoi la protection de la nature et des<br />

personnes peut triompher de la géopolitique<br />

et ce signal doit nous inciter à une escapade<br />

à Boulogne-sur-Mer pour une visite du plus<br />

grand aquarium d’Europe !<br />

Nausicaá<br />

Le plus grand aquarium d’Europe.<br />

Bassins géants, explorations sous-marines, technologies<br />

de pointe dans la magie d’une mise en scène<br />

grandiose, tout est là pour faire rêver les adultes<br />

comme les enfants ! Il faut prévoir d’y passer une<br />

journée entière tant il y a à voir et même revenir sur<br />

ses pas pour s’immerger une fois de plus dans la<br />

contemplation de ces abîmes vivants offerts devant<br />

nos yeux. 3 expositions scandent la visite.<br />

Voyage en Haute Mer.<br />

Mise à l’honneur par ce traité et à juste titre quand<br />

on sait que la haute mer couvre près de la moitié de<br />

la surface du globe et 60% des océans !<br />

Elle est enfin reconnue comme un espace international<br />

qui n’appartient à personne mais est sous la<br />

responsabilité de tous.<br />

Ici la visite s’articule autour du plus grand bassin<br />

d’Europe, 10000m3, avec des perspectives différentes<br />

selon qu’on s’immerge parmi les créatures<br />

sous-marines dans un tunnel vitré de 18m de long,<br />

ou qu’on observe la vie-sous-marine dans une grande<br />

346 347


faille haute de 7m ou encore<br />

qu’on se laisse emporter par<br />

le bleu des hautes mers face<br />

à une immense baie de 20m<br />

de long et 5m de haut d’autant<br />

que si vous vous offrez<br />

l’expérience de réalité augmentée<br />

vous verrez jaillir<br />

vers vous des animaux virtuels<br />

comme la tortue luth<br />

qui broute une méduse à<br />

crinière de lion ou un espadon<br />

qui tâche d’interrompre<br />

un banc de sardines.<br />

Des Rivages<br />

et des Hommes.<br />

Ou comment faire le tour<br />

du monde des questions<br />

de gestion des espaces littoraux.<br />

On apprend à décoder<br />

les nombreux services<br />

rendus par la mer aux<br />

hommes, proche de chez<br />

nous d’abord avec la mer<br />

du Nord mais aussi la Méditerranée<br />

puis les lagons, les<br />

récifs coraliens et enfin la<br />

pleine mer. Les plus jeunes<br />

apprécieront de s’immerger<br />

par un tunnel dans le bassin<br />

des lions de mer ou de s’embarquer<br />

à bord de la Thalassa,<br />

un navire de recherche<br />

de l’Institut français de Recherche<br />

pour l’Exploitation<br />

de la Mer avec en sus l’expérience<br />

d’une mer déchaînée<br />

avec le fracas des vagues qui<br />

déferlent et le mouvement<br />

de la proue qui plonge dans<br />

la houle, autant de sensations<br />

fortes à vivre, au sec,<br />

comme si vous y étiez.<br />

Dans l’Oeil<br />

du Climat.<br />

A savoir 430m2 de projection<br />

du sol aux murs avec<br />

une immersion sonore pour<br />

découvrir et vivre les effets<br />

du réchauffement climatique<br />

comme par exemple la<br />

vision d’une maison prête à<br />

tomber d’une falaise, conséquence<br />

saisissante de l’érosion<br />

côtière.<br />

La visite se poursuit aussi par<br />

la découverte d’espèces en<br />

danger (manchots, coraux,<br />

méduses, …) et à l’issue de<br />

348 349


• Salle immersive,<br />

dans le monde des méduses<br />

Photos : H-Lamblin-Iconocom


• Murènes<br />

ce voyage, le visiteur comprend<br />

que des solutions<br />

existent ou comment devenir<br />

acteurs en vivant de<br />

façon plus écologique.<br />

Boulogne-sur-mer,<br />

bien plus<br />

qu’un aquarium !<br />

Quand on sort de Nausicaá,<br />

on se rend compte que<br />

cet impressionnant complexe<br />

semble amarré sur<br />

une immense plage léchée<br />

par la Manche, un must<br />

dans une ville, tandis que<br />

de l’autre côté du boulevard<br />

s’amorcent déjà les<br />

falaises sur lesquelles se<br />

sont installées jadis les<br />

maisons des pêcheurs de<br />

Boulogne-sur-Mer. C’est<br />

que les Boulonnais aiment<br />

à dire que c’est de l’eau<br />

salée qui coule dans leurs<br />

veines tant ils ont vécu et<br />

vivent encore de la pêche.<br />

Boulogne-sur-Mer est d’ailleurs<br />

le premier port de<br />

352 353


1 2 3 4 <br />

1 • Anémones et coraux<br />

2 • Hippocampes<br />

3 • Réserve des lions de mer<br />

Photos Turpin<br />

4 • Anémones panache blanc


1 • Nausicaà<br />

2 • Raie Manta<br />

3 • Poisson-pierre<br />

4 • Perches de mer pourpre<br />

et barbiers à queue de lyre<br />

1 2<br />

3 4


pêche français et plus de 70 espèces différentes y sont<br />

débarquées et vendues à la criée 6 jours par semaine.<br />

La ville est aussi la première plateforme européenne<br />

de transformation des produits de la mer.<br />

La maison dite de la Beurière.<br />

Etrange nom qui vient du mot «bure» qui signifie «petite<br />

cabane de pêcheurs» en patois ! Il faut grimer la<br />

longue volée d’escaliers de la rue Mâchicoulis pour<br />

atteindre cette maison qui s’accroche au dénivelé des<br />

marches. Sa visite est incontournable pour appréhender<br />

le quotidien de ces marins d’avant-guerre.<br />

Epargnée par les bombardements de la Seconde Guerre<br />

Mondiale, elle a été transformée en un écomusée qui<br />

permet d’entrer ainsi dans l’intimité d’une famille de<br />

9 personnes qui occupaient le seul rez-de-chaussée,<br />

tandis que l’étage aujourd’hui consacré à une exposition<br />

d’objets de jadis était occupé par une autre famille.<br />

La maison est minuscule et la première pièce<br />

où se trouve le lit qui servait à 4 personnes au moins<br />

est aussi la pièce où l’on recevait. Les bébés emmaillotés<br />

dormaient dans le tiroir de la commode laissé<br />

358 359


ouvert. Partout des objets religieux au mur ou sous<br />

globe rappellent que la prière accompagnait le départ<br />

des marins qui ne revenaient qu’au terme de plusieurs<br />

semaines en mer vers l’Islande ou l’île de Terre-Neuve.<br />

La vie se concentrait dans la seconde pièce encore plus<br />

petite qui servait de cuisine, de salle de bain mais aussi<br />

de chambre pour les plus petits qui dormaient dans<br />

l’armoire.<br />

Cette visite dévoile la rudesse et la simplicité de ces<br />

hommes et de ces femmes qui vivaient pour et grâce<br />

à la mer. On comprend aussi le rôle de la femme,<br />

épouse et mère qui tient la maison d’une main de<br />

maître et ne ménage pas ses efforts. L’espérance de vie<br />

au siècle dernier était de 45 ans à peine…. A l’étage<br />

une paire de hautes bottes en cuir que les marins enfilaient<br />

bourrées de paille. 6 kg au pied nécessaires pour<br />

arrimer les hommes sur le pont quand la mer était<br />

houleuse et de toutes façons, personne ne savait nager<br />

et au pire on coulait tout de suite. Les marins ôtaient<br />

leurs bottes à leur retour sur terre….<br />

360 361


Une ville à<br />

plusieurs facettes.<br />

Avec sa « basse ville » qui désigne<br />

le centre-ville et le port<br />

qui s’étirent de part et d’autre<br />

du long chenal qui mène à la<br />

Manche et sa «haute ville» qui<br />

signale la ville fortifiée enserrée<br />

derrière ses remparts, Boulogne-sur-Mer<br />

raconte comme<br />

elle est ancrée dans ses racines<br />

mais tournée vers l’avenir.<br />

La basse ville, un<br />

musée en plein air.<br />

Sinistrée à 85% à l’issue de la<br />

Seconde Guerre mondiale, la<br />

basse ville fera l’objet d’une<br />

reconstruction qui va orchestrer<br />

un plan d’urbanisme<br />

qui rompt totalement avec<br />

le passé. 4 hauts buildings<br />

de quelque 40m de haut se<br />

succèdent en oblique sur une<br />

étroite parcelle allongée le<br />

long de l’avenue Gambetta<br />

juste en face du chenal. Une<br />

architecture audacieuse dans<br />

les années 50, plus fonctionnelle<br />

qu’esthétique mais<br />

elle a permis de reloger de<br />

nombreuses personnes qui<br />

avaient perdu leur habitat.<br />

Boulogne-sur-Mer s’est lancée<br />

dans une nouvelle dyna-<br />

362 363


mique, celle de « l’art dans<br />

la rue » grâce à la créativité<br />

d’artistes locaux et internationaux.<br />

Un parcours d’art<br />

urbain dans un espace qui<br />

appartient à tous se dévoile<br />

comme une invitation à la découverte<br />

de différents mouvements<br />

artistiques qui se<br />

manifestent depuis 7 éditions<br />

avec un point d’orgue du 23<br />

juillet au 31 août : fresques<br />

murales, coffrets électriques<br />

peints, expositions éphémères.<br />

De quoi surprendre<br />

le visiteur, l’interpeller et l’intriguer<br />

pour susciter un nouveau<br />

regard sur la ville.<br />

La haute ville, le trésor patrimonial<br />

de Boulogne-sur-Mer.<br />

Par contre la ville fortifiée a<br />

conservé dans son intégralité<br />

sa solide ceinture de remparts<br />

du XIIIème siècle, percés<br />

de 4 portes à chaque point<br />

cardinal. Une belle occasion<br />

d’en faire le tour par l’ancien<br />

chemin de ronde devenu une<br />

des promenades préférées<br />

des Boulonnais d’autant qu’il<br />

offre des vues panoramiques<br />

sur la rade, le port et la ville<br />

basse.<br />

Quand on choisit de s’aventurer<br />

ensuite dans le dédale<br />

des venelles de ce musée à<br />

364 365


ciel ouvert, on ne manquera pas la colossale basilique<br />

Notre-Dame, coiffée par une coupole haute de<br />

101m, qui se visite aussi pour sa crypte, l’une des<br />

plus vastes d’Europe avec ses 1400m2, pas moins<br />

de 4000m2 de peintures murales et de nombreuses<br />

pièces d’orfèvrerie à découvrir.<br />

Sur la place Godefroid de Bouillon, le beffroi élève<br />

ses 37m de hauteur au-dessus de la cité qu’il domine<br />

depuis le XIIème siècle et aujourd’hui il<br />

semble veiller sur les habitants avec la bonhomie<br />

d’un vieux sage. Au XVIIIème siècle on a construit<br />

à ses pieds un vaste hôtel de ville tout en brique et<br />

l’association de ces architectures aux matériaux différents<br />

ne manque pas de charme.<br />

366 367<br />

Infos :<br />

L’office de Tourisme du Boulonnais<br />

Côte d’Opale<br />

www.boulonnaisautop.com.<br />

L’OT propose des visites guidées pour groupes et individuels<br />

de la ville mais aussi du parcours street art<br />

(un musée en plein air) et du port en bateau de mars<br />

à octobre.<br />

Nausicaá<br />

www.nausicaa.fr<br />

Petit conseil, préparez votre visite car certaines activités<br />

pourraient être complètes à votre arrivée. N’hésitez<br />

pas à embarquer votre pique-nique car les services<br />

de restauration du musée sont plus alléchants que délicieux<br />

et trop chers en rapport qualité-prix.<br />

Se loger :<br />

www.evancy.fr<br />

Depuis 2020, leur première année d’expérience,<br />

le groupe Evancy affiche sa volonté d’offrir des résidences<br />

hôtelières «à la française», en misant sur<br />

une vue toujours exceptionnelle, un esprit élégant et<br />

raffiné et un accueil attentif. Implantés sur la Côte<br />

d’Opale (il y en a également à Boulogne-sur-Mer !)<br />

et sur la Cöte d’Azur.


FRANCE<br />

Lyon<br />

Coup de projecteur<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Plus de 2000 ans déjà que les hommes<br />

se sont installés sur le site de Lyon.<br />

Et au fil des siècles,<br />

ils ont bâti et élargi une ville<br />

dont toutes les étapes de développement<br />

sont encore visibles aujourd’hui.<br />

C’est ce rare témoignage<br />

de la continuité de l’urbanisation<br />

que l’Unesco a voulu saluer.<br />

Une histoire urbaine en marche<br />

que je vous invite à découvrir.<br />

368 369


La colline de<br />

Fourvière qui<br />

surplombe<br />

le Vieux-Lyon.<br />

C’est sur la butte occupée<br />

par des Gaulois en surplomb<br />

de la Saône que la colonie<br />

romaine de Lugdunum a été<br />

fondée en 43 avant notre ère.<br />

Il faut pourtant attendre<br />

1933 pour qu’un ensemble<br />

unique de monuments de<br />

spectacles composé d’un<br />

théâtre et d’un odéon soit<br />

mis à jour. Quand le ciel est<br />

bleu car l’esplanade en haut<br />

de la colline offre le plus<br />

beau point de vue sur Lyon.<br />

Le charme du Vieux-Lyon.<br />

Quand on descend de Fourvière<br />

à pied par la côte raide<br />

et étroite du Gourguillon,<br />

on rejoint le quartier St-<br />

Georges où s’installèrent les<br />

premiers artisans tisseurs de<br />

soie qui marquent le début<br />

d’une entreprise florissante.<br />

Dès le 15ème siècle Lyon<br />

possédait quatre foires annuelles<br />

qui attiraient des<br />

marchands de toute l’Europe<br />

et avec eux des banquiers<br />

pour la plupart italiens qui<br />

installèrent des succursales.<br />

Ce sont eux qui ont édifié<br />

dans les venelles étroites<br />

du quartier des centaines<br />

de demeures particulièrement<br />

hautes en créant des<br />

370 371


traboules, à savoir des passages<br />

privés permettant de<br />

passer d’une rue à l’autre<br />

en traversant des cours.<br />

Entièrement réhabilité, le<br />

quartier du Vieux-Lyon<br />

multiplie bouchons, bars<br />

et boutiques, attirant les<br />

visiteurs du monde entier<br />

comme en écho aux foires<br />

d’antan.<br />

Incontournable, la place<br />

St-Jean où s’élève la cathédrale<br />

St-Jean dont pinacles<br />

et balustrades ajourées soulignent<br />

la façade qui offre<br />

une belle unité en art roman<br />

avec un élan gothique.<br />

La Presqu’île et ses<br />

multiples places.<br />

La Presqu’île étire entre<br />

Saône et Rhône une longue<br />

bande de terre de quelque<br />

5 km, du pied de la colline<br />

de la Croix-Rousse jusqu’au<br />

confluent entre les deux<br />

fleuves.Centre administratif<br />

et commercial de la ville<br />

depuis la fin du Moyen-<br />

Âge, elle connaît son<br />

apogée aux 18 et 19ème<br />

siècles. La place Bellecour<br />

au centre de laquelle se<br />

dresse la statue équestre<br />

de Louis XIV fut la plus<br />

vaste place (6 hectares !)<br />

d’Europe jusqu’à la création<br />

de la place Concorde<br />

à Paris. Juste à côté, la<br />

place des Célestins avec<br />

son théâtre à l’italienne est<br />

très fréquentée pour son<br />

ambiance intimiste créée<br />

par les bancs qui s’étirent à<br />

l’ombre de magnolias.<br />

372 373


La place de l’Hôpital côté<br />

Rhône borde l’ancien hôpital<br />

du 18ème siècle qui brillait jadis<br />

par ses techniques médicales<br />

de pointe. Il a été réhabilité<br />

en 2018, toujours dans un<br />

esprit tourné vers l’hospitalité<br />

en offrant dans un décor historique<br />

un hôtel 5 étoiles, un<br />

espace de shopping tendance<br />

et une Cité internationale de<br />

la Gastronomie. Entre l’agitation<br />

de la rue de la République<br />

et le cours du Rhône,<br />

on y vient découvrir, flâner et<br />

se faire plaisir.<br />

La place des Terreaux où se<br />

dresse l’Hôtel de Ville est bordée<br />

de terrasses qui rayonnent<br />

autour de l’imposante fontaine<br />

Bartholdi. L’opéra surmonté<br />

d’une énorme verrière<br />

due à Jean Nouvel lors de la<br />

rénovation du bâtiment fait<br />

la jonction avec la place Louis<br />

Pradel, une vaste esplanade<br />

aménagée avec des degrés et<br />

des cours d’eau juste en face<br />

du Rhône.<br />

La Croix-Rousse, le<br />

quartier des Canuts.<br />

Cette commune indépendante<br />

lovée sur un plateau à<br />

l’extérieur des fortifications<br />

de la ville y a été rattachée<br />

en 1852 quand les pentes du<br />

site se parent d’un réseau<br />

dense de maisons hautes<br />

avec au moins 4 m de hauteur<br />

sous plafond le long<br />

374 375


de ruelles dénivelées. Cet<br />

habitat particulier a permis<br />

aux fameux Canuts s’y<br />

installer leurs nouveaux<br />

métiers Jacquart du nom<br />

de l’inventeur, un Lyonnais<br />

qui révolutionna leur<br />

travail. Particulièrement<br />

hauts, ces métiers vont envahir<br />

la plupart des maisons<br />

jusqu’aux derniers étages<br />

derrière les nombreuses<br />

fenêtres qui illuminent les<br />

pièces. Les soyeux quittent<br />

le quartier de St-Georges<br />

et apprivoisent les pentes<br />

de la Croix-Rousse, le nouveau<br />

quartier des ouvriers<br />

de la soie.<br />

Le Mur des Canuts permet<br />

de plonger dans l’histoire<br />

de ce quartier. Cette imposante<br />

fresque couvre la<br />

façade arrière de plusieurs<br />

bâtiments sur 1200 m2, de<br />

quoi en faire le plus grand<br />

mur peint d’Europe. Le<br />

trompe-l’œil est efficace,<br />

on croit pénétrer dans le<br />

quartier des anciens ouvriers<br />

immortalisés de surcroit<br />

par le visage de vrais<br />

habitants du quartier.<br />

Les pentes de la<br />

Croix-Rousse.<br />

On peut « trabouler » depuis<br />

la jolie place Colbert<br />

sur le plateau et de passages<br />

en escaliers, on peut<br />

même descendre jusqu’à<br />

la place des Terreaux. On<br />

comprend aussi que ces<br />

passages couverts permettaient<br />

de livrer à l’abri des<br />

intempéries les balles de<br />

soie aux marchands qui<br />

étaient installés tout en<br />

bas, dans le quartier des<br />

Terreaux.<br />

On peut aussi quitter les<br />

passages pour emprunter<br />

la Montée dite de la<br />

Grande Côte, le plus ancien<br />

passage des pentes.<br />

D’un palier à l’autre, on<br />

redescend vers la ville en<br />

longeant quelques belles<br />

maisons crépies de jaune,<br />

ocre ou rose qui abritent<br />

aujourd’hui des artistes,<br />

des boutiques et des cafés,<br />

loin de toute circulation<br />

automobile.<br />

Lyon, ville des<br />

temps modernes.<br />

L’histoire est toujours en<br />

marche avec d’abord l’extension<br />

de la ville sur la rive<br />

gauche du Rhône et ensuite<br />

l’aménagement du<br />

tout récent écoquartier de<br />

la Confluence qui dessine la<br />

pointe de la Presqu’île, là où<br />

la Saône rejoint le Rhône.<br />

A début du 20ème siècle,<br />

à l’étroit sur la Presqu’île,<br />

la ville franchit le Rhône<br />

et investit les anciens bras<br />

du fleuve qu’on appelle des<br />

brotteaux. Aujourd’hui elle<br />

376 377


s’étire largement autour de<br />

la gare Part-Dieu et de la<br />

tour du même nom qui de<br />

loin fait penser à un crayon.<br />

L’ancienne gare des Brotteaux.<br />

Edifiée en 1908,<br />

c’était la première gare de<br />

Lyon qui permettait de raccorder<br />

Paris, Marseille et<br />

Genève.<br />

Avec ses 153m de long<br />

et un bâtiment central<br />

de 21m de haut, elle est<br />

somptueuse. L’arrivée du<br />

TGV va signer l’abandon<br />

de cette gare en faveur de<br />

la gare de Part-Dieu. Classée<br />

monument historique<br />

et restaurée, le site a été<br />

racheté par un commissaire-priseur<br />

lyonnais qui<br />

en a fait une prestigieuse<br />

salle de ventes.<br />

Le parc de la Tête<br />

d’Or, le poumon<br />

vert de Lyon.<br />

A deux pas de là, imaginez<br />

105 ha d’espaces de<br />

détente, tous entièrement<br />

gratuits et interconnectés.<br />

Le premier dépaysement<br />

commence avec un vaste<br />

jardin tropical luxuriant<br />

dans de belles serres de<br />

fonte et d’acier sous une<br />

toiture en anse de panier.<br />

Tous les continents y sont<br />

représentés. Le jardin botanique<br />

extérieur s’étire<br />

aux alentours avec une<br />

impressionnante variété<br />

florale. On dit que la volonté<br />

du paysagiste était<br />

de proposer aux Canuts<br />

des modèles de fleurs à<br />

reproduire. Des arbres<br />

sont plantés par bouquets<br />

et des allées conçues en<br />

lacets pour laisser place<br />

à de vastes pelouses où<br />

s’égayent les promeneurs<br />

pour s’y offrir une sieste<br />

ou une pause. Un lac de<br />

16 ha attire les amateurs<br />

de canotage. Sans transition<br />

on se retrouve dans<br />

un jardin zoologique où<br />

3 girafes, des lémuriens,<br />

des antilopes et un zèbre<br />

cohabitent en semi-liberté<br />

dans la plaine dite africaine<br />

bordée d’un plan d’eau où<br />

nagent des pélicans et des<br />

flamants roses. Des plaines<br />

de jeux et des spectacles de<br />

Guignol complètent cette<br />

joyeuse escapade qui nous<br />

fait presque oublier la ville<br />

trépidante toute proche.<br />

La Confluence,<br />

la reconversion<br />

architecturale<br />

de Lyon.<br />

A la pointe de la Presqu’île,<br />

là où se rencontrent la<br />

Saône et le Rhône, s’ouvraient<br />

à la fin du siècle<br />

dernier 150 ha d’entrepôts<br />

vides et abandonnés d’un<br />

ancien marché de gros et<br />

les docks du port Rambaud<br />

qui alimentait jadis la ville<br />

en marchandises arrivant<br />

par le fleuve.<br />

Une situation qui a permis<br />

dès 2003 l’éclosion<br />

d’un projet urbain de<br />

grande ampleur où mixité<br />

des bâtiments et des habitants,<br />

qualité architecturale,<br />

performance environnementale,<br />

confort<br />

d’usage et qualité de vie<br />

ont toujours guidé les architectes<br />

pour construire<br />

un quartier vivant. Lyon<br />

offre ici sa facette résolument<br />

avant-gardiste.<br />

La ville autour<br />

de la Darse.<br />

Un bassin a été creusé pour<br />

que la Saône s’invite encore<br />

davantage dans la ville, on y<br />

trouve une place nautique<br />

mais aussi des familles de<br />

canards et aux alentours<br />

de nombreux bancs pour<br />

se poser et admirer ce nouveau<br />

paysage urbain. On<br />

devine que la plupart des<br />

bâtiments se veulent passifs.<br />

De plus le quartier<br />

est maillé de nombreuses<br />

stations de transports en<br />

commun dont un vaporetto<br />

378 379


permet de relier en douceur<br />

le centre de Lyon tout en<br />

offrant une découverte des<br />

berges de la Saône.<br />

Des activités<br />

médiatiques.<br />

Les anciens docks sont devenus<br />

un pôle d’activités<br />

médiatiques et l’une des<br />

vitrines de la reconversion<br />

architecturale du quartier.<br />

On retient surtout le<br />

« rectangle vert pomme »,<br />

siège de la chaîne de télévision<br />

Euronews et le « cube<br />

orange », siège du groupe<br />

Cardinal, tous deux signés<br />

Jakon&McFarlane.<br />

Le Musée des Confluences.<br />

Figure de proue à l’entrée<br />

sud de la ville pour tous les<br />

croisiéristes, au point de<br />

confluence de la Saône et<br />

du Rhône, la silhouette insolite<br />

de ce musée rappelle<br />

le Guggenheim de Bilbao<br />

en version aplatie.<br />

Inauguré en 2014, il mérite<br />

l’enthousiasme qu’il suscite.<br />

Le musée répond à 4<br />

questions universelles :<br />

qui sommes-nous ?<br />

d’où venons-nous ? où allons-nous<br />

?<br />

que faisons-nous ?<br />

Un voyage étonnant entre<br />

des centaines d’objets exposés.<br />

380 381


Infos pratiques :<br />

Y aller : Le plus simple depuis la Belgique est d’emprunter<br />

le TGV qui assure en 3h30 le trajet direct entre Bruxelles et<br />

les 2 gares de Lyon afin d’éviter la correspondance entre les<br />

gares de Paris Nord et Paris Lyon. Il suffit d’un retard pour<br />

perdre la correspondance. ONLYLYON tel est le logo de<br />

l’office du tourisme cet été, installé sur la place Bellecour au<br />

cœur de la ville www.lyon-france.com<br />

Se nourrir à Lyon :<br />

Impossible de faire l’impasse sur un « bouchon » du Vieux-<br />

Lyon pour découvrir la formule de l’estaminet où on déguste<br />

la cuisine locale : quenelles de brochet, tablier de sapeur, tête<br />

de veau, cervelle de canut…<br />

On a testé et apprécié « Les Lyonnais » pour son rapport<br />

qualité-prix et pour son ambiance bon enfant www.restaurant-lyonnais.com.<br />

Pour se changer des petits bouchons du<br />

Vieux-Lyon, rien de tel que la cuisine du marché créative<br />

dans un décor d’époque www.brasseriedesbrotteaux.com<br />

Se loger :<br />

La ville regorge de possibilités de logement à tous les prix<br />

et finalement peu importe le quartier choisi car ils sont tous<br />

très bien interconnectés. Nous avons testé et apprécié l’Hôtel<br />

Le Royal sur la place Bellecour, idéalement situé et dont la<br />

décoration intérieure permet de s’échapper dans une Maison<br />

Lyonnaise de caractère www.lyonhotel-leroyal.com<br />

Se déplacer à Lyon :<br />

Il faut oublier la voiture quand on est à Lyon et il est aisé de<br />

se déplacer à pied. Rien de tel que la City Card qui outre un<br />

accès illimité à l’ensemble du réseau, tram, bus et funiculaire<br />

donne un accès libre à quelque 23 musées.<br />

Faire son marché :<br />

Tout simplement sur le marché alimentaire St-Antoine Célestins<br />

sur les quais du même nom. Pour les gourmands, les<br />

Halles de Lyon rebaptisées du nom de Paul Bocuse dans le<br />

quartier de la Part-Dieu. On y trouve 56 commerces d’exception<br />

avec une belle convivialité autour des comptoirs www.<br />

halles-de-lyon-paulbocuse.com<br />

382 383


Road-trip<br />

FRANCE<br />

en Normandie entre Seine-Maritime et Calvados<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

A 4 heures de route de chez<br />

nous, c’est le dépaysement assuré,<br />

entre des villages historiques<br />

au cœur d’une campagne<br />

verdoyante et un littoral qui se<br />

partage entre falaises calcaire et<br />

plages de sable bordées de villas<br />

d’un autre temps qui évoquent<br />

la Belle Epoque.<br />

Pont-l’Evêque, à la fois porte d’entrée<br />

du pays d’Auge mais à une<br />

quinzaine de km seulement de<br />

Deauville et de Trouville-sur-Mer, a<br />

toujours été une escale par sa position<br />

clé entre Haute et Basse Normandie,<br />

au confluent de 3 rivières<br />

qui dessinent un étonnant réseau<br />

quand on flâne dans la ville.<br />

Le Pays d’Auge,<br />

au cœur du Calvados.<br />

Des routes buissonnières, des villages<br />

de poupée, des maisons<br />

à colombages, des prairies verdoyantes<br />

où paissent des vaches<br />

blanches avec plus ou moins de<br />

taches brunes, des haras dissimu-<br />

384 385


lés par un rideau d’arbres, le Pays<br />

d’Auge est un condensé de la campagne<br />

normande dans la région<br />

du Calvados. Pierrefitte-en-Auge,<br />

St-Hymer, Beaumont-en-Auge,<br />

Beuvron-en-Auge autant de villages<br />

qui alignent de belles maisons<br />

colorées à colombages scrupuleusement<br />

entretenues qui charment<br />

l’œil, d’autant que la plupart sont<br />

fleuries. On raconte que les couleurs<br />

des façades permettaient de<br />

les distinguer les unes des autres.<br />

Beuvron-en-Auge classé parmi<br />

les plus beaux villages de France<br />

semble particulièrement figé dans<br />

le temps. Si vous êtes gastronomes,<br />

les anciennes halles abritent un<br />

restaurant étoilé, Le Pavé d’Auge,<br />

dont la salle est décorée dans le<br />

plus pur style augeron.<br />

Sait-on que c’est en Normandie<br />

que la pomme s’implante massivement<br />

vers le 10ème siècle sous<br />

l’impulsion du clergé et de la noblesse<br />

? Au fil du temps, ce fruit<br />

va donner naissance à une large<br />

gamme de produits qui font la célébrité<br />

de la région et en particulier<br />

du Calvados, le département<br />

champion des pommiers. Jus de<br />

pomme, cidre, vinaigre de cidre,<br />

calvados, pommeau, il y en a pour<br />

tous les goûts, il suffit de faire une<br />

halte chez un des producteurs locaux<br />

qui sont à découvrir en suivant<br />

l’itinéraire fléché d’une quarantaine<br />

de kilomètres « Route du<br />

Cidre » qui serpente au cœur du<br />

pays d’Auge.<br />

386 387


Dans les Jardins du Pays d’Auge,<br />

un écomusée évoque les métiers<br />

de jadis dans un bâti entièrement<br />

restauré au cœur d’un parc de 4<br />

hectares de verdure qui multiplient<br />

des jardins à thème où la<br />

nature est reine, à peine troublée<br />

par les trillements des oiseaux et<br />

les croassements des crapauds.<br />

Entre Côte d’Albâtre,<br />

Côte Fleurie et<br />

Côte de Nacre.<br />

120 kilomètres de falaises de calcaire<br />

courent le long de la Côte<br />

d’Albâtre qui porte bien son<br />

nom. Quand elles s’interrompent<br />

dans une brèche entaillée par un<br />

fleuve, elles repartent aussitôt de<br />

plus belle. La mer Manche en sape<br />

la base au rythme du ressac, des<br />

pans s’écroulent faisant reculer<br />

la muraille mais celle-ci n’en est<br />

pas moins charmeuse, interpelant<br />

l’imaginaire de chaque promeneur<br />

qui tente de fixer les falaises<br />

sur une image. Quand on arrive à<br />

St-Valéry-en-Caux, on est immédiatement<br />

frappé par l’odeur de<br />

la mer avec ses relents de poissons<br />

qui flottent ici même sur le front<br />

de mer aménagé pour la promenade<br />

s’étirant d’un côté jusqu’au<br />

vieux phare blanc signalant le<br />

bout de la jetée et de l’autre sur la<br />

plage de galets au pied des falaises<br />

blanches. A découvrir la maison<br />

Henri IV du 16ème siècle toute à<br />

pans de bois, elle a heureusement<br />

échappé aux bombardements<br />

de 1940. Veules-les-Roses, un<br />

étonnant village qui allie tous les<br />

charmes de la mer et de la campagne<br />

a obtenu le label de « Plus<br />

beau village de France » en 2017<br />

car il est traversé par la Veule, le<br />

plus petit fleuve de France avec<br />

ses 1149 mètres de longueur, depuis<br />

sa source jusqu’à son embouchure<br />

dans la Manche. Quand on<br />

aborde le village, on découvre une<br />

architecture variée avec des villas<br />

de style balnéaire, des chaumières<br />

à pans de bois fleuries, une église<br />

classée monument historique et<br />

une large plage de sable encadrée<br />

par les falaises qui à marée basse<br />

offre un bel espace de loisirs pour<br />

les familles.<br />

De l’embouchure de la Seine à<br />

celle de l’Orne, la Côte Fleurie déroule<br />

40 km de plages sableuses<br />

à souhait qui font le succès des<br />

fameuses stations balnéaires que<br />

sont Cabourg avec sa promenade<br />

piétonne, la plus grande d’Europe,<br />

Deauville et Trouville-sur-<br />

Mer rivalisant avec leurs Planches,<br />

plus mondaines dans la première,<br />

plus longues dans la seconde. On<br />

y cultive depuis le 19ème siècle la<br />

mode des bains de mer d’abord<br />

pour leurs vertus thérapeutiques,<br />

une pratique médicale venue<br />

d’Angleterre. Très vite pourtant,<br />

ceci n’est plus qu’un prétexte pour<br />

y vivre l’été en passant d’une fête à<br />

l’autre. L’arrivée du train dès 1848<br />

ne fait qu’accentuer le mouvement.<br />

La vie sportive devient éga-<br />

388 389


lement un élément majeur de la<br />

vie balnéaire : courses, bicyclette,<br />

tir aux pigeons, croquet. C’est<br />

tout un art de vivre qui émerge<br />

dans les stations balnéaires de la<br />

Côte Fleurie qui deviennent des<br />

théâtres d’élégance pendant la<br />

belle saison, lieux incontournables<br />

de la vie mondaine de la bonne société<br />

en villégiature. Les hôtels et<br />

les villas se multiplient. Quand on<br />

quitte l’eau et la plage, c’est vers<br />

les casinos qu’on se tourne pour<br />

y jouer mais aussi pour y danser<br />

et y voir des spectacles. Au-delà<br />

des nombreuses façades des villas<br />

que l’on peut encore admirer<br />

au fil des promenades, il en est<br />

une, à Cabourg, qui a ouvert ses<br />

portes le 19 mai 1921 pour offrir<br />

un espace muséal dédié à l’épopée<br />

de la Belle Epoque. Une machine<br />

à remonter le temps grâce à<br />

une scénographie qui associe des<br />

ambiances visuelles, sonores, musicales,<br />

numériques et même olfactives,<br />

comme pour mieux nous<br />

immerger dans la Belle Epoque. La<br />

Villa du Temps retrouvé se veut un<br />

espace pour mieux comprendre le<br />

temps suspendu de cette époque,<br />

entre deux siècles, entre deux<br />

mondes.<br />

Longue de 80 km la Côte de Nacre<br />

étire depuis Ouistreham jusque<br />

Courseulles-sur-Mer ses immenses<br />

plages de sable jalonnées de petites<br />

stations balnéaires plus populaires<br />

que celles de la côte Fleurie.<br />

Nous n’avons pas eu le temps d’al-<br />

ler au-delà de Ouistreham qui a la<br />

chance d’être connectée à Caen<br />

par un chemin de halage d’une<br />

quinzaine de km le long de l’Orne.<br />

A parcourir en vélo, à rollers ou à<br />

pied. Ouistreham est donc le débouché<br />

maritime de Caen et son<br />

port assure des liaisons régulières<br />

avec l’Angleterre mais c’est aussi<br />

une station balnéaire familiale et<br />

vivante toute l’année grâce à sa<br />

proximité avec Caen, une cité importante<br />

proche des plages du débarquement.<br />

Pour partir à la découverte<br />

du bourg, rien de tel que<br />

la balade sonore «La Délicate»<br />

sous une ombrelle géolocalisée<br />

au départ du Bureau d’Information<br />

de Ouistreham, une plongée<br />

émouvante au cœur de la Grande<br />

Histoire à travers la petite évoquée<br />

par les témoignages de ceux qui<br />

l’ont vécue.<br />

Les plages du débarquement sont<br />

proches et toute la région se raconte<br />

au fil de visites de tourisme<br />

de mémoire sur les plus hauts lieux<br />

qui ont marqué le D-Day.<br />

Nous avons choisi de découvrir la<br />

batterie de Merville installée sur<br />

un site de 16ha protégé de barbelés,<br />

de mines et de fosses antitank,<br />

l’un des plus impressionnants du<br />

mur de l’Atlantique.<br />

Le 6 juin à 4h30, 150 hommes<br />

du 9ème Bataillon des parachutistes<br />

britanniques attaquent par<br />

surprise la Batterie parvenant à la<br />

390 391


neutraliser, le Débarquement sur<br />

la Sword Beach peut avoir lieu. Un<br />

parcours d’une casemate à l’autre<br />

plonge le visiteur au coeur de<br />

l’événement à grand renfort d’effets<br />

spéciaux.<br />

Les passionnés découvriront également<br />

un authentique Douglas<br />

C-47 ayant participé à toutes les<br />

opérations aéroportées du théâtre<br />

d’opérations européen durant la<br />

seconde guerre mondiale, on peut<br />

même y grimper pour retrouver<br />

les sensations qu’ont pu vivre les<br />

hommes assis côte à côte dans cet<br />

avion.<br />

392 393


Infos :<br />

Quelques sites riches en informations<br />

:<br />

www.seine-maritime-tourisme.com<br />

www.normandie-cabourg-paysdauge-tourisme.fr<br />

www.caenlamer-tourisme.fr<br />

Route du cidre de Cambremer Normandie<br />

Calvados<br />

www.batterie-merville.com https://villadutempsretrouve.com.<br />

Se loger : Pour mieux se plonger dans<br />

l’ambiance de Veules-les-Roses, n’hésitez<br />

pas à faire escale dans l’ancien<br />

relais de poste Douce France, une<br />

adresse de charme.<br />

Plusieurs chambres aux allures de suites<br />

ont vue sur la rivière<br />

www.doucefrance.fr. L’Hôtel Eden Park<br />

situé au bord du lac de Pont -L’Evêque,<br />

un havre de quiétude Eden Park hotel***<br />

Restaurant - Pont l’Evêque -<br />

Normandie.<br />

Nous avons testé également le Manoir<br />

d’Hastings à Bénouville non loin de<br />

Caen. 4 chambres à thème cosy dans<br />

une vieille bâtisse joliment restaurée<br />

avec au rez-de-chaussée un restaurant<br />

qui propose une très belle carte savoureuse<br />

entre Mer et Terre<br />

www.manoirdhastings.fr<br />

Rien de tel quand vous n’avez plus envie<br />

de bouger, juste de profiter de la quiétude<br />

des lieux ouverts sur un jardin clos.<br />

Se nourrir : Quand on voyage sur les<br />

côtes normandes, on ne peut que goûter<br />

le poisson soit aux halles qui offrent<br />

des tables de dégustation soit sur une<br />

terrasse avec le plus souvent vue sur<br />

mer. Le Bistrot Le Vivier situé sur les<br />

394 395


planches à Trouville-sur-Mer est le lieu<br />

idéal pour découvrir en famille ou entre<br />

amis des spécialités de fruits de mer et<br />

de poissons cuits a la plancha Bistrot Le<br />

Vivier • Trouville-sur-Mer (restaurantlevivier.com).<br />

A Veules-les-Roses, Les Galets est le<br />

restaurant gastronomique du village,<br />

une cuisine inventive dans un cadre<br />

plutôt classique. La Passerelle, la table<br />

du Casino de Saint-Valéry-en-Caux<br />

avec sa grande baie qui s’avance vers<br />

le large vaut le détour avec une cuisine<br />

très axée sur la mer http://www.casino-saintvalery.com/restaurant.<br />

Autre<br />

adresse, Le Baligan à Cabourg, une<br />

salle bistrot chic avec la fraîcheur des<br />

produits de la mer assurée Le Baligan,<br />

Restaurant de Poissons, Fruits de mer à<br />

Cabourg - Normandie. A Ouistreham,<br />

la Table d’Hôtes propose une carte<br />

courte mais raffinée et goûteuse qui lui<br />

a valu un Bib gourmand.<br />

Plus à l’intérieur des terres Le Rollon,<br />

une petite adresse bistronomique de<br />

Pont-L’Evêque où nous avons découvert<br />

une savoureuse côte de bœuf<br />

de race normande avec un écrasé de<br />

pommes de terre à huile de truffes.<br />

Enfin, cerise sur le gâteau, Le Pavé<br />

d’Auge installé dans les anciennes<br />

halles de Beuvron-en-Auge compte<br />

parmi les grandes tables du département<br />

du Calvados et s’enorgueillit<br />

d’un macaron au Michelin. Comment<br />

découvrir le goût de la gastronomie<br />

régionale magnifiée par la créativité du<br />

chef Jérôme Bansard.<br />

www.pavedauge.com.<br />

MAZDA CX-30<br />

Pour réaliser ce reportage nous<br />

avons eu la chance de voyager<br />

avec une Mazda CX-30 2.0<br />

SKYACTIV-X 180 ch, de l’édition<br />

spéciale 100ème anniversaire.<br />

En effet, cela fait déjà une centaine<br />

d’années que Mazda est<br />

devenu l’un des constructeurs automobiles<br />

les plus innovants au<br />

monde. Nous avons découvert<br />

l’univers technologique et raffiné<br />

de cette marque discrète avec le<br />

CX-30, SUV compact, et sa dernière<br />

technologie SKYACTIV.<br />

Une incroyable mécanique à essence<br />

qui fonctionne comme un<br />

Diesel. Un appareil qui nous a offert<br />

un très appréciable confort de<br />

conduite, que ce soit sur les routes<br />

rapides ou dans les routes buissonnières<br />

de l’arrière-pays normand.<br />

Ce n’est pas vraiment un véhicule<br />

nerveux mais sa rondeur s’apprécie<br />

en conduite coulée.<br />

La nouvelle technologie du SKYAC-<br />

TIV qui suppose un moteur à essence<br />

à allumage par compression<br />

en fait un véhicule plutôt frugal.<br />

Notre moyenne de consommation<br />

après 2.000 km tourne autour<br />

des 7L/100, ce qui est un résultat<br />

correct non seulement pour une<br />

mécanique à essence et pour un<br />

véhicule haut sur pattes.<br />

396 397


Un plus également en termes de<br />

sécurité : l’affichage tête haute<br />

à savoir la projection sur le parebrise,<br />

dans le champ de vision du<br />

conducteur, de quelques informations<br />

pertinentes sur la sécurité,<br />

une manière de maintenir le regard<br />

du conducteur sur la route.<br />

De plus, les aides à la conduite,<br />

comme le Blind Assist (gestion des<br />

angles morts) avec ses témoins<br />

lumineux dans les rétroviseurs<br />

secondés par une alerte sonore,<br />

dispose d’un rappel visuel dans<br />

l’affichage tête haute. Un rappel<br />

pertinent et efficace qui permet<br />

au conducteur de garder le regard<br />

devant lui !<br />

Par ailleurs Mazda a soigné l’insonorisation<br />

globale avec un moteur<br />

particulièrement discret mais aussi<br />

une réelle qualité des sons diffusés<br />

par la radio.<br />

Le tableau de bord et la console<br />

centrale sont d’une sobriété<br />

agréable même si on dispose des<br />

mêmes fonctions que dans les<br />

autres marques de véhicule.<br />

Pour gérer les menus de l’écran au<br />

format horizontal, il faut toutefois<br />

apprendre à utiliser une molette<br />

en oubliant les gestes tactiles auxquels<br />

nous ont habitués les gsm<br />

et les tablettes. Il faut donc prévoir<br />

un temps d’adaptation, 3 jours<br />

dans notre cas, pour gérer cette<br />

molette et utiliser correctement le<br />

GPS.<br />

398 399


FRANCE<br />

Itinérance en terre de<br />

Bresse<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Si le nom évoque<br />

la célèbre volaille<br />

savoureuse à souhait,<br />

son terroir est encore<br />

méconnu. Pourtant il a tout<br />

pour séduire les plus exigeants,<br />

entre patrimoine et paysage<br />

naturel, de quoi se ressourcer<br />

auprès de Bressans qui mettent<br />

la simplicité au cœur d’un<br />

authentique art de vivre.<br />

A la mi-juin, l’autoroute du Sud<br />

qui nous mène à Bourg-en-Bresse<br />

n’est pas encore envahie par les<br />

vacanciers et si ce n’est un ralentissement<br />

important pour la<br />

traversée du Luxembourg aux<br />

heures de pointe du matin, c’est<br />

sans souci que nous franchirons<br />

les quelque 620 km qui nous<br />

conduisent à Bourg-en-Bresse.<br />

Notre VW T-Cross version 3 cylindres<br />

essence 1.0 TSI, affichant<br />

115 chevaux et dotée d’une boîte<br />

automatique, s’est avérée une excellente<br />

routière d’autant que les<br />

aides à la conduite comme par<br />

exemple le Cruise contrôle qui<br />

s’adapte sans heurt au trafic et au<br />

ralentissement opéré par le véhicule<br />

précédent ou encore le Lane<br />

assist qui vous enjoint à tenir votre<br />

bande permettent une certaine<br />

détente de la part du conducteur,<br />

et si celui-ci semble perdre l’attention<br />

sur la route, un bip sonore intervient<br />

avec un message d’alerte<br />

«Reprenez le contrôle»… Mais<br />

surtout, l’impression d’habitacle<br />

généreux est réelle pour une voiture<br />

qui conserve quand même le<br />

400 401


look compact de la Polo dont elle<br />

s’inspire. Quand on arrive à notre<br />

maison d’hôtes, ni l’un ni l’autre<br />

ne sommes courbaturés malgré<br />

une route assumée sans réelle<br />

pause.<br />

Bourg-en-Bresse,<br />

tout un patrimoine.<br />

Jadis le territoire de la Bresse était<br />

une vaste zone marécageuse peu<br />

profonde qui n’encourageait ni<br />

l’élevage si ce n’est la volaille devenue<br />

célèbre au fil du temps ni<br />

l’agriculture si ce n’est le chanvre<br />

et plus tard le maïs. C’est au<br />

10ème siècle que naît Bourg-en-<br />

Bresse entre collines et gués au<br />

pied du Revermont, le contrefort<br />

sud du massif du Jura. Il faudra<br />

encore attendre 5 siècles avant<br />

que la région et même la ville se<br />

fassent connaître en dehors des<br />

fortifications qui cernent Bourgen-Bresse.<br />

La culture du maïs blanc<br />

fait son entrée dans le terroir et se<br />

révèle un aliment de prédilection<br />

pour compléter l’alimentation des<br />

poules de Bresse qui courent dans<br />

les champs. Autre renommée déjà<br />

saluée par Alexandre Dumas et<br />

largement confirmée aujourd’hui,<br />

celle du monastère de Brou édifié<br />

aux portes de la ville par la seule<br />

volonté de Marguerite d’Autriche,<br />

régente des Pays-Bas, qui décide<br />

d’ériger en Savoie un monastère<br />

dont une vaste chapelle sert de<br />

nécropole pour son époux Philibert<br />

le Beau, duc de Savoie, décédé<br />

inopinément après trois ans de<br />

mariage heureux.<br />

402 403


Elle-même y sera inhumée dans<br />

un tombeau encore plus somptueux.<br />

Le conservateur explique<br />

volontiers que ce monument est<br />

un bout de la Belgique en terre<br />

française. C’est que si le matériau<br />

de base est la pierre du Revermont<br />

et la brique de la Dombe,<br />

l’ensemble surmonté d’une haute<br />

toiture de tuiles vernissées et colorées<br />

se singularise par un style<br />

gothique brabançon flamboyant.<br />

Bourg-en-Bresse<br />

offre deux atouts.<br />

Son centre historique d’abord<br />

qui se révèle un livre d’histoire à<br />

ciel ouvert, entre des maisons<br />

médiévales à pans de bois, des<br />

hôtels particuliers et des édifices<br />

belle Epoque, toutes les venelles<br />

souvent piétonnes se refermant<br />

autour de la cathédrale Notre-<br />

Dame, point d’orgue du centreville<br />

qui abrite une petite statue<br />

de la Vierge Noire vénérée depuis<br />

des siècles. Une promenade<br />

qui permet de remonter le temps<br />

mais qui séduira aussi les amateurs<br />

d’artisanat et de tradition.<br />

Chez le bijoutier Jeanvoine ainsi,<br />

les émaux bressans, qui jadis ornaient<br />

les princesses et les aristocrates,<br />

proposent aujourd’hui de<br />

nouvelles formes plus modernes<br />

tout en respectant les lignes originelles<br />

caractérisées par une rosace<br />

centrale en or appliquée sur<br />

l’émail coloré et perlée de délicates<br />

gouttes d’émail. Les saveurs<br />

bressanes sont aussi à l’honneur,<br />

comme la tarte bressane briochée<br />

à la crème et au sucre, ou encore<br />

les gaudes à base de farine de<br />

maïs sous forme de sablés salés ou<br />

sucrés, à découvrir dans les pâtisseries<br />

ou sur les étals du marché.<br />

Ou encore la maison Giraudet qui<br />

distribue la quenelle moulée à la<br />

cuillère jusque Paris, une tradition<br />

perpétuée depuis plus de 100 ans.<br />

Villages du Revermont.<br />

Proche de Genève et de Lyon, de<br />

Macon et de Beaune, Bourg-en-<br />

Bresse et sa région ont séduit de<br />

nombreux citadins qui ont choisi<br />

d’y vivre et c’est ainsi que notre<br />

itinérance sur les routes de campagne<br />

nous a menés d’un village<br />

à l’autre tous bien habités. On est<br />

loin d’une campagne abandonnée<br />

et chaque village de caractère<br />

s’enroule autour d’un château,<br />

d’un lavoir ou d’une église sans<br />

oublier de fleurir ses venelles et<br />

d’entretenir ses maisons à pans<br />

de bois. D’anciennes fermes bressannes<br />

basses et allongées avec<br />

une toiture débordante sur les côtés<br />

se sont muées en écomusées<br />

avec des collections de mobilier et<br />

d’objets anciens qui racontent une<br />

vie rurale basée sur une économie<br />

agraire. De curieuses cheminées<br />

coiffent ces fermes, elles portent le<br />

joli nom de sarrasines sans doute<br />

parce qu’elles étaient singulières,<br />

issues d’une autre civilisation. Autant<br />

de lieux à visiter à la rencontre<br />

d’habitants du coin, accueillants<br />

et prolixes en anecdotes. De quoi<br />

se sentir dépaysés dans ce terroir<br />

riant proche de chez nous.<br />

404 405


Se loger :<br />

La région<br />

ne manque<br />

pas de<br />

chambres<br />

d’hôtes.<br />

Essayez<br />

l’Annexe<br />

Maison<br />

Bourgeoise<br />

à<br />

Malafretaz,<br />

une oasis de<br />

charme et<br />

une table<br />

d’hôtes<br />

goûteuse à prix doux.<br />

33(0)675414327<br />

Les fermes bressanes<br />

www.ecomuseebresse.fr,<br />

www.bresse-sougey.net,<br />

www.ain.fr/solutions/<br />

musee-de-bresse-domaine-planons<br />

Le terroir bressan fait la<br />

part belle à la nature, aux<br />

randonnées pédestres ou<br />

en vélo. La Plaine Tonique<br />

à Malafretaz et La Grange<br />

du Pin à Cuisiat sont reconnus<br />

Bases d’activité<br />

VTT et offrent en sus de<br />

beaux plans d’eau pour<br />

s’y plonger en été. L’un<br />

comme l’autre autorise<br />

le camping.<br />

Evadez-vous aussi au Parc<br />

des Oiseaux à Villars-les-<br />

Dombes www.parcdesoiseaux.com<br />

un tour du<br />

monde ornithologique et<br />

le plaisir de nourrir<br />

plus de 200<br />

loris qui se<br />

perchent<br />

sans hésiter<br />

sur votre<br />

main ou<br />

votre épaule.<br />

Volkswagen<br />

T-CROSS<br />

Ni citadine<br />

ni SUV,<br />

La T-Cross<br />

1.0 TSI s’est<br />

révélée un baroudeur urbain<br />

compact aux dimensions<br />

sans doute réduites<br />

mais la conduite du véhicule<br />

était agréable même<br />

sur une longue distance si<br />

ce n’est que dans ce cas il<br />

lui manque un accoudoir<br />

central digne de ce nom<br />

pour reposer le bras. Ses<br />

équipements sécuritaires<br />

et son assistance à la<br />

conduite très complets<br />

sur ce type de modèle<br />

contribuent largement<br />

au plaisir de la route. La<br />

boîte automatique sans<br />

à-coups se fait oublier et<br />

la conduite reste souple<br />

même sur les routes sinueuses<br />

du Jura.<br />

INFOS :<br />

• monastere-de-brou.fr,<br />

• bourgenbressetourisme.fr<br />

406 407


VOYAGE & LOISIRS<br />

Rennes<br />

Un road-trip Full électrique...<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Découvrir Rennes en<br />

mode éco-responsable !<br />

Une semaine de vacances à<br />

Rennes à pied, en vélo, en bus,<br />

en voiture électrique louée<br />

pour les excursions hors ville et<br />

en train ! Sans oublier le choix<br />

d’un hôtel dont la démarche<br />

soucieuse de l’environnement<br />

a été saluée par l’obtention de<br />

l’éco label européen.<br />

Pari réussi et en fait très aisé à<br />

vivre. En voici les clés !<br />

L’idée est née en décembre dernier<br />

quand les médias ont annoncé que<br />

la SNCF lançait dès le 16 décembre<br />

une nouvelle ligne à grande vitesse<br />

entre Bruxelles et Rennes, à raison<br />

d’une liaison aller-retour quotidienne<br />

pour chaque jour de la<br />

semaine. Soit 4h30 de voyage<br />

très confortable avec une arrivée<br />

dans la capitale bretonne<br />

en début de soirée et un retour<br />

sans doute matinal mais peu dérangeant<br />

avec un hôtel à 8 minutes à<br />

pied de la gare d’autant que le départ<br />

vers 6h30 du matin offre la possibilité<br />

de vivre encore sa journée en<br />

Belgique.<br />

Rennes du patrimoine.<br />

Malgré une population officielle de<br />

quelque 215.000 habitants, la ville<br />

n’en est pas moins une métropole<br />

singulière, d’abord parce qu’elle<br />

reste à taille humaine et on la traverse<br />

aisément à pied en arpentant<br />

les nombreuses rues piétonnes du<br />

centre historique. Elle possède aussi<br />

la plus grande concentration de<br />

maisons à pans de bois du Grand<br />

Ouest qui rythment le fil de la<br />

balade d’autant qu’elles sont<br />

en général toujours occupées,<br />

entre autres par des<br />

commerces de bouche et<br />

des bars. Enfin de vastes<br />

places souvent fleuries<br />

donnent à admirer des édifices<br />

emblématiques comme celle<br />

408 4<strong>09</strong>


du Parlement de Bretagne joyau et<br />

symbole de la ville, aujourd’hui palais<br />

de justice du département d’Ille-et-<br />

Vilaine, ou encore celle de la Mairie<br />

où avec sa façade concave, l’hôtel de<br />

ville du 18ème siècle semble s’emboîter<br />

parfaitement avec celle convexe<br />

de l’Opéra qui lui fait face, ou mieux<br />

encore la place de la République, dominée<br />

par le majestueux palais du<br />

Commerce percé d’une arcade au niveau<br />

du pavillon central qui ouvre ainsi<br />

un passage entre le centre ancien,<br />

bourgeois et commerçant largement<br />

reconstruit après l’incendie de 1720<br />

qui détruisit 40% de la ville, et les<br />

faubourgs sud jadis plus populaires<br />

mais aujourd’hui en passe d’afficher<br />

de nouveaux lieux contemporains<br />

comme les Champs Libres sur la vaste<br />

esplanade Charles de Gaulle, un espace<br />

culturel atypique et novateur<br />

dans une structure de verre et d’acier<br />

signée par Christian de Portzamparc.<br />

On peut aussi citer la toute nouvelle<br />

gare de Rennes avec son bâtiment<br />

aéré tout en longueur surmonté d’un<br />

toit translucide en forme de bulles<br />

d’air ondulées.<br />

Largement piétonne, la ville concentre<br />

aussi une offre de commerces foisonnante<br />

avec de nombreuses boutiques<br />

indépendantes, autant d’enseignes<br />

originales et artisanales. Par ailleurs<br />

en été, les Rennais aiment fuir leur<br />

ville pour se réfugier à la côte où<br />

nombreux sont ceux qui y possèdent<br />

une seconde résidence. Autant de<br />

plaisir pour le touriste qui s’approprie<br />

d’autant plus facilement les espaces.<br />

Mais attention, les terrasses des restaurants<br />

sont vite envahies par ceux<br />

qui connaissent les lieux tendances ou<br />

qui y ont leurs habitudes et il importe<br />

de réserver sa place pour en profiter<br />

d’autant que Rennes s’avère une véritable<br />

étape gastronomique qui va<br />

bien au-delà des célèbres crêperies.<br />

Rennes de la nature.<br />

Même si le fleuve de la Vilaine est recouvert<br />

sur une grande partie de son<br />

cours au cœur de la ville ne laissant<br />

de son souvenir que le nom des anciens<br />

quais qui alignent de beaux<br />

immeubles historiques, il attire les<br />

promeneurs le long des chemins de<br />

halage qui commencent juste au bout<br />

de la Place de la République, là où sur<br />

un terrain en forme de proue Jean<br />

Nouvel a construit un étonnant édifice<br />

largement vitré avec des murs végétaux,<br />

des pergolas et des balcons revêtus<br />

de bois autour d’espaces plantés.<br />

On a choisi de louer un vélo électrique<br />

pour suivre un itinéraire qui depuis le<br />

quai de la Prévalaye, juste en face de<br />

l’immeuble « Jean Nouvel » va nous<br />

mener tranquillement d’une écluse à<br />

l’autre aux étangs d’Apigné bordés<br />

d’une jolie plage de sable bien appréciée<br />

durant cet été chaud par les<br />

amoureux de la bronzette. On a poursuivi<br />

par une boucle très agréable qui<br />

fait le tour des étangs et qui se révèle<br />

un parcours santé pour les plus courageux.<br />

Au retour une halte au MeM,<br />

un lieu de culture aménagé sous un<br />

espace forain mais surtout signalé par<br />

une jolie guinguette de tables écologiques<br />

construites avec de simples<br />

palettes en bois éparpillées sous les<br />

410 411


1<br />

2<br />

3 4 5<br />

1 - La plage , lieu préféré des Rennois<br />

On s’y rend facilement à vélo électrique.<br />

2 - Le canal d’Ille-et-Rance et sa<br />

double voie verte font le bonheur de<br />

tous ceux qui aoiment les balades<br />

bucloliques..<br />

3 - Rien de plus romantique que de<br />

flâner au cœur du patrimoine architectural<br />

de Fougères située de part et<br />

d’autre de la rivière Nançon<br />

4 - La place des Lices est un concentré<br />

de l’art de vivre avec son marché<br />

alimentaire hebdomadaire, mais aussi<br />

du patrimoine rennais avec de beaux<br />

hôtels particuliers à pans de bois.<br />

5 - Maniable et silencieuse, la petite Zoé<br />

s’est révélée idéale pour visiter les alentours<br />

et boucler notre minitrip<br />

Zéro émissions<br />

412 413


arbres. On se sent en vacances !<br />

Le lendemain on franchira de la même<br />

manière la dizaine de kilomètres du<br />

chemin de halage qui longe le canal<br />

d’Ille-et-Rance jusqu’à la petite ville<br />

de Betton, à découvrir pour son sympathique<br />

marché dominical qui s’étire<br />

le long de l’eau. Les chemins de halage<br />

de part et d’autre du canal sont<br />

bien aménagés pour y pratiquer le<br />

vélo ou la course à pied. L’écluse de<br />

Saint-Grégoire et son ancien moulin<br />

offrent une pause agréable pour y déguster<br />

nos fruits achetés au marché.<br />

La plus grande partie du cours du canal<br />

est alimentée par le lit de l’Ille qui<br />

à Rennes se jette dans la Vilaine, dans<br />

une zone naturelle préservée appelée<br />

les Prairies inondables de Saint-Martin.<br />

Un espace de biodiversité en<br />

passe de réaménagement pour devenir<br />

un des poumons verts urbains de<br />

Rennes. Jadis cet axe liquide servait à<br />

transporter des marchandises et des<br />

hommes mais supplanté par le chemin<br />

de fer plus rapide, le canal s’est<br />

depuis ouvert aux plaisanciers, aux<br />

pêcheurs, aux sportifs de tout poil et<br />

aux promeneurs.<br />

En fait la nature n’est jamais loin<br />

à Rennes. Déjà au célèbre Marché<br />

des Lices qui réunit chaque samedi<br />

quelque 300 agriculteurs producteurs,<br />

artisans transformateurs alimentaires<br />

et fleuristes. Ils y accueillent<br />

depuis bientôt 4 siècles (1622) les<br />

Rennais qui y cheminent, panier en<br />

main et papilles en éveil. Ce serait le<br />

second plus grand marché de France<br />

qui rassemble au pied des façades à<br />

pans de bois et des hôtels particuliers<br />

tout ce que la région fait de mieux en<br />

gastronomie. Les étals débordent de<br />

générosité et de gourmandise. Autre<br />

lieu de rendez-vous inévitable des<br />

Rennais, le parc du Thabor, soit une<br />

dizaine d’hectares aménagés en plein<br />

centre de la ville. Une roseraie de près<br />

de 2000 variétés de roses, des arbres<br />

remarquables dont certains affichent<br />

deux cents ans, un jardin à la française<br />

au pied des serres de l’orangerie,<br />

un jardin botanique, une jolie volière,<br />

une aire de jeux pour les enfants<br />

et un enclos à canards, de quoi attirer<br />

les promeneurs jour après jour qui ne<br />

s’en privent pas.<br />

Aux alentours de Rennes.<br />

Incontournables, les Jardins de Rocambole<br />

à quelque 18 km au sud<br />

de Rennes méritent le détour. Pour<br />

s’y rendre on a choisi la formule de<br />

la location d’une voiture électrique, la<br />

petite Zoé de chez Renault qui s’est<br />

révélée performante, confortable et<br />

bien agréable à conduire.<br />

S’égarer dans les jardins potagers et<br />

botaniques conçus par Luc Bienvenu<br />

sur près de 7000 mètres carrés, c’est<br />

d’abord s’offrir un voyage éco-artistique<br />

voire même poétique.<br />

Il faut dire que ce jardinier est aussi<br />

un visionnaire passionné de recyclage<br />

de différents matériaux qu’il transforme<br />

en structures paysagères insolites<br />

autour desquelles croissent des<br />

parterres de fleurs soigneusement<br />

aménagés pour donner l’impression<br />

de bouquets sauvages. Les objets insolites<br />

émaillent le parcours comme<br />

414 415


ce claustra construit avec des fourchettes tordues<br />

et blanchies qui devient un arbre à oiseaux<br />

entre deux espaces jardins, ou cette famille de<br />

hauts personnages façonnés avec des calebasses<br />

séchées qui semblent arpenter les lieux<br />

à nos côtés. Quelques miroirs cernés de plantes<br />

surprennent en ouvrant de nouvelles perspectives.<br />

On est charmé par ce patchwork qui mêle<br />

le végétal et le minéral en ouvrant la porte aux<br />

rêves. « Pour faire un jardin il faut un morceau<br />

de terre et d’éternité », une phrase de Gilles<br />

Clément qui sonne ici dans la bouche de Luc<br />

comme un adage.<br />

Le lendemain, on a retrouvé notre petite Zoé<br />

pour une escapade vers le nord cette fois, à une<br />

cinquantaine de km, à Fougères, une des anciennes<br />

places fortes du duché breton qui surveillaient<br />

l’envahisseur français. En vain, puisque<br />

le mariage de François Ier avec la fille de Anne de<br />

Bretagne allait sonner le glas de l’indépendance<br />

bretonne. L’imposant château-fort de Fougères<br />

reste un imposant témoignage de cette époque<br />

d’autant qu’il a conservé une douzaine de tours<br />

qui se reflètent dans l’eau des douves. La plus<br />

belle vue panoramique sur le quartier médiéval<br />

de la ville dominé par l’imposante enceinte de<br />

la forteresse qui aligne coursive, tourelles et créneaux<br />

se découvre depuis le belvédère du jardin<br />

public créé au pied de l’église St-Léonard doté<br />

de gargouilles en forme de canons tournés vers<br />

la campagne environnante.<br />

Infos pratiques.<br />

Y aller :<br />

Autant rejoindre la capitale bretonne en TGV au départ de<br />

Bruxelles depuis qu’en décembre dernier une ligne directe<br />

Bruxelles Midi-Rennes a été ouverte avec un voyage quotidien<br />

https://be.oui.sncf. Depuis Rennes rien de tel que la location<br />

d’une petite Zoé électrique pour partir en excursion https://<br />

rennesmetropole.citiz.coop. Le coût pour deux journées avec<br />

une assurance tout risques, 85 euros. Enfin Rennes a été la première<br />

ville du monde à s’équiper d’un vélo en libre-service informatisé.<br />

C’était en 1998 et aujourd’hui le principe reste le même<br />

avec le Vélo STAR, une solution souple pour visiter la ville et ses<br />

environs www.levelostar.fr .<br />

Sites à consulter : www.tourisme-rennes.com;<br />

www.ot-fougeres.fr; www.jardinsrocambole.fr;<br />

Lieux culturels insolites :<br />

La Criée, un centre d’art contemporain implanté dans le bâtiment<br />

du marché central construit en 1923 www.la-criee.org; le<br />

FRAC, fonds régional d’art contemporain de Bretagne, un des<br />

plus importants en France www.fracbretagne.fr; les Ateliers du<br />

Vent, un collectif d’artistes et un lieu de convivialité www.lesateliersduvent.org<br />

Se loger :<br />

A mi-chemin entre la gare et la vieille ville, le Garden Hôtel, un<br />

hôtel à taille humaine autour d’un patio verdoyant paisible, une<br />

véritable oasis dans la ville www.hotel-garden.fr . A noter que<br />

les produits offerts au petit-déjeuner sont issus pour la plupart<br />

d’entre eux de producteurs locaux auprès de qui les propriétaires<br />

de l’hôtel s’approvisionnent directement. Un réservoir<br />

à compost est installé dans le patio pour qu’y<br />

soient déposés tous les déchets verts ainsi que marc<br />

de café et sachets de thé. Enfin le jardin arboré d’un<br />

vieux chèvrefeuille abrite des nids d’oiseaux qui accompagnent<br />

les levers matinaux !<br />

Se nourrir :<br />

A Rennes les produits du terroir breton, de la terre à<br />

la mer toute proche, sont sublimés par des cuistots<br />

créatifs. Incontournable, la crêperie Saint-Georges<br />

dans une belle demeure à pans de bois offre un large<br />

éventail de galettes sarrasines autour des Georges<br />

célèbres www.creperie-saintgeorges.fr.<br />

On a été bluffé par le jeune cuistot du restaurant<br />

Debrin qui improvise dans sa mini-cuisine un menu<br />

surprise en fonction du marché et de son inspiration<br />

www.debrin-restaurant.fr .<br />

Oh my biche, un coffee shop tendance aux plats à<br />

la fois sains et gourmands, idéal pour un déjeuner<br />

www.ohmybiche.fr Chez @Pierrerestaurantdecopains,<br />

un franc bistrot qui fait plaisir avec en toile<br />

de fond une cuisine fraîche du marché inventive. Le<br />

must c’est Paris-Brest, le restaurant gastronomique<br />

de la gare où Christian Le Squer, le chef triplement<br />

étoilé du « Le V » à Paris, a renoué avec ses origines<br />

bretonnes en confiant les rênes de cette table à son<br />

jeune chef Benjamin Le Coat avec qui il concocte<br />

d’anciennes recettes qui mettent la Bretagne à l’honneur<br />

pour un prix doux www.parisbrest.bzh.<br />

416 417


GRECE<br />

UN CITY-TRIP DÉPAYSANT À ATHÈNES.<br />

COSTA NAVARINO TRÉSORS CACHÉS DU PÉLOPONÈSE.<br />

418 419


GRECE MINI TRIP à<br />

ATHENES<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Athènes n’est pas<br />

architecturalement aussi<br />

esthétique que d’autres<br />

capitales européennes mais elle<br />

n’en est pas moins fascinante.<br />

Grâce à ses nombreuses facettes<br />

à découvrir au fil de la balade<br />

d’un quartier à l’autre, on en<br />

revient imprégné de l’énergie<br />

qui anime cette ville trépidante.<br />

Découverte<br />

du Parthénon<br />

au cœur de<br />

l’Acropole<br />

depuis la<br />

colline des<br />

Muses.<br />

Athènes est bien souvent une<br />

escale incontournable vers les îles<br />

grecques et pourtant la capitale<br />

mérite qu’on profite de ce transit<br />

pour s’y attarder quelques jours.<br />

Elle est le berceau de notre civilisation<br />

occidentale, le passé s’y<br />

enlace avec le présent et on ne se<br />

lasse jamais de déambuler au cœur<br />

de cet insolite métissage d’architectures<br />

où les habitants ont fait<br />

leur nid à tel point que la capitale n’a rien<br />

d’une ville-musée.<br />

Vestiges de l’Antiquité.<br />

A tout seigneur tout honneur, l’Acropole<br />

attire d’emblée tous les regards.<br />

Tel un vaisseau de pierre dominant la<br />

plaine, le site dont le nom signifie «ville<br />

haute» s’étire sur une vaste esplanade surplombant<br />

la ville basse de quelque 115m.<br />

La plupart des ruines à l’intérieur des remparts<br />

appartiennent au siècle de Périclès,<br />

5ème siècle avant notre ère, le siècle d’or de<br />

la Grèce antique.<br />

Le plus fameux est le Parthénon, illustre<br />

temple dorique aux proportions parfaites dédié<br />

à la déesse Athéna. Autre chef d’œuvre<br />

à découvrir, l’Érechthéion construit là où<br />

la déesse aurait planté sa lance pour en<br />

faire surgir le premier olivier. Le bâtiment<br />

est célèbre pour sa tribune des Caryatides, 6<br />

colonnes ayant la forme de jeunes femmes<br />

420 421


gracieuses qui regardent la martiale<br />

colonnade du Parthénon.<br />

D’autres vestiges surgissent ailleurs<br />

dans le centre historique de<br />

la ville. Il suffit d’emprunter les<br />

larges rues piétonnes Dionissiou<br />

Aeropagitou et Apostolou Pavlou<br />

qui bordent en contrebas la colline<br />

de l’Acropole et le pittoresque<br />

quartier de Plaka pour découvrir<br />

les sites antiques les plus importants.<br />

Cette voie royale forme une<br />

très belle promenade archéologique.<br />

A une extrémité, la porte<br />

d’Hadrien tel un arc de<br />

triomphe fait face<br />

à l’Olympiéion,<br />

un temple jadis<br />

imposant dédié<br />

à Zeus dont il ne<br />

reste qu’une quinzaine<br />

de colonnes<br />

monumentales<br />

sur les 104 qui se<br />

dressaient ici.<br />

La promenade longe les remparts<br />

de l’Acropole mais on devine aisément<br />

le théâtre de Dionysos ou<br />

encore l’odéon d’Hérode Atticus,<br />

un théâtre plus petit où chaque été<br />

le Festival d’Athènes prend ses<br />

quartiers.<br />

En face se dresse la façade de<br />

verre du musée de l’Acropole,<br />

une visite indispensable pour ceux<br />

qui veulent en savoir plus sur le<br />

site. Plus loin on atteint l’Agora<br />

grecque, une vaste place bordée<br />

de bâtiments et jadis coeur de la<br />

Le ballet des<br />

ezvones lors<br />

de la relève<br />

de la garde<br />

devant le<br />

tombeau<br />

du Soldat<br />

Inconnu.<br />

vie sociale. C’est ici que Socrate<br />

accostait les passants et que Diogène<br />

avait installé son tonneau.<br />

La promenade s’achève dans le plus<br />

vieux cimetière de l’Attique, le Keramikos,<br />

où les herbes se partagent<br />

le site entre pierres tombales et statues<br />

sous le regard de la belle petite<br />

église orthodoxe de Agia Triada<br />

encadrée par de hauts cyprès.<br />

Au cœur du centre<br />

historique d’Athènes.<br />

La rue Ermou traverse d’Ouest en<br />

Est le centre de la capitale depuis<br />

le cimetière de Keramikos jusqu’à<br />

la place Syntagma où s’élève le<br />

Parlement.<br />

Principalement piétonne et très<br />

commerçante, on y trouve des<br />

étals de rue, des antiquaires,<br />

des bouquinistes et des tavernes<br />

avant que peu à peu surgissent de<br />

grandes enseignes internationales,<br />

des cafés plus modernes et des<br />

magasins de souvenirs.<br />

La rue débouche sur un des lieux<br />

les plus emblématiques de la ville,<br />

la place Monastiraki bordée sur un<br />

côté par l’ancienne mosquée Tzistarakis<br />

dotée d’un beau dôme mais<br />

sans minaret qui s’est convertie en<br />

musée de Céramique folklorique.<br />

C’est aussi ici que s’ouvre le<br />

marché aux puces qui s’engouffre<br />

dans les ruelles derrière la place<br />

422 423


jusqu’à l’Agora romaine. On y<br />

trouve de tout, depuis les antiquités<br />

les plus rares aux gadgets les plus<br />

improbables et surtout on s’y bouscule.<br />

L’Agora romaine qui porte<br />

son nom pour avoir été construite<br />

par Jules César abrite un site insolite,<br />

la Tour des Vents. Ce bâtiment<br />

Le marché<br />

aux puces<br />

près de<br />

Monastiraki<br />

a parfois des<br />

allures de<br />

souk<br />

octogonal en marbre de 12m de<br />

haut affiche sur chaque façade une<br />

frise décorative qui représente les<br />

8 grands vents de la mythologie.<br />

Elle servait aussi d’observatoire<br />

pour enregistrer les mouvements<br />

du soleil et de la lune. De retour<br />

sur la rue Ermou, celle-ci se pro-<br />

longe vers un trésor byzantin du 11ème<br />

siècle posé comme un ovni au milieu de la<br />

rue qui l’encadre, l’église Kapnikaréa, une<br />

oasis de quiétude à deux pas de l’agitation<br />

urbaine, une pause ressourçante.<br />

Avant de joindre la place Syntagma, un<br />

léger détour sur la droite permet d’atteindre<br />

l’imposante cathédrale d’Athènes,<br />

la Grande Métropole édifiée au<br />

19ème siècle qui écrase par sa<br />

taille sa voisine, la Petite Métropole,<br />

un autre petit bijou byzantin<br />

de la fin du 12ème siècle. Sur les<br />

murs extérieurs une frise montre<br />

un calendrier où les mois sont<br />

figurés par leur signe zodiacal,<br />

autant de scènes païennes auxquelles<br />

il a suffi d’ajouter des<br />

croix pour les christianiser. La<br />

place Syntagma est aujourd’hui<br />

un lieu de passage où se croisent<br />

les véhicules et les habitants<br />

selon le rythme des horaires de<br />

bureau. Mais à la lisière de la<br />

place, juste en face du parlement<br />

établi dans l’ancien palais royal<br />

se trouve le tombeau du Soldat<br />

inconnu, gardé jour et nuit par<br />

les soldats de la Garde nationale,<br />

les ezvones. C’est le rendez-vous<br />

de tous les à l’heure de la relève<br />

de la Garde. Vêtus d’une jupette<br />

blanche coupée dans 30m de tissu<br />

pour réaliser les 400 plis qui<br />

correspondent au nombre d’années<br />

de l’occupation ottomane et<br />

chaussés de souliers taillés dans<br />

du cuir rouge et ornés d’un pompon<br />

noir, ils prennent des allures<br />

d’automates quand ils se mettent<br />

en mouvement.<br />

A la périphérie<br />

du centre historique.<br />

Plaka est ce labyrinthe de ruelles accrochées<br />

sur le versant nord de l’Acropole.<br />

Lacis de venelles pittoresques, jalonnées<br />

424 425


de petites églises orthodoxes et<br />

de placettes animées, ce quartier<br />

est devenu très touristique mais il<br />

est vrai que les maisons blanchies<br />

à la chaux offrent pour la plupart<br />

quelques tables pour y savourer<br />

un ouzo et y découvrir la gastronomie<br />

grecque.<br />

Même les escaliers sont envahis<br />

de terrasses avec des rabatteurs<br />

pour appâter le client. La poésie<br />

de ce quartier médiéval tient sans<br />

doute à cette ambiance de village<br />

créé par les migrants d’Anafi, île<br />

déshéritée des Cyclades, venus<br />

travailler à Athènes comme maçons<br />

ou tailleurs de pierre pour<br />

le compte du roi Othon durant le<br />

19ème siècle. Relégués sur les<br />

flancs de l’Acropole pour y vivre,<br />

ils y ont recréé des maisons au<br />

parfum insulaire.<br />

Si Plaka s’étire sur les contrebas<br />

de l’Acropole depuis la rue<br />

Ermou, de l’autre côté s’ouvre<br />

l’Athènes plus populaire et commerciale<br />

avec des enseignes plus<br />

locales. En suivant l’avenue Athinas<br />

qui propose à la fois un bricà-brac<br />

bon marché et des produits<br />

du terroir de qualité, on arrive<br />

au pittoresque Marché Central,<br />

le ventre d’Athènes comme on le<br />

nomme là-bas. Halle d’acier et de<br />

verre édifiée au 19ème siècle, son<br />

rez-de chaussée se partage entre<br />

les étals à viande et à poisson pêché<br />

le matin même dans les eaux<br />

de la mer Egée. Spectacle vibrant<br />

à la limite de l’écoeurement car<br />

Les étals de<br />

poisson dans<br />

les halles<br />

du marché<br />

central.<br />

ici, tout est brut et le matin, on est<br />

immergé dans les invectives entre<br />

commerçants et les cris de certains<br />

clients qui tâchent de marchander<br />

leurs achats.<br />

En face des Halles, une place ouvre<br />

sur Psiri, centre de tous les artisans<br />

et petits commerces. Cet ancien quartier<br />

populaire semble renaître avec la restauration<br />

de maisons abandonnées. On y trouve<br />

des petits bistrots qui étalent leurs tables et<br />

chaises à l’ombre de grands arbres feuillus.<br />

Les murs affichent des œuvres parfois<br />

gigantesques de nouveaux artistes. C’est<br />

l’endroit idéal pour sortir le soir.<br />

La modernité s’affiche dans le street art<br />

qui a envahi le quartier de Psiri mais on<br />

devine la même démarche dans le quartier<br />

de Gazi, proche du cimetière de Keramikos.<br />

C’est en 1980 que les cheminées en<br />

brique de l’ancienne usine à gaz qui a donné<br />

son nom au quartier ont cessé de fonctionner<br />

mais 10 ans plus tard le site a été<br />

426 427


des céramiques à figures rouges,<br />

on y découvre une insolite collection<br />

d’idoles cycladiques sans<br />

doute associées à des rites funéraires.<br />

Ces figurines à tête plate<br />

et bras croisés de marbre blanc<br />

étonnent par la modernité de leur<br />

forme épurée. Un autre musée<br />

d’art moderne et contemporain<br />

réunit les œuvres que l’armateur<br />

Vassilis Goulandris et son épouse<br />

Eliza ont réunies au cours de leur<br />

existence. Installées dans un bel<br />

édifice néoclassique au pied de<br />

l’église jaune et blanche Agios<br />

Spiridon, des merveilles des 19<br />

et 20ème siècle, entre toiles et<br />

sculptures s’y côtoient avec bonheur<br />

: Degas, Van Gogh, Rodin,<br />

Miró, Picasso, etc…<br />

Une ville verte ?<br />

réhabilité en tant que centre culturel.<br />

Technopolis, tel est son nouveau<br />

nom évocateur car au cœur des<br />

bâtiments historiques, on a aménagé<br />

des espaces qui combinent culture<br />

et innovation, entre des expositions<br />

artistiques, des festivals divers et<br />

des foires de secteurs alimentaires<br />

Ambiance<br />

dans le<br />

quartier<br />

bohême Psiri<br />

qui se signale<br />

par son street<br />

art.<br />

et technologiques. Des concerts de<br />

jazz et de musique du monde y sont<br />

également organisés et un village<br />

d’échoppes de bouche s’est installé<br />

au pied des anciens réservoirs à gaz.<br />

Quant aux musées, ils sont légion<br />

dans cette capitale culturelle<br />

mais ne manquez pas les deux musées de<br />

la Fondation Goulandris du nom de deux<br />

couples de mécènes. Le premier, Nikolas<br />

et Dolly Goulandris, collectionnait les<br />

antiquités grecques depuis 1960 avec un<br />

intérêt marqué pour l’art préhistorique des<br />

Cyclades. Ils ont ainsi créé le musée d’Art<br />

cycladique en 1986. Outre des bronzes et<br />

La capitale grecque est plutôt<br />

considérée comme une des<br />

villes méditerranéennes les plus<br />

chaudes et les plus vulnérables<br />

aux impacts des vagues de chaleur<br />

et des sécheresses. Nous y<br />

avons passé les derniers jours du<br />

mois de mai avec une température<br />

moyenne de 27 degrés. Loin<br />

sans doute des 40 degrés qui<br />

peuvent écraser la ville en plein<br />

été. Et pourtant… Il semble que<br />

Athènes fasse partie des villes les plus actives<br />

en Europe dans la végétalisation et la<br />

création d’espaces verts. De plus elle veut<br />

développer l’accès à l’eau avec la création<br />

de fontaines.<br />

Quand on grimpe au sommet des deux<br />

collines verdoyantes qui encadrent la cité<br />

pour découvrir une vue unique sur la cité<br />

428 429


et son Acropole avec au loin la<br />

ligne bleue de l’horizon marin,<br />

il faut bien admettre que la ville<br />

ressemble davantage à une longue<br />

coulée blanche. La colline des<br />

Muses connue également sous le<br />

nom de colline de Philopappos en<br />

souvenir du prince Philopappos<br />

qui vivait à Athènes permet de<br />

profiter d’une nature arborée tout<br />

en découvrant un superbe point de<br />

vue sur le Parthénon. La colline de<br />

Lycabette, la plus haute avec ses<br />

277m de hauteur, peut être gravie<br />

à pied par des escaliers suivi d’un<br />

Le quartier<br />

Anafiotika<br />

de Plaka est<br />

littéralement<br />

accroché aux<br />

flancs de<br />

l’Acropole.<br />

sentier ombragé ou encore en funiculaire<br />

quitte à redescendre à pied<br />

si l’envie vous tente. La blanche<br />

petite chapelle de St-Georges<br />

nichée au sommet du mont offre<br />

une vue à 360° sur la capitale et on<br />

y réalise que la colline est un véritable<br />

îlot de verdure dans une mer<br />

d’immeubles blancs.<br />

Autre oasis de verdure au cœur<br />

de la ville, le Jardin National qui<br />

jouxte la place Syntagma. 160000<br />

m2 et plus de 500 types d’arbres et<br />

de plantes, de quoi offrir de nom-<br />

430 431


L’office de tourisme est présent à<br />

l’aéroport.<br />

S’y déplacer :<br />

Une ligne de métro (la 3) part<br />

de l’aéroport et traverse toute la<br />

ville jusqu’au Pirée. C’est sans<br />

doute la forme la plus simple<br />

pour circuler en ville.<br />

Vous pouvez également utiliser<br />

le tram et les bus mais il faut<br />

prendre la peine d’étudier l’alphabet<br />

grec pour se débrouiller<br />

dans la lecture des informations.<br />

Une carte de transport est valable<br />

pour 5 jours à 9 euros hors l’aller-retour<br />

à l’aéroport.<br />

N’achetez le pass museum que si<br />

vous avez l’intention de visiter<br />

plusieurs musées.<br />

Se loger :<br />

Nous avons testé le Golden<br />

City Hotel. situé en face d’une<br />

placette arborée, au coeur d’un<br />

quartier résidentiel agréable à 5<br />

minutes à pied d’’une station de<br />

métro (la ligne 3).<br />

breux coins ombragés où les bancs<br />

ne manquent pas pour s’y reposer.<br />

Des clairières, des étangs, un lac<br />

central avec un petit pont de bois,<br />

des fontaines, des tonnelles, une<br />

pergola recouverte de glycines,<br />

etc…, de quoi s’offrir une flânerie<br />

Le site de<br />

l’Olympiéion<br />

permet de<br />

découvrir<br />

aussi le<br />

Parthénon.<br />

bucolique à deux pas du Parlement.<br />

Ce n’est pas tout. Il suffit de lever<br />

les yeux pour constater que de<br />

nombreux toits sont végétalisés<br />

tout comme les balcons garnis<br />

d’arbustes. Le long des rues, des<br />

figuiers et des agrumes ont été<br />

plantés pour offrir de l’ombre aux<br />

passants. Enfin cette ville qui fait la part<br />

belle aux piétons dans son centre est étonnamment<br />

très propre, ce qui encourage les<br />

touristes à ne rien jeter sur le sol….<br />

Infos pratiques.<br />

Pour en savoir plus, un site<br />

www.thisisathens.org<br />

Cet hôtel très confortable<br />

(chambres insonorisées, rideaux occultants,<br />

balcons en façades) offre également,<br />

outre un petit déjeuner copieux, une restauration<br />

où la gastronomie grecque revisité<br />

est savoureuse.<br />

https://hotelgoldenage.com<br />

434 435


Costa<br />

GRECE<br />

Navarino<br />

Trésor caché du Péloponnèse.<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Face au bleu cristallin de la mer Ionienne, ce n’est<br />

pourtant pas le nom d’une côte balnéaire mais celui<br />

d’une destination touristique bien gardée entre plages<br />

sableuses dorées et versants montagneux verdoyants, de<br />

quoi assurer une destination au soleil aérée par la brise<br />

marine et offrir une parenthèse enchantée à ceux qui<br />

choisiront de s’y poser.<br />

Navarino Dunes,<br />

un environnement<br />

exceptionnel.<br />

Très lumineuse, l’entrée de<br />

l’hôtel annonce déjà le style<br />

traditionnel de Messénie<br />

avec de la pierre naturelle,<br />

des tons chauds et des boiseries<br />

blondes. Comptoirs<br />

discrets en olivier massif, fer<br />

forgé pour les luminaires,<br />

canapés d’attente à baldaquin<br />

aux voilages écrus,<br />

le ton est donné. Les silencieuses<br />

golfettes s’avèrent<br />

bien utiles pour parcourir le<br />

site jusqu’à notre chambre.<br />

L’occasion de réaliser combien<br />

les allées slaloment<br />

entre jardins, piscines paysagées<br />

et bâtiments bas où les<br />

chambres se déploient entre<br />

le rez-de-chaussée et l’étage.<br />

Le chantier de la construction<br />

a nécessité la déplantation et<br />

replantation de 7.100 oliviers<br />

pour parvenir à insérer le bâti<br />

au cœur du milieu naturel.<br />

Près d’un million d’essences<br />

forestières endémiques, arbustes,<br />

fleurs saisonnières et<br />

herbes aromatiques ont également<br />

été plantées offrant à<br />

chacun la chance d’une promenade<br />

entre des bosquets<br />

odorants.<br />

Rêve de valorisation<br />

d’une région.<br />

Tout a commencé lorsque le<br />

capitaine Vassilis Constantakopoulos,<br />

un enfant du pays<br />

devenu un riche armateur<br />

dans la marine marchande,<br />

a souhaité revitaliser sa région<br />

d’origine, la Messénie.<br />

C’est ainsi qu’il a créé Costa<br />

Navarino, avec l’espoir d’offrir<br />

des options luxueuses<br />

mais durables aux futurs visiteurs<br />

du monde entier qui<br />

pourraient ainsi découvrir la<br />

beauté préservée de sa patrie<br />

tout en s’immergeant<br />

dans l’histoire de la région<br />

et en offrant des opportunités<br />

d’emploi à la communauté<br />

locale. Aujourd’hui ils sont<br />

quelque 1200 à travailler à<br />

Navarino Dunes, une chance<br />

inouïe de développement<br />

pour la population locale.<br />

Passionné de golf, le capitaine<br />

a ainsi fait tracer par<br />

436 437


des champions de ce sport d’élite 2<br />

parcours de golf 18 trous qui offrent<br />

des perspectives panoramiques sur<br />

des collines bucoliques ou encore des<br />

vues spectaculaires sur la mer. Afin de<br />

répondre aux besoins d’arrosage des<br />

deux parcours, trois réservoirs d’eau<br />

de près de 1.180.000 m3 ont été créés.<br />

Le mélange de graminées qui a servi à<br />

ensemencer les greens a été sélectionné<br />

particulièrement résistant et adapté<br />

au climat local.<br />

Le Westin Resort,<br />

signé Marriott International.<br />

Sans aucun doute l’intelligence du Capitaine<br />

Constantakopoulos a été de<br />

s’associer avec une société hôtelière<br />

de premier plan, forte de son expertise<br />

dans la gestion d’établissements raffinés,<br />

élégants et au service exemplaire.<br />

445 chambres et suites avec balcons<br />

aux étages tandis que la plupart au<br />

rez-de-chaussée disposent de piscines<br />

privées à débordement.<br />

Petit détail bien agréable, une porte<br />

coulissante en bois au-dessus de la<br />

baignoire permet d’avoir une large vue<br />

directe sur la chambre et au-delà sur la<br />

terrasse et le paysage.<br />

Deux piscines, la Westin Pool de 850 m2<br />

et la Lagoon Pool de 890 m2 sont deux<br />

perles bleues pour leurs qualités de<br />

438 439


symbiose avec le jardin. Enrochements,<br />

formes arrondies, cascades,<br />

margelles sécurisées, jardins plantés<br />

d’oliviers, quelques hamacs qui<br />

vous tendent les bras, et bien sûr<br />

des bars installés dans l’eau où il<br />

est même possible de déguster des<br />

salades légères tout en s’offrant<br />

une boisson rafraîchissante.<br />

Outre le golf pour les amateurs,<br />

d’autres activités sont proposées<br />

intra-muros. Les hédonistes apprécieront<br />

le spa Anazoe, un centre<br />

de thalassothérapie sur 4000 m2<br />

avec saunas, hammams, piscines,<br />

brumisateurs et plusieurs formules<br />

de thérapie par la lumière et la chaleur.<br />

Les sportifs ne manqueront<br />

pas le Mouratoglou Tennis Center<br />

avec ses 16 courts de tennis et une<br />

variété de programmes sur des sols<br />

variés depuis la terre battue naturelle<br />

au gazon naturel. Les familles<br />

trouveront un véritable refuge<br />

pour les enfants dans un parc aquatique<br />

conçu pour eux avec piscine<br />

et toboggans. Les ados repéreront<br />

rapidement la salle de gymnase<br />

équipée pour des parties de basket,<br />

volley-vall, badminton et ping-pong<br />

mais ils se réjouiront également<br />

des activités telles l’escape room,<br />

le karaoké ou le bowling organisés<br />

dans la Youth Hub Division<br />

16.<br />

En soirée c’est l’Agora qui<br />

accueille les uns et les autres,<br />

pour un apéritif dans un Kaféneion<br />

sous le feuillage d’un<br />

platane, comme si vous étiez<br />

au coeur d’un village grec.<br />

C’est ici aussi que convergent<br />

440 441


les boutiques mais aussi tous<br />

les restaurants qui offrent des<br />

cuisines variées toujours savoureuses<br />

pour proposer un voyage<br />

gastronomique aux adultes pendant<br />

que les enfants s’ébattent<br />

en riant dans la vaste cour sous<br />

l’œil attentif de leurs parents.<br />

Au cœur de<br />

l’histoire antique.<br />

Costa Navarino a été voulu par<br />

son fondateur car ce projet s’inscrivait<br />

au coeur d’un patrimoine<br />

façonné par 4500 ans d’histoire<br />

et les amateurs de vieilles pierres<br />

ne seront pas en reste. Le long<br />

des côtes découpées s’égrènent<br />

des forteresses, témoins du passage<br />

des Francs, des Vénitiens ou<br />

des Ottomans.<br />

A Chora d’abord sur les ruines<br />

du palais de Nestor érigé sur une<br />

colline émergeant au milieu d’un<br />

océan d’oliviers. Il n’en subsiste<br />

plus que les fondations à découvrir<br />

en empruntant un réseau<br />

de passerelles surplombant les<br />

différents espaces. Le roi Nestor<br />

aurait participé à la guerre<br />

de Troie et fit de Pylos qui exista<br />

d’abord autour du palais une<br />

cité florissante. On retrouve l’espace<br />

réservé aux jarres à huile et<br />

à grains toujours insérées dans<br />

des banquettes de pierre qui<br />

préservaient leur température.<br />

Le vestige le mieux conservé est<br />

la baignoire en pierre sculptée<br />

qui appartenait sans doute à la<br />

reine.


Quand on la découvre depuis les<br />

vestiges du palais de Nestor, on<br />

comprend que la rade de Pylos<br />

gardée par la muraille rocheuse<br />

de l’île de Sfaktiria est sans aucun<br />

doute une des plus belles et<br />

plus sûres de la mer Ionienne.<br />

Pas étonnant que le petit port<br />

de Pylos s’y soit développé en<br />

amphithéâtre face à la baie. La<br />

vaste place centrale ombragée<br />

par des platanes centenaires et<br />

bordée d’arcades domine le petit<br />

port de pêche doublé d’une<br />

marina. De quoi alimenter les<br />

bavardages des habitants qui<br />

ne manquent pas de prendre un<br />

café dans l’un ou l’autre kafénéion<br />

qui se déploie sur la place.<br />

Pylos abrite un autre trésor<br />

historique caché parmi les pins<br />

sur les hauteurs de la ville. La<br />

Nouvelle Forteresse qui date<br />

du 16ème siècle et qui fut<br />

construite par les Ottomans<br />

avant de tomber dans les mains<br />

des Vénitiens a tout d’une citadelle<br />

avec ses bastions et ses<br />

tours et surtout une muraille<br />

défensive qui enferme un vaste<br />

espace de 7,5 ha. Il faut grimper<br />

sur les bastions des remparts<br />

pour profiter de la vue sur l’ensemble<br />

du site et sur la baie.<br />

Dernier vestige d’une époque<br />

lointaine, l’ancienne mosquée<br />

Bajazet dont le minaret a été<br />

abattu et qui date de 1573.<br />

Depuis elle a été reconvertie<br />

en lieu de culte orthodoxe<br />

et porte le nom d’Eglise de la<br />

444 445


Transfiguration. Voidokilia, une des<br />

plus belles plages du monde. C’est<br />

du moins le titre que lui a accordé le<br />

Times. Au coeur d’une anse protégée<br />

des houles de la mer Ionienne par<br />

deux promontoires rocheux, cette<br />

plage circulaire presque refermée<br />

sur elle-même dessine la forme quasi<br />

parfaite d’un oméga grec géant.<br />

Son eau cristalline d’un bleu turquoise,<br />

sa faible profondeur idéale<br />

pour les enfants, son arrière-plan de<br />

dunes sauvages et sa longue plage<br />

de sable fin offrent une véritable oasis<br />

de détente.<br />

Toutefois cette plage se mérite car<br />

elle se niche au terme d’une mini-randonnée<br />

dans le sable et rien de tel<br />

que l’excursion guidée en vélo, électrique<br />

pour ceux qui le souhaitent,<br />

organisée par Costa Navarino pour<br />

ceux qui veulent plonger dans le<br />

décor sauvage de l’arrière-pays, par<br />

des petites routes peu fréquentées<br />

entre vignes et oliveraies. Première<br />

étape avant le repos bien mérité sur<br />

la plage de Voidokillia, toujours en<br />

vélo sur une piste herbeuse souvent<br />

étroite, longer la lagune de Yalova,<br />

une zone humide de 24 km2 classée<br />

Natura 2000 qui accueille au printemps<br />

de nombreux oiseaux sur leur<br />

route migratoire, entre autres des flamants<br />

roses.<br />

La lagune est surtout inondée par la<br />

mer et c’est un lieu d’alimentation<br />

pour une série d’oiseaux piscivores.<br />

Au fil de la saison, les eaux reculent<br />

découvrant des petites plages recouvertes<br />

de croûtes de sel.<br />

446 447


Quand notre séjour de 3 jours se termine, nous<br />

repartons avec des souvenirs en pagaille entre<br />

les activités culturelles et sportives, entre les<br />

expériences gastronomiques et les moments<br />

de pause trop rares mais si ressourçants.<br />

C’est ainsi que nous bouclons un article qui malgré<br />

son implication hôtelière raconte toute la<br />

douceur vécue de cette parenthèse enchantée.<br />

de Costa Navarino. D’autres vols ont lieu,<br />

toujours avec Aegean Airlines, vers Athènes,<br />

à 270 km de route. https:// fr.aegeanair.com<br />

Infos : www.costanavarino.com<br />

et westincostanavarino.com<br />

du nom de la ville de Koroni en Méssénie.<br />

A découvrir également en douceur<br />

apéritive, les olives spoon sweet, à savoir<br />

des olives dénoyautées puis fourrées<br />

avec une amande et enrobées d’un<br />

mélange de miel et d’épices qui se dégustent<br />

délicatement avec une cuillère.<br />

Souvenirs :<br />

Tout ce qui a trait aux olives bien entendu<br />

Petit conseil :<br />

INFOS<br />

Y aller : Aegean Airlines propose un vol dominical<br />

depuis Bruxelles jusque Kalamata, capitale<br />

avec entre autres des canettes d’un demi-litre<br />

ou d’un litre d’huile d’olive EVOO<br />

(Extra Virgin Olive Oil) de la variété Koroneiki<br />

N’hésitez pas à télécharger l’application<br />

«Costa Navarino» qui permet de<br />

s’orienter dans le site mais aussi de ré-<br />

448<br />

de la Messénie, à 45 km en voiture<br />

considérée comme la reine des olives,<br />

server son activité en un seul clic.<br />

449


GROENLAND<br />

450 451


GROENLAND<br />

Expédition polaire<br />

.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Choisir une croisière pour découvrir le Groenland, une destination mythique pour<br />

ceux qui ont le virus de l’exploration, est sans aucun doute la meilleure manière de<br />

découvrir ce territoire en y multipliant les expériences. Embarquement immédiat !<br />

Il faut savoir que la plus longue route goudronnée<br />

du pays ne dépasse pas 35 km et<br />

que les villes ne sont pas connectées entre<br />

elles, comme elles le sont ailleurs dans le<br />

monde. Au Groenland dont 81% du territoire<br />

ne forme qu’une immense calotte<br />

glaciaire, les villes sont toutes côtières<br />

à l’exception de Kangerlussuaq située à<br />

l’extrémité du plus long fjord du pays, à<br />

quelque 170 km de la mer. Il ne reste donc<br />

que le bateau, l’avion ou l’hélicoptère pour<br />

se déplacer d’un lieu à l’autre.<br />

Nous avons voyagé avec le SH Vega, un des<br />

deux bateaux que possède la toute nouvelle<br />

venue sur le marché des croisières<br />

d’exception, Swan Hellenic. Ce navire qui<br />

accueille au maximum 152 passagers répartis<br />

dans 76 cabines a été conçu pour affronter<br />

les zones de latitude extrême avec<br />

une coque renforcée contre la glace et des<br />

stabilisateurs extra-larges pour le confort<br />

des passagers.<br />

Un bateau propre !<br />

Autre plus, sa propulsion diesel-électrique<br />

qui assure une navigation silencieuse qui<br />

augmente les chances de voir la vie marine.<br />

452 453


La côte Est du Groenland,<br />

première rencontre.<br />

Après une journée en mer depuis le départ de<br />

Reykjavik, la côte groenlandaise s’offre enfin<br />

sous la forme d’un liseré d’îlots rocheux chapeautés<br />

de neige et de glace. Autour de nous<br />

dérivent lentement nos premiers icebergs,<br />

d’une blancheur immaculée. Le bateau emprunte<br />

le fjord étroit de Skjoldungen bordé de<br />

pics escarpés, de parois rocheuses verticales<br />

et de rivières serpentines de glace plongeant<br />

dans la mer. Notre première sortie en zodiac<br />

nous permettra d’approcher de plus près cet<br />

incroyable paysage qui superpose d’énormes<br />

crevasses et des blocs de glace, des séracs, qui<br />

se découpent dans un ciel bleu qui se noie dans<br />

les eaux laiteuses du fjord, enrichies par les minéraux<br />

qui dégringolent des falaises.<br />

Le Prince Christian Sound<br />

Cette voie d’eau d’une centaine de kilomètres<br />

entre les îles de l’archipel du Cap Farewell permet<br />

de rejoindre plus aisément la mer du Labrador<br />

sur la côte Ouest. Les nombreux fjords<br />

cernés de montagnes abruptes qui grimpent<br />

souvent à quelque 2000 m de hauteur créent ici<br />

des courants de marée qui ralentissent le cours<br />

du bateau, attentif à garder son cap grâce au<br />

sonar qui lui indique les roches sous-marines.<br />

Le bateau empruntera une ramification d’un<br />

fjord plus paisible pour nous offrir une sortie<br />

454 455


avec un débarquement sur une plage caillouteuse<br />

où on découvrira avec surprise une variété<br />

inattendue de fleurs basses de couleurs<br />

variées protégées par des bouquets d’herbes<br />

hautes. L’occasion aussi de découvrir le gneiss,<br />

une roche rare avec une structure en feuillets<br />

née suite à un épisode de déformation il y a<br />

cela des milliards d’années quand notre planète<br />

terre s’est disloquée pour peu à peu dessiner<br />

les continents actuels.<br />

Brattahlid, un village viking<br />

sur la côte Sud-Ouest du Groenland.<br />

Quand on découvre au matin le paysage verdoyant<br />

qui ceinture le hameau de Qassiarsuk<br />

à la pointe de l’Eriks Fjord, on ne s’étonne pas<br />

que le viking Erik le Rouge contraint de s’exiler<br />

d’Islande et explorateur des côtes groenlandaises<br />

ait choisi de se poser ici en 982 pour y<br />

fonder une colonie de fermiers.<br />

Persuadé d’avoir déniché un trésor de la nature<br />

il lui donnera le nom de Groenland, pays<br />

vert par opposition à son Islande natale, terre<br />

de glace, espérant ainsi attirer de nouveaux<br />

colons. Ici les prés escaladent doucement les<br />

collines et grimpent dans l’arrière-pays à la<br />

manière de nos alpages. Le site portait le nom<br />

de Brattahlid et on trouve encore des ruines<br />

vikings datant d’un millier d’années : les fondations<br />

de la première église chrétienne du<br />

Nouveau Monde sous l’impulsion de Tjodhilde,<br />

456 457


la femme d’Erik le Rouge convertie au christianisme<br />

ou encore les vestiges du Ping, l’assemblée<br />

politique locale qui créa ici une République<br />

Viking.<br />

On ne sait trop pourquoi exactement la population<br />

viking du Groenland s’éteignit au 15èmesiècle,<br />

leur disparition reste énigmatique.<br />

En l’an 2000, deux splendides reconstitutions<br />

de l’église Tjodhilde et d’une maisonnette<br />

d’époque attribuée à Erik le Rouge permettent<br />

de donner une idée de l’architecture viking en<br />

tourbe et en bois au cœur d’un vaste paysage<br />

ouvrant sur le fjord. Depuis 2017 le paysage<br />

«culturel» du village de Qassiarsuk a été classé<br />

au patrimoine de l’Unesco.<br />

Sisimiut,<br />

au nord du cercle polaire arctique.<br />

La seconde plus grande ville du pays avec ses<br />

5500 habitants se révèle séduisante avec sa<br />

collection de maisons colorées qui s’agrippent<br />

aux affleurements rocheux qui cernent le port<br />

qui serait le plus septentrional du pays à être<br />

libre de glace toute l’année.<br />

La vieille ville rassemble plusieurs bâtiments<br />

coloniaux qui forment ensemble un musée<br />

consacré à l’histoire et à la culture locales. Pour<br />

pénétrer dans cet espace il faut passer sous un<br />

portail formé par le squelette d’une mâchoire<br />

de baleine, geste qui porte bonheur dit-on làbas.<br />

La réunion de ces bâtiments historiques<br />

donne une idée de ce à quoi devait ressembler<br />

458 459


la ville dès le 18ème siècle. La vieille maison de 1756 rassemble des trouvailles<br />

issues de recherches de fouilles archéologiques près de la ville offrant<br />

un aperçu de la culture Saqqaq dans la région il y a 4000 ans. Pas étonnant que<br />

l’Unesco ait salué le site comme patrimoine culturel.<br />

Plus au nord encore,<br />

Ilulissat, la capitale des icebergs.<br />

Le site dominé par le glacier Sermeq Kujalleq qui s’avance dans un fjord échancré<br />

est un point d’observation privilégié de tonnes de glaciers vêlés par la<br />

langue glaciaire qui se jettent en s’accumulant dans les 60 km du fjord.<br />

Une première promenade de quelque 2 km sur les hauteurs de la ville le long<br />

d’un chemin en caillebotis surplombant une lande tourbeuse pailletée d’une<br />

végétation rase qui prend déjà des couleurs rousses d’automne permet d’atteindre<br />

un promontoire rocheux qui accueille même quelques bancs pour in-<br />

viter chacun à contempler cette étincelante<br />

beauté de la dérive d’icebergs aux formes différentes,<br />

aux couleurs partagées entre blanc<br />

éclatant et bleu lumineux. Un spectacle naturel<br />

mémorable salué par l’Unesco en 2004.<br />

L’après-midi nous offrira deux heures d’émerveillement<br />

en face de cette beauté brute et<br />

toute naturelle pourtant. Nous repartons en «<br />

zodiac cruise » par petits groupes de 10, tous<br />

habillés de pied en cap pour se protéger du<br />

froid et gilets de sauvetage bien arrimés autour<br />

des épaules. Plus nous nous approchons<br />

des icebergs en dérive, plus nous nous sentons<br />

minuscules face à ces sculptures de glace et<br />

quand on sait que la partie visible ne repré-<br />

460 461


sente que 10%, le reste étant immergé dans la<br />

mer, notre émotion est encore plus grande.<br />

C’est en silence d’ailleurs, médusés par cette<br />

expérience unique, que nous retournons vers<br />

le bateau qui s’illumine en cette fin de journée,<br />

rêve de chaleur et d’une soirée conviviale autour<br />

de nos souvenirs.<br />

Kangerlussuaq, fin de la croisière.<br />

Sans aucun doute c’est ici qu’on éprouve avec<br />

le plus d’acuité que le Groenland est encore<br />

une terre de pionniers. La découverte du port<br />

quand on y débarque avec notre zodiac nous<br />

laisse pantois : que des containers et une grue<br />

mobile qui circule pour les déposer sur le plateau<br />

d’un camion qui va les transporter vers la<br />

petite ville, à une quinzaine de minutes du port.<br />

Pourtant Kangerlussuaq est traditionnellement<br />

l’un des principaux points d’entrée au Groenland.<br />

On y trouve la plus longue piste d’atterrissage,<br />

ce qui lui vaut d’être un aéroport international<br />

que nous découvrirons le lendemain<br />

pour rejoindre Reykjavik. Ils seraient 500 habitants<br />

à vivre ici, regroupés autour de l’aéroport,<br />

vivant pour la plupart dans des containers<br />

colorés qui égaient le paysage.<br />

Nous partirons en bus à la découverte des<br />

paysages naturels intenses qui se trouvent<br />

juste à la porte de la ville, en empruntant des<br />

routes gravillonnées puis des pistes sableuses,<br />

de quoi s’offrir un petit safari dans la toundra<br />

462 463


dont l’horizon est barré au loin (une vingtaine<br />

de km à peine) par la calotte glaciaire.<br />

On sort ses jumelles pour débusquer des<br />

rennes ou des bœufs musqués qui, avec leur<br />

long pelage hirsute et leurs cornes recourbées<br />

vers l’avant, semblent débarquer des<br />

temps préhistoriques.<br />

Nous n’aurons pas cette chance, à peine un<br />

renne à proximité de notre véhicule et au<br />

loin un bœuf musqué.<br />

Par contre ce paysage tourmenté de petites<br />

montagnes rocailleuses semé de<br />

lacs et de landes couvertes de lichens et<br />

d’arbustes nains nous laissera un souvenir<br />

impérissable.<br />

Une adresse responsable de la distribution<br />

des expéditions de Swan Hellenic au Benelux<br />

et en France : Cruise Selection qui se<br />

veut le «pont» entre les agents de voyage,<br />

les clients et l’armateur, ce qui garantit<br />

aux professionnels et aux consommateurs<br />

d’avoir un point de contact où ils peuvent<br />

trouver toutes les informations dont ils ont<br />

besoin. Un site : www.cruiseselection.lu<br />

Un second croisiériste propose également<br />

des croisières d’expédition francophones<br />

vers le Groenland avec en sus la découverte<br />

de villages Inuits. Voyage prévu du 18 au 30<br />

août au départ de Bruxelles vers Kangerlussuak<br />

et retour via Reykjavik.<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

464 465


HOLLANDE<br />

466 467


HOLLANDE<br />

Keukenhof<br />

le printemps de l’Europe<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Fermé l’année dernière pour<br />

cause de pandémie, Keukenhof, le<br />

plus grand parc floral du monde,<br />

aurait dû cette année ouvrir ses<br />

portes du samedi 20 mars au<br />

dimanche 9 mai inclus afin de<br />

pouvoir y admirer les parterres de<br />

fleurs à bulbes.<br />

Tout est fin prêt, le parc commence<br />

déjà à fleurir mais voilà, ce<br />

10 mars, la décision est tombée,<br />

Keukenhof restera fermé jusqu’à<br />

nouvel ordre, toujours en raison<br />

de la pandémie. Comme les excursions<br />

hors de nos frontières ne<br />

s’annoncent possibles qu’à partir<br />

du 18 avril, on peut rêver que<br />

d’ici là l’interdiction soit levée et<br />

la saison des fleurs battra encore<br />

son plein ! Sachez toutefois que<br />

les billets ne peuvent être commandés<br />

qu’en ligne et ils sont<br />

valables à date fixe avec une<br />

heure d’arrivée imposée dans un<br />

créneau horaire prédéterminé.<br />

Toute modification voire même<br />

annulation peut cependant se<br />

faire jusqu’à 7 jours avant l’arrivée<br />

via le lien prévu dans l’e-mail<br />

de confirmation d’achat. Vous voilà<br />

prévenus ! En attendant nous<br />

vous offrons ici une petite visite<br />

virtuelle inspirée par un voyage<br />

précédent.<br />

468 469


A peine le portail franchi, le parfum devient<br />

enivrant. Quelques pas suffisent<br />

pour embrasser du regard un panorama<br />

multicolore, unique parce qu’éphémère.<br />

En face, à gauche, à droite, le spectacle<br />

est grandiose. Les allées dessinent des<br />

perspectives matérialisées par des alignements<br />

d’arbres plus que centenaires<br />

et, surtout, par des parterres couverts de<br />

fleurs. Nous sommes à Keukenhof, un domaine<br />

de 32 hectares déroulant chaque<br />

année pendant huit semaines un tapis de<br />

millions de fleurs. Ici aux Pays-Bas, le plat<br />

pays s’est forgé une réputation internationale<br />

grâce aux bulbes, exportés dans le<br />

monde entier, principalement aux Etats-<br />

Unis, au Japon et en Allemagne.<br />

Aujourd’hui encore, c’est une des richesses<br />

et des fiertés de nos voisins du<br />

Nord. Elle fait partie des clichés, à l’instar<br />

des sabots ou du fromage. Les bataves<br />

sont devenus les plus grands producteurs<br />

de fleurs à bulbes avec 20.000<br />

hectares de champs. La tulipe, mais<br />

aussi les lys, les glaïeuls, les narcisses ou<br />

encore les jacinthes colorent certaines<br />

campagnes. Keukenhof, c’est en quelque<br />

sorte la vitrine de ce savoir-faire.<br />

Une centaine d’entreprises auréolées de<br />

l’appellation enviée «Fournisseurs de la<br />

Cour» livrent leurs bulbes qui sont plantés<br />

par millions entre la fin septembre et<br />

les premières gelées, de manière à offrir<br />

un spectacle haut en couleurs de mars<br />

à mai. Pour rendre encore plus féérique<br />

La tulipe,<br />

ce magnifique parc arboré, les dizaines<br />

de jardiniers recourent à la technique<br />

originaire du Caucase<br />

de plantation en étages. En pratique,<br />

C’est la tulipe qui règne en maître depuis<br />

son introduction en 1593 au pied<br />

les bulbes sont plantés les uns au-dessus<br />

des autres : les tulipes tardives sont<br />

des moulins à vent. En effet, cette fleur<br />

placées le plus en profondeur, sous les<br />

déclinée en une multitude de tons n’est<br />

tulipes précoces et les crocus. De quoi<br />

pas originaire des Pays-Bas, elle provient<br />

renouveler les parterres qui jalonnent la<br />

d’une région montagneuse du Caucase<br />

promenade dans ce site historique. Les<br />

qui faisait alors partie de l’empire ottoman.<br />

C’est un botaniste, Charles de<br />

vestiges du château Teyligen sont ainsi<br />

encore visibles. Ce domaine a appartenu<br />

Lécluse, originaire d’Arras et engagé à<br />

à la Comtesse de Hollande, Jacoba van<br />

Leiden, qui y planta en 1593 le premier<br />

Beieren, de 1401 à 1436. C’est ici qu’elle<br />

bulbe de tulipe des Pays-Bas à partir<br />

chassait et recueillait des fruits, des légumes<br />

et des fines herbes pour les cui-<br />

d’une poignée d’oignons volés à la cour<br />

du sultan Soliman le Magnifique par<br />

sines du château, raison pour laquelle,<br />

un ambassadeur autrichien qui les lui<br />

dit-on, le nom de Keukenhof (littéralement<br />

La Cour des Cuisines) s’est imposé.<br />

céda. Il acclimata si bien cette fleur que<br />

quelque 50 ans plus tard, on compte<br />

Sur place, on vous explique que les fondements<br />

du parc actuel remontent à<br />

déjà 650 variétés de tulipes et ce foisonnement<br />

de couleurs et de formes<br />

1840 et portent la griffe des architectes<br />

provoque un tel engouement que l’on<br />

paysagistes concepteurs du célèbre parc<br />

peut parler de « tulipomania ». Vases et<br />

Vondel à Amsterdam. C’est au maire de<br />

jardins s’adaptent, les polders gagnés<br />

Lisse, la bourgade toute proche qu’est<br />

sur la mer offrent un terrain de choix et<br />

revenue l’initiative de lancer ce jardin<br />

bulbes et oignons s’exportent avec un<br />

d’agrément en 1949 avec la collaboralabel<br />

d’origine … hollandaise.<br />

470 471


tion de professionnels de l’horticulture.<br />

Depuis lors, le succès ne se dément pas:<br />

Keukenhof accueille bon an mal an 1,5<br />

millions de visiteurs du monde entier, parmi<br />

lesquels de nombreux Belges. Et plus<br />

de 18 sortes d’oiseaux migrateurs…<br />

Un cadre changeant<br />

Progressivement, cette véritable institution<br />

a multiplié les facettes de ces cadeaux<br />

de la nature. En bordure de pièces<br />

d’eau appréciées par les cygnes et les<br />

canards ou au sommet de petites buttes,<br />

la vision de ces fleurs ne lasse pas, d’autant<br />

que le cadre naturel se modifie sans<br />

cesse au fil de la promenade. Les arbres<br />

le plus souvent majestueux modifient<br />

ainsi les perspectives et créent des ambiances<br />

diversifiées. Centenaires ou non,<br />

ils sont l’objet de toutes les attentions :<br />

tous les 5 ans, un avion survole le parc<br />

pour les photographier suivant la technique<br />

de l’infrarouge, de façon à s’assurer<br />

qu’ils sont encore tous sains. Le<br />

gazon vert vif - plus de 6.500 kilos de<br />

graines d’herbe sont semés annuellement<br />

! - contribue à donner plus d’éclat<br />

à la toile de fond.<br />

Au gré des sentiers, on découvre tour<br />

à tour des jardins à thème. Ici, dans le<br />

Jardin naturel, bulbes et plantes vivaces<br />

sont revenues à l’état sauvage. Là, dans<br />

le Jardin de la musique, on se laisse bercer<br />

par les mélodies. Plus loin, dans le<br />

Jardin historique, le franchissement des<br />

portes en bois marque une remontée<br />

vers le Moyen Age. A l’abri des murs,<br />

les fines herbes particulières rappellent<br />

l’époque de l’ancienne maîtresse des<br />

lieux, Jacoba van Beieren. Plus récent,<br />

le Jardin japonais, situé aux environs du<br />

moulin qui offre un magnifique panorama<br />

depuis sa terrasse, symbolise des<br />

liens vieux de 400 ans entre le Japon et<br />

les Pays-Bas.<br />

Art et horticulture<br />

Pour procurer un plaisir supplémentaire<br />

aux promeneurs, les responsables de<br />

Keukenhof ont agrémenté les lieux avec<br />

une série d’œuvres d’art. Il existe même<br />

un itinéraire de statues ainsi que des expositions<br />

de photos et de peintures dans<br />

différents pavillons. Le domaine abrite<br />

en effet sur ses terres plusieurs espaces<br />

couverts particulièrement appréciés lors<br />

des jours de pluie. Ces pavillons mettent<br />

en valeur, entre autres, des expositions de<br />

fleurs coupées ou sont dédiées à des essences<br />

particulières comme les orchidées,<br />

les bambous ou encore les lys.<br />

Avec un tel menu, une journée de visite<br />

paraît finalement bien courte. Pourtant,<br />

il serait dommage de mettre directement<br />

le cap sur la Belgique. A peine sorti du domaine,<br />

en empruntant les petites routes<br />

des campagnes avoisinantes, les champs<br />

de fleurs foisonnent. Plus vrais que nature<br />

évidemment. Les bandes de différentes<br />

couleurs alternent pour le plus<br />

grand plaisir des yeux. Quelle beauté ! Le<br />

bouquet de tulipes sur la table du salon<br />

au retour ne constituera qu’un maigre<br />

souvenir de cette escapade originale.<br />

Infos pratiques :<br />

Sachez qu’à l’automne, fin septembre,<br />

le parc est métamorphosé en un grand<br />

marché proposant un large assortiment<br />

de fleurs à bulbes mais aussi<br />

des articles apparentés, comme par<br />

exemple des décorations pour les fleurs,<br />

du mobilier de jardin, des clôtures et<br />

des objets ornementaux, nostalgiques<br />

et chaleureux. Pour réserver des billets<br />

et obtenir davantage d’informations :<br />

www.keukenhof.nl/fr/<br />

472 473


INDE<br />

AU FIL DU BRAHMAPOUTRE<br />

474 475


Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Au fil du Brahmapoutre<br />

AU FIL DU BRAHMAPOUTRE,<br />

UN LARGE BOULEVARD FLUVIAL EN TERRE D’ASSAM.<br />

Des Sept Soeurs de l’Inde, l’Assam est une région auréolée<br />

de mythes et de mystères.<br />

Carrefour des peuplades à la recherche des terres fertiles irriguées par le Brahmapoutre,<br />

cet Etat du Nord-Est de l’Inde vous réserve bien des surprises.<br />

Quand on interroge les uns<br />

et les autres, l’Assam évoque<br />

d’abord, voire même uniquement,<br />

un thé noir à la<br />

palette aromatique spécifique,<br />

à la fois fort, épicé et<br />

légèrement malté.<br />

SAVEZ-VOUS qu’il n’existe<br />

en fait que deux variétés<br />

naturelles du théier (camelia<br />

sinensis) utilisées en culture<br />

: la variété sinensis (chinoise)<br />

cultivée dans des plantations<br />

de haute altitude pouvant<br />

subir des températures<br />

basses et la variété assamica<br />

baptisée ainsi par Robert<br />

Bruce, un major écossais, qui<br />

l’a découverte dans la jungle<br />

de l’Assam. Celle-ci s’épanouit<br />

dans des zones plus<br />

tropicales pouvant connaître<br />

de fortes pluies et s’est développée<br />

dans les colonies


itanniques. Par contre en<br />

remontant le Brahmapoutre,<br />

c’est en vain que vous chercheriez<br />

ces «jardins de thé»<br />

tant le lit du fleuve peut être<br />

large, jusqu’à atteindre une<br />

vingtaine de kilomètres. Parsemé<br />

d’îlots et de bancs de<br />

sable mouvants qui obligent<br />

les bateaux à serpenter<br />

dans ce paysage insolite et<br />

unique, il offre pourtant le<br />

plus beau des voyages pour<br />

découvrir cette région isolée<br />

et méconnue.<br />

UN PEU DE GÉOGRAPHIE<br />

ET D’HISTOIRE.<br />

La Brahmapoutre prend sa<br />

source au Tibet, près du<br />

mont Kailash dans un glacier<br />

de l’Himalaya, et il dévale<br />

ensuite vers l’Inde où il traverse<br />

l’énorme appendice<br />

territorial en forme de main<br />

tendue vers le Sud-Est asiatique<br />

qui compte 7 états<br />

indiens interdépendants les<br />

uns des autres donnant ainsi<br />

naissance aux «Sept Sœurs».<br />

Cette partie de l’Inde n’a<br />

que 21 km de frontière commune<br />

avec le reste du pays<br />

! Par contre elle est cernée<br />

par le Pakistan, le Tibet, le<br />

Népal, le Bhoutan, le Bangladesh<br />

et le Myanmar.<br />

L’Etat central de ce vaste<br />

territoire essentiellement<br />

montagneux est l’Assam,<br />

le seul à être caractérisé<br />

par une large vallée fertile<br />

arrosée d’Est en Ouest sur<br />

près de 725 km par le fleuve<br />

qui prend ici le nom de<br />

Brahmapoutre, du sanscrit<br />

signifiant «fils de Brahmâ».<br />

En Assam il se subdivise en<br />

une multitude de bras et<br />

de canaux à la géographie<br />

changeante. Des milliers<br />

d’îles créées par l’accumulation<br />

d’alluvions puis<br />

lessivées et érodées par le<br />

courant fournissent un habitat<br />

précaire aux nomades<br />

indiens éleveurs de vaches.<br />

Il entre enfin au Bangladesh<br />

où il change de nom avant<br />

478 479


de se jeter 290 km plus loin<br />

dans le golfe du Bengale à<br />

travers l’immense delta du<br />

Gange, le plus grand delta<br />

du monde !<br />

Les Ahoms, une tribu d’origine<br />

shan (thaï), envahirent<br />

la rive sud du Brahmapoutre<br />

au 13ème siècle et ils s’étendirent<br />

progressivement dans<br />

toute la vallée qu’ils dominèrent<br />

jusqu’en 1810, date<br />

de l’éphémère conquête<br />

par les Birmans rapidement<br />

chassés par les Anglais qui<br />

annexèrent la région. L’arrivée<br />

des Ahoms est un véritable<br />

tournant historique, les<br />

érudits estiment c’est cette<br />

dynastie qui a régné plus<br />

de six siècles qui a donné<br />

son nom à l’Etat. Au fil du<br />

temps ils s’hindouisèrent<br />

et construisirent même des<br />

temples aux divinités du<br />

panthéon brahmanique.<br />

L’implantation d’une multitude<br />

d’ethnies dans cette<br />

mosaïque de paysages reflète<br />

des vagues d’immigrations<br />

successives, venues du<br />

Tibet et d’Asie du Sud-Est.<br />

Dans les plaines, des « tribus<br />

du thé » sont arrivées<br />

de l’Est de l’Inde avec les<br />

planteurs de l’empire colonial<br />

britannique et elles<br />

travaillent encore dans les<br />

plantations. Ce brassage de<br />

population confère à l’identité<br />

assamaise une richesse<br />

culturelle indéniable d’autant<br />

que les différentes communautés<br />

coexistent en paix<br />

avec leurs propres traditions,<br />

codes vestimentaires et<br />

mode de vie.<br />

LES HUMEURS<br />

DU BRAHMAPOUTRE.<br />

Le Brahmapoutre n’est que<br />

démesure : son lit atteint<br />

par endroits 20 kilomètres<br />

de large, les bancs de sable<br />

mouvants y sont des déserts.<br />

A la passerelle, il faut toute<br />

la science du pilote pour<br />

permettre au timonier de se<br />

faufiler en eau profonde. En<br />

cas de doute des matelots<br />

décrochent la barque qui<br />

nous sert de navette pour<br />

rejoindre les rives afin de vérifier<br />

la profondeur du fleuve<br />

en aval pour mieux guider le<br />

pilote. Il suffit de découvrir<br />

les habitants, hommes et<br />

femmes, s’activant à remplir<br />

des sacs de sable pour<br />

construire des digues afin<br />

de renforcer les berges et<br />

ailleurs les lignes d’échafaudages<br />

en bambou dressés à<br />

même le fleuve pour tâcher<br />

d’en diriger le courant pour<br />

comprendre combien les<br />

crues de la mousson sont<br />

redoutées.<br />

Inutile de rêver d’une croisière<br />

sur le Brahmapoutre<br />

entre mai et septembre, car<br />

480 481


alimenté par les pluies, le<br />

fleuve se gonfle et envahit<br />

tout, avalant les berges,<br />

noyant les cultures, détruisant<br />

les maisons. Des cours<br />

d’eau aléatoires naissent<br />

et se répandent hors de<br />

contrôle dans les plaines, y<br />

déposant de riches alluvions<br />

qui ramènent les habitants<br />

dès que le fleuve se pacifie.<br />

Comme il n’est pas possible<br />

de naviguer la nuit, chaque<br />

soir le bateau jette l’ancre au<br />

milieu du fleuve, au moment<br />

du coucher du soleil qui<br />

tombe tôt, vers 16h30, inondant<br />

le Brahmapoutre de sa<br />

lumière flamboyante.<br />

Tôt matin, la brume assourdit<br />

les couleurs et estompe<br />

les contours. C’est l’heure du<br />

départ qui se fait en douceur.<br />

Depuis le pont, le regard<br />

se perd dans ce décor<br />

de bancs de sable presque<br />

lunaires, de rares pêcheurs<br />

relèvent des carrelets avant<br />

que le soleil ne soit trop<br />

haut dans le ciel, tout se fige<br />

ensuite. Mais chaque jour<br />

nos escales nous racontent<br />

la vie qui se déroule le long<br />

du fleuve.<br />

RENCONTRE<br />

AVEC LES VILLAGEOIS.<br />

A l’approche des villages,<br />

nous embarquons sur notre<br />

navette qui vient s’accrocher<br />

à un pieu enfoncé dans le<br />

sable. Notre passerelle mobile<br />

est lancée vers la terre<br />

et avec le secours ferme<br />

des membres de l’équipage<br />

nous grimpons les talus.<br />

Rien ne laisse présager la<br />

présence d’un hameau si ce<br />

n’est la nuée d’enfants rieurs<br />

qui nous ont vus arriver et<br />

qui surveillent notre ascension<br />

avant de s’encourir vers<br />

le village. Nous visiterons<br />

deux villages, l’un moins<br />

482 483


iche que l’autre. Le premier<br />

est occupé par des membres<br />

de la communauté indigène<br />

Mising d’origine chinoise,<br />

qui sont installés en Assam<br />

depuis le 10è siècle.<br />

Une cinquantaine de maisons<br />

toutes construites sur<br />

pilotis, à la fois pour éviter<br />

les inondations mais aussi<br />

pour abriter sous la charpente<br />

un métier à tisser<br />

car les femmes Mising sont<br />

passées maîtresses dans<br />

l’art du tissage d’étoles et de<br />

couvertures dans des tons<br />

très colorés qui séduiront<br />

quelques-unes parmi nous.<br />

Ici on vit presque en autarcie,<br />

de l’élevage de vaches<br />

et de chèvres mais aussi de<br />

cochons noirs idéaux pour<br />

maintenir le village propre<br />

et d’une basse-cour piaillante.<br />

Comme c’est le printemps,<br />

tous ces animaux sont accompagnés<br />

de leurs petits<br />

et c’est un vrai plaisir de<br />

saisir la vie qui se disperse<br />

joyeusement autour de<br />

nous.<br />

Le second village déroule<br />

de part et d’autre de la piste<br />

des petits bassins de retenue<br />

d’eau, des auges autour<br />

desquelles se retrouvent des<br />

vaches et leurs veaux, des<br />

potagers soignés et riches<br />

d’aubergines, de piments,<br />

de maïs ou de courges, des<br />

meules rondes de pailles de<br />

riz, une richesse qui nous<br />

surprend mais ici, des petites<br />

camionnettes viennent<br />

chercher les légumes et les<br />

sacs de riz ou de maïs pour<br />

les revendre à la ville relativement<br />

proche.<br />

Les enfants courent autour<br />

de nous en riant et leurs parents<br />

nous invitent à découvrir<br />

leur habitation ou leur<br />

cour autour de laquelle s’est<br />

installée toute une famille<br />

au fil des générations. Un<br />

visage souriant sur le seuil<br />

d’une maison suspendue en<br />

bambou tressé, un bavardage<br />

interrompu au lavoir<br />

alimenté par une pompe<br />

sans doute reliée à la rivière<br />

aux eaux stagnantes en<br />

cette saison, l’humble lessive<br />

tendue sur des clôtures<br />

ou sur un bambou posé sur<br />

deux piliers, les pistes en<br />

terre bordées de bananiers,<br />

de papayers et de cocotiers<br />

lourds de fruits, autant d’instantanés<br />

qui se retrouvent<br />

dans chaque village et qui<br />

s’impriment dans nos mémoires<br />

et ne nous laissent<br />

pas indemnes.<br />

Les villages de nos arrière<br />

grands-parents ne ressemblaient-ils<br />

pas à ceux-ci ?<br />

Labeur lié à la terre, simplicité<br />

dans les besoins, tout un art<br />

de vivre qui certainement<br />

évoluera au vu des nombreux<br />

smartphones qui surgissent<br />

dans les mains des<br />

484 485


adolescents qui réclament<br />

des selfies.<br />

La propreté des lieux qui<br />

nous surprendra dans ces<br />

villages se retrouve également<br />

dans le marché<br />

hebdomadaire que nous<br />

visiterons tôt matin. Notre<br />

directrice de croisière a<br />

imaginé un petit jeu qui<br />

exige que chaque couple de<br />

voyageurs après avoir hérité<br />

d’un petit papier accroché<br />

à un billet de 50 roupies<br />

se charge de ramener au<br />

bateau un légume que le<br />

sort aura désigné. Pas de<br />

panique, une traduction est<br />

également proposée sur<br />

notre message. C’est ainsi<br />

que nous déambulerons<br />

entre les étals très colorés<br />

avec des monticules de légumes<br />

posés à même le sol.<br />

Pour 50 roupies soit 0,75 €<br />

nous avons ramené deux kilos<br />

de belles carottes toutes<br />

nettoyées. Les marchands<br />

se sont prêtés au jeu, l’occasion<br />

de noter que seuls les<br />

hommes tiennent les rênes<br />

du marché tant les vendeurs<br />

que les acheteurs. On imagine<br />

que ce sont les femmes<br />

qui ont nettoyé les légumes<br />

après la récolte !<br />

FIERS D’ÊTRE ASSAMAIS !<br />

Les femmes vêtues de saris<br />

colorés, les vaches errantes<br />

dans les rues, les rickshaws<br />

bariolés (électriques !), une<br />

population typée et souriante,<br />

on est bien en Inde<br />

mais ici la densité de la population<br />

est moins importante<br />

et même les villes sont<br />

globalement plus paisibles<br />

et propres, les devants des<br />

maisons régulièrement balayés<br />

et surtout le trafic est<br />

nettement moins envahissant.<br />

Bien sûr la capitale Guwahati<br />

est plus chaotique avec des<br />

édifices modernes de béton<br />

et de verre peu séduisants<br />

mais le cœur de la vieille ville<br />

est imprégné de la culture<br />

locale avec ses palmiers, ses<br />

étangs, ses petites maisons<br />

traditionnelles et d’anciennes<br />

demeures coloniales.<br />

De plus la ville s’étire au pied<br />

d’une colline où se dresse un<br />

temple sacré, le mandir de<br />

Kamakhya, un des centres<br />

de pèlerinage les plus importants<br />

de l’Inde car il abrite<br />

dans une grotte une fissure<br />

dans la roche en forme de<br />

vulve qui serait le pendant<br />

du lingam, symbole de Shiva.<br />

Le déesse-mère Kamakhya,<br />

la jeune fiancée de Shiva,<br />

y est vénérée au point que<br />

chaque jour une chèvre lui<br />

est sacrifiée ! La seule occasion<br />

de nous immerger pieds<br />

nus comme il se doit au<br />

cœur d’une foule dense.<br />

Tezpur nous séduira davantage<br />

avec ses parcs soignés<br />

autour de bassins aux allures<br />

de lacs où il est même possible<br />

de louer une barque<br />

pour une balade roman-<br />

486 487


tique. Le Cole Park créé en<br />

1906 sur un ancien site archéologique<br />

du 9ème siècle<br />

est parsemé d’étonnantes<br />

pierres sculptées qui ont été<br />

récupérées sur les ruines<br />

d’anciens temples et palais.<br />

Ce musée à ciel ouvert suscite<br />

la curiosité, comme les<br />

gravures de danseurs saisis<br />

dans des poses exquises ou<br />

des groupes de nymphes<br />

alignées sur des panneaux<br />

de pierre. Autre temple, le<br />

Da Parbatia, à la fois site<br />

touristique et religieux<br />

encore vénéré aujourd’hui<br />

même s’il subsiste en ruines<br />

à l’exception de l’encadrement<br />

d’une porte ornée des<br />

déesses Ganga et Yamuna.<br />

A l’image des sites de<br />

Tezpur, nous découvrirons<br />

d’autres temples au fil de la<br />

croisière qui racontent tous<br />

la ferveur des Assamais qui<br />

viennent s’y recueillir un<br />

instant, déposant une obole<br />

ou plus souvent une assiette<br />

chargée de fruits et de fleurs<br />

et poursuivant ensuite leurs<br />

promenades au travers du<br />

site toujours jonché d’anciennes<br />

ruines rassemblées<br />

sur place. Un peu comme si<br />

cette démarche était aussi<br />

l’occasion de rencontres<br />

entre les habitants, particulièrement<br />

les jeunes adolescents.<br />

Nombreux sont<br />

ceux et celles qui arborent<br />

à cette occasion un « sadar<br />

», à savoir une écharpe<br />

blanche tissée de motifs<br />

floraux rouges, jadis portée<br />

par les pêcheurs et les paysans<br />

pour éponger la sueur,<br />

aujourd’hui devenue symbole<br />

de l’identité assamaise<br />

au point qu’elle nous sera<br />

offerte en cadeau, témoignage<br />

d’accueil.<br />

L’île de Majuli qui fut jadis<br />

l’une des plus grandes îles<br />

fluviales du monde (1250<br />

km2) a perdu en un siècle<br />

deux-tiers de sa superficie,<br />

rongée par les eaux du<br />

fleuve et certains prédisent<br />

qu’elle disparaîtra d’ici 20<br />

ans. Pourtant elle est un<br />

autre haut lieu de pèlerinage<br />

et le berceau d’une<br />

tradition religieuse unique<br />

tournée autour de Vishnu et<br />

son principal avatar Krishna.<br />

On y trouve une vingtaine<br />

de sattras, à savoir des monastères<br />

hindouistes où des<br />

moines développent depuis<br />

le 15ème siècle des pratiques<br />

spirituelles uniques<br />

caractérisées par un art<br />

classique majeur, le sattriya,<br />

reconnu comme un des plus<br />

grands arts du spectacle traditionnel<br />

indien. Il s’agit d’un<br />

style de danse et de chant<br />

dramatique qui raconte un<br />

hindouisme pétri d’humanité<br />

et d’égalité. Une visite est<br />

incontournable d’autant que<br />

les monastères, des lieux<br />

paisibles qui n’ont rien de<br />

spectaculaire, sont ouverts à<br />

tous et on devine qu’ici les<br />

habitants vivent en semi-au-<br />

488 489


tarcie, à l’écart du temps.<br />

L’incontournable parc national<br />

Kaziranga.<br />

Ce parc classé au patrimoine<br />

mondial de l’Unesco<br />

qui couvre quelque<br />

430 km 2 s’étire le long du<br />

Brahmapoutre sur environ<br />

60 km, offre une première<br />

opportunité d’observation<br />

des animaux, entre autres<br />

des éléphants ! Mais notre<br />

safari réparti sur une journée<br />

et demi pour avoir l’occasion<br />

de parcourir en jeep 3<br />

secteurs du parc sur 4 nous<br />

donnera la chance de voir<br />

de nombreux animaux. Le<br />

plus emblématique est le<br />

rhinocéros unicorne, une<br />

espèce endémique en Inde<br />

mais les deux tiers de la population<br />

vivent ici éparpillés<br />

dans de vastes prairies dont<br />

les herbes courtes en cette<br />

saison offrent davantage de<br />

chance de les apercevoir.<br />

On croisera également<br />

des éléphants en train de<br />

s’abreuver dans un des<br />

nombreux points d’eau qui<br />

parsèment le parc où des<br />

buffles dotés de cornes gigantesques<br />

aiment se vautrer<br />

dans la boue. Des cerfs<br />

des marais et des cerfs-cochon<br />

aux cornes droites et<br />

courtes occupent les prairies<br />

en grand nombre et ne se<br />

laissent guère impressionner<br />

par nos véhicules. Le<br />

secteur situé à l’Est est plus<br />

boisé parsemé entre autres<br />

de hauts kapokiers fleuris<br />

de belles corolles rouges.<br />

Ils attirent des myriades<br />

d’oiseaux dont certains<br />

captivent le regard tant<br />

ils sont colorés comme le<br />

martin-chasseur de Smyrne<br />

avec son dos et ses ailes<br />

bleu électrique surmonté<br />

d’une grosse tête qui se<br />

prolonge dans un long bec<br />

rouge. Dans la lumière du<br />

couchant, des volatiles aussi<br />

dégingandés et fascinants<br />

que le jabiru, le marabout<br />

ou la cigogne bec-ouvert<br />

ressemblent à des sculptures<br />

de Giacometti.<br />

C’est aussi non loin du parc<br />

que nous prendrons une<br />

leçon édifiante sur le thé<br />

produit en Assam. Pour cette<br />

occasion, des sièges (Ikea<br />

!) ont été disposés devant<br />

une table dressée au coeur<br />

d’une plantation. Un décor<br />

exceptionnel<br />

d’autant qu’on devine entre<br />

les buissons sculptés des<br />

cueilleuses, seules taches<br />

de couleur dans ce vaste<br />

jardin d’un vert uniforme.<br />

Chargées de leur hotte pour<br />

les remplir avec le bourgeon<br />

et les deux plus jeunes<br />

feuilles terminales des tiges,<br />

elles glissent d’arbuste<br />

en arbuste. Plus insolite,<br />

quelques vaches s’égarent<br />

dans la plantation à la recherche<br />

des rares mauvaises<br />

herbes qui poussent au pied<br />

des théiers.<br />

490 491


Si le thé d’Assam est un souvenir<br />

typique à ramener de<br />

ce séjour, il en est un autre,<br />

les soieries tissées main.<br />

Nous ferons escale à une<br />

trentaine de kilomètres de<br />

la capitale à Sualkuchi, un<br />

village considéré comme<br />

le cœur de l’activité textile<br />

d’Assam réputée pour le<br />

tissage à la main. Encore<br />

une leçon de choses auprès<br />

d’un mûrier grignoté par<br />

plusieurs vers à soie.<br />

On y apprend qu’il y a des<br />

cocons de type divers mais<br />

que le Muga qui donne des<br />

fils dorés ne se produit nulle<br />

part ailleurs dans le monde.<br />

La tradition du tissage remonte<br />

au 11ème siècle et<br />

aujourd’hui tout le village se<br />

consacre à cette activité qui<br />

permet d’alimenter les boutiques<br />

des villes voisines.<br />

492 493


La croisière se termine autour<br />

d’une soirée, pieds nus<br />

dans le sable d’une plage<br />

mouvante autour d’un barbecue<br />

à la mode indienne.<br />

Nous danserons (presque)<br />

tous autour du feu, ravis<br />

d’avoir pu tisser entre nous,<br />

à peine une trentaine de<br />

passagers, des liens alimentés<br />

par notre indécrottable<br />

envie de découvrir le<br />

monde tout en profitant du<br />

moment présent.<br />

Le Charaidew II appartient à<br />

la compagnie Assam Bengal<br />

Navigation qui a commencé<br />

ses opérations en 2003<br />

comme entreprise indo-britannique<br />

qui s’est progressivement<br />

développée jusqu’à<br />

employer quelque 300 personnes.<br />

Toujours au service<br />

de la découverte des plus<br />

grands fleuves indiens, le<br />

Gange et le Brahmapoutre,<br />

par le biais d’expéditions<br />

engagées auprès des communautés<br />

locales dans des<br />

bateaux aux silhouettes<br />

d’une autre époque, offrant<br />

luxe et confort.<br />

CONFORTABLE CROISIERE<br />

Le Charaidew II inauguré en<br />

2019 rend hommage aux<br />

nobles traditions de l’artisanat<br />

indien. Du bois partout<br />

sur les sols, à l’exception<br />

des espaces de douche, des<br />

meubles en bois ou en bambou<br />

tressé. 45 m de long,<br />

11 m de large et seulement<br />

18 cabines, toutes confortables<br />

et dotées de balcons<br />

français, il assure une croisière<br />

intimiste où tout le<br />

monde se retrouve dans le<br />

salon-bar aux fauteuils profonds,<br />

seul espace où la wifi<br />

est accessible, ou sur le pont<br />

soleil panoramique arboré<br />

de plantes vertes, lieu idéal<br />

pour regarder le monde<br />

défiler doucement.<br />

Un guide indien francophone<br />

va nous accompagner<br />

tout au fil de ce voyage<br />

494 495


et sa culture tout comme<br />

sa disponibilité sont un réel<br />

plus pour nous aider à décoder<br />

cette terre méconnue.<br />

Le voyage fluvial sur cet<br />

hôtel flottant offre en Inde le<br />

grand avantage d’un mode<br />

de transport loin de l’agitation<br />

des grandes villes et des<br />

routes encombrées tout en<br />

favorisant au fil des escales<br />

de belles rencontres avec la<br />

population.<br />

Prochaines croisières sur le<br />

Brahmapoutre en janvier et<br />

en mars 2025.<br />

Ou encore sur le Gange<br />

en mars 2025.<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

497


ITALIE<br />

498 499


Mini Trip en Mobibulle ©<br />

Venise - Monza<br />

Un reportage qui tombe en plein mois de<br />

juillet dont le thème est un mini trip en camping-car.<br />

Quelle idée ! Et pourtant, ce secteur<br />

de loisirs est en plein boum. Aussi avons-nous<br />

choisi de réaliser ce voyage et de vous en<br />

raconter les périples.<br />

Pour l’heure, des préparatifs sont indispensables.<br />

A commencer<br />

par l’établissement<br />

de<br />

l’itinéraire et<br />

des étapes.<br />

L’idée est<br />

de quitter la<br />

Belgique par<br />

le Grand-<br />

Dûché de<br />

Luxembourg,<br />

pour filer vers<br />

la Suisse et<br />

s’arrêter<br />

du côté du Lac de Côme pour une première<br />

étape. Ensuite, direction Venise. Un ou<br />

deux jours sur place et direction Monza.<br />

Ensuite, cap sur Strasbourg, et enfin,<br />

rejoindre la Belgique.<br />

Pour en savoir plus sur les camping<br />

cars, cliquez sur le logo de notre<br />

partenaire.<br />

500


Le Choix :<br />

Nomade<br />

Motorhomes,<br />

Un Must !<br />

pation et de la précision. Qualité d’efficacité<br />

et d’organisation que nous avons pu vérifier<br />

tout au long de notre périple, ce qui montre<br />

le haut degré de professionnalisme de cette<br />

équipe. De plus, par rapport à notre premier<br />

partenaire, le véhicule mis à notre disposition<br />

est nettement plus grand et dispose d’équipements<br />

non prévus dans le premier projet,<br />

comme un ensemble sanitaire comportant<br />

toilette et douche.<br />

Comme nous partons à trois, Nomade Motorhomes<br />

nous propose spontanément une<br />

version équipée d’un toit relevable pour que<br />

le troisième occupant dispose d’un<br />

confort royal. Ce qui s’est<br />

avéré une excellente<br />

solution par rapport<br />

à un hamac fixé<br />

derrière les sièges<br />

avant...<br />

A la rédaction d’<strong>OH</strong> ! <strong>LIFE</strong>, l’idée<br />

de tester un camping-car trottait<br />

dans la tête depuis un certain temps.<br />

Aussi, le projet d’assister au concert de<br />

Bruce Springsteen and the E Street Band’s<br />

lors de la dernière étape de son tour<br />

d’Europe, à Monza, commençait<br />

à se dessiner.<br />

Tout roule sur des roulettes,<br />

même quand ce n’est pas simple !<br />

Car le 7 juin, le partenaire avec lequel nous<br />

construisions ce projet de reportage depuis<br />

de longues semaines nous annonce qu’il est<br />

obligé de se désister en toute dernière minute,<br />

et, pour respecter les engagements pris, nous<br />

avons du réagir très vite.<br />

Lors notre visite du salon des vacances en février<br />

dernier, nous avions rencontré la jeune et<br />

dynamique équipe de Nomade Motorhomes.<br />

Nous reprenons contact et exposons notre projet.<br />

Ils sont séduits et décident de se joindre<br />

à nous malgré le fait que ce soit la pleine saison.<br />

Celà démontre bien leur sens de l’antici-<br />

502


Avant le départ, les équipes<br />

de Nomade-Motorhomes nous<br />

ont contactés plusieurs fois<br />

tant avec des conseils que des<br />

recommandations utiles.<br />

La première étant de nous indiquer ce<br />

que nous devions prévoir en plus de ce<br />

qu’ils offrent dans l’équipement «All-in» :<br />

Confort extérieur<br />

Table pliante extérieure.<br />

Chaises pliantes extérieures.<br />

Kit de cuisine :<br />

Set de couverts, verres, sets de table,<br />

grandes et petites assiettes, bols, tasses,<br />

casseroles et poêles, passoire, planche,<br />

couteau à légumes, essuie, ouvre-boîte,<br />

ouvre-bouteille, salière et poivrière.<br />

Kit de nettoyage :<br />

Essuie-tout, éponges, balai, balayette,<br />

ramassette, produit vaisselle, produit<br />

toilette, spray nettoyant, produit net -<br />

toyage toilette chimique, 4 rouleaux de<br />

papier toilette spécial toilette chimique.<br />

Kit Confort Mobilhome<br />

Caméra de recul, store solaire extérieur,<br />

cuisine avec taques au gaz, frigo<br />

et congélateur, chauffage à air pulsé,<br />

moustiquaires, toilette chimique et<br />

douche.<br />

Accessoires pratiques<br />

Rallonge électrique, adaptateur électrique,<br />

tuyau de remplissage d’eau,<br />

câles de mises à niveau, gilets jaunes,<br />

éthylotests, bombonne de gaz.<br />

Kit Vélos<br />

Porte vélo pour 2 à 4 vélos.<br />

Panneau de signalisation vélos.<br />

A emporter...<br />

Ce que vous prenez en plus, ce sont<br />

vos draps de lits et édredons ou sacs<br />

de couchages et Oreillers. Les protègesmatelas<br />

sont fournis d’office. Votre<br />

nécessaire de toilette, vos vêtements, et<br />

vos autres besoins propres.<br />

Le van de cet essai est équipé de 5<br />

prises USB dans le compartiment habitat<br />

et deux au tableau de bord qui ne<br />

fonctionnent, celles-là, qu’en roulant<br />

ou contact mis. Mais, surtout, ne prenez<br />

pas de trop de choses, trop de vê-<br />

504 505


tements, vous êtes en vacances, d’autant que<br />

les espaces de rangements sont naturellement<br />

moins spacieux dans les versions «Van» et<br />

«Grand Van».<br />

Nomade Motorhome et vous !<br />

Donc, Nomade Motorhomes vous<br />

écrit, et même pour les férus de camping-cars,<br />

les informations demeurent<br />

utiles. Voici quelques exemples<br />

de mails reçus, toujours émis<br />

de façons courtoises. Et franchement<br />

c’est agréable d’être<br />

suivis de la sorte. Chez Nomade<br />

Motor homes, on n’est pas des «numéros»,<br />

non seulement on est respectés,<br />

mais en plus chouchoutés.<br />

Et ça, c’est plaisir !<br />

506 507


www.<br />

<strong>OH</strong><br />

<strong>LIFE</strong><br />

.one<br />

www.<br />

<strong>OH</strong><br />

<strong>LIFE</strong><br />

.one<br />

<strong>OH</strong> <strong>LIFE</strong> remercie chaleureusement<br />

les équipes de Nomade Motorhomes<br />

pour leur excellente collaboration<br />

à ce reportage.<br />

508 5<strong>09</strong>


BRUCE ON ARRIVE!!<br />

Plume @ Eric HEIDEBROEK • Capture d’images @ Caminter 2023<br />

Lors des confinements, les autorités nous imposaient de rester dans notre «bulle». Et de notre côté, à la<br />

rédaction, nous voulions présenter à nos lecteurs une solution pour sortir de chez eux en toute sécurité. Et<br />

nous avons pensé à la formule «mobilhome» qui permet de rester dans sa bulle tout en voyageant... Nous<br />

lancions alors une série d’articles que nous avions intitulés «voyagez en sécurité dans votre Mobibulle © ». Si<br />

nos journalistes avaient cette expérience, nous n’en n’avions aucune. Aussi, comme nous avions des places<br />

pour le concert de Bruce Springsteen and the E Street Band à Monza, on s’est dit : «après tout, pourquoi<br />

pas.» On en profitera même pour faire un petit tour en Italie... Récit d’une chouette expérience !<br />

510 511


Programme :<br />

1 - Lac de Côme, 2 - Venise, 3 - Monza, 4 - Turckheim<br />

Le concert est programmé pour le 25 juillet, et<br />

donc, nous recevons le camping-car le 21 juillet<br />

à 15 heures. Le temps de le préparer, nous quittons<br />

Nomade Motorhomes vers 17 heures. Nous<br />

avions préparé notre périple en choisissant de<br />

partir en fin d’après-midi pour parcourir la plus<br />

longue étape (888 km), soit Beersel - Menaggio<br />

(Lac de Côme). Ensuite nous quitterions Menaggio<br />

pour Venise distantes de 297 km où nous<br />

restons 2 jours. De Venise, nous remonterions à<br />

services aux plus novices. C’était le cas au camping<br />

de Menaggio à flanc du lac de Côme.<br />

Certes très joli endroit avec sa petite plage de galets,<br />

mais leurs chemins assez étroits et en «terrasse»<br />

ne posent pas réellement de problèmes,<br />

juste à l’arrivée et au départ. Un peu de patience,<br />

un super coup de main et tout est réglé! Prego !<br />

«Et c’est tant mieux car je ne ferais pas ça tous<br />

les jours» disait Marie-Pierre CASEY dans la<br />

pub «Pliz» en 1985.<br />

Milan où un taxi nous conduirait au concert sur<br />

le circuit de Monza. Le lendemain, nous entamerons<br />

le retour au pays avec une halte à Turckheim<br />

en Alsace (420 km) pour ensuite rejoindre le bureau<br />

de Hannut, (462 km), afin de donner un<br />

coup de propre avant de retouner le campingcar,<br />

à l’heure convenue, le 28 juillet.<br />

Comme recommandé dans les instructions de<br />

Nomade Motorhomes, il faut se souvenir que<br />

si la conduite d’un «Van» ou un «Grand Van»<br />

s’apparente à celle d’une très grande voiture, il<br />

convient de s’habituer non seulement à la largeur,<br />

mais surtout à la longueur.<br />

Aussi, on se souviendra d’élargir les courbes, surtout<br />

en agglomérations, afin que la roue arrière<br />

ne grimpe sur le trottoir. Ou, plus délicat, dans<br />

certains campings quand les «voiries» sont plus<br />

qu’étroites... Et que les arbres, ont tendance à<br />

vouloir s’appuyer contre la carrosserie.<br />

Heureusement, les occupants de ces lieux de villégiatures<br />

sont habitués et rendent d’excellents<br />

On retiendra aussi que si les «Van»<br />

roulent sans souci aux vitesses légales,<br />

et qu’ils freinent bien, on veillera à<br />

anti ciper, plus encore qu’en voiture, les<br />

conditions de circulation. Que ce soit pour<br />

les ralentissements ou les dépassements, les<br />

fortes montées et les grandes descentes, du fait<br />

d’un poids plus élevé et du centre de gravité plus<br />

haut. Avec un peu d’habitude on gère la puissance<br />

nécessaire et le refroidissement des freins.<br />

Le Ducato est au départ une camionnette utilitaire.<br />

Burstner a fait du bon travail en matière<br />

d’aménagements, les matériaux sont de qualité<br />

et bien utilisés. Les lits apportent largement<br />

le confort escompté. Dans le toit relevable on<br />

bénéficie de larges ouvertures qui permettent<br />

de profiter de la vue. Les matelas sont confortables.<br />

Les stores astucieusement intégrés aux<br />

vitres offrent toute l’intimité recherchée et sont,<br />

en plus, très esthétiques même s’ils demandent<br />

d’être délicat dans leur utilisation.<br />

Côté confort, si l’espace est compté, la circulation<br />

et l’usage du mobilier est facile.<br />

Côté conduite, ces vans FIAT surprennent par une<br />

position de conduite assez verticale et le pédalier<br />

assez fatigant. Etonnant que le groupe Stellantis<br />

qui propose ces véhicules sous différentes<br />

marques avec une ergonomie qui n’apporte pas<br />

512 513


Il est 1 heure du matin, et n’ayons pas honte de<br />

le dire, nous sommes perdus ! On tente alors le<br />

coup de demander notre chemin, par exemple<br />

au concierge d’un hôtel... et puis, tout à coup,<br />

nous apercevons un minibus qui fait des manoeuvres.<br />

Le chauffeur nous dit qu’il faut aller<br />

vers Zurich et prendre la direction du Gothard,<br />

qui mène à l’Italie. Elémentaire pour ceux qui<br />

connaissent. Maintenant, on sait aussi !<br />

Tunnel routier du Saint-Gothard<br />

Et nous voici repartis pour affronter ce fameux<br />

tunnel de 16,9 kilomètres au travers de la montagne.<br />

Et ça roule bien sur les autoroutes suisses,<br />

jusqu’au Gothard... Et là, bouchons, on avancera<br />

de temps à autres de quelques dizaines<br />

de mètres, l’embrayage du Ducato manifestant<br />

quelques fois son désaccord nous obligeant à<br />

jouer du double débrayage pour le soulager.<br />

C’est que ça n’arrête pas de monter et en plus, il<br />

fait un temps de chien !<br />

Ce n’est pas un embarras de circulation qui<br />

bloque, ce sont les suisses qui ne laissent passer<br />

qu’une vingtaine de véhicules à la fois. Alors,<br />

vous imaginez quand il y en a des milliers... Et<br />

une file qui s’allonge sur plusieurs kilomètres.<br />

Pour notre part, ça a pris 3 heures!<br />

Quand la route, enfin, retrouve ses libertés, il pleut<br />

encore et nous constatons qu’une pellicule grasse<br />

empêche les essuies-glaces de faire leur boulot.<br />

Aussi dès la première possibilité de s’arrêter, et ce,<br />

après de nombreux kilomètres, car l’infrastructure<br />

ne le permet pas, on s’arrêtera pour ôter<br />

une couche de parafine avec des «essuie-tout».<br />

En effet, c’est à cause des camions coincés avec<br />

nous dans l’embouteillage qui émettent, au ralenti<br />

et au re-démarrage, des vapeurs de mazout<br />

mal brûlé et bien sûr, hyper grasses. Pas bien ça.<br />

A cinq heures quarante deux du matin, nous arrivons<br />

à notre première étape, le Lac de Côme !<br />

le confort attendu même des professionnels de<br />

la route. En effet, on est très vite surpris qu’à<br />

l’abord d’un rond point, le Ducato s’effondre<br />

sur la roue avant extérieure au virage et pas seulement<br />

le campingcar de cet essai, nous avons<br />

constaté que la camionnette Peugeot de «Monsieur<br />

Bricolage» avait la même tendance, et ce<br />

n’est pas que l’on arrive trop vite ! C’est non seulement<br />

très inconfortable mais aussi à la limite de<br />

la perte d’adhérence du train avant. D’un autre<br />

côté, la tenue de route est de très bonne qualité<br />

même sur les routes sinueuses des Vosges utilisées<br />

aux vitesses légales et sans aucun souci de<br />

précision. Des questions se posent quand même.<br />

Dans le cadre de ce reportage, c’est donc un Fiat<br />

Ducato de 140 chevaux qui a fait le travail. Puissance<br />

et couple suffisants, consommation sur<br />

+/- 2.700km de l’ordre de 450 euros soit entre 9<br />

et 10 litres de mazout aux 100 km mais à sa décharge<br />

notre timing était loin de celui des vacanciers.<br />

Nous avons roulé à bonne allure sur l’ensemble<br />

des réseaux autoroutiers. On soulignera<br />

que les autoroutes italiennes étaient parfaites et<br />

surtout les limitations de vitesses bien pensées<br />

car adaptées aux conditions ou à l’infrastructure<br />

rencontrées.<br />

De Beersel à Menaggio, nous avons emprunté<br />

la E411 vers Luxembourg, poursuivi à travers la<br />

France, vers Bâle. En Suisse, notre gsm qui assumait<br />

la navigation n’a pas pu nous donner la<br />

route vers l’Italie... En cause, le prix d’accès au<br />

réseau internet Suisse qui facture la 4G à 12 € le<br />

méga, et après 5 mégas et donc 60 €, le compte<br />

se bloque par sécurité. Sauf si vous donnez<br />

l’auto risation à l’opérateur qui vous plombe,<br />

alors, dans les grandes largeurs... Faut le savoir<br />

la téléphonie/l’internet en Suisse c’est du racket !<br />

Donc, à la guerre comme à la guerre.<br />

514 515


Lac de<br />

Côme<br />

Magique, le Lac de Côme<br />

promène une image<br />

de luxe et d’opulence<br />

générée entre autres par<br />

le choix résidentiel de<br />

nombreuses célébrités.<br />

Sans oublier que cet<br />

endroit aux charmes<br />

délicats est aussi le<br />

théâtre de nombreux<br />

films et d’événements<br />

exceptionnels.<br />

Les cômois l’ont bien compris,<br />

leur paradis est visité<br />

par de très nombreux amateurs<br />

qui viennent admirer<br />

les superbes villas, le calme<br />

tranquille des villages adossés<br />

aux contreforts cernant<br />

le lac. Les eaux claires, la<br />

propreté presqu’helvétique,<br />

des rues, le charme latin des<br />

habitants, le café au parfum<br />

unique, les fruits et légumes<br />

d’une rare fraîcheur et au<br />

goût puissant.<br />

Tout cela génère une plénitude,<br />

une détente inimitable<br />

d’autant que les températures<br />

sont des plus agéables.<br />

Ni trop chaudes, ni trop froides,<br />

avec de temps à autre<br />

un petit vent qui équilibre<br />

l’atmosphère.<br />

Les voyageurs ne<br />

s’y trompent pas, le Lac<br />

de Côme est un endroit<br />

idéal pour passer<br />

de bons moments,<br />

y déguster une cuisine<br />

raffinée et de délicieux<br />

vins de pays.<br />

Plusieurs excursions en bateaux<br />

sont proposées. Cela<br />

va d’un Cadenazzi, le canot<br />

automobile de luxe compa-<br />

516 517


able à un Riva dans lequel les stars se déplacent<br />

ou tournent les scènes de leurs<br />

plus beaux films. Louer un canot automobile<br />

typique de l’image des stars est possible.<br />

De nombreux capitaines proposent<br />

leurs services aux alentours de 450 euros<br />

la balade de une ou deux heures.<br />

Vous découvrirez les villas dont les jardins<br />

plongent vers les eaux claires, laissant<br />

votre imagination vous emporter vers le<br />

monde magique des habitants de ces lieux<br />

qu’ils soient richissimes ou simplement ordinaires.<br />

Le Lac ne fait aucune différence, il<br />

offre sa plénitude à chacun. Maintenant,<br />

ces promenades privées en hors-bord de<br />

luxe ont un prix qui ne peut rivaliser avec<br />

une promenade en bateau des transports<br />

publics. En fait, ces bateaux sont comme<br />

des bus, ils transportent les passagers<br />

d’une ville à l’autre tout autour du lac en<br />

un temps record. Ils vous offrent un aperçu<br />

des beautés du lac pour quelques euros.<br />

A trois, nous avons payé 13,50 € pour rejoindre<br />

la villa Carlotta. Une promenade<br />

en plein soleil agrémentée d’un vent raffraichissant<br />

sur le pont supérieur. On aurait pu<br />

continuer jusqu’au terminus car ce n’était<br />

pas plus cher et tout aussi agréable.<br />

518 519


Menaggio, une cité latine<br />

riche d’arbres séculaires,<br />

de mémoires, de ruelles<br />

intimistes et d’eaux claires.<br />

520 521


Les cités du lac de Côme<br />

Paisibles et agréables,<br />

Dolce farniente, prego...<br />

522 523


La Villa Carlotta, oasis luxuriante d’espèces végétales rares<br />

et riche de sculptures exposées dans de larges espaces<br />

Des essences rares, une maison avec une vue extraordinaire et contenant<br />

des oeuvres d’art de l’antiquité à nos jours.<br />

524 525


Il y a 300 ans maintenant<br />

que les marquis Clerici de<br />

Milan ont construit la Villa<br />

Carlotta à Tremezzina. La villa<br />

a connu plusieurs maîtres<br />

dont la Princesse Marianne<br />

de Nassau qui l’offrit à sa<br />

fille Charlotte pour son mariage<br />

avec le Duc Georges II.<br />

Il sera à l’origine du déve loppement<br />

du jardin botani que<br />

en l’enrichissant de nom breuses<br />

et rares essences.<br />

Juchée en bord de lac, la<br />

villa Carlotta s’offre un horizon<br />

libre de toute entrave<br />

sur les eaux bleues du Lac de<br />

Côme. A ses côtés, sur plus<br />

de 8 hectares, ses jardins<br />

rafraîchissent de ses zones<br />

ombrageuses au coeur desquelles<br />

des clairières offrent<br />

des verts lumineux. La villa<br />

abrite des oeuvres d’art extraordinaires<br />

exposées dans de<br />

vastes espaces qui les mettent<br />

bien en valeur.<br />

526 527


Villa Carlotta<br />

Via Regina, 2 - 22016 Tremezzina<br />

Tremezzo, Como<br />

https://www.villacarlotta.it/fr/<br />

La beauté, l’amour, les origines, sont mis en valeur au<br />

coeur du domaine de la Villa Carlotta, magie, magie !<br />

528 529


530 531


Camping Venezia Village<br />

Nous quittons Menaggio et le<br />

spendide Lac de Côme pour rejoindre<br />

Venise à 460 km de là. La<br />

route est tranquille, il fait bon et<br />

ça roule bien. Nous arrivons au<br />

camping Venezia Village pour y<br />

découvrir un endroit conforme<br />

aux photos vues sur le net. Tout<br />

est de qualité, les espaces pour<br />

les camping cars sont généreux<br />

et bien délimités par de la végétation.<br />

Les offres détentes sont<br />

de qualité, la piscine couverte est<br />

bien agréable comme bien fréquentée,<br />

les sanitaires sont exceptionnellement<br />

bien équipés, propres<br />

et soignés en plus d’offrir<br />

des surfaces très confortables et<br />

le tout en musique. La restauration<br />

est simple et très abordable<br />

au point que l’on utilisera pas la<br />

kitchenette du camping-car. Notre<br />

cote : 10/10, des prix plus que corrects<br />

et un agréable accueil !<br />

Camping Venezia Village<br />

Via Orlanda, 8/C- 30170 Mestre<br />

https://www.veneziavillage.it/fr/<br />

532 533


Venise<br />

Nos premiers pas à Venise en<br />

bateau taxi comme les stars...<br />

C’est une autre façon de<br />

découvrir la ville, par un tour<br />

sur le Grand Canal puis<br />

une découverte par<br />

un dédale de canaux<br />

où l’on croise beaucoup<br />

de gondoles...<br />

Les pires... Ce sont les touristes.**<br />

Alors, pour éviter d’être dans leurs pieds, nous<br />

prendrons les chemins des vénitiens. Bien sûr, nous<br />

passerons par des endroits touristiques à mort,<br />

mais notre guide «Caminter» nous a concocté un<br />

itinéraire plus intimiste, en dehors des sentiers<br />

battus. Et bien nous en a pris.<br />

Nous avons découvert la vraie vie, les vrais décors<br />

vénitiens. Nous avons rencontré des artisans, des<br />

commerçants qui travaillent au quotidien avec les<br />

vénitiens. En parlant avec eux, le contact se construit<br />

en écartant l’aspect «touriste».<br />

Ils nous expli quent la vie au quotidien de cette<br />

ville particulière, sans voiture, et, à leur place, des<br />

** Certains «touristes» ne respectent rien,<br />

salissent, dégradent, laissent leurs déchets partout.<br />

Ils paient et croient qu’ils peuvent tout se permettre.<br />

C’est triste pour ceux qui découvrent<br />

leurs restes, leur passage. Nous, journalistes,<br />

ne faisons que constater l’amertume des vénitiens.<br />

Oui le tourisme est source de revenus<br />

mais un minimum de savoir-vivre et<br />

de respect ne serait pas du luxe...<br />

534 535


Albergo Antico Capon<br />

30123 Campo Santa Margherita – Dorsoduro Venezia<br />

https://www.anticocapon.it/<br />

canots pour aller d’une rue<br />

nau tique à l’autre.<br />

Le légumier tient sa boutique<br />

dans une barque, les entrepreneurs<br />

en bâtiment circulent<br />

avec des bateaux «camions»<br />

remplis de platras ou de sables<br />

et ciment, c’est selon. Venise<br />

grouille de ses métiers, qui circulent<br />

dans les canaux que les<br />

touristes ne fréquentent pas<br />

ou peu. On peut comprendre<br />

le pourquoi de certaines personnes<br />

à choisir Venise pour<br />

habitat. C’est une ville empreinte<br />

d’histoire, d’art et<br />

d’élégance qui conjugue l’eau,<br />

le soleil et l’habitat dans une<br />

atmosphère toute spéciale.<br />

Remerciements à Aldo qui nous a reçu avec respect et courtoisie dans ce restaurant<br />

Antico Capon. La cuisine est simple avec une touche de raffinement. A recommander !<br />

536 537


Peggy Guggenheim Collection<br />

Quand on parle d’art, on ne peut s’empêcher de penser «Peggy Guggenheim»<br />

et savoir qu’elle repose à Venise pour l’éternité est un motif supplémentaire<br />

pour visiter ses Collections construites toute au long de sa vie.<br />

Vous aimez le contemporain, l’audacieux, l’exhaustif, le rare, vous aimerez<br />

ses collections. Ce qui se retient surtout outre la perfection des expositions,<br />

c’est l’oeuvre fondamentale de Peggy Guggenheim, qui fera travailler les artis tes<br />

qu’elle soutient, vous découvrirez les évolutions du travail de ses protégés.<br />

Peggy Guggenheim Collection<br />

Palazzo Venier dei Leoni - Dorsoduro 701<br />

I-30123 Venice<br />

https://www.guggenheim-venice.it/<br />

538 539


Ca’ Macana (Atelier fondé en 1984)<br />

Dorsoduro 3215 30123 Venezia<br />

https://www.camacana.com/<br />

Catalogue complet en ligne<br />

Atelier de création de masques vénitiens<br />

Venise et son carnaval séculaire<br />

provoque un indis cu table attrait<br />

pour ses masques et costumes.<br />

La lagune est le théâtre d’une vie<br />

artistique réputée pour<br />

ses raffinements. Nous avons<br />

rencontré l’un des artisans qui est<br />

spécialisé dans la fabrication<br />

de masques, Alfio di Contin. Il<br />

possède trois entités dans Venise.<br />

La première est le magasin<br />

principal où l’on peut acheter<br />

la production locale, Mirta<br />

était occupée à finaliser<br />

une commande de plus<br />

de 300 masques pour<br />

une réception.<br />

Dans la deuxième nous avons<br />

pu admirer le travail méticuleux<br />

de Alfio. Oui, c’est sa passion<br />

de peindre et décorer<br />

les masques, et dans<br />

la troisième entité, l’atelier<br />

de formages et de structures<br />

accueille les regards<br />

les plus passionnés<br />

par l’art vénitien.<br />

Si vous entrez dans l’un<br />

de ses points de travail,<br />

ne vous étonnez pas<br />

de vous laisser séduire !<br />

La Fontegoart Gallery propose «Une beauté inconsciente», peintures de Nicola Tenderini jusqu’au<br />

28 août 2023. Une exposition promue par l’association culturelle Venezia Art and Design<br />

Assiciazione culturale en collaboration avec la Galleria ADmore. www.fontegoart.it<br />

540 541


Water Taxi<br />

https://www.veneziaturismo.net/<br />

Le premier jour, nous avons pris un taxi<br />

pour visiter Venise. Une superbe<br />

embarcation en acajou, conduite par un<br />

capitaine qui a pris son temps pour nous<br />

faire visiter Venise par ses canaux.<br />

Son pilotage veillait à notre plus grand<br />

confort et à nous offrir les meilleurs<br />

angles de vues. Au Lac de Côme, le tarif<br />

était de 450 euros pour une heure, nous<br />

avons préféré un billet de bateau-bus à<br />

13,50 Euros... Ici à Venise, à nous trois,<br />

nous avons payé 140 euros pour une<br />

heure et demie de découvertes et de<br />

plaisir des yeux. Bonheur complet !<br />

542 543


Après Venise, il est temps de remonter vers Monza,<br />

Bruce and the E Street Band nous attendent.<br />

Depuis le départ, nous sommes dépassés par des<br />

véhicules et nombreux sont ceux qui restent collés<br />

à nos côtés, et bon, ça va quoi, qu’avons nous<br />

de si de spécial ? C’est au moment où nous croisons<br />

la route d’un autocar estonnien qui, arrêté à<br />

notre droite, nous klaxonne et nous fait de grands<br />

signes montrant les autocollants <strong>OH</strong> <strong>LIFE</strong> GO TO<br />

SPRINGSTEEN AT MONZA que nous comprenons<br />

enfin… Ils nous disent «nous aussi on y va !».<br />

Alors, comme il nous restait un autocollant grand<br />

format, nous leur avons offert pour leur plus<br />

grand bonheur ! Et un peu plus loin, pour nous<br />

remercier, ils nous offrent deux grandes canettes<br />

de bière. Un peu plus tard, c’est un couple qui<br />

nous fait signe. Le conducteur, à l’arrêt dans la<br />

file, agite les billets du concert par sa fenêtre ouverte.<br />

C’est donc déjà sur la route que nous nous<br />

mettons dans l’ambiance ! C’était vraiment très<br />

chouette !<br />

N’étant pas sûrs de pouvoir trouver de la place<br />

à Monza, nous décidons de loger au Sporting<br />

Hôtel à Brugherio. C’est un trois étoiles, certes,<br />

mais quel confort, quelle gentillesse et quel service,<br />

digne d’un 5 étoiles ! A recommander !<br />

Le taxi qu’ils nous ont réservé nous a déposé à<br />

Monza, une bonne expérience, là aussi.<br />

Hotel Sporting<br />

Via Santa Caterina da Siena, 35<br />

20861 Brugherio (MB)<br />

https://www.hotelsportingbrugherio.com/<br />

544 545


Bruce Springsteen and The E Street Band<br />

Autodromo Nazionale Monza<br />

VOICI LE POINT D’ORGUE DE NOTRE TRIP EN CAMPING-CAR,<br />

LE CONCERT DU BOSS A MONZA. BRUCE A RÉUNI PLUS DE<br />

70.000 PERSONNES ! UN VÉRITABLE RAZ-DE-MARÉE !<br />

UNE AMBIANCE DU TONNERRE ET UN VÉRITABLE SUCCÈS !<br />

546 547


71 ans,<br />

et il est frais comme un<br />

gardon!<br />

La foule l’acclame,<br />

il ne marche pas,<br />

il accourt sa guitare<br />

fétiche à bout de bras,<br />

sous le traditionnel<br />

«BRUUUUSSSSSS»*<br />

hululé par une foule<br />

en délire... qui s’éteint<br />

au premier accord<br />

de la guitare du Boss.<br />

Et puis !<br />

ONE<br />

TWO<br />

THREE<br />

FOUR !<br />

Tout se déchaîne, les fans<br />

sautent en l’air, les bras<br />

se tendent, la star<br />

est en pleine forme,<br />

le E Street Band aussi !<br />

*Prononcez : Broussssss<br />

548 549


Et ça ne s’arrête plus,<br />

le Boss enchaîne sans<br />

souffler un paquet de<br />

chansons, mettant en<br />

valeur chaque membre<br />

de son Groupe.<br />

C’est un grand<br />

professionnel, tout est<br />

rodé comme sur du<br />

papier à musique.<br />

550 551


LE SECRET<br />

DE BRUCE ET DU<br />

E STREET BAND<br />

Dans le désordre...<br />

PASSION - PROFESSIONALISME<br />

FORCE DE TRAVAIL - CARACTERE<br />

ABNEGATION - ESPRIT D’ÉQUIPE<br />

Le sport, la musculation,<br />

l’entretien physique et<br />

psychique mais surtout<br />

beaucoup de travail<br />

permettent de telles<br />

Performances.<br />

Pensez donc qu’avant le<br />

tour d’Europe, ils se sont<br />

produits TOUS LES 2<br />

JOURS dès le 01 avril<br />

à New York, Brooklyn,<br />

Cleveland (<strong>OH</strong>), Baltimore<br />

(MD), Belmont Park (NY), et<br />

le 14 avril à Newark (NJ).<br />

Avant le Tour d’Europe<br />

(ci-contre) qui à<br />

commencé le 28 avril pour<br />

se terminer le 25 juillet.<br />

Le <strong>09</strong> août, c’est reparti<br />

pour la tournée USA, en<br />

commençant par Chicago<br />

(IL), Foxborough (MA),<br />

East Rutherford (NJ),<br />

Syracuse (NY), Baltimore<br />

(MD) ,Pitsburgh (PA),<br />

Uncasville (CT), Albany<br />

(NY), Colombus (<strong>OH</strong>)<br />

Washington (DC),<br />

Vancouver (BC), Edmonton<br />

(AB), Calgary (AB),<br />

Winnipeg (MB), Toronto<br />

(ON), Ottawa (ON),<br />

Montreal (QC) Poenix<br />

(AZ),San Diego (CA)<br />

Ingelwood (CA), et enfin<br />

les 10 et 12 décembre<br />

à San Francisco (CA)<br />

EUROPEAN TOUR 2023<br />

MONZA est la dernière étape<br />

du Springsteen and E-Street<br />

Band European Tour 2023.<br />

Un Tour qui n’aura vraiment<br />

pas chômé, jugez plutôt :<br />

28 et 30 avril Espagne (Barcelone)<br />

05, 07 et <strong>09</strong> mai Irlande (Dublin)<br />

13 et 15 mai France (Paris)<br />

18 mai Italie (Ferrara)<br />

21 mai Italie (Rome)<br />

25 et 27 mai Pays-Bas (Amsterdam)<br />

30 mai Ecosse (Edinburgh)<br />

11 juin Pays-Bas (Landgraaf)<br />

13 juin Suisse (Zurich)<br />

16 juin Angleterre (Birmingham)<br />

18 juin Belgique (Werchter)<br />

21 juin Allemagne (Düsseldorf)<br />

24, 26 et 28 juin (Gotheborgh)<br />

30 juin et 02 juillet Norvège (Oslo)<br />

06 et 08 juillet Angleterre (Londres)<br />

11 et 13 juillet Danemark (Copenhague)<br />

15 juillet Allemagne (Hambourg)<br />

18 juillet Autriche (Vienne)<br />

21 juillet Allemagne (Hockenheim)<br />

23 juillet Allemagne (Munich)<br />

25 Juillet Italie (MONZA)<br />

<strong>09</strong> août début de la tournée<br />

Nord Américaine.<br />

552 553


BORN IN THE USA and it’s time to go home !<br />

Et voilà, après 4 heures de concert sans aucune pose, sans faiblesse, Bruce &<br />

The E Street Band ont rempli le coeur et les oreilles des milliers de spectateurs.<br />

Une remarque cependant, la qualité du son, et son amplitude non agressive et<br />

pourtant nous étions sous une colonne de son. Fantastique concert,<br />

extraordinaire prestation ! Un seul mot pour magnifier l’ensemble,<br />

MERCI ! Et, bon retour en Amérique pour la suite du Tour 2023 !<br />

Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

#unlockwithcalifornia<br />

Center<br />

Louez-le dans votre<br />

California Center<br />

Configurez-le ici<br />

554<br />

7,2 - 8,5 L /100 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be


Pour <strong>OH</strong> ! Life<br />

et son compère<br />

NOMADE-MOTORHOMES,<br />

c’est le moment du retour<br />

au pays. Mais cette fois-ci<br />

avec une étape en Alsace et<br />

la découverte du Camping<br />

Mediéval de Turckheim,<br />

village de la célèbre actrice<br />

Charlotte de Turckeim.<br />

Turckheim (France)<br />

Le Stammtisch<br />

1 Place Turenne - 68230 TURCKHEIM - France<br />

https://le-stammtisch-restaurant.eatbu.com<br />

Dans le même style que<br />

Colmar, proche de quelques<br />

kilomètres, Turcheim offre un<br />

visage rassurant avec ses<br />

maisons bourgeoise aux<br />

structures boisées. Le camping<br />

médiéval de Turckheim<br />

est une structure familiale<br />

où se retrouvent nombres<br />

d’habitués. C’est un endroit<br />

que les fans de camping<br />

apprécieront. Les services<br />

sont de qualité, les sanitaires<br />

manquent un peu d’intimité<br />

du fait de leurs cloisons<br />

Suspendues. Mais les<br />

douches propres et nettes<br />

rattrapent le coup. Comme<br />

les laveries et autres structures<br />

pratiques apportent le<br />

confort voulu. Le bourg de<br />

Turckeim sait recevoir et le<br />

restaurant Stammtisch nous<br />

a permis d’apprécier un Jambonneau<br />

au Munster, non<br />

seulement copieux mais<br />

d’un goûtù extraordinaire.<br />

Après cette halte gourmande,<br />

profitez de la découverte<br />

guidée de la ville par<br />

des personnages folkloriques.<br />

Un bon moment en<br />

perspective pour agrémenter<br />

cette halte sympatique.<br />

556<br />

557


Eguisheim<br />

Dans notre promenade, nous avons été attirés par l’Esprit Lin, une boutique claire, propre, respirant fraicheur et élégance. N’hésitez surtout pas à y entrer et<br />

à vous laisser tenter, vous ne le regretterez pas. On y trouve de très jolies robes, gilets, top et autres ouvrages en lin ou en de nombreuses textures romantiques.<br />

Du naturel dans tous ses états, savons, décos, et autres éléments qui enrichissent votre quotidien de petites joies qui rendent votre vie plus belle !<br />

Avant de quitter Turckheim, une habitante de Eguisheim<br />

nous incite à vister ce bourg original. Les maisons<br />

sont installées en ceinture autour du centre du<br />

village, formant une muraille de protection. Un peu<br />

comme les colons américains fromaient un cercle<br />

avec leurs chariots pour se protéger des hordes<br />

d’indiens. Et de fait ce village se renferme sur lui<br />

même offrant ainsi un charme et une détente des<br />

plus agréables. Ce qui concrétise aussi cette atmosphère<br />

c’est la nature artisanale de l’endroit.<br />

Vins d’Alsace<br />

Egusheim, est sur la route<br />

des vins d’Alsace.<br />

Des producteurs locaux<br />

proposent leurs vins, fruits<br />

de leurs travail.<br />

C’est un grand moment<br />

de parler avec eux, de<br />

déguster leurs productions.<br />

Certes, il est difficile<br />

de faire la part des choses,<br />

les terroirs et les essences<br />

sont très proches.<br />

La qualité et les offres<br />

révèlent le caractère de<br />

cette région vinicole qui<br />

s’affirme avec ses Pinots<br />

blancs, ses Pinots noirs,<br />

ses Rieselings et autres<br />

vins frais et goulayants.<br />

Comme nous, vous en ramènerez<br />

dans vos bagages<br />

pour vous souvenir et aussi<br />

les partager avec vos amis.<br />

Région d’Alsace riche de<br />

bonnes relations et de traditions.<br />

Il faut les découvrir,<br />

pour les comprendre.<br />

558<br />

559


MAURICE<br />

MAURITIUS<br />

560 561


L’archipel des Mascareignes<br />

MAURICE<br />

une île noyée de vert et de bleu<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Evoquez autour de vous l’île Maurice<br />

et inévitablement, elle sera associée à une<br />

destination idyllique pour une lune de miel,<br />

quel que soit l’âge des amoureux !<br />

Il est vrai aussi qu’Air Belgium, notre compagnie<br />

belgo-belge, en a fait un de ses atouts publicitaires.<br />

C’est la seule à offrir, depuis Bruxelles,<br />

un vol sans escale vers l’aéroport principal<br />

de Maurice. Sans oublier le plaisir de la configuration<br />

des sièges qui permet de voyager<br />

côte à côte en sièges «duo» quelle que soit la<br />

classe choisie.<br />

De plus le vol de nuit confortable offre la<br />

meilleure des transitions vers cette terre paradisiaque,<br />

loin du tourisme de masse.<br />

562 563


Star incontestée des rêves exotiques, Maurice<br />

déroule tous les clichés insulaires à commencer<br />

par ses plages de sable doré jalonnées<br />

de palmiers, mais d’autres paysages<br />

entre plaines et montagnes verdoyantes ou<br />

les souvenirs de son histoire sont d’autres<br />

trésors à découvrir.<br />

Un peu d’histoire...<br />

A quelque 200 km de La Réunion, Maurice<br />

baigne au cœur de l’océan Indien, le plus<br />

tiède des océans, et elle doit sa notoriété<br />

pour avoir été jusqu’à la création du canal de<br />

Suez en 1869 une étape stratégique sur la<br />

route des Indes. Les premiers à s’y installer<br />

sont les Hollandais à la fin du 16ème siècle<br />

qui y développent un marché d’esclaves.<br />

Au début du 18 è siècle, ils quittent volontairement<br />

l’île après avoir pillé la faune locale.<br />

Ce sont eux qui ont eu raison des derniers<br />

dodos apparentés aux pigeons et des tortues<br />

géantes réintroduites depuis en provenance<br />

des Seychelles. Ils abandonnent sur place une<br />

population métissée.<br />

Quelques années plus tard, les Français s’y<br />

installent et confient la gestion de l’île à la<br />

Compagnie française des Indes orientales. De<br />

nouveaux esclaves en provenance du Sénégal<br />

et de la Guinée y sont acheminés et du<br />

contact entre les colons français et leurs esclaves<br />

naît le parler créole. Le nombre de bateaux<br />

qui font escale à Port-Louis ne cesse<br />

d’augmenter, ils y trouvent une étape essentielle<br />

pour réparer les navires et pour se ravitailler<br />

avant de poursuivre leur navigation<br />

vers les Indes ou vers la France.<br />

Lorsqu’en 1810 les troupes britanniques envahissent<br />

l’île et mettent fin à l’occupation<br />

française tout en autorisant la présence des<br />

propriétaires fonciers franco-mauriciens qui<br />

poursuivent l’exploitation de la canne à sucre,<br />

sauvegardant également la langue française<br />

et le créole.<br />

Toutefois l’esclavage étant aboli dans toutes<br />

les colonies britanniques, l’administration<br />

anglaise décide de recourir à des travailleurs<br />

indiens et même chinois rétribués à contrat.<br />

Cependant quand l’île perd sa position stratégique<br />

avec l’ouverture du canal de Suez, les<br />

exportations reculent, la pauvreté s’accroît,<br />

de plus la malaria ravage le pays. Au début du<br />

20ème siècle la population mauricienne n’atteignait<br />

plus que 350000 habitants !<br />

Maurice accède à l’indépendance en 1968. Le<br />

processus de décolonisation enclenché au<br />

lendemain de la Seconde Guerre mondiale l’a<br />

progressivement conduite du statut de colonie<br />

à celui d’Etat souverain toujours intégré<br />

toutefois au Commonwealth.<br />

Mais elle acquiert son indépendance complète<br />

en 1992, avec une proclamation officielle<br />

de la république de Maurice.<br />

564 565


Aujourd’hui sa population s’élève à quelque<br />

1.300.000 habitants et il n’y a plus de recensement<br />

au nom de l’origine ethnique ou de la<br />

couleur de la peau, ils sont tous Mauriciens et<br />

fiers de l’être.<br />

… et de géographie pour<br />

mieux décoder cette île<br />

du bout du monde<br />

Des écoles de plongée jalonnent l’île, souvent<br />

Avec ses 65 km du Nord au Sud et ses 48 km<br />

installées au cœur des complexes hôteliers.<br />

d’Est en Ouest cette petite île née d’une éruption<br />

volcanique en a conservé tous les avan-<br />

La beauté des lagons transforme la plongée<br />

et le snorkeling en une immersion dans un<br />

tages sans craindre de nouveaux séismes, le<br />

Encore faut-il choisir son camp de base… Le univers de rêve auprès des rascasses volantes,<br />

des grondins et des poissons flûte qui<br />

volcan étant éteint depuis 20.000 ans. Un<br />

plus simple est d’en changer au moins 2 voire<br />

vaste plateau central émaillé d’anciens cra-<br />

3 fois au cours d’un séjour de deux semaines, peuplent le lagon.<br />

566 567<br />

tères occupés par des lacs culmine autour de<br />

600m d’altitude et il est sillonné par des rivières<br />

qui y ont creusé de profondes gorges<br />

tapissées d’une végétation luxuriante.<br />

Plusieurs chaînes de montagnes aux crêtes<br />

acérées bordent ce plateau dressant 3 points<br />

culminant autour des 800 mètres. Leurs silhouettes<br />

imposantes se laissent découvrir<br />

depuis les plaines côtières tapissées d’immenses<br />

cultures de cannes à sucre qui ondulent<br />

au vent. Sur les côtes, les longues<br />

plages de sable alternent avec des rochers<br />

basaltiques et sont léchées par les eaux turquoise<br />

chaudes et sûres d’un lagon créé par<br />

une barrière de corail qui ceinture presque<br />

toute l’île, la protégeant de la houle qui<br />

s’écrase sur les récifs. Seules deux passes permettent<br />

aux navires de franchir la barrière de<br />

corail, Port Louis, l’unique port naturel de l’île<br />

sur la côte Ouest et Vieux Grand Port dans le<br />

Sud, n’étant plus en activité.<br />

Les plus belles plages<br />

de l’océan indien.<br />

Sable doré et palmiers ondoyants, eaux turquoise<br />

et fonds marins multicolores, horizon<br />

flamboyant au lever ou au coucher du soleil,<br />

tous les clichés d’une carte postale !<br />

entre les côtes Est, Sud-Est et Nord-Est, une<br />

bonne formule pour multiplier les expériences<br />

entre plus festive, plus romantique et<br />

plus sauvage. Adressez-vous à votre agence<br />

de voyage, elle sera votre meilleur guide !<br />

Vous aimez la plongée<br />

sous-marine ?


Vous rêvez<br />

de couleurs locales ?<br />

Rejoignez une plage publique les dimanches,<br />

les Mauriciens aiment y passer la journée en<br />

famille ou entre amis. Ils y pique-niquent à<br />

l’ombre des filaos tout en sachant que les<br />

stands de rue et les food-trucks ne sont jamais<br />

bien loin, que ce soit pour s’offrir un jus<br />

de canne à sucre ou manger local.<br />

Sur la côte Ouest et plus particulièrement au<br />

départ des plages de Flic-en-Flac ou de Tamarin,<br />

offrez-vous l’expérience unique de<br />

saluer des dauphins à long bec dans leur<br />

cadre naturel et si vous le souhaitez, vous<br />

pourrez même nager à leur côté. Nous<br />

n’avons pas eu cette chance car c’est une<br />

baleine qui nous est apparue. Elle s’était engagée<br />

dans la zone à la recherche de planctons<br />

et sa seule présence a fait fuir les dauphins.<br />

Moment de grâce de suivre ses<br />

remontées à la recherche d’oxygène avant<br />

qu’elle ne plonge en levant sa queue !<br />

Cette sortie en bateau très matinale permet<br />

aussi de faire une escale sur l’île vierge «Aux<br />

Bénitiers» où on se la joue Robinson pour<br />

quelques heures de bonheur sur cette langue<br />

de sable paradisiaque. L’eau ici est translucide<br />

et avec un peu de chance on y croise des<br />

pêcheurs de poulpe en paddle. Non loin de là<br />

une insolite formation de corail semble flotter<br />

en lévitation au-dessus de l’eau cristalline<br />

qui lui a donné son nom, Crystal Rock.<br />

C’est aussi le meilleur endroit pour découvrir<br />

de près le Morne Brabant, une sorte de pain<br />

de sucre levé sur une péninsule à l’extrémité<br />

Sud-Est de l’île. Il dresse ses parois abruptes<br />

à 556m d’altitude et est bordé d’un cordon<br />

littoral ombragé par des bois de filaos que<br />

baigne l’eau translucide délicieuse du lagon.<br />

Ce site superbe difficile d’accès a été classé<br />

en 2008 par l’Unesco au titre de paysage<br />

culturel. Il a servi de refuge aux esclaves<br />

en fuite et aujourd’hui il constitue<br />

un lieu symbolique fort pour les victimes<br />

du colonialisme.<br />

Maurice, un paradis vert.<br />

Au-delà de ses plages, Maurice offre une nature<br />

tellement généreuse que l’écrivain américain<br />

Mark Twain aurait écrit lors d’une visite<br />

au 19ème siècle que Dieu s’était inspiré de<br />

Maurice pour créer le paradis…<br />

De fait, outre ses plages paradisiaques, l’île<br />

abrite des trésors naturels qui invitent aussi<br />

au dépaysement, le temps d’une escapade de<br />

quelques heures.<br />

Une première excursion emmène à une quinzaine<br />

de km de Tamarin sur la côte Ouest au<br />

lieu-dit la Terre des 7 couleurs.<br />

568 569


Il faut emprunter une petite piste goudronnée<br />

puis grimper d’abord les marches qui<br />

mènent à une terrasse panoramique qui surplombe<br />

la double cascade majestueuse alimentée<br />

par deux rivières, St-Denis et Viande<br />

Salée, qui plonge d’une centaine de mètres<br />

depuis les hauteurs de la falaise au fond d’un<br />

gouffre tapissé d’une végétation luxuriante.<br />

On poursuit son chemin entre des collines<br />

verdoyantes vers une immense clairière dont<br />

le coeur n’est que dunes bombées qui<br />

semblent onduler en se parant sous le soleil<br />

de nuances de couleurs fauves, allant du<br />

jaune au bleu en passant par le brun, le violet,<br />

le vert, l’orange ou le rouge. Ce phénomène<br />

unique dans le monde atteste de l’activité<br />

volcanique de l’île, il s’agit de cendres<br />

volcaniques mises à nu par l’érosion progressive<br />

des roches basaltiques.<br />

Les oxydes minéraux de diverses couleurs<br />

qu’elles contiennent ne se mélangent pas à<br />

cause des différences de densité et dessinent<br />

des bandes de couleurs à l’origine de ce magnifique<br />

relief.<br />

Le même phénomène peut s’observer dans la<br />

Vallée des Couleurs Nature Park, au sud de<br />

l’île. Elle a été sculptée par la rivière Patate<br />

façonnant un paysage spectaculaire grâce<br />

aux cendres volcaniques qui ont tapissé le site<br />

dessinant au fil des siècles des dômes et des<br />

bandes de couleurs, jusqu’à 23 variations !<br />

Le site magnifique est au cœur d’un parc où il<br />

570 571


est possible de s’adonner à de multiples activités<br />

sportives qui plairont aux amateurs de<br />

sensations fortes, comme le quad, le pont<br />

suspendu, les tyroliennes dont certaines se<br />

pratiquent en vélo, suspendus dans les airs<br />

www.lvdc.mu.<br />

Casela Nature Park<br />

Autre escapade insolite, le Casela Nature<br />

Park, à 5km environ de Flic en Flac sur la côte<br />

Ouest, un des parcs les plus populaires de<br />

Maurice. Sans doute nous apparaît-il, en partie<br />

du moins, comme un zoo où de nombreux<br />

animaux (ils ne sont pas tous endémiques,<br />

loin de là) restent enfermés dans des espaces<br />

que nous trouverons parfois trop exigus mais<br />

ce parc préserve une nature foisonnante avec<br />

de grands arbres centenaires.<br />

Près d’un millier d’oiseaux multicolores<br />

piaillent dans leurs volières au milieu d’une<br />

belle végétation tropicale.<br />

On y trouve aussi de nombreuses tortues<br />

géantes d’Aldabra qui ne se laissent pas impressionner<br />

par les enfants qui viennent les<br />

toucher.<br />

On peut y pratiquer de nombreuses activités<br />

sportives comme la rando fun qui vous fait<br />

franchir en quelques heures des ponts suspendus,<br />

des tyroliennes (dont la plus longue<br />

de l’océan Indien), des baignades dans un<br />

canyon, etc. Mais le clou de la visite qui justifie<br />

l’excursion est la rencontre avec les félins.<br />

Pour les adeptes du grand frisson, la grande<br />

attraction consiste à marcher avec des lions,<br />

encadrés de guides professionnels.<br />

Nous nous sommes contentés du Drive Thru,<br />

un parcours à bord d’un véhicule entièrement<br />

grillagé à l’intérieur des vastes enclos qui<br />

abritent d’un côté des lions et de l’autre des<br />

tigres comme si nous étions au cœur de la<br />

savane où ils circulent en toute liberté. De<br />

quoi offrir certains tête-à-tête uniques<br />

https://caselaparks.com.<br />

Enfin ne manquez pas de vous promener dans<br />

le vaste jardin botanique de Pamplemousses,<br />

du nom du village du même nom, à 11km au<br />

Nord-Est de la capitale Port-Louis.<br />

Créé par le gouverneur français Mahé de La<br />

Bourdonnais en 1735 qui décida de planter<br />

un potager arboré autour de sa demeure, il<br />

connut un nouvel élan grâce à Pierre Poivre,<br />

intendant de l’île dès 1767. Il convertit le parc<br />

en jardin botanique.<br />

Les successeurs ont poursuivi la démarche au<br />

point qu’aujourd’hui le site abrite sur 26 ha<br />

quelques merveilles souvent inconnues en Europe<br />

: vacoas, arbres à cannelle, banians, sans<br />

oublier 85 variétés de palmiers dont une qua-<br />

572 573


antaine est endémique. Mais c’est le bassin<br />

aux Nénuphars géants qui attire tous les regards,<br />

les Victoria amazonica qui peuvent atteindre<br />

jusqu’à un mètre de diamètre…<br />

Remonter le temps<br />

à Maurice.<br />

Très honnêtement n’allez pas à Maurice si<br />

vous êtes un fan de patrimoine historique<br />

car il ne reste plus grand-chose de ce qui fut<br />

l’époque coloniale.<br />

Quelques canons et autres tours Martello<br />

dont l’une a été restaurée à Rivière-Noire<br />

rappellent l’époque des luttes franco-britanniques,<br />

de rares maisons coloniales ou créoles<br />

ont été restaurées mais elles sont noyées<br />

dans les développements urbains.<br />

Toutefois il est un château qui mérite qu’on<br />

s’y attarde, le château de Labourdonnais non<br />

loin du jardin de Pamplemousses. Il a été<br />

construit au 19ème siècle pour une riche famille<br />

franco-mauricienne toujours propriétaire<br />

du site qui compte également un verger<br />

et une distillerie.<br />

La beauté historique de cette demeure coloniale<br />

a amené les propriétaires à la restaurer<br />

pour lui rendre son cachet d’antan et en faire<br />

une visite incontournable à Maurice. Elle<br />

commence par une magnifique allée d’intendances,<br />

des arbres importés de Ceylan, au<br />

bout de laquelle surgit la bâtisse qui affiche<br />

sa structure architecturale typique de<br />

l’époque avec de nombreuses fenêtres et<br />

portes vitrées qui inondent la maison de lumière<br />

et permettent également de l’aérer<br />

tandis que les 4 façades restent protégées<br />

des rayons du soleil par une varangue, à savoir<br />

une longue galerie en bois.<br />

Le rez-de-chaussée avec son large vestibule,<br />

sa salle de séjour et sa salle à manger affiche<br />

un très beau parquet marqueté. Les papiers<br />

peints d’origine ont pu être préservés tout<br />

comme le mobilier Second Empire en palissandre.<br />

A l’étage la chambre conjugale présente<br />

un lit à baldaquin incrusté de feuilles<br />

d’acanthe, un berceau, un bonheur-du-jour,<br />

un banc de prière, etc… Une autre pièce<br />

transformée en musée est consacrée à l’histoire<br />

de la famille mais aussi à Mahé de Labourdonnais<br />

du nom du domaine sur lequel<br />

Christian Wiehe a construit son manoir<br />

https://domainedelabourdonnais.com.<br />

Cette visite dans un ancien manoir des Sugar<br />

Lords du 19ème siècle doit se prolonger par<br />

celle du Sugar World ou Aventure du Sucre,<br />

un musée aménagé dans l’ancienne usine sucrière<br />

de Beau Plan fermée en 1999 après<br />

202 années d’activité.<br />

574 575


La découverte peut paraître longue mais elle<br />

est ludique et interactive tout au long d’un<br />

parcours en 8 étapes entre le pavillon de<br />

l’histoire de l’île avec une partie intéressante<br />

sur l’esclavage, le pavillon de la canne, les<br />

routes du sucre, le pavillon du rhum, etc. tout<br />

en découvrant d’impressionnantes machines<br />

aux engrenages tentaculaires, des centrifugeuses,<br />

des malaxeurs, etc.<br />

Si vous ne souhaitez pas lire toutes les informations<br />

sachez que chaque section est résumée<br />

par un panneau «la leçon» qui y affiche<br />

les points les plus importants. On découvre<br />

ainsi que l’identité mauricienne est intimement<br />

liée à la canne à sucre qui a façonné l’île,<br />

ses paysages, son peuplement et son économie.<br />

On y apprend aussi que la filière cannière<br />

est aujourd’hui synonyme d’innovation au<br />

cœur d’un modèle d’économie circulaire produisant<br />

sucres, rhum, bio fertilisants, énergie<br />

verte et alimentation animale.<br />

https://aventuredusucre.com.<br />

Les saveurs mauriciennes.<br />

La vraie richesse de Maurice est sans nul<br />

doute son brassage de différentes cultures<br />

qui au fil des années ont tissé entre les communautés<br />

des liens forgés sur la tolérance et<br />

le respect. Cette harmonie malgré les différences<br />

religieuses nous surprend quand on<br />

connaît les hérissements qui divisent nos sociétés<br />

occidentales européennes.<br />

La langue créole met tout le monde d’accord<br />

et elle colore toutes les interactions parsemées<br />

de mots français, tout comme la toponymie<br />

des lieux à Maurice offre à elle seule<br />

un incroyable voyage tant leurs noms sont<br />

imagés : Curepipe, Crève-Cœur, Le Pétrin,<br />

Plaine Champagne, Poudre d’Or, Terre Rouge,<br />

Trou aux Biches et tant d’autres encore.<br />

L’adorable chapelle Notre-Dame-Auxiliatrice<br />

au toit rouge perchée à la pointe Nord de Cap<br />

Malheureux tout comme le temple hindou<br />

Shiva édifié au bord du Grand Bassin dont les<br />

eaux auraient reçu quelques gouttes du<br />

Gange le transformant en site sacré accueillent<br />

tous les visiteurs, pèlerins ou non,<br />

sans distinction.<br />

Les restaurants ne sont pas légion dans l’île,<br />

la plupart se situant dans les sites touristiques<br />

où ils proposent des menus de qualité.<br />

Essayez le Blue Bird au Casela Nature Park,<br />

qui fait allusion aux paons qui s’y promènent<br />

entre les tables de la terrasse.<br />

De plus la vue est imprenable sur la plaine<br />

verdoyante cultivée de cannes à sucre et au<br />

loin sur le bleu de l’horizon marin. Ou encore<br />

La Table du Château face à la demeure de Labourdonnais<br />

et son jardin. Faites confiance<br />

au chef italien qui vient saluer ses hôtes.<br />

Autre table, celle de L’Alchimiste dans le<br />

cadre élégant de la rhumerie de Chamarel<br />

avec un inévitable apéritif à base de rhum. La<br />

576 577


humerie ouvre ses portes pour une visite qui<br />

permet de comprendre la différence entre un<br />

rhum industriel et un autre dit agricole écoconscient<br />

www.rhumeriedechamarel.com.<br />

Dernier restaurant testé, celui de Bois Chéri<br />

qui domine le domaine de l’usine à thé du<br />

même nom qui se visite d’autant qu’elle<br />

abrite un intéressant petit musée. Ici le thé<br />

figure toujours en bonne place dans le menu :<br />

thé glacé, chutney, poulet au thé, etc. A découvrir<br />

en s’offrant le parcours gastronomique,<br />

historique et culturel de la Route du<br />

Thé, du Rhum et de la Vanille<br />

www.saintaubinloisirs.com.<br />

La cuisine mauricienne est à l’image de sa population,<br />

elle intègre des spécialités indiennes,<br />

européennes, chinoises ou créoles. Comme le<br />

public des vacanciers dans les hôtels est tout<br />

aussi varié, on y offre souvent des buffets où<br />

chacun peut y trouver son bonheur.<br />

Mais le moyen le plus sûr d’apprécier les saveurs<br />

mauriciennes c’est en s’offrant un Port-<br />

Louis Street Food Tour ou comment découvrir<br />

les différentes facettes de la capitale entre le<br />

Caudan Waterfront la galerie commerciale vitrine<br />

de l’île, la place d’Armes superbement<br />

arborée et les rues bigarrées du centre avec<br />

intrusion dans le quartier chinois et le marché<br />

très coloré.<br />

Une découverte jalonnée de pauses gourmandes<br />

autour de la cuisine de rue : des dholl<br />

puri ou des rotis, à savoir des crêpes à base de<br />

pois cassé jaunes farcies de sauce et de légumes<br />

qui se mangent chaud sur le pouce, assis<br />

sur un banc.<br />

Ou encore un mine frit soit des nouilles sautées<br />

au poulet accompagnées de soupe à la<br />

mode chinoise. Il faut absolument terminer<br />

par un jus de canne fraichement pressé mixé<br />

avec du jus de citron et une pomme granny !<br />

Délicieux et parfait pour accompagner la balade<br />

dans le marché qui offre une incroyable<br />

palette de couleurs avec la richesse des fruits<br />

et légumes proposés.<br />

Pourtant des restaurants locaux existent bien<br />

et il ne faut manquer sous aucun prétexte la<br />

savoureuse et chaleureuse expérience culinaire<br />

que vous offrent uniquement en déjeuner<br />

et en semaine.<br />

A découvrir !<br />

Depuis 25 ans déjà Marie-Christine et sa maman<br />

dans une authentique varangue créole ouverte<br />

au cœur d’un jardin fleuri luxuriant,<br />

L’Espace Créole.<br />

Goûtez les quatre saveurs de la cuisine mauricienne,<br />

toutes servies dans des petits chaudrons,<br />

de quoi organiser chacun son assiette<br />

à son goût.<br />

578 579


La rougaille saucisses à base de tomates, le<br />

cari zourite et papayes vertes, un vindaye de<br />

poisson au curcuma et citron confit et un salmi<br />

de cerf à base de vin rouge, le tout accompagné<br />

de riz, lentilles corail, fricassées de légumes<br />

et achards sans oublier un dessert.<br />

Tout un voyage pour 950 roupies soit une<br />

vingtaine d’euros par personne.<br />

Un régal dans un décor terriblement authentique<br />

https://escalecreole.net sur la route de<br />

Bois Chéri, à Moka.<br />

Infos : mauritiusnow.com<br />

Comptez qu’un euro<br />

vaut 50 roupies.<br />

Louer une voiture à la journée avec chauffeur<br />

pour une escapade dans l’île vous reviendra<br />

en gros à 5.000 roupies.<br />

Un bon contact testé de taxi service :<br />

Jayane vsewchurn@hotmail.com ou<br />

+230 5784 0558 via Whatsaap un mode de<br />

communication usité à Maurice.<br />

Pour une sortie en mer pour observer les dauphins<br />

et découvrir Crystal Rock et l’île Aux<br />

Bénitiers, un excellent contact toujours par<br />

Whatsaap : Jean-Michel +230 5491 2028.<br />

Se loger : Nous avons testé 3 formules<br />

différentes l’une de l’autre.<br />

Le Domaine de Grand Baie, ou un appart-hôtel<br />

dans le Nord-Ouest de l’île.<br />

Cette formule assure un confort agréable car<br />

elle offre à ses clients l’accès aux activités<br />

proposées quotidiennement, aux deux piscines<br />

et aux restaurants moyennant dans ce<br />

cas une participation au coût du repas. La<br />

proximité avec deux grands centres commerciaux<br />

permet d’y acheter le nécessaire pour<br />

se préparer des repas dans la cuisine de l’appart-hôtel<br />

et le Domaine met à disposition 4<br />

navettes par jour pour se rendre dans l’une<br />

ou l’autre plage. Les clients que nous avons<br />

interrogés choisissent cette formule qui leur<br />

laisse une grande indépendance tout en leur<br />

offrant du confort dans un très beau décor à<br />

moindre prix. www.domainegrandbaie.com.<br />

Sands Suites Resort & Spa sur la côte Ouest<br />

de l’île, sur une des plages les plus calmes de<br />

la baie de Tamarin. Ici on peut directement<br />

passer de la chambre à l’océan que ce soit<br />

pour se reposer sur une chaise-longue dans le<br />

jardin à l’ombre des palmiers ou sur la plage<br />

ou encore pour profiter d’une des activités<br />

proposées : paddle, kayak, excursions en bateau<br />

à fond de verre, ski nautique, et bien<br />

580 581


d’autres choses, toutes comprises dans la<br />

formule de la demi-pension.<br />

Si vous désirez découvrir le village pittoresque<br />

de Flic en Flac des promenades en<br />

vélo sont proposées. Sans oublier les cocktails<br />

au soleil, les soirées romantiques sur la<br />

plage et un restaurant de grillades idéal pour<br />

déguster des fruits de mer à la belle étoile<br />

https://sands.mu.<br />

Seasense Boutique Hotel sur la côte Est à<br />

Belle Mare, plus intimiste comme son nom<br />

l’indique avec 58 chambres à peine.<br />

Toutes, quel que soit leur niveau de luxe,<br />

sont meublées avec des bois et des matériaux<br />

de qualité joints à une palette de couleurs<br />

douces relaxantes. Des hamacs tressés<br />

sont tendus entre les palmiers et chaque<br />

jour de moelleux et profonds sièges sont<br />

installés au pied des piscines face à la mer<br />

dont les vagues semblent s’écraser en soupirant<br />

sur la plage.<br />

Pas de buffet en soirée, mais, des restaurants<br />

qui présentent une panoplie de saveurs. Cet<br />

espace privé n’accueille pas les enfants, ce<br />

qui assure une ambiance détendue et reposante.<br />

https://searesortshotels.com/seasense.<br />

Idéal pour se poser et y revenir après une<br />

journée d’excursion qui peut aussi s’organiser<br />

grâce aux services de l’hôtel qui appartient<br />

à une chaîne hôtelière mauricienne qui<br />

propose 4 autres hôtels tous aussi exclusifs.<br />

A découvrir entre autres les Chalets Chamarel<br />

perchés sur les crêtes de la montagne Piton<br />

la Porte avec d’un côté une vue panoramique<br />

exceptionnelle sur la côte Ouest et de<br />

l’autre sur les forêts denses de Chamarel.<br />

https://searesortshotels.com/chaletschamarel<br />

582 583


Y aller :<br />

Comptez 11h de vol de nuit et sans escale<br />

avec Air Belgium dans un Airbus A330neo<br />

dernière génération et donc une nuit de<br />

plusieurs heures après le repas du soir.<br />

Fière d’être belge la compagnie met en<br />

avant sa Belgian Class avec un accueil en<br />

français et en néerlandais.<br />

Un accès à la wifi et au roaming, des<br />

repas élaborés avec des produits typiquement<br />

belges, de l’espace pour plus de<br />

confort, des lumières adaptées pour<br />

réduire la fatigue, des écrans individuels<br />

avec un large choix de divertissements<br />

sans oublier que le prix du billet inclut<br />

toutes les taxes, les repas et les boissons<br />

servis à bord.<br />

Et ce qui ne gâte rien, au minimum 30 kg<br />

de bagages. - www.airbelgium.be.<br />

Coût d’une escapade aux iles Maurice :<br />

La plus grosse partie du budget concerne<br />

les vols A/R au vu de la distance qui nous<br />

sépare de Maurice mais une fois sur place<br />

le coût de la vie est plutôt en faveur des<br />

touristes.<br />

584 585


MEXIQUE<br />

COCO (MEXIQUE)<br />

586 587


MEXIQUE<br />

Comment Coco<br />

nous emmène en<br />

voyage au Mexique<br />

.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Voici 5 ans déjà Disney&Pixar a sorti Coco, un film d’animation dont l’action principale<br />

se situe dans un village mexicain à l’occasion du jour des morts, cette célébration<br />

très particulière d’une fête chrétienne importée par les conquistadors et cependant<br />

imprégnée de traditions préhispaniques. Son caractère résolument festif nargue la<br />

grande faucheuse en organisant entre autres des défilés de catrinas, un personnage<br />

populaire représentant un squelette féminin vêtu de riches habits et portant un large<br />

chapeau. Une manière d’apprivoiser ce passage obligé dans l’au-delà auquel chacun<br />

de nous sera confronté un jour ou l’autre.<br />

Les critiques s’accordent pour dire que Coco est<br />

une merveilleuse lettre d’amour au Mexique et à<br />

sa culture, envoyée de surcroît par les USA alors<br />

même que le Président de l’époque faisait de la<br />

construction d’un mur entre les deux pays son<br />

cheval de bataille ! Une belle occasion pour nous<br />

en cette fin octobre, à la veille de la Toussaint, de<br />

vous aider à décoder ces rituels capables d’unir<br />

un peuple autour d’un thème aussi morbide<br />

que peut l’être la mort et ce dans une ambiance<br />

chaleureuse et joyeuse, à l’image du film Coco<br />

que nous vous conseillons vivement.


El Dia<br />

de los<br />

Muertos<br />

Un mois avant les<br />

jours de fête, les<br />

représentations de<br />

la mort surgissent<br />

un peu partout au<br />

Mexique, dans les<br />

commerces et dans<br />

les rues sous la forme<br />

de crânes en sucre,<br />

en pain ou en cire,<br />

à la télévision et<br />

dans les journaux<br />

avec l’apparition<br />

de calaveras ou<br />

de catrinas, des<br />

squelettes bien<br />

vivants, élégants et<br />

précieux qui raillent<br />

la société dans des<br />

petites poèmes<br />

satiriques.<br />

Ces personnages<br />

concentrent l’esprit<br />

des jours des Morts<br />

et servent à rappeler<br />

que la mort touche<br />

tout le monde,<br />

peu importe les<br />

différences sociales.<br />

Au lendemain des<br />

festivités où l’on a<br />

le droit de tout dire,<br />

la rigueur revient en<br />

démontant les autels.


La célébration du<br />

Jour des Morts<br />

au Mexique<br />

est inscrite au<br />

Patrimoine<br />

culturel<br />

immatériel de<br />

l’Humanité de<br />

l’Unesco depuis<br />

2008.<br />

Preuve s’il en est<br />

que ce culte revêt<br />

une importance<br />

considérable dans<br />

la vie des peuples<br />

autochtones du pays.<br />

En effet, on y<br />

célèbre encore avec<br />

ferveur la fusion de<br />

croyances indigènes<br />

préhispaniques et<br />

de rites religieux<br />

catholiques introduits<br />

par les conquistadors<br />

au 16ème siècle. Jadis<br />

les Aztèques, appelés<br />

aussi les Mexicas,<br />

avaient pour coutume<br />

de réserver deux<br />

jours de fête à leurs<br />

défunts, un pour les<br />

enfants et un second<br />

pour les adultes. Ils<br />

célébraient le retour<br />

transitoire sur terre<br />

des êtres chers<br />

décédés et c’était<br />

l’occasion de danser<br />

et de chanter autour<br />

d’offrandes disposées<br />

sur les tombes.


Les Espagnols avaient<br />

également l’habitude<br />

d’offrir aux morts des<br />

fleurs, voire même<br />

du pain et du vin<br />

pour les apaiser, par<br />

peur qu’ils ne les<br />

entraînent avec eux<br />

et ils allumaient de<br />

nombreux cierges<br />

pour les guider vers le<br />

bon chemin.<br />

La coutume aztèque<br />

a perduré, seules<br />

les dates ont été<br />

modifiées pour<br />

concorder au<br />

calendrier catholique<br />

et aujourd’hui on<br />

fête les morts du<br />

31 octobre au 2<br />

novembre.<br />

Dans chaque foyer,<br />

sur les places et les<br />

marchés, dans les<br />

entrées de bâtiments<br />

publics et autour des<br />

tombes, des autels,<br />

des plus humbles<br />

aux plus imposants,<br />

sont dressés en<br />

souvenir des défunts.<br />

Leurs portraits sont<br />

entourés d’objets<br />

personnels qui leur<br />

étaient chers ainsi<br />

que de nourriture<br />

comme le pain des<br />

morts à savoir une<br />

brioche sucrée dont<br />

la forme symbolise<br />

un crâne, des courges


confites, des têtes<br />

de mort en sucre<br />

coloré, des fruits mais<br />

aussi des boissons<br />

aussi diverses que<br />

du coca-cola, de la<br />

bière et de la tequila.<br />

L’ensemble est décoré<br />

de guirlandes de<br />

papel picado, à savoir<br />

du papier découpé en<br />

dessinant des motifs<br />

qui évoquent toujours<br />

la mort mais dont les<br />

couleurs vives roses,<br />

mauves et oranges<br />

racontent la joie de<br />

vivre.<br />

Pour aider les<br />

âmes des défunts à<br />

trouver leur chemin<br />

sur terre, les autels<br />

sont surmontés<br />

d’arcs de fleurs<br />

jaunes orangées,<br />

des cempasuchiles,<br />

version mexicaine<br />

de nos soucis qui<br />

fleurissent à foison en<br />

cette saison.<br />

Appelées encore<br />

fleurs aux<br />

vingt pétales et<br />

particulièrement<br />

odorantes, elles<br />

garnissent les tombes<br />

mais les pétales sont<br />

également éparpillées<br />

pour tracer un chemin<br />

depuis la route<br />

jusqu’à l’autel, bordé<br />

de petites coupelles


d’encens ou de copal<br />

qui brûlent en libérant<br />

une fumée parfumée,<br />

autant d’indices pour<br />

guider les morts vers<br />

l’autel dressé en leur<br />

honneur.<br />

Durant toute la<br />

journée et la nuit du<br />

1er novembre, des<br />

mariachis parcourent<br />

les places et les<br />

cimetières, jouant<br />

devant les autels en<br />

échange de quelques<br />

billets.<br />

Coco se veut<br />

aussi un<br />

hommage<br />

vibrant à<br />

la musique<br />

mexicaine<br />

D’autant que Miguel,<br />

le héros du film,<br />

rêve de devenir<br />

un musicien aussi<br />

accompli que son<br />

idole décédée,<br />

Ernesto de la Cruz.<br />

C’est en se rendant<br />

sur sa tombe que le<br />

jeune garçon va se<br />

retrouver propulsé<br />

dans le royaume<br />

des morts où il<br />

sera accompagné<br />

par Dante, une<br />

autre icône du<br />

monde mexicain,<br />

le xoloitzcuintli, un


petit chien chauve<br />

d’origine mexicaine<br />

et connu depuis la<br />

nuit des temps pour<br />

conduire les âmes des<br />

défunts jusqu’à leur<br />

demeure éternelle<br />

dans l’inframonde. De<br />

nombreuses tombes<br />

préhispaniques ont<br />

mis en évidence de<br />

jolies statuettes de ce<br />

petit animal envoyé<br />

par le dieu Xolotl,<br />

monstre à tête de<br />

chien, qui a donné<br />

son nom à la race.<br />

La véritable<br />

force de Coco<br />

est dans<br />

l’émotion<br />

qu’il suscite<br />

en mettant au<br />

centre du film<br />

la famille.<br />

Celle bien vivante qui<br />

nous entoure mais<br />

aussi les ancêtres<br />

qui veillent depuis<br />

le Royaume des<br />

Morts. La mort n’est<br />

pas une fin en soi et<br />

l’important est de<br />

ne jamais oublier<br />

ceux dont le souvenir<br />

reste vivace dans le<br />

cœur de ceux qui les<br />

aiment, tel est bien le<br />

message qui n’a rien<br />

de simpliste que nous<br />

adresse la culture<br />

mexicaine.


PORTUGAL<br />

602 603


Jolie place<br />

ombragée<br />

à Funchal.<br />

PORTUGAL<br />

Madère<br />

Un art de vivre<br />

.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Plus près de l’Afrique (600km) que de Lisbonne (1000km), Madère cultive la douceur<br />

de vivre dans un décor dépaysant : des cascades de fleurs, des terrasses que se<br />

partagent les ceps de vigne et les bananiers, des reliefs escarpés qui plongent dans<br />

une mer limpide, une petite capitale située les pieds dans l’eau, le plus aimable des<br />

climats et la quiétude en prime…<br />

Les Madériens, qui ne manquent pas d’humour,<br />

saluent en riant la seule route droite<br />

de l’île qui réunit d’une traite les villages<br />

de Santa Cruz et de Ponta de Santa Catarina.<br />

Il s’agit en fait de la piste de l’aéroport<br />

international de Funchal : un large ruban<br />

d’asphalte de 2871 mètres, édifié sur une<br />

digue de plus de mille mètres, soutenue par<br />

180 piliers de trois mètres de diamètre, à<br />

environ cent mètres au-dessus du niveau<br />

604 605


de la mer. Une réelle prouesse technique<br />

pour mieux aborder une île au relief tourmenté,<br />

façonnée par l’érosion et creusée par<br />

la houle atlantique.<br />

Multiple et spectaculaire.<br />

Les routes<br />

sont étroites<br />

et sinueuses<br />

à l’intérieur<br />

de l’île.<br />

D’ Est en Ouest, Madère étire une chaîne<br />

volcanique sur près de 55 kilomètres, une<br />

véritable citadelle de pierre, hérissée de<br />

quelques pics rocheux qui accrochent les<br />

nuages à plus de 1700 mètres. Cette muraille<br />

de basalte s’ouvre sur de profondes<br />

vallées dont les pentes vertigineuses sont<br />

tapissées d’un manteau de verdure. La côte,<br />

quant à elle, est truffée de petites criques<br />

secrètes, nichées au pied de hautes falaises<br />

battues par les rouleaux de l’océan.<br />

Le littoral se laisse si peu accoster que la<br />

plupart des Madériens ont tourné le dos à<br />

la mer et ont entrepris d’apprivoiser l’île. La<br />

fertilité du sol n’a d’égale que la difficulté<br />

à l’exploiter. Chacun possède un lopin qu’il<br />

laboure, ensemence, bine et récolte. Mais<br />

cette parcelle s’arrache de haute lutte à la<br />

falaise, il faut ensuite élever des murets pour<br />

retenir les terres et dessiner des sentiers qui<br />

donnent à ces pentes abruptes des airs de<br />

pyramides incas. Point de grandes cultures<br />

ici, mais de multiples petits rectangles qui<br />

s’échelonnent à l’infini à flanc de montagne.<br />

Plus on monte en altitude et plus la nature<br />

se diversifie. Les terrasses qui surplombent<br />

la mer sont envahies par des bananiers<br />

trapus. Plus haut, ce sont les vignes qui<br />

poussent sur les coteaux, alignant les ceps<br />

en petites troupes compactes pour mieux<br />

abriter les lourdes grappes qui donnent ce<br />

vin doux qui a fait la renommée de Madère.<br />

606 607


Le littoral<br />

inhospitalier<br />

avec des<br />

criques au<br />

pied de hautes<br />

falaises.<br />

Les à-pics vertigineux sont envahis par une<br />

forêt laurifère sauvage et primitive de l’ère<br />

tertiaire épargnée par les glaciations, tellement<br />

exceptionnelle qu’elle a été classée<br />

au Patrimoine Naturel Mondial par l’Unesco.<br />

C’est d’ailleurs parce que l’île était aussi<br />

verdoyante que les Portugais lui ont donné<br />

le nom de ihla do madeira, à savoir île de<br />

bois, quand ils l’ont découverte en 1419.<br />

Pour que les cultures soient suffisamment irriguées,<br />

les habitants ont élaboré, dès le début<br />

de la colonisation de l’île, un astucieux<br />

réseau de rigoles en pierres qui acheminent<br />

l’eau de pluie depuis les flancs de la montagne<br />

jusqu’aux gorges et vallées. Plus de<br />

mille kilomètres de canaux drainent l’eau<br />

des forêts vers les jardins. Traversant des<br />

paysages majestueux, les levadas sont aujourd’hui<br />

le rendez-vous des randonneurs.<br />

Chaque canal est longé par un sentier et<br />

la moindre promenade devient un enchantement.<br />

Se laisser guider par le clapotis de<br />

l’eau, c’est partir à la découverte de sousbois<br />

qui abritent de précieuses orchidées<br />

ou encore des points de vue insoupçonnés<br />

sur les rumeurs océanes et sur les fonds de<br />

vallée piquetés de petits villages blancs et<br />

rouges perdus dans la verdure.<br />

Balade dans Funchal.<br />

Quand les navigateurs portugais découvrent<br />

la baie qui accueillera la première ville, les<br />

collines la surplombant étaient couvertes<br />

de fenouil sauvage, ce qui vaudra à la future<br />

capitale de recevoir le nom de Funchal<br />

qui désigne une plante au parfum anisé. La<br />

608 6<strong>09</strong>


vieille ville et sa marina se découvrent aisément<br />

à pied même si certaines ruelles sont<br />

escarpées. En forme de croissant, elle monte<br />

en amphithéâtre autour de sa baie à l’assaut<br />

des montagnes.<br />

Les galets<br />

blancs et noirs<br />

qui tapissent<br />

la vieille ville<br />

évoquent<br />

Lisbonne.<br />

Pas pour rien qu’on la surnomme la « petite<br />

Lisbonne » avec ses rues pavées de galets<br />

noirs et blancs, ses portes en basalte sculpté,<br />

ses panneaux d’azulejos et son dédale<br />

d’anciennes maisons bien restaurées. La cathédrale<br />

qui date de 1493 est au cœur de la<br />

ville le principal temple religieux de l’île.<br />

C’est aussi l’un des rares édifices qui a survécu<br />

à l’époque de la colonisation portugaise.<br />

D’autres bâtiments officiels aux cours ombragées<br />

et de belles demeures aux balcons<br />

en fer forgé du 18ème siècle rythment la<br />

promenade au cœur de la ville.<br />

Les fleurs explosent dans les jardins privés<br />

qui se laissent apercevoir derrière les grilles<br />

de fer forgé, mais aussi dans les jardins publics<br />

qui résonnent des rires des enfants et<br />

des murmures des amoureux.<br />

A croire que le monde s’est donné rendez-vous<br />

dans les parterres multicolores<br />

qui égaient les carrefours et les places publiques<br />

: roses, azalées, bougainvillées, lys,<br />

magnolias, hibiscus, oiseaux du paradis, canas,<br />

lilas d’été, orchidées, etc.<br />

Une féerie de couleurs et de parfums qui accompagne<br />

toutes les flâneries au cœur de<br />

la ville. Même les hauts arbres qui longent<br />

les rues principales de Funchal animent son<br />

centre en jonchant le sol pavé de mosaïques<br />

de pétales bleus des jacarandas.<br />

610 611


Descente sur<br />

un traîneau<br />

en osier<br />

tout comme<br />

autrefois.<br />

La couleur éclate encore au marché, le Mercado<br />

dos Labradores, où les brassées de<br />

fleurs débordent des vanneries que tressent<br />

les paysannes. Les fruits et les légumes s’entassent<br />

joliment dans des paniers en osier<br />

et leur exotisme surprend sur ces latitudes :<br />

maracujas dorés, mangues juteuses, tomates<br />

d’arbre, goyaves mauves, petites bananes<br />

tendres, papayes oblongues, etc.… autant<br />

de fruits que les marchandes se font un plaisir<br />

de faire déguster en proposant des morceaux<br />

piqués au bout de leur couteau.<br />

Escapades autour de la capitale.<br />

Il ne faut qu’un quart d’heure au spectaculaire<br />

téléphérique qui survole la ville de Funchal<br />

pour vous mener sur les hauteurs qui<br />

abritent les jardins botaniques et la belle<br />

église de Nossa Senhora do Monte qui surplombe<br />

la capitale. C’est au pied du belvédère<br />

que l’on peut emprunter les fameuses<br />

luges en osier montées sur des panneaux en<br />

bois, des carros de cesto.<br />

On s’y installe à deux personnes et poussés<br />

par deux solides gaillards, tout de blanc<br />

vêtus et coiffés d’un canotier, on dévale<br />

le caminho do Monte sur deux kilomètres<br />

jusqu’au centre de la ville, une expérience<br />

fébrile qui a le charme suranné de faire revivre<br />

un système de transport des siècles<br />

derniers.<br />

Pour rejoindre les hauteurs de l’île il vaut<br />

mieux louer une voiture pour découvrir<br />

combien les routes serpentent en colimaçon<br />

entre les montagnes, offrant d’incroyables<br />

points de vue sur les petits villages accrochés<br />

à leurs terrasses cultivées. Un décor<br />

612 613


accidenté qui allonge les distances apparemment<br />

les plus courtes. Une dizaine de<br />

kilomètres sépare ainsi le petit village côtier<br />

de Paúl do Mar de son voisin Jardim do<br />

Mar, mais la route qui les relie exige une<br />

promenade de près de deux heures le long<br />

d’une corniche qui dessine des perspectives<br />

fantastiques sur les villages en contrebas et<br />

les falaises abruptes qui les surplombent.<br />

Aujourd’hui, la montagne s’est heureusement<br />

creusée d’une multitude de tunnels.<br />

Mis bout à bout, ils alignent, dit-on, près de<br />

nonante kilomètres !<br />

Magie bleue<br />

des fleurs des<br />

jacarandas.<br />

Cette nouvelle aisance dans les déplacements<br />

n’a cependant en rien enrayé un<br />

rythme de vie paisible, qui prend la mesure<br />

du temps qui s’écoule et de l’effort à fournir<br />

pour réaliser n’importe quelle tâche.<br />

Les azulejos,<br />

carreaux<br />

de faïence<br />

inaltérables<br />

témoins<br />

colorés<br />

du passé.<br />

Une autre tradition de l’île a survécu avec les<br />

quintas, ces vieilles demeures coloniales protégées<br />

par de hauts murs où jadis les Anglais<br />

de retour des Indes aimaient s’arrêter avant<br />

de regagner le brouillard londonien.<br />

Ils imaginaient les plus beaux jardins, organisaient<br />

des fêtes, surveillaient le vieillissement<br />

du vin dans les cuves en chêne et donnaient<br />

leur linge à broder aux paysannes de l’île.<br />

Aujourd’hui, l’éclat des lustres n’éclaire<br />

plus les bals de jadis et les quintas sont devenues<br />

d’agréables hôtels de charme ouverts<br />

à tous.<br />

Tapis de<br />

fleurs sur la<br />

promenade<br />

le long de<br />

l’avenue<br />

Arriaga, sans<br />

doute la plus<br />

animée de<br />

Funchal.<br />

614 615


Infos :<br />

Un site : https://visitmadeira.com<br />

Y aller :<br />

La banque<br />

du Portugal<br />

sur l’avenue<br />

Arriaga,<br />

un bâtiment<br />

emblématique<br />

de la richesse<br />

architecturale<br />

du 18ème S.<br />

La ville de<br />

Funchal<br />

escalade les<br />

flancs de la<br />

montagne<br />

si elle veut<br />

s’agrandir.<br />

Maisons<br />

traditionnelles<br />

triangulaires<br />

du village de<br />

Santana.<br />

Depuis Porto ou Lisbonne, la TAP-Air Portugal<br />

offre des liaisons vers Funchal. Elle<br />

opère également au départ de Bruxelles. Ou<br />

encore participer à une croisière organisée<br />

par Rivages du Monde le 29 avril <strong>2024</strong>, au<br />

départ de Madère vers les Açores www.rivagesdumonde.be,<br />

l’occasion de vivre une<br />

soirée et une nuit à Funchal.<br />

Une découverte insolite de Funchal :<br />

participez à un tour de la ville exclusivement<br />

branché sur les spécialités culinaires de l’île<br />

sous la houlette d’un guide qui en profite<br />

pour vous apprendre la culture et l’histoire<br />

de son île. Une balade de 4 heures à partir<br />

de 10h ponctuée de pauses gustatives variées<br />

et savoureuses<br />

https://www.madeirafoodonfoot.com/<br />

Un conseil, déjeunez léger avant de joindre<br />

le groupe, pas plus de 12 personnes, une occasion<br />

aussi de faire de belles rencontres.<br />

De beaux<br />

paniers<br />

de fruits<br />

tropicaux<br />

616 617<br />

Funchal<br />

a les pieds<br />

dans l’eau.


SUISSE<br />

618 619


BALADE<br />

AU PAYS<br />

DES BONBONS<br />

RICOLA<br />

C’est ici à flancs de montagnes que commence la fabrication<br />

des fameux bonbons RICOLA que l’on trouve dans le monde entier.<br />

En 2030, RICOLA aura 100 ans et ses bonbons conservent les 13 herbes<br />

qui ont fait sa notoriété. Découverte. © Plume et Capture d’images : Eric HEIDEBROEK<br />

620 621


Un peu d’histoire<br />

Emil Richterich est boulanger à<br />

Laufon, petite ville du canton de<br />

Bâle-Campagne, en Suisse Alémanique,<br />

on dit d’ailleurs Laufen<br />

en Allemand. Et la langue usuelle<br />

de cette région, est l’allemand. En<br />

1930, il crée la confiserie Richterich<br />

& Compagnie.<br />

Q Cliquez ici<br />

pour lire la vidéo<br />

Le petit garçon d’Emil a<br />

des problèmes de gorge<br />

qui l’empêche de respirer<br />

correctement.<br />

Alors Emil Richterich décide<br />

de réaliser un bonbon avec des<br />

herbes qui permettraient de guérir<br />

son gamin. En 1940, il invente<br />

un sucre composé d’un mélange<br />

de 13 herbes sélectionnées pour<br />

leurs vertus curatives.<br />

Et ça fonctionne à telle enseigne<br />

qu’il décide de commercialiser les<br />

bonbons.<br />

Mais à Laufen il y a deux confiseries<br />

Richterich... et oui, ça ne<br />

s’invente pas et ça pose problème.<br />

Alors, en 1946, Emil décide de<br />

créer le nom Ricola qui est l’acronyme<br />

de Richterich & Co Laufen.<br />

Victime de son succès, quatre ans<br />

plus tard, la boulangerie-confiserie<br />

devient trop petite, et quitte le<br />

centre-ville pour la périphérie.<br />

Les bonbons Ricola commencent<br />

à être connus dans toute la Suisse<br />

et leurs vertus se répandent dans<br />

toute l’Europe. Ricola grandit<br />

et passe en Société Anonyme en<br />

1967, l’automatisation des procédés<br />

de fabrication permet une<br />

belle augmentation de la production<br />

nécessaire pour répondre à<br />

la demande croissante.<br />

En 1973, Emil Richterich disparaît,<br />

ses fils pérennisent son<br />

œuvre. Le succès est évident et en<br />

1993, le jodle publicitaire<br />

«Ricolaaaa» crée une image de<br />

marque sympathique.<br />

Si en 2006 Laufen voit la mise<br />

en service d’une toute nouvelle<br />

usine, ainsi qu’un développe-<br />

© Photo Ricola<br />

622 623


ment international en Italie, à<br />

Hongkong et en Angleterre, les<br />

principes de base de la culture<br />

des herbes demeurent fidèles<br />

aux concepts environnementaux<br />

d’Emil Richterich.<br />

C’est-à-dire une utilisation stricte<br />

des herbes issues d’une culture<br />

respectueuse de la nature, un<br />

équilibre optimal entre saveur<br />

et fonctionnalité et une origine<br />

suisse.<br />

En fait dès le début en 1930, Emil<br />

Richterich s’était lui-même imposé<br />

les principes du tout «BIO»,<br />

rigoureusement perpétués par ses<br />

successeurs.<br />

La qualité est la base de toutes les<br />

décisions prises par Ricola.<br />

Le fabricant de bonbons accorde<br />

une grande importance aux matières<br />

premières en particulier,<br />

qui se doivent d’être d’excellente<br />

qualité, et au soin apporté à la<br />

transformation de ces ingrédients<br />

en produits finis.<br />

Voilà ce que martelle le communiqué<br />

de Ricola.<br />

Les herbes utilisées sont cultivées<br />

et récoltées par des paysans des<br />

montagnes suisses selon des principes<br />

respectueux de la nature et<br />

conformément aux standards du<br />

Bio Suisse B CORP.<br />

Dont Ricola vient de recevoir la<br />

certification officielle ! Alors que<br />

la marque les applique depuis sa<br />

création, en 1930...<br />

Découvertes<br />

Des Réalités<br />

De Productions<br />

de Ricola<br />

Répondant à l’invitation de Ricola,<br />

nous sommes accueillis par<br />

Magali Jacquemettaz, une cultivatrice<br />

passionnée qui s’est prise<br />

de passion pour la culture des<br />

plantes destinées à la fabrication<br />

des bonbons Ricola.<br />

Avec son collègue Fabien Fournier<br />

de la coopérative de cultivateurs<br />

Valplante, agréée par Ricola,<br />

Magali a présenté les détails<br />

des strictes exigences de Ricola<br />

relatives aux cultures des différentes<br />

essences.<br />

Tandis que Fabien nous a éclairés<br />

sur la façon dont sont suivies<br />

les cultures. 25 producteurs<br />

étalés sur plus de 200 hectares<br />

consacrent 70% de la production<br />

de plantes aromatiques et<br />

médicinales à Ricola, qui soit dit<br />

en passant, est à l’initiative de<br />

la création de Valplante dont la<br />

mission vise à sécuriser la chaîne<br />

d’approvisionnement, depuis la<br />

variété, la qualité, les quantités et<br />

le suivi de la reconduction systématique<br />

des critères qualitatifs<br />

exigés par Ricola.<br />

Après la préparation mécanique<br />

des sols, il y a deux méthodes<br />

de plantage des semences. La<br />

première, et traditionnelle, est<br />

de remuer le sol puis de semer<br />

624 625


en profondeur les graines des<br />

plantes, puis de laisser pousser<br />

les mauvaises herbes. Comme les<br />

mauvaises herbes poussent plus<br />

vite que les semences, on désherbe<br />

mécaniquement par brûlage,<br />

sans altérer la germination.<br />

La deuxième méthode est de<br />

planter des «plantons» d’une<br />

dizaine de centimètres de haut<br />

une certaine hauteur, le sarclage<br />

n’a plus d’effet et on doit alors enlever<br />

les herbes indésirables, à la<br />

main. Ce qui représente quelque<br />

1.000 heures de travail manuel<br />

par hectare... Et Ricola n’accepte<br />

qu’1% maximum de mauvaises<br />

herbes...<br />

Après la récolte, les cultivateurs<br />

sèchent les plantes selon les<br />

élevés en interne. Méthode qui<br />

permet d’éviter que toutes les<br />

semences germent en même<br />

temps et font gagner du temps.<br />

Ensuite, les plantes sortent de<br />

terre et un entretien régulier par<br />

sarclage avec des outils rotatifs<br />

en forme de soleil remuent la<br />

terre afin que les nouvelles mauvaises<br />

herbes ne se fixent pas.<br />

Quand les plantes atteignent<br />

626 627


directives de Ricola et puis les<br />

livrent à l’usine de Laufen, et,<br />

plus précisément à la Maison<br />

des Herbes où elles sont triées,<br />

contrôlées, coupées, lavées et<br />

réparties dans divers conteneurs<br />

destinés à préparer les mélanges<br />

correspondants aux saveurs et<br />

principes choisis. l’alchimie de la<br />

fabrication des bonbons s’effectue<br />

alors en dehors des regards,<br />

les procédés de fabrication sont<br />

tenus secrets comme les recettes.<br />

Bien que<br />

rigoureusement<br />

traditionaliste<br />

et respectueux<br />

de ses origines,<br />

RICOLA innove<br />

régulièrement<br />

C’est bien connu, une<br />

entreprise qui n’innove pas,<br />

n’évolue pas non plus.<br />

Aussi, RICOLA développe de<br />

nouvelles recettes en s’informant<br />

auprès des consommateurs.<br />

Ainsi, il est possible de répondre<br />

aux goûts de nombreuses populations<br />

à travers le monde.<br />

Par exemple aux USA, les goûts<br />

doivent être plus prononcés. Mais<br />

ce n’est pas tout, Ricola produit la<br />

gamme «Multi-Active».<br />

Des bonbons constitués d’un<br />

enrobage dur et d’un cœur liquide<br />

rafraîchissant. L’une des variétés<br />

contient du miel tandis que les<br />

deux autres sont édulcorées avec<br />

des glycosides de Steviol (E960)<br />

issus de la Stevia.<br />

Bien que ce nom scientifique ait<br />

des relents de manipulations<br />

chimiques, cet édulcorant est<br />

strictement naturel, car il s’agit<br />

de simples extraits de la plante de<br />

Stevia, sans autres modifications.<br />

Il sucre, n’est pas calorique et<br />

sans effet sur l’insuline et la glycémie.<br />

Tout bon pour les personnes<br />

sujettes au diabète.<br />

Si Ricola a choisi d’intégrer du<br />

Steviol dans ses bonbons, c’est<br />

qu’en plus ils n’agressent pas les<br />

dents. Mais il n’est pas simple<br />

d’utiliser cet édulcorant, car il a<br />

un goût... Grâce à leurs talents, les<br />

chercheurs du département Recherches<br />

et Développement sont<br />

parvenus à modifier les recettes<br />

pour rester dans les saveurs typiques<br />

de Ricola.<br />

Et ainsi, Ricola peut proposer<br />

des bonbons sans sucre, mais en<br />

conserver le goût et le sucré !<br />

En conclusion, nous avons pu<br />

observer que Ricola offre des<br />

bonbons délicieux, produits au<br />

sein d’une entreprise qui respecte<br />

l’environnement en respectant les<br />

circuits courts et en limitant ses<br />

déchets. De plus, elle récupère la<br />

chaleur pour chauffer l’eau et ses<br />

batiments. L’entreprise est dirigée<br />

de main de maître par la famille<br />

Richterich avec la même philosophie<br />

de respect de la nature.<br />

1- Ricola suit un<br />

processus développé<br />

spécialement pour<br />

extraire les arômes<br />

et principes actifs des<br />

herbes, avant de les<br />

mélanger pour obtenir un<br />

concentré.<br />

Cette solution<br />

ultraconcentrée est<br />

mélangée, selon le<br />

produit désiré, avec les<br />

autres ingrédients, c’està-dire<br />

avec des extraits<br />

de plantes, du sucre ou<br />

ses substituts de sucre.<br />

2 - Le mélange est en<br />

suite mis à cuire.<br />

3 - Une fois la préparation<br />

refroidie, des machines<br />

spéciales façonnent un<br />

long cordon qui sera<br />

découpé en morceaux<br />

pour donner les fameux<br />

sucres aux herbes – le<br />

bonbon Ricola original<br />

– ou remodelé et gravé<br />

pour obtenir d’autres<br />

variétés de bonbons.<br />

4 - Pour finir, les bonbons<br />

sont conditionnés dans<br />

un papier d’emballage<br />

protecteur ou dans les<br />

petites boîtes pratiques.<br />

5 - C’est le moment pour<br />

les bonbons de partir en<br />

voyage dans le monde.<br />

Procédés de fabrication des bonbons<br />

1 2<br />

3<br />

4 5<br />

628 629


Les jardins<br />

aux herbes Ricola<br />

Autrefois, les jardins aux herbes<br />

faisaient partie intégrante<br />

des monastères en Suisse.<br />

Avec les jardins pédagogiques de<br />

Nenzlingen, du Trogberg, de Kandersteg,<br />

de Zermatt et de Pontresina Ricola renoue<br />

avec cette tradition.<br />

Ces jardins aux herbes sont situés le long<br />

de chemins de randonnée fréquentés et<br />

sont accessibles à tous.<br />

On peut y découvrir les 13 herbes Ricola<br />

de mai à septembre et y apprendre de<br />

nombreuses informations intéressantes<br />

sur la culture et le pouvoir des plantes.<br />

630 631


Sources : interview, recherches et informations<br />

ecueillies lors de la visite des installations Ricola.<br />

632 633


SUISSE<br />

Genève<br />

Porte cosmopolite de la Suisse<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Ville de banquiers et<br />

d’horlogers et centre moderne<br />

de nombreuses institutions<br />

internationales, Genève n’en<br />

reste pas moins une petite<br />

ville paisible qui cultive une<br />

véritable qualité de vie, son<br />

meilleur atout de séduction.<br />

Pour nous rendre à Genève, on a<br />

choisi de passer par le Jura français.<br />

Pas d’autoroute évidemment,<br />

juste une route qui grimpe dans<br />

une forêt d’épineux en multipliant<br />

les épingles à cheveux jusqu’au<br />

sommet du col suivi de la descente<br />

tout aussi raide vers Gex et<br />

ce sera l’arrivée en Suisse, et déjà<br />

à Genève.<br />

C’est à peine si on a noté le passage<br />

de la frontière. Notre VW<br />

T-Cross version 3 cylindres essence<br />

1.0 TSI, affichant 115 chevaux et<br />

dotée d’une boîte automatique,<br />

s’est avérée une fois de plus une<br />

excellente routière capable de<br />

développer une puissance qui la<br />

rend dynamique. Elle semble glisser<br />

sans coup férir d’un virage à<br />

l’autre qu’elle emprunte aisément<br />

en maintenant une très bonne<br />

tenue de route. Elle se décale en<br />

douceur du véhicule qui la devance<br />

sans obliger le conducteur à jouer<br />

avec ses freins. Cependant si son<br />

habitacle compact offre beaucoup<br />

d’aisance pour les jambes des passagers,<br />

ceux-ci se plaindront de ne<br />

pas avoir de poignées au toit qui<br />

permettent de se maintenir durant<br />

cette conduite quelque peu spor-<br />

634 635


tive. Genève s’annonce blottie au<br />

pied de hautes montagnes dominées<br />

par le Mont-Blanc qui mérite<br />

son nom même en plein été.<br />

Entre lac et sommets.<br />

La traversée de la ville pour nous<br />

rendre à notre hôtel idéalement<br />

situé entre la gare et le quai du<br />

Mont-Blanc nous convainc rapidement<br />

que nous laisserons la<br />

voiture au parking. De nombreux<br />

travaux multiplient les détours et<br />

par ailleurs l’espace généreux<br />

laissé aux 2 roues au milieu de<br />

la chaussée est perturbant pour<br />

l’étranger qui doit apprendre à<br />

surveiller ses rétroviseurs quand il<br />

passe d’une bande à l’autre. Un<br />

choix qui se confirmera lorsque à<br />

notre arrivée à l’hôtel nous héritons<br />

d’un Geneva Transport Card<br />

donné gracieusement à tout<br />

client (même en auberge de jeunesse<br />

ou en camping), une carte<br />

personnelle qui permet d’utiliser<br />

sans limites le réseau genevois<br />

des transports publics (bus, train<br />

et mouettes) pour toute la durée<br />

du séjour, jour du départ inclus.<br />

Genève n’en reste pas moins une<br />

ville qui se découvre avec plaisir<br />

636 637


à pied. Mais autant commencer<br />

le séjour par une croisière sur le<br />

lac Léman, l’idéal pour découvrir<br />

l’organisation de cette ville établie<br />

dans la baie où le Rhône quitte le<br />

lac et prolongée sur chaque rive<br />

par des quais qui se partagent<br />

entre des parcs arborés, des plages<br />

animées, un village suisse resserré<br />

autour de sa roue, des jetées, des<br />

flottilles de voiliers et le bâti classique<br />

avec les palaces devant et les<br />

quartiers plus populaires derrière.<br />

Ici on ne multiplie pas les clochers<br />

comme dans d’autres grandes<br />

villes, si ce n’est celui de la cathédrale<br />

St-Pierre enfermé entre deux<br />

tours d’allure château plutôt que<br />

cathédrale. On y retrouve l’empreinte<br />

du protestantisme loin de<br />

l’exubérance des autres religions<br />

chrétiennes.<br />

La ville est adossée à une montagne,<br />

le Salève, tellement associée à Genève<br />

qu’on en oublie qu’elle se situe<br />

en France. C’est que depuis là-haut<br />

le panorama est somptueux sur la<br />

ville et son environnement montagneux<br />

qui déroule des neiges éternelles.<br />

Enfin il y a le lac et son jet<br />

d’eau, symbole de « la plus petite<br />

métropole du monde » qui pulvérise<br />

500 litres d’eau par seconde à<br />

la vitesse de 200km/h à 140 mètres<br />

de haut. Quand le bateau s’en approche,<br />

on le devine mobile et prêt<br />

à se déplier sous la brise avant de<br />

retomber comme un voile vaporeux.<br />

C’est aussi depuis le bateau que l’on<br />

découvre que si la ville haute semble<br />

plus sévère, la ville basse aligne<br />

d’élégants hôtels particuliers et se<br />

veut largement commerçante en<br />

rassemblant une foule de chalands.<br />

Enfin on est bluffé par la jetée des<br />

Pâquis envahie par les baigneurs.<br />

Lieu de divertissement à la mode, à<br />

la fois place de village avec ses bancs<br />

et ses buvettes, et plages de sable<br />

avec ses plongeoirs qui permettent<br />

de s’immerger dans le lac. Ici toutes<br />

les classes sociales se croisent et Genève<br />

parle toutes les langues entre<br />

les tables où les soirées se prolongent<br />

autour d’un repas.<br />

Capitale de la paix.<br />

Dès le Moyen-Age, avec le développement<br />

du commerce en Europe,<br />

Genève, étape obligée sur<br />

la route de l’Italie, devient foire<br />

internationale. Quand Calvin s’y<br />

installe au 16ème siècle, la ville<br />

devient terre d’accueil pour les<br />

Huguenots chassés par la Réforme.<br />

Au 18ème siècle, Genève<br />

est encore une escale incontournable<br />

pour les aristocrates britanniques<br />

qui s’offrent un grand tour<br />

à la découverte de l’Europe.<br />

Un siècle plus tard, le Genevois<br />

Henry Dunant fonde le Comité<br />

International de la Croix-Rouge<br />

et la ville prend une part active au<br />

service de la neutralité au point<br />

de compter davantage d’organisations<br />

internationales que toute<br />

autre ville au monde, près de 300,<br />

autant de centres de diplomatie<br />

multilatérale qui se veulent des<br />

consciences de l’humanité.<br />

638 639


Raison de plus pour rejoindre la<br />

route des organisations internationales<br />

qui s’égrènent sur la colline.<br />

Elles se découvrent depuis la<br />

célèbre place des Nations où se<br />

dresse une haute chaise amputée<br />

qui symbolise la lutte contre les<br />

mines antipersonnel. C’est depuis<br />

cette place que s’ouvre l’emblématique<br />

allée qui mène au palais<br />

des Nations-Unies, bordée des<br />

192 drapeaux des Etats membres.<br />

Infos.<br />

Un site incontournable<br />

www.geneve.com/fr<br />

Une citycard utile, le Geneva Pass<br />

www.geneve.com/fr/a-voir-et-afaire/geneva-pass<br />

Se loger : Hôtel Cristal proche de<br />

la gare et des quais<br />

hotel-cristal-geneva.hotels-geneva.org/fr<br />

Il offre 30% de réduction très appréciable<br />

sur le parking de la gare.<br />

640 641


Le Place d’Armes<br />

à Luxembourg-Ville<br />

Mini trip en McLaren<br />

720S coupé, en 2022<br />

Hôtel Héritage<br />

à Bruges, en 2021<br />

Mini Trip en McLaren<br />

720 S Spider<br />

Sofitel Le Louise<br />

À Bruxelles, en 2012,<br />

Avec la Rolls Royce<br />

Phantom<br />

Escapade à Waterloo<br />

en McLaren GT en 2022<br />

Restaurant Le 135 (Dolce La Hulpe)<br />

Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

Pascal Marcin aux fourneaux<br />

642<br />

© Eric Heidebroek<br />

643


Escapade à Waterloo avec les 620 chevaux<br />

de la<br />

McLaren GT<br />

Plume et layout : Eric HEIDEBROEK, Photos : CAMINTER<br />

La Mc Laren GT vous a été présentée il y a deux<br />

ans lors d’une courte prise en main. Cette<br />

fois, nous sommes remontés sur les traces<br />

du Duc de Wellington dans la morne<br />

plaine de Waterloo où l’anglais a mis fin<br />

aux campagnes guerrières de l’Empereur<br />

Napoléon 1er.<br />

A contrario des 720s Spider et coupé, la GT<br />

se veut plus «Grand Tourisme» en offrant un<br />

peu plus de confort et un espace bagages<br />

moins restrictif, tout en conservant l’esprit<br />

originel de la marque anglaise tournée<br />

radicalement vers le sport.<br />

644 645


La région où s’est déroulée cette grande bataille<br />

est fantastique de beauté. Les routes se faufilent<br />

entre des vallons verdoyants de prairies cernées<br />

de bocages, de fermes, de grandes étendues où<br />

l’on imagine facilement les<br />

couleurs chatoyantes des<br />

uniformes des armées en lice. De l’artillerie et ses<br />

nuages de fumée, de la cavalerie qui charge sabre<br />

au clair. Toute cette épopée est retracée dans le<br />

nouvel espace sous terrain du musée.<br />

Régulièrement, Waterloo produit une reconstitution<br />

de la fameuse bataille avec de<br />

nombreux figurants, c’est<br />

magique !<br />

LES 4 POINTS D’INTÉRÊTS DU MÉMORIAL DE WATERLOO :<br />

Le Mémorial de la bataille de Waterloo en 1815 est un site unique en Belgique qui est à<br />

la fois un monument de commémoration et un musée historique. C’est également et<br />

surtout un lieu chargé d’histoire.<br />

1. Le Musée du Mémorial :<br />

revivez l’histoire de la bataille à travers des uniformes, des objets<br />

historiques, des cartes animées, un film 3D inédit…<br />

2. Le Panorama : découvrez l’immense<br />

toile historique du panorama,<br />

longue de 110 mètres et<br />

haute de 12 m !<br />

Fiche technique<br />

McLaren GT.<br />

Moteur V8 bi-turbos.<br />

4,0 litres<br />

620 ch à 7.500 t/min<br />

630 Nm à 5.500 t/min<br />

Boîte auto 8 rapports<br />

VMax : 325 km/h<br />

0 à 100 : 3,2s<br />

Conso : 12,5 l/100km<br />

Moyenne obtenue<br />

durant l’essai :<br />

La plus basse : 10,3 l<br />

La plus haute : 15,6 l<br />

646 647


McLaren GT<br />

L’intérieur spacieux<br />

offre des<br />

sièges très bien<br />

rembourrés et<br />

anatomiquement<br />

parfait quelques<br />

soit le gabarit.<br />

3. La Butte du Lion :<br />

gravissez les 226 marches pour admirer<br />

un point de vue exceptionnel sur le<br />

Champ de Bataille.<br />

4. La Ferme d’Hougoumont :<br />

laissez-vous conter l’histoire de «la<br />

bataille dans la bataille» grâce à une<br />

installation multimédia mêlant innovation<br />

et mémoire.<br />

Même si la cellule<br />

en carbone<br />

est proche de<br />

celle des coupés-ultra<br />

sportifs,<br />

chez McLaren<br />

on a choisi celle<br />

de la GT un peu<br />

plus généreuse.<br />

La planche de<br />

bord adopte<br />

aussi un style<br />

plus cool.Mais il<br />

ne faut pas s’y<br />

tromper cette<br />

auto-là a un tempéramment<br />

de<br />

feu et une tenue<br />

de route incisive.<br />

Moins agressive<br />

(un peu seulement)<br />

que les<br />

super-sports, la<br />

GT profite de son<br />

empattement allongé<br />

pour offrir<br />

une tenue de cap<br />

extraordinairement<br />

stable sur<br />

les «autobahn»<br />

et dans les<br />

longues courbes<br />

qu’elle avale<br />

à des allures<br />

fantastiques de<br />

sérénité.<br />

1. LE MUSÉE<br />

Revivez l’expérience de la bataille de<br />

Waterloo 1815 à l’intérieur du Mémorial<br />

grâce à une scénographique narrative,<br />

multi sensorielle, comprenant des effets<br />

spéciaux et décors immersifs.<br />

À travers des uniformes, des objets historiques,<br />

un film 3D inédit, une maquette<br />

géante de 33 m2, un jeu de piste, découvrez<br />

l’histoire de la célèbre bataille.<br />

• Film 3D de 15 minutes • Maquette de<br />

la bataille de 33 m2 • Audioguide FR/NL/<br />

EN/D/IT/ES/CHN/JPN/RU • Accès PMR<br />

648 649


McLaren GT... Invitation au voyage<br />

Née d’une demande de la clientèle, la GT demeure une<br />

supersport, ses lignes élancées le confirment. Avec son<br />

arrière «longue queue» on l’imagine sans peine, lancée,<br />

pleins pots sur la ligne droite des Hunaudières au Mans.<br />

Son profil inspire la performance fluide et aérodynamique.<br />

A son bord, le confort permet de rouler sur de<br />

longs trajets. La visibilité périphérique est bien conçue.<br />

Bien que les énormes prises d’air latérales occupent<br />

bien l’espace des rétroviseurs. Sans occulter la visibilité<br />

arrière, ils offrent au regard la musculature puissante de<br />

l’auto. C’est un régal. Contrairement à certaines sportives,<br />

les rétroviseurs sont installés plus bas dans la portière<br />

et décalés vers l’arrière. Intelligent, car ils dégagent<br />

la vue vers les angles avant tout en étant parfaitement<br />

implantés dans l’axe du regard. Chez McLaren, ce sont<br />

des pilotes qui ont géré les détails de mises au point.<br />

Des pilotes qui ont aussi participés aux réglages des<br />

trains roulants. Ainsi la McLaren GT offre un freinage canon,<br />

les freins Carbone Céramique prennent rapidement<br />

la bonne température et la conserve très longtemps de<br />

façon à offrir systématiquement les bonnes prestations.<br />

La GT dispose aussi des trois programmes moteurs et<br />

maniabilités comme dans les Spider et Coupés 720S.<br />

2. LA BUTTE DU LION<br />

La Butte du Lion est un monument de 40 m de hauteur<br />

érigé en 1826 à la demande de Guillaume Ier qui a<br />

souhaité marquer l’endroit présumé où son fils aîné fut<br />

blessé le 18 juin 1815. Il est surmonté d’un lion symbolisant<br />

la victoire des monarchies.<br />

En haut des 226 marches, le regard embrasse le Champ<br />

de la bataille de Waterloo 1815. Une table d’orientation<br />

vous permettra d’appréhender les mouvements<br />

des troupes, de comprendre les formations en carré de<br />

l’infanterie, les déploiements de la cavalerie.<br />

• Point de vue • Ascension de 226 marches • Table d’orientation • Pas d’accès PMR.<br />

3. LE PANORAMA<br />

Le Panorama est un vaste bâtiment circulaire qui abrite<br />

la toile réalisée en 1912 par Louis Dumoulin, peintre<br />

dont le Panorama fut présenté à l’Exposition universelle<br />

de Paris en 1900. Ses dimensions exceptionnelles et<br />

son dispositif sonorisé permettent une immersion totale<br />

au cœur de la bataille. Vous serez cerné de toutes parts<br />

par les scènes de combat, bruits de sabres, charges de<br />

cavaleries et tirs de canons.<br />

Route du Lion 1815 - 1420 - Braine-l’Alleud +32 2 385 19 12 - info@waterloo1815.be<br />

• 110m x 12m • Toile de 1912 • Sonorisé • Accès PMR<br />

4. LA FERME D’HOUGOUMONT<br />

Ouverte les week-ends et jours fériés<br />

Dernier témoin de la Bataille, cette ferme accueille un<br />

spectacle vidéo qui raconte l’histoire de «la bataille<br />

dans la bataille». Cette Ferme fut le cadre de combats<br />

meurtriers : c’est à cet endroit que le frère de Napoléon<br />

déclencha l’action. Ce qui ne devait être, au départ,<br />

qu’une manœuvre de diversion, est devenu le point le<br />

plus violent de la bataille.<br />

Toute la journée, les assauts<br />

français y furent terribles et<br />

vains.<br />

• Balade en voiture à cheval<br />

• Histoire de la bataille<br />

• Spectacle vidéo de 25 min<br />

• Pas d’accès PMR<br />

650 651


Ces choix ne s’opèrent que si<br />

le bouton «ACTIVE» est enclenché.<br />

Il active alors des choix<br />

pour la maniabilité (Handling)<br />

entre Comfort, Sport, Track ou<br />

des combinaisons de choix avec<br />

les mêmes modes opérant sur<br />

la puissance. (Power). En mode<br />

Comfort, tant mécanique que<br />

suspensions, la GT se montre<br />

très civilisée tant à l’intérieur<br />

qu’à l’extérieur, bien que dehors<br />

on entend bien que ce n’est<br />

pas une voiture «ordinaire».<br />

Combiner le mode Handling en<br />

«Comfort» et le mode Power en<br />

«Sport» apporte non seulement<br />

une modification de l’atmosphère<br />

grâce à une musicalité<br />

un peu plus présente, qui ravit<br />

les oreilles tout en augmentant<br />

les sensations. Utliser aussi le<br />

mode «Track» pour le moteur<br />

transforme cette «gentille» GT<br />

en dragster. Le V8 ne chante<br />

plus, il rugit. La boîte est plus<br />

rapide, plus sèche aussi. Et, si<br />

en plus vous passez au mode<br />

sport, l’ensemble se durcit<br />

sans être désagréable. Mais<br />

quandvous sélectionnez tout<br />

en «Track», c’est une projection<br />

dans la sportivité intégrale. La<br />

GT affiche alors, tout ce que<br />

son ADN racing comporte.<br />

Et pourtant vous êtes dans un<br />

coupé supersport spacieux qui<br />

sait vous apporter du confort<br />

dans la rigueur d’une supercar.<br />

652 653


Une McLaren<br />

Au Place d’Armes<br />

Balade au Grand Duché de Luxembourg<br />

Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />

Images @ Caminter 2022<br />

654 655


Cinq Étoiles<br />

Au centre ville<br />

Le Grand Duché de Luxembourg a ceci<br />

de particulier qu’il est multiculturel.<br />

Centre financier reconnu, il attire des<br />

talents de tous pays. Près de 200<br />

nationalités s’y côtoient au quotidien.<br />

Loin d’être guindé, le Grand Duché se la joue<br />

détendu, clair et accueillant. Sa capitale<br />

donne le ton, l’humain a la priorité. Les transports<br />

publics sont, non seulement modernes,<br />

beaux et propres, mais aussi… gratuits !<br />

Îlot de charme et de luxe, implanté<br />

en plein coeur de la capitale<br />

luxembourgeoise, le Place d’Armes<br />

est le refuge idéal des épicuriens.<br />

Pour être le seul Relais & Châteaux du Grand<br />

Duché de Luxembourg, le Place D’Armes est<br />

à lui seul un monument de l’hospitalité<br />

luxembourgeoise. Isolé au centre ville, son<br />

accès passe exclusivement par le piétonnier,<br />

en roulant au pas. D’ici peu, l’accès sera piloté<br />

par des bornes automatiques pour lesquelles<br />

un sésame sera exigé. C’est à la fois<br />

un avantage et un inconvénient, l’accès à<br />

l’hôtel en voiture demeure problématique,<br />

mais la garantie de la tranquillité et l’absence<br />

de trafic génèrent une rare atmosphère de<br />

confort et de raffinement.<br />

Le Place d’Arme est structuré par un assemblage<br />

de sept demeures aristocratiques de la<br />

capitale. C’est l’architecte Beck et son épouse<br />

qui ont eu l’idée d’associer ces maisons en un<br />

seul et unique bâtiment. On est loin des pa-<br />

Le Place d’Armes<br />

18, Place d’Armes – L-1136 Luxembourg<br />

00 352 27 47 37<br />

info@hotel-leplacedarmes.com<br />

www.hotel-leplacedarmes.com<br />

656 657


laces mondialisés et par définition...insipides.<br />

Ici tout est vrai !<br />

En effet, Beck ne s’est pas simplifié la<br />

tâche, il a conservé le caractère de chacune<br />

des demeures en les associant par<br />

des travées, des percées, des espaces<br />

libres et des éléments contemporains<br />

qui se marient parfaitement entre eux.<br />

On passe, de l’une à l’autre maison, par<br />

différents niveaux. A chaque recoins,<br />

son intimité artistique, son intimisme,<br />

son caractère. C’est aussi pour ça que<br />

l’hôtel offre ce charme romantique et<br />

particulier. On se promène du baroque<br />

au contemporain en glissant vers le<br />

classique dans une délicieuse fluidité.<br />

On retrouve l’émerveillement des<br />

yeux d’enfants découvrant une<br />

grande maison bourgeoise aux<br />

recoins mystérieux.<br />

Le confort moderne est omniprésent, climatisation,<br />

wifi haut débit, normal dans<br />

un cinq étoiles. Eléments qui s’allient au<br />

charme cossu et bourgeois que génèrent<br />

les nombreux espaces cosys, ou ouverts<br />

comme la grande terrasse sur le toit,<br />

voire, celle encadrée par les murs intérieurs<br />

aux reflets de seigneurie féodale.<br />

Le Place d’Armes dispose de trois offres<br />

gourmandes pour tous les goûts et toutes<br />

les humeurs. Une brasserie parisienne,<br />

avec ses barres de cuivre et ses velours<br />

carmin vous accueille chaleureusement<br />

avec des mets simples au caractère bistronomique.<br />

Le petit-déjeuner se prend<br />

au «Plëss» dans son humeur moderne et<br />

dépouillée. Le midi et le soir, on appréciera<br />

la cuisine ouverte où s’affairent le Chef<br />

et sa brigade, dans un ballet de gourmande<br />

élégance et gestes précis.<br />

658 659


La ville de Luxembourg<br />

offre un choix de boutiques<br />

des plus raffinées dans une<br />

atmosphère années folles<br />

660 661


662 663


Modernisme, esthétique d’aujourd’hui et d’avant-hier<br />

offrent un charme de détente et de glamour<br />

Il faut surtout ne pas se contenter de regarder devant ou tout<br />

autour de soi. Il faut aussi se laisser impressionner en levant<br />

les yeux pour admirer la beauté intemporelle des façades Art<br />

Nouveau des immeubles anciens.<br />

664 665


666 667


Balades nocturnes<br />

tranquilles.<br />

Jeux de lumières.<br />

Rivalités d’élégances<br />

entre vitrines<br />

668 669


Grandes enseignes, mise<br />

en valeur des bâtiments<br />

de style Art Nouveau,<br />

rien que pour vos yeux !<br />

670 671


McLaren<br />

720S Coupé<br />

Carbone, élégance, puissance, maîtrise<br />

L’art de générer des voitures d’exception<br />

Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />

Images @ Caminter 2022<br />

672 673


L’occasion était trop belle pour<br />

réaliser ce mini-trip au Grand<br />

Duché de Luxembourg, la McLaren<br />

720s Coupé est toute désignée<br />

pour visiter la capitale financière<br />

bien connue.<br />

On peut choisir de se rendre à la<br />

capitale luxembourgeoise par le<br />

chemin des écoliers ou l’autoroute.<br />

La 720S aime les deux !<br />

Par l’autoroute, on sait bien<br />

qu’on ne peut pas, y aller franchement,<br />

mais cette auto est<br />

tellement stable et efficace que<br />

c’en est vraiment tentant.<br />

À plusieurs conditions toutefois,<br />

comme celles de bien connaître<br />

ses propres limites et d’adopter<br />

Températures<br />

et pressions des<br />

pneus affichées.<br />

Les Pirelli PZero<br />

doivent être à<br />

température<br />

Sinon... ils<br />

n’accrochent pas !<br />

674 675


une attitude responsable en<br />

augmentant l’anticipation et<br />

tenat compte des autres<br />

conducteurs qui ne s’attendent<br />

pas à voire débouler un boulet<br />

de Canon... Normal puisqu’on<br />

ne peut Pas. Et, aussi, de ne pas<br />

se faire prendre... Car, là, ça<br />

peut faire très mal.<br />

L’idéal est de choisir le cruisecontrol<br />

calé sur la vitesse autorisée.<br />

Et garder le caractère sublimatoire<br />

de cette supercar<br />

pour des endroits où l’ont peut<br />

exploiter le potentiel, routes<br />

fermées, Circuits et autobahn...<br />

Avec le Cruise-Control on sera<br />

surpris par l’autonomie qui peut<br />

atteindre plus de 500 km!<br />

Evidemment, dès que l’on titille<br />

la pédale de droite l’autonomie<br />

676 677


fond comme neige au soleil,<br />

mais, quel pied !<br />

Sur les petites routes, le potentiel<br />

de ce «tout-en-carbone» est démentiel.<br />

La réponse à l’accélérateur<br />

est toujours nette et précise.<br />

Quand on accélère à fond, on est<br />

catapulté jusqu’à 6.500 tours, et<br />

en gardant le pied dans le phare,<br />

on reçoit une deuxième charge<br />

encore plus forte. Cette auto est<br />

vraiment extraordinaire. Si elle<br />

offre de véritable sensations<br />

sportives. Elle est domptable<br />

grace à son équilibre et sa perfection<br />

en matière de trains roulants.<br />

Pour exploiter les prestations,<br />

il faut aller sur circuit. Par<br />

exemple, à Mettet, où pour<br />

€150 vous pouvez faire parler la<br />

678 679


poudre à moindre risque pour<br />

vous et les autres. D’ailleurs les<br />

propriétaires de McLaren optent<br />

souvent pour des cures de trackdays<br />

nettement moins coûteuses<br />

et ennuyeuses qu’une arrestation<br />

pour excès de vitesse.<br />

Dans ce cas, ils équiperont leur<br />

supercar de pneus spéciaux.<br />

Chez Pirelli le PZero existe en version<br />

«Trofeo» avec la bande extérieure<br />

du profil presque slick alors<br />

que la partie intérieure comporte<br />

trois rainures pour rouler sous la<br />

pluie et être en ordre avec le code<br />

de la route. Mais aussi plus simplement<br />

pour rester sur la route...<br />

Chez Michelin, Bridgestone, Continental,<br />

Goodyear, Dunlop mais aussi<br />

Hankook et d’autres manufacturiers<br />

impliqués en sports autos<br />

offrent des pneus spéciaux «trackday»<br />

destinés aux supercars mais<br />

pas seulement. On y reviendra bientôt<br />

dans la rubrique pneus.<br />

720 chevaux 770 Nm<br />

La puissance, le couple et les performances<br />

d’utilisation définissent le<br />

680 681


cœur de la 720S. Le moteur V8 est<br />

un 4,0 l, dopé par deux turbos qui,<br />

développe 720 ch à 7 000 tr/min et<br />

770 Nm entre 6.500 et 7.500 t/min.<br />

Cette dernière valeur semble un peu<br />

haut perchée côté régime, mais il<br />

faut savoir que 80 % du couple<br />

est disponible dès les plus basses<br />

rotations. A 1000 tours elle offe<br />

350 Nm, à 1500 tours 525 Nm et<br />

à 2000 Tours 600 Nm (80%)...<br />

C’est du, entre-autres, au doublement<br />

des injecteurs, il y en a 16 au<br />

lieu de 8, combinés à la régulation<br />

électronique des turbos, permet<br />

une réponse massive et instantanée<br />

du V8. Cela percute le 0 à 100<br />

en 2’’8 et le 200 en 7’’8 pour une<br />

Vmax de 341 km/h. Rien que ça !<br />

Cet ensemble moteur boîte automatique<br />

à sept rapports génère<br />

une connexion organique entre la<br />

voiture et son conducteur.<br />

Magie ponctuée, du démarrage au<br />

régime maximum, par la bande-son<br />

rageuse et exceptionnelle du V8.<br />

La compétition dans le sang.<br />

Si la 720S est parfaitement adaptée<br />

pour repousser les limites sur<br />

circuit, McLaren propose divers<br />

équipements dont une barre de<br />

harnais en titane «MSO Defined».<br />

Réalisée sur mesure pour la 720S,<br />

elle est placée derrière les sièges<br />

pour ancrer les harnais 6 points<br />

spécifiques pour assumer des performances<br />

extrêmes dans une sécurité<br />

inégalée.<br />

682 683<br />

682


La fonction<br />

Dessine<br />

La forme.<br />

C’est racé !<br />

684 685


McLaren n’a pas cédé à la facilité<br />

en ne posant une simple direction<br />

assistée électrique. Pour le constructeur<br />

britannique, le conducteur est<br />

strictement au coeur de la conduite.<br />

Il doit bénéficier de toutes les informations<br />

utiles, remontées par les<br />

trains roulants, mais aussi, par la direction.<br />

McLaren a créé une direction<br />

électro-hydraulique au caractère<br />

plus précis et remontant les<br />

informations du contact avec la<br />

route ou la piste en temps réel.<br />

Sport & Race<br />

Pour la piste, la direction électro-hydraulique<br />

entre en symbiose exacerbée<br />

avec le système «Active Dyna-<br />

Du carbone en déco,<br />

Du carbone en structure.<br />

Freins carbone céramique<br />

Un aileron «aéro-frein»<br />

Des performances !<br />

0 à 100 en 2’’9 !<br />

686 687


mics» de la 720S. En plaçant le<br />

sélecteur sur «Sport» ou<br />

«Track», la 720S se prépare à<br />

l’action sur piste : les réponses<br />

sont affûtées. La puissance est<br />

livrée plus «brute», de même<br />

que les changements de rapports<br />

sont plus secs, dans un<br />

style très voiture de course.<br />

Quand on revient au mode<br />

«Confort» et on passe instantanément<br />

la configuration<br />

idéale pour les routes ouvertes.<br />

La 720S ne martyrise pas ses<br />

occupants. C’est dù à l’étude<br />

ergonomique du maintien des<br />

occupants adaptée à la potentielle<br />

conduite dynamique.<br />

On pourrait croire que cette<br />

720S Coupé est sans reproche.<br />

Par rapport au Spider, le moteur<br />

affiche plus de présence<br />

dans l’habitacle, et y ajoute sa<br />

chaleur. Le spider, dispose<br />

d’une petite vitre de lunette<br />

arrière, entre les appuie-tête<br />

qui, peut s’ouvrir laissant pénétrer<br />

un peu de fraicheur,<br />

mais aussi les vocalises du V8.<br />

Rare, plus exclusive que Lamborghini,<br />

Porsche, Aston Martin<br />

ou Ferrari, la McLaren tient<br />

son rang.<br />

688 689


Bruges, ou<br />

La Venise du Nord<br />

Moments Dédiés<br />

Au terme d’une semaine de travail acharné, nous décidons de nous<br />

changer les idées et partons à la découverte de la Venise du Nord<br />

avec la McLaren 720S Spider pour nous laisser gâter. Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />

Images @ Caminter 2021<br />

690 691


Escale à...<br />

l’Hôtel Héritage<br />

Il est près de 19 heures quand nous arrivons<br />

à l’hôtel, la route a été sage, et surtout<br />

encombrée. L’autoroute de la Mer, un<br />

vendredi fin d’après-midi, se déguste à la<br />

sauce… embouteillages. No stress !<br />

Mais ça n’a pas d’incidence à bord de la Mc Laren<br />

720S Spider dont le V8 ronronne dans notre dos.<br />

Pour ultra sportive, le confort est surprenant, car<br />

total. Même si les suspensions sont fermes, les<br />

irrégularités de la chaussée sont absorbées sans<br />

chocs désagréables. La boîte automatique à 7<br />

rapports égrène les vitesses en douceur, la rondeur<br />

du V8 de 720 ch et 770 Nm, rend cette décapotable<br />

très facile à conduire au quotidien.<br />

Arrivé à Bruges, les petites rues de la Venise du<br />

Nord sont parcourues sur un filet de gaz, le V8<br />

n’est pas discret, il gronde et sa rondeur à bas<br />

régime rebondit souplement contre les façades<br />

baroques, faisant tourner bien des têtes en suscitant<br />

des surprises émerveillées, des éclats dans<br />

les yeux. Rien à dire, l’auto est belle.<br />

L’arrivée au Relais & Châteaux L’Héritage, où l’on<br />

se gare, est discrète quand bien même les échappements<br />

aux sons rauques et sourd interpellent<br />

directement le personnel d’accueil de l’hôtel.<br />

Notre léger bagage - sacs de sport - est sorti, du<br />

coffre avant (121 l), et conduit dans notre Suite.<br />

L’accueil est souriant, harmonisé avec la quiétude<br />

élégante des lieux. L’Héritage est un cocon confortable<br />

et relaxant, nous ne tarderons pas beaucoup<br />

à nous rendre compte, qu’en plus, c’est un<br />

temple pour gourmets.<br />

L’ascenseur a du charme, il a troqué ses grilles<br />

antiques pour des portes coulissantes garnies<br />

692 693


d’un poster qui rappelle son lustre d’antan.<br />

Silencieux, il nous transporte au<br />

quatrième étage où nous attend notre<br />

hôte qui nous conduit à la Suite 43. Nous<br />

sommes sous les toits.<br />

Le plafond est haut et soutenu par de<br />

larges poutres. Les murs couleur «coquille<br />

d’oeuf» font la liaison avec les tonalités<br />

chaude et rustique des boiseries.<br />

La décoration est très «Belle-Epoque»,<br />

les téléphones à cadrans circulaires, façon<br />

années ‘20 sont équipés de mécanismes<br />

modernes et fonctionnent très<br />

bien, en souplesse et rapidement. Les attentions<br />

sont très agréables, comme la<br />

bouteille de Champagne et quelques délicieux<br />

chocolats, un minibar rempli avec<br />

soin, une bouteille de vin rouge, un grand<br />

écran, une sono Bose, un iPad, et bien<br />

d’autres éclairages d’ambiance destinés<br />

au bien-être.<br />

Le grand lit est tellement confortable que<br />

nous avions très envie de le ramener chez<br />

nous, mais dans la McLaren... c’est un<br />

peu juste, ça ne rentre pas ! Toujours est-il<br />

que nous avons découvert un hébergement<br />

délicat, raffiné et très confortable.<br />

La salle d’eau dispose d’un bain à bulle,<br />

d’une douche encastrée accessible par<br />

une porte en verre martelé. La double<br />

vasque dispose d’un plan en marbre assorti<br />

aux tonalités chaudes et crémeuses<br />

de l’ensemble. Tout est conçu pour offrir<br />

l’agrément et le confort digne d’un Relais<br />

& Châteaux, évidemment à cinq étoiles.<br />

Pendant que nous nous installons, la<br />

McLaren rejoint, aux mains d’un personnel<br />

soigneux, respectueux et connaisseur,<br />

le garage où elle dormira, bien à l’abri,<br />

dans un box pour elle toute seule.<br />

Relais & Châteaux Hôtel Heritage<br />

Niklaas Desparsstraat 11<br />

8000 Brugge - Tél : +32 (0)50 444 444<br />

info@hotel-heritage.com<br />

694 695<br />

694


Moment gourmand<br />

au Mystique<br />

Un dîner gastronomique* à<br />

quatre services et vins assortis<br />

pour un budget de 120 €<br />

par couvert, voilà qui est très<br />

correct. Surtout en regard à<br />

l’imagination, à la créativité<br />

et à la finesse de tous les<br />

plats élégamment présentés.<br />

On soulignera la justesse<br />

et l’omniscience du service,<br />

prenant soin d’expliquer posément<br />

le choix des vins assortis,<br />

en nous mettant l’eau<br />

à la bouche, à chacun des<br />

plats proposés. Un grand et<br />

délicieux moment.<br />

* MYSTERY MENU... • 3 services : 59€ p.p. • 3 services vins assortis : 86 € p.p. • 4 services 84 € p.p. • 4 services vins assortis : 120 € p.p.<br />

696 697


Bruges la nuit,<br />

sous la pluie de la fin octobre,<br />

est une ville vivante et agréable.<br />

Ses fières façades éclairées, ses<br />

vitrines scintillantes sont d’un<br />

romantisme inégalable.<br />

698 699


S’éveiller après une bonne nuit, prendre<br />

le petit-déjeuner dans la salle à manger<br />

de l’Héritage sont de délicieux moments.<br />

Nous n’avons pas goûté aux œufs pochés<br />

sauce mousseline, c’est bête, mais<br />

nous avions commandé des œufs au<br />

plat, par tradition... Le service est omniprésent<br />

et prévient chaque désir au moment<br />

opportun. La gentillesse, la politesse<br />

et l’élégance multilingue font plaisir<br />

et l’on en jouit, sans modération.<br />

Si en plus, la pluie fait la place au soleil,<br />

Bruges apparaît sous un autre jour. Les<br />

rues, scintillantes de lumières sous la<br />

pluie nocturne, cèdent la place à des bâtiments<br />

soignés à l’architecture historique<br />

flamande.<br />

Un ravissement pour les yeux, , et on se<br />

promène en cherchant les détails, les<br />

équilibres, avec en arrière-plan, le bruit<br />

des sabots des chevaux tirant calèches et<br />

ARTISANAT D’ART ET ORFÈVRERIE<br />

Bruges est, bien sûr, une ville touristique et<br />

cela se comprend par ses nombreux attraits.<br />

Quelques artisans peuvent, grâce à elle, vivre<br />

de leur art, de leur passion, comme Michiel<br />

NEELS et sa fille qui créent des bijoux en<br />

argent pour le plus grand bonheur des visiteurs<br />

et des locaux qui découvrent leur<br />

savoir-faire dans leur atelier «Ginkgo», au<br />

21Walplein. Info : www.zilversmid.be<br />

visiteurs éblouis par tant de beautés<br />

mises en valeur par un entretien rigoureux<br />

et une valorisation des abords. La<br />

propreté de la ville incite à son respect et<br />

l’ensemble donne envie de s’y attarder.<br />

La Venise du Nord se visite par ses canaux<br />

que traversent de nombreux ponts<br />

aux styles originaux qui témoignent de<br />

l’histoire millénaire de la ville. Des ter-<br />

700 701


asses, à fleurs de canaux, offrent un moment<br />

de détente et de relaxation sous les<br />

doux rayons du soleil de l’été indien.<br />

Les canaux participent à l’incroyable<br />

quiétude de la ville. Par leur doux chuintement,<br />

ils apportent une sérénité appréciée<br />

en leur temps par les ecclésiastiques<br />

qui ont fait de Bruges cette cité<br />

éternelle. Le long des canaux, des ouvertures<br />

pratiquées dans les berges servant<br />

autrefois de débarcadère permettant<br />

d’approcher l’onde et d’apprécier<br />

le passage des bateaux, la faune aussi<br />

et cela ravit les chasseurs d’images.<br />

Autant Bruges se la joue<br />

bourgeoise et animée,<br />

autant elle détend par son<br />

atmosphère idyllique.<br />

En se promenant dans la ville dans ses<br />

ruelles historiques, on débouche sur une<br />

étendue d’eau calme et bordée de végétation.<br />

En fin de parcours, un ancien pont<br />

de pierres, en arcades, rejoint les deux<br />

rives qui descendent vers un endroit apprécié<br />

des brugeois.<br />

LE JARDIN DES AMOURS<br />

Est un jardin aussi impressionnant que le<br />

parc à la française d’un grand château.<br />

Ce ne sont pas des laby rinthes verdoyants,<br />

incitant à la coquinerie, mais des chemins<br />

de verdures aux doux feuillages de nombreuses<br />

essen ces, des pelouses soignées.<br />

Ce sont des détours romantiques qui incitent<br />

à la flânerie, à la méditation, au<br />

plaisir d’être ensemble ou d’être deux<br />

pendant un moment privilégié.<br />

On y oublie les soucis, on reste main dans<br />

la main dans un état de plénitude et de<br />

détente.<br />

702 703


La promenade se termine sur<br />

ce délicieux moment, retour à<br />

l’Héritage, notre Relais &<br />

Châteaux pour retrouver<br />

cette atmosphère intimiste<br />

qui sait si bien détendre l’esprit<br />

et apporter un bien-être<br />

bienvenu.<br />

Découverte du bar pour y déguster<br />

une boisson sans alcool,<br />

on doit reprendre la<br />

route ! L’atmosphère y est<br />

idéale pour rencontrer des<br />

amis, discuter ou prendre<br />

autre chose qu’un soft, en<br />

soirée. La chaleur des meubles<br />

en ronce de noyer, des cuirs à<br />

l’anglaise, tout comme le piano<br />

à queue préfigurent des<br />

soirées inoubliables.<br />

C’est un fait, l’Héritage,<br />

Relais & Châteaux sait rece voir<br />

et choyer ses visiteurs.<br />

704 705


Conclusion...<br />

Choisir un Relais & Châteaux est<br />

une garantie de services et d’hospitalité<br />

absolument irréprochables.<br />

Tant au premier contact que tout<br />

au long du séjour, tout est parfait.<br />

L’Hôtel Héritage, passionnément<br />

managé par Johan & Isabelle<br />

Creytens, efficacement secon dés par<br />

leurs équipes, apporte au voyageur<br />

toutes les atten tes de bien-être, de<br />

respect.<br />

La Mc Laren a été soigneusement rangée<br />

dans un box privé. Pour nous, la<br />

confiance est totale et bien placée. Au<br />

retour vers nos pénates, le V8 a pu<br />

chanter un peu, mais toujours avec<br />

«modération»...<br />

Mais quel plaisir cette 720S Spider<br />

Saviez-vous que même la température<br />

des pneus PZero s’affiche au<br />

tableau de bord ?<br />

706 707

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!